jeudi 31 mai 2012
Vie de Sainte Théodosie de Tyr et autres Vies de Saints.
19 mai – 1 juin 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Septième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XXVII : 1-XXVIII-1
27.1 Lorsqu'il fut décidé que nous nous embarquerions pour l'Italie, on remit Paul et quelques
autres prisonniers à un centenier de la cohorte Auguste, nommé Julius. 27.2 Nous montâmes sur
un navire d'Adramytte, qui devait côtoyer l'Asie, et nous partîmes, ayant avec nous
Aristarque, Macédonien de Thessalonique. 27.3 Le jour suivant, nous abordâmes à Sidon; et
Julius, qui traitait Paul avec bienveillance, lui permit d'aller chez ses amis et de recevoir leurs
soins. 27.4 Partis de là, nous longeâmes l'île de Chypre, parce que les vents étaient contraires.
27.5 Après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en
Lycie. 27.6 Et là, le centenier, ayant trouvé un navire d'Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit
monter. 27.7 Pendant plusieurs jours nous naviguâmes lentement, et ce ne fut pas sans difficulté
que nous atteignîmes la hauteur de Cnide, où le vent ne nous permit pas d'aborder. Nous
passâmes au-dessous de l'île de Crète, du côté de Salmone. 27.8 Nous la côtoyâmes avec peine,
et nous arrivâmes à un lieu nommé Beaux Ports, près duquel était la ville de Lasée. 27.9 Un
temps assez long s'était écoulé, et la navigation devenait dangereuse, car l'époque même du
jeûne était déjà passée. 27.10 C'est pourquoi Paul avertit les autres, en disant: O hommes, je vois
que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour
la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes. 27.11 Le centenier écouta le
pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul.
27.12 Et comme le port n'était pas bon pour hiverner, la plupart furent d'avis de le quitter
pour tâcher d'atteindre Phénix, port de Crète qui regarde le sud-ouest et le nord-ouest, afin d'y
passer l'hiver. 27.13 Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein,
ils levèrent l'ancre et côtoyèrent de près l'île de Crète. 27.14 Mais bientôt un vent impétueux,
qu'on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l'île. 27.15 Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter
contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. 27.16 Nous passâmes au-dessous d'une
petite île nommée Clauda, et nous eûmes de la peine à nous rendre maîtres de la chaloupe; 27.17
après l'avoir hissée, on se servit des moyens de secours pour ceindre le navire, et, dans la
crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles.
mercredi 30 mai 2012
Vie de Sainte Euphrasie de Nicée et autres Vies de Saints.
18 mai – 31 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Septième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XXV : 13-19
25.13 Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée, pour saluer Festus.
25.14 Comme ils passèrent là plusieurs jours, Festus exposa au roi l'affaire de Paul, et dit: Félix
a laissé prisonnier un homme 25.15 contre lequel, lorsque j'étais à Jérusalem, les principaux
sacrificateurs et les anciens des Juifs ont porté plainte, en demandant sa condamnation. 25.16 Je
leur ai répondu que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer un homme avant que
l'inculpé ait été mis en présence de ses accusateurs, et qu'il ait eu la faculté de se défendre sur
les choses dont on l'accuse. 25.17 Ils sont donc venus ici, et, sans différer, je m'assis le
lendemain sur mon tribunal, et je donnai l'ordre qu'on amenât cet homme. 25.18 Les accusateurs,
s'étant présentés, ne lui imputèrent rien de ce que je supposais; 25.19 ils avaient avec lui des
discussions relatives à leur religion particulière, et à un certain Jésus qui est mort, et que Paul
affirmait être vivant.
Lecture de l’Evangile
Jean XVI : 23-33
16.23 En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce
que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. 16.24 Jusqu'à présent vous n'avez
rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. 16.25
Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles,
mais où je vous parlerai ouvertement du Père. 16.26 En ce jour, vous demanderez en mon nom,
et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous; 16.27 car le Père lui-même vous aime,
parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu.
16.28 Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et
je vais au Père. 16.29 Ses disciples lui dirent: Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu
n'emploies aucune parabole. 16.30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu
n'as pas besoin que personne t'interroge; c'est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
16.31 Jésus leur répondit: Vous croyez maintenant. 16.32 Voici, l'heure vient, et elle est déjà
venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne
suis pas seul, car le Père est avec moi. 16.33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix
en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS GLORIEUX MARTYRS PIERRE, DENISE, CHRISTINE, ANDRE ET PAUL*
(+249-251)
Au temps de la persécution de Dèce, Pierre, un jeune Chrétien de Lampsaque (Hellespont) au
coeur généreux et à la Foi ardente, fut arrêté et traduit devant le gouverneur d'Abidos.**
Comme celui-ci le sommait de sacrifier à Aphrodite, Pierre répondit offusqué que jamais il
n'adorerait une vile prostituée car l'adoration et la louange doivent être adressées seulement à
l'Unique et Vrai Dieu. A ces paroles le magistrat le fit étendre sur une roue et attacher avec
des chaînes. Des pièces de bois furent disposées tout autour de sorte que dans le mouvement
de la roue, elles devaient heurter les membres du Saint et lui briser les os. Plus la torture était
cruelle, plus l'Athlète du Christ montrait de courage et avec un sourire de pitié pour ses
persécuteurs, il rendait Grâces au Christ qui lui accordait une telle endurance. Se voyant
vaincu par la patience du Martyr, le gouverneur le fit finalement décapiter.
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* Le Synaxaire donnant une version incomplète et peu satisfaisante de la Passion de ces Martyrs, nous résumons
ici les Actes latins de Pierre, André, Paul et Denise. Ce groupe de Martyrs est commémoré par le Martyrologe
Syriaque (quatrième siècle.) et le Martyrologe Hiéronymien, au 15 mai.
** Dèce ou Dacnos dans le Synaxaire; Optimus, proconsul d'Asie dans les Actes latins.
Il se rendit ensuite à Troade accompagné d'une brillante escorte.*** On lui amena trois
Chrétiens : André, Paul et Nicomaque. Nicomaque se confessa à haute voix Chrétien avec une
téméraire assurance mais il ne put résister à la torture et renia. A peine eut-il sacrifié
qu'abandonné par Dieu, il devint la proie du démon et pris d'une crise furieuse, il rendit l'âme
misérablement. Dans l'assistance, une jeune fille de seize ans, Denise, s'écria alors : "Ah
misérable! Comment pour une heure de vie as-tu pu attirer sur toi les peines éternelles que nul
ne peut décrire?" Aussitôt interpellée et conduite devant le gouverneur, elle se déclara
Chrétienne **** et se montrant inflexible devant les menaces, elle fut livrée aux mains de
deux débauchés. Alors que depuis de longues heures ces derniers essayaient de triompher de
sa pudeur, l'Ange gardien de la jeune Vierge apparut sous la forme d'un être resplendissant qui
terrassa les impudents de terreur et se jetant aux pieds de la Sainte, ils la supplièrent
d'intercéder pour eux. Le matin, la foule rassemblée devant le palais et excitée par les prêtres
d'Artémis, réclama à grands cris qu'on lui livrât André et Paul. Comme ils refusaient de
sacrifier à la "déesse," ils furent frappés de verges puis livrés au peuple pour être lapidés.
Avertie par le tumulte, Denise s'échappa de sa prison, se précipita jusqu'au lieu de l'exécution
et se jeta en larmes sur les corps expirants des Martyrs en disant : "Afin de pouvoir vivre avec
vous dans le Ciel, je veux mourir avec vous sur la terre!" Arrachée de force à ses compagnons
sur l'ordre du tyran qui ne voulait pas satisfaire son voeu, elle fut conduite en un autre lieu
pour y être décapitée.
*** Dans le Synaxaire, Paul et André sont des soldats, originaires de Mésopotamie qui se rendent à Athènes
avec le gouverneur et sont commis à la garde de la jeune et belle Vierge Christine. Attirés par sa beauté, ils
voulurent abuser d'elle mais furent en définitive amenés à la Foi par les exhortations de la Sainte. Ils furent
aussitôt condamnés à la lapidation et Christine fut décapitée après s'être précipitée sur leurs corps.
**** D'où la confusion des noms, entre Denise et Christine dans le Synaxaire
SAINT CONVAL DE STRATHCLYDE (+6°.S.)
Malgré les efforts des protestants pour éradiquer la mémoire de Conval, Archidiacre de Saint
Kentigern, il existe toujours une église qui lui est dédiée à Glasgow. Il fut actif dans toute la
région de Strathclyde au Sud de Glasgow, particulièrement à Renfrewshire.
SAINT ABBÉ FEREDARIUS D'IONA (+863)
Né en Irlande, Saint Feredarius fut élu Abbé d'Iona en 863 et naquit au Ciel la même année.
Durant sa guidance comme Abbé, les Saintes Reliques de Saint Colomba furent translatées en
Irlande par crainte des envahisseurs danois.
SAINTE REINE ELGIVA (OU AELGIFU, ALGYVA, AELGYTHA) MONIALE DE
SHAFTESBURY (+971) 21 décembre – 18 mai
Mère des Rois Edwy et Saint Edgar le Pacifique et épouse du Roi Edmund du Wessex (921-
46), Sainte Elgiva fut la "conseillère et celle qui anoblit de tout le royaume." A la Naissance
au Ciel de son époux, Elgiva se retira dans le Monastère de Shaftesbury où elle vécut le
restant de ses jours et qui est le centre de son culte. William de Malmesbury la louait pour sa
générosité, ses sages conseils et son don de prophétie. Il rapporta aussi des Miracles survenus
par son intercession.
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SAINTS MARTYRS DAVID ET TARICHAN DE GÉORGIE (+693).
Les Saints Martyrs David et Tarichan, Gruziens (Géorgiens) d'origine, furent frères de
naissance. Ils acceptèrent le martyre en 693 par le gouverneur perse Abdul pour avoir refusé
de devenir musulmans.
SAINTE MARTYRE EUPHRASIA DE NICÉE (+303)
The Holy Martyress Euphrasia was a native of the city of Nicea. She accepted death for Christ
at the time of the emperors Diocletian and Maximian – at the end of the III or beginning IV
Century. Subjected to many tortures, the martyress was drowned in the sea.
SAINT QUINIBERT, SAINT PROTECTEUR DE SALESCHES (+9°.S.)
La vie de Saint Quinibert, Saint Protecteur de Salesches près du Quesnoy, n'est presque pas
connue. Il est vraisemblable qu'il appartenait à la communauté de Maroilles et qu'il obtint de
ses supérieurs de mener la vie solitaire dans un petit ermitage élevé à Salesches; telle fut
l'origine du prieuré qui dans la suite y fut érigé. C'est là qu'il vécut dans la pratique de toutes
les vertus chrétiennes et qu'il remit son âme à Dieu. Beaucoup de guérisons miraculeuses
avaient été opérées dans ce lieu par l'intercession du Pieux Reclus et une multitude de
personnes du pays pouvaient en rendre témoignage.
Il y avait autrefois dans l'église de Salesches un grand nombre de bâtons, de béquilles et
même quelques chars que l'on conservait comme preuves et souvenirs des guérisons opérées
sur des infirmes. Tout fut brûlé dans les guerres qui désolèrent le Nord de la France à la fin du
seizième siècle. L'Abbaye de Maroilles avait inscrit le nom de Saint Quinibert dans son
Calendrier et on y célébrait solennellement sa fête le 18 mai. Aujourd'hui encore les Saintes
Reliques du Saint sont conservées précieusement dans le village de Salesches et exposées par
les papistes à la vénération des fidèles.
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SAINT MARTYR VENANT DE CAMERINO (+ 250)
18 mai – 7 juin
SAINT MARTYR THEODOTE ET LES 7 VIERGES ET MARTYRES : THÉCUSE,
THAINA, CLAUDIA, MATRONA, JULIA, ALEXANDRA ET EUPHRASIE A ANCYRE,
EN GALATIE (+ 303)
Le préfet les livra d'abord à la prostitution mais Dieu par Sa Grâce les préserva de tout
outrage; ensuite elles furent plongées dans un marais, chacune avec une pierre au cou.
Théodote recueillit leurs Précieuses Reliques qu'il ensevelit avec honneur. Pour ce motif, il fut
arrêté par ordre du préfet; cruellement déchiré et enfin percé d'un coup d'épée, il reçut la
Couronne du martyre.
ou
The Holy Martyr Theodotos and the Holy Seven Virgins – Tecusa, Thaina, Claudia, Matrona,
Julia, Alexandra and Euphrasia, lived during the 2nd half of the III Century in the city of
Ancyra, Galatia district, and died as Martyrs for Christ at the beginning of the IV Century.
Saint Theodotos was "an inn-keeper," had his own inn and was married. Then already he had
attained to high spiritual accomplishment: he maintained prudence and purity, cultivated
temperance in himself, subjugated the flesh to the spirit, and became practised in fasting and
prayer. By his conversations he brought Jews and pagans to the Christian faith, and sinners –
to repentance and improvement. Saint Theodotos received the gift of healing from the Lord
and he treated the sick by placing his hands on them.
During the time of the persecution under the emperor Diocletian (284-305), there was
appointed as governor in the city of Ancyra – Theoteknes, known for his cruelty. Many
Christians fled from the city, having forsaken their homes and property. Theoteknes made a
proclamation to all Christians that they were under obligation to offer sacrifice to idols, and in
the event of refusal they were to be given over to torture and death. Pagans delivered
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Christians over to torture, and then divided up their property.
A famine befell the country. During these grim days, Saint Theodotos gave shelter in his inn
to Christians left homeless. he fed them, hid away those being pursued, and from his supplies
gave to devastated churches everything necessary for making the Divine Liturgy. He
fearlessly went into the prisons, rendering help to the innocently condemned – encouraging
them to be faithful to Christ the Saviour to the very end. Theodotos did not fear to bury the
remains of holy Martyrs, either carrying them off secretly or ransoming them from the
soldiers for money. When the Christian churches at Ancyra were destroyed and closed, Divine
Liturgy began to be celebrated in his inn. Perceiving that the deed of martyrdom awaited him
too, Saint Theodotos in conversation with the priest Phrontonos predicted, that in a short
while they would bring to him the relics of Martyrs, at a place chosen by both of them. In
surety of his words, Saint Theodotos gave his ring to the priest.
During this while seven holy virgins had accepted death for Christ, of whom the eldest – Saint
Tecusa – was an aunt of Saint Theodotos. The holy virgins – Tecusa, Thaina, Claudia,
Matrona, Julia, Alexandra and Euphrasia – from their youth had dedicated themselves to God,
and lived in constant prayer, fasting, temperance and good deeds. All of them had attained to
an elderly age. Brought to trial as Christians, the holy virgins in front of Theoteknes bravely
confessed their faith in Christ and were given over to torture, but remained steadfast. The
governor thereupon gave them over to shameless youths for desecration. The holy virgins
prayed intensely, asking help from God. Saint Tecusa fell down at the feet of a youth, and
taking back her head-veil she showed him her greyed hair. The youths became startled, started
weeping and ran off. The governor then ordered, that the Saints take part in "the ablution of
the idols," which was done by pagan priests, but again the holy virgins refused. For this they
were sentenced to death. An heavy stone was tied to the legs of each, and all seven of the holy
virgins was drowned in a lake. On the following night Saint Tecusa appeared in a dream to
Saint Theodotos, asking him to take up her body and give it Christian burial. Saint Theodotos,
taking with him his friend Polychronios and several other Christians, set off to the lake. It was
dark, and a burning torch led the way. Amidst them in front of the guard, posted by the pagans
at the shore of the lake, appeared the holy Martyr Sosander. The frightened guard ran off in
terror. The wind drove the water towards the other side of the lake. The Christians took up the
bodies of the holy martyresses and carried them to church, from whence they were given over
to burial. Learning about the theft of the bodies of the holy martyresses, the governor went
into a rage and gave orders to strike at all Christians and give them over to torture.
Polychronios also was seized. Not able to endure the torture, he informed on Saint Theodotos,
as the perpetrator of the theft of the bodies. Saint Theodotos began to prepare to die for
Christ; having come up together with all the Christians zealous in prayer, he made bequest of
his body to the priest Phrontonos, to whom earlier he had given his ring. The Saint came
before the judge. They showed him various instruments of torture and instead of them they
promised him honours and riches, if he recanted from Christ. Saint Theodotos glorified the
Lord Jesus Christ, and confessed his faith in Him. In anger the pagans gave the Saint over to
constant torture, but the power of God sustained the holy Martyr. He remained alive and was
cast into prison. On the following morning the governor again gave orders to torture the Saint,
but he soon perceived, that it was impossible to break his courage. He then gave orders to
behead the Martyr. The execution was done, but sensing that a storm was approaching, the
soldiers set fire to the body of the Martyr. And soldiers, sitting in a tent, remained to guard the
body. At this point the priest Phrontonos appeared from a nearby way, leading a donkey with
a load of wine from his vineyard. The donkey suddenly fell down near the place where lay the
body of Saint Theodotos. The soldiers helped get the donkey back up and they told
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Phrontonos that they were guarding the body of the executed Christian Theodotos. The priest
perceived, that the Lord had intentionally sent him hither. He placed the holy remains on the
donkey and took them to the place, indicated by Saint Theodotos for his burial, and with
honour he committed them to the earth. Afterwards he built up a church on this spot. Saint
Theodotos accepted death for Christ on 7 June 303 or 304, and his memory is commemorated
on 18 May, on the day of death of the holy virgins.
The account of the life and Martyr's act of Saint Theodotos and the suffering of the holy
virgins was compiled by the contemporary and companion of Saint Theodotos, and an eyewitness
of his death – Nilos, living in the city of Ancyra during the period of persecution of
Christians under the emperor Diocletian.
SAINTS MARTYRS HERAKLEIOS, PABLINOS ET BENEDIMOS D'ATHÈNES (+250)
They suffered for Christ in the city of Athens. They preached there to the pagans about Christ
and urged them to abandon the worship of insensate idols. The chosen of God were brought to
trial together with their followers, who had discerned the true path. After many torments they
were thrown into a fiery oven, in which they offered up their souls to God.
SAINT EVEQUE REMI DE STRASBOURG, CONFESSEUR (+ 783)
20 mars (repos) – 18 mai (translation)
Fils du Comte Hugues d'Alsace et neveu de Sainte Odile, Remi fut élevé à l'Abbaye de
Munster près Colmar où il se fit Moine et devint Abbé. Il fit le pèlerinage de Rome où le Pape
Adrien I l'accueillit favorablement et lui donna les Saintes Reliques des Saintes Martyres
Sophie, Foi, Espérance et Charité. A son retour, Rémi plaça ces Précieuses Reliques dans le
monastère qu'il avait fait construire pour des Chanoinesses à Eschau au confluent de l'Ill et du
Rhin. Il venait d'être nommé Evêque de Strasbourg. En 778 dans son testament, il constitua
comme son héritière universelle la Toute Pure et Toujours Vierge Marie la Mère de Dieu qu'il
suppliait de veiller elle-même à l'exécution de ses dernières volontés. Rémi s'endormit le 20
mars 783. Le 18 mai de cette même année, son corps fut translaté à l'Abbaye d'Eschau où il
avait fait construire son tombeau.
SAINT MARTYR DIOSCORE DE CYNOPOLIS (+288 OU VERS 303)
13 octobre (Orient orthodoxe) – 18 mai (Occident orthodoxe)
Dioclétien ouvrit la persécution en 303 en publiant un édit qui ordonnait la destruction des
églises et des Livres Saints, privait les Chrétiens de leurs charges, dignités et privilèges et leur
interdisait d'aller en justice. On présuma que les clercs exerçant la fonction de Lecteur
cachaient des Livres Saints et ils furent immédiatement traqués par la police. C'est ainsi qu'à
Cynopolis (Samalut) en Egypte, on arrêta Dioscore fils d'un Lecteur et qu'on supposait
complice de son père. Nous ne connaissons rien de sa vie avant sa comparution devant le
gouverneur de la province d'Alexandrie. Le procès-verbal de cette audience nous est parvenu
sans avoir été trop malmené par les copistes et les traducteurs. A ce titre et comme document
est peu connu, nous en donnons une traduction intégrale :
"Dioscore, curiale du lieu qu'on appelle Cynopolis, ayant été amené, le président Culcien dit :
"Pour quelle cause Dioscore est-il traduit en justice?" - Du greffe on dit : "Dionecta, curateur
de la cité de Cynopolis, l'a envoyé comme Chrétien qui refuse d'obéir à l'édit impérial." -
Culcien dit : "Qu'on lise ce qui nous est rapporté." Du greffe on lit : "A ta puissance,
Seigneur, Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, salut. Je traduis en jugement à ta
Sincérité, Seigneur, Dioscore qui refuse d'obéir à l'édit de nos maîtres les empereurs etc."
Culcien dit : "Dioscore, j'ai appris que tu es très savant, immole et obéis aux ordres des
empereurs." Dioscore répondit : "Je n'immole ni ne suis des "dieux" de cette sorte mais le seul
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Dieu, le mien, Jésus-Christ, Vrai Dieu."
