jeudi 8 mars 2012

Vie de Sainte Photinie la Samaritaine et autres Vies de Saints.

26 février – 10 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Deuxième Semaine du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Heb III : 12-16
3.12 Prenez garde, frère, que quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule, au point de
se détourner du Dieu vivant. 3.13 Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi
longtemps qu'on peut dire: Aujourd'hui! afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction
du péché. 3.14 Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions
fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement, 3.15 pendant qu'il est
dit: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la
révolte. 3.16 Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après l'avoir entendue, sinon tous ceux
qui étaient sortis d'Égypte sous la conduite de Moïse?
Pour les Défunts
1Thess IV : 13-17
4.13 Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui
dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance. 4.14
Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu
ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. 4.15 Voici, en effet, ce que nous vous
déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur,
nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. 4.16 Car le Seigneur lui-même, à un signal
donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les
morts en Christ ressusciteront premièrement. 4.17 Ensuite, nous les vivants, qui seront restés,
nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les
airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.
Lecture de l’Evangile
Marc I : 35-44
1.35 Vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans
un lieu désert, où il pria. 1.36 Simon et ceux qui étaient avec lui se mirent à sa recherche; 1.37 et,
quand ils l'eurent trouvé, ils lui dirent: Tous te cherchent. 1.38 Il leur répondit: Allons ailleurs,
dans les bourgades voisines, afin que j'y prêche aussi; car c'est pour cela que je suis sorti.
1.39
Et il alla prêcher dans les synagogues, par toute la Galilée, et il chassa les démons.
1.40 Un lépreux vint à lui; et, se jetant à genoux, il lui dit d'un ton suppliant: Si tu le veux,
tu peux me rendre pur. 1.41 Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit: Je le
veux, sois pur. 1.42 Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié. 1.43 Jésus le renvoya sur-lechamp,
avec de sévères recommandations, 1.44 et lui dit: Garde-toi de rien dire à personne;
mais va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin
que cela leur serve de témoignage.
Pour les Défunts
Jean V : 24-30
5.24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a
envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.
5.25 En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les morts
entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront. 5.26 Car, comme le
Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. 5.27 Et il lui a
donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme. 5.28 Ne vous étonnez pas de cela;
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car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront.
5.29 Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal
ressusciteront pour le jugement. 5.30 Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je
juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de
celui qui m'a envoyé.
Cycle fixe : Commémorations
Ste. Photinie Ste. Kyriaquie
SAINTE ET MEGALOMARTYRE PHOTINIE (SVETLANA) LA SAMARITAINE ET
SES SAINTS COMPAGNONS MARTYRS : PHOTA, PHOTIDE, PARASCEVE ET
KYRIAQUIE, SES SOEURS; JOSE ET VICTOR (OU PHOTINOS), SES FILS; LE DUC
SEBASTIEN ET L'OFFICIER ANATOLE 26 février – 20 mars
Sainte Photine était la femme de Samarie avec laquelle Notre Seigneur s'était entretenu au
puits de Jacob (Jean IV) et à qui Il avait révélé tout ce qu'elle avait fait depuis son enfance.
Changeant alors son genre de vie, elle alla proclamer la Bonne Nouvelle dans sa patrie et
convertit au Christ ses quatre soeurs et ses deux fils.
Après le martyre des Saints Apôtres Pierre et Paul sous la persécution de Néron (vers 54), elle
alla prêcher avec succès la Foi à Carthage en compagnie de son fils José (ou Joseph). Après
avoir combattu vaillamment contre les Avares, son autre fils Victor fut nommé général et
envoyé par l'empereur en Galilée avec l'ordre d'y mettre à mort les Chrétiens mais celui-ci, au
lieu de châtier les disciples des Saints Apôtres, passa son temps à proclamer lui-même la Foi
et à exhorter les fidèles à la persévérance. Il fit si bien qu'il réussit à convertir le Duc
Sébastien ainsi que de nombreux dignitaires de l'Etat. Lorsque l'empereur apprit cette
nouvelle, il les fit arrêter et traduire sans retard devant son tribunal mais réalisant qu'il ne
parviendrait pas à vaincre leur résolution, il fit couper les bras de Victor et de son frère José à
la hauteur des épaules puis les fit jeter en prison.
Sainte Photine fut elle aussi convoquée au tribunal et elle réussit à convertir par ses paroles la
propre fille de l'empereur et ses servantes, ce qui provoqua la fureur du tyran qui fit jeter tous
les Saints dans une fournaise ardente. Gardés indemnes par la Grâce de Dieu, ils furent
ensuite soumis à toutes sortes de supplices avant d'avoir les yeux crevés.
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On les précipita alors dans un cachot rempli de serpents venimeux où le Christ leur apparut au
sein d'une Gloire Divine accompagné des Saints Apôtres Pierre et Paul et d'une myriade de
Saints Anges. Il les bénit en disant : "Paix à vous! Bienheureux ceux qui ont cru en Moi!" Ils
reçurent ainsi la force d'endurer les peines de l'incarcération pendant trois ans, en entraînant la
conversion de beaucoup de païens.
Quand on les tira de prison pour être soumis à de nouveaux supplices, ils furent protégés par
un Ange. Finalement, le tyran ordonna d'arracher la peau de Sainte Photine et de jeter la
Sainte dans un puits à sec. Il fit également écorcher ses deux fils ainsi que Sébastien et après
les avoir mutilés du membre viril, il les fit enfermer dans un bain désaffecté. Puis il ordonna
de couper les seins des autres Saintes Femmes et de les écorcher vives. Photide fut attachée à
deux arbres inclinés de force qui l'écartelèrent en reprenant leur position naturelle.
C'est ainsi que, par ces horribles tourments, les âmes des Saints Martyrs s'envolèrent de
concert pour gagner le Royaume des Cieux.
SAINTE MONIALE EARTONGATHE (OU ERCONGODE) DE SAINTE-FARE (+8°.S.)
Ercongode, à Meaux Eartongathe, naquit dans le comté de Kent au milieu du septième siècle.
Elle eut pour père le Roi Ercombert qui fut le premier à détruire les idoles dans le pays et à
faire observer le jeûne quadragésimal; pour mère Sexburge la fille d'Anna du Pieux Roi des
Angles orientaux. Sa soeur Herménilde et plusieurs de ses parents, de l'un et l'autre sexe, ont
obtenu la gloire des Bienheureux.
Encore toute jeune, elle fut amenée au célèbre Monastère de Sainte-Faure pour y être élevée
sous la direction de ses tantes Sétride et Adalberge. A l'imitation de ces Saintes femmes, elle
voua sa Virginité à Jésus-Christ et résolut de mener une vie absolument cachée en Lui. Son
Divin Epoux l'eut pour agréable et Il daigna lui faire connaître que le temps de la récompense
approchait. En effet la Vierge vit en songe une foule de personnes vêtues de blanc qui
entraient au monastère, affirmant venir chercher la pièce d'or apportée d'Angleterre pour
l'emporter au Ciel. Comprenant par là que sa fin n'était pas éloignée, Eartongathe se mit à
parcourir les cellules des Servantes du Christ, surtout de celles qui étaient vieilles et infirmes
et à se recommander à leurs prières.
Quelques jours plus tard, elle quitta ce monde à l'aube du jour. On entendit des Concerts
Célestes autour de la maison où son corps était étendu et l'on vit son Âme Sainte monter au
séjour de la joie, toute éblouissante de Lumière. L'Epouse du Christ fut ensevelie dans l'église
du ProtoMartyr Saint-Etienne/Stéphane. Trois jours plus tard, la pierre qui couvrait le
tombeau fut levée et descendue à une plus grande profondeur au même endroit. Pendant cette
opération, la plus suave odeur monta du fond du sépulcre et se répandit dans tout le
monument. Dieu l'honora de plusieurs Miracles qui se racontaient au temps du Vénérable
Bède.
SAINT EVEQUE FAUSTINIEN DE BOLOGNE (+4°.S.)
Par la force de ses prédications, il affermit et même augmenta cette église qui avait été fort
agitée durant la persécution de Dioclétien.
SAINT EVEQUE ANDRE DE FLORENCE, CONFESSEUR (+407)
Il succéda à Saint Zénobe et continua l'oeuvre de la conversion des idolâtres qui, sous son
épiscopat, finirent par disparaître entièrement du diocèse de Florence.
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SAINT ERMITE ET CONFESSEUR VICTOR (OU VITRE) D'ARCIS (+6°.S. OU 7°.S.)
Quelques siècles plus tard, le papiste Bernard de Clervaux en fera un bref éloge dans l'un de
ses sermons : "Comme Saint Victor, mettons un frein à notre langue et à notre humeur.
Dormons peu et prions beaucoup."
St. Christodule
SAINTS MARTYRS SEBASTIAN ET CHRISTODOULOS (+ VERS 66)
The Holy Martyrs Sebastian and Christodoulos died by the sword under Nero (54-68). They
were companions of the holy Martyress Photinia (Comm. 20 March).
SAINT MOINE SEBASTIAN HIGOUMÈNE DE POSHEKHONYE (+1500)
18 décembre (glorification) – 26 février
The Monk Sevastian of Sokhotsk, Poshekhonsk, founded a monastery in honour of the
Transfiguration of the Lord, located at the River Sokhota, 90 versts from the city of Romanov
(now Tutaev) in the Yaroslavsk district. The monks of the monastery themselves cultivated
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the soil and ate through the work of their own hands. The founder of the monastery taught the
ascetics this by his own example and guidance. The Monk Sevastian reposed in about the year
1500.
