samedi 19 mai 2012
Vie de Saint Cyrille de Tourov et autres Vies de Saints.
28 avril – 11 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Quatrième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes X : 44-XI : 10
10.44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui
écoutaient la parole. 10.45 Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés
de ce que le don du Saint Esprit était aussi répandu sur les païens. 10.46 Car ils les entendaient
parler en langues et glorifier Dieu. 10.47 Alors Pierre dit: Peut-on refuser l'eau du baptême à
ceux qui ont reçu le Saint Esprit aussi bien que nous? 10.48 Et il ordonna qu'ils fussent baptisés
au nom du Seigneur. Sur quoi ils le prièrent de rester quelques jours auprès d'eux.
11.1 Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu
la parole de Dieu. 11.2 Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui
adressèrent des reproches, 11.3 en disant: Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec
eux. 11.4 Pierre se mit à leur exposer d'une manière suivie ce qui s'était passé. 11.5 Il dit: J'étais
dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j'eus une vision: un
objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait du ciel et vint
jusqu'à moi. 11.6 Les regards fixés sur cette nappe, j'examinai, et je vis les quadrupèdes de la
terre, les bêtes sauvages, les reptiles, et les oiseaux du ciel. 11.7 Et j'entendis une voix qui me
disait: Lève-toi, Pierre, tue et mange. 11.8 Mais je dis: Non, Seigneur, car jamais rien de souillé
ni d'impur n'est entré dans ma bouche. 11.9 Et pour la seconde fois la voix se fit entendre du
ciel: Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. 11.10 Cela arriva jusqu'à trois
fois; puis tout fut retiré dans le ciel.
Lecture de l’Evangile
Jean VIII : 21-30
8.21 Jésus leur dit encore: Je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre
péché; vous ne pouvez venir où je vais. 8.22 Sur quoi les Juifs dirent: Se tuera-t-il lui-même,
puisqu'il dit: Vous ne pouvez venir où je vais? 8.23 Et il leur dit: Vous êtes d'en bas; moi, je suis
d'en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. 8.24 C'est pourquoi je vous
ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous
mourrez dans vos péchés. 8.25 Qui es-tu? lui dirent-ils. Jésus leur répondit: Ce que je vous dis
dès le commencement. 8.26 J'ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous; mais
celui qui m'a envoyé est vrai, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde. 8.27 Ils ne
comprirent point qu'il leur parlait du Père. 8.28 Jésus donc leur dit: Quand vous aurez élevé le
Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais
que je parle selon ce que le Père m'a enseigné. 8.29 Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a
pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. 8.30 Comme Jésus parlait ainsi,
plusieurs crurent en lui.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT GERARD LE PELERIN (+639)
Gérard fut un des quatre pèlerins anglais qui s’endormit à Galinaro dans le Sud de l'Italie; les
trois autres étaient Ardwine, Bernard et Hugh.
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SAINT EVEQUE CYRILLE DE TOUROV (+1183)
Né dans une riche famille de Tourov dans la région de Minsk, Saint Cyrille ne montra
pourtant aucun attrait pour la richesse et la gloire. Après avoir passé sa jeunesse à étudier les
Livres Saints auprès de maîtres russes et grecs, il entra au Monastère des Saints-Boris-et-
Gleb. Ayant revêtu le Saint Habit Monastique, il épuisait son corps dans la prière, les veilles
et le service de ses Frères et devint pour les autres Moines un modèle de la parfaite
observance monastique. Il les incitait par de fraternelles exhortations à rester dans la
soumission car le Moine qui n'obéit pas en tout à son Higoumène ne saurait être sauvé. Par la
suite, aspirant à des labeurs plus élevés, il vécut sur une colonne à l'exemple des Saints
Stylites d'autrefois.
Cette Ascèse extraordinaire et ses écrits ascétiques contribuèrent à propager sa renommée
dans toute la contrée si bien que le Prince et le peuple unanimes l'obligèrent à accepter la
charge d'Evêque de Tourov. Tout le labeur qu'il avait investi jusque-là dans l'Ascèse, il le
dépensa alors pour l'édification spirituelle du peuple. Il rédigea de nombreuses Homélies sur
les Fêtes de l'année ainsi que des enseignements tirés de l'Evangile et des prophéties de
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l'Ancien Testament. Ces oeuvres oratoires témoignent de sa parfaite connaissance de
l'Ecriture Sainte et des Pères de l'Eglise acquise dans sa vie d'Anachorète. Lors d'un séjour au
Monastère de Saint-Nicolas, il rédigea aussi un recueil de prières empreintes d'un esprit de
componction, semblable à celui de Saint Ephrem le Syrien. A l'imitation de Saint André de
Crète, il composa aussi un "Grand Canon de pénitence au Seigneur" ainsi qu'un Canon
paraclitique.
Au terme d'une vie passée dans les labeurs pour l'édification du Corps du Christ, c'est vénéré
en Russie comme un "second Chrysostome" que Saint Cyrille s'endormit en paix en 1183 peu
après avoir démissionné de sa charge pour retrouver son Hésychia monastique.
ou
Le Saint Evêque Cyrille de Turov naquit de riches parents dans les années trente du douzième
siècle dans la ville de Turov sur le fleuve Pripyat. Dès son plus jeune âge, Saint Cyrille lut
avec avidité les livres sacrés et parvint à les comprendre en profondeur. Il n'étudia pas
seulement en russe mais aussi en grec. Parvenu à l'âge de la maturité, Saint Cyrille refusa son
héritage et prononça ses voeux au Monastère Borisoglebsk de Turov [= Monastère des Saints-
Boris-et-Gleb, fils de Saint Vladimir, Martyrs]. Il se voua à l'Ascèse la plus rude dans le jeûne
et la prière et entraîna les autres Moines à obéir pleinement à l'Higoumène, expliquant qu'un
Moine qui n'obéissait pas en tout à son Higoumène ne répondait dès lors pas à ses voeux et
saurait être sauvé.
On a conservé trois compositions de Saint Cyrille sur la vie monastique dont un s'appelle "Le
Récit à propos de l'Ordre de la Tunique-Noire de l'Ancienne Loi et de la Nouvelle" qu'on
attribue à sa période dans ce monastère.
Après un temps, Saint Cyrille se retira pour aller vivre en Ermite sur une colonne [= stylite]
où il intensifia son Ascèse et pour "mieux comprendre la Sainte Ecriture." Nombre de gens
vinrent le trouver pour demander conseil pour leur vie spirituelle.
La Sainteté de vie et l'illumination intérieure de Saint Cyrille lui valurent une large réputation
et ils le choisirent pour occuper le siège épiscopal de Turov. En l'an 1169, Saint Cyrille
participa à un Concile, censurant l'évêque Théodore (Féodor) qui occupait le siège de
Vladimir-Suzdal et qui cherchait à se séparer du Métropolite de Kiev. Saint Cyrille dénonça
l'hérésie de Théodore et adressa nombre de lettres au Saint Prince André Bogoliubsky dans
lesquelles il l'instruisait et le guida pour résoudre les troubles dans l'église de la région de
Rostov.
