vendredi 4 mai 2012
Vie de Saint Zosime de Solovki et autres Vies de Saints. (XV°s).
17 – 30 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Troisième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes VI : 8-VII : 5 ; 47-60
6.8 Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands Miracles parmi le
peuple. 6.9 Quelques membres de la synagogue dite des Affranchis, de celle des Cyrénéens et
de celle des Alexandrins, avec des Juifs de Cilicie et d'Asie, se mirent à discuter avec lui; 6.10
mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait. 6.11 Alors ils
subornèrent des hommes qui dirent: Nous l'avons entendu proférer des paroles
blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. 6.12 Ils émurent le peuple, les anciens et les
scribes, et, se jetant sur lui, ils le saisirent, et l'emmenèrent au sanhédrin. 6.13 Ils produisirent de
faux témoins, qui dirent: Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu Saint et
contre la loi; 6.14 car nous l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu, et
changera les coutumes que Moïse nous a données. 6.15 Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin
ayant fixé les regards sur Étienne, son visage leur parut comme celui d'un ange.
7.1 Le souverain sacrificateur dit: Les choses sont-elles ainsi? 7.2 Étienne répondit: Hommes
frères et pères, écoutez! Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu'il était en
Mésopotamie, avant qu'il s'établît à Charran; et il lui dit: 7.3 Quitte ton pays et ta famille, et va
dans le pays que je te montrerai. 7.4 Il sortit alors du pays des Chaldéens, et s'établit à Charran.
De là, après la mort de son père, Dieu le fit passer dans ce pays que vous habitez maintenant;
7.5 il ne lui donna aucune propriété en ce pays, pas même de quoi poser le pied, mais il promit
de lui en donner la possession, et à sa postérité après lui, quoiqu'il n'eût point d'enfant.
7.47 et ce fut Salomon qui lui bâtit une maison. 7.48 Mais le Très Haut n'habite pas dans ce qui
est fait de main d'homme, comme dit le prophète: 7.49 Le ciel est mon trône, Et la terre mon
marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, Ou quel sera le lieu de mon
repos? 7.50 N'est-ce pas ma main qui a fait toutes ces choses?...
7.51 Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d'oreilles! vous vous opposez toujours
au Saint Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l'êtes aussi. 7.52 Lequel des prophètes vos pères
n'ont-ils pas persécuté? Ils ont tué ceux qui annonçaient d'avance la venue du Juste, que vous
avez livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers, 7.53 vous qui avez reçu la loi d'après
des commandements d'anges, et qui ne l'avez point gardée!...
7.54 En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leur coeur, et ils grinçaient des dents
contre lui. 7.55 Mais Étienne, rempli du Saint Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la
gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. 7.56 Et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts,
et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. 7.57 Ils poussèrent alors de grands cris, en se
bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, 7.58 le traînèrent hors de la
ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme
nommé Saul. 7.59 Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon
esprit! 7.60 Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte: Seigneur, ne leur impute pas ce
péché! Et, après ces paroles, il s'endormit.
Lecture de l’Evangile
Jean IV : 46-54
4.46 Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Il y avait à Capernaüm
un officier du roi, dont le fils était malade. 4.47 Ayant appris que Jésus était venu de Judée en
Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. 4.48
Jésus lui dit: Si vous ne voyez des Miracles et des prodiges, vous ne croyez point. 4.49
L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant meure. 4.50 Va, lui dit Jésus,
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ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. 4.51 Comme
déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle: Ton
enfant vit. 4.52 Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux; et ils lui dirent: Hier, à la
septième heure, la fièvre l'a quitté. 4.53 Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus
lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. 4.54 Jésus fit encore ce second
Miracle lorsqu'il fut venu de Judée en Galilée.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT HIÉROMARTYR ANICET L'EVÊQUE DE L'EGLISE DE ROME (+ 166)
Evêque et Martyr durant la persécution de Marc-Aurèle Antonin et Lucius-Vérus, il cueillit la
Palme du martyre. Quand le vieil Evêque de Smyrne, Saint Polycarpe, vint le voir pour tenter
d'obtenir que Rome célébrât Pâque à la même date que les Orientaux, ils ne purent s'entendre.
Mais dans cette querelle, Saint Anicet donna priorité à la sauvegarde de la paix et de l'unité de
l'Eglise.
On ne peut pas encore parler de "pape" : selon les documents d'époque et au contraire des
interprétations ultérieures, il n'y avait pas de pape ni de patriarche, dénominations ultérieures
à Nicée I. On ne retrouvera le système ecclésial Evêque-Prêtre-Diacre à Rome qu'à l'époque
de Saint Hippolyte, soit quarante ou cinquante ans plus tard. On ne peut objecter Saint Irénée
de Lyon qui a établit la liste des Presbytres romains depuis le premier (qui n'était pas Pierre
mais Lin). Jamais Saint Irénée n'a utilisé le terme "pape" qui n'existait pas non plus à son
époque. Que cesse le mensonge qui n'est pas de Dieu même si ceux qui le profèrent S'en
réclament. Que cesse cet anachronisme, source des discordes et des luttes de pouvoir : ni
l'Orient ni l'Occident n'avaient l'organisation telle qu'ils la connurent ultérieurement. Les faits
sont là et ils sont têtus.
ou
Saint Anicet était originaire de la Syrie. Son père se nommait Jean et était habitant du bourg
d'Omise; il gouverna l'Eglise sous Marc-Aurèle et succéda à Pie I comme Evêque de Rome.
Il arrivait à la tête de l'Eglise en des temps difficiles. C'était le moment du gnosticisme dont le
centre était à Rome avec ses chefs Valentin et Marcion. Cette hérésie avait été apportée dans
la ville par une femme nommée Marcelline qui fut cause de la perte d'un grand nombre
d'âmes. Outre les pernicieuses doctrines qu'ils enseignaient, en se donnant pour chrétiens, ils
rendirent la religion odieuse par leur vie désordonnée et leurs actions infâmes. Saint Anicet
s'opposa aux progrès de l'hérésie de toute la force de son autorité et de sa doctrine et Dieu, en
même temps, le consolait par l'arrivée de plusieurs Saints Personnages.
C'est sous son épiscopat que Saint Justin vint passer quelque temps à Rome et y composa
cette seconde apologie de la religion chrétienne qui lui valut le martyre. La cinquième année
du règne de Marc-Aurèle, Anicet reçut la visite du Saint Evêque Polycarpe de Smyrne en Asie
et ancien disciple de Saint Jean l'Évangéliste qui venait le consulter sur la question de la
célébration de la Fête de Pâque, question qui ne fut décidée que sous l'Evêque de Rome
Victor. Saint Anicet et Saint Polycarpe ne purent s'entendre mais cela ne troubla en rien leur
bonne harmonie et ils se séparèrent après s'être donné le baiser de paix; ils ne devaient plus se
revoir qu'au Ciel où le martyre les conduisit tous deux. Avant le départ de Saint Polycarpe,
Anicet lui ayant fait célébrer les Saints Mystères, il avait parlé au peuple assemblé : sa parole
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avait converti grand nombre d'hérétiques et l'insolence de Marcion avait été confondue par
cette parole si connue du Saint : "Je te connais pour le fils aîné de satan."
C'est aussi vers l'an 157 qu'Hégésippe, Juif converti, vint à Rome et sur les ordres d'Anicet il
composa une histoire de l'Eglise dont il ne reste aujourd'hui que des fragments conservés dans
Eusèbe. Cette histoire avait pour titre "Commentaire sur les Actes des Apôtres" et s'étendait
depuis la Passion jusqu'à l'épiscopat d'Anicet.
On attribue à cet Evêque de Rome un décret adressé aux Evêques de France qui défendait aux
clercs de porter les cheveux longs. Il ordonna aussi qu'un Prêtre ne pourrait être sacré Evêque
que par trois autres Prélats comme le Concile de Nicée l'a aussi défini plus tard et que pour le
Métropolitain, tous les Evêques de sa province assisteraient à la consécration. Saint Anicet fit
cinq fois les ordres au mois de décembre et ordonna dix-sept Prêtres, quatre Diacres et neuf
Evêques pour divers lieux. Il vécut dans l'épiscopat huit ans, huit mois et vingt-quatre jours. Il
reçut la Couronne du martyre pour la Foi du Christ et fut enseveli sur la Voie Appienne dans
le cimetière qui fut depuis appelé de Calliste.
Comme on le voit, on sait peu de chose des actions de Saint Anicet. Nous vénérons en lui une
des glorieuses assises de la Maison de Dieu. Il a gouverné l'Eglise de Jésus-Christ au milieu
des tempêtes. Nous devons le prier pour qu'il intercède à Notre Seigneur et Sauveur Jésus-
Christ de Se lever et de commander à l'orage qui gronde toujours.
Eusèbe de Césarée, Histoire Ecclésiastique :
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/eusebe/index.htm
(sur Polycarpe, qui sera en relation avec Anicet)
3.36 IGNACE ET SES LETTRES
En ce temps-là florissait en Asie un compagnon des Saints Apôtres, Polycarpe qui avait été
établi Evêque de l'Eglise de Smyrne par les témoins et les Serviteurs du Seigneur. En même
temps que lui étaient également connus Papias, Evêque lui aussi de l'Eglise d'Hiérapolis et
l'homme encore maintenant célébré par les foules, Ignare qui avait obtenu au second rang
dans la succession de Pierre l'épiscopat à Antioche. La Tradition raconte qu'il fut envoyé de
Syrie à la ville des Romains pour devenir la nourriture des bêtes à cause du témoignage pour
le Christ. Et tandis qu'il faisait le voyage à travers l'Asie sous la surveillance la plus attentive
des gardiens, il affermissait les Eglises par ses entretiens et ses exhortations dans toutes les
villes où il passait. D'abord il les mettait surtout en garde contre les hérésies qui
commençaient alors à abonder; il les pressait de tenir fermement à la Tradition des Saints
Apôtres que, pour plus de sécurité, il estima nécessaire de fixer encore par écrit; il était déjà
en train de rendre témoignage.
Ce fut ainsi qu'étant à Smyrne où était Polycarpe, il écrivit à l'Eglise d'Éphèse une lettre où il
fait mention de son pasteur Onésime; une autre à l'Eglise de Magnésie sur le Méandre où il
fait également mention de l'Evêque Damas; une autre à l'Eglise de Tralles dont il rapporte que
le chef était alors Polybe. Outre ces lettres, il écrivit aussi à l'Eglise des Romains à laquelle il
développe une exhortation pour qu'on ne fasse pas de démarches en vue de le priver du
martyre, son espérance et son désir. De ces lettres, il est juste de citer des passages même très
brefs pour démontrer ce qui vient d'être dit.
Ignace écrit donc en propres termes : "Depuis la Syrie jusqu'à Rome, je lutte contre les bêtes
sur terre et sur mer, nuit et jour, attaché à dix léopards, c'est-à-dire à une escouade de soldats
qui lorsqu'on leur fait du bien, en deviennent pires; mais sous leurs injustices, je deviens de
plus en plus disciple mais je n'en suis pas pour cela justifié. Puisse-je jouir des bêtes qui me
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sont préparées : je prie pour les trouver bien expéditives. Je les flatterai pour qu'elles me
mangent rapidement et qu'elles ne me fassent pas comme à certains qu'elles ont eus peur de
toucher; même si elles ne veulent pas le faire de plein gré, je les contraindrai. Ayez pardon
pour moi : ce qui m'est utile, je le connais; maintenant je commence à être disciple; que je ne
désire rien des choses visibles et invisibles pour obtenir Jésus-Christ : feu, Croix, attaques des
bêtes, écartèlement des os, arrachement des membres, broiement de tout le corps, supplices du
diable, que tout vienne sur moi afin que seulement j'obtienne Jésus-Christ."
Voilà ce qu'il écrivit de la ville dont nous avons parlé aux Eglises indiquées. Ensuite, étant
déjà loin de Smyrne, il s'adressa encore par écrit depuis Troas à ceux de Philadelphie, à
l'Eglise de Smyrne et personnellement à son président Polycarpe qu'il reconnaissait tout à fait
comme un homme apostolique et à qui il confie son troupeau d'Antioche comme un véritable
et bon pasteur en lui demandant de s'en occuper avec diligence. Le même, écrivant aux
Smyrniotes, emploie des paroles (tirées) je ne sais d'où en disant ce qui suit au sujet du
Christ : "Je sais et je crois qu'après la Résurrection, Il est en chair. Et lorsqu'Il vint auprès des
compagnons de Pierre, il leur dit : "Prenez, touchez-moi et voyez que je ne suis pas un démon
incorporel" et aussitôt ils le touchèrent et ils crurent."
