dimanche 20 mai 2012
Vie de Saint Job le Juste et autres Vies de Saints.
6 – 19 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Cinquième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XV : 35-41
15.35 Paul et Barnabas demeurèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec plusieurs autres,
la bonne nouvelle de la parole du Seigneur.
15.36 Quelques jours s'écoulèrent, après lesquels Paul dit à Barnabas: Retournons visiter les
frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir en quel
état ils sont. 15.37 Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc; 15.38 mais Paul jugea
plus convenable de ne pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie, et
qui ne les avait point accompagnés dans leur oeuvre. 15.39 Ce dissentiment fut assez vif pour
être cause qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s'embarqua
pour l'île de Chypre. 15.40 Paul fit choix de Silas, et partit, recommandé par les frères à la grâce
du Seigneur. 15.41 Il parcourut la Syrie et la Cilicie, fortifiant les Églises.
Lecture de l’Evangile
Jean X : 27-38
10.27 Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. 10.28 Je leur donne la vie
éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 10.29 Mon Père, qui
me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon
Père. 10.30 Moi et le Père nous sommes un. 10.31 Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres
pour le lapider. 10.32 Jésus leur dit: Je vous ai fait voir plusieurs bonnes oeuvres venant de mon
Père: pour laquelle me lapidez-vous? 10.33 Les Juifs lui répondirent: Ce n'est point pour une
bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un
homme, tu te fais Dieu. 10.34 Jésus leur répondit: N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous
êtes des dieux? 10.35 Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si
l'Écriture ne peut être anéantie, 10.36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous
lui dites: Tu blasphèmes! Et cela parce que j'ai dit: Je suis le Fils de Dieu. 10.37 Si je ne fais pas
les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. 10.38 Mais si je les fais, quand même vous ne me
croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en
moi et que je suis dans le Père.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT COLMAN MAC UI CLUASIGH DE CORK (+7° S.)
Ce Saint Colman fut enseignant à Cork. Vers 664, il rédigea une prière en vers (style que l'on
appelle "lorica"), cherchant la protection contre la peste jaune qui avait tué le tiers de la
population d'Irlande. Il emmena ses étudiants sur une île dans l'océan pour échapper à la
pestilence. En route, ils chantèrent la prière que l'on pense être l'unique survivante des
productions de l'école de Saint Finbarr à Cork. Cette prière fut incorporée dans le livre de
Kathleen Hoagland "1000 années de Poésie Irlandaise" publié en novembre 1999.
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SAINT JOB LE JUSTE (2000 ET 1500 AV. NSJC)
Bien longtemps avant la Venue du Christ et la proclamation par Lui des promesses de la Vie
Eternelle, vivait dans le pays d'Ausitide aux confins de l'Idumée et de l'Arabie,* un homme
intègre et droit qui craignait Dieu et se gardait de tout mal, nommé Job. Il était le plus fortuné
de tous les fils de l'Orient et possédait quantité de troupeaux et de serviteurs mais il usait de
ces richesses au Service de Dieu. Un jour, satan se présenta devant Dieu en revenant de flâner
sur la terre où il avait cherché qui dévorer et entraîner dans sa déchéance. Comme Dieu lui
montrait Job en exemple d'un Serviteur Juste et Droit, le diable répondit avec une froide ironie
malveillante qu'il était facile à ce riche de rester fidèle à Dieu. Répondant à cette provocation
le Seigneur remit tous les biens de Job en son pouvoir. Peu après, des messagers vinrent
annoncer au Patriarche la perte de ses troupeaux et la mort violente de tous ses fils et de ses
filles. Job déchira ses vêtements et se rasa la tête en signe de deuil puis il se prosterna à terre
et prononça ces paroles mémorables : "Nu je suis sorti du sein maternel, nu j'y retournerai. Le
Seigneur a donné, le Seigneur a repris que le Nom du Seigneur soit bénit!"
(I : 21)
* Ces indications biographiques ne sont données que par la version des Septante qui identifie Job à Yobab (cfr.
Gen. 36:33).
Dieu montra alors à satan que Son Serviteur Job avait conservé sa Foi dans le malheur mais le
diable ne s'avoua pas vaincu pour autant et dit : "Touche à ses os et à sa chair et je Te jure
qu'il Te maudira en face." Bien qu'Il ne soit pas l'auteur du mal et qu'Il ne désire pas la
souffrance, Dieu permit donc que Son Serviteur soit affligé d'un ulcère, des pieds à la tête afin
d'éprouver sa vertu. Le riche et puissant Patriarche mis au rebut par tous, prit un tesson de
poterie pour gratter ses plaies et il s'assit sur un tas de fumier en dehors de la ville. A sa
femme qui l'engageait à maudire Dieu, il répondit : "Tu parles comme une insensée. Si nous
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accueillons le bonheur comme un Don de Dieu comment ne pas accepter de même le
malheur!" (II : 1)
La nouvelle de l'infortune de Job
parvint jusqu'à trois de ses amis
sages et nobles de villes d'Orient :
Eliphaz de Téman, Bildad de Shuah
et Sophar de Naamat. Ils vinrent
pour le consoler mais en le voyant
sur son fumier, ils éclatèrent en
sanglots et pendant sept jours, ne
purent prononcer une seule parole.
Finalement ce fut Job qui prit la
parole pour maudire le jour de sa
naissance et souhaiter la mort qui marquera la fin de ses maux.*
* La question soulevée par le Livre de Job est en fait celle de tout homme devant la souffrance et la tribulation
question qui était d'autant plus angoissante en ces temps où les hommes ignoraient encore que ce n'est qu'après
la mort que les Justes jouiront pour l'Eternité des fruits de leurs vertus et que les méchants se repentiront mais
trop tard de la gloire et des plaisirs passagers dans lesquels ils ont mis leur espoir.
A cette plainte du Juste souffrant, Eliphaz opposa le commun argument de la raison humaine
pour expliquer les afflictions : le malheur et la souffrance sont envoyés par Dieu en châtiment
des péchés commis au préalable. Que Job n'avance donc pas l'intégrité de sa conduite pour se
justifier devant Dieu mais qu'il confesse ses péchés et qu'il se repente pour obtenir le pardon
et retrouver santé et prospérité. S'il se révolte contre son sort, il n'en tirera qu'un surcroît de
maux. L'homme, ajouta le sage, naît pour la souffrance et les péchés et les injustices que nous
commettons doivent de toute manière être châtiés en cette vie.
Au lieu de consoler Job, ces paroles le troublèrent et ravivèrent sa souffrance. Il reprocha à
ses amis leur dureté à son égard - car ceux qui ne sont pas éprouvés ne peuvent comprendre
qu'elle est la souffrance de l'innocent soumis à la tribulation - et il confirma son innocence.
Sans se révolter contre Dieu ni demander à être délivré de ses maux, Job exprimait seulement
le souhait d'en voir la fin par la mort, sa seule consolation serait alors de ne s'être jamais
opposé à la Parole de Dieu. (VI : 10)
Bildad l'interrompit alors pour reprendre le même argument que son compagnon et évoquer
une loi générale et abstraite sur la rétribution des actes mauvais qui toutefois ne s'appliquait
pas au cas de Job : Dieu est absolument Juste, Job ne doit donc pas protester de son innocence
mais implorer Sa Miséricorde. Job lui répondit qu'on peut certes admettre que les malheurs
qui nous adviennent sont châtiments des péchés mais de toute manière quel être créé pourrait
être trouvé foncièrement Juste devant le Dieu Tout Puissant? Même l'homme qui comme lui
ne voit en lui-même rien à se reprocher, ne peut prétendre se justifier et se voit donc livré aux
tribulations comme l'inique. Et il ajouta en s'adressant à Dieu : "Tu sais bien que je suis
pécheur comme tout homme mais je n'ai pas commis d'iniquité. Cesse donc de me fixer pour
me permettre un peu de joie avant que je ne m'en aille sans retour au pays des ténèbres et de
l'ombre épaisse." (X : 20)
Il apparut dès lors à Job qu'il ne pouvait guère escompter sur la compréhension de ses amis
qui prétendaient se faire les défenseurs de la Justice Divine par des accusations mensongères à
son sujet et prenant sa chair entre ses dents et sa vie en ses mains, il interrogea Dieu avec
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angoisse : "Combien de fautes et de péchés ai-je commis? Dis-moi quelles ont été mes
transgressions et mes péchés. Pourquoi caches-Tu Ta face?"
Après une nouvelle intervention d'Eliphaz, l'accusant de s'élever contre la Providence, voyant
que ses amis devenaient ses persécuteurs, Job s'écria : "Pitié, pitié pour moi, ô vous mes amis!
Car c'est la Main de Dieu qui m'a frappé. Pourquoi vous acharner sur moi comme Dieu Luimême?"
(XIX : 21). Puis interrompant sa plainte, il confessa son espérance qui était celle,
encore confuse, de tous les Justes de l'Ancien Testament : "Je sais moi que Mon Rédempteur
est vivant que Lui, le dernier, se lèvera de la poussière. Après mon éveil, Il me dressera près
de Lui et de ma chair, je verrai Dieu" (XIX : 25-26).*
* D'après l'Hébreu. Les Septante interprètent : "Je sais qu'Il est éternel, celui qui va me délivrer sur la terre. Ma
chair qui endure ces tourments va ressusciter et tout cela sera accompli par le Seigneur."
Insensibles et implacables dans leur zèle à défendre leur conception de la Justice Divine, les
trois sages revinrent une fois de plus à la charge contre le Juste, en ne se contentant plus de
St. Job et sa femme
généralités mais en énumérant cette fois dans le détail les fautes que Job avait dû commettre
au temps de sa prospérité pour encourir un tel châtiment. Gardant toutefois envers et contre
tous le bon témoignage de sa conscience, Job demanda à comparaître devant Dieu pour être
jugé, convaincu que sa cause triompherait et que c'est de Dieu Seul qu'il tirerait sa consolation
(XXIII : 25). Puis dans un admirable discours, il confessa que si la Sagesse de Dieu dans la
Création est inaccessible à la connaissance humaine, il n'est pas possible de connaître les
motifs de 1'affliction du Juste mais celui-ci n'en cessera pas cependant d'aimer Dieu et de se
confier en Lui (XXVIII : 28). Il poursuivit son discours par une longue apologie de sa
conduite et proclama qu'il était prêt à rendre compte de tous ses actes et à porter publiquement
l'acte d'accusation qu'on rédigerait contre lui.
Comme les trois sages se taisaient à bout d'arguments, Elihu qui s'était tenu jusque-là sur la
réserve à cause de son jeune âge, s'enflamma de colère contre Job qui prétendait avoir raison
contre Dieu et ajoutait ainsi la rébellion à son péché.
Elihu s'étant tu, Dieu prit la parole au sein de la tempête comme Il l'avait fait jadis au sommet
du Sindi pour mettre un terme au débat. Dans un discours grandiose sur les Mystères de la
Création et le gouvernement de la Providence qui soumet même les monstres et les
catastrophes naturelles à son dessein bienveillant, Dieu donna à Son Serviteur Job la clé de
l'énigme que la sagesse humaine n'avait pas été capable de résoudre. Ces épreuves ne lui
avaient pas été envoyées comme châtiment d'une faute mais par un dessein gratuit et
insondable afin de manifester Sa Justice : "Ne rejette pas mon Juste Jugement. Penses-tu donc
que J'ai agi autrement que pour manifester ta justice?" (XL : 3). Réalisant que ses tribulations
elles-mêmes avaient été une Révélation du Dieu "incompréhensible, insondable et
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inaccessible," Job déclara finalement : "Je ne Te connaissais que par ouï-dire mais maintenant
mes yeux T'ont vu. C'est pourquoi plein de confusion je me consume et me considère comme
terre et cendre" (XLII : 5). Cet aveu d'une extrême humilité fut pour Job le couronnement de
sa vertu et l'accès à la Vraie Connaissance de Dieu, laquelle n'est autre que "la sensation de
son incompréhensibilité" (Saint Grégoire de Nysse). Triomphant de l'épreuve, il fut comblé de
bénédictions dès que sur 1'Ordre de Dieu, il eut intercédé pour obtenir le pardon du péché
commis par ses amis à son égard. Le Seigneur restaura sa fortune, Il lui donna le double de
tout ce qu"il possédait auparavant et lui accorda une nombreuse descendance. Job vécut
encore cent quarante ans et s'endormit dans le Seigneur chargé de jours, à l'âge de deux cent
quarante ans.
Le Livre de Job occupe dans la Sainte Ecriture une place toute particulière et fut de tout temps
la grande consolation des Serviteurs de Dieu soumis à l'épreuve.
Saint Jean Chrysostome écrivit : "Il n'exista pas de drame humain que cet homme n'eut pas à
affronter. Il était le plus ferme et le plus inébranlable, frappé par de soudaines tribulations de
la faim et du chagrin et de la maladie, privé de ses enfants et de ses richesses, souffrant
d'abus de la part de sa femme, insulté par ses amis, réprimandé par ses serviteurs et en tout,
il se montra solide comme le roc et aussi une source de Grâce devant la Loi."
Nous prions le Juste Job pour la délivrance des épreuves de cette vie et pour la patience à
endurer les souffrances.
SAINT JUSTIN DE BIGORRE (+2°.S. OU 3°.S.) 28 mars – 6 mai
Qui apporta le premier la lumière de la Foi en Bigorre et jeta les fondements de l'Eglise de
Tarbes? C'est ce que l'on ignore. Dans le vieux martyrologe qui porte en tête le nom de Saint
Jérôme, on lit ce qui suit le 1er mai : "Le Départ de Saint Justin, Grand Evêque dans la cité de
Bigorre." Il faut en conclure qu'il fut Evêque de Bigorre avant l'an 420 puisqu'il est constant
que ce martyrologe ne contient aucun Saint qui ne soit antérieur ou pour le moins
contemporain à Saint Jérôme. Car ceux qui se trouvent à la fin, en caractères différents, ont
été ajoutés. Justin est nommé Grand Evêque, ce qui pourrait bien avoir le même sens que
premier.
Saint Grégoire de Tours fait mention de Saint Justin dans le livre de la gloire des confesseurs.
Mais il le qualifie de Prêtre et non d'Evêque; l'autorité du martyrologe sus-mentionné
l'emporte : c'est à lui qu'il faut s'en rapporter comme au document le plus antique. Le même
Grégoire de Tours écrit que le bourg de Cessae au territoire de Bigorre, fut enrichi du corps de
Saint Justin. Ruinard observe que non loin de l'église paroissiale de Cessac, on voit encore un
vieil oratoire presque entièrement détruit avec deux cellules consacré à Dieu sous le nom de
Saint-Justin; il conjecture que le corps du Saint y reposait autrefois. Cet endroit est à six lieues
de la ville de Tarbes.
SAINT ABBE HATTA ET CONFESSEUR (+ 699),
Il vivait dans le Monastère de Blandinbert près de Gand et bâti par Saint Amand lorsque
l'Evêque Vindicien d'Arras, de concert avec le Roi Thierry III, le fit venir pour gouverner
l'Abbaye de Saint-Vaast. Tout ce que l'on sait du gouvernement d'Hatta est qu'il donna une
excellente direction à cette communauté et que la discipline et la ferveur y régnèrent
longtemps après lui. En 686, il assista à la consécration de la nouvelle église de Hamage par
l'Evêque Vindicien. Il obtint de ce Prélat le privilège qui garantissait l'entière liberté de ses
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Moines et leur permettait de suivre la Règle de Saint Benoît. On croit que Hatta remit son âme
au Seigneur vers 699.
SAINT ARCHEVEQUE SABBAS (OU SAVA) I L'ILLUMINATEUR DE SERBIE (+1235)
12 – 14 (Serbes) janvier – 6 mai (translation)
"Au début, nous étions perplexes. L'Orient pensait que nous étions Occidentaux pendant que
l'Occident nous considérait comme Orientaux. Certains d'entre nous se méprirent sur notre
place dans le choc des courants et dès lors crièrent que nous n'étions ni de l'un ni de l'autre
bord et d'autres que nous étions exclusivement de l'un ou de l'autre. Mais je te le dis, Irénée,
nous sommes condamnés par le destin à être l'Orient dans l'Occident et à être l'Occident dans
l'Orient, à ne reconnaître que la Jérusalem Céleste au-dessus de nous et ici, sur terre,
personne." (Saint Sabbas à Irénée, treizième siècle)
Notre Saint Père Sabbas, le Saint le plus cher au coeur du peuple serbe, naquit en 1169.
Troisième fils du Grand Prince de Serbie le Pieux Stéphane Némanja, il fut miraculeusement
accordé par Dieu en réponse à la prière de ses parents et reçut au Saint Baptême le nom de
Radko [= Rastislav, traduction slave de Crescens]. Ayant grandi dans la Crainte de Dieu et
dans toutes les vertus évangéliques, il fut chargé à l'âge de quinze ans du gouvernement de la
province d'Herzégovine mais peu attiré par la gloire et les plaisirs de ce monde, il brûlait de
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jour en jour davantage d'Amour Divin. De retour à la cour un an plus tard, il donnait des
réponses évasives aux propositions de mariage faites par ses parents et lorsqu'une délégation
des Moines serbes du Mont Athos dirigée par un Staretz [=Ancien, en russe] vint solliciter la
générosité du Grand-Prince, Radko écouta avec avidité les récits de l'Ancien sur la Vie
Angélique et déjà Céleste que mènent les Moines dans le Jardin de la Mère de Dieu. Ses
dernières hésitation dues à son amour filial cédèrent quand le Moine lui rappela la Parole du
Seigneur : Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n'est pas digne de moi (Mat.
10:37). Il décida alors de prendre, lui aussi, sa Croix pour suivre le Seigneur et usant d'un
subterfuge, il demanda à son père sa bénédiction pour aller à la chasse au cerf et s'élança
aussitôt sur les Traces du Christ.
Arrivé à l'Athos, Radko devint novice au Monastère russe de Saint Pantéléimon (L'ancien
Rossikon) mais il fut bientôt découvert par un voïévode (duc) de la cour que son père
désemparé avait envoyé à sa recherche. Là encore, le jeune Prince se servit de l'astuce du
serpent (Mat. 10:16). Après le long Office Monastique, il fit servir au voïvode et à sa suite un
repas plantureux et profita de leur sommeil pour monter au sommet de la tour du monastère et
y recevoir le Saint Habit Angélique, changeant son nom pour celui de Sabas. Quand au petit
matin les envoyés du Roi s’éveillèrent, ils virent avec stupeur le Prince habillé en Moine leur
jeter du haut de la tour ses mèches de cheveux fraîchement coupées, ses vêtements princiers et
une lettre de consolation pour ses parents. Peu après, Sabas devint Moine au grand et
prestigieux Monastère de Vatopédi sous la direction de l'Ancien Macaire. Son origine
aristocratique et surtout son renoncement parfait à tout ce qui est du monde, son obéissance
absolue, sa parfaite humilité, son zèle pour le jeûne, la veille et la prière lui attirèrent
l'admiration de tous les Athonites. Il visita pieds nus tous les monastères et lieux sanctifiés de
l'Athos et resta émerveillé en particulier par la vie silencieuse et détachée de soucis terrestres
des Ermites; toutefois et comme de retour à son monastère son Higoumène ne lui donnait pas
sa bénédiction pour suivre une telle voie, il s'adonna avec une ferveur encore plus grande à
l'obéissance et au service des frères. Il acquit là une profonde connaissance du grec qui lui
permit de traduire en slave et de transmettre à son peuple les richesses de la tradition
patristique, liturgique et canonique de l'Eglise.
Grâce à l'influence de son fils, Stéphane Némanja abandonna à son tour la royauté terrestre
afin de militer pour l'acquisition du Royaume des Cieux. Il abdiqua en 1196 au profit de son
fils Stéphane et devint Moine au Monastère de Studénitsa sous le nom de Syméon. Peu après,
il gagna la Sainte Montagne et prit son fils comme Guide Spirituel. Déjà vieux, il ne pouvait
accomplir tous les travaux ascétiques des Moines éprouvés, aussi Sabas redoubla-t-il ses
propres combats et prit sur lui toute l'Ascèse que son père ne pouvait pas entreprendre. Il lui
disait : "Je suis ton jeûne et tes prosternations. Je suis ton Ascèse …/… C'est moi qui suis
responsable devant Dieu pour toi puisque tu m'as écouté et que tu es venu jusqu'ici." Ayant
répandu en abondance leurs aumônes au profit des monastères, les deux Princes-Moines
fondèrent avec la protection de l'Empereur Alexis III Ange (+ 1203) le Monastère de
Chilandar qui allait devenir le centre de la piété et de la culture ecclésiastique serbes. Ils s'y
installèrent avec des Moines serbes auxquels se joignirent bientôt des Moines d'autres
nationalités et y progressèrent continuellement dans de Célestes Ascensions. En 1200, Saint
Syméon s'y endormit –il est célébré par l'Eglise le 13 février– et bientôt son corps commença
à exhaler un baume miraculeux qui accomplissait quantité de Miracles. Après avoir laissé un
Higoumène à Chilandar, Sabas put alors réaliser le désir de son coeur : vivre seul avec Dieu. Il
s'installa dans une cellule près de Karyès, la petite capitale de la république monastique et tout
entier captif de l'Amour du Christ, ne regardant que vers le Ciel et vers les biens du monde à
venir, il suppliait jour et nuit le Seigneur de le prendre en pitié, lui le plus grand des pécheurs.