Par amour de la solitude, Saint Cyrille se démit de son siège (en 1182, on trouve déjà
mentionné l'Evêque Laurent sur le siège de Turov) pour se consacrer entièrement à la
rédaction d'écrits spirituels. Il composa en effet des sermons sur toutes les Fêtes du Seigneur
dans le cycle liturgique annuel mais tous ne nous sont pas parvenus. Les travaux de Saint
Cyrille méritent une place dans les collections de bibliothèque aux côtés des travaux des
autres Saint Pères.
La collection la plus complète des oeuvres de Saint Cyrille de Turov fut publiée par l'Evêque
Eugène de Turov en 1880; elle comprend :
1. Sermon sur le Dimanche des Rameaux, selon l'Evangile
2. Sermon sur la Sainte Pâque au Jour Radieux de la Résurrection du Christ, selon les
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annonces des Prophètes
3. Sermon sur le nouveau Dimanche après Pâque, à propos de la Nouvelle Résurrection, à
propos de l'Artos [pain bénit à Pâque] et à propos de Thomas touchant le Côté du Seigneur
4. Sermon sur la Descente de Croix du Corps du Christ et les Femmes Myrrhophores, selon
l'Evangile et la louange de Joseph au troisième Dimanche après Pâque
5. Sermon du Paralytique de la Genèse et selon l'Evangile, au quatrième Dimanche après
Pâque
6. Sermon sur l'Aveugle et l'inimitié de Juifs, selon l'Evangile, au quatrième Dimanche après
Pâque
7. Sermon sur l'Ascension du Seigneur, le jeudi de la sixième semaine après Pâque, d'après les
Prophètes et concernant la sortie de l'Hadès de la Race d'Adam
8. Sermon sur les 318 Saints Pères, des Livres Saints, décrétant que le Christ est le Fils de
Dieu et Louange aux Pères du Concile de Nicée le Dimanche avant la Pentecôte
9. La parabole de l'Aveugle et du Boiteux
10. La parabole sur l'Ame Humaine et le Corps et le non-respect des Commandements de
Dieu et la Résurrection du Corps de l'Homme et du Jugement Futur et du Châtiment.
11. Le récit de l'Ordre de la Tunique-Noire, de l'Ancien Testament et du Nouveau, formant un
tout et de l'accomplissement de cette question
12. Explications pour l'Higoumène Basile : une Parabole sur ceux qui porteront la Tunique-
Blanche et sur le monachisme et sur l'âme et sur la Pénitence.
13. La lettre d'un certain Starets [Ancien] au Bénit-de-Dieu Archimandrite Basile, à propos du
Schème [voeux monastiques définitifs]
14. Quatre Prières pour le Dimanche (après les Matines, les Heures et trois après les Vêpres)
15. Quatre Prières pour le lundi
16. Quatre Prières pour le mardi
17. Cinq Prières pour le mercredi (après Matines, les Heures et trois après Vêpres)
18. Trois Prières pour le jeudi (après Matines, les Heures, Vêpres)
19. Quatre Prières pour le vendredi (après Matines, les Heures et deux après Vêpres)
20. Six Prières pour le samedi (deux après Matines, une après les Heures et trois après
Vêpres)
21. Canon pour le Moleben [office d'intercession]
22. Confession et Mémoire.
Plus tard, on retrouva un "Sermon sur la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ." On
sait aussi que le Saint a également composé un "Grand Canon de la Pénitence envers le
Seigneur en chapitres alphabétiques." Comme théologien, Saint Cyrille considérait de voir le
sens parfois caché des divers textes de la Sainte Ecriture.
Saint Cyrille s’endormit dans le Seigneur 28 avril 1183. Ses contemporains lui décernèrent le
titre de Chrysostome russe (Zlatoust'). De lui-même, l'Humble Saint écrivait : "Je ne suis pas
un moissonneur mais je rassemble les gerbes de blé; je ne suis pas féru en matière de livres."
Cependant, toujours conscient du sublime service hiérarchique auquel le Seigneur l'avait
appelé, il écrivait : "Si je devais parler de moi-même, il serait mieux pour vous que vous ne
soyez pas venus à l'église. Mais je vous proclame la Parole de Dieu, je vous lis ce qui
concerne le Christ. Je sème les Mots de Dieu, plus fins que l'or ou les autres pierres, plus doux
que l'hydromel ou le miel et vous vous en seriez privés si vous n'étiez pas venus à l'église
mais puisque vous êtes venus, je loue et je bénis."
SAINTES MARTYRES PROBE (OU PREUVE) ET GERMAINE (OU GRIMONIE),
VIERGES (+5°.S.)
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Sainte Probe et Sainte Germaine, aussi nommées Preuve et Grimonie, naquirent en Irlande au
quatrième siècle. Pour se soustraire aux sollicitations de parents idolâtres qui voulaient les
engager dans le mariage, elles quittèrent leur pays et virent se fixer en Gaules. Grimonie se
retira au lieu dit plus tard "la Capelle" en raison d'une chapelle élevée sur son tombeau et
Probe à Tonson, près de Laon dans le Val-des-Chenixelles. Les émissaires de leurs parents les
y découvrirent peu après et les sommèrent de retourner avec eux mais ils trouvèrent ces
Vierges chrétiennes inébranlables dans leur résolution et leur tranchèrent la tête. Dom Robert
Wyard, bénédictin, ajoute dans son Histoire de l'Abbaye de Saint-Vincent de Laon que Sainte
Probe porta sa tête jusqu'à l'église de Saint-Pierre-le-Vieil sur une pierre qui s'y voit encore.
Ses Saintes Reliques furent longtemps conservées en cette abbaye de Saint-Vincent de Laon
et les papistes y célèbrent encore aujourd'hui sa fête, conjointement avec celle de Sainte
Grimonie.
Une partie des Précieuses Reliques de Sainte Probe fut réunie dès le neuvième siècle aux
Précieuses Reliques de Sainte Grimonie mais les guerres qui désolèrent la France ayant obligé
quatre siècles plus tard les habitants de la Capelle de déposer en un lieu plus sûr leur trésor, ils
le confièrent aux Moines bénédictins de Saint-Jean de Lesquielles dont le monastère situé sur
une haute montagne, était protégé par sa propre position et par la tour du fort de la ville. Au
seizième siècle, l'antique Monastère de Saint-Jean de Lesquielles tombait sous la rage des
hérétiques, l'église elle-même n'échappait qu'en partie à leur fureur mais Dieu veillait sur les
Précieux Restes de Ses Servantes. Grâce aux soins du papiste Adrien de Croï, comte de Roeux
et gouverneur de Flandre et d'Artois, les Précieuses Reliques ont été transportées en 1540
dans l'église des chanoines papistes d'Hénin-Liétard où elles furent l'objet d'une grande
vénération. En 1748, l'église de Lesquielles obtint des chanoines papistes d'Hénin restitution
d'une partie de ces Vénérables Reliques et elles furent rapportées en grande pompe à
Lesquielles où se font encore aujourd'hui chez ces papistes trois processions annuelles en leur
honneur.
SAINTS MARTYRS MAXIMUS, DADA ET QUINTILIAN (+286)
Maximus, Dada et Quintilian souffrirent durant le règne de Dioclétien. Ils furent jugés et
torturés par le commandant Tarquinius. Après leur emprisonnement et leurs tortures, ils furent
tous décapités.
ou
The Martyrs Dadus, Maximus and Quintilian suffered under the emperor Diocletian (284-
305), when there came out a decree to offer sacrifice to the pagan gods on the solemn
feastdays, and to put Christians to death.
The representatives of the emperor in the city of Dorostolum, – Tarquinius and Gabinius,
made a sumptuous festivity, to which came not only the inhabitants of the city, but also from
the surrounding villages.
When the festivity finished, someone reported to the emperor, that three brothers -- Dadus,
Maximus and Quintilian, did not obey the decree of the emperor and withdrew themselves
into the Ozovia forest. Soldiers were sent after them, who caught the holy brothers at prayer
and led them forth for trial.
The governors interrogated the brothers, who confessed themselves Christians. But
Tarquinius offered to Saint Maximus to become a pagan-priest of the god Zeus. But that one
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called Zeus a foul adulterer and again confessed the True God.
Tarquinius attempted to reason with Saints Dadus and Quintilian. They said, that their brother
well knew the Holy Scripture and they would follow him in everything. They dispatched the
martyrs to prison, but there also they pondered only about the salvation of their souls. At
midnight when the Saints were asleep, the devil appeared to them, up in arms against them.
But when the martyrs woke, they beheld an Angel, which said: "Fear not, for God your hope
bringeth you to Himself. He is not far from you and wilt sustain you." In the morning
Tarquinius said to the brothers that the gods had declared their will to him in a dream: give
them death if they would not offer sacrifice. The martyrs answered, that the Lord had
commanded them to endure torments for His Holy Name.
The tortures and interrogations continued constantly from morning to evening for several
days. Finally, they brought out a death sentence against the martyrs, led them out under guard
to their forest and there beheaded them with a sword (+ 286).
SAINT ABBE CRONAN (OU CROMAN) DE ROSCREA (+626)
Né dans le Munster en Irlande, Cronan fut Moine et Père Spirituel de Moines. Il est le
Protecteur de Roscrea au Comté de Tipperary, un des nombreux monastères qu'il fonda et
hautement vénéré dans la région.
ou
Saint Cronan naquit à Munster et grandit à Clare. Quand il fut assez âgé, il partit avec ses
deux frères Mochoinne et Mobi étudier dans diverses maisons monastiques; ils se rendirent
notamment à Scattery Island et Clonmacnois. Quand Cronan revint dans son pays natal, il
fonda un monastère à Seanruis où l'on peut encore voir des ruines de sa fondation près de
Lough Cree. On rapporte que le Saint aurait perdu une Précieuse Copie des Evangiles dans le
lac et que malgré qu'elle ait séjourné quarante jours et nuits dans l'eau, lorsqu'il la récupéra, il
fut tout heureux de voir que pas une seule lettre n'avait été endommagée. Il reçut ici la visite
de Saint Molua à qui il administra le Mystère de l'Onction des malades avant sa Naissance au
Ciel, recevant en retour la charge de son Monastère de Clonfert-Molua.
Saint Cronan était particulièrement connu pour sa générosité et son hospitalité; ce qui le
contraint de déplacer son monastère. Certains voyageurs voulurent lui rendre visite mais le
nouvel endroit était si retiré qu'ils ne le trouvèrent pas et qu'ils furent contraints passer la nuit
à la belle étoile au milieu des marais entourant le lac. Cronan en fut si attristé qu'il construisit
une nouvelle Abbaye à Rosecrea où les voyageurs ou les gens en détresse pourraient plus
facilement trouver le repos; ce fut le début de l'établissement de la commune sur la route entre
Port Laoise et Nenagh. On y trouve encore des ruines d'une tour ronde, une porte d'entrée
romane, une haute Croix et un portrait patiné de Saint Cronan indiquant sa seconde fondation.
Le Livre de Dimma à la bibliothèque du Trinity College de Dublin appartenait à ce
monastère.
Cronan fut fort vénéré par ses contemporains et le Roi Fingen le considérait avec un énorme
respect. On possède le récit d'une de ses visites à Cashel alors qu'il était déjà fort âgé, juste
avant sa Naissance Céleste le 28 avril vers 620.
Tropaire de Saint Cronan Ton 1
Ô Saint Cronan dans les monastères que tu fondas /
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tu fus connu pour ton hospitalité envers les pauvres et les voyageurs. /
Prie pour nous que nous puissions suivre ton exemple /
et accueillir tout le monde au Nom du Christ, à Sa Gloire.
SAINT HIEROMARTYR IMON (OU EMON) L'EVEQUE DE TOURNAI- NOYON (+ 860)
Ce nom figure au vingt-cinquième rang dans la liste des Evêques de Tournai-Noyon. Il fut
chargé par Charles le Chauve d'une mission auprès de Louis le Germanique. On trouve son
nom sur un grand nombre de documents et en dernier lieu dans les actes du Concile de Thusey
le 22 octobre 860. Les Annales de Saint-Bertin cependant rapportent à l'année 859 sa capture
par les Danois qui l'emmenèrent et le massacrèrent deux mois après la prise de Noyon.
SAINT HIÉROMARTYR APHRODISE, PREMIER EVEQUE DE BEZIERS ET SAINTS
MARTYRS CARALIPPE, EUSEBE, AGAPE, MALINE ET CENT SEPTANTE AUTRES
(+65)
L'église de Béziers en Languedoc commémore aujourd'hui le martyre de Saint Aphrodise, son
Apôtre et son premier Evêque. Selon l'auteur du Martyrologe des Saints de France, il était de
la ville d'Hermopolis en Egypte; il eut le bonheur de loger chez lui les fugitifs Jésus-Christ,
Marie et Joseph lorsqu'ils quittèrent Bethléem par un Ordre du Ciel pour éviter la fureur
d'Hérode. Eclairé en ce pays de ténèbres par un rayon de la Lumière Divine, il vint en Judée
au bruit des merveilles qu'y opérait Jésus-Christ, son ancien hôte; s'y unissant aux Saints
Apôtres, il fut admis au nombre de Ses Disciples. Après la Résurrection, il s'attacha plus
particulièrement au Saint Apôtre Pierre et l'accompagna ensuite en tous ses voyages, surtout à
Rome.
Saint Paul y vint aussi : dans une conférence qu'ils eurent sur ce qui était plus expédient pour
la Gloire de Dieu et pour la prédication de l'Evangile, il fut résolu que Saint Paul passerait en
Espagne et que Saint Pierre demeurerait en Italie; Saint Aphrodise fut donné comme auxiliaire
à Saint Paul. Il le suivit donc jusqu'en France avec Serge-Paul, proconsul que cet Apôtre des
Gentils avait inscrit et baptisé en l'Île de Chypre comme il est rapporté dans les Actes des
Apôtres. Il fut sacré Evêque de Béziers par l'un ou l'autre des deux Paul. Aphrodise y trouva
des consciences corrompues par le vice et le pays infecté par l'idolâtrie. Il ne voyait dans les
villes que désordres, iniquité et monuments de superstition. Les esprits étaient ensevelis dans
les plus épaisses ténèbres et les coeurs plongés dans tous les dérèglements mais il ne perdit
pas courage et Aphrodise commença à prêcher avec ferveur la Foi de Jésus-Christ et à
reprendre les moeurs déréglées de ce peuple.
Les païens, charmés, faisaient paraître en même temps étonnement et satisfaction; ils
commençaient à se plier aux principes de la vertu qu'il leur présentait. Mais un jour que Saint
Aphrodise distribuait à ses ouailles le Pain de la Parole de Dieu, une troupe d'idolâtres armés
de fureur et de rage se jeta au travers de l'assemblée, se saisit de sa personne et lui trancha la
tête ainsi qu'à trois de ses compagnons : Caralippe, Agape et Eusèbe. Ce fut en la rue
Ciriaque, dite depuis de Saint-Jacques en 65, le 28 avril, la première année de son épiscopat.
Le même auteur du martyrologe des Saints de France ajoute que Saint Aphrodise se releva,
prit entre ses mains sa tête abattue et que passant par le milieu de la ville, il la porta jusqu'à
une petite chapelle qu'il avait auparavant consacrée sous le titre de Saint-Pierre où il fut
enseveli. Dieu l'a rendu depuis illustre par plusieurs Miracles; les fidèles lui ont bâti une plus
grande église desservie par des Chanoines et on y a transféré solennellement ses Saintes
Reliques. Cette église existe encore, dit le Propre (papiste) de Carcassone de 1855 et les
Saintes Reliques de Saint Aphrodise y sont toujours vénérées; c'était la cathédrale de l'ancien
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évêché de Béziers avant la construction de l'église des Saints Nazaire et Celse.
Dans l'iconographie, on représente Saint Aphrodise monté sur un chameau, sans doute pour
rappeler qu'il venait d'Afrique. Les Biterrois ont conservé jusqu'au dix-huitième siècle l'usage
de promener un chameau artificiel le jour de l'Ascension en mémoire de leur Apôtre venu de
si loin et qui était censé avoir été témoin de l'Ascension du Sauveur.
LES 9 MARTYRS DE CYZIQUE : THEOGONIUS, RUFUS, ANTIPATER, THEOCTIST,
ARTEMAS, MAGNUS, THEODOTUS, THAUMASILUS ET PHILEMON (+286-299)
28 avril (Grecs) – 29 (Slaves)
Ces Martyrs enflammés d'Amour pour le Christ, refusèrent d'offrir des sacrifices aux idoles ou
de renier le Christ Seigneur et ils furent donc brutalement torturés et finalement décapités.
Durant le règne de l'empereur Constantin, une église fut bâtie à Cyzique en l'honneur de ces
Martyrs où leurs Saintes Reliques incorrompues furent placées. D'innombrables guérisons ont
eu lieu sur leurs Précieuses Reliques. Tous méprisèrent le temporel en faveur de l'Eternel, le
corruptible en faveur de l'Incorruptible. C'est pourquoi le Seigneur les guida vers Sa Demeure
Eternelle et les couronna avec les Couronnes de la Gloire qui ne passe pas. Ils souffrirent
honorablement et furent glorifiés au troisième siècle.
ou
The Nine Holy Martyrs of Kyzika: The city of Kyzika is located in Asia Minor at the coast of
the Dardenelles (Hellespont) Straits. Christianity there began to spread about already during
the time of the preaching of the Apostle Paul (Comm. 29 June). But under the times of
persecutions by the pagans events came to this – that some of the Christians fled the city,
while others kept their faith in Christ in secret. Therefore by the time of the end of the III
Century Kyzika was still basically a pagan city, although there was also a Christian church
there. The situation in the city distressed true Christians, who sought to uphold the Christian
faith. From there were also the Nine holy Martyrs: Theognides, Ruphos, Antipater,
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Theostikhos, Artemon, Magnos, Theodotos, Thaumasios and Philemon. They hailed from
various places, and were of different ages: both the young like Saint Antipater, and the very
old like Saint Ruphos, and they came from various positions in society: among them were
soldiers, countryfolk and city-people, and clergy. But all of them declared their faith in Christ
and were all the more intense in their yearning for the spread and strengthening of the True
Faith.
Having shown up in the city of Kyzika, the Saints boldly confessed Christ and fearlessly
denounced the pagan impiety. They were arrested and brought to trial before the city
governor. Over the course of several days they were tortured, locked up in prison and again
led out from it, and promised their freedom for a renunciation of Christ. But the valiant
martyrs of Christ continued to glorify the Name of Christ. All nine martyrs were beheaded by
the sword (+ c. 284-292), and their bodies buried nearby the city.
In the year 324, – when the Eastern half of the Roman empire came under the rule of Saint
Constantine the Great (306-337, Comm. 21 May), and the persecutions against Christians
ended, the Kyzika Christians removed the undecayed bodies of the 9 martyrs from the ground
and placed them in a church, built in their honour.
Various Miracles occurred from the holy relics: the sick were healed, and the mentally
aberrant brought to their senses. The faith of Christ grew within the city through the
intercession of the holy martyrs, and many of the pagans were converted to Christianity.
When Julian the Apostate (361-363) came to rule, the pagans of Kyzika turned to him with a
complaint against the Christians for the destruction of pagan temples. Julian gave orders to
rebuild the pagan temples and to lock up in prison bishop Eleusios. Bishop Eleusios was set
free after the death of Julian, and the light of the Christian faith shined anew through the assist
of the holy martyrs.
In Russia not far from the city of Kazan was built a monastery in honour of the Nine Martyrs
of Kyzika. It was built by the monk-deacon Stefan, who brought with him from Palestine part
of the relics of the Saints. This monastery was built in the hope of deliverance through their
intercession and prayers from various infirmities and ills, particularly the fever which raged
through Kazan in the year 1687, "since, – writes Sainted Dimitrii of Rostov (+ 1709, Comm.
21 September), the compiler of the service to the 9 Martyrs, – by these Saints was given
abundant grace for the dispelling of feverish and trembling sicknesses." Saint Dimitrii
likewise described the sufferings of the holy martyrs and compiled a sermon on the day of
their memory.
SAINT EVEQUE AFFRIQUE DE COMMINGES (+6°.S.)
On croit que Saint Affrique est originaire de Bourgogne et qu'il tire sa naissance d'une noble
et illustre maison de cette contrée. Ses vertus le rendirent digne de gouverner le diocèse de
Comminges. C'est au sixième siècle que se place son épiscopat de Saint Afrique. L'arianisme
déployait encore dans le Midi des Gaules un zèle ardent à semer le poison de ses hérésies. Les
succès des armes des Goths les encouragèrent à imposer aux vaincus les erreurs de l'arianisme
dont ils étaient infectés de même que leur domination et les Confesseurs de la Vraie Foi
subissaient la persécution. Le pays de Rouergue était une des provinces du Midi où les Goths
avaient le mieux assis leur funeste empire mais où aussi l'arianisme était devenu le plus
florissant.
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Impatient de faire Gloire à Dieu indignement outragé, d'honorer le Nom de Jésus-Christ
blasphémé et de prodiguer son zèle pour le Salut des âmes, Saint Affrique se dévoua à la
conquête de ces peuples arrachés du sein de l'Eglise par l'hérésie. Il quitte donc Comminges et
va se placer sur les lieux les plus envahisseurs et opiniâtres de l'arianisme. Il appelle ses
adversaires à la lutte spirituelle tantôt par de savantes discussions religieuses ou des
conférences éloquentes, tantôt par l'exposé de la doctrine orthodoxe et il fait ressortir la
faiblesse et l'erreur perfide de l'arianisme. Il parvient à ramener à la Vraie Foi ces peuples
trompés et retenus dans la perdition par la mauvaise influence de leurs vainqueurs gothiques.
Ses succès ne devaient pas laisser les ariens indifférents et ceux-ci noircirent la réputation du
Saint Evêque Missionnaire par la calomnie : ils lui imputent toutes sortes de crimes, le
maltraitent, l'accablent de reproches, d'outrages et d'injures. Mais tel un roc immobile,
l'Homme de Dieu est impassible et inébranlable. Au fond de sa prison où ils l'ont jeté comme
à l'heure de sa libération, il poursuit son oeuvre sans découragement ni ralentissement. C'est
alors que Dieu voulut assurer définitivement la victoire à l'évangélisation entreprise par Saint
Affrique contre l'arianisme et Il lui vint en aide par don des Miracles qu'Il lui donna.
L'un des Miracles survint lorsque Saint Affrique célébrait la Divine Liturgie. A la
Communion, une auréole de feu brilla autour de sa tête; ceux-là qui étaient assez purs pour
communier eurent seuls le bonheur de la contempler, comme le dit l'historien de sa vie :
"quam qui sanctissimae synaxis digni erant, conspiciebant, indignis autem non aspectabilem."
Après une telle vie apostolique, Saint Affrique naquit au Ciel et son corps fut enseveli dans
une des villes du Rouergue qui porte désormais son nom, ville formée suite au grand nombre
de fidèles que la Puissante Protection de Saint Affrique attirait à son tombeau. Ses Précieuses
Reliques y étaient vénérées dans l'église collégiale établie en 1444 par les papistes mais la
fureur des calvinistes les dispersa et il n'en reste plus aujourd'hui que quelques petites
parcelles.
Le culte de Saint Affrique est célèbre dans plusieurs villes du Midi : à Nîmes, Rodez, Castres,
Comminges (Lugduni convenarum), Albi et Toulouse. Ces deux dernières villes possèdent
quelques-unes de ses Saintes Reliques. On célèbre la fête de Saint Affrique dans le diocèse de
Rodez le 28 avril.
Vabres l'a choisi pour un de ses Protecteurs de même que Saint-Pierre. De vieilles tapisseries
rappelaient quelques-uns de ses Miracles : ici c'est un imprudent navigateur qui veut traverser
la Sorgue pendant qu'elle déborde et qui, précipité dans les flots, est transporté par une force
invisible sur l'autre rive après avoir invoqué l'Homme de Dieu; là c'est un misérable qui après
avoir contrefait le paralytique pour arracher une aumône à Saint Affrique, est réellement
frappé de paralysie et n'est guéri qu'après lui avoir confessé sa faute. Plus loin, c'est le Miracle
de l'auréole brillant autour de sa tête pendant la célébration de la Divine Liturgie.
Pour être complet, ajoutons que tout n'est pas absolument certain dans la vie de Saint Affrique
telle que nous venons de la donner : en adoptant la tradition du Propre de Rodez qui le fait
Evêque de Comminges, nous avons suivi l'opinion la plus probable. Les anciens documents
appellent Lugdunum la ville dont il fut Evêque. Or, il y avait trois villes épiscopales de ce
nom dans les Gaules : Lugdunum Clavatum (Laon); Lugdunum Secusianarum (Lyon) et
Lugdunum Convenarum (Comminges) et on doute laquelle des trois était le siège épiscopal du
Saint Evêque Affrique. Les plus fortes probabilités sont cependant pour Comminges.
11
S'appuyant sur l'Histoire manuscrite des Saints du comté de Bourgogne conservée à la
bibliothèque de la rue Richelieu à Paris, Théophile Raunaud soutient dans son Hagiolocium
Lugdunense que Saint Affrique fut Evêque de Lyon sur le Rhône en 490. Cependant, il faut
avouer que les autres historiens de la ville de Lyon et tous les hagiographes modernes, Baillet
Godescard etc, ne sont ni pour cette date ni pour cette ville : ils adoptent, sans donner de
preuves du reste, le sixième siècle et la ville de Comminges. Comme les documents
concernant Saint Affrique ont péri dans un incendie, on en sera encore longtemps réduit à ces
probabilités.
St. Jason
SAINTS MARTYRS ET APÔTRES JASON ET SOSIPATER DES SOIXANTE-DIX,
LEURS COMPAGNONS DES SOIXANTE-DIX MARTYRS : SATURNINUS,
JAKISCHOLUS (INISCHOLUS), FAUSTIANUS, JANUARIUS, MARSALIUS,
EUPHRASIUS, MAMMIUS, LA VIERGE CERCYRA ET CHRISTODOLE L'ÉTHIOPIEN,
À CORFOU (+1°.S.). 28 (Slaves) – 29 (Grecs) avril
Both were disciples of the Apostle Paul, who mentions them in his Epistle to the Romans:
"Jason and Sosipater my kinsmen greet you" (16:21). Jason was born in Tarsus of Cilicia (as
was the Apostle Paul), and became bishop of that town. Sosipater was from Patras of Achaia
(now Greece), and became bishop of Iconium. After serving their flocks for many years, these
two travelled together to Corfu, where they were the first to preach the Gospel. They were
furiously opposed by the ruler of that island, but when he died, the new king came to faith in
Christ and was baptised with the name Sebastian. Jason and Sosipater remained on Corfu,
freely preaching the Gospel and building up the Church until they reposed in great old age.
An ancient church in the city of Corfu, dating from the first centuries, bears inscriptions that
mention the Saints by name.
ou
The Disciple Jason hailed from Tarsus (Asia Minor). He was the first Christian in the city.
The Disciple Sosipater was a native of Achaeia. They both became disciples of the Apostle
Paul, who even called them his "kinsmen" (Rom. 16: 21). Saint Jason was made bishop in his
native city of Tarsus, and Saint Sosipater – in Iconium. They set out to the West preaching the
Gospel, and in the year 63 they reached the island of Kerkyra (Korfu) in the Ionian Sea near
Greece.
12
There they built a church in the name of the First-Martyr Stephen and they baptised many.
The governor of the island learned about this and locked them up in prison, where they saw
seven thieves: Satornius, Iakyscholus, Faustian, Jannuarius, Marsalius, Euphrasius and
Mammius. The disciples converted them to Christ. For their confession of Christ the seven
prisoners died as martyrs in a cauldron of molten tar, wax and sulfur.
The prison guard, having beheld their act of martyrdom, declared himself a Christian. For this
they cut off his left hand, then both feet and finally his head. The governor ordered the
disciples Jason and Sosipater to be whipped and again locked up in prison.
When the daughter of the governor, the maiden Kerkyra, learned how the martyrs would
suffer for Christ, she declared herself a Christian and gave away all her finery to the poor. The
infuriated governor attempted to persuade his daughter into a renunciation of Christ, but Saint
Kerkyra stood firm against both persuasions and against threats. Then the enraged father
devised a terrible punishment for his daughter: he gave orders to situate her in a separate
prison-cell and bring in to her the robber and murderer Murinus, so that he would defile the
betrothed of Christ.
But when the robber approached the door of the prison-cell, a bear pounced upon him. Saint
Kerkyra heard the noise and in the Name of Christ she drove off the beast, and then by her
prayer she healed the wounds of Murinus. After this Saint Kerkyra enlightened him with the
faith of Christ, and Saint Murinus declared himself a Christian and thereupon was executed.
The governor gave orders to burn down the prison, but the holy virgin remained alive. Then
by order of her enraged father, she was suspended upon a tree, choked with bitter smoke and
executed with arrows. After her death, the governor decided to execute all the Christians on
the island of Kerkyra. The Martyrs Zinon, Eusebios, Neonos and Vitalius, having been
enlightened by the Disciples Jason and Sosipater, were burnt.
The inhabitants of Kerkyra, escaping from the persecution, crossed over to an adjoining
island. The governor set sail with a detachment of soldiers, but was swallowed up by the
waves. The governor succeeding him gave orders to throw the Disciples Jason and Sosipater
into a cauldron of boiling tar, but when he beheld them unharmed, with tears he cried out: "O
God of Jason and Sosipater, have mercy on me!"
Having been set free, the disciples baptised the governor and gave him the name Sebastian.
With his help the Disciples Jason and Sosipater built several churches on the island and,
living there until old age, by their fervent preaching increased the flock of Christ.
SAINTS MARTYRS EUSÈBE, NÉON, LÉONCE, LONGIN ET QUARANTE AUTRES À
NICOMÉDIE (+303) 21 septembre - 23 – 24 – 28 avril
Après avoir été cruellement tourmentés, ils périrent par le glaive durant la persécution de
Dioclétien (vers 303). D'après une tradition, ces huit Chrétiens se seraient converti en voyant
le supplice de Saint Georges et auraient été martyrisés un jour après lui.
ou
Ces quatre étaient les compagnons soldats de Saint Georges. Etant témoins de la courageuse
endurance et des Miracles de Saint Georges, ces magnifiques soldats devinrent Chrétiens, ce
pour quoi ils furent décapités.
13
ou
The Martyrs Eusebios, Neon, Leontios, Longin and 40 Others were present at the sufferings
of the GreatMartyr George (+ 303, Comm. 23 April), through which they came to believe in
Christ. They were then locked up in prison. After the execution of the GreatMartyr George,
the emperor Diocletian (284-305) issued an edict, that all the prisoners were to offer sacrifice
to the idols. The Martyrs refused. They beat them with iron rods, almost laying bare their
insides, and then their heads were chopped off with the sword (+ 303).
SAINT EVEQUE ARTHEME DE SENS (+ 609)
Il fut Evêque de Sens. Tout d'abord père de famille avant son épiscopat, il donna l'exemple
d'un père de famille qui sut entraîner ses enfants dans la piété comme il le fit plus tard pour
ses diocésains.
ou
Issu de l'aristocratie locale, Arthème fut engagé dans les liens du mariage avant d'être promu
aux fonctions épiscopales. Au nombre de ses enfants, il eut la Pieuse Eulosie qui prit le voile.
Le sacre d'Arthème eut lieu le 23 avril 579. Il reçut à la pénitence publique un Espagnol
nommé Bond (Baldus) et d'un grand criminel il en fit un grand Saint. On voyait encore il y a
peu, sur la rive gauche de l'Yonne, au sommet d'une montagne, les ruines d'un ermitage où
vécut et naquit au Ciel Saint Bond après sept années de sévères austérités. Saint Arthème
rendit son âme au Seigneur le 28 avril 609 et fut inhumé dans l'église Saint-Pierre.
SAINT MARTYR TIBALD DE PANNONIE (+304)
Tibald était un Slave de Pannonie. Durant le règne de Dioclétien, il fut brutalement torturé
pour la Foi en Christ et souffrit en un lieu appelé Tsibal.
SAINT MARTYR BABNUDA (PAPHNUTE)
SAINT HIEROMARTYR MARC LE GALILEEN, EVEQUE (+82 OU 92)
Galiléen de nation et disciple du Saint Apôtre Pierre, Saint Marc fut le premier Evêque des
Abruzzes. Il reçut la Couronne du martyre sous Domitien
SAINTS MARTYRS VITAL ET VALERIE DE MILAN, EPOUX (+ 171)
Marié à Saint Valeria de Milan, père de Saint Gervais et Saint Protais, Vital était soldat et
converti à la Vraie Foi. Lorsque Saint Ursicinus de Ravenne vacilla dans sa Foi sur le chemin
de martyre, Vitalis l'encouragea à tenir bon. L'exposé la Foi qu'il délivra à cette occasion le
conduisit à l'arrestation immédiate, la torture et le martyre. Il fut enseveli vivant à Milan.
Son épouse Valérie reçut la Couronne glorieuse, elle aussi, pour avoir donné un
ensevelissement décent aux Martyrs chrétiens et pour avoir refuser de sacrifier aux "dieux"
des païens.
Certains esprits chagrins prétendent qu'il peut s'agit de personnages de fiction.
SAINTS MARTYRS POLLION, LECTEUR ETC (+ 304)
Pollion fut martyrisé dans la région du Danube. A son juge qui l'interrogeait sur sa religion, il
parla des devoirs "d'humanité envers les hôtes, de miséricorde envers les pauvres et de charité
pour tous."
14
ou
Dans la Panonnie (Hongrie), Pollion était Lecteur de l'église de Cibales. Il souffrit, à quelques
années de distance, le même jour que son Saint Evêque Eusèbe sous l'empereur Dioclétien.
SAINT HIEROMARTYR PATRICE L'EVEQUE DE PRUSE (+360)
SAINTE MARTYRE THEODORA ET SAINT MARTYR DIDYME À ALEXANDRIE
(+ 304)
A Alexandrie, la Sainte et Vierge Théodora refusa de sacrifier aux idoles. Elle fut enfermée
dans un lieu infâme d'où un des frères nommé Didyme la retira promptement, ayant changé de
vêtements avec elle. Peu après, ils furent exécutés et couronnés ensemble dans la persécution
de Dioclétien sous le président Eustrate.
SAINT HIEROMARTYR LAMBERT L'EVEQUE DE MAESTRICHT EN TOXANDRIE
(LIMBOURG ACTUEL) (+704) 17 septembre (martyre) – 28 avril (translation)
Il naquit à Maastricht d'une famille aristocratique. Après avoir brillé sur les champs de
bataille, il fut Evêque de Maastricht de 668 à sa Naissance Céleste sauf durant un intermède
où l'hostilité d'Ebroïn, maire du palais, le força de se retirer à l'Abbaye de Stavelot (Belgique)
où il vécut sept ans aussi humble et fervent qu'un novice.
Quand son Père Spirituel l'Evêque Théodard fut tué en 671, Saint Lambert devint Evêque de
Maastricht en dépit de sa jeunesse. Il fut aimé par ses ouailles pour sa Sainteté, ses travaux
ascétiques et son aumône mais il fut séparé de ses brebis en 675 après que son protecteur le
Roi Childeric II fût assassiné. Il se retira au Monastère de Stavelot où il vécut sept années
comme n'importe lequel de ses autres frères Moines, ne réclamant aucun privilège malgré son
rang ecclésiastique.
15
Une nuit d'hiver et alors que les Moines priaient dans le choeur, notre Evêque renversa un
banc dont la chute dérangea la communauté. Dans l'obscurité, l'Abbé ordonna au coupable
d'aller prier, nu-pieds, dehors, devant la Croix du parvis. Les Moines chantèrent les longues
Matines [Orthros] puis se rendirent au chauffoir avant de regagner leur lit. On remarqua
l'absence de l'Evêque. L'Abbé l'envoya chercher et l'on vit entrer Lambert couvert de neige et
qui avait prié deux heures durant, agenouillé à l'extérieur. L'Abbé présenta ses excuses : "C'est
à moi de te remercier," lui dit Saint Lambert d'un air joyeux. "Tu m'as permis comme le veut
le Saint Apôtre Paul, de servir Dieu dans la nudité et la froidure." (2Corinthiens 11. 27)
Quand le Roi Pépin de Herstal prit le pouvoir en 681, il rétablit Saint Lambert sur son siège
épiscopal malgré le désir de Saint Lambert de rester à l'abri des honneurs de cette charge. Le
Saint Evêque renouvela son labeur pastoral avec vigueur, visitant les paroisses les plus
éloignées et prêchant l'Evangile aux païens qui habitaient toujours son diocèse en dépit du
danger et des menaces mais quand le roi Pépin répudia son épouse pour la remplacer par sa
concubine Alpais, Saint Lambert fut le seul Evêque qui osa le réprimander. Il encourut la
colère d'Alpais qui ordonna sa mort. Ses assassins s'acquittèrent de leur tâche diabolique bien
qu'ils aient trouvé une Croix briller au-dessus du modeste et humble logement qui fut le sien.
Il empêcha ses gardes de répandre le sang pour le défendre. Son tombeau devint un lieu de
pèlerinage et le hameau grandit jusqu'à devenir la ville de Liège. Cent quarante églises portent
son nom en Belgique.
ou
Lambert était noble de naissance mais plus encore par la pureté de sa vie. Dès ses premières
années, il fut instruit dans les lettres; sa Sainteté le fit tellement aimer de tous qu'après la mort
de Théodard, son maître, il fut promu à l’évêché de l’église de Maastricht. Le Roi Childéric
l’aimait beaucoup et le préféra toujours aux autres Evêques mais la malice des envieux
prenant le dessus et après l’avoir chassé, ils le privèrent de sa charge épiscopale et mirent
Féramond sur son siège. Alors Lambert se retira dans un monastère où il passa sept ans dans
l’exercice des bonnes oeuvres.
Une nuit qu'il s'était levé pour prier, il fit involontairement du bruit sur le pavé. L'Abbé dit en
l’entendant : "Que celui qui a fait ce bruit aille à l’instant à la Croix." Tout aussitôt Lambert
courut à la croix, nu-pieds et en cilice; il y resta debout malgré la neige, la gelée et la glace
jusqu'à ce que l’Abbé s'aperçut que le Saint ne se trouvait pas avec les frères qui se
chauffaient après les Matines. Un frère lui dit que c'était Lambert qui était allé à la Croix;
alors il le fit venir et lui demanda pardon avec les Moines. Lambert ne se contenta pas d'avoir
de l’indulgence mais il leur parla d'une manière sublime sur la vertueuse patience. Après sept
ans, Féramond fut expulsé et Saint Lambert, par l’ordre de Pépin, fut réintégré dans son
propre siège. Or et comme il était puissant en paroles et en exemples, de même que par le
passé, deux méchants s'élevant contre lui se mirent à le tourmenter gravement mais ils furent
tués par les amis du Prélat.
Dans ce temps-là, Lambert adressa de vifs reproches à Pépin au sujet d'une femme de
mauvaise vie qu'il gardait. Dodon, parent de ceux qui avaient été tués et frère de cette femme,
officier employé à la cour du Roi, rassembla des soldats et entoura de toutes parts la maison
de l’Evêque dans l’intention de se venger sur le Saint de la mort de ceux qui avaient été tués.
Un valet en ayant informé Lambert alors en prières saisit une épée pour se défendre mais
rentré en lui-même, il jeta le glaive, jugeant qu'il valait mieux vaincre en restant tranquille et
16
en mourant que souiller ses mains dans le sang de ces impies. Alors l’Homme de Dieu
recommanda à ses gens de confesser leurs péchés et de souffrir la mort avec patience.
Aussitôt les impies se ruèrent sur Saint Lambert qui était prosterné en prière et le tuèrent vers
l’an du Seigneur 620. Quand les assassins furent retirés, quelques-uns des serviteurs du Saint
s'échappèrent et conduisirent secrètement dans une nacelle le corps de Lambert à l’église
cathédrale où ils l’ensevelirent, accompagnés de tous les citoyens plongés dans la tristesse.
SAINT MARTYR TIBALD DE PANNONIE SOUS DIOCLÉTIEN
SAINTS MARTYRS PATRICE L'EVÊQUE, ACACE, MÉNANDRE ET POLYÈNE DE
BRUSE EN BITHYNIE (+3°.S.)
SAINT EVÊQUE PRUDENCE À TAZONA EN ESPAGNE, CONFESSEUR (+ AVANT
846)
D'abord Ermite, il évangélisa la Catalogne avant d'être consacré Evêque.
SAINT EVÊQUE PAMPHILE DE VALVA LE THAUMATURGE (+VERS 706)
Païen converti, il fut Evêque de Sulmona et Corfinium en 682. Renommé pour sa Sainteté, sa
charité les nécessiteux et par le don des Miracles. Il fut accusé d'arianisme car il célébrait la
Divine Liturgie le dimanche avant le lever du soleil; il put s'expliquer et fut disculpé par le
Pape Serge qui lui offrit une importante somme d'argent pour les pauvres de son diocèse. Il
fut enseveli au tombeau en la cathédrale San Panfilo à Sulmona dans les Abruzzes vers 700.
SAINT FRANCAIRE DE CLÉRÉ, CONFESSEUR
En Poitou, à Cléré, près de Passavant, Saint Francaire était le père de Saint Hilaire.
Sts Theognide, Rufus, Antipater, Théostique, Artémas, Magnos, Théodule, Thaumasios et
Philémon de Cizique- - St Cyriaque, fondateur du monastère de la Dormition à Kargopol dans
le territoire de Vologda (Russie 1402). - St Aphrodise, 1er Evêque de Béziers- St Marc,
Galiléen de nation, disciple de St Pierre, premier évêque des Abruzzes, martyr sous Domitien
(82 ou 92)-Sts Vital officier romain , père de Sts Gervais et Protais, martyr à Ravenne sous
Marc-Aurèle (171).- Ste Valérie, épouse de St Vital de Ravenne, martyre à Milan. -Sts
Maxime, lecteur quintilien et Dadas, laïcs, martyrs à Ozovia près de Durostrum (nord de la
Bulgarie, près de la frontière roumaine), sous Dioclétien (probablement en 304). St Arsène,
martyr. -St Agathon.- St Memnon le Thaumaturge, higoumène - St Auxive, mort en paix. -
Stes Probe et Germaine, moniales irlandaises, martyres près de Laon en Picardie (Ve siècle). -
St Affrique l'Evêque du Comminges, apôtre dans le Rouergue où il fut exilé par les Wisigoths
ariens (Ve siècle).-Commémoration du Miracle qui eut lieu à Carthage (565). -St Arthème le
Métropolite de Sens en Bourgogne (609). -St Cronan, fondateur du monastère de Roscrea en
Irlande (vers 626). -St Gerard, pèlerin anglais mort en Italie (vers 639). -St Gombert, seigneur
franc descendant de Chilpéric ou de Clotaire II, frère de St Nivard de Reims, fondateur de
monastère et martyr en Irlande (fin du VIIe siècle). -Ste Berthe, épouse de St Gombert puis
abbesse d'Avenay en Champagne et martyre assassinée par des membres de sa famille (fin du
VIIe siècle).-St Pamphile l'Evêque de Valva dans les Abruzzes (vers 700). -St Prudence
l'Evêque d'Armentia en Espagne (vers 700). -St Emon l'Evêque de Noyon en Picardie, martyr
par la main des Vikings païens (860). -Ste Anne, martyre (Russie 1939).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
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Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Les Mystères de Notre Salut s'achèvent avec l'Apparition de Dieu parmi les
hommes dans un corps humain. Saint Méliton de Sardes écrit : "Les Oeuvres du Christ, à la
suite de Son Baptême, manifestent et prouvent au monde que Sa Divinité était cachée dans
Son Corps. Etant Dieu, Il était aussi un homme parfait. Il nous révèle Ses deux Natures.
Divine par Ses Miracles accomplis tout au long des trois années suivant Son Baptême et Son
humanité durant toutes ces années où la faiblesse de la chair cache les marques de Sa Divinité
alors même qu'Il était vraiment le Dieu Eternel." La manière de l'union de la Divinité avec
l'humanité est difficile à comprendre mais l'évènement de l'Apparition de Dieu comme
homme parmi les hommes est parfaitement compréhensible, découlant de l'Amour de Dieu
pour l'humanité. Pas même la Création du monde comme évènement, n'est plus
compréhensible que cela; l'on pourrait même dire, elle est même moins compréhensible,
moins que l'évènement au-dessus de tous les autres : l'Incarnation de Dieu.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Ascension du Seigneur Jésus-Christ :
1. Comment Il a guidé Ses Disciples vers la colline près de Béthanie;
2. Comment avec Ses Mains Levées, Il bénit les Disciples.
HOMELIE - Chercher la Face du Seigneur
"C'est Ta face, Seigneur que je cherche"(Psaume 27,8).
"Fais luire Ta face sur Ton serviteur" (Psaume 31,17).
Le Roi David aspirait à ce que de simples pécheurs le reçoivent sans même le chercher. Le
Roi David était plongé dans les ténèbres et aspirait à voir la Face Lumineuse du Seigneur qui
fut révélée à de simples pécheurs dans son complet magnificence. Le Roi David appartenait à
la période de l'attente mais les disciples appartenaient à la période de l'accomplissement. En
son temps (la période d'attente), il n'y avait que l'annonce de la Venue du Seigneur mais là
(période d'accomplissement), la Venue du Seigneur. Ici un pressentiment et des rêves éveillés
à propos de la Face du Seigneur, Son Eclat et la Beauté de cette Face. La Face du Seigneur
était radieuse déjà avant la Résurrection et combien plus encore après la Résurrection!
L'Inextinguible Flamme de la Divinité se tenait cachée derrière l'Icône de Son corps et
resplendissait à travers cette Icône corporelle. Les disciples le contemplèrent fixement et alors
ils se réjouirent en leur coeur. Quarante jours durant, ils contemplèrent Son Corps Glorifié et
se réjouirent dans leurs coeurs!
Ô mes frères, nous aussi, cherchons la Face Radieuse du Seigneur afin de ressentir le plaisir
qui a enflammé les Anges de Dieu. Si nous nous mettons à Le chercher ardemment durant
cette vie-ci alors nous Le verrons, au moins dans l'autre vie. Si nous ne Le cherchons pas
durant cette vie alors nous ne Le verrons pas ni dans cette vie-ci ni dans l'autre vie. Frères,
aspirons après la Face du Christ! La moindre de Ses Paroles nous montre quelque aspect de
Sa Face. Chacun de Ses Saints nous montre quelque rayon de Sa Face Radieuse. En aspirant
après Lui, frères, observons la Face du Seigneur. Récoltons rayon après rayon jusqu'à ce que
se révèle le soleil tout entier. Enchâssons ce Soleil dans la profondeur de nos coeurs afin qu'Il
illumine nos coeurs corporels de l'intérieur. Plantons cette inexprimablement douce vigne en
nos coeurs afin que nous puissions goûter cette boisson immortelle qui saoula les Anges.
Ô Seigneur, Porteur de la Lumière, montre-nous Ta Face Radieuse, à nous, Tes Serviteurs.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur de ce Sanctoral "Prologue d'Ochrid
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