C. - A quel "dieu" immoles-tu ainsi?
D. -- Au vrai Dieu Qui n'est pas vu par les hommes s'ils n'ont pas le coeur droit.
C. - Es-tu Lecteur?
D. -- Non, je ne le suis pas mais mon père était Lecteur.
C. - Si tu n'étais pas contumace, le curateur ne t'aurait assurément pas envoyé en jugement.
Immole maintenant et obéis aux ordres de nos maîtres les Césars Augustes.
D. -- Je n'immole pas à des "dieux" de cette espèce et je ne les suis pas. J'ai un Roi Céleste
Qui appellera en jugement les vivants et les morts qui règne sur le monde maintenant et dans
tous les siècles. En le croyant, je n'aurai pas à rougir mais je resterai dans Sa Vérité pour
l'Éternité.
C. - Immole et épargne ton corps; j'ai déjà préparé des tourments très rigoureux pour toi et
pour tous ceux qui résistent à ce culte.
D. -- Tes tourments sont petits, la Foi du Christ Jésus Qui me soutient est grande. Toi tu as
seulement le pouvoir de tuer mon corps, sur l'âme et l'esprit tu n'as aucun pouvoir.
C. -- Immole maintenant et rougis.
D. - Si je rougissais dans ce monde comment me justifierais-je devant Mon Dieu Jésus-Christ
quand Il viendra juger?
C. - Déchirez-le avec des ongles de fer.
D. -- Je ne sens pas ces tourments en attendant le Banquet Céleste.
C. -- Tu es fils de Lecteur, tu as donc appris cela de lui?
D. - Mon attention n'était pas là mais quand moi aussi j'ai été appelé par le Christ, j'ai cru à
Sa Venue; c'est pourquoi moi aussi je Le glorifie dans Sa Gloire."
Culcien ordonne de chauffer trois fers et de brûler son corps. Quand il eut été brûlé par deux
fers, il n'avait rien senti; Culcien ordonne alors d'appliquer le troisième fer rouge mais
pendant qu'il le touchait, les bourreaux trouvèrent que son corps était comme mouillé par la
rosée d'hiver.
Dioscore dit : "Président, penses-tu que ton feu puisse me torturer? "
Culcien dit : "Si donc tu es Chrétien, je t'ordonne de parler de la doctrine des Chrétiens.
D. -- Ne te souvient-il pas des trois Saints Enfants qui se livrèrent et auxquels le feu du roi
Nabuchodonosor ne put nuire car survint un vent rafraîchissant comme la rosée? Ton feu ne
m'est pas pénible. Tu n'es pas préparé à comprendre cela. Tu penses que c'est nous qui
parlons; ce n'est pas nous mais le Saint-Esprit de Dieu Lui-même Qui est très riche et nous
inspire; ceux qui s'attachent à Lui ne rougissent pas; même si tu me tuais, je serais
récompensé par Celui-ci en Celui-là.
C. - Le Christ est-il Dieu?
D. -- C'est le Dieu des "dieux."
C. - Est-ce le Dieu qui est né d'une femme?
D. -- J'explique : comme la mort a régné sur nous par Eve, ainsi nous sommes tous vivifiés en
Marie Qui a engendré Jésus-Christ Notre Seigneur.
C. - Paul était-il "dieu?"
D. -- Non mais il avait l'Esprit de Dieu et une intelligence saine et raisonnable. Tu as
remarqué dans les repas de ce monde combien sont doux les plats servis les derniers; ainsi
parce que Paul fut Apôtre choisi le dernier, il est plus suave que beaucoup.
C. - Immole maintenant.
D. -- Je n'immole pas si ce n'est au Seul Vrai Dieu; inébranlable car je suis soutenu par la Foi,
je vais vers Celui à Qui nulle chose ne peut résister et Dont la Puissance apparaît à tous.
C. - Si c'était un père qui priait son fils, depuis longtemps il lui aurait obéi. Ne sais-tu pas que
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c'est le président qui te le demande. Tu as le temps, maintenant rougis et immole.
D. -- Je n'immole pas car je sers le Dieu Vivant. Quoique la gloire de ce monde soit
surabondante, cependant elle ne peut me détourner du Royaume des Cieux ni me déterminer à
ce qui m'est proposé.
C. - As-tu ton père?
D. -- Je ne l'ai pas mais j'ai un Père, le Vrai Roi du Ciel.
C. - Tu es contumace et tu es venu à la place de ton père.
D. -- Mon père fut Lecteur, moi je suis curiale et je suis venu ici de grand-coeur afin que
même si j'ai péché un peu dans ma jeunesse, cela soit purifié dans le siècle à venir.
C. - Un curiale comparaît-il en jugement?
D. -- Moi je le suis et j'ai comparu afin de me refaire dans le Seigneur Jésus-Christ et d'oublier
ce monde.
Orias, aide de la garde, dit : "Seigneur président, celui-ci est prisonnier depuis beaucoup de
temps et il a persuadé aux autres prisonniers de ne pas obéir aux rois. Maintenant que les
tourments du jugement ne l'épargnent pas."
Dioscore dit : "Je rends Grâces à Mon Dieu Jésus-Christ Qui me fortifie pour que j'achève ce
combat; les tourments des peines sont petits, la Récompense de Dieu est grande."
C. - Maintenant, réfléchis, Dioscore : si tu veux, je te donne deux jours pour changer.
D. -- L'espérance en Dieu Qui dirige ceux qui Le veulent dans la Vraie Vie est plus forte
qu'une telle persuasion.
C. -- Épargne-toi et immole.
D. Je suis Chrétien, je n'immole pas.
Julien, greffier, dit : "Si tu le tourmentais et que tu faisais souffrir chaque place de son corps
par des tourments alors il obéirait aux lois des rois."
Culcien dit : "Suspendez-le et posez deux lampes brûlantes sur son corps."
Et tandis que son corps était brûlé pendant une demi-heure, il ne répondait rien mais ses yeux
étaient levés vers le Ciel et il voyait une vision et une force qui le réconfortait et il criait vers
Dieu disant : "Ouvre les yeux des bourreaux, Seigneur afin qu'ils voient la Lumière et n'errent
plus." Et quand les bourreaux eurent vu la Lumière, ils enlevèrent leurs lampes; le feu ne put
lui faire aucun mal. Julien, aide du greffier, dit : "Tu vois comme il a persuadé les bourreaux."
Les bourreaux dirent au président : "C'est que nous avons vu la Lumière de Dieu vaincre la
lumière de ce monde."
Culcien dit à Dioscore : "Immole maintenant, épargne-toi et quitte ta folie."
D.-- La sagesse de ce monde est folie pour Dieu, le Christ confond les sages de ce monde et
fait siéger avec Lui dans Sa Gloire Eternelle ceux qui croient en Lui.
C. -- Puisque tu es fils de Lecteur, donne-nous tes livres; c'est parce que tu es contumace que
tu as été envoyé ici.
D. -- Si tu veux mes livres ouvre mon coeur et tu les y trouveras.
C. - Arrachez-lui la barbe petit à petit.
D. - Je ne le sens pas, j'attends la Joie Eternelle et je désire vivement appeler les autres : venez
à la même couronne.
C. - On m'a écrit de toi que tu es curiale et débiteur du fisc. Va dans ta maison et si tu dois
quelque chose, je m'en charge, je te donnerai un autre honneur.
D. -- Tes paroles ne me permettent pas de m'écarter de ma résolution. Je crois en Dieu. Que
me donnes-tu puisque je ne dois rien du tout? Mais je suis venu ici par Crainte de Dieu. Je
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sais que ma dette est d'offrir mon sang à Mon Seigneur Jésus-Christ.
C. - Étendez-le, flagellez-le et dites-lui : C'est un déshonneur pour toi parce que tu es curiale.
D. -- Le déshonneur de ce monde n'est pas un déshonneur. C'est un grand déshonneur de ne
pas obéir aux Préceptes de Dieu.
C. - Tu me forces à donner une sentence contre toi.
D. -- Ne m'épargne pas, donne ta sentence jusqu'au bout.
Le président Culcien ordonne de le décapiter; il le fut à Alexandrie au mois de juin, le 15 des
calendes de juillet (17 juin) ou le 15 des calendes de juin (18 mai).
Ces Actes contiennent un certain nombre de détails qui garantissent leur véracité. Les curiales
jouissaient de certains privilèges et en particulier ne devaient pas subir certaines peines
infamantes ainsi que le fait remarquer Culcien mais ils étaient responsables de la levée des
impôts, ce qui leur coûtait fort cher et ils avaient presque toujours des dettes envers le fisc. La
situation de curiale avait de tels inconvénients que malgré les lois, ils cherchaient à sortir de
cette condition et Culcien en proposant "un autre honneur" à Dioscore lui offrait ce qui
pouvait lui faire le plus de plaisir.
La rigueur du supplice n'a rien qui doive nous surprendre de la part des persécuteurs, surtout
en Egypte. On est amené à penser que durant son supplice, Dioscore était en extase et restait
insensible aux brûlures dont tous les assistants pouvaient constater la réalité.
Le culte de Saint Dioscore est très ancien mais aussi très obscur. On trouve mention d'un
Dioscore à différentes dates. Les Latins ont retenu le 18 mai, les Grecs le 13 octobre. La
notice du martyrologe fut composée par Florus, sans doute avec un mauvais remaniement des
Actes car elle contient plusieurs erreurs. Au treizième siècle, l'historien arabe Abû Sâlih
signale en Egypte deux églises dédiées à Saint Dioscore.
SAINT MARTYR MERILILAUN (OU MEROLILAUN, MEROLITAIN) (+8°. S.)
Merililaun fut un pèlerin anglais ou écossais qui subit une mort violente près de Reims, sur les
rives de l'Aisne alors qu'il était en pèlerinage vers Rome. Ses Vénérables Reliques furent
ensevelies secrètement et découvertes ultérieurement grâce à une Révélation Divine. Ses
Saintes Reliques furent dans l'église Saint-Symphorien à Reims.
SAINTS MARTYRS SIMEON, ISAAC ET BAKHTISOES DE PERSE (+339)
The Holy Martyrs Simeon, Isaac and Bakhtis were Christians and lived during the III Century
in Persia under the emperor Sapor, a fierce persecutor of Christians. They tried to force the
Saints to recant from Christ and be converted to the grim faith of fire-worship. But they
refused and answered the pagans: "We will not recant from the Creator of all and we will not
worship fire nor the sun." They cruelly tortured the holy Martyrs, then threw them into prison,
where they were not given food for seven days. Finally, they beheaded the Martyrs.
Sts Héraclius, Paulin et Bénédime- Stes Alexandra, Récuse, Claudia, Phaine, Euphrasie,
Matrone, Julie et Ste Théodote d'Ancyre- Ste Euphrasie de Nicée martyre sous Dioclétien
(entre 303 et 305)- St Etienne, fils de l'empereur Basile Ier le Macédonien et de l'impératrice
Eudokie le Patriarche oecuménique de Constantinople (886-893), disciple et successeur de St
Photios le Grand (893). - St Julien- St Théodore 1er, pape et patriarche de Rome (642-649)
qui confessa la foi orthodoxe face au monothélisme professé par son prédécesseur Honorius. -
St Martinien à Constantinople- Sts Martyrs David et Tatchan de Géorgie-St Venance Martyr
sous Dèce à Camérino, ville des Marches dont il est depuis le protecteur (250). -7 Vierges
10
Martyres d'Ancyre lors de la persécution de Dioclétien (vers 303). -St Felix l'Evêque de
Spello en Ombrie, Martyr sous Maximien (entre 286 et 305). -St Potamon l'Evêque en
Egypte, Martyr par la main des Ariens sous Constance II (341). -Sts urbain, prêtre, Theodore,
Menedeme et 77 autres prêtres, clercs et laïques, Martyrs au large de Constantinople sous
Valens, les Ariens les ayant embarqué sur un navire auquel ils mirent le feu (370). -Ste
Anastaso de Leucadion, morte en paix. -St Haelan, ermite à Loperec et à Langueux en
Bretagne (VIe siècle). -St martinien qui pratiqua l'ascèse dans le quartier d'Areobindos à
Constantinople. -St Genys, ermite à Cast en Bretagne (VIe-VIIe siècles). -Sts David et
Tatchan, frères selon la chair, Martyrs par la main des Musulmans (Géorgie 693). -St
Merolain, prêtre écossais revenant d'un pélerinage, martyrisé par des voleurs sur les bords de
l'Aisne près de Reims en Champagne (VIIIe siècle). -St Quinibert, prêtre et probablement
solitaire à Salesches près du Quesnoy en Hainaut (IXe siècle). -St Feredarius, higoumène
d'Iona (après 863).- Ste Elgive, épouse du roi Edmond de Wessex, mère des rois Edwy et
Edgard le Pieux (944).
Lecture de l’Epître
Pas de lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
REFLEXION - Cacher ses vertus et mortifications était l'habitude des Ascètes, tant femme
qu'homme et non seulement dans les plus anciennes périodes du Christianisme mais à travers
les âges et jusqu'à nos jours. Eudocie, l'épouse du Glorieux Prince Dimitri de Don qui libéra la
Russie des Tatars, se retrouva veuve relativement jeune en 1389. Emprunte de dévotion, cette
Princesse bâtit nombre d'églises, distribuant les aumônes et méprisant secrètement son corps
qu'elle affaiblissait par des jeûnes et longues veilles. Elle portait une chaîne d'acier sur son
corps. Et cependant, en public, elle apparaissait joyeuse, habillée luxueusement et ornée de
perles. Les gens racontaient nombre de choses la concernant et firent circuler des rumeurs sur
sa vie immorale. Ses fils l'entendirent et insultés et amers, ils s'en ouvrirent à leur mère,
concernant ces rumeurs. Leur mère se défit de sa luxueuse robe et ses enfants avec grande
horreur, virent son corps qui était complètement blanchi, desséché et marqué par les chaînes
d'acier.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint-Esprit
sur les Saints Martyrs :
1. Comment le Saint Esprit leur apporte le soulagement dans les souffrances;
2. Comment en certaines occasions, selon Sa Libre Volonté, leurs corps restent indemnes dans
le feu.
HOMELIE - A propos du témoignage de l'Esprit de Dieu.
"L'Esprit de vérité qui procède du Père, Il Me rendra témoignage." (Saint Jean 15,26)
Le Fils de Dieu a envoyé Dieu le Saint Esprit dans le monde pour Lui rendre témoignage
jusqu'à la fin des temps. "Il Me rendra témoignage." Comment est-ce que Dieu le Saint Esprit
témoigne à propos de Dieu le Fils? Dieu l'Esprit témoigne de nombreuses manières :
En attirant les âmes des gens dans l'Eglise du Christ;
En leur révélant la signification de la Sainte Ecriture;
En guidant leurs pensées vers les Commandements du Christ;
En donnant chaleur, fraîcheur puissance et douceur aux Paroles du Christ;
En transformant les pécheurs repentants en Justes;
11
En accomplissant toutes les Promesses et Prophéties du Christ concernant les hommes et les
nations et l'Eglise de Dieu;
En renforçant l'Eglise du Christ et en la tenant ferme au milieu de toutes les tempêtes de tous
les temps et tous les méfaits de l'Hadès et des hommes jusqu'à la fin des temps.
L'Esprit qui accomplit cela et encore bien d'autres choses similaires, c'est l'Esprit de Dieu,
l'Esprit de Vérité, Bon, Donateur de Vie et Tout-Puissant.
Aucune Parole du Christ ne s'oppose à l'Esprit de Dieu et l'Esprit de Dieu ne s'oppose pas à la
moindre Parole du Christ. C'est pourquoi lorsqu'il plaît à l'Esprit de Dieu d'entrer dans le
coeur de l'homme, il en devient vivant et devient un véritable témoin de tout ce que le Christ a
dit et fait. Alors l'homme croit avec joie et sans hésitation. Car comment ne croirait-il pas le
plus grand et le plus endurant Témoin et Participant de toutes les paroles, de tous les Miracles
et de toutes les Oeuvres du Christ?
Dès lors, frères, prions avant tout et par-dessus tout afin que ce Témoin et Participant, le Saint
et Tout-Puissant Esprit, s'installe en nos coeurs afin que notre Foi devienne vivante, n'hésite
plus et soit joyeuse. Ô Dieu le Saint Esprit, l'Esprit de Vérité, viens et demeure en nous.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
Vie de Sainte Euphrosyne de Moscou et autres Vies de Saints.
17 - 30 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Septième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XXIII : 1-11
23.1 Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit: Hommes frères, c'est en toute bonne conscience
que je me suis conduit jusqu'à ce jour devant Dieu... 23.2 Le souverain sacrificateur Ananias
ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. 23.3 Alors Paul lui dit: Dieu
te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en
ordonnant qu'on me frappe! 23.4 Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain
sacrificateur de Dieu! 23.5 Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain
sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple.
23.6 Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de
pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien; c'est à
cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. 23.7 Quand il
eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se
divisa. 23.8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni
esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses. 23.9 Il y eut une grande clameur, et
quelques scribes du parti des pharisiens, s'étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent: Nous
ne trouvons aucun mal en cet homme; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé. 23.10
Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces
gens, fit descendre les soldats pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse. 23.11
La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit: Prends courage; car, de même que tu as
rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome.
Lecture de l’Evangile
Jean XVI : 15-23
16.15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et
qu'il vous l'annoncera.
16.16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et
vous me verrez, parce que je vais au Père. 16.17 Là-dessus, quelques-uns de ses disciples dirent
entre eux: Que signifie ce qu'il nous dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et
puis encore un peu de temps, et vous me verrez? et: Parce que je vais au Père? 16.18 Ils disaient
donc: Que signifie ce qu'il dit: Encore un peu de temps? Nous ne savons de quoi il parle. 16.19
Jésus, connut qu'ils voulaient l'interroger, leur dit: Vous vous questionnez les uns les autres
sur ce que j'ai dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu
de temps, et vous me verrez. 16.20 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous
vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se
changera en joie. 16.21 La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son
heure est venue; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la
souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. 16.22 Vous
donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre coeur se
réjouira, et nul ne vous ravira votre joie.
16.23 En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis,
ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.
Cycle fixe : Commémorations
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SAINTS NECTAIRE (+1550) ET THEOPHANE (+1544)
Saints Nectaire et Théophane étaient deux frères de la noble et puissante famille des
Apsarades de Ioannina. Après avoir reçu une excellente éducation, ils renoncèrent aux
illusions et à la fausse gloire de ce monde et devinrent Moines sous la direction d'un Saint
Ancien nommé Sabas dans une île du Lac de Ioannina. Celui-ci les instruisit sur les principes
de la vie ascétique et ils embrassèrent pour le reste de leur vie un mode de vie strict et sans
complaisance pour le repos de la chair : ils ne prenaient jamais d'huile, mangeaient souvent
qu'une fois tous les deux jours et Théophane porta jusqu'à sa Naissance au Ciel de lourdes
chaînes sur le corps. A la Naissance Céleste de leur Ancien dix ans plus tard, les deux frères
qui avaient été ordonnés au sacerdoce mais se sentaient orphelins, se rendirent sur la Sainte
Montagne de l'Athos au Monastère de Dionysiou réputé pour son austérité afin d'y prendre
conseil du Saint Patriarche Niphon. Celui-ci leur recommanda de retourner dans leur ermitage
pour y vivre en conformité aux enseignements reçus de leur Ancien. Mais à leur retour, ils
découvrirent que les fondateurs laïcs du monastère exigeaient le paiement de droits de
propriété. Désireux de préserver leur quiétude et d'éviter les chicanes, les deux frères
préférèrent abandonner leurs justes droits et ils partirent construire un nouvel ermitage à
l'intérieur de l'île où ils édifièrent par la suite deux églises, l'une dédiée au Précurseur et l'autre
à Saint Nicolas (1507) et à proximité duquel leurs trois soeurs s'installèrent ainsi que leurs
parents pour y mener eux aussi la Vie Angélique. Mais là encore, à l'instigation de l'ennemi
du genre humain qu'est l'ange déchu jaloux des Moines, les autorités ecclésiastiques et civiles
de l'endroit ne cessèrent de tracasser les deux Ascètes qui avaient pourtant obtenu du
Patriarche toute licence pour y fonder un monastère indépendant. Se souvenant du conseil de
Saint Niphon qui leur avait dit : "Si une épreuve survient, ne résistez pas mais fuyez de ce lieu
pour trouver un autre endroit où vous pourrez vivre en paix," ils choisirent une fois de plus
d'abandonner tout ce qu'ils avaient construit avec labeurs et à grands frais par amour de
l'Hésychia. Ils se rendirent alors aux Météores en Thessalie qui étaient en passe de devenir le
plus important centre monastique de l'époque.