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Ayant été instruit par une Révélation de la Gloire Céleste acquise par son père, il rédigea sa
biographie et composa son Office Liturgique. Pendant ce temps, en Serbie, ses deux frères, les
princes Stéphane et Vukan, s'affrontaient dans une guerre sanglante. Ils firent appel à Sabas
qui après avoir été ordonné Prêtre et élevé à la dignité d'Archimandrite à Thessalonique,
s'embarqua pour sa patrie avec les Reliques Miraculeuses de Saint Syméon. Grâce à
l'intervention du Saint Moine, les deux Princes se réconcilièrent devant le tombeau de leur
père et le peuple serbe put jouir alors de la paix et des nombreux Miracles accomplis par le
baume qui continuait à couler de la châsse du Saint. Pressé par Stéphane et par le peuple,
Saint Sabas resta alors en Serbie, devint Higoumène de Studenitsa et sans rien négliger de son
mode de vie ascétique, il accomplit de nombreuses oeuvres apostoliques, confirma le peuple
dans la Sainte Foi orthodoxe, combattit les hérésies, fit construire églises et monastères qu'il
organisa selon les Règles athonites et orna sa patrie des moeurs et des Lois évangéliques. Il
fonda le grand Monastère de Zicha qui devait devenir un peu plus tard le siège de
l'Archevêché serbe et le centre de la vie ecclésiale du pays.
A la suite de la sanglante prise de la capitale constantinopolitaine par les Croisés en 1204 et
de la fuite à Nicée de l'Empereur et du Patriarche, l'empereur imposteur latin de
Constantinople entreprit d'envahir aussi la Serbie avec l'aide du roi André de Hongrie. Réduit
à la dernière extrémité, Stéphane répudia son épouse Eudoxie, fille de l'Empereur Alexis de
Constantinople et fervent soutien de l'Orthodoxie pour épouser une noble d'origine vénitienne
et c'est toute honte bue qu'il se montra prêt à se faire couronner par le pape héréticoschismatique,
reconnaissant ainsi l'autorité fallacieuse de Rome sur son pays et sur l'Eglise
serbe. Désapprouvant de telles concessions mais sans juger son frère, Sabas préféra se retirer
et regagna la Sainte Montagne (1216) où il consacra son temps à prier Dieu pour le Salut de
son peuple. Peu après, le baume de Saint Syméon ayant cessé de couler, les Serbes firent
appel à l'intercession du Saint Moine. Sabas envoya par l'intermédiaire de son disciple Hilaire
une lettre pour Stéphane et une autre adressée à son père. Dès qu'Hilaire lut cette missive
devant le tombeau du Saint, le baume se remit à jaillir à profusion non seulement du tombeau
mais aussi des Icônes de Saint Syméon, remplissant le peuple de joie spirituelle et confirmant
ainsi que la Faveur Divine était du côté de Sabas et de l'Orthodoxie.
En 1219, Saint Sabas se rendit à Nicée et rencontra l'Empereur Théodore I Lascaris qui lui
accorda la pleine autonomie pour l'Eglise serbe à la condition qu'il acceptât d'en devenir luimême
le premier Archevêque. Le jour de sa consécration par le Patriarche, on put voir une
Lumière Divine entourer le Nouveau Hiérarque. De retour en Serbie, Saint Sabas se mit
immédiatement au travail pour organiser l'Eglise serbe. Il ordonna ses meilleurs disciples
comme Evêques, couronna solennellement son frère qui fut dès lors connu sous le nom de
Premier-Couronné [=Prvovenchani], traversa le pays en prêchant la Vraie Foi, la pénitence et
la pureté des moeurs, ordonna des Prêtres, fonda partout des églises et des monastères,
traduisit et imposa l'observation des Saints Canons ecclésiastiques.
De tels succès attirèrent la jalousie du roi de Hongrie qui prépara une nouvelle invasion. Saint
Sabas, envoyé comme médiateur, apaisa le roi André par la force de sa parole. A son retour, le
Prince Stéphane s'endormit sans avoir pu réaliser son voeu : devenir Moine. Saint Sabas
adressa alors une ardente prière au Seigneur et le défunt retrouva la vie le temps de revêtir le
Saint Habit Angélique sous le nom de Simon et de communier aux Saints Mystères puis il
remit son âme à Dieu en paix dans l'attente de la Résurrection Générale.
Après le couronnement du fils de Stéphane, Radoslav (1230), l'Archevêque partit en
pèlerinage en Terre Sainte. Il vénéra avec larmes les Lieux sanctifiés par la Présence du
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Seigneur, séjourna au Monastère de Saint Sabas où il reçut le bâton pastoral de son Saint
Protecteur, conformément à une prophétie de Saint Sabas le Sanctifié annonçant que
longtemps après sa Naissance au Ciel devait venir de loin un Homme de Dieu portant son
nom et pasteur d'un peuple nombreux. Après avoir rencontré le Saint Empereur Jean III
Batatzès à Nicée et être passé sur la Sainte Montagne pour saluer ses frères, il regagna la
Serbie où l'attendaient de nouveau les vicissitudes de la cité terrestre. Radoslav, détrôné par
une fronde de l'aristocratie, lui demanda de devenir Moine. Son jeune frère Vladislav reçut la
couronne à sa place et épousa la fille du Roi Jean II Asen de Bulgarie, la puissance alors
dominante dans la péninsule des Balkans (1233).
Ayant ainsi rétabli l'ordre dans le Royaume et approchant de la vieillesse, Sabas renonça au
trône archiépiscopal, remit la direction de l'Eglise serbe à son disciple Saint Arsène I (1234-
1264, commémoré le 28 octobre) et entreprit un nouveau pèlerinage en Terre Sainte, en
Egypte, au Mont Sinaï et à Antioche. Tombé malade en approchant de Constantinople, il
séjourna quelque temps au Monastère de l'Evergétis puis il se rendit à Tirnovo, en Bulgarie où
il fut solennellement accueilli par le Roi Asen. Epuisé par ses nombreux voyages et par de si
longues années consacrées au service de l'Eglise, il remit son âme au Seigneur le 14 janvier
1235 (1236). Avant de rendre son âme à Dieu, Saint Sabas remit le peuple serbe à la
Bienveillance de Dieu et termina sa prière en disant comme Saint Jean Chrysostome : "Gloire
à Dieu pour tout!" Son visage était alors tout étincelant de Lumière. Le corps du Saint fut
déposé dans l'église des Quarante-Martyrs à Tirnovo et deux ans plus tard, le Roi Vladislav
vint en personne le demander au souverain bulgare et le ramena en Serbie au Monastère de
Milésevo qui devint un grand centre de pèlerinage. Pendant l'occupation turque, le cruel Sinan
Pacha ayant été chargé par le sultan de mettre fin aux révoltes des Serbes, s'empara des
Saintes Reliques et les fit brûler à Belgrade le 27 avril 1594. Privé de la présence terrestre de
son Saint Protecteur, le peuple orthodoxe resta cependant invaincu car Saint Sabas ne cesse
d'intercéder dans le Ciel pour la sauvegarde des brebis de Son Eglise.
ou
Saint Sava, premier Archevêque de Serbie et dans le monde Rostislav [=Rastko], était le fils
du Roi serbe Stéphane Nemanya et d'Anne fille de l'Empereur Romanus de Constantinople.
Dès ses plus jeunes années, il participa avec ferveur aux Offices à l'église et avait un Amour
particulier pour les Icônes.
A l'âge de dix-sept dans, Rostislav rencontra un Moine du Mont Athos quitta secrètement la
maison paternelle et partit pour le Monastère Saint-Panteleimon. Par la Divine Providence, en
1169, année de la naissance du Saint, l'ancien monastère du Saint MégaloMartyr et Guérisseur
Panteleimon avait été donné aux Moines russes.
Sachant que son fils était sur l'Athos, son père mobilisa ses domestiques dirigés par un fidèle
voïvode et écrivit un courrier au gouverneur dont dépendait le district de l'Athos disant que si
son fils ne lui était pas rendu, il y aurait une guerre contre les Grecs. Lorsqu'ils arrivèrent au
monastère, le voïvode avait eu l'ordre de ne pas quitter Rostislav des yeux. Durant les Offices
Liturgiques du soir et alors que les soldats s'étaient endormis sous l'influence du vin, Rostislav
reçut la tonsure monastique (en 1186) et renvoya à ses parents ses vêtements civils, ses
cheveux et une lettre. Saint Sava chercha à persuader ses puissants parents à accepter le
monachisme. Le père du Moine (Siméon dans le monachisme, commémoré le 13 février) et
son frère poursuivirent la vie ascétique au Monastère athonite de Vatopedi. Sur l'Athos, ils
fondèrent le Monastère serbe d'Hilandar; ce monastère reçut son nom par permission
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impériale. Au Monastère d'Hilandar, Saint Sava fut ordonné au diaconat puis Prêtre. Sa mère
Anne devint Moniale sous le nom d'Anastasie
Par sa Sainte Vie et de ses Pieuses Actions sur le Mont Athos, le Moine fut fait Archimandrite
à Thessalonique. A Nicée, en 1219, en la Fête de la Dormition de la Très Sainte Mère de
Dieu, l'Evêque et Patriarche de Constantinople, Germain, consacra l'Archimandrite Sava
comme Archevêque de Serbie. Le Saint adressa une requête à l'Empereur constantinopolitain
pour qu'il autorise à l'avenir les Evêques serbes à élire eux-mêmes leur propre Archevêque.
