samedi 19 mai 2012
Vie de Saint Basile d'Ostrog et autres Vies de Saints.
29 avril – 12 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Quatrième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XII : 1-11
12.1 Vers le même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l'Église, 12.2 et
il fit mourir par l'épée Jacques, frère de Jean. 12.3 Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit
encore arrêter Pierre. -C'était pendant les jours des pains sans levain. - 12.4 Après l'avoir saisi et
jeté en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec
l'intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque.
12.5 Pierre donc était gardé dans la prison; et l'Église ne cessait d'adresser pour lui des
prières à Dieu. 12.6 La nuit qui précéda le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, lié
de deux chaînes, dormait entre deux soldats; et des sentinelles devant la porte gardaient la
prison. 12.7 Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison. L'ange
réveilla Pierre, en le frappant au côté, et en disant: Lève-toi promptement! Les chaînes
tombèrent de ses mains. 12.8 Et l'ange lui dit: Mets ta ceinture et tes sandales. Et il fit ainsi.
L'ange lui dit encore: Enveloppe-toi de ton manteau, et suis-moi. 12.9 Pierre sortit, et le suivit,
ne sachant pas que ce qui se faisait par l'ange fût réel, et s'imaginant avoir une vision. 12.10
Lorsqu'ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui
mène à la ville, et qui s'ouvrit d'elle-même devant eux; ils sortirent, et s'avancèrent dans une
rue. Aussitôt l'ange quitta Pierre. 12.11 Revenu à lui-même, Pierre dit: Je vois maintenant d'une
manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu'il m'a délivré de la main d'Hérode
et de tout ce que le peuple juif attendait.
Lecture de l’Evangile
Jean VIII : 31-42
8.31 Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes
vraiment mes disciples; 8.32 vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous affranchira. 8.33 Ils lui
répondirent: Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de
personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres? 8.34 En Vérité, en Vérité, je vous le dis,
leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. 8.35 Or, l'esclave ne
demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. 8.36 Si donc le Fils vous
affranchit, vous serez réellement libres. 8.37 Je sais que vous êtes la postérité d'Abraham; mais
vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous.
8.38 Je dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la
part de votre père. 8.39 Ils lui répondirent: Notre père, c'est Abraham. Jésus leur dit: Si vous
étiez enfants d'Abraham, vous feriez les oeuvres d'Abraham. 8.40 Mais maintenant vous
cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la Vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela,
Abraham ne l'a point fait. 8.41 Vous faites les oeuvres de votre père. Ils lui dirent: Nous ne
sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu. 8.42 Jésus leur dit: Si Dieu
était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis
pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS HIÉROMARTYRS DIODORUS ET RHODOPIANOS, DIACRES À
APHRODISIAS EN ANATOLIE (+285-305)
Ces Saints Martyrs souffrirent sous l'empereur Dioclétien (285-305) à Aphrodisias Caria. Ils
furent lapidés à mort pour avoir répandu le Christianisme parmi les païens.
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SAINT MOINE MEMNON LE THAUMATURGE DE CORFOU (+2°.S.)
Le Moine et Thaumaturge [= Faiseur de Miracles] Memnon vécut en Ascète dès sa jeunesse
dans le Désert d'Egypte. Par ses ardents efforts d'Ascète, il obtint la victoire sur l'esprit de la
chair. Devenu Higoumène d'un des monastères égyptiens, il guida avec sagesse et prudence
ses frères. Et tout en les guidant par la prière et le conseil, le Saint ne s'épargna pas les efforts
dans la lutte contre la tentation.
Par la prière continuelle et le labeur, il reçut le don de clairvoyance; à sa prière, une source
jaillit en plein Désert; des sauterelles qui ravageaient les récoltes périrent; des marins occupés
à sombrer furent sauvés en invoquant son nom. Après sa Naissance au Ciel, la simple mention
de son nom suffit à disperser un nuage de sauterelles et défit les fourberies et les ruses
d'esprits diaboliques.
SAINT EVEQUE BASILE D’OSTROG LE METROPOLITE DE ZAHUMLJE,
THAUMATURGE (+1671)
Basile naquit à Popova, un village d'Herzégovine, de parents simples et craignant Dieu. Dès
sa jeunesse, il était rempli d'Amour pour l'Eglise de Dieu et lorsqu'il atteignit sa maturité, il
entra au Monastère de la Dormition de la Mère de Dieu à Trebinje et y reçut la tonsure
monastique. Moine, il acquit rapidement une grande renommé en raison de sa vie ascétique
rare et authentique. Saint Basile allait toujours plus loin dans la mortification. Par la suite et
contre sa volonté, il fut choisi et consacré Evêque de Zahumlje et Skenderia. Comme
Hiérarque, il vécut au Monastère Tvrdosh d'où, en bon berger, il renforça son troupeau dans la
Foi orthodoxe, les protégeant de la cruauté des Turcs et de la fourberies des Latins. Lorsque
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Basile fut excessivement opprimé par ses ennemis et lorsque Tvrdosh fut détruit par les Turcs,
il partit pour Ostrog où il mena une vie ascétique austère, protégeant son troupeau par ses
prières ferventes et incessantes. Il s’endormit en paix dans le Seigneur au seizième siècle,
nous laissant ses Précieuses Reliques incorrompues et sources de Miracles jusqu'à nos jours.
Les Miracles à la tombe de Saint Basile sont innombrables. Les Chrétiens et même les
musulmans viennent devant ses Saintes Reliques et trouvent la guérison pour leurs plus graves
maladies et afflictions. Un grand pèlerinage annuel a lieu lors de la Pentecôte.
* Une nouvelle église fut bâtie sur les ruines du vieux Monastère de Tvrdosh, de nos jours, par Nikola Runjevac,
du village de Poljica près de Trebinje. Une église merveilleuse et glorieuse (Zaduzbina), face à Dieu et à Son
Peuple.
ou
Notre Saint Père Basile naquit en 1610 de parents pauvres mais fort Pieux dans le village de
Merkonitch en Herzégovine. La première école de piété fut pour lui la maison paternelle où
l'on se souciait plus des Choses de Dieu que de ce qui est terrestre et éphémère et la seconde
école où son âme put satisfaire ses aspirations spirituelles, fut la fréquentation régulière des
Offices Liturgiques, prolongée par la prière personnelle dans la solitude. Après être entré dans
l'église en se prosternant profondément à terre et en avoir pieusement baisé le sol, il suivait la
Sainte Liturgie, immobile et avec crainte comme s'il se trouvait devant le Trône de Dieu. Bien
qu'il fût très pauvre il partageait toujours son pain avec les autres enfants qui allaient avec lui
paître les troupeaux.
Pour échapper à l'influence perverse de voisins qui avaient apostasié la Foi Chrétienne pour se
convertir à l'islam, ses parents l'envoyèrent compléter son instruction au Monastère de Zavala
dont son oncle était l'Higoumène. A la lecture avide des écrits des Saints Pères, son coeur
s'enflamma pour la vie ascétique et il décida de devenir Moine. Il fut tonsuré au Monastère de
Tverdoch, ordonné Diacre peu après puis enfin Prêtre. Par la suite, il fut appelé au service du
Métropolite Mardaire à Tsétinié.
En ces temps où les Serbes étaient opprimés sous le joug turc, la Foi orthodoxe était par
ailleurs mise en danger par la propagande des jésuites qui cherchaient
à les convertir au catholicisme. Saint Basile attira l’attention du
Métropolite sur cette propagande sournoise et sur la nécessité de
prendre la défense de l'Orthodoxie mais celui-ci se montra indifférent
et l'accusa faussement devant le peuple. Ces calomnies n'eurent pas
d'échos car les Chrétiens avaient pleine confiance en Saint Basile dont
le mode de vie portait un éclatant témoignage à la Vérité. De retour à
Tverdoch, le Saint parcourut les villages, célébrant les Offices et
exhortant le peuple à garder la Foi comme le plus précieux de ses
biens. Cette Oeuvre Apostolique souleva contre Basile la haine de
ceux qui avaient adopté la religion musulmane et qui cherchaient à le
tuer. Pour échapper à ce danger, le Saint dut s'enfuir en Russie. Il en
revint quelque temps après avec de nombreux livres et ornements
liturgiques. Mais il découvrit que la haine des musulmans et des uniates* à son égard ne s'était
nullement apaisée et il dut s'éloigner de nouveau pour faire un pèlerinage au Mont Athos. A
son retour, il passa par Petch où le Patriarche serbe Païssi le consacra Evêque et le nomma
Métropolite de Trébinié (1638).
