samedi 17 mars 2012

Vie de Saint Nicolas d'Ochrid et autres Vies de Saints.

5 – 18 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Dimanche de la Troisième Semaine du Grand Carême,
Dimanche de la Vénération de la Croix
FETE LA VENERATION DE LA PRECIEUSE ET VIVIFIANTE CROIX.
Toute la terre se prosterne devant Toi, Ô Verbe,
en vénérant Ta Vivifiante Croix.
Puisque, par le jeûne des quarante jours, nous sommes en quelque sorte crucifiés nous aussi
morts aux passions et que nous ayons une sensation d'amertume à cause de notre négligence
ou de notre découragement, voici qu'est exposée la Vivifiante Croix comme pour nous
ranimer et nous soutenir, nous encourager en nous rappelant les Souffrances de Notre
Seigneur Jésus Christ. Si Notre Dieu S'est laissé crucifier pour nous, que ne devons-nous
point faire pour Lui? Et nous allégeons nos peines en les comparant à celles de Notre Maître,
ainsi que par le souvenir et l'Espérance de la Gloire qui se mérite par la Croix. De même, en
effet que Notre Sauveur après être monté sur la Croix, fut glorifié par cette déshonorante et
amère situation, de même nous faut-il nous comporter nous aussi afin d'être glorifiés avec Lui
pour avoir souffert quelque chose de désagréable. D'autre part, tout comme ceux qui ayant
encore un long et rude chemin à parcourir et se trouvant épuisés par la fatigue, s'ils trouvent
ombre et fraîcheur sous le feuillage d'un arbre, s'y assoient pour se reposer un peu et comme
régénérés, parcourent le reste du chemin, ainsi maintenant, au milieu de ce temps de Carême,
de cette pénible course et de ce parcours difficile, les Saints Pères ont planté la Vivifiante
Croix qui nous procure fraîcheur et repos et qui soulage les voyageurs fatigués, les rendant
2
légers et alertes pour la suite de leurs peines. Ou bien comme cela se produit pour la venue
d'un roi lorsque le précèdent ses étendards et ses sceptres et qu'il vient ensuite lui-même dans
la joie et l'allégresse de sa victoire que partagent également ses sujets, de même aussi le Christ
Notre Seigneur, devant bientôt montrer Son Triomphe sur la mort et S'avancer avec Gloire au
jour de Sa Résurrection, envoie en avant Son Sceptre, Son Royal Etendard, la Vivifiante
Croix pour nous inviter à nous tenir prêts à Le recevoir comme Roi et à L'acclamer au cours
de Son Triomphe Resplendissant. Et en cette semaine qui se trouve au milieu du Carême
parce que le Saint Carême est comparé aux eaux de Mars à cause de la contrition, du
découragement et de l'amertume qui sont en nous par suite du jeûne, ainsi donc qu'au milieu
de ces eaux le Divin Moïse jeta le bois pour les rendre douces, ainsi également Dieu qui nous
a sauvés en esprit de la Mer Rouge et du pharaon, par le bois de la Précieuse et Vivifiante
Croix adoucit l'amertume d'un jeûne de quarante jours et nous console pour cette nouvelle
traversée du Désert jusqu'à ce que nous arrivions à la Mystique Jérusalem, par Sa
Résurrection. Et puisque la Croix est pour nous comme on dit, l'arbre de Vie et que cet arbre
se trouvait planté au milieu du Paradis de l'Eden, les Très Saints Pères ont eu raison de planter
le bois de la Croix au milieu du Saint Carême puisqu'ils y commémorent l'avidité d'Adam, en
même temps qu'ils nous décrivent comment elle fut annulée par ce nouvel arbre car y ayant
goûté, nous ne mourons pas mais sommes vivifiés.
Par Sa Puissance, Ô Christ Notre Dieu, garde-nous des ruses du Mauvais, rends-nous dignes
de nous prosterner également devant Ta Divine Passion et Ta Vivifiante Résurrection après
avoir parcouru le stade des Quarante Jours et prends pitié de nous dans Ton Unique Bonté et
Ton Amour pour les hommes.
SAINT MOINE NESTOR LE NON-LIVRESQUE (DONC PAS LE CHRONIQUEUR) DES
LOINTAINES CAVERNES DE KIEV (+14°.S.) 28 octobre - 3ème Dim. du Gd. Carême - 28 août
On ne doit pas le confondre avec Saint Nestor le Chroniqueur aussi fêté ce jour qui vécut en
Ascète dans les Lointaines Cavernes. La mémoire de celui-ci est célébrée le 28 octobre,
semble-t-il parce qu'il fut appelé Nestor en l'honneur de Saint Nestor de Thessalonique.
On retrouve le nom de ce Saint Nestor-ci dans l'Office Général des Moines des Lointaines
Cavernes de Kiev : "La Parole de Dieu comprise par l'homme ne t'instruisit pas par une
sagesse écrite, Ô Saint Nestor mais d'En-Haut tu la contemplas par les prières de l'Ange et tu
prédis ta mort. Puissions-nous aussi avoir part avec toi, nous te prions, en honorant ta
mémoire."
Lecture de l’Epître
Heb IV : 14-V : 6
4.14 Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus,
le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. 4.15 Car nous n'avons pas
un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté
comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. 4.16 Approchons-nous donc avec
assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être
secourus dans nos besoins.
5.1 En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes
dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. 5.2 Il
peut être indulgent pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse est aussi son partage.
5.3 Et c'est à cause de cette faiblesse qu'il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés,
comme pour ceux du peuple. 5.4 Nul ne s'attribue cette dignité, s'il n'est appelé de Dieu,
comme le fut Aaron. 5.5 Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain
sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui!
3
5.6 Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de
Melchisédek
Lecture de l’Evangile
Marc VIII : 34-IX : 1
8.34 Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit: Si quelqu'un veut venir après moi,
qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. 8.35 Car celui qui voudra
sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la
sauvera. 8.36 Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme? 8.37 Que
donnerait un homme en échange de son âme? 8.38 Car quiconque aura honte de moi et de mes
paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi
honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.
9.1 Il leur dit encore: Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront
point, qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu venir avec puissance.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ASCÈTE MARC D'EGYPTE (+5°.S.)
Saint Marc l'Ascète naquit à Athènes au cinquième siècle et devint Moine dans le Désert de
Nitrie (Basse Egypte). Depuis son plus jeune âge, son désir le plus profond était de suivre la
lecture de la Sainte Ecriture. On dit qu'il connaissait l'entièreté de la Sainte Bible par coeur.
On possède encore neuf de ses trente enseignements. On les retrouve dans la Philocalie des
Pères Neptiques. Les Byzantins le tenaient en si haute considération pour ses écrits qu'ils
disaient "Vendez tout et achetez Marc."
Il était remarquable pour sa gentillesse et sa pureté d'âme. Il est connu comme "l'Ascète" à
cause de son abstinence. Il vécut avec Saint Moïse et Saint Macaire. Il vécut quatre-vingt-dix
ans durant en solitaire puis rendit son âme à Dieu à l'âge de cent vingt ans. On rapporte qu'il
reçut l'Eucharistie des mains d'un Ange.
Philocalie des Pères Neptiques :
http://perso.wanadoo.fr/abbaye.bellefontaine/philocalie/phil09.htm
4
Si vous trouvez la version en deux volumes aux éditions J-C Lattès, en neuf ou en occasion,
cassez votre tirelire et achetez-la sur-le-champ : elle est épuisée chez l'éditeur et n’est
rééditée qu'en plusieurs volumes, donc plus chère.
ou
Athénien d'origine, le Bienheureux Marc s'était d'abord adonné à la philosophie. Mais bientôt
touché par la Grâce de Dieu, il avait embrassé le Christianisme et s'était fait baptiser. A la
mort de ses parents, méditant sur la vanité de la vie humaine, il décida de quitter le monde et
de s'abandonner à la Providence de Dieu. Il se dépouilla de tout, même de ses vêtements et
s'assit sur une planche. Un Ange descendit alors du Ciel et le conduisit jusqu'au Mont
Tarmaqa, aux confins de l'Egypte et de l'Ethiopie.*
* D'après les versions orientales de l'histoire; la version grecque parle d'un Mont Thrace, l'une et l'autre
montagne sont d'ailleurs inconnues.
De longues années plus tard, deux Anges apparurent en rêve à un Moine nommé Sérapion qui
vivait dans un monastère situé à douze jours de marche d'Alexandrie et ils lui annoncèrent
qu'il devait se rendre en hâte au Mont Tarmaqa pour y assister aux derniers instants du Saint
Vieillard Marc et lui offrir une digne sépulture. Le matin, Sérapion révéla la vision à son
Higoumène qui y reconnut un Signe de Dieu et lui donna sa bénédiction pour entreprendre ce
voyage. Sérapion arriva en cinq jours à Alexandrie où il se renseigna sur la route à suivre pour
atteindre la mystérieuse montagne et de là il s'engagea dans le Désert implacable qui conduit
vers le Sud. Au bout de vingt jours de marche pendant lesquels il n'avait rencontré aucun être
vivant, il tomba à terre, épuisé de fatigue et de soif et prêt à rendre l'âme. Mais les deux Anges
lui apparurent alors, le désaltérèrent et l'accompagnèrent pendant le reste du chemin.
Sept jours plus tard, ils parvinrent enfin au Mont Tarmaqa, haute montagne dénudée dont le
sommet semblait se perdre dans le Ciel. Il découvrit sans peine la caverne du Saint car des
Anges s'y tenaient au-dessus et chantaient des Hymnes. En s'approchant, Sérapion entendit le
Vieillard qui chantait "Bénis le Seigneur, Ô mon âme et tout ce qui est en moi exalte Son
Saint Nom!" et d'autres Hymnes d'Actions de Grâces tirées de l'Ecriture Sainte. Il
s'interrompit soudain et interpella Sérapion pour lui souhaiter la bienvenue. Comme le visiteur
s'était prosterné à ses pieds, le Saint Vieillard le releva et l'embrassa tendrement puis le fit
asseoir près de lui dans la grotte obscure. Aux questions avides de Sérapion, il répondit :
"Mon enfant, voilà quatre-vingt-quinze ans que je n'ai vu ni homme ni bête dans cette grotte
et que je n'ai goûté à une nourriture préparée de main humaine."
Il lui raconta toute son histoire et ajouta que pendant les trente
premières années de sa retraite il avait dû mener un combat
redoutable et incessant contre la faim et la soif, contre les
éléments et les rigueurs du climat mais surtout contre les
démons qui s'acharnaient sur lui pour le déloger de cette
retraite qui leur appartenait depuis l'origine du monde. Il tint
bon néanmoins et à l'issue de cette période d'épreuves, la
Grâce de Dieu le visita et lui procura la parfaite impassibilité
qui le rendit invulnérable aux injures du climat comme aux
assauts des démons. Comme le jour se levait, Sérapion put
alors apercevoir l'aspect du Saint et fut effrayé de constater
qu'il était recouvert de poil comme un animal. Marc le rassura
en lui disant que cette toison lui avait été accordée par Dieu
pour le protéger contre le froid extrême de la nuit. Ils
5
continuèrent leur entretien pendant de longues heures; Marc demanda à son tour des nouvelles
du monde et se lamenta sur le peu de Foi des Chrétiens puis il présenta à son visiteur une table
couverte de mets sobres mais délicieux comme on ne peut en trouver nulle part en ce monde
et il lui dit que depuis que la Grâce l'avait visité il avait toujours trouvé une telle réfection
quand il en avait besoin, sans jamais avoir à se soucier de nourriture ou de boisson.
Une fois le repas achevé, le Vieillard annonça avec une grande joie à Sérapion que le moment
était venu pour lui d'abandonner ce corps corruptible et de gagner la demeure des Justes afin
d'y trouver le Repos Eternel. A ces mots, une Lumière éblouissante remplit la grotte jetant ses
éclats tout autour de la montagne. Saint Marc éleva une ardente prière pour le Salut de tous
ceux qui étaient enfermés dans les prisons par Amour du Christ ou vivaient dans l'Ascèse au
fond des Déserts ou dans les monastères. Après avoir fait promettre à Sérapion de ne garder
aucun fragment de son corps pour le vénérer, il l'embrassa paternellement, pria pour son Salut
et l'invita à s'agenouiller avec lui. A ce moment un Ange clama du haut du Ciel à un autre être
incorporel de tendre les bras pour recevoir l'âme du Bienheureux. Sérapion vit la Voûte
Céleste s'ouvrir en grand et l'âme de Saint Marc, toute vêtue de blanc, traverser triomphante
les troupes de démons qui essayaient vainement d'empêcher son ascension. Cette vision
admirable une fois dissipée, Sérapion referma soigneusement l'entrée de la grotte devenue le
tombeau de Saint Marc et grâce à l'assistance de ses deux Guides Célestes, il regagna en un
seul jour son monastère où tous les Pères rendirent Gloire à Dieu en entendant son récit.
SAINT MOINE HESYKHIOS LE JEÛNEUR DE BYTHINIE (+790)
Hesykhios the Fast-Keeper was born in the sea-coast city of Adrineia in Bithynia. Raised
since his youth in piety, he left his parental home and asceticised in a wilderness spot on
Mount Maionis. Despite the threat of demons and wild animals and robbers living there, the
holy ascetic in seeking greater solitude settled there and built himself a cell, digging himself a
garden and eating from the fruit of his labours. After a certain while disciples began to throng
to him. At a spring of water in a valley not far off Saint Hesykhios built a church in the name
of the holy Apostle Andrew the First-Called. Even during his lifetime the monk was granted
the gift of wonderworking. One time they brought a demon-possessed girl to him. Her
parents, falling down at the feet of the holy ascetic, implored his holy prayers for her healing.
The holy ascetic made prayer for the unfortunate one, and the devils left her. Turning to the
parents of the healed girl, the Monk Hesykhios prophetically predicted, that a women's holy
monastery would arise at the place their daughter was healed. And actually the prophecy was
fulfilled in the future.
An Angel appeared to Saint Hesykhios three days before his end and predicted to him his
approaching demise. The monk accepted the news with joy. And before his blessed end, the
Saint summoned his disciples and for a long while he instructed them. At midnight the cell of
the Saint and the surrounding area suddenly gleamed with an Heavenly light, and the Monk
Hesykhios expired to the Lord with the words: "Into Thine hand, O Lord, I commend my
spirit." At the place of his efforts, in accord with the prediction of the Monk Hesykhios, was
later on built a women's monastery. The holy relics of the Monk Hesykhios, buried at the
church of the holy Apostle Andrew the First-Called, were later transferred by Theophylaktos,
bishop of Amasia, to the city of Amasia (Asia Minor).
SAINT JEAN NÉO-MARTYR DE BULGARIE (+1784)
Le Saint Néo-Martyr Jean naquit en Bulgarie en 1775. Depuis que les musulmans fanatiques
croyaient qu'ils seraient assurés d'un "paradis" éternel où ils jouiraient de belles vierges et
d'une abondante nourriture s'ils parvenaient à forcer les Chrétiens à apostasier le Christ et à
6
suivre Mahomet, ils n'épargnèrent aucun effort envers les Chrétiens par les promesses ou les
menaces de mort.
Lorsque Jean était encore garçonnet il tomba avec des compagnons musulmans. De diverses
manières, on l'amena à renier le Christ et à suivre l'islam. Il prit conscience de son apostasie
lorsqu'il eut seize ans et il fut horrifié d'avoir renié le Christ. Il s'enfuit au Mont Athos, à la
Grande Laure. Il y passa son temps dans la repentance sous la conduite d'un Ancien. Il vécut
la vie monastique d'une manière très stricte durant trois ans mais sa conscience continuait de
le perturber. Avec la bénédiction de son Ancien, il décida de faire le voyage de
Constantinople pour laver son apostasie en confessant le Christ de manière publique et en
versant son sang.
Le jeune Moine s'habilla en Turc, ce qui était interdit aux Chrétiens. Arrivant à
Constantinople, il partit directement pour l'église Sainte-Sophie qui avait été profanée et
transformée en mosquée. Juste en face des musulmans, il fit le Signe de la Croix et commença
à réciter des prières chrétiennes. Puis il dit à voix haute qu'il était né Chrétien mais était tombé
dans l'erreur et avait renié le Christ. Mais à présent, disait-il, il souhaitait rejeter la fausse
religion de Mahomet afin de recommencer à suivre le Christ.
Pris d'une rage frénétique en entendant ses paroles, les Turcs lui tombèrent dessus. Ils
l'empoignèrent et commencèrent à le torturer de diverses manières. "Renie le Christ,"
disaient-ils, "et reviens à l'islam, sinon nous te tuerons." Saint Jean répondit : "Sans le Christ,
il n'y a pas de Salut."
Les furieux Agarènes* le traînèrent dans le jardin pour le décapiter. C'est ainsi que Saint Jean
reçut la Couronne du martyre en 1784 à l'âge de dix-neuf ans.
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Agar%C3%A8nes
SAINT MARTYR CONON LE JARDINIER (+251)
Conon naquit à Nazareth. Il était doux et innocent et rendait Grâces à Dieu en toutes choses.
Durant le règne de Dèce, Conon fut persécuté, souffrit et fut martyrisé pour le Christ. Il
demeura cependant tout le temps fort dans la Foi. Il tança vertement et critiqua les juges
7
païens du fait de leur stupidité. Avec des clous enfoncés dans ses pieds et attaché au chariot
du prince, ce Saint et innocent fut traîné jusqu'à ce qu'il s'écroule complètement épuisé. C'est à
ce moment qu'il pria pour la dernière fois et rendit son âme à Dieu, en 251.
SAINT MARTYR EULOGIOS DE PALESTINE (+5°.S.)
The Holy Martyr Eulogios was a native of Palestine. After the death of his pagan parents he
gave away all his inheritance to the poor, and he himself became a wanderer and went about
through Palestine, converting pagans to Christianity. During the time of a persecution he was
arrested, subjected to terrible tortures and beheaded.
SAINT MARTYR ONYSIOS D'ISAURIE (+1°.S.)
The Holy Martyr Onysios lived in Palestine. He was beheaded with the sword for confessing
faith in Christ.
SAINT MARTYR EULAMPIOS DE PALESTINE (+5°.S.)
The Holy Martyr Eulampios lived in Palestine. He was beheaded for his faith in Christ.
SAINT PRINCE THEODORE DE SMOLENSK ET YAROSLAV (+1299) ET SES FILS
SAINTS DAVID ET CONSTANTIN (+1321), THAUMATURGES DE YAROSLAV
19 septembre – 5 mars (translation)
8
Le Saint Prince Théodore de Smolensk et Yaroslavl, surnommé le "Noir," naquit durant de
terribles années pour la Russie : l'époque de l'invasion mongole, vers 1237-1239. Au Saint
Baptême, il reçut le nom du Saint Mégalomartyr Théodore Stratélate qui était particulièrement
considéré parmi les Princes-guerriers russes.
Le Prince Théodore fut renommé pour ses exploits militaires. Par les prières de la Très Sainte
Mère de Dieu, le Saint Martyr-guerrier Merkourios délivra en 1239 Smolensk qui allait
tomber face à Batu; l'enfant Théodore n'était pas dans la ville. Ils l'avaient emmené et caché
dans un lieu sûr durant la guerre. En 1240, son père le Prince Rostislav s'endormit. Ses frères
aînés, en héritiers, divisèrent les terres paternelles entre eux, allouant à l'enfant Théodore la
petite possession de Mozahisk. Il y passa son enfance et y étudia les Saintes Ecritures, les
Offices d'église et la science militaire.
En 1260, le Prince Théodore fut marié à Maria Vasilievna, fille du Saint Prince Basile de
Yaroslav et Théodore devint ainsi Prince de Yaroslav. Ils eurent un fils nommé Michael mais
Saint Théodore devint vite veuf. Il passa le plus clair de son temps en campagnes militaires et
son fils fut élevé par sa belle-mère, la Princesse Xénia.
En 1277, les forces alliées aux Princes russes, unies aux forces tatares, prirent part à la
campagne en Ossétie et s'emparèrent de sa célèbre ville Tetyakov. Durant cette guerre, les
forces alliées remportèrent une victoire totale. En effet depuis l'époque de Saint Alexandre
Nevsky, les khans de la Horde d'Or virent l'invincible force spirituelle (voir plus loin) et la
puissance militaire de la Russie orthodoxe et ils furent bien forcés de changer d'attitude vis-àvis
de la Russie. C'est ainsi qu'ils commencèrent à conclure des alliances avec les Princes
russes et les khans se tournèrent vers eux pour l'assistance militaire.
