lundi 13 septembre 2010

Vies de Saints : Extraits du Grand Synaxaire de la Sainte Eglise Orthodoxe.

23 juin – 6 juillet 2010
Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Septième Semaine
Lecture de l’Epître
1Cor VI : 20-VII : 12
6.20 Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans
votre esprit, qui appartiennent à Dieu.
7.1 Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit, je pense qu'il est bon pour l'homme
de ne point toucher de femme. 7.2 Toutefois, pour éviter l'impudicité, que chacun ait sa
femme, et que chaque femme ait son mari. 7.3 Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit,
et que la femme agisse de même envers son mari. 7.4 La femme n'a pas autorité sur son propre
corps, mais c'est le mari; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps, mais
c'est la femme. 7.5 Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un
temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par
votre incontinence. 7.6 Je dis cela par condescendance, je n'en fais pas un ordre. 7.7 Je voudrais
que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un
d'une manière, l'autre d'une autre. 7.8 A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il
leur est bon de rester comme moi. 7.9 Mais s'ils manquent de continence, qu'ils se marient; car
il vaut mieux se marier que de brûler.
7.10 A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se
sépare point de son mari 7.11 (si elle est séparée, qu'elle demeure sans se marier ou qu'elle se
réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme. 7.12 Aux autres, ce n'est
pas le Seigneur, c'est moi qui dis: Si un frère a une femme non-croyante, et qu'elle consente à
habiter avec lui, qu'il ne la répudie point;
Lecture de l’Evangile
Matthieu XIV : 1-13
14.1 En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant entendu parler de Jésus, dit à ses serviteurs:
C'est Jean Baptiste! 14.2 Il est ressuscité des morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui des
miracles. 14.3 Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l'avait lié et mis en prison, à cause
d'Hérodias, femme de Philippe, son frère, 14.4 parce que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis de
l'avoir pour femme. 14.5 Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu'elle
regardait Jean comme un prophète. 14.6 Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance
d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, 14.7 de sorte qu'il
promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait. 14.8 A l'instigation de sa mère, elle
dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. 14.9 Le roi fut attristé; mais, à cause de
ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne, 14.10 et il envoya décapiter Jean
dans la prison. 14.11 Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa
mère. 14.12 Les disciples de Jean vinrent prendre son corps, et l'ensevelirent. Et ils allèrent
l'annoncer à Jésus.
14.13 A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque, pour se retirer à l'écart dans un
lieu désert; et la foule, l'ayant su, sortit des villes et le suivit à pied.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT HIEROMARTYR FELIX (+274)
Prêtre et Martyr à Sutri en Toscane sous Aurélien, le bourreau frappa sur sa bouche avec une
pierre jusqu'à ce qu'il rendit son âme à Dieu.
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SAINT MARTIN DES ORMEAUX (+7°.S.)
Evêque de Saint-Paul-Trois Châteaux et devenu lépreux après quelques années d'un ministère
pastoral fort édifiant, il dut se retirer dans une solitude où il eut beaucoup à souffrir en raison
de sa maladie. Ses fidèles édifièrent une chapelle à Taulignan en son honneur. Ses Reliques
furent ensuite translatées à Valréas dans la chapelle des Cordeliers.
SAINTE MARTYRE AGRIPPINA DEROME ET SES COMPAGNES SAINTES
MARTYRES PAULA, BASSA ET AGATHONICA (+253-260)
Agrippina naquit et fut élevée à Rome. Dès son enfance, elle s'entraîna à mener une vie
évangélique, éloignant d'elle les mauvaises passions loin de son coeur et le remplissant de
pureté, de la virginité et de la chasteté. Comme Epouse du Christ, elle souffrit durant le règne
de l'empereur Valérien. En l'an 275 elle endura les coups de bâton jusqu'à ce que ses os soient
brisés. Sainte Agrippina rendit son âme à Dieu. Ses compagnes, Bassa, Paula et Agathonice
transférèrent ses Reliques en Cilicie et l'y enterrèrent honorablement.