* hérétiques catholiques romains mais à l’apparence orthodoxe : les rites et liturgies sont "orientaux" et
d’apparence orthodoxe mais le dogme et le contenu de la foi catholiques romains; invention papiste pour
séduire les Orthodoxes et les amener dans le giron de l’hérésie catholique romaine
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Le Métropolite d'Herzégovine ayant été assassiné peu après par les Turcs, Saint Basile fut
désigné pour le remplacer. A cette époque en effet l'oppression turque redoublait de vigueur
contre le peuple serbe, les Eglises, les Monastères et les maisons étaient pillés et tout le pays
dévasté sans pitié. C'est pourquoi le Saint Evêque fut contraint une nouvelle fois à prendre la
fuite. Il se réfugia au Monastère d'Ostrog et s'installa dans la grotte précédemment occupée
par le Saint Higoumène Isaie. De cette retraite, il dirigea pendant quinze ans son diocèse en se
guidant par la prière et les longues intercessions nocturnes devant Dieu. Il sortait parfois du
Monastère pour rendre visite au peuple affligé, compatir à ses malheurs et le fortifier dans
l'espérance. Nombreux furent ceux qui bénéficièrent alors des pouvoirs miraculeux de sa
prière et qui le vénéraient déjà comme Saint. Pendant les grandes vagues de persécution, le
peuple venait en foule à Ostrog pour recevoir du Saint Evêque réconfort spirituel et matériel.
Saint Basile dut affronter de surcroît la malice de certains orthodoxes comme le prince Raïtch
et ses fils qui, inspirés par le démon, causaient beaucoup de tort au Monastère et cherchaient à
en chasser l'Homme de Dieu. Basile prit patience et prédit au prince que tous ses fils
trépasseraient en raison des méfaits commis envers le Monastère. Lorsque cette prophétie
s'accomplit, le Prince se repentit profondément et Dieu lui accorda une nouvelle descendance.
Infatigable dans son Ascèse et sa prière par lesquelles il soutenait son peuple, Saint Basile
s'endormit paisiblement dans le Seigneur le 29 avril 1671. Au moment où il expira, une
Lumière Ineffable remplit sa cellule et par la suite une vigne poussa sur le rocher près duquel
il s’était endormi, bien que cet endroit fût dépourvu de terre. De nombreux Miracles
commencèrent aussitôt à se produire sur sa tombe et ils n'ont pas cessé jusqu'à ce jour. Sept
ans après son Départ, Saint Basile apparut dans le sommeil de l'Higoumène du Monastère de
Saint-Luc à Joupa, vêtu de ses vêtements épiscopaux, tenant un encensoir à la main et il lui
intima l'ordre d'aller ouvrir sa tombe. Pendant que le Saint encensait, des morceaux de
charbons tombèrent sur l'Higoumène; celui-ci se réveilla plein d'effroi et partit aussitôt avec
ses Moines pour Ostrog. Quand ils ouvrirent la tombe, ils découvrirent le corps du Saint qui
avait la couleur de la cire et dégageait un parfum semblable à celui du basilic. On déposa les
Précieuses Reliques dans une châsse dans l'église de l'Entrée de la Mère de Dieu où les
pèlerins purent les vénérer. Tout comme le Saint n'avait pas connu la paix durant sa vie, de
même ses Saintes Reliques durent être cachées à plusieurs reprises pour échapper aux
dévastations des Turcs. En 1942, le Monastère d'Ostrog fut bombardé mais grâce à la
Protection du Saint les projectiles tombaient sans endommager les bâtiments. Un obus tomba
même à l'entrée de la grotte du Saint transformée en chapelle où ses Précieuses Reliques
étaient déposées mais il n'éclata pas et il reste exposé de nos jours à cet endroit. Saint Basile
est un des Saints les plus vénérés par les Serbes, c'est pourquoi les églises qui lui sont dédiées
sont nombreuses tant en Serbie qu'à l'étranger.
Hymne de louange – Saint Basile d’Ostrog
Saint Basile, Elu de Dieu,
Et en chaque affliction, un Merveilleux Guérisseur,
Avec la Puissance de Ton Christ Que tu as grandement aimé,
Les plus graves maladies, tu sais les guérir.
Même maintenant pour quiconque t'honore, tu seras à même de le faire
Et pour celui qui croit fermement dans le Dieu Vivant.
Ô Gloire du peuple serbe, ne cesse pas d'aider,
Et pour le pécheur, ne cesse pas de prier.
Dans la Gloire Céleste, tu es un Saint de Dieu
Et les Saints sont des hommes avec un esprit pleinement Saint,
En toi Basile, nous voyons un homme vrai,
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En qui le Feu de l'Esprit Saint brûle,
En qui l'Amour du Christ Ressuscité Se trouve.
A Dieu Tout Puissant et à toi, nous sommes reconnaissants,
Parce qu'à travers toi, Dieu répand Abondante Miséricorde,
A travers Son Saint, Glorieux et à la Face Angélique -
Basile le Serbe, l'Elu de Dieu!
SAINTS 9 MARTYRS DE CYZIQUE : THEOGONIUS, RUFUS, ANTIPATER,
THEOCTIST, ARTEMAS, MAGNUS, THEODOTUS, THAUMASILUS ET PHILEMON
(+286-299) 28 avril (Grecs) – 29 (Slaves)
Ces Martyrs enflammés d'Amour pour le Christ, refusèrent d'offrir des sacrifices aux idoles ou
de renier le Christ Seigneur et ils furent donc brutalement torturés et finalement décapités.
Durant le règne de l'empereur Constantin, une église fut bâtie à Cyzique en l'honneur de ces
Martyrs où leurs Saintes Reliques incorrompues furent placées. D'innombrables guérisons ont
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eu lieu sur leurs Précieuses Reliques. Tous méprisèrent le temporel en faveur de l'Eternel, le
corruptible en faveur de l'Incorruptible. C'est pourquoi le Seigneur les guida vers Sa Demeure
Eternelle et les couronna avec les Couronnes de la Gloire qui ne passe pas. Ils souffrirent
honorablement et furent glorifiés au troisième siècle.
ou
The Nine Holy Martyrs of Kyzika: The city of Kyzika is located in Asia Minor at the coast of
the Dardenelles (Hellespont) Straits. Christianity there began to spread about already during
the time of the preaching of the Apostle Paul (Comm. 29 June). But under the times of
persecutions by the pagans events came to this – that some of the Christians fled the city,
while others kept their faith in Christ in secret. Therefore by the time of the end of the III
Century Kyzika was still basically a pagan city, although there was also a Christian church
there. The situation in the city distressed true Christians, who sought to uphold the Christian
faith. From there were also the Nine holy Martyrs: Theognides, Ruphos, Antipater,
Theostikhos, Artemon, Magnos, Theodotos, Thaumasios and Philemon. They hailed from
various places, and were of different ages: both the young like Saint Antipater, and the very
old like Saint Ruphos, and they came from various positions in society: among them were
soldiers, countryfolk and city-people, and clergy. But all of them declared their faith in Christ
and were all the more intense in their yearning for the spread and strengthening of the True
Faith.
Having shown up in the city of Kyzika, the Saints boldly confessed Christ and fearlessly
denounced the pagan impiety. They were arrested and brought to trial before the city
governor. Over the course of several days they were tortured, locked up in prison and again
led out from it, and promised their freedom for a renunciation of Christ. But the valiant
martyrs of Christ continued to glorify the Name of Christ. All nine martyrs were beheaded by
the sword (+ c. 284-292), and their bodies buried nearby the city.
In the year 324, – when the Eastern half of the Roman empire came under the rule of Saint
Constantine the Great (306-337, Comm. 21 May), and the persecutions against Christians
ended, the Kyzika Christians removed the undecayed bodies of the 9 martyrs from the ground
and placed them in a church, built in their honour.
Various Miracles occurred from the holy relics: the sick were healed, and the mentally
aberrant brought to their senses. The faith of Christ grew within the city through the
intercession of the holy martyrs, and many of the pagans were converted to Christianity.
When Julian the Apostate (361-363) came to rule, the pagans of Kyzika turned to him with a
complaint against the Christians for the destruction of pagan temples. Julian gave orders to
rebuild the pagan temples and to lock up in prison bishop Eleusios. Bishop Eleusios was set
free after the death of Julian, and the light of the Christian faith shined anew through the assist
of the holy martyrs.
In Russia not far from the city of Kazan was built a monastery in honour of the Nine Martyrs
of Kyzika. It was built by the monk-deacon Stefan, who brought with him from Palestine part
of the relics of the Saints. This monastery was built in the hope of deliverance through their
intercession and prayers from various infirmities and ills, particularly the fever which raged
through Kazan in the year 1687, "since, – writes Sainted Dimitrii of Rostov (+ 1709, Comm.
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21 September), the compiler of the service to the 9 Martyrs, – by these Saints was given
abundant grace for the dispelling of feverish and trembling sicknesses." Saint Dimitrii
likewise described the sufferings of the holy martyrs and compiled a sermon on the day of
their memory.
