samedi 26 mai 2012
Vie de Saint Jean le Théologien et autres Vies de Saints.
8 – 21 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Sixième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XVII : 1-15
17.1 Paul et Silas passèrent par Amphipolis et Apollonie, et ils arrivèrent à Thessalonique, où
les Juifs avaient une synagogue. 17.2 Paul y entra, selon sa coutume. Pendant trois sabbats, il
discuta avec eux, d'après les Écritures, 17.3 expliquant et établissant que le Christ devait souffrir
et ressusciter des morts. Et Jésus que je vous annonce, disait-il, c'est lui qui est le Christ. 17.4
Quelques-uns d'entre eux furent persuadés, et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu'une
grande multitude de Grecs craignant Dieu, et beaucoup de femmes de qualité. 17.5 Mais les
Juifs, jaloux prirent avec eux quelques méchants hommes de la populace, provoquèrent des
attroupements, et répandirent l'agitation dans la ville. Ils se portèrent à la maison de Jason, et
ils cherchèrent Paul et Silas, pour les amener vers le peuple. 17.6 Ne les ayant pas trouvés, ils
traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant: Ces gens, qui
ont bouleversé le monde, sont aussi venus ici, et Jason les a reçus. 17.7 Ils agissent tous contre
les édits de César, disant qu'il y a un autre roi, Jésus. 17.8 Par ces paroles ils émurent la foule et
les magistrats, 17.9 qui ne laissèrent aller Jason et les autres qu'après avoir obtenu d'eux une
caution.
17.10 Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu'ils furent
arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. 17.11 Ces Juifs avaient des sentiments plus
nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils
examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. 17.12
Plusieurs d'entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et
beaucoup d'hommes. 17.13 Mais, quand les Juifs de Thessalonique surent que Paul annonçait
aussi à Bérée la parole de Dieu, ils vinrent y agiter la foule. 17.14 Alors les frères firent aussitôt
partir Paul du côté de la mer; Silas et Timothée restèrent à Bérée. 17.15 Ceux qui
accompagnaient Paul le conduisirent jusqu'à Athènes. Puis ils s'en retournèrent, chargés de
transmettre à Silas et à Timothée l'ordre de le rejoindre au plus tôt.
Lecture de l’Evangile
Jean XI : 47-57
11.47 Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent:
Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. 11.48 Si nous le laissons faire, tous
croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. 11.49 L'un d'eux,
Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit: Vous n'y entendez rien; 11.50
vous ne réfléchissez pas qu'il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et
que la nation entière ne périsse pas. 11.51 Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant
souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. 11.52
Et ce n'était pas pour la nation seulement; c'était aussi afin de réunir en un seul corps les
enfants de Dieu dispersés. 11.53 Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. 11.54 C'est pourquoi
Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs; mais il se retira dans la contrée voisine
du désert, dans une ville appelée Éphraïm; et là il demeurait avec ses disciples. 11.55 La Pâque
des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque,
pour se purifier. 11.56 Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple:
Que vous en semble? Ne viendra-t-il pas à la fête? 11.57 Or, les principaux sacrificateurs et les
pharisiens avaient donné l'ordre que, si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on se
saisît de lui.
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Cycle fixe : Commémorations
SAINT EVEQUE HELLADE (OU ELLADE) D'AUXERRE (387)
L'Evêque Hellade d'Auxerre tint ce siège après Saint Valérien, vers le temps de Valentinien
l'Ancien. Commis à la garde du Troupeau du Seigneur, il convertit un grand nombre d'âmes à
la Foi par sa parole et par son exemple. Il alla recevoir de Son Maître Céleste la récompense
de ses travaux, la vingt-troisième année de son épiscopat le 8 mai vers l'an 385 et fut enseveli
sur le Mont-Artre à côté de ses prédécesseurs.
SAINT ARSENE DE NOVGOROD, FOL-EN-CHRIST (+ 1570)
8 mai (translation) – 12 juillet (repos)
Le Moine Arsène de Novgorod, Fol-en-Christ, reposa en l'année 1570 (sa "Vie" se trouve au
12 juillet jour de son Repos). La célébration fut fixée au 8 Mai en rapport avec la Translation
de ses Saintes Reliques en 1785 et avec les Saints homonymes fêtés ce jour.
SAINT PÈRE ARSENE LE GRAND DE SCÈTÉ* (+448)
Ce Glorieux Saint naquit dans une famille patricienne à Rome et fut bien formé dans les
sciences séculières et la philosophie, de même que dans la sagesse spirituelle. Abandonnant
toute la vanité du monde, il se dédia au service de l'Eglise et devint Diacre de la grande Eglise
de Rome. Célibataire, retiré, paisible et dévot, Arsène pensait vivre de la sorte toute sa vie
durant. Mais la Providence de Dieu dirigea son chemin de vie autrement. L'Empereur
Théodose le prit comme tuteur et enseignant de ses fils Arcadius et Honorius et l'installa
comme sénateur, l'entourant de grandes richesses, honneurs et luxe. Mais tout cela gêna le
coeur d'Arsène plutôt que lui plaire. Il advint qu'Arcadius commit quelque mal et qu'Arsène
eut à le punir. Arcadius se sentit offensé et conçut une terrible vengeance contre son
enseignant et Arsène l'ayant découvert, il changea ses vêtements pour des loques de mendiant,
partit pour le bord de mer et embarqua sur un navire qui fit voile vers l'Egypte.
Lorsqu'il arriva à la célèbre Sceté, il devint disciple du Glorieux Jean Colobus (le Court) et se
dédia à une vie d'Ascète. Il se considéra comme mort et lorsque quelqu'un vint lui apprendre
qu'un riche parent était mort et lui avait légué tous ses biens, Arsène répondit : "Mais je suis
mort avant lui alors comment pourrais-je être son héritier?" Retiré dans une cellule d'Ermite
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comme dans un tombeau tout au long du jour, il tissait des paniers avec des feuilles de
palmier et la nuit, il priait Dieu. Il évitait les hommes et les conversations avec eux. Il ne
quittait sa cellule que les jours de fête et venait à l'église pour recevoir la Sainte Communion.
Afin de ne pas devenir paresseux, il se posait souvent la question : "Arsène pourquoi es-tu
dans le Désert?" Il demeura dans le Désert cinquante-cinq ans durant comme un "habitant du
Désert" et durant tout ce temps, il fut un modèle pour les Moines et une gloire pour le
monachisme en général. En tout, Arsène vécut cent ans et s'endormit en paix en l'an 448 après
des travaux prolongés et des épreuves qu'il s'était volontairement imposé puis il emménagea
dans le Royaume du Christ Seigneur Qu'il avait aimé de tout son coeur, de tout son esprit et
de toute son âme.
ou
L'illustre Saint Arsène naquit au sein d'une noble famille romaine au début du quatrième
siècle. Doté d'une vive intelligence, il parcourut tout le cycle des études profanes mais dès
qu'il fut ordonné Diacre,** il décida de s'appliquer uniquement aux lettres sacrées. Il acquit
une telle renommée dans la capitale que lorsque l'Empereur d'Orient, Théodose le Grand,
demanda à l'Empereur Gratien d'Occident de lui trouver un précepteur pour ses fils Arcade et
Honorius, ce dernier lui envoya Arsène.
* La plupart des éléments de cette notice se trouvent dans les Apophtegmes des Pères du Désert, série
alphabétique
** Ce détail est mis en doute par certains
Malgré les honneurs de la cour et le respect que lui témoigna Théodose qui le considérait
comme son Père Spirituel, Arsène alors parvenu à l'âge de quarante ans, ne se laissait pas
tromper par ces faux attraits et désirait se consacrer à Dieu. Une nuit alors qu'il priait Dieu
pour qu'Il lui montrât le moyen d'obtenir le Salut, il entendit une Voix Céleste lui dire :
"Arsène, fuis les hommes et tu seras sauvé!" Sans plus attendre, il quitta le palais et se rendit
au port où il trouva un navire qui le mena jusqu'à Alexandrie. Il y fut aussitôt consacré Moine
dans un des nombreux monastères qui entouraient la capitale égyptienne. Autant il portait à la
cour de riches et précieux habits, autant dès ce jour il ne porta plus que des vêtements les plus
vulgaires qui le rendaient méconnaissable. Renonçant à la vaine science de ce monde, il se mit
à l'école des rudes Anachorètes égyptiens qu'il n'hésitait pas à interroger sur toutes ses
pensées.