Ceci était un point particulièrement important en cette époque de guerres fréquentes entre les
puissances orientales et occidentales.
Revenu de Nicée à la Sainte Montagne de l'Athos, le Saint y visita une dernière fois tous les
monastères. Il se prosterna dans toutes les églises et se souvenant de toutes les bienheureuses
Vies des Pères du Désert, il fit ses adieux à tous les Ascètes avec beaucoup de regrets,
"quittant la Sainte Montagne comme s'il quittait le Paradis."
Attristé de sa séparation d'avec la Sainte Montagne, le Saint prit le chemin du départ en
traînant. La Très Sainte Mère de Dieu lui parla dans un songe : "Ayant Ma Protection,
pourquoi es-tu encore attristé?" Ces paroles le tirèrent de son abattement, changeant sa
tristesse en joie. En souvenir de cette apparition, le Saint commanda de grandes Icônes du
Sauveur et de la Mère de Dieu à Thessalonique et les plaça dans une église.
En Serbie, l'activité du Hiérarque pour l'organisation du travail de son Eglise natale
s'accompagna de nombreux signes et Miracles. Durant la Divine Liturgie et la Vigile de toute
la nuit, les Saintes Reliques de son père le Moine Simeon exhalèrent un parfum de myrrhe
lorsque le Saint vint encenser sa tombe.
Etant chargé des négociations avec le roi Vladislav de Hongrie qui avait déclaré la guerre à la
Serbie, le Saint Evêque n'apporta pas seulement la paix désirée à son pays mais il amena aussi
le monarque hongrois à l'Orthodoxie. C'est ainsi qu'il facilita le début de l'existence historique
de l'Eglise autonome de Serbie; Saint Sava contribua aussi à renforcer l'Etat serbe. Afin
d'assurer l'indépendance de la Serbie, l'Archevêque Sava couronna son puissant frère
Stéphane comme Roi. A l'Endormissement de ce dernier, son fils aîné Radislav fut couronné
Roi et Saint Sava partit pour la Terre Sainte "afin de vénérer le Saint Tombeau du Christ et le
terrible Golgotha."
A son retour dans son pays natal, le Saint bénit Vladislav et le couronna Roi. Pour renforcer
plus encore le trône de Serbie, il le maria à la fille du Prince Asen de Bulgarie. Le Saint
Hiérarque visita les églises à travers toute la Serbie, il réforma les Règles monastiques sur le
modèle de l'Athos et de la Palestine et établit et consacra nombre d'églises, renforçant les
Orthodoxes dans leur Foi. Ayant achevé son travail dans son pays natal, le Saint nomma le
Hiéromoine Arsène pour lui succéder, le consacra Evêque et donna sa bénédiction à tous.
Il partit ensuite pour un voyage sans retour "pour achever ses jours comme un vagabond en
terre étrangère." Il passa à travers la Palestine, la Syrie, la Perse, Babylone, l'Egypte et
l'Anatolie, visitant partout les Saints Lieux, discutant avec des grands Ascètes et rassemblant
de Précieuses Reliques de Saints. Puis il acheva ses pérégrinations à Trnovo en Bulgarie chez
son parent Asan où dans la joie spirituelle, il rendit son âme au Seigneur (+ 1237).
Lors de la Translation des Saintes Reliques de Saint Sava vers la Serbie, en 1237, il y eut tant
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de guérisons que les Bulgares se plaignirent d'Asan "parce qu'il avait laissé partir un tel
trésor." Dans la patrie du Saint, ses Vénérables Reliques furent placées dans l'église de
Mileshevo, accordant la guérison à quiconque les approchait avec Foi. Les habitants de
Trnovo continuèrent à recevoir des guérisons par les Restes du cercueil du Saint qu'Asan avait
ordonné de récolter et de placer dans un sarcophage nouvellement construit.
L'héritage de Saint Sava est vivant dans les traditions de l'Eglise orthodoxe dans les nations
slaves. On l'associe avec l'introduction du Typikon de Jérusalem comme base pour les Règles
monastiques slaves. Le Monastère serbe d'Hilandar sur le Mont Athos applique encore de nos
jours le Typikon de Saint Sava. Les éditions du "Gouvernail" de Saint Sava (une collection de
Canons ecclésiaux) avec des commentaires par Alexis Aristines, sont très largement
répandues dans l'Eglise de Russie. En 1270, la première copie du "Gouvernail" de Saint Sava
fut envoyée de Bulgarie au Métropolite Cyril de Kiev. Sur base de celle-là fut réalisée une des
plus anciennes copies russes du "Gouvernail," c'est le "Gouvernail" de Ryazan de 1284. Cette
copie manuscrite sera la source d'une première copie imprimée, publiée en 1653 et depuis lors
bien des fois réimprimée par l'Eglise de Russie. Tel est le leg magnifique de Saint Sava au
trésor canonique de l'Orthodoxie.
L'héritage de Saint Sava :
LE MAGAZINE DU DIMANCHE: L’ENTRETIEN AVEC DOCTEUR DRAGAN PROTIC,
RECTEUR DE L’ECOLE DE THEOLOGIE SAI
Saint Sava est une personnalité qui réunit l’histoire serbe, la culture, l’éducation, la religion,
l’Etat, le passé et l'époque actuelle. Il fut le fils d'Empereur, Moine, le premier Archevêque
serbe, enseignant, fondateur, constructeur et diplomate. Les gens on donné à leurs fils pendant
des siècles ce nom, aux rivières, aux lacs. Ainsi, l’Ecole de théologie, la plus ancienne à
Belgrade, porte le nom de Saint Sava. Il est célébré le 27 janvier, c’est également "la slava"
des écoles de sorte que dans toute la Serbie seront organisées de nombreuses manifestations
afin de marquer le mieux possible la fête de ce Saint serbe. Notre invité aujourd’hui est le
Prêtre et professeur Dragan Protic, recteur de l’Ecole de théologie Saint Sava avec qui s’est
entretenue Ljiljana Sindjelic-Nikolic.
L’Ecole de théologie a été fondée par Dositej Obradovic conformément aux ambitions
d’enseignement de l’époque. L’éducation durait d’abord un an, ensuite deux ans, trois, et
enfin quatre ans. En fonction des évènements et de la situation historique, l’Ecole changeait le
siège et elle porte le nom de Saint Sava depuis 1896. Lors de la Deuxième guerre mondiale,
l’Ecole ne travaille pas; elle reprend son activité en 1949 au Monastère Rakovica à proximité
de Belgrade. En 1957 l’Ecole a obtenu le nouveau bâtiment, oeuvre artistique projetée par le
célèbre Aleksandar Deroko. De nombreux enseignants de renom ont laissé la trace non
seulement dans la théologie serbe mais aussi dans la science et l’art européens. Mentionnons
avant tout les célèbres ecclésiastiques et éminents théologiens l'Evêque Nikodim Milas de
Dalmatie, ensuite l'Archimandrite, docteur es théologie, fondateur de l’Association
philosophique serbe Justin Popovic ainsi que les éminentes personnes du monde de la
musique Stevan Mokranjac et Kornelije Stankovic, les académiciens Dimitrije Bogdanovic et
Dimitrije Stefanovic, l’écrivain Vojislav Ilic et beaucoup d’autres. Un grand nombre de
Russes, de Grecs ont terminé l’Ecole de théologie et aujourd’hui encore il y a des enfants des
autres églises.
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"Tout cela nous dit que Saint Sava est d’actualité aujourd’hui encore. Il oeuvrait à l’éducation
de son peuple, à l’amélioration de sa vie. Nous devrions le faire aujourd’hui aussi, à l’instar
de Saint Sava, nous devrions nous remplir de son énergie inépuisable et travailler avec le
même élan", dit Dragan Protic, recteur de l’Ecole de théologie Saint Sava à Belgrade. A la
question de savoir combien les jeunes acceptent ces idées, notre invité répond : "Autant que
nous qui sommes plus âgés les instruisons. Dans notre école viennent les jeunes de différentes
régions, de différente éducation et de différentes couches sociales et c’est à nous, les
professeurs, de les éduquer.
Saint Sava est parti au Mont Athos où il a appris la Science du Christ. Il est revenu dans la
patrie en 1207 et à son retour il a compris que son peuple était bon mais mal éduqué, non
seulement en ce qui concerne la religion mais aussi les domaines de la vie profanes. Il a
compris que son peuple avait besoin d'éducation. Peut-on dire alors que ce n’était pas
progressif. Il allait d’une localité à l’autre, enseignait à tous, fondait églises et monastères; il
installait des Croix sur les lieux importants pour signifier aux gens de se souvenir du Nom de
Dieu, de prier. Il vivait certainement de la manière qu’il propageait dans sa mission; il était le
modèle et c’est ce qui est demandé à nous aussi aujourd’hui. Lorsque nous lisons l’Evangile,
nous ne faisons rien de rétrograde, nous disons : "Aimez tous les peuples," nous apprenons
aux jeunes les valeurs morales essentielles. Faîtes ce qui est bon et éviter le mal –c’est la base
de la morale chrétienne et la base du monde et de l’homme. Les jeunes devraient s’éduquer
sur ces bases dans leurs maisons", dit Dragan Protic.
Il nous parle du mot "Svetosavlje" conçu par le peuple et qui signifie tout ce que Saint Sava
faisait. Ce mot comporte toute la spécificité de la religion orthodoxe basée sur les fondements
jetés par Saint Sava. "Ce mot comprend tout ce que Saint Sava faisait, il était le Véritable
Illuminateur, il connaissait l’âme du peuple et ce dont son peuple avait besoin. Dans le même
temps, il a organisé l’église, a assuré l’autonomie de l’Eglise orthodoxe serbe, était son
premier Archevêque, il a organisé son travail. Il n’était pas l’homme d’un moment, il faisait
tout selon un plan, il savait qu’ainsi étaient jetées les bases", dit le recteur Protic.
"Svetosavlje" a ouvert durablement les yeux spirituels au peuple serbe et lui a donné les
valeurs étiques, morales et de civilisation du Christianisme exprimées dans les idéaux
d'Amour, de Foi, de liberté et de Justice. "Nous poursuivons aujourd’hui ce que Saint Sava a
entamé", conclut le recteur de l’Ecole de théologie Saint Sava à Belgrade, Dragan Protic.
http://glassrbije.org/F/index.php?option=com_content&task=view&id=1220
SVETOSAVLJE KAO FILOZOFIA ZIVOTA (SVETOSAVLJE COMME PHILOSOPHIE
DE LA VIE), composé des conférences universitaires données en 1942 – 43 à la faculté de théologie de
Belgrade.
Nous les Serbes, nous vivons dans l’entre-deux, à la frontière entre deux mondes, entre deux
cultures, entre l'Est et l'Ouest. Notre âme a été envoyée dans ce monde pour vivre sur le fil du
rasoir.
Qui peut vivre sur le fil du rasoir? D'un côté notre âme est attirée par l'Ouest moderne et
humaniste et de l'autre côté on est attiré par l'Est secret et spirituel. Ainsi, nous sommes
constamment déchirés entre ces deux mondes!
Où va-t-on partir? Vers l'Est ou vers l'Ouest? Notre âme doit être forte et clairvoyante pour ne
pas choisir le chemin qui la conduit vers sa mort. Il ne faut pas que l’âme de notre peuple soit
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divisée et que la moitié d’entre nous parte à l'Est et l'autre à l'Ouest.
Mes amis, pouvez-vous regarder si on vous coupe l'oeil en deux? Votre coeur peut-il ressentir
si on l’a déchiré? Un royaume peut-il survivre si on le divise? Tout le monde s’accorde à dire
que c'est impossible. Alors comment l’âme de notre peuple peut-elle vivre et survivre?
Nous les Serbes, nous sommes les parties de cette âme du peuple. Il faut comprendre que
l’âme de notre peuple n'est pas séparée de l'individu : tout ce que tu fais, que tu penses, ton
travail, ton passé, tes sentiments émanent de l'âme du peuple. Nous sommes tous responsables
de la bonne santé de l’âme de notre peuple; les plus grands comme les plus petits, les plus
éduqués comme les moins cultivés.
Quand notre âme a commencé à se diviser pour la première fois, Saint Sava nous a montré le
chemin du Christ. Jusqu’à ce moment, tous ont été aveugles. A travers lui nous avons regardé
pour la première fois la Vérité et nous avons compris le sens de la vie. De mortels nous
sommes devenus immortels.
Vers qui va-t-on partir au moment où notre âme commencera à s'agiter, à nous poser des
questions éternelles; qu'est-ce que la vie? Qu’est ce que la mort? Pourquoi on vit si on sait
qu'on va mourir? Si toutes ces terribles questions commencent à se poser, qui va nous donner
la réponse?
Est-ce l'homme européen ou l'homme chrétien orthodoxe?
Qu'est-ce qui nous attend sur un chemin, sur un autre, comment finit le premier chemin et
comment se termine le deuxième, sur quoi repose la culture de l'un et sur quoi les cultures de
l’autre?
L'humanisme est l'architecte de cette culture européenne. L'homme est la mesure de toute
chose, visible et invisible, l'homme est le plus grand créateur. La vérité est ce que lui
proclame comme étant la vérité, le sens de la vie est ce que lui proclame comme le sens de la
vie, le bien et le mal sont ce que lui déclare bien ou mal. A dire vrai, l'homme européen
s’autoproclame Dieu. Est-ce que vous avez remarqué combien il aime devenir Dieu, comment
il aime être le maître de la science, des techniques, de la philosophie, de la culture, de la
religion et de la politique, de l'art et de la mode, il veut devenir Dieu à tout prix, même si pour
cela il faut utiliser l'inquisition, l'étatisme, l'humanisme, même s'il faut se battre à feu et à
sang. C'est lui qui a déclaré à partir de sa position humaniste et positiviste que Dieu n'existait
pas. Guidé par cette logique, il a tranquillement conclu; puisque Dieu n'existait pas, alors
Dieu, c'est moi.
Et il adore se présenter comme Dieu. Pour prouver et démontrer à tous qu'il a raison, il a
déclaré que tout le cosmos est vide, sans Dieu et sans êtres vivants. Il veut à n'importe quel
prix se rendre maître de la nature; pour ce faire il a organisé la conquête de la nature et c’est
cette conquête qu’il appelle culture. Pour prouver qu'il a raison, il a commencé à utiliser la
philosophie, la science, la religion et l'éthique, la politique et la technique. L'ironie est que la
culture a fait de l'homme européen l'esclave de la matière, l'esclave des choses.
Il a tout changé : le Ciel et l'âme, l'Immortalité et l'Eternité et le Dieu. Il a proclamé que les
nouveaux "dieux" sont la culture et l'intellect parce que sur notre planète l'homme ne peut pas
vivre sans croyance même si elle est fausse.
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Est-ce que vous avez remarqué que l'homme européen a transformé l'Europe en fabrique
d'idoles? Presque toute la culture est devenue idolâtrie. Nulle part ailleurs il n'y a plus d’idoles
qu’ici en Europe. Nulle part ailleurs on ne vit pour des choses matérielles qu’ici. Il n'y a pas
de doute : l'Europe n'est pas malade des athéismes mais de polythéisme, elle ne souffre pas
d’un manque de Dieu mais d’un trop plein de faux "dieux." Puisqu'elle a perdu le Vrai Dieu, il
fallait créer des "dieux" fallacieux, des idoles. De la science elle a fait une idole, de la
technique et de toutes les inventions elle a créé des idoles, de la religion et de tous ses
représentants elle a créé des idoles, elle a transformé les hommes politiques en idoles, de la
mode et des mannequins elle a créé des idoles et au-delà de toutes les idoles elle a placé sur le
trône de l’égoïsme l'homme européen.
La culture a proclamé que le nouveau "dieu" est la science et que le principe capital de la vie
est la lutte pour la survie. On a le droit de se battre par n'emporte quel moyen même s'il faut
devenir des cannibales! L'essentiel est de rester en vie! Comment? Cette question ne dépend
pas de la conscience humaine. La vie est une boucherie et le plus fort a le droit d'égorger le
plus faible. De plus les faibles deviennent des matériaux pour les forts.
Puisqu'il n'y a pas de Dieu, l'immortalité n'existe pas non plus alors pour survivre tout est
permis. Le péché est permis, le mal est permis, le crime est permis. La philosophie positiviste
a déclaré : tout obéit à la loi de la nature et dans la nature règne la loi de l'indispensabilité.
Cette loi terrible gouverne les hommes et leur dicte leurs pensées, leurs sentiments, leurs
ambitions, leurs manières. Quand ils se trompent c'est à cause de l'indispensabilité! Ce n'est
pas notre faute parce que tout ce qu'on fait, on le fait par la loi naturelle de l'indispensabilité.
Ne vous étonnez pas! Pour l'homme le péché ne peut pas exister parce que Dieu n'existe pas,
car le péché est péché devant le Dieu. Si lui n'existe pas alors le mal n'existe pas, le crime non
plus.
Il faut se débarrasser de Dieu et l'homme européen oeuvre à cela à travers l'humanisme et la
renaissance, le naturalisme de Rousseau, le romantisme, le positivisme, l’agnosticisme, le
rationalisme, le volontarisme, le parlementarisme et la révolution, le libéralisme et la
mondialisation. Les plus audacieux des intellectuels et philosophes européens ont trouvé le
mot d'ordre : "Il faut tuer Dieu!" A la fin, le plus grand de tous les philosophes, Nietzsche, a
proclamé : "Dieu est mort!"
Quand le Dieu Eternel et l'âme immortelle n'existent plus, il n'y a plus rien d'absolu ni de
précieux, tout est relatif, transitoire, passager, mortel. Il ne fait aucun doute que le relativisme
est la logique, la nature et l'âme de l'humanisme. La théorie de la relativité d'Albert Einstein
est le couronnement et l’aboutissement de l'humanisme avec sa philosophie, sa science, sa
technologie et sa politique. Mais dans sa phase définitive, l'humanisme devient nihilisme car
l'homme n'a plus aucune valeur absolue.
Si on suit cette logique jusqu’au bout on comprend que le relativisme est le père de
l'anarchisme. Puisque tous les êtres vivants sont relatifs alors personne n'a le droit de
s'imposer sur les autres. S'il essaye, il faut lui faire la guerre jusqu’à l’exterminer. Puisque
toutes les valeurs sont relatives, il n'y a pas de valeur suprême. Pourquoi ma vérité serait-elle
la bonne si toutes les deux, la mienne comme la tienne, sont relatives? Quand l’absolu n'existe
pas, alors la hiérarchie des êtres, la hiérarchie des valeurs ne peuvent exister; il n'existe alors
uniquement et exclusivement l'anarchie.
Nihilisme et anarchie sont deux fins logiques de la culture européenne. Ce sont les formes de
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l'humanisme et du relativisme.
L'homme européen est tombé amoureux des objets et il a fini par devenir leur esclave. Il n'est
plus homme dans son intégralité, il n’est plus immortel, il est une carcasse sans esprit.
La culture européenne fabrique des êtres sans âmes qui deviennent de plus en plus des
machines à produire, à gagner, tels des robots, des valeurs marchandes.
La question qui se pose est la suivante : quelle est la culture de notre Saint Sava?
Sur quoi est-elle fondée?
Mes amis, elle est fondée sur la personne du Dieu-homme, le Christ. Le Dieu Qui est devenu
homme pour pouvoir S’élever à nouveau jusqu’à Dieu. Il est le commencement et la fin et
c’est entre ces deux constantes que se développe notre culture orthodoxe selon Saint Sava.
Au centre de tous ces mondes, il y a le Christ, Fils de Dieu. Il est l'axe autour duquel tournent
les mondes supérieurs et inférieurs. Il est le centre mystérieux des âmes. Autour de Lui
gravitent toutes les vérités et toutes les vies. Il est le programme, le manifeste et la source de
toutes les forces créatrices de la culture orthodoxe.
Dieu travaille et l'homme coopère; Dieu crée à travers l'homme et l'homme se réalise à travers
Dieu mais afin de coopérer avec succès avec Dieu, l'homme doit s'habituer à penser avec
Dieu, à sentir avec Dieu, à créer avec Dieu.
Le but est que l'Amour Divin pénètre en l'homme et dans le monde qui l'entoure et qu’il
transforme l’humanité toute entière ainsi que la nature. De ce fait, il se régénère de l'intérieur
et transforme son âme et son corps et donc transforme la matière. Comment atteindre ce but?
Uniquement à travers les vertus évangéliques : la Foi et l'Amour, l'espoir et la prière, le jeûne
et la modestie, la douceur et la charité, la croyance et la fraternité. Avec toutes ces vertus
l'homme transforme son corps en réceptacle de l'Âme du Christ.
Mes frères, quand vous suivez Saint Sava, vous bâtissez la culture orthodoxe, vous élevez et
embellissez votre âme immortelle et l'âme de notre peuple à chaque fois que vous croyez au
Christ et L’aimez, que vous priez et que vous jeûnez, que vous faites la charité, quand vous
aimez notre peuple et quand vous pratiquez le pardon.
Etre Orthodoxe veut dire qu'il faut se battre avec nos propres passions et les péchés qui
s’insinuent en nous et dans le monde qui nous entoure, il faut se battre contre la pauvreté et
contre la convoitise, il faut se battre contre la mort et contre le diable et être toujours
vainqueur à travers Dieu et le Fils de Dieu.
SAINTS MARTYRS BARBARUS LE SOLDAT, BACCHUS, CALLIMAQUE ET
DIONYSIOS (+362)
Barbarus était soldat durant le règne de Julien l'Apostat. Lorsque Bacchus, commandant de
l'armée romaine, la mena à la guerre contre les Francs, Barbarus, secrètement Chrétien,
servait dans l'armée. Au cours de la bataille parut un héros du côté des Francs similaire au
Goliath de l'Ancien Testament et qui provoqua les Romains afin qu'ils envoient un de leurs
hommes pour le combattre. Le commandant Bacchus demanda à Barbarus d'y aller. Barbarus
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pria en son coeur, s'adressant au Dieu Vivant, il y alla et battit le géant et l'armée franque
paniqua et s'enfuit. Alors le commandant prépara une grande fête et ordonna que des
sacrifices soient offerts aux idoles. Durant les offrandes sacrificielles, le commandant apprit
que Barbarus se tenait à l'écart. Lorsqu'il lui en demanda la raison, Barbarus répondit qu'il
était Chrétien. Le commandant en informa l'empereur qui ordonna que Barbarus soit soumis
aux plus sévères tortures mais Barbarus les endura sereinement avec un rare courage. Durant
les tortures, nombre de Miracles eurent lieu et nombre de soldats les constatant, acceptèrent la
Foi en Christ. Parmi eux il y avait le commandant Bacchus ainsi que Callimachus et
Dionysius. Tous les trois furent décapités pour le Nom du Christ et à leur suite, en l'an 362.
ou
The Holy Martyrs Barbaros the Soldier, and together with him Bakkhos, Callimachos and
Dionysios lived during the IV Century and served in the army of the emperor Julian the
Apostate. Saint Barbaros was secretly a Christian; in a war with the Franks he gained victory
in single-combat against a mighty enemy soldier. For this he received great honour in the
army and the acclamation of the emperor, and was bestown the title of "comites" ("imperial
bodyguard"). After the victory over the Franks, the military Bakkhos wanted to offer sacrifice
to the pagan gods and he deferred to Barbaros as the victor to have the honour of making the
first sacrificial offering. Saint Barbaros thereupon openly confessed himself a Christian and
refused to offer the sacrifice. For this, by order of Julian the Apostate, he was subjected to
much torture. They suspended the Saint and tore at his body until his insides were falling out.
Saint Barbaros called out to the Lord for help, and forthwith an Angel of God appeared and
healed his wounds, such that not a trace of them remained. Seeing this Miracle, the military
commander Bakkhos and two soldiers – Callimachos and Dionysios, believed in Christ and
repudiated the pagan gods. For this they were immediately beheaded. They continued with
their torture of Saint Barbaros. They tied him to a wheel, beneathe which they set ablaze a
strong fire, and the body of the sufferer they sprinkled with oil. But here also the power of
God preserved the holy Martyr unharmed, while the fire however caught upon the torturers,
burning many and killing two. After this they continued to torment the holy Martyr Barbaros
for yet another seven days. But through miraculous help from on high he remained unharmed.
Seeing in this Miracle the manifest appearance of the power of God, many pagans were
converted them to faith in the True God. Saint Barbaros finally had an end to his glorious
deed, being beheaded by the sword in the year 362. The body of the Martyr was given burial
in the city of Peloponnesian Methona by the pious bishop Philikios.
SAINT APOTRE JEAN DEVANT LA PORTE LATINE (VERS 95)
On connaît le passage évangélique rappelant la démarche des deux fils de Zébédée, Jacques et
Jean, membres du collège apostolique : peu familiarisés avec le Mystère de la Croix et ne se
faisant pas une idée de ce que devait être le Royaume du Christ, ils firent demander à Jésus-
Christ par leur mère Salomé que la première place leur fût assignée dans ce Royaume, l'un
siégeant à la droite, l'autre à la gauche du Maître. Ce fut la mère qui parla mais Jésus-Christ
avait déjà pénétré la pensée des deux fils :
"Ignorez-vous les conditions et pouvez-vous les remplir? Pouvez-vous boire le calice qui
M'est présenté? Nous le pouvons, répondirent-ils. - Oui, dit Jésus et je sais que vous le boirez;
quant à vous assigner les places que vous ambitionnez, ceci ne dépend pas de Moi mais bien
de Mon Père qui est dans les Cieux."
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Jacques n'attendit pas longtemps pour partager le calice de la Passion de Jésus-Christ : il fut le
premier des Apôtres à répandre son sang et à donner sa vie comme l'avait fait Jésus-Christ sur
le Calvaire. Peu après la Descente du Saint-Esprit, Hérode fit emprisonner Jacques et ordonna
de le mettre à mort. Quant à Jean, le Disciple que Jésus-Christ aimait, il dut attendre plus
longtemps l'accomplissement de la Parole du Christ : on se demanda même dans la première
société chrétienne si l'annonce aller se réaliser pour lui : Jean était le seul survivant des
Apôtres et avait atteint un âge avancé. Domitien fut l'instrument dont Dieu se servit pour
présenter à cet ambitieux le calice de la Passion de son Maître. Domitien était un tyran que sa
cruauté avait rendu détestable au genre humain : il avait inauguré la seconde persécution
générale de l'Église. Au début de son règne, il prenait plaisir à des actes de cruauté; Eusèbe et
Suétone l'ont représenté comme débauchant sa propre nièce et s'attribuant les titres de
Seigneur et de Dieu. Tacite a écrit que son règne de seize ans, de 81 à 96, dépassait en cruauté
même celui de Néron; il inonda de sang la ville de Rome en immolant les illustres habitants,
manifesta sa haine de la vertu en bannissant les philosophes comme Epictète et Dion
Chrysostome. Les Chrétiens, par la Sainteté de leur doctrine et la perfection de leurs vertus,
étaient un reproche vivant pour ses crimes. Dès lors, il céda volontiers à la haine des païens et
consentit à répandre le sang innocent pour satisfaire leur insatiable cruauté.
Jean, l'unique survivant du collège apostolique, gouvernait alors les Églises d'Asie grâce à la
haute réputation que lui assuraient sa dignité, ses grandes vertus et ses Miracles. Il fut arrêté à
Éphèse et conduit comme prisonnier à Rome en l'an 95. L'empereur parut insensible à la vue
de ce Vénérable Vieillard qui aurait dû lui inspirer du respect : il le condamna à un genre de
mort vraiment barbare ordonnant de le plonger dans une chaudière d'huile bouillante.
Conformément à la pratique romaine, le Saint Apôtre subit probablement d'abord la
flagellation, ne pouvant pas comme Saint Paul se prévaloir du privilège d'être citoyen romain.
Quant au supplice de l'huile bouillante, nous n'en pouvons pas douter puisque Tertullien, Saint
Jérôme et Eusèbe nous l'affirment. Jean, sans nul doute, entendit avec une Sainte Joie l'énoncé
de cette sentence qui devait l'unir à Son Rédempteur, lui permettre de lui rendre Amour pour
Amour et de mourir pour Celui Qui nous avait tirés de l'enfer par Sa Passion. Dieu agréait son
offrande, comblait ses désirs puis Il lui assurait le martyre tout en suspendant l'action du feu
comme Il avait fait autrefois pour les trois jeunes hommes plongés dans la fournaise de
Babylone. L'huile devint pour Jean un bain rafraîchissant et il en sortit plus frais, plus
vigoureux qu'il n'y était entré. Domitien et la plupart des païens avec lui y virent le résultat
d'un pouvoir magique analogue à celui d'Apollonius de Tyane. Le coeur de l'empereur n'en fut
que plus endurci dans ses dispositions perverses. Il se contenta de bannir le Saint Apôtre dans
la petite Île de Patmos en Mer Egée. Dès l'année suivante, Domitien était assassiné, ses statues
renversées et ses décrets annulés par le sénat. Dès lors Jean put retourner à Ephèse et vivre
tranquille sous le règne de Nerva.
Le supplice de Jean qui fut plutôt un glorieux triomphe, eut lieu en dehors de Rome à la Porte
Latine, appelée ainsi parce qu'elle conduisait vers le Latium. Une église fut édifiée sur
l'emplacement en mémoire du Miracle : on dit que c'était un temple de Diane dont la
destination fut changée pour servir au culte du Vrai Dieu. L'église fut rebâtie en 772 par le
Pape Adrien I de Rome. La fête est au 6 mai dans la plupart des sacramentaires et des
martyrologes.
SAINT EVEQUE EDBERT (OU EADBERT, EADBEORHT) DE LINDISFARNE (+698)
A la Naissance Céleste de Saint Evêque Cuthbert de Lindisfarne en 687, Saint Edbert lui
succéda. Le Vénérable Bède écrivit qu'Edbert fut un homme remarquable par sa connaissance
des Ecritures et son obéissance aux Commandements de Dieu, en particulier par sa générosité.
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Bède nous rapporte que chaque année, Saint Edbert "obéissait à la loi de la Dîme dans
l'Ancien Testament, donnant un dixième de son bétail, de sa récolte, de ses fruits et de ses
vêtements aux pauvres."
Onze ans après l’Endormissement de Cuthbert, on ouvrit son tombeau et on découvrit le corps
incorrompu, ses jointures toujours souples et ses vêtements propres et nets. Edbert embrassa
les vêtements qui avaient recouvert le corps du Saint puis ordonna qu'on lui enfilât des
vêtements neufs et qu'on lui réalise un nouveau cercueil. Ce dernier, dit-il, devant recevoir
une place d'honneur. Et il instruisit ses Moines de laisser un espace sous le cercueil pour son
propre tombeau qu'il allait occuper d'ici peu.
Edbert imita son prédécesseur dans d'autres Actes Pieux, passant quarante jours de méditation
solitaire deux fois par an - au Grand Carême et durant l'Avent - sur une petite île et érigeant
de belles églises.
Il fit placer un toit en plomb sur l'église en bois bâtie par Saint Finan et dédiée à Saint Pierre
sur Lindisfarne. Edbert repose comme Cuthbert dans la cathédrale de Durham, le corps des
deux Saints y ayant été transféré en 875 après avoir voyagé de longues années pour échapper
aux prédateurs venus de Scandinavie.
ou
Septième Evêque de Lindisfarne, Eadbertfut le successeur immédiat de Saint Cuthbert. Il se
distingua par sa connaissance profonde des Saintes Écritures et par l'exercice des vertus,
notamment par l'abondante distribution de ses aumônes. Il avait coutume de se retirer dans un
lieu solitaire deux fois l'année, à savoir au moment du Grand Carême et pendant les quarante
jours qui précédent la Fête de la Nativité de Notre Seigneur. C'était l'endroit où Cuthbert avait
servi le Seigneur avant de venir à Lindisfarne. Tout ce temps de sa retraite, Eadbert le
consacrait à l'abstinence, aux prières et aux larmes.
Avec l'approbation d'Eadbert, les Moines entreprirent d'ouvrir le tombeau de Cuthbert, onze
ans après l'Endormissement de celui-ci en vue de transférer ses ossements dans un endroit
plus honorable. C'est que de nombreux Miracles avaient illustré sa mémoire. Au lieu de
trouver le corps réduit en poussière, ils le découvrirent incorrompu et non-raidi; ces vêtements
dont on l'avait revêtu étaient eux-même frais et brillants comme au premier jour. Ils en
donnèrent aussitôt avis à Eadbert qui était alors retiré dans sa solitude et lui apportèrent
quelques morceaux de l'étoffe qui recouvrait le corps. Alors Eadbert donna l'ordre
d'envelopper le corps dans de nouveaux ornements, de le mettre en un nouveau cercueil et
pour lui rendre de plus grands honneurs, de placer celui-ci au-dessus du pavé du sanctuaire.
Quant à l'ancien tombeau, Eadbert déclara qu'ayant été sanctifié par une si merveilleuse
conservation du corps, il ne resterait pas longtemps vide. "Heureux, ajoutait-il, celui que Dieu,
auteur de toute bénédiction, autoriserait à y reposer."
Quelques jours plus tard, l'Evêque Eadbert bien-aimé du Seigneur tomba dangereusement
malade et le 6 mai 698 entra dans son Eternel Repos après onze ans d'épiscopat. Son corps fut
placé dans le tombeau primitif de Cuthbert. Des Miracles nombreux furent opérés à ce
tombeau et les fidèles les ont attribués à l'intercession réunie des deux Saints Evêques. Le
Vénérable Bède qui nous a donné ces détails sur Eadbert, nous apprend aussi que ce Saint
Evêque fit mettre une toiture de plomb à l'église de Lindisfarne dont l'Archevêque Théodore
avait fait la dédicace sous le vocable de Saint Pierre.
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SAINT MARTYR MILIUS, L'ASCETE
En ce jour, le Saint Ascète Milius fut martyrisé. Ce père fut un Ascète et un combattant tous
les jours de sa vie. Il demeurait dans une caverne avec ses deux disciples sur le Mont
Khurasan.
Les deux fils du roi de Khurasan partirent pour chasser des animaux sauvages et étendirent
leurs filets. Ce Saint tomba dans leur filet et il était vêtu d'un sac en poils et ses cheveux
étaient excessivement longs.
Lorsqu'ils le virent, ils prirent peur et lui demandèrent : "Es-tu un homme ou un démon?" Il
répondit : "Je suis un homme plein de péchés et je demeure sur cette montagne pour adorer le
Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Dieu Vivant." Ils lui répondirent : "Il n'y a pas de Dieu en
dehors du soleil et du feu, offre-leur des sacrifices ou nous te tuerons." Il leur répondit : "Ces
choses ont été créées par Dieu. Vous ne connaissez pas la Vérité. Il serait préférable pour
vous d'adorer le Vrai Dieu, le Créateur de toutes ces choses." Ils lui demandèrent : "Tu
prétends que Celui que les Juifs ont crucifié est Dieu?" Il leur répondit : "Oui, Lui Qui a été
crucifié pour nos péchés, Lui Qui a été tué et est mort, est Dieu, en effet." Les deux princes
devinrent enragés. Ils attrapèrent ses deux disciples, les torturèrent et les tuèrent.
Quant à Saint Milius, ils continuèrent à le torturer deux semaines durant. Pour finir, ils le
firent tenir debout et le criblèrent de flèches jusqu'à ce qu'il parte dans la Paix. Le lendemain,
ils repartirent chasser suivant un gibier et tirant des flèches sur lui mais Dieu détourna leurs
flèches qui leur revinrent en plein coeur, les tuant.
SAINT MARTYR BARBARUS L'ANCIEN VOLEUR DANS L'EPIRE (+9° S.)
Après avoir commis nombre de crimes, Barbarus se repentit et se condamna d'abord à
marcher à quatre pattes durant trois ans, mangeant avec les chiens, ensuite à vivre douze ans
dans la forêt sans vêtements, sans un toit et sans nourriture autre que l'herbe et les feuilles. Il
reçut l'annonce par un Ange que ses péchés avaient été pardonnés. Quelques marchands
voyageant à travers la forêt virent Barbarus de loin, pensèrent que c'était un animal et non un
humain, tendirent leurs arcs et le percèrent de flèches. Mourant, Barbarus les supplia de parler
20
de lui au Prêtre le plus proche qui arriva et l'ensevelit honorablement. De son corps exuda de
la myrrhe qui guérit diverses maladies et douleurs des hommes.
ou
The Holy Martyr Barbaros, formerly a brigand, lived in Greece and for a long time he
committed robberies, extortions and murders. But the Lord, not desiring the death of a sinner,
turned him also to repentance. One time, when Barbaros was sitting in a cave and gazing upon
the multitude of his stolen possessions, the grace of God touched his heart. He thought about
the inevitability of death, and about the Dread Last Judgement to come. Pondering over the
multitude of his wicked deeds, he was distressed in his heart and he decided to make a start
with his repentance, saying: "The Lord did not despise the prayer of the robber hanging
alongside Him, and grant that He spare me through His ineffable mercy." Barbaros left behind
in the cave all his treasures and he went to the nearest church. He did not hide his wicked
deeds from the priest and he asked to be accepted for repentance. The priest gave him a place
in his own home, and Saint Barbaros followed after him, going about on his hands and knees
like a four-legged animal, since he considered himself unworthy to be called a man. In the
household of the priest he settled himself in amongst the cattle, eating with the animals and
considering himself more wicked than any creature. Having received from the priest
absolution from his sins, Barbaros went off into the woods and lived there for 12 years bare
and without clothing, suffering the cold and heat, and his body became dirty and blackened all
over. Finally, Saint Barbaros received news from on high, that his sins were forgiven and that
he would die a Martyr's death. At the place where Saint Barbaros asceticised one time there
came merchants. In the deep grass before them something was moving. Thinking that this was
an animal, they let loose several arrows from their bows. Coming closer, they were terrified
seeing that they had mortally wounded a man. But Saint Barbaros besought them not to
sorrow, he told them about himself, and he asked that they relate what had happened to the
priest, at the house of whom he earlier had lived. After this, Saint Barbaros yielded up his
spirit to God. The priest, who had accepted the repentance of the former robber, located his
body, shining with an Heavenly light. The priest gave burial to the body of Saint Barbaros at
the spot where he was killed. Afterwards from the grave of the Saint there began to issue forth
a curative myrh, which did heal various maladies. His relics are located at the monastery of
Kellios in Thessaly, near the city of Larissa.
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10 octobre (synaxe des 7 Sts. de Volhynia) - 28 octobre (repos) – 6 mai - 28 août (invention)
SAINT HIGOUMENE ET THAUMATURGE JOB DE POTCHAÏEV (+1651)
Dès l’âge de neuf ans, il entre au Monastère de Pokutcha en Galicie puis dans celui de
Ugornitska dans les Carpathes. Pour protéger les fidèles orthodoxes du prosélytisme des
jésuites et des polonais, le Prince d’Ostrog lui fait édifier le Monastère de l’Exaltation de la
Sainte Croix à Duben dont il fut l’Higoumène durant vingt-deux ans. Mais désireux de mener
la vie d’un simple Moine, il sera admis à la Laure de Potchaiev en Volhynie, célèbre par le
pèlerinage à la Sainte Mère de Dieu en Son Icône de Potchaiev. Il fut très vite choisi comme
Higoumène mais à la fin de sa vie, il reçut le Saint Habit Angélique et Reclus, il s’endormit
dans le Seigneur.
ou
The Monk Job, Hegumen of Pochaev and Wonderworker (in the world named Ivan Zhelezo),
was born in the mid XV Century in Pokut'a in Galicia. At age 10 he came to the
Transfiguration Ugornitsk monastery, and at age 12 he accepted monasticism. The Monk Job
from his youth was known for his great piety and strict ascetic life, and early he was
accounted worthy of the priestly dignity. In around the year 1580, at the request of the
reknown champion of Orthodoxy prince Konstantin of Ostrozhsk, the Monk Job headed the
Cross-Exaltation monastery near the city of Dubno, and for more than 20 years he governed
the monastery amidst the setting of the growing persecution of Orthodoxy on the part of the
Catholics and Uniates. At the beginning of the XVII Century the Monk Job withdrew to
Pochaev hill and settled in a cave not far from the ancient Uspenie-Dormition monastery,
famed for its wonderworking Pochaev Icon of the Mother of God. The holy hermit, beloved
by the brethren of the monastery, was chosen as their hegumen. The Monk Job zealously
fulfilled his duty as head of the monastery, kind and gentle with the brethren, he himself did
much of the work, planting trees in the garden, and strengthening the waterworks at the
monastery. And in taking an actquatrième part in the defense of Orthodoxy and the Russian
people, the Monk Job was present at the 1628 Kiev Sobor-Council, convened against the
22
Unia. After 1642, the Monk Job accepted the great schema with the name Ioann.