Après en avoir reçu l'autorisation de l'Higoumène du Monastère de la Transfiguration, ils
passèrent sept ans sur l'un de ces nids d'aigles nommé la colonne du Précurseur. Puis en 1518,
ils s'installèrent sur l'inaccessible rocher de Barlaam où un Moine de ce nom y avait jadis
construit une église des Trois-Hiérarques, tombée depuis en ruine. Ils la restaurèrent et leur
mode de Vie Angélique y attira bientôt d'autres Moines. La communauté grandit rapidement
jusqu'au nombre d'une trentaine si bien que l'on dût ériger une nouvelle église dédiée à Tousles-
Saints. Les deux frères prirent soin d'édifier aussi tous les autres bâtiments nécessaires à la
vie cénobitique ainsi que de doter le monastère de dépendances agricoles pour que leurs
Moines puissent persévérer sans souci dans l’Oeuvre de Dieu. Ils les instruisaient tant par la
parole que par l'exemple sur les moyens d'acquérir la perfection de l'âme et parvenus à la fin
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de leur séjour terrestre, ils leur laissèrent le récit de leur vie et un testament qui les exhortait à
rester unis comme les membres d'un seul corps et à rivaliser par le zèle dans la vertu.
Lorsqu'on acheva l'église le 17 mai 1544, Saint Théophane gravement malade depuis dix
mois, s'y fit transporter pour y voir le résultat de tant de labeurs. Il rendit Grâces à Dieu, bénit
les frères et les ouvriers puis retourna dans sa cellule où il se prépara à rejoindre la Vraie Vie.
Pendant que les frères chantaient le Canon pour les agonisants, un astre lumineux brillait audessus
de l'endroit et dès que le Saint eut rendu l'âme, il disparut. Quant à Saint Nectaire, il
trouva le Repos le 7 avril 1550.
Saint Apôtre Paul, Saints Barsanuphe de Tver, Saint German de Kazan et Sainte Eudoxie
SAINTE EUDOXIE, EN MONACHISME EUPHROSYNIE, GRANDE-DUCHESSE DE
MOSCOU (+ 1407) 17 mai – 7 juillet
La Moniale Euphrosyne, Eudoxie dans le monde, fut la fille du Prince de Suzdal Dimitrios
Constantovich (+ 1383). A partir de 1367, elle devint l'épouse du Grand-Prince de Moscou
Dimitri Donskoi. Leur heureuse union fut pour la Russie un gage d'union et de paix entre
Moscou et Suzdal. Le Saint Métropolite Alexis de Moscou et même Saint Serge de Radonège
qui baptisèrent un des fils de Dimitri et d'Eudoxie, eurent une grande influence sur la vie
spirituelle de la Princesse Eudoxie. La Sainte Princesse fut une bâtisseuse d'églises. En 1387,
elle fonda le Monastère féminin de l'Ascension au Kremlin de Moscou. En 1395 durant
l'invasion de la Horde d'Or dans les régions Sud de la Russie, l'Icône Vladimir de la Mère de
Dieu fut translatée à Moscou sur son conseil, défendant miraculeusement la terre russe.
Durant le Printemps, la Princesse portait secrètement des chaînes sous ses magnifiques habits
royaux. C'est sous sa protection que fut peinte la célèbre Icône de l'Archange Michel qui
devint par la suite l'Icône Protectrice de la cathédrale de l'Archange du Kremlin. Après avoir
élevé cinq fils, la Princesse fut tonsurée Moniale sous le nom d'Euphrosyne. Elle accomplit
son Voyage Céleste le 7 juillet 1407 et fut ensevelie au Monastère de l'Ascension qu'elle avait
fondé. On trouve avec elle un exemple de la vieille poésie ecclésiale russe, la "lamentation de
la Princesse pour son époux parti à trente-neuf ans."
4
De part et d'autre du Saint Athanase le Nouveau l'Evêque et Thaumaturge de Christianopolis
SAINT MARTYR ANDRONICUS & SAINTE MARTYRE JUNIA DES 70 DISCIPLES
(+58)
En Orient, Saint Andronique et Sainte Junia du nombre des soixante-douze Disciples de
Jésus-Christ et dont Saint Paul a fait l'éloge dans son Épître aux Romains (16,7) : "Saluez
Andronique et Junia, mes parents, les compagnons de mes liens qui sont considérables entre
les Apôtres et qui ont embrassé la Foi de Jésus-Christ avant moi." Ces deux disciples de Notre
Seigneur ont évangélisé notamment Apamée en Syrie, Comanes dans le Pont et l'Illyrie.
ou
The Holy Disciple from the 70 Andronicus and his helper in apostolic works, Saint Junia
(June), were relatives of the holy Apostle Paul. They laboured much, preaching the Gospel to
pagans, about which the Apostle Paul makes mention in his Epistle to the Romans: "Greet
Andronicus and Junia, my kinsfolk and prisoners with me, acknowledged amongst the
Apostles and having still before me believed in Christ" (Rom. 16: 7). Saint Andronicus was
ordained bishop of Pannonia, but the preaching took Saint Junia and him also to other lands,
far from the boundaries of his diocese. By the efforts of Saints Andronicus and Junia the
Church of Christ was strengthened, pagans were converted to the knowledge of God, many
pagan temples ceased functioning, and in their place were erected Christian churches. From
the service in honour of these Saints it is known, that they suffered martyrdom for the Name
of Christ.
In the V Century, during the reign of the emperors Arcadius and Honorius, their holy relics
were uncovered on the outskirts of Constantinople together with the relics of other Martyrs "at
the Eugenius gate" (Comm. 22 February).
It was revealed to the pious cleric Nicholas Kalligraphos that among these 17 Martyrs were
also the relics of the holy Disciple Andronicus. Afterwards on this spot was built a
magnificent church.
5
SAINT ABBE MAILDULF (OU MAELDUBH) DE MALMESBURY (+673)
Endormi en 673 à l'Abbaye de Malmesbury en Angleterre, le Moine irlandais Saint Maildulf
quitta sa terre natale pour diffuser l'Evangile en Angleterre. Il s'installa dans une forêt isolée
comme il y en avait en ces temps dans le Nord-Est du Wiltshire. Après avoir vécu quelques
temps en Ermite, il commença à rassembler les enfants des environs pour les éduquer. Son
ermitage devint alors une école où il aura Saint Aldhelm parmi ses disciples. L'école et la
fondation firent florès même après sa Naissance Céleste et acquirent une réputation
d'érudition sous le nom de Malmesbury.
16 – 17 mai
SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DE METSOVO (+ 1617)
Le NéoMartyr Nicolas fut brûlé par les Turcs en 1617. Son Chef se trouve au Monastère
Varlaam dans les Météores.
ou
Apprenti boulanger chez un Turc de Trikkala en Thessalie, il renia le Christ. Puis il s'en
repentit et retourna dans son pays natal Metsovo en Epire pour y reprendre sa vie chrétienne.
Reconnu par un barbier turc, il obtint son silence en lui livrant chaque année un chargement
de bois. Après quelques années et toujours tenaillé par le remord de son parjure, il se fit
reconnaître publiquement comme Chrétien à Trikkala. Arrêté, il fut emprisonné, condamné à
endurer la soif et la faim tout en étant fustigé à chaque interrogatoire. Enfin le juge fit allumer
un grand brasier sur la place du village et on l'y jeta. Et c'est ainsi qu'il rendit le témoignage
de sa Foi retrouvée.
SAINT ERMITE MADRON (OU MADEN, MADERN) DE CORNOUAILLES (+545)
Endormi près de Land's End en Cornouailles, Saint Madron, Ermite en Bretagne d'origine
cornique, est le Saint Protecteur de nombre d'églises y compris le lieu de son ermitage à la
Source Saint Madern en Cornouailles et de deux paroisses à Saint-Malon. Nombre de
Miracles sont attribués à Saint Madron bien qu'on ne connaisse fort peu de sa vie en dehors
des dédicaces en Cornouailles et Bretagne. On l'a identifié avec Saint Medran, disciple de
Saint Kieran, le Gallois Saint Padarn ou un homme du lieu qui aurait accompagné Saint
Tudwal en Bretagne.
Tropaire de Saint Madern ton 2
Parmi les ténèbres du paganisme en Cornouailles/
tu as brillé comme Témoin du Christ./
Saint Ermite Madern, implore-Le/
6
que la lumière que tu fis briller puisse jaillir de nos coeurs.
SAINT MEGALOMARTYR NICOLAS DE SOFIA (+1555)
SAINT PATRIARCHE STEPHANE LE NOUVEAU DE CONSTANTINOPLE (+893)
Saint Stéphane le Patriarche de Constantinople était le plus jeune fils de l'Empereur Basile le
Macédonien et frère de l'Empereur Léon le Sage. Il reçut le Mystère de la prêtrise dignement
sous le Patriarche Saint Photios. Lorsqu'en 886 ce dernier fut contraint d'abandonner le siège
patriarcal, Saint Stéphane fut élevé à ce même trône patriarcal.
Saint Stéphane veilla avec vigilance spirituelle sur son troupeau spirituel. Il était
compatissant et il avait l'habitude d'intercéder pour ceux qui étaient sans; il se dévouait luimême
aux veuves et aux orphelins; il se distingua par une extrême modération. Il s'endormit
dans le Seigneur paisiblement en 893 et fut enseveli dans le Monastère de Sikellian.
SAINT MARTYR MONTAIN (OU MONTAN), ERMITE A LA FERE (+5°.S.)
20 septembre - 17 mai
De race royale, disent quelques auteurs, il vint de la Champagne (440) prêcher l'Evangile sur
les bords de la Chiers (rivière qui naît au bourg d'Esch en Belgique, baigne Longwy,
Longuyon, Montmédy carignan et se perd dans la Meuse près de Sedan). Il établit sa cellule
près d'Iré-les-Prés sous le rocher de Mad (Montmédy) consacré alors à l'immolation des
victimes païennes. Il éleva deux petites chapelles, l'une au Valendon et l'autre à Iré-les-Prés.
Celle-ci appelée depuis longtemps la Mère de Dieu de Iré serait l'église-matrice de
Montmédy. On lui attribue encore la fondation à Juvigny d'un oratoire dédié en l'honneur de
Saint Denis, Apôtre des Gaules qu'il bâtit sur l'emplacement d'un temple de Jupiter origine
assez probable du nom de Juvigny (Joviniacum). Le courageux Anachorète poursuivi par les
idolâtres se réfugia au fond des bois avec quelques disciples. Plusieurs hagiographes disent
qu'il endura le martyre.
Il rechercha la Présence de Dieu dans sa solitude. Par son rayonnement, il empêcha l'hérésie
de Nestorius de progresser dans cette région.
ou
Tandis que les Gaules étaient le théâtre des guerres, des concussions et des rapines, un Reclus
nommé Montain ou Montan (Montanus) vivait sur la Cher, près de Juvigny dans le
Luxembourg.
Formé à la vertu dès l'enfance, il vivait séparé du monde pour n'avoir de commerce qu'avec
Dieu et se livrer tout entier aux exercices de la pénitence. Inquiété dans sa retraite par les
courses des barbares, il la quitta et alla chercher une solitude plus profonde à La Fère (Aisne),
lieu alors rempli de bois et environné de précipices et de marais. Là, Montan, tout occupé des
besoins de l'Eglise troublée par les guerres et par l'hérésie de Nestorius que le Concile
Oecuménique d'Ephèse (431) venait de condamner, ne cessait d'implorer le Secours du Ciel.
Ses prières ne furent pas sans effet. Un jour que Montan reposait d'un léger sommeil, il fut par
trois fois averti de prédire à Célinie, noble dame de la contrée qu'elle aurait un fils et de lui en
déclarer en même temps le nom et les mérites. Tout à coup il lui semble que par une Faveur
Divine, il est transporté au milieu du choeur des Anges et de l'assemblée des Saintes âmes,
tenant ensemble conseil et conférant de la subversion ou de la restauration des Eglises des
Gaules : tous déclarent que le temps est venu d'en avoir pitié et en même temps une voix qui
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retentit avec douceur se fait entendre d'un lieu plus élevé et plus secret : "Le Seigneur a
regardé du Saint des Saints et du Ciel en la terre pour entendre les gémissements de ceux qui
sont enchaînés et pour briser les fers des fils de ceux qui ont péri afin que Son Nom soit
annoncé parmi les nations et que les peuples et les rois se réunissent ensemble pour Le
servir." La voix disait "que Célinie concevrait un fils nommé Rémi auquel le peuple serait
confié pour être sauvé."
Après avoir reçu une si grande et si douce consolation, le Saint Personnage trois fois averti
d'accomplir sa mission, vint annoncer à Célinie l'oracle de la Céleste Vision. Or cette mère
bienheureuse avait eu longtemps auparavant dans la fleur de sa jeunesse, de son mari Emile,
un fils nommé Principe (ou Prince) depuis Evêque de Soissons et père de Saint Loup, son
successeur à l'épiscopat de la même ville : la Bienheureuse Célinie s'étonne : comment déjà
vieille enfanterait-elle son fils et le nourrirait de son lait d'autant que son mari et elle-même,
grandement avancés en âge et épuisés, n'avaient plus ni espoir ni désir d'avoir désormais des
enfants? Mais le Bienheureux Montan devenu aveugle pour un temps afin que les fruits de la
patience abondent en lui, déclare à Céline que ses yeux doivent être arrosés de son lait et
qu'aussitôt il recouvrera la vue. Cependant les Bienheureux Parents se livrent à la joie d'une si
grande consolation et "quand le moment arriva," le futur Pontife de Jésus-Christ vint au
monde heureusement et reçu sur les Saints Fonts de Baptême le nom de Rémi. L'heureuse
promesse faite au Saint Prophète est ainsi fidèlement accomplie car pendant l'allaitement, ses
yeux sont arrosés du lait de la Bienheureuse Mère Célinie et il recouvre la vue
miraculeusement.
Si Montan vécut encore quelques années après avoir recouvré la vue, il retourna dans sa
solitude de La Fère au lien dit la Fosse de Saint-Montan et il y rendit son âme au Seigneur le
17 mai. La ville de La Fère et sa collégiale ont pris pour Saint Protecteur Montan. On
conserve encore aujourd'hui une petite portion de ses Saintes Reliques à l'église paroissiale
papiste et à la chapelle papiste de l'Hôtel-Dieu. La cathédrale de Laon possédait autrefois le
Chef et un bras du Saint solitaire mais c'est l'Abbaye de Juvigny qui détenait la principale
partie de son corps.
SAINTE FRAMECHILDE (OU FRAMEUZE) (+ 685)
Mère de Sainte Austreberte, Sainte Framechilde était issue d'une famille puissante de
Germanie et elle épousa Badefroy, noble seigneur de la cour de Dagobert II. Les anciens
hagiographes unissent ces deux noms et disent que Badefroy et Sainte Framechilde étaient
"l'un et l'autre d'une très haute vertu et d'une grande sagesse de conduite, fermes dans la Foi,
remarquables par leur charité et leur amour de la justice, nourrissant leurs âmes des Saintes
Espérances de la Foi et se faisant un devoir et un bonheur de secourir les Pauvres de Jésus-
Christ."
Sainte Austreberte, leur fille, rencontra de l'opposition à son projet de se consacrer à Dieu :
Badefroy dut en être le principal et peut-être l'unique auteur. Pour la Bienheureuse
Framenchilde, elle pouvait reconnaître dans ces instances de sa fille la vérité d'une vision
qu'elle avait eue, dit-on avant sa naissance et dans laquelle on lui apprenait que l'enfant qu'elle
portait dans son sein attirerait beaucoup d'âmes à Jésus-Christ. Et cette parole eut donc son
entier accomplissement à compter du jour où Austreberte se retira au Monastère du Port, près
d'Abbeville.
On ne connaît rien de plus de la vie de Sainte Framenchilde qui s’endormit un 17 mai vers l'an
685. On l'ensevelit dans l'église de Marconne qu'elle avait fait bâtir elle-même. Son corps fut
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levé de terre en 1030 par l'Evêque Baudouin de Théreouanne. Ses Précieux Restes reposaient
dans l'Abbaye de Montreuil-sur-Mer fondée par Sainte Austreberte. On en gardait aussi une
partie dans l'église collégiale et paroissiale d'Hesdin. La châsse de Montreuil fut détruite par
les proto-bolcheviks français mais quelques ossements encore vénérés aujourd'hui à l'église
paroissiale papiste de cette ville, furent sauvés.
SAINTE MARTYRE RESTITUTE, VIERGE (+4°.S.)
La tradition la fait placer par ses bourreaux dans une barque remplie d'étoupe pour y être
brûlée vive. Les mariniers la conduisirent en haute mer, allumèrent l'étoupe mais les flammes
se retournèrent contre eux et ils moururent dans d'atroces souffrances tandis que Sainte
Restitute accéda paisiblement au Ciel. La barque conduisit son corps jusqu'à Ischia en Italie et
de là ses Saintes Reliques furent emmenées à Naples. La vérité, c'est que les Saintes Reliques
vinrent à Ischia au neuvième siècle en provenance de Teniza près de Carthage où il semble
bien que Sainte Restitute ait subi le martyre au début du quatrième siècle.
ou
Sous l'empire de Valérien, elle fut diversement torturée en Afrique par le juge Proculus et
placée dans une nacelle pleine d'étoupes et de poix pour être brûlée en pleine mer mais dès
qu'on y mit le feu, la flamme se tourna contre ceux qui venaient de l'allumer et elle, se mettant
à prier, rendit ainsi son esprit à Dieu. Son corps avec la nacelle vint aborder par la Volonté de
Dieu à l'Île d'Ischia, près de Naples où les Chrétiens le reçurent avec une grande vénération.
Constantin le Grand fit depuis bâtir une église en son honneur dans la ville de Naples. Sainte
Restitute ne fut pas oubliée à Carthage : on pense que c'est à cette Sainte Martyre qu'était
consacrée la grande basilique connue sous son nom dans laquelle furent tenus quelques
Conciles et où Saint Augustin prononça plusieurs discours. Elle naquit à Ponizara.
SAINTS MARTYRS SOLOKHON, PAMPHAMYROS ET PAMPHALON A
CHALCEDOINE (+298)
The Holy Martyrs Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon: The holy Martyr Solokhon, a
native Egyptian, suffered for Christ during the reign of the emperor Maximian (284-305). The
holy Martyrs Pamphamyros and Pamphalon also at the same time accepted death for Christ
together with him. All of them served in the imperial armies in the regiment of the tribune
Campanus. During the time of persecution against Christians by the emperors Maximian and
Diocletian, Campanus with his soldiers was sent to the city of Chalcedon. All the soldiers of
his regiment were required to offer sacrifice in an idolous pagan temple there. The three
soldiers – Saints Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon, refused to offer sacrifice to idols,
explaining, that they worship only the True God, the Lord Jesus Christ. On the orders of
Campanus they subjected them to terrible tortures, during the time of which the holy Martyrs
Pamphamyros and Pamphalon died. Saint Solokhon survived the torture and remained alive,
glorifying Christ. The torturer in great Anger gave orders to open the mouth of Saint
Solokhon and pour in it by force the idol-worship blood. But Saint Solokhon so strongly
clenched his teeth, that they were not able to open them even with iron, – the sword bent, and
the Saint broke his bonds and stood before the torturer, continuing to glorify Christ. There
was a voice from the heavens to Saint Solokhon, encouraging him to endure to the end. At the
command of the torturer they subjected the Saint to a merciless beating, after which they
dragged the bruised man over sharp stones, demanding a renunciation of Christ, but the holy
Martyr remained steadfast. Then it was commanded to hang him up by one hand, and to his
leg tie an heavy weight. In such a position Saint Solokhon hung for about three hours. When
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finally however they cut the ropes, then to the surprise of everyone Saint Solokhon stood up
straight on his feet like an healthy man. Crazed with Anger, Campanus seized a writing-reed
and with force thrust it deeply into the ear of the holy Martyr. The sufferer fell down, and
Campanus and the soldiers departed, having cast him aside. Christians carried the Martyr to
the house of a certain pious widow and placed him on a cot. The Saint partook of food and
conversed with the Christians, exhorting them to stand firmly for the faith, and then having
prayed and lifted up his eyes to heaven, he gave up his soul to the Lord Jesus Christ.
SAINTS MARTYRS HÉRADE, PAUL ET AQUILIN AVEC 2 AUTRES A NOYON
On n'est pas d'accord sur le lieu où ont souffert ces Martyrs : Noyon, sur le lac de Genève ou
en Bulgarie. Il est impossible de trancher la question; on sait uniquement que ce fut sous le
règne de Dioclétien.
SAINT MARTYR SOLOCANE ET SES COMPAGNONS A CHALCÉDOINE (+ 4°.S.)
Soldats sous l'empereur Maximien, ils étaient originaires d'Egypte.
SAINT MOINE MARTYR ADRIAN D'ONDRUSOV (VALAAM) (+1549)
17 mai (translation) – 26 août
The Monk Adrian of Ondrusovsk (in the world the nobleman Andrei Zavalushin), was the
owner of a rich estate (Andreevschina), 9 versts from the monastery of the Monk Alexander
of Svirsk (+ 30 August 1533). He accidentally encountered the Monk Alexander of Svirsk at
the time of a stag hunt in 1493, and after this he went often to him for guidance, and supplied
bread for the ascetics. Forsaking his estate, he took monastic tonsure at the Valaamo
monastery with the name Adrian. Several years later, with the blessing of the Monk
Alexander of Svirsk, the Monk Adrian settled in a solitary place on the peninsula of Lake
Ladoga. There he built a church in honour of Saint Nicholas the Wonderworker. Opposite the
settlement of monks in the deep forest was an island, Sala (the Thicket), on which hid out a
gang of robbers, under the leadership of Ondrusa as their ataman. Encountering the monks,
the ataman demanded that they get off his land. Saint Adrian, knowing that he did not have
money to offer to buy the place, promised the ataman to intercede for him before God. The
robber laughed at the monk, but that one entreated him so long and so humbly, that the
ataman softened and said: "Live."