SAINTE MONIALE AVE (OU AVA) À DENAIN, VIERGE (+ 850)
On trouve dans un très ancien martyrologe de l'Abbaye de Denain, le nom de la Bienheureuse
Ave qui était honorée dans cette communauté. C'était une jeune personne très favorisée des
biens de la fortune mais privée de la vue. Elle avait fait déjà plusieurs pèlerinages au tombeau
des Saints afin qu'il plût à Dieu de la guérir de son infirmité. Sa prière n'avait pas encore été
exaucée lorsqu'un jour un Ange l'avertit de se transporter au sépulcre de Sainte Renfroie et de
demander sa guérison au Ciel par l'intercession de cette Vierge.
La Bienheureuse Ave le fit et fut promptement guérie. Pour témoigner à Dieu sa
reconnaissance, elle donna ses biens à cette abbaye, fit restaurer l'église de Sainte-Marie où on
transporta les Précieuses Reliques de sa bienfaitrice. Elle-même prit l'Habit Monastique dans
cette communauté et y vécut Saintement auprès du tombeau de Sainte Renfroie. Sainte Ave
remit son âme au Seigneur dans de grands sentiments de piété et fut ensevelie dans l'église de
Saint-Martin. Sa mémoire resta toujours en bénédiction dans ce lieu.
SAINT FIACHAN (OU FIACHINA, FIANCHINE) DE LISMORE (+7°.S.)
Né à Desies dans le Munster en Irlande, Moine de Lismore dont la qualité la plus brillante fut
l'obéissance, Saint Fiachan fut le disciple de Saint Carthage le Jeune. Il est le Saint Protecteur
de la paroisse de Kill-Fiachna dans le diocèse d'Ardfert.
SAINT EVEQUE WILFRID I (OU WILFRITH, WALFRIDUS, WILLFERDER) D'YORK
ET CONFESSEUR (+ 709) 12 octobre – 24 et 29 avril
Saint Wilfrid était un des cinq futurs Evêques qui ont été enseignés par Sainte Hilda à Whitby.
Cet infatigable Evêque d'York fut le disciple préféré de Saint Jean de Beverley à Whitby.
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Mais il fut d'abord désigné comme Abbé de la communauté de la cathédrale d'York et peu
après coadjuteur de Jean de Beverley à qui il succéda comme Evêque. On sait fort peu de
l'épiscopat de Wilfrid, sauf qu'il était très zélé pour l'éducation. Douze ans avant sa Naissance
au Ciel à l'Abbaye de Ripon, Wilfrid se retira dans un monastère afin d'être entièrement
disponible pour servir Dieu corps et âme. Au dixième siècle, deux groupes différents
prétendirent disposer des Précieuses Reliques de Saint Wilfrid le Grand de Ripon; le plus
probable est qu'un des deux groupes avait pris celles de Saint Wilfrid le Jeune. La fête de ce
Saint est attestée dans le Calendrier de Winchcombe et dans les martyrologes ultérieurs, bien
qu'il ne semble pas avoir bénéficié d'un culte étendu ou populaire.
ou
Depuis les invasions anglo-saxonnes, l'Eglise était divisée comme le pays. D'un côté les
Bretons ou Celtes de vieille chrétienté qui refusaient l'envahisseur. De l'autre les Angles et les
Saxons. L'Eglise celte refusait l'Archevêque anglais de Canterbury et vivait pratiquement
autonome. L'Eglise anglo-saxonne fondée par Saint Augustin cent ans auparavant était
soumise au siège romain. Ce fut grâce à Saint Wilfrid et à quelques autres que ces chrétientés
fusionnèrent au septième siècle et que l'unité religieuse régna dans le pays. Mais la vie de
Wilfrid fut très mouvementée. Moine de Lindisfarn, le jeune garçon poursuivit ses études à
Canterbury. Le Saint Moine Benoît Biscop le prit alors comme accompagnateur pour aller à
Rome. Et ce voyage fut pour Saint Wilfrid le début de bien d’autres. Lorsque les voyageurs
passèrent par Lyon, l'Evêque de ce diocèse, Delphin, le retint auprès de lui une année entière.
A Rome, il se familiarisa avec la pratique de la Liturgie et en rentrant en Angleterre, il se fit
l'Apôtre de la Liturgie romaine. Il fonda le Monastère de Ripon en Angleterre. Devenu
Evêque d'York, il fit entrer au monastère la femme du roi Egfrid qui ne le lui pardonna pas et
l'empêcha de rester dans son diocèse. Saint Wilfrid connut ainsi l'emprisonnement puis par
deux fois l'exil dont il profita pour évangéliser le Sussex, la Hollande et même l'Austrasie où
il faillit devenir Evêque de Strasbourg. Il put enfin retourner dans son pays et y passer à peu
près tranquillement les quatre dernières années de sa vie. Un historien anglais écrit de lui : "Il
a fait tant de bien qu'on lui pardonne aisément ses imperfections et ses foucades."
Pendant quarante-cinq ans d’épiscopat, il travailla avec ardeur et non sans peine. Contraint
plusieurs fois de céder à d’autres son siège d’York, il se retira soit parmi les Moines de Ripon
dont il avait été Abbé, soit parmi ceux de Hexham, une de ses fondations. Il s'endormit à
Oundle, une autre de ses fondations etfut inhumé à Ripon.
ou
Né à Ripon en Northumbrie en 634 et endormi à Oundle en 709, fils d'un "thane" (?), Saint
Wilfrid rejoignit la court du Roi Oswy de Northumbrie à âge de treize ans et devint un des
favoris de la Reine Sainte Eanfleda qui l'envoya à Lindisfarne pour son éducation. Il y devint
Moine sous la Règle celtique. Il étudia à Canterbury sous Saint Honorius et c’est là qu’il
adhéra aux pratiques liturgiques romaines.
Puis il quitta l'Angleterre pour Rome en 653-654 en compagnie de Saint Benoît Biscop. Après
une année à Lyon où il refusa d'épouser la nièce du Saint Evêque Annemond, il arriva à Rome
où il étudia sous Boniface, le secrétaire du Pape Saint Martin de Rome. Les études en ce lieu
convainquirent Wilfrid que sa propre formation chrétienne riche en enseignement traditionnel
et spiritualité était sous certains aspects dépourvue d'importantes ressources religieuses.
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Il passa alors trois ans de plus à Lyon où il reçut la tonsure romaine au lieu de style celtique
mais il échappa à la mort quand Annemond fut assassiné par Ebroïn à Châlon-sur-Saône
parce qu’il était étranger.
Il repartit pour l'Angleterre vers 660 et fut nommé Abbé du Monastère de Ripon où il
introduisit les observances romaines puis fut appelé par le Roi Alcfrid de Deira pour qu'il
enseigne dans son peuple le rite romain. Quand les Moines décidèrent de retourner à leur
native Melrose, plutôt que d'abandonner les pratiques celtiques, Wilfrid fut nommé Abbé. Il
introduisit l'usage romain et la Règle de Saint-Benoît dans le monastère puis fut ordonné et il
devint le principal avocat pour le remplacement des pratiques celtiques par la romaine dans le
Nord de l'Angleterre.
Le Concile de Whitby fut réuni au Monastère de Sainte Hilda à Saint Streaneschalch (Whitby)
afin de décider des pratiques pour l'Eglise d'Angleterre. La question première fut le système
pour déterminer la date de Pâque. Cela avait en effet perturbé nombre d'humbles Chrétiens en
Grande-Bretagne parce que les Eglises celtique et romaine différaient dans leur manière de
calcul de cette date. Le Roi Oswy ouvrit le Synode en disant que tous ceux qui servaient le
Dieu Un devraient observer une même règle de vie.
Le Saint Evêque Colman de Lindisfarne argumenta en faveur de la manière celtique. Il fit
remarquer que sa manière de calculer la date de Pâque venait de Saint Jean l'Apôtre Bien-
Aimé. Saint Wilfrid répliqua : "Loin de moi de vouloir traiter Saint Jean de folie." Puis il
ajouta que la méthode romaine dérivait de celle de Saint Pierre.
Quand il eut conclut, le Roi Oswy dit : "Je vous le dis, la Foi de Pierre est le gardien des
Portes du Ciel. Notre Seigneur lui donna les Clés du Royaume. Je ne le contredirai pas. En
tout je ferai mon possible pour lui obéir. Sinon, quand j'arriverai aux Portes du Royaume des
Cieux, lui qui tient les clés pourrait refuser de m'ouvrir."
Quand le parti romain triompha au Concile tenu en 664, largement grâce aux efforts de
Wilfrid, Alcfrid le nomma Evêque d'York mais comme Wilfrid regardait comme
schismatiques les Evêques du Nord qui avaient refusé d'accepter les décrets de Whitby, il
partit en France pour Compiègne pour y être ordonné.
Retardant son retour jusqu'en 666, il apprit que Saint Chadd avait été nommé Evêque d'York
par le Roi Oswy de Northumbrie; plutôt que de contester l'élection de Chadd, Wilfrid retourna
à Ripon. Mais en 669, le nouvel Archevêque de Canterbury Saint Théodore décréta l'élection
de Chadd irrégulière, le chassa et restaura Wilfrid comme Evêque d'York. Il fit une visite de
son diocèse entier, restaura sa cathédrale et instaura le chant liturgique romain dans toutes ses
églises.
Le Roi Egfrid succéda à Oswy. Wilfrid se l'était mis à dos en encourageant l'épouse d'Egfrid,
Sainte Etheldreda à refuser les droits maritaux du Roi et à devenir Moniale à Coldingham. Sur
insistance d'Egfrid, le Métropolitain Théodore divisa en 668 le siège d'York en quatre
diocèses, malgré les objections de Wilfrid qui fut déposé.
Wilfrid partit pour Rome pour faire appel de la décision en 677. C'est le premier appel connu
d'un Evêque anglais à l'Evêque de Rome. Il passa l'hiver en Frise, réalisant des conversions
puis il arriva à Rome en 679 et le Pape de Rome Saint Agathon lui réattribua son siège.
Quand Wilfrid retourna en Angleterre en 680, le roi Egfrid refusa d'acquiescer à la décision
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du Pape de Rome et il fit jeter Wilfrid en prison neuf mois durant. A sa libération, il partit
pour le Sussex. De Selsey, il annonça énergiquement l'Evangile aux païens saxons du Sud en
convertissant pratiquement tous les habitants et bâtissant un monastère à Selsey sur une terre
donnée par le Roi Ethelwalh.
Lorsqu'Egfrid rendit son âme au Seigneur à la bataille en 685, Wilfrid rencontra Théodore qui
lui demanda pardon pour l'avoir déposé et avoir ordonné dans sa cathédrale d'York les
Evêques pour les diocèses nouvellement formés.
A la demande de Théodore, le Roi Aldfrid, successeur d'Egfrid, rappela Wilfrid en 686 et le
restaura à Ripon mais la paix ne dura que cinq ans. Aldfrid se disputa avec Wilfrid et l'exila
en 691. Wilfrid partit pour la Mercie où à la demande du roi Ethelred, il administra le siège
vacant de Litchfield.
A l'instigation d'Aldfrid, Saint Berhtwald, le successeur de Théodore, réunit en 703 un Synode
qui ordonna à Wilfrid de se démettre de son épiscopat et de se retirer à Ripon. Comme il
persistait à refuser la division de son siège, il repartit à nouveau pour Rome où le Pape Jean
VI le soutint et ordonna à Berhtwald de réunir un Synode pour blanchir Wilfrid. Ce n'est qu'à
l'Endormissement du Roi Aldfrid en 705 qui s'était repentit de ses actes contre Wilfrid qu’on
trouva un compromis par lequel Wilfrid fut nommé Evêque d'Hexham pendant que Saint Jean
de Beverley restait Evêque d'York.
Wilfrid s'endormit au Monastère de Saint-Andrew à Oundle, Northamptonshire, pendant qu'il
visitait les monastères qu'il avait fondés en Mercie.
Saint Wilfrid fut une figure remarquable de son temps, un homme capable et courageux,
accroché avec ténacité à ses convictions malgré les conséquentes disputes s'en suivant avec
les autorités civiles et ecclésiastiques. Il fut le premier Anglais à porter une affaire aux
tribunaux romains et parvint à faire adopter une discipline dans l'Eglise anglaise plus en ligne
avec celle de Rome et celle du continent. Ses vicissitudes et malheurs ont quelque peu
obscurci ses réelles qualités comme Missionnaire non seulement parmi les Saxons du Sud
mais aussi une courte période durant en Frise en 678-79; sa prédication peut être considérée
comme le point de départ des grandes missions anglaises parmi les peuples germaniques du
continent européen.
SAINT EVÊQUE LIBÈRE DE RAVENNE ET CONFESSEUR (+200)
Il est l'un des premiers Evêques de Ravenne que l'on désigne sous le nom de "Colombins"
parce qu'ils étaient désignés par une colombe descendant sur eux dans l'assemblée des fidèles.
Il succéda à Datius vers 185 et il était versé dans la connaissance de la philosophie grecque.
Son corps fut transféré au dixième siècle dans la cathédrale.
SAINT ERMITE SENAN DE GALLES DU NORD (+7°.S.)
Senan fut Ermite en Galles du Nord mais il règne une telle confusion dans les récits
concernant les différents Saints portant ce nom qu'il est impossible d'en donner la moindre
histoire précise.
SAINT DICHU D'ULSTER (+5°.S.)
Dichu, fils d'un chef d'Ulster et porcher durant sa jeunesse, succéda au trône du royaume de
Lecale dans le Comté de Down en Irlande et s'opposa vertement à Saint Patrick quand ce
dernier y parvint en 432. Il devint pourtant le premier converti irlandais de Patrick, lui donna
11
une église à Saul, capitale de Lecale, la première des fondations de Patrick en Irlande et tous
deux devinrent de fort proches amis.
SAINTE MONIALE ENDELLION (OU ENDELIENT), VIERGE ET RECLUSE (+6°.S.)
Près de Port Isaac, sur la côte Nord de Cornouailles, se trouve le petit village d'Endellion où la
famille Roscarrock vécut quatre siècles et où naquit Nicolas, de qui nous tenons tant
d'informations sur les Saints de Cornouailles. Il vécut à la fin du seizième siècle et au début
du dix-septième siècle à une époque où la vénération des Saints avait été supprimée et leurs
reliquaires démolis. Il avait un grand respect pour les Saints de son village natal et c'est grâce
à ses descriptions que l'on fut en mesure d'identifier le tombeau original de Sainte Endellion.
Sainte Endelienta était un des nombreux enfants de Brychan qui s'installa à Trenkeny et où
elle vécut une vie fort austère, n'ayant pour seule ressource que le "lait d'une seule vache."
L'animal fut tué par le seigneur de Tregony parce qu'il était entré sur ses terres. Son beau-père
fit tuer le seigneur pour cette offense mais Endellion le ramena miraculeusement à la vie.
Quand elle perçut que le jour de sa Naissance au Ciel approchait, elle demanda à son ami que
son corps soit déposé sur une bière et enseveli où "quelque vache, boeuf et veau choisiraient
où la placer." Les bêtes tirèrent la bière au sommet d'une colline où il y avait un grand terrain
bourbeux et on l'y ensevelit; une église y fut bâtie au-dessus de la tombe, dédiée à sa
mémoire.
Un poète ultérieur, sir John Betjeman, écrivit : "L'intérieur de l'église laisse l'impression qu'on
y prie nuit et jour, qu'il y ait des gens à l'intérieur ou non."
Nicolas Roscarrock nous rapporte qu'il y avait une autre église portant son nom sur l'Île
Lundy en face d'Hartland où son frère Saint Nectan est enseveli. Il rapporte aussi deux
sources portant son nom et dit que celle la plus distante de l'église d'Endellion est celle qu'elle
utilisait.
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Tropaire de Sainte Endelienta ton 5
O Sainte Endelienta, /
quand ta vache, ta seule source de subsistance,/
fut cruellement tuée, /
ton coeur se remplit de Miséricorde envers le tueur. /
Prie le Christ Notre Dieu /
que nous puissions toujours pardonner à nos ennemis et obtenir nous-mêmes Miséricorde.
SAINTS MARTYRS DE LAZETI
Lazeti is a region in southern Kolkheti (Colchis), the ancient kingdom located in what is now
southwestern Georgia and northeastern Turkey. In ancient times, Lazeti was a center of
Georgian culture. The holy Apostle Andrew began the conversion of the Georgian nation
from this very region.
After the fall of Byzantium in 1453, the Ottomans sought for three centuries to destroy the
Christian-Georgian consciousness of the Laz people. At the same time, Rome increased its
presence in the region by dispatching ever greater numbers of Catholic missionaries.
The Laz, caught in the crossfire, boldly defended and preserved their Orthodox Faith. Those
that were forcibly converted to Islam struggled to preserve their national culture, the memory
of their ancestors, and the love of their homeland.
As time progressed, however, some grew weak and converted to Catholicism (in word, if not
in mind and heart) or allowed themselves to be won over by the Monophysite heresy.
In our own time, with the blessing of Catholicos-Patriarch Ilia II, people from several
Georgian regions have reestablished lines of communication with the Laz who currently
reside within Turkish borders.
13
Further, many of the Laz currently residing within Georgian borders have converted from
Islam back to the Orthodox Christianity of their ancestors. They have recounted to the Holy
Synod of the Georgian Church stories of the martyrdom of their Christian ancestors at the
hands of the Ottomans: the beheading of some three hundred Laz warriors on a single
mountain between the years 1600 and 1620 and the martyrdom of the clergy at one local
monastery. The martyrdoms took place on Mt. Dudikvati (“the place of beheading”) and on
Mt. Papati (“the place of the clergy”) respectively.
Based on the information provided by the martyrs’ descendants, the Holy Synod of the
Georgian Church declared all the clergy and laymen martyred on Dudikvati and Papati and all
the Laz martyred for Christ’s sake worthy to be numbered among the Saints. They were
canonized on September 18, 2003.
St. Jason
SAINTS MARTYRS ET APÔTRES JASON ET SOSIPATER DES SOIXANTE-DIX,
LEURS COMPAGNONS DES SOIXANTE-DIX MARTYRS : SATURNINUS,
JAKISCHOLUS (INISCHOLUS), FAUSTIANUS, JANUARIUS, MARSALIUS,
EUPHRASIUS, MAMMIUS, LA VIERGE CERCYRA ET CHRISTODOLE L'ÉTHIOPIEN,
À CORFOU (+1°.S.). 28 (Slaves) – 29 (Grecs) avril
Both were disciples of the Apostle Paul, who mentions them in his Epistle to the Romans:
"Jason and Sosipater my kinsmen greet you" (16:21). Jason was born in Tarsus of Cilicia (as
was the Apostle Paul), and became bishop of that town. Sosipater was from Patras of Achaia
(now Greece), and became bishop of Iconium. After serving their flocks for many years, these
two travelled together to Corfu, where they were the first to preach the Gospel. They were
furiously opposed by the ruler of that island, but when he died, the new king came to faith in
Christ and was baptised with the name Sebastian. Jason and Sosipater remained on Corfu,
freely preaching the Gospel and building up the Church until they reposed in great old age.
An ancient church in the city of Corfu, dating from the first centuries, bears inscriptions that
mention the Saints by name.
ou
The Disciple Jason hailed from Tarsus (Asia Minor). He was the first Christian in the city.
The Disciple Sosipater was a native of Achaeia. They both became disciples of the Apostle
Paul, who even called them his "kinsmen" (Rom. 16: 21). Saint Jason was made bishop in his
native city of Tarsus, and Saint Sosipater – in Iconium. They set out to the West preaching the
14
Gospel, and in the year 63 they reached the island of Kerkyra (Korfu) in the Ionian Sea near
Greece.
There they built a church in the name of the First-Martyr Stephen and they baptised many.
The governor of the island learned about this and locked them up in prison, where they saw
seven thieves: Satornius, Iakyscholus, Faustian, Jannuarius, Marsalius, Euphrasius and
Mammius. The disciples converted them to Christ. For their confession of Christ the seven
prisoners died as martyrs in a cauldron of molten tar, wax and sulfur.
The prison guard, having beheld their act of martyrdom, declared himself a Christian. For this
they cut off his left hand, then both feet and finally his head. The governor ordered the
disciples Jason and Sosipater to be whipped and again locked up in prison.
When the daughter of the governor, the maiden Kerkyra, learned how the martyrs would
suffer for Christ, she declared herself a Christian and gave away all her finery to the poor. The
infuriated governor attempted to persuade his daughter into a renunciation of Christ, but Saint
Kerkyra stood firm against both persuasions and against threats. Then the enraged father
devised a terrible punishment for his daughter: he gave orders to situate her in a separate
prison-cell and bring in to her the robber and murderer Murinus, so that he would defile the
betrothed of Christ.
But when the robber approached the door of the prison-cell, a bear pounced upon him. Saint
Kerkyra heard the noise and in the Name of Christ she drove off the beast, and then by her
prayer she healed the wounds of Murinus. After this Saint Kerkyra enlightened him with the
faith of Christ, and Saint Murinus declared himself a Christian and thereupon was executed.
The governor gave orders to burn down the prison, but the holy virgin remained alive. Then
by order of her enraged father, she was suspended upon a tree, choked with bitter smoke and
executed with arrows. After her death, the governor decided to execute all the Christians on
the island of Kerkyra. The Martyrs Zinon, Eusebios, Neonos and Vitalius, having been
enlightened by the Disciples Jason and Sosipater, were burnt.
The inhabitants of Kerkyra, escaping from the persecution, crossed over to an adjoining
island. The governor set sail with a detachment of soldiers, but was swallowed up by the
waves. The governor succeeding him gave orders to throw the Disciples Jason and Sosipater
into a cauldron of boiling tar, but when he beheld them unharmed, with tears he cried out: "O
God of Jason and Sosipater, have mercy on me!"
Having been set free, the disciples baptised the governor and gave him the name Sebastian.
With his help the Disciples Jason and Sosipater built several churches on the island and,
living there until old age, by their fervent preaching increased the flock of Christ.
SAINT TYCHIQUE, DISCIPLE DU SAINT APOTRE PAUL À PAPHOS, CHYPRE
(+1°.S.)
Il était Hébreu de la province d'Asie : l'Ecriture nous apprend qu'il remplissait auprès de Saint
Paul la fonction de messager; il fut porteur, entre autres, des Epîtres du Saint Apôtre aux
Colossiens et aux Ephésiens (Col 4,7-8; Eph 6,21-22). On le compte au nombre des soixantedouze
disciples de Notre Bien-Aimé Sauveur Jésus-Christ, ce qui nous amène à croire qu'il n'a
pas été converti par Saint Paul mais qu'il lui fut donné pour être son collaborateur dans la
prédication de l'Evangile et son compagnon de voyage. En 65, Saint Paul eut la pensée de le
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donner pour successeur à Saint Timothée dans le gouvernement de l'église d'Ephèse. La
tradition ajoute que Saint Tychique fut successivement Evêque de Colophon en Ionie et de
Chalcédoine en Bithynie.
SAINTS HIÉROMARTYRS AGAPE ET SECONDIN, EVÊQUES A CIRTHA EN
NUMIDIE (+260)
Après un long exil en cette ville, ils ajoutèrent à l'éclat du sacerdoce la Gloire du martyre. Ils
souffrirent pendant la persécution de Valérien qui fut celle où la rage des païens fit les plus
grands efforts pour ébranler la Foi des Justes. En leur compagnie souffrirent Emilien, soldat,
Tertulle et Antonie, Vierges consacrées à Dieu ainsi qu'une femme et ses deux jumeaux.
7 BIENHEUREUX ET MARTYRS LARRONS CONVERTIS À LA FOI DE JÉSUSCHRIST
PAR SAINT JASON
SAINTES MARTYRES TERTULLE ET ANTONIE, VIERGES (+ 260)
La persécution dans laquelle souffrirent les Vierges Tertulle et Antonie, sévissait en Afrique
et particulièrement dans la colonie de Cirtha (Constantine) avec une violence inouïe. La rage
du démon et des persécuteurs s'exerçait non seulement sur ceux qui avaient déjà traversé les
persécutions sans se laisser ébranler et qui vivaient librement en continuant de servir Dieu
mais la main de l'enfer insatiable s'étendait encore sur les exilés que la fureur du président
avait déjà couronnés Martyrs, non par l'effusion de leur sang mais par la manifestation des
sentiments de leurs coeurs.
Parmi ceux que l'on amenait au tribunal des juges, se trouvaient l'Evêque Agapius, le Père
Spirituel des Vierges Tertulle et Antonie ainsi que son collègue Secondin. Le zèle de la
prédication les avait conduits à Mugues; ils y avaient fondé une chrétienté par leur exemple et
par leur enseignement.
Ils laissèrent en ce lieu Marien et Jacques dans la disposition de suivre bientôt leurs pas pour
aller au martyre. "Tout à coup," raconte un des Confesseurs, "une troupe hostile et une
multitude irritée se jeta sur la maison qui nous abritait comme sur un asile de la Foi que l'on
voudrait détruire. Alors nous fûmes traînés de Mugues jusqu'à la ville de Cirtha. Nous étions
suivis de ceux que nous aimions et qui nous aimaient, de ceux qui avaient été élus pour
recevoir la Palme du martyre et que l'amour de nous ainsi que la Grâce du Christ attiraient
vers la Couronne Glorieuse."
Après qu'on les eut interrogés, leur courage à confesser le Nom du Christ fut récompensé par
la prison. Quand ils eurent subi divers interrogatoires et divers supplices, la prison de
Lambèse qu'ils avaient déjà appris à connaître, les reçut de nouveau. Cependant chaque jour
périssaient de nombreux Chrétiens. Alors Agapius, prévoyant que son tour serait bientôt venu,
se mit à prier le Seigneur pour Tertulle et Antonie qu'il chérissait comme ses filles afin qu'il
daignât leur procurer le martyre en même temps qu'à lui-même et qu'ils ne fussent point
séparés et il obtint du Ciel la réponse que ce qu'il avait demandé avec tant d'instance lui avait
été accordé dès sa première prière.
SAINT URSION (+375) ET SAINT MAURELE DE TROYES (+545)
Ursion gouverna le Monastère et la paroisse d'Isle-Aumont à quelques kilomètres de Troyes.
On place sa Naissance Céleste vers l'an 375. Une église fut bâtie sous son vocable près du
ruisseau d'Hozain. Ce qui reste de ses ossements et le suaire précieux qui les enveloppait fut
conservé au moins jusque 1872 dans l’église papiste de Saint-André près de Troyes.
16
Saint Maurèle fut également Moine au du Monastère de Saint-Ursion et Prêtre de la paroisse
d'Isle-Aumont. Les détails de sa vie ne nous sont point. L'histoire n'a conservé que le souvenir
de la tendre amitié qui l'unissait à Saint Lyé. Il s’endormit vers l'an 545. Ses Précieux Restes,
transportés à Moutier-la-Celle lors des incursions des Normands (ainsi que celles de Saint
Ursion, de Saint Mélain, de Saint Phal et de Sainte Exupérance) sont aujourd'hui conservés
dans l'église papiste de Saint-André-lès-Troyes? Du reste, cette église a hérité de la plupart
des Saintes Reliques de Moutier-la-Celle.
SAINT EVÊQUE PAULIN DE BRESCIA, CONFESSEUR (+428)
On trouve à Brescia trois Evêques de ce nom. L'un mentionné au 7 février et un autre au 4
mars. Celui de ce jour paraît être le plus ancien et naquit au Ciel vers 428. Depuis 1490, ses
Vénérables Reliques se trouvent dans l'église papiste de Saint-Pierre "in Oliveto."
SAINT HIEROMARTYR CHER L'EVÊQUE D'ATINO, EN ITALIE (+ 249)
Huitième Evêque d'Atino, mis à mort par les païens pendant qu'il priait sur un possédé au
tombeau de Saint Marc, son sang rejaillit sur ce possédé qui fut délivré à ce contact..
SAINT PAPE JEAN II D'ALEXANDRIE (+505)
En ce 29 Avril 505, le Pape Jean partit. Né à Alexandrie de parents chrétiens, il fut attiré par
la vie monastique dès son jeune âge. Il devint Moine dans le Désert de Saint-Macaire et fut
choisi Patriarche après le Départ de son prédécesseur, le Pape Athanase II. Il ne voulut pas
accepter mais fut emmené de force par les Evêques, Prêtres et chefs laïcs et il fut consacré le
29 septembre 496. Après son accès à l'épiscopat, il se préoccupa particulièrement de
l'éducation et de la prédication pour l'édification et le renforcement des Fidèles dans la Foi
orthodoxe. Il fut le premier Patriarche à avoir été choisi parmi les Moines.
L'Empereur romain de Constantinople était alors le Juste Empereur Zénon. Pour cette raison,
la main du Patriarche fut renforcée pour répandre la Foi orthodoxe dans toute l'Egypte.
L'Empereur lui envoya les moyens de couvrir les besoins des monastères en blé, huile et vin
et de l'argent pour reconstruire les bâtiments de leurs cellules et restaurer leurs églises. Tous
les jours de ce Pape furent des jours de paix et de tranquillité. Lorsqu'il eut achevé sa bonne
course, il tomba brièvement malade puis partit en paix après avoir été sur le siège de Saint
Marc durant huit ans et sept mois.
SAINT EVEQUE LIBOIRE DU MANS ET CONFESSEUR (+ 390)
29 avril (translation) – 23 juillet
Au Mans, l'Evêque Aidric (832-857) fit porter en juillet 834 les corps de ses prédécesseurs
parmi lesquels Liboire à l'église des Saints Douze Apôtres car ils se trouvaient sans honneur
dans des églises délaissées. Une mission envoyée par l'Evêque de Paderborn en 836 vint
prendre les Saintes Reliques de Saint Liboire; cinquante ans plus tard, un récit détaillé de cette
Translation fut écrit sur l'ordre de l'Evêque Bison de Paderborn probablement par Agius,
Moine de Corvey. Une première relation par le prêtre Idon fut publiée dans les Analecta
bollandiana, t.. 22, 1903, p. 146-172. Un calendrier de Paderborn en usage au début du
onzième siècle met la Saint-Liboire au 23 juillet avec Vigile et Octave.
ou
Après les désordres et les bouleversements qu'avait causés dans toutes les contrées
armoricaines la présence des bandes saxonnes acharnées au pillage, à l'incendie et surtout
ennemies de la religion chrétienne, l'Evangile avait besoin d'être proclamé à nouveau. Aussi
17
l'épiscopat de Saint Liboire est-il justement regardé comme la grande époque de la conversion
de la province du Maine.
La société chrétienne n'avait plus à craindre les persécutions de l'empire; elle recevait même
les faveurs du pouvoir. Dès l'origine, les Chrétiens avaient volontairement porté leurs
querelles devant leur Evêque mais à cette époque ils furent obligés de le faire; de même les
fonctions de défenseur qui donnaient tant de pouvoir à celui qui en était revêtu, furent dès lors
dévolues à l'Evêque et ce furent les voeux du peuple qui lui confièrent cette nouvelle dignité.
Ainsi il fut désormais dans la cité pasteur et magistrat. Le premier qui nous soit connu comme
ayant exercé dans le Maine cette double fonction fut Saint Liboire. Il naquit au sein d'une
famille puissante en Gaule. Il parut doué dès son enfance de dons si remarquables que tout le
monde en attendait de grandes choses. On le vit dès lors plein de dégoût pour les vanités de ce
monde et s'appliquer à acquérir la science des Biens Célestes. Il trouva dans l'école
catéchismale placée sous la conduite de l'Evêque et de son Archidiacre, l'instruction qui devait
le former pour être un digne conducteur du troupeau fidèle. Mais le Saint-Esprit agissait plus
encore au fond de son âme et le préparait au ministère apostolique.
Il quitta l'habit séculier et tout l'éclat de la vie mondaine pour revêtir l'humble habit
d'ecclésiastique afin de dire librement à Dieu qu'Il était son partage et qu'il ne souhaitait point
d'autre bien que Lui. Il veillait sur lui-même pour former toutes ses pensées, tous ses désirs et
toutes ses actions sur les plus Justes Règles de la raison et de la Loi de Dieu afin que presque
rien n'échappe dont il eût sujet à se repentir. Il faisait continuellement la guerre à ses passions
et lors même qu'elles ne se soulevaient point, il ne laissait pas de les attaquer, de les
poursuivre et d'en diminuer les forces par des actes opposés et des exercices propres à les
mortifier. Il s'appuyait surtout sur la Bonté de Dieu Qui lui donnait une constance, une
fermeté et une assurance merveilleuses; nulle tentation ne le troublait; nulle adversité n'était
capable d'abattre son courage. Il méditait souvent sur la Vérité du Christianisme qui imprimait
en lui de plus en plus le mépris du monde et de toutes ses vanités et la résolution de n'avoir
jamais d'autre but que de plaire à Dieu. Il avait pour Lui un zèle et un Amour incomparable;
pour le prochain une justice et une charité toujours constantes et pour lui-même une Sainte
Sévérité qu'il faisait paraître par sa sobriété, son abstinence, ses veilles, ses jeûnes et d'autres
pratiques de l'Ascèse chrétienne.
Pareilles vertus lui acquirent une telle réputation dans tout le pays du Maine qu'à la Naissance
au Ciel de l'Evêque, c'est d'une seule voix que le clergé et le peuple du Maine le portèrent sur
le siège vacant. Les jours de son épiscopat furent des jours de bénédiction pour l'Eglise du
Mans; le nombre des fidèles augmenta grandement par la conversion des idolâtres et l'erreur
recula de plus en plus.
Cependant Liboire avait ressenti un éloignement des plus marqués pour ce ministère où il
semblait destiné à accomplir de si grands travaux pour la Gloire de Dieu. Comme son ami le
grand Evêque de Tours, il avait essayé de s'y dérober en cherchant à persuader clergé et
peuple de son incapacité à soutenir une charge aussi pesante mais ce fut en vain. Il fallut se
rendre à un choix unanime et les Evêques de la province lui imposèrent les mains.
Ainsi contraint d'accepter la dignité épiscopale, Liboire sut conserver dans ce haut rang
l'humilité et les pratiques d'un rang inférieur. Le peuple du Mans admira son assiduité à se
trouver avec les clercs de son église pour célébrer les Veilles et les Heures destinées aux
Louanges de Dieu; on le vit toujours assidu à offrir le sacrifice de propitiation; au reste, il était
tout entier aux exercices de piété et aux fonctions de son ministère. Une vie si parfaite et
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ornée de toutes les vertus contribua beaucoup à rendre ses prédications efficaces, tant pour
convertir les idolâtres que pour éclairer et échauffer le zèle de ceux qui déjà avaient embrassé
la Vraie Foi.
S'il attaquait un vice, on voyait manifestement qu'il en était exempt; s'il exhortait à une vertu,
on voyait qu'il la possédait avec éminence et dans un haut degré. Par exemple, tâchait-il de
donner de l'horreur du vice de l'orgueil et de la présomption, on ne voyait rien ni dans ses
paroles ni dans ses gestes ni dans ses habits ni dans sa table qui se sentît de ces dérèglements
mais partout une modestie parfaite et une humilité chrétienne qui montraient qu'il était un
Véritable Disciple de Jésus-Christ. Disait-il avec l'Apôtre : "Ne cherchez pas la vaine gloire,"
on voyait qu'il ne se glorifiait jamais qu'en Dieu Seul. S'il animait ses auditeurs à la libéralité
et à faire l'aumône aux pauvres parce que l'avare est l'esclave des idoles, on voyait qu'il était
lui-même plein de compassion pour les misérables et qu'il s'ôtait le pain de la bouche pour le
donner à celui qui avait faim. Enfin quand il recommandait la mansuétude parce que c'est par
elle qu'on possède son âme, on voyait qu'il avait une douceur inébranlable et nulle affliction ni
persécution ne pouvaient l'aigrir ni lui donner du chagrin. Aussi fit-il de nombreuses
conversions dans son diocèse et quoiqu'il fût le successeur de plusieurs Saints qui avaient très
diligemment travaillé à la Vigne du Seigneur, on peut dire néanmoins à son honneur qu'il lui
fit encore changer de face et qu'il l'augmenta par la réduction d'un grand nombre d'idolâtres et
qu'il la poliça merveilleusement en bannissant des moeurs des Chrétiens plusieurs
dérèglements que le soin des premiers Evêques n'avait pu retrancher.
Il eut cela de particulier, entre tous les grands Prélats de son temps qu'il s'appliqua avec un
zèle extraordinaire à tout ce qui appartenait au culte que l'on doit rendre à Dieu : c'est
pourquoi, excepté le peu qui lui était nécessaire pour sa subsistance et celle de sa famille et ce
que sa miséricorde et sa libéralité lui faisaient donner aux pauvres, il employait tout le reste de
son patrimoine, des revenus de son diocèse et des donations des fidèles à bâtir de nouvelles
églises, à orner les anciennes et à leur fournir livres et vases sacrés qui leur étaient
nécessaires, à y multiplier le nombre des chantres et des autres officiers du choeur ainsi qu'à
augmenter autant qu'il pouvait la majesté des cérémonies ecclésiastiques. Son but dans la
construction des nouvelles églises n'était pas seulement de multiplier le Service de Dieu qui
ne peut jamais être assez loué mais aussi de pourvoir à la commodité et au Salut des Fidèles
afin qu'ayant leurs églises et leurs Prêtres auprès d'eux, sans être obligés de faire beaucoup de
chemin, ils n'eussent aucun prétexte de se dispenser de l'administration de Mystères, de
l'assistance aux Divins Offices et de l'assiduité à écouter Homélies, les catéchismes et autres
conférences qui leur seraient faits sur l'observance des Commandements de Dieu. Dans cette
vue, il fonda durant son épiscopat dix-sept paroisses différentes; il les fournit de tous les
meubles sacrés dont une paroisse a besoin; il y députa Prêtres et clercs inférieurs afin que les
Divins Offices y fussent célébrés jour et nuit aux heures convenables. Mais voulant que ces
églises reconnussent à perpétuité la dépendance qu'elles avaient de son église cathédrale, il les
obligea de lui payer chacune tous les ans une livre de cire et deux livres d'huile pour aider à
entretenir le feu de la lampe.
Saint Liboire fut Evêque quarante-deux ans pendant lesquels on dit qu'il fit quatre-vingt-seize
ordinations; ordonna deux dix-sept Prêtres, cent soixante-seize Diacres, quatre-vingt-treize
Hypodiacres [=Sous-Diacres] et autant de clercs qu'il en était nécessaire pour les ministères
ecclésiastiques. Il jouissait de l'estime non seulement de son clergé mais aussi de tout son
peuple, de ses diocésains, des bons Prélats et de toutes les Personnes Pieuses de son temps.
Est admirable en lui le soin de plaire à Dieu, ce qui ne l'empêchait pas de se faire aimer du
prochain et l'application à contenter les hommes ne l'empêchait pas de se rendre irréprochable
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devant Dieu de sorte qu'on peut justement lui appliquer l'éloge que l'Ecriture Sainte donne à
Zacharie, père de Saint Jean le Précurseur et Baptiste qu'il marchait dans toutes les
justifications de la Loi du Seigneur sans donner sujet de plainte à personne. Mais son
sacerdoce était élevé au-dessus de celui de ce Saint Vieillard autant que la Vérité surpasse la
figure de la Vérité et que la Lumière de la Loi de Jésus-Christ surpasse les ombres de la Loi
Ancienne.
Enfin, ce Glorieux Prélat apprit par Révélation son proche Départ Céleste. Le Saint
Thaumaturge Martin le Grand était alors Archevêque de Tours dont l'évêché du Mans est
suffragant. Comme il était en prière, un Ange de Dieu lui ordonna d'aller au plus tôt au Mans
rendre visite à Notre Seigneur Qui était malade. Il comprit ce que cela signifiait et que Notre
Seigneur ne pouvant pas être malade en Lui-même, Il l'était dans la personne de notre Saint
Prélat, un de Ses plus Précieux Membres Mystiques. Il partit donc aussitôt et arrivant dans
cette ville, il rencontra dans une vigne l'Hypodiacre Victor qui travaillait en chantant les
Louanges de Dieu. Le Saint-Esprit lui fit connaître que c'était lui que Sa Providence avait
choisi pour succéder à Saint Liboire. Il le salua en cette qualité et lui donna son bâton. Ensuite
il entra dans la ville et monta à la chambre du malade. Quoiqu'il fût presque à l'agonie et qu'il
vît déjà le Ciel ouvert pour le recevoir, il ne se lassa pas de s'entretenir encore un peu avec lui
comme avec un ange terrestre dont la Sainteté égalait celle des intelligences bienheureuses.
Mais quel fut cet entretien? Et quelles furent les dispositions de ces Prélats de l'Eglise de
Notre Seigneur, eux qui avaient triomphé du monde, du démon, du péché et de l'idolâtrie et
qui ne se voyaient alors que pour se quitter, l'un pour recevoir la récompense de ses travaux et
l'autre pour encore demeurer un temps ici-bas pour la consolation et la défense du peuple
chrétien?
Notre Saint Prélat rendit son âme à Dieu en présence de Saint Martin le 9 juin 390. Son corps
fut enseveli avec beaucoup de solennité par le même Saint Archevêque dans l'église abbatiale
des Saints Apôtres qui a porté depuis le septième siècle le nom de Saint-Julien du Pré et qui
est encore l'une des églises de la ville du Mans.
On représente Saint Liboire :
1° portant sur un livre ou sur sa main quelques petites pierres presque imperceptibles : nous
ne voyons pas trop la raison de cette caractéristique, à moins que ce ne soit pour rappeler
qu'on l'invoque contre les douleurs causées par la pierre et la gravelle mais alors il nous
resterait à connaître la raison de cette invocation;
2° ayant quelquefois près de lui un paon lorsque, en 836, on transportait ses Saintes Reliques
du Maris à Paderborn, un paon, dit-on, vola devant ceux qui portaient son corps comme pour
leur indiquer le chemin.
Les Saintes Reliques de Saint Liboire reposèrent dans la basilique des Douze Apôtres jusqu'à
l'année 836. Elles furent alors levées du sarcophage où Saint Martin les avait renfermées par
le Saint Evêque Aldric du Mans. Voici à quelle occasion : l'Evêque de Paderborn, en Saxe,
avait envoyé une célèbre ambassade à Saint Aldric pour lui demander le corps d'un des Saints
dont son Eglise était enrichie afin que la présence de ces Vénérables Reliques fortifiât dans la
Foi les Saxons nouvellement convertis à Jésus-Christ et ce Saint Prélat, du contentement de
son clergé et des magistrats de la ville, lui accorda celui de Saint Liboire. On dit qu'à
l'ouverture de son cercueil, il en sortit une odeur si agréable qu'elle embauma tous les
assistants. Une femme aveugle y reçut à l'heure même le bienfait de la vue et un démoniaque
que sa mère avait traîné de force à cette cérémonie, fut délivré des démons qui le possédaient.
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Un boiteux et un muet qui approchèrent de la caisse où ou enfermait les Précieuses Reliques,
furent soulagés de leurs infirmités. Un jeune homme hideux et contrefait qui avait plutôt la
figure d'un monstre que celle d'un homme, s'étant mis à genoux pour faire sa prière, ne se
releva qu'en parfaite santé le corps droit et de belle taille. Tout le monde courut en foule pour
voir tant de Miracles, implorer l'assistance du Saint Confesseur et accompagner ses Précieuses
Reliques avec honneur.
Après en avoir pris possession, les Saxons prirent leur route par Yvré où un homme sourd et
muet reçut la guérison. De là et après avoir traversé la rivière d'Huisne, ils passèrent par Saint-
Mars de la Brière où plusieurs malades recouvrèrent la santé. Le bruit de tant de prodiges se
répandant peu à peu, tous les peuples des campagnes voisines accouraient sur le passage et il
se fit partout de grands Miracles. A Conneré, près de quatre-vingts personnes affligées de
divers maux furent guéries entre autres une aristocrate possédée du malin, un paralytique et un
homme tout estropié.
A Chartres, l'Evêque Bernuinus avec tout son clergé et une foule immense, vint au-devant de
ce dépôt sacré et le mit dans l'église de Saint-Chéron où une jeune fille au corps contrefait fut
heureusement rétablie. A Paris, il fut déposé avec révérence dans la cathédrale : une femme
sourde, muette et possédée fut délivrée de tous ces maux. Ce serait une chose infinie de
rapporter tous les Miracles que Saint Liboire fit en chemin. Plusieurs personnes dévotes
l'accompagnèrent jusqu'au Rhin.
Il fut reçu des Saxons avec allégresse et ferveur. Ils le portèrent en triomphe dans Paderborn
où il fit tant de nouveaux prodiges que la plupart des infidèles se convertirent à la Foi.
Décidément, on peut dire qu'après sa Naissance au Ciel il fut l'Apôtre de la Westphalie. On le
plaça avec honneur dans un lieu éminent de l'église cathédrale dont il a toujours été reconnu
depuis ce temps-là pour être le Saint Protecteur et titulaire.
Les Saintes Reliques de Saint Liboire reposent toujours dans l'église cathédrale de Paderborn
dont il est le Saint Protecteur ainsi que de tout le diocèse. Son culte jouit d'une grande
célébrité dans toute la Westphalie, l'Italie et à Rome où plusieurs Autels lui sont dédiés. On
célébrait autrefois la fête de sa Translation le 29 avril et aujourd'hui l'Eglise du Mans fait sa
solennité le 23 juillet.
Sts Apôtres Jason, Sosipater et leurs compagnons- Sts Eusèbe, Zénon, Vital et Néon à Corfou-
St Jean Kaloktène le Nouveau miséricordieux le Métropolite de Béotie- St Nicéphore de
Sébazie, moine, confesseur des Stes Icônes sous Léon V l'Arménien puis ermite (après 820). -
St Stanko le pâtre (Monténégro)- St Basile l'Evêque d'Ostrog, confesseur de la foi orthodoxe
face à l'uniatisme, à l'Islam et au jésuitisme le Métropolite de Trébinié puis de l'Herzégovine,
thaumaturge au Monastère d'Ostrog (Serbie 1671). - Sts Saturnin, Iakiskolos, Faustien,
Janvier, Marsalios, Euphrasios et Mamminos , martyrs à Corfou dits en Occident "les 7
Bienheureux larrons de Corfou" (Ier siècle). -St Christodule l'Ethiopien, martyr à Corfou (Ier
siècle). -Ste Cercyre (Kerkyra), fille du gouverneur de Corfou Cercillien, martyre sur l'ordre
de son père (Ier siècle). -St Torpes, martyr à Pise sous Néron (vers 65). -Sts Quintien et
Attique. -St Libère Ier, philosophe grec l'Evêque de Ravenne (vers 200). - St Cher l'Evêque et
martyr en Italie (vers 249). -St Agape et Secondin l'Evêques, Emilien, soldat, Tertulle et
Antonie (Antonia), vierges, une femme et ses deux enfants jumeaux, martyrs à Cirta en
Numidie sous Valérien (259). -St Lupien, disciple de St Hilaire de Poitiers, mort à Rézé en
Bretagne (IVème siècle).-St Ursion, prêtre et confesseur à Isle-Aumont près de Troyes en
Champagne (vers 375). -St Severe l'Evêque de Naples en Campanie, thaumaturge (409). -St
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Wilfrid le Jeune, higoumène de Beverley en Angleterre (744).-St Daniell, originaire d'Asie
mineure, ermite et martyr en Espagne (IXème siècle). -Ste Ava , aveugle guérie au tombeau
de Ste Renfroi, moniale à Denain (vers 850). -St Jean (Kaloktène) le Nouveau Miséricordieux
le Métropolite de Thèbes en Béotie dont il reconstruisit la cathédrale et où il fit prospérer
l'industrie de la soie, l'irrigation, les oeuvres sociales et l'éducation (avant 1193).-Ste Nectarie
d'Optino (Russie 1928).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - On ne sait rien tenir secret pour Notre Dieu Omniscient. A chaque instant
Lui vient la connaissance de tout ce qui est fait dans le monde tant de manière externe
qu'interne dans le monde spirituel. Pas une intention, pas un désir, pas une pensée, l'homme
ne sait rien cacher à Dieu. Comment pourriez-vous cacher à Dieu ce que vous n'arrivez pas à
cacher aux hommes, aux Saints Hommes! Un jour, le Tsar Yvan le Terrible vint à l'église
pour prier Dieu. Dans l'église, se tenait en prière Saint Basile le Fol-en-Christ. S'il est vrai que
le Tsar était physiquement dans l'église, ses pensées étaient sur la Colline des Moineaux à
proximité de Moscou et sur laquelle il avait commencé à faire construire un palais. Tout au
long de l'Office Liturgique, le Tsar pensa à comment il allait agrandir et achever son palais
sur cette colline. Après l'Office, le Tsar remarqua Basile et lui demanda : "Où étais-tu?"
Basile répondit : "Dans l'église." Puis Basile demanda aussitôt au Tsar : "O Tsar et toi où estu?
"Moi aussi, j'étais dans l'église," répondit le Tsar. A cela, le Saint plein de discernement
répondit : "Tu ne dis pas la vérité, Ivanushka car j'ai perçu comment dans tes pensées, tu étais
à arpenter la Colline des Moineaux et à construire un palais."
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Ascension du Seigneur Jésus :
1. Comment le Seigneur, bénissant Ses Disciples, est élevé au-dessus de la terre et monte aux
Cieux;
2. Comment les Disciples Le contemplaient pendant qu'Il s'élevait jusqu'à ce qu'un nuage Le
cache de leur vue.
HOMELIE - A propos de l'Incomparable Amour du Christ.
"Vous connaîtrez l'amour du Christ qui surpasse toute connaissance" (Ephésiens 3,19).
"L'amour du Christ qui surpasse la connaissance!" Il ne surpasse pas la Connaissance de
Dieu mais surpasse la connaissance humaine enténébrée et rendue amère par le péché. La
Connaissance de Dieu est égale à l'Amour de Dieu et aucun ne surpasse l'autre. Mais la
connaissance de l'homme, séparée de Dieu, ne comprend pas du tout l'Amour de Dieu,
manifesté à travers le Seigneur Jésus-Christ. Dieu comprend l'homme mais l'homme ne
comprend pas Dieu. Dieu a essayé, par la raison, de permettre à l'homme de comprendre à
travers la nature et à travers l'Ancienne Révélation, à travers la Loi et les Prophètes mais
l'homme n'a pas voulu se soumettre à cette connaissance. Alors Dieu a tenté de vaincre
l'homme par l'Amour et à travers cet Amour, d'attirer l'homme vers Lui. C'est de cet Amour
que vient l'Incarnation du Fils de Dieu et de cet Amour que proviennent dès lors Son Sacrifice
et Ses souffrances jusqu'à la mort. Un tel Amour de Dieu, inexprimable, au-delà des mots et
de la connaissance, en a attiré et amené à Dieu un grand nombre, c'est-à-dire qu'Il les a
amenés à comprendre, leur a donné une nouvelle connaissance, pure et lumineuse. Mais il en
a rendu aussi beaucoup fort confus car à nouveau, cela ne correspondait pas à leur
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compréhension enténébrée et amère.
"Et pour connaître," dit l'Apôtre. Comment pourrions-nous, frères, connaître ce qui est au-delà
de la connaissance et au-delà de la compréhension? En aucune autre manière que par un
changement d'esprit, un réveil et un affinement de l'esprit, l'illumination et l'élévation de
l'esprit : en bref, en acquérant un nouvel esprit qui aurait la capacité de comprendre l'Amour
du Christ qui est au-delà de l'actuel esprit pécheur des hommes.
Ô quelle profondeur de la Sagesse et de la Connaissance de Dieu! Quiconque s'approche ne
fut-ce qu'un tout petit peu de Toi, il ressentira en même temps que Tu es profondeur de
l'Amour de Dieu.
Ô Seigneur, monté aux Cieux, illumine notre esprit avec Ta Compréhension afin que nous
puissions plus facilement adopter Ton Insondable Amour envers l'humanité et pleurer -
pleurer de tristesse à cause de nos coeurs endurcis et à cause de nos esprits enténébrés et
malicieux et pleurer de joie à cause de Ton Amour envers nous qui sommes dans les ténèbres
et dans l'amertume.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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