samedi 5 juin 2010

Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Deuxième Semaine

Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Deuxième Semaine
8 septembre – 27 novembre - 8 mars – 9ème vendredi après Pâque
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DU SIGNE DE KOURSK" ("ZNAMINESKAÏA
KOUSKAÏA"), TROUVEE EN 1295.
Le 8 mars, on commémore l'échec d'un attentat contre cette Icône, tenté en 1898 par des
terroristes dans l'église du Monastère de Koursk où elle était conservée.
Elle est une des plus remarquables et des plus anciennes de la Russie orthodoxe; son histoire
est remplie de nombreux signes et Miracles. Au treizième siècle et sous le terrible joug tatare,
alors que la Russie presque entière était un champ de ruines, la région de Koursk n'a pas
échappé au sort commun des villes russes : le dépeuplement était total et la capitale, Koursk,
détruite par les troupes du khan Batyj, était devenu un espace sauvage et désert, couverte
d'une forêt dense peuplée de bêtes sauvages. Les habitants de la ville de Rylsk qui avaient
échappé à la destruction s'y rendaient souvent pour y chasser. Un jour, au bord de la rivière
Tuskara et non loin des ruines de Koursk, un chasseur à l'affût aperçut au pied d'un arbre une
Icône face tournée vers le sol. L'ayant ramassée, il vit qu'elle ressemblait à la "Mère de Dieu
du Signe" de Novgorod. Découverte de l'Icône, premier Miracle : à peine le chasseur avait-il
pris l’Icône que de l'endroit où elle gisait jaillit avec force une source abondante. Cela se
passait le 8 septembre 1295. Tout au long de l'histoire russe, d’innombrables Miracles ont été
attribués à la Sainte Icône. Après le coup d'état bolchevik, l'Icône suivit les émigrés dans leur
exil.
ou
The Kursk Znamenie (Sign) Icon of the Mother of God – is one of the most ancient icons of
the Russian Church. In the XIII Century during the time of the Tatar invasion, when all the
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Russian realm was put to the extremest tribulation, the city of Kursk, ravaged by the Horde of
Batu, fell into desolation. One day in the environs of the city an hunter noticed the ancient
icon, lying on a root face downwards to the ground. The hunter lifted it and saw that the
image of the icon was similar to the Novgorod "Znamenie" Icon. With the appearance of this
icon immediately there appeared its first Miracle. Just as the hunter lifted up the holy icon
from the earth, right then, at that place where the icon lay, gushed up strongly a spring of pure
water. This occurred on 8 September 1259. The hunter decided not to leave the icon in the
forest and settled on as a resting place an ancient small chapel, in which he put the newlyappeared
image of the Mother of God. Soon inhabitants of the city of Ryl'a heard about this,
and being in location not far away, they began to visit the place of the appearance for
venerating the new holy image.
They transferred the icon to Ryl'a and put it in a new church in honour of the Nativity of the
MostHoly Mother of God. But the icon did not long remain there. It disappeared and returned
to its former place of appearance. The inhabitants of Ryl'a repeatedly took it and carried it to
the city, but the icon incomprehensibly returned to its former place. Everyone then realised,
that the Mother of God preferred the place of appearance of Her Image. The especial help
granted by the Mother of God through this icon is bound up with important events in Russian
history: with the war of liberation of the Russian nation during the time of the Polish-
Lithuanian incursion in 1612, and the 1812 Fatherland war. From the icon several copies were
made, which also were glorified.
Lecture de l’Epître
Rom V : 17-VI : 1
5.17 Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent
l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus Christ lui
seul. 5.18 Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes,
de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes.
5.19 Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de
même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes. 5.20 Or, la loi est intervenue
pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, 5.21 afin que,
comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle,
par Jésus Christ notre Seigneur.
7.1 Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son
pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit?
Lecture de l’Evangile
Matthieu IX : 14-17
9.14 Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et les
pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point? 9.15 Jésus leur répondit: Les
amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux? Les jours viendront
où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. 9.16 Personne ne met une pièce de drap neuf à
un vieil habit; car elle emporterait une partie de l'habit, et la déchirure serait pire. 9.17 On ne
met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le
vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves,
et le vin et les outres se conservent.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTE PRINCESSE HELENE (ELEN LUYDDOG) DE CARNARVON (+ 4°.S.)
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22 mai – 25 août
La Sainte Princesse Hélène fut l'épouse de l'empereur Magnus Clemens Maximus qui dirigea
la Grande-Bretagne, la Gaule et l'Espagne de 383 à 388 quand il mourut à Aquileia en route
vers Rome pour y obtenir reconnaissance. Son épouse l'accompagnait. Elle resta à Trèves
pour quelque temps avant de continuer son voyage. Une tradition galloise lui attribue la
construction des routes (Sarn Elen ou Fford Elen) et d'avoir commandé une expédition
militaire dans le Nord du Pays de Galles. Elle aurait eu cinq enfants dont un s'appelait
Constantin. Pour cette raison, on la confond souvent avec Sainte Hélène qui découvrit la
Vraie Croix. Ensemble avec Saint Constantin (Gestynin) et un autre fils Saint Peblig, elle
introduisit dans le Pays de Galles la forme celtique du monachisme de Saint Martin de Tours.
Saint Grégoire de Tours rapporte qu'Elen et Macsen rencontrèrent Saint Martin pendant qu'ils
étaient en Gaule. Elle pourrait être la Protectrice de certaines églises galloises portant le nom
Helen et de Llanelen dans le West Gower.
SAINT MARTYR JEAN VLADIMIR, PRINCE DE SERBIE (+1015)
Il naquit au dixième siècle. Dès sa plus tendre enfance, il fut élevé dans la piété et à maturité il
gouverna ses possessions d'Illyrie et de Dalmatie avec sagesse, préservant la pureté de la
Sainte Foi. Le noble prince se maria avec Kosara, la fille du tsar bulgare Samuel. Convoqué
sous prétexte de discussion avec le tsar bulgare Jean-Vladislav, il fut traîtreusement assassiné
par ce dernier le 22 mai 1015 en entrant dans une église. La Pieuse épouse du Saint Prince,
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Kosara, se retira dans un monastère qu'elle avait construit et s'y endormit. Les Reliques du
Saint Prince se trouvent près d'Elbosan.
SAINT MARTYR BOETIAN, ERMITE A PIERREPONT (+668)
Compagnon de Saint Gobain et disciple de Saint Fursy, Boëtian était un aristocrate irlandais.
Il se retira dans le village de Pierrepont situé à quinze kilomètres de Laon (Aisne). La vie
pauvre et austère qu'il mena dans sa solitude donnait de l'autorité à ses discours mais quelques
barbares irrités de la liberté avec laquelle il s'élevait contre leurs vices, le tuèrent le 22 mai
663. Ses Reliques furent recueillies avec soin et placées dans l'église du village qui l'adopta
pour protecteur. Douze Chanoines desservaient cette église. La crainte des Normands les
obligea au neuvième siècle de se réfugier en l'Abbaye Saint Vincent de Laon et ils
emportèrent avec eux le corps de Saint Boëtian mais ils revinrent ensuite à Pierrepont où
l'Evêque Didon avait fait bâtir un château fort pour y garder les Reliques du Saint dans une
chapelle dédiée à la Mère de Dieu.
Ce château fut occupé jusqu'au troisième siècle par des seigneurs papistes alliés des comtes de
Rethel et Roucy. Lorsque le château eut été ruiné, le chapitre des chanoines papistes de Saint
Boëtian s'éteignit et les Précieux Restes du Saint furent transportés en l'église paroissiale
papiste contiguë au château.
La révolution française qui a profané ou détruit tant de Reliques n'a pas porté ses mains
sacrilèges sur celles de Saint Boëtian. L'église papiste de Pierrepont les a vénérées au moins
jusque 1872, renfermées dans une châsse.
SAINT CONALL (OU COEL, CONALD), ABBE D'INNISCOEL (+7°.S.)
L'Abbé Conall dirigea le Monastère d'Inniscoel dans le Donegal où on trouve une source
sainte de son nom. Il est le Saint le plus célébré de la région.
SAINT ROMAIN DE SUBIACO, CONFESSEUR (+560)
Quand après avoir miraculeusement réparé le crible brisé par sa nourrice Saint Benoît devint
l'objet de l'admiration des habitants d'Enfide, il résolut de trouver une retraite plus retirée et
s'enfuit secrètement vers Subiaco. Sur la route il rencontra un Moine nommé Romain qui,
nous dit Saint Grégoire, vivait non loin de là dans un monastère sous la Règle de l'Abbé
Adéodat. Il lui demanda où il allait et dès qu'il eut appris son désir de solitude, lui prêta son
concours tout en gardant le secret. Il lui donna le Saint Habit des Ermites et le seconda autant
que cela était possible.
Pendant trois ans, Romain apporta à Benoît, toujours caché dans une grotte, le pain qu'il
pouvait retrancher sur sa propre nourriture. Comme il n'y avait pas de chemin menant de la
grotte au monastère, Romain faisait descendre le pain du haut d'une haute roche qui la
surplombait et avertissait Benoît à l'aide d'une clochette que le démon furieux brisa un jour
avec une pierre. Cet incident n'empêcha pas Romain de continuer à employer tous les moyens
pour rendre service à Benoît.
On peut penser que ces services n'étaient pas tous d'ordre matériel : Moine, il pouvait
apprendre les secrets de l'Ascèse monastique à ce jeune homme d'une grande ferveur mais
sans expérience encore et qui montrera dans sa Règle où il saura faire passer le meilleur de
leur doctrine, à quel point il avait su s'assimiler les traditions des anciens Moines.
Saint Grégoire ne nous apprend rien de plus sur Saint Romain : on ne sait pas s'il eut la joie de
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voir son disciple devenir Abbé du Mont-Cassin, célèbre dans toute l'Italie par sa Sainteté et
ses Miracles.
A une date inconnue, le corps de Saint Romain fut transporté à Auxerre dans l'église Saint-
Amatre puis en 845 dans celle de l'Abbaye de Saint-Germain. En 876, l'Archevêque de Sens
Anségise obtint la moitié du corps de Saint Romain et confia cette Relique aux Moines de
Vareilles (Yonne) et en 892 elle fut transportée à Sens dans l'Abbaye de Saint-Remi et de
Saint-Romain. Les Reliques de Saint Romain, conservées à Auxerre, furent profanées par les
protestants en 1567; celles de Sens sont restées intactes.
SAINTS MARTYRS CASTE ET EMILE EN AFRIQUE (+210)
Saint Cyprien rapporte que, vaincus dans un premier combat, le Seigneur les fit triompher
dans un second afin qu'après avoir cédé à la rigueur des flammes, ils devinssent ensuite plus
forts que les flammes elles-mêmes. Nous connaissons ces Saints par ce qu'en dit Saint
Cyprien dans son "De lapsis" et par l'éloge que Saint Augustin fit au jour anniversaire de leur
jour natal. Aux premières épreuves de la torture, ils avaient apostasié mais se ressaisissant, ils
se présentèrent à nouveau publiquement comme Chrétiens et subirent le martyre.
SAINT JACQUES DE BOROVICHI, FOL-EN-CHRIST ET THAUMATURGE DE
NOVGOROD (+1540) 23 octobre (translation) – 22 mai
En 1540, des paysans découvrirent le corps d'un enfant mort reposant sur un bloc de glace qui
flottait sur le fleuve Msta près de Borovichi dans la région de Novgorod. Effrayés, ils
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repoussèrent le bloc de glace qui revint néanmoins près de la rive. La nuit suivante le Saint
enfant apparut en rêve à plusieurs paysans et leur dit : "Pourquoi me chassez-vous, vous qui
êtes Chrétiens alors que moi aussi je suis Chrétien? Si vous voulez savoir mon nom, je
m'appelle Jacques, du nom du Frère du Seigneur." On sortit alors les Reliques de l'eau et des
guérisons commencèrent aussitôt de s'accomplir. Par la suite, les Saintes Reliques furent
déposées en l'église du Saint-Esprit à Borovitchi où un Monastère fut fondé. Selon une
tradition, le Saint aurait été un Fol-en-Christ.
ou
Saint Jacques prit sur lui la difficile oeuvre de la simulation de la folie pour le Christ dès sa
jeunesse. On ne possède plus la plupart des détails de sa vie mais le Seigneur le glorifia après
sa Naissance au Ciel. En 1540, le troisième jour de Pâque, un gros bloc de glace flotta en
remontant le courant sur la rivière Msta vers le village de Borovichi (district de Novgorod) et
sur ce bloc de glace se trouvait un cercueil fait d'un tronc de chêne dans lequel se trouvait le
corps d'un jeune. Dédaignant les Saintes Reliques, les paysans repoussèrent avec des perches
en bois le bloc de glace vers le cours de l'eau mais il revint sur la rive. Cela se reproduisit trois
fois. Cette nuit, le jeune apparut en songe aux Anciens du village qui l'avait vu sur le bloc de
glace et dit : "Je suis aussi Chrétien, comme vous. Ne me repoussez pas. Mon nom est
Jacques. Je suis l'homonyme de Saint Jacques, le Frère de Dieu."
Les Reliques du jeune Saint furent d'abord placées dans une chapelle puis en 1544, transférées
à l'église de la Descente du Saint-Esprit. On établit ensuite une commémoration annuelle du
Saint au 23 octobre. Le Seigneur, ayant glorifié Son bien-aimé, accorda aux Reliques de Saint
Jacques un pouvoir de guérison. Une Fête avec Matines fut établie en 1572. Le manuel de
l'Iconographe décrit Saint Jacques : "l'apparence d'un jeune, imberbe, revêtu d'un morceau de
tissus." En 1657 le Patriarche Nikon envoya une partie des Reliques au Monastère Iveron, à
Valdaï.
SAINTE MARTYRE QUITERIA (OU QUITERE OU QUITTERIE), VIERGE (+5°.S.)
Selon la tradition, Quiteria fut la fille d'un prince de Gallice espagnole qui s'enfuit pour
échapper à sa demande de mariage et de renoncement au Christianisme. Ses poursuivants la
trouvèrent à Aire en Gascogne et sur son ordre, ils la décapitèrent. Quiteria est grandement
vénérée le long des frontières entre France et Espagne, particulièrement en Navarre espagnole
et française
ou
Quitterie était fille d'un prince de la province de Galice en Espagne. Baptisée à l'insu de ses
parents, de bonne heure elle connut les mystères et les dogmes et pratiqua les vertus de la
religion chrétienne; elle fit même à Jésus-Christ l'offrande de sa Virginité. Bientôt invitée par
son père infidèle à s'engager dans les liens du mariage, elle conçut des craintes pour sa Foi
ainsi que pour son voeu et quittant la maison paternelle, elle se retira dans une vallée solitaire
nommée Aufragie. Son père apprenant sa fuite envoya des hommes armés avec l'ordre de
mettre sa fille à mort, si elle ne consentait pas à abjurer sa religion et à contracter l'union qu'il
lui proposait. Quitterie demeura fermement attachée à sa Foi comme à sa résolution de garder
sa Virginité et les satellites exécutant l'ordre de leur maître cruel, lui tranchèrent la tête. Son
corps fut enseveli par les Chrétiens près de la ville d'Aire qui se glorifie de l'avoir pour
Protectrice.
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SAINT MARTYR BASILISQUE, DE COMANE DANS LE PONT (+308)
3 mars (avec Saints Eutrope et Cléonique) – 22 mai
Sous l'empereur Maximien et le préfet Agrippa, on lui mit des chaussures de fer garnies de
clous embrasés puis après divers autres tourments, il fut décapité et jeté dans la rivière et
parvint ainsi à la Gloire du martyre (+ vers 308).
ou
The Holy Martyr Basiliskos was a nephew of the holy Martyr Theodore of Tyre (Comm. 17
February), and he suffered together with his brothers Eutropios and Kleonikos during the time
of persecution against Christians under the emperor Maximian Galerius (305-311). The holy
Martyrs Kleonikos and Eutropios were crucified on crosses (Comm. 3 March), but the Martyr
Basiliskos was dispatched to Comana where he was detained in prison. The governor
Agrippa, having arrived in the city of Amasia, started up there also the persecution against
Christians. And Saint Basiliskos in prison readied himself for the impending martyr's deed.
The Lord appeared to him in a dream, promising the martyr His help, and foretold him his
martyr's end at Comana. Saint Basiliskos asked the prison guards to release him to his native
village to take farewell of his kinsfolk. They sent him off, since they respected him for his
holy life and working of Miracles. Arriving home, Saint Basiliskos gathered together with his
kinsfolk, and was seen by them one last time, and he urged them to stand firmly in the faith.
When Agrippa learned, that Saint Basiliskos had set off to his kinsfolk, he went into a rage.
He viciously chastised the prison guards, and he sent a detachment of soldiers after the
martyr, headed by a cruel magistrianum (adjutant of the governor). Meeting up with Saint
Basiliskos who at this time was actually heading on his way back, the magistrianum slapped
heavy chains on him, and shod on his feet metal sandals with nails driven into the soles, and
set off to Comana.
Having come to a certain village, over the hot noon-day the travellers stayed at the house of a
woman named Troana. The soldiers went into the house to relax and refresh with food, and
the holy Martyr Basiliskos they tied to a dry tree. Standing in the heavy chains beneathe the
scorching sun, the saint prayed to God. Suddenly was heard the Voice from above: "Fear not,
for I am with thee". The earth shook, and from the fissure issued forth a spring of water. The
magistrianum, together with the soldiers and Troana, frightened by the earthquake, rushed out
of the house. And shaken by the Miracle which had taken place, they set free the martyr. Sick
people from the village came up to the holy martyr and received healing through his prayer.
When the martyr finally stood before Agrippa, he was commanded to offer sacrifice to the
pagan gods. The martyr replied: "I offer up to God a sacrifice of praise and thanksgiving
every hour". They led him into a pagan-temple, where in a instant upon Saint Basiliskos there
came down from Heaven a flash of fire, which burned the temple, and reduced the idols
standing in it to dust. Then in a blind rage Agrippa gave orders to behead Saint Basiliskos,
and throw his body into the river. The death of the martyr occurred in the year 308. Christians
quickly gathered the remains of the holy martyr and by night they secretly buried them in a
ploughed-up field. After a certain while upon this spot was built a church in the name of the
holy Martyr Basiliskos, into which they transferred his relics. Through the prayers of the holy
martyr healings began to occur. The holy martyr appeared in a dream to Sainted John
Chrysostomos (Comm. 13 November) before his death at Comana and said to him:
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"Tomorrow we shalt be together". Saint Eusignios (Comm. 5 August) was an eye-witness to
his sufferings and told the world about the exploit of the holy Martyr Basiliskos.
SAINT LOUP, EVEQUE DE LIMOGES (+640)
Loup, Prêtre d'une Sainte vie, gardien fidèle du tombeau de Saint Martial, dut à un Miracle
d'être élevé sur le siège de Limoges. Le clergé et le peuple de cette ville étaient indécis pour le
choix du personnage qui remplacerait leur Evêque décédé. Après des prières que l'on fit au
tombeau du Bienheureux Apôtre Martial, on décida que Loup et un autre Prêtre seraient
envoyés au Roi qui choisirait celui qui lui plairait.
Loup qui ne se distinguait ni par sa noblesse ni par l'éclat de ses vêtements ne pénétra pas
facilement jusqu'au roi. Mais le fils du Roi Clotaire étant malade, la reine, après un jeûne de
trois jours, fut avertie d'avoir recours à Loup afin qu'il guérit le Prince malade par ses prières.
Il célébra la Divine Liturgie et le jeune homme recouvra la santé. Touché de ce Miracle, le
Roi fit tomber son choix sur Loup et il le renvoya comblé de présents.
Le nouvel Evêque ne trompa point les espérances qu'on avait conçues à son sujet. Son
élévation accrut encore sa Sainteté. Il donna son consentement à la fondation de l'Abbaye de
Solignac par Saint Eloi. Il accorda sa signature à Saint Eloi pour cette affaire en même temps
que d'autres Evêques. Il s'endormit le 22 du mois de mai, glorieux par ses Miracles. Son corps
fut enseveli dans la basilique de Saint-Martial. Gérald, évêque papiste de Limoges, le leva de
terre en 1158 et le transféra dans l'église de Saint-Michel-des-Lions où il est encore
aujourd'hui conservé par les papistes.
SAINT JUSTE MELCHISEDEK, ROI DE SALEM (+2000 AVANT NSJC)
Melchisedek fut un contemporain de notre ancêtre Abraham. Selon les mots du Saint Apôtre
Paul, il était Roi, Prêtre et un prototype du Seigneur Jésus-Christ (Hébreux 7).
SAINT MARCIEN ÉVÊQUE DE RAVENNE, CONFESSEUR (+ 127)
Saisit Marcien fut, le quatrième Evêque de Ravenne et occupa ce siège de 112 à 127. Malgré
la persécution, il put par son zèle accroître le nombre des fidèles. Il fut inhumé à côté de son
prédécesseur Eleucadius.
SAINTE HÉLÈNE, VIERGE A AUXERRE (+415 OU 418)
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Le martyrologe hiéronymien note à ce jour à Auxerre, déposition et translation du corps de
Sainte Hélène, Vierge. Une phrase de la "Vie de Saint Amateur, Evêque d'Auxerre", nous dit
qu'en même temps que ce Saint, Sainte Hélène était célèbre dans toute la ville par ses vertus et
ses Miracles, nous fournit l'unique renseignement que nous ayons sur sa vie. Elle aurait donc
vécu au cinquième siècle.
SAINT SECOND CONCILE OECUMENIQUE A CONSTANTINOPLE EN 381
Ce Concile fut convoqué durant le règne de l'Empereur Théodose le Grand à Constantinople
en 381. Son but était de confirmer l'enseignement orthodoxe concernant l'Esprit Saint au sujet
duquel le patriarche Macedonius de Constantinople enseignait des erreurs. Il se trompait en
enseignant que l'Esprit Saint serait une Créature de Dieu et non une Personne Divine
(Hypostase) égale au Père et au Fils et Un en essence avec Eux dans la Sainte Trinité.
Macedonius fut condamné par ce Concile et l'enseignement concernant le Saint Esprit fut
rajouté au Symbole Nicéen de la Foi (le Credo de Nicée).
ou
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Ce Saint et grand Concile convoqué par l'Empereur Théodose le Grand dès son entrée à
Constantinople, réunit entre le mois de mai et le mois de juillet 381 cent cinquante Evêques
d'Orient,* d'abord sous la présidence de Saint Mélèce d'Antioche le grand champion de
l'Orthodoxie et que l'Empereur honora tout spécialement. Après sa soudaine Naissance
Cèleste survenue quelques jours après l'ouverture des sessions et ses grandioses funérailles
auxquelles participèrent l'Empereur et tous les Pères, on choisit Saint Grégoire le Théologien
qui venait d'être intronisé Archevêque de Constantinople pour présider aux débats. Mais les
Evêques ne parvenant pas à se mettre d'accord sur la succession de Mélèce au siège
d'Antioche, Grégoire, accusé d'avoir été transféré à Constantinople en violation des Saints
Canons, se retira. On élut alors Saint Nectaire pour lui succéder tant sur le siège patriarcal
qu'à la présidence du Concile.
* Bien qu'ayant réuni seulement des représentants de l'Eglise orientale, ce Concile reçut une réception
universelle lors du Concile de Chalcédoine (451). Ceci montre clairement que l'oecuménicité des Conciles est
moins une notion géographique que doctrinale, d'autres Conciles ayant rassemblé plus de représentants,
d'Orient et d'Occident pour se prononcer en faveur de telle ou telle variante de l'arianisme. C'est donc la Vvérité
de la Doctrine confirmée par les fruits de Sainteté qui a donné aux Sept Conciles OEcuméniques leur valeur
vraiment universelle.
Parmi les Saints Pères qui brillèrent pendant ce Concile se trouvaient Saint Cyrille de
Jérusalem, Saint Amphiloque d'lconium et les deux frères de Saint Basile le Grand : Saint
Pierre de Sébaste et surtout Saint Grégoire de Nysse. Celui-ci fut le véritable inspirateur des
débats et il put y faire triompher le programme préparé au prix de longs et ingrats combats par
son frère de sorte qu'on peut dire que, par l'intermédiaire de ses frères et de ses disciples, Saint
Basile pourtant endormi depuis deux ans, était vraiment présent en esprit à ce Concile qui
marquait le couronnement de ses labeurs tant sur le plan théologique qu'au niveau de
l'organisation ecclésiastique.
Mus par le Saint-Esprit qu'ils proclamèrent vraiment de même nature que le Père et le Fils, les
Saints Pères mirent fin aux séquelles de l'arianisme qui divisaient cruellement l'Orient depuis
plus de cinquante ans. Ils jetèrent l'anathème sur les partisans de Macédonius, les
pneumatomaques qui avaient reporté sur la Personne du Saint-Esprit les blasphèmes d'Arius
sur la Divinité du Fils et réfutèrent tous les autres hérétiques : Sabellius, Marcel d'Ancyre,
Photin de Sirmium, Eunome, Aèce, Paul de Samosate et Apollinaire (Canon 1). Ils
confirmèrent ainsi sans équivoque la Foi en la Sainte et Indivisible Trinité : Père, Fils et Saint-
Esprit, trois Personnes Divines consubstantielles et distinctes et en l'Incarnation du Fils de
Dieu définie par les Pères du Premier Concile OEcuménique puis ils complétèrent et
scellèrent définitivement le Symbole de Foi (Credo) qu'ils transmirent à l'Eglise comme
parfaite définition du Mystère du Salut. Cette sobre et majestueuse expression de la doctrine
chrétienne fut confirmée par tous les Conciles Oecuméniques ultérieurs et considérée comme
le critère infaillible de la Foi Orthodoxe, immuable pour la suite des siècles. Récitée chaque
jour par les fidèles,* cette "Hymne Divine de la piété orthodoxe, scellée par la Grâce du Saint
Esprit", les rends participants de la Foi des Saints Pères, héritiers des Apôtres et maintient
toute l'Eglise dans l'unité et la concorde.
* La récitation du Symbole fut introduite dans la Divine Liturgie au sixième siècle. Il est aussi lu à l'Office de
Minuit et aux Complies, de manière à sanctifier les "portes du matin et du soir" par la confession de la Vraie
Foi.
Avant de se séparer les Pères promulguèrent sept Canons énonçant d'importantes règles
disciplinaires pour les relations des Eglises locales et déclarant en particulier que l'Evêque de
Constantinople, Nouvelle Rome et siège de l'administration impériale, aurait la primauté
d'honneur après l'Evêque de Rome (Canon 3).
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Le 30 juillet 381, l'Empereur Théodose publia un édit qui ratifiait l'oeuvre du Concile,
prescrivait de ne considérer comme Orthodoxes que ceux qui étaient en communion avec les
Pères et imposait de remettre aux Orthodoxes les églises détenues par les hérétiques.
SAINT AUGULFE (OU AOUT), EVEQUE DE BOURGES (+836)
On l'appelle encore Saint Au, Saint Hou, Saint Ayoul, Saint Ayeul. On le nomme en latin
Ayiulfes, Aygulphus, Aiulphus. Il commença dès l'enfance à donner par sa piété et par ses
vertueuses inclinations l'espoir qu'il emprunterait la voie vers la Sainteté. Elevé avec soin dans
les lettres humaines et Divines, il conserva la pureté des moeurs et se consacra
particulièrement au Service de Dieu.
Lorsqu'il se vit en état de choisir un genre de vie, il quitta le monde pour suivre Jésus-Christ.
Il se retira dans une solitude où il se donna tout entier aux exercices de la pénitence et de la
prière et à la méditation des Saintes Ecritures. Il s'étudiait à imiter la conduite du Prophète
Elie et celle de Saint Jean le Précurseur et Baptiste par ses grandes abstinences et son
éloignement du commerce des hommes. Mais sa Sainteté le fit connaître et attira vers lui
beaucoup de personnes qui venaient se recommander à ses prières ou recevoir ses
instructions. Le siège archiépiscopal de Bourges devenu à vacant vers l'an 811 par la
Naissance au Ciel d'Ebroïn, Aigulfe fut élu à l'unanimité. Il refusa longtemps de quitter la
douceur et l'obscurité de sa solitude. Après de longues instances, il se laissa traîner plutôt qu'il
n'alla où on l'appelait. Lorsqu'il fut sacré, il s'appliqua à remplir tous les devoirs de ce sublime
ministère avec la même ardeur et la même fidélité qu'il apportait au Service de Dieu dans les
exercices de la solitude.
Nous ne connaissons rien sur le commencement de cet épiscopat que par l'éloge qu'en fit
Théodule, Evêque d'Orléans dans sa prison d'Angers. Le Saint continua de conduire son
peuple sur le Vrai Chemin du Ciel et par ses exemples et par ses instructions, veillant sans
cesse sur lui-même et sur le troupeau qui lui était confié. Ces soins s'étendirent aussi sur les
villes soumises à sa métropole dont la primatie était qualifiée du titre de patriarcat. Il assista
en l'an 829 au Concile de Toulouse, l'un des quatre qui se tinrent cette année dans les
principales villes du royaume pour remédier aux désordres qui avaient attiré la Colère de Dieu
sur la France alors désolée par les fléaux de la famine, de la peste et d'autres malheurs.
Lorsque plusieurs Prélats du Royaume oubliant ce qu'ils devaient à leur Prince légitime Louis
le Débonnaire embrassèrent inconsidérément la révolte de ses fils, Aigulfe ne se laissa point
entraîner par ce mauvais exemple. Ebbes, évêque de Reims qui en abusant de sa débonnaireté
et de sa soumission à l'Eglise avait osé dégrader le Prince, fut enfin obligé de se déclarer
coupable. Il choisit le Saint Evêque de Bourges pour l'un de ses juges dans le Concile de
Thionville où les Prélats se trouvèrent, au commencement du Carême de l'an 835 pour son
affaire et celle des autres rebelles, après avoir remis solennellement la couronne sur la tête de
l'empereur, à Metz le dimanche qui précédait le jeûne des quarante jours.
Aigulfe ne put s'empêcher de condamner la conduite de ce confrère et de travailler à sa
déposition avec les autres. Il revint à son église avant Pâque mais la consolation qu'elle eut de
le revoir ne fut pas de longue durée car il s’endormit dans le Seigneur le 22 mai suivant après
vingt-quatre ans d'épiscopat.
Le lieu de sa Naissance Céleste fut une solitude de son diocèse où il s'était retiré pour se
recueillir. Il y fut enterré et l'on a depuis bâti sur son tombeau une église de son nom, siège
d'une paroisse dans l'archiprêtré de Châteauroux. On transporta quelques-unes de ses Reliques
dans la Champagne et dans les Pays-Bas. Jean de Suilli, archevêque papiste de Bourges, fit
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une translation solennelle de son corps dans l'église même de sa sépulture le dimanche
seizième jour d'avril de l'an 1279 et il en fit dresser un procès-verbal qu'il enferma dans la
châsse. L'archevêque papiste Roland Hébert voulant visiter ces Reliques l'an 1623, fit ouvrir
la châsse en sa présence le 22 de mai, jour de sa fête et y trouva le titre de sa translation où il
était qualifié de Martyr sans qu'on en sache la raison.
Livré sans correction par manque de temps; ce sera fait l'année prochaine; puissiez-vous faire
le tri de ce qui est spirituel et du sentimentalisme papiste
SAINTE JULIE, VIERGE ET MARTYRE, PATRONNE DE LA CORSE (5ième
siècle *)
La vierge pense à ce qui est dû au Seigneur et s'occupe
à être sainte de corps et d'âme.
1 Co 7,31
(* "Il nous plairait assez", disent les Bollandistes", tome 5 de mai, p.169 nouvelle
éd., "de placer le martyre de sainte Julie à l'époque de l'invasion des Perses, qui
s'emparèrent de Carthage en 626. Son maître était probablement un Sarrasin de
Palestine, auquel les Perses la vendirent en regagnant leur pays, et que le rédacteur
des Actes aura pris pour un païen, polythéiste, ne faisant pas la différence qui existe
entre ces derniers et les Infidèles monothéistes. L'île de Corse était entièrement
Chrétienne au 7ième siècle; mais rien n'empêche de penser que le Cap Corse servait
de repère aux pirates sarrasins".)
La vertu a des charmes si puissants, qu'elle se fait aimer de ses ennemis mêmes :
nous en allons voir une nouvelle preuve dans la vierge Julie, une des plus illustres
martyres de l'Eglise. Cette vierge était à Carthage, en Afrique, lorsque, par un juste
jugement de Dieu, cette ville, si célèbre dans l'antiquité et longtemps la rivale de
Rome pour la souveraineté du monde, fut surprise par Genséric, roi des Vandales, le
19 octobre 439. Ce prince, non content d'enlever aux Africains ce qu'ils possédaient,
les fit tous captifs, sans avoir égard ni à l'âge, ni au sexe, ni à la condition des
personnes; sainte Julie, qui appartenait à une famille patricienne, se trouva
enveloppée dans ce malheur, et devint l'esclave d'un païen nommé Eusèbe, natif de
Syrie, mais fixé en Afrique. Comme elle était parfaitement bien instruite des maximes
du Christianisme, et qu'elle savait la leçon que le prince des Apôtres fait aux
serviteurs et aux servantes d'être soumis à leurs maîtres, non-seulement lorsqu'ils
sont bons et modestes, mais aussi lorsqu'ils sont d'une humeur fâcheuse et difficile,
elle s'acquittait si bien de son devoir, et avait tant de soin du ménage, que son
maître n'avait point sujet de s'en plaindre : au contraire, voyant qu'après son
ouvrage elle s'appliquait à l'oraison et à la lecture, et qu'elle mortifiait son corps par
des jeûnes et des veilles continuelles, il en avait compassion et l'exhortait à se
ménager un peu. Mais l'amour de Dieu et le désir de souffrir pour sa gloire
l'empêchèrent de rien relâcher de ses austérités, et il n'y avait que le Dimanche, à
cause de la Résurrection de Notre-Seigneur, qu'elle prenait un peu plus de
nourriture.
Eusèbe, dont l'emploi était de négocier en divers pays, s'embarquant pour porter des
marchandises dans les Gaules, mena avec lui son esclave. Lorsque son vaisseau fut
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près de la Corse, il le fit approcher de la pointe septentrionale, appelée aujourd'hui
Cap-Corso, et débarqua. Il se joignit aux habitants du pays, qui célébraient une fête
en l'honneur de leurs dieux, et qui allaient leur sacrifier un taureau.
Julie se tint à l'écart pour ne point participer à cette cérémonie; elle ne put même
s'empêcher de déplorer hautement l'impiété et l'extravagance des païens. Félix,
gouverneur de l'île, eut bientôt été instruit de la liberté généreuse avec laquelle elle
s'était expliquée. Il demanda au marchand quelle était cette femme qui osait ainsi
parler contre les dieux. Eusèbe lui dit que c'était une chrétienne qu'il n'avait jamais
pu déterminer à changer de religion ; qu'au reste, il la trouvait très-fidèle et trèsexacte
à son devoir, et que jamais il ne prendrait sur lui de la renvoyer.
Félix proposa à Eusèbe de la lui livrer, et lui offrit en échange 4 de ses meilleures
esclaves, " Tout votre bien", répondit celui-ci, "ne suffirait pas pour payer ce qu'elle
vaut; je sacrifierais ce que j'ai de plus cher et de plus précieux pour la conserver".
Félix n'en resta point là; il invita Eusèbe à manger avec lui et donna des ordres pour
qu'on l'enivrât. Lorsqu'il le vit endormi, il envoya chercher Julie, et lui dit que si elle
voulait offrir un sacrifice aux dieux, il se chargeait de la faire mettre en liberté. La
Sainte rejeta cette proposition avec horreur. "Je suis libre", répondit-elle, "tant que je
sers Jésus-Christ, et quelque chose qui puisse m'arriver, jamais je n'achèterai la
liberté par une lâche apostasie". Le gouverneur, qui se crut bravé par une réponse
aussi hardie, commanda d'abord qu'on lui frappât les joues de plusieurs soufflets qui
lui ensanglantèrent la bouche et tout le visage. Ensuite il la fit tirer inhumainement
par les cheveux, et fouetter avec tant de barbarie, que son corps en était tout
déchiré. Enfin, il la fit attacher à une croix, afin qu'elle finît sa vie par le même
supplice que son Dieu et son Epoux avait fini la sienne. Elle en eut une joie extrême,
et regarda comme plus glorieux pour elle de monter sur ce gibet que sur le premier
trône du monde. La croix fut en effet l'instrument de son bonheur, et elle lui servit
de degré pour monter plus facilement dans le lieu du repos éternel. Son âme sortit
de son corps sous la figure d'une colombe marquant ainsi qu'au milieu des tentations
du monde et des dangers d'une condition servile, elle avait conservé sa chasteté
inviolable. Eusèbe à son réveil ayant appris ce qui s'était passé, n'osa demander
vengeance : il avait besoin de l'appui du gouverneur pour son commerce!
