dimanche 20 mai 2012
Vie de Saint Athanase d'Alexandrie et autres Vies de Saints.
2 –15 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Cinquième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XII : 25-XIII : 12
12.25 Barnabas et Saul, après s'être acquittés de leur message, s'en retournèrent de Jérusalem,
emmenant avec eux Jean, surnommé Marc.
13.1 Il y avait dans l'Église d'Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon
appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et
Saul. 13.2 Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint
Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés. 13.3
Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir.
13.4 Barnabas et Saul, envoyés par le Saint Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils
s'embarquèrent pour l'île de Chypre. 13.5 Arrivés à Salamine, ils annoncèrent la parole de Dieu
dans les synagogues des Juifs. Ils avaient Jean pour aide. 13.6 Ayant ensuite traversé toute l'île
jusqu'à Paphos, ils trouvèrent un certain magicien, faux prophète juif, nommé Bar Jésus, 13.7
qui était avec le proconsul Sergius Paulus, homme intelligent. Ce dernier fit appeler Barnabas
et Saul, et manifesta le désir d'entendre la parole de Dieu. 13.8 Mais Élymas, le magicien, -car
c'est ce que signifie son nom, -leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le
proconsul. 13.9 Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint Esprit, fixa les regards sur lui, et
dit: 13.10 Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute
justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur? 13.11 Maintenant voici,
la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil.
Aussitôt l'obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et il cherchait, en tâtonnant, des
personnes pour le guider. 13.12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant frappé
de la doctrine du Seigneur.
Lecture de l’Epître
Jean VIII : 51-59
8.51 En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
8.52 Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort,
les prophètes aussi, et tu dis: Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. 8.53 Estu
plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui
prétends-tu être? 8.54 Jésus répondit: Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien. C'est
mon père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu, 8.55 et que vous ne connaissez pas.
Pour moi, je le connais; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un
menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole. 8.56 Abraham, votre père, a tressailli de joie
de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui. 8.57 Les Juifs lui dirent: Tu n'as pas
encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! 8.58 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le
dis, avant qu'Abraham fût, je suis. 8.59 Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre
lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTES MARTYRES ELENAIRE ET SPONSAIRE, VIERGES (+ 303)
Compagnes de Sainte Macre, leurs noms sont dans divers martyrologes. Leurs Saintes
Reliques sont à Saint-Riquier, diocèse d'Amiens.
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SAINTE MARTYRE FLAMINE DE NICOMEDIE, VIERGE (+4°.S.)
Martyre sous Dioclétien, ses Précieuses Reliques furent apportées à Davayat, au diocèse de
Clermont. On l'honore aussi dans l'église de Saint-Allyre. D'autres ont pensé qu'elle pouvait
être d'origine espagnole, soeur des Saints Péregrin, Machorat et Vicance qui vivaient au
sixième siècle. Elle aurait été capturée par les Francs en 507 après la bataille de Vouillé.
SAINT ÉVÊQUE VALENTIN DE GÈNES ET CONFESSEUR (+ VERS 340)
Son corps fut retrouvé en 985.
SAINT NEACHTAIN (+5°.S.)
Saint Neachtain fut présent à la Naissance Céleste de son proche parent Saint Patrick d'Irlande
SAINT BORIS-MICHEL EGAL-AUX-APOTRES, ILLUMINATEURDE BULGARIE,
TSAR DE BULGARIE (+907)
Né et élevé dans le paganisme, le Glorieux Prince Boris fut instruit dans la Foi chrétienne
grâce à l'influence de sa soeur et d'un de ses oncles, Enrabot (Boïan ou Boyan) qui souffrit le
martyre lors de la persécution déclenchée par son prédécesseur Malomir. Le Prince s'était
d'abord tourné vers les missionnaires latins à l'occasion d'une alliance militaire avec les
Francs contre le roi de Moravie mais prenant conscience de la prééminence religieuse et
culturelle de Byzance, il demanda à l'Empereur Michel III à recevoir le Saint Baptême des
Constantinopolitains lui et tout son peuple. Il fut baptisé de manière très solennelle en 864 par
un Evêque venu spécialement de Constantinople et reçut le nom de son parrain l'Empereur
Michel. A sa suite, une grande partie du peuple, d'aristocrates et de gens de toute la société se
convertirent en masse. Le Saint Patriarche Photios de Constantinople envoya ensuite des
Prêtres Missionnaires, en particulier les cinq disciples des Saints Cyrille et Méthode :
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Clément, Nahum, Angelaire, Gorazd et Sabas appelés les "Cinq d'Ochrid" qui prêchèrent la
Foi dans la langue slave et progressivement baptisèrent le reste du peuple de telle sorte que
bientôt et grâce au soutien du Tsar, la terre de Bulgarie fut couverte d'églises où l'on chantait
en langue slave la Louange de Dieu. Boris s'efforça d'organiser sa jeune Eglise selon le
modèle de l'Eglise de Constantinople mais il nourrissait l'espoir d'obtenir son autonomie.
Après quelques péripéties dans ses relations avec Rome d'une part et Byzance d'autre part, il
fit installer à Preslava un Archevêque venu de Constantinople assisté de dix Evêques (870)
afin de diriger la jeune Eglise.
En 888, il renonça au trône et se retira dans un Monastère. Mais quand son fils Vladimir (888-
893) entreprit de détruire l'oeuvre de son père en encourageant la restauration du paganisme,
Michel quitta la bure pour revêtir l'habit militaire. Il chassa Vladimir du trône et y installa son
fils cadet Syméon. Après avoir rétabli l'ordre, il reprit l'Habit Monastique et passa le reste de
ses jours dans l'Ascèse, le silence et la prière. Il s'endormit en paix le 2 mai 907.
ou
The Holy Equal of the Apostles Tsar Boris, in Holy Baptism Michael: His apostolic deeds
were foretold by an uncle, St Boyan. The first years of the reign of Tsar Boris were marked by
misfortune. The Bulgarians were frequently at war with surrounding nations, famine and
plague beset the land, and in the year 860 Bulgaria found itself in dire straits. Tsar Boris saw
the salvation of his land, which was darkened by paganism, in its enlightenment by the faith
in Christ.
During one of the battles of the Bulgarians with the Greeks he captured the illustrious courtier
Theodore Kuphares, who had become a monk. He was the first man to plant the seed of the
Gospel in the soul of the Bulgarian tsar. In one of the campaigns with the Greeks the young
sister of Tsar Boris was taken captive, and was raised in the Orthodox Faith at the court of the
Byzantine Emperor.
When the emperor Theophilus died, Tsar Boris decided to take advantage of this circumstance
to take revenge upon the Greeks for his former defeats. But the widow of the emperor,
Theodora, showed courage and sent a messenger to the Bulgarian tsar saying that she was
prepared to defend the Empire and humiliate its opponents. Tsar Boris agreed to a peace
alliance, and Theodore Kuphares was exchanged for the Bulgarian princess, who influenced
her brother toward Christianity. A while later St Methodius was sent into Bulgaria. He and his
brother St Cyril were enlightening the Slavic peoples with the light of Christ. St Methodius
baptized Tsar Boris, his family and many of the nobles.
When the pagan Bulgarians learned of this, they wanted to kill Tsar Boris, but their plot was
frustrated by the tsar. Deprived of their rebellious leaders, the Bulgarian people voluntarily
accepted Baptism. A peace was concluded between Byzantium and Bulgaria, based on their
unity in faith, which was not broken until the end of the reign of the noble tsar. The Patriarch
Photius (February 6) took great interest in the spiritual growth of the Bulgarian nation. In 867,
preachers from Rome were sent into Bulgaria. This led to three years of discord between the
Greek and Roman Churches in Bulgaria.
A Council at Constantinople in 869 put an end to the quarrel, and on March 3, 870 Bulgaria
was joined to the Eastern Church, and Orthodoxy was firmly established there. Bulgaria's
holy ascetics: Sts Gorazd (July 27) and Clement of Ochrid (July 27) were glorified as Saints.
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Tsar Boris adorned the land with churches and furthered the spread of piety. Later, a
Patriarchal See was established in Bulgaria. In his declining years, Tsar Boris entered a
monastery, leaving the throne to his sons Vladimir and Simeon.
While in the monastery the Saint learned that Vladimir, who succeeded him, had renounced
Christianity. Distressed by this, St Boris again donned his military garb, punished his
disobedient son and threw him in prison. After giving the throne to his younger son Simeon,
St Boris returned to the monastery. He left it once more to repel a Hungarian invasion. St
Boris, who was named Michael in holy Baptism, reposed on May 2, 907.
!!!SAINT GENNYS DE CORNOUAILLES 2 mai – 19 juillet (translation)
Date inconnue. On confond souvent Saint Gennys avec Saint Genesius d'Arles mais le Saint
Protecteur de la Cornouaille britannique a sa propre fête en ce jour, ce qui tend à démontrer
qu'il est bien un autre personnage, bien que ce fondateur local soit peu connu. On l'identifiera
plus sûrement avec Saint Genesius le Martyr dont on fit la Translation du Chef le 19 juillet à
Lismore. Pour ajouter à la confusion, un des autres noms connus de Saint Germain d'Auxerre
est aussi Gennys ou Genewys. L'église Saint Gennys en Cornouailles.
L'église est située dans un vallon parmi les hautes falaises de la côte Nord de la Cornouaille
qui surplombe la Mer Cornique du Nord qui examine la mer toujours rugissante, la "Haute
Falaise" s'élevant à l'Ouest par-dessus le "Haven" fait sept cent trente pieds de haut et est la
plus grande de Grande-Bretagne
Cet endroit reclus et si isolé pour une église paroissiale s'y trouve du fait de ses origines
remontant à l'Eglise celte. Un jour vers le milieu du septième siècle, un Moine celte et Ermite
arriva là à pied ou par barque et choisit le site pour sa solitude et l'eau potable qu'on y
trouvait.
Les gens de l'endroit ont du être vite attirés par le Saint Homme et en peu de temps il leur
apporta le message chrétien et les baptisa dans sa source d'eau qui devint connue comme la
"Sainte Source" et le lieu devint la Sainte place de la localité. Une Croix de pierre y fut élevée
et une petite cabane en bois pour le Prêtre ou le Moine qui y vécut. Les Offices devaient être
célébrés en plein air.
Sur le côté droit du chemin menant à l'église, la pelouse suit une pente fort escarpée. En jetant
un regard prudent vers le bas, on trouvera parmi les herbes un vieux puits - il n'y a pas si
longtemps d'ici, son eau servait encore même pour les besoins domestiques - c'est cependant
l'endroit très proche d'où se trouvait la Sainte Source de Saint Gennys. On y baptisa les gens
dès les années 600.
926 - Après la conquête finale des Cornouailles par le Roi Athelstan, il est presque certain
qu'une petite église saxonne fut construite sur ce site et c'est probablement de là que date la
dédicace à Saint Genesius.
SAINT VAUBERT (OU WALBERT) (+665 OU 668), MOINE DE SITHIU ET SAINT
BERTIN LE JEUNE (+699), SON FILS
Des auteurs ont supposé que le noble leude* Walbert dont il est parlé dans la vie de Saint
Bertin et qui eut avec lui des rapports si intimes ainsi que son fils Bertin, est le même que le
personnage de ce nom qui fut à cette époque Abbé du Monastère de Luxeuil. On ne connaît
presque rien de la vie de Saint Walbert. Il serait difficile de dire s'il était déjà converti quand
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Saint Bertin arriva dans le pays des Morins ou si ce sont les instructions et les exemples de ce
digne collaborateur de Saint Omer qui l'amenèrent à la Foi avec toute sa famille.
* Vassal lié à un seigneur, au roi, par attachement personnel, à l'époque mérovingienne.
Quoi qu'il en soit, il figure parmi ces hommes puissants et croyants qui rendirent de grands
services à l'Eglise par leurs vertus personnelles et par le concours qu'ils apportèrent dans
l'Oeuvre Sainte de la propagation de l'Evangile. Son épouse Régentrude rivalisait d'ardeur et
de piété avec lui et un fils que le Ciel leur donna et qui fut baptisé par Saint Bertin lui-même,
fut mis au nombre des Saints Moines que compte l'Abbaye de Sithiü.
Quelques auteurs pensent que Walbert se retira aussi dans cette communauté vers la fin de sa
vie mais cette opinion n'est appuyée par rien comme celle qui le fait passer ensuite de ce
monastère dans celui de Luxeuil. Voilà tout ce que l'on peut dire de nos jours sur ce vénérable
personnage. Son fils à qui Saint Bertin donna son nom, vécut Saintement et s’endormit dans
l'Abbaye de Sithiü. L'on conserva longtemps ses Précieuses Reliques avec celles de plusieurs
autres Saints sous le maître-Autel de Véglise de Saint-Omer.