Irénée, lui aussi, connut son témoignage et il fait mention de ses lettres en disant :
"Ainsi que l'a dit un des nôtres, condamné aux bêtes pour le témoignage (rendu) à Dieu : Je
suis le Froment de Dieu et je suis moulu par les dents des bêtes afin d'être trouvé un pain pur."
Polycarpe également fait mémoire de ces mêmes choses dans sa lettre adressée aux
Philippiens, disant en propres termes : " Je vous exhorte donc tous à obéir et à exercer toute
patience, celle que vous avez vue de vos yeux, non seulement dans les Bienheureux Ignace,
Rufus et Zosime mais aussi en d'autres sortis de chez vous et en Paul lui-même et dans les
autres Saints Apôtres. Soyez persuadés que tous ceux-là n'ont pas couru en vain mais dans la
Foi et la justice et qu'ils sont dans le lieu qui leur était dû auprès du Seigneur aux souffrances
de qui ils ont participé. Car ils n'ont pas aimé le siècle présent mais Celui Qui est mort pour
nous et Qui pour nous a été ressuscité par Dieu."
Et il ajoute ensuite : "Vous aussi m'avez écrit ainsi qu'Ignace afin que si quelqu'un s'en va en
Syrie, il emporte vos lettres : ce que je ferai si je trouve une occasion favorable soit que j'y
aille moi-même ou que j'envoie quelqu'un qui sera aussi votre messager. Quant aux épîtres
d'Ignace, celles qui nous ont été envoyées par lui et les autres que nous pouvions avoir chez
nous, nous vous les avons envoyées comme vous nous l'avez demandé : elles ont été ajoutées
à cette lettre-ci. Vous pourrez en tirer une grande utilité car elles renferment Foi et patience et
toute édification qui se rapporte à Notre Seigneur." Voilà ce qui concerne Ignace. Après lui,
Héros reçut la succession de l'épiscopat à Antioche.
(sur Anicet, ses mentions chez Eusèbe)
4.11 LES HÉRÉSIARQUES DE CE TEMPS
"Valentin vint en effet à Rome sous Hygin, il atteignit son apogée sous Pie et demeura jusqu'à
Anicet. Quant à Cerdon le prédécesseur de Marcion, il vécut lui aussi sous Hygin qui était le
neuvième Evêque (de Rome); étant venu dans l'église, il y fit pénitence mais il se comporta
continuellement ainsi tantôt enseignant en secret, tantôt faisant à nouveau pénitence, tantôt
convaincu de ce qu'il enseignait de mauvais et se retirant de l'assemblée des frères "
Voilà ce qu'il dit dans le troisième livre du Contre les hérésies. Dans le premier, du reste, il dit
encore ceci au sujet de Cerdon : "Un certain Cerdon qui tire ses origines des disciples de
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Simon et qui a résidé à Rome sous Hygin le neuvième détenteur de la succession épiscopale
depuis les Saints Apôtres, a enseigné que le Dieu prêché par la Loi et les prophètes n'est pas le
Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, que l'un est connu et l'autre est inconnu, que l'un est
juste et que l'autre est bon. Marcion le Pontique lui succéda et développa son école en
blasphémant sans pudeur."
Le même Irénée explique abondamment l'abîme infini de la matière pleine d'erreur de
Valentin et il met à nu sa méchanceté cachée et sournoise, pareille à celle d'un serpent qui se
tapit dans un trou. En outre, il dit qu'un autre du nom de Marc fut dans ces temps-là très
habile en jongleries magiques; il décrit aussi leurs initiations vaines et leurs mystagogies
misérables qu'il révèle en ces termes mêmes : "Parmi eux, les uns préparent un lit nuptial et
accomplissent une mystagogie avec certaines formules sur les initiés; ils disent que ce qu'ils
font est un mariage spirituel à la ressemblance des unions d'en haut. Les autres les conduisent
vers l'eau et en les baptisant, ils disent ceci sur eux : 'Par le nom du Père inconnu de toutes
choses, par la Vérité mère de toutes choses, par celui qui est descendu en Jésus.' D'autres
disent sur eux des noms hébreux pour frapper davantage les initiés."
Mais Hygin étant mort après la quatrième année de son épiscopat, Pie prend en main le
ministère à Rome. D'autre part à Alexandrie, Marc est désigné comme pasteur après
qu'Eumène a achevé ses treize années complètes; et Marc étant endormi après dix ans de
ministère, Céladion reçoit le ministère de l'Eglise des Alexandrins. Et dans la ville des
Romains, Pie étant endormi la quinzième année de son épiscopat, Anicet préside aux fidèles
de cette ville : c'est de son temps qu'Hégésippe raconte être venu à Rome où il demeura
jusqu'à l'épiscopat d'Eleuthère.
Ce fut à cette époque que Justin atteignit surtout son apogée : en costume de philosophe, il
prêchait la Parole Divine et il combattait dans des ouvrages en faveur de la Foi. Ce Justin
écrivit un ouvrage "Contre Marcion" et il rappelle que dans le temps où il le composait, cet
homme était encore en vie. Il s'exprime ainsi : "Un certain Marcion originaire du Pont et qui
maintenant encore est en train d'enseigner à ceux qu'il persuade qu'il faut admettre un autre
Dieu plus grand que le démiurge, a dans toutes les races humaines et avec l'aide des démons,
amené un grand nombre d'hommes à dire des blasphèmes, à nier que le Créateur de cet
univers est le Père du Christ et à confesser qu'à côté de Lui il y a quelqu'un d'autre qui est plus
grand que Lui. Et comme nous l'avons dit, tous ceux qui sont issus de ces hommes sont
appelés Chrétiens, de la même manière que le nom de philosophie est un nom commun pour
les philosophes bien que leurs opinions ne soient pas communes à tous."
A cela il ajoute :
"II existe encore de nous un traité contre toutes les hérésies; si vous voulez le lire, nous vous
le donnerons."
4.14. CE QUE L'ON RAPPELLE SUR POLYCARPE, LE DISCIPLE DES SAINTS
APOTRES
Aux temps dont nous parlons et alors qu'Anicet gouvernait l'Eglise des Romains, Polycarpe
qui était encore en vie, vint à Rome et s'entretint avec Anicet d'une question relative au jour
de Pâque, à ce que raconte Irénée. Le même écrivain transmet encore sur Polycarpe un autre
récit qu'il est nécessaire d'ajouter à ce qui a déjà été dit sur lui. Voici ce récit :
Extrait du 3ème livre d'Irénée contre les Hérésies.
"Quant à Polycarpe, non seulement il fut disciple des Saints Apôtres et vécut avec beaucoup
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de ceux qui avaient vu le Seigneur mais encore il fut établi par les Saints Apôtres pour l'Asie
comme Evêque dans l'Eglise de Smyrne; et nous-mêmes nous l'avons vu dans notre prime
jeunesse. Il vécut en effet très longtemps et ce fut dans une vieillesse très avancée qu'il sortit
de la vie après avoir rendu un témoignage glorieux et très éclatant. Il avait toujours enseigné
ce qu'il avait appris des Saints Apôtres, ce que l'Eglise transmet, ce qui seul est véritable. C'est
ce dont témoignent toutes les Eglises d'Asie et ceux qui jusqu'à présent ont succédé à
Polycarpe qui a été un témoin de la Vérité beaucoup plus digne de Foi et beaucoup plus assuré
que Valentin, Marcion et tous les autres esprits pervers. Venu à Rome sous Anicet, il ramena
dans l'Eglise de Dieu beaucoup des hérétiques susdits en prêchant qu'il avait reçu des Saints
Apôtres la seule et unique Vérité, celle qui est transmise par l'Eglise .
"Il y a encore des gens qui l'ont entendu raconter que Saint Jean, le Disciple du Seigneur,
étant venu à Ephèse, voulut y prendre un bain mais en y voyant Cérinthe, il se précipita hors
des thermes sans s'y baigner et dit : 'Fuyons, de peur que les thermes ne tombent sur nous;
Cérinthe y est, l'ennemi de la Vérité!' Polycarpe en personne aperçut un jour Marcion qui vint
à lui et lui dit : 'Reconnais-nous.' Il lui répondit : 'Je reconnais, oui, je reconnais le premier né
de satan.' Telle était la circonspection des Saints Apôtres et de leurs disciples qu'ils n'avaient
aucun rapport, même de conversation, avec personne de ceux qui falsifiaient la Vérité, ainsi
que le dit Saint Paul : 'Après un ou deux avertissements, évite l'hérétique, sachant qu'un tel
homme est perverti et qu'il pèche, s'étant condamné lui-même.'
"Il y a encore de Polycarpe une épître adressée aux Philippiens, qui est très considérable.
Dans cette lettre, ceux qui le veulent et qui ont souci de leur propre Salut peuvent apprendre le
caractère de sa Foi et sa prédication de la Vérité."
Voilà ce que dit Irénée. Quant à Polycarpe, dans sa lettre aux Philippiens dont on vient de
parler et qui est conservée jusqu'à présent, il se sert de témoignages tirés de la Première Epître
de Saint Pierre.
4.19 QUELS SONT CEUX QUI, SOUS LE REGNE DE VERUS, ONT PRÉSIDÉ AUX
EGLISES DE ROME ET D'ALEXANDRIE
Le règne dont il est question s'était déjà avancé à sa neivième année lorsque Soter succéda à
Anicet qui avait occupé l'épiscopat de l'Eglise des Romains pendant onze ans accomplis.
Quant à l'Eglise des Alexandrins, Agrippinus reçut sa succession après que Céladion y eut
présidé pendant quatorze ans.
4.22 HÉGÉSIPPE ET CEUX DONT IL FAIT MENTION
Dans les six livres de Mémoires qui sont venus jusqu'à nous, Hégésippe a donc laissé un
document très complet de sa propre opinion. Il y montre qu'il a été en relation avec un très
grand nombre d'Evêques, en allant jusqu'à Rome et que chez tous il a reçu la même doctrine.
Il est utile de l'entendre dire ceci après qu'il a parlé de la lettre de Clément aux Corinthiens :
"Et l'Eglise des Corinthiens demeura dans l'Orthodoxie jusqu'à ce que Primus devînt Evêque à
Corinthe. Lorsque je naviguais vers Rome, j'ai vécu avec les Corinthiens et j'ai passé avec eux
un certain nombre de jours pendant lesquels nous nous sommes réconfortés de leur
Orthodoxie. Etant arrivé à Rome, j'y établis une succession jusqu'à Anicet dont Eleuthère était
Diacre. Soter a succédé à Anicet et après lui il y a eu Eleuthère. Dans chaque succession et
dans chaque ville, il en est comme le prêchent la Loi, les Prophètes et le Seigneur."
Le même (Hégésippe) expose en ces termes les débuts des hérésies de son temps :
"Après que Jacques le Juste eut rendu son témoignage comme le Seigneur et pour la même
doctrine, le fils de son oncle, Siméon, fils de Clopas, fut établi Evêque : tous le préférèrent
comme deuxième (Evêque) parce qu'il était cousin du Seigneur. L'Eglise était alors appelée
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Vierge parce qu'elle n'avait pas encore été souillée par de vains discours. Parce qu'il n'était pas
devenu Evêque, ce fut Thebouthis qui commença à la souiller parmi le peuple à partir des
sectes (juives) dont il était aussi membre; de ces sectes sortirent Simon le père des Simoniens,
Cléobius le père des Cléobiens, Dosithée le père des Dosithéens, Gortheios le père des
Gorathémens et les Masbothéens. De ceux-ci viennent les Ménandrianistes, les Marcianistes ,
les Carpocratiens, les Valentiniens, les Basilidiens, les Satorniliens qui chacun pour sa part et
d'une manière différente, avaient introduit leur propre opinion. De ces hommes sont venus de
faux christs, de faux prophètes, de faux apôtres qui ont divisé l'unité de l'Eglise par des
discours corrupteurs contre Dieu et contre Son Christ."
