mercredi 30 mai 2012

Vie de Sainte Euphrosyne de Moscou et autres Vies de Saints.

17 - 30 mai 2012 Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Septième Semaine Lecture de l’Epître Actes XXIII : 1-11 23.1 Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit: Hommes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu'à ce jour devant Dieu... 23.2 Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. 23.3 Alors Paul lui dit: Dieu te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe! 23.4 Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu! 23.5 Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. 23.6 Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien; c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. 23.7 Quand il eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa. 23.8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses. 23.9 Il y eut une grande clameur, et quelques scribes du parti des pharisiens, s'étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent: Nous ne trouvons aucun mal en cet homme; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé. 23.10 Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces gens, fit descendre les soldats pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse. 23.11 La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit: Prends courage; car, de même que tu as rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome. Lecture de l’Evangile Jean XVI : 15-23 16.15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. 16.16 Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père. 16.17 Là-dessus, quelques-uns de ses disciples dirent entre eux: Que signifie ce qu'il nous dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez? et: Parce que je vais au Père? 16.18 Ils disaient donc: Que signifie ce qu'il dit: Encore un peu de temps? Nous ne savons de quoi il parle. 16.19 Jésus, connut qu'ils voulaient l'interroger, leur dit: Vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j'ai dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez. 16.20 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. 16.21 La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. 16.22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre coeur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. 16.23 En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Cycle fixe : Commémorations 2 SAINTS NECTAIRE (+1550) ET THEOPHANE (+1544) Saints Nectaire et Théophane étaient deux frères de la noble et puissante famille des Apsarades de Ioannina. Après avoir reçu une excellente éducation, ils renoncèrent aux illusions et à la fausse gloire de ce monde et devinrent Moines sous la direction d'un Saint Ancien nommé Sabas dans une île du Lac de Ioannina. Celui-ci les instruisit sur les principes de la vie ascétique et ils embrassèrent pour le reste de leur vie un mode de vie strict et sans complaisance pour le repos de la chair : ils ne prenaient jamais d'huile, mangeaient souvent qu'une fois tous les deux jours et Théophane porta jusqu'à sa Naissance au Ciel de lourdes chaînes sur le corps. A la Naissance Céleste de leur Ancien dix ans plus tard, les deux frères qui avaient été ordonnés au sacerdoce mais se sentaient orphelins, se rendirent sur la Sainte Montagne de l'Athos au Monastère de Dionysiou réputé pour son austérité afin d'y prendre conseil du Saint Patriarche Niphon. Celui-ci leur recommanda de retourner dans leur ermitage pour y vivre en conformité aux enseignements reçus de leur Ancien. Mais à leur retour, ils découvrirent que les fondateurs laïcs du monastère exigeaient le paiement de droits de propriété. Désireux de préserver leur quiétude et d'éviter les chicanes, les deux frères préférèrent abandonner leurs justes droits et ils partirent construire un nouvel ermitage à l'intérieur de l'île où ils édifièrent par la suite deux églises, l'une dédiée au Précurseur et l'autre à Saint Nicolas (1507) et à proximité duquel leurs trois soeurs s'installèrent ainsi que leurs parents pour y mener eux aussi la Vie Angélique. Mais là encore, à l'instigation de l'ennemi du genre humain qu'est l'ange déchu jaloux des Moines, les autorités ecclésiastiques et civiles de l'endroit ne cessèrent de tracasser les deux Ascètes qui avaient pourtant obtenu du Patriarche toute licence pour y fonder un monastère indépendant. Se souvenant du conseil de Saint Niphon qui leur avait dit : "Si une épreuve survient, ne résistez pas mais fuyez de ce lieu pour trouver un autre endroit où vous pourrez vivre en paix," ils choisirent une fois de plus d'abandonner tout ce qu'ils avaient construit avec labeurs et à grands frais par amour de l'Hésychia. Ils se rendirent alors aux Météores en Thessalie qui étaient en passe de devenir le plus important centre monastique de l'époque. Après en avoir reçu l'autorisation de l'Higoumène du Monastère de la Transfiguration, ils passèrent sept ans sur l'un de ces nids d'aigles nommé la colonne du Précurseur. Puis en 1518, ils s'installèrent sur l'inaccessible rocher de Barlaam où un Moine de ce nom y avait jadis construit une église des Trois-Hiérarques, tombée depuis en ruine. Ils la restaurèrent et leur mode de Vie Angélique y attira bientôt d'autres Moines. La communauté grandit rapidement jusqu'au nombre d'une trentaine si bien que l'on dût ériger une nouvelle église dédiée à Tousles- Saints. Les deux frères prirent soin d'édifier aussi tous les autres bâtiments nécessaires à la vie cénobitique ainsi que de doter le monastère de dépendances agricoles pour que leurs Moines puissent persévérer sans souci dans l’Oeuvre de Dieu. Ils les instruisaient tant par la parole que par l'exemple sur les moyens d'acquérir la perfection de l'âme et parvenus à la fin 3 de leur séjour terrestre, ils leur laissèrent le récit de leur vie et un testament qui les exhortait à rester unis comme les membres d'un seul corps et à rivaliser par le zèle dans la vertu. Lorsqu'on acheva l'église le 17 mai 1544, Saint Théophane gravement malade depuis dix mois, s'y fit transporter pour y voir le résultat de tant de labeurs. Il rendit Grâces à Dieu, bénit les frères et les ouvriers puis retourna dans sa cellule où il se prépara à rejoindre la Vraie Vie. Pendant que les frères chantaient le Canon pour les agonisants, un astre lumineux brillait audessus de l'endroit et dès que le Saint eut rendu l'âme, il disparut. Quant à Saint Nectaire, il trouva le Repos le 7 avril 1550. Saint Apôtre Paul, Saints Barsanuphe de Tver, Saint German de Kazan et Sainte Eudoxie SAINTE EUDOXIE, EN MONACHISME EUPHROSYNIE, GRANDE-DUCHESSE DE MOSCOU (+ 1407) 17 mai – 7 juillet La Moniale Euphrosyne, Eudoxie dans le monde, fut la fille du Prince de Suzdal Dimitrios Constantovich (+ 1383). A partir de 1367, elle devint l'épouse du Grand-Prince de Moscou Dimitri Donskoi. Leur heureuse union fut pour la Russie un gage d'union et de paix entre Moscou et Suzdal. Le Saint Métropolite Alexis de Moscou et même Saint Serge de Radonège qui baptisèrent un des fils de Dimitri et d'Eudoxie, eurent une grande influence sur la vie spirituelle de la Princesse Eudoxie. La Sainte Princesse fut une bâtisseuse d'églises. En 1387, elle fonda le Monastère féminin de l'Ascension au Kremlin de Moscou. En 1395 durant l'invasion de la Horde d'Or dans les régions Sud de la Russie, l'Icône Vladimir de la Mère de Dieu fut translatée à Moscou sur son conseil, défendant miraculeusement la terre russe. Durant le Printemps, la Princesse portait secrètement des chaînes sous ses magnifiques habits royaux. C'est sous sa protection que fut peinte la célèbre Icône de l'Archange Michel qui devint par la suite l'Icône Protectrice de la cathédrale de l'Archange du Kremlin. Après avoir élevé cinq fils, la Princesse fut tonsurée Moniale sous le nom d'Euphrosyne. Elle accomplit son Voyage Céleste le 7 juillet 1407 et fut ensevelie au Monastère de l'Ascension qu'elle avait fondé. On trouve avec elle un exemple de la vieille poésie ecclésiale russe, la "lamentation de la Princesse pour son époux parti à trente-neuf ans." 4 De part et d'autre du Saint Athanase le Nouveau l'Evêque et Thaumaturge de Christianopolis SAINT MARTYR ANDRONICUS & SAINTE MARTYRE JUNIA DES 70 DISCIPLES (+58) En Orient, Saint Andronique et Sainte Junia du nombre des soixante-douze Disciples de Jésus-Christ et dont Saint Paul a fait l'éloge dans son Épître aux Romains (16,7) : "Saluez Andronique et Junia, mes parents, les compagnons de mes liens qui sont considérables entre les Apôtres et qui ont embrassé la Foi de Jésus-Christ avant moi." Ces deux disciples de Notre Seigneur ont évangélisé notamment Apamée en Syrie, Comanes dans le Pont et l'Illyrie. ou The Holy Disciple from the 70 Andronicus and his helper in apostolic works, Saint Junia (June), were relatives of the holy Apostle Paul. They laboured much, preaching the Gospel to pagans, about which the Apostle Paul makes mention in his Epistle to the Romans: "Greet Andronicus and Junia, my kinsfolk and prisoners with me, acknowledged amongst the Apostles and having still before me believed in Christ" (Rom. 16: 7). Saint Andronicus was ordained bishop of Pannonia, but the preaching took Saint Junia and him also to other lands, far from the boundaries of his diocese. By the efforts of Saints Andronicus and Junia the Church of Christ was strengthened, pagans were converted to the knowledge of God, many pagan temples ceased functioning, and in their place were erected Christian churches. From the service in honour of these Saints it is known, that they suffered martyrdom for the Name of Christ. In the V Century, during the reign of the emperors Arcadius and Honorius, their holy relics were uncovered on the outskirts of Constantinople together with the relics of other Martyrs "at the Eugenius gate" (Comm. 22 February). It was revealed to the pious cleric Nicholas Kalligraphos that among these 17 Martyrs were also the relics of the holy Disciple Andronicus. Afterwards on this spot was built a magnificent church. 5 SAINT ABBE MAILDULF (OU MAELDUBH) DE MALMESBURY (+673) Endormi en 673 à l'Abbaye de Malmesbury en Angleterre, le Moine irlandais Saint Maildulf quitta sa terre natale pour diffuser l'Evangile en Angleterre. Il s'installa dans une forêt isolée comme il y en avait en ces temps dans le Nord-Est du Wiltshire. Après avoir vécu quelques temps en Ermite, il commença à rassembler les enfants des environs pour les éduquer. Son ermitage devint alors une école où il aura Saint Aldhelm parmi ses disciples. L'école et la fondation firent florès même après sa Naissance Céleste et acquirent une réputation d'érudition sous le nom de Malmesbury. 16 – 17 mai SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DE METSOVO (+ 1617) Le NéoMartyr Nicolas fut brûlé par les Turcs en 1617. Son Chef se trouve au Monastère Varlaam dans les Météores. ou Apprenti boulanger chez un Turc de Trikkala en Thessalie, il renia le Christ. Puis il s'en repentit et retourna dans son pays natal Metsovo en Epire pour y reprendre sa vie chrétienne. Reconnu par un barbier turc, il obtint son silence en lui livrant chaque année un chargement de bois. Après quelques années et toujours tenaillé par le remord de son parjure, il se fit reconnaître publiquement comme Chrétien à Trikkala. Arrêté, il fut emprisonné, condamné à endurer la soif et la faim tout en étant fustigé à chaque interrogatoire. Enfin le juge fit allumer un grand brasier sur la place du village et on l'y jeta. Et c'est ainsi qu'il rendit le témoignage de sa Foi retrouvée. SAINT ERMITE MADRON (OU MADEN, MADERN) DE CORNOUAILLES (+545) Endormi près de Land's End en Cornouailles, Saint Madron, Ermite en Bretagne d'origine cornique, est le Saint Protecteur de nombre d'églises y compris le lieu de son ermitage à la Source Saint Madern en Cornouailles et de deux paroisses à Saint-Malon. Nombre de Miracles sont attribués à Saint Madron bien qu'on ne connaisse fort peu de sa vie en dehors des dédicaces en Cornouailles et Bretagne. On l'a identifié avec Saint Medran, disciple de Saint Kieran, le Gallois Saint Padarn ou un homme du lieu qui aurait accompagné Saint Tudwal en Bretagne. Tropaire de Saint Madern ton 2 Parmi les ténèbres du paganisme en Cornouailles/ tu as brillé comme Témoin du Christ./ Saint Ermite Madern, implore-Le/ 6 que la lumière que tu fis briller puisse jaillir de nos coeurs. SAINT MEGALOMARTYR NICOLAS DE SOFIA (+1555) SAINT PATRIARCHE STEPHANE LE NOUVEAU DE CONSTANTINOPLE (+893) Saint Stéphane le Patriarche de Constantinople était le plus jeune fils de l'Empereur Basile le Macédonien et frère de l'Empereur Léon le Sage. Il reçut le Mystère de la prêtrise dignement sous le Patriarche Saint Photios. Lorsqu'en 886 ce dernier fut contraint d'abandonner le siège patriarcal, Saint Stéphane fut élevé à ce même trône patriarcal. Saint Stéphane veilla avec vigilance spirituelle sur son troupeau spirituel. Il était compatissant et il avait l'habitude d'intercéder pour ceux qui étaient sans; il se dévouait luimême aux veuves et aux orphelins; il se distingua par une extrême modération. Il s'endormit dans le Seigneur paisiblement en 893 et fut enseveli dans le Monastère de Sikellian. SAINT MARTYR MONTAIN (OU MONTAN), ERMITE A LA FERE (+5°.S.) 20 septembre - 17 mai De race royale, disent quelques auteurs, il vint de la Champagne (440) prêcher l'Evangile sur les bords de la Chiers (rivière qui naît au bourg d'Esch en Belgique, baigne Longwy, Longuyon, Montmédy