SAINTE MARTYRE ET RECLUSE WIBORADA (OU GUIBORADE) DE SAINT-GALL
(+ 926)
Lorsque son frère entra au monastère, elle soutint sa vocation de l'extérieur envoyant à
l'Abbaye de Saint-Gall (Suisse alémanique) où il étudiait pour devenir Prêtre tout ce dont il
avait besoin pour se vêtir et habiter. Après l'ordination sacerdotale de ce dernier, elle
l'accompagna en pèlerinage à Rome. Au retour, elle décida de devenir Moniale. On fit courir
des calomnies sur son compte mais l'Evêque de Saint-Gall lui offrit une cellule proche de
l'église de Saint-Georges et elle y vécut les quarante dernières années de sa vie.
Lorsque les Hongrois envahirent la Suisse, la cellule fut pillée comme le reste et elle rendit
son âme au Seigneur sous trois coups de hache sur la tête pour la confession sa Foi et son voeu
monastique. Sa tombe devint vite un lieu de pèlerinage fort fréquenté.
SAINT GLUVIAS (OU GLYWYS) (+6°.S.) 2 – 3 (en Cornouailles) mai
Saint Gluvias a probablement été envoyé en Cornouailles par son frère Saint Cadoc de
Llancarfan. Il y posa les fondations d'un monastère et une paroisse commémore son nom.
L'église se trouve sur le lieu de l'ermitage de son Saint Protecteur, Gluvias qui appartient à
cette grande marée de Saints qui déferla sur le Pays de Galles et vint s'échouer jusqu'en
Bretagne. Il est le frère de Saint Cadoc et donc le fils de Saint Woolos de Newport et de
Sainte Gladys, une des filles de Brychan. Saint Petroc, le fondateur de Padstow et Bodmin,
était l'oncle de Cadoc et Gluvias et Sainte Keyne leur grande-tante. Sainte Keyne a donné son
nom à Keynsham, entre Bristol et Bath et à la paroisse de Cornouailles entre Looe et
Liskeard.
Ces connexions familiales sont une caractéristique des Saints celtes mais de Saint Gluvias
nous ne savons pas grand chose sinon qu'il choisit cette vallée fertile pour retraite et célèbre
pour ses fleurs de même que son granit. Son église dominait au-dessus de Penryn située à côté
de Falmouth et bien qu'il soit probablement plus ancien et plus distingué que son voisin, il n'a
pas atteint sa taille.
Certaines des pièces rapportant les Miracles en Cornouailles furent composées et existent
encore. Parmi une partie des manuscrits qui ont survécu, il existe une référence à Saint
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Gluvias comme Martyr mais il n'y a pas d'indication de la manière par laquelle il a glorifié
Notre-Seigneur par sa Naissance Céleste.
Tropaire de Saint Gluvias Ton 2
Ô Glorieux Père Gluvias, /
tu apportas la Lumière du Christ en Cornouailles /
pendant que ton Saint frère Cadoc illuminait le Pays de galles. /
Puisque tu intercèdes pour tout le genre humain, /
prie le Christ Notre Dieu qu'Il nous accorde Grande Miséricorde.
SAINTS MARTYRS BORIS ET GLEB DE RUSSIE ET SAINT GEORGES LE
HONGROIS, SERVITEUR DE BORIS(+1015) 5 septembre (sans Saint Boris ni Saint Georges le
Hongrois) - 2 mai (translation, sans Saint Georges le Hongrois) – 24 juillet
Vladimir, le Prince de Kiev avait deux fils, Sviatopolk et Iaroslav lorsqu'il épousa la Princesse
byzantine Anne. Le Baptême de leurs sujets et du Prince fut un des fruits de ce mariage. La
naissance de Gleb puis de Boris quelques années plus tard en fut le second fruit. Vladimir
avait désigné ces deux jeunes Princes comme ses héritiers, ce qui ne fut pas du goût des deux
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autres, en particulier de Sviatopolk qui entra en guerre contre ses deux demi-frères. Boris et
Gleb refusèrent de se défendre pour ne pas verser le sang. Ils furent assassinés à l'âge de vingt
ans et de quinze ans. Leur autre demi-frère les vengea et devenu Prince de Kiev, il promut
leur culte. La piété russe s'attacha à la figure de ces deux jeunes Princes et en fit les symboles
de la souffrance innocente à l'image de l'Immolation du Christ.
Je te rends Grâces, Souverain Seigneur, Mon Dieu, de m’avoir accordé, tout indigne que je
sois, d’être rendu participant de la passion de Ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Car tu
as envoyé dans le monde ton Fils Monogène et les scélérats l’ont livré à la mort. Et moi aussi
j’ai été envoyé par mon père pour sauver le peuple des païens qui se dressaient contre lui et
voici que maintenant j’ai été blessé par les serviteurs de mon père. Pardonne-leur leurs
péchés, accorde-moi le repos en compagnie des Saints. Entre Tes Mains, je remets mon esprit
(Dit "de la passion des Saints Boris et Gleb")
ou
Saints Boris et Gleb étaient les deux fils cadets du Saint Prince Vladimir. Ils s'étaient
distingués depuis leur enfance par leur douceur et leur piété. Aussitôt après la Naissance au
Ciel de Saint Vladimir (15 juillet 1015), Sviatopolk leur aîné et qui était depuis longtemps
jaloux de la faveur de ses deux jeunes frères, décida de se débarrasser d'eux pour s'emparer de
leur part d'héritage.
C'est en revenant d'une expédition victorieuse contre la peuplade païenne des Petchenègues
que le jeune Boris apprit la nouvelle de la Naissance au Ciel de son père et en approchant de
Kiev, il priait le Seigneur d'accueillir Vladimir dans le Choeur des Justes et se consolait en
pensant que Sviatopolk serait désormais pour lui comme un père.
Averti par un espion que Boris ne nourrissait aucun mauvais sentiment envers lui et qu'il
n'avait nullement l'intention de lui disputer la succession, Sviatopolk persista néanmoins dans
son intention de le faire périr. Il choisit les plus cruels de ses serviteurs et les envoya à la
rencontre de son frère, leur donnant l'ordre de le surprendre pendant son sommeil. Boris fut
prévenu des intentions de son frère mais il ne put y croire et poursuivit son chemin avec
l'innocence d'une brebis.
Deux jours plus tard, on lui confirma le dessein de son aîné et on l'informa que son jeune frère
Gleb avait quitté Kiev en bateau pour le rejoindre. Boris s'exclama : "Béni soit Dieu! Je ne
m'enfuirai pas d'ici ni ne m'opposerai à mon frère aîné. Que la Volonté de Dieu soit faite!"
Les aristocrates et les soldats qui s'étaient mis librement à son service lui proposèrent
d'investir la cité et d'en chasser Sviatopolk mais Boris refusa et décida au contraire d'envoyer
une supplique à son frère, implorant sa clémence et de congédier ses troupes. Peu après, il
apprit que les serviteurs de son frère avaient été aperçus à quelques heures de cheval du camp
près de la rivière Alta. Saisi d'une crainte humaine, il se mit à prier : "Souverain, Seigneur
Jésus-Christ, ne me laisse pas périr mais étends Ton Bras puissant sur moi, pécheur et
misérable : délivre-moi de la fureur de ceux qui marchent contre moi; délivre-moi en cette
heure puisque Toi Seul es le Refuge des désespérés!"
Resté seul avec son serviteur hongrois, Georges pour attendre l'arrivée des meurtriers, il se
retira dans sa tente et passa sa dernière nuit dans les larmes et la prière et trouva un réconfort
et un élan de courage en se rappelant le souvenir des Saints Martyrs tués par leurs parents :
Nicétas, Vinceslas et Barbara. À l'aube, il fit célébrer les Matines par un Prêtre et se tournant
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vers une Icône du Christ, il Lui adressa cette supplique : "Seigneur Jésus-Christ, Toi Qui as
daigné apparaître sur la terre sous forme humaine et qui T'es laissé volontairement clouer sur
la Croix, Toi Qui as accepté la passion à cause de nos péchés, donne-moi aussi d'accepter la
mienne. Je la reçois non de mes ennemis mais de mon frère : Seigneur, ne la lui impute pas
comme péché." Les envoyés de Sviatopolk arrivèrent alors sur place mais n'osant interrompre
l'Office, ils attendirent à l'extérieur de la tente qu'il fût terminé. L'Office achevé, Boris après
avoir embrassé ses proches, s'étendit sur sa couche et attendit les meurtriers qui se
précipitèrent dans la tente, tels des bêtes féroces. Son fidèle Georges essaya de s'interposer et
de protéger son maître en le couvrant de son corps mais il tomba sous les coups des meurtriers
qui se ruèrent ensuite sur Boris. Le Saint supplia son frère de lui laisser encore quelques
instants pour prier Dieu puis s'offrant aux lances comme un agneau innocent, il dit en
pleurant : "Approchez, frères et terminez votre office et que la paix soit avec mon frère et
avec vous." Les hommes lui plongèrent alors leurs lances dans le corps puis le croyant mort,
ils entreprirent de massacrer sa suite. Mortellement blessé, Boris se traîna à grand peine à
l'extérieur de la tente et pria : "Je Te rends Grâces, Seigneur, Mon Dieu, de m'avoir accordé,
tout indigne que je sois, de communier à la Passion de Ton Fils. J’ai été blessé par les
serviteurs de mon père, pardonne-leur leurs péchés, accorde-moi le repos en compagnie des
Saints. Car Tu es Mon Défenseur, Seigneur et entre Tes Mains je remets mon esprit." Revenu
sur ses pas, l'un des assassins acheva Boris. Son corps fut ensuite transporté dans l'église
Saint-Basile à Vychégorod.
Dès qu'il eut appris la fuite de Gleb, Sviatopolk avait dépêché à sa poursuite des hommes sûrs,
leur ordonnant de le mettre à mort. Voyant approcher ces embarcations, Gleb pria ses proches
de ne pas résister et même de s'éloigner. Il pensait ainsi être capturé seul et conduit devant son
frère qu'il espérait apitoyer au risque de mourir seul à la place de tous. Mais quand le danger
devint imminent, le jeune Prince prit peur et supplia le Seigneur de lui porter secours. Les
envoyés de Sviatoplok arraisonnèrent l'embarcation de Gleb et montant à bord, il ordonnèrent
au cuisinier du Prince qui se tenait derrière lui, de l'égorger. Celui-ci saisit la tête de son
maître qui se laissa faire comme une brebis d'abattoir et adressant une prière au Christ, il
confessa que s'offrant au glaive de ses meurtriers, il participerait de cette manière à Sa Passion
Salutaire. Triomphant ainsi de la peur de la mort et de la souffrance par le Souvenir du Christ,
il s'offrit sans résistance à son assassin qui le frappa à la tête et lui trancha la gorge. Les
meurtriers emportèrent alors son corps et le dissimulèrent sous un arbre puis ils revinrent à
Kiev pour rendre compte de leur mission à Sviatopolk. Surnommé le "maudit," ce dernier fut
bientôt déposé par une révolte populaire et son frère Iaroslav le Sage s'empara du pouvoir.
Cinq ans après la passion des deux frères, des chasseurs découvrirent dans la forêt un cadavre
intact qui resplendissait comme l'éclair. On comprit qu'il s'agissait du corps de Saint Gleb et le
Prince Iaroslav ayant été prévenu, il ordonna que le corps fût transporté à Vychégorod afin d'y
reposer à côté de celui de Saint Boris. Leur culte fut bientôt reconnu par l'Église et leur tombe
devint un lieu de pèlerinage, attirant des foules immenses de fidèles qui venaient y trouver la
guérison et le réconfort dans leurs afflictions.
Premiers Saints glorifiés de l'Église russe, ils sont aussi les premiers représentants des
Strastoterptsi, c'est-à-dire les "Saints laïcs qui ont souffert la passion" sans résistance,
catégorie particulière de Saints à l'hagiographie russe comme le sont Saints Igor de Kiev,
Michel de Tver, André de Bogolioubov, le Tsarevitch Dimitri et Gabriel de Bialystok.
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TRANSLATION DES SAINTES RELIQUES DES SAINTS PRINCES MARTYRS BORIS ET GLEB, ROMAN
ET DAVID DANS LE SAINT BAPTEME, FILS DE SAINT WLADIMIR, "PORTEURS DE LA PASSION"
(1072 ET 1115)
On savait que le Prince assassiné Boris avait été enseveli à Vyshgorod près de Kiev. Et peu
après, on découvrit les Saintes Reliques du Noble Prince Gleb à Smyadyno non loin de
Smolensk d'où elles furent emmenées en convoi sur le Dniepr jusqu'à Kiev. Le Métropolitain
Jean I de Kiev (1008-1035) vint solennellement avec tout son clergé à la rencontre des
Précieuses Reliques incorrompues des Saints Porteurs de la Passion et les plaça dans l'église
de Saint-Basile le Grand à Vyshgorod où les Saintes Reliques du Martyr Boris se trouvaient
déjà. Alors les Précieuses Reliques des Saints frères Boris et Gleb furent levées de terre et
placées dans une chapelle spécialement construite. Le 24 juillet 1026, le temple des cinq
coupoles construit par Yaroslav le Sage fut consacré en l'honneur des Saints Martyrs.
Dans les années qui suivirent, l'église des Boris et Gleb de Vyshgorod contenant les Saints des
Porteurs de la Passion devint le temple familial de la famille des Yaroslav, leur sanctuaire
d'amour fraternel et de service à la nation. Le symbole de leur unité devint la commémoration
célébrée de la Translation des Saintes Reliques de Boris et Gleb, fêtée le 2 mai. L'historique
de l'établissement de cette fête est lié aux évènements qui l'ont précédée dans l'histoire russe.
Le 2 mai 1069, le Grand-Prince Izyaslav, ayant été chassé de sa principauté durant sept mois
jusqu'à ce jour (c'est-à-dire depuis septembre 1068) à cause d'un soulèvement des habitants de
Kiev, revint à Kiev. Par gratitude envers l'Aide de Dieu Qui rétablit la paix dans le pays russe,
le Prince construisit, à la place de l'église de 1026 abîmée par le temps, une nouvelle église
"au sommet de toutes." Participèrent à sa consécration deux Métropolitains, Georges de Kiev
et Néophyte de Chernigov, ensemble avec d'autres Evêques, plusieurs Higoumènes et le
clergé local. La Translation des Saintes Reliques, à laquelle participèrent tous ceux des
Yarsloval (Izyaslav, Svyatoslav, Vsevolod) fut au 2 mai et cette date fut confirmée comme
célébration annuelle.
Svyatoslav Yaroslavich, Prince à Kiev pendant les années 1073-1076, entreprit un effort pour
transformer le temple de Boris et Gleb en une église de pierre mais il ne put faire élever la
maçonnerie des murs que jusque huit cubes de haut. Ultérieurement, Vsevolod ( + 1093)
acheva la construction de l'église mais elle s'effondra une nuit.
La Vénération des Saints Boris et Gleb s'est fortement développée pendant l'ère des petits-fils
de Yaroslav, amenant souvent une compétition particulièrement pieuse parmi eux. Le fils de
Izyaslav, Svyatopolk ( + 1113) construisit des reliquaires d'argents pour les Saints. En 1102 le
fils de Vsevolod, Vladimir Monomakh ( + 1125), envoya des artisans professionnels de nuit et
fit parachever en secret les reliquaires argents avec des feuilles d'or. Mais le fils de
Svyatoslav, Oleg ( + 1115) les surpassa. Il fut appelé "Gorislavich," et mentionné dans "le
Récit de la Campagne d'Igor." Il "projeta de relever l'église de pierre effondrée et ayant amené
des constructeurs, il donna abondamment tout qui était nécessaire." L'église fut prête en 1111.
L'ayant parée, Oleg "fit pression ardemment sur Svyatopolk pour qu'il y fasse transférer les
Précieuses Reliques des Saints." Svyatopolk ne le voulait pas, "n'ayant pas construit cette
église."
Le Départ Céleste de Svyatopolk Izyaslavich ( + 1113) amena à Kiev une nouvelle
insurrection pendant laquelle Vladimir Monomakh fut presque tué, lui qui était devenu le
grand prince de cette ville. Ayant décidé de cultiver l'amitié avec les Svyatoslavichi par une
Translation solennelle des Saints dans l'église d'Oleg, il le fit connaître à Oleg et David ( +
1123). "Vladimir, ayant rassemblé ses fils et David et Oleg avec leurs fils, tous arrivèrent à
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Vyshgorod. Et tous les Hiérarques, Higoumènes, Moines et Prêtres vinrent, remplissant toute
la ville et le long des murs il n'y avait pas d'espace libre pour la communauté." Au matin du 2
mai 1115, Dimanche des Femmes Myrrhophores, ils commencèrent à chanter les Matines aux
deux églises, ancienne et nouvelle et la Translation des Saints commença. Et pendant ce
temps se réalisa une division particulière : "et ils convoyèrent d'abord Boris et vint avec lui le
Métropolite Vladimir et le clergé." Après lui sur les autres véhicules vint Saint Gleb : "avec
lui vint David avec les Evêques et le clergé." (Oleg attendant dans l'église).
Cette séparation fut entérinée par les générations futures. Saint Boris sera particulièrement
considéré comme le Protecteur Céleste des Monomashichi; Saint Gleb, particulièrement des
Ol'govichi et Davidovichi. Cela ira si loin que dans son testament, Vladimir Monomakh ne
mentionnera que Boris, sans parler de Gleb et la lignée des Ol'govichi l'inverse, ne
mentionnant que pas le nom de Boris.
En général, les noms de Boris et Gleb et aussi Roman et David, furent estimés par nombres de
générations de princes russes. Les frères d'Oleg Gorislavich portèrent les noms de Roman (+
1079), Gleb (+ 1078), David (+ 1123) et un de ses fils s'appelait Gleb (+ 1138). Les fils de
Monomakh seront Roman et Gleb; ceux de Yuri Dolgoruky, Boris et Gleb; ceux de Saint
Rostislav de Smolensk, Boris et Gleb et de Saint André Boboliubsky, Saint Gleb (+ 1174) et
de Vsevolod III Vladimirski dit le Grand Nid (en russe : Всеволод III Юрьевич Большое
Гнездо), Boris et Gleb. Parmi les fils de Vseslav de Polotsk (+ 1101) on trouve une série de
fils "Boris-Gleb" : Roman, Gleb, David, Boris.
Les sanctuaires de Vyshgorod n'étaient pas le seul centre de Vénération Liturgique des Saints
Porteurs de la Passion Boris et Gleb. Cette Vénération se répandit à travers toute la Russie.
Tout d'abord, il y aura ces nombreuses églises et monastères reliés d'une raison locale
particulière au martyre des Saints et à leur aide miraculeuse aux gens; le temple de Boris et
Gleb à Dorogozhich sur la route de Vyshgorod où selon la tradition, Saint Boris rendit l'esprit;
le Monastère des Boris et Gleb à Tmo près de Tver où le cheval blessé de Gleb s'arrêta; un
Monastère du même nom à Smyadyno à l'endroit du lieu de l'assassinat de Gleb et sur la
Tvertsa près de Torzhok (fondée en 1030) où on conservait le Chef de Saint Georges le
Hongrois [le serviteur apprécié de Saint Boris et décapité pour avoir volé de son cou le
médaillon en or que Saint Boris lui avait donné.] L'église des Boris et Gleb fut élevée à Al'ta
en la mémoire de la victoire de Yaroslav le Sage sur Svyatopolk le Maudit le 24 juillet 1019
et à Gzena près de Novgorod à l'endroit de la victoire de Gleb Svyatoslavich contre un
sorcier.
Les Ol'govichi et Monomashichi rivalisèrent l'un avec l'autre dans la construction d'église à
grandes coupoles en l'honneur des Saints Martyrs. Oleg lui-même, en plus de l'église de
Vyshgorod, érigea en 1115 la cathédrale des Boris et Gleb dans le Vieux Ryazan (raison pour
laquelle le diocèse s'appellera Borisoglebsk par la suite). Et son frère David construisit de la
même manière à Chernigov (en 1120). En 1132 Yuri Dolgoruky construisit une église de
Boris et Gleb à Kideksh sur la Rivière Nerla "où avait été le campement de Saint Boris." En
1145, Saint Rostislav de Smolensk bâtit "une église de pierre à Smyadyno," Smolensk.
L'année suivante la première église (en bois) dédiée aux Boris et Gleb fut érigée dans
Novgorod. Dans 1167 une fondation de pierre remplaça celle bois; elle fut achevée et
consacrée en 1173. La chronique de Novgorod mentionne Sotko Sytinich comme le
constructeur de l'église, le Sadko légendaire.
11
Les Saints Porteurs de la Passion Boris et Gleb furent les premiers Saints russes canonisés par
les Eglises russe et byzantine. Leur Office fut rédigé peu après leur Naissance au Ciel et son
rédacteur fut Saint Jean I le Métropolite de Kiev (1008-1035) que les Menées du douzième
siècle commémorent. Le nombre incalculable de "vies," les comptes-rendus sur les Insignes
Reliques, les Miracles et eulogies dans les manuscrits et livres imprimés des douzième et
treizième siècles permettent de rendre témoignage de la Vénération particulière dont
bénéficient les Saints Martyrs Boris et Gleb en Russie.
Tropaire des Saints Martyrs Boris et Gleb ton 4
Ô Justes ayant enduré la souffrance,
Ô Vrais Serviteurs obéissants à l'Evangile du Christ :
Ô Chaste Boris et Innocent Gleb,
Appelé dans le Saint Baptême des noms de Romain et David dans le Seigneur,
Vous n'avez pas résisté aux attaques maléfiques de l'ennemi, votre propre frère,
Qui tua vos corps mais n'eut pas de pouvoir sur vos âmes.
Que pleure et se lamente à présent l'infâme meurtrier,
Pendant que vous vous réjouissez avec le Choeur des Anges d'En-Haut,
Vous tenant devant la Sainte Trinité,
Priant pour les souffrances des Chrétiens de Russie, plaise à Dieu
Qu'il soit victorieux de tout mal dans le pays et que votre peuple soit sauvé.
Kondakion des Saints Martyrs Boris et Gleb ton 4
Votre Très Glorieuse Mémoire illumine ce jour,
Ô Nobles Participants à la Passion du Christ,
Ô Saints Boris et Gleb,
Qui nous appellent à chanter ensemble les Louanges du Christ Notre Dieu.
Le priant devant vos images bénies,
Nous recevons les dons de guérison par vos prières.
Car vous êtes en effet des Divins Guérisseurs, Ô Saints de Dieu.
SAINT PERE THEOPHORE LE PATRIARCHE ATHANASE D'ALEXANDRIE (+373)
12
18 janvier (commémoré avec Saint Cyrille d'Alexandrie) – 2 mai (translation)
Athanase est né en 296 à Alexandrie. Dès son plus jeune âge, il montra son attrait pour la
vie spirituelle. Il devint Diacre du Pape Alexandre l'Archevêque d'Alexandrie et l'accompagna
au premier Concile Oecuménique à Nicée en 325. C'est à ce Concile qu'Athanase acquis sa
renommée pour son érudition, sa dévotion et son zèle pour l'Orthodoxie. Il contribua
grandement à anéantir l'hérésie d'Arius et à renforcer l'Orthodoxie. Il rédigea le Symbole de la
Foi (Credo) qui fut adopté au Concile. Après à la Naissance au Ciel d'Alexandre, il fut sacré
Evêque [Pape] d'Alexandrie. Il restera quarante ans à assumer ce siège patriarcal bien qu'il ne
sera pas tout le temps présent dans son archevêché. A quelques exceptions près, il sera toute
sa vie durant persécuté par les hérétiques dont, parmi les empereurs, principalement
Constance, Julien et Valens; parmi les évêques, Eusèbe de Nicomédie et bien d'autres mais
aussi par l'hérétique Arius et ses disciples. Athanase fut parfois forcé de se cacher de ses
persécuteurs jusqu'à se dissimuler dans une citerne ou une tombe ou encore dans des maisons
privées ou les Déserts. A deux reprises, il dut s'enfuir à Rome. Ce n'est qu'avant sa Naissance
Céleste qu'il put vivre en paix quelque temps durant en bon berger au milieu de son bon
troupeau qui l'aimait tant. Il est peu de Saints qui ont été persécutés avec tant d'acharnement
que Saint Athanase. Sa grande âme a patiemment tout supporté pour l'Amour du Christ; c'est
lui qui est sorti victorieux de cette lutte longue, terrible et totale. Afin d'obtenir conseil,
réconfort et soutien moral, Athanase rendit souvent visite à Saint Antoine qu'il respectait
comme son Père Spirituel. Homme qui avait formulé la plus grande des vérités, Athanase eut
à souffrir pour cette Vérité jusqu'en 373 quand le Seigneur donna à Son Fidèle Serviteur
d'alors se reposer dans Son Royaume.
ou
Notre Saint Père Athanase, la Colonne de l'Orthodoxie et la Lumière de l'univers, naquit de
Parents Pieux et Orthodoxes en 295, juste avant l'éclatement de la grande persécution de
Dioclétien (297-313) dans la ville cosmopolite d'Alexandrie où se côtoyaient les peuples les
plus divers et s'affrontaient toutes sortes de cultes et de croyances. Jeune enfant, il n'avait de
goût que pour Dieu et l'Eglise. Un jour qu'il jouait sur la plage avec des camarades en
reproduisant dans le plus grand sérieux les Offices ecclésiastiques, Athanase procéda comme
Evêque au Baptême d'enfants qui n'avaient pas encore reçu la Sainte Illumination. L'Evêque
Alexandre le remarqua avec admiration, déclara le Baptême valide et prit le jeune garçon sous
sa protection.
Pendant ses études, Athanase n'accorda qu'un intérêt modéré pour les sciences profanes. Il
préférait tisser en silence la tunique des Saintes Vertus par la méditation de l'Ancien et du
Nouveau Testaments et il se retira quelque temps au Désert auprès de Saint Antoine dont il
resta toute sa vie le fervent disciple. De retour à Alexandrie, il fut ordonné Diacre et
commença son oeuvre théologique et pastorale. C'est alors qu'il rédigea ses deux premiers
ouvrages : le Traité contre les Païens et le Traité sur l'Incarnation du Verbe. Après avoir
condamné l'absurdité des philosophies et des croyances païennes, il y montre que le Verbe du
Père n'est pas seulement le Créateur du monde, Sa Sagesse et Sa Providence mais qu'Il S'est
fait aussi Sauveur des hommes tombés dans la corruption : "Le Verbe s'est fait homme pour
que nous devenions dieu."* Par notre union au Christ, nous devenons vraiment participants de
la Nature Divine (II Pierre 1:4) car Il n'est pas une simple créature mais Il est Verbe naturel du
Père, Fils Unique de Dieu et Dieu devenu homme pour nous rendre fils adoptifs du Père.
Cette conviction absolue allait bientôt devenir pour le Saint la raison d'être de sa vie et de ses
combats. Défenseur inflexible du Dogme de la Divinité du Verbe et de la Foi en la Sainte
Trinité, il était ainsi le prédicateur de la Sainteté chrétienne et de la possibilité de notre
13
divinisation.
* Sur l'Incarnation du Verbe, 54.
A cette époque, un prêtre d'Alexandrie dénommé Arius, homme épris de disputes et qui
mettait plus sa confiance dans la raison humaine que dans la Foi pour approcher les Mystères
de Dieu, commença à semer le trouble dans le peuple en enseignant que le Verbe de Dieu
n'est pas Eternel et qu'Il a été créé dans le temps et que, par conséquent, Il ne peut être appelé
Fils de Dieu que par métaphore. Chassé d'Alexandrie, il se réfugia à Césarée et répandit
bientôt la confusion dans tout l'empire si bien que l'Empereur Constantin le Grand décida la
convocation d'un Grand Concile Oecuménique de toute l'Eglise à Nicée (325) pour déclarer
clairement la Divinité du Verbe. Saint Athanase y accompagna le vieil Archevêque Alexandre
et joua un rôle si déterminant dans la défense de la Vérité qu'il s'attira l'admiration des
Orthodoxes et la haine acharnée des hérétiques. Dès lors toute sa vie allait s'identifier à la
défense et à la proclamation de la pleine consubstantialité (homoousios) du Verbe et du Père.
Le nom d'Athanase allait devenir synonyme de la Foi de Nicée, de la Foi orthodoxe. A la
Naissance au Ciel de Saint Alexandre en 326, l'Ardent Athanase fut unanimement choisi par
le peuple d'Alexandrie pour devenir successeur de Saint Marc. Sa première tâche fut de
rétablir l'unité et le bon ordre dans son immense diocèse divisé non seulement par les
séquelles de l'hérésie arienne mais aussi par les schismatiques mélétiens* et par la décadence
des moeurs et de la discipline ecclésiastique. Pendant plusieurs années, il parcourut toutes les
parties de l'Egypte jusqu'à la frontière éthiopienne, prêchant et sacrant des Evêques et acquit
ainsi l'amour du peuple qui le considéra jusqu'à la fin comme son père. Il visitait aussi les
innombrables monastères jusque dans le Désert de Thébaïde et séjourna à Tabennesis dans la
grande congrégation monastique de Saint Pachôme, auquel il conféra l'Ordination sacerdotale.
* Partisans de l'évêque Mélèce de Lycopolis qui, au temps de la grande persécution, s'était élevé contre
l'attitude miséricordieuse de Saint Pierre d'Alexandrie (24 nov.) envers ceux qui avaient cédé (lapsi). Par la
suite il ordonna prêtres et évêques et constitua une hiérarchie parallèle qui troubla pendant longtemps la vie de
l'Eglise d'Egypte.
Mais les mélétiens avaient fait circuler sur lui toutes sortes de calomnies pendant son absence
et quand il regagna Alexandrie, il fut accusé d'avoir été ordonné irrégulièrement, d'avoir
imposé à son diocèse un pesant tribut, d'avoir usé de toutes sortes de violences contre ses
opposants, en particulier d'avoir fait renverser et piétiner le calice d'un prêtre mélétien et enfin
d'avoir soutenu financièrement un complot ourdi contre l'Empereur. L'Archevêque n'eut guère
de peine à démontrer son innocence en se rendant à Nicomédie, la résidence impériale. Mais
dès son retour, il fut accusé d'avoir fait assassiner l'évêque mélétien Arsène d'Ipsale et
d'utiliser sa main coupée pour des rites magiques. Athanase fit retrouver Arsène dans le
monastère où il s'était caché et fit éclater son innocence au cours du procès en présentant la
prétendue victime. Pendant ce temps, Arius exilé à la suite du Concile de Nicée réussit à
gagner la faveur de l'Empereur grâce à son ami Eusèbe de Nicomédie, homme de cour fourbe
et rusé. Il réussit ainsi à obtenir son rétablissement à Alexandrie et répandit son enseignement
dans le peuple par l'intermédiaire de chansons et de maximes. Athanase tenait bon cependant
et refusait énergiquement de recevoir l'hérétique dans sa communion. En 335, à l'occasion des
fêtes organisées pour le trentième anniversaire de son règne, Constantin réunit un nouveau
concile à Tyr (Palestine) afin de rétablir l'ordre. Mais la plupart des participants avaient été
choisis parmi les adversaires les plus acharnés d'Athanase. Aussi lorsque le Saint se présenta
avec quarante-neuf autres Evêques égyptiens, on refusa l'entrée à ses compagnons et les
mélétiens purent exposer tout à leur aise leurs accusations calomnieuses contre Athanase
isolé, arguant en particulier qu'il avait empêché la livraison du blé indispensable au
ravitaillement de Constantinople. On présenta même une femme qui prétendait avoir été
violentée par lui. Athanase fit avancer à sa place un de ses amis et aussitôt la misérable
14
créature qui n'avait jamais vu le Saint déclara reconnaître son agresseur, faisant ainsi éclater
son imposture. Il était clair que ses ennemis voulaient sa perte à tout prix. La foule
insidieusement excitée au-dehors le traitait à grands cris de sorcier, de brute et d'indigne.
Athanase prit donc le parti le plus sage : il se déroba et partit en secret pour Constantinople où
il demanda justice à Constantin en l'interpellant au cours d'une promenade à cheval. Malgré le
soutien du peuple d'Alexandrie et les lettres de Saint Antoine à l'Empereur, le Saint Evêque
fut alors envoyé en exil à Trèves, la capitale des Gaules. On réintégra officiellement Arius
dans l'Eglise et l'Empereur, influencé par Eusèbe, ordonna à l'Archevêque de Constantinople
de concélébrer avec l'hérétique. Toutefois l'impie fut frappé par la Justice Divine et périt de
manière ignoble juste avant la célébration, en répandant ses entrailles dans un lieu d'aisance.
Près de deux ans plus tard, à l'endormissement de l'Empereur Constantin, la sentence d'exil fut
levée par son fils Constantin II et Saint Athanase put regagner Alexandrie en faisant un détour
par Césarée de Cappadoce et Antioche afin d'y confirmer la Foi orthodoxe. A son entrée à
Alexandrie (le 23 novembre 337), il fut salué par la foule et le Clergé en liesse. Mais Eusèbe
de Nicomédie et les ariens ne s'en estimaient cependant pas vaincus. Ils reprirent aussitôt leurs
calomnies en déclarant la réintégration d'Athanase irrégulière. Un Concile des Confesseurs de
la Foi réuni à Alexandrie en 338 assura le Saint du soutien unanime de tout l'Episcopat
égyptien et Saint Antoine le Grand lui-même décida alors de sortir de son lointain Désert pour
se rendre à la capitale et soutenir l'Evêque par le témoignage de sa parole et de ses Miracles
(voir le 17 janvier). Ses ennemis rassemblèrent leur propre concile à Antioche et tentèrent
d'installer par la force sur le siège d'Alexandrie un certain Grégoire de Cappadoce en faisant
le siège des églises une à une pour les enlever aux Orthodoxes (339). La ville entière n'était
plus qu'émeutes et massacres, aussi Athanase décida-t-il de se retirer provisoirement pour
empêcher l'extension du mal et il s'enfuit à Rome après avoir exhorté son clergé à rester uni
contre l'intrus.
Le Pape Jules l'accueillit avec bienveillance et accorda tout son soutien à celui qui n'était pas
seulement un Evêque en exil mais qui était devenu le champion de l'Orthodoxie. Il rassembla
un Concile qui le déclara seul Evêque légitime d'Alexandrie et le reconnut innocent des
accusations ridicules portées contre lui. A Rome, Athanase avait retrouvé d'autres
Confesseurs en exil comme Saint Paul de Constantinople. Il continua d'administrer son
diocèse par correspondance et contribua grandement à l'essor du monachisme en Occident en
faisant connaître la vie de Saint Antoine et des Ascètes égyptiens.
En 343, les deux co-empereurs Constant (Occident) et Constance (Orient) décidèrent de réunir
un grand concile à Sardique (Sofia) pour trancher la question du siège d'Alexandrie et
s'entendre sur une profession de Foi. Les évêques orientaux avaient certes rejeté la personne
d'Arius mais ils s'obstinaient contre le terme "consubstantiel" (homoousiôs). Sans dire
ouvertement que le Fils de Dieu est une créature, ils se refusaient pourtant à proclamer sa
pleine identité de nature avec le Père. Toute leur opposition contre la Foi du Concile de Nicée
se cristallisait en fait sur la personne d'Athanase. Comme ils exigeaient comme préalable à la
réunion du concile que l'Evêque d'Alexandrie n'y siégeât pas, ils quittèrent la ville avec fracas
en faisant ainsi éclater le premier schisme entre l'Orient et l'Occident. L'empereur d'Orient
Constance gagné à l'arianisme empêcha la réintégration des exilés, confirma Grégoire de
Cappadoce sur le siège d'Alexandrie, pourchassa les Orthodoxes et fit régner la terreur dans
tout l'empire.
Après la mort de Grégoire, Constance proposa à plusieurs reprises au Saint en résidence à
Aquilée, de reprendre son siège. C'est finalement sur les instances de Constant, du Pape et des
15
dignitaires de la cour qu'Athanase accepta de regagner l'Egypte en passant par Antioche où
l'empereur l'assura de son soutien et de son admiration puis Césarée et Jérusalem. En rentrant
à Alexandrie après un exil de plus de six ans, il fut accueilli le 21 octobre 346 par une foule
immense assemblée comme un fleuve d'or de tous les coins de l'Egypte qui le saluait avec des
rameaux de feuillage, des chants et des danses comme le Christ entrant à Jérusalem. Athanase
présent, c'était en effet le Christ présent dans Son Eglise en paix. Pendant une dizaine
d'années le Saint Evêque put alors se consacrer à son troupeau spirituel, au développement du
monachisme et à l'envoi de Missionnaires dans des contrées nouvellement converties comme
Saint Frumence en Ethiopie.
Cette victoire de l'Orthodoxie fut malheureusement éphémère. En 353, Constance devint seul
empereur et céda de nouveau à l'influence des ariens qui relançaient avec une virulence accrue
leurs attaques contre la Foi de Nicée et contre la personne d'Athanase. L'empereur fit
condamner l'Archevêque d'Alexandrie et contraignit même, sous menace d'exil, les Evêques
occidentaux jusque-là fidèles partisans de l'Orthodoxie, à confirmer la déposition du Saint
(Milan, 355). Le Pape Libère et le vénérable Osius de Cordoue, âgé de près de cent ans,
protestèrent. Ils furent exilés sans pitié, ainsi que le grand Saint Hilaire. Il ne restait plus qu'à
procéder à l'expulsion d'Athanase qui était protégé par tout le peuple d'Alexandrie.
Dans la nuit du 8 février 356, le duc syrien à la tête de plus de cinq mille hommes de troupe
investit l'église de Saint-Théonas où les Chrétiens étaient rassemblés en foule pour célébrer
les Vigiles. Au milieu des cris et du tumulte, Athanase restait imperturbable sur sa chaire,
entouré de ces fidèles en rangs serrés et prêts à mourir pour protéger leur pasteur. Finalement,
ses amis le tirèrent contre son gré hors de l'église et le persuadèrent de s'enfuir au Désert. Des
émeutes éclatèrent bientôt dans toute la ville contre les autorités. Les soldats massacrèrent
hommes, femmes et enfants outragèrent les Vierges consacrées et pillèrent les lieux de culte.
On ordonna de poursuivre Athanase pour sédition et de punir sévèrement toute personne qui
l'hébergerait. Sans cesse pourchassé, le Saint était contraint de changer fréquemment de
résidence. C'est chez les Moines qu'il trouvait le soutien le plus ferme et l'hospitalité la plus
empressée. Il vécut ainsi en fugitif pendant six ans (356-362) en soutenant la Vraie Foi par
quantité d'écrits polémiques, d'encycliques et de lettres aux Evêques du monde entier. A
Alexandrie, on avait installé sur le trône épiscopal un homme cupide, violent et sans scrupule,
du nom de Georges de Cappadocce qui mit bientôt toute l'Egypte à feu et à sang pour
soumettre les Orthodoxes. Il exila les Evêques, condamna aux mines tous ceux qui étaient en
communion avec Athanase, interdit les réunions de fidèles, fit écorcher vifs tous les
récalcitrants. Au bout d'une année de telles cruautés, le peuple d'Alexandrie excédé se souleva
et l'obligea à s'enfuir en 358.
La situation de l'Eglise était alors plus dramatique que jamais. Toutes les grandes voix qui
auraient pu s'élever en faveur de l'Orthodoxie et contre les intrusions de l'empereur dans les
affaires de l'Eglise, étaient réduites au silence. Partout les sièges épiscopaux étaient vacants
ou occupés par des hérétiques. Forts de la faveur impériale, les ariens prirent alors de l'audace
et tentèrent d'imposer des formules de foi plus extrémistes niant absolument la Divinité du
Fils et toute ressemblance avec le Père (Aèce, Eunome). Les Evêques orientaux modérés pour
la plupart et seulement opposés à la confusion des Personnes Divines que pouvait entraîner le
mot "homoousios," s'en émurent et déclarèrent que le Fils est d'une essence semblable à celle
du Père (homoiousios) (Basile d'Ancyre). Ils parvinrent à gagner Constance à leur doctrine, le
convainquirent de condamner les ariens extrémistes et de rappeler d'exil le Pape Libère. Saint
Athanase et Saint Hilaire de Poitiers profitèrent de ce fléchissement doctrinal pour tenter une
conciliation. On réunit deux conciles, à Sirmium pour l'Occident et à Séleucie pour l'Orient
16
(359) afin de s'entendre sur une formule de foi qui aurait pu satisfaire les Orthodoxes nicéens
et les homéoussiens. Mais l'année suivante, au concile de Constantinople, l'empereur
capricieux fit proclamer la doctrine arienne, sous le couvert d'une formulation vague et
perfide (homéisme) et la fit imposer par la force dans tout l'empire. Saint Mélèce d'Antioche
et tous les chefs de file de l'Orthodoxie furent exilés. L'hérésie triomphait partout. "Toute la
terre était dans le gémissement, surprise de se voir devenue arienne," écrit Saint Jérôme. Mais
le Seigneur veille sur Son Eglise et Il apaisa la tempête au moment où le naufrage semblait
inévitable.
En 360, Julien l'Apostat usurpa le pouvoir impérial et proclama d'abord la tolérance pour tous
les cultes. Athanase put alors sortir du Désert et rentrer à Alexandrie où il convoqua un
Concile réunissant tous les Confesseurs de la Foi dispersés depuis des années. On profita de
cette réunion pour définir la Divinité du Saint-Esprit qui commençait à être attaquée à son
tour par les hérétiques.* Mais la liberté fut bien brève. L'empereur montra bientôt ses
véritables intentions et déclencha sa furieuse persécution dans l'espoir de rétablir le
paganisme. Sur l'avis de ses mages et de ses devins, Julien envoya des troupes pour assassiner
le champion de la Vraie Foi, Athanase. Mais, gardé par la Grâce de Dieu, le Saint put une fois
de plus s'échapper de l'église entourée par les soldats et prit un bateau pour remonter le Nil
vers la Thébaïde. Les hommes de l'empereur le prirent en chasse et leur embarcation allait
bientôt arriver en vue de celle de l'Evêque quand Athanase ordonna au capitaine stupéfait de
virer de bord et d'aller à leur rencontre. Lorsqu'il arriva à leur hauteur, les soldats leur
crièrent : "Avez-vous vu Athanase?" Celui-ci répondit, en dissimulant sa voix : "Oui, nous
venons juste de le croiser. Hâtez-vous!" Et tandis qu'ils faisaient force de rame, le Saint put
continuer sa route par un autre chemin. Il resta plus d'un an en Thébaïde dans la douce et
consolante compagnie des Moines de Saint Pachôme jusqu'à la mort de l'Apostat en 363.
* La définition de la Divinité du Saint-Esprit devint un brûlant sujet de controverse avec Macédonius. C'est
Saint Basile qui acheva là aussi l'oeuvre amorcée par Saint Athanase, cfr. son "Traité du Saint Esprit."
Aussitôt monté sur le trône, l'Orthodoxe Jovien prit des mesures pour le soutien de la Foi. Il
invita Athanase à Antioche pour régler la délicate situation ecclésiastique de ce siège. Mais sa
Naissance Céleste prématurée laissa la place à l'impie Valens qui reprit avec une férocité
accrue la politique de Constance. Il ordonna de renvoyer en exil tous les Evêques rappelés par
Jovien. Athanase se cacha alors pendant quatre mois dans un cimetière de la banlieue
d'Alexandrie pour échapper aux poursuites du gouverneur. Finalement, l'empereur leva son
décret de persécution et ordonna la réintégration du grand Evêque. La foule joyeuse courut de
toute part jusqu’à la cachette du Saint pour le porter triomphalement dans son église. Le
peuple était désormais bien décidé à garder coûte que coûte son Pasteur. Après tant de luttes
et de souffrances, le Vieillard put jouir paisiblement de ses dernières années, entouré de
l'amour de ses fidèles et de l'admiration du monde entier. Il passait le flambeau de
l'Orthodoxie à Saint Basile pour continuer le grand combat de la définition du dogme de la
Sainte Unité, combat qui ne s'achèvera qu'avec le Second Concile Oecuménique de
Constantinople en 381.
Saint Athanase remit sa grande âme apostolique au Seigneur le 2 mai 373, à l'âge de soixantequinze
ans avec la confiance de celui qui a mené jusqu'au bout le bon combat pour la Foi, la
Justice et la charité. Cinq fois exilé, il avait passé plus de seize ans sur ses quarante-six années
d'épiscopat, éloigné de son troupeau. Mais à aucun moment, il n'avait jamais cessé d'être
l'Evêque, c'est-à-dire l'episkopos, autrement dit le "surveillant," le défenseur irréprochable de
la Foi, l'Image Vivante du Christ, le Grand Prêtre de Notre Salut. Sa fermeté et son énergie
dans les questions dogmatiques n'empêchaient nullement ce Soldat du Christ d'être le pasteur
humble, doux et compatissant de ses brebis spirituelles, l'ami des Moines, le père des
17
orphelins et le secours des pauvres. Par le Verbe Qui habitait en lui, il se faisait tout pour tous.
Il fut immédiatement honoré dans toute l'Eglise à l'égal des Patriarches, des Prophètes, des
Saints Apôtres et des Martyrs.
Le même jour, la Sainte Eglise joint à la mémoire de Saint Athanase celle de son successeur
sur le trône épiscopal d'Alexandrie, l'ardent Saint Cyrille (412-444). Tout comme le premier
avait brillé seul contre tous dans la défense de la Divinité du Verbe de Dieu, celui-ci dépensa
ses forces pour le soutien du Dogme de l'Incarnation contre l'impie Nestorius. Il montra que le
Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, confessé par Athanase, a vraiment pris sur Lui la
nature humaine qu'Il a assumée en Sa Propre Personne pour la faire communier à Sa Nature
Divine. De sorte qu'avec Athanase et Cyrille, nous pouvons proclamer notre Foi en Jésus-
Christ, Fils unique et Verbe du Père, l'Un de la Trinité, devenu homme sans changement,
connu, aimé et adoré en deux natures, Divine et humaine, par Qui et en Qui nous avons accès
au Père, par la Grâce du Saint-Esprit.
TRANSLATION DES PRECIEUSES RELIQUES DE SAINT PATRIARCHE ATHANASE D'ALEXANDRIE
Né à Damanhour près d'Alexandrie d'Égypte en 298, consacré Evêque en 328, appelé dans la
liturgie copte " l'apostolique," ses titres de gloire sont innombrables : Phare de l'Orient,
Colonne de la Foi, Défenseur du Concile de Nicée. Il s’endormit dans le Seigneur auréolé de
Gloire et de vertus le 2 mai 373.
" Au moment même où l'Eglise recevait son droit de cité dans l'Empire romain et connaissait
la crise de pensée la plus violente de son histoire, Saint Athanase fût le défenseur acharné de
la Foi traditionnelle et permit le triomphe de l'Orthodoxie.
En outre, il eut à lutter pour assurer l'indépendance de l'Eglise en face d'un pouvoir temporel
qui aurait souhaité mettre la Foi chrétienne au service de l'État. Enfin la vie mouvementée du
Glorieux Evêque ne l'empêcha nullement d'orienter son peuple vers lui un idéal de perfection
chrétienne toujours plus approfondi " J. M. Leroux in "Athanase d'Alexandrie."
Par sa Foi, ses qualités de pasteur, sa parfaite connaissance de la tradition chrétienne, son
caractère indomptable tempéré par sa fidélité en amitié, Saint Athanase eut la force de
soutenir pendant près d'un demi-siècle le poids de la Chrétienté tout entière pour défendre la
Divinité du Verbe Incarné Consubstantiel au Père et ainsi assurer la transmission de la Foi
orthodoxe (Concile de Nicée en 325 contre Arius).
Ni l'exil ni la proscription ni la lâcheté du clergé ni la solitude ni la chute de ses amis ne le
firent dévier un seul instant de la ligne droite qu'il s'était tracée.
Grand ami des Moines, Athanase nous a retracé la vie de Saint Antoine, fondateur de la vie
érémitique en Égypte.
Toutes ses oeuvres n'étant pas encore traduites en français, citons parmi les plus connues :
"Contre les Païens," " De l'Incarnation du Verbe de Dieu," " Lettre aux Evêques d'Egypte,"
"Quatre lettres à Sérapion sur le Saint Esprit."
Malgré la difficulté du texte qui repose sur toute une doctrine philosophique et théologique, il
est apparu essentiel d'exposer ici la doctrine d'Arius, telle que l'a résumée Athanase puisque sa
vie fut une lutte incessante contre cette doctrine.
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Le Bienheureux Alexandre rejeta Arius de l'Église parce que cet impie disait : "Que le Père
n'a pas toujours été Dieu et que le Fils ne l'a pas toujours été non plus mais que toute chose
venant du néant, le Fils venait aussi du néant; que tout ayant été créé, le Fils aussi a été créé.
En outre, comme toutes les choses ont eu commencement, le Verbe de Dieu aussi n'était pas
d'abord mais il a eu également un commencement et il n'est venu à l'existence que lorsque
Dieu se résolut de le créer.
Le Verbe est donc l'une des Oeuvres de Dieu.
De sa nature, il est changeant mais par la force de sa volonté, il est resté bon alors qu'il
aurait pu comme tout autre être bon ou mauvais; aussi Dieu, connaissant par Sa Science
infinie que le Verbe serait toujours bon, lui a donné par avance cette gloire qu'il méritait à
juste titre par sa force de volonté puisqu'il s'est montré dans ses oeuvres tel que Dieu l'avait
prévu."
Aussi disent-ils que "Le Christ n'est pas vraiment Dieu" mais qu'il n'est appelé ainsi que par
communication...!
Et voici la réfutation de Saint Athanase :
Peut-on appeler Chrétien celui qui professe de telles idées puisqu'elles sont la négation même
de l'Évangile?
Saint Jean affirme en effet : "Au commencement était le Verbe" et ils osent dire que le Verbe
n'existait pas avant d'être créé.
Saint Jean dit ensuite : "Et nous sommes dans Son Fils Véritable Jésus-Christ et Lui est le
Vrai Dieu et la Vie Eternelle;" et ils prétendent que le Christ n'est pas Dieu mais qu'Il n'est
appelé ainsi que par communication.
L'Apôtre Saint Paul de son côté s'adresse aux païens et leur reproche "d'adorer la créature et
de la préférer au Créateur" et ils ont l'audace de dire que le Fils est une créature et ils
l'adorent comme tel !
Et que font-ils alors des textes où le Seigneur lui-même dit : "Moi et Mon Père, nous sommes
un" et "Qui Me voit, voit Mon Père" ou de cette parole de Saint Paul qui dit : "Il est le rayon
de la Gloire de Dieu et l'Image de Sa Substance."
Qui donc pourtant ne voit que le rayon est inséparable de la lumière qu'il participe à
sa nature et ne peut en être distingué ? (Lettre aux évêques d'Égypte, 14)
Plus complètement, voici ce qu'Arius adresse comme "profession de foi" à l'Evêque Saint
Alexandre d'Alexandrie avant ce Concile de Nicée :
La foi que nous avons reçue de nos ancêtres et que nous avons apprises de toi, très
bienheureux père, est celle-ci : nous connaissons un Dieu seul inengendré, seul éternel,
seul sans principe, seul vrai, immortel, seul sage, seul bon, seul tout-puissant, seul juge,
modérateur et gouverneur de toutes choses, immuable et sans changement… qui a
engendré avant les temps éternels son fils unique, par qui il a fait les siècles et toutes
choses. (Fils) engendré non en apparence mais en vérité, subsistant par un effet de sa
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volonté, immuable et sans changement, Créature parfaite de Dieu mais non comme une
des créatures; produit mais non comme une des choses produites…
Mais, comme nous le disons, il a été créé avec les temps et avant les siècles et il a reçu du
Père la vie et l'être et les splendeurs de gloire que le Père lui a conférées. En effet en lui
donnant l'héritage de toutes choses le Père ne s'est pas privé de ce qu'il a en lui-même,
d'être sans principe. Car il est la source de tout.
C'est pourquoi il y a trois substances, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Dieu qui est
justement cause de tous les êtres, est absolument seul à être sans principe. Le Fils,
engendré hors du temps par le Père, créé et fondé avant les siècles, n'était pas avant d'être
engendré mais, engendré hors du temps avant toutes choses, seul il a été produit par le
Père seul. Il n'est ni éternel ni coéternel et ne partage pas d'être inengendré comme et
avec le Père. Il n'a pas l'existence avec le Père, comme certains le disent de l'un et l'autre,
en affirmant deux principes inengendrés. Mais comme unité et principe de tout, Dieu est
avant toutes choses. C'est pourquoi il est aussi avant le Christ… Dans la mesure donc où
son être, sa vie et sa gloire et tout ce qui lui a été conféré lui viennent de Dieu, Dieu est
son principe. Il lui est supérieur comme son Dieu et il a son être avant lui; lui, le tient de
Dieu.
("Nicée et Constantinople," Ortiz De Urbina, Collection "Histoires des conciles
oecuméniques," Paris, L'Orante, 1963 [avec documents traduits], pp252-253; cité dans
"Les Père de l'Église," Vol. 1, Jacques Liébart, Desclée, Paris, 1986, p136)
Pour réfuter l'hérésie d'Arius, Saint Alexandre d'Alexandrie plonge dans les Écritures Saintes :
Qui a jamais entendu pareilles choses?* Qui, maintenant qu'il les entend, ne bouchera pas
ses oreilles pour empêcher d'y parvenir ces ignobles paroles? Qui, en entendant Jean
dire : "Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était
Dieu."(Jean 1 : 1) ne condamnera pas ceux qui disent : "ils fut un temps où il n'était
pas"? Qui encore, entendant ces mots de l'Évangile "…/…FilsUnique de Dieu."(Jean 3 :
18) et "Toutes choses ont été faites par elle [la Parole de Dieu, Son Verbe]…/…"(Jean 1 :
3), ne haïra pas ceux qui affirment que le Fils est une des créatures? Comment peut-il être
égal à ce qui a été fait par lui? Comment peut-il être Fils unique, celui que l'on range
alors avec toutes les choses dans leur catégorie? Comment viendrait-il du néant alors que
le Père dit : "De mon sein je t'ai engendré avant l'étoile du matin"(Psaume 109)?
Comment serait-il en sa substance dissemblable du Père, lui qui est à l'image parfaite et la
splendeur du Père : "…/…Christ qui est l'image de Dieu." (2Corinthiens 4 : 4); "Après
avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les
prophètes, Dieu dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils qu'il a établi héritier de
toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde et qui, étant le reflet de sa gloire et
l'empreinte de sa personne et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la
purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté Divine dans les lieux très
hauts," (Hébreux 1 : 1-3) et qui dit : "…/…Celui qui m'a vu a vu le Père…/…" (Jean 14 :
9)? Comment, si le Fils est le Verbe et le Sagesse du Père, y eut-il un temps où il n'était
pas? C'est comme s'ils disaient qu'il y eut un temps où Dieu fut sans Parole et sans
Sagesse. Comment est sujet au changement et à l'altération celui qui dit de lui-même :
"…/…afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le
Père." (Jean 10 : 38) et "Moi et le Père nous sommes un."(Jean 10 : 30) et qui a dit par le
prophète : "Car je suis l'Éternel, je ne change pas…/…"(Malachie 3 : 6)? Même si l'on
pense que cette parole peut être dite du Père lui-même, il serait cependant plus à propos
maintenant de la juger dite du Christ parce que devenu homme, il ne change pas mais,
comme dit l'Apôtre "Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement."
(Hébreux 13 : 8). Qui les pousse à dire que c'est pour nous qu'il a été fait alors que Saint
Paul dit : "…/…celui pour qui et par qui sont toutes choses,…/…" (Hébreux 2 : 10)?
Quant à leur affirmation blasphématoire que le Fils ne connaît pas parfaitement le Père,
on ne saurait s'en étonner. Car une fois qu'ils se sont décidés à combattre le Christ, ils
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méprisent aussi les paroles de Seigneur lui-même qui dit : "comme le Père me connaît et
comme je connais le Père;…/…" (Jean 10 : 15)
("Nicée et Constantinople," Ortiz De Urbina, Collection "Histoires des conciles
oecuméniques," Paris, L'Orante, 1963 [avec documents traduits], pp250-251; cité dans
"Les Père de l'Église," Vol. 1, Jacques Liébart, Desclée, Paris, 1986, p137)
(Edition de Segond pour passages bibliques mais édition du Père Placide pour les
Psaumes)
* Admirez la référence qui a jamais entendu chose pareille; Athanase fait bien référence au
critère fondamental de validation d'exposé de la Foi véritable : ce qui a toujours été cru
partout et par tous, comme l'exprime magistralement Saint Vincent de Lérins :
5. Et, dans l'Église catholique elle-même, il faut veiller soigneusement à s'en tenir à ce
qui a été cru partout et toujours et par tous; car c'est cela qui est véritablement et
proprement catholique, comme le montrent la force et l'étymologie du mot lui-même qui
enveloppe l'universalité des choses. 6. Et il en sera finalement ainsi, si nous suivons
l'universalité, l'antiquité, le consentement général. Nous suivrons l'universalité si nous
confessons comme uniquement Vraie la Foi que confesse l'Église entière répandue par
tout l'univers; l'antiquité, si nous ne nous écartons en aucun point des sentiments
manifestement partagés par nos Saints Aïeux et par nos Pères; le consentement enfin si,
dans cette antiquité même, nous adoptons les définitions et les doctrines de tous, ou du
moins de presque tous les évêques et les docteurs.
(Commonitorium II, 5, 6; Saint Vincent de Lérins)
C'est que les partisans de l'infériorité du Fils relativement au Père oublient, c'est que durant
Son Incarnation sur la terre, Dieu le Fils vécut dans l'infirmité de la chair jointe à la Divinité :
également Dieu et également homme, illustrant de manière vivante cet abaissement inouï
auquel Il Se livra lorsque Il S'incarna en chair d'homme pour offrir aux hommes la possibilité
d'être sauvé du mal. L'épître de Saint Paul aux Philippiens l'exprime parfaitement :
2.1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la
charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde,
2.2 rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme,
une même pensée. 2.3 Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire mais que
l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. 2.4 Que
chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des
autres. 2.5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, 2.6 lequel, existant
en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec
Dieu, 2.7 mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en
devenant semblable aux hommes et ayant paru comme un simple homme, 2.8 il s'est
humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la
Croix. 2.9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le nom
qui est au-dessus de tout nom, 2.10 afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les
Cieux, sur la terre et sous la terre, 2.11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est
Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. (Philippiens 2 : 1-11)
Et quel nom est au-dessus de tout nom si ce n'est celui de l'Éternel, Celui Qui est, c'est-à-dire
Dieu Lui-même?
Cet article du Symbole de Nicée prend alors tout son sens :
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[Je crois]../.. en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père
avant tout les siècles. Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non
créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait.
SAINT PAPE ATHANASE D'ALEXANDRIE PAR LE SAINT EVEQUE SERVAIS DE TONGRES (EN
BELGIQUE) -MAASTRICHT, LE GRAND EVEQUE DE BELGIQUE AU QUATRIEME SIECLE, AU
CONCILE DE COLOGNE DU 12 MAI 346 SOUS LA PRESIDENCE DU SAINT METROPOLIE MAXIMIN
DE TREVES (ET MEME DE STATUT PATRIARCAL, SELON LA LETTRE DE SAINT SYLVESTRE I DE
ROME)
"1. L'Evêque Maximinus dit : "Puisque la Volonté de Dieu le Père et de Notre Seigneur
Jésus-Christ a voulu que nous nous réunissions dans cette ville de Cologne à la demande de
nos frères à propos d'Eufratas, homme perdu et blasphémateur que le monde entier sait être
déjà condamné par la Bouche du Seigneur, lui qui blasphème contre l'Esprit-Saint au point
de nier que le Christ soit Dieu, ma modeste personne porte la sentence même qui a été
prononcée par la bouche de Notre Seigneur et Dieu le Sauveur lorsqu'Il a dit : Tous les péchés
et les blasphèmes seront remis aux hommes mais celui qui blasphème contre l'Esprit-Saint, il
ne lui sera pardonné ni maintenant ni plus tard; il sera sous le coup du jugement éternel. Par
conséquent, il est évident qu'il ne peut être Evêque.
…/…
13. L'Evêque Servatius dit : " Ce qu'a fait, ce qu'a enseigné le pseudo-évêque Eufratas, ce
n'est pas par ouï-dire mais en vérité que je l'ai su, étant donné les relations de voisinage avec
ma cité,* je me suis souvent opposé à lui en public et en privé alors qu' il niait que le Christ
fût Dieu, comme l'entendirent aussi l'Evêque Athanase d'Alexandrie et de très nombreux
Prêtres et Diacres.** Voilà pourquoi je suis d'avis qu'il ne peut être Evêque pour des
Chrétiens puisqu'il a nié d'une voix sacrilège que le Christ soit Dieu, d'avis aussi que l'on ne
doit pas tenir pour Chrétien quelqu'un qu'on reconnaitraît tout proche de lui."
* Pro finitimi loci coniuncta civitate : de toutes les cités épiscopales, Tongres est la plus proche de Cologne, sa
métropole dont elle s'était détachée peu auparavant.
** Athanase qui avait séjourné à Trèves en 335-337, y passa de nouveau en 343. II y revint au printemps de 346.
In : "Conciles des Gaules au quatrième siècle," Sources Chrétiennes n° 241
http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?N_LIV_CERF=829
SAINT ATHANASE FUT EXILE CINQ FOIS DE SON SIEGE EPISCOPAL :
1. Premier Exil :
Après avoir été excommunié, Arius tenta de revenir à Alexandrie en envoyant une lettre
trompeuse et flatteuse à l'Empereur Constantin qui se laissa toucher. L'Empereur demanda au
Pape Athanase de le reprendre. Athanase refusa de l'accepter parce que ce serait une
contradiction avec la décision du Concile Oecuménique. Les ariens accusèrent le Pape
Athanase avec les charges suivantes :
1. il aurait soutenu le Pape Philominus qui s'était rebellé contre le gouvernement;
2. il aurait brisé le vase de communion du prêtre Eskira et détruit son Autel;
3. il aurait tué l'évêque Arsanius et utilisé ses bras pour faire de la sorcellerie;
4. il aurait aussi violé une Moniale.
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Le Pape s'innocenta lui-même de la première charge. Un concile fut réuni à Tyre et dont la
plupart des participants étaient ariens et opposés à ce qu'Athanase examine ces charges.
Pour la deuxième charge, le Seigneur toucha le coeur du prêtre Eskira qui avait conspiré avec
eux pour donner un faux témoignage contre lui et il innocenta le Pape de cette charge.
Concernant le troisième chef d'accusation, l'évêque Arsanius qui avait acquiescé pour accuser
faussement avec eux le Pape pour son meurtre, vint au concile. Le Pape Athanase le garda
dans une pièce adjacente. Les ariens apportèrent deux bras d'un mort et affirmèrent que
c'étaient les bras d'Arsanius. Alors Arsanius entra et montra ses bras au concile, en exprimant
ses regrets. Les ariens dirent qu'Athanase était un sorcier et qu'il était capable de lui donner
des bras. Ils devinrent violents contre Arsanius qui fut obligé de quitter le concile et d'aller
auprès de l'empereur.
Ensuite ils examinèrent l'accusation de viol et firent entrer une prostituée qui déclara
qu'Athanase l'avait violée. Parmi l'entourage du Pape Athanase, un Prêtre appelé Timothée lui
dit : "Comment oses-tu dire que je suis venu dans ta maison et que j'ai dominé ta volonté?"
Elle pensa que le Prêtre était Athanase car elle ne les connaissait pas et elle dit : "Tu l'as fais."
C'est ainsi que la fausseté de l'accusation fut dévoilée.
Athanase ne parvint pas à rencontrer l'Empereur à cause des perturbations des ariens qui
l'accusèrent devant l'Empereur d'avoir empêché l'arrivée en Egypte du blé envoyé par
l'Empereur. Ce dernier ordonna d'exiler Athanase à Trèves en Gaule belgique le 5 février 335,
Trèves dont l'Evêque l'accueillera avec grand honneur. Arius mourut d'une terrible mort
comme le rapporte Socrates : "Dieu fit mourir Arius dans un bain public où ses entrailles se
répandirent sur son corps et le peuple vit en sa mort la punition de la Justice Divine."
Lorsque l'Empereur entendit parler de la mort d'Arius, il reconnut l'innocence d'Athanase et
alors qu'il gisait sur son lit de mort en 337, il recommanda qu'Athanase soit ramené à
Alexandrie. Après le Départ de Constantin, l'empire fut divisé. Constantin II régna sur les
Gaules, l'Egypte passa sous le règne de Constantius et Constance eut l'Italie. Par la médiation
de Constantin II, le Pape Athanase rentra en 338. Le peuple d'Alexandrie le reçut avec grande
joie.