Une église y fut par la suite bâtie en l'honneur de Sainte Agrippina. D'innombrables Miracles
eurent lieu sur ses Reliques. Par la puissance de ses Reliques, même les musulmans
(Hagarènes) se détournèrent de la ville où reposaient ses Reliques. Sainte Agrippina se reposa
en l'an 275 et fut couronnée de Gloire. Au dixième siècle, les Reliques de la Sainte Martyre
Aggrippina furent translatées à Constantinople.
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SAINT ARTEMIUS DE VERKOLA (+ 1545) 20 octobre - 23 juin
Il naquit au village de Dvina Verkola vers 1532. Fils de Pieux Parents, Artémius était un
enfant courageux, doux et diligent pour tout bien à accomplir. En 1545, Artémius âgé de
douze ans étant aux champs avec son père, fut pris par surprise par une tempête. Un coup de
foudre éclata au-dessus de leurs têtes et l'enfant Artemius tomba mort. Des gens pensèrent que
c'était un signe du Jugement de Dieu, dès lors ils abandonnèrent le corps dans une forêt de
pins sans funérailles et sans sépulture. Quelques années plus tard, le Lecteur du village aperçu
une Lumière au-dessus du lieu où on retrouvera le corps incorrompu de Saint Artemius.
Emmenées à l'église Saint-Nicolas en 1577, les Saintes Reliques devinrent source de nombre
de guérisons. On bâtit par la suite un monastère dans ce village appelé le Verkola. En 1918,
les soviets impies hachèrent menu les Saintes Reliques et les jetèrent dans un puits.
SAINT JOSEPH DE ZAONIKIEV, VOLOGDA (+1612) 21 sept. – 23 juin
Paysan de la région de Vologda en Russie, il menait une vie modeste quand il commença à
perdre la vue. Il demande l'Intercession de la Mère de Dieu et devant Son Icône, il retrouva la
pleine vision de ses yeux. Devant ce Miracle, les villageois édifièrent une chapelle et quelques
cellules pour un monastère dont notre Saint refusa de devenir le premier Higoumène en
feignant la simplicité d'esprit. Il vécut ainsi trente ans dans la prière, les privations ascétiques
et la joie.
ou
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Hilarion, paysan du village d'Oboukhovo dans la région de Vologda, menait une vie modeste
et laborieuse jusqu'au jour où le Seigneur le visita pour l'éprouver et il commença à perdre la
vue. La misère le menaçait mais Hilarion ne désespérait pas. Il se rendit dans les différentes
églises de la contrée et demanda qu'on célèbre pour lui des Offices d'intercessions. Un jour,
lors de la Divine Liturgie, un homme merveilleux tout de blanc vêtu et qui disait se nommer
Cosme, lui apparut et le bénit en lui promettant une guérison prochaine.
Lorsque le lendemain Hilarion se présenta de nouveau à l'église, les Saints Anargyres Cosme
et Damien lui apparurent et lui dirent qu'ils avaient été envoyés par la Très Sainte Mère de
Dieu Qui voulait le guérir. Une Icône de la Mère de Dieu apparut alors, brillante comme les
rayons du soleil et une voix en sortit, ordonnant de nettoyer cet emplacement et d'y ériger une
Croix.
A peine Hilarion eut-il vénéré l'Icône qu'il fut guéri. Plein de joie spirituelle, il retourna au
village annoncer ce qui s'était passé. Les villageois se rassemblèrent, nettoyèrent l'endroit,
dressèrent une Croix et édifièrent une chapelle pour recevoir l'Icône qui dès lors accomplit de
nombreux Miracles. Ayant été informé, l'Evêque [lequel???] décida de fonder un monastère
en ce lieu et le premier Moine en fut Hilarion qui reçut le nom de Joseph. Il refusa pourtant la
charge d'Higoumène, simulant la simplicité d'esprit et il vécut là dans l'humilité et les labeurs
ascétiques agréables à Dieu pendant trente années. Il passait les longues nuits d'hiver sans
dormir, debout en prière devant l'Icône miraculeuse. Saint Joseph s'endormit dans le Seigneur
le 21 septembre 1612 dans une grande joie, rendant Grâces à Dieu en se remémorant tous les
Miracles dont il avait été le témoin. Il fut inhumé dans la chapelle de la Mère de Dieu où de
nombreux Miracles continuèrent de s'accomplir par la suite.
Lorsque le lendemain Hilarion se présenta de nouveau à l'église, les Saints Anargyres Cosme
et Damien lui apparurent et lui dirent qu'ils avaient été envoyés par la Très Sainte Mère de
SAINTS ANTOINE ET JONANNICUS, HIGOUMENES DU MEME MONASTERE DE
ZAONIKIEV (+17°.S.)
Ils menèrent une vie d'Ascète au Monastère de Saint Joseph de Zaonikiev.
Saint Gaïos
SAINT HIEROMARTYR EUSTOCHIOS ET DE SES COMPAGNONS : GAÏOS, LOLLIA
(OU LOULO), PROBE ET URBAIN D'ANCYRE (+300-305)
Saint Eustochios était prêtre des idoles de la ville d'Ousade dirigée par le gouverneur Agrippa
au temps de Maximien (285-305). Devant le spectacle des foules de Martyrs chrétiens qui
s'offraient généreusement à la mort pour le Sauveur et qui accomplissaient quantité de
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Miracles, il rejeta l'illusion des idoles et se présentant à Eudoxe l'Archevêque d'Antioche, il
fut baptisé puis ordonné Prêtre. Ayant retrouvé ses trois enfants Lollia, Probe et Urbain ainsi
que son neveu Gaïos dans un village de Lycaonie, Lystra, Eustochios les instruisit de la Foi en
Jésus-Christ et les baptisa ainsi que tout le reste de sa parenté. Continuant sa route, il fut arrêté
par les païens et conduit devant le gouverneur. Comme il confessait sans crainte le Sauveur,
celui-ci ordonna de lui lacérer les flancs. Il fut ensuite livré au gouverneur d'Ancyre, Agrippin
avec ses disciples mais aucun d'entre eux ne consentit à renier le Christ pour épargner sa vie
charnelle. Les bourreaux s'emparèrent alors de Sainte Lollia et de son frère Urbain et les ayant
attachés l'un en face de l’autre, ils leur lacérèrent le visage. Gaïos se précipita pour recueillir
leur sang dans ses mains afin de s'en oindre comme d'un Saint Baume. Il fut saisi brutalement
et flagellé au dos et au ventre. Pendant que les néophytes subissaient ainsi la torture, Saint
Eustochios était décapité. Quelques jours plus tard, Gaïos et les trois enfants d'Eustochios
furent attachés à une grande roue de bronze que l'on fit tourner au-dessus d'un brasier. La
Grâce Divine ayant éteint les flammes, on leur enfonça des clous dans le crâne après les avoir
tondus puis les bourreaux coupèrent les seins de Lollia et de Probe et frappèrent Urbain à
coup d'épées de bois servant à l'exercice des soldats. Comme les valeureux enfants
continuaient de proclamer leur Foi plus forte que la mort et que les tourments, ils furent
décapités et entrèrent victorieux dans la Cour Céleste.
SAINT NICETAS DE THEBES (+1079) ET SES TROIS DISCIPLES THEODORE,
GREGOIRE ET DANIEL*
Notre Saint Père Nicétas naquit de Parents Pieux et fortunés à Thèbes en Béotie, au début du
onzième siècle. Le jour de son Baptême, le Saint-Esprit apparut sous forme de colombe audessus
de l'enfant pour manifester la faveur qu'il avait acquise auprès de Dieu. A l'âge de cinq
ans, on le confia à des maîtres auprès desquels il montra une application extrême, tant dans les
études que dans la pratique des vertus évangéliques. La pureté de son âme et son humilité
étaient telles qu'elles attiraient à lui tous ses condisciples, tout comme l'aimant attire le fer de
manière irrésistible.
* Ignorés des synaxaires, leur vie a été récemment éditée (BHG 2304).
