samedi 5 juin 2010

Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Deuxième Semaine

Lecture de l’Epître
Rom III : 19-26
3.19 Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que
toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. 3.20 Car nul
ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la
connaissance du péché. 3.21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à
laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, 3.22 justice de Dieu par la foi en Jésus
Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. 3.23 Car tous ont péché et sont
privés de la gloire de Dieu; 3.24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la
rédemption qui est en Jésus Christ. 3.25 C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour
ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé
impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, 3.26 de montrer sa
justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en
Jésus.
Lecture de l’Evangile
Matthieu VII : 1-8
7.1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. 7.2 Car on vous jugera du jugement dont
vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. 7.3 Pourquoi vois-tu la
paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil? 7.4 Ou
comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre
dans le tien? 7.5 Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment
ôter la paille de l'oeil de ton frère. 7.6 Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez
pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et
ne vous déchirent.
7.7 Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous
ouvrira. 7.8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui
frappe.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT GOBAN (OU GOBHNENA), ABBE DU MONASTERE D'OLD LEIGHLIN A
TASCAFFIN DANS LE COMTE DE LIMERICK, IRLANDE (+6-7°S.)
Ce Saint est le Goban mentionné dans la vie de Saint Laserian comme dirigeant le Monastère
d'Old-Leighlin. Il émigra ensuite de là vers Tascaffin.
Tropaire de Saint Goban (Gobhna) ton 7
Toi qui en ces temps oeuvra dans ton monastère de Tascaffin/
et à présent te réjouis dans la Gloire Céleste:/
nous te supplions de prier le Christ Notre Dieu/
pour le peuple d'Irlande/
afin qu'Il nous fasse à tous Miséricorde.
SAINT EUTYQUE, ABBE ET SAINT FLORENT, MOINE EN ITALIE (+548)
A une lieue et demie environ de Norcia, en Ombrie, s'ouvre une vallée appelée autrefois
Castoria et connue aujourd'hui sous le nom de Val-Saint-Eutyque. Là fut fondé, en 471, c'est2
à-dire neuf ans avant la naissance de Saint Benoît, un monastère que rendirent illustre un
grand nombre de Saints dont le Pape de Rome Grégoire le Grand a raconté la Sainteté dans
ses Dialogues. Parmi ces Saints dont le culte est devenu populaire, nous distinguerons
aujourd'hui Saint Eutyque et Saint Florent. Saint Eutyque vécut d'abord solitaire dans une
grotte dont il ne sortait que pour se livrer aux travaux de la prédication et de l'évangélisation
des campagnes.
Saint Spé, fondateur du Monastère de la vallée Castoria, s'étant endormi, ses Moines
appelèrent Eutyque à se charger de leur conduite. Le Saint ne quitta qu'à regret sa grotte et le
modeste oratoire y attenant. Du moins eut-il la consolation de les remettre à la garde d'un
disciple digne de lui, Saint Florent. Or un isolement aussi absolu que celui où le laissait le
départ d'Eutyque pesait à Florent. Aussi recourut-il à la prière. Dieu ne tarda pas à exaucer les
voeux de son confiant serviteur. Un ours sortit de la forêt voisine et vint se coucher à la porte
du Saint solitaire. Quand celui-ci parut au dehors, l'animal se traîna à ses pieds et lui marqua
par son attitude qu'il venait se mettre à son service et lui tenir compagnie. Quatre brebis
composaient tout l'avoir de l'Ermite et encore dépérissaient-elles faute d'un berger qui les
conduisît régulièrement au pâturage. Le berger était trouvé : Florent les confia à l'ours qui eut
ordre de ramener le troupeau au logis soit à midi lorsque le Saint ne jeûnait pas, soit à trois
heures lorsqu'il jeûnait et l'ours, dit-on, ne manqua jamais à sa consigne. Une semblable
merveille fit grand bruit dans le voisinage. Mais quatre Moines du Monastère de Saint
Eutyque furent mordus par le serpent de la jalousie, tendirent des embûches à ce berger
improvisé et le tuèrent : pourquoi Eutyque, leur maître, ne faisait-il pas de Miracles tandis que
Florent se mêlait d'en faire? C'était le raisonnement des Moines jaloux. En punition du
chagrin causé à Saint Florent, les quatre méchants furent frappés de la lèpre et en moururent.
Le Serviteur de Dieu fit une autre merveille : des serpents en grand nombre infestaient les
environs de son ermitage. Il pria encore et les serpents furent écrasés par la foudre. "Les voilà
bien morts, Seigneur," s'écria Florent; "mais qui les emportera loin de mes yeux?..." Et
aussitôt une nuée d'oiseaux s'abattit sur eux et les enleva.
Saint Eutyque s'endormit le 23 mai 540 : il avait gouverné très Saintement pendant quatorze
ans son monastère qui devint puissant dans la suite, fonda un grand nombre de prieurés et
fournit des prêtres pendant longtemps à une grande partie de l'Ombrie.
Quant à Saint Florent, on croît qu'après la Naissance Céleste d'Eutyque, il se retira auprès de
Saint Vincence, Evêque de Foligno et passa le reste de ses jours dans une grotte que Vicence
avait habitée avant son élévation à l'épiscopat. Après sa Naissance Céleste qui arriva vers 548,
il fut enterré dans la cathédrale et son culte devint non moins populaire que celui de Saint
Eutyque.
Le troupeau des brebis, l'ours qui les garde, les serpents enlevés par les oiseaux figurent dans
les représentations qu'on a données de Saint Florent.
SAINT HIEROMARTYR DIDIER, EVEQUE DE LANGRES (+ 407)
Témoin des maux que l'armée des Vandales faisait souffrir à son peuple, il alla trouver leur
roi pour tâcher de l'adoucir; celui-ci ordonna de l'égorger sur-le-champ et Didier présenta
volontiers sa tête pour le troupeau confié à ses soins; ainsi frappé par le glaive, il s'en alla vers
le Seigneur. Avec lui souffrirent aussi plusieurs des siens que l'on inhuma près de la même
ville.
