lundi 13 septembre 2010

Vies des Saints

28 juin – 11 juillet 2010

Cycle mobile (Pascalion): Dimanche de la Septième Semaine

Lecture de l’Epître

Rom XV : 1-7

15.1 Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et
ne pas nous complaire en nous-mêmes. 15.2 Que chacun de nous complaise au prochain pour
ce qui est bien en vue de l'édification. 15.3 Car Christ ne s'est point complu en lui-même, mais,
selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi. 15.4 Or, tout ce
qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la
consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance.
15.5 Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes
sentiments les uns envers les autres selon Jésus Christ, 15.6 afin que tous ensemble, d'une seule
bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ.
15.7 Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire
de Dieu.
Lecture de l’Evangile

Matthieu IX : 27-35

9.27 Étant parti de là, Jésus fut suivi par deux aveugles, qui criaient: Aie pitié de nous, Fils de
David! 9.28 Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui, et Jésus leur dit:
Croyez-vous que je puisse faire cela? Oui, Seigneur, lui répondirent-ils. 9.29 Alors il leur
toucha leurs yeux, en disant: Qu'il vous soit fait selon votre foi. 9.30 Et leurs yeux s'ouvrirent.
Jésus leur fit cette recommandation sévère: Prenez garde que personne ne le sache. 9.31 Mais,
dès qu'ils furent sortis, ils répandirent sa renommée dans tout le pays. 9.32 Comme ils s'en
allaient, voici, on amena à Jésus un démoniaque muet. 9.33 Le démon ayant été chassé, le muet
parla. Et la foule étonnée disait: Jamais pareille chose ne s'est vue en Israël. 9.34 Mais les
pharisiens dirent: C'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.
9.35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues,
prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Cycle fixe : Commémorations

SAINT SENNUPHIUS LE PORTE-ETENDARD, ASCÈTE ÉGYPTE (+4°.S.)
Il fut un grand Ascète et Thaumaturge au Désert d'Egypte. Contemporain du Patriarche
Théophile et de l'Empereur Théodose le Grand, il est appelé "le Porte-étendard" en raison de
l'aide qu'il apporta un jour à l'Empereur Théodose qui remporta la victoire sur des forces
ennemies par ses prières.


Lorsque l'Empereur le manda à Constantinople, il lui répondit en être incapable mais lui
envoya son habit déchiré et rapiécé de Moine ainsi que son bâton pastoral.


Partant à la bataille, l'Empereur se vêtit de l'habit de Sennuphius et empoigna son bâton
pastoral. C'est ainsi qu'il revint victorieux de la bataille. (Prologue)


SAINT CRUMMINE, EVEQUE DE LACKAN (+5°.S.)
Saint Crummine fut un disciple de Saint Patrick qui le mit en charge de Leccuine (Lackan)
dans le Comté de Wearmeath en Irlande.



SAINT HIEROMARTYR IRENEE, EVEQUE DE LYON (+201)

28 juin (Occident) – 23 août (Orient)

Notre Saint Père Théophore Irénée qui reçu providentiellement le nom de la paix pour se faire
messager de l'Esprit Saint, naquit en Asie Mineure vers 140. Dans sa prime jeunesse, il avait
suivi à Smyrne l'enseignement du vieil Evêque Saint Polycarpe (cfr 23 fév.) qui rapportait la
tradition reçue du Saint Apôtre Jean le Théologien. C'est ainsi qu'il apprit à s'en tenir
fidèlement à la tradition apostolique transmise dans l'Eglise. "C'est dans l'Eglise, enseignait-il,
que Dieu a placé les Apôtres, les Prophètes et les Docteurs et tout le reste de l'opération du
Saint-Esprit. De cet Esprit s'excluent donc tous ceux qui refusant d'accourir à l'Eglise, se
privent eux-mêmes de la vie par leurs doctrines fausses et leurs actions dépravées. Car là où
est l'Eglise, là est aussi l'Esprit de Dieu et là où est l'Esprit de Dieu, là est l'Eglise et toute la
Grâce. Et l'Esprit, c'est la Vérité."**

