dimanche 20 mai 2012
Vie de Sainte Irène de Thessalonique et autres Vies de Saints.
5 - 18 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Cinquième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XV : 5-34
15.5 Alors quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu'il
fallait circoncire les païens et exiger l'observation de la loi de Moïse.
15.6 Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire. 15.7 Une grande
discussion s'étant engagée, Pierre se leva, et leur dit: Hommes frères, vous savez que dès
longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens entendissent la
parole de l'Évangile et qu'ils crussent. 15.8 Et Dieu, qui connaît les coeurs, leur a rendu
témoignage, en leur donnant le Saint Esprit comme à nous; 15.9 il n'a fait aucune différence
entre nous et eux, ayant purifié leurs coeurs par la foi. 15.10 Maintenant donc, pourquoi tentezvous
Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu
porter? 15.11 Mais c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la
même manière qu'eux. 15.12 Toute l'assemblée garda le silence, et l'on écouta Barnabas et Paul,
qui racontèrent tous les miracles et les prodiges que Dieu avait faits par eux au milieu des
païens. 15.13 Lorsqu'ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit: Hommes frères,
écoutez-moi! 15.14 Simon a raconté comment Dieu a d'abord jeté les regards sur les nations
pour choisir du milieu d'elles un peuple qui portât son nom. 15.15 Et avec cela s'accordent les
paroles des prophètes, selon qu'il est écrit: 15.16 Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa
chute la tente de David, J'en réparerai les ruines, et je la redresserai, 15.17 Afin que le reste des
hommes cherche le Seigneur, Ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est
invoqué, Dit le Seigneur, qui fait ces choses, 15.18 Et à qui elles sont connues de toute éternité.
15.19 C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se
convertissent à Dieu, 15.20 mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de
l'impudicité, des animaux étouffés et du sang. 15.21 Car, depuis bien des générations, Moïse a
dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les
synagogues.
15.22 Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l'Église, de choisir parmi eux
et d'envoyer à Antioche, avec Paul et Barsabas, Jude appelé Barnabas et Silas, hommes
considérés entre les frères. 15.23 Ils les chargèrent d'une lettre ainsi conçue: Les apôtres, les
anciens, et les frères, aux frères d'entre les païens, qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie,
salut! 15.24 Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n'avions
donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes, 15.25 nous
avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous
les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, 15.26 ces hommes qui ont exposé leur vie
pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. 15.27 Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui
vous annonceront de leur bouche les mêmes choses. 15.28 Car il a paru bon au Saint Esprit et à
nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, 15.29 savoir, de vous abstenir
des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses
contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu. 15.30 Eux donc, ayant
pris congé de l'Église, allèrent à Antioche, où ils remirent la lettre à la multitude assemblée.
15.31 Après l'avoir lue, les frères furent réjouis de l'encouragement qu'elle leur apportait. 15.32
Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, les exhortèrent et les fortifièrent par plusieurs
discours. 15.33 Au bout de quelque temps, les frères les laissèrent en paix retourner vers ceux
qui les avaient envoyés. 15.34 Toutefois Silas trouva bon de rester.
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Lecture de l’Evangile
Jean X : 17-28
10.17 Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. 10.18 Personne ne me
l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la
reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.
10.19 Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs. 10.20 Plusieurs
d'entre eux disaient: Il a un démon, il est fou; pourquoi l'écoutez-vous? 10.21 D'autres disaient:
Ce ne sont pas les paroles d'un démoniaque; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles?
10.22 On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver. 10.23 Et Jésus se
promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. 10.24 Les Juifs l'entourèrent, et lui
dirent: Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens? Si tu es le Christ, dis-le nous
franchement. 10.25 Jésus leur répondit: Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que
je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 10.26 Mais vous ne croyez pas, parce
que vous n'êtes pas de mes brebis. 10.27 Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles
me suivent. 10.28 Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les
ravira de ma main.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ADRIAN DE MONZA (+ 1619)
Le Moine Adrian de Monza vécut aux seizième et au début du septième siècle, natif de la cité
de Kostroma. Dans le monde, son nom était Amos. Suivant le souhait de ses parents, il fut
obligé de contracter mariage quand il fut en âge. Néanmoins, il tomba gravement malade
avant la conclusion. Durant sa maladie, il eut la vision d'une église isolée entre deux fleuves et
il entendit une voix lui dire : "Ici est ta place." Ayant prononcé ses voeux monastiques au
Monastère de Gennadiev, l'Ascète partit vers le Nord pour chercher l'église entre deux
fleuves. Il exerça son Ascèse dans le Monastère de Spaso-Kamenni (Sauveur Pierre
Angulaire) puis dans le Monastère de Paul d'Obnora.
Finalement, il parvint à une église désolée dans un lieu isolé, exactement comme il l'avait vu
dans la vision. Mais les marées hautes du printemps inondaient l'endroit où Saint Adrian et les
nombreux Moines qui l'accompagnaient avaient décidé de s'installer. En 1590, un Staretz [=
Guide Spirituel, Ancien, Pneuvmatikon] parvint au monastère et conseilla aux Moines d'aller
voir le Moine Pherapont de Monza, ce qu'ils firent. Dans ce lieu sauvage à embouchure du
fleuve Monza à Kostroma, Saint Adrian vécut sous la guidance de Saint Pherapont (+ 12
décembre 1591) puis il partit fonder le Monastère de l'Annonciation sur le Monza près de
Kostroma. Les Moines se nourrirent par le dur labeur du sol et Saint Adrian fut le plus actif
d'entre tous.
Il naquit au Ciel en 1619 au monastère qu'il avait fondé. Ses Saintes Reliques furent placées
au côté de celles de Saint Pherapont, en dessous d'un endroit retiré sous l'église de
l'Annonciation. Selon la "Vies des Saints," ceci eut lieu aux alentours de 1645.
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SAINT NOUVEAU MARTYR EPHREM LE NOUVEL-APPARU DE NEA MAKRI
(+1426)
On ne connaissait rien de ce Saint Hiéromartyr jusqu'au 3 janvier 1950, date à laquelle il
révéla le lieu de sa sépulture dans l'ancien Monastère de l'Annonciation sur le Mont des
Immaculés (Amômoi), à Néa-Makri en Attique. Depuis 1965 et jusqu'à maintenant, le Saint
est apparu à de très nombreuses reprises à des Moniales du monastère ou à des pèlerins dans
leur sommeil ou de manière évidente, accompagné d'une Grande Lumière et d'un Suave
Parfum, leur racontant sa vie et les circonstances de son martyre avec des détails d'une
concordance frappante.
Ephrem était devenu Moine à l'âge de quatorze ans dans ce Monastère qui était alors
florissant. Au bout de vingt-sept années de vie ascétique, il fut pris par les Turcs qui
décapitèrent tous les autres Moines et détruisirent le Monastère et du 14 septembre 1425
jusqu'au 5 mai 1426, il fut soumis à de nombreux supplices. Finalement, les barbares le
pendirent la tête en bas à un mûrier, lui clouèrent les pieds et la tête sur l'arbre puis ils
livrèrent son corps aux flammes.
Depuis cette Révélation, le Saint n'a pas cessé de montrer qu'il est bien vivant en Dieu par
quantité d'apparitions et de guérisons. Il se présente sous l'aspect d'un Ascète au visage
émacié ou avec ses ornements sacerdotaux, décline son identité en disant : "On m'appelle
Ephrem!" Il guérit les uns de maux incurables, raffermit la Foi chancelante des autres, délivre
du danger ou de l'incendie ou encore console ceux qui sont affligés, en leur montrant quelles
souffrances il a lui-même enduré pour l'Amour du Christ.
En 1982, Saint Ephrem est apparu à un fidèle en compagnie du Saint Hiéromartyr Raphaël de
Mytilène, lui aussi révélé en ces derniers temps dans des circonstances fort semblables. Le
Seigneur semble ainsi vouloir montrer prophétiquement qu'aujourd'hui comme hier, Il se
complaît dans Ses Saints et répand par eux Sa Grâce pour l'édification de 1'Eglise et la
consolation des fidèles.
SAINT ERMITE ECHA (OU ETHA) DE CRAYK (+767)
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Echa était un Prêtre anglo-saxon et un Moine-Ermite à Crayk près de York en Angleterre
SAINT HYDROC (OU HYDOC) DE LANHYDROC (+5°.S.°
Le Saint Protecteur Hydroc de Lanhydroc dans les Cornouailles fut probablement Ermite. Il
n'est pas possible qu'il soit le même que l'Irlandais Huydran ou Odran.
Tropaire de Saint Hydroc ton 4
Ô Saint Hydroc qui témoigna pour la Foi et brilla en Cornouailles: /
prie que les ténèbres des temps présents puissent être dispersées par d'ardents prédicateurs
comme toi, /
afin que Dieu puisse être glorifié en ces pays.