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SAINT HIEROMARTYR DIDIER, EVEQUE DE VIENNE (+608)
Evêque de Vienne à partir de 595 au temps où la reine Brunehaut gouvernait l'Austrasie pour
le compte de son petit-fils, roi nominal de quinze ans, Didier, soutenu par le Pape Saint
Grégoire le Grand, s'élevait contre les moeurs et les scandales de la cour.
Pour le faire taire, la reine convoqua un concile aux ordres à Châlon-en-Bourgogne et y fit
comparaître une certaine Justa qui se plaignit d'avoir été violée par Saint Didier en présence
d'un témoin, domestique de la cour royale. Les évêques de la province de Lyon déposèrent
leur collègue mais trois ans plus tard, la reine troublée par la mort des deux accusateurs, fit
revenir Didier qui n'en continua pas moins à admonester la vieille criminelle qui n'arrêtait ni
ses débauches ni ses tueries.
Pour en finir, elle envoya des soldats qui allèrent tirer Saint Didier de sa cathédrale et le
tuèrent à coups de pierres. Six ans plus tard, Clotaire II fit attacher Brunehaut par un bras et
une jambe derrière un cheval lancé au galop et c'est ainsi qu'à quatre-vingt ans périt la
meurtrière de Saint Didier.
La localité de Saint-Didier-sur-Chalaronne rappelle que ce fut là que Saint Didier donna sa
vie pour la Vérité de Notre Seigneur : Son Amour imprescriptible selon Ses Commandements.
SAINT MARTYR MICHAËL DU MONASTERE DE SAINT-SABBAS (+9°.S.) 23 mai – 29
juillet
Après l'endormissement de ses parents, Michael distribua tous ses biens aux pauvres et partit
en pèlerinage à Jérusalem. Ensuite, il entra au Monastère de Saint Sabas le Sanctifié où il
reçut la tonsure monastique. Michael était plutôt jeune et de belle apparence mais par un jeûne
intensif, il finit par devenir blanc et pâle. A cette époque, les Arabes occupaient Jérusalem. Un
jour, Michael fut envoyé en ville par son père spirituel pour y vendre son artisanat. Il y trouva
sur son chemin en rue l'eunuque de la reine arabe qui l'amena à elle pour lui présenter ses
oeuvres. Lorsque la reine vit ce beau Moine, elle s'enflamma de passion impure et lui fit des
avances pour qu'il commette le péché de chair avec elle, comme autrefois la femme de
Putiphar le fit au chaste Joseph. Lorsque Michael rejeta l'offre impure et commença à s'enfuir,
la reine en colère ordonna de le faire battre avec des bâtons puis de l'amener au roi sous la
fausse inculpation de blasphème contre la croyance de Mahomet. Le roi proposa que Michael
apostasie en faveur de l'islam mais il refusa. On lui donna alors un breuvage contenant un
puissant poison. Michael but le poison mais rien ne lui arriva. Alors le roi ordonna de faire
décapiter Michael dans le centre de Jérusalem. Les Moines découvrirent son corps et
l'emportèrent au Monastère de Saint Sabas où ils l'enterrèrent avec les honneurs. Saint
Michael souffrit pour le Christ et fut glorifié au neuvième siècle.
Hymne de louange – Saint Martyr Michaël
La mauvaise reine accuse Michael,
Prétendant qu'il aurait critiqué la croyance islamique,
A ce Moine, le roi fait une étrange proposition,
Il l'adoptera comme fils,
Uniquement s'il abandonne la Vraie Foi,
Et, comme musulman, il sauve sa tête.
Le Moine, la prière réchauffant son coeur,
Sourit à la face du sultan :
Penses-tu, ô empereur, que tu es plus fort que moi?
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La mort, pour moi, signifie une nouvelle vie,
Mon âme ne se soucie pas de ce monde,
Alors voilà les trois choses que je te propose :
Soit avec la Croix des vrais croyants, reçoit le Baptême,
Ou avec l'épée assoiffée de sang, tue-moi,
Ou à mon père spirituel, renvoie-moi,
Qu'à mon monastère, je retourne.
Furieux, le roi devint enragé :
Comme l'éclair, la tête du Saint tomba.
Sa Sainte âme, les Anges l'emportèrent
Et dans le Royaume du Christ, l'introduisirent.
SAINTE MICHAEL LE CONFESSEUR, MÉTROPOLITE DE SYNNADA (+826)
Sainted Hierarch Michael the Confessor yearned from his youthful years for the monastic life
and was directed by His Holiness Patriarch Tarasios (784-806) to a monastery, located at the
coast region of the Black Sea. There also entered the monastery together with him – Saint
Theophylaktos (Comm. 8 March), the future bishop of Nikomedia. At the monastery both
monks proceeded through the efforts of salvation and soon were glorified by graced gifts from
the Lord. Once during a time of harvest, when the people were weakened by thirst, by the
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prayer of the monks an empty metal vessel was filled with water.
His Holiness Patriarch Tarasios ordained Saint Michael as bishop of the city of Synada.
Through his holy life and wisdom, Saint Michael gained the deep love of believers and the
particular notice of the emperors Nicephoros I (802-811) and Michael I Rangaves (811-813).
In the year 787 Saint Michael was present at the Seventh OEcumenical Council at Nicea.
When the Iconoclast heretic Leo the Armenian (813-820) entered upon the throne, he began to
expel Orthodox hierarchs from their cathedrae-seats, appointing in their place his like-minded
heretics.
Saint Michael during this time firmly defended Orthodoxy, bravely opposing the heretics and
denouncing their error. Leo the Armenian brought Saint Michael to trial, but not fearing
torture he answered resolutely: "I venerate the holy icons of my Saviour Jesus Christ and the
All-Pure Virgin, His Mother, and all the Saints, and it is to them I bow down. Thine decrees
about the removal of icons from churches I shall not fulfill". Leo the Armenian then banished
Saint Michael to imprisonment in the city of Eudokiada, where the confessor died in about the
year 821. The head of Saint Michael is preserved in the Laura of Saint Athanasias on Mount
Athos, and part of the relics – are at the Iversk monastery.