Sometimes he completely secluded himself within the cave for three days or even a whole
week. The Jesus Prayer was an unceasing doing of his gentle heart. According to the
testimony of his student and author of the Vita-Life of the Monk Job, Dosithei, once during
the time of prayer the cave of the monk was illumined by an heavenly light. The Monk Job
reposed in the year 1651, at over age 100, having directed the Pochaev monastery for more
than fifty years. On 8 August 1659 occurred the glorification of the Monk Job.
SAINT MICHEE DE RADONEGE (+ 1385)
Saint Michée de Radonège fut un des premiers disciples de Saint Serge de Radonège et vécut
avec lui dans la même cellule et sous sa guidance, il atteint
une haute perfection spirituelle.
Par sa docilité d'âme et pureté de coeur, Saint Michée fut
gratifié d'être le témoin d'une
Apparition de la Mère de Dieu à son grand maître. Un jour
que Saint Serge avait terminé les
prières rituelles matinales, s'étant assis un moment pour se
reposer, il dit soudain à son
disciple : "Sois attentif, mon fils car nous allons recevoir une
visite merveilleuse."
A peine avait-il prononcé ces mots qu'une voix se fit entendre
: "La Toute-Pure s'approche." Soudain, une Lumière plus
brillante que le soleil jaillit et Saint Michée tomba sur le sol et
de peur y resta comme mort. Quand Saint Serge releva son
23
disciple, ce dernier lui demanda : "Dis-moi, Père quelle était la raison de cette vision
merveilleuse? De peur, mon âme s'était presque séparée de mon corps." Saint Serge informa
alors son disciple sur l'Apparence de la Très Sainte Mère de Dieu. Saint Michée s'endormit
dans le Seigneur en l'an de Grâce 1385.
On célèbre Saint Michée le 6 mai et ses Précieuses Reliques reposent sous une crypte dans la
Laure Trinité-Saint-Serge. Le 10 décembre 1734, à l'emplacement de la tombe de Saint
Michée, on consacra une église en l'honneur de l'Apparition de la Très Sainte Mère de Dieu,
ensemble avec les Saints Apôtres Pierre et Jean le Théologien, à Saint Serge de Radonège.
SAINTE MARTYRE AVOIE (OU AVOYE, AUREE, AVOIE, HAVOYE, ADVISA,
AVISA OU AVIA) DE CICILE, VIERGE, À PARIS (+3°.S.)
La tradition la fait venir de Sicile où elle refusa un jeune homme épris de sa beauté. A la mort
de son père, sa mère voulut la marier avec un petit roi de Grande-Bretagne. Durant ce voyage,
les Huns massacrèrent Sainte Ursule et tant d'autres. Avoye en sortit saine et sauve mais
captive d'un chef barbare qui voulut la prendre pour épouse. Elle se refusa à toute ses avances,
redevint libre et s'en fut solitaire dans la région de Boulogne. Si belle que soit cette tradition,
elle n'est pas historique.
ou
Sainte Avoye est née au troisième siècle en Sicile. Au cours d'un voyage elle est capturée à
Cologne par des barbares. Délivrée miraculeusement, elle est à nouveau capturée un peu après
par d'autres barbares qui la font périr dans d'atroces supplices. Une tradition affirme qu'elle
apparut au pays de "Pleumelée" (Ploenerec) près d'"Aulray" en "Bretaigne" dans le diocèse de
"Vennes." Selon une autre tradition, Sainte Avoye accosta au bord du Sal.
ou
Elle abandonna sa famille qui était d'un certain rang en Sicile pour se consacrer à Dieu et alla
en Grande-Bretagne avec Sainte Ursule. Quand les Saxons débarquèrent, elle fuit vers le Rhin
mais près de Cologne, les Huns la capturèrent et tuèrent Sainte Ursule et ses compagnes.
Avoye réussit à atteindre Boulogne où elle se retira dans une grotte. Les pirates saxons
l'emprisonnèrent et la décapitèrent. Certaines de ses Saintes Reliques se retrouvèrent à
Fromonville qui en donna une partie à Bourron.
SAINT SERAPHIM DU MONT DOMBOS (+1602)
24
Il était né dans un petit village en Béotie (Grèce) et ce fut le Prêtre de ce village qui lui fit
découvrir les Saintes Ecritures et la vie des Saints, tout en le formant aux études classiques.
Séraphim préféra la vie monastique, devint Prêtre et obtint de son Higoumène la possibilité de
se retirer dans la solitude pour y vivre dans l'Hésychia sur la colline de Dombos, près de
Levadia. Pour les disciples qui venaient à lui de plus en plus nombreux, il construisit un
monastère malgré les difficultés nées de l'opposition des Turcs. Il plaça ce monastère sous la
juridiction directe du Patriarche de Constantinople et non point sous la juridiction de l'Evêque
local afin de vivre une vie monastique moins troublée par les querelles locales.
Sts Mamas et Hilarion- Sts Dimitrion, Donat, Danax, Thérinos et Méseiras- St Séraphim de
Dombos- Sts Pères "Sinaïtes" vénérés en Serbie- Tranlation des Reliques de St Pachome de
Nerekhta- Sts Callimaque et ses compagnons- St Géronte d'Aire- Ste Avoye- Transfert des
Reliques de St Sabbas, 1er Archevêque de Serbie-St Jean-devant-la-porte-latine, Martyr à
Rome sous Dioclétien considéré en Occident comme le patron des imprimeurs. -St Just
l'Evêque de Vienne en Dauphiné, confesseur (168).-Sts Secondien l'Evêque, Jacques, Marie,
Concorde, Marine, Heliodore, Saturnin et Silvain, Martyrs en Afrique.-St Girons, apôtre et
Martyr à Aire-sur-l'Adour en Gascogne dans l'actuel département des Landes (IIIe-IVe
siècles). -Sts Mathieu et Prime, Martyrs à Tarente. -St Valère l'Evêque d'Auxerre en
Bourgogne (324). -St Barbaros, soldat romain, Martyr sous Julien l'Apostat (entre 360 et 363).
-Commémoration de la dédicace de l'église des Sts-Côme-et-Damien au monastère de
Psamathia. -Ste Avoye ou Julitte épouse de St Pétran et mère de St Paterne de Vannes
(Bretagne, VIème siècle). -Ste Benoite , vierge à Rome (VIe siècle). -St Seraphin, fondateur
du monastère de Dombos près de Lévadia(Béotie 1602). On l'invoque contre les nuages de
criquets. -St Job, higoumène et thaumaturge à Potchaïev (Ukraine 1651).
Lecture de l’Epître
Gal V : 22-VI : 2
5.22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Lecture de l’Evangile
Matthieu XI : 27-30
11.27 Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le
Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le
révéler. 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
11.29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 11.30 Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger.
REFLEXION - Abba Isaïe disait de lui-même : "Je me vois comme ressemblant à un cheval
errant sans cavalier. Quiconque le trouve s'assied dessus et le mène à sa guise. Quand un
cavalier déselle le cheval, un autre le reselle et fait la même chose et ainsi un troisième et
ainsi de suite." Ce grand Ascète au sujet duquel tout le monde parlait avec admiration de la
perfection spirituelle qu'il avait atteinte, disait cela de lui-même soit par humilité, soit se
25
souvenant de son époque d'imperfection. Le principal est que ces mots sont vrais et
applicables à chaque Chrétien qui avance spirituellement débridé et sans être contenu. A peine
une passion l'a-t-elle quitté qu'une autre prend le relais en lui. A peine une a-t-elle cessé de le
chevaucher qu'une autre prend le relais. A peine une a-t-elle cessé de le tracasser le laissant
désespéré qu'une autre arrive avec un espoir trompeur qui le rend heureux. Un tel homme n'a
pas de cavalier pour le diriger sur le Vrai Chemin sans errer à gauche ou à droite. Le seul
cavalier amical qui devrait être bien accueilli est le Saint et Tout Puissant Esprit chrétien.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Ascension du Seigneur Jésus-Christ :
1. Comment Il est d'abord Ressuscité corporellement puis monté corporellement;
2. Comment les âmes des Justes après leur mort montent aux Ciel, pendant que leur corps
attend la Résurrection Générale, la Transfiguration Générale et l'Ascension Générale.
HOMELIE - A propos de la Puissance que Dieu a donné aux paroles des Prophètes.
"C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Dieu Sabaot: Puisque vous avez parlé ainsi, moi je
ferai de mes paroles un feu dans ta bouche et de ce peuple du bois que ce feu dévorera! "
(Jérémie 5,14).
Voyez-vous, frères que l'Effet de la Parole de Dieu est différent selon les différents peuples.
La Parole de Dieu est comme un feu dans lequel les Justes se réjouissent comme gelés par le
froid de ce monde et la Parole de Dieu est comme un feu qui brûle les injustes, ceux que ce
monde matériel a surchauffés. Les Pères Spirituels expérimentés nous ont laissé la preuve que
seul le Nom de Jésus apporte puissance, joie et rafraîchissement au Fidèle et ce Nom consume
l'esprit du mal comme un feu vivant. Il en est ainsi avec chaque Parole de Dieu. Avec certains,
Elle apporte le réconfort, aux autres l'irritation; avec certains elle calme la colère et avec
d'autres elle l'accroît. Avec les uns elle provoque un respect mêlé de crainte et avec les autres
le mépris. Pour le sain d'esprit, c'est comme du miel; pour le malsain, c'est comme le suc d'un
vers à bois.
Mais pourquoi est-ce que les gens devraient être comme du bois qui sera consumé? Est-ce que
les gens qui ont été égarés par les anciens athées et les faux prophètes devraient être blâmés?
Ces gens ne sont pas à blâmer autant que ces anciens et faux prophètes mais cependant ils
sont à blâmer jusqu'à un certain point. Car Dieu a aussi donné à ces gens de connaître le Juste
Chemin à travers leur conscience et à travers la prédication de la Parole de Dieu. Les peuples
ne devraient pas suivre aveuglément leurs guides aveugles qui les dirigent sur les fausses
routes et les éloignent de Dieu et de la Loi de Dieu. Frères, Dieu est Juste et Il sait la mesure
de la faute de chacun et Il ne permettra pas que l'illettré et le moindre des petits souffre autant
que le lettré et le plus grand.
Ô Seigneur Dieu qui voit tout, sauve-nous que nous ne soyons jamais ni des guides aveugles
ni des moutons de Panurge. Renforce nos coeurs afin que comme guides ou comme suiveurs,
nous soyons toujours Tes Serviteurs et uniquement Tes Serviteurs.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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