lundi 13 septembre 2010
Vies de Saints : Extraits du Grand Synaxaire de la Sainte Eglise Orthodoxe.
3 juillet – 16 juillet 2010
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Huitième Semaine
Lecture de l’Epître
1Cor XI : 8-23
11.8 En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme; 11.9
et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de
l'homme. 11.10 C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de
l'autorité dont elle dépend. 11.11 Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans
l'homme, ni l'homme sans la femme. 11.12 Car, de même que la femme a été tirée de l'homme,
de même l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. 11.13 Jugez-en vous-mêmes: est-il
convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée? 11.14 La nature elle-même ne vous
enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux, 11.15 mais
que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme
voile? 11.16 Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les
Églises de Dieu.
11.17 En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous assemblez,
non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. 11.18 Et d'abord, j'apprends que, lorsque
vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, -et je le crois en partie, 11.19
car il faut qu'il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient
reconnus comme tels au milieu de vous. -11.20 Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est pas
pour manger le repas du Seigneur; 11.21 car, quand on se met à table, chacun commence par
prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. 11.22 N'avez-vous pas des
maisons pour y manger et boire? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu, et faites-vous honte à
ceux qui n'ont rien? Que vous dirai-je? Vous louerai-je? En cela je ne vous loue point.
11.23 Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans
la nuit où il fut livré, prit du pain,
Lecture de l’Evangile
Matthieu XVII : 10-18
17.10 Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'Élie doit
venir premièrement? 17.11 Il répondit: Il est vrai qu'Élie doit venir, et rétablir toutes choses.
17.12 Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité
comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part. 17.13 Les disciples
comprirent alors qu'il leur parlait de Jean Baptiste.
17.14 Lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant
Jésus, et dit: 17.15 Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement;
il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau. 17.16 Je l'ai amené à tes disciples, et ils
n'ont pas pu le guérir. 17.17 Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je
avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi ici. 17.18 Jésus parla
sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT BLADUS (OU BLADE) EVEQUE DE L'ILE DE MAN
Epoque inconnue; selon la tradition, Saint Bladus fut un des premiers Evêques de l'Île de
Man.
8 juin (invention) – 3 juillet
SAINTS BASILE ET CONSTANTIN, PRINCES DE YAROSLAV (+13°.S.)
The Repose of Nobleborn Princes Vasilii and Konstantin Vsevolodovich of Yaroslavsk: In
their youth they lost their father, Vsevolod, who fell in battle with the Tatars (Mongols). Saint
Vasilii, the elder brother, succeeded to the throne. A multitude of concerns, tasks and sorrows
beset him as prince. The city and the villages were devastated from the invasion of the Tatars,
many households remained without shelter and food, and he had to concern himself about
everything and about everyone. Besides this, it was necessary to gain the good-will of the
Tatar khan, and the holy prince more than once made journey for this reason to the Horde. He
suffered also a family misfortune – the loss of his only son. All his tribulations the holy prince
suffered without complaint, and he ruled the princedom, like a true Christian: he did not enter
into disputes with other princes, he concerned himself over the misfortunate among his
subjects, and he built churches. But soon his life, filled with many sorrows, exhausted the
strength of the prince, and he took sick and died in the year 1249. After him holy Prince
Konstantin succeeded to the throne. He strove to imitate his brother, but to his great dismay,
everywhere he saw pillage and murdering done by the Tatars. In 1257 the Tatars fell upon
Yaroslavl' itself. The prince came out to fight the enemy, but here in this battle he gave up his
life for his country. In the year 1501 the relics of the holy princes were uncovered undecayed
and now rest in the Yaroslavsk cathedral.
SAINT HIEROMARTYR GERMAIN EVEQUE DE L'ILE DE MAN (+474)
1 octobre -3 (sur l'Île de Man) – 31 (en Pays de Galles) juillet
Né vers 410; endormi en Normandie vers 474; en ce jour c'est sa fête sur l'Ile de Man; au Pays
de Galles c'est le 31 juillet ou le 1er octobre (à cause de la confusion avec un autre Germain
qu'on fête ce jour-là).
La présence de nombre de dédicaces au Nord du Pays de Galles et Cornouailles, parfois
erronément attribuées à Saint Germain d'Auxerre, en plus des références à Germain dans les
"Vies des Saints celtes" qui sont chronologiquement impossible pour Germain (d'Auxerre), a
mené les érudits celtes à rechercher au moins un autre Germain pour les expliquer.
La Tradition nous rapporte que Saint Germain fut neveu de Patrick. Elle rapporte aussi que
lorsque Saint Germain d'Auxerre vint en Grande-Bretagne en 448 pour réfuter l'hérésie des
pélagiens, il rencontra un colon irlandais dont le fils devint son disciple et choisit le nom de
son maître pour lui-même. Germain de Man naquit en Bretagne et vint en Irlande pour
oeuvrer avec Saint Patrick.
Il fut Moine et Missionnaire en Irlande, au Pays de Galles sous les Saints Brioc et Illtyd et en
Bretagne. Germain quitta la Bretagne pour rencontrer Patrick en Grande-Bretagne vers 462.
Là il engagea une lutte contre le mage Gwrtheyrn. Ensuite il retourna en Irlande vers 466,
devenant finalement l'Evêque de l'Île de Man du vivant de Saint Patrick.
Après avoir évangélisé au Pays de Galles, on retrouve trace de son nom en Espagne et Gaule.
Son martyre est rapporté en Normandie. Sa mémoire est préservée dans des noms de lieux
comme Jarman et Gremain dans des lieux comme le Caernavonshire, Denbighshire,
Montgomeryshire et Radnorshire. On retrouve aussi son nom dans les Actes de Kieran et dans
ceux d'autres des premiers Saints irlandais. Leland mentionne un pèlerinage à Garmon
("Armon") à Llanarmon yn Ial où des offrandes votives étaient effectuées à une statue en
vêtements sacerdotaux
Tropaire de Saint Germain ton 2
Neveu de Patrick et Missionnaire en Irlande,/
tu répandis la Foi en nombre de contrées./
Du Pays de Galles jusqu'en Bretagne et de là vers l'Île de Man,/
tu glorifias le Christ partout où tes pas te portèrent./
Prie le Christ de sauver nos âmes.
SAINT BYBLIG (OU BIBLIG, PEBLIG, PIBLIG, PUBLICIUS) DU PAYS DE GALLES
(+5°.S.)
Bien que Saint Byblig fut de toute évidence un Saint homme lié à Carnarvon et honoré d'une
grande vénération dans le Pays de Galles, on ne sait rien de sa vie.
SAINT GEORGES LE THEOPHORE (+1068)
Saint George the God-bearer and Recluse labored in the Black Mountains near Antioch during
a time when the churches and monasteries there flourished. Orthodox Christians from many
parts of the world came to settle there, and as a result, tensions often arose between monks of
different nationalities. In order to remain detached from the conflicts, Fr. George found refuge
in an impregnable cleft of a very high mountain. For this reason he is also called St. George
the Recluse.
Nevertheless, the monks of the Black Mountains were well aware of the pious life led by
George the Recluse. Venerable George of the Holy Mountain journeyed to the Black
Mountains in search of a spiritual guide and, after praying in each and every monastery,
finally asked St. George the Recluse, “a man innocent as a dove,” to fill this role.
George the Recluse received the young ascetic and found a home for him in the monastery.
His disciple remained with him for three years, leading the strictest ascetic life, until finally
George the Recluse clothed him with the schema and “perfected him in the monastic life.”
Then, after sending him on a pilgrimage to Jerusalem, he blessed George to resettle at the
Iveron Monastery on Mt. Athos and to continue the holy work of St. Ekvtime of Mt. Athos.
George returned to the Holy Mountain but, instead of translating books as his spiritual father
had advised him, he performed other obediences for seven years. When St. George the
Recluse heard this, he sent his disciple Theodore to Mt. Athos to rebuke him and remind him
that he was sent there to translate theological texts from the Greek to the Georgian language.
This time George of the Holy Mountain humbly obeyed the will of his teacher.
When he was not with George of the Holy Mountain, St. George the Recluse confined himself
to strict solitude and, like his spiritual son, dedicated much of his time to literary pursuits. He
was closely acquainted with the writers of Iveron and other Georgian monasteries, and he
encouraged his spiritual son to continue his labor of translating Orthodox theological
literature.
St. George the Recluse copied Davit Mtbevari’s translations of the Life of Martha (the mother
of Simeon of the Wonderful Mountain) and the Life of St. Barlaam (of the Syro-Caucasus).
When George heard that no copies of these Lives existed on Mt. Athos, he transcribed the
texts and sent them to the Athonites.
St. George the God-bearer and Recluse reposed in 1068, after the death of his venerable
disciple St. George of the Holy Mountain.
SAINT TIRECHAN (+7°.S.)
Vers 670-700, Saint Tirechan rédigea un mémoire sur Saint Patrick connu sous le nom de
"Breviarium" qui est préservé dans le "Livre d'Armagh." Il fut Prêtre dans le Meath et disciple
d'Ultan de Ardbraccan qui donna ses notes sur Patrick à Tirechan. En faisant usage de ces
notes, Tirechan devint un des premiers biographes de Patrick près d'un siècle après le Départ
du Protecteur de l'Irlande.
Le plus ancien texte hagiographique existant où Saint Patrick est mis en relation avec Mag
Slecht est le Breviarium de Tirechan rédigé entre 668 and 701 et incorporé dans le Livre
d'Armagh en 807 par le scribe Ferdomnach.
Tirechan rapporte que Patrick aurait voyagé vers la Gaule (en particulier vers Auxerre et
Lérins), l'Italie et la mer Tyrrhénéenne. Son travail comporte aussi des détails de valeurs sur
l'Irlande durant sa propre vie
SAINT HELIODORE D'ALTINO (+ 390)
Evêque, ami et correspondant de Saint Jérôme et ayant abandonné la carrière militaire pour se
joindre à un groupe d'Ascètes, il retrouva à Antioche Saint Jérôme, son ami et compatriote de
Dalmatie. Nommé plus tard Evêque d'Altino non loin d'Aquilée, il laisse entrevoir dans sa
correspondance avec Saint Jérôme quel était le sérieux de la vie chrétienne dans son diocèse.
SAINT HIEROMARTYR IRENEE DE CHIUSI (+273)
Il fut Diacre et souffrit le martyre à Chiusi en Toscane. Le récit de ses souffrances partagées
avec Sainte Mustiole, Vierge, retrace la barbarie habituelle des persécuteurs romains. Ni les
fouets plombés ni les broches enfoncées dans leur corps ne les détachèrent de l'Amour du
Christ.
SAINT HIEROMARTYR PHILIPPE METROPOLITE DE MOSCOU (+1569)
9 janvier (martyre) – 5 avril (repos) -31 mai (translation) -3 juillet (translation)
Saint Philippe naquit en 1507. Il était déjà adulte lorsqu'il entra au Monastère de Solovski, au-
delà du cercle polaire sur la Mer Blanche. Comme il s'était distingué par ses vertus et sa
probité, il fut élu Higoumène et désigné en 1566contre son gré pour occuper le trône
métropolitain de Moscou. Ne craignant que Dieu et animé d'un amour ardent pour le peuple
chrétien opprimé, il n'hésita pas dès les premiers jours à blâmer les cruautés du Tsar Ivan le
Terrible, d'abord en secret. Puis voyant que ses paroles n'avaient pas eu d'effet il prit à parti le
souverain en public du haut de la chaire de la cathédrale de la Dormition : "Sire, nous offrons
ici le Sacrifice Non-Sanglant tandis que derrière ce Sanctuaire coule le sang des Chrétiens."
Le Tsar furieux le menaça et lui ordonna de se taire. Il répondit : "Je ne puis le faire car je ne
puis obéir à ton commandement plus qu'au Commandement de Dieu. Je combats pour la
Vérité et le Bien et je continuerai à le faire même si je devais perdre ma dignité et souffrir les
maux les plus cruels sinon notre Foi serait vaine, vaine aussi la dignité apostolique." Malgré
l'impression considérable produite par cette audacieuse déclaration, le Saint Métropolite ne
trouva pas l'appui nécessaire parmi les Chrétiens de Moscou paralysés par la crainte du tyran.
Le Tsar fit convoquer un Concile d'Evêques qui lui étaient soumis, lequel déposa Philippe et
l'envoya en exil comme simple Moine au Monastère d'Otrotch près de Tver. C'est là qu'il fut
étranglé en 1569 par le bourreau favori du Tsar.
TRANSLATION DES RELIQUES DE SAINT PHILIPPE, METROPOLITE DE MOSCOU ET
THAUMATURGE DE TOUTE LA RUSSIE
Le corps de Saint Philippe fut enterré au Monastère Otrocha à Tver. Les Moines du
Monastère de Solovki où il fut auparavant Higoumène, demandèrent en 1591 la permission de
faire transférer les Reliques dans leur monastère. Le corps ayant fortement souffert mais
cependant incorrompu fut placé dans un tombeau préparé par Saint Philippe lui-même de son
vivant en-dessous du portique du temple des Saints Zosime et Sabbatius de Solovki près de la
tombe de l'Ancien Jonas (Shamin), son bien-aimé guide dans les pratiques monastiques.
Le 29 Avril 1649, un grammota du Patriarche Joseph fut envoyé à Elias l'Higoumène du
Monastère de Solovki au sujet de l'Invention solennelle des Reliques de Saint Philippe. Le 31
mai, les Reliques furent transférées dans un nouveau reliquaire et placées dans la cathédrale
de la Transfiguration.
En 1652 Nikon alors Métropolite de Novgorod, proposa de transférer à Moscou les Reliques
des trois Hiérarques Martyrs : le Métropolite Philippe et les Patriarches Job et Hermogène.
Avec la bénédiction du Patriarche Joseph, le Métropolite Nikon partit en 1652 vers les
Solovki pour y prendre les Reliques de Saint Philippe et les convoya solennellement vers
Moscou. Dans les mains du Saint, se trouvait un document de repentance du Tsar Aleksei
Mikhailovich dans lequel il demandait pardon pour les péchés de son arrière-grand-père Ivan
le Terrible qui avait "transgressé" son propre pouvoir en affrontant celui de l'Eglise. Le 3/16
juillet les Saintes Reliques parvinrent à Moscou : "un pasteur, innocent et chassé revint sur
son trône." Dans la cathédrale de la Dormition, "il se tint à sa place durant dix jours." Tout le
jour durant et du matin jusqu'à la nuit, les cloches sonnaient comme si c'était Pâque. Ensuite,
les Saintes Reliques furent placées dans la cathédrale de la Dormition à la porte Sud de
l'Autel.
A l'endroit de la rencontre à Moscou entre les Reliques de Saint Philippe et le clergé et le
peuple, une Croix fut élevée qui donna son nom au carrefour de la Porte de Péage à Moscou
(gare de chemin de fer Rizhsk).
ou
Sainted Philip, Metropolitan of Moscow, in the world Feodor (Theodore), was descended
from the illustrious boyar-noble lineage of the Kolychevi, occupying a prominent place in the
Boyar duma at the court of the Moscow sovereigns. He was born in the year 1507. His father,
Stepan Ivanovich, "a man enlightened and filled with military spirit," attentively prepared his
son for government service. Pious Varvara (Barbara), the mother of Feodor, who ended her
days in monasticism with the name Varsonophia, implanted in the soul of her son a sincere
faith and deep piety. Young Feodor Kolychev applied himself diligently to the Holy Scripture
and to the books of the holy fathers, upon which the old Russian enlightenment rested, then
transpiring within the Church and in the spirit of the Church. The Moscow Greatprince,
Vasilii III Ioannovich, the father of Ivan the Terrible, brought young Feodor into the court,
but he was not however attracted to court life. Conscious of its vanity and sinfulness, Feodor
all the more deeply immersed himself in the reading of books and visiting the churches of
God. Life in Moscow repelled the young ascetic. The sincere devotion to him of the young
prince Ivan, presaging a great future for him in government service, could not hold in check
within the earthly city his searching out of the Heavenly City.
On Sunday, 5 June 1537, in church for Divine Liturgy, Feodor felt intensely in his soul the
words of the Saviour: "No one is able to serve two masters" (Mt. 6: 24), which determined his
ultimate destiny. Praying fervently to the Moscow wonderworkers, and without bidding
farewell to kinsfolk, he secretly in the attire of a common person left Moscow, and for a
certain while he hid himself away from the world in the village of Khizna, near Lake Onega,
earning his livelihood as a shepherd. His thirst for ascetic deeds led him to the reknown
Solovetsk monastery on the White Sea. There he fulfilled quite toilsome obediences: he
chopped firewood, dug the ground, and worked in the mill. After a year and an half of testing,
the hegumen Aleksei, at the wish of Feodor tonsured him, giving him the monastic name
Philip and entrusting him in obedience to the starets-elder Jona Shamina, who conversed with
the Monk Alexander Svirsk (+ 1533, Comm. 30 August). Under the guidance of the
experienced elders the Monk Philip grew spiritually, and strengthened in fasting and prayer.
Hegumen Aleksei sent him in obedience to work at the monastery black-smith forge, where
Saint Philip combined the activity of unceasing prayer amidst his working with an heavy
hammer. At the beginning of the service in church he always appeared first and was the last to
leave. He toiled also in the bakery, where the humble ascetic was comforted with an heavenly
Sign. In the monastery afterwards they displayed the "Bakery" image of the Mother of God,
through which the heavenly Mediatrix bestowed Her blessing upon the humble baker-monk
Philip. With the blessing of the hegumen, Saint Philip spent a certain while in wilderness
solitude, attending to himself and to God.
In 1546 at Novgorod the Great, archbishop Theodosii consecrated Philip as hegumen of the
Solovetsk monastery. The new-made hegumen strove with all his might to exalt the spiritual
significance of the monastery and its founders – the Monk Savvatii and Zosima of Solovetsk
(Comm. 27 September, 17 April). He searched out the Hodegetria image of the Mother of
God brought to the island by the original first head of Solovetsk, the Monk Savvatii; he
located the stone cross which once stood before the cell of the monk. Found also was the
Psalter, belonging to the Monk Zosima (+ 1478), the first hegumen of Solovetsk, and his robe,
in which from that time hegumens would vest during service on the days of memory of the
wonderworker. The monastery was revived spiritually. For regulating life at the monastery, a
new ustav (monastic rule) was adopted. Saint Philip built on Solovetsk majestic temples – a
refectory church of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God, consecrated in the year
1557, and a church of the Transfiguration (Preobrazhenie) of the Lord. The hegumen himself
worked as a simple labourer, helping to lay the walls of the Transfiguration church. Beneathe
the north portico he dug himself a grave, alongside that of his guide, the starets Jona. Spiritual
life in these years blossomed at the monastery: asceticising amidst the brethren amongst the
students of Hegumen Philip were the Monks John and Longin of Yarengsk (Comm. 3 July)
and Vassian and Jona of Pertominsk (Comm. 12 July).
For his efforts of secret prayer Saint Philip often withdrew for quiet to a desolate wilderness
spot, two versts from the monastery, which received afterwards the name the Philippov
wilderness.
But the Lord was preparing the Saint for other service and other work. At Moscow Ivan the
Terrible remembered fondly about the Solovetsk hermit from the time of his childhood years.
The tsar hoped to find in Saint Philip a true companion, confessor and counsellor, who
through his exalted monastic life would have nothing in common with the sedition of the
boyar-nobles. The holiness of the metropolitan, in the opinion of Ivan the Terrible ought to be
of a certain spiritual meekness to quell the treachery and malice, nesting itself within the
Boyar soul. The choice of such an arch-hierarch for the Russian Church seemed to him the
best possible.
The Saint for a long time refused to take upon himself the great burden of primate of the
Russian Church. He did not sense any spiritual affinity with Ivan. He attempted to urge the
tsar to abolish the Oprichniki [the tsar internal terror shock troops]. Ivan the Terrible
attempted to argue its civil necessity. Finally, the dread tsar and the holy metropolitan came to
an agreement, that Saint Philip would not meddle in the affairs of the Oprichniki and the
running of the government, he would not resign as metropolitan in case, if the tsar be not able
to fulfill his wishes, and that he would be a support and counsellor of the tsar, just as former
metropolitans were supports for the Moscow sovereigns. On 25 July 1566 occurred the
consecration of Saint Philip to the cathedra-seat of the Moscow Sainted-hierarchs, whose
number he was soon to join.
Ivan the Terrible, one of the greatest and most contradictory figures in Russian history, lived
an intensely busy life, he was a talented writer and bibliophile [i.e. lover of books], he
involved himself in the compilation of the Chronicles (and himself suddenly sundered the
thread of the Moscow chronicle-writing), he delved into the intricacies of the monastic ustav
(rule), and more than once thought about monasticism and abdicating the throne. Every aspect
of governmental service, all the abrupt measures undertaken by him for a setting to root
restructuring of civil and social life, Ivan the Terrible tried to rationalise as a manifestation of
Divine Providence, as the acting of God within history. His beloved spiritual heroes were
Saint Michael of Chernigov (Comm. 20 September) and Saint Theodore (Feodor) the Black
(Comm. 19 September), military men active with a complex contradictory destiny, moving on
towards their sacred ends through whatever the hindrances rising up afront them, and
fulfilling their duties to the Rodina (Native-land) and Holy Church. The more the darkness
thickened around Ivan the Terrible, the more resolutely he demanded of his soul cleansing and
redemption. Journeying on pilgrimage to the Kirillo-Belozersk monastery, he declared his
wish to the hegumen and the gathered elders to be made a monk. The haughty autocrat fell on
his knees to the hegumen, and that one blessed his intent. All his life from that time, wrote
Ivan the Terrible, "it seems to me, an accursed sinner, that halfways I am already blackrobed."
The Oprichnina was itself conceived of by Ivan the Terrible in the form of a monastic
brotherhood: serving God with weapon and military deeds, the Oprichniki were required to
dress in monastic garb and go to church service, long and tiring, lasting from 4 to 10 o'clock
in the morning. Upon "brethren," not appearing at 4 o'clock in the morning, the tsar imposed a
penance. Ivan himself with his sons sought fervently to pray and sing in the church choir.
From church they went on to refectory (meal), and while the Oprichniki ate, the tsar stood
alongside them. The remaining food the Oprichniki gathered from the table and distributed to
the poor at the doorway of their refectory (dining hall). Ivan the Terrible, with tears of
repentance and wanting to be an esteemer of the holy ascetics – the teachers of repentance, he
wanted to wash and burn away his own sins and those of his companions, cherishing the
assurance, that even the terrible cruel actions would rebound for him to the welfare of Russia
and the triumph of Orthodoxy. The most clearly spiritual action and monastic sobriety of Ivan
the Terrible is revealed in his "Synodikon": shortly before his death by his orders there were
compiled full lists of the people murdered by him and his Oprichniki, which were then
distributed throughout all the Russian monasteries. All his sins against the nation Ivan took
upon himself and besought the holy monks to pray to God for the forgiveness of his
tormented soul.
The self-styled monasticism of Ivan the Terrible, a dark most grievous oppression over
Russia, tormented Saint Philip, who considered it impossible to mix together the earthly and
the heavenly, serving the cross and serving the sword. Even moreso was it, that Saint Philip
saw, how much unrepentant malice and envy was concealed beneathe the black hoods of the
Oprichniki. There were among them outright murderers, hardened in lawless bloodletting, and
profiteers in it for the rewards, rooted in sin and transgression. By the sufferance of God
history often is worked with the hands of the impious, and Ivan the Terrible as it were wanted
to whiten before God his black brotherhood, – the blood, spilled in the name of its thugs and
fanatics, cried out to heaven.
Saint Philip decided to oppose Ivan the Terrible. This was connected with a new wave of
executions in the years 1567-1568. In the Autumn of 1567, just as the tsar was setting out on a
campaign against Livonia, he learned about a boyar conspiracy. The plotters intended to seize
the tsar and deliver him over to the Polish king, who already was on the move with an army
towards Russian territory. Ivan the Terrible dealt severely with the conspirators and again he
shed much blood. It was bitter for Saint Philip, and the conscience of the Saint at length
compelled him boldly to enter into defense of the executed. The final rift occurred in the
Spring of 1568. On the Sunday of the Veneration of the Cross, 2 March 1568, when the tsar
with his Oprichniki entered the Uspenie (Dormition) cathedral, as was their custom in
monastic garb, Saint Philip refused to bless him, and began openly to denounce the lawless
acts committed by the Oprichniki: "Metropolitan Philip did instruct the sovereign of the
enmity in Moscow concerning the Oprichnina."The accusations of the Vladyka shattered the
harmony of the church service. Ivan the Terrible in a rage said: "Thou wouldst oppose us? We
shall see thine firmness! I have been too soft on you," – retorted the tsar, according to eyewitnesses.
The tsar began to show ever greater cruelty in persecuting all those that opposed him.
Executions followed one after the other. The fate of the saintly confessor was sealed. But Ivan
the Terrible wanted to observe a canonical semblance of propriety. The Boyar duma
obediently carried out the decision to have a trial over the Primate of the Russian Church. A
cathedral trial-court was set up over Metropolitan Philip in the presence of a thinned-out
Boyar duma. False witnesses were found: and to the deep sorrow of the Saint, these were
monks of the Solovetsk monastery beloved by him, his former students and novices. They
accused Saint Philip of a multitude of transgressions, even including sorcery. "I am come
upon the earth, just like all my ancestors, – humbly answered the Saint, – prepared to suffer
for truth." Having refuted all the accusations, the holy sufferer attempted to halt the trial by
declaring voluntarily to resign the metropolitan dignity. But his abdication was not accepted.
New abuse awaited the Martyr. Even after bringing forth a sentence of life imprisonment,
they compelled Saint Philip to serve Liturgy in the Uspensk cathedral. This was on 8
November 1568. In the midst of the service the Oprichniki burst into the temple, they publicly
read the council sentence of condemnation, and then abused the Saint, tearing from him the
hierarchical vestments, they dressed him in rags, dragged him out of the church and drove him
off on a simple peasant's sledge to the Theophany monastery. For a long while they oppressed
the Martyr in the cellars of the Moscow monasteries, the feet of the elder they shoved into
stocks, they held him in chains, and put an heavy chain upon his neck. Finally, they drove him
off to the Tver Otroch monastery. And there a year afterwards, on 23 December 1569, the
Saint accepted a Martyr's death at the hands of Maliuta Skuratov. Only three days before this
the holy elder foresaw the finish of his earthly efforts and communed the Holy Mysteries. His
relics were committed to earth initially there at the monastery, beyond the church altar. Later
on they were transferred to the Solovetsk monastery (11 August 1591) and from there – to
Moscow (3 July 1652).
The memory of Sainted Philip was celebrated by the Russian Church from the year 1591, on
the day of his Martyr's end – 23 December. From 1660 the celebration was transferred to 9
January.
Une homélie du Père Alexandre Men
[les remarques entre [] ne sont pas du Père Alexandre mais peuvent rendre la traduction plus
compréhensible]
Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit!
Aujourd'hui, l'Eglise célèbre la mémoire du Métropolite Philippe, un des plus célèbres Saints
Archevêques de Moscou. Nombre d'entre vous ont visité le village de Peredelkino près de
Moscou et y ont vu la vieille église où se trouve à présent la résidence patriarcale. Le futur
Métropolite de Moscou et Martyr a grandi dans ce bâtiment ou à proximité.
Bien sûr, il aurait pu mener une vie calme et privilégiée comme tout autre enfant aristocrate,
passant son temps à étudier, chasser, s'amuser, accomplir tâches domestiques et se consacrer à
ses activités familiales. Le jeune Kolychev aurait put mener sa vie en faisant tout cela. Mais
Philippe voulait dévouer sa vie à servir Dieu et l'humanité. Son parcours le mena à un
monastère très éloigné au Nord sur les Îles Solovetskii qui deviendra une bibliothèque célèbre
puis un centre de détention et enfin un camp de concentration [soviétique]. De nos jours, ses
ruines majestueuses secouent notre conscience.
Etant devenu Higoumène [=Abbé], Philippe commença à servir dans un des monastères. Les
Moines et leur Higoumène travaillaient dur pour soumettre cette région sauvage. Ils menaient
une vie éprouvante ayant à débroussailler un Désert infranchissable avec leurs mains, loin des
côtes des froides mers. Chaque nouveau pas était accompli dans de grandes difficultés. Le
monastère se trouve dans une région de permafrost glacée en hiver et infestée de nuages de
moustiques en été. Cependant, c'était des endroits magnifiques qui pouvaient et avaient besoin
d'être rendus vivables et [avec l'Aide de Dieu,] les Moines accomplirent cette exploit.
Philippe aurait passé sa vie à travailler et prier avec les autres mais le destin intervint
soudainement. Ivan IV [le Terrible] le convoqua à Moscou et l'informa qu'il devait devenir le
prochain chef de l'Eglise orthodoxe en Russie. Le Tsar Ivan connaissait Philippe depuis
quelque temps. Il savait que le nouveau Métropolite était honnête, un homme incorruptible et
fiable et sur lequel il pouvait compter. Comme tous les tyrans, le Tsar appréciait ces qualités
car il redoutait les conspirations et les trahisons. Son âme était tourmentée par les crises de
peur et de cruauté.
Dans l'histoire de notre patrie, il y eut deux périodes durant lesquelles la tyrannie paralysa
notre peuple. Le règne du Tsar Ivan que nous appelons "le Terrible" et à nouveau à l'époque
de Staline qui admirait Ivan et tenta de suivre son sanglant exemple. Par-delà les siècles, il
ressentit dans ce bourreau une parenté d'esprit. Ainsi donc, Ivan le Terrible qui frappait de
terreur le coeur de l'Eglise et du peuple de Russie était condamné à vivre dans la crainte.
Comme tous les autres dirigeants criminels, il ne pouvait qu'être terrifié de ce qu'il avait
commis, des horreurs qu'il avait perpétrées. Nombre de fois, il s'enfuira au Monastère de la
Sainte Trinité où il remplira nombre de livres de souvenirs, y inscrivant les noms de centaines
de gens qu'il avait tués, hommes, femmes, enfants, célèbres ou inconnus, tous ceux qu'il avait
tués, ceux dont il avait taillé famille et maisonnée en morceaux et dont il avait versé le sang. Il
y venait gémir et prier pour ses victimes puis confesser ses péchés aux Moines. Ensuite,
fatigué de se repentir, il replongeait dans la violence et les orgies sauvages avant de se
retrouver à nouveau frappé par la peur par la suite.
Un jour, Ivan vint à s'enfuir pour Alexandrov, s'y cacha et annonça qu'il ne gouvernerait plus.
Tout le monde fut terriblement tracassé et prit peur, convaincu que sans chef le pays serait
vite vulnérable à toutes sortes d'agressions. Une délégation lui fut envoyée pour supplier Ivan
de revenir. Le Tsar accepta mais revint plus cruel que jamais et s'entoura d'une garde secrète,
l'Oprichnina. Les "oprichniki" s'habillaient tous de noir et servaient d'exécuteurs [pour les
basses oeuvres d'Ivan], entraient de force dans les maisons sans redouter punition, brûlaient,
pillaient et tuaient. Telle était la sorte de gens gardant le Tsar, la propre police secrète d'Ivan.
Lorsque Philippe vint à Moscou, le Tsar le reçut chaleureusement mais Philippe prit la
précaution de dire : "Si vous voulez que je vienne oeuvrer ici à Moscou pour l'Eglise, vous
devez me donner le droit de célébrer une "pechalovaniia" [à l'époque impériale, cela se
référait aux prières publiques pour les opprimés.] Le Tsar hésita puis accepta. C'est à cette
seule condition que Philippe accepta la mitre blanche de Métropolite de Moscou.
Au départ, Philippe parvint à influencer Ivan de manière favorable et même à apaiser sa
cruauté un temps durant. A plusieurs reprises, le Tsar et le Métropolite se croisèrent face à
face dans les couloirs du Kremlin et Philippe lui disait : "Sire, vous ne devriez pas verser le
sang humain, le sang chrétien. Pourquoi pensez-vous que tout le monde est contre vous? Si
vous ne vous comportez pas de manière répréhensible, vous n'aurez rien à redouter." Ainsi
réprimandé, le Tsar laissait de côté ses plans maléfiques. Mais Philippe vit de profonds
changements sur le visage et dans l'âme du Tsar. Il avait connut le Tsar comme un beau jeune
homme et ouvert. A présent et bien qu'Ivan n'avait que quarante ans, il ressemblait déjà à un
vieillard aigri et une expression effrayante et ainsi que la folie se lisaient dans ses yeux.
Un jour, le Tsar participa à un nouveau massacre. Ensuite lui et sa garde noire d'Oprichniki,
tous à cheval galopèrent jusqu'à la cathédrale du Kremlin où Philippe était occupé à célébrer.
Tout le groupe pénétra dans l'église. Ivan fixa le Métropolite et déchira le silence de l'église
en hurlant : "Pourquoi manques-tu de bénir ton Tsar et souverain?" Philippe se retourna et
répondit d'une voix paisible : "Je ne reconnais pas le Tsar chrétien dans ce comportement
outrageant." "Dis-donc, mon ami Moine," avertit Ivan, "Ne t'immisce pas dans mes affaires
ou tu le regretteras amèrement." Mais Ivan savait que le Métropolite Philippe était un homme
honnête et direct qui n'aurait jamais rampé ni agit contrairement à sa conscience. Lorsque
Philippe était un Moine vivant dans le Nord, il se taisait à propos du Tsar mais à présent qu'il
était à la tête de l'Eglise, il prenait sur lui la responsabilité de porter témoignage. Philippe
rassembla le clergé et discuta sur la manière de limiter l'extraordinaire cruauté d'Ivan.
Personne ne soutint Philippe. Tous restèrent silencieux, tant ils avaient peur.
Lorsque éclata le conflit suivant entre le Tsar et le Métropolite dans la cathédrale, Ivan décida
de se débarrasser de Philippe. Sa méthode fut lâche et typique de tous les amateurs de
violence. Il ne voulut pas commettre l'acte lui-même : il confia cela à ses hommes de main. Il
convoqua les responsables de l'Eglise et les força à retirer à Philippe le titre de Métropolite.
Durant un Office, les Oprichniki pénétrèrent brusquement dans l'église, arrêtèrent Philippe et
ordonnèrent aux autres ecclésiastiques de lui retirer ses vêtements de Métropolite. Les sbires
du Tsar attachèrent ensuite Philippe dans une charrette à Ciel ouvert (c'était l'hiver…) et
l'emmenèrent au Kremlin afin de le soumettre à une parodie de procès. Le jugement tomba
vite, cruel : Philippe fut condamné à l'exil dans un monastère au Nord de Moscou.*
* Note du traducteur du russe : le monastère en question est Otroch' dans la ville de Tver'. Après sa Naissance
Céleste, le Métropolite fut enterré entre ses murs.
A plusieurs reprises, l'ordre arriva de le faire mourir de faim mais Philippe était habitué aux
longs jeûnes et possédait une forte constitution; ainsi il survécut. Lorsque le Tsar tenta de
soumettre le peuple du Grand Novgorod, il décida de s'arrêter au monastère où il avait
emprisonné Philippe. Il envoya son assistant et chef bourreau Maliuta Skuratov avec ses
paroles : "Va chercher Philippe qu'il vienne et nous bénisse." Maliuta entra au monastère et
trouva Philippe en prière avec les autres Moines.
Dans la galerie des peintures de Troitse-Sergiev Posad, on trouve une peinture du dix-
neuvième siècle représentant Philippe à genoux devant une Icône. Il était décharné, l'air
épuisé mais serein dans sa Foi en Dieu. En même temps, Maliuta Skuratov ressemblant à la
"grande faucheuse" dans son manteau noir, pénètre sur cette scène et lui hurle : "Bénis-nous
pour nos actes infâmes!" Philippe ne bouge pas. Enragé, Maliuta se jette sur Philippe et
l'étrangle avec le coussin sur lequel Philippe était agenouillé. Abandonnant le corps dans
l'église, Maliuta sortit et informa les Moines : "Votre Philippe est mort d'empoisonnement.
Enterrez-le!"
C'est ainsi que s'acheva la vie du Métropolite Philippe. Ivan le Terrible mourut peu après,
jeune : il n'avait pas soixante ans. Il mourut après avoir tué un de ses fils en bas âge et perdu
la plupart de ses proches et amis. Il mourut seul dans un désespoir profond et amer. Son
héritage ne fut que sang et violence. Par contraste, Philippe fut glorifié par l'Eglise et bien des
siècles plus tard, il demeure un grand exemple ayant accompli ce qui était juste sans tenir
compte des conséquences. La vie est courte. Si nous ne savons pas faire ce qui est Juste en
cette vie, à quoi bon penser à la vie future?
Nous savons tous que l'homme est faible qu'il manque de la force pour accomplir son devoir
ici sur terre. Mais nous nous souvenons des Saints et nous leur demandons de prier et
d'intercéder pour nous auprès du Seigneur Jésus-Christ afin qu'Il nous relève de nos cendres et
fasse de nous des Serviteurs de Sa Vérité par la force de Son Amour. Amin.
SAINT JEAN DE MOSCOU, FOL-EN-CHRIST (+1589)
L'Eglise russe et avec elle les autres Eglises orthodoxes, fêtent ce mystique qui vécut à
Moscou. L'Occidental sera déconcerté par sa manière de vivre le mystère de leur vocation en
Christ : les Fols-en-Christ abandonnent les gestes de la sagesse humaine, non de manière
spectaculaire mais pédagogique. Ils vivent les Béatitudes et la Sagesse de Dieu et par delà
leurs apparentes excentricités mais réfléchies, ils sont un véritable témoignage. Le peuple
russe ne s'en est jamais étonné : bien plus, il les admire.
ou
Il naquit sur les frontières de la Vologda. Dans sa jeunesse, il travailla aux salières où il fut
porte-eau. Le Saint combinait un jeûne fort strict et la prière à son dur labeur. Plus tard, il
partit pour Rostov où commencèrent ses exploits de folie pour le Christ. Il portait des chaînes
avec de lourdes Croix en acier et sur sa tête un lourd chapeau en fer qui le fit appeler "Jean
Gros-chapeau." Il allait pieds nus dans Moscou et quasiment nu même par le plus terrible
froid. Il prédit les grandes catastrophes qui allaient frapper la Russie, l'Epoque des Troubles et
l'invasion des Polonais disant que "dans Moscou, il y aurait nombre de diables visibles et
invisibles."
Il dévoilait la Vérité sans crainte envers quiconque, sans égard pour le rang de l'interlocuteur.
Au Tsar Boris Goudounov, il dit souvent : "Esprit intelligent, vous demandez ce que fait Dieu.
Dieu patiente longtemps puis il sévit, douloureusement." Avant sa Naissance Céleste, Saint
Jean indiqua lui-même un tombeau à l'église Pokrov sur Rva qui sera par la suite appelée
cathédrale de Basile le Grand. S'étant préparé lui-même pour le tombeau, il retira ses chaînes,
se doucha trois fois à l'eau. Avant sa Naissance Céleste en 1589, le Bienheureux fut gratifié
du don de guérison. Il fut vénéré à Moscou comme un grand Thaumaturge et comme Voyant.
Le 12 juin 1672, ses Reliques furent élevées, reposant sous une crypte dans une des chapelles
de la cathédrale de Basile le Grand.
SAINT ANATOLIOS, PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE (+458)
Sainted Anatolios, Patriarch of Constantinople, was born at Alexandria in the 2nd half of the
IV Century – during a time, when many representatives of illustrious Byzantine families
awakened ardently in the faith and in the armament of Greek philosophic wisdom they strove
to serve the Church of Christ. Having received a philosophic education, Saint Anatolios
accepted the priestly dignity as deacon under Sainted Cyril of Alexandria (account is under 18
January). Together with Saint Cyril, Anatolios was present at the Third OEcumenical Council
at Ephesus in the year 431 (Comm. 9 September), at which the holy fathers condemned the
false-teaching of Nestorius.
Saint Anatolios remained a deacon at Alexandria and after the death of Saint Cyril (+ 444),
when the cathedra-seat of the archbishop of Constantinople was occupied by Dioskoros, who
supported another heresy being spread by Eutykhios, affirming that the Divine nature in
Christ had fully swallowed up and absorbed His human nature, leaving nothing of it behind.
This false teaching undermined the very basis of the Church's teaching about the salvation and
redemption of humankind [trans. note: since "what is not assumed upon is not saved," if
Christ be by nature Divine only and not human by nature, then Christ-God will have died and
risen in vain for the salvation of humankind in its human nature, and even the Incarnation of
Christ would be rendered heretically docetic]. In the year 449 Dioskoros with his adherents
convened at Ephesus an heretical "Robbers Council," having received also the support of the
emperor. The advocate of Orthodoxy, Saint Flavian, the Patriarch of Constantinople, was
deposed and deprived of dignity.
Chosen then to the Constantinople cathedra-seat, Saint Anatolios zealously set about the
restoration of the purity of Orthodoxy. Saint Anatolios already in the year 450 at the Local
Council in Constantinople ventured a condemnation of the heresy of Eutykhios and
Dioskoros. Having died in exile, the Patriarch-confessor Flavian was enumerated into the
ranks of the Saints and his relics transferred to the capital.
In the following year, 451, with the active participation of Patriarch Anatolios, the Fourth
OEcumenical Council was convened at Chalcedon. The fathers of the Chalcedon Council
affirmed the dogma about the worship of the Lord Jesus Christ, "perfect in Divinity and
perfect in humanity, true God and true man, made known in two natures – without mingling,
without change, indivisibly, inseparably" (Greek: "asugkhutos, atreptos, adiairetos,
akhoristos"; Slavonic: "neslitno, neizmenno, nerazdel'no, nerazluchno").
But heresies still long vexed the ecclesial world. In incessant struggle with false-teachings and
ardent for truth, Patriarch Anatolios died in the year 458.
From the canon-rule actions taken, there was elaborated for the sainted-hierarch the 28th
Canon of the Fourth OEcumenical Council about the equal-honour of the Constantinople
patriarchal throne to that of the throne of Old Rome, and likewise a statement of this Canon to
Saint Leo, Pope of Rome (440-461). Within the jurisdiction of the Patriarch of
Constantinople, in accord with the 28th Canon, was put the Churches of Asia Minor, Greece
and the Black Sea region, and likewise all new Churches, that might arise among the nations
of these regions. And by this also the Russian Church was deliberately included into the
ecclesial enumeration of the Orthodox Churches.
Saint Anatolios likewise made a large contribution to the literary treasury of the Orthodox
Church. By his prayerful inspiration and theological profundity there are in Divine-services
stikhi-verses for Sundays, for certain feastdays of the Lord (the Nativity and the Theophany of
Christ), and Martyr-days (to Saint Panteleimon the Healer, to Saint George the Victory-
Bearer, to Saint Demetrios of Thessalonika). In the Divine-service books they are designated
simply as "Anatoliev" verses.
SAINT GUTHIERN (OU GURTHIERN, GOUZHIERN), ROI DE CAMBRIE PUIS
SOLITAIRE (+500)
Guthiern, un des rois bretons de Cambrie (Pays de Galles) quitta la couronne par un
mouvement de piété et foulant généreusement aux pieds les grandeurs de la terre, il donna
tout ce qu'il possédait en vue d'acquérir la Bonne Nouvelle et il se retira dans l'Île de Groix ou
Groais, située à une lieue de l'embouchure de la rivière de Blavet.
Ce fut dans cette affreuse solitude que Guthiern vint cacher sa Sainteté après s'être dérobé à
ses courtisans et à ses domestiques. Il y demeura plusieurs années, connu des seuls pêcheurs
de cette côte. Mais le Ciel le manifesta par tant de prodiges que les deux seigneurs
propriétaires du lieu, Chemen et Heboen, lui rendirent toutes sortes de respects et le firent
connaître au Comte Grallon de qui l'île dépendait. Celui-ci envoya prier Saint Guntlern de le
venir voir. Le Saint obéit et Grallon demeura si édifié de son entretien et de son humilité qu'il
voulut le retirer de son rocher et lui donna une portion de terre dans un lieu nommé Anaurot
situé au confluent des deux rivières Isol et Ellé, à l'extrémité orientale du pays de sa
domination qui est le lieu même où la ville de Kimperellé ou Quimperlé fut bâtie.
Le Comte du pays de Vannes, Guérech Ier, voyant ses vassaux menacés de la famine parce
que les vers qui mangeaient le blé en herbe ruinaient entièrement l'espérance de la moisson,
jugea qu'il n'y avait point de meilleur moyen d'arrêter cette calamité que d'avoir recours aux
prières de Guthiern. Persuadé de leur efficacité, il députa vers lui trois des principaux
habitants de Vannes : Guedgual, Catuoth et Cadur pour le supplier d'avoir pitié de tout le
pays. Sensible aux misères des peuples, Saint Guthiern envoya de l'eau bénite et ordonna
qu'on en jetât quelques gouttes sur la campagne, ce qui n'eut pas plus tôt été fait que tous les
vers qui la ravageaient moururent. Le comte, par reconnaissance, donna à Saint Guthiern une
terre située sur la rivière de Blavet nommée Vegnac et depuis Kervegnac ou Chervegnac qui a
ensuite passé en main séculière.
Saint Guthiern s'endormit au commencent du sixième siècle et fut enseveli à Kervegnac où il
s'était retiré. Durant les incursions des Normands, son corps fut translaté et caché dans l'Île de
Groix; il y fut découvert au neuvième siècle.
ou
Vita Gurthierni (Vie de Saint Gurthiern).http://www.lamp.ac.uk/celtic/Gurthiern.htm
[Section I]
1. Voici la généalogie de Saint Gurthiern, de naissance noble, renommé dans le devoir qu'un
certain fidèle laïc, du nom de Iuthael fils d'Aidan, a prononcée, non pour une récompense
terrestre mais Céleste :
2. Voici Gurthiern fils de Bon fils de Glou fils d'Abros fils de Dos fils de Iacob fils de
Genethauc fils de Iugdual fils de Beli fils d'Outham Senex fils de Maximien fils de Constance
fils de Constantin fils d'Hélène que l'on dit avoir possédé la Croix du Christ.
3. Voici la généalogie de Saint Guthiern du côté maternel : Gurthiern fils de Dinoi fille de
Lidinin le roi qui régna sur toute la Grande Bretagne.
4. Beli et Kenan étaient deux frères d'Otham Senex. Ce Kenan régnait lorsque les Brittons
allèrent à Rome (perrexerunt ad Romam). Là ils tinrent Letavia [c'est-à-dire$ et le restant..
Beli était le fils d'Anne que l'on dit avoir été la cousine de Marie la Mère du Christ.
[Section II]
5. Ici commencent les actes (conversatio) de Saint Gurthiern d'après la même tradition.
6. Gurthiern, lorsqu'il était jeune homme, partit un certain jour avec son père pour combattre
ses ennemis. Gurthiern et son père furent victorieux ce jour-là et Gurthiern tua le fils de sa
soeur. Il ne savait pas cependant que c'était son parent (amicus) et après qu'il eut réalisé que
c'était le fils de sa soeur, il regretta avoir commis un acte si coupable et se lamenta. Alors il
s'en alla au Désert et vécu dans une grande vallée entre deux montagnes dans la partie Nord
de la Britania. Là il fit pénitence un an durant et personne ne vécut avec lui. Et il se batit une
petite cellule à côté d'un courant d'eau claire et il y avait un grand rocher près du bord de la
crique. Dans cette crique, il immergeait son corps chaque jour et nuit.
7. Lorsqu'il sortait de la crique, il grimpait sur le rocher et priait. Il vécut ainsi un an en ce
lieu. Mais un jour, un certain chasseur vint en ce lieu et voyant le jeune assis et priant sans
relâche sur ce rocher, il le questionna et lui dit : 'Pourquoi vis-tu ici, [jeune homme]? Et le
jeune répondit : "C'est ma pénitence.." Et il lui jura qu'il ne dirait à personne qu'il était en ce
lieu.
8. Et ensuite le chasseur partit pour la maison de son père et rapporta tout ce qu'il avait vu,
disant que le jeune homme qui était assis et priait sur le rocher ressemblait au fils du Roi. A
lui le Roi dit : "Allons en ce lieu afin que nous puissions voir celui qui y oeuvre comme tu le
dis." Et alors ils partirent pour ce lieu où le jeune homme vivait et ils le virent oeuvrer sur la
rive et il s'enfuit en sa cellule et se lamenta.
9. Son père s'enquit de lui, disant : "Ô mon fils pourquoi as-tu fait cela? Tu dois venir avec
moi dans ma maison et prendre le royaume de ton père." Il refusa cela avec véhémence. Le
père dit : "Je te [bâtirai] un monastère et [installerai] nombre de Moines." Et [Gurthiern] y
resta un an durant et pria. Et un Ange de Dieu vint à lui et lui dit : "Va dans un autre endroit
que la Volonté de Dieu a prévu pour toi" et il prit la route avec deux serviteurs. Ils entendirent
les lamentations d'une femme et ils vinrent auprès d'elle et s'enquirent d'elle : "Que t'est-il
advenu, femme?" Elle répondit : "Ô Serviteurs de Dieu, j'avais un fils et il a été tué à la
bataille." Alors [le Saint] lui répondit : "Pourquoi transportes-tu sa tête?" Et elle répondit :
"C'est parce que je ne suis pas capable de transporter son corps à son tombeau." [Le Saint]
dit : "Va devant son corps" et ils partirent ensemble et virent comment les choses étaient. Et
Gurthiern dit : "Donne-moi sa tête afin que je puisse la replacer sur son corps."
10. Ayant dit une prière, l'Homme de Dieu bénit [l'homme mort] et aussitôt ce dernier se
releva. Et il les houspilla en disant : "Pourquoi m'avez-vous retiré hors de la bonne place où
j'étais?" Et [le Saint] répondit : "Il est mieux pour toi que tu reste ici avec nous et avec ta
mère." [Le jeune homme] dit : "Je ne le veux pas." Le Saint homme répondit : "Cependant,
reste avec nous et raconte-nous toutes les bonnes choses que tu as vues et je prierai avec [ou
pour] toi afin que tu retrouves cet endroit où tu était auparavant." Et [le jeune homme] accepta
une bénédiction de lui et resta avec sa mère. Ensuite ils partirent pour le bord de la rivière qui
est appelée Tamar et ils y restèrent longtemps.
11. Et l'Ange de Dieu vint à eux en disant : "Regardez la mer tous les jours et viendra à vous
un vaisseau à bord duquel vous monterez." Faisant voile, ils se dirigèrent vers une île et y
demeurèrent un certain temps." Ensuite l'Ange vint à eux et dit : "Allez en un autre lieu qui
vous a été promis et qui est appelé Anaurut."
12. Saint Gurthiern alors, venant en ce lieu à lui désigné, y demeura jusqu'à la fin de ses jours,
prophétisant et accomplissant des Miracles avant et après [son Départ].
13. L'Ange du Seigneur stipula que dans chaque région de Bretagne Mineure, chaque
propriété de Saint Gurthiern devrait répondre à Anaurut car ce lieu (civitas) était choisi par
Dieu. Et l'Ange promit la victoire à la guerre à tous les Rois qui garderaient l'entente avec
Saint Gurthiern. Cependant, tous les rois ou princes ou ducs qui ne garderaient pas l'entente
seraient maudits par Dieu. Cherchons donc tous le Salut auprès de tous les clercs et laïcs,
Evêques et Rois, Prêtres et tous les ordres qui gardent l'entente avec Saint Gurthiern afin
d'être dans l'unité avec la Sainte Trinité dans la Vie Eternelle. De même que vous recevez de
nous le Salut, ainsi vous puissiez recevoir ce qui vous a été accordé par l'Ange afin que nous
(et vous) puissions trouver la Miséricorde de Dieu. Qu'il en soit ainsi.
[Section III]
14. Au sujet de la découverte des Reliques de Saint Gurthiern et d'autres Saints, au temps de
l'Abbé Benoît et de Guigon fils de Huelin du castrum de Hennebont, [Reliques] dévoilées par
Oederius le moine sur l'Île de Groix.
15. Ce sont les Reliques de Gurthiern qui était Roi des Anglais (qui fuit rex Anglorum). Lui,
bien qu'il régna sur sa terre natale, préféra la vie contemplative à la vie active; c'est ainsi qu'il
abandonna son patrimoine et sur un frêle esquif, parvint à l'île appelée Groix. Là il demeura et
accomplit nombre de Miracles et là les nobles de Kemenet-Heboe l'honorèrent. De là sa
réputation se répandit aussi loin qu'auprès de Gradlon Magnus, consul de Cornouailles qui lui
envoya son légat pour demander [au Saint] de venir auprès de lui et le même conseil lui donna
Anaurot, confluent [des rivières] Ellé et Isole et mille arpents de terre dans la circonscription
de cette vile et même les peuples de Baye.
16. A cette époque, lorsque régnait le Comte Guerech, une peste et une famine éclatèrent à
Broerec, la vermine mangeant les récoltes. De ce fait, le-dit Comte envoya ses messagers, à
savoir Guedgual, Catuoth et Cadur, auprès de Saint Gurthiern [pour lui demander] de devenir
en aide au royaume. L'Homme de Dieu vint prestement et bénit de l'eau, l'envoya à travers ce
royaume et causa la fuite d'une grande multitude de vermine. En apprenant cela, le Comte
Guerech lui donna les peuplades Veneaca sur la rivière Blavet qui s'appellera par la suite
Kervignac en raison de sa générosité. Ce Saint homme y demeurera jusqu'à sa Naissance
Céleste.
[Section IV]
17. Cette petite charte décrite plus haut [cartula prescripta] de la généalogie de Saint
Gurthiern, trouvée avec les Reliques révélées et démontrant son ancienneté, est conservée
dans l'enceinte (peribolo) de notre monastère de renom.
18. Voici les noms : les Reliques de Saint Gurthiern, une partie de la tête de Saint Gwenolé,
des Reliques de Paulenan et Symphorien et Tennennan et Guedian et Guenhael et Idunet et
d'autres Reliques.
SAINT MOINE ALEXANDRE L'ACÉMÈTE (+430) 23 février – 3 juillet
The Monk Alexander, First-Head of the "Unceasing Vigilance" Monastery, was born in Asia
and received his education at Constantinople. He spent some time in military service but,
sensing a call to other service, he left the world and accepted monastic tonsure in one of the
Syrian wilderness monasteries near Antioch, under the guidance of hegumen Elias. He spent
four years in strict obedience and monastic effort, after which he received from the hegumen
blessing to dwell in the wilderness. Going into the wilderness, the monk took with him
nothing from the monastery, except the Gospel. The monk then asceticised in the wilderness
for seven years. Afterwards, the Lord summoned him to preach to pagans. The Saint
converted to Christ the local city-ruler named Rabul, who afterwards was granted the dignity
of bishop and for 30 years occupying the bishop's cathedra-chair at the city of Edessa.
Together with Rabul all the local inhabitants accepted Baptism, and before receiving the
sacrament they burned their idols in the city-square. Having confirmed the newly-converted in
the faith, the Monk Alexander again went into the wilderness, where by chance he came upon
a cave of robbers. Fearless of the death that might threaten him, he preached the Gospel to
them and urged them to repent. And actually, all the robbers sincerely did repent, the accepted
holy Baptism, and their cave they transformed into a monastery, where they dwelt in prayer
and penitence. The Monk Alexander appointed an hegumen for them, gave them a monastic
rule, and he himself resettled still farther in the wilderness. For several years he lived in
complete solitude. But even there lovers of solitude began to throng to the monk. A monastery
emerged, numbering 400 monks. Desiring at this monastery to establish uninterrupted praise
to the Lord, the monk prayed for three years, that the Creator would reveal to him His will,
and having then received the revelation, he initiated at the monastery the following order: all
the monks were divided into 24 watches of prayer. Changing shifts each hour, day and night
they sang in two choirs the Psalms of David, interrupting this only for the times of making
Divine-services. The monastery received the name "Unceasing Vigilance," since ascetics
throughout the cycle of both day and night sang praise to God.
The Monk Alexander guided the monastery on the Euphrates for twelve years. Afterwards,
having left as its hegumen one of his disciples, the experienced elder Trophymos, he set out
with some chosen brethren through the cities bordering on Persia, preaching the Gospel
among the pagans. After this missionary journeying, the Monk Alexander lived with his
monks for a certain while at Antioch. There he built for the city-dwellers a church, and an
home for the sick and homeless, from the means which charitable Antiochians abundantly put
at his disposal. However, through the intrigues of the jealous, the Monk Alexander was
compelled to move away to Constantinople. Here he founded a new monastery, in which
likewise he initiated a monastic rule of "unceasing vigilance." The Monk Alexander and his
monks suffered at Constantinople under the Nestorian heretics, enduring beatings and
imprisonment. After this, when the storm of heretic unrest abated, the Monk Alexander spent
the last days of his life at the Constantinople monastery founded by him. He died in extreme
old age in about the year 430, after 50 years of incessant monastic effort. His commemoration
is also 23 February, which see.
SAINT NICODEME DU LAC KOZHE (+1640)
The Monk Nikodim of Kozheezersk, in the world Nikita, was born in the village of Ivan'kovo
near Rostov into a peasant family. While still in his youth, working with his father in the
fields, he heard the words: "Nikodim! Nikodim!" announcing his future monasticism.
After the death of his parents he learned the blacksmith craft in Yaroslavl' and then arrived in
Moscow. One time, going past Kulishka, Nikita stopped at the hut of the holy fool Ilia, who
upon seeing him cried out: "the Khuz'yugsk ascetic hath arrived." These words made a strong
impression upon Nikita, and he perceived them as a summoning to the monastic life. Having
given away everything he owned, he went to the archimandrite of the Chudov monastery,
Paphnutii, asking to be accepted into the number of the brethren.
In this monastery he accepted tonsure with the name Nikodim. For eleven years the monk was
an example to the brethren in humility, obedience, non-covetousness and brotherly love. In
1602 the hegumen of the monastery, Paphnutii, was made metropolitan of Sarsk, and he took
Nikodim with him. But the Saint was seeking for a solitary and ascetic life. A year afterwards,
with the blessing of the Vladyka, he set out to the north and at first entered the common-life
Kozheezersk monastery, in which he spent a year and an half.
His desire for quietude led him to the Rivulet Khuz'yuga, 5 versts distant from the
Kozheezersk monastery. There in a forest thicket he set up for himself a small cell and dwelt
in it without emerging for 35 years, in imitation of Paul the Thebian. In total quiet far off from
the world, the Saint made his strict rule of prayer for the world. He shared with the brethren of
the monastery the fruits of his labour, so also the fish, which he loved to catch on fishingtackle.
Wild deer walked without worry and fed around his hermitage. The Monk Nikodim
passed the night at prayer and only occasionally permitted himself to doze off now and then
whilst sitting up. By his austere efforts he attained to high spiritual abilities, – he acquired the
gift of tears and of uninterrupted prayer. God rewarded him with a graced perspicacity and the
power of healing the sick.
One time two radiant men appeared to Saint Nikodim: Sainted Alexei, Metropolitan of
Moscow, and the Monk Dionysii, Archimandrite of the Holy Trinity Sergiev Lavra, – in
angelic garb. They announced to the monk about the time of his going to the Lord, which
occurred in 40 days, on 3 July 1640. The relics of the Monk Nikodim rest beneathe a crypt in
the Bogoyavlenie-Theophany church of the Kozheezersk monastery. The life of the Saint was
recorded by his student, the priestmonk Iakov.
SAINT BASILE, ARCHEVÊQUE DE NOVGOROD (+1352)
Sainted Vasilii, Archbishop of Novgorod, by surname Kalika (meaning "destitute wanderer or
psalmodist"), was a priest at Novgorod and for his virtuous life was chosen to the Novgorod
cathedra-seat. Saint Vasilii was ordained archbishop of Novgorod by the holy Metropolitan
Theognist (+ 1353, Comm. 14 March) in Vladimir Volynsk in 1331. He headed the Novgorod
cathedra during a terrible time of princely quarrels and inner factions within the city itself.
Repeatedly he met with the Moscow Great-prince Ivan Kalita, inclining him towards peace
with Novgorod. In 1344, when at Novgorod there gathered simultaneously two councilcommittees,
hostile to each other, for throwing out the posadnik-mayor, the Saint made peace
between both sides. After two ruinous conflagrations occurred at Novgorod, Saint Vasilii
displayed archpastoral concern for the devastated city: from cathedral funds he helped restore
burnt-out buildings, he constructed a new bridge across the Vol'khov, and put monks at the
churches. At the Borisoglebsk temple in Novgorod was preserved an icon of the holy
nobleborn Princes Boris and Gleb, written by him. The self-sacrificing activity of Saint Vasilii
was commented upon by a contemporary – the chronicler, thus: "Grant him, O Lord, to live
many years upon this world and afterwards put him at Thine right side, – so much hath he
toiled for Thy Church."
The love of the Saint for the flock is quite clearly shown, when at the request of the Pskov
people he fearlessly went to their city during an epidemic of pestilential plague. Saint Vasilii
made Divine-services in three churches, then went about the city in church procession,
encouraging and comforting the fallen spirits of the inhabitants, but on the return journey to
Novgorod he himself sickened and died on 3 July 1352, having like a good pastor given his
soul for the sheep (Jn. 10: 11).
From his preserved works there is known his "Missive about Earthly Paradise," written in
1347 and directed to the Tver bishop Theodore the Good. With the name of holy Archbishop
Vasilii is connected the account about the white klobuk (head-piece), presented to the
Vladyka as a gift from the Patriarch of Constantinople. By tradition, this klobuk was entrusted
by the holy Equal-to-the-Apostles Constantine (+ 337, Comm. 21 May) to Saint Sylvester,
Pope of Rome (+ 335, account about him is under 2 January). The white klobuk of Saint
Vasilii was for the Russian Church a symbol of pre-eminent transfer of the spiritual centre of
Orthodoxy from Old Rome, – through New Rome, Tsar'grad (Constantinople), – to the Third
Rome, Moscow.
SAINTS MARTYRS MOCIUS & MARC (+4°.S.)
Les Saints Martyrs Mocius et Marc furent arrêtés parce que Chrétiens et traînés en procès par
le gouverneur Maximien. Ils refusèrent de sacrifier aux idoles. Ils souffrirent alors le martyre
en étant décapités.
SAINT BASILE, ÉVÊQUE DE RYAZAN (+1295)
12 avril -21 mai -10 juin (invention) – 3 juillet (repos)
Il commença son ministère épiscopal à Mourom, l'une des plus anciennes cités russes.
Comme il menait une vie au-delà de tout soupçon et édifiait le peuple par l'exemple de ses
vertus, le diable voulut donner l'impression que l'Evêque vivait dans l'impureté; il prit alors
l'aspect d'une jeune fille qui apparaissait à la fenêtre de sa chambre épiscopale. Le peuple et
les aristocrates de la cité, scandalisés par ce spectacle, accusèrent le Saint de mener une vie de
débauche et décidèrent de le punir sans passer par l'entremise du tribunal ecclésiastique. Un
jour où la foule rassemblée avait vu la jeune fille s'enfuir de la résidence du Prélat, la rumeur
grandit, on vociférait des accusations et certains menaçaient même de tuer le malheureux
Evêque qui protestait de son innocence. Il finit par obtenir un délai jusqu'au lendemain à trois
heures et la foule se dispersa.
Saint Basile célébra une Vigile de toute la nuit dans sa chapelle puis il se rendit à la cathédrale
de l'Annonciation et pria ardemment devant l'Icône de la Mère de Dieu amenée de Kiev par le
Prince Constantin, Illuminateur de Mourom. Puis, mettant toute son espérance dans la Toute
Sainte et prenant l'Icône dans ses bras, il se dirigea ver le fleuve Oka où le peuple et les
aristocrates attendaient, prêts à le chasser. Le Saint prit alors son mantyas,* l'étala sur l'eau et
monta dessus comme sur un radeau en tenant l'Icône entre ses mains. Il remonta ainsi le
fleuve rapidement à contre-courant. Voyant ce Miracle, les habitants de Mourom s'écrièrent
en larmes : "Ô Saint Evêque de Dieu, Basile, pardonne à tes serviteurs pécheurs!" Le Saint
arriva par ce moyen à Riazan où il fut accueilli en grande solennité par le peuple qui lui
demanda de rester. Depuis cette époque le siège épiscopal de Mourom a été transféré à Riazan
et l'Icône amenée par le Saint y est vénérée dans la cathédrale. Au bout de quelques années
passées paisiblement à Riazan, Saint Basile dut s'enfuir à Pereyaslavl à cause de l'invasion
tatare. C'est là qu'il reposa en paix, en 1295.
* La grande cape à traîne que revêtent les Evêques et les Higoumènes pour les processions ou quand ils siègent
sur le trône.
Le 10 juin 1609, on découvrit ses Reliques incorrompues. Saint Basile accorde en particulier
son assistance à ceux qui l'invoque avant de partir en voyage, sur terre ou sur mer.*
SAINT MOINE MARTYR GERASIME DE CARPENISION (+1812)
Saint Gérasime naquit en 1787 dans un village proche de Carpénision (département
d'Euritanie). À l'âge de onze ans, il partit avec son frère aîné pour Constantinople où il fut
confié comme apprenti à l'un de leurs compatriotes épicier. Un jour comme l'enfant avait
laissé tomber le plateau garni de yoghourts qu'il transportait, craignant le châtiment de son
patron, il fondit en larmes. Une aristocrate turque le recueillit chez elle et à force de cajoleries,
elle parvint à lui faire accepter la circoncision. Il resta cinq ans serviteur de cette famille puis
fut mis au service d'un autre notable qui l'emmena avec lui dans ses voyages.
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Huitième Semaine
Lecture de l’Epître
1Cor XI : 8-23
11.8 En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme; 11.9
et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de
l'homme. 11.10 C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de
l'autorité dont elle dépend. 11.11 Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans
l'homme, ni l'homme sans la femme. 11.12 Car, de même que la femme a été tirée de l'homme,
de même l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. 11.13 Jugez-en vous-mêmes: est-il
convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée? 11.14 La nature elle-même ne vous
enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux, 11.15 mais
que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme
voile? 11.16 Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les
Églises de Dieu.
11.17 En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous assemblez,
non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. 11.18 Et d'abord, j'apprends que, lorsque
vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, -et je le crois en partie, 11.19
car il faut qu'il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient
reconnus comme tels au milieu de vous. -11.20 Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est pas
pour manger le repas du Seigneur; 11.21 car, quand on se met à table, chacun commence par
prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. 11.22 N'avez-vous pas des
maisons pour y manger et boire? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu, et faites-vous honte à
ceux qui n'ont rien? Que vous dirai-je? Vous louerai-je? En cela je ne vous loue point.
11.23 Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans
la nuit où il fut livré, prit du pain,
Lecture de l’Evangile
Matthieu XVII : 10-18
17.10 Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'Élie doit
venir premièrement? 17.11 Il répondit: Il est vrai qu'Élie doit venir, et rétablir toutes choses.
17.12 Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité
comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part. 17.13 Les disciples
comprirent alors qu'il leur parlait de Jean Baptiste.
17.14 Lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant
Jésus, et dit: 17.15 Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement;
il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau. 17.16 Je l'ai amené à tes disciples, et ils
n'ont pas pu le guérir. 17.17 Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je
avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi ici. 17.18 Jésus parla
sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT BLADUS (OU BLADE) EVEQUE DE L'ILE DE MAN
Epoque inconnue; selon la tradition, Saint Bladus fut un des premiers Evêques de l'Île de
Man.
8 juin (invention) – 3 juillet
SAINTS BASILE ET CONSTANTIN, PRINCES DE YAROSLAV (+13°.S.)
The Repose of Nobleborn Princes Vasilii and Konstantin Vsevolodovich of Yaroslavsk: In
their youth they lost their father, Vsevolod, who fell in battle with the Tatars (Mongols). Saint
Vasilii, the elder brother, succeeded to the throne. A multitude of concerns, tasks and sorrows
beset him as prince. The city and the villages were devastated from the invasion of the Tatars,
many households remained without shelter and food, and he had to concern himself about
everything and about everyone. Besides this, it was necessary to gain the good-will of the
Tatar khan, and the holy prince more than once made journey for this reason to the Horde. He
suffered also a family misfortune – the loss of his only son. All his tribulations the holy prince
suffered without complaint, and he ruled the princedom, like a true Christian: he did not enter
into disputes with other princes, he concerned himself over the misfortunate among his
subjects, and he built churches. But soon his life, filled with many sorrows, exhausted the
strength of the prince, and he took sick and died in the year 1249. After him holy Prince
Konstantin succeeded to the throne. He strove to imitate his brother, but to his great dismay,
everywhere he saw pillage and murdering done by the Tatars. In 1257 the Tatars fell upon
Yaroslavl' itself. The prince came out to fight the enemy, but here in this battle he gave up his
life for his country. In the year 1501 the relics of the holy princes were uncovered undecayed
and now rest in the Yaroslavsk cathedral.
SAINT HIEROMARTYR GERMAIN EVEQUE DE L'ILE DE MAN (+474)
1 octobre -3 (sur l'Île de Man) – 31 (en Pays de Galles) juillet
Né vers 410; endormi en Normandie vers 474; en ce jour c'est sa fête sur l'Ile de Man; au Pays
de Galles c'est le 31 juillet ou le 1er octobre (à cause de la confusion avec un autre Germain
qu'on fête ce jour-là).
La présence de nombre de dédicaces au Nord du Pays de Galles et Cornouailles, parfois
erronément attribuées à Saint Germain d'Auxerre, en plus des références à Germain dans les
"Vies des Saints celtes" qui sont chronologiquement impossible pour Germain (d'Auxerre), a
mené les érudits celtes à rechercher au moins un autre Germain pour les expliquer.
La Tradition nous rapporte que Saint Germain fut neveu de Patrick. Elle rapporte aussi que
lorsque Saint Germain d'Auxerre vint en Grande-Bretagne en 448 pour réfuter l'hérésie des
pélagiens, il rencontra un colon irlandais dont le fils devint son disciple et choisit le nom de
son maître pour lui-même. Germain de Man naquit en Bretagne et vint en Irlande pour
oeuvrer avec Saint Patrick.
Il fut Moine et Missionnaire en Irlande, au Pays de Galles sous les Saints Brioc et Illtyd et en
Bretagne. Germain quitta la Bretagne pour rencontrer Patrick en Grande-Bretagne vers 462.
Là il engagea une lutte contre le mage Gwrtheyrn. Ensuite il retourna en Irlande vers 466,
devenant finalement l'Evêque de l'Île de Man du vivant de Saint Patrick.
Après avoir évangélisé au Pays de Galles, on retrouve trace de son nom en Espagne et Gaule.
Son martyre est rapporté en Normandie. Sa mémoire est préservée dans des noms de lieux
comme Jarman et Gremain dans des lieux comme le Caernavonshire, Denbighshire,
Montgomeryshire et Radnorshire. On retrouve aussi son nom dans les Actes de Kieran et dans
ceux d'autres des premiers Saints irlandais. Leland mentionne un pèlerinage à Garmon
("Armon") à Llanarmon yn Ial où des offrandes votives étaient effectuées à une statue en
vêtements sacerdotaux
Tropaire de Saint Germain ton 2
Neveu de Patrick et Missionnaire en Irlande,/
tu répandis la Foi en nombre de contrées./
Du Pays de Galles jusqu'en Bretagne et de là vers l'Île de Man,/
tu glorifias le Christ partout où tes pas te portèrent./
Prie le Christ de sauver nos âmes.
SAINT BYBLIG (OU BIBLIG, PEBLIG, PIBLIG, PUBLICIUS) DU PAYS DE GALLES
(+5°.S.)
Bien que Saint Byblig fut de toute évidence un Saint homme lié à Carnarvon et honoré d'une
grande vénération dans le Pays de Galles, on ne sait rien de sa vie.
SAINT GEORGES LE THEOPHORE (+1068)
Saint George the God-bearer and Recluse labored in the Black Mountains near Antioch during
a time when the churches and monasteries there flourished. Orthodox Christians from many
parts of the world came to settle there, and as a result, tensions often arose between monks of
different nationalities. In order to remain detached from the conflicts, Fr. George found refuge
in an impregnable cleft of a very high mountain. For this reason he is also called St. George
the Recluse.
Nevertheless, the monks of the Black Mountains were well aware of the pious life led by
George the Recluse. Venerable George of the Holy Mountain journeyed to the Black
Mountains in search of a spiritual guide and, after praying in each and every monastery,
finally asked St. George the Recluse, “a man innocent as a dove,” to fill this role.
George the Recluse received the young ascetic and found a home for him in the monastery.
His disciple remained with him for three years, leading the strictest ascetic life, until finally
George the Recluse clothed him with the schema and “perfected him in the monastic life.”
Then, after sending him on a pilgrimage to Jerusalem, he blessed George to resettle at the
Iveron Monastery on Mt. Athos and to continue the holy work of St. Ekvtime of Mt. Athos.
George returned to the Holy Mountain but, instead of translating books as his spiritual father
had advised him, he performed other obediences for seven years. When St. George the
Recluse heard this, he sent his disciple Theodore to Mt. Athos to rebuke him and remind him
that he was sent there to translate theological texts from the Greek to the Georgian language.
This time George of the Holy Mountain humbly obeyed the will of his teacher.
When he was not with George of the Holy Mountain, St. George the Recluse confined himself
to strict solitude and, like his spiritual son, dedicated much of his time to literary pursuits. He
was closely acquainted with the writers of Iveron and other Georgian monasteries, and he
encouraged his spiritual son to continue his labor of translating Orthodox theological
literature.
St. George the Recluse copied Davit Mtbevari’s translations of the Life of Martha (the mother
of Simeon of the Wonderful Mountain) and the Life of St. Barlaam (of the Syro-Caucasus).
When George heard that no copies of these Lives existed on Mt. Athos, he transcribed the
texts and sent them to the Athonites.
St. George the God-bearer and Recluse reposed in 1068, after the death of his venerable
disciple St. George of the Holy Mountain.
SAINT TIRECHAN (+7°.S.)
Vers 670-700, Saint Tirechan rédigea un mémoire sur Saint Patrick connu sous le nom de
"Breviarium" qui est préservé dans le "Livre d'Armagh." Il fut Prêtre dans le Meath et disciple
d'Ultan de Ardbraccan qui donna ses notes sur Patrick à Tirechan. En faisant usage de ces
notes, Tirechan devint un des premiers biographes de Patrick près d'un siècle après le Départ
du Protecteur de l'Irlande.
Le plus ancien texte hagiographique existant où Saint Patrick est mis en relation avec Mag
Slecht est le Breviarium de Tirechan rédigé entre 668 and 701 et incorporé dans le Livre
d'Armagh en 807 par le scribe Ferdomnach.
Tirechan rapporte que Patrick aurait voyagé vers la Gaule (en particulier vers Auxerre et
Lérins), l'Italie et la mer Tyrrhénéenne. Son travail comporte aussi des détails de valeurs sur
l'Irlande durant sa propre vie
SAINT HELIODORE D'ALTINO (+ 390)
Evêque, ami et correspondant de Saint Jérôme et ayant abandonné la carrière militaire pour se
joindre à un groupe d'Ascètes, il retrouva à Antioche Saint Jérôme, son ami et compatriote de
Dalmatie. Nommé plus tard Evêque d'Altino non loin d'Aquilée, il laisse entrevoir dans sa
correspondance avec Saint Jérôme quel était le sérieux de la vie chrétienne dans son diocèse.
SAINT HIEROMARTYR IRENEE DE CHIUSI (+273)
Il fut Diacre et souffrit le martyre à Chiusi en Toscane. Le récit de ses souffrances partagées
avec Sainte Mustiole, Vierge, retrace la barbarie habituelle des persécuteurs romains. Ni les
fouets plombés ni les broches enfoncées dans leur corps ne les détachèrent de l'Amour du
Christ.
SAINT HIEROMARTYR PHILIPPE METROPOLITE DE MOSCOU (+1569)
9 janvier (martyre) – 5 avril (repos) -31 mai (translation) -3 juillet (translation)
Saint Philippe naquit en 1507. Il était déjà adulte lorsqu'il entra au Monastère de Solovski, au-
delà du cercle polaire sur la Mer Blanche. Comme il s'était distingué par ses vertus et sa
probité, il fut élu Higoumène et désigné en 1566contre son gré pour occuper le trône
métropolitain de Moscou. Ne craignant que Dieu et animé d'un amour ardent pour le peuple
chrétien opprimé, il n'hésita pas dès les premiers jours à blâmer les cruautés du Tsar Ivan le
Terrible, d'abord en secret. Puis voyant que ses paroles n'avaient pas eu d'effet il prit à parti le
souverain en public du haut de la chaire de la cathédrale de la Dormition : "Sire, nous offrons
ici le Sacrifice Non-Sanglant tandis que derrière ce Sanctuaire coule le sang des Chrétiens."
Le Tsar furieux le menaça et lui ordonna de se taire. Il répondit : "Je ne puis le faire car je ne
puis obéir à ton commandement plus qu'au Commandement de Dieu. Je combats pour la
Vérité et le Bien et je continuerai à le faire même si je devais perdre ma dignité et souffrir les
maux les plus cruels sinon notre Foi serait vaine, vaine aussi la dignité apostolique." Malgré
l'impression considérable produite par cette audacieuse déclaration, le Saint Métropolite ne
trouva pas l'appui nécessaire parmi les Chrétiens de Moscou paralysés par la crainte du tyran.
Le Tsar fit convoquer un Concile d'Evêques qui lui étaient soumis, lequel déposa Philippe et
l'envoya en exil comme simple Moine au Monastère d'Otrotch près de Tver. C'est là qu'il fut
étranglé en 1569 par le bourreau favori du Tsar.
TRANSLATION DES RELIQUES DE SAINT PHILIPPE, METROPOLITE DE MOSCOU ET
THAUMATURGE DE TOUTE LA RUSSIE
Le corps de Saint Philippe fut enterré au Monastère Otrocha à Tver. Les Moines du
Monastère de Solovki où il fut auparavant Higoumène, demandèrent en 1591 la permission de
faire transférer les Reliques dans leur monastère. Le corps ayant fortement souffert mais
cependant incorrompu fut placé dans un tombeau préparé par Saint Philippe lui-même de son
vivant en-dessous du portique du temple des Saints Zosime et Sabbatius de Solovki près de la
tombe de l'Ancien Jonas (Shamin), son bien-aimé guide dans les pratiques monastiques.
Le 29 Avril 1649, un grammota du Patriarche Joseph fut envoyé à Elias l'Higoumène du
Monastère de Solovki au sujet de l'Invention solennelle des Reliques de Saint Philippe. Le 31
mai, les Reliques furent transférées dans un nouveau reliquaire et placées dans la cathédrale
de la Transfiguration.
En 1652 Nikon alors Métropolite de Novgorod, proposa de transférer à Moscou les Reliques
des trois Hiérarques Martyrs : le Métropolite Philippe et les Patriarches Job et Hermogène.
Avec la bénédiction du Patriarche Joseph, le Métropolite Nikon partit en 1652 vers les
Solovki pour y prendre les Reliques de Saint Philippe et les convoya solennellement vers
Moscou. Dans les mains du Saint, se trouvait un document de repentance du Tsar Aleksei
Mikhailovich dans lequel il demandait pardon pour les péchés de son arrière-grand-père Ivan
le Terrible qui avait "transgressé" son propre pouvoir en affrontant celui de l'Eglise. Le 3/16
juillet les Saintes Reliques parvinrent à Moscou : "un pasteur, innocent et chassé revint sur
son trône." Dans la cathédrale de la Dormition, "il se tint à sa place durant dix jours." Tout le
jour durant et du matin jusqu'à la nuit, les cloches sonnaient comme si c'était Pâque. Ensuite,
les Saintes Reliques furent placées dans la cathédrale de la Dormition à la porte Sud de
l'Autel.
A l'endroit de la rencontre à Moscou entre les Reliques de Saint Philippe et le clergé et le
peuple, une Croix fut élevée qui donna son nom au carrefour de la Porte de Péage à Moscou
(gare de chemin de fer Rizhsk).
ou
Sainted Philip, Metropolitan of Moscow, in the world Feodor (Theodore), was descended
from the illustrious boyar-noble lineage of the Kolychevi, occupying a prominent place in the
Boyar duma at the court of the Moscow sovereigns. He was born in the year 1507. His father,
Stepan Ivanovich, "a man enlightened and filled with military spirit," attentively prepared his
son for government service. Pious Varvara (Barbara), the mother of Feodor, who ended her
days in monasticism with the name Varsonophia, implanted in the soul of her son a sincere
faith and deep piety. Young Feodor Kolychev applied himself diligently to the Holy Scripture
and to the books of the holy fathers, upon which the old Russian enlightenment rested, then
transpiring within the Church and in the spirit of the Church. The Moscow Greatprince,
Vasilii III Ioannovich, the father of Ivan the Terrible, brought young Feodor into the court,
but he was not however attracted to court life. Conscious of its vanity and sinfulness, Feodor
all the more deeply immersed himself in the reading of books and visiting the churches of
God. Life in Moscow repelled the young ascetic. The sincere devotion to him of the young
prince Ivan, presaging a great future for him in government service, could not hold in check
within the earthly city his searching out of the Heavenly City.
On Sunday, 5 June 1537, in church for Divine Liturgy, Feodor felt intensely in his soul the
words of the Saviour: "No one is able to serve two masters" (Mt. 6: 24), which determined his
ultimate destiny. Praying fervently to the Moscow wonderworkers, and without bidding
farewell to kinsfolk, he secretly in the attire of a common person left Moscow, and for a
certain while he hid himself away from the world in the village of Khizna, near Lake Onega,
earning his livelihood as a shepherd. His thirst for ascetic deeds led him to the reknown
Solovetsk monastery on the White Sea. There he fulfilled quite toilsome obediences: he
chopped firewood, dug the ground, and worked in the mill. After a year and an half of testing,
the hegumen Aleksei, at the wish of Feodor tonsured him, giving him the monastic name
Philip and entrusting him in obedience to the starets-elder Jona Shamina, who conversed with
the Monk Alexander Svirsk (+ 1533, Comm. 30 August). Under the guidance of the
experienced elders the Monk Philip grew spiritually, and strengthened in fasting and prayer.
Hegumen Aleksei sent him in obedience to work at the monastery black-smith forge, where
Saint Philip combined the activity of unceasing prayer amidst his working with an heavy
hammer. At the beginning of the service in church he always appeared first and was the last to
leave. He toiled also in the bakery, where the humble ascetic was comforted with an heavenly
Sign. In the monastery afterwards they displayed the "Bakery" image of the Mother of God,
through which the heavenly Mediatrix bestowed Her blessing upon the humble baker-monk
Philip. With the blessing of the hegumen, Saint Philip spent a certain while in wilderness
solitude, attending to himself and to God.
In 1546 at Novgorod the Great, archbishop Theodosii consecrated Philip as hegumen of the
Solovetsk monastery. The new-made hegumen strove with all his might to exalt the spiritual
significance of the monastery and its founders – the Monk Savvatii and Zosima of Solovetsk
(Comm. 27 September, 17 April). He searched out the Hodegetria image of the Mother of
God brought to the island by the original first head of Solovetsk, the Monk Savvatii; he
located the stone cross which once stood before the cell of the monk. Found also was the
Psalter, belonging to the Monk Zosima (+ 1478), the first hegumen of Solovetsk, and his robe,
in which from that time hegumens would vest during service on the days of memory of the
wonderworker. The monastery was revived spiritually. For regulating life at the monastery, a
new ustav (monastic rule) was adopted. Saint Philip built on Solovetsk majestic temples – a
refectory church of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God, consecrated in the year
1557, and a church of the Transfiguration (Preobrazhenie) of the Lord. The hegumen himself
worked as a simple labourer, helping to lay the walls of the Transfiguration church. Beneathe
the north portico he dug himself a grave, alongside that of his guide, the starets Jona. Spiritual
life in these years blossomed at the monastery: asceticising amidst the brethren amongst the
students of Hegumen Philip were the Monks John and Longin of Yarengsk (Comm. 3 July)
and Vassian and Jona of Pertominsk (Comm. 12 July).
For his efforts of secret prayer Saint Philip often withdrew for quiet to a desolate wilderness
spot, two versts from the monastery, which received afterwards the name the Philippov
wilderness.
But the Lord was preparing the Saint for other service and other work. At Moscow Ivan the
Terrible remembered fondly about the Solovetsk hermit from the time of his childhood years.
The tsar hoped to find in Saint Philip a true companion, confessor and counsellor, who
through his exalted monastic life would have nothing in common with the sedition of the
boyar-nobles. The holiness of the metropolitan, in the opinion of Ivan the Terrible ought to be
of a certain spiritual meekness to quell the treachery and malice, nesting itself within the
Boyar soul. The choice of such an arch-hierarch for the Russian Church seemed to him the
best possible.
The Saint for a long time refused to take upon himself the great burden of primate of the
Russian Church. He did not sense any spiritual affinity with Ivan. He attempted to urge the
tsar to abolish the Oprichniki [the tsar internal terror shock troops]. Ivan the Terrible
attempted to argue its civil necessity. Finally, the dread tsar and the holy metropolitan came to
an agreement, that Saint Philip would not meddle in the affairs of the Oprichniki and the
running of the government, he would not resign as metropolitan in case, if the tsar be not able
to fulfill his wishes, and that he would be a support and counsellor of the tsar, just as former
metropolitans were supports for the Moscow sovereigns. On 25 July 1566 occurred the
consecration of Saint Philip to the cathedra-seat of the Moscow Sainted-hierarchs, whose
number he was soon to join.
Ivan the Terrible, one of the greatest and most contradictory figures in Russian history, lived
an intensely busy life, he was a talented writer and bibliophile [i.e. lover of books], he
involved himself in the compilation of the Chronicles (and himself suddenly sundered the
thread of the Moscow chronicle-writing), he delved into the intricacies of the monastic ustav
(rule), and more than once thought about monasticism and abdicating the throne. Every aspect
of governmental service, all the abrupt measures undertaken by him for a setting to root
restructuring of civil and social life, Ivan the Terrible tried to rationalise as a manifestation of
Divine Providence, as the acting of God within history. His beloved spiritual heroes were
Saint Michael of Chernigov (Comm. 20 September) and Saint Theodore (Feodor) the Black
(Comm. 19 September), military men active with a complex contradictory destiny, moving on
towards their sacred ends through whatever the hindrances rising up afront them, and
fulfilling their duties to the Rodina (Native-land) and Holy Church. The more the darkness
thickened around Ivan the Terrible, the more resolutely he demanded of his soul cleansing and
redemption. Journeying on pilgrimage to the Kirillo-Belozersk monastery, he declared his
wish to the hegumen and the gathered elders to be made a monk. The haughty autocrat fell on
his knees to the hegumen, and that one blessed his intent. All his life from that time, wrote
Ivan the Terrible, "it seems to me, an accursed sinner, that halfways I am already blackrobed."
The Oprichnina was itself conceived of by Ivan the Terrible in the form of a monastic
brotherhood: serving God with weapon and military deeds, the Oprichniki were required to
dress in monastic garb and go to church service, long and tiring, lasting from 4 to 10 o'clock
in the morning. Upon "brethren," not appearing at 4 o'clock in the morning, the tsar imposed a
penance. Ivan himself with his sons sought fervently to pray and sing in the church choir.
From church they went on to refectory (meal), and while the Oprichniki ate, the tsar stood
alongside them. The remaining food the Oprichniki gathered from the table and distributed to
the poor at the doorway of their refectory (dining hall). Ivan the Terrible, with tears of
repentance and wanting to be an esteemer of the holy ascetics – the teachers of repentance, he
wanted to wash and burn away his own sins and those of his companions, cherishing the
assurance, that even the terrible cruel actions would rebound for him to the welfare of Russia
and the triumph of Orthodoxy. The most clearly spiritual action and monastic sobriety of Ivan
the Terrible is revealed in his "Synodikon": shortly before his death by his orders there were
compiled full lists of the people murdered by him and his Oprichniki, which were then
distributed throughout all the Russian monasteries. All his sins against the nation Ivan took
upon himself and besought the holy monks to pray to God for the forgiveness of his
tormented soul.
The self-styled monasticism of Ivan the Terrible, a dark most grievous oppression over
Russia, tormented Saint Philip, who considered it impossible to mix together the earthly and
the heavenly, serving the cross and serving the sword. Even moreso was it, that Saint Philip
saw, how much unrepentant malice and envy was concealed beneathe the black hoods of the
Oprichniki. There were among them outright murderers, hardened in lawless bloodletting, and
profiteers in it for the rewards, rooted in sin and transgression. By the sufferance of God
history often is worked with the hands of the impious, and Ivan the Terrible as it were wanted
to whiten before God his black brotherhood, – the blood, spilled in the name of its thugs and
fanatics, cried out to heaven.
Saint Philip decided to oppose Ivan the Terrible. This was connected with a new wave of
executions in the years 1567-1568. In the Autumn of 1567, just as the tsar was setting out on a
campaign against Livonia, he learned about a boyar conspiracy. The plotters intended to seize
the tsar and deliver him over to the Polish king, who already was on the move with an army
towards Russian territory. Ivan the Terrible dealt severely with the conspirators and again he
shed much blood. It was bitter for Saint Philip, and the conscience of the Saint at length
compelled him boldly to enter into defense of the executed. The final rift occurred in the
Spring of 1568. On the Sunday of the Veneration of the Cross, 2 March 1568, when the tsar
with his Oprichniki entered the Uspenie (Dormition) cathedral, as was their custom in
monastic garb, Saint Philip refused to bless him, and began openly to denounce the lawless
acts committed by the Oprichniki: "Metropolitan Philip did instruct the sovereign of the
enmity in Moscow concerning the Oprichnina."The accusations of the Vladyka shattered the
harmony of the church service. Ivan the Terrible in a rage said: "Thou wouldst oppose us? We
shall see thine firmness! I have been too soft on you," – retorted the tsar, according to eyewitnesses.
The tsar began to show ever greater cruelty in persecuting all those that opposed him.
Executions followed one after the other. The fate of the saintly confessor was sealed. But Ivan
the Terrible wanted to observe a canonical semblance of propriety. The Boyar duma
obediently carried out the decision to have a trial over the Primate of the Russian Church. A
cathedral trial-court was set up over Metropolitan Philip in the presence of a thinned-out
Boyar duma. False witnesses were found: and to the deep sorrow of the Saint, these were
monks of the Solovetsk monastery beloved by him, his former students and novices. They
accused Saint Philip of a multitude of transgressions, even including sorcery. "I am come
upon the earth, just like all my ancestors, – humbly answered the Saint, – prepared to suffer
for truth." Having refuted all the accusations, the holy sufferer attempted to halt the trial by
declaring voluntarily to resign the metropolitan dignity. But his abdication was not accepted.
New abuse awaited the Martyr. Even after bringing forth a sentence of life imprisonment,
they compelled Saint Philip to serve Liturgy in the Uspensk cathedral. This was on 8
November 1568. In the midst of the service the Oprichniki burst into the temple, they publicly
read the council sentence of condemnation, and then abused the Saint, tearing from him the
hierarchical vestments, they dressed him in rags, dragged him out of the church and drove him
off on a simple peasant's sledge to the Theophany monastery. For a long while they oppressed
the Martyr in the cellars of the Moscow monasteries, the feet of the elder they shoved into
stocks, they held him in chains, and put an heavy chain upon his neck. Finally, they drove him
off to the Tver Otroch monastery. And there a year afterwards, on 23 December 1569, the
Saint accepted a Martyr's death at the hands of Maliuta Skuratov. Only three days before this
the holy elder foresaw the finish of his earthly efforts and communed the Holy Mysteries. His
relics were committed to earth initially there at the monastery, beyond the church altar. Later
on they were transferred to the Solovetsk monastery (11 August 1591) and from there – to
Moscow (3 July 1652).
The memory of Sainted Philip was celebrated by the Russian Church from the year 1591, on
the day of his Martyr's end – 23 December. From 1660 the celebration was transferred to 9
January.
Une homélie du Père Alexandre Men
[les remarques entre [] ne sont pas du Père Alexandre mais peuvent rendre la traduction plus
compréhensible]
Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit!
Aujourd'hui, l'Eglise célèbre la mémoire du Métropolite Philippe, un des plus célèbres Saints
Archevêques de Moscou. Nombre d'entre vous ont visité le village de Peredelkino près de
Moscou et y ont vu la vieille église où se trouve à présent la résidence patriarcale. Le futur
Métropolite de Moscou et Martyr a grandi dans ce bâtiment ou à proximité.
Bien sûr, il aurait pu mener une vie calme et privilégiée comme tout autre enfant aristocrate,
passant son temps à étudier, chasser, s'amuser, accomplir tâches domestiques et se consacrer à
ses activités familiales. Le jeune Kolychev aurait put mener sa vie en faisant tout cela. Mais
Philippe voulait dévouer sa vie à servir Dieu et l'humanité. Son parcours le mena à un
monastère très éloigné au Nord sur les Îles Solovetskii qui deviendra une bibliothèque célèbre
puis un centre de détention et enfin un camp de concentration [soviétique]. De nos jours, ses
ruines majestueuses secouent notre conscience.
Etant devenu Higoumène [=Abbé], Philippe commença à servir dans un des monastères. Les
Moines et leur Higoumène travaillaient dur pour soumettre cette région sauvage. Ils menaient
une vie éprouvante ayant à débroussailler un Désert infranchissable avec leurs mains, loin des
côtes des froides mers. Chaque nouveau pas était accompli dans de grandes difficultés. Le
monastère se trouve dans une région de permafrost glacée en hiver et infestée de nuages de
moustiques en été. Cependant, c'était des endroits magnifiques qui pouvaient et avaient besoin
d'être rendus vivables et [avec l'Aide de Dieu,] les Moines accomplirent cette exploit.
Philippe aurait passé sa vie à travailler et prier avec les autres mais le destin intervint
soudainement. Ivan IV [le Terrible] le convoqua à Moscou et l'informa qu'il devait devenir le
prochain chef de l'Eglise orthodoxe en Russie. Le Tsar Ivan connaissait Philippe depuis
quelque temps. Il savait que le nouveau Métropolite était honnête, un homme incorruptible et
fiable et sur lequel il pouvait compter. Comme tous les tyrans, le Tsar appréciait ces qualités
car il redoutait les conspirations et les trahisons. Son âme était tourmentée par les crises de
peur et de cruauté.
Dans l'histoire de notre patrie, il y eut deux périodes durant lesquelles la tyrannie paralysa
notre peuple. Le règne du Tsar Ivan que nous appelons "le Terrible" et à nouveau à l'époque
de Staline qui admirait Ivan et tenta de suivre son sanglant exemple. Par-delà les siècles, il
ressentit dans ce bourreau une parenté d'esprit. Ainsi donc, Ivan le Terrible qui frappait de
terreur le coeur de l'Eglise et du peuple de Russie était condamné à vivre dans la crainte.
Comme tous les autres dirigeants criminels, il ne pouvait qu'être terrifié de ce qu'il avait
commis, des horreurs qu'il avait perpétrées. Nombre de fois, il s'enfuira au Monastère de la
Sainte Trinité où il remplira nombre de livres de souvenirs, y inscrivant les noms de centaines
de gens qu'il avait tués, hommes, femmes, enfants, célèbres ou inconnus, tous ceux qu'il avait
tués, ceux dont il avait taillé famille et maisonnée en morceaux et dont il avait versé le sang. Il
y venait gémir et prier pour ses victimes puis confesser ses péchés aux Moines. Ensuite,
fatigué de se repentir, il replongeait dans la violence et les orgies sauvages avant de se
retrouver à nouveau frappé par la peur par la suite.
Un jour, Ivan vint à s'enfuir pour Alexandrov, s'y cacha et annonça qu'il ne gouvernerait plus.
Tout le monde fut terriblement tracassé et prit peur, convaincu que sans chef le pays serait
vite vulnérable à toutes sortes d'agressions. Une délégation lui fut envoyée pour supplier Ivan
de revenir. Le Tsar accepta mais revint plus cruel que jamais et s'entoura d'une garde secrète,
l'Oprichnina. Les "oprichniki" s'habillaient tous de noir et servaient d'exécuteurs [pour les
basses oeuvres d'Ivan], entraient de force dans les maisons sans redouter punition, brûlaient,
pillaient et tuaient. Telle était la sorte de gens gardant le Tsar, la propre police secrète d'Ivan.
Lorsque Philippe vint à Moscou, le Tsar le reçut chaleureusement mais Philippe prit la
précaution de dire : "Si vous voulez que je vienne oeuvrer ici à Moscou pour l'Eglise, vous
devez me donner le droit de célébrer une "pechalovaniia" [à l'époque impériale, cela se
référait aux prières publiques pour les opprimés.] Le Tsar hésita puis accepta. C'est à cette
seule condition que Philippe accepta la mitre blanche de Métropolite de Moscou.
Au départ, Philippe parvint à influencer Ivan de manière favorable et même à apaiser sa
cruauté un temps durant. A plusieurs reprises, le Tsar et le Métropolite se croisèrent face à
face dans les couloirs du Kremlin et Philippe lui disait : "Sire, vous ne devriez pas verser le
sang humain, le sang chrétien. Pourquoi pensez-vous que tout le monde est contre vous? Si
vous ne vous comportez pas de manière répréhensible, vous n'aurez rien à redouter." Ainsi
réprimandé, le Tsar laissait de côté ses plans maléfiques. Mais Philippe vit de profonds
changements sur le visage et dans l'âme du Tsar. Il avait connut le Tsar comme un beau jeune
homme et ouvert. A présent et bien qu'Ivan n'avait que quarante ans, il ressemblait déjà à un
vieillard aigri et une expression effrayante et ainsi que la folie se lisaient dans ses yeux.
Un jour, le Tsar participa à un nouveau massacre. Ensuite lui et sa garde noire d'Oprichniki,
tous à cheval galopèrent jusqu'à la cathédrale du Kremlin où Philippe était occupé à célébrer.
Tout le groupe pénétra dans l'église. Ivan fixa le Métropolite et déchira le silence de l'église
en hurlant : "Pourquoi manques-tu de bénir ton Tsar et souverain?" Philippe se retourna et
répondit d'une voix paisible : "Je ne reconnais pas le Tsar chrétien dans ce comportement
outrageant." "Dis-donc, mon ami Moine," avertit Ivan, "Ne t'immisce pas dans mes affaires
ou tu le regretteras amèrement." Mais Ivan savait que le Métropolite Philippe était un homme
honnête et direct qui n'aurait jamais rampé ni agit contrairement à sa conscience. Lorsque
Philippe était un Moine vivant dans le Nord, il se taisait à propos du Tsar mais à présent qu'il
était à la tête de l'Eglise, il prenait sur lui la responsabilité de porter témoignage. Philippe
rassembla le clergé et discuta sur la manière de limiter l'extraordinaire cruauté d'Ivan.
Personne ne soutint Philippe. Tous restèrent silencieux, tant ils avaient peur.
Lorsque éclata le conflit suivant entre le Tsar et le Métropolite dans la cathédrale, Ivan décida
de se débarrasser de Philippe. Sa méthode fut lâche et typique de tous les amateurs de
violence. Il ne voulut pas commettre l'acte lui-même : il confia cela à ses hommes de main. Il
convoqua les responsables de l'Eglise et les força à retirer à Philippe le titre de Métropolite.
Durant un Office, les Oprichniki pénétrèrent brusquement dans l'église, arrêtèrent Philippe et
ordonnèrent aux autres ecclésiastiques de lui retirer ses vêtements de Métropolite. Les sbires
du Tsar attachèrent ensuite Philippe dans une charrette à Ciel ouvert (c'était l'hiver…) et
l'emmenèrent au Kremlin afin de le soumettre à une parodie de procès. Le jugement tomba
vite, cruel : Philippe fut condamné à l'exil dans un monastère au Nord de Moscou.*
* Note du traducteur du russe : le monastère en question est Otroch' dans la ville de Tver'. Après sa Naissance
Céleste, le Métropolite fut enterré entre ses murs.
A plusieurs reprises, l'ordre arriva de le faire mourir de faim mais Philippe était habitué aux
longs jeûnes et possédait une forte constitution; ainsi il survécut. Lorsque le Tsar tenta de
soumettre le peuple du Grand Novgorod, il décida de s'arrêter au monastère où il avait
emprisonné Philippe. Il envoya son assistant et chef bourreau Maliuta Skuratov avec ses
paroles : "Va chercher Philippe qu'il vienne et nous bénisse." Maliuta entra au monastère et
trouva Philippe en prière avec les autres Moines.
Dans la galerie des peintures de Troitse-Sergiev Posad, on trouve une peinture du dix-
neuvième siècle représentant Philippe à genoux devant une Icône. Il était décharné, l'air
épuisé mais serein dans sa Foi en Dieu. En même temps, Maliuta Skuratov ressemblant à la
"grande faucheuse" dans son manteau noir, pénètre sur cette scène et lui hurle : "Bénis-nous
pour nos actes infâmes!" Philippe ne bouge pas. Enragé, Maliuta se jette sur Philippe et
l'étrangle avec le coussin sur lequel Philippe était agenouillé. Abandonnant le corps dans
l'église, Maliuta sortit et informa les Moines : "Votre Philippe est mort d'empoisonnement.
Enterrez-le!"
C'est ainsi que s'acheva la vie du Métropolite Philippe. Ivan le Terrible mourut peu après,
jeune : il n'avait pas soixante ans. Il mourut après avoir tué un de ses fils en bas âge et perdu
la plupart de ses proches et amis. Il mourut seul dans un désespoir profond et amer. Son
héritage ne fut que sang et violence. Par contraste, Philippe fut glorifié par l'Eglise et bien des
siècles plus tard, il demeure un grand exemple ayant accompli ce qui était juste sans tenir
compte des conséquences. La vie est courte. Si nous ne savons pas faire ce qui est Juste en
cette vie, à quoi bon penser à la vie future?
Nous savons tous que l'homme est faible qu'il manque de la force pour accomplir son devoir
ici sur terre. Mais nous nous souvenons des Saints et nous leur demandons de prier et
d'intercéder pour nous auprès du Seigneur Jésus-Christ afin qu'Il nous relève de nos cendres et
fasse de nous des Serviteurs de Sa Vérité par la force de Son Amour. Amin.
SAINT JEAN DE MOSCOU, FOL-EN-CHRIST (+1589)
L'Eglise russe et avec elle les autres Eglises orthodoxes, fêtent ce mystique qui vécut à
Moscou. L'Occidental sera déconcerté par sa manière de vivre le mystère de leur vocation en
Christ : les Fols-en-Christ abandonnent les gestes de la sagesse humaine, non de manière
spectaculaire mais pédagogique. Ils vivent les Béatitudes et la Sagesse de Dieu et par delà
leurs apparentes excentricités mais réfléchies, ils sont un véritable témoignage. Le peuple
russe ne s'en est jamais étonné : bien plus, il les admire.
ou
Il naquit sur les frontières de la Vologda. Dans sa jeunesse, il travailla aux salières où il fut
porte-eau. Le Saint combinait un jeûne fort strict et la prière à son dur labeur. Plus tard, il
partit pour Rostov où commencèrent ses exploits de folie pour le Christ. Il portait des chaînes
avec de lourdes Croix en acier et sur sa tête un lourd chapeau en fer qui le fit appeler "Jean
Gros-chapeau." Il allait pieds nus dans Moscou et quasiment nu même par le plus terrible
froid. Il prédit les grandes catastrophes qui allaient frapper la Russie, l'Epoque des Troubles et
l'invasion des Polonais disant que "dans Moscou, il y aurait nombre de diables visibles et
invisibles."
Il dévoilait la Vérité sans crainte envers quiconque, sans égard pour le rang de l'interlocuteur.
Au Tsar Boris Goudounov, il dit souvent : "Esprit intelligent, vous demandez ce que fait Dieu.
Dieu patiente longtemps puis il sévit, douloureusement." Avant sa Naissance Céleste, Saint
Jean indiqua lui-même un tombeau à l'église Pokrov sur Rva qui sera par la suite appelée
cathédrale de Basile le Grand. S'étant préparé lui-même pour le tombeau, il retira ses chaînes,
se doucha trois fois à l'eau. Avant sa Naissance Céleste en 1589, le Bienheureux fut gratifié
du don de guérison. Il fut vénéré à Moscou comme un grand Thaumaturge et comme Voyant.
Le 12 juin 1672, ses Reliques furent élevées, reposant sous une crypte dans une des chapelles
de la cathédrale de Basile le Grand.
SAINT ANATOLIOS, PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE (+458)
Sainted Anatolios, Patriarch of Constantinople, was born at Alexandria in the 2nd half of the
IV Century – during a time, when many representatives of illustrious Byzantine families
awakened ardently in the faith and in the armament of Greek philosophic wisdom they strove
to serve the Church of Christ. Having received a philosophic education, Saint Anatolios
accepted the priestly dignity as deacon under Sainted Cyril of Alexandria (account is under 18
January). Together with Saint Cyril, Anatolios was present at the Third OEcumenical Council
at Ephesus in the year 431 (Comm. 9 September), at which the holy fathers condemned the
false-teaching of Nestorius.
Saint Anatolios remained a deacon at Alexandria and after the death of Saint Cyril (+ 444),
when the cathedra-seat of the archbishop of Constantinople was occupied by Dioskoros, who
supported another heresy being spread by Eutykhios, affirming that the Divine nature in
Christ had fully swallowed up and absorbed His human nature, leaving nothing of it behind.
This false teaching undermined the very basis of the Church's teaching about the salvation and
redemption of humankind [trans. note: since "what is not assumed upon is not saved," if
Christ be by nature Divine only and not human by nature, then Christ-God will have died and
risen in vain for the salvation of humankind in its human nature, and even the Incarnation of
Christ would be rendered heretically docetic]. In the year 449 Dioskoros with his adherents
convened at Ephesus an heretical "Robbers Council," having received also the support of the
emperor. The advocate of Orthodoxy, Saint Flavian, the Patriarch of Constantinople, was
deposed and deprived of dignity.
Chosen then to the Constantinople cathedra-seat, Saint Anatolios zealously set about the
restoration of the purity of Orthodoxy. Saint Anatolios already in the year 450 at the Local
Council in Constantinople ventured a condemnation of the heresy of Eutykhios and
Dioskoros. Having died in exile, the Patriarch-confessor Flavian was enumerated into the
ranks of the Saints and his relics transferred to the capital.
In the following year, 451, with the active participation of Patriarch Anatolios, the Fourth
OEcumenical Council was convened at Chalcedon. The fathers of the Chalcedon Council
affirmed the dogma about the worship of the Lord Jesus Christ, "perfect in Divinity and
perfect in humanity, true God and true man, made known in two natures – without mingling,
without change, indivisibly, inseparably" (Greek: "asugkhutos, atreptos, adiairetos,
akhoristos"; Slavonic: "neslitno, neizmenno, nerazdel'no, nerazluchno").
But heresies still long vexed the ecclesial world. In incessant struggle with false-teachings and
ardent for truth, Patriarch Anatolios died in the year 458.
From the canon-rule actions taken, there was elaborated for the sainted-hierarch the 28th
Canon of the Fourth OEcumenical Council about the equal-honour of the Constantinople
patriarchal throne to that of the throne of Old Rome, and likewise a statement of this Canon to
Saint Leo, Pope of Rome (440-461). Within the jurisdiction of the Patriarch of
Constantinople, in accord with the 28th Canon, was put the Churches of Asia Minor, Greece
and the Black Sea region, and likewise all new Churches, that might arise among the nations
of these regions. And by this also the Russian Church was deliberately included into the
ecclesial enumeration of the Orthodox Churches.
Saint Anatolios likewise made a large contribution to the literary treasury of the Orthodox
Church. By his prayerful inspiration and theological profundity there are in Divine-services
stikhi-verses for Sundays, for certain feastdays of the Lord (the Nativity and the Theophany of
Christ), and Martyr-days (to Saint Panteleimon the Healer, to Saint George the Victory-
Bearer, to Saint Demetrios of Thessalonika). In the Divine-service books they are designated
simply as "Anatoliev" verses.
SAINT GUTHIERN (OU GURTHIERN, GOUZHIERN), ROI DE CAMBRIE PUIS
SOLITAIRE (+500)
Guthiern, un des rois bretons de Cambrie (Pays de Galles) quitta la couronne par un
mouvement de piété et foulant généreusement aux pieds les grandeurs de la terre, il donna
tout ce qu'il possédait en vue d'acquérir la Bonne Nouvelle et il se retira dans l'Île de Groix ou
Groais, située à une lieue de l'embouchure de la rivière de Blavet.
Ce fut dans cette affreuse solitude que Guthiern vint cacher sa Sainteté après s'être dérobé à
ses courtisans et à ses domestiques. Il y demeura plusieurs années, connu des seuls pêcheurs
de cette côte. Mais le Ciel le manifesta par tant de prodiges que les deux seigneurs
propriétaires du lieu, Chemen et Heboen, lui rendirent toutes sortes de respects et le firent
connaître au Comte Grallon de qui l'île dépendait. Celui-ci envoya prier Saint Guntlern de le
venir voir. Le Saint obéit et Grallon demeura si édifié de son entretien et de son humilité qu'il
voulut le retirer de son rocher et lui donna une portion de terre dans un lieu nommé Anaurot
situé au confluent des deux rivières Isol et Ellé, à l'extrémité orientale du pays de sa
domination qui est le lieu même où la ville de Kimperellé ou Quimperlé fut bâtie.
Le Comte du pays de Vannes, Guérech Ier, voyant ses vassaux menacés de la famine parce
que les vers qui mangeaient le blé en herbe ruinaient entièrement l'espérance de la moisson,
jugea qu'il n'y avait point de meilleur moyen d'arrêter cette calamité que d'avoir recours aux
prières de Guthiern. Persuadé de leur efficacité, il députa vers lui trois des principaux
habitants de Vannes : Guedgual, Catuoth et Cadur pour le supplier d'avoir pitié de tout le
pays. Sensible aux misères des peuples, Saint Guthiern envoya de l'eau bénite et ordonna
qu'on en jetât quelques gouttes sur la campagne, ce qui n'eut pas plus tôt été fait que tous les
vers qui la ravageaient moururent. Le comte, par reconnaissance, donna à Saint Guthiern une
terre située sur la rivière de Blavet nommée Vegnac et depuis Kervegnac ou Chervegnac qui a
ensuite passé en main séculière.
Saint Guthiern s'endormit au commencent du sixième siècle et fut enseveli à Kervegnac où il
s'était retiré. Durant les incursions des Normands, son corps fut translaté et caché dans l'Île de
Groix; il y fut découvert au neuvième siècle.
ou
Vita Gurthierni (Vie de Saint Gurthiern).http://www.lamp.ac.uk/celtic/Gurthiern.htm
[Section I]
1. Voici la généalogie de Saint Gurthiern, de naissance noble, renommé dans le devoir qu'un
certain fidèle laïc, du nom de Iuthael fils d'Aidan, a prononcée, non pour une récompense
terrestre mais Céleste :
2. Voici Gurthiern fils de Bon fils de Glou fils d'Abros fils de Dos fils de Iacob fils de
Genethauc fils de Iugdual fils de Beli fils d'Outham Senex fils de Maximien fils de Constance
fils de Constantin fils d'Hélène que l'on dit avoir possédé la Croix du Christ.
3. Voici la généalogie de Saint Guthiern du côté maternel : Gurthiern fils de Dinoi fille de
Lidinin le roi qui régna sur toute la Grande Bretagne.
4. Beli et Kenan étaient deux frères d'Otham Senex. Ce Kenan régnait lorsque les Brittons
allèrent à Rome (perrexerunt ad Romam). Là ils tinrent Letavia [c'est-à-dire$ et le restant..
Beli était le fils d'Anne que l'on dit avoir été la cousine de Marie la Mère du Christ.
[Section II]
5. Ici commencent les actes (conversatio) de Saint Gurthiern d'après la même tradition.
6. Gurthiern, lorsqu'il était jeune homme, partit un certain jour avec son père pour combattre
ses ennemis. Gurthiern et son père furent victorieux ce jour-là et Gurthiern tua le fils de sa
soeur. Il ne savait pas cependant que c'était son parent (amicus) et après qu'il eut réalisé que
c'était le fils de sa soeur, il regretta avoir commis un acte si coupable et se lamenta. Alors il
s'en alla au Désert et vécu dans une grande vallée entre deux montagnes dans la partie Nord
de la Britania. Là il fit pénitence un an durant et personne ne vécut avec lui. Et il se batit une
petite cellule à côté d'un courant d'eau claire et il y avait un grand rocher près du bord de la
crique. Dans cette crique, il immergeait son corps chaque jour et nuit.
7. Lorsqu'il sortait de la crique, il grimpait sur le rocher et priait. Il vécut ainsi un an en ce
lieu. Mais un jour, un certain chasseur vint en ce lieu et voyant le jeune assis et priant sans
relâche sur ce rocher, il le questionna et lui dit : 'Pourquoi vis-tu ici, [jeune homme]? Et le
jeune répondit : "C'est ma pénitence.." Et il lui jura qu'il ne dirait à personne qu'il était en ce
lieu.
8. Et ensuite le chasseur partit pour la maison de son père et rapporta tout ce qu'il avait vu,
disant que le jeune homme qui était assis et priait sur le rocher ressemblait au fils du Roi. A
lui le Roi dit : "Allons en ce lieu afin que nous puissions voir celui qui y oeuvre comme tu le
dis." Et alors ils partirent pour ce lieu où le jeune homme vivait et ils le virent oeuvrer sur la
rive et il s'enfuit en sa cellule et se lamenta.
9. Son père s'enquit de lui, disant : "Ô mon fils pourquoi as-tu fait cela? Tu dois venir avec
moi dans ma maison et prendre le royaume de ton père." Il refusa cela avec véhémence. Le
père dit : "Je te [bâtirai] un monastère et [installerai] nombre de Moines." Et [Gurthiern] y
resta un an durant et pria. Et un Ange de Dieu vint à lui et lui dit : "Va dans un autre endroit
que la Volonté de Dieu a prévu pour toi" et il prit la route avec deux serviteurs. Ils entendirent
les lamentations d'une femme et ils vinrent auprès d'elle et s'enquirent d'elle : "Que t'est-il
advenu, femme?" Elle répondit : "Ô Serviteurs de Dieu, j'avais un fils et il a été tué à la
bataille." Alors [le Saint] lui répondit : "Pourquoi transportes-tu sa tête?" Et elle répondit :
"C'est parce que je ne suis pas capable de transporter son corps à son tombeau." [Le Saint]
dit : "Va devant son corps" et ils partirent ensemble et virent comment les choses étaient. Et
Gurthiern dit : "Donne-moi sa tête afin que je puisse la replacer sur son corps."
10. Ayant dit une prière, l'Homme de Dieu bénit [l'homme mort] et aussitôt ce dernier se
releva. Et il les houspilla en disant : "Pourquoi m'avez-vous retiré hors de la bonne place où
j'étais?" Et [le Saint] répondit : "Il est mieux pour toi que tu reste ici avec nous et avec ta
mère." [Le jeune homme] dit : "Je ne le veux pas." Le Saint homme répondit : "Cependant,
reste avec nous et raconte-nous toutes les bonnes choses que tu as vues et je prierai avec [ou
pour] toi afin que tu retrouves cet endroit où tu était auparavant." Et [le jeune homme] accepta
une bénédiction de lui et resta avec sa mère. Ensuite ils partirent pour le bord de la rivière qui
est appelée Tamar et ils y restèrent longtemps.
11. Et l'Ange de Dieu vint à eux en disant : "Regardez la mer tous les jours et viendra à vous
un vaisseau à bord duquel vous monterez." Faisant voile, ils se dirigèrent vers une île et y
demeurèrent un certain temps." Ensuite l'Ange vint à eux et dit : "Allez en un autre lieu qui
vous a été promis et qui est appelé Anaurut."
12. Saint Gurthiern alors, venant en ce lieu à lui désigné, y demeura jusqu'à la fin de ses jours,
prophétisant et accomplissant des Miracles avant et après [son Départ].
13. L'Ange du Seigneur stipula que dans chaque région de Bretagne Mineure, chaque
propriété de Saint Gurthiern devrait répondre à Anaurut car ce lieu (civitas) était choisi par
Dieu. Et l'Ange promit la victoire à la guerre à tous les Rois qui garderaient l'entente avec
Saint Gurthiern. Cependant, tous les rois ou princes ou ducs qui ne garderaient pas l'entente
seraient maudits par Dieu. Cherchons donc tous le Salut auprès de tous les clercs et laïcs,
Evêques et Rois, Prêtres et tous les ordres qui gardent l'entente avec Saint Gurthiern afin
d'être dans l'unité avec la Sainte Trinité dans la Vie Eternelle. De même que vous recevez de
nous le Salut, ainsi vous puissiez recevoir ce qui vous a été accordé par l'Ange afin que nous
(et vous) puissions trouver la Miséricorde de Dieu. Qu'il en soit ainsi.
[Section III]
14. Au sujet de la découverte des Reliques de Saint Gurthiern et d'autres Saints, au temps de
l'Abbé Benoît et de Guigon fils de Huelin du castrum de Hennebont, [Reliques] dévoilées par
Oederius le moine sur l'Île de Groix.
15. Ce sont les Reliques de Gurthiern qui était Roi des Anglais (qui fuit rex Anglorum). Lui,
bien qu'il régna sur sa terre natale, préféra la vie contemplative à la vie active; c'est ainsi qu'il
abandonna son patrimoine et sur un frêle esquif, parvint à l'île appelée Groix. Là il demeura et
accomplit nombre de Miracles et là les nobles de Kemenet-Heboe l'honorèrent. De là sa
réputation se répandit aussi loin qu'auprès de Gradlon Magnus, consul de Cornouailles qui lui
envoya son légat pour demander [au Saint] de venir auprès de lui et le même conseil lui donna
Anaurot, confluent [des rivières] Ellé et Isole et mille arpents de terre dans la circonscription
de cette vile et même les peuples de Baye.
16. A cette époque, lorsque régnait le Comte Guerech, une peste et une famine éclatèrent à
Broerec, la vermine mangeant les récoltes. De ce fait, le-dit Comte envoya ses messagers, à
savoir Guedgual, Catuoth et Cadur, auprès de Saint Gurthiern [pour lui demander] de devenir
en aide au royaume. L'Homme de Dieu vint prestement et bénit de l'eau, l'envoya à travers ce
royaume et causa la fuite d'une grande multitude de vermine. En apprenant cela, le Comte
Guerech lui donna les peuplades Veneaca sur la rivière Blavet qui s'appellera par la suite
Kervignac en raison de sa générosité. Ce Saint homme y demeurera jusqu'à sa Naissance
Céleste.
[Section IV]
17. Cette petite charte décrite plus haut [cartula prescripta] de la généalogie de Saint
Gurthiern, trouvée avec les Reliques révélées et démontrant son ancienneté, est conservée
dans l'enceinte (peribolo) de notre monastère de renom.
18. Voici les noms : les Reliques de Saint Gurthiern, une partie de la tête de Saint Gwenolé,
des Reliques de Paulenan et Symphorien et Tennennan et Guedian et Guenhael et Idunet et
d'autres Reliques.
SAINT MOINE ALEXANDRE L'ACÉMÈTE (+430) 23 février – 3 juillet
The Monk Alexander, First-Head of the "Unceasing Vigilance" Monastery, was born in Asia
and received his education at Constantinople. He spent some time in military service but,
sensing a call to other service, he left the world and accepted monastic tonsure in one of the
Syrian wilderness monasteries near Antioch, under the guidance of hegumen Elias. He spent
four years in strict obedience and monastic effort, after which he received from the hegumen
blessing to dwell in the wilderness. Going into the wilderness, the monk took with him
nothing from the monastery, except the Gospel. The monk then asceticised in the wilderness
for seven years. Afterwards, the Lord summoned him to preach to pagans. The Saint
converted to Christ the local city-ruler named Rabul, who afterwards was granted the dignity
of bishop and for 30 years occupying the bishop's cathedra-chair at the city of Edessa.
Together with Rabul all the local inhabitants accepted Baptism, and before receiving the
sacrament they burned their idols in the city-square. Having confirmed the newly-converted in
the faith, the Monk Alexander again went into the wilderness, where by chance he came upon
a cave of robbers. Fearless of the death that might threaten him, he preached the Gospel to
them and urged them to repent. And actually, all the robbers sincerely did repent, the accepted
holy Baptism, and their cave they transformed into a monastery, where they dwelt in prayer
and penitence. The Monk Alexander appointed an hegumen for them, gave them a monastic
rule, and he himself resettled still farther in the wilderness. For several years he lived in
complete solitude. But even there lovers of solitude began to throng to the monk. A monastery
emerged, numbering 400 monks. Desiring at this monastery to establish uninterrupted praise
to the Lord, the monk prayed for three years, that the Creator would reveal to him His will,
and having then received the revelation, he initiated at the monastery the following order: all
the monks were divided into 24 watches of prayer. Changing shifts each hour, day and night
they sang in two choirs the Psalms of David, interrupting this only for the times of making
Divine-services. The monastery received the name "Unceasing Vigilance," since ascetics
throughout the cycle of both day and night sang praise to God.
The Monk Alexander guided the monastery on the Euphrates for twelve years. Afterwards,
having left as its hegumen one of his disciples, the experienced elder Trophymos, he set out
with some chosen brethren through the cities bordering on Persia, preaching the Gospel
among the pagans. After this missionary journeying, the Monk Alexander lived with his
monks for a certain while at Antioch. There he built for the city-dwellers a church, and an
home for the sick and homeless, from the means which charitable Antiochians abundantly put
at his disposal. However, through the intrigues of the jealous, the Monk Alexander was
compelled to move away to Constantinople. Here he founded a new monastery, in which
likewise he initiated a monastic rule of "unceasing vigilance." The Monk Alexander and his
monks suffered at Constantinople under the Nestorian heretics, enduring beatings and
imprisonment. After this, when the storm of heretic unrest abated, the Monk Alexander spent
the last days of his life at the Constantinople monastery founded by him. He died in extreme
old age in about the year 430, after 50 years of incessant monastic effort. His commemoration
is also 23 February, which see.
SAINT NICODEME DU LAC KOZHE (+1640)
The Monk Nikodim of Kozheezersk, in the world Nikita, was born in the village of Ivan'kovo
near Rostov into a peasant family. While still in his youth, working with his father in the
fields, he heard the words: "Nikodim! Nikodim!" announcing his future monasticism.
After the death of his parents he learned the blacksmith craft in Yaroslavl' and then arrived in
Moscow. One time, going past Kulishka, Nikita stopped at the hut of the holy fool Ilia, who
upon seeing him cried out: "the Khuz'yugsk ascetic hath arrived." These words made a strong
impression upon Nikita, and he perceived them as a summoning to the monastic life. Having
given away everything he owned, he went to the archimandrite of the Chudov monastery,
Paphnutii, asking to be accepted into the number of the brethren.
In this monastery he accepted tonsure with the name Nikodim. For eleven years the monk was
an example to the brethren in humility, obedience, non-covetousness and brotherly love. In
1602 the hegumen of the monastery, Paphnutii, was made metropolitan of Sarsk, and he took
Nikodim with him. But the Saint was seeking for a solitary and ascetic life. A year afterwards,
with the blessing of the Vladyka, he set out to the north and at first entered the common-life
Kozheezersk monastery, in which he spent a year and an half.
His desire for quietude led him to the Rivulet Khuz'yuga, 5 versts distant from the
Kozheezersk monastery. There in a forest thicket he set up for himself a small cell and dwelt
in it without emerging for 35 years, in imitation of Paul the Thebian. In total quiet far off from
the world, the Saint made his strict rule of prayer for the world. He shared with the brethren of
the monastery the fruits of his labour, so also the fish, which he loved to catch on fishingtackle.
Wild deer walked without worry and fed around his hermitage. The Monk Nikodim
passed the night at prayer and only occasionally permitted himself to doze off now and then
whilst sitting up. By his austere efforts he attained to high spiritual abilities, – he acquired the
gift of tears and of uninterrupted prayer. God rewarded him with a graced perspicacity and the
power of healing the sick.
One time two radiant men appeared to Saint Nikodim: Sainted Alexei, Metropolitan of
Moscow, and the Monk Dionysii, Archimandrite of the Holy Trinity Sergiev Lavra, – in
angelic garb. They announced to the monk about the time of his going to the Lord, which
occurred in 40 days, on 3 July 1640. The relics of the Monk Nikodim rest beneathe a crypt in
the Bogoyavlenie-Theophany church of the Kozheezersk monastery. The life of the Saint was
recorded by his student, the priestmonk Iakov.
SAINT BASILE, ARCHEVÊQUE DE NOVGOROD (+1352)
Sainted Vasilii, Archbishop of Novgorod, by surname Kalika (meaning "destitute wanderer or
psalmodist"), was a priest at Novgorod and for his virtuous life was chosen to the Novgorod
cathedra-seat. Saint Vasilii was ordained archbishop of Novgorod by the holy Metropolitan
Theognist (+ 1353, Comm. 14 March) in Vladimir Volynsk in 1331. He headed the Novgorod
cathedra during a terrible time of princely quarrels and inner factions within the city itself.
Repeatedly he met with the Moscow Great-prince Ivan Kalita, inclining him towards peace
with Novgorod. In 1344, when at Novgorod there gathered simultaneously two councilcommittees,
hostile to each other, for throwing out the posadnik-mayor, the Saint made peace
between both sides. After two ruinous conflagrations occurred at Novgorod, Saint Vasilii
displayed archpastoral concern for the devastated city: from cathedral funds he helped restore
burnt-out buildings, he constructed a new bridge across the Vol'khov, and put monks at the
churches. At the Borisoglebsk temple in Novgorod was preserved an icon of the holy
nobleborn Princes Boris and Gleb, written by him. The self-sacrificing activity of Saint Vasilii
was commented upon by a contemporary – the chronicler, thus: "Grant him, O Lord, to live
many years upon this world and afterwards put him at Thine right side, – so much hath he
toiled for Thy Church."
The love of the Saint for the flock is quite clearly shown, when at the request of the Pskov
people he fearlessly went to their city during an epidemic of pestilential plague. Saint Vasilii
made Divine-services in three churches, then went about the city in church procession,
encouraging and comforting the fallen spirits of the inhabitants, but on the return journey to
Novgorod he himself sickened and died on 3 July 1352, having like a good pastor given his
soul for the sheep (Jn. 10: 11).
From his preserved works there is known his "Missive about Earthly Paradise," written in
1347 and directed to the Tver bishop Theodore the Good. With the name of holy Archbishop
Vasilii is connected the account about the white klobuk (head-piece), presented to the
Vladyka as a gift from the Patriarch of Constantinople. By tradition, this klobuk was entrusted
by the holy Equal-to-the-Apostles Constantine (+ 337, Comm. 21 May) to Saint Sylvester,
Pope of Rome (+ 335, account about him is under 2 January). The white klobuk of Saint
Vasilii was for the Russian Church a symbol of pre-eminent transfer of the spiritual centre of
Orthodoxy from Old Rome, – through New Rome, Tsar'grad (Constantinople), – to the Third
Rome, Moscow.
SAINTS MARTYRS MOCIUS & MARC (+4°.S.)
Les Saints Martyrs Mocius et Marc furent arrêtés parce que Chrétiens et traînés en procès par
le gouverneur Maximien. Ils refusèrent de sacrifier aux idoles. Ils souffrirent alors le martyre
en étant décapités.
SAINT BASILE, ÉVÊQUE DE RYAZAN (+1295)
12 avril -21 mai -10 juin (invention) – 3 juillet (repos)
Il commença son ministère épiscopal à Mourom, l'une des plus anciennes cités russes.
Comme il menait une vie au-delà de tout soupçon et édifiait le peuple par l'exemple de ses
vertus, le diable voulut donner l'impression que l'Evêque vivait dans l'impureté; il prit alors
l'aspect d'une jeune fille qui apparaissait à la fenêtre de sa chambre épiscopale. Le peuple et
les aristocrates de la cité, scandalisés par ce spectacle, accusèrent le Saint de mener une vie de
débauche et décidèrent de le punir sans passer par l'entremise du tribunal ecclésiastique. Un
jour où la foule rassemblée avait vu la jeune fille s'enfuir de la résidence du Prélat, la rumeur
grandit, on vociférait des accusations et certains menaçaient même de tuer le malheureux
Evêque qui protestait de son innocence. Il finit par obtenir un délai jusqu'au lendemain à trois
heures et la foule se dispersa.
Saint Basile célébra une Vigile de toute la nuit dans sa chapelle puis il se rendit à la cathédrale
de l'Annonciation et pria ardemment devant l'Icône de la Mère de Dieu amenée de Kiev par le
Prince Constantin, Illuminateur de Mourom. Puis, mettant toute son espérance dans la Toute
Sainte et prenant l'Icône dans ses bras, il se dirigea ver le fleuve Oka où le peuple et les
aristocrates attendaient, prêts à le chasser. Le Saint prit alors son mantyas,* l'étala sur l'eau et
monta dessus comme sur un radeau en tenant l'Icône entre ses mains. Il remonta ainsi le
fleuve rapidement à contre-courant. Voyant ce Miracle, les habitants de Mourom s'écrièrent
en larmes : "Ô Saint Evêque de Dieu, Basile, pardonne à tes serviteurs pécheurs!" Le Saint
arriva par ce moyen à Riazan où il fut accueilli en grande solennité par le peuple qui lui
demanda de rester. Depuis cette époque le siège épiscopal de Mourom a été transféré à Riazan
et l'Icône amenée par le Saint y est vénérée dans la cathédrale. Au bout de quelques années
passées paisiblement à Riazan, Saint Basile dut s'enfuir à Pereyaslavl à cause de l'invasion
tatare. C'est là qu'il reposa en paix, en 1295.
* La grande cape à traîne que revêtent les Evêques et les Higoumènes pour les processions ou quand ils siègent
sur le trône.
Le 10 juin 1609, on découvrit ses Reliques incorrompues. Saint Basile accorde en particulier
son assistance à ceux qui l'invoque avant de partir en voyage, sur terre ou sur mer.*
SAINT MOINE MARTYR GERASIME DE CARPENISION (+1812)
Saint Gérasime naquit en 1787 dans un village proche de Carpénision (département
d'Euritanie). À l'âge de onze ans, il partit avec son frère aîné pour Constantinople où il fut
confié comme apprenti à l'un de leurs compatriotes épicier. Un jour comme l'enfant avait
laissé tomber le plateau garni de yoghourts qu'il transportait, craignant le châtiment de son
patron, il fondit en larmes. Une aristocrate turque le recueillit chez elle et à force de cajoleries,
elle parvint à lui faire accepter la circoncision. Il resta cinq ans serviteur de cette famille puis
fut mis au service d'un autre notable qui l'emmena avec lui dans ses voyages.
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