Au bout de quelque temps alors qu'il renouvelait sa prière à Dieu pour apprendre comment
être sauvé, la même Voix lui dit : "Arsène, fuis, tais-toi, garde le recueillement (Hésychia). Ce
sont là les racines de la perfection." Il se rendit alors au fameux centre monastique de Scété et
s'enfonça dans le Désert, installant sa cellule à plus de trente-deux milles de l'église. Il n'en
sortait que rarement et passa tout son temps, quarante ans, seul, devant Dieu seul en résistant
vaillamment aux suggestions des démons qui lui rappelaient sa vie passée. Chaque jour, il
s'interrogeait : "Arsène pourquoi es-tu sorti du monde?" et demandait humblement à Dieu de
lui accorder la Grâce de "commencer." (cfr.. Ps. 76, 11).
Comme les autres Ermites, Arsène passait sa journée à tresser des feuilles de palmier en
récitant des versets des Psaumes. Il ne changeait jamais l'eau dans laquelle ces feuilles
trempaient et supportait avec patience l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait, en échange,
disait-il, des parfums et des aromates dont il avait jadis usé dans le monde. Sa cellule était
dépourvue de tout confort et il ne possédait même pas de lampe. Pour nourriture, il se
contentait d'une corbeille de pains pour toute l'année. Il ne montrait pourtant aucune répulsion
pour les Créatures de Dieu et lorsqu'arrivait la saison des récoltes, il se faisait apporter toutes
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sortes de fruits et en goûtait une fois seulement. Il consacrait la nuit entière à la prière sans
dormir et au petit matin, cédant à la nature, il disait au sommeil : "Viens ici, esclave
méchant!" Puis il prenait un peu de repos. Il disait qu'une heure de sommeil suffit au Moine
s'il est un vrai combattant. Le samedi soir, cet Homme Céleste commençait sa Vigile en
tournant le dos au soleil couchant et restait debout, les mains tendues vers le Ciel jusqu'à ce
que le soleil éclairât de nouveau son visage.
Lorsque des visiteurs même les plus en vue venaient jusqu'à sa cellule pour recevoir ses
enseignements, Saint Arsène refusait de les accueillir. Il fit répondre à l'Archevêque
Théophile d'Alexandrie qui désirait lui rendre visite : "Si tu viens, je t'ouvrirai mais si j'ouvre
à toi, j'ouvrirai à tout le monde; alors je ne reste plus ici." Comme on lui demandait pourquoi
il fuyait ainsi les hommes, il répondit : "Dieu sait que je vous aime mais je ne peux vivre avec
Dieu et avec les hommes. Les myriades des Puissances Célestes n'ont qu'une seule volonté,
tandis que les hommes en ont beaucoup; je ne peux donc abandonner Dieu pour venir avec les
hommes."
La retraite prolongée, le silence, la veille et la garde des pensées avaient fait jaillir de ses yeux
une source permanente de larmes de telle sorte que quand Arsène était assis pour son travail
manuel, il avait toujours un tissu posé sur la poitrine pour recueillir ses larmes qui coulaient
sans efforts et si abondamment que ses cils en étaient tombés. Ce flot de larmes avait non
seulement lavé son âme de toutes les impuretés des passions mais il avait aussi transfiguré son
corps, lui donnant l'apparence d'un Ange : les cheveux tout blancs et une longue barbe qui lui
descendait jusqu'à la ceinture. Un jour, un frère vint à sa cellule et regarda discrètement à
l'intérieur avant de frapper. Il vit alors le Vieillard tout entier comme du feu, transfiguré par la
Lumière de la Grâce. Lorsque de temps en temps, Saint Arsène venait à l'église de Scété pour
la Synaxe, il se tenait derrière un pilier afin que personne ne vît son visage et c'est avec
difficulté qu'il acceptait alors de répondre aux questions des frères.
Il demeura ainsi environ quarante ans au Désert de Scété. Lorsque les barbares assaillirent les
Moines (vers 407), il passa une fois à côté d'eux sans être vu mais finalement après la seconde
dévastation de ce prestigieux centre monastique (434), il dut se réfugier au Mont Troè (Toura
près du Caire) où il resta dix ans. Puis après un séjour de trois ans à Canope, il retourna à Troè
où il rendit son âme à Dieu à l'âge de quatre-vingt-quinze ans (449). Sur le point de
s’endormir, Saint Arsène ordonna à ses disciples d'abandonner son cadavre dans la montagne
et leur dit : "Je me suis souvent repenti d'avoir parlé mais jamais de m'être tu." Comme les
frères le voyaient troublé et en pleurs, ils lui demandèrent si lui aussi après avoir atteint un tel
degré dans l'impassibilité, avait peur. Il leur répondit : "En vérité, la crainte qui est mienne à
cette heure m'accompagne depuis que je me suis fait Moine." Et il s'endormit.
Entre autres sentences mémorables, Saint Arsène disait à ses disciples : "Autant que vous le
pouvez, faites effort pour que votre occupation intérieure soit selon Dieu et vous vaincrez les
passions extérieures."
SAINTS ZOSIME ET ADRIAN DE VOLOKOLAMSK (+16°.S.)
Les Moines Zosime et Adrian de Volokolamsk, fondateurs du Monastère de Sestrinsk sur les
rives du Sestra, furent Ascètes au quinzième et seizième siècles. Leurs Saintes Reliques furent
ensevelies dans l'église de la Dormition du monastère qu'ils avaient fondé.
SAINT PIMÈNE LE JEÛNEUR DES CAVERNES LOINTAINES DE KIEV (+1141)
8 mai – 28 août
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Le Moine Pimène, Jeûneur de Pechersk, gagna sa réputation par ses exploits de jeûne. Les
Précieuses Reliques du Saint reposent dans les Cavernes Lointaines de la Laure de Kiev. On
en fait aussi mémoire le 28 août, Synaxe des Pères des Lointaines Cavernes de Kiev.
SAINT ARSÈNE "AIMANT LE TRAVAIL" DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
(+14°.S.) 8 mai – 28 août
Le Moine Arsène "Aimant le travail" vécut durant le quatorzième siècle. Son Ascèse se
distinguait en ce qu'il aimait travailler dur et ayant vécu en Ascète dans le Monastère de la
Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu des Cavernes de Kiev, il n'y voulut pas connaître
de repos. Pour son humilité et son amour du travail, le Seigneur lui accorda le don des
Miracles. On en fait aussi mémoire le 28 août, Synaxe des Pères des Lointaines Cavernes de
Kiev.
SAINT ERMITE GIBRIAN EN IRLANDE (+ 515)
L'Ermite irlandais Saint Gibrian fut le plus âgé de neuf (ou huit) frères et soeurs qui tous
migrèrent vers la Bretagne où tous devinrent Saints. Les autres furent ses frères Tressan
(Trasain, un Prêtre), Helan(us) (Prêtre), Germain, Abran (qui pourrait être Gibrian), Petran et
ses soeurs Franca, Promptia, Possenna. Gibrian oeuvra près de Reims et fut enseveli en un
lieu qui porte à présent son nom, Saint-Gibrian. Son culte se répandit à cause des
innombrables Miracles, en particulier dans la guérison d'aveugles. Il y eut une translation (par
les papistes ?) de ses Saintes Reliques vers la basilique de Saint-Rémi à Reims.
ou
SAINT PRETRE GIBRIEN EN CHAMPAGNE (+515)
Prêtre né en Irlande, Gibrien passa en France sur la fin du cinquième siècle afin de servir Dieu
avec plus de liberté. Il eut pour compagnons de son voyage et de son dessein Hélain, Trésain,
Véran, Abran et Pétran ses frères ainsi que ses trois soeurs Franche, Promptie et Possenne. Ils
s'arrêtèrent tous sur le territoire de Châlons-sur-Marne. Ils se dispersèrent dans des lieux
solitaires mais suffisamment voisins les uns des autres pour qu'ils puissent se visiter
mutuellement. Gibrien fixa sa demeure à l'endroit où le ruisseau alors nommé Côle comme
aujourd'hui, se jette dans la Marne.
Ses frères et soeurs venaient souvent le visiter comme un maître de Sainteté. Ils avaient
d'ailleurs un grand respect pour lui et parce qu'il était l'aîné et parce qu'il était revêtu du
sacerdoce. Mais ce qui lui donnait encore plus d'autorité, c'était son amour extraordinaire pour
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la prière et pour le travail; son abstinence admirable à ne pas manger et son infatigable
activité dans l'exercice de toutes les vertus. Lorsqu'une Céleste Naissance eut couronné sa
Sainte Vie, son corps fut enseveli dans le lieu de sa solitude.
Bientôt Dieu fit éclater la gloire de Son Serviteur par divers Miracles : on construisit un petit
oratoire sur son tombeau; un grand concours s'y faisait, surtout le jour de l'anniversaire de la
célébration de ses obsèques.
Cet oratoire détruit par les Normands, le Moine et Comte Haderic obtint de l'Evêque Rodoald
de Châlons la permission d'emporter où il voudrait le corps de Saint Gibrien. Il le transféra à
Reims dans la basilique de Saint-Rémy. Il y demeura jusqu'à la révolution. Il n'en reste plus
rien. Il y a dans le diocèse papiste de Châlons un village du nom de Saint-Gibrien, situé non
loin de l'ancien tombeau. Ses frères et ses soeurs sont aussi honorés d'un culte public. On
compte dans les diocèses papistes de Reims et de Châlons plusieurs églises dédiées sous
l'invocation de Saint Véran, Saint Hélain, Saint Trésain et Sainte Possenne.
Il est plus que probable que ces Saints Voyageurs auraient séjourné en Bretagne avant de se
rendre dans le Châlonais car plusieurs localités rappellent encore leurs noms : on connaît en
Bretagne une paroisse papiste de Saint-Helen, une autre de Saint-Vran et une autre encore
ainsi que plusieurs lieux consacrés à Saint Abraham (le même probablement qu'Abran), la
grève de Saint Pétran et la grotte du même Saint en Trésillide.
SAINT EVÊQUE ODRIAN DE WATERFORD
Date inconnue. Odrian fut un des premiers Evêques de Waterford en Irlande.
SAINTS MARTYRS WIRON (OU PLECHELM, PLEGHELM) ET OTGER (OU ODGER,
OTEGER)
Wiron est né en Northumbrie et s'endormit vers 739 ou 753, cette dernière date semblant la
plus probable. Bien que l'on pense que Wiron serait né en Northumbrie, il pourrait en fait
venir d'Irlande ou d'Ecosse; les textes ne sont pas clairs. Le martyrologe romain nomme Saint
Wiron Evêque de Scotie, terme qui couvrait l'Irlande mais aussi parfois l'Ecosse. Son
biographe nous rapporte qu'il fut ordonné Prêtre. Avec Plechelm (un compatriote de
Northumbrie et Prêtre) et Otger (un Diacre), ils partirent pour Rome où Wiron et Plechelm
furent sacrés Evêques régionnaires.
D'autres pensent que Wiron fut sacré Evêque d'Utrecht par Saint Boniface. Il se joignit à la
lettre de Boniface dans laquelle il corrigea le roi Ethelbald de Mercie en 746. Après des
oeuvres missionnaires en Northumbrie, ils partirent pour la Frise aux Pays-Bas où ils
évangélisèrent les habitants de la basse vallée de la Meuse sous la direction soit de Saint
Swithbert, soit de Saint Willibrord. Ils construisirent une petite église et un monastère à
Peterkloster (plus tard Odilienberg) sur une terre que leur avait donnée Pépin de Herstal.
Par la suite, ils furent martyrisés par les habitants de la Frise pendant qu'ils prêchaient
l'Evangile. Les Précieuses Reliques de Wiron et Plechelm furent transférées dans l'église
qu'ils avaient construite à Roermond et celles d'Otger restèrent dans leur lieu originel de
sépulture à Odilienberg.
Dans l'iconographie, Saint Wiro est représenté recevant la Confession du Roi. Il est vénéré à
Peterkloster
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ou
Roermond est une ville du Limgourg hollandais située au confluent de la Roer et de la Meuse.
(Le flamand "mond," l'anglais "mouth," l'allemand "mund" signifient également bouche,
embourchure. Les noms de villes terminés par ce monosyllabe sont donc placés à
l'embouchure ou au confluent d'un cours d'eau.)
Or, à une lieue en amont de Roermond, sur la rive gauche de la Roer, se trouve un village
appelé autrefois Mont-Saint-Pierre et aujourd'hui Mont-Sainte-Odile. C'est ce lieu alors
solitaire où ne parvenaient point les bruits du monde que Pépin d'Herstal, maire du palais des
Rois de France, céda à Saint Wiron pour y faire croître des Fruits Célestes. Saint Wiron y
dédia d'abord un oratoire à la Mère de Dieu. Plus tard il y éleva le moutier Saint-Pierre, lequel
était solidement construit. C'est là aussi qu'avec ses deux compagnons, le Saint Prêtre
Pléchelm et le Saint Diacre Otger, il passa les dernières années de sa vie.
Mais remontons aux commencements de Saint Wiron. Il naquit en Ecosse au début du
septième siècle. Il reçut dans son enfance une forte éducation chrétienne et joignit avec
beaucoup de succès l'étude des lettres aux exercices de la Piété. Le désir qu'il obtint de
progresser du Créateur lui fit choisir pour ses modèles les Saints Evêques Patrick et Cuthbert
ainsi que le Saint Abbé Colomba. Il fut ensuite élevé à l'épiscopat sans être apparemment
attaché à aucune église particulière, selon un usage qui était devenu fort commun dans ces îles
où l'on voyait grand nombre d'Evêques régionnaires.
Avant de se laisser ordonner, Saint Wiron entreprit le voyage à Rome qu'il méditait depuis
longtemps et il le fit accompagner du Saint Prêtre Pléchelm et du Saint Diacre Otger. Le Pape
Saint Serge I les reçut fort bien. Il sacra lui-même Saint Wiron et Saint Pléchelm Evêques et
tous trois s'en retournèrent dans leur pays où ils travaillèrent chacun dans leurs fonctions,
soulageant les Evêques qui avaient des diocèses trop vastes. Quelques années après, ils
repassèrent tous trois en France et Saint Wiron obtint pour lui et pour ses deux compagnons le
Mont de Sainte-Odille à une lieue de Roermond, de la libéralité de Pépin dit de Herstal que la
mairie du palais rendait maître d'une partie considérable des Gaules. Il s'y retirèrent dans la
résolution d'y mener une vie pénitente entièrement dégagée du commerce du monde. Ils y
bâtirent une petite église sous la dédicace de la Mère de Dieu et y dressant quelques cellules,
ils jetèrent les fondements du monastère que l'on y construisit dans le siècle suivant sous le
nom de Saint-Pierre. On prétend que Pépin fut si rempli d'estime pour la sagesse et la Sainteté
de Wiron qu'il voulut l'avoir pour directeur de son âme dans les voies du Salut et même pour
le conseiller de ses desseins dans ses principales entreprises.
Cet emploi ne l'empêcha pas de mener dans la solitude une vie cachée aux hommes, sauf le
temps qu'il donnait à la conversion des peuples. Dieu le retira enfin mais on ne connaît pas au
juste l'année, non plus que le jour de sa Naissance au Ciel : on pense que c'est vers 700; on
sait seulement qu'il fut enseveli dans l'église de la Mère de Dieu sur sa montagne vers le
commencement de la mairie de Charles Martel. Ses compagnons Saint Plécheilm et Saint
Otger ayant aussi heureusement achevé leur carrière y eurent pareillement leur sépulture.
Leurs corps y furent conservés dans le Monastère de Saint-Pierre jusqu'à ce qu'en 1361 les
papistes les transportassent à Roermond lorsque s'y fit la transmigration des chanoines de la
Montagne Sainte-Odile.