SAINTE EUPHROSYNE HIGOUMENE DE POLOTSK (+1173)
Fille du prince Sviatoslav de Polotsk (en Biélorussie),* lui-même petit-fils du Prince Vladimir
et cousine de l'Empereur de Byzance Manuel Comnème (l143-1180), Sainte Euphrosyne
passa son enfance dans l'étude des Livres Saints et des Ecrits des Pères. Lorsqu'elle eut douze
ans, la réputation de sa beauté et de son savoir se répandit partout et ses parents se préparaient
à conclure son mariage. Mais dès qu'elle l'apprit, Euphrosyne s'enfuit chez sa tante,
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l'Higoumène Romane, pour y recevoir l'Habit monastique. Cependant elle ne resta pas
longtemps dans ce couvent et reçut de l'Evêque de Polotsk l'autorisation de résider près de la
cathédrale. Elle passait son temps à prier et à copier des livres qu'elle vendait pour distribuer
des aumônes aux nécessiteux. Par la suite, un Ange du Seigneur lui apparut à trois reprises
pour lui indiquer le lieu où Dieu l'appelait à fonder un monastère dans un village proche de la
ville. Elle y bâtit une église de pierre et fonda un couvent dans lequel elle reçut, malgré la
résistance de ses parents, sa soeur Eudocie, sa cousine et ses deux nièces et de nombreuses
autres jeunes filles issues de l'aristocratie qu'elle dirigeait dans la voie qui mène à Dieu avec
un fin discernement. Elle fit ensuite construire une seconde église dédiée à la Mère de Dieu et
fonda là un monastère d'hommes auquel elle fit don d'une Icône reçue de l'Empereur Manuel
et qui avait, disait-on, été peinte par le Saint Apôtre Luc à Ephèse. Quantité de laïcs venaient
recevoir aussi ses conseils et elle savait orienter à bon escient ceux qui étaient appelés à
mener la vie monastique ou à assumer la responsabilité des âmes. Parvenue à un grand âge,
Sainte Euphrosyne céda la direction du monastère à Eudocie et entreprit un pèlerinage en
Terre Sainte où elle souhaitait achever sa vie terrestre. A Constantinople, elle vénéra tous les
Lieux Saints et fut reçue avec honneur par l'Empereur et le Patriarche. Arrivée en Terre
Sainte, un Ange lui apparut et lui annonça sa fin prochaine. Ayant communié aux Saints
Mystères, elle s'endormit dans la paix du Christ le 23 mai 1173 et fut inhumée dans le
Monastère de Saint-Théodose. Après la prise de Jérusalem par Saladin (l187), ses Reliques
furent translatées à la Laure des Grottes de Kiev où elles restèrent jusqu'en 1910, date à
laquelle elles furent rendues à son Monastère de Polotsk.
* Située à environ 200 km de Minsk, en Biélorussie.
ou
La Moniale Evphrosynia, Higoumène de Polotsk, était connue dans le monde comme
Predslava, fille du Prince Georgii Vseslavich. Dès ses années d'enfance, on remarqua chez
elle l'amour de la prière et de l'étude des livres. Ayant repoussé une demande en mariage,
Predslava prononça ses voeux monastiques sous le nom d'Evphrosynia. Avec la bénédiction
de l'Evêque Ilia de Polotsk, elle commença à vivre près de la cathédrale Sophia où elle
s'occupa à copier des livres.
Vers 1128, l'Evêque Ilia lui confia la tâche d'organiser un monastère pour femmes. Partant
pour Sel'tso (emplacement du futur monastère), l'Ascète n'emporta avec elle que des Saints
Livres ("tout ce qu'elle possédait".) Dans le Monastère de la Transfiguration du Sauveur
nouvellement construit, la Sainte apprit aux filles comment recopier les livres, chanter, coudre
et autres travaux d'artisanat.
Par son zèle, en 1161, on construisit une cathédrale qui existe encore de nos jours. La Moniale
Evphrosynia fonda aussi le Monastère pour hommes de Bogoroditsk auquel, à sa demande, le
Patriarche Luc de Constantinople envoya une copie de l'Icône miraculeuse d'Ephèse de la
Mère de Dieu. Peu avant sa Naissance au Ciel, la Moniale Evphrosynia ensemble avec son
neveu David et sa soeur Evpraxia, fit un pèlerinage vers les Saints Lieux. Après avoir vénéré
tout ce qui est Saint à Tsar'grad [=Constantinople] elle arriva à Jérusalem où le Seigneur la
gratifia d'une paisible fin le 24 mai 1173 au Monastère russe de la Très Sainte Mère de Dieu.
Plus tard en 1187, le corps de la Sainte fut transféré au Monastère de Kievo-Pechersk et en
1910 les Reliques furent transférées au monastère qu'elle avait fondé à Polotsk.
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La Moniale Evphrosynia de Polotsk fut glorifiée par l'Eglise russe comme protectrice du
monachisme féminin.
SAINT GUIBERT (OU WIBERT, WICBERTUS), FONDATEUR DE L'ABBAYE DE
GEMBLOUX (+962)
Ayant hérité à l'endormissement de son père du domaine de Gembloux, près de Namur, il y
construisit un Monastère suivant la Règle de Saint Benoît et obtint pour ses Moines, de
l'empereur Othon Ier, le droit d'élever des remparts, de battre monnaie et de tenir des marchés
publics. Puis il se rendit à Gorze en Lorraine où il vécut Saintement. Quelques temps avant sa
Naissance Céleste, les Moines de Gembloux se souvenant de lui, vinrent lui demander de leur
réserver sa dépouille mortelle qu'ils emportèrent en effet à Gembloux qui devint par la suite
un lieu de pèlerinage célèbre.
ou
Guibert ou Wibert naquit vers l'an 892 dans le pays d'Arnau qu'on nommait autrefois Comté
de Namur. Il était le fils de Liétold et d'Osburge, l'un et l'autre de très bonne et très ancienne
famille. Il perdit son père dès le bas âge et sa mère s'étant mariée plusieurs fois, eut un grand
nombre d'enfants qui formèrent la principale aristocratie de Lorraine. Guibert donna dès
l'enfance des marques de Sainteté où il devait arriver un jour. Les maximes de l'Evangile
profondément gravées dans son âme firent tant d'impression sur lui qu'il voulut renoncer à
tous les avantages du monde. Pendant que ses frères et ses soeurs songeaient à se pourvoir par
des établissements avantageux, il embrassa le célibat pour servir Dieu avec plus de liberté.
Réfléchissant un jour sur ces paroles de l'Evangile : "Il est plus facile de faire passer un câble
par le trou d'une aiguille qu'à un riche de se sauver," il résolut ou de quitter ses biens ou d'en
faire un si Saint usage qu'il pût être du nombre de ceux qui se sanctifient dans les richesses.
Il suivit pourtant quelque temps la profession des armes et il eût pu parvenir aux plus grands
honneurs s'il avait ambitionné quelque autre titre que celui de Chrétien. Mais loin de céder au
mauvais exemple que donnent souvent ceux qui embrassent cette dangereuse carrière, il
contenait dans le devoir des soldats qui servaient sous lui. Il prévenait leurs violences, arrêtait
leurs débauches, corrigeait leurs désordres et si quelqu'un d'entre eux avait fait quelque tort, il
le réparait de ses propres deniers. Pour lui, il vivait dans la piété dans l'abstinence et faisait
continuellement des libéralités aux pauvres et aux églises des lieux où il passait. Lorsqu'il crut
avoir fait assez pour sa condition, son prince et sa patrie, il quitta le service des hommes pour
se consacrer entièrement à celui de Dieu.
Il se retira d'abord dans une des terres de son patrimoine pour faire les essais de la vie solitaire
qu'il voulait embrasser. Là, il poursuivait souvent cette pensée : "Si je disposais d'une partie
des biens que je possède pour élever ici un monastère où s'assembleraient un grand nombre de
Moines qui offriraient continuellement au Ciel un sacrifice de louanges, de prières et de
mortifications, est-ce que je n'aurais point part aux bonnes oeuvres de ces Serviteurs de Dieu?
Ne serait-ce pas encore un grand service rendu à mes frères que de les arracher à la corruption
du siècle et de leur ouvrir dans une pieuse retraite, un port de Salut et la voie de la
perfection?"
Touché profondément par cette pensée, il donna vers l'an 936 sa terre de Gembloux avec ses
dépendances pour y fonder un grand monastère à quatre lieues de Namur et à sept de
Bruxelles. Il fut aidé dans cette Sainte Entreprise par son aïeule Gisle qui contribua de son
bien à fonder cet établissement. Le monastère construit, il y assembla des Moines. Il voulut
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qu'ils y vécussent dans l'esprit des Apôtres et des premiers Chrétiens qui ne possédaient rien
en propre, n'avaient qu'un coeur et qu'une âme et qui vivaient comme des Anges dans un
corps mortel. Il adopta pour sa communauté la Règle de Saint-Benoît et choisit pour Abbé
Erluin dont il connaissait la Sainteté. Quant à lui, lorsqu'il vit que sa présence n'était plus
nécessaire à Gembloux, il quitta ce lieu qui lui était pourtant si cher et alla s'enfermer dans
l'Abbaye de Gorze au diocèse de Metz où l'Ascèse monastique était florissante sous l'Abbé
Agenold. Pourquoi donc quittait-il Gembloux? Il craignait qu'on vît toujours en lui le
fondateur du monastère et qu'on l'entourât d'égards et de prévenances. Arrivé à Gorze, le Saint
qui avait déjà renoncé au monde renonça complètement à lui-même. Il s'attachait à observer
toutes les vertus dans lesquelles chacun de ses frères excellait afin de les imiter et il y réussit
si parfaitement que bientôt il devint leur modèle en humilité, en obéissance, en douceur, en
patience, en mortification et en charité.
Pendant qu'il se consacrait à une telle Ascèse à Gorze, un orage se formait et allait éclater sur
son Monastère de Gembloux. Les flatteurs firent entendre à Othon Ier que Guibert n'avait pu
disposer de la terre de Gembloux parce que c'était un fief de l'empire qui n'avait été donné à
ses ancêtres qu'à titre de bénéfice; qu'ainsi la donation faite à l'Eglise était de nulle valeur.
Othon, quoiqu'il fût assez peu touché de cette accusation, fut cependant bien aise de voir le
Saint homme, d'entendre ses raisons et de le confronter avec ses accusateurs. Il manda donc
Guibert qui vint et qui plaida lui-même sa cause sans aucune préparation; il se contenta d'une
exposition tout simple de l'état de sa terre de Gembloux et de la donation qu'il en avait faite.
Othon fut si satisfait que plein d'admiration pour la probité Guibert qu'il confirma
l'établissement de l'abbaye par des lettres-patentes en 948 qu'il accompagna de grands
privilèges. Entre autres :
1° les Moines pouvaient toujours choisir un Abbé de l'Ordre de Saint-Benoît;
2° l'Abbé pouvait établir des marchés publics et battre monnaie;
3° nul comte, ni officier royal, n'avait droit d'y exercer une autorité quelconque sans
l'autorisation de l'Abbé.
Cet orage était à peine passé qu'il s'en formait un nouveau. Le comte de Namur, beau-frère de
Saint Guibert et voyant avec dépit que la belle propriété de Gembloux lui échappait, la
réclama au nom de sa femme. Et sans autres formalités et malgré les lettres-patentes d'Othon,
il s'empara des revenus de l'Abbaye. Cette violence lui attira l'excommunication de Rome
mais n'arrêta pas son ardente convoitise. Guibert ne put rester indifférent à ce qui se passait à
Gembloux; il s'arracha au repos de la solitude et vint consoler ses frères. Sa présence arrêta
au moins pour un temps l'insolence des soldats et empêcha les déprédations que commettaient
les satellites de son beau-frère.
Pendant qu'il demeurait à Gembloux, Dieu lui fournit une occasion de travailler à la
conversion de plusieurs barbares infidèles qui passaient et repassaient la Meuse de temps en
temps. C'étaient les restes de cette invasion de Hongrois et d'Esclavons qui étaient venus faire
irruption dans tout le pays depuis 954. Guibert alla au-devant d'eux pour leur annoncer des
paroles de Salut et la Foi en Jésus-Christ. Il s'attendait à boire le calice du Sauveur mais Dieu
en lui refusant la Gloire du martyre, lui accorda un autre mérite : celui de convertir un grand
nombre de barbares. Il éclaira leur esprit de la Lumière de l'Evangile. Les ayant baptisés, il
eut la consolation de voir que le changement de leur vie répondait de la sincérité de leur
conversion.
Guibert, de retour à Gorze, s'efforça de plus en plus de détruire le reste de ses imperfections
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au feu de l'Amour Divin. Une longue et cruelle maladie qu'il supporta avec une grande
patience, acheva de le purifier. Les Moines de Gembloux apprirent l'état de leur Saint
fondateur, accoururent pour le consoler, l'assister dans ses derniers instants et aussi pour
recueillir ses Précieux Restes. Les Moines de Gorze qui le regardaient comme le principal
ornement de leur Abbaye, prétendaient aussi conserver ses Saintes Reliques; ils cédèrent
pourtant à la fin. Le Bienheureux s'endormit entre les bras des uns et des autres, le 23 mai
962; dans la soixante-dixième année de son âge. Dieu rendit son tombeau glorieux par des
Miracles qui attestèrent sa Sainteté
Tropaire de Saint Guibert de Gembloux, ton 8
Gembloux te fête en ce jour, Vénérable Guibert,
Toi qui abandonnas le métier des armes d'ici-bas
Pour combattre le Vrai Combat contre les passions
Et les vaincre par le jeûne et la prière.
Aujourd'hui, Vénérable Père, nous te prions
D'intercéder pour nous auprès du Christ, Notre Dieu.
SAINT BEUVON (OU BOBON, BOBO EN LATIN, BAVO EN ITALIEN), ASCETE A
VOGHERA (+ 986)
"La vie de l'homme sur la terre est un combat perpétuel"(Job 7,1)
Saint Bobon, que nous appelons communément Saint Beuvon et les Italiens San-Bovo, fils
d'Adelfrède et d'Odilinde, naquit en Provence dans le château de Noguiers vers les
commencements du règne de l'empereur Othon Ier et du roi Louis d'Outremer. Son père qui
suivait la profession des armes, le fit élever dans les mêmes exercices mais il eut grand soin
de le former en même temps à la vertu de sorte que Beuvon ayant toujours la Crainte et
l'Amour de Dieu dans le coeur, sut allier par un bonheur fort rare la piété et la modestie avec
la grandeur du courage et les autres qualités militaires qui attirent estime et considération.
Sobre, chaste et tempérant, il était sans cesse appliqué à contenir et à modérer ses passions; il
y faisait servir utilement les exercices de la course, de la chasse et de l'arc : il recherchait ce
qui pouvait lui endurcir le corps et le garantir de la mollesse et de l'oisiveté. Il ne faisait rien
sans le rapporter à Dieu; dans toutes ses actions, il avait en vue soit de servir l'Eglise ou son
prochain, soit de progresser en vertu.
Dieu lui fit naître diverses occasions d'exercer son zèle pour l'honneur et les intérêts de la
religion. Les Sarrasins, ennemis déclarés du Nom de Jésus Christ, incommodaient
extrêmement les côtes de Provence et sur mer par leurs pirateries et sur terre par leurs
brigandages. S'étant rendus les maîtres du château de Garde-Fresnet qui était une presqu'île du
Golfe de Saint-Tropez, ils en avaient fait le repaire de leurs crimes et de leurs violences. Ils
égorgeaient impunément en haine de la religion les Chrétiens qui tombaient en leur puissance.
Toute la contrée était leur proie : il n'y avait plus de sûreté pour la vie, les biens et l'honneur
des particuliers. Les habitants du pays connaissant le courage de Beuvon, eurent recours à lui
pour les délivrer d'une si cruelle vexation : il embrassa avec ardeur cette occasion d'exposer sa
vie pour ses frères. A la tête d'une troupe de gens armés, il se saisit de la montagne de Pierre-
Impie qui était vis-à-vis du Fresnet. Aidé par le concierge de ce château, il s'en empara, défit
les Sarrasins et fit prisonniers leur chef et ses enfants. Il lui fit grâce ainsi qu'à tous ceux qui
voulurent embrasser le Christianisme.
Après avoir rendu la sécurité et la paix à cette côte, il renonça entièrement aux armes pour se
livrer aux exercices de la pénitence dans la retraite. Il vécut toujours depuis dans une grande
mortification et fit tous les ans un pèlerinage de dévotion à Rome dans un équipage très10
pauvre, ne menant avec lui qu'un mulet dont il ne se servait que pour porter quelques hardes et
pour soulager les passants qui en avaient besoin. Il faisait ce long voyage à pied, cherchant à
porter sa Croix en toutes manières pour tâcher de suivre Jésus-Christ. Dans un de ces
pèlerinages, en l'an 986, étant arrivé après le Dimanche de l'Ascension à Voghera en
Lombardie près de Pavie, de l'autre côté du Pô, il y fut arrêté par une maladie dont il jugea
aussitôt qu'il ne relèverait pas. Il se prépara à recevoir chrétiennement la mort à laquelle il se
disposait depuis longtemps et ayant distribué aux pauvres tout ce qu'il avait, il s’endormit
samedi, veille de la Pentecôte qui était le 22 mai. Les habitants de Voghera ne connaissaient
pas le trésor qu'ils possédaient mais l'éclat des Miracles leur apprit bientôt qu'un Saint s’était
endormi dans le Seigneur chez eux.
On leva de terre le corps du Saint quelques années après sa première sépulture : on le mit dans
un cercueil neuf et on dressa un Autel sous son nom dans une église que l'on bâtit en même
temps.
SAINT DODO DU MONASTERE SAINT DAVID-GAREJI, GEORGIE
Compagnon de Saint David de Gareji, Saint-Dodo appartenait à la famille royale
Andronikashvili. Il fut tonsuré Moine alors qu'il était encore jeune et fut muni de toutes les
vertus. Admirateur de la pauvreté et de la solitude, il travailla en Ermite à Ninotsminda en
Kakhétie.
Ayant entendu parler des Miracles de David de Gareji, Saint-Dodo partit pour le Désert de
Gareji pour en être témoin lui-même. Les Vénérables Pères s'y saluaient l'un l'autre
chaleureusement avant de commencer de travaillert ensemble. Plus tard, Saint-David fut
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profondément impressionné par le dévouement de Dodo dans la Foi et il lui proposa de
prendre avec lui quelques-uns des autres Moines et de commencer à construire des cellules
monacales sur la montagne opposée.
Les frères construisirent donc des cellules et se mirent au travail avec ardeur; le nombre de
cellules atteignit les deux cents. Saint Dodo s'isola dans une étroite crevasse où il y avait juste
assez de place pour un seul homme. Jour et nuit, hiver comme été dans la chaleur et le froid, il
priait avec les larmes du pénitent qui implore le pardon de ses péchés, le renforcement de
l'âme de ses frères et le renforcement de la Vraie Foi dans tout le pays.
Lorsque Saint-Davit guérit miraculeusement le fils du Prince Boubakar de Rustavi, le Prince
reconnaissant offrit nourriture et autres nécessités aux Moines du Monastère de Gareji. Saint
Davit prit une partie de ses contributions et envoya le reste à Saint Dodo. Il conseilla
Boubakar de recevoir le Saint Baptême de Saint Dodo et Saint-Dodo baptisa joyeusement
Boubakar, ses fils et toute sa suite.
Saint-Dodo travailla jusqu'à un âge avancé dans le monastère qu'il avait fondé et il s'endormit
en paix dans le Seigneur. Ses fils spirituels et ses compagnons l'ensevelirent dans la grotte où
il avait travaillé et une église fut construite sur sa tombe.
SYNAXE DES SAINTS DE ROSTOV ET DE YAROSLAV
Hiérarques et Thaumaturges de Rostov:
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Evêque Leontius (+ 1073), Evêque Isaïe Thaumaturge (+ 1090), Evêque Ignace (+ 1288),
Evêque Jacques (+ 1391), Evêque Théodore (+ 1394), Métropolite Dimitri (+ 1709),
Archimandrite Abraham le Thaumaturge (1073-1077), Moine Irinarch l'Ermite (+ 1616),
Noble Prince Basile (+ 1238), Pierre, Tsarevich d'Ordynsk (+ 1290), Saint Isidore le Fol-en-
Christ (+ 1474), Saint Jean du Cilice (le Miséricordieux), Fol-en-Christ (+ 1580)
Thaumaturges de Yaroslav :
Les Princes Basile (+1249), Constantin (+1257), Théodore (+1299) et les fils David (+1321)
et Constantin (14°S.)
Thaumaturges de Pereslavl :
Moine Nikita le Stylite (+1186), Moine Daniel l'Archimandrite (+1540), Prince Alexandre
Nevsky (+1263), Prince Andreï de Smolensk (14°S.)
Thaumaturges d'Uglich :
Moine Paisius (+1504), Moine Cassien (+1504), Moine Ignace de Lomsk (+1591), Prince
Roman (+1285), Tsarevich Dimitri (+1591)
Thaumaturges de Poshekhonsk :
Moine Silouane d'Obnora (+1379), Moine Sebastien (+1542), Hieromartyr Adrien (+1550),
Moine Gennady de Liubimograd et Kostroma (+1565).
SAINT EPHREM, ARCHEVEQUE DE ROSTOV (+ 1454) 27 mars – 23 mai
Il fut ordonné et installé sur le siège épiscopal de Rostov le 13 avril 1427 par le Saint
Métropolite Photius de Moscou . En 1449, il fut élevé à la dignité d'Archevêque par Saint
Jonas, Métropolite de Moscou Il guida son troupeau de Rostov durant vingt-sept ans et se
reposa dans le Seigneur le 27 mars 1454. On enterra le corps du Saint Archipasteur dans la
cathédrale Ouspensky de Rostov. On commémore aussi Saint Ephrem le 23 mai dans la
Synaxe des Saints de Rostov et Yaroslav.
SAINT MARIE MYRRHOPHORE, EPOUSE DE CLEOPHAS 3ème Dim. de Pâque - 23 mai
Saint Mary Cleopa (Wife of Cleophas) the Myrh-Bearer, by Church tradition was a daughter
of Righteous Joseph, Betrothed to the MostHoly Virgin Mary (Comm. 26 December) from his
first marriage, and she was still very young when the MostHoly Virgin was betrothed to
Righteous Joseph and came into his household. The Holy Virgin Mary lived together with the
daughter of Righteous Joseph, and they became close like sisters [whence the terminology in
John's Gospel, 19: 25]. Righteous Joseph, upon his return with the Saviour and the Mother of
God from Egypt to Nazareth, gave his daughter in marriage to his younger brother Cleophas,
wherefore she is called Mary Cleopa, i.e. wife of Cleophas. The blessed fruition of this
marriage was the PriestMartyr Simeon, Disciple from the Seventy, kinsman of the Lord, and
the Second Bishop of the Jerusalem Church (Comm. 27 April). The memory of Saint Mary
Cleopa is celebrated also on the 3rd Sunday after Pascha, the Sunday of the Holy Myrh-
Bearing Women.
ou
D'après les données évangéliques, cette Sainte Femme est présentée comme épouse de
Cléophas ou Clopas (Jean 19,25), probablement le même qu'Alphée. Ailleurs, elle est appelée
Marie, mère de Jacques et de Joseph (Matth., 27, 56; Marc, 15, 40, 47; Luc., 24, 10), ou
encore "l'autre Marie," expression par laquelle on la distingue de Marie, mère de Notre
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Seigneur, et de Marie-Madeleine (Matth., 27, 61 et 28, 1). Jacques, Joseph, Simon et Jude
sont nommés "frères," c'est-à-dire beaux-frères pour les Orthodoxes, car issus d'un précédent
mariage de Joseph (cousins pour les hétérodoxes papistes) de Jésus-Christ (Matth., 13, 55).
Nous venons de voir que les deux premiers sont dits "fils de Marie de Cléophas," mais les
évangélistes n'excluent pas d'autres enfants que celle-ci aurait eus, à savoir Simon et Jude.
Attention, les commentaires qui suivent, sans remettre en cause la sincérité de leurs auteurs,
sont hétérodoxes. Ils vous sont soumis, par défaut d'explications sur cette matière d'auteurs
orthodoxes. Votre contribution est la bienvenue.
Le titre de "frères du Seigneur" donné aux quatre fils de Marie, épouse de Cléophas,
suppose un degré assez rapproché de parenté entre cette Marie et la mère du Sauveur : ce
degré, on ne peut le déterminer à l'aide des textes. Quelques-uns ont pensé que Marie de
Cléophas était une soeur de la Mère de Dieu; dans cette hypothèse, elles auraient porté le
même nom, l'une sous la forme usuelle "Maria," l'autre sous la forme archaïque "Miryam."
Une note originale de la Peschito dit que Cléophas et Joseph (époux de Marie) étaient frères
et qu'ils avaient épousé les deux soeurs. Toutefois, la parenté des " frères du Seigneur" peut
provenir d'une origine toute différente. Hégésippe, dans Eusèbe. (Hist. eccl, L. 3, ch. 11, 4),
affirme que Simon, frère de Jacques et second Evêque de Jérusalem, était cousin du
Seigneur, parce que son père Cléophas, était frère de Saint Joseph. Le même
renseignement est dans Saint Epiphane (Haeres., 78, 7). Marie de Cléophas n'aurait été que
la belle-soeur de Joseph et par conséquent de Marie, mère de Jésus.
D'après le commentaire récent du P. Lagrange sur l'Evangile de Saint Jean, on devra
distinguer de Marie Salomé, Marie de Cléophas. Voici comment s'exprime le P. Lagrange :
"Après avoir hésité longtemps, comme on peut le voir dans notre commentaire sur Saint
Marc, p. 80, nous nous décidons nettement pour dire que quatre femmes sont ici désignées,
deux innommées et deux autres nommées Marie, distinguées l'une par le nom de Cléophas,
probablement son mari, l'autre par son lieu d'origine (i.e. de Magdala). Saint Jean n'a pas
nommé la mère de Jésus non plus qu'à Cana et il ne nomme pas non plus sa soeur. Si l'on
tient compte du soin qu'il met à voiler sous l'anonyme non seulement sa personne, mais
encore son père Zébédée et son frère Jacques, on admettra aisément que cette personne
est sa propre mère, que l'on nominera Salomé, si tel est le nom de la mère des fils de
Zébédée, comme on peut le déduire du rapprochement avec Marc, 15, 40, et Matth., 27, 56.
Nous suivons Zahn, ajoute le P. Lagrange, mais on ne conçoit pas pourquoi celui-ci rejette
l'identité de Marie de Cléophas avec Marie, mère de Jacques le petit et de José, soit l'autre
Marie, la fidèle compagne de Marie-Madeleine près de la Croix."
Le même P. Lagrange ne pense pas qu'il faille distinguer aussi Marie, de Cléophas de la
mère de Jacques. Marie de Cléophas n'est pas nommée parmi les Saintes Femmes qui
accompagnaient le Sauveur dans ses courses apostoliques; mais elle paraît au Golgotha
auprès de Marie, mère de Jésus-Christ (Jean 19,25). Elle reste là après la mort du Sauveur,
assiste à la sépulture, se rend au sépulcre le lendemain du Shabbat, partage avec les autres
Saintes Femmes la faveur de voir le Seigneur ressuscité (Matth., 27, 61; 28, 1-9). Il n'est
plus parlé d'elle dans les livres saints.
On a cru pouvoir affirmer la présence du corps de Marie de Cléophas à Constantinople ou
en Italie. Une autre tradition, en honneur dans le Midi de la France, affirme que son corps
avec celui de Sainte Salomé, se conserve dans une petite ville de Provence, appelée les
Trois-Maries, au pays de la Camargue (Saintes Maries de la Mer) : là, comme dans la ville
d'Arles, on célèbre la découverte de ces deux corps vénérés, le 3 décembre selon le
martyrologe de France. Ce même document ajoute que la grande fête de Marie de Cléophas
est au 25 mai. Nous suivons le martyrologe romain qui a inscrit son nom au 9 avril.
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INVENTION DES RELIQUES DE SAINT LEONCE, EVEQUE ET THAUMATURGE DE
ROSTOV
L'Evêque Léonce est commémoré ce jour avec les autres Saints de Rostov. Il reposa le 23 mai
1073.
St Michel le Confesseur, Métropolite de Synnades en Phrygie, confesseur des Saintes Icônes
sous Léon V l'Arménien et thaumaturge (826). Comme ambassadeur de l'empereur
Nicéphore Ier le Logothète puis comme légat du patriarche oecuménique Nicéphore, il avait
été amené à rencontrer le calife abbasside de Bagdad, Haroun-al-Rachid, le pape de Rome
Léon III et le roi carolingien Charlemagne.- St Synésios, Evêque de Carpasia-Ste Myrophore
Marie de Clopas (femme de Clopas)- St Salonas le Romain- St Seleuchos- St Léonce de
Rostov (Invention des Reliques)- St Païssy de Galitch- St Didier de Langres- Ste Euphrosyne,
Higoumène de Polotsk.- Sts Epitace, premier évêque de Tuy en Galice et Basilée, premier
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évêque de Braga au Portugal, martyrs (Ier siècle). -St Euphèbe, évêque de Naples en
Campanie (IIIème siècle). -St Salonas le Romain, martyr. -St Ehoarn, moine, disciple de St
Gildas à Rhuys en Bretagne (VIe siècle). -St Sul, ermite à Trédarzec en Bretagne (VIe siècle).
-St Annon, évêque de Vérone en Vénétie (vers 780). -St Siacre probablement fils de
Carloman et petit-fils de Pépin le Bref, moine de Lérins, fondateur du monastère St-Pons à
Cimiez puis évêque de Nice (787). - St Michel "à la robe noire", moine de St-Sabbas en
Palestine, martyr par la main des Musulmans (IXe siècle). -St Guibert seigneur de Gembloux
dans le Brabant wallon qui transforma son château en monastère, convertit du chamanisme au
christianisme des pillards hongrois et finit ses jours comme moine à l'abbaye de Gorze en
Lorraine (962).- St Beuvon gentilhomme provençal qui libéra sa province de la tyrannie des
Sarrasins en dirigeant la croisade contre l'enclave maghrébine de Fraxinetum puis vécut dans
l'ascèse et mourut à Voghera, près de Pavie en Lombardie, au retour d'un pélerinage à Rome
(986). -St Damien (dans le monde, roi Dimitri de Géorgie), moine de Garédja (Géorgie 1157).
- Synaxe de tous les Saints de la ville de Rostov. -St Joannice Ier, archevêque de Serbie
(1270). - St Païssios, higoumène du monastère St-Nicolas de Galitch qui prit ensuite son nom
(Ukraine 1460).
Lecture de l’Epître
Heb VIII : 3-6
8.3 Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices; d'où il
est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose a présenter. 8.4 S'il était sur la terre, il ne
serait pas même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent des offrandes selon la loi 8.5
(lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut
divinement averti lorsqu'il allait construire le tabernacle: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout
d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne).
8.6 Mais maintenant il a obtenu un ministère d'autant supérieur qu'il est le médiateur d'une
alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
REFLEXION - L'homme spirituel interprète toutes choses et toutes manifestations de la
nature d'une manière spirituelle et symbolique et de tout tire bénéfice pour son âme. Un jour,
les frères vinrent auprès de Saint Jean le Court (Colovos) et commencèrent à lui raconter
comment une lourde pluie s'était abattue et avaient irrigué les palmiers de sorte que des
nouvelles branches y avaient grandit et que les Moines avaient assez de matériau pour leur
artisanat. Saint Jean réfléchit et dit aux frères : "De la même manière, l'Esprit Saint entre dans
le coeur des Saints afin de les renouveler et d'y faire croître les branches de la Crainte de
Dieu."
CONTEMPLATION - Pour contempler la Grâce de Dieu le Saint Esprit dans le
Mystère [=Sacrement] du Baptême:
1. Comment cette Grâce donne la puissance à l'âme pour suivre le Christ Seigneur;
2. Comment Elle est un gage de l'adoption filiale par Dieu de l'homme baptisé.
HOMELIE - Pourquoi nous ne devons pas attrister l'Esprit de Dieu.
"Ne contristez pas l'Esprit Saint de Dieu qui vous a marqués de Son Sceau pour le jour de la
Rédemption." (Ephésiens 4,30).
Frères, le "Sceau du Don du Saint Esprit" est récité sur nous tous lorsque nous sommes
baptisés avec l'eau et l'Esprit. L'Esprit de Dieu nous est donné non du fait de nos mérites et
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nul ne devrait jamais se l'imaginer mais d'après la Miséricorde du Dieu Vivant. Même dans
les relations normales entre humains, celui qui donne un cadeau est aussi heureux que celui
qui reçoit le présent. Donner est une joie réciproque. Plus grand est le don, plus grande est la
joie. Dieu Se réjouit lorsqu'Il donne la Grâce de Son Saint Esprit, alors pourquoi est-ce que les
hommes ne se réjouiraient pas de Le recevoir? Le nécessiteux qui reçoit se réjouit en général
plus que le riche qui donne; alors est-ce que nous les misérables hommes, nous ne devrions
pas nous réjouir de cet énorme don du Riche Dieu?
De quelle manière est-ce que les hommes attristent l'Esprit-Saint? L'Apôtre qui a commandé
de ne pas attrister l'Esprit de Dieu précise aussitôt de quelle manière l'Esprit est attristé :
"Aigreur, emportement, colère, clameurs outrages, tout cela doit être extirpé de chez vous,
avec la malice sous toutes ses formes" (Ephésiens 4,31), dit l'Apôtre. En d'autres termes,
l'Esprit de Dieu est attristé par chacun de nos péchés. Chassons dès lors chaque péché loin de
nous et l'Esprit de Dieu sera joyeux et par Lui, nous nous réjouirons. Lorsque nous avons un
important invité à la maison, nous nous efforçons de faire tout ce qui lui plaît. Pourrait-il y
avoir un hôte plus important que le Saint Esprit de Dieu? Puisqu'Il est notre plus grand et
notre plus désiré hôte, nous devons nous investir dans les plus grands efforts pour Lui plaire.
Nous savons avec quoi nous plaisons à l'Esprit de Dieu, de la même manière que nous
plaisons au Christ Seigneur. Le Seigneur a dit : "Si vous M'aimez, gardez Mes
commandements" (Saint Jean 14,15). Dès lors, celui qui garde les Commandements du Christ,
a de l'Amour pour le Fils et le Saint Esprit. L'Apôtre recommande spécialement : "Montrezvous
au contraire bons et compatissants les uns pour les autres, vous pardonnant
mutuellement" (Ephésiens 4,32). Si nous sommes bons, si nous sommes miséricordieux, si
nous nous pardonnons mutuellement, par cela nous plaisons à l'Esprit de Dieu Qui est l'Hôte
de nos coeurs. L'Esprit de Dieu alors Se réjouit en nous et tout notre être tremble d'une joie
inexprimable.
Ô mes frères, faisons attention à ne pas attrister notre Plus Grand Invité qui vient en nous avec
les plus riches dons.
Ô Dieu le Saint Esprit, pardonne-nous notre négligence envers Ton Immortelle Majesté et ne
nous laisse pas vides et inutiles sans Toi.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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