mercredi 30 mai 2012
Vie de Sainte Euphrosyne de Moscou et autres Vies de Saints.
17 - 30 mai 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Septième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes XXIII : 1-11
23.1 Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit: Hommes frères, c'est en toute bonne conscience
que je me suis conduit jusqu'à ce jour devant Dieu... 23.2 Le souverain sacrificateur Ananias
ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. 23.3 Alors Paul lui dit: Dieu
te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en
ordonnant qu'on me frappe! 23.4 Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain
sacrificateur de Dieu! 23.5 Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain
sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple.
23.6 Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de
pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien; c'est à
cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. 23.7 Quand il
eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se
divisa. 23.8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni
esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses. 23.9 Il y eut une grande clameur, et
quelques scribes du parti des pharisiens, s'étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent: Nous
ne trouvons aucun mal en cet homme; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé. 23.10
Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces
gens, fit descendre les soldats pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse. 23.11
La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit: Prends courage; car, de même que tu as
rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome.
Lecture de l’Evangile
Jean XVI : 15-23
16.15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et
qu'il vous l'annoncera.
16.16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et
vous me verrez, parce que je vais au Père. 16.17 Là-dessus, quelques-uns de ses disciples dirent
entre eux: Que signifie ce qu'il nous dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et
puis encore un peu de temps, et vous me verrez? et: Parce que je vais au Père? 16.18 Ils disaient
donc: Que signifie ce qu'il dit: Encore un peu de temps? Nous ne savons de quoi il parle. 16.19
Jésus, connut qu'ils voulaient l'interroger, leur dit: Vous vous questionnez les uns les autres
sur ce que j'ai dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu
de temps, et vous me verrez. 16.20 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous
vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se
changera en joie. 16.21 La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son
heure est venue; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la
souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. 16.22 Vous
donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre coeur se
réjouira, et nul ne vous ravira votre joie.
16.23 En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis,
ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.
Cycle fixe : Commémorations
2
SAINTS NECTAIRE (+1550) ET THEOPHANE (+1544)
Saints Nectaire et Théophane étaient deux frères de la noble et puissante famille des
Apsarades de Ioannina. Après avoir reçu une excellente éducation, ils renoncèrent aux
illusions et à la fausse gloire de ce monde et devinrent Moines sous la direction d'un Saint
Ancien nommé Sabas dans une île du Lac de Ioannina. Celui-ci les instruisit sur les principes
de la vie ascétique et ils embrassèrent pour le reste de leur vie un mode de vie strict et sans
complaisance pour le repos de la chair : ils ne prenaient jamais d'huile, mangeaient souvent
qu'une fois tous les deux jours et Théophane porta jusqu'à sa Naissance au Ciel de lourdes
chaînes sur le corps. A la Naissance Céleste de leur Ancien dix ans plus tard, les deux frères
qui avaient été ordonnés au sacerdoce mais se sentaient orphelins, se rendirent sur la Sainte
Montagne de l'Athos au Monastère de Dionysiou réputé pour son austérité afin d'y prendre
conseil du Saint Patriarche Niphon. Celui-ci leur recommanda de retourner dans leur ermitage
pour y vivre en conformité aux enseignements reçus de leur Ancien. Mais à leur retour, ils
découvrirent que les fondateurs laïcs du monastère exigeaient le paiement de droits de
propriété. Désireux de préserver leur quiétude et d'éviter les chicanes, les deux frères
préférèrent abandonner leurs justes droits et ils partirent construire un nouvel ermitage à
l'intérieur de l'île où ils édifièrent par la suite deux églises, l'une dédiée au Précurseur et l'autre
à Saint Nicolas (1507) et à proximité duquel leurs trois soeurs s'installèrent ainsi que leurs
parents pour y mener eux aussi la Vie Angélique. Mais là encore, à l'instigation de l'ennemi
du genre humain qu'est l'ange déchu jaloux des Moines, les autorités ecclésiastiques et civiles
de l'endroit ne cessèrent de tracasser les deux Ascètes qui avaient pourtant obtenu du
Patriarche toute licence pour y fonder un monastère indépendant. Se souvenant du conseil de
Saint Niphon qui leur avait dit : "Si une épreuve survient, ne résistez pas mais fuyez de ce lieu
pour trouver un autre endroit où vous pourrez vivre en paix," ils choisirent une fois de plus
d'abandonner tout ce qu'ils avaient construit avec labeurs et à grands frais par amour de
l'Hésychia. Ils se rendirent alors aux Météores en Thessalie qui étaient en passe de devenir le
plus important centre monastique de l'époque.
Après en avoir reçu l'autorisation de l'Higoumène du Monastère de la Transfiguration, ils
passèrent sept ans sur l'un de ces nids d'aigles nommé la colonne du Précurseur. Puis en 1518,
ils s'installèrent sur l'inaccessible rocher de Barlaam où un Moine de ce nom y avait jadis
construit une église des Trois-Hiérarques, tombée depuis en ruine. Ils la restaurèrent et leur
mode de Vie Angélique y attira bientôt d'autres Moines. La communauté grandit rapidement
jusqu'au nombre d'une trentaine si bien que l'on dût ériger une nouvelle église dédiée à Tousles-
Saints. Les deux frères prirent soin d'édifier aussi tous les autres bâtiments nécessaires à la
vie cénobitique ainsi que de doter le monastère de dépendances agricoles pour que leurs
Moines puissent persévérer sans souci dans l’Oeuvre de Dieu. Ils les instruisaient tant par la
parole que par l'exemple sur les moyens d'acquérir la perfection de l'âme et parvenus à la fin
3
de leur séjour terrestre, ils leur laissèrent le récit de leur vie et un testament qui les exhortait à
rester unis comme les membres d'un seul corps et à rivaliser par le zèle dans la vertu.
Lorsqu'on acheva l'église le 17 mai 1544, Saint Théophane gravement malade depuis dix
mois, s'y fit transporter pour y voir le résultat de tant de labeurs. Il rendit Grâces à Dieu, bénit
les frères et les ouvriers puis retourna dans sa cellule où il se prépara à rejoindre la Vraie Vie.
Pendant que les frères chantaient le Canon pour les agonisants, un astre lumineux brillait audessus
de l'endroit et dès que le Saint eut rendu l'âme, il disparut. Quant à Saint Nectaire, il
trouva le Repos le 7 avril 1550.
Saint Apôtre Paul, Saints Barsanuphe de Tver, Saint German de Kazan et Sainte Eudoxie
SAINTE EUDOXIE, EN MONACHISME EUPHROSYNIE, GRANDE-DUCHESSE DE
MOSCOU (+ 1407) 17 mai – 7 juillet
La Moniale Euphrosyne, Eudoxie dans le monde, fut la fille du Prince de Suzdal Dimitrios
Constantovich (+ 1383). A partir de 1367, elle devint l'épouse du Grand-Prince de Moscou
Dimitri Donskoi. Leur heureuse union fut pour la Russie un gage d'union et de paix entre
Moscou et Suzdal. Le Saint Métropolite Alexis de Moscou et même Saint Serge de Radonège
qui baptisèrent un des fils de Dimitri et d'Eudoxie, eurent une grande influence sur la vie
spirituelle de la Princesse Eudoxie. La Sainte Princesse fut une bâtisseuse d'églises. En 1387,
elle fonda le Monastère féminin de l'Ascension au Kremlin de Moscou. En 1395 durant
l'invasion de la Horde d'Or dans les régions Sud de la Russie, l'Icône Vladimir de la Mère de
Dieu fut translatée à Moscou sur son conseil, défendant miraculeusement la terre russe.
Durant le Printemps, la Princesse portait secrètement des chaînes sous ses magnifiques habits
royaux. C'est sous sa protection que fut peinte la célèbre Icône de l'Archange Michel qui
devint par la suite l'Icône Protectrice de la cathédrale de l'Archange du Kremlin. Après avoir
élevé cinq fils, la Princesse fut tonsurée Moniale sous le nom d'Euphrosyne. Elle accomplit
son Voyage Céleste le 7 juillet 1407 et fut ensevelie au Monastère de l'Ascension qu'elle avait
fondé. On trouve avec elle un exemple de la vieille poésie ecclésiale russe, la "lamentation de
la Princesse pour son époux parti à trente-neuf ans."
4
De part et d'autre du Saint Athanase le Nouveau l'Evêque et Thaumaturge de Christianopolis
SAINT MARTYR ANDRONICUS & SAINTE MARTYRE JUNIA DES 70 DISCIPLES
(+58)
En Orient, Saint Andronique et Sainte Junia du nombre des soixante-douze Disciples de
Jésus-Christ et dont Saint Paul a fait l'éloge dans son Épître aux Romains (16,7) : "Saluez
Andronique et Junia, mes parents, les compagnons de mes liens qui sont considérables entre
les Apôtres et qui ont embrassé la Foi de Jésus-Christ avant moi." Ces deux disciples de Notre
Seigneur ont évangélisé notamment Apamée en Syrie, Comanes dans le Pont et l'Illyrie.
ou
The Holy Disciple from the 70 Andronicus and his helper in apostolic works, Saint Junia
(June), were relatives of the holy Apostle Paul. They laboured much, preaching the Gospel to
pagans, about which the Apostle Paul makes mention in his Epistle to the Romans: "Greet
Andronicus and Junia, my kinsfolk and prisoners with me, acknowledged amongst the
Apostles and having still before me believed in Christ" (Rom. 16: 7). Saint Andronicus was
ordained bishop of Pannonia, but the preaching took Saint Junia and him also to other lands,
far from the boundaries of his diocese. By the efforts of Saints Andronicus and Junia the
Church of Christ was strengthened, pagans were converted to the knowledge of God, many
pagan temples ceased functioning, and in their place were erected Christian churches. From
the service in honour of these Saints it is known, that they suffered martyrdom for the Name
of Christ.
In the V Century, during the reign of the emperors Arcadius and Honorius, their holy relics
were uncovered on the outskirts of Constantinople together with the relics of other Martyrs "at
the Eugenius gate" (Comm. 22 February).
It was revealed to the pious cleric Nicholas Kalligraphos that among these 17 Martyrs were
also the relics of the holy Disciple Andronicus. Afterwards on this spot was built a
magnificent church.
5
SAINT ABBE MAILDULF (OU MAELDUBH) DE MALMESBURY (+673)
Endormi en 673 à l'Abbaye de Malmesbury en Angleterre, le Moine irlandais Saint Maildulf
quitta sa terre natale pour diffuser l'Evangile en Angleterre. Il s'installa dans une forêt isolée
comme il y en avait en ces temps dans le Nord-Est du Wiltshire. Après avoir vécu quelques
temps en Ermite, il commença à rassembler les enfants des environs pour les éduquer. Son
ermitage devint alors une école où il aura Saint Aldhelm parmi ses disciples. L'école et la
fondation firent florès même après sa Naissance Céleste et acquirent une réputation
d'érudition sous le nom de Malmesbury.
16 – 17 mai
SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DE METSOVO (+ 1617)
Le NéoMartyr Nicolas fut brûlé par les Turcs en 1617. Son Chef se trouve au Monastère
Varlaam dans les Météores.
ou
Apprenti boulanger chez un Turc de Trikkala en Thessalie, il renia le Christ. Puis il s'en
repentit et retourna dans son pays natal Metsovo en Epire pour y reprendre sa vie chrétienne.
Reconnu par un barbier turc, il obtint son silence en lui livrant chaque année un chargement
de bois. Après quelques années et toujours tenaillé par le remord de son parjure, il se fit
reconnaître publiquement comme Chrétien à Trikkala. Arrêté, il fut emprisonné, condamné à
endurer la soif et la faim tout en étant fustigé à chaque interrogatoire. Enfin le juge fit allumer
un grand brasier sur la place du village et on l'y jeta. Et c'est ainsi qu'il rendit le témoignage
de sa Foi retrouvée.
SAINT ERMITE MADRON (OU MADEN, MADERN) DE CORNOUAILLES (+545)
Endormi près de Land's End en Cornouailles, Saint Madron, Ermite en Bretagne d'origine
cornique, est le Saint Protecteur de nombre d'églises y compris le lieu de son ermitage à la
Source Saint Madern en Cornouailles et de deux paroisses à Saint-Malon. Nombre de
Miracles sont attribués à Saint Madron bien qu'on ne connaisse fort peu de sa vie en dehors
des dédicaces en Cornouailles et Bretagne. On l'a identifié avec Saint Medran, disciple de
Saint Kieran, le Gallois Saint Padarn ou un homme du lieu qui aurait accompagné Saint
Tudwal en Bretagne.
Tropaire de Saint Madern ton 2
Parmi les ténèbres du paganisme en Cornouailles/
tu as brillé comme Témoin du Christ./
Saint Ermite Madern, implore-Le/
6
que la lumière que tu fis briller puisse jaillir de nos coeurs.
SAINT MEGALOMARTYR NICOLAS DE SOFIA (+1555)
SAINT PATRIARCHE STEPHANE LE NOUVEAU DE CONSTANTINOPLE (+893)
Saint Stéphane le Patriarche de Constantinople était le plus jeune fils de l'Empereur Basile le
Macédonien et frère de l'Empereur Léon le Sage. Il reçut le Mystère de la prêtrise dignement
sous le Patriarche Saint Photios. Lorsqu'en 886 ce dernier fut contraint d'abandonner le siège
patriarcal, Saint Stéphane fut élevé à ce même trône patriarcal.
Saint Stéphane veilla avec vigilance spirituelle sur son troupeau spirituel. Il était
compatissant et il avait l'habitude d'intercéder pour ceux qui étaient sans; il se dévouait luimême
aux veuves et aux orphelins; il se distingua par une extrême modération. Il s'endormit
dans le Seigneur paisiblement en 893 et fut enseveli dans le Monastère de Sikellian.
SAINT MARTYR MONTAIN (OU MONTAN), ERMITE A LA FERE (+5°.S.)
20 septembre - 17 mai
De race royale, disent quelques auteurs, il vint de la Champagne (440) prêcher l'Evangile sur
les bords de la Chiers (rivière qui naît au bourg d'Esch en Belgique, baigne Longwy,
Longuyon, Montmédy carignan et se perd dans la Meuse près de Sedan). Il établit sa cellule
près d'Iré-les-Prés sous le rocher de Mad (Montmédy) consacré alors à l'immolation des
victimes païennes. Il éleva deux petites chapelles, l'une au Valendon et l'autre à Iré-les-Prés.
Celle-ci appelée depuis longtemps la Mère de Dieu de Iré serait l'église-matrice de
Montmédy. On lui attribue encore la fondation à Juvigny d'un oratoire dédié en l'honneur de
Saint Denis, Apôtre des Gaules qu'il bâtit sur l'emplacement d'un temple de Jupiter origine
assez probable du nom de Juvigny (Joviniacum). Le courageux Anachorète poursuivi par les
idolâtres se réfugia au fond des bois avec quelques disciples. Plusieurs hagiographes disent
qu'il endura le martyre.
Il rechercha la Présence de Dieu dans sa solitude. Par son rayonnement, il empêcha l'hérésie
de Nestorius de progresser dans cette région.
ou
Tandis que les Gaules étaient le théâtre des guerres, des concussions et des rapines, un Reclus
nommé Montain ou Montan (Montanus) vivait sur la Cher, près de Juvigny dans le
Luxembourg.
Formé à la vertu dès l'enfance, il vivait séparé du monde pour n'avoir de commerce qu'avec
Dieu et se livrer tout entier aux exercices de la pénitence. Inquiété dans sa retraite par les
courses des barbares, il la quitta et alla chercher une solitude plus profonde à La Fère (Aisne),
lieu alors rempli de bois et environné de précipices et de marais. Là, Montan, tout occupé des
besoins de l'Eglise troublée par les guerres et par l'hérésie de Nestorius que le Concile
Oecuménique d'Ephèse (431) venait de condamner, ne cessait d'implorer le Secours du Ciel.
Ses prières ne furent pas sans effet. Un jour que Montan reposait d'un léger sommeil, il fut par
trois fois averti de prédire à Célinie, noble dame de la contrée qu'elle aurait un fils et de lui en
déclarer en même temps le nom et les mérites. Tout à coup il lui semble que par une Faveur
Divine, il est transporté au milieu du choeur des Anges et de l'assemblée des Saintes âmes,
tenant ensemble conseil et conférant de la subversion ou de la restauration des Eglises des
Gaules : tous déclarent que le temps est venu d'en avoir pitié et en même temps une voix qui
7
retentit avec douceur se fait entendre d'un lieu plus élevé et plus secret : "Le Seigneur a
regardé du Saint des Saints et du Ciel en la terre pour entendre les gémissements de ceux qui
sont enchaînés et pour briser les fers des fils de ceux qui ont péri afin que Son Nom soit
annoncé parmi les nations et que les peuples et les rois se réunissent ensemble pour Le
servir." La voix disait "que Célinie concevrait un fils nommé Rémi auquel le peuple serait
confié pour être sauvé."
Après avoir reçu une si grande et si douce consolation, le Saint Personnage trois fois averti
d'accomplir sa mission, vint annoncer à Célinie l'oracle de la Céleste Vision. Or cette mère
bienheureuse avait eu longtemps auparavant dans la fleur de sa jeunesse, de son mari Emile,
un fils nommé Principe (ou Prince) depuis Evêque de Soissons et père de Saint Loup, son
successeur à l'épiscopat de la même ville : la Bienheureuse Célinie s'étonne : comment déjà
vieille enfanterait-elle son fils et le nourrirait de son lait d'autant que son mari et elle-même,
grandement avancés en âge et épuisés, n'avaient plus ni espoir ni désir d'avoir désormais des
enfants? Mais le Bienheureux Montan devenu aveugle pour un temps afin que les fruits de la
patience abondent en lui, déclare à Céline que ses yeux doivent être arrosés de son lait et
qu'aussitôt il recouvrera la vue. Cependant les Bienheureux Parents se livrent à la joie d'une si
grande consolation et "quand le moment arriva," le futur Pontife de Jésus-Christ vint au
monde heureusement et reçu sur les Saints Fonts de Baptême le nom de Rémi. L'heureuse
promesse faite au Saint Prophète est ainsi fidèlement accomplie car pendant l'allaitement, ses
yeux sont arrosés du lait de la Bienheureuse Mère Célinie et il recouvre la vue
miraculeusement.
Si Montan vécut encore quelques années après avoir recouvré la vue, il retourna dans sa
solitude de La Fère au lien dit la Fosse de Saint-Montan et il y rendit son âme au Seigneur le
17 mai. La ville de La Fère et sa collégiale ont pris pour Saint Protecteur Montan. On
conserve encore aujourd'hui une petite portion de ses Saintes Reliques à l'église paroissiale
papiste et à la chapelle papiste de l'Hôtel-Dieu. La cathédrale de Laon possédait autrefois le
Chef et un bras du Saint solitaire mais c'est l'Abbaye de Juvigny qui détenait la principale
partie de son corps.
SAINTE FRAMECHILDE (OU FRAMEUZE) (+ 685)
Mère de Sainte Austreberte, Sainte Framechilde était issue d'une famille puissante de
Germanie et elle épousa Badefroy, noble seigneur de la cour de Dagobert II. Les anciens
hagiographes unissent ces deux noms et disent que Badefroy et Sainte Framechilde étaient
"l'un et l'autre d'une très haute vertu et d'une grande sagesse de conduite, fermes dans la Foi,
remarquables par leur charité et leur amour de la justice, nourrissant leurs âmes des Saintes
Espérances de la Foi et se faisant un devoir et un bonheur de secourir les Pauvres de Jésus-
Christ."
Sainte Austreberte, leur fille, rencontra de l'opposition à son projet de se consacrer à Dieu :
Badefroy dut en être le principal et peut-être l'unique auteur. Pour la Bienheureuse
Framenchilde, elle pouvait reconnaître dans ces instances de sa fille la vérité d'une vision
qu'elle avait eue, dit-on avant sa naissance et dans laquelle on lui apprenait que l'enfant qu'elle
portait dans son sein attirerait beaucoup d'âmes à Jésus-Christ. Et cette parole eut donc son
entier accomplissement à compter du jour où Austreberte se retira au Monastère du Port, près
d'Abbeville.
On ne connaît rien de plus de la vie de Sainte Framenchilde qui s’endormit un 17 mai vers l'an
685. On l'ensevelit dans l'église de Marconne qu'elle avait fait bâtir elle-même. Son corps fut
8
levé de terre en 1030 par l'Evêque Baudouin de Théreouanne. Ses Précieux Restes reposaient
dans l'Abbaye de Montreuil-sur-Mer fondée par Sainte Austreberte. On en gardait aussi une
partie dans l'église collégiale et paroissiale d'Hesdin. La châsse de Montreuil fut détruite par
les proto-bolcheviks français mais quelques ossements encore vénérés aujourd'hui à l'église
paroissiale papiste de cette ville, furent sauvés.
SAINTE MARTYRE RESTITUTE, VIERGE (+4°.S.)
La tradition la fait placer par ses bourreaux dans une barque remplie d'étoupe pour y être
brûlée vive. Les mariniers la conduisirent en haute mer, allumèrent l'étoupe mais les flammes
se retournèrent contre eux et ils moururent dans d'atroces souffrances tandis que Sainte
Restitute accéda paisiblement au Ciel. La barque conduisit son corps jusqu'à Ischia en Italie et
de là ses Saintes Reliques furent emmenées à Naples. La vérité, c'est que les Saintes Reliques
vinrent à Ischia au neuvième siècle en provenance de Teniza près de Carthage où il semble
bien que Sainte Restitute ait subi le martyre au début du quatrième siècle.
ou
Sous l'empire de Valérien, elle fut diversement torturée en Afrique par le juge Proculus et
placée dans une nacelle pleine d'étoupes et de poix pour être brûlée en pleine mer mais dès
qu'on y mit le feu, la flamme se tourna contre ceux qui venaient de l'allumer et elle, se mettant
à prier, rendit ainsi son esprit à Dieu. Son corps avec la nacelle vint aborder par la Volonté de
Dieu à l'Île d'Ischia, près de Naples où les Chrétiens le reçurent avec une grande vénération.
Constantin le Grand fit depuis bâtir une église en son honneur dans la ville de Naples. Sainte
Restitute ne fut pas oubliée à Carthage : on pense que c'est à cette Sainte Martyre qu'était
consacrée la grande basilique connue sous son nom dans laquelle furent tenus quelques
Conciles et où Saint Augustin prononça plusieurs discours. Elle naquit à Ponizara.
SAINTS MARTYRS SOLOKHON, PAMPHAMYROS ET PAMPHALON A
CHALCEDOINE (+298)
The Holy Martyrs Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon: The holy Martyr Solokhon, a
native Egyptian, suffered for Christ during the reign of the emperor Maximian (284-305). The
holy Martyrs Pamphamyros and Pamphalon also at the same time accepted death for Christ
together with him. All of them served in the imperial armies in the regiment of the tribune
Campanus. During the time of persecution against Christians by the emperors Maximian and
Diocletian, Campanus with his soldiers was sent to the city of Chalcedon. All the soldiers of
his regiment were required to offer sacrifice in an idolous pagan temple there. The three
soldiers – Saints Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon, refused to offer sacrifice to idols,
explaining, that they worship only the True God, the Lord Jesus Christ. On the orders of
Campanus they subjected them to terrible tortures, during the time of which the holy Martyrs
Pamphamyros and Pamphalon died. Saint Solokhon survived the torture and remained alive,
glorifying Christ. The torturer in great Anger gave orders to open the mouth of Saint
Solokhon and pour in it by force the idol-worship blood. But Saint Solokhon so strongly
clenched his teeth, that they were not able to open them even with iron, – the sword bent, and
the Saint broke his bonds and stood before the torturer, continuing to glorify Christ. There
was a voice from the heavens to Saint Solokhon, encouraging him to endure to the end. At the
command of the torturer they subjected the Saint to a merciless beating, after which they
dragged the bruised man over sharp stones, demanding a renunciation of Christ, but the holy
Martyr remained steadfast. Then it was commanded to hang him up by one hand, and to his
leg tie an heavy weight. In such a position Saint Solokhon hung for about three hours. When
9
finally however they cut the ropes, then to the surprise of everyone Saint Solokhon stood up
straight on his feet like an healthy man. Crazed with Anger, Campanus seized a writing-reed
and with force thrust it deeply into the ear of the holy Martyr. The sufferer fell down, and
Campanus and the soldiers departed, having cast him aside. Christians carried the Martyr to
the house of a certain pious widow and placed him on a cot. The Saint partook of food and
conversed with the Christians, exhorting them to stand firmly for the faith, and then having
prayed and lifted up his eyes to heaven, he gave up his soul to the Lord Jesus Christ.
SAINTS MARTYRS HÉRADE, PAUL ET AQUILIN AVEC 2 AUTRES A NOYON
On n'est pas d'accord sur le lieu où ont souffert ces Martyrs : Noyon, sur le lac de Genève ou
en Bulgarie. Il est impossible de trancher la question; on sait uniquement que ce fut sous le
règne de Dioclétien.
SAINT MARTYR SOLOCANE ET SES COMPAGNONS A CHALCÉDOINE (+ 4°.S.)
Soldats sous l'empereur Maximien, ils étaient originaires d'Egypte.
SAINT MOINE MARTYR ADRIAN D'ONDRUSOV (VALAAM) (+1549)
17 mai (translation) – 26 août
The Monk Adrian of Ondrusovsk (in the world the nobleman Andrei Zavalushin), was the
owner of a rich estate (Andreevschina), 9 versts from the monastery of the Monk Alexander
of Svirsk (+ 30 August 1533). He accidentally encountered the Monk Alexander of Svirsk at
the time of a stag hunt in 1493, and after this he went often to him for guidance, and supplied
bread for the ascetics. Forsaking his estate, he took monastic tonsure at the Valaamo
monastery with the name Adrian. Several years later, with the blessing of the Monk
Alexander of Svirsk, the Monk Adrian settled in a solitary place on the peninsula of Lake
Ladoga. There he built a church in honour of Saint Nicholas the Wonderworker. Opposite the
settlement of monks in the deep forest was an island, Sala (the Thicket), on which hid out a
gang of robbers, under the leadership of Ondrusa as their ataman. Encountering the monks,
the ataman demanded that they get off his land. Saint Adrian, knowing that he did not have
money to offer to buy the place, promised the ataman to intercede for him before God. The
robber laughed at the monk, but that one entreated him so long and so humbly, that the
ataman softened and said: "Live."
10
This ataman was soon taken captive by another gang, hidden not far from the stoney Cape of
Storozhev. The hapless fellow knew, that after suffering torture death awaited him, and he
bitterly repented of his former life. Suddenly he saw before him the Monk Adrian, who said:
"Through the mercy of the Lord, for Whom wast besought of thee mercy for the wilderness
brethren, thou art freed" – and he vanished. The ataman saw himself without fetters at the
shore and with no one around. Astonished, he rushed to the monastery of Saint Adrian and
found all the ascetics at psalms. And it seemed that the monk had not left the monastery. The
robber fell at the knees of the Saint and besought to be accepted amidst the brethren. He
finished his life in repentance at the monastery. The robber of another gang likewise repented.
Through the prayers of Saint Adrian he took monastic tonsure with the name Kiprian. And
afterwards at the place of a tributary he built a monastery and was glorified by Miracles.
The monastery of the Monk Adrian received an endowment from tsar Ivan the Terrible (1533-
1584). In August 1549 the Monk Adrian was god-father for Anna, daughter of tsar Ivan the
Terrible. When the Saint was returning from Moscow to the monastery, robbers killed him
near the village of Obzha, hoping to find money. The brethren waited for a long time for their
head, and 2 years afterwards he appeared in a vision by night to a few elders and told them
about his end. On another day, 17 May, the brethren found his undecayed body in a swamp
and committed it to burial in the wall of his church in honour of Saint Nicholas. The memory
of the Monk Adrian, having received the Martyr's crown, has come to be celebrated twice: on
the day of the finding and transfer of his relics – 17 May, and on the day of repose and namein-
common (tezoimenitstvo) with the Martyr Adrian.
SAINT MARTYR TORPÈS (OU TROPEZ) (+1°.S.)
Saint Tropez était aristocrate et Romain. Il faisait partie des officiers de la maison de Néron. Il
dut être converti de bonne heure puisque Saint Paul parle de lui dans la lettre qu'il écrivit de
Rome aux Philippiens. Or Néron fit élever un temple et une statue à Diane dans la ville de
Pise; il alla en personne assister à la dédicace de ce temple et ordonna à tous ses serviteurs
d'adorer la "déesse." Tropez s'y refusa et prit même la liberté de démontrer à l'empereur
l'inanité du culte des idoles. Le courageux Chrétien n'ignorait pas comment un Néron traitait
ceux qui lui déplaisaient et il résolut donc de s'y préparer et alla demander le Baptême à un
Saint Prêtre nommé Antoine caché dans une grotte des environs de Pise. C'est là qu'un Ange
lui apparut et fortifia son âme. De retour à Pise, Néron le somma d'obéir mais l'énergique
Chrétien resta inébranlable et il fut remis entre les mains de Sattelicus, un de ses proches qui
avait reçu la mission de le faire mourir.
Sattelicus le jeta en prison sans nourriture durant deux jours. Ensuite, il le fit attacher à une
colonne où les exécuteurs le flagellèrent si inhumainement que bientôt tout son corps ne fut
plus qu'une plaie sanglante. Mais pendant l'exécution, la colonne chancela et écrasa le juge et
cinquante des assesseurs ou spectateurs. Sylvin, le fils de Sattelicus, condamna ensuite le
Martyr à la roue puis au supplice des bêtes : le lion auquel on l'exposa vint mourir à ses pieds
et le léopard qu'on lâcha sur lui vint le caresser. A ce spectacle, Evellius, un des conseillers de
l'empereur, se convertit et eut la Grâce de couronner sa vie par le martyre, à Rome.
Sylvin, transporté de colère, fit conduire Tropez hors des portes de Pise où on lui trancha la
tête. C'était le 3 des calendes de mai mais on célèbre sa fête aujourd'hui à cause de la
merveilleuse Translation de son corps : ce dépôt sacré fut jeté dans une barque avariée sans
voiles et sans rameurs et au lieu de sombrer dans les flots, il arriva sur les côtes de Fréjus et
s'échoua dans le Golfe de Grimaud. Il fut recueilli par les Chrétiens de la contrée. Lorsque
l'ère des persécutions païennes fut passée, on éleva une église à l'endroit où étaient les Saintes
11
Reliques de Saint Tropez. Le golfe où avait abordé la barque prit le nom du Saint et il en fut
de même de la ville et du prieuré qu'on bâtit plus tard au même lieu.
Les papistes ont vainement recherché à deux reprises les Précieux Restes de Saint Tropez au
dix-septième.
SAINTS MARTYRS ADRION, VICTOR ET BASILLA A ALEXANDRIE
SAINT ÉVÊQUE BRUNON DE WURTZBOURG, CONFESSEUR. (+1045)
SAINT MARTYR CÉLESTIN A TOURNAI
TROIS SAINTES COMPAGNES DE SAINTE URSULE A SAINT-AMAND, EN
FLANDRE
SAINT JEAN TAULER (TAULÈRE) A STRASBOURG
SAINT EVEQUE POSSIDIUS DE CALAME, EN NUMIDIE, BIOGRAPHE DE SAINT
AUGUSTIN (+ 5°. S.)
SAINT PRETRE ALPINIEN, DISCIPLE DE SAINT MARTIAL (+1°.S.)
13 – 17 mai
SAINTE ROLENDE DE GERPINNES, VIERGE ROYALE (+ 774)
Née au milieu du huitième siècle dans la chaleureuse Lombardie, Rolende suivit dans son
chemin de vaincu son père le Roi Didier des Toscans et Lombards. Exilés par Charlemagne
dans les Flandres, sa famille vécut à l'Abbaye de Corbie. Apprenant de ces événements à
12
mépriser les dignités humaines et à préférer le Christ par dessus-tout, Rolende s'échappa pour
fuir un mariage arrangé à un prince terrestre et rejoindre les filles d'Ursule à Cologne, épouses
du Roi des rois. D'épuisement, elle s'effondre à Villers-Poterie et le Christ reçoit sa jeune
épouse bien-aimée. Mais à peine son âme était-elle partie que son corps déjà guérissait un
aveugle et toute l'Entre-Sambre-et-Meuse depuis mille deux cents ans de chanter : c'est une
Grande Sainte que le Ciel nous a donné!
ou
De noble extraction, éminent par sa haute fortune et illustre héritier de la dignité princière,
Didier commandait aux peuples de la Gaule. Le chevalier brillait déjà dès son jeune âge par
l'ascendant de son autorité. Il s'unit à une épouse très vertueuse, digne de son rang et issue
d'une antique famille royale et Dieu leur donna une fille unique nommée Rolende. L'heureux
père sourit à sa naissance : il avait en perspective l'apanage qui revient au premier-né. Il se dit
que Rolende est destinée à régner un jour sur les Gaules et il la fait élever et éduquer
royalement.
Adulte, la Princesse projeta un vif éclat dans toute la province; la Foi brûlait dans son coeur.
Elle surpassait par la noblesse de sa naissance toutes les autres Vierges mais elle les éclipsait
bien davantage par l'éclat de ses vertus et la pureté de ses moeurs. Son nom parvint jusqu'à
l'oreille des Princes latins et même des Rois les plus illustres des confins du pays. Aussi le fils
du Roi d'Ecosse, guerrier de valeur et de renom, s'enflamma pour elle. Accoutumé de
conduire dans les camps gaulois une troupe formant la fleur de l'armée, le désir de jouir d'une
entrevue avec la Princesse l'amena quelque fois à la cour de son père. Auprès de ce Prince, les
lois de l'hospitalité et les égards qui étaient dus à sa naissance lui valurent un bon accueil mais
auprès de la Pieuse Vierge qui se consacrait chaque jour à servir Dieu, il n'eut aucune faveur.
Le noble prétendant n'en fut que plus épris; aussi, sans plus tarder, demanda-t-il Rolende en
mariage. Didier prit aussitôt conseil sur cette proposition avec sa cour et elle-ci y applaudit.
Le père accepta donc un gendre d'une si haute lignée et se reposant sur l'assentiment de ses
chevaliers, il agréa la demande du fiancé. La Vierge, au contraire, montra bien que c'était pour
Dieu qu'elle voulait couronner son oeuvre et exécuta son dessein de n'appartenir qu'à Lui.
Contente d'un simple vêtement et escortée d'une suite restreinte, une servante et deux valets,
Rolende entreprit, la nuit, un voyage inspiré d'En-Haut pour se soustraire à la corruption d'une
union charnelle.
C'est alors qu'elle commence à marcher d'un coeur joyeux dans la voie des Commandements
Divins. Elle rejette toutes les entraves du monde loin d'elle ainsi que les pompes et les plaisirs
du siècle; c'est aux choses Célestes qu'elle s'applique désormais et s'attache tout entière. Sa
première sollicitude est d'observer la Loi du Seigneur et de pénétrer bien avant dans la
Bienheureuse Connaissance de Dieu. Déjà Rolende avait appris qu'il existait à Cologne une
communauté "des onze mille Vierges" et le coeur embrasé d'un Saint Zèle de s'unir à ces filles
de Sainte-Ursule, elle céda au désir de quitter sa patrie et partit pour les contrées situées à
l'Est. Ce qu'elle avait à coeur, c'était de pouvoir avec ces Vierges, s'attacher comme une
Epouse à son Divin Epoux.
Tandis qu'elle traversait d'un pas ralenti les terres d'une villa pour suivre un sentier plus direct,
le soleil étant presque à son midi, force lui fut de s'arrêter. La distance parcourue et l'état
impraticable des chemins l'avaient épuisée. Aussi les douces remontrances des trois personnes
qui s'étaient vouées à partager toutes les privations qu'elle aurait à endurer, l'obligèrent à
13
prendre quelque repos dans la villa de Gerpinnes.
Toutefois, soupirant vers la ville de Cologne, elle ne voulut nullement séjourner à Gerpinnes,
craignant qu'on ne la découvrît et la retardât dans son voyage. Elle sortit donc au plus vite
mais bientôt harassée par une marche excessive et des fatigues inaccoutumées, les forces
l'abandonnèrent et malade, elle se traîna jusqu'à un érable; l'endroit en porte encore le nom.
Là, vaincue par l'épuisement, elle s'assit. Auprès d'elle se tenait toujours son modeste
entourage qui cherchait à lui procurer quelque soulagement et versait sur elle des larmes de
compassion.
On réfléchit à quelque hôtellerie où Rolende pourrait reprendre des forces et l'aimable Vierge
accéda volontiers à ce désir. Après avoir gagné un endroit fortifié appelé en langue romane
Viliers, on y demanda l'hospitalité pour la Princesse. Elle y fut bien accueillie par un métayer
et traitée avec le confort qu'on peut trouver à la campagne. Mais quand les premières lueurs
de l'aurore vinrent dissiper les ténèbres de la nuit, la courageuse Vierge voulut prendre congé
de son hôte. Elle aspirait après la ville fortifiée de Fosses, ne fût-ce que pour être plus
rapprochée des Vierges qu'elle cherchait et s'y reposer avec plus de sécurité mais elle ne put
partir. Affligée de ce retard, Rolende demeura huit jours en ce hameau qu'elle ne devait pas
dépasser. Enfin, la Royale Princesse qui avait laissé à des étrangers la propriété de tant de
biens et qui se contentait désormais d'une chambrette fut admise dans le sein de son Véritable
Epoux pour lequel elle avait conservé sans tache le lis de sa Virginité.
Le Véritable Epoux des âmes, source intarissable de pureté, rendit la vue à un aveugle pour
faire éclater la Sainteté de sa bien-aimée Rolende aux yeux de tous. Celui-ci s'était senti
poussé à venir auprès du corps de la Vierge Rolende et s'était agenouillé devant elle. Le
Miracle avait suivi et l'hospitalier campagnard qui avait accueilli Rolende sous son toit en
reconnut la réalité envoya l'aveugle guéri à l'église-mère [Gerpinnes] ainsi que beaucoup de
personnes qui étaient dans la jubilation et l'admiration face à ce Miracle. La dite église
rassembla ses enfants qui se distinguaient à cette époque par les armes et par une insigne
probité. La réalité du Miracle fut dûment constatée puis on se hâta d'aller pieds nus avec le
plus grand respect et versant des larmes de dévotion prendre le corps de la Très Pieuse Vierge.
Prêtres et soldats, tout ce que Gerpinnes comptait alors d'hommes distingués ou de notables,
le portèrent. Quand ces personnages de marque eurent ramené avec pompe la dépouille sacrée
de Rolende, ils la déposèrent dans l'église du côté droit où un mausolée lui fut érigé.
Ce tombeau devint si célèbre par les Miracles éclatants qui s'y opérèrent qu'y affluèrent une
foule innombrable, même de régions éloignées, avide d'obtenir soit la délivrance des
infirmités corporelles soit de l'aveuglement spirituel.
Du corps virginal de Rolende exudait en grande abondance de la myrrhe dont l'onction
guérissait les plaies. Or il arriva qu'un homme s'emporta avec quelque violence, mécontent de
voir cette grande affluence de gens car lui-même ne disposait que de peu de temps : il répandit
l'Huile Sainte par terre et jeta la fiole. Le châtiment atteignit le coupable et ses descendants :
des tumeurs apparurent dans ses mains et ses enfants les apportèrent en naissant. Quant au
corps de la Vierge, il cessa de suinter le baume suave et bienfait mais Notre Seigneur et Dieu
Jésus-Christ ne désira point que la Foi de Ses Fidèles restât sans récompense et il ne priva
point le tombeau de sa privilégiée de la gloire des Miracles.
Dans l'entretemps, la mère de Rolende avait ordonné des recherches dans toutes les directions.
Elle avait appris ce qui était advenu par notamment par la servante et l'un des valets de la
14
Princesse fugitive. Après le Départ de leur maîtresse, ceux-ci étaient retournés dans leur
patrie. Pour l'autre serviteur, il fit voeu de la servir là même le reste de ses jours, lui
demandant en retour la santé du corps et de l'âme. Après son endormissement, on l'ensevelit
honorablement dans la même église.
Quant à la mère de Rolende, la Sainteté de sa fille tempéra bien sa douleur mais l'amour
qu'elle lui portait lui fit entreprendre les préparatifs d'un voyage et elle vint elle aussi à son
tombeau. Comme il était récemment construit, elle le trouva dépourvu de tout ornement. Le
voyant exposé aux vents et aux rayons du soleil, à la merci de la pluie et de la grêle, elle
éprouva une grande tristesse, considérant qu'on n'avait pas plus d'égard à l'éclat et à la
renommée des Miracles opérés par sa fille qu'aux honneurs qui revenaient à sa condition
royale. Aussi ne laissa-t-elle à cette église qu'une partie de l'ample manteau de pourpre dans
lequel elle était drapée puis faisant un détour, elle traversa la ville fortifiée de Fosses où elle
distribua une partie de ses trésors à l'église de Saint-Feuillen.
A Gerpinnes, on accepta le vêtement en souvenir de la Reine et on en fit avec beaucoup d'art,
une chasuble où s'harmonisaient diverses couleurs. Les chevaliers et autres notables du lieu,
piqués des remontrances de cette noble Dame, eurent soin de faire construire une chapelle
annexée au côté droit de l'église en l'honneur de la Bienheureuse Vierge Rolende. C'est là
qu'en l'honneur de Dieu, de la Vierge Rolende et de Sainte Aldegonde, les papistes
"consacrèrent" un autel avec l'assentiment et le concours de l'évêque papiste Otbert de Liège
en 1103.
Longtemps après, cette région fut éprouvée par une grande stérilité. La terre ne rendait rien ou
très peu de choses en retour des labeurs qu'on dépensait. S'il arrivait qu'un champ vînt à
produire quelque récolte, de terribles orages ravageaient en peu de temps les espérances du
pauvre laboureur. Survint un plus grand fléau : une mortalité extraordinaire sévit dans
plusieurs provinces et un grand nombre de personnages princiers en furent victimes. Les
magistrats, frappés de terreur à cette calamité et voulant la détourner, mirent leur confiance en
la protection de la Bienheureuse Rolende. Ils se rassemblèrent unanimement autour de son
tombeau, toujours célèbre par les Miracles, convaincus qu'elle les délivrerait d'un tel fléau et
décidèrent que chaque année après des jeûnes et des larmes de pénitence, le très Saint Corps
de la Vierge serait porté en grande pompe dans une procession autour des limites de la
paroisse. Plus on mit de dévotion à accomplir cet acte de piété, plus le Ciel et Rolende
s'empressèrent de mettre fin à la calamité.
Tropaire de Sainte Rolende ton 1
Sainte Rolende, Belle Epouse du Christ,
Toi qui connus la dureté de cette vallée de larmes,
A genoux devant tes Précieux Restes,
Nous implorons ton intercession.
O Vierge de Gerpinnes soulage nos corps et guéris nos âmes,
Afin que nos vies soient agréables à Dieu
Kondakion de Sainte Rolende ton 4
Auprès de son tombeau,
Des prodiges nouveaux
Sans nombre et sans mesure,
Qui s'y font tous les jours
Par son puissant secours
15
Sont des preuves bien sûres
Que vivante dans le Ciel
Rolende agit d'auprès l'Époux Éternel.
SAINT EVEQUE CATHAN (OU CATAN, CADAN) DE BUTE (+6°-7°.S.)
Selon les Scottes, les Saintes Reliques du Saint Evêque Cathan reposent sur l'Île de Bute où il
aurait été Evêque. Il fut si célèbre que le pays était souvent appelé Kilcathan. Sa tombe est
aussi montrée à Tamlacht près de Londonderry. Il est possible qu'il existe deux Saints de ce
nom.
SAINT MAW
Né en Irlande, Maw dont le nom dans la langue des Cornouailles signifie "un garçon" aurait
quitté sa terre natale à la recherche de solitude en Cornouailles. Dans son ermitage en front de
mer près de Falmouth, il vécut une vie de prière et d'austères pénitences à Saint-Mawes. Une
église, un siège de pierre dans le cimetière et une source Sainte portent encore son nom. On a
écrit que Maw fut d'abord enseignant puis plus tard Evêque en Angleterre
Sts Apôtres Andronique et Junia- Sts Solochon, Pamphamer et Pamphylon- St Athanase le
Nouveau l'Evêque de Christianopolis- St Nicolas de Metsovo- Ste. Euphosyne de Moscou
dans le monde grande-princesse Eudoxie, veuve de St Démètre Donskoï, régente de la
principauté de Moscou à la mort de son époux et ascète (1407). St Adrien (transfert des
Reliques) Higoumène du Monastère d'Ondroussov- Pères Nectaire et Théophane, frères selon
la chair et fondateurs du monastère de Barlaam aux Météores (1550 et 1544). -St Tropez ,
officier romain, Martyr à Pise sous Néron (67)- Ste Restitute, vierge, martyre en Afrique sous
Valérien (vers 255). -Sts Solochion l'Egyptien, Pamphaner et Pamphylon, soldats romains,
Martyrs à Chalcédoine sous Maximien (entre 286 et 305). -St Possidius l'Evêque de Calames
en Afrique qui confessa la foi orthodoxe face au pélagianisme, au donatisme et à l'arianisme
(vers 445). -St Eber fondateur des paroisses de Pleyber-Christ et de Lannebert en Bretagne
(VIème siècle). -St Tudon, père de Sts Gouesnou et Majan, ermite à Lannilis en Bretagne
(VIème siècle). -Ste Frameuze ou Framechilde, épouse de Baufroy ou Baudefroy, comte du
palais de Dagobert II, mère de Ste Austreberte, fondatrice d'église à Marconne en Artois (vers
685). On l'invoque contre les maux de tête. -St Rasso (ratho), noble germain qui combattit les
Hongrois, se fit pèlerin à Rome et en Palestine puis moine en Bavière (953). -Translation des
Reliques de St Adrien d'Ondroussov .-St Nicolas de Métsovo en Epire, boulAnger de
profession, Martyr parla main des Musulmans (1617). -St Athanase le Nouveau, originaire de
Corfou évêque de Christianopolis thaumaturge (1735). -St Jonas Atamansk, prêtre à Odessa
(Ukraine 1924).
Lecture de l’Epître
Pas de lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
REFLEXION - Suite à un terrible tremblement de terre à Antioche, Saint Jean Chrysostome
parlait au peuple : "Ils sont grands les fruits d'un tremblement de terre. Voyez le Seigneur
Philanthrope Qui secoue la ville et renforce l'âme, qui fait trembler les fondations et renforce
les pensées, qui montre la faiblesse de la ville et rend la volonté populaire puissante! Tournez
votre attention vers Son Amour pour l'humanité : il fait vaciller un temps et renforce pour
toujours; un tremblement de terre durant deux jours mais la dévotion qui pourrait rester pour
16
toujours; vous avez été très peinés durant un court moment mais renforcés pour toujours. Une
mère qui veut sevrer son enfant de son habitude de souvent pleurer lui donne une bonne
fessée, non pour lui faire mal mais pour l'effrayer. De la même manière, le Seigneur de tout
Qui tient l'Univers dans Sa Main le secoue non pas pour le détruire mais plutôt pour ramener
au Salut ces hommes qui vivent sans Foi ni loi." Voyez donc comment les Saints Pères, piliers
de l'Eglise Universelle, savaient comment expliquer l'Amour de Dieu pour l'homme, les
tribulations comme les bonnes oeuvres et l'infortune comme la chance. Alors donc nous autres
qui sommes lents à rendre Grâces Dieu, soyons honteux lorsqu'Il donne, nous qui sommes
rapides à murmurer contre Lui lorsqu'Il reprend.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint-Esprit sur les Saints
Martyrs de la Foi :
1. Comment le Saint Esprit leur donne la sagesse pour s'exprimer devant les juges;
2. Comment le Saint Esprit leur donne le courage pour mourir sur l'échafaud.
HOMELIE - A propos de l'Esprit Saint Consolateur.
"Mais le Paraclet l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et
vous rappellera tout ce que je vous ai dit." (Saint Jean 14,26)
Quelle est la signification concrète que ces mots ont si ce n'est pas la nécessité pour nous de
prier quotidiennement afin que le Saint Esprit nous soit envoyé de même que nous prions pour
notre pain quotidien? Dieu veut nous envoyer l'Esprit Saint chaque jour mais Il attend que
nous priions chaque jour pour le Saint Esprit. Car face au pain qui est parfois abondant parfois
manquant, il en est de même pour le Saint Esprit. Le Saint Esprit vient en nous et nous quitte
en fonction de notre zèle et de notre paresse dans la prière, en fonction de nos bonnes oeuvres
et de notre patience. C'est la raison pour laquelle l'Eglise a décidé que les Offices du matin
devaient commencer par une invocation au Saint Esprit : "Ô Roi Céleste, Consolateur, Esprit
de Vérité, viens!" et après cela vient la prière : "donne-nous notre pain quotidien!" Pourquoi?
Parce que sans le Saint Esprit, nous ne savons pas même utiliser le pain comme il le faut en
vue de Notre Salut.
"Il vous enseignera toutes choses." C'est-à-dire : chaque jour et chaque nuit, selon les
conditions et circonstances dans lesquelles vous vous trouverez, Il vous guidera, vous
conseillera, vous enseignera que penser que dire et que faire. Pour cette raison, implorez de
Dieu seulement le Saint Esprit et tout le restant, Il l'amènera Lui-même avec Lui, tout ce dont
vous avez besoin au moment approprié. Lorsque le Saint Esprit descendra sur vous, vous
saurez tout, comprendrez tout et vous serez capable de tout ce qui est nécessaire.
"Et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit." C'est-à-dire : ne craignez pas d'oublier Mes
Enseignements et Mes Paroles. Le Saint Esprit sait aussi tout ce que Je sais, de sorte que
lorsqu'Il sera présent en vous, tous Mes Enseignements seront présents en vous avec Lui.
Ô Seigneur, Saint Esprit, daigne descendre sur nous, non d'après nos mérites mais ceux du
Seigneur Jésus-Christ et d'après Ton Infinie Bonté.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire