dimanche 20 mai 2012
Vie de Saint Théodose de Kiev et autres Vies de Saints.
3 – 16 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Cinquième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XIII : 13-24
13.13 Paul et ses compagnons, s'étant embarqués à Paphos, se rendirent à Perge en Pamphylie.
Jean se sépara d'eux, et retourna à Jérusalem.
13.14 De Perge ils poursuivirent leur route, et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Étant entrés
dans la synagogue le jour du sabbat, ils s'assirent. 13.15 Après la lecture de la loi et des
prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire: Hommes frères, si vous avez
quelque exhortation à adresser au peuple, parlez. 13.16 Paul se leva, et, ayant fait signe de la
main, il dit: Hommes Israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez! 13.17 Le Dieu de ce peuple
d'Israël a choisi nos pères. Il mit ce peuple en honneur pendant son séjour au pays d'Égypte, et
il l'en fit sortir par son bras puissant. 13.18 Il les nourrit près de quarante ans dans le désert; 13.19
et, ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en accorda le territoire comme
propriété. 13.20 Après cela, durant quatre cent cinquante ans environ, il leur donna des juges,
jusqu'au prophète Samuel. 13.21 Ils demandèrent alors un roi. Et Dieu leur donna, pendant
quarante ans, Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin; 13.22 puis, l'ayant rejeté, il leur suscita
pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage: J'ai trouvé David, fils d'Isaï, homme selon
mon coeur, qui accomplira toutes mes volontés. 13.23 C'est de la postérité de David que Dieu,
selon sa promesse, a suscité à Israël un Sauveur, qui est Jésus. 13.24 Avant sa venue, Jean avait
prêché le baptême de repentance à tout le peuple d'Israël.
Lecture de l’Evangile
Jean VI : 5-14
6.5 Ayant levé les yeux, et voyant qu'une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe: Où
achèterons-nous des pains, pour que ces gens aient à manger? 6.6 Il disait cela pour l'éprouver,
car il savait ce qu'il allait faire. 6.7 Philippe lui répondit: Les pains qu'on aurait pour deux cents
deniers ne suffiraient pas pour que chacun en reçût un peu. 6.8 Un de ses disciples, André, frère
de Simon Pierre, lui dit: 6.9 Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons;
mais qu'est-ce que cela pour tant de gens? 6.10 Jésus dit: Faites-les asseoir. Il y avait dans ce
lieu beaucoup d'herbe. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. 6.11 Jésus
prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis; il leur donna de même des
poissons, autant qu'ils en voulurent. 6.12 Lorsqu'ils furent rassasiés, il dit à ses disciples:
Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. 6.13 Ils les ramassèrent donc, et
ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d'orge, après que
tous eurent mangé. 6.14 Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient: Celui-ci est
vraiment le prophète qui doit venir dans le monde.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT SCANNAL DE CELL-COLERAINE (+563)
Ce Moine Saint Scannal qu'on célèbre fut un disciple de Saint Colomba.
Tropaire de Saint Scannel ton 3
Envoyé par Colum Cille [=Colomba], tu partis d'Iona /
et passas ta vie à prêcher le Christ au milieu des ténèbres du paganisme./
Vu que tu te tiens hardiment devant le Christ dans la Gloire Céleste, Ô Père Scannel,/
implore-Le afin que nos âmes soient sauvées.
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2 septembre (avec Saint Antoine de Kiev) - 28 septembre - 3 mai - 14 août (translation)
SAINT HIGOUMENE THEODOSE DE LA LAURE DES GROTTES DE KIEV ET
FONDATEUR DU CENOBITISME EN RUSSIE (+1074)
Notre Saint Père Théodose naquit à Vasiliev, ville proche de Kiev, de parents chrétiens qui
s'installèrent ensuite à Koursk. Dès son enfance il fuyait les rires et les jeux pour se consacrer
à la méditation des Livres Saints et à la prière. Agé de treize ans à l'endormissement de son
père, il entreprit de mener une vie plus strictement conforme aux enseignements évangéliques.
Désirant imiter le Seigneur qui s'est abaissé jusqu'à la condition d'esclave, il allait travailler
aux champs avec les serviteurs et se faisait de bon gré le dernier de tous. Sa mère était fort
irritée par cette conduite et considérait qu'il jetait ainsi le discrédit sur sa lignée en se mêlant
aux gens de basse condition. Malgré les corrections répétées, l'esprit de Théodose n'en restait
pas moins attaché au souci de plaire à Dieu et il nourrissait le désir ardent de faire un
pèlerinage aux Lieux Saints. Un jour, il quitta de nuit, secrètement, la maison familiale pour
suivre un groupe de pèlerins en marche vers la Terre Sainte. Dès qu'elle s'aperçut de sa fugue,
sa mère s'élança à leur poursuite. Les ayant rejoints, elle attrapa son fils par les cheveux et
après l'avoir frappé à coups de pieds, elle le ramena à la maison comme un criminel.
Théodose promit de ne plus la quitter tant qu'il pourrait travailler au salut de son âme et il
reprit sa vie pieuse, assistant chaque jour à la Liturgie et confectionnant lui-même les
prosphores. Au bout de quelque temps, craignant les railleries de leurs proches, sa mère
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voulut lui interdire de s'abaisser ainsi à la tâche de boulanger mais Théodose lui montra à
l'aide de citations tirées de la Sainte Ecriture qu'il n'y a pas de plus noble activité que de
préparer les offrandes pour le Saint Sacrifice et elle le laissa en paix. Une année plus tard,
persécutions et mauvais traitements recommencèrent contre le Serviteur de Dieu et sa mère le
rudoya plus violemment encore lorsqu'elle découvrit la ceinture de fer qu'il portait serrée
autour de son corps et qui avait laissé des traces de sang sur sa chemise.
Finalement à l'âge de vingt-trois ans (1032), il s'enfuit à pied vers Kiev et guidé par Dieu,
atteignit la grotte où vivait Saint Antoine. Tombant aux pieds de l'Ancien avec larmes, il le -
supplia de le recevoir comme disciple. Antoine essaya d'abord de dissuader le jeune noble, en
lui évoquant les difficultés de ce genre de vie mais voyant son Ardent Amour de Dieu, il
l'accepta et chargea Saint Nicon de le revêtir du Saint Habit Angélique. Théodose commença
aussitôt de grands combats ascétiques, jeûnant strictement et veillant toute la nuit. Lorsque sa
mère le retrouva après de longues recherches et demanda à le voir, Théodose refusa de la
recevoir. Comme elle menaçait de se donner la mort sur place, il sortit de la grotte et lui dit :
"Mère, si tu veux me revoir, reste à Kiev et prends le voile dans un des couvents de la ville,
ainsi tu pourras faire ton salut." Ayant d'abord opposé de fortes résistances, elle réalisa ensuite
la vanité des choses de ce monde et devint Moniale au Monastère de Saint-Nicolas à Kiev où
elle trouva le repos.
Après le Départ de Saint Nicon, Saint Théodose fut ordonné Prêtre de la communauté qui
comptait alors douze Moines ayant Saint Barlaam pour Higoumène. Ils menaient une vie très
rude, travaillaient de leurs mains et priaient sans cesse. Au matin ils se réunissaient dans
l'église de fortune pour l'Office puis ils retournaient quelque temps au travail ou à la lecture
avant la Liturgie et après avoir mangé un peu de pain sec, ils reprenaient en silence leur
travail jusqu'aux Vêpres. Théodose surpassait tous les frères, non seulement par ses labeurs
ascétiques mais surtout par sa douceur et son amour fraternel. Il passait fréquemment toute la
nuit en prière ou à lire le Psautier en plein air, indifférent aux piqûres des moustiques et il ne
prenait de repos qu'assis sur un siège. D'autres fois, pendant que les autres Moines étaient
assoupis, il moulait le grain pour leur épargner de la peine et à l'aurore, il se trouvait le
premier à l'église qu'il était le dernier à quitter.
Lorsque Saint Barlaam fut transféré dans un autre Monastère, les frères choisirent
unanimement Théodose pour les diriger, sous la conduite paternelle de Saint Antoine. La
communauté prit alors une grande extension, de sorte qu'il devint nécessaire de construire de
nouvelles cellules et une église à quelque distance des
grottes. Grâce à l'aide du Prince de Kiev, Iziaslav,
l'entreprise put être menée à bien et le nouveau
Monastère fut inauguré en 1062.
Il n'était cependant plus possible de garder pour cette
importante communauté la liberté et la souplesse de vie
du premier groupe d'Ascètes des grottes. Une règle de
vie cénobitique était nécessaire. C'est pourquoi Saint
Théodose chargea le Moine Ephrem qui avait entrepris
un pèlerinage aux Lieux Saints et à Constantinople, de
s'informer sur les usages des Monastères byzantins et
de rapporter en Russie une copie du Typikon de
l'illustre Monastère du Studion. Le Monastère des
Grottes de Kiev garda le titre de Laure, en mémoire du
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groupement semi-érémitique initialement réuni autour de Saint Antoine mais il s'agissait en
fait désormais d'un véritable Cénobion, fidèle héritier du monachisme byzantin qui allait
servir de prototype à tous les autres monastères de Russie au cours des siècles. Le bon ordre et
l'harmonie y régnaient et faisaient du Monastère une image du Royaume des Cieux et un
modèle de vie pour tous les amis de la vertu. Le Prince Iziaslav avait une grande vénération
pour Saint Théodose et il venait souvent lui rendre visite pour solliciter ses conseils. Un jour
qu'il arriva après la fermeture des portes, le portier refusa de lui ouvrir en disant que
l'Higoumène avait donné l'ordre de n'ouvrir à personne une fois la nuit tombée, même s'il
s'agissait du Prince. Il laissa donc le souverain dehors et alla prévenir le Saint. Cet épisode
édifia fort le Prince qui loin de s'irriter montra encore plus de respect envers Saint Théodose
et son Monastère. Lorsque le prince Svyatoslav de Tchernikov chassa son frère Iziaslav du
trône de Kiev, Saint Théodose lui reprocha ouvertement son acte et refusa de commémorer
l'usurpateur dans les litanies.
Pendant le Grand Carême, le Saint avait coutume de se retirer dans la grotte où ils avaient
commencé leur vie ascétique et il ne réapparaissait que le vendredi avant la Grande Semaine,
pour instruire les frères. Il endurait dans cette grotte de nombreuses attaques des démons mais
les repoussait bravement par le jeûne et la prière et en ressortait triomphant pour célébrer la
résurrection du Seigneur.
Il enseignait surtout par l'exemple : travaillait souvent lui-même à la boulangerie ou à la
cuisine et entreprenait sans murmure les travaux que d'autres frères avaient refusé
d'accomplir. S'il apprenait que le repas avait été préparé sans la bénédiction d'usage de
l'Higoumène ou si quelque querelle avait eu lieu lors de sa préparation, il ordonnait de jeter
toute la nourriture au feu. Lorsqu'en visitant les cellules des Moines, il y trouvait des objets
inutiles, de l'argent ou de la nourriture, il les brûlait aussitôt et leur rappelait qu'un vrai Moine
ne doit rien posséder en particulier.
Saint Théodose montrait aussi un grand amour pour les pauvres et avait fait construire une
hôtellerie près du Monastère où l'on accueillait tous les nécessiteux qui se présentaient.
Chaque samedi, le Saint envoyait une cargaison de pains aux détenus dans les prisons de
Kiev. Ayant acquis par sa charité et par sa persévérance dans la prière une grande faveur
auprès de Dieu, il chassait les esprits impurs, guérissait les malades et avait acquis le don de
clairvoyance.
Une nuit, des voleurs voulurent dérober les objets précieux dans l'église mais chaque fois
qu'ils s'approchaient, ils étaient repoussés par des Voix Angéliques venant de l'intérieur et
qu'ils croyaient être celles des Moines. Lorsque au matin les Moines vinrent pour célébrer
l'office, les voleurs voulurent se précipiter dans l'église et les massacrer mais à leur grande
stupeur ils virent soudain l'église s'élever dans les airs. Ils prirent la fuite et quelque temps
plus tard, leur chef et trois de ses compagnons vinrent demander pardon au Saint et lui
apprendre ce qui était arrivé car aucun des Moines ne s'était rendu compte de ce Miracle.
La communauté ne cessant de croître, Saint Théodose pria pour que Dieu permît
l'agrandissement du Monastère et la construction d'une église de pierre. Peu de temps après,
quatre bâtisseurs grecs venus de Constantinople se présentèrent au Monastère, en disant qu'ils
avaient été engagés par la Mère de Dieu elle-même, pour construire l'église dont Elle leur
avait montré en vision le modèle. Ils étaient porteurs de Précieuses Reliques de Saints
Martyrs, destinées à être placées dans les fondements et d'une Icône miraculeuse de la Toute
Sainte.* L'endroit ayant été révélé par Dieu, on mesura les proportions de l'édifice à l'aide
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d'une ceinture en or donnée par Simon le Prince des Varègues et ce fut le Sviatislav Prince de
Kiev qui commença lui-même les travaux de fondations. La même année (1073), Saint
Antoine remit son âme au Seigneur et un an plus tard, Dieu révéla à Théodose son prochain
départ. Le Saint Higoumène convoqua les frères et leur demanda de choisir un successeur.
Saint Stéphane/Etienne ayant été élu, Théodose lui donna sa bénédiction, embrassa
paternellement chaque frère puis il s'endormit en paix (1074). Par la suite, le tombeau du
Saint fondateur du monachisme cénobitique russe devint une source de Miracles.**
* On célèbre la fête de cette Icône le 3 mai
** Le transfert de ses Précieuses Reliques est commémoré le 14 août.
Saints Antoine et Théodose ne cessèrent pas de veiller sur le Monastère et dix ans plus tard,
ils apparurent à des iconographes de Constantinople pour leur commander d'aller procéder à
la décoration de l'église de la Laure,* laquelle une fois achevée fut inaugurée en 1089 par
Jean le Métropolite de Kiev.
* Cfr. la notice de Saint Alypios l'Iconographe, au 17 août.
ou
VÉNÉRABLE HIGOUMÈNE THÉODOSE DU MONASTÈRE DES CAVERNES DE
KIEV ET FONDATEUR DU MONACHISME CÉNOBITIQUE EN RUSSIE (+ 1074)
Le Moine Théodose de Pechersk, fut l'initiateur d'une règle cénobitique* et Père du
monachisme sur la terre russe. Il naquit à Vasilevo non loin de Kiev. Dès son plus jeune âge,
il ressentit un attrait irrésistible pour la vie ascétique et mena une vie d'Ascète bien qu'encore
au domicile parental. Il dédaigna les jeux et attractions enfantines, préférant constamment
aller à l'église. Il demandait lui-même à ses parents de lui permettre d'aller étudier et lire les
Livres Saints et par ses capacités évidentes et son rare zèle, il appris rapidement à lire au
point que tout le monde fut stupéfié par l'intelligence du garçon.
* Aux premiers temps du Christianisme, le cénobitisme était une des formes de vie monastique en communauté;
par opposition, les Anachorètes ou Ermites, vivaient seuls une vie consacrée à la prière et la Contemplation.
L'étymologie explique bien cette différence essentielle à travers deux mots grecs : koinos qui signifie "en
commun" et bios qui signifie "vie."
A quatorze ans il perdit son père et resta sous la supervision de sa mère, une femme stricte et
tyrannique mais qui aimait beaucoup son fils. Longtemps, elle blâma sévèrement son fils pour
son désir pour l'ascétisme mais il se maintint fermement sur sa voie. A vingt-quatre ans il
quitta secrètement sa maison parentale et prononça ses voeux monastiques au Monastère de
Saint-Antoine de la Laure de Kiev sous le nom de Théodose. Quatre ans plus tard, sa mère le
retrouva et le supplia dans les larmes de revenir à la maison mais le Saint la convainquit de
rester à Kiev et d'embrasser la vie monastique, ce qu'elle fit au Monastère de Saint-Nicolas
près du cimetière d'Askol'd.
Saint Théodose peina au monastère plus que les autres et prit souvent sur lui la partie du
travail d'autres frères. Il porta l'eau, coupa du bois, s'occupa de moudre le grain de seigle et de
porter la farine à chaque Moine. Pendant les froides nuits, il découvrait son corps et l'offrait
en nourriture aux moucherons et moustiques. Le sang coulait sur lui mais le Saint s'occupait
patiemment d'objets artisanaux en chantant des Psaumes. Il arrivait à l'église avant les autres
et restant debout à sa place, il n'en partait pas avant la fin des Offices Divins. Il prêtait aussi
une oreille particulièrement attentive aux Lectures.
En 1054 Saint Théodose fut élevé à la dignité de Hiéromoine [Moine-Prêtre] et en 1057 il fut
choisi comme Higoumène [=Abbé]. La renommée de ses actions attira nombre de Moines au
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monastère pour lesquels il bâtit une nouvelle église et de nouvelles cellules et il introduisit la
règle cénobitique du Monastère du Studion à Constantinople dont il avait commandé une
copie à Constantinople. Dans la dignité d'Higoumène Saint Théodose continua à accomplir
des tâches ardues au monastère. Le Moine ne mangeait d'habitude que du pain sec et cuisait
des herbes sans huile. Il passa ses nuits en prière, sans dormir, ce que les frères constatèrent
souvent malgré que l'Elu de Dieu fasse des efforts pour le dissimuler.
Personne ne voyait quand Saint Théodose somnolait légèrement et d'habitude il se reposait
assis. Durant le Grand Carême, le Saint se retirait dans une caverne proche du Monastère où il
pouvait lutter sans être aperçu de qui que ce soit. Son habit était une rude tunique de poils
portée à même le corps. Il ressemblait tant à un mendiant qu'il était impossible de reconnaître
dans ce Vieillard l'Higoumène renommé et profondément respecté par tous ceux qui le
connaissaient.
Un jour Saint Théodose revenait de chez le Grand-Prince Izyaslav. Le cocher ne le
reconnaissant pas, lui dit crânement : "Toi, le Moine, tu es toujours en vacances mais je suis
constamment au travail. Prendre ma place et laisse-moi voyager à l'intérieur." Le Saint Ancien
humblement accepta et conduisit le serviteur. Voyant comment les aristocrates se
prosternaient le long du chemin face au Moine conduisant
l'attelage, le serviteur prit peur mais le Saint Ascète le calma
et à l'arrivée au monastère il lui fit servir un grand repas.
Plein de confiance en l'Aide de Dieu, le Moine ne gardait
pas une grande provision de nourriture au monastère et par
conséquent les frères étaient dans le besoin pour leur pain
quotidien. Cependant par ses prières, des bienfaiteurs
inconnus apparurent au monastère et fournirent le nécessaire
pour les frères.
Les Grands Princes et surtout Izyaslav, aimaient écouter les
discours spirituels de Saint Théodose. Le Saint ne craignait
pas de dénoncer les abus des puissants de ce monde. Celui
qui était injustement condamné le trouvait toujours comme
défenseur et les juges devaient revoir leurs jugements pour
ce Moine qui était vénéré de tous. Le Moine était
particulièrement concerné par les misérables. Il construisit une cour spéciale pour eux au
monastère où n'importe qui dans le besoin pourrait recevoir la nourriture et la boisson. Ayant
connu d'avance sa proche fin, Saint Théodose s'endormit paisiblement dans le Seigneur en
1074. Il fut enseveli dans une caverne creusée par lui et dans laquelle il s'isolait durant les
périodes de Carême.
On découvrit les Saintes Reliques incorrompues de l'Ascète en 1091. Saint Théodose fut
glorifié parmi les Saints dès 1108. Des ouvrages écrits de Saint Théodose ont survécu
jusqu'à notre époque : six discours, deux lettres au Grand-Prince Izyaslav et une prière pour
tous les Chrétiens orthodoxes. Moins de trente années après son repos, la Vie de Saint
Théodose a été rédigée par un disciple du Grand Staretz [= Guide Spirituel, Ancien], le Moine
Nestor le Chroniqueur et elle fut toujours une des lectures préférées de la nation russe.
Extrait d'une conférence donnée à Bruxelles le samedi 4 octobre 2003 sur le thème "la
Sainteté"
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"Regardons ensuite les Saints Moines. La vie monastique aura eu des débuts difficiles. Les
premiers évêques arrivés de Constantinople y ont prêché, du côté de Kiev. Les Moines
byzantins ont tenté de communiquer leur admiration de la vie monastique mais le courant ne
passait pas. Il y avait différence culturelle. Il faudra attendre Saint Antoine des Cavernes de
Kiev qui avait été au Mont Athos, fut renvoyé chez lui. Il vécut un ascétisme très sombre,
luttant contre l'enfer. Il faudra qu'un de ses disciples, Saint Théodose de Petschesk à la mort
de Saint Antoine, chercha la lumière. Il créa un monastère hors de la grotte, vers la lumière.
L'expérience de la grotte n'engageait en effet pas forcément à la bonne humeur. Il met
l'accent sur la charité. Il marque la façon de la prière du mont Athos " tout ce que tu fais en
cellule, la lecture de tout le Psautier, ne vaut pas un seul "Seigneur ait pitié" dit en
communauté." Chacun son charisme, certes mais il y avait cet appel à ne pas chercher à se
sauver seul. Il faut avoir devant soi le besoin du Salut pour tout l'Homme, de l'aider à
s'avancer vers Dieu. Là est la Sainteté. Un homme qui s'approche de la Sainteté de Dieu
permet à la nature humaine de faire une percée vers Dieu. C'est ça, l'intérêt des Saints : ils
sont des guides, des agents de changement de la démarche de l'homme dans la vie spirituelle.
Saint Théodose est donc un homme qui s'est ouvert à la démarche de charité pure, il ouvrit un
hospice etc. Il ne poussait pas tant l'Ascèse dans ses extrêmes, plutôt aller vers la modération
dans la nourriture que l'extrême dans les jeûnes. Surtout les vertus évangéliques de l'humilité
et de l'amour. Ce sera marqué dans sa vie. Pendant deux ans dans sa propre cellule, il a
soigné un frère Isaac qui était si affaiblit qu'il ne pouvait pas même se retourner sur son lit; il
lui réapprit à manger à marcher. C'est un témoignage pratique : ce qu'il dit, ce qu'il croit,
c'est ce qu'il vit.
Les jeunes, de nos jours, il ne faut pas leur parler de théorie mais leur montrer le témoignage
de gens qui pratiquent. Si le mouvement monastique a pris en Russie, le mouvement en
chaîne, c'est parce que quelqu'un a vécu ce qu'il disait puis les autres l'ont vu et ont suivit."
(Hiéromoine Paul (Pellemans), chapelle de "Tous les Saints qui ont illuminé la terre russe"
Ottignies-Louvain-la-Neuve, Belgique)
ou
"Our righteous Father Theodosius was born in 1009, not far from Kiev, and brought up in
Kursk. From early childhood he showed the wisdom of an elder, avoiding childish games and
refusing to wear anything but the poorest of clothing. When he was about thirteen years old,
and his father died, he began to humble himself even more, going out to work with the serfs in
the field. His mother went so far as to beat him in her attempts to make him behave more
respectably. Hearing of the labours of Saint Anthony of Kiev, he fled to him secretly and was
accepted by him as his disciple. He was tonsured at the age of twenty-four by Saint Anthony's
disciple Nicon, and was elected Abbot of the Caves Monastery in 1057, since Saint Anthony
refused this out of humility, and lived his whole life as a hermit. It was Saint Theodosius who
introduced in Russia the cenobitic rule of the Monastery of Studium in Constantinople, and
under his guidance many monks attained to great holiness, and the monastic life spread. When
Prince Svyatoslav drove out his elder brother the pious Prince Isyaslav, and ascended to the
throne of Chernigov in his place, Saint Theodosius courageously rebuked him, and continued
reproving him even when threatened with exile. At the request of Prince Shimon, the son of a
Varangian (Viking) prince, the Saint wrote a prayer for the nobleman's forgiveness of sins,
and, at his behest, had it placed in his coffin, whence arose this custom in Rusia. He reposed
on May 3, 1074, being sixty-five years of age." (Great Horologion)
ou
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The Monk Theodosii (Feodosii) of Pechersk, was the initiator of a life-in-common ustav
(rule) and a father of monasticism in the Russian land. He was born at Vasilevo, not far from
Kiev. From his youthful years he felt an irresistible attraction for the ascetic life, and led an
ascetic lifestyle while still in his parental home. He disdained childish games and attractions,
and constantly went to church. He himself asked his parents to let him go to study reading of
the holy books, and through his evident abilities and rare zeal, he quickly learned the reading
of the books, such that everyone was amazed at the intellect of the lad. At 14 years of age he
lost his father and remained under the supervision of his mother – a woman strict and
domineering, but very much loving her son. She many a time chastised her son for his
yearning after asceticism, but he remained firmly committed to his path. At 24 years of age he
secretly left his parental home and took monastic vows, with the blessing of the Monk Antonii
(Anthony), at the Kievo-Pechersk monastery with the name Theodosii. After four years his
mother found him and with tears besought him to return home, but the Saint himself
persuaded her to remain in Kiev and accept monasticism in the monastery of Saint Nicholas at
the Askol'd cemetery.
The Monk Theodosii toiled at the monastery more than others and not seldom he took upon
himself part of the work of the other brethren: he carried water, chopped wood, ground up the
rye-grain and carried the flour to each monk. On cold nights he uncovered his body and let it
be food for gnats and mosquitoes, the blood flowed on him, but the Saint patiently occupied
himself with handicrafts and sang psalms. In church he appeared before others and, standing
at a place, he did not leave it until the finish of Divine-services; the readings he listened to
with particular attention.
In 1054 the Monk Theodosii was ordained to the dignity of priest-monk, and in 1057 he was
chosen hegumen. The fame of his deeds attracted a number of monks to the monastery, at
which he built a new church and cells, and he introduced the Studite common-life monasticrule
(ustav), a copy of which was made by his commissioning at Constantinople. In the
dignity of hegumen the Monk Theodosii continued to fulfill very difficult duties at the
monastery. The monk usually partook of only dry bread and cooked greens without oil. The
nights passed for him without sleep in prayer, such that the brethren often took notice of this,
although the chosen one of God also tried to conceal his efforts from others. No one was to
see when the Monk Theodosii dozed lightly, and usually he rested sitting. During the period
of Great Lent the Saint withdrew into a cave situated not far from the monastery, where he
asceticised with no one seeing. His attire was a coarse hair-shirt worn straight over his body,
such that in this old man looking like a beggar it was impossible to recognise the reknown
hegumen, deeply respected by all that knew him.
One time the Monk Theodosii was returning from GreatPrince Izyaslav. The coachman, not
recognising whom he was, said gruffly: :Thou monk, art always on holiday, but I constantly
am at work. Get up on my place, and let me ride in the carriage." The holy elder meekly
complied and drove the servant. Seeing how boyar nobles along the way bowed to the monk
driving the horses, the servant took fright, but the holy ascetic calmed him, and upon their
arrival gave him a meal at the monastery. Trusting on the help of God, the monk did not keep
a large supply of food at the monastery, and therefore the brethren were in want of their daily
bread. Through his prayers, however, unknown benefactors appeared at the monastery and
furnished the necessities for the brethren. The great princes, and especially Izyaslav, loved to
listen to the spiritual discourse of the Monk Theodosii. The Saint was not afraid to denounce
the mighty ones of this world. The unjustly condemned always found in him a defender, and
judges would review matters at the request of the hegumen revered by all. The monk was
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particularly concerned about the destitute: he built for them at the monastery a special
courtyard where anyone in need could receive food and drink. Having sensed beforehand his
own end, the Monk Theodosii peacefully expired to the Lord in the year 1074. He was buried
in a cave dug out by him, into which he secluded himself during lenten periods. The relics of
the ascetic were found uncorrupt in the year 1091. The Monk Theodosii was enumerated to
the ranks of the Saints in 1108. From the written works of the Monk Theodosii there have
survived to our time: 6 discourses, 2 missives to GreatPrince Izyaslav, and a prayer for all
Christians. The Vita (Life) of the Monk Theodosii was compiled by the Monk Nestor the
Chronicler, a student of the great abba, a mere 30 years after his repose, and it was always one
of the favourite readings of the Russian nation. An account about the Monk Theodosii also is
located under 28 September.
LE TESTAMENT ANTI-OECUMENISTE DE SAINT THEODOSE
"Seigneur, bénis-moi! Moi, Théodose, le misérable esclave de la Très Sainte Trinité, le
Père, le Fils et le Saint-Esprit, suis né dans la Foi pure et confessée avec justesse et j'ai grandi
dans un bon enseignement grâce à un père et une mère orthodoxes.
"Ne communiez pas avec la foi des Latins (catholiques romains), ne vous attachez pas à leurs
coutumes, enfuyiez-vous de leur communion, évitez tous leurs enseignements et abhorrez leur
moralité.
"Méfiez-vous, mes enfants, des tortueux dans la foi et de leurs conversations, depuis que notre
patrie fut remplie d'eux à son comble. Si quelqu'un veut sauver son âme, et bien ne le
laissez vivre que dans la Foi orthodoxe, tant il est vrai qu'il n'y a pas d'autre et meilleure Foi
que notre Pure et Sainte Foi orthodoxe.
"Vivez dans cette Foi, non seulement n'échappez-vous des péchés et des tourments éternels
mais devenez participants à la Vie Eternelle et vous vous réjouirez sans fin en compagnie des
Saints. Quant à ceux qui vivent dans une autre foi : les catholiques, les musulmans ou les
Arméniens, ils ne verront pas voir la Vie Eternelle.
"Par ailleurs, il n'est pas juste, mon enfant, de faire l'éloge d'une autre foi. Celui qui en fait
l'éloge, c'est comme s'il blasphémait la sienne. Si quelqu'un commence à louer en même
temps la sienne et une autre foi, alors il est de deux fois et intime de l'hérésie. Mais toi, mon
enfant, vois bien ces gens et avec constance et fais l'éloge de ta propre Foi. Ne sois
pas amical avec eux mais fuis-les et lutte dans ta propre Foi à travers de bonnes oeuvres. Fais
l'aumône non seulement à ceux de ta propre Foi mais aussi à ceux d'autres confessions. Si tu
vois quelqu'un qui est nu ou affamé ou qui tombé dans le malheur –qu'il soit Juif, Turc ou
Latin–, sois miséricordieux envers chacun d'eux, délivre-le de son malheur autant que tu es
capable et tu ne seras pas privé de récompense par Dieu car Dieu Lui-même dans le temps
d'aujourd'hui répand Sa Miséricorde non seulement sur les Chrétiens mais aussi sur les
infidèles. Dieu se soucie dans cette vie des païens et de ceux des autres fois mais dans le
siècle à venir, ils seront privés de la bénédiction éternelle. Mais nous qui vivons dans la Foi
orthodoxe recevrons toutes les Bénédictions de Dieu, à la fois ici et dans le siècle à venir,
Notre Seigneur Jésus-Christ nous sauvera.
"Mon enfant, si tu auras jusqu'à mourir pour notre Sainte Foi, va vers ta mort avec
audace. C'est ainsi que les Saints meurent pour la Foi et maintenant ils vivent dans le
Christ. Mais toi, mon enfant, si tu vois des gens d'autres fois se quereller avec les fidèles
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et essayer de les détourner de la Juste Foi par la tromperie, aide les Orthodoxes. De cette
façon c'est comme si tu avais sauvé une brebis de la gueule d'un lion. Mais si tu demeures
silencieux et si tu les laisses sans aide aucune, alors c'est comme si tu avais pris une âme
sauvée dans le Christ pour la vendre à satan.
"Si ton contradicteur te dit : "Ta foi et notre foi sont de Dieu," alors toi, mon enfant, tu te dois
de lui répondre comme suit : "O toi comme tu es tortueux dans la foi! A moins de considérer
Dieu également confessé par des fois distinctes! N'as-tu pas entendu parler, toi corrompu
par une foi démoniaque, comment les Ecriture disent qu'il n'y a qu' "un seul Seigneur, une
seule foi, un seul baptême," (Ephésiens IV : 5)?
"N'as-tu pas entendu non plus le Saint Apôtre Paul dire : "quand un ange du ciel annoncerait
un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème!" (Galates I :8)?
"Mais vous (les Latins) qui rejetez la doctrine apostolique et des Saints Pères, vous avez
reçu une foi erronée et corrompue, gage de destruction. Par conséquent vous êtes rejetés
par nous. Par conséquent, il n'est pas juste que vous deviez servir avec nous ni approcher les
Divins Mystères avec nous, vous ne devriez ni venir à nos Mystères, ni nous aux vôtres parce
que vous êtes morts et et parce que vous offrez un sacrifice mort tandis que nous offrons à
Dieu Vivant un sacrifice pur et immaculé pour hériter de la Vie Eternelle.
"Car ainsi est-il écrit : "Donne à chacun selon ses oeuvres" en Jésus-Christ Notre Seigneur.
Qu'à Lui soit la Gloire. Amin"
SAINT EVEQUE PIERRE LE THAUMATURGE D'ARGOLIS (+928)
Il vécut au neuvième et dixième siècle et fut élevé par des Pieux Parents. Les parents de
Saint Pierre et par la suite ses frères Paul, Denys, Platon et Saint Pierre lui-même, devinrent
tous Moines. Saint Pierre se dévoua avec zèle aux oeuvres monastiques. Ceci attira l'attention
de l'Evêque italien Nicolas le Patriarche de Constantinople qui voulut l'élever au rang
d'Evêque. Saint Pierre déclina, s'estimant indigne d'un tel honneur. L'Evêque Nicolas consacra
alors son frère Paul comme Evêque de Corinthe et Saint Pierre l'accompagna, vécut avec lui,
prenant sur lui le combat spirituel du silence.
Leur Evêque s’étant endormi dans le Seigneur, des émissaires de la ville d'Argos virent
trouver après un an l'Evêque Paul et ils demandèrent que Pierre devienne leur Evêque. Après
de longues et intenses suppliques, Pierre donna finalement son consentement. Comme
Evêque, Pierre oeuvra avec zèle pour guider son troupeau. Il était extraordinairement
compatissant, se souciant des besoins des nécessiteux, en particulier des orphelins et des
veuves. Le Saint nourrit les affamés durant les années de mauvaises récoltes. Par ses prières,
la nourriture mise en réserve pour les affamés ne s'épuisa jamais. Le Saint paya aussi la
rançon de captifs, guérissant les malades et les affligés et posséda le don de clairvoyance. Le
Saint prédit le jour de sa propre Naissance au Ciel et partit pour le Seigneur à l'âge de
soixante-dix ans. Ses Précieuses Reliques furent transférées d'Argos à Nauplos en 1421,
exsudant de la myrrhe et accomplissant Miracles et guérisons.
SAINT DIDON DE SAINT-FLORENT* (+849)
Abbé de Saint-Florent du Mont-Glonne en Anjou sous le gouvernement duquel Saint Florent
fut brûlé une première fois par Nominoé, duc de Bretagne.
* http://pagesperso-orange.fr/saumur-jadis/recit/ch1/r1d9joha.htm
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SAINT MARTYR FLOVIER (+3°.S.-4°.S.)
Ce Martyr est vénéré à Châtillon-sur-Indre en Touraine.
SAINT GLUVIAS (OU GLYWYS) (+6°.S.) 2 – 3 (en Cornouailles) mai
Saint Gluvias a probablement été envoyé en Cornouailles par son frère Saint Cadoc de
Llancarfan. Il y posa les fondations d'un monastère et une paroisse commémore son nom.
L'église se trouve sur le lieu de l'ermitage de son Saint Protecteur, Gluvias qui appartient à
cette grande marée de Saints qui déferla sur le Pays de Galles et vint s'échouer jusqu'en
Bretagne. Il est le frère de Saint Cadoc et donc le fils de Saint Woolos de Newport et de
Sainte Gladys, une des filles de Brychan. Saint Petroc, le fondateur de Padstow et Bodmin,
était l'oncle de Cadoc et Gluvias et Sainte Keyne leur grande-tante. Sainte Keyne a donné son
nom à Keynsham, entre Bristol et Bath et à la paroisse de Cornouailles entre Looe et
Liskeard.
Ces connexions familiales sont une caractéristique des Saints celtes mais de Saint Gluvias
nous ne savons pas grand chose sinon qu'il choisit cette vallée fertile pour retraite et célèbre
pour ses fleurs de même que son granit. Son église dominait au-dessus de Penryn située à côté
de Falmouth et bien qu'il soit probablement plus ancien et plus distingué que son voisin, il n'a
pas atteint sa taille.
Certaines des pièces rapportant les Miracles en Cornouailles furent composées et existent
encore. Parmi une partie des manuscrits qui ont survécu, il existe une référence à Saint
Gluvias comme Martyr mais il n'y a pas d'indication de la manière par laquelle il a glorifié
Notre Seigneur par sa Naissance Céleste.
Tropaire de Saint Gluvias Ton 2
Ô Glorieux Père Gluvias, /
tu apportas la Lumière du Christ en Cornouailles /
pendant que ton Saint frère Cadoc illuminait le Pays de galles. /
Puisque tu intercèdes pour tout le genre humain, /
prie le Christ Notre Dieu qu'Il nous accorde Grande Miséricorde.
SAINT EVEQUE ETHELWIN DE LINDSEY (+8°.S.)
Saint Ethelwin fut Moine à l'Abbaye de Ripon. Il succéda à Saint Cuthbert comme Ermite sur
l'Île de Farne où il vécut douze ans. Après sa Naissance Céleste, il fut enseveli à Lindisfarne.
SAINT ERMITE PHILIPPE DE ZELL, CONFESSEUR (+VERS 770) 3 – 11 mai
La ville de Zell, en Allemagne, s'éleva autour de la "cellule" de Saint Philippe dont elle tira
son nom (Cell / Zell). C'était un pèlerin anglo-saxon devenu Ermite près de Worms. Il fut
rejoint par nombre de disciples et y fonda un monastère. Il fut aussi ami du Roi Pépin.
ou
Anglo-saxon de naissance, Philippe fit le pèlerinage de Rome et y fut ordonné Prêtre. Au
retour, il s'arrêta dans le village de Nahegau près de Worms pour y vivre en Ermite. Ses
Précieuses Reliques furent retrouvées en 970 au lieu qu'on appela Zell ou Cellule. La fête se
célébrait le 11 mai dans l'ancien diocèse de Worms, ailleurs le 3 mai.
SAINT EVEQUE ANSFRID (OU AUFRID, ANFROI) D'UTRECHT, CONFESSEUR
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(+ 1000 OU 1003) 3 - 11 mai - 8 août
Le Comte Ansfrid de Brabant et de Huy avait suivi la carrière militaire sous les Empereurs
Othon III et Saint Henri. De son mariage avec Hilsunde, Comtesse de Streyn, il eut une fille
nommé Benoîte; après la naissance de cette enfant, ils gardèrent la chasteté d'un mutuel
consentement et répandirent d'abondantes aumônes. Ansfrid donna son comté de Huy à
l'évêché de Liége et Hilsunde consacra sa fortune à fonder l'Abbaye de Thom près de Liège, y
prit le voile avec sa fille et toutes deux vécurent dans une grande Sainteté. La maison passa
ensuite aux Chanoinesses de Saint-Augustin.
Quant à Ansfrid, il succéda en 994comme Evêque d'Utrecht à Balduin. Il fallut lui faire
violence pour qu'il acceptât cette dignité. Sur les instances de l'Empereur Henri qui se joignit
aux Evêques, Ansfrid déposa ses armes sur un Autel dédié à la Mère de Marie. "Jusqu'à ce
jour, dit-il, j'ai combattu pour une gloire temporelle et pour la défense des droits des pauvres,
des veuves et des orphelins; désormais, je me place sous la Protection de la Mère de Dieu
pour travailler sans relâche à la conquête des âmes, à la Gloire de Dieu et à mon Salut." Il fut
sacré en 995. De temps en temps, il interrompait ses travaux pour se recueillir dans une de ses
fondations, l'Abbaye de Fohorst ou le Saint-Mon où il se retira complètement quand il fut
privé de la vue durant ses dernières années. Il s'endormit dans le Seigneur le 3 mai 1008.
Son corps fut apporté à Utrecht dans la cathédrale où on le vénéra comme un Saint. Sa fête se
célèbre le 11 mai.
ou
SAINT AUSFROID ET SON EPOUSE SAINTE HILSUINDE
Nous sommes aux alentours de l'an 1000 à l'époque où Notger était Prince-Evêque de Liège
Dans la ville de Huy aussi riche en témoignages de Sainteté qu'elle ne l'est d'histoire, le
Comte, remarquable de piété, s'appelait Ausfroid ou Amfroid. Il avait épousé la fille d'un
Marquis de Franchimont nommée Hilsuinde aussi remarquable par sa beauté que par ses
vertus : excellente maîtresse de maison, elle poussait la piété jusqu'à se lever au milieu de la
nuit pour se rendre à l'église. Mais hélas pour la Comtesse comme pour toute autre personne,
les portes des Lieux Saints sont fermées à double tour à cette heure. La Pieuse Hilsuinde
s'agenouillait alors devant le seuil, se prosternait la face contre terre et demeurait des heures
en prière.
Le Bon Comte avait trop d'estime pour son épouse pour y voir autre chose qu'une Piété réelle
et lui laissait toute liberté. Mais d'autres en profitèrent pour faire naître dans l'esprit du Comte
des soupçons aussi odieux que mensongers. Un de ses serviteurs ne cessait de lui répéter que
la piété d'Hilsuinde n'était que de façade et qu'elle profitait de la bonté du Comte pour courir
chaque nuit à des rendez-vous galants. A force d'entendre ces choses, Ausfroid finit par avoir
des doutes. Une nuit, il suivit sa femme en secret la vit se prosterner devant la porte fermée et
se livrer à d'ardentes prières. Et tandis qu'il la contemplait, une Lumière surnaturelle descendit
sur la Comtesse et l'enveloppa d'une Clarté Céleste. Ausfroid comprit alors que le Ciel lui
donnait un signe éclatant de la Sainteté de son épouse. Il fut rempli de vénération pour sa
Pieuse Epouse et voulut guérir à larges coups d'épée l'envie de son serviteur de calomnier son
prochain. Hilsuinde sut heureusement trouver à temps les mots qu'il fallait pour l'en dissuader.
Ces évènements marquèrent définitivement l'âme du Comte Ausfroid et depuis lors, il se
laissa conduire par les conseils pleins d'amour de sa femme. Il se lia avec elle par un voeu de
chasteté perpétuelle et pour n'être pas distrait par les affaires temporelles du soin de parvenir
au Royaume Divin, il fit don de son comté à l'Evêque de Liège. Ausfroid entra donc dans la
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vie monastique, consacra son temps à la prière et à la méditation. Mais on remarqua très vite
sa vertu et à son grand désespoir, il fut obligé de monter sur le siège épiscopal d'Utrecht. Là, il
se distingua par sa charité envers les plus démunis : tous les jours, il nourrissait soixantedouze
indigents. Devenu aveugle vers la fin de sa vie, il se retira au Monastère de Heyligberg
qu'il avait fait bâtir près d'Amersfort (Pays-Bas) et s'y endormit en 1008. Quant à Hilsuinde,
elle fonda un couvent à Thom, entre Roermond et Maeseyk, fit en faveur de ce couvent de
solides donations et s'y retira avec sa fille Benoîte qui après sa Naissance Céleste (dont on
ignore la date) devint Abbesse.
Les deux Saints Epoux sont fêtés le 8 août.
Tropaire Ton 6
Pour répondre à l'Appel de Dieu, chastes époux,
Modèles de piété et de Sainteté,
Vous avez rompu avec les choses du monde,
Et trouvé refuge dans la louange et la prière,
C'est pourquoi aujourd'hui, nous vous prions
Vénérables Ausfroid et Hilsuinde,
De supplier le Seigneur pour nos familles,
Qu'il leur donne la paix.
SAINT ERMITE FUMACH EN ECOSSE
SAINT MICHAEL D'ULOMPO EN GÉORGIE ET SAINT ARSENIUS DE GÉORGIE
The biographies of Sts. Michael and Arsenius the Georgians have unfortunately not been
preserved.
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It is known that they were contemporaries of Patriarch Sergius of Jerusalem (843–859). The
following entry is recorded in the synodicon of Jerusalem’s Holy Cross Monastery: “Our
Holy Fathers Michael and Arsenius, founders of Olympus.” The record indicates that Sts.
Arsenius and Michael established Georgian monasticism on Mt. Olympus. (located in
Bythinia of Asia Minor, southeast of Prousa, was an important monastic center from the 5th to
the 14th centuries. The monasteries of Olympus came to include the monastic communities on
the plain of Prousa. The number of monasteries in the region is numbered at around fifty, their
apogee occurring between the 8th and 10th centuries, when Olympus occupied the first place
in the list of holy mountains. Monasteries in the region included Atroa, Chenolakkos,
Medikion, and Pelekete.)
According to Paul Ingorokva, a scholar of the Georgian Middle Ages, Arsenius was probably
a disciple of St. Grigol of Khandzta. Ingorokva calls Arsenius “a handsome gentleman, a kind
monk full of wisdom, the son of a great nobleman, and a relative of St. Ephraim, bishop of
Atsquri.”
It is believed that at some point Arsenius moved from Khandzta Monastery to Palestine and
labored there with a certain Macarius of Leteti. Afterward, St. Arsenius founded a Georgian
monastery on Mt. Olympus in Asia Minor. Twenty years later, Venerable Ilarion the Georgian
arrived on Mt. Olympus and found three Georgian monks who were almost certainly disciples
of Michael and Arsenius.
SAINT MOINE ALEXANDRE, A CLERMONT EN AUVERGNE ET SAINTE GALLE,
VIERGE
Saint Grégoire de Tours en fit l'éloge au chapitre 36 de son livre "De la Gloire des
Confesseurs."
SAINT MARTYR PAUL DE VILENSK (+17°.S.)
SAINT PRETRE EUSEBE A AUXERRE ET SAINT DIACRE AVIT
SAINT EVEQUE JUVENAL A NARNI ET CONFESSEUR (+373)
Ses Précieuses Reliques sont vénérées A Narni en Ombrie. On dit qu'il fut l'Evêque de cette
ville pendant soixante-dix ans après avoir été médecin. La tradition ajoute qu'il sauva la ville
de l'invasion des Sarmates sur lesquels sa prière fit descendre le feu du Ciel.
ou
Ordonné par le Pape Saint Damasus I, Juvénal fut le premier Evêque de Narni en 368. La
tradition indique qu'il a sauvé Narni de l'invasion des Ligures et des Sarmates en priant
qu'advienne un si grand orage au point qu'effectivement les envahisseurs se sont sauvés
terrorisés. Une autre tradition indique une tentative d'atteinte à sa vie en essayant de le frapper
à la tête avec une épée. Juvénal attrapa la lame entre les dents et le tueur potentiel abandonna.
SAINT CONFESSEUR JUVENAL A FOSSANO, EN PIEMONT
Son corps conservé dans cette ville fut pris pendant quatre siècles pour celui du Saint Evêque
Juvénal de Narni fêté le même jour.
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SAINT MAMAI LE KATHOLIKOS DE GEORGIE (+1744)
Saint Mamai served as chief shepherd of the Georgian faithful from 731 to 744.
The information we have about his life is scarce, but it is known that St.Mamai was abbot of
Zedazeni Monastery and died a Martyr for Christ.
Outstanding in his achievements and endowed with profound spiritual wisdom, St. Mamai
was enthroned as Catholicos of Georgia at a time when the catholicos and the Georgian king
were frequently the first victims of invading armies.
SAINT HYGIN (OU GENE), CONFESSEUR, APOTRE ET PROTECTEUR DE
LECTOURE
SAINT MARTYR HERMOGENE EN ASIE (+1°.S.)
SAINT MARTYR ARBON
SAINTE MARTYRE ET VIERGE VIOLA (OU VIOLETTE) A VERONE
SAINTE SEVERINA, DAME ROMAINE A BERNE
Elle rendit au Presbytre Saint Alexandre (ce jour) les devoirs de la sépulture.
SAINT OURS A VICENCE EN ITALIE, CONFESSEUR
SAINT VENTURA A ISPELLI, EN OMBRIE (+9°.S.)
Il fonda l'Ordre des Crucifères dans cette ville ainsi qu’un monastère et un hôpital.
SAINT ARCHEVEQUE HILDEBERT DE MAYENCE (+936)
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Il fut d'abord Moine de Fulda. Les Evêques de Trêves et de Cologne lui cédèrent d'un
commun accord, en raison de sa vertu, l'honneur de sacrer Othon le fils d'Henri l'Oiseleur l'
Empereur de Germanie.
SAINT HIEROMARTYR PHILIPPE D'OSTIO, PRETRE ENTRE BINGEN ET
CREUZNACH, A CELLE DANS LE PALATINAT DU RHIN (+8°.S.)
SAINTE ENFANT MUSE DE ROME (+5°.S.) 2 avril – 3 et 16 mai – 22 août
Saint Grégoire le Dialogue ["le Grand" pour les Latins] nous en parle : elle avait neuf ans
lorsqu'en deux occasions, la Toute Sainte Mère de Dieu, entourée de Radieuses Vierges, lui
apparut. Lorsque Muse exprima son désir d'être elle aussi en la compagnie si brillante de la
Reine des Cieux, la Mère de Dieu lui dit que dans un mois, elle reviendrait et l'emmènerait
avec elle. Elle instruisit aussi Muse sur comment vivre ses trente jours restant. Le vingtcinquième
jour, Muse dut s'aliter. Le trentième jour, la Toute Pure apparut à nouveau,
l'appelant d'une voix douce à laquelle Muse répondit : "Vois, je viens, Ö Ma Souveraine, vois,
je viens!" et elle rendit l'esprit. Muse fut transférée de cette vie vers la Vie Eternelle au
cinquième siècle.
ou
De cette jeune fille de Rome, Saint Grégoire le Grand fait l'éloge suivant dans ses Dialogues :
"Je ne puis passer sous silence ce que le Serviteur de Dieu, Probus, racontait de sa soeur
Musa : Une nuit, la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, lui apparut et lui montra des
jeunes filles revêtues de blanc. Musa désirait se joindre à elles mais n'osait le faire. Si tu le
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souhaites réellement, lui dit la Mère de Dieu, n'agis plus en enfant; cesse tes rires et tes jeux :
dans trente jours, tu seras admise dans leur société.
A partir de ce moment se produisit en Musa un changement complet; elle renonça à toutes ses
frivolités. Ses parents le remarquèrent et lui en demandèrent la raison. Elle se contenta de leur
raconter la vision dont elle avait été favorisée; elle leur dit l'Ordre et la Promesse de la Mère
de Dieu, elle leur indiqua le jour où elle serait admise au service de la Mère de Dieu. Vingtcinq
jours après, Musa fut saisie de la fièvre; le trentième jour comme l'heure de son
Endormissement approchait, elle vit venir à elle la Mère de Dieu avec son groupe de jeunes
filles. Elle dit dans le transport de sa joie : "Mère, voici que je viens!" Et elle expira."
24 décembre - 3 mai
SAINT NOUVEAU MARTYR AHMED LE CALLIGRAPHE, A CONSTANTINOPLE
(+1682)
"La plus grande de toutes les choses est la Foi en Jésus."
Par cette proclamation, Ô Ahmed, tu as reçu une grande Couronne.
Saint Ahmed était originaire de Constantinople et avait été élevé dans la religion musulmane
par ses parents. Il occupait la charge de second scribe dans la chancellerie du sultan et
jouissait d'une position sociale avantageuse. N'étant pas marié, il avait pris pour concubine,
conformément à la loi musulmane, une de ses esclaves chrétiennes originaire de Russie. Une
autre captive russe, Très Pieuse Vieille Femme, avait coutume d'aller à l'église les jours de
fêtes et d'en rapporter à sa compagne une part d'antidoron et de l'eau bénite. Un jour de fête
Ahmed remarqua que la bouche de la jeune femme exhalait un parfum délicieux. Il lui
demanda ce qu'elle avait mangé et celle-ci après de nombreuses instances, lui répondit qu'elle
n'avait rien mangé d'autre que le pain béni par le Prêtre et apporté par la vieille femme.
Ahmed fut saisi d'un ardent désir de voir comment les Chrétiens reçoivent ce pain et quels
sont les rites pratiqués dans leurs églises. Il s'habilla à la façon des Chrétiens et se rendit à
l'église du Patriarcat pour y suivre discrètement la Divine Liturgie. Au moment de la Grande
Entrée, il vit le Prêtre qui portait le calice marcher sans toucher terre et tout lumineux. Et
lorsque le Patriarche bénit le peuple, il vit des rayons de Lumière jaillir de ses mains qui s’en
allait toucher la tête des fidèles, lui seul restant privé de cette Lumière Divine.
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Le Bienheureux crut alors de toute son âme et sans hésitation; il commença dès lors à
confesser la supériorité de la Foi chrétienne devant ses confrères. Le calligraphe de troisième
rang qui briguait la place d'Ahmed, monta contre lui le chef de la chancellerie et le reste du
personnel. Livré au tribunal et interrogé, Ahmed répondit qu'il avait effectivement embrassé
la Foi chrétienne à la suite d'une Révélation et qu'il souhaitait de tout son coeur à ses
confrères de réaliser à leur tour la tromperie musulmane. Irrité, le juge le fit jeter en prison
avec les détenus de droit commun et donna l'ordre de le laisser sans nourriture ni boisson
pendant six jours entiers. Comparaissant de nouveau au terme de ce délai, Ahmed déclara que
ce jeûne avait achevé de le purifier et que le Christ lui avait révélé les plus profonds mystères
de la Foi, le confirmant si fortement dans sa résolution qu'il serait plus facile au magistrat de
pétrir des pierres et du fer de ses mains plutôt que de le faire changer d'opinion. Il fut alors
traduit devant le sultan lui-même et aux menaces d'exécution par décapitation. Il répondit
qu'une telle mort serait pour lui le comble de la joie. Le sultan prononça aussitôt la sentence
de mort et Ahmed fut décapité le 3 mai 1682, recevant le Saint Baptême dans son propre sang
sous le nom de Christodoule. Son corps fut jeté sur le rivage en un endroit qui resta illuminé
pendant plusieurs jours par une Lumière surnaturelle.
Notice de Saint Ahmed le Calligraphe dans Le Synaxaire. Vies des Saints de l'Eglise
orthodoxe en français, du Moine Macaire de Simonos-Pétra, tome IV, Editions To Perivoli tis
Panaghias, Thessalonique 1993, pp. 159-160.
Nous suivons par la suite le texte original de la passion, transmis dans le manuscrit 349 de la
bibliothèque du Patriarcat d'Alexandrie. Dans son Nouveau Martyrologe, Saint Nicodème
écrit qu'il fut baptisé et resta Chrétien en secret jusqu'au jour où assistant à un banquet avec
des hauts dignitaires ottomans, on lui demanda de prendre part à la discussion et de dire quelle
était à son avis la meilleure chose du monde. Soudain rempli de Zèle Divin, Ahmed clama
d'une voix forte que la meilleure chose au monde est la Foi en Jésus-Christ. Les convives se
jetèrent aussitôt sur lui avec rage et le traînèrent chez le juge qui prononça sans retard la
sentence de mort.
La Vie de Saint Ahmed est un très bel exemple de la synergie entre Dieu et l'homme, c’est-àdire
que l’on constate un échange : chaque pas que Ahmed fait vers Dieu reçoit une Réponse
de Dieu qui elle-même entraîne un pas supplémentaire de la part de Ahmed. Au début, il y a
d'abord de bonnes dispositions de Ahmed qui devait être un homme charitable puisqu’il
laissait la vieille femme russe aller à l'église et qu’il ne la gênait pas dans la pratique de la
Vraie Foi. Dieu répond à cette bonté de Ahmed par le Miracle du parfum qui se dégage de
l'antidoron.* A ce moment-là, Ahmed pourrait ne pas réagir mais il répond à ce Signe de Dieu
par un acte de sa libre volonté qui est d'aller à l'église du Patriarche pour en savoir un peu
plus. Et à l'église du Patriarche, Dieu lui envoie un autre signe. Et ainsi de suite. Il y a donc là
une démonstration pratique de la coopération entre la Grâce de Dieu et le libre arbitre de
l'homme : ni pélagianisme ni augustinisme excessif.
* Ce qui reste des prosphores après la consécration des Saints Dons : prosphores entières ou morceaux et qui
ont donc été bénis mais qui n'ont pas été consacrés pour être employés durant la Sainte Communion.
ou
SAINT NOUVEAU MARTYR AHMET (OU AHMED) LE CALLIGRAPHE
Le Saint Nouveau-Martyr Ahmed originaire de Constantinople fut élevé dans la
religion musulmane par ses parents. Il exerçait la profession de copiste dans les Grandes
archives. Conformément à la loi ottomane et comme il n'avait pas de femme, il avait une
esclave à sa place, une Russe. Une autre captive de Russie, une Vieille Femme elle aussi
esclave, vivait avec elle. Ces deux femmes étaient très Pieuses.*
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* En ce qui concerne la condition spirituelle des femmes esclaves chrétiennes qui étaient prises comme
concubines de leurs maîtres, Saint Basile le Grand dans son quarante-neuvième Canon écrit : "Une jeune
esclave violée par son propre maître est libre de toute responsabilité." Saint Grégoire le Thaumaturge dans son
deuxième Canon ajoute : "Si toutefois il est constaté que l'une d'entre elles a notamment vécu une vie de
sobriété extrême et que sa vie antérieure a été pure et au-dessus de tout soupçon mais qu'elle est maintenant
tombée à la suite de violence et par nécessité, victime d’un outrage, nous en avons l'exemple dans le
Deutéronome, Deut. 22:25-26. Mais si c'est dans la campagne que l'homme a rencontré la jeune fille fiancée et
qu’il l'a violentée et a couché avec elle, […] tu ne feras rien à la jeune fille, il n'y a pas en elle de péché qui
mérite la mort."
Les jours de Fête, la Vieille Femme se rendait à l'église. Prenant le pain bénit ou antidoron,
elle le donnait toujours à manger à la jeune femme. La Vieille Femme lui apportait aussi de
l'eau bénite à boire. Lorsque cela se produisait et qu’Ahmed était près d'elle, il sentait le
parfum magnifique et indescriptible qui s’exhalait de sa bouche. Il lui demanda ce qu'elle
mangeait pour qu’un tel parfum émane de sa bouche. Ne réalisant pas ce qui se passait,
l'esclave dit qu'elle ne mangeait pas n'importe quoi. Toutefois, il persista à demander.
Finalement, elle lui dit qu'elle mangeait le pain qui avait été béni par les Prêtres que la vieille
femme lui apportait chaque fois qu'elle revenait de l'église.
A ces mots, il fut rempli du désir de voir l'église orthodoxe et comment les Orthodoxes
recevaient ce pain bénit. Par conséquent, il appela un Prêtre et lui dit de préparer un endroit
secret pour lui afin qu'il puisse assister à l'avenir à la Divine Liturgie quand le Patriarche
célébrerait. Au jour fixé et vêtu comme un Chrétien,* il alla au Patriarcat suivre la Divine
Liturgie. Alors qu'il était dans l'église, il vit le Patriarche resplendissant de Lumière soulevé
du sol au moment où il sortait du sanctuaire par la Porte Sainte pour bénir le peuple. Comme
il bénissait, ses mains rayonnaient d’une Lumière qui se posait jusque sur la tête de tous (les
Chrétiens) à l’exception de celle d'Ahmed. Cela se produisit à plusieurs reprises et chaque fois
Ahmed assista à la scène. C’est ainsi qu’Ahmed vint à la Foi. Sans hésitation, il fit venir le
Prêtre qui lui donna la regénération par le Saint Baptême. Ahmed demeura un Chrétien secret
pendant un certain temps.**
* Sous la domination musulmane, les Chrétiens (les "Raya" ou "peuple de bétail" comme on les appelait),
étaient soumis à de nombreuses humiliations pour les inciter à devenir musulmans, par exemple toutes les
églises devaient avoir leur seuil à un niveau inférieur à celui de la rue et ne devaient pas porter de Croix visible
de l'extérieur, les grandes églises étant confisquées (comme ce fut le cas en particulier de la basilique Sainte
Sophie); les pressions économiques puisque les Chrétiens devaient payer des taxes spéciales (censées compenser
la "zakat", l'aumône "volontaire" que les musulmans remettaient à leurs responsables) pour avoir le droit de
continuer à vivre en territoire conquis; les pressions sur les familles avec le recrutement forcé de garçons pour
les incorporer au corps militaire des Janissaires et l'enlèvement de jeunes filles chrétiennes pour les harems
royaux et locaux; les pressions sociales, notamment concernant la vêture : alors que les musulmans portaient
des vêtements riches et précieux, les Chrétiens n'avaient le droit de porter que des vêtements ternes et laids afin
de "manifester" que par contraste avec la Foi des Chrétiens, la croyance des musulmans était "lumineuse" et
"radieuse." Si beaucoup de Chrétiens supportèrent avec patience et persévérances ces vexations et oppressions,
un grand nombre aussi abandonnèrent la Foi et se déclarèrent musulmans.
** Être crypto-Chrétien était chose commune pendant l'occupation ottomane, en particulier pour les musulmans
convertis au Christianisme car le Coran même dit que l'apostasie de l'Islam mérite la mort. Cette pratique est
encore indispensable dans la plupart des pays musulmans : on trouve encore des crypto-Chrétiens dans les pays
à majorité musulmane. A l'époque de Saint Ahmed, les Chrétiens d'Asie Mineure avaient officiellement tous
disparus, étant théoriquement devenus musulmans (quoique certains soient restés Chrétiens sous les apparences
de l'islam). S'il était découvert qu'un musulman était devenu Chrétien, il était aussitôt condamné à mort.
Certains supposent qu'Ahmed n'avait pas encore reçu le Saint Baptême lorsque plus tard il confessa la Foi
chrétienne et que son exécution lui tint lieu de Saint Baptême, ce qui expliquerait aussi qu'on ne lui connaît pas
de nom de Baptême, peut-être Christodoule.
Cependant, un jour qu’Ahmed et quelques nobles mangeaient ensemble, ils s’assirent pour
converser et fumer le narghilé. Au cours de la conversation, ils commencèrent à échanger sur
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ce qui était la chose la plus merveilleuse au monde. Chacun donna son avis. Le premier invité
dit que c’était d'avoir la sagesse pour un homme. Le second soutint que c’était la femme qui
était la chose la plus merveilleuse au monde. Un troisième cependant prétendit que la chose la
plus magnifique au monde et de loin la plus délicieuse était du pilaf au yaourt –n'était ce pas
la nourriture des Justes au paradis?
Puis ce fut au tour d'Ahmed. Ils se tournèrent vers lui, lui demandant son avis sur cette
question. Rempli de zèle, Ahmed proclama que la plus belle chose de toutes était la Foi des
Chrétiens. Et lui-même confessa être Chrétien et hardiment il critiqua la fausseté et la
supercherie des musulmans. Au début, en entendant cela, les musulmans furent atterrés. Puis
remplis d’une rage indicible, ils tombèrent sur le Saint Martyr et le traînèrent devant un juge,
de sorte qu'il soit condamné à mort. Ainsi Ahmed reçut la Couronne du martyre et fut
décapité sur l’ordre du gouverneur le troisième jour de mai de l'année 1682 sur la place
appelée Kayambane Bahche. Telle fut la fin bénie du Saint Nouveau Martyr, par les Saintes
Prières duquel nous puissions être jugés dignes du Royaume de Dieu. Amin.
Apolytikion Ton 4
Dans sa réponse courageuse en Ta Faveur, Seigneur, Ton Martyr Ahmed a reçu le prix de la
Couronne de l'Incorruptibilité et de la Vie venant de Toi, Notre Dieu Immortel. Habité par Ta
Puissance, il renversa les tyrans et entièrement mis à bas la présomption des démons sans
force. Ô Christ Dieu, par ses prières, sauve nos âmes car Tu es Miséricordieux.
Tropaire, ton 7
Ayant senti le parfum de la Sainteté
et contemplé la Pentecôte Incessante de l'Eglise,
tu renais de l'eau et de l'Esprit;
en confondant la vanité des gens insensés,
tu proclames le Christ,
l'excellence de tout sage et de toute Vérité.
Saint Martyr Ahmed, prie Dieu pour qu'Il sauve nos âmes.
SAINT ERMITE SOPHRONE
Il a traduit, du latin en grec, le livre des "Ecrivains ecclésiastiques" de Saint Jérôme et la "Vie
de Saint Hilarion," par le même.
Célèbre auteur qui vivait du temps de Saint Jérôme vers l'an 392, il écrivit encore fort jeune
un Panégyrique de la ville de Bethléem puis un Traité de la destruction de la statue de Sérapis.
Il traduisit aussi de latin en grec la Vie de Saint Hilarion; un livre de la Virginité à Eustochie
et divers opuscules de Saint Jérôme qui en fait mention, Script. Eccl. cb. pénultième. Plusieurs
ont cru que ce Sophrone est auteur de la traduction grecque des Ecrivains ecclésiastiques de
Saint Jérôme qu'Erasme fit imprimer à Bàle en 1526 chez André Cratander. Vossius avait
donné dans cette opinion comme il s'en explique deux fois, Hist. Grecs, l. z. mais son fils
Isaac Vossius a détrompé le public en faisant voix que l'ouvrage publié par Erasme, sous le
nom de Sophrone, est un ouvrage supposé; que la Traduction est peu fidèle et qu'outre cela
elle n'est point ancienne, inNot. ad Epist. S. Jgnatii, p. 357
SAINT HIEROMARTYR SILVAIN L'EVEQUE DE GAZA ET AVEC LUI 40 AUTRES
MARTYRS DE PHENNO (+ 311) 14 octobre – 11 avril - 3 – 4 mai
Il vint des environs de la ville de Gaza et fut soldat. Désirant servir le Roi du Ciel, il devint
Prêtre et fut sacré Evêque de Gaza. Saint Silvain convertit nombre de païens au Christ. Durant
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la persécution contre les Chrétiens sous l'empereur Dioclétien, il fut emmené pour être jugé à
la ville de Césarée. Il fut soumis à la torture et l'endura bravement puis fut condamné aux
travaux forcés dans les mines de cuivre. Le Saint Evêque fut épuisé par ce travail mais
demeura joyeux en esprit. Il ne cessa pas de prêcher le Christ à tous ceux autour de lui. Ceci
rendit les païens enragés et ils le décapitèrent. Quarante Saints Martyrs qui crurent en Christ à
la prédication du Saint Evêque, furent aussi martyrisés avec lui. Leur Naissance Céleste
survient en 311.
ou
D`après Eusèbe (Martyrs de Palestine, 13, 4), Silvain, originaire de Gaza dont il était Evêque,
portait en lui le type de la prudence et le modèle authentique du Christianisme. Depuis le
premier jour de la persécution et pendant tout le temps qu'elle avait duré, il s'était distingué
dans les combats de toutes sortes de confessions. Chef des Confesseurs qui soit à cause de
vieillesse, soit à cause de mutilations ou d'autres infirmités du corps, étaient exempts de
service dans les travaux, il avait été conservé pour ce moment afin qu'il pût devenir le sceau
final de toute la lutte en Palestine. Condamné aux mines de Phenno, il était incapable d'un
travail aussi dur et il fut décapité avec bon nombre d'autres, affligés de la même incapacité.
Outre ce premier groupe, le martyrologe romain signale le même jour un autre groupe de
trente-neuf Martyrs qui se trouvèrent dans les mêmes conditions conduits aux mêmes mines et
assujettis à divers tourments avant de subir la décapitation. Les uns venaient d'Égypte, les
autres de Palestine. La mémoire, inscrite au 4 mai, se trouve ailleurs au 14 octobre et plus
rarement au 11 avril et au 13 mai.
ou
The Holy PriestMartyr Siluan, Presbyter of Gaza (IV), was a native of the city of Gaza, where
he as presbyter. For his zeal in preaching the faith of Christ, he was banished to work at
digging in the Palestinian city of Phena. In spite of many a tribulation, the Saint did not
renounce Christ. He later received a Martyr's end: he was beheaded together with forty
Christian soldiers.
ou
Saint Sylvanus came from the vicinity of the city of Gaza. In the world Sylvanus was a
soldier. Wishing to serve the Heavenly King, he became a priest, and was ordained bishop of
Gaza. Saint Sylvanus converted many pagans to faith in Christ. During the time of the
persecution against Christians under the emperor Diocletian he was taken for trial to the city
of Caesarea, he underwent torture and bravely endured it, and was then sentenced to harsh
labour in the copper mines. At this work the holy bishop reached the edge of exhaustion, but
always cheerful of spirit, he incessantly preached Christ to all those around him. This
occurrence angered the pagans, who beheaded him. Such death there also accepted together
with him 40 holy Martyrs, who through the words of the bishop believed in Christ. Their
death followed in the year 311.
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SAINTS MARTYRS TIMOTHEE LE LECTEUR ET MAURA, SON EPOUSE (+304)
Vingt jours après leur mariage, ils furent traînés à la cour d'Arrianus, le gouverneur de la
Thébaïde, durant le règne de Dioclétien en raison de leur Foi chrétienne. Timothée était
Lecteur dans sa paroisse. Le gouverneur le questionna : "Qui es-tu?" Timothée lui répondit :
"Je suis Chrétien et Lecteur dans l'Eglise de Dieu." Le gouverneur poursuivit : "Ne vois-tu pas
ces instruments de torture préparés tout autour de toi?" Timothée répondit : "Et toi, ne vois-tu
pas tous les Anges de Dieu qui sont là pour me renforcer?" Alors le gouverneur ordonna qu'on
enfonce un fer chauffé à blanc dans ses tympans afin que la pupille de ses yeux en sorte sous
l'effet de la douleur. Ensuite ils le pendirent tête en bas et placèrent un morceau de bois dans
sa bouche. Au début, Maura eut peur face aux souffrances de Timothée mais lorsque son mari
l'eut encouragée, elle aussi confessa sa Foi avec fermeté devant le gouverneur. Le gouverneur
ordonna alors de lui faire arracher tous les cheveux de la tête et d'arracher ensuite les doigts
de ses mains. Après nombre de tortures auxquelles ils auraient succombé sans la Grâce de
Dieu pour les renforcer, ils furent crucifiés face à face. Ainsi pendus au bois d’une Croix, ils
vécurent encore neuf jours, se conseillant et s'encourageant mutuellement à persévérer. Le
dixième jour, ils rendirent leurs âmes à leur Seigneur pour Qui ils souffrirent en 286 (???).
* Le nom Maura [Mavra] veut dire "noire." Dès lors, en Macédoine, le jour de fête de ces deux Saints est appelé
"Jour Noir." Sur l'Île de Zacynthus, on trouve une église dédiée aux Saints Timothée et Maura dans laquelle
nombre de guérisons miraculeuses ont eu lieu.
ou
Saints Timothy and Maura suffered for the faith during the time of persecution under the
emperor Diocletian (284-305). Saint Timothy came from the village of Perapa (Egyptian
Thebaid), and was the son of a priest by the name of Pikolpossos. He was made a reader
among the church clergy and likewise a keeper and copyist of Divine-service books. Saint
Timothy came under denunciation that he was a keeper of Christian books, which by order of
the emperor were to be confiscated and burned. They brought Saint Timothy before the
governor Arian, who demanded him to hand over the clergy books. For his refusal to obey the
23
command, they subjected the Saint to horrible tortures. They shoved into his ears two red-hot
iron rods, from which the sufferer lost his eyesight and became blind. Saint Timothy bravely
endured the pain and he gave thanks to God, for granting him to suffer for Him. The torturers
hung up the Saint head downwards, putting in his mouth a piece of wood, and they tied an
heavy stone to his neck. The suffering of Saint Timothy was so extreme, that the very ones
executing the torment began to implore the governor to ease up on the torture. And about this
time they informed Arian, that Timothy had a young wife by the name of Maura, whom he
had married a mere 20 days before. Arian gave orders to bring Maura, hoping, that with her
present they could break the will of the Martyr. At the request of Maura, they removed the
piece of wood from the mouth of the Martyr, so that he could speak. Saint Timothy urged his
wife not to be afraid of the tortures and to go the path with him. Saint Maura answered: "I am
prepared to die with thee," – and boldly she confessed herself a Christian. Arian gave orders
to tear out the hair from her head and to cut off the fingers from her hands. Saint Maura with
joy underwent the torment and even thanked the governor for the torture, suffered in the
redemption of sins. Then Arian gave orders to throw Saint Maura into a boiling cauldron, but
she did not sense any pain and she remained unharmed. Suspecting that the servants out of
sympathy for the Martyress had filled the cauldron with cold water, Arian went up and
ordered the Saint to splash him on the hand with water from the cauldron. When the Martyr
did this, Arian screamed with pain and drew back his scaulded hand. Then, momentarily
admitting the power of the Miracle, Arian confessed God in Whom Maura believed as the
True God, and he gave orders to release the Saint. But the devil still held great power over the
governor, and soon he again began to urge Saint Maura to offer sacrifice to the pagan gods.
Having gotten nowhere, Arian was overcome all the more by a satanic rage and he began to
come up with new tortures. Then the people began to murmur and demand a stop to the abuse
of this innocent woman. But Saint Maura, turning to the people, said: "Let no one defend me,
I have one Defender – God, on Whom I trust."
Finally, after long torments Arian gave orders to crucify the Martyrs. Over the course of ten
days they hung on crosses face to face with each other.
On the tenth day of Martyrdom the Saints offered up their souls to the Lord. This occurred in
the year 286. Afterwards at Constantinople there began solemn celebration of the memory of
the holy Martyrs Timothy and Maura, and a church was built in their honour
Sts Diodore et Rhodopien- Ste Xénie la Thaumaturge issue d'une famille d'origine italienne
installée à Kalamata dans le Péloponnèse, vierge, Martyre sous Licinius (318). - St
Oecuménios le Thaumaturge l’Evêque de Trikkie- St Luc du Steirion (invention des
Reliques)- Sts Alexandre, Evence et Théodule, Martyrs à Rome sous Adrien (vers 117).-Ste
Severina, dame romaine qui rendait aux Martyrs les honneurs de la sépulture (IIe siècle).-St
Flovier, Martyr honoré à Châtillonsur-Indre en Touraine (IIIe-IVe siècles).-St Geny de
Lectoure en Gascogne, fils de prêtre, ermite, mort en paix (début du IVème siècle). La
paroisse orthodoxe de Lectoure (Gers) est placée sous son invocation-St Juvenal l’Evêque de
Narni, confesseur (376). -St Macaire, disciple de St Martin de Tours l’Evêque régionnaire en
Aquitaine (vers 400). -St Gluvias, fondateur de monastère en Cornouailles / Cornwall (VIe
siècle).-St Mamaï ou Mamia, catholicos de Géorgie (744). -St Philippe de Zell, Anglais de
nation, ermite près de Worms en Rhénanie puis fondateur du monastère de Zell (vers 770). -
Sts Michel et Arsène, les Géorgiens d'Ouloumpo (IXe siècle).-Invention des reliques de St
Luc du Steirion –Sts Anastasia et Christodule, Martyrs en Achaïe (Péloponnèse) (1821). -St
Nicolas, prêtre, Martyr (Russie 1941).
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ICONE SVENSK-PECHERSK DE LA MERE DE DIEU PEINTE PAR SAINT
ALYPIUS DE PECHERSK (+C.1114) 3 mai – 17 août
Cette Icône a été peinte par Saint Alypius de Pechersk (+1114) Sur l'Icône est peinte la Mère
de Dieu assise sur un trône et sur Ses Genoux est le Divin Enfant. Du côté droit du trône se
tient Saint Théodose et sur le gauche Saint Antoine de Pechersk. Elle fut au Monastère de
Kievo-Pechersk jusqu'en 1228 où elle fut glorifiée par des Miracles. En 1288 elle fut
transférée au Monastère de Bryansk-Svensk ainsi appelé en l'honneur de la Dormition de la
Très Sainte Mère de Dieu, en accord avec l'Icône.
Le Prince Roman Mikhailovich de Chernigov alors à Bryansk, tomba aveugle. Entendant
parler des Miracles accomplis à travers l'Icône de Saint Alypius, le Prince envoya un courrier
au monastère avec une demande pour lui envoyer l'Icône à Bryansk pour le guérir. Ils
envoyèrent l'Icône accompagnée d'un Prêtre le long de la rivière Desna. Pendant le temps de
navigation, le bateau s'amarra sur la rive droite de la rivière Svena. Après avoir logé la nuit,
ils rejoignirent le bateau pour prier devant l'Icône mais ils ne la trouvèrent pas mais
l'aperçurent sur une colline en face de la rivière Svena. L'Icône se trouvait sur un chêne parmi
les branches. Les nouvelles de ceci parvinrent au Prince Roman et l'amenèrent à pied à
l'Icône.
Le Prince pria avec ferveur devant l'Icône et promis de construire un monastère en ce lieu, lui
accordant toute la terre qu'on pouvait voir du haut de cette colline. Après la prière, le Prince
retrouva la vue. Au début il vit le trottoir, les objets alors proches et finalement tous les
environs. Après avoir fait construire une clôture pour l'Icône, le Prince fit célébrer un
Moleben [Office d'Actions de Grâces et d'Intercession] et alors tous ceux qui étaient
rassemblés posèrent les fondations pour une église en bois en l'honneur de la Dormition de la
Très Sainte Mère de Dieu. L'arbre sur lequel l'Icône avait reposé fut découpé et utilisé comme
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bois pour les autres Icônes. Le jour de Fête de l'Icône de Svensk de la Mère de Dieu a été
établi au 3 mai. L'Icône a été glorifiée par la guérison d'aveugles, de démoniaques et protégea
des ennemis.
TRANSLATION DE L'ICONE KIEV-PECHERSK DE LA DORMITION DE LA TRES
SAINTE MERE DE DIEU, DE CONSTANTINOPLE JUSQU'AUX LOINTAINES
CAVERNES DE KIEV (1073) 3 mai – 15 août
The Kievo-Pechersk Icon of the Uspenie (Dormition) of the MostHoly Mother of God – is
one of the most anciently appeared icons in the Russian Orthodox Church. The MostHoly
Mother of God entrusted it to 4 Byzantine architects, who in 1073 brought the icon to the
Monks Antonii and Theodosii of Pechersk. The architects arrived at the cave of the monks
and asked: "Where do ye want to begin the church?" The Saints answered: "Go, the Lord will
point out the place." "How is it that ye, anticipating impending death, have still not designated
the place? – wondered the architects – And still they have given us so much gold." Then the
monks called together all the brethren and they began to question the Greeks, saying: "Tell us
the truth, who sent you and how did ye wind up hereabouts?." The architects started by
saying: "One time, when each of us was asleep in our own homes, early – at sunrise,
handsome youths came to us and said: "The Queen doth summon you to Blakhernae." We all
arrived at the same time and, in questioning one another we learned, that each of us had heard
this command of the Queen and that those sent out had come to all of us. Finally, we beheld
the Queen of Heaven with a multitude of warriors. We bowed down to Her, and She said: "I
want to build Myself a Church in Rus', at Kiev, and herewith I do bid ye to do this. Take
sufficient gold for 3 years." We however, having bowed ourselves down, asked: "Lady
Queen! Thou dost send us to a foreign land, – to whom there art we to go?" – She answered:
"I send you to these here, to Antonii and Theodosii." – We wondered: "Why then, Lady, dost
Thou give us gold for 3 years? With it bid also what concerns us, what we shalt eat and what
we shalt drink, and provide us also with what Thou knowest about it." The Queen replied:
"This one, Antonii, wilt give only but the blessing and expire from this world into eternal
repose. And the other one, Theodosii, wilt follow him after 2 years. Wherefore, take gold
abundantly sufficing. And moreover, to esteem you know that no one is able to do this such
as I shall. I shalt give ye, what neither ear hath heard, nor what eye hath seen nor what in heart
hath been in ascent for man. I Myself shalt come to look upon the Church and I shalt dwell
within it." – She likewise gave us relics of the Holy Martyrs: Artemios, Polyeuktos, Leontios,
Akakios, Aretha, James, Theodore, and said: "This place ye within the foundation." – We
took gold more than enough, and She said: "Come out the doorway, and behold the resplendid
Church." – We went out and beheld a Church in the air. Having come in again to the Queen,
we bowed down and said: "Lady Queen, what wilt be the name of the Church?" – She
answered: "I wish to call it by Mine Own Name." – We did not dare to ask, what Her Name
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was, but She Herself again said: "It wilt be the Church of the Mother of God." – And, having
given us this icon, She said: "This wilt be put within it." We bowed down to Her and went to
our own homes, taking with us the icon, received from the hands of the Queen."
Having heard this account, all glorified God, and the Monk Antonii said: "My children, we
never ventured out of this place. Those handsome youths summoning you were holy angels,
and the Queen in Blakhernae – was the MostHoly Mother of God Herself. And what regards
our image and the gold given as through us, that the Lord only knoweth, how He deigned to
do this with His servants. Blest be your arrival, ye have good accompaniment, the venerable
icon of the Lady." For three days the Monk Antonii prayed, that the Lord Himself would
show him the place for the church. After the first night there was a dew throughout all the
land, but dry on the holy spot. On the second morning throughout all the land it was dry, but
on the holy spot it was with dew. And on the third morning, having prayed, they blessed the
place and measured out with a golden sash the width and length of the church. (This sash had
long before been brought by the Varangian Shimon, who had a vision about the building of a
church). A firebolt, falling from heaven through the prayer of the Monk Antonii, indicated
that what was designated was pleasing to God. Thus was placed the foundation of the Divine
Church.
The icon of the Mother of God was glorified by numerous Miracles. Two friends, John and
Sergei, sealed their friendship before it. After many years John fell mortally ill. He gave part
of his wealth to the Pechersk monastery, and the portion for his 5 year old son he gave over
for safekeeping to Sergei; he gave over to him also his son Zakharii under his guardianship.
When Zakharii turned age 15, he wanted to receive the inheritance belonging to him, but
Sergei persisted in saying, that John had distributed off everything to the poor. He persisted to
such an extent, that he went into the Uspensk church and vowed before the wonderworking
icon, that he had taken nothing. When he made attempt to kiss the icon, he was not able to
come near it; he went to the doors and suddenly shouted out: "Holy Antonii and Theodosii!
Let me not be struck down for this dishonesty, pray ye the MostHoly Mother of God, that She
drive away from me this multitude of demons, to which I am given over. Let the gold and
silver be taken away: it is sealed away in my granary." Zakharii gave off all his inheritance to
the Pechersk monastery, where he also himself took monastic vows. And from that time no
one would take oaths at the wonderworking icon.
The icon more than once defended the land from invasion of enemies. In 1677, when the
Turks laid siege to Chigirin and danger threatened Kiev, they carried the icon around the city
for almost the entire course of the day of 27 August. The Mother of God blessed Russian
armies going to the Battle of Poltava (1709). In 1812 they again carried the icon around Kiev.
The celebration of the icon is set twice within the year: 3 May and 15 August.
ICONE DE LA MERE DE DIEU DE PECHERSK NON-FAITE DE MAIN D'HOMME
The Pechersk Not-Wrought-by-Hand Icon of the Mother of God appeared in the Great church
of the Kievo-Pechersk monastery in the year 1085.
ICÔNE DE LA MERE DE DIEU DE YASNINSK-PECHERSK
The Yasninsk-Pechersk Icon of the Mother of God appeared on 3 May 682 at Constantinople,
and afterwards was transferred to the Kievo-Pechersk Lavra, where likewise it was glorified
by numerous Miracles.
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L'ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU DE PECHERSK AVEC LES SAINTS MOINES
ANTONY ET THÉODOSE
The Pechersk Icon of the Mother of God with the Monks Antonii and Theodosii depicts the
Mother of God sitting upon a throne with a crown upon Her head. Her hands She places upon
the Monks Antonii and Theodosii upon bent knee. Upon the knees of the Mother of God – is
the God-Infant, blessing with both hands. Along the sides of the throne are bowing Angels.
Lecture de l’Epître
Pour le Vénérable Théodose, Higoumène des Grottes de Kiev
Heb XIII : 7-16
13.7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez
quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. 13.8 Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui,
et éternellement. 13.9 Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car
il est bon que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n'ont servi de rien
à ceux qui s'y sont attachés. 13.10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au
tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger. 13.11 Le corps des animaux, dont le sang est porté
dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. 13.12
C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors
de la porte. 13.13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. 13.14 Car
nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. 13.15
Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-a-dire le fruit de lèvres qui
confessent son nom. 13.16 Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir.
Lecture de l’Evangile
Matthieu XI : 27-30
28
11.27 Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est
le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le
révéler. 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
11.29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 11.30 Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger.
REFLEXION - L'Abba Jean le Court demandait aux Moines : "Qui a vendu Joseph?" Un
Moine répondit : "Ses frères." A cela, l'Ancien répondit : "Non, frères, c'est plutôt son
humilité. Joseph aurait pu dire qu'il était leur frère et il aurait pu protester contre le fait qu'on
le vendait mais il resta silencieux. Dès lors, c'est son humilité qui l'a vendu. Ensuite, cette
même humilité l'a rendu maître de toute l'Egypte." En ne nous abandonnant pas nous-mêmes à
la Volonté de Dieu, nous nous défendons contre les évènements externes déplaisants, c'est
pourquoi nous perdons les bons fruits qui sont récoltés à la fin de ces épreuves endurées avec
humilité. Abba Pimen disait avec sagesse : "Nous avons abandonné le joug léger, c'est-à-dire
que nous nous sommes chargés d'un joug bien plus lourd, c'est-à-dire, l'auto-justification."
Les Chrétiens acceptent chaque épreuve comme méritée par leurs péchés passés ou présents,
cherchant en tout la Volonté de Dieu avec Foi et attendant la fin avec espérance.
CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ en Son Ascension :
1. Comment Il avait commencé Son Oeuvre salutaire sur terre comme un travailleur ordinaire
et humble;
2. Comment Il a achevé Son Oeuvre salutaire par Sa Miraculeuse et Glorieuse Ascension aux
Cieux.
HOMELIE - Comment les adorateurs des idoles seront rendus honteux.
"Tel un voleur honteux d'être pris, ainsi seront honteux les gens de la maison d'Israël: eux,
leurs rois, leurs princes, leurs prêtres et leurs prophètes qui disent au bois : 'Tu es mon
Père!' et à la pierre: 'Toi, tu m'as enfanté!' Car ils tournent vers moi leur dos et non leur face;
mais au temps de leur malheur ils crient : 'Lève-Toi! Sauve-nous!' " (Jérémie 2,26-27).
En vérité, frères, ils seront tous honteux, ceux qui ne voient pas au-delà du bois et de la pierre
et qui dans leur ignorance disent qu'un homme est entièrement composé de plantes et de
minéraux et que lui arriveront la même chose qu'aux plantes et aux minéraux. Tournant leur
dos au Créateur, ils sont incapables de voir autre chose que la Création et oubliant le Créateur,
ils proclament que la Création est le Créateur. Ils disent que la nature a créé et donné
naissance à l'homme, que c'est pour cela que l'homme est moins que la nature, plus bas que la
nature, le serviteur entre les mains de la nature, l'esclave enchaîné à la nature et un homme
mort dans la tombe de la nature. Ceux qui parlent ainsi seront honteux lorsqu'ils tomberont
dans le malheur et crieront à Dieu : 'Lève-Toi! Sauve-nous!'
Pourquoi crient-t-ils à Dieu "Lève-Toi" comme si Dieu gisait? Dieu ne gît pas mais est
debout et attend de servir quiconque qui avec Foi et humilité, Lui demande une faveur. Mais
ceux qui sont amourachés du bois et de la pierre pendant qu'ils se sont confiés en leurs
propres forces, L'ont renversé dans leurs vies et L'ont exclut de leurs vies. C'est pourquoi
lorsqu'ils sont écrasés par les difficultés, ils crient vers Lui : "Lève-Toi!"
Mais le Seigneur est doux et vient à l'aide de tout pénitent. Que le pécheur se repente vraiment
et chasse son amour du péché, se retourne vers Dieu avec Amour et Dieu l'aidera. Qu'il tourne
la tête au bois mort et à la pierre morte et sa face vers le Dieu Vivant et Dieu le récompensera.
Car le tout-Puissant n'est pas vengeur et vindicatif. Pas plus qu'Il n'a créé l'homme pour la
mort mais pour la vie.
Ô frères, ne cherchons pas l'aide de ce qui est incapable d'aider ni la vie dans ce qui est sans
29
vie. Tournons nos têtes vers Notre Vivant Créateur Qui nous a donné une face plus radieuse
que toute chose terrestre. Tournons-nous des voies occidentales vers le chemin oriental* car
c'est le chemin du Salut. Hâtons-nous avant que notre dernier jour sur terre ne sombre dans les
ténèbres de l'Ouest.*
Ô Seigneur monté aux Cieux, élève nos esprits aux Cieux. Nettoie-les des ténèbres et
délivre-les de la terre, Ô Notre Créateur porteur de la Lumière.
* Orient / Occident : cfr Psaume 102,12 (Ed. de la Septante) - il ne s'agit pas d'une référence culturelle ou
géographique ou ecclésiologique. Saint Sava, le Père de l'Eglise serbe, dit ici qu'il s'agissait de la Jérusalem
Céleste, du Levant; le l'Ouest étant alors l'opposé à la Jérusalem Céleste, au Royaume de Dieu.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l’Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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