dimanche 20 mai 2012
Vie de Sainte Isidora la Folle en Christ et autres Vies de Saints.
1 – 14 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Cinquième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XII : 12-17
12.12 Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, mère de Jean, surnommé
Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient. 12.13 Il frappa à la porte du
vestibule, et une servante, nommée Rhode, s'approcha pour écouter. 12.14 Elle reconnut la voix
de Pierre; et, dans sa joie, au lieu d'ouvrir, elle courut annoncer que Pierre était devant la
porte. 12.15 Ils lui dirent: Tu es folle. Mais elle affirma que la chose était ainsi. 12.16 Et ils
dirent: C'est son ange. Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent, et furent étonnés
de le voir. 12.17 Pierre, leur ayant de la main fait signe de se taire, leur raconta comment le
Seigneur l'avait tiré de la prison, et il dit: Annoncez-le à Jacques et aux frères. Puis il sortit, et
s'en alla dans un autre lieu.
Lecture de l’Evangile
Jean VIII : 42-51
8.42 Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti
et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé. 8.43 Pourquoi
ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. 8.44 Vous
avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier
dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui.
Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du
mensonge. 8.45 Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
8.46 Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous
pas? 8.47 Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu; vous n'écoutez pas, parce que vous
n'êtes pas de Dieu. 8.48 Les Juifs lui répondirent: N'avons-nous pas raison de dire que tu es un
Samaritain, et que tu as un démon? 8.49 Jésus répliqua: Je n'ai point de démon; mais j'honore
mon Père, et vous m'outragez. 8.50 Je ne cherche point ma gloire; il en est un qui la cherche et
qui juge.
8.51 En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la
mort.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS NOUVEAUX MARTYRS EUTHYME, IGNACE (+1814) ET ACACACE LE
SERBE DU MONT ATHOS (+1815)
Originaire de Iassi en Moldavie, Euthyme se laissa enjôler par la vie mondaine de Bucarest.
Les mauvaises fréquentations l'entraînèrent bien bas mais il voulut se reprendre et pour cette
raison, s'en fut à Constantinople. Au service d'un diplomate turc, il renia sa Foi chrétienne et
se fit circoncire. Quand il voulut revenir à la Foi chrétienne, le Prêtre, par crainte des
représailles, refusa toute tentative pour rejoindre la communauté chrétienne fut vaine.
Rejeté par les siens et fuyant les Turcs, il demanda asile à l'ambassade russe où il était connu
et c'est ainsi qu'il put gagner le Mont Athos où il résida plusieurs années. Mais par son
martyre il voulait rendre le témoignage que sa vie n'avait pas permis. Il s'entraîna même à
tendre la nuque pour l'exécution. Il s'embarqua pour Constantinople, se fit reconnaître comme
Chrétien, fut arrêté et exécuté par décapitation.
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ou
All three were monks on Mt Athos. All three had renounced Christ in their youth and
embraced Islam, but had repented and pursued the Christian life with fervor. All three, at
different times, returned to Constantinople and declared themselves Christians, dooming
themselves to death under Islamic law. Acacius's poor and pious mother told him, 'As you
voluntarily denied the Lord, so you must now voluntarily and courageously receive
martyrdom for our sweet Jesus.' All three were beheaded in Constantinople. The holy relics of
all three are kept at the Skete of the Venerable Forerunner on the Holy Mountain, where they
had been monks.
Dimanche des Femmes Myrrhophores - 1 mai (repos)
SAINTE ET NOBLE IMPERATRICE THAMAR LA GRANDE DE GEORGIE (+1213)
La Sainte Impératrice de Géorgie, Tamara la Grande, naquit vers 1165. Elle était descendante
de l'antique dynastie géorgienne des Bagratides. En 1178, elle devint co-régente avec son
père, Georges III. Le règne de Sainte Tamara est connu comme l'Age d'Or de l'histoire de
Géorgie. L'Impératrice Tamara était d'une profonde piété et continuant l'oeuvre entreprise par
son grand-père, le Saint Empereur Saint David III le Restaurateur, elle encouragea la
prédication de la Foi chrétienne à travers la Géorgie, en plus de la construction d'églises et de
monastères. En 1204, le gouverneur du sultanat de Ruma, Rukn-en-Din, lui adressa un
courrier par lequel il demandait à l'Impératrice Tamara de faire renoncer la Géorgie au
Christianisme et d'accepter l'islam.
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L'Impératrice refusa cette demande et au cours d'une bataille historique près de Basiani,
l'armée géorgienne défit la coalition des chefs musulmans. La sage conduite des affaires de
l'Impératrice Tamara lui valu l'affection de toute la nation. Elle passa les dernières années de
sa vie au Monastère des Cavernes de Bardzia. La Noble Princesse y avait une cellule reliée à
l'église par une fenêtre à travers laquelle il lui était possible de se joindre à la prière durant les
Divins Offices. Elle naquit au Ciel en paix en 1213 et fut glorifiée au nombre des Saints. Sa
mémoire est célébrée deux fois, le 1er mai, jour de sa naissance et aussi le Dimanche des
Femmes Myrrhophores.
SAINT PROPHETE JEREMIE (+6°.S.-7°.S. AV. NSJC; VERS -650)
En ce jour, le Prophète Jérémie, un des douze Prophètes majeurs, fils du prêtre Hilkiah, fut
martyrisé. Il prophétisa aux jours du roi Josiah fils d'Amon, roi de Juda et de Jehoiakim fils de
Josiah. Dieu l'avait choisit comme Il le lui avait dit : "Avant même de te former au ventre
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maternel, je t'ai connu; avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré; comme Prophète
des nations, je t'ai établi." (Jérémie 1,5). Il reprocha aux enfants d'Israël d'avoir abandonné le
culte à Dieu et d'avoir rejeté Ses Commandements. Il les mit en garde contre la Colère de
Dieu s'ils ne revenaient pas de leurs transgressions. Lorsqu'il vit leurs coeurs endurcis et le
Jugement du Seigneur qui se rapprochait rapidement, il pria avec ferveur et larmes afin que
Dieu daigne pardonner les péchés de son peuple.
Dieu rejeta ses prières à cause de ceux qui ne lui obéissaient pas et Il fit venir
Nabuchodonosor pour assiéger Jérusalem. Commandés par Nebuzardan, ses soldats
conquirent la ville et y tuèrent un grand nombre. Après s'être emparés de toutes les précieuses
possessions du Temple, du palais du roi et des nobles du peuple, ils emmenèrent avec eux
tous les survivants à Babylone. Parmi ceux qui étaient emmenés en exil, il y avait le Prophète
Jérémie. Mais lorsque Nebuzardan le vit attaché avec le reste, il le fit libérer.
Alors Jérémie écrivit ses "Lamentations" pour la destruction de la ville de Jérusalem, du
Temple et l'exil de soixante-dix ans de son peuple à Babylone. Le Prophète prophétisa à
propos de la Venue de Notre Seigneur et Sauveur, de Ses souffrances et Sa Passion. Sa vie se
termina lorsque les Juifs eux-mêmes le lapidèrent en Egypte et il s’endormit en Martyr en
prison.
ou
Sanctifié et élu par Dieu avant même sa naissance (Jr. 1:5), le Saint Prophète Jérémie vit le
jour au sein d'une famille sacerdotale d'Anatot dans le pays de Benjamin vers 650 avant
NSJC. Dès son jeune âge, il fut appelé par Dieu au ministère prophétique. Comme il hésitait
et alléguait sa jeunesse et son inexpérience, le Seigneur lui toucha la bouche et lui dit : "Voici
que J'ai placé Mes Paroles en ta bouche." (1:10) Il l'établit comme guetteur afin d'annoncer au
peuple de Juda, endurci dans l'idolâtrie, la menace imminente de l'invasion assyrienne venue
du Nord. Comme la Bouche de Dieu avec une fermeté et une audace qui ne se démentiront
pas tout au long de son ministère, Jérémie reprocha au roi, aux princes, aux prêtres et aux
faux-prophètes leur apostasie et leurs recours aux idoles des nations étrangères. Il compare le
Peuple de Dieu à une épouse infidèle qui a oublié l'amour du temps de ses fiançailles
lorsqu'elle marchait au Désert derrière le Seigneur (2:1 sv.). Puisqu'elle refuse de se repentir,
elle sera répudiée et livrée telle une prostituée aux Assyriens qui la couvriront de honte.
Rempli pourtant de compassion à l'égard de son peuple, le Prophète ressent à l'avance en sa
propre personne les douleurs à venir et il s'écrie : "Mes entrailles, mes entrailles! Que je
souffre... Mon coeur s'agite en moi, je ne peux me taire!" (4:19) En effet Jérémie n'est pas
seulement le messager chargé d'annoncer les Décrets Divins mais préfigurant la Mission de
Notre Seigneur, il assume en lui-même le sort de son peuple et souffre pour son Salut. Sans se
lasser, il transmettra les Oracles Divins pendant des années soit par des paroles empreintes
d'un lyrisme majestueux, soit par des actions symboliques commandées par Dieu, soit encore
par sa propre vie et ses souffrances annonciatrices de la Passion Rédemptrice de Jésus-Christ.
Un jour, Dieu lui montra en vision une marmite bouillante, l'ouverture tournée vers le Nord,
en lui disant que c'est du Nord qu'allait déborder le malheur. Une autre fois, Il l'envoya chez
un potier qui travaillait au tour et qui lorsqu'il manquait un vase, le défaisait et remodelait un
autre avec l'argile. "Comme l'argile dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans Ma Main,
Maison d'Israël" dit le Seigneur. Un Prophète doit être un signe, c'est pourquoi Dieu lui
interdit de prendre femme et d'avoir une progéniture dans ce pays voué à l'épée et à la famine.
Il lui défendit également d'entrer dans une maison où l'on festoie car Il allait faire taire les
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chants d'allégresse et les consolations (16). Il allait retirer Sa Grâce et rejeter Son Peuple dans
un pays lointain. Toute la vie du Prophète sera donc vouée à dénoncer les vains espoirs forgés
par le peuple sous l'influence des faux-prophètes et à annoncer la catastrophe mais il prêchera
aussi que, de loin, s'annonce la Réconciliation messianique de Dieu avec Son Peuple
renouvelé.
Dès les premières années de sa mission, Jérémie se heurta au mépris et aux moqueries de ces
concitoyens. C'est pourquoi il compare le peuple obstiné à une vigne vendangée et désormais
inutile. Alors Dieu lui apparut et l'exhorta à tenter encore une fois de trouver ne serait-ce
qu'une grappe sur un sarment, c'est-à-dire une âme disposée à la conversion (6). Mais cette
tentative se heurta de nouveau à un échec. Le Prophète est semblable à un forgeron qui aurait
éprouvé le métal par le Feu de la Parole Divine et qui doit finalement constater que la rouille
ne s'en détache pas et qu'il le faut mettre au rebut (6:27).
En 612, la chute de Ninive et la décomposition de l'empire assyrien semblèrent annoncer la
libération des peuples soumis à sa domination. Trois ans plus tard, les armées du pharaon
Nékao (609-595) tentèrent de traverser la Palestine pour aller combattre les Mèdes et les
Perses. Craignant des conséquences néfastes pour son royaume, le roi Josias (640-609)
s'efforça de leur barrer le passage mais il mourut dans la bataille de Mégiddo, laissant le
royaume de Juda soumis à l'Egypte. Peu de temps après sa victoire, le pharaon fut
lamentablement vaincu par Nabuchodonosor à Karkémish sur l'Euphrate (605) et la Palestine
tomba cette fois sous le joug babylonien. Cette nouvelle situation semblait ruiner les espoirs
de restauration religieuse et morale suscités par la réforme entreprise par le roi Josias après la
découverte du Livre de la Loi (cfr. IV Rois 22-23). Dès la mort du souverain, le peuple
retomba dans l'injustice et la perversion des moeurs, il retourna aux cultes païens de Baal et
Moloch en leur ajoutant, de surcroît, d'autres divinités et cultes babyloniens. On ne se
contentait plus que d'une pratique extérieure de la Loi mêlée de superstitions et d'une quantité
de pratiques magiques. Devant cette situation critique, Jérémie reprit la parole en public après
douze ans de silence dans le parvis du Temple le jour de la fête de l'intronisation du roi pour
s'élever contre la confiance insensée que le peuple avait pour le Temple devenu "caverne de
brigands" et il annonça sa prochaine destruction par la Colère de Dieu si les Juifs refusaient de
se repentir (7, 11:14). Dans un commun élan de rage, les prêtres, les faux-prophètes et le
peuple s'emparèrent du Prophète et le conduisirent devant le roi afin qu'il soit puni de mort
pour avoir blasphémé contre le Temple (33:7). Il fut relâché mais il allait désormais être
poursuivi par la haine tenace des prêtres et des faux prophètes.
Ne trouvant autour de lui que mensonges et duperies, découragé, Jérémie souhaitait se retirer
dans une cabane au Désert loin de ce peuple adultère qui allait de crime en crime et refusait de
se convertir (9:1). Mais confirmé par la Parole de Dieu qui était pour lui "son ravissement et
l'allégresse de son coeur," (15:16) il n'abandonna pas sa mission et annonça envers et contre
tout la destruction prochaine du royaume de Juda et la déportation de ses habitants. Cette
prédication suscita une telle opposition que dans sa patrie même, Anatot, les prêtres et
certains membres de sa famille tentèrent d'empoisonner le Prophète qui s'était offert à eux "tel
un agneau confiant qu'on mène à l'abattoir." (11:19) Resté seul, maudit par ses compatriotes et
privé de toute consolation, Jérémie éleva alors un cri de détresse vers Dieu et le Seigneur lui
répondit : "Ils lutteront contre toi mais ne pourront rien contre toi car Je suis avec toi pour te
sauver et te délivrer..." (15:19) Sur l'Ordre de Dieu, il alla en présence des prêtres et des
anciens du peuple briser une cruche à la porte des Tessons, annonçant que le siège de la ville
était imminent et que la vallée qui s'étendait en contre-bas serait appelée "Vallée du Carnage."
Comme il répétait le même message, un jour de fête dans le parvis du Temple, le prêtre
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Pashehur, chef de la police du Temple, frappa l'Homme de Dieu puis il le fit mettre au carcan.
Délivré au matin, Jérémie reprit de plus belle sa prédication. On lui interdit dès lors l'accès au
Temple et des espions furent envoyés partout où il prêchait afin de surprendre ses paroles.
La victoire des Chaldéens sur l'Egypte à Karkémish, fut pour le Prophète l'occasion de
souligner l'imminence du danger et de renouveler ses appels au repentir. Il dicta alors à son
secrétaire Baruch l'Oracle du Seigneur et l’envoya lire ce rouleau manuscrit dans le Temple
devant le peuple rassemblé (36). Le roi informé se fit lire le rouleau et au fur et à mesure de la
lecture, il le déchirait et le jetait au feu puis il ordonna d'arrêter Jérémie et Baruch. Mais ceuxci
réussirent à se cacher et échappèrent ainsi aux recherches.
Après quelques années de soumission à Nabuchodonosor le roi Joaquim se révolta (599),
entraînant une expédition punitive des Babyloniens qui ravagèrent les campagnes de Juda.
L'année suivante, Nabuchodonosor vint lui-même faire le siège de Jérusalem. Au bout de trois
mois, la ville tomba aux mains des Chaldéens et le nouveau roi, le jeune Jéchonias (Joakîn)
fut exilé à Babylone avec sa mère, les notables et dix mille gens du peuple. Malgré cette
catastrophe le peuple resté à Jérusalem ne se corrigea pas de ses moeurs dépravées et les fauxprophètes
continuèrent à entretenir l'espoir d'un retour rapide des exilés et d'une révolte
triomphante. Alors que des envoyés des peuples voisins s'étaient rendus à Jérusalem pour
négocier avec le nouveau roi de Juda, Sédécias, une coalition contre les Chaldéens, Jérémie se
présenta en public chargé d'un joug et lié de cordes, disant au Nom de Dieu : "Toute nation
qui ne se soumettra pas au joug du roi de Babylone, c'est par l'épée, la famine et la peste que
je la visiterai..." (27:8) Quelque temps plus tard, le faux-prophète Hananya vint au Temple, il
enleva le joug de dessus la nuque de Jérémie et le brisa, disant qu'après deux années les exilés
reviendront et Dieu brisera le joug du roi de Babylone (28:1). Mais sous l'Inspiration de Dieu,
Jérémie dénonça le mensonge d'Hananya, prédit sa mort prochaine et annonça que le joug de
bois qu'il venait de briser serait remplacé par un joug de fer (28:12). Convaincu par le Vrai
Prophète de Dieu, Sédécias refusa d'entrer dans la coalition et envoya des émissaires à
Babylone pour témoigner de sa loyauté. Ceux-ci étaient porteurs d'une lettre de Jérémie aux
déportés, leur annonçant qu'à l'issue de leur exil qui devait durer soixante-dix ans, Dieu allait
se réconcilier avec eux et se laisserait trouver par ceux qui le chercheront de tout leur coeur
(29:13) et que les déportés du royaume d'Israël et du royaume de Juda reviendront vers la
Terre Promise avec des cris de joie. Dieu rassemblera alors de nouveau ses brebis dispersées
et conclura avec son peuple une Nouvelle Alliance, une alliance spirituelle et éternelle. "Je
mettrai Ma Loi au fond de leur être et Je l'inscrirai sur leur coeur. Alors Je serai leur Dieu et ils
seront Mon Peuple." (31:33)
A l'issue de cette période de calme, une nouvelle vague d'insurrection commença à agiter le
royaume de Juda et les peuples voisins sous l'égide de l'Egypte (588). Confiant dans les
promesses des Egyptiens et dans les fortifications de sa capitale, Sédécias refusa d'écouter les
conseils de prudence et de soumission de Jérémie. Les événements vinrent toutefois
rapidement confirmer les craintes du Prophète. Les Babyloniens arrivèrent en vue de
Jérusalem, ravageant tout sur leur passage. Malgré l'aide des Egyptiens qui permit une
interruption provisoire du siège, les armées babyloniennes revinrent bientôt à l'attaque pour
un siège qui allait entraîner la ruine de Jérusalem. Pendant la trêve et alors que Jérémie sortait
de la ville afin d'aller toucher une part d'héritage au pays de Benjamin, il fut arrêté et accusé
de vouloir passer à l'ennemi. Frappé par les soldats et sans pouvoir se justifier, il fut jeté dans
un souterrain voûté et humide et soumis aux mauvais traitements. Le roi le fit alors convoquer
en secret pour le questionner sur l'issue du siège. Au Nom de Dieu, le Prophète lui dit qu'il
allait être livré aux mains du roi de Babylone. Jérémie fut alors enfermé dans la cour de garde
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du palais au moment où les Chaldéens reprenaient le siège. Alors que la ville était livrée à la
famine et à l'épidémie, les princes annoncèrent au roi que le Prophète captif continuait de
décourager le peuple en annonçant que seuls ceux qui se rendraient aux Chaldéens auraient la
vie sauve. Avec l'accord de Sédécias, ils se saisirent de lui et le descendirent dans une citerne
fangeuse, en le vouant à une mort certaine.* Mais un Ethiopien servant à la cour, Ebed-Mélek,
prit compassion de son sort et obtint du roi qu'il en soit tiré. Jérémie resta dans la cour de
garde jusqu'à la prise de la ville.
* D'après certains Pères, cette descente de Jérémie dans la citerne préfigure la Descente du Christ aux enfers.
En juillet 586, une brèche fut ouverte dans la muraille et à la fin du mois suivant, Jérusalem la
fière tomba en proie à la fureur des Chaldéens. Sédécias essaya de s'enfuir mais il fut rattrapé
par l'ennemi et conduit devant Nabuchodonosor qui fit massacrer ses fils sous ses yeux avant
de l'aveugler et de l'envoyer en exil à Babylone. La ville et le Temple furent incendiés, la
muraille abattue, les trésors pillés et la plus grande partie du peuple envoyée en déportation,
accomplissant ainsi les prophéties de Jérémie.
Le vieux Prophète fut délivré de ses liens par les Babyloniens et emmené avec les captifs.
C'est en laissant derrière lui la ville en flamme qu'il aurait prononcé, dit-on, ses sublimes
Lamentations. Parvenu à Rama, il fut relâché et laissé libre d'aller où il voulait. Refusant
d'aller à Babylone, il préféra se rendre à Miçpa auprès de Godolias auquel avait été remis le
gouvernement du petit peuple qui n'avait pas été déporté.
Mais après deux mois seulement, Godolias fut assassiné. Le peuple, craignant les représailles
des Chaldéens, chercha alors à fuir en Egypte malgré les avertissements de Jérémie qui
recommandait de ne pas craindre le roi de Babylone et de se confier en la Protection de Dieu.
De nouveau ni les officiers ni le peuple ne voulurent se soumettre à la Parole de Dieu et ils
partirent pour l'Egypte. Suivant malgré lui les fuyards qui étaient parvenus à Tahpanhès à l'Est
du Delta du Nil, Jérémie leur annonça la prochaine incursion de Nabuchodonosor en Egypte
où il allait servir une nouvelle fois d'instrument à la Colère Divine contre l'idolâtrie et
l'endurcissement du coeur de Son Peuple. En 568, Nabuchodonosor entra effectivement en
Egypte, brisant tous les monuments du culte égyptien et répandant la mort et la ruine sur son
passage. Seuls quelques rares rescapés juifs purent retourner en Palestine.
Selon une tradition apocryphe, le Prophète Jérémie fut alors lapidé par ses compatriotes à
Taphès en Egypte, scellant par sa mort l'annonce prophétique de Celui Qui devait S'offrir à la
mort pour le Salut de tous les hommes.*
* D'après une tradition rapportée par le Livre des Maccabées (Il Mac. 2:48), Jérémie aurait caché la Tente du
Témoignage, l'Arche d'Alliance et l'Autel des parfums dans une grotte située sur le Mont Nabau où Moïse rendit
son âme à Dieu et il déclara que ce lieu devait rester secret jusqu'au retour des exilés et jusqu'au rétablissement
du culte.
SAINT ÉVÊQUE CEALLACH (OU KELLACH) DE KILLALA (+6°.S.)
Disciple de Saint Kieran de Clonmacnoise, Saint Ceallach devint Evêque de Killala mais
termina sa vie comme Ermite voire comme Martyr.
SAINTE KEVOCA (OU KENNOTHA QUIVOCA) (+7°S.) 13 mars – 1 mai
Ermite et Vierge, Sainte Kevoca est la Sainte Protectrice titulaire d'une église à Kyle en
Ecosse.
SAINT ABBE MARCOUL ET CONFESSEUR (+558)
Marcoul (Marculphus) naquit à Bayeux. Quand il put disposer librement de ses biens, il les
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distribua aux pauvres et aux orphelins et quittant son pays d'origine, il alla se former auprès
de l'Evêque Possesseur de Coutances. Ordonné Prêtre à trente ans, il mena la vie d'un
Missionnaire dans le diocèse, rendit son enseignement efficace par la Sainteté de sa vie. Il
portait un rude cilice et jeûnait presque continuellement.
Aspirant à vivre en Ermite, il obtint du Roi Childebert I de France la terre de Nanteuil et y
construisit un oratoire avec quelques cellules. Bientôt affluèrent autour de lui de nombreux
disciples pour lesquels il dut fonder une abbaye. Les austérités communes ne lui suffisant pas,
il allait passer le Grand Carême dans une petite île voisine où il rendit des services aux
habitants en les délivrant des pirates. Divers Miracles firent connaître la Sainteté de Marcoul
qui s'endormit dans le Seigneur le 1er mai vers 558.
A la fin du siècle suivant, il y eut une première Elévation du corps de Marcoul par le Saint
Archevêque Ouen de Rouen faisant la visite du diocèse de Coutances. En 898, ses Précieux
Restes furent transféres à Corbeny. Un pèlerinage célèbre s'établit en ce lieu par suite des
Miracles nombreux qui y furent opérés.
18 octobre (translation) - 1 mai
SAINT EVÊQUE BRIEUC (OU BRYAN, BRIOC, BRIOCUS) LE VOYAGEUR DE
BRETAGNE (+502)
D'origine irlandaise, Saint Brieuc fut converti par Saint Germain d'Auxerre, lors d'une de ses
missions en Angleterre. Il suivit son père spirituel sur le continent et fut ordonné Prêtre puis il
retourna dans son pays pour y convertir ses parents et y fonder un Monastère. Chassé par une
invasion des Pictes et des Saxons, il passa en Bretagne Armorique avec une centaine de
Chrétiens et grâce au don d'un riche seigneur, il érigea un Monastère puis un peu plus à l'Est,
une église sur l'emplacement de laquelle se constitua la ville qui porte actuellement son nom.
Il naquit au Ciel en paix vers 502.
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ou
Né dans le Cardiganshire, Pays de Galles; Naissance au Ciel en Bretagne, vers 510; la fête de
sa Translation est au 18 octobre. Brieuc fut le fondateur d'un Monastère près de Tréguier en
Bretagne qui grandit pour devenir une ville et un siège épiscopal appelé Saint-Brieuc. Il
naquit probablement à Ceredigion (Cardiganshire). Selon la tradition, son père se nommait
Cerpus et sa mère Elrude et il les aurait convertis tous deux après son ordination.
Brieuc semble avoir oeuvré dans le Sud-Ouest de la Grande-Bretagne avant d'émigrer vers la
Bretagne; il y a un lieu appelé Saint Breock ou Breoke dans les Cornouailles et Saint Briavels
dans la forêt de Dean, le nom est de même racine. La biographie médiévale de Saint Briec
rapporte nombre de merveilles mais elle est d'historicité douteuse. Elle rapporte par exemple
que Brieuc aurait été formé en Gaule par Saint Germain d'Auxerre qui s’endormit en 448, ce
qui rend le fait hautement improbable.
Brieuc a fait élever la fameuse église appelée Grande-Lann où il rassembla un grand nombre
de disciples. A Tréguier, il convertit un riche noble nommé Conan qui lui fournit les fonds
pour construire un monastère dans le Nord de l'Armorique. Puis on rapporte que Brieuc serait
retourné vers la Grande-Bretagne et avec l'aide d'un parent, le prince Rigald de Domnonia, il
construisit l'église de Saint-Stéphane/Etienne.
Brieuc est représenté comme Evêque sur une gravure en marbre sur son tombeau construit par
les papistes en 1210 mais il n'est pas certain qu'il fut Evêque. Le plus probable est qu'il fut un
Abbé du type celte qui avait un Evêque dans son monastère parce qu'on ne trouve pas de
preuve de succession épiscopale de son siège qui ne date que de 844. La Translation des
Précieuses Reliques de Saint Brieuc à l'Abbaye Saint-Serge d'Angers a eu lieu au milieu du
neuvième siècle pour les protéger des envahisseurs Normands. En 1210, un bras, deux côtes et
quelques cervicales furent rendus à Saint-Brieuc.
ou
Saint Brieuc (Brioch, Briach, Sant Brieg en Breton), né dans la Cornouailles britannique, vint
à Paris où il fut ordonné Prêtre par Saint Germain de Paris (pas d'Auxerre) en 549. Un an plus
tard, il rentra dans son pays, convertit son père, bâtit des églises et des monastères, érigea des
Croix et accomplit des Miracles.
Le jour de la Pentecôte de 565, un Ange lui ordonna de traverser la mer pour aller prêcher le
Saint Evangile en Bretagne. Il obéit et toucha terre à l'embouchure de la rivière Jaudy où il
fonda un monastère qui, grandissant, devint la ville de Treguier.
Par la suite il partit avec quatre-vingt-quatre Moines, voyagea vers l'Est et fonda un nouveau
monastère à l'endroit de l'actuelle ville de Saint-Brieuc. Il fut élu Evêque à une date inconnue,
s'endormit à quatre-vingt-dix ans et nombre de Miracles ont eu lieu depuis lors.
Ses Saintes Reliques furent transportées à l'Abbaye des Saints Serge et Bacchus par le roi
Heruspee, fils de Nominoe pour les protéger contre les envahisseurs normands.
ou
La vie de Saint Brieuc ou Brigomalos (du celte "bri," dignité et "maël," prince) fut rédigée au
10
onzième siècle puis réécrite au quinzième. Il est probable que l’une comme l’autre
s’inspirèrent à la fois de la tradition orale et vies d’autres Saints, ayant servis de modèles.
Cela n’exclut pas une certaine véracité des faits racontés : les Saints bretons comme les
Pontifes des premiers siècles, sont dans l’ensemble confrontés aux mêmes difficultés. Les
Miracles qu’ils accomplissent pourune part symboliques de la victoire sur le mal et sur la mort
sont néanmoins dans la tradition évangélique et ne font qu’illustrer les Paroles du Christ : "si
vous aviez la Foi comme un grain de moutarde, vous déplaceriez les montagnes."
Selon la tradition, Brieuc naquit en 417, de parents païens. La toponymie a permis d’établir
avec une certaine certitude le lieu de sa naissance : non loin d’Aberystwyth, ancien centre
culturel du pays de Galles dans le Cardigan, se trouve le village de Llandyfriog, en breton
Landebrieg, le village de Brieuc.
Selon la tradition un Ange apparut à la future mère de Brieuc, Eldrud et lui annonça la
naissance prochaine d’un fils exigeant d’elle et de son mari qu’ils renoncent au paganisme. La
vision s’étant répétée, les parents renoncèrent à leurs traditions sans pour autant adhérer à la
Foi chrétienne. A cette époque l’hérésie pélagienne sévissait dans l’île enseignant la
supériorité de la liberté humaine sur la Grâce Divine, remettant par la même en cause le sens
du Salut chrétien. Le Pape Célestin envoya combattre l’hérésie le Grand Evêque Germain
d’Auxerre auquel s’associa Saint Loup de Troyes, ancien Moine de Lérins. La Grande-
Bretagne leur est vraisemblablement redevable de l’expansion du monachisme. Lors du court
séjour des deux Evêques, l’Ange apparut de nouveau en songe à Eldrud lui enjoignant de
confier son fils à Germain. Il est probable que le jeune homme, converti par le Saint évêque
résolut simplement de le suivre. Germain d’Auxerre,* selon la tradition, fut ainsi son maître
spirituel et intellectuel à partir de 429. Ordonné Prêtre, Brieuc regagna son pays natal. Il fut
accueillit avec joie par sa famille qui organisa un banquet en son honneur, n’accordant aucune
attention aux exhortations de Brieuc qui enjoignait ses parents de recevoir le Baptême. Au
cours du banquet qui dégénérait en orgie, l’un des convives se brisa la jambe et fut
immédiatement guéri par Saint Brieuc. Frappée, l’assistance demanda à recevoir le Baptême
et Brieuc les y prépara. Il demeura une quinzaine d’années dans son pays, s’employant à la
conversion des foules.
* selon d’autres sources, Brieuc aurait été disciple non de Germain d’Auxerre mais de Germain de Paris, ce qui
correspondrait mieux à la chronologie souvent indiquée, faisant naître Brieuc en 517. Brieuc aurait été ordonné
en 549. Cette version est cependant moins répandue
Les invasions saxonnes obligèrent néanmoins le Saint à s’embarquer pour l’Armorique. Une
nuit de Pentecôte, raconte dom Lobineau d’après la Vita Briocii, "s’étant légèrement endormi
après avoir passé la nuit en prière et chanté avec la communauté les Matines du jour, il vit un
Ange qui lui commanda d’aller incessamment dans l’Armorique où Dieu l’envoyait pour le
Salut d’un grand nombre." Brieuc s’embarqua alors avec cent soixante disciples et accosta à
l’Aber-Wrac’h. Ils gagnèrent l’embouchure du Jaudy et y établirent un monastère. Brieuc
retourna quelques temps en Pays de Galles afin, dit-on d’y sauver son pays d’une épidémie de
peste. Revenu en Armorique, il prit avec lui quatre-vingts disciples et s’en fut longeant la côte
avant d’accoster à l’embouchure du Gouet. Le comte Riwall ordonna d’abord de les chasser
mais frappé par la maladie il fait appelle aux Moines et reconnaît un cousin dans Brieuc. Il lui
donna alors un lieu où établir son monastère et selon une très ancienne tradition, la cathédrale
actuelle se trouverait à l’emplacement même de la première église abbatiale.
Les Moines s’employèrent alors à défricher aussi bien les forêts alentours que les âmes et
Brieuc devint bientôt célèbre pour sa générosité et sa Sainteté.
11
On représente souvent Brieuc en compagnie de loups, en mémoire d’un Miracle
particulièrement populaire : "Un soir, Brieuc revenait d’une dépendance éloignée de son
monastère. Assis dans son chariot, il chantait des Psaumes; les Moines marchaient devant lui,
entonnant les Antiennes. Le soir tombait. Tout à coup, les Moines se turent puis se
dispersèrent en fuyant avec épouvante; à leur place le Vénérable Abbé vit se dresser, se
former en cercle autour de lui une bande de loups menaçants, prêts à se ruer sur les boeufs
attelés au chariot. Le Saint impassible leva la main; les loups tombèrent et se prosternèrent
devant lui comme pour demander grâce. Mais quand les Moines remis de leur panique
voulurent pour rejoindre leur maître franchir la ligne formée par les fauves, ceux-ci leur
refusèrent le passage et les tinrent en respect." Au matin, passèrent une troupe d’émigrants.
Leur chef Conan s’arrêta afin d’admirer le prodige et y voyant un signe du Ciel réclama pour
lui et ses hommes le Baptême. Brieuc ordonna aux loups de s’éloigner et prescrivit à ses
catéchumènes un jeûne de sept jours pendant lesquels il les instruisit. Le huitième jour, il les
baptisa.
Brieuc fut sans doute ordonné Evêque selon la coutume celtique sans recevoir
l’administration d’un diocèse déterminé mais ayant la responsabilité des âmes sur les terres
dépendant du monastère. La chronique raconte qu’au cours de l’ordination épiscopale, une
colonne de feu vint se poser sur son front et nombre de représentations le figurent ainsi.
Averti de la date de sa Naissance Céleste, le Saint Evêque ordonna à ses Moines de jeûner et
prier six jours tandis qu’il se préparait à son Départ Céleste. Saint Brieuc rendit son âme à
Dieu en 502.*
* les partisans de la chronologie tardive disent en 614
Lors des invasions vikings, ses Précieuses Reliques furent transportées à la cathédrale Saint-
Serge d’Angers. Elles furent rapportées à Saint-Brieuc en 1210 où elles se trouvent toujours.
Une parcelle de ses Saintes Reliques gardée à l’église Saint-Jacques du Haut-Pas fut donnée
en même temps que les Vénérables Reliques d’autres Saints à l’Abbaye de Boquen.
De même que le diocèse de Tréguier, l’évêché de Saint-Brieuc n’existe en temps que tel que
depuis la fin du neuvième siècle.* Abbé-Evêque selon la tradition celtique, Brieuc n’a donc
pas fondé un diocèse dans la pleine acception de cette expression. Par son travail
d’évangélisation, la fondation des monastères et le souvenir qu’il a laissé, il mérite cependant
d’être compté parmi les Evêques fondateurs de Bretagne.
* en 866 le diocèse n’existait pas encore : une lettre du Pape Nicolas à l’Evêque Faustien ne mentionne que sept
diocèses bretons, omettant Tréguier et Saint Brieuc
Tropaire de Saint Brieuc ton 1
Ô Saint Brieuc, Illuminateur du Pays de Galles et de la Bretagne : /
par tes Miracles tu prêchas le Christ dans ta vie, /
et par dans la mort ta bonne odeur de Sainteté proclame ta Gloire. /
Prie le Christ Notre Dieu afin qu'Il sauve nos âmes.
Tropaire de Saint Briach ton 8
Ô Saint Brieuc, tu nous enseignes la valeur du renoncement car tu as renoncé au monde pour
chercher le Salut./
Dès lors nous te prions de nous aider afin que nos vies puissent briller de la vertu du
renoncement à soi et dès lors atteindre le Salut Eternel.
Tropaire à Saint Brieuc
12
Bâtisseur de l’Eglise, colonne de l’Orthodoxie, nous te magnifions, Saint Père Brieg, toi que
l’Esprit-Saint vint couronner d’une flamme à l’instar des Apôtres. Illuminateur du Penthièvre,
des Moines le modèle, des pasteurs l’ornement, tu fis germer la Foi et la piété parmi les
infidèles. Par tes prières, fais germer dans nos coeurs une Foi sans crainte, une piété sans
détours, un amour sans faille pour le Salut de nos âmes.
SAINT GÉRASIME DE BOLDINO (+ 1554)
The Monk Gerasim of Boldinsk, in the world Grigorii, was born in 1490 at Pereslavl'-Zalessk.
In early childhood he frequented the church of God. Having learned about the holy life of the
Monk Daniel of Pereyaslavl', the 13 year old Grigorii with tears besought the starets-elder to
let him join him. The starets accepted the boy as a novice and in a short while gave him
monastic tonsure with the name Gerasim. The newly-made monk zealously fulfilled the deeds
of fasting and prayer, and soon he was known about in Moscow as a strict ascetic. He was
summoned to the capital together with his teacher, where he met the tsar. Worldly fame was a
burden for the ascetic and, after his 26 year stay under the guidance of the Monk Daniel, Saint
Gerasim, having received the blessing of his starets for hermitage life, settled not far from the
city of Dorogobuzha in the Smolensk lands, in a wild forest, inhabited by snakes and wild
animals. The Saint many a time was subjected to the intrusion of brigands, but meekly and
patiently he bore all their outrages and he prayed for these malefactors. Through a particular
vision, he then went over to Mount Boldina, where at a water-spring there stood an immense
oak. The local inhabitants beat him with canes and wanted to drown him, but having taken
fright, they handed him over to the Dorogobuzha administrator, who threw him into jail for
vagrancy. The Monk Gerasim patiently endured the ridicule, he kept quiet and he prayed.
During this while there came to the administrator an imperial emissary from Moscow. Seeing
Saint Gerasim, he bowed down to him and besought his blessing, since earlier before he had
seen the Saint together with the Monk Daniel in the presence of the tsar. The administrator
became terrified, and immediately he begged forgiveness of the Saint and promised to make
him an enclosure protecting him from incursions. From this time Saint Gerasim began
accepting to himself those with a desire for monastic deeds, and having sought at Moscow the
permission to build a monastery, in 1530 he raised up a church in the Name of the MostHoly
Trinity and he built cells for the gathered brethren. Besides the Boldina monastery, the Monk
Gerasim founded yet another monastery in honour of Saint John the Forerunner at the city of
Vyaz'ma, and later on in the Bryansk forest at the River Zhizdra, a monastery in honour of the
Vvedenie-Entry into the Temple of the MostHoly Mother of God. The disciple of the Monk
Gerasim, Peter Korostelev, was made hegumen of this monastery. Under the spiritual
guidance of the Monk Gerasim were formed strict ascetics: the Hegumen Antonii – afterwards
Sainted-hierarch of Vologda, and Arkadii, a disciple of the monk, asceticising as an hermit
and buried at the Boldina monastery.
Before his death, the Monk Gerasim summoned the hegumens and monks of the monasteries
founded by him, told them about his life and gave them a final instruction. This oral narrative
of the Saint was included in the Vita-Life, compiled on the resolve of gathered elders by
Sainted Antonii. The Monk Gerasim reposed on 1 May 1554.
!!!!SAINT ROI SIGISMOND DES BURGONDES (+523)
Converti de l'arianisme à la Foi orthodoxe grâce à l'influence du Saint Evêque Avit de Vienne,
Saint Sigismond montra dès son élévation au trône de Bourgogne (516) un grand souci pour la
vie de l'Eglise : il réunit des Conciles contre les ariens et restaura le Monastère de Saint-
Maurice d'Agaune. Malgré sa piété, Sigismond gardait néanmoins la grossièreté et
l'impulsivité des moeurs barbares. Comme sa seconde femme avait accusé calomnieusement
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de complot le fils qu'il avait eu d'un premier mariage, le Roi le fit étrangler en sa présence.
Mais à peine le crime fut-il commis qu'il se précipita en pleurs sur son corps et alla se retirer à
Agaune pour expier son péché par une sévère pénitence. C'est pendant ce séjour au Monastère
qui lui fit instituer la "Laus perennis" : la louange perpétuelle inspirée de la tradition des
Acémètes. Profitant de l'affaiblissement du royaume burgonde, les princes francs du Nord lui
déclarèrent la guerre. Vaincu, Sigismond fut capturé alors qu'il cherchait à fuir vers Saint-
Maurice et fut jeté dans un puits près d'Orléans avec sa femme et ses enfants. Son corps ayant
été transféré à Agaune puis à Prague, il fut vénéré comme un Martyr et des Miracles
s'accomplirent auprès de son tombeau.
SAINT MARTYR BATA DE NISIBE (+364)
Perse et né dans une famille chrétienne, Saint Bata était originaire de la province de Beth-
Garmay. Higoumène et Ascète, il connut la grande persécution du roi Sapor (Chapour) II.
Après de cruels supplices, il fut décapité dans la cité de Nisibe par la main des zoroastriens
vers 364 pour avoir confesser la Foi chrétienne.
SAINT HIGOUMÈNE PAPHNUCE DE BOROV (+ 1477)
Disciple des Moines de Saint Serge de Radonège, lui-même eut pour disciple Saint Joseph de
Volokolamsk qu'il forma à la vie spirituelle. Il était pour ses Moines un modèle de vie
laborieuse mais surtout un Père Spirituel exigeant et lucide.
ou
The Monk Paphnutii of Borovsk was born in 1394 in the village of Kudinovo, not far from
Borovsk, and at Baptism he was named Parphenii. His father Ioann was the son of a baptised
Tatar, a "baskak" ("tax-collector") named Martin, and his mother was named Photinia. At 20
years of age Parphenii left his parental home and in the year 1414 accepted monastic tonsure
with the name Paphnutii at the Pokrov-Protection Monastery on the Heights, under its head,
Markell (i.e. Marcellus). The Monk Paphnutii asceticised for many years at the monastery.
When the head of the monastery died, the brethren chose him as hegumen. Sainted Photii,
Metropolitan of Kiev, ordained him to the priestly dignity (in about the year 1426). The monk
spent thirty years at the Pokrov monastery, wherein he was both the head and the clergy14
starets (elder). At 51 years of age he fell grievously ill, gave up being the hegumen and took
on the great-schema. After a restoration to health on the day of the holy GreatMartyr George
the Victory-Bearer, 23 April 1444, he withdrew from the monastery and settled with one
monk on the left bank of the River Protva, at the confluence into it of the River Ister'ma. Soon
brethren began to gather to him at this new place. The number of the monks grew quickly. A
new stone church was built in place of the former wooden one, in honour of the Nativity of
the MostHoly Mother of God. In the icon-frescoes there took part the finest iconographer of
those times, – Dionysii and his assistants. The Monk Paphnutii gave example to the brethren,
leading a strict life: his cell was the poorest of all, and from food he took the worst. On
Mondays and Fridays he did not eat at all, and on Wednesdays he partook only of dry foods.
From the overall tasks the monk chose the most difficult: he chopped and carried fire-wood,
dug up and cultivated the garden, and at the same time arrived first for church services.
The Monk Paphnutii earned the deep respect and love not only of the brethren of his own
monastery, but also of other monasteries. Through the Providence of God there was guided to
the monastery to the monk a twenty year old youth, – Ioann Sanin. Having put him to the test,
the monk tonsured him into monasticism with the name Joseph. Later on the Monk Joseph of
Volotsk firmly defended the purity of the Orthodox faith and entered into struggle against the
heresy of the Judaisers, condemned at a Council of 1504. The Monk Paphnutii blessed the
young man in his exploits.
A week before his death the monk foretold his end. Having made a final prayer and blessing
of the brethren, he expired to God on 1 May 1477. The Monk Paphnutii was a follower of the
Monk Sergei, Hegumen of Radonezh.
SAINT EVEQUE ASAPH DE LLAN-ELWY DU PAYS DE GALLES (+ 600)
Comme Saint Deiniol, Saint Aspah était un petit-fils de Pabo Post Prydyn mais il fut élevé par
le Grand Saint Kentigern et suivit son maître quand ce dernier quitta l'Ecosse pour éviter les
persécutions. Ils rendirent ensemble visite à Saint David à Menevia puis s'installèrent sur une
terre donnée à Kentigern par Cadwallon, père de Maclgwn qui était roi de Gwynedd, en un
lieu dans la vallée de la rivière Elwy.
Asaph avait une grande dévotion pour son maître et Joscelyn rapporte qu'une nuit
particulièrement froide où Kentigern avait terminé sa récitation du Psautier tout en étant
immergé dans l'eau glacée, Asaph le vit ramper jusqu'à sa cellule si transit de froid qu'il crût
qu'il allait mourir. Il courut chercher du feu pour réchauffer le Saint et ne trouvant pas de
récipient pour le transporter, il le prit sur son sein et le transporta sans qu'il en résulte de
dégâts physiques ou vestimentaires. Ce geste le fit fortement apprécier de Kentigern à un
point tel que peu après, il l'ordonna à la prêtrise et quand il repartit pour Glasgow, il nomma
Aspah Abbé pour lui succéder à Llan-Elwy.
On rapporte que Kentigern quitta son église avec six cent soixante-cinq Moines par la porte
Nord et qu'en conséquence, cette porte était toujours tenue close en signe de regrets profonds,
sauf en la fête de Saint Asaph. Trois cents Moines restèrent avec Asaph et qui le tenaient en
grande affection. Ces chiffres sont proches de ceux donnés par Jean de Tynemouth dans sa
description du monastère à l'époque de Saint Kentigern.
Il dit qu'il y avait neuf cent quatre-vingt-cinq frères dont trois cents illettrés qui travaillaient la
terre, trois cents qui s'occupaient de la nourriture et des tâches domestiques et les trois cent
soixante-cinq autres étaient entraînés à changer l'Office quotidien. Les lettrés étaient divisés
15
en trois choeurs qui se succédaient en rotation afin que jamais la prière ne cessât dans l'église.
[= laus perenis]
Asaph naquit au Ciel en 596 et fut enseveli à Llan-Elwy. On n'entendra peu parler de ce lieu
de Chrétienté durant les six cents années suivantes, sauf à propos du remplacement de l'église
en bois par une en pierre. Les Normands feront de cette église la cathédrale d'un diocèse fort
étendu; la plupart des bâtiments actuels datent du treizième siècle.
ou
La petite ville de Saint-Asaph dans le Nord du Pays de Galles fut autrefois le siège d'un
important et fort actif monastère parce qu'y vint Kentigern d'Ecosse qui fonda sur la rive le
Monastère de Llanelwy. Il était probablement sur le chemin du retour d'un voyage auprès de
Saint David et il avait son disciple favori avec lui, Asaph qu'il laissera par la suite lui succéder
comme Abbé de cette abbaye pour consolider son oeuvre. D'autres disent que c'est Saint
Asaph qui aurait fondé l'abbaye après avoir été entraîné par Kentigern.
Il y a cependant la certitude que Saint Asaph a fondé l'église de Llanasa à Flintshire. Un récit
existe sur l'établissement de Llanelwy : "On trouvait rassemblés dans ce monastère pas moins
de neuf cent quatre-vingt-cinq frères qui tous vivaient sous la discipline monastique, servant
Dieu dans la grande continence." Un tiers de ceux-ci, illettrés, travaillaient le sol et faisaient
paître le bétail; un autre tiers s'occupait des tâches domestiques du monastère; les autres,
lettrés, récitaient les Offices quotidiens et assumaient les autres devoirs monastiques.
Une de ses particularités était la Louange continuelle ainsi comme ceux qui ne dormaient
jamais les Moines de Llanelwy se divisaient en groupes et maintenaient une Vigile incessante.
"Quand un groupe avait terminé son Service Divin dans l'église, un autre y entrait et reprenait
le Service; quand celui-ci avait terminé, immédiatement un troisième lui succédait." De la
sorte, la prière était offerte de manière incessante dans l'église et les Louanges à Dieu étaient
toujours dans leurs bouches."
Parmi eux, on nous rapporte "qu'il y avait un nommé Asaph, de naissance particulièrement
illustre et de grande beauté qui brilla dès son enfance tant par les vertus que par les Miracles.
Il s'exerça tous les jours à imiter son maître Saint Kentigern dans la Sainteté et l'abstinence et
l'Homme de Dieu lui portait une affection particulière au point qu'il lui confia prudemment la
gestion du monastère." Un auteur médiéval tardif écrit à propos d'Asaph : "charme des
manières, grâce du corps, Sainteté du corps et témoignage des Miracles." Néanmoins, on sait
peu sur lui.
Un récit nous est parvenu concernant une glaciale nuit d'hiver où Kentigern, selon son
habitude, était resté immergé dans la froide rivière à réciter le Psautier puis avait rampé de
retour vers sa cellule, gelé et épuisé. Asaph courut pour aller chercher des charbons ardents
pour le réchauffer. Ne trouvant pas de casserole dans sa grande hâte et craignant que son
Abbé ne meure gelé, il prit les charbons ardents dans sa tunique de Moine et courut avec eux,
prenant grand risque et méconfort et les jeta dans le foyer du Saint.
Cette histoire est caractéristique de son état d'esprit tant dévoué à son maître qu'au bien-être
de ses Moines. Nous ne serons dès lors pas surpris d'apprendre qu'en quittant le monastère,
Kentigern lui laissa les soins de ce dernier en toute confiance. Sous la guidance d'Asaph, il
devint florissant et quand Asaph fut sacré Evêque, il devint le siège de son diocèse. La bonté
16
de cet homme se répandit et communiqua la Sainteté à nombre d'autres dont d'autres parents
comme Deiniol et Tysilo. De nos jours, sur les rives de l'Elwy, on trouve une cathédrale qui
lui est dédiée.
SAINT EVEQUE AREY (OU ARIGE) DE CLERMONT ET CONFESSEUR (+ 604)
Arey (Arigius) naquit vers 535 à Chalon-sur-Saône, fut élevé à l'école de l'Evêque Didier de
Clermont qui lui conféra le sacerdoce et lui confia le soin de l'Église de Morges. Appelé à
gouverner le diocèse de Gap, il y restaura le culte qui se trouvait partout dans un état de
désolation profonde après les invasions barbares. Dans ses visites, il consola et encouragea les
pasteurs, montrant à tous des marques de sa paternelle affection. Il assista aux Conciles de
Valence en 584 et de Mâcon en 585; il alla à Rome visiter le tombeau des Saints Apôtres, put
s'entretenir avec le Saint Pape Grégoire le Grand qui ensuite entretint avec lui un échange de
lettres. A son retour, il fut poursuivi par des malfaiteurs dont Dieu le délivra par un prodige
(les Miracles d'ailleurs abondent dans sa vie.) Au retour à Gap, il trouva les gens de sa maison
atteints d'une maladie inconnue, ce qui l'affligea beaucoup.
Le Saint Pape de Rome Grégoire lui écrivit pour le consoler, lui envoya en même temps une
dalmatique, honneur insigne à lui rendu car il fut le premier Evêque des Gaules qui porta ce
vêtement sacré. Il se chargeait en même temps de donner le pallium à l'Evêque Siagrius
d'Autun et de l'informer de ce qui se passerait dans un Concile tenu d'après les ordres mêmes
de Grégoire. Dans un de ses voyages à Chalon, Arey eut le courage de défendre le Saint
Archevêque Didier de Vienne, accusé par la haine de Brunchaut. N'ayant pu obtenir qu'il ne
fût ni déposé ni exilé, il le visita dans sa prison pour le consoler et relever ses espérances.
Grégoire qui naquit au Ciel le 10 mars 604 avait prédit à son ami l'Evêque de Gap qu'il le
suivrait bientôt dans le Ciel. Une longue et douloureuse maladie prépara Arey au suprême
passage. Il se fit transporter dans son église devant l'Autel de Saint Eusèbe; revêtu d'un cilice
et étendu sur la cendre, il y reçut son Dieu des mains de Saint Evêque Hésychius de Grenoble.
Il s'endormit en paix le 1er mai 604.
SAINTE MONIALE ET MARTYRE GERTRUDE DE VAUX-EN-DRIEULET (+480)
Révérée à Vaux-Dieulet, la Sainte était originaire du diocèse de Châlons-sur-Marne et y vivait
dans le même temps que Sainte Houe, Sainte Ménehould, Sainte Manne, Sainte Ame, Sainte
Susanne etc.
On rapporte le martyre de Sainte Gertrude au temps où les Francs, encore païens, établissaient
leur monarchie dans les Gaules avant la conversion du roi Clovis au Christianisme, c'est à dire
avant l'an 480. Quoique née d'un père attaché opiniâtrement aux erreurs du paganisme, elle
eut le bonheur de croire en Jésus-Christ et de connaître le bain de régénération par le Saint
Baptême.
Arrivée à l'âge de choisir un état, elle préféra celui de la Virginité. Elle suivit l'avis de Saint
Paul, refusant de s'allier par le mariage à un époux qui n’étant pas Chrétien, l'aurait gênée
dans les exercices de sa religion ou ne lui aurait pas permis d'élever ses enfants
chrétiennement. Sa fermeté dans cette Sainte Résolution lui attira des mauvais traitements de
la part de son père barbare; ses propres frères furent ses persécuteurs.
Pour se soustraire aux traitements inhumains et au danger de perdre la Foi, Gertrude s'éloigna
de sa famille : Dieu la conduisit dans le Dieulet à dix-huit lieues de Châlons dans le diocèse
de Reims.
17
Elle se retira d'abord dans la vallée dite de la Vuamelle. Elle passa ensuite à l'autre extrémité
du Dieulet vers le couchant dans un autre vallon que les anciens titres nomment le Bos ou le
bois de Noé et appelé aujourd'hui le bout de Noé où coule une source d'eau qui a toujours été
appelée la Sainte fontaine ou fontaine de Sainte Gertrude. On prétend qu'en arrivant dans ce
vallon de l'Argonne qui est maintenant cultivé et qui termine le territoire de Vaux vers celui
de Saint-Pierremont, la Sainte se trouvait fort altérée et qu'il n'y avait point d'eau pour
étancher sa soif. A sa prière, une source abondante jaillit qui aujourd'hui encore perpétue le
nom et les bienfaits de Sainte Gertrude.
Ses deux frères qui l'avaient suivie dans sa fuite ayant découvert le lieu de sa retraite, la
poursuivirent comme elle fuyait encore devant eux jusque sur le sommet de la côte, entre le
village de Vaux-Dieulet et celui de Sommauthe et là ils la percèrent des flèches dont ils
étaient armés. Elle couronna ainsi sa pure vie par une Sainte et Glorieuse Naissance au Ciel.
Son corps fut inhumé au même lieu sur la montagne; les fidèles accoururent à son tombeau, il
s'y opéra des guérisons; ses Précieux Restes furent dans la suite recueillis et transportés avec
solennité dans l'église paroissiale qui fut dédiée sous son invocation; le nom de Sainte
Gertrude fut inséré depuis dans les Litanies qui se chantent à la bénédiction des fonts
baptismaux dans tout le diocèse de Reims.
La Translation des Vénérables Reliques de Sainte Gertrude fut faite le jour de l'Ascension de
Notre Seigneur Jésus-Christ et la fête de cette Sainte fut fixée dès lors au vendredi suivant. On
en rapporte l'époque au temps de Charles Martel.
Le Chef de Sainte Gertrude est enfermé dans un globe de cuivre, séparément du reste des
autres Précieuses Reliques contenues dans un coffre de fer; ce coffre est renfermé dans une
châsse très ancienne en bois de chêne ornée de sculptures et de peinture qui rappellent les
principales circonstances du martyre de Sainte Gertrude.
SAINT BLANDIN (+7°.S.)
Epoux de Sainte Salaberge et père de Saint Baudoin ainsi que de Sainte Austrude, Blandin,
était digne d'être le chef d'une telle famille. Il consentit à ce que son épouse entrât en religion
et lui-même ne pensa plus qu'à travailler à sa propre sanctification. Il s'endormit après le
milieu du septième siècle. On conservait dans le monastère que Sainte Salaberge avait fondé à
Laon, une partie de ses Saintes Reliques avec celles des Saints Membres de sa famille. Saint
Blandin est surtout honoré dans un village du diocèse de Meaux qui porte son nom.
SAINT NICÉPHORE DE CHIOS (+1821)
Originaire de l'Île grecque de Chio, il se fit Moine et maître d'école jusqu'à sa nomination
comme Higoumène mais ses Moines ne suivaient pas son idéal de vie ascétique, ce qui
entraîna sa démission. Il se retira à resta dans un ermitage où il put se consacrer à la rédaction
d'un grand nombre de vies de Saints et d'Offices Liturgiques. Il fut le Père Spirituel de
plusieurs Nouveaux Martyrs en cette époque où les Turcs opprimaient les Chrétiens : Démètre
du Péloponnèse (cf. 14 avril), Marc le Jeune (cf. 5 juin) et Angélis (cf. 1er septembre) le
Thaumaturge.
ou
Saint Nicephorus, the "most luminous star of the Church of Christ," who delighted the hearts
of the faithful "with divinely inspired teachings," was born around 1750 at Kardamyla on the
18
Greek island of Chios, and his family name was Georgios, or Georgos. When he was still very
young, he became sick with a pestilential disease. His parents vowed that if he recovered, they
would offer him to the Mother of God to serve Her at the famous Byzantine monastery of Nea
Moni, which was dedicated to Her. He did get well, and so the parents took him to the
monastery, where he was placed under the guidance of the venerable Elder Anthimus
Hagiopateritis.
Later, he was sent to the city of Chios to be educated in its schools by the priest Fr Gabriel
Astrakaris. St Nicephorus remained close to this priest throughout the period of his education
in the city, where he developed a love for learning, and a respect for those who taught others.
He also met St Athanasius Parios (June 24), who was the Director of the school in the city of
Chios. The greatest influence on his life was St Macarius of Corinth (April 17), whom he met
even before he met St Athanasius. St Macarius was at Chios in 1780, left for a time, then
returned in 1790. St Nicephorus saw St Macarius frequently, and learned much from him.
After finishing his education, St Nicephorus returned to the monastery and was ordained a
deacon.
When St Athanasius Parios reorganized the school of Chios, he appointed Nicephorus as one
of its teachers. At the same time, he was also given a blessing to preach the Word of God at
Nea Moni and elsewhere.
While serving as a teacher, St Nicephorus was called to become the Igumen of Nea Moni.
Until 1802, the monks had managed the monastery's affairs without any audits. In that year,
however, the monastery was fined 600, 000 piasters, and some of the monastery's estates had
to be sold to pay the amount. Suspecting that the affairs of the monastery were not being
properly administered, the citizens asked that Fr Nicephorus be made Igumen. They knew he
despised worldly possessions, and so they had full confidence in him. They also decided that
an audit of the monastery accounts would be made every year.
It was not easy for St Nicephorus to assume this burden, for he was not familiar with the
many responsibilities of a Superior. He would have prefered solitude and study, but he
applied himself to his new duties. During the next two years, he tried to resolve conflicts, and
to raise the moral spirit of the monks by teaching and by personal example. There were many
people above him and below him who did not appreciate his efforts, however, and they
plotted against him. Unaccustomed to quarrels and intrigues, he was unable to complete his
two year term in office. Therefore, he left and sought refuge in the Hermitage of St George at
Resta.
Although he was unable to govern these monks, St Nicephorus did excel in his personal life,
and in guiding many people to virtue. He also composed church services and hymns to
various Saints, including Sts Niketas, John, and Joseph (May 20), and St Matrona of Chios
(October 20).
The companions of St Nicephorus at Resta were a retired priest (who had also been a teacher)
called Fr Joseph, and St Macarius of Corinth. Fr Joseph had lived on Mount Athos for a
while, then settled on Chios. He also composed church services, including one to the New
Martyr St Nicholas the New (October 31), which had been published in Venice in 1791. In
1812, St Athanasius Parios retired as Director of the schools of Chios, and joined St
Nicephorus and the others at Resta.
19
St Nicephorus devoted himself to spiritual struggles, study, and writing. He also engaged in
physical work of an agricultural nature. He planted olive and fig trees, cypresses, and pines.
He also encouraged others to plant trees, for he understood that a lack of trees led to poverty,
and that by planting trees one's material resources could be improved. The Saint would
sometimes tell those who came to him for Confession to plant so many trees as a penance.
In 1805, on his deathbed, St Macarius entrusted St Nicephorus with the task of completing
and publishing his book THE NEW LEIMONARION. This book contained the Lives and
church services of various Martyrs, ascetics, and other Saints. It is remarkable in that three
Saints collaborated on this book about Saints, St Macarius, St Nicephorus, and St Athanasius
Parios.
By writing so many Saints' Lives and church services, St Nicephorus showed that he
considered them important and beneficial. Not only did he provide the biographical details
about these Saints, he also expressed the Orthodox view of God and man, the beauty of the
virtues, and spiritual concepts such as theosis (divinization), inner attention, ceaseless prayer,
purification, and asceticism in general.
Like St Macarius of Corinth, St Nicephorus was also known as a trainer of Martyrs. Those
who abandoned Christianity and embraced Islam, and later repented of their actions, went to
him to confess their sin. He helped them to prepare to wash away their apostasy by shedding
their blood as Martyrs. Mindful of the Lord's words, "Whoever shall deny Me before men, I
will also deny him before My Father Who is in heaven" (Mt. 10:33) they believed that only
after a public reaffirmation of their faith in Christ before the Moslem authorities (which
inevitably resulted in a sentence of death) could their sin be forgiven.
St Nicephorus prepared them with prayer, fasting, prostrations, and by encouraging them to
remain strong when they went to their deaths. Thus fortified, they endured the most horrible
tortures with astonishing courage. Not only did the Martyrs themselves receive grace and
forgiveness from God, but their example encouraged others to remain firm in the Orthodox
Faith.
In addition to those whom he perpared personally, many others were also inspired to
martyrdom through his published Lives and services to the Martyrs.
Although St Nicephorus had the grace of working Miracles, this is not the only reason that he
is venerated as a Saint. His holy life and character are also important considerations. A Saint
is one who is free from all vice and possesses all the virtues through Divine grace. The people
of Chios recognized that St Nicephorus was humble, gentle, free from anger, and filled with
love for others. That is why, even in his lifetime, they regarded him as a Saint.
St Nicephorus was of medium height, with a pale and gentle face, and a large black beard.
Although St Nicephorus probably reposed in the summer of 1821, his Feast Day is designated
as May 1. He died in a home near the church of St Paraskeve, where he sometimes stayed
overnight when he was unable to get back to Resta. His body was brought back to Resta, and
was placed in a grave where both St Athanasius Parius and the monk Nilus had once been
buried.
The holy relics of St Nicephorus were uncovered in 1845 and brought to the metropolitan
church of Chios. Many years later, the Guild of Tanners asked for the relics and placed them
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in the church of St George. In 1907, an icon of St Nicephorus was painted, and a church
service was composed in his honor.
SAINT MARTYR EVERMAR DE RUSSON, PRES DE TONGRES (+ 700)
Evermar naquit en Frise d'une des plus nobles familles de ce pays et florissait du temps de
Pépin, fils d'Anségise et de Sainte Beggue. Dès sa plus tendre jeunesse, il fut un modèle de
toutes les vertus. Il désirait avec ardeur de s'élever à la véritable perfection et d'offrir même au
Seigneur le sacrifice de son sang. On rapporte qu'il fit d'abord un pèlerinage à Saint-Jacques
en Galice [Compostelle] et qu'il revint ensuite en Gaule belgique où il visita les tombeaux de
quelques Saints nés au Ciel depuis peu et célèbres par leurs Miracles tels que Saint Foillan,
Saint Ultan, Saint Fursy, Saint Remacle, Sainte Gertrude de Nivelles et Saint Trond.
Après avoir satisfait à ses voeux près des tombeaux de ces Saints, Evermar alla à Maastricht
visiter celui de Saint Servais. Arrivé à l'entrée d'une forêt nommée Ruthe, il ne la traversa pas
de crainte de s'égarer pendant l'obscurité de la nuit qui commençait à tomber. Il s'arrêta dans
le village d'Herstapel situé dans le voisinage. Ce village était alors occupé par un certain
Hacco et sa bande qui dépouillaient et assassinaient tous ceux qui passaient par les bois et sur
les voies publiques.
Afin que personne ne lui échappât, Hacco avait bâti une maison sur le bord de la Meuse que
l'on nomma Hactelet. Evermar qui ignorait tout cela, alla droit à cette maison pour passer la
nuit. La femme de Hacco qui craignait Dieu et qui aimait à servir les étrangers, reçut notre
Saint et ses compagnons avec beaucoup d'amitié et après les avoir bien traités, leur conseilla
de partir le lendemain avant le lever de l'aurore afin d'échapper aux mains de son mari. Ils
suivirent le conseil de cette Pieuse Femme et partis le lendemain matin de bonne heure, ils
entrèrent dans la forêt de Ruthe.
Cependant Hacco apprit que des étrangers avaient passé la nuit dans sa maison et il en devint
furieux car il pensait qu'il allait passer pour un lâche si ces étrangers traversaient le pays sans
obstacle. Il courut au bois avec sa troupe pour les chercher et arriva à l'improviste où il les
trouva endormis. Hacco se jette sur eux, les accuse de fourberie pour être venus dans ses
domaines sans payer le droit de passage et puisque maintenant ils se sauvent comme des
voleurs, il décerne contre eux la peine de mort. A ces mots, il tombe sur Evermar et lui ôte la
vie et fait subir le même sort à ses compagnons. Après avoir dépouillé les corps, les assassins
les laissèrent sans sépulture. Ils furent trouvés par quelques personnes de la suite de Pépin qui
se livrait de ce côté au loisir de la chasse.
Ces personnes les ensevelirent mais ils remarquèrent dans le corps d'Evermar un éclat et une
beauté qui le distinguaient des autres et ils lui donnèrent une sépulture plus honorable.
Après avoir essarté* le bois, il s'éleva à cet endroit un village appelé Ruthe ou Rotthem,
aujourd'hui Rûsson et une église sous la dédicace de Saint Martin, desservie par un Prêtre
nommé Ruzelin qui menait une vie très Sainte. Ce Prêtre découvrit d'une manière
extraordinaire la sépulture d'Evermar et en fit son rapport à l'Evêque Euracle de Liège qui
ordonna de déterrer le corps qu'il transféra dans l'église Saint-Martin de Rûsson où il se fit
beaucoup de Miracles qui confirmèrent la Sainteté d'Evermar.
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Essart
La cérémonie de cette Translation se fit vers l'an 968.
SAINT PRÊTRE THÉODULPHE À TRÈVES (+7°.S.)
21
Il ne faut pas le confondre avec Saint Théodulphe de Reims. Ses Précieuses Reliques furent
découvertes en 1240 dans l'oratoire du palais de Sainte Hélène et déposées au couvent des
papistes dominicains. La tradition qui n'avait pas oublié ce Saint, bien que l'on ignorât
l'endroit où gisait son corps, le faisait petit-neveu des empereurs romains.
SAINTE ISIDORA FOLLE-EN-CHRIST D'EGYPTE (+365) 1 – 10 mai
La Moniale et Folle-en-Christ Isidora lutta au Monastère de Tabenne (Egypte) au sixième
siècle. Elle prit sur elle-même de simuler la folie, laissant croire à son impureté et ne prenant
pas ses repas ensemble avec les soeurs du monastère. Nombre d'entre elles la regardèrent avec
dédain mais Isidora porta tout cela avec grande patience, bénissant Dieu pour tout.
Elle travailla aux cuisines et accomplit toutes les tâches les plus sales et les plus pénibles du
monastère, nettoyant le Monastère de toute impureté. Isidora se couvrait la tête avec un
simple linge de cuisine et au lieu de plats cuisinés, elle but l'eau savonneuse restant dans les
pots et plats. Elle ne se mit jamais en colère, n'insulta personne, pas un mot plus haut que
l'autre, ne récrimina jamais ni contre Dieu ni contre les soeurs, s'adonnant au silence.
Un jour, un Moine du Désert, Saint Pitirim, eut la vision d'un Ange de Dieu qui lui dit : "Va
au Monastère de Tabenna. Là tu trouveras une soeur, elle porte un linge de cuisine sur la tête.
Elle sert tout le monde dans l'Amour et supporte leur mépris sans se plaindre. Son coeur et ses
pensées reposent toujours en Dieu. Par comparaison, tu reposes dans la solitude mais tes
pensées s'égarent partout dans le monde."
L'Ancien partit pour le Monastère de Tabenna mais il ne vit pas parmi les soeurs celle que la
vision lui avait indiquée. Alors elles lui amenèrent Isidora, la considérant comme possédée.
Isidora tomba à genoux devant l'Ancien, lui demandant sa bénédiction. Saint Pitirim se courba
jusqu'au sol devant elle et dit : "Bénissez-moi d'abord, Vénérable Mère!"
L'Ancien répondit à la surprise des soeurs qui le questionnaient : "Devant Dieu, Isidora est
plus grande que nous tous!"Alors les soeurs commencèrent à se repentir, confessant toutes les
22
insultes dont elles avaient couvert Isidora et lui demandèrent son pardon. Cependant, la
Sainte, perturbée par cette soudaine reconnaissance quitta secrètement le monastère et son sort
final resta inconnu. On présume qu'elle ne s’est pas endormie dans le Seigneur plus tard que
l'année 365.
Hymne de louange – Saint Pitirim
Dans le Désert, l'Ascète Pitirim
Priait Dieu et se demandait :
Est-ce qu'il y a dans ce monde quelqu'un qui m'équivaille?
Alors un Ange de Dieu lui apparut,
Et reprocha gentiment à Pitirim:
Dans tes pensées, tu te glorifies, Ô Ancien
Comme si en ce monde il n'y avait pas meilleur que toi!
Alors viens, suis-moi, Ô Ancien Pitirim,
Viens, suis-moi pour voir une vieille femme,
Isidora qui s'est faite elle-même "folle-en-Christ,"
Viens la voir et étonne-toi :
Elle, jamais ne sépare son coeur de Dieu,
Toutes ses pensées, c'est en Dieu qu'elles se trouvent,
Et non pas comme toi qui en chair est ici,
Et en pensées à l'autre bout du monde!
Et toutes ses mortifications que tu vois
Qu'une femme t'en rende honteux!
Et la Sagesse de Dieu dont tu te glorifies
Elle, au milieu des ronces, elle nourrit les roses!
ou
Saint Basile raconte que dans un Monastère de femmes à Tabennes en Egypte il y avait une
soeur qui se faisait passer pour folle et possédée du démon : les autres soeurs la crurent si bien
que nulle d'elle ne voulait même manger à ses côtés. Elle en agissait ainsi pour qu'on ne l'ôtât
jamais de la cuisine dont les humbles fonctions lui avaient paru si propres à la sanctifier.
Tandis que les autres Moniales couvraient leur tête d'une coule, elle enveloppait la sienne
d'une espèce de turban confectionné avec d'infimes morceaux d'étoffes.
Nulle des quatre cents Moniales dont se composait celui-là ne la vit jamais manger; jamais
elle ne prit place à table : elle faisait son repas en lavant la vaisselle et encore ce repas était-il
composé des débris restés sur les tables. Jamais on ne la vit entamer un morceau de pain.
Maltraitée par tout le monde, jamais un murmure ne sortit de sa bouche; elle ne parlait que par
nécessité et le plus souvent pas du tout.
Or, à quelque distance de là, vivait un Saint homme nommé Pyotère (Pitirim). Un Ange du
Ciel lui apparut et lui dit : "Va au Monastère des femmes de Tabennes : là tu trouveras une
des Moniales ayant une espèce de couronne autour de la tête; tu apprendras qu'elle vaut mieux
que toi. Malgré les tribulations du jour et de la nuit qui la visitent, jamais son coeur ne s'est
détourné de Dieu. Elle lutte contre toute une multitude et n'est jamais troublée tandis que toi
qui vis seul ici dans le coin du Désert, tu promènes ta pensée à travers mille distractions."
Pyotère se mit aussitôt en marche pour ce monastère; y étant arrivé, il pria les maîtres des
Frères de l'introduire dans l'habitation des femmes. C'était un Saint et de plus un vieillard; la
permission lui fut donc facilement accordée. Il demanda alors à voir toutes les soeurs; or
23
celle-là seule qu'il voulait voir ne se trouvait pas dans les rangs de la communauté. "Mes
soeurs," leur dit-il, "vous n'êtes pas toutes ici!" - "Mon père," lui dit-on, "il reste une folle à la
cuisine; c'est ainsi que nous appelons les possédées du démon." - "Permettez que je la voie." -
On alla donc chercher la prétendue folle. Celle-ci se refusait à cette exhibition. Mais lorsqu'on
lui eut nommé Saint Pyotère, elle céda.
Le Saint l'ayant reconnue à son turban, se jeta à ses genoux et s'écria : "Bénis-moi." A son
tour elle se prosterna à terre et dit : "Que ta main s'étende sur moi."
On peut s'imaginer l'ébahissement de toutes les soeurs qui se mirent toutes à la fois à dire :
"Mon Père, ne t’humilie pas à ce point, tu as affaire à une folle." "Vous toutes, vous êtes
folles," reprit Saint Pyotère : "Celle-ci est votre Amma (votre mère) et la mienne. Je prie Dieu
d'être trouvé aussi méritant qu'elle au jour du Jugement."
A ces paroles, les Moniales tombèrent aux pieds de l'humble laveuse de vaisselle comme
frappées d'une secousse et chacune lui fit la confession de ses torts envers elle.
Saint Pyotère les réconcilia avec Dieu et leur soeur puis se retira.
Quelques jours après, ne pouvant supporter d'avoir été ainsi glorifiée et rougissant d'ailleurs
des excuses que lui avaient faites les Moniales, l'humble aide-cuisinière quitta secrètement le
couvent et alla terminer sa vie dans la plus complète obscurité. "Si quelqu'un d'entre vous se
croit sage en ce monde qu'il devienne fou pour être véritablement sage." (1 Co 3)
12 décembre – 1 mai (translation)
SAINT CORENTIN (OU CURY) DE QUIMPER (+490 OU 550)
Il y aurait quelques confusions entre Corentin (Corentinus), premier Evêque de Cornouaille
24
(Quimper) en Bretagne et le Saint Fondateur et Protecteur de Cury (Corentin) sur l'Île Lizard
Island en Cornouailles (britannique) qui serait né au Ciel vers 401 qui est aussi fêté ce jour et
dont le culte est répandu à travers le Sud-Ouest de l'Angleterre et le Pays de Galles. Le second
était Ermite au pied du Mount Menehont en Devonshire qui prêcha avec grand succès et s'y
serait endormi. Il y en a donc un ou deux; cependant, en 1890, une fresque fut découverte à
Breage (église-mère de Lizard) qui dépeint Saint Corentin/Cury avec une cape, une mitre et
un bâton pastoral d'Evêque. A ses côtés, un poisson, duquel il était réputé avoir mangé une
tranche chaque jour, sans diminution de la taille du poisson.
L'histoire qui unit les deux rapporte que Corentin était un Ermite celtique qui se serait retiré
dans la forêt de Plomodiern (Bretagne) où il vécut dans la solitude nombre d'années durant.
Après la Naissance au Ciel de Marcellus qui avait souscrit au premier Concile de Tours et de
plusieurs autres Evêques brittoniques ayant émigré vers la Bretagne, des nouveaux pasteurs
furent recherchés en Armorique pour les Brittoniques qui étaient familiers de leur langue et
coutumes. C'est ainsi que Corentin aurait été recruté et consacré Evêque par Saint Martin de
Tours. On dit que le Comte Grallo I de Cornouaille (endormi vers 445) donna son palais à
Quimper pour servir comme demeure et cathédrale pour le nouvel Evêque. Une ancienne
Croix se trouve près de son église. Corentin participa au Concile d'Angers en 453 et signa les
Canons sous le nom de Charaton. Il aurait été ami de Saint Gwénolé.
Les Saintes Reliques de Corentin furent transférées de Marmoutiers à Tours en 878 pour les
protéger de la destruction des Normands.
ou
Le nom de Saint Corentin apparaît pour la première fois dans un passage de la vie de Saint
Guénolé composé vers l’an 880 par Wrdisten, Moine de Landevennec. Des Litanies anglaises
attestent son culte au dixième siècle aussi bien en Bretagne insulaire qu’en Bretagne
armoricaine. Wrdisten associe dans son éloge Saint Corentin au légendaire roi Gradlon et à
Saint Guénolé comme " un des trois rayons de la Lumière du Christ qui brilla sur la
Cornouaille."
Selon la tradition établie d’après deux textes du onzième et treizième siècles, Corentin naquit
en Armorique de parents bretons. L'hagiographe papiste du dix-septième siècle Albert le
Grand place sa Naissance au Ciel à 530 sans que l’histoire puisse confirmer cette datation. Il
semble que Corentin ait commencé son ministère plus tardivement. Très tôt, le futur Evêque
rechercha la solitude en se retirant dans une sombre forêt sur la paroisse de Saint Modiern
(Plomodiern). Sa vie fut longtemps celle d’un Ascète de type celtique, tel qu’il en existait
beaucoup dans les lieux reculés d’Irlande, de Bretagne et d’Armorique. La tradition raconte
que Corentin qui se nourrissait surtout de racines et de baies fut gratifié d’un saumon
miraculeux dans une fontaine jaillie à sa prière. Ce poisson demeurait toujours vivant et intact
lorsque le Saint en prélevait une tranche sans en abîmer l’arrête. Il se multipliait même
lorsque Corentin recevait des visites car sa réputation de Grand Ascète aurait fait venir à lui
les Saints Melaine de Rennes et Patern de Vannes! C’est ainsi que le découvrit un jour le Roi
Gradlon, égaré au cours d’une chasse. Frappé de l’austérité de l’Ermite, Gradlon s’empressa
de lui faire don des terres sur lesquelles il habitait. Corentin put alors y bâtir un monastère.
Sous la pression de ses Moines, du peuple et de Gradlon lui-même, Corentin dut accepter le
siège épiscopal de Cornouaille et toujours selon la tradition, il se rendit à Tours pour y être
sacré par Saint Martin lui-même. Il aurait assisté au Concile d’Angers en l’an 458 où les actes
le nomment Charlaton mais des éléments qui ne concordent. Il établit sa résidence d’Evêque25
Abbé au palais de Gradlon au confluent de l’Aodeb et du Froud, là où s’élève encore la
cathédrale qui porte son nom. Il conféra à son tour la dignité abbatiale à Tudy et Guénolé. On
ignore la durée exacte de l’épiscopat de Corentin, on sait seulement qu’il fut enseveli dans la
cathédrale où les Miracles se multiplièrent sur son tombeau.
Ses Précieuses Reliques furent translatées en 878 et confiées à l’Evêque d’Alet qui se réfugia
en France avec les corps des Saints. Une part des Saintes Reliques aurait ainsi été remise à
Hugues Capet en 965 et déposées dans l’église Saint-Bathélémy devenu église Saint-
Magloire. Elles furent ensuite disséminées entre divers localités et Montreuil-sur-Mer où
l’Abbaye Sainte Mauve prétendait en posséder une grande partie. Il y en avait aussi à
Marmoutier. Un monastère de cent vingt Moniales bénédictines avait été fondé par le roi
Philippe Auguste à une dizaine de kilomètres de Mantes sous la protection de Saint Corentin.
En 1623, Quimper retrouva une partie des Précieuses Reliques de son Saint Protecteur
obtenues de l’Abbaye de Marmoutier. A la révolution, elles furent en partie sauvées du pillage
de la cathédrale par des fidèles qui les mirent à l’abri. Une autre partie fut détruite par les
révolutionnaires et c’est encore de l’église de Tours que Quimper reçut une Vénérable
Relique de son Saint Protecteur. Il y a cinq ans [date?], une partie des Saintes Reliques furent
volées. Une autre partie se trouve également à l’Abbaye de Boquen où elle fut ramenée avec
d’autres par dom Alexis Presse depuis l’église Saint-Jacques du Haut-Pas à Paris. Le culte de
Corentin se développa surtout en Cornouaille et de là vers l’intérieur du pays. Il est au
contraire mal connu dans les anciens diocèses de Léon et de Tréguier. Son nom est cité dans
les Litanies anglaises du septième siècle mises à jour par dom Mabillon.
Bien que considéré comme fondateur, Corentin n’est pas le premier Evêque de Cornouaille.
La région avait connu une première évangélisation par l’intermédiaire des Moines et Evêques
de Nantes dès le quatrième siècle. La tradition du sacre de Corentin par Martin de Tours veut
peut-être simplement signifier cette filiation avec la métropole tourangelle et les origines
gallo-romaines du diocèse. Les recherches archéologiques menées à Locmaria, faubourg de
Quimper mais premier emplacement de la ville à l’époque gallo-romaine, tendent à confirmer
cette interprétation. La future Cornouaille semble aussi avoir été habitée au quatrième et
cinquième siècle par le peuple des Curiosolitae, originaires des environs de Dinan. Leur
capitale avait rang de civitas, ces villes principales de l’empire pourvues d’un grand-prêtre de
la religion officielle. Après Constantin, les civitas sont souvent devenues villes épiscopales et
il est possible que Locmaria ait alors connu un premier évêché, ce que tendrait à montrer
l’utilisation du titre d’Evêque des Curisopites, branche des Curiosolitae. Il y aurait donc eu
une seconde fondation épiscopale due aux efforts de Gradlon et Corentin. La suprématie de
l’actuel Quimper sur Locmaria ne s’effectuera que progressivement à partir de la nouvelle
cathédrale et a donc pour origine le culte rendu à Saint Corentin. Il s’agit là avant tout de
suppositions.
Une autre interprétation souligne la présence à Aquilonia, autre nom de Locmaria, d’un
monastère-évêché celtique établi par des Bretons sous autorité insulaire dans une partie de
l’Armorique où ils se trouvaient depuis le troisième siècle. Son Evêque-Abbé aurait été
totalement indépendant de l’autorité du siège de Tours. De cela, on trouve des témoignages
tant par le fait qu’une chrétienté organisée s’y trouvait dès avant l’arrivée des Saints
fondateurs que dans la Liturgie elle-même, telle l’ancienne intronisation de l’Evêque de
Quimper qui commençait à Locmaria.
Il y aurait donc eu une seconde fondation que l’historien Le Duc situe vers la fin du huitième
siècle, d’autres sources au sixième lorsque le siège épiscopal d’Aquilonia-Locmaria fut
26
déplacé à Quimper avec la première construction d’une cathédrale sous le Roi Gradlon.
Corentin fut alors le premier Evêque d’un diocèse véritable s’étendant jusqu’à la limite
orientale du territoire des Ossismes (Nord-ouest de la Bretagne), longtemps après que la
première fondation se fut étiolée peu avant l’arrivée de Saint Pol au début du sixième siècle.
Cette interprétation a en outre le mérite de justifier la présence d’Evêques bretons aux
Conciles contemporains de la fondation et les allusions à des pratiques manifestement
insulaires sans que l’on connaisse par ailleurs la titulature exacte de ces Evêques. De surcroît,
nombre de Saints vénérés comme d’anciens Evêques de Cornouaille trouvent ici leur place.
Les émigrants venus du Kernow prirent le contrôle de cet évêché pour en faire le Kernow,
tous deux dérivés du terme brittonique Cornobia qui donna le français Cornouaille et l’anglais
Cornwall. Au onzième siècle, le Cornwall avait encore son diocèse de Cornubia où le culte de
Saint Corentin était répandu autour de la ville de Curriton devenue aujourd’hui Curry. Dans le
Sud-Est de la péninsule britannique, on trouvait aussi un Llan Querenthyn, devenu en anglais
Lacrenton.
Quelle que soit l’interprétation retenue –gallo-romaine ou celtique–, des origines du diocèse
de Cornouaille, on reconnaîtra son antiquité et sa longévité. Jusqu’à la révolution, le diocèse,
très vaste, s’étendait depuis la pointe de Pennmarc’h au confluent de l’Ellé (Kemper-Elle,
Kemperlé), des crêtes des Monts de l’Arre jusqu’aux rives du Gouet en Quintin, ce qui
correspond peu ou prou à l’ancien territoire des Ossismes, moins le Léon et le Goelo. A la
révolution, les diocèses furent réorganisés en fonction des départements nouvellement crées.
Dans le département du Finistère, il n’y avait pas place pour deux évêchés et Quimper, en
raison de son soutien aux mesures révolutionnaires fut choisi comme siège de l’évêché de
Quimper et Léon, au détriment de Saint Pol de Léon, siège d’une région traditionnellement
plus Pieuse et monarchiste.
SAINT EVÊQUE ZOSIMAS II DE KUMURDO (+15°.S.-16°.S.)
27
Saint Zosimas of Kumurdo lived and labored from the end of the 15th century through the
first half of the 16th century. To the world he was known as Zebede. He was raised by
Princess Ketevan, the daughter of King George VIII (1446–1466).
In 1515 Zebede was tonsured a monk and given the new name Zosimas. It is believed that in
the same year he was also consecrated a bishop. An inscription at Kumurdo Church attests to
his hierarchical rank: “May the Lord have mercy on Zosimas, bishop of Kumurdo. Amen.”
St. Zosimas is credited with compiling a handwritten anthology of prayers, homilies, and
other writings in the year 1537. The anthology concludes with two of the holy father’s own
wills.
In addition to his pastoral, educational and church-building activity in the Kumurdo diocese,
St. Zosimas also performed many important works in the Holy Land of Jerusalem. In the 15th
and 16th centuries the struggle between Orthodox Christians and Roman Catholics over
whom God had appointed heir to the holy hill of Golgotha became particularly acute, and the
Orthodox Church was forced to defend the rights that it had acquired in previous centuries. At
that time St. Zosimas arrived in the Holy Land and joined the struggle to liberate Golgotha
from the Catholics. In honor of his valiant efforts, two vigil lamps were later hung in his name
in the churches at Golgotha and the Holy Cross Monastery.
It is significant to note that from the 15th century the names of the bishops of Kumurdo have
been inscribed in an important chronicle called Ertgulebis Tsigni, or The Book of Faith.
Throughout history the hierarchs of Kumurdo have defended the unity of the Georgian
Church and stood steadfast as pillars of national-religious sentiment and examples of faith.
On October 17, 2002, the Georgian Church canonized the holy hierarch Zosimas of Kumurdo
and reinstated the bishopric of ancient Kumurdo.
SAINTE WALBURGE (OU WALBURGA) DE HEIDENHEIM (+779)
24 septembre (translation à Zutphen) – 12 octobre (translation à Eichstätt) – 25 février – 1 mai
28
Fille de Saint Richard et de sa femme Una, soeur des Saintes Willibald et Wunnibald, elle
resta à l'Abbaye de Wimbourne dirigée par l'Abbesse Sainte Tetta quand une partie de sa
famille partit pour la Terre Sainte. Plus tard, elle rejoignit ses frères en Allemagne quand son
oncle Saint Boniface demanda des soeurs à Wimborne pour l'aider dans son travail de
Missionnaire. Après quelques années avec Sainte Lioba à Bischofsheim, elle est nommée
Abbesse du Monastère de Moniales fondé par ses frères à Heidenheim. Quand Winnibald
naquit au Ciel, son monastère de Moines fut ajouté au sien pour faire une communauté double
qu'elle gouverna jusqu'à sa Naissance au Ciel. Elle fut tenue en très grande estime par tous et
est créditée de Miracles pendant son temps de vie, y compris l'extinction d'un feu qui
menaçait de détruire une agglomération de maisons en bois avec toits de chaume.
Elle est parfois représentée avec l'emblème de trois grains de blé avec lesquels on dit qu'elle
guérit une fille qui avait un appétit vorace. C'est peut-être les Miracles après son
endormissement pour lesquels elle est la plus célèbre. Ensevelie en 779 d'abord à
Heidenheim, ensuite en 870, son corps fut translaté pour reposer avec ses frères à Eichstadt.
Peu après, un liquide parfumé se mit à exsuder de son tombeau; depuis lors, l'Huile de Sainte
Walburge est recherchée pour ses propriétés curatives.
ou
Sainte Walburge fut une de ces Moniales bénédictines anglo-saxonnes engagées dans l'oeuvre
missionnaire en Germanie au huitième siècle aux côtés du plus célèbre de tous, Saint
Boniface.
Walburga naquit vers 710 dans le Devon, fille d'un chef Saxon occidental. Ses liens familiaux
avec la famille royale le font dépeindre fréquemment avec l'écusson des armes des
Plantagenet.
Walburga fut envoyée pour être éduquée au Monastère double de Wimbourne dans le Dorset
où elle devint Moniale.* Son parent Saint Boniface fit appel à elle pour avoir de nouvelles
recrues afin de venir l'aider à l'évangélisation de la Germanie. Deux des frères de Walburga,
Saint Willibald et Saint Wynnebald, y étaient déjà partis en 739. Il n'est dès lors pas
surprenant que Walburga répondît à l'appel avec d'autres compagnes. Parmi les partants, on
trouvait Hugeburc qui écrira la "Vie de Saint Wynnebald" et qui est la source d'information
sur Walburga elle-même. Il existe une tradition rapportant qu'avant de quitter l'Angleterre, le
groupe rendit visite à l'Abbaye de Minster dans le Kent. C'est probable puisque l'Abbesse
Eadburga était amie et correspondante de Saint Boniface et que Minster était situé à proximité
d'un port qui permet la traversée de la Manche.
* Un monastère double est constitué d'une communauté de Moniales aux côtés d'une
communauté de Moines
Sur le continent, elles firent d'abord le voyage vers Mayence où elles furent accueillies par
Saint Boniface lui-même. Ensuite elles furent envoyées à Tauberbischofsheim où Walburga
prêcha et développa ses talents médicaux. Après deux ans, elle fut envoyée à Heidenheim où
se trouvait un monastère de Moines fondé par ses frères Wynnebald et Willibald, ce dernier
étant Evêque d'Eichstätt. Avec ses Moniales, elle en fit un monastère double, le seul connu
pour avoir existé en Germanie. Heidenheim suivait la Règle de Saint Benoît de Nursie et
devint un centre important, non seulement pour la propagation de la Règle mais aussi pour
l'évangélisation et la prière.
29
Lorsque Saint Wynnebald s'endormit en 761, Walburga devint l'unique Higoumène tant pour
les Moniales que pour les Moines. D'après la "Vie de Wynnebald" par Hugeburc, Heidenheim
était un champ de mission fort difficile avec "beaucoup de dépravation païenne, beaucoup
d'idolâtres" et des adversaires "prêts à assassiner et incendier." Outre l'oeuvre missionnaire, il
y avait aussi les difficultés liées au fait d'être Higoumène d'un monastère d'hommes, peu
habitués à être dirigés par une femme, les monastères doubles étant inconnus en Germanie. Ce
fut une implantation relativement importante avec des ateliers, un moulin et des fermes
laitières. On possède peu de détails de la Règle de Walburge, sauf qu'elle était "une personne
sensible et vulnérable qui savait être patiente et pardonnait. Elle irradiait "la bonté et la
luminosité" (Brigitta zu Münster). C'est ainsi qu'est née la tradition du Miracle de la Lumière.
Lorsque le portier de l'abbatiale refusa d'éclairer le chemin pour Walburge et ses Moniales
durant une nuit noire, elle irradia d'elle-même d'une puissante et miraculeuse Lumière.
Walburga s'endormit en 779 et fut ensevelie à Heidenheim. Après la Naissance Céleste de
Saint Willibald en 787, son successeur l'Evêque Gerhoh transforma le monastère en une
maison pour le chapitre d'Eichstätt pour Prêtres séculiers. Il ne redevint une abbaye
bénédictine mais papiste qu'en 1150.
Pendant ce temps, les Insignes Reliques de Walburga furent transférées en 870 dans le
tombeau de son frère à Eichstätt où son culte s'enracina et où elle fut vénérée comme Sainte.
De l'huile miraculeuse coula du rocher autour de sa tombe, qui devint un centre de pèlerinage;
il en est encore ainsi jusqu'à nos jours. En 893, sa tombe fut ouverte et ses Précieuses
Reliques répandues en divers lieu devinrent à leur tour des centres de son culte.
A Eichstätt, un monastère bénédictin fut fondé en 1035 et depuis cette époque, on y a toujours
trouvé des moniales bénédictines. Même lorsque le monastère fut sécularisé en 1806, les
moniales furent autorisées à y rester jusqu'à leur mort mais avant que cela n'ait lieu, Ludwig I
restaura le monastère en 1835.
Le monastère redevint une abbaye en 1914 et retrouva beaucoup de son importance, au point
que l'abbesse d'Eichstätt fut choisie pour négocier la reddition de la ville aux Américains en
1945.
L'abbaye d'Eichstätt est aussi importante parce qu'en 1851, Benedicta Riepp et deux moniales
papistes furent envoyées aux Etats-Unis d'Amérique pour aider l'oeuvre missionnaire papiste
de Boniface Wimmer OSB. De là s'étendit la grande famille des monastères bénédictins
féminins aux USA dont "Saint-Walburga Abbey," à présent Virginia Dale mais d'abord à
Boulder dans le Colorado.
Et 1937, un groupe de moniales papistes fut envoyé d'Eichstätt pour restaurer l'abbaye de
Minster dans le Kent, honorant ainsi le voyage missionnaire originel de Sainte Walburge.
30
SAINT HIÉROMARTYR MACAIRE LE MÉTROPOLITE DE KIEV (+ 1497)
The PriestMartyr Makarii, Metropolitan of Kiev, was earlier the Archimandrite of the Vilensk
Holy Trinity monastery.
In 1495, after the death of the Kiev metropolitan, Jona with the Ankle, Makarii was chosen
and ordained in his place by an assembly of hierarchs: Vassian of Vladimir, Luke of Polotsk,
Vassian of Turov and Jona of Lutsk. Papers of blessing were sent from Constantinople by the
patriarch, Nymphontes, confirming the selection of Saint Makarii to the Kiev metropolitan
cathedra-seat. On 1 May 1497 Tatars which invaded the Russian Land killed the Metropolitan
of Kiev and All Rus' Makarii in the village of Strigolovo, at the River Vzhischa, where the
Saint was making Divine-services. Together with him were killed or taken into captivity
many of his flock.
The holy relics of Saint Makarii, glorified by God both undecayed and by Miracles, rest now
at Kiev at the Vladimir cathedral church.
St Bata le Perse- St Philosophe- St Michel de Chalcédoine, courtisan de la cour impériale qui
y mena une stricte vie ascétique et évita toute relation avec les hérétiques iconoclastes (après
726). - St Sabas- St Romain de Raqqa- Sts Euthyme, Ignace et Acace de la Skite du
Précurseur au Mont Athos- Ste Maria de Mérambélos- St Paphnuce de Borovsk, fondateur de
monastère, clairvoyant et père spirituel de St Joseph de Volokolamsk (1478). - St Macaire le
Métropolite de Kiev, Martyr par la main des Tatars musulmans alors qu'il célébrait la liturgie
(1497). - St Orens le Métropolite d'Auch- Sts Justin, Phocius et Isicius en Bigorre- St Magnus,
Fondateur du Monastère de Lavedan- St Urbice- St Macaire de Langon- St Brieuc de
Bretagne-St Andeol, Grec de Smyrne, sous-Diacre, Martyr en Vivarais sous Septime Sévère;
il a donné son nom à la commune de Bourg-St-Andéol dans l'actuel département de l'Ardèche
(208). -Sts Orens et Patience, mari et femme Martyrs à Huesca en Aragon (vers 240?). -Sts
Quintien, Eleuthère, Gage, Alexandre et Saturnin, Martyrs en Afrique. - Ste Colombe,
martyre avec sa soeur à Evora au Portugal sous Dioclétien (303). -Ste Gracieuse (Grata),
vierge à Bergame en Lombardie qui consacra son immense fortune à des oeuvres d'assistance
et enterra des Martyrs (vers 307). -St Amateur l'Evêque de Troyes en Champagne (340). -St
Bata de Beth-Garmay, Higoumène en Perse, Martyr par la main des Zoroastriens lors de la
31
persécution de Chapour II (vers 364). -St Ursinien, prédécesseur de St Orens sur le siège
épiscopal d'Auch en Gascogne. -Ste Isidora, Moniale et folle-en-Christ à Tabesses en Egypte
(IVème-Vème siècles). -Stes Germaine et Honorée, Martyres à Bar-sur-Aube en Champagne
(vers 451).-St Gertrude, Moniale, martyre à Vaux-en-Dieulet dans les Ardennes par la main
des Francs encore païens (480). -St Sigismond, roi des Burgondes (516-523), restaurateur de
l'abbaye de St-Maurice d'Agaune en Valais où il fit pénitence après avoir ordonné l'exécution
de son fils aîné et où il institua la laure perennis sur le modèle des Acémètes de
Constantinople; Martyr "mort pour une juste cause" près d'Orléans sur ordre de Clodomir Ier,
roi des Francs; les Francs autorisèrent ensuite son culte (523). -Sts Criou et Domard, disciples
de St Marculphe à Nanteuil.-St Evermar, pèlerin frison, Martyr avec six compagnons
assassinés par des brigands à Russon près de Tongres en Limbourg (vers 700). -St Kellan,
Irlandais de nation, Higoumène de Péronne en Picardie (730). -St Romain de Raqqa, Moine
du Monastère de Mantineion en Bithynie, Martyr par la main des Musulmans après une
longue captivité (780).-Translation des Reliques de Ste Walburge ou Walpurgis (+ 25 février
779) à Eichstadt (870). -Commémoration de la dédicace de la Nouvelle Eglise, église du
palais impérial construite par Basile Ier et consacrée par St Photios le 1er mai 880. -St
Gerasime de Boldina, fondateur de monastères en Russie (1554). -St Panaretos l'Evêque de
Paphos sur l'Île de Chypre, Ascète réputé pour ses austérités (1793).-St Nicéphore de Chio,
maître d'école, Higoumène et Thaumaturge puis Ermite, hymnographe et historien,
collaborateur de St Macaire de Corinthe, père spirituel des Sts nouveaux-Martyrs Démètre du
Péloponnèse, Marc le Jeune et Angélis (1821). -Ste Marie de Mérambélos en Crète, vierge,
martyre (1826). -Ste Nina, martyre (Russie 1938).
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU TSAREVOKOKSHAISK OU "MIRONOSSISTSKAYA
" (1647).
The Icon of the Mother of God of Tsarevokokshaisk, or the "Mironositsk" ("Myrh-Bearing"),
appeared to the peasant Andrei Ivanov on 1 May 1647 near the locale of Bol'shaya Kuznetsa,
15 versts distant from the city of Tsarevokokshaisk in the Kazan region. Working in the field,
Andrei noticed an icon lying on the ground and wanted to pick it up, but the icon became
invisible. The astonished peasant, looking around, noticed that the icon then stood upon a tree,
supported by an unseen force. He made prayers and took the icon home, where it was
glorified by Miracles. Pilgrims thronged to it from all the surrounding villages. They carried
the image to the city of Tsarevokokshaisk, and later to Moscow, and after the passing of a
certain while, they returned back with it. At the place of its appearance was built a monastery.
The title of "Myrh-Bearing" for the icon is received from this – that the Mother of God is
imaged with the Myrh-Bearing Women.
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9 décembre – 25 janvier - 1 mai
ICÔNE DE LA MERE DE DIEU "JOIE INATTENDUE" (Nechayannaya Radost')
Cette Icône fut écrite d'après le récit (le début figure en bas de l'Icône) du Saint Evêque
Dimitri de Rostov. Un homme vivait dans le péché mais avait conservé sa ferveur envers la
Mère de Dieu et priait chaque jour devant Son Icône. Un jour qu'il priait selon son habitude, il
vit les Plaies de Notre Seigneur s'ouvrir et laisser couler du sang. Effrayé, il demanda à la
Mère de Dieu : "Qui donc cause cela?" Marie répondit : "Toi! Et tous ceux qui, par leurs
péchés, ne cessent de crucifier Mon Fils."
A cet instant l'homme prit conscience de ses fautes. Il resta longtemps en prière devant l'Icône
en implorant le Pardon du Sauveur. Finalement "La joie inattendue" de ce pardon et la
rémission de ses péchés lui fût accordée.
ou
33
The Icon of the Mother of God, named "Unexpected Joy" (Nechayannaya Radost'), is written
thus: in a room, upwards is an icon of the Mother of God, and beneathe it a youth kneeling at
prayer. The tradition about the healing of some youth from a bodily affliction through this
holy icon is recorded in the book of Saint Dimitrii of Rostov, "The Fleece of Prayer" ("Runo
Oroshennoe") [for the significance of the "Dew-Moistened Fleece" vide Judges 6: 36-40]. The
youth out of habit was praying before the image of the All-Pure Virgin and suddenly he saw,
that the image was alive, the wounds of the Lord Jesus exposed and bloody. In horror he
exclaimed: "O Lady, who is it that hath done this?" To this he Mother of God replied: "Thou
and other sinners by their sins do crucify My Son anew." Then only became apparent before
him the abyss of his sinfulness, and for a long time in tears he prayed to the Mother of God
and the Saviour for mercy. Finally, the unexpected joy of answer to his prayer and forgiveness
of sins was given him.
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU D'ANDRONIC III PALEOLOGUE, OFFERTE AU
MONASTERE DE MONEMVASIE EN LACONIE EN 1347 ET TRANSFEREE EN
RUSSIE EN 1839 22 octobre – 1 mai
Elle avait appartenu à l'Empereur Andronic III Paléologue (1328-1341) avant d'être offerte en
1347 au Monastère de Monemvasie en Laconie puis d'être envoyée en 1839 en Russie où elle
fut glorifiée par des Miracles.
ou
The Andronikov Icon of the Mother of God was a family icon of the Greek emperor
Andronikos III. In 1347 he gifted the icon to the Monembasa monastery at Moreia. From here
34
the image was sent in 1839 to Russia. In 1877 the holy icon was placed in a temple of the
Kazansk women's monastery, near Vyshnii Volochek.
L'ICONE BYZANTINE DE LA MERE DE DIEU 7 avril – 1 mai
The Byzantine Icon of the Mother of God appeared on 7 April 732. It was transferred to
Russia from Rome.
Lecture de l’Epître
Pour le Prophète Jérémie
1Thess II : 14-20
2.14 Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des Églises de Dieu qui sont en Jésus
Christ dans la Judée, parce que vous aussi, vous avez souffert de la part de vos propres
compatriotes les mêmes maux qu'elles ont soufferts de la part des Juifs. 2.15 Ce sont ces Juifs
qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent
point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes, 2.16 nous empêchant de parler aux païens
pour qu'ils soient sauvés, en sorte qu'ils ne cessent de mettre le comble à leurs péchés. Mais la
colère a fini par les atteindre.
2.17 Pour nous, frères, après avoir été quelque temps séparés de vous, de corps mais non de
coeur, nous avons eu d'autant plus ardemment le vif désir de vous voir. 2.18 Aussi voulionsnous
aller vers vous, du moins moi Paul, une et même deux fois; mais Satan nous en a
empêchés. 2.19 Qui est, en effet, notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire?
N'est-ce pas vous aussi, devant notre Seigneur Jésus, lors de son avènement? 2.20 Oui, vous
êtes notre gloire et notre joie.
Pour l’usage slave
1Cor : XIV : 20-25
14.20 Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement; mais pour la malice, soyez
enfants, et, à l'égard du jugement, soyez des hommes faits.
14.21 Il est écrit dans la loi: C'est par des hommes d'une autre langue Et par des lèvres
d'étrangers Que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m'écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur.
14.22 Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les noncroyants;
la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les
croyants. 14.23 Si donc, dans une assemblée de l'Église entière, tous parlent en langues, et qu'il
survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous?
14.24 Mais si tous prophétisent, et qu'il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple,
il est convaincu par tous, il est jugé par tous, 14.25 les secrets de son coeur sont dévoilés, de
telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au
milieu de vous.
Pour les Vénérables Martyrs Acace, Ignace et Euthyme
Rom VIII : 28-39
8.28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de
ceux qui sont appelés selon son dessein.
8.29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image
de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. 8.30 Et ceux qu'il a
prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a
justifiés, il les a aussi glorifiés.
8.31 Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre
nous? 8.32 Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous,
comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? 8.33 Qui accusera les élus de
35
Dieu? C'est Dieu qui justifie! 8.34 Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est
ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! 8.35 Qui nous séparera de l'amour
de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou
le péril, ou l'épée? 8.36 selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le
jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. 8.37 Mais dans toutes ces
choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 8.38 Car j'ai l'assurance
que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à
venir, 8.39 ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra
nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.
Lecture de l’Evangile
Pour le Prophète Jérémie
Luc IV : 22-30
4.22 Et tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa
bouche, et ils disaient: N'est-ce pas le fils de Joseph? 4.23 Jésus leur dit: Sans doute vous
m'appliquerez ce proverbe: Médecin, guéris-toi toi-même; et vous me direz: Fais ici, dans ta
patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm. 4.24 Mais, ajouta-t-il, je vous
le dis en vérité, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie. 4.25 Je vous le dis en vérité: il y
avait plusieurs veuves en Israël du temps d'Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois
et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre; 4.26 et cependant Élie ne fut envoyé vers
aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. 4.27 Il y
avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d'Élisée, le prophète; et cependant aucun d'eux
ne fut purifié, si ce n'est Naaman le Syrien. 4.28 Ils furent tous remplis de colère dans la
synagogue, lorsqu'ils entendirent ces choses. 4.29 Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville, et
le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le
précipiter en bas. 4.30 Mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla.
Pour les Vénérables Martyrs Acace, Ignace et Euthyme
Matthieu X : 32, 33, 37, 38
10.32 C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi
devant mon Père qui est dans les cieux; 10.33 mais quiconque me reniera devant les hommes, je
le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux.
10.37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime
son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; 10.38 celui qui ne prend pas sa croix, et
ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
Matthieu XIX : 27-30
19.27 Pierre, prenant alors la parole, lui dit: Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi;
qu'en sera-t-il pour nous? 19.28 Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de
l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui
m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus
d'Israël. 19.29 Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son
père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le
centuple, et héritera la vie éternelle. 19.30 Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs
des derniers seront les premiers.
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