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This ataman was soon taken captive by another gang, hidden not far from the stoney Cape of
Storozhev. The hapless fellow knew, that after suffering torture death awaited him, and he
bitterly repented of his former life. Suddenly he saw before him the Monk Adrian, who said:
"Through the mercy of the Lord, for Whom wast besought of thee mercy for the wilderness
brethren, thou art freed" – and he vanished. The ataman saw himself without fetters at the
shore and with no one around. Astonished, he rushed to the monastery of Saint Adrian and
found all the ascetics at psalms. And it seemed that the monk had not left the monastery. The
robber fell at the knees of the Saint and besought to be accepted amidst the brethren. He
finished his life in repentance at the monastery. The robber of another gang likewise repented.
Through the prayers of Saint Adrian he took monastic tonsure with the name Kiprian. And
afterwards at the place of a tributary he built a monastery and was glorified by Miracles.
The monastery of the Monk Adrian received an endowment from tsar Ivan the Terrible (1533-
1584). In August 1549 the Monk Adrian was god-father for Anna, daughter of tsar Ivan the
Terrible. When the Saint was returning from Moscow to the monastery, robbers killed him
near the village of Obzha, hoping to find money. The brethren waited for a long time for their
head, and 2 years afterwards he appeared in a vision by night to a few elders and told them
about his end. On another day, 17 May, the brethren found his undecayed body in a swamp
and committed it to burial in the wall of his church in honour of Saint Nicholas. The memory
of the Monk Adrian, having received the Martyr's crown, has come to be celebrated twice: on
the day of the finding and transfer of his relics – 17 May, and on the day of repose and namein-
common (tezoimenitstvo) with the Martyr Adrian.
SAINT MARTYR TORPÈS (OU TROPEZ) (+1°.S.)
Saint Tropez était aristocrate et Romain. Il faisait partie des officiers de la maison de Néron. Il
dut être converti de bonne heure puisque Saint Paul parle de lui dans la lettre qu'il écrivit de
Rome aux Philippiens. Or Néron fit élever un temple et une statue à Diane dans la ville de
Pise; il alla en personne assister à la dédicace de ce temple et ordonna à tous ses serviteurs
d'adorer la "déesse." Tropez s'y refusa et prit même la liberté de démontrer à l'empereur
l'inanité du culte des idoles. Le courageux Chrétien n'ignorait pas comment un Néron traitait
ceux qui lui déplaisaient et il résolut donc de s'y préparer et alla demander le Baptême à un
Saint Prêtre nommé Antoine caché dans une grotte des environs de Pise. C'est là qu'un Ange
lui apparut et fortifia son âme. De retour à Pise, Néron le somma d'obéir mais l'énergique
Chrétien resta inébranlable et il fut remis entre les mains de Sattelicus, un de ses proches qui
avait reçu la mission de le faire mourir.
Sattelicus le jeta en prison sans nourriture durant deux jours. Ensuite, il le fit attacher à une
colonne où les exécuteurs le flagellèrent si inhumainement que bientôt tout son corps ne fut
plus qu'une plaie sanglante. Mais pendant l'exécution, la colonne chancela et écrasa le juge et
cinquante des assesseurs ou spectateurs. Sylvin, le fils de Sattelicus, condamna ensuite le
Martyr à la roue puis au supplice des bêtes : le lion auquel on l'exposa vint mourir à ses pieds
et le léopard qu'on lâcha sur lui vint le caresser. A ce spectacle, Evellius, un des conseillers de
l'empereur, se convertit et eut la Grâce de couronner sa vie par le martyre, à Rome.
Sylvin, transporté de colère, fit conduire Tropez hors des portes de Pise où on lui trancha la
tête. C'était le 3 des calendes de mai mais on célèbre sa fête aujourd'hui à cause de la
merveilleuse Translation de son corps : ce dépôt sacré fut jeté dans une barque avariée sans
voiles et sans rameurs et au lieu de sombrer dans les flots, il arriva sur les côtes de Fréjus et
s'échoua dans le Golfe de Grimaud. Il fut recueilli par les Chrétiens de la contrée. Lorsque
l'ère des persécutions païennes fut passée, on éleva une église à l'endroit où étaient les Saintes
11
Reliques de Saint Tropez. Le golfe où avait abordé la barque prit le nom du Saint et il en fut
de même de la ville et du prieuré qu'on bâtit plus tard au même lieu.
Les papistes ont vainement recherché à deux reprises les Précieux Restes de Saint Tropez au
dix-septième.
SAINTS MARTYRS ADRION, VICTOR ET BASILLA A ALEXANDRIE
SAINT ÉVÊQUE BRUNON DE WURTZBOURG, CONFESSEUR. (+1045)
SAINT MARTYR CÉLESTIN A TOURNAI
TROIS SAINTES COMPAGNES DE SAINTE URSULE A SAINT-AMAND, EN
FLANDRE
SAINT JEAN TAULER (TAULÈRE) A STRASBOURG
SAINT EVEQUE POSSIDIUS DE CALAME, EN NUMIDIE, BIOGRAPHE DE SAINT
AUGUSTIN (+ 5°. S.)
SAINT PRETRE ALPINIEN, DISCIPLE DE SAINT MARTIAL (+1°.S.)
13 – 17 mai
SAINTE ROLENDE DE GERPINNES, VIERGE ROYALE (+ 774)
Née au milieu du huitième siècle dans la chaleureuse Lombardie, Rolende suivit dans son
chemin de vaincu son père le Roi Didier des Toscans et Lombards. Exilés par Charlemagne
dans les Flandres, sa famille vécut à l'Abbaye de Corbie. Apprenant de ces événements à
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mépriser les dignités humaines et à préférer le Christ par dessus-tout, Rolende s'échappa pour
fuir un mariage arrangé à un prince terrestre et rejoindre les filles d'Ursule à Cologne, épouses
du Roi des rois. D'épuisement, elle s'effondre à Villers-Poterie et le Christ reçoit sa jeune
épouse bien-aimée. Mais à peine son âme était-elle partie que son corps déjà guérissait un
aveugle et toute l'Entre-Sambre-et-Meuse depuis mille deux cents ans de chanter : c'est une
Grande Sainte que le Ciel nous a donné!
ou
De noble extraction, éminent par sa haute fortune et illustre héritier de la dignité princière,
Didier commandait aux peuples de la Gaule. Le chevalier brillait déjà dès son jeune âge par
l'ascendant de son autorité. Il s'unit à une épouse très vertueuse, digne de son rang et issue
d'une antique famille royale et Dieu leur donna une fille unique nommée Rolende. L'heureux
père sourit à sa naissance : il avait en perspective l'apanage qui revient au premier-né. Il se dit
que Rolende est destinée à régner un jour sur les Gaules et il la fait élever et éduquer
royalement.
Adulte, la Princesse projeta un vif éclat dans toute la province; la Foi brûlait dans son coeur.
Elle surpassait par la noblesse de sa naissance toutes les autres Vierges mais elle les éclipsait
bien davantage par l'éclat de ses vertus et la pureté de ses moeurs. Son nom parvint jusqu'à
l'oreille des Princes latins et même des Rois les plus illustres des confins du pays. Aussi le fils
du Roi d'Ecosse, guerrier de valeur et de renom, s'enflamma pour elle. Accoutumé de
conduire dans les camps gaulois une troupe formant la fleur de l'armée, le désir de jouir d'une
entrevue avec la Princesse l'amena quelque fois à la cour de son père. Auprès de ce Prince, les
lois de l'hospitalité et les égards qui étaient dus à sa naissance lui valurent un bon accueil mais
auprès de la Pieuse Vierge qui se consacrait chaque jour à servir Dieu, il n'eut aucune faveur.
Le noble prétendant n'en fut que plus épris; aussi, sans plus tarder, demanda-t-il Rolende en
mariage. Didier prit aussitôt conseil sur cette proposition avec sa cour et elle-ci y applaudit.
Le père accepta donc un gendre d'une si haute lignée et se reposant sur l'assentiment de ses
chevaliers, il agréa la demande du fiancé. La Vierge, au contraire, montra bien que c'était pour
Dieu qu'elle voulait couronner son oeuvre et exécuta son dessein de n'appartenir qu'à Lui.
Contente d'un simple vêtement et escortée d'une suite restreinte, une servante et deux valets,
Rolende entreprit, la nuit, un voyage inspiré d'En-Haut pour se soustraire à la corruption d'une
union charnelle.
C'est alors qu'elle commence à marcher d'un coeur joyeux dans la voie des Commandements
Divins. Elle rejette toutes les entraves du monde loin d'elle ainsi que les pompes et les plaisirs
du siècle; c'est aux choses Célestes qu'elle s'applique désormais et s'attache tout entière. Sa
première sollicitude est d'observer la Loi du Seigneur et de pénétrer bien avant dans la
Bienheureuse Connaissance de Dieu. Déjà Rolende avait appris qu'il existait à Cologne une
communauté "des onze mille Vierges" et le coeur embrasé d'un Saint Zèle de s'unir à ces filles
de Sainte-Ursule, elle céda au désir de quitter sa patrie et partit pour les contrées situées à
l'Est. Ce qu'elle avait à coeur, c'était de pouvoir avec ces Vierges, s'attacher comme une
Epouse à son Divin Epoux.
Tandis qu'elle traversait d'un pas ralenti les terres d'une villa pour suivre un sentier plus direct,
le soleil étant presque à son midi, force lui fut de s'arrêter. La distance parcourue et l'état
impraticable des chemins l'avaient épuisée. Aussi les douces remontrances des trois personnes
qui s'étaient vouées à partager toutes les privations qu'elle aurait à endurer, l'obligèrent à
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prendre quelque repos dans la villa de Gerpinnes.
Toutefois, soupirant vers la ville de Cologne, elle ne voulut nullement séjourner à Gerpinnes,
craignant qu'on ne la découvrît et la retardât dans son voyage. Elle sortit donc au plus vite
mais bientôt harassée par une marche excessive et des fatigues inaccoutumées, les forces
l'abandonnèrent et malade, elle se traîna jusqu'à un érable; l'endroit en porte encore le nom.
Là, vaincue par l'épuisement, elle s'assit. Auprès d'elle se tenait toujours son modeste
entourage qui cherchait à lui procurer quelque soulagement et versait sur elle des larmes de
compassion.
On réfléchit à quelque hôtellerie où Rolende pourrait reprendre des forces et l'aimable Vierge
accéda volontiers à ce désir. Après avoir gagné un endroit fortifié appelé en langue romane
Viliers, on y demanda l'hospitalité pour la Princesse. Elle y fut bien accueillie par un métayer
et traitée avec le confort qu'on peut trouver à la campagne. Mais quand les premières lueurs
de l'aurore vinrent dissiper les ténèbres de la nuit, la courageuse Vierge voulut prendre congé
de son hôte. Elle aspirait après la ville fortifiée de Fosses, ne fût-ce que pour être plus
rapprochée des Vierges qu'elle cherchait et s'y reposer avec plus de sécurité mais elle ne put
partir. Affligée de ce retard, Rolende demeura huit jours en ce hameau qu'elle ne devait pas
dépasser. Enfin, la Royale Princesse qui avait laissé à des étrangers la propriété de tant de
biens et qui se contentait désormais d'une chambrette fut admise dans le sein de son Véritable
Epoux pour lequel elle avait conservé sans tache le lis de sa Virginité.
Le Véritable Epoux des âmes, source intarissable de pureté, rendit la vue à un aveugle pour
faire éclater la Sainteté de sa bien-aimée Rolende aux yeux de tous. Celui-ci s'était senti
poussé à venir auprès du corps de la Vierge Rolende et s'était agenouillé devant elle. Le
Miracle avait suivi et l'hospitalier campagnard qui avait accueilli Rolende sous son toit en
reconnut la réalité envoya l'aveugle guéri à l'église-mère [Gerpinnes] ainsi que beaucoup de
personnes qui étaient dans la jubilation et l'admiration face à ce Miracle. La dite église
rassembla ses enfants qui se distinguaient à cette époque par les armes et par une insigne
probité. La réalité du Miracle fut dûment constatée puis on se hâta d'aller pieds nus avec le
plus grand respect et versant des larmes de dévotion prendre le corps de la Très Pieuse Vierge.
Prêtres et soldats, tout ce que Gerpinnes comptait alors d'hommes distingués ou de notables,
le portèrent. Quand ces personnages de marque eurent ramené avec pompe la dépouille sacrée
de Rolende, ils la déposèrent dans l'église du côté droit où un mausolée lui fut érigé.
Ce tombeau devint si célèbre par les Miracles éclatants qui s'y opérèrent qu'y affluèrent une
foule innombrable, même de régions éloignées, avide d'obtenir soit la délivrance des
infirmités corporelles soit de l'aveuglement spirituel.
Du corps virginal de Rolende exudait en grande abondance de la myrrhe dont l'onction
guérissait les plaies. Or il arriva qu'un homme s'emporta avec quelque violence, mécontent de
voir cette grande affluence de gens car lui-même ne disposait que de peu de temps : il répandit
l'Huile Sainte par terre et jeta la fiole. Le châtiment atteignit le coupable et ses descendants :
des tumeurs apparurent dans ses mains et ses enfants les apportèrent en naissant. Quant au
corps de la Vierge, il cessa de suinter le baume suave et bienfait mais Notre Seigneur et Dieu
Jésus-Christ ne désira point que la Foi de Ses Fidèles restât sans récompense et il ne priva
point le tombeau de sa privilégiée de la gloire des Miracles.
Dans l'entretemps, la mère de Rolende avait ordonné des recherches dans toutes les directions.
Elle avait appris ce qui était advenu par notamment par la servante et l'un des valets de la
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Princesse fugitive. Après le Départ de leur maîtresse, ceux-ci étaient retournés dans leur
patrie. Pour l'autre serviteur, il fit voeu de la servir là même le reste de ses jours, lui
demandant en retour la santé du corps et de l'âme. Après son endormissement, on l'ensevelit
honorablement dans la même église.
Quant à la mère de Rolende, la Sainteté de sa fille tempéra bien sa douleur mais l'amour
qu'elle lui portait lui fit entreprendre les préparatifs d'un voyage et elle vint elle aussi à son
tombeau. Comme il était récemment construit, elle le trouva dépourvu de tout ornement. Le
voyant exposé aux vents et aux rayons du soleil, à la merci de la pluie et de la grêle, elle
éprouva une grande tristesse, considérant qu'on n'avait pas plus d'égard à l'éclat et à la
renommée des Miracles opérés par sa fille qu'aux honneurs qui revenaient à sa condition
royale. Aussi ne laissa-t-elle à cette église qu'une partie de l'ample manteau de pourpre dans
lequel elle était drapée puis faisant un détour, elle traversa la ville fortifiée de Fosses où elle
distribua une partie de ses trésors à l'église de Saint-Feuillen.
A Gerpinnes, on accepta le vêtement en souvenir de la Reine et on en fit avec beaucoup d'art,
une chasuble où s'harmonisaient diverses couleurs. Les chevaliers et autres notables du lieu,
piqués des remontrances de cette noble Dame, eurent soin de faire construire une chapelle
annexée au côté droit de l'église en l'honneur de la Bienheureuse Vierge Rolende. C'est là
qu'en l'honneur de Dieu, de la Vierge Rolende et de Sainte Aldegonde, les papistes
"consacrèrent" un autel avec l'assentiment et le concours de l'évêque papiste Otbert de Liège
en 1103.
Longtemps après, cette région fut éprouvée par une grande stérilité. La terre ne rendait rien ou
très peu de choses en retour des labeurs qu'on dépensait. S'il arrivait qu'un champ vînt à
produire quelque récolte, de terribles orages ravageaient en peu de temps les espérances du
pauvre laboureur. Survint un plus grand fléau : une mortalité extraordinaire sévit dans
plusieurs provinces et un grand nombre de personnages princiers en furent victimes. Les
magistrats, frappés de terreur à cette calamité et voulant la détourner, mirent leur confiance en
la protection de la Bienheureuse Rolende. Ils se rassemblèrent unanimement autour de son
tombeau, toujours célèbre par les Miracles, convaincus qu'elle les délivrerait d'un tel fléau et
décidèrent que chaque année après des jeûnes et des larmes de pénitence, le très Saint Corps
de la Vierge serait porté en grande pompe dans une procession autour des limites de la
paroisse. Plus on mit de dévotion à accomplir cet acte de piété, plus le Ciel et Rolende
s'empressèrent de mettre fin à la calamité.
Tropaire de Sainte Rolende ton 1
Sainte Rolende, Belle Epouse du Christ,
Toi qui connus la dureté de cette vallée de larmes,
A genoux devant tes Précieux Restes,
Nous implorons ton intercession.
O Vierge de Gerpinnes soulage nos corps et guéris nos âmes,
Afin que nos vies soient agréables à Dieu
Kondakion de Sainte Rolende ton 4
Auprès de son tombeau,
Des prodiges nouveaux
Sans nombre et sans mesure,
Qui s'y font tous les jours
Par son puissant secours
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Sont des preuves bien sûres
Que vivante dans le Ciel
Rolende agit d'auprès l'Époux Éternel.
SAINT EVEQUE CATHAN (OU CATAN, CADAN) DE BUTE (+6°-7°.S.)
Selon les Scottes, les Saintes Reliques du Saint Evêque Cathan reposent sur l'Île de Bute où il
aurait été Evêque. Il fut si célèbre que le pays était souvent appelé Kilcathan. Sa tombe est
aussi montrée à Tamlacht près de Londonderry. Il est possible qu'il existe deux Saints de ce
nom.
SAINT MAW
Né en Irlande, Maw dont le nom dans la langue des Cornouailles signifie "un garçon" aurait
quitté sa terre natale à la recherche de solitude en Cornouailles. Dans son ermitage en front de
mer près de Falmouth, il vécut une vie de prière et d'austères pénitences à Saint-Mawes. Une
église, un siège de pierre dans le cimetière et une source Sainte portent encore son nom. On a
écrit que Maw fut d'abord enseignant puis plus tard Evêque en Angleterre
Sts Apôtres Andronique et Junia- Sts Solochon, Pamphamer et Pamphylon- St Athanase le
Nouveau l'Evêque de Christianopolis- St Nicolas de Metsovo- Ste. Euphosyne de Moscou
dans le monde grande-princesse Eudoxie, veuve de St Démètre Donskoï, régente de la
principauté de Moscou à la mort de son époux et ascète (1407). St Adrien (transfert des
Reliques) Higoumène du Monastère d'Ondroussov- Pères Nectaire et Théophane, frères selon
la chair et fondateurs du monastère de Barlaam aux Météores (1550 et 1544). -St Tropez ,
officier romain, Martyr à Pise sous Néron (67)- Ste Restitute, vierge, martyre en Afrique sous
Valérien (vers 255). -Sts Solochion l'Egyptien, Pamphaner et Pamphylon, soldats romains,
Martyrs à Chalcédoine sous Maximien (entre 286 et 305). -St Possidius l'Evêque de Calames
en Afrique qui confessa la foi orthodoxe face au pélagianisme, au donatisme et à l'arianisme
(vers 445). -St Eber fondateur des paroisses de Pleyber-Christ et de Lannebert en Bretagne
(VIème siècle). -St Tudon, père de Sts Gouesnou et Majan, ermite à Lannilis en Bretagne
(VIème siècle). -Ste Frameuze ou Framechilde, épouse de Baufroy ou Baudefroy, comte du
palais de Dagobert II, mère de Ste Austreberte, fondatrice d'église à Marconne en Artois (vers
685). On l'invoque contre les maux de tête. -St Rasso (ratho), noble germain qui combattit les
Hongrois, se fit pèlerin à Rome et en Palestine puis moine en Bavière (953). -Translation des
Reliques de St Adrien d'Ondroussov .-St Nicolas de Métsovo en Epire, boulAnger de
profession, Martyr parla main des Musulmans (1617). -St Athanase le Nouveau, originaire de
Corfou évêque de Christianopolis thaumaturge (1735). -St Jonas Atamansk, prêtre à Odessa
(Ukraine 1924).