* En Occident, il est vénéré le 28 juin
** Contre les Hérésies III, 24
Après avoir séjourné à Rome, il devint Prêtre de l'Eglise de Lyon en Gaule à l'époque de la
persécution de Marc Aurèle (vers 177). C'est en tant que Presbytre* de cette Eglise qu'il fut
chargé de porter au Pape Eleuthère à Rome la lettre admirable que les Saints Martyrs de Lyon
adressaient aux Chrétiens d'Asie et de Phrygie et décrivant leurs glorieux combats pour
réfuter la secte hérétique de Montan.** C'est en effet par la force de l'Esprit-Saint que les


Martyrs pouvaient triompher de la faiblesse de la chair et mépriser la mort. Le martyre est en
effet le témoignage éminent de la Vérité, le signe de la victoire absolue de l'Esprit sur la chair
et le gage de notre espérance en la Résurrection. De retour à Lyon, Irénée succéda à Saint
Pothin qui venait d'être martyrisé (cfr 2 juin) à la tête des Eglises de Lyon et de Vienne en
Dauphiné. Evêque, ayant reçu de la tradition apostolique le "sûr charisme de Vérité" pour
proclamer et interpréter l'Evangile, il consacra désormais sa vie à témoigner, à l'imitation des
Martyrs, de cette Vérité. "Il faut aimer avec un zèle extrême ce qui est de l'Eglise et saisir
fortement la Tradition de la Vérité," enseignait-il.*** Il usa d'une énergie inlassable pour
convertir les populations barbares à la Foi mais sa sollicitude s'étendait aussi à toute l'Eglise.
C'est ainsi qu'il écrivit au Pape Victor (189-198) au nom des Evêques de Gaule dont il était le
Primat pour le dissuader de rompre la communion avec les Eglises d'Asie qui célébraient la
fête de Pâque le quatorzième jour du mois de Nisan. Puisque cette coutume ancienne a été
transmise par nos devanciers qui n'en gardaient pas moins la paix les uns envers les autres,
rien n'oblige d'imposer l'uniformité, soutenait-il, car : "La différence du jeûne confirme
l'accord de la Foi."****

* Ce terme recouvrait alors la fonction de Prêtre et celle d'Evêque, c'est pourquoi certains supposent qu'il était
alors déjà Evêque de Vienne et qu'il reçut ensuite la charge de l'Eglise de Lyon
** Cfr mémoire de Saints Sanctus, Blandine et de leurs compagnons, au 25 juillet. Cette lettre a été transmise
par Eusèbe de Césarée, Hist. ecclés. V, 1sv. qui est aussi notre source principale pour la vie de Saint Irénée. On
a émis l'hypothèse que notre Saint aurait été l'auteur de ce document
*** Contre Hér. III, 14, 4
**** Citée dans Eusèbe, idem, V, 24, 13
Ce fut surtout dans le combat contre les hérésies qu'il s'illustra, notamment contre la "gnose
au-nom-menteur"* qui d'Asie Mineure s'était répandue dans toutes les grandes villes de
l'Empire et séduisait beaucoup de gens par ses doctrines ésotériques. La lutte contre les
gnostiques permit au Saint Evêque de brosser un tableau magistral de la Doctrine chrétienne.
Il montra d'abord que cette "Gnose" que recherchaient vainement les hérétiques dans les
affabulations mythiques et les constructions compliquées de leur intelligence pervertie, est le
don suréminent de la charité que le Saint-Esprit accorde au Chrétien dans l'organisme vivant
de l'Eglise. Ce n'est qu'en elle que l'on peut s'abreuver à l'eau limpide qui coule du côté percé
du Christ pour y recevoir la Vie Eternelle. Toutes les autres doctrines ne sont que des
"citernes crevassées" (cfr Jér. 2 :13). Et les vrais "gnostiques" ne sont pas ceux qui rejettent et
méprisent le corps pour adorer un Dieu inconnaissable et son démiurge mais les hommes
"spirituels" qui ont reçu du Saint-Esprit les arrhes de la résurrection de la chair et de
l'incorruptibilité. Rompant avec la dualité hellénique du corps et de l'âme, Saint Irénée
développe la doctrine de Saint Jean du "Verbe fait chair" pour interpréter le sens de la
vocation de l'homme. Le premier Adam a été modelé du limon par les deux Mains de Dieu :
le Verbe et l'Esprit, comme Image de Dieu, conformément au modèle de la chair glorieuse du
Christ et un souffle de vie lui a été donné pour que, de l'Image, il progresse vers la
Ressemblance de Dieu. Ayant été trompé par le diable jaloux des Prérogatives du Créateur et
étant tombé dans la mort, il n'a cependant pas été abandonné par Dieu Qui avait de toute
éternité pour dessein de le rendre participant de Sa Gloire. Les révélations et prophéties de
l’Ancien Testament et surtout l'Incarnation du Verbe, Sa mort, Sa Résurrection et Son
Ascension Glorieuse constituent les étapes nécessaires de cette Économie** de l'Histoire du
Salut de l'homme et du monde. Ayant toujours en vue cette fin ultime pour laquelle il avait
créé l'Homme, le Verbe S'est fait chair, récapitulant en Lui-même le premier Adam. De même
que le premier homme né d'une terre vierge par la désobéissance de la vierge Eve était tombé
dans le péché par le moyen du bois, le Christ est venu au monde par l'obéissance de la Vierge
Marie et a été suspendu sur le bois de la Croix.*** " Il a donné Son Âme pour notre âme et Sa
Chair pour notre chair et Il a répandu l'Esprit du Père pour opérer l'union et la communion de