Ses parents s'opposant à son projet de devenir Moine, une fois parvenu à l'âge de seize ans, il
s'enfuit en secret en compagnie de son frère et fut reçu au Monastère de Théoklitos. Bientôt
tonsuré, il montra une vie ascétique exemplaire et ne donna dès lors plus de repos à ses
paupières tant qu'il n'aurait pas disposé en son coeur un lieu de repos pour le Seigneur. Cet
Ardent Amour de Dieu lui faisait désirer intensément un mode de vie tout entier consacré à la
prière dans la solitude, aussi demandait-il nuit et jour au Seigneur de lui accorder cette
hésychia. Une nuit, un Ange apparut à son Higoumène, lui recommandant de ne pas entraver
l'élan du jeune Moine et au matin, l'Higoumène accorda à Nicétas sa bénédiction pour vivre
en Ermite. Prenant avec lui son frère, le Saint partit à la recherche d'un lieu propice à la vie
érémitique.
Parvenu dans la région d'Osteia* il découvrit une grotte en forme de conque où il s'installa et
mena pendant dix années de valeureux combats ascétiques avec Dieu pour seul témoin. Mais
la réputation de ses vertus finit par se répandre dans la contrée environnante et parmi ceux qui
venaient lui rendre visite pour recevoir une parole de Salut, plusieurs lui demandèrent à mener
la vie angélique sous sa direction. Saint Nicétas les guidait avec science sur la voie de la vertu
et pour répondre aux besoins liturgiques de la communauté, il fut ordonné Prêtre. Il passait
toute la nuit en prière, marchant dans la montagne pour lutter contre le sommeil et à l'aurore,
il se trouvait avec les frères dans l'Eglise qu'il avait construite dans la grotte. Il restait de
longues heures prosterné en prière dans le narthex de cette Eglise de jour comme de nuit, ne
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sortant que très rarement du Monastère seulement quand la nécessité l'exigeait. Sa pauvreté
était légendaire et conformément au précepte évangélique, il ne possédait pas de seconde
tunique. Abandonnant tout souci de nourriture et de vêtement à la Divine Providence, sa seule
préoccupation était d'attendre instamment la Venue du Seigneur en trouvant le moyen de Lui
plaire. Quand un visiteur apportait quelque nourriture, le Saint en goûtait un peu pour chasser
la vaine gloire mais dès qu'il se trouvait seul, il reprenait son régime habituel : du pain sec et
un peu d'eau. Pendant le Carême, il ne s'accordait cette maigre réfection que le samedi et le
dimanche et passait les autres jours dans le jeûne complet mais si on lui rendait visite en ces
jours, il mangeait de tout ce qu'on lui présentait. Il avait reçu de Dieu le charisme de la
maîtrise sur les bêtes sauvages auxquelles il distribuait de la nourriture dans sa main. Son
visage était toujours avenant, joyeux et plein de Grâce et par ses paroles plus douces que le
miel tirées de l'Ecriture ou de la sagesse des Pères du Désert, il suscitait des larmes de
componction chez tous ses auditeurs. Instruisant ses disciples, il leur apprenait à se défier des
pièges de l'Ennemi et à garder leur coeur de ses traits empoisonnés : les mauvaises pensées
qu'il convient de rejeter dès leur premier assaut. Evêques, Prêtres, Moines et laïcs accouraient
de partout vers Saint Nicétas comme vers leur père. Avec bienveillance, il leur procurait une
parole de consolation ou une exhortation au repentir et à la pratique des vertus et appliquait
les remèdes spirituels à ceux qui souffraient des passions. Il étendait également cet office de
médecin aux maladies du corps et par ses jeûnes, ses prières et les onctions d'huile, il obtenait
la guérison des maladies et chassait les démons.
* L'ancienne Korsiai, sur le rivage Sud-Ouest de la Béotie, au pied de l'Elikon.
Un jour, le Saint se rendit dans un monastère de la région où l'Higoumène se laissant absorber
par les soucis matériels, négligeait non seulement ses devoirs spirituels mais entraînait aussi
ses disciples dans cette activité irraisonnée qui est perdition pour les Moines. L'Homme de
Dieu l'exhorta à mettre son espérance dans le Seigneur et à cultiver les vertus de l'âme et en
terminant, il lui promit solennellement devant Dieu et Ses Anges que s'il s'adonnait avec
assiduité aux prières et aux Offices Monastiques, le Seigneur lui accorderait non seulement
les Biens Célestes mais assurerait aussi tous les besoins matériels de sa communauté. Pressé
de rester pour la nuit, il se rendit à l'Eglise et pria un long moment pour le salut du Monastère.
Un Ange apparut alors et lui présentant un Pain Céleste, il lui recommanda d'aller dire aux
Moines qui étaient repartis à leurs travaux : "Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et cela
vous sera accordé en surcroît (cf Mat. 6:33)." Quand les Moines rentrèrent des champs, ils
trouvèrent le Saint qui les attendait dans le réfectoire dont les tables étaient abondamment
garnies de mets d'une saveur inconnue en ce monde. Après ce festin, les restes furent
pieusement recueillis et pendant des années, on les distribua en remède aux malades.
Théodore, le Prêtre d'un village voisin, venait souvent rendre visite au Saint pour s'entretenir
de questions spirituelles. La nuit ayant surpris l'une de ces conversations, Nicétas lui proposa
de rester jusqu'au matin. Quand Théodore se leva pour accomplir ses prières nocturnes, il vit
dans la cellule du Saint une Lumière surnaturelle semblable à un éclair permanent qui
rayonnait en toutes directions. Approchant de la cellule, il vit que le Saint reposait sur un lit
resplendissant d'étoffes précieuses et de pierreries et entouré de deux Anges lumineux qui le
protégeaient de leurs ailes. Un peu plus tard, il vit Nicétas se lever et aussitôt qu'il étendit les
mains vers le Ciel, il se trouva soulevé de terre, son visage resplendissant de Lumière. Après
avoir accompli bien d'autres merveilles, Saint Nicétas, colonne vivante qui unissait par sa
prière la terre et le Ciel, s'endormit en paix le 23 juin 1079.
Saint Grégoire naquit dans la région de Sparte, de parents aristocrates. Confié pour son
éducation à un Prêtre Pieux, il apprit à lire dans l'Ecriture Sainte et montrait une grande piété.
A l'âge de seize ans, il s'enfuit de la maison paternelle et se joignit à des Moines qui se
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dirigeaient vers la Palestine. Il reçut l'Habit Angélique à Rome et après quelque temps passé
dans la vie ascétique, il continua son pèlerinage vers la Terre Sainte. Après Jérusalem, il visita
les sanctuaires d'Asie Mineure, de Nicée, de Thrace, de Macédoine et de Thessalie et parvint
finalement dans la région d'Eubée. Il trouva un endroit favorable à la vie érémitique dans l'Île
d'Oréos et y demeura quelques années dans le silence et la prière. Cependant ses vertus
attirèrent bientôt de nombreux visiteurs qui venaient s'abreuver à ses paroles comme à une
source d'eau vive. Il leur enseignait à résister aux pensées mauvaises suggérées par le diable,
par l'humilité, l'attention du coeur, la contradiction à leurs suggestions au moyen d'une Sainte
Colère et surtout par la prière qui jaillit du fond du coeur mais troublé par ces visites, l'Homme
de Dieu alla se réfugier dans l'îlot désert de Stronguillie où les fidèles ne tardèrent pas à le
rejoindre en si grand nombre que la mer semblait peuplée comme une ville. Saint Grégoire
menait une vie angélique, ne s'accordant aucun répit dans les prières, les veilles et le jeûne,
excepté quand un visiteur de marque se présentait afin d'éviter les louanges. Il parvint ainsi à
un grand âge et prévoyant son Départ, il convoqua les Moines des environs puis après avoir
échangé le baiser de paix, il remit son âme à Dieu entouré de Gloire.*
* Sa Vie ne mentionne pas de relation particulière avec Saint Nicétas.
Saint Daniel était originaire de Patras. Il dédia sa vie à l'abstinence et à la prière et reçut de
Dieu le don d'une telle charité qu'il offrait une hospitalité digne du Patriarche Abraham, tant à
l'égard de ses concitoyens que des étrangers. Rendant un jour visite à Saint Nicétas qui le
reçut avec déférence, ils s'entretinrent pendant de longues heures sur les combats de l'Ascèse
et sur la Grâce de Dieu. Quand Daniel prit congé, Saint Nicétas lui dit : "Père et Frère, soyons
sobres et vigilants, préparons-nous à la recherche des commandements. Dirigeons nos sens
dans la direction du Bien, affinons notre intelligence pour comprendre quelle est la Volonté de
Dieu et préparons nos âmes à recevoir la Puissance du Saint-Esprit afin qu'ayant écouté et
observé les révélations glorieuses, nous obtenions les Biens Sublimes." De retour dans sa
cellule, Saint Daniel poursuivit sa Vie Céleste et il remit son âme à Dieu.
SAINTE AUDREY (OU ETHELDRED, ATHELTHRYTH ETHELREDA, EDILTHRIDE,
EDILTRUDIS, EDELTRUDE), REINE DE NORTHUMBRIE, ABBESSE DU DOUBLE
MONASTERE D'ELY (+679)
Née à Exning dans le Suffolk en Angleterre, elle s'endormit à Ely en 679.
"A présent Etheldred brille sur nos jours, Répandant la Lumière de la Grâce sur toutes nos
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routes. Née d'une noble et royale lignée, Elle apporte du Christ son Roi une meilleure vie."
(Le Vénérable Bède)
Pour ses amis et sa famille, cette Sainte Femme anglo-saxonne était Etheldred. Pour le pauvre
peuple, elle était Audrey.
Etheldred avait eu à souffrir d'un cancer du cou qu'elle attribua à une Punition Divine pour
avoir eu un jour la vanité de porter un riche collier. Elle eut une énorme tumeur à son cou
quand elle naquit au Ciel mais selon Saint Bède quand sa soeur Sainte Sexburge fit ouvrir sa
tombe, on trouva son corps incorrompu et la tumeur avait guéri.
Etheldred était la fille du Roi Anna d'Est Anglie et la soeur des Saints Sexburge, Ethelburge,
Erconwald et Withburge. Elle naquit à une époque où les Moines étaient incompris dans leur
désir d'une conversion complète de leurs vies pour Dieu. Pour Etheldred, la prière, la Sainte
Communion et les oeuvres de Miséricorde étaient des parties essentielles de sa Foi en Jésus-
Christ Depuis sa jeunesse, elle s'était dévouée à la piété, la pureté et l'humilité. Bien qu'elle
sembla destinée à la vie monacale, à deux reprises, Sainte Etheldred sera mariée et libérée de
ces liens non souhaités.
A l'âge de quatorze ans Etheldred fut mariée à Tonbert. Parfois certains Saints avaient à fuir
un mariage quand ils se sentaient voués à la vie monastique mais Etheldred fit confiance à
Dieu. Elle accepta calmement le mariage et trouva que Tonbert était aussi dévot qu'elle et fut
heureuse qu'ils puissent vivre dans la continence. Après trois ou cinq années de vie commune,
Tonbert s'endormit dans le Seigneur.
Durant un certain temps, elle profita d'une vie solitaire sur l'Île d'Ely qui avait été une partie
de sa dot mais par raison d'Etat, elle fut à nouveau mariée. Son second mari, Egfrid le fils du
Roi Oswy de Northumbrie, était encore enfant à l'époque. Bien qu'étant elle-même encore
jeune, Etheldred le traita comme son fils ou frère plutôt que comme un époux. Elle lui
enseigna le catéchisme et dirigea sa croissance spirituelle, essayant clairement de le préparer à
accepter un mariage de continence.
Mais après douze ans, Egfrid devenu adulte, tenta d'en faire sa femme dans les faits autant que
dans le nom. Ceci alarma Etheldred qui chercha alors le conseil de l'Archevêque Saint Wilfrid
d'York. Il la libéra de son mariage et lui conseilla de se retirer dans l'Abbaye de Coldingham
qui suivait la Règle de Saint Benoît de Nursie. Enfin, elle pouvait accomplir les désirs de son
coeur. Elle prit le voile à Coldingham sous Sainte Ebba.
Au début, Egfrid tenta de persuader Wilfrid d'ordonner à sa femme de revenir auprès de lui
mais sans succès. En 672, elle fonda le double monastère où se trouve à présent la cathédrale
d'Ely et elle le gouverna comme Abbesse. Egfrid envoya des hommes d'armes à Ely pour
tenter de la forcer de revenir mais l'expédition fut sans succès.
Après avoir fondé Ely, Etheldred cessa de porter des fins vêtements de lin et ne porta plus que
des vêtements de laine. Sauf à Pâque, à la Pentecôte et à la Théophanie, elle ne se lavait que
dans l'eau froide. A moins d'être malade ou aux Grandes Fêtes Liturgiques, elle se contentait
d'un repas par jour. Elle priait pour ceux ne pouvant plus prier et veillait souvent à l'église de
minuit jusqu'à l'aube. Sept ans après la fondation de l'Abbaye d'Ely, la peste lui fit remettre
son âme au Seigneur.
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Saint Bède écrivit une longue Hymne à la louange d'Etheldred qui, à voir le nombre d'églises
et de calendriers comportant son nom, dû avoir été la plus vénérée de toutes les Saintes
Femmes anglo-saxonnes. Ceci est en partie dû aux innombrables Miracles qui résultèrent de
son intercession qui fit d'Ely un important lieu de pèlerinage
ou
Audrey naquit en 630 dans le domaine des Rois d'Est-Anglie à Exning dans l'Ouest du
Suffolk et était la fille d'Anna, le futur Roi d'Est-Anglie. Son nom en vieil anglais était
'Aethelthryth', signifiant 'noble force' qui prendra la forme par la suite d'Etheldred puis
d'Audrey. Baptisée par Saint Félix, l'Apôtre de l'Est-Anglie, c'est aussi lui qui l'instruira dans
la Foi.
Jeune femme, Audrey était fortement attirée par la vie monastique, par les influences de Saint
Félix et aussi de l'ami de Saint Félix, Saint Aidan et de la disciple de ce dernier, la future
Abbesse Hilda. Cependant vers 652, elle fut obligée de se marier à un aristocrate de Fens. Elle
reçut comme dot la ville d'Ely et l'île où elle se trouvait. Avant que le mariage n'ait pût être
consommé, son époux s'endormit en 655. Bien qu'elle ait espéré commencer la vie
monastique à Ely en 660, elle fut une fois de plus obligée de se marier pour raisons d'Etat,
cette fois avec le Roi de Northumbrie, un jeune de quinze ans, devenant ainsi Reine de
Northumbrie. Elle refusa aussi de consommer ce mariage-ci et visita souvent sa vieille amie
Sainte Hilda à Whitby. Finalement, c'est en 672 que son mari et elle se séparèrent de commun
accord et alors commença pour elle la vie à laquelle elle était destinée. Enfin, elle devint
Moniale au Monastère Saint-Ebbe dans le Nord de l'Angleterre.
En 673 Audrey revint à Ely. Là elle fonda un monastère double pour Moines et Moniales et
en devint l'Abbesse. Elle lui donna de grandes terres dans l'Est du Suffolk autour de la ville de
Woodbridge. Elle y vécut de manière exemplaire, menant 'une vie Céleste en paroles et actes'.
Abandonnant le luxe royal, elle portait de simples vêtements et ne mangeait qu'une fois par
jour. Elle passait de nombreuses heures quotidiennement dans l'église, en prière et obtint le
don de connaître l'avenir. Elle prophétisa ainsi son propre Départ en 679.
En 696, on découvrit que son corps était incorrompu, 'comme si elle était morte et avait été
enterrée ce même jour'. Plusieurs Miracles y eurent lieu et il apparut alors qu'Audrey était
Sainte. Durant plusieurs siècles, Sainte Audrey fut vénérée comme Sainte et devint la plus
grande Sainte d'Est-Anglie. Son tombeau à Ely attirait les pèlerins de fort loin et nombre de
filles portent encore son nom de nos jours. De nos jours, sa main droite est encore intacte et
est vénérée à l'église, devenue papiste, d'Ely.
SAINTE AYE

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