samedi 3 juillet 2010
Vies de Saints : Extraits du Grand Synaxaire de la Sainte Eglise Orthodoxe.
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19 juin – 2 juillet 2010
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Sixième Semaine
Lecture de l’Epître
1Cor IV : 5-8
4.5 C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra
en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs. Alors
chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. 4.6 C'est à cause de vous, frères, que j'ai fait
de ces choses une application à ma personne et à celle d'Apollos, afin que vous appreniez en
nos personnes à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive de
l'orgueil en faveur de l'un contre l'autre.
4.7 Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi
te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu? 4.8 Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes
riches, sans nous vous avez commencé à régner. Et puissiez-vous régner en effet, afin que
nous aussi nous régnions avec vous!
Lecture de l’Evangile
Matthieu XIII : 44-54
13.44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme
qui l'a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ. 13.45 Le
royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. 13.46 Il a
trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée. 13.47 Le
royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons
de toute espèce. 13.48 Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent; et, après s'être assis sur le
rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. 13.49 Il en sera
de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes, 13.50 et
ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
13.51 Avez-vous compris toutes ces choses? -Oui, répondirent-ils. 13.52 Et il leur dit: C'est
pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maître
de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes.
13.53 Lorsque Jésus eut achevé ces paraboles, il partit de là. 13.54 S'étant rendu dans sa patrie,
il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l'entendirent étaient étonnés et disaient:
D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles?
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTYR ZOSSIME LE SOLDAT A ANTIOCHE, EN PISIDIE (+110)
The Martyr Zosima lived in the city of Apollona (Thrace) during the time of the reign of the
persecutor of Christians Trajan (89-117). The Saint was consumed with the desire to become
a Christian. Having heard about the commensing of a persecution of Christians, he left
military service, accepted Baptism and with all his soul devoted himself to prayer and good
deeds. It was reported to the governor of Antioch Domitianus that the soldier Zosima had
betrayed the emperor, having taken off his military insignia and attached himself to
Christians. At the trial Saint Zosima manfully confessed his faith in Christ and refused to
offer sacrifice to the pagan gods. He was subjected to fierce torments but, strengthened by the
grace of God, he did not feel the pain. The governor gave orders to make a copper bed red-hot
and to put the Saint on it. The Martyr, having made the sign of the cross, lay down, but
remained unharmed.
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Departing the city, Domitianus gave orders to put on the Martyr shoes with iron sandals,
having sharp nails driven into the soles, and to follow him. The Lord gave Saint Zosima the
strength to easily and quickly follow after the horses. The Martyr was locked up in prison,
where they tormented him with hunger and thirst, but an Angel of the Lord fortified his
strength with bread and water. Saint Zosima resolutely refused to offer sacrifice to the pagan
gods. After long and fierce torments he was beheaded and with prayer gave up his soul to
God.
Cénotaphe de Ste. Aline, anno 1200
SAINTE MARTYRE ALINE DE DILBEEK ET FOREST, VIERGE 16 - 17 - 19 juin*
* Les Petits Bollandistes l'indiquent au 16 juin; les Bollandistes au 17 juin (Acta Sanctorum, Juin, tome 3, pages
388-398, sur cd-rom = 532-542) et l'ouvrage "Saintes et Saints de Belgique au 1er millénaire" indique au 19
juin. Pourquoi? Nul ne sait; probablement qu'une des dates serait la Naissance au Ciel et les deux autres des
dates d'élévation et de Translation des Saintes Reliques. Ces dernières ayant amené quantité de Miracles dont le
nombre de pages chez les Bollandistes donne une petite idée, plusieurs jours de fête.
Aline naquit dans les premières années du septième siècle de parents nobles et puissants; son
père appelé Levolde, était chef ou seigneur de Dilbeek en Brabant et sa mère avait nom
Hildegarde. Comme la plupart des habitants du pays, ils étaient idolâtres et très attachés à
leurs fausses divinités. Un jour que Levolde, selon sa coutume, était allé à la chasse, il
rencontra sur les bords de la Senne un Chrétien que les prédications des Apôtres de l'Evangile
avaient gagné depuis peu à Jésus-Christ La conversation s'engageant entre eux, ils ne
tardèrent pas à parler de la nouvelle doctrine que l'on entendait annoncer dans le Brabant et
tous deux avec une égale ardeur se mirent à défendre leur religion. La discussion se
prolongeait lorsque le Chrétien pour la terminer et sans doute dans l'espérance d'un plus facile
succès, proposa au seigneur de Dilbeek de recevoir chez lui l'hospitalité. "Demain," dit-il,
"quand les Saints Mystères seront célébrés, vous verrez par vous-même combien le Dieu des
Chrétiens est bon et combien sont heureux ceux qui espèrent en lui."
Cette proposition était bien de nature à étonner Levolde : une secrète curiosité le détermina à
accepter et il se dirigea vers Forest où on lui témoigna tous les égards dus à sa qualité. La
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maison qu'habitait le fervent néophyte et qui dans la suite fut changée en église par Saint
Amand, renfermait une petite chapelle dans laquelle un Prêtre qui servait Dieu avec beaucoup
de piété, célébrait quelquefois le sacrifice non-sanglant mais bien réel de l'Eucharistie. C'est là
que la famille convertie se réunissait avec quelques fidèles des environs pour assister à la
prière, aux enseignements de la Foi et à la participation des Sacrements, renouvelant ainsi
dans les forêts de la Belgique les scènes touchantes qu'avait offertes l'Eglise dans les
catacombes de Rome ou dans les Déserts de la Thébaïde.
Le Prêtre célébra donc le Divin Sacrifice Non-Sanglant au lever de l'aurore, en présence de
Levolde qui considérait attentivement ce qui se passait sous ses yeux et écoutait toutes les
paroles que prononçait l'assemblée. Que de voeux ardents, de prières ferventes montaient
alors au Ciel pour sa conversion! Mais l'heure de la Grâce n'était pas encore arrivée.
Opiniâtrement attaché à ses idoles, il méprisa dans son coeur la Loi de Jésus-Christ et c'est
avec ces sentiments qu'il revint dans son château. Là, il raconta à son épouse et à Aline sa
fille, tout ce qui lui était arrivé et blasphémant le Dieu des Chrétiens, il jura que les siens
étaient plus grands et plus puissants.
Que les Voies de Dieu sont admirables et qu'il sait bien par toutes sortes de moyens arriver à
la sanctification de Ses Elus! Ces paroles qui auraient dû confirmer dans l'erreur deux âmes
idolâtres, devinrent le principe de la conversion d'Aline qui par l'effusion de son sang,
obtiendra plus tard celle de ses parents eux-mêmes. Dès ce moment, en effet la Grâce
commença à agir sur cette innocente jeune fille qui sans pouvoir s'expliquer ce qui se passait
dans son coeur, éprouva un vif désir de voir le Chrétien dont son père lui avait parlé et chez
qui il avait reçu l'hospitalité. Quelque chose la pressait de chercher à connaître cette Loi des
Chrétiens qu'il méprisait et avait en horreur. Pour cela il fallait user d'adresse et agir avec le
plus profond secret car d'un côté Aline redoutait la colère de Levolde qui ne manquerait pas
de s'opposer à son dessein, de l'autre elle craignait que les gardes du château ne l'aperçussent.
Oubliant donc la timidité naturelle à son sexe et les dangers d'une fuite nocturne, elle partit
seule, à travers des taillis et des bois et arriva à Forest sans avoir rencontré personne dans sa
course. C'est là que la Grâce l'attendait et elle triompha aisément dans un coeur simple et droit
où la Vérité ne trouvait point d'obstacles.
Ce fut pendant ce temps que Saint Amand comme on le voit dans de très anciens
hagiographes, instruisit dans la religion la Pieuse Néophyte et eut la consolation de la
baptiser. Il ne paraissait pas possible qu'elle continuât longtemps de venir en ce lieu sans que
son père en eût connaissance. En effet Levolde, informé des visites fréquentes que rendait sa
fille à la famille chrétienne de Forest, s'abandonna à toute la brutalité de son caractère et son
fanatique attachement à l'idolâtrie le rendant encore plus furieux, il donna aussitôt à ses
hommes d'armes les ordres les plus sévères. Quels étaient ces ordres? De quelle manière
furent-ils exécutés? Quels sombres incidents signalèrent le tragique événement qui se passa
alors? On ne trouve point dans les auteurs un récit qui montre assez de garantie d'authenticité
pour entrer dans le détail. Bornons-nous à dire qu'Aline s'endormit soit dans la lutte contre les
gens qui voulurent l'arrêter, soit entre les mains des ministres sanguinaires d'un père irrité.
Un sang pur versé pour la cause de Jésus-Christ n'est jamais stérile et Dieu se plait souvent à
montrer par des témoignages sensibles, combien lui est agréable ce sacrifice de la vie que Lui
font Ses Fidèles Serviteurs : on le reconnut bientôt à Forest où avait été enterré le corps de la
Jeune Vierge. Les nombreuses guérisons qui s'y opéraient firent grand bruit dans les contrées
voisines : aussi le modeste sanctuaire ne tarda pas à être fréquenté par toutes sortes de
personnes qui venaient réclamer le Secours de Dieu sur le tombeau de la Nouvelle Martyre.
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C'est alors, dit-on qu'un seigneur du pays, nommé Osmonde, homme illustre et riche mais
aveugle et impotent, se fit amener près de Levolde et lui parla en ces termes: " Puisque les
malades se portent en foule vers la tombe d'Aline et que par ses mérites ils y trouvent la
guérison, je vais y aller moi-même et j'espère y recouvrer la vue." "Jusqu'ici," répondit
Levolde, "j'ai regardé comme des fables tout ce qu'on m'a rapporté mais si tu reviens guéri,
j'abandonne mes dieux et j'embrasse la loi des Chrétiens." Osmonde, satisfait de cette
promesse, se fit conduire à la chapelle où était enseveli le corps d'Aline, pria le Seigneur de
l'exaucer par les mérites de la jeune Vierge et recouvra incontinent la vue. Transporté de joie,
il retourna auprès de Levolde qui abjura au même instant le culte de ses idoles et courut, les
yeux baignés de larmes, au tombeau de sa fille, confessant publiquement qu'il était lui-même
l'auteur de son martyre. Aussitôt il se fit instruire des Vérités de l'Evangile, reçut le Baptême,
changea son nom en celui d'Harold et eut la consolation de voir son épouse partager sa Foi et
son bonheur. Tous deux commencèrent à mener une vie nouvelle et pratiquèrent avec ferveur
les vertus chrétiennes jusqu'au jour de leur Naissance au Ciel. On les enterra à Dilbeek dans
l'église de Saint-Ambroise qu'ils avaient fait bâtir eux-mêmes.
La chapelle de Sainte Aline est très célèbre par les bienfaits et les guérisons miraculeuses que
Dieu y accorda de tout temps. Ces prodiges multipliés ont inspiré aux habitants du pays une
grande dévotion pour leur protectrice.
En 1193, les papistes levèrent les Reliques incorrompues de la Sainte pour les exposer à la
vénération publique; de nombreux Miracles furent encore opérés en cette occasion. On cite
spécialement la guérison d'une jeune personne d'Enghien qui avait perdu un oeil et qui
souffrait tellement de l'autre depuis sept ans qu'à peine pouvait-elle diriger sûrement sa
marche. Elle recouvra parfaitement la vue et retourna chez ses parents sans la moindre trace
de son infirmité.
Lors de la révolution, en 1793, au moment où les troupes républicaines pénétraient en
Belgique, les moniales papistes de Forest émigrèrent en Allemagne avec le corps de Sainte
Aline. Elles le rapportèrent après les jours de la terreur.
Tropaire de Sainte Aline de Dilbeek et de Forest, Ton 8
Honorons de nos Hymnes Sainte Aline:
Elle a rompu les filets de l'ennemi
et comme un oiseau elle s'en est échappée
par le secours et la protection de la Croix.
SAINT HILDEGRIN EVEQUE DE CHALONS-SUR-MARNE, CONFESSEUR (+ 827)
Hildegrin était frère de Saint Ludger l'Evêque de Münster dont il continua l'oeuvre. Il avait
travaillé avec lui à l'évangélisation de la Frise et de la Saxe et fut élevé, en 802, au siège
épiscopal de Châlons-sur-Marne. Il garda cet Evêché jusqu'à sa Naissance Céleste mais il
résida le plus souvent hors de son diocèse, surtout à partir de la Naissance au Ciel de Ludger,
en 809. Il administra alors l'Abbaye de Werden et organisa l'évangélisation du pays qui allait
bientôt devenir le diocèse d'Halberstadt et dont il est parfois considéré comme le premier
Evêque. Il fut enterré à Werden.
SAINT INNOCENT, EVEQUE DU MANS (+ 543)
Il fut Evêque du Mans, ville dont il était originaire. Son zèle et sa piété en firent un grand
Evêque et un Saint vénéré dès le jour de son endormissement.
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SAINT APOTRE JUDE, FRERE DE NOTRE SEIGNEUR (+80)
Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans
doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine mais le Message du Christ fut pour lui
la découverte de l'universalité de l'Amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de
Saint Jude lors de la dernière Cène : "Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?"
(Jean XIV : 22). Notre Seigneur y répondra indirectement : "Si quelqu'un m'aime, il gardera
mon commandement."
ou
The Holy Apostle Jude, among the rank of the 12 disciples of Christ, is descended from the
lineage of King David and Solomon, and was the son of Righteous Joseph the Affianced from
his first wife.
The Holy Apostle John the Theologian writes in his Gospel: "For none of his brethren believe
on Him" (Jn. 7, 5). Sainted Theophilact, Archbishop of Bulgaria, explains these words thus: at
the beginning of the worldly ministry of the Lord Jesus Christ – the sons of Joseph, among
whose number was Jude, did not believe in His Divine essence. The tradition relates that
when Righteous Joseph the Affianced, having returned from Egypt, began to divide among
his sons the worldly things belonging to him, he wanted to a lot part also to Christ the
Saviour, born miraculously and incorruptibly from the All-Pure Virgin Mary. The brothers
were opposed to this and only the eldest of them, James, accepted Christ Jesus in a joint
ownership of his allotment, and for this he was termed Brother of the Lord. Later on Jude
believed in Christ the Saviour as the awaited Messiah, and with all his heart he turned to Him
and was chosen by Him into the number of the closest 12 disciples. But mindful of his sin, the
Apostle Jude considered himself unworthy to be termed a brother with God and in his own
soborno-catholic Epistle he calls himself merely the brother of James.
The Holy Apostle Jude also had other names: the Evangelist Matthew terms him "Levi
nicknamed Thaddeus" (Mt. 10, 3). The Holy Evangelist Mark also calls him Thaddeus (Mk.
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3, 18), and in the Acts of the Holy Apostles he is mentioned under the name Barsaba (Acts 15,
22). This was customary at that time.
After the Ascension of the Lord Jesus Christ, the Apostle Jude set off preaching the Gospel.
He propagated the faith in Christ at first in Judea, Galilee, Samaria and Idumeia, and later – in
the lands of Arabia, Syria and Mesopotamia, and finally he went to the city of Edessa. Here
he finished that which was not completed by his predecessor, the disciple from the 70 –
Thaddeus. There is preserved an account, that the Holy Apostle Jude went preaching to Persia
and from there wrote in the Greek language his soborno-catholic Epistle, in the brief wording
of which consisted much profound truth. It contained dogmatic teaching about the Holy
Trinity, about the Incarnation of the Lord Jesus Christ, about the separation of Angels good
and bad, and about the Dread Last-Judgement. In its moral content the Apostle urges believers
to guard themselves against fleshly impurity, to be diligent in their obligations in prayer, faith
and love, to convert the lost to the way of salvation, and to guard themselves from the
teachings of heretics. The Apostle Jude taught that faith alone in Christ is not sufficient, good
works also are necessary, the evidence to Christian teaching.
The Holy Apostle Jude died a Martyr about the year 80 in Armenia in the city of Arata, where
he was crucified on a cross and pierced by arrows.
SAINT PAÏSSIOS DE CHILANDAR EN BULGARIE (+18°.S.)
Il naquit en 1722 à Bansko dans une Pieuse Famille. Il ira par devoir d'obéissance au
Monastère de Rila. En 1745, âgé de vingt-trois ans, Saint Paissios rejoint son frère au
Monastère Chilandar sur le Mont Athos où il reçut la tonsure monastique. L'Ascète acquit la
maturité spirituelle sur la Sainte Montagne. Il étudia la Sainte Ecriture et fut trouvé digne de
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recevoir l'ordination à la prêtrise. En 1762 Saint Paissios rédigea une Histoire des Slavo-
Bulgares, un livre soutenant la Foi chrétienne et réveillant le sentiment national de la nation
bulgare soumise. Au milieu des ténèbres de l'oppression étrangère, le Saint ralluma le
flambeau de l'Orthodoxie antiquement allumé par les Saints Cyril et Méthode. On ignore
l'époque et le lieu du Départ Céleste du Saint.
ou
Saint Paisius of Hilandar was born in the year 1722 in Bansko into a pious family. One of his
brothers, Laurence, was igumen of Hilandar Monastery, and another was noted as a generous
benefactor of Orthodox temples and monasteries. St Paisius himself went through his
obedience at Rila Monastery.
In 1745 at age twenty-three, St Paisius went to his brother in the Hilandar Monastery on
Mount Athos, where he received monastic tonsure. The ascetic matured spiritually on the
Holy Mountain. He studied Holy Scripture and he was found worthy of ordination to the holy
priesthood.
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In the year 1762 St Paisius wrote The History of the Slavo-Bulgarians, a book upholding the
Christian Faith and awakening the national self-awareness of the subjugated Bulgarian nation.
Amid the darkness of foreign oppression the Saint rekindled the lamp of Orthodoxy, lit
formerly by Sts Cyril and Methodius (May 11). The time and place of the Saint's blessed end
is unknown.
On June 26, 1962 the Holy Synod of the Bulgarian Orthodox Church under the presidency of
His Holiness Patriarch Cyril, and with the participation of all the Metropolitans, expressed the
indebtedness of the Church and country to St Paisius. They decreed that Paisius of Hilandar
and Bulgaria be glorified as a Saint, and directed that his memory be celebrated on June 19,
"when, according to the Orthodox calendar, St Paisius the Great is commemorated."
The name of St Paisius is borne by a state university in Plovdiv, and by many institutes and
schools in other cities and villages of Bulgaria. This testifies to the deep veneration of the
Saint by the Bulgarian nation.
SAINT ROMUALD DE RAVENNE (+ 1027) 7 février (Translation) – 19 juin
Ce jeune homme plein d'avenir de l'aristocratie de Ravenne assiste à vingt ans au meurtre d'un
de ses parents. Bouleversé, il se fait Moine au Monastère bénédictin de Saint-Apollinaire in
Classe. Ne trouvant pas au monastère l'austérité parfaite que recherche sa soif d'absolu, il le
quitte au bout de trois ans et se fait Ermite, pérégrinant dans la lagune vénitienne. En 978 et
avec quelques compagnons, il part pour le Monastère de Saint Michel de Cuxa dans les
Pyrénées où il vit en Ermite une dizaine d'années. Lorsqu'il décide de regagner Ravenne pour
des raisons familiales, sa réputation de Sainteté est si bien établie que des paysans pyrénéens
tentent de l'assassiner pour garder au moins ses Reliques. Romuald parcourt alors l'Italie,
ramenant nombre d'Ermites à une vie régulière en adaptant la Règle de Saint Benoît aux
exigences de la vie solitaire. Sa rigueur effrayante parfois est à la mesure de sa soif d'absolu
toujours grandissante. Vers 1012, un grand seigneur lui fait don d'un domaine à Camaldoli en
Toscane dont il fera le premier ermitage des Camaldules. Troublé dans sa solitude par de
nombreux visiteurs, il se retire dans un monastère isolé où il s'endormit.
8
ou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Romuald_de_Ravenne
SAINT PAISSIOS LE GRAND D'EHYPTE* (+400)
Il fut Egyptien par la naissance et par la langue. Après une vision dans un rêve, sa mère le
dédia au Service de Dieu et il partit chez Saint Pambo alors qu'il était encore un jeune garçon.
Pambo l'accepta comme disciple et il devint condisciple de Saint Jean le Nain qui écrira la vie
de Païssius. A la plus grande joie de son père spirituel, Païssius accomplissait travail sur
travail, enchaînant les exploits ascétiques les uns après les autres. Le Prophète Jérémie qu'il
vénérait particulièrement et lisait souvent, lui apparut régulièrement, de même que Notre
Seigneur Jésus-Christ "La paix soit avec toi, Mon bien-aîmé en qui Je Me complais!" lui dit le
Seigneur. Par une Grande Grâce de Dieu, Païssios reçut le don particulier de pouvoir
s'abstenir complètement de toute nourriture. Il lui arrivait de ne rien manger sur le jour, voire
la semaine et une fois, au témoignage de Jean le Nain, il demeura soixante-dix jours sans ne
rien goûter. Il mena une guerre sans merci contre les esprits du mal qui lui apparurent parfois
dans leur forme propre et parfois comme des Anges de Lumière. Mais le Serviteur de Dieu,
rempli de Grâce, ne se laissa jamais tromper et les chassa. Il eut le don de clairvoyance et
celui d'accomplir des Miracles, jusqu'à en être connu de toute l'Egypte. Il partit vers le
Seigneur vers l'an 400. Isidore de Péluse emporta ses Reliques dans son propre monastère et
les y enterra.
ou
Cadet d'une famille de sept enfants, Saint Païssios fut consacré à Dieu par sa mère à la suite
de la vision d'un Ange. Parvenu au seuil de l'âge adulte, il se rendit dans le Désert de Nitrie,
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auprès d'Abba Pambo qui le revêtit de l'Habit monastique. Parfaitement obéissant à son Père
Spirituel comme à Dieu Lui-même, il progressa rapidement dans la voie de l'Ascèse. Comme
Pambo pour l'éprouver lui avait donné l'ordre de se tenir la tête baissée sans jamais regarder
quelqu'un en face, Païssios passa trois ans le regard cloué au sol et l'esprit tout entier plongé
dans la prière, en ruminant les paroles de l'Ecriture Sainte qui devenaient en sa gorge plus
douces que le miel.
* Nous résumons ici sa Vie grecque attribuée à Saint Jean Colobos (cf. 9 nov.). D'après les sources coptes et
arabes, Saint Pshoï (ou Bishoi) était le chef d'un des groupements monastiques de Scété lors de la première
dévastation des Monastères par les Maziques, en 407-408. Il alla se réfugier à Antinoé où il finit ses jours. Un
des quatre monastères coptes qui subsistent aujourd'hui au Waddi-Natroun, sur le site de Scété, lui est dédié.
Après la Naissance Céleste d'Abba Pambo, il vécut avec Saint Jean Colobos dans la même
cellule, partageant avec lui les mêmes dispositions spirituelles et le même mode de vie
ascétique. Cependant, au bout de quelque temps, Païssios, tout tendu en avant vers une plus
haute perfection commença à jeûner toute la semaine, ne mangeant que du pain et du sel, le
samedi puis il étendit son jeûne à deux semaines de suite et fut saisi du désir impétueux de se
retirer seul avec Dieu seul. Répondant à leur prière pour savoir si ce désir venait réellement de
Dieu, un Ange leur apparut et ordonna à Jean de rester en cet endroit pour guider dans la voie
de la vertu ceux qui s'y présenteraient et il prescrivit à Païssios de se retirer dans la partie
occidentale du Désert de Scété. Parvenu à l'endroit indiqué par l'Ange, Païssios creusa une
grotte dans un rocher et s'y consacra à la prière avec un tel zèle que le Christ lui apparaissait
fréquemment afin de lui témoigner Sa Faveur et de lui prédire que ce Désert serait bientôt
rempli d'Ascètes venus imiter son genre de vie. Et Il lui promit qu'Il prendrait soin de leurs
besoins matériels et les protégerait des embûches des démons. Païssios résistait avec vaillance
aux tentations et quand un riche Egyptien se présenta pour lui offrir une importante somme
d'argent, ayant discerné qu'il s'agissait d'un piège dressé par le diable pour lui faire perdre la
Grâce de la pauvreté évangélique, il le repoussa sans hésitation.
Lors d'une extase au sein de l'Eglise des Premiers-nés au cours de laquelle il fut transporté au
Paradis, il reçut la Grâce de se dispenser définitivement de nourriture et de ne vivre que de la
Sainte Communion reçue le dimanche. Il passa ainsi soixante-dix années jusqu'à la fin de ses
jours sans ressentir la faim car la Grâce Divine venait le fortifier.
Le rayonnement de sa Sainteté se répandit au loin et Moines et laïcs, venaient en grand
nombre lui demander de se joindre à lui, telles des abeilles se rassemblant dans une ruche
pour y jouir du miel spirituel de son enseignement. Avec une souveraine sagesse le Saint
laissait les uns embrasser aussitôt la vie érémitique et il recommandait aux autres de vivre en
communauté dans la soumission et l'obéissance, chacun selon ses possibilités. A tous, il
donnait néanmoins comme commandement absolu de ne jamais rien faire par volonté propre
mais d'agir en tout selon l'ordre de leur père spirituel.
Ayant délivré son enseignement à ces premiers disciples, il se retira pendant trois ans dans
une grotte du Désert profond et y noua sa longue chevelure à un piquet haut placé, de manière
à se trouver contraint de rester debout. En réponse à cette nouvelle violence faite à la nature,
le Christ lui apparut dans toute Sa gloire et lui promit d'accorder le pardon à tout pécheur pour
lequel son serviteur intercéderait. C'est ainsi que, peu après, Païssios put tirer de l'enfer l'âme
d'un moine négligent pour lequel son père spirituel était venu solliciter la prière de l'Homme
de Dieu.
Bien qu'il s'efforçât de se retirer toujours plus loin des hommes, Dieu lui ordonna de retourner
dans le Désert "extérieur" (Nitrie) pour instruire les frères et lui promettant une double
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récompense, Il lui dit : "Celui qui pratique seul l'Ascèse est Mon Serviteur tandis que celui qui
se met au service des autres pour l'enseignement est mon fils et mon héritier." Lorsqu'ils
apprirent la venue de Païssios, les Moines de Nitrie accoururent en hâte pour l'accueillir.
Parmi eux se trouvait Saint Jean Colobos son ancien compagnon qui frappant à la porte de sa
cellule, entendit que Paissios s'entretenait avec un mystérieux personnage et quelle ne fut pas
sa surprise de découvrir, en entrant que l'ancien était seul. Païssios lui révéla qu'il s'agissait de
Saint Constantin le Grand qui avait été envoyé par Dieu auprès de lui afin de lui témoigner
son admiration pour les Moines et lui avouer qu'il n'avait pas acquis au Ciel une telle gloire et
une semblable familiarité avec Dieu. Et l'Empereur avait ajouté qu'il regrettait de n'avoir pas
abandonné la pourpre pour le rude vêtement des Moines.
Abba Poimen alors encore jeune, vint aussi rendre visite à l'Homme de Dieu, en compagnie
de Saint Paul (de Thèbes)* qui était ami de Païssios mais saisi de crainte, il n'osa pas franchir
le seuil. Devinant qu'il était resté à l'extérieur, Saint Païssios le fit entrer, l'embrassa
tendrement et prédit qu'il allait devenir un Luminaire du Désert et cause de Salut pour un
grand nombre.
* Cf. 15 janv. La Vie grecque fait de Saint Païssios le contemporain des tout premiersMmoines d'Egypte, alors
que les sources orientales le situent, de manière plus vraisemblable dans la troisième génération des Moines de
Scété.
Alors que Saint Païssios vivait retiré, ses disciples avaient formé aux alentours une sorte de
communauté d'Ermites. Aguerri dans le combat spirituel, il corrigeait leurs illusions, les
exhortait à la pénitence et les aidait à discerner entre les tentations venues des démons et les
pensées mauvaises suggérées par leurs propres passions. Par sa prière, un jour, il lia même le
démon et l'empêcha de tenter les frères qui étaient trop faibles pour livrer le combat contre lui.
Une autre fois, sous la menace du Saint, le Malin confessa qu'il ne s'attaquait pas aux
débutants car la Grâce Divine et leur zèle les protégeaient mais qu'il guettait patiemment le
temps où ils commenceraient à se livrer à la négligence pour les faire alors tomber sans peine
dans ses filets. Comme on lui avait demandé quelle est la plus grande des vertus, l'Ancien
répondit : "Celle qui est accomplie en secret." Et à un autre frère qui lui avait posé la même
question, il dit : "La plus grande des vertus, c'est de suivre le conseil d'un autre et non sa
propre volonté." Quant à lui, lorsqu'il se trouvait au milieu des frères, il ne laissait rien
découvrir de son mode de vie et si une de ses pratiques ascétiques venait à être connue, il
l'abandonnait aussitôt pour éviter l'estime des hommes.
Un jour comme il priait dans sa cellule, le Christ lui apparut en compagnie de deux Anges et
imitant le Patriarche Abraham, Saint Païssios lui lava les pieds. Le Seigneur le bénit alors et
lui dit : "Paix à toi, Mon Serviteur choisi!" Comme un de ses disciples avait refusé de boire
l'eau qui avait servie à laver les Pieds du Seigneur, le Saint l'envoya sur les lieux de la
sépulture de trois Saints Hommes qui avaient été dotés du don de prophétie et l'un d'eux
ressuscita pour l'exhorter à l'obéissance sans murmure. Le disciple se repentit alors
amèrement de sa désobéissance qui l'avait privé d'une Grande Grâce.
Parvenu à un âge avancé, Païssios se rendit chez Abba Paul et ils passèrent quelque temps
ensemble. Tel un jeune débutant, il exhortait l'autre vieillard à rivaliser de zèle pour ajouter
sans cesse de nouvelles ascensions dans la prière, tant que le Seigneur leur en donnerait la
force. Puis de retour dans son Désert, il s'endormit dans la paix précédant de peu Saint Paul
dans le séjour des Bienheureux. On raconte qu'Abba Isidore ayant appris son Départ vint
prendre la Relique de l'Homme de Dieu pour la transférer en Pisidie. Quand le bateau sur
lequel il l'avait chargée parvint à proximité de la sépulture de Saint Paul, il s'immobilisa. Un
Ermite clairvoyant expliqua que c'était là un Signe de Dieu indiquant qu'ils devaient charger
11
aussi le corps de Paul sur le navire. Ainsi réunis corporellement après la mort, les deux Saints
furent déposés dans un monastère de Pisidie où ils accomplirent de nombreux Miracles.*
* On ne connaît pas d'autres témoignages concernant ces deux grands Saints égyptiens en Pisidie.
5 avril (translation) - 19 juin - 1er Dimanche après la Fête des Sts. Apôtres Pierre et Paul
SAINT PERE JOB PREMIER PATRIARCHE DE MOSCOU (+1607)
Saint Job naquit vers 1530, au sein d'une Pieuse Famille de marchands, à Staritza, près de
Tver. Il reçut sa première éducation dans le Monastère de cette ville et y devint Moine.
Pendant de longues années, il montra une vie exemplaire et se distinguait en particulier par sa
piété et sa capacité à réciter de mémoire de nombreuses prières et des textes de l'Ecriture.
Devenu Higoumène, il fut ensuite appelé à Moscou pour diriger le Monastère de Simonov
puis celui de Novospassky. C'est en cette qualité qu'il prit part aux Conciles de l'Eglise russe,
en particulier celui qui statua sur les possessions monastiques (l580). Sur ce point, le Saint
passa toute sa vie dans le plus strict dépouillement, distribuant largement aux nécessiteux et à
sa Naissance au Ciel on ne trouva dans sa cellule que quinze roubles, des vêtements et
quelques Icônes.
Consacré Evêque de Kolomna, il fut transféré, cinq ans plus tard, à Rostov et le 11 décembre
1587, fut nommé Métropolite de Moscou. Depuis 1580 que le souverain avait reçu le titre de
Tsar et que la Russie avait pris la relève de l'Empire chrétien, on avait commencé à méditer le
projet de donner à l'Eglise russe un Patriarche. Le Patriarche de Constantinople, Jérémie II,
vint à Moscou en 1588 et à l'issue des négociations menées par Boris Godounov, le Tsar
annonça que l'Eglise de Constantinople avait accordé son consentement pour l'établissement
du Patriarcat de Moscou. Le Concile de l'Eglise russe présenta trois candidats au Tsar qui fixa
son choix sur Saint Job. Lors de son intronisation, célébrée le 26 janvier 1589, le Patriarche
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Jérémie, élevant l'Evangile au-dessus de la tête de Job, pria pour qu'il devienne un luminaire
inextinguible de la Foi. Puis ils concélébrèrent la Divine Liturgie.
Peu après, Saint Job établit pour l'assister, quatre Métropolites : de Novgorod, de Kazan, de
Rostov et de Sarai-Rodon et il appointa dans les grandes villes des Archiprêtres qui avaient la
charge de quarante paroisses. Malgré les nombreuses difficultés et le manque de maîtres, il
tenta d'organiser l'enseignement, corrigea les Livres Liturgiques et les fit imprimer pour la
première fois et cela même en temps de famine. En Sibérie et dans les territoires d'Extrême-
Orient qui venaient d'être annexés à la Russie, le Patriarche organisa des monastères à
vocation missionnaire et de nombreux indigènes demandèrent le Baptême. Il fonda plus de
dix monastères et chaque année de son Patriarcat fut marquée par la construction d'une
nouvelle Eglise à Moscou. Il oeuvra aussi particulièrement pour la Vénération des Saints
russes, continuant l'oeuvre de Saint Macaire de Moscou.
A l'endormissement du Tsar Féodor, Saint Job donna son appui pour l'élévation au trône de
Boris Godounov (1598) et il fit tout son possible pour rappeler à l'unité les principautés du
Sud-Est qui avaient fait sécession sous la direction du faux-Dimitri. A la mort de Boris
(1605), l'imposteur s'empara du trône de Moscou et exigea la déposition du Saint Hiérarque.
Le Tsar Féodor fut assassiné et la foule se précipita dans la cathédrale de la Dormition, au
moment de la Sainte Liturgie. Ils bousculèrent le Saint, déchirèrent ses ornements mais Saint
Job les écarta et alla se réfugier près de l'Icône de la Mère de Dieu et déposant l'enkolpion
qu'il avait reçu dix-neuf ans plus tôt du Patriarche Oecuménique, il fit appel à la Toute Sainte
pour sauvegarder l'Orthodoxie. Les insurgés s'emparèrent du vieillard, le traînèrent de
manière ignominieuse à travers les rues puis l'exilèrent au Monastère de sa profession, à
Staritza. Les révoltés tentèrent d'obtenir son accord pour installer l'Archevêque Ignace de
Ryazan à sa place mais il refusa énergiquement de leur donner ainsi sa caution. Après la
déposition du faux Dimitri et le couronnement du Tsar Basile, les Evêques russes, rassemblés
en Concile, demandèrent à Saint Job de reprendre son siège mais le Saint Hiérarque, devenu
aveugle, accorda sa bénédiction pour que Saint Hermogène assure la succession. Les troubles
n'en avaient pas cessé pour autant, aggravés par les intrigues des Polonais et les discordes des
Princes russes. Le Patriarche Hermogène et le Tsar, désirant fournir au peuple l'occasion de
faire pénitence, convoquèrent Job à Moscou et le Saint vieillard leur accorda à tous son
absolution pour le grave péché qu'ils avaient commis envers lui ainsi que pour avoir renié leur
serment d'allégeance au souverain légitime. De retour au Monastère de Staritza, il remit son
âme en paix, quatre mois plus tard, le 19 juin 1607. Lorsque ses Reliques furent exhumées en
1652 pour être translatées à Moscou et être déposées en la Cathédrale de la Dormition, elles
exhalèrent un Parfum Céleste et devinrent par la suite une source de guérisons.
SAINTS VITAL, VALERIE, GERVAIS ET PROTAIS, PREMIERS MARTYRS DE
MILAN (+1°.S.)
SAINT DEODAT ( OU DIE, DIDIER ADEODAT OU DIEUDONNE), EVEQUE DE
NEVERS, FONDATEUR DE L'ABBAYE D'EBERMUNSTER, APOTRE DES VOSGES
(+ 679)
Evêque de Nevers, il n'y resta que trois années et l'on trouve sa souscription au Concile de
Sens (657) avec Saint Ouen, Saint Eloi et Saint Faron. Attiré par la vie monastique, il fonda
dans les Vosges un monastère sous la Règle de Saint Colomban. A proximité, se forma plus
tard la cité qui prit son nom.
SAINT MOINE JEAN L'ERMITE DE JERUSALEM (+586)
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The Monk John the Hermit practised asceticism in Palestine. He passed his days in fasting
and prayer in a cave not far from Jerusalem. The un-covetous ascetic had only an image of the
MostHoly Mother of God, before which always was lighted a lampada. The holy elder often
visited the holy places of Jerusalem, and Mount Sinai, and he went to pray at the grave-sites
of the holy Martyrs and ascetics. In departing, the monk left the lampada burning before the
image of the Queen of Heaven and he asked a blessing for the journey. Having returned after
a month or even after six months, the elder found the lampada burning and filled with oil. One
time he happened to go on a narrow trail, with two sides overgrown with thickets, such that it
was impossible for two persons on foot to pass by each other. Towards the monk came a lion.
The beast stood up on its hind legs and freed the way for the Saint.
Once there came a monk to the cave to Saint John, and not detecting even the vital necessities
for life, he asked the abba why he lived in such poverty. To this the holy elder answered that
his cave contained spiritual riches more dear than earthly blessings.
The Monk John the Hermit expired in the VI Cent. in extreme old age and was enumerated by
the Church to the choir of the Saints.
19 juin ou le samedi suivant – 29 septembre (invention)
SAINT JEAN (MAXIMOVITCH) DE SHANGAÏ ET SAN FRANCISCO (+1966)
Le 19 juin / 2 juillet 1966, l'Archevêque Jean Maximovitch naquit au Ciel à Seattle en
Californie, peu après avoir accompagné dans une procession l'Icône miraculeuse de la Mère
de Dieu de Koursk. Sacré Evêque sous la protection de Saint Jean de Tobolsk, son parent, il
fut en premier lieu Evêque de Shanghai et à la fin de sa vie Evêque de San Francisco, ces
deux villes ouvrant et clôturant l'exercice de son épiscopat de l'Extrême-Orient à l'Extrême-
Occident. Il a accompli son tour du monde d'Evêque Missionnaire tout en demeurant avec
fermeté au coeur de la tradition orthodoxe. Il s'établit comme Evêque du lieu partout où il
était envoyé par Dieu et son Eglise, partout on le considérait comme un Saint. En même
temps, étant russe, il ne cessa de donner son âme aux émigrés projetés loin de la Russie par
l'histoire et la révolution soviétique, heurtés par la tragédie de leur exil il servit tout autant son
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Maître en nourrissant la Foi et en prouvant l'universalité de la charité Divine pour d'autres
hommes que cette même histoire avait enracinés en chaque nation Dieu l'envoyait.
L'Archevêque Jean de San Francisco naquit à Adamork, village de la province de Kharkov, en
1896. Baptisé sous le nom de Michel, il reçoit l'éducation habituelle des fils de l'aristocratie
du gouvernement de sa ville natale à l'université de Droit et à l'Ecole militaire de Poltava.
Après la révolution en Russie, il est diplôme de la faculté de théologie de Belgrade et
enseigne au séminaire orthodoxe serbe de Bitol. Il est sacré Evêque à trente-huit ans à
Belgrade par le Métropolite Antoine Krapovitsky et envoyé en Chine. Le Métropolite lui dit :
"Il faut que je te sacre car si je ne le fais pas, tu es si humble que personne ne le fera." Antoine
le recommande aux Russes de Shanghai en leur disant : "Je vous envoie l'Evêque Jean comme
si je vous envoyais mon cour et mon âme. Il est un Miracle de stabilité ascétique." Valentina
est la première petite fille qu'il recueille dans l'orphelinat qu'il fonde à Shanghai et où il va
accompagner durant les quinze années de son séjour plus de 3.500 orphelins. L'Archevêque
Jean obtient sa guérison d'une tumeur maligne. Devenue grande Valentina se souvient
combien il était un père aimant et strict, un grand ami qui organisait pour les enfants des
parties, les consolant et les amusant afin qu'ils ne sombrent pas dans la tristesse. Dans le livre
qui témoigne des Miracles obtenus par la prière de l'Evêque Jean, ses enfants de Shanghai
racontent combien il est resté proche d'eux, les sauvant de maladies mortelles et de difficultés
sans nom. Georges, un de ses enfants de choeur qui l'assiste lors des offices célébrés dans la
cathédrale, bâtie grâce à ses initiatives témoin de la vie ascétique et priante du moine et de sa
Sainteté, raconte comment ce petit homme, courbé en avant par le sac de terre Sainte qu'il
portait en permanence suspendu à son cou, épuisé par les jeûnes sévères du Temps de Carême
et les nuits d'insomnie qu'il passait en prière ou en travaillant, parlant avec difficulté, la
bouche déformée par des blessures infligées, se redressait comme soulevé par les Anges
durant les Offices de la Nuit de la Résurrection, la face transfigurée d'une lumière non
terrestre et tournait sans fin autour de la cathédrale, clamant et exultant d'une voix forte
puissante et joyeuse dans les chants de la victoire du Christ : "Christ est ressuscité;! Christ est
ressuscité!"
Après la deuxième guerre mondiale, chassé de Chine, il prend avec lui en bateau les orphelins
et les jeunes élèves de l'école qu'il a fondée et il les emmène à New York. Les autorités
veulent refouler le bateau et son chargement humain. L'Evêque Jean obtient un délai de trois
jours, se rend à Washington et assis sur les marches du Congrès, il attend des heures en
égrenant son chapelet. Il est finalement reçu, écouté et repart avec l'autorisation d'entrée à
New York pour tous ses enfants. Il est successivement Archevêque de Bruxelles pour l'Europe
occidentale et Archevêque de San Francisco pour l'Amérique du Nord. Son influence et sa
sollicitude sont connues universellement. Mais il est avant tout le chantre de la louange
eucharistique et de la vie sacramentelle donnée généreusement. Attentif à la mission et à la
renaissance de l'Eglise orthodoxe de France,* il sacre son premier Evêque Jean Kovalevsky à
San Francisco, le 11 novembre 1964, jour de la fête de Saint Martin. Deux ans plus tard, il
naît au Ciel dans cette même ville, le jour de la fête qu'il préférait : la Visitation. Il repose
dans la crypte de sa cathédrale où il devient un Thaumaturge [=faiseur de Miracles], d'après
des dizaines de témoins.
* Plus précisément l'Eglise Catholique Orthodoxe de France (ECOF); marquée par une tentative de renaissance
de l'antique Liturgie des Gaules, cette juridiction sombra malheureusement dans l'occultisme après un parcours
ecclésiologique douteux et difficile à appréhender
L'Archevêque Jean de San Francisco glorifié par Dieu dans son corps incorruptible, montrant
que Jésus Christ est vivant et accomplit des Miracles par ses Saints, est glorifié le 19 juin/2
juillet 1994 vingt huit ans après sa Naissance au Ciel.
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Saint Jean de San Francisco était d'abord un théologien inspiré divinement dans son
enseignement, un Fol-en-Christ aimant par-dessus tout la prière et la vie liturgique, un
bâtisseur de temples, un très zélé Hiérarque et Missionnaire, un homme venant au secours des
affamés et des pauvres, un Ascète sévère et joyeux, un Liturge universel et averti, le père
aimant de beaucoup d'orphelins et d'abandonnés
Tel Moïse, il délivre ses enfants et son peuple des charges de l'esclavage et de l'oppression et
traversant les océans, les conduit vers une terre hospitalière. Tel Jean et les Saints Apôtres, il
est un faiseur de Miracles, réalisant dans la proximité du cour de son Maître des guérisons
sans nombre, rendant la vue à l'infirmière de l'hôpital de Sen Francisco devenue aveugle,
soulevant Nina de son lit de paralytique, préservant Gleb d'une mort atroce au Vietnam,
Valentina d'une tumeur maligne, protégeant tel Saint Nicolas les trois enfants martyrisés,
apparaissant lumineux aux désespérés. Tel Séraphim, il apparaît dans la nuit transfiguré à
ceux qui le prient et il est reconnu comme un authentique Ancien dans la tradition des Starsi
russes.
Possédant le don de clairvoyance et de guérison, ce ne sont pas seulement ses charismes qui
attirent les fidèles vers lui mais surtout la générosité d'un amour très semblable à celui du
Christ qui enveloppe sa présence. Tel Irénée, il a oeuvré aussi comme Missionnaire pour
apporter ou réveiller la Foi orthodoxe à beaucoup de pays occidentaux, fait connaître l'oeuvre
des Saints et restauré en particulier la vénération des Saints qui ont labouré et orné le sol
spirituel de la France et de l'Occident. Il a en particulier pris sous sa protection l'Eglise
orthodoxe de France, sacrant en 1964, son premier Evêque, Russe comme lui, Jean de Saint-
Denis.
L'oeuvre de ce Saint, ressemblant au Christ, s'étend aussi à la Serbie où il est vénéré, aux
Philippines à la Chine, aux Pays Bas, à l'Afrique et à l'Amérique. Sa parole a converti, éveillé
et comblé beaucoup de coeurs affamés de Vérité et de beauté évangéliques. Mais son oeuvre a
aussi troublé et déchaîné contre lui des animosités car elle portait avec vigueur le ferment de
la Vérité en face duquel nul ne peut rester insensible. Pourtant, personne n'entendit, même au
sein des pires épreuves et attaques qu'il subit personnellement, de jugement ou de
condamnation contre quiconque sortir des lèvres de ce Juste. "Prenez soin de l'âme humaine,
elle est fragile" disait sans cesse cet homme droit et sans malice. "Greffez-la au Christ, elle
deviendra invincible."
Au Christ ressuscité des morts, louange, gloire, honneur et adoration aux siècles des siècles.
Amen!
ou
Né en 1896 dans le village d'Adamovka de la province de Kharkov, le bienheureux Hiérarque
Jean appartenait à la famille noble des Maximovitch. Baptisé sous le nom de Michel, il reçut
son éducation secondaire à l'école militaire de Poltava et étudia ensuite le droit à l'Université
de Kharkov. Lors de la guerre civile qui suivit la révolution, sa famille fut évacuée à Belgrade
où il acheva ses études de théologie. En 1926, il fut tonsuré Moine par le Métropolite Antoine
Khrapovitsky, un des plus brillants Hiérarques russes qui avait pu échapper à la tourmente
révolutionnaire. L'Archevêque Antoine Khrapovitsky fut le premier Métropolite de l'Eglise
orthodoxe russe hors-frontières, apostolique continuatrice du canonique Patriarcat de Moscou
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sous Saint Tikhon, en totale opposition avec la construction ultérieure insensée et diabolique
des sans-Dieu : le prétendu "Patriarcat de Moscou."
Recevant le nom de son Saint parent, Jean de Tobolsk, il fut bientôt placé comme tuteur et
professeur au séminaire serbe de Bitol où il influença grandement ses étudiants par sa vie
ascétique et sa paternelle sollicitude. Après avoir inspecté les dortoirs, il passait la nuit en
prière et ne s'accordait finalement qu'une heure ou deux de repos, assis ou prosterné devant les
Saintes Icônes. Il reconnaissait par la suite lui-même que, depuis sa consécration monastique,
il ne s'était jamais étendu pour dormir. Il ne mangeait qu'une fois par jour, un peu avant
minuit et pendant le Grand Carême il ne se nourrissait que de prosphore, passant la première
et la dernière semaine complètement à jeun.
En 1934, il fut ordonné Evêque, malgré ses réticences et envoyé à Shanghai où il se dépensa
tout entier pour le soutien et la consolation des multiples réfugiés russes. Il commença par
réconcilier les Orthodoxes de différentes nationalités qui étaient divisés par des querelles de
juridictions et organisa l'assistance aux plus pauvres. Par tous les temps, il parcourait luimême
les rues pour recueillir les enfants malades et les orphelins, aussi bien russes que
chinois. L'orphelinat qu'il fonda, placé sous la protection de Saint Tykhon de Zadonsk
commença avec huit enfants et en abritait trois mille cinq enfants quand l'arrivée des
communistes obligea la communauté à se réfugier, d'abord dans une île des Philippines puis
aux États-Unis.
Malgré ses charges pastorales, Saint Jean poursuivait - et étendait même - sa vie ascétique et il
célébrait quotidiennement la Divine Liturgie. Atteint d'ulcères aux jambes, il refusait d'être
opéré et quand il se soumit finalement aux pressions de ses paroissiens, le soir même de
l'intervention chirurgicale, il se trouvait dans l'église pour célébrer la Vigile de l'Exaltation de
la Croix. Se contentant des vêtements les plus humbles, il n'était chaussé que de sandales
légères qu'il cédait souvent à un pauvre et célébrait toujours pieds nus, au grand dam de
certains. Ainsi tendu vers Dieu par l'Ascèse, avec la même rigueur que les Pères de jadis, il
avait reçu de Dieu le don de clairvoyance qu'il exerçait, avec discernement pour le Salut et
l'édification des âmes. Il passait le plus clair de son temps à visiter les malades pour leur
porter la Sainte Communion et leur procurer la consolation de la Présence de Dieu et ne
dédaignait ni les prisonniers ni les malades mentaux qui le recevaient avec calme et joie et
écoutaient avec attention ses sermons.
Durant l'occupation japonaise, alors que la colonie russe de Shanghai se trouvait constamment
menacée, le courageux Prélat en assuma, au péril de sa vie, la direction et continua à rendre
visite à ses ouailles, même au coeur de la nuit dans les quartiers les plus dangereux. Avec
l'arrivée des communistes, en 1949, les réfugiés russes de Shanghai furent évacués, au nombre
de cinq mille dans une île des Philippines, fréquemment soumise à des typhons. Mais protégé
par les prières de son pasteur, le camp de réfugiés fut épargné pendant les vingt-sept mois de
leur séjour. Et peu après le départ de la majorité des réfugiés, un terrible typhon détruisit
totalement le camp.
Ayant réussi à obtenir l'autorisation d'émigration aux États-Unis pour son troupeau,
l'infatigable pasteur fut nommé Archevêque de l'Eglise orthodoxe russe hors frontières pour
l'Europe occidentale (1951). Ayant son siège d'abord à Paris, il résida ensuite à Bruxelles.
Loin de se limiter aux besoins pastoraux des émigrés russes, il montrait un vif intérêt pour la
restauration de l'Orthodoxie en Occident et manifestait une profonde dévotion pour les Saints
occidentaux antérieurs au Schisme dont il s'efforça de rétablir la mémoire liturgique. En
17
Europe comme en Chine et par la suite aux États-Unis, le bienheureux continuait de régler sa
conduite uniquement sur la Loi Divine sans considération des conventions sociales, ce qui lui
attirait la critique des uns mais le faisait considérer avec admiration comme un "fou pour le
Christ" de notre temps par les autres. Un jour, un prêtre catholique, voulant assurer à ses
fidèles que la Sainteté n'est point chose du passé, s'écria dans un sermon : "Voilà que dans les
rues de Paris, circule aujourd'hui un Saint Jean Nu-Pieds!"
En 1963, il fut envoyé d'urgence à San Francisco pour restaurer la paix au sein de la
communauté russe, divisée à propos de la construction de la cathédrale. Supportant sans
murmure les calomnies sans jamais juger autrui ou perdre sa paix intérieure, il accepta même
de comparaître, contrairement aux Saints Canons, devant un tribunal civil pour répondre des
accusations de détournement de fonds qu'on lui imputait. Il était certes strict en ce qui
concernait la morale de ses fidèles et la préservation de la tradition ecclésiastique mais il
répandait à profusion l'amour Divin sur tous ceux qui recouraient à lui, en montrant toujours
une sollicitude enjouée pour les enfants. Ayant prédit longtemps à l'avance, le jour de son
trépas, il s'endormit en paix, le 19 juin (2 juillet du calendrier civil) 1966, à Seattle. Ses
funérailles dans la cathédrale de San Francisco furent un triomphe de l'Orthodoxie réconciliée
et parmi les milliers de fidèles qui pendant six jours, vinrent vénérer sa dépouille, nombreux
furent ceux qui remarquèrent qu'elle ne montrait aucun signe de corruption et dégageait un
suave parfum. Depuis le bienheureux Hiérarque a témoigné à maintes reprises son assistance
Céleste envers les fidèles de toute "juridiction" qui l'invoquaient.
ou
Saint Jean naquit le 4 juin 1896 en la propriété de campagne de ses parents, Boris Ivanovitch
Maximovitch et Glaphire Mikhailovna, en la petite ville d'Adamovka, la province de Kharkov
en Ukraine. Au Baptême, l'enfant fut mis sous la protection du Saint Archange Michel dont il
reçut le prénom. Ses parents étaient d'ascendance serbe.
L'un de ses ancêtres fut Saint Jean, Métropolite de Tobolsk, Ascète, Missionnaire et auteur de
diverses oeuvres spirituelles qui vécut en la première moitié du dix-huitième siècle et fut
glorifié en 1916.
Michel Maximovitch à 15 ans
Après ses études primaires, Michel Maximovitch s'inscrivit à l'Académie militaire de Poltava.
Ses relations avec ses condisciples étaient bonnes mais il ressentait que sa voie était ailleurs.
Il eut des contacts très instructifs avec le recteur du séminaire de cette ville, l'Archimandrite
Varlaam et avec l'aumônier de l'Académie, l'Archiprêtre Serge Chetverikov qui écrit des
ouvrages sur Saint Païssi Vélitchkovsky et sur les startsi d'Optino. Le jour même où Michel
Maximovitch termina ses études à l'académie militaire, l'Archevêque Antoine Khrapovitsky*
fut intronisé Evêque de Kharkov. Plus tard, il deviendra Métropolite de Kiev et de Galitch. Il
entendit parler du jeune Michel Maximovitch et désira le rencontrer. Ce fut à Khrarkov que
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l'Archevêque Antoine devint le père spirituel de Michel, une relation qui continuera pendant
toute la vie de l'Archevêque.
* Premier Primat de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières
Michel fit des études de droit à Kharkov, études qu'il termina en 1918. La Révolution russe de
1917 contraignit la famille Maximovitch à fuir la Russie et à se réfugier en Yougoslavie.
Michel commença ses études théologiques à l'université Saint Sava. Il termina en 1925 et fut
tonsuré lecteur par le Métropolite Antoine à Belgrade. L'année suivante, Michel devint Moine
au Monastère de Milkovo où il reçut le nom de Jean, en l'honneur de son parent éloigné, Saint
Jean de Tobolsk, récemment canonisé. Peu après, le Moine Jean devint Hiérodiacre puis
Hiéromoine. Il fut ensuite aumônier de la Haute École d'État serbe et en 1929 il devint
professeur au séminaire serbe Saint Jean le Théologien, situé en la ville de Bitol.
Le Père Jean avait d'excellentes relations avec ses étudiants et ce fut à Bitol que l'on
commença à remarquer la ferveur de son mode de vie. Il priait continuellement, célébrait
quotidiennement la Divine Liturgie ou du moins y assistait et communiait aux Saints
Mystères, il jeûnait strictement et généralement ne prenait qu'un seul repas, tard dans la
soirée. Avec un grand amour paternel, le Père Jean inspira aux étudiants du séminaire la
recherche ardente d'idéaux spirituels. Ils finirent par découvrir ses exploits ascétiques,
s'apercevant par exemple qu'il ne s'allongeait jamais pour le sommeil. Lorsqu'il s'assoupissait,
il ne le faisait que sous le poids de l'épuisement, souvent en position de prosternation devant
le coin des Icônes.
L'Evêque Nicolas Velimirovitch appréciait et aimait le jeune Hiéromoine Jean. Un jour,
lorsqu'il dut s'absenter du séminaire, il recommanda le Père Jean au petit groupe de
séminaristes, en disant : "Mes enfants, écoutez le Père Jean. C'est un Ange de Dieu, sous la
forme d'un être humain." Les séminaristes eux-mêmes étaient convaincus du fait que le Père
Jean menait une vie angélique. Sa patience et son humilité pouvaient se comparer à celle des
grands Ascètes et des Ermites du Désert. Il revivait les événements des Évangiles comme s'ils
se passaient devant ses yeux. Il connaissait précisément le caractère et les habitudes de chaque
étudiant et pouvait aisément évaluer le niveau de connaissances de chacun. Malgré un léger
bégaiement, les réponses qu'il donnait à ses étudiants étaient toujours concises, claires et
complètes.
Pendant la première semaine du Grand Carême, le Père Jean ne mangeait rien de plus qu'une
prosphore par jour et poursuivait ce jeûne pendant la Semaine Sainte. Le Samedi Saint, son
corps était totalement épuisé. Mais le jour de la Sainte Résurrection du Seigneur, il revivait et
retrouvait toutes ses forces. Aux matines pascales, il s'exclamait triomphalement : "Christ est
ressuscité!" Sa figure resplendissait et la joie pascale qui émanait de lui était ressentie par
chacun de ceux qui étaient présents dans l'église.
En 1934, le Synode des Evêques de l'Église russe hors-frontières décida d'élever le
Hiéromoine Jean au rang d'Evêque, en tant qu'Evêque vicaire à Shanghai pour le diocèse de
Chine. Pour le Père Jean, c'était un événement absolument imprévu. Cela apparaît bien dans le
témoignage d'une personne qui le connaissait en Yougoslavie. Elle le rencontra un jour en
tramway, à Belgrade et lui demanda ce qui l'avait amené à venir en cette ville? Il lui répondit
qu'il était venu à Belgradeparce qu'il avait reçu par erreur une lettre qui était destinée à un
autre Hiéromoine Jean, lettre qui annonçait à ce Hiéromoine Jean qu'il allait être consacré
Evêque. Le jour suivant, elle le rencontra à nouveau et lui demanda des nouvelles, concernant
cette lettre. Il lui répondit que l'erreur était pire que ce à quoi il s'attendait car il s'avéra que
19
c'était lui qu'on avait décidé de consacrer Evêque! Lorsqu'il présenta ses objections, disant
qu'il pouvait difficilement assumer le rôle d'Evêque, avec son bégaiement, on lui répondit que
le prophète Moïse avait éprouvé les mêmes difficultés...
Jean en France, avant son départ pour Shangaï
La consécration fut célébrée le 28 mai 1934 par le Métropolite Antoine qui parlait de l'Evêque
Jean en ces termes : "Nous, nous nous mettons en prière; lui, il ne se met jamais en prière
parce qu'il est prière!" En envoyant Mgr Jean à Shanghai, Mgr Antoine écrivait à son sujet au
Métropolite de cette ville : "Je vous envoie un Evêque dont l'âme est celle d'un enfant; il est
petit, tout petit [il était de petite taille] comme un bébé mais sa prière perce les cieux."
Le jeune Evêque arriva à Shanghai le 21 novembre 1935, la fête de l'Entrée au Temple de la
Très Sainte Mère de Dieu. Monseigneur Jean assuma immédiatement ses responsabilités et
devint rapidement une personne en vue à Shanghai. Il devait résoudre des conflits
juridictionnels et achever la construction d'une grande cathédrale. L'Evêque Jean réussit à
réconcilier les gens et tissa un réseau de contacts avec les Serbes, les Grecs et les Ukrainiens
de son diocèse. Il parvint à mener à terme la construction de la cathédrale, ainsi que d'un
bâtiment de trois étages et d'un clocher. Il apporta une attention toute particulière à l'éducation
spirituelle des enfants. Il fut l'inspirateur pour la construction d'églises, d'un hôpital, d'un asile
pour les malades mentaux, d'un orphelinat et d'un local communautaire - en un mot pour
toutes les oeuvres sociales de la communauté russe à Shanghai.
Il restait pourtant étranger au monde, tout en participant au fleuve des affaires profanes. A
partir du premier jour de son arrivée à Shanghai, il continua à célébrer la Divine Liturgie
quotidiennement comme il le faisait auparavant. Où qu'il soit, il était toujours présent à
l'Office Divin. Après la Liturgie, l'Evêque restait dans le sanctuaire pendant deux ou trois
heures. Un jour, il disait à ce propos : "Combien il est difficile de s'extraire de la prière et de
revenir pour s'occuper des affaires du monde." La nuit, il restait éveillé et ne s'accordait que
très peu de sommeil. Même s'il ne faisait pas de visites officielles, il surgissait de façon
imprévue chez ceux qui étaient en difficulté, parfois à des heures indues et quel que soit le
temps qu'il faisait au-dehors. La nuit, il se contentait d'un "repos éveillé" dans son fauteuil.
Aussi conseillait-il, à quiconque désirait lui téléphoner, de l'appeler non de jour où il était
accaparé mais vers minuit ou vers une heure du matin. Chaque jour, il visitait les malades, en
leur apportant les Saints Dons. On le voyait souvent et parfois fort tard et par très mauvais
temps, marchant dans les rues de Shanghai avec son bâton épiscopal à la main, le "rasons"
flottant au vent. Il était chaussé de sandales légères qu'il cédait souvent à un pauvre; il
célébrait toujours pieds nus. C'était une originalité extrêmement remarquée dans les milieux
plutôt formalistes de l'Orthodoxie!
Lorsqu'on se dédie au Salut des âmes, disait-il, il faut se rappeler que les gens ont des besoins
concrets qui ne se laissent pas ignorer : "On ne peut pas prêcher l'Évangile sans manifester de
20
l'amour envers les besoins de chacun." L'une des manifestations de l'amour concret de
l'Evêque Jean pour ceux qui sont en difficulté, fut la fondation de l'Orphelinat Saint Tikhon de
Zadonsk. L'Evêque Jean rassembla une équipe de femmes et commençant par huit enfants,
finit par organiser un orphelinat qui donna refuge à des centaines de pensionnaires, en quinze
ans d'existence à Shanghai. Vladyka rassembla lui-même des enfants malades et affamés dans
les rues et dans les sombres ruelles de Shanghai.
Les paroissiens du diocèse de Shanghai éprouvaient beaucoup d'amour et de respect pour leur
pasteur; cela apparaît dans ces extraits de lettres qu'ils écrivaient au Métropolite Mélèce en
1943 :
" Nous les gens du monde, les laïcs, ne pouvons atteindre la profondeur de sa connaissance
de la théologie, de son érudition, de ses homélies, profondément imprégnées de Foi
apostolique, prononcées presque chaque jour et fréquemment imprimées. Nous le peuple de
Shanghai, nous parlons de ce que nous voyons et ressentons, depuis l'arrivée de notre Evêque
en notre cité multiethnique, de ce que nous voyons de nos yeux de pécheurs et de ce que nous
ressentons, de notre coeur de Chrétiens.
" Dès le jour où il est arrivé, le pénible phénomène de la division des Eglises a cessé;
l’Orphelinat Saint Tikhon de Zadonsk qui nourrit, habille et éduque habituellement deux cents
enfants, fut construit à partir de rien; progressivement, les conditions d'existence des maisons
de charité, sous le patronyme de Saint Philarète le Miséricordieux, se sont améliorées; les
malades dans tous les hôpitaux de Shanghai reçoivent la visite de prêtres, peuvent recevoir
régulièrement les Saints Mystères et si un décès survient, même les sans-abri peuvent être
inhumés avec des funérailles convenables; notre Evêque visite personnellement les malades
mentaux, alors qu'ils vivent en un hôpital situé loin de la ville; les prisonniers qui sont dans
les prisons de la "Colonie" et de la Concession française ont la possibilité de prier au lieu
même de leur détention, pendant la célébration de la Divine Liturgie et de recevoir la Sainte
Communion chaque mois. Notre Evêque porte une attention soutenue à l'éducation et
l'instruction des jeunes dans un esprit orthodoxe et national. Dans de nombreuses écoles nonrusses,
nos enfants peuvent apprendre la Loi Divine. Pendant tous les moments difficiles de la
vie de notre communauté, nous avons vu notre Evêque montrer le chemin, nous défendre et
soutenir nos séculaires principes moraux russes. Toutes les organisations sectaires et les
confessions hétérodoxes comprennent maintenant que combattre un tel pilier de l'Orthodoxie
est chose très difficile. Notre Evêque visite inlassablement les églises, les hôpitaux, les écoles,
les prisons, les organisations civiles et militaires, apportant toujours avec lui le réconfort et
la Foi. Du jour de son arrivée, pas une personne infirme n'a été privée de la prière et la visite
personnelle de notre Evêque. Par les prières de notre Luminaire, beaucoup ont reçu du
réconfort et retrouvé la santé. Comme un flambeau, il éclaire nos péchés comme un carillon
retentissant il réveille notre conscience et appelle nos âmes pour la lutte spirituelle. Comme
un bon Pasteur, il nous appelle à prendre nos distances par rapport au monde, ne fût-ce que
pendant un instant; il nous appelle à élever nos yeux vers le Ciel, d'où provient notre aide. Il
est pour nous un exemple, suivant les mots de l'Apôtre Paul, par la parole, la conduite, la
charité, la Foi, la pureté (1 Tm 4,12)."
Les fidèles ne se trompaient pas en émettant un tel témoignage en faveur de leur pasteur. Les
gens trouvaient vraiment en lui une capacité à donner sa vie pour son troupeau. Pendant
l'occupation japonaise, deux présidents du Comité de l'émigration russe furent tués
successivement et la peur s'empara de la colonie russe. L'Evêque Jean se chargea
temporairement de la direction de la colonie russe, en dépit du danger auquel cela l'exposait
incontestablement.
21
Après un long délai causé par la guerre, un décret arriva du Synode de l'Église russe horsfrontières
, élevant l'Evêque Jean au rang d'Archevêque relevant directement du Synode.
Les dons de Thaumaturge et de clairvoyance de l'Archevêque Jean étaient bien connus à
Shanghai. Il arriva que Mgr. Jean fut appelé en toute urgence afin de porter la Sainte
Communion à un homme qui se mourait en un hôpital. Ayant pris les Saints Dons, Mgr. Jean
se dirigea vers l'hôpital, accompagné d'un Prêtre. Lorsqu'ils arrivèrent, ils virent un jeune
homme, âgé d'environ vingt ans qui était en train de jouer de l'harmonica. Il s'était d'ores et
déjà trouvé mieux et devait quitter l'hôpital promptement. L'Archevêque Jean l'appela et lui
dit : "Je veux te donner la Sainte Communion tout de suite." Le jeune homme s'approcha
immédiatement, se confessa et reçut la Sainte Communion. Le Prêtre, fort étonné, demanda à
l'Archevêque Jean pourquoi il n'était pas allé auprès du mourant mais s'était adressé à un
jeune homme visiblement en parfaite santé. Il répondit simplement : "Il mourra cette nuit
tandis que l'autre, bien qu'il soit sérieusement malade, vivra de nombreuses années." Et c'est
précisément ce qui arriva. Par l'action de l'Archevêque Jean, le Seigneur manifesta des
Miracles semblables en Europe et en Amérique.
À la fin des années quarante, les communistes s'emparèrent du pouvoir en Chine et les Russes
furent forcés de fuir à nouveau, la plupart vers les Philippines. En 1949, environ cinq mille
réfugiés venant de Chine furent regroupés en un camp, sous la responsabilité de l'Organisation
internationale des réfugiés, sur l'Île de Tubabao. Il vivaient sous des tentes et dans des
conditions très difficiles. On y retrouvait tous les enfants de l'orphelinat, ainsi que des
vieillards et des infirmes. Ils vivaient sous la menace continuelle de violents ouragans car l'île
est située dans le passage saisonnier de typhons qui traversent cette partie de l'Océan
pacifique. Pendant les vingt-sept mois d'existence du camp de réfugiés, l'île ne fut menacée
qu'une seule fois par un typhon qui modifia sa course et passa au large de l'île. Chaque nuit,
l'Archevêque Jean faisait le tour de l'ensemble du camp et bénissait d'un signe de Croix les
quatre points cardinaux. Plus tard, lorsque les gens se dispersèrent dans différents pays et que
le camp avait été presque complètement évacué, un puissant typhon se déchaîna sur le camp
et le rasa au sol.
Plus d'une fois, Vladyka Jean dût comparaître devant les représentants de l'autorité civile afin
de plaider pour les besoins des réfugiés russes. On recommanda à l'Archevêque Jean de
rédiger personnellement une pétition destinée à Washington afin que les réfugiés du camp
puissent être accueillis en Amérique. Il prit l'avion pour Washington. Une fois arrivé à la
Maison Blanche, le préposé refusa de le laisser passer. Mgr Jean s'assit tout simplement sur
les marches de l'escalier et y resta, priant silencieusement. Les fonctionnaires
gouvernementaux voyaient, chaque fois qu'ils passaient, cet Evêque priant sur les marches de
l'escalier. Finalement, les autorités acceptèrent d'examiner sa requête. C'est ainsi que,
triomphant hardiment de tous les obstacles humains, il obtint que les lois de l'immigration
soient changées et que l'exode de son troupeau, y compris les orphelins chinois puisse être
accompli.
En 1951, l'Archevêque Jean fut chargé de la direction du diocèse d'Europe occidentale de
l'Église russe hors-frontières. Au début, il administra le diocèse à partir de Paris puis ensuite à
partir de Bruxelles. Il voyageait continuellement à travers l'Europe, célébrant la Divine
Liturgie en slavon, en français, en allemand, en grec, en chinois et en anglais. On écrivait ceci
à son propos à Paris : "Il vit en dehors de notre niveau d'existence. Ce n'est pas par hasard que
dans l'une des églises catholiques, un prêtre dit, s’adressant aux jeunes : Vous dites qu'il n’y a
22
plus de Miracles qu'il n’y a plus de Saints. Pourquoi avez-vous besoin d’une preuve théorique,
alors qu'un Saint vivant parcourt les rues de Paris, Saint Jean pieds-nus!"
En France en 1950
Lorsqu'il était en Europe, l'Archevêque Jean rassembla de la documentation sur les Saints de
l'Eglise indivise qui étaient vénérés en Occident mais oubliés ou ignorés en Orient. Ce fut sur
sa recommandation que leur vénération fut restaurée et leurs noms inscrits dans le calendrier
liturgique. La spiritualité de l'Archevêque Jean, sa connaissance des langues et par-dessus
tout, son exemple, tout cela attira de nombreux Français, Allemands et Européens de toutes
origines vers la Foi orthodoxe. L'Archevêque Jean considérait que la Foi orthodoxe doit être
mise au tout premier plan des préoccupations, les questions culturelles et identitaires passant
au second plan. Il se distinguait par là du milieu de l'émigration russe qui considérait le plus
souvent l'Orthodoxie comme une des particularités de la culture russe et non pas comme la
Foi des Apôtres en le Christ Ressuscité. L'Archevêque Jean faisait preuve d'une ouverture
d'esprit qui contrastait vivement avec le ritualisme et le passéisme de l'émigration russe. Il
s'occupa activement des Français qui désiraient s'unir à l'Orthodoxie tout en conservant une
liturgie occidentale. Il encouragea cette initiative et tint à célébrer lui-même la "Liturgie de
Saint Germain," reconstitution d'une liturgie occidentale telle qu'elle était sensée exister du
temps de l'Église indivise en Gaule.
En automne 1962, l'Archevêque Jean fut envoyé d'urgence à San Francisco pour restaurer la
paix au sein de la communauté russe, divisée à propos de la construction de la cathédrale. Il
arriva à San Francisco le jour de la fête de l'Entrée au Temple de la Très Sainte Mère de Dieu,
liturgiquement le même jour que lors de son arrivée, bien des années auparavant, à Shanghai.
Tout d’abord, il seconda son aîné âgé et affligé d'infirmités, l'Archevêque Tikhon. Ensuite,
après le départ de Mgr Tikhon, l'Archevêque Jean devint Evêque titulaire du diocèse
d'Amérique du Nord. Une fois de plus, l'Archevêque Jean se retrouvait face au défi d'un
chantier inachevé, celui de la cathédrale de San Francisco et une fois de plus, tout comme en
Chine, il avait à dénouer de graves dissensions.
Pendant la construction de la Cathédrale
Pour l'Archevêque Jean, la priorité était la reprise des travaux de construction de la nouvelle
cathédrale consacrée à la Mère de Dieu, apparue en Son Icône de la " Joie de tous les
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affligés." Ces travaux avaient été complètement arrêtés du fait d’un manque de fonds et
d'amères divisions qui paralysaient la communauté ecclésiale. Par la force de sa prière et par
une surveillance constante des travaux de construction, l'Archevêque Jean parvint à remettre
ce chantier en activité.
L'Archevêque Jean dut endurer bien des épreuves pendant cette période et même celle d'être
convoqué devant le tribunal. Les dernières années de sa vie furent remplies de l’amertume du
scandale et de la persécution. Il dut endurer l'envie, les critiques, la confusion dans l'esprit des
gens. À cette époque quelqu'un lui demanda qui était responsable des divisions dans l’Eglise.
Il répondit simplement : "le diable."
En 1964, la construction de la plus grande église de l'Église russe hors-frontières orné de cinq
bulbes, était pratiquement achevée.
L'Archevêque Jean lors des fêtes de Pâques 1966
Le 2 juillet 1966, l'Archevêque Jean célébra la Divine Liturgie en la cathédrale de Saint
Nicolas à Seattle et il resta dans le sanctuaire pendant trois heures. Après avoir rendu visite à
quelques-uns de ses fils spirituels qui vivaient près de la cathédrale, il retourna en sa chambre
dans le presbytère où il logeait où il quitta ce monde pour reposer paisiblement en le Seigneur.
Les funérailles de l'Archevêque Jean furent célébrées le 7 juillet 1966 en la cathédrale de San
Francisco. Après son départ de ce monde, tout comme pendant sa vie terrestre, l'Archevêque
Jean continua d'accomplir divers Miracles et guérisons pour ceux qui se tournent vers lui dans
la Foi. Les gens, pendant les moments difficiles de leur vie, lorsque nulle aide terrestre ou
humaine n'est plus capable de les assister, ont recherché son intercession devant le Seigneur.
En octobre 1993 (29 septembre ancien calendrier), les Précieux Restes de l'Archevêque Jean
furent examinés et trouvés intacts quand on ouvrit son cercueil. Saint Jean a été glorifié par
l'Église russe hors-frontières, en juillet 1994
(Texte : Adapté par le Higoumène Georges (Leroy)/ © France-Ukraine.com;
image : http://Saintjohnwonderworker.org )
INVENTION DES HONORABLES RELIQUES DU SAINT HIERARQUE ET
THAUMATURGE JEAN; ARCHEVEQUE DE SHANGHAI ET SAN FRANCISCO.
The Lord keepeth all their bones, not one of them shall be broken (Ps.33).
http://www.Saintjohnwonderworker.org/open.htm
24
In the name of the Father and of the Son and of the Holy Spirit.
In the year 1993 from the Nativity in the Flesh of God the Word, on the feast of Saint
Chariton the Confessor, September 29/October 11, the All- merciful Lord revealed to us
sinners the greatest mercy through the uncovering of the holy and much-healing relics of the
Hierarch and Wonderworker John, Archbishop of Shanghai and San Francisco who rests in
the beautifully embellished and prayer-filled sepulchre, untouched for twenty-seven years
after burial, under the Cathedral of the Most Holy Mother of God, Joy of All Who Sorrow.
Monday was a strict fast day for all those who took part in this holy obedience to the Church.
Many prepared by serving the Divine Liturgy and through Confession. In the evening, after
Vespers was served at the altar of our Holy Father John of Kronstadt, Wonderworker of all
Russia, in whose canonization the ever-memorable Vladyka John took part, a blessing was
taken from the ruling Archbishop Anthony around eight o'clock in the evening by Priest
George Kurtov, Priest Alexander Krassovsky, Protodeacon Nikolai Porshnikoff, Deacon
Alexei Kotar, and Reader Vladimir Krassovsky. After the blessing these participants entered
the holy sepulchre in order to make the necessary preparations which earlier had been blessed
by His Grace, the ruling Archbishop. In the sepulchre the caretaker, Boris Michailovich
Troyan, was already working and waiting.
A long table was prepared on which was later placed the new, temporary, pine casket.
Crowbars, hammers and other instruments were brought in. All candle stands, analoys, and
flowers were placed aside to make more room for the work. Candles were burning on the
candle stands and the entire sepulchre was fully illumined.
After the initial preparation work was completed, and after the exclamation "Blessed is our
God," and the beginning prayers, they began to read the Gospel from Saint John over the
casket In the beginning was the Word. Around nine o'clock in the evening during the reading
of the Holy Gospel, the ruling bishop of Western America, Vladyka Archbishop Anthony,
Archbishop Laurus of Syracuse and Holy Trinity, Bishop Kyrill of Seattle, Archpriest
Stephan Pavlenko, Archpriest Peter Perekrestov, Priest Sergey Kotar, Hieromonk Peter
(Loukianoff), Priest Paul Iwaszewicz and Hierodeacon Andronik (Taratuchin) arrived at the
holy sepulchre. All together there were fifteen people: three hierarchs, seven priests, three
deacons, one reader, and one layman.
25
All three bishops, as well as all the priests, read from the Holy Gospel. Around 9:07, after the
Gospel readings, the bishops began to serve a full Pannykhida which was sung by the clergy.
This ended around 9:45 P.M. Before the chanting of Memory Eternal the "Prayer Before the
Beginning of Every Good Work" was read. Vladyka then turned to all those present with the
following words, "Honored Vladykas, Fathers, and Brethren; the Lord has sent us in holy
obedience to our Church in order to examine and report concerning the honorable remains of
our good instructor, Archbishop and father, Vladyka John. Let us approach this holy work
with love for one another... with one mouth and one heart." Vladyka Anthony then asked
forgiveness of all present, then made a prostration, which was repeated by all with the words,
"God forgive you and us. Pray for us, Holy Vladyka." The Protodeacon then intoned
"Memory Eternal."
The new, temporary, pine casket was then brought in. The inside of the casket was lined with
satin. On top of the casket was fixed a Cross. Inside the casket was placed a new, white sheet.
The casket was blessed with a prayer.
All of the sacred objects and the brocade were taken off the holy sarcophagus. An explanation
was made to all those present concerning the former investigation which had taken place
during the night of September 17/30, the commemoration of the Holy Martyrs Faith, Hope,
Love, and Wisdom. We then proceeded to remove the cement lid from the sarcophagus which
weighed around four hundred pounds. This took place during the compunctionate singing by
all of the troparion, "Have mercy on us, O Lord, have mercy on us." The lid was taken into
the corridor outside of the sepulchre. All those who had not been present at the initial
investigation now saw that the mantle which covered the casket was like new.
Taking into consideration that the initial examination had shown that the casket was severely
rusted, all present proceeded to tie the casket in four places because it was not known what
condition the bottom was in. During the singing of the ekos "Thou alone art immortal," the
holy casket with the remains of Vladyka John was very carefully raised from out of the
sarcophagus. It was initially raised higher in order to examine the underside. Then boards
were placed underneath, and the casket was placed on the sarcophagus. During the
examination of the casket it was noticed that the casket had severely decomposed, and in
many spots rust had eaten through. The casket which was a silver-gray color at the burial was
now golden, due to the tarnished lacquer coloring. Vladyka Anthony then blessed Hieromonk
Peter (Loukianoff) of Holy Trinity Monastery to open the casket. After the casket was closed
at the burial, Fr. Peter had kept the key during these past years in memory of Vladyka John.
After a few attempts had been made to open the lid of the casket it became apparent that the
lock had rusted through. In spite of all careful attempts the lock would not open. The lock was
finally broken by the Protodeacon's earnest prying. It was necessary to use crowbars,
screwdrivers, and pliers to separate the lid. The casket began to break up and fall apart in front
of our very eyes. Calling to aid the Most Holy Mother of God, we sang "We have no other
help, we have no other hope but thee, O Sovereign Lady..." Finally, after approximately ten
minutes of work, the lid was separated from the casket. It is difficult to describe in words that
trembling state which overcame all of us. Vladyka Anthony lifted the half lid at the upper end
of the coffin during the singing of, "The door of compassion open to us, O blessed
Theotokos," and the holy relics of Vladyka John were revealed to us. The most devout feeling
of peace and quiet reigned. Those present clearly saw the outline of the reposed bishop's form
vested in brocade Paschal vestments which, due to dampness and humidity, had turned a
greenish color. On Vladyka's head was a white miter with hand-painted icons. Vladyka's face
was covered with a white chalice cover embellished with painted Seraphims. Under his right
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hand there lay a wooden staff. The remains were sprinkled with a considerable amount of
earth. The author of these lines who at the time of the burial served as a staff-bearer for the
ever-memorable Savva, Bishop of Edmonton, recalls that before the closing of the casket His
Grace, Vladyka Savva, sprinkled earth over Vladyka John out of a rather large container. At
the same time another bishop, the ever-memorable Vladyka Leonty of Chile poured oil from
the Service of Unction on the body.
The dry, incorrupt hands of Vladyka John were raised slightly in the air since the lower part
of the torso had sunk in. We could see skin and nails. The prayer rope on his left hand had
decayed. The wooden cross from Jerusalem on which was glued a paper icon, as well as the
"Prayer of Absolution" were still preserved in Vladyka's hands. His Cross and Panaghia also
remained. A small gospel book from Kiev, bound in leather, was still intact despite the fact
that the inner binding had disintegrated and fallen apart. There was another Cross in the
casket by the left shoulder which fell apart when examined. A small icon of the Holy
Archangel Michael (Vladyka's patron in the world) had almost entirely disintegrated. All of
these holy objects were then taken out of the casket and put aside. It was known that at the
burial the material lining the inside of the casket was a light blue; now, due to mold and
dampness, it had turned green.
Vladyka Anthony crossed himself and while reading aloud the fiftieth psalm, "Have mercy on
me, O God, according to Thy great mercy..," very carefully raised the chalice cover from the
face of the reposed Vladyka John. Now the most honorable face of Vladyka John was
uncovered. All present felt deep devotion and total peace in their souls. No one acted
surprised or expressed amazement, but with great compunction we gazed upon the incorrupt
visage of the reposed Vladyka. The skin color was light, almost white. The hairs of the head
and beard as well as the eyebrows were grey and preserved intact on the face. Even the
eyelashes were preserved. Vladyka's mouth was slightly open and teeth were visible. The
miter and inscription were preserved, though the icon of Saint John the Baptist on the left side
of the miter had fallen off and was lying on the pillow. A clean aer was brought to cover the
face. We then commenced to uncover the lower half of the casket which was very rusted. It
was necessary again to use crowbars and screwdrivers to separate it. When it was opened all
present saw that the lower part of the vestments had been fully preserved. Leather sandals
were visible on Vladyka's feet and it was noticed that on part of the left heel the bone was
visible. As much of the feet as was visible were preserved, revealing darkly colored skin. It
was decided that the relics could not remain in the old, disintegrating casket and that it would
be necessary to place them in the newly prepared one. We began to sing the eirmosi of the
Great Canon of Repentance of Saint Andrew of Crete from the Service for the Burial of a
Priest: "A helper and protector was He unto me for salvation...," "Attend, O heaven, and I will
speak...," "Behold, behold, that I am God..." During the singing the holy relics were prepared
for transfer to the new casket. The table with the new casket which was next to the fresco of
the Protection of the Most Holy Mother of God, was moved closer to the head of the old
casket. "On the immovable rock of Thy commandments, O Christ.." was sung while the holy
relics were lifted in our hands and transferred. They were lowered into the new casket during
the singing of the troparion, "Have mercy on us, O Lord, have mercy on us."
27
They were cleaned of the earth, dust and rust that had covered them. As all could see and feel,
the holy relics were whole and did not fall apart. The tendons between the bones had been
preserved. The relics were very light. All present saw that the vestments on the underside of
the holy relics were also totally preserved. After cleaning off the dust the holy relics were
placed in the new casket and wrapped in a clean sheet. During the singing of the kontakion,
"My soul, my soul, arise, why steepest thou?," the old casket was taken out of the sepulchre
and placed in the neighboring room. The odor of dampness and rust disappeared and all
sensed that there was no odor of corruption whatsoever around the relics. During this time the
Priest Yaroslav Belikow was waiting with his two year old son not far from the sepulchre. His
son Vsvelod was suffering from an illness of the kidneys and was brought into the sepulchre
in order to be placed on the incorrupt hands of Vladyka John. Then all commenced to clean
out the cement sarcophagus in which much rust remained. During the singing of the ninth
Eirmos of the Great Canon, "A seedless conception...," the casket with the relics was placed
on the cement sarcophagus. The holy objects that were in the old casket were put in an
envelope and put in the new casket. Then it was lowered into the sarcophagus and the lid was
placed on the casket. Vladyka Archbishop Laurus tied a cord around the casket and Vladyka
Anthony sealed it with the diocesan seal and the mantle was placed on top. During the singing
of "A seedless conception" the cement lid was placed back and the sarcophagus was again
covered with the brocade cover. All the other objects, the icons, ripidi, trikiri, dikiri were
returned to their place. After this work a litiya for the dead was served and all were anointed
with oil from the ever-burning lampada on the sarcophagus. Following the example of
Patriarch Paul of Serbia, all of the clergy sang the troparion to a hierarch, "Teacher of
Orthodoxy," which the Patriarch has sung last year when he visited the cathedral. Vladyka
Anthony then expressed his gratitude to all for their labor and zeal. Around 11:15 P.M. all
began to return to their homes in an exalted, prayerful state of trepidation, sending up
gratitude to the Lord God for the mercy, comfort, and spiritual joy which He had sent. Amen.
28
Wondrous is God in His Saints! Holy Father John pray to God for us!
Reader Vladimir
Krassovsky
ou
ACT OF THE COMMISSION FOR THE EXAMINATION OF THE REMAINS OF
ARCHBISHOP JOHN OF SHANGHAI AND SAN FRANCISCO
http://www.Saintjohnwonderworker.org/stjohn2.htm
In connection with the approaching glorification of Archbishop John of Shanghai and San
Francisco, (which is to take place on the 2nd of July, with the blessing of His Eminence
Archbishop Anthony of Western America and San Fnancisco, Vladika John's tomb was
opened, in his Sepulchre underneath the Diocesan Cathedral of the Most Holy Theotokos "Joy
of All Who Sorrow" in the city of San Francisco. Before the opening and examination of the
honorable remains of the venerable Vladika John, preparation both practical and spiritual
were required from the practical aspect it was necessary to determine how complicated it
would be to open the sarcophagus which held Vladika's coffin, in what condition was the
coffin and was there free access to it. This work was carried out on the 17th (30th) of
September, on the day of commemoration of the Holy Martyrs Faith, Hope, Charity and their
Mother, Sofia. In the evening of that day Archbishop Anthony, Priest George Kurtow,
Protodeacon Nicholai Porshnikoff, Reader Vladimir Krassovsky and Boris M. Troyan
descended into the sepulchre and, after Vladika Anthony served a "litya" (brief requiem
service) they proceeded to work. In the course of two hours they managed to remove the lid
on the sarcophagus and place it on the floor. The lid weighed approximately 400 pounds.
Having opened the lid the first thing they noticed was Vladika John's mantis shining like new.
Underneath the mantis stood his coffin. There was no odor of any kind. On the lid of the
29
coffin there were several spots. This was ruSaint After inspecting the coffin, the sarcophagus
was closed in expectation of the examination of the very remains of Vladika John.
His Eminence, Archbishop Laurus of Syracuse and Holy Trinity, a member of the Committee
for the preparations of the up-coming glorification, who was affirmed by the Synod of
Bishops of the Russian Orthodox Church Abroad, arrived in time for the 28th of September,
the day of commemoration of Saint Chariton the Confessor. Another member of the
committee, Archbishop Alypy, was not able to come because of two parish feast days in his
diocese. His Eminence, Bishop Kyrill of Seattle, by virtue of beginning a Vicar of the
Western American Diocese, was included as a member of the Committee. Several of the
clergy from the Diocesan Council as well as clergy of the Cathedral were also to participate in
the examination (they are listed below). In all, three bishops, seven priests, three deacons, one
reader, and one layman participated in the examination. All of the participants of this sacred
work observed a strict fast that day. Several prepared through the Mystery of Confession,
others by serving the Divine Liturgy and receiving Christ's Holy Mysteries.
After vespers and matins in the Diocesan Cathedral, all of the participants of the examination
of the relics: gradually began to descend to the crypt with the tomb of Vladika John. The
participants were Archbishop Anthony, Archbishop Laurus, Bishop Kyrill, Archpriest Stefan
Pavlenko, Archpriest Peter Perekrestov, Priest George Kurtow, Priest Sergei Kotar, Priest
Alexander Krassovsky, Hieromonk Peter (Luldanov), Priest Paul Ivashevich, Protodeacon
Nicholai Porshnikoff, Deacon Alexei Kotar, Hierodeacon Andronik (Taratuchin), Reader
Vladimir Krassovsky and the Custodian of the Sepulchre, Boris M. Troyan. All of the
archpastors and priests in turn read the Gospel over the tomb. At exactly 9:00 p.m. a
panykhida for Vladika John was served by Their Eminences. After the panykhida Archbishop
Anthony gave a brief sermon calling all of the participants of this sacred work to be at peace
and then, having bowed to the ground, asked forgiveness of everyone.
With reverence, vested in epitrahelions, with the singing of the troparion "Have mercy on us,
O Lord, have mercy on us," they began to open the sarcophagus. A wooden coffin, which was
brought to the sepulchre, had been constructed in advance by Priest George Kurtow. Thanks
to the preparatory work on the 17th of September, the lid of the sarcophagus was removed
without any effort. Having wrapped straps around the bottom of the coffin, the clergy bore-up
the coffin and placed it down on a board, which had been laid over the top of the sarcophagus.
It turned out that the coffin had rusted through in very many places, including the base.
Hieromonk Peter retrieved the key to Vladika John's coffin, which he had kept during the
tried to open the lid. Vladika Anthony, seeing that there was difficulty, sang "We have no
other Help..."and almost immediately, the lock was opened. Everyone stepped back, giving
Archbishop Anthony way to the loosened lid of the coffin.
At 10:10 p.m. Vladika Anthony with trembling and fear of God fear of God opened the coffin
with the honorable remains of the Ever-memorable Archbishop John. It is necessary to note,
that except for Bishop Kyrill, who participated in the uncovering of the relics of the New
Martyrs Grandduchess Elizabeth and Babara in Jerusalem, not one of those present had ever
been a witness to the uncovering of Relics and this the trembling with which everyone
surrounded the coffin of Vladika John. The face of Vladika John was covered and everyone
immediately turned their attention to his white, incorrupt hands. The white vestments and
miter had turned green. Having: blessed himself and reading the Fiftieth Psalm, Vladika
Authony removed the aer from Vladika John's face and everyone saw the Incorrupt face of the
Ever-memorable Hierarch. The skin on his face was white. His beard had been completely
preserved. In the place of the eyeswere small openings, but this was barely noticeable since
30
the miter on Vladika John's head was set very low. Vladika's undervestment was almost
completely decayed and his legs were visible. They were dark. It is well known that Vladika
John had poor legs and during his life they were dark from wounds. A spot was noticed on
Vladika's leg in the place where there had been an open wound. There was neither a fragrant
nor unpleasant odor. However, a slight smell of dampness was detected, that of earth or
ruSaint After the uncovering of the face of Vladika John there was an extraordinary silence.
Then, everyone attentively began to examine the sacred relics and remark on the condition of
the remains, the vestments, the cross etc...in soft voices. In turn everyone venerated the
incorrupt relics of Vladika John.
It was decided to place the relics in the new wooden coffin. The clergy did not know how
fragile his body was and so they laid a sheet underneath it and only then did they transfer the
relics to the new coffin with the hymn "He is for me unto salvation Helper and Protector...O
Christ, upon the rock of Thy commandments.'' When the body was already in the new cofin,
the clergy began to free the relics of Vladika John from the decayed lining (and pillow) of the
coffin. The body of Vladika John, which was raised up high intothe air, turned out to be a
relatively light weight and stiff., and not flexible or fragile as would have been suggested. It is
proper to mention the state which wsa experienced by the participants of the examination after
the uncovering of Vladika John;s face a kind of extraordinary spiritual peace and
extraordinary reverent silence was felt. No one was amazed, no one spoke. All problems
seemed to vanish, such was the gracefilled experience of standing beside Vladika's relics.
There was no rushing, no vanity: No one wanted to leave the relics, but simply to stand by
them, pray and touch them.
Cleaning the relics from the liining of the coffin and from earth which had been poured into it
during Vladika John's funeral, the clergy again laid the relics into the wooden coffin.
Archbishop Anthony during the reading of the kontakion of the Great Canon "My soul,
arise..." covered the face of the Evermemorable Archbishop John with a new aer and his body
was covered with the shroud. After that, Vladika Anthony informed everyone that one
clergyman of the diocese, Priest Yaroslav Belikow, has a two year old son who is very ill and
that he is waiting not o far awary from the cathedral, in order to venerate the relics. They sent
for Father Yaroslav and shortly thereafter he descended to the sepulchre with the infant, and
his son Vsevelod kidssed the incorrupt hands of Vladika John. The wooden coffin was
brought over and placed into the sarcophagus, which had been cleansed of ruSaint The coffin
was closed and sealed and then covered with the mantia. The lid of the sarcophagus was
brought in and put in place. the clergy sang the general troparion to a Hierarch: "Instructor of
Orthodoxy and teacher of piety and purity..." A "Litya" for the dead was served. Everyone
venerated the tomb of Vladika John and was anointed with oil from the lamp on top of the
tomb. At 11:15 in the evening everyone began to dispurse thanking God for His great mercy
to us, manifest to us through the relics of the Ever-memorable Archbishop John, of which all
of the undersigned have become witnesses.
Archbishop Anthony
Archbishop Laurus
Bishop Kyril
& signatures of the other members of the Commission.
28th of September (11th of October), 1993.
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HYMNE ACATHISTE AU BIEN-AIME DE DIEU THAUMATURGE ET SAINT DE NOTRE TEMPS, LE
BIENHEUREUX ET TOUJOURS PRESENT ARCHEVEQUE JEAN DE SHANGAÏ, DE BRUXELLES ET DE
SAN FRANCISCO.
par le Saint Hiéromoine Séraphin Rose, + 1982
Kontakion I
Thaumaturge élu et serviteur exemplaire du Christ qui en ces derniers temps répands sur nous
des flots d'inspiration inépuisables et une multitude de Miracles, nous te louons avec amour et
vers toi nous nous écrions : Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers
temps.
Ikos I
Tu apparus en ces derniers temps comme un Ange dans la chair, par la Grâce du Dieu ami des
Hommes. Voyant la beauté de tes vertus, nous tes enfants nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, toi qui vécus dans la vertu depuis ta plus tendre enfance.
Réjouis-loi, toi qui a persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui as manifesté par des vertus sans nombre la Grâce de Dieu.
Réjouis-toi, toi qui entendais mystiquement la prière lointaine de ceux qui étaient en détresse.
Réjouis-toi, toi qui fus rempli d'amour pour ton prochain et qui fis tout pour son Salut.
Réjouis-toi, toi qui donnes la joie véritable à tous ceux qui s'adressent à toi dans la prière avec
foi et amour.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion II
Voyant l'abondance et la variété de tes vertus, Ô Saint Hiérarque, nous voyons en toi la source
vivante des Miracles de Dieu pour notre temps . Tu consoles de ton amour et de tes Miracles
tous ceux qui crient vers Dieu : Alleluia
Ikos II
Père Saint, étant rempli d'amour, tu le fus aussi de théologie. En toi, la Connaissance de Dieu
surgit à nouveau avec amour pour l'humanité souffrante. Apprends-nous aussi à connaître par
l'amour le Dieu véritable tandis que nous nous écrions avec admiration :
Réjouis-toi, précieux vaisseau des dons du Saint Esprit.
Réjouis-toi, citadelle inébranlable de la Vérité orthodoxe.
Réjouis-toi, juste accusateur de l'impiété et de la fausse doctrine.
Réjouis-toi, ardent observateur des Commandements de Dieu.
Réjouis-toi, Ascète rigoureux qui ne t'accordas nul répit.
Réjouis-toi, pasteur aimant du troupeau du Christ
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion III
Par la Grâce de Dieu, tu fus un père pour les orphelins et un instructeur pour les jeunes gens,
les élevant dans la Crainte de Dieu et les préparant pour son service. Ainsi tous tes enfants te
considèrent avec amour et s'écrient vers Dieu avec gratitude : Alleluia.
Ikos III
Les hôtes Célestes plutôt que nous sur terre devraient t'honorer car nos paroles sont faibles
comparées à tes actes. Pourtant offrant à Dieu ce que nous avons, nous nous écrions ainsi :
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Réjouis-toi, toi qui as protégé tes enfants par ta prière constante.
Réjouis-toi, toi qui as toujours préservé ton troupeau par le signe de la Croix.
Réjouis-toi, toi dont l'amour ignorait les frontières des pays ou des races.
Réjouis-toi, étincelant luminaire aimé de tous.
Réjouis-toi, modèle d'humilité spirituelle.
Réjouis-toi, toi qui apportas la consolation spirituelle à ceux qui étaient dans la détresse.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion IV
Déconcertés par tes actes de piété et d'amour, nous ne savons comment te louer dignement, Ô
Hiérarque Jean. Tu as voyagé jusqu'aux confins de la terre pour ton peuple et prêcher
l'Evangile à ceux qui étaient dans les ténèbres. Remerciant Dieu pour ton labeur apostolique
nous nous écrions vers Lui : Alleluia
Ikos IV
Les gens de maints pays ont contemplé ta vie et se sont émerveillés de la Miséricorde de
Dieu, même en ces derniers temps. Et nous aussi, émerveillés nous écrions avec crainte et
respect:
Réjouis-toi, toi qui as suivi ton peuple à l'Orient et à l'Occident.
Réjouis-toi, fontaine de Miracles répandus par Dieu.
Réjouis-toi, correcteur aimant de ceux qui s'égarent.
Réjouis-toi, prompte consolation de ceux qui se repentent de leurs péchés.
Réjouis-toi, appui de ceux qui sont sur le droit chemin.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion V
Tu fus manifesté comme un canal du Pouvoir de Dieu pour arrêter les forces destructrices de
la nature déchue. Ô Saint Hiérarque, sur l'île tu préservas ton peuple du vent et de la tempête
mortels par ta prière et par le Signe de la Croix. Préserve-nous aussi, nous qui nous écrions
émerveillés vers Dieu : Alleluia
Ikos V
Tous ceux qui se sont fiés à ton intercession dans le malheur et l'adversité ont été délivrés, Ô
hardi intercesseur devant le Trône de Dieu. C'est pourquoi nous plaçons nous aussi notre
espoir en toi afin que par tes prières à Dieu, tu nous protèges du danger tandis que nous nous
écrions vers toi:
Réjouis-toi, toi qui empêchas les forces de la nature de nuire à ton troupeau.
Réjouis-toi qui par ta prière réponds à ceux qui sont dans le besoin.
Réjouis-toi, pain inépuisable des affamés.
Réjouis-toi, abondante richesse de ceux qui vivent dans la pauvreté.
Réjouis-toi, consolation des affligés.
Réjouis-toi, secours prompt de ceux qui sont tombés.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion VI
Tu te révelas comme un nouveau Moïse, conduisant ton peuple hors de l'esclavage, Ô
Hiérarque Jean. Délivre-nous aussi de l'esclavage du péché et de l'Ennemi de Dieu tandis que
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nous nous écrions vers Lui : Alleluia!
Ikos VI
Tu fis l'impossible pour persuader les autorités de ce monde d'avoir pitié de ton troupeau, Ô
bon pasteur. Prie pour nous maintenant pour que nous vivions dans la paix et la quiétude que
nous sauvions nos âmes tandis que nous nous écrions vers toi avec gratitude :
Réjouis-toi, aide de tous ceux qui font appel à toi avec foi.
Réjouis-toi, toi qui peux délivrer de la mort et du désastre.
Réjouis-toi, toi qui préserves des mensonges et de la calomnie.
Réjouis-toi, toi qui protèges les innocents des envoûtements.
Réjouis-toi, toi qui déjoues les attaques des iniques.
Réjouis-toi, destructeur du mensonge et héraut de la Vérité.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion VII
O admirateur des Saints orientaux et occidentaux, tu réintroduisis dans l'Eglise Orthodoxe les
Saints de l'Occident originaires de contrées qui avaient apostasié la Vérité. Maintenant avec
eux, tu pries Dieu pour nous tandis que sur terre nous nous écrions vers Lui : Alleluia
Ikos VII
Ô fervent vénérateur des Saints Hiérarques de Gaule, tu te révélas en ces derniers temps
comme l'un d'entre eux, exhortant ton troupeau à conserver la même Foi orthodoxe qu'ils
confessaient et étonnant les peuples de l'Occident par ta Sainte vie. Préserve-nous maintenant
dans la même Foi tandis que nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, nouveau Martin par tes Miracles et tes exploits ascétiques.
Réjouis-toi, nouveau Germain par ta confession de la Foi orthodoxe.
Réjouis-toi, nouvel Hilaire par ta Divine Théologie.
Réjouis-toi, nouveau Grégoire par ton Amour pour les Saints de Dieu.
Réjouis-toi, nouveau Faustin pour ton noble Amour et ta ferveur monastique.
Réjouis-toi, nouveau Césaire par ta conduite ferme mais pleine d'Amour de l'Eglise de Dieu.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion VIII
A la fin de ta vie, Ô Saint Hiérarque, tu fus appelé au Nouveau Monde pour témoigner du
christianisme primitif et souffrir la persécution pour ta droiture, préparant ainsi ton âme pour
le Ciel. Emerveillés maintenant par ta patience et ta longanimité, nous nous écrions vers
Dieu : Alleluia
Ikos VIII
Ô Ouvrier de la Vigne du Christ qui ne connus nul repos même à la fin de ta vie de labeur,
aide-nous dans nos épreuves tandis que nous nous efforçons d'être fidèles au Christ, nous
écriant vers toi pour te louer :
Réjouis-toi, toi qui as persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui fus reconnu digne de mourir devant l'Icône de la Mère de Dieu.
Réjouis-toi, toi qui as gardé ta Foi et ton courage au sein d'injustes persécutions.
Réjouis-toi, toi qui as oeuvré jusqu'à la fin pour ton troupeau et qui as attendu la mort assis
comme un Hiérarque.
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Réjouis-toi, toi qui est revenu par la voie des airs pour être enterré parmi ton troupeau.
Réjouis-toi, toi qui accomplis des merveilles pour ceux qui viennent à ton sépulcre avec foi et
amour.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion IX
Tous les choeurs angéliques se réjouirent lors de la montée de ton âme vers leur demeure
Céleste, s'émerveillant des Miracles que tu accomplis sur terre par l'Action du Saint-Esprit, à
Qui nous chantons : Alleluia
Ikos IX
Les rhéteurs trouvent impossible de décrire ta vie de Sainteté par des mots nombreux et
éloquents, Ô juste Jean car tu es devenu le vivant séjour du pouvoir du Dieu ineffable. Aussi,
incapables de faire silence devant le prodige manifesté à notre âge de faible foi, nous te
glorifions :
Réjouis-toi, Divin palais d'où part le conseil du Bon Roi,
Réjouis-toi, petit et humble logis contenant la beauté spacieuse des demeures angéliques,
Réjouis-toi, toi qui as acquis une maison non faite de main d'homme, éternelle dans les cieux,
Réjouis-toi, havre où toutes sortes de maladies sont divinement guéries,
Réjouis-toi, lieu de prédilection du mystérieux labeur de la prière,
Réjouis-toi, temple béni du Saint-Esprit,
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion X
Souhaitant sauver le monde, le Sauveur de tous a envoyé un nouveau Saint parmi nous et par
lui nous a arrachés aux sombres replis du péché. Entendant cet appel à la pénitence, les
indignes que nous sommes se tournent vers Dieu en Lui criant : Alleluia.
Ikos X
Tu es un mur nous mettant à l'abri de l'adversité, Ô Hiérarque Jean car par tes intercessions
Célestes nous sommes délivrés des attaques des passions démoniaques et des afflictions
terrestres. Devant la ferme assise de ta prière, nous crions avec foi :
Réjouis-toi, vue des aveugles,
Réjouis-toi, force et vie des agonisants,
Réjouis-toi, secours Divin des victimes du doute et du trouble,
Réjouis-toi, rosée pour ceux que consume l'affliction,
Réjouis-toi, père bienveillant pour les isolés et les délaissés,
Réjouis-toi, Saint maître de ceux qui cherchent la Vérité,
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kondakion XI
Ta vie fut un Hymne à la Très Sainte Trinité, elle surpasse les autres vies en pensées, paroles
et actes, Ô Bienheureux Jean. Car avec beaucoup de sagesse tu as expliqué les préceptes de la
vraie Foi, nous apprenant à chanter avec Foi, Espérance et Amour au Dieu Un dans la Trinité:
Alleluia
Ikos XI
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Tu es pour nous le flambeau rayonnant de l'Orthodoxie au sein des ténèbres de l'ignorance, Ô
pasteur élu du troupeau du Christ, notre père Jean car même après ton trépas, tu proclames la
Vérité aux ignorants et instruis ceux qui cherchent à être guidés et tous ceux qui s'écrient vers
toi :
Réjouis-toi, éclat de la Sagesse Divine pour ceux qui sont dans l'ignorance.
Réjouis-toi, arc-en-Ciel de joie paisible pour les doux.
Réjouis-toi, foudre qui tombe sur les pécheurs invétérés.
Réjouis-toi, éclair du Zèle Divin.
Réjouis-toi, pluie des Dogmes de Dieu.
Réjouis-toi, averse de pensées théologiques.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion XII
La Grâce a été épanchée dans les derniers jours sur nous tous. A la vue de celle qui provient
d'un Saint Hiérarque qui marcha jadis parmi nous, recevons-la avec vénération et Actions de
Grâces, criant à Dieu : Alleluia
Ikos XII
Dans ses hymnes à Dieu, le choeur Céleste des Saints se réjouit qu'il n'ait pas oublié le monde
déchu et sans Foi mais ait manifesté Son Pouvoir Tout-Puissant en toi, son doux et humble
serviteur. Ô Bienheureux Jean, avec tous les Saints nous te rendons Grâces et t'honorons :
Réjouis-toi, nouvel astre de justice brillant au firmament,
Réjouis-toi, nouveau prophète envoyé avant l'assaut final du démon,
Réjouis-toi, nouveau Jonas prévenant tous les hommes des salaires du péché.
Réjouis-toi, nouveau Baptiste appelant tous les pécheurs à une vie de prière et de pénitence,
Réjouis-toi, nouveau Paul souffrant pour prêcher l'Evangile en esprit de Vérité,
Réjouis-toi, nouvel apôtre dont les Miracles instillent en nous foi et crainte,
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion XIII
Ô notre très Saint et très merveilleux Hiérarque Jean, consolation de tous les affligés, accepte
maintenant notre offrande pieuse pour que par tes prières à Notre Seigneur, nous soient
épargnés les tourments éternels et que par ton intercession agréable à Dieu, nous puissions te
crier éternellement Alleluia
Ikos I
Tu apparus en ces derniers temps comme un Ange dans la chair, par la Grâce du Dieu ami de
l'hommes. Voyant la beauté de tes vertus, nous tes enfants nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, toi qui vécus dans la rectitude depuis ta plus tendre enfance.
Réjouis-toi, toi qui a persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui as manifesté par des vertus sans nombre la Grâce de Dieu.
Réjouis-toi qui entendais mystiquement la prière lointaine de ceux qui étaient en détresse.
Réjouis-toi qui fus rempli d'Amour pour ton prochain et qui fis tout pour son Salut.
Réjouis-toi, toi qui donnes la joie véritable à tous ceux qui s'adressent à toi dans la prière avec
foi et amour.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps
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Kontakion I
Thaumaturge Elu et Serviteur Exemplaire du Christ qui en ces derniers temps répands sur
nous des flots d'inspiration inépuisables et une multitude de Miracles nous te louons avec
amour et vers toi nous nous écrions: Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces
derniers temps.
Office à Notre Père parmi les Saints Jean de Shangaï et San Francisco Pontife et Thaumaturge
http://pagesperso-orange.fr/stranitchka/VO20/office_St_Jean_Chg.html
Petites Vêpres
Lucernaire. 4 stichères, ton 1
(idiomèle: des ordres Célestes- )
Habitacle de la Sagesse Céleste, couronne toute lumineuse des Ascètes, vase parfumé de la Grâce Divine,
splendide fleur de virginité et lys d'humilité, diadème étincelant des pontifes, Ô très admirable Jean, nous te
magnifions. Allégresse des ordres Célestes, uni aux chérubins par ton tempérament de prière, soleil de l'amour
Divin auquel les coeurs humains se réchauffent; pour nous qui sommes prisonniers de la longue nuit du péché,
fais luire la clarté matinale du Salut par tes prières, Ô pontife du Christ digne de béatitude. Exultation des ordres
Célestes, leur voix toute suave, Ô théophore des derniers temps, te glorifie dans les hauteurs. Et nous sur terre
t'honorons avec amour comme notre fidèle intercesseur. Réjouissance des ordres Célestes et ardent artisan de
prière pour les hommes sur terre, très admirable Thaumaturge Jean, prie le Christ Dieu pour nos âmes.
Gloire ... ton 8 .
Venez, assemblée des fidèles, exultons aujourd'hui, prosternons-nous devant la source incorrompue de Miracles,
glorifions le Christ notre Dieu admirables dans Ses Saints, venez, écrions-nous ensemble vers Lui : Tu es béni
Seigneur qui as donné à Ton monde ce luminaire pour libérer Ton peuple des égarements de ce siècle. Accordenous
donc la rémission des péchés par les prières du bienheureux Jean.
Maintenant ...
Theotokion, même ton .
De ceux qui accourent sous ta protection, Vierge Très Pure, élève les prières vers Dieu ami de l'homme afin qu'Il
sauve tous tes serviteurs.
Apostiches, 3 stichères , ton 2 :
(idiomèle: dans la maison)
- )
Venez, chantons notre pasteur bien-aimé et ornons dignement sa mémoire de louanges : car il est l'intercesseur
de Salut pour ceux qui le vénèrent.
Verset : Ma bouche va faire entendre la sagesse et mon coeur médite de prudents avis.
Venez, exaltons celui qui éleva un temple à la Mère de Dieu, étant lui-même la joie de tous les affligés et le
temple de l'Esprit Saint.
Verset : Ecoutez ceci, toutes les nations, prêtez l’oreille, tous les habitants de l’univers.
Venez, admirons la vie du Juste et magnifions le Christ, affermissant Jean dans ses Ascèses jusqu'à la fin.
Gloire ...et maintenant :
même ton.
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Délivre-nous, Ô très Pure Vierge, de toute affliction et les plaies de nos péchés, Ô toi qui es bonté, guéris-les.
Tropaire ton 5
Le soin que tu pris de ton troupeau dans son errance* c’est la préfiguration de tes prières * élevées sans cesse
pour le monde entier* telle est notre croyance, nous qui connaissons ton amour* Pontife et Thaumaturge Jean !*
Tout entier sanctifié par Dieu dans le ministère sacré des très purs Mystères* par lesquels tu t'es toi-même sans
cesse affermi* tu as visité ceux qui souffraient, Ô très réconfortant guérisseur,* visite-nous tous maintenant pour
nous secourir,* nous qui de tout coeur te vénérons.
****
Grandes Vêpres
Bienheureux l’homme… 1ère antiphone
Lucernaire : 8 stichères .
Ton 6
Tu devins un vase débordant de la Grâce, Ô Jean, notre excellent maître, Thaumaturge universel. Qui pourra dire
: il n’y a plus maintenant dans le monde d’hommes doués de la Grâce, plus désormais de Justes ? Incrédules,
assagissez-vous, comprenez que Dieu est avec nous, vous qui vivez dans les ténèbres et l’ombre de la mort, en
contemplant incorrompu celui qui gisait dans le tombeau, soyez pris de honte et tournez-vous vers le Dieu
véritable car Dieu est avec nous et le restera sans défection jusqu’à la fin du monde. (2 fois )
Orient et Occident, Septentrion ou Midi, soyez dans l’allégresse, Cieux, réjouissez-vous, accueillant le nouvel
Ange, l’homme de prière divinement inspiré, le pasteur Anargyre, le praticien de la Grâce, le prophète et
l’annonciateur de la Bonne Nouvelle, Jean notre excellent défenseur et notre ferme avocat au Jugement. ( 2 fois )
Comment serait-il possible que celui qui fut aimé n’ait point d’amour ? Et comment ne t’aimerions-nous pas, toi
qui nous as aimés jusqu’à la fin, Ô pasteur Saint et sans malice, toi qui sans cesse nous affermis dans les
épreuves et intercèdes avec la Mère de Dieu devant le trône de la Très Sainte Trinité, demandant la rémission des
péchés pour nous tous qui te vénérons.
Ô amour de ton Divin mystère ! En Vérité tu t’es révélé le fils de notre Père qui est aux cieux, Ô Jean, admirable
Juste : le Père fait briller Son soleil sur les méchants comme sur les bons et fait pleuvoir sur les justes comme sur
les injustes et toi, tu priais pour tes ennemis, vainquant ainsi le seul ennemi de tous dès l’origine, le diable et
manifestant la perfection des vertus.
Dès ta bienheureuse dormition ton tombeau se révéla aussitôt un bassin de guérisons et une source abondante de
Miracles. Combien plus encore maintenant, Ô Père très bienheureux quand l’Eglise combattante t’a glorifié, a
découvert avec componction tes Reliques incorrompues et les a placées avec honneur dans l’église où selon sa
dédicace même tu accordes la joie à tous les affligés.
Etant le protecteur de l’Orthodoxie en Amérique, en Vérité la parole de l’Apôtre s’accomplit par toi : là où s’est
multiplié le péché, la Grâce a surabondé. C’est pourquoi nous aussi dans notre indignité, Ô bienheureux
Thaumaturge Jean, nous te supplions : accorde à nos coeurs misérables et endurcis la Grâce à profusion et
apprends-nous à nous aimer les uns les autres comme toi-même tu as aimé chacun.
Gloire… ton 5
Réjouis-toi, petit troupeau orthodoxe persécuté et haï de tous car Dieu t’a donné un grand trésor : dans
l’affliction, un admirable consolateur dans la puante décomposition des moeurs actuelles , un parfum
incorruptible et dans l’océan des tempêtes, un îlot tranquille de l’espérance qui ne sera pas confondue.
38
Maintenant…
Dogmatique du même ton :
Jadis dans la Mer Rouge fut préfigurée l’image de l’Epouse inépousée. Là ce fut Moïse qui divisa les eaux, ici,
Gabriel est serviteur du Miracle; jadis, Israël traversa l’abîme à pieds secs, maintenant sans semence, la Vierge a
enfanté le Christ; après le passage d’Israël, le mer est demeurée infranchissable; après l’enfantement de
l’Emmanuel, l’Immaculée est demeurée intacte. Ô Toi qui es qui étais et qui es apparu en tant qu’homme, Dieu,
prends pitié de nous !
Entrée, prokimenon du jour
Parémies
[cf lectures pour Hiérarque(s) ]:
1. Proverbes : 10, 7, 6,3,13-16 etc… La mémoire du juste s’accompagne…
2. Proverbes : 10, 31-32; 11, 1-12 : La bouche du juste répand la sagesse…
3. Sagesse de Salomon : 4, 7-15 : Le juste, même s’il meurt avant l’âge…
Litie
stichères de la dédicace de l’église
puis au Saint Pontife, ton 6 :
Etant encore dans ta jeune enfance, tu fus touché des paroles du Christ, suivant lesquelles le Seigneur appela les
apôtres par ces mots: Suivez-moi et Je vous ferai pêcheurs d’hommes. Mais tout en prêtant attention à ces paroles
Divines, Ô Jean pétri d’humilité, jamais tu n’as imaginé que tel serait ton lot comme dernier Envoyé de Dieu,
prêt à la mort. C’est le Christ Lui-même qui te connaissant, t’a glorifié. Que ton couronnement soit pour nous un
appel à une repentance sans hypocrisie pour le Salut de nos âmes.
Avec foi et amour, homme Céleste et Ange terrestre, nous vénérons aujourd’hui ta mémoire : tu fus dans le
monde plein de troubles un véritable Ermite et mortifiant toutes les passions, tu as atteint les hauteurs spirituelles
invisibles, tu as constitué en Vérité le Miracle le plus éclatant dans la ténèbre de ce siècle : c’est pourquoi,
émerveillés de cette immense gloire que tu as acquise dans les cieux, nous fêtons avec componction ta
glorification.
Le fils de Sirach dit que le fait d’aimer Dieu représente la véritable sagesse : et ainsi ton Divin amour, Ô
bienheureux Pontife Jean, a paru folie à ce monde corrompu puisque, suivant la parole de l’Apôtre des Gentils, la
prédication de la Croix est folie pour les êtres de perdition. Mais nous, rejetant l’intelligence du monde vain
comme des enfants dans leur simplicité, nous te proclamons bienheureux, Ô notre bien-aimé Père Jean.
Gloire… et maintenant…
ton 8
Mère de Dieu toute Pure, bonne caution des pécheurs et joie très admirable de tous les affligés, avant même que
n’advienne la fin, nous convertissant par la pénitence, délivre-nous à jamais des cruels tourments.
Apostiches, ton 8
Toi qui fus le protecteur des adolescents et des nourrissons, rends-nous sages par la simplicité angélique et les
enfants de l’Eglise, préserve-les de la méchanceté de ce monde, donnant à tous l’amour de la pureté, par tes
prière, Ô Saint à l’amour Divin.
39
verset : Ma bouche va faire entendre la sagesse et mon coeur médite de prudents avis.
Lumière pour ceux qui suivent la voie monastique et allégresse pour ceux qui ont gardé la virginité, constructeur
et protecteur des Saints couvents, colonne de feu pour l’Eglise orthodoxe, fidèle enfant des Pères Saints, Ô Jean,
Thaumaturge de San Francisco, prie afin que tous nous soyons sauvés.
verset : Ecoutez ceci, toutes les nations, prêtez l’oreille, tous les habitants de l’univers.
Prédicateur égal-aux-apôtres de l’Eglise apostolique, Divin instructeur de l’Orthodoxie, zélé servant de
l’Evangile et sûr protecteur des orthodoxes, prie le Christ Dieu pour qu’Il illumine l’univers et que tous soient
sauvés.
Gloire … même ton
Ayant le véritable esprit de dénuement, tu as vaincu définitivement la colère et ton visage rayonnait toujours
d’une joie pascale : père débordant d’amour pour tous, ne connaissant aucune limite dans tes Ascèses, jour et
nuit tu te plongeais dans la prière : c’est pourquoi, Père Jean, prie que nous soyons tous sauvés.
Maintenant…
Theotokion
Souveraine, reçois la prière de tes serviteurs et délivre-nous de toute nécessité et tristesse.
Tropaire ton 5
Le soin que tu pris de ton troupeau dans son errance* c’est la préfiguration de tes prières * élevées sans cesse
pour le monde entier* telle est notre croyance, nous qui connaissons ton amour* Pontife et Thaumaturge Jean !*
Tout entier sanctifié par Dieu dans le ministère sacré des très purs Mystères* par lesquels tu t'es toi-même sans
cesse affermi* tu as visité ceux qui souffraient, Ô très réconfortant guérisseur,* visite-nous tous maintenant pour
nous secourir,* nous qui de tout coeur te vénérons.
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Matines
Après Le Seigneur Dieu nous est apparu… :
Tropaire du Saint Pontife Jean (x 2) :
Le soin que tu pris de ton troupeau …
Gloire … Et maintenant …
Theotokion du même ton :
Avec les Anges dans le Ciel, avec les hommes ici-bas, nous te chantons dans l’allégresse, Ô Mère de Dieu :
Réjouis-toi, porte plus vaste que les cieux, réjouis-toi, unique secours des mortels, réjouis-toi, pleine de Grâce
qui dans la chair enfantes Dieu.
Après le premier cathisme,
sédalen ton 1:
Ton peuple dans le Désert, Ô Seigneur Tout-Puissant, fut pris de soif et T’appela et Tu lui donnas un instructeur
plein de sagesse et immaculé, ce nouveau Moïse bègue à la faible voix qui fit sortir les exilés de Chine comme
l’ancien jadis hors d’Egypte et conduit les âmes de ceux qui l’aiment vers la Jérusalem d’en Haut.
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Gloire …
Donne la guérison dans le Désert de corruption, à ceux qui brûlent du feu des multiples passions, Ô Christ Dieu
plein de miséricorde et comme jadis l’eau tirée du ferme roc, de même maintenant fait jaillir la componction de
nos coeurs, par les prières, Ô Maître des choses Célestes et terrestres, de ton Saint admirable.
Et maintenant …
Theotokion :
Quelle est celle qui est pénétrante comme l’aurore, bienfaisante comme la lune, élue comme le soleil ? le Bon
Pasteur paissant dans son sein, répond clairement à tous les Orthodoxes : celle-là est Ma Mère toute-bonne, la
Vierge toute-belle qui écrase la tête du diable et donne à ceux qui l’aiment l’allégresse éternelle.
Après le second cathisme,
sédalen ton 1:
Apôtre plein de Grâce des temps sans grâce, imitateur très sage des fous-en-Christ, uni dans ta haute vertu au
zèle des jeûneurs, Père Jean, grand Thaumaturge, nous t’exaltons.
Gloire…
Prompt secours dans les prières, faiseur de Miracles admirable et clairvoyant, infatigable gardien des monastères
et des églises orthodoxes, Père Jean, sublime Juste, nous te chantons.
Et maintenant…
Theotokion :
Eglantine parfumée, encensoir rayonnant, calice débordant de la Divine désaltération, en Vérité toutes les
générations t’appeleront bienheureuse Ô Mère de Dieu.
Polyéléios
puis Mégalinaire :
Nous te magnifions, Saint Pontife Jean et nous honorons ta Sainte mémoire et toi prie pour nous le Christ notre
Dieu !(pour les versets intercalés, voir psaume choisi dans commun pour Pontife)
Sédalen, ton 2
En multipliant tes labeurs, tu as cherché la richesse incorruptible, Ô bienheureux, contrant le monde, la chair et
le diable et comme un nouveau stylite, tu n’as jamais reposé sur ton dos, tu as piétiné l’intelligence charnelle de
ce siècle corrompu, épanouissant la fleur inflétrissable de l’Ascèse orthodoxe : c’est pourquoi toi, l’émule de
Siméon le Stylite, notre Père Jean, nous t’exaltons vivement.
Gloire …
Il ne s’est pas dérobé, notre Père qui est aux cieux, à nous envoyer même dans ces derniers temps un angélique
guide, un vrai archipasteur, livrant sa vie pour ses brebis, ce bienheureux Jean le Thaumaturge à qui tous nous
clamons : Ô notre consolateur et homme de prière, cithare Divine, étoile à l’éclat lumineux dans les ténèbres !
Console-nous toujours et préserve ton troupeau des calomniateurs et des faux-christs jusqu’à la fin.
Et maintenant …
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Theotokion :
Ton nom est une myrrhe surabondante, de génération en génération le parfum de tes bienfaits, Divine Fiancée
toute immaculée, surpasse tout aromate : c’est pourquoi à nous aussi tu accordes la pureté de l’âme, par le nard
de tes prières lavant gratuitement de la puanteur du péché le coeur de ceux qui te chantent.
Anavathmi,
1er antiphone du ton 4 :
Depuis ma jeunesse, les passions me combattent…
Prokimenon, ton 4 :
Elle est précieuse aux yeux du Seigneur, la mort de Ses Saints.
Verset : Que rendrai-je au Seigneur pour tout ce qu’Il m’a donné. (ps. 115)
Evangile
St Jean 10 : 9 - 17 - péricope 36 -
Après le psaume 50, stichère du ton 6:
Ô Jean au nom éponyme de la Grâce, tu t’es révélé un véritable théophore, illuminant le monde paien de la
lumière salvatrice, gardien des orthodoxes dans la diaspora, admirable défenseur de ceux qui sont persécutés
pour la justice, protecteur plein de force de ceux qui s’opposent au mensonge, ferme Hiérarque de l’Eglise
conciliaire : notre bien-aimé Maître, supplie avec ardeur le Christ miséricordieux de nous délivrer des tourments
infernaux à venir.
CANON AU SAINT PONTIFE ET THAUMATURGE JEAN Ton 4
ODE 1
Hirmos : Ayant cheminé à pied sec dans les profondeurs de la Mer Rouge, l'Ancien Israël vainquit au Désert la
puissance d'Amalec, grâce aux mains de Moïse étendues en forme de Croix.
Il est bon de chanter ceux qui ont plu à Dieu, au nombre desquels pour notre allégresse resplendit Saint Jean,
consolant et soignant ceux qui l'invoquent et nous enseignant par l'exemple de son existence fertile en labeurs à
rivaliser dans l'aide à ceux qui sont dans le malheur.
Ô désirs du coeur aimant Dieu ! Tu as aspiré dès ta prime enfance à combattre pour la Vérité ! Tellement t'avaient
captivé les récits de la multitude des Saints admirables qui n'ont pas épargné leur vie pour la Vérité Divine.
Tu te trouvas temporairement à hésiter pour choisir entre la voie militaire ou civile mais tu perçus dans ton âme
une pensée plus forte : te donner tout entier au service de la Sainte Eglise du Christ
Theotokion : Ton âme magnifie, Ô Souveraine, Notre Seigneur et ton esprit se réjouit en Celui qui est Dieu
Sauveur et ton Fils. Et comment oserons-nous chanter ton hymne, si tu n'avais toi-même consenti à dire
prophétiquement que toutes les générations te proclameront bienheureuse.
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ODE 3
Hirmos : : L'Eglise se réjouit en Toi, Ô Christ, te criant : Tu es ma force, Ô Seigneur, mon refuge et mon
affermissement.
Célébrant avec joie ta mémoire, Ô notre archipasteur et instructeur, nous nous prosternons devant tes Reliques
vénérables et incorrompues.
Tu as reçu la Sainte tonsure, tu as revêtu toutes les armes Divines, luttant contre les esprits subtils du mal et en
triomphant.
Tu n'as pas donné de repos à tes yeux, tu ne t'es pas allongé sur une couche, te faisant ainsi l'émule des pères
anciens, Ô Ascète !
Theotokion : Jeune enfant choisie par Dieu, amenée au Temple du Seigneur, élevée dans le Saint des Saints du
Temple, en Vérité tu es au-dessus de tous , Vierge pure.
ODE 4
Hirmos : Te voyant suspendu à la Croix, Ô Soleil de justice, l'Eglise reste interdite, clamant à juste titre : gloire à
Ta puissance, Seigneur !
Ô instructeur d'une multitude de Hiérarques russes, initiateur de l'Eglise de la diaspora, tu fus toi-même un
sommet d'amour. C'est pourquoi, Saint Jean, l'assemblée des fidèles t'a appelé le prodige de nos temps et le
bastion des Ascèses.
" Si vous voulez voir un Saint vivant, visitez la ville de Bitol, Ô gens et contemplez le Père Jean " : ainsi parlait
le fameux Hiérarque serbe, enthousiasmé par les moeurs et les actions de Jean.
Les jeunes Carpatho-Russes, boursiers du séminaire serbe, parlaient de toi avec une grande dévotion, évoquant ta
séVérité pour toi-même et ton amour à leur égard et comment tu traçais le signe de la Croix, circulant au milieu
de ceux qui dormaient, protègeant leur repos.
Theotokion : Très pure Mère de Notre Seigneur et Vierge qui prends en pitié même tes serviteurs très pécheurs
comme trésor tout opulent de miséricorde, renouvelle-nous qui sommes infiniment coupables, Ô intercession et
allégresse de tous les affligés !
ODE 5
Hirmos : Tu es venu, mon Seigneur comme la Lumière dans le monde, Lumière Sainte qui tire des ténèbres de
l'ignorance ceux qui Te chantent avec foi.
Tu fus un véritable imitateur du Christ, livrant ta vie pour ton troupeau et tu te tiens sans honte devant le Chef
des Pasteurs.
Le don de guérison te fut donné dès ton sacerdoce, tu l'as multiplié au jour de ton épiscopat et tu l'as perfectionné
dans l'existence éternelle de l'au-delà.
Tu fus le collaborateur du vénérable Nahum dans les guérisons, visitant avec sa Sainte Icône les maisons des
gens souffrants.
Theotokion : Mère de Dieu et Vierge, aide précieuse de l'univers, guérisseuse de nos âmes et nos corps, écoutenous
qui te prions en ce jour.
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ODE 6
Hirmos : Préfigurant ton ensevelissement de trois jours, Jonas dans la baleine clamait en priant : délivre-moi de
la corruption, Ô Jésus Roi des puissances.
Ô admirable Pontife, ton Maître le Christ t'a révélé comme édificateur et instructeur de Sa Sainte Eglise, doté de
la Grâce dans le don de consolation et de guérison.
Tu te hâtais dans les maisons des souffrants et les hospices des malades auprès des infirmes que le Seigneur
t'indiquait, en dispensateur de Ses très purs Mystères.
Tu t'es manifesté aux enfants comme un intercesseur pour leur santé, Ô Saint Jean, transformant l'affliction de
l'âme des parents en joie et tu t'es montré pour tous ceux qui sont dans l'âge mûr un secours d'envergure.
Theotokion : Ô Mère de Dieu et Vierge, tous les Saints te célèbrent dans l'allégresse et en toi , nous tous tes
serviteurs très pécheurs, nous espérons : exulte et réjouis-toi, Mère du Christ Tout-Puissant.
Kondakion ton 4
Ton coeur étreint tous ceux qui prient avec amour, Ô Pontife Jean et commémorent l'exploit de ta vie ascétique.
Sans douleur fut ton paisible repos, fidèle servant de la Très Pure Conductrice.
Ikos
En Vérité il fallait à l'Eglise orthodoxe un tel Hiérarque dont le monde entier se trouvait indigne : un ardent
célébrant des Mystères Divins, animé d'une sublime piété qui a préservé pures et intactes les règles ecclésiales.
Lui donc, le pasteur, réchauffe nos coeurs, affermit dans la foi et répand sur nos afflictions la rosée des
consolations et nous enseigne à tous la dévotion afin qu'à nous aussi dans notre infirmité, soit accordé de
demeurer inséparablement de lui dans le Royaume Divin.
ODE 7
Hirmos : Dans la fournaise perse, les enfants d'Abraham, embrasés par l'amour de la piété plus que par les
flammes s'écriaient : Tu es béni, Seigneur dans le Temple de Ta gloire !
Au monastère de Lesna, une moniale te vit prier dans une nuée lumineuse, au-dessus du sol, devant l'Icône de la
Mère de Dieu d'Ibérie que tu aimais tant, tout resplendissant des rayons incréés. Emerveillés par la grandeur
d'une telle Sainteté, nous chantons avec dévotion à Dieu : Tu es béni dans l'Eglise de Ta gloire, Seigneur !
Dans l'église de Changhaï une vision admirable fut révélée à la moniale Augusta : car elle vit le feu du Ciel
descendre dans le Saint calice alors que célébrait Saint Jean. Nous émerveillant de la manifestation d'une telle
Grâce, nous chantons pieusement à Dieu : Tu es béni dans l'Eglise de Ta gloire, Seigneur !
Dans un hôpital brésilien s'accomplit un très glorieux Miracle : le bon pasteur Jean fit le signe de Croix et dit
d'une voix forte à la jeune femme juive qui agonisait : Christ est ressuscité ! Et celle-ci se leva de sa couche
mortelle, au grand émerveillement des médecins et clama : Tu es béni dans l'Eglise de Ta gloire, Seigneur !
Theotokion : Par ta protection, Ô Souveraine bénie de toutes les générations, préserve tes serviteurs de tout
malheur et de toute épreuve et garde-nous indemnes des filets des péages aériens à l'heure du tourment afin que
nous te chantions à jamais : tu es béni entre les femmes, toi qui as enfanté le Libérateur de nos âmes !
ODE 8
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Hirmos : Daniel, étendant les mains dans la fosse, ferma la gueule des lions et les enfants ceints de vertu dans le
zèle de leur piété, éteignirent la puissance du feu tout en s'écriant : toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le
Seigneur !
Imitant l'esprit ardent de Melety le sans-sommeil, tu ne t'es pas allongé sur ton dos, ajoutant labeurs sur labeurs.
C'est pourquoi tu n'es pas privé d'un repos indicible dans les cieux et tu goûtes maintenant pour l’éternité à la
douceur de contempler face à face Jésus très doux.
Tu fus doté du don de prophétie, à raison de la chaste pureté de ton âme et de ta grande humilité. Et tu es apparu
en songe à bien des gens, les délivrant de la mort et des embûches, nous montrant fidèlement, juste Jean, la voie
du Salut.
Ô célébrant de l'Eglise universelle, tu es apparu comme l'Apôtre de ces derniers temps : c'est pourquoi même
après la mort, par ton parfum d'incorruptibilité, tu prêches à l'univers l'Orthodoxie.
Theotokion : Toi l'échelle Céleste menant de la terre aux cieux et par laquelle Dieu le Verbe est descendu chez
les hommes, Pure et Bénie, Miracle ineffable, vision incompréhensible, sauve ceux qui accourent à toi.
ODE 9
Hirmos : Le Christ , en pierre d’angle que nulle main n’a taillée, fut taillé de toi, Ô Vierge, montagne inviolée;
c’est Lui qui réunit les natures séparées : aussi, pleins d’allégresse et de joie, Mère de Dieu, nous te magnifions.
Tu as séché les larmes de maints affligés par tes prières à Dieu et tu prépares aux âmes qui t'aiment, Ô Jean à la
prompte écoute, la joie éternelle.
Le nouveau Chrysostome, Ange de l'Eglise d'Ochrid nicolas, parlait ainsi de toi : Prêtez attention, mes enfants,
au Père Jean : car c'est un Ange dans le vêtement humain.
Montrant la sagesse de ce monde comme insensée, tu as joué dans le Temple avec de petits enfants, leur
montrant comme à nous que c'est seulement à ceux qui sont humbles et simples comme les enfants qu'est donné
le Royaume Céleste.
Theotokion : Tu es devenue, Ô Vierge toute bénie, le palais de la Lumière qui illumine tout et révèle ton élu
comme luminaire. Et maintenant, dissipant l'obscurité des passions, toi seule toujours Vierge, délivre-nous qui
accourons à toi de la ténèbre des tourments éternels.
Exapostilaire ton 2
Qui scrutera le mystère de la piété : approchons plutôt avec foi de tes Reliques et puisant avec gratitude la Grâce
intarissable, nous serons illuminés.
Gloire … et maintenant …
Tu es devenue Mère de la Lumière. C'est pourquoi nous te crions avec componction : réjouis-toi, flambeau tout
illuminé qui fait resplendir au monde le Soleil salvifique.
Stichères des Laudes ton 8
(idiomèle : Comment vous appellerons-nous
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Comment t'appellerons-nous, Ô très admirable Jean ? le très sage, toi qui assumais la folie-en-Christ; le candide,
toi qui pratiquais l'innocence à l'égard de tous ceux qui cherchaient à te nuire; l’habitant Céleste, toi qui par ton
ardente prière comme sur un char t'es élevé aux cieux à la manière d'Elie; l’étranger, en ce que tu n'as posé nulle
part ta tête en ce monde. C'est pourquoi, t'étant tressé une couronne incorruptible, Ô notre Hiérarque plein de
bonté, prie le Christ pour nous tous.
Comment t'appellerons-nous, Ô Jean digne de louanges ? Tourterelle car tu voletais à toute heure au Ciel par la
prière; Blanche colombe, tenant en tes lèvres le rameau d'olivier qui nous apporte du paradis l'espoir du Salut
afin qu'élevant au Ciel notre esprit, nous ne craignions point l'antéchrist approchant, nous qui t'avons comme
intercesseur tout en Dieu.
Gloire … ton 2
Ô Miracle nouveau qui dépasse les pensées de ce monde ! Qui a vu ce soleil caché dans la nuée de l'humilité ?
Qui a connu ce juste dans le monde pécheur ? Car ce monde misérable, même au jour de ta glorification, Ô Père
tout admirable, ne consentait pas à te vénérer, criminellement dépourvu de zèle pour la gloire Divine. Pourtant,
nous qui sommes indignes dans la joie et l'allégresse, nous te chantons : Réjouis-toi, arc-en-Ciel très radieux,
unissant ceux qui t'aiment à Dieu ! réjouis-toi, colonne de l'Eglise et inébranlable affermissement de tous les
Orthodoxes ! Réjouis-toi, hâvre très tranquille pour les âmes dans l'Amour de Dieu ! Réjouis-toi, notre Hiérarque
plein de bonté !
Et maintenant …
Tu es toute bénie, Vierge Mère de Dieu car Celui qui a pris chair de toi a triomphé de l’enfer; par lui Adam et
Eve furent délivrés de la malédiction, la mort fut mise mort et nous avons été vivifiés; c’est pourquoi, élevant
nos voix, nous chantons : Béni sois-Tu, Ô Christ notre Dieu qui l’a voulu ainsi, gloire à Toi !
Grande Doxologie
Tropaire :
Le soin que tu pris de ton troupeau …
Gloire … maintenant …
Théotokion du même ton
Ecténie et Congé
____
Liturgie
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Béatitudes : huit tropaires tirés du canon aux odes 3 et 6
Prokiménon ton 6 :
Elle est précieuse aux yeux du Seigneur, la mort de Ses Saints.
verset : Que rendrai-je au Seigneur pour tout ce qu’Il m’a donné.
Epître aux Hébreux 13 : 17-21, péricope 335
Alléluia, ton 4 : Les justes crient, le Seigneur les écoute,
et de toutes leurs angoisses Il les délivre.
verset : Nombreuses sont les tribulations des justes,
mais le Seigneur les délivre de tout mal.
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Evangile selon Saint Luc 6 : 17-23, péricope 24
Verset de communion : En mémoire éternelle sera le juste.
_____
Prière à notre Père parmi les Saints Jean,
Thaumaturge de Changhaï et de San Francisco
Ô merveilleux Pontife Jean, tu as tellement élargi ton coeur qu’y a aisément trouvé place la multitude de ceux qui
te vénèrent, venus de nations et de peuples divers. Considère l’indigence de nos paroles qui t’est offerte
cependant avec amour et aide-nous, Ô toi qui as trouvé grâce devant Dieu, à nous purifier de toute souillure de la
chair et de l’esprit, servant le Seigneur avec crainte et nous réjouissant avec tremblement. Et que te donneronsnous
en échange de cette joie que nous avons ressentie, en contemplant dans le Saint temple tes Reliques sacrées
tout en glorifiant ta mémoire. En Vérité, nous n’avons rien à te donner, si ce n’est de commencer à nous corriger,
devenant nouveaux, d’anciens que nous étions. Sois notre intercesseur pour ce renouvellement de la Grâce, Ô
Saint Jean, toi qui es passé de ce monde temporaire à l’autre vie, éternelle pour laquelle t’a instruit la Très Pure
Souveraine, la Conductrice de la diaspora russe hors-frontières, par son Icône miraculeuse de la Racine de
Koursk dont tu te trouvais le compagnon de route au jour de ton décès et en qui tu exultes maintenant dans le
choeur des Saints, glorifiant le Dieu unique glorifié dans la Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et
toujours et aux siècles des siècles, amen.
St Jude apôtre, "frère" du Seigneur (Ier siècle). - St Sozime le Soldat à Antioche de Pisidie- St
Zénon, Ermite en Egypte- St Jean le solitaire de Jérusalem- Ste Myrophore Marie, mère de
l'Apôtre Jacques- St Asyncritos-- St Père Job, 1er Patriarche de Moscou(1607). - St Païssios
de Chilandar au mont Athos (vers 1798). - St Hildegrin, Evêque de Chalons en Champagne
(827). - Ste Martyre Valérie de Milan- - St Anatolon, Grec de nation, Evêque de Milan en
Lombardie, Martyr sous Néron (64). -St Ursicin, médecin, Martyr à Ravenne (67). - Sts Vital,
Valérie, Gervais et Protais, Martyrs à Milan (Ier ou IIe siècle). - Sts Gaudence, Evêque et
Culmace, diacre, Martyrs par la main des Ariens à Arezzo en Toscane, avec St André et 53
membres de la famille de celui-ci (365). - Ste Germaine, martyre à Bar-sur-Aube en
Champagne (Ve siècle). - Ste Aline baptisée à l'insu de ses parents païens et martyre par la
main de sbires de son père sur le chemin de l'église à Forest près de Bruxelles (vers 640). -Ste
Hildemarque, disciple de St Colomban, première abbesse de Fécamp en Normandie (685).-,St
Barlaam, higoumène du monastère de Chenkoursk (1552) -St Parthene, Evêque, Martyr
(Russie 1938).
Lecture de l’Epître
Pour le Saint Apôtre Jude, frère de Notre Seigneur
Jude 1-25
1.1 Jude, serviteur de Jésus Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés, qui sont
aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus Christ: 1.2 que la miséricorde, la paix et la charité
vous soient multipliées!
1.3 Bien aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je
me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été
transmise aux saints une fois pour toutes. 1.4 Car il s'est glissé parmi vous certains hommes,
dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre
Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus Christ. 1.5 Je veux vous
rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le
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peuple et l'avoir tiré du pays d'Égypte, fit ensuite périr les incrédules; 1.6 qu'il a réservé pour le
jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas
gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure; 1.7 que Sodome et Gomorrhe
et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature,
sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel.
1.8 Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur
chair, méprisent l'autorité et injurient les gloires. 1.9 Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait
avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement
injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime! 1.10 Eux, au contraire, ils parlent d'une
manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu'ils savent
naturellement comme les brutes. 1.11 Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont
jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. 1.12
Ce sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant euxmêmes.
Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents; des arbres d'automne sans fruits,
deux fois morts, déracinés; 1.13 des vagues furieuses de la mer, rejetant l'écume de leurs
impuretés; des astres errants, auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité. 1.14
C'est aussi pour eux qu'Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le
Seigneur est venu avec ses saintes myriades,
1.15 pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies
parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses
qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. 1.16 Ce sont des gens qui murmurent, qui se
plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles
hautaines, qui admirent les personnes par motif d'intérêt. 1.17 Mais vous, bien-aimés, souvenezvous
des choses annoncées d'avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. 1.18 Ils vous
disaient qu'au dernier temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies;
1.19 ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n'ayant pas l'esprit. 1.20 Pour
vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint
Esprit, 1.21 maintenez-vous dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur
Jésus Christ pour la vie éternelle. 1.22 Reprenez les uns, ceux qui contestent; 1.23 sauvez-en
d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte,
haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair. 1.24 Or, à celui qui peut vous préserver de toute
chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l'allégresse, 1.25 à Dieu
seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance,
dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen!
Pour Saint Jean de Shanghai
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Pour le Saint Apôtre Jude, frère de Notre Seigneur
48
Jean XIV : 21-24
14.21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui
m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui. 14.22 Jude, non pas
l'Iscariot, lui dit: Seigneur, d'où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde? 14.23
Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous
viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. 14.24 Celui qui ne m'aime pas ne garde
point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a
envoyé.
Pour Saint Jean de Shanghai
Luc VI : 17-23
6.17 Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples
et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et
de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies. 6.18 Ceux qui
étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. 6.19 Et toute la foule cherchait à le
toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
6.20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le
royaume de Dieu est à vous! 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez
rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie! 6.22 Heureux
serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et
qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme! 6.23 Réjouissez-vous en
ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car
c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
19 juin – 2 juillet 2010
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Sixième Semaine
Lecture de l’Epître
1Cor IV : 5-8
4.5 C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra
en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs. Alors
chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. 4.6 C'est à cause de vous, frères, que j'ai fait
de ces choses une application à ma personne et à celle d'Apollos, afin que vous appreniez en
nos personnes à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive de
l'orgueil en faveur de l'un contre l'autre.
4.7 Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi
te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu? 4.8 Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes
riches, sans nous vous avez commencé à régner. Et puissiez-vous régner en effet, afin que
nous aussi nous régnions avec vous!
Lecture de l’Evangile
Matthieu XIII : 44-54
13.44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme
qui l'a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ. 13.45 Le
royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. 13.46 Il a
trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée. 13.47 Le
royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons
de toute espèce. 13.48 Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent; et, après s'être assis sur le
rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. 13.49 Il en sera
de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes, 13.50 et
ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
13.51 Avez-vous compris toutes ces choses? -Oui, répondirent-ils. 13.52 Et il leur dit: C'est
pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maître
de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes.
13.53 Lorsque Jésus eut achevé ces paraboles, il partit de là. 13.54 S'étant rendu dans sa patrie,
il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l'entendirent étaient étonnés et disaient:
D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles?
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTYR ZOSSIME LE SOLDAT A ANTIOCHE, EN PISIDIE (+110)
The Martyr Zosima lived in the city of Apollona (Thrace) during the time of the reign of the
persecutor of Christians Trajan (89-117). The Saint was consumed with the desire to become
a Christian. Having heard about the commensing of a persecution of Christians, he left
military service, accepted Baptism and with all his soul devoted himself to prayer and good
deeds. It was reported to the governor of Antioch Domitianus that the soldier Zosima had
betrayed the emperor, having taken off his military insignia and attached himself to
Christians. At the trial Saint Zosima manfully confessed his faith in Christ and refused to
offer sacrifice to the pagan gods. He was subjected to fierce torments but, strengthened by the
grace of God, he did not feel the pain. The governor gave orders to make a copper bed red-hot
and to put the Saint on it. The Martyr, having made the sign of the cross, lay down, but
remained unharmed.
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Departing the city, Domitianus gave orders to put on the Martyr shoes with iron sandals,
having sharp nails driven into the soles, and to follow him. The Lord gave Saint Zosima the
strength to easily and quickly follow after the horses. The Martyr was locked up in prison,
where they tormented him with hunger and thirst, but an Angel of the Lord fortified his
strength with bread and water. Saint Zosima resolutely refused to offer sacrifice to the pagan
gods. After long and fierce torments he was beheaded and with prayer gave up his soul to
God.
Cénotaphe de Ste. Aline, anno 1200
SAINTE MARTYRE ALINE DE DILBEEK ET FOREST, VIERGE 16 - 17 - 19 juin*
* Les Petits Bollandistes l'indiquent au 16 juin; les Bollandistes au 17 juin (Acta Sanctorum, Juin, tome 3, pages
388-398, sur cd-rom = 532-542) et l'ouvrage "Saintes et Saints de Belgique au 1er millénaire" indique au 19
juin. Pourquoi? Nul ne sait; probablement qu'une des dates serait la Naissance au Ciel et les deux autres des
dates d'élévation et de Translation des Saintes Reliques. Ces dernières ayant amené quantité de Miracles dont le
nombre de pages chez les Bollandistes donne une petite idée, plusieurs jours de fête.
Aline naquit dans les premières années du septième siècle de parents nobles et puissants; son
père appelé Levolde, était chef ou seigneur de Dilbeek en Brabant et sa mère avait nom
Hildegarde. Comme la plupart des habitants du pays, ils étaient idolâtres et très attachés à
leurs fausses divinités. Un jour que Levolde, selon sa coutume, était allé à la chasse, il
rencontra sur les bords de la Senne un Chrétien que les prédications des Apôtres de l'Evangile
avaient gagné depuis peu à Jésus-Christ La conversation s'engageant entre eux, ils ne
tardèrent pas à parler de la nouvelle doctrine que l'on entendait annoncer dans le Brabant et
tous deux avec une égale ardeur se mirent à défendre leur religion. La discussion se
prolongeait lorsque le Chrétien pour la terminer et sans doute dans l'espérance d'un plus facile
succès, proposa au seigneur de Dilbeek de recevoir chez lui l'hospitalité. "Demain," dit-il,
"quand les Saints Mystères seront célébrés, vous verrez par vous-même combien le Dieu des
Chrétiens est bon et combien sont heureux ceux qui espèrent en lui."
Cette proposition était bien de nature à étonner Levolde : une secrète curiosité le détermina à
accepter et il se dirigea vers Forest où on lui témoigna tous les égards dus à sa qualité. La
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maison qu'habitait le fervent néophyte et qui dans la suite fut changée en église par Saint
Amand, renfermait une petite chapelle dans laquelle un Prêtre qui servait Dieu avec beaucoup
de piété, célébrait quelquefois le sacrifice non-sanglant mais bien réel de l'Eucharistie. C'est là
que la famille convertie se réunissait avec quelques fidèles des environs pour assister à la
prière, aux enseignements de la Foi et à la participation des Sacrements, renouvelant ainsi
dans les forêts de la Belgique les scènes touchantes qu'avait offertes l'Eglise dans les
catacombes de Rome ou dans les Déserts de la Thébaïde.
Le Prêtre célébra donc le Divin Sacrifice Non-Sanglant au lever de l'aurore, en présence de
Levolde qui considérait attentivement ce qui se passait sous ses yeux et écoutait toutes les
paroles que prononçait l'assemblée. Que de voeux ardents, de prières ferventes montaient
alors au Ciel pour sa conversion! Mais l'heure de la Grâce n'était pas encore arrivée.
Opiniâtrement attaché à ses idoles, il méprisa dans son coeur la Loi de Jésus-Christ et c'est
avec ces sentiments qu'il revint dans son château. Là, il raconta à son épouse et à Aline sa
fille, tout ce qui lui était arrivé et blasphémant le Dieu des Chrétiens, il jura que les siens
étaient plus grands et plus puissants.
Que les Voies de Dieu sont admirables et qu'il sait bien par toutes sortes de moyens arriver à
la sanctification de Ses Elus! Ces paroles qui auraient dû confirmer dans l'erreur deux âmes
idolâtres, devinrent le principe de la conversion d'Aline qui par l'effusion de son sang,
obtiendra plus tard celle de ses parents eux-mêmes. Dès ce moment, en effet la Grâce
commença à agir sur cette innocente jeune fille qui sans pouvoir s'expliquer ce qui se passait
dans son coeur, éprouva un vif désir de voir le Chrétien dont son père lui avait parlé et chez
qui il avait reçu l'hospitalité. Quelque chose la pressait de chercher à connaître cette Loi des
Chrétiens qu'il méprisait et avait en horreur. Pour cela il fallait user d'adresse et agir avec le
plus profond secret car d'un côté Aline redoutait la colère de Levolde qui ne manquerait pas
de s'opposer à son dessein, de l'autre elle craignait que les gardes du château ne l'aperçussent.
Oubliant donc la timidité naturelle à son sexe et les dangers d'une fuite nocturne, elle partit
seule, à travers des taillis et des bois et arriva à Forest sans avoir rencontré personne dans sa
course. C'est là que la Grâce l'attendait et elle triompha aisément dans un coeur simple et droit
où la Vérité ne trouvait point d'obstacles.
Ce fut pendant ce temps que Saint Amand comme on le voit dans de très anciens
hagiographes, instruisit dans la religion la Pieuse Néophyte et eut la consolation de la
baptiser. Il ne paraissait pas possible qu'elle continuât longtemps de venir en ce lieu sans que
son père en eût connaissance. En effet Levolde, informé des visites fréquentes que rendait sa
fille à la famille chrétienne de Forest, s'abandonna à toute la brutalité de son caractère et son
fanatique attachement à l'idolâtrie le rendant encore plus furieux, il donna aussitôt à ses
hommes d'armes les ordres les plus sévères. Quels étaient ces ordres? De quelle manière
furent-ils exécutés? Quels sombres incidents signalèrent le tragique événement qui se passa
alors? On ne trouve point dans les auteurs un récit qui montre assez de garantie d'authenticité
pour entrer dans le détail. Bornons-nous à dire qu'Aline s'endormit soit dans la lutte contre les
gens qui voulurent l'arrêter, soit entre les mains des ministres sanguinaires d'un père irrité.
Un sang pur versé pour la cause de Jésus-Christ n'est jamais stérile et Dieu se plait souvent à
montrer par des témoignages sensibles, combien lui est agréable ce sacrifice de la vie que Lui
font Ses Fidèles Serviteurs : on le reconnut bientôt à Forest où avait été enterré le corps de la
Jeune Vierge. Les nombreuses guérisons qui s'y opéraient firent grand bruit dans les contrées
voisines : aussi le modeste sanctuaire ne tarda pas à être fréquenté par toutes sortes de
personnes qui venaient réclamer le Secours de Dieu sur le tombeau de la Nouvelle Martyre.
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C'est alors, dit-on qu'un seigneur du pays, nommé Osmonde, homme illustre et riche mais
aveugle et impotent, se fit amener près de Levolde et lui parla en ces termes: " Puisque les
malades se portent en foule vers la tombe d'Aline et que par ses mérites ils y trouvent la
guérison, je vais y aller moi-même et j'espère y recouvrer la vue." "Jusqu'ici," répondit
Levolde, "j'ai regardé comme des fables tout ce qu'on m'a rapporté mais si tu reviens guéri,
j'abandonne mes dieux et j'embrasse la loi des Chrétiens." Osmonde, satisfait de cette
promesse, se fit conduire à la chapelle où était enseveli le corps d'Aline, pria le Seigneur de
l'exaucer par les mérites de la jeune Vierge et recouvra incontinent la vue. Transporté de joie,
il retourna auprès de Levolde qui abjura au même instant le culte de ses idoles et courut, les
yeux baignés de larmes, au tombeau de sa fille, confessant publiquement qu'il était lui-même
l'auteur de son martyre. Aussitôt il se fit instruire des Vérités de l'Evangile, reçut le Baptême,
changea son nom en celui d'Harold et eut la consolation de voir son épouse partager sa Foi et
son bonheur. Tous deux commencèrent à mener une vie nouvelle et pratiquèrent avec ferveur
les vertus chrétiennes jusqu'au jour de leur Naissance au Ciel. On les enterra à Dilbeek dans
l'église de Saint-Ambroise qu'ils avaient fait bâtir eux-mêmes.
La chapelle de Sainte Aline est très célèbre par les bienfaits et les guérisons miraculeuses que
Dieu y accorda de tout temps. Ces prodiges multipliés ont inspiré aux habitants du pays une
grande dévotion pour leur protectrice.
En 1193, les papistes levèrent les Reliques incorrompues de la Sainte pour les exposer à la
vénération publique; de nombreux Miracles furent encore opérés en cette occasion. On cite
spécialement la guérison d'une jeune personne d'Enghien qui avait perdu un oeil et qui
souffrait tellement de l'autre depuis sept ans qu'à peine pouvait-elle diriger sûrement sa
marche. Elle recouvra parfaitement la vue et retourna chez ses parents sans la moindre trace
de son infirmité.
Lors de la révolution, en 1793, au moment où les troupes républicaines pénétraient en
Belgique, les moniales papistes de Forest émigrèrent en Allemagne avec le corps de Sainte
Aline. Elles le rapportèrent après les jours de la terreur.
Tropaire de Sainte Aline de Dilbeek et de Forest, Ton 8
Honorons de nos Hymnes Sainte Aline:
Elle a rompu les filets de l'ennemi
et comme un oiseau elle s'en est échappée
par le secours et la protection de la Croix.
SAINT HILDEGRIN EVEQUE DE CHALONS-SUR-MARNE, CONFESSEUR (+ 827)
Hildegrin était frère de Saint Ludger l'Evêque de Münster dont il continua l'oeuvre. Il avait
travaillé avec lui à l'évangélisation de la Frise et de la Saxe et fut élevé, en 802, au siège
épiscopal de Châlons-sur-Marne. Il garda cet Evêché jusqu'à sa Naissance Céleste mais il
résida le plus souvent hors de son diocèse, surtout à partir de la Naissance au Ciel de Ludger,
en 809. Il administra alors l'Abbaye de Werden et organisa l'évangélisation du pays qui allait
bientôt devenir le diocèse d'Halberstadt et dont il est parfois considéré comme le premier
Evêque. Il fut enterré à Werden.
SAINT INNOCENT, EVEQUE DU MANS (+ 543)
Il fut Evêque du Mans, ville dont il était originaire. Son zèle et sa piété en firent un grand
Evêque et un Saint vénéré dès le jour de son endormissement.
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SAINT APOTRE JUDE, FRERE DE NOTRE SEIGNEUR (+80)
Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans
doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine mais le Message du Christ fut pour lui
la découverte de l'universalité de l'Amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de
Saint Jude lors de la dernière Cène : "Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?"
(Jean XIV : 22). Notre Seigneur y répondra indirectement : "Si quelqu'un m'aime, il gardera
mon commandement."
ou
The Holy Apostle Jude, among the rank of the 12 disciples of Christ, is descended from the
lineage of King David and Solomon, and was the son of Righteous Joseph the Affianced from
his first wife.
The Holy Apostle John the Theologian writes in his Gospel: "For none of his brethren believe
on Him" (Jn. 7, 5). Sainted Theophilact, Archbishop of Bulgaria, explains these words thus: at
the beginning of the worldly ministry of the Lord Jesus Christ – the sons of Joseph, among
whose number was Jude, did not believe in His Divine essence. The tradition relates that
when Righteous Joseph the Affianced, having returned from Egypt, began to divide among
his sons the worldly things belonging to him, he wanted to a lot part also to Christ the
Saviour, born miraculously and incorruptibly from the All-Pure Virgin Mary. The brothers
were opposed to this and only the eldest of them, James, accepted Christ Jesus in a joint
ownership of his allotment, and for this he was termed Brother of the Lord. Later on Jude
believed in Christ the Saviour as the awaited Messiah, and with all his heart he turned to Him
and was chosen by Him into the number of the closest 12 disciples. But mindful of his sin, the
Apostle Jude considered himself unworthy to be termed a brother with God and in his own
soborno-catholic Epistle he calls himself merely the brother of James.
The Holy Apostle Jude also had other names: the Evangelist Matthew terms him "Levi
nicknamed Thaddeus" (Mt. 10, 3). The Holy Evangelist Mark also calls him Thaddeus (Mk.
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3, 18), and in the Acts of the Holy Apostles he is mentioned under the name Barsaba (Acts 15,
22). This was customary at that time.
After the Ascension of the Lord Jesus Christ, the Apostle Jude set off preaching the Gospel.
He propagated the faith in Christ at first in Judea, Galilee, Samaria and Idumeia, and later – in
the lands of Arabia, Syria and Mesopotamia, and finally he went to the city of Edessa. Here
he finished that which was not completed by his predecessor, the disciple from the 70 –
Thaddeus. There is preserved an account, that the Holy Apostle Jude went preaching to Persia
and from there wrote in the Greek language his soborno-catholic Epistle, in the brief wording
of which consisted much profound truth. It contained dogmatic teaching about the Holy
Trinity, about the Incarnation of the Lord Jesus Christ, about the separation of Angels good
and bad, and about the Dread Last-Judgement. In its moral content the Apostle urges believers
to guard themselves against fleshly impurity, to be diligent in their obligations in prayer, faith
and love, to convert the lost to the way of salvation, and to guard themselves from the
teachings of heretics. The Apostle Jude taught that faith alone in Christ is not sufficient, good
works also are necessary, the evidence to Christian teaching.
The Holy Apostle Jude died a Martyr about the year 80 in Armenia in the city of Arata, where
he was crucified on a cross and pierced by arrows.
SAINT PAÏSSIOS DE CHILANDAR EN BULGARIE (+18°.S.)
Il naquit en 1722 à Bansko dans une Pieuse Famille. Il ira par devoir d'obéissance au
Monastère de Rila. En 1745, âgé de vingt-trois ans, Saint Paissios rejoint son frère au
Monastère Chilandar sur le Mont Athos où il reçut la tonsure monastique. L'Ascète acquit la
maturité spirituelle sur la Sainte Montagne. Il étudia la Sainte Ecriture et fut trouvé digne de
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recevoir l'ordination à la prêtrise. En 1762 Saint Paissios rédigea une Histoire des Slavo-
Bulgares, un livre soutenant la Foi chrétienne et réveillant le sentiment national de la nation
bulgare soumise. Au milieu des ténèbres de l'oppression étrangère, le Saint ralluma le
flambeau de l'Orthodoxie antiquement allumé par les Saints Cyril et Méthode. On ignore
l'époque et le lieu du Départ Céleste du Saint.
ou
Saint Paisius of Hilandar was born in the year 1722 in Bansko into a pious family. One of his
brothers, Laurence, was igumen of Hilandar Monastery, and another was noted as a generous
benefactor of Orthodox temples and monasteries. St Paisius himself went through his
obedience at Rila Monastery.
In 1745 at age twenty-three, St Paisius went to his brother in the Hilandar Monastery on
Mount Athos, where he received monastic tonsure. The ascetic matured spiritually on the
Holy Mountain. He studied Holy Scripture and he was found worthy of ordination to the holy
priesthood.
7
In the year 1762 St Paisius wrote The History of the Slavo-Bulgarians, a book upholding the
Christian Faith and awakening the national self-awareness of the subjugated Bulgarian nation.
Amid the darkness of foreign oppression the Saint rekindled the lamp of Orthodoxy, lit
formerly by Sts Cyril and Methodius (May 11). The time and place of the Saint's blessed end
is unknown.
On June 26, 1962 the Holy Synod of the Bulgarian Orthodox Church under the presidency of
His Holiness Patriarch Cyril, and with the participation of all the Metropolitans, expressed the
indebtedness of the Church and country to St Paisius. They decreed that Paisius of Hilandar
and Bulgaria be glorified as a Saint, and directed that his memory be celebrated on June 19,
"when, according to the Orthodox calendar, St Paisius the Great is commemorated."
The name of St Paisius is borne by a state university in Plovdiv, and by many institutes and
schools in other cities and villages of Bulgaria. This testifies to the deep veneration of the
Saint by the Bulgarian nation.
SAINT ROMUALD DE RAVENNE (+ 1027) 7 février (Translation) – 19 juin
Ce jeune homme plein d'avenir de l'aristocratie de Ravenne assiste à vingt ans au meurtre d'un
de ses parents. Bouleversé, il se fait Moine au Monastère bénédictin de Saint-Apollinaire in
Classe. Ne trouvant pas au monastère l'austérité parfaite que recherche sa soif d'absolu, il le
quitte au bout de trois ans et se fait Ermite, pérégrinant dans la lagune vénitienne. En 978 et
avec quelques compagnons, il part pour le Monastère de Saint Michel de Cuxa dans les
Pyrénées où il vit en Ermite une dizaine d'années. Lorsqu'il décide de regagner Ravenne pour
des raisons familiales, sa réputation de Sainteté est si bien établie que des paysans pyrénéens
tentent de l'assassiner pour garder au moins ses Reliques. Romuald parcourt alors l'Italie,
ramenant nombre d'Ermites à une vie régulière en adaptant la Règle de Saint Benoît aux
exigences de la vie solitaire. Sa rigueur effrayante parfois est à la mesure de sa soif d'absolu
toujours grandissante. Vers 1012, un grand seigneur lui fait don d'un domaine à Camaldoli en
Toscane dont il fera le premier ermitage des Camaldules. Troublé dans sa solitude par de
nombreux visiteurs, il se retire dans un monastère isolé où il s'endormit.
8
ou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Romuald_de_Ravenne
SAINT PAISSIOS LE GRAND D'EHYPTE* (+400)
Il fut Egyptien par la naissance et par la langue. Après une vision dans un rêve, sa mère le
dédia au Service de Dieu et il partit chez Saint Pambo alors qu'il était encore un jeune garçon.
Pambo l'accepta comme disciple et il devint condisciple de Saint Jean le Nain qui écrira la vie
de Païssius. A la plus grande joie de son père spirituel, Païssius accomplissait travail sur
travail, enchaînant les exploits ascétiques les uns après les autres. Le Prophète Jérémie qu'il
vénérait particulièrement et lisait souvent, lui apparut régulièrement, de même que Notre
Seigneur Jésus-Christ "La paix soit avec toi, Mon bien-aîmé en qui Je Me complais!" lui dit le
Seigneur. Par une Grande Grâce de Dieu, Païssios reçut le don particulier de pouvoir
s'abstenir complètement de toute nourriture. Il lui arrivait de ne rien manger sur le jour, voire
la semaine et une fois, au témoignage de Jean le Nain, il demeura soixante-dix jours sans ne
rien goûter. Il mena une guerre sans merci contre les esprits du mal qui lui apparurent parfois
dans leur forme propre et parfois comme des Anges de Lumière. Mais le Serviteur de Dieu,
rempli de Grâce, ne se laissa jamais tromper et les chassa. Il eut le don de clairvoyance et
celui d'accomplir des Miracles, jusqu'à en être connu de toute l'Egypte. Il partit vers le
Seigneur vers l'an 400. Isidore de Péluse emporta ses Reliques dans son propre monastère et
les y enterra.
ou
Cadet d'une famille de sept enfants, Saint Païssios fut consacré à Dieu par sa mère à la suite
de la vision d'un Ange. Parvenu au seuil de l'âge adulte, il se rendit dans le Désert de Nitrie,
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auprès d'Abba Pambo qui le revêtit de l'Habit monastique. Parfaitement obéissant à son Père
Spirituel comme à Dieu Lui-même, il progressa rapidement dans la voie de l'Ascèse. Comme
Pambo pour l'éprouver lui avait donné l'ordre de se tenir la tête baissée sans jamais regarder
quelqu'un en face, Païssios passa trois ans le regard cloué au sol et l'esprit tout entier plongé
dans la prière, en ruminant les paroles de l'Ecriture Sainte qui devenaient en sa gorge plus
douces que le miel.
* Nous résumons ici sa Vie grecque attribuée à Saint Jean Colobos (cf. 9 nov.). D'après les sources coptes et
arabes, Saint Pshoï (ou Bishoi) était le chef d'un des groupements monastiques de Scété lors de la première
dévastation des Monastères par les Maziques, en 407-408. Il alla se réfugier à Antinoé où il finit ses jours. Un
des quatre monastères coptes qui subsistent aujourd'hui au Waddi-Natroun, sur le site de Scété, lui est dédié.
Après la Naissance Céleste d'Abba Pambo, il vécut avec Saint Jean Colobos dans la même
cellule, partageant avec lui les mêmes dispositions spirituelles et le même mode de vie
ascétique. Cependant, au bout de quelque temps, Païssios, tout tendu en avant vers une plus
haute perfection commença à jeûner toute la semaine, ne mangeant que du pain et du sel, le
samedi puis il étendit son jeûne à deux semaines de suite et fut saisi du désir impétueux de se
retirer seul avec Dieu seul. Répondant à leur prière pour savoir si ce désir venait réellement de
Dieu, un Ange leur apparut et ordonna à Jean de rester en cet endroit pour guider dans la voie
de la vertu ceux qui s'y présenteraient et il prescrivit à Païssios de se retirer dans la partie
occidentale du Désert de Scété. Parvenu à l'endroit indiqué par l'Ange, Païssios creusa une
grotte dans un rocher et s'y consacra à la prière avec un tel zèle que le Christ lui apparaissait
fréquemment afin de lui témoigner Sa Faveur et de lui prédire que ce Désert serait bientôt
rempli d'Ascètes venus imiter son genre de vie. Et Il lui promit qu'Il prendrait soin de leurs
besoins matériels et les protégerait des embûches des démons. Païssios résistait avec vaillance
aux tentations et quand un riche Egyptien se présenta pour lui offrir une importante somme
d'argent, ayant discerné qu'il s'agissait d'un piège dressé par le diable pour lui faire perdre la
Grâce de la pauvreté évangélique, il le repoussa sans hésitation.
Lors d'une extase au sein de l'Eglise des Premiers-nés au cours de laquelle il fut transporté au
Paradis, il reçut la Grâce de se dispenser définitivement de nourriture et de ne vivre que de la
Sainte Communion reçue le dimanche. Il passa ainsi soixante-dix années jusqu'à la fin de ses
jours sans ressentir la faim car la Grâce Divine venait le fortifier.
Le rayonnement de sa Sainteté se répandit au loin et Moines et laïcs, venaient en grand
nombre lui demander de se joindre à lui, telles des abeilles se rassemblant dans une ruche
pour y jouir du miel spirituel de son enseignement. Avec une souveraine sagesse le Saint
laissait les uns embrasser aussitôt la vie érémitique et il recommandait aux autres de vivre en
communauté dans la soumission et l'obéissance, chacun selon ses possibilités. A tous, il
donnait néanmoins comme commandement absolu de ne jamais rien faire par volonté propre
mais d'agir en tout selon l'ordre de leur père spirituel.
Ayant délivré son enseignement à ces premiers disciples, il se retira pendant trois ans dans
une grotte du Désert profond et y noua sa longue chevelure à un piquet haut placé, de manière
à se trouver contraint de rester debout. En réponse à cette nouvelle violence faite à la nature,
le Christ lui apparut dans toute Sa gloire et lui promit d'accorder le pardon à tout pécheur pour
lequel son serviteur intercéderait. C'est ainsi que, peu après, Païssios put tirer de l'enfer l'âme
d'un moine négligent pour lequel son père spirituel était venu solliciter la prière de l'Homme
de Dieu.
Bien qu'il s'efforçât de se retirer toujours plus loin des hommes, Dieu lui ordonna de retourner
dans le Désert "extérieur" (Nitrie) pour instruire les frères et lui promettant une double
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récompense, Il lui dit : "Celui qui pratique seul l'Ascèse est Mon Serviteur tandis que celui qui
se met au service des autres pour l'enseignement est mon fils et mon héritier." Lorsqu'ils
apprirent la venue de Païssios, les Moines de Nitrie accoururent en hâte pour l'accueillir.
Parmi eux se trouvait Saint Jean Colobos son ancien compagnon qui frappant à la porte de sa
cellule, entendit que Paissios s'entretenait avec un mystérieux personnage et quelle ne fut pas
sa surprise de découvrir, en entrant que l'ancien était seul. Païssios lui révéla qu'il s'agissait de
Saint Constantin le Grand qui avait été envoyé par Dieu auprès de lui afin de lui témoigner
son admiration pour les Moines et lui avouer qu'il n'avait pas acquis au Ciel une telle gloire et
une semblable familiarité avec Dieu. Et l'Empereur avait ajouté qu'il regrettait de n'avoir pas
abandonné la pourpre pour le rude vêtement des Moines.
Abba Poimen alors encore jeune, vint aussi rendre visite à l'Homme de Dieu, en compagnie
de Saint Paul (de Thèbes)* qui était ami de Païssios mais saisi de crainte, il n'osa pas franchir
le seuil. Devinant qu'il était resté à l'extérieur, Saint Païssios le fit entrer, l'embrassa
tendrement et prédit qu'il allait devenir un Luminaire du Désert et cause de Salut pour un
grand nombre.
* Cf. 15 janv. La Vie grecque fait de Saint Païssios le contemporain des tout premiersMmoines d'Egypte, alors
que les sources orientales le situent, de manière plus vraisemblable dans la troisième génération des Moines de
Scété.
Alors que Saint Païssios vivait retiré, ses disciples avaient formé aux alentours une sorte de
communauté d'Ermites. Aguerri dans le combat spirituel, il corrigeait leurs illusions, les
exhortait à la pénitence et les aidait à discerner entre les tentations venues des démons et les
pensées mauvaises suggérées par leurs propres passions. Par sa prière, un jour, il lia même le
démon et l'empêcha de tenter les frères qui étaient trop faibles pour livrer le combat contre lui.
Une autre fois, sous la menace du Saint, le Malin confessa qu'il ne s'attaquait pas aux
débutants car la Grâce Divine et leur zèle les protégeaient mais qu'il guettait patiemment le
temps où ils commenceraient à se livrer à la négligence pour les faire alors tomber sans peine
dans ses filets. Comme on lui avait demandé quelle est la plus grande des vertus, l'Ancien
répondit : "Celle qui est accomplie en secret." Et à un autre frère qui lui avait posé la même
question, il dit : "La plus grande des vertus, c'est de suivre le conseil d'un autre et non sa
propre volonté." Quant à lui, lorsqu'il se trouvait au milieu des frères, il ne laissait rien
découvrir de son mode de vie et si une de ses pratiques ascétiques venait à être connue, il
l'abandonnait aussitôt pour éviter l'estime des hommes.
Un jour comme il priait dans sa cellule, le Christ lui apparut en compagnie de deux Anges et
imitant le Patriarche Abraham, Saint Païssios lui lava les pieds. Le Seigneur le bénit alors et
lui dit : "Paix à toi, Mon Serviteur choisi!" Comme un de ses disciples avait refusé de boire
l'eau qui avait servie à laver les Pieds du Seigneur, le Saint l'envoya sur les lieux de la
sépulture de trois Saints Hommes qui avaient été dotés du don de prophétie et l'un d'eux
ressuscita pour l'exhorter à l'obéissance sans murmure. Le disciple se repentit alors
amèrement de sa désobéissance qui l'avait privé d'une Grande Grâce.
Parvenu à un âge avancé, Païssios se rendit chez Abba Paul et ils passèrent quelque temps
ensemble. Tel un jeune débutant, il exhortait l'autre vieillard à rivaliser de zèle pour ajouter
sans cesse de nouvelles ascensions dans la prière, tant que le Seigneur leur en donnerait la
force. Puis de retour dans son Désert, il s'endormit dans la paix précédant de peu Saint Paul
dans le séjour des Bienheureux. On raconte qu'Abba Isidore ayant appris son Départ vint
prendre la Relique de l'Homme de Dieu pour la transférer en Pisidie. Quand le bateau sur
lequel il l'avait chargée parvint à proximité de la sépulture de Saint Paul, il s'immobilisa. Un
Ermite clairvoyant expliqua que c'était là un Signe de Dieu indiquant qu'ils devaient charger
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aussi le corps de Paul sur le navire. Ainsi réunis corporellement après la mort, les deux Saints
furent déposés dans un monastère de Pisidie où ils accomplirent de nombreux Miracles.*
* On ne connaît pas d'autres témoignages concernant ces deux grands Saints égyptiens en Pisidie.
5 avril (translation) - 19 juin - 1er Dimanche après la Fête des Sts. Apôtres Pierre et Paul
SAINT PERE JOB PREMIER PATRIARCHE DE MOSCOU (+1607)
Saint Job naquit vers 1530, au sein d'une Pieuse Famille de marchands, à Staritza, près de
Tver. Il reçut sa première éducation dans le Monastère de cette ville et y devint Moine.
Pendant de longues années, il montra une vie exemplaire et se distinguait en particulier par sa
piété et sa capacité à réciter de mémoire de nombreuses prières et des textes de l'Ecriture.
Devenu Higoumène, il fut ensuite appelé à Moscou pour diriger le Monastère de Simonov
puis celui de Novospassky. C'est en cette qualité qu'il prit part aux Conciles de l'Eglise russe,
en particulier celui qui statua sur les possessions monastiques (l580). Sur ce point, le Saint
passa toute sa vie dans le plus strict dépouillement, distribuant largement aux nécessiteux et à
sa Naissance au Ciel on ne trouva dans sa cellule que quinze roubles, des vêtements et
quelques Icônes.
Consacré Evêque de Kolomna, il fut transféré, cinq ans plus tard, à Rostov et le 11 décembre
1587, fut nommé Métropolite de Moscou. Depuis 1580 que le souverain avait reçu le titre de
Tsar et que la Russie avait pris la relève de l'Empire chrétien, on avait commencé à méditer le
projet de donner à l'Eglise russe un Patriarche. Le Patriarche de Constantinople, Jérémie II,
vint à Moscou en 1588 et à l'issue des négociations menées par Boris Godounov, le Tsar
annonça que l'Eglise de Constantinople avait accordé son consentement pour l'établissement
du Patriarcat de Moscou. Le Concile de l'Eglise russe présenta trois candidats au Tsar qui fixa
son choix sur Saint Job. Lors de son intronisation, célébrée le 26 janvier 1589, le Patriarche
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Jérémie, élevant l'Evangile au-dessus de la tête de Job, pria pour qu'il devienne un luminaire
inextinguible de la Foi. Puis ils concélébrèrent la Divine Liturgie.
Peu après, Saint Job établit pour l'assister, quatre Métropolites : de Novgorod, de Kazan, de
Rostov et de Sarai-Rodon et il appointa dans les grandes villes des Archiprêtres qui avaient la
charge de quarante paroisses. Malgré les nombreuses difficultés et le manque de maîtres, il
tenta d'organiser l'enseignement, corrigea les Livres Liturgiques et les fit imprimer pour la
première fois et cela même en temps de famine. En Sibérie et dans les territoires d'Extrême-
Orient qui venaient d'être annexés à la Russie, le Patriarche organisa des monastères à
vocation missionnaire et de nombreux indigènes demandèrent le Baptême. Il fonda plus de
dix monastères et chaque année de son Patriarcat fut marquée par la construction d'une
nouvelle Eglise à Moscou. Il oeuvra aussi particulièrement pour la Vénération des Saints
russes, continuant l'oeuvre de Saint Macaire de Moscou.
A l'endormissement du Tsar Féodor, Saint Job donna son appui pour l'élévation au trône de
Boris Godounov (1598) et il fit tout son possible pour rappeler à l'unité les principautés du
Sud-Est qui avaient fait sécession sous la direction du faux-Dimitri. A la mort de Boris
(1605), l'imposteur s'empara du trône de Moscou et exigea la déposition du Saint Hiérarque.
Le Tsar Féodor fut assassiné et la foule se précipita dans la cathédrale de la Dormition, au
moment de la Sainte Liturgie. Ils bousculèrent le Saint, déchirèrent ses ornements mais Saint
Job les écarta et alla se réfugier près de l'Icône de la Mère de Dieu et déposant l'enkolpion
qu'il avait reçu dix-neuf ans plus tôt du Patriarche Oecuménique, il fit appel à la Toute Sainte
pour sauvegarder l'Orthodoxie. Les insurgés s'emparèrent du vieillard, le traînèrent de
manière ignominieuse à travers les rues puis l'exilèrent au Monastère de sa profession, à
Staritza. Les révoltés tentèrent d'obtenir son accord pour installer l'Archevêque Ignace de
Ryazan à sa place mais il refusa énergiquement de leur donner ainsi sa caution. Après la
déposition du faux Dimitri et le couronnement du Tsar Basile, les Evêques russes, rassemblés
en Concile, demandèrent à Saint Job de reprendre son siège mais le Saint Hiérarque, devenu
aveugle, accorda sa bénédiction pour que Saint Hermogène assure la succession. Les troubles
n'en avaient pas cessé pour autant, aggravés par les intrigues des Polonais et les discordes des
Princes russes. Le Patriarche Hermogène et le Tsar, désirant fournir au peuple l'occasion de
faire pénitence, convoquèrent Job à Moscou et le Saint vieillard leur accorda à tous son
absolution pour le grave péché qu'ils avaient commis envers lui ainsi que pour avoir renié leur
serment d'allégeance au souverain légitime. De retour au Monastère de Staritza, il remit son
âme en paix, quatre mois plus tard, le 19 juin 1607. Lorsque ses Reliques furent exhumées en
1652 pour être translatées à Moscou et être déposées en la Cathédrale de la Dormition, elles
exhalèrent un Parfum Céleste et devinrent par la suite une source de guérisons.
SAINTS VITAL, VALERIE, GERVAIS ET PROTAIS, PREMIERS MARTYRS DE
MILAN (+1°.S.)
SAINT DEODAT ( OU DIE, DIDIER ADEODAT OU DIEUDONNE), EVEQUE DE
NEVERS, FONDATEUR DE L'ABBAYE D'EBERMUNSTER, APOTRE DES VOSGES
(+ 679)
Evêque de Nevers, il n'y resta que trois années et l'on trouve sa souscription au Concile de
Sens (657) avec Saint Ouen, Saint Eloi et Saint Faron. Attiré par la vie monastique, il fonda
dans les Vosges un monastère sous la Règle de Saint Colomban. A proximité, se forma plus
tard la cité qui prit son nom.
SAINT MOINE JEAN L'ERMITE DE JERUSALEM (+586)
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The Monk John the Hermit practised asceticism in Palestine. He passed his days in fasting
and prayer in a cave not far from Jerusalem. The un-covetous ascetic had only an image of the
MostHoly Mother of God, before which always was lighted a lampada. The holy elder often
visited the holy places of Jerusalem, and Mount Sinai, and he went to pray at the grave-sites
of the holy Martyrs and ascetics. In departing, the monk left the lampada burning before the
image of the Queen of Heaven and he asked a blessing for the journey. Having returned after
a month or even after six months, the elder found the lampada burning and filled with oil. One
time he happened to go on a narrow trail, with two sides overgrown with thickets, such that it
was impossible for two persons on foot to pass by each other. Towards the monk came a lion.
The beast stood up on its hind legs and freed the way for the Saint.
Once there came a monk to the cave to Saint John, and not detecting even the vital necessities
for life, he asked the abba why he lived in such poverty. To this the holy elder answered that
his cave contained spiritual riches more dear than earthly blessings.
The Monk John the Hermit expired in the VI Cent. in extreme old age and was enumerated by
the Church to the choir of the Saints.
19 juin ou le samedi suivant – 29 septembre (invention)
SAINT JEAN (MAXIMOVITCH) DE SHANGAÏ ET SAN FRANCISCO (+1966)
Le 19 juin / 2 juillet 1966, l'Archevêque Jean Maximovitch naquit au Ciel à Seattle en
Californie, peu après avoir accompagné dans une procession l'Icône miraculeuse de la Mère
de Dieu de Koursk. Sacré Evêque sous la protection de Saint Jean de Tobolsk, son parent, il
fut en premier lieu Evêque de Shanghai et à la fin de sa vie Evêque de San Francisco, ces
deux villes ouvrant et clôturant l'exercice de son épiscopat de l'Extrême-Orient à l'Extrême-
Occident. Il a accompli son tour du monde d'Evêque Missionnaire tout en demeurant avec
fermeté au coeur de la tradition orthodoxe. Il s'établit comme Evêque du lieu partout où il
était envoyé par Dieu et son Eglise, partout on le considérait comme un Saint. En même
temps, étant russe, il ne cessa de donner son âme aux émigrés projetés loin de la Russie par
l'histoire et la révolution soviétique, heurtés par la tragédie de leur exil il servit tout autant son
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Maître en nourrissant la Foi et en prouvant l'universalité de la charité Divine pour d'autres
hommes que cette même histoire avait enracinés en chaque nation Dieu l'envoyait.
L'Archevêque Jean de San Francisco naquit à Adamork, village de la province de Kharkov, en
1896. Baptisé sous le nom de Michel, il reçoit l'éducation habituelle des fils de l'aristocratie
du gouvernement de sa ville natale à l'université de Droit et à l'Ecole militaire de Poltava.
Après la révolution en Russie, il est diplôme de la faculté de théologie de Belgrade et
enseigne au séminaire orthodoxe serbe de Bitol. Il est sacré Evêque à trente-huit ans à
Belgrade par le Métropolite Antoine Krapovitsky et envoyé en Chine. Le Métropolite lui dit :
"Il faut que je te sacre car si je ne le fais pas, tu es si humble que personne ne le fera." Antoine
le recommande aux Russes de Shanghai en leur disant : "Je vous envoie l'Evêque Jean comme
si je vous envoyais mon cour et mon âme. Il est un Miracle de stabilité ascétique." Valentina
est la première petite fille qu'il recueille dans l'orphelinat qu'il fonde à Shanghai et où il va
accompagner durant les quinze années de son séjour plus de 3.500 orphelins. L'Archevêque
Jean obtient sa guérison d'une tumeur maligne. Devenue grande Valentina se souvient
combien il était un père aimant et strict, un grand ami qui organisait pour les enfants des
parties, les consolant et les amusant afin qu'ils ne sombrent pas dans la tristesse. Dans le livre
qui témoigne des Miracles obtenus par la prière de l'Evêque Jean, ses enfants de Shanghai
racontent combien il est resté proche d'eux, les sauvant de maladies mortelles et de difficultés
sans nom. Georges, un de ses enfants de choeur qui l'assiste lors des offices célébrés dans la
cathédrale, bâtie grâce à ses initiatives témoin de la vie ascétique et priante du moine et de sa
Sainteté, raconte comment ce petit homme, courbé en avant par le sac de terre Sainte qu'il
portait en permanence suspendu à son cou, épuisé par les jeûnes sévères du Temps de Carême
et les nuits d'insomnie qu'il passait en prière ou en travaillant, parlant avec difficulté, la
bouche déformée par des blessures infligées, se redressait comme soulevé par les Anges
durant les Offices de la Nuit de la Résurrection, la face transfigurée d'une lumière non
terrestre et tournait sans fin autour de la cathédrale, clamant et exultant d'une voix forte
puissante et joyeuse dans les chants de la victoire du Christ : "Christ est ressuscité;! Christ est
ressuscité!"
Après la deuxième guerre mondiale, chassé de Chine, il prend avec lui en bateau les orphelins
et les jeunes élèves de l'école qu'il a fondée et il les emmène à New York. Les autorités
veulent refouler le bateau et son chargement humain. L'Evêque Jean obtient un délai de trois
jours, se rend à Washington et assis sur les marches du Congrès, il attend des heures en
égrenant son chapelet. Il est finalement reçu, écouté et repart avec l'autorisation d'entrée à
New York pour tous ses enfants. Il est successivement Archevêque de Bruxelles pour l'Europe
occidentale et Archevêque de San Francisco pour l'Amérique du Nord. Son influence et sa
sollicitude sont connues universellement. Mais il est avant tout le chantre de la louange
eucharistique et de la vie sacramentelle donnée généreusement. Attentif à la mission et à la
renaissance de l'Eglise orthodoxe de France,* il sacre son premier Evêque Jean Kovalevsky à
San Francisco, le 11 novembre 1964, jour de la fête de Saint Martin. Deux ans plus tard, il
naît au Ciel dans cette même ville, le jour de la fête qu'il préférait : la Visitation. Il repose
dans la crypte de sa cathédrale où il devient un Thaumaturge [=faiseur de Miracles], d'après
des dizaines de témoins.
* Plus précisément l'Eglise Catholique Orthodoxe de France (ECOF); marquée par une tentative de renaissance
de l'antique Liturgie des Gaules, cette juridiction sombra malheureusement dans l'occultisme après un parcours
ecclésiologique douteux et difficile à appréhender
L'Archevêque Jean de San Francisco glorifié par Dieu dans son corps incorruptible, montrant
que Jésus Christ est vivant et accomplit des Miracles par ses Saints, est glorifié le 19 juin/2
juillet 1994 vingt huit ans après sa Naissance au Ciel.
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Saint Jean de San Francisco était d'abord un théologien inspiré divinement dans son
enseignement, un Fol-en-Christ aimant par-dessus tout la prière et la vie liturgique, un
bâtisseur de temples, un très zélé Hiérarque et Missionnaire, un homme venant au secours des
affamés et des pauvres, un Ascète sévère et joyeux, un Liturge universel et averti, le père
aimant de beaucoup d'orphelins et d'abandonnés
Tel Moïse, il délivre ses enfants et son peuple des charges de l'esclavage et de l'oppression et
traversant les océans, les conduit vers une terre hospitalière. Tel Jean et les Saints Apôtres, il
est un faiseur de Miracles, réalisant dans la proximité du cour de son Maître des guérisons
sans nombre, rendant la vue à l'infirmière de l'hôpital de Sen Francisco devenue aveugle,
soulevant Nina de son lit de paralytique, préservant Gleb d'une mort atroce au Vietnam,
Valentina d'une tumeur maligne, protégeant tel Saint Nicolas les trois enfants martyrisés,
apparaissant lumineux aux désespérés. Tel Séraphim, il apparaît dans la nuit transfiguré à
ceux qui le prient et il est reconnu comme un authentique Ancien dans la tradition des Starsi
russes.
Possédant le don de clairvoyance et de guérison, ce ne sont pas seulement ses charismes qui
attirent les fidèles vers lui mais surtout la générosité d'un amour très semblable à celui du
Christ qui enveloppe sa présence. Tel Irénée, il a oeuvré aussi comme Missionnaire pour
apporter ou réveiller la Foi orthodoxe à beaucoup de pays occidentaux, fait connaître l'oeuvre
des Saints et restauré en particulier la vénération des Saints qui ont labouré et orné le sol
spirituel de la France et de l'Occident. Il a en particulier pris sous sa protection l'Eglise
orthodoxe de France, sacrant en 1964, son premier Evêque, Russe comme lui, Jean de Saint-
Denis.
L'oeuvre de ce Saint, ressemblant au Christ, s'étend aussi à la Serbie où il est vénéré, aux
Philippines à la Chine, aux Pays Bas, à l'Afrique et à l'Amérique. Sa parole a converti, éveillé
et comblé beaucoup de coeurs affamés de Vérité et de beauté évangéliques. Mais son oeuvre a
aussi troublé et déchaîné contre lui des animosités car elle portait avec vigueur le ferment de
la Vérité en face duquel nul ne peut rester insensible. Pourtant, personne n'entendit, même au
sein des pires épreuves et attaques qu'il subit personnellement, de jugement ou de
condamnation contre quiconque sortir des lèvres de ce Juste. "Prenez soin de l'âme humaine,
elle est fragile" disait sans cesse cet homme droit et sans malice. "Greffez-la au Christ, elle
deviendra invincible."
Au Christ ressuscité des morts, louange, gloire, honneur et adoration aux siècles des siècles.
Amen!
ou
Né en 1896 dans le village d'Adamovka de la province de Kharkov, le bienheureux Hiérarque
Jean appartenait à la famille noble des Maximovitch. Baptisé sous le nom de Michel, il reçut
son éducation secondaire à l'école militaire de Poltava et étudia ensuite le droit à l'Université
de Kharkov. Lors de la guerre civile qui suivit la révolution, sa famille fut évacuée à Belgrade
où il acheva ses études de théologie. En 1926, il fut tonsuré Moine par le Métropolite Antoine
Khrapovitsky, un des plus brillants Hiérarques russes qui avait pu échapper à la tourmente
révolutionnaire. L'Archevêque Antoine Khrapovitsky fut le premier Métropolite de l'Eglise
orthodoxe russe hors-frontières, apostolique continuatrice du canonique Patriarcat de Moscou
16
sous Saint Tikhon, en totale opposition avec la construction ultérieure insensée et diabolique
des sans-Dieu : le prétendu "Patriarcat de Moscou."
Recevant le nom de son Saint parent, Jean de Tobolsk, il fut bientôt placé comme tuteur et
professeur au séminaire serbe de Bitol où il influença grandement ses étudiants par sa vie
ascétique et sa paternelle sollicitude. Après avoir inspecté les dortoirs, il passait la nuit en
prière et ne s'accordait finalement qu'une heure ou deux de repos, assis ou prosterné devant les
Saintes Icônes. Il reconnaissait par la suite lui-même que, depuis sa consécration monastique,
il ne s'était jamais étendu pour dormir. Il ne mangeait qu'une fois par jour, un peu avant
minuit et pendant le Grand Carême il ne se nourrissait que de prosphore, passant la première
et la dernière semaine complètement à jeun.
En 1934, il fut ordonné Evêque, malgré ses réticences et envoyé à Shanghai où il se dépensa
tout entier pour le soutien et la consolation des multiples réfugiés russes. Il commença par
réconcilier les Orthodoxes de différentes nationalités qui étaient divisés par des querelles de
juridictions et organisa l'assistance aux plus pauvres. Par tous les temps, il parcourait luimême
les rues pour recueillir les enfants malades et les orphelins, aussi bien russes que
chinois. L'orphelinat qu'il fonda, placé sous la protection de Saint Tykhon de Zadonsk
commença avec huit enfants et en abritait trois mille cinq enfants quand l'arrivée des
communistes obligea la communauté à se réfugier, d'abord dans une île des Philippines puis
aux États-Unis.
Malgré ses charges pastorales, Saint Jean poursuivait - et étendait même - sa vie ascétique et il
célébrait quotidiennement la Divine Liturgie. Atteint d'ulcères aux jambes, il refusait d'être
opéré et quand il se soumit finalement aux pressions de ses paroissiens, le soir même de
l'intervention chirurgicale, il se trouvait dans l'église pour célébrer la Vigile de l'Exaltation de
la Croix. Se contentant des vêtements les plus humbles, il n'était chaussé que de sandales
légères qu'il cédait souvent à un pauvre et célébrait toujours pieds nus, au grand dam de
certains. Ainsi tendu vers Dieu par l'Ascèse, avec la même rigueur que les Pères de jadis, il
avait reçu de Dieu le don de clairvoyance qu'il exerçait, avec discernement pour le Salut et
l'édification des âmes. Il passait le plus clair de son temps à visiter les malades pour leur
porter la Sainte Communion et leur procurer la consolation de la Présence de Dieu et ne
dédaignait ni les prisonniers ni les malades mentaux qui le recevaient avec calme et joie et
écoutaient avec attention ses sermons.
Durant l'occupation japonaise, alors que la colonie russe de Shanghai se trouvait constamment
menacée, le courageux Prélat en assuma, au péril de sa vie, la direction et continua à rendre
visite à ses ouailles, même au coeur de la nuit dans les quartiers les plus dangereux. Avec
l'arrivée des communistes, en 1949, les réfugiés russes de Shanghai furent évacués, au nombre
de cinq mille dans une île des Philippines, fréquemment soumise à des typhons. Mais protégé
par les prières de son pasteur, le camp de réfugiés fut épargné pendant les vingt-sept mois de
leur séjour. Et peu après le départ de la majorité des réfugiés, un terrible typhon détruisit
totalement le camp.
Ayant réussi à obtenir l'autorisation d'émigration aux États-Unis pour son troupeau,
l'infatigable pasteur fut nommé Archevêque de l'Eglise orthodoxe russe hors frontières pour
l'Europe occidentale (1951). Ayant son siège d'abord à Paris, il résida ensuite à Bruxelles.
Loin de se limiter aux besoins pastoraux des émigrés russes, il montrait un vif intérêt pour la
restauration de l'Orthodoxie en Occident et manifestait une profonde dévotion pour les Saints
occidentaux antérieurs au Schisme dont il s'efforça de rétablir la mémoire liturgique. En
17
Europe comme en Chine et par la suite aux États-Unis, le bienheureux continuait de régler sa
conduite uniquement sur la Loi Divine sans considération des conventions sociales, ce qui lui
attirait la critique des uns mais le faisait considérer avec admiration comme un "fou pour le
Christ" de notre temps par les autres. Un jour, un prêtre catholique, voulant assurer à ses
fidèles que la Sainteté n'est point chose du passé, s'écria dans un sermon : "Voilà que dans les
rues de Paris, circule aujourd'hui un Saint Jean Nu-Pieds!"
En 1963, il fut envoyé d'urgence à San Francisco pour restaurer la paix au sein de la
communauté russe, divisée à propos de la construction de la cathédrale. Supportant sans
murmure les calomnies sans jamais juger autrui ou perdre sa paix intérieure, il accepta même
de comparaître, contrairement aux Saints Canons, devant un tribunal civil pour répondre des
accusations de détournement de fonds qu'on lui imputait. Il était certes strict en ce qui
concernait la morale de ses fidèles et la préservation de la tradition ecclésiastique mais il
répandait à profusion l'amour Divin sur tous ceux qui recouraient à lui, en montrant toujours
une sollicitude enjouée pour les enfants. Ayant prédit longtemps à l'avance, le jour de son
trépas, il s'endormit en paix, le 19 juin (2 juillet du calendrier civil) 1966, à Seattle. Ses
funérailles dans la cathédrale de San Francisco furent un triomphe de l'Orthodoxie réconciliée
et parmi les milliers de fidèles qui pendant six jours, vinrent vénérer sa dépouille, nombreux
furent ceux qui remarquèrent qu'elle ne montrait aucun signe de corruption et dégageait un
suave parfum. Depuis le bienheureux Hiérarque a témoigné à maintes reprises son assistance
Céleste envers les fidèles de toute "juridiction" qui l'invoquaient.
ou
Saint Jean naquit le 4 juin 1896 en la propriété de campagne de ses parents, Boris Ivanovitch
Maximovitch et Glaphire Mikhailovna, en la petite ville d'Adamovka, la province de Kharkov
en Ukraine. Au Baptême, l'enfant fut mis sous la protection du Saint Archange Michel dont il
reçut le prénom. Ses parents étaient d'ascendance serbe.
L'un de ses ancêtres fut Saint Jean, Métropolite de Tobolsk, Ascète, Missionnaire et auteur de
diverses oeuvres spirituelles qui vécut en la première moitié du dix-huitième siècle et fut
glorifié en 1916.
Michel Maximovitch à 15 ans
Après ses études primaires, Michel Maximovitch s'inscrivit à l'Académie militaire de Poltava.
Ses relations avec ses condisciples étaient bonnes mais il ressentait que sa voie était ailleurs.
Il eut des contacts très instructifs avec le recteur du séminaire de cette ville, l'Archimandrite
Varlaam et avec l'aumônier de l'Académie, l'Archiprêtre Serge Chetverikov qui écrit des
ouvrages sur Saint Païssi Vélitchkovsky et sur les startsi d'Optino. Le jour même où Michel
Maximovitch termina ses études à l'académie militaire, l'Archevêque Antoine Khrapovitsky*
fut intronisé Evêque de Kharkov. Plus tard, il deviendra Métropolite de Kiev et de Galitch. Il
entendit parler du jeune Michel Maximovitch et désira le rencontrer. Ce fut à Khrarkov que
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l'Archevêque Antoine devint le père spirituel de Michel, une relation qui continuera pendant
toute la vie de l'Archevêque.
* Premier Primat de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières
Michel fit des études de droit à Kharkov, études qu'il termina en 1918. La Révolution russe de
1917 contraignit la famille Maximovitch à fuir la Russie et à se réfugier en Yougoslavie.
Michel commença ses études théologiques à l'université Saint Sava. Il termina en 1925 et fut
tonsuré lecteur par le Métropolite Antoine à Belgrade. L'année suivante, Michel devint Moine
au Monastère de Milkovo où il reçut le nom de Jean, en l'honneur de son parent éloigné, Saint
Jean de Tobolsk, récemment canonisé. Peu après, le Moine Jean devint Hiérodiacre puis
Hiéromoine. Il fut ensuite aumônier de la Haute École d'État serbe et en 1929 il devint
professeur au séminaire serbe Saint Jean le Théologien, situé en la ville de Bitol.
Le Père Jean avait d'excellentes relations avec ses étudiants et ce fut à Bitol que l'on
commença à remarquer la ferveur de son mode de vie. Il priait continuellement, célébrait
quotidiennement la Divine Liturgie ou du moins y assistait et communiait aux Saints
Mystères, il jeûnait strictement et généralement ne prenait qu'un seul repas, tard dans la
soirée. Avec un grand amour paternel, le Père Jean inspira aux étudiants du séminaire la
recherche ardente d'idéaux spirituels. Ils finirent par découvrir ses exploits ascétiques,
s'apercevant par exemple qu'il ne s'allongeait jamais pour le sommeil. Lorsqu'il s'assoupissait,
il ne le faisait que sous le poids de l'épuisement, souvent en position de prosternation devant
le coin des Icônes.
L'Evêque Nicolas Velimirovitch appréciait et aimait le jeune Hiéromoine Jean. Un jour,
lorsqu'il dut s'absenter du séminaire, il recommanda le Père Jean au petit groupe de
séminaristes, en disant : "Mes enfants, écoutez le Père Jean. C'est un Ange de Dieu, sous la
forme d'un être humain." Les séminaristes eux-mêmes étaient convaincus du fait que le Père
Jean menait une vie angélique. Sa patience et son humilité pouvaient se comparer à celle des
grands Ascètes et des Ermites du Désert. Il revivait les événements des Évangiles comme s'ils
se passaient devant ses yeux. Il connaissait précisément le caractère et les habitudes de chaque
étudiant et pouvait aisément évaluer le niveau de connaissances de chacun. Malgré un léger
bégaiement, les réponses qu'il donnait à ses étudiants étaient toujours concises, claires et
complètes.
Pendant la première semaine du Grand Carême, le Père Jean ne mangeait rien de plus qu'une
prosphore par jour et poursuivait ce jeûne pendant la Semaine Sainte. Le Samedi Saint, son
corps était totalement épuisé. Mais le jour de la Sainte Résurrection du Seigneur, il revivait et
retrouvait toutes ses forces. Aux matines pascales, il s'exclamait triomphalement : "Christ est
ressuscité!" Sa figure resplendissait et la joie pascale qui émanait de lui était ressentie par
chacun de ceux qui étaient présents dans l'église.
En 1934, le Synode des Evêques de l'Église russe hors-frontières décida d'élever le
Hiéromoine Jean au rang d'Evêque, en tant qu'Evêque vicaire à Shanghai pour le diocèse de
Chine. Pour le Père Jean, c'était un événement absolument imprévu. Cela apparaît bien dans le
témoignage d'une personne qui le connaissait en Yougoslavie. Elle le rencontra un jour en
tramway, à Belgrade et lui demanda ce qui l'avait amené à venir en cette ville? Il lui répondit
qu'il était venu à Belgradeparce qu'il avait reçu par erreur une lettre qui était destinée à un
autre Hiéromoine Jean, lettre qui annonçait à ce Hiéromoine Jean qu'il allait être consacré
Evêque. Le jour suivant, elle le rencontra à nouveau et lui demanda des nouvelles, concernant
cette lettre. Il lui répondit que l'erreur était pire que ce à quoi il s'attendait car il s'avéra que
19
c'était lui qu'on avait décidé de consacrer Evêque! Lorsqu'il présenta ses objections, disant
qu'il pouvait difficilement assumer le rôle d'Evêque, avec son bégaiement, on lui répondit que
le prophète Moïse avait éprouvé les mêmes difficultés...
Jean en France, avant son départ pour Shangaï
La consécration fut célébrée le 28 mai 1934 par le Métropolite Antoine qui parlait de l'Evêque
Jean en ces termes : "Nous, nous nous mettons en prière; lui, il ne se met jamais en prière
parce qu'il est prière!" En envoyant Mgr Jean à Shanghai, Mgr Antoine écrivait à son sujet au
Métropolite de cette ville : "Je vous envoie un Evêque dont l'âme est celle d'un enfant; il est
petit, tout petit [il était de petite taille] comme un bébé mais sa prière perce les cieux."
Le jeune Evêque arriva à Shanghai le 21 novembre 1935, la fête de l'Entrée au Temple de la
Très Sainte Mère de Dieu. Monseigneur Jean assuma immédiatement ses responsabilités et
devint rapidement une personne en vue à Shanghai. Il devait résoudre des conflits
juridictionnels et achever la construction d'une grande cathédrale. L'Evêque Jean réussit à
réconcilier les gens et tissa un réseau de contacts avec les Serbes, les Grecs et les Ukrainiens
de son diocèse. Il parvint à mener à terme la construction de la cathédrale, ainsi que d'un
bâtiment de trois étages et d'un clocher. Il apporta une attention toute particulière à l'éducation
spirituelle des enfants. Il fut l'inspirateur pour la construction d'églises, d'un hôpital, d'un asile
pour les malades mentaux, d'un orphelinat et d'un local communautaire - en un mot pour
toutes les oeuvres sociales de la communauté russe à Shanghai.
Il restait pourtant étranger au monde, tout en participant au fleuve des affaires profanes. A
partir du premier jour de son arrivée à Shanghai, il continua à célébrer la Divine Liturgie
quotidiennement comme il le faisait auparavant. Où qu'il soit, il était toujours présent à
l'Office Divin. Après la Liturgie, l'Evêque restait dans le sanctuaire pendant deux ou trois
heures. Un jour, il disait à ce propos : "Combien il est difficile de s'extraire de la prière et de
revenir pour s'occuper des affaires du monde." La nuit, il restait éveillé et ne s'accordait que
très peu de sommeil. Même s'il ne faisait pas de visites officielles, il surgissait de façon
imprévue chez ceux qui étaient en difficulté, parfois à des heures indues et quel que soit le
temps qu'il faisait au-dehors. La nuit, il se contentait d'un "repos éveillé" dans son fauteuil.
Aussi conseillait-il, à quiconque désirait lui téléphoner, de l'appeler non de jour où il était
accaparé mais vers minuit ou vers une heure du matin. Chaque jour, il visitait les malades, en
leur apportant les Saints Dons. On le voyait souvent et parfois fort tard et par très mauvais
temps, marchant dans les rues de Shanghai avec son bâton épiscopal à la main, le "rasons"
flottant au vent. Il était chaussé de sandales légères qu'il cédait souvent à un pauvre; il
célébrait toujours pieds nus. C'était une originalité extrêmement remarquée dans les milieux
plutôt formalistes de l'Orthodoxie!
Lorsqu'on se dédie au Salut des âmes, disait-il, il faut se rappeler que les gens ont des besoins
concrets qui ne se laissent pas ignorer : "On ne peut pas prêcher l'Évangile sans manifester de
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l'amour envers les besoins de chacun." L'une des manifestations de l'amour concret de
l'Evêque Jean pour ceux qui sont en difficulté, fut la fondation de l'Orphelinat Saint Tikhon de
Zadonsk. L'Evêque Jean rassembla une équipe de femmes et commençant par huit enfants,
finit par organiser un orphelinat qui donna refuge à des centaines de pensionnaires, en quinze
ans d'existence à Shanghai. Vladyka rassembla lui-même des enfants malades et affamés dans
les rues et dans les sombres ruelles de Shanghai.
Les paroissiens du diocèse de Shanghai éprouvaient beaucoup d'amour et de respect pour leur
pasteur; cela apparaît dans ces extraits de lettres qu'ils écrivaient au Métropolite Mélèce en
1943 :
" Nous les gens du monde, les laïcs, ne pouvons atteindre la profondeur de sa connaissance
de la théologie, de son érudition, de ses homélies, profondément imprégnées de Foi
apostolique, prononcées presque chaque jour et fréquemment imprimées. Nous le peuple de
Shanghai, nous parlons de ce que nous voyons et ressentons, depuis l'arrivée de notre Evêque
en notre cité multiethnique, de ce que nous voyons de nos yeux de pécheurs et de ce que nous
ressentons, de notre coeur de Chrétiens.
" Dès le jour où il est arrivé, le pénible phénomène de la division des Eglises a cessé;
l’Orphelinat Saint Tikhon de Zadonsk qui nourrit, habille et éduque habituellement deux cents
enfants, fut construit à partir de rien; progressivement, les conditions d'existence des maisons
de charité, sous le patronyme de Saint Philarète le Miséricordieux, se sont améliorées; les
malades dans tous les hôpitaux de Shanghai reçoivent la visite de prêtres, peuvent recevoir
régulièrement les Saints Mystères et si un décès survient, même les sans-abri peuvent être
inhumés avec des funérailles convenables; notre Evêque visite personnellement les malades
mentaux, alors qu'ils vivent en un hôpital situé loin de la ville; les prisonniers qui sont dans
les prisons de la "Colonie" et de la Concession française ont la possibilité de prier au lieu
même de leur détention, pendant la célébration de la Divine Liturgie et de recevoir la Sainte
Communion chaque mois. Notre Evêque porte une attention soutenue à l'éducation et
l'instruction des jeunes dans un esprit orthodoxe et national. Dans de nombreuses écoles nonrusses,
nos enfants peuvent apprendre la Loi Divine. Pendant tous les moments difficiles de la
vie de notre communauté, nous avons vu notre Evêque montrer le chemin, nous défendre et
soutenir nos séculaires principes moraux russes. Toutes les organisations sectaires et les
confessions hétérodoxes comprennent maintenant que combattre un tel pilier de l'Orthodoxie
est chose très difficile. Notre Evêque visite inlassablement les églises, les hôpitaux, les écoles,
les prisons, les organisations civiles et militaires, apportant toujours avec lui le réconfort et
la Foi. Du jour de son arrivée, pas une personne infirme n'a été privée de la prière et la visite
personnelle de notre Evêque. Par les prières de notre Luminaire, beaucoup ont reçu du
réconfort et retrouvé la santé. Comme un flambeau, il éclaire nos péchés comme un carillon
retentissant il réveille notre conscience et appelle nos âmes pour la lutte spirituelle. Comme
un bon Pasteur, il nous appelle à prendre nos distances par rapport au monde, ne fût-ce que
pendant un instant; il nous appelle à élever nos yeux vers le Ciel, d'où provient notre aide. Il
est pour nous un exemple, suivant les mots de l'Apôtre Paul, par la parole, la conduite, la
charité, la Foi, la pureté (1 Tm 4,12)."
Les fidèles ne se trompaient pas en émettant un tel témoignage en faveur de leur pasteur. Les
gens trouvaient vraiment en lui une capacité à donner sa vie pour son troupeau. Pendant
l'occupation japonaise, deux présidents du Comité de l'émigration russe furent tués
successivement et la peur s'empara de la colonie russe. L'Evêque Jean se chargea
temporairement de la direction de la colonie russe, en dépit du danger auquel cela l'exposait
incontestablement.
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Après un long délai causé par la guerre, un décret arriva du Synode de l'Église russe horsfrontières
, élevant l'Evêque Jean au rang d'Archevêque relevant directement du Synode.
Les dons de Thaumaturge et de clairvoyance de l'Archevêque Jean étaient bien connus à
Shanghai. Il arriva que Mgr. Jean fut appelé en toute urgence afin de porter la Sainte
Communion à un homme qui se mourait en un hôpital. Ayant pris les Saints Dons, Mgr. Jean
se dirigea vers l'hôpital, accompagné d'un Prêtre. Lorsqu'ils arrivèrent, ils virent un jeune
homme, âgé d'environ vingt ans qui était en train de jouer de l'harmonica. Il s'était d'ores et
déjà trouvé mieux et devait quitter l'hôpital promptement. L'Archevêque Jean l'appela et lui
dit : "Je veux te donner la Sainte Communion tout de suite." Le jeune homme s'approcha
immédiatement, se confessa et reçut la Sainte Communion. Le Prêtre, fort étonné, demanda à
l'Archevêque Jean pourquoi il n'était pas allé auprès du mourant mais s'était adressé à un
jeune homme visiblement en parfaite santé. Il répondit simplement : "Il mourra cette nuit
tandis que l'autre, bien qu'il soit sérieusement malade, vivra de nombreuses années." Et c'est
précisément ce qui arriva. Par l'action de l'Archevêque Jean, le Seigneur manifesta des
Miracles semblables en Europe et en Amérique.
À la fin des années quarante, les communistes s'emparèrent du pouvoir en Chine et les Russes
furent forcés de fuir à nouveau, la plupart vers les Philippines. En 1949, environ cinq mille
réfugiés venant de Chine furent regroupés en un camp, sous la responsabilité de l'Organisation
internationale des réfugiés, sur l'Île de Tubabao. Il vivaient sous des tentes et dans des
conditions très difficiles. On y retrouvait tous les enfants de l'orphelinat, ainsi que des
vieillards et des infirmes. Ils vivaient sous la menace continuelle de violents ouragans car l'île
est située dans le passage saisonnier de typhons qui traversent cette partie de l'Océan
pacifique. Pendant les vingt-sept mois d'existence du camp de réfugiés, l'île ne fut menacée
qu'une seule fois par un typhon qui modifia sa course et passa au large de l'île. Chaque nuit,
l'Archevêque Jean faisait le tour de l'ensemble du camp et bénissait d'un signe de Croix les
quatre points cardinaux. Plus tard, lorsque les gens se dispersèrent dans différents pays et que
le camp avait été presque complètement évacué, un puissant typhon se déchaîna sur le camp
et le rasa au sol.
Plus d'une fois, Vladyka Jean dût comparaître devant les représentants de l'autorité civile afin
de plaider pour les besoins des réfugiés russes. On recommanda à l'Archevêque Jean de
rédiger personnellement une pétition destinée à Washington afin que les réfugiés du camp
puissent être accueillis en Amérique. Il prit l'avion pour Washington. Une fois arrivé à la
Maison Blanche, le préposé refusa de le laisser passer. Mgr Jean s'assit tout simplement sur
les marches de l'escalier et y resta, priant silencieusement. Les fonctionnaires
gouvernementaux voyaient, chaque fois qu'ils passaient, cet Evêque priant sur les marches de
l'escalier. Finalement, les autorités acceptèrent d'examiner sa requête. C'est ainsi que,
triomphant hardiment de tous les obstacles humains, il obtint que les lois de l'immigration
soient changées et que l'exode de son troupeau, y compris les orphelins chinois puisse être
accompli.
En 1951, l'Archevêque Jean fut chargé de la direction du diocèse d'Europe occidentale de
l'Église russe hors-frontières. Au début, il administra le diocèse à partir de Paris puis ensuite à
partir de Bruxelles. Il voyageait continuellement à travers l'Europe, célébrant la Divine
Liturgie en slavon, en français, en allemand, en grec, en chinois et en anglais. On écrivait ceci
à son propos à Paris : "Il vit en dehors de notre niveau d'existence. Ce n'est pas par hasard que
dans l'une des églises catholiques, un prêtre dit, s’adressant aux jeunes : Vous dites qu'il n’y a
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plus de Miracles qu'il n’y a plus de Saints. Pourquoi avez-vous besoin d’une preuve théorique,
alors qu'un Saint vivant parcourt les rues de Paris, Saint Jean pieds-nus!"
En France en 1950
Lorsqu'il était en Europe, l'Archevêque Jean rassembla de la documentation sur les Saints de
l'Eglise indivise qui étaient vénérés en Occident mais oubliés ou ignorés en Orient. Ce fut sur
sa recommandation que leur vénération fut restaurée et leurs noms inscrits dans le calendrier
liturgique. La spiritualité de l'Archevêque Jean, sa connaissance des langues et par-dessus
tout, son exemple, tout cela attira de nombreux Français, Allemands et Européens de toutes
origines vers la Foi orthodoxe. L'Archevêque Jean considérait que la Foi orthodoxe doit être
mise au tout premier plan des préoccupations, les questions culturelles et identitaires passant
au second plan. Il se distinguait par là du milieu de l'émigration russe qui considérait le plus
souvent l'Orthodoxie comme une des particularités de la culture russe et non pas comme la
Foi des Apôtres en le Christ Ressuscité. L'Archevêque Jean faisait preuve d'une ouverture
d'esprit qui contrastait vivement avec le ritualisme et le passéisme de l'émigration russe. Il
s'occupa activement des Français qui désiraient s'unir à l'Orthodoxie tout en conservant une
liturgie occidentale. Il encouragea cette initiative et tint à célébrer lui-même la "Liturgie de
Saint Germain," reconstitution d'une liturgie occidentale telle qu'elle était sensée exister du
temps de l'Église indivise en Gaule.
En automne 1962, l'Archevêque Jean fut envoyé d'urgence à San Francisco pour restaurer la
paix au sein de la communauté russe, divisée à propos de la construction de la cathédrale. Il
arriva à San Francisco le jour de la fête de l'Entrée au Temple de la Très Sainte Mère de Dieu,
liturgiquement le même jour que lors de son arrivée, bien des années auparavant, à Shanghai.
Tout d’abord, il seconda son aîné âgé et affligé d'infirmités, l'Archevêque Tikhon. Ensuite,
après le départ de Mgr Tikhon, l'Archevêque Jean devint Evêque titulaire du diocèse
d'Amérique du Nord. Une fois de plus, l'Archevêque Jean se retrouvait face au défi d'un
chantier inachevé, celui de la cathédrale de San Francisco et une fois de plus, tout comme en
Chine, il avait à dénouer de graves dissensions.
Pendant la construction de la Cathédrale
Pour l'Archevêque Jean, la priorité était la reprise des travaux de construction de la nouvelle
cathédrale consacrée à la Mère de Dieu, apparue en Son Icône de la " Joie de tous les
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affligés." Ces travaux avaient été complètement arrêtés du fait d’un manque de fonds et
d'amères divisions qui paralysaient la communauté ecclésiale. Par la force de sa prière et par
une surveillance constante des travaux de construction, l'Archevêque Jean parvint à remettre
ce chantier en activité.
L'Archevêque Jean dut endurer bien des épreuves pendant cette période et même celle d'être
convoqué devant le tribunal. Les dernières années de sa vie furent remplies de l’amertume du
scandale et de la persécution. Il dut endurer l'envie, les critiques, la confusion dans l'esprit des
gens. À cette époque quelqu'un lui demanda qui était responsable des divisions dans l’Eglise.
Il répondit simplement : "le diable."
En 1964, la construction de la plus grande église de l'Église russe hors-frontières orné de cinq
bulbes, était pratiquement achevée.
L'Archevêque Jean lors des fêtes de Pâques 1966
Le 2 juillet 1966, l'Archevêque Jean célébra la Divine Liturgie en la cathédrale de Saint
Nicolas à Seattle et il resta dans le sanctuaire pendant trois heures. Après avoir rendu visite à
quelques-uns de ses fils spirituels qui vivaient près de la cathédrale, il retourna en sa chambre
dans le presbytère où il logeait où il quitta ce monde pour reposer paisiblement en le Seigneur.
Les funérailles de l'Archevêque Jean furent célébrées le 7 juillet 1966 en la cathédrale de San
Francisco. Après son départ de ce monde, tout comme pendant sa vie terrestre, l'Archevêque
Jean continua d'accomplir divers Miracles et guérisons pour ceux qui se tournent vers lui dans
la Foi. Les gens, pendant les moments difficiles de leur vie, lorsque nulle aide terrestre ou
humaine n'est plus capable de les assister, ont recherché son intercession devant le Seigneur.
En octobre 1993 (29 septembre ancien calendrier), les Précieux Restes de l'Archevêque Jean
furent examinés et trouvés intacts quand on ouvrit son cercueil. Saint Jean a été glorifié par
l'Église russe hors-frontières, en juillet 1994
(Texte : Adapté par le Higoumène Georges (Leroy)/ © France-Ukraine.com;
image : http://Saintjohnwonderworker.org )
INVENTION DES HONORABLES RELIQUES DU SAINT HIERARQUE ET
THAUMATURGE JEAN; ARCHEVEQUE DE SHANGHAI ET SAN FRANCISCO.
The Lord keepeth all their bones, not one of them shall be broken (Ps.33).
http://www.Saintjohnwonderworker.org/open.htm
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In the name of the Father and of the Son and of the Holy Spirit.
In the year 1993 from the Nativity in the Flesh of God the Word, on the feast of Saint
Chariton the Confessor, September 29/October 11, the All- merciful Lord revealed to us
sinners the greatest mercy through the uncovering of the holy and much-healing relics of the
Hierarch and Wonderworker John, Archbishop of Shanghai and San Francisco who rests in
the beautifully embellished and prayer-filled sepulchre, untouched for twenty-seven years
after burial, under the Cathedral of the Most Holy Mother of God, Joy of All Who Sorrow.
Monday was a strict fast day for all those who took part in this holy obedience to the Church.
Many prepared by serving the Divine Liturgy and through Confession. In the evening, after
Vespers was served at the altar of our Holy Father John of Kronstadt, Wonderworker of all
Russia, in whose canonization the ever-memorable Vladyka John took part, a blessing was
taken from the ruling Archbishop Anthony around eight o'clock in the evening by Priest
George Kurtov, Priest Alexander Krassovsky, Protodeacon Nikolai Porshnikoff, Deacon
Alexei Kotar, and Reader Vladimir Krassovsky. After the blessing these participants entered
the holy sepulchre in order to make the necessary preparations which earlier had been blessed
by His Grace, the ruling Archbishop. In the sepulchre the caretaker, Boris Michailovich
Troyan, was already working and waiting.
A long table was prepared on which was later placed the new, temporary, pine casket.
Crowbars, hammers and other instruments were brought in. All candle stands, analoys, and
flowers were placed aside to make more room for the work. Candles were burning on the
candle stands and the entire sepulchre was fully illumined.
After the initial preparation work was completed, and after the exclamation "Blessed is our
God," and the beginning prayers, they began to read the Gospel from Saint John over the
casket In the beginning was the Word. Around nine o'clock in the evening during the reading
of the Holy Gospel, the ruling bishop of Western America, Vladyka Archbishop Anthony,
Archbishop Laurus of Syracuse and Holy Trinity, Bishop Kyrill of Seattle, Archpriest
Stephan Pavlenko, Archpriest Peter Perekrestov, Priest Sergey Kotar, Hieromonk Peter
(Loukianoff), Priest Paul Iwaszewicz and Hierodeacon Andronik (Taratuchin) arrived at the
holy sepulchre. All together there were fifteen people: three hierarchs, seven priests, three
deacons, one reader, and one layman.
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All three bishops, as well as all the priests, read from the Holy Gospel. Around 9:07, after the
Gospel readings, the bishops began to serve a full Pannykhida which was sung by the clergy.
This ended around 9:45 P.M. Before the chanting of Memory Eternal the "Prayer Before the
Beginning of Every Good Work" was read. Vladyka then turned to all those present with the
following words, "Honored Vladykas, Fathers, and Brethren; the Lord has sent us in holy
obedience to our Church in order to examine and report concerning the honorable remains of
our good instructor, Archbishop and father, Vladyka John. Let us approach this holy work
with love for one another... with one mouth and one heart." Vladyka Anthony then asked
forgiveness of all present, then made a prostration, which was repeated by all with the words,
"God forgive you and us. Pray for us, Holy Vladyka." The Protodeacon then intoned
"Memory Eternal."
The new, temporary, pine casket was then brought in. The inside of the casket was lined with
satin. On top of the casket was fixed a Cross. Inside the casket was placed a new, white sheet.
The casket was blessed with a prayer.
All of the sacred objects and the brocade were taken off the holy sarcophagus. An explanation
was made to all those present concerning the former investigation which had taken place
during the night of September 17/30, the commemoration of the Holy Martyrs Faith, Hope,
Love, and Wisdom. We then proceeded to remove the cement lid from the sarcophagus which
weighed around four hundred pounds. This took place during the compunctionate singing by
all of the troparion, "Have mercy on us, O Lord, have mercy on us." The lid was taken into
the corridor outside of the sepulchre. All those who had not been present at the initial
investigation now saw that the mantle which covered the casket was like new.
Taking into consideration that the initial examination had shown that the casket was severely
rusted, all present proceeded to tie the casket in four places because it was not known what
condition the bottom was in. During the singing of the ekos "Thou alone art immortal," the
holy casket with the remains of Vladyka John was very carefully raised from out of the
sarcophagus. It was initially raised higher in order to examine the underside. Then boards
were placed underneath, and the casket was placed on the sarcophagus. During the
examination of the casket it was noticed that the casket had severely decomposed, and in
many spots rust had eaten through. The casket which was a silver-gray color at the burial was
now golden, due to the tarnished lacquer coloring. Vladyka Anthony then blessed Hieromonk
Peter (Loukianoff) of Holy Trinity Monastery to open the casket. After the casket was closed
at the burial, Fr. Peter had kept the key during these past years in memory of Vladyka John.
After a few attempts had been made to open the lid of the casket it became apparent that the
lock had rusted through. In spite of all careful attempts the lock would not open. The lock was
finally broken by the Protodeacon's earnest prying. It was necessary to use crowbars,
screwdrivers, and pliers to separate the lid. The casket began to break up and fall apart in front
of our very eyes. Calling to aid the Most Holy Mother of God, we sang "We have no other
help, we have no other hope but thee, O Sovereign Lady..." Finally, after approximately ten
minutes of work, the lid was separated from the casket. It is difficult to describe in words that
trembling state which overcame all of us. Vladyka Anthony lifted the half lid at the upper end
of the coffin during the singing of, "The door of compassion open to us, O blessed
Theotokos," and the holy relics of Vladyka John were revealed to us. The most devout feeling
of peace and quiet reigned. Those present clearly saw the outline of the reposed bishop's form
vested in brocade Paschal vestments which, due to dampness and humidity, had turned a
greenish color. On Vladyka's head was a white miter with hand-painted icons. Vladyka's face
was covered with a white chalice cover embellished with painted Seraphims. Under his right
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hand there lay a wooden staff. The remains were sprinkled with a considerable amount of
earth. The author of these lines who at the time of the burial served as a staff-bearer for the
ever-memorable Savva, Bishop of Edmonton, recalls that before the closing of the casket His
Grace, Vladyka Savva, sprinkled earth over Vladyka John out of a rather large container. At
the same time another bishop, the ever-memorable Vladyka Leonty of Chile poured oil from
the Service of Unction on the body.
The dry, incorrupt hands of Vladyka John were raised slightly in the air since the lower part
of the torso had sunk in. We could see skin and nails. The prayer rope on his left hand had
decayed. The wooden cross from Jerusalem on which was glued a paper icon, as well as the
"Prayer of Absolution" were still preserved in Vladyka's hands. His Cross and Panaghia also
remained. A small gospel book from Kiev, bound in leather, was still intact despite the fact
that the inner binding had disintegrated and fallen apart. There was another Cross in the
casket by the left shoulder which fell apart when examined. A small icon of the Holy
Archangel Michael (Vladyka's patron in the world) had almost entirely disintegrated. All of
these holy objects were then taken out of the casket and put aside. It was known that at the
burial the material lining the inside of the casket was a light blue; now, due to mold and
dampness, it had turned green.
Vladyka Anthony crossed himself and while reading aloud the fiftieth psalm, "Have mercy on
me, O God, according to Thy great mercy..," very carefully raised the chalice cover from the
face of the reposed Vladyka John. Now the most honorable face of Vladyka John was
uncovered. All present felt deep devotion and total peace in their souls. No one acted
surprised or expressed amazement, but with great compunction we gazed upon the incorrupt
visage of the reposed Vladyka. The skin color was light, almost white. The hairs of the head
and beard as well as the eyebrows were grey and preserved intact on the face. Even the
eyelashes were preserved. Vladyka's mouth was slightly open and teeth were visible. The
miter and inscription were preserved, though the icon of Saint John the Baptist on the left side
of the miter had fallen off and was lying on the pillow. A clean aer was brought to cover the
face. We then commenced to uncover the lower half of the casket which was very rusted. It
was necessary again to use crowbars and screwdrivers to separate it. When it was opened all
present saw that the lower part of the vestments had been fully preserved. Leather sandals
were visible on Vladyka's feet and it was noticed that on part of the left heel the bone was
visible. As much of the feet as was visible were preserved, revealing darkly colored skin. It
was decided that the relics could not remain in the old, disintegrating casket and that it would
be necessary to place them in the newly prepared one. We began to sing the eirmosi of the
Great Canon of Repentance of Saint Andrew of Crete from the Service for the Burial of a
Priest: "A helper and protector was He unto me for salvation...," "Attend, O heaven, and I will
speak...," "Behold, behold, that I am God..." During the singing the holy relics were prepared
for transfer to the new casket. The table with the new casket which was next to the fresco of
the Protection of the Most Holy Mother of God, was moved closer to the head of the old
casket. "On the immovable rock of Thy commandments, O Christ.." was sung while the holy
relics were lifted in our hands and transferred. They were lowered into the new casket during
the singing of the troparion, "Have mercy on us, O Lord, have mercy on us."
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They were cleaned of the earth, dust and rust that had covered them. As all could see and feel,
the holy relics were whole and did not fall apart. The tendons between the bones had been
preserved. The relics were very light. All present saw that the vestments on the underside of
the holy relics were also totally preserved. After cleaning off the dust the holy relics were
placed in the new casket and wrapped in a clean sheet. During the singing of the kontakion,
"My soul, my soul, arise, why steepest thou?," the old casket was taken out of the sepulchre
and placed in the neighboring room. The odor of dampness and rust disappeared and all
sensed that there was no odor of corruption whatsoever around the relics. During this time the
Priest Yaroslav Belikow was waiting with his two year old son not far from the sepulchre. His
son Vsvelod was suffering from an illness of the kidneys and was brought into the sepulchre
in order to be placed on the incorrupt hands of Vladyka John. Then all commenced to clean
out the cement sarcophagus in which much rust remained. During the singing of the ninth
Eirmos of the Great Canon, "A seedless conception...," the casket with the relics was placed
on the cement sarcophagus. The holy objects that were in the old casket were put in an
envelope and put in the new casket. Then it was lowered into the sarcophagus and the lid was
placed on the casket. Vladyka Archbishop Laurus tied a cord around the casket and Vladyka
Anthony sealed it with the diocesan seal and the mantle was placed on top. During the singing
of "A seedless conception" the cement lid was placed back and the sarcophagus was again
covered with the brocade cover. All the other objects, the icons, ripidi, trikiri, dikiri were
returned to their place. After this work a litiya for the dead was served and all were anointed
with oil from the ever-burning lampada on the sarcophagus. Following the example of
Patriarch Paul of Serbia, all of the clergy sang the troparion to a hierarch, "Teacher of
Orthodoxy," which the Patriarch has sung last year when he visited the cathedral. Vladyka
Anthony then expressed his gratitude to all for their labor and zeal. Around 11:15 P.M. all
began to return to their homes in an exalted, prayerful state of trepidation, sending up
gratitude to the Lord God for the mercy, comfort, and spiritual joy which He had sent. Amen.
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Wondrous is God in His Saints! Holy Father John pray to God for us!
Reader Vladimir
Krassovsky
ou
ACT OF THE COMMISSION FOR THE EXAMINATION OF THE REMAINS OF
ARCHBISHOP JOHN OF SHANGHAI AND SAN FRANCISCO
http://www.Saintjohnwonderworker.org/stjohn2.htm
In connection with the approaching glorification of Archbishop John of Shanghai and San
Francisco, (which is to take place on the 2nd of July, with the blessing of His Eminence
Archbishop Anthony of Western America and San Fnancisco, Vladika John's tomb was
opened, in his Sepulchre underneath the Diocesan Cathedral of the Most Holy Theotokos "Joy
of All Who Sorrow" in the city of San Francisco. Before the opening and examination of the
honorable remains of the venerable Vladika John, preparation both practical and spiritual
were required from the practical aspect it was necessary to determine how complicated it
would be to open the sarcophagus which held Vladika's coffin, in what condition was the
coffin and was there free access to it. This work was carried out on the 17th (30th) of
September, on the day of commemoration of the Holy Martyrs Faith, Hope, Charity and their
Mother, Sofia. In the evening of that day Archbishop Anthony, Priest George Kurtow,
Protodeacon Nicholai Porshnikoff, Reader Vladimir Krassovsky and Boris M. Troyan
descended into the sepulchre and, after Vladika Anthony served a "litya" (brief requiem
service) they proceeded to work. In the course of two hours they managed to remove the lid
on the sarcophagus and place it on the floor. The lid weighed approximately 400 pounds.
Having opened the lid the first thing they noticed was Vladika John's mantis shining like new.
Underneath the mantis stood his coffin. There was no odor of any kind. On the lid of the
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coffin there were several spots. This was ruSaint After inspecting the coffin, the sarcophagus
was closed in expectation of the examination of the very remains of Vladika John.
His Eminence, Archbishop Laurus of Syracuse and Holy Trinity, a member of the Committee
for the preparations of the up-coming glorification, who was affirmed by the Synod of
Bishops of the Russian Orthodox Church Abroad, arrived in time for the 28th of September,
the day of commemoration of Saint Chariton the Confessor. Another member of the
committee, Archbishop Alypy, was not able to come because of two parish feast days in his
diocese. His Eminence, Bishop Kyrill of Seattle, by virtue of beginning a Vicar of the
Western American Diocese, was included as a member of the Committee. Several of the
clergy from the Diocesan Council as well as clergy of the Cathedral were also to participate in
the examination (they are listed below). In all, three bishops, seven priests, three deacons, one
reader, and one layman participated in the examination. All of the participants of this sacred
work observed a strict fast that day. Several prepared through the Mystery of Confession,
others by serving the Divine Liturgy and receiving Christ's Holy Mysteries.
After vespers and matins in the Diocesan Cathedral, all of the participants of the examination
of the relics: gradually began to descend to the crypt with the tomb of Vladika John. The
participants were Archbishop Anthony, Archbishop Laurus, Bishop Kyrill, Archpriest Stefan
Pavlenko, Archpriest Peter Perekrestov, Priest George Kurtow, Priest Sergei Kotar, Priest
Alexander Krassovsky, Hieromonk Peter (Luldanov), Priest Paul Ivashevich, Protodeacon
Nicholai Porshnikoff, Deacon Alexei Kotar, Hierodeacon Andronik (Taratuchin), Reader
Vladimir Krassovsky and the Custodian of the Sepulchre, Boris M. Troyan. All of the
archpastors and priests in turn read the Gospel over the tomb. At exactly 9:00 p.m. a
panykhida for Vladika John was served by Their Eminences. After the panykhida Archbishop
Anthony gave a brief sermon calling all of the participants of this sacred work to be at peace
and then, having bowed to the ground, asked forgiveness of everyone.
With reverence, vested in epitrahelions, with the singing of the troparion "Have mercy on us,
O Lord, have mercy on us," they began to open the sarcophagus. A wooden coffin, which was
brought to the sepulchre, had been constructed in advance by Priest George Kurtow. Thanks
to the preparatory work on the 17th of September, the lid of the sarcophagus was removed
without any effort. Having wrapped straps around the bottom of the coffin, the clergy bore-up
the coffin and placed it down on a board, which had been laid over the top of the sarcophagus.
It turned out that the coffin had rusted through in very many places, including the base.
Hieromonk Peter retrieved the key to Vladika John's coffin, which he had kept during the
tried to open the lid. Vladika Anthony, seeing that there was difficulty, sang "We have no
other Help..."and almost immediately, the lock was opened. Everyone stepped back, giving
Archbishop Anthony way to the loosened lid of the coffin.
At 10:10 p.m. Vladika Anthony with trembling and fear of God fear of God opened the coffin
with the honorable remains of the Ever-memorable Archbishop John. It is necessary to note,
that except for Bishop Kyrill, who participated in the uncovering of the relics of the New
Martyrs Grandduchess Elizabeth and Babara in Jerusalem, not one of those present had ever
been a witness to the uncovering of Relics and this the trembling with which everyone
surrounded the coffin of Vladika John. The face of Vladika John was covered and everyone
immediately turned their attention to his white, incorrupt hands. The white vestments and
miter had turned green. Having: blessed himself and reading the Fiftieth Psalm, Vladika
Authony removed the aer from Vladika John's face and everyone saw the Incorrupt face of the
Ever-memorable Hierarch. The skin on his face was white. His beard had been completely
preserved. In the place of the eyeswere small openings, but this was barely noticeable since
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the miter on Vladika John's head was set very low. Vladika's undervestment was almost
completely decayed and his legs were visible. They were dark. It is well known that Vladika
John had poor legs and during his life they were dark from wounds. A spot was noticed on
Vladika's leg in the place where there had been an open wound. There was neither a fragrant
nor unpleasant odor. However, a slight smell of dampness was detected, that of earth or
ruSaint After the uncovering of the face of Vladika John there was an extraordinary silence.
Then, everyone attentively began to examine the sacred relics and remark on the condition of
the remains, the vestments, the cross etc...in soft voices. In turn everyone venerated the
incorrupt relics of Vladika John.
It was decided to place the relics in the new wooden coffin. The clergy did not know how
fragile his body was and so they laid a sheet underneath it and only then did they transfer the
relics to the new coffin with the hymn "He is for me unto salvation Helper and Protector...O
Christ, upon the rock of Thy commandments.'' When the body was already in the new cofin,
the clergy began to free the relics of Vladika John from the decayed lining (and pillow) of the
coffin. The body of Vladika John, which was raised up high intothe air, turned out to be a
relatively light weight and stiff., and not flexible or fragile as would have been suggested. It is
proper to mention the state which wsa experienced by the participants of the examination after
the uncovering of Vladika John;s face a kind of extraordinary spiritual peace and
extraordinary reverent silence was felt. No one was amazed, no one spoke. All problems
seemed to vanish, such was the gracefilled experience of standing beside Vladika's relics.
There was no rushing, no vanity: No one wanted to leave the relics, but simply to stand by
them, pray and touch them.
Cleaning the relics from the liining of the coffin and from earth which had been poured into it
during Vladika John's funeral, the clergy again laid the relics into the wooden coffin.
Archbishop Anthony during the reading of the kontakion of the Great Canon "My soul,
arise..." covered the face of the Evermemorable Archbishop John with a new aer and his body
was covered with the shroud. After that, Vladika Anthony informed everyone that one
clergyman of the diocese, Priest Yaroslav Belikow, has a two year old son who is very ill and
that he is waiting not o far awary from the cathedral, in order to venerate the relics. They sent
for Father Yaroslav and shortly thereafter he descended to the sepulchre with the infant, and
his son Vsevelod kidssed the incorrupt hands of Vladika John. The wooden coffin was
brought over and placed into the sarcophagus, which had been cleansed of ruSaint The coffin
was closed and sealed and then covered with the mantia. The lid of the sarcophagus was
brought in and put in place. the clergy sang the general troparion to a Hierarch: "Instructor of
Orthodoxy and teacher of piety and purity..." A "Litya" for the dead was served. Everyone
venerated the tomb of Vladika John and was anointed with oil from the lamp on top of the
tomb. At 11:15 in the evening everyone began to dispurse thanking God for His great mercy
to us, manifest to us through the relics of the Ever-memorable Archbishop John, of which all
of the undersigned have become witnesses.
Archbishop Anthony
Archbishop Laurus
Bishop Kyril
& signatures of the other members of the Commission.
28th of September (11th of October), 1993.
31
HYMNE ACATHISTE AU BIEN-AIME DE DIEU THAUMATURGE ET SAINT DE NOTRE TEMPS, LE
BIENHEUREUX ET TOUJOURS PRESENT ARCHEVEQUE JEAN DE SHANGAÏ, DE BRUXELLES ET DE
SAN FRANCISCO.
par le Saint Hiéromoine Séraphin Rose, + 1982
Kontakion I
Thaumaturge élu et serviteur exemplaire du Christ qui en ces derniers temps répands sur nous
des flots d'inspiration inépuisables et une multitude de Miracles, nous te louons avec amour et
vers toi nous nous écrions : Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers
temps.
Ikos I
Tu apparus en ces derniers temps comme un Ange dans la chair, par la Grâce du Dieu ami des
Hommes. Voyant la beauté de tes vertus, nous tes enfants nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, toi qui vécus dans la vertu depuis ta plus tendre enfance.
Réjouis-loi, toi qui a persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui as manifesté par des vertus sans nombre la Grâce de Dieu.
Réjouis-toi, toi qui entendais mystiquement la prière lointaine de ceux qui étaient en détresse.
Réjouis-toi, toi qui fus rempli d'amour pour ton prochain et qui fis tout pour son Salut.
Réjouis-toi, toi qui donnes la joie véritable à tous ceux qui s'adressent à toi dans la prière avec
foi et amour.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion II
Voyant l'abondance et la variété de tes vertus, Ô Saint Hiérarque, nous voyons en toi la source
vivante des Miracles de Dieu pour notre temps . Tu consoles de ton amour et de tes Miracles
tous ceux qui crient vers Dieu : Alleluia
Ikos II
Père Saint, étant rempli d'amour, tu le fus aussi de théologie. En toi, la Connaissance de Dieu
surgit à nouveau avec amour pour l'humanité souffrante. Apprends-nous aussi à connaître par
l'amour le Dieu véritable tandis que nous nous écrions avec admiration :
Réjouis-toi, précieux vaisseau des dons du Saint Esprit.
Réjouis-toi, citadelle inébranlable de la Vérité orthodoxe.
Réjouis-toi, juste accusateur de l'impiété et de la fausse doctrine.
Réjouis-toi, ardent observateur des Commandements de Dieu.
Réjouis-toi, Ascète rigoureux qui ne t'accordas nul répit.
Réjouis-toi, pasteur aimant du troupeau du Christ
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion III
Par la Grâce de Dieu, tu fus un père pour les orphelins et un instructeur pour les jeunes gens,
les élevant dans la Crainte de Dieu et les préparant pour son service. Ainsi tous tes enfants te
considèrent avec amour et s'écrient vers Dieu avec gratitude : Alleluia.
Ikos III
Les hôtes Célestes plutôt que nous sur terre devraient t'honorer car nos paroles sont faibles
comparées à tes actes. Pourtant offrant à Dieu ce que nous avons, nous nous écrions ainsi :
32
Réjouis-toi, toi qui as protégé tes enfants par ta prière constante.
Réjouis-toi, toi qui as toujours préservé ton troupeau par le signe de la Croix.
Réjouis-toi, toi dont l'amour ignorait les frontières des pays ou des races.
Réjouis-toi, étincelant luminaire aimé de tous.
Réjouis-toi, modèle d'humilité spirituelle.
Réjouis-toi, toi qui apportas la consolation spirituelle à ceux qui étaient dans la détresse.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion IV
Déconcertés par tes actes de piété et d'amour, nous ne savons comment te louer dignement, Ô
Hiérarque Jean. Tu as voyagé jusqu'aux confins de la terre pour ton peuple et prêcher
l'Evangile à ceux qui étaient dans les ténèbres. Remerciant Dieu pour ton labeur apostolique
nous nous écrions vers Lui : Alleluia
Ikos IV
Les gens de maints pays ont contemplé ta vie et se sont émerveillés de la Miséricorde de
Dieu, même en ces derniers temps. Et nous aussi, émerveillés nous écrions avec crainte et
respect:
Réjouis-toi, toi qui as suivi ton peuple à l'Orient et à l'Occident.
Réjouis-toi, fontaine de Miracles répandus par Dieu.
Réjouis-toi, correcteur aimant de ceux qui s'égarent.
Réjouis-toi, prompte consolation de ceux qui se repentent de leurs péchés.
Réjouis-toi, appui de ceux qui sont sur le droit chemin.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion V
Tu fus manifesté comme un canal du Pouvoir de Dieu pour arrêter les forces destructrices de
la nature déchue. Ô Saint Hiérarque, sur l'île tu préservas ton peuple du vent et de la tempête
mortels par ta prière et par le Signe de la Croix. Préserve-nous aussi, nous qui nous écrions
émerveillés vers Dieu : Alleluia
Ikos V
Tous ceux qui se sont fiés à ton intercession dans le malheur et l'adversité ont été délivrés, Ô
hardi intercesseur devant le Trône de Dieu. C'est pourquoi nous plaçons nous aussi notre
espoir en toi afin que par tes prières à Dieu, tu nous protèges du danger tandis que nous nous
écrions vers toi:
Réjouis-toi, toi qui empêchas les forces de la nature de nuire à ton troupeau.
Réjouis-toi qui par ta prière réponds à ceux qui sont dans le besoin.
Réjouis-toi, pain inépuisable des affamés.
Réjouis-toi, abondante richesse de ceux qui vivent dans la pauvreté.
Réjouis-toi, consolation des affligés.
Réjouis-toi, secours prompt de ceux qui sont tombés.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion VI
Tu te révelas comme un nouveau Moïse, conduisant ton peuple hors de l'esclavage, Ô
Hiérarque Jean. Délivre-nous aussi de l'esclavage du péché et de l'Ennemi de Dieu tandis que
33
nous nous écrions vers Lui : Alleluia!
Ikos VI
Tu fis l'impossible pour persuader les autorités de ce monde d'avoir pitié de ton troupeau, Ô
bon pasteur. Prie pour nous maintenant pour que nous vivions dans la paix et la quiétude que
nous sauvions nos âmes tandis que nous nous écrions vers toi avec gratitude :
Réjouis-toi, aide de tous ceux qui font appel à toi avec foi.
Réjouis-toi, toi qui peux délivrer de la mort et du désastre.
Réjouis-toi, toi qui préserves des mensonges et de la calomnie.
Réjouis-toi, toi qui protèges les innocents des envoûtements.
Réjouis-toi, toi qui déjoues les attaques des iniques.
Réjouis-toi, destructeur du mensonge et héraut de la Vérité.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion VII
O admirateur des Saints orientaux et occidentaux, tu réintroduisis dans l'Eglise Orthodoxe les
Saints de l'Occident originaires de contrées qui avaient apostasié la Vérité. Maintenant avec
eux, tu pries Dieu pour nous tandis que sur terre nous nous écrions vers Lui : Alleluia
Ikos VII
Ô fervent vénérateur des Saints Hiérarques de Gaule, tu te révélas en ces derniers temps
comme l'un d'entre eux, exhortant ton troupeau à conserver la même Foi orthodoxe qu'ils
confessaient et étonnant les peuples de l'Occident par ta Sainte vie. Préserve-nous maintenant
dans la même Foi tandis que nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, nouveau Martin par tes Miracles et tes exploits ascétiques.
Réjouis-toi, nouveau Germain par ta confession de la Foi orthodoxe.
Réjouis-toi, nouvel Hilaire par ta Divine Théologie.
Réjouis-toi, nouveau Grégoire par ton Amour pour les Saints de Dieu.
Réjouis-toi, nouveau Faustin pour ton noble Amour et ta ferveur monastique.
Réjouis-toi, nouveau Césaire par ta conduite ferme mais pleine d'Amour de l'Eglise de Dieu.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion VIII
A la fin de ta vie, Ô Saint Hiérarque, tu fus appelé au Nouveau Monde pour témoigner du
christianisme primitif et souffrir la persécution pour ta droiture, préparant ainsi ton âme pour
le Ciel. Emerveillés maintenant par ta patience et ta longanimité, nous nous écrions vers
Dieu : Alleluia
Ikos VIII
Ô Ouvrier de la Vigne du Christ qui ne connus nul repos même à la fin de ta vie de labeur,
aide-nous dans nos épreuves tandis que nous nous efforçons d'être fidèles au Christ, nous
écriant vers toi pour te louer :
Réjouis-toi, toi qui as persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui fus reconnu digne de mourir devant l'Icône de la Mère de Dieu.
Réjouis-toi, toi qui as gardé ta Foi et ton courage au sein d'injustes persécutions.
Réjouis-toi, toi qui as oeuvré jusqu'à la fin pour ton troupeau et qui as attendu la mort assis
comme un Hiérarque.
34
Réjouis-toi, toi qui est revenu par la voie des airs pour être enterré parmi ton troupeau.
Réjouis-toi, toi qui accomplis des merveilles pour ceux qui viennent à ton sépulcre avec foi et
amour.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion IX
Tous les choeurs angéliques se réjouirent lors de la montée de ton âme vers leur demeure
Céleste, s'émerveillant des Miracles que tu accomplis sur terre par l'Action du Saint-Esprit, à
Qui nous chantons : Alleluia
Ikos IX
Les rhéteurs trouvent impossible de décrire ta vie de Sainteté par des mots nombreux et
éloquents, Ô juste Jean car tu es devenu le vivant séjour du pouvoir du Dieu ineffable. Aussi,
incapables de faire silence devant le prodige manifesté à notre âge de faible foi, nous te
glorifions :
Réjouis-toi, Divin palais d'où part le conseil du Bon Roi,
Réjouis-toi, petit et humble logis contenant la beauté spacieuse des demeures angéliques,
Réjouis-toi, toi qui as acquis une maison non faite de main d'homme, éternelle dans les cieux,
Réjouis-toi, havre où toutes sortes de maladies sont divinement guéries,
Réjouis-toi, lieu de prédilection du mystérieux labeur de la prière,
Réjouis-toi, temple béni du Saint-Esprit,
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion X
Souhaitant sauver le monde, le Sauveur de tous a envoyé un nouveau Saint parmi nous et par
lui nous a arrachés aux sombres replis du péché. Entendant cet appel à la pénitence, les
indignes que nous sommes se tournent vers Dieu en Lui criant : Alleluia.
Ikos X
Tu es un mur nous mettant à l'abri de l'adversité, Ô Hiérarque Jean car par tes intercessions
Célestes nous sommes délivrés des attaques des passions démoniaques et des afflictions
terrestres. Devant la ferme assise de ta prière, nous crions avec foi :
Réjouis-toi, vue des aveugles,
Réjouis-toi, force et vie des agonisants,
Réjouis-toi, secours Divin des victimes du doute et du trouble,
Réjouis-toi, rosée pour ceux que consume l'affliction,
Réjouis-toi, père bienveillant pour les isolés et les délaissés,
Réjouis-toi, Saint maître de ceux qui cherchent la Vérité,
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kondakion XI
Ta vie fut un Hymne à la Très Sainte Trinité, elle surpasse les autres vies en pensées, paroles
et actes, Ô Bienheureux Jean. Car avec beaucoup de sagesse tu as expliqué les préceptes de la
vraie Foi, nous apprenant à chanter avec Foi, Espérance et Amour au Dieu Un dans la Trinité:
Alleluia
Ikos XI
35
Tu es pour nous le flambeau rayonnant de l'Orthodoxie au sein des ténèbres de l'ignorance, Ô
pasteur élu du troupeau du Christ, notre père Jean car même après ton trépas, tu proclames la
Vérité aux ignorants et instruis ceux qui cherchent à être guidés et tous ceux qui s'écrient vers
toi :
Réjouis-toi, éclat de la Sagesse Divine pour ceux qui sont dans l'ignorance.
Réjouis-toi, arc-en-Ciel de joie paisible pour les doux.
Réjouis-toi, foudre qui tombe sur les pécheurs invétérés.
Réjouis-toi, éclair du Zèle Divin.
Réjouis-toi, pluie des Dogmes de Dieu.
Réjouis-toi, averse de pensées théologiques.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion XII
La Grâce a été épanchée dans les derniers jours sur nous tous. A la vue de celle qui provient
d'un Saint Hiérarque qui marcha jadis parmi nous, recevons-la avec vénération et Actions de
Grâces, criant à Dieu : Alleluia
Ikos XII
Dans ses hymnes à Dieu, le choeur Céleste des Saints se réjouit qu'il n'ait pas oublié le monde
déchu et sans Foi mais ait manifesté Son Pouvoir Tout-Puissant en toi, son doux et humble
serviteur. Ô Bienheureux Jean, avec tous les Saints nous te rendons Grâces et t'honorons :
Réjouis-toi, nouvel astre de justice brillant au firmament,
Réjouis-toi, nouveau prophète envoyé avant l'assaut final du démon,
Réjouis-toi, nouveau Jonas prévenant tous les hommes des salaires du péché.
Réjouis-toi, nouveau Baptiste appelant tous les pécheurs à une vie de prière et de pénitence,
Réjouis-toi, nouveau Paul souffrant pour prêcher l'Evangile en esprit de Vérité,
Réjouis-toi, nouvel apôtre dont les Miracles instillent en nous foi et crainte,
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps.
Kontakion XIII
Ô notre très Saint et très merveilleux Hiérarque Jean, consolation de tous les affligés, accepte
maintenant notre offrande pieuse pour que par tes prières à Notre Seigneur, nous soient
épargnés les tourments éternels et que par ton intercession agréable à Dieu, nous puissions te
crier éternellement Alleluia
Ikos I
Tu apparus en ces derniers temps comme un Ange dans la chair, par la Grâce du Dieu ami de
l'hommes. Voyant la beauté de tes vertus, nous tes enfants nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, toi qui vécus dans la rectitude depuis ta plus tendre enfance.
Réjouis-toi, toi qui a persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui as manifesté par des vertus sans nombre la Grâce de Dieu.
Réjouis-toi qui entendais mystiquement la prière lointaine de ceux qui étaient en détresse.
Réjouis-toi qui fus rempli d'Amour pour ton prochain et qui fis tout pour son Salut.
Réjouis-toi, toi qui donnes la joie véritable à tous ceux qui s'adressent à toi dans la prière avec
foi et amour.
Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces derniers temps
36
Kontakion I
Thaumaturge Elu et Serviteur Exemplaire du Christ qui en ces derniers temps répands sur
nous des flots d'inspiration inépuisables et une multitude de Miracles nous te louons avec
amour et vers toi nous nous écrions: Réjouis-toi, Ô Saint Hiérarque Jean, Thaumaturge de ces
derniers temps.
Office à Notre Père parmi les Saints Jean de Shangaï et San Francisco Pontife et Thaumaturge
http://pagesperso-orange.fr/stranitchka/VO20/office_St_Jean_Chg.html
Petites Vêpres
Lucernaire. 4 stichères, ton 1
(idiomèle: des ordres Célestes- )
Habitacle de la Sagesse Céleste, couronne toute lumineuse des Ascètes, vase parfumé de la Grâce Divine,
splendide fleur de virginité et lys d'humilité, diadème étincelant des pontifes, Ô très admirable Jean, nous te
magnifions. Allégresse des ordres Célestes, uni aux chérubins par ton tempérament de prière, soleil de l'amour
Divin auquel les coeurs humains se réchauffent; pour nous qui sommes prisonniers de la longue nuit du péché,
fais luire la clarté matinale du Salut par tes prières, Ô pontife du Christ digne de béatitude. Exultation des ordres
Célestes, leur voix toute suave, Ô théophore des derniers temps, te glorifie dans les hauteurs. Et nous sur terre
t'honorons avec amour comme notre fidèle intercesseur. Réjouissance des ordres Célestes et ardent artisan de
prière pour les hommes sur terre, très admirable Thaumaturge Jean, prie le Christ Dieu pour nos âmes.
Gloire ... ton 8 .
Venez, assemblée des fidèles, exultons aujourd'hui, prosternons-nous devant la source incorrompue de Miracles,
glorifions le Christ notre Dieu admirables dans Ses Saints, venez, écrions-nous ensemble vers Lui : Tu es béni
Seigneur qui as donné à Ton monde ce luminaire pour libérer Ton peuple des égarements de ce siècle. Accordenous
donc la rémission des péchés par les prières du bienheureux Jean.
Maintenant ...
Theotokion, même ton .
De ceux qui accourent sous ta protection, Vierge Très Pure, élève les prières vers Dieu ami de l'homme afin qu'Il
sauve tous tes serviteurs.
Apostiches, 3 stichères , ton 2 :
(idiomèle: dans la maison)
- )
Venez, chantons notre pasteur bien-aimé et ornons dignement sa mémoire de louanges : car il est l'intercesseur
de Salut pour ceux qui le vénèrent.
Verset : Ma bouche va faire entendre la sagesse et mon coeur médite de prudents avis.
Venez, exaltons celui qui éleva un temple à la Mère de Dieu, étant lui-même la joie de tous les affligés et le
temple de l'Esprit Saint.
Verset : Ecoutez ceci, toutes les nations, prêtez l’oreille, tous les habitants de l’univers.
Venez, admirons la vie du Juste et magnifions le Christ, affermissant Jean dans ses Ascèses jusqu'à la fin.
Gloire ...et maintenant :
même ton.
37
Délivre-nous, Ô très Pure Vierge, de toute affliction et les plaies de nos péchés, Ô toi qui es bonté, guéris-les.
Tropaire ton 5
Le soin que tu pris de ton troupeau dans son errance* c’est la préfiguration de tes prières * élevées sans cesse
pour le monde entier* telle est notre croyance, nous qui connaissons ton amour* Pontife et Thaumaturge Jean !*
Tout entier sanctifié par Dieu dans le ministère sacré des très purs Mystères* par lesquels tu t'es toi-même sans
cesse affermi* tu as visité ceux qui souffraient, Ô très réconfortant guérisseur,* visite-nous tous maintenant pour
nous secourir,* nous qui de tout coeur te vénérons.
****
Grandes Vêpres
Bienheureux l’homme… 1ère antiphone
Lucernaire : 8 stichères .
Ton 6
Tu devins un vase débordant de la Grâce, Ô Jean, notre excellent maître, Thaumaturge universel. Qui pourra dire
: il n’y a plus maintenant dans le monde d’hommes doués de la Grâce, plus désormais de Justes ? Incrédules,
assagissez-vous, comprenez que Dieu est avec nous, vous qui vivez dans les ténèbres et l’ombre de la mort, en
contemplant incorrompu celui qui gisait dans le tombeau, soyez pris de honte et tournez-vous vers le Dieu
véritable car Dieu est avec nous et le restera sans défection jusqu’à la fin du monde. (2 fois )
Orient et Occident, Septentrion ou Midi, soyez dans l’allégresse, Cieux, réjouissez-vous, accueillant le nouvel
Ange, l’homme de prière divinement inspiré, le pasteur Anargyre, le praticien de la Grâce, le prophète et
l’annonciateur de la Bonne Nouvelle, Jean notre excellent défenseur et notre ferme avocat au Jugement. ( 2 fois )
Comment serait-il possible que celui qui fut aimé n’ait point d’amour ? Et comment ne t’aimerions-nous pas, toi
qui nous as aimés jusqu’à la fin, Ô pasteur Saint et sans malice, toi qui sans cesse nous affermis dans les
épreuves et intercèdes avec la Mère de Dieu devant le trône de la Très Sainte Trinité, demandant la rémission des
péchés pour nous tous qui te vénérons.
Ô amour de ton Divin mystère ! En Vérité tu t’es révélé le fils de notre Père qui est aux cieux, Ô Jean, admirable
Juste : le Père fait briller Son soleil sur les méchants comme sur les bons et fait pleuvoir sur les justes comme sur
les injustes et toi, tu priais pour tes ennemis, vainquant ainsi le seul ennemi de tous dès l’origine, le diable et
manifestant la perfection des vertus.
Dès ta bienheureuse dormition ton tombeau se révéla aussitôt un bassin de guérisons et une source abondante de
Miracles. Combien plus encore maintenant, Ô Père très bienheureux quand l’Eglise combattante t’a glorifié, a
découvert avec componction tes Reliques incorrompues et les a placées avec honneur dans l’église où selon sa
dédicace même tu accordes la joie à tous les affligés.
Etant le protecteur de l’Orthodoxie en Amérique, en Vérité la parole de l’Apôtre s’accomplit par toi : là où s’est
multiplié le péché, la Grâce a surabondé. C’est pourquoi nous aussi dans notre indignité, Ô bienheureux
Thaumaturge Jean, nous te supplions : accorde à nos coeurs misérables et endurcis la Grâce à profusion et
apprends-nous à nous aimer les uns les autres comme toi-même tu as aimé chacun.
Gloire… ton 5
Réjouis-toi, petit troupeau orthodoxe persécuté et haï de tous car Dieu t’a donné un grand trésor : dans
l’affliction, un admirable consolateur dans la puante décomposition des moeurs actuelles , un parfum
incorruptible et dans l’océan des tempêtes, un îlot tranquille de l’espérance qui ne sera pas confondue.
38
Maintenant…
Dogmatique du même ton :
Jadis dans la Mer Rouge fut préfigurée l’image de l’Epouse inépousée. Là ce fut Moïse qui divisa les eaux, ici,
Gabriel est serviteur du Miracle; jadis, Israël traversa l’abîme à pieds secs, maintenant sans semence, la Vierge a
enfanté le Christ; après le passage d’Israël, le mer est demeurée infranchissable; après l’enfantement de
l’Emmanuel, l’Immaculée est demeurée intacte. Ô Toi qui es qui étais et qui es apparu en tant qu’homme, Dieu,
prends pitié de nous !
Entrée, prokimenon du jour
Parémies
[cf lectures pour Hiérarque(s) ]:
1. Proverbes : 10, 7, 6,3,13-16 etc… La mémoire du juste s’accompagne…
2. Proverbes : 10, 31-32; 11, 1-12 : La bouche du juste répand la sagesse…
3. Sagesse de Salomon : 4, 7-15 : Le juste, même s’il meurt avant l’âge…
Litie
stichères de la dédicace de l’église
puis au Saint Pontife, ton 6 :
Etant encore dans ta jeune enfance, tu fus touché des paroles du Christ, suivant lesquelles le Seigneur appela les
apôtres par ces mots: Suivez-moi et Je vous ferai pêcheurs d’hommes. Mais tout en prêtant attention à ces paroles
Divines, Ô Jean pétri d’humilité, jamais tu n’as imaginé que tel serait ton lot comme dernier Envoyé de Dieu,
prêt à la mort. C’est le Christ Lui-même qui te connaissant, t’a glorifié. Que ton couronnement soit pour nous un
appel à une repentance sans hypocrisie pour le Salut de nos âmes.
Avec foi et amour, homme Céleste et Ange terrestre, nous vénérons aujourd’hui ta mémoire : tu fus dans le
monde plein de troubles un véritable Ermite et mortifiant toutes les passions, tu as atteint les hauteurs spirituelles
invisibles, tu as constitué en Vérité le Miracle le plus éclatant dans la ténèbre de ce siècle : c’est pourquoi,
émerveillés de cette immense gloire que tu as acquise dans les cieux, nous fêtons avec componction ta
glorification.
Le fils de Sirach dit que le fait d’aimer Dieu représente la véritable sagesse : et ainsi ton Divin amour, Ô
bienheureux Pontife Jean, a paru folie à ce monde corrompu puisque, suivant la parole de l’Apôtre des Gentils, la
prédication de la Croix est folie pour les êtres de perdition. Mais nous, rejetant l’intelligence du monde vain
comme des enfants dans leur simplicité, nous te proclamons bienheureux, Ô notre bien-aimé Père Jean.
Gloire… et maintenant…
ton 8
Mère de Dieu toute Pure, bonne caution des pécheurs et joie très admirable de tous les affligés, avant même que
n’advienne la fin, nous convertissant par la pénitence, délivre-nous à jamais des cruels tourments.
Apostiches, ton 8
Toi qui fus le protecteur des adolescents et des nourrissons, rends-nous sages par la simplicité angélique et les
enfants de l’Eglise, préserve-les de la méchanceté de ce monde, donnant à tous l’amour de la pureté, par tes
prière, Ô Saint à l’amour Divin.
39
verset : Ma bouche va faire entendre la sagesse et mon coeur médite de prudents avis.
Lumière pour ceux qui suivent la voie monastique et allégresse pour ceux qui ont gardé la virginité, constructeur
et protecteur des Saints couvents, colonne de feu pour l’Eglise orthodoxe, fidèle enfant des Pères Saints, Ô Jean,
Thaumaturge de San Francisco, prie afin que tous nous soyons sauvés.
verset : Ecoutez ceci, toutes les nations, prêtez l’oreille, tous les habitants de l’univers.
Prédicateur égal-aux-apôtres de l’Eglise apostolique, Divin instructeur de l’Orthodoxie, zélé servant de
l’Evangile et sûr protecteur des orthodoxes, prie le Christ Dieu pour qu’Il illumine l’univers et que tous soient
sauvés.
Gloire … même ton
Ayant le véritable esprit de dénuement, tu as vaincu définitivement la colère et ton visage rayonnait toujours
d’une joie pascale : père débordant d’amour pour tous, ne connaissant aucune limite dans tes Ascèses, jour et
nuit tu te plongeais dans la prière : c’est pourquoi, Père Jean, prie que nous soyons tous sauvés.
Maintenant…
Theotokion
Souveraine, reçois la prière de tes serviteurs et délivre-nous de toute nécessité et tristesse.
Tropaire ton 5
Le soin que tu pris de ton troupeau dans son errance* c’est la préfiguration de tes prières * élevées sans cesse
pour le monde entier* telle est notre croyance, nous qui connaissons ton amour* Pontife et Thaumaturge Jean !*
Tout entier sanctifié par Dieu dans le ministère sacré des très purs Mystères* par lesquels tu t'es toi-même sans
cesse affermi* tu as visité ceux qui souffraient, Ô très réconfortant guérisseur,* visite-nous tous maintenant pour
nous secourir,* nous qui de tout coeur te vénérons.
________
Matines
Après Le Seigneur Dieu nous est apparu… :
Tropaire du Saint Pontife Jean (x 2) :
Le soin que tu pris de ton troupeau …
Gloire … Et maintenant …
Theotokion du même ton :
Avec les Anges dans le Ciel, avec les hommes ici-bas, nous te chantons dans l’allégresse, Ô Mère de Dieu :
Réjouis-toi, porte plus vaste que les cieux, réjouis-toi, unique secours des mortels, réjouis-toi, pleine de Grâce
qui dans la chair enfantes Dieu.
Après le premier cathisme,
sédalen ton 1:
Ton peuple dans le Désert, Ô Seigneur Tout-Puissant, fut pris de soif et T’appela et Tu lui donnas un instructeur
plein de sagesse et immaculé, ce nouveau Moïse bègue à la faible voix qui fit sortir les exilés de Chine comme
l’ancien jadis hors d’Egypte et conduit les âmes de ceux qui l’aiment vers la Jérusalem d’en Haut.
40
Gloire …
Donne la guérison dans le Désert de corruption, à ceux qui brûlent du feu des multiples passions, Ô Christ Dieu
plein de miséricorde et comme jadis l’eau tirée du ferme roc, de même maintenant fait jaillir la componction de
nos coeurs, par les prières, Ô Maître des choses Célestes et terrestres, de ton Saint admirable.
Et maintenant …
Theotokion :
Quelle est celle qui est pénétrante comme l’aurore, bienfaisante comme la lune, élue comme le soleil ? le Bon
Pasteur paissant dans son sein, répond clairement à tous les Orthodoxes : celle-là est Ma Mère toute-bonne, la
Vierge toute-belle qui écrase la tête du diable et donne à ceux qui l’aiment l’allégresse éternelle.
Après le second cathisme,
sédalen ton 1:
Apôtre plein de Grâce des temps sans grâce, imitateur très sage des fous-en-Christ, uni dans ta haute vertu au
zèle des jeûneurs, Père Jean, grand Thaumaturge, nous t’exaltons.
Gloire…
Prompt secours dans les prières, faiseur de Miracles admirable et clairvoyant, infatigable gardien des monastères
et des églises orthodoxes, Père Jean, sublime Juste, nous te chantons.
Et maintenant…
Theotokion :
Eglantine parfumée, encensoir rayonnant, calice débordant de la Divine désaltération, en Vérité toutes les
générations t’appeleront bienheureuse Ô Mère de Dieu.
Polyéléios
puis Mégalinaire :
Nous te magnifions, Saint Pontife Jean et nous honorons ta Sainte mémoire et toi prie pour nous le Christ notre
Dieu !(pour les versets intercalés, voir psaume choisi dans commun pour Pontife)
Sédalen, ton 2
En multipliant tes labeurs, tu as cherché la richesse incorruptible, Ô bienheureux, contrant le monde, la chair et
le diable et comme un nouveau stylite, tu n’as jamais reposé sur ton dos, tu as piétiné l’intelligence charnelle de
ce siècle corrompu, épanouissant la fleur inflétrissable de l’Ascèse orthodoxe : c’est pourquoi toi, l’émule de
Siméon le Stylite, notre Père Jean, nous t’exaltons vivement.
Gloire …
Il ne s’est pas dérobé, notre Père qui est aux cieux, à nous envoyer même dans ces derniers temps un angélique
guide, un vrai archipasteur, livrant sa vie pour ses brebis, ce bienheureux Jean le Thaumaturge à qui tous nous
clamons : Ô notre consolateur et homme de prière, cithare Divine, étoile à l’éclat lumineux dans les ténèbres !
Console-nous toujours et préserve ton troupeau des calomniateurs et des faux-christs jusqu’à la fin.
Et maintenant …
41
Theotokion :
Ton nom est une myrrhe surabondante, de génération en génération le parfum de tes bienfaits, Divine Fiancée
toute immaculée, surpasse tout aromate : c’est pourquoi à nous aussi tu accordes la pureté de l’âme, par le nard
de tes prières lavant gratuitement de la puanteur du péché le coeur de ceux qui te chantent.
Anavathmi,
1er antiphone du ton 4 :
Depuis ma jeunesse, les passions me combattent…
Prokimenon, ton 4 :
Elle est précieuse aux yeux du Seigneur, la mort de Ses Saints.
Verset : Que rendrai-je au Seigneur pour tout ce qu’Il m’a donné. (ps. 115)
Evangile
St Jean 10 : 9 - 17 - péricope 36 -
Après le psaume 50, stichère du ton 6:
Ô Jean au nom éponyme de la Grâce, tu t’es révélé un véritable théophore, illuminant le monde paien de la
lumière salvatrice, gardien des orthodoxes dans la diaspora, admirable défenseur de ceux qui sont persécutés
pour la justice, protecteur plein de force de ceux qui s’opposent au mensonge, ferme Hiérarque de l’Eglise
conciliaire : notre bien-aimé Maître, supplie avec ardeur le Christ miséricordieux de nous délivrer des tourments
infernaux à venir.
CANON AU SAINT PONTIFE ET THAUMATURGE JEAN Ton 4
ODE 1
Hirmos : Ayant cheminé à pied sec dans les profondeurs de la Mer Rouge, l'Ancien Israël vainquit au Désert la
puissance d'Amalec, grâce aux mains de Moïse étendues en forme de Croix.
Il est bon de chanter ceux qui ont plu à Dieu, au nombre desquels pour notre allégresse resplendit Saint Jean,
consolant et soignant ceux qui l'invoquent et nous enseignant par l'exemple de son existence fertile en labeurs à
rivaliser dans l'aide à ceux qui sont dans le malheur.
Ô désirs du coeur aimant Dieu ! Tu as aspiré dès ta prime enfance à combattre pour la Vérité ! Tellement t'avaient
captivé les récits de la multitude des Saints admirables qui n'ont pas épargné leur vie pour la Vérité Divine.
Tu te trouvas temporairement à hésiter pour choisir entre la voie militaire ou civile mais tu perçus dans ton âme
une pensée plus forte : te donner tout entier au service de la Sainte Eglise du Christ
Theotokion : Ton âme magnifie, Ô Souveraine, Notre Seigneur et ton esprit se réjouit en Celui qui est Dieu
Sauveur et ton Fils. Et comment oserons-nous chanter ton hymne, si tu n'avais toi-même consenti à dire
prophétiquement que toutes les générations te proclameront bienheureuse.
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ODE 3
Hirmos : : L'Eglise se réjouit en Toi, Ô Christ, te criant : Tu es ma force, Ô Seigneur, mon refuge et mon
affermissement.
Célébrant avec joie ta mémoire, Ô notre archipasteur et instructeur, nous nous prosternons devant tes Reliques
vénérables et incorrompues.
Tu as reçu la Sainte tonsure, tu as revêtu toutes les armes Divines, luttant contre les esprits subtils du mal et en
triomphant.
Tu n'as pas donné de repos à tes yeux, tu ne t'es pas allongé sur une couche, te faisant ainsi l'émule des pères
anciens, Ô Ascète !
Theotokion : Jeune enfant choisie par Dieu, amenée au Temple du Seigneur, élevée dans le Saint des Saints du
Temple, en Vérité tu es au-dessus de tous , Vierge pure.
ODE 4
Hirmos : Te voyant suspendu à la Croix, Ô Soleil de justice, l'Eglise reste interdite, clamant à juste titre : gloire à
Ta puissance, Seigneur !
Ô instructeur d'une multitude de Hiérarques russes, initiateur de l'Eglise de la diaspora, tu fus toi-même un
sommet d'amour. C'est pourquoi, Saint Jean, l'assemblée des fidèles t'a appelé le prodige de nos temps et le
bastion des Ascèses.
" Si vous voulez voir un Saint vivant, visitez la ville de Bitol, Ô gens et contemplez le Père Jean " : ainsi parlait
le fameux Hiérarque serbe, enthousiasmé par les moeurs et les actions de Jean.
Les jeunes Carpatho-Russes, boursiers du séminaire serbe, parlaient de toi avec une grande dévotion, évoquant ta
séVérité pour toi-même et ton amour à leur égard et comment tu traçais le signe de la Croix, circulant au milieu
de ceux qui dormaient, protègeant leur repos.
Theotokion : Très pure Mère de Notre Seigneur et Vierge qui prends en pitié même tes serviteurs très pécheurs
comme trésor tout opulent de miséricorde, renouvelle-nous qui sommes infiniment coupables, Ô intercession et
allégresse de tous les affligés !
ODE 5
Hirmos : Tu es venu, mon Seigneur comme la Lumière dans le monde, Lumière Sainte qui tire des ténèbres de
l'ignorance ceux qui Te chantent avec foi.
Tu fus un véritable imitateur du Christ, livrant ta vie pour ton troupeau et tu te tiens sans honte devant le Chef
des Pasteurs.
Le don de guérison te fut donné dès ton sacerdoce, tu l'as multiplié au jour de ton épiscopat et tu l'as perfectionné
dans l'existence éternelle de l'au-delà.
Tu fus le collaborateur du vénérable Nahum dans les guérisons, visitant avec sa Sainte Icône les maisons des
gens souffrants.
Theotokion : Mère de Dieu et Vierge, aide précieuse de l'univers, guérisseuse de nos âmes et nos corps, écoutenous
qui te prions en ce jour.
43
ODE 6
Hirmos : Préfigurant ton ensevelissement de trois jours, Jonas dans la baleine clamait en priant : délivre-moi de
la corruption, Ô Jésus Roi des puissances.
Ô admirable Pontife, ton Maître le Christ t'a révélé comme édificateur et instructeur de Sa Sainte Eglise, doté de
la Grâce dans le don de consolation et de guérison.
Tu te hâtais dans les maisons des souffrants et les hospices des malades auprès des infirmes que le Seigneur
t'indiquait, en dispensateur de Ses très purs Mystères.
Tu t'es manifesté aux enfants comme un intercesseur pour leur santé, Ô Saint Jean, transformant l'affliction de
l'âme des parents en joie et tu t'es montré pour tous ceux qui sont dans l'âge mûr un secours d'envergure.
Theotokion : Ô Mère de Dieu et Vierge, tous les Saints te célèbrent dans l'allégresse et en toi , nous tous tes
serviteurs très pécheurs, nous espérons : exulte et réjouis-toi, Mère du Christ Tout-Puissant.
Kondakion ton 4
Ton coeur étreint tous ceux qui prient avec amour, Ô Pontife Jean et commémorent l'exploit de ta vie ascétique.
Sans douleur fut ton paisible repos, fidèle servant de la Très Pure Conductrice.
Ikos
En Vérité il fallait à l'Eglise orthodoxe un tel Hiérarque dont le monde entier se trouvait indigne : un ardent
célébrant des Mystères Divins, animé d'une sublime piété qui a préservé pures et intactes les règles ecclésiales.
Lui donc, le pasteur, réchauffe nos coeurs, affermit dans la foi et répand sur nos afflictions la rosée des
consolations et nous enseigne à tous la dévotion afin qu'à nous aussi dans notre infirmité, soit accordé de
demeurer inséparablement de lui dans le Royaume Divin.
ODE 7
Hirmos : Dans la fournaise perse, les enfants d'Abraham, embrasés par l'amour de la piété plus que par les
flammes s'écriaient : Tu es béni, Seigneur dans le Temple de Ta gloire !
Au monastère de Lesna, une moniale te vit prier dans une nuée lumineuse, au-dessus du sol, devant l'Icône de la
Mère de Dieu d'Ibérie que tu aimais tant, tout resplendissant des rayons incréés. Emerveillés par la grandeur
d'une telle Sainteté, nous chantons avec dévotion à Dieu : Tu es béni dans l'Eglise de Ta gloire, Seigneur !
Dans l'église de Changhaï une vision admirable fut révélée à la moniale Augusta : car elle vit le feu du Ciel
descendre dans le Saint calice alors que célébrait Saint Jean. Nous émerveillant de la manifestation d'une telle
Grâce, nous chantons pieusement à Dieu : Tu es béni dans l'Eglise de Ta gloire, Seigneur !
Dans un hôpital brésilien s'accomplit un très glorieux Miracle : le bon pasteur Jean fit le signe de Croix et dit
d'une voix forte à la jeune femme juive qui agonisait : Christ est ressuscité ! Et celle-ci se leva de sa couche
mortelle, au grand émerveillement des médecins et clama : Tu es béni dans l'Eglise de Ta gloire, Seigneur !
Theotokion : Par ta protection, Ô Souveraine bénie de toutes les générations, préserve tes serviteurs de tout
malheur et de toute épreuve et garde-nous indemnes des filets des péages aériens à l'heure du tourment afin que
nous te chantions à jamais : tu es béni entre les femmes, toi qui as enfanté le Libérateur de nos âmes !
ODE 8
44
Hirmos : Daniel, étendant les mains dans la fosse, ferma la gueule des lions et les enfants ceints de vertu dans le
zèle de leur piété, éteignirent la puissance du feu tout en s'écriant : toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le
Seigneur !
Imitant l'esprit ardent de Melety le sans-sommeil, tu ne t'es pas allongé sur ton dos, ajoutant labeurs sur labeurs.
C'est pourquoi tu n'es pas privé d'un repos indicible dans les cieux et tu goûtes maintenant pour l’éternité à la
douceur de contempler face à face Jésus très doux.
Tu fus doté du don de prophétie, à raison de la chaste pureté de ton âme et de ta grande humilité. Et tu es apparu
en songe à bien des gens, les délivrant de la mort et des embûches, nous montrant fidèlement, juste Jean, la voie
du Salut.
Ô célébrant de l'Eglise universelle, tu es apparu comme l'Apôtre de ces derniers temps : c'est pourquoi même
après la mort, par ton parfum d'incorruptibilité, tu prêches à l'univers l'Orthodoxie.
Theotokion : Toi l'échelle Céleste menant de la terre aux cieux et par laquelle Dieu le Verbe est descendu chez
les hommes, Pure et Bénie, Miracle ineffable, vision incompréhensible, sauve ceux qui accourent à toi.
ODE 9
Hirmos : Le Christ , en pierre d’angle que nulle main n’a taillée, fut taillé de toi, Ô Vierge, montagne inviolée;
c’est Lui qui réunit les natures séparées : aussi, pleins d’allégresse et de joie, Mère de Dieu, nous te magnifions.
Tu as séché les larmes de maints affligés par tes prières à Dieu et tu prépares aux âmes qui t'aiment, Ô Jean à la
prompte écoute, la joie éternelle.
Le nouveau Chrysostome, Ange de l'Eglise d'Ochrid nicolas, parlait ainsi de toi : Prêtez attention, mes enfants,
au Père Jean : car c'est un Ange dans le vêtement humain.
Montrant la sagesse de ce monde comme insensée, tu as joué dans le Temple avec de petits enfants, leur
montrant comme à nous que c'est seulement à ceux qui sont humbles et simples comme les enfants qu'est donné
le Royaume Céleste.
Theotokion : Tu es devenue, Ô Vierge toute bénie, le palais de la Lumière qui illumine tout et révèle ton élu
comme luminaire. Et maintenant, dissipant l'obscurité des passions, toi seule toujours Vierge, délivre-nous qui
accourons à toi de la ténèbre des tourments éternels.
Exapostilaire ton 2
Qui scrutera le mystère de la piété : approchons plutôt avec foi de tes Reliques et puisant avec gratitude la Grâce
intarissable, nous serons illuminés.
Gloire … et maintenant …
Tu es devenue Mère de la Lumière. C'est pourquoi nous te crions avec componction : réjouis-toi, flambeau tout
illuminé qui fait resplendir au monde le Soleil salvifique.
Stichères des Laudes ton 8
(idiomèle : Comment vous appellerons-nous
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Comment t'appellerons-nous, Ô très admirable Jean ? le très sage, toi qui assumais la folie-en-Christ; le candide,
toi qui pratiquais l'innocence à l'égard de tous ceux qui cherchaient à te nuire; l’habitant Céleste, toi qui par ton
ardente prière comme sur un char t'es élevé aux cieux à la manière d'Elie; l’étranger, en ce que tu n'as posé nulle
part ta tête en ce monde. C'est pourquoi, t'étant tressé une couronne incorruptible, Ô notre Hiérarque plein de
bonté, prie le Christ pour nous tous.
Comment t'appellerons-nous, Ô Jean digne de louanges ? Tourterelle car tu voletais à toute heure au Ciel par la
prière; Blanche colombe, tenant en tes lèvres le rameau d'olivier qui nous apporte du paradis l'espoir du Salut
afin qu'élevant au Ciel notre esprit, nous ne craignions point l'antéchrist approchant, nous qui t'avons comme
intercesseur tout en Dieu.
Gloire … ton 2
Ô Miracle nouveau qui dépasse les pensées de ce monde ! Qui a vu ce soleil caché dans la nuée de l'humilité ?
Qui a connu ce juste dans le monde pécheur ? Car ce monde misérable, même au jour de ta glorification, Ô Père
tout admirable, ne consentait pas à te vénérer, criminellement dépourvu de zèle pour la gloire Divine. Pourtant,
nous qui sommes indignes dans la joie et l'allégresse, nous te chantons : Réjouis-toi, arc-en-Ciel très radieux,
unissant ceux qui t'aiment à Dieu ! réjouis-toi, colonne de l'Eglise et inébranlable affermissement de tous les
Orthodoxes ! Réjouis-toi, hâvre très tranquille pour les âmes dans l'Amour de Dieu ! Réjouis-toi, notre Hiérarque
plein de bonté !
Et maintenant …
Tu es toute bénie, Vierge Mère de Dieu car Celui qui a pris chair de toi a triomphé de l’enfer; par lui Adam et
Eve furent délivrés de la malédiction, la mort fut mise mort et nous avons été vivifiés; c’est pourquoi, élevant
nos voix, nous chantons : Béni sois-Tu, Ô Christ notre Dieu qui l’a voulu ainsi, gloire à Toi !
Grande Doxologie
Tropaire :
Le soin que tu pris de ton troupeau …
Gloire … maintenant …
Théotokion du même ton
Ecténie et Congé
____
Liturgie
__
Béatitudes : huit tropaires tirés du canon aux odes 3 et 6
Prokiménon ton 6 :
Elle est précieuse aux yeux du Seigneur, la mort de Ses Saints.
verset : Que rendrai-je au Seigneur pour tout ce qu’Il m’a donné.
Epître aux Hébreux 13 : 17-21, péricope 335
Alléluia, ton 4 : Les justes crient, le Seigneur les écoute,
et de toutes leurs angoisses Il les délivre.
verset : Nombreuses sont les tribulations des justes,
mais le Seigneur les délivre de tout mal.
46
Evangile selon Saint Luc 6 : 17-23, péricope 24
Verset de communion : En mémoire éternelle sera le juste.
_____
Prière à notre Père parmi les Saints Jean,
Thaumaturge de Changhaï et de San Francisco
Ô merveilleux Pontife Jean, tu as tellement élargi ton coeur qu’y a aisément trouvé place la multitude de ceux qui
te vénèrent, venus de nations et de peuples divers. Considère l’indigence de nos paroles qui t’est offerte
cependant avec amour et aide-nous, Ô toi qui as trouvé grâce devant Dieu, à nous purifier de toute souillure de la
chair et de l’esprit, servant le Seigneur avec crainte et nous réjouissant avec tremblement. Et que te donneronsnous
en échange de cette joie que nous avons ressentie, en contemplant dans le Saint temple tes Reliques sacrées
tout en glorifiant ta mémoire. En Vérité, nous n’avons rien à te donner, si ce n’est de commencer à nous corriger,
devenant nouveaux, d’anciens que nous étions. Sois notre intercesseur pour ce renouvellement de la Grâce, Ô
Saint Jean, toi qui es passé de ce monde temporaire à l’autre vie, éternelle pour laquelle t’a instruit la Très Pure
Souveraine, la Conductrice de la diaspora russe hors-frontières, par son Icône miraculeuse de la Racine de
Koursk dont tu te trouvais le compagnon de route au jour de ton décès et en qui tu exultes maintenant dans le
choeur des Saints, glorifiant le Dieu unique glorifié dans la Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et
toujours et aux siècles des siècles, amen.
St Jude apôtre, "frère" du Seigneur (Ier siècle). - St Sozime le Soldat à Antioche de Pisidie- St
Zénon, Ermite en Egypte- St Jean le solitaire de Jérusalem- Ste Myrophore Marie, mère de
l'Apôtre Jacques- St Asyncritos-- St Père Job, 1er Patriarche de Moscou(1607). - St Païssios
de Chilandar au mont Athos (vers 1798). - St Hildegrin, Evêque de Chalons en Champagne
(827). - Ste Martyre Valérie de Milan- - St Anatolon, Grec de nation, Evêque de Milan en
Lombardie, Martyr sous Néron (64). -St Ursicin, médecin, Martyr à Ravenne (67). - Sts Vital,
Valérie, Gervais et Protais, Martyrs à Milan (Ier ou IIe siècle). - Sts Gaudence, Evêque et
Culmace, diacre, Martyrs par la main des Ariens à Arezzo en Toscane, avec St André et 53
membres de la famille de celui-ci (365). - Ste Germaine, martyre à Bar-sur-Aube en
Champagne (Ve siècle). - Ste Aline baptisée à l'insu de ses parents païens et martyre par la
main de sbires de son père sur le chemin de l'église à Forest près de Bruxelles (vers 640). -Ste
Hildemarque, disciple de St Colomban, première abbesse de Fécamp en Normandie (685).-,St
Barlaam, higoumène du monastère de Chenkoursk (1552) -St Parthene, Evêque, Martyr
(Russie 1938).
Lecture de l’Epître
Pour le Saint Apôtre Jude, frère de Notre Seigneur
Jude 1-25
1.1 Jude, serviteur de Jésus Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés, qui sont
aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus Christ: 1.2 que la miséricorde, la paix et la charité
vous soient multipliées!
1.3 Bien aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je
me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été
transmise aux saints une fois pour toutes. 1.4 Car il s'est glissé parmi vous certains hommes,
dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre
Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus Christ. 1.5 Je veux vous
rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le
47
peuple et l'avoir tiré du pays d'Égypte, fit ensuite périr les incrédules; 1.6 qu'il a réservé pour le
jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas
gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure; 1.7 que Sodome et Gomorrhe
et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature,
sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel.
1.8 Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur
chair, méprisent l'autorité et injurient les gloires. 1.9 Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait
avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement
injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime! 1.10 Eux, au contraire, ils parlent d'une
manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu'ils savent
naturellement comme les brutes. 1.11 Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont
jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. 1.12
Ce sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant euxmêmes.
Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents; des arbres d'automne sans fruits,
deux fois morts, déracinés; 1.13 des vagues furieuses de la mer, rejetant l'écume de leurs
impuretés; des astres errants, auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité. 1.14
C'est aussi pour eux qu'Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le
Seigneur est venu avec ses saintes myriades,
1.15 pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies
parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses
qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. 1.16 Ce sont des gens qui murmurent, qui se
plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles
hautaines, qui admirent les personnes par motif d'intérêt. 1.17 Mais vous, bien-aimés, souvenezvous
des choses annoncées d'avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. 1.18 Ils vous
disaient qu'au dernier temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies;
1.19 ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n'ayant pas l'esprit. 1.20 Pour
vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint
Esprit, 1.21 maintenez-vous dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur
Jésus Christ pour la vie éternelle. 1.22 Reprenez les uns, ceux qui contestent; 1.23 sauvez-en
d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte,
haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair. 1.24 Or, à celui qui peut vous préserver de toute
chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l'allégresse, 1.25 à Dieu
seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance,
dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen!
Pour Saint Jean de Shanghai
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Pour le Saint Apôtre Jude, frère de Notre Seigneur
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Jean XIV : 21-24
14.21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui
m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui. 14.22 Jude, non pas
l'Iscariot, lui dit: Seigneur, d'où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde? 14.23
Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous
viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. 14.24 Celui qui ne m'aime pas ne garde
point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a
envoyé.
Pour Saint Jean de Shanghai
Luc VI : 17-23
6.17 Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples
et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et
de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies. 6.18 Ceux qui
étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. 6.19 Et toute la foule cherchait à le
toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
6.20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le
royaume de Dieu est à vous! 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez
rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie! 6.22 Heureux
serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et
qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme! 6.23 Réjouissez-vous en
ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car
c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
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