Dieu et des hommes, faisant descendre Dieu dans les hommes par l'Esprit et monter l'homme
jusqu'à Dieu par Son Incarnation."****

* Son ouvrage principal qui n'a été conservé intégralement qu'en traductions latine et arménienne, s'intitule :
Mise en lumière et réfutation de la gnose au-nom-menteur. Il est plus connu sous le titre : Contre les Hérésies
(SC 152-153, 210-21, 263-264, 293-294).
** Économie : (du grec oikonomia "règle domestique, administration de la maison familiale"); Dessein de Dieu
pour le Salut de l’humanité. Aussi dispositions que l’Église est amenée à adopter face à certaines situations,
dans l’application des Règles et Canons, selon le principe que la Miséricorde a le pas sur la rigueur.
*** Cette doctrine de la "récapitulation" (cfr Eph. 1 :10), fondamentale chez St Irénée, se trouve exposée surtout
dans : Contre les Hérésies III, 22
**** Idem V, 1, 1
Le Verbe de Dieu Qui avait créé le monde en l'ordonnant de manière invisible en forme de
Croix, s'est rendu visible, au temps fixé, sur la Croix afin de rassembler dans Son Corps tous
les êtres qui étaient dispersés et les amener à la Connaissance de Dieu.* Apparaissant non
dans Sa Gloire Ineffable mais comme homme, Il a montré en Lui-même l'Image de Dieu
restaurée et de nouveau orientée vers la Ressemblance Divine. Et Il nous a nourris "à la
mamelle de Sa chair," afin qu'habitués à manger et boire le Verbe de Dieu et fortifiés par le
"pain de l'immortalité," [Communion eucharistique], nous approchions de la Vision de Dieu
Qui procure l'Incorruptibilité.**" Il est impossible de vivre sans la Vie et il n'y a de vie que
par la participation à Dieu et cette participation à Dieu consiste à voir Dieu et à jouir de Sa
Douceur... Car la Gloire de Dieu c'est l'homme vivant et la vie de l'homme c'est la Vision de
Dieu."***

* Idem IV, 18 et Démonstration de la Prédication apostolique 33
** Idem IV, 38, 3
*** Idem IV, 20, 5-7
Pour Irénée, disciple de ceux qui avaient connu les Apôtres, la connaissance est donc amour et
divinisation de l'homme dans la Personne du Christ Sauveur. Bien plus qu'une simple
réfutation de la "fausse gnose," sa doctrine, admirable de simplicité et de profondeur, contient
en germe tout ce que les Pères postérieurs développeront dans leurs écrits inspirés.*

* Bien que la plupart de ses écrits n'aient point été conservés en grec, certaines des idées majeures de Saint
Irénée se retrouvent chez Saint Grégoire le Théologien, Saint Grégoire de Nysse, Saint Maxime le Confesseur,
Saint Jean Damascène etc. On peut donc à juste titre le considérer comme un des Théologiens les plus
importants de la période précédant le Concile de Nicée.
Ces Reliques furent dispersées par les protestants en 1562.