The Transfiguration monastery on the River Sokhota was later annexed to the Cherepovetsk
Ascension monastery, and in 1764 closed down. In the mid XIX Century over the relics of the
Monk Sevastian was built a stone church.
SAINT EVEQUE PORPHYRE DE GAZA (+420)
Ce grand Archi-Pasteur naquit à Thessalonique de parents riches. Dès sa jeunesse et jusqu'à
vingt-cinq ans, Porphyre resta à Thessalonique, sa ville natale. Après, il prit congé de ses
parents et de la vie mondaine et se retira dans le Désert d'Egypte. Sous la guidance d'un Père
Spirituel expérimenté, le jeune Porphyre fut tonsuré Moine et y demeura cinq ans. Ensuite il
visita la Terre Sainte en compagnie du Moine Marc, son fidèle compagnon. A proximité de
Jérusalem, il mena une vie d'Ascète dans une caverne, aussi cinq ans durant. C'est alors que
les jambes de Porphyre s'affaiblirent au point qu'il ne put presque plus marcher. Néanmoins,
se traînant sur ses genoux, il ne cessait pas d'assister aux Divins Offices. Une nuit, Notre
Seigneur lui apparut dans une vision, le guérit de son infirmité des jambes et il en retrouva
l'usage. Lorsqu'il fut élu Evêque de Gaza, Porphyre accepta cette obligation avec le coeur
lourd. A Gaza, il ne trouva plus que deux cent quatre-vingt Chrétiens. Tous les autres
habitants étaient de fanatiques idolâtres. Ce n'est que par sa grande Foi et patience que
Porphyre parvint à convertir les habitants de Gaza à la Foi en Christ. Il fit le voyage de
Constantinople pour rencontrer l'Empereur Arcadius et le Saint Patriarche Jean Chrysostome
afin d'obtenir leur soutien dans son combat inégal avec les idolâtres. Il reçut le soutien désiré.
Les temples païens furent fermés et les idoles détruites et il bâtit une magnifique église avec
trente colonnes de marbre. L'Impératrice Eudoxie se soucia particulièrement de la
construction de cette église. Porphyre vécut suffisamment longtemps pour voir toute la ville
de Gaza convertie à la Foi chrétienne mais uniquement après ses nombreux efforts,
souffrances et prières et larmes au Seigneur. Il rendit son âme au Seigneur en paix en 421. De
son vivant, il fut un Thaumaturge et le resta après sa Naissance au Ciel. De nos jours encore,
ses Saintes Reliques reposent à Gaza.
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ou
Sainted Porphyrios, Archbishop of Gaza, was born in about the year 346 at Thessalonika in
Macedonia. His parents were people of substance, and this allowed Saint Porphyrios to
receive a fine education. Having the inclination for monastic life, at twelve years of age he
left his native region and set off to Egypt, where he asceticised in the Nitreian desert under the
guidance of the Monk Makarios the Great (Comm. 19 January). There also he met Blessed
Jerome (Comm. 15 June), who was then visiting the Egyptian monasteries; he set off with him
to Jerusalem on pilgrimage to the holy places and to reverence the Life-Creating Cross of the
Lord (Comm. 14 September), after which he resettled into the Jordanian wilderness for prayer
and ascetic deeds. There Saint Porphyrios fell under a serious malady. For healing he decided
to go to the holy places of Jerusalem. One time, when fully paralysed he lay half-conscious at
the foot of Golgotha, the Lord sent His servant into a salvific sleep-vision. Saint Porphyrios
beheld Jesus Christ, descending with the Cross and turning to him with the words: "Take this
Wood and preserve it." Awakening, he sensed himself healthy. The words of the Saviour were
soon fulfilled: the Patriarch of Jerusalem ordained Saint Porphyrios to the priestly dignity and
appointed him curator of the Venerable Wood of the Cross of the Lord. And it was during this
time that Saint Porphyrios received his portion of an inheritance from his parents – 4 thousand
gold coins. All this he gave away to the needy and for the embellishing of the churches of
God.
In 395 the bishop of the city of Gaza (in Palestine) died. The local Christians set out to
Caesarea to the Metropolitan John with a request to provide them a new bishop, who would
be able to contend against the pagans, which were predominant in their city and were
harassing the Christians there. The Lord inspired the Metropolitan to summon the Jerusalem
presbyter Porphyrios. With fear and trembling the ascetic accepted the dignity of bishop, and
with tears he prostrated himself before the Life-Creating Wood and then set off to fulfill his
new obedience.
In Gaza he found all of only three Christian churches, but of the pagan temples and idols –
there were a great many. During this time there had occurred a long spell without rain,
causing a severe drought. The pagan-priests brought offerings to their idols, but the woes did
not cease. Saint Porphyrios imposed a fast for all the Christians; he then made the all-night
vigil, followed by going round all the city in a church procession. Immediately the sky
covered over with storm clouds, thunder boomed, and abundant rains poured down. Seeing
this Miracle, many a pagan cried out: "Christ is indeed the One True God!" As a result of this,
there came to be united to the Church through Holy Baptism 127 men, 35 women and 14
children, and soon after this, another 110 men.
But the pagans just like before still harassed the Christians, passed them over for public
office, and burdened them down with taxes. Saint Porphyrios and the Metropolitan of
Caesarea John set off to Constantinople, to seek redress from the emperor. Saint John
Chrysostom (Comm. 14 September, 27 and 30 January) received them and rendered them
active assistance.
Saints John and Porphyrios were presented to the empress Eudoxia who at that time was
expecting a child. "Intercede for us, – said the bishops to the empress, – and the Lord will
send thee a son, who shalt reign during thine lifetime." Eudoxia very much wanted a son,
since she had given birth only to daughters. And actually through the prayer of the Saints an
heir was born to the imperial family... In consequence of this, the emperor in the year 401
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issued an edict directing the destruction of the pagan temples in Gaza and the restoration of
privileges to Christians. Moreover, the emperor bestowed on the Saints the means for the
construction of a new church, which was to be built in Gaza on the locale of the chief pagantemple
there.
Saint Porphyrios to the very end of his life upheld Christianity in Gaza and guarded well his
flock from the vexatious pagans. Through the prayers of the Saint there occurred numerous
Miracles and healings. Over the course of 25 years the archpastor guided veritable flock and
reposed at an advanced age, in the year 420.
SAINTE IRENE A GAZA, VIERGE (+490)
On dit que Saint Porphyre dut un jour quitter sa maison épiscopale menacée par des païens et
trouva refuge avec un de ses Prêtres dans la maison que la jeune Irène occupait avec sa grandmère.
Elle les cacha sur la terrasse. Convertie et baptisée par l'Evêque, elle consacra sa vie à
Dieu.
SAINT EVEQUE EOLADE DE NEVERS (+580)
Il assista au Concile de Lyon en 570. Les anciens livres de l'Eglise de Nevers indiquent la fête
et l’endormissement de Saint Eolade pour le 28 août (580 ou 581). On recourait au tombeau
de ce Saint Evêque pour obtenir la guérison de la fièvre; il y avait même dans l'église de
Saint-Etienne de Nevers une confrérie établie à cette intention.
SAINT MARTYR JUSTINIEN A TROYES, NE EN ANGLETERRE,
SAINT HIEROMARTYR HILAIRE L'EVEQUE DE MAYENCE (+150)
Saint Hilaire présida aux destinées de cette église vers l'an 150. Il fut martyrisé sous le
pontificat de Saint Pie I et sous le règne d'Antonin le Pieux. Il existait autrefois une église
dédiée à Saint Hilaire sur l'emplacement de l'ancien évêché.
SAINT HIÉROMARTYR DENIS L'EVÊQUE D'AUGSBOURG (+303)
Il s'appelait aussi Zozime et périt par le feu dans la persécution de Dioclétien. An 303. Il fut
converti avec sa tante Sainte Afre, sa soeur Sainte Hilaire, Sainte Digna, leurs servantes
Sainte Eunomia et Sainte Eutropie, toutes cinq courtisanes, par le Saint Evêque et Apôtre
d'Ausbourg Narcisse de Girone, en Espagne.
SAINT MARTYR PASCAL A ANVERS
Retrouvé dans le cimetière de Saint-Callixte avec celui de Saint Cyprien, son corps fut donné
à la maison des hérétiques jésuites de cette ville en 1646.
SAINT EVEQUE ARIGLE (OU ARILLE, AGRICOLE) DE NEVERS (+594).
Il naquit à Sainte-Reine, de parents distingués et fut l'ami du poète Fortunat. Le roi Gontran
de Bourgogne l'avait nommé gouverneur de la contrée mais au Départ Céleste de Saint
Eolade, sa réputation de Sainteté le fit choisir pour monter sur le siège épiscopal de Nevers.
On remarqua surtout en lui le soin avec lequel il veillait sur ses paroles : 'Or', dit Saint
Jacques, 'celui qui ne pèche point par la langue est parfait'. Après avoir porté pendant treize
ans avec dévouement le fardeau épiscopal, il s'endormit dans le Seigneur le 26 février 594.
Son corps fut déposé dans l'église de Saint-Vincent qu'il avait fondée et où il établit un
monastère de filles, le premier connu dans le diocèse de Nevers. L'église de Saint-Vincent
portait au neuvième siècle le nom de Saint-Arigle. En 1590, les papistes retirèrent ses
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ossements de son tombeau pour les placer dans une châsse. La tourmente révolutionnaire vit
la démolition de l'église Saint-Arigle et la dispersion de ses Précieuses Reliques.
On eut cependant le bonheur d'en conserver une portion considérable qui se trouve
aujourd'hui à l'église Saint-Stéphane/Etienne de Nevers. Les papistes de cette ville ont encore
de nos jours recours à la puissante intercession du Saint Evêque. Lorsqu'en 1832 et 1848, le
choléra exerçait de cruels ravages à Nevers, les papistes descendirent la châsse de Saint Arigle
où elle fut exposée à la vénération.
SAINT NOUVEAU MARTYR JEAN KALPHES (+ 1575)
Le Néo-Martyr Jean Kalphes (l'Apprenti) vivait dans une banlieue de Constantinople appelée
Galata. Il était ébéniste de profession et il avait acquis une grande habileté dans son artisanat,
à ce point que les officiels faisaient appel à ses services. Il se vit confier la décoration interne
du palais du sultan.
Saint Jean Kalphes était remarquable par sa charité chrétienne, il s'occupait des orphelins et
des prisonniers et nombreux se tournaient vers lui pour de l'aide. Un jour, un dignitaire
demanda à Saint Jean de prendre son neveu comme apprenti. Il accepta et le jeune reçut une
position honorable à la cour à la fin de son contrat d'apprentissage.
Une autre fois, il rencontra son ancien enseignant et bienfaiteur Saint Jean et lui demanda ce
que les livres chrétiens disaient au sujet de leur "prophète" Mohammed. Saint Jean ne voulut
pas répondre à cette question mais à cause des demandes insistantes du jeune, il déclara que
Mohammed n'était qu'un simple mortel, un homme sans éducation qui n'avait pas accompli le
moindre Miracle dans sa vie. Il continua en expliquant que Mohammed n'était pas un
prophète mais plutôt un ennemi de Dieu. Le jeune, dévoué à l'islam, rapporta à ses congénères
musulmans que l'ébéniste avait insulté leur Mohammed.
Saint Jean fut traîné en jugement où on lui demanda d'apostasier le Christ mais il confessa
bravement sa Foi en Christ. On le tortura puis on envoya le Saint Martyr en esclavage
pénitentiaire six mois durant. Ensuite et trois mois durant, on le fit battre en prison. Voyant
qu'ils ne parvenaient pas à le forcer à se soumettre à leur volonté, ils le décapitèrent sur la
place d'Ergat-Bazara au milieu d'une populace près de Bedestan (un bazar couvert) le 26
février 1575.
Les souffrances du Saint Martyr Jean Kalphes furent rapportées par le Père André, principal
adjoint (Megas Oikonomos) du Patriarche de Constantinople qui lui avait donné la
Communion aux Saints Mystères en prison.
SAINTE ERCONGOTA (OU ERCONGOTHA, ERKENGOTA) DE FAREMOUTIERS,
VIERGE (+660) 21 – 26 février – 7 juillet
Ercongota fut la fille du Roi Erconbert de Kent et de Sainte Sexburge qui devint Abbesse
d'Ely. Ensemble avec sa tante Sainte Sethrida, elle devint Moniale au Monastère double de
Faremoutier sous sa tante Sainte Ethelburge. Ercongota s'endormit encore jeune mais Saint
Bède rapporte les traditions de ses visions et prophéties. Elle visita les Moniales plus âgées
pour leur dire au revoir et leur demander leur prière avant sa Naissance Céleste. Un visiteur
angélique arriva au Monastère au moment de sa Naissance au Ciel et des fragrances
balsamiques s'exhalèrent de son tombeau à l'église Saint-Stéphane/Etienne, attestant sa
Sainteté.
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En 640, le Roi du Kent Eadbald quitta cette vie et laissa son royaume à son fils Earconbert qui
le gouvernera de la plus noble des manières vingt-quatre ans et quelque mois durant. Il sera le
premier des Roi anglais qui, de sa suprême autorité, ordonnera qu'à travers tout son royaume,
les idoles ne soient plus adorées mais détruites et qu'il faudrait observer le jeûne de quarante
jours avant Pâque et afin que cela ne soit pas négligé, il édicta des punitions particulières et
appropriées pour les offenseurs. Sa fille Earcongata comme le devient la descendance d'un tel
parent, était une Vierge des plus vertueuses, toujours ervant Dieu dans un monastère en
France bâti par la plus noble des Abbesses appelée Fare, en un lieu appelé la Brie car à cette
époque, il n'y avait que fort peu de monastères en construction dans le pays des Angles et
donc beaucoup de ceux attirés par la vie monastique étaient forcés de réparer les monastères
des Francs ou des Gaules et ils y envoyaient aussi leurs filles pour être instruites et remises à
leur Céleste Epoux, en particulier dans les monastères de Brie, de Chelles et d'Andelys. Parmi
elles, on trouvait aussi Sethride, la fille d'Anna le Roi des Angles orientaux mentionné plus
haut et Ethelberge la fille naturelle de ce même Roi. Toutes deux et bien qu'étrangères du fait
de leurs vertus, devinrent Abbesses du Monastère de Brie. Sexburge, la fille aînée du Roi et
l'épouse d'Earconbert le Roi de Kent, eut une fille appelée Earcongota de qui nous allons
parler.
De nos jours encore, les habitants du lieu racontent les nombreuses oeuvres merveilleuses et
Miracles que cette Vierge dédiée à Dieu a accomplis mais il nous sera suffisant de rapporter
brièvement son passage de ce monde au Royaume Céleste. Le jour de son Départ
s'approchant, elle visita les cellules des Servantes du Christ qui étaient infirmes, en particulier
celles d'un grand âge ou les plus remarquables par leur probité de vie et se recommanda
humblement à leurs prières, leur apprenant que son Départ était proche, ce qu'elle avait appris
par Révélation comme elle le leur expliqua. Elle avait vu un groupe d'hommes tous blancs
venir au monastère et questionnés par elle de la sorte : "Que voulez-vous et que venez-vous
faire ici?" Ils avaient répondu avoir été envoyés "…/… pour prendre avec eux la pièce d'or
qui y avait été amenée du Kent." Cette même nuit, à l'aube du matin quittant les ténèbres de ce
monde, elle partit pour la Lumière des Cieux. Nombre de frères de ce monastère qui se
trouvaient dans d'autres maisons, déclarèrent qu'ils avaient clairement entendu des concerts de
chants d'Anges et que le bruit que cela produisait était comme celui d'une multitude entrant
dans le monastère. Sortant dès lors aussitôt pour aller voir de quoi il en retournait, ils virent
une Lumière extraordinairement grande descendre du Ciel qui conduisait cette Sainte Âme
libérée des liens de la chair vers les Joies Eternelles de la Patrie Céleste. Ils rapportent d'autres
Miracles qui eurent lieu cette même nuit dans ce même monastère mais comme nous devons
nous occuper d'autres récits, nous les laisserons être rapportés par ceux à qui ils appartiennent.
Le corps de cette Vénérable Vierge et Epouse du Christ fut enseveli dans l'église du
Bienheureux Protomartyr Stéphane/Etienne. Trois jour plus tard, il fut trouvé approprié de
relever la pierre qui couvrait la tombe et de la placer plus haut en ce même endroit et pendant
qu'ils faisaient cela, une si grande senteur de parfum s'éleva d'en-dessous qu'il sembla à tous
les frères et soeurs présents que l'on avait ouvert une réserve aux plus riches baumes.
Sa tante Ethelberga, mentionnée plus haut, préserva elle aussi la gloire si agréable à Dieu :
celle de la Virginité perpétuelle dans une grande continence du corps mais l'étendue de ses
vertus devint bien plus évidente encore après son Endormissement. Pendant qu'elle était
Abbesse, elle commença à bâtir dans son monastère une église en l'honneur de tous les
Apôtres dans laquelle elle désirait voir ses restes reposer. Mais alors que le travail était à
moitié achevé, la mort l'empêcha de l'achever et d'être ensevelie dans cet endroit de l'église
qu'elle avait désiré. Après son Départ, les frères s'occupèrent d'autres choses et le bâtiment
resta en l'état sept ans durant au bout desquels ils décidèrent, en raison de l'importance du
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projet de laisser complètement de côté la construction de l'église mais d'enlever les ossements
de l'Abbesse pour les placer dans une autre église qui avait été achevée et consacrée mais à
l'ouverture de sa tombe, ils trouvèrent le corps libre de toute décomposition comme il l'avait
été de la corruption de la concupiscence charnelle et l'ayant relavé et rhabillé, ils en firent
Translation vers l'église de Saint Etienne/Stéphane dont la nativité et jour de commémoration
est célébrée avec une grande magnificence le 7 juillet.
Saint Bède le Vénérable, Histoire du peuple anglais, livre 4.
http://www.fordham.edu/halsall/basis/bede-book4.html
Chapitre 8; comment le Roi Earconbert du Kent ordonna de détruire les idoles; consécration à
Dieu de sa fille Earcongota et de sa parente Ethelberge, Vierge, an 640
SAINT AUSPICE, 5° EVEQUE DE TOUL (+478 OU 487 OU 490)
Saint Auspice fut enseveli dans le cimetière de l'Abbaye de Saint-Mansuy où son corps fut
trouvé sous de l'évêque papiste Pibon de la même ville. A la demande de cet hérésiarque, le
légat romain Richard en fit la levée en 1107 et le plaça en un lieu décent avec solennité. Ces
Précieux Restes furent de nouveau reconnus et déposés dans une nouvelle châsse en 1401.
Les bréviaires les plus anciens ont donné à Auspice le titre de Saint et son office y est marqué
au 8 juillet parmi ceux du diocèse. Dans la liturgie romaine actuelle de Nancy avec le Propre
particulier, il est placé au 26 de février.
Les Centuriateurs de Magdebourg ont parlé de saint Auspice avec éloge. Il exista dans la
Gaule, ont écrit ces historiens protestants, un évêque en l'église de Toul, nommé Auspice; ce
fut un homme éminemment docte et pieux comme il paraît par l'épitre en nombres mesurés
qu'il écrivit au Comte Arbogaste de Trèves, qu'il détourna de l'avarice et de la cupidité.
La date des écrits d'Auspice parvenus jusqu'à nous, peut aider à déterminer le temps de son
épiscopat. Il gouverna l'église de Toul vers le milieu du cinquième siècle. La Sainteté de ce
Prélat lui attira l'estime de toutes les personnes qui le connurent ou qui entendirent parler de
lui. L'Evêque Sidoine Apollinaire de Clermont le comble d'éloges dans une lettre qu'il écrivit
au Comte Arbogaste, gouverneur de la ville de Trèves et petit-fils d'Arbogaste, comte gaulois
et général de l'armée de Valentinien II, avec qui le papiste Baronius l'avait confondu.
Ce Comte avait prié Sidoine Apollinaire de l'instruire de ses devoirs. L'Evêque de Clermont
lui conseilla de s'adresser de préférence à Loup de Troyes et à Auspice de Toul dont il pouvait
tirer d'autant plus de secours qu'ils étaient ses voisins et que d'ailleurs ils possédaient toutes
les qualités qui conviennent à leur caractère.
Arbogaste s'adressa à l'Evêque des 'Leuci.' Il en reçu une réponse en prose alignée et que la
tradition a conservée et dont les pensées et le style, en inspirant la piété, justifient
parfaitement l'idée qu'Apollinaire avait donnée de son illustre ami.
SAINT PATRIARCHE ALEXANDRE I D'ALEXANDRIE (+328)
26 février (Occident) - 29 mai (Orient)
C'est vainement que ce Glorieux Vieillard enflammé de zèle pour la Foi tenta de ramener à la
Foi orthodoxe Arius, l'un de ses prêtres perverti par l’impiété hérétique. Il le chassa donc de la
communion de l’Église, réfuté par la Vérité Divine et plus tard, il fit triompher la Vérité et le
fit condamner avec les trois cent dix-huit Pères du Concile de Nicée qu'il avait convoqué en
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325 pour condamner l'hérésie naissante, secondé par l'un de ses Diacres qui deviendra Saint
Athanase.
Il fut plein de miséricorde pour recevoir les "lapsi," ceux qui étaient tombés devant les
tortures, avaient quitté l'Église et voulaient y revenir une fois la paix revenue. Il refusa le
fanatisme soutenu par l'évêque Mélèce de Lycopolis, connut les débuts de l'hérésie arienne où
le même évêque soutenait Arius.
Saint Alexandre rencontra ainsi bien des difficultés tant devint grande l'extension de l'hérésie
grâce aux chansons populaires qui la traduisaient. Il put voir le Concile Ocuménique de Nicée
et eut la joie d'être soutenu par Saint Athanase. Quelques mois après, il s’en alla vers le
Seigneur en 328.
ou
Sainted Alexander, Patriarch of Alexandria, was the chief defender of the Orthodox Faith
destined to engage in struggle with the heretic Arius. Saint Alexander governed the
Alexandria Church from the years 313 to 328. The life of the Saint occurred during a difficult
period in the history of the Church, when it became necessary to defend the Orthodox
confession of faith from the heresy of Arius. Striving to preserve the unity of the Orthodox
Church, Saint Alexander with all his resolve rose up in struggle for the truth. In numerous
written missives and talks he denounced the false teachings and errors of the arch-heretic
Arius and his followers. Seeing the irreconcilability of Arius, the Saint convened a Local
Council (around the year 320), at which the heresy of Arius and his confederates was
condemned, and they themselves excommunicated from the Church. Arius however continued
to sow dissension with the Alexandrian and other Churches. At the proceedings of the First
Ecumenical Council at Nicea in the year 325 Saint Alexander was one of the chief
participants. The Council condemned and bestowed anathema upon the heresy of Arius. The
activity of Saint Alexander, a brave defender of Apostolic dogmas, made possible the
preserving of the truthful integrity of the Christian teaching about the Holy Trinity. The
blessed end of the Saint followed in the year 328.
The Church historians, Blessed Theodorit of Cyr (Comm. 8 March), Sokrates and Sozomen,
report Saint Alexander as being an eminent theologian and archpastor of the Church of Christ.
St Théoclite, magicien converti par Ste Photinie la Samaritaine, Martyr.- St Christodule-St
Nicolas de Catopinon-St Jean l'Ebeniste (Calphas)--St Hilaire l'Evêque de Mayence (Mainz)
en Rhénanie, Martyr (150?). -St Denis ou Zosime, premier Evêque d'Augsbourg dans les
Champs décumates, Martyr sous Dioclétien (303).-St Faustinien, deuxième Evêque de
Bologne en Emilie-Romagne (IVème siècle).-St André l'Evêque de Florence en Toscane (vers
407). -St Agricola Evêque de Nevers en Bourgogne (594).-St Onen, Moine en Bretagne
(Xème siècle).-St Sébastien, Moine de Pochékhon (Russie, vers 1500). -St Jean, ébéniste de
profession, Martyr à Constantinople (1575).-St Pierre, Prêtre, Martyr (Russie 1930). -St
Serge, Prêtre, Martyr (Russie 1933).-Ste Anne, Moniale, martyre (Russie 1937). -Sts Jean
l'Evêque de Rylsk et Jean, Prêtre, Martyrs (Russie 1938).
THE MEZHETSK ICON OF THE MOTHER OF GOD
The Mezhetsk Icon of the Mother of God appeared at Kiev in the year 1492.
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Lecture de l’Epître
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
RÉFLEXION - Saint Jean Chrysostome écrit ainsi contre ceux qui, à l'église, perturbent
l'église et ceux qui partent de l'église avant l'achèvement du Divin Office Liturgique à Dieu :
"Certains ne s'approchent pas de la Sainte Communion en tremblant mais avec agitation,
bousculant, brûlant de colère, braillant, grondant, bousculant leur voisin, perturbant tout. De
tout cela, j'ai déjà souvent parlé et je ne me tairai pas sur le sujet. Ne voyez-vous pas ce bon
ordre de comportement dans les jeux olympiques païens quand l'organisateur traverse l'arène
avec une couronne sur sa tête, habillé de long, tenant un bâton à la main et le héraut réclamant
qu'il soit fait silence et ordre? N'est-ce pas obscène que là où les diables règnent, il y ait un tel
silence et ici où le Christ nous invite Lui-même, il y a un tel vacarme. Dans l'arène, le silence
et à l'église, le boucan! Une mer d'huile et la tempête à quai! Quand vous êtes invités à un
repas, vous ne devez pas quitter avant les autres, même si vous êtes rassasiés avant les autres
et ici alors que le Terrible Mystère du Christ est célébré, pendant que les fonctions
presbytérales sont encore prestées, vous quittez et sortez? Comment est-ce que cela pourrait
être pardonné? Comment cela pourrait-il être justifié? Judas, ayant reçu la Communion à la
Dernière Cène [la Cène Mystique], la nuit finale, partit en vitesse pendant que les autres
restaient à table. Voyez-vous donc quel exemple ils suivent, ceux qui se dépêchent de partir
avant l'Action de Grâce finale? (Homélie pour la Fête de la Théophanie).
HOMÉLIE - Au sujet de la charité interne
"Donnez plutôt en aumône ce que vous avez et alors tout sera pur pour vous."
(Saint Luc 11,41).
La pureté extérieure convient à l'homme. Mais c'est une pureté inférieure. La pureté intérieure
est incomparablement plus importante que l'extérieure. C'est la plus grande des deux. Un plat
de cuisine sait être bien mieux utilisé si l'intérieur a été lavé et nettoyé quand bien même
l'extérieur est noir et cendré. Si un verre est sale à l'intérieur, sa propreté extérieure n'attirera
jamais celui qui voudrait y boire. Si un bol est noir et cendré à l'extérieur qui osera en manger
le contenu? Il y a nombre d'enseignants dans le monde et d'exemples de pureté externe plutôt
qu'interne. Car il est plus facile d'enseigner et de montrer des exemples de pureté externe que
de pureté interne.
Voyez mes frères comment l'Enseignant et le Modèle de la grande pureté place cette grande
pureté en dépendance de l'aumône interne. Donner l'aumône quand cela sort du coeur, cela
purifie l'âme de l'humain. L'aumône quand elle sort du coeur, elle purifie le coeur de l'homme.
L'aumône quand elle est accomplie par l'âme, purifie l'âme de l'homme. L'aumône quand elle
est accomplie de tout son esprit, nettoie l'esprit de l'homme. En un mot, l'aumône intérieure
purifie l'homme tout entier. Si l'aumône ne vient que de la main, cela ne purifie ni la main ni
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le coeur, l'âme et l'esprit. L'aumône de la main est indispensable mais elle ne purifie le
donateur uniquement que lorsque c'est son coeur qui pousse sa main à donner l'aumône. A
côté du don d'aumône de la main, il existe d'autres formes d'aumône. La prière pour les gens
est une aumône intérieure et de la même manière, la compassion pour les souffrances
humaines et la joie pour la joie des autres. C'est une aumône qui procède du coeur et crée une
pureté du coeur, de l'âme et de l'esprit.
Ô, Tout-Pur Seigneur, aide-nous afin que par de véritables aumônes nous acquérions une
grande pureté.
A Toi soit la Gloire et la Louange, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid".

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