Le même (Hégésippe) rappelle encore les sectes qui ont existé autrefois chez les Juifs, en
disant : "Il y avait des opinions différentes dans la circoncision parmi les fils d'Israël contre la
tribu de Juda et contre le Christ; les voici : Esséniens, Galiléens, Hemerobaptistes,
Masbothéens, Samaritains, Sadducéens, Pharisiens."
Il a écrit encore beaucoup d'autres choses, que nous avons déjà rappelées en partie plus haut
en les rapportant conformément aux circonstances du récit. Il rapporte certaines choses de
l'Evangile selon les Hébreux, de l'Évangile syriaque et particulièrement de la langue
hébraïque, montrant ainsi qu'il est venu à la foi en sortant du judaïsme; il fait encore mention
d'autres détails comme provenant d'une tradition juive non écrite. Ce n'est pas seulement lui
mais aussi Irénée et tout le choeur des Anciens qui appelaient Sagesse pleine de vertu les
Proverbes de Salomon. Lorsqu'il s'explique sur les livres appelés apocryphes, il raconte que
certains d'entre eux ont été composés de son temps par des hérétiques. Mais il faut maintenant
passer à autre chose.
5.6 LISTE DE CEUX QUI FURENT EVÊQUES À ROME
"Après avoir fondé et édifié l'Eglise, les Bienheureux Apôtres remirent à Lin la charge de
l'épiscopat : c'est de ce Lin que Paul fait mention dans les Épîtres à Timothée. Anaclet lui
succède. Après lui, en troisième lieu depuis les Saints Apôtres, Clément obtient l'épiscopat :
lui aussi avait vu les Bienheureux Apôtres et s'était entretenu avec eux; la prédication des
Saints Apôtres retentissait encore à son oreille et il avait leur tradition sous les yeux. Il n'était
pas le seul car beaucoup de ceux qui avaient été instruits par les Saints Apôtres vivaient
encore en ce temps-là. Sous ce Clément, donc, un grave dissentiment s'étant élevé chez les
frères de Corinthe, l'Eglise de Rome envoya aux Corinthiens une très importante lettre pour
les réconcilier dans la paix et pour renouveler leur Foi ainsi que la Tradition qu'elle avait
récemment reçue des Saints Apôtres."
Et peu après, Irénée dit : "A ce Clément succède Évariste; à Évariste Alexandre; puis le
sixième à partir des Saints Apôtres est installé Xyste; après lui Télesphore qui a glorieusement
rendu témoignage; ensuite Hygin; ensuite Pie et après lui Anicet; Soter ayant succédé à
Anicet, c'est maintenant Eleuthère qui détient la fonction de l'épiscopat au douzième rang
depuis les Saints Apôtres. C'est dans le même ordre et le même enseignement que la Tradition
venue des Saints Apôtres dans l'Eglise et la prédication de la Vérité sont arrivées jusqu'à
nous."
5.23 LA QUESTION RELATIVE A PAQUE QUI FUT ALORS SOULEVÉE
Dans ces temps-là, une question assurément non sans importance fut soulevée parce que les
Chrétientés de toute l'Asie, suivant une tradition très antique, pensaient qu'il fallait garder le
quatorzième jour de la lune pour la fête de la Pâque du Sauveur. C'était le jour auquel il était
ordonné aux Juifs d'immoler l'agneau et d'après eux, il était absolument nécessaire, en
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quelque jour de la semaine que se rencontrât cette date, de mettre alors fin aux jeûnes. Mais
les Eglises de tout le reste de la terre n'avaient pas l'habitude d'observer cette manière de faire
et d'après la Tradition Apostolique elles gardaient l'usage qui est en vigueur jusqu'à présent,
pensant qu'il n'était pas convenable de mettre fin au jeûne en un autre jour (de la semaine) que
celui de la Résurrection de Notre Sauveur.
Des Synodes et des Assemblées d'Evêques se réunirent donc à ce sujet et tous d'un seul accord
portèrent par lettres un décret ecclésiastique pour les fidèles de partout, décidant que le
Mystère de la Résurrection du Seigneur d'entre les morts ne serait jamais célébré un autre jour
que le Dimanche et que ce jour-là seulement, nous observerions la fin des jeûnes de Pâque.
On possède encore jusqu'à présent la lettre de ceux qui s'assemblèrent alors en Palestine et
que présidaient Théophile l'Evêque de la Chrétienté de Césarée et Narcisse l'Evêque de celle
de Jérusalem. De même, on a une autre lettre sur la même question de ceux qui étaient réunis
à Rome : elle montre que Victor y était Evêque; une autre des Evêques du Pont que présidait
Palmas comme étant le plus ancien; une autre encore des Chrétientés de Gaule dont Irénée
était l'Evêque et encore des Evêques de l'Osroène et des villes de ce pays et spécialement de
Bacchylle l'Evêque de l'Eglise de Corinthe et d'un très grand nombre d'autres : ils exposent la
même et unique opinion et décision et établissent le même décret. Et leur unique règle de
conduite était celle qui a été dite.
5.24 LE DÉSACCORD QUI SURVINT EN ASIE
Mais les évêques de l'Asie affirmaient avec force qu'il fallait conserver l'ancienne et primitive
coutume qui leur avait été transmise; ils étaient dirigés par Polycrate : lui-même aussi dans la
lettre qu'il écrivit à Victor et à l'Eglise des Romains, expose en ces termes la Tradition venue
jusqu'à lui : "Nous célébrons donc scrupuleusement le jour sans rien retrancher sans rien
ajouter. En effet, c'est en Asie que reposent de grands astres qui ressusciteront au jour de la
Parousie du Seigneur quand Il viendra des Cieux avec Gloire et recherchera tous les Saints :
Philippe, un des Douze Apôtres qui repose à Hiérapolis avec ses deux filles qui ont vieilli
dans la Virginité et son autre fille qui a vécu dans le Saint-Esprit, repose à Ephèse; et encore
Jean qui a reposé sur la Poitrine du Seigneur et qui a été Prêtre et a porté la lame d'or, Martyr
et
didascale : celui-ci repose à Éphèse; aussi Polycarpe de Smyrne, Evêque et Martyr; et
Thraséas d'Euménie, Evêque et Martyr qui repose à Smyrne. Faut-il parler de Sagaris, Evêque
et Martyr qui repose à Laodicée et du Bienheureux Papirius et de l'eunuque Méliton qui a
vécu entièrement dans le Saint-Esprit et qui repose à Sardes en attendant la visite à venir des 2
[???] dans laquelle il ressuscitera des morts?"
"Tous ceux-là ont gardé le quatorzième jour (de la lune) de Pâque, selon l'Évangile, ne faisant
aucune transgression mais se conformant à la règle de la Foi.
"Et moi-même aussi, le plus petit de vous tous, Polycrate, (je vis) selon la Tradition de ceux
de ma famille dont j'ai suivi certains. Sept de mes parents ont été Evêques et moi, je suis le
huitième et toujours mes parents ont gardé le jour ou le peuple s'abstenait du pain fermenté.
Pour moi donc, frères, j'ai soixante-cinq ans dans le Seigneur; j'ai été en relations avec les
frères du monde entier; j'ai parcouru toute la Sainte Écriture; je ne suis pas effrayé par ceux
qui cherchent à m'émouvoir car de plus grands que moi ont dit : "Il vaut mieux obéir à Dieu
qu'aux hommes."
Il ajoute à cela, à propos des Evêques qui étaient avec lui quand il écrivait et qui pensaient
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comme lui, en disant : "Je pourrais faire mention des Evêques qui sont avec moi te que vous
avez trouvé bon de me faire inviter et je les ai invités. Leurs noms, si je les écrivais, seraient
très nombreux. Ils connaissent le petit homme que je suis et ils ont approuvé ma lettre,
sachant que je ne porte pas en vain des cheveux blancs mais que j'ai toujours vécu dans le
Christ Jésus."
Là-dessus, le chef de l'Eglise des Romains, Victor, entreprend de retrancher en masse de
l'unité commune les Chrétientés de toute l'Asie en même temps que les églises voisines
comme étant hétérodoxes; il publie par lettres (sa condamnation) et proclame que tous les
frères de ces pays-là, sans exception, sont excommuniés. Mais cela ne plaît pas à tous les
évêques. A leur tour, ils lui conseillent au contraire d'avoir souci de la paix, de l'union avec le
prochain, de la charité et l'on a encore leurs paroles : ils s'adressent à Victor d'une façon fort
tranchante.
Parmi eux se trouvait aussi Irénée, écrivant au nom des frères qu'il dirigeait en
Gaule : il établit d'abord qu'il faut célébrer seulement au jour du dimanche le Mystère de la
Résurrection du Seigneur; puis il exhorte Victor de manière très convenable à ne pas
retrancher des Eglises de Dieu tout entières qui gardent la tradition d'une ancienne coutume et
à beaucoup d'autres choses, il ajoute ceci en propres termes :
"La discussion n'est pas seulement sur le jour mais aussi sur la manière même de jeûner. Les
uns en effet pensent qu'ils doivent jeûner un seul jour, d'autres deux, d'autres encore
davantage; certains comptent quarante heures du jour et de la nuit pour leur jour. Et une telle
diversité d'observances ne s'est pas produite maintenant de notre temps mais longtemps
auparavant sous nos devanciers qui sans tenir à l'exactitude, comme il semble, ont conservé
cette coutume dans sa simplicité et ses caractères particuliers et l'ont transmise après eux.
Tous ceux-là n'en gardaient pas moins la paix et nous gardons aussi la paix les uns envers les
autres : la différence du jeûne confirme l'accord de la Foi."
A cela, Irénée ajoute encore un récit que je puis bien rapporter. Il se présente ainsi :
"Parmi ces hommes, les Presbytres antérieurs à Soter qui ont dirigé l'Eglise que tu gouvernes
aujourd'hui, c'est-à-dire Anicet, Pie, Hygin, Télesphore, Xyste, n'ont pas non plus gardé euxmêmes
(le quatorzième jour) et ils n'ont pas imposé (leur usage) à ceux qui étaient avec eux et
bien que ne gardant pas eux-mêmes (le quatorzième jour), ils n'en étaient pas moins en paix
avec ceux qui venaient des Chrétientés dans lesquelles il était gardé lorsqu'ils arrivaient chez
eux. Pourtant, le scandale était plus grand pour ceux qui ne l'observaient pas, de voir observer
par d'autres (le quatorzième jour). Personne cependant ne fut jamais rejeté à cause de cette
conduite mais ceux-là même qui n'observaient pas (le quatorzième jour), (c'est-à-dire) les
Presbytres qui t'ont précédé, envoyaient l'Eucharistie à ceux des Chrétientés qui l'observaient.
"Le Bienheureux Polycarpe ayant fait un séjour à Rome sous Anicet, ils eurent l'un avec
l'autre d'autres divergences sans importance mais ils firent aussitôt la paix et sur ce chapitre ils
ne se disputèrent pas entre eux. En effet Anicet ne pouvait pas persuader Polycarpe de ne pas
observer ce qu'avec Saint Jean le Disciple de Notre Seigneur et les autres Saints Apôtres avec
qui il avait vécu, il avait toujours observé; et Polycarpe de son côté ne persuada pas à Anicet
de garder l'observance car il disait qu'il fallait retenir la coutume des Presbytres antérieurs à
lui. Et les choses étant ainsi, ils communièrent l'un avec l'autre et à l'église Anicet céda
l'Eucharistie à Polycarpe, évidemment par déférence; ils se séparèrent l'un de l'autre dans la
paix et dans toute l'Eglise on avait la paix, qu'on observât ou non le quatorzième jour."
Et Irénée portait bien son nom car il était pacificateur par son nom comme par sa conduite :
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c'est ainsi qu'il exhortait et négociait pour la paix des Églises. Il s'entretenait par lettres non
seulement avec Victor mais encore avec un très grand nombre de différents chefs d'Eglise de
choses analogues au sujet de la question agitée entre eux.
5.25 COMMENT TOUS, UNANIMEMENT, S'ACCORDÈRENT AU SUJET DE PAQUE
Cependant, ceux de Palestine que nous avons mentionnés tout à l'heure, Narcisse et Théophile
et avec eux Cassius l'Evêque de l'Eglise de Tyr et Clarus l'Evêque de celle de Ptolémaïs ainsi
que ceux qui s'étaient assemblés avec eux donnèrent des explications très détaillées sur la
Tradition qui était venue jusqu'à eux par la succession des Saints Apôtres au sujet de la fête de
Pâque et à la fin de leur lettre, ils ajoutent ceci en propres termes : "Efforcez-vous d'envoyer
des copies de notre lettre dans chaque Chrétienté afin que nous ne soyons pas responsables de
ceux qui égarent facilement leurs âmes. Nous vous déclarons que ceux d'Alexandrie aussi
célèbrent (Pâque) le même jour que nous : ils reçoivent en effet des lettres de nous et nous en
recevons d'eux de manière à célébrer d'accord et ensemble le Saint Jour."
Résumé par extraits des Bénédictins :
"les renseignements les plus sûrs concernant Anicet sont ceux que nous fournit Eusèbe"
(suivent les références ci-dessus, a juste été rajoutée une pour Polycarpe pour le resituer dans
son contexte et celle d'Hégésipe pour resituer l'époque).
"Anicet, né à Emèse en Syrie, d'après le Liber Pontificalis, succéda à Saint Pie I..."
"On donne communément au pontificat d'Anicet une durée de onze années (155-166) mais là
encore se présentent des difficultés de chronologie qu'il n'est pas facile de résoudre."
"Anicet fut-il réellement Martyr? L'expression dont se sert le Liber Pontificalis est ici
insolite : 'obiit martyr' au lieu de 'martyrio coronatus'. De fait la formule n'apparaît que dans la
deuxième édition et semble bien être une retouche : elle ne dépend d'aucune Passion
authentique ou légendaire. C'est à partir du neuvième siècle que l'on trouve cette qualification
dans les auteurs qui se sont basés sur le Liber Pontificalis"
"Il y aurait une Précieuse Relique de Saint Anicet à Saint-Vulfran d'Abbeville."
SAINT MARTYR DONNAN (OU DOUNAN) ET SES COMPAGNONS (+618)
Saint Donnan est un Moine irlandais dont on sait peu si ce n'est qu'il fut un des premiers
Saints en Ecosse, d'après les noms de certains endroits comme "Kildonan" s'étendant de
Galloway à Perth et d'Aberdeenshire dans l'Uig, Suist du Sud, Sutherland, Arran et Eigg.
Beaucoup se sont convertis au Christianisme par ses efforts. Quelques-uns disent qu'il était
Moine à Iona sous Saint Columba, d'autres qu'il fut associé à l'Eglise des Pictes et qu'il suivit
le chemin de Missionnaire de Saint Ninian.
Il aurait pour finir fondé une communauté monastique sur l'Île d'Eigg sur Loch Ewe dans les
Hébrides inférieures (Ecosse). Pendant qu'il célébrait le Sacrifice de la Vigile de Pâque, une
bande d'hommes armés arriva et à la fin de l'Anaphore, ils enfermèrent les cinquante-deux
Moines dans le réfectoire et y boutèrent le feu. Ceux qui tentèrent de s'échapper furent passés
par le fil de l'épée.
Selon D'Arcy, la chronique sur la Naissance au Ciel de Columba dans le "Martyrologe
d'Aengus" prophétise la fin de Donnan : "Donnan partit alors avec sa famille monastique sur
l'îlot occidental; ils y installèrent leur demeure dans un endroit où paissaient les moutons de la
reine du pays." "Faites-les tuer," aurait-elle dit. "Cela ne serait pas un acte religieux,"
répondirent ses gens. Mais ils furent assaillis de façon meurtrière. A ce moment-là,
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l'ecclésiastique était dans l'église. "Laissez-nous un répit jusqu'à ce que l'Anaphore soit
terminée," demanda Donnan. "Vous l'aurez," dirent-ils. Et quand ce fut terminé, ils furent tous
tués."
Ainsi, il est rapporté que le crime fut ordonné par la dirigeante locale, contrariée par la
présence des Moines sur l'île ou par une femme de l'endroit qui avait perdu ses droits à paître
ses animaux mais ce pourrait avoir été simplement une attaque de Vikings. Les Moines dont
les noms sont rapportés dans le "Martyrologe de Tallaght" compilé vers 792 sont considérés
comme Martyrs. On les fête encore à Argyll et les îles. Son bâton pastoral fut vénéré à
Husterless jusqu'à sa destruction pendant la "réforme."
Saints Zosime et Sabbatios
SAINT ZOSIME DES SOLOVKI (+1478) 17 avril (Repos, 1478) – 8 août (Translation, 1566)
Natif de la province de Novgorod, Saint Zosime montra dès son enfance un caractère humble
et doux et un Grand Amour pour la lecture des Livres Saints. Il refusa le mariage que ses
parents avaient préparé et commença à mener la vie érémitique. A l'Endormissement de ses
parents, il distribua son héritage aux pauvres et se dirigea vers le Grand Nord pour y trouver
l'Hésychia favorable à la prière. Ayant rencontré Saint Germain qui lui parla des Îles Solovki
et des exploits de Saint Sabbatios, ils s'y rendirent tous deux et y construisirent des cellules,
affrontant avec vaillance la nature sauvage et la rudesse du climat polaire. Ils passaient le jour
en de pénibles labeurs pour assurer leur survie et consacraient toute la nuit à élever sans
trouble leur prière vers Dieu. Il est également célébré avec Saint Sabbatios le 8 août, jour de la
Translation de leurs Précieuses Reliques. Saint Sabbatios est commémoré seul le 27 sept.
ou
Le Moine et Higoumène Zosime de Solovetsk fut le fondateur de la vie monastique
cénobitique sur les Îles Solovki. Né dans le diocèse de Novgorod dans le village de Tolvoui
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près du lac Onega et élevé dès son plus jeune âge dans la piété, il donna tous ses biens et reçu
la tonsure monastique à l'Endormissement de ses parents, Gabriel et Barbara.
A la recherche d'un endroit solitaire, le Moine partit vers les rives de la Mer Blanche et à
l'embouchure du Suma, il rencontra le Moine Germain qui lui indiqua une île maritime
déserte où anciennement il avait passé six années avec le Moine Savvas
En 1436, les Ermites ayant accompli heureusement le voyage maritime, mirent pied sur les
Îles Solovki. Dieu bénit l'endroit de leur installation par une vision du Moine Zosime qui vit
une belle église dans le Ciel. Les Moines construisirent de leurs propres mains des cellules et
une clôture et commencèrent à cultiver la terre et à y semer. Un jour que l'automne était fort
avancé, le Moine Germain partit pour le continent chercher des provisions nécessaires. En
raison du mauvais temps d'automne, il ne parvint pas à revenir. Le Moine Zosime resta tout
l'hiver seul sur l'île. Il souffrit de nombreuses tentations et lutta avec le diable. La mort par
famine le menaça mais miraculeusement deux étrangers apparurent et lui laissèrent une
provision de pain, de farine et d'huile. Au printemps, le Moine Germain parvint à revenir à
Solovki en compagnie d'un pêcheur appelé Marc et il amena des provisions de nourriture et de
matériel pour tisser des filets de pêche.
Quand plusieurs Ermites furent rassemblés sur l'île, le Moine Zosime leur construisit une
petite église en bois en l'honneur de la Transfiguration (Preobrazhenie) du Seigneur, en même
temps qu'un réfectoire. A la demande du Moine Zosime, un Higoumène fut envoyé de
Novgorod au monastère récemment formé avec l'antimin pour l'église. Tels furent les débuts
du fameux Monastère des Solovki. Les Moines surent organiser leur économie malgré les
conditions sévères de cette île perdue mais l'Higoumène envoyé de Novgorod à Solovki, ne
parvint pas à supporter les dures conditions de vie et c'est ainsi que les frères choisirent
comme Higoumène le Moine Zosime.
Le Moine Zosime se préoccupa de renforcer la vie interne de la communauté et introduisit une
vie strictement commune. Il transféra les Saintes Reliques du Moine Savvatii en 1465 du
fleuve Vyg à Solovki. Le monastère eut à souffrir les vexations des boyards de Novgorod qui
confisquèrent les prises de poisson des Moines. Le Moine Zosime dut partir pour Novgorod
demander la protection de l'Archevêque. Sur conseil de l'Archevêque, il fit le tour des maisons
des boyards et leur demanda de ne pas permettre la ruine du monastère. L'influente et riche
boyarina Martha Boretskaya ordonna avec impiété de chasser le Moine Zosime mais se
repentit de son action et l'invita à un repas durant lequel il eut la vision de six de ces boyards
assis sans leurs têtes. Le Moine Zosime parla de cette vision à son disciple Daniel et prédit
aux boyards une mort imminente. La prédiction se réalisa en l'an 1478 durant la prise de
Novgorod par Ivan III (1462-1505); les boyards furent exécutés.
Peu avant sa Naissance au Ciel, le Moine se prépara un cercueil dans lequel on l'ensevelit
derrière l'Autel de l'église de la Transfiguration (+ 17 avril 1478). Par la suite, on construisit
une chapelle par-dessus ses Précieuses Reliques. Ces dernières, ensemble avec celles du
Moine Savvatii, furent translatées le 8 août 1566 dans une chapelle consacrée à leur mémoire
à la cathédrale de la Transfiguration. Beaucoup de Miracles y furent constatés, notamment
lorsque les Moines Zosime et Savvatii apparurent à des pêcheurs s'abîmant dans les
profondeurs de la mer. Le Moine Zosime est aussi connu comme le Saint Protecteur des
apiculteurs et le préservateur des ruchers; on l'appelle aussi "l'Apiculteur" ("Pchel'nik"). Le
Moine Zosime aide souvent les malades. Le grand nombre d'églises et d'hôpitaux qui lui sont
dédiées témoigne du grand pouvoir curatif de sa prière devant Dieu
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SAINT EVEQUE ACACE DE MELITENE (+435)
Acace mena une vie d'Ascète à l'endroit de sa naissance, c’est-à-dire à Melitène en Arménie.
Le Saint Evêque Oetreius de cette ville qui participa au Deuxième Concile Oecuménique
(Constantinople 381) l'ordonna Prêtre. A la suite au Départ Céleste d'Otreius, Acace devint
Evêque. Il participa au Troisième Concile Oecuménique (Ephèse 431) qui condamna le
maléfique blasphème de Nestorius contre la Mère de Dieu. Ensemble avec Saint Cyrille
d'Alexandrie, Acace y combattit avec zèle pour la pureté de la Foi orthodoxe. Saint Acace
était rempli de la Grâce de Dieu et accomplit de nombreux Miracles. Après un long et zélé
service pour Dieu, Acace s’endormit en paix en 435.
ou
The Monk Akakios, Bishop of Melitinea, was born into a pious family in the Armenian city of
Melitinea. His parents for a long time were childless, and in praying for a son, they vowed to
dedicate him to God. Therefore the lad Akakios was given over to the Melitinea bishop
Ostrios for the service of the Church. Sainted Ostrios was a firm supporter of Orthodoxy.
When the heresy of Macedonias arose, it was Saint Ostrios at the Second Oecumenical
Council (381) that set forth the Orthodox teaching about the Holy Spirit as the Third Person
of the Holy Trinity One-in-Essence and Undivided.
The sainted-hierarch with love raised Akakios, made him a reader, and then ordained him to
the dignity of deacon and then to priest. Saint Akakios devoutly served the Church. He
instructed both adults and children in the Holy Scripture, and in the Orthodox Confession of
faith.
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Among his students was such a luminary of the Church as the Monk Euthymios the Great
(Comm. 20 January).
After the death of Saint Ostrios, by general acclamation Saint Akakios was elevated to the
bishop's throne of Melitinea. He wisely governed his diocese. By his firm faith, humility and
deeds, the Saint acquired the gift of wonderworking. One time, when during a dry Summer
the Saint made Liturgy in an open field, the wine in the Holy Chalice was mixed suddenly by
the falling rain, which fell throughout all the land. Through his prayer during a time of
flooding an advancing river flowed off and did not come higher than the stone which he had
placed at the riverbank. On one of the islands of the River Azar, despite the opposition of the
pagans, the Saint built a temple in honour of the MostHoly Mother of God. The builders of
the church either through carelessness or through malice defectively built the dome. During
the time of Liturgy the dome gave way and was ready to collapse. The people in terror rushed
out of the church. But the Saint halted the fleeing with the exclamation: "The Lord is
Defender of my life, of what shalt I be afraid?" (Ps. 26 [27]: 1). The dome remained as though
suspended in the air. Only when the Divine-services were ended, and the Saint was the last
one to emerge from the church, did the dome collapse, causing harm to no one. After this the
church was rebuilt again.
