dimanche 20 mai 2012

Vie de Saint Athanase d'Alexandrie et autres Vies de Saints.

2 –15 mai 2012 Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Cinquième Semaine Lecture de l’Epître Actes XII : 25-XIII : 12 12.25 Barnabas et Saul, après s'être acquittés de leur message, s'en retournèrent de Jérusalem, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc. 13.1 Il y avait dans l'Église d'Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. 13.2 Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés. 13.3 Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. 13.4 Barnabas et Saul, envoyés par le Saint Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils s'embarquèrent pour l'île de Chypre. 13.5 Arrivés à Salamine, ils annoncèrent la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient Jean pour aide. 13.6 Ayant ensuite traversé toute l'île jusqu'à Paphos, ils trouvèrent un certain magicien, faux prophète juif, nommé Bar Jésus, 13.7 qui était avec le proconsul Sergius Paulus, homme intelligent. Ce dernier fit appeler Barnabas et Saul, et manifesta le désir d'entendre la parole de Dieu. 13.8 Mais Élymas, le magicien, -car c'est ce que signifie son nom, -leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le proconsul. 13.9 Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint Esprit, fixa les regards sur lui, et dit: 13.10 Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur? 13.11 Maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil. Aussitôt l'obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et il cherchait, en tâtonnant, des personnes pour le guider. 13.12 Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant frappé de la doctrine du Seigneur. Lecture de l’Epître Jean VIII : 51-59 8.51 En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. 8.52 Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis: Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. 8.53 Estu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être? 8.54 Jésus répondit: Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien. C'est mon père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu, 8.55 et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole. 8.56 Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui. 8.57 Les Juifs lui dirent: Tu n'as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! 8.58 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis. 8.59 Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple. Cycle fixe : Commémorations SAINTES MARTYRES ELENAIRE ET SPONSAIRE, VIERGES (+ 303) Compagnes de Sainte Macre, leurs noms sont dans divers martyrologes. Leurs Saintes Reliques sont à Saint-Riquier, diocèse d'Amiens. 2 SAINTE MARTYRE FLAMINE DE NICOMEDIE, VIERGE (+4°.S.) Martyre sous Dioclétien, ses Précieuses Reliques furent apportées à Davayat, au diocèse de Clermont. On l'honore aussi dans l'église de Saint-Allyre. D'autres ont pensé qu'elle pouvait être d'origine espagnole, soeur des Saints Péregrin, Machorat et Vicance qui vivaient au sixième siècle. Elle aurait été capturée par les Francs en 507 après la bataille de Vouillé. SAINT ÉVÊQUE VALENTIN DE GÈNES ET CONFESSEUR (+ VERS 340) Son corps fut retrouvé en 985. SAINT NEACHTAIN (+5°.S.) Saint Neachtain fut présent à la Naissance Céleste de son proche parent Saint Patrick d'Irlande SAINT BORIS-MICHEL EGAL-AUX-APOTRES, ILLUMINATEURDE BULGARIE, TSAR DE BULGARIE (+907) Né et élevé dans le paganisme, le Glorieux Prince Boris fut instruit dans la Foi chrétienne grâce à l'influence de sa soeur et d'un de ses oncles, Enrabot (Boïan ou Boyan) qui souffrit le martyre lors de la persécution déclenchée par son prédécesseur Malomir. Le Prince s'était d'abord tourné vers les missionnaires latins à l'occasion d'une alliance militaire avec les Francs contre le roi de Moravie mais prenant conscience de la prééminence religieuse et culturelle de Byzance, il demanda à l'Empereur Michel III à recevoir le Saint Baptême des Constantinopolitains lui et tout son peuple. Il fut baptisé de manière très solennelle en 864 par un Evêque venu spécialement de Constantinople et reçut le nom de son parrain l'Empereur Michel. A sa suite, une grande partie du peuple, d'aristocrates et de gens de toute la société se convertirent en masse. Le Saint Patriarche Photios de Constantinople envoya ensuite des Prêtres Missionnaires, en particulier les cinq disciples des Saints Cyrille et Méthode : 3 Clément, Nahum, Angelaire, Gorazd et Sabas appelés les "Cinq d'Ochrid" qui prêchèrent la Foi dans la langue slave et progressivement baptisèrent le reste du peuple de telle sorte que bientôt et grâce au soutien du Tsar, la terre de Bulgarie fut couverte d'églises où l'on chantait en langue slave la Louange de Dieu. Boris s'efforça d'organiser sa jeune Eglise selon le modèle de l'Eglise de Constantinople mais il nourrissait l'espoir d'obtenir son autonomie. Après quelques péripéties dans ses relations avec Rome d'une part et Byzance d'autre part, il fit installer à Preslava un Archevêque venu de Constantinople assisté de dix Evêques (870) afin de diriger la jeune Eglise. En 888, il renonça au trône et se retira dans un Monastère. Mais quand son fils Vladimir (888- 893) entreprit de détruire l'oeuvre de son père en encourageant la restauration du paganisme, Michel quitta la bure pour revêtir l'habit militaire. Il chassa Vladimir du trône et y installa son fils cadet Syméon. Après avoir rétabli l'ordre, il reprit l'Habit Monastique et passa le reste de ses jours dans l'Ascèse, le silence et la prière. Il s'endormit en paix le 2 mai 907. ou The Holy Equal of the Apostles Tsar Boris, in Holy Baptism Michael: His apostolic deeds were foretold by an uncle, St Boyan. The first years of the reign of Tsar Boris were marked by misfortune. The Bulgarians were frequently at war with surrounding nations, famine and plague beset the land, and in the year 860 Bulgaria found itself in dire straits. Tsar Boris saw the salvation of his land, which was darkened by paganism, in its enlightenment by the faith in Christ. During one of the battles of the Bulgarians with the Greeks he captured the illustrious courtier Theodore Kuphares, who had become a monk. He was the first man to plant the seed of the Gospel in the soul of the Bulgarian tsar. In one of the campaigns with the Greeks the young sister of Tsar Boris was taken captive, and was raised in the Orthodox Faith at the court of the Byzantine Emperor. When the emperor Theophilus died, Tsar Boris decided to take advantage of this circumstance to take revenge upon the Greeks for his former defeats. But the widow of the emperor, Theodora, showed courage and sent a messenger to the Bulgarian tsar saying that she was prepared to defend the Empire and humiliate its opponents. Tsar Boris agreed to a peace alliance, and Theodore Kuphares was exchanged for the Bulgarian princess, who influenced her brother toward Christianity. A while later St Methodius was sent into Bulgaria. He and his brother St Cyril were enlightening the Slavic peoples with the light of Christ. St Methodius baptized Tsar Boris, his family and many of the nobles. When the pagan Bulgarians learned of this, they wanted to kill Tsar Boris, but their plot was frustrated by the tsar. Deprived of their rebellious leaders, the Bulgarian people voluntarily accepted Baptism. A peace was concluded between Byzantium and Bulgaria, based on their unity in faith, which was not broken until the end of the reign of the noble tsar. The Patriarch Photius (February 6) took great interest in the spiritual growth of the Bulgarian nation. In 867, preachers from Rome were sent into Bulgaria. This led to three years of discord between the Greek and Roman Churches in Bulgaria. A Council at Constantinople in 869 put an end to the quarrel, and on March 3, 870 Bulgaria was joined to the Eastern Church, and Orthodoxy was firmly established there. Bulgaria's holy ascetics: Sts Gorazd (July 27) and Clement of Ochrid (July 27) were glorified as Saints. 4 Tsar Boris adorned the land with churches and furthered the spread of piety. Later, a Patriarchal See was established in Bulgaria. In his declining years, Tsar Boris entered a monastery, leaving the throne to his sons Vladimir and Simeon. While in the monastery the Saint learned that Vladimir, who succeeded him, had renounced Christianity. Distressed by this, St Boris again donned his military garb, punished his disobedient son and threw him in prison. After giving the throne to his younger son Simeon, St Boris returned to the monastery. He left it once more to repel a Hungarian invasion. St Boris, who was named Michael in holy Baptism, reposed on May 2, 907. !!!SAINT GENNYS DE CORNOUAILLES 2 mai – 19 juillet (translation) Date inconnue. On confond souvent Saint Gennys avec Saint Genesius d'Arles mais le Saint Protecteur de la Cornouaille britannique a sa propre fête en ce jour, ce qui tend à démontrer qu'il est bien un autre personnage, bien que ce fondateur local soit peu connu. On l'identifiera plus sûrement avec Saint Genesius le Martyr dont on fit la Translation du Chef le 19 juillet à Lismore. Pour ajouter à la confusion, un des autres noms connus de Saint Germain d'Auxerre est aussi Gennys ou Genewys. L'église Saint Gennys en Cornouailles. L'église est située dans un vallon parmi les hautes falaises de la côte Nord de la Cornouaille qui surplombe la Mer Cornique du Nord qui examine la mer toujours rugissante, la "Haute Falaise" s'élevant à l'Ouest par-dessus le "Haven" fait sept cent trente pieds de haut et est la plus grande de Grande-Bretagne Cet endroit reclus et si isolé pour une église paroissiale s'y trouve du fait de ses origines remontant à l'Eglise celte. Un jour vers le milieu du septième siècle, un Moine celte et Ermite arriva là à pied ou par barque et choisit le site pour sa solitude et l'eau potable qu'on y trouvait. Les gens de l'endroit ont du être vite attirés par le Saint Homme et en peu de temps il leur apporta le message chrétien et les baptisa dans sa source d'eau qui devint connue comme la "Sainte Source" et le lieu devint la Sainte place de la localité. Une Croix de pierre y fut élevée et une petite cabane en bois pour le Prêtre ou le Moine qui y vécut. Les Offices devaient être célébrés en plein air. Sur le côté droit du chemin menant à l'église, la pelouse suit une pente fort escarpée. En jetant un regard prudent vers le bas, on trouvera parmi les herbes un vieux puits - il n'y a pas si longtemps d'ici, son eau servait encore même pour les besoins domestiques - c'est cependant l'endroit très proche d'où se trouvait la Sainte Source de Saint Gennys. On y baptisa les gens dès les années 600. 926 - Après la conquête finale des Cornouailles par le Roi Athelstan, il est presque certain qu'une petite église saxonne fut construite sur ce site et c'est probablement de là que date la dédicace à Saint Genesius. SAINT VAUBERT (OU WALBERT) (+665 OU 668), MOINE DE SITHIU ET SAINT BERTIN LE JEUNE (+699), SON FILS Des auteurs ont supposé que le noble leude* Walbert dont il est parlé dans la vie de Saint Bertin et qui eut avec lui des rapports si intimes ainsi que son fils Bertin, est le même que le personnage de ce nom qui fut à cette époque Abbé du Monastère de Luxeuil. On ne connaît presque rien de la vie de Saint Walbert. Il serait difficile de dire s'il était déjà converti quand 5 Saint Bertin arriva dans le pays des Morins ou si ce sont les instructions et les exemples de ce digne collaborateur de Saint Omer qui l'amenèrent à la Foi avec toute sa famille. * Vassal lié à un seigneur, au roi, par attachement personnel, à l'époque mérovingienne. Quoi qu'il en soit, il figure parmi ces hommes puissants et croyants qui rendirent de grands services à l'Eglise par leurs vertus personnelles et par le concours qu'ils apportèrent dans l'Oeuvre Sainte de la propagation de l'Evangile. Son épouse Régentrude rivalisait d'ardeur et de piété avec lui et un fils que le Ciel leur donna et qui fut baptisé par Saint Bertin lui-même, fut mis au nombre des Saints Moines que compte l'Abbaye de Sithiü. Quelques auteurs pensent que Walbert se retira aussi dans cette communauté vers la fin de sa vie mais cette opinion n'est appuyée par rien comme celle qui le fait passer ensuite de ce monastère dans celui de Luxeuil. Voilà tout ce que l'on peut dire de nos jours sur ce vénérable personnage. Son fils à qui Saint Bertin donna son nom, vécut Saintement et s’endormit dans l'Abbaye de Sithiü. L'on conserva longtemps ses Précieuses Reliques avec celles de plusieurs autres Saints sous le maître-Autel de Véglise de Saint-Omer. SAINTE MARTYRE ET RECLUSE WIBORADA (OU GUIBORADE) DE SAINT-GALL (+ 926) Lorsque son frère entra au monastère, elle soutint sa vocation de l'extérieur envoyant à l'Abbaye de Saint-Gall (Suisse alémanique) où il étudiait pour devenir Prêtre tout ce dont il avait besoin pour se vêtir et habiter. Après l'ordination sacerdotale de ce dernier, elle l'accompagna en pèlerinage à Rome. Au retour, elle décida de devenir Moniale. On fit courir des calomnies sur son compte mais l'Evêque de Saint-Gall lui offrit une cellule proche de l'église de Saint-Georges et elle y vécut les quarante dernières années de sa vie. Lorsque les Hongrois envahirent la Suisse, la cellule fut pillée comme le reste et elle rendit son âme au Seigneur sous trois coups de hache sur la tête pour la confession sa Foi et son voeu monastique. Sa tombe devint vite un lieu de pèlerinage fort fréquenté. SAINT GLUVIAS (OU GLYWYS) (+6°.S.) 2 – 3 (en Cornouailles) mai Saint Gluvias a probablement été envoyé en Cornouailles par son frère Saint Cadoc de Llancarfan. Il y posa les fondations d'un monastère et une paroisse commémore son nom. L'église se trouve sur le lieu de l'ermitage de son Saint Protecteur, Gluvias qui appartient à cette grande marée de Saints qui déferla sur le Pays de Galles et vint s'échouer jusqu'en Bretagne. Il est le frère de Saint Cadoc et donc le fils de Saint Woolos de Newport et de Sainte Gladys, une des filles de Brychan. Saint Petroc, le fondateur de Padstow et Bodmin, était l'oncle de Cadoc et Gluvias et Sainte Keyne leur grande-tante. Sainte Keyne a donné son nom à Keynsham, entre Bristol et Bath et à la paroisse de Cornouailles entre Looe et Liskeard. Ces connexions familiales sont une caractéristique des Saints celtes mais de Saint Gluvias nous ne savons pas grand chose sinon qu'il choisit cette vallée fertile pour retraite et célèbre pour ses fleurs de même que son granit. Son église dominait au-dessus de Penryn située à côté de Falmouth et bien qu'il soit probablement plus ancien et plus distingué que son voisin, il n'a pas atteint sa taille. Certaines des pièces rapportant les Miracles en Cornouailles furent composées et existent encore. Parmi une partie des manuscrits qui ont survécu, il existe une référence à Saint 6 Gluvias comme Martyr mais il n'y a pas d'indication de la manière par laquelle il a glorifié Notre-Seigneur par sa Naissance Céleste. Tropaire de Saint Gluvias Ton 2 Ô Glorieux Père Gluvias, / tu apportas la Lumière du Christ en Cornouailles / pendant que ton Saint frère Cadoc illuminait le Pays de galles. / Puisque tu intercèdes pour tout le genre humain, / prie le Christ Notre Dieu qu'Il nous accorde Grande Miséricorde. SAINTS MARTYRS BORIS ET GLEB DE RUSSIE ET SAINT GEORGES LE HONGROIS, SERVITEUR DE BORIS(+1015) 5 septembre (sans Saint Boris ni Saint Georges le Hongrois) - 2 mai (translation, sans Saint Georges le Hongrois) – 24 juillet Vladimir, le Prince de Kiev avait deux fils, Sviatopolk et Iaroslav lorsqu'il épousa la Princesse byzantine Anne. Le Baptême de leurs sujets et du Prince fut un des fruits de ce mariage. La naissance de Gleb puis de Boris quelques années plus tard en fut le second fruit. Vladimir avait désigné ces deux jeunes Princes comme ses héritiers, ce qui ne fut pas du goût des deux 7 autres, en particulier de Sviatopolk qui entra en guerre contre ses deux demi-frères. Boris et Gleb refusèrent de se défendre pour ne pas verser le sang. Ils furent assassinés à l'âge de vingt ans et de quinze ans. Leur autre demi-frère les vengea et devenu Prince de Kiev, il promut leur culte. La piété russe s'attacha à la figure de ces deux jeunes Princes et en fit les symboles de la souffrance innocente à l'image de l'Immolation du Christ. Je te rends Grâces, Souverain Seigneur, Mon Dieu, de m’avoir accordé, tout indigne que je sois, d’être rendu participant de la passion de Ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Car tu as envoyé dans le monde ton Fils Monogène et les scélérats l’ont livré à la mort. Et moi aussi j’ai été envoyé par mon père pour sauver le peuple des païens qui se dressaient contre lui et voici que maintenant j’ai été blessé par les serviteurs de mon père. Pardonne-leur leurs péchés, accorde-moi le repos en compagnie des Saints. Entre Tes Mains, je remets mon esprit (Dit "de la passion des Saints Boris et Gleb") ou Saints Boris et Gleb étaient les deux fils cadets du Saint Prince Vladimir. Ils s'étaient distingués depuis leur enfance par leur douceur et leur piété. Aussitôt après la Naissance au Ciel de Saint Vladimir (15 juillet 1015), Sviatopolk leur aîné et qui était depuis longtemps jaloux de la faveur de ses deux jeunes frères, décida de se débarrasser d'eux pour s'emparer de leur part d'héritage. C'est en revenant d'une expédition victorieuse contre la peuplade païenne des Petchenègues que le jeune Boris apprit la nouvelle de la Naissance au Ciel de son père et en approchant de Kiev, il priait le Seigneur d'accueillir Vladimir dans le Choeur des Justes et se consolait en pensant que Sviatopolk serait désormais pour lui comme un père. Averti par un espion que Boris ne nourrissait aucun mauvais sentiment envers lui et qu'il n'avait nullement l'intention de lui disputer la succession, Sviatopolk persista néanmoins dans son intention de le faire périr. Il choisit les plus cruels de ses serviteurs et les envoya à la rencontre de son frère, leur donnant l'ordre de le surprendre pendant son sommeil. Boris fut prévenu des intentions de son frère mais il ne put y croire et poursuivit son chemin avec l'innocence d'une brebis. Deux jours plus tard, on lui confirma le dessein de son aîné et on l'informa que son jeune frère Gleb avait quitté Kiev en bateau pour le rejoindre. Boris s'exclama : "Béni soit Dieu! Je ne m'enfuirai pas d'ici ni ne m'opposerai à mon frère aîné. Que la Volonté de Dieu soit faite!" Les aristocrates et les soldats qui s'étaient mis librement à son service lui proposèrent d'investir la cité et d'en chasser Sviatopolk mais Boris refusa et décida au contraire d'envoyer une supplique à son frère, implorant sa clémence et de congédier ses troupes. Peu après, il apprit que les serviteurs de son frère avaient été aperçus à quelques heures de cheval du camp près de la rivière Alta. Saisi d'une crainte humaine, il se mit à prier : "Souverain, Seigneur Jésus-Christ, ne me laisse pas périr mais étends Ton Bras puissant sur moi, pécheur et misérable : délivre-moi de la fureur de ceux qui marchent contre moi; délivre-moi en cette heure puisque Toi Seul es le Refuge des désespérés!" Resté seul avec son serviteur hongrois, Georges pour attendre l'arrivée des meurtriers, il se retira dans sa tente et passa sa dernière nuit dans les larmes et la prière et trouva un réconfort et un élan de courage en se rappelant le souvenir des Saints Martyrs tués par leurs parents : Nicétas, Vinceslas et Barbara. À l'aube, il fit célébrer les Matines par un Prêtre et se tournant 8 vers une Icône du Christ, il Lui adressa cette supplique : "Seigneur Jésus-Christ, Toi Qui as daigné apparaître sur la terre sous forme humaine et qui T'es laissé volontairement clouer sur la Croix, Toi Qui as accepté la passion à cause de nos péchés, donne-moi aussi d'accepter la mienne. Je la reçois non de mes ennemis mais de mon frère : Seigneur, ne la lui impute pas comme péché." Les envoyés de Sviatopolk arrivèrent alors sur place mais n'osant interrompre l'Office, ils attendirent à l'extérieur de la tente qu'il fût terminé. L'Office achevé, Boris après avoir embrassé ses proches, s'étendit sur sa couche et attendit les meurtriers qui se précipitèrent dans la tente, tels des bêtes féroces. Son fidèle Georges essaya de s'interposer et de protéger son maître en le couvrant de son corps mais il tomba sous les coups des meurtriers qui se ruèrent ensuite sur Boris. Le Saint supplia son frère de lui laisser encore quelques instants pour prier Dieu puis s'offrant aux lances comme un agneau innocent, il dit en pleurant : "Approchez, frères et terminez votre office et que la paix soit avec mon frère et avec vous." Les hommes lui plongèrent alors leurs lances dans le corps puis le croyant mort, ils entreprirent de massacrer sa suite. Mortellement blessé, Boris se traîna à grand peine à l'extérieur de la tente et pria : "Je Te rends Grâces, Seigneur, Mon Dieu, de m'avoir accordé, tout indigne que je sois, de communier à la Passion de Ton Fils. J’ai été blessé par les serviteurs de mon père, pardonne-leur leurs péchés, accorde-moi le repos en compagnie des Saints. Car Tu es Mon Défenseur, Seigneur et entre Tes Mains je remets mon esprit." Revenu sur ses pas, l'un des assassins acheva Boris. Son corps fut ensuite transporté dans l'église Saint-Basile à Vychégorod. Dès qu'il eut appris la fuite de Gleb, Sviatopolk avait dépêché à sa poursuite des hommes sûrs, leur ordonnant de le mettre à mort. Voyant approcher ces embarcations, Gleb pria ses proches de ne pas résister et même de s'éloigner. Il pensait ainsi être capturé seul et conduit devant son frère qu'il espérait apitoyer au risque de mourir seul à la place de tous. Mais quand le danger devint imminent, le jeune Prince prit peur et supplia le Seigneur de lui porter secours. Les envoyés de Sviatoplok arraisonnèrent l'embarcation de Gleb et montant à bord, il ordonnèrent au cuisinier du Prince qui se tenait derrière lui, de l'égorger. Celui-ci saisit la tête de son maître qui se laissa faire comme une brebis d'abattoir et adressant une prière au Christ, il confessa que s'offrant au glaive de ses meurtriers, il participerait de cette manière à Sa Passion Salutaire. Triomphant ainsi de la peur de la mort et de la souffrance par le Souvenir du Christ, il s'offrit sans résistance à son assassin qui le frappa à la tête et lui trancha la gorge. Les meurtriers emportèrent alors son corps et le dissimulèrent sous un arbre puis ils revinrent à Kiev pour rendre compte de leur mission à Sviatopolk. Surnommé le "maudit," ce dernier fut bientôt déposé par une révolte populaire et son frère Iaroslav le Sage s'empara du pouvoir. Cinq ans après la passion des deux frères, des chasseurs découvrirent dans la forêt un cadavre intact qui resplendissait comme l'éclair. On comprit qu'il s'agissait du corps de Saint Gleb et le Prince Iaroslav ayant été prévenu, il ordonna que le corps fût transporté à Vychégorod afin d'y reposer à côté de celui de Saint Boris. Leur culte fut bientôt reconnu par l'Église et leur tombe devint un lieu de pèlerinage, attirant des foules immenses de fidèles qui venaient y trouver la guérison et le réconfort dans leurs afflictions. Premiers Saints glorifiés de l'Église russe, ils sont aussi les premiers représentants des Strastoterptsi, c'est-à-dire les "Saints laïcs qui ont souffert la passion" sans résistance, catégorie particulière de Saints à l'hagiographie russe comme le sont Saints Igor de Kiev, Michel de Tver, André de Bogolioubov, le Tsarevitch Dimitri et Gabriel de Bialystok. 9 TRANSLATION DES SAINTES RELIQUES DES SAINTS PRINCES MARTYRS BORIS ET GLEB, ROMAN ET DAVID DANS LE SAINT BAPTEME, FILS DE SAINT WLADIMIR, "PORTEURS DE LA PASSION" (1072 ET 1115) On savait que le Prince assassiné Boris avait été enseveli à Vyshgorod près de Kiev. Et peu après, on découvrit les Saintes Reliques du Noble Prince Gleb à Smyadyno non loin de Smolensk d'où elles furent emmenées en convoi sur le Dniepr jusqu'à Kiev. Le Métropolitain Jean I de Kiev (1008-1035) vint solennellement avec tout son clergé à la rencontre des Précieuses Reliques incorrompues des Saints Porteurs de la Passion et les plaça dans l'église de Saint-Basile le Grand à Vyshgorod où les Saintes Reliques du Martyr Boris se trouvaient déjà. Alors les Précieuses Reliques des Saints frères Boris et Gleb furent levées de terre et placées dans une chapelle spécialement construite. Le 24 juillet 1026, le temple des cinq coupoles construit par Yaroslav le Sage fut consacré en l'honneur des Saints Martyrs. Dans les années qui suivirent, l'église des Boris et Gleb de Vyshgorod contenant les Saints des Porteurs de la Passion devint le temple familial de la famille des Yaroslav, leur sanctuaire d'amour fraternel et de service à la nation. Le symbole de leur unité devint la commémoration célébrée de la Translation des Saintes Reliques de Boris et Gleb, fêtée le 2 mai. L'historique de l'établissement de cette fête est lié aux évènements qui l'ont précédée dans l'histoire russe. Le 2 mai 1069, le Grand-Prince Izyaslav, ayant été chassé de sa principauté durant sept mois jusqu'à ce jour (c'est-à-dire depuis septembre 1068) à cause d'un soulèvement des habitants de Kiev, revint à Kiev. Par gratitude envers l'Aide de Dieu Qui rétablit la paix dans le pays russe, le Prince construisit, à la place de l'église de 1026 abîmée par le temps, une nouvelle église "au sommet de toutes." Participèrent à sa consécration deux Métropolitains, Georges de Kiev et Néophyte de Chernigov, ensemble avec d'autres Evêques, plusieurs Higoumènes et le clergé local. La Translation des Saintes Reliques, à laquelle participèrent tous ceux des Yarsloval (Izyaslav, Svyatoslav, Vsevolod) fut au 2 mai et cette date fut confirmée comme célébration annuelle. Svyatoslav Yaroslavich, Prince à Kiev pendant les années 1073-1076, entreprit un effort pour transformer le temple de Boris et Gleb en une église de pierre mais il ne put faire élever la maçonnerie des murs que jusque huit cubes de haut. Ultérieurement, Vsevolod ( + 1093) acheva la construction de l'église mais elle s'effondra une nuit. La Vénération des Saints Boris et Gleb s'est fortement développée pendant l'ère des petits-fils de Yaroslav, amenant souvent une compétition particulièrement pieuse parmi eux. Le fils de Izyaslav, Svyatopolk ( + 1113) construisit des reliquaires d'argents pour les Saints. En 1102 le fils de Vsevolod, Vladimir Monomakh ( + 1125), envoya des artisans professionnels de nuit et fit parachever en secret les reliquaires argents avec des feuilles d'or. Mais le fils de Svyatoslav, Oleg ( + 1115) les surpassa. Il fut appelé "Gorislavich," et mentionné dans "le Récit de la Campagne d'Igor." Il "projeta de relever l'église de pierre effondrée et ayant amené des constructeurs, il donna abondamment tout qui était nécessaire." L'église fut prête en 1111. L'ayant parée, Oleg "fit pression ardemment sur Svyatopolk pour qu'il y fasse transférer les Précieuses Reliques des Saints." Svyatopolk ne le voulait pas, "n'ayant pas construit cette église." Le Départ Céleste de Svyatopolk Izyaslavich ( + 1113) amena à Kiev une nouvelle insurrection pendant laquelle Vladimir Monomakh fut presque tué, lui qui était devenu le grand prince de cette ville. Ayant décidé de cultiver l'amitié avec les Svyatoslavichi par une Translation solennelle des Saints dans l'église d'Oleg, il le fit connaître à Oleg et David ( + 1123). "Vladimir, ayant rassemblé ses fils et David et Oleg avec leurs fils, tous arrivèrent à 10 Vyshgorod. Et tous les Hiérarques, Higoumènes, Moines et Prêtres vinrent, remplissant toute la ville et le long des murs il n'y avait pas d'espace libre pour la communauté." Au matin du 2 mai 1115, Dimanche des Femmes Myrrhophores, ils commencèrent à chanter les Matines aux deux églises, ancienne et nouvelle et la Translation des Saints commença. Et pendant ce temps se réalisa une division particulière : "et ils convoyèrent d'abord Boris et vint avec lui le Métropolite Vladimir et le clergé." Après lui sur les autres véhicules vint Saint Gleb : "avec lui vint David avec les Evêques et le clergé." (Oleg attendant dans l'église). Cette séparation fut entérinée par les générations futures. Saint Boris sera particulièrement considéré comme le Protecteur Céleste des Monomashichi; Saint Gleb, particulièrement des Ol'govichi et Davidovichi. Cela ira si loin que dans son testament, Vladimir Monomakh ne mentionnera que Boris, sans parler de Gleb et la lignée des Ol'govichi l'inverse, ne mentionnant que pas le nom de Boris. En général, les noms de Boris et Gleb et aussi Roman et David, furent estimés par nombres de générations de princes russes. Les frères d'Oleg Gorislavich portèrent les noms de Roman (+ 1079), Gleb (+ 1078), David (+ 1123) et un de ses fils s'appelait Gleb (+ 1138). Les fils de Monomakh seront Roman et Gleb; ceux de Yuri Dolgoruky, Boris et Gleb; ceux de Saint Rostislav de Smolensk, Boris et Gleb et de Saint André Boboliubsky, Saint Gleb (+ 1174) et de Vsevolod III Vladimirski dit le Grand Nid (en russe : Всеволод III Юрьевич Большое Гнездо), Boris et Gleb. Parmi les fils de Vseslav de Polotsk (+ 1101) on trouve une série de fils "Boris-Gleb" : Roman, Gleb, David, Boris. Les sanctuaires de Vyshgorod n'étaient pas le seul centre de Vénération Liturgique des Saints Porteurs de la Passion Boris et Gleb. Cette Vénération se répandit à travers toute la Russie. Tout d'abord, il y aura ces nombreuses églises et monastères reliés d'une raison locale particulière au martyre des Saints et à leur aide miraculeuse aux gens; le temple de Boris et Gleb à Dorogozhich sur la route de Vyshgorod où selon la tradition, Saint Boris rendit l'esprit; le Monastère des Boris et Gleb à Tmo près de Tver où le cheval blessé de Gleb s'arrêta; un Monastère du même nom à Smyadyno à l'endroit du lieu de l'assassinat de Gleb et sur la Tvertsa près de Torzhok (fondée en 1030) où on conservait le Chef de Saint Georges le Hongrois [le serviteur apprécié de Saint Boris et décapité pour avoir volé de son cou le médaillon en or que Saint Boris lui avait donné.] L'église des Boris et Gleb fut élevée à Al'ta en la mémoire de la victoire de Yaroslav le Sage sur Svyatopolk le Maudit le 24 juillet 1019 et à Gzena près de Novgorod à l'endroit de la victoire de Gleb Svyatoslavich contre un sorcier. Les Ol'govichi et Monomashichi rivalisèrent l'un avec l'autre dans la construction d'église à grandes coupoles en l'honneur des Saints Martyrs. Oleg lui-même, en plus de l'église de Vyshgorod, érigea en 1115 la cathédrale des Boris et Gleb dans le Vieux Ryazan (raison pour laquelle le diocèse s'appellera Borisoglebsk par la suite). Et son frère David construisit de la même manière à Chernigov (en 1120). En 1132 Yuri Dolgoruky construisit une église de Boris et Gleb à Kideksh sur la Rivière Nerla "où avait été le campement de Saint Boris." En 1145, Saint Rostislav de Smolensk bâtit "une église de pierre à Smyadyno," Smolensk. L'année suivante la première église (en bois) dédiée aux Boris et Gleb fut érigée dans Novgorod. Dans 1167 une fondation de pierre remplaça celle bois; elle fut achevée et consacrée en 1173. La chronique de Novgorod mentionne Sotko Sytinich comme le constructeur de l'église, le Sadko légendaire. 11 Les Saints Porteurs de la Passion Boris et Gleb furent les premiers Saints russes canonisés par les Eglises russe et byzantine. Leur Office fut rédigé peu après leur Naissance au Ciel et son rédacteur fut Saint Jean I le Métropolite de Kiev (1008-1035) que les Menées du douzième siècle commémorent. Le nombre incalculable de "vies," les comptes-rendus sur les Insignes Reliques, les Miracles et eulogies dans les manuscrits et livres imprimés des douzième et treizième siècles permettent de rendre témoignage de la Vénération particulière dont bénéficient les Saints Martyrs Boris et Gleb en Russie. Tropaire des Saints Martyrs Boris et Gleb ton 4 Ô Justes ayant enduré la souffrance, Ô Vrais Serviteurs obéissants à l'Evangile du Christ : Ô Chaste Boris et Innocent Gleb, Appelé dans le Saint Baptême des noms de Romain et David dans le Seigneur, Vous n'avez pas résisté aux attaques maléfiques de l'ennemi, votre propre frère, Qui tua vos corps mais n'eut pas de pouvoir sur vos âmes. Que pleure et se lamente à présent l'infâme meurtrier, Pendant que vous vous réjouissez avec le Choeur des Anges d'En-Haut, Vous tenant devant la Sainte Trinité, Priant pour les souffrances des Chrétiens de Russie, plaise à Dieu Qu'il soit victorieux de tout mal dans le pays et que votre peuple soit sauvé. Kondakion des Saints Martyrs Boris et Gleb ton 4 Votre Très Glorieuse Mémoire illumine ce jour, Ô Nobles Participants à la Passion du Christ, Ô Saints Boris et Gleb, Qui nous appellent à chanter ensemble les Louanges du Christ Notre Dieu. Le priant devant vos images bénies, Nous recevons les dons de guérison par vos prières. Car vous êtes en effet des Divins Guérisseurs, Ô Saints de Dieu. SAINT PERE THEOPHORE LE PATRIARCHE ATHANASE D'ALEXANDRIE (+373) 12 18 janvier (commémoré avec Saint Cyrille d'Alexandrie) – 2 mai (translation) Athanase est né en 296 à Alexandrie. Dès son plus jeune âge, il montra son attrait pour la vie spirituelle. Il devint Diacre du Pape Alexandre l'Archevêque d'Alexandrie et l'accompagna au premier Concile Oecuménique à Nicée en 325. C'est à ce Concile qu'Athanase acquis sa renommée pour son érudition, sa dévotion et son zèle pour l'Orthodoxie. Il contribua grandement à anéantir l'hérésie d'Arius et à renforcer l'Orthodoxie. Il rédigea le Symbole de la Foi (Credo) qui fut adopté au Concile. Après à la Naissance au Ciel d'Alexandre, il fut sacré Evêque [Pape] d'Alexandrie. Il restera quarante ans à assumer ce siège patriarcal bien qu'il ne sera pas tout le temps présent dans son archevêché. A quelques exceptions près, il sera toute sa vie durant persécuté par les hérétiques dont, parmi les empereurs, principalement Constance, Julien et Valens; parmi les évêques, Eusèbe de Nicomédie et bien d'autres mais aussi par l'hérétique Arius et ses disciples. Athanase fut parfois forcé de se cacher de ses persécuteurs jusqu'à se dissimuler dans une citerne ou une tombe ou encore dans des maisons privées ou les Déserts. A deux reprises, il dut s'enfuir à Rome. Ce n'est qu'avant sa Naissance Céleste qu'il put vivre en paix quelque temps durant en bon berger au milieu de son bon troupeau qui l'aimait tant. Il est peu de Saints qui ont été persécutés avec tant d'acharnement que Saint Athanase. Sa grande âme a patiemment tout supporté pour l'Amour du Christ; c'est lui qui est sorti victorieux de cette lutte longue, terrible et totale. Afin d'obtenir conseil, réconfort et soutien moral, Athanase rendit souvent visite à Saint Antoine qu'il respectait comme son Père Spirituel. Homme qui avait formulé la plus grande des vérités, Athanase eut à souffrir pour cette Vérité jusqu'en 373 quand le Seigneur donna à Son Fidèle Serviteur d'alors se reposer dans Son Royaume. ou Notre Saint Père Athanase, la Colonne de l'Orthodoxie et la Lumière de l'univers, naquit de Parents Pieux et Orthodoxes en 295, juste avant l'éclatement de la grande persécution de Dioclétien (297-313) dans la ville cosmopolite d'Alexandrie où se côtoyaient les peuples les plus divers et s'affrontaient toutes sortes de cultes et de croyances. Jeune enfant, il n'avait de goût que pour Dieu et l'Eglise. Un jour qu'il jouait sur la plage avec des camarades en reproduisant dans le plus grand sérieux les Offices ecclésiastiques, Athanase procéda comme Evêque au Baptême d'enfants qui n'avaient pas encore reçu la Sainte Illumination. L'Evêque Alexandre le remarqua avec admiration, déclara le Baptême valide et prit le jeune garçon sous sa protection. Pendant ses études, Athanase n'accorda qu'un intérêt modéré pour les sciences profanes. Il préférait tisser en silence la tunique des Saintes Vertus par la méditation de l'Ancien et du Nouveau Testaments et il se retira quelque temps au Désert auprès de Saint Antoine dont il resta toute sa vie le fervent disciple. De retour à Alexandrie, il fut ordonné Diacre et commença son oeuvre théologique et pastorale. C'est alors qu'il rédigea ses deux premiers ouvrages : le Traité contre les Païens et le Traité sur l'Incarnation du Verbe. Après avoir condamné l'absurdité des philosophies et des croyances païennes, il y montre que le Verbe du Père n'est pas seulement le Créateur du monde, Sa Sagesse et Sa Providence mais qu'Il S'est fait aussi Sauveur des hommes tombés dans la corruption : "Le Verbe s'est fait homme pour que nous devenions dieu."* Par notre union au Christ, nous devenons vraiment participants de la Nature Divine (II Pierre 1:4) car Il n'est pas une simple créature mais Il est Verbe naturel du Père, Fils Unique de Dieu et Dieu devenu homme pour nous rendre fils adoptifs du Père. Cette conviction absolue allait bientôt devenir pour le Saint la raison d'être de sa vie et de ses combats. Défenseur inflexible du Dogme de la Divinité du Verbe et de la Foi en la Sainte Trinité, il était ainsi le prédicateur de la Sainteté chrétienne et de la possibilité de notre 13 divinisation. * Sur l'Incarnation du Verbe, 54. A cette époque, un prêtre d'Alexandrie dénommé Arius, homme épris de disputes et qui mettait plus sa confiance dans la raison humaine que dans la Foi pour approcher les Mystères de Dieu, commença à semer le trouble dans le peuple en enseignant que le Verbe de Dieu n'est pas Eternel et qu'Il a été créé dans le temps et que, par conséquent, Il ne peut être appelé Fils de Dieu que par métaphore. Chassé d'Alexandrie, il se réfugia à Césarée et répandit bientôt la confusion dans tout l'empire si bien que l'Empereur Constantin le Grand décida la convocation d'un Grand Concile Oecuménique de toute l'Eglise à Nicée (325) pour déclarer clairement la Divinité du Verbe. Saint Athanase y accompagna le vieil Archevêque Alexandre et joua un rôle si déterminant dans la défense de la Vérité qu'il s'attira l'admiration des Orthodoxes et la haine acharnée des hérétiques. Dès lors toute sa vie allait s'identifier à la défense et à la proclamation de la pleine consubstantialité (homoousios) du Verbe et du Père. Le nom d'Athanase allait devenir synonyme de la Foi de Nicée, de la Foi orthodoxe. A la Naissance au Ciel de Saint Alexandre en 326, l'Ardent Athanase fut unanimement choisi par le peuple d'Alexandrie pour devenir successeur de Saint Marc. Sa première tâche fut de rétablir l'unité et le bon ordre dans son immense diocèse divisé non seulement par les séquelles de l'hérésie arienne mais aussi par les schismatiques mélétiens* et par la décadence des moeurs et de la discipline ecclésiastique. Pendant plusieurs années, il parcourut toutes les parties de l'Egypte jusqu'à la frontière éthiopienne, prêchant et sacrant des Evêques et acquit ainsi l'amour du peuple qui le considéra jusqu'à la fin comme son père. Il visitait aussi les innombrables monastères jusque dans le Désert de Thébaïde et séjourna à Tabennesis dans la grande congrégation monastique de Saint Pachôme, auquel il conféra l'Ordination sacerdotale. * Partisans de l'évêque Mélèce de Lycopolis qui, au temps de la grande persécution, s'était élevé contre l'attitude miséricordieuse de Saint Pierre d'Alexandrie (24 nov.) envers ceux qui avaient cédé (lapsi). Par la suite il ordonna prêtres et évêques et constitua une hiérarchie parallèle qui troubla pendant longtemps la vie de l'Eglise d'Egypte. Mais les mélétiens avaient fait circuler sur lui toutes sortes de calomnies pendant son absence et quand il regagna Alexandrie, il fut accusé d'avoir été ordonné irrégulièrement, d'avoir imposé à son diocèse un pesant tribut, d'avoir usé de toutes sortes de violences contre ses opposants, en particulier d'avoir fait renverser et piétiner le calice d'un prêtre mélétien et enfin d'avoir soutenu financièrement un complot ourdi contre l'Empereur. L'Archevêque n'eut guère de peine à démontrer son innocence en se rendant à Nicomédie, la résidence impériale. Mais dès son retour, il fut accusé d'avoir fait assassiner l'évêque mélétien Arsène d'Ipsale et d'utiliser sa main coupée pour des rites magiques. Athanase fit retrouver Arsène dans le monastère où il s'était caché et fit éclater son innocence au cours du procès en présentant la prétendue victime. Pendant ce temps, Arius exilé à la suite du Concile de Nicée réussit à gagner la faveur de l'Empereur grâce à son ami Eusèbe de Nicomédie, homme de cour fourbe et rusé. Il réussit ainsi à obtenir son rétablissement à Alexandrie et répandit son enseignement dans le peuple par l'intermédiaire de chansons et de maximes. Athanase tenait bon cependant et refusait énergiquement de recevoir l'hérétique dans sa communion. En 335, à l'occasion des fêtes organisées pour le trentième anniversaire de son règne, Constantin réunit un nouveau concile à Tyr (Palestine) afin de rétablir l'ordre. Mais la plupart des participants avaient été choisis parmi les adversaires les plus acharnés d'Athanase. Aussi lorsque le Saint se présenta avec quarante-neuf autres Evêques égyptiens, on refusa l'entrée à ses compagnons et les mélétiens purent exposer tout à leur aise leurs accusations calomnieuses contre Athanase isolé, arguant en particulier qu'il avait empêché la livraison du blé indispensable au ravitaillement de Constantinople. On présenta même une femme qui prétendait avoir été violentée par lui. Athanase fit avancer à sa place un de ses amis et aussitôt la misérable 14 créature qui n'avait jamais vu le Saint déclara reconnaître son agresseur, faisant ainsi éclater son imposture. Il était clair que ses ennemis voulaient sa perte à tout prix. La foule insidieusement excitée au-dehors le traitait à grands cris de sorcier, de brute et d'indigne. Athanase prit donc le parti le plus sage : il se déroba et partit en secret pour Constantinople où il demanda justice à Constantin en l'interpellant au cours d'une promenade à cheval. Malgré le soutien du peuple d'Alexandrie et les lettres de Saint Antoine à l'Empereur, le Saint Evêque fut alors envoyé en exil à Trèves, la capitale des Gaules. On réintégra officiellement Arius dans l'Eglise et l'Empereur, influencé par Eusèbe, ordonna à l'Archevêque de Constantinople de concélébrer avec l'hérétique. Toutefois l'impie fut frappé par la Justice Divine et périt de manière ignoble juste avant la célébration, en répandant ses entrailles dans un lieu d'aisance. Près de deux ans plus tard, à l'endormissement de l'Empereur Constantin, la sentence d'exil fut levée par son fils Constantin II et Saint Athanase put regagner Alexandrie en faisant un détour par Césarée de Cappadoce et Antioche afin d'y confirmer la Foi orthodoxe. A son entrée à Alexandrie (le 23 novembre 337), il fut salué par la foule et le Clergé en liesse. Mais Eusèbe de Nicomédie et les ariens ne s'en estimaient cependant pas vaincus. Ils reprirent aussitôt leurs calomnies en déclarant la réintégration d'Athanase irrégulière. Un Concile des Confesseurs de la Foi réuni à Alexandrie en 338 assura le Saint du soutien unanime de tout l'Episcopat égyptien et Saint Antoine le Grand lui-même décida alors de sortir de son lointain Désert pour se rendre à la capitale et soutenir l'Evêque par le témoignage de sa parole et de ses Miracles (voir le 17 janvier). Ses ennemis rassemblèrent leur propre concile à Antioche et tentèrent d'installer par la force sur le siège d'Alexandrie un certain Grégoire de Cappadoce en faisant le siège des églises une à une pour les enlever aux Orthodoxes (339). La ville entière n'était plus qu'émeutes et massacres, aussi Athanase décida-t-il de se retirer provisoirement pour empêcher l'extension du mal et il s'enfuit à Rome après avoir exhorté son clergé à rester uni contre l'intrus. Le Pape Jules l'accueillit avec bienveillance et accorda tout son soutien à celui qui n'était pas seulement un Evêque en exil mais qui était devenu le champion de l'Orthodoxie. Il rassembla un Concile qui le déclara seul Evêque légitime d'Alexandrie et le reconnut innocent des accusations ridicules portées contre lui. A Rome, Athanase avait retrouvé d'autres Confesseurs en exil comme Saint Paul de Constantinople. Il continua d'administrer son diocèse par correspondance et contribua grandement à l'essor du monachisme en Occident en faisant connaître la vie de Saint Antoine et des Ascètes égyptiens. En 343, les deux co-empereurs Constant (Occident) et Constance (Orient) décidèrent de réunir un grand concile à Sardique (Sofia) pour trancher la question du siège d'Alexandrie et s'entendre sur une profession de Foi. Les évêques orientaux avaient certes rejeté la personne d'Arius mais ils s'obstinaient contre le terme "consubstantiel" (homoousiôs). Sans dire ouvertement que le Fils de Dieu est une créature, ils se refusaient pourtant à proclamer sa pleine identité de nature avec le Père. Toute leur opposition contre la Foi du Concile de Nicée se cristallisait en fait sur la personne d'Athanase. Comme ils exigeaient comme préalable à la réunion du concile que l'Evêque d'Alexandrie n'y siégeât pas, ils quittèrent la ville avec fracas en faisant ainsi éclater le premier schisme entre l'Orient et l'Occident. L'empereur d'Orient Constance gagné à l'arianisme empêcha la réintégration des exilés, confirma Grégoire de Cappadoce sur le siège d'Alexandrie, pourchassa les Orthodoxes et fit régner la terreur dans tout l'empire. Après la mort de Grégoire, Constance proposa à plusieurs reprises au Saint en résidence à Aquilée, de reprendre son siège. C'est finalement sur les instances de Constant, du Pape et des 15 dignitaires de la cour qu'Athanase accepta de regagner l'Egypte en passant par Antioche où l'empereur l'assura de son soutien et de son admiration puis Césarée et Jérusalem. En rentrant à Alexandrie après un exil de plus de six ans, il fut accueilli le 21 octobre 346 par une foule immense assemblée comme un fleuve d'or de tous les coins de l'Egypte qui le saluait avec des rameaux de feuillage, des chants et des danses comme le Christ entrant à Jérusalem. Athanase présent, c'était en effet le Christ présent dans Son Eglise en paix. Pendant une dizaine d'années le Saint Evêque put alors se consacrer à son troupeau spirituel, au développement du monachisme et à l'envoi de Missionnaires dans des contrées nouvellement converties comme Saint Frumence en Ethiopie. Cette victoire de l'Orthodoxie fut malheureusement éphémère. En 353, Constance devint seul empereur et céda de nouveau à l'influence des ariens qui relançaient avec une virulence accrue leurs attaques contre la Foi de Nicée et contre la personne d'Athanase. L'empereur fit condamner l'Archevêque d'Alexandrie et contraignit même, sous menace d'exil, les Evêques occidentaux jusque-là fidèles partisans de l'Orthodoxie, à confirmer la déposition du Saint (Milan, 355). Le Pape Libère et le vénérable Osius de Cordoue, âgé de près de cent ans, protestèrent. Ils furent exilés sans pitié, ainsi que le grand Saint Hilaire. Il ne restait plus qu'à procéder à l'expulsion d'Athanase qui était protégé par tout le peuple d'Alexandrie. Dans la nuit du 8 février 356, le duc syrien à la tête de plus de cinq mille hommes de troupe investit l'église de Saint-Théonas où les Chrétiens étaient rassemblés en foule pour célébrer les Vigiles. Au milieu des cris et du tumulte, Athanase restait imperturbable sur sa chaire, entouré de ces fidèles en rangs serrés et prêts à mourir pour protéger leur pasteur. Finalement, ses amis le tirèrent contre son gré hors de l'église et le persuadèrent de s'enfuir au Désert. Des émeutes éclatèrent bientôt dans toute la ville contre les autorités. Les soldats massacrèrent hommes, femmes et enfants outragèrent les Vierges consacrées et pillèrent les lieux de culte. On ordonna de poursuivre Athanase pour sédition et de punir sévèrement toute personne qui l'hébergerait. Sans cesse pourchassé, le Saint était contraint de changer fréquemment de résidence. C'est chez les Moines qu'il trouvait le soutien le plus ferme et l'hospitalité la plus empressée. Il vécut ainsi en fugitif pendant six ans (356-362) en soutenant la Vraie Foi par quantité d'écrits polémiques, d'encycliques et de lettres aux Evêques du monde entier. A Alexandrie, on avait installé sur le trône épiscopal un homme cupide, violent et sans scrupule, du nom de Georges de Cappadocce qui mit bientôt toute l'Egypte à feu et à sang pour soumettre les Orthodoxes. Il exila les Evêques, condamna aux mines tous ceux qui étaient en communion avec Athanase, interdit les réunions de fidèles, fit écorcher vifs tous les récalcitrants. Au bout d'une année de telles cruautés, le peuple d'Alexandrie excédé se souleva et l'obligea à s'enfuir en 358. La situation de l'Eglise était alors plus dramatique que jamais. Toutes les grandes voix qui auraient pu s'élever en faveur de l'Orthodoxie et contre les intrusions de l'empereur dans les affaires de l'Eglise, étaient réduites au silence. Partout les sièges épiscopaux étaient vacants ou occupés par des hérétiques. Forts de la faveur impériale, les ariens prirent alors de l'audace et tentèrent d'imposer des formules de foi plus extrémistes niant absolument la Divinité du Fils et toute ressemblance avec le Père (Aèce, Eunome). Les Evêques orientaux modérés pour la plupart et seulement opposés à la confusion des Personnes Divines que pouvait entraîner le mot "homoousios," s'en émurent et déclarèrent que le Fils est d'une essence semblable à celle du Père (homoiousios) (Basile d'Ancyre). Ils parvinrent à gagner Constance à leur doctrine, le convainquirent de condamner les ariens extrémistes et de rappeler d'exil le Pape Libère. Saint Athanase et Saint Hilaire de Poitiers profitèrent de ce fléchissement doctrinal pour tenter une conciliation. On réunit deux conciles, à Sirmium pour l'Occident et à Séleucie pour l'Orient 16 (359) afin de s'entendre sur une formule de foi qui aurait pu satisfaire les Orthodoxes nicéens et les homéoussiens. Mais l'année suivante, au concile de Constantinople, l'empereur capricieux fit proclamer la doctrine arienne, sous le couvert d'une formulation vague et perfide (homéisme) et la fit imposer par la force dans tout l'empire. Saint Mélèce d'Antioche et tous les chefs de file de l'Orthodoxie furent exilés. L'hérésie triomphait partout. "Toute la terre était dans le gémissement, surprise de se voir devenue arienne," écrit Saint Jérôme. Mais le Seigneur veille sur Son Eglise et Il apaisa la tempête au moment où le naufrage semblait inévitable. En 360, Julien l'Apostat usurpa le pouvoir impérial et proclama d'abord la tolérance pour tous les cultes. Athanase put alors sortir du Désert et rentrer à Alexandrie où il convoqua un Concile réunissant tous les Confesseurs de la Foi dispersés depuis des années. On profita de cette réunion pour définir la Divinité du Saint-Esprit qui commençait à être attaquée à son tour par les hérétiques.* Mais la liberté fut bien brève. L'empereur montra bientôt ses véritables intentions et déclencha sa furieuse persécution dans l'espoir de rétablir le paganisme. Sur l'avis de ses mages et de ses devins, Julien envoya des troupes pour assassiner le champion de la Vraie Foi, Athanase. Mais, gardé par la Grâce de Dieu, le Saint put une fois de plus s'échapper de l'église entourée par les soldats et prit un bateau pour remonter le Nil vers la Thébaïde. Les hommes de l'empereur le prirent en chasse et leur embarcation allait bientôt arriver en vue de celle de l'Evêque quand Athanase ordonna au capitaine stupéfait de virer de bord et d'aller à leur rencontre. Lorsqu'il arriva à leur hauteur, les soldats leur crièrent : "Avez-vous vu Athanase?" Celui-ci répondit, en dissimulant sa voix : "Oui, nous venons juste de le croiser. Hâtez-vous!" Et tandis qu'ils faisaient force de rame, le Saint put continuer sa route par un autre chemin. Il resta plus d'un an en Thébaïde dans la douce et consolante compagnie des Moines de Saint Pachôme jusqu'à la mort de l'Apostat en 363. * La définition de la Divinité du Saint-Esprit devint un brûlant sujet de controverse avec Macédonius. C'est Saint Basile qui acheva là aussi l'oeuvre amorcée par Saint Athanase, cfr. son "Traité du Saint Esprit." Aussitôt monté sur le trône, l'Orthodoxe Jovien prit des mesures pour le soutien de la Foi. Il invita Athanase à Antioche pour régler la délicate situation ecclésiastique de ce siège. Mais sa Naissance Céleste prématurée laissa la place à l'impie Valens qui reprit avec une férocité accrue la politique de Constance. Il ordonna de renvoyer en exil tous les Evêques rappelés par Jovien. Athanase se cacha alors pendant quatre mois dans un cimetière de la banlieue d'Alexandrie pour échapper aux poursuites du gouverneur. Finalement, l'empereur leva son décret de persécution et ordonna la réintégration du grand Evêque. La foule joyeuse courut de toute part jusqu’à la cachette du Saint pour le porter triomphalement dans son église. Le peuple était désormais bien décidé à garder coûte que coûte son Pasteur. Après tant de luttes et de souffrances, le Vieillard put jouir paisiblement de ses dernières années, entouré de l'amour de ses fidèles et de l'admiration du monde entier. Il passait le flambeau de l'Orthodoxie à Saint Basile pour continuer le grand combat de la définition du dogme de la Sainte Unité, combat qui ne s'achèvera qu'avec le Second Concile Oecuménique de Constantinople en 381. Saint Athanase remit sa grande âme apostolique au Seigneur le 2 mai 373, à l'âge de soixantequinze ans avec la confiance de celui qui a mené jusqu'au bout le bon combat pour la Foi, la Justice et la charité. Cinq fois exilé, il avait passé plus de seize ans sur ses quarante-six années d'épiscopat, éloigné de son troupeau. Mais à aucun moment, il n'avait jamais cessé d'être l'Evêque, c'est-à-dire l'episkopos, autrement dit le "surveillant," le défenseur irréprochable de la Foi, l'Image Vivante du Christ, le Grand Prêtre de Notre Salut. Sa fermeté et son énergie dans les questions dogmatiques n'empêchaient nullement ce Soldat du Christ d'être le pasteur humble, doux et compatissant de ses brebis spirituelles, l'ami des Moines, le père des 17 orphelins et le secours des pauvres. Par le Verbe Qui habitait en lui, il se faisait tout pour tous. Il fut immédiatement honoré dans toute l'Eglise à l'égal des Patriarches, des Prophètes, des Saints Apôtres et des Martyrs. Le même jour, la Sainte Eglise joint à la mémoire de Saint Athanase celle de son successeur sur le trône épiscopal d'Alexandrie, l'ardent Saint Cyrille (412-444). Tout comme le premier avait brillé seul contre tous dans la défense de la Divinité du Verbe de Dieu, celui-ci dépensa ses forces pour le soutien du Dogme de l'Incarnation contre l'impie Nestorius. Il montra que le Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, confessé par Athanase, a vraiment pris sur Lui la nature humaine qu'Il a assumée en Sa Propre Personne pour la faire communier à Sa Nature Divine. De sorte qu'avec Athanase et Cyrille, nous pouvons proclamer notre Foi en Jésus- Christ, Fils unique et Verbe du Père, l'Un de la Trinité, devenu homme sans changement, connu, aimé et adoré en deux natures, Divine et humaine, par Qui et en Qui nous avons accès au Père, par la Grâce du Saint-Esprit. TRANSLATION DES PRECIEUSES RELIQUES DE SAINT PATRIARCHE ATHANASE D'ALEXANDRIE Né à Damanhour près d'Alexandrie d'Égypte en 298, consacré Evêque en 328, appelé dans la liturgie copte " l'apostolique," ses titres de gloire sont innombrables : Phare de l'Orient, Colonne de la Foi, Défenseur du Concile de Nicée. Il s’endormit dans le Seigneur auréolé de Gloire et de vertus le 2 mai 373. " Au moment même où l'Eglise recevait son droit de cité dans l'Empire romain et connaissait la crise de pensée la plus violente de son histoire, Saint Athanase fût le défenseur acharné de la Foi traditionnelle et permit le triomphe de l'Orthodoxie. En outre, il eut à lutter pour assurer l'indépendance de l'Eglise en face d'un pouvoir temporel qui aurait souhaité mettre la Foi chrétienne au service de l'État. Enfin la vie mouvementée du Glorieux Evêque ne l'empêcha nullement d'orienter son peuple vers lui un idéal de perfection chrétienne toujours plus approfondi " J. M. Leroux in "Athanase d'Alexandrie." Par sa Foi, ses qualités de pasteur, sa parfaite connaissance de la tradition chrétienne, son caractère indomptable tempéré par sa fidélité en amitié, Saint Athanase eut la force de soutenir pendant près d'un demi-siècle le poids de la Chrétienté tout entière pour défendre la Divinité du Verbe Incarné Consubstantiel au Père et ainsi assurer la transmission de la Foi orthodoxe (Concile de Nicée en 325 contre Arius). Ni l'exil ni la proscription ni la lâcheté du clergé ni la solitude ni la chute de ses amis ne le firent dévier un seul instant de la ligne droite qu'il s'était tracée. Grand ami des Moines, Athanase nous a retracé la vie de Saint Antoine, fondateur de la vie érémitique en Égypte. Toutes ses oeuvres n'étant pas encore traduites en français, citons parmi les plus connues : "Contre les Païens," " De l'Incarnation du Verbe de Dieu," " Lettre aux Evêques d'Egypte," "Quatre lettres à Sérapion sur le Saint Esprit." Malgré la difficulté du texte qui repose sur toute une doctrine philosophique et théologique, il est apparu essentiel d'exposer ici la doctrine d'Arius, telle que l'a résumée Athanase puisque sa vie fut une lutte incessante contre cette doctrine. 18 Le Bienheureux Alexandre rejeta Arius de l'Église parce que cet impie disait : "Que le Père n'a pas toujours été Dieu et que le Fils ne l'a pas toujours été non plus mais que toute chose venant du néant, le Fils venait aussi du néant; que tout ayant été créé, le Fils aussi a été créé. En outre, comme toutes les choses ont eu commencement, le Verbe de Dieu aussi n'était pas d'abord mais il a eu également un commencement et il n'est venu à l'existence que lorsque Dieu se résolut de le créer. Le Verbe est donc l'une des Oeuvres de Dieu. De sa nature, il est changeant mais par la force de sa volonté, il est resté bon alors qu'il aurait pu comme tout autre être bon ou mauvais; aussi Dieu, connaissant par Sa Science infinie que le Verbe serait toujours bon, lui a donné par avance cette gloire qu'il méritait à juste titre par sa force de volonté puisqu'il s'est montré dans ses oeuvres tel que Dieu l'avait prévu." Aussi disent-ils que "Le Christ n'est pas vraiment Dieu" mais qu'il n'est appelé ainsi que par communication...! Et voici la réfutation de Saint Athanase : Peut-on appeler Chrétien celui qui professe de telles idées puisqu'elles sont la négation même de l'Évangile? Saint Jean affirme en effet : "Au commencement était le Verbe" et ils osent dire que le Verbe n'existait pas avant d'être créé. Saint Jean dit ensuite : "Et nous sommes dans Son Fils Véritable Jésus-Christ et Lui est le Vrai Dieu et la Vie Eternelle;" et ils prétendent que le Christ n'est pas Dieu mais qu'Il n'est appelé ainsi que par communication. L'Apôtre Saint Paul de son côté s'adresse aux païens et leur reproche "d'adorer la créature et de la préférer au Créateur" et ils ont l'audace de dire que le Fils est une créature et ils l'adorent comme tel ! Et que font-ils alors des textes où le Seigneur lui-même dit : "Moi et Mon Père, nous sommes un" et "Qui Me voit, voit Mon Père" ou de cette parole de Saint Paul qui dit : "Il est le rayon de la Gloire de Dieu et l'Image de Sa Substance." Qui donc pourtant ne voit que le rayon est inséparable de la lumière qu'il participe à sa nature et ne peut en être distingué ? (Lettre aux évêques d'Égypte, 14) Plus complètement, voici ce qu'Arius adresse comme "profession de foi" à l'Evêque Saint Alexandre d'Alexandrie avant ce Concile de Nicée : La foi que nous avons reçue de nos ancêtres et que nous avons apprises de toi, très bienheureux père, est celle-ci : nous connaissons un Dieu seul inengendré, seul éternel, seul sans principe, seul vrai, immortel, seul sage, seul bon, seul tout-puissant, seul juge, modérateur et gouverneur de toutes choses, immuable et sans changement… qui a engendré avant les temps éternels son fils unique, par qui il a fait les siècles et toutes choses. (Fils) engendré non en apparence mais en vérité, subsistant par un effet de sa 19 volonté, immuable et sans changement, Créature parfaite de Dieu mais non comme une des créatures; produit mais non comme une des choses produites… Mais, comme nous le disons, il a été créé avec les temps et avant les siècles et il a reçu du Père la vie et l'être et les splendeurs de gloire que le Père lui a conférées. En effet en lui donnant l'héritage de toutes choses le Père ne s'est pas privé de ce qu'il a en lui-même, d'être sans principe. Car il est la source de tout. C'est pourquoi il y a trois substances, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Dieu qui est justement cause de tous les êtres, est absolument seul à être sans principe. Le Fils, engendré hors du temps par le Père, créé et fondé avant les siècles, n'était pas avant d'être engendré mais, engendré hors du temps avant toutes choses, seul il a été produit par le Père seul. Il n'est ni éternel ni coéternel et ne partage pas d'être inengendré comme et avec le Père. Il n'a pas l'existence avec le Père, comme certains le disent de l'un et l'autre, en affirmant deux principes inengendrés. Mais comme unité et principe de tout, Dieu est avant toutes choses. C'est pourquoi il est aussi avant le Christ… Dans la mesure donc où son être, sa vie et sa gloire et tout ce qui lui a été conféré lui viennent de Dieu, Dieu est son principe. Il lui est supérieur comme son Dieu et il a son être avant lui; lui, le tient de Dieu. ("Nicée et Constantinople," Ortiz De Urbina, Collection "Histoires des conciles oecuméniques," Paris, L'Orante, 1963 [avec documents traduits], pp252-253; cité dans "Les Père de l'Église," Vol. 1, Jacques Liébart, Desclée, Paris, 1986, p136) Pour réfuter l'hérésie d'Arius, Saint Alexandre d'Alexandrie plonge dans les Écritures Saintes : Qui a jamais entendu pareilles choses?* Qui, maintenant qu'il les entend, ne bouchera pas ses oreilles pour empêcher d'y parvenir ces ignobles paroles? Qui, en entendant Jean dire : "Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu."(Jean 1 : 1) ne condamnera pas ceux qui disent : "ils fut un temps où il n'était pas"? Qui encore, entendant ces mots de l'Évangile "…/…FilsUnique de Dieu."(Jean 3 : 18) et "Toutes choses ont été faites par elle [la Parole de Dieu, Son Verbe]…/…"(Jean 1 : 3), ne haïra pas ceux qui affirment que le Fils est une des créatures? Comment peut-il être égal à ce qui a été fait par lui? Comment peut-il être Fils unique, celui que l'on range alors avec toutes les choses dans leur catégorie? Comment viendrait-il du néant alors que le Père dit : "De mon sein je t'ai engendré avant l'étoile du matin"(Psaume 109)? Comment serait-il en sa substance dissemblable du Père, lui qui est à l'image parfaite et la splendeur du Père : "…/…Christ qui est l'image de Dieu." (2Corinthiens 4 : 4); "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté Divine dans les lieux très hauts," (Hébreux 1 : 1-3) et qui dit : "…/…Celui qui m'a vu a vu le Père…/…" (Jean 14 : 9)? Comment, si le Fils est le Verbe et le Sagesse du Père, y eut-il un temps où il n'était pas? C'est comme s'ils disaient qu'il y eut un temps où Dieu fut sans Parole et sans Sagesse. Comment est sujet au changement et à l'altération celui qui dit de lui-même : "…/…afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père." (Jean 10 : 38) et "Moi et le Père nous sommes un."(Jean 10 : 30) et qui a dit par le prophète : "Car je suis l'Éternel, je ne change pas…/…"(Malachie 3 : 6)? Même si l'on pense que cette parole peut être dite du Père lui-même, il serait cependant plus à propos maintenant de la juger dite du Christ parce que devenu homme, il ne change pas mais, comme dit l'Apôtre "Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement." (Hébreux 13 : 8). Qui les pousse à dire que c'est pour nous qu'il a été fait alors que Saint Paul dit : "…/…celui pour qui et par qui sont toutes choses,…/…" (Hébreux 2 : 10)? Quant à leur affirmation blasphématoire que le Fils ne connaît pas parfaitement le Père, on ne saurait s'en étonner. Car une fois qu'ils se sont décidés à combattre le Christ, ils 20 méprisent aussi les paroles de Seigneur lui-même qui dit : "comme le Père me connaît et comme je connais le Père;…/…" (Jean 10 : 15) ("Nicée et Constantinople," Ortiz De Urbina, Collection "Histoires des conciles oecuméniques," Paris, L'Orante, 1963 [avec documents traduits], pp250-251; cité dans "Les Père de l'Église," Vol. 1, Jacques Liébart, Desclée, Paris, 1986, p137) (Edition de Segond pour passages bibliques mais édition du Père Placide pour les Psaumes) * Admirez la référence qui a jamais entendu chose pareille; Athanase fait bien référence au critère fondamental de validation d'exposé de la Foi véritable : ce qui a toujours été cru partout et par tous, comme l'exprime magistralement Saint Vincent de Lérins : 5. Et, dans l'Église catholique elle-même, il faut veiller soigneusement à s'en tenir à ce qui a été cru partout et toujours et par tous; car c'est cela qui est véritablement et proprement catholique, comme le montrent la force et l'étymologie du mot lui-même qui enveloppe l'universalité des choses. 6. Et il en sera finalement ainsi, si nous suivons l'universalité, l'antiquité, le consentement général. Nous suivrons l'universalité si nous confessons comme uniquement Vraie la Foi que confesse l'Église entière répandue par tout l'univers; l'antiquité, si nous ne nous écartons en aucun point des sentiments manifestement partagés par nos Saints Aïeux et par nos Pères; le consentement enfin si, dans cette antiquité même, nous adoptons les définitions et les doctrines de tous, ou du moins de presque tous les évêques et les docteurs. (Commonitorium II, 5, 6; Saint Vincent de Lérins) C'est que les partisans de l'infériorité du Fils relativement au Père oublient, c'est que durant Son Incarnation sur la terre, Dieu le Fils vécut dans l'infirmité de la chair jointe à la Divinité : également Dieu et également homme, illustrant de manière vivante cet abaissement inouï auquel Il Se livra lorsque Il S'incarna en chair d'homme pour offrir aux hommes la possibilité d'être sauvé du mal. L'épître de Saint Paul aux Philippiens l'exprime parfaitement : 2.1 Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, 2.2 rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. 2.3 Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. 2.4 Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. 2.5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, 2.6 lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, 2.7 mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes et ayant paru comme un simple homme, 2.8 il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la Croix. 2.9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, 2.10 afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les Cieux, sur la terre et sous la terre, 2.11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. (Philippiens 2 : 1-11) Et quel nom est au-dessus de tout nom si ce n'est celui de l'Éternel, Celui Qui est, c'est-à-dire Dieu Lui-même? Cet article du Symbole de Nicée prend alors tout son sens : 21 [Je crois]../.. en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tout les siècles. Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait. SAINT PAPE ATHANASE D'ALEXANDRIE PAR LE SAINT EVEQUE SERVAIS DE TONGRES (EN BELGIQUE) -MAASTRICHT, LE GRAND EVEQUE DE BELGIQUE AU QUATRIEME SIECLE, AU CONCILE DE COLOGNE DU 12 MAI 346 SOUS LA PRESIDENCE DU SAINT METROPOLIE MAXIMIN DE TREVES (ET MEME DE STATUT PATRIARCAL, SELON LA LETTRE DE SAINT SYLVESTRE I DE ROME) "1. L'Evêque Maximinus dit : "Puisque la Volonté de Dieu le Père et de Notre Seigneur Jésus-Christ a voulu que nous nous réunissions dans cette ville de Cologne à la demande de nos frères à propos d'Eufratas, homme perdu et blasphémateur que le monde entier sait être déjà condamné par la Bouche du Seigneur, lui qui blasphème contre l'Esprit-Saint au point de nier que le Christ soit Dieu, ma modeste personne porte la sentence même qui a été prononcée par la bouche de Notre Seigneur et Dieu le Sauveur lorsqu'Il a dit : Tous les péchés et les blasphèmes seront remis aux hommes mais celui qui blasphème contre l'Esprit-Saint, il ne lui sera pardonné ni maintenant ni plus tard; il sera sous le coup du jugement éternel. Par conséquent, il est évident qu'il ne peut être Evêque. …/… 13. L'Evêque Servatius dit : " Ce qu'a fait, ce qu'a enseigné le pseudo-évêque Eufratas, ce n'est pas par ouï-dire mais en vérité que je l'ai su, étant donné les relations de voisinage avec ma cité,* je me suis souvent opposé à lui en public et en privé alors qu' il niait que le Christ fût Dieu, comme l'entendirent aussi l'Evêque Athanase d'Alexandrie et de très nombreux Prêtres et Diacres.** Voilà pourquoi je suis d'avis qu'il ne peut être Evêque pour des Chrétiens puisqu'il a nié d'une voix sacrilège que le Christ soit Dieu, d'avis aussi que l'on ne doit pas tenir pour Chrétien quelqu'un qu'on reconnaitraît tout proche de lui." * Pro finitimi loci coniuncta civitate : de toutes les cités épiscopales, Tongres est la plus proche de Cologne, sa métropole dont elle s'était détachée peu auparavant. ** Athanase qui avait séjourné à Trèves en 335-337, y passa de nouveau en 343. II y revint au printemps de 346. In : "Conciles des Gaules au quatrième siècle," Sources Chrétiennes n° 241 http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?N_LIV_CERF=829 SAINT ATHANASE FUT EXILE CINQ FOIS DE SON SIEGE EPISCOPAL : 1. Premier Exil : Après avoir été excommunié, Arius tenta de revenir à Alexandrie en envoyant une lettre trompeuse et flatteuse à l'Empereur Constantin qui se laissa toucher. L'Empereur demanda au Pape Athanase de le reprendre. Athanase refusa de l'accepter parce que ce serait une contradiction avec la décision du Concile Oecuménique. Les ariens accusèrent le Pape Athanase avec les charges suivantes : 1. il aurait soutenu le Pape Philominus qui s'était rebellé contre le gouvernement; 2. il aurait brisé le vase de communion du prêtre Eskira et détruit son Autel; 3. il aurait tué l'évêque Arsanius et utilisé ses bras pour faire de la sorcellerie; 4. il aurait aussi violé une Moniale. 22 Le Pape s'innocenta lui-même de la première charge. Un concile fut réuni à Tyre et dont la plupart des participants étaient ariens et opposés à ce qu'Athanase examine ces charges. Pour la deuxième charge, le Seigneur toucha le coeur du prêtre Eskira qui avait conspiré avec eux pour donner un faux témoignage contre lui et il innocenta le Pape de cette charge. Concernant le troisième chef d'accusation, l'évêque Arsanius qui avait acquiescé pour accuser faussement avec eux le Pape pour son meurtre, vint au concile. Le Pape Athanase le garda dans une pièce adjacente. Les ariens apportèrent deux bras d'un mort et affirmèrent que c'étaient les bras d'Arsanius. Alors Arsanius entra et montra ses bras au concile, en exprimant ses regrets. Les ariens dirent qu'Athanase était un sorcier et qu'il était capable de lui donner des bras. Ils devinrent violents contre Arsanius qui fut obligé de quitter le concile et d'aller auprès de l'empereur. Ensuite ils examinèrent l'accusation de viol et firent entrer une prostituée qui déclara qu'Athanase l'avait violée. Parmi l'entourage du Pape Athanase, un Prêtre appelé Timothée lui dit : "Comment oses-tu dire que je suis venu dans ta maison et que j'ai dominé ta volonté?" Elle pensa que le Prêtre était Athanase car elle ne les connaissait pas et elle dit : "Tu l'as fais." C'est ainsi que la fausseté de l'accusation fut dévoilée. Athanase ne parvint pas à rencontrer l'Empereur à cause des perturbations des ariens qui l'accusèrent devant l'Empereur d'avoir empêché l'arrivée en Egypte du blé envoyé par l'Empereur. Ce dernier ordonna d'exiler Athanase à Trèves en Gaule belgique le 5 février 335, Trèves dont l'Evêque l'accueillera avec grand honneur. Arius mourut d'une terrible mort comme le rapporte Socrates : "Dieu fit mourir Arius dans un bain public où ses entrailles se répandirent sur son corps et le peuple vit en sa mort la punition de la Justice Divine." Lorsque l'Empereur entendit parler de la mort d'Arius, il reconnut l'innocence d'Athanase et alors qu'il gisait sur son lit de mort en 337, il recommanda qu'Athanase soit ramené à Alexandrie. Après le Départ de Constantin, l'empire fut divisé. Constantin II régna sur les Gaules, l'Egypte passa sous le règne de Constantius et Constance eut l'Italie. Par la médiation de Constantin II, le Pape Athanase rentra en 338. Le peuple d'Alexandrie le reçut avec grande joie. 2. Deuxième exil : Les ariens ne s'arrêtèrent pas là mais réunirent un concile où ils excommunièrent Athanase. Ils nommèrent à sa place un nommé Grégoire et envoyèrent leur décision à Jules le Pape de Rome. Le Pape Athanase assembla un Concile à Alexandrie en 340 où il protesta contre les ariens puis rédigea une lettre à toutes les églises pour déclarer son innocence. Cependant, les ariens influencèrent Philogorius de les aider à installer le "patriarche" Grégoire qu'ils s'étaient nommés pour prendre les églises d'Alexandrie et ils influencèrent aussi l'empereur Constantius. Le peuple d'Alexandrie fut horrifié et décida de résister mais les ariens attaquèrent les églises à Alexandrie le Vendredi Saint, violant et tuant nombre de fidèles présents. Le Pape Athanase demanda l'aide de toutes les Eglises du monde quitta son siège épiscopal et voyagea vers Rome. Un Concile fut réuni à Sardique où : a. ils déclarèrent l'innocence du Pape Athanase; b. ils confirmèrent les Canons et le Credo de Foi du Concile de Nicée; c. ils excommunièrent les évêques ariens; 23 d. ils déposèrent Grégoire. Ils déléguèrent deux Evêques pour rencontrer l'empereur Constance, dirigeant de l'Italie qui acquiesça à ce que le Concile avait décidé et menaça son frère l'empereur Constantius de lui livrer la guerre s'il ne laissait pas Athanase rentrer à Alexandrie. Au même moment quelques Egyptiens radicaux se révoltèrent et tuèrent Grégoire en 349. Athanase revint pour la 2ème fois sur son siège épiscopal et le peuple le reçut avec joie. Saint Grégoire le Théologien décrit cet accueil : "Le peuple arriva comme une crue du Nil." Il mentionne aussi les branches de palmier, les tapis et les nombreuses mains qui l'applaudirent. 3. Troisième Exil: Le retour d'Athanase à Alexandrie incommoda les ariens qui furent obligés d'attendre le Départ de l'Empereur Constance. Les ariens accusèrent Athanase devant Constantius de collaboration avec Magneutius, ennemi de l'empereur. Constantius obtint la condamnation d'Athanase et son exil lors d'un "concile" assemblé à Arles et un autre à Milan. Les soldats vinrent à l'église de la Mère-de-Dieu qui avait été bâtie par le seizième Patriarche et Pape d'Alexandrie Théonas. Athanase priait l'Office des Vêpres. Les soldats entrèrent en trombe dans l'église pour l'arrêter mais Dieu perturba leur vue, ils ne parvinrent pas à le distinguer dans la foule et les lampes s'éteignirent. Athanase parvint à s'échapper pour partir au Désert et y demeura un temps parmi les Moines. Les ariens nommèrent Georges de Cappadoce évêque d'Alexandrie mais les Orthodoxes le refusèrent l'anathématisèrent. Il s'empara de toutes les églises et de leurs propriétés. Mais les païens qu'il persécuta, le tuèrent et brûlèrent son corps. 4. Quatrième Exil: Après la mort de Constantius, son cousin Julien (le futur Apostat) devint empereur. Pour se concilier le peuple d'Alexandrie, il permit le retour d'Athanase qui réunit un Concile en 362 qui édicta les conditions de retour des anciens ariens dans l'Eglise. Il s'attacha particulièrement à la prédication chez les païens, ce qui déplut à Julien qui soutenait les païens. Il ordonna l'arrestation d'Athanase qui quitta Alexandrie en bateau pour la Haute Egypte. Le gouverneur le poursuivit et lorsque son bateau s'approcha de celui d'Athanase, il lui demanda ce qu'il savait… sur le bateau d'Athanase qui lui répondit ne pas être très loin. Le gouverneur se hâta, bien sûr en vain. Dévasté par toutes les tribulations qui lui arrivaient, Athanase répondit qu'en temps de persécution il ressentait une grande paix intérieure et que Dieu prenait soin de lui et l'enveloppait de Sa Grâce plus qu'à aucun autre moment de sa vie. Il dit aussi : "La persécution de l'empereur Julien est comme un nuage d'été qui va vite passer." Durant cette conversation, la nouvelle leur parvint que Julien avait été tué durant la guerre contre les Perses par Saint Mercurius (Abu Sefain) et qu'il s'était exclamé juste avant de mourir : "Tu m'as vaincu, O Toi le Fils de Marie." 5. Cinquième Exil: Jovien devint Empereur après la mort de Julien avant que Valence, arien, ne lui succède. En 367, Valence ordonna un nouvel exil pour Athanase. Ce dernier fut contraint de quitter 24 Alexandrie pour aller se cacher dans la tombe de son père. Pendant ce temps, l'empereur tua trente Evêques tous partisans d'Athanase mais face à la détermination des Egyptiens, l'empereur mit un terme à la persécution et ré-instaurer Athanase sur son siège épiscopal en 368. Bien qu'Athanase ait atteint l'âge de soixante-douze ans, il ne se compromit pas dans l'accomplissement de ses devoirs. Pour sa persévérance et sa fermeté en faveur de la Justice, le monde le décrit en disant : "Athanase contre le monde." Il rédigea plusieurs livres sur les ariens, sur l'Incarnation et d'autres sujets. Abba Cosma le quarante-quatrième Patriarche et Pape d'Alexandrie loua ses publications en disant : "Je demande à quiconque trouve les livres d'Athanase de les recopier sur papier et à qui n'a pas de papier de les recopier sur ses vêtements." Athanase fut le premier Patriarche d'Alexandrie à porter la tenue monastique reçue des mains de Saint Antoine. Il en fit la tenue des Evêques et Patriarches d'Alexandrie. Il fut celui qui ordonna Saint Antoine Prêtre puis qui le fit Archiprêtre. Il partit en paix après avoir été sur le siège épiscopal apostolique durant quarante-quatre ans. SAINT EVEQUE VALENTIN DE GENES ET CONFESSEUR (+ VERS 340) Evêque de Gènes, au quatrième siècle dont le corps fut retrouvé en 985. !!!!SAINT GERMAIN (OU GERMANUS) DE LA MER, DIT LE SCOT (OU D'ECOSSE) (+VERS 460) Il peut être difficile à croire que quelqu'un s'appelant Germain de Normandie provient en réalité d'Irlande ou du Pays de Galles et pourtant c'est ainsi. Le Saint du jour fut converti par Saint Germain d'Auxerre quand ce dernier vint en Grande-Bretagne. Le Saint de ce jour aurait oeuvré comme Evêque avec Saint Patrick, aurait annoncé l'Evangile dans le Pays de Galles, en Espagne, en Gaule et sur l'Île de Man. Certains considèrent Saint Germain comme l'Apôtre de l'Ile de Man. Il fut martyrisé en Normandie. ou Evangéliseur de la Hague et fils d'un prince irlandais, il naît au cinquième siècle et est baptisé par Saint Germain d'Auxerre qui lui donne son nom. Devenu Prêtre, Germain souhaite rejoindre son parrain en Gaule et traverse la Manche. La tradition veut qu'il priât Dieu de lui fournir une embarcation et qu'une roue de char lui fût apparue. La rouelle serait plus probablement une embarcation circulaire traditionnelle irlandaise que la tradition représente comme une roue de charrue. Il débarque à l'embouchure de la Diélette et terrasse le dragon à sept têtes du trou Baligan en le capturant dans son étole, convertissant les habitants de la Hague et les soldats romains présents. Il part ensuite pour Trèves et Rome où il devient Evêque Missionnaire. Il convertit des ariens en Espagne avant de repartir pour le Pays de Galles. Il revient dans le Cotentin débarquant sur la côte de Morsalines et rend la vue à la fille d'un notable montebourgeois qu'il baptise Pétronille. 25 Il prêche à Rouen, heurtant par ses propos le chef local Hubiland de la vallée de la Bresle qui le tue d'un coup de glaive le 2 mai 480. Il est enseveli à Saint-Germain-sur-Bresle (Somme) où son tombeau est un lieu de pèlerinage important jusqu'à ce que son corps soit transféré à Ribemont (Somme) vers 860 pour le soustraire aux raids des Vikings puis en l'église Saint- Germain d'Amiens en 1659. Saint Protecteur de trente et une communes normandes, on le représente traditionnellement avec un serpent et célébré le 2 mai. SAINTS HIÉROMARTYRS VINDÉMIAL ET LONGIN, EVÊQUES (+ 485 Les Saints Evêques et Martyrs Vindémial, de Capsa en Numidie et Longin, de Pamaria en Maurétanie combattirent les ariens au Concile de Carthage. En 483, ils furent décapités sur l’ordre du roi Hunéric des Vandales. ou SAINT MARTYR VINDÉMIAL Exilé en Corse par le roi Arien Hunéric et condamnés à y couper du bois pour les vaisseaux, ils périrent de misère. Leurs corps furent transportés à Trévise en Italie. SAINT MOINE ATHANASE (OU AFANASII) DE SVIR (+16°.S.) The Monk Athanasii (Afanasii) of Svirsk pursued asceticism during the XVI Century and was one of the disciples of the Monk Alexander of Svirsk (Comm. 17 April and 30 August). The holy ascetic was buried at the Ostrovsk monastery in honour of the Entrance of the MostHoly Mother of God. 26 SAINT PATRIARCHE ATHANASE III PATELARIOS DE CONSTANTINOPLE, THAUMATURGE DE LUBNY (+1654) Sainted Athanasias III Patelarios, Patriarch of Tsaregrad, Wonderworker of Lubensk, in the world Alexis, was born in 1560 on the island of Crete, into the pious Greek family Patelarios. Despite his education and position in society, the life of Christian ascetics attracted Alexis. After the death of his father he took vows as a novice in one of the Thessalonika monasteries with the name Ananias, from whence he later went to the monastery of Hesthymenes at Athos, where he did obedience in the refectory. From Athos he undertook a journey to the Palestinian monasteries and in one of them he took monastic tonsure with the name Athanasias. Upon his return to Thessalonika he was made presbyter and spread the teaching of Christ among the Valachs and the Moldovians, for whom he translated the Psalter from the Greek into their own languages. On occasion the Saint journeyed to Mount Athos for prayerful solitude and the blessing of God upon his pastoral work. The holiness of his life attracted a multitude of Christians, wishing to see a true preacher of the Orthodox faith in Christ. By his remarkable abilities and spiritual gifts he attracted the attention of the Patriarch of Constantinople, Cyril I (Lukaris) (1621-1623), who having summoned the ascetic, appointed him preacher for the Patriarchal cathedra-see. Soon Saint Athanasias was elevated to the dignity of bishop and made Metropolitan of the Church of Soluneia (Thessalonika). At this time Patriarch Cyril I (Lukaris) was slandered before the sultan and imprisoned on the island of Tenedos, and Saint Athanasias was chosen upon the Patriarchal throne on 25 March 1634, on the day of the Annunciation of the MostHoly Mother of God. Situated upon the archpastoral cathedra-seat, Patriarch Athanasias led an incessant struggle against heretics, Jesuits and Mahometans. Being on the Patriarchal throne but about 40 days, he was deposed through the intrigues of the enemies of Orthodoxy, and upon the cathedra-seat Cyril I (Lukaris) was returned. The Saint set off to Athos, where for a certain time he pursued asceticism in solitude. Then he was again elevated to the Patriarchate, but again after a year he was deposed, after which he returned to the city of Thessalonika and kept up his connections with Athos. In view of the intolerable persecutions of the Christians by the Mahometans, Saint Athanasias was repeatedly obliged to send (from 1633 to 1643) petitions to the Russian tsar Mikhail Feodorovich (1613-1645) concerning the bestowing of alms for the hapless Church of Constantinople. When dwelling at Thessalonika became for the Saint impossible, he was forced to journey to Moldavia under the protection of its sovereign, Basilos Lukulos, and he settled there in the monastery of Saint Nicholas near Galats. And here he constantly turned his gaze towards Mount Athos, he visited it often and hoped to finish his life there. But the prescience of God judged otherwise. In 1652 after the Martyr's death of Patriarch Cyril I (Lukaris), Saint Athanasias was again elevated to the OEcumenical cathedra. But he was on it for only 15 days, since this preacher of the Orthodox faith in Christ was not pleasing to the Mahometans and Catholics. During the time of his final Patriarchal service he preached a sermon, in which he denounced the papal pretensions to be head of the OEcumenical Church and the pretensive apostolic pre-eminence. Persecuted by the Mahometans and Jesuits, physically weakened, he transferred the running of the Constantinople Church to the Metropolitan of Laureia, Paisios, and he withdrew to Moldavia, where he received from the sovereign to be administrator of the monastery of Saint 27 Nicholas at Galats. Knowing the deep faith and responsiveness of the Russian nation, Saint Athanasias undertook a journey to Russia. In April 1653 he was met with great honour in Moscow by Patriarch Nikon (1652-1658) and tsar Aleksei Mikhailovich. Having received generous alms for the needs of the monastery, in December 1653 Patriarch Athanasias left for Galats. On the way he fell ill and stayed at the Transfiguration Mgarsk monastery in the city of Lubno in February 1654. Sensing his impending death, the Saint compiled a final testament and on 5 April expired to God. Hegumen Petronios with the brethren of the monastery made the burial of the Patriarch. By Greek custom the Saint was buried in a sitting position. On 1 February 1662 Saint Athansias was glorified into the ranks of the Saints and his feastday established under 2 May, on the day of co-memory of Saint Athanasias the Great. The relics of holy Patriarch Athansias, glorified by numerous Miracles and signs, rest in the city of Khar'kov, in the Annunciation cathedral church. SAINTS MARTYRS HESPÈRE ET ZOÉ, SA FEMME, CYRIAQUE ET THÉODULE, LEURS ENFANTS (+124 OU 127) Ils souffrirent sous l'empereur Adrien. Cette famille était originaire d'Italie : les membres qui la composaient, vendus comme esclaves à un riche habitant la ville d'Attalia en Pamphylie, furent jetés dans une fournaise ardente pour avoir refusé de manger des viandes offertes aux idoles que leurs maîtres leur présentèrent un jour qu'un fils leur était né. Sainte Zoé a surtout été honorée dans l'Orient; il y avait une église à son nom à Constantinople. Ses vertus, ses bons exemples et son courage la signalèrent en effet à l'admiration des hommes. On n'est pas tendre dans le paganisme pour les pauvres : la porte des riches était gardée par d'énormes dogues que l'on avait dressés à se jeter sur les mendiants lorsqu'ils venaient à passer : la charitable Zoé dont le Christianisme avait relevé les pensées, prenait le plus souvent qu'elle le pouvait la place du portier; alors elle faisait en sorte que les chiens ne déchirassent pas les Membres souffrants de Jésus-Christ et se privait de tout ce qu'on lui donnait de nourriture et de vêtements pour le leur distribuer. ou The Holy Martyrs Hesperos, his Wife Zoa, and their Children Kyriakos and Theodoulos suffered for their faith in Christ in the II Century, during the persecution under Hadrian (117- 138). The holy spouses had accepted Christianity in their childhood and likewise they raised their children in deep faith. They were all slaves of the illustrious Roman named Catullus, living in the Asia Minor city of Attalia. While serving their earthly master, the Saints never defiled themselves with idol-worship food, the use of which by pagans was obligatory. One time Catullus sent Hesperos on business to Tritoneia. During this while Saints Kyriakos and Theodoulos decided to run away, not wishing to be in constant contact with pagans. But Saint Zoa did not give her sons blessing for such conduct. Then the youths besought their mother's blessing for an open confession of their faith in Christ, and they received it. When the brothers explained to Catullus that they were Christian, he was surprised, but he did not deliver them over to torture, he instead sent them together with their mother to Saint Hesperos at Tritoneia, hoping that the parents would persuade their children into repudiating the Christian faith. Being at Tritoneia, the Saints for a certain while dwelt in tranquility, preparing for the deed of martyrdom facing them. For the birthday of a son of Catullus all the slaves returned to Attalia, and at the house was prepared a feast in honour of the pagan goddess Fortuna. Food from the table of the master was sent round to the slaves, and amongst this was idol-worship meat and wine. But the Saints would not partake of the food. Zoa poured the wine upon the ground and threw the meat to the dogs. Having learned of this, Catullus gave 28 orders to torture the sons of Zoa – Saints Kyriakos and Theodoulos. The brothers, being stripped, were suspended from a tree and lacerated with iron implements before the eyes of their parents, who during the time of torture counselled their children to persevere to the end for the faith. Then also the parents themselves, Saints Hesperos and Zoa, were subjected to terrible tortures. Finally, they threw all four Martyrs into a red-hot furnace, where prayerfully they gave up their souls to the Lord. Their bodies were preserved in the fire unharmed, and there was heard Angelic singing, glorifying the act of the confessors of the Lord. SAINTS MARTYRS SATURNIN, NÉOPOLE, GERMAIN ET CÉLESTIN A ALEXANDRIE (+304) Ils furent d'abord diversement tourmentés puis jetés en prison où ils s'endormirent dans le Seigneur. SAINT MARTYR ULTAN (OU OUTAIN) L'ABBE DE FOSSES-LA-VILLE, CONFESSEUR (+ 686) Frère des Saints irlandais Fursy et Foillan, Ultan fut Moine à Cnobheresburg dans le Sussex. Vers 650, il suivit ses frères sur le continent et Gertrude de Nivelles lui donna l'Abbaye de Fosses non loin de Namur. Après la Naissance Céleste de Foillan, il gouverna en même temps l'Abbaye de Péronne où il s’endormit vers 680. Plus tard, ses Précieuses Reliques furent transférées à Fosses. Saint Fursey est commémoré le 16 janvier et Saint Feuillen/Foillan le 31 octobre. ou 29 Moine irlandais comme ses frères Saints Fursey et Foilan, Ultan les accompagna en mission en Anglie orientale. Il y fonda avec Fursey le Monastère de Burghcastle près de Yarmouth puis immigra en France à l'Abbaye de Saint-Quentin et enfin en Belgique pour échapper aux raids des Merciens. Son frère Foilan construisit l'abbaye et devint l'Abbé de Fosses-la-Ville sur une terre que lui avaient donnée Sainte Itte et sa fille Sainte Gertrude de Nivelles. Ultan fut le chapelain du Couvent de Gertrude et lui apprit le chant. Il succéda à son frère comme Abbé de Fosses et plus tard devint aussi Abbé du Monastère de Péronne où il s’endormit dans le Seigneur. Il fut enseveli dans l'Abbaye de Fosses-la-Ville. ou Frère de Saint Fursy et de Saint Foilan, premier Abbé du Mont-Saint-Quentin, massacré par des brigands idolâtres au moment où il traversait une forêt avec trois compagnons en chantant les Louanges de Dieu. Il fut enseveli dans l'église Sainte-Agathe de Fosse qu'il avait fait construire sur un fonds que lui avait donné Sainte Gertrude de Nivelles. Sa mémoire se trouve dans les martyrologes des Pays-Bas au 1er mai, jour de sa Naissance Céleste survenue en 686 ou environ. Ses Précieuses Reliques existaient encore vers la fin du dernier siècle dans l'église de Fosse [Fosses-la-Ville], petite ville située à trois lieues de Namur. Ce fut l'Evêque Notger de Liège qui en fit une ville qu'il entoura de murailles en 974 et changea vers le même monastère, dévasté pendant les irruptions des Normands, en un chapitre de Chanoines. L'archevêque papiste de Magdebourg, Norbert, demeura quelque temps parmi les chanoines de Fosse qui lui cédèrent en 1125 leur oratoire de Roeux bâti au même endroit où Saint Foillan avait remporté la Couronne du martyre. C'est cet oratoire qui donna naissance à l'abbaye papiste de Saint-Foillan (ou Feuillan-aux-Roeux) dont les moines papistes payaient tous les ans au chapitre de Fosse une pièce d'or ou douze deniers d'argent et devaient lui présenter leur abbé après sa bénédiction afin d'y prendre la crosse abbatiale sur l'Autel de Saint Foillan. Translation des Reliques de St Athanase le Grand archevêque d'Alexandrie- Sts Hesperios, Zoé et leurs enfants Cyrioaque et Théodule- St Sabas l'Evêque de Daphnousie- St Jourdain le Thaumaturge-- St Athanase de Lubensk- St Boris-Michel, Tsar de Bulgarie qui convertit son peuple au IXème siècle (907). -St Felix, diacre et Martyr à Séville en Andalousie. -Sts Simplice et Ambroise, Martyrs en Catalogne. -Stes Elenaire et Sponsaire, vierges et Martyres près d'Amiens en Picardie lors de la persécution de Dioclétien (vers 303). -St Valentin, cinquième évêque de Gênes en Ligurie (325). -St Neachtain, parent de St Patrick d'Irlande (après 461). -St Vindemial l'Evêque de Capse en Afrique, Martyr par la main des Ariens sous Hunéric (489). -St Germain dit "de la Mer," "le Scot," "à la Rouelle" ou "de Senarpont," Ecossais de nation l'Evêque régionnaire, missionnaire en Normandie, en Euskarie / Pays basque et autres lieux, Martyr par la main d'un seigneur païen (vers 490).-St Valbert ou Gaubert, troisième higoumène de Luxueil en Franche-Comté (665). -St Berthin le Jeune, moine à Sithin en Picardie (vers 699).- Ste Guibart vierge et recluse et Ste Rachilde, sa compagne d'ascèse, Martyres par la main des Hongrois encore chamanistes près de St-Gall en Suisse alémanique (925). -St Hitto, frère de Ste Guibart, moine à St-Gall (930). -St Athanase de Syandem et Valaam (Russie, vers 1550). -St Athanase III le Patriarche oecuménique de Constantinople (25 février / 5 avril 1634 et 25 juin / 8 juillet 1652), mort au monastère de Loubensk où ses Reliques furent ensuite trouvées incorrompues (Ukraine 1654).-Ste Matrone l'Aveugle, ascète à Moscou (1952). 30 L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DE POUTIVLA ("POUTIVL'SKAYA '") (RUSSIE 1635). The Putivl'sk Icon of the Mother of God appeared on 2 May 1635 in the city of Putivl' of Kursk region on the city's Nikol'sk gates (by some sources, the icon was first appeared in the year 1238). The wonderworking image was for a long time situated on the city-gates and glorified by numerous Miracles and signs. Lecture de l’Epître Pour le Saint Hiérarque Athanase le Grand d’Alexandrie Heb XIII : 7-16 13.7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. 13.8 Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement. 13.9 Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car il est bon que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n'ont servi de rien à ceux qui s'y sont attachés. 13.10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger. 13.11 Le corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. 13.12 C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. 13.13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. 13.14 Car nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. 13.15 Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. 13.16 Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. Pour l’usage slave Heb VII : 26-VIII : 2 7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28 En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité. 8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. Pour le Très Juste Roi Boris Egal-aux-Apôtres , Illuminateur des Bulgares Actes XXVI : 1-5 ; 12-20 26.1 Agrippa dit à Paul: Il t'est permis de parler pour ta défense. Et Paul, ayant étendu la main, se justifia en ces termes: 26.2 Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à me justifier devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, 26.3 car tu connais parfaitement leurs coutumes et leurs discussions. Je te prie donc de m'écouter avec patience. 26.4 Ma vie, dès les premiers temps de ma jeunesse, est connue de tous les Juifs, puisqu'elle s'est passée à Jérusalem, au milieu de ma nation. 26.5 Ils savent depuis longtemps, s'ils veulent le déclarer, que j'ai vécu pharisien, selon la secte la plus rigide de notre religion. 26.12 C'est dans ce but que je me rendis à Damas, avec l'autorisation et la permission des principaux sacrificateurs. 26.13 Vers le milieu du jour, ô roi, je vis en chemin resplendir autour de moi et de mes compagnons une lumière venant du ciel, et dont l'éclat surpassait celui du soleil. 26.14 Nous tombâmes tous par terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il te serait dur de regimber contre les 31 aiguillons. 26.15 Je répondis: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes. 26.16 Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car je te suis apparu pour t'établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai. 26.17 Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t'envoie, 26.18 afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés. 26.19 En conséquence, roi Agrippa, je n'ai point résisté à la vision céleste: 26.20 à ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'oeuvres dignes de la repentance. Lecture de l’Evangile Pour le Saint Hiérarque Athanase le Grand d’Alexandrie Matthieu V : 14-19 5.14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; 5.15 et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 5.16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. 5.17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 5.18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. 5.19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Pour le Très Juste Roi Boris Egal-aux-Apôtres , Illuminateur des Bulgares Jean X : 1-9 10.1 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 10.2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 10.3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 10.4 Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. 10.5 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. 10.6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 10.7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 10.8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. 10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages

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