lundi 19 mars 2012

Vie de Sainte Tibba et autres Vies de Saints.

6 – 19 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Quatrième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
LES 42 SAINTS MARTYRS D'AMMORIA (+845)
Ils étaient tous des commandants de l'Empereur Théophile de Constantinople. Lorsque
l'Empereur Théophile fut vaincu dans une bataille contre les Sarasins à la ville d'Ammoria,
ceux-ci s'emparèrent de la ville et réduirent en esclavages nombre de Chrétiens parmi lesquels
ces commandants.
Le reste des Chrétiens fut tué ou vendu comme esclaves. Les commandants furent jetés en
prison où ils demeurèrent sept ans. Nombre de fois, les chefs musulmans vinrent les voir, leur
conseillaient d'apostasier en faveur de la croyance islamique mais les commandants n'en
voulurent rien entendre. Lorsque les Sarasins leur dirent : "Mahomet est le vrai prophète et
pas le Christ," les commandants leur demandèrent :
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"Si deux hommes étaient occupés à se disputer au sujet d'un champ et que le premier disait 'ce
champ est à moi' et que l'autre répondait 'ce n'est pas vrai, c'est le mien' et que près d'eux, un
des deux avait nombre de témoins disant que c'est son champ et l'autre aucun témoin, si ce
n'est sa propre parole, demanderiez-vous 'à qui est ce champ'?"
Les Sarasins répondirent : "En effet le champ serait à celui qui a nombre de témoins!"
"Vous avez bien jugé," répondirent les commandants. "Il en est de même avec le Christ et
Mahomet. Le Christ a d'innombrables témoins : les Prophètes d'antan, de Moïse à Jean le
Précurseur que vous reconnaissez aussi et qui Lui [Christ] rendent témoignage mais Mahomet
ne fait que se rendre témoignage à lui-même qu'il serait prophète et il n'a pas le moindre
témoin."
Les Sarasins devinrent confus et tentèrent de défendre leur croyance de la sorte : "Notre foi
est meilleure que la Foi chrétienne comme ceci le prouve : Dieu nous a donné la victoire sur
vous et nous a donné le meilleur pays au monde et un royaume bien plus grand que la
Chrétienté."
A cela, les commandants répliquèrent : "S'il en était ainsi, alors les idolâtres Egyptiens,
Babyloniens, Hellènes, Romains et les adorateurs du feu perses auraient la Vraie Foi car à un
moment donné, tous ces peuples ont conquis les autres et les ont dirigés. Il est évident que vos
victoires, puissances et richesses ne prouvent pas la Vérité de votre croyance. Nous savons
que Dieu, parfois, donne la victoire aux Chrétiens et parfois permet que torture et souffrances
viennent les corriger et les amener à la repentance et à la purification de leurs péchés."
Après sept ans, ils furent décapités en 845. Leurs corps furent jetés dans l'Euphrate mais ils
flottèrent jusqu'à l'autre rive où ils furent recueillis et honorablement ensevelis par des
Chrétiens.
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SAINT EVEQUE CHRODEGANG DE METZ (+766)
Le Saint Evêque Chrodegand, certes de Metz mais né dans le Liégeois et élevé au Monastère
de Saint Trond dans le Limbourg belge, devint plus tard premier ministre sous Charles Martel
et en même temps Evêque de Metz.
ou
Chrodegand est issu d'une famille illustre du Royaume
d'Austrasie, alliée dans la suite aux Carolingiens. Irmingarde,
première femme de Louis le Débonnaire, était petite-nièce de
Saint Chrodegang.
Il naquit dans le pays de Liège vers l'an 712. Son père se
nommait Sigramme et sa mère Landrade. Il fut élevé dans
l'Abbaye de Saint-Trond où il fit de grands progrès dans les
lettres et la piété. Quand il fut en âge d'entrer dans le monde, ses
parents l'envoyèrent à la cour de Charles Martel pour se former à
la vie publique. Le maire du palais, plein d'affection et d'estime
pour sa vertu et sa science, lui donna la charge de référendaire
ou de chancelier puis celle de premier-ministre en 737.
Chrodegand était bien fait de sa personne, très éloquent et doué d'une grande facilité pour la
langue latine et la langue tudesque. Quoiqu'il fût obligé de vivre à la cour, il ne changea rien à
la simplicité des habits qu'il avait coutume de porter. Il continua aussi de vivre en Ascète,
jeûnant, veillant et pratiquant d'autres austérités.
ou
Né vers 712 en Belgique en Hesbaye, il fut élevé au Monastère bénédictin de Saint-Trond où
il apprît à connaître la Règle de Saint Benoît de Nursie. Ses parents étaient issus de
l'aristocratie franque. Aussi suivit-il la carrière civile et fut-il chancelier de Charles Martel. Il
conserva cette charge sous Pépin le bref, même après sa nomination au siège épiscopal de
Metz le 1er octobre 742.
Au Départ Céleste de Saint Boniface, il remplaça celui-ci comme légat du Patriarche [=Pape]
de Rome en Germanie et continua son oeuvre d’évangélisation. Attentif à la vie de ses Prêtres,
il ranima chez eux l’esprit de ferveur de la première communauté de Jérusalem et fit du
chapitre de la cathédrale une communauté régulière auquel il donna la désignation d’"Ordo
canonicus."
Il montra le même zèle pour l’observance de la Règle monastique dans les monastères de son
vaste diocèse et fonda vers 749 la célèbre Abbaye de Gorze qui deviendra ensuite un chef
d’Ordre. En 752, il fut choisi par Pépin pour une ambassade délicate auprès du Pape
Stéphane/Etienne II, menacé par les Lombards.
Les Chantres qu’il ramena de Rome furent à l’origine de l’école grégorienne de Metz dont il
est considéré comme le fondateur. De Rome également, il ramena les usages liturgiques et il
en résulta ce que Cyrille Vogel appelle "un cérémonial romano-franc ou romanogermanique."
Il eut part à presque toutes les affaires importantes de son temps. Il remit son âme au Seigneur
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le 6 mars 766. Son corps fut inhumé dans l’Abbaye de Gorze.
Sur le chant "grégorien"
Centre d'études "grégoriennes" de Metz :
17 quai Wiltzer F - 57000 METZ - tél et fax : + 33 (0)3 87 32 48 27
http://site.voila.fr/gregorien57/index.jhtml
La Cantilena Metensis ou "quand le chant grégorien s'appelait chant messin" et le cd produit
en 2003 avec nos anciens répertoires.
A l'écoute de ces fort anciennes pièces de plain-chant russe, "zhnamenye" du onzième siècle
d'après l'éditeur, les similitudes sont plus que frappantes.
Un article d'infodujour.com sur ce cd de chant messin :
http://www.infodujour.com/scripts/act_det.php?actID=2598
Et sur le site Internet de la mairie de Metz, une série d'intéressants articles sur ce chant
messin, appelé pour raison politique "grégorien."
Il y a aussi la possibilité d'y écouter en ligne, en mp3, divers pièces :
http://www.mairie-metz.fr:8080/METZ/GREGORIEN/LeSite.html
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Les origines du mythe de Saint Grégoire le Grand et le "chant grégorien."
Lire Saint Grégoire Ier et le chant "Grégorien," par Jean Hymonidès, dit Jean Diacre (vers
824 - avant 882), Moine au Mont Cassin, Vita S. Gregorii Magni, lib. II, 6-10
http://www.musicologie.org/publirem/hmt/hmt_hymonides.html
SAINT BALDRED DE GLASGOW (+756)
Saint Baldred était Evêque et Ecossais; il aurait été le successeur de Saint Kentigern (Mungo)
à Glasgow. Il finit sa vie comme Ermite sur la côte du Firth of Forth. Comme une sentinelle à
l'entrée du Firth of Forth, juste à un mile du Nord de Berwick, le grand Bass Rock s'élève à
quatre cent soixante pieds au-dessus du niveau de la mer. A l'Est, s'élève par-dessus les
falaises de l'Est-Lothian le château de Tantallon, en apparence une forteresse imprenable pour
la famille de Doublas; il existe un vieux proverbe "Poussez en bas Tantallon - faites un pont
jusqu'au Bass" montrant à quel point on considérait difficile de prendre le château comme il
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serait de lancer un pont jusqu'au rocher. Sur cette île inhospitalière, Baldred qui avait été
autrefois disciple de Saint Kentigern, fit son ermitage, se consacrant à la pénitence et à la
prière avec les fous de Bassan pour seule compagnie.
Le zèle de Missionnaire que Baldred avait acquis durant ses années avec Saint Kentigern
n'était pas complètement parti et il traversa la campagne et évangélisa les secteurs autour
d'Aldham dans le Haddington et Tyningham où il avait des églises; un puits porte son nom. Sa
Sainteté lui a valu une réputation de Thaumaturge. Près d'Aldham, un galet est réputé avoir
été utilisé par lui comme bateau pour traverser vers le rocher. Le Bréviaire d'Aberdeen
raconte comment il a enlevé un dangereux récif qui avait causé de nombreux accidents,
naviguant assis dessus comme sur un navire pour l'amener à un lieu où il ne poserait plus
danger. Sa caverne est située près du bord de mer et sur le Bass Rock, les vestiges de sa
chapelle sont toujours visibles. On trouve à Tantallon les ruines d'une autre chapelle qui lui
est dédiée.
Saint Baldred s’est endormi dans le Seigneur à Tyningham et y a été enseveli là-bas mais le
monastère fut détruit par les Danois en 951. Ses Précieuses Reliques ont été perdues jusqu'à
ce qu'elles soient redécouvertes au douzième siècle par Elfrid, un prêtre papiste de Durham,
qui les a fait enchâsser avec celles du Saint Moine Bilfrid de Lindisfarne et tous deux
partagent le 6 mars comme commémoration de leur Ttranslation.
Quelques-uns l'identifient avec le Saint Ermite Balther de Tinningham dont il est dit de lui
qu'il fut Hiéromoine de Lindisfarne, devenu Anachorète à Tinningham sur la frontière
écossaise où il habita sur le Bass Rock, proche du Nord de Berwick, entouré par la mer. Ses
Vénérables Reliques ont été enchâssées à Durham avec celles du Saint Anachorète Bilfrid.
ou
SAINT BALTHER (OU BALDRED, BALREDUS) DE TINNINGHAM (+756)
Moine-Prêtre [=Hiéromoine] de Lindisfarne, Balther devint Anachorète à Tinningham sur la
frontière écossaise où il habita sur le Bass Rock, proche du Nord de Berwick, entouré par la
mer. Ses Saintes Reliques ont été enchâssées à Durham avec celles de Saint Bilfrid,
l'Anachorète.
SAINT MOINE MARTYR ARKADIOS
The Monk Arkadios from the time of his youth devoted himself to monastic efforts. The Saint
asceticised on the Island of Cyprus during the time of the emperor Constantine the Great
(206-337). He was teacher of the holy Martyrs Julian the Physician and Eubolos, executed
under Julian the Apostate (361-363). Bewailing the Martyr's death of his students and having
consigned their bodies to earth, the Monk Arkadios himself soon peacefully expired to the
Lord.
SAINT ERMITE BILLFRITH (OU BILFRED) DE LINDISFARNE (+758)
Moine-Ermite à Lindisfarne sur la côte de Northumberland au Nord de l'Angleterre, Bilfred
était un expert-orfèvre. Il relia avec de l'or, de l'argent et des gemmes la célèbre copie de Saint
Cuthbert des Evangiles de Lindisfarne, écrite et enluminée par l'Evêque Eaddfrid. Durant sa
vie et après sa Naissance Céleste, il fut le centre d'une Grande Vénération populaire.
ou
7
Avant de devenir Ermite, Billfrid était un orfèvre distingué et fut vénéré comme Saint pendant
sa vie et après sa dormition. Saint Ethelwold lui a commandé une couverture pour les
Précieux Evangiles de l'Abbaye de Lindisfarne. L'histoire de ce manuscrit est connue par une
note écrite à la fin du livre quand les Moines qui le gardaient ainsi qu le corps de Saint
Cuthbert étaient à Chester-le-Street :
" L'Evêque Eadfrith de l'église à Lindisfarne écrivit premièrement ce livre pour Dieu et pour
Saint Cuthbert et pour tous les Saints en général qui sont dans l'île et l'Evêque Ethilwald de
ceux sur l'Île de Lindisfarne, la relia et la recouvrit comme il put. Et Billfrith l'Anachorète en
travailla comme un ferron les ornements extérieurs et l'en para avec de l'or et avec des
gemmes et par-dessus recouvert d'argent, un trésor sans tromperie."
Les Evangiles sont restés à Lindisfarne presque deux cents ans mais ont été perdus presque
quand l'île a été abandonnée en 875 en raison cause des attaques danoises. Symeon de
Durham décrit l'angoisse des Moines quand le bateau portant les Evangiles fut frappé par un
orage et le livre coula dans les profondeurs de la mer. Les Evangiles ont été miraculeusement
retrouvés par l'intervention de Saint Cuthbert et de Saint Billfrid, le premier apparaissant dans
une vision à un des Moines en disant qu'ils cherchent sur la rive à la marée basse. Ce qu'ils
firent et après avoir cherché sur plus de trois miles, ils tombèrent sur le livre, son aspect
miroitant d'or et de bijoux et les pages indemnes par son immersion dans l'eau de mer.
A Chester-le-Street le Moine Aelred a traduit le latin dans le dialecte de Northumbrie,
écrivant les mots en dessous du texte latin et en faisant ainsi la première traduction anglaise
des Evangiles. Il a été conservé dans le trésor de Durham jusqu'à la Dissolution quand la
couverture a été fondue mais le livre lui-même est à présent au British Museum. Les
Précieuses Reliques de Saint Billfrid ont été découvertes par un Prêtre, Alfred Westow après
une vision et transférées à Durham où elles sont aussi commémorées avec Saint Baldred le 6
mars.
SAINT CADROEL (OU CADROEL) DE WAULSORT, PREMIER ABBE DE SAINTCLEMENT
DE METZ (+978) 6 (repos) – 26 mars (translation)
Fils d'un prince écossais, Saint Cadroe a été envoyé en Irlande pour être instruit dans le comté
d'Armagh. Revenu en Angleterre, il aurait épargné Londres de la destruction par le feu. Il
passa alors en France pour y prendre l'habit des Moines bénédictins à Fleury. Peu après, il fut
Abbé de la nouvelle fondation de Waulsort-sur-Meuse et finalement appelé à Metz pour
restaurer Saint-Clément.
ou
Né en Ecosse dans l'aristocratie au début du dixième siècle, Cadroël prit l'Habit Monastique
en Irlande. Il quitta cette île avec Saint Macclain et Saint Forannan pour passer en Gaule
belgique. Etabli Abbé du Monastère de Vascour sur la Meuse dans le Namur, le premier
donna en 946, la dignité de prévôt à Cadroël. Celui-ci qui était alors Moine au Monastère de
Saint-Benoît-sur-Loire, se rendit à Vascour. Mais l'année suivante, l'Evêque Adalbéron III de
Metz le nomma Abbé de Saint-Clément, abbaye située à Metz même et qui portait alors le
nom de Saint-Félix. Cadroël y fit refleurir la ferveur et la discipline pendant trente-deux ans.
En visite à la Sainte Impératrice Adélaïde, il tomba malade pendant son voyage et s'endormit
à Neristein en Alsace, le 6 mars de l'an 978. Son corps fut ramené dans son monastère où l'on
faisait sa fête en ce jour; il est aussi honoré le 26 mars.
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SAINTES CYNEBURGA (OU KYNEBURGA), CYNESWIDE (OU KUNESWIDE) ET
TIBBA DE DORMANCASTER (+680)
Cyneburga et Cyneswide étaient filles du roi païen Penda de Mercie qui s'est opposé
férocement au Christianisme. Cyneburga épousa un prince de Northumbrie et devint plus tard
l'Abbesse-Fondatrice de Dormancaster (maintenant Castor) dans le Northamptonshire et sa
soeur lui succéda comme Abbesse. Tibba était leur proche parente; elle les rejoignit au
couvent. Leurs Précieuses Reliques ont été enchâssées dans l'Abbaye de Peterborough où le
trio est particulièrement vénéré.
ou
Le Roi de Mercie Penda a été toute sa vie l'ennemi le plus inconditionnel de l'Eglise mais tous
ses enfants sont devenus de fervents Chrétiens et instruments pour en amener beaucoup à la
Vraie Foi. Sa fille aînée Kyneburga a été mariée au Roi Oswy de Northumbrie. Elle semble
avoir habité avec son mari dans une relation de frère et soeur. Après plusieurs d'années, ils
décidèrent tout les deux de quitter leur propriété royale, méprisant les choses de ce monde,
"mundo contempto" comme la Chronique le dit. Kyneburga commença à construire un
monastère sur le site d'un vieux castrum romain appelé Dormancaster sur la rivière Neve que
ses frères lui avaient présentés,
Kyneburga a vite été rejointe par un grand nombre de dames "multi congratis virginibus."
Parmi elles se trouvaient sa soeur Kyneswide et sa parente Tibba. Kyneswide, le plus jeune de
filles du Roi Penda, avait fait voeu de Virginité dès son plus jeune âge, ce qui n'avait pas
empêché son frère Wulfhere d'arranger un mariage politique pour elle avec le roi Offa des
Saxons orientaux. Quand fut venu le temps de la noce de la princesse, elle recommanda sa
cause à la Mère de Dieu et essaya de convaincre Offa de l'excellence d'une vie totalement
vouée à Dieu. Elle réussi si bien qu'Offa démissionna de son royaume et partit en compagnie
de Saint Egwin en pèlerinage à Rome où il s'endormit comme Moine, ce qui laissa Kyneswide
libre d'embrasser la vie monastique à Dormancaster et succéder ainsi à sa soeur comme
Abbesse quand Kyneburga s'endormit vers 680.
Le village de Castor comme on l'appelle à présent, est construit par-dessus les restes d'une
grande villa romaine désertée vers 450 et sur laquelle Sainte Kyneburga érigera son monastère
deux cents ans plus tard. A l'époque romaine, Castor avait une réputation internationale pour
la production de poterie fine et les traces de cette industrie peuvent être trouvées dans le
"Champ de Normangate" où une crête est localement connue sous le nom de "Lady
Conneyburrow's way," de toute évidence un vestige du temps du Couvent. La belle église
actuelle est dédiée à Sainte Kyneburga et bien que principalement normande, s'y trouve un
tympan de l'église saxonne au-dessus du porche Sud et une pierre taillée dans le mur du Sud
qu'on pense faire partie du sanctuaire saxon original situé dans l'allée Nord et où une chapelle
a été restaurée et dédiée à Sainte Kyneswide. Les corps des Saintes ont été translatés à
Peterborough dans la première partie du onzième siècle et la Fête de la Translation a été
conservée avec grande solennité au 6 ou 7 mars. La Chronique anglo-saxonne rapporte que
lorsque l'abbaye fut fondée par le roi Penda, ses soeurs Kyneburga et Kyneswide lui ont été
associées; une chapelle dans le transept Sud de la Cathédrale leur est dédiée.
SAINT EVEQUE SEZIN DE GUIC-SEZNI (+529)
Saint Sezin était natif de Grande-Bretagne. Il a oeuvré en Irlande au temps de Saint Patrick et
serait ensuite venu en Bretagne, à Guic-Sezni où il aurait fondé un monastère et où ses
Précieuses Reliques sont à présent vénérées.
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SAINTS MARTYRS CONON, PERE ET FILS (+275)
Lorsque le père était déjà âgé, le fils était un jeune de dix-sept ans. Durant le règne de
Domitien, ils furent sciés en deux pour leur Foi en Christ et furent glorifiés et honorés dans
l'Eglise sur terre et aux Cieux. Ils souffrirent honorablement en 275.
ou
The Holy PriestMartyr Konon (Conon) lived in Iconium (Asia Minor). Having become a
widower, he withdrew with his seven year old son to a monastery. By his pious life the Saint
was granted help from above – he cast out devils, he healed the sick, gave sight to the blind,
and preached the teaching of Christ amongst the pagans, converting many. Reports about him
reached the governor Dometian, a persecutor of Christians. Saint Konon was brought to trial
and they directed him to offer sacrifice to idols, but the preacher would not and he was
handed over for tortures. At the trial was brought also the seventeen year old son of the
Martyr – Deacon Konon. After deceitful persuasions failed to get him to renounce the True
Faith, both father and son were subjected to cruel tortures: having stripped and laid them on a
red-hot cot, they drenched them with hot oil, they threw them in a cauldron with boiling tin,
sulfur and tar, they suspended them upside down and scorched them with a choking smoke, –
but preserved by Heavenly power, the Martyrs remained unharmed. The shamed torturers in a
rage then resorted to an horrid means to destroy the preachers – to saw them up with a
wooden saw. Learning of this sentence, the Saints asked time for prayer and they cried out to
the Lord: "We give thanks to Thee, O Lord, for vouchsafing us to suffer for Thine Name! We
beseech Thee, grant peace unto Thine Church, put to shame its persecutors, strengthen and
increase those believing in Thee, grant us to come unto Thee and give peace unto our souls."
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And there resounded the Voice of God from the sky, summoning up the holy sufferers.
Having signed themselves with the Sign of the Cross, the holy Martyrs consigned their souls
to the Lord. And at once an earthquake happened, and all the idolous temples in the city
collapsed.
Monks secretly buried the bodies of the Martyrs at the monastery, where the Saints during life
had asceticised. This occurred during the reign of Aurelian in the years 270-275. The relics of
the holy Martyrs were later on transferred to Italy, to the city of Acerno (Campania).
HYMNE DE LOUANGE - SAINT CONON
L'empereur conseille le jeune Conon;
De par son vieil âge, ton père est dérangé,
Toi, jeune homme, ne prête pas oreille à ses paroles.
Mais renie et oublie le Christ,
Offre un sacrifice aux "divinités" des Romains,
Et reste avec moi dans l'honneur.
Le jeune Conon répondit courageusement :
Il est écrit, O empereur et bourreau,
Que le fils fait ce qu'il voit faire par son père,
Et que des actions de son père, il n'est pas honteux.
Mon Père, c'est la Vraie Foi qu'il m'enseigne,
La Vraie Foi et la Connaissance de Dieu,
Afin que je connaisse le Dieu Un,
Mon Créateur, Miséricordieux,
Que je connaisse le Christ Sauveur,
Mon Rédempteur face à la mort.
Quoi que tu fasses au corps de Mon Père,
qu'il en soit fait de même au mien;
Mais sur l'âme, tu n'as nulle autorité,
Nos âmes sont à nous
Et appartiennent au Fils de Dieu.
SAINT QUIRIACE (OU CYRIAQUE) DE TREVES (+4°.S.)
Saint Quiriace remplissait auprès de Saint Maximin les fonctions d’acolyte lors de la Divine
Liturgie. Entre autres pratiques de piété, il avait comme coutume de visiter fréquemment tous
les monastères et oratoires. Ce Saint Homme voulait éviter toute vaine gloire et jugea bon de
choisir pour ces exercices le temps de la nuit. Quelques clercs, jaloux de ses vertus, ne
tardèrent pas à incriminer sa conduite; ils allèrent jusqu'à l'accuser d'une action honteuse
auprès de Saint Maximin. Le Saint Evêque qui avait entendu avec peine ces accusations,
suspendit son jugement et demanda à Dieu de l'éclairer sur une affaire si incertaine à ses yeux.
Un jour, au moment où l'Evêque se préparait à célébrer les Saints Mystères et où Quiriace se
tenait humblement derrière la porte de l'église, un Ange apparut au Pontife et l'avertit que son
serviteur était innocent. "Ces choses," dit Sigehard, auteur du livre des Miracles de Saint
Maximin, "ces choses répandues par la voix puissante de la renommée chez tous les peuples
anciens et transmises jusqu'à nous, méritent de trouver place ici; elles sont vraies; les
peintures des églises nous l'attestent et nous avons vu dans la vieille église de Saint-Quiriace
dans la crypte élevée sur son tombeau, une de ces peintures remontant à la plus haute antiquité
et déjà presque effacée par le temps."
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SAINT EVEQUE PIENT (OU PIEN, PIENTIUS, PIANIUS) DE POITIERS, CONFESSEUR
(+ VERS 564) 6 – 13 mars
Pient gouverna l'Eglise de Poitiers au milieu du sixième siècle : il n'a pas trouvé d'historien
mais son existence et le culte qui lui est rendu sont certains. Il aida Sainte Radegonde à bâtir
son monastère. Dans les dernières années du Roi Clotaire (+ 561), on lui donna un successeur
en la personne du Duc Austrapius. Pendant plus de dix siècles, une chapelle érigée par lui à
Maillé fut un lieu de pèlerinage et quand la chapelle fut détruite, la dévotion se porta à l'église
paroissiale. La fête de Saint Pient est au 13 mars dans le nouveau propre de Poitiers, le 6 mars
dans celui de Luçon.
ou
Né dans une condition médiocre et dont le père paraît avoir été attaché à l'église de Poitiers en
qualité de serviteur, Pientius s'éleva, par son mérite et sa piété jusqu'à la première dignité du
diocèse. On ne sait pas bien l'époque où il commença à le gouverner mais ce ne put qu'être
après l'année 541 puisqu'à cette date, Daniel, son prédécesseur, se trouvait au Quatrième
Concile d'Orléans. Un grand évènement signala son épiscopat et il eut le bonheur d'y prendre
une grande part. Nous voulons parler de l'établissement du Monastère de Sainte-Croix que
Sainte Radegonde fondait à Poitiers. Ces maisons de prière apportent trop de Gloire à Dieu et
de joie aux Prêtres pour que Saint Pient n'y donnât pas tout son dévouement. Heureusement
secondé par Eustrapieus, gouverneur du Poitou pour le Roi Clotaire, il entra dans les
intentions de ce Prince, en hâtant l'achèvement de la Sainte Demeure sur laquelle veillait
d'ailleurs la Pieuse Reine et que favorisaient les royales largesses de son époux. Ces soins du
Prélat inspirèrent à Radegonde une reconnaissance qu'elle lui témoigna toute sa vie et Saint
Grégoire de Tours qui a écrit l'histoire de ce temps dont il fut à peu près contemporain,
rapporte plusieurs traits qui prouvent combien elle voulut toujours demeurer envers lui avec
ses soeurs dans une filiale dépendance. Elle aimait à lui confier d'abondantes aumônes pour
ses pauvres et ses églises. C'est elle aussi qui lui fournissait les pains de pure fleur de farine
qu'elle faisait pour le service de l'Autel.
Tout ce qui nous reste de la vie de Saint Pient atteste son zèle pour la régularité de la vie
épiscopale et l'accomplissement de ses devoirs. Sans cesse dévoué au bien de son troupeau, il
le visitait avec sollicitude quelque vaste que fût alors le territoire du diocèse de Poitiers qui
s'étendait depuis l'Océan jusqu'aux limites de la Touraine, du Berry et du Limousin. Un jour,
en naviguant vers les parages de l'Île de Maillezais, il fit naufrage avec les mariniers qui
guidaient sa marche; plusieurs de ceux-ci périrent. Le Saint n'échappa à la mort dans cette
circonstance que pour aller succomber à Melle, petite ville du bas Poitou qui recevait sa visite
peut-être dans cette même course pastorale. On croit que ce fut vers l'an 564. Ce qui est
certain, c'est que ce dut être après 561, date de l'Endormissement de Clotaire I puisqu'il rendit
son âme au Seigneur après ce Prince et avant 567 puisque Caribert qui succéda à ce dernier
sur le trône de France et ne régna que six ans, plaça Pascentius II après Saint Pient sur le siège
épiscopal de Poitiers.
On a fait de temps immémorial la fête de Saint Pient le 13 mars qui est le jour de son
Endormissement. Son nom était placé entre Saint Anthème et Saint Fortunat dans les Litanies
de Poitiers et la plus ancienne liturgie de ce diocèse consacre son souvenir. Mais son culte n'a
nulle part conservé autant de célébrité qu'à Maillé, chef-lieu d'une paroisse voisine de
Maillezais. C'est là que le Saint avait été jeté par la tempête lors du naufrage dont nous avons
parlé. La tradition du pays raconte que Pient avait promis à Dieu dans ce péril de construire
un monument sacré à l'endroit même où il aborderait, si Sa Providence daignait le sauver. Ce
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voeu fut accompli et c'est cette même chapelle dont les dernières traces ont disparu mais qui,
ayant longtemps porté son nom, fut pendant plus de dix siècles, au 13 mars de chaque année,
le rendez-vous d'innombrables pèlerins. Le petit monument ayant été ruiné, la dévotion fut
transportée à l'église paroissiale de Maillé et c'est là qu'elle existe encore tout entière dans la
confiance des peuples qui y viennent chercher la guérison des maux d'oreilles et de surdité.
INVENTION DE LA SAINTE ET VIVIFIANTE CROIX ET DES PRECIEUX CLOUS DE
LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST PAR LA SAINTE IMPERATRICE
HELENE*
Lorsque Sainte Hélène découvrit par Miracle la Sainte Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ
avec celles des deux larrons, elle trouva aussi les clous qui avaient servi à leur supplice.**
Alors que les clous des larrons étaient noirs et rouillés, ceux du Seigneur étaient tout
resplendissants. Elle les apporta à Constantinople et les offrit à son fils Saint Constantin qui
en fixa un sur son casque et un autre sur le mors de son cheval, montrant ainsi que c'était
désormais au Nom du Christ qu'il mènerait ses guerres pour la victoire du Christianisme et il
déposa le troisième clou au pied de sa statue, placée au sommet d'une colonne de porphyre
près du forum avec la margelle du puits de Jacob afin que la ville fût protégée par la
Puissance du Christ.
* Cfr. Fête de l’Exaltation de la Croix
** Selon cette tradition, les larrons auraient donc été cloués à leurs Croix comme le Seigneur et non attachés
par des cordes comme d'autres le rapportent.
ou
When there began the reign of Equal-to-the-Apostles Constantine the Great (306-337), the
first of the Roman emperors to recognise the Christian religion, he together with his pious
mother the empress Helen decided to rebuild the city of Jerusalem and on the place of the
suffering and Resurrection of the Lord to erect a new temple, to purify from the foul pagan
cults the places connected with memory of the Saviour, and again to consecrate them. The
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nobleborn empress Helen journeyed to Jerusalem with a large quantity of gold, and Equal-tothe-
Apostles Constantine the Great wrote a letter to Patriarch Makarios I (313-323), in which
he requested him to assist in every possible way for the task of the renewal of the Christian
holy places. Having arrived in Jerusalem, the holy empress Helen destroyed all the idolous
pagan temples and had the desecrated places re-consecrated. She was ardent with the desire to
find the Cross of our Lord Jesus Christ and she gave orders to dig up the place, where stood
the temple of Venus. There they discovered the covered over Sepulchre of the Lord and the
place of the Skull, not far from where they found three crosses and nails. In order to
determine, upon which of the three crosses lay the Saviour, Patriarch Makarios gave orders to
touch alternately against a dead person, whom they happened to be carrying by towards a
place of burial. Just as the Cross of Christ touched the dead person, he immediately came
alive. With the greatest of joy the nobleborn empress Helen and Patriarch Makarios raised up
high the Life-Creating Cross and displayed it to all the people standing about.
The account about this event is also located under 13 and 14 September.
SAINT MARTYR ABRAHAM LE BULGARE, THAUMATURGE DE VLADIMIR
(+1229) 6 mars (translation) – 1 avril - 4ème Dim de Pâque (2ème translation)
Il vécut au treizième siècle et descendait des Bulgares Kamska et fut élevé comme musulman.
Il était doux et bon envers les pauvres et lorsque le Seigneur l'illumina avec la lumière de la
Foi, il accepta le Christianisme. Dans la ville de Bolgara, sur les basses étendues de la Volga,
14
Saint Abraham commença à prêcher à ses compatriotes le Vrai Dieu. Ils le saisirent et
tentèrent de le forcer à renoncer au Christ mais le Saint demeura ferme dans sa confession. Ils
torturèrent le Martyr terriblement et pour un long moment mais il endura tout avec une
patience invincible. Le 1er avril 1229, ils écartelèrent le Saint Martyr Abraham puis le
décapitèrent. Les Chrétiens russes vivant dans la ville ensevelirent le corps du Saint dans le
cimetière chrétien. Le 6 mars 1230, les Précieux Restes de Saint Abraham furent translatées
par le Grand Prince Saint Georges Vsevolodovich de Vladimir vers la cathédrale de la
Dormition du Monastère de Knyaginin (Princesse). On commença dès lors à célébrer sa
mémoire.
SAINT ABBE FRIDOLIN DE SACKINGEN (+ 540)
Saint Fridolin, le voyageur irlandais, a gagné son surnom au septième siècle par ses
interminables voyages à travers la Gaule, la Germanie et la Suisse. Il a commencé son travail
de Missionnaire à Poitiers, France. Fondateur assidu de monastères, Fridolin a aussi retrouvé
le corps de Saint Hilaire de Poitiers qui avait été perdu quand les Vandales ont détruit le
monastère de cette ville et il a lui-même restauré l'église. Il s'est consacré à Saint Hilaire et a
établi ses autres monastères fondés sous sa protection, y compris l'Abbaye de Sackingen.
Fondée comme école pour les jeunes garçons sur une Île du Rhin, Sackingen n'était pas un
sombre endroit. Ici Fridolin encourageait joyeusement les garçons à s'adonner à divers et
nombreux sports. Il établit aussi une abbaye d'influence irlandaise à Chur, Suisse dont on peut
encore voir les pierres sculptées à la mode irlandaise. Sa "vita" a été rédigée par un Moine de
Sackingen cinq siècles après sa Naissance Céleste; cependant, il a affirmé l'avoir basée sur
une biographie de beaucoup antérieure. Il est vénéré comme Apôtre du Rhin Supérieur et pour
sa fête, les maisons de Sackingen sont décorées avec les drapeaux d'Allemagne, de Suisse et
d'Irlande.
Dans l'iconographie, Saint Fridolin est peint comme un Abbé menant un squelette par la main,
un pèlerin avec un bâton et un livre. Il est le Saint Protecteur de l'Alsace, de Glarus, de
Sachingen et de Strasbourg.
SAINT JOB D'ANZERSK (+1720)
Il naquit à Moscou en 1635. Le chant d'église et les Offices liturgiques l'amenèrent à l'Eglise.
Il devint le Père Spirituel du Tsar Pierre le Grand mais en raison d'intrigues, il se retira au
Monastère Slovecki où il entama une difficile vie d'Ascète. En 1720, âgé de quatre-vingt ans,
il s'endormit dans le Seigneur. Juste avant sa Naissance Céleste, il s'écria "Bénit soit le Dieu
de nos Pères et comme Il est, ainsi je n'ai pas peur mais c'est avec joie que je quitte ce
monde."
ou
The Monk Job of Anzersk, in the world John, was born at Moscow in the year 1635. He began
his pastoral service in one of the parish churches. He lived strictly, like a monk, in fasting and
the constant prayer of: "Have mercy on me, O Lord! Spare me, O Lord!." His love for people
was amazing, and he always sought out the opportunity to do good for neighbour. With total
commitment, Father John helped all that were needy, he concerned himself about the wronged
and innocently suffering, he encouraged the spiritually weak, and the profligate he gently and
wisely brought to their senses, and he consoled and gave guidance. His house was always
open for the needy – feeding them, giving them a fatherly chat, he would send them off
cheered up, clothing them for the road, such as he was able. If he himself unexpectedly
15
offended anyone, he right out regretted it and immediately asked forgiveness.
News about the good pastor reached even tsar Peter I, and the Saint was summoned for
priestly service to the imperial church, chosen confessor of the tsar and the imperial house.
Using his influence at court, the Saint strove all the more to be of help to the poor. Visiting
captives in the prisons, he had a good influence on criminals through the Word of God, while
the innocently condemned he encouraged in patience, and those in debtors prison he helped
pay off the debt.
With the advance of years Father John, devoting himself to contemplation on God, emerged
from his house only for church services, though not ceasing his benevolent work through
persons of authority.
In 1701, falsely denounced before the tsar (allegedly, having learned about some evil intent,
"he as a priest would not reveal the source"), the Saint was banished to the Solovetsky
monastery and tonsured into monasticism with the name Job. After many a tribulation the
starets-elder Job was freed of obediences and he lived as an hermit in silence in his cell.
Learning about the holy life of the ascetic and having ascertained, that the starets had been
slandered, tsar Peter I wanted the priest to return to him, but the Monk Job refused. In 1702
for greater silence he transferred over to the Anzersk skete-monastery of the Holy Trinity,
where soon after the death of the Anzersk organiser Eleazar, he was appointed its head.
Calling to mind the words of the Lord: "To whom much is given, much also is expected of
him" (Lk. 12: 48), the PriestMonk Job exerted much toil and effort in his new responsibilities.
As a wise teacher he taught everyone in humble obedience to God and its aspects as the first
virtue, without which no one can be saved; he instructed also about constant work and
concern for neighbour. He himself visited the sick, washed and bandaged their wounds, and
often he healed them of their infirmities through his prayer. Amidst this he never slackened
with church services nor his cell rule of prayer.
In 1710 the Monk Job accepted the great Angelic form [i.e. schema-monk] with the name
Jesus [or "Joshua" in idiomatic English useage, as with the Old Testament book of "Joshua,"
which in Slavonic is the book of "Jesus, Son of Navin"]. The Mother of God Herself soon
delineated his ultimate path to SchemaMonk Jesus: She appeared to him in a dream together
with the skete-monastery's first head and patron – the Monk Eleazar of Anzersk (Comm. 13
January), and She said that on an hill, henceforth called a second Golgotha, on Anzersk
Island, shouldst be built a church of the Crucifixion of Jesus Christ, and a skete-monastery
established. Accepting this wondrous dream as being God's blessing, the Starets Jesus in 1714
resettled to Mount Golgotha and with the help of his disciples, the schema-monk Matfei and
the monk Makarii, he founded the Golgotho-Crucifixion skete-monastery, where he continued
with his much-toiled efforts.
In 1715 a wooden church in honour of the Crucifixion of the Lord was built.
The aged builder, in example for the brethren, himself often chopped wood carried water up
the hill, and in the bakery kneaded dough. In his cell the elder constantly busied himself with
handicrafts, and the money which he obtained from this he divided into three parts: for church
needs, for the needs of the brethren, and alms for the poor. For himself he kept nothing,
having only of his own several religious books.
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For his God-pleasing life the monk was granted an especial revelation. Through his fervent
prayers, the MostHoly Mother of God Herself appeared to him in his cell and showed the
place on the hill, where to dig the well and get water, sufficing for the needs of the monastery.
When the wondrous water-spring was uncovered, the monk explained to the brethren: "Never
grieve nor despair, but always trust in God. Remember His promise: "A mother would sooner
forget her child, than I would you"." With the help of God the holy Saint was able to foresee
the wicked intent of some strangers who once came to him, and by his prayer: "Lord, send
down sleep upon Thine servants, beset with vain pleasing of the enemy," – he lulled to sleep
the malevolent for five days and nights, and by this he led them to a sincere repentance.
Another time he lectured robbers, commanding them to stand motionless under their heavy
load of loot for two days, although these did not plead for forgiveness.
God revealed to Saint Jesus the time of his approaching end. Quite some while before his
death the Saint notified the brethren, that he would die on a Sunday at the rising of the sun.
Having devoted his whole life to the service of God and neighbour, and having prepared
himself for the appointed hour, the humble ascetic repented contritely, such that it took very
little for him to please the Lord.
The monk reposed, as he foretold, on a Sunday – on the Sunday of Orthodoxy – in the
morning at the rising of the sun, on 6 March 1720.
In the pre-death moments of the Saint, his cell shone with an extraordinary light, there was a
fragrance and the Psalter-song was heard: "For I shalt go forth into a place of wondrous
habitation, yea even the house of God, in a voice of rejoicing and confession, of the din of
celebration" (Ps. 41 [42]: 4).
St Hésichius le Thaumaturge-St Maxime mort lapidé -St Euphrosynos qui accomplit son
martyre en étant abreuvé d'eau bouillante. -St Arcade-Sts Julien et Eubule-Invention de la Ste
Croix par Ste Hélène et des précieux Clous de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ- St
Fridolin Irlandais de nation, fondateur du monastère de Seckingen sur une île du lac de
Constance, illuminateur du Rhin supérieur (540). -St Nicolas Vélimirovitch l'Evêque de Jitcha
et d'Ochrid-St Marcien, premier évêque de Tortone en Piémont, Martyr sous Adrien (vers
120). -St Patrick l'Evêque de Malaga en Espagne puis réfugié en Auvergne (vers 307). -St
Basile l'Evêque de Bologne en Emilie-Romagne (IVème siècle). -St Cyriaque , né en Poitou
prêtre et confesseur au diocèse de Trèves (IVème siècle). -St Victor, Diacre près de Plaisance
en Italie (444). -St Sidney, Irlandais de nation l'Evêque itinérant puis ermite en Bretagne
(529). -St Baldred , ermite sur la frontière entre l'Angleterre et l'Ecosse (756). -St Hesychius
le Thaumaturge, ascète en Bithynie (792). -Sts Theodore, Constantin, Calliste, Théophile,
Basoes, Aetios, Cratere, Melissinons, Cratere, Cyril et leurs 32 compagnons, officiers
byzantins faits prisonniers par le calife de Bagdad à Amorium en Haute-Phrygie, Martyrs par
la main des Musulmans (845 ).-St Job, Moine, père spirituel du tsar Pierre Ier puis
injustement exilé au monastère de Solovki (1720).

17
ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU SHESTOKHOV ("FOYER") OU SHELTOMEZH
The Shestokhovsk ("Hearth"), or Sheltomezhsk, Icon of the Mother of God revealed itself in
the mid XVIII Century at Moscow, in the family of a certain Nikolai Dimitrievich Skripitsyn.
One time a servant girl, whom they called blest, saw in a dream that in a stove-chimney was
hidden an icon of the MostHoly Mother of God. The household paid no attention to her tale of
this amazing dream, until a linen bundle fell down on the hearth-stove the next day. In it was
a fairly large image of the Mother of God (approximately 2 by 1.5 meter). At the right hand of
the Mother of God were seen burn-marks, evidencing that although it had been in a fire, the
holy icon miraculously had not burnt. The precious icon, receiving the name "Shestokhovsk
("Hearth," from the word "Shestok" meaning "Hearth"), was elegantly adorned by the
household and venerated with the deepest reverence. Before his death, the owner of the house
bestowed it in blessing upon his children.
Unable to decide to whom should belong this holy icon, the heirs gave it over to a church in
the Sheltomezha village of the Tver gubernia, from which it received its second name –
Sheltomezhsk.
Glorified by many a Miracle, church processions were made carrying the ancient icon far
about through the districts of the Tver diocese, for healing the sick and conquering evil spirits.
In the year 1887, in honour of the wonderworking icon, in the village of Sheltomezha was
founded the Shestokhovsk Ascension women's monastery.
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L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE CZESTOKOVA" ("TCHENSTOKHOVSKAÏA"),
ENLEVEE PAR LES POLONAIS A BIELSA EN GALICIE EN 1352 ET TRANSFEREE A
CZESTOCHOWA.
The Chenstokhovsk (Czestochowa) Icon of the Mother of God, by tradition, is regarded as
among the 70 icons of the done by the holy Evangelist Luke (Comm. 18 October). It was
written at Jerusalem, in the Mount Zion section (where it was that the Last Supper occurred in
the Cenacle, or common dining room). In the years 66-67, during the time of the assault on
Jerusalem by Roman forces under the leadership of Vespasian and Titus, the Christians fled
Jerusalem, going to the locale of Pella. Together with other holy things, they preserved in
caves also the Chenstokhovsk Image of the Mother of God. In the year 326, when the holy
Empress Helen went about through Jerusalem for veneration at the holy places and found the
Cross of the Lord, she received also this icon as a gift from Christians, which she conveyed to
Constantinople and placed in a court chapel, where it remained over the course of five
centuries.
The wonderworking image was brought to Russia with great reverence by the founder of the
city of L'vov (Lemberg – 1268-1270), the Galitsko-Volynsk prince Lev Danilovich, and it
was placed in the Bel'zsk castle under the supervision of Orthodox clergy.
Later on, during the conquest of Western Ukraine by the Polish, the wonderworking icon
came into the possession of the Polish governor prince Vladislav Opol'skii. The Tatars
(Mongols), bursting in upon the expanse of Russia, and set siege to the Bel'zsk castle. Hoping
on the help of the Mother of God, prince Vladislav brought out the venerable icon from
church and installed it upon the city wall. Pierced by an enemy arrow, the wonderworking
image preserved henceforth traces of a trickle of blood. A pernicious mist then falling upon
the Tatar forces compelled them to lift their siege of the castle and withdraw to their own
territories. The Heavenly Mediatrix in a dream vision commanded the prince to transfer the
wonderworking icon to the Chenstokhovsk Mount Yasna. The monastery on Mount Yasna –
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(the Mount of "Witnessing" – as they termed it from the many Miracles happening there), was
founded in 1352. Prince Vladislav conveyed thither the sacred image and entrusted it into the
care of monks of the Paulinian Order. Some years later, ruffians plundered the monastery.
Having looted it of all its valuables, they wanted to snatch also the wonderworking image, but
an invisible force held back the horses, and the sleigh-cart with the icon would not budge
from the spot. In a rage one of the robbers flung down the holy icon upon the ground, and
another struck at it on the face. Herewith a proper punishment befell all: the first burst into
pieces, the hand of the second withered off, and the others either fell down dead or were
struck blind.
In the mid XVII Century the Swedish king Charles X Gustavus, having captured Warsaw and
Cracow (Krakov), suffered a blow beneathe the Chenstokhovsk monastery at Mount Yasna.
The help and intercession of the Heavenly Queen gave courage to the Polish, and king Jan
Cazimir, returning to L'vov, promulgated a declaration, in which he entrusted his realm to the
protection of the Mother of God, calling Her Chenstokhovsk Image the "Polish Queen." The
war with the Swedes ended successfully for the Polish in the year 1656.
The many Miracles from the Chestokhovsk Wonderworking Image were recorded in a special
book, kept in the church of the Chenstokhovsk monastery. Many a copy was made from this
icon, both for Catholic and also for Orthodox churches.
In the year 1813, when Russian forces entered the Chestokhovsk fortress, the head and
brethren of the Lavra presented General Saken a copy of the wonderworking image.
Afterwards the wonderworking image was transferred to Saint Peterburg and placed in the
Kazan cathedral.
6 mars – Dimanche de Tous les Saints
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "BENIS DES CIEUX" ("BLAGODATNOE NEBO")
Elle se trouve sur l'iconostase de la cathédrale de l'Archange dans le Kremlin de Moscou.
Auparavant, cette Icône était à Smolensk et fut amenée à Moscou par Sophia, fille du prince
20
lituanien Vitovt lorsqu'elle devint l'épouse du Prince Basile de Moscou (1389-1425). Sur
l'Icône, la Mère de Dieu est dépeinte en pleine taille. Sur Son Bras gauche, se trouve l'Enfant
Divin. Certains appellent aussi cette Icône de la Mère de Dieu "Comment nous
T'appellerons." Cette Icône est aussi commémorée le Dimanche de Tous les Saints.
ou
The Icon of the Mother of God, named "Graced of Heaven" ("Blagodatnoe Nebo"), is situated
on the iconostas of the Moscow ArchAngel cathedral of the Kremlin. It is known, that this
image was earlier situated at Smolensk and brought to Moscow by Sophia, daughter of the
Lithuanian prince Vitovt, when she became the spouse of the Moscow prince Vasilii
Dmitrievich (1389-1425). On the icon, the Mother of God is imaged in full stature. On Her
left arm is the Divine-Infant. Certain people call also this image of the Mother of God "What
Name we Thee" ("Chto Tya narechem").
Besides the day of 6 March, celebration of this image is made also on the Sunday of All
Saints.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Tant que tu es sur terre, considère-toi comme un hôte de la Maison du
Christ. Si tu es à table, c'est Lui Qui te sert. Si tu respires de l'air, c'est Son Air que tu
respires. Si tu te baignes, c'est dans Son Eau que tu prends ton bain. Si tu voyages, c'est sur Sa
Terre que tu voyages. Si tu amasses des biens, ce sont les Siens que tu amasses. Si tu
gaspilles, ce sont Ses Biens que tu dilapides. Si tu es puissant, c'est par Sa Permission que tu
es fort. Si tu es en compagnie des hommes, toi et eux êtes Ses Hôtes. Si tu es dans la nature, tu
es dans Son Jardin. Si tu es seul, Il est présent. Si tu sors ou vas quelque part, Il te voit.
Quoique tu fasses, Il s'en souvient. Il est le meilleur Maître de Maison par Qui tu n'aies jamais
été accueilli. Dès lors, sois prudent avec Lui. Dans une bonne maison, l'invité est tenu de bien
se comporter. Ce sont de simples mots mais ils t'amènent une grande Vérité. Tous les Saints
connaissaient cette Vérité et menaient leur vie en accordance avec elle. C'est pour cela que
l'Eternel Maître de Maison les a récompensés avec la Vie Eternelle aux Cieux et la Gloire sur
terre.
CONTEMPLATION - Pour contempler le Mystère de la Communion comme donateur
de Vie pour l'âme et le corps :
1. Comme le remède qui guérit et nettoie l'âme de ses maladies pécheresses et la restaure à la
vie;
2. Comme le remède qui guérit et nettoie le corps de l'avarice et du vice et le restaure à la Vie;
3. Comme le remède qui anime l'homme et en fait un sain membre de l'Immortel Corps du
Christ Qui, s'Il ne l'était pas, dépérirait jusqu'au bout et finalement, en serait retranché et jeté
au loin.
HOMELIE - Au sujet de l'héritier et de l'esclave.
"Or je dis : aussi longtemps qu'il est un enfant, l'héritier, quoique propriétaire de tous les
biens, ne diffère en rien d'un esclave." (Galates 4,1).
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Tant que l'héritier apparent est dans le berceau qu'est-ce qui le rend meilleur que le fils ou
l'esclave? Ni son corps n'est meilleur ni ses pensées plus élevées ni ses souhaits ou désirs plus
purs. Tel est le fils du roi; tel est le fils d'esclave; tel est le fils du mendiant. Pendant plusieurs
années, le fils du roi ne diffèrera pas de celui de l'esclave. Cependant lorsque le fils du roi
atteindra la maturité et la pleine conscience de sa dignité, il recevra l'autorité sur le royaume
et lorsque le fils de l'esclave atteindra la pleine maturité et la pleine conscience, il sera soumis
au joug de l'esclavage. C'est alors qu'on remarque l'énorme différence. C'est alors qu'il devient
manifeste que l'héritier et l'esclave ne sont pas égaux. L'esclave doit servir et le roi doit
diriger. Le Saint Apôtre signifie de la sorte qu'il en est de même avec les Chrétiens et avec les
non-Chrétiens. Le non-Chrétien est esclave par nature et le Chrétien règne par nature. L'ère
non-chrétienne de l'histoire de l'humanité nous montre comment l'homme était esclave des
éléments de la nature, l'esclave de la chair, l'esclave des idoles et des créatures. L'ère
chrétienne de l'histoire de l'humanité nous montre que l'homme est à présent maître et
propriétaire, un noble, de race royale et héritier de tout. Même ceux qui en connaissaient à
propos du Vrai Dieu Un comme les Israélites l'étaient, n'étaient ni comme des enfants face à
Dieu ni comme des héritiers face à leurs pères mais des esclaves et des serviteurs envers leur
Seigneur et Juge. "Mais quand vint la plénitude du temps" (Galates 4,4), le Fils Unique de
Dieu vint sur terre. Il rendit les choses possibles "afin de nous conférer l'adoption filiale"
(Galates 4,5) et que nous puissions nous adresser à l'Esprit de Dieu et dire "Abba, Père"
(Galates 4,5). Frères pourquoi donc est-ce que le Christ est venu sur terre? Il l'a fait afin que
nous devenions meilleurs que des esclaves et nous donner le droit de l'adoption filiale et la
charge de maître. Le droit de filiation afin qu'au Nom du Christ, nous puissions appeler Dieu,
Père et la charge de maître pour régner sur nous-mêmes, sur notre propre chair, nos propres
pensées, nos propres désirs et sur toute la nature autour de nous.
Ô Fils Unique de Dieu, par Ta Miséricorde et Ton Sacrifice, nous avons reçut l'adoption
filiale.
Ô aide-nous afin qu'avec Ton aide nous persévérions jusqu'à la fin dans la pureté et la Vérité.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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