jeudi 23 novembre 2023

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron, Sur la torture du froid infligée aux Sans-abris et aux familles de migrants, dormant avec femme, enfants et bébés à la rue.

 Lettre ouverte à

Monsieur le Président de la République,

Emmanuel Macron,

Sur la torture du froid infligée aux Sans-abris et aux familles de migrants,

dormant avec femme, enfants et bébés à la rue.

Monsieur le Président,

Aujourd’hui, en France, comme le rappelle l’admirable Fondation AbbéPierre, 2800 enfants et bébés dorment dans la

rue, et 330 000 personnes sontSDF, sans -abris, dans la rue. Ils dorment déjà dans le froid depuis des mois. Unenfant d’une famille éthiopienne me disait

: «

Le froid, c’est toutes les nuits.

» Unautre me dit encore

: «

Si vous saviez comme j’ai froid

!

».

Ils dorment sur descartons, à même le trottoir, dans des tentes parfois, lorsque leurs parents ontsuffisamment reçu l’aumône pour pouvoir en acheter une. Ils sont démunis detout, n’ont absolument rien, pas même une couverture, moins encore une couette,car ils ne peuvent pas porter les porter dans leurs lourds bagages, qu’ils doivent,harassés, traîner tout le jour, en plus de la poussette de leurs bébés. La plupart dutemps, ils n’ont pas de manteau, ni de chaussettes chaudes, ni même dechaussettes du tout, et sont pieds-nus, en tongues.

Le 115 ou le Samu Social, appelé toute la journée au téléphone, et nerépondant jamais, finit le plus souvent par ne répondre le soir tard qu’ils n’ontaucune place d’hébergement pour la nuit, et que les familles avec leurs enfants etleurs bébés occupent trop de place, et ne sont aucunement prioritaires.

L’un d’eux me disait aussi que la rue étant trop dangereuse, certains s’yfaisant jeter de l’acide par des voisins violents, ce dont ils avaient le visagedéfiguré à vie, les femmes s’y faisant violer, et préférant marcher toute la nuit,jusqu’à épuisement complet, pour éviter de se faire attaquer,

d’autres se faisanttout voler, même leurs chaussures, de là qu’ils étaient désormais contraints demarcher pieds-nus, lui n’y dormait jamais qu’assis, ne s’assoupissant qu’à debrefs intervalles, pour rester vigilant en cas d’agression, menant ainsi la dureascèse des Saints les plus angéliques.

A la torture du froid s’ajoute celle de la faim. Ces enfants, quand ils ont lachance d’aller à l’école, après une mauvaise nuit épuisante passée

dans le froidglacial, sans avoir rien eu pour dîner, sont réveillés trop tôt par les machinesbalayeuses qui arrosent les trottoirs d’eau, exprès pour les obliger à partir et leschasser, et partent à l’école sans avoir pu se doucher et le ventre vide. N’ayant purefaire leurs forces, ils doivent supporter la faim jusqu’au repas de midi à lacantine. Ne pouvant se laver les dents, ils souffrent de douloureuses caries. Lesadultes perdent précocement leurs dents. Malades, ils font des complicationsgraves, et ne peuvent se soigner. Lorsque par hasard, l’on finit par accepter de lessoigner, l’on les envoie, avec leurs tout-petits enfants, leurs bébés, leurspoussettes et leurs lourds bagages, dans des hôpitaux très lointains de trèsgrande banlieue, où ils ne savent pas comment se rendre, et où ils n’ont pas lesmoyens d’aller, ne pouvant payer les moyens de transports.

Les climatologues annoncent pour les très prochains jours à venir un hiverprécoce et des grands froids extrêmement intenses. La torture du froid, pour ces

bébés, ces enfants, ces adultes va devenir insoutenable, et leurs souffrancesatroces vont les conduire tout droit à mourir d’hypothermie, si bien qu’ils vont venirgrossir le nombre déjà incalculable des morts de la rue.

Monsieur le Président, j’ai voté pour vous au second tour des électionsélectorales pour la seule et unique raison que vous avez dit

: «

Je ne veux plusvoir personne dans la rue.

» Malheureusement vous n’avez pas tenu promesse.Comme tous vos prédécesseurs avant vous l’ont dit en boucle, ainsi que le montreune vidéo sur YouTube, vous avez dit la même chose. Mais nul d’entre nosPrésidents n’a tenu promesse.

Monsieur le Président, vous dont le beau nom d’Emmanuel signifie «

Dieuavec nous

», vous qui avez été élevé, éduqué, et avez reçu la foi chrétienne desPères Jésuites au Lycée de la Providence, vous qui avez demandé de vous-même l’illumination du baptême à douze ans, vous qui êtes allé au Stade-Vélodrome de Marseille au-devant du pape argentin, fils d’immigrés italiens, qui arappelé à propos des réfugiés que «

le secours est un devoir d’humanité, undevoir de civilisation

», et, eût-il dû ajouter, un devoir chrétien, le Christ ayant ditdans l’Evangile

: «

J’étais étranger, et vous ne m’avez pas accueilli

», vous quiprésidez une terre chrétienne, ce qui signifie une terre d’asile, le sol de la Franceayant été abreuvé du sang des Martyrs de Lyon, comme Saint Pothin et sainteBlandine, et la France étant chaque jour, et jour après jour, bénie et incessammentprotégée, et même de la guerre, par d’aussi grands Saints que Saint Denis, patronde Paris, de Saint Martin de Tours, de Saint Hilaire de Poitiers, et de tant d’autres,et particulièrement de Sainte Geneviève de Paris, patronne de la France, quisauva la France à plusieurs reprises, tant au temps d’Attila qu’au temps desbombardements allemands, le général allemand ayant renoncé à bombarderParis, au motif qu’il aimait trop Paris, et ceci au lendemain du jour où l’on avaitpromené en procession dans Paris les reliques de la grande Sainte Geneviève,

je vous demande instamment, vous prie et vous supplie de bien vouloirétablir un plan d’urgence pour sortir au plus vite, et dans l’urgence absolue, tousces sans-abris, SDF et migrants, et leurs familles, avec femmes, enfants et bébés,de la rue.

Voyez comme dans les pays Nordiques diffère absolument le traitement despauvres et des SDF. On leur y donne des abris de bois, et ils sont protégés dufroid. Ils ont des droits que nos pauvres, nos Sans Domicile Fixe, et nos migrants,leurs femmes, leurs enfants, et leurs bébés n’ont pas.

Que, dans la plus extrême urgence, l’on ouvre du moins à nos pauvres, à nosS.D.F. à nos migrants, à leurs femmes, à leurs enfants et à leurs bébés tous lesmétros, les écoles, les collèges, les lycées et les gymnases, pour qu’ils y dormentau chaud, en attendant qu’ils soient logés.

Sans quoi, sans se défaire de la honte totale et totalement scandaleuse delaisser mourir de froid tous nos pauvres, S.D.F, migrants, et leurs familles,femmes, enfants, et bébés, quelle fierté pourrait-il y avoir à dire, comme vousl’avez dit dans votre allocution télévisée en temps de Covid

: «

Nous sommes laFrance

«

?

Anne Ranson-Terestchenko,

dite Presbytéra Anna

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