SAINT MOINE PAUL LE MEDECIN DE CORINTHE (+70)
The Monk Paul the Physician, from the city of Corinth, in his youth took monastic vows at
one of the monasteries. Here the Saint toiled much and became an experienced ascetic.


One time Paul, through demonic malice, was slandered by a woman. She came to the
monastery with a newborn infant and said, that he was born from the Monk Paul. The elder
with humility and joy endured the slander, he did not deny it and he took the infant, as though
it were his own son. When they began to reproach the Saint for breaking his monastic vows,
the Monk Paul said: "Brethren, let us ask the infant, who his father is!" The newborn, pointing
his hand at the blacksmith, said: "Here is my father and not the Monk Paul." Seeing this
Miracle, people bowed down to the elder, asking forgiveness. From this time the Monk Paul
received from God the gift of healing the sick, whereby he received the name physician. The
Monk Paul died at over age 70.



St. Cyr St. Jean St. Cyr St. Jean
SAINTS MARTYRS ET ANARGYRES CYR ET JEAN ET SAINTES MARTYRES
ATHANASIE ET SES FILLES : THÉODOTIE, THÉOCTISTE ET EUDOXIE (+311)

31 janvier – 28 juin (Translation pour Saint Cyr et St. Jean)

Ces Saints Martyrs sont commémorés le 31 janvier et leurs vies et souffrances sont décrites à
cette date. Le 28 juin, nous commémorons la Translation de leurs Reliques de Canopus à
Menuthis et les innombrables Miracles qui l'ont accompagnée. Saint Cyrille, Patriarche
d'Alexandrie, priait avec ferveur pour que cessent les abominables pratiques idolâtres à
Menuthis où se trouvait un temple et où les puissances démoniaques avaient une grande
influence. Un Ange de Dieu apparut au Patriarche et lui dit que Menuthis serait nettoyé de ses
impuretés s'il y amenait les Reliques des Saints Cyrus et Jean en ville. Le Patriarche s'exécuta
et fit apporter les Reliques des Saints Martyrs à Menuthis; il y fit bâtir une église en leur
honneur. Ammonius, fils du gouverneur Julien d'Alexandrie, fut guéri du scrofule par les
Reliques des Martyrs et un certain Théodore fut guéri de sa cécité, Isidore de Maium d'une
maladie incapacitante du foie, la femme de Théodore des effets du poison, une certaine
Eugénie de l'hydropisie et un grand nombre d'autres de diverses maladies et tourments. Ceci
eut lieu en 412.

ou

Saint Cyr était un Pieux Chrétien d'Alexandrie qui exerçait la profession de médecin et
guérissait en même temps beaucoup d'âmes en les conduisant au Christ. Il disait à ceux qui
venaient le trouver : "Si vous voulez ne pas tomber malades, gardez-vous du péché. Car la
maladie est le plus souvent conséquence du péché." Loin de se fier à la science médicale et
aux remèdes, il guérissait les corps par la prière et ramenait à la vie les âmes égarées dans
l'idolâtrie en leur prêchant la Parole de Dieu. Constatant les succès qu'il remportait, des païens
le dénoncèrent au gouverneur de la ville, homme dur et cruel qui avait été chargé par
l'empereur Dioclétien de pourchasser les Chrétiens (vers 303). Sur le point d'être arrêté, Cyr
réussit à s'enfuir et parvint jusqu'aux confins de l'Arabie où il devint Moine et acquit une
grande renommée par les nombreuses guérisons qu'il accomplissait avec le seul Signe de la
Croix.


La réputation de Cyr parvint alors jusqu'à Jean, soldat d'illustre naissance originaire d'Edesse
(Mésopotamie) qui décida alors d'abandonner l'armée terrestre pour entrer dans la milice
spirituelle du Roi Céleste. Renonçant à toute richesse et gloire de ce monde, il se rendit à
Jérusalem puis retrouva Cyr en Egypte où il devint son disciple et collaborateur, tant dans la
pratique des vertus que dans les Miracles. Comme la persécution s'étendait, ils apprirent que
le gouverneur Syrianos avait fait arrêter une Chrétienne de Canope, Athanasie, et ses trois
filles : Théoctiste, Théodote et Eudoxie âgées respectivement de quinze ans, treize ans et onze
ans. Les Saints craignant que la faiblesse de la nature féminine et le jeune âge des trois
fillettes ne les fassent renier le Christ devant la torture, décidèrent de se rendre à Canope pour
les encourager. Ils parvinrent à se glisser dans la prison mais furent découverts et conduits
sans retard devant Syrianos. Celui-ci pensant que le spectacle de leurs tourments allait faire
fléchir les quatre femmes, décida de soumettre Cyr et Jean à la torture devant elles. Mais les
deux Athlètes du Christ demeurèrent inébranlables et communiquèrent aux Saintes Martyres
leur mâle bravoure si bien qu'elles endurèrent elles aussi la torture sans fléchir. Le gouverneur
donna alors l'ordre de les décapiter et tous marchèrent ensemble d'un pas assuré vers le lieu de
l'exécution. Des Chrétiens vinrent recueillir leurs corps et les déposèrent dans l'église de
Saint-Marc à Alexandrie.

Au cinquième siècle, Saint Cyrille d’Alexandrie voulant faire disparaître le culte idolâtre
d'Isis à Menouhli (Aboukir), y fit transférer les Reliques de Saints Cyr et Jean.* Les Miracles
et les guérisons se multiplièrent et ce sanctuaire devint un des plus grands lieux de pèlerinage
du monde chrétien. Au septième siècle, Saint Sophrone de Jérusalem fut guéri d'une maladie
des yeux par une apparition des deux Saints : Cyr lui guérit un oeil avec le signe de la Croix et
peu après Jean lui rendit complètement la vue en lui baisant l'autre oeil. En signe de
reconnaissance, Saint Sophrone écrivit une longue relation de leurs Miracles. Saints Cyr et
Jean sont toujours invoqués efficacement par les Chrétiens orthodoxes parmi les Saints
Anargyres.**

* La Translation de leurs Reliques est commémorée le 28 juin.
** Saints Cyr et Jean sont vénérés parmi les Saints Anargyres, c'est-à-dire les médecins qui soignaient sans
percevoir d'honoraires et qui guérissaient et continuent de guérir après leur Départ au Ciel, les malades qui font
appel à eux avec Foi. Ces Saints guérisseurs sont: Cosme et Damien, Cyr et Jean, Truyphon, Thallélaios (20
mai), Hermolaüs (sans mémoire dans le synaxaire, Saint local de Chypre), Samson (27 juin), Pantéléimon (27
juillet) et Diomède (16 août).
SAINT AUSTELL (OU AUSTOL, HAWYSTILL), MOINE DE CORNOUAILLES (+617
OU 638)
Né au Ciel à Saint-Méen en Bretagne, le Moine Cornique Austell fut le filleul et un disciple
de Saint Meen. Il vécut probablement près de Saint Austell en Cornouailles qui préserve de
nos jours son nom et l'adjoint à la paroisse de Saint-Mewan (Méen). Quand Méen suivit Saint
Samson du Pays de Galles vers la Bretagne, Austell l'accompagna. Ils évangélisèrent
ensemble le district de Brocéliande et furent enterrés dans la même tombe. Il semble avoir
laissé son nom à Aust ou Awst à Gloucester.

Tropaire de Saint Austol ton 7

Lumière de Cornouailles et pilier de la Foi,/
Saint Austol, disciple de Samson: /
tu collaboras avec Saint Mewan,/
et lui fus un compagnon jusqu'à mourir avec lui et partager sa tombe./
Prie le Christ Notre Dieu qu'Il nous accorde Sa Grande Miséricorde.



