vendredi 4 mai 2012
Vie de Saint Marcien d'Auxerre et autres Vies de Saints.
20 avril – 3 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Troisième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes VIII : 26-39
8.26 Un ange du Seigneur, s'adressant à Philippe, lui dit: Lève-toi, et va du côté du midi, sur le
chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. 8.27 Il se leva, et partit. Et voici,
un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d'Éthiopie, et surintendant de tous ses
trésors, venu à Jérusalem pour adorer, 8.28 s'en retournait, assis sur son char, et lisait le
prophète Ésaïe. 8.29 L'Esprit dit à Philippe: Avance, et approche-toi de ce char. 8.30 Philippe
accourut, et entendit l'Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit: Comprends-tu ce que tu
lis? 8.31 Il répondit: Comment le pourrais-je, si quelqu'un ne me guide? Et il invita Philippe à
monter et à s'asseoir avec lui. 8.32 Le passage de l'Écriture qu'il lisait était celui-ci: Il a été mené
comme une brebis à la boucherie; Et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, Il n'a
point ouvert la bouche. 8.33 Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui
la dépeindra? Car sa vie a été retranchée de la terre. 8.34 L'eunuque dit à Philippe: Je te prie, de
qui le prophète parle-t-il ainsi? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre? 8.35 Alors Philippe,
ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. 8.36
Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l'eau. Et l'eunuque dit: Voici de
l'eau; qu'est-ce qui empêche que je ne sois baptisé? 8.37 Philippe dit: Si tu crois de tout ton
coeur, cela est possible. L'eunuque répondit: Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. 8.38 Il
fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa
l'eunuque. 8.39 Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et
l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route,
Lecture de l’Evangile
Jean VI : 40-44
6.40 La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle;
et je le ressusciterai au dernier jour. 6.41 Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu'il avait dit:
Je suis le pain qui est descendu du ciel. 6.42 Et ils disaient: N'est-ce pas là Jésus, le fils de
Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère? Comment donc dit-il: Je suis descendu
du ciel? 6.43 Jésus leur répondit: Ne murmurez pas entre vous. 6.44 Nul ne peut venir à moi, si le
Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT EVÊQUE THEOTIME DE TOMI (AUJOURD'HUI CONSTANTA EN
ROUMANIE), PHILOSOPHE ET CONFESSEUR (+407)
Elevé parmi les Grecs, Théotime se rendit particulièrement célèbre par sa connaissance de la
philosophie d'où lui vint son surnom. Mais il rehaussa cette science par la pratique du
Christianisme. Converti du paganisme, il mena intérieurement une vie pure, s'adonna
extérieurement à la mortification et traita son corps avec une extrême rigueur. Il devint
Evêque de la petite ville de Tomes en Scythie sous les empereurs Théodose et Arcade. Son
zèle lui fit traverser le Danube pour aller porter aux Huns la Lumière de l'Evangile. Témoins
des prodiges qu'il accomplissait, ces barbares le surnommèrent le Dieu des Romains; ils
eurent une profonde vénération pour sa vertu. De farouches qu'ils étaient, il parvint à les
rendre humains et sociables; il mit fin aux courses fréquentes qu'ils faisaient sur le territoire
des Scythes soumis à l'empire romain. Comme il leur faisait parfois de petits présents pour les
disposer à recevoir plus volontiers ses instructions, l'un de ces barbares s'imagina qu'il devait
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être riche et lui tendit un piège pour le voler. Dans ce but, il avait attaché une corde à son
bouclier mais au moment où il voulut lever la main pour lancer cette corde vers l'Evêque, le
bras demeura suspendu en l'air sans qu'il pût le remuer. Pour rompre le lien invisible qui
retenait ainsi son bras, le malheureux dut avouer sa faute. Théotime consentit à prier Dieu
pour sa délivrance.
Cet Evêque était étroitement uni de sentiments et d'amitié avec Saint Jean Chrysostome. Il prit
courageusement le parti du grand théologien Théophile d'Alexandrie et des autres opposants.
Il se trouva au Concile de Constantinople que le Saint Evêque Épiphane de Salamine avait
assemblé pour traiter des écrits d'Origène, sans la participation de Jean Chrysostome. Il estima
que la procédure d'Épiphane n'était pas conforme aux Canons de l'Eglise et refusa de proscrire
sans distinction tous les écrits d'Origène. Saint Athanase et Saint Grégoire de Nysse avaient
pensé de même, ainsi pensait également Saint Jérôme. Ce dernier disait fort judicieusement
que la bonne doctrine des écrits d'Origène ne pouvait rendre recevable la mauvaise qu'on y
remarquait; de la même façon il n'était pas juste de rejeter tout ce qu'Origène avait fait d'utile
et de bon sous prétexte qu'il s'y mettait du mauvais. On ignore à quel âge s’endormit
Théotime et s'il survécut à Saint Jean Chrysostome son ami.
ou
Saint Theotimos was bishop of Lesser Skythia, where the mouth of the Dunaj (Danube) flows
into Thrace. His diocesan cathedral was situated in the city of Toma (Kiustendji). He was
Skythian.
In the year 392 Sainted Theotimos was already known to Blessed Jerome (Comm. 15 June) as
a writer and bishop. Sainted Theotimos participated in the Council of 399, where Sainted John
Chrysostom (Comm. 13 November) examined the acts of the bishop of Ephesus. In the year
403, when Sainted Epiphanios of Cyprus (+ 403, Comm. 12 May) insistently demanded of
Saint John Chrysostom and the other bishops to carry out a condemnation of Origen, Sainted
Theotimos wrote: "It is impious to further offend the dead and to rise up in judgement against
the ancients and re-question their sanction." He took out one of the works of Origen, read
from it and, pointing out that which was read was of good purpose to the Church, added:
"Those who condemn this book, slander also that which it says here."
Sainted Theotimos journeyed much throughout his diocese. His Christian love flowed even
upon the Huns, – then as yet unenlightened by the light of the Gospel. By means of
beneficence and gentleness the sainted-bishop strove to win them over to the true faith. The
impressive Miracles, worked by the Saint in the Name of Jesus Christ, so astonished the
pagans, that they called him a Roman god.
Once, when during the time of a journey the Saint and his companions were under the threat
of deadly peril from the Huns, the sainted-bishop began to pray intensely, and all were left
invisible to them. Another time, when a certain Hun tried to catch the Saint with a rope, his
hand froze in the air and only then was it released from its invisible hold, when Sainted
Theotimos at the request of other Huns prayed to God for him.
Sainted Theotimos kept to a simple form of life: he partook of nourishment not at this or that
time, but only when he experienced hunger or thirst. Blessed Jerome wrote about him:
"Theotimos, Skythian bishop of Tomum, produced in dialogues in the form of ancient rhetoric
powerfully fine tracts and, as I have heard, he wrote other works." It is known, that Sainted
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Theotimos wrote: "About the Teachings of the Saviour," "Against Idols," a "Commentary on
Genesis," a "Commentary on the Text – `I shall bear the Gift unto the Altar," "About Fasting"
(from the last 4 works the Monk John Damascene makes comparison in several places in his
own parallels).
Sainted Theotimos died peacefully in about the year 412. His commemoration in the "Acts of
the Saints" is indicated as 20 April.
SAINT ALEXANDRE D’OSHEVENSK (+1479)
Fondateur et Higoumène du Monastère de la Dormition d'Oshevensk mais aussi Illuminateur
de la région de Kargopol, il reçut la tonsure au Monastère du Lac Blanc. Il apparut à Saint
Diodore de la Montagne George au dix-septième siècle quand son Monastère de la Sainte
Trinité tomba à court d'approvisionnement et que les frères se plaignaient parce qu'il n'y avait
nulle part où acheter de la nourriture dans leur Désert. Saint Alexandre rappela à Diodore
comment le Seigneur avait nourrit cinq mille personnes dans le Désert et lui ordonna d'aller
pêcher. Saint Diodore craignit que la vision ne soit une illusion démoniaque et il l'ignora.
Lorsque Saint Alexandre apparut pour la troisième fois, Diodore souhaita le mettre à l'épreuve
et il lui demanda de dire une prière. Saint Alexandre récita "Il est digne en vérité" et sa face
s'illumina. Le Saint se révéla être Alexandre l'Higoumène du Monastère de la Dormition
d'Oshevensk et il répéta son ordre d'aller pêcher. Obéissant à son ordre, le Moine partit et
pêcha nombre de poissons.
ou
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The Monk Alexander of Oshevensk was born on 17 March 1427, 80 versts from Belozersk in
the Vysheozersk region, several months before the death of the Monk Kirill of Belozersk (+ 9
July 1427), – with whom he was bound together by later spiritual connections for his whole
life.
Alexei (worldly name of the Monk Alexander of Oshevensk) was the fifth son of the rich
landowner Nikifor Osheven and his spouse Fotinia; he was a long-awaited child and was born
through the fervent prayers of Fotinia. The Mother of God Herself together with the Monk
Kirill of Belozersk appeared to her and promised the birth of a son through the intercession of
the Monk Kirill. Although Alexei was the youngest son, his parents hoped to see in him their
successor and someone to care for them in their old age. In childhood they taught the boy his
letters and spoke of him as an enterprising landowner. At 18 years of age they sought to marry
off the youth. With the permission of his parents, he went off to pray at the Kirillo-Belozersk
monastery and remained there.
The hegumen loved the youth for his humility and soon suggested to him to take monastic
vows. But Alexei refused, having decided to test himself. Having studied Holy Scripture, he
served the brethren as a novice for six years and only then did he accept monastic vows.
During this time his parents settled in the village of Volosovo, – 30 versts from Kargopol near
the River Onega. Soon Nikifor sought of the Novgorod boyar Ioann a place for settling near
the River Churiuga, which received the town-name Oshevensk.
The Monk Alexander asked of the hegumen permission to receive from his parents their final
blessing and forgiveness, so that afterwards he might go into a solitary life. Not at once did
the hegumen give permission to the young monk. He warned him about the dangers of
wilderness life. But the Monk Alexander feared the ascetic fame that he had among the
brethren, and he requested a second time to be released from the monastery. Finally, the
hegumen gave his blessing.
Greeting him with joy, the father suggested to the son that he settle at the River Churiuga and
promised to assist in the building of a monastery. The Monk Alexander took a liking to the
place. He set up a cross as foundation of the future monastery and gave a vow to dwell there
until the end of his life. After this the Monk Alexander returned to the Kirillo-Belozersk
monastery and for some time he did obedience in the choir, in the kitchen and in the bakery.
They ordained him to the dignity of deacon. Finally, when the Monk Alexander went to the
hegumen for the third time and told him, how a miraculous voice had called him to organise a
monastery, and how he had vowed to dwell at that place, the hegumen released him, –
blessing him with the icons of the Hodegetria Mother of God and Sainted Nicholas the
Wonderworker.
The Monk Alexander dedicated the chosen spot with the icons, and received from his father
supervision for building a church, and he himself set off to the Archbishop of Novgorod Jona
(1459-1470). Archbishop Jona ordained him to the dignity of presbyter and appointed him
hegumen of the monastery. The boyarina Anastasia and her son Yurii were prepared to offer
the monastery the whole district, but the Monk Alexander accepted the gramota (deed) for
only the necessary ground. The constructed church was dedicated in the name of Sainted
Nicholas. With determination and energy the monk began to work at organising the
monastery. An elder, who had accompanied him from the Kirillo-Belozersk monastery, was
not able to endure the harsh wilderness life and went back. By little by little brethren
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gathered. The monk enacted a strict ustav (rule) of common life, which required complete
silence in temple and at refectory, – when Saint-lives were read, in monk cells there was to be
no idleness, and at the time of fulfilling obediences it was necessary to do the Jesus Prayer or
read psalms. "Brethren, – said the monastic hegumen, – let us not shirk work nor the way of
sorrow. Ye know, that the way of sorrow leads to the Heavenly Kingdom. Live in mutual love
and humility. God is love, and He loveth the humble."
Many even from the layfolk came to the monk and put themselves under his spiritual
guidance. Two nephews of the Saint accepted monastic orders at his monastery, who offended
one of the brethren, – the monk Ambrosii. The Monk Alexander gently calmed the religious
brother, but the nephews cooled in their zeal for asceticism and they left the monastery. Grief
over the salvation of his spiritual children wrecked the health of the monk. He lay down and
was not able to life up his hand nor his head, nor even to utter a word. In such a state of
exhaustion the Monk Alexander prayed to the Monk Kirill, his patron. The Monk Kirill
appeared in a white robe and, signing the sick man with the sign of the cross, he said: "Grieve
not, brother! I intercede and thou shalt be well. Only forget not thy vow, nor leave this place. I
shall assist thee." Having fallen asleep, the monk regained his strength and in the morning
went to church. To encourage the brethren he told about the visit of the Monk Kirill. The
monk laboured for 27 years in the monastery founded by him, and died peacefully on 20
April 1479.
After the death of the hegumen, the monastery began quickly to go into decline. But the monk
did not cease to care for it. One time, the monastic attendant Mark had a vision in a dream: the
monastery was full of people; a grey-haired elder in bishop's garb signed with a cross those
working on the building. Another elder, with a long beard, sprinkled with holy-water; and a
third, of moderate stature and blond hair, censed. A fourth one, a youth, followed after them at
a distance. The third elder, – this was the Monk Alexander Oshevensk – explained, that
Sainted Nicholas the Wonderworker and the Monk Kirill of Belozersk assisted him, and the
youth standing at the distance was the cantor Matfei, who was soon vowed under the name
Maxim and chosen hegumen of the monastery, as predicted in the vision of the Monk
Alexander. The monk Maxim was established as hegumen by the Archbishop of Novgorod
Sergei (1483-1485), and he restored the monastery. He was the monastic head until 1525.
At the time of building of a new temple in the name of Sainted Nicholas, during an
appearance of the Monk Alexander and at his command, – his relics were found undecayed.
His image was then painted in accord with how he appeared as a monk and in accord with the
accounts of those who knew the elder: the Monk Alexander of Oshevensk was of moderate
stature, with parched face and sunken cheeks, with a small thin beard, grizzled with blond
hairs. He is thus depicted on icons.
SAINT PATRIARCHE GREGOIRE I D'ANTIOCHE (+593)
D'abord Higoumène d'une laure à Jérusalem puis d'un monastère au Sinaï, il succède à
Anastase en 570 comme Evêque d'Antioche. Partisan convaincu du Concile de Chalcédoine, il
mit toute son énergie à ramener les monastères et la population du Bas-Euphrate à la Foi
orthodoxe. On a quelque doute sur l'authenticité des Homélies qui lui sont attribuées. Il
s'endort dans Notre Seigneur en 593.
ou
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Grégoire était Arménien de naissance et l'Higoumène [=Abbé] du Monastère Pharanite en bas
du Mont Sinaï. Lorsque Saint Anastase fut banni de son trône, Grégoire fut installé contre sa
volonté comme Patriarche d'Antioche. Le Saint Patriarche Sophrone parle de lui en des termes
très élogieux dans son "Pré Spirituel." Grégoire fut particulièrement remarqué pour sa grande
compassion, en particulier envers les pécheurs. Il s'endormit dans le Seigneur en 593.
ou
Sainted Gregory, Patriarch of Antioch (573-593), was hegumen of the Pharan monastery,
located not far from Mount Sinai. The monk was distinguished for his fervent faith, merciful
and compassionate to the fallen, and humble and forgiving.
Once, when Saint Gregory was still an hegumen, he visited a certain wilderness-dweller, who
in a cave sought salvation. The wilderness-dweller greeted him with honour and washed his
feet. When the Saint asked why he was shown such honour, the elder answered, that through
Divine-revelation he saw before himself a future Patriarch. In fact, after the banishment of
Patriarch Anastasias the Sinaite from the Antiochian throne, Saint Gregory was – against his
own wishes – raised up upon the Antiochian Patriarchal throne and, yielding to the will of
God, until his death (+ 593) he bore with dignity the burden of patriarchal service.
SAINT THÉODORE (SURNOMMÉ TRICHINAS), CONFESSEUR, (+4°.S.)
Son surnom lui vient de son rude cilice dont il était revêtu : il brilla par de nombreux
Miracles, surtout contre les démons. De son corps s'écoulait un baume qui rendait la santé aux
malades. Né à Constantinople, Théodore se retira dans le Désert pour y mener une vie très
rigoureuse. Son surnom Trichinas lui vint du vêtement grossier en poils de chèvre qu'il portait
constamment sur sa chair. Des Miracles le rendirent célèbre.
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ou
The Monk Theodore the Trikhinian was born into a rich Constantinople family. In his youth
he withdrew into a wilderness monastery in Thrace and accepted monasticism. The monk was
strict in fasting, and he wore only a coarse prickly hairshirt, which was called a "trikhinia"
("vlasyanitsa"). This name also was given to the monastery in which he pursued asceticism.
During his life the monk worked many Miracles and healings. After his death there flowed
from his holy relics a salubrious myrh, which healed many of the sick and cast out impure
spirits.
The years during which the monk Theodore lived is unknown.
SAINT MARTYR GABRIEL DE BIALYSTOK (+ 1690)
Enfant-Martyr de Bialystok, il fut tué en Pologne alors qu'il n'avait que six ans. Un jour que
ses parents n'étaient pas à domicile, il fut attiré hors de la maison dans un lieu isolé par un Juif
appelé Schutko puis celui-ci le crucifia. Gabriel était né dans le village de Zvjerka près de la
vie de Zabludov. Il n'avait que six ans. Ses parents, Pierre et Anastasia Gavdjev, étaient
absents de leur maison ce jour-là. Après trente ans, le corps de Gabriel fut retrouvé
incorrompu.
SAINT MARCIEN (OU MARIEN) D'AUXERRE, CONFESSEUR (+ 488)
D'après la Chronique d'Auxerre, Marcien ou Marien, originaire du Berry, abandonna son pays
occupé par les Goths ariens et après avoir été maintes fois rebuté, il fut admis à la vie
monastique par Mamertin d'Auxerre. Quand il eut passé quelque temps au monastère,
Mamertin voulut l'éprouver; il lui confia donc le soin des vaches et autres animaux dans une
ferme, don de Saint Germain à l'abbaye. Marcien accepta cette charge et s'en acquitta avec
humilité jusqu'à sa Naissance au Ciel. Il avait avec lui d'autres Moines et ne participait à la
Divine Liturgie que les dimanches dans l'Eglise d'un village voisin. Il s'endormit le Mercredi
de Pâque à Fontenay où il était allé célébrer les fêtes pascales sur l'invitation des frères. On
pense que ce fut en 488. Son corps fut ramené à Auxerre et enseveli dans l'Eglise du
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monastère placé plus tard sous son vocable. Du temps de l'Evêque Didier en 600, le corps s'y
trouvait et le tombeau était célèbre pour les nombreux Miracles qui s'y opéraient.
Saint Athanase
SAINT ATHANASE FONDATEUR DU MONASTERE DE LA TRANSFIGURATION
AUX METEORES (+1380) ET SON SUCCESSEUR SAINT JOASAPH (+1423)
Notre Saint Père Théophore Athanase naquit vers 1302 à la Nouvelle-Patras (Hypatie) au sein
d'une famille aristocratique aisée, croit-on, car il ne laissait jamais parler de ses origines.
Devenu orphelin, il fut élevé par son oncle. Quand la ville fut prise par Alphonse Fatrigue
d'Aragon qui, à la tête de la Compagnie catalane, s'était emparé du ducat latin d'Athènes
(1317-1330), il s'échappa avec son oncle et trouva refuge à Thessalonique. Saisi d'un grand
désir d'instruction mais dépourvu de ressources, le jeune garçon nommé Andronique au Saint
Baptême, suivait les leçons de philosophie et de littérature classique en se tenant à la fenêtre
des maîtres réputés de la ville; émus par son zèle, ceux-ci acceptaient souvent de l'enseigner
sans honoraires. Lors d'une visite à la Sainte Montagne, il fut grandement édifié sur la Vraie
Philosophie par ses entretiens avec les Pères Spirituels mais on ne lui permit point d'y rester à
cause de son jeune âge. Il s'embarqua alors pour Constantinople où il vénéra les principaux
sanctuaires et fit connaissance de personnages illustres tels Saint Grégoire le Sinaïte et Saint
Isidore, le futur Patriarche (1347-1349) qui le confirmèrent dans sa décision d'embrasser la
Vie Angélique. Parvenu en Crète, il commença à y pratiquer la vie ascétique mais discernant
que l'admiration de ses Protecteurs pouvait le faire tomber dans les pièges du Malin, il décida
de retourner à l'Athos.
Il se rendit directement à la Skite de Magoula, un des hauts lieux de l'Hésychasme où les
disciples de Saint Grégoire le Sinaïte lui conseillèrent d'aller se mettre sous la direction de
deux Anciens, Moïse et Grégoire, fort avancés en vertu qui demeuraient dans un endroit élevé
et froid nommé Miléa. A trente ans, Andronique y fut revêtu de l'Habit Monastique sous le
nom d'Athanase et servit les deux Anciens dans tous leurs besoins avec humilité et sans
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murmure telle une bête de somme sans tenir compte ni des rigueurs du climat ni des limites de
la nature.
Les incursions fréquentes des pirates turcs obligèrent néanmoins ces amants de l'Hésychia à
quitter leur cellule : Moïse se retira au Monastère d'Iviron; Grégoire, Athanase et un autre
disciple partirent pour Bérée* mais la fréquentation des séculiers y fit obstacle à leur désir de
solitude. Sur la recommandation d'un disciple du Sinaïte, Jacques, devenu Evêque de
Serbie,** ils se retirèrent en Thessalie à proximité de la ville de Stagai (Kalambaka) où se
dressent à trois cents mètres d'à pic des rochers majestueux et sauvages que le Créateur
semble avoir disposés là depuis la création du monde comme un lieu idéal pour la vie
monastique.*** Ils s'installèrent sur un rocher nommé la "Colonne" à proximité de la ville où
existait déjà une Eglise taillée dans le roc dédiée aux Archanges. Effrayé par l'âpreté du lieu et
la difficulté du ravitaillement, Grégoire voulut trouver un endroit plus favorable mais
Athanase le conjura de prendre patience afin de préserver leur quiétude.
* Selon le même parcours suivi quelques années plus tôt par Saint Grégoire le Sinaïte et Saint Grégoire
Palamas (1326). Il est probable que ce dernier avait alors quitté la Skite de Bérée.
** Petit siège épiscopal situé près de Cozane en Macédoine.
*** On pense que des Ascètes vécurent sur ces rochers sans organisation précise depuis une époque très
reculée. Au douzième siècle, ils se groupèrent sous la dénomination de la Skite de Doupiane ou de Stagai avec
une Eglise de la Mère de Dieu, laquelle skite prit une certaine importance au quatorzième siècle sous la
direction du Prôtos Saint Daniel et acquit son indépendance à l'égard de l'Evêque local un peu avant l'arrivée
de Saint Athanase. Une fois organisée sous la forme cénobitique par Athanase la vie monastique connut aux
Météores un grand élan qui atteignit son apogée au seizième sièle, époque à laquelle furent fondés et ornés de
fresques splendides la plupart des Monastères. On en a compté jusqu'à vingt-quatre mais aujourd'hui il n'en
reste que sept : la Transfiguration, Barlaam, Saint Nicolas-Anapavsa, Sainte-Trinité, Saint-Stéphane, Roussano
et l'Hypapante.
La présence des Ascètes attira bientôt un
grand nombre de fidèles avides de conseils
spirituels et certains d'entre eux devinrent
Moines. Athanase obtint alors l'autorisation
de se retirer cinq jours par semaine pour
s'entretenir sans distractions avec Dieu. Il
s'installa dans un trou de rocher où il
persévérait dans la prière continuelle en
tressant de la laine pour lutter contre l'acédie.
Il répétait sans cesse : "Veille, ô mon âme
pour être sauvée et toi, mon corps, travaille
pour te nourrir." La persévérance dans la
veille lui avait fait vaincre la tyrannie du
Saint Athanase (à gauche) et Saint Joasaph (à droite)
sommeil et souvent il se trouvait emporté pendant sa prière en d'admirables extases dont il ne
parlait cependant jamais à ses disciples. Une nuit, Grégoire vit les démons qui se ruaient sur
l'antre d'Athanase pour le précipiter dans le vide. Il le contraignit alors à revenir à la vie
commune mais gêné par le bruit occasionné par la proximité de la ville, celui-ci alla s'installer
dans un endroit plus calme en contre-bas et il ne revenait se joindre aux autres que pour la
Vigile du dimanche. Là non plus, il ne put jouir de l'hésychia car des voleurs vinrent piller son
pauvre ermitage; aussi demanda-t-il à son Ancien de se réfugier sur un rocher qui dominait les
autres, au sommet duquel s'étendait un large plateau propice à l'installation des Moines.
Grégoire qui voulait faire d'Athanase son successeur, hésita d'abord; finalement il accepta à
condition qu'il soit accompagné de deux autres Moines. Ils s'installèrent donc sur ce rocher
qu'ils appelèrent le "Météore" dans deux grottes dont l'une fut transformée en Eglise dédiée à
la Mère de Dieu.
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Dix ans après son installation sur la "Colonne," Grégoire, accablé par les pressions des
autorités locales, décida de retourner à Byzance, sa patrie. C'est là qu'il trouva un Bienheureux
Repos, édifiant tous les Hommes Pieux de la capitale par sa Sainteté. Athanase désigna alors
un Higoumène pour la communauté de la "Colonne" et n'accepta avec lui sur le "Météore"
que quatorze Moines capables de mener une vie d'une grande austérité qu'il nomma les
"parakelliotes." Mais il dut bientôt constater que plusieurs parmi ces Ascètes ne pouvaient se
contenter de la part de Marie, à savoir la prière et la Contemplation. Aussi les organisa-t-il en
communauté cénobitique selon le Typikon des Monastères de l'Athos et il fit édifier pour eux
une Eglise dédiée à la Transfiguration. Il leur prescrivit de vivre dans l'unité avec une seule
volonté, de partager même nourriture et même vêtement, de renoncer à toute propriété
personnelle, ne serait-ce qu'une aiguille et de se réunir tous dans l'Eglise pour les Offices
quotidiens.
Cette communauté organisée sur les fondements stables de la Tradition des Saints Pères attira
un nombre grandissant de disciples, non seulement des séculiers mais aussi des Moines qui
quittaient leurs ermitages de l'Athos pour se mettre sous la direction de Saint Athanase. Celuici
leur enseignait l'art des arts et usait du charisme de clairvoyance que Dieu lui avait accordé
pour les guider sur la Voie du Salut. Il avait reçu aussi le don de prophétie et prédit le Départ
de la mère de Saint Joasaph ainsi que, trois ans à l'avance, le siège manqué de Thessalonique
par les Turcs (1372). Cependant, avide de préserver sa chère Hésychia, il avait placé son
disciple Grégoire pour l'administration ordinaire du Monastère. A la Naissance au Ciel de ce
dernier, la direction passa au Hiéromoine Macaire puis à Agathon qui était venu du Mont
Athos avec ses disciples puis celui-ci s'étant endormi, Saint Athanase âgé de soixante-dix-huit
ans, malade et prévoyant son prochain Départ, désigna le Prince-Moine Joasaph pour lui
succéder. Au bout de quarante jours de maladie, il fut réuni au choeur des Saints Pères (1380)
mais il ne cessa pas de veiller invisiblement au cours des siècles sur les monastères de cette
nouvelle Thébaïde.
Quant à notre Saint Père Joasaph, il était nommé dans le monde Jean Ouroch Paléologue. Son
père Syméon Ouroch était descendant, par lignée paternelle, de l'illustre dynastie serbe des
Némanides. A la Naissance Céleste de son frère Stéphane Douchan (1331-1356), il avait
refusé de reconnaître le successeur du trône de Serbie et avait constitué l'Epire et la Thessalie
en un royaume séparé avec pour capitale Trikala. A sa Naissance au Ciel en 1371, son fils
Jean devait prendre la succession. Mais celui-ci, avide de gagner dès ici-bas le Royaume des
Cieux, préféra revêtir l'habit grossier des Moines plutôt que la pourpre. Il laissa son parent
Alexis Ange Philanthropinos à la tête de son royaume et rejoignit Saint Athanase avec lequel
il avait lié déjà depuis des années une amitié toute spirituelle. Lorsque Saint Athanase tomba
malade, Joasaph avait quitté les Météores et se trouvait à l'Athos mais après la Naissance du
Saint au Ciel, il assuma la succession, dota le Monastère de nombreux objets précieux et
grâce à l'aide de Soeur Angéline Doukas Paléologue, veuve du despote* Epire Thomas
Preliubovich, il acheva le Catholicon** et construisit des cellules et tous les bâtiments
nécessaires au fonctionnement d'un grand monastère (1388). Sous la menace des incursions
turques, il fut contraint de quitter le "Météore" avec d'autres Moines pour se réfugier au
Monastère de Vatopédi à l'Athos. Le danger écarté, il retourna sur son rocher (1401) entre
Ciel et terre où il termina paisiblement son séjour terrestre (1423). Tout comme Athanase,
Saint Joasaph avait refusé d'être ordonné Prêtre et au lieu d'Higoumène, il se faisait appeler
"Père" des Météores.
* Despote (en δεσπότης / despótês), d'après le terme signifiant "seigneur" ou "maître," est une épithète appliquée
à Dieu, au patriarche et aux Evêques mais surtout à l'empereur.
Le titre de despotes apparaît au XIIe siècle et occupe le sommet de la hiérarchie officielle, juste après celui
d'empereur et de co-empereur. C'était déjà une épithète indiquant la plus haute noblesse : on le trouve sur les
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sceaux de sébastokrates et de césars à cette période. Les empereurs peuvent accorder le titre à plusieurs
individus simultanément mais d'abord à leurs fils. Il ne donne toutefois aucune indication sur le droit de
succession.
** Catholicon, Eglise principale d'un monastère.
Outre Saints Athanase et Joasaph, les Saints connus des Météores sont Daniel le Stylite
(17°.S.), Nicodème Moine et Martyr (16°.S.), Nectaire et Théophane, fondateurs de Barlaam
(cf. 17 mai), Benoît leur disciple, Maxime et Joasaph, fondateurs de Roussano (16°.S.),
Grégoire et Théodose, fondateurs de Saint-Grégoire (14°.S.) Nil l'Ami de Dieu (14°.S.),
fondateur de l'Hypapante, Antoine (14°.S.) et Philothée (16°.S.), fondateurs de Saint-
Stéphane, Denys le Miséricordieux l'Evêque de Larissa (16°.S.) (cf. 28 mars) et Nicanor,
Exarque de Stagai (16°.S.), fondateurs de Saint-Nicolas d'Anapavsa.*
* A Simonos-Petras où la communauté monastique est originaire des Météores, on célèbre leur Synaxe le
Troisième Dimanche de Matthieu, c'est-à-dire le Quatrième après la Pentecôte.
SAINT EVEQUE CONLETH (OU CONLEAT) DE KILDARE (+519) 20 avril - 4 – 10 mai
Conleth, un Reclus irlandais à Old Connell (Comté de Kildare) sur le Liffey, fut un artisan
métallurgiste et un copiste et enlumineur. Sainte Brigitte, selon sa "vita" par Cogitosus, vint à
le connaître et l'invita pour lui fabriquer les vases sacrés pour son couvent et pour devenir le
Père Spirituel de ses Moniales à Kildare.
Finalement, il devint le premier Evêque de Kildare que l'Annuario Pontificio cite comme
fondé en 519. Conleth, Tassach d'Elphin (l'artisan de Saint Patrick) et Daigh (l'artisan de
Kieran de Saigher) furent acclamés comme les "trois artisans principaux d'Irlande" durant leur
période. Conleth qui dirigeait l'école de métallurgie et de scribes de Kildare, est
traditionnellement considéré comme le sculpteur de la crosse de Saint Finbar de Termon
Barry que l'on peut voir de nos jours à l'Académie Royale Irlandaise. Il fabriqua aussi la
couronne dorée qui était suspendue au-dessus du tombeau de Brigitte.
Une note dans un martyrologe irlandais dit qu'il a été dévoré par des loups en chemin vers
Rome, un voyage entrepris contre les souhaits de Brigitte. Ceci pourrait être une explication
de son nom : coin "aux loups" et leth "moitié."
Cogitosus qui écrit comme biographe de Sainte Brigitte un siècle après sa Naissance Céleste,
a des choses intéressantes à dire de son monastère, de sa tombe et de la présence de
nombreuses "images peintes" :
.."....l'Ermite-Evêque qui rejoint Brigitte à Kildare était Saint Conleth, vénéré maintenant
comme le Protecteur du diocèse de Kildare. Il fut artisan en métallurgie; il existe encore une
crosse dont on lui attribue la réalisation. Dans les vieux écrits, on l'appelait le"brasero de
Brigitte." Une communauté de Moines grandit sous sa direction qui excellera dans la
réalisation de splendides calices et autres objets en métal nécessités pour le service d'église et
dans l'écriture et l'ornement de Missels, d'Evangiles et de Psautiers.
..".....Son Monastère double comme nous l'avons dit, était unique en Irlande. Il continua son
existence durant plusieurs générations. Cogitosus qui écrivit la vie de Brigitte à la demande
des Moniales au septième siècle, décrit la grande église monastique à Kildare comme elle
existait à son époque à lui quand les corps de Conleth et Brigitte gisaient dans leur tombe du
côté de l'Evangile et de l'Epitre de l'Autel, "posé dans des monuments décorés avec divers
ornements d'or et d'argent et des pierres précieuses avec des couronnes d'or et l'argent pendant
au-dessus d'eux."
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.."..... En dehors des tombeaux, la description de l'église aux de Cogitosus s'applique
probablement au bâtiment tel qu'il était quand Conleth et Brigitte l'ont construit. Nous
gagnons une image intéressante des anciennes églises irlandaises en bois pour la plupart.
Cogitus écrit : "L'église occupait un large emplacement et fut élevée à une hauteur imposante
et parée d'images peintes. Il avait dedans trois oratoires spacieux séparés par des cloisons de
planches, sous le toit de la plus grande maison, à l'intérieur de laquelle une cloison décorée et
peinte avec des figures et couverte de tentures de tissus, prolongées dans toute la largeur de la
partie Est de l'église, d'un mur de l'église à l'autre." Ce qui fait penser que le sanctuaire devait
être préservé par un écran orné un peu comme les iconostases dans une église grecque. "La
cloison," poursuis Cogitosus, "possède deux ports à sa fin. Par la première, l'Evêque entre
dans le sanctuaire, accompagné de ses Moines et ceux-là qui vont offrir le Sacrifice Non
Sanglant Dominical; par l'autre, placée à gauche de cette paroi, entraient l'Abbesse avec ses
Vierges et les veuves fidèles pour participer à la Fête du Corps et le Sang de Jésus-Christ."
Cogitosus continue en disant qu'une cloison centrale part de la partie inférieure de l'église
jusqu'à la cloison du sanctuaire, divisant la nef en deux parties. Ces divisions étaient
accessibles par des portes ornées séparées, à gauche et à droite de l'église; les hommes se
plaçaient dans la partie droite (côté Evangile), les femmes à gauche. "Ainsi dans un très grand
temple, une multitude de peuples de divers ordres et rangs séparés par une partition mais d'un
seul esprit, louant Dieu Tout-Puissant."
On ici trouvera d'autres détails en anglais, un texte long et passionnant :
http://www.cin.org/Saints/bridget.html
SAINT PATRIARCHE ANASTASE I LE SINAÏTE D'ANTIOCHE (+599)
Pendant qu'il était Moine sur le Mont Sinaï, Anastase fut élu Patriarche d'Antioche durant le
règne de l'Empereur Justinien. Il fut élevé à ce rang en vertu de sa charité, sa vie chaste, sa
grande érudition spirituelle et sa Foi ardente. L'empereur bannit Eutychès et voulut aussi
bannir Anastase mais il ne parvint pas à trouver le moindre reproche dans sa vie. Cependant
lorsque Justinien mourut, se repentant auparavant et réinstallant Eutychès sur le trône, son
successeur Justin parvint à bannir Anastase sur base de calomnies et de mensonges. Anastase
demeura en exil durant vingt-trois ans et fut réinstallé sur le trône d'Antioche durant le règne
de Maurice. Il gouverna l'Eglise de Dieu durant six ans et termina son séjour terrestre en 599.
ou
Sainted Anastasias I the Sinaite, Patriarch of Antioch, began his monastic deeds on Mount
Sinai, wherefore he was called the Sinaite. He entered upon the Patriarchal throne in the year
562 during the reign of the emperor Justinian (527-565).
The Monophysite heresy was spreading about during this time. The emperor himself inclined
towards the side of the heretics. Sainted Anastasias was outspoken against the heresy. He
distributed a missive throughout all the churches and daily elucidated in his own temple the
Orthodox teaching about the two natures of the Lord Jesus Christ. All those questioning or
wavering in the faith awaited with hope the words of the holy Patriarch Anastasias.
Justinian, angering upon learning of this, wanted to depose Sainted Anastasias from the
Antioch throne, but suddenly he became grievously ill. Before his death he made Church
penance and composed the beautiful prayer "Only-begotten Son Word of God," which has
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entered into the order of the Divine Liturgy. In it he expressed the Orthodox teaching about
the two natures of the Lord Jesus Christ.
After Justinian, there came upon the throne emperor Justin the Younger (565-578), who
resumed the persecution against Sainted Anastasias and in 572 sent him into imprisonment.
Returning from exile in 593, Sainted Anastasias governed the Church for six years and died
peacefully (+ 21 April 599).
In exile, Saint Anastasias wrote several dogmatic and moral works, and even rendered into the
Greek language the work of Sainted Gregory Dialogus (+ 604, Comm. 12 March) "About
Pastoral Service."
SAINT HIÉROMARTYR ANASTASIE II LE PATRIARCHE D'ANTIOCHE (+609)
Sainted Anastasias II, Patriarch of Antioch, entered upon the throne after the holy Patriarch
Anastasias I the Sinaite (561-572; 593-599). He governed the Church for 10 years and was
killed in 609 by Jews, – when emperor Phocas (602-610) issued an edict, forcing all to accept
baptism.
SAINT NICOLAS D'OCHRID (+1956) 5 mars (repos) – 20 avril (translation)
Saint Nicolas Velimirovitch, aîné de neuf enfants, naquit le 23 décembre 1880. Ses parents,
Dragomir et Katarina, étaient des fermiers qui vivaient dans le petit village de Lelitch en
Serbie occidentale. Enfant, il accompagnait souvent sa mère au Monastère de Chélije, distant
de cinq kilomètres où ils participaient aux Offices. Ce furent les conseils et l'exemple de sa
mère qui posèrent les fondations de son développement spirituel comme il le reconnut luimême
plus tard.
Il fut malade alors qu'il était enfant et n'eut donc jamais de robuste constitution. Plus tard, il
ne correspondit pas aux critères d'admission à l'école militaire mais ces brillantes capacités
intellectuelles lui permirent d'entrer au séminaire Saint-Sava à Belgrade avant même d'avoir
achevé l'école préparatoire. Lorsqu'il obtint son diplôme en 1905, il fut sélectionné pour
poursuivre ses études à l'étranger. C'est ainsi qu'il obtint un doctorat à l'université de Berne en
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1908 avec un ouvrage intitulé "La Foi en la Résurrection du Christ comme dogme
fondamental de l'Eglise apostolique." L'année suivante, il soutint une autre thèse doctorale à
l'université d'Oxford en Angleterre.
De retour en son pays, il fut très gravement atteint de dysenterie. Il émit le voeu que si le
Seigneur lui donnait la guérison, il consacrerait le reste de son existence à Son Service.
L'année suivante, il entrait au Monastère de Rakovitsa près de Belgrade. Le même jour, il fut
ordonné Prêtre. L'année suivante, il étudia en Russie afin de se préparer à enseigner au
séminaire de Belgrade. Il écrivit des cours de philosophie, logique, histoire et de langues
étrangères - il s'exprimait couramment en sept langues- et rédigea une anthologie d'Homélies.
Ces dernières montrent le don qu'il avait pour exprimer les pensées les plus profondes en un
langage accessible à tous.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, l'Archimandrite Nicolas fut envoyé
en mission diplomatique en Angleterre où il intervint avec succès en faveur des Serbes. Son
diplôme de doctorat d'Oxford lui valut d'être invité à donner une conférence à l'Abbaye de
Westminster. Un évêque anglican se rappelait plus tard : "L'Archimandrite Nicolas
Velimirovitch est venu et en trois mois, il laissa une impression qui dure jusqu'à ce jour. Sa
vision de l'Eglise comme la Famille de Dieu –précisément
l'inverse de la conception d'un "Empire Divin"– brise en
éclats l'accusation de césaro-papisme que la pensée
occidentale adresse à l'Orthodoxie orientale." Il se rendit
ensuite en Amérique et non seulement il vint en aide aux
émigrants serbes mais encore à des milliers de Croates et
de Slovènes.
Il revint en Serbie en 1919 et fut consacré Evêque de
Zicha et fut par la suite transféré à Ochrid. Il prêcha la Foi,
aida les pauvres et établit des orphelinats. Il encouragea le
mouvement "Bogomljcki Pokret" qui incitait à la prière, à
la lecture de la Bible, à la confession et à la communion
fréquentes. Sous son influence spirituelle, le mouvement s'étendit et contribua au renouveau
de la vie monastique en Serbie. Il séjourna un an en Russie et allait chaque année à la Sainte
Montagne de l'Athos. Ses capacités étaient également reconnues à l'étranger. En 1921, il fut
invité en Amérique. En six mois, il donna plus de cent conférences, collecta des fonds pour
les orphelinats et posa les bases de l'organisation de l'Eglise serbe en Amérique.
L'Evêque Nicolas retourna six ans plus tard en Amérique à l'invitation de différents
mouvements et associations. Après avoir parlé et prêché pendant trois mois en différentes
Eglises et universités, il retourna en Serbie, tout en s'arrêtant brièvement en Angleterre pour y
parler prophétiquement des signes avant-coureurs d'une autre guerre meurtrière.
Au début des années 1930, il écrit ses remarquables et célèbres "Prières près du lac,"
spirituellement très proches du Starets Silouane et du Père Sophrony qu'il rencontra à cette
période au Mont Athos. Chaque fois qu'il venait à l’Athos, il se hâtait de voir le Starets
d'abord. C’est l’Evêque Nicolas qui ordonna le Père Sophrony Diacre. Au Départ de Saint
Silouane, Saint Nicolas publia dans une revue missionnaire serbe une nécrologie intitulée
"Un homme d'un grand Amour."
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Le 6 avril 1941, les troupes allemandes envahirent la Yougoslavie et le gouvernement capitula
aussitôt. Un grand nombre de Serbes furent massacré en de terribles atrocités commises par
les forces de l'Axe et par les Oustachis, cette organisation terroriste étatique croate qui
collabora avec les nazis. Sept cent cinquante mille hommes, femmes et enfants serbes furent
massacrés et des milliers furent envoyés dans les camps de la mort.
L'Evêque Nicolas fut arrêté en 1941 à la suite de critiques qu'il avait émises contre les Nazis.
Il fut mis en résidence surveillée au Monastère de Ljubostir Vojlovici jusqu'en septembre
1944. Ensuite, il fut envoyé avec le Patriarche Gavrilo au camp d'extermination de Dachau.
Ils y vécurent toutes les horreurs que les prisonniers purent connaître en cet endroit.
À quelqu'un qui lui demandait si les souffrances des camps "détruisent la vie spirituelle ou la
rendent vivante," l'Evêque Nicolas répondit : "Vous êtes assis dans le coin et dites encore et
encore : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme." Et soudain votre âme est
soulevée et voit Dieu face à Face. Mais vous ne pouvez pas le supporter et vous Lui dites : "Je
ne suis pas prêt, je ne peux pas, renvoie-moi." Et ainsi, une fois de plus, vous êtes assis là
pour des heures et des heures, répétant : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme."
Et encore une fois, Dieu vous saisit vers le Haut. Si c'était possible, je voudrais changer le
reste de ma vie pour une heure de plus à Dachau." À quoi Vladyka Nicolas ajoute : "Et
lorsque tu te penches sur des cendres froides, celles-ci sont transfigurées et reçoivent un
visage... Permets-moi juste de voir ton visage encore plus... et encore plus de ton visage..."
Le camp fut enfin libéré par les troupes américaines en mai 1945.
Pendant ce temps, le maréchal Tito consolidait son pouvoir communiste en Yougoslavie,
écrasa toute opposition et persécuta l'Eglise. Bien que l'Evêque Nicolas désirât revenir en son
pays, il savait qu'il y serait réduit au silence. Il décida donc comme le firent des milliers de
réfugiés serbes, de rester à l'étranger afin de pouvoir servir plus efficacement son peuple.
L'Evêque Nicolas arriva en Amérique en 1946. En dépit de sa santé gravement affectée par les
épreuves extrêmes du camp de Dachau, il partagea son temps en de nombreuses activités :
voyages, conférences, cours et l'écriture. Il rédigea un Synaxaire intitulé "Le Prologue
d'Ochrid" dont les quatre volumes sont considérés comme un classique de la spiritualité
orthodoxe. Il passa trois ans à enseigner au Séminaire Saint-Sava à Libertyville en Illinois
avant de s'établir en 1951 à Johnstown en Pennsylvanie au Monastère Saint-Tykhon. Il y resta
jusqu'à sa Naissance Céleste le 5/18 mars 1958.
Le chapitre final du parcours terrestre de l'Evêque Nicolas ne fut en nulle manière affecté par
son âge de plus de soixante-dix ans. Il enseignait au séminaire dont il devint le doyen puis le
recteur. Il fut le Père Spirituel de nombreux séminaristes et Moines. Il fut professeur invité au
Séminaire Saint-Vladimir à Crestwood en l'Etat de New-York. Il reçut d’innombrables
visiteurs qu'il encourageait avec des propos remplis de vie spirituelle. Lorsqu'il se retirait le
soir, c'était pour écrire ou pour prier.
La prière fut une constante dans la vie de l'Evêque Nicolas et c'est d'ailleurs en position de
prière qu'il fut retrouvé dans sa chambre à son Endormissement. Des Chrétiens du monde
entier se rassemblèrent pour ses funérailles dans la cathédrale orthodoxe serbe de Saint-Sava à
New-York. Il fut enseveli au Monastère de Saint-Sava à Libertyville. L'Evêque Nicolas avait
exprimé le désir d'être inhumé en son pays natal. Vingt-cinq ans plus tard, le 27 avril 1991,
ses Saintes Reliques furent transférées au Monastère de Chetinje en Serbie en un endroit qui
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lui avait été réservé depuis longtemps auprès du tombeau de son disciple l'Archimandrite
Justin Popovitch.
Le 19 mai 2003, le Saint Synode de l'Eglise serbe a décidé de glorifier l'Evêque Nicolas
Velimirovitch d'Ohrid et de Zicha en inscrivant son nom dans le calendrier des Saints de
l'Eglise orthodoxe. Les dates de commémoration sont le jour de sa Naissance Céleste, le 5/18
mars et celle de la Translation de ses Saintes Reliques d'Amérique en Serbie, le 20 avril/3
mai.
Homélie sur le Mystère de la Sainte Trinité.
Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le Ciel, le Père, la Parole et l'Esprit Saint : et
ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre; l'esprit et l'eau et le
sang et ces trois sont ensemble (1Jean 5 : 7-8).
Quand nous lisons les Saintes Ecritures, nous devons être attentifs au sens de chaque mot.
Dans une lecture précipitée, par exemple, l'oeil ne percevra pas la distinction que l'Evangéliste
fait entre la Trinité Céleste et la trinité terrestre. A propos de la Trinité Céleste, il dit : "et ces
trois sont un" mais à propos de la terrestre, il dit : "et ces trois sont ensemble" Il y a une
différence radicale entre "être un" et "être ensemble." Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un
tandis que l'esprit, l'eau et le sang sont seulement ensemble, sans être un. Tous les hommes
sur terre sont ensemble mais ils ne sont pas un. L'eau et le sang constituent le corps mais
l'esprit est l'esprit. "Car la chair a des désirs contraires à l'esprit et l'esprit en a de contraires
à la chair" (Gal. 5 : 17), aussi ils ne sont pas un, bien qu'ils soient ensemble. Quand un
homme meurt, cette association est rompue et l'eau va dans une direction et l'esprit dans une
autre. Dans le même temps, la Divine Trinité dans le Ciel n'est pas simplement ensemble mais
Elle est un.
Mais il y a une trinité dans le Ciel intérieur de l'homme qui doit devenir non une simple
association mais une unité pour qu'il puisse être béni à la fois dans ce monde et dans celui à
venir; c'est l'unité de l'esprit, du coeur et de la volonté. Tant que ces trois sont seulement en
association, l'homme reste en guerre avec ses trois parties et la Trinité Céleste. Quand, par
contre, ces trois deviennent unies et quand l'un n'est pas dominant et l'autre n'est pas asservi
alors cet homme est rempli de la paix qui surpasse toute compréhension (Phil. 4 : 7), tout
discours, toute explication, toute crainte et toute peine. Alors le petit Ciel à l'intérieur de
l'homme commence à être comme le Grand Ciel de Dieu et l'Image et la Ressemblance de
Dieu deviennent claires en lui.
Ô Dieu Trinitaire, aide-nous à acquérir quelque ressemblance avec ceux qui Te ressemblent.
A Toi soient la Gloire et la Louange pour toujours. Amen.
Sur la Théophanie.
Quand le Seigneur Jésus eut vécut trente ans depuis Sa Naissance dans la chair, Il commença
Son Enseignement et Son Salut du monde. Il marqua ce commencement même du
commencement par Son Baptême dans le Jourdain. Saint Cyrille de Jérusalem dit : "Le
commencement du monde, l'eau; le commencement de l'Evangile, le Jourdain." Lors du
Baptême du Seigneur dans l'eau, fut révélé au monde ce mystère qui était prédit dans l'Ancien
Testament et annoncé sous forme de fable dans l'Egypte Ancienne et en Inde : le Mystère de
la Sainte Trinité de Dieu. Le Père Se révéla au sens de l'ouïe, l'Esprit au sens de la vue et le
Fils, bien au-delà, au sens du toucher. Le Père donna Son Témoignage sur le Fils, le Fils fut
baptisé dans les eaux et le Saint Esprit, sous la forme d'une colombe, plana au-dessus des
eaux. Et quand Jean le Baptiste porta témoignage sur le Christ et dit : "Voici l'Agneau de Dieu
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qui enlève le péché du monde" (Jean 1 : 29) et quand il immergea le Seigneur dans le Jourdain
et Le baptisa, il révéla ainsi la Mission du Christ dans le monde et le chemin de Notre Salut. A
savoir que le Christ prend sur Lui le péché de toute la race humaine qu'Il descend dans la mort
(par l'immersion) et ressuscite (en surgissant de l'eau) et que nous devons mourir en tant que
vieil homme pécheur pour ressusciter, purifiés, nous renouvelant et renaissant. Voici le
Sauveur et voici la voie du Salut. Si la Fête de la Théophanie est aussi appelée l'Illumination,
c'est que dans le Jourdain nous est donnée une Illumination révélant Dieu comme Trinité
consubstantielle et indivisible d'un côté et de l'autre c'est que chacun de nous, en étant baptisé
dans l'eau, est illuminé par le Père des Lumières à travers les Mérites du Fils et dans la
Puissance de l'Esprit Saint
Synaxe de Saint Jean le Baptiste.
Jean a accompli le rôle majeur de sa vie le jour de la Théophanie et pour cette raison, dès les
premiers temps, l'Eglise dédia à sa mémoire le lendemain de cette fête. Ce jour est ainsi lié à
un événement impliquant la main du Précurseur. De Sébaste où le Grand Prophète avait été
décapité par Hérode, l'Evangéliste Luc désirait emmener le corps de Jean à sa ville natale
d'Antioche. Il ne réussit toutefois qu'à acquérir une main, conservée à Antioche jusqu'au
dixième siècle. Elle fut ensuite transportée à Constantinople d'où elle disparut pendant
l'occupation turque.
Saint Jean est commémoré plusieurs fois dans l'année mais sa plus grande célébration est en
ce jour du 7 janvier. Parmi les personnages de l'Evangile entourant le Sauveur, la personne de
Jean le Baptiste occupe une place très spéciale, par la façon dont il est né et dont il vécut dans
ce monde, par sa manière de baptiser les hommes pour leur repentir et par son baptême du
Messie et finalement par la manière tragique dont il a quitté ce monde. Il était d'une telle
pureté morale qu'il mérita vraiment le nom d'Ange* qui lui fut donné dans les Ecritures, plutôt
que d'être représenté comme simple homme mortel. Jean diffère de tous les autres Prophètes
en ce qu'il eut la joie de montrer au monde Celui Qu'il avait annoncé.
A propos de la main de Saint Jean, on raconte que l'Archevêque la sortait chaque année le jour
de sa fête devant le peuple. Parfois, la main apparaissait ouverte et parfois serrée. Dans le
premier cas, cela indiquait que l'année serait fertile et dans le second qu'il y aurait famine.
* Le mot “messager” en grec est angelos (αγγελος). cf Malachie 3 : 1 ; Mat. 11: 10.
Homélie sur la soumission à la Volonté de Dieu.
Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel (Matth. 6 : 10)
Jean le Baptiste est béni car il a accompli l'Evangile avant l'Evangile! Sortant dans le Désert,
il s'est livré en totalité à la Volonté de Dieu, à la fois dans son corps et dans son esprit. Et la
Volonté de Dieu fut faite dans son corps sur terre comme elle fut faite aussi dans son esprit au
Ciel. Ni la faim ni les bêtes sauvages n'ont nui à son corps durant ses années passées dans les
Déserts, pas plus que le désespoir n'a porté atteinte à son esprit dans la solitude ni l'orgueil
dans ses Visions Célestes. Il ne cherchait ni pain ni reconnaissance des hommes. Dieu lui
donna tout ce qui lui était nécessaire car il était complètement offert à la Volonté de Dieu.
OEuvres
· La Foi et la vie selon l'évangile, traduit du serbe par Zorica Terzić, ed. L'âge
d'homme, coll. Grands spirituels du XXe siècle.
· Prières sur le lac, éd. L'âge d'homme.
· Sermons sous la montagne (1912)
· Par-delà le péché et la mort (1914)
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· Les Commandements du Seigneur
· Les méditations du Notre Père
· Paroles sur l’homme universel(1920)
· Prières sur le lac (1922)
· Pensées sur le Bien et le mal (1923)
· Nouveaux sermons sous la montagne (1923)
· Homélies pour les dimanches et jours de fête (1925)
· La foi des hommes cultivés (1928)
· Le Prologue d’Ohrid (1928)
· La guerre et la Bible (1931)
· Symboles et signaux (1932)
· Emmanuel (1937)
· Nomologie (1940)
· Le peuple serbe comme Serviteur de Dieu (1941)
· Lettres missionnaires (1937-1941)
· Cassienne
SAINTS HIÉROMARTYRS ALEXANDRE, PRESBYTRE DE L'EGLISE DE ROME ET
SON CLERGÉ, EVENCE ET THÉODULE A ROME, SUR LA VOIE NOMENTANE
(+117)
Après avoir été mis aux fers sous l'empereur Adrien et le juge Aurélien et après avoir enduré
la prison, le chevalet les ongles de fer et le feu, Saint Alexandre "fut percé par tout le corps
d'une infinité de coups de poinçon" et expira dans ce supplice. Après une longue prison,
Evence et Théodule subirent l'épreuve du feu et furent enfin décapités.
Ce supplice du poinçon employé autrefois pour faire souffrir, l'était depuis Caïus Caligula
pour donner la mort. Suétone s'explique ainsi à ce sujet (Vie de Caligula, ch. 30) : il ne
voulait pas que dans les supplices on procédât autrement qu'à petits coups répétés afin que les
patients se sentissent mourir. Le même auteur rapporte que Galba lui-même fut assassiné à
tout petits coups. Ce supplice-là différait donc de celui qu'on appelait Stimuleum, lequel
servait à faire souffrir seulement et non à faire mourir et s'appliquait aux esclaves voleurs.
Plante parle souvent de celui-ci : "Neque nisi supplicium Stimuleum de te datur" (soldat
fanfaron). "Utinam Stimulus in manu mihi sit" (Asinaria). "At ego te pendentem fodiam
Stimulis triginta dies" (Menechmes). Ce supplice fut fréquemment employé dans les tortures
des Martyrs comme on le voit par leurs Actes.
"Illaque infestis perfodiunt stimulis," dit Prudence, "Hymne de Saint Hippolyte."
SAINTE AYE (OU AYA) ET SAINT HIDULPHE (+8°.S.)
18 avril (Aye) - 20 avril (ensemble) - 23 juin (Hidulphe)
Le père de Sainte Waudru qui est connu dans les histoires du Hainaut sous le nom de Walbert
IV, avait un frère cadet du nom de Brunulphe, comte d'Ardennes qui sera le père de Sainte
Aye. Saint Hidulphe et Sainte Aye après avoir passé leur jeunesse dans une parfaite innocence
et dans la pratique des plus touchantes vertus, furent mariés l'un à l'autre en même temps
qu'ils se donnaient à Jésus-Christ, l'Epoux des Âmes Vierges. Cette alliance, sanctifiée par
toutes sortes de bonnes oeuvres, renouvela, aux yeux étonnés des habitants du Hainaut, les
admirables exemples qu'y avaient déjà donnés Saint Walbert, Sainte Bertilie et leurs dignes
enfants. Comme si Dieu eut voulu offrir en leur personne un exemple de la force et de la
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puissance de Sa Grâce, Il permit que dans les liens du mariage, ils vécussent toute leur vie
comme frère et soeur.
On ne connaît plus le détail des Oeuvres Saintes opérées par les deux vertueux époux mais
tout en eux nous rappelle ces familles consacrées qui ont tant contribué à répandre les moeurs
évangéliques et la Foi chrétienne dans les heureuses contrées du Nord. Saint Hidulphe et
Sainte Aye qu'aucun intérêt temporel ne préoccupait, durent surtout travailler avec succès à
cette Oeuvre Sainte et leurs mérites trop peu connus les rendent bien dignes de ces hommages
et de nos respects. Voici, autant que la pénurie de documents permet de préciser, les quelques
faits de leur vie que rapportent les auteurs.
Saint Hidulphe après que son parent Saint Vincent (Mauger) fut allé fonder le Monastère
d'Hautmont, parait avoir été d'un grand secours à Sainte Waudru qui se disposait à suivre son
époux dans la vie monastique. C'est à lui qu'elle s'adressa pour la construction de l'humble
demeure où elle voulait se retirer à Château-Lieu (Mons). Plus tard, Saint Hidulphe rendit
aussi d'importants services à Saint Landelin quand ce disciple pénitent de Saint Aubert bâtit
successivement les quatre Monastères de Lobbes, d'Aulne, de Walers et de Crespin. Folquin
dans sa Chronique de l'Abbaye de Lobbes, rapporte que Saint Hidulphe fit des démarches
auprès de Pépin d'Herstal pour obtenir que Saint Ursmer dont la vertu éminente lui était bien
connue, fût placé à la tête de cette communauté.
Lui-même s'y retira plus tard pour achever dans la prière et la méditation une vie déjà si
remplie de bonnes oeuvres inspirées par Dieu. C'est là qu'il s'endormit paisiblement dans la
paix du Seigneur, en l'année 707, le 23 du mois de juin. Ses Saintes Reliques comme celles
des autres Saints de ce monastère, furent transportées dans la ville de Binche par les papistes
le 4 avril 1409 en raison des guerres qui menaçaient le pays. Elles y restèrent toujours depuis
et chaque année, on les portait avec beaucoup de solennité dans une procession magnifique
qui avait lieu au commencement du mois de juillet.
Au moment où Saint Hidulphe se retirait au Monastère de Lobbes, sa vertueuse compagne
allait aussi de son côté terminer ses jours dans la Pieuse Communauté de Château-Lieu
(Mons) auprès de sa parente Sainte Waudru. Après avoir accompli Saintement toutes ces
bonnes oeuvres avec son époux, elle recevait aussi de Dieu dans ses dernières années, une
récompense qui n'était que l'avant-goût de celle qui leur était réservée dans le Ciel. Les
auteurs croient que la Naissance au Ciel de Sainte Aye arriva la même année que celle de
Saint Hidulphe. Des guérisons et d'autres bienfaits signalés et obtenus auprès de son tombeau,
inspirèrent de tout temps aux peuples une grande confiance en sa protection.
La fête solennelle de Sainte Aye se célébrait à Mons le 18 avril. Ses Saintes Reliques
exposées en ce jour attiraient un grand concours de pieux pèlerins. Dans la procession que l'on
faisait à travers les rues de la ville le dimanche de la Sainte-Trinité, elles étaient portées
triomphalement sur un char orné que précédait immédiatement un autre char sur lequel étaient
placés les Précieux Restes de Sainte Waudru. Il y avait aussi à Anvers des Saintes Reliques de
Sainte Aye dans une chapelle qui lui était dédiée et où venaient souvent prier ceux surtout qui
étaient poursuivis dans d'injustes procès.
SAINT ROI CAEDWALLA (OU CADWALLADER, CADWALLADOR) DU PAYS DE
GALLES (+689)
Descendant du roi Ceawlin de Wessex et endormi à Rome le 20 avril 689, Saint Caedwalla
devint par la conquête roi des Saxons occidentaux en 685 ou 686. Il s'empara du Sussex et fit
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du Surrey et du Kent ses dépendances; ayant conquis l'Île de Wight, il en anéantit les
habitants païens. Néanmoins, bien que toujours païen, il se montra moins cruel que nombre de
vainqueurs de son temps, surtout après s'être mis sous l'influence de Saint Wilfrid à qui il
donna trois cents arpents de terre de l'Île de Wight conquise.
Sous Caedwalla, Wessex devint un royaume puissant mais en 688 il fut converti par Saint
Wilfrid, abdiqua de son trône et partit à Rome se faire baptiser durant la Vigile de Pâque le 10
avril 689 par le Pape Saint Serge Ier et pris le nom de Pierre. Âgé d'environ trente ans,
Caedwalla s'endormit quelques jours plus tard, portant toujours sa robe blanche de néophyte
et fut enseveli à Saint-Pierre le 20 avril. On peut encore voir de nos jours sur son tombeau
son épitaphe métrique commandée par Serge et écrite par l'Archevêque Crispus de Milan,
conservée sur la pierre originale. Saint Bède décrit sa Sainteté. Saint Caedwalla fut le premier
de quatre Rois anglo-saxons à s'endormir dans le Seigneur à Rome. Il ne faut pas le confondre
avec Cadwallador, le Roi célébré le 12 novembre.
ou
On ne doit pas confondre ce roi avec le roi des Gallois brittons qui s'allia avec le roi païen
Penda de Mercie, battant et tuant Edwin de Northumbrie à Hatfild avant d'être à son tour battu
et tué par Saint Oswald à la bataille de Heavenfild. Ce Roi Cadwalla était Saxon, bien que son
nom suggère qu'il ait quelque ascendance britannique. Il était descendant du roi Ceawlin de
Wessex et battit les autres prétendants au trône, faisant même des incursions dans la terre des
Saxons du Sud où il put rencontrer une première fois Saint Wilfrid et qu'il le rencontra
certainement à nouveau sur l'Île de Wight.
Toujours païens, les Jutes avaient colonisé l'Île Wight qui sera la dernière partie d'Angleterre
à recevoir la Foi chrétienne. Pourtant non Chrétien, Cadwalla était déterminé à éliminer les
Jutes et à installer les Saxons à leur place mais une fois la campagne entamée, il fut persuadé
de donner le quart de l'île à l'Eglise, soit trois arpents de terre. Peut-être était-ce la présence de
Saint Wilfrid qui aida à cette prise de décision puisque c'est ce Saint Evêque qui recevra cette
donation et enverra un Prêtre sur l'île.
Cadwalla était un roi violent et impitoyable mais il respectait la Foi chrétienne et son clergé.
Bède nous rapporte que deux jeunes princes, frères du roi jute Arwald de l'Île de Wight, furent
autorisés à recevoir l'initiation chrétienne et à être baptisés, à la demande du Prêtre Cynebert
avant d'être exécutés. Finalement, il décida qu'il visiterait les tombeaux des Saints Apôtres et
serait baptisé à Rome. Il abdiqua donc et partit en pèlerinage.
Cadwalla qui fut baptisé par le Pape Serge I durant le Samedi Saint, pria le Seigneur de Le
rejoindre dans la Ville Sainte. Sa prière fut exaucée et il tomba malade pendant qu'il portait
encore sa robe de Baptême et il s'endormit le mercredi de la Semaine de Pâque 689. Le Pape
de Rome Serge I le fit ensevelir dans le mausolée à gauche de l'entrée dans Saint-Pierre et
avec une épitaphe dithyrambique sur sa tombe de laquelle nous apprenons qu'il avait trente
ans à sa Naissance Céleste et qu'il était "candidus inter oves Christi." (Il fut vêtu de blanc et
est allé paître parmi les Brebis du Christ)
SAINT MARTYR GUNDEBERT, MOINE (+8°.S.)
Son ancien jour de fête est au 29 avril. Selon la tradition, Saint Gundebert, frère du Saint
Evêque Niard de Reims quitta son monastère pour émigrer en Irlande. Il y fut martyrisé par
des envahisseurs païens.
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SAINTE HÉLIÈNE (OU LIENA, EILENA, ELENA, HÉLIANE) DE LAURINO, VIERGE
(+8°.S.)
A Laurino dans la province de Salerne située dans la région de Campanie, on vénère Sainte
Elena. C'est près de cette commune où elle naquit au début du sixième siècle que se situe la
grotte où elle fut Ermite pendant vingt-et-un ans, servant Dieu et les malades.
ou
Ne de parents pauvres à Lauriano, Héliène se fit traiter de folle par les siens quand ils la virent
s'adonner à la piété. Pour échapper aux vexations, elle se retira dans une sorte de caverne où
elle se nourrissait d'herbes et de racines. Sa réputation de Sainteté et ses Miracles lui attirèrent
des visiteurs. A son Départ Céleste, l'Evêque de Paestum inhuma son corps dans la cathédrale.
La fête se célèbre le 20 avril dans le diocèse de Capaccio.
SAINT EVEQUE WIHON (OU GRUHON) D'OSNABRUCK (+ 804) 1 – 20 avril
Né en Frise et élevé par Saint Grégoire d'Utrecht, Wihon fut placés à la tête de l'Eglise
d'Osnabruck par Charlemagne. Le Pape Adrien I ratifia ce choix et Wihon se montra un
pasteur vraiment zélé durant un long épiscopat où il eut beaucoup à souffrir. On place sa
Naissance Céleste au 1er avril 804 mais sa fête à Osnabruck se célèbre le 20 avril.
SAINT HARDUIN, CONFESSEUR (+ 811)
Né à Alvimare, Harduin se fit Moine à Fontenelle (Saint-Wandrille) vers 749 et s'occupa de la
copie des manuscrits. Le désir d'une plus étroite union avec Dieu lui fit mener la vie
d'Anachorète dans une grotte voisine de l'abbaye. Il remit son âme au Seigneur dans un âge
avancé.
SAINT EVÊQUE MARCELLIN D'EMBRUN, CONFESSEUR (+ 374)
Considéré comme le premier Evêque d'Embrun, Marcellin naquit en Afrique. Élevé dans la
piété, il se sentit inspiré d'aller prêcher l'Évangile en Gaule. Il choisit pour compagnons
Vincent et Domnin, s'embarqua à l'insu de ses parents et arriva dans la province qui devait
plus tard porter le nom de Dauphiné. De Nice où il débarqua, il se mit à parcourir les Alpes où
il bâtit une chapelle et vécut dans la prière, les jeûnes et les prédications. Eusèbe de Verceil,
exilé de son diocèse, se trouvait dans ces régions. Marcellin lui demanda de venir consacrer
son oratoire. Non content d'accéder à ce désir, Eusèbe assisté de l'Evêque Emilien de Valence,
donna à Marcellin la consécration épiscopale et malgré sa résistance l'établit Evêque
d'Embrun. Pour ne pas négliger les autres populations de la contrée, le nouvel Evêque envoya
à Digne ses deux compagnons, Vincent et Domnin.
Marcellin qui avait reçu le don des Miracles avec celui de la parole, confirma par des preuves
incontestables la doctrine qu'il annonçait aux païens. Les conversions suivirent nombreuses.
Aux fêtes de la Nativité, un grand nombre de catéchumènes se présentèrent pour recevoir le
Saint Baptême; le baptistère que Marcellin avait fait construire en même temps que la
nouvelle Eglise ne cessa de se remplir d'une eau vive et limpide. Ce prodige dura sept jours et
au bout de ce temps l'eau se retira peu à peu et les malades qui burent de cette eau furent
guéris de leurs infirmités. Le Samedi Saint qui suivit, le même prodige se renouvela et ainsi
pendant plusieurs siècles que le monument subsista. Aussi la ville d'Embrun devint-elle
bientôt chrétienne. Le dernier idolâtre d'un rang distingué qui restait se convertit après avoir
été témoin d'un Miracle que Marcellin consentit à opérer en sa présence : une coupe en cristal
brisée en morceaux fut, par un Signe de Croix, reconstituée en son entier sans aucune trace de
brisure. Marcellin dans la suite se servit de la coupe miraculeusement réparée.
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Au retour d'une de ses excursions, le Saint Evêque récitait des Psaumes selon sa coutume
quand il rencontra des muletiers dont une des montures venait de s'abattre sous le poids de sa
charge. S'adressant à Marcellin comme s'il avait parlé à un valet, un de ces hommes lui mit
sur les épaules la charge de sa mule et l'obligea à marcher sous le poids de ce fardeau jusqu'à
la ville. Sans murmurer de cet indigne traitement, Marcellin se contenta de dire : "Si le
Sauveur Jésus-Christ a bien voulu prendre sur Lui les péchés de nous tous, pourquoi ne
porterai-je pas pour Son Amour le fardeau que tu m'imposes?" Et s'adressant à Dieu, il répéta
avec émotion le verset du Psalmiste :
"Je suis devant Toi, Ô Mon Dieu comme une bête de somme mais encore je suis avec Toi."
En entrant dans la ville, un de ces misérables muletiers osa bien se railler de l'humilité de
l'Evêque avant de reprendre la charge. Attiré par la singularité du spectacle, le peuple
reconnut Marcellin et voulut faire un mauvais parti aux étrangers grossiers et inhumains. Mais
Dieu se chargea de glorifier Son Ministre : l'un des muletiers éprouva d'inconcevables
douleurs et n'en fut délivré que par les prières de l'Evêque. Tous alors voulurent lui offrir des
présents qu'il refusa, n'ayant d'autre souci que de calmer son peuple.
Au milieu des succès de sa prédication, l'Evêque d'Embrun eut la douleur de voir les luttes
violentes dans lesquelles l'arianisme poussa l'Orient, l'Italie, les Gaules et même sa région des
Alpes. Au nom de son Eglise, Marcellin envoya des courriers vers les Défenseurs de la Foi
qui se trouvaient à Arles, Béziers et Vienne pour les mettre en garde contre toute surprise. Cet
acte lui valut de souffrir pour la Foi. Des émissaires de l'empereur Constance reçurent ordre
de l'arrêter. L'un d'eux fut terrassé au moment où il levait le bras pour frapper l'Evêque et le
démon s'empara de lui : "Marcellin, ce n'est donc pas assez que tu nous aies chassés des
rivages de l'Afrique, faut-il encore que tu viennes troubler notre repos dans les Gaules? "
L'Evêque lui imposa silence et chassa l'esprit impur.
Une autre fois, des ariens s'emparèrent de Marcellin, le conduisirent sur le bord du roc sur
lequel la ville d'Embrun avait été érigée et menacèrent de le précipiter dans l'abîme s'il
refusait de souscrire aux ordres de l'empereur. Comme il demeurait ferme et impassible, ils
exécutèrent leur dessein mais les Anges le soutinrent sans doute dans sa chute car la tradition
rapporte qu'il se releva sans blessure. Toutes ces vexations furent suivies d'un ordre impérial
qui enjoignait aux Evêques de comparaître devant les tribunaux civils pour souscrire un
formulaire hérétique. Sur les instances de son clergé, Marcellin, déjà épuisé par ses travaux,
se retira dans les gorges des montagnes à l'Est d'Embrun. Il paraissait de temps en temps aux
environs de sa ville épiscopale pour transmettre ses ordres et accomplir dans l'ombre les
fonctions de son Saint Ministère. Constance mourut en 361 et à la faveur de l'édit de Julien
l'Apostat qui rappelait et réintégrait dans leurs Eglises les Evêques et les Prêtres bannis,
Marcellin put rentrer dans Embrun au milieu des acclamations de son clergé et de son peuple.
Il remit son âme à Notre Seigneur Jésus-Christ après avoir évangélisé la plus grande partie des
Alpes-Maritimes. Les Miracles ne finirent point avec sa vie terrestre (13 avril 374).
Les funérailles de Marcellin furent différées jusqu'au 20 avril pour permettre aux Evêques
voisins d'y assister, voilà pourquoi la fête fut renvoyée à cette dernière date : c'est en effet
celle où le nom de Marcellin est inscrit dans les martyrologes. La ville d'Embrun eut plus
d'une fois recours à son Saint Evêque qu'elle prit pour Protecteur. Durant un siège de la cité,
on vit le Saint Prélat dans le Ciel, armé d'une Croix fulgurante qu'il opposait aux ennemis. En
temps de peste, un Ecclésiastique fut guéri par des onctions faites avec l'huile qui coulait
miraculeusement du sépulcre de Marcellin. A cette nouvelle, toute la ville implora son secours
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et fut délivrée du fléau. Grégoire de Tours assure que, de son temps, une lampe brûlait devant
le tombeau et qu'elle durait plusieurs jours sans qu'il fût besoin de l'alimenter et se rallumait
d'elle-même si le vent venait à l'éteindre. L'huile de cette lampe servait de remède.
Le corps fut inhumé dans l'Eglise que l'Evêque avait fait bâtir et cette Eglise reçut le nom de
Saint-Marcellin. Dans la suite des temps, le Chef du Saint fut translaté à Digne où reposaient
les corps des Saints Vincent et Domnin. Au dixième siècle, entre 916 et 936, sans doute à
cause des invasions sarrasines, le corps fut translaté à Chanteuges en Auvergne, non loin de
Langeac, au diocèse du Puy. Les Moines bénédictins de Chanteuge ont longtemps possédé de
ses Saintes Reliques; elles furent probablement détruites au moment de la révolution. Quant à
l'Eglise papiste d'Embrun qui avait pu soustraire aux invasions quelques Saintes Reliques du
Saint Protecteur, elle en fut dépouillée en 1585 par les huguenots. Mais comme depuis 1340,
l'Eglise de Digne possédait le chef de Saint Marcellin, Embrun obtint en 1764 une portion de
cette Insigne Relique avec des Saintes Reliques des Saints Domnin et Vincent.
SAINT HUGUES D'ANZY, CONFESSEUR (+ 928)
Né dans le Poitou de parents aristocrates et chrétiens, Hugues se consacra à Dieu dès
l'enfance. Devenu Prêtre et Moine de Saint-Savin, il fut envoyé à Saint-Martin d'Autun avec
plusieurs autres pour y établir la règle monastique. Il refusa par humilité la dignité d'Abbé
mais ne put se soustraire à la charge de former les novices : sa personne même était un
modèle vivant de Sainteté. Promoteur infatigable de l'observance, il organisa un grand nombre
de monastères, fut le conseiller et l'auxiliaire de Bernon pour la restauration de celui de
Baume et la fondation de Cluny. Rentré à Saint-Martin d'Autun, il en sortit de nouveau pour
la fondation du Prieuré d'Anzy-le-Duc.
Cette riche possession, don du Seigneur Liébaud, fut la retraite chérie d'Hugues qui construisit
de petites cellules régulières pour la demeure des Moines et à côté, un magnifique hôpital
pour les Pauvres de Jésus-Christ. Près de celui qu'on appelait le bon père, le fidèle ami de la
Sainte Règle, on voyait accourir des personnes de toute condition pour implorer le secours de
ses prières, réclamer une part aux Grâces et aux richesses spirituelles de sa communauté. Sa
bonté et sa puissance se manifestaient surtout aux jours de désolation quand Dieu envoyait
quelque terrible fléau : plein de confiance et de miséricorde, on le voyait prendre la Croix et
les Saintes Reliques des Saints, aller ainsi armé au devant de l'orage. Souvent après un Signe
de Croix tracé par lui, on vit la grêle se changer en une bienfaisante rosée. Ce pouvoir de
commander à la nature, il l'exerça aussi sur les hommes et sur les animaux pour les guérir de
leurs infirmités. On lui portait la semence des champs pour qu'il la bénît et ses prières toujours
opérantes lui donnaient une merveilleuse fécondité. Les prestiges et superstitions du 1er
janvier et de la veille de la Nativité de Saint Jean le Précurseur lui inspiraient une Sainte
horreur : "Quelles que soient les oeuvres de votre zèle et votre fermeté dans le Bien, vous
n'avez pas encore la véritable vertu si vous ne condamnez pas le mal."
Pour se préparer au Départ Céleste, Hugues renonça à toute occupation extérieure et s'enferma
dans sa cellule. Cet heureux moment arriva pour lui vers la fin du Grand Carême. L'approche
des solennités pascales avait augmenté l'ardeur de ses désirs. Les mains élevées vers le Ciel,
les yeux baignés de larmes, la prière sur les lèvres, il parut entrer en extase. Il partit le 20 avril
vers 925.
Ses frères inhumèrent son corps près de sa cellule et ce lieu devint le théâtre de nombreux
Miracles; les infirmes venaient y chercher la guérison de leurs maladies.
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Ainsi Hugues fut vénéré des peuples presque aussitôt après son Départ Céleste. Quelques
années plus tard, ses Saintes Reliques levées de terre furent translatées et exposées dans une
chapelle où les pèlerins venaient souvent passer les jours et les nuits en prières. En 1025, ces
Saintes Reliques furent portées au Concile d'Anse, petit village du Lyonnais. La châsse fut
reportée à Anzy et y resta exposée jusqu'à 1562, année où elle fut profanée et détruite par les
huguenots. La fête est au 20 avril dans le nouveau propre d'Autun.
SAINTS MARTYRS BABNUDA (OU PAPHNUTE) L'ERMITE, THÉODORE
L'ADORATEUR ET DE 100 MARTYRS.
SAINTE MARTYRE SARAH D'ANTIOCHE ET SES DEUX FILS (+300-305)*
En ce jour, Sainte Sarah et ses deux fils furent Martyrisés. Elle était de la ville d'Antioche,
l'épouse d'un homme appelé Socrates, un des gouverneurs de l'empereur Dioclétien.** Ce
gouverneur avait renié le Christ pour plaire à Dioclétien, prétendant à sa femme qu'il avait fait
cela par crainte de l'empereur.
* empereur de 284 à 305
Sarah avait deux fils, elle ne pouvait pas les baptiser à Antioche parce qu'elle craignait
l'empereur et son mari. Elle les emmena et fit voile vers Alexandrie pour les y faire baptiser.
Se leva une grande tempête et le navire étant en danger de naufrage et de couler, Sarah avait
peur que ses fils se noient sans avoir été baptisés. Elle pria longuement puis elle se blessa la
poitrine droite, prit de son sang et les oignit en traçant le Signe de la Croix sur leurs fronts
puis sur leurs coeurs. Ensuite elle les plongea trois fois dans la mer en disant : "Au Nom du
Père, du Fils et du Saint-Esprit." Après cela, les vents tombèrent et un grand calme se fit sur la
mer et le navire fit voile vers Alexandrie. Lorsqu'elle arriva, elle prit ses fils et ils allèrent à
l'église et elle les remit au Pape* Pierre I (300-311), le sceau des Martyrs. Il les emmena pour
les baptiser avec d'autres enfants de la ville mais lorsque le Pape d'Alexandrie* porta un de
ses fils pour le baptiser, l'eau se gela.
* Comme Pierre I fur l'Evêque d'Alexandrie depuis 300 et que Dioclétien fut empereur jusqu'en 305, le martyre
de Sarah et ses fils se situe entre ces dates.
** Comme le Patriarche de Rome, le Patriarche d'Alexandrie porte le titre de Pape. Pierre I fut Pape/Patriarche
d'Alexandrie de 300 à 311.
Le Pape d'Alexandrie baptisa alors les autres enfants puis revint vers ses fils mais l'eau se
recongela. La même chose eut lieu lors de la troisième tentative. Le Pape était étonné et
demanda à leur mère de raconter son histoire. Elle lui expliqua alors tout ce qui s'était passé
avec elle en mer et ce qu'elle avait fait pour ses fils. Il glorifia Dieu et dit : "C'est donc bien
un Baptême."
Lorsque Sarah retourna à Antioche, son mari dénonça ce qu'elle avait fait. Il expliqua ce
qui s'était passé à l'empereur, accusant sa femme d'adultère. L'empereur se la fit amener et lui
reprocha ses paroles : "Pourquoi es-tu allée à Alexandrie pour commettre l'adultère avec les
Chrétiens?" La Sainte lui répondit : "Les Chrétiens ne commettent pas l'adultère et n'adorent
pas les idoles et maintenant fait ce que tu veux car tu n'entendras plus aucune parole de ma
part."
L'empereur lui demanda : "Dis-moi ce que tu es allée faire à Alexandrie?" Comme elle ne
répondait pas, il ordonna de lui attacher les mains dans le dos et de placer ses fils sur son
ventre et de les brûler ensemble tous les trois. Elle tourna sa face vers l'Orient et pria. Ils la
brûlèrent avec ses fils. Elle remit sa pure âme, de même que ses fils et ils reçurent la
Couronne du martyre.
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Persécution de Dioclétien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pers%C3%A9cution_de_Diocl%C3%A9tien
http://www.empereurs-romains.net/emp47pers.htm
La grande persécution anti-chrétienne de la tétrarchie (303-311)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diocl%C3%A9tien#La_grande_pers.C3.A9cution_antichr.
C3.A9tienne_de_la_t.C3.A9trarchie_.28303-311.29
SAINTE MARTYRE GRIMONIE (OU GRIMONIA, GERMANIA) A LA CHAPELLE-ENTHIERACHE,
VIERGE (+4°.S.) 7 septembre (invention) - 20 avril (martyre)
Née en Hibernie (Irlande), Grimonie était fille du roi du pays. Sa famille était encore attachée
au culte des idoles. Par la Grâce de Dieu, Grimonie eut le bonheur d'être instruite des vérités
du Christianisme et fut baptisée à l'âge de douze ans à l'insu de ses parents. Elle se sentit dès
ce moment décidée à servir uniquement Notre Seigneur Jésus-Christ et à Lui consacrer sa
Virginité. Elle employait le plus de temps qu'elle pouvait à la prière et à la méditation et
s'exerçait à la vie d'Ascète.
Quand elle fut en âge d'être mariée, son père voulut l'unir à un des plus grands aristocrates et
des plus riches gentilshommes du pays. Il faisait faire les préparatifs de la cérémonie
lorsqu’on vint lui annoncer que la jeune fille n'était plus dans son appartement et que sans
doute elle avait pris la fuite. Après bien des recherches, on la trouva à genoux dans un lieu
solitaire et on la ramena à la maison paternelle – "Pourquoi as-tu fui?," lui demanda le père
irrité, - "C'est que j'ai choisi un autre époux, Jésus-Christ Mon Sauveur et Mon Dieu; je
L'aime de tout mon coeur et je veux Lui rester fidèle jusqu'à la mort." A ces mots le père entre
en fureur et ordonne qu'on l'enferme dans une prison obscure pour expier l'injure qu'elle
faisait à lui-même, à son fiancé et à ses "dieux."
Cette prison fut pour la jeune Vierge un véritable temple où elle passait ses journées à prier,
toute disposée à souffrir toutes sortes de tourments pour témoigner à Dieu sa fidélité. Ce fut
inutilement que sa mère vint la supplier d'obéir à la volonté de son père. Le Seigneur ne devait
pas délaisser cette Fidèle Epouse; Il envoya un de Ses Anges pour la délivrer qui lui
dit : "Lève-toi, Grimonie, les portes de ton cachot sont ouvertes, sors au plus vite et dirige-toi
vers la mer."
La Vierge s'enfuit en effet sous la conduite et la Protection de Dieu; elle trouva un navire tout
prêt à mettre à la voile, elle y monta et le vaisseau partit. Pendant la traversée, il s'éleva une
furieuse tempête et l'on croyait le naufrage inévitable lorsque Grimonie se jeta à genoux.
Levant alors les yeux et les bras vers le Ciel, elle conjura le Seigneur d'avoir pitié de tout
l'équipage. Sa prière fut exaucée, les flots s'apaisèrent et le vaisseau pu débarquer la jeune
Vierge dans la Gaule belgique où l'empereur Valentinien protégeait les Chrétiens.
Tout le désir de Grimonie était de passer le reste de sa vie dans la solitude et de renoncer à
tout commerce avec les hommes. Dans ce dessein, elle s'enfonça dans les forêts de la
Thiérache (Therascia) jusqu'à un endroit nommé Dorunum (aujourd'hui 'la Capelle'). Là,
toutes ses journées et une partie de ses nuits étaient partagées entre la prière, les Pieuses
Méditations et les exercices de la pénitence. Des racines et des fruits sauvages étaient toute sa
nourriture. L'eau limpide d'un ruisseau suffisait pour la désaltérer. Dieu Se plaisait à la
combler de toutes sortes de consolations spirituelles. La contemplation des oeuvres de la
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Création lui causait de fréquents ravissements et lui faisait apprécier davantage le bonheur
d'être soustraite aux dangers de la maison paternelle.
Cependant les parents de Grimonie n'étaient pas restés en repos après sa fuite, ils avaient
envoyé des soldats à sa recherche avec ordre de la ramener vivante ou morte. Leurs
perquisitions furent longtemps sans résultat. Ils apprirent enfin qu'une jeune étrangère avait
profité du départ d'un navire pour gagner le continent; ils s'embarquèrent aussitôt et à force de
courses et d'informations, ils apprirent qu'une jeune étrangère nouvellement arrivée était déjà
en grande réputation de Sainteté qu'elle vivait seule au milieu de la forêt voisine. Les soldats
parcoururent la forêt et se trouvèrent tout à coup devant celle qu'ils cherchaient. Leur vue
n'effraya pas Grimonie mais elle se douta de leur dessein. Ils firent tous leurs efforts pour la
déterminer à les accompagner et à retourner dans leur pays où des noces splendides
l'attendaient. Grimonie ne se laissa pas éblouir par leurs promesses, elle leur parla du bonheur
dont elle jouissait dans cette solitude en servant Notre Seigneur Jésus-Christ, enfin elle
protesta avec fermeté que rien au monde ne pourrait l'arracher de ces lieux. Les barbares,
voyant que leurs efforts étaient inutiles et que Grimonie ne consentirait jamais à renier Jésus-
Christ pour adorer leurs dieux, se jetèrent sur elle et lui tranchèrent la tête. Après avoir caché
le corps de la Sainte sous un amas de terre, ils reprirent le chemin de l'Hibernie. On pense que
ce martyre coïncide avec les premières années du quatrième siècle.
Invention du corps de Sainte Grimonie.
L'endroit précis où reposait le corps de Sainte Grimonie resta longtemps ignoré. Voici
comment la tradition du pays en rapporte la découverte. Une clarté mystérieuse apparaissait
de temps en temps en un certain lieu de la forêt. Un jour où elle parut encore plus brillante
que de coutume, les habitants se rassemblèrent et creusèrent la terre à l’endroit même d'où
partait la Lumière et ils trouvèrent un corps parfaitement conservé; ils ne doutèrent pas que ce
ne fut celui de la Vierge martyrisée dont leur avaient parlé leurs pères. Des Miracles
s'opérèrent, des malades recouvrèrent la santé en priant devant ses Saintes Reliques.
La reconnaissance du peuple le porta à bâtir une petite chapelle sur son tombeau. Bientôt on y
accourut de toutes parts pour implorer l'assistance de Sainte Grimonie. Des maisons
s'élevèrent autour de ce sanctuaire et le nombre des pèlerins augmenta toujours. Il se forma le
village de la Capelle qui fut bien plus tard érigé en bourg par le roi de France François Ier.
Les papistes remplacèrent peu après l'oratoire primitif et y déposèrent avec honneur les
Saintes Reliques de la Sainte.
Dans une des guerres dont la Thiérache (partie de l'Ardenne) fut le théâtre, la Capelle fut
livrée aux flammes. Quelques habitants se montrèrent plus empressés de sauver les Saintes
Reliques de leur Sainte Protectrice que de protéger leurs propres maisons; ils coururent
aussitôt à l'Eglise, enlevèrent rapidement la chasse de Sainte Grimonie et la transportèrent à
un village situé à quatre lieues plus loin qui s'appelle Lesquielles et où l'on conservait déjà des
Saintes Reliques de Sainte Preuve. Lesquielles était alors un poste important et qui avait un
château-fort.
Les guerres incessantes entre les seigneurs de ces contrées obligèrent les habitants à cacher
dans la terre leur précieux trésor. Il y resta longtemps jusqu'à ce de nombreux Miracles
s’opèrent par l'invocation de Sainte Grimonie et de Sainte Preuve.
Anselme, l'évêque papiste de Laon de 1215 à 1238, voulut s'enquérir de ce qui se produisait à
Lesquielles; le 7 septembre 1231, il fit lever de terre les corps des deux Saintes, en fit la
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vérification en présence de témoins et les exposa à la vénération des fidèles papistes. On
possède encore l'original du procès-verbal de cet évêque. D'autres inventions et expositions
des Saintes Reliques eurent lieu.
Au commencement de la révolution française, des personnes pieuses et intelligentes
prévoyant la profanation dont ces Saintes Reliques pourraient être l'objet retirèrent
secrètement de la châsse les procès-verbaux et les Saintes Reliques après leur avoir substitué
des ossements communs. Lorsqu'en 1795, le libre exercice de tous les cultes eut été proclamé
par le gouvernement républicain, les habitants de Lesquielles firent construire deux châsses et
le 30 avril de la même année, les Précieuses Reliques de Sainte Grimonie et de Sainte Preuve
y furent déposées.
La portion des Vénérables Reliques des deux Saintes restées en 1748 en possession de
l'abbaye papiste de Henin-Liétard ont été également sauvées de la profanation à l'époque de la
révolution française; depuis la restauration du culte et encore aujourd'hui (1867), elles
reposent dans deux beaux reliquaires placés sous le Maître-Autel de l'Eglise paroissiale
papiste de Henin-Liétard (Nord).
SAINT MARTYR SECONDIN A CORDOUE (+VERS 260) 20 avril – 21 mai
Saint Secondin fut martyrisé à Cordoue avec plusieurs autres Chrétiens durant la persécution
de Valérien (?) probablement le 20 avril, jour auquel on célébrait sa fête en Espagne à une
époque très ancienne.
SAINT BETRAN ET SAINT EVÊQUE THEOTIMUS I DE TOMIS EN SCYTHIE
MINEURE (+410)
Sainted Betranes and Theotimos were bishops of Lesser Skythia, where the mouth of the
Dunaj (Danube) flows into Thrace. Their diocesan cathedral was situated in the city of Toma
(Kiustendji). They were Skythians.
The Church historian Sozomenes gives an account about Sainted Betranes. When the emperor
Valens (364-378) stayed in Toma, he began in church to urge the saint to enter into
communion with Arian heretics. Saint Betranes boldly answered, that he adhered to the
teaching of the holy Nicean fathers and, in order to avoid bantering, he went off to another of
the city churches. And all the people followed after him. There remained in the deserted
church only the emperor with his retinue. For such audacity the emperor condemned the saint
to exile, but he feared the grumbling of the crowd and let him go free. The Skyths loved their
archpastor and they cared about him as a good and saintly man.
Another historian, Theodorit, writes about the sainted-bishop: "And Betranes, radiant with
every virtue and archpastoral power, governing the cities of all the Skythians, was enflamed
with zeal of spirit and denounced the heretics for their dogmatic deficiency and their
iniquitous attitude towards the saints. He said with the Divine-inspiration of David: "I shall
speak Thy testimonies before the king and not be shy" (Ps. 18:46).
Sainted Betranes died, probably soon after the denunciation of emperor Valens. His
commemoration in the "Acts of the Saints" indicates 25 January. At the II OEcumenical
Council in 381 it mentions already the successor to Sainted Betranes, – the Toma bishop
Gerontios, and after him the cathedra was occupied by Sainted Theotimos.
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In the year 392 Sainted Theotimos was already known to Blessed Jerome (Comm. 15 June) as
a writer and bishop. Sainted Theotimos participated in the Council of 399, where Sainted John
Chrysostom (Comm. 13 November) examined the acts of the bishop of Ephesus. In the year
403, when Sainted Epiphanios of Cyprus (+ 403, Comm. 12 May) insistently demanded of
Saint John Chrysostom and the other bishops to carry out a condemnation of Origen, Sainted
Theotimos wrote: "It is impious to further offend the dead and to rise up in judgement against
the ancients and re-question their sanction". He took out one of the works of Origen, read
from it and, pointing out that which was read was of good purpose to the Church, added:
"Those who condemn this book, slander also that which it says here".
Sainted Theotimos journeyed much throughout his diocese. His Christian love flowed even
upon the Huns, – then as yet unenlightened by the light of the Gospel. By means of
beneficence and gentleness the sainted-bishop strove to win them over to the true faith. The
impressive miracles, worked by the saint in the Name of Jesus Christ, so astonished the
pagans, that they called him a Roman god.
Once, when during the time of a journey the saint and his companions were under the threat
of deadly peril from the Huns, the sainted-bishop began to pray intensely, and all were left
invisible to them. Another time, when a certain Hun tried to catch the saint with a rope, his
hand froze in the air and only then was it released from its invisible hold, when Sainted
Theotimos at the request of other Huns prayed to God for him.
Sainted Theotimos kept to a simple form of life: he partook of nourishment not at this or that
time, but only when he experienced hunger or thirst. Blessed Jerome wrote about him:
"Theotimos, Skythian bishop of Tomum, produced in dialogues in the form of ancient rhetoric
powerfully fine tracts and, as I have heard, he wrote other works". It is known, that Sainted
Theotimos wrote: "About the Teachings of the Saviour", "Against Idols", a "Commentary on
Genesis", a "Commentary on the Text – `I shall bear the Gift unto the Altar", "About Fasting"
(from the last 4 works the Monk John Damascene makes comparison in several places in his
own parallels).
Sainted Theotimos died peacefully in about the year 412. His commemoration in the "Acts of
the Saints" is indicated as 20 April.
SAINT APOTRE ZACHEE DES SOIXANTE-DIX L'EVEQUE DE CESAREE (+1°.S.)
Zachée était collecteur d'impôts et un pécheur. Lorsque Notre Seigneur le vit à Jéricho en haut
d'un arbre et entra dans sa maison, Zachée fut amené à la repentance. "Entré dans Jéricho, Il
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traversait la ville. Et voici un homme appelé du nom de Zachée; c'était un chef de publicains
et qui était riche. Et il cherchait à voir qui était Jésus mais il ne le pouvait à cause de la foule
car il était petit de taille. Il courut donc en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus
Qui devait passer par-là. Arrivé en cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : "Zachée,
descends vite car il Me faut aujourd'hui demeurer chez toi." Et vite il descendit et le reçut
avec joie. Ce que voyant, tous murmuraient et disaient : "Il est allé loger chez un homme
pécheur!" Mais Zachée, debout, dit au Seigneur : "Voici, Seigneur, je vais donner la moitié de
mes biens aux pauvres et si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple."
Et Jésus lui dit : "Aujourd'hui le Salut est arrivé pour cette maison parce que lui aussi est un
fils d'Abraham. Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu." (Saint
Luc 19,1-10). Par la suite, Zachée suivit le Saint Apôtre Pierre qui le fit Evêque de Césarée en
Palestine où il servit fidèlement l'Evangile et s'endormit en paix.
St Théodore Trichinas"Au-Cilice-de-Crin" - Sts Victor, Zotique, Zénon, Akindynos, Césaire,
Sévérien, Christophe, Théonas et Antonin- St Apôtre Zachée le percepteur d'impôts (Lc 19,5)
l'Evêque de Césarée (Ier siècle). - St Anastase 1er le Patriarche d'Antioche, (559-570, 593-
599), confesseur de la foi orthodoxe face au monophysitisme et à l'aphtartodocétisme (599). -
St Anastase II, le Sinaïte le Patriarche d'Antioche (599-609), Martyr par la main des Juifs
(609).- St Théotime le Philosophe l'Evêque de Tomi (aujourd'hui Constanta en Roumanie),
ami de St Jean Chrysostome et missionnaire auprès des Huns dont il parvint à limiter les
déprédations (vers 407). - St Jean le Paléolaurite -St. Astier, en Périgord--St Sulpice et
Servilien, Martyrs à Rome sous Trajan (vers 117). -St Marcellin, originaire d'Afrique du
Nord, apôtre des Alpes Maritimes, premier Evêque d'Embrun (vers 374) -St Marien le Berger
l'Abbé de St-Germain d'Auxerre en Bourgogne (488). -St Tuder, Gallois, fondateur de
paroisses en Bretagne (VIe siècle). -St Ceadwalla le roi de Wessex (689). -St Gundebert,
moine, Martyr en Irlande (VIIIe siècle). -St Jean de l'Ancienne Laure, Ascète en Palestine
(IXe siècle). (Autre mémoire le 19 avril) -St Hardouin, moine de Fontenelle en Normandie
puis ermite, copiste (811). -St Hugues de Poitiers, fondateur du prieuré d'Anzy-le-Duc en
Bourgogne (vers 930). -St Athanase, originaire de la Nouvelle-Patras, fondateur du monastère
de la Transfiguration aux Météores (1383). -St Joasaph dans le monde prince Jean Ouroch
Paléologue, neveu d'Etienne Douchan, tsar de Serbie qui préféra la vie monastique au trône de
l'Epire et fut le deuxième Abbé du monastère de la Transfiguration aux Météores (1423).-
6.000 Martyrs du monastère Saint David Gareji, Géorgie
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L'ICÔNE SVENSK-PECHERSK DE LA MÈRE DE DIEU PEINTE PAR SAINT ALYPIUS
DE PECHERSK (+C.1114)
L'Icône de Svensk-Pechersk de la Mère de Dieu fut peinte par Saint Alypius de Pechersk
(+c.1114). Sur l'Icône est peinte la Mère de Dieu, assise sur un trône et sur Ses Genoux est
l'Enfant Divin. Du côté droit du Trône, se tient Saint Théodose et sur le gauche Saint Antoine
de Pechersk. Elle fut au Monastère de Kievo-Pechersk jusqu'en 1228 où elle fut glorifiée par
des Miracles. En 1288 elle fut transférée au Monastère de Bryansk-Svensk, ainsi appelé en
l'honneur de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu, en accord avec l'Image.
Le Prince Roman Mikhailovich de Chernigov alors à Bryansk, tomba aveugle. Entendant
parler des Miracles accomplis à travers l'Icône de Saint Alypius, le Prince envoya un courrier
au monastère avec une demande pour lui envoyer l'Icône à Bryansk pour le guérir. Ils
envoyèrent l'Icône accompagnée d'un Prêtre le long de la rivière Desna. Pendant le temps de
navigation, le bateau s'amarra sur la rive droite de la rivière Svena. Après avoir logé pour la
nuit ils rejoignirent le bateau pour prier devant l'Icône mais ils ne la trouvèrent pas mais
l'aperçurent sur une colline en face de la rivière Svena. L'Icône se trouvait sur un chêne parmi
les branches. Les nouvelles de ceci parvinrent au Prince Roman et l'amenèrent à pied à
l'Icône.
Le Prince pria avec ferveur devant l'Icône et promis de construire un monastère en ce lieu, lui
accordant toute la terre qu'on pouvait voir du haut de cette colline. Après la prière, le Prince
retrouva la vue. Au début il vit le trottoir, les objets alors proches et finalement tous les
environs. Après avoir fait une clôture pour l'Icône, le Prince fit célébrer un Moleben [Office
d'Actions de Grâces et d'Intercession] et tous ceux qui étaient rassemblés posèrent les
fondations pour une Eglise en bois en l'honneur de la Dormition de la Très Sainte Mère de
Dieu. L'arbre sur lequel l'Icône avait reposé fut découpé et utilisé comme bois pour les autres
Icônes. Le jour de Fête de l'Icône de Svensk de la Mère de Dieu fut établi au 3 mai. L'Icône
fut glorifiée par la guérison d'aveugles, de démoniaques et protégea des ennemis.
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20 avril – 1er Dim. du Gd. Carême - Jour de l'Esprit Saint (Lundi qui suit la Pentecôte) – 9 juillet
ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU DE CHYPRE
The Cyprus Icon of the Mother of God. In this icon the Mother of God is depicted sitting on a
throne with the Divine Infant in Her arms. There is an angel on either side of Her.
The prototype of this holy icon manifested itself in the year 392 on the island of Cyprus at the
tomb of Righteous Lazarus, the friend of Christ (October 17), and is kept there in a
monastery. Renowned copies of the Cyprus Icon are at the Moscow's Dormition Cathedral,
and in the Nikolo-Golutvin church in the village of Stromyn, Moscow diocese
(Commemorated on the Sunday of Orthodoxy).
During the week of the Triumph of Orthodoxy, the Greek Synaxarion has an account of an
icon which is probably the Cyprus Icon. On the island of Cyprus a certain Arab was passing
by a church dedicated to the Most Holy Theotokos. In order to display his hatred for
Christianity, the man shot an arrow at an icon of the Mother of God which hung by the gate.
The arrow struck the Virgin's knee, from which blood began to flow. Overcome with fear, the
Arab spurred his horse and rode for home, but was struck dead before he could get there. In
this way, he was punished for his impiety.
Other days commemorating the Cyprus Icon are the Day of the Holy Spirit, April 20, and July
9. Some copies of the Cyprus Icon have additional names such as "Cleansing," "Knife," and
"Hawk."
The "Stromyn" Cyprus Icon became famous in 1841. An eighteen-year-old girl from
Stromyn, a village not far from Moscow, was close to death from an illness. In a dream she
saw the Cyprus Icon standing over the entrance to the church, and a voice came from the icon:
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"Take me into your home and have the priest serve a Molieben with the Blessing of Water,
and you will be cured."
The sick girl was brought to the church and finally located the icon after a long search. The
girl obeyed the command of the Most Holy Theotokos, and after the Molieben she felt strong
enough to carry the icon back to the church herself. Shortly thereafter, she was completely
healed. The "Stromyn" Cyprus Icon continued to work Miracles of healing, which the rector
of the church reported to the holy Metropolitan Philaret of Moscow (November 19).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Saint Anastase le Sinaïte enseigne : "Un Ange (Gardien) est donné par Dieu
à chaque Chrétien pour le garder toute sa vie durant, à moins que par ses mauvaises actions
il ne le chasse. De même que le serpent fait fuir les abeilles et que la mauvaise odeur éloigne
les pigeons, ainsi nos péchés éloignent notre Ange gardien de notre vie : alcoolisme, adultère,
colère etc. L'Ange de chaque fidèle le guide vers toutes bonnes actions, pendant que les
démons font leur possible pour amener les fidèles au scandale et à les priver du Royaume des
Cieux." Les Anges sont proches des gens et qu'ils prennent soin d'eux, toute l'Ecriture Sainte
l'atteste mais en particulier le Nouveau Testament. A côté de cela, il existe dans l'Eglise
orthodoxe nombre de traditions de Saints, femmes et hommes, témoins de ce que Saint
Athanase confirme, c'est-à-dire que chacun d'entre nous dans ce monde est accompagné par
un Doux et Puissant (Héraut) Messager de Dieu, un Soldat du Roi des Cieux, un Ange de
lumière. A part un fou, qui éloignerait de lui un bon ami? En vérité, seul le fou et le
particulièrement ignorant chassera au loin son meilleur ami, son Ange gardien, par ses péchés.
CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ Ressuscité :
1. Comment Lui, le Tout-Puissant Vainqueur sur la mort, ne cherche pas la revanche sur Ses
ennemis qui L'ont torturé et crucifié mais les laissant à eux-mêmes, Il soutient Ses Amis
effrayés;
2. Comment Lui, même de nos jours comme de tout temps, doux et humble, ne se presse pas
pour chercher revanche sur les infidèles mais se presse d'aider les fidèles.
HOMELIE - A propos de l'un et unique fondement du Salut.
"De fondement, en effet nul n'en peut poser d'autre que celui qui s'y trouve, c'est-à-dire Jésus
Christ." (1 Corinthiens 3,11).
Les Juifs disent "le fondement c'est Moïse." Les musulmans disent "le fondement c'est
Mahomet." Le peu clairvoyant naturaliste dit "le fondement c'est la nature." Nous
demandons : est-ce que Moïse est ressuscité d'entre les morts? est-ce que Mahomet est monté
aux Cieux? Est-ce que la nature octroie le Saint Esprit Consolateur? Moïse n'est pas
ressuscité. Mahomet n'est pas monté aux Cieux. La nature non seulement n'envoie pas le Saint
Esprit Consolateur aux hommes mais respire la haine contre l'homme, gronde contre lui et lui
dénude les talons.
Nul ne saurait être les fondements d'un monde puisqu'il est conçu dans le péché; aucun, s'il a
lui-même péché; aucun, s'il s'est égaré et a cherché conseil de femmes; aucun, si c'est par la
puissance d'autrui qu'il a accompli certaines oeuvres; aucun qui croupit dans la tombe et dont
le nom sème la confusion face au Chemin, à la Vérité et la Vie. Mahomet et Moïse ont été
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conçus dans le péché et ont commis des péchés; ils ont cherché le conseil de femmes; avec la
puissance d'autres, ils ont accompli des actions; dans la tombe, ils gisent, décomposés; leurs
noms sèment la confusion parmi les hommes quant au Chemin, à la Vérité et à la Vie.
C'est pourquoi, frères, nous n'avons nulle part où nous tourner dans l'Histoire et où chercher
un autre fondement que dans le Seigneur Jésus-Christ qui fut conçu sans péché; Qui ne
commit aucun péché; Qui ne S'égara pas et ne chercha pas le conseil de qui que ce soit; Qui
par Sa Propre Puissance accomplit de puissantes actions; Qui n'est pas décomposé dans la
tombe et dont le Nom ne mène pas les hommes à la confusion en ce qui concerne le Chemin,
la Vérité et la Vie.
L'Apôtre ne dit pas que le Christ a posé quelque fondation mais qu'Il est Lui-même ce
Fondement établi. Il est Toute Justice et c'est pour cela qu'Il est le Fondement de chaque
Justice. Il est Toute Vérité et c'est pourquoi Il est le Fondement de toute Vérité. Il est Toute
Sagesse et c'est pourquoi Il est le Fondement de toute Sagesse. Il est Tout Puissant et c'est
pourquoi Il est le Fondement de toute Puissance. Il est le Bien par excellence et c'est pourquoi
Il est le Fondement de tout Bien. Il est la Vie par excellence et c'est pourquoi Il est le
Fondement de la Vie dans les deux mondes, celui-ci et celui à venir.
Ô Seigneur Ressuscité, Tu es le Fondement de Notre Salut et de la Vie Eternelle.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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