carignan et se perd dans la Meuse près de Sedan). Il établit sa cellule près d'Iré-les-Prés sous le rocher de Mad (Montmédy) consacré alors à l'immolation des victimes païennes. Il éleva deux petites chapelles, l'une au Valendon et l'autre à Iré-les-Prés. Celle-ci appelée depuis longtemps la Mère de Dieu de Iré serait l'église-matrice de Montmédy. On lui attribue encore la fondation à Juvigny d'un oratoire dédié en l'honneur de Saint Denis, Apôtre des Gaules qu'il bâtit sur l'emplacement d'un temple de Jupiter origine assez probable du nom de Juvigny (Joviniacum). Le courageux Anachorète poursuivi par les idolâtres se réfugia au fond des bois avec quelques disciples. Plusieurs hagiographes disent qu'il endura le martyre. Il rechercha la Présence de Dieu dans sa solitude. Par son rayonnement, il empêcha l'hérésie de Nestorius de progresser dans cette région. ou Tandis que les Gaules étaient le théâtre des guerres, des concussions et des rapines, un Reclus nommé Montain ou Montan (Montanus) vivait sur la Cher, près de Juvigny dans le Luxembourg. Formé à la vertu dès l'enfance, il vivait séparé du monde pour n'avoir de commerce qu'avec Dieu et se livrer tout entier aux exercices de la pénitence. Inquiété dans sa retraite par les courses des barbares, il la quitta et alla chercher une solitude plus profonde à La Fère (Aisne), lieu alors rempli de bois et environné de précipices et de marais. Là, Montan, tout occupé des besoins de l'Eglise troublée par les guerres et par l'hérésie de Nestorius que le Concile Oecuménique d'Ephèse (431) venait de condamner, ne cessait d'implorer le Secours du Ciel. Ses prières ne furent pas sans effet. Un jour que Montan reposait d'un léger sommeil, il fut par trois fois averti de prédire à Célinie, noble dame de la contrée qu'elle aurait un fils et de lui en déclarer en même temps le nom et les mérites. Tout à coup il lui semble que par une Faveur Divine, il est transporté au milieu du choeur des Anges et de l'assemblée des Saintes âmes, tenant ensemble conseil et conférant de la subversion ou de la restauration des Eglises des Gaules : tous déclarent que le temps est venu d'en avoir pitié et en même temps une voix qui 7 retentit avec douceur se fait entendre d'un lieu plus élevé et plus secret : "Le Seigneur a regardé du Saint des Saints et du Ciel en la terre pour entendre les gémissements de ceux qui sont enchaînés et pour briser les fers des fils de ceux qui ont péri afin que Son Nom soit annoncé parmi les nations et que les peuples et les rois se réunissent ensemble pour Le servir." La voix disait "que Célinie concevrait un fils nommé Rémi auquel le peuple serait confié pour être sauvé." Après avoir reçu une si grande et si douce consolation, le Saint Personnage trois fois averti d'accomplir sa mission, vint annoncer à Célinie l'oracle de la Céleste Vision. Or cette mère bienheureuse avait eu longtemps auparavant dans la fleur de sa jeunesse, de son mari Emile, un fils nommé Principe (ou Prince) depuis Evêque de Soissons et père de Saint Loup, son successeur à l'épiscopat de la même ville : la Bienheureuse Célinie s'étonne : comment déjà vieille enfanterait-elle son fils et le nourrirait de son lait d'autant que son mari et elle-même, grandement avancés en âge et épuisés, n'avaient plus ni espoir ni désir d'avoir désormais des enfants? Mais le Bienheureux Montan devenu aveugle pour un temps afin que les fruits de la patience abondent en lui, déclare à Céline que ses yeux doivent être arrosés de son lait et qu'aussitôt il recouvrera la vue. Cependant les Bienheureux Parents se livrent à la joie d'une si grande consolation et "quand le moment arriva," le futur Pontife de Jésus-Christ vint au monde heureusement et reçu sur les Saints Fonts de Baptême le nom de Rémi. L'heureuse promesse faite au Saint Prophète est ainsi fidèlement accomplie car pendant l'allaitement, ses yeux sont arrosés du lait de la Bienheureuse Mère Célinie et il recouvre la vue miraculeusement. Si Montan vécut encore quelques années après avoir recouvré la vue, il retourna dans sa solitude de La Fère au lien dit la Fosse de Saint-Montan et il y rendit son âme au Seigneur le 17 mai. La ville de La Fère et sa collégiale ont pris pour Saint Protecteur Montan. On conserve encore aujourd'hui une petite portion de ses Saintes Reliques à l'église paroissiale papiste et à la chapelle papiste de l'Hôtel-Dieu. La cathédrale de Laon possédait autrefois le Chef et un bras du Saint solitaire mais c'est l'Abbaye de Juvigny qui détenait la principale partie de son corps. SAINTE FRAMECHILDE (OU FRAMEUZE) (+ 685) Mère de Sainte Austreberte, Sainte Framechilde était issue d'une famille puissante de Germanie et elle épousa Badefroy, noble seigneur de la cour de Dagobert II. Les anciens hagiographes unissent ces deux noms et disent que Badefroy et Sainte Framechilde étaient "l'un et l'autre d'une très haute vertu et d'une grande sagesse de conduite, fermes dans la Foi, remarquables par leur charité et leur amour de la justice, nourrissant leurs âmes des Saintes Espérances de la Foi et se faisant un devoir et un bonheur de secourir les Pauvres de Jésus- Christ." Sainte Austreberte, leur fille, rencontra de l'opposition à son projet de se consacrer à Dieu : Badefroy dut en être le principal et peut-être l'unique auteur. Pour la Bienheureuse Framenchilde, elle pouvait reconnaître dans ces instances de sa fille la vérité d'une vision qu'elle avait eue, dit-on avant sa naissance et dans laquelle on lui apprenait que l'enfant qu'elle portait dans son sein attirerait beaucoup d'âmes à Jésus-Christ. Et cette parole eut donc son entier accomplissement à compter du jour où Austreberte se retira au Monastère du Port, près d'Abbeville. On ne connaît rien de plus de la vie de Sainte Framenchilde qui s’endormit un 17 mai vers l'an 685. On l'ensevelit dans l'église de Marconne qu'elle avait fait bâtir elle-même. Son corps fut 8 levé de terre en 1030 par l'Evêque Baudouin de Théreouanne. Ses Précieux Restes reposaient dans l'Abbaye de Montreuil-sur-Mer fondée par Sainte Austreberte. On en gardait aussi une partie dans l'église collégiale et paroissiale d'Hesdin. La châsse de Montreuil fut détruite par les proto-bolcheviks français mais quelques ossements encore vénérés aujourd'hui à l'église paroissiale papiste de cette ville, furent sauvés. SAINTE MARTYRE RESTITUTE, VIERGE (+4°.S.) La tradition la fait placer par ses bourreaux dans une barque remplie d'étoupe pour y être brûlée vive. Les mariniers la conduisirent en haute mer, allumèrent l'étoupe mais les flammes se retournèrent contre eux et ils moururent dans d'atroces souffrances tandis que Sainte Restitute accéda paisiblement au Ciel. La barque conduisit son corps jusqu'à Ischia en Italie et de là ses Saintes Reliques furent emmenées à Naples. La vérité, c'est que les Saintes Reliques vinrent à Ischia au neuvième siècle en provenance de Teniza près de Carthage où il semble bien que Sainte Restitute ait subi le martyre au début du quatrième siècle. ou Sous l'empire de Valérien, elle fut diversement torturée en Afrique par le juge Proculus et placée dans une nacelle pleine d'étoupes et de poix pour être brûlée en pleine mer mais dès qu'on y mit le feu, la flamme se tourna contre ceux qui venaient de l'allumer et elle, se mettant à prier, rendit ainsi son esprit à Dieu. Son corps avec la nacelle vint aborder par la Volonté de Dieu à l'Île d'Ischia, près de Naples où les Chrétiens le reçurent avec une grande vénération. Constantin le Grand fit depuis bâtir une église en son honneur dans la ville de Naples. Sainte Restitute ne fut pas oubliée à Carthage : on pense que c'est à cette Sainte Martyre qu'était consacrée la grande basilique connue sous son nom dans laquelle furent tenus quelques Conciles et où Saint Augustin prononça plusieurs discours. Elle naquit à Ponizara. SAINTS MARTYRS SOLOKHON, PAMPHAMYROS ET PAMPHALON A CHALCEDOINE (+298) The Holy Martyrs Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon: The holy Martyr Solokhon, a native Egyptian, suffered for Christ during the reign of the emperor Maximian (284-305). The holy Martyrs Pamphamyros and Pamphalon also at the same time accepted death for Christ together with him. All of them served in the imperial armies in the regiment of the tribune Campanus. During the time of persecution against Christians by the emperors Maximian and Diocletian, Campanus with his soldiers was sent to the city of Chalcedon. All the soldiers of his regiment were required to offer sacrifice in an idolous pagan temple there. The three soldiers – Saints Solokhon, Pamphamyros and Pamphalon, refused to offer sacrifice to idols, explaining, that they worship only the True God, the Lord Jesus Christ. On the orders of Campanus they subjected them to terrible tortures, during the time of which the holy Martyrs Pamphamyros and Pamphalon died. Saint Solokhon survived the torture and remained alive, glorifying Christ. The torturer in great Anger gave orders to open the mouth of Saint Solokhon and pour in it by force the idol-worship blood. But Saint Solokhon so strongly clenched his teeth, that they were not able to open them even with iron, – the sword bent, and the Saint broke his bonds and stood before the torturer, continuing to glorify Christ. There was a voice from the heavens to Saint Solokhon, encouraging him to endure to the end. At the command of the torturer they subjected the Saint to a merciless beating, after which they dragged the bruised man over sharp stones, demanding a renunciation of Christ, but the holy Martyr remained steadfast. Then it was commanded to hang him up by one hand, and to his leg tie an heavy weight. In such a position Saint Solokhon hung for about three hours. When 9 finally however they cut the ropes, then to the surprise of everyone Saint Solokhon stood up straight on his feet like an healthy man. Crazed with Anger, Campanus seized a writing-reed and with force thrust it deeply into the ear of the holy Martyr. The sufferer fell down, and Campanus and the soldiers departed, having cast him aside. Christians carried the Martyr to the house of a certain pious widow and placed him on a cot. The Saint partook of food and conversed with the Christians, exhorting them to stand firmly for the faith, and then having prayed and lifted up his eyes to heaven, he gave up his soul to the Lord Jesus Christ. SAINTS MARTYRS HÉRADE, PAUL ET AQUILIN AVEC 2 AUTRES A NOYON On n'est pas d'accord sur le lieu où ont souffert ces Martyrs : Noyon, sur le lac de Genève ou en Bulgarie. Il est impossible de trancher la question; on sait uniquement que ce fut sous le règne de Dioclétien. SAINT MARTYR SOLOCANE ET SES COMPAGNONS A CHALCÉDOINE (+ 4°.S.) Soldats sous l'empereur Maximien, ils étaient originaires d'Egypte. SAINT MOINE MARTYR ADRIAN D'ONDRUSOV (VALAAM) (+1549) 17 mai (translation) – 26 août The Monk Adrian of Ondrusovsk (in the world the nobleman Andrei Zavalushin), was the owner of a rich estate (Andreevschina), 9 versts from the monastery of the Monk Alexander of Svirsk (+ 30 August 1533). He accidentally encountered the Monk Alexander of Svirsk at the time of a stag hunt in 1493, and after this he went often to him for guidance, and supplied bread for the ascetics. Forsaking his estate, he took monastic tonsure at the Valaamo monastery with the name Adrian. Several years later, with the blessing of the Monk Alexander of Svirsk, the Monk Adrian settled in a solitary place on the peninsula of Lake Ladoga. There he built a church in honour of Saint Nicholas the Wonderworker. Opposite the settlement of monks in the deep forest was an island, Sala (the Thicket), on which hid out a gang of robbers, under the leadership of Ondrusa as their ataman. Encountering the monks, the ataman demanded that they get off his land. Saint Adrian, knowing that he did not have money to offer to buy the place, promised the ataman to intercede for him before God. The robber laughed at the monk, but that one entreated him so long and so humbly, that the ataman softened and said: "Live." 10 This ataman was soon taken captive by another gang, hidden not far from the stoney Cape of Storozhev. The hapless fellow knew, that after suffering torture death awaited him, and he bitterly repented of his former life. Suddenly he saw before him the Monk Adrian, who said: "Through the mercy of the Lord, for Whom wast besought of thee mercy for the wilderness brethren, thou art freed" – and he vanished. The ataman saw himself without fetters at the shore and with no one around. Astonished, he rushed to the monastery of Saint Adrian and found all the ascetics at psalms. And it seemed that the monk had not left the monastery. The robber fell at the knees of the Saint and besought to be accepted amidst the brethren. He finished his life in repentance at the monastery. The robber of another gang likewise repented. Through the prayers of Saint Adrian he took monastic tonsure with the name Kiprian. And afterwards at the place of a tributary he built a monastery and was glorified by Miracles. The monastery of the Monk Adrian received an endowment from tsar Ivan the Terrible (1533- 1584). In August 1549 the Monk Adrian was god-father for Anna, daughter of tsar Ivan the Terrible. When the Saint was returning from Moscow to the monastery, robbers killed him near the village of Obzha, hoping to find money. The brethren waited for a long time for their head, and 2 years afterwards he appeared in a vision by night to a few elders and told them about his end. On another day, 17 May, the brethren found his undecayed body in a swamp and committed it to burial in the wall of his church in honour of Saint Nicholas. The memory of the Monk Adrian, having received the Martyr's crown, has come to be celebrated twice: on the day of the finding and transfer of his relics – 17 May, and on the day of repose and namein- common (tezoimenitstvo) with the Martyr Adrian. SAINT MARTYR TORPÈS (OU TROPEZ) (+1°.S.) Saint Tropez était aristocrate et Romain. Il faisait partie des officiers de la maison de Néron. Il dut être converti de bonne heure puisque Saint Paul parle de lui dans la lettre qu'il écrivit de Rome aux Philippiens. Or Néron fit élever un temple et une statue à Diane dans la ville de Pise; il alla en personne assister à la dédicace de ce temple et ordonna à tous ses serviteurs d'adorer la "déesse." Tropez s'y refusa et prit même la liberté de démontrer à l'empereur l'inanité du culte des idoles. Le courageux Chrétien n'ignorait pas comment un Néron traitait ceux qui lui déplaisaient et il résolut donc de s'y préparer et alla demander le Baptême à un Saint Prêtre nommé Antoine caché dans une grotte des environs de Pise. C'est là qu'un Ange lui apparut et fortifia son âme. De retour à Pise, Néron le somma d'obéir mais l'énergique Chrétien resta inébranlable et il fut remis entre les mains de Sattelicus, un de ses proches qui avait reçu la mission de le faire mourir. Sattelicus le jeta en prison sans nourriture durant deux jours. Ensuite, il le fit attacher à une colonne où les exécuteurs le flagellèrent si inhumainement que bientôt tout son corps ne fut plus qu'une plaie sanglante. Mais pendant l'exécution, la colonne chancela et écrasa le juge et cinquante des assesseurs ou spectateurs. Sylvin, le fils de Sattelicus, condamna ensuite le Martyr à la roue puis au supplice des bêtes : le lion auquel on l'exposa vint mourir à ses pieds et le léopard qu'on lâcha sur lui vint le caresser. A ce spectacle, Evellius, un des conseillers de l'empereur, se convertit et eut la Grâce de couronner sa vie par le martyre, à Rome. Sylvin, transporté de colère, fit conduire Tropez hors des portes de Pise où on lui trancha la tête. C'était le 3 des calendes de mai mais on célèbre sa fête aujourd'hui à cause de la merveilleuse Translation de son corps : ce dépôt sacré fut jeté dans une barque avariée sans voiles et sans rameurs et au lieu de sombrer dans les flots, il arriva sur les côtes de Fréjus et s'échoua dans le Golfe de Grimaud. Il fut recueilli par les Chrétiens de la contrée. Lorsque l'ère des persécutions païennes fut passée, on éleva une église à l'endroit où étaient les Saintes 11 Reliques de Saint Tropez. Le golfe où avait abordé la barque prit le nom du Saint et il en fut de même de la ville et du prieuré qu'on bâtit plus tard au même lieu. Les papistes ont vainement recherché à deux reprises les Précieux Restes de Saint Tropez au dix-septième. SAINTS MARTYRS ADRION, VICTOR ET BASILLA A ALEXANDRIE SAINT ÉVÊQUE BRUNON DE WURTZBOURG, CONFESSEUR. (+1045) SAINT MARTYR CÉLESTIN A TOURNAI TROIS SAINTES COMPAGNES DE SAINTE URSULE A SAINT-AMAND, EN FLANDRE SAINT JEAN TAULER (TAULÈRE) A STRASBOURG SAINT EVEQUE POSSIDIUS DE CALAME, EN NUMIDIE, BIOGRAPHE DE SAINT AUGUSTIN (+ 5°. S.) SAINT PRETRE ALPINIEN, DISCIPLE DE SAINT MARTIAL (+1°.S.) 13 – 17 mai SAINTE ROLENDE DE GERPINNES, VIERGE ROYALE (+ 774) Née au milieu du huitième siècle dans la chaleureuse Lombardie, Rolende suivit dans son chemin de vaincu son père le Roi Didier des Toscans et Lombards. Exilés par Charlemagne dans les Flandres, sa famille vécut à l'Abbaye de Corbie. Apprenant de ces événements à 12 mépriser les dignités humaines et à préférer le Christ par dessus-tout, Rolende s'échappa pour fuir un mariage arrangé à un prince terrestre et rejoindre les filles d'Ursule à Cologne, épouses du Roi des rois. D'épuisement, elle s'effondre à Villers-Poterie et le Christ reçoit sa jeune épouse bien-aimée. Mais à peine son âme était-elle partie que son corps déjà guérissait un aveugle et toute l'Entre-Sambre-et-Meuse depuis mille deux cents ans de chanter : c'est une Grande Sainte que le Ciel nous a donné! ou De noble extraction, éminent par sa haute fortune et illustre héritier de la dignité princière, Didier commandait aux peuples de la Gaule. Le chevalier brillait déjà dès son jeune âge par l'ascendant de son autorité. Il s'unit à une épouse très vertueuse, digne de son rang et issue d'une antique famille royale et Dieu leur donna une fille unique nommée Rolende. L'heureux père sourit à sa naissance : il avait en perspective l'apanage qui revient au premier-né. Il se dit que Rolende est destinée à régner un jour sur les Gaules et il la fait élever et éduquer royalement. Adulte, la Princesse projeta un vif éclat dans toute la province; la Foi brûlait dans son coeur. Elle surpassait par la noblesse de sa naissance toutes les autres Vierges mais elle les éclipsait bien davantage par l'éclat de ses vertus et la pureté de ses moeurs. Son nom parvint jusqu'à l'oreille des Princes latins et même des Rois les plus illustres des confins du pays. Aussi le fils du Roi d'Ecosse, guerrier de valeur et de renom, s'enflamma pour elle. Accoutumé de conduire dans les camps gaulois une troupe formant la fleur de l'armée, le désir de jouir d'une entrevue avec la Princesse l'amena quelque fois à la cour de son père. Auprès de ce Prince, les lois de l'hospitalité et les égards qui étaient dus à sa naissance lui valurent un bon accueil mais auprès de la Pieuse Vierge qui se consacrait chaque jour à servir Dieu, il n'eut aucune faveur. Le noble prétendant n'en fut que plus épris; aussi, sans plus tarder, demanda-t-il Rolende en mariage. Didier prit aussitôt conseil sur cette proposition avec sa cour et elle-ci y applaudit. Le père accepta donc un gendre d'une si haute lignée et se reposant sur l'assentiment de ses chevaliers, il agréa la demande du fiancé. La Vierge, au contraire, montra bien que c'était pour Dieu qu'elle voulait couronner son oeuvre et exécuta son dessein de n'appartenir qu'à Lui. Contente d'un simple vêtement et escortée d'une suite restreinte, une servante et deux valets, Rolende entreprit, la nuit, un voyage inspiré d'En-Haut pour se soustraire à la corruption d'une union charnelle. C'est alors qu'elle commence à marcher d'un coeur joyeux dans la voie des Commandements Divins. Elle rejette toutes les entraves du monde loin d'elle ainsi que les pompes et les plaisirs du siècle; c'est aux choses Célestes qu'elle s'applique désormais et s'attache tout entière. Sa première sollicitude est d'observer la Loi du Seigneur et de pénétrer bien avant dans la Bienheureuse Connaissance de Dieu. Déjà Rolende avait appris qu'il existait à Cologne une communauté "des onze mille Vierges" et le coeur embrasé d'un Saint Zèle de s'unir à ces filles de Sainte-Ursule, elle céda au désir de quitter sa patrie et partit pour les contrées situées à l'Est. Ce qu'elle avait à coeur, c'était de pouvoir avec ces Vierges, s'attacher comme une Epouse à son Divin Epoux. Tandis qu'elle traversait d'un pas ralenti les terres d'une villa pour suivre un sentier plus direct, le soleil étant presque à son midi, force lui fut de s'arrêter. La distance parcourue et l'état impraticable des chemins l'avaient épuisée. Aussi les douces remontrances des trois personnes qui s'étaient vouées à partager toutes les privations qu'elle aurait à endurer, l'obligèrent à 13 prendre quelque repos dans la villa de Gerpinnes. Toutefois, soupirant vers la ville de Cologne, elle ne voulut nullement séjourner à Gerpinnes, craignant qu'on ne la découvrît et la retardât dans son voyage. Elle sortit donc au plus vite mais bientôt harassée par une marche excessive et des fatigues inaccoutumées, les forces l'abandonnèrent et malade, elle se traîna jusqu'à un érable; l'endroit en porte encore le nom. Là, vaincue par l'épuisement, elle s'assit. Auprès d'elle se tenait toujours son modeste entourage qui cherchait à lui procurer quelque soulagement et versait sur elle des larmes de compassion. On réfléchit à quelque hôtellerie où Rolende pourrait reprendre des forces et l'aimable Vierge accéda volontiers à ce désir. Après avoir gagné un endroit fortifié appelé en langue romane Viliers, on y demanda l'hospitalité pour la Princesse. Elle y fut bien accueillie par un métayer et traitée avec le confort qu'on peut trouver à la campagne. Mais quand les premières lueurs de l'aurore vinrent dissiper les ténèbres de la nuit, la courageuse Vierge voulut prendre congé de son hôte. Elle aspirait après la ville fortifiée de Fosses, ne fût-ce que pour être plus rapprochée des Vierges qu'elle cherchait et s'y reposer avec plus de sécurité mais elle ne put partir. Affligée de ce retard, Rolende demeura huit jours en ce hameau qu'elle ne devait pas dépasser. Enfin, la Royale Princesse qui avait laissé à des étrangers