SAINT HIEROMARTYR EGILO (OU EGILON, EIGIL) ABBE DE PRUEM (+871)
Saint Egilo était Moine de l'Abbaye Croyland. Il fut martyrisé avec son Abbé et nombre de sa
communauté par les envahisseurs danois.


ou


Abbé du Monastère de Saint Prix à Flavigny en Bourgogne, il était originaire de la région de
Trèves. Elu ensuite Archevêque de Sens, toute sa vie fut consacrée à des oeuvres charitables
et pieuses.


ou


Abbé de l'Abbaye de Prüm près de Trèves en Allemagne, il restaura le monastère situé à
Flavigny et fonda celui de Corbigny.



SAINT SERGE ET SAINT GERMAN, THAUMATURGES DE VALAAM (+ VERS 1353)

28 juin -11septembre (translation)

Saints Serge et Germain de Valaam s'installèrent sur l'Île de Valaam en 1329. Des frères se
rassemblèrent autour d'eux, attirés par les Lumières de l'Orthodoxie qu'ils faisaient briller en
ces frontières du pays. Précédemment, les Suédois avaient voulut y répandre le catholicisme-
romain par l'épée et l'autorité de ce peuple en avait été affaiblie. C'est donc avec une suspicion
renouvelée que les Caréliens virent arriver Saint Serge et Saint Germain chez eux. Ils
s'endormirent vers 1353.


2 CRUCIFIED LADS AND 3 MARTYRS FROM GALATIA
On this day is done the commemoration of 2 Crucified Lads and 3 Martyrs from Galatia.



COMMEMORATION DE TOUS LES MARTYRS GASCONS DE L'INVASION
VANDALE


SAINT XENOPHON, HIGOUMENE DE ROBEIKA (NOVGOROD) (+1292)

26 janvier – 28 juin (repos)
Saint Xénophon fut un élève de Saint Barlaam de Khutyn (+ 1192, 6 novembre). Nommé à la
tête du Monastère de Khutyn après l'Higoumène Isidore (+ 1243) mais démissionnant plus
tard, Saint Xénophon fonda le Monastère de la Sainte Trinité sur les bancs de la Robeika (non
loin de Novgorod). Il s'endormit dans le Seigneur le 28 juin 1262.


SAINT SERGE LE MAGISTROS, FONDATEUR DU MONASTERE NIKETIATE (+866)



Originaire du bourg de Nikètia en Paphlagonie, proche d'Amastris, Saint Serge (Syméon) était
apparenté à la Sainte Impératrice Théodora et il combattit lui-même avec courage et zèle en
faveur de la vénération des Saintes Icônes. Ayant été élevé à la dignité de magistros,* il fit
partie du conseil de régence qui après la mort de Théophile, engagea l'Impératrice à restaurer
au plus vite l'Orthodoxie (842). Mis à la tête de la flotte byzantine lors d'une campagne en
Crète (866), il y rendit glorieusement son âme à Dieu et fut inhumé dans un monastère appelé
depuis le Monastère du Magistros. Par la suite son corps fut translaté dans le Monastère de la
Mère de Dieu, dit "du Nikètiate" qu'il avait fondé à l'entrée du Golfe de Nicomédie, sur la
côte Nord.

* Cette haute dignité qui fut par la suite réduite à un titre honorifique, représentait alors un pouvoir réel qui
faisait de son titulaire un des personnages les plus importants de la cour. Il semble, d'après une lettre de Saint
Photios que Serge était aussi logothète du drome, c'est-à-dire responsable des postes et des communications et
ministre des Affaires Etrangères.
SAINT MARTYR ARGIMIR A CORDOUE, ANDALOUSIE (+ 856)
Après plusieurs années passées au service du roi maure Mohammed II, il passa au Service du
Christ qui est la Vraie Vie. Le juge le somma de renier le Christ. Lui qui était avancé en âge,
demeura persévérant dans la Confession de la Vraie Foi. On l’étendit vivant sur le chevalet et
on l’acheva d’un coup d’épée.


St Paul de Corinthe le Médecin (VIIe siècle). -St Sénouphios-St Macédonios-St Ulcien-St
Magnos qui rendit son âme à Dieu alors qu'il était en prière -St Moïse, l'Anachorète-St
Xénophon fondateur du monastère de Robeika dans la région de Novgorod (1262). St Luperce
d'Eauze, Protomartyr de la Gascogne-St Zacharie, évêque de Lyon (IIIe siècle).-St Donagos,
évêque en Libye, mort par le glaive.-Soixante-dix martyrs de Scythopolis, morts par le
glaive.-St Pappias, martyr sous Dioclétien, peut-être en Sicile (entre 284 et 305).-St Ulcien,
mort en paix.-St Senouphios, ascète du désert d'Egypte (fin du IVe siècle).-St Cheron, diacre-
ermite près de Chartres en Beauce, martyr (Ve siècle).-St Crummine, disciple de St Patrick à
Leccuine (Lackan) en Irlande (après 430).-St Austell, ascète en Cornouailles (VIe siècle).-St
Maëlvon évêque d'Aleth (siège transféré à St-Malo en 1143) en Bretagne (638). -St Léon II,
pape et patriarche de Rome (682-683), mort en paix (683). -St Paul Ier, pape et patriarche de
Rome (757-767) qui confessa la foi orthodoxe face à l'iconoclasme de Constantin V
Copronyme (767).-St Argimir, Musulman converti, martyr à Cordoue en Andalousie (856).-
St Symeon, père spirituel de St Syméon le Nouveau Théologien (deuxième moitié du Xe
siècle). -Canonisation de St Théodore de Sanaxar (Russie 1999).






L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "AUX TROIS MAINS" 28 juin – 12 juillet
Durant la période des Iconoclastes, Saint Jean Damascène fut zélé dans sa vénération des
Saintes Icônes. Pour cette raison, il fut diffamé par l'empereur et iconoclaste Léon III
l'Isaurien (717-740) qui informa le calife de Damas que Saint Jean le trahissait. Le calife
ordonna de couper la main du Moine et de l'exposer sur la place du marché. Le soir venu,
Saint Jean ayant demandé au calife de récupérer sa main coupée, la replaça sur son bras et
tomba sur le sol devant l'Icône de la Mère de Dieu. Le Moine supplia la Mère de Dieu de
guérir sa main qui avait écrit pour la défense de l'Orthodoxie. Après une longue prière, il
tomba endormi et vit en rêve la Toute Pure Mère de Dieu tournée vers lui et lui promettant
une guérison rapide.
Une fois réveillé, Saint Jean trouva sa main intacte. Par gratitude pour sa guérison, Saint Jean
plaça sur l'Icône une main façonnée en argent de laquelle l'Icône reçut le nom "Des Trois
Mains." Selon la Tradition, Saint Jean composa en remerciement une Hymne à la Mère de
Dieu : "Toute la Création se réjouit en Toi, Ô Pleine de Grâce" et cet Hymne remplace le "Il
est digne en vérité" dans la Liturgie de Saint Basile le Grand.

Saint Jean Damascène prononça ses voeux monastiques au Monastère de Saint Sabbas le
Sanctifié auquel il octroya son Icône miraculeuse. La Laure de Saint Sabbas présenta l'Icône
"Des Trois Mains" en bénédiction à Saint Savas, Archevêque de Serbie (1237). Durant la
période d'invasion de la Serbie par les Turcs, les Chrétiens qui voulaient protéger l'Icône
firent confiance en la Mère de Dieu Elle-même. Ils placèrent l'Icône sur un âne qui sans guide
parvint seul à l'Athos et s'arrêta face au Monastère Hilandar. Les Moines placèrent l'Icône
dans l'église cathédrale (katholikon) du monastère. Lors de la discorde sur le choix du nouvel
Higoumène, la Mère de Dieu daigna diriger Elle-même le monastère et depuis cette époque,


Sa Sainte Icône a occupé le siège de l'Higoumène dans le temple. Au Monastère Chilandar, on
choisit seulement un vicaire et pour chaque acte d'obéissance, les Moines vont chercher la
bénédiction auprès de la Sainte Icône.

Lecture de l’Epître

Pour les Saints Thaumaturges et Anargyres Cyr et Jean
1Cor XII : 7-11

12.7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. 12.8 En effet, à
l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance,
selon le même Esprit; 12.9 à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des
guérisons, par le même Esprit; 12.10 à un autre, le don d'opérer des miracles; à un autre, la
prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un
autre, l'interprétation des langues. 12.11 Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les
distribuant à chacun en particulier comme il veut.
Pour l’usage slave
1Cor XII : 27-XIII : 8

12.27 Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 12.28 Et Dieu a
établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des
docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de
secourir, de gouverner, de parler diverses langues. 12.29 Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils
prophètes? Tous sont-ils docteurs? 12.30 Tous ont-ils le don des miracles? Tous ont-ils le don
des guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? 12.31 Aspirez aux dons les
meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.
13.1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un
airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. 13.2 Et quand j'aurais le don de prophétie, la
science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à
transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 13.3 Et quand je distribuerais
tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être
brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
13.4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la
charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, 13.5 elle ne fait rien de malhonnête, elle
ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, 13.6 elle ne se
réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; 13.7 elle excuse tout, elle croit tout,
elle espère tout, elle supporte tout.
13.8 La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la
connaissance disparaîtra.
Pour les Vénérables Pères Serge et Germain, Thaumaturges et Higoumènes de Valaam
Gal V : 22-VI: 2

5.22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Lecture de l’Evangile


Pour les Saints Thaumaturges et Anargyres Cyr et Jean
Matthieu X : 1, 5-8

10.1 Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits
impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.
10.5 Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes:
N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains; 10.6 allez plutôt vers
les brebis perdues de la maison d'Israël. 10.7 Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est
proche. 10.8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les
démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
Pour les Vénérables Pères Serge et Germain, Thaumaturges et Higoumènes de Valaam
Luc VI : 17-23

6.17 Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples
et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et
de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies. 6.18 Ceux qui
étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. 6.19 Et toute la foule cherchait à le
toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
6.20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le
royaume de Dieu est à vous! 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez
rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie! 6.22 Heureux
serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et
qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme! 6.23 Réjouissez-vous en
ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car
c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
REFLEXION -Les protestants ont rejeté les Miracles de Dieu à travers les objets matériels.
Ce faisant, ils pensaient respiritualiser la Foi chrétienne mais cependant et de la sorte, ils ont
appauvri et déformé le Christianisme. Ils ont rejetté l'action de la Puissance de Dieu à travers
les Icônes, à travers les Reliques des Saints, à travers la Croix et pour finir, certains d'entre
eux ont même rejeté la puissance de la Sainte Communion.
S'ils devaient persister dans cette voie erronnée, ils auraient à rejetter même les Miracles qui
ont eu lieu par le Corps Vivant du Seigneur Jésus-Christ, car Son Corps était matériel; de
même que les Miracles accomplis par l'apposition de la main des Saints Apôtres et de la main
des Saints, car ces mains étaient aussi matière, tout comme le bâton de Moïse ou le vêtement
de la Toute Sainte Mère de Dieu ou le mouchoir du Saint Apôtre Paul et ainsi de suite. Dans
leur rejet, les protestants sont en contradiction avec l'entièreté de l'antique Eglise [= celle des
origines]. Voici encore une des mille et mille preuves que Dieu agit à travers les objets, en
particulier lorsqu'Il veut glorifier Ses Saints : il y avait un petit poteau érigé à Alexandrie en
haut duquel se trouvait la statue de l'Empereur Théodose en tenue monastique, avec un bâton
de Moine à la main. Ce pilier servait de mémorial de la victoire que l'Empereur, portant la
tenue monastique de Saint Sennuphius et avec le bâton de Sennuphius en main, avait
remportée sur ses adversaires. Lorsque Dieu le veut, alors même le vêtement d'un Saint
vaincra les puissantes armées d'incroyants. Qui oserait limiter l'action ou les manières par
lesquelles se répand la Puissance du Dieu Tout Puissant?

Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire