lundi 13 septembre 2010

25 juin – 8 juillet 2010
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Septième Semaine
Lecture de l’Epître
1Cor VII : 24-35
7.24 Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé.
7.25 Pour ce qui est des vierges, je n'ai point d'ordre du Seigneur; mais je donne un avis,
comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle. 7.26 Voici donc ce que j'estime
bon, à cause des temps difficiles qui s'approchent: il est bon à un homme d'être ainsi. 7.27 Es-tu
lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien; n'es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas
une femme. 7.28 Si tu t'es marié, tu n'as point péché; et si la vierge s'est mariée, elle n'a point
péché; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les
épargner. 7.29 Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court; que désormais ceux qui
ont des femmes soient comme n'en ayant pas, 7.30 ceux qui pleurent comme ne pleurant pas,
ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant
pas, 7.31 et ceux qui usent du monde comme n'en usant pas, car la figure de ce monde passe. 7.32
Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des
choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur; 7.33 et celui qui est marié s'inquiète des
choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. 7.34 Il y a de même une différence entre la
femme et la vierge: celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être
sainte de corps et d'esprit; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens
de plaire à son mari. 7.35 Je dis cela dans votre intérêt; ce n'est pas pour vous prendre au piège,
c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans
distraction.
Lecture de l’Evangile
Matthieu XV : 15-21
15.12 Alors ses disciples s'approchèrent, et lui dirent: Sais-tu que les pharisiens ont été
scandalisés des paroles qu'ils ont entendues? 15.13 Il répondit: Toute plante que n'a pas plantée
mon Père céleste sera déracinée. 15.14 Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des
aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. 15.15 Pierre,
prenant la parole, lui dit: Explique-nous cette parabole. 15.16 Et Jésus dit: Vous aussi, êtes-vous
encore sans intelligence? 15.17 Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va
dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets? 15.18 Mais ce qui sort de la bouche vient du
coeur, et c'est ce qui souille l'homme. 15.19 Car c'est du coeur que viennent les mauvaises
pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les
calomnies. 15.20 Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains,
cela ne souille point l'homme.
15.21 Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTYR SOLOMON (OU SALAÜN) I, ROI DE BRETAGNE (+434)
Né en Cornouailles, le roi Salomon de Bretagne était l'époux de Sainte Gwenn et le père des
Saints Cuby et Cadfan. Il est assassiné par des sujets mécontents.
SAINT MARTYR SOLOMON III, ROI DE BRETAGNE, (+874)
Plusieurs siècles après l'endormissement de Salomon Ier de Bretagne, ce Saint naquit pour
devenir roi de Bretagne à une époque fort sauvage. Il guerroya contre les Francs, les
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Normands et ses propres sujets rebelles, ce qui en fit un héros parmi les Bretons. Il avait
commis nombre de crimes durant ses premières années mais fit pénitence par la suite. Quand
il fut assassiné en 874, aussitôt son peuple l'acclama comme Martyr.
ou
Il accéda au trône en assassinant son prédécesseur Erispoé, passa sa vie à se repentir de son
crime rendit son âme à Notre Seigneur en Martyr lui aussi, ayant accepté la mort à Mezzer-
Salaün (aujourd'hui La Martyre) en Bretagne en 874, de sujets mécontents et qui étaient
encore païens.
ou
Saint Salomon était de la race des anciens princes bretons. Il était fort jeune quand Rivallon,
son père, s'endormit et son oncle Nominoé eut pour lui des soins et des bontés dont Salomon
lui témoigna toujours sa reconnaissance.
Après le Départ de Nominoé, en 851, il n'eut pas les mêmes égards ni le même attachement
pour Erispoé, son successeur. Sous prétexte qu'il descendait du frère aîné de Nominoé et qu'il
avait plus de droits sur la Bretagne que son cousin, il se mit à intriguer contre lui et obtint du
Roi Charles-le-Chauve en 853, le tiers de la Bretagne, sous la suzeraineté d'Erispoé. Cette
première satisfaction le rendit paisible pendant quelques années. Mais en 857 et craignant de
voir passer la couronne sur une autre tête par le mariage de la fille de son rival, il ourdit une
noire conspiration et ne craignit pas de poursuivre Erispoé jusque dans une église et de
l'assassiner sur l'Autel même.
Les Bretons ignorant ce crime, acceptèrent Salomon pour roi et l'aidèrent à repousser les
Francs qui cherchaient à envahir la Bretagne. A part son crime, Salomon avait toutes les
qualités que l'on peut souhaiter d'un Prince : une taille majestueuse, la science de la guerre, un
courage intrépide; il fît aussi preuve de beaucoup de justice et de piété. Mais Dieu Qui ne
laisse jamais le crime impuni, suscita à Salomon une foule d'affaires et d'épreuves qui
servirent à expier son péché et à sanctifier son âme. Sans parler des guerres qu'il eut à soutenir
contre les Francs et contre les Normands, il dut s'occuper des Evêques injustement déposés
en 847 par Nominoé et cette épineuse affaire lui occasionna bien des correspondances et bien
des embarras soit avec les Evêques, soit avec le Pape de Rome lui-même.
Sans compter les pénitences qu'il accomplissait, Salomon multipliait les bonnes oeuvres,
bâtissait le Monastère de Plélan ou de Saint-Maixent et le comblait de dons magnifiques.
Cependant une conspiration se tramait aussi contre Salomon : la peine du Talion lui était
réservée. Surpris par les conjurés et incapable de résister, il prit la fuite et se réfugia dans un
petit monastère aux confins du Poher et du Léon dans une paroisse appelée jadis Mezzer-
Salün ("Martyr de Salomon") et aujourd'hui "La Martyre." Les rebelles investirent sa retraite
le 23 juin 874. Un reste de religion les empêcha de rien entreprendre contre lui le jour suivant,
Fête de la Nativité de Saint Jean le Baptiste et Précurseur de Notre Seigneur. Ils lui
envoyèrent seulement un Evêque pour l'engager à quitter son asile et à se rendre
volontairement pour éviter la profanation possible du Lieu Saint. Confiant en Notre Seigneur,
Salomon communia et se présenta devant ses ennemis avec un courage magnanime.
Les Bretons frappés de respect n'osèrent tirer l'épée contre lui et ils le livrèrent à Fulcoald et à
quelques autres Français qui lui firent crever les yeux par son propre filleul. Le Vieux Roi ne
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put survivre à ce cruel supplice et il fut trouvé endormi le lendemain, le 25 juin 874. C'est le
jour où l'Eglise de Vannes honore sa mémoire. Le corps du Roi Salomon fût inhumé dans le
Monastère de Plélan ou de Saint-Maixent conformément aux désirs qu'il avait exprimés de
reposer auprès de la Reine Wembrit. Plus tard, ce corps fut enlevé, probablement pendant les
ravages des Normands et transporté jusqu'à Pithiviers où une église fut érigée en son honneur.
Cependant une partie de ses Reliques resta ou revint en Bretagne car l'église de Saint-
Salomon à Vannes possédait quelques ossements de ce Saint Roi jusqu'à la révolution prébolchevik;
depuis la destruction de l'église de Saint-Salomon en 1793, les Reliques ont été
transférées à la cathédrale par les papistes où elles sont encore l'objet de la vénération des
fidèles.
SAINT ADALBERT D'EGMOND (+VERS 740)
Né en Northumberland en Angleterre, de naissance princière, il devint Moine à Rathmelgisi et
accompagna Saint Willibrord en Frise en tant qu'un de ses Diacres. Il oeuvra particulièrement
autour d'Egmont dont il est le Protecteur de l'Abbaye qui y suit la Règle de Saint Benoît de
Nursie.
SAINT HIÉROMARTYR GOHARD (OU GUICHARD, GUNTHARDUS), EVÊQUE DE
NANTES (+843)
L'an de l'Incarnation du Sauveur 843, Raynaud, Comte de Nantes, livra bataille sur les bords
de la Vilaine en un lieu nommé Meciac, aux Bretons qui lui firent éprouver une grave défaite,
grâce aux secours que leur prêta le traître Lambert qui convoitait le comté de Nantes. Mais ce
même Lambert fut bientôt chassé de la ville de Nantes et de tout le pays. Or, un mois après
ces évènements, au mois de juin, les Vikings, nation féroce, pénétraient dans les eaux de la
Loire avec une flotte nombreuse. Bientôt favorisés par le vent et conduits par le perfide
Lambert qui avait eu soin de faire reconnaître auparavant la place par des espions, ils
remontent à force de voile et de rames jusqu'à la ville de Nantes. Les ennemis débarquent et
entourent la place et ne rencontrant pas de résistance, ils s'en emparent, la pillent et la
dévastent.
Homme d'une vie innocente et pure, Gohar était l'Evêque de Nantes; tout le clergé ainsi que
les Moines du Monastère d'Antrum, portant avec eux le trésor de leur église, s'étaient réfugiés
dans la ville; les murs de Nantes contenaient en outre une grande multitude de peuples que la
crainte de l'ennemi avait attirés aussi bien que la Fête de la Nativité de Saint Jean le
Précurseur non seulement des régions circonvoisines mais encore des villes éloignées. En
voyant l'ennemi dans l'enceinte des murs, toute cette foule se porta en masse à l'église des
Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul pour implorer le secours du Ciel qui seul pouvait les délivrer.
Mais les païens, brisant les portes et les fenêtres de l'édifice sacré, se jettent comme des loups
altérés de sang sur ce troupeau sans défense. L'épée frappe tout ce qu'elle rencontre, ne
discernant ni le sexe ni l'âge. Gohard lui-même est atteint et massacré pendant la Divine
Liturgie.
Il y eut beaucoup de Moines tués, les uns hors de l'église, les autres dedans et la plupart autour
de l'Autel. Lorsque les barbares furent rassasiés de carnage, ils songèrent à faire des
prisonniers qu'ils transportèrent sur leurs vaisseaux et que les survivants rachetèrent par une
forte rançon. Ensuite ils pillèrent et saccagèrent la ville et incendièrent l'église avant de se
retirer. Le corps de Saint Gohar transféré à Angers, fut gardé avec une grande vénération dans
l'église collégiale de Saint-Pierre.
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Les Reliques du Martyr aussi bien que plusieurs Insignes Reliques que possédait l'église de
Nantes ont disparu pendant la tourmente révolutionnaire de 1789.