L'Eglise russe fit usage de cette providentielle amélioration des relations pour l'illumination
chrétienne des étrangers. Déjà en 1261 et grâce aux efforts de Saint Alexandre Nevsky et du
Métropolite Cyrille III à Sarai, la capitale de la Horde d'Or, un diocèse de l'Eglise orthodoxe
russe fut établi. En 1276, un Concile à Constantinople présidé par le Patriarche Jean Bekkos
(1275-1282) répondit aux questions de l'Evêque russe Théognostos de Sarai concernant
l'ordre de baptiser les Tatars et aussi la réception dans l'Orthodoxie des hétérodoxes
monophysites et nestoriens parmi eux.
Durant ces années, le Prince Théodore était à la Horde. S'étant distingué par les exploits
militaires de la campagne d'Ossétie, il gagna les faveurs du khan Mengu-Temir qui regarda
l'Eglise orthodoxe avec respect, khan qui édicta pour le Métropolite Cyrille le premier décret
exemptant l'Eglise des taxes.
La Chronique dit : "L'empereur Mengu-Temir et son impératrice aimaient beaucoup le Prince
Théodore Rostislavich et ne voulurent pas qu'il retourne en Russie à cause de sa bravoure et
de la beauté de son visage."
Saint Théodore passa trois ans à la Horde. Finalement, "l'empereur le renvoya avec grand
honneur" et le Prince arriva à Yaroslav. Son épouse Maria était déjà décédée et dans la ville,
c'était la Princesse Xénia qui dirigeait avec son petit-fils Michael. Le peuple de Yaroslav ne
voulut pas recevoir le Prince qui revenait de la Horde, "ne lui permettant pas d'entrer dans la
ville mais lui disant : 'ceci est la ville de la Princesse Xénia et Michael est notre Prince'."
Saint Théodore eut à retourner à la Horde. L'impératrice, épouse du khan Mengu-Temir,
9
"l'appréciait beaucoup et souhaitait qu'il épouse sa fille." Un tel mariage avait une importance
considérable pour la Russie. Longtemps durant, le khan ne voulut pas y consentir, considérant
les princes russes comme des vassaux ou des sujets.
Donner sa fille en mariage à un Prince russe aurait signifié qu'il le reconnaissait comme son
égal. Plus important encore, cela aurait signifié qu'il reconnaissait la primauté de l'Orthodoxie
parce qu'avant le mariage, la princesse tatare devait accepter le Saint Baptême. Le khan hésita
longtemps mais du fait qu'une alliance avec la Russie était importante pour lui, "il ordonna
que sa fille soit donnée au Prince Théodore et qu'elle soit d'abord baptisée et il ordonna que la
Foi orthodoxe ne soit pas insultée." Ainsi donc, Saint Théodore épousa la fille du puissant
khan et elle fut baptisée sous le nom d'Anne. "L'empereur le tint en grande estime et
commanda qu'il soit assis en face de lui, il lui bâtit un palais et lui donna des princes et des
nobles pour escorte."
C'est à la Horde que naquirent les fils de Saint Théodore, les Princes David (+ 1321) et
Constantine., Saint Théodore utilisa l'importante influence acquise à la Horde pour la gloire
de la terre et de l'Eglise russes. L'Orthodoxie progressa parmi les Tatars et la Horde
commença à adopter les coutumes russes, en morale et en piété. Les marchands russes,
architectes et habiles artisans apportèrent la culture russe sur les rives du Don, de la Volga
dans l'Oural et même en Mongolie.
De cette période, les archéologues ont trouvé des Icônes orthodoxes et des crosses ainsi que
des lampadas à travers tous les anciens territoires de la Horde d'Or, depuis lors incorporée à
la Russie. Ainsi commença le grand mouvement missionnaire de l'Eglise russe vers l'Est et
l'illumination de toutes les tribus avec la Lumière de la Vérité de l'Evangile tout au long du
chemin jusqu'au Grand Océan (c-à-d le Pacifique). Les Princes russes orthodoxes et leurs
escortes, participant en tant qu'alliés aux campagnes des Mongols, apprirent beaucoup et
devinrent familiers avec les étendues sans bornes de l'Asie, Sibérie et de l'Extrême Orient. En
1330, une trentaine d'années après le Départ Céleste de Saint Théodore, les Chroniques
Chinoises mentionnent les Russes à Pékin.
Saint Théodore vécut à Sarai jusqu'en 1290 quand "les nouvelles lui parvinrent de Russie, de
la ville de Yaroslav que son premier fils, le Prince Michael, s'était endormi." Après avoir
donné au Prince de riches présents et une grande escorte, le khan le renvoya en Russie. Il
redevint Prince de Yaroslav. Saint Théodore se préoccupa avec zèle du renforcement et de la
construction de sa ville et de sa principauté. Il avait un amour particulier pour le Monastère de
la Transfiguration du Seigneur.
Sa célébrité se répandit à travers la Russie et tous les Princes cherchèrent son amitié et
alliance avec lui. Mais par-dessus tout, il fut apprécié par le fils de Saint Alexandre Nevsky
André Alexandrovich qui le soutint dans toutes ses initiatives. Quand le Prince André devint
le Grand Prince de Vladimir, il l'accompagna dans ses campagnes militaires. Il se réjouissait
de ses victoires et se désolait de sa défaite. En 1296, une sanglante guerre fratricide éclata
entre deux factions de Princes : d'un côté Saint Théodore et le Prince André et de l'autre Saint
Michael de Tver et Saint Daniel de Moscou. Mais avec l'Aide de Dieu, le bain de sang fut
évité.
Lors d'une réunion des Princes (en 1296), les Evêques Siméon de Vladimir et Ismaël de Sarai
s'accordèrent pour amener la paix des deux côtés. La participation du Saint Prince Théodore
10
et de l'Evêque Ismaël à cette réunion montre que Saint Théodore utilisa tous ses talents
diplomatiques à la Horde pour établir la paix sur la terre russe.
Les attachements de Saint Théodore le Noir avec ses origines à Smolensk n'avaient pas
disparus, bien qu'il eût été difficile pour lui d'être Prince de Smolensk. Dès lors, Saint
Théodore partit en campagne à Smolensk en 1297pour réclamer ses droits légitimes sur la
principauté de Smolensk qui avaient été usurpés par ses neveux. Mais il ne parvint pas à
reprendre la ville de Smolensk ni à redevenir Prince de Smolensk.
Peu après cette campagne, le Saint Prince-Soldat tomba malade. Le 18 septembre 1299, le
Saint donna l'ordre qu'on le transporte au Monastère de la Transfiguration du Sauveur et y
reçut la tonsure monastique. Vers la fin du rituel, Saint Théodore demanda qu'on interrompe
le service. Avec la bénédiction de l'Higoumène et pour répondre au souhait du Prince à
l'agonie, on le transporta dans le jardin du monastère où une foule de gens de Yaroslav s'était
déjà rassemblée. "Et le Prince se repentit devant tout le peuple, s'il avait péché contre qui que
ce soit ou eu de mauvais sentiments envers qui que ce soit. Il bénit tous ceux qui avaient
péché contre lui ou conçu de l'inimitié à son égard et supplia leur pardon. Il accepta sa
responsabilité pour tous ses actes devant Dieu et les hommes." C'est seulement après cela que
l'humble guerrier compléta son désir d'achever sa vie peu commune et troublée en acceptant le
Schème Angélique.
Toute la nuit durant, l'Higoumène et les frères prièrent sur le Saint Prince. A la seconde Heure
de la nuit, ils commencèrent à sonner les
cloches pour les Matines. Saint Théodore
gisait silencieusement sur sa couchette de
Moine et reçut la Sainte Communion des
deux Espèces. Quand les Moines
commencèrent à chanter le troisième
"Gloire" du Psautier, il fit le Signe de la
Croix et rendit son âme au Seigneur. Son
aspect à la tombe était extraordinaire :
"Merveilleuse en effet était l'apparence du
Bienheureux. Il gisait sur la couche non
comme un défunt mais comme un vivant. Sa
face brillait comme les rayons du soleil,
ornée de ses vénérables cheveux gris,
témoignant de sa pureté d'âme et de sa
bienveillance."
Son fils, Saint David (+ 1321) dirigea alors
Yaroslavl. On suppose que son deuxième
fils, Constantine, partit précédemment pour
l'Autre Vie. La vénération de l'Eglise pour le
Prince Théodore commença peu après sa
Naissance au Ciel dans la région de
Yaroslav. Durant les années 1322-1327,
l'Evêque Prokhor de Rostov fit réaliser le
célèbre Evangile Théodorov orné de
miniatures en mémoire de Saint Théodore. Auparavant, l'Evêque Prokhor avait été
Higoumène du Monastère de la Transfiguration du Sauveur à Yaroslavl. Il connaissait
11
personnellement le Saint Prince et avait été témoin de sa tonsure et de sa repentance publique
devant le peuple. Les historiens pensent que les délicates miniatures tissées dans ce précieux
manuscrit proviennent d'un Evangile que Saint Théodore possédait lui-même et qu'il avait
emmené à Yaroslavl comme une bénédiction de sa native Smolensk.
Le 5 mars 1463, on éleva les Précieuses Reliques du Saint Prince Théodore et de ses fils
David et Constantine. Le chroniqueur, témoin oculaire de la scène, rapporte ainsi : "En la ville
de Yaroslavl dans le Monastère du Saint Sauveur, ils levèrent de terre trois grands Princes : le
Prince Théodore Rostislavich et ses fils David et Constantine; ils les portèrent hors du sol. Le
Grand Prince Théodore était un homme de grande stature et ils placèrent ses fils David et
Constantine à ses côtés. Leur stature était moindre que la sienne. Ils avaient reposé dans le
même tombeau. L'apparence physique du Saint Prince marqua à ce point les témoins oculaires
et ceux présents à la levée des Précieuses Reliques qu'un récit en fut inclus dans le Prologue
(Vies des Saints) dans la Vie de Saint Théodore et aussi dans le texte du Manuel pour
Iconographes.
La Vie du Saint Prince Théodore le Noir fut écrite peu après la levée de ses Précieuses
Reliques par le Hiéromoine Antoine du Monastère du Sauveur à Yaroslav avec la bénédiction
du Saint Métropolite Philippe de Moscou. Une autre version de la Vie fut écrite par André
Yuriev, au Monastère Saint Cyrille du Lac Blanc. Une troisième et plus détaillée fut
incorporée dans le "Livre des Rangs de la Généalogie Impériale," compilé sous le Tsar Ivan le
Terrible et le Métropolite Macaire.