Mais longtemps auparavant, les chanoines d'Utrecht en avaient enlevé une partie considérable
durant les incursions des Normands, ce qui étendit leur culte jusqu'au fond de la Hollande et
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dans la Frise. Ce qu'on avait transporté à Roermond demeura longtemps caché sous le grand
Autel de l'église lorsque la ville fut érigée en évêché. C'est ce qui contribua à les garantir en
1572 de la fureur des calvinistes. Ces Précieuses Reliques furent retrouvées l'an 1594 par les
papistes et levées de terre et les papistes célèbrent encore la fête de cette translation tous les
ans le mardi après la Trinité [fête papiste au dimanche qui suit la pentecôte catholique
romaine].
SAINTE IDUBERGUE (OU IDA OU ITTA) DE NIVELLES, VEUVE (+ 652)
Originaire d'Aquitaine, elle épouse Saint Pépin de Landen et fut la mère des Saintes Gertrude
et Begge. Fondatrice en son veuvage du Monastère de Nivelles, elle y fut Moniale pendant les
dix dernières années de sa vie.
Par sa fille Sainte Begge qui eut Pépin d'Herstal (père de Charles Martel) de son mariage avec
Anségise de Chèvremont, Sainte Itte fut l'ancêtre des Carolingiens qui ne surent
malheureusement pas pour notre durable malheur à tous, demeurer dans les mêmes et entières
dispositions d'orthodoxie doctrinale et de piété que leurs illustres ancêtres. C'est Itte qui fera
venir les trois Moines irlandais que furent les Glorieux Saints Feuillen, Fursey et Ultain qui
ré-instaureront le monachisme dans le Namurois et le Brabant sous la Règle de, bien entendu,
Saint Colomban puisque telle était notre vie à nous ici en ces temps bénis.
ou
Soeur du Saint Evêque Modoald de Trèves (Gaule belgique), mère de Sainte Gertrude de
Nivelles, de Saint Sigebert et de Sainte Begge d'Andenne, Idubergue, fille d'un Comte
d'Aquitaine, épousa Saint Pépin de Landen, maire du palais. Elle fonda avec son mari
l'importante Abbaye de Nivelles. Veuve en 647, elle devint Moniale et en garda toutes les
observances monastiques sous la direction de sa fille Gertrude alors Abbesse de Nivelles. Elle
s’endormit dans le Christ le 8 mai 652 et fut inhumée dans la basilique de l'abbaye près de
l'Autel dévolu au Saint Apôtre Pierre. Plus tard, ses Vénérables Reliques placées dans une
châsse magnifique étaient portées aux processions des Rogations avec celles des autres Saints.
Tropaire de Sainte Itte ton 4
Amis de la fête, voici venue
La brillante solennité
La mémoire glorieuse de la Servante du Christ
Dont le souvenir réjouit les Chrétiens
Epouse fidèle et Abbesse bienveillante
Sainte Itte porte aux hommes une Grâce qui ne tarit.
Par ses prières, Sauveur, sauve le monde qui est Tien.
SAINT EVEQUE DESIRE DE BOURGES, CONFESSEUR (+550)
Ce Saint naquit dans le territoire de Soissons au début du sixième siècle; il fut élevé dans la
piété chrétienne et dans l'étude des lettres avec deux de ses frères par le soin de ses parents
que l'on distinguait dans le pays par leur vertu. Il fut fait Evêque de Bourges après la
Naissance Céleste de Saint Arcade; il assista au Cinquième Concile d'Orléans assemblé l'an
549 et au second d'Auvergne qui se tint au plus tard au commencement de l'année suivante.
Ces Conciles condamnèrent les erreurs de Nestorius et d'Eutychès et firent de sages
règlements pour la conservation ou le rétablissement de la discipline ecclésiastique. Après
avoir travaillé neuf ans à déraciner les erreurs et les vices dans son diocèse et à rétablir ou à
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maintenir la bonne discipline dans toute l'étendue de sa métropole, il s’endormit dans le
Seigneur le dimanche 8 mai 550.
SAINT ET GLORIEUX APOTRE ET EVANGELISTE JEAN LE THÉOLOGIEN, LE
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DISCIPLE VIERGE ET L'AMI BIEN-AIME QUI REPOSA SUR LE SEIN DU SEIGNEUR
(+ VERS 98-117) 26 septembre (dormition) – 8 mai
Saint Jean était originaire d'un village pauvre de Galilée nommé Bethsaïde. Il était fils de
Zébédé le pêcheur et de Salomée la fille de Joseph le Fiancé de la Mère de Dieu. En effet
Joseph avait eu de son premier mariage quatre garçons : Jacques, José, Judas et Simon (ou
Siméon) et trois filles : Esther, Marthe et Salomée. C'est pour cette raison que selon le monde
Notre Seigneur Jésus-Christ était l'oncle selon la chair de Saint Jean le Théologien puisque
demi-frère de sa mère Salomée.
Jean aidait son père Zébédé à la pêche avec son frère Jacques lorsqu'ils furent appelés par le
Seigneur à le suivre pour devenir pêcheurs d'hommes. Il abandonna sur-le-champ toutes
choses pour suivre son Céleste Enseignement. Il aimait à tel point la Virginité et l'Ascèse que
plus que tous les autres disciples, il fut digne du nom de Vierge. Et son Amour pour le Christ
était si ardent, sa conduite si excellente qu'entre tous il devint le Disciple Bien-aimé. Son
intimité avec le Seigneur était telle qu'il fut l'un des trois à monter avec Lui sur la montagne
du Thabor pour contempler la Divinité du Verbe resplendissante dans Son Corps et pour
entendre la Voix venue du Ciel Qui disait : "Celui-ci est Mon fils bien-aimé, en qui J'ai mis
toute Ma complaisance.- Ecoutez-Le" (Mat. 17 :5). C'est lui que son Maître bien-aimé choisit
pour s'asseoir à Ses Côtés et reposer sur Son Sein lors de la Cène Mystique (Jn 13 :23). C'est
lui encore qui, emporté par son Amour, demanda à s'asseoir à la Droite du Seigneur (Mat. 20 :
21) et qui lorsque le Christ fut saisi par les Juifs, le suivit jusque dans la cour du grand-prêtre
(Jn 18 :15). Lorsqu'on crucifia le Seigneur, il resta seul avec la Mère de Dieu au pied de la
Croix. C'est alors que le Christ S'adressant à Sa Mère dit en montrant Jean : "Femme, voici
ton fils." Puis il dit à Jean : "Voilà ta mère." Et à partir de ce moment, le Disciple Vierge prit
chez lui la Toute Pure et Vierge Mère de Dieu. (Jn 19 :27).
Lors de l'annonce de la Résurrection, Jean devança Pierre en courant vers le tombeau. C'est
lui qui se pencha le premier et vit les bandelettes qui gisaient à terre (Jn 20 :5-6). Il vit le
Christ après Sa Résurrection et avec les autres disciples, reçut de Lui la mission d'aller
prêcher la Bonne Nouvelle par toute la terre lorsqu'Il souffla sur eux en gage du don du Saint
Esprit (Jn 20 :22). Il assista aussi à Son Ascension au Ciel et reçut le Saint-Esprit sous forme
de flammes de feu avec les autres disciples le jour de la Pentecôte (Actes 1-2). Il fut le dernier
à rester à Jérusalem en compagnie de la Mère de Dieu pour la servir jusqu'à Sa Dormition.
Au moment de se séparer pour aller prêcher dans toutes les régions du monde, les Saints
Apôtres tirèrent au sort pour savoir où chacun devait aller. A Jean revint l'évangélisation de
l'Asie Mineure qui était à cette époque pleine d'idolâtrie et tout entière vouée aux erreurs
païennes. Cette nouvelle contrista fort Saint Jean qui en tant qu'homme ne savait pas encore
remettre toute son Espérance en la Puissance Invincible de Dieu. Pour purifier cette faiblesse
humaine, Dieu lui fit savoir qu'il devait être soumis à l'épreuve de la tempête et à la fureur des
flots pendant quarante jours avant de parvenir à destination. Pendant cette tempête, le disciple
de Jean, le Diacre Prochore, fut rejeté par les flots sur les rives de Séleucie. Il y fut accusé de
magie par les habitants de la ville et soupçonné d'avoir dérobé l'argent du bateau qui avait fait
naufrage. Il dut s'enfuir et parvint quarante jours après dans une ville d'Asie Mineure nommée
Marmaréote où il retrouva son maître que les flots avaient rejeté là.
De cette ville, ils se rendirent à Ephèse où ils tombèrent entre les mains d'une femme nommée
Romane, fiancée au gouverneur Privatus. Elle les obligea à servir dans des conditions
inhumaines dans un bain qui lui appartenait et où demeurait un démon auquel on avait
coutume de jeter trois fois l'an un jeune homme ou une jeune fille comme un tribut. Alors
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qu'ils y travaillaient depuis trois mois, le démon se saisit d'un certain Domnus, parent de
Romane et le noya dans le bain. Pressé par sa maîtresse qui le prenait pour un mage, Jean le
ressuscita grâce à sa prière. Profitant de l'admiration qu'il avait suscité en Romane et ses
proches, il les catéchisa, les baptisa et chassa le démon par le fouet de sa prière.
Les Ephésiens avaient une grande dévotion pour la "déesse" Artémis et ils célébraient
périodiquement de grandes fêtes en son honneur. Lors d'une de ces fêtes, Jean monta sur la
colline où se dressait la grande statue d'Artémis pour haranguer la foule. En le voyant, les
païens, pris de fureur, lui jetèrent des pierres pour le tuer. Mais par la Grâce de Dieu, aucune
des pierres ne toucha le Saint. Elles frappèrent toutes la statue qui fut ainsi mise en pièces par
ses propres adorateurs. Restant sourds aux Signes de la Providence et aux discours de Saint
Jean, ils voulurent une autre fois le lapider mais les pierres se retournèrent contre eux et à la
prière du Saint Apôtre, la terre trembla soudain et engloutit plus de deux cents d'entre eux.
Les autres, revenant enfin à la raison à la suite de cet événement, supplièrent Jean d'intercéder
pour qu'il leur soit fait Miséricorde et pour que ceux qui venaient de mourir retrouvent vie.
Après que Jean eut intercédé pour eux, ils sortirent tous des antres de la terre, vénérèrent le
Saint et furent baptisés.
Comme les Miracles de Jean se multipliaient et avec eux les conversions au Christ, le démon
qui habitait le temple d'Artémis prit l'apparence d'un officier impérial qui se lamentait d'avoir
laissé échapper deux mages aux pouvoirs extraordinaires et promettait une forte récompense à
qui les retrouverait ou les mettrait à mort. L'oeil de l'intelligence éclairé par le Saint-Esprit,
Jean devina la ruse du démon et fort de la Puissance de Dieu, il se livra de lui-même aux
païens en compagnie de Prochore. On se saisit d'eux et on les traîna dans le temple d'Artémis.
Arrivé là, le Disciple Bien-Aimé éleva ses prières vers Dieu pour qu'il détruise le temple sans
porter atteinte à aucune vie humaine. Cette prière aussitôt prononcée, l'édifice qui était la
gloire du culte païen s'effondra et Jean chassa par sa seule parole le démon qui y demeurait
depuis deux cent quarante-neuf ans à la grande stupeur des païens présents dont la plupart
crurent au Christ.
La renommée de Jean parvint jusqu'à l'empereur Dométien qui l'envoya quérir. L'interrogeant,
il constata que l'assurance du Saint dans le Christ était plus forte que toutes les puissances
terrestres, aussi décida-t-il de l'exiler dans l'Île de Patmos pensant ainsi réduire son influence.
Pendant son voyage, Jean, toujours accompagné de Prochore, montra les Bienveillances de
Dieu envers tous les hommes en guérissant de la dysenterie les soldats de son escorte. Sitôt
parvenu à Patmos, il guérit Apollonide, fils d'un certain Myron qui était notable de l'île, d'un
esprit impur. Grâce à ce Miracle et à la parole du Saint, toute la maisonnée crut au Christ et
fut baptisée ainsi qu'un peu plus tard le gouverneur de l'île lui-même.
A cette époque, un mage redoutable du nom de Kynopse doté de tous les pouvoirs de satan,
demeurait dans un lieu désert de Patmos servi par une troupe de démons. Craignant la
puissance qu'avait montrée Saint Jean dès son arrivée, les prêtres d'Apollon firent demander
au mage de réduire au plus vite à l'impuissance ce dangereux rival. Trop fier de sa puissance,
Kynopse ne daigna pas se déplacer lui-même. Il envoya un démon que Jean réduisit à
l'impuissance au seul Nom de Jésus-Christ. Et il chassa bientôt de l'île par le même moyen
tous les serviteurs démoniaques du mage. Bien que la puissance de Kynopse ne fût qu'illusion
(car seul Dieu peut faire des Miracles), il défia Saint Jean de ressusciter un défunt alors que
pour sa part il faisait apparaître un démon à la ressemblance du défunt. Une autre fois, défiant
de nouveau le Disciple du Seigneur, il plongea dans la mer, voulant ne réapparaître qu'après
un long moment. Mais à la prière de Jean, la mer l'engloutit comme autrefois le pharaon lancé
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à la poursuite de Moïse. C'est ainsi que l'on ne revit plus jamais ce magicien et ses serviteurs
sur l'Île de Patmos.
Pendant son séjour à Patmos, Jean reçut une lettre de l'Evêque d'Athènes Denys l'Aréopagite
alors âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans. Entre autres louanges, il le nommait soleil de
l'Evangile et prophétisait sa prochaine libération. En effet lorsque Trajan prit la succession de
Néron (98), il rappela Saint Jean à Ephèse à la grande douleur des habitants de Patmos qu'il
avait convertis. Ne voulant pas les laisser ainsi complètement orphelins et après avoir été
confirmé par un Signe Divin, il jeûna pendant trois jours avec l'ensemble du peuple, monta
sur la montagne en compagnie de Prochore et dirigea vers Dieu toutes les puissances de son
intelligence. Soudain des coups de tonnerre et des éclairs redoutables déchirèrent le Ciel et
ébranlèrent la montagne. Frappé de stupeur, Prochore tomba à terre comme mort alors que
Jean restait impassible en sa contemplation car "le parfait amour chasse la crainte" (1Jn 4:18).
Il entendit une voix de tonnerre clamer du haut des Cieux : "Au commencement était le Verbe
et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu ... " (Jn 1 :1).
Prochore écrivit sous la dictée de cette voix afin de transmettre ce message du Salut ainsi
révélé à Jean comme la Loi à Moïse sur la montagne du Sinaï autrefois non plus pour le seul
peuple hébreu mais pour tous les confins de la terre.
C'est également à Patmos qu'il tomba un dimanche en extase et vit le Christ lui apparaître sous
l'apparence d'un jeune homme dont le "visage brillait plus que le soleil dans tout son éclat."
En le rassurant, il dit à Jean : "Ne crains pas, Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant; Je fus
mort et Me voici vivant pour les siècles des siècles, détenant les clefs de la mort et de l'Hadès.
Ecris donc ce que tu as vu : le présent et ce qui doit arriver plus tard" (Apoc. 1 :17 sv). Puis il
lui révéla [Apocalypse = révélation] en de grandioses visions ce qui doit arriver à la fin des
temps : l'accroissement de l'iniquité, la venue de l'Antéchrist, son combat contre les fidèles et
sa lutte ultime contre le Christ qui le jettera finalement pour toujours en Enfer avec le diable
et ses anges; il contempla aussi les bouleversements du monde, la consommation de toute
chose sous le Feu Divin et enfin le Triomphe du Fils de l'homme, la Résurrection de tous et le
Jugement Dernier. Le livre de l'Apocalypse de Saint Jean qui est aussi le dernier livre de
l'Ecriture Sainte, se termine avec la scène sublime de la descente sur terre de la Jérusalem
Céleste, de la Cité Sainte et Eternelle où Dieu demeurera pour toujours avec les hommes
comme l'Epoux uni à Son Epouse. Parfaite en toutes ses proportions, cette ville paraît
semblable à l'or le plus pur et au cristal, ses assises sont rehaussées de pierreries et ses portes
sont douze perles. "De temple, je n'en vis point en elle," rapporte Saint Jean; "c'est le
Seigneur, le Dieu Maître de tout qui est Son Temple ainsi que l'Agneau (le Christ). La ville
peut se passer de l'éclat du soleil et de celui de la lune car la Gloire de Dieu l'illumine et
l'Agneau lui tient lieu de flambeau" (Apoc. 21).
Puis fermant le livre des Révélations Divines, Le Saint Apôtre Bien-aimé, lui qui avait été
jugé digne de contempler les Mystères Ineffables, invite les fidèles à attendre dans le silence
et la prière la Venue du Seigneur : "L'Esprit (Saint) et l'Epouse (l'Eglise) disent : "Viens," Et
que celui qui entend dise : "Viens," Que l'homme assoiffé approche (...) et reçoive
gratuitement l'Eau de la Vie (...) "Oui Mon Retour est proche," (affirme le Seigneur) - Amin!
Viens, Seigneur Jésus," (Apoc. 22).
De retour vers Ephèse, Jean s'arrêta dans une ville nommée Agroikia où entre autres bienfaits
et Miracles, il convertit un délicat jeune homme au Christ et le confia à l'Evêque. Comme
quelque temps après il vint à repasser dans cette ville, il apprit que ce jeune homme était
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devenu le chef d'une bande de bandits de grands chemins. Ne ménageant pas ses forces et
ignorant le danger, le vieillard battit seul les chemins et les montagnes pour le retrouver. Il se
livra de lui-même aux brigands et put ainsi persuader le jeune homme de revenir dans la Voie
du Christ par le repentir. Le Saint Apôtre Bien-Aimé passa paisiblement le reste de ses jours à
Ephèse en amenant au Christ un grand nombre de païens. Il avait cinquante-six ans lorsqu'il
partit de Jérusalem pour prêcher l'Evangile. Il prêcha pendant neuf ans jusqu'à son exil, passa
quinze ans à Patmos et vécut encore vingt-six ans après son retour de sorte que la durée de sa
vie fut cent cinq ans et sept mois.
Lorsqu'il reçut de Dieu l'annonce de son Départ, il ordonna à ses disciples de creuser une
tombe dans le sable en forme de Croix. Après les avoir tous embrassés et consolés, il s'y
étendit de lui-même et leur ordonna de le recouvrir d'abord jusqu'aux genoux puis après un
nouvel adieu, ils le recouvrirent jusqu'au cou et lui recouvrirent enfin le visage au moment où
le soleil se levait. Lorsqu'ils revinrent en ville en pleurant, les autres disciples du Saint
voulurent se rendre à leur tour sur le lieu de la sépulture. Il creusèrent à l'endroit de sa tombe
mais n'y trouvèrent plus rien. En effet d'après la Tradition des Saints Pères, Saint Jean est
ressuscité et monté au Ciel de manière semblable à celle de la Mère de Dieu, en réalisation de
la parole énigmatique du Sauveur répondant à Pierre qui l'avait questionné sur Jean : "Si Je
veux qu'il reste jusqu'à ce que Je revienne qu'est-ce que cela te fait?" (Jn 21 :22). Il ne voulait
pas dire par-là que le Disciple Bien-aimé ne mourrait pas mais plutôt qu'il lui réservait un sort
spécial, le mettant à part jusqu'à Sa Seconde Venue.*
* La cendre miraculeuse qui jaillissait périodiquement du tombeau du Saint, origine de sa mémoire le 8 mai, est
une preuve que Saint Jean est bien né au Ciel à cet endroit.
ou
Le Saint Apôtre et Evangéliste Jean le Théologien occupe une place unique parmi les
disciples choisis par le Christ Sauveur. Souvent, l'iconographie le dépeint comme un Doux,
Majestueux et Spirituel Ancien avec des traits de tendre innocence avec un visage tout
empreint de calme et le regard profond de celui qui contemple les révélations indicibles. Un
autre trait de la contenance spirituelle du Saint Apôtre Jean est révélé à travers ses
enseignements sur l'Amour, ce qui lui vaut le titre prééminent d'"Apôtre de l'Amour." En fait,
tous ses écrits sont empreints d'Amour, le fondement de la compréhension que Dieu en Son
Etre est Amour (1Jn :4,8). Dans ses écrits, Saint Jean demeure particulièrement dans les
manifestations de l'Amour Inexprimable de Dieu pour le monde et pour l'humanité, l'Amour
de Son Divin Enseignant. Il exhorte sans cesse Ses Disciples à l'Amour mutuel les uns pour
les autres et en Dieu.
Le mode de vie du Saint Apôtre Jean le Théologien fut tout entier dévoué au service de
l'Amour. En lui, on trouve combinées les qualités de calme et de profonde contemplation avec
une ardente fidélité, la tendresse, un Intense Amour sans limites et même parfois un peu
abrupt. Des brèves indications que l'Evangéliste nous donne de lui, il apparaît qu'il fut doté au
plus haut degré d'une ardente nature et l'ardeur de son coeur le porte parfois à un zèle
volcanique, au point que Jésus-Christ fut contraint de l'admonester en ce qu'il n'était pas en
harmonie avec l'esprit du nouvel enseignement (Marc 9 :38-40; Luc 9 :49-50, 54-56) et Il
appela le Saint Apôtre Jean et son beau-frère par la naissance le Saint Apôtre Jacques "les Fils
du Tonnerre." [Boanerges"]
Malgré cela, Saint Jean faisait preuve d'une grande modestie et à côté de sa position
particulière parmi les Saints Apôtres comme étant "le Disciple que Jésus aimait," il ne tenta
pas de s'élever parmi les autres Disciples du Sauveur. Un trait marquant de son caractère était
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le sens de l'observation et la sensibilité aux évènements, pénétrés par un profond sens de la
soumission à la Volonté de Dieu. Les impressions reçues transparaissent rarement dans ses
paroles ou actions mais elles ont pénétré très profond et avec puissance dans la vie intérieure
du Saint Apôtre Jean. Toujours sensible aux autres, son coeur se brisait pour le souffrant. Le
Saint Apôtre Jean tremblant pieusement était attentif aux Enseignements Divins de Son
Maître jusqu'à la complétion de la Grâce et de la Vérité, comprenant d'une manière pure et
sublime la Gloire du Fils de Dieu.
Aucun détail de la Vie terrestre du Christ Sauveur n'échappa au regard pénétrant du Saint
Apôtre Jean et aucun évènement ne put avoir lieu sans laisser une profonde trace dans sa
mémoire parce qu'en lui fut concentré toutes les qualités de la personne humaine. Les pensées
du Saint Apôtre Jean le Théologien sont aussi imprégnées d'une telle plénitude. La dichotomie
de la personne n'existait pas pour lui. Selon ses principes, là où il n'y a pas une dévotion
complète, il n'y a rien. Ayant choisi le chemin du Service du Christ, il l'accomplit avec une
dévotion complète et sans partage jusqu'au bout de sa vie.
Le Saint Apôtre Jean parle d'une dévotion holistique au Christ à propos de la plénitude de la
vie en Lui. Dès lors le péché est considéré par lui non pas comme une faiblesse et une
blessure de la nature humaine mais comme du diable comme un principe négatif qui est
complètement opposé au Bien (Jn 8 :34; 1Jn 3 :4,8-9). Dans cette perspective, il est
impossible d'appartenir au Christ et au diable en même temps, il n'est pas possible d'être
médiocre, tiède, indécis (1Jn 2 :22, 4 :3; Apoc 3 :15-16). C'est pourquoi il servit le Seigneur
d'un Amour sans partage et dans le renoncement, ayant répudié tout ce qui appartenait à
l'ancien ennemi de l'humanité, l'ennemi de la Vérité et le père du mensonge (1Jn 2 :21-22).
De la même manière qu'il aime le Christ, de la même manière il condamne l'Anti-Christ; de la
même manière qu'il aime intensément la Vérité, il condamne le mensonge d'une même
intensité parce que la Lumière dissipe les ténèbres (Jn 8 :12; 12 :35-36). Par les
manifestations de la vie intérieure de l'Amour, il témoigne avec l'Unique Puissance de l'Esprit
à propos de la Divinité de Jésus-Christ (Jn 1 :1-18; 1Jn 5 :1-12).
Au Saint Apôtre Jean fut donné d'exprimer les derniers mots de la Divine Révélation, c'est-àdire
l'Apocalypse (Livre clôturant les Saintes Ecritures), conduisant au plus mystérieux trésor
de la Vie Intérieure Divine seulement connue de l'Eternel Verbe de Dieu, l'Unique Fils
Engendré et Non Créé.
La Vérité est réfléchie dans sa pensée et dans ses mots, il la ressent pour la faire rejaillir de
son coeur. Il a la compréhension de la Vérité Eternelle et comme il la perçoit, il la transmet à
ses enfants spirituels bien-aimés. Le Saint Apôtre Jean affirme ou rejette avec simplicité et
parle toujours avec une absolue précision (1Jn 1 :1). Il entend la Voix du Seigneur, lui
révélant ce que Lui-Même entend du Père.
La théologie du Saint Apôtre Jean abolit la frontière entre le présent et le futur. Regardant le
présent, il ne s'y arrête pas mais transporte son regard vers l'Eternité dans le passé et l'Eternité
dans le futur. C'est pourquoi exhortant à la Sainteté de vie, il proclame solennellement que
"tout vient de Dieu, sauf le péché" (1Jn 5 :18; 3 :9). En communion avec Dieu, le Vrai
Chrétien participe à la Vie Divine, c'est par cela que le futur de l'humanité est déjà accompli
sur terre. Dans son explication et son dévoilement de l'enseignement à propos de l'économie
du Salut, le Saint Apôtre Jean s'engage dans l'espace de l'Eternel Présent dans lequel le Ciel
coïncidera avec la terre et la terre sera illuminée de la Lumière de la Gloire Céleste.
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Ainsi, ce pêcheur galiléen fils de Zébédée devint un Théologien, proclamant à travers
l'Apocalypse le Mystère de l'existence du monde et le destin de l'humanité.
La célébration du Saint Apôtre Jean le Théologien le 8 mai fut établie par l'Eglise en souvenir
de la fine poussière rouge qui apparaît chaque année à l'endroit de son enterrement. Les
fidèles récoltaient cette poussière pour la guérison de diverses maladies. On trouvera la Vie du
Saint Evangéliste Jean le Théologien au 26 septembre, jour de sa dormition dans le Seigneur.
Le 8 mai, on célèbre aussi la Synaxe en l'honneur de la cendre ou Sainte "Manne" que
produisait le tombeau du Saint Apôtre et Evangéliste, le Disciple Vierge et Bien-Aimé du
Christ, l'Ami qui se pencha sur Sa Poitrine, Jean le Théologien. Après son Repos et son
Ensevelissement merveilleux à Ephèse (cfr. 26 sept.), son tombeau qui fut trouvé vide, devint
une source de Miracles. Chaque année en ce jour, il se trouvait soudain recouvert d'une sorte
de cendre que les Chrétiens du lieu appelèrent la "Manne," laquelle avait la vertu de guérir les
maladies de l'âme et du corps de ceux qui s'en oignaient avec Foi. Ce Miracle procura donc
l'occasion à l'Eglise de célébrer solennellement une seconde fois tous les ans, le Disciple
Bien-Aimé.
Tropaire de Saint Jean le Théologien ton 2
Bien-aimé Apôtre du Christ Notre Dieu,
Hâte-toi de délivrer le peuple sans défense.
Lui Qui te permit de t'incliner sur Sa Poitrine,
Te reçoit prosterné devant Lui.
Implore-Le, Jean le Théologien,
De disperser la menace persistante des païens,
Nous accordant la Paix et la Grande Miséricorde.
Kondakion de Saint Jean le Théologien ton 2
Qui dira ta grandeur,
Ô Disciple Vierge,
Car tu te répands en merveilles et est sûre source de guérisons,
Et prie pour nos âmes en Théologien et Ami du Christ.
SAINT MARTYR ACACE LE CENTURION DE BYZANCE (+303)
Saint Acacius était un officier romain durant le règne de l'empereur Maximien. Répondant au
tribunal pour sa Foi au Christ, il dit qu'il avait hérité la Vraie Foi de ses parents et était
renforcé par la vue de nombreuses guérisons miraculeuses survenues sur les Précieuses
Reliques de Saints Chrétiens. Après avoir courageusement enduré de grandes tortures dans la
ville de Pyrrinthus en Thrace, Acacius fut emmené à Byzantium où il endura de nouvelles
tortures jusqu’à ce qu'il soit pour finir décapité. Il souffrit honorablement et emménagea dans
le Royaume de la Joie Eternelle en 303.
ou
The Holy Martyr Acacius, who lived mostly in the III Century, was born at Cappadocia and
was a centurion of the Martesian regiment under the military officer Firmus. When the
persecution against Christians was started up on order of the emperor Maximian Galerius
(305-311), Firmus began one after the other to interrogate his soldiers about their faith. Saint
Acacius thereupon firmly and openly confessed himself a Christian. Seeing the steadfastness
of Saint Acacius, Firmus sent him off to the military officer higher up in command, named
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Vivianus. Vivianus gave the Saint over to fierce torture. After the tortures they put him in
heavy chains and locked him up in prison. A certain while later they led the Martyr together
with other prisoners to Byzantium, to the governor. The soldiers accompanying them went
along quickly, showing the prisoners no mercy, and Saint Acacius weakened along the way
from his wounds, and also from his chains and hunger and thirst. When finally they halted for
the night, Saint Acacius offered up thanks to God, for granting him to suffer for His Holy
Name. During the time of prayer the Saint heard a voice from the heavens: "Valour, Acacius,
and be strong!" This voice was heard also by the other prisoners, and many of them believed
in Christ and besought the Saint to instruct them and further them in the Christian faith.
At Byzantium they situated the holy Martyr in onerous lockup, while the other prisoners were
put under less severe conditions. But at night the other prisoners beheld, how radiant youths
appeared to Saint Acacius and attended to him, washing his wounds and bringing him food.
After seven days, Vivianus again summoned Saint Acacius before him and was struck by his
fresh appearance. Supposing, that the prison guard for money had given the prisoner both
respite and food, he summoned the guard for a strict questioning. And not believing his
answers, Vivianus had the guard severely beaten. Saint Acacius himself thereupon answered
Vivianus: "My power and strength art given me by the Lord Jesus Christ, Who hath healed
my wounds." Vivianus in a frenzy of rage gave orders to beat the Martyr about the face and
smash his teeth for his unsolicited words. Striving all the more to intensify and prolong the
torture of Saint Acacius, Vivianus sent him off to the governor Flaccinus with a letter. But
having read the letter, Flaccinus became annoyed, that Vivianus had for so long and so cruelly
tortured a soldier holding the venerable rank of centurion, and he gave orders to without
further delay behead the Martyr. At the place of execution Saint Acacius lifted up his eyes to
the heavens, offering up thanks to God for being granted to accept a Martyr's death for Him,
and then with a calm joy he lay down his head beneathe the sword. This occurred in the year
303. Under Constantine the Great the relics of the holy Martyr Acacius rested at
Constantinople in a church built in his honour, and later they were transferred to Calabria, to
the city of Scillatio. The holy Martyr Acacius particularly helps those resorting to him in
prayer in struggle with the flesh, as discovered by himself for Saint Epiphanios, a disciple of
the Fool-for-Christ Saint Andrew.
SAINTE EMILIA (+375)
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Elle était la mère de Saint Basile le Grand. Durant sa jeunesse, elle désira rester Vierge sa vie
durant mais fut forcée à se marier. Emilia donna naissance à neuf enfants et leur insuffla
l'Esprit du Christ au point que cinq d'entre eux devinrent des Saints Chrétiens : Basile le
Grand, Grégoire de Nysse, Pierre de Sébaste, Macrine et Théosevie. Dans son vieil âge,
Emilia fonda un monastère où elle vécut avec sa fille Macrine et où elle s’endormit dans le
Seigneur le 8 mai 375.
COMMÉMORATION DE LA GUÉRISON DE STÉPHANE L'AVEUGLE PAR LA MÈRE
DE DIEU À CASSIOPE
Synaxe du St Apôtre et Evangéliste Jean le Théologien- St Miles le Mélode- St Nicomas- St
Taraise de Lycaonie le thaumaturge- St Arsène, fondateur du monastère de la Dormition de la
Mère de Dieu à Barnakova- St Arsène le Laborieux des Grottes de Kiev- Guérison
miraculeuse de Stéphane l'aveugle opérée par la Mère de Dieu à Cassiope- Dormition de
Joseph d'Optina- St Arsène fondateur du monastère de la Nativité de la Mère de Dieu à
Novgorod et fol-en-Christ; c'est lui qui empêcha Ivan le Terrible de brûler la ville de Pskov
(1570).- St Godon l'Evêque de Metz--St Catalde, deuxième Evêque connu de Tarente dans les
Pouilles (vers 190).-St Aurélien l'Evêque de Limoges en Limousin. -St Helie l'Evêque de
Lyon (vers 230). -Ste Augustine, martyre à Byzance.- St Victor le Maure, soldat, Martyr à
Milan sous Dioclétien et Maximien (303). -St Jean de Châlon-sur-Saône l'Evêque d'Autun en
Bourgogne (vers 473). -Commémoration de l'apparition de St Michel, archange, sur le mont
Gargano en Campanie (vers 492). -St Odrian l'Evêque de Waterford en Irlande.-Ste Tunevel
ou Tunvez, soeur de St Idunet solitaire à Botlezan en Bretagne (VIe siècle). -St Gibrien,
Irlandais de nation, frère de cinq Sts et de trois Stes, Prêtre et ermite près de Châlons-en-
Champagne (vers 515) et Mémoire des frères et soeurs de St Gibrien - St Desiré, frère de St
Dieudonné, garde des sceaux de la maison de France puis Evêque de Bourges en Berry et
confesseur de la foi orthodoxe face au nestorianisme et au monophysitisme (550). -Ste Itte
(Iduberga, Itta), originaire d'Aquitaine, épouse de St Pépin de Landen, mère des Stes
Gertrude et Begge, fondatrice en son veuvage du monastère de Nivelles où elle fut moniale
pendant les dix dernières années de sa vie (652). Par sa fille Ste Begge qui eut Pépin
d'Herstal, père de Charles Martel, de son mariage avec Anségise de Chèvremont, Ste Itte fut
l'ancêtre des Carolingiens qui ne surent pas demeurer dans les mêmes dispositions
d'orthodoxie que leurs illustres ancêtres.-St Wiron, Ecossais de nation l'Evêque régionnaire,
Père Spirituel de Pépin d'Herstal, missionnaire, mort à Ruremonde (en néerlandais Roermond)
en Limbourg néerlandais (vers 700). -St Pimene le Jeûneur, moine de la Laure des Grottes de
Kiev (XIIe siècle). -Commémoration du Miracle que la Toute-Sainte Enfantrice de Dieu fit en
rendant la vue à l'enfant Etienne à Cassiopée en 1530.
Lecture de l’Epître
1Jean I : 1-7
1.1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos
yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, -
1.2 car la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous
annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, - 1.3 ce que
nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez
en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.
1.4 Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite.
1.5 La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu
est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres. 1.6 Si nous disons que nous sommes en
communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne
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pratiquons pas la vérité. 1.7 Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même
dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous
purifie de tout péché.
Lecture de l’Evangile
Pour le Saint et Evangéliste Apôtre Jean le Théologien
Jean XIX : 25-27
19.25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de
Clopas, et Marie de Magdala. 19.26 Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il
aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. 19.27 Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès
ce moment, le disciple la prit chez lui.
Jean XXI : 24, 25
21.24 C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons
que son témoignage est vrai. 21.25 Jésus a fait encore beaucoup d'autres choses; si on les
écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu'on écrirait.
Pour le Vénérable Père Arsène le Grand
Matthieu : XI : 27-30
11.27 Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le
Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le
révéler. 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
11.29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 11.30 Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger.
REFLEXION - Un Moine se plaignait auprès de Saint Arsène que pendant qu'il lisait la
Sainte Ecriture, il ne sentait ni la puissance des mots lus ni la douceur en son coeur. A cela, le
Grand Saint lui répondit : "Mon enfant, lis seulement! J'ai entendu dire que les ensorceleurs
de serpents quand ils jetaient un sort à des serpents, les sorciers disaient des mots qu'euxmêmes
ne comprenaient pas mais que les serpents, entendant les mots prononcés, sentaient
leur puissance et devenaient doux. Ainsi en est-il pour nous quand nous gardons
continuellement les Paroles de la Sainte Ecriture en notre bouche mais que nous ne parvenons
pas à sentir la Puissance de ces mots et bien les esprits du mal, eux, tremblent et fuient car ils
sont incapables de soutenir les Paroles du Saint Esprit." Mon enfant, lis seulement! Le Saint
Esprit Qui à travers des hommes inspirés rédigea ces Divines Paroles entendra, comprendra et
Se hâtera de venir à ton aide et ceux que tu désires chasser loin de toi comprendront. Et les
deux buts seront atteints.
CONTEMPLATION - Pour contempler la Descente de Dieu le Saint Esprit sur les
Saints Apôtres :
1. Comment apparurent les langues de feu sur les Saints Apôtres, une sur chacun d'eux;
2. Comment les Saints Apôtres furent remplis avec le Saint Esprit et commencèrent à parler
diverses langues, selon ce que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.
HOMELIE - A propos du mal comme fruit des pensées humaines
"Terre, écoute! Voici que j'amène un malheur sur ce peuple-là : c'est le fruit de leurs pensées
car ils n'ont pas fait attention à mes paroles et ils ont méprisé ma Loi." (Jérémie 6,19).
Frères, voyez-vous où grandit le mal et où il mûrit? Pas dans le Sein de Dieu mais dans les
pensées humaines. Le mal est semé dans les pensées des hommes par les puissances
19
démoniaques ou par les passions de la chair. Le mal grandit dans les pensées, se répand et se
multiplie lui-même, germe, porte des feuilles puis montre ses fruits. Au bon moment, Dieu
avertit les hommes de rompre avec leurs mauvaises pensées afin que le mal ne mûrisse pas
dans l'âme humaine et ne fasse pas surgir ses fruits amers et mortels. C'est à temps que Dieu
avertit Caïn mais ce dernier ne voulut pas écouter l'avertissement et permit aux mauvaises
pensées contre son frère de porter leur fruit maléfique : le fratricide.
Que sont les pensées du mal? Toutes ces pensées qui sont contraires à la Loi de Dieu, à la
Parole de Dieu. Les pensées mauvaises sont l'entêtée loi humaine que l'homme se prescrit à
lui-même contre Dieu et contraire à la Loi de Dieu.
Dès lors, si un homme a décidé résolument d'adhérer à la Loi de Dieu, les pensées mauvaises
seront aussi faibles que ces ombres qui apparaissent vite mais disparaissent de même manière.
Alors l'homme est le seigneur de ses pensées car il ressent Dieu comme Son Seigneur. Alors
la Loi de Dieu devient sa loi et les pensées mauvaises des hommes ne sont plus que néant.
"Voici que J'amène un malheur sur ce peuple," dit le Seigneur. Quelle sorte de malheur? "Le
fruit de leurs pensées." C'est-à-dire : Je vais leur permettre de ne récolter que ce qu'ils ont
semé et nourri car le mal n'est ni Ma Semence ni Ma Récolte. Le mal que Je vais permettre
sur ces hommes sans loi est le fruit de leurs propres pensées. En accord avec leurs pensées, ils
devraient pouvoir estimer quel sorte de mal va leur retomber puisque le semeur estime,
d'après ses semences, ce que sera la récolte.
Ô Seigneur doux et candide, sauve-nous de notre propre mal que nous avons, seuls, nourri en
nous-mêmes. Nous Te prions, retire les fruits mauvais des mauvaises récoltes et aide-nous à
extirper les mauvaises semences de nos âmes.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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