Après son illustre martyre, des Anges avertirent des religieux qui demeuraient en l'île
Gorgone ou Marguerite, de se transporter en Corse, pour en enlever son précieux
corps. Ils montèrent aussitôt sur mer, arrivèrent à l'île qui leur avait été marquée; et,
ayant encore trouvé ce corps pendu à la croix, ils le détachèrent et l'apportèrent à
leur monastère. Mais, dans la suite du temps, Arize ou Arse, femme de Didier, roi des
Lombards, fit bâtir dans Brescia, ville d'Italie, une église magnifique, où elle fit
transférer ses ossements (766). La Corse a aujourd'hui pour patronne l'illustre
patricienne de Carthage. Elle est encore particulièrement honorée à Brescia et à
Bergame en Italie septentrionale.
La colombe qui sort de sa bouche et prend son vol vers le ciel pour indiquer le départ
de son âme, le crucifix qu'on lui met en main ou la croix à laquelle elle fut attachée,
pour signifier son supplice, sont les attributs de sainte Julie dans les arts.
Telle est l'histoire abrégée de celle illustre Martyre, d'après ses Actes, publiés par
Dom Ruinart. Les exemples de sa fidélité, de sa chasteté, et de son courage
invincible à supporter les tourments pour la cause de la Foi, doivent servir d'une
grande instruction à toutes les servantes Chrétiennes.
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SAINT BAARLAM (OU VARLAAM) LE THAUMATURGE DE NOVGOROD ET
KHOUTYN (+ 1192) 6 novembre – 1er vendredi du Carême des Saints Apôtres Pierre et Paul
Ses parents étaient de riches commerçants comme il y en avait tant dans la cité de Novgorod
"la marchande." A leur endormissement, il se retire dans un monastère des bords du Lac
Volkov avant de fonder le Monastère de la Transfiguration à Choutinsk. Il n'exigeait de ses
Moines que de garder l'amour mutuel et c'est ainsi qu'il conduisait leur Ascèse par la Grâce du
discernement spirituel et la miséricorde.
ou
Né et élevé en Chrétien dans la grande Novgorod, il devint Moine à l'endormissement de ses
parents et se voua à une vie de stricte Ascèse. Il fonda un monastère sur les rives de la
Voklhov en un endroit qu'une Lumière Céleste lui indiqua. Durant sa vie terrestre, il fut un
grand Thaumaturge par lequel Notre Seigneur accomplit des Miracles et depuis son
endormissement, il a montré qu'il était capable de pénétrer les secrets humains, de chasser les
esprits mauvais et de guérir toute maladie. Un serviteur du Prince Vasilii Vasilievitch tomba
gravement malade et demanda d'être amené à la tombe de Saint Varlaam; il souhaitait que, s'il
devait naître au Ciel en chemin, on amène néanmoins son corps au Saint. Et c'est ce qu'il
advint : il s'endormit en route et ils emmenèrent donc son corps au monastère où il revint à la
vie, se leva et se prosterna devant la tombe du Saint. En 1471, le tsar Ivan le Terrible ordonna
d'ouvrir la tombe du Saint en creusant. A peine avaient-ils commencé de la découvrir, une
flamme jaillit hors de la tombe et s'éleva le long des murs de l'église. Le tsar fut si terrifié qu'il
s'enfuit de l'église et dans sa fuite, oublia son sceptre qui jusqu'aujourd'hui est conservé à côté
de la tombe du Saint.
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ou
The Monk Varlaam of Khutynsk lived in the XII Century, the son of an illustrious
Novgorodian, and he lived his childhood years at Novgorod. Withdrawing at an early age to
the Lisich monastery near the city, the Monk Varlaam accepted tonsure. Later on he settled at
a solitary hill below Volkhov, in a locale called Khutyn', 10 versts from Novgorod. In solitude
the Monk Varlaam led a strict life, making unceasing prayer and keeping very strict fast. He
was a zealous ascetic in his tasks – he himself felled timber in the forest, chopped firewood
and tilled the soil, fulfilling the words of Holy Scripture: "If any shalt not work, neither shalt
he eat" (2 Thess. 3: 10). Certain of the inhabitants of Novgorod gathered to him, wanting to
share in monastic works and deeds. Instructing those that came, the Monk Varlaam said: "My
children, be observant against all unrighteousness, and neither envy nor slander. Refrain from
anger, and give not money over for usury. Beware to judge unjustly. Do not swear falsely
giving an oath, but rather fulfill it. Be not indulgent to the bodily appetites. Always be meek
and bear all things with love. This virtue – is the beginning and root of all good".
Soon there was erected a church in honour of the Transfiguration of the Lord, and a
monastery founded. The Lord sent down upon the monk, for his service to others, the gifts of
wonderworking and perspicacity. When his days approached an end, by Divine Will there
came from Constantinople the priestmonk Antonii – of the same age and a friend of the Monk
Varlaam. The blessed saint, in turning to him, said: "My beloved brother! God's blessing doth
rest upon this monastery. And now into thine hand I transfer this monastery. Watch over and
take concern for it. I do expire to the King of Heaven. But be not confused over this: while yet
in the body I do leave you, still in spirit I shalt be with you always". Having bestown guidance
unto the brethren, with the command to preserve the Orthodox faith and dwell constantly in
humility, the Monk Varlaam reposed to the Lord on 6 November 1192.
St Basilisque, neveu de St Théodore Tiron, martyr à Comane dans le Pont (ville où St Jean
Chrysostome mourut en exil) sous Galère (308). - Juste Melchisédech, Roi de Salem-
Mémoire du St Second Concile oecuménique- Sts Donat, Macaire et Théodore- St Marcel- St
Codrat- Ste Sophie médecin, morte par le glaive. - St Paul du Péloponnèse- Sts Paul et
Démétrios de Tripoli- Ste Quitterie- St Jean Vladimir, Roi de Serbie martyr assassiné par son
cousin Jean Vladislav et thaumaturge dont les Reliques sont conservées à Elbasan en Albanie
(1015).- St. Ausone, Evêque d'Angoulème- St. Loup, Evêque de Limoges.- St Marcien,
évêque de Ravenne, confesseur (127). -Sts caste et Emile, martyrs en Afrique sous Septime
Sévère (vers 210). -St Ausone, premier évêque d'Angoulême en Angoumois (vers 270). -Ste
Quitere , vierge et martyre .Elle est la patronne d'Aire-sur-l'Adour en Gascogne. En Espagne,
on l'invoque contre la rage. -Sts Faustin, Timothée et Venustus, martyrs à Rome sous Julien
l'Apostat (362). -Mémoire du Saint deuxième Concile oecuménique, réuni à Constantinople
en 381. -Ste Hélène, moniale à Auxerre en Bourgogne (après 418). -St Votrom, Irlandais,
fondateur de paroisse à Trédarzec en Bretagne (VIème siècle). -St Romain de Subiaco,
disciple de St Benoît de Nursie, fondateur du monastère de Font-Rouge à Druye-les-Fontaines
près d'Auxerre en Bourgogne (vers 560). -St Conall abbé d'Inniscoel dans le Donegall en
Irlande (VIIème siècle). -St Jacques, jeune homme de Borovitchi près de Novgorod (1544). -
St Paul du Péloponnèse, savetier, martyr à Tripolis (Péloponnèse) (1818).
Lecture de l’Epître
Pas de lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
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REFLEXION - Comment est-ce que Moïse a été capable de jeûner quarante jours durant?
Comment est-ce que nombre d'Ascètes chrétiens ont vécu longtemps malgré une extrême
abstinence de nourriture et de boisson? Pour l'homme physique qui ne connaît rien de la vie
spirituelle, c'est impossible à croire. Il est même impossible de le lui prouver car la
compréhension de ceci n'est possible que par l'expérience. Lorsque les bourreaux de Saint
Basiliscus le détinrent trois jours durant sans manger ni boire et qu'ils lui offrirent ensuite à
manger, il refusa en disant qu'il n'avait pas faim. Il dit : "Je suis rempli de la nourriture
immortelle et je ne veux pas recevoir de nourriture mortelle. Vous êtes nourris par du pain
terrestre mais la Parole Céleste de Dieu me nourrit; le vin vous rend joyeux et la Grâce du
Saint Esprit me rend joyeux; la viande vous rassasie, le jeûne me rassasie; la force physique
vous renforce et la Croix du Christ me renforce; l'or vous enrichit et l'Amour du Christ
m'enrichit; les beaux vêtements vous ornent et les bonnes oeuvres m'ornent; ce sont les rires
qui vous apportent la bonne humeur, moi je suis réconforté par l'Esprit Saint à travers la
prière." Voici un homme parmi beaucoup et il y en a beaucoup d'autres encore avec lesquels
la Parole du Seigneur est confirmée : "Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme mais de
toute parole qui sort de la bouche de Dieu!" (Saint Matthieu 4,4)
CONTEMPLATION - Pour contempler la Grâce de Dieu le Saint-Esprit dans le
Mystère [= Sacrement] du Baptême :
1. Comment la Grâce purifie l'homme du péché des origines;
2. Comment Elle incorpore l'homme aux Citoyens de la Liberté du Christ.
HOMELIE - A propos des corps des hommes comme temples.
"Ou bien ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint Esprit qui est en vous et
que vous tenez de Dieu? Et que vous ne vous appartenez pas? Vous avez été bel et bien
achetés!" (1Corinthiens 6,19-20).
En quoi, frères, est-ce que nos corps sont devenus le temple du Saint Esprit? Parce que nous
avons été chèrement rachetés. Le Seigneur Jésus-Christ nous a achetés avec Ses Soins,
oeuvres, souffrances et mort. Par ce prix, nous avons été rendus dignes de pouvoir devenir le
temple du Saint Esprit.
Mais quelqu'un dira que ce prix a été payé il y a fort longtemps et que nous vivons vingt
siècles plus tard! C'est la même chose : le prix n'a pas été payé pour une seule fois et une seule
génération mais pour toutes les époques et toutes les générations, d'Adam jusqu'au Jugement
Dernier. Y aurait-il des milliards et des milliards d'humains venus sur terre, le prix a été payé
pour eux tous. Le prix est si grand et si riche que si tout le sable de la mer était changé en
hommes, le prix serait encore suffisant.
Frères, à partir de quel moment notre corps devient-il le temple du Saint Esprit? A partir du
moment de notre Baptême. Bien que le prix ait été payé pour tous les hommes, seuls ceux qui
sont baptisés deviennent le temple du Saint Esprit.
Frères, quelle est la conséquence de la venue en nous du Saint Esprit? La conséquence est que
nous ne sommes plus nous-mêmes. Lorsque le Saint Esprit prend Sa Demeure en nos corps,
alors Il devient Notre Maître et non plus nous, ni sur notre corps ni sur rien de nous. Alors,
frères, nous sommes la Propriété de Dieu le Saint Esprit.
Frères, que veut dire ceci, lors de la Cène Mystique (Dernière Cène), lorsque le Seigneur
ayant lavé les pieds de Juda, qu'après Il lui donna un morceau de pain, il est dit "Satan entra
en lui" (Saint Jean 13,27). Quels mots terribles! Quelle terrible punition pour le traître envers
Dieu! Frères, cela ne signifie-t-il pas que lorsque nous rejetons Dieu qui nous lave et nous
nourrit, l'Esprit de Dieu nous quitte et à Sa Place, satan s'installe? Quelle grave signification!
Quel terrible rappel pour nous tous les baptisés! Le Saint Esprit s'installe en nous lors de notre
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Baptême et fait de nous un temple pour Lui. Mais le Saint Esprit ne demeure pas en nous par
la force mais plutôt selon notre bonne volonté. Si nous commettons des transgressions contre
Lui, Il nous quitte et à Sa Place, satan entre et notre temple physique est transformé en
porcherie.
Ô Tout-Bon Saint Esprit, ne nous quitte pas. Accorde-nous Miséricorde et pardonne-nous.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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