SAINTE MARTYRE ET VIERGE FÉBRONIE DE NISIBE (+304)
Sous le règne de Dioclétien, le préfet de Rome Anthime étant tombé gravement malade,
confia son fils Lysimaque à son frère Sélinos. Trois jours après la mort d'Anthime, l'empereur
convoqua le jeune Lysimaque et lui annonça qu'il avait le projet de le nommer préfet de Rome
à condition toutefois qu'il lui fournisse d'abord la preuve de sa fidélité en se rendant en Orient
pour y persécuter les Chrétiens car la rumeur circulait qu'il avait été gagné à leur cause par sa
mère. Lysimaque ne pouvant rien objecter, se mit donc en route avec son oncle à la tête d'une
forte troupe. Parvenus à Palmyre aux confins de la Syrie et de la Mésopotamie, Sélinos mit à
mort de la manière la plus cruelle une grande quantité de Chrétiens et il acquit ainsi dans tout
l'Orient la réputation d'un tyran sanguinaire. Lysimaque qui effectivement éprouvait une
profonde sympathie pour les Chrétiens, s'affligea fort de cette campagne et il recommanda à
son neveu Prime qui commandait le détachement de soldats, de faire informer les Chrétiens de
leur venue partout où ils se rendraient de manière à ce qu'ils puissent se cacher.
A Nisibe se trouvait alors un monastère où cinquante Vierges consacrées menaient les
combats monastiques sous la direction de la sage Bryène.* Parmi les disciples de celle-ci se
distinguait notamment Fébronie sa propre nièce, âgée de vingt ans qui avait été élevée au
Monastère dès l'âge de deux ans et qui était dotée d'une radieuse beauté relevée par ses vertus.
Un jour, une jeune fille païenne de haute naissance, Hiéria, se présenta au Monastère et
demanda avec insistance à parler à Fébronie. Elle eut le coeur si bouleversé par son entretien
avec la jeune Moniale qu'elles restèrent toute la nuit à veiller, versant des torrents de larmes.
De retour chez elle, Hiéria raconta sa visite au Monastère et exhorta ses parents à accueillir la
Bonne Nouvelle.
* Ce fait semble anachronique car le monachisme n'était pas encore apparu à cette époque mais il faut
cependant noter que dès le troisième siècle, une forme primitive de monachisme s'était développée en
Mésopotamie, principalement composée de Vierges consacrées.
Peu après, Sélinos se préparant à faire son entrée à Nisibe, tous les Chrétiens prévenus par
Prime allèrent se réfugier dans les grottes et les montagnes. Au Monastère, Bryène engagea
ses disciples à affronter courageusement la mort par Amour du Christ mais certaines des
Vierges prenant pour argument que même l'Evêque et les Chrétiens les plus influents s'étaient
enfuis, demandèrent à aller se cacher. Prenant la parole, Fébronie s'exclama : "Par le Christ, le
Dieu Vivant Dont je suis devenue l'Epouse, pour rien au monde je ne quitterai ce lieu!"
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Bryène laissa néanmoins chacune agir selon sa conscience et toutes les Moniales ayant cédé
devant la faiblesse de la nature, elle resta seule en compagnie de Fébronie et de Thomaïs.
Tremblant pour la jeune Fébronie à la pensée des outrages que les persécuteurs ne
manqueraient pas d'infliger à sa délicate beauté, elle lui rappela la constance admirable que
peu de temps auparavant Saintes Libye, Léonis et Eutrope avaient montrée dans les
tourments.
Au matin, Sélinos ordonna de jeter en prison tous les Chrétiens qu'on trouverait et de les
soumettre à la torture. Des soldats firent irruption dans le Monastère en fracassant les portes et
ne trouvant que les trois Moniales, ils levèrent leurs glaives sur Bryène pour lui faire avouer
où se trouvaient ses autres disciples. Mais Fébronie tomba à leurs pieds, les suppliant de la
tuer en premier afin de lui épargner le spectacle de la mort de sa mère en Christ. Sur ces
entrefaites, Prime arriva au Monastère, chassa les soldats et apprenant que les autres Moniales
s'étaient enfuies, il conseilla à Bryène et à ses compagnes de faire de même. De retour au
prétoire, il rapporta à Lysimaque qu'il avait vu au monastère une Vierge d'une incomparable
beauté et il lui proposa de la choisir comme épouse. Mais Lysimaque rétorqua qu'ayant reçu
de sa mère l'ordre de ne pas maltraiter les Chrétiens, à plus forte raison devait-il se garder
d'outrager une Vierge consacrée à Dieu et tout faire pour la protéger.
Les soldats ayant fait leur rapport à Sélinos et vantant à leur tour la beauté de Fébronie, celuici
les envoya s'emparer de la Vierge et la lui amener sans permettre à ses compagnes de
l'accompagner. Cependant Thomaïs réussit à suivre l'escorte en se revêtant d'habits masculins.
Lorsqu'on présenta Fébronie dans l'amphithéâtre où une foule nombreuse s'était rassemblée, le
magistrat frappé par son charme, laissa de côté ses motifs d'accusation pour lui proposer
d'épouser son neveu Lysimaque avec la promesse de jouir d'une immense gloire à Rome.
Mais la Sainte lui répondit d'un ton assuré qu'elle était déjà promise à un Epoux Immortel Qui
l'attendait dans Son Palais au Ciel et elle lui assura que rien ne l'y ferait renoncer. Furieux,
Sélinos donna l'ordre de l'exposer nue à la risée publique. Ayant vaincu la honte des premiers
parents et revêtue de l'Homme nouveau, Fébronie assura au tyran qu'ainsi dévêtue elle était
prête à engager le combat, telle une athlète, contre le diable et ses suppôts. Quatre hommes
l'étendirent au-dessus d'un brasier qu'on avait avivé en y jetant de l'huile pendant que quatre
autres la fustigeaient sans pitié, malgré les cris de la foule qui demandait grâce pour la frêle
jeune fille. Loin d'obtempérer, Sélinos la fit frapper de plus belle et les bourreaux la laissèrent
à demi-morte. Dès qu'elle fut revenue à elle, la Sainte manifesta son mépris pour les idolâtres,
aussi fut-elle livrée derechef aux soldats qui lui lacérèrent les côtes; puis on lui arracha les
dents une à une et comme elle restait inébranlable, on lui coupa les seins et on lui brûla la
poitrine. Hiéria qui était présente dans la foule, éleva des cris d'indignation et prit la défense
de la Sainte. Elle fut aussitôt arrêtée mais craignant sa haute dignité et les réactions du peuple,
Sélinos ne la livra pas à la torture et pour montrer combien il méprisait ses protestations, il
ordonna de couper les deux mains et un pied de Fébronie. La Sainte offrit ses mains au glaive
mais le bourreau s'y étant repris à trois fois pour lui couper le pied, il lui provoqua une
douleur tellement insupportable qu'elle tendit son autre pied sur le billot en le priant d'en finir
au plus vite. Il s'exécuta et comme elle restait agonisante devant le magistrat, celui-ci pressé
d'aller dîner, donna ordre de la décapiter.
De retour dans son palais, Sélinos fut alors pris de démence et il périt après s'être frappé la
tête contre une colonne. Lysimaque, lui, restait inconsolable à la suite de la mort de la Sainte.
Il envoya des soldats pour recueillir les Précieux Restes et les transférer au Monastère où
Bryène et ses Moniales les reçurent avec de grandes lamentations. Puis renonçant à sa fortune
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et à sa carrière, il se présenta au Monastère, suivi de Prime et d'un grand nombre de soldats.
Après avoir reçu le Saint Baptême, ils devinrent Moines et Hiéria, baptisée avec toute sa
famille, devint Moniale au Monastère de Bryène.
Par la suite quand on célébrait chaque année sa mémoire, Sainte Fébronie apparaissait dans le
choeur parmi les soeurs; cependant si quelqu'un s'avisait de la toucher ou de lui adresser la
parole, elle devenait aussitôt invisible.
Lorsque l'Evêque du lieu fit ériger une nouvelle église en l'honneur de la Sainte, il demanda à
y transférer ses Reliques mais dès qu'on approcha de sa chasse, un tremblement de terre
accompagné de coups de tonnerre repoussa les impudents, manifestant la volonté de Sainte
Fébronie de rester dans son Monastère. On ne put lui soustraire qu'une dent qui une fois
déposée dans la nouvelle église, accomplit de nombreux Miracles.
SAINT HIÉROMARTYR ANTIDE (OU ANTIDIUS, ANTEL, ANTIBLE, TUDE),
ÉVÊQUE DE BESANÇON (+411) 17 – 25 juin
Disciple et successeur de Saint Fronime au siège de Besançon, Antide fut mis à mort par la
main de Vandales ariens venus marauder à Ruffey. Né dans une famille romaine de la
Séquanaise en Gaule, il entra dans le clergé de la cathédrale de Saint Stéphane/Étienne avant
de devenir Evêque de Besançon. C'est là qu'il connut l’invasion des Vandales ariens dirigés
par le général Crocus qui le fit arrêter, trahi par certains de ses fidèles. Il fut dépouillé de ses
vêtements religieux, battu cruellement puis décapité.
SAINT DENYS DU MONASTÈRE DU PRÉCURSEUR À L'ATHOS (+1389)
Fondateur du Monastère de Saint Jean sur le Mont Athos, il naquit à Koritza en Albanie. Son
frère aîné Théodosius partit pour la Sainte Montagne et devint pour un temps Higoumène du
Monastère de Philothéou. Quand Saint Denis eut grandit, il partit rejoindre son frère à
Philothéou et remit ses voeux monastiques entre ses mains. Par Compensation Divine quand
Théodose fut engagé dans des affaires pour son monastère à Constantinople, il fut élu et
consacré Métropolite de Trébizonde. Une lumière miraculeuse commença à paraître à Denis
chaque nuit indiquant l'endroit où plus tard il construirait le Monastère de Saint Jean le
Précurseur. Y discernant un Signe du Ciel pour l'inviter à cette construction, Denis partit pour
Trébizonde pour y quérir l'aide de son frère et de l'Empereur Alexis Comnème. L'Empereur
lui donna et de l'argent et une charte royale qui est encore conservée au monastère. Dionysius
fonda le Monastère de Saint Jean le Précurseur en 1380. Quand des pirates pillèrent le
monastère, Denis retourna à Trébizonde et y termina le cours de sa vie terrestre à l'âge de
soixante-douze ans. Denis fleurit encore de nos jours comme une fleur des temps présents.
Une Icône de la Mère de Dieu connue comme "Des Louanges," un don de l'Empereur Alexis
Comnème à Denis, se trouve au monastère. Selon la Tradition, c'est devant cette Icône que
l'Acathiste à la Mère de Dieu, composée par le Patriarche Serge de Constantinople, fut lue
pour la première fois.
SAINT MOLONACHUS ÉVÊQUE DE LISMORE (+7°.S.)
Molonachus, un disciple de Saint Brendan, devint Evêque de Lismore en Argyle.
SAINTE MARTYRE KENNEBURGE DE GLOUCESTER, VIERGE, ANGLETERRE
SAINT MOINE MARTYR PROCOPE DE VARNA ET DE L'ATHOS, À SMYRNE (+1810)
Grec de la région de Varna en Bulgarie, il s'engagea dans la vie monastique à l'âge de vingt
ans. Après avoir séjourné à la Sainte Montagne, il voulut revenir dans le monde et pour cela
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se convertit à l'islam. Avec le temps, sa conscience se réveilla et il voulut laver sa faute dans
le sang de son propre martyre. Il se rendit au tribunal et il jeta son turban au pied du juge. Il
fut arrêté sur-le-champ et fut immédiatement décapité par un chrétien apostat, cruel et
insensible.
SAINTS PIERRE ET FÉBRONIE (TONSURÉS DAVID ET EUPHROSYNE),
THAUMATURGES DE MUROM (+ 1228)
Le Prince Pierre fut le second fils du Prince Yuri Vladimirovich de Murom. Il monta sur le
trône de Murom en 1203. Plusieurs années avant cela, Saint Pierre avait contracté la lèpre et
personne n'avait réussi à l'en guérir. Dans une vision, il fut révélé au Prince que la fille d'un
apiculteur pourrait le guérir : la Pieuse Vierge Fébronie, une paysanne du village de Laskova
dans le district de Ryazan. Saint Pierre envoya ses émissaires vers ce village.
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Quand le Prince vit Sainte Fébronie, il tomba amoureux d'elle à cause de sa piété, de sa
sagesse et de sa vertu et il fit le voeu de l'épouser une fois guéri. Saint Fébronie guérit le
Prince et devint son épouse. Le couple s'aimait profondément et mutuellement à travers toutes
leurs épreuves mais les aristocrates se refusèrent à accepter une Princesse d'extraction
paysanne et ils enjoignèrent le Prince de la quitter. Saint Pierre refusa et ils bannirent le
couple. Ils levèrent la voile de leur bateau quittant leur ville natale sur la rivière Oka et Sainte
Fébronie continua à consoler Saint Pierre. Bientôt, la Punition Divine s'abattit sur la ville de
Murom et le peuple supplia le Prince de revenir avec Sainte Fébronie.
Le couple Saint fut célèbre pour sa piété et sa charité. Ils s'endormirent le même jour et à la
même heure, le 25 juin 1228, ayant reçut la tonsure monastique sous les noms de David et
Euphrosyne. Les corps des Saints furent ensevelis dans la même tombe. Saints Pierre et
Fébronie se montrèrent des modèles exemplaires dans le mariage chrétien et par leurs prières,
ils amènent les Bénédictions Célestes sur ceux qui vont se marier.
ou
Le Saint Prince Pierre était le deuxième fils du prince Youri Vladimirovitch de Mourom (250
km à l'Est de Moscou).
Il fut atteint d'une lèpre que personne ne pouvait guérir. Mais un jour, il eut une vision : une
jeune paysanne du nom de Févronia pourrait le guérir. Févronia était une jeune fille pleine de
sagesse et de beauté, connaissant l'art de guérir par les plantes; même les animaux sauvages
lui obéissaient. Le prince promit de l'épouser si elle le guérissait. Févronia le guérit en effet
mais le Prince ne tint pas promesse. Le Prince tomba alors de nouveau malade : Févronia le
guérit une seconde fois et l'épousa.
Après le Départ de son frère, le Prince devait prendre le trône mais les aristocrates s'y
opposèrent et lui dirent : "Tu dois te séparer de ta femme ou quitter Mourom car ta femme par
sa condition est la honte de l'aristocratie." Le Prince choisit de quitter Mourom et de vivre
dans la pauvreté avec son épouse.
Mais le trône restant vacant, les luttes intestines se multiplièrent allant jusqu'aux assassinats.
Les aristocrates décidèrent donc de faire appel au Prince Pierre : celui-ci revint avec son
épouse Févronia qui sut se faire aimer.
Ayant atteint un grand âge, Pierre décida de devenir Moine sous le nom de David et Févronia
Moniale sous celui de Evfrosinia. Ils prièrent pour quitter ce monde le même jour et
demandèrent à être ensevelis dans le même tombeau séparés par une fine cloison. Ils
s'endormirent dans le Seigneur en effet le même jour, le 25 juin 1228.
Mais on ne les enterra pas dans le même tombeau car ils étaient Moines mais dans des
monastères différents. À la surprise générale, leurs Reliques se retrouvèrent réunies le
lendemain. Ils furent donc enterrés dans l'église de la Nativité de la Mère de Dieu à Mourom.
Leurs Reliques furent ensuite transférées dans le Monastère de la Sainte-Trinité de Mourom
où l'on peut aujourd'hui les vénérer.
Les Moniales du Monastère de la Sainte-Trinité recensent depuis les années 1990 les Miracles
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effectués par les prières des Saints Pierre et Févronia : les parents stériles ont la joie de donner
naissance à un âge avancé, les couples en instance de divorce se réconcilient.
SAINT MOLOC (OU LUA, LUAN, LUGAIDH, MOLOAG, MOLLUOG, MOLUA,
MURLACH) ÉVÊQUE DE MORTLACH (+572)
Né en Ecosse et endormi à Rossmarkie vers 572, Saint Moluag fut éduqué à l'école
monastique de Bangor en Irlande et ensuite retourna dans sa patrie comme Missionnaire.
Certains disent qu'il serait originaire d'Ulster, du clan des O'Neill. Moluag de Bangor fut le
fondateur de près de cent monastères en Ecosse. Il oeuvra comme Missionnaire conjointement
avec Saint Columba : pendant que Columba était Apôtres chez les Gaëls, Moluag évangélisa
les Pictes. Son travail principal comme Evêque fut l'évangélisation des Hébrides.
Moluag arriva un an avant Columba en Ecosse. Il était accompagné de Saint Comgall qui le
présenta au Roi Brude pour obtenir son autorité pour la mission. Par hasard, Columba fit
effectuer la même mission à Comgall. Il est possible que le Roi Brude préféra Moluag à
Columba et c'est ce qui amena Moluag à se concentrer sur les Pictes. Ce pourrait être bien
naturel que le Roi Picte ait eu quelques réserves face au Prince Columba d'Ulster qui était un
dirigeant naturel pour les peuples gaéliques en Ecosse. Quoiqu'il ce soit passé, les deux
Missionnaires firent petit à petit cesser un conflit armé qui avait lieu entre les deux nations.
ou
Alias Lugaidh et Molloch, Moluag naquit vers 530 dans le clan de Dalaraidhe au Nord de
l'Irlande où il devint Moine à Bangor. Le plan de Saint Moluag pour oeuvrer chez les Pictes
était d'y organiser trois grands monastères qui seraient des centres d'éducation et des sources
en ministres pour l'Eglise de leur diocèse respectif.
Il organisa d'abord la grande communauté de Lismore à Lorn vers 562. L'installation de
Moluag était au Nord de Lismore près d'un site mégalithique surmonté par un haut cairn qui
autrefois marquait les bûchers funéraires des rois pictes. Cette île était l'île sacrée des Pictes
occidentaux et continuait d'être le lieu de sépulture de leurs Rois qui régnaient à Beregonium.
La deuxième communauté centrale de Saint Moluag fut organisée à Rosemarkie sur les rives
Nord de l'Inverness Firth. Sa troisième communauté centrale fut à Mortlach dans le
Morayshire.
Saint Moluag continua à oeuvrer en terre Picte jusqu'à sa Naissance Céleste le 25 juin 592,
selon certaines sources, à Ardclach en Nairnshire. Selon d'autres anciennes traditions, il se
serait endormi pendant qu'il visitait ses églises dans le Garioch pour être enseveli à
Rosemarkie.
SAINTE MILBURGE ABBESSE DE WENLOCK (+700 OU 722)
23 février – 25 juin (translation)
Les ruines de l'Abbaye de Wenlock dans le Shropshire datant du onzième siècle nous
rappellent Sainte Milburge dont le nom est toujours connu dans ce pays. Elle était d'une
famille de Saints renommés et appartenait à la maison royale de Mercie. Comment souvent,
une bonne mère est bénie dans ses enfants. Sa mère Domneva (Domna Ebba) Princesse de
Kent avait trois filles : Milburge, Mildred et Mildgytha, chacune d'elle ayant grandi en suivant
le modèle de Foi de sa mère et chacune après une vie entièrement consacrée au Christ, a été
glorifiée comme Sainte. C'était l'époque où les filles des Rois étaient fières et désireuses de
dédier leur richesse et leurs talents dans la direction chrétienne et dépenser leur jeunesse et
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leur force au service de l'Eglise. Elles ont fondé et dirigé de grandes abbayes, enseigné les
jeunes, soigné les malades et soulagé les pauvres.
Milburge comme sa mère avant elle, a abandonné sa grande propriété, le luxe et le confort de
sa maison et a compté comme son plus haut privilège celui de servir Dieu dans une vie
chrétienne consacrée. Aidée par son père Merewald, un chef angle et son oncle Wulfhere, le
Roi de Mercie, elle a fondé le Monastère de Wenlock qui fut placé sous la direction de Sainte
Botulf d'Est-Anglie. Sa première Abbesse fut Liobsynde, une Moniale franque de Chelles. Sa
seconde fut Milburge, consacrée Abbesse par Saint Théodore, Archevêque d'origine grecque.
Ce n'était pas un monastère ordinaire; tout y reflétait la Grâce et le parfum de son pur esprit.
Les jardins étaient pleins des fleurs de choix, les vergers portaient fruits les plus doux et on a
trouvé dans ses murs, nous dit-on, la paix même du Ciel.
Par sa bonté véritable, Milburge en a converti beaucoup à la Foi chrétienne et ceci dans une
époque sombre et primitive quand hors des murs du monastère, la campagne était sauvage et
étrange et pleine de dangers inconnus. Un jour elle fut terrifiée par un prince avoisinant qui
souhaitant l'épouser, l'intercepta avec une bande de soldats mais elle s'échappa
providentiellement. Elle franchit un petit ruisseau appelé le Corve et lui quand il l'eut atteint,
il constata que les eaux s'étaient élevées et son projet contrecarré. L'endroit est appelé encore
aujourd'hui Stoke Saint Milburgh.
Elle aimait les fleurs, les oiseaux (sur lesquels elle avait un pouvoir mystérieux), la vie de la
campagne et les campagnards, s'asseoir et travailler dans le soleil et s'occuper des herbes dans
son jardin et visiter les villages des environ. Les gens venaient à elle avec leurs ennuis et
problèmes et suivaient ses remèdes miraculeux. Milburge a été vénérée pour son humilité, sa
Sainteté, les Miracles qu'elle a accomplis et pour son don de lévitation.
Selon Boniface, la vision célèbre du Moine de Wenlock est arrivée pendant que Milburge était
Abbesse. Goscelin a conservé aussi son testament qui est une longue liste apparemment
authentique, de terres qui lui appartenaient à sa Naissance au Ciel. Sur son lit de mort, elle dit
à ses disciples : "J'ai été votre mère. J'ai veillé sur vous comme une mère avec des soins
pieux. Et dans la pitié, je vois le destin de toute chair. Un plus haut appel m'invite." Un à un,
ils lui font leur adieu, on lui donné les Sacrements et après sa Naissance Céleste on enseveli
son corps près de l'Autel de l'abbaye.
Son tombeau a longtemps été vénéré mais son emplacement fut perdu lorsque les moines
papistes de Cluniac de La-Charité-sur-Loire ont refondé Wenlock en 1079. L'église avait un
cercueil d'argent qui contenait ses Reliques et les documents décrivant le site de sa tombe,
proche d'un Autel alors inconnu. Apparemment, l'église a été détruite par les Danois. Les
moines papistes découvrirent une église vieille et abandonnée. Ainsi, des siècles plus tard,
deux garçons qui jouaient parmi ses ruines sont tombés à travers le trottoir sur l'Autel brisé et
c'est ainsi que son tombeau fut redécouvert. A son ouverture, il en sortit un Parfum Céleste et
le jardin perdu du monastère sembla rempli à nouveau du parfum des fleurs qu'elle y avait
plantées.
SAINT MAXIME ÉVÊQUE ET PROTECTEUR DE TURIN (+ 466)
Evêque de Turin loué dans Gennade pour le don particulier qu'il avait de parler sur-le-champ,
Saint Maxime enseignait au peuple la Vérité qu'il avait apprise de l'Ecriture dont il faisait son
étude ordinaire. On a lieu de croire qu'il était de Verceil. Il assista en 450 au Concile de Milan
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assemblé par l'Evêque Saint Eusèbe et à celui que le Pape de Rome Hilaire, tint à Rome en
465; il est nommé le premier après le Pape dans ce Concile.
Il protesta dans cette assemblée qu'il ne pouvait mieux marquer son sentiment sur
l'observation des Canons touchant l'ordination des ministres de l'Eglise qu'en déclarant qu'il
les observait toujours inviolablement.
Il rendit son âme au Seigneur probablement en 466.
Saint Maxime avait l'habitude d'aller prier souvent dans une chapelle écartée. On s'imagina
que quelque mauvais dessein le conduisait en cet endroit. Un homme l'épia et fut pris d'une
soif si ardente qu'il fut contraint à recourir au Saint. L'Evêque lui indiqua une biche qui se
laissa traire pour se désaltérer.
Saint Maxime est surtout célèbre par les écrits qu'il a laissés. Il nous a laissé des Homélies sur
la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ pour les Dimanches de Carême, sur la Passion, sur
la Fête de Pâque, sur la Fête de la Pentecôte, à la Louange des Saints et sur divers points
moraux. On a aussi de Saint Maxime une exposition des capitules des Evangiles, des
expositions des Evangiles, un traité des noms des Douze Apôtres, trois traités sur le Saint
Baptême et deux autres contre les Juifs et les païens.
C'est en 1784 que les papistes publièrent les oeuvres complètes de Saint Maxime. Elle a été
reproduite au tome 57 de la Patrologie Latine.
SAINTE THÈCLE (OU TYGRE, TIGRE, TIGRIDE, TÈCLE, TYGRIS) DE MAURIENNE
(+6°.S.)
Originaire de Valloires en Maurienne dans les Alpes, elle parcourut les routes de Terre Sainte
et d'Alexandrie avec sa soeur Pigménie. C'est là qu'elle découvrit la vie érémitique qu'elle
transposa à son retour dans les Alpes. Elle passe pour avoir apporté des Reliques de Saint Jean
le Précurseur. On ne sait combien de temps elle y vécut, ne quittant sa solitude que pour
participer à la Divine Liturgie. Elle donnait le peu qu'elle possédait et même la propriété qui
lui restait.
SAINT RADBOD, ÉVÊQUE D'UTRECHT (+ 917) 29 novembre (repos) – 25 juin (translation)
Radbod appartenait par son père à l'aristocratie franque tandis que par sa mère il descendait
du dernier Duc des Frisons, Radbod; cette heureuse union scella deux peuples qui un siècle
plus tôt s'étaient battus âprement.
Né dans la région de Namur, Radbod fut élevé par son oncle Gunther l'Archevêque de
Cologne qui fut déposé en octobre 862 à cause du rôle qu'il avait joué dans l'affaire du divorce
de Lothaire II. Radbod fut alors envoyé à la cour de Charles le Chauve où il eut comme maître
Mannon et comme condisciples Etienne et Manciori qui devaient être élevés à l'épiscopat, l'un
à Châlons-sur-Marne, l'autre à Liège. Au Départ Céleste de Charles le Chauve (877), Radbod
alla visiter ses parents puis il s'attacha à Hugues l'Abbé qui entre autres dignités possédait
celle d'Abbé de Saint-Martin de Tours. Radbod se trouva ainsi au contact de tout ce que
l'Empire franc comptait de philosophes et de savants.
En 899, l'Evêque d'Utrecht s'endormit et Radbod fut choisi pour lui succéder avec le
consentement de l'Empereur Arnulf qui devait s'endormir cette même année. Le diocèse
d'Utrecht devait son organisation aux Moines bénédictins et les premiers Evêques avaient
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gardé tout ce qu'ils avaient pu des observances monastiques; Radbod les imita tant pour son
vêtement que pour son genre de vie. Les invasions normandes obligèrent bientôt Radbod à se
réfugier à Deventer. Il venait à Utrecht quand il le pouvait, il parcourait sans cesse son
diocèse pour arracher les dernières survivances du vieux paganisme frison. Son administration
était fort judicieuse : si les pauvres étaient les principaux bénéficiaires des revenus de son
évêché, Radbod n'en était pas moins soucieux de ne pas laisser s'amenuiser ses ressources; en
outre, il fit confirmer l'immunité dont il jouissait et la charte s'y rapportant fut octroyée par le
Roi Conrad Ier le 9 juillet 914.
Radbod avait une dévotion particulière à Saint Martin, Protecteur de la cathédrale d'Utrecht. Il
composa un Office Liturgique pour sa fête. Il écrivit des Hymnes à la gloire de Saint Lébuin
de Deventer et de Saint Suitbert. On possède aussi quelques panégyriques sortis de sa plume.
Toujours ardent au travail comme ses prédécesseurs qu'il avait pris pour modèles, Saint
Willibrord et Saint Boniface, il accomplit en 917 une nouvelle tournée pastorale malgré sa
fatigue. Il s'endormit en chemin le 29 novembre 917. Son corps fut rapporté à Deventer.
Le souvenir laissé par Radbod était tel que son successeur Balderic (+ 977) n'hésita pas à
exposer ses Reliques à la vénération des fidèles, à l'inscrire dans les Litanies et au Canon de la
Divine Liturgie. Radbod eut deux fêtes : le 29 novembre anniversaire de son repos et le 25
juin anniversaire de sa Translation, celle-ci en commun avec Saint Lébuin et Saint Adalbert.
Stes Libye, Léonis et Eutrope(vers 304). - Sts Orence, Pharnace, Eros, Firme, Firmin,
Cyriaque et Longin frères selon la chair et soldats dans l'armée romaine, martyrs en Arménie
et dans le Caucase sous Maximien (entre 300 et 305). - Sts Denys l'Athonite, fondateur du
monastère du St-Précurseur au Mont Athos et son successeur Dométios 1389 et vers 1405-
1410. - St Simon- St Procope à Smyrne- St Georges d'Attalia- Sts Princes de Mourom Pierre
et Fébronie (David et Euphrosyne dans le monachisme)- St Antide, Evêque de Besançon- St
Medique, martyr à Otricoli en Ombrie.-St Gallican, consul romain, peut-être martyr à
Alexandrie sous Julien l'Apostat (vers 362).- St Methode de Gortyne.- St Prosper, évêque de
Reggio en Emilie (466).-St Maxime, évêque et patron de Turin en Piémont (466). Une
paroisse orthodoxe de Turin est placée sous son invocation.- Ste Tigre vierge en Maurienne
où elle passe pour avoir apporté des Reliques de St Jean-Baptiste (VIe siècle).- St Gallican II,
archevêque d'Embrun (549).- St Moloc Ecossais de nation, missionnaire en Ecosse après un
séjour en Irlande, illuminateur des Hébrides (vers 572).-Ste Pithere Moniale et solitaire à
Bourgneuf en Bretagne (VIe-VIIe siècles).- Translation des Reliques de St Eloi, évêque de
Noyon en Picardie et ministre du roi Dagobert Ier (660). - Ste Eurosie vierge, martyre à Jacca
en Aragon par la main des Musulmans (714). On l'invoque contre les intempéries. - St
Procope originaire de Varna en Bulgarie, Moine au Mont Athos, martyr à Smyrne (1810). -St
Georges originaire d'Attalia en Pamphylie, marchand de café de son état, martyr (1823).-St
Nicolas, prêtre, martyr (Russie 1918). -St Nikon, Moine d'Optina, confesseur (Russie 1931).
MEMOIRE DE LA SAUVEGARDE DE CONSTANTINOPLE PAR LES PRIERES DE LA
TOUTE SAINTE MERE DE DIEU.
Lecture de l’Epître
Pour la Vierge Martyre Fébronie
2Cor VI : 1-10
6.1 Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu
en vain. 6.2 Car il dit: Au temps favorable je t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai secouru. Voici
maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. 6.3 Nous ne donnons aucun
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sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. 6.4
Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par
beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, 6.5 sous les
coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes; 6.6
par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par un esprit saint, par une
charité sincère, 6.7 par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et
défensives de la justice; 6.8 au milieu de la gloire et de l'ignominie, au milieu de la mauvaise et
de la bonne réputation; étant regardés comme imposteurs, quoique véridiques; 6.9 comme
inconnus, quoique bien connus; comme mourants, et voici nous vivons; comme châtiés,
quoique non mis à mort; 6.10 comme attristés, et nous sommes toujours joyeux; comme
pauvres, et nous en enrichissons plusieurs; comme n'ayant rien, et nous possédons toutes
choses.
Pour les Prince Pierre et Princesse Fébronie, Thaumaturges
Gal V : 22-VI : 2
5.22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Lecture de l’Evangile
Pour la Vierge Martyre Fébronie
Luc VII : 36-50
7.36 Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se
mit à table. 7.37 Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu'il était
à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum, 7.38 et se tint
derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes,
puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. 7.39 Le pharisien qui l'avait
invité, voyant cela, dit en lui-même: Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de
quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse. 7.40 Jésus prit
la parole, et lui dit: Simon, j'ai quelque chose à te dire. -Maître, parle, répondit-il. - 7.41 Un
créancier avait deux débiteurs: l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. 7.42 Comme
ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l'aimera le plus? 7.43
Simon répondit: Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit: Tu as bien jugé. 7.44
Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon: Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta
maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds; mais elle, elle les a mouillés de
ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. 7.45 Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle,
depuis que je suis entré, elle n'a point cessé de me baiser les pieds. 7.46 Tu n'as point versé
d'huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. 7.47 C'est pourquoi, je te le
dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on
pardonne peu aime peu. 7.48 Et il dit à la femme: Tes péchés sont pardonnés. 7.49 Ceux qui
étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes: Qui est celui-ci, qui pardonne même
les péchés? 7.50 Mais Jésus dit à la femme: Ta foi t'a sauvée, va en paix.

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