SAINT EVEQUE HILAIRE D’ARLES (+449)
Issu d'une riche famille de Bourgogne (ou de Lorraine) d'origine grecque, Saint Hilaire fut
chargé d'un poste important dans l'administration impériale à la fin de ses études. Attaché au
monde et à ses appâts illusoires, il restait rétif aux exhortations de son parent Saint Honorat
venu de Lérins pour tenter de l'en détacher. De retour au Monastère, Honorat pria pour lui et
tout à coup, le coeur du brillant magistrat changea et rejeta tout ce qui avait eu pour lui
jusque là un attrait, distribua tous ses biens et attiré de manière irrésistible par l'Amour de
Dieu, il alla se retirer à Lérins où il oeuvra de toutes ses forces pour progresser vers la
perfection monastique sous la direction de Saint Honorat. Lorsque ce dernier fut nommé
Archevêque d'Arles en 426, Hilaire le suivit pour l'assister dans ses tâches pastorales mais
l'amour de la solitude l'emportant, il retourna rapidement dans l'île monastique. Il répondit
toutefois à l'invitation d'Honorat pour l'assister dans ses derniers moments. Après le Départ du
Saint Evêque, Hilaire reprit aussitôt le chemin du Monastère par crainte d'être élu pour lui
succéder mais il fut arrêté par le gouverneur Castus et ramené de force en ville où le clergé et
le peuple procédèrent dans un grand élan d'enthousiasme à son élection. Comme le Saint
protestait en disant qu'il ne se soumettrait que si Dieu lui montrait de manière évidente que
telle était Sa Volonté, une colombe blanche comme neige vint se poser sur sa tête et elle ne
s'envola qu'après qu'il eut donné son assentiment.
Agé de vingt-neuf ans seulement, le nouvel Evêque montrait la sagesse d'un Vieillard et une
tendresse paternelle pour tous, spécialement envers les pauvres. Pour leur venir en aide, il
travaillait de ses propres mains et il vendit tout jusqu'aux vases sacrés pour racheter les captifs
tombés aux mains des tribus germaniques qui avaient envahi la Gaule. Ses activités pastorales
ne lui faisaient cependant relâcher en rien son Ascèse monastique. Le premier acte de son
épiscopat avait été de réunir le clergé de sa cathédrale pour le faire vivre en communauté
comme au Monastère. Quant à lui, il restait aussi pauvre qu'auparavant, vêtu en toutes
circonstances d'une seule tunique sous laquelle il cachait un cilice. Il marchait nu-pieds même
en hiver et couchait sur la dure, travaillait de ses mains en récitant les Psaumes et gardait sans
cesse son esprit en Présence de Dieu.
Saint Hilaire brilla particulièrement par son talent oratoire que venaient confirmer de
nombreux Miracles. Il savait s'adresser aussi bien aux grands de ce monde qu'aux gens du
peuple et il prêchait la Vérité Evangélique sans dissimulation et sans craindre les puissants,
n'hésitant pas à les reprendre directement en public. Mais il se montrait néanmoins d'une
grande tendresse à l'égard des pécheurs et excitait par ses propres larmes celles des pénitents.
Son grand principe était de tout rapporter à Dieu et d'examiner en tout temps l'état de son âme
comme si elle était prête à être examinée par le Souverain Juge. Il savait transmettre à son
auditoire cet état de vigilance spirituelle et on ne pouvait l'entendre ni même le regarder sans
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avoir le coeur brisé de componction. A la suite de ses sermons, nombreux étaient ceux qui,
effrayés par la perspective du Jugement et méprisant la vie présente, décidaient de ne plus
vivre que pour le Ciel.
Pendant toute la durée de son ministère épiscopal, Saint Hilaire lutta contre les hérésies,
surtout contre le pélagianisme, en collaboration avec son ami Saint Germain d'Auxerre. Il
présida plusieurs Conciles, rétablit la discipline ecclésiastique, fonda églises et monastères qui
suivaient la Tradition de Lérins et fit régner la paix et la charité dans tout le Sud de la Gaule.
Consumé par son zèle et ses austérités, il tomba malade à l'âge de quarante-huit ans et après
avoir désigné son successeur, il remit son âme à Dieu le 5 mai 449. On rapporte que pendant
ses funérailles, on n'entendit chanter les Psaumes seulement en hébreu par les Juifs d'Arles qui
voulaient eux aussi honorer le Saint car la voix des Chrétiens était étouffée par la douleur.
ou
D'après "Histoire littéraire de la France," par les Bénédictins de la congrégation de Saint-
Maur (17ème s.), volume 2, pages 262 à 275 (298 à 311 dans l'édition en ligne de la BNF
http://gallica.bnf.fr ).
1.L’HISTOIRE DE SA VIE
Saint Hilaire naquit au commencement du cinquième siècle, on ne sait pas précisément en
quel lieu. Il paraît cependant que ce fut dans le même pays que Saint Honorat son
prédécesseur, c'est-à-dire dans l'ancienne Belgique sur les confins de la Lorraine et de la
Bourgogne. Sa famille était illustre mais il en fut peut-être le plus grand ornement. Il reçut
une éducation conforme à sa naissance. Il étudia l'éloquence et les belles lettres et acquit une
parfaite connaissance de tout ce que les anciens philosophes ont eu de plus élevé et de plus
solide. Comme il avait beaucoup de vivacité d'esprit et un génie excellent, il devint bientôt un
torrent d'éloquence que rien ne pouvait épuiser. Ces qualités acquises reçoivent un grand
relief par le riche naturel et les agréments que la nature avait mis en sa personne. Tous ces
avantages soutenus par les grandes espérances que peuvent donner la noblesse et les richesses,
tenaient Hilaire attaché au monde et le mettaient en danger d'y faire naufrage. Saint Honorat
son parent rompit heureusement ses liens, le gagna à Dieu et l'emmena avec lui dans le Désert
de Lérins dont il était déjà Abbé comme nous avons dit ailleurs. Rien n'est plus édifiant pour
l'Eglise que la manière dont il raconte lui-même et son Panégyriste après lui qu'il fut arraché
au siècle, plus par les prières de Saint Honorat que par ses exhortations. Hilaire fit en peu de
temps de grands progrès dans la vertu sous ce maître habile.
Peu après Saint Honorat fut élevé sur le siège épiscopal de la ville d'Arles. Ce Saint Prélat né
au Ciel après deux ans et quelques mois le 16 de janvier 429, Saint Hilaire fut ordonné à sa
place Evêque de l'Eglise la plus considérable qui fût alors dans les Gaules, quoiqu'il n'eût
encore que vingt-huit à vingt-neuf ans. Mais s'il fut honoré par cette dignité, l'on peut dire
qu'il ne l'honora pas moins par ses vertus et sar sa sagesse. Dès son entrée dans l'épiscopat, il
prit pour modèle de sa conduite celle de Saint Honorat son maître qui avait pris tant de soin de
se former en lui un digne successeur et la suite fit voir qu'il copia parfaitement cet excellent
modèle. Il brilla dans l'Eglise par l'éclat de toutes les vertus, par un Feu Divin que la Foi avait
allumé dans son âme, par une éloquence toute Céleste et par une vigilance infatigable pour
faire observer la Loi du Seigneur. Il sut unir comme un autre Saint Ambroise la fermeté avec
l'humilité mais une fermeté sans arrogance et une humilité sans bassesse. On voit dans sa vie
de quelle manière il traita un préfet du prétoire qui n'observait pas la justice dans ses
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jugements. Il ne savait point flatter les personnes puissantes ni leur dissimuler ce qu'il pensait.
Bien éloigné de faire acception des personnes, il prêchait la Vérité à tout le monde dans toute
sa pureté.
Les jours de jeûne, il entretenait le peuple par ses discours depuis midi jusqu'à quatre heures
du soir sans se lasser et sans lasser ceux qui étaient plus affamés de la Parole de Dieu. Aussi il
avait pour la prédication un don particulier. S'il n'avait pour auditeurs que des gens rustiques,
il s'accommodait à leur portée par un style simple et familier. Mais il le relevait d'une manière
admirable s'il avait à parler devant des savants du siècle. A la prédication de la Parole de
Dieu, il joignait la lecture, la méditation des Livres Saints, la Prière, le travail des mains,
surtout l'agriculture et tous ces exercices entremêlés des plus grandes austérités remplissaient
tous les moments de sa vie. Quelquefois il s'occupait à trois choses en même temps : il lisait,
il dictait et travaillait à quelque petit ouvrage des mains tout à la fois. On faisait toujours la
lecture à sa table et son exemple en introduisit la coutume chez les Evêques de diverses villes.
Ce fut par ces moyens qu'il acquit cette connaissance des Ecritures que Gennade relève en lui
avec éloge.
Un Prélat si instruit des devoirs d'un pasteur et si appliqué aux besoins de son peuple ne
pouvait négliger le soin des pauvres et des affligés. C'était pour secourir les uns qu'il voulait
travailler des mains et pour soulager les autres dans leur captivité qu'il employa toute
l'argenterie et même les vases sacrés des Eglises, générosité qui rend en cela Saint Hilaire
comparable à Saint Ambroise, à Saint Augustin et à Saint Exupère de Toulouse qui avaient
fait la même chose avant lui en de semblables occasions. Il plut à Dieu de glorifier par le don
des Miracles une vertu si éminente. Dès l'entrée de son épiscopat, Saint Hilaire trouva moyen
de faire fleurir au milieu de la ville les vertus et la discipline des Déserts. Il forma une
congrégation de clercs selon quelques-uns ou plutôt de Moines selon le sens que présente le
texte de sa vie qui vivaient en commun dans le mépris du monde et d'eux-mêmes dans la
pénitence et dans le travail dans l'application aux Lectures Saintes et dans la pratique de
toutes les vertus.
Le papiste Noris dit que l'on ne doute point que Saint Hilaire n'ait tenu un des premiers rangs
dans le Grand Concile des Gaules assemblé en l'année 429 qui députa dans la Grande
Bretagne Saint Germain d'Auxerre et Saint Loup de Troyes pour aller y défendre la Grâce
contre les Pélagiens. Mais nous avons montré qu'il y a plus d'apparence que cette célèbre
assemblée se tint dès 428 sous l'Episcopat de Sain Honorat. Dix à onze ans après, Saint
Hilaire présida au Concile assemblé à Riez le 29 de novembre 439 pour remédier au désordre
de l'Eglise d'Embrun et en 441 au premier qui se tint à Orange et dans lequel on régla
beaucoup de choses importantes pour la discipline. On peut présumer qu'il se trouva aussi à la
tête de celui de Vaison en l'année 442. Si le second ou selon nous le troisième Concile d'Arles
qui prend le titre de Grand Concile, se tint en 443 comme nous le croyons, il n'y a pas de
doute que Saint Hilaire n'y présidait, étant assemblé dans sa ville épiscopale.
L'année suivante notre Saint étant allé voir Saint Germain d'Auxerre, son intime ami, ce qu'il
faisait assez souvent, on lui porta de grandes plaintes contre l'évêque Quelidoine de Besançon.
Il s'assembla à ce sujet un Concile de plusieurs excellents Evêques et à Besançon même
comme l'on croit. L'affaire y ayant été examinée avec tout le soin et toute la prudence possible
Quelidoine y fut déposé de l'épiscopat, déposition qui coûta bien des peines et des fatigues à
Saint Hilaire car Quelidoine s'étant pourvu à Rome en cassation de ce jugement, tout le poids
de cette grande affaire retomba sur notre Saint Evêque qui avait présidé au Concile assemblé
contre lui sans que l'on puisse dire précisément pour quelle raison. Alors Saint Hilaire suivant
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l'ardeur de son zèle et de sa Foi se crut obligé d'aller à Rome. Il en fit le voyage à pied durant
la plus grande rigueur de l'hiver. Mais outre cette fatigue, il eut la douleur d'y trouver le Pape
Saint Léon étrangement prévenu contre lui et de s'y voir maltraité, ses raisons méprisées, le
jugement rendu contre Quelidoine déclaré nul et cet évêque déposé rétabli dans l'épiscopat.
L'auteur de la vie de notre Saint n'osant, par un principe de prudence digne des plus grands
éloges prononcer sur la conduite de ces deux grands hommes, se contente de dire que Saint
Hilaire s'opposa seul à ce grand nombre d'adversaires, qu'il ne fut point ébranlé par leurs
menaces, qu'il instruisit de la Vérité ceux qui voulurent l'apprendre, qu'il vainquit ceux qui
osèrent entrer en dispute, qu'il ne céda point aux puissants, qu'il aima mieux s'exposer au
danger de perdre la vie que d'admettre à sa communion celui qu'il avait déposé conjointement
avec tant de grands Evêques, qu'enfin il crut devoir quitter malgré la continuation de l'hiver
ceux qu'il n'avait pu fléchir par ses raisons.
Cette contestation n'en demeura pas là. Elle autorisa diverses personnes à charger Saint
Hilaire de plusieurs accusations odieuses mais supposées que Saint Léon relève dans sa lettre
à l'Eglise des Gaules et à faire valoir l'affaire à l'Evêque Projecte différent de l'Evêque de Die
de même nom, de quoi néanmoins Saint Hilaire se trouve pleinement justifié par de très
habiles écrivains. En conséquence de tout cela Saint Léon le déclara séparé de la communion,
lui ôta la juridiction non seulement sur les autres provinces mais sur la Viennoise même et lui
défendit d'ordonner aucun Evêque et de se trouver même à aucune ordination. Ce Pape alla
encore plus loin. Il s'adressa à l'Empereur Valentinien III et en obtint un rescrit célèbre contre
Saint Hilaire qui y est représenté comme un homme rebelle à l'autorité patriarcale de Rome et
à la majesté de l'Empire. Ce rescrit est du sixième jour de juin 445.
Cependant toujours égal à lui-même sans se laisser emporter ni au trouble que cause le
chagrin ni à la joie qu'inspire la défense d'une juste cause, toujours ferme et constant mais
aussi toujours humble, Saint Hilaire n'omit rien pour apaiser Saint Léon. Il lui fit même toutes
les soumissions et toutes les avances que son humilité lui fit juger légitimes. Mais afin que le
public pût se mettre au fait d'une affaire si éclatante, il se crut obligé de publier divers écrits
pour la défense de sa cause. Ce furent là des dernières actions de sa vie. Depuis il se donna
tout entier à la prière, à la prédication et ne songea plus qu'à redoubler sa pénitence et ses
charités envers les pauvres. Consumé par ses austérités et par ses travaux, il s'endormit dans le
Seigneur lorsqu'à peine il avait achevé la quarante-huitième année de son âge, le cinquième
jour de mai de l'an 449. Il est certain par une lettre de Saint Léon du vingt-sixième d'août de la
même année que notre Saint avait alors pour successeur Ravenne, un de ses Prêtres. Ainsi l'on
ne doit pas s'arrêter à Gennade qui dit qu'il naquit au Ciel sous Marcien puisque cet Empereur
ne commença à régner qu'en 450. Encore moins devons-nous écouter quelques modernes qui
le font remettre son âme au Seigneur les uns comme Bellarmin dès 445, les autres comme
Aubert le Mire en 446.
Le Corps de Saint Hilaire fut enseveli dans l'Eglise de S. Genès où celui de S. Honorat avait
été inhumé comme nous l'avons marqué ailleurs. Tout le peuple accourut aux funérailles du
Saint et donna divers témoignages de la vénération qu'il lui portait. Les Juifs même s'y
trouvèrent et y chantaient en hébreu des Psaumes pour honorer ses funérailles. Son nom est
célèbre au cinquième jour de mai dans le martyrologe romain aussi bien que dans tous les
autres. Dieu justifia l'estime que l'on faisait de la Sainteté de Son Serviteur par les Miracles
continuels qui se firent à son tombeau. On le voit encore couvert d'une grande pierre de
marbre sur laquelle on lit cette Inscription : "Hilaire Pontife de la Loi Sacrée repose en ce
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lieu." Et sur une autre table de marbre mise contre le mur, il y a l'Epitaphe suivante que l'on
croit être du même auteur qui a écrit sa vie :
E P I T A P H E.
Autistes Domini qui paupertatis amorem
Praeponens auro, rapuit coelestia regna
Hilarius; cui palma obitus et vivere Christus;
Contemnens fragilem terreni corporis usum,
Hic carnis spolium liquit ad astra volans :
Spernit opes dum quaerit opes, mortalia mutans,
Perpetuis coelum donis terrestribus emit :
Gemma sacerdotum, plebisque orbisque Magister.
Rustica quin etiam pro Christo munia sumens,
Servile obsequium, non dedignatus adire
Officio vixit minimus, sed culmine summus.
Nec mirum si post meruit tua lumina, Christe,
Angelicasque domos intravit et aurea regna,
Divitias, paradise, tuas, fragantia semper
Gramina et halantes divinis floribus hortos,
Subjectasque videt nubes et sydera coeli.
Nous avons déjà remarqué que Saint Hilaire se trouvait parent de Saint Honorat son illustre
prédécesseur. Il avait un frère à qui il vendit son bien en quittant le monde et une soeur
nommée Piméniole qui épousa Saint Loup, depuis Evêque de Troyes. Plusieurs auteurs
célèbres parmi les anciens sont remplis des éloges qu'ils ont donnés au savoir et à la vertu de
Saint Hilaire. Saint Eucher entre autres a beaucoup estimé la beauté de son esprit et de ses
discours. Et les autres personnes les plus habiles de son temps en ont témoigné une estime
extraordinaire jusqu'à l'égaler à Saint Augustin pour l'esprit. Car pour l'élocution, celle de
Saint Hilaire est même plus belle; Saint Augustin n'ayant travaillé que pour rendre la sienne
plus simple et plus claire. Au moins Livius poète célèbre en ce siècle, ne faisait pas difficulté
de dire que si Saint Hilaire eut paru avant Saint Augustin, il l'aurait surpassé pour l'éloquence.
Ce génie immortel, dit Gennade en parlant de notre Saint, nous a laissé peu d'écrits mais ils
suffisent pour nous faire connaître et son érudition et son éloquence chrétienne. Pomere,
contemporain de Gennade, compare notre Saint Evêque à Saint Paulin de Nole tant pour
l'érudition sacrée et profane que pour le détachement des biens de la terre et la Sainteté de vie.
Mais ce qui lui fut encore bien glorieux devant les hommes et bien méritoire devant Dieu, fut
la piété de ses successeurs et d'un grand nombre d'autres personnes qu'il avait élevées à
l'Episcopat; après les avoir formées lui-même à la piété et par ses avis et par ses corrections
tantôt remplies de douceur, tantôt accompagnées de force selon le besoin. On le voyait revivre
dans ces Evêques qu'il avait formés et donnés à l'Eglise. Et eux de leur côté répandant par tout
ce qu'ils avaient appris de ses instructions et de son exemple, multiplièrent sa Couronne en
multipliant les Véritables Serviteurs de Jésus-Christ. Frisius fait Saint Hilaire deux personnes
différentes. Il en établit un Evêque d'Arles et auteur de la vie de Saint Honorat et fait l'autre
l'Evêque de Vienne, lequel, dit-il, entra en dispute avec le Pape Saint. Léon.
2. SES ECRITS QUI NOUS RESTENT
Les ouvrages que laissa Saint Hilaire, étaient en petit nombre et assez courts. Mais ils
suffisaient comme nous l'avons déjà remarqué pour faire connaître son érudition, son génie
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admirable et la pureté de sa Foi. Gennade et Saint Isidore de Séville ne marquent en
particulier que la vie ou plutôt l'oraison funèbre de Saint Honorat son prédécesseur dans le
siège épiscopal d'Arles. Ce panégyrique est devenu fort célèbre et on le regarde comme le
chef-d'oeuvre de son auteur. Saint Hilaire le prononça le jour même de la Naissance Céleste
de Saint Honorat en présence du peuple d'Arles, c'est-à-dire le seizième jour de janvier et
comme il paraît dès l'an 430, un an après la Naissance au Ciel du Saint. Saint Isidore y loue la
douceur et l'élégance du style de Saint Hilaire et un excellent juge des belles pièces dit qu'il
n'y a peut-être point dans toute l'antiquité écclésiastique d'oraison funèbre qui égale en esprit
et en éloquence celle dont nous parlons. Elle est remplie en effet d'une piété ardente et
agréable; en louant un Saint, elle apprend admirablement ce qu'il faut faire pour le devenir.
Baronius fait deux ouvrages différents de cette oraison funèbre et de la vie de Saint Honorat
par Saint Hilaire, quoique ce ne soit que la même pièce.
Elle fut imprimée à Paris chez Giles Gorbin l'an 1578 en un petit volume in-8° par les soins de
Génebrard qui y joignit l'excellente lettre de Saint Eucher à Saint Hilaire sur l'éloge du Désert
et quelques autres petits opuscules d'autres Auteurs. Il est à propos d'avertir qu'il faut bien se
donner de garde de confondre cet écrit avec une vie de Saint Honorat imprimée à Paris chez
Jean Petit l'an 1511 en un volume in-4°. Celle-ci n'est qu'un tissu de fables et de rêveries
parmi lesquelles néanmoins l'auteur oisif et impertinent a inséré diverses choses tirées de
l'écrit de Saint Hilaire et de l'éloge du Désert par Saint Eucher. On ne peut, dit le papiste
Baronius, lire cette pièce sans nausée à moins que de joindre une ignorance crasse à une
insensibilité extrême.
L'ouvrage de Saint Hilaire est passé dans différents recueils. Le papiste Surius nous l'a donné
au seizième jour de janvier, le papiste Bollandus après lui au même jour. Vincent Barrali l'a
aussi inséré dans sa chronologie de Lérins. Il fut encore imprimé à Paris chez Cramoisy l'an
1673 en un volume in-12° avec deux opuscules de Saint Eucher, l'un sur l'éloge du Désert et
l'autre du "mépris du monde" le tout sous ce litre, "Via ad Aeternitatem," Le chemin de
l'Eternité. Le papiste Quesnel nous a aussi donné le même écrit de Saint Hilaire avec sa vie
composée par Saint Honorat de Marseille à la fin du premier volume de son édition des
oeuvres de Saint Léon. Outre ces éditions du texte original, nous en avons une traduction
française par le papiste du Fossé. L'éloge de Saint Venance qui est chez le papiste Barrali a
été presque tout tiré de cet ouvrage.
On attribué aussi généralement à Saint Hilaire comme une chose sans difficulté, la relation
d'un Miracle arrivé à Arles au jour de la fête de Saint Genès par la vertu de ce Saint Martyr du
temps du Saint Evêque Honorat de la ville. Nous avons ce discours ou Homélie le 25 août
chez le papiste Surius qui en a un peu changé le style. Le papiste Quesnel croit néanmoins que
cette Homélie n'a pas l'éloquence de Saint Hilaire et qu'elle approche plus du style de Saint
Honorat de Marseille. Mais outre que d'autres jugent qu'il ne se trouve rien qui soit indigne de
Saint Hilaire, il est certain que l'auteur était présent à l'événement qu'il raconte et qui arriva en
427 ou 428 ce qui est bien éloigné de l'an 494, auquel Honorat de Marseille vivait encore.
Nous croyons aussi que l'Homélie sur le même Saint Genès qui se trouve au même endroit
chez le papiste Surius et qui est la cinquantième entre celles qui portent le nom d'Eusèbe
d'Emèse mais qu'il faut bien distinguer des actes du martyre de Saint Genès est l'ouvrage de
Saint Hilaire. Il est certain qu'elle a été prononcée à Arles et cela suffit avec le style qui en est
beau pour la donner à Saint Hilaire, plutôt qu'à Saint Eucher, à Saint Paulin, à Saint Patient de
Lyon etc., à qui d'autres l'attribuent.
Enfin pour achever le catalogue des écrits qui nous restent de Saint Hilaire, nous avons une de
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ses lettres assez courte écrite à Saint Eucher sur ses "Institutions." Ce sont-là tous les
ouvrages que l'on nous ait conservés de ce grand homme et qui soient certainement de lui.
3. SES ECRITS PERDUS
Mais il en avait composé plusieurs autres que l'on n'a pu encore recouvrer jusqu'ici, quoiqu'ils
fussent peut-être plus considérables que les précédents.
1°. Il avait fait, selon l'auteur de sa Vie des Homélies pour toutes les Fêtes de l'année. On croit
qu'il y en peut avoir plusieurs parmi celles qui portent le nom d'Eusèbe d'Emèse mais il ne
serait pas aisé de les discerner. Nous ne voyons pas néanmoins qu'il y ait lieu de douter que la
cinquantième qui est sur Saint Genès et que quelques écrivains paraissent avoir confondue
avec les Actes du martyre de ce Saint, n'appartiennent à Saint Hilaire. Nous l'avons déjà
marquée entre les écrits qui nous restent de lui et l'on n'a point de preuves solides pour la
donner à d'autres.
2°. Saint Hilaire avait fait une explication du Symbole très digne d'être recherchée, au
jugement de Saint Honorat de Marseille. Sur cela du papiste Du Pin pense que la première
Homélie sur le Symbole qui fait la neuvième parmi les cinquante-six qui portent le nom
d'Eusèbe d'Emèse, pourrait être de notre Saint. Mais ce n'est point assurément cette Homélie
que Saint Honorat a voulu marquer sous l'explication du Symbole puisqu'elle est de Fauste de
Riez comme nous le prouverons en son lieu.
3°. Saint Hilaire avait écrit aussi quantité de lettres au nombre desquelles on croit devoir
mettre plusieurs écrits qu'il publia pour la défense de la justice de sa cause contre le Saint
Pape Léon. Nous avons déja remarqué qu'il ne nous reste plus qu'une seule lettre de notre
Saint écrite à Saint Eucher. Mais il est certain qu'il en avait écrit au même plusieurs autres et
très longues et très éloquentes comme Saint Eucher le témoigne lui-même en lui adressant
l'éloge du Désert. "Undé," lui dit-il, "quia me respondere copiosiùs spatiosissimis ac
facunndissirnis literis luis soepè postulas." Le jugement qu'en porte Saint Eucher s'accorde
parfaitement avec l'estime qu'en faisait le préfet auxiliaire de Rome qui était bien capable d'en
juger puisqu'il était un maître en fait d'éloquence. Il manque d'expressions pour en relever le
mérite et à son avis, l'éloquence y brillait avec autant d'éclat que leur auteur brillait lui-même
entre les hommes de son siècle, par sa modestie et ses autres vertus.
4°. Saint Hilaire fit encore quelques pièces de vers qui marquaient l'abondance et le feu de
l'esprit de leur auteur. C'est tout ce que l'on sait de ses poésies car celles que l'on a publiées
sous son nom, ne sont point de lui comme nous dirons bientôt.
5°. Il paraît qu'il avait laissé quelques autres monuments fort estimables d'érudition profane
tant sur l'éloquence que sur la philosophie où l'on découvrait le fond inépuisable de son savoir
en ces deux genres de littérature. "In exhaustum facundiae fontem," dit l'Auteur, de sa vie,
"philosophicorum dogmatum interiorem veramque doctrinam proeclara posteris tradita ejus
eloquio monumenta testantur."
4. SES ECRITS SUPPOSES
Nous avons divers autres ouvrages qui portent le nom de Saint Hilaire mais il n'y a nulle
preuve certaine qu'ils soient de lui. Au contraire on croit en avoir d'assez bonnes pour ne l'en
pas juger auteur. Ces ouvrages sont :
1°. Les six premiers chapitres de la Genèse en vers héroïques, adressés au Saint Pape Léon I.
Le premier qui publia ce poème mais sous le nom de Saint Hilaire de Poitiers, fut le papiste
Louis le Mire qui l'inséra dans l'édition des oeuvres de ce Père qu'il donna en 1544. Il l'avait
tiré d'un manuscrit de la Bibliothèque de Saint Victor de Paris qui l'a attribué à Saint Hilaire
de Poitiers. Le protestant Episcopius le mit aussi dans son édition du même Père faite à Bâle
en 1570 et à Paris en 1605. Dès 1559 le papiste Guillaume Morel le publia séparément sous le
même nom, ce qu'il fit encore l'année suivante en un volume in-8° avec les poésies de
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Claudius Marius Victor. La même année Pulmannus le joignit au poème de Saint Paulin de
Nole et fit imprimer l'un et l'autre à Anvers en un volume in-16°. Fabricius le fit ensuite entrer
dans son recueil des Poètes et les éditeurs de la Bibliothèque des Pères et du choeur des
Poètes dans leur collection. Jean Weitzius en donna encore une édition séparément en un
volume in-8° avec d'amples commentaires, à Francfort l'an 1625.
De sorte que ce poème retint le nom de Saint Hilaire de Poitiers jusqu'à ce que le papiste Sixte
de Sienne et Gillot l'eurent attribué à Saint Hilaire d'Arles mais il ne paraît pas sur quel
fondement ils l'ont fait. C'est sur leur autorité seule que le papiste Quesnel l'a mis avec les
autres opuscules de notre Saint à la fin des oeuvres de Saint Léon, quoiqu'il y reconnaisse
plusieurs fautes qui, dit-il, ne seraient pas même pardonnables à un commençant. Les papistes
Du Pin et Cave le lui attribuent aussi sans en donner d'autre raison que l'inscription. Ce n'est
pas la première mauvaise pièce attribuée à un excellent auteur. En effet si l'on juge ce poème
indigne de Saint Hilaire de Poitiers, on ne voit point qu'il y ait aucune raison de le donner à
Saint Hilaire d'Arles. Le papiste Dom Coutant néanmoins l'a mis à la fin des ouvrages du
premier mais en prouvant qu'il n'est point de lui. Le papiste Du Pin convient d'ailleurs que ce
poème n'a rien de noble qu'il ne contient rien de remarquable et qu'il est bien éloigné de la
beauté et de l'élégance de la vie de Saint Honorat. Il n'en faudrait pas davantage pour conclure
qu'il n'est point de Saint Hilaire d'Arles, non plus que de Saint Hilaire de Poitiers.
2°. On trouve un poème sur les victoires et le triomphe des sept frères Maccabées imprimé à
Lyon en l'an 1605 en un volume in-8' sous le nom de Saint Hilaire de Poitiers. Barthius en
divers endroits de ses écrits l'attribué à Saint Hilaire d'Arles; le P. Dubois qui l'a donné dans la
Bibliothèque de Fleuri le croit de l'un ou de l'autre Hilaire. Cependant ni lui ni Barthius ne
disent rien pour appuyer leur opinion. Il est vrai selon le rapport du papiste Labbe que
quelques manuscrits attribuent ce poème à un Hilaire. Mais divers autres Auteurs,
apparemment fondés aussi sur les manuscrits, l'ont donné les uns à Saint Cyprien d'autres à
Saint Victorin de Petaw et quelques autres à Victorin l'Africain ou l'Orateur et c'est sous le
nom de ce dernier qu'il est dans l'Antidotum et dans la Bibliothèque des Pères.
3°. Quelques écrivains attribuent encore à Saint Hilaire les actes de Saint Genès Martyr à
Arles mais c'est sans aucun fondement particulier que l'on connaisse. Il n'y a peut-être que le
lieu du martyre de ce Saint qui ait fait naître cette opinion et qui véritablement ferait juger que
ces actes conviendraient mieux à Saint Hilaire qui a été Evêque d'Arles qu'à Saint Paulin de
Nole. Mais comme plusieurs manuscrits les donnent à Paulin Evêque et qu'il n'y en a aucun
qui porte le nom de Saint Hilaire, cette preuve doit l'emporter sur une vraisemblance.
4°. Le papiste Noris croit que le Poème sur la Providence qui porte le nom de Saint Prosper,
peut être de Saint Hilaire parce que, dit-il, ce Poème est visiblement "Sémi-pélagien."
Cette raison comme le remarque un célèbre écrivain, est bien faible et bien injurieuse à Saint
Hilaire. Mais outre cela l'Auteur de ce poème décrit quelques particularités de sa vie qui ne
paraissent pas convenir à Saint Hilaire et dont en effet Sain Honorat ne parle point. Il le
composa dix ans après l'entrée des Barbares dans les Gaules, c'est-à-dire en 416 lorsque Saint
Hilaire n'avait que quinze à seize ans.
5°. Enfin le protestant Vossius et quelques autres confondant Saint Hilaire d'Arles avec
Hilaire compagnon de Saint Prosper ont attribué au premier le "Traité de la Vocation des
Gentils." Ce sont deux opinions que nous avons déjà réfutées suffisamment en parlant de
l'autre Hilaire. A la Vérité l'opinion qui les confond tous deux est assez ancienne puisqu'elle
était née du temps d'Hincmar. Mais l'Auteur de l'Apologie des Pères et le papiste de Tillemont
l'ont détruite d'une manière si solide qu'il ne lui reste plus aujourd'hui le moindre appui. La
lettre seule de Saint Prosper qui fut envoyée à Saint Augustin avec celle d'Hilaire son collègue
et dans laquelle il est parlé de Saint Hilaire comme étant déja Evêque d'Arles et peu éloigné
de donner dans les sentiments des Semipélagiens, cette lettre seule, dis-je, suffirait pour
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distinguer ces deux Hilaires.
5. SA DOCTRINE SUR LA GRACE ET LA PREDESTINATION
Vous aurez deviné que le texte original de la Bibliothèque de France qui servit à compléter
cette hagiographie est d'origine papiste. L'auteur, papiste donc, fait ici un étalage d'ultraaugustinisme
comme s'il était Prosper d'Aquitaine, plus augustinien que Saint Augustin
d'Hippone en personne et surtout grand déformateur de la pensée d'Augustin et oubliant que
Saint Augustin avait reconnu (voir sa Vie par Saint Possidius) s'être trompé dans diverses
matières et avoir souhaité pouvoir récupérer ses écrits passés pour les corriger. La doctrine
semi-pélagienne possiblement existante aux yeux de certains et reprochée ouvertement par
d'autres est sans intérêt. La dérive de l'augustinisme aura fait germer dans l'Eglise de Rome,
une fois devenue ce groupe séparé du tronc apostolique, ce qui fleurira dans la version
protestante de la prédestination qui est directement et littéralement issue des textes
augustiniens. Il n'est donc pas intéressant de retranscrire les deux pages de ce chapitre : mieux
vaut aller voir les Pères de l'Eglise et les décisions du Concile d'Orange en la matière.
Tropaire de Saint Hilaire d’Arles, ton 8
Attiré au Christ par Notre Père Saint Honorat de Lérins,
tu quittas ta Trêves natale et les honneurs dans lesquels tu vivais en Gaule belgique.
Tu quittas les princes de ce monde et leurs palais,
t'engageant dans la Milice du Christ pour servir le Roi des rois et Sa Céleste Cité.
Métropolite d'Arles, tu en illuminas l'Église par tes Saints enseignements et ta vertu.
Berger ardent, tu veillas jalousement sur le Troupeau de Dieu.
Ô Vénérable Pontife Hilaire, Notre Père, prie le Christ Notre Dieu pour nous.
SAINT EVEQUE FORTUNAT (OU FORTUNE) SURNOMME LE PHILOSOPHE DES
LOMBARDS (+ 569) 5 mai - 18 juin
On est fort partagé sur les circonstances de l'histoire de ce Prélat. La similitude des noms l'a
fait confondre par plusieurs avec le célèbre l'Evêque Venance Fortunat de Poitiers d'origine
italienne comme celui-ci et son contemporain mais l'histoire détaillée de la vie de l'un et de
l'autre permet de les distinguer.
Celui qui fait le sujet de cette notice naquit à Verceil, ville forte de la Haute-Italie. Dès sa
prime jeunesse, il fut instruit dans les lettres et s'y rendit si habile qu'il acquit dans la suite le
titre de "Philosophe des Lombards." Peut-être fut-il Evêque chez ces peuples. Il est du moins
constaté qu'il fut élevé à l'épiscopat, quoiqu'on ignore le siège qu'il ait pu remplir.
Certaines raisons qui nous sont inconnues mais qui devaient être graves, l'obligèrent à quitter
son église et à se retirer en France. Il y fut particulièrement connu du Saint Evêque Germain
de Paris avec qui il lia une amitié étroite et Sainte et qui l'engagea à écrire une Vie de Saint
Marcel, l'un de ses prédécesseurs. On ne sait rien de l'époque où il quitta l'Italie ni du temps
qu'il passa en France. Toujours est-il qu'il se retira près de Celles, village appelé aujourd'hui
La Grande-Paroisse (Seine-et-Marne). Ayant appris que Saint Germain était tombé malade, il
se mit en chemin pour lui rendre visite mais il fut lui-même arrêté sur sa route par une
maladie qui le fit passer de la terre au Ciel avant Saint Germain, son ami. L'on croit que sa
Naissance au Ciel arriva en 569.
Ce fut à Celles même qu'il s'endormit dans le Seigneur. Sa fête y est marquée comme d'un
Saint Evêque Confesseur au 5 mai et au 18 juin. Une partie de son Chef se conserve à Vernot
(Côte-d'Or) dans une église qui porte son nom. On attribue à Saint Fortunat la Vie du Saint
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Evêque Marcel de Paris et celle de Saint Evêque Hilaire de Poitiers. Il n'est pas constaté,
cependant que ces écrits soient sortis de sa plume et ils pourraient bien avoir pour auteur Saint
Fortunat de Poitiers.
SAINTE MEGALOMARTYRE IRENE DE THESSALONIQUE (+1°.S.)
En ce jour, Sainte Irène (c'est-à-dire "paix"), s'endormit. Elle était la fille d'un roi païen du
nom était Lucianus. Elle était d'une beauté extraordinaire. Son père l'aimait beaucoup et il
bâtit une villa fortifiée pour elle. Il assigna trente Vierges pour la servir, la garder et la
protéger de ce qui pourrait porter atteinte au nom et à l'honneur de sa famille. Sainte Irène
avait alors six ans et son père lui laissa des statues à adorer. Son père lui assigna aussi un
vieux sage pour l'instruire.
Un jour, Sainte Irène eut une vision, une colombe avec une feuille d'olivier dans son bec et la
colombe descendit et la posa sur la table devant elle. Alors apparut un aigle avec une
couronne qu'il posa aussi sur la table. Ensuite, un corbeau vint avec un serpent qu'il posa sur
la table. Sainte Irène fut effrayée par cette vision et elle la révéla à son professeur. Son père
ignorait que l'enseignant était Chrétien. Le professeur expliqua à Irène la vision, disant : "La
colombe est l'enseignement de la Loi, la feuille d'olivier est le Baptême, l'aigle est la victoire
et la couronne de Gloire des Saints. Le corbeau est le roi et le serpent est la persécution." Il
conclut son explication en disant qu'elle aurait à combattre pour l'Amour dans Foi de Notre
Seigneur Jésus-Christ.
Un jour son père vint lui rendre visite et lui proposa de la marier à un des princes. Elle lui
demanda trois jours de délai de réflexion. Après que son père fut parti, elle alla vers les
statues et leur demanda de lui donner conseil sur la conduite à tenir mais elles ne lui
répondirent pas. La Sainte leva alors les yeux au Ciel et dit : "Ô Dieu des Chrétiens, guidemoi
vers ce qui Te plaira."Un Ange du Seigneur lui apparut et lui dit : "Demain, un des
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disciples de Saint Paul viendra te voir, il t'enseignera ce que tu dois connaître et puis il te
baptisera." Le lendemain, le Saint Apôtre Timothée vint la voir, lui enseigna l'essentiel du
Christianisme et la baptisa.
Quand son père l'eut appris, il la sermonna. Quand il eut reçut la nouvelle de sa bouche, sa
profession dans le Seigneur Jésus-Christ, il l'attacha à la queue d'un cheval indompté puis le
lâcha. Cependant, Dieu la préserva et elle ne fut pas blessée. Au contraire, le cheval se
retourna et mordit le bras du père, le jetant au sol et son père tomba mort. Par les prières de sa
fille, Sainte Irène, il revint à la vie. Le père, sa femme et trois mille personnes devinrent
Chrétiens et tous furent baptisés. Dieu honora cette Sainte avec nombre de Miracles inspirés
qu'elle accomplit devant les gouverneurs et les rois et nombre accueillirent la Foi grâce à elle.
Quand elle eut accomplit son chemin, elle partit en paix.
ou
Saint Irene was the daughter of a princelet called Licinius; named Penelope by her parents,
through a Divine revelation she was brought to faith in Christ and at Baptism was renamed
Irene. In her zeal for piety she broke in pieces all the idols of her father, who commanded that
she be trampled underfoot by horses. But while she remained unharmed, one of the horses
rose up and cast down her father, killing him. By her prayer she raised him to life again, and
he believed and was baptized. Afterwards, in many journeyings, Saint Irene suffered torments
and punishments for her faith, but was preserved by the power of God, while working dread
Miracles and converting many thousands of souls. At last she came to Ephesus, where she fell
asleep in peace, in the first half of the fourth century. Two days after her death, her gravestone
was found lifted off, and her grave empty. At least two churches were dedicated to Saint Irene
in Constantinople, and she is also the patroness of the Aegean island of Thera, which is
commonly called Santorin (or Santorini), a corruption of "Saint Irene."
ou
The Holy Great-Martyress Irene lived during the I Century and until baptism had the name
Penelope. She was daughter of the pagan Licinius, governor of the city of Migdonia (in
Macedonia, or Thrace). Licinius built for his daughter a separate splendid palace, where she
lived with her governess Karia, surrounded by her peers and her servants. Daily there came to
Penelope a tutor by the name of Apelian, who taught her the sciences. Apelian was a
Christian, and during the time of study he told the maiden about Christ the Saviour and taught
her the Christian teaching and the Christian virtues.
When Penelope became an adolescent, her parents began to think about her marriage. During
this period of her life the Lord instructed her in a miraculous manner: to her at the window
there flew one after the other of three birds – a dove with an olive twig, an eagle with a
garland, and a raven with a snake. Penelope's teacher Apelian explained to her the meaning of
these signs: the Dove, symbolising the virtues of the maiden, – humility, meekness and
chasteness, – bearing an olive twig, – the grace of God received in Baptism; the Eagle, –
symbol of sublimity of spirit, attained through meditation upon God, – bearing a garland for
victory over the invisible enemy as a reward from the Lord. The Raven, however, bearing the
snake was a sign that the devil would rise up against her and would cause her grief, sorrow
and persecution. At the end of the conversation Apelian said, that the Lord wished to betroth
her to Himself and that Penelope would undergo much suffering for her Heavenly
Bridegroom. After this Penelope refused marriage, accepted Baptism from the hands of the
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Disciple Timothy, – who was a disciple of the holy Apostle Paul, and she was named Irene.
She began even to urge her own parents to accept the Christian faith. The mother was pleased
with the conversion of her daughter to Christ; the father at first did not hinder his daughter,
but then he began to demand of her the worship to the pagan gods. When however Saint Irene
firmly and decisively refused, the enraged Licinius then gave orders to tie up his daughter and
throw her beneathe the hooves of frenzied horses. The horses remained motionless. But one of
them got loose from its harness, threw itself at Licinius, seized him by the right hand and tore
it from his arm, then knocked Licinius down and began to trample him. They then untied the
holy maiden, and through her prayer Licinius in the presence of eye-witnesses rose up
unharmed, with his hand intact. Seeing such a Miracle, Licinius with his wife and many of the
people, in number about 3000 men, believed in Christ and refrained from the pagan gods.
Resigning the governance of the city, Licinius settled into the palace of his daughter,
intending to devote himself to the service of the Lord Jesus Christ. Saint Irene however began
to preach the teaching of Christ among the pagans and she converted them to the path of
salvation. She lived in the house of her teacher Apelian.
Having learned of this, Sedecius, – the new governor of the city, summoned Apelian and
questioned him about the manner of life of Irene. Apelian answered that Irene, just like other
Christians, lived in strict temperance, in constant prayer and reading of holy books. Sedecius
summoned the Saint to him and began to urge her to cease preaching about Christ and to offer
sacrifice to the gods. Saint Irene staunchly confessed her faith before the governor, not fearing
his wrath, and prepared to undergo suffering for Christ. By order of Sedecius she was thrown
into a pit, filled with vipers and serpents. The Saint spent 10 days in the pit and remained
unharmed, since an Angel of the Lord protected her and brought her food. Sedecius ascribed
this Miracle to sorcery and he subjected the Saint to a cruel torture: he gave orders to saw her
with an iron saw. But the saws broke one after the other and caused no harm to the body of
the holy virgin. Finally, a fourth saw reddened the body of the holy martyress with blood.
Sedecius with derision said to the martyress: "Where then is thy God? If He be powerful, let
Him help thee!" Suddenly a whirlwind shot up, gave forth a blinding lightning-flash, striking
down many of the torturers, thunder crashed, and a strong rain poured down. Beholding such
a sign from Heaven, many believed in Christ the Saviour. Sedecius did not understand the
obvious display of the power of God and he subjected the Saint to new torments, but the Lord
preserved her unharmed. Finally the people rebelled having to look upon the sufferings of the
innocent virgin, and they rose up against Sedecius and expelled him from the city.
Having replaced Sedecius as governor, they still subjected Saint Irene to various cruel
torments, during which while by the power of God she continued to remain unharmed, and the
people under the influence of her preaching and accomplishing of Miracles all the more in
number were converted to Christ, having turned away from the worship of soul-less idols.
Over 10,000 pagans were converted by Saint Irene.
The Saint went from her native city Migdonia to Kallipolis, and there she continued to preach
about Christ. The governor of the city by the name of Babadonos subjected the martyress to
new punishments, but seeing that the Saint remained unharmed, he came to his senses and
believed in Christ. A large number of pagans believed together with him, all whom received
holy Baptism from the Disciple Timothy.
After this Saint Irene settled in other cities of Thrace – Konstantinos and then Mesembros,
preaching about Christ and working Miracles, healing the sick and undergoing suffering for
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Christ.
In the city of Ephesus the Lord revealed to her, that the time of her end was approaching.
Then Saint Irene in the company of her teacher the elder Apelian and other Christians went
out from the city to an hilly cave and, having signed herself with the sign of the cross, she
went into it, having directed her companions to close the entrance to the cave with a large
stone, which they did. Four days after this, when Christians visited the cave, they did not find
the body of the Saint in it. Thus reposed the holy Great-Martyress Irene.
SAINT MARTIN ET SAINT HERACLIUS (+4°.S.)
Martin et Heraclius étaient Slaves. Ils furent persécutés par les hérétiques ariens en Illyrie.
Bannis en exil, ces deux chevaliers de l'Orthodoxie achevèrent leurs vies terrestres au
quatrième siècle et emménagèrent dans la Demeure du Seigneur.
SAINT JACQUES DE ZHELEZNY BOR (+ 1442) 11 avril – 5 mai (invention)
Fils du boyard Anosov (ou Amosov) qui avait ses terres à Kostroma en Galicie, il naquit dans
la seconde moitié du quatorzième siècle. Encore jeune homme, il alla voir Saint Serge de
Radonège, reçut de lui la tonsure monastique et vécut plusieurs années à la Laure de la Sainte
Trinité.
En 1392, le Moine Jacques s'installa dans une dense forêt à proximité de mines de fer en un
lieu appelé Sapins de Fer sur les bords du fleuve Tebza. Sa Sainteté fut vite connue alentours.
En 1415, l'épouse du Grand-Prince Vasili Dmitrievitch (1389-1425), Sophie Vitovtovna
(Synclétique dans la vie monastique, + 1453), enceinte, tomba gravement malade avant de
pouvoir accoucher. Le Grand-Prince envoya un message au Moine Jacques le suppliant de
prier pour son épouse et demandant si elle vivrait. Le Moine lui demanda de prier le Saint
Martyr Longin et lui prédit l'heureuse naissance d'un fils, Vasili. (En 1450, son fils, le Grand-
Prince Vasili Vasilevitch (1425-1462) après sa victoire contre le prince Dimitri Shemyaka,
visitera le monastère du Moine Jacques et y priera avec reconnaissance).
Le Prince Vasili Dmitrievich, plein de reconnaissance, récompensera généreusement le Moine
Jacques en lui donnant de quoi bâtir sur son lieu d'Ascèse un monastère avec une église
dédiée au Saint Prophète Jean le Précurseur.
En 1429, les Tatars de Khazan dévastèrent la région de Galice. Le Moine Jakob se cacha dans
la forêt avec ses disciples. Quand ils revinrent, tout était détruit et il fallait tout reconstruire. Il
rebâtit une église dédiée à Saint Nicolas et il creusa des étangs avec ses frères. Une Règle de
stricte vie commune fut introduite à l'exemple du Monastère de la Laure de la Trinité-Saint-
Serge. Nombre de gens affamés et ruinés, victimes des Tatars, furent nourris au monastère.
Après de longues années d'efforts communs, les Moines demandèrent au Moine Jacques de
devenir leur Higoumène. Il accepta humblement leur requête, il voyagea vers Moscou où il
reçut la dignité de la prêtrise.
Le Moine remit pieusement son âme à Dieu en vénérable Ancien le 11 avril 1442 et fut
enseveli dans l'église de Saint Jean le Précurseur dans le monastère qu'il avait fondé.
SAINT EVEQUE BRITTON (OU BRITO, BRITENIUS) DE TRÊVES (+4°.S.)
Britton succéda a Saint Bonose sur le siège de Trèves. Appelé à Rome pour la confirmation
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des actes du Concile de Nicée, il occupa parmi les Evêques d'Occident la troisième place
après le Pape Damase et Saint Ambroise en qualité de Primat et Evêque métropolitain des
Gaules : l'Evêque espagnol Ithacius était venu à Trêves pour des démêlés avec les
priscillianistes. Poursuivi par les calomnies de ces hérétiques, il était sur le point d'être chassé
de la ville par les magistrats mais Britton le soutint et le justifia. Pendant son épiscopat, Saint
Ambroise et Saint Martin vinrent à Trèves où ils opérèrent des Miracles et ne craignirent point
de reprendre l'empereur Maxime et les évêques courtisans. Britton sut défendre son Eglise
contre l'hérésie priscillienne et orné de vertus dignes de l'épiscopat, il s'endormit dans le
Seigneur le 3 de mai.
SAINT MAURONT (OU MAURANT), PROTECTEUR DE DOUAI (+ 702)
Baptisé par Saint Riquier, il passa toute sa vie dans sa Flandre natale. Sa première éducation
terminée, il fut envoyé à la cour du Roi Clovis II où il demeura plusieurs années. Au moment
où sa famille voulut le marier, il refusa. Sa mère craignit qu'il ait pris cette décision pour
mieux s'adonner à la débauche, consulta le Saint Evêque Amand qui la rassura. La décision de
Saint Maurant était guidée par un Appel de Dieu. Et c'est ainsi que nous le retrouvons Moine
du Monastère du Breuil et Père Spirituel de l'Abbaye de Marchiennes.
SAINT EVEQUE DIUMA (OU DIMMA, DIMA) DES MERCIENS ET DES ANGLES DU
CENTRE (+658) 7 décembre – 5 mai
Prêtre irlandais ou écossais, Saint Diuma fut souvent pris à tort pour une femme en raison de
la forme de son nom. Il fut envoyé avec les Saints Cedd, Betti et Adda par le Saint Evêque
Finan de Lindisfarne pour évangéliser les Merciens à la suite du Saint Baptême du Roi Peada,
fils du roi Penda. Le Vénérable Bède rapporte que leur apostolat eut grand succès. Après
l'endormissement de Penda et à l'ascension du Chrétien Oswiu sur le trône en 654, Diuma fut
consacré Evêque des Merciens et des Angles du Centre par Finan. Un Ménologe du onzième
siècle rapporte que Diuma fut enseveli à Charlbury.
Ste et Grande Martyre Irène de Thessalonique, elle est invoquée par ceux qui souhaitent un
mariage doux et heureux.- St Euthyme le Thaumaturge l'Evêque de matos- Sts Néophyte,
Gaïus et Gaïen- St Michée de Radonège disciple de St Serge de Radonège (Russie 1385). - St
Adrien de Monza- St Jacques, Higoumène de Jeliezby-Borok- St Martyr Ephrem le nouvel
apparu Moine, Martyr par la main des Musulmans en 1426 après huit mois de supplices
cruels, révélé en 1950 seulement dans des circonstances similaires à celles de la révélation du
St hiéromartyr Raphaël de Mytilène (1426). -St Hilaire, disciple de St Honorat l'Evêque
d'Arles en Provence, confesseur de la foi orthodoxe face au pélagianisme (449).-Ste
Crescentienne, martyre à Rome.-St Sylvain, Martyr à Rome. -Sts Gregoire, Archelaüs et
Felicissima, Martyrs en Afrique.-Sts Irénée, Irène et Peregrin, Martyrs par le feu à
Thessalonique sous Dioclétien. -St Britton l'Evêque de Trèves en Rhénanie qui confessa la
foi orthodoxe face au priscillanisme mais s'opposa (tout comme St Martin de Tours) à
l'exécution de Priscillien (386). -St Florent II, successeur de St Nectaire le Métropolite de
Vienne-sur-Isère (392). -St Nizier ou Nicet successeur de St Florent II l'Archevêque de
Vienne en Dauphiné (395).-St Hydroc, missionnaire et Martyr à Lanhydroc en Bretagne (Ve
siècle).- Commémoration de la dédicace de l'église de la Toute-Ste Enfantrice de Dieu en l'Île
de Chypre. -St Geronce l'Evêque de Milan en Lombardie (470).- Ste Herine, vierge qui a
donné son nom à une église de Lecce dans la Terre d'Otrante. -Ste Venere ou Venerande,
vierge, suivante de Ste Hérine. -St Lande, Martyr à Orto en Italie (VIe siècle). -St Mauront,
fils de Ste Rictrude (et qu'une tradition dit apparenté à la maison de France), fondateur et
premier Higoumène de Bruel-sur-la-Lys en Artois, patron de la ville de Douai (706).-Stes
Teutherie et Tusque, vierges dont les corps furent retrouvés en 1161 dans une église de
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Vérone qui leur avait été dédiée dès l'année 750.-St Echta , Ermite à Crayke dans le Yorkshire
(vers 767).-Invention des Reliques de St Jacques de Jéliezny-Borok (Russie 1613). -St
Adrien, fondateur du Monastère de l'Annonciation sur les rives du fleuve Monza près de
Kostroma (Russie 1619).
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE LA COUPE INEPUISABLE "
("NIEOUPIVAÏEMAÏA TCHECHA ") (1878).
The "Inexhaustible Chalice" Icon of the Most Holy Theotokos was revealed in Russia in
1878. A retired soldier from Tula had spent his pension on alcohol, ruining his health. Though
he was no longer able to walk, he continued to drink.
One night a holy Elder appeared to him in a dream and told him to go to the Serpukhov
monastery of the Mother of God. "Have a Molieben served before her Icon "The
Inexhaustible Chalice." Since he had no money and could not walk, the man paid no attention
to the dream. Then the Elder appeared a second and third time, speaking to him with
increasing severity.
Crawling on all fours, the man reached the next village and stayed in the home of an old
woman. She rubbed his legs, and he began to feel better. The next day, he resumed his
journey with two canes, then with one, until he arrived at the monastery.
He described his dreams to the monks, but none of them had ever heard of "The Inexhaustible
Chalice" Icon. Finally, one of them remembered an icon on which a chalice was depicted. On
the back of the icon was an inscription, "The Inexhaustible Chaice." After the Molieben, the
peasant returned home restored to health, and cured of his alcoholism.
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News of the Miracle spread, and many alcoholics and their families came to pray before the
Icon. Many of them came back to thank the Mother of God for answering their prayers. Every
Sunday in the Serpukhov-Vyotsk monastery a Molieben with an Akathist is served before the
Icon for those who are addicted to alcohol.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - La prière qui n'est faite que de mots seuls n'aide pas si le coeur n'y participe
pas. Dieu n'entend que la prière fervente. Abba Zoilus de Thébaïde revenait un jour du Mont
Sinaï et rencontra un Moine qui se plaignit auprès de lui, affirmant qu'ils souffraient d'une
grande sécheresse dans le monastère. Zoilus lui dit : "Pourquoi ne priez-vous pas et
n'implorez-vous pas Dieu?" Le Moine répondit : "Nous avons prié et imploré mais il n'y a pas
de pluie." A cela, Zoilus répondit : "Il est clair que vous ne priez pas avec ferveur. En veux-tu
la preuve?" Ayant dit cela, l'Ancien éleva les mains au Ciel et pria. Une pluie abondante
éclata sur terre. Voyant cela, le Moine, surpris, tomba au sol et se prosterna devant l'Ancien
mais l'Ancien redoutant la gloire humaine, s'enfuit rapidement. Le Seigneur Lui-même dit :
"Demandez et il vous sera donné" (Saint Luc 11,9). C'est en vain que les bouches débordent
de prières si les coeurs en sont vides. Dieu n'est pas debout à écouter nos paroles mais plutôt
nos coeurs. Que notre coeur se remplisse de prières quand bien même notre bouche
demeurerait silencieuse. Dieu entendra et recevra la prière. Car Dieu n'écoute que la prière
fervente.
CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ dans Son Ascension :
1. Comment, par Son Ascension, Il signifie la fin triomphale de Son Oeuvre entière sur terre,
durant quelque trente-trois ans;
2. Comment, par Son Ascension, Il nous enseigne que nous devrions diriger toutes nos
aspirations vers les Cieux et non pas vers la terre.
HOMELIE - A propos du Divin Mariage avec les âmes humaines.
"Revenez, fils rebelles, dit le Seigneur car Je suis marié avec vous" (Jérémie 3,14 - LXX).
L'âme humaine est la jeune mariée et le Dieu Vivant et Tout Puissant est l'Epoux de l'âme
humaine. Son épouse, l'âme, le Seigneur la revêt de Lumière et la nourrit avec Sa Grâce. Et
l'âme, par Dieu le Jeune Epoux, donne naissance à nombre de bons enfants sous la forme de
nombre et belles oeuvres. L'âme livrée à elle-même ne sait pas donner naissance à la moindre
bonne oeuvre. Seule l'âme fertilisée par Dieu donne naissance aux bonnes oeuvres.
Cependant, l'âme fertilisée par le monde, elle, reste stérile et ne produit que péché et vice.
C'est pourquoi le Seigneur dit aux hommes : "Je suis marié avec vous" afin que l'âme puisse
savoir à qui elle est liée et avec qui elle est mariée afin qu'elle ne se disperse pas ni ne
commette l'adultère qui la réduirait en cendres.
Dieu est le Fidèle Epoux de l'âme humaine. Il ne trahit jamais l'épouse, l'âme. Son Amour
envers l'âme ne se refroidit jamais tant que l'âme ne se détourne pas de Lui et ne commet pas
l'adultère. Mais même alors, Dieu n'abandonne pas l'âme immédiatement mais la poursuit et
l'écarte du chemin de perdition. "Revenez, fils rebelles" dit le Seigneur à l'âme des hommes.
Repentez-vous et Je vous pardonnerai. Revenez et Je vous recevrai. Les pénitents pourront
nous dire à quel point est Grande la Miséricorde de Dieu. Ils pourront nous confirmer à quel
point demeure l'Amour de Dieu envers les pécheurs, même jusqu'à leur dernier souffle Dieu
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est fidèle dans Son Amour et Il n'est pas à chercher vengeance contre les âmes adultères. Il
tente constamment de restaurer en l'âme adultère l'éclat d'antan. La honte produit la
repentance et la repentance mène à la restauration et la restauration mène à l'Amour originel
et à la fidélité.
Ô Seigneur, Tout-Puissant, aide-nous afin que par Ton Amour Eternel, nos âmes puissent
produire des fruits bons et abondants.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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