Lecture de l’Epître
Pas de lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
REFLEXION - Suite à un terrible tremblement de terre à Antioche, Saint Jean Chrysostome
parlait au peuple : "Ils sont grands les fruits d'un tremblement de terre. Voyez le Seigneur
Philanthrope Qui secoue la ville et renforce l'âme, qui fait trembler les fondations et renforce
les pensées, qui montre la faiblesse de la ville et rend la volonté populaire puissante! Tournez
votre attention vers Son Amour pour l'humanité : il fait vaciller un temps et renforce pour
toujours; un tremblement de terre durant deux jours mais la dévotion qui pourrait rester pour
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toujours; vous avez été très peinés durant un court moment mais renforcés pour toujours. Une
mère qui veut sevrer son enfant de son habitude de souvent pleurer lui donne une bonne
fessée, non pour lui faire mal mais pour l'effrayer. De la même manière, le Seigneur de tout
Qui tient l'Univers dans Sa Main le secoue non pas pour le détruire mais plutôt pour ramener
au Salut ces hommes qui vivent sans Foi ni loi." Voyez donc comment les Saints Pères, piliers
de l'Eglise Universelle, savaient comment expliquer l'Amour de Dieu pour l'homme, les
tribulations comme les bonnes oeuvres et l'infortune comme la chance. Alors donc nous autres
qui sommes lents à rendre Grâces Dieu, soyons honteux lorsqu'Il donne, nous qui sommes
rapides à murmurer contre Lui lorsqu'Il reprend.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint-Esprit sur les Saints
Martyrs de la Foi :
1. Comment le Saint Esprit leur donne la sagesse pour s'exprimer devant les juges;
2. Comment le Saint Esprit leur donne le courage pour mourir sur l'échafaud.
HOMELIE - A propos de l'Esprit Saint Consolateur.
"Mais le Paraclet l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et
vous rappellera tout ce que je vous ai dit." (Saint Jean 14,26)
Quelle est la signification concrète que ces mots ont si ce n'est pas la nécessité pour nous de
prier quotidiennement afin que le Saint Esprit nous soit envoyé de même que nous prions pour
notre pain quotidien? Dieu veut nous envoyer l'Esprit Saint chaque jour mais Il attend que
nous priions chaque jour pour le Saint Esprit. Car face au pain qui est parfois abondant parfois
manquant, il en est de même pour le Saint Esprit. Le Saint Esprit vient en nous et nous quitte
en fonction de notre zèle et de notre paresse dans la prière, en fonction de nos bonnes oeuvres
et de notre patience. C'est la raison pour laquelle l'Eglise a décidé que les Offices du matin
devaient commencer par une invocation au Saint Esprit : "Ô Roi Céleste, Consolateur, Esprit
de Vérité, viens!" et après cela vient la prière : "donne-nous notre pain quotidien!" Pourquoi?
Parce que sans le Saint Esprit, nous ne savons pas même utiliser le pain comme il le faut en
vue de Notre Salut.
"Il vous enseignera toutes choses." C'est-à-dire : chaque jour et chaque nuit, selon les
conditions et circonstances dans lesquelles vous vous trouverez, Il vous guidera, vous
conseillera, vous enseignera que penser que dire et que faire. Pour cette raison, implorez de
Dieu seulement le Saint Esprit et tout le restant, Il l'amènera Lui-même avec Lui, tout ce dont
vous avez besoin au moment approprié. Lorsque le Saint Esprit descendra sur vous, vous
saurez tout, comprendrez tout et vous serez capable de tout ce qui est nécessaire.
"Et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit." C'est-à-dire : ne craignez pas d'oublier Mes
Enseignements et Mes Paroles. Le Saint Esprit sait aussi tout ce que Je sais, de sorte que
lorsqu'Il sera présent en vous, tous Mes Enseignements seront présents en vous avec Lui.
Ô Seigneur, Saint Esprit, daigne descendre sur nous, non d'après nos mérites mais ceux du
Seigneur Jésus-Christ et d'après Ton Infinie Bonté.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
mardi 29 mai 2012
Vie du Saint Prophète Zacharie et autres Vies de Saints.
16 – 29 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Septième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XXI : 26-32
21.26 Alors Paul prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour
annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l'offrande présentée pour chacun d'eux.
21.27 Sur la fin des sept jours, les Juifs d'Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent
toute la foule, et mirent la main sur lui, 21.28 en criant: Hommes Israélites, au secours! Voici
l'homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu;
il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu. 21.29 Car ils avaient vu
auparavant Trophime d'Éphèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l'avait fait entrer
dans le temple. 21.30 Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se
saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées. 21.31
Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était
en confusion. 21.32 A l'instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le
tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul.
Lecture de l’Evangile
Jean XVI : 2-13
16.2 Ils vous excluront des synagogues; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir
croira rendre un culte à Dieu. 16.3 Et ils agiront ainsi, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi.
16.4 Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l'heure sera venue, vous vous souveniez que je
vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j'étais avec vous.
16.5 Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande: Où
vas-tu? 16.6 Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre coeur.
16.7 Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne
m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.
16.8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le
jugement: 16.9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; 16.10 la justice,
parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; 16.11 le jugement, parce que le prince
de ce monde est jugé. 16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez
pas les porter maintenant. 16.13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous
conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura
entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTYR JEAN DE SENHOUT (+4°.S.)
Il était né à Senhout, le nom de son père était Macaire et Anne celui de sa mère. Il advint alors
qu'il veillait sur le troupeau de moutons de son père quand l'Ange du Seigneur lui apparut, lui
montrant une couronne de Lumière et lui disant : "Pourquoi restes-tu ici pendant que
nombreux sont persécutés? Lèves-toi et va à la ville d'Atrib (Banha), lutte pour le Nom du
Seigneur Christ." Alors l'Ange lui donna le Salut de Paix et le quitta. Il salua ses parents,
partit pour le gouverneur et confessa le Seigneur Christ devant lui. Le gouverneur le livra à un
des soldats pour tenter de doucement le persuader de changer d'avis et de lui être obéissant.
Cependant, le Saint accomplit plusieurs Miracles devant le soldat qui devint aussi croyant
dans le Seigneur Christ et reçut la Couronne du martyre des mains du gouverneur. Ce dernier
devint alors enragé et tortura de diverses manières le Saint mais le Seigneur le renforça et lui
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permit de tout endurer. Le Saint fut envoyé à Ansena (Antinoé) où on le tortura à nouveau.
Finalement, ils le décapitèrent par l'épée. Julius El Akfahasy emmena son corps, l'enveloppa
de lignes et l'envoya à sa ville de Senhout. Le peuple le reçut avec Hymnes et Louanges et le
plaça dans l'église. Le corps du Saint se trouve à présent à Shoubra El-Khema en Egypte.
Saint Théodore le Sanctifié (à gauche) et Saint Nicolas de Mechebos
SAINT THEODORE LE SANCTIFIE, DISCIPLE DE SAINT PACOME (+368)
Il était originaire de la Haute Egypte. Ayant entendu vanter la Sainteté de Saint Pacôme, il le
rejoignit au Monastère de Tabennèse où il se donna pleinement à Dieu. Anachorète dans la
Thébaïde de l'Egypte, il avait été le disciple de Saint Pacôme qui le chargea de veiller sur les
diverses communautés de Reclus en les instruisant et en les aidant de ses conseils, aussi bien
pour les affaires temporelles que spirituelles. Il se montrait habile à réconcilier les frères
divisés, tant était grand le rayonnement de sa charité. On raconte de lui cet épisode : pendant
qu'il leur parlait, deux vipères entourèrent ses jambes. Il s'en aperçut mais pour ne pas
distraire son auditoire, il continua de parler comme si rien ne se passait. Le discours terminé,
il put s'en dégager. Il succéda à Saint Pacôme et à Saint Pétronios dans le gouvernement du
Monasère de Tabennèse. Il rencontra Saint Athanase quand le Saint Evêque vint au monastère
lors de son exil.
ou
Né dans une famille de notables Chrétiens en Haute Egypte, Saint Théodore mena dès son
enfance une Vie Pieuse. A l'âge de douze ans, voyant le festin préparé par sa famille à
l'occasion de la fête de la Théophanie, il fut touché de componction et se dit : "Si tu jouis de
ces aliments, tu n'obtiendras pas la Vie Eternelle." Dès lors il jeûna tous les jours jusqu'au soir
et s'abstint de tout aliment recherché. Deux ans plus tard, il fut reçu au Monastère de
Latopolis où il mena la vie anachorétique auprès de quelques vieux Moines puis le jeune
Théodore s'efforça d'imiter en tout notre Père Pacôme qu'il regardait comme la Présence
Visible de Dieu. Il veillait à garder rigoureusement la pureté du coeur, un langage mesuré et
agréable et une obéissance inconditionnée jusqu'à la mort. Ses progrès admirables dans la
Sainteté lui permirent de devenir malgré son jeune âge, le réconfort et le modèle de nombreux
frères. La première année de son séjour comme il se levait un jour pour prier, sa cellule fut
soudain illuminée et deux Anges éblouissants lui apparurent. Effrayé, Théodore sortit
précipitamment et grimpa sur le toit mais les Anges vinrent le rassurer et lui remirent
prophétiquement un grand nombre de clés.
Une autre fois, sa mère vint lui rendre visite mais Théodore refusa de la voir par crainte de se
voir reprocher au jour du Jugement cette transgression du commandement prescrivant à ceux
qui veulent obtenir la perfection de renoncer pour toujours à leurs parents et il dit : "Je n'ai pas
de mère et rien en ce monde car il passe." Lorsque Saint Pacôme le réprimandait à tort pour
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l'éprouver, Théodore n'essayait pas de se justifier mais il s'attribuait la faute et disait : "Il faut
que je pleure jusqu'à ce que le Seigneur redresse mon coeur et que je mérite d'obéir à Ses
Ordres."
Un jour un frère ayant été réprimandé par Saint Pacôme, se préparait à quitter le monastère.
Théodore vint alors à lui et feignant d'avoir pris une résolution semblable, il put rendre
courage au frère et le sauver de la perdition. Une autre fois ayant interrogé un Moine ancien et
l'ayant trouvé incapable de renoncer à son attachement pour sa famille, il fit semblant de
vouloir quitter un tel monastère où l'on faisait si peu de cas de la Parole Evangélique (Luc
14:26) et il put ainsi le corriger.
Quand il eut trente ans, Saint Pacôme réunit les frères pour sa catéchèse habituelle un
dimanche soir et soudain il céda la parole à Théodore. Obéissant, celui-ci commença à parler
selon ce que le Seigneur lui inspirait et Saint Pacôme se tenait debout avec les autres Moines
pour l'écouter. Certains Anciens s'irritèrent pourtant de cette élévation d'un plus jeune qu'eux
et quittèrent l'assemblée. A l'issue de la Synaxe, Pacôme déclara qu'ils s'étaient rendus
étrangers à la Miséricorde de Dieu et que s'ils ne se repentaient pas de ce mouvement
d'orgueil, il leur serait difficile d'accéder à la Vie Eternelle. Après cela, il établit Théodore
économe du Monastère de Tabennêsis (vers 336) et fit de lui son adjoint dans l'administration
de la Koinonia. Eprouvé dans l'humilité et dépouillé de toute volonté propre, Théodore ne
changea rien de son attitude de disciple et progressa en édifiant les frères car sa parole était
remplie de Grâce et sa charité couvrait toutes les faiblesses. Chaque jour après son travail, il
se rendait à Pabau afin d'écouter la catéchèse de Pacôme puis il revenait à Tabennêsis pour la
répéter à ses Moines.
Ayant ensuite reçu de Saint Pacôme l'ordre de visiter les Monastères de la Koinonia, il était
toujours accueilli par les frères avec grande joie car Dieu lui avait accordé le charisme de la
consolation et Pacôme disait de lui : "Théodore et moi accomplissons le même service en
l'Honneur de Dieu et il a pouvoir de commander en qualité de père et maître." C'est pourquoi
après quelque temps, il le retira de Tabennêsis pour l'associer à la direction spirituelle de toute
la congrégation. C'était lui qui recevait les nouveaux Moines dans tous les monastères et qui
expulsait les récalcitrants. Lorsqu'il corrigeait un frère, il s'astreignait à accomplir la même
pénitence, craignant d'être condamné par Dieu pour ne pas avoir accompli lui-même ce qu'il
ordonnait aux autres.
Une fois que Saint Pacôme tomba malade, les frères vinrent trouver Théodore pour lui
demander de prendre la succession dans le cas où le Père naîtrait au Ciel. Quand Pacôme se
fut rétabli, il demanda compte à chacun de ses pensées. Théodore confessa que sous la
pression des frères, il avait acquiescé à leur proposition de lui succéder. Pacôme lui retira
alors toute autorité sur les Moines et le relégua dans un endroit solitaire où il versa beaucoup
de larmes à cause de son péché d'orgueil. Après des années de pénitence et peu de temps
avant de naître au Ciel, Pacôme le rétablit dans ses fonctions en déclarant aux frères que cette
épreuve avait fait progresser Théodore sept fois plus que ses Ascèses antérieures à cause de
l'humble repentir qu'il avait montré.
Après la Naissance au Ciel de Saint Pacôme (346), Théodore qui l'avait enseveli dans un
endroit secret fut envoyé à Alexandrie pour affaires. Il rendit visite à Saint Antoine le Grand
qui témoigna de son admiration pour Pacôme et la vie cénobitique et l'envoya à Saint
Athanase avec une lettre de recommandation. C'est à Alexandrie qu'il apprit l'endormissement
de Pétronios et de retour en Thébaïde, il se soumit avec humilité et ferveur à Saint Horsièse. Il
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était devant lui comme une brebis ayant déraciné de son coeur toute pensée de pouvoir, bien
qu'aux yeux de beaucoup il fût le plus digne de succéder à Saint Pacôme. Voyant que de
nombreux frères avaient recours à lui et voulant éviter toute rivalité, il obtint d'être envoyé au
Monastère de Pachnoum pour y diriger la boulangerie.
Lorsque l'higoumène Apollonios du Monastère de Monchôsis (Thmousons) se fut révolté,
prétendant rendre son monastère indépendant, Horsièse se retira et désigna Théodore pour lui
succéder à la tête de la Koinonia. Théodore réunit aussitôt les frères et les exhorta avec force
larmes à maintenir la tradition instituée par Saint Pacôme et à garder l'unité de leur Sainte
Assemblée. Puis il visita avec soin les monastères, changea tous les Higoumènes et distribua
de nouvelles charges. Se souvenant pourtant de la pénitence imposée jadis par Pacôme pour sa
pensée concernant la succession, il ne s'estimait pas l'Archimandrite des monastères mais
seulement remplaçant et serviteur d'Abba Horsièse et chaque fois qu'il voulait prendre une
décision, il allait d'abord en demander l'autorisation à Horsièse qui s'était retiré à
Chenoboskion. Il était au milieu des frères un modèle d'humilité tant dans l'habillement que
dans la parole et dans tout son comportement, malgré sa renommée qui s'était étendue à toute
l'Egypte et les nombreuses guérisons qu'il accomplissait.
Grâce à sa diligence, il parvint à restaurer le bon ordre et à réanimer le zèle des Moines. Il
s'entretenait avec chacun, les exhortant à résister avec courage aux assauts des pensées et
corrigeait les négligents avec patience en priant ardemment pour leur correction. Aux
monastères fondés par Saint Pacôme, il ajouta ceux de Kaïor et Ouï dans la région
d'Hermoupolis et un autre près d'Hennonthis ainsi que deux monastères féminins.
Vers 363, Saint Athanase, exilé, vint rendre visite à la Koinonia dont il admira l'ordre et les
règlements aptes à procurer la paix à tant d'âmes. Théodore lui dit : "Cette Faveur de Dieu
nous appartient grâce à notre Père Pacôme. Mais quand nous te voyons, c'est comme le Christ
que nous te voyons."
Par la suite Théodore réussit à faire revenir Horsièse à Pabau et le servit en qualité de second
et ils alternaient pour visiter les monastères. Toutefois les préoccupations matérielles ayant
considérablement augmenté du fait de l'accroissement du nombre des frères, Théodore se
désolait de voir les Moines abandonner la rigueur et la simplicité de vie instituées par Saint
Pacôme. Il se mortifiait pour qu'ils fassent pénitence et il allait passer de longues nuits de
prière sur le tombeau de Saint Pacôme, connu de lui seul.
Après la Pâque de 368, Théodore tomba malade. Horsièse supplia le Seigneur de partir le
premier et de laisser Théodore dont la Koinonia avait un si grand besoin. Mais tel n'était pas
la Volonté de Dieu et après avoir confessé qu'il n'avait jamais rien fait sans obéissance,
Théodore s'endormit très paisiblement le 27 avril. Tous les frères poussèrent alors une grande
clameur et s'écrièrent : "Nous sommes devenus orphelins car c'est en effet Notre Juste Père
Pacôme qui s'est endormi aujourd'hui (en sa personne)!" Après les funérailles, Saint Horsièse
alla déposer son corps aux côtés du tombeau secret de Saint Pacôme. Aussitôt qu'il apprit la
nouvelle, Saint Athanase écrivit aux frères que Théodore ne cessait d'être parmi eux puisqu'ils
formaient un seul homme avec Abba Horsière et il les exhorta à ne pas pleurer celui qui était
désormais parvenu au séjour des Bien-Aimés de Dieu.
SAINT EPHRAIM DE PEREKOM, THAUMATURGE DE NOVGOROD (+ 1492)
26 septembre – 16 mai (translation)
La Translation des Saintes Reliques du Moine Ephrem de Perekomsk eu lieu le 16 mai 1545.
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Cette célébration fut établie au Concile de Moscou de 1549. Le Moine Ephrem de Perekomsk
reposa le 26 septembre 1492.
ou
Saint Ephraim de Perekop, Novgorod, naquit le 20 septembre 1412 dans la ville de Kashin.
Au Saint Baptême, il reçut le nom d'Eustathios. Ses parents Stéphane et Anna, vivaient non
loin du monastère féminin de Kashin, dédié à la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu.
Attiré par la vie solitaire, Eustache quitta le domicile parental étant encore jeune et s'installa
au Monastère Kalyazin de la Très Sainte Trinité. Ses parents voulaient qu'il revienne à la
maison mais il les persuada de quitter le monde et d'accepter le monachisme. Plus tard, ils
finiront leur vie terrestre en Ermites.
Après trois ans au monastère, Eustache, par une Révélation miraculeuse, partit pour le
Monastère de Saint Sabbas de Vishersk. C'est là qu'en 1437, il accepta la tonsure sous le nom
d'Eprhaïm. Durant son séjour au monastère, Saint Ephraïm reçut du Seigneur par une vision
l'ordre de se retirer en un lieu désolé.
Ayant reçut la bénédiction de Saint Savas, il partit en 1450 vers le Lac Ilmen à l'embouchure
de la rivière Verenda et sur les rives de la Cherna, il bâtit une cellule. Peu après, l'Ancien
Thomas et deux Moines vinrent à Saint Ephraïm et s'installèrent non loin de sa cellule. Depuis
lors, d'autres Ermites commencèrent à se rassembler vers le nouveau monastère. A leur
demande, Saint Ephraïm fut ordonné Prêtre à Novgorod par Saint Euthyme.
En revenant de Novgorod, Saint Ephraïm bâtit sur une île une église en l'honneur de la
Théophanie du Seigneur à l'embouchure de la rivière Verenda. Pour assurer un
approvisionnement d'eau au monastère, le Moine creusa un canal jusqu'au Lac Ilmen, duquel
le monastère reçut son nom de "Perekop" (de "perekopat" qui signifie "creuser à travers"). Par
la suite, Saint Ephraïm bâtit une église en pierre dédicacée à Saint-Nicolas le Thaumaturge.
Ne parvenant pas à trouver suffisamment d'ouvriers qualifiés, il envoya plusieurs Moines au
Grand-Prince Basile avec une demande de lui envoyer plusieurs tailleurs de pierre. La
construction du temple fut achevée en 1466.
Saint Ephraïm se reposa le 26 septembre 1492 et fut enseveli à l'église de Saint-Nicolas. En
1509, à cause de fréquentes crues qui menaçaient de ruiner le monastère, elle fut transférée à
un autre endroit sur les rives du Lac Ilmen. Saint Ephraïm apparut à l'Higoumène Romanos et
lui indiqua le site de Klinkovo pour y déplacer le monastère.
On bâtit une chapelle sur la tombe du Saint, toutes les églises du monastère étant en ruines. Le
16 mai 1545, les Précieuses Reliques de Saint Ephraïm furent transférées sur le site du
nouveau monastère. Ce jour-là, il y a une célébration annuelle de Saint Ephraïm de Perekop
au monastère, confirmée par la Glorification du Saint Ascète au Concile de 1549. On célèbre
la Translation des Saintes Reliques de Saint Ephraïm de Perekop le 16 mai.
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St Modestus et Ste Crescentia St Vitus
SAINTS MARTYRS VITUS (OU GUY), MODESTUS ET CRESCENTIA (+303)
16 mai - 15 juin
The Holy Martyrs Vitus, Modestus, and Crescentia the Nursemaid, suffered for Christ during
the reign of emperor Diocletian (284-305). The holy Martyr Vitus was son of an illustrious
Sicilian dignitary, the pagan Gelas. While still a young lad, Saint Vitus was enflamed with an
ardent love for the Lord Jesus Christ and he prayed incessantly to Him. The Lord gave him
the grace of wonderworking. He healed the sick and converted many pagans to Christ.
Learning about this, the governor Valerian summoned Gelas and advised him to turn his son
away from faith in Christ; and how that were the emperor at some time to issue an edict for
the persecution of Christians, not only the lad, but all the household of Gelas would suffer.
But Gelas was not able to persuade Saint Vitus and he began to beat the lad. The governor
Valerian learned that Saint Vitus had refused to offer sacrifice to the gods, and summoned
him to trial before him. The holy lad firmly confessed his faith before the court and
unconditionally refused to offer sacrifice to idols. They beat him again. When the governor,
giving the signal for increasing the torture, lifted his hand, it immediately withered. The
governor received healing through the prayer of the Saint and, dissolving the trial, he gave
back the holy lad to Gelas, having commanded that he not turn him away from faith in Christ.
In order to corrupt his son in fleshly sin, Gelas surrounded him in luxury, and brought pretty
girls to him. They filled him with tasty food, arranged banquets and entertainment, but the
expected results were not forthcoming. Saint Vitus did not cease to pray, and he asked God's
help in temptations. Angels appeared to him and prayed with him. When Gelas went took his
son and glanced at the Angels, he immediately went blind. Gelas gave a vow to recant from
idols, and Saint Vitus healed him. But, stubborn of heart, Gelas did not keep his vow. Paternal
love for his son turned to hatred for him, and he decided to kill him. In order to save the boy,
his tutor Saint Modestus and his nurse Saint Crescentia – who were Christians, secretly took
him from his parental home. At the river they saw a boat. An Angel went into the boat
together with them and they reached the Italian district of Lucanium, where the Saints lived
quietly – hidden away from torturers. The holy lad never ceased to heal the sick and he
converted pagans to Christianity. Here also news about him spread about.
Saints Vitus and Modestus went to present themselves before Diocletian. Taken with the fine
appearance of the lad, he at first urged him to offer sacrifice to idols. The holy lad denounced
senseless idol-worship and he healed a demoniac son of Diocletian. The emperor offered
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Saint Vitus great honours, fame and riches – on the condition that he recant from the Christian
faith. The lad refused and with his former courage he confessed himself a Christian. They
locked him up in prison together with Saint Modestus. When Jesus Christ appeared to the
prisoners – strengthening them in their deed and giving His help, the fetters fell from their
hands. Ascribing the Miracle to magic, Diocletian gave command to throw Saint Vitus into a
cauldron of boiling oil. The Saint stood in it, as though in cool water, and remained
unharmed. Then a fierce lion was set loose at him. The lad signed himself with the sign of the
cross, and the beast peacefully lied down at his feet and began to lick his foot. They hung the
holy Martyrs on pillars and began to rip at them with iron claws. Saint Crescentia came out of
the crowd of spectators, confessed herself a Christian and reproached the emperor for his
cruelty. He sentenced her also to torture. Saint Vitus called out to God: "O God, save us by
Thy power and deliver us." An earthquake started. Many pagans perished under the collapsed
buildings, and Diocletian in fear fled to his chambers. An Angel released the Martyrs from the
pillars and took them to Lucanium. The holy Martyr Vitus prayed to God, that He would
accept their souls in peace and not deprive His benefaction from all, who would keep their
memory. From Heaven came a Voice: "Thy prayer is heard." The Saints with joy gave up
their souls to God. The sufferings of the holy Martyrs Vitus, Modestus and Crescentia
occurred in about the year 303. The memory of these Saints is celebrated also on 16 May. The
relics of Saint Vitus were transferred to Prague (Praha). Holy Nobleborn prince Vyacheslav of
the Czechs (Comm. 28 September) constructed a temple in honour of the holy Martyr Vitus,
in which he was afterwards buried.
SAINT HIEROMARTYR THEODORE L'EVEQUE DE VRSAC EN BANAT, SERBIE
(+1594)
Pas encore d'information sur les sites de synaxaire ou de sanctoral dédiés à la Serbie mais des
informations intéressantes dans diverses pages historiques :
"En 1594, un soulèvement des Serbes éclata dans la région de Banat. Les rebelles portaient
des drapeaux représentant Saint Sava. Un soulèvement similaire eut lieu près de Pec et un
autre en Herzégovine en 1597. Ils furent tous brutalement réprimés par les Turcs et
s'achevèrent dans un terrible bain de sang. Le Saint Evêque Théodore de Vrsac qui était à la
tête des rebelles de Banat, fut écorché vif. A titre de représailles, un des dirigeants turcs
locaux, Sinnan Basha, ordonna de faire brûler les Saintes Reliques de Saint Sava à Belgrade,
le 27 avril/10 mai 1594. Le Patriarche Jovan Kantul paya aussi un lourd tribut : il fut exécuté
à Constantinople en 1613."
"L'importance de la rénovation du Patriarcat de Pec et la renaissance simultanée de la tradition
religieuse et historique se manifeste dans les soulèvements serbes de la fin du seizième siècle.
Après la puissante expansion de l'empire turc vers l'Ouest sous Soliman le Magnifique (1520-
66), cet empire commença à s'affaiblir en particulier après sa défaite à la Bataille de Lépante,
1571. Les Serbes commencèrent alors à se soulever et à se joindre aux chrétientés
occidentales dans la guerre de la Croix contre le croissant. Durant la guerre austro-turque
(1593-1606), les Serbes se soulevèrent simultanément en deux endroits : d'abord à Banat
(1594) et dirigés par Théodore l'Evêque de Vrsac où les Serbes ornèrent leurs drapeaux avec
l'Icône de Saint Sava puis en Herzégovine sous le Métropolite Visarion.
Ces deux soulèvements furent vite réprimés dans le sang. Les représailles turques qui
suivirent furent particulièrement dirigées contre les "zaduzbine" serbes - les monastères et les
églises, au premier rang desquels fut le Monastère de Milesevo pillé le Vendredi Saint en
1594. C'est du Monastère de Milesevo que sur ordre du sultan le grand vizir Sinan Pasha (un
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Albanais islamisé) fit emmener le corps de Saint Sava; après l'avoir transporté à travers la
Serbie, il fut brûlé sur la Vracar à Belgrade le 27 avril 1594. Mais cet acte de malveillance
barbare, loin d'intimider un peuple réduit en esclavage mais insoumis, l'enflamma avec l'esprit
de Saint Sava et l'ethos du Kosovo."
16 mai (repos) – 14 juin (translation)
SAINT ABBE BRENDAN FONDATEUR DE CLONFERT DIT "LE NAVIGATEUR"
(+577)
On rapporte qu'enfant il fut confié aux bons soins de Sainte Itta la "Brigitte du Munster" à
Killeedy durant cinq ans et qu'elle l'introduisit à la théologie. Elle lui apprit qu'il y avait trois
choses que Dieu aimait vraiment : "la Pure Foi d'un coeur pur et la générosité inspirée par la
charité chrétienne." Elle aurait aussi rajouté les trois choses que Dieu détestait à savoir "un
visage maussade; s'obstiner dans le mal-faire et trop de confiance dans l'argent."
A l'âge de six ans, il fut envoyé à l'école monastique de Saint Jarlath pour son éducation. Il
fut aussi sous la tutelle du Saint Evêque Erc de Slane qui le baptisa et en 512, l'ordonna à la
prêtrise. Brendan fut un contemporain et un disciple de Saint Finian et plus tard de Saint
Gildas à Llancarfan dans le Pays de Galles. Plus tard encore, il ira fonder un monastère à
Saint-Malo.
A l'instar de son maître Saint Jarlath, on le connaît comme fondateur d'églises en Bretagne et
au Pays de Galles, tout autant que d'écoles et de monastères en Irlande. Après avoir établi
nombre de fondations dans le Kerry, il navigua sur le Shannon pour aller fonder le célèbre
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Monastère de Clonfert. Montague nous rappelle que même si Brendan n'avait jamais quitté les
îles, il aurait néanmoins mérité la reconnaissance comme un des plus grands Saints d'Irlande.
Il semble que peu après son ordination, Brendan devint Moine et rassembla une communauté
de disciples autour de lui. Entre les années 512 et 530, Saint Brendan construisit des cellules
monastiques à Ardfert et à Shanakeel ou Baalynevinoorach au pied de la Montagne Brandon
Hill. La relation entre la fondation de Clonfert en 559 et Brendan est assurée. Ses biographes
disent qu'il gouvernait une communauté de trois mille Moines avec une Règle que lui avait
dictée un Ange. Cette fondation deviendra la source principale des activités missionnaires des
siècles durant. Saint Senan se trouvait sur son promontoire sur l'Île Scattery et en une journée,
il compta sept navires transportant des étudiants d'outre-mer à travers le Shannon vers
Clonfert. Il semble que Brendan ait laissé ses frères en arrière pour entamer ses voyages.
Sur la côte du Kerry et avec quatorze Moines choisis, il bâtit un coracle* avec des claies, le
recouvrit de peaux tannées avec des écorces de chêne et amollies avec du beurre, gréa un mat
et une voile. Après une prière sur la rive, il embarqua au Nom de la Trinité pour étendre le
Royaume de Dieu sur la terre. Avec soixante compagnons, il embarqua emportant un mois de
provisions pour chercher l'Ile du Bénit (ancienne croyance de l'antique folklore celtique). A
bord du navire, toutes les Règles de la vie monastique furent strictement d'application. Après
un étrange épisode au cours duquel il aurait célébré la Divine Liturgie sur le dos d'une
baleine, il retourna en Irlande pour fonder Clonfer. Très vite, des foules de pèlerins et
d'étudiants affluèrent vers Ardfert. Ainsi et en quelques années, nombre de maisons
monastiques se formèrent à Gallerus, Kilmalchedor, Brandon Hill et sur les Îles Blasquet afin
de répondre aux souhaits et besoins de ceux qui venaient pour la guidance spirituelle de Saint
Brendan.
* le "coracle" est une petite embarcation typiquement irlandaise
Après avoir établi le Siège d'Ardfert, Saint Brendan partit pour Thomond et fonda un
monastère à Inis-da-druim (qui s'appelle de nos jours l'Île Island dans le Comté de Clare) dans
l'actuelle paroisse de Killadysert vers l'année 550. Ensuite il voyagea dans le Pays de Galles
puis à Iona et il laissa des traces de son zèle apostolique à Kilbrandon (près d'Oban) ainsi qu'à
Kilbrennan Sound. Après une mission de trois ans en Bretagne, il retourna en Irlande et
accomplit nombre de grandes oeuvres dans différentes parties du Leinster, particulièrement à
Dysart (Co. Kilkenny), Killiney (Tubberboe) et Brandon Hill. Il fonda le siège d'Ardfert et
d'Annaghdown et il établit des églises à Inchiquin dans le Comté de Galway et à Inishglora
dans celui de Mayo. Sa plus célèbre fondation sera Clonfert en 557 pour laquelle il nommera
Saint Moinenn comme Prieur et Maître principal.
On rapporte que [Christophe] Colomb qui était familier de l'histoire de Brendan aurait été
inspiré par la saga épique du Saint : "Navigatio Sancti Brendani Abbatis" traduite dans les
principales langues d'Europe et incorporée dans le cursus universitaire. Des historiens
rapportent que Colomb aurait même visité Clonfert avant d'entamer son voyage vers les Indes
et que son équipage comportait nombre d'Irlandais. Longtemps avant Colomb, les Moines
irlandais étaient réputés comme voyageurs et explorateurs. La tradition rapporte qu'ils
atteignirent l'Islande et explorèrent encore plus loin dans l'Atlantique, probablement aussi loin
que l'Amérique.
Brendan lui-même se tint en ces périodes obscures comme le capitaine d'un équipage chrétien.
Comme les Grecs et les Vikings, il avait cet appel de la mer en lui mais il construisit son
navire et le mit à l'eau au Nom du Seigneur et navigua sous l'enseigne de la Croix. C'est une
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saga palpitante avec ses étrangetés et elle lança ultérieurement et en vain nombre de marins à
la recherche de l'Île de Saint Brendan; nul ne la trouva jamais bien qu'on la dit parfois visible
comme une Ile du Paradis, surgissant à la surface de la mer.
Brendan remit son âme au Seigneur probablement en visitant sa soeur l'Abbesse Briga d'un
Couvent à Enach Duin (Annaghdown). Son histoire telle qu'elle nous est parvenue inclut sa
conversation avec sa soeur alors qu'il était mourant. Quand il lui demandait de l'assister dans
son agonie par ses prières, elle lui demanda pourquoi il était effrayé de quitter ce monde. Il
répondit : "Je crains d'avoir à voyager seul et que le chemin soit sombre; je crains cette terre
inconnue, la présence de Mon Roi et la sentence de Mon Juge." Prévoyant qu'il pourrait y
avoir des rivalités au sujet de son corps, Brendan demanda qu'on garde son Départ Céleste
secret pendant que ses Vénérables Reliques retourneraient à Clonfert, camouflées dans un
bagage envoyé en avant pour son propre retour.
On rapporte certaines des nombreuses traditions autour de Saint Brendan; voici la description
graphique d'une de leurs expéditions :
"Trois Scots virent d'Irlande qu'ils avaient quittée par Amour de Dieu auprès du Roi Alfred
sur un bateau sans rameurs; ils désiraient être en pèlerinage, ce qu'ils firent sans crainte. Le
bateau sur lequel ils arrivèrent était fait de deux peaux et demie et ils avaient emporté des
provisions pour sept jours et au bout du septième jour, ils touchèrent terre en Cornouailles et
peu après ils vinrent auprès du Roi Alfred.
"Saint Brendan était occupé à chanter l'Office de la Fête du Saint Apôtre Paul quand ses frères
lui demandèrent de le faire plus doucement pour ne pas déranger les monstres marins. Il rit :
"Qu'est-ce qui a pu vous faire perdre la Foi? Ne craignez rien d'autre que le Seigneur Notre
Dieu et aimez-Le dans la crainte. Vous avez traversé grand nombre de périls mais le Seigneur
vous a permis de tous les franchir sans danger. Il n'y a pas de danger ici. De quoi auriez-vous
peur?" Et il dit son Office encore plus solennellement qu'auparavant.
"A ce moment-là, les monstres des profondeurs commencèrent à arriver de tous côtés,
s'amusant de la joie de la Fête, suivant le navire. Et lorsque l'Office du jour se termina, ils
retournèrent aussitôt et partirent chacun de leur côté.
"Ils naviguèrent vers une autre île, petite et belle, sur laquelle il y avait un tourbillon. Ils
traversèrent l'île et trouvèrent une église en pierre et à l'intérieur un vénérable vieillard en
prière et le vieil homme leur dit : "Ô Saints Hommes de Dieu, dépêchez-vous de fuir cette île
parce qu'il y a une sorte d'énorme poisson-chat ici pétri de ruses qui est devenu énorme
d'avoir mangé trop de poissons." Aussitôt ils repartirent en hâte vers leur bateau et
abandonnèrent l'île.
"Mais voilà que dernière eux, ils aperçurent la bête nageant à travers la mer et elle avait
d'énormes yeux comme des vaisseaux de verre. Alors ils tombèrent en prière et Brendan dit :
"Seigneur Jésus-Christ, retiens Ta bête" Et aussitôt une autre énorme bête surgit des
profondeurs de la mer et s'approchant, engagea le combat avec la première et toutes deux
s'enfoncèrent dans les profondeurs de la mer et on ne les revit plus jamais. Alors ils
remercièrent Dieu et retournèrent vers le vieil homme afin de le questionner sur son style de
vie et d'où il venait.
"Et il leur dit : "Nous étions douze hommes de l'Île d'Irlande à venir en ce lieu, cherchant
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l'endroit de notre résurrection. Onze sont morts; je suis le seul en vie attendant, Ô Saint de
Dieu, l'Hôte de Tes Mains. Nous avions emmené sur notre navire un chat le plus aimable de
tous et grandement aimé de nous tous mais il grandit d'une manière gigantesque à force de
manger du poisson comme je l'ai dit; pourtant Notre Seigneur Jésus Christ ne souffrit pas qu'il
nous fasse du tort.
"Puis il leur montra la route du pays qu'ils cherchaient et recevant l'Hôte des mains de
Brendan, il s'endormit joyeusement dans le Seigneur et il fut enseveli aux côtés de ses
compagnons.
"Ensuite ils arrivèrent à une île pleine de fleurs et d'arbres fruitiers et trouvèrent un port. Alors
Brendan dit à ses frères : "Voyez, Notre Seigneur Jésus Christ, le Bon, le Miséricordieux,
nous a donné cette place où attendre Sa Sainte Résurrection. Mes frères, si nous n'avions rien
d'autre pour restaurer nos corps, cette source seule nous suffirait comme viande et boisson.
"Alors au-dessus de la source on vit un arbre d'une étrange hauteur et couvert d'oiseaux d'un
blanc éclatant si nombreux sur l'arbre qu'il était difficilement visible par des yeux humains. Et
regardant vers le haut, l'Homme de Dieu commença à se demander en lui-même ce qui avait
pu amener une telle quantité d'oiseaux ensemble sur un même arbre.
"Et il pria dans les larmes que Dieu veuille bien lui révéler le mystère des oiseaux.
"Et les oiseaux lui parlèrent : "Nous sommes de la grande ruine de l'antique Ennemi auquel
nous n'avions pas entièrement consenti à lui. Mais parce que nous avions consenti
partiellement à son péché, notre ruine aussi survint du fait que Dieu est Juste et garde la
Vérité et la Miséricorde. Et ainsi sont Ses Jugements, ainsi Il nous envoya en ce lieu où nous
n'avons d'autre peine que de ne plus pouvoir contempler la Présence de Dieu et ainsi Il nous a
rendus étrangers de la compagnie de ceux qui se tenaient fermement. Aux fêtes solennelles et
aux Shabaths nous prenons des corps comme vous voyez et nous nous maintenons ici, louant
Notre Créateur. Et comme d'autres esprits qui sont envoyés à travers les diverses régions de
l'air et de la terre, ainsi nous pouvons aller vite.
"A présent toi et tes frères êtes un an en voyage et il vous reste six ans à faire. Quant à ce jour
où vous célébrez la Fête de Pâque, vous la conserverez chaque année de votre pèlerinage et
après cela vous trouverez ce que vous avez gardé dans vos coeurs, le pays qui est promis aux
Saints." Et alors quand l'oiseau nous eut parlé, il s'éleva de la proue et pris son envol avec les
autres.
"Et quand l'heure du soir arriva alors tous les oiseaux qui étaient sur l'arbre commencèrent à
chanter d'une seule voix battant des ailes et disant : "Les louanges sont pour Toi, Ô Seigneur,
en Sion et en Toi nous accomplirons notre voeu." Et ils continuèrent en répétant le verset
toute une heure durant.
"Il sembla aux frères que la mélodie et le son des ailes était comme une lamentation qui était
doucement changée. Alors Saint Brendan dit aux frères : "Rafraîchissez vos corps et en ce
jour vous aurez vos âmes remplies avec le Pain Céleste." Et quand la Fête fut terminée, les
frères commencèrent à chanter l'Office et puis ils se reposèrent en paix jusqu'à la Troisième
Heure de la nuit.
"Alors l'Homme de Dieu se réveillant commença à faire se lever les frères pour les Vigiles de
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la Sainte Nuit. Et quand il eut commencé le verset "Seigneur, Tu ouvres mes lèvres et mon
coeur chantera Tes Louanges," tous les oiseaux se joignirent avec voix et ailes, chantant
"Louez le Seigneur, vous tous Ses Anges; louez-Le, vous tous Ses Serviteurs." Et de même
qu'aux Vêpres, ils chantèrent une heure durant.
"Alors quand l'aube surgit pour achever la nuit, ils commencèrent tous à chanter : "Laissons la
Beauté du Seigneur Notre Dieu être sur nous," avec une mélodie égale et aussi longue que le
chant qu'il en avait été aux Matines.
"A Tierce ils chantèrent ce verset : "Chantez les Louanges à Dieu, chantez les Louanges;
chantez les Louanges avec bienveillance." Et à Sexte ils chantèrent : "Seigneur, lève la
Lumière de Ta Face sur nous et fais-nous Miséricorde." A None ils dirent : "Voyez comme il
est bon et doux pour des frères de demeurer ensemble en unité." Et ainsi jour et nuit les
oiseaux chantaient les Louanges de Dieu. Et à travers les Octaves de la Fête, ils continuaient
les Louanges de Dieu.
"Là les frères demeurèrent jusqu'à la Pentecôte et le doux chant des oiseaux faisait leur délice
et les ravivait mais quand l'Octave de la Fête se termina, le Saint proposa à ses frères de
préparer le bateau et de remplir le vaisseau avec de l'eau de la source. Et quand tout fut prêt,
l'oiseau précité arriva d'un vol léger et se posa sur la proue du navire et dit comme pour les
mettre en confiance face aux périls de la mer : "A présent que vous avez le Repas du
Seigneur; dans l'année écoulée et de la même manière, vous vous trouverez en la même nuit
que cette année... Après huit mois, vous trouverez une île sur laquelle vous célèbrerez la
Nativité du Seigneur." Et quand l'oiseau eut prédit ces choses, il retourna à sa propre place.