Sainted Akakios was a participant in the Third OEcumenical Council (431) and he defended
the Orthodox Confession of the Two Natures (Divine and Human) of the Saviour, and of His
Birth without seed from the MostHoly Virgin Mother of God. Saint Akakios peacefully
expired to the Lord in about the year 435.
SAINT PAPE AGAPIT (OU AGAPET) DE ROME ET CONFESSEUR (+ 536)
Agapitus fut envoyé à l'empereur Justinien à Constantinople par le roi Théodabad des Goths
afin de le dissuader de sa campagne contre les Goths. En route, il guérit un muet et un
aveugle. A Constantinople, Agapitus aida à confirmer l'Orthodoxie; il s’endormit dans le
Seigneur en 536.
ou
Il agit avec force pour la libre élection de l’Evêque de Rome par le clergé de la ville et pour
qu’on observe partout les statuts de l’Eglise. Puis envoyé en mission à Constantinople auprès
de l’Empereur par le roi Théodoric des Goths, il confirma la Foi orthodoxe face à
l'eutychianisme, hérésie propagée par Eutychès, proche du nestorianisme. Il ordonna Ménas
Evêque de cette ville et s'y endormit en paix dans le Seigneur. Son corps fut ramené à Rome.
ou
Sainted Agapitus, Pope of Rome, was a zealous adherent of Orthodoxy. By his pious life he
won the general esteem and was elevated to the papal throne in the year 535.
The Gothic king Theodoric the Great dispatched Pope Agapitus to Constantinople for peace
negotiations. Along the way Saint Agapitus encountered a lame and speechless man. He
healed him from his lameness, and after partaking the Holy Mysteries the mute one spoke. At
Constantinople the Saint healed a blind beggar.
In Constantinople at this time was convened the Local Church-Council. Saint Agapitus took
part in it and zealously defended the Orthodox teaching against the heretic Severus, who
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taught, that the Body of the Lord Jesus Christ was subject to decay similar to every man's
body.
Saint Agapitus died at Constantinople in the year 536.
17 avril (invention) – 30 août (repos)
SAINT HIGOUMÈNE ALEXANDRE DE SVIR (+ 1533)
Notre Vénérable Père Alexandre naquit à Olonets dans la région de Novgorod suite d'une
vision accordée à ses parents (1449). Confié à un homme fervent pour lui enseigner les
Divines Ecritures, l'enfant éprouvait plus de difficulté que ses compagnons. Un jour qu'il
implorait le Secours de la Mère de Dieu dans le monastère proche de son village, il entendit la
Voix de la Toute Sainte Qui l'encourageait et dès lors il put apprendre sans peine. Il
fréquentait tous les jours l'église et vivait malgré son jeune âge dans une stricte tempérance.
Quand il parvint à maturité, ses parents firent les préparatifs pour le marier mais le jeune
homme les avertit qu'il ne souhaitait appartenir qu'à Dieu seul et prétextant une occupation
dans un autre village, il prit avec joie et allégresse le Chemin du Salut. Ayant traversé la
rivière Svir, il se retrouva la nuit venue près d'un petit lac entouré d'une forêt impénétrable.
Tandis qu'il priait pour demander à Dieu de le guider, un rayon de Lumière illumina l'endroit
et il entendit une Voix Céleste qui lui commandait de poursuivre sa route jusqu'au Monastère
de Valaam et lui annonçait qu'après y avoir lutté quelque temps, il reviendrait dans cet endroit
pour y fonder un monastère. Il reprit sa route dès le matin et guidé par un homme qu'il avait
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rencontré en chemin, il put franchir aisément la distance qui le séparait du Monastère de
Valaam. Quand ils arrivèrent en vue du monastère, son compagnon disparut soudain et le
Serviteur de Dieu réalisa qu'il s'agissait d'un Ange envoyé par le Seigneur.
Il se présenta à l'Higoumène Joachim qui pour l'éprouver, lui exposa d'abord toutes les
difficultés de la vie monastique pleine de privations. Comme il insistait, l'Ancien accepta de
lui conférer la tonsure sous le nom d'Alexandre et il lui souhaita force et patience pour mener
jusqu'au bout le bon combat. Alors âgé de vingt-six ans, Saint Alexandre se donna de tout son
être au Service de Dieu et de ses frères : il passait ses journées dans les travaux du monastère
et ses nuits à veiller dans la prière et les Hymnes. Il était toujours attentif à lui-même et
montrait une telle humilité et une telle obéissance qu'on croyait voir en lui un Ange revêtu de
la chair.
Ses parents éplorés avaient fait rechercher leur fils partout et au bout de trois ans, apprenant
qu'il se trouvait à Valaam, son père s'y rendit pour essayer de le persuader de rentrer au
domicile mais c'est lui qui fut convaincu au contraire par les arguments d'Alexandre et il
devint bientôt Moine au Monastère de la Mère de Dieu de son village tandis que son épouse
prenait elle aussi le voile. Lorsque Saint Alexandre apprit peu après l'Endormissement de ses
deux parents, il se dit : "Moi aussi je suis mortel!" Et il engagea alors de plus grands labeurs
pour se préparer à la Rencontre du Seigneur. Il travaillait à la boulangerie, portait l'eau,
transportait le bois et se mettait constamment à la disposition de tous avec joie. La nuit, il
s'isolait dans la forêt pour y prier sans être troublé par les innombrables moustiques et le
matin, il se trouvait à l'église avant tous les autres et y demeurait jusqu'à la fin de l'Office,
l'esprit tout tendu vers les Réalités Divines. Cette conduite exemplaire provoquait l'admiration
de tous les Moines, ce qui affligeait grandement le Saint à tel point qu'il songeait à s'enfuir au
Désert pour échapper à l'estime des hommes si préjudiciable au Salut. Il sollicita la
bénédiction de l'Higoumène mais celui-ci la lui refusa, arguant de son jeune âge et de son
manque d'expérience. Alexandre continua donc ses oeuvres agréables à Dieu dans la
soumission. Une nuit alors qu'il priait, il entendit une Voix qui lui commanda de quitter le
monastère pour s'installer près du lac où il avait eu sa première Révélation et une grande
Lumière semblait lui montrer la direction à suivre. Il confessa à l'Higoumène ce qui venait de
lui arriver et cette fois, il lui accorda sa bénédiction avec la conviction qu'il allait devenir un
Vase d'élection.
Saint Alexandre quitta le monastère la nuit tombée, n'emporta avec lui que les vêtements qu'il
portait et guidé par Dieu, il arriva bientôt près du lac en s'exclamant : "Voici le lieu de mon
Repos pour les siècles des siècles!" (1485). Il dressa une petite hutte à l'endroit qui lui avait
été indiqué par un rayon de Lumière et commença à s'y tenir devant Dieu nuit et jour dans la
prière, les Psaumes et les Cantiques Spirituels, dégagé de tout souci du monde. Un jour qu'il
allait puiser de l'eau, une Voix Céleste lui annonça que puisqu'il avait suivi la Voie Etroite
depuis sa jeunesse, il allait devenir le guide d'une grande multitude.
Non loin de ce Désert vivait Andreï Zavalachine, le futur Saint Adrien d'Ondroussov. Un jour
que ce dernier était à la chasse, un cerf apparut devant lui. Andreï se mit à sa poursuite et dans
sa course, il s'isola du reste de la troupe et se retrouva près de la hutte de Saint Alexandre.
D'abord effrayé par cette apparition soudaine, le Saint Ascète finit par se plier aux
supplications d'Andreï et lui raconta comment il avait vécu depuis sept ans avec Dieu seul.
Dès qu'il le quitta, ne tenant pas la promesse de silence que le Saint lui avait demandé
d'observer, Andreï propagea partout sa réputation. La rumeur parvint jusqu'au frère du Saint,
Jean qui vint lui rendre visite et décida de mener la même vie qu'Alexandre mais il trouva
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bientôt le Repos Eternel. D'autres hommes fervents se présentèrent dès lors au Saint avec le
désir de partager sa Vie Angélique. Alexandre leur permit de s'installer à proximité dans des
cellules séparées pour vivre dans le silence et la prière continuelle. Ils étaient soumis en tout à
la direction du Saint qui les encourageait fréquemment à endurer les privations du Désert et
les afflictions de la Voie Etroite qui nous préparent à la Joie Eternelle.
Après qu'Andreï Zavalachine le bienfaiteur de la communauté eut renoncé au monde pour
devenir Moine à Valaam sous la recommandation du Saint, Alexandre se mit à cultiver la
terre pour subvenir aux besoins des Moines et des pèlerins. A ces labeurs, il ajoutait de
nouvelles austérités ascétiques, endurant de bon gré le froid de cette région avec l'espérance
d'échapper ainsi au feu éternel et il repoussait avec vaillance les assauts des démons qui lui
apparaissaient pendant sa prière.
La vingt-troisième année de son séjour dans ce Désert (1508), une grande Lumière lui apparut
au cours de sa prière nocturne et il vit trois personnages resplendissants qui irradiaient d'une
Gloire Indicible et tenaient en main un bâton. Effrayé le Saint voulut se prosterner à leurs
pieds mais ils le relevèrent et lui dirent : "Ne crains rien, homme de désirs car le Saint-Esprit a
établi en toi Sa Demeure à cause de la pureté de ton coeur." Et ils lui confirmèrent la
prédiction qu'il avait reçue au cours d'autres visions selon laquelle il devrait construire en cet
endroit une église de pierre et fonder un grand monastère. Alexandre rétorqua qu'il était le
plus grand des pécheurs, indigne de cette tâche et qu'il était venu en ce lieu pour pleurer ses
péchés et rien de plus. Les trois personnages l'encouragèrent néanmoins et lui
recommandèrent de dédier l'église à la Sainte Trinité qui venait de lui apparaître et ils prirent
congé en disant : "Je te laisse Ma paix" (Jn 14:27). Comme le Saint se demandait en quel
endroit construire l'église, un Ange fit soudain son apparition, les ailes déployées et lui
indiqua l'endroit même où la Sainte Trinité S'était manifestée. Les travaux avaient commencé
pour l'érection d'une église en bois et les frères pressèrent le Saint d'accepter le Sacerdoce
mais Alexandre refusa, estimant que cette charge était au-dessus de ses forces. Finalement,
sur les instances de l'Archevêque Sérapion de Novgorod, il accepta d'être ordonné et l'église
fut consacrée. Honoré de la Grâce du Sacerdoce, Saint Alexandre redoublait ses labeurs et se
montrait un modèle d'humilité. Il n'hésitait pas à aider les frères à la boulangerie ou dans les
plus humbles tâches. Et la nuit alors que les frères dormaient, il allait souvent moudre la
portion de grain que chacun avait pour tâche de préparer avant l'Office de l'aurore. Il ne
s'étendait jamais pour dormir, ne se lavait que les mains et était toujours vêtu d'un habit
grossier et si rapiécé qu'il était impossible aux visiteurs de le distinguer du plus modeste des
frères. Veillant avec une paternelle fermeté sur ses Moines, il leur enseignait à rester toujours
attentifs au Salut de leur âme et à se détacher de toute distraction ou vaines occupations. Il les
exhortait à offrir un pur repentir devant Dieu et à pleurer pour leurs péchés car le repentir est
la clé du Royaume des Cieux. Et les frères, suivant ses instructions, produisaient en
abondance les fruits des Saintes Vertus. Portés en avant par une Sainte Emulation, ils vivaient
comme des Anges et un nombre toujours grandissant de fidèles venaient au monastère pour
confesser leurs péchés au Saint ou pour recevoir de lui conseils ou allégements dans leurs
infortunes.
La communauté croissait si bien que le besoin d'un moulin à eau se fit de plus en plus pressant
et certains frères commencèrent à murmurer et à reprocher au Saint son manque de
prévoyance. Après avoir prié, Saint Alexandre se rendit au bord d'un lac qui se trouvait en
surplomb du monastère et il commença à creuser. Peu après, les eaux commencèrent à se
déverser, mugissantes, vers le lac inférieur avec une telle violence que le Saint dut demander à
18
Dieu de retenir leur flot. Les frères se mirent à la construction d'un canal et on put installer un
moulin.
Grâce à la généreuse donation du Tsar Basile Ivanovitch, le Saint put aussi entreprendre la
construction de l'église de pierre qui fut consacrée par l'Archevêque Macaire de Novgorod. Et
quelques années avant son Bienheureux Repos, toujours avec l'aide du Tsar, il érigea une
autre église dédiée à la Protection de la Mère de Dieu que la Toute Sainte bénit en
apparaissant assise au-dessus de l'Autel comme sur un trône et elle promit à quiconque
collaborerait à la construction qu'il ne perdrait point Sa Récompense.
Parvenu à un grand âge, Saint Alexandre réunit les frères un an avant son Départ de cette vie
et leur promettant qu'il resterait au milieu d'eux en esprit, il désigna quatre Hiéromoines
comme candidats à la succession, laissant au Suffrage de Dieu et à l'avis de l'Archevêque de
Novgorod le soin de décider lequel d'entre eux deviendrait Higoumène. Il demanda ensuite
qu'on jette son corps dans un marais mais à force de supplications, ses disciples lui firent
accepter d'être enseveli près de l'église de la Transfiguration bâtie à côté de son ermitage. Le
jour qu'il avait prédit étant arrivé, le Saint alors âgé de quatre-vingt-cinq ans pria pour la paix
du monde et de toutes les Saintes Eglises puis remit en paix son âme au Seigneur (30 août
1533). Son culte se répandit rapidement et de nombreux Miracles s'accomplirent près de son
tombeau.*
* Nombre des disciples de Saint Alexandre sont vénérés comme Saints : Saints Athanase de Syandemsk,(18
janv.), Gennade et Nicéphore du Lac Vaje (8 janv. et 9 fév.), Macaire d'Oredet (9 août), Macaire le Romain (15
août) etc.
Le Monastère de Saint Alexandre détruit par les Allemands et les Lituaniens en 1628, fut
restauré et le 14 avril 1641, on découvrit dans les décombres les Précieuses Reliques
incorrompues du Saint. Il survécut aux persécutions déclenchées contre les monastères
pendant les règnes de Pierre le Grand et de Catherine II et connut une brillante expansion au
dix-neuvième siècle sous l'influence de disciples de Saint Païssy Velitchkovsky. En 1918, les
bolcheviks qui venaient d'exécuter l'Higoumène Eugène et cinq autres Moines brûlèrent les
Précieuses Reliques de Saint Alexandre et le monastère fut ensuite transformé en camp de
concentration pour le clergé.
On fête également le 17 avril avec Saint Alexandre ses disciples Saints Ignace, Leonid,
Cornilius, Denys, Athanase, Théodore et Thérapontes d'Ostrov.
ou
The Monk Alexander of Svirsk was born on 15 July 1448, on the day of memory of the
Prophet Amos, and at Baptism was named in honour of him. Dwelling all his life far off from
historical events, the Monk Alexander – a beacon light of monasticism in the deep forests of
the Russian North – worked a different and spiritual history and was bestown extraordinary
gifts of the Holy Spirit.
His parents, Stefan and Vassa (Vasilisa) were peasants of the nigh-close to Lake Ladoga
village of Mandera, at the bank of the River Oyata, a tributary of the River Svira. They had
two children, who were already grown and lived away from their parents. But Stefan and
Vassa wanted still to have another son. They prayed fervently and heard a voice from above:
"Rejoice, good wedded, ye shall bear a son, in whose birth God wilt give comfort to His
Church."
19
Amos grew up a special lad. He was always obedient and gentle, he shunned games, jokes and
foul-talk, he wore poor clothes and so weakened himself with fasting, that it caused his
mother anxiety. Upon coming of age he once met Valaamsk monks who had come to the
Oyata for the purchase of necessities and concerning other economic needs. Valaam at this
time had already the reputation as a monastery of deep piety and strict ascetic life. Having
spoken with them, the youth became interested by their account about the skete (with two or
three together) and about the monastic hermit life. Knowing that his parents wanted to marry
him off, the youth at age 19 went secretly to Valaam. Under the guise of being a companion,
an Angel of God appeared to him, showing the way to the island.
Amos lived for seven years at the monastery as a novice, leading an austere life. He spent his
days at work, and his nights – in vigilance and prayer. Sometimes bare of chest, all covered
by mosquitoes and gnats, he prayed in the forest to the morning song of the birds.
In the year 1474 Amos took monastic vows with the name Alexander. After some several
years his parents eventually learned from Karelians arriving in Mandera, whither their son had
disappeared. Through the example of their son, even the parents soon went to the monastery
and took vows with the names Sergei and Varvara (Barbara). After their death the Monk
Alexander, with the blessing of the hegumen of the monastery, settled on a solitary monastery
island, where in the crevice of a cliff he built a cell and continued his spiritual exploits.
The fame of his exploits spread far. Then in 1485 the Monk Alexander departed from Valaam
and, upon a command from above, chose a place in the forest on the shore of a beautiful lake,
which afterwards was named Holy (Svyata). Here the monk built himself an hut and in
solitude he dwelt for seven years, eating only that which he gathered in the forest (Afterwards
at this place, – Lake Svyata, 36 versts from the future city of Olonets and 6 versts from the
River Svira, the Monk Alexander founded the monastery of the Life-Originating Trinity, and
130 sazhen (i.e. 910 feet) off from it, at Lake Roschina, he built himself a "withdrawing
place," – on the spot where the Alexandro-Svirsk monastery later emerged). During this time
the Saint experienced fierce sufferings from hunger, frost, sickness and demonic temptations.
But the Lord continually sustained the spiritual and bodily strength of the righteous one. Once
when suffering with terrible infirmities, the monk not only was not able to get up from the
ground, but also even was unable to lift his head, he just lay there and sang psalms. And
hereupon there appeared to him a glorious man. Placing his hand on the pained spot, he
signed the Saint with the sign of the cross and healed him.
In 1493 while hunting for deer, the adjoining land-owner Andrei Zavalishin happened to
come upon the hut of the monk. Andrei spoke to him about a light, seen earlier at this place,
and he entreated the monk to tell him about his life. From that point Andrei started often to
visit with the Monk Alexander, and finally through the monk's guidance, he himself departed
for Valaam, where he took vows with the name Adrian, founding later on the Ondrusovsk
monastery, and glorifying himself with a Saintly life (Comm. 26 August and 17 May, +
1549).
Andrei Zavalishin was not able to keep quiet about the ascetic, in spite of the promise given to
him. News about the righteous one began to spread widely, and monks started to gather about
him. The monk thereupon withdrew himself from all the brethren and built himself a
"withdrawing spot" a distance of 130 sazhen from the common dwelling. The he encountered
a multitude of temptations. The demons took on beastly shapes, they hissed like snakes,
urging the monk to flee. But the prayer of the Saint, as it were a fiery flame, scorched and
20
dispersed the devils.
In 1508, the 23th year of the monk's dwelling at this secluded spot, there appeared to him the
Life-Originating Trinity. The monk was praying at night at his "withdrawing spot." Suddenly
an intense light shone, and the monk beheld approaching him Three Men, robed in radiant
white garb. Hallowed by Heavenly Glory, They did shine in a pure brightness greater than the
sun. Each of Them held in Their hand a staff. The monk fell down in terror, and having come
to his senses, prostrated himself on the ground. Taking him up by the hand, the Men said:
"Trust thou blessed one, and fear not." The monk received orders to construct a church and to
build up a monastery. He again fell to his knees, crying out about his own unworthiness, but
the Lord raised him up and ordered him to fulfill the commands. The monk asked, in whose
name the church ought to be. The Lord thereupon said: "Beloved, as thou beholdest Those
speaking with thee in Three Persons, so also construct thou the church in the Name of the
Father and the Son and the Holy Spirit, the Trinity One-in-Essence. I leave thee peace and My
peace I give thee." And immediately the Monk Alexander beheld the Lord with out-stretched
wings, going as though along the ground, and He became invisible. In the history of the
Russian Orthodox Church this Divine Descent is acknowledged as unique. After this vision
the monk began to think, where to build the church. Once during a time of prayer to God, he
heard a voice from above. Having gazed up to the heights, he saw an Angel of God in mantle
and klobuk, such as the Monk Pakhomios had seen. The Angel, standing in the air with
out-stretched wings and up-raised hands, proclaimed: "One is Holy, One is the Lord Jesus
Christ, in the Glory of God the Father, Amen." And then he turned to the monk: Alexander,
upon this spot construct the church in the Name of the Lord Who hath appeared to thee in
Three Persons, Father and Son and Holy Spirit, the Trinity Undivided." And having thrice
made the cross over the place, the Angel became invisible.
In that same year was built a wooden church of the Life-Originating Trinity (in 1526 was built
here a stone church). And at the same time as the building of the church, the brethren began to
urge the monk to accept the priesthood. For a long time he refused, considering himself
unworthy. Then the brethren began to implore Saint Serapion, Archbishop of Novgorod (+
1516, Comm. 16 March), that he convince the monk to accept the dignity. And so in that very
year the monk journeyed to Novgorod and received ordination from the holy archbishop.
Soon afterwards the brethren also besought the monk to accept being hegumen.
Having become hegumen, the monk became even more humble than before. His clothes were
all in tatters, and he slept on the bare ground. He himself prepared food, kneaded dough and
baked bread. One time there was not sufficient firewood and the steward asked the hegumen
to dispatch after firewood any of the monks that were idle. "I am idle," – said the monk, and
he began to chop firewood. Another time likewise he began to carry water. And by night
when all were asleep, the monk was often grinding away with hand-stones for making more
bread. By night the monk made the round of the cells and if he heard anywhere vain
conversations, he lightly tapped on the door and departed, but in the morning he admonished
the brother, imposing a penance on the culprit.
Towards the end of his life the Monk Alexander decided to build a stone church of the Pokrov
(Protection) of the MostHoly Mother of God. One time in the evening, after doing an akathist
to the MostHoly Mother of God, the monk settled down to rest in the cell and suddenly said to
the cell-attendant Afanasii: "Child, be sober and alert, because in this hour will be a wondrous
and astounding visit." There followed a voice, like thunder: "Behold cometh the Lord and His
Birth-Giver." The monk hastened to the entrance to the cell, and a great light illumined it,
21
spreading over all the monastery brighter than the rays of the sun. Gazing, the monk beheld
over the foundation of the Pokrov church sitting at the altar place, as it were an empress upon
a throne, the All-Pure Mother of God. She held the Infant-Christ in Her arms, and a multitude
of the Angelic rank, shining with an indescribable brightness, stood before Her. The monk fell
down, unable to bear the great light. The Mother of God said: "Rise up, thou chosen one of
My Son and God. For I have come here to visit thee, My dear one, and to look upon the
foundation of My church. And for this, I have made entreaty for thy disciples and monastery,
from hence all wilt be abundant; not only during thine life, but also upon thy departure
persistently from thy monastery will be a granting of all necessities in abundance. Behold and
watch carefully, how many monks are gathered into thy flock, which by thee mustneeds be
guided on the way of salvation in the Name of the Holy Trinity." The monk rose up and
beheld a multitude of monks. Again said the Mother of God: "My dear one, if someone doth
bear one brick for the building of My church, in the Name of Jesus Christ, My Son and God,
his treasure perisheth not." And She became invisible.
Before his death the monk displayed wondrous humility. He summoned the brethren and bid
them: "Bind my sinful body by the legs and drag it to a swampy thicket and, having enclosed
it in skins, submerse it by the legs." The brethren answered: "No, father, it is not possible to
do this." Then the monk bid that his body not be kept at the monastery, but at a place of
withdrawal, the church of the Transfiguration of the Lord. Having lived 85 years, the monk
expired to the Lord on 30 August 1533.
The Monk Alexander of Svirsk was glorified by wondrous Miracles during his life and upon
his death. In 1545 his disciple and successor, Hegumen Irodion, compiled his life. In 1547
was begun the local celebration of the monk and a service compiled to him. In the year 1641,
on 17 April, during the rebuilding of the Transfiguration church, the incorrupt relics of the
Monk Alexander of Svirsk were uncovered and the universal Church celebration to him was
established on two dates: the day of repose – 30 August, and the day of glorification
(Uncovering of Relics) – 17 April.
The Monk Alexander of Svirsk instructed and raised up a whole multitude of disciples, as the
Mother of God had bequeathed him. These are the Sainted-Monks: Ignatii of Ostrovsk (XVI),
Leonid of Ostrovsk (XVI), Kornilii of Ostrovsk (XVI), Dionysii of Ostrovsk (XVI), Athanasii
(Afanasii) of Ostrovsk (XVI), Theodore (Feodor) of Ostrovsk (XVI), Ferapont of Ostrovsk
(XVI). Besides these Saints, there are known disciples and those conversing with the Monk
Alexander of Svirsk, which have separate days of memory: the Monk Athansii (Afanasii) of
Syandemsk (XVI, Comm. 18 January), the Monk Gennadii of Vasheozersk (+ 8 January
1516, Comm. 9 February), the Monk Makarii of Orodezhsk (+ 1532, Comm. 9 August), the
Monk Adrian of Ondrosovsk (+ 26 August 1549, Comm. 17 May), the Monk Nikifor of
Vasheozersk (+ 1557, Comm. 9 February), the Monk Gennadii of Kostroma and Liubimograd
(+ 1565, Comm. 23 January). All these Saints (except the Monk Gennadii of Kostroma) are
imaged on the Icon of the Monastic Fathers, illumined in the Karelia land (icon from the
church at the Spiritual Seminary in the city of Kuopio, Finland). The festal celebration of the
Sobor-Assemblage of the Saints Illumined in the Karelian Land is done by the Finnish
Orthodox Church on the Saturday falling between 31 October and 6 November.
SAINT EVEQUE LANDRY DE MEAUX ET CONFESSEUR (+ 677)
Fils de Saint Vincent de Soignies et de Sainte Waudru, frère du Saint Evêque régionnaire et
Abbé Dentelin, Saint Landry fut évangélisateur de la région de Melsbroeck en Belgique.
22
Landry dont nous avons déjà mentionné une des soeurs Adeltrude le 25 février et la mère
Valtrude (Waudru), était le fils aîné de Vincent Madelgaire ou Mauger. Dès sa jeunesse, il
souhaitait d'entrer dans le clergé mais son père s'y opposa car il voulait le marier et en faire le
continuateur de son nom. Les importunités de Landry triomphèrent à la fin des résistances
paternelles : on lui conféra la tonsure puis les Saints Ordres. Sa Sainteté le fit placer sur le
siège de Metz, d'autres disent Meaux. Cependant son père qui avait fondé les Monastères de
Hautmont et de Soignies, se fit Moine lui-même. A son lit de mort, Vincent appela Landry
son fils et quand le malade eut fermé les yeux, le fils, au lieu de retourner dans son évêché,
demeura à Soignies et gouverna simultanément les deux abbayes fondées par son père. Sa
Naissance au Ciel survint le 17 avril d'une année qui n'est pas indiquée; son corps fut inhumé
à Soignies et le tombeau devint célèbre par les Miracles qui s'y opérèrent. L'épiscopat de
Landry demeure bien problématique car le nom ne figure pas sur les listes anciennes des deux
Eglises de Metz et de Meaux.
ou
Rien de plus aimable sur la terre qu'un jeune homme vertueux : la paix de son âme,
l'innocence de son regard, la modestie de sa conduite attirent invinciblement à lui le coeur de
tous ceux qui le voient alors même qu'ils ne se sentent pas le courage de l'imiter. Tel se
présenta, dès ses premières années, Landry, le fils de Saint Mauger, surnommé Vincent et de
Sainte Waudru. Il était l'aîné de la famille et son père ne négligea rien pour lui donner une
excellente éducation. De bonne heure on le confia à des hommes sages et craignant Dieu qui
lui inspirèrent avec le goût de la science, l'amour et la pratique du Bien. Les talents naturels
que Dieu avait mis en lui joints à un heureux caractère lui firent faire en peu de temps de
rapides progrès. Aussi son père fondait sur lui de grandes espérances et il se flattait que son
fils pourrait bientôt acquérir, par ses vertus et ses brillantes qualités, une éclatante réputation à
la cour et dans tout le royaume. On comprend quelles devaient être aussi la consolation et la
joie de Sainte Waudru en voyant sa fille aînée répondre si fidèlement à la Grâce du Ciel et
promettre de devenir tout à la fois un grand Saint et un illustre seigneur. Mais Dieu avait sur
ce vertueux jeune homme des desseins particuliers et d'après l'examen attentif des résolutions
que prirent bientôt tous les membres de cette magnifique famille, il semble que c'était à lui
qu'était réservée l'initiative d'un dévouement généreux.
En effet au moment où il semblait que la carrière du monde allait s'ouvrir pour lui, il sentit
naître dans son âme le désir d'embrasser l'état ecclésiastique et de se consacrer au service des
Autels : il en garda quelque temps le secret se bornant à prier le Seigneur de lui manifester
clairement Sa Volonté. Dieu répondit aux voeux ardents de cette âme simple et droite où Sa
Grâce ne trouvait aucun obstacle; Il augmenta de plus en plus en elle ce Pieux Attrait vers le
sacerdoce.
Un jour donc Landry communiqua ses sentiments à son père et sollicita la permission de
suivre la voix intérieure qui l'appelait. Vincent qui n'avait pas encore entamé son propre
retournement [=metanoïa] dans sa vie, fut étonné et affligé en entendant ces paroles de son
fils qu'il aimait tendrement et avec l'accent de la bonté et de l'autorité paternelle, il lui répondit
: "Mon fils, cesse d'entretenir un pareil projet et suis plutôt mes conseils, je saurai pourvoir à
tes intérêts mieux que tu ne le ferais toi-même. Tu dois, mon fils, me succéder un jour. Songe
donc dès à présent à contracter un noble mariage. Je sais bien que l'état des clercs est Saint
mais mon fils, il y a aussi beaucoup de laïques qui pratiquent fidèlement les vertus chrétiennes
et qui parviendront certainement par leur Foi au Royaume de Dieu ou qui y sont déjà
parvenus. Je me réjouis beaucoup de voir que tu veux servir Dieu mais il faut que tu le fasses
23
en marchant sur les traces de tes ancêtres et que tu me remplaces un jour dans la charge qui
appartient à notre famille."
Un tel discours était bien capable d'ébranler une vocation naissante, surtout dans le coeur d'un
jeune homme si dévoué aux auteurs de ses jours et qui trouvait, au sein de sa famille, les
jouissances les plus pures et les plus douces. Toutefois la résolution de Landry ne changea
point : il accepta ce refus de son père comme une épreuve que Dieu lui envoyait et il remit à
un autre temps de faire une nouvelle demande. L'occasion s'en présenta bientôt. Il en profita
avec toute la délicatesse et la réserve que demandait un semblable dessein. Vincent était père
mais il était aussi devenu un Chrétien fervent et fidèle : il craignait par-dessus tout de
s'opposer à la Volonté de Dieu et de Lui déplaire par un refus obstiné. Il réunit donc quelques
hommes vertueux en qui il avait une entière confiance, leur fit connaître les intentions de son
fils, la réponse qu'il lui avait d'abord donnée et les nouvelles instances qu'il faisait auprès de
lui. Le jeune Landry fut en même temps appelé et interrogé par ces conseillers de son père.
Après avoir mûrement considéré toutes choses devant Dieu et sondé ses dispositions les plus
secrètes, ils reconnurent que le Ciel l'appelait au service sacerdotal et déclarèrent qu'il fallait
donner à Dieu celui que Dieu demandait.
Vincent fit taire en ce moment toutes les objections de l'esprit de ce monde, embrassa Landry
avec tendresse et l'arrosa de ses larmes. Puis ayant appelé quelques Saints Prêtres, il leur
confia son fils qui reçut en peu de temps la tonsure cléricale. Dès lors le jeune lévite parut
avancer plus rapidement encore sur le chemin de la vertu; sa plus douce occupation était de
lire et de méditer les Saintes Ecritures, d'offrir à Dieu de ferventes prières et d'accomplir avec
fidélité toutes les fonctions du sacerdoce. Les auteurs ne disent point dans quel lieu ni auprès
de quel Evêque il vivait mais on peut croire que ce fut dans le Hainaut où résidait sa famille.
Ils gardent également le silence sur tout ce qui s'est passé entre ses parents et lui jusqu'au jour
où l'Histoire nous le montre placé sur l'un des plus illustres sièges de l'Eglise de France.
Auparavant Saint Landry fut témoin des bénédictions abondantes que Dieu répandait sur sa
famille et qui remplissaient son âme des plus ineffables consolations. Son père, le premier,
encouragé par sa Sainte Epouse, se retira dans un monastère qu'il fit bâtir à Hautmont après
avoir reçu la tonsure des mains de Saint Aubert. Sa mère, Sainte Waudru, suivait peu de
temps après son exemple et s'en alla vivre dans une tranquille solitude à Château-Lieu
(Mons), guidée par son Père Spirituel, Saint Ghislain. Maldeberte et Aldétrude, les deux
jeunes soeurs de Landry, accompagnaient presque aussitôt leur vénérable tante Sainte
Aldegonde qui consacrait à Dieu sa Virginité et sa vie et bâtissait sur les rives de la Sambre le
Monastère de Maubeuge. Son jeune frère Saint Dentelin s'était déjà quant à lui retourné
auprès du Père Eternel.
Pendant que sa famille se dévouait ainsi au Service du Seigneur et donnait au monde étonné
un touchant spectacle, Landry s'avançait de plus en plus dans la voie de la Sainteté. Son
éclatante vertu et sa sagesse précoce faisaient une grande impression sur tous ceux qui le
voyaient ou qui en entendaient parler. On ne fut donc pas étonné lorsque devenu vacant par la
Naissance au Ciel de l'Evêque, Saint Landry proposé comme candidat par le Roi au siège
épiscopal de Meaux avec l'adhésion des suffrages du clergé et du peuple tout entier : le fils si
vertueux et si sage du seigneur Mauger, dit Vincent, devait d'ailleurs être parfaitement connu
à la cour où ses parents occupaient un des premiers rangs.
Elevé à cette dignité, l'Evêque continua avec une nouvelle ferveur les oeuvres de la Foi qu'il
avait pratiquées jusqu'alors. Toutes ses richesses et ses biens devinrent le patrimoine des
24
pauvres qui bénissaient sans cesse le Seigneur de leur avoir donné un si charitable et si Saint
Berger. Malgré ses travaux et les fatigues de l'épiscopat, il soumettait encore son corps à la
lutte contre les passions par les jeûnes, l'Ascèse et les veilles. Il se livrait avec ardeur à la
lecture des Livres Saints pour sa propre édification et pour l'instruction de son troupeau.
Telles étaient les occupations de Saint Laudry lorsqu'il reçut du Vénérable Saint Vincent un
message qui lui apprenait sa maladie et le vif désir qu'il avait de le voir avant de s’endormir.
A cette nouvelle, il partit en toute hâte pour le Monastère de Soignies où il rendit à son père
les devoirs les plus touchants de la piété filiale et chrétienne, lui parlant de la Bonté de Dieu et
des récompenses magnifiques qu'Il réserve à ceux qui ont tout sacrifié pour Lui plaire. Il
l'entretint ensuite des délices de la Patrie Céleste dans laquelle il allait bientôt entrer puis à sa
prière, il promit à son père qu'il prendrait soin des deux communautés d'Hautmon et de
Soignies qu'il voyait réunies. Quelques instants après, la Vénérable Vieillard remettait
paisiblement son âme au Créateur. Landry le pleura avec toute la tendresse d'un bon fils et
l'aida de ses prières avec toute la ferveur d'un Saint : en même temps il sentit naître dans son
coeur le désir d'embrasser la vie silencieuse et cachée du monastère et de passer le reste de ses
jours auprès du tombeau où il venait de déposer son père. Les circonstances lui permirent
bientôt de réaliser ce dessein : il se fixa donc à Soignies et gouverna sagement ce monastère et
celui d'Hautmont jusqu'à sa Naissance au Ciel qui survint le 17 avril vers l'an 675. De
nombreux Miracles donnèrent aussitôt aux peuples le témoignage de sa glorification par Dieu.
SAINT HIEROMARTYR SIMEON L'EVEQUE EN PERSE ET LES 1150 MARTYRS
AVEC LUI EN PERSE (+ 344)
The PriestMartyr Simeon, Bishop of Persia, suffered during the time of a persecution against
Christians under the Persian emperor Sapor II (310-381). He was the bishop of Seleucia –
Xeziphon. They accused the Saint of being in collaboration with the Greek realm and of
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subversive activities against the Persian emperor.
In the year 344 the emperor issued an edict, which imposed a grievous tax upon Christians.
When certain of them refused to pay it (this was fancied to be a rebellion), the emperor started
a fierce persecution against Christians. They brought Saint Simeon to trial in iron fetters as a
supposed enemy of the Persian realm, together with the two Presbyter-Martyrs Habdelai and
Ananios. The holy bishop would not even bow to the emperor, who asked, why he would not
show him the obligatory respect. The Saint answered: "Earlier I did bow to thy dignity, but
now, when I am led forth for this, to renounce my God and quit my faith, it doth not become
me to bow to thee."
The emperor urged him to worship the sun, and in case of refusal he threatened to wipe out
Christianity in the land. But neither urgings nor threats could shake the bravely steadfast
Saint, and they led him off to prison. Along the way the eunuch Usphazanes, a counsellor of
the emperor, caught sight of the Saint. He rose up and bowed to the bishop, but the Saint
turned away from him in reproach that he, a former Christian out of fear of the emperor, now
worshipped the sun. The eunuch repented with all his heart, he replaced his fine attire for
coarse garb, and sitting at the doors of the court, he cried out bitterly: "Woe to me, when I
stand before my God, from Whom I am cut off. Here – was Simeon, and he hath turned his
back on me!" The emperor Sapor learned about the grief of his beloved tutor and asked him
what had happened. That one said openly to the emperor, that he bitterly regretted his
apostasy and would no more worship the sun, but only the One True God. The emperor was
surprised at such sudden decisiveness in the old man and he flatteringly urged him not to
abjure the gods, whom their fathers had reverenced. But Usphazanes was unyielding, and they
condemned him to death by execution. The only request of the Martyr Usphazanes was that
the city heralds report, that he died not for crimes against the emperor, but for being a
Christian. The emperor granted his request.
Saint Simeon also learned about the end of the Martyr Usphazanes and with tears he offered
up thanks to the Lord. When they brought him a second time before the emperor, Saint
Simeon again refused to worship the pagan gods and he confessed his faith in Christ. The
enraged emperor gave orders, in front of the eyes of the Saint, to behead all the Christians in
the prison. Without fear the Christians went to execution, blessed by the sainted-hierarch, and
they themselves put their heads beneathe the sword. Thus also was beheaded the companion
of Saint Simeon, the Priest Habdelai. When the line reached down to the Priest Ananios, he
suddenly trembled. Then one of the dignitaries, Saint Phusikos, a secret Christian, became
frightened that Ananios would renounce Christ, and he cried out loudly: "Fear not, elder, the
sight of the cutting, and thou immediately wilt see the Divine Light of our Lord Jesus Christ."
By this outburst he betrayed himself. The emperor gave orders to pluck out the tongue of
Saint Phusikos and to flay the skin from him. Together with Saint Phusikos was martyred his
daughter, the Martyress Askitrea. Saint Simeon went last to the executioner and with a prayer
he placed his head on the chopping-block (+ 13 April 344). The whole of the Paschal Week
until 23 April executions continued. Also to accept a Martyr's death was Saint Azates the
Eunuch, a close official to the emperor. The sources indicate, that 1,000 Martyrs accepted
suffering, and then still another 100 or 150 more.
SAINT MARTYR ADRIAN DE CORINTHE (+251)
The Holy Martyr Adrian suffered during the time of the reign of the emperor Decius (249-
251). They had locked him up in prison. During the time of a pagan feast they brought out all
the imprisoned Christians so that they should offer sacrifice to the idols. They ordered Saint
26
Adrian to throw on the sacrifice some aromatic resin. But the holy Martyr rushed at the laidout
sacrificial offering, scattered the fire and wrecked the sacrifice. The pagans in a rage flung
themselves upon him, beating at him with canes and iron rods, striking at him with stones, and
they then threw him into a red-hot fire.
SAINT MARTYR MAPPALIQUE EN AFRIQUE (+250)
Comme l'écrit Saint Cyprien dans son épître aux Martyrs et aux Confesseurs, il fut couronné
du martyre avec dix-huit autres Africains à Carthage sous le règne de Dèce.
SAINTS MARTYRS FORTUNAT ET MARCIEN EN AFRIQUE
SAINT HIEROMARTYR PIERRE, DIACRE ET SAINT MATYR HERMOGENE, SON
SERVITEUR A ANTIOCHE.
LES SAINTS MOINES ELIE, PRETRE, PAUL ET ISIDORE A CORDOUE (+856)
SAINT EVEQUE PANTAGATHE A VIENNE (+540)
Saint Pantagathe avait été consul mais l'humilité chrétienne le distingua plus que l'éclat de la
dignité consulaire. Il occupa cinq ans le siège épiscopal et gouverna très sagement. Il
s'endormit sous le consulat de Paulin le Jeune et de Basile. Voilà ce qu'écrit Adon. Il est
compté le vingtième Evêque de Vienne. Il assista au Troisième Concile d'Orléans ainsi que
l'attestent ses Actes.
SAINT EVEQUE INNOCENT A TORTONE ET CONFESSEUR (+351)
SAINT VANDON, 13EME ABBE A SAINTE-WANDRILLE, PRES DE CANDEBEC
(+756)
SAINTE ISIDORA ET SAINTE NEOPHYTE, SA SOEUR, MARTYRES A LENTINI EN
SICILE (+VERS 236)
SAINTE POTENTIENNE, VIERGE A VILLANUEVA EN ESPAGNE (+7°.S.)
Tisseuse de profession, Sainte Protectrice d'Andujar, elle aurait vécu au septième siècle près
de Villanueva de los Infantes dans la province de Ciudad Real et serait vénérée en Espagne.
Sts Siméon Bar Sabbae l'Evêque de Perse et ses compagnons-St Adrien le Jeune, Martyr par
la main des païens (251?) -St Acace l'Evêque de Mélitène en Arménie qui participa au IIIème
concile oecuménique et confessa la foi orthodoxe face au nestorianisme (vers 435). -St
Macaire (Notaras) métropolite de Corinthe contraint à la démission pour des raisons
politiques, devenu au Mont Athos un des pères du mouvement de réveil spirituel des
Collyvadès et écrivain ecclésiastique qui joua un rôle capital dans la publication de la
Philocalie (1805). -St Païssios fol-en-Christ et clairvoyant de la Laure des Grottes de Kiev
(1898). -St Anicet pape et patriarche de Rome (157-166 ou 168) qui confessa la foi orthodoxe
face au gnosticisme et fut peut-être Martyr sous Marc-Aurèle (166 ou 168). -Stes Isidora et
Neophyte, soeurs selon la chair, Martyres à Lentini en Sicile (vers 236). -St Mappalique,
Martyr en Afrique (250). -Sts Fortunat et Marcien, Martyrs en Afrique. -St Innocent l'Evêque
de Tortone en Italie, confesseur (351). - St Agapet pape et patriarche de Rome (535-536) qui
confessa la foi orthodoxe face au monophysitisme (536).-St Ephrem le Grand, moine de
Matskvéra en Géorgie (IXème siècle).-Sts Elie, prêtre, Paul et Isidore, moines, Martyrs à
Cordoue en Andalousie par la main des Musulmans (856). -Translation des Reliques de St
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Alexandre de Svir : le moine Alexandre est mort le 30 août 1533. On a retrouvé ses Reliques
incorrompues en 1641, durant la reconstruction de la cathédrale de la Transfiguration. -St Jean
Prigorovski, prêtre, Martyr (Russie 1918). -St Theodore, prêtre, Martyr (Russie 1942).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Après le Quatrième Concile Oecuménique (Chalcédoine 451), l'empereur
hérétique Anastase bannit en exil les Patriarches orthodoxes Elias de Jérusalem et Flavien
d'Antioche. Un jour, simultanément, les deux Saints discernèrent la mort de l'empereur
hérétique et s'envoyèrent mutuellement des nouvelles en disant : "Anastase est mort! Alors
nous aussi allons nous tenir avec lui devant le Jugement de Dieu." L'empereur mourut et deux
jours après, les deux Patriarches firent de même. Quel zèle pour la Vraie Foi! Quel humble
espoir devant le Jugement de Dieu. Pour ces Saints, la question n'était pas de continuer à vivre
plus longtemps sur terre mais la question de la Vérité de Dieu. Aucun des deux ne dit : "Nous
l'avons jugé" mais plutôt "Que Dieu le juge!" Notre séjour sur terre n'est pas pour le plaisir
d'y séjourner mais pour opérer les choix personnels entre le Bien et du mal; pour la Vérité et
contre le mensonge. Bienheureux sommes-nous si en tout nous faisons confiance en la
Volonté de Dieu et espérons dans le Jugement de Dieu. Car en tout, on se doit d'avoir une Foi
forte. Ces Archipasteurs orthodoxes avaient une Foi forte.
Saint Acace avait aussi une Foi forte. Durant une grande sécheresse et alors que le peuple
désespérait, le Thaumaturge Acace guida une procession du peuple à travers et hors de la
ville. Il ordonna que la Divine Liturgie soit célébrée hors de la ville, devant l'église de Saint-
Eustache. Après avoir consacré les Saints Dons, Acace ne voulut pas verser de l'eau dans le
vin mais pria Dieu que Lui, le Très Haut, fasse couler l'eau dans le calice par les nuages. Dieu
entendit la prière de Son Fidèle Serviteur et envoya une abondante pluie sur les champs
asséchés de même que dans l'honorable calice.
HOMELIE - A propos de la Merveilleuse Promesse du Christ.
"Je donnerai au vainqueur le droit de s'asseoir avec Moi sur Mon trône" (Apocalypse 3,21).
Voici, frères, la Promesse du Christ, le Vainqueur sur tout mal, péché et mort.
Mais le mal, le péché et la mort sont plus forts que l'homme. Qui peut les vaincre? Personne,
sauf le Christ et ceux qui se tiennent fermement avec le Christ et qui avec Ses armes entrent
dans la bataille.
Le diable est aussi vieux que le monde et même plus vieux que le monde. Comment est-ce
que l'homme dont le temps de vie est mesuré avec le balancier de l'horloge pourrait battre
celui qui, depuis des milliers d'années, apprend à livrer combat contre l'homme? Comment un
mortel pourrait vaincre toutes les tentations du diable qui sont aussi nombreuses que le
nombre de péchés sur terre? En rien s'il ne sait pas que le Seigneur Jésus-Christ a conquis les
trois principales formes de tentations diaboliques sur la haute montagne. En rien si l'homme
ne demeure pas ferme et constant aux Côtés du Christ Qui est plus ancien que le temps et plus
puissant que tous les anges, les bons comme les mauvais.
Le péché est aussi vieux que le diable. Comment est-ce que l'homme dont le temps de vie est
mesuré avec le balancier de l'horloge pourrait éviter le péché qui comme une maladie
contagieuse et une mauvaise odeur, se transmet de génération en génération, d'homme à
homme, depuis que l'homme existe sur terre? En aucun cas, s'il ne connaît qu'il a existé un
Homme, le Seul et Unique Qui n'a pas commis le péché ni par Sa Naissance ni après Sa
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Naissance; le Dieu-Homme Jésus-Christ Qui à travers l'humilité de Son humanité et le feu de
Sa Divinité, a écrasé le péché sur la Croix. En aucun cas, si l'homme ne se tient pas
fermement avec le Christ Qui est plus ancien que le péché et Qui est plus puissant que tous les
semeurs et porteurs de péché.
La mort est aussi ancienne que l'homme expulsé du Paradis. Comment est-ce qu'un homme
dont la vie est mesurée par le balancier de l'horloge pourrait vaincre la mort dans cette tombe
du monde? D'aucune manière s'il ne reconnaît pas la Puissance de la Croix et la Souffrance du
Christ et la Vérité de Sa Résurrection de la tombe. En aucun cas, s'il ne se tient pas fermement
auprès du Christ, le Tout Puissant Vainqueur de la mort.
Ô quelle glorieuse récompense pour ceux qui atteignent la victoire! Ils seront assis couronnés
avec les Couronnes de Gloire sur le Trône du plus grand Vainqueur sur terre et aux Cieux!
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire" Prologue d'Ochrid
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