mercredi 21 mars 2012

Vie de Sainte Anastasie et autres Vies de Saints.

10 – 23 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Quatrième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ABBE FAIBHE LE PETIT D'IONA (+754)
Saint Faibhe fut Abbé d'Iona durant sept ans avant de rendre son âme à Notre Seigneur à
quatre-vingt ans.
SAINT MARTYR MICHAEL (MAURUDISOS) D'AGRAPHA (+1544)
Le Saint Martyr Michael (Maurudisos) de Thessalonique était marchand de pain. Pour avoir
refuse d'embrasser le funeste islam, il fut brûlé par les Turcs en 1544.
SAINT MOINE GEORGES ARSELAITES (+6°.S.)
Le Moine Georges était le frère de Saint Jean Climaque; il poursuivit dans la voie de l'Ascèse
au Désert d'Arselo.
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SAINTS MARTYRS VICTORINUS, VICTOR, NICEPHORUS, CLAUDIUS, DIODORUS,
SERAPION, PAPIAS, LEONIDAS, CHARIESSA, NUNECHIA, BASILISSA NICE,
GALLA, GALINA, THEODORA ET D'AUTRES A CORINTHE (+258).
SAINTS MARTYRS DE CORYNTHE CODRAT ET SES COMPAGNONS CYPRIAN,
DIONYSIUS, ANECTUS, PAUL, CRESCENS, DIONYSIUS (AUTRE QUE LE 1ER)
(+251)
Au temps de la persécution contre les Chrétiens, nombre de fidèles s'enfuirent dans les
montagnes et dans les cavernes. Ainsi en fut-il pour la mère de Codratus. Alors enceinte, elle
donna naissance à Codratus dans la forêt et s’endormit peu après.
Codratus fut soigné, nourri et guidé par la Divine Providence et par son Ange Gardien ; il
grandit dans la nature et la solitude. Celui Qui donna la Manne Céleste aux Israélites dans le
Désert envoya sur les lèvres de l'enfant Codratus une douce rosée. A douze ans, il vint en ville
et c’est là qu’un homme bienveillant se prit d'affection pour lui et lui donna une éducation.
Il étudia la médecine et guérit des malades par les remèdes naturels mais plus encore par la
puissance de l'Esprit et la prière, habitué qu’il en fut depuis son enfance. Lorsqu'une nouvelle
persécution éclata sous Dèce, Codratus fut traîné en jugement et jeté en prison. Cinq
compagnons le rejoignirent et confessèrent le Nom du Christ : Cyprian, Dionysius, Anectus,
Paul et Crescens. Traînés à travers les rues par les païens, en particulier par leurs enfants, ils
furent battus avec des battons et caillassés jusqu'à parvenir à l'échafaud.
Là, les Martyrs prièrent le Créateur Dieu et furent décapités. A cet endroit, une source d'eau
jaillit du sol encore appelée Codratus de nos jours. Ils souffrirent honorablement pour la
Vérité en 250 à Corinthe durant le règne de l'empereur Dèce et son gouverneur, Jason.
SAINTE ET VENERABLE MERE ANASTASIE LA PATRICIENNE D'ALEXANDRIE
(+567)
Sainte Anastasie vivait à Constantinople au temps de l'Empereur Justinien (527-565). De
noble et riche extraction, elle avait été honorée par l'Empereur du rang de première
patricienne de la cour. Comptant cependant pour peu de chose les honneurs de cette vie, la
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Bienheureuse gardait avec soin dans son coeur la Crainte de Dieu et s'adonnait avec zèle à la
pratique de Ses Commandements. Mais le démon, ennemi implacable de ceux qui désirent
vivre dans la vertu, prenant occasion de la faveur que lui accordait l'Empereur, sema des
sentiments de vive jalousie dans l'âme de l'Impératrice. Lorsqu'Anastasie apprit qu'elle avait
été cause de scandale, saisissant cette occasion, elle quitta la cour, en disant : "Sauve-toi, Ô
mon âme, tu délivreras ainsi l'Impératrice de sa jalousie déraisonnable et tu te prépareras au
Royaume des Cieux!" Prenant avec elle une petite partie de sa fortune et distribuant le reste
aux pauvres, elle s'embarqua pour la ville d'Alexandrie, non loin de laquelle elle fonda un
monastère de Moniales, appelé par la suite le Monastère-de-la-Patricienne dans un endroit
nommé Pempton.*
* C'est-à-dire la cinquième station sur la route conduisant à Alexandrie.
Quelques années plus tard, l'Impératrice Théodora étant endormie (548), l'Empereur fit
rechercher partout la belle et Vertueuse Anastasie en vue de l'épouser. Dès qu'elle en eut
connaissance, celle-ci abandonna son monastère en pleine nuit et se rendit au centre
monastique de Scété auprès d'Abba Daniel pour lui soumettre son problème. L'Ancien la
revêtit alors de vêtements masculins, lui donna le nom d'Anastase et l'installa dans une
caverne éloignée de Scété, lui donnant comme Règle d'y demeurer dans le jeûne et la prière,
sans jamais sortir à l'extérieur et sans y recevoir quiconque. Chaque semaine, un de ses
disciples venait déposer une jarre d'eau à l'entrée de la grotte et se retirait silencieusement
après avoir fait une métanie.
Cette âme vaillante et généreuse resta ainsi vingt-huit ans dans la scrupuleuse observance des
prescriptions de son Ancien. Surmontant sa faiblesse naturelle et la mollesse des habitudes de
la cour, elle menait un combat de jour comme de nuit contre la faim, la soif, le sommeil mais
surtout contre les esprits des ténèbres qui lui suggéraient d'abandonner sa retraite. Devenue
par sa persévérance un vase d'élection du Saint Esprit, elle connut à l'avance que sa dernière
heure approchait et écrivit sur une poterie à Abba Daniel d'apporter les instruments
nécessaires à sa sépulture. Prévenu par Dieu au cours d'une vision nocturne, l'Ancien envoya
son disciple à la grotte. Après avoir lu le message, il se précipita pour assister la Bienheureuse
dans ses derniers instants et se jeta à ses pieds en lui demandant d'intercéder auprès de Dieu
pour lui et ses disciples. Après avoir communié aux Saintes Espèces, la Sainte salua les Anges
qui étaient apparus à ses côtés et son visage prit alors l'éclat du feu et elle remit son âme à
Dieu. A son retour à Scété, Abba Daniel révéla aux frères que l'eunuque Anastase était
l'illustre patricienne recherchée par l'Empereur Justinien.
SAINTS MARTYRS CODRAT DE NICOMÉDIE, SATORINOS, RUPHYNOS ET
D'AUTRES (+250-259)
The Holy Martyrs Kodratos of Nicomedia, Satorinos, Ruphynos and others suffered during
the time of persecution by the emperor Decius (249-251) and his successor Valerian (253-
259).
Saint Kodratos was descended from an illustrious family. Possessing considerable wealth, the
Saint did not spare means for the help of brother christians, languishing in prison for the faith.
When the envoy of the impious Decius – the pro-consul Perennius – arrived in Nicomedia,
Saint Kodratos came then voluntarily before him, so as to strengthen the courage of the
imprisoned brethren by his self-sacrificing decision. At first Perennius attempted to lure
Kodratos from Christ, promising him reward and honours. Then, seeing the futility of his
attempts, he cast the Saint into prison and gave orders to put his back on small nails and to lay
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on him a large stone.
Setting out for Nicea, the pro-consul commanded to bring after him all the imprisoned
christians, in which number also was Saint Kodratos. Upon arrival in the city, Saint Kodratos
implored that they would lead them to the pagan temple. Just as they untied his hands and feet
he turned to the idols and began to overturn and destroy them. By order of the pro-consul,
they gave Kodratos over to torture. Enduring terrible torments, the Saint held firm in spirit
and by his act encouraged the other Martyrs, whose wounds they seared with burning candles.
At the time of the suffering of the Martyrs there shone suddenly a brilliant cloud, but the
pagans found themselves in total darkness. In the ensuing silence was heard the quiet singing
of Angels glorifying God. Many of those present there confessed themselves christians.
Perennius, having ascribed the Miracle to an act of sorcery, gave orders to take out to prison
the newly chosen of God.
From Nicea the Martyrs set out behind the pro-consul to Apameia, then to Caesarea,
Apollonia and the Hellespont, where they tortured them in all sorts of ways, striving for
renunciations.
They tied Saint Kodratos into a sack, filled with poisonous serpents, and threw it for the night
into a deep pit. On the following morning everyone in astonishment saw the Martyr whole
and unharmed. When they began to beat him mercilessly, two noblemen – Satorinos and
Ruphynos – were moved with pity for the Martyr. This was observed, and Satorinos and
Ruphynos were beheaded.
Perennius subjected the Martyr to yet more fierce and refined tortures, but was not able to
break his spirit. The Saint lost his strength and was hardly able to move. For the last time the
pro-consul urged the Martyr to abjure Christ. Marshalling his strength, the Saint firmly
replied: "Since childhood I do acknowledge the one only God – Christ, and any other I know
not." The pro-consul gave orders to light up the bonfire, make red-hot the iron grate and throw
on it the Martyr. Having blessed himself with the sign of the cross, Saint Kodratos let himself
down upon the red-hot couch, and having lain upon it as upon a soft bed, he came out
unharmed from the flames. In frustrated spite the pro-consul gave orders to behead the Saint
Kodratos.
SAINT HIEROMARTYR KESSOG (OU MACKESSOG) L'EVEQUE DE LENNOX (+560)
Né à Cashel dans l’Ulster en Irlande, fils du Roi de Cashel (Munster), Saint Kessog aurait
accompli des Miracles même étant enfant. Parti d'Irlande pour évangéliser l'Ecosse, on l'y
sacra Evêque-Missionnaire. Utilisant l’Île des Moines sur le Loch Lomond comme point
d'attache, il a évangélisé les environs jusqu'à ce qu'il soit martyrisé, bien que le lieu soit
incertain; certains rapportent qu'à Bandry il y avait un monticule de pierres connu comme le
Cairn de Saint Kessog et d'autres en parlent pour ailleurs. Une partie du cairn de Bandry fut
enlevée au dix-huitième siècle pour laisser place à une route. On y trouva en-dessous une
statue de pierre de Kessog. Luss était le centre principal de son culte avec un sanctuaire donné
par Robert le Bruce.
De nombreux Miracles furent attribués à Kessog qui est le Protecteur de Lennox. Une église
écossaise célèbre porte toujours le nom de Saint Kessoge-Kirk. Longtemps, les Ecossais
utilisèrent son nom pour leur cri de guerre mais l'ont changé plus tard pour celui de Saint-
Andrew.
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Tropaire de Saint Kessog ton 6
Ta vie resplendit de Miracles, Ô Hiérarque Kessog,/
et comme tu as consacré ta vie aux oeuvres missionnaires,/
enseignes-nous la manière de vouer notre vie au service de l'Eglise/
afin que le Christ Notre Dieu fasse Miséricorde à nos âmes.
Kondakion de Saint Kessog ton 4
Que Dieu n'est pas servi par l'oisiveté est le message de ta vie, Ô Thaumaturge Kessog./
Pour tes efforts incessants tu es récompensé au Ciel/
et ce jour est loué par les plus fainéants et moins dignes des Serviteurs du Seigneur.
SAINT ABBE ATTALE (OU ATTALAS) DE LUXEUIL ET BOBBIO, CONFESSEUR
(+626)
Né en Bourgogne, Saint Attale fut instruit par l'Evêque Aregius de Gap. Il fit profession
monastique à Lérins mais suivit Saint Columban à Luxeuil à la recherche d'une Règle plus
stricte. Quand les Missionnaires irlandais furent expulsés de France parce que Columban avait
reproché au roi d'Austrasie Théodoric qu'il conservait des concubines, Attale avait
accompagné le Saint Irlandais à Bobbio en Italie. Il aida Columban à construire l'Abbaye de
Bobbio sur la terre que leur avait accordée le Roi lombard Agilulf et lui succéda en tant
qu’Abbé en 615. C'est pendant qu'Attale était Abbé que la plupart des Moines s'élevèrent
contre la sévérité de la Règle de Columban. Comme Columban, Attale était un adversaire
vigoureux de l'arianisme et connu pour les Miracles que Dieu accomplit par lui. Il s’est
endormi à Bobbio et y fut enseveli dans le même tombeau que son prédécesseur.
ou
Saint Attale, second Abbé de Bobbio en Lombardie, naquit en Bourgogne de parents fort
illustres par leur piété et par leur noblesse. Son père, remarquant les grandes dispositions
d'Attale pour les lettres, le mit sous la conduite de l’Evêque Arigius de Gap afin qu'il apprît en
même temps la vertu et les sciences. Mais Attale profita peu dans le palais épiscopal : il
aspirait à une plus haute perfection. Il résolut donc et secrètement d'embrasser la vie
monastique et se retira au Monastère de Lérins. Il y vécut quelque temps avec une
merveilleuse pureté mais après avoir vu les Moines de cette maison se relâcher des rigueurs
de leur Règle, il crut devoir chercher un autre lieu de refuge pour s'y retirer. Il quitta donc
Lérins et alla trouver Saint Colomban qui avait fondé depuis peu le Monastère de Luxeuil
pour y être reçu au nombre de ses Moines.
Saint Colomban remarqua en Attale une inclination toute portée à la vertu et il fut ravi de
l'avoir en son monastère ; il prit soin de son avancement spirituel. Il le mena aussi avec lui on
Lombardie lors de son exil de France par Thierry. Notre Saint fit de si grands progrès sous la
discipline d'un si bon maître qu’après le Départ Céleste de Saint Colomban, il fut jugé digne
de gouverner le célèbre Monastère de Bobbio que le même Saint avait fondé durant son exil
grâce à l'aide du Roi Agilulf des Lombards. Mais Attale ne rencontra pas peu de difficulté
lorsqu'il voulut maintenir les Moines dans l'étroite observance de leur Règle; quelques-uns
d'entre eux murmurèrent hautement contre lui, se plaignant de la sévérité de sa conduite et de
la pesanteur du joug qu'il leur imposait. En vain, il fit son possible pour les remettre dans le
devoir et y employa la douceur avec toutes les marques d'un Amour vraiment paternel; en
vain il leur montra que les Saints Pères avaient tous marché par la voie ascétique et par le
mépris des choses de cette vie présente, il ne put jamais rien gagner sur eux. Plusieurs
secouèrent entièrement le joug de l'obéissance et sous prétexte de mener une vie solitaire, ils
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sortirent du monastère pour être en liberté, chargeant ce Saint Abbé d'une infinité de
calomnies et d'impostures mais la Justice Divine ne laissa pas longtemps impunis ces rebelles.
En effet et peu après, le principal auteur de ce désordre et celui qui parlait de cet excellent
Higoumène avec le plus d'impudence, fut saisi d'une fièvre si violente qu’il reconnut bientôt
que c'était un coup de la Main de Dieu Qui le punissait de son péché; c'est pourquoi il
demanda avec de grands cris qu’il lui fût permis de parler au Saint Abbé et de lui demander
pardon mais le moyen lui en fut ôté par une mort précipitée. Quelques-uns de ses compagnons
touchés de repentir à la vue d'un si terrible châtiment, allèrent se jeter aux pieds de celui qu'ils
avaient offensé et le supplièrent de leur pardonner leur témérité. Attale leur accorda son
pardon avec beaucoup de générosité, les recevant comme des ouailles sauvées de la gueule du
loup et il les rétablit chacun en leur ordre. Quant aux autres qui par honte ou par obstination,
ne voulurent point retourner au monastère où ils devaient obtenir la rémission de leur crime,
ils finirent leur vie misérablement et avec des marques visibles de la Justice Divine : l'un fut
tué d'un coup d'épée et deux autres se noyèrent.
A la suite de ces punitions si exemplaires, Dieu autorisa la conduite de son serviteur par
plusieurs actions miraculeuses qui le rendirent de plus en plus considérable. Le moulin du
monastère était en grand danger d'être emporté par un débordement de la rivière de Bobbio
qui avait donné le nom à cette abbaye; il y envoya le Diacre Sinoalde lui mettant en main sa
crosse, il le chargea de faire le Signe de la Croix et de commander aux eaux de prendre un
autre cours. Sinoalde y alla et trouva plus d'obéissance en cet élément que le Saint Homme
n'en avait trouvé dans l'esprit de ses mauvais Moines. Il arrêta les ondes et revint aussitôt
raconter ce prodige au Saint Abbé qui lui défendit d'en parler pendant sa vie.
Un Moine qui labourait la terre à une demi-lieue du monastère s'était coupé le pouce de la
main gauche ; il eut recours au Saint Abbé pour être guéri. Le Saint le renvoya chercher son
pouce qu'il avait laissé sur le lieu et le frottant avec de la salive, il le rejoignit si parfaitement
qu’on eût dit qu'il n'avait point été coupé. Il rendit aussi la santé à un enfant abandonné des
médecins. L'historien Saint Jonas qui raconte ces faits, en fut témoin oculaire.
Quoique notre Saint fît tout son possible pour cacher sa Sainteté, son humilité, cependant, ne
put empêcher qu'il ne fût considéré comme la merveille de son siècle. Il avait une grande
douceur envers ses inférieurs, une modération et une honnêteté extrêmes à l'égard de ses
égaux, une sagesse admirable pour récompenser les mérites, une souveraine condescendance
pour instruire les ignorants et pour relever et soutenir les faibles, une prudence et un talent
particuliers pour accommoder les différends, un courage inflexible pour s'opposer aux
superbes et pour combattre les ennemis de la Vérité, une intelligence consommée pour toutes
sortes d'affaires et une charité universelle pour tous ceux qui dépendaient de lui ou qui
traitaient avec lui. Sa patience ne se lassait jamais dans les adversités et son coeur ne s'enflait
ni ne s'élevait jamais dans les prospérités; en un mot, c'était un excellent modèle où toutes les
vertus chrétiennes et morales paraissaient avec éclat.
Comme son prédécesseur Saint Colomban, Attale combattit avec vigueur l'arianisme qui
infectait encore l'Italie, surtout dans le Milanais. Aussi le roi Ariowald des Lombards qui
professait cette hérésie haïssait beaucoup notre Saint et ses Moines. Un jour que l'un d'eux
passa sans le saluer car à cette époque, on suivait souvent à la lettre le précepte de
Saint Jean : "Ne saluez pas même celui qui est excommunié," le roi ordonna à quelqu'un de
ses gens de l'attendre sur le chemin où il devait passer pendant la nuit et de le tuer. Cet ordre
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fut exécuté. Mais Dieu ressuscita le défunt et le meurtrier saisi par le démon, souffrit
d'horribles douleurs; Attale seul put le délivrer.
Un autre Moine que le Saint Higoumène avait chargé de détruire les restes du paganisme à
Tortone, fut saisi par les habitants qui le jetèrent dans l'eau et entassèrent sur lui d'énormes
pierres. Par un effet de la Puissance Divine, le Martyr sortit de l'eau sain et sauf tandis que la
plupart des persécuteurs moururent de mort violente.
Cinquante jours avant sa Naissance Céleste, Attale eut avis, par Révélation, de se tenir prêt
pour un grand voyage. Il ne comprit pas si Dieu le destinait pour quelque terre étrangère ou si
le Départ de cette vie; il mit donc tout en ordre dans son monastère et fit tous les préparatifs
nécessaires pour entreprendre une longue course et se mettre en chemin si c'était la Volonté
de Dieu.
Mais se sentant saisi de la fièvre vers la fin du terme marqué, il comprit que ce voyage
regardait l'Eternité. Enfin, connaissant par le redoublement des accès que sa dernière heure
était proche, il se fit mettre à la porte de sa cellule où il y avait une Croix qu'il touchait
toujours en entrant et en sortant avant de faire sur lui ce signe du Salut; il la salua
amoureusement et de toutes les affections de son âme puis versant des torrents de larmes, il
pria humblement la Divine Bonté de lui pardonner toutes ses fautes passées et de ne pas
l'exclure de Son Royaume. Ensuite, il congédia les assistants et demanda qu'on le laissât seul
quelque temps; néanmoins, Saint Blimond cet illustre Abbé de Saint-Valery demeura
secrètement auprès de lui afin de le secourir au besoin. Saint Attale se croyant seul, donna à
son coeur une entière liberté d'exprimer ses sentiments. Il implora avec larmes la Divine
Miséricorde et la conjura de le regarder d'un oeil de pitié. Au milieu de ses soupirs, levant les
yeux au Ciel, il le vit ouvert et le considéra l'espace de plusieurs heures; après quoi, ayant fait
appeler ses Moines, il les pria de le reporter dans sa cellule. Le lendemain, il les fit tous
assembler, leur fit une pressante exhortation à la persévérance, leur dit plusieurs choses pour
les consoler et enfin, leur ayant donné sa dernière bénédiction, il rendit son âme à Celui Qui
l'avait créé le 10 mars 627. Il fut enseveli dans le Monastère de Bobbio à côté de son illustre
maître Colomban. Plus lard, on déposa dans le même tombeau le corps de Saint Bertulfe et les
trois Saints partagèrent depuis les mêmes honneurs.
L'Écossais Saint Jonas de Bobbio qui fut son disciple après l'avoir été de Saint Colomban,
écrivit sa Vie ainsi qu'elle se trouve au troisième tome du Vénérable Bède, d'où Surius l'a
recueillie. Les continuateurs de Bollandus la reportent au second tome de ce mois après l'avoir
collationnée sur quatre anciens manuscrits.
"Vie de Saint Colomban et de ses disciples," par Saint Jonas de Bobbio, abbaye de
Bellefontaine, collection Vie Monastique n°19, extraits.
http://perso.wanadoo.fr/abbaye.bellefontaine/vmo/vmo19.htm
"Règle et pénitentiel de Saint Colomban," abbaye de Bellefontaine, collection Vie Monastique
n°20. http://perso.wanadoo.fr/abbaye.bellefontaine/vmo/vmo20.htm
SAINT ABBE EMILIAN (OU EMINIAN, IMELIN) DE LAGNY (+675)
Saint Emilian était un autre des Moines-Missionnaire irlandais qui ont émigré sur le Continent
où il est devenu Abbé d'un Monastère à Lagny en France.
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SAINT HIMELIN (OU HYMELIN) DE VISSENAEKEN (+750)
Écossais ou Irlandais d'origine, Himelin est présenté comme un parent de Saint Humold ou
Rombaud, l'Apôtre de Belgique et premier Evêque de Malines. On ne sait rien des premières
années de sa vie. On dit qu'il entreprit le pèlerinage de Rome pour y vénérer le tombeau des
Saints Apôtres. Au retour, il passa par le Brabant à l'époque où Pépin le Bref régnait en
France et en raison d'une extrême fatigue et dévoré de soif, il fut pris d'une fièvre violente et
dut s'arrêter près de Vissenaeken. Une jeune fille qui venait de puiser de l'eau, refusa de lui
présenter sa cruche. Par crainte d'infection car la peste régnait dans le pays, son maître lui
avait défendu de laisser toucher sa cruche par qui que ce fût. Aux instances d'Himelin, la
jeune fille répondit : "Je ne puis te satisfaire mais si tu veux venir jusqu'à la maison de mon
maître, tu pourras non seulement te rafraîchir mais encore prendre ton repas." "Sois sans
crainte, ma fille, dit Himelin, donne-moi ce que je te demande; le Très-Haut bénira ton acte
charitable." Touchée de compassion, elle lui permit de boire à même la cruche.
Pendant qu'il continuait sa route un peu réconforté, la servante alla porter le reste du contenu
de la cruche à son maître qui trouva à l'eau le goût du vin. Enquête faite, le maître qui était
Prêtre, courut à la poursuite du Pieux Pèlerin, le rejoignit et l'invita à venir recevoir
l'hospitalité dans sa demeure. Himelin se rendit à ses instances mais ne voulut rien accepter de
confortable; il exprima le désir de reposer sur un peu de paille dans le grenier. Trois jours se
passèrent et Himelin estima que sa dernière heure était arrivée; il fit demander au Prêtre de lui
administrer les Saintes Espèces et il rendit son âme à Dieu. Au même moment, les cloches
sonnèrent d'elles-mêmes pour annoncer son Repos. Le Prêtre en conclut qu'il venait
d'héberger un Saint et voulut lui donner une sépulture honorable. Il trouva dans son église de
Vissenaeken un tombeau miraculeusement préparé; il y déposa le corps et bientôt des
Miracles attestèrent la Gloire du Pieux Pèlerin.
SAINT JEAN DE KHAKHULI L'OQROPIRI, ENCORE APPELE CHRYSOSTOME
(+10°.S.-11°.S.)
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In the second half of the 10th century King Davit Kuropalates founded Khakhuli Monastery
in the historical region of Tao, at the gorge of the Khakhuli River, where it joins the Tortumi
River.
Once famed for its holiness and academic activity, today Khakhuli Monastery is a Turkish
possession and has become a tourist site. Nevertheless, the Georgian nation continues to be
illumined by its grace and the radiance of the Georgian faithful who labored there.
A contemporary of King Bagrat III (975–1014), St. John of Khakhuli was a highly educated
theologian, translator, and calligrapher. He has been called “Chrysostom” since he, like the
beloved archbishop of Constantinople, delivered his sermons with extraordinary eloquence.
Some sources claim that St. John was first consecrated bishop of Bolnisi and later transferred
to the Khakhuli diocese. It is generally agreed, however, that he left Khakhuli around the year
1019 and traveled to Mt. Athos with Arsen of Ninotsminda and John Grdzelisdze.
One Georgian manuscript, however, suggests that St. John was not a bishop at that time, and
this has baffled Church historians to this day. In this manuscript it is written: “Pray for the
blessed monk John Grdzelisdze and his spiritual son John Chrysostom, who labored to write
this holy book.”
While laboring on Mt. Athos, St. John faithfully assisted St. Ekvtime of the Holy Mountain,
and these spiritual brothers became close friends.
The countless good works he performed from the bishop’s throne, the title “Chrysostom,” and
the many important writings accredited to him attest to the piety, wisdom, and patriotism of
St. John of Khakhuli. It is written in The Life of Giorgi of the Holy Mountain that St. John
reposed on Mt. Athos.
SAINT ABBE DROCTOVÉE DE L'ABBAYE DE SAINT-VINCENT, CONFESSEUR
(+ 576)
Droctovée, vulgairement appelé Drotté, naquit dans la région d'Auxerre vers 530. Jeune
encore, il fut confié à Germain alors Abbé de Saint-Symphorien d'Autun qui le forma sur le
modèle des vertus pratiquées par les Pieux Anachorètes de l'Orient mais ce fut surtout en
imitant Germain lui-même que Droctovée put être édifié dans les vertus monacales. Lorsque
Germain devint Evêque de Paris, il attira auprès de lui son disciple Droctovée.
A l'Endormissement de Childebert en 558, l'Evêque fit la dédicace de l'église que ce Prince
avait fait bâtir pour y conserver l'étole du Saint Martyr Vincent, rapportée d'Espagne. Près de
cette église, Germain plaça des Moines dont il confia la conduite à Droctovée. Tels furent les
débuts de l'Abbaye de Saint-Vincent (plus tard Saint-Germain-des-Prés). Fortunat fit l'éloge
du nouvel Abbé dont il fut le contemporain.
Par ses exemples plus encore que par ses leçons, Droctovée établit dans le nouveau monastère
l'esprit d'Ascèse, de retraite et de renoncement au monde. Lui-même était extrêmement
humble, simple, austère, chaste, ardent pour la prière, zélé pour la discipline, charitable envers
les pauvres, prudent et patient. Ces qualités brillèrent en lui pendant les vingt ans qu'il
gouverna ses Moines; il contribua ainsi à assurer le renom de cette célèbre abbaye dont les
Moines adoptèrent dans la suite la Règle de Saint Benoît de Nursie.
Le seul détail certain que l'on puisse ajouter au sujet de Droctovée est qu'il fut le premier
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Abbé du Monastère de Saint-Vincent. Authare qu'on a voulu lui donner comme prédécesseur,
ne lui a succédé que cent ans plus tard. Droctovée partit vers le Seigneur vers 580. Son corps
fut conservé avec celui de quelques autres dans la sacristie de l'église.
SAINT EVEQUE PIERRE DE SEBASTE EN ARMENIE (+ 320)
Ce Pierre est distinct de celui que nous trouvons au 9 janvier. Il recueillit les Vénérables
Reliques des Quarante Martyrs en 320 et rendit son âme au Seigneur peu après. On croit qu'il
succéda à Saint Blaise. Dans sa lettre à l'Evêque Flavien, Saint Grégoire de Nysse dit qu'il
était honoré en même temps que les Quarante Martyrs.
SAINT EVEQUE SILVESTRE EN IRLANDE (+VERS 420).
Silvestre, Romain de naissance, fut l'un des compagnons de Palladius partant pour
l'évangélisation de l'Irlande. Il règne une certaine obscurité au sujet de son apostolat. Il
demeura à Domnach-Arda quand Palladius partit pour l'Ecosse.
SAINT EVEQUE SEDNA EN IRLANDE (+ VERS 570).
L’Evêque Sedna d'Ossory fut un ami de Saint Molua de Clonfert; il s’endormit vers 570.
SAINT BLANCHARD (OU BLANQUART), CONFESSEUR (+659)
Saint sur lequel on n'a aucun détail. On sait seulement que ses Précieuses Reliques sont
vénérées à Nesle-la-Reposte, près de Villenauxe-en-Brie.
SAINT ÉVÊQUE MACAIRE DE JÉRUSALEM, CONFESSEUR (+ 334)
Macaire occupa le siège de Jérusalem vers 314 après Hermon et le trente-neuvième de la liste
après Saint Jacques. Par sa solide piété, son zèle et sa conduite prudente, il fut l'un des plus
illustres Prélats de son temps. De concert avec le Saint Evêque Alexandre d'Alexandrie il fit
dès avant le Premier Concile Oecuménique de Nicée tous ses efforts pour arrêter l'arianisme.
Arius qui s'était réfugié en Palestine le considérait comme l'un de ses redoutables adversaires.
Après avoir contribué au triomphe de la Vérité orthodoxe dans le Concile de Nicée en 325,
Macaire rentra à Jérusalem pour préserver son troupeau du poison de l'arianisme qui s'était
déjà répandu dans les diocèses de Césarée, Lydda, Scythopolis. Il encouragea Constantin dans
son projet de bâtir une église à Jérusalem. Dans une lettre qu'Eusèbe nous a conservée (Vita
Constantini, l.3, c. 30-32), il demande que l'édifice surpasse en beauté, non seulement les
autres églises mais tous les édifices des autres villes. Hélène, mère de l'Empereur, vint ellemême
à Jérusalem pour surveiller l'exécution des travaux. Une lettre de Constantin à l'Evêque
Macaire (Vita Constantini, loc. cit, P. G., t. 20, col. 1090) paraît se rapporter plutôt à la
découverte de la Vraie Croix qu'à celle du sépulcre. Pour reconnaître la Vraie Croix du
Sauveur, on fit appel au Témoignage même de Dieu. Une juive convertie et atteinte d'une
maladie incurable, était sur le point de rendre le dernier soupir. L'Evêque fit porter les Croix
dans la maison de l'agonisante, se mit en prières et demanda à Dieu que par le contact de la
Vraie Croix, la santé fût rendue à cette femme. Le prodige se réalisa quand on eut appliqué la
troisième et la conviction fut acquise que c'était vraiment la Croix sur laquelle Jésus-Christ
était charnellement mort pour le Salut du monde. Des honneurs lui furent rendus. Hélène en
envoya une partie considérable à son fils, fit enchâsser l'autre dans un reliquaire d'argent et en
confia la garde à l'Evêque Macaire. Ce Saint Prélat s'endormit vers 335 après vingt années
d'épiscopat.
On lui attribue le principal mérite de la construction des basiliques de Jérusalem, sans doute
en raison des conseils qu'il donna à Hélène et à Constantin.
11
SAINT PATRIARCHE SIMPLICIUS DE ROME, CONFESSEUR (+ 483) 2 – 10 mars
Simplice naquit à Tivoli (Tibur) et eut pour père Castinus, dit l'auteur du Liber pontificalis.
Sous ses prédécesseurs immédiats, Saint Léon le Grand et Saint Hilaire, il fut l'ornement du
clergé de Rome. A son avènement, il y avait de grandes agitations dans l'Église, son pontificat
qui dura de 468 à 483 vit se dérouler de graves événements en Occident et en Orient.
En Occident, ce fut la chute de l'empire et l'invasion des barbares. Pendant vingt années, les
dix derniers empereurs d'Occident n'avaient été que des ombres de potentats. La huitième
année du pontificat de Simplice, Rome devint la proie des étrangers. Les Hérules qui avaient
demandé comme butin un tiers des terrains de l'Italie, se virent deboutés dans leurs exigences;
ils choisirent pour chef Odoacre, homme de basse extraction mais de haute taille, résolu,
intrépide mais aussi hérétique arien. Il était officier de la garde impériale, on le proclama roi
de Rome en 476. Il mit à mort Oreste, régent de l'empire au nom de son fils Augustule; il
épargna ce dernier, lui fournit une pension et lui permit d'aller vivre en liberté à Naples. Le
Patriarche de Rome romain Simplice s'appliqua à consoler les affligés et à jeter les semences
de la Foi orthodoxe dans le monde barbare.
D'après des lettres qu'on lui attribue, il régla divers points de discipline en litige. A Rome, il
fit la dédicace de plusieurs églises, Saint-Stéphane/Etienne au Mont-Celius, Saint-André près
de la basilique Sainte-Marie, une autre église sous le vocable de Saint- Stéphane/Étienne près
de la basilique Saint-Laurent, enfin l'église Sainte-Bibiane. Il pourvut en même temps du
clergé nécessaire les grandes basiliques de Saint-Pierre, de Saint-Paul et de Saint-Laurent.
En Orient surtout, il lui fallut intervenir pour tâcher de mettre fin au schisme fomenté par
patriarche Acace de Constantinople : le dissentiment venait des revendications de ce siège
patriarcal et en partie aussi de l'hérésie monophysite condamnée en 451 par le Concile de
Chalcédoine. La première occasion du conflit fut la promulgation d'un édit de l'empereur
Léon de Thrace, confirmant le vingt-huitième Canon de Chalcédoine donnant une primauté
d'honneur à l'Evêque de Constantinople immédiatement après l'Evêque de Rome : le
Patriarche de Rome Saint Léon avait fait opposition à ce Canon. Simplice dut envoyer un
légat avec mission de protester contre l'édit impérial; on ignore le succès de cette démarche.
La controverse doctrinale fut réveillée en 475 par l'usurpateur de l'empire Basilisque qui se
prononça pour l'eutychianisme, rappela Timothée Elure à Alexandrie, d'où agissements de ce
dernier pour rétablir les évêques eutychiens sur leurs sièges. A la mort d'Elure, on vit Pierre
Monge, un diacre d'Alexandrie, jouer un triste rôle dans les dissentiments qui s'accentuèrent
entre Constantinople et Rome; il en résulta un schisme qui sépara l'Orient et l'Occident durant
trente-cinq ans. Acace de Constantinople fut loin de seconder le zèle de Simplice : une sorte
de formule de profession de foi, désignée sous le nom d'Hénotique de Zénon où la
condamnation d'Eutychês au Concile de Chalcédoine était passée sous silence, dut être
condamnée par le Patriarche de Rome comme un compromis avec une hérésie condamnée.
Simplice rendit son âme au Seigneur peu de temps après avoir écrit à Acace une lettre de
blâme pour son attitude à l'égard de Pierre Monge.
Le Départ Céleste de Simplice paraît devoir être placé au 10 mars 483 et non au 2 mars. De là
vient que l'édition de 1922 du martyrologe romain a fait ce changement en se basant sur L.
Duchesne, Liber pontificalis, t. , p. 251; substituer dans l'épitaphe, vi id. mart., à vi non. mart.
Le corps de Simplice fut enseveli dans la basilique de Saint-Pierre; les habitants de Tivoli
croient posséder ses Vénérables Reliques et célèbrent sa fête avec une grande solennité.
12
ou
Simplicius, fils de Castinus, était natif de Tibur dans le pays de l'ancien Latium, aujourd'hui
Tivoli dans la campagne de Rome. Il passa sa première jeunesse dans une grande simplicité
ou droiture de coeur, vivant dans l'innocence et dans la Crainte du Seigneur.
Ayant été reçu dans le clergé de Rome, il s'y comporta d'une manière si irréprochable que
lorsque le siège patriarcal de Rome vint à vaquer par la Naissance au Ciel de Saint Hilaire, il y
fut élevé d'une commune voix comme le plus digne de l'occuper. Il fut désigné le 5 mars de
l'an 467 qui était le second dimanche de Carême, la première année du règne de l'empereur
Anthème en Occident et la onzième de celui de Léon en Orient.
A son avènement, il trouva que les hérétiques, surtout ceux qu'on appelait "Macédoniens" que
l'empereur Anthème avait amenés à Rome l'année précédente, tâchaient de se prévaloir de la
Naissance Céleste de Saint Hilaire, son prédécesseur qui s'était généreusement opposé à leurs
entreprises. Ceci le fit veiller particulièrement sur eux pour empêcher qu'ils ne fissent du
progrès et par sa fermeté, il rendit inutile la protection qu'Anthème leur accordait.
L'Empereur Léon, ayant appris son élection, lui écrivit pour s'en réjouir avec lui et fit en
même temps tous ses efforts pour obtenir de lui la confirmation du Décret du Concile de
Chalcédoine, Décret rédigé en faveur du Patriarche de Constantinople qu'il était question
d'élever au second rang de l'Eglise au-dessus de ceux d'Alexandrie et d'Antioche. Saint
Simplicius, marchant hardiment sur les pas de Saint Léon le Grand et de Saint Hilaire qui
s'étaient fortement opposés à ces nouvelles prétentions, résista aux désirs de cet empereur
avec une constance égale à la leur. Il députa pour cette affaire un Evêque nommé Probe à
Constantinople et ce Prince jugeant par le discours de ce légat que Saint Simplicius ne
rabattrait rien de sa résolution, se vit obligé de renoncer à la sienne.
Saint Simplicius gouverna l'Eglise assez tranquillement pendant le règne d'Anthème qui, bien
que favorable à diverses hérésies, n'osa néanmoins pas troubler ce Vigilant Pasteur dans les
précautions qu'il prenait pour garantir le troupeau de Notre Seigneur Jésus-Christ de l'invasion
des loups.
Il y avait cinq ans qu'il était Patriarche de Rome lorsque cet empereur fut assassiné par les
sicaires de son gendre Ricimer, barbare de naissance, arien de religion, chef des armées de
l'empire d'Occident qui avait déjà fait mourir deux empereurs de suite, Marjorien et Sévère.
Comme il disposait de l'empire en maître absolu, il mit Olybrius en la place de son beau-père
et s'étant contenté jusque là de prendre sur les Orthodoxes une église de Sainte-Agathe dans
Rome pour la mettre à la disposition des ariens, il se promettait de les mettre encore plus au
large et de les maintenir en Italie contre les lois des Empereurs orthodoxes. Mais Dieu ne
permit point que ce scélérat causât une telle affliction à son Eglise et pour mettre fin à tant de
crimes, il l'ôta du monde quarante jours après la mort d'Anthème.
Délivré des appréhensions et des peines que ce méchant homme lui avait données, Saint
Simplicius semblait devoir respirer et avoir plus de libertés pour pourvoir à tous les besoins de
l'Eglise mais comme la situation des affaires ecclésiastiques ne pouvait le laisser indifférent
aux intérêts de l'empire, il ne put être insensible aux malheurs publics de sa décadence et de
son renversement qui suivirent.
Quatre empereurs depuis Anthème, détrônés successivement dans l'Occident en moins de trois
13
ans, donnèrent l'occasion aux barbares conduits par Odoacre d'envahir le reste de l'empire en
Italie après les démembrements qu'en avaient déjà fait les Francs, les Burgondes, les Goths et
les Vandales qui s'étaient rendus maîtres des Gaules, de l'Espagne et de l'Afrique. Des temps
si difficiles et si pleins de troubles ne contribuèrent pas peu à faire éclater la prudence et la
sagesse avec lesquelles Saint Simplicius sut conduire l'Eglise comme un pilote très
expérimenté sur une mer orageuse. On vit surtout et on admira son application infatigable et
sa vigilance dans cette sollicitude pastorale qu'il fit paraître pour écarter tous les dangers qui
menaçaient l'Eglise en un temps où pas un prince n'était orthodoxe.
Odoacre qui s'était rendu maître de l'Italie en dernier lieu après avoir renversé l'empire
d'Occident, était arien comme tous les rois des Goths, des Burgondes et des Vandales qui
régnaient alors. Ceux des Francs étaient encore dans les ténèbres du paganisme; l'empereur
Zénon et le tyran Basiliscus, en Orient, favorisaient les eutychiens. Ainsi le Patriarche de
Rome, loin de pouvoir espérer du secours d'aucune puissance séculière, avait sujet de regarder
tous ces princes comme autant d'ennemis qu'il avait à combattre pour délivrer de l'oppression
et soutenir l'Eglise orthodoxe qui était répandue dans leurs Etats et qui gémissait sous leur
domination.
Il y avait deux ans que Zénon régnait en Orient lorsqu'on vit finir l'empire romain en Occident
et comme ce prince affectait dans les commencements de prendre quelque soin des affaires de
l'Eglise, par un esprit de dissimulation, le patriarche Acace de Constantinople crut pouvoir se
servir de cette conjoncture pour renouveler auprès de Saint Simplicius les sollicitations qu'il
avait déjà faites en vain du temps de l'Empereur Léon et qui touchait les prétentions de son
siège. Mais l'Evêque de Rome se montra toujours égal dans la fermeté qu'il apporta pour
réprimer la passion de cet ambitieux prélat.
Cependant, Zénon fut chassé de son trône par Basiliscus qui, s'étant emparé de l'empire
d'Orient, rétablit les prélats eutychiens qui avaient été bannis pour leurs hérésies et pour
d'autres crimes du temps de l'Empereur Léon. Par ce moyen, l'on vit retourner à Alexandrie
Timothée Elure, auteur de la mort du Patriarche Saint Protère et usurpateur de son siège, ainsi
que Pierre le Foulon, autre hérétique, qui remonta sur le siège d'Antioche où il s'était autrefois
installé après en avoir chassé le légitime Evêque Martyrius.
Timothée Elure, ayant chassé d'Alexandrie l'Evêque orthodoxe Timothée Solofaciole et
commis des violences sur le clergé et les fidèles, semblables à celles exercées du temps de
Saint Protère, revint à Constantinople pour y établir son hérésie avec l'aide du tyran
Basiliscus. Il le porta à donner une espèce d'édit pour abroger le Concile de Chalcédoine et
l'on prétend qu'il y eut près de cinq cents prélats qui y souscrivirent tant fut grande la
désertion des Authentiques Pasteurs de l'Eglise qui, beaucoup moins attachés à la religion de
l'Evangile qu'à celle de la cour, source ordinaire des craintes et des espérances des
mercenaires, ne firent point difficulté de trahir la Foi orthodoxe qu'ils avaient suivies sous
l'Empereur Léon.
Acace de Constantinople commençait à se laisser emporter au torrent qui entraînait les autres
lorsque le clergé de son église et les Moines de sa ville se liguèrent pour la défense du Concile
de Chalcédoine. Ils écrivirent à Saint Simplicius pour l'informer de ce qui se passait et lui
demander du secours. Ils firent en même temps de si fortes remontrances à Acace qu'après
l'avoir intimidé par leur résolution, ils lui firent reprendre des sentiments conformes à ses
devoirs, l'empêchèrent de recevoir et de publier l'édit de Basiliscus et l'obligèrent même de
parler en chaire pour la défense du dit Concile.
14
Saint Simplicius chercha à remédier aux maux qui menaçaient ainsi toute l'Eglise d'Orient,
écrivit d'abord au clergé de Constantinople puis à Acace dont il voulut bien prendre le silence
pour un effet de prudence et de discrétion afin de l'exciter, par ces témoignages de sa
confiance, à la vigueur épiscopale qui lui était nécessaire pour s'opposer aux efforts de
Basiliscus et fit un parti si considérable des clercs, des Moines, du sénat et des laïques
orthodoxes dans Constantinople que ce tyran fut contraint de révoquer son édit et d'en publier
un autre où Eutychès se trouvait condamné avec Nestorius. Ce qui l'obligea principalement à
cette rétractation, ce fut la crainte de l'empereur Zénon qui revenait à lui avec une armée et du
parti duquel il voulait détacher les Orthodoxes. Mais ce moyen lui devint inutile : il fut
abandonné de tout le monde lorsqu'on vit approcher Zénon à qui il fut livré par Acace même
qui le fit prendre dans le baptistère de l'église où il s'était réfugié.
Dès que Zénon se vit rétablir sur son trône, il crut que ses intérêts demandaient qu'il contrefît
l'Orthodoxie et il écrivit aussitôt à Saint Simplicius pour l'assurer de l'intégrité de sa Foi. Saint
Simplicius lui fit une excellente réponse où il marqua qu'il lui était glorieux d'avoir eu pour
ennemis ceux qui l'étaient de Dieu et de voir l'Eglise rétablie en même temps que son ennemi
était abattu, de sorte que, sa cause étant commune avec celle du Seigneur, il devait employer
son autorité pour chasser de l'Eglise les tyrans qui l'opprimaient comme le Seigneur l'avait
assisté pour vaincre les siens. Il l'exhortait ensuite à délivrer Alexandrie des cruautés du
parricide Timothée Elure qui y avait répandu tant de sang innocent et exercé un brigandage
honteux et à y rétablir l'Evêque légitime. Il le conjurait en même temps de chasser tous les
prélats hérétiques de leurs sièges et d'appuyer de tout son pouvoir les décisions du Concile de
Chalcédoine.
Cependant, Saint Simplicius réunit un Concile dans Rome où il prononça l'anathème contre
Eutychès l'hérésiarque, Dioscore d'Alexandrie et Timothée Elure. Zénon qui s'était engagé de
lui-même par sa propre hypocrisie, ne put pas, honnêtement, se refuser aux avis du Patriarche
de Rome. Il cassa donc tous les édits faits par Basilisque, chassa Pierre de Foulon d'Antioche
et sept ou huit autres prélats eutychiens de leur siège. Les Evêques de l'Asie Mineure,
craignant le même sort, envoyèrent au patriarche Acace une humble déclaration par laquelle
ils protestaient qu'ils avaient souscrit par force à l'édit de Basilisque contre le Concile de
Chalcédoine dont ils faisaient profession d'embrasser les décisions.
Thimothée Elure y fut trompé comme les autres et croyant que c'était tout de bon que Zénon
était Orthodoxe, il ne voulut pas attendre qu'on le chassât de son siège et il s'empoisonna par
la crainte de mourir d'une autre main que la sienne. Les Alexandrins, à cette nouvelle, lui
substituèrent Pierre Monge, de sa faction qui s'était autrefois joint à lui contre Saint Protère.
Zénon, irrité de cette élection, fit mourir ceux qui en étaient les auteurs et qui l'avait sacré,
chassa Pierre Monge et rétablit Timothée Solofaciole pour satisfaire au désir de Saint
Simplicius.
Cependant, Acace de Constantinople, prélat artificieux, inconstant (dont on rappelle qu'il fut à
l'origine d'un schisme de plus de vingt ans et qu'il mourut dans cet état) et qui savait mieux
que personne faire servir la religion à ses intérêts particuliers, favorisait secrètement Pierre
Monge qui s'était caché dans Alexandrie au lieu d'exécuter son ban. C'est ce qui lui fit éluder
adroitement les instances que Saint Simplicius lui fit dans trois de ses lettres, de faire auprès
de l'empereur que ce Pierre Monge qu'il lui avait lui-même décrit autrefois comme un
scélérat, sortît absolument de la ville d'Alexandrie où il cabalait sourdement contre l'Evêque
orthodoxe Solofaciole.
15
Saint Simplicius eut la même sollicitude pour l'Eglise d'Antioche où l'on avait substitué
l'Evêque orthodoxe Stéphane/Etienne, à Pierre le Foulon qui usait dans cette ville comme
faisait Pierre Monge dans Alexandrie. Stéphane/Etienne endormi, il eut pour successeur un
autre Stéphane/Etienne à qui les eutychiens, instruits et animés par les pratiques secrètes de
Pierre le Foulon, dressèrent de continuelles embûches. Le Patriarche de Rome, informé de ce
qui se passait, sollicita fortement l'empereur Zénon de chasser Pierre le Foulon de la ville
d'Antioche mais celui-ci trouva encore un protecteur dans la personne d'Acace de
Constantinople. Quelques jours plus tard, les eutychiens allèrent assassiner Stéphane/Etienne
dans le baptistère de l'église Saint-Barlaam. Zénon et Acace firent réflexion trop tard des
avertissements de Saint Simplicius mais sans inquiéter Pierre le Foulon, on se contenta de
rechercher les ministres du meurtre de l'Evêque Stéphane/Etienne pour les punir.
L'empereur, voyant toute la ville d'Antioche en trouble par les remuements des eutychiens, fit
faire l'élection de l'évêque d'Antioche à Constantinople, par Acace parce qu'on pouvait
observer les règles ordinaires de l'Eglise sans danger. Calendion fut élu de la sorte; l'empereur
et le patriarche mandèrent alors séparément son élection au Patriarche de Rome pour la lui
faire approuver. Le Patriarche de Rome, croyant que pour le bien de la paix de l'Eglise on
pouvait dans cette conjoncture relâcher quelque chose de sa discipline, récrivit à l'un et à
l'autre qu'il approuvait cette élection pourvu qu'elle n'eût point de suite et que quand le siège
de l'Eglise d'Antioche viendrait à vaquer de nouveau, on se remît dans l'observation des
décrets du Concile de Nicée pour procéder à l'ordination de l'Evêque. Il avertit Acace, en
particulier, de prendre garde qu'il n'arrivât plus à aller contre les Canons.
Les soins du Saint Patriarche de Rome s'étendirent ensuite sur l'Eglise d'Alexandrie qui vint à
vaquer la même année par la Naissance au Ciel du Patriarche Timothée Solofaciole. Les
Orthodoxes élurent en sa place Jean de Tabennes, surnommé Talaïde, homme très Orthodoxe
et très éclairé à qui Saint Simplicius promit sa communion ainsi qu'à Calendion. Mais cet
homme déplu à Zénon qu'on avait prévenu contre lui, de sorte que ce prince, à l'instigation
d'Acace qui n'aimait pas Talaïde, voulut rétablir Pierre Monge et le renvoya à Alexandrie, en
lui recommandant simplement d'entretenir la communion de l'Eglise de Rome avec Simplicius
et celle de l'Eglise de Constantinople avec Acace. Saint Simplicius se plaignit hautement de
cette conduite dans une lettre qu'il écrivit à Acace et il lui marqua combien il était éloigné de
recevoir à sa communion un excommunié qui se mettait à la tête des hérétiques.
Il se disposait, au contraire, à confirmer l'élection de Jean de Tabennes lorsque vint un exprès
de Zénon avec une lettre qui accusait le nouveau Prélat de parjure, sous prétexte que Jean de
Tabennes lui aurait promis qu'il n'accepterait pas l'évêché d'Alexandrie si l'on venait à le lui
offrir. Sur cet incident, Saint Simplicius suspendit la confirmation de Talaïde et pour lever ce
nouvel obstacle, il écrivit de nouveau à Acace qui, par l'affectation de son silence, fit enfin
ouvrir les yeux à ce Saint Patriarche de Rome sur ses mauvaises dispositions. Quelques mois
plus tard, l'on vit arriver à Rome le nouveau Patriarche Jean de Tabennes d'Alexandrie qui fut
reçu par le Patriarche de Rome avec toutes les marques d'honneur et d'estime qui étaient dus à
sa vertu. Il y trouva l'asile qu'il était venu chercher auprès du Patriarcat de Rome et il se
préparait à se purger dans les formes, de l'accusation de parjure dont il était chargé par
l'empereur Zénon qui l'avait fait chasser de son église par provision pour y faire rentrer Pierre
Monge comme il avait chassé Calendion d'Antioche pour rétablir Pierre le Foulon.
Mais Saint Simplicius tomba malade dans cet intervalle et s'endormit dans le Seigneur le 10
février de l'an 483 après avoir Saintement gouverné l'Eglise pendant quinze ans, onze mois et
six jours.
16
D'après le Liber Pontificalis, il dédia la basilique de Saint-Stéphane/Etienne sur le Mont-
Coelius, celle du Saint Apôtre André près de Sainte-Marie-Majeure, une autre basilique de
Saint-Stéphane/Etienne près du palais Licinianus et sur le tombeau de la Sainte Martyre
Bibiana. La basilique de Saint-André élevée par Saint Simplicius est aujourd'hui remplacée
par l'église, le couvent et l'hôpital Saint-Antoine en face de Sainte-Marie-Majeure, sur la place
Esquiline. De l'inscription qui avait été placée sur le monument pontifical au cinquième siècle
et qui nous a été conservée, il résulte que l'emplacement de la nouvelle basilique avait été
légué au Patriarche Simplicius de Rome et à l'Eglise romaine par un testament juridique. La
tradition a conservé le souvenir de la noble patricienne Catabarbara qui fit ce leg.