"Alors les frères hissèrent leurs voiles et s'élancèrent sur la mer. Et les oiseaux chantaient
d'une seule voix, disant : "Ecoute-nous, Ô Dieu de Notre Salut, Toi Qui est l'Espoir de toutes
les fins de la terre et de tous ceux qui sont loin sur les flots." Et ainsi pendant trois mois ils
furent portés par les étendues de l'océan et ils ne virent rien d'autre que la mer et le Ciel"
ou
SAINT BRENDAN, L'ABBÉ ORTHODOXE QUI IMPLANTA L'EGLISE EN AMÉRIQUE AU SIXIÈME
SIÈCLE – EVANGÉLISATION DU GRAND NORD :
http://stmaterne.blogspot.com/2007/05/Saint-brendan-labb-orthodoxe-qui.html
1. Saint Brendan le Navigateur, Protecteur des marins – prières, iconographie, vie etc;
2. preuves archéologiques des missions des Moines orthodoxes irlandais avant le huitième
siècle en Amérique du Nord;
3. missions des Vikings orthodoxes vers l'Islande et le Groenland, suite à la conversion des
anciens envahisseurs de l'Angleterre (étude du P. Andrew Philips), Vikings christianisés
venant donc en successeurs de Saint Brendan dans les eaux du Grand Nord.
http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost10/Brendanus/bre_intr.html
Et une étude avec texte latin original et traduction intégrale en français :
http://web.archive.org/web/20041013145243/http://www.utqueant.org/brend.html
Photos du point d'embarquement de Saint Brendan pour le "grand large" :
http://www.viewzone.com/crichton22.html
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Pour revivre le voyage de Saint Brendan revisité en 1976 par un marin de génie, époux d'une
grande médiéviste qui sut du premier coup d'oeil voir que le texte de Saint Brendan, derrière
les aspects mystiques (dont quasiment plus personne hélas n'a les clés de décodage puisque
les Occidentaux ont rejeté les racines de la Foi chrétienne..), était un véritable traité du
"comment faire et réussir ce voyage;" ici le livre traduit en 1978 en français et réédité en
2000. http://www.bibliomonde.net/livre/voyage-brendan-le-2324.html
Tropaire de Saint Brendan ton 4
[repris de l'Hymne d'Envoi (Ton 4)]
La Divine Ressemblance fut parfaite en toi, Ô Saint Père Brendan,/
car en prenant la Croix tu as suivi le Christ,/
et par tes actions tu nous as enseignées à ne pas nous soucier de la chair car elle passe,/
mais de cultiver notre âme puisqu'elle est immortelle:/
c'est pourquoi, Ô Saint Père, ton esprit se réjouit avec les Anges.
SAINT CARANTOCK (OU CARANNOG CARANTOCUS CARENTOC) DE
CARHAMPTON L'ABBE ET FONDATEUR DE LLANGRANOG (+6°.S.)
Abbé gallois et fondateur de l'église de Llangranog cardiganshire au Pays de Galles,
Carantock visita l'Irlande comme Missionnaire et à son retour il fonda un monastère à
Cernach dont il devint Abbé. Il dirigea un groupe de Moines qui annoncèrent l'Evangile dans
le centre des Cornouailles et on rapporte que de là, ils partirent pour la Bretagne où il est
grandement vénéré comme Saint Caredec. Avant la fin de sa vie, il retourna à Cernach où il
s’endormit. William Worcestre mentionne un 'Sanctus Cradokus' (ce qui peut se traduire par
Cadoc ou Carantock) dans une église ou une chapelle près de Padstow où il était vénéré parce
qu'il "détruisait les vers quand les gens buvaient l'eau d'une fontaine du lieu." Il est le Saint
Protecteur de Crantock en Cornouailles, Llangranog et Carhampton en Somerset. Roscarrock
mentionne une église cornique dédiée à Carantock qui avait sept cimetières rattachés. Les
paroissiens de ces sept églises venaient chaque année apporter les Saintes Reliques à l'églisemère,
les plaçant sur des pierres particulières ressemblant à des Autels. Certains auteurs
l'identifient avec Saint Carantac. La fête de Saint Carantock est célébrée dans le Sud du Pays
de Galles, le Somerset la Cornouailles et en Bretagne.
ou
Saint Carantoc était fils du Roi Ceredig de Cardigan mais il choisit la vie d'Ermite et vécut
dans une caverne au-dessus d'un port qui porte à présent son nom, Llangranog où l'on trouve
par ailleurs une Source Sainte dont il dû probablement faire usage. Quand le peuple tenta de le
forcer de succéder à son père qui venait de mourir, il prit la fuite et érigea une fondation
monastique dans le Somerset à Carhampton. Selon la tradition, son Autel portatif fut perdu
quand il traversa la Mer Severn et fut rejeté à l'embouchure du petit ruisseau Willet près de
Carhampton. Carantoc alla voir le Roi Arthur, guide de la résistance britannique contre
l'envahisseur saxon afin de lui demander de l'aide pour récupérer son Autel et le Roi lui
demanda en échange de les débarrasser d'un dragon qui empoisonnait la vie du voisinage.
Selon la tradition après que Carantoc eut prié le Seigneur, le dragon courut vers l'Homme de
Dieu et humblement baissa sa tête vers lui afin de lui permettre de passer son étole autour de
son cou et de le guider comme un agneau, ne permettant pas qu'on lève ne fut-ce que le petit
doigt contre lui. Après un certain temps, le dragon fut relâché et partit après avoir reçu pour
instruction de ne pas molester les habitants de ce pays. On rapporte que cela eut lieu à
Dunster.
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Près de Carhampton, Carantoc fonda au-delà de la rivière Gannel le Monastère de Newqay
puis selon Capgrave, fut guidé par son Ange gardien pour aller en Irlande aider Saint Patrick
dans la conversion de cette île. En Irlande, il guérit un de ses disciples, Tenenan, lui ayant
donné un bain chaud.
Son ministère ne se termina pas en Irlande car il est honoré en Bretagne comme Saint
fondateur de Carantec et de la paroisse avoisinante de Tegarantec qui devait probablement
s'appeler Tref Carantoc à l'origine.
Saint Carantoc s’endormit dans le Seigneur au milieu du sixième siècle
Tropaire de Saint Carantoc ton 7
[repris de l'Hymne d'Envoi (Ton 7)]
Préférant servir dans le Royaume de Dieu/
plutôt que de diriger un royaume terrestre, Ô Père Carantoc,/
tu convertis nombre d'Irlandais au Christ et en Cornouailles et dans ton Pays de Galles
natal,/
ayant chassé le dragon et fondé nombre d'église/
tu fus une brillante balise guidant nombre d'âmes/
dans le Chemin du Salut./
Prie à présent Christ Notre Dieu afin qu'Il sauve nos âmes.
SAINT PATRIARCHE NICOLAS LE MYSTIQUE DE CONSTANTINOPLE (+925)
Originaire de l'Italie du Sud, il était apparenté au Saint Patriarche Photios qui le fit venir près
de lui. Lors de la déposition du Patriarche, Saint Nicolas fut aussi contraint d'entrer dans un
monastère de Chalcédoine. Lorsque la persécution cessa, il fut élevé à la charge de sénateur et
de conseiller spirituel de l'Empereur Léon VI.
Consacré Patriarche à son tour, il s'opposa à l'empereur qui voulait se marier avec sa
maîtresse, une quatrième fois, ayant abandonné les unes après les autres ses épouses
légitimes. Saint Nicolas fut exilé une fois de plus en Chalcédoine. Il revint sur le trône
patriarcal peu après l'endormissement de Léon IV. Il gouverna l'Eglise avec une grande
sagesse.
Il est surnommé 'le mystique' car il était membre du conseil secret de la cour byzantine.
ou
Sainted Nicholas the Mystic was Patriarch of Constantinople. His title of "Mystic"
("mystikos" – an old rank of "privy counsellor") indicates that he earlier served at the imperial
court. He was elevated onto the patriarchal throne in the year 895. In 905, because of his
excommunication from the Church of the emperor Leo I – who had unlawfully entered into a
fourth marriage, he was deposed from his cathedra-seat and sent to prison. In the year 911,
after the death of Leo I, he was again raised onto the cathedra as patriarch and guided the
Church until his death, which followed in about the year 925.
SAINT LAURENT DE KOMEL (+ 1548)
The Monk Lavrentii of Komel'sk was a student of the Monk Kornilii of Komel'sk. In the year
1538, on the suggestion of the Monk Kornilii, he was unanimously chosen by the brethren as
hegumen of the monastery, and he made use of the spiritual counsels and guidances of his
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teacher. One time learning about the approach of Tatars towards the monastery, and on the
advice of the Monk Kornilii, Hegumen Lavrentii led away all the brethren to a safe place, and
later when the danger had diminished, the monks returned to the monastery. Over the course
of ten years, and upon the repose of his teacher, the monk Lavrentii guided the holy
monastery, constantly concerning himself over its welfare. Seeing the zeal and the love for the
Lord in Saint Lavrentii as head of the Korniliev monastery, the starets-elder Aleksei
transferred under the Korniliev monastery in 1547 the Koptevo wilderness-monastery, which
he directed. Amidst his many cares the Monk Lavrentii did not forsake his beloved craft -- the
copying of books. The Monk Lavrentii reposed to the Lord on 16 May 1548.
SAINT NEOMARTYR VUKASIN DE KLEPCI (+1941)
Il naquit au village de Klepci en Herzégovine à la fin du dix-neuvième ou au début du
vingtième siècle. Au début de la Seconde Guerre Mondiale, l'Ustasie l'arrêta et le transporta
avec d'autres Serbes de la région vers le tristement célèbre camp d'extermination de
Jasenovac.* Après d'horribles jours de torture, il fut amené en face d'un Oustachi qui était
supposé l'exécuter mais qui lui dit qu'il lui épargnerait la vie si Vukasin criait à voix haute :
"Longue vie à notre chef Ante Pavelic!" Vukasin lui répondit calmement : "Mon enfant, fais
seulement ton travail." L'Oustachi lui coupa une oreille et répéta sa demande. Vukasin répéta
sa réponse. Alors l'Oustachi lui coupa l'autre oreille, le nez et lui lacéra le visage. Puis trancha
une partie de sa langue. Ayant répété la demande à Vukasin pour qu'il dise ces laides paroles
et salue le chef des Oustachis, Vukasin lui répondit à nouveau calmement : "Mon enfant, fais
seulement ton travail!" L'Oustachi perturbé le tua puis ensuite devint fou. Lors de la session
régulière de la Saint Concile des Evêques de l'Eglise serbe orthodoxe en 1998, Vukasin du
village de Klepci fut ajouté à la liste des noms de l'Eglise orthodoxe serbe comme Confesseur.
* Le Centre Simon Wiesenthal à Vienne estime à près de 700.000 le nombre de Serbes génocidés par les Croates
oustachis. Loin d’être un pouvoir collaborateur à l’Allemagne hitlérienne, les Oustachis étaient les gouvernants
étatiques du nouvel état croate indépendant nazi allié de l’Allemagne nazie.
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SAINT MOINE CASSIEN DE KOMEL (VOLOGDA) (+1537)
The Monk Kassian of Komel'sk and Vologda was a student of the Monk Kornilii of Komel'sk
(Comm. 19 May) and he guided the Komel'sk monastery during the time of the departure of
the Monk Kornilii to Lake Sura. Chosen by the brethren with the blessing of the Monk
Kornilii, he strove in everything to imitate his teacher and he strictly observed his ustav
(monastic rule). Following his directives, the Monk Kassian instructed the monks in the fear
of God to spend their time at prayer, to be concerned about inward actions and to banish all
worldly thoughts, to be sober in thought, to be vigilant in soul and contrite in heart. (Chapter 1
of the Ustav: "About Church decorum and collective prayer.")
Upon the return of the Monk Kornilii to the monastery, Saint Kassian joyfully met his teacher,
and resigned as hegumen, wanting as before to remain in obedience to the holy elder. The
Monk Kassian reposed in the year 1537.
SAINT EVEQUE HONORÉ D'AMIENS, CONFESSEUR (+ 600)
Bien peu de détails nous sont parvenus sur la vie de Saint Honoré. Né à Port-le-Grand près
d'Abbeville, il appartenait à la famille des Comtes de Ponthieu; il gouverna l'Eglise d'Amiens
à la fin du sixième siècle. Durant son épiscopat, il découvrit les Précieuses Reliques des Saints
Martyrs Fuscien, Victoric et Gentien, premiers évangélisateurs de la contrée. On raconte aussi
qu'un jour où il célébrait la Divine Liturgie, il vit apparaître la Main du Christ qui consacrait
l'Eucharistie. Il s’endormit à Port-le-Grand vers 600.
Son corps fut plus tard rapporté à Amiens. Il fut glorifié aussitôt après sa Naissance au Ciel.
ou
Saint Honoré est le Saint Protecteurs des boulangers et des pâtissiers. Quand ce jeune homme
dissipé annonça à sa nourrice qu'il voulait devenir Prêtre, elle était en train de faire cuire son
pain. "Et quand ma pelle aura des feuilles, tu seras Evêque!", se moqua la brave femme. Sous
ses yeux ébahis, la pelle se mit à verdir. En souvenir de ce Miracle, en 1202, un boulanger
parisien offrit neuf arpents de terre pour construire une chapelle à Saint Honoré qui devint
ainsi le Saint Protecteur des boulangers. Il est fêté le 16 mai chez beaucoup de boulangers à
travers toute la France : c'est la "Fête du pain." L'occasion de célébrer une fois l'an sur le lieu
des moissons, au moulin et au fournil, le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers
qui maintiennent la tradition du bon pain français.
Dès son jeune âge, l'enfant témoigna de Pieuses Dispositions : les prières et le jeûne faisaient
ses délices. On lui donna pour maître le Saint Evêque Béat d'Amiens. A l'Endormissement de
son Père Spirituel, survenu vers 554, le peuple et le clergé, édifiés par son zèle et ses vertus, le
désignèrent pour lui succéder. Comme il refusait cet honneur, un Rayon Céleste et de la
myrrhe descendirent sur sa tête, signes de la Volonté Divine. C'est ainsi que Dieu Lui-même
la sacra Episcope.
La vie de Saint Honoré fut simple et exempte de rigueurs et de supplices. De nombreux
Miracles témoignèrent du pouvoir du huitième Evêque d'Amiens.
ou
Honoré naquit au village de Port-le-Grand, en Ponthieu, au début du sixième siècle. Sa
famille, selon les Bollandistes, était une des premières du pays. La tradition rapporte qu'à ce
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moment même, sa nourrice était occupée à cuire le pain dans le fournil du château paternel.
Au récit de ce prodige, surprise et incrédule, la vieille femme s'écria en manière de défi qu'elle
croirait en ces paroles insensées si le fourgon qu'elle venait de jeter sur le sol prenait racine.
Dans l'instant, il fut transformé en un mûrier qui se couvrit de feuillage et de fleurs. C'est
pourquoi les fleuristes se sont mis sous la protection de Saint Honoré tandis qu'en mémoire de
ce Miracle associé à la préparation du pain, les boulangers l'ont choisi pour Saint Protecteur.
Lupicin, Prêtre du diocèse d'Amiens, reçut un jour la Révélation du lieu où étaient ensevelis
les Martyrs Firmin, Victoric et Gentien endormis en 303. Il creusa le sol et découvrit leurs
corps. Dans sa joie, il entonna une Hymne d'allégresse dont les accents atteignirent Honoré
qui se trouvait à plus de deux lieues. L'Evêque, accompagné du clergé et d'un grand concours
de fidèles, arriva bientôt et procéda à l'Invention des Précieuses Reliques.
Un dimanche de Pâque qu'Honoré célébrait la Divine Liturgie à Saint-Acheul, il vit apparaître
dans une nuée lumineuse la Main du Christ qui, saisissant le pain et le vin, les communia,
renouvelant ainsi la Grâce accordée lors de la Cène aux Saints Apôtres. Les armoiries de
l'Abbaye de Saint-Acheul portent une main en souvenir de ce Miracle.
Saint Honoré évangélisa des contrées où la Foi chrétienne était encore mal connue et il obtint
d'innombrables conversions. Au cours d'une de ses visites épiscopales, il s'endormi à Port-le-
Grand. C'était le 16 mai 600. Il fut enseveli dans son village natal; son corps fut placé sous le
maître-Autel d'une église bientôt bâtie en son honneur.
Les Saintes Reliques de Saint Honoré demeurèrent au lieu de son Repos jusqu'à l'invasion des
Danois et des Normands. Pour les préserver de toute profanation, elles furent, à cette époque,
conduites à Amiens. Cette Translation fut marquée par un nouveau Miracle : le corps avait été
déposé dans l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Lorsqu'on l'enleva pour le porter à la
cathédrale, le Crucifix qui dominait le jubé se pencha pour saluer la dépouille du Saint
Evêque et l'accompagna longuement du regard. Ce Christ, à la tête inclinée, connu sous le
nom de Saint Sauve, se voit encore dans la cathédrale d'Amiens dont le portail méridional, dit
de la Vierge Dorée est, en partie, consacré à Saint Honoré.
A peu près dans toute la France, les boulangers et pâtissiers ont pris pour Saint Protecteur
Saint Honoré et le fêtent le 16 mai. On a donné son nom à une pâtisserie, le Saint-Honoré.
16 – 17 mai
SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DE METSOVO (+ 1617)
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Le NéoMartyr Nicolas fut brûlé par les Turcs en 1617. Son Chef se trouve au Monastère
Varlaam dans les Météores.
ou
Apprenti boulanger chez un Turc de Trikkala en Thessalie, il renia le Christ. Puis il s'en
repentit et retourna dans son pays natal Metsovo en Epire pour y reprendre sa vie chrétienne.
Reconnu par un barbier turc, il obtint son silence en lui livrant chaque année un chargement
de bois. Après quelques années et toujours tenaillé par le remord de son parjure, il se fit
reconnaître publiquement comme Chrétien à Trikkala. Arrêté, il fut emprisonné, condamné à
endurer la soif et la faim tout en étant fustigé à chaque interrogatoire. Enfin le juge fit allumer
un grand brasier sur la place du village et on l'y jeta. Et c'est ainsi qu'il rendit le témoignage
de sa Foi retrouvée.
SAINTE ENFANT MUSE DE ROME (+5°.S.) 2 avril – 3 et 16 mai – 22 août
Saint Grégoire le Dialogue ["le Grand" pour les Latins] nous en parle : elle avait neuf ans
lorsqu'en deux occasions, la Toute Sainte Mère de Dieu, entourée de Radieuses Vierges, lui
apparut. Lorsque Muse exprima son désir d'être elle aussi en la compagnie si brillante de la
Reine des Cieux, la Mère de Dieu lui dit que dans un mois, elle reviendrait et l'emmènerait
avec elle. Elle instruisit aussi Muse sur comment vivre ses trente jours restant. Le vingtcinquième
jour, Muse dut s'aliter. Le trentième jour, la Toute Pure apparut à nouveau,
l'appelant d'une voix douce à laquelle Muse répondit : "Vois, je viens, Ö Ma Souveraine, vois,
je viens!" et elle rendit l'esprit. Muse fut transférée de cette vie vers la Vie Eternelle au
cinquième siècle.
ou
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De cette jeune fille de Rome, Saint Grégoire le Grand fait l'éloge suivant dans ses Dialogues :
"Je ne puis passer sous silence ce que le Serviteur de Dieu, Probus, racontait de sa soeur
Musa : Une nuit, la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, lui apparut et lui montra des
jeunes filles revêtues de blanc. Musa désirait se joindre à elles mais n'osait le faire. Si tu le
souhaites réellement, lui dit la Mère de Dieu, n'agis plus en enfant; cesse tes rires et tes jeux :
dans trente jours, tu seras admise dans leur société.
A partir de ce moment se produisit en Musa un changement complet; elle renonça à toutes ses
frivolités. Ses parents le remarquèrent et lui en demandèrent la raison. Elle se contenta de leur
raconter la vision dont elle avait été favorisée; elle leur dit l'Ordre et la Promesse de la Mère
de Dieu, elle leur indiqua le jour où elle serait admise au service de la Mère de Dieu. Vingtcinq
jours après, Musa fut saisie de la fièvre; le trentième jour comme l'heure de son
Endormissement approchait, elle vit venir à elle la Mère de Dieu avec son groupe de jeunes
filles. Elle dit dans le transport de sa joie : "Mère, voici que je viens!" Et elle expira."
SAINT MARTYR AUDA, SAINT HIEROMARTYR AUDIESOS L'EVEQUE ET AVEC
EUX D'AUTRES SAINTS HIEROMARTYRS : 16 PRETRES, 9 DIACRES, 6 MOINES ET
7 SAINTES MARTYRES ET VIERGES (+418)
Tous étaient natifs de Perse. Ils souffrirent pour le Nom du Christ vers 418 sous le règne de
Izdegerd.
SAINT HIEROMARTYR ALEXANDRE L'EVEQUE EN CAPPADOCE (+ 251) 22 décembre
(par les Orientaux) - 18 mars (par les Occidentaux) - 16 mai (par les Orientaux)
Il fut d'abord Evêque en Cappadoce mais durant la persécution sous Sévère en 203, il fut jeté
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en prison puis exilé. Ensuite, il accepta le siège épiscopal de Jérusalem et y fonda la célèbre
bibliothèque qui sera de si grande utilité à Eusèbe pour la rédaction de son Histoire
Ecclésiastique. Il fut torturé de diverses manières durant le règne de Dèce et jeté aux bêtes
sauvages. Vivant et intact, on le jeta de nouveau en prison où il acheva sa course terrestre et
partit pour le Seigneur en 251.
ou
Alexandre, probablement originaire d'Asie Mineure, étudia avec Origène dans la grande école
chrétienne d'Alexandrie, sous Pantène et Clément. Ce dernier lui dédia son ouvrage sur le
"Canon ecclésiastique" dont le texte est perdu. Alexandre conserva des sentiments d'amitié
pour ses anciens maîtres et pour Origène. Au début du troisième siècle, il fut désigné pour
occuper le siège épiscopal d'une ville de Cappadoce dont le nom n'a pas été conservé (peutêtre
fût-ce Flavias). Pendant la persécution de Septime Sévère, il fut jeté en prison où il paraît
être resté assez longtemps. Vers 211, il écrivait de sa prison à l'Église d'Antioche à l'occasion
de la nomination d'Asclépiade; cette lettre fut portée à Antioche par Clément d'Alexandrie qui
s'était retiré en Cappadoce et avait dirigé la communauté d'Alexandre.
Après l'avènement de Caracalla, Alexandre put sortir de prison, visita Jérusalem pour
accomplir ses dévotions. L'Evêque Narcisse de Jérusalem était très âgé : ses diocésains
estimèrent que la venue d'Alexandre était providentielle; Dieu envoyait un auxiliaire à
Narcisse. Après avoir obtenu le consentement des Evêques de la province (car on avait un
premier exemple du transfert d'un Evêque sur un autre siège comme coadjuteur), les fidèles de
Jérusalem retinrent Alexandre pour en faire le coadjuteur puis le successeur de Narcisse.
Quand vers 215 Origène fut obligé de quitter Alexandrie, il vint à Jérusalem, fut accueilli
favorablement par Alexandre qui l'autorisa à prêcher bien qu'il fût laïque et qui le soutint
contre ses accusateurs, l'ordonna Prêtre un peu plus tard et lui procura un refuge à Césarée. Ce
fut d'ailleurs l'occasion d'un conflit entre lui et l'Evêque Démétrius d'Alexandrie
Alexandre avait un goût prononcé pour les sciences ecclésiastiques il fonda à Jérusalem une
bibliothèque où il recueillit les écrits et les lettres des savants de l'époque. Origène a écrit de
lui qu'il se distinguait entre tous les Prélats par sa bonté et la douceur de ses discours. A la
suite des édits de persécution sous Dèce, Alexandre fut de nouveau jeté en prison à Césarée de
Palestine. Couronné de cheveux blancs, il a écrit Eusèbe, il rendit de sa Foi dans les prétoires
un glorieux témoignage et remit son âme au Seigneur dans les chaînes.
Quelques fragments de ses lettres nous sont connus par Eusèbe et Saint Jérôme. Les Orientaux
l'honorent le 16 mai et le 22 décembre. Les Occidentaux, le 18 mars, jour où son nom est
inscrit dans le Martyrologe romain, avec un assez long éloge.
SAINT EVEQUE ANNOBERT, DE SÉEZ ET CONFESSEUR (+7°.S.)
On ne connaît guère que son nom. Il fut Evêque de Séez à la fin du septième siècle. Un seul
acte de sa vie épiscopale nous est connu. Il assista au Concile qui se tint à Rouen entre 682 et
693 et où après avoir traité de la pratique de la charité, on autorisa les Moines de Fontenelle à
choisir leur Abbé. Saint Annobert était honoré à l'Abbaye de Morienval (Oise) où l'on gardait
ses Saintes Reliques.
SAINT ÉVÊQUE GERMIER DE TOULOUSE, CONFESSEUR (+560 OU 561) ET SES
DISCIPLES SAINTS DULCIDE ET PRECIEUX
Saint Germier est vénéré dans les diocèses de Toulouse, Auch, Angoulême et La Rochelle
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comme Evêque de Toulouse. Il aurait été nommé Evêque de Toulouse par Clovis, aurait lutté
contre les ariens et se serait endormi vers 560. Malheureusement la seule vie que nous
possédions sur Germier est du douzième siècle et n'inspire pas la moindre confiance aux
historiens car aucun autre document ne vient en confirmer le moindre passage. On y lit que
Saint Germier fut sacré par un Evêque du nom de Tornoald; on ne connaît aucun Evêque de
ce nom au sixième siècle, pas même à Arisitum car ce siège fut fondé seulement vers 570. On
croit voir dans l'Evêque Tornoald de Paris qui siégea de 693 ou 694 jusqu'après 718 ou 719.
Il aurait signé une charte de Clovis III (691-695) accordant une donation à un Germier, Moine
ou Ermite de la région de Toulouse. Le biographe du douzième siècle aurait pris le nom de
Tornoald dans cette charte et l'aurait introduit dans la Vie de Germier dont il fit un Evêque de
Toulouse.
SAINT ABBÉ FALE (OU PHAL OU FIDOLE) CONFESSEUR (+ VERS 540)
Fale naquit à Clermont de l'une des bonnes familles de l'Auvergne au début du sixième siècle.
Il était encore assez jeune lorsqu'il fut fait prisonnier de guerre par l'armée du Roi Thierry
d'Austrasie, fils de Clovis, vers 526 ou 532. Emmené en Champagne, il fut racheté par
Aventin, célèbre solitaire des environs de Troyes et celui-ci le rangea au nombre de ses
disciples, lui fit pratiquer toutes les vertus qui pouvaient l'avancer dans la pratique du
Christianisme.
Fale devint un modèle par son humilité, son obéissance, son assiduité à la prière et son
abstinence. Pour ces raisons, Saint Aventin l'établit Prieur de son monastère que l'on a appelé
l'Isle de Saint-Aventin, prieuré à deux lieues de Troyes dépendant de l'Abbaye de Molesmes.
Résolu plus tard à se retirer dans la solitude, Aventin fit établir Fale Abbé en sa place du
commun consentement de tous les frères. Gardant l'équilibre entre l'indulgence et la sévérité,
il pouvait retrancher les abus et encourager les faibles. Il gardait moins de mesure dans
l'empire qu'il exerçait sur lui-même.
Sa Naissance Céleste survint le 16 mai, vers 540.
SAINT ÉVÊQUE GEORGES II DE MITYLÈNE (+842)
Saint Georges fut consacré Evêque de Mytilène dans les années 820-829 aux temps des
tribulations iconoclastes. Il remit son âme à Notre Seigneur en 842 à Mytilène. Au douzième
siècle, ses Précieux Restes furent vus par l'Higoumène russe Daniel qui était en voyage à
travers le Levant et qui en fit la recension.
SAINT HIÉROMARTYR EMAN ET SAINTS MARTYRS MAURILLE ET ALMAIRE
(+ 6°.S.)
Eman naquit en Cappadoce. Il vint à Rome où le Pape le prit sous sa protection et le fit étudier
pendant sept ans. La renommée des Miracles opérés au tombeau de Saint Nazaire l'attira à
Milan où il resta deux ans. L'Evêque d'Autun l'y rencontra et le ramena avec lui près du
tombeau de Saint Symphorien. Eman se rendit plus tard à Chartres. Il revint cependant à
Autun où sur de faux bruits, l'Evêque l'emprisonna mais reconnut vite son innocence, le libéra
et l'éleva au rang des clercs.
En passant à Orléans, il fut ordonné Prêtre; il alla construire une église à Illiers. Il se faisait
remarquer par ses nombreux Miracles : guérisons de malades, sourds, aveugles, boiteux et
fous; il ressuscita même un défunt. Il montrait une grande charité pour les repris de justice; il
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en fit libérer plusieurs et obtint de commuer la peine de mort pour d'autres. Son austérité était
célèbre : les jours de jeûne lorsqu'il avait soif, il mangeait du sel.
Rencontrant des brigands dans la forêt au voisinage de son ermitage, il les exhorta à changer
de vie; furieux, ils le tuèrent avec ses deux disciples Maurille et Almaire. C'était le 16 mai
vers 560. Son corps fut plus tard transporté à Chartres.
SAINT MARTYR PIERRE DES BLACHERNES (+761)
The Holy Martyr Peter suffered in the year 761 for icon-veneration at Blakhernae under the
emperor Constantine Copronymos (he was whipped to death).
SAINTS MARTYRS DU MONASTERE DE SAINT SABAS LE SANCTIFIE (+614)
Durant le règne de l'Empereur Heraclius, quarante-quatre Moines du Monastère de Saint-
Sabas le Sanctifié près de Jérusalem souffrirent pour la Foi en Christ. Leur héroïsme et leurs
souffrances furent rapportées par le témoin oculaire Saint Antiochus.
SAINT PROPHÈTE ZACHARIE, 11ÈME DES DOUZE "PETITS PROPHÈTES"
(+ 515 AVNSJC) 6 (Latins) – 9 (Egyptiens) septembre – 8 février (Grecs et Slaves) – 16 mai (Grecs)
Il annonça le retour d’exil du Peuple Elu sur la terre promise et la venue d’un roi pacifique, ce
qui préfigurait l'annonce que le Christ accomplit par son entrée triomphale dans la Sainte Cité
de Jérusalem. Le Saint Prophète, au retour de l'exil de Babylone, encouragea les Juifs à
reconstruire le Temple et à marquer ainsi le retour vers Dieu: "Revenez à moi et je reviendrai
vers vous, dit le Seigneur." (Zacharie 1.4)
Livre de Zacharie : http://www.lueur.org/bible/bible-en-ligne.php
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ou
Zacharie, fils de Barachie et petit-fils d'Addo, commença à prophétiser le huitième mois de la
seconde année du règne de Darius, premier fils d'Hystaspe et roi de Perse (521-485).
Contemporain du Prophète Aggée, il y a apparence qu'il se joignit à lui pour engager les Juifs
à reprendre l'oeuvre de la reconstruction du temple interrompue depuis longtemps. Il les
exhorta aussi à se convertir au Seigneur et à ne pas imiter l'endurcissement de leurs pères si
souvent châtiés pour n'avoir pas écouté les Prophètes. Dieu fit voir à Zacharie dans deux
visions différentes et sous plusieurs figures, la succession des quatre monarchies, à savoir les
Assyriens, les Chaldéens, les Perses et les Grecs qui devaient se terminer au Règne de Jésus-
Christ Dont il décrit la vie et la passion. Il parle aussi de Son Entrée à Jérusalem et des trente
pièces d'argent qui furent le prix de son sang. Zacharie est le plus fécond mais aussi, au
jugement de Saint Jérôme, le plus obscur des douze petits Prophètes. Sa prophétie dans nos
Bibles, contient quatorze chapitres.
Une controverse jusqu'ici demeurée sans solution définitive s'est élevée entre les
commentateurs au sujet d'un texte fameux de l'Evangile qui paraissait se rapporter à Zacharie.
"Je vous ai envoyé," disait Notre Seigneur aux Juifs, "des prophètes, des sages, des docteurs;
vous les avez égorgés. Aussi du sang des Justes versé sur la terre depuis l'innocent Abel
jusqu'à Zacharie, fils de Barachie que vous avez tué entre le temple et l'Autel, retombera sur
vos tètes." Toutefois la tradition juive ou chrétienne n'a gardé aucun souvenir du meurtre du
Prophète Zacharie. On peut donc adopter sur ce point le système de Saint Epiphane qui
appliquait les Paroles de Notre Seigneur au Grand-Prêtre Zacharie, mis à mort entre le Temple
et l'Autel sous le règne de Joas (870-831).
Les Grecs et les Moscovites honorent la mémoire du Prophète Zacharie au 8 février, les
Latins le 6 septembre. Quelques Synaxaires grecs marquent aussi sa mémoire au 16 mai et les
Egyptiens font sa fête le 9 septembre.
On lit dans l'historien grec Sozomène (cinquième siècle) que le corps du Prophète Zacharie
fut trouvé dans le territoire d'Eleuthéropolis dans un bourg nommé Caphar. Il était intact, vêtu
d'une robe blanche et mis dans un cercueil de plomb, enfermé dans un autre du bois.
ON LE REPRESENTE COMME LES AUTRES PROPHETES DEROULANT UN CARTOUCHE
OU SE LISENT LES PRINCIPAUX TEXTES DE SA PROPHETIE.
Baillet : "Vies des Saints de l'Ancien Testament;" Darras : "Histoire générale de l'Eglise;"
Dom Ceillier : "Histoire des auteurs sacrés et ecclésiastiques." On peut voit dans la collection
des Bollandistes au 6 septembre les arguments que le prêtre papiste Stilting a réunis pour
soutenir l'identité du Zacharie dont parle Notre Seigneur avec le Prophète. Dans son
"Dictionnaire de théologie," Bergier les a repris en sous-oeuvre et développés avec une
nouvelle force.
ou
The Prophet Zechariah (Zakhariah) the Sickle-Seer from amongst the 12 Minor Prophets was
descended from the Levite tribe, called in the Book of Nehemiah-Ezra the chief priestly
lineage. He was called to prophetic service at a young age and became, in the wondrous
expression of churchly song, "a spectator of supra-worldly visions." In particular within the
Book of the Prophet Zechariah there is contained inspired details about the coming of the
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Messiah (6: 12); about the last days of the earthly life of the Saviour, and about the Entry of
the Lord into Jerusalem on a young donkey (9: 9); about the betrayal of the Lord for 30 pieces
of silver and the purchase with them of the potter's field (11: 12-13); about the piercing of the
side of the Saviour (12: 10); about the scattering of the apostles from the Garden of
Gethsemane (13: 7); about the sun's eclipse at the time of the sufferings on the Cross of the
Saviour (14: 6-7). "Enlightened by dawnings all above," the Prophet Zechariah "saw the
future as the presently existing." According to tradition, this "most true God-proclaimer" lived
to old age and was buried not far from Jerusalem, alongside his illustrious contemporary and
companion the Prophet Haggai. The title "Sickle-Seer" given Zechariah is connected to one of
the revelations to him, in which he saw a scroll flying in the air, curved to the likeness of a
menacing sickle (5: 1-2).
Sts Abda et Abdiésus l'Evêques et leurs 38 compagnons- Sts Isaac, Syméon et Bachiésus- St
Baras, fondateur du Monastère du Précurseur de Pétra à Constantinople- St Pierre des
Blachernes- St Papylin- St Nicolas , Néomartyr- St Néodion le Thaumaturge- Sts 84 Moines
du Monastères de St Sabas- St Nicolas le Mystique, fils spirituel de St Photios le Grand le
Patriarche oecuménique de Constantinople (901-907, 912-925) qui défendit les Sts canons
relatifs au St Mariage lors de la querelle de la Tétragamie (925). - Sts Cassien et Laurent,
Higoumènes du Monastère de Komel(1535 et 1558). - Invention des Reliques de St. Ephrem
de Perekom(Russie 1545). - St. Germier l'Evêque de Toulouse- Sts Isaac, Symeon et
Bachiesus, Martyrs en Perse sous Chapour II. -St Hilaire l'Evêque de Pavie en Lombardie
(376). -St Nodion le Thaumaturge.- Ste Euphémie. -St Carantoc, higoumène et évêque en
Irlande (vers 445). -St Rossius l'Evêque en Afrique, jeté dans une barque vermoulue par les
Vandales à cause de son refus de l'arianisme (deuxième moitié du Ve siècle). -St Gence ,
ermite près d'Avignon dans le Comtat-Venaissin (VIe siècle). -Ste Maxime l'Abbesse à Arlue
près de Fréjus en Provence (VIe siècle)-St Carantoc l'Abbé dans le pays de Galles (VIème
siècle). -44 Moines du Monastère de St-Sabbas en Palestine, Martyrs par la main des Perses
mazdéens (614).- St Annobert l'Evêque de Sées en Normandie (vers 706). -St Pierre des
Blachernes, Moine du Monastère de Pétra à Constantinople, Martyr pour la cause des Stes
Icônes sous Constantin V Copronyme (761). -St Georges II l'Evêque de Mytilène (842). -St
Nicolas de Métsovo (1617). (Mémoire principale le 17 mai.) -St Matthieu, hiéromoine de
Yaramsk à Vyatka (Russie 1927). -St Voukachine, Martyr (Yougoslavie 1941).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Lorsque Théodore le Sanctifié était à Panopolis avec son Père Spirituel Saint
Pacôme, un philosophe vint à lui et lui offrit de débattre à propos de la Foi. Le philosophe
posa alors trois questions à Théodore : "Qui n'est pas né mais est mort?" - "Qui est né mais
n'est pas mort?" - "Qui est mort mais ne pourrira pas?" A ces questions, Saint Théodore
répondit : "Adam n'est pas né et mourut. Enoch naquit et ne mourut pas. La femme de Lot
mourut mais n'a pas pourri." Et le Saint ajouta ce conseil au philosophe : "Considère avec soin
notre bon conseil : quitte ces questions inutiles et ces syllogismes scolastiques, rapproche-toi
du Christ Que nous servons et tu recevras le pardon de tes péchés." Le philosophe se tût face à
une réponse si précise et honteux, il partit. De là, on remarque l'énorme différence entre le
philosophe païen et le Saint Chrétien. Le premier (le philosophe) se perd dans les abstractions
de mots astucieusement tournés dans des provocations logiques et dans le sport de la pensée
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pendant que l'autre, le Saint, dirige tout son esprit sur le Dieu Vivant et sur le Salut de son
âme. L'un est abstrait et mort, l'autre est pratique et vivant.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint Esprit
sur les Saints Apôtres :
1. Comment le Saint Esprit guide miraculeusement les pieds des Saints Apôtres vers des pays
lointains;
2. Comment le Saint Esprit les rassemble, de pays distants, à Jérusalem pour les funérailles de
la Toute Sainte Mère de Dieu.
HOMELIE - A propos de l'apparition du Prophète Jérémie venant de l'autre monde.
"Ensuite avait apparu à Judas, de la même manière, un homme remarquable par ses cheveux
blancs et par sa dignité, revêtu d'une prodigieuse et souveraine majesté. Prenant la parole,
Onias disait : 'Celui-ci est l'ami de ses frères qui prie beaucoup pour le peuple et pour la ville
Sainte tout entière, Jérémie, le prophète de Dieu'." (2 Maccabées 15,13-14).
Telle fut la vision qui fut vue par le courageux Judas Maccabée. Le premier à lui apparaître
venant de l'autre monde fut Onias le Grand-Prêtre et après cela le Saint Prophète Jérémie. De
même que Moïse et Elie furent vus en Gloire par les Apôtres sur le Mont Thabor, de même,
Judas Maccabée vit une fois le Prophète Jérémie en Gloire. Pas même avant le Christ
Ressuscité, Dieu le Miséricordieux n'a laissé les hommes sans preuve de la Vie après la mort.
Depuis l'ère chrétienne, cependant, ces preuves sont innombrables et sans fin. Quiconque,
même après tout cela doute de la Vie après la mort, celui-là est sous la malédiction de son
péché et est sous sa pierre tombale. De même que les choses inanimées ne savent pas
percevoir la lumière, ainsi en est-il pour celui qui doute de la Vie qui est et à laquelle il n'y a
pas de fin.
Mais voyez quelle sorte de Gloire enveloppe le Prophète Jérémie dans l'Autre Vie! "Cheveux
argentés et gloire resplendissante." Autour de lui, une indescriptible dignité, une auréole
lumineuse, une sorte de beauté et de plaisir inexprimables. Lui qui fut traîné et battu par les
hommes à qui il communiquait et transmettait la Volonté de Dieu et qui fut captif en prison et
Martyr dans une fétide geôle qui fut ridiculisé comme fou et traité en traître et finalement, en
transgresseur, fut lapidé à mort. Cependant une chose est le jugement des pécheurs, un autre
est le Jugement de Dieu. Le plus humilié parmi les hommes devint environné de la Gloire
Angélique devant Dieu.
Et voyez aussi comment le Ciel appelle celui que la terre appelle faux, traître, transgresseur!
"Ami de ses frères," voilà comment le Ciel l'appelle. "Ami de ses frères" qui prie beaucoup
pour le peuple. Finalement, voyez comment les Saints dans le Ciel prient Dieu pour nous! Ils
ne dorment pas, ils prient pour nous pendant que nous dormons. Ils ne mangent pas, ils prient
pour nous pendant que nous mangeons et nous nous empiffrons. Ils ne pèchent pas, pendant
que nous péchons. Ô frères, soyons honteux devant tant de nos sincères amis. Soyons
honteux, soyons honteux de tant de prières pour nous, par les Saints et joignons-nous à leurs
prières.
Ô Seigneur, Tout Merveilleux, pardonne-nous notre paresse pécheresse et notre désintérêt.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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