VIE
de
SAINT PATAPIOS
« Vanité des
vanités »
Traduction du grec par Presbytera Anna
Saint Patapios
naquit en 380 dans la ville égyptienne de Thèbes. Tout en exerçant
sa double profession de médecin et de philosophe, son père, qui
descendait d’une des plus illustres familles du pays, était aussi
gouverneur de sa province. Sa femme et lui, qui étaient de fervents
Chrétiens, baptisèrent l’enfant e lui donnèrent une éducation
évangélique. Ils l’instruisirent avec soin dans les Saintes
Ecritures. Puis ils firent venir d’Alexandrie des maîtres réputés
qui lui transmirent toute la science de leur époque.
Plus Patapios
avançait en âge, plus il progressait dans la vertu. Et plus il
s’apercevait du caractère éphémère des choses de ce monde,
comprenant que véritablement « vanité des vanités, tout est
vanité », plus aussi il était attiré par une vie ascétique,
ou, comme on disait alors, philosophique…
Les
enseignements de Pandion, de Clément, d’Origène et le récit de
leurs luttes l’émurent beaucoup . Et, plus proches dans le
temps, les combats de Saint Athanase et du grand Antoine inspiraient
à son âme la vénération et la contrition, lui mettant au cœur le
désir de les imiter. C’est pourquoi souvent on le voyait sortir de
la ville pour gagner le désert. Il y florissait alors une multitude
d’anachorètes avec lesquels il s’entretenait des questions
spirituelles utiles au Salut de l’âme.
Ammoun sauvé par
Patapios
Mais un soir le
jeune Patapios ne retourna pas à la maison paternelle. Ses parents
s’alarmèrent. Toute la nuit, armés de lampes, ils battirent la
campagne dans l’espoir de le retrouver. Pour finir, c’était déjà
le petit matin lorsqu’ils le virent assis au pied d’un rocher. Il
y avait là aussi un jeune homme blessé, nommé Ammoun, qui était
tombé avec son chameau de toute la hauteur de la roche. Le jeune
Patapios – il pouvait bien avoir treize ans à l’époque- lui
tenait compagnie tout en prenant soin de lui. Et ses prières avaient
fini par guérir le chameau et par sauver Ammoun qui, sans le secours
du jeune Patapios, serait mort.
Ammoun, le
petit blessé, racontait ensuite que, cette nuit-là, l s’était vu
baigné d’une lumière aveuglante, dont le feu le réchauffait en
même temps qu’une énergie puissante le ramenait à la vie. Par la
suite, Ammoun devait suivre le Saint sa vie entière et demeurer
fidèlement à son obéissance.
A la ville, la
nouvelle se répandit bientôt, et tous les Thébains ne tardèrent
pas à aimer Patapios et à le vénérer comme un Saint.
Patapios renonce à tout pour l’amour
du Christ.
Après quoi,
son père l’envoya à Alexandrie, à l’école catéchétique dont
la renommée était grande à l’époque. Là, Patapios eut un
maître dont l’influence devait être déterminante pour la
sagesse, la vertu et la sainteté de Patapios : « Didyme
l’Aveugle, le même auquel le grand Antoine avait déclaré :
« Ne t’inquiète donc pas, Didyme, de ce que tu es privé des
yeux du corps. Ces yeux-là sont bons pour les mouches et pour les
moustiques. Mais réjouis-toi plutôt de ce que tu possèdes les yeux
de l’âme qui chez toi sont ouverts sur les beautés divines,
spirituelles et célestes ».
Lorsqu’il eut
achevé ses études à l’école catéchétique, et qu’il fut
revenu à Thèbes, il apprit avec un vif chagrin qu’on s’apprêtait
à le nommer gouverneur –éparque- des finances de sa province.
Patapios ne voulut pas accepter cette charge, et préféra demander à
sa mère la bénédiction pour se retirer au désert et y mener
l’ascèse. Et voilà que le jeune homme qui était le plus riche de
tous les jeunes gens de la ville, et qui avait tant de titres et de
parchemins dans sa bibliothèque, préféra abandonner tout cela pour
mener la vie dure de l’ascèse, afin de sauver plus sûrement son
âme.
Il alla d’abord
au Monastère des Tavennisiotes, qui était le centre monastique de
la Thébaïde. Là, il s’adonna à l’ascèse, à la prière, au
jeûne, à la veille, à l’étude des Saintes Ecritures, de la Vie
des Saints et des écrits des Saint Pères, qui avaient fleuri depuis
l’origine du Christianisme jusqu’à son époque.
Il y demeura
dix années durant lesquelles il faisait l’admiration de tous. La
célébrité de Saint Patapios, réputé savant et thaumaturge, était
parvenue jusqu’aux confins de l’Egypte.
C’est alors
que se présenta au Monastère des Tavennisiotes une délégation
venue de Thèbes qui, l’éparque en tête, le prièrent avec
insistance de revenir à Thèbes, pour y être consacré Evêque de
la ville. Mais l’humble Patapios s’y refusa.
La ville libérée de la
peste
De partout
maintenant, les moines et les laïcs venaient à lui pour retirer de
son enseignement spirituel du profit pour leurs âmes. Mais lui,
soucieux de ne pas tomber dans l’orgueil et de se donner plus
entièrement à Dieu, s’enfuit du célèbre monastère des
Tavennisiotes et s’enfonça plus profondément dans le désert. Là,
il s’installa une cabane pour y mener l’ascèse.
Mais à la même
époque s’abattit sur la ville de Thèbes une terrible épidémie
de peste, qui en décima les habitants. Les Thébains songèrent
alors à Saint Patapios. Ils lui envoyèrent une délégation pour le
supplier de venir secourir ses compatriotes dans cette épreuve
difficile. Le Saint d’abord s’y refusa. Il ne voulait pas se
rendre à la ville sous des allures de célèbre guérisseur. Il y
alla pourtant, mais à la nuit, et sans être reconnu de personne, il
entreprit l’œuvre immense de guérir les malades.
Les pieds nus
et la tête couverte, il allait vêtu du manteau rapiécé des
anachorètes et, entrant à l’improviste dans les maisons des
malades, il les guérissait de leur mal sans que nul ne le reconnût.
Et quand enfin
l’épidémie eut entièrement cessé d’exercer ses ravages sur la
ville, tous se mirent en quête de ce moine thaumaturge. Mais
personne ne put le trouver. Il s’en était allé aussi
subrepticement qu’il était venu. Tous pourtant comprirent bientôt
qu’il s’agissait là de leur cher compatriote Patapios.
Mais maintenant
qu’il avait guéri les siens, tout le monde se mit d’autant plus
à l’honorer et à le vénérer comme un Saint. Et chaque jour, une
foule de moines accompagnés de leurs higoumènes accouraient à sa
cabane pour y recevoir ses enseignements en en tirer du profit
spirituel.
Guérison de l’higoumène
Sérapion
Il arriva qu’un
jour l’higoumène d’un monastère voisin tomba malade. Sérapion
– c’était son nom- fut porté par ses moines au-devant de Saint
Patapios. Et l’on pria l’ascète de le guérir.
Le Saint alors,
s’agenouillant avec les moines, supplia le Christ Tout Puissant de
le guérir. Puis, le Saint plaça la main sur Sérapion, qui était
si gravement malade, et –ô miracle !- l’higoumène guérit
sur-le-champ.
Ce miracle,
ajouté à d’autres semblables qu’il accomplissait, avaient beau
être tenus soigneusement cachés par le Saint, ils n’en furent pas
moins connus de tous. Et l’on accourait à lui pour recevoir
bénédiction et guérison. Bientôt, on lui amena, outre ceux dont
le corps était atteint, ceux aussi dont l’âme était malade, avec
l’entière certitude qu’il saurait les guérir. Et tous ceux qui
venaient avec Foi et repenti, il les guérissait.
Guérison d’un paralytique, fils
unique d’une veuve
Une veuve
n’avait qu’un fils, paralytique de naissance. Il s’appelait
Kipht. Un jour donc, on le mit sur un âne, et on l’amena avec sa
sœur à Saint Patapios pour que celui-ci le guérisse.
Ils errèrent
longtemps parce qu’ils ne savaient pas exactement où se trouvait
la skyte du Saint. Cependant, Saint Patapios se trouvait non loin de
là, priant sur une hauteur. Lorsque, de loin, il vit venir ces gens,
il s’empressa d’aller au-devant d’eux et il leur demanda ce
qu’ils cherchaient. Les deux femmes, qui ne le connaissaient pas,
lui dirent : « C’est Saint Patapios que nous cherchons.
Nous t’en supplions, mène-nous à lui pour qu’il guérisse
Kipht, cet enfant paralysé de naissance ».
Le Saint fut
pris de compassion et, s’agenouillant, il se mit en prière,
suppliant notre Seigneur Jésus Christ de le guérir. Longtemps, il
pria. Et le miracle eut lieu ! Le petit Knipht commença à
marcher.
Alors les
femmes comprirent que ce moine n’était autre que Saint Patapios.
Saisies d’une joie indescriptible, elles n’avaient pas de mots
pour le remercier.
Ce miracle se
répandit bientôt dans nombre de villes de la Thébaïde. Mais cela
n’était pas pour plaire au Saint. Il ne voulait pas que son nom
s’ébruitât. Le bienheureux était si humble en vérité !
Devant « Abbou Kyr » (
Aboukir)
Sur ces
entrefaites, Saint Cyrille devint Patriarche d’Alexandrie. C’était
un ancien compagnon de Patapios, qui avait été élève avec lui
autrefois à l’Ecole Alexandrine.
A l’époque,
cependant, demeurait encore en Haute Egypte le culte idolâtre du
devin de « Cyra ». Là se pressait une foule d’idolâtres
qui venaient pour se faire prédire leur avenir et recevoir des
guérisons. Ce lieu de divination était un centre de spiritisme où
opérait Satan, car c’était bien à lui que l’on venait en fait
rendre un culte. Saint Cyrille, voulant détruire cet antre du
diable, décida d’y transporter les saints restes des Saints
Anargyres, Cyr et Jean, ainsi que ceux des vierges martyres
Théoktiste, Théodotée, Eudoxie, et de leur mère Athanasia.
Le Patriarche
pria également Saint Patapios de venir à Alexandrie, pour prendre
part à cette grande procession et au transfert des saintes reliques.
A l’immense
« litie » - à l’immense cortège en procession – se
joignirent encore des milliers de moines et de clercs, et une foule
innombrable de peuple de fidèles, venus de toutes les régions de
l’Egypte.
Six jours
après, le cortège arrivait au village de Ménouthi. On y déposa
les saintes reliques qui y opérèrent beaucoup de miracles. Depuis
lors, et à cause des miracles des Saints Cyr et Jean, la ville et la
campagne avoisinante furent appelées Abba Cyr ou « Abbou
Kyr », et ce nom d’Aboukir est resté jusqu’à aujourd’hui.
De ce moment,
le culte divinatoire de l’idole de « Cyra » tomba dans
l’oubli, incapable de rivaliser avec les miracles des Saints
Anargyres Cyr et Jean.
Cette grande
litie donna en outre au Patriarche Cyrille et à Patapios l’occasion
de s’entretenir des grandes questions de l’Orthodoxie. Ils ne
comprenaient que trop bien tous deux que sur le siège impérial de
Constantinople, on se jouait de l’Orthodoxie. Au Patriarche de la
capitale, il eût fallu pour conseillers des clercs savants qui
fussent en même temps des hommes sûrs.
Cyrille suggéra
alors à Saint Patapios de prendre part à cette œuvre, disant qu’il
était le plus apte de tous. Mais le Saint s’y refusa. « je
n’en suis pas capable », dit-il.
Patapios
retourna ensuite au désert pour y continuer son ascèse. Les foules
accouraient afin d’entendre ses divines paroles ou de recevoir la
guérison de maladies incurables.
Et bientôt,
des disciples vinrent installer leurs cabanes non loin de la sienne.
Fuite à Constantinople
Mais aux
alentours de l’année 428, après avoir laissé à la tête de ses
moines un higoumène, le Saint se mit en route pour Constantinople.
Le bateau cependant essuya une terrible tempête. Tous suppliaient
Dieu de les sauver. Au même moment, un mât se rompit et vint
frapper le capitaine. Le vaisseau demeurait sans guide au gouvernail.
Alors, perdant leur sang-froid, les passagers furent saisis de
panique. Mais, à cet instant, une voix venue d’auprès du
gouvernail s’éleva, qui leur ordonnait à tous de descendre dans
la cale du navire tandis que l’équipage poursuivrait ses efforts.
Se retournant, ils virent que Patapios, le moine, tenait le
gouvernail. Avant l’aube, la tempête avait pris fin. Le Saint les
avait sauvés. Ils s’aperçurent alors que le pilote qu’ils
avaient cru mort n’avait pas la moindre blessure. Saint Patapios
les avait sauvés.
Sechnouti
Un des membres
de l’équipage s’appelait Sechnouti. C’était un rameur
d’origine égyptienne. Tombé malade, il demanda à Patapios, qui
était son compatriote, de venir à son secours en le guérissant.
Tout le jour, le Saint s’affaira à le soigner. Mais, le soir, il
le laissa à d’autres pour aller faire sa prière quotidienne.
Cette nuit-là,
la mer fut très mauvaise.
Il pleuvait à
verse et un vent terrible soufflait. Les membres de l’équipage et
tous ceux des passagers qui pouvaient leur venir en aide, luttèrent
de toute leur force pour maintenir le navire sur la mer. Personne ne
se souciait plus de Sechnouti qui était malade. Tous étaient bien
trop occupés à faire front contre l’ouragan. Au matin pourtant,
ils s’aperçurent que Sechnouti manquait. Les vagues l’avaient
emporté. Et tous s’affligeaient, se rendant les uns et les autres
responsables de sa disparition.
Le Saint
restait à l’écart, muet et pensif. Il semblait ne rien entendre
au sujet de Sechnouti.
L’ouragan
cependant commençait à faire rage. Le capitaine décida de longer
les côtes de la Crète, pour trouver un endroit abrité du vent et y
faire relâche jusqu’à ce que la tempête s’apaise. Là les
voyageurs pourraient se refaire un peu et remettre les voiles en
état. Et, de fait, au coucher du soleil, ils parvinrent à entrer
dans un petit golfe.
Mais quelle ne
fut pas leur surprise à tous, lorsqu’ils eurent mis pied à
terre ! Que virent-ils ? Là, devant eux, Sechnouti qui les
attendait§ Sechnouti que les vagues avaient enlevé la nuit passée !
-Lorsque les
vagues m’eurent enlevé, leur dit-il alors, je me retrouvai sur le
dos d’une baleine, laquelle, se guidant à un signe lumineux qui la
conduisait, me mena sain et sauf sur le rivage de cette baie où elle
me déposa. »
Tous alors
coururent s’agenouiller aux pieds de Saint Patapios, lui demandant
sa bénédiction. Car ils comprenaient que c’était la prière du
Saint qui avait sauvé le matelot.
Sechnouti le
supplia de bien vouloir le prendre pour disciple : il
accompagnerait son maître partout où il irait. Le Saint acquiesça
à sa demande. Et le pilote du navire, qui était idolâtre, à la
vue de ces miracles, demanda au Saint de lui conférer le baptême
des Chrétiens. Ils gagnèrent ensuite une grotte située non loin de
là, où ils allumèrent un feu pour y demeurer jusqu’à ce que la
tempête s’apaise. Et là, dans la grotte, le Saint lui parla du
Christ, et l’initia à la Foi des Chrétiens.
Ils ne
restèrent que quelques jours en Crète. Le beau temps était à
peine revenu que déjà ils se mettaient en route pour
Constantinople, unis par le même amour tendre qui règne entre les
frères d’une même famille. Ils rendaient gloire à Dieu pour ces
miracles qu’ils voyaient et pour le Saint qui était avec eux.
Un jour
pourtant, le pilote du navire dit au Saint : « Père, nous
allons passer par Corinthe, ma patrie. Je voudrais aller à la
rencontre des miens, pour leur dire que je suis devenu Chrétien, et
faire en sorte qu’eux aussi soient baptisés.
Corinthe
Et de fait,
après un voyage qui dura de longs jours, ils arrivèrent à
Corinthe. Le Saint y reçut la visite de gens d’Eglise qui le
supplièrent de demeurer là quelque temps. C’est ainsi que, par
une économie divine, Saint Patapios se trouva dans la campagne de
Corinthe, que sa présence allait sanctifier pour les siècles.
Tout de suite,
les Monts Géraniens, en face de Corinthe, avaient retenu son
attention. A leur pied, sur l’emplacement de la Loutraki
d’aujourd’hui, se trouvait une grotte. C’était là qu’avait
dormi l’Apôtre André lorsqu’il était en chemin pour Patras ;
là aussi qu’en 1345 jean Cantacuzène érigea une église à saint
André. Elle existe d’ailleurs encore près des établissements
thermaux.
Au moment où
Saint Patapios vint dans cette grotte, elle était occupée par une
synodie de moines. Y faisant étape pendant son voyage à
Constantinople, le Saint entreprit de leur enseigner l’ascèse et
la prière, selon le modèle des monastères égyptiens.
La grotte des
Géraniens
Le Saint
chérissait l’hésychia et le silence divin. Aussi chercha-t-il à
monter plus haut sur les Monts Géraniens. Il y trouva une autre
grotte. Elle avait servi de refuge aux premiers Chrétiens durant les
persécutions. C’est là que le Saint s’établit. Et non loin de
là s’installèrent aussi ses sept disciples qui étaient ses
compagnons d’ascèse. Peu après, le saint apprit qu’il y avait
là sur les Monts Géraniens une autre communauté monastique, dont
l’higoumène, très instruit d’ailleurs, était un Saint. Aussi
ces autres moines se joignirent-ils à eux. Et, dans la grotte, ils
construisirent une chapelle. C’est là qu’ils rendaient le culte
à Dieu et qu’ils recevaient les enseignements du Saint.
Guérison du
moine Arsène
Une nuit, l’on
avertit saint Patapios qu’un moine, malade, gisait dans la cabane.
Il s’agissait du moine Arsène, qui était originaire de Corinthe.
Arsène était l’un des premiers disciples du Saint. Il avait
beaucoup de zèle et d’amour pour le Christ. Le Saint aimait
beaucoup le Géronda – l’Ancien – Arsène, et le proposait
souvent en exemple aux autres. Il travaillait comme tisserand et il
enseignait son art aux moines pour qu’ils puissent se procurer les
économies nécessaires à leur subsistance.
Aussitôt, le
Saint courut à la cabane du malade. Là, il pria longtemps avec ses
frères. Et le miracle eut lieu : Arsène guérit !
Un soir, à
l’heure à laquelle il entretenait ses disciples, il leur dit :
« Je voudrais, mes Pères, qu’après ma mort, quel que soit
sur terre l’endroit où je meure, vous transportiez mes restes ici,
pour les enterrer dans ma chère grotte des Géraniens ».
Et que de fois,
à l’époque, les religieux comme les chefs politiques de Corinthe
et des villages alentour étaient venus le prier de devenir leur
Evêque. Mais lui, humble comme il était, toujours s’y refusait.
En route pour
Constantinople
En 435 Saint
Patapios quitta sa skyte des Géraniens pour aller à Constantinople.
Avec lui, il emmenait le moine Sechnouti qui lui était d’un grand
secours dans tous ses déplacements.
Parvenu à
Constantinople, il se présenta en inconnu au monastère des
Blachernes. Car, afin de fuir la louange, il ne voulait pas qu’on
sache qui il était.
Là, de plus
belle, il recommença son ascèse. Il n’accordait aucune importance
à la nourriture ni au vêtement. Il se mortifiait et priait sans
trêve. Il vivait là comme un ange. Aussi Dieu le glorifia-t-il, lui
donnant le pouvoir d’accomplir des miracles. Au monastère, le
Saint avait la diaconie de portier. Et voici qu’un jour où le
Saint se trouvait à la porte du Monastère, il vit passer le convoi
funèbre d’une femme qui était morte le jour précédent. Ses
parents pleuraient et se lamentaient. Mais à l’instant où le
cortège passait devant le moine tout ému, la morte se dressa sur
son séant, se signa, et regarda le moine avec vénération. Puis
elle descendit du cercueil, s’agenouilla devant le saint et lui
baisa les mains. Elle l’appela par son nom, Patapios. De cet
instant, le Saint fut reconnu des moines, et, bientôt, de toute la
capitale.
Alors que
Patapios se trouvait dans la Grande Ville, il vit venir à lui un
aveugle-né.
« Je
t’en prie, saint de Dieu, rends-moi la lumière de mes yeux ».
« Comment
peux-tu même songer, lui répondit le Saint, à solliciter de moi
un si grand don ? Ce n’est pas là une œuvre pour la
créature, mais pour le Créateur ! »
« Si
toi tu le veux et si tu supplies Dieu, tu me donneras la lumière »,
dit l’aveugle.
Voyant
la Foi de l’aveugle, le Saint fit sur lui le signe de croix et
dit :
« Au
nom de notre maître Jésus Christ, qui éclaire les aveugles et
ressuscite les morts, je te l’ordonne, vois ! »
Il
avait à peine achevé ses mots qu’aussitôt – ô miracle-
l’aveugle voyait la lumière. Ivre de joie et d’allégresse,
celui qui, jusque-là, avait toujours été sans rien voir, rendit
gloire à Dieu et baisa les mains du Saint.
L’hydropique
Il
y avait encore parmi les habitants de Constantinople un homme qui
souffrait d’hydropisie. Et son ventre était enflé comme une
baudruche. Il dépensait tout son bien en médecins. Et son argent
les enrichissait, tandis que lui ne recevait d’eux aucun profit. Il
souffrait énormément. Lorsque le malheureux comprit qu’il ne
pouvait pas obtenir la guérison du secours des hommes, il courut
voir le Saint. Il lui montra son ventre, et le supplia d’avoir
pitié de lui et de prier le Seigneur de le guérir.
A
la vue d’un spectacle si pitoyable, le Saint fut touche de
compassion ; car ce n’était pas le ventre seulement qui était
ainsi gonflé et ballonné, mais tout le corps qui était tendu comme
une outre, lui causant une douleur inexprimable. Le Saint se mit donc
à prier le Seigneur, avant de faire le signe de la Croix sur ce
ventre de douleur. Puis il fit une onction de l’huile de sa
veilleuse, disant : « Le Christ, mon maître, qui a guéri
l’hydropique, te guérira aussi. »
Et
comme le Saint disait ces mots, les liens qui dans le ventre
retenaient les humeurs se rompirent et, par les voies naturelles,
toutes les eaux impures s’écoulèrent. En un instant le malade
était devenu parfaitement sain. Et tous ceux qui virent cela étaient
remplis d’admiration.
Le démon
chassé.
Un
autre jeune homme était possédé par un démon effrayant. Parfois
le malheureux déchirait ses vêtements et restait tout nu ;
d’autres fois, il se jetait dans l’eau au risque de se noyer. Un
jour même, tandis qu’il marchait sur la route, Satan l’avait
soudain entraîné et allait le jeter dans la mer, lorsque par une
intervention divine, il avait au même instant rencontré Saint
Patapios. Le démon, lorsqu’il le vit, secoua puissamment le jeune
homme. ET celui-ci roulait des yeux féroces tandis que l’écume
lui sortait de la bouche. Ses dents s’entrechoquaient et il
regardait le Saint avec sauvagerie. Mais comme celui-ci s’approchait,
le démon qui était au-dedans du jeune homme, comme en pleurant lui
dit : « Ah ! Quel malheur je souffre ! Que vient
faire ici Patapios ? Que vais-je devenir ? Où irai-je
trouver un lieu pour habiter ? Que j’aille en ville ou dans
les déserts, tu me devances, Nazaréen, et avec cette croix, qui est
sa marque, tu me chasses. Tu l’emportes sur moi, et je dois
m’évanouir. »
Et
en disant cela, le démon souleva le jeune homme en l’air et le
projeta à terre avec violence. Avec sa main, le grand Saint du
Christ traça dans l’air le signe de la croix, disant :
« Sors, esprit impur, et va-t’en loin dans le désert. Le
Christ te l’ordonne, dont malgré toi tu as condamné la
puissance. »
Comme
il disait ces mots, dans une ultime convulsion, le démon sortit.
Cela fit comme une fumée, puis il s’éloigna. Le jeune homme
pleurait de joie, rendant gloire à Dieu et action de grâce au
Saint.
Guérison
de la cancéreuse.
Une
autre personne, une femme, était atteinte à la poitrine de la
redoutable maladie du cancer. Toute cette partie de son corps s’était
comme pétrifiée, et de la vermine sortait de son sein. Et la
malheureuse ne souffrait pas seulement de la poitrine, mais, partout,
elle n’était que plaies. Or le mal atteignait le cœur, la mettant
en danger de mort. Et elle, voyant que les médecins mangeaient son
bien, et la vermine ses chairs, finit par se rendre auprès de Saint
Patapios. Toute en pleurs, elle se jeta à ses pieds :
« Guéris-moi, malheureuse », implora-t-elle. «
Guéris-moi, serviteur de Dieu. Aie pitié de moi, l’infortunée
que les vers dévorent avant même que je sois dans la tombe. Ils me
causent tant de maux pourtant, que je préfèrerais encore la mort ».
« Si
tu as dans le Seigneur, répondit-il, une foi pure et sans tâche, et
si tu ne doutes pas de ta guérison, alors, qu’il soit fait selon
ton désir. »
Et
elle, du plus profond de son âme, exhala un soupir : « je
crois, ô homme de Dieu, que par la Grâce de Dieu tu es tout
puissant. Je t’en supplie, guéris-moi de mes maux. »
Alors
le Saint lui demanda de lui montrer ses plaies. Un spectacle aussi
effrayant le laissa aussitôt sans voix. Pris de compassion, il lui
dit : « En vérité, ton mal est pitoyable et difficile à
guérir, mais la foi vient toujours à bout de tout, et l’espérance
est porteuse de guérison. Et maintenant va en paix, tes souffrances
ont cessé. »
A
l’instant même, la femme guérit. Elle repartit, rendant gloire à
Dieu et remerciant le Saint. Et partout elle allait proclamant le
miracle et répandant la renommée du Saint.
Sa
dormition
Tels
sont les miracles, et bien d’autres encore, que la Grâce du Saint
Esprit opéra par l’entremise de Saint Patapios. Et le moment
arriva pour lui de quitter cette vie éphémère pour entrer dans
l’autre qui est éternelle. Il s’en allait sous les yeux de ses
disciples qui pleuraient, inconsolables à l’idée qu’ils
n’auraient plus la Grâce du Saint pour les fortifier.
« Père,
disaient-ils, toi le plus doux des pères, pourquoi abandonner tes
enfants orphelins ? Pourquoi aller dans l’autre patrie ?
Qui fera cesser notre peine et qui guérira les plaies de nos
âmes ? »
Le
Saint, devant la mort, ne montrait aucune lâcheté, aucun
attachement pour cette vie.
« Mes
enfants, leur disait-il, ne me faites pas vos adieux au milieu de la
tristesse et des larmes, parce qu’en agissant ainsi vous vous
causez du tort à vous-mêmes ainsi qu’à moi. Mais priez plutôt
Dieu pour mon âme et faites un office de supplication. Cela vous
sera d’un grand profit. »
C’est
ainsi que le Saint mit fin à leurs lamentations, en même temps
qu’il les édifiait à propos de la bienheureuse éternité.
Puis
il se mit à prier pour eux et, tandis qu’il était en prières, il
remit sa sainte âme au Seigneur. C’était en l’année 463. Le
Saint était alors âgé de quatre-vingt-trois ans.
Ses
disciples se mirent alors en devoir d’ensevelir son saint corps
dans l’église du Précurseur.
La découverte à
Loutraki de sa relique.
Tous
ces faits touchant la vie du Saint qui sont rapportés ici n’étaient
pas inconnus au début du siècle. Mais ce que l’on découvrit à
une époque récente, ce fut sa sainte relique qui dormait dans son
ermitage des Monts Géraniens, surplombant Loutraki en face de
Corinthe.
C’est
là le lieu bienheureux que Saint Patapios avait choisi pour y mener
l’ascèse ; là aussi que fut découverte sa dépouille toute
vénérable que tant de siècles aveint laissée intacte et
embaumante.
En
effet, si la chapelle avait de nouveau servi à célébrer la
liturgie aux alentours de 1500, elle avait été laissée à
l’abandon depuis le temps de Patapios jusqu’à cette date,
c’est-à-dire jusqu’à la chute de Constantinople. Elle était
belle pourtant, ainsi creusée à même la grotte, avec son
iconostase où figurent en pied les grandes silhouettes bien droites
du Saint Père Nikon le jeune, de Saint Patapios, de Sainte Patience
et d’autres Saints encore.
Il
fallut néanmoins attendre 1904 pour en faire la découverte. Cette
année-là, un prêtre célébrait à l’ermitage. Constantin
Sousanis – tel est son nom- s’acquittait de ses devoirs
liturgiques. Mais parce qu’il était de haute taille, il était
gêné par le plafond trop bas de la grotte et par l’étroitesse du
sanctuaire. Il eut alors l’idée d’agrandir l’endroit pour
l’aménager plus spacieusement. Il fit venir des ouvriers qui
pratiquèrent une ouverture dans le mur ouest de la chapelle. Quelle
ne fut par leur stupeur lorsqu’ils découvrirent, cachée là
depuis des siècles, la vénérable dépouille d’un Saint conservé
intact et dont s’exhalait un parfum d’une incomparable suavité –
l’odeur de sainteté qui s’exhale des corps des bienheureux -.
C’est grâce au manuscrit qu’ils tenaient entre les mains qu’ils
purent identifier le corps, car sur le papyrus figurait son nom :
« Saint Patapios ».
Après
la découverte de la sainte relique, l’on put voir, et l’on voit
encore, s’opérer une multitude de miracles pour ceux qui le prient
avec foi.
CANON DE
SUPPLICATION
A NOTRE PERE DANS LES
SAINTS
PATAPIOS
par le moine
Gérasime
Béni
soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et aux siècles
des siècles.
Amen.
Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi !
Roi
du Ciel, Consolateur, Esprit de Vérité, Toi qui es partout présent
et qui remplis tout, Trésor des bons et donateur de vie, viens et
demeure en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes,
Toi qui es bonté.
Saint
Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous ! ( 3 fois)
Gloire
au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et aux
siècles des siècles, amen.
Très
Sainte Trinité, aie pitié de nous !
Seigneur,
remets-nos péchés !
Maître,
pardonne nos iniquités !
Saint,
visite et guéris nos infirmités, à cause de Ton Nom !
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison !
Gloire
au Père, au Fils et au Saint Esprit, maintenant et toujours et aux
siècles des siècles, amen.
Notre
Père qui es aux Cieux, que Ton Nom soit sanctifié, que Ton Règne
arrive, que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel et remets-nous nos
dettes, comme nous remettons à nos débiteurs et ne nous soumets pas
à l’épreuve, mais délivre-nous du malin.
Car
c’est à toi…
Amen.
Kyrie eleison ( 12 fois)
Gloire
au Père, au Fils et au Saint Esprit, maintenant et toujours et aux
siècles des siècles, amen.
Venez,
adorons et prosternons-nous devant le Roi notre Dieu !
Venez,
adorons et prosternons-nous devant le Christ, le Roi notre Dieu !
Venez,
adorons et prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et
notre Dieu !
Ton
4
Patapios,
ô notre Père, nous venons à ton saint corps solliciter ta brûlante
intercession ; grand thaumaturge, délivre-nous de tout artifice
et de toute influence du Malin ; ô miséricordieux,
protège-nous de toute peste et de toute affliction et garde-nous
toujours dans la paix du Seigneur.
Gloire
au Père…
(reprise du même stichère :
Patapios, ô notre Père…)
Maintenant et toujours…
THEOTOKION
Mère
de Dieu, nous indignes ne cesserons jamais de célébrer ton pouvoir
divin ; car si tu n’étais là pour intercéder auprès du
Seigneur, qui nous arracherait aux dangers qui nous menacent ?
Qui sauvegarderait notre liberté ? Nous tes serviteurs ne
pouvons rester loin de toi, car tu es toujours, ô Souveraine, notre
salut dans les périls.
PSAUME
50
Aie
pitié de moi, ô Dieu,
Selon
Ta grande miséricorde,
Et
dans Ton infinie bonté, efface mon péché.
Lave-moi
complètement de mon iniquité
Et
purifie-moi de mon péché.
Car
je connais mon iniquité
Et
mon péché est toujours devant moi.
Contre
Toi seul j’ai péché
Et
j’ai fait le mal devant Toi,
Afin
que Tu sois justifié dans Tes sentences
Et
vainqueur quand Tu seras jugé.
Voici :
j’ai été conçu dans l’iniquité,
Et
dans le péché ma mère m’a enfanté.
Voici :
Tu aimes la vérité
Et
Tu m’as fait connaître les secrets
Et
les choses cachées de Ta sagesse.
Asperge-moi
avec l’hysope et je serai purifié,
Lave-moi
Et
je deviendrai plus blanc que la neige.
Fais-moi
entendre la joie et l’allégresse
Et
mes os humiliés se réjouiront.
Détourne
Ta face de mes péchés
Et
efface toutes mes iniquités.
Crée
en moi un cœur pur, ô Dieu,
Et
renouvelle en moi l’esprit de droiture.
Ne
me rejette pas de devant Ta face,
Ne
me retire pas Ton Saint Esprit.
Rends-moi
la joie de Ton salut
Et
qu’un esprit souverain me soutienne.
J’enseignerai
Tes voies aux pécheurs
Et
les impies reviendront à Toi.
Délivre-moi
du sang, ô Dieu, Dieu de mon salut !
Dans
la joie, ma langue célèbrera Ta justice.
Seigneur,
Tu ouvriras mes lèvres
Et
ma bouche proclamera Ta louange.
Si
Tu avais voulu un sacrifice,
Je
Te l’aurais offert,
Mais
Tu n’aimes pas les holocaustes.
Le
sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé,
Dieu
ne méprisera pas un cœur blessé et humilié.
Dans
Ta bonté, Seigneur,
Répands
Tes bienfaits sur Sion
Et
les murs de Jérusalem seront rebâtis.
Alors,
Tu agréeras le sacrifice de justice,
L’offrande
et l’holocauste,
On
offrira sur Ton autel des taureaux.
CANON ACROSTICHE
O
Patapios, délivre-nous de nos passions. Amen.
O
Patapios théophore, affranchis-nous de toutes les peines de cette
vie, garde des afflictions ceux qui t’honorent et qui, dans la foi,
implorent Ton intercession.
Dans
ta bonté, Mère de Dieu, louée par-dessus tout, veille sur moi :
guéris les souffrances de mon corps et chasse de mon âme la
langueur de la maladie.
CATHISME
Ton 2
Plein
d’une foi ardente, bienheureux Patapuos, ton troupeau vient à toi,
implorant ton intercession. Délivre-le des ruses du Serpent et des
chutes amères et insuffle-nous le feu immatériel de l’amour
divin, afin que toute notre vie, nous marchions sur la voie droite.
Saint
Patapios, jette un regard compatissant sur ceux qui dans la foi
vénèrent tes divines reliques et entend leurs supplications.
Par
la rosée de ta Grâce, ô Père, éteins la brûlure des passions et
la fournaise des maladies, et donne à ceux qui te supplient la joie
et l’allégresse.
Par
tes prières, ô Saint, repousse l’esprit ennemi qui, dans mes
profondeurs rugit contre ton monastère, et sauve ta communauté à
l’ombre de ta bénédiction.
THEOTOKION
Dans ta bonté,
Vierge toute Pure, supplie le Dieu que tu as mis au monde de nous
accorder le pardon des péchés.
ODE V
Du haut des Cieux,
Père très Saint, tel un père sur ses enfants, veille sur nous sans
cesse et donne la paix à nos âmes.
Aux fidèles
pleins de foi qui, de partout, jour après jour, accourent à ton
monastère, accorde, ô Saint Patapios, ta compassion et exerce leurs
supplications.
La guérison de
nos corps et la recréation de nos âmes, nous les puisons
intarissablement de tes reliques ; aussi nous te louons, toi
notre protection.
ODE I. Ton
4
O Patapios, notre
protecteur et notre intercesseur, implore sans te lasser le Créateur
et supplie-Le avec ardeur de nous délivrer des malheurs qui de tous
côtés nous entourent.
Toi qui as
saintement achevé la course de ta vie, Patapios, sanctifie-nous et
délivre-nous des fléaux par la Grâce irradiée de ton corps très
Saint.
Père médecin,
vrai guérisseur selon le Christ, soigne les corps souffrants et les
cœurs douloureux de tous ceux qui, dans la ferveur, implorent tes
prières.
THEOTOKION
Vierge très
Sainte, Mère très pure du Créateur de l’Univers, trésor
inépuisable de l’infinie miséricorde, accorde-nous ta compassion
et donne à tes serviteurs la santé du corps et de l’âme.
ODE
IV
Père
compatissant, tu veilles en esprit sur le saint monastère qui s’est
placé sous ta protection. Ne cesse pas, sage divin, d’écarter de
lui toute ombre de scandale.
De ta sainte
sépulture, ô Saint, jaillit la Grâce vivifiante de l’Esprit Très
Saint qui purifie nos cœurs ; par elle, ô théophore, tu tires
nos âmes du bourbier des passions.
Père très Saint,
prie toujours pour que nous soyons délivrés des péchés, des
malheurs et de toute angoisse quand nous implorons ta protection avec
foi et amour.
THEOTOKION
Toi qui sans
l’homme a enfanté l’Auteur de l’univers et qui demeures Vierge
après ton indicible enfantement, Mère de Dieu, seule toujours
Vierge, secours et protection de toutes les créatures, garde pure,
je t’en supplie, mon cœur, mon âme et mon esprit.
THEOTOKION
Toi qui jouis
d’une grande assurance auprès de Dieu que tu as enfanté, toi
véritablement Vierge et Mère de Dieu, supplie-Le de sauver nos
âmes.
ODE VI
O torche
inextinguible des Géranéens, Patapios le thaumaturge, intercède
auprès du Créateur, Le suppliant de nous arracher aux tribulations
de cette vie et de nous donner la sérénité, afin que nous goûtions
ne fût-ce qu’une parcelle de la divine Bonté.
Comblés de la
lumière céleste, guérisseur divin, dissipe en nous les ténèbres
des passions et intercède, ô théophore, auprès du Créateur :
que tes lities lumineuses fassent luire sur nous le jour joyeux de la
mort des passions.
Tes reliques, ô
Saint, exhalent un parfum céleste, qui chasse la puanteur des
passions impures et les esprits malins. Ceux qui pieusement s’en
approchent y recueillent la Grâce divine.
THEOTOKION
Mère de Dieu,
bénie par-dessus tout, trône éclatant de la divinité, relève-moi
du gouffre de mes fautes, dirige ma vie dans la pénitence et
sauve-moi, je t’en supplie, de l’assaut des malins démons, ô
Vierge innocente.
Patapios,
théophore, garde-nous des afflictions et des soucis de cette vie,
nous qui implorons ton intercession et qui t’honorons dans la foi.
Par la salutation
de l’Ange, Vierge toute pure, tu as enfanté dans les derniers
temps Dieu le Verbe indiciblement ; tu as auprès de Lui
l’audace d’une Mère ; supplie-Le pour tes serviteurs.
KONDAK.
Ton 2
Comme vers un port
tranquille, ô Saint, nous nous hâtons vers ta puissante protection.
Délivrés des vagues de la vie, nous échappons à la tempête du
siècle et nous chantons tes charismes divins.
PRKIMENON
Elle est agréable
au Seigneur, la mort de ceux qu’Il aime.
Que rendrais-je au
Seigneur Pour tout ce qu’il m’a donné ?
J’acquitterais
mes vœux au Seigneur
Devant tout son
peuple,
Dans les parvis de
la maison du Seigneur,
Au milieu de toi,
Jérusalem.
STICHERE
Comme vers un port
tranquille, ô Saint, nous…
EVANGILE SELON SAINT
MATTHIEU
(Matt. 11,
27-30)
Toutes choses
m’ont été remises par mon Père ;
Et personne ne
connaît le Fils, si ce n’est le Père ;
Et personne ne
connaît le Père si ce n’est le Fils ;
Et celui à qui le
Fils aura bien voulu le révéler.
Venez à moi, vous
tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous
soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons :
je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos
pour vos âmes, car mon joug est doux et mon fardeau léger.
Gloire au Père,
au Fils et au Saint Esprit.
Par les prières
de ton Saint, Seigneur Jésus-Christ, prends pitié de nous.
Maintenant et
toujours, et aux siècles des siècles, amen.
Par les prières
de la Mère de Dieu, ô Sauveur, sauve-nous.
STICHERE
Aie pitié de moi,
ô Dieu, selon ta grande miséricorde.
TON PLAGAL II
Tu es notre
protection, ô Saint, et notre soutien dans les détresses. Vers ta
Grâce en tiut temps nous accourons. Tu prodigues à tous ton
secours, signe éclatant de leur salut. Tous tes enfants et ceux qui
viennent à tes reliques, tu les délivres de toute adversité et de
toute affliction. Dans ta grande compassion, ne nous abandonne pas,
mais presse-toi de nous arracher aux malheurs qui nous menacent.
Seigneur notre
Dieu, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage. Garde la plénitude
de Ton Eglise, sanctifie ceux qui aiment la beauté de Ta maison.
Glorifie-les en retour par Ta divine puissance et ne nous abandonne
pas, nous qui espérons en Toi.
ODE VII
Sur la hauteur
inaccessible, bienheureux Patapios, garde de tout dessein sournois de
l’Ennemi ta bergerie qui s’honore du saint trésor de tes
reliques.
A ceux qui, pleins
de foi et de piété fervente, accourent à ton saint monastère,
accorde, ô Père, un accueil bienveillant. Dans ta bonté, sois-leur
propice et comble-les, sage divin, de tes dons paternels.
Que ton
intercession, Père, soit pour tes serviteurs une protection
infaillible et un rempart invincible qui brise les assauts du démon
vaniteux toujours enragé contre tes suppliants.
Honteux de mes
œuvres mauvaises et mort à cause de mon péché, le visage inondé
de larmes brûlantes, j’accours vers toi, Vierge Toute Sainte, mon
refuge ; toi qui as enfanté la Vie, Christ donateur de vie,
ravive, ô Toute Pure, la lampe morte de mon cœur, éclairant mon
esprit des feux du repentir.
ODE VIII
Ton saint
monastère est paré de la gloire, de la richesse et du trésor
incorruptible de tes reliques ; en elles, ô très Saint, il
puise son allégresse et sa joie.
Penché sur les
voûtes célestes, Père, pour nous veiller, entends la voix de tes
suppliants venus implorer ta sollicitude.
Accourus à ta
divine dépouille pour implorer ton intercession, nous t’en
supplions, Patapios, donne à nos corps la santé et à nos âmes la
guérison.
THEOTOKION
Vierge Toute Pure,
secours et protection de tout l’univers, ne cesse pas jusqu’à la
fin de veiller à chaque instant ton serviteur.
ODE IX
Saint Patapios, tu
habites avec les anges parmi les tentes célestes et tu pries pour
nous le Dieu miséricordieux.
Guéris nos cœurs
blessés par les traits du serpent et réjouis-nous des rayons
lumineux de ta G^râce, ô Patapios, bienheureux.
Par tes prières,
Patapos notre Père, donne à nous tes enfants de partager au dernier
jour le Royaume du Chrit.
O Saint Patapios,
toi notre ardent défenseur et notre sublime libérateur, ne cesse
pas, nous t’en prions, de veiller sur nous d’heure en heure.
THEOTOKION
Réjouis-toi,
Pleine de Grâce, Mère du Très-Haut, vers toi se tournent à tout
instant nos regards. Rends-nous dignes, Toute Innocente, de la joie
sans déclin.
Il est digne en
vérité de te célébrer, Toi qui enfantas Dieu, bienheureuse à
jamais et toute pure et Mère de notre Dieu, Toi plus vénérable que
les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins,
qui sans tâche enfantas Dieu le Verbe, Toi véritablement la Mère
de Dieu, nous t’exaltons.
MEGALINAIRE
Divin Patapios,
gloire des Géranéens, ornement des fidèles, couronne de
Loutrakion, guérisseur de la cancéreuse et de
l’hydropique,intercède auprès du Seigneur pour tes serviteurs.
Honorons de nos
hymnes Patapios le grand, l’astre éclatant qui a brillé sur le
monde dans la vie angélique, le flambeau des miracles allumé par
Dieu.
Tu as foulé aux
pieds la puissance de l’Ennemi par ton ascèse indéfectible, ô
Patapios, et la fermeté de ta foi a fait briller ta gloire trois
fois bienheureuse. Tu sauves des dangers tous ceux qui recourent à
ta protection.
Réjouis-toi,
sarment divin de l’Egypte, réjouis-toi, sauvegarde de Loutraki,
réjouis-toi, gloire de toute la Corinthie. Réjouis-toi, Patapios,
Père Saint !
Tes reliques
distillent la Grâce qui guérit les passions et réjouis toutes les
âmes. Venus avec foi vers ton cœur très sacré, nous y puisons les
flots divins de la sanctification.
Bienheureux
Patapios, exauce les demandes de tous ceux qui, d’une foi ardente,
accourent à ton saint monastère et guéris-les, Compatissant, de
tous les tourments de l’âme et du corps.
Ton monastère, ô
Bienheureux, possède en toi son bouclier. Rends-le inaccessible aux
fureurs de Bélial et garde-le de toute atteinte, Saint Père
Patapios.
APOLYTIKION
(Tropaire de Saint
Patapios).
Gloire des
Géranéens et fierté de la Corinthie,ô notre Père Patapios, sois
maintenant le protecteur de tes moniales. Par les ascèses, les
jeûnes et les prières, tu as acquis auprès de Dieu une grande
assurance. Ne cesse pas d’intercéder pour nous Chrétiens pécheurs
et déjà condamnés. Gloire à Celui qui par toi est glorifié,
Gloire à Celui qui t’a rendu fort, gloire à Celui qui par ton
ascèse nous a tous illuminés.
TRISAGION
Saint Dieu, Saint
Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous ( trois fois).
Gloire au Père,
au Fils et au Saint Esprit ; maintenant et toujours et aux
siècles des siècles. Amen.
Très Sainte
Trinité, aie pitié de nous !
Seigneur, remets
nos péchés !
Maître, pardonne
nos iniquités !
Saint, visite et
guéris nos infirmités, à cause de Ton Nom !
Kyrie eleison,
Kyrie eleison, Kyrie eleison.
Gloire au Père,
au Fils et au Saint Esprit ; maintenant et toujours et aux
siècles des siècles. Amen.
Notre Père qu es
aux Cieux, que Ton Nom soit sanctifié, que Ton Règne arrive, que Ta
Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donne-nous
aujourd’hui notre pain substantiel et remets-nous nos dettes comme
nous remettons à nos débiteurs ; et ne nous soumets pas à
l’épreuve, mais délivre-nous du Malin. Amen.
Ecténie
Aie pitié de
nous, ô Dieu, selon Ta grande miséricorde, nous T’en prions,
exauce-nous et prends pitié de nous.
Kyrie eléison (
trois fois).
Prions encore pour
tous les Chrétiens pieux et Orthodoxes.
Prions encore pour
notre Archevêque …, pour notre Evêque …, pour tous nos frères,
prêtres, hiéromoines, diacres, moines, et pour toute notre
fraternité en Christ.
Prions encore pour
obtenir miséricorde, paix, santé, salut, visite et rémission des
péchés des serviteurs de Dieu qui habitent cette ville ( ou ce
saint monastère) ;
Prions encore pour
les bienheureux fondateurs des saintes églises de Dieu dont la
mémoire est éternelle, pour nos pères et frères défunts qui
reposent pieusement près d’ici ou partout ailleurs.
Prions encore pour
tous ceux qui offrent des fruits et font le bien en cette sainte et
vénérable église, pour tous ceux qui y travaillent, y chantent et
pour tout le peuple ici présent qui attend de Dieu sa riche et
abondante miséricorde.
Car tu es un Dieu
miséricordieux et ami de l’homme et nous Te rendons gloire, Père,
Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des
siècles.
Amen.
RENVOI
Gloire au Père…
Kyrie eléison (
trois fois).
Bénis Seigneur.
Que Celui qui est
ressuscité des morts le Christ notre Dieu véridique, par les
prières de Sa toute pure Mère, la puissance de la vénérable et
vivifiante Croix, l’intercession des puissances incorporelles,
célestes et vénérables, par les supplications de l’illustre
Prophète, Précurseur et Baptiste Jean, des Saints illustres et
glorieux Apôtres, de Saint Patapios dont nous célébrons la
mémoire, des Saints et justes ancêtres de Dieu Joachim et Anne et
de tous les Saints, aie pitié de nous et nous sauve, Lui qui est Bon
et Ami de l’homme.
Par les prières
de nos Pères Saints, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié
de nous.
TON 2
O Saint Patapios,
protège-nous de l’ennemi. Eloigne de nous les embûches et ses
attaques. Garde-nous des périls et des tribulations. Fais que,
protégés par toi, nous échappions à ses griffes et demeurions
indemnes. Devant le Christ notre Dieu, tu jouis d’une grande
assurance. Implore pour nous tous la rémission des péchés et prie
sans te lasser afin que nous vivions dans la tranquillité. Le corps
de Saint Patapios, tel une source de miracles, fait jaillir
maintenant, pareils aux flots du Nil, des flots de guérison pour
tous ceux que malmènent des maladies cruelles ou les amers tourments
de l’existence. Aussi nous hâtons-nous, Patapios, de tomber à tes
genoux, et entre nos sanglots nous te crions : des maladies, des
épreuves, et des afflictions de mille espèces, délivre, ô Saint
tes serviteurs.
DISTIQUE
Saint Patapios,
accueille la supplication
Que Gérasime, du
fond de son cœur, t’adresse.
Grand merci .C est un saint qui m a plusieurs fois exaucée. Que le Christ, notre Dieu par les prières de St Patapios continue à vous guider pour nous faire connaître la vie des saints grecques et vous apporte la joie de l âme.
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