2. Deuxième exil :
Les ariens ne s'arrêtèrent pas là mais réunirent un concile où ils excommunièrent Athanase. Ils
nommèrent à sa place un nommé Grégoire et envoyèrent leur décision à Jules le Pape de
Rome. Le Pape Athanase assembla un Concile à Alexandrie en 340 où il protesta contre les
ariens puis rédigea une lettre à toutes les églises pour déclarer son innocence. Cependant, les
ariens influencèrent Philogorius de les aider à installer le "patriarche" Grégoire qu'ils s'étaient
nommés pour prendre les églises d'Alexandrie et ils influencèrent aussi l'empereur
Constantius. Le peuple d'Alexandrie fut horrifié et décida de résister mais les ariens
attaquèrent les églises à Alexandrie le Vendredi Saint, violant et tuant nombre de fidèles
présents. Le Pape Athanase demanda l'aide de toutes les Eglises du monde quitta son siège
épiscopal et voyagea vers Rome. Un Concile fut réuni à Sardique où :
a. ils déclarèrent l'innocence du Pape Athanase;
b. ils confirmèrent les Canons et le Credo de Foi du Concile de Nicée;
c. ils excommunièrent les évêques ariens;
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d. ils déposèrent Grégoire.
Ils déléguèrent deux Evêques pour rencontrer l'empereur Constance, dirigeant de l'Italie qui
acquiesça à ce que le Concile avait décidé et menaça son frère l'empereur Constantius de lui
livrer la guerre s'il ne laissait pas Athanase rentrer à Alexandrie. Au même moment quelques
Egyptiens radicaux se révoltèrent et tuèrent Grégoire en 349. Athanase revint pour la 2ème
fois sur son siège épiscopal et le peuple le reçut avec joie. Saint Grégoire le Théologien décrit
cet accueil : "Le peuple arriva comme une crue du Nil." Il mentionne aussi les branches de
palmier, les tapis et les nombreuses mains qui l'applaudirent.
3. Troisième Exil:
Le retour d'Athanase à Alexandrie incommoda les ariens qui furent obligés d'attendre le
Départ de l'Empereur Constance. Les ariens accusèrent Athanase devant Constantius de
collaboration avec Magneutius, ennemi de l'empereur. Constantius obtint la condamnation
d'Athanase et son exil lors d'un "concile" assemblé à Arles et un autre à Milan.
Les soldats vinrent à l'église de la Mère-de-Dieu qui avait été bâtie par le seizième Patriarche
et Pape d'Alexandrie Théonas. Athanase priait l'Office des Vêpres. Les soldats entrèrent en
trombe dans l'église pour l'arrêter mais Dieu perturba leur vue, ils ne parvinrent pas à le
distinguer dans la foule et les lampes s'éteignirent.
Athanase parvint à s'échapper pour partir au Désert et y demeura un temps parmi les Moines.
Les ariens nommèrent Georges de Cappadoce évêque d'Alexandrie mais les Orthodoxes le
refusèrent l'anathématisèrent. Il s'empara de toutes les églises et de leurs propriétés. Mais les
païens qu'il persécuta, le tuèrent et brûlèrent son corps.
4. Quatrième Exil:
Après la mort de Constantius, son cousin Julien (le futur Apostat) devint empereur. Pour se
concilier le peuple d'Alexandrie, il permit le retour d'Athanase qui réunit un Concile en 362
qui édicta les conditions de retour des anciens ariens dans l'Eglise. Il s'attacha
particulièrement à la prédication chez les païens, ce qui déplut à Julien qui soutenait les
païens.
Il ordonna l'arrestation d'Athanase qui quitta Alexandrie en bateau pour la Haute Egypte. Le
gouverneur le poursuivit et lorsque son bateau s'approcha de celui d'Athanase, il lui demanda
ce qu'il savait… sur le bateau d'Athanase qui lui répondit ne pas être très loin. Le gouverneur
se hâta, bien sûr en vain.
Dévasté par toutes les tribulations qui lui arrivaient, Athanase répondit qu'en temps de
persécution il ressentait une grande paix intérieure et que Dieu prenait soin de lui et
l'enveloppait de Sa Grâce plus qu'à aucun autre moment de sa vie. Il dit aussi : "La
persécution de l'empereur Julien est comme un nuage d'été qui va vite passer."
Durant cette conversation, la nouvelle leur parvint que Julien avait été tué durant la guerre
contre les Perses par Saint Mercurius (Abu Sefain) et qu'il s'était exclamé juste avant de
mourir : "Tu m'as vaincu, O Toi le Fils de Marie."
5. Cinquième Exil:
Jovien devint Empereur après la mort de Julien avant que Valence, arien, ne lui succède. En
367, Valence ordonna un nouvel exil pour Athanase. Ce dernier fut contraint de quitter
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Alexandrie pour aller se cacher dans la tombe de son père. Pendant ce temps, l'empereur tua
trente Evêques tous partisans d'Athanase mais face à la détermination des Egyptiens,
l'empereur mit un terme à la persécution et ré-instaurer Athanase sur son siège épiscopal en
368.
Bien qu'Athanase ait atteint l'âge de soixante-douze ans, il ne se compromit pas dans
l'accomplissement de ses devoirs. Pour sa persévérance et sa fermeté en faveur de la Justice,
le monde le décrit en disant : "Athanase contre le monde."
Il rédigea plusieurs livres sur les ariens, sur l'Incarnation et d'autres sujets. Abba Cosma le
quarante-quatrième Patriarche et Pape d'Alexandrie loua ses publications en disant : "Je
demande à quiconque trouve les livres d'Athanase de les recopier sur papier et à qui n'a pas de
papier de les recopier sur ses vêtements."
Athanase fut le premier Patriarche d'Alexandrie à porter la tenue monastique reçue des mains
de Saint Antoine. Il en fit la tenue des Evêques et Patriarches d'Alexandrie. Il fut celui qui
ordonna Saint Antoine Prêtre puis qui le fit Archiprêtre.
Il partit en paix après avoir été sur le siège épiscopal apostolique durant quarante-quatre ans.
SAINT EVEQUE VALENTIN DE GENES ET CONFESSEUR (+ VERS 340)
Evêque de Gènes, au quatrième siècle dont le corps fut retrouvé en 985.
!!!!SAINT GERMAIN (OU GERMANUS) DE LA MER, DIT LE SCOT (OU D'ECOSSE)
(+VERS 460)
Il peut être difficile à croire que quelqu'un s'appelant Germain de Normandie provient en
réalité d'Irlande ou du Pays de Galles et pourtant c'est ainsi. Le Saint du jour fut converti par
Saint Germain d'Auxerre quand ce dernier vint en Grande-Bretagne. Le Saint de ce jour aurait
oeuvré comme Evêque avec Saint Patrick, aurait annoncé l'Evangile dans le Pays de Galles,
en Espagne, en Gaule et sur l'Île de Man. Certains considèrent Saint Germain comme l'Apôtre
de l'Ile de Man. Il fut martyrisé en Normandie.
ou
Evangéliseur de la Hague et fils d'un prince irlandais, il naît au cinquième siècle et est baptisé
par Saint Germain d'Auxerre qui lui donne son nom.
Devenu Prêtre, Germain souhaite rejoindre son parrain en Gaule et traverse la Manche. La
tradition veut qu'il priât Dieu de lui fournir une embarcation et qu'une roue de char lui fût
apparue. La rouelle serait plus probablement une embarcation circulaire traditionnelle
irlandaise que la tradition représente comme une roue de charrue. Il débarque à l'embouchure
de la Diélette et terrasse le dragon à sept têtes du trou Baligan en le capturant dans son étole,
convertissant les habitants de la Hague et les soldats romains présents.
Il part ensuite pour Trèves et Rome où il devient Evêque Missionnaire. Il convertit des ariens
en Espagne avant de repartir pour le Pays de Galles. Il revient dans le Cotentin débarquant sur
la côte de Morsalines et rend la vue à la fille d'un notable montebourgeois qu'il baptise
Pétronille.
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Il prêche à Rouen, heurtant par ses propos le chef local Hubiland de la vallée de la Bresle qui
le tue d'un coup de glaive le 2 mai 480. Il est enseveli à Saint-Germain-sur-Bresle (Somme)
où son tombeau est un lieu de pèlerinage important jusqu'à ce que son corps soit transféré à
Ribemont (Somme) vers 860 pour le soustraire aux raids des Vikings puis en l'église Saint-
Germain d'Amiens en 1659.
Saint Protecteur de trente et une communes normandes, on le représente traditionnellement
avec un serpent et célébré le 2 mai.
SAINTS HIÉROMARTYRS VINDÉMIAL ET LONGIN, EVÊQUES (+ 485
Les Saints Evêques et Martyrs Vindémial, de Capsa en Numidie et Longin, de Pamaria en
Maurétanie combattirent les ariens au Concile de Carthage. En 483, ils furent décapités sur
l’ordre du roi Hunéric des Vandales.
ou
SAINT MARTYR VINDÉMIAL
Exilé en Corse par le roi Arien Hunéric et condamnés à y couper du bois pour les vaisseaux,
ils périrent de misère. Leurs corps furent transportés à Trévise en Italie.
SAINT MOINE ATHANASE (OU AFANASII) DE SVIR (+16°.S.)
The Monk Athanasii (Afanasii) of Svirsk pursued asceticism during the XVI Century and was
one of the disciples of the Monk Alexander of Svirsk (Comm. 17 April and 30 August). The
holy ascetic was buried at the Ostrovsk monastery in honour of the Entrance of the MostHoly
Mother of God.
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SAINT PATRIARCHE ATHANASE III PATELARIOS DE CONSTANTINOPLE,
THAUMATURGE DE LUBNY (+1654)
Sainted Athanasias III Patelarios, Patriarch of Tsaregrad, Wonderworker of Lubensk, in the
world Alexis, was born in 1560 on the island of Crete, into the pious Greek family Patelarios.
Despite his education and position in society, the life of Christian ascetics attracted Alexis.
After the death of his father he took vows as a novice in one of the Thessalonika monasteries
with the name Ananias, from whence he later went to the monastery of Hesthymenes at
Athos, where he did obedience in the refectory. From Athos he undertook a journey to the
Palestinian monasteries and in one of them he took monastic tonsure with the name
Athanasias. Upon his return to Thessalonika he was made presbyter and spread the teaching
of Christ among the Valachs and the Moldovians, for whom he translated the Psalter from the
Greek into their own languages. On occasion the Saint journeyed to Mount Athos for
prayerful solitude and the blessing of God upon his pastoral work. The holiness of his life
attracted a multitude of Christians, wishing to see a true preacher of the Orthodox faith in
Christ.
By his remarkable abilities and spiritual gifts he attracted the attention of the Patriarch of
Constantinople, Cyril I (Lukaris) (1621-1623), who having summoned the ascetic, appointed
him preacher for the Patriarchal cathedra-see. Soon Saint Athanasias was elevated to the
dignity of bishop and made Metropolitan of the Church of Soluneia (Thessalonika).
At this time Patriarch Cyril I (Lukaris) was slandered before the sultan and imprisoned on the
island of Tenedos, and Saint Athanasias was chosen upon the Patriarchal throne on 25 March
1634, on the day of the Annunciation of the MostHoly Mother of God.
Situated upon the archpastoral cathedra-seat, Patriarch Athanasias led an incessant struggle
against heretics, Jesuits and Mahometans. Being on the Patriarchal throne but about 40 days,
he was deposed through the intrigues of the enemies of Orthodoxy, and upon the cathedra-seat
Cyril I (Lukaris) was returned. The Saint set off to Athos, where for a certain time he pursued
asceticism in solitude. Then he was again elevated to the Patriarchate, but again after a year
he was deposed, after which he returned to the city of Thessalonika and kept up his
connections with Athos. In view of the intolerable persecutions of the Christians by the
Mahometans, Saint Athanasias was repeatedly obliged to send (from 1633 to 1643) petitions
to the Russian tsar Mikhail Feodorovich (1613-1645) concerning the bestowing of alms for
the hapless Church of Constantinople.
When dwelling at Thessalonika became for the Saint impossible, he was forced to journey to
Moldavia under the protection of its sovereign, Basilos Lukulos, and he settled there in the
monastery of Saint Nicholas near Galats. And here he constantly turned his gaze towards
Mount Athos, he visited it often and hoped to finish his life there. But the prescience of God
judged otherwise.
In 1652 after the Martyr's death of Patriarch Cyril I (Lukaris), Saint Athanasias was again
elevated to the OEcumenical cathedra. But he was on it for only 15 days, since this preacher
of the Orthodox faith in Christ was not pleasing to the Mahometans and Catholics. During the
time of his final Patriarchal service he preached a sermon, in which he denounced the papal
pretensions to be head of the OEcumenical Church and the pretensive apostolic pre-eminence.
Persecuted by the Mahometans and Jesuits, physically weakened, he transferred the running
of the Constantinople Church to the Metropolitan of Laureia, Paisios, and he withdrew to
Moldavia, where he received from the sovereign to be administrator of the monastery of Saint
27
Nicholas at Galats. Knowing the deep faith and responsiveness of the Russian nation, Saint
Athanasias undertook a journey to Russia. In April 1653 he was met with great honour in
Moscow by Patriarch Nikon (1652-1658) and tsar Aleksei Mikhailovich. Having received
generous alms for the needs of the monastery, in December 1653 Patriarch Athanasias left for
Galats. On the way he fell ill and stayed at the Transfiguration Mgarsk monastery in the city
of Lubno in February 1654. Sensing his impending death, the Saint compiled a final testament
and on 5 April expired to God. Hegumen Petronios with the brethren of the monastery made
the burial of the Patriarch. By Greek custom the Saint was buried in a sitting position. On 1
February 1662 Saint Athansias was glorified into the ranks of the Saints and his feastday
established under 2 May, on the day of co-memory of Saint Athanasias the Great.
The relics of holy Patriarch Athansias, glorified by numerous Miracles and signs, rest in the
city of Khar'kov, in the Annunciation cathedral church.
SAINTS MARTYRS HESPÈRE ET ZOÉ, SA FEMME, CYRIAQUE ET THÉODULE,
LEURS ENFANTS (+124 OU 127)
Ils souffrirent sous l'empereur Adrien. Cette famille était originaire d'Italie : les membres qui
la composaient, vendus comme esclaves à un riche habitant la ville d'Attalia en Pamphylie,
furent jetés dans une fournaise ardente pour avoir refusé de manger des viandes offertes aux
idoles que leurs maîtres leur présentèrent un jour qu'un fils leur était né. Sainte Zoé a surtout
été honorée dans l'Orient; il y avait une église à son nom à Constantinople. Ses vertus, ses
bons exemples et son courage la signalèrent en effet à l'admiration des hommes. On n'est pas
tendre dans le paganisme pour les pauvres : la porte des riches était gardée par d'énormes
dogues que l'on avait dressés à se jeter sur les mendiants lorsqu'ils venaient à passer : la
charitable Zoé dont le Christianisme avait relevé les pensées, prenait le plus souvent qu'elle le
pouvait la place du portier; alors elle faisait en sorte que les chiens ne déchirassent pas les
Membres souffrants de Jésus-Christ et se privait de tout ce qu'on lui donnait de nourriture et
de vêtements pour le leur distribuer.
ou
The Holy Martyrs Hesperos, his Wife Zoa, and their Children Kyriakos and Theodoulos
suffered for their faith in Christ in the II Century, during the persecution under Hadrian (117-
138). The holy spouses had accepted Christianity in their childhood and likewise they raised
their children in deep faith. They were all slaves of the illustrious Roman named Catullus,
living in the Asia Minor city of Attalia. While serving their earthly master, the Saints never
defiled themselves with idol-worship food, the use of which by pagans was obligatory. One
time Catullus sent Hesperos on business to Tritoneia. During this while Saints Kyriakos and
Theodoulos decided to run away, not wishing to be in constant contact with pagans. But Saint
Zoa did not give her sons blessing for such conduct. Then the youths besought their mother's
blessing for an open confession of their faith in Christ, and they received it. When the
brothers explained to Catullus that they were Christian, he was surprised, but he did not
deliver them over to torture, he instead sent them together with their mother to Saint Hesperos
at Tritoneia, hoping that the parents would persuade their children into repudiating the
Christian faith. Being at Tritoneia, the Saints for a certain while dwelt in tranquility, preparing
for the deed of martyrdom facing them. For the birthday of a son of Catullus all the slaves
returned to Attalia, and at the house was prepared a feast in honour of the pagan goddess
Fortuna. Food from the table of the master was sent round to the slaves, and amongst this was
idol-worship meat and wine. But the Saints would not partake of the food. Zoa poured the
wine upon the ground and threw the meat to the dogs. Having learned of this, Catullus gave
28
orders to torture the sons of Zoa – Saints Kyriakos and Theodoulos.
The brothers, being stripped, were suspended from a tree and lacerated with iron implements
before the eyes of their parents, who during the time of torture counselled their children to
persevere to the end for the faith.
Then also the parents themselves, Saints Hesperos and Zoa, were subjected to terrible
tortures. Finally, they threw all four Martyrs into a red-hot furnace, where prayerfully they
gave up their souls to the Lord. Their bodies were preserved in the fire unharmed, and there
was heard Angelic singing, glorifying the act of the confessors of the Lord.
SAINTS MARTYRS SATURNIN, NÉOPOLE, GERMAIN ET CÉLESTIN A
ALEXANDRIE (+304)
Ils furent d'abord diversement tourmentés puis jetés en prison où ils s'endormirent dans le
Seigneur.
SAINT MARTYR ULTAN (OU OUTAIN) L'ABBE DE FOSSES-LA-VILLE,
CONFESSEUR (+ 686)
Frère des Saints irlandais Fursy et Foillan, Ultan fut Moine à Cnobheresburg dans le Sussex.
Vers 650, il suivit ses frères sur le continent et Gertrude de Nivelles lui donna l'Abbaye de
Fosses non loin de Namur. Après la Naissance Céleste de Foillan, il gouverna en même temps
l'Abbaye de Péronne où il s’endormit vers 680. Plus tard, ses Précieuses Reliques furent
transférées à Fosses. Saint Fursey est commémoré le 16 janvier et Saint Feuillen/Foillan le 31
octobre.
ou
29
Moine irlandais comme ses frères Saints Fursey et Foilan, Ultan les accompagna en mission
en Anglie orientale. Il y fonda avec Fursey le Monastère de Burghcastle près de Yarmouth
puis immigra en France à l'Abbaye de Saint-Quentin et enfin en Belgique pour échapper aux
raids des Merciens. Son frère Foilan construisit l'abbaye et devint l'Abbé de Fosses-la-Ville
sur une terre que lui avaient donnée Sainte Itte et sa fille Sainte Gertrude de Nivelles. Ultan
fut le chapelain du Couvent de Gertrude et lui apprit le chant. Il succéda à son frère comme
Abbé de Fosses et plus tard devint aussi Abbé du Monastère de Péronne où il s’endormit dans
le Seigneur. Il fut enseveli dans l'Abbaye de Fosses-la-Ville.
ou
Frère de Saint Fursy et de Saint Foilan, premier Abbé du Mont-Saint-Quentin, massacré par
des brigands idolâtres au moment où il traversait une forêt avec trois compagnons en chantant
les Louanges de Dieu. Il fut enseveli dans l'église Sainte-Agathe de Fosse qu'il avait fait
construire sur un fonds que lui avait donné Sainte Gertrude de Nivelles. Sa mémoire se trouve
dans les martyrologes des Pays-Bas au 1er mai, jour de sa Naissance Céleste survenue en 686
ou environ. Ses Précieuses Reliques existaient encore vers la fin du dernier siècle dans l'église
de Fosse [Fosses-la-Ville], petite ville située à trois lieues de Namur. Ce fut l'Evêque Notger
de Liège qui en fit une ville qu'il entoura de murailles en 974 et changea vers le même
monastère, dévasté pendant les irruptions des Normands, en un chapitre de Chanoines.
L'archevêque papiste de Magdebourg, Norbert, demeura quelque temps parmi les chanoines
de Fosse qui lui cédèrent en 1125 leur oratoire de Roeux bâti au même endroit où Saint
Foillan avait remporté la Couronne du martyre. C'est cet oratoire qui donna naissance à
l'abbaye papiste de Saint-Foillan (ou Feuillan-aux-Roeux) dont les moines papistes payaient
tous les ans au chapitre de Fosse une pièce d'or ou douze deniers d'argent et devaient lui
présenter leur abbé après sa bénédiction afin d'y prendre la crosse abbatiale sur l'Autel de
Saint Foillan.
Translation des Reliques de St Athanase le Grand archevêque d'Alexandrie- Sts Hesperios,
Zoé et leurs enfants Cyrioaque et Théodule- St Sabas l'Evêque de Daphnousie- St Jourdain le
Thaumaturge-- St Athanase de Lubensk- St Boris-Michel, Tsar de Bulgarie qui convertit son
peuple au IXème siècle (907). -St Felix, diacre et Martyr à Séville en Andalousie. -Sts
Simplice et Ambroise, Martyrs en Catalogne. -Stes Elenaire et Sponsaire, vierges et Martyres
près d'Amiens en Picardie lors de la persécution de Dioclétien (vers 303). -St Valentin,
cinquième évêque de Gênes en Ligurie (325). -St Neachtain, parent de St Patrick d'Irlande
(après 461). -St Vindemial l'Evêque de Capse en Afrique, Martyr par la main des Ariens sous
Hunéric (489). -St Germain dit "de la Mer," "le Scot," "à la Rouelle" ou "de Senarpont,"
Ecossais de nation l'Evêque régionnaire, missionnaire en Normandie, en Euskarie / Pays
basque et autres lieux, Martyr par la main d'un seigneur païen (vers 490).-St Valbert ou
Gaubert, troisième higoumène de Luxueil en Franche-Comté (665). -St Berthin le Jeune,
moine à Sithin en Picardie (vers 699).- Ste Guibart vierge et recluse et Ste Rachilde, sa
compagne d'ascèse, Martyres par la main des Hongrois encore chamanistes près de St-Gall en
Suisse alémanique (925). -St Hitto, frère de Ste Guibart, moine à St-Gall (930). -St Athanase
de Syandem et Valaam (Russie, vers 1550). -St Athanase III le Patriarche oecuménique de
Constantinople (25 février / 5 avril 1634 et 25 juin / 8 juillet 1652), mort au monastère de
Loubensk où ses Reliques furent ensuite trouvées incorrompues (Ukraine 1654).-Ste Matrone
l'Aveugle, ascète à Moscou (1952).
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L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DE POUTIVLA ("POUTIVL'SKAYA '") (RUSSIE
1635).
The Putivl'sk Icon of the Mother of God appeared on 2 May 1635 in the city of Putivl' of
Kursk region on the city's Nikol'sk gates (by some sources, the icon was first appeared in the
year 1238). The wonderworking image was for a long time situated on the city-gates and
glorified by numerous Miracles and signs.
Lecture de l’Epître
Pour le Saint Hiérarque Athanase le Grand d’Alexandrie
Heb XIII : 7-16
13.7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez
quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. 13.8 Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui,
et éternellement. 13.9 Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car
il est bon que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n'ont servi de rien
à ceux qui s'y sont attachés. 13.10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au
tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger. 13.11 Le corps des animaux, dont le sang est porté
dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. 13.12
C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors
de la porte. 13.13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. 13.14 Car
nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. 13.15
Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-a-dire le fruit de lèvres qui
confessent son nom. 13.16 Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir.
Pour l’usage slave
Heb VII : 26-VIII : 2
7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28
En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la
parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
Pour le Très Juste Roi Boris Egal-aux-Apôtres , Illuminateur des Bulgares
Actes XXVI : 1-5 ; 12-20
26.1 Agrippa dit à Paul: Il t'est permis de parler pour ta défense. Et Paul, ayant étendu la main,
se justifia en ces termes: 26.2 Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à me
justifier devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, 26.3 car tu connais
parfaitement leurs coutumes et leurs discussions. Je te prie donc de m'écouter avec patience.
26.4 Ma vie, dès les premiers temps de ma jeunesse, est connue de tous les Juifs, puisqu'elle
s'est passée à Jérusalem, au milieu de ma nation. 26.5 Ils savent depuis longtemps, s'ils veulent
le déclarer, que j'ai vécu pharisien, selon la secte la plus rigide de notre religion.
26.12 C'est dans ce but que je me rendis à Damas, avec l'autorisation et la permission des
principaux sacrificateurs. 26.13 Vers le milieu du jour, ô roi, je vis en chemin resplendir autour
de moi et de mes compagnons une lumière venant du ciel, et dont l'éclat surpassait celui du
soleil. 26.14 Nous tombâmes tous par terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue
hébraïque: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il te serait dur de regimber contre les
31
aiguillons. 26.15 Je répondis: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu
persécutes. 26.16 Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car je te suis apparu pour t'établir
ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai. 26.17 Je
t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t'envoie, 26.18 afin que tu
leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à
Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les
sanctifiés. 26.19 En conséquence, roi Agrippa, je n'ai point résisté à la vision céleste: 26.20 à ceux
de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la
repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'oeuvres dignes de la repentance.
Lecture de l’Evangile
Pour le Saint Hiérarque Athanase le Grand d’Alexandrie
Matthieu V : 14-19
5.14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; 5.15
et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier,
et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 5.16 Que votre lumière luise ainsi devant les
hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les
cieux.
5.17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non
pour abolir, mais pour accomplir. 5.18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne
passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce
que tout soit arrivé. 5.19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et
qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des
cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand
dans le royaume des cieux.
Pour le Très Juste Roi Boris Egal-aux-Apôtres , Illuminateur des Bulgares
Jean X : 1-9
10.1 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais
qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 10.2 Mais celui qui entre par la porte est le
berger des brebis. 10.3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur
nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 10.4 Lorsqu'il a fait sortir toutes
ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa
voix. 10.5 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne
connaissent pas la voix des étrangers. 10.6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent
pas de quoi il leur parlait. 10.7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la
porte des brebis. 10.8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais
les brebis ne les ont point écoutés. 10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera
sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages
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