Le peuple russe composa des Cantiques sur le Prince Théodore qu'ils chantèrent des siècles
durant leurs "vagabondages infortunés." Les versets glorifient la piété du Saint et son
discernement, sa bienveillance et sa douceur de coeur ainsi que son souci de construire et
embellir les églises. La complexité de sa destinée historique, la dureté de l'époque, la
multitude des ennemis de la Russie et de l'Eglise nous révèlent les grands exploits des Saints
Bâtisseurs de la terre russe.
SAINT NICOLAS D'OCHRID (+1956) 5 mars (repos) – 20 avril (translation)
12
Saint Nicolas Velimirovitch, aîné de neuf enfants, naquit le 23 décembre 1880. Ses parents,
Dragomir et Katarina, étaient des fermiers qui vivaient dans le petit village de Lelitch en
Serbie occidentale. Enfant, il accompagnait souvent sa mère au Monastère de Chélije, distant
de cinq kilomètres où ils participaient aux Offices. Ce furent les conseils et l'exemple de sa
mère qui posèrent les fondations de son développement spirituel comme il le reconnut luimême
plus tard.
Il fut malade alors qu'il était enfant et n'eut donc jamais de robuste constitution. Plus tard, il
ne correspondit pas aux critères d'admission à l'école militaire mais ces brillantes capacités
intellectuelles lui permirent d'entrer au séminaire Saint-Sava à Belgrade avant même d'avoir
achevé l'école préparatoire. Lorsqu'il obtint son diplôme en 1905, il fut sélectionné pour
poursuivre ses études à l'étranger. C'est ainsi qu'il obtint un doctorat à l'université de Berne en
1908 avec un ouvrage intitulé "La Foi en la Résurrection du Christ comme dogme
fondamental de l'Eglise apostolique." L'année suivante, il soutint une autre thèse doctorale à
l'université d'Oxford en Angleterre.
De retour en son pays, il fut très gravement atteint de dysenterie. Il émit le voeu que si le
Seigneur lui donnait la guérison, il consacrerait le reste de son existence à Son Service.
L'année suivante, il entrait au Monastère de Rakovitsa près de Belgrade. Le même jour, il fut
ordonné Prêtre. L'année suivante, il étudia en Russie afin de se préparer à enseigner au
séminaire de Belgrade. Il écrivit des cours de philosophie, logique, histoire et de langues
étrangères - il s'exprimait couramment en sept langues- et rédigea une anthologie d'Homélies.
Ces dernières montrent le don qu'il avait pour exprimer les pensées les plus profondes en un
langage accessible à tous.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, l'Archimandrite Nicolas fut envoyé
en mission diplomatique en Angleterre où il intervint avec succès en faveur des Serbes. Son
diplôme de doctorat d'Oxford lui valut d'être invité à donner une conférence à l'Abbaye de
Westminster. Un évêque anglican se rappelait plus tard : "L'Archimandrite Nicolas
Velimirovitch est venu et en trois mois, il laissa une impression qui dure jusqu'à ce jour. Sa
vision de l'Eglise comme la Famille de Dieu –précisément
l'inverse de la conception d'un "Empire Divin"– brise en
éclats l'accusation de césaro-papisme que la pensée
occidentale adresse à l'Orthodoxie orientale." Il se rendit
ensuite en Amérique et non seulement il vint en aide aux
émigrants serbes mais encore à des milliers de Croates et
de Slovènes.
Il revint en Serbie en 1919 et fut consacré Evêque de
Zicha et fut par la suite transféré à Ochrid. Il prêcha la Foi,
aida les pauvres et établit des orphelinats. Il encouragea le
mouvement "Bogomljcki Pokret" qui incitait à la prière, à
la lecture de la Bible, à la confession et à la communion
fréquentes. Sous son influence spirituelle, le mouvement s'étendit et contribua au renouveau
de la vie monastique en Serbie. Il séjourna un an en Russie et allait chaque année à la Sainte
Montagne de l'Athos. Ses capacités étaient également reconnues à l'étranger. En 1921, il fut
invité en Amérique. En six mois, il donna plus de cent conférences, collecta des fonds pour
les orphelinats et posa les bases de l'organisation de l'Eglise serbe en Amérique.
13
L'Evêque Nicolas retourna six ans plus tard en Amérique à l'invitation de différents
mouvements et associations. Après avoir parlé et prêché pendant trois mois en différentes
Eglises et universités, il retourna en Serbie, tout en s'arrêtant brièvement en Angleterre pour y
parler prophétiquement des signes avant-coureurs d'une autre guerre meurtrière.
Au début des années 1930, il écrit ses remarquables et célèbres "Prières près du lac,"
spirituellement très proches du Starets Silouane et du Père Sophrony qu'il rencontra à cette
période au Mont Athos. Chaque fois qu'il venait à l’Athos, il se hâtait de voir le Starets
d'abord. C’est l’Evêque Nicolas qui ordonna le Père Sophrony Diacre. Au Départ de Saint
Silouane, Saint Nicolas publia dans une revue missionnaire serbe une nécrologie intitulée
"Un homme d'un grand Amour."
Le 6 avril 1941, les troupes allemandes envahirent la Yougoslavie et le gouvernement capitula
aussitôt. Un grand nombre de Serbes furent massacré en de terribles atrocités commises par
les forces de l'Axe et par les Oustachis, cette organisation terroriste étatique croate qui
collabora avec les nazis. Sept cent cinquante mille hommes, femmes et enfants serbes furent
massacrés et des milliers furent envoyés dans les camps de la mort.
L'Evêque Nicolas fut arrêté en 1941 à la suite de critiques qu'il avait émises contre les Nazis.
Il fut mis en résidence surveillée au Monastère de Ljubostir Vojlovici jusqu'en septembre
1944. Ensuite, il fut envoyé avec le Patriarche Gavrilo au camp d'extermination de Dachau.
Ils y vécurent toutes les horreurs que les prisonniers purent connaître en cet endroit.
À quelqu'un qui lui demandait si les souffrances des camps "détruisent la vie spirituelle ou la
rendent vivante," l'Evêque Nicolas répondit : "Vous êtes assis dans le coin et dites encore et
encore : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme." Et soudain votre âme est
soulevée et voit Dieu face à Face. Mais vous ne pouvez pas le supporter et vous Lui dites : "Je
ne suis pas prêt, je ne peux pas, renvoie-moi." Et ainsi, une fois de plus, vous êtes assis là
pour des heures et des heures, répétant : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme."
Et encore une fois, Dieu vous saisit vers le Haut. Si c'était possible, je voudrais changer le
reste de ma vie pour une heure de plus à Dachau." À quoi Vladyka Nicolas ajoute : "Et
lorsque tu te penches sur des cendres froides, celles-ci sont transfigurées et reçoivent un
visage... Permets-moi juste de voir ton visage encore plus... et encore plus de ton visage..."
Le camp fut enfin libéré par les troupes américaines en mai 1945.
Pendant ce temps, le maréchal Tito consolidait son pouvoir communiste en Yougoslavie,
écrasa toute opposition et persécuta l'Eglise. Bien que l'Evêque Nicolas désirât revenir en son
pays, il savait qu'il y serait réduit au silence. Il décida donc comme le firent des milliers de
réfugiés serbes, de rester à l'étranger afin de pouvoir servir plus efficacement son peuple.
L'Evêque Nicolas arriva en Amérique en 1946. En dépit de sa santé gravement affectée par les
épreuves extrêmes du camp de Dachau, il partagea son temps en de nombreuses activités :
voyages, conférences, cours et l'écriture. Il rédigea un Synaxaire intitulé "Le Prologue
d'Ochrid" dont les quatre volumes sont considérés comme un classique de la spiritualité
orthodoxe. Il passa trois ans à enseigner au Séminaire Saint-Sava à Libertyville en Illinois
avant de s'établir en 1951 à Johnstown en Pennsylvanie au Monastère Saint-Tykhon. Il y resta
jusqu'à sa Naissance Céleste le 5/18 mars 1958.
Le chapitre final du parcours terrestre de l'Evêque Nicolas ne fut en nulle manière affecté par
son âge de plus de soixante-dix ans. Il enseignait au séminaire dont il devint le doyen puis le
14
recteur. Il fut le Père Spirituel de nombreux séminaristes et Moines. Il fut professeur invité au
Séminaire Saint-Vladimir à Crestwood en l'Etat de New-York. Il reçut d’innombrables
visiteurs qu'il encourageait avec des propos remplis de vie spirituelle. Lorsqu'il se retirait le
soir, c'était pour écrire ou pour prier.
La prière fut une constante dans la vie de l'Evêque Nicolas et c'est d'ailleurs en position de
prière qu'il fut retrouvé dans sa chambre à son Endormissement. Des Chrétiens du monde
entier se rassemblèrent pour ses funérailles dans la cathédrale orthodoxe serbe de Saint-Sava à
New-York. Il fut enseveli au Monastère de Saint-Sava à Libertyville. L'Evêque Nicolas avait
exprimé le désir d'être inhumé en son pays natal. Vingt-cinq ans plus tard, le 27 avril 1991,
ses Saintes Reliques furent transférées au Monastère de Chetinje en Serbie en un endroit qui
lui avait été réservé depuis longtemps auprès du tombeau de son disciple l'Archimandrite
Justin Popovitch.
Le 19 mai 2003, le Saint Synode de l'Eglise serbe a décidé de glorifier l'Evêque Nicolas
Velimirovitch d'Ohrid et de Zicha en inscrivant son nom dans le calendrier des Saints de
l'Eglise orthodoxe. Les dates de commémoration sont le jour de sa Naissance Céleste, le 5/18
mars et celle de la Translation de ses Saintes Reliques d'Amérique en Serbie, le 20 avril/3
mai.
Homélie sur le Mystère de la Sainte Trinité.
Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le Ciel, le Père, la Parole et l'Esprit Saint : et
ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre; l'esprit et l'eau et le
sang et ces trois sont ensemble (1Jean 5 : 7-8).
Quand nous lisons les Saintes Ecritures, nous devons être attentifs au sens de chaque mot.
Dans une lecture précipitée, par exemple, l'oeil ne percevra pas la distinction que l'Evangéliste
fait entre la Trinité Céleste et la trinité terrestre. A propos de la Trinité Céleste, il dit : "et ces
trois sont un" mais à propos de la terrestre, il dit : "et ces trois sont ensemble" Il y a une
différence radicale entre "être un" et "être ensemble." Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un
tandis que l'esprit, l'eau et le sang sont seulement ensemble, sans être un. Tous les hommes
sur terre sont ensemble mais ils ne sont pas un. L'eau et le sang constituent le corps mais
l'esprit est l'esprit. "Car la chair a des désirs contraires à l'esprit et l'esprit en a de contraires
à la chair" (Gal. 5 : 17), aussi ils ne sont pas un, bien qu'ils soient ensemble. Quand un
homme meurt, cette association est rompue et l'eau va dans une direction et l'esprit dans une
autre. Dans le même temps, la Divine Trinité dans le Ciel n'est pas simplement ensemble mais
Elle est un.
Mais il y a une trinité dans le Ciel intérieur de l'homme qui doit devenir non une simple
association mais une unité pour qu'il puisse être béni à la fois dans ce monde et dans celui à
venir; c'est l'unité de l'esprit, du coeur et de la volonté. Tant que ces trois sont seulement en
association, l'homme reste en guerre avec ses trois parties et la Trinité Céleste. Quand, par
contre, ces trois deviennent unies et quand l'un n'est pas dominant et l'autre n'est pas asservi
alors cet homme est rempli de la paix qui surpasse toute compréhension (Phil. 4 : 7), tout
discours, toute explication, toute crainte et toute peine. Alors le petit Ciel à l'intérieur de
l'homme commence à être comme le Grand Ciel de Dieu et l'Image et la Ressemblance de
Dieu deviennent claires en lui.
Ô Dieu Trinitaire, aide-nous à acquérir quelque ressemblance avec ceux qui Te ressemblent.
A Toi soient la Gloire et la Louange pour toujours. Amen.
15
Sur la Théophanie.
Quand le Seigneur Jésus eut vécut trente ans depuis Sa Naissance dans la chair, Il commença
Son Enseignement et Son Salut du monde. Il marqua ce commencement même du
commencement par Son Baptême dans le Jourdain. Saint Cyrille de Jérusalem dit : "Le
commencement du monde, l'eau; le commencement de l'Evangile, le Jourdain." Lors du
Baptême du Seigneur dans l'eau, fut révélé au monde ce mystère qui était prédit dans l'Ancien
Testament et annoncé sous forme de fable dans l'Egypte Ancienne et en Inde : le Mystère de
la Sainte Trinité de Dieu. Le Père Se révéla au sens de l'ouïe, l'Esprit au sens de la vue et le
Fils, bien au-delà, au sens du toucher. Le Père donna Son Témoignage sur le Fils, le Fils fut
baptisé dans les eaux et le Saint Esprit, sous la forme d'une colombe, plana au-dessus des
eaux. Et quand Jean le Baptiste porta témoignage sur le Christ et dit : "Voici l'Agneau de Dieu
qui enlève le péché du monde" (Jean 1 : 29) et quand il immergea le Seigneur dans le Jourdain
et Le baptisa, il révéla ainsi la Mission du Christ dans le monde et le chemin de Notre Salut. A
savoir que le Christ prend sur Lui le péché de toute la race humaine qu'Il descend dans la mort
(par l'immersion) et ressuscite (en surgissant de l'eau) et que nous devons mourir en tant que
vieil homme pécheur pour ressusciter, purifiés, nous renouvelant et renaissant. Voici le
Sauveur et voici la voie du Salut. Si la Fête de la Théophanie est aussi appelée l'Illumination,
c'est que dans le Jourdain nous est donnée une Illumination révélant Dieu comme Trinité
consubstantielle et indivisible d'un côté et de l'autre c'est que chacun de nous, en étant baptisé
dans l'eau, est illuminé par le Père des Lumières à travers les Mérites du Fils et dans la
Puissance de l'Esprit Saint
Synaxe de Saint Jean le Baptiste.
Jean a accompli le rôle majeur de sa vie le jour de la Théophanie et pour cette raison, dès les
premiers temps, l'Eglise dédia à sa mémoire le lendemain de cette fête. Ce jour est ainsi lié à
un événement impliquant la main du Précurseur. De Sébaste où le Grand Prophète avait été
décapité par Hérode, l'Evangéliste Luc désirait emmener le corps de Jean à sa ville natale
d'Antioche. Il ne réussit toutefois qu'à acquérir une main, conservée à Antioche jusqu'au
dixième siècle. Elle fut ensuite transportée à Constantinople d'où elle disparut pendant
l'occupation turque.
Saint Jean est commémoré plusieurs fois dans l'année mais sa plus grande célébration est en
ce jour du 7 janvier. Parmi les personnages de l'Evangile entourant le Sauveur, la personne de
Jean le Baptiste occupe une place très spéciale, par la façon dont il est né et dont il vécut dans
ce monde, par sa manière de baptiser les hommes pour leur repentir et par son baptême du
Messie et finalement par la manière tragique dont il a quitté ce monde. Il était d'une telle
pureté morale qu'il mérita vraiment le nom d'Ange* qui lui fut donné dans les Ecritures, plutôt
que d'être représenté comme simple homme mortel. Jean diffère de tous les autres Prophètes
en ce qu'il eut la joie de montrer au monde Celui Qu'il avait annoncé.
A propos de la main de Saint Jean, on raconte que l'Archevêque la sortait chaque année le jour
de sa fête devant le peuple. Parfois, la main apparaissait ouverte et parfois serrée. Dans le
premier cas, cela indiquait que l'année serait fertile et dans le second qu'il y aurait famine.
* Le mot “messager” en grec est angelos (αγγελος). cf Malachie 3 : 1 ; Mat. 11: 10.
Homélie sur la soumission à la Volonté de Dieu.
Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel (Matth. 6 : 10)
Jean le Baptiste est béni car il a accompli l'Evangile avant l'Evangile! Sortant dans le Désert,
il s'est livré en totalité à la Volonté de Dieu, à la fois dans son corps et dans son esprit. Et la
Volonté de Dieu fut faite dans son corps sur terre comme elle fut faite aussi dans son esprit au
Ciel. Ni la faim ni les bêtes sauvages n'ont nui à son corps durant ses années passées dans les
16
Déserts, pas plus que le désespoir n'a porté atteinte à son esprit dans la solitude ni l'orgueil
dans ses Visions Célestes. Il ne cherchait ni pain ni reconnaissance des hommes. Dieu lui
donna tout ce qui lui était nécessaire car il était complètement offert à la Volonté de Dieu.
OEuvres
· La Foi et la vie selon l'évangile, traduit du serbe par Zorica Terzić, ed. L'âge
d'homme, coll. Grands spirituels du XXe siècle.
· Prières sur le lac, éd. L'âge d'homme.
· Sermons sous la montagne (1912)
· Par-delà le péché et la mort (1914)
· Les Commandements du Seigneur
· Les méditations du Notre Père
· Paroles sur l’homme universel(1920)
· Prières sur le lac (1922)
· Pensées sur le Bien et le mal (1923)
· Nouveaux sermons sous la montagne (1923)
· Homélies pour les dimanches et jours de fête (1925)
· La foi des hommes cultivés (1928)
· Le Prologue d’Ohrid (1928)
· La guerre et la Bible (1931)
· Symboles et signaux (1932)
· Emmanuel (1937)
· Nomologie (1940)
· Le peuple serbe comme Serviteur de Dieu (1941)
· Lettres missionnaires (1937-1941)
· Cassienne
SAINT MARTYR CONON L'ISAURIEN (+1°.S.)
Il grandit dans la Foi du Christ et fut baptisé au nom de la Très Sainte et Vivifiante
Trinité par l'Archange Michel, le Commandeur des Armées Angéliques de Dieu. Jusqu'à son
Départ, l'Archange de Dieu veilla invisiblement sur lui. Conon fut illuminé et infusé par la
17
Grâce du Saint Esprit de sorte que son coeur ne fut attiré en rien de terrestre mais seulement
par ce qui était spirituel et céleste.
Lorsque ses parents le forcèrent à se marier, le premier soir, il prit une bougie et l'a plaça
sous un ustensile et demanda à son épouse : "Quelle est la meilleure, la lumière ou
l'obscurité?" Elle répondit : "La Lumière." Il commença alors à lui parler de la Foi du
Christ et de la vie spirituelle comme de beaucoup plus élevées et plus attrayantes
que le physique et il réussit à convertir sa femme et ses parents à la Foi du Christ.
Conon et sa femme vivaient comme frère et soeur. Peu après, sa femme et ses parents
s'endormirent et il se retira complètement de la vie de ce monde pour se consacrer entièrement
à la prière, le jeûne et les Pieuses Pensées. Il opéra de grands Miracles par lesquels il en
convertit plus d'un au Christianisme. Parmi d'autres exemples, Conon força les mauvais
esprits à le servir. Pendant le temps d'une persécution, il fut capturé, torturé et transpercé
avec des couteaux. Les malades eux-mêmes qui se oignaient de son sang étaient guéris.
Ensuite, il vécut deux années supplémentaires dans sa ville d'Isaurie et se présenta devant le
Seigneur. Ce Saint Glorieux vécut et fut martyrisé au deuxième siècle.
ou
Le Saint Martyr Conon l'Isaurien naquit à Béthanie, un village situé près d'Isaurie, ville d'Asie
Mineure dont les habitants prirent la Foi chrétienne du Saint Apôtre Paul. Depuis sa jeunesse,
Saint Conon fut mis sous la protection du Saint Archange Michel qui lui apparut et l'assista en
de nombreuses circonstances difficiles de sa vie.
Sur l'insistance de ses parents, Conan fut fiancé à une jeune fille nommée Anna qu'il persuada
de rester Vierge après le mariage. Le jeune couple vivait comme frère et soeur, se consacrant
entièrement à Dieu. Saint Conon amena ses parents à la Foi chrétienne. Son père, Saint
Nestor, reçut la Couronne de martyre pour avoir critiquer l'idolâtrie.
Après le Départ Céleste de sa mère et de son épouse, Saint Conon continua à servir Dieu en
s'y consacrant par ses oeuvres monastique, le jeûne et la prière. Dans la vieillesse, le Saint
Ascète fut glorifié du don des Miracles. Par sa prédication et les Miracles, beaucoup de païens
furent convertis au Christ.
Lorsque la persécution des chrétiens commença à Isaurie, Saint Conon fut un des premiers
touchés. Il fut soumis à de graves tortures pour avoir refusé de sacrifier aux idoles. Toutefois,
les résidents Isauriens furent informés de ce que Saint Conon était soumis à la torture. Ils
partirent en armes pour la défense du Martyr et effrayés par la colère des gens, les
tortionnaires prirent la fuite découvrirent le Saint isaurien Martyr blessé et dans son sang au
lieu même de sa torture. Saint Conon fut désolé de ne pas avoir eu l'honneur que le Seigneur
acceptât son martyre.
Deux ans plus tard, Saint Conon partit en paix. Il fut enseveli auprès de ses parents et sa
femme.
SAINTE MARTYRE ET VIERGE RHAÏS D'ANTINOE EN EGYPTE ET SAINTS
MARTYRS ARCHELAOS, CYRIL, PHOTIOS ET 149 AUTRES SAINTS MARTYRS
(+202)
18
Sainte Rhais aurait souffert le martyre avec d'autres disciples de la "discalia" d'Origène à
Alexandrie en 202 avec les Saints Heron, Plutarch, Serenus, Heraclides, Potamioena et Saint
Marcella dans la persécution de Septime Sévère.
ou
The Holy Martyrs Archelaos, Cyril, Photios and the 150 Martyrs with them (their names are
unknown), were beheaded after tortures for the confession of faith in Christ. This occurred in
the Egyptian city of Antinoe (Antinopolis) sometime in about the years 308-310. The fate of
the martyrs was shared also by Saint Iraida.
19 novembre (invention) – 5 mars
SAINT MOINE-MARTYR ADRIAN DE POSHEKHONYE, YAROSLAVL (+1549)
Cette découverte eut lieu le 19 novembre 1625. Le 17 décembre 1625, sous le Patriarcat de
Philarète, ses Précieuses Reliques incorrompues furent transférées dans le monastère qu'il
avait fondé.
ou
The Monk Adrian of Poshekhonsk was born at Rostov the Great at the end of the XVI
Century, of pious parents named Grigorii and Irina. The Monk Adrian accepted monastic
tonsure at the monastery of Saint Kornilii of Komel'sk (Comm. 19 May).
Among the brethren gathered around the Monk Kornilii were no few capable builders and
iconographers, such that the monastery churches were constructed and adorned by the monks
themselves. In the final years of the Monk Kornilii's life, Kazan Tatars made a plundering
invasion of the locale of the monastery, and he led off all the brethren to the River Ukhtoma.
19
But the Tatars did not touch the monastery, being frightened off by the sight of the many
soldiers defending it, and they soon withdrew from the Vologda district. The Monk Kornilii
returned to the monastery with the brethren and reposed there on 19 May 1537.
Three years later after the death of the Monk Kornilii, the Monk Adrian, – then in the dignity
of monk-deacon, began strongly to desire to go off into a wilderness place and found a
monastery in honour of the MostHoly Mother of God. The Lord helped the monk fulfill his
intent. At the Korniliev monastery there arrived a certain unknown black-robed starets-elder
of striking appearance. Meeting the starets in church, the Monk Adrian asked him his name,
but the elder did not answer. When the Monk Adrian invited him to his own cell and besought
him to share something of benefit to soul, the starets answered, that he would show the monk
the wilderness, wherein he should build the church and monastery in the name of the
MostHoly Mother of God. The Monk Adrian immediately went off to the monastery head –
the hegumen Lavrentii, and began to seek blessing for the wilderness quietude. Having in
mind the command of the Monk Kornilii, – bidding that there be released from the monastery
any monks wanting to withdraw into the wilderness, hegumen Lavrentii did not hinder the
Monk Adrian but instead gave him his blessing, and likewise sent off with him his assistant –
the starets Leonid. Having prayed at the grave of the Monk Kornilii, the Monk Adrian and
starets Leonid set off on their way, led by the mysterious black-robed monk. The Monk
Adrian carried with him an icon of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God, also
written by him.
On 13 September 1540, the eve of the feast of the Exaltation of the Cross of the Lord, the
Monk Adrian and starets Leonid arrived in the wild Poshekhonsk forest, situated amidst the
settlements of Belta, Patrabol'sha, Shel'shedol'sk and Ukhorsk. They halted at the banks of the
River Votkha. And there the starets leading them suddenly became invisible. The astonished
travellers began to chant the canon and service of the feast, with tears of thanks to God. And
indeed this was a portent of the future famous monastery – a place of the glorification of God
– like a bell pealing throughout all the surrounding settlements. For three years the Monk
Adrian and starets Leonid survived in the wilderness solitude, suffering want, overcoming
temptations from the devil and the whisperings of wicked folk, and then they set about their
sacred intent. Choosing a suitable moment, the ascetics set off to Moscow to Metropolitan
Makarii, to seek blessing for the establishing, on the Peshekhonsk side of the River Votkha, of
a monastery and temple in honour of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God. Saint
Makarii gave his blessing to the ascetics to build the monastery, and he entrusted them a
church-grant grammota-document; the Monk-deacon Adrian he ordained to the priesthood
and elevated to the dignity of hegumen. In this grammota-deed given to the Monk Adrian, the
sainted hierarch bid "priests, deacons, monks and laypeople to hearken to and obey him in
everything, as becometh for a pastor and teacher." At Moscow the Poshekhonsk ascetics
found generous benefactors who, beholding the audacious elders, gave them abundant
offerings for the building of the church. Having returned to their wilderness spot on 31 May
1543, Saint Adrian laid the foundation for the church with refectory, in honour of the Uspenie
of the MostHoly Mother of God. Having embellished and consecrated the new church, the
Monk Adrian set about the construction of the monastery.
At the monastery was introduced the strict ustav (monastic rule) of the Monk Kornilii. Having
nothing of their own, a little sufficing everyone, the monks devoted a large portion of their
time to prayer, both in church and in cell, and no small time was allotted to the reading of
Holy Scripture. And during the reading this was done: "not in elegant voice, nor for effect, but
in an humble and mild voice: one reads, and another speaks of what is read," and they
20
likewise read in private. The Monk Adrian, besides his tasks as hegumen, also occupied
himself with the writing of icons, and when his holy soul wished for complete silence, he
withdrew for prayer into the depths of the forest into a cell with chapel built by him, a verst
distance away from the monastery. Six years after the founding of the monastery, starets
Leonid peacefully reposed to the Lord. And the Monk Adrian with the brethren reverently
buried him. The brethren during this time had increased. The monks built three cells as
dwellings and a fourth for the preparation of food and the baking of bread. Saint Adrian began
to make plans for the erection of a large stone church and he gathered for this purpose a sum
of money. But a year after the repose of starets Leonid, in 1550 during Great Lent on the night
of 5 into 6 March, with the commemoration of the 42 Ammoreian Martyrs (Comm. 6 March),
– armed robbers burst into the monastery and after a beating they murdered the Monk Adrian.
The holy relics of the MonkMartyr Adrian were uncovered on 17 December 1626, solemnly
transferred into the monastery church and placed into an open crypt, – over against the right
cleros-choir. At the grave of the Monk Adrian occurred many Miracles.
SAINT CIARAN DE SAIGHER L'EVEQUE D'OSSORY ET CONFESSEUR, IRLANDE
(+5°.S.)
Saint Ciaran ou Kieran l'Ancien a dû être contemporain de Saint Patrick, voire précurseur de
ce grand Saint. Il est né au Cap Clear où on lui attribue l'édification d'une église mais il se
rendit sur le Continent pour son éducation, y être ordonné et consacré Evêque avant de revenir
en Irlande. Il vécut comme Ermite à Saighir près des "Montagnes Fleuries" de Slieve (Bloom
Mountains) mais des disciples se joignirent à lui et un grand monastère fut érigé autour de sa
cellule devenue lieu de prédilection pour l'ensevelissement des défunts Rois d'Ossory. Sa
mère, Liaden, vint à Saighir avec un groupe de femmes qui avaient consacré leurs vies au
Service de Dieu et des membres de la communauté de son fils.
Il y a beaucoup d'histoires de Miracles accomplis par Dieu au travers de Ciaran, y compris
plusieurs retours à la vie de défunts comme aussi des histoires ravissantes de ses douces
relations avec le règne animal. Une d'entre elles rapporte comment cet Evêque si béni et
premier engendré des Saints d'Irlande "étant jeune vit un jour un faucon plongeant et
saisissant un oisillon de son nid. Ciaran, pris de pitié pour la petite créature, pria pour sa
délivrance et le faucon vint la déposer à ses pieds, déchirée et saignante mais ensuite elle
retrouva merveilleusement santé et force." Il y a d'importantes ruines à Saighir, entre autres la
base taillée d'une haute Croix et Saint Ciaran est considéré comme le Saint Protecteur de
Munster avec le 5 mars comme jour de fête.
Tropaire de Saint Kieran ton 4
Quittant l'obscurité du paganisme,/
tu as été attiré par le rayonnement de notre Foi pure et salvatrice, Ô Père Kieran,/
et revêtant la lourde charge de l'épiscopat,/
tu vécus dans l'Ascétisme le plus sévère,/
cherchant de cette façon le Salut de l'âme des hommes.
Kondakion de Saint Kieran ton 8
Le pain était ta viande et l'eau ton vin, Ô Ascète Béni et Grand-Père Kieran./
Dédaignant le vêtement et le confort, tu t'enveloppas toi-même dans la prière, devenant un
modèle de piété./
C'est pourquoi nous prions qu'étant dépouillés de toute attache de ce monde,/
nos vies puissent être transformées en une prière visible à Notre Dieu Trinitaire.
21
SAINT PIRAN DE PADSTOWE, MOINE DE PERRANPORTH, CORNOUAILLES (+480)
[note : le texte anglais contient plusieurs "?" à la place de certains termes, ils sont reproduits à leur place]
En Cornouailles et Bretagne, le 5 mars est jour de la fête de Saint Piran ou Perran et beaucoup
d'érudits l'ont identifié avec Saint Ciaran. Jean de Tynmouth qui a écrit sa biographie
médiévale, attribue des histoires similaires aux deux Saints, si en effet ils sont deux! Ce qui
est certain c'est que Piran était un des Missionnaires venus d'Irlande et du pays de Galles en
Cornouailles et il nous semble raisonnable de simplement retenir ce que nous savons de ce
Saint le plus populaire de Saints de Cornouailles et le Protecteur, si non du Duché au moins
du [?] comme on appelle les mineurs.
Perranporth est l'endroit traditionnel d'arrivée de Piran dans le plus pur style celtique, sur une
pierre de moulin, selon la tradition. A l'intérieur entre les dunes ou [?], se trouve enterrée une
des plus vieilles églises de ces îles, sa chapelle à Perranzabuloc. Au Moyen-Age, les
Précieuses Reliques du Saint reposaient en dessous de l'Autel pour être exposées aux pèlerins;
c'était le plus fréquenté des Saints lieux avec le Mont Saint-Michel. Cependant, au douzième
siècle, les sables engloutirent l'ancien édifice et les Précieuses Reliques furent emmenées dans
une autre église, bien que la haute vieille Croix fût restée parmi les dunes. Si l'on découvrit
pour les extraire les murs en 1834, c'est en 1910 qu'ils furent enfermés dans une coquille
protectrice de béton. Aujourd'hui, ils sont maintenant à nouveau cachés en dessous du sable.
Les prédications de Saint homme et les Miracles accomplis à travers lui ont amené tant de
gens à Dieu qu'il a de nombreuses dédicaces en Cornouailles, en Bretagne et le Sud du Pays
de Galles. En Cornouailles, les endroits qui lui sont associés sont dans la région de l'estuaire
de Fal qui était l'endroit d'embarquement habituel pour la Bretagne. Perrarworthal a une
source de Perran et des Perrannthnoe [??] et une chute d'eau de Perran. En Bretagne, Saint-
Perran est un petit village au Sud de Saint-Brienc.
On rapporte que Saint Piran s'intéressait aux pierres et collectait divers rochers contenant des
minéraux dont un noir, particulièrement grand qu'il utilisa comme foyer pour son feu et par
lequel il fut stupéfié d'en voir sortir un flux de métal très chaud de couleur blanche et en
forme de Croix. Cette apparition de l'étain l'a fait non seulement le Protecteur des étameurs
mais a aussi inspiré son drapeau représentant une Croix argentée sur fond noir, drapeau
souvent utilisé comme l'étendard des Cornouailles et symbole de l'Evangile, Lumière hors de
l'obscurité, Bien sortant du mal.
ou
Les origines familiales de Piran sont obscures; la tradition rapporte qu'il est venu d'Irlande.
Ayant passé sa jeunesse dans le Sud du Pays de Galles, il fonda une église à Cardiff.
Il reçut l'enseignement monastique au Monastère de Saint Cadog à Llancarfon où il aurait
rencontré Saint Finnian. Les deux retournèrent ensemble en Irlande où Finnian fonda six
monastères, y compris son plus célèbre, celui de Clonard. Piran vécu là-bas sous Saint Enda
sur l'Île Arrane puis Saint Senan sur l'Île de Scattery. Il fonda sa propre communauté à
Clonmacnoise, "l'Université de l'Irlande."
La tradition des Cornouailles rapporte que Piran a été capturé dans son vieil âge par un païen
irlandais jaloux de ses pouvoirs miraculeux mais surtout de sa capacité à guérir. Les païens lui
lièrent une meule autour de son cou et le lancèrent d'une falaise dans la mer pendant un orage.
Quand Piran toucha l'eau, l'orage a cessé et la meule surgit à la surface comme un bouchon.
22
Sur son radeau de pierre, Piran navigua vers la Cornouailles, arriva sur la "plage de Perran," y
construisit une petite chapelle sur les "Sables de Penhale" et y fit ses premières conversions -
un blaireau, un renard et un ours. Il séjourna là-bas des années durant en Ermite et
Thaumaturge accomplissant des Miracles pour les gens du pays.
Piran érigea des églises à Perran-Uthno et Perran-Arworthal, une chapelle à Tintagel et un
puits appelé le Probus à "Venton-Barren." Il voyagea en Bretagne où il travailla avec Saint
Cai. La tradition arthurienne de Geoffrey de Monmouth dit qu'il était l'aumônier du roi Arthur
et Archevêque de York après que Saint Samson eut été exilé par les invasions saxonnes, bien
qu'il soit douteux qu'il y ait jamais siégé.
La Sainte Protection de Piran en Cornouailles dérive de sa popularité avec les mineurs d'étain
de Cornouailles. La tradition rapporte que Piran a découvert l'étain en Cornouailles alors qu'il
utilisait un grand rocher noir pour construire une cheminée et qu'il s'aperçut que la chaleur
avait fait suinter un filet de métal blanc pur hors de la pierre. Il partagea cette découverte avec
les habitants de l'endroit, procurant ainsi aux gens de Cornouailles un métier lucratif qui en
furent si enchantés qu'ils firent l'honneur de Piran une fête somptueuse fête où le vin coula
comme l'eau. Piran en but un peu trop, ce qui engendra dicton cornique "aussi saoul qu'un
Perraner." Sur le drapeau National de Cornouailles, la coulée de métal blanc sur fond noir
s'appelle la Croix Blanche de Saint Piran.
Piran rendit son âme à Dieu dans son petit ermitage près de la plage. Ses Vénérables Reliques
attiraient nombre de pèlerins mais en raison de l'envahissement par les sables, on les transféra
à l'intérieur des terres dans l'église paroissiale de Perran-Zabulo construite pour les accueillir.
SAINT JACUT ET SAINT GUETHENOC (+5°.S. OU 6°.S.) 6 - 8 février – 5 mars
Fils de Saint Fragan et Sainte Gwendoline et frères du bien connu et vénéré Saint Gwenaloe
(Winwaloee, frère jumeau de Jacut), Jacut et Guethenoc sont devenus des disciples de Saint
Budoc comme lui ont été chassés de leur Grande-Bretagne natale par les envahisseurs saxons
Plus tard, ils souhaitent vivre en Ermite et se retirent alors dans un lieu très incommode d'où
ils passent ensuite dans la presqu'Île de Landouar où ayant rassemblé quelques disciples, ils
jetteront alors les fondements de l'abbaye dont Saint Jacut aura le gouvernement, son frère
s'étant choisi une autre solitude.
ou
SAINT ABBÉ JACUT ET CONFESSEUR
Jacut eut pour père Fracan, cousin du roi breton Catoui et pour mère Alba (ou Guen). Il naquit
en Grande-Bretagne dans la première moitié du cinquième siècle et eut un frère jumeau
nommé Weithnoc ou Guethnoc. Tous deux étaient bien jeunes quand leurs parents, fuyant
devant l'envahisseur saxon, traversèrent l'océan britannique et vinrent chercher la paix en
Armorique vers 460 pour finalement parvenir au port de Brahee dans la baie de Saint-Brieuc.
Là naquit un troisième enfant nommé Guennolé dont la renommée devait rejeter dans l'ombre
celle des deux jumeaux Jacut et Weithnoc. On a lieu de croire que Fracan confia ses deux
aînés à Saint Rudoc et que ceux-ci, à l'Abbaye de Lavré, se formèrent au travail des mains, à
la prière et à la pénitence.
Aspirant à une solitude plus complète, ils allèrent ensuite se fixer à Landoac pour y bâtirent
un ermitage et y consacrer le jour au travail des mains et la nuit à la prière. Ils convertirent la
23
population qui vivait autour d'eux et formèrent ces nouveaux Chrétiens à la mise en labour
des terrains en friche. Bientôt ils eurent quelques disciples et ce fut comme le noyau de
l'Abbaye de Saint-Jacut; le nouveau monastère dut sans doute son accroissement aux
émigrations de Grande-Bretagne en Armorique. Une tradition conservée à l'Abbaye de Saint-
Jacut rapporte que vers la fin de sa vie et pour une cause demeurée inconnue, Weithnoc se
sépara de son frère sans qu'on puisse dire vers quel lieu il dirigea ses pas. Demeuré seul à
Landoac, Jacut continua d'y mener une vie pleine de Sainteté.
D'après Noël Mars, il s'endormit 8 février dans la première moitié du sixième siècle. Son
corps fut enseveli dans l'église du monastère qui était dédié à la Mère de Dieu et qui plus tard
prit le nom de Saint-Jacut. A la descente des Normands en Bretagne vers 878, les Précieux
Restes de Saint Jacut furent translatés en un lieu inconnu.
SAINT MARTYR PHOCAS A ANTIOCHE (+ 320)
Après beaucoup de mauvais traitements soufferts pour le Nom du Rédempteur, Phocas
triompha de l'antique serpent, victoire qu'un Miracle atteste encore aujourd'hui au peuple.
Ceux en effet qui ont été mordus par un serpent n'ont qu'à s'approcher avec une Foi vive de la
porte de la basilique du Martyr et aussitôt le venin perd sa force et les malades sont guéris.
OK SAINT MARTYR ADRIEN DE CESAREE (+309)
Par l'ordre du président Firmilien, il fut d'abord exposé à un lion pour la Foi au Christ et
ensuite, c'est percé à la gorge d'un coup d'épée qu'il reçut la Couronne du martyre à Césarée
en Palestine durant la persécution de Dioclétien.
ou
Martyr à Césarée de Palestine avec Eubule lors de leur visite aux Chrétiens, ils furent d'abord
exposés aux lions puis achevés d'un coup d'épée dans la gorge. Adrien le 5 mars et Eubule le
7 mars.
SAINT EVEQUE THEOPHILE DE CESAREE ET CONFESSEUR (+ 200)
Il seconda les efforts du Saint Pape Victor pour faire célébrer en Asie la fête de Pâque un
dimanche et non pas au jour anniversaire du 14 nisan. Il s'appuyait sur le fait que Pâque n'est
pas la commémoration d'une date mais la commémoration de la Résurrection. Il se distinguait
par sa sagesse et l'intégrité de sa vie. Sous l'empereur Sévère, il se fit remarquer par l'éclat de
sa sagesse et l'intégrité de sa vie, à Césarée en Palestine.
SAINT EVEQUE DRAUSIN DE SOISSONS ET CONFESSEUR (+674)
Fondateur du célèbre Monastère de la Mère de Dieu de la même ville, de l'Abbaye
bénédictine de la Rethonde, il est originaire de la région de Soissons. Elevé dans une famille
chrétienne qui lui donna une excellente culture, il fut élu Evêque de Soissons, connut les
difficultés de nombreuses maladies dont il supporta avec patience les douleurs puis les
infirmités. Il fonda un monastère de Moniales en appelant des soeurs de l'Abbaye de Jouarre,
soutenu en cela par le Saint Evêque Ouen.
SAINT EVEQUE VIRGILE D'ARLES (+610)
Moine de Lérins, il fut chargé plus tard de gouverner l'Abbaye de Saint Symphorien d'Autun
avant d'être consacré Evêque d'Arles. En 597, il conféra l'ordination épiscopale à Saint
Augustin de Canterbury qui venait d'être envoyé par le Pape pour évangéliser les Angles. Le
24
même Saint Pape Grégoire-le-Grand lui témoigna sa confiance en lui demandant de régler en
son nom diverses affaires de l'Eglise dans les Gaules.
SAINT HIEROMARTYR L'EVEQUE LUPERCULE D'EAUSE (+3°.S.)
Lupercule ou Luperque, selon les "Vies des Martyrs d'Aquitaine," ouvrage composé par un
auteur ancien dont Joseph Scaliger loue le style élégant, souffrit le martyre à Eause sous
l'empereur Dèce. L'église d'Eause, antique métropole de toute la province, l'honorait comme
son Protecteur et l'on est d'accord pour le regarder comme un des premiers Evêques de cette
même église. Néanmoins quelques savants pensent qu'il ne faut pas le distinguer de Luperque,
Martyr à Saragosse avec dix-huit autres et loué par Prudence dans son livre des "Couronnes
des Martyrs." Il existait au onzième siècle une abbaye qui portait le nom de Saint-Lupercule
d'Eause.
SAINT SIGIRAUNE, A TOURS L'ABBE. 7EME SIECLE
SAINTE MARTYRE OLIVE, VIERGE A BRESCIA (+VERS 138)
Ses Saintes Reliques sont conservées dans cette ville et dans celle de Salo qui en est voisine.
Règne d'Adrien.
SAINT EVEQUE GREGOIRE DE CONSTANCE A CHYPRE
SAINT EUSEBE DE CREMONE, A BETHLEEM (+423)
Il fut l'ami de Saint Jérôme qui, au moment de sa Naissance Céleste, le choisit pour
Higoumène de son monastère. Il est l'auteur de plusieurs écrits remarquables.
ou
Confesseur et issu d'une illustre famille de Crémone, il rencontre Saint Jérôme qui le forme à
la lecture des Saintes Ecritures et surtout à la vie spirituelle. En 384, il suit Saint Jérôme en
Palestine et devient Moine dans le monastère qu'il fonde à Bethléem. De retour à Rome pour
distribuer son patrimoine aux pauvres, il correspond avec Saint Jérôme et après le Départ
Céleste de celui-ci, il revient gouverner le Monastère de Bethléem.
SAINT KIERAN D'OSSORY (+530) ET SAINT CARTAK D'OSSORY L'ANCIEN (+540)
Cartak était le disciple de Kiéran, tous deux Abbés et Evêques à Sagire en Irlande. Les
Irlandais appellent Saint Kiéran le "premier-né" de leurs Saints : il est le plus célèbre de ceux
qui ont paru en Irlande avant Saint Patrick.
OK SAINT CLEMENT DE SYRACUSE (+ VERS 800)
Son corps fut transporté à Constantinople en 1040. Abbé de Sainte-Lucie de Syracuse, le plus
ancien des monastères de la Sicile, il fut un Guide Spirituel magnifique pour ses Moines qui
transmirent sa mémoire de Sainteté.
St Conon d'Isaurie,thaumaturge et martyr (IIème siècle). -St Marc l'Ascète-St Euloge en
Palestine-St Eulampios en Palestine -St Jean le Bulgare martyr à Constantinople (1784).-St
Georges originaire du village de Rhapsani au pied du mont Olympe de Thessalie, instituteur,
martyr par la main des Musulmans (1818). -Sts Adrien de Pochekhonie et Léonide-St Virgile,
moine de Lérins et de St-Symphorien d'Autun puis archevêque d'Arles qui conféra
l'ordination épiscopale à St Augustin de Cantorbéry (vers 618). -St Parthénios de
Didymoteichon-St Nicolas Velimirovitch, le "Chrysostome serbe"-St Lupercul, peut-être
25
évêque d'Eauze en Aquitaine, martyr (IIIème siècle). -Sts Eusèbe et ses compagnons, martyrs
en Afrique du Nord. -Sts martyrs Archelaos, Photios et Cyril et leurs 152 compagnons, morts
par le glaive. -St Caron (Pays de Galles). -St Marc l'Ascète, thaumaturge, disciple de St Jean
Chrysostome qui confessa la foi orthodoxe face aux Messaliens et est l'auteur de traités repris
dans la Philocalie (vers 430). -St Colman d'Armagh, disciple de St Patrick (Vème siècle).-Sts
Basile et Constantin de Iaroslavl (Russie, XIIIème siècle). -Translation des Reliques de St
Théodore, prince de Smolensk et Iaroslavl et de ses fils Sts David et Constantin (1463). -St
Adrien, fondateur du monastère de la Dormition dans la région de Pochekhonié en Russie,
martyr par la main de brigands (1550) et son disicple St Léonide, mort en paix (1549). -Sts
Jean, prêtre et Mardarios, moine, martyrs par la main des Communistes (Russie 1938).-St
Nicolas (Vélimirovitch) l'Evêque de Jitcha et d'Ohrid, surnommé le "St Jean Chrysostome
serbe," écrivain ecclésiastique, confesseur qui souffrit bien des tourments pour le peuple
serbe, notamment par la déportation à Dachau et l'exil aux Etats-Unis où il naquit au Ciel
(1956).
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE L'EDUCATION" ("VOSPITANIE").
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Pourquoi est-ce que certains, bien éduqués et baptisés Chrétiens,
s'éloignent du Christianisme et s'adonnent à la philosophie et aux théories érudites,
prétendant que celles-ci seraient plus fiables que le Christianisme? Ils le font pour deux
26
raisons majeures : soit par le fait d'une compréhension totalement superficielle du
Christianisme, soit par péché. Une compréhension superficielle du Christ Le rejettera et fuira
le Christ comme le criminel fuit le juge. Les Chrétiens superficiels et pécheurs sont souvent
aussi enragés et exaspérés contre le Christianisme que ne le sont les païens. Pour le superficiel
et coupable, il était plus confortable pour eux de nager dans les marécages peu profonds de la
pensée humaine que de s'enfoncer dans les périlleuses Profondeurs du Christ. Car ceux qui
suivent sincèrement le Christ, Il les appelle sans cesse à de toujours plus grandes profondeurs
comme Il le dit autrefois au Saint l'Apôtre Pierre : "Avance en eaux profondes" (Saint Luc
5,4). Saint Marc l'Ascète écrivait que la Loi de Dieu est comprise en accord avec
l'accomplissement des Commandements de Dieu : "L'ignorance oblige la personne à parler
contre ce qui lui serait bénéfique et l'insolence multiplie le vice."
HOMELIE - A propos du voyage vers les profondeurs avec le Christ.
"Avance en aux profondes" (Saint Luc 5,4). (*)
C'est ainsi que Notre Seigneur a commandé à Pierre et au reste des Apôtres "après qu'Il eut
terminé de parler." (Saint Luc 5,4). Cela signifie que d'abord Il leur donna les instructions et
qu'immédiatement après, Il les appela à l'action. C'est aussi important pour nous. Car aussitôt
que nous apprenons quelque chose des Evangiles, nous devons aussitôt sortir et l'appliquer.
Les oeuvres du disciple sont chères au Seigneur, pas seulement le disciple. "Avance en eaux
profondes." Le long de la côte, des eaux peu profondes, le Seigneur parlait aux gens qui
étaient les moins illuminés par les Mystères du Royaume de Dieu. Il invita les Saints Apôtres
à aller plus au large. Il y a moins de danger en eaux peu profondes mais la prise est aussi
moindre. Dans les eaux peu profondes, il y a des serpents, des batraciens et d'autres créatures
aquatiques moins repoussantes. Voilà tout le danger. Dans les eaux peu profondes, il n'y a
aussi que de petits poissons; voilà toute la prise. Mais dans les eaux plus profondes, le danger
est aussi plus grand. Là vous avez de grandes créatures maritimes et de grandes tempêtes.
C'est dangereux. Mais il y a aussi de plus grands et meilleurs poissons, en grande quantité;
voilà la prise. Ô, toi qui as été illuminé, dès lors, viens vers les profondeurs! "Avance dans les
profondeurs" mystérieuses de la mer de la vie mais n'y va pas sans le Christ dans ton bateau.
A aucun prix. Tu pourras passer toute la nuit de ta vie sans rien attraper comme Pierre le
disait, "Nous avons travaillé toute la nuit et nous n'avons rien pris" (Saint Luc 4,5). Pas
seulement cela mais vous pourriez être confrontés à bien pire si le Christ n'est pas dans votre
barque. Peut-être que les vents vous pousseraient au loin et vous enverraient dans les abysses.
Peut-être quelques monstrueuses et énormes bêtes de la mer viendraient vous détruire. Les
vents, Ô illuminé, ce sont tes propres passions qui t'accompagnent, immanquablement, si tu
t'avance au large sans le Christ. Les bêtes marines énormes et monstrueuses, ce sont les
démons qui, d'un clin d'oeil, savent te détruire comme en un clin d'oeil "le troupeau se
précipita du haut de l'escarpement dans la mer, au nombre d'environ deux mille porcs et ils se
noyaient dans la mer." (Saint Marc 5,13).
Cependant, si tu pars au large avec le Christ, ne soit effrayé de rien mais pars tout réjoui et
courageusement fixé au Christ. Tu y feras la meilleure des prises et tu en rempliras tes deux
barques, la physique et la spirituelle. Tu feras la meilleure prise, Ô élu et sans le moindre
danger, tu toucheras terre, au rivage du Royaume du Christ. Nulle part sans le Christ! Ni dans
les eaux peu profondes ni au large. Dans les eaux peu profondes, tu seras mécontent par la
faim et par nombre de petits dégoûts mais au large, un plus grand mal s'abattra sur toi.
Ô Mon Tout-Puissant Sauveur, Tu es Notre Timonier, Notre Défense, Notre Port d'attache.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire