lundi 31 mai 2010

Lundi de la Seconde Semaine (18-31 mai)

18 mai – 31 mai 2010
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Seconde Semaine
Lecture de l’Epître
Rom II : 28-III : 18
2.28 Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est
visible dans la chair. 2.29 Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision,
c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des
hommes mais de Dieu.
3.1 Quel est donc l'avantage des Juifs, ou quelle est l'utilité de la circoncision? 3.2 Il est grand de
toute manière et tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. 3.3 Eh quoi! si
quelques-uns n'ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu? 3.4 Loin de là!
Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai et tout homme pour menteur, selon qu'il est
écrit: Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles et que tu triomphes lorsqu'on te juge. 3.5
Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il
déchaîne sa colère? (Je parle à la manière des hommes.) 3.6 Loin de là! Autrement, comment
Dieu jugerait-il le monde? 3.7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour
sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur? 3.8 Et pourquoi ne ferionsnous
pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient,
prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste. 3.9 Quoi donc! sommesnous
plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont
sous l'empire du péché, 3.10 selon qu'il est écrit: Il n'y a point de juste, Pas même un seul; 3.11
Nul n'est intelligent, Nul ne cherche Dieu; Tous sont égarés, tous sont pervertis; 3.12 Il n'en est
aucun qui fasse le bien, Pas même un seul; 3.13 Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se
servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic; 3.14 Leur
bouche est pleine de malédiction et d'amertume; 3.15 Ils ont les pieds légers pour répandre le
sang; 3.16 La destruction et le malheur sont sur leur route; 3.17 Ils ne connaissent pas le chemin
de la paix; 3.18 La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux.
Lecture de l’Evangile
Matthieu VI : 31-34
6.31 Ne vous inquiétez donc point et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de
quoi serons-nous vêtus? 6.32 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre
Père céleste sait que vous en avez besoin. 6.33 Cherchez premièrement le royaume et la justice
de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. 6.34 Ne vous inquiétez donc pas
du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.
Matthieu VII : 9-11
7.9 Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? 7.10 Ou, s'il demande
un poisson, lui donnera-t-il un serpent? 7.11 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez
donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les
cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS GLORIEUX MARTYRS PIERRE, DENISE, CHRISTINE, ANDRE ET PAUL*
(+249-251)
Au temps de la persécution de Dèce, Pierre, un jeune Chrétien de Lampsaque (Hellespont) au
coeur généreux et à la Foi ardente, fut arrêté et traduit devant le gouverneur d'Abidos.**
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Comme celui-ci le sommait de sacrifier à Aphrodite, Pierre répondit offusqué que jamais il
n'adorerait une vile prostituée car l'adoration et la louange doivent être adressées au seul Vrai
Dieu. A ces paroles le magistrat le fit étendre sur une roue et attacher avec des chaînes. Des
pièces de bois furent disposées tout autour de sorte que dans le mouvement de la roue, elles
devaient heurter les membres du Saint et lui briser les os. Plus la torture était cruelle, plus
l'Athlète du Christ montrait de courage et avec un sourire de pitié pour ses persécuteurs, il
rendait Grâces au Christ qui lui accordait une telle endurance. Se voyant vaincu par la
patience du Martyr, le gouverneur le fit finalement décapiter.
* Le Synaxaire donnant une version incomplète et peu satisfaisante de la Passion de ces Martyrs, nous résumons
ici les Actes latins de Pierre, André, Paul et Denise. Ce groupe de Martyrs est commémoré par le Martyrologe
Syriaque (IV' s.) et le Martyrologe Hiéronymien, au 15 mai.
** Dèce ou Dacnos dans le Synaxaire; Optimus, proconsul d'Asie dans les Actes latins.
Il se rendit ensuite à Troade accompagné d'une brillante escorte.*** On lui amena trois
Chrétiens : André, Paul et Nicomaque. Nicomaque se confessa à haute voix Chrétien avec une
téméraire assurance mais il ne put résister à la torture et renia. A peine eut-il sacrifié
qu'abandonné par Dieu, il devint la proie du démon et pris d'une crise furieuse, il rendit l'âme
misérablement. Dans l'assistance, une jeune fille de seize ans, Denise, s'écria alors : "Ah
misérable! Comment pour une heure de vie as-tu pu attirer sur toi les peines éternelles que nul
ne peut décrire?" Aussitôt interpellée et conduite devant le gouverneur, elle se déclara
Chrétienne **** et se montrant inflexible devant les menaces, elle fut livrée aux mains de
deux débauchés. Alors que depuis de longues heures ces derniers essayaient de triompher de
sa pudeur, l'Ange gardien de la jeune Vierge apparut sous la forme d'un être resplendissant qui
terrassa les impudents de terreur et se jetant aux pieds de la Sainte, ils la supplièrent
d'intercéder pour eux. Le matin, la foule rassemblée devant le palais et excitée par les prêtres
d'Artémis, réclama à grands cris qu'on lui livrât André et Paul. Comme ils refusaient de
sacrifier à la déesse, ils furent frappés de verges puis livrés au peuple pour être lapidés.
Avertie par le tumulte, Denise s'échappa de sa prison, se précipita jusqu'au lieu de l'exécution
et se jeta en larmes sur les corps expirants des Martyrs en disant : "Afin de pouvoir vivre avec
vous dans le Ciel, je veux mourir avec vous sur la terre!" Arrachée de force à ses compagnons
sur l'ordre du tyran qui ne voulait pas satisfaire son voeu, elle fut conduite en un autre lieu
pour y être décapitée.
*** Dans le Synaxaire, Paul et André sont des soldats, originaires de Mésopotamie, qui se rendent à Athènes
avec le gouvemeur et sont commis à la garde de la jeune et belle Vierge Christine. Attirés par sa beauté, ils
voulurent abuser d'elle mais furent en définitive amenés à la foi par les exhortations de la Sainte. Ils furent
aussitôt condamnés à la lapidation et Christine fut décapitée après s'être précipitée sur leurs corps.
**** D'où la confusion des noms, entre Denise et Christine, dans le Synaxaire
SAINT CONVAL DE STRATHCLYDE (+6°.S.)
Malgré les efforts des protestants pour éradiquer la mémoire de Conval, Archidiacre de Saint
Kentigern, il existe toujours une église qui lui est dédiée à Glasgow. Il fut actif dans toute la
région de Strathclyde, au Sud de Glasgow, particulièrement à Renfrewshire.
SAINT FEREDARIUS ABBÉ D'IONA (+863)
Né en Irlande, Saint Feredarius fut élu Abbé d'Iona en 863 et naquit au Ciel la même année.
Durant sa guidance comme Abbé, les Reliques de Saint Colomba furent translatées en Irlande
par crainte des envahisseurs danois.
SAINTE ELGIVA MONIALE DE SHAFTESBURY (OU AELGIFU, ALGYVA,
AELGYTHA), REINE (+971) 21 décembre – 18 mai
Mère des rois Edwy et Saint Edgar le Pacifique et épouse du roi Edmund du Wessex (921-46),
Sainte Elgiva fut la "conseillère et celle qui anoblit de tout le royaume." A la Naissance au
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Ciel de son époux, Elgiva se retira dans le Monastère de Shaftesbury où elle vécut le restant
de ses jours et qui est le centre de son culte. William de Malmesbury la louait pour sa
générosité, ses sages conseils et son don de prophétie. Il rapporta aussi des Miracles survenus
par son intercession.



















SAINTS MARTYRS DAVID ET TARICHAN DE GÉORGIE (+693).
Les Saints Martyrs David et Tarichan, Gruziens (Géorgiens) d'origine, furent frères de
naissance. Ils acceptèrent le martyre en 693 par le gouverneur perse Abdul pour avoir refusé
de devenir musulmans.
SAINTE MARTYRE EUPHRASIA DE NICÉE (+303)
The Holy Martyress Euphrasia was a native of the city of Nicea. She accepted death for Christ
at the time of the emperors Diocletian and Maximian – at the end of the III or beginning IV
Century. Subjected to many tortures, the martyress was drowned in the sea.
SAINT QUINIBERT, PROTECTEUR DE SALESCHES (+9°.S.)
La vie de Saint Quinibert, Protecteur de Salesches près du Quesnoy, n'est presque pas connue.
Il est vraisemblable qu'il appartenait à la communauté de Maroilles, qu'il obtint de ses
supérieurs de mener la vie solitaire dans un petit ermitage élevé à Salesches et que telle fut
l'origine du prieuré qui dans la suite y fut érigé. C'est là qu'il vécut dans la pratique de toutes
les vertus chrétiennes et qu'il remit son âme à Dieu. Beaucoup de guérisons miraculeuses
avaient été opérées dans ce lieu par l'intercession du Pieux Reclus et une multitude de
personnes du pays pouvaient en rendre témoignage.
Il y avait autrefois dans l'église de Salesches, un grand nombre de bâtons, de béquilles et
même quelques chars que l'on conservait comme preuves et souvenirs des guérisons opérées
sur des infirmes. Tout fut brûlé dans les guerres qui désolèrent le Nord de la France à la fin du
seizième siècle. L'Abbaye de Maroilles avait inscrit le nom de Saint Quinibert dans son
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Calendrier et on y célébrait solennellement sa fête le 18 mai. Aujourd'hui encore les Reliques
du Saint sont conservées précieusement dans le village de Salesches et exposées par les
papistes à la vénération des fidèles.
SAINT MARTYR VENANT DE CAMERINO (+ 250)
18 mai – 7 juin
SAINT MARTYR THEODOTE ET LES 7 VIERGES ET MARTYRES : THÉCUSE,
THAINA, CLAUDIA, MATRONA, JULIA, ALEXANDRA ET EUPHRASIE A ANCYRE,
EN GALATIE (+ 303)
Le préfet les livra d'abord à la prostitution mais Dieu par Sa Grâce les préserva de tout
outrage; ensuite elles furent plongées dans un marais, chacune avec une pierre au cou.
Théodote recueillit leurs Reliques qu'il ensevelit avec honneur; pour ce motif il fut arrêté, par
ordre du préfet; cruellement déchiré et enfin percé d'un coup d'épée, il reçut la couronne du
martyre.
ou
The Holy Martyr Theodotos and the Holy Seven Virgins – Tecusa, Thaina, Claudia, Matrona,
Julia, Alexandra and Euphrasia, lived during the 2nd half of the III Century in the city of
Ancyra, Galatia district, and died as martyrs for Christ at the beginning of the IV Century.
Saint Theodotos was "an inn-keeper," had his own inn and was married. Then already he had
attained to high spiritual accomplishment: he maintained prudence and purity, cultivated
temperance in himself, subjugated the flesh to the spirit, and became practised in fasting and
prayer. By his conversations he brought Jews and pagans to the Christian faith, and sinners –
to repentance and improvement. Saint Theodotos received the gift of healing from the Lord
and he treated the sick by placing his hands on them.
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During the time of the persecution under the emperor Diocletian (284-305), there was
appointed as governor in the city of Ancyra – Theoteknes, known for his cruelty. Many
Christians fled from the city, having forsaken their homes and property. Theoteknes made a
proclamation to all Christians that they were under obligation to offer sacrifice to idols, and in
the event of refusal they were to be given over to torture and death. Pagans delivered
Christians over to torture, and then divided up their property.
A famine befell the country. During these grim days, Saint Theodotos gave shelter in his inn
to Christians left homeless. he fed them, hid away those being pursued, and from his supplies
gave to devastated churches everything necessary for making the Divine Liturgy. He
fearlessly went into the prisons, rendering help to the innocently condemned – encouraging
them to be faithful to Christ the Saviour to the very end. Theodotos did not fear to bury the
remains of holy martyrs, either carrying them off secretly or ransoming them from the soldiers
for money. When the Christian churches at Ancyra were destroyed and closed, Divine Liturgy
began to be celebrated in his inn. Perceiving that the deed of martyrdom awaited him too,
Saint Theodotos in conversation with the priest Phrontonos predicted, that in a short while
they would bring to him the relics of martyrs, at a place chosen by both of them. In surety of
his words, Saint Theodotos gave his ring to the priest.
During this while seven holy virgins had accepted death for Christ, of whom the eldest – Saint
Tecusa – was an aunt of Saint Theodotos. The holy virgins – Tecusa, Thaina, Claudia,
Matrona, Julia, Alexandra and Euphrasia – from their youth had dedicated themselves to God,
and lived in constant prayer, fasting, temperance and good deeds. All of them had attained to
an elderly age. Brought to trial as Christians, the holy virgins in front of Theoteknes bravely
confessed their faith in Christ and were given over to torture, but remained steadfast. The
governor thereupon gave them over to shameless youths for desecration. The holy virgins
prayed intensely, asking help from God. Saint Tecusa fell down at the feet of a youth, and
taking back her head-veil she showed him her greyed hair. The youths became startled, started
weeping and ran off. The governor then ordered, that the saints take part in "the ablution of
the idols," which was done by pagan priests, but again the holy virgins refused. For this they
were sentenced to death. An heavy stone was tied to the legs of each, and all seven of the holy
virgins was drowned in a lake. On the following night Saint Tecusa appeared in a dream to
Saint Theodotos, asking him to take up her body and give it Christian burial. Saint Theodotos,
taking with him his friend Polychronios and several other Christians, set off to the lake. It was
dark, and a burning torch led the way. Amidst them in front of the guard, posted by the pagans
at the shore of the lake, appeared the holy martyr Sosander. The frightened guard ran off in
terror. The wind drove the water towards the other side of the lake. The Christians took up the
bodies of the holy martyresses and carried them to church, from whence they were given over
to burial. Learning about the theft of the bodies of the holy martyresses, the governor went
into a rage and gave orders to strike at all Christians and give them over to torture.
Polychronios also was seized. Not able to endure the torture, he informed on Saint Theodotos,
as the perpetrator of the theft of the bodies. Saint Theodotos began to prepare to die for
Christ; having come up together with all the Christians zealous in prayer, he made bequest of
his body to the priest Phrontonos, to whom earlier he had given his ring. The saint came
before the judge. They showed him various instruments of torture and instead of them they
promised him honours and riches, if he recanted from Christ. Saint Theodotos glorified the
Lord Jesus Christ, and confessed his faith in Him. In anger the pagans gave the saint over to
constant torture, but the power of God sustained the holy martyr. He remained alive and was
cast into prison. On the following morning the governor again gave orders to torture the saint,
but he soon perceived, that it was impossible to break his courage. He then gave orders to
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behead the martyr. The execution was done, but sensing that a storm was approaching, the
soldiers set fire to the body of the martyr. And soldiers, sitting in a tent, remained to guard the
body. At this point the priest Phrontonos appeared from a nearby way, leading a donkey with
a load of wine from his vineyard. The donkey suddenly fell down near the place where lay the
body of Saint Theodotos. The soldiers helped get the donkey back up and they told
Phrontonos that they were guarding the body of the executed Christian Theodotos. The priest
perceived, that the Lord had intentionally sent him hither. He placed the holy remains on the
donkey and took them to the place, indicated by Saint Theodotos for his burial, and with
honour he committed them to the earth. Afterwards he built up a church on this spot. Saint
Theodotos accepted death for Christ on 7 June 303 or 304, and his memory is commemorated
on 18 May, on the day of death of the holy virgins.
The account of the life and martyr's act of Saint Theodotos and the suffering of the holy
virgins was compiled by the contemporary and companion of Saint Theodotos, and an eyewitness
of his death – Nilos, living in the city of Ancyra during the period of persecution of
Christians under the emperor Diocletian.
SAINTS MARTYRS HERAKLEIOS, PABLINOS ET BENEDIMOS D'ATHÈNES (+250)
They suffered for Christ in the city of Athens. They preached there to the pagans about Christ
and urged them to abandon the worship of insensate idols. The chosen of God were brought to
trial together with their followers, who had discerned the true path. After many torments they
were thrown into a fiery oven, in which they offered up their souls to God.
SAINT REMI EVEQUE DE STRASBOURG, CONFESSEUR (+ 783)
20 mars (repos) – 18 mai (translation)
Fils de Hugues, comte d'Alsace et neveu de Sainte Odile, fut élevé à l'Abbaye de Munster,
près Colmar où il se fit Moine et devint Abbé. Il fit le pèlerinage de Rome où le Pape
Adrien Ier l'accueillit favorablement et lui donna les Reliques des Saintes Martyres Sophie,
Foi, Espérance et Charité. A son retour, Rémi plaça ces Reliques dans le monastère qu'il avait
fait construire pour des Chanoinesses à Eschau au confluent de l'Ill et du Rhin. Il venait d'être
nommé Evêque de Strasbourg. En 778 dans son testament, il constitua comme son héritière
universelle la Toute Pure et Toujours Vierge Marie la Mère de Dieu qu'il suppliait de veiller
elle-même à l'exécution de ses dernières volontés. Rémi s'endormit le 20 mars 783. Le 18 mai
de cette même année, son corps fut translaté à l'Abbaye d'Eschau où il avait fait construire son
tombeau.
SAINT MARTYR DIOSCORE DE CYNOPOLIS (+288 OU VERS 303)
13 octobre (Orient orthodoxe) – 18 mai (Occident orthodoxe)
Dioclétien ouvrit la persécution en 303 en publiant un édit qui ordonnait la destruction des
églises et des Livres Saints, privait les Chrétiens de leurs charges, dignités et privilèges et leur
interdisait d'aller en justice. On présuma que les clercs exerçant la fonction de Lecteur
cachaient des Livres Saints et ils furent immédiatement traqués par la police. C'est ainsi qu'à
Cynopolis (Samalut) en Egypte, on arrêta Dioscore fils d'un Lecteur et qu'on supposait
complice de son père. Nous ne connaissons rien de sa vie avant sa comparution devant le
gouverneur de la province d'Alexandrie. Le procès-verbal de cette audience nous est parvenu
sans avoir été trop malmené par les copistes et les traducteurs. A ce titre et comme document
est peu connu, nous en donnons une traduction intégrale :
"Dioscore, curiale du lieu qu'on appelle Cynopolis, ayant été amené, le président Culcien dit :
"Pour quelle cause Dioscore est-il traduit en justice?" - Du greffe on dit : "Dionecta, curateur
de la cité de Cynopolis, l'a envoyé comme Chrétien qui refuse d'obéir à l'édit impérial." -
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Culcien dit : "Qu'on lise ce qui nous est rapporté." Du greffe on lit : "A ta Puissance,
Seigneur, Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, salut. Je traduis en jugement à ta
Sincérité, Seigneur, Dioscore qui refuse d'obéir à l'édit de nos maîtres les empereurs etc."
Culcien dit : "Dioscore, j'ai appris que tu es très savant, immole et obéis aux ordres des
empereurs." Dioscore répondit : "Je n'immole ni ne suis des dieux de cette sorte mais le seul
Dieu, le mien, Jésus-Christ, Vrai Dieu."
C. - A quel dieu immoles-tu ainsi?
D. -- Au vrai Dieu Qui n'est pas vu par les hommes s'ils n'ont pas le coeur droit.
C. - Es-tu Lecteur?
D. -- Non, je ne le suis pas mais mon père était Lecteur.
C. - Si tu n'étais pas contumace, le curateur ne t'aurait assurément pas envoyé en jugement.
Immole maintenant et obéis aux ordres de nos maîtres les Césars Augustes.
D. -- Je n'immole pas à des dieux de cette espèce et je ne les suis pas. J'ai un Roi Céleste Qui
appellera en jugement les vivants et les morts, Qui règne sur le monde maintenant et dans tous
les siècles. En le croyant, je n'aurai pas à rougir mais je resterai dans Sa Vérité pour l'Éternité.
C. - Immole et épargne ton corps; j'ai déjà préparé des tourments très rigoureux pour toi et
pour tous ceux qui résistent à ce culte.
D. -- Tes tourments sont petits, la Foi du Christ Jésus Qui me soutient est grande. Toi tu as
seulement le pouvoir de tuer mon corps, sur l'âme et l'esprit tu n'as aucun pouvoir.
C. -- Immole maintenant et rougis.
D. - Si je rougissais dans ce monde, comment me justifierais-je devant Mon Dieu Jésus-Christ
quand Il viendra juger?
C. - Déchirez-le avec des ongles de fer.
D. -- Je ne sens pas ces tourments en attendant le Banquet Céleste.
C. -- Tu es fils de Lecteur, tu as donc appris cela de lui?
D. - Mon attention n'était pas là mais quand moi aussi j'ai été appelé par le Christ, j'ai cru à
Sa Venue; c'est pourquoi moi aussi je Le glorifie dans Sa Gloire."
Culcien ordonne de chauffer trois fers et de brûler son corps. Quand il eut été brûlé par deux
fers, il n'avait rien senti; Culcien ordonne alors d'appliquer le troisième fer rouge mais
pendant qu'il le touchait, les bourreaux trouvèrent que son corps était comme mouillé par la
rosée d'hiver.
Dioscore dit : "Penses-tu, président, que ton feu puisse me torturer? "
Culcien dit : "Si donc tu es Chrétien, je t'ordonne de parler de la doctrine des Chrétiens.
D. -- Ne te souvient-il pas des trois Saints Enfants qui se livrèrent et auxquels le feu du roi
Nabuchodonosor ne put nuire car survint un vent rafraîchissant comme la rosée? Ton feu ne
m'est pas pénible. Tu n'es pas préparé à comprendre cela. Tu penses que c'est nous qui
parlons; ce n'est pas nous mais le Saint-Esprit de Jésus-Christ Lui-même Qui est très riche et
nous inspire; ceux qui s'attachent à Lui ne rougissent pas; même si tu me tuais, je serais
récompensé par Celui-ci en Celui-là.
C. - Le Christ est-il dieu?
D. -- C'est le Dieu des dieux.
C. - Est-ce le Dieu qui est né d'une femme?
D. -- J'explique : comme la mort a régné sur nous par Eve, ainsi nous sommes tous vivifiés en
Marie qui a engendré Jésus-Christ Notre Seigneur.
C. - Paul était-il dieu?
D. -- Non mais il avait l'Esprit de Dieu et une intelligence saine et raisonnable. Tu as
remarqué dans les repas de ce monde combien sont doux les plats servis les derniers; ainsi
parce que Paul a été Apôtre choisi le dernier, il est plus suave que beaucoup.
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C. - Immole maintenant.
D. -- Je n'immole pas si ce n'est au Seul Vrai Dieu; inébranlable car je suis soutenu par la Foi,
je vais vers Celui à Qui nulle chose ne peut résister et Dont la Puissance apparaît à tous.
C. - Si c'était un père qui priait son fils, depuis longtemps il lui aurait obéi. Ne sais-tu pas que
c'est le président qui te le demande. Tu as le temps, maintenant rougis et immole.
D. -- Je n'immole pas car je sers le Dieu Vivant. Quoique la gloire de ce monde soit
surabondante, cependant elle ne peut me détourner du Royaume des Cieux ni me déterminer à
ce qui m'est proposé.
C. - As-tu ton père?
D. -- Je ne l'ai pas mais j'ai un Père, le Vrai Roi du Ciel.
C. - Tu es contumace et tu es venu à la place de ton père.
D. -- Mon père fut Lecteur, moi je suis curiale et je suis venu ici de grand-coeur afin que
même si j'ai péché un peu dans ma jeunesse, cela soit purifié dans le siècle à venir.
C. - Un curiale comparaît-il en jugement?
D. -- Moi je le suis et j'ai comparu afin de me refaire dans le Seigneur Jésus-Christ et d'oublier
ce monde.
Orias, aide de la garde, dit : "Seigneur président, celui-ci est prisonnier depuis beaucoup de
temps et il a persuadé aux autres prisonniers de ne pas obéir aux rois. Maintenant que les
tourments du jugement ne l'épargnent pas."
Dioscore dit : "Je rends Grâces à Mon Dieu Jésus-Christ Qui me fortifie pour que j'achève ce
combat; les tourments des peines sont petits, la récompense de Dieu est grande."
C. - Maintenant, réfléchis, Dioscore : si tu veux, je te donne deux jours pour changer.
D. -- L'espérance en Dieu Qui dirige ceux qui Le veulent dans la Vraie Vie est plus forte
qu'une telle persuasion.
C. -- Épargne-toi et immole.
D. Je suis Chrétien, je n'immole pas.
Julien, greffier, dit : "Si tu le tourmentais et que tu faisais souffrir chaque place de son corps
par des tourments, alors il obéirait aux lois des rois."
Culcien dit : "Suspendez-le et posez deux lampes brûlantes sur son corps."
Et tandis que son corps était brûlé pendant une demi-heure, il ne répondait rien mais ses yeux
étaient levés vers le Ciel et il voyait une vision et une force qui le réconfortait et il criait vers
Dieu disant : "Ouvre les yeux des bourreaux, Seigneur, afin qu'ils voient la Lumière et n'errent
plus."
Et quand les bourreaux eurent vu la Lumière, ils enlevèrent leurs lampes; le feu ne put lui
faire aucun mal.
Julien, aide du greffier, dit : "Tu vois comme il a persuadé les bourreaux."
Les bourreaux dirent au président : "C'est que nous avons vu la Lumière de Dieu vaincre la
lumière de ce monde."
Culcien dit à Dioscore : "Immole maintenant, épargne-toi et quitte ta folie."
D.-- La sagesse de ce monde est folie pour Dieu, le Christ confond les sages de ce monde et
fait siéger avec Lui dans Sa Gloire Eternelle ceux qui croient en Lui.
C. -- Puisque tu es fils de Lecteur, donne-nous tes livres; c'est parce que tu es contumace que
tu as été envoyé ici.
D. -- Si tu veux mes livres, ouvre mon coeur et tu les y trouveras.
C. - Arrachez-lui la barbe petit à petit.
D. - Je ne le sens pas, j'attends la Joie Eternelle et je désire vivement appeler les autres : venez
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à la même couronne.
C. - On m'a écrit de toi que tu es curiale et débiteur du fisc. Va dans ta maison et si tu dois
quelque chose, je m'en charge, je te donnerai un autre honneur.
D. -- Tes paroles ne me permettent pas de m'écarter de ma résolution. Je crois en Dieu. Que
me donnes-tu puisque je ne dois rien du tout? Mais je suis venu ici par Crainte de Dieu. Je
sais que ma dette est d'offrir mon sang à Mon Seigneur Jésus-Christ.
C. - Étendez-le, flagellez-le et dites-lui : C'est un déshonneur pour toi parce que tu es curiale.
D. -- Le déshonneur de ce monde n'est pas un déshonneur. C'est un grand déshonneur de ne
pas obéir aux Préceptes de Dieu.
C. - Tu me forces à donner une sentence contre toi.
D. -- Ne m'épargne pas, donne ta sentence jusqu'au bout.
Le président Culcien ordonne de le décapiter; il le fut à Alexandrie au mois de juin, le 15 des
calendes de juillet (17 juin) ou le 15 des calendes de juin (18 mai).
Ces Actes contiennent un certain nombre de détails qui garantissent leur véracité. Les curiales
jouissaient de certains privilèges et en particulier ne devaient pas subir certaines peines
infamantes ainsi que le fait remarquer Culcien mais ils étaient responsables de la levée des
impôts, ce qui leur coûtait fort cher et ils avaient presque toujours des dettes envers le fisc. La
situation de curiale avait de tels inconvénients que malgré les lois, ils cherchaient à sortir de
cette condition et Culcien en proposant "un autre honneur" à Dioscore lui offrait ce qui
pouvait lui faire le plus de plaisir.
La rigueur du supplice n'a rien qui doive nous surprendre de la part des persécuteurs, surtout
en Egypte. On est amené à penser que durant son supplice, Dioscore était en extase et restait
insensible aux brûlures dont tous les assistants pouvaient constater la réalité.
Le culte de Saint Dioscore est très ancien mais aussi très obscur. On trouve mention d'un
Dioscore à différentes dates. Les Latins ont retenu le 18 mai, les Grecs le 13 octobre. La
notice du martyrologe a été composée par Florus, sans doute avec un mauvais remaniement
des Actes car elle contient plusieurs erreurs. Au treizième siècle, l'historien arabe Abû Sâlih
signale en Egypte deux églises dédiées à Saint Dioscore.
SAINT MARTYR MERILILAUN (OU MEROLILAUN, MEROLITAIN) (+8°. S.)
Merililaun fut un pèlerin anglais ou écossais qui subit une mort violente près de Reims, sur les
rives de l'Aisne, alors qu'il était en pèlerinage vers Rome. Ses Reliques furent enterrées
secrètement et découvertes ultérieurement grâce à une Révélation Divine. Ses Reliques furent
dans l'église Saint-Symphorien à Reims.
SAINTS MARTYRS SIMEON, ISAAC ET BAKHTISOES DE PERSE (+339)
The Holy Martyrs Simeon, Isaac and Bakhtis were Christians and lived during the III Century
in Persia under the emperor Sapor, a fierce persecutor of Christians. They tried to force the
saints to recant from Christ and be converted to the grim faith of fire-worship. But they
refused and answered the pagans: "We will not recant from the Creator of all and we will not
worship fire nor the sun." They cruelly tortured the holy martyrs, then threw them into prison,
where they were not given food for seven days. Finally, they beheaded the martyrs.
Sts Héraclius, Paulin et Bénédime- Stes Alexandra, Récuse, Claudia, Phaine, Euphrasie,
Matrone, Julie et Ste Théodote d'Ancyre- Ste Euphrasie de Nicée martyre sous Dioclétien
(entre 303 et 305)- St Etienne, fils de l'empereur Basile Ier le Macédonien et de l'impératrice
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Eudokie, patriarche oecuménique de Constantinople (886-893), disciple et successeur de St
Photios le Grand (893). - St Julien- St Théodore 1er, pape et patriarche de Rome (642-649),
qui confessa la foi orthodoxe face au monothélisme professé par son prédécesseur Honorius. -
St Martinien à Constantinople- Sts Martyrs David et Tatchan de Géorgie-St Venance martyr
sous Dèce à Camérino, ville des Marches, dont il est depuis le protecteur (250). -7 Vierges
martyres d'Ancyre lors de la persécution de Dioclétien (vers 303). -St Felix, évêque de Spello
en Ombrie, martyr sous Maximien (entre 286 et 305). -St Potamon, évêque en Egypte, martyr
par la main des Ariens sous Constance II (341). -Sts urbain, prêtre, Theodore, Menedeme et
77 autres prêtres, clercs et laïques, martyrs au large de Constantinople sous Valens, les Ariens
les ayant embarqué sur un navire auquel ils mirent le feu (370). -Ste Anastaso de Leucadion,
morte en paix. -St Haelan, ermite à Loperec et à Langueux en Bretagne (VIe siècle). -St
martinien, qui pratiqua l'ascèse dans le quartier d'Areobindos à Constantinople. -St Genys,
ermite à Cast en Bretagne (VIe-VIIe siècles). -Sts David et Tatchan, frères selon la chair,
martyrs par la main des Musulmans (Géorgie 693). -St Merolain, prêtre écossais revenant d'un
pélerinage, martyrisé par des voleurs sur les bords de l'Aisne près de Reims en Champagne
(VIIIe siècle). -St Quinibert, prêtre et probablement solitaire à Salesches près du Quesnoy en
Hainaut (IXe siècle). -St Feredarius, higoumène d'Iona (après 863).- Ste Elgive, épouse du roi
Edmond de Wessex, mère des rois Edwy et Edgard le Pieux (944).
L'ICONE DE LA TRES SAINTE MERE DE DIEU "TENDRESSE" DES GROTTES DE
PSKOV (RUSSIE 1812) 7 octobre – 7ème Dim. de Pâque – 21 mai - 23 juin – 26 août


















The "Umilenie-Tenderness" Pskovo-Pechersk Icon of the Mother of God was written and
brought to the Pskovo-Pechersk monastery through the efforts of the Pskov merchants Vasilii
and Feodor in about the year 1521. It was glorified especially by Miracles of healing in the
year 1524. This holy icon and also the "Uspenie-Dormition" Icon were glorified in 1581
during the time of the siege of Pskov by the Polish king Stefan Bathory. The 7 October
feastday of the "Umilenie" Icon was established in memory of the deliverance of Pskov from
the invasion of Napoleon in 1812.
Lecture de l’Epître
Pas de lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
REFLEXION - Cacher ses vertus et mortifications était l'habitude des Ascètes, tant femme
qu'homme et non seulement dans les plus anciennes périodes du Christianisme mais à travers
les âges et jusqu'à nos jours. Eudocie, l'épouse du Glorieux Prince Dimitri de Don qui libéra la
Russie des Tatars, se retrouva veuve relativement jeune en 1389. Emprunte de dévotion, cette
Princesse bâtit nombre d'églises, distribuant les aumônes et méprisant secrètement son corps
qu'elle affaiblissait par des jeûnes et longues veilles. Elle portait une chaîne d'acier sur son
corps. Et cependant, en public, elle apparaissait joyeuse, habillée luxueusement et ornée de
perles. Les gens racontaient nombre de choses la concernant et firent circuler des rumeurs sur
sa vie immorale. Ses fils l'entendirent et insultés et amers, ils s'en ouvrirent à leur mère,
concernant ces rumeurs. Leur mère se défit de sa luxueuse robe et ses enfants avec grande
horreur, virent son corps qui était complètement blanchi, desséché et marqué par les chaînes
d'acier.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint-Esprit
sur les Saints Martyrs :
1. Comment le Saint Esprit leur apporte le soulagement dans les souffrances;
2. Comment en certaines occasions, selon Sa Libre Volonté, leurs corps restent indemnes dans
le feu.
HOMELIE - A propos du témoignage de l'Esprit de Dieu.
"L'Esprit de vérité qui procède du Père, Il Me rendra témoignage." (Saint Jean 15,26)
Le Fils de Dieu a envoyé Dieu le Saint Esprit dans le monde pour Lui rendre témoignage
jusqu'à la fin des temps. "Il Me rendra témoignage." Comment est-ce que Dieu le Saint Esprit
témoigne à propos de Dieu le Fils? Dieu l'Esprit témoigne de nombreuses manières :
En attirant les âmes des gens dans l'Eglise du Christ;
En leur révélant la signification de la Sainte Ecriture;
En guidant leurs pensées vers les Commandements du Christ;
En donnant chaleur, fraîcheur, puissance et douceur aux Paroles du Christ;
En transformant les pécheurs repentants en Justes;
En accomplissant toutes les Promesses et Prophéties du Christ concernant les hommes et les
nations et l'Eglise de Dieu;
En renforçant l'Eglise du Christ et en la tenant ferme au milieu de toutes les tempêtes de tous
les temps et tous les méfaits de l'Hadès et des hommes jusqu'à la fin des temps.
L'Esprit qui accomplit cela et encore bien d'autres choses similaires, c'est l'Esprit de Dieu,
l'Esprit de Vérité, Bon, Donateur de Vie et Tout-Puissant.
Aucune Parole du Christ ne s'oppose à l'Esprit de Dieu et l'Esprit de Dieu ne s'oppose pas à la
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moindre Parole du Christ. C'est pourquoi lorsqu'il plaît à l'Esprit de Dieu d'entrer dans le
coeur de l'homme, il en devient vivant et devient un véritable témoin de tout ce que le Christ a
dit et fait. Alors l'homme croit avec joie et sans hésitation. Car comment ne croirait-il pas le
plus grand et le plus endurant Témoin et Participant de toutes les paroles, de tous les Miracles
et de toutes les Oeuvres du Christ?
Dès lors, frères, prions avant tout et par-dessus tout afin que ce Témoin et Participant, le Saint
et Tout-Puissant Esprit, s'installe en nos coeurs afin que notre Foi devienne vivante, n'hésite
plus et soit joyeuse. Ô Dieu le Saint Esprit, l'Esprit de Vérité, viens et demeure en nous.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

samedi 29 mai 2010

Dimanche après la Pentecôte, Extrait du Prologue d'Ochrid de Saint Nicolas Vélimirovitch.

CE DIMANCHE APRES LA PENTECOTE, NOUS CELEBRONS LA MEMOIRE DE
TOUS LES SAINTS QUI ONT VECU DANS LE MONDE ENTIER
De Mon Seigneur et Dieu je loue tous les amis,
souhaitant d'être un jour dans leur grand nombre admis.
Les Saints Pères de l'Eglise ont décrété de célébrer la présente fête après la Descente du Très
Saint Esprit pour montrer en quelque manière que Sa Venue s'est produite par l'intermédiaire
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des Apôtres, instruisant et sanctifiant ceux qui appartiennent à notre terrestre condition pour
parfaire ceux qui avaient été déchus de l'Ordre Angélique, pour les restaurer dans leur
première dignité, le rapprocher de Dieu par Son Verbe Incarné : les uns par le témoignage et
le sang, les autres par une vie et une conduite vertueuse et Il accomplit ce qui dépasse notre
nature. L'Esprit descend sous forme d'un feu dont la tendance naturelle est de s'élever et notre
poussière monte vers le Haut, elle qui a un penchant naturel vers le bas. Alors notre terrestre
condition, notre chair qui vient d'être assumée et divinisée par le Verbe de Dieu incarné et qui
en s'élevant s'est assise à la droite de la Gloire du Père, entraîne maintenant tous ceux qui le
veulent, selon la promesse du Verbe Divin nous montrant les effets de la réconciliation. Quel
est le but le plus désirable de Sa Venue dans la chair auprès de nous et de tout Son Plan de
Salut, sinon d'avoir mené les bannis de jadis à l'Unité avec Dieu et à Son Amour, d'avoir tiré
des nations un peuple qui ne le connaissait pas tandis que la nature humaine offre à Dieu,
comme prémices, ceux qui en elle lui ont plus de façon particulière. Et c'est une des raisons
pour lesquelles nous célébrons cette fête de Tous les Saints.
La seconde, c'est que beaucoup de ceux qui ont plu à Dieu par leur haute vertu sont par
ailleurs demeurés inconnus auprès des hommes même si peut-être ils ont reçu Grande Gloire
auprès de Dieu. Ou bien du fait que beaucoup ont vécu selon le Christ en Inde, en Egypte, en
Arabie, en Mésopotamie, en Phrygie, au-dessus du Pont-Euxin ou dans tout le Couchant,
jusqu'aux îles britanniques, en somme en Orient et en Occident mais qu'il n'était pas facile à
cause de leur grand nombre de les vénérer comme il convient et comme il est d'usage dans
l'Eglise. Afin donc d'obtenir également l'aide de tous ces Saints en quelque lieu de la terre
qu'ils aient plu à Dieu et aussi à cause des Saints qui allaient peut-être venir encore, les Pères
ont décidé de célébrer cette fête de Tous les Saints pour les vénérer tous de façon exhaustive,
des premiers aux derniers, qu'ils soient connus ou inconnus, tous ceux qu'a sanctifiés
l'habitation de l'Esprit Saint.
La troisième, c'est qu'il fallait réunir en un seul jour les Saints fêtés chaque jour en particulier
afin de montrer qu'ils ont combattu pour un seul et même Christ, que tous ont parcouru le
même stade de la contemplation et de la vertu, que tous ont été dignement couronnés comme
les Serviteurs de l'Unique Dieu, qu'ils nous ont formés en tant que membres du corps
mystique du Christ, c'est-à-dire de l'Eglise, qu'ils ont rempli le monde d'En-Haut, qu'ils nous
invitent nous aussi à mener, de façon différente et variée, le même combat vers lequel chacun
reçoit la force de s'élancer de tout coeur vers le Créateur.
A tous les Saints qui depuis les siècles ont existé, l'Illustre Empereur Léon le Sage a consacré
une grande et belle église près du sanctuaire des Saints Apôtres à l'intérieur de
Constantinople. Il la fit construire tout d'abord, à ce qu'on dit, avec l'intention de la faire
dédicacée à sa première femme Théophanô qui avait été hautement agréable à Dieu et ce de
manière étonnante au milieu de l'agitation du monde et à l'intérieur des palais impériaux.
Après avoir communiqué son projet à l'Eglise, cette lui objecta que celle qui hier et avant-hier
était corrompue par le luxe et les délices de la cour ne pouvait pas être vénérée aussi vite au
point qu'on l'honore d'une église importante et magnifique, sans laisser au temps de lui
accorder l'honneur et la vénération dans la mesure où elle avait été agréable à Dieu. Et le Sage
Empereur, avec l'agrément de toute l'Eglise, consacra l'édifice à Tous les Saints de l'univers
en disant : "Si Théophanô est elle-même Sainte, qu'elle soit comptée avec eux tous!"
C'est probablement à ce moment-là qu'on se mit à célébrer davantage la présente Fête, même
si elle existait déjà auparavant. Pour cette raison, elle prit place à la fin du Triode pour
clôturer définitivement la série des Fêtes mobiles. Car même si le bon ordre avec lequel
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l'Eglise s'est constituée a commencé bien avant, il a atteint peu à peu sa perfection comme il
convenait. Mais c'est précisément à l'époque de cet empereur qu'il s'est tout à fait établi et fixé
dans la forme qu'il a maintenant. En somme, le Triode contient en lui-même et soigneusement
énoncé tout ce que Dieu a opéré ineffablement à notre sujet : le châtiment du Diable qu'il fit
choir du Ciel après la première désobéissance, celui d'Adam qu'il chassa du Paradis après sa
faute, toute l'oeuvre salvifique du Verbe Divin en notre faveur, notre réintégration dans les
Cieux grâce à l'Esprit Saint et la façon dont nous remplissons à nouveau l'ordre dont nous
étions déchus et qui se manifeste par les Saints.
Il faut savoir que nous fêtons maintenant tous les êtres qu'en Sa Bonté a sanctifiés l'Esprit
Saint : les esprits sublimes et sanctificateurs, les neufs choeurs des Anges, les Ancêtres et les
Patriarches, les Prophètes et les Saints Apôtres; les Martyrs et les Pontifes, les Hiéromartyrs et
les Hosiomartyrs, les Vénérables et les Justes ainsi que de toutes les Saintes Femmes et tous
les Saints anonymes. Avec eux soient tous les Saints à venir! Avant tous en tous et avec tous,
la Sainte des Saints : la Toute Sainte Qui sans conteste surpasse tous les Ordres Angéliques,
Notre Souveraine la Très Sainte et Toujours Vierge Marie la Mère de Dieu.
6 mars – Dimanche de Tous les Saints
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "BENIS DES CIEUX" ("BLAGODATNOE NEBO")
Elle se trouve sur l'iconostase de la cathédrale de l'ArchAnge dans le Kremlin de Moscou.
Auparavant, cette Icône était à Smolensk et fut amenée à Moscou par Sophia, fille du prince
lituanien Vitovt lorsqu'elle devint l'épouse du Prince Basile de Moscou (1389-1425). Sur
l'Icône, la Mère de Dieu est dépeinte en pleine taille. Sur Son bras gauche se trouve le Divin
Enfant. Certains appellent aussi cette Icône de la Mère de Dieu "Comment nous
T'appellerons." Cette Icône est aussi commémorée le Dimanche de Tous les Saints.
ou
The Icon of the Mother of God, named "Graced of Heaven" ("Blagodatnoe Nebo"), is situated
on the iconostas of the Moscow ArchAngel cathedral of the Kremlin. It is known, that this
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image was earlier situated at Smolensk and brought to Moscow by Sophia, daughter of the
Lithuanian prince Vitovt, when she became the spouse of the Moscow prince Vasilii
Dmitrievich (1389-1425). On the icon, the Mother of God is imaged in full stature. On Her
left arm is the Divine-Infant. Certain people call also this image of the Mother of God "What
Name we Thee" ("Chto Tya narechem").
Besides the day of 6 March, celebration of this image is made also on the Sunday of All
Saints.
Dimanche de Tous les Saints – 13 août
UPON THE "SEVEN-ARROW" ("SEMISTREL'NA") ICON OF THE MOTHER OF GOD
Upon the "Seven-Arrow" ("Semistrel'na") Icon of the Mother of God is depicted a piercing by
seven arrows. For a long time the icon was situated at the bell-tower stairway entrance of a
church in honour of the Apostle John the Theologian (near Vologda). Turned face
downwards, they mistook the icon for an ordinary board along which they walked, until a
cripple in the city of Kadnikova had a vision; that he would receive healing after a prayer
before this icon. They served a molieben before the discovered icon, after which the sick one
became well. The icon was especially glorified in 1830 during the time of a cholera epidemic
at Vologda.
Lecture de l’Epître
Heb XI : 33-40
11.33 qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses,
fermèrent la gueule des lions, 11.34 éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de
l'épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées
étrangères. 11.35 Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d'autres furent livrés
aux tourments, et n'acceptèrent point de délivrance, afin d'obtenir une meilleure résurrection;
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11.36 d'autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison; 11.37 ils furent lapidés,
sciés, torturés, ils moururent tués par l'épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de
peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, 11.38 eux dont le monde n'était pas
digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. 11.39
Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était
promis, 11.40 Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent
pas sans nous à la perfection.
Heb XII : 1, 2
12.1 Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins,
rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec
persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, 12.2 ayant les regards sur Jésus, le chef et le
consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix,
méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.
Lecture de l’Evangile
Matthieu X : 32, 33, 37, 38
10.32 C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi
devant mon Père qui est dans les cieux; 10.33 mais quiconque me reniera devant les hommes, je
le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux.
10.37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime
son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; 10.38 celui qui ne prend pas sa croix, et
ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
Matthieu XIX : 27-30
19.27 Pierre, prenant alors la parole, lui dit: Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi;
qu'en sera-t-il pour nous? 19.28 Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de
l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui
m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus
d'Israël. 19.29 Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son
père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le
centuple, et héritera la vie éternelle. 19.30 Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs
des derniers seront les premiers.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS NECTAIRE (+1550) ET THEOPHANE (+1544)
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Saints Nectaire et Théophane étaient deux frères de la noble et puissante famille des
Apsarades de Ioannina. Après avoir reçu une excellente éducation, ils renoncèrent aux
illusions et à la fausse gloire de ce monde et devinrent Moines sous la direction d'un Saint
Ancien nommé Sabas dans une île du lac de Ioannina. Celui-ci les instruisit sur les principes
de la vie ascétique et ils embrassèrent pour le reste de leur vie un mode de vie strict et sans
complaisance pour le repos de la chair : ils ne prenaient jamais d'huile, mAngeaient souvent
qu'une fois tous les deux jours et Théophane porta jusqu'à sa Naissance au Ciel de lourdes
chaînes sur le corps. A la Naissance Céleste de leur Ancien dix ans plus tard, les deux frères
qui avaient été ordonnés au sacerdoce mais se sentaient orphelins, se rendirent sur la Sainte
Montagne de l'Athos au Monastère de Dionysiou réputé pour son austérité afin d'y prendre
conseil du Saint Patriarche Niphon. Celui-ci leur recommanda de retourner dans leur ermitage
pour y vivre en conformité aux enseignements reçus de leur Ancien. Mais à leur retour, ils
découvrirent que les fondateurs laïcs du monastère exigeaient le paiement de droits de
propriété. Désireux de préserver leur quiétude et d'éviter les chicanes, les deux frères
préférèrent abandonner leurs justes droits et ils partirent construire un nouvel ermitage à
l'intérieur de l'île où ils édifièrent par la suite deux églises, l'une dédiée au Précurseur et l'autre
à Saint Nicolas (1507) et à proximité duquel leurs trois soeurs s'installèrent ainsi que leurs
parents pour y mener eux aussi la Vie Angélique. Mais là encore, à l'instigation de l'Ennemi
du genre humain qu'est l'Ange déchu jaloux des Moines, les autorités ecclésiastiques et civiles
de l'endroit ne cessèrent de tracasser les deux Ascètes qui avaient pourtant obtenu du
Patriarche toute licence pour y fonder un monastère indépendant. Se souvenant du conseil de
Saint Niphon qui leur avait dit : "Si une épreuve survient, ne résistez pas mais fuyez de ce lieu
pour trouver un autre endroit où vous pourrez vivre en paix," ils choisirent une fois de plus
d'abandonner tout ce qu'ils avaient construit avec labeurs et à grands frais par amour de
l'hésychia. Ils se rendirent alors aux Météores en Thessalie qui étaient en passe de devenir le
plus important centre monastique de l'époque.
Après en avoir reçu l'autorisation de l'Higoumène du Monastère de la Transfiguration, ils
passèrent sept ans sur l'un de ces nids d'aigles nommé la colonne du Précurseur. Puis en 1518,
ils s'installèrent sur l'inaccessible rocher de Barlaam où un Moine de ce nom y avait jadis
construit une église des Trois-Hiérarques, tombée depuis en ruine. Ils la restaurèrent et leur
mode de Vie Angélique y attira bientôt d'autres Moines. La communauté grandit rapidement
jusqu'au nombre d'une trentaine si bien que l'on dût ériger une nouvelle église dédiée à Tousles-
Saints. Les deux frères prirent soin d'édifier aussi tous les autres bâtiments nécessaires à la
vie cénobitique ainsi que de doter le monastère de dépendances agricoles pour que leurs
Moines puissent persévérer sans soucis dans l’oeuvre de Dieu. Ils les instruisaient tant par la
parole que par l'exemple sur les moyens d'acquérir la perfection de l'âme et parvenus à la fin
de leur séjour terrestre, ils leur laissèrent le récit de leur vie et un testament qui les exhortait à
rester unis comme les membres d'un seul corps et à rivaliser par le zèle dans la vertu.
Lorsqu'on acheva l'église, le 17 mai 1544, Saint Théophane gravement malade depuis dix
mois, s'y fit transporter pour y voir le résultat de tant de labeurs. Il rendit Grâces à Dieu, bénit
les frères et les ouvriers puis retourna dans sa cellule où il se prépara à rejoindre la Vraie Vie.
Pendant que les frères chantaient le Canon pour les agonisants, un astre lumineux brillait audessus
de l'endroit et dès que le Saint eut rendu l'âme, il disparut. Quant à Saint Nectaire, il
trouva le Repos le 7 avril 1550.
SAINTS MARTYRS SOLOKHON, PAMPHAMYROS ET PAMPHALON A
CHALCEDOINE (+298)
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The Holy Martyrs Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon: The holy Martyr Solokhon, a
native Egyptian, suffered for Christ during the reign of the emperor Maximian (284-305). The
holy Martyrs Pamphamyros and Pamphalon also at the same time accepted death for Christ
together with him. All of them served in the imperial armies in the regiment of the tribune
Campanus. During the time of persecution against Christians by the emperors Maximian and
Diocletian, Campanus with his soldiers was sent to the city of Chalcedon. All the soldiers of
his regiment were required to offer sacrifice in an idolous pagan temple there. The three
soldiers – Saints Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon, refused to offer sacrifice to idols,
explaining, that they worship only the True God, the Lord Jesus Christ. On the orders of
Campanus they subjected them to terrible tortures, during the time of which the holy Martyrs
Pamphamyros and Pamphalon died. Saint Solokhon survived the torture and remained alive,
glorifying Christ. The torturer in great Anger gave orders to open the mouth of Saint
Solokhon and pour in it by force the idol-worship blood. But Saint Solokhon so strongly
clenched his teeth, that they were not able to open them even with iron, – the sword bent, and
the saint broke his bonds and stood before the torturer, continuing to glorify Christ. There was
a voice from the heavens to Saint Solokhon, encouraging him to endure to the end. At the
command of the torturer they subjected the saint to a merciless beating, after which they
dragged the bruised man over sharp stones, demanding a renunciation of Christ, but the holy
martyr remained steadfast. Then it was commanded to hang him up by one hand, and to his
leg tie an heavy weight. In such a position Saint Solokhon hung for about three hours. When
finally however they cut the ropes, then to the surprise of everyone Saint Solokhon stood up
straight on his feet like an healthy man. Crazed with Anger, Campanus seized a writing-reed
and with force thrust it deeply into the ear of the holy martyr. The sufferer fell down, and
Campanus and the soldiers departed, having cast him aside. Christians carried the martyr to
the house of a certain pious widow and placed him on a cot. The saint partook of food and
conversed with the Christians, exhorting them to stand firmly for the faith, and then having
prayed and lifted up his eyes to heaven, he gave up his soul to the Lord Jesus Christ.
Saint Apôtre Paul, Saints Barsanuphe de Tver, Saint German de Kazan et Sainte Eudoxie
SAINTE EUDOXIE, EN MONACHISME EUPHROSYNIE, GRANDE-DUCHESSE DE
MOSCOU (+ 1407) 17 mai – 7 juillet
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La Moniale Euphrosyne, Eudoxie dans le monde, fut la fille du Prince de Suzdal Dimitrios
Constantovich (+ 1383). A partir de 1367, elle devint l'épouse du Grand-Prince de Moscou
Dimitri Donskoi. Leur heureuse union fut pour la Russie un gage d'union et de paix entre
Moscou et Suzdal. Saint Alexis, Métropolite de Moscou et même Saint Serge de Radonège
qui baptisèrent un des fils de Dimitri et d'Eudoxie, eurent une grande influence sur la vie
spirituelle de la Princesse Eudoxie. La Sainte Princesse fut une bâtisseuse d'églises. En 1387,
elle fonda le Monastère féminin de l'Ascension au Kremlin de Moscou. En 1395 durant
l'invasion de la Horde d'Or dans les régions Sud de la Russie, l'Icône Vladimir de la Mère de
Dieu fut transférée à Moscou sur son conseil, défendant miraculeusement la terre russe.
Durant le Printemps, la Princesse portait secrètement des chaînes sous ses magnifiques habits
royaux. C'est sous sa protection que fut peinte la célèbre Icône de l'ArchAnge Michel qui
devint par la suite l'Icône Protectrice de la cathédrale de l'ArchAnge du Kremlin. Après avoir
élevé cinq fils, la Princesse fut tonsurée Moniale sous le nom d'Euphrosyne. Elle accomplit
son Voyage Céleste le 7 juillet 1407 et fut enterrée au Monastère de l'Ascension qu'elle avait
fondé. On trouve avec elle un exemple de la vieille poésie ecclésiale russe, la "lamentation de
la princesse pour son époux parti à trente-neuf ans."
De part et d'autre du Saint Athanase le Nouveau, Evêque et Thaumaturge de Christianopolis
SAINT MARTYR ANDRONICUS & SAINTE MARTYRE JUNIA DES 70 DISCIPLES
(+58)
En Orient, Saint Andronique et Sainte Junia du nombre des soixante-douze Disciples de
Jésus-Christ et dont Saint Paul a fait l'éloge dans son Épître aux Romains (16,7) : "Saluez
Andronique et Junia, mes parents, les compagnons de mes liens qui sont considérables entre
les Apôtres et qui ont embrassé la Foi de Jésus-Christ avant moi." Ces deux disciples de Notre
Seigneur ont évangélisé notamment Apamée, en Syrie, Comanes dans le Pont et l'Illyrie.
ou
The Holy Disciple from the 70 Andronicus and his helper in apostolic works, Saint Junia
(June), were relatives of the holy Apostle Paul. They laboured much, preaching the Gospel to
9
pagans, about which the Apostle Paul makes mention in his Epistle to the Romans: "Greet
Andronicus and Junia, my kinsfolk and prisoners with me, acknowledged amongst the
Apostles and having still before me believed in Christ" (Rom. 16: 7). Saint Andronicus was
ordained bishop of Pannonia, but the preaching took Saint Junia and him also to other lands,
far from the boundaries of his diocese. By the efforts of Saints Andronicus and Junia the
Church of Christ was strengthened, pagans were converted to the knowledge of God, many
pagan temples ceased functioning, and in their place were erected Christian churches. From
the service in honour of these saints it is known, that they suffered martyrdom for the Name
of Christ.
In the V Century, during the reign of the emperors Arcadius and Honorius, their holy relics
were uncovered on the outskirts of Constantinople together with the relics of other martyrs "at
the Eugenius gate" (Comm. 22 February).
It was revealed to the pious cleric Nicholas Kalligraphos that among these 17 martyrs were
also the relics of the holy Disciple Andronicus. Afterwards on this spot was built a
magnificent church.
SAINT MAILDULF (OU MAELDUBH), ABBE DE MALMESBURY (+673)
Endormi en 673 à l'Abbaye de Malmesbury en Angleterre, le Moine irlandais Saint Maildulf
quitta sa terre natale pour diffuser l'Evangile en Angleterre. Il s'installa dans une forêt isolée
comme il y en avait en ces temps dans le nord-est du Wiltshire. Après avoir vécu quelques
temps en Ermite, il commença à rassembler les enfants des environs pour les éduquer. Son
ermitage devint alors une école où il aura Saint Aldhelm parmi ses disciples. L'école et la
fondation firent florès même après sa Naissance Céleste et acquirent une réputation
d'érudition sous le nom de Malmesbury.
16 – 17 mai
SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DE METSOVO (+ 1617)
Le NéoMartyr Nicolas fut brûlé par les Turcs en 1617. Son Chef se trouve au Monastère
Varlaam dans les Météores.
ou
Apprenti boulAnger chez un Turc de Trikkala en Thessalie, il renia le Christ. Puis il s'en
repentit et retourna dans son pays natal Metsovo en Epire pour y reprendre sa vie chrétienne.
Reconnu par un barbier turc, il obtint son silence en lui livrant chaque année un chargement
de bois. Après quelques années et toujours tenaillé par le remord de son parjure, il se fit
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reconnaître publiquement comme Chrétien à Trikkala. Arrêté, il fut mis en prison, condamné
à endurer la soif et la faim tout en étant fustigé à chaque interrogatoire. Enfin le juge fit
allumer un grand brasier sur la place du village et l'on y jeta. Et c'est ainsi qu'il rendit le
témoignage de sa Foi retrouvée.
SAINT MADRON (OU MADEN, MADERN) DE CORNOUAILLES, ERMITE (+545)
Endormi près de Land's End en Cornouailles, Saint Madron, Ermite en Bretagne d'origine
cornique, est le Protecteur de nombre d'églises y compris le lieu de son ermitage à la Source
Saint Madern en Cornouailles et de deux paroisses à Saint-Malon. Nombre de Miracles sont
attribués à Saint Madron bien qu'on ne connaisse fort peu de sa vie en dehors des dédicaces en
Cornouailles et Bretagne. On l'a identifié avec Saint Medran, disciple de Saint Kieran, le
Gallois Saint Padarn ou un homme du lieu qui aurait accompagné Saint Tudwal en Bretagne.
Tropaire de Saint Madern ton 2
Parmi les ténèbres du paganisme en Cornouailles/
tu as brillé comme Témoin du Christ./
Saint Ermite Madern, implore Le/
que la lumière que tu fis briller puisse jaillir de nos coeurs.
SAINT MEGALOMARTYR NICOLAS DE SOFIA (+1555)
SAINT STEPHANE LE NOUVEAU, PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE (+893)
Saint Stéphane, Patriarche de Constantinople, était le plus jeune fils de l'Empereur Basile le
Macédonien et frère de l'Empereur Léon le Sage. Il reçut le Mystère de la prêtrise dignement
sous le Patriarche Saint Photios. Lorsque en 886 ce dernier fut contraint d'abandonner le siège
patriarcal, Saint Stéphane fut élevé à ce même trône patriarcal.
Saint Stéphane veilla avec vigilance spirituelle sur son troupeau spirituel. Il était
compatissant et il avait l'habitude d'intercéder pour ceux qui étaient sans; il se dévouait luimême
aux veuves et aux orphelins; il se distingua par une extrême modération. Il s'endormit
dans le Seigneur paisiblement en 893 et fut enseveli dans le Monastère de Sikellian.
SAINT MARTYR MONTAIN (OU MONTAN), ERMITE A LA FERE (+5°.S.)
20 septembre - 17 mai
De race royale, disent quelques auteurs, il vint de la Champagne (440) prêcher l'Evangile sur
les bords de la Chiers (rivière qui naît au bourg d'Esch en Belgique, baigne Longwy,
Longuyon, Montmédy, Carignan et se perd dans la Meuse près de Sedan). Il établit sa cellule
près d'Iré-les-Prés sous le rocher de Mad (Montmédy) consacré alors à l'immolation des
victimes païennes. Il éleva deux petites chapelles, l'une au Valendon et l'autre à Iré-les-Prés.
Celle-ci appelée depuis longtemps la Mère de dieu de Iré serait l'église-matrice de Montmédy.
On lui attribue encore la fondation à Juvigny d'un oratoire dédié en l'honneur de Saint Denis,
Apôtre des Gaules, qu'il bâtit sur l'emplacement d'un temple de Jupiter, origine assez probable
du nom de Juvigny (Joviniacum). Le courageux Anachorète poursuivi par les idolâtres se
réfugia au fond des bois avec quelques disciples. Plusieurs hagiographes disent qu'il endura le
martyre.
Il rechercha la présence de Dieu dans sa solitude. Par son rayonnement, il empêcha l'hérésie
de Nestorius de progresser dans cette région.
ou
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Tandis que les Gaules étaient le théâtre des guerres, des concussions et des rapines, un
solitaire nommé Montain ou Montan (Montanus) vivait sur la Cher, près de Juvigny dans le
Luxembourg.
Formé à la vertu dès l'enfance, il vivait séparé du monde pour n'avoir de commerce qu'avec
Dieu et se livrer tout entier aux exercices de la pénitence. Inquiété dans sa retraite par les
courses des Barbares, il la quitta et alla chercher une solitude plus profonde à La Fère (Aisne),
lieu alors rempli de bois et environné de précipices et de marais. Là, Montan, tout occupé des
besoins de l'Eglise troublée par les guerres et par l'hérésie de Nestorius que le Concile
Oecuménique d'Ephèse (431) venait de condamner, ne cessait d'implorer le Secours du Ciel.
Ses prières ne furent pas sans effet. Un jour que Montan reposait d'un léger sommeil, il fut par
trois fois averti de prédire à Célinie, noble dame de la contrée, qu'elle aurait un fils et de lui en
déclarer en même temps le nom et les mérites. Tout à coup il lui semble que par une Grâce
Divine, il est transporté au milieu du choeur des Anges et de l'assemblée des Saintes âmes,
tenant ensemble conseil et conférant de la subversion ou de la restauration des Eglises des
Gaules : tous déclarent que le temps est venu d'en avoir pitié et en même temps une voix qui
retentit avec douceur se fait entendre d'un lieu plus élevé et plus secret : "Le Seigneur a
regardé du Saint des Saints et du Ciel en la terre pour entendre les gémissements de ceux qui
sont enchaînés et pour briser les fers des fils de ceux qui ont péri afin que Son Nom soit
annoncé parmi les nations et que les peuples et les rois se réunissent ensemble pour Le
servir." La voix disait "que Célinie concevrait un fils nommé Rémi, auquel le peuple serait
confié pour être sauvé."
Après avoir reçu une si grande et si douce consolation, le Saint Personnage trois fois averti
d'accomplir sa mission, vint annoncer à Célinie l'oracle de la Céleste Vision. Or cette mère
bienheureuse avait eu longtemps auparavant dans la fleur de sa jeunesse, de son mari Emile,
un fils nommé Principe (ou Prince), depuis Evêque de Soissons et père de Saint Loup, son
successeur à l'épiscopat de la même ville : la Bienheureuse Célinie s'étonne : comment, déjà
vieille, elle enfanterait son fils et le nourrirait de son lait, d'autant que son mari et elle-même,
grandement avancés en âge, épuisés, n'avaient plus ni espoir ni désir d'avoir désormais des
enfants. Mais le Bienheureux Montan devenu aveugle pour un temps afin que les fruits de la
patience abondent en lui, déclare à Céline que ses yeux doivent être arrosés de son lait et
qu'aussitôt il recouvrera la vue. Cependant les bienheureux parents se livrent à la joie d'une si
grande consolation et "quand le moment arrivaé," le futur Pontife de Jésus-Christ vin au
monde heureusement et reçu sur les Saints Fonts de Baptême le nom de Rémi. L'heureuse
promesse faite au Saint Prophète est ainsi fidèlement accomplie car pendant l'allaitement, ses
yeux sont arrosés du lait de la bienheureuse mère Célinie et il recouvre la vue
miraculeusement.
Si Montan vécut encore quelques années après avoir recouvré la vue, il retourna dans sa
solitude de La Fère au lien dit la Fosse de Saint-Montan et il y rendit son âme au Seigneur le
17 mai. La ville de La Fère et sa collégiale ont pris pour Protecteur Montan. On conserve
encore aujourd'hui une petite portion de ses Reliques à l'église paroissiale papiste et à la
chapelle papiste de l'Hôtel-Dieu. La cathédrale de Laon possédait autrefois le Chef et un bras
du Saint solitaire mais c'est l'Abbaye de Juvigny qui détenait la principale partie de son corps.
SAINTE FRAMECHILDE (OU FRAMEUZE) (+ 685)
Mère de Sainte Austreberte, Sainte Framechilde était issue d'une famille puissante de
Germanie et elle épousa Badefroy, noble seigneur de la cour de Dagobert II. Les anciens
12
hagiographes unissent ces deux noms et disent que Badefroy et Sainte Framechilde étaient
"l'un et l'autre d'une très haute vertu et d'une grande sagesse de conduite, fermes dans la Foi,
remarquables par leur charité et leur amour de la justice, nourrissant leurs âmes des Saintes
Espérances de la Foi et se faisant un devoir et un bonheur de secourir les pauvres de Jésus-
Christ."
La vie de Sainte Austreberte, leur fille, nous apprend l'opposition momentanée qu'elle
rencontra à son projet de se consacrer à Dieu : Badefroy dut en être le principal et peut-être
l'unique auteur. Pour la Bienheureuse Framenchilde, elle pouvait reconnaître dans ces
instances de sa fille la vérité d'une vision qu'elle avait eue, dit-on, avant sa naissance et dans
laquelle on lui apprenait que l'enfant qu'elle portait dans son sein attirerait beaucoup d'âmes à
Jésus-Christ. Et cette parole eut donc son entier accomplissement à compter du jour où
Austreberte se retira au Monastère du Port, près d'Abbeville.
On ne connaît rien de plus de la vie de Sainte Framenchilde qui s’endormit un 17 mai vers l'an
685. On l'enterra dans l'église de Marconne qu'elle avait fait bâtir elle-même. Son corps fut
levé de terre en 1030 par Baudouin l'Evêque de Théreouanne. Ses Reliques reposaient dans
l'Abbaye de Montreuil-sur-Mer fondée par Sainte Austreberte. On en gardait aussi une partie
dans l'église collégiale et paroissiale d'Hesdin. La châsse de Montreuil fut détruite par les
proto-bolcheviks français mais quelques ossements encore vénérés aujourd'hui à l'église
paroissiale papiste de cette ville, ont été sauvés.
SAINTE MARTYRE RESTITUTE, VIERGE (+4°.S.)
La tradition la fait placer par ses bourreaux dans une barque remplie d'étoupe pour y être
brûlée vive. Les mariniers la conduisirent en haute mer, allumèrent l'étoupe mais les flammes
se retournèrent contre eux et ils moururent dans d'atroces souffrances tandis que Sainte
Restitute accéda paisiblement au Ciel. La barque conduisit son corps jusqu'à Ischia en Italie et
de là ses Reliques furent emmenées à Naples. La vérité, c'est que les Reliques vinrent à Ischia
au neuvième siècle en provenance de Teniza près de Carthage où il semble bien que Sainte
Restitute ait subi le martyre au début du quatrième siècle.
ou
Sous l'empire de Valérien, elle fut diversement torturée par le juge Proculus, en Afrique et
placée dans une nacelle pleine d'étoupes et de poix pour être brûlée en pleine mer mais dès
qu'on y mit le feu, la flamme se tourna contre ceux qui venaient de l'allumer et elle, se mettant
à prier, rendit ainsi son esprit à Dieu. Son corps avec la nacelle vint aborder par la volonté de
Dieu à l'Île d'Ischia, près de Naples où les Chrétiens le reçurent avec une grande vénération.
Constantin le Grand fit depuis bâtir une église en son honneur dans la ville de Naples. Sainte
Restitute ne fut pas oubliée à Carthage : on pense que c'est à cette Sainte Martyre qu'était
consacrée la grande basilique connue sous son nom dans laquelle furent tenus quelques
Conciles et où Saint Augustin prononça plusieurs discours. Elle naquit à Ponizara.
SAINTS MARTYRS HÉRADE, PAUL ET AQUILIN, AVEC 2 AUTRES A NOYON
Règne de Dioclétien. On n'est pas d'accord sur le lieu où ont souffert ces Martyrs : Noyon, sur
le lac de Genève ou en Bulgarie. Il est impossible de trancher la question.
SAINT MARTYR SOLOCANE ET SES COMPAGNONS A CHALCÉDOINE (+ 4°.S.)
Soldats sous l'empereur Maximien, ils étaient originaires d'Egypte.
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SAINT MOINE MARTYR ADRIAN D'ONDRUSOV (VALAAM) (+1549)
17 mai (translation) – 26 août
The Monk Adrian of Ondrusovsk (in the world the nobleman Andrei Zavalushin), was the
owner of a rich estate (Andreevschina), 9 versts from the monastery of the Monk Alexander
of Svirsk (+ 30 August 1533). He accidentally encountered the Monk Alexander of Svirsk at
the time of a stag hunt in 1493, and after this he went often to him for guidance, and supplied
bread for the ascetics. Forsaking his estate, he took monastic tonsure at the Valaamo
monastery with the name Adrian. Several years later, with the blessing of the Monk
Alexander of Svirsk, the Monk Adrian settled in a solitary place on the peninsula of Lake
Ladoga. There he built a church in honour of Saint Nicholas the Wonderworker. Opposite the
settlement of monks in the deep forest was an island, Sala (the Thicket), on which hid out a
gang of robbers, under the leadership of Ondrusa as their ataman. Encountering the monks,
the ataman demanded that they get off his land. Saint Adrian, knowing that he did not have
money to offer to buy the place, promised the ataman to intercede for him before God. The
robber laughed at the monk, but that one entreated him so long and so humbly, that the
ataman softened and said: "Live."
This ataman was soon taken captive by another gang, hidden not far from the stoney Cape of
Storozhev. The hapless fellow knew, that after suffering torture death awaited him, and he
bitterly repented of his former life. Suddenly he saw before him the Monk Adrian, who said:
"Through the mercy of the Lord, for Whom wast besought of thee mercy for the wilderness
brethren, thou art freed" – and he vanished. The ataman saw himself without fetters at the
shore and with no one around. Astonished, he rushed to the monastery of Saint Adrian and
found all the ascetics at psalms. And it seemed that the monk had not left the monastery. The
robber fell at the knees of the saint and besought to be accepted amidst the brethren. He
finished his life in repentance at the monastery. The robber of another gang likewise repented.
Through the prayers of Saint Adrian he took monastic tonsure with the name Kiprian. And
afterwards at the place of a tributary he built a monastery and was glorified by Miracles.
The monastery of the Monk Adrian received an endowment from tsar Ivan the Terrible (1533-
1584). In August 1549 the Monk Adrian was god-father for Anna, daughter of tsar Ivan the
Terrible. When the saint was returning from Moscow to the monastery, robbers killed him
14
near the village of Obzha, hoping to find money. The brethren waited for a long time for their
head, and 2 years afterwards he appeared in a vision by night to a few elders and told them
about his end. On another day, 17 May, the brethren found his undecayed body in a swamp
and committed it to burial in the wall of his church in honour of Saint Nicholas. The memory
of the Monk Adrian, having received the martyr's crown, has come to be celebrated twice: on
the day of the finding and transfer of his relics – 17 May, and on the day of repose and namein-
common (tezoimenitstvo) with the Martyr Adrian.
SAINT MARTYR TORPÈS (OU TROPEZ) (+1°.S.)
Saint Tropez était un aristocrate romain qui faisait partie des officiers de la maison de Néron.
Il dut être converti de bonne heure puisque Saint Paul parle de lui dans la lettre qu'il écrivit de
Rome aux Philippiens. Or il arriva que Néron fit élever un temple et une statue à Diane dans
la ville de Pise : il alla en personne assister à la dédicace de ce temple et ordonna à tous ses
serviteurs d'adorer la déesse. Tropez s'y refusa et prit même la liberté de démontrer à
l'empereur l'inanité du culte des idoles. Le courageux Chrétien n'ignorait pas comment un
Néron traitait ceux qui lui déplaisaient : il résolut donc de se préparer à la lutte suprême et alla
demander le Baptême à un Saint Prêtre nommé Antoine qui se tenait caché dans une grotte
des environs de Pise. Là un Ange lui apparut et fortifia son âme. De retour à Pise, Néron le fit
sommer d'obéir mais l'énergique Chrétien resta inébranlable : il fut remis entre les mains de
Sattelicus, un de ses proches qui avait reçu la mission de le faire mourir.
Sattelicus le jeta en prison et l'y laissa deux jours sans nourriture : ce terme expiré, il le fit
attacher à une colonne où les exécuteurs le flagellèrent si inhumainement que bientôt tout son
corps ne fut plus qu'une plaie sanglante. Mais voilà que pendant l'exécution, la colonne
chancela sur sa base et écrasa dans sa chute le juge et cinquante des assesseurs ou spectateurs.
Sylvin, le fils de Sattelicus, condamna ensuite le Martyr à la roue puis au supplice des bêtes :
le lion auquel on l'exposa vint mourir à ses pieds et le léopard qu'on lâcha sur lui vint le
caresser. A ce spectacle, Evellius, un des conseillers de l'empereur, se convertit et eut la Grâce
de couronner sa vie par le martyre, à Rome.
Sylvin, transporté de colère, fit conduire Tropez hors des portes de Pise où on lui trancha la
tête. C'était le 3 des calendes de mai mais on célèbre sa fête aujourd'hui à cause de la
merveilleuse Translation de son corps. Ce dépôt sacré ayant en effet été jeté dans une barque
avariée sans voiles et sans rameurs et au lieu de sombrer dans les flots, arriva sur les côtes de
Fréjus et s'échoua dans le golfe de Grimaud. Il fut recueilli par les Chrétiens de la contrée.
Lorsque l'ère des persécutions païennes fut passée, on éleva une église à l'endroit où étaient
les Reliques de Saint Tropez. Le golfe où avait abordé la barque prit le nom du Saint : il en fut
de même de la ville et du prieuré qu'on bâtit plus tard au même lieu.
Les papistes ont vainement recherché à deux reprises les Précieux Restes de Saint Tropez au
dix-septième.
SAINTS MARTYRS ADRION, VICTOR ET BASILLA A ALEXANDRIE
SAINT BRUNON ÉVÊQUE DE WURTZBOURG, CONFESSEUR. (+1045)
SAINT MARTYR CÉLESTIN A TOURNAI
TROIS SAINTES COMPAGNES DE SAINTE URSULE A SAINT-AMAND, EN
FLANDRE
15
SAINT JEAN TAULER (TAULÈRE) A STRASBOURG
SAINT POSSIDIUS, EVEQUE DE CALAME, EN NUMIDIE, BIOGRAPHE DE SAINT
AUGUSTIN (+ 5°. S.)
SAINT ALPINIEN, PRETRE, DISCIPLE DE SAINT MARTIAL (+1°.S.)
SAINT CATHAN (OU CATAN, CADAN), EVEQUE DE BUTE (+6°-7° S.)
Selon les Scottes, les Reliques du Saint Evêque Cathan reposent sur l'Île de Bute où il aurait
été Evêque. Il fut si célèbre que le pays était souvent appelé Kilcathan. Sa tombe est aussi
montrée à Tamlacht près de Londonderry. Il est possible qu'il existe deux Saints de ce nom.
SAINT MAW
Né en Irlande, Maw dont le nom dans la langue des Cornouailles signifie "un garçon," aurait
quitté sa terre natale à la recherche de solitude en Cornouailles. Dans son ermitage en front de
mer près de Falmouth, il vécut une vie de prière et d'austères pénitences à Saint-Mawes. Une
église, un siège de pierre dans le cimetière et une source sainte portent encore son nom. On a
écrit que Maw fut d'abord enseignant puis plus tard Evêque en Angleterre
Sts Apôtres Andronique et Junia- Sts Solochon, Pamphamer et Pamphylon- St Athanase le
Nouveau, Evêque de Christianopolis- St Nicolas de Metsovo- Ste. Euphosyne de Moscou
dans le monde grande-princesse Eudoxie, veuve de St Démètre Donskoï, régente de la
principauté de Moscou à la mort de son époux et ascète (1407). St Adrien (transfert des
Reliques) Higoumène du Monastère d'Ondroussov- Pères Nectaire et Théophane, frères selon
la chair et fondateurs du monastère de Barlaam aux Météores (1550 et 1544). -St Tropez ,
officier romain, martyr à Pise sous Néron (67)- Ste Restitute, vierge, martyre en Afrique sous
Valérien (vers 255). -Sts Solochion l'Egyptien, Pamphaner et Pamphylon, soldats romains,
martyrs à Chalcédoine sous Maximien (entre 286 et 305). -St Possidius, évêque de Calames
en Afrique qui confessa la foi orthodoxe face au pélagianisme, au donatisme et à l'arianisme
(vers 445). -St Eber fondateur des paroisses de Pleyber-Christ et de Lannebert en Bretagne
(VIème siècle). -St Tudon, père de Sts Gouesnou et Majan, ermite à Lannilis en Bretagne
(VIème siècle). -Ste Frameuze ou Framechilde, épouse de Baufroy ou Baudefroy, comte du
palais de Dagobert II, mère de Ste Austreberte, fondatrice d'église à Marconne en Artois (vers
685). On l'invoque contre les maux de tête. -St Rasso (ratho), noble germain qui combattit les
Hongrois, se fit pèlerin à Rome et en Palestine puis moine en Bavière (953). -Translation des
Reliques de St Adrien d'Ondroussov .-St Nicolas de Métsovo en Epire, boulAnger de
profession, martyr parla main des Musulmans (1617). -St Athanase le Nouveau, originaire de
Corfou, évêque de Christianopolis thaumaturge (1735). -St Jonas Atamansk, prêtre à Odessa
(Ukraine 1924).
Lecture de l’Epître
Pas de lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
REFLEXION - Suite à un terrible tremblement de terre à Antioche, Saint Jean Chrysostome
parlait au peuple : "Ils sont grands, les fruits d'un tremblement de terre. Voyez le Seigneur
Philanthrope Qui secoue la ville et renforce l'âme qui fait trembler les fondations et renforce
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les pensées, Qui montre la faiblesse de la ville et rend la volonté populaire puissante! Tournez
votre attention vers Son Amour pour l'humanité : il fait vaciller un temps et renforce pour
toujours; un tremblement de terre durant deux jours mais la dévotion qui pourrait rester pour
toujours; vous avez été très peinés durant un court moment mais renforcés pour toujours. Une
mère qui veut sevrer son enfant de son habitude de souvent pleurer lui donne une bonne
fessée, non pour lui faire mal mais pour l'effrayer. De la même manière, le Seigneur de tout
Qui tient l'Univers dans Sa Main, le secoue non pas pour le détruire mais plutôt pour ramener
au Salut ces hommes qui vivent sans Foi ni loi." Voyez donc comment les Saints Pères,
pilliers de l'Eglise Universelle, savaient comment expliquer l'Amour de Dieu pour l'homme,
les tribulations comme les bonnes oeuvres et l'infortune comme la chance. Alors donc nous
autres qui sommes lents à rendre Grâces Dieu, soyons honteux lorsqu'Il donne, nous qui
sommes rapides à murmurer contre Lui lorsqu'Il reprend.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint-Esprit sur les Saints
Martyrs de la Foi :
1. Comment le Saint Esprit leur donne la sagesse pour s'exprimer devant les juges;
2. Comment le Saint Esprit leur donne le courage pour mourir sur l'échafaud.
HOMELIE - A propos de l'Esprit Saint Consolateur.
"Mais le Paraclet l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et
vous rappellera tout ce que je vous ai dit." (Saint Jean 14,26)
Quelle est la signification concrète que ces mots ont si ce n'est pas la nécessité pour nous de
prier quotidiennement afin que le Saint Esprit nous soit envoyé de même que nous prions pour
notre pain quotidien? Dieu veut nous envoyer l'Esprit Saint chaque jour mais Il attend que
nous prions chaque jour pour le Saint Esprit. Car face au pain qui est parfois abondant parfois
manquant, il en est de même pour le Saint Esprit. Le Saint Esprit vient en nous et nous quitte
en fonction de notre zèle et de notre paresse dans la prière, en fonction de nos bonnes oeuvres
et de notre patience. C'est la raison pour laquelle l'Eglise a décidé que les Offices du matin
devaient commencer par une invocation au Saint Esprit : "Ô Roi Céleste, Consolateur, Esprit
de Vérité, viens!" et après cela vient la prière : "donne-nous notre pain quotidien!" Pourquoi?
Parce que sans le Saint Esprit, nous ne savons pas même utiliser le pain comme il le faut en
vue de Notre Salut.
"Il vous enseignera toutes choses." C'est-à-dire : chaque jour et chaque nuit, selon les
conditions et circonstances dans lesquelles vous vous trouverez, Il vous guidera, vous
conseillera, vous enseignera que penser, que dire et que faire. Pour cette raison, implorez de
Dieu seulement le Saint Esprit et tout le restant, Il l'amènera Lui-même avec Lui, tout ce dont
vous avez besoin au moment approprié. Lorsque le Saint Esprit descendra sur vous, vous
saurez tout, comprendrez tout et vous serez capable de tout ce qui est nécessaire.
"Et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit." C'est-à-dire : ne craignez pas d'oublier Mes
Enseignements et Mes Paroles. Le Saint Esprit sait aussi tout ce que Je sais, de sorte que
lorsqu'Il sera présent en vous, tous Mes Enseignements seront présents en vous avec Lui.
Ô Seigneur, Saint Esprit, daigne descendre sur nous, non d'après nos mérites, mais ceux du
Seigneur Jésus-Christ et d'après Ton Infinie Bonté.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

Samedi de l’Après-Pentecôte, Prologue d'Ochrid de Saint Nicolas Velimirovitch.

Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Première Semaine, ou Samedi de l’Après-
Pentecôte
Lecture de l’Epître
Rom I : 7-12
1.7 à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la
paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!
1.8 Je rends d'abord grâces à mon Dieu par Jésus Christ, au sujet de vous tous, de ce que
votre foi est renommée dans le monde entier. 1.9 Dieu, que je sers en mon esprit dans
l'Évangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous, 1.10 demandant
continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous. 1.11
Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez
affermis, 1.12 ou plutôt, afin que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi
qui nous est commune, à vous et à moi.
Lecture de l’Evangile
Matthieu V : 42-48
5.42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
5.43 Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. 5.44
Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien
à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, 5.45
afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les
méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 5.46 Si vous aimez
ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n'agissent-ils pas
de même? 5.47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les
païens aussi n'agissent-ils pas de même? 5.48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est
parfait.
Cycle fixe : Commémorations
Saint Théodore le Sanctifié (à gauche) et Saint Nicolas de Mechebos
SAINT THEODORE LE SANCTIFIE, DISCIPLE DE SAINT PACHOME (+368)
Il était originaire de la Haute Egypte. Ayant entendu vanter la Sainteté de Saint Pacôme, il le
rejoignit au Monastère de Tabennèse et c'est là qu'il se donna pleinement à Dieu.
Solitaire dans la Thébaïde de l'Egypte, il avait été le disciple de Saint Pacôme qui le chargea
de veiller sur les diverses communautés de solitaires en les instruisant et en les aidant de ses
conseils, aussi bien pour les affaires temporelles que spirituelles. Il se montrait habile à
réconcilier les frères divisés, tant était grand le rayonnement de sa charité. On raconte de lui
2
cet épisode : pendant qu'il leur parlait, deux vipères entourèrent ses jambes. Il s'en aperçut,
mais pour ne pas distraire son auditoire, il continua de parler comme si rien ne se passait. Le
discours terminé, il put s'en dégager. Il succéda à Saint Pacôme et à Saint Pétronios dans le
gouvernement du Monasère de Tabennèse. Il rencontra Saint Athanase quand le Saint Evêque
vint au monastère lors de son exil.
ou
Né dans une famille de notables Chrétiens en Haute Egypte, Saint Théodore mena dès son
enfance une Vie Pieuse. A l'âge de douze ans, voyant le festin préparé par sa famille à
l'occasion de la fête de la Théophanie, il fut touché de componction et se dit : "Si tu jouis de
ces aliments, tu n'obtiendras pas la Vie Eternelle." Dès lors il jeûna tous les jours jusqu'au soir
et s'abstint de tout aliment recherché. Deux ans plus tard, il fut reçu au Monastère de
Latopolis où il mena la vie anachorétique auprès de quelques vieux Moines; puis le jeune
Théodore s'efforça d'imiter en tout notre Père Pachôme qu'il regardait comme la Présence
Visible de Dieu. Il veillait à garder rigoureusement la pureté du coeur, un langage mesuré et
agréable et une obéissance inconditionnée jusqu'à la mort. Ses progrès admirables dans la
Sainteté lui permirent de devenir malgré son jeune âge, le réconfort et le modèle de nombreux
frères. La première année de son séjour, comme il se levait un jour pour prier, sa cellule fut
soudain illuminée et deux Anges éblouissants lui apparurent. Effrayé, Théodore sortit
précipitamment et grimpa sur le toit mais les Anges vinrent le rassurer et lui remirent
prophétiquement un grand nombre de clés.
Une autre fois, sa mère vint lui rendre visite mais Théodore refusa de la voir par crainte de se
voir reprocher au jour du Jugement cette transgression du commandement prescrivant à ceux
qui veulent obtenir la perfection de renoncer pour toujours à leurs parents et il dit : "Je n'ai pas
de mère et rien en ce monde car il passe." Lorsque Saint Pachôme le réprimandait à tort pour
l'éprouver, Théodore n'essayait pas de se justifier mais il s'attribuait la faute et disait : "Il faut
que je pleure jusqu'à ce que le Seigneur redresse mon coeur et que je mérite d'obéir à Ses
Ordres."
Un jour un frère ayant été réprimandé par Saint Pachôme, se préparait à quitter le monastère.
Théodore vint alors à lui et feignant d'avoir pris une résolution semblable, il put rendre
courage au frère et le sauver de la perdition. Une autre fois ayant interrogé un Moine ancien et
l'ayant trouvé incapable de renoncer à son attachement pour sa famille, il fit semblant de
vouloir quitter un tel monastère où l'on faisait si peu de cas de la parole évangélique (Luc
14:26) et il put ainsi le corriger.
Quand il eut trente ans, Saint Pachôme réunit les frères pour sa catéchèse habituelle un
dimanche soir et soudain il céda la parole à Théodore. Obéissant, celui-ci commença à parler
selon ce que le Seigneur lui inspirait et Saint Pachôme se tenait debout avec les autres Moines
pour l'écouter. Certains Anciens s'irritèrent pourtant de cette élévation d'un plus jeune qu'eux
et quittèrent l'assemblée. A l'issue de la Synaxe, Pachôme déclara qu'ils s'étaient rendus
étrangers à la Miséricorde de Dieu et que s'ils ne se repentaient pas de ce mouvement
d'orgueil, il leur serait difficile d'accéder à la Vie Eternelle. Après cela, il établit Théodore
économe du Monastère de Tabennêsis (vers 336) et fit de lui son adjoint dans l'administration
de la Koinonia. Eprouvé dans l'humilité et dépouillé de toute volonté propre, Théodore ne
changea rien de son attitude de disciple et progressa en édifiant les frères car sa parole était
remplie de Grâce et sa charité couvrait toutes les faiblesses. Chaque jour, après son travail, il
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se rendait à Pabau afin d'écouter la catéchèse de Pachôme puis il revenait à Tabennêsis pour la
répéter à ses Moines.
Ayant ensuite reçu de Saint Pachôme l'ordre de visiter les Monastères de la Koinonia, il était
toujours accueilli par les frères avec grande joie car Dieu lui avait accordé le charisme de la
consolation et Pachôme disait de lui : "Théodore et moi accomplissons le même service en
l'Honneur de Dieu et il a pouvoir de commander en qualité de père et maître." C'est pourquoi,
après quelque temps, il le retira de Tabennêsis pour l'associer à la direction spirituelle de toute
la congrégation. C'était lui qui recevait les nouveaux Moines dans tous les monastères et qui
expulsait les récalcitrants. Lorsqu'il corrigeait un frère, il s'astreignait à accomplir la même
pénitence, craignant d'être condamné par Dieu pour ne pas avoir accompli lui-même ce qu'il
ordonnait aux autres.
Une fois, Saint Pachôme tomba malade; les frères vinrent trouver Théodore pour lui
demander de prendre la succession dans le cas où le Père naîtrait au Ciel. Quand Pachôme se
fut rétabli, il demanda compte à chacun de ses pensées. Théodore confessa que sous la
pression des frères, il avait acquiescé à leur proposition de lui succéder. Pachôme lui retira
alors toute autorité sur les Moines et le relégua dans un endroit solitaire où il versa beaucoup
de larmes à cause de son péché d'orgueil. Après des années de pénitence et peu de temps
avant de naître au Ciel, Pachôme le rétablit dans ses fonctions en déclarant aux frères que
cette épreuve avait fait progresser Théodore sept fois plus que ses Ascèses antérieures à cause
de l'humble repentir qu'il avait montré.
Après la Naissance au Ciel de Saint Pachôme (346), Théodore qui l'avait enseveli dans un
endroit secret, fut envoyé à Alexandrie pour affaires. Il rendit visite à Saint Antoine le Grand
qui témoigna de son admiration pour Pachôme et la vie cénobitique et l'envoya à Saint
Athanase avec une lettre de recommandation. C'est à Alexandrie qu'il apprit l'endormissement
de Pétronios et de retour en Thébaïde, il se soumit avec humilité et ferveur à Saint Horsièse. Il
était devant lui comme une brebis ayant déraciné de son coeur toute pensée de pouvoir, bien
qu'aux yeux de beaucoup il fût le plus digne de succéder à Saint Pachôme. Voyant que de
nombreux frères avaient recours à lui et voulant éviter toute rivalité, il obtint d'être envoyé au
Monastère de Pachnoum pour y diriger la boulangerie.
Lorsque Apollonios l'Higoumène du Monastère de Monchôsis (Thmousons) se fut révolté,
prétendant rendre son monastère indépendant, Horsièse se retira et désigna Théodore pour lui
succéder à la tête de la Koinonia. Théodore réunit aussitôt les frères et les exhorta avec force
larmes à maintenir la tradition instituée par Saint Pachôme et à garder l'unité de leur Sainte
Assemblée. Puis il visita avec soin les monastères, changea tous les Higoumènes et distribua
de nouvelles charges. Se souvenant pourtant de la pénitence imposée jadis par Pachôme pour
sa pensée concernant la succession, il ne s'estimait pas l'Archimandrite des monastères mais
seulement remplaçant et serviteur d'Abba Horsièse et chaque fois qu'il voulait prendre une
décision, il allait d'abord en demander l'autorisation à Horsièse qui s'était retiré à
Chenoboskion. Il était au milieu des frères un modèle d'humilité tant dans l'habillement que
dans la parole et dans tout son comportement, malgré sa renommée qui s'était étendue à toute
l'Egypte et les nombreuses guérisons qu'il accomplissait.
Grâce à sa diligence, il parvint à restaurer le bon ordre et à réanimer le zèle des Moines. Il
s'entretenait avec chacun, les exhortant à résister avec courage aux assauts des pensées et
corrigeait les négligents avec patience en priant ardemment pour leur correction. Aux
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monastères fondés par Saint Pachôme, il ajouta ceux de Kaïor et Ouï dans la région
d'Hermoupolis et un autre près d'Hennonthis ainsi que deux monastères féminins.
Vers 363, Saint Athanase, exilé, vint rendre visite à la Koinonia dont il admira l'ordre et les
règlements aptes à procurer la paix à tant d'âmes. Théodore lui dit : "Cette Faveur de Dieu
nous appartient grâce à notre Père Pachôme. Mais quand nous te voyons, c'est comme le
Christ que nous te voyons."
Par la suite Théodore réussit à faire revenir Horsièse à Pabau et le servit en qualité de second
et ils alternaient pour visiter les monastères. Toutefois les préoccupations matérielles ayant
considérablement augmenté du fait de l'accroissement du nombre des frères, Théodore se
désolait de voir les Moines abandonner la rigueur et la simplicité de vie instituées par Saint
Pachôme. Il se mortifiait pour qu'ils fassent pénitence et il allait passer de longues nuits de
prière sur le tombeau de Saint Pachôme, connu de lui seul.
Après la Pâque de 368, Théodore tomba malade. Horsièse supplia le Seigneur de partir le
premier et de laisser Théodore, dont la Koinonia avait un si grand besoin. Mais tel n'était pas
la Volonté de Dieu et après avoir confessé qu'il n'avait jamais rien fait sans obéissance,
Théodore s'endormit très paisiblement le 27 avril. Tous les frères poussèrent alors une grande
clameur et s'écrièrent : "Nous sommes devenus orphelins car c'est en effet Notre Juste Père
Pachôme qui s'est endormi aujourd'hui (en sa personne)!" Après les funérailles, Saint Horsièse
alla déposer son corps aux côtés du tombeau secret de Saint Pachôme. Aussitôt qu'il apprit la
nouvelle, Saint Athanase écrivit aux frères que Théodore ne cessait d'être parmi eux puisqu'ils
formaient un seul homme avec Abba Horsière et il les exhorta à ne pas pleurer celui qui était
désormais parvenu au séjour des Bien-Aimés de Dieu.
SAINT EPHRAIM DE PEREKOM, THAUMATURGE DE NOVGOROD (+ 1492)
26 septembre – 16 mai (translation)
La Translation des Reliques du Moine Ephrem de Perekomsk eu lieu le 16 Mai 1545. Cette
célébration fut établie au Concile de Moscou de 1549. Le Moine Ephrem de Perekomsk
reposa le 26 Septembre 1492. Le récit de sa vie est au 26 Septembre.
ou
Saint Ephraim de Perekop, Novgorod, naquit le 20 septembre 1412 dans la ville de Kashin.
Au Saint Baptême, il reçut le nom d'Eustathios. Ses parents Stéphane et Anna, vivaient non
loin du monastère féminin de Kashin, dédié à la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu.
Attiré par la vie solitaire, Eustache quitta le domicile parental étant encore jeune et s'installa
au Monastère Kalyazin de la Très Sainte Trinité. Ses parents voulaient qu'il revienne à la
maison mais il les persuada de quitter le monde et d'accepter le monachisme. Plus tard, ils
finiront leur vie terrestre comme ermites.
Après trois ans au monastère, Eustache, par une révélation miraculeuse, partit pour le
Monastère de Saint Sabbas de Vishersk. C'est là qu'en 1437, il accepta la tonsure sous le nom
d'Eprhaïm. Durant son séjour au monastère, Saint Ephraïm reçut du Seigneur, par une vision,
l'ordre de se retirer en un lieu désolé.
Ayant reçut la bénédiction de Saint Savas, il partit en 1450 vers le Lac Ilmen, à l'embouchure
de la rivière Verenda et sur les rives de la Cherna, il bâtit une cellule. Après un certain temps,
l'Ancien Thomas et deux Moines vinrent à Saint Ephraïm et s'installèrent non loin de sa
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cellule. Depuis ce moment-là, d'autres Ermites commencèrent à se rassembler vers le nouveau
monastère. A leur demande, Saint Ephraïm fut ordonné Prêtre à Novgorod par Saint Euthyme.
En revenant de Novgorod, Saint Ephraïm bâtit sur une île une église en l'honneur de la
Théophanie du Seigneur, à l'embouchure de la rivière Verenda. Pour assurer un
approvisionnement d'eau pour le monastère, le Moine creusa un canal jusqu'au Lac Ilmen,
duquel le monastère reçut son nom de "Perekop" (de "perekopat" qui signifie "creuser à
travers"). Par la suite, Saint Ephraïm bâtit une église en pierre dédiée à Saint-Nicolas le
Thaumaturge. Ne parvenant pas à trouver suffisamment d'ouvriers qualifiés, il envoya
plusieurs Moines au grand prince Basile avec une demande de lui envoyer plusieurs tailleurs
de pierre. La construction du temple fut achevée en 1466.
Saint Ephraïm se reposa le 26 septembre 1492 et fut enterré à l'église de Saint-Nicolas. En
1509, à cause de fréquentes crues qui menaçaient de ruiner le monastère, elle fut transférée à
un autre endroit sur les rives du Lac Ilmen. Saint Ephraïm apparut à l'Higoumène Romanos et
lui indiqua le site de Klinkovo pour y déplacer le monastère.
On bâtit une chapelle sur la tombe du Saint, toutes les églises du monastère étant en ruines. Le
16 mai 1545, les Reliques de Saint Ephraïm furent transférées sur le site du nouveau
monastère. Ce jour-là, il y a une célébration annuelle de Saint Ephraïm de Perekop au
monastère, confirmée par la glorification du Saint Ascète au Concile de 1549. (On célèbre la
Translation des Reliques de Saint Ephraïm de Perekop le 16 mai).
St Modestus et Ste Crescentia St Vitus
SAINTS MARTYRS VITUS, MODESTUS ET CRESCENTIA 16 mai - 15 juin
The Holy Martyrs Vitus, Modestus, and Crescentia the Nursemaid, suffered for Christ during
the reign of emperor Diocletian (284-305). The holy Martyr Vitus was son of an illustrious
Sicilian dignitary, the pagan Gelas. While still a young lad, Saint Vitus was enflamed with an
ardent love for the Lord Jesus Christ and he prayed incessantly to Him. The Lord gave him
the grace of wonderworking. He healed the sick and converted many pagans to Christ.
Learning about this, the governor Valerian summoned Gelas and advised him to turn his son
away from faith in Christ; and how that were the emperor at some time to issue an edict for
the persecution of Christians, not only the lad, but all the household of Gelas would suffer.
But Gelas was not able to persuade Saint Vitus and he began to beat the lad. The governor
Valerian learned that Saint Vitus had refused to offer sacrifice to the gods, and summoned
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him to trial before him. The holy lad firmly confessed his faith before the court and
unconditionally refused to offer sacrifice to idols. They beat him again. When the governor,
giving the signal for increasing the torture, lifted his hand, it immediately withered. The
governor received healing through the prayer of the Saint and, dissolving the trial, he gave
back the holy lad to Gelas, having commanded that he not turn him away from faith in Christ.
In order to corrupt his son in fleshly sin, Gelas surrounded him in luxury, and brought pretty
girls to him. They filled him with tasty food, arranged banquets and entertainment, but the
expected results were not forthcoming. Saint Vitus did not cease to pray, and he asked God's
help in temptations. Angels appeared to him and prayed with him. When Gelas went took his
son and glanced at the Angels, he immediately went blind. Gelas gave a vow to recant from
idols, and Saint Vitus healed him. But, stubborn of heart, Gelas did not keep his vow. Paternal
love for his son turned to hatred for him, and he decided to kill him. In order to save the boy,
his tutor Saint Modestus and his nurse Saint Crescentia – who were Christians, secretly took
him from his parental home. At the river they saw a boat. An Angel went into the boat
together with them and they reached the Italian district of Lucanium, where the Saints lived
quietly – hidden away from torturers. The holy lad never ceased to heal the sick and he
converted pagans to Christianity. Here also news about him spread about.
Saints Vitus and Modestus went to present themselves before Diocletian. Taken with the fine
appearance of the lad, he at first urged him to offer sacrifice to idols. The holy lad denounced
senseless idol-worship and he healed a demoniac son of Diocletian. The emperor offered
Saint Vitus great honours, fame and riches – on the condition that he recant from the Christian
faith. The lad refused and with his former courage he confessed himself a Christian. They
locked him up in prison together with Saint Modestus. When Jesus Christ appeared to the
prisoners – strengthening them in their deed and giving His help, the fetters fell from their
hands. Ascribing the Miracle to magic, Diocletian gave command to throw Saint Vitus into a
cauldron of boiling oil. The Saint stood in it, as though in cool water, and remained
unharmed. Then a fierce lion was set loose at him. The lad signed himself with the sign of the
cross, and the beast peacefully lied down at his feet and began to lick his foot. They hung the
holy martyrs on pillars and began to rip at them with iron claws. Saint Crescentia came out of
the crowd of spectators, confessed herself a Christian and reproached the emperor for his
cruelty. He sentenced her also to torture. Saint Vitus called out to God: "O God, save us by
Thy power and deliver us." An earthquake started. Many pagans perished under the collapsed
buildings, and Diocletian in fear fled to his chambers. An Angel released the martyrs from the
pillars and took them to Lucanium. The holy Martyr Vitus prayed to God, that He would
accept their souls in peace and not deprive His benefaction from all, who would keep their
memory. From Heaven came a Voice: "Thy prayer is heard." The Saints with joy gave up
their souls to God. The sufferings of the holy Martyrs Vitus, Modestus and Crescentia
occurred in about the year 303. The memory of these Saints is celebrated also on 16 May. The
relics of Saint Vitus were transferred to Prague (Praha). Holy Nobleborn prince Vyacheslav of
the Czechs (Comm. 28 September) constructed a temple in honour of the holy Martyr Vitus,
in which he was afterwards buried.
SAINT MARTYR JEAN DE SENHOUT (+4°.S.)
Il était né à Senhout, le nom de son père était Macaire et Anne celui de sa mère. Il advint,
alors qu'il veillait sur le troupeau de moutons de son père quand l'Ange du Seigneur lui
apparut, lui montrant une couronne de lumière et lui disant : "Pourquoi restes-tu ici pendant
que nombreux sont persécutés? Lèves-toi et va à la ville d'Atrib (Banha), lutte pour le Nom du
Seigneur Christ." Alors l'Ange lui donna le salut de Paix et le quitta. Il salua ses parents, partit
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pour le gouverneur et confessa le Seigneur Christ devant lui. Le gouverneur le livra à un des
soldats pour tenter de doucement le persuader de changer d'avis et de lui être obéissant.
Cependant, le Saint accomplit plusieurs Miracles devant le soldat qui devint aussi croyant
dans le Seigneur Christ et reçut la couronne du martyre des les mains du gouverneur. Alors ce
dernier devint enragé et tortura de diverses manières le Saint mais le Seigneur le renforça et
lui permit de tout endurer. Alors le Saint fut envoyé à Ansena (Antinoé) où on le tortura à
nouveau. Finalement, ils le décapitèrent par l'épée. Julius El Akfahasy emmena son corps,
l'enveloppa de lignes et l'envoya à sa ville de Senhout. Le peuple le reçut avec Hymnes et
louanges et le plaça dans l'église. Le corps du Saint se trouve à présent à Shoubra El-Khema
en Egypte.
16 mai (repos) – 14 juin (translation)
SAINT BRENDAN LE NAVIGATEUR, ABBE ET FONDATEUR DE CLONFERT DIT
"LE NAVIGATEUR," IRLANDE (+577)
On rapporte qu'enfant il fut confié aux bons soins de Sainte Itta la "Brigitte du Munster" à
Killeedy durant cinq ans et qu'elle l'introduisit à la théologie. Elle lui apprit qu'il y avait trois
choses que Dieu aimait vraiment : "la Pure Foi d'un coeur pur et la générosité inspirée par la
charité chrétienne." Elle aurait aussi rajouté les trois choses que Dieu détestait à savoir "un
visage maussade; s'obstiner dans le mal-faire et trop de confiance dans l'argent."
A l'âge de six ans, il fut envoyé à l'école monastique de Saint Jarlath pour son éducation. Il
fut aussi sous la tutelle de l'Evêque Saint Erc de Slane qui le baptisa et en 512, l'ordonna à la
prêtrise. Brendan fut un contemporain et un disciple de Saint Finian et plus tard de Saint
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Gildas à Llancarfan dans le Pays de Galles. Plus tard encore, il ira fonder un monastère à
Saint-Malo.
A l'instar de son maître Saint Jarlath, on le connaît comme fondateur d'églises en Bretagne et
au Pays de Galles, tout autant que d'écoles et de monastères en Irlande. Après avoir établi
nombre de fondations dans le Kerry, il navigua sur le Shannon pour aller fonder le célèbre
Monastère de Clonfert. Montague nous rappelle que même si Brendan n'avait jamais quitté les
îles, il aurait néanmoins mérité la reconnaissance comme un des plus grands Saints d'Irlande.
Il semble que peu après son ordination, Brendan devint Moine et rassembla une communauté
de disciples autour de lui. Entre les années 512 et 530, Saint Brendan construisit des cellules
monastiques à Ardfert et à Shanakeel ou Baalynevinoorach au pied de la Montagne Brandon
Hill. La relation entre la fondation de Clonfert en 559 et Brendan est assurée. Ses biographes
disent qu'il gouvernait une communauté de trois mille Moines avec une Règle que lui avait
dictée un Ange. Cette fondation deviendra la source principale des activités missionnaires des
siècles durant. Saint Senan se trouvait sur son promontoire sur l'Île Scattery et en une journée,
il compta sept navires transportant des étudiants d'outre-mer à travers le Shannon vers
Clonfert. Il semble que Brendan ait laissé ses frères en arrière pour entamer ses voyages.
Sur la côte du Kerry et avec quatorze Moines choisis, il bâtit un coracle* avec des claies, le
recouvrit de peaux tannées avec des écorces de chêne et amollies avec du beurre, gréa un mat
et une voile. Après une prière sur la rive, il embarqua au Nom de la Trinité pour étendre le
Royaume de Dieu sur la terre. Avec soixante compagnons, il embarqua emportant un mois de
provisions pour chercher l'Ile du Bénit (ancienne croyance de l'antique folklore celtique). A
bord du navire, toutes les Règles de la vie monastique furent strictement d'application. Après
un étrange épisode au cours duquel il aurait célébré la Divine Liturgie sur le dos d'une
baleine, il retourna en Irlande pour fonder Clonfer. Très vite, des foules de pèlerins et
d'étudiants affluèrent vers Ardfert. Ainsi et en quelques années, nombre de maisons
monastiques se formèrent à Gallerus, Kilmalchedor, Brandon Hill et sur les Îles Blasquet afin
de répondre aux souhaits et besoins de ceux qui venaient pour la guidance spirituelle de Saint
Brendan.
* le "coracle" est une petite embarcation typiquement irlandaise
Après avoir établit le Siège d'Ardfert, Saint Brendan partit pour Thomond et fonda un
monastère à Inis-da-druim (qui s'appelle de nos jours l'Île Island, Comté de Clare) dans
l'actuelle paroisse de Killadysert, vers l'année 550. Ensuite il voyagea dans le Pays de Galles
puis à Iona et il laissa des traces de son zèle apostolique à Kilbrandon (près d'Oban) ainsi qu'à
Kilbrennan Sound. Après une mission de trois ans en Bretagne, il retourna en Irlande et
accomplit nombre de grandes oeuvres dans différentes parties du Leinster, particulièrement à
Dysart (Co. Kilkenny), Killiney (Tubberboe) et Brandon Hill. Il fonda le siège d'Ardfert et
d'Annaghdown et il établit des églises à Inchiquin, Comté de Galway et à Inishglora, Comté
de Mayo. Sa plus célèbre fondation sera Clonfert en 557, pour laquelle il nommera Saint
Moinenn comme Prieur et Maître principal.
On rapporte que [Christophe] Colomb qui était familier de l'histoire de Brendan, aurait été
inspiré par la saga épique du Saint : "Navigatio Sancti Brendani Abbatis" traduite dans les
principales langues d'Europe et incorporée dans le cursus universitaire. Des historiens
rapportent que Colomb aurait même visité Clonfert avant d'entamer son voyage vers les Indes
et que son équipage comportait nombre d'Irlandais. Longtemps avant Colomb, les Moines
irlandais étaient réputés comme voyageurs et explorateurs. La tradition rapporte qu'ils
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atteignirent l'Islande et explorèrent encore plus loin dans l'Atlantique, probablement aussi loin
que l'Amérique.
Brendan lui-même se tint en ces périodes obscures comme le capitaine d'un équipage chrétien.
Comme les Grecs et les Vikings, il avait cet appel de la mer en lui mais il construisit son
navire et le mit à l'eau au Nom du Seigneur et navigua sous l'enseigne de la Croix. C'est une
saga palpitante avec ses étrangetés et elle lança nombre de marins ultérieurement en vain à la
recherche de l'Île de Saint Brendan; nul ne la trouva jamais bien qu'on la dit parfois visible
comme une Ile du Paradis, surgissant à la surface de la mer.
Brendan remit son âme au Seigneur probablement en visitant sa soeur Briga, Abbesse d'un
Couvent à Enach Duin (Annaghdown). Son histoire telle qu'elle nous est parvenue inclut sa
conversation avec sa soeur alors qu'il était mourant. Quand il lui demandait de l'assister dans
son agonie par ses prières, elle lui demanda pourquoi il était effrayé de quitter ce monde. Il
répondit : "Je crains d'avoir à voyager seul, que le chemin soit sombre; je crains cette terre
inconnue, la présence de Mon Roi et la sentence de Mon Juge." Prévoyant qu'il pourrait y
avoir des rivalités au sujet de son corps, Brendan demanda qu'on garde son Départ Céleste
secret pendant que ses Reliques retourneraient à Clonfert, camouflées dans un bagage envoyé
en avant pour son propre retour.
On rapporte certaines des nombreuses traditions autour de Saint Brendan:
Voici la description graphique d'une de leurs expéditions :
"Trois Scots virent d'Irlande qu'ils avaient quittée par Amour de Dieu auprès du roi Alfred sur
un bateau sans rameurs; ils désiraient être en pèlerinage, ce qu'ils firent sans crainte. Le
bateau sur lequel ils arrivèrent était fait de deux peaux et demi et ils avaient emporté des
provisions pour sept jours et au bout du septième jour, ils touchèrent terre en Cornouailles et
peu après ils vinrent auprès du roi Alfred.
"Saint Brendan était occupé à chanter l'Office de la Fête du Saint Apôtre Paul quand ses frères
lui demandèrent de le faire plus doucement pour ne pas déranger les monstres marins. Il rit :
"Qu'est-ce qui a pu vous faire perdre la Foi? Ne craignez rien d'autre que le Seigneur Notre
Dieu et aimez-Le dans la crainte. Vous avez traversé grand nombre de périls mais le Seigneur
vous a permis de tous les franchir sans danger. Il n'y a pas de danger ici. De quoi auriez-vous
peur?" Et il dit son Office encore plus solennellement qu'auparavant.
"A ce moment-là, les monstres des profondeurs commencèrent à arriver de tous côtés,
s'amusant de la joie de la Fête, suivant le navire. Et lorsque l'Office du jour se termina, ils
retournèrent aussitôt et partirent chacun de leur côté.
"Ils naviguèrent vers une autre île, petite et belle, sur laquelle il y avait un tourbillon. Ils
traversèrent l'île et trouvèrent une église en pierre et à l'intérieur un vénérable vieillard en
prière et le vieil homme leur dit : "Ô Saints Hommes de Dieu, dépêchez-vous de fuir cette île
parce qu'il y a une sorte d'énorme poisson-chat ici pétri de ruses qui est devenu énorme
d'avoir mangé trop de poissons." Aussitôt ils repartirent en hâte vers leur bateau et
abandonnèrent l'île.
"Mais voilà que dernière eux, ils aperçurent la bête nageant à travers la mer et elle avait
d'énormes yeux comme des vaisseaux de verre. Alors ils tombèrent en prière et Brendan dit :
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"Seigneur Jésus-Christ, retiens ta bête" Et aussitôt une autre énorme bête surgit des
profondeurs de la mer et s'approchant, engagea le combat avec la première et toutes deux
s'enfoncèrent dans les profondeurs de la mer et on ne les revit plus jamais. Alors ils
remercièrent Dieu et retournèrent vers le vieil homme afin de le questionner sur son style de
vie et d'où il venait.
"Et il leur dit : "Nous étions douze hommes de l'Île d'Irlande à venir en ce lieu, cherchant
l'endroit de notre résurrection. Onze sont morts; je suis le seul en vie attendant, Ô Saint de
Dieu, l'Hôte de tes mains. Nous avions emmené sur notre navire un chat le plus aimable de
tous et grandement aimé de nous tous mais il grandit d'une manière gigantesque à force de
manger du poisson, comme je l'ai dit; pourtant Notre Seigneur Jésus Christ ne souffrit pas
qu'il nous fasse du tort.
"Puis il leur montra la route du pays qu'ils cherchaient et recevant l'Hôte des mains de
Brendan, il s'endormit joyeusement dans le Seigneur et il fut enseveli aux côtés de ses
compagnons.
"Ensuite ils arrivèrent à une île pleine de fleurs et d'arbres fruitiers et trouvèrent un port. Alors
Brendan dit à ses frères : "Voyez, Notre Seigneur Jésus Christ, le Bon, le Miséricordieux,
nous a donné cette place où attendre Sa Sainte Résurrection. Mes frères, si nous n'avions rien
d'autre pour restaurer nos corps, cette source seule nous suffirait comme viande et boisson.
"Alors au-dessus de la source on vit un arbre d'une étrange hauteur et couvert d'oiseaux d'un
blanc éclatant si nombreux sur l'arbre qu'il était difficilement visible par des yeux humains. Et
regardant vers le haut, l'Homme de Dieu commença à se demander en lui-même ce qui avait
pu amener une telle quantité d'oiseaux ensemble sur un même arbre.
"Et il pria dans les larmes que Dieu veuille bien lui révéler le mystère des oiseaux.
"Et les oiseaux lui parlèrent : "Nous sommes de la grande ruine de l'antique Ennemi auquel
nous n'avions pas entièrement consenti à lui. Mais parce que nous avions consenti
partiellement à son péché, notre ruine aussi survint, du fait que Dieu est Juste et garde la
Vérité et la Miséricorde. Et ainsi sont Ses Jugements, ainsi Il nous envoya en ce lieu où nous
n'avons d'autre peine que de ne plus pouvoir contempler la Présence de Dieu et ainsi Il nous a
rendus étrangers de la compagnie de ceux qui se tenaient fermement. Aux fêtes solennelles et
aux Shabaths nous prenons des corps comme vous voyez et nous nous maintenons ici, louant
Notre Créateur. Et comme d'autres esprits qui sont envoyés à travers les diverses régions de
l'air et de la terre, ainsi nous pouvons aller vite.
"A présent toi et tes frères êtes un an en voyage et il vous reste six ans à faire. Quant à ce jour
où vous célébrez la Fête de Pâque, vous la conserverez chaque année de votre pèlerinage et
après cela vous trouverez ce que vous avez gardé dans vos coeurs, le pays qui est promis aux
Saints." Et alors quand l'oiseau nous eut parlé, il s'éleva de la proue et pris son envol avec les
autres.
"Et quand l'heure du soir arriva, alors tous les oiseaux qui étaient sur l'arbre commencèrent à
chanter d'une seule voix battant des ailes et disant : "Les louanges sont pour Toi, Ô Seigneur,
en Sion et en Toi nous accomplirons notre voeu." Et ils continuèrent en répétant le verset
toute une heure durant.
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"Il sembla aux frères que la mélodie et le son des ailes était comme une lamentation qui était
doucement changée. Alors Saint Brendan dit aux frères : "rafraîchissez vos corps et en ce jour
vous aurez vos âmes remplies avec le Pain Céleste." Et quand la Fête fut terminée, les frères
commencèrent à chanter l'Office et puis ils se reposèrent en paix jusqu'à la Troisième Heure
de la nuit.
"Alors l'Homme de Dieu se réveillant, commença à faire se lever les frères pour les Vigiles de
la Sainte Nuit. Et quand il eut commencé le verset "Seigneur, Tu ouvres mes lèvres et mon
coeur chantera Tes Louanges," tous les oiseaux se joignirent avec voix et ailes, chantant
"Louez le Seigneur, vous tous Ses Anges; louez-Le, vous tous Ses Serviteurs." Et de même
qu'aux Vêpres, ils chantèrent une heure durant.
"Alors quand l'aube surgit pour achever la nuit, ils commencèrent tous à chanter : "Laissons la
Beauté du Seigneur Notre Dieu être sur nous," avec une mélodie égale et aussi longue que le
chant qu'il en avait été aux Matines.
"A Tierce ils chantèrent ce verset : "Chantez les Louanges à Dieu, chantez les Louanges;
chantez les Louanges avec bienveillance." Et à Sexte ils chantèrent : "Seigneur, lève la
Lumière de Ta Face sur nous et fais-nous Miséricorde." A None ils dirent : "Voyez comme il
est bon et doux pour des frères de demeurer ensemble en unité." Et ainsi jour et nuit les
oiseaux chantaient les Louanges de Dieu. Et à travers les Octaves de la Fête, ils continuaient
les Louanges de Dieu.
"Là les frères demeurèrent jusqu'à la Pentecôte et le doux chant des oiseaux faisait leur délice
et les ravivait mais quand l'Octave de la Fête se termina, le Saint proposa à ses frères de
préparer le bateau et de remplir le vaisseau avec de l'eau de la source. Et quand tout fut prêt,
l'oiseau précité arriva d'un vol léger et se posa sur la proue du navire et dit, comme pour les
mettre en confiance face aux périls de la mer : "A présent que vous avez le Repas du
Seigneur; dans l'année écoulée et de la même manière, vous vous trouverez en la même nuit
que cette année... Après huit mois, vous trouverez une île sur laquelle vous célèbrerez la
Nativité du Seigneur." Et quand l'oiseau eut prédit ces choses, il retourna à sa propre place.
"Alors les frères hissèrent leurs voiles et s'élancèrent sur la mer. Et les oiseaux chantaient
d'une seule voix, disant : "Ecoute-nous, Ô Dieu de Notre Salut, Toi Qui est l'Espoir de toutes
les fins de la terre et de tous ceux qui sont loin sur les flots." Et ainsi pendant trois mois ils
furent portés par les étendues de l'océan et ils ne virent rien d'autre que la mer et le Ciel"
ou
SAINT BRENDAN, L'ABBÉ ORTHODOXE QUI IMPLANTA L'EGLISE EN AMÉRIQUE AU SIXIÈME
SIÈCLE – EVANGÉLISATION DU GRAND NORD :
http://stmaterne.blogspot.com/2007/05/Saint-brendan-labb-orthodoxe-qui.html
1. Saint Brendan le Navigateur, Protecteur des marins – prières, iconographie, vie etc;
2. preuves archéologiques des missions des Moines orthodoxes irlandais avant le huitième
siècle en Amérique du Nord;
3. missions des Vikings orthodoxes vers l'Islande et le Groenland, suite à la conversion des
anciens envahisseurs de l'Angleterre (étude du p. Andrew Philips), Vikings christianisés
venant donc en successeurs de Saint Brendan dans les eaux du Grand Nord.
http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost10/Brendanus/bre_intr.html
12
Et une étude avec texte latin original et traduction intégrale en français :
http://web.archive.org/web/20041013145243/http://www.utqueant.org/brend.html
Photos du point d'embarquement de Saint Brendan pour le "grand large" :
http://www.viewzone.com/crichton22.html
Pour revivre le voyage de Saint Brendan mais version 1976 par un marin de génie, époux
d'une grande médiéviste qui sut du premier coup d'oeil voir que le texte de Saint Brendan,
derrière les aspects mystiques (dont quasiment plus personne hélas n'a les clés de décodage
puisque les Occidentaux ont rejeté les racines de la Foi chrétienne..), était un véritable traité
du "comment faire et réussir ce voyage;" il y a le livre traduit en 1978 en français et réédité en
2000. http://www.bibliomonde.net/livre/voyage-brendan-le-2324.html
Tropaire de Saint Brendan ton 4
[repris de l'Hymne d'Envoi (Ton 4)]
La Divine Ressemblance a été parfaite en toi, Ô Saint Père Brendan,/
car en prenant la Croix tu as suivi le Christ,/
et par tes actions tu nous as enseignées à ne pas nous soucier de la chair car elle passe,/
mais de cultiver notre âme puisqu'elle est immortelle:/
c'est pourquoi, Ô Saint Père, ton esprit se réjouit avec les Anges.
SAINT CARANTOCK (OU CARANNOG, CARANTOCUS, CARENTOC) DE
CARHAMPTON, ABBE ET FONDATEUR DE LLANGRANOG, PAYS DE GALLES
(+6°.S.)
Abbé gallois, fondateur de l'église de Llangranog cardiganshire au Pays de Galles, Carantock
visita l'Irlande comme Missionnaire et à son retour il fonda un monastère à Cernach dont il
devint Abbé. Il dirigea un groupe de Moines qui annoncèrent l'Evangile dans le centre des
Cornouailles et on rapporte que de là, ils partirent pour la Bretagne où il est grandement
vénéré comme Saint Caredec. Avant la fin de sa vie, il retourna à Cernach où il s’endormit.
William Worcestre mentionne un 'Sanctus Cradokus' (ce qui peut se traduire par Cadoc ou
Carantock) dans une église ou une chapelle près de Padstow où il était vénéré parce qu'il
"détruisait les vers quand les gens buvaient l'eau d'une fontaine du lieu." Il est le Protecteur de
Crantock en Cornouailles, Llangranog et Carhampton en Somerset. Roscarrock mentionne
une église cornique dédiée à Carantock qui avait sept cimetières rattachés. Les paroissiens de
ces sept églises venaient chaque année apporter les Reliques à l'église-mère, les plaçant sur
des pierres particulières ressemblant à des Autels. Certains auteurs l'identifient avec Saint
Carantac. La fête de Saint Carantock est célébrée dans le Sud du Pays de Galles, le Somerset,
la Cornouailles et en Bretagne.
ou
Saint Carantoc était fils de Ceredig, roi de Cardigan mais il choisit la vie d'Ermite et vécut
dans une caverne au-dessus d'un port qui porte à présent son nom, Llangranog où l'on trouve
par ailleurs une Source Sainte dont il dû probablement faire usage. Quand le peuple tenta de le
forcer de succéder à son père qui venait de mourir, il pris la fuite et érigea une fondation
monastique dans le Somerset à Carhampton. Selon la tradition, son Autel portatif fut perdu
quand il traversa la Mer Severn et fut rejeté à l'embouchure du petit ruisseau Willet près de
Carhampton. Carantoc alla voir le roi Arthur, guide de la résistance britannique contre
l'envahisseur saxon, afin de lui demander de l'aide pour récupérer son Autel et le roi lui
13
demanda en échange de les débarrasser d'un dragon qui empoisonnait la vie du voisinage.
Selon la tradition, après que Carantoc eut prié le Seigneur, le dragon courut vers l'Homme de
Dieu et humblement baissa sa tête vers lui afin de lui permettre de passer son étole autour de
son cou et de le guider comme un agneau, ne permettant pas qu'on lève ne fut-ce que le petit
doigt contre lui. Après un certain temps, le dragon fut relâché et partit après avoir reçu pour
instruction de ne pas molester les habitants de ce pays. On rapporte que cela eut lieu à
Dunster.
Près de Carhampton, Carantoc fonda au-delà de la rivière Gannel le Monastère de Newqay
puis selon Capgrave, fut guidé par son Ange gardien pour aller en Irlande aider Saint Patrick
dans la conversion de cette île. En Irlande, il guérit un de ses disciples, Tenenan, lui ayant
donné un bain chaud.
Son ministère ne se termina pas en Irlande car il est honoré en Bretagne comme Saint
fondateur de Carantec et de la paroisse avoisinante de Tegarantec qui devait probablement
s'appeler Tref Carantoc à l'origine.
Saint Carantoc s’endormit dans le Seigneur au milieu du sixième siècle
Tropaire de Saint Carantoc ton 7
[repris de l'Hymne d'Envoi (Ton 7)]
Préférant servir dans le Royaume de Dieu/
plutôt que de diriger un royaume terrestre, Ô Père Carantoc,/
tu convertis nombre d'Irlandais au Christ et en Cornouailles et dans ton Pays de Galles
natal,/
ayant chassé le dragon et fondé nombre d'église/
tu fus une brillante balise guidant nombre d'âmes/
dans le Chemin du Salut./
Prie à présent Christ Notre Dieu afin qu'Il sauve nos âmes.
SAINT NICOLAS LE MYSTIQUE, PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE (+925)
Originaire de l'Italie du Sud, il était apparenté au Patriarche Saint Photios qui le fit venir près
de lui. Lors de la déposition du Patriarche, Saint Nicolas fut aussi contraint d'entrer dans un
monastère de Chalcédoine. Lorsque la persécution cessa, il fut élevé à la charge de sénateur et
de conseiller spirituel de l'Empereur Léon VI.
Consacré Patriarche à son tour, il s'opposa à l'empereur qui voulait se marier avec sa
maîtresse, une quatrième fois, ayant abandonné les unes après les autres ses épouses
légitimes. Saint Nicolas fut exilé une fois de plus en Chalcédoine. Il revint sur le trône
patriarcal peu après l'endormissement de Léon IV. Il gouverna l'Eglise avec une grande
sagesse.
Il est surnommé 'le mystique' car il était membre du conseil secret de la cour byzantine.
ou
Sainted Nicholas the Mystic was Patriarch of Constantinople. His title of "Mystic"
("mystikos" – an old rank of "privy counsellor") indicates that he earlier served at the imperial
court. He was elevated onto the patriarchal throne in the year 895. In 905, because of his
14
excommunication from the Church of the emperor Leo I – who had unlawfully entered into a
fourth marriage, he was deposed from his cathedra-seat and sent to prison. In the year 911,
after the death of Leo I, he was again raised onto the cathedra as patriarch and guided the
Church until his death, which followed in about the year 925.
SAINT HIEROMARTYR THEODORE, EVEQUE DE VRSAC EN BANAT, SERBIE
(+1594)
Pas encore d'information sur les sites de synaxaire ou de sanctoral dédiés à la Serbie mais des
informations intéressantes dans diverses pages historiques :
"En 1594, un soulèvement des Serbes éclata dans la région de Banat. Les rebelles portaient
des drapeaux représentant Saint Sava. Un soulèvement similaire eut lieu près de Pec et un
autre en Herzégovine en 1597. Ils furent tous brutalement réprimés par les Turcs et
s'achevèrent dans un terrible bain de sang. Saint Théodore, Evêque de Vrsac qui était à la tête
des rebelles de Banat, fut écorché vif. A titre de représailles, un des dirigeants turcs locaux,
Sinnan Basha, ordonna de faire brûler les Reliques de Saint Sava à Belgrade, le 27 avril/10
mai 1594. Le Patriarche Jovan Kantul paya aussi un lourd tribut : il fut exécuté à
Constantinople en 1613."
"L'importance de la rénovation du Patriarcat de Pec et la renaissance simultanée de la tradition
religieuse et historique se manifeste dans les soulèvements serbes de la fin du seizième siècle.
Après la puissante expansion de l'empire turc vers l'Ouest sous Soliman le Magnifique (1520-
66), cet empire commença à s'affaiblir en particulier après sa défaite à la Bataille de Lépante,
1571. Les Serbes commencèrent alors à se soulever et à se joindre aux chrétientés
occidentales dans la guerre de la Croix contre le croissant. Durant la guerre austro-turque
(1593-1606), les Serbes se soulevèrent simultanément en deux endroits : d'abord à Banat
(1594) et dirigés par Théodore l'Evêque de Vrsac où les Serbes ornèrent leurs drapeaux avec
l'Icône de Saint Sava puis en Herzégovine sous le Métropolite Visarion.
Ces deux soulèvements furent vite réprimés, dans le sang. Les représailles turques qui
suivirent furent particulièrement dirigées contre les "zaduzbine" serbes - les monastères et les
églises, au premier rang desquels fut le Monastère de Milesevo pillé le Vendredi Saint en
1594. C'est du Monastère de Milesevo que sur ordre du sultan le grand vizir Sinan Pasha (un
Albanais islamisé) fit emmené le corps de Saint Sava; après l'avoir transporté à travers la
Serbie, il fut brûlé sur la Vracar à Belgrade le 27 avril 1594. Mais cet acte de malveillance
barbare, loin d'intimider un peuple réduit en esclavage mais insoumis, l'enflamma avec l'esprit
de Saint Sava et l'ethos du Kosovo."
SAINT LAURENT DE KOMEL (+ 1548)
The Monk Lavrentii of Komel'sk was a student of the Monk Kornilii of Komel'sk. In the year
1538, on the suggestion of the Monk Kornilii, he was unanimously chosen by the brethren as
hegumen of the monastery, and he made use of the spiritual counsels and guidances of his
teacher. One time learning about the approach of Tatars towards the monastery, and on the
advice of the Monk Kornilii, Hegumen Lavrentii led away all the brethren to a safe place, and
later when the danger had diminished, the monks returned to the monastery. Over the course
of ten years, and upon the repose of his teacher, the monk Lavrentii guided the holy
monastery, constantly concerning himself over its welfare. Seeing the zeal and the love for the
Lord in Saint Lavrentii as head of the Korniliev monastery, the starets-elder Aleksei
transferred under the Korniliev monastery in 1547 the Koptevo wilderness-monastery, which
15
he directed. Amidst his many cares the Monk Lavrentii did not forsake his beloved craft -- the
copying of books. The Monk Lavrentii reposed to the Lord on 16 May 1548.
SAINT NEOMARTYR VUKASIN DE KLEPCI (+1941)
Il naquit au village de Klepci, en Herzégovine, à la findu dix-neuvième ou au début du
vingtième siècle. Au commencement de la Seconde Guerre Mondiale, l'Ustasie l'arrêta et le
transporta avec d'autres Serbes de la région vers le tristement célèbre camp d'extermination de
Jasenovac.* Après d'horribles jours de torture, il fut amené en face d'un Oustachi qui était
supposé l'exécuter mais qui lui dit qu'il lui épargnerait la vie si Vukasin criait à voix haute :
"Longue vie à notre chef Ante Pavelic!" Vukasin lui répondit calmement : "Mon enfant, fais
seulement ton travail." L'Oustachi lui coupa une oreille et répéta sa demande. Vukasin répéta
sa réponse. Alors l'Oustachi lui coupa l'autre oreille, le nez et lui lacéra le visage. Puis trancha
une partie de sa langue. Ayant répété la demande à Vukasin pour qu'il dise ces laides paroles
et salue le chef des Oustachis, Vukasin lui répondit à nouveau calmement : "Mon enfant, fais
seulement ton travail!" L'Oustachi perturbé le tua puis ensuite devint fou. Lors de la session
régulière de la Saint Concile des Evêques de l'Eglise serbe orthodoxe en 1998, Vukasin du
village de Klepci fut ajouté à la liste des noms de l'Eglise orthodoxe serbe comme Confesseur.
* Le Centre Simon Wiesenthal à Vienne estime à près de 700.000 le nombre de Serbes génocidés par les Croates
oustachis ; loin d’être un pouvoir collaborateur à l’Allemagne hitlérienne, les Oustachis étaient les gouvernants
étatiques du nouvel état croate indépendant nazi allié de l’Allemagne nazie.
SAINT MOINE CASSIEN DE KOMEL (VOLOGDA) (+1537)
The Monk Kassian of Komel'sk and Vologda was a student of the Monk Kornilii of Komel'sk
(Comm. 19 May) and he guided the Komel'sk monastery during the time of the departure of
the Monk Kornilii to Lake Sura. Chosen by the brethren with the blessing of the Monk
Kornilii, he strove in everything to imitate his teacher and he strictly observed his ustav
(monastic rule). Following his directives, the Monk Kassian instructed the monks in the fear
of God to spend their time at prayer, to be concerned about inward actions and to banish all
worldly thoughts, to be sober in thought, to be vigilant in soul and contrite in heart. (Chapter 1
16
of the Ustav: "About Church decorum and collective prayer.")
Upon the return of the Monk Kornilii to the monastery, Saint Kassian joyfully met his teacher,
and resigned as hegumen, wanting as before to remain in obedience to the holy elder. The
Monk Kassian reposed in the year 1537.
SAINT HONORÉ EVEQUE D'AMIENS, CONFESSEUR (+ 600)
Bien peu de détails nous sont parvenus sur la vie de Saint Honoré. Né à Port-le-Grand près
d'Abbeville, il appartenait à la famille des comtes de Ponthieu; il gouverna l'Eglise d'Amiens à
la fin du sixième siècle. Durant son épiscopat, il découvrit les Reliques des Saints Martyrs
Fuscien, Victoric et Gentien, premiers évangélisateurs de la contrée. On raconte aussi qu'un
jour où il célébrait la Divine Lliturgie, il vit apparaître la Main du Christ qui consacrait
l'Eucharistie. Il s’endormit à Port-le-Grand vers 600.
Son corps fut plus tard rapporté à Amiens. Il fut glorifié aussitôt après sa Naissance au Ciel.
ou
Correction de ce qui suit pour l'année prochaine :
Saint Honoré (mort le 16 mai, ca. 600) est le patron des boulangers et des pâtissiers: quand
ce jeune homme dissipé annonça à sa nourrice qu'il voulait devenir prêtre, elle était en train de
faire cuire son pain. "Et quand ma pelle aura des feuilles, tu seras évêque !" se moqua la brave
femme. Sous ses yeux ébahis, la pelle se mit à reverdir. En souvenir de ce miracle, en 1202,
un boulanger parisien offrit 9 arpents de terre pour construire une chapelle à saint Honoré qui
devint ainsi le saint patron des boulangers. Il est fêté le 16 mai chez beaucoup de boulangers à
travers toute la France : c'est la "Fête du pain". L'occasion de célébrer une fois l'an sur le lieu
des moissons, au moulin et au fournil, le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers
qui maintiennent la tradition du bon pain français.
Dès son jeune âge, l'enfant témoigna de pieuses dispositions : les prières et le jeûne faisaient
ses délices. On lui donna pour maître saint Béat, évêque d'Amiens. A la mort de son père
spirituel, survenue vers 554, le peuple et le clergé, édifiés par son zèle et ses vertus, le
désignèrent pour lui succéder. Comme il refusait cet honneur, un rayon céleste et une huile
mystérieuse descendirent sur sa tête, signe de la volonté divine. Il se trouva ainsi
miraculeusement consacré.
La vie de saint Honoré fut simple, exempte de rigueurs et de supplices. Les miracles qui
témoignèrent du pouvoir du huitième évêque d'Amiens sont empreints d'une poésie toute
humaine : nulle trace de ce merveilleux terrible ou suave qui illumine les récits de la Légende
dorée dans laquelle pour cette raison sans doute Jacques de Voragine n'a point donné place à
ce Saint qui fut peut-être heureux !
Cependant, le culte de saint Honoré est lié, dans toute la France, au symbole même de notre
nourriture, à cet aliment que le Christ a trouvé digne de figurer dans la prière qu'il nous a
enseignée :
Notre Père qui es aux cieux(...) Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Saint Honoré, patron des meuniers, des marchands de farine, des boulangers et de tous ceux
dont le travail assure l'essentiel de notre subsistance, est le saint dont la protection nous est la
plus nectarifère, car il n'est point d'homme qui ne répète avec angoisse le vieil adage : "Jamais
ne vienne demain / S'il ne rapporte du pain".
Honoré naquit au village de Port-le-Grand, en Ponthieu, au début du VIe siècle. Sa famille,
selon les Bollandistes, était une des premières du pays. La légende rapporte qu'à ce moment
même, sa nourrice était occupée à cuire le pain dans le fournil du château paternel. Au récit de
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ce prodige, surprise et incrédule, la vieille femme s'écria, en manière de défi, qu'elle croirait
en ces paroles insensées si le fourgon qu'elle venait de jeter sur le sol prenait racine. Dans
l'instant, il fut transformé en un mûrier qui se couvrit de feuillage et de fleurs. C'est pourquoi
les fleuristes se sont mis sous la protection de Saint Honoré, tandis qu'en mémoire de ce
miracle, associé à la préparation du pain, les boulangers l'ont choisi pour patron.
Lupicin, prêtre du diocèse d'Amiens, reçut un jour la révélation du lieu où étaient enterrés les
martyrs Firmin, Victoric et Gentien, morts en l'an 303. Il creusa le sol et découvrit leurs corps.
Dans sa joie, il entonna un hymne d'allégresse dont les accents atteignirent Honoré qui se
trouvait à plus de deux lieues de là. L'évêque, accompagné du clergé et d'un grand concours
de fidèles, arriva bientôt et procéda à l'Invention des reliques.
Un dimanche de Pâques, comme Honoré célébrait la Messe à Saint-Acheul, il vit apparaître,
dans une nuée lumineuse, la main du Christ qui, saisissant l'hostie, le communia, renouvelant
ainsi, la grâce accordée, lors de la Cène, aux apôtres. Les armoiries de l'abbaye de Saint-
Acheul portent une main en souvenir de ce miracle.
Saint Honoré évangélisa des contrées où la foi chrétienne était encore mal connue et il obtint
d'innombrables conversions. Au cours d'une de ses visites épiscopales, il mourut à Port-le-
Grand. C'était le 16 mai 600. Il fut enterré dans son village natal; son corps fut placé sous le
maître-autel d'une église bientôt bâtie en son honneur.
Les reliques de saint Honoré demeurèrent au lieu de sa mort jusqu'à l'invasion des Danois et
des Normands. Pour les préserver de toute profanation, elles furent, à cette époque, conduites
à Amiens. Cette translation fut marquée par un nouveau miracle : le corps avait été déposé
dans l'église Saint-Pierre et Saint-Paul. Lorsqu'on l'enleva, pour le porter à la cathédrale, le
Crucifix, qui dominait le jubé, se pencha pour saluer la dépouille du Saint évêque et
l'accompagna longuement du regard. Ce Christ, à la tête inclinée, connu sous le nom de Saint
Sauve, se voit encore dans la cathédrale d'Amiens dont le portail méridional, dit de la Vierge
Dorée est, en partie, consacré à saint Honoré.
A peu près dans toute la France, les boulangers et pâtissiers ont pris pour patron saint Honoré
et le fêtent le 16 mai. On a donné son nom à une pâtisserie, le saint-honoré.
SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DE METSOVO (+ 1617)
Le NéoMartyr Nicolas fut brûlé par les Turcs en 1617. Son chef se trouve au Monastère
Varlaam dans les Météores.
SAINT MARTYR PIERRE DES BLACHERNES (+761)
The Holy Martyr Peter suffered in the year 761 for icon-veneration at Blakhernae under the
emperor Constantine Copronymos (he was whipped to death).
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SAINTS MARTYRS DU MONASTERE DE SAINT SABAS LE SANCTIFIE (+614)
Durant le règne de l'empereur Heraclius, quarante-quatre Moines du Monastère de Saint-
Sabas le Sanctifié près de Jérusalem souffrirent pour la Foi en Christ. Leur héroïsme et leurs
souffrances furent rapportées par le témoin oculaire Saint Antiochus.
SAINTE ENFANT MUSE DE ROME (+5°.S.) 2 avril – 3 et 16 mai – 22 août
Saint Grégoire le Dialogue ["le Grand" pour les Latins] nous en parle : elle avait neuf ans,
lorsqu'en deux occasions, la Toute Sainte Mère de Dieu, entourée de Radieuses Vierges, lui
apparut. Lorsque Muse exprima son désir d'être elle aussi en la si brillante compagnie de la
Reine des Cieux, la Mère de Dieu lui dit que dans un mois, elle reviendrait et l'emmènerait
avec elle. Elle instruisit aussi Muse sur comment vivre ses trente jours restant. Le vingtcinquième
jour, Muse dut s'aliter. Le trentième jour, la Toute Pure apparut à nouveau,
l'appelant d'une voix douce, à laquelle Muse répondit : "Vois, je viens, Ö Ma Souveraine,
vois, je viens!," et elle rendit l'esprit. Muse fut transférée de cette vie vers la Vie Eternelle au
cinquième siècle.
ou
De cette jeune fille de Rome, Saint Grégoire le Grand fait l'éloge suivant, dans ses Dialogues :
"Je ne puis passer sous silence ce que le Serviteur de Dieu, Probus, racontait de sa soeur
Musa : Une nuit, la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, lui apparut et lui montra des
jeunes filles revêtues de blanc. Musa désirait se joindre à elles mais n'osait le faire. Si tu le
souhaites réellement, lui dit la Mère de Dieu, n'agis plus en enfant; cesse tes rires et tes jeux :
dans trente jours, tu seras admise dans leur société.
19
A partir de ce moment se produisit en Musa un changement complet; elle renonça à toutes ses
frivolités. Ses parents le remarquèrent et lui en demandèrent la raison. Elle se contenta de leur
raconter la vision dont elle avait été favorisée; elle leur dit l'ordre et la promesse de la Mère de
Dieu, elle leur indiqua le jour où elle serait admise au service de la Mère de Dieu. Vingt-cinq
jours après, Musa fut saisie de la fièvre; le trentième jour, comme l'heure de son
endormissement approchait, elle vit venir à elle la Mère de Dieu avec son groupe de jeunes
filles. Elle dit dans le transport de sa joie : "Mère, voici que je viens!" Et elle expira."
SAINT MARTYR AUDA, SAINT HIEROMARTYR AUDIESOS L'EVEQUE ET AVEC
EUX D'AUTRES SAINTS HIEROMARTYRS : 16 PRETRES, 9 DIACRES, 6 MOINES ET
7 SAINTES MARTYRES ET VIERGES (+418)
Tous étaient natifs de Perse. Ils souffrirent pour le Nom du Christ vers 418 sous le règne de
Izdegerd.
SAINT HIEROMARTYR ALEXANDRE, ÉVÊQUE EN CAPPADOCE (+ 251) 22 décembre
(par les Orientaux) - 18 mars (par les Occidentaux) - 16 mai (par les Orientaux)
Il fut d'abord Evêque en Cappadoce mais durant la persécution sous Sévère en 203, il fut jeté
en prison puis exilé. Ensuite, il accepta le siège épiscopal de Jérusalem et là il fonda la célèbre
bibliothèque qui sera de si grande utilité à Eusèbe pour la rédaction de son Histoire
Ecclésiastique. Il fut torturé de diverses manières durant le règne de Dèce et jeté aux bêtes
sauvages. Vivant et intact, on le jeta de nouveau en prison où il acheva sa course terrestre et
partit pour le Seigneur en 251.
ou
20
Alexandre, probablement originaire d'Asie Mineure, étudia avec Origène dans la grande école
chrétienne d'Alexandrie, sous Pantène et Clément. Ce dernier lui dédia son ouvrage sur le
"Canon ecclésiastique" dont le texte est perdu. Alexandre conserva des sentiments d'amitié
pour ses anciens maîtres et pour Origène. Au début du troisième siècle, il fut désigné pour
occuper le siège épiscopal d'une ville de Cappadoce dont le nom n'a pas été conservé (peutêtre
fût-ce Flavias). Pendant la persécution de Septime Sévère, il fut jeté en prison où il paraît
être resté assez longtemps. Vers 211, il écrivait de sa prison à l'Église d'Antioche à l'occasion
de la nomination d'Asclépiade; cette lettre fut portée à Antioche par Clément d'Alexandrie qui
s'était retiré en Cappadoce et avait dirigé la communauté d'Alexandre.
Après l'avènement de Caracalla, Alexandre put sortir de prison, visita Jérusalem pour
accomplir ses dévotions. Narcisse, Evêque de cette ville, était très âgé : ses diocésains
estimèrent que la venue d'Alexandre était providentielle; Dieu envoyait un auxiliaire à
Narcisse. Après avoir obtenu le consentement des Evêques de la province (car on avait un
premier exemple du transfert d'un Evêque sur un autre siège comme coadjuteur), les fidèles de
Jérusalem retinrent Alexandre pour en faire le coadjuteur puis le successeur de Narcisse.
Quand Origène, vers 215, fut obligé de quitter Alexandrie, il vint à Jérusalem, fut accueilli
favorablement par Alexandre qui l'autorisa à prêcher bien qu'il fût laïque et qui le soutint
contre ses accusateurs, l'ordonna Prêtre un peu plus tard et lui procura un refuge à Césarée. Ce
fut là l'occasion d'un conflit entre lui et Démétrius, Evêque d'Alexandrie
Alexandre avait un goût prononcé pour les sciences ecclésiastiques il fonda à Jérusalem une
bibliothèque où il recueillit les écrits et les lettres des savants de l'époque. Origène a écrit de
lui qu'il se distinguait entre tous les Prélats par sa bonté et la douceur de ses discours. A la
suite des édits de persécution sous Dèce, Alexandre fut de nouveau jeté en prison à Césarée de
Palestine. Couronné de cheveux blancs, il a écrit Eusèbe, il rendit de sa Foi dans les prétoires
un glorieux témoignage et remit son âme au Seigneur dans les chaînes.
Quelques fragments de ses lettres nous sont connus par Eusèbe et Saint Jérôme. Les Orientaux
l'honorent le 16 mai et le 22 décembre. Les Occidentaux, le 18 mars, jour où son nom est
inscrit dans le Martyrologe romain, avec un assez long éloge.
SAINT ANNOBERT, EVEQUE DE SÉEZ ET CONFESSEUR (+7°.S.)
Saint Annobert est un de ces anciens Evêques dont on ne connaît guère que le nom. Il fut
Evêque de Séez à la fin du septième siècle. Un seul acte de sa vie épiscopale nous est connu.
Il assista au Concile qui se tint à Rouen entre 682 et 693 et où après avoir traité de la pratique
de la charité, on autorisa les Moines de Fontenelle à choisir leur Abbé. Saint Annobert était
honoré à l'Abbaye de Morienval (Oise) où l'on gardait ses Reliques.
SAINT GERMIER ÉVÊQUE DE TOULOUSE, CONFESSEUR (+560 OU 561), ET SES
DISCIPLES SAINTS DULCIDE ET PRECIEUX
Saint Germier est actuellement vénéré, dans les diocèses de Toulouse, Auch, Angoulême et
La Rochelle comme Evêque de Toulouse. Il aurait été nommé Evêque de Toulouse par
Clovis, aurait lutté contre les ariens et se serait endormi vers 560. Malheureusement la seule
vie que nous possédions sur Germier est du douzième siècle et n'inspire pas la moindre
confiance aux historiens car aucun autre document ne vient en confirmer le moindre passage.
On y lit que Saint Germier fut sacré par un Evêque du nom de Tornoald; on ne connaît aucun
Evêque de ce nom au sixième siècle, pas même à Arisitum car ce siège fut fondé seulement
vers 570.
21
On croit voir dans Tornoald l'Evêque de Paris qui siégea de 693 ou 694 jusqu'après 718 ou
719. Il aurait signé une charte de Clovis III (691-695) accordant une donation à un Germier,
Moine ou Ermite de la région de Toulouse. Le biographe du douzième siècle aurait pris le
nom de Tornoald dans cette charte et l'aurait introduit dans la Vie de Germier dont il fit un
Evêque de Toulouse.
SAINT FALE, ABBÉ ET CONFESSEUR (+ VERS 540)
Fale, ou Phal ou Fidole, naquit à Clermont, de l'une des bonnes familles de l'Auvergne, vers le
commencement du sixième siècle. Il était encore assez jeune lorsqu'il fut fait prisonnier de
guerre par l'armée de Thierry le roi d'Austrasie, fils de Clovis, vers 526 ou 532. Emmené en
Champagne, il fut racheté par Aventin, célèbre solitaire des environs de Troyes et celui-ci le
rangea au nombre de ses disciples, lui fit pratiquer toutes les vertus qui pouvaient l'avancer
dans la pratique du Christianisme. Fale devint un modèle par son humilité, son obéissance,
son assiduité à la prière et son abstinence. Pour ces raisons, Saint Aventin l'établit Prieur de
son monastère que l'on a appelé l'Isle de Saint-Aventin, prieuré à deux lieues de Troyes
dépendant de l'Abbaye de Molesmes. Résolu plus tard à se retirer dans la solitude, Aventin fit
établir Fale Abbé en sa place, du commun consentement de tous les frères. Gardant un juste
milieu entre l'indulgence et la sévérité, il pouvait retrancher les abus et encourager les faibles.
Il gardait moins de mesure dans l'empire qu'il exerçait sur lui-même.
Sa Naissance Céleste survint le 16 mai, vers 540.
SAINT GEORGES II, ÉVÊQUE DE MITYLÈNE (+842)
Saint Georges fut consacré Evêque de Mytilène dans les années 820-829 aux temps des
tribulations iconoclastes. Il remit son âme à Notre Seigneur en 842 à Mytilène. Au douzième
siècle, ses Précieux Restes furent vus par l'Higoumène russe Daniel qui était en voyage à
travers le Levant et qui en fit la recension.
SAINT HIÉROMARTYR EMAN ET SAINTS MARTYRS MAURILLE ET ALMAIRE
(+ 6°.S.)
Eman naquit en Cappadoce. Il vint à Rome où le Pape le prit sous sa protection et le fit étudier
pendant sept ans. La renommée des Miracles opérés au tombeau de Saint Nazaire l'attira à
Milan où il resta deux ans. L'Evêque d'Autun l'y rencontra et le ramena avec lui près du
tombeau de Saint Symphorien. Eman se rendit plus tard à Chartres. Il revint cependant à
Autun où, sur de faux bruits, l'Evêque l'emprisonna mais reconnut vite son innocence, le
libéra et l'éleva au rang des clercs.
En passant à Orléans, il fut ordonné Prêtre; il alla construire une église à Illiers. Il se faisait
remarquer par ses nombreux Miracles : guérisons de malades, sourds, aveugles, boiteux et
fous; il ressuscita même un défunt. Il montrait une grande charité pour les repris de justice; il
en fit libérer plusieurs et obtint de commuer la peine de mort pour d'autres. Son austérité était
célèbre : les jours de jeûne, lorsqu'il avait soif, il mangeait du sel.
Rencontrant des brigands dans la forêt au voisinage de son ermitage, il les exhorta à changer
de vie; furieux, ils le tuèrent avec ses deux disciples Maurille et Almaire. C'était le 16 mai
vers 560. Son corps fut plus tard transporté à Chartres.
Sts Abda et Abdiésus, Evêques et leurs 38 compagnons- Sts Isaac, Syméon et Bachiésus- St
Baras, fondateur du Monastère du Précurseur de Pétra à Constantinople- St Pierre des
Blachernes- St Papylin- St Nicolas , Néomartyr- St Néodion le Thaumaturge- Sts 84 Moines
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du Monastères de St Sabas- St Nicolas le Mystique, fils spirituel de St Photios le Grand,
Patriarche oecuménique de Constantinople (901-907, 912-925) qui défendit les Sts canons
relatifs au St Mariage lors de la querelle de la Tétragamie (925). - Sts Cassien et Laurent,
Higoumènes du Monastère de Komel(1535 et 1558). - Invention des Reliques de St. Ephrem
de Perekom(Russie 1545). - St. Germier, Evêque de Toulouse- Sts Isaac, Symeon et
Bachiesus, martyrs en Perse sous Chapour II. -St Hilaire, évêque de Pavie en Lombardie
(376). -St Nodion le Thaumaturge.- Ste Euphémie. -St Carantoc, higoumène et évêque en
Irlande (vers 445). -St Rossius, évêque en Afrique, jeté dans une barque vermoulue par les
Vandales à cause de son refus de l'arianisme (deuxième moitié du Ve siècle). -St Gence ,
ermite près d'Avignon dans le Comtat-Venaissin (VIe siècle). -Ste Maxime, abbesse à Arlue
près de Fréjus en Provence (VIe siècle)-St Carantoc, abbé dans le pays de Galles (VIème
siècle). -44 Moines du Monastère de St-Sabbas en Palestine, martyrs par la main des Perses
mazdéens (614).- St Annobert, évêque de Sées en Normandie (vers 706). -St Pierre des
Blachernes, Moine du Monastère de Pétra à Constantinople, martyr pour la cause des Stes
Icônes sous Constantin V Copronyme (761). -St Georges II, évêque de Mytilène (842). -St
Nicolas de Métsovo (1617). (Mémoire principale le 17 mai.) -St Matthieu, hiéromoine de
Yaramsk à Vyatka (Russie 1927). -St Voukachine, martyr (Yougoslavie 1941).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Lorsque Théodore le Sanctifié était à Panopolis avec Saint Pacôme, son Père
Spirituel, un philosophe vint à lui et lui offrit de débattre à propos de la Foi. Le philosophe
posa alors trois questions à Théodore : "Qui n'est pas né mais est mort?" - "Qui est né mais
n'est pas mort?" - "Qui est mort mais ne pourrira pas?" A ces questions, Saint Théodore
répondit : "Adam n'est pas né et mourut. Enoch naquit et ne mourut pas. La femme de Lot
mourut mais n'a pas pourri." Et le Saint ajouta ce conseil au philosophe : "Considère avec soin
notre bon conseil : quitte ces questions inutiles et ces syllogismes scolastiques, rapproche-toi
du Christ Que nous servons et tu recevras le pardon de tes péchés." Le philosophe se tût face à
une réponse si précise et honteux, il partit. De là, on remarque l'énorme différence entre le
philosophe païen et le Saint Chrétien. Le premier (le philosophe) se perd dans les abstractions,
dans des mots astucieusement tournés, dans des provocations logiques, dans le sport de la
pensée pendant que l'autre, le Saint, dirige tout son esprit sur le Dieu Vivant et sur le Salut de
son âme. L'un est abstrait et mort, l'autre est pratique et vivant.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint Esprit
sur les Saints Apôtres :
1. Comment le Saint Esprit guide miraculeusement les pieds des Apôtres vers des pays
lointains;
2. Comment le Saint Esprit les rassemble, de pays distants, à Jérusalem, pour les funérailles
de la Toute-Sainte Mère de Dieu.
HOMELIE - A propos de l'apparition du Prophète Jérémie venant de l'autre monde.
"Ensuite avait apparu à Judas, de la même manière, un homme remarquable par ses cheveux
blancs et par sa dignité, revêtu d'une prodigieuse et souveraine majesté. Prenant la parole,
Onias disait : 'Celui-ci est l'ami de ses frères qui prie beaucoup pour le peuple et pour la ville
Sainte tout entière, Jérémie, le prophète de Dieu'." (2 Maccabées 15,13-14).
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Telle fut la vision qui fut vue par le courageux Judas Maccabée. Le premier à lui apparaître
venant de l'autre monde fut Onias le Grand Prêtre et après cela le Saint Prophète Jérémie. De
même que Moïse et Elie furent vus en Gloire par les Apôtres sur le Mont Thabor, de même,
Judas Maccabée vit une fois le Prophète Jérémie en Gloire. Pas même avant le Christ
Ressuscité, Dieu le Miséricordieux n'a laissé les hommes sans preuve de la Vie après la mort.
Depuis l'ère chrétienne, cependant, ces preuves sont innombrables et sans fin. Quiconque,
même après tout cela doute de la Vie après la mort, celui-là est sous la malédiction de son
péché et est sous sa pierre tombale. De même que les choses inanimées ne savent pas
percevoir la lumière, ainsi en est-il pour celui qui doute de la Vie qui est et à laquelle il n'y a
pas de fin.
Mais voyez quelle sorte de Gloire enveloppe le Prophète Jérémie dans l'Autre Vie! "Cheveux
argentés et gloire resplendissante." Autour de lui, une indescriptible dignité, une auréole
lumineuse, une sorte de beauté et de plaisir inexprimables. Lui qui fut traîné et battu par les
hommes à qui il communiquait et transmettait la Volonté de Dieu et qui fut captif en prison et
martyr dans une fétide geôle qui fut ridiculisé comme fou et traité en traître et finalement, en
transgresseur, fut lapidé à mort. Cependant une chose est le jugement des pécheurs, un autre
est le Jugement de Dieu. Le plus humilié parmi les hommes devint environné de la Gloire
Angélique devant Dieu.
Et voyez aussi comment le Ciel appelle celui que la terre appelle faux, traître, transgresseur!
"Ami de ses frères," voilà comment le Ciel l'appelle. "Ami de ses frères" qui prie beaucoup
pour le peuple. Finalement, voyez comment les Saints dans le Ciel prient Dieu pour nous! Ils
ne dorment pas, ils prient pour nous pendant que nous dormons. Ils ne mangent pas, ils prient
pour nous pendant que nous mangeons et nous nous empiffrons. Ils ne pèchent pas, pendant
que nous péchons. Ô frères, soyons honteux devant tant de nos sincères amis. Soyons
honteux, soyons honteux de tant de prières pour nous, par les Saints et joignons-nous à leurs
prières.
Ô Seigneur, Tout Merveilleux, pardonne-nous notre paresse pécheresse et notre désintérêt.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."