On attribue à Saint Simplicius divers règlements utiles, entre autres le partage des revenus et
biens des églises en quatre portions :
- la première pour l'Evêque;
- la deuxième pour les clercs;
- la troisième pour les bâtiments;
- la quatrième pour les pauvres.
On lui attribue aussi l'établissement des Prêtres semainiers pour administrer le Baptême et la
Confession dans les églises de Saint-Pierre, de Saint-Paul et de Saint-Laurent.
Saint Simplicius fut enseveli dans la première de ces églises le deuxième jour de mars, auquel
le martyrologe romain marque sa fête, quoique quelques autres l'aient mises tantôt au premier
tantôt au troisième jour de ce mois. Les habitants de Tivoli se croient en possession de ses
Précieuses Reliques et font une grande solennité de sa fête.
Le jour de sa Naissance Céleste que quelques uns ont pris pour le 1er mars, peut avoir servi de
position à la fête de Saint Simplicius, Confesseur à Tours que le vulgaire appelle Saint
Simple.
St Marcien-St Michel d'Agrapha en Thessalie, boulanger, Martyr par le feu par la main des
Musulmans à Thessalonique (1544). -St Attale originaire de Bourgogne, successeur de St
Colomban comme Higoumène de Luxeuil (Franche-Comté) puis de Bobbio (Lombardie) et
confesseur face à l'arianisme (626)..-St Victor, Martyr en Afrique du Nord sous Dèce (entre
249 et 251).-Ste Disciole, vierge, Moniale à Poitiers (VIème siècle). -St Kessog, Irlandais de
nation l’Evêque missionnaire en Ecosse (vers 560). -St Sedna l’Evêque en Irlande (vers 570).-
St Droctové, originaire d'Auxerre en Bourgogne l’Abbé à Paris, disciple de St Germain de
Paris (576 ou 580).-St Agathon, Moine de St-Siméon près d'Antioche (IXème-Xème siècles).
-St Jean de Khakhouli, surnommé Chrysostome (Géorgie, Xème-XIème siècles). -St Paul de
Taganrog (Russie 1879).

17
L'ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU D'ELIE DE TCHERNIGOV (1658). 10 mars – 16 avril
The Il'insk-Chernigov Icon of the Mother of God was written in the year 1658 by the
iconographer Grigorii Konstantinovich Dubensky, – in monasticism Gennadii. In 1662 over
the course of 8 days, from 16 to 24 April, tears flowed from the icon. In this same year Tatars
descended upon Chernigov and devastated it. At midnight they burst into the Trinity
monastery, went into the church, overturned all the icons and grabbed all the utensils, – but
the wonderworking icon with its adornment remained untouched. An invisible power held
back the impious from the holy icon. The Queen of Heaven likewise once had not permitted,
that the enemy should enter into the cave of the Monk Antonii of Pechersk, where the
brethren of the monastery had hidden. As though terrified by an incomprehensible vision, the
Tatars turned to flight.
The Miracle of the Mother of God from Her Chernigov Icon was described by Sainted
Dimitrii of Rostov (Comm. 28 October and 21 September), in his book, "The Moistened
Fleece" ("Runo Oroshennoe"). Later on Sainted John of Tobol'sk (+ 1715, Comm. 10 June)
also wrote about the Chernigov Icon. A wonderworking copy of the Chernigov Icon of the
Mother of God, situated in the Gethsemane skete-hermitage of the Trinity-Sergiev Lavra, was
glorified in the year 1869 (account is under 1 September).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Pendant que les quarante-deux commandants grecs étaient dans la prison
d'Agapha, des sages musulmans vinrent leur conseiller d'embrasser la croyance de Mahomet
et dès lors de se voir libérer. Ces sages pensaient faire valoir aux officiers chrétiens deux
avantages de l'islam sur le Christianisme; d'abord que Mahomet serait un prophète plus récent
que le Christ et ensuite que les musulmans étaient victorieux de toutes part sur le
Christianisme, ce qui voudrait dire que Dieu démontrait la Vérité de leur religion. Au premier
point, les officiers répondirent : "Si deux hommes débattaient au sujet d'un champ et l'un avait
nombre de témoins que le champ est à lui et l'autre n'avait aucun témoin si ce n'est sa propre
affirmation que penseriez-vous? A qui serait le champ?" A cela, les hommes d'Agha
répondirent : "Sans aucun doute, le champ est à celui qui a nombre de témoins." A cela, les
18
officiers répondirent : "De vous-mêmes, vous avez jugé en faveur du Christ et contre
Mahomet car le Christ a pour Lui comme témoins tous les Prophètes et les Apôtres mais
Mahomet est seul à témoigner de lui-même." Au second point, les officiers répondirent : "Si
vous deviez juger la vérité de la foi aux victoires à la guerre alors cela signifierait que toutes
les nations idolâtres qui d'époque en époque ont conquis le monde, tels les Perses, Grecs,
Romains et autres, possédaient la Vraie Foi. Et cela, même vous musulmans ne l'admettriez
jamais. Et parce que vous avez été à présent victorieux sur les Chrétiens, cela ne veut pas dire
que votre croyance est meilleure; au contraire, cela veut dire que nos péchés sont plus grands
et qu'à cause de cela, Dieu nous punit, à travers vous."
HOMELIE - A propos des secrets révélés
"Rien, en effet n'est voilé qui ne sera révélé, rien de caché qui ne sera connu. Il n'est rien qui
ne soit caché" (Saint Matthieu 10,26).
Il y a un oeil, mes frères, qui ne dort jamais. C'est l'Oeil de Dieu. Il y a plus d'yeux dans les
Cieux, mes frères que d'étoiles dans le Firmament Céleste. Il y a les yeux des Anges. Aucun
voile ni aucun mur ni aucune obscurité ne pourrait cacher quelque secret que ce soit à ces
yeux-là. Tout est révélé et ouvert devant le Dieu Qui voit tout et Ses Saints Anges. L'homme
qui croit que toutes les oeuvres de l'homme peuvent être cachées devient criminel. Ainsi en
fut-il des anciens parmi les Juifs qui arrangèrent et conspirèrent en secret leur diabolique
complot contre le Seigneur Christ. Ils Le persécutèrent secrètement; ils Le jugèrent
secrètement dans la noirceur de la nuit et secrètement ils soudoyèrent et payèrent des faux
témoins. Et ainsi que le fit Judas, ils Le condamnèrent secrètement. Que sont devenus leurs
secrets aujourd'hui? Ils ont été révélés et rendus publics à la face du monde entier. Il est plus
facile à l'homme de se cacher de l'air que de la Vue de Dieu. Tous les secrets humains, tant les
bons que les mauvais, sont révélés à Dieu. Et innombrables sont ces secrets que Dieu révèle
au monde entier selon Sa Providence. Ceux qui peuvent comprendre cette Vérité que Dieu
voit et sait tout, se gardent précautionneusement de pensées mauvaises dans le secret de leurs
coeurs et en particulier des actes mauvais. A chaque fois que ton coeur t'invite au mal, Ô
homme, rappelle-toi ces Paroles qui ne sont pas de l'homme mais de Dieu : "Rien, en effet
n'est voilé qui ne sera révélé, rien de caché qui ne sera connu. Il n'est rien qui ne soit caché."
Et vous quelque bienfait que vous accomplissiez en secret ne soyez pas timides. Tout le bien
que vous faite est écrit dans les Cieux et sera révélé en son temps.
Ô Seigneur Omniscient, aide-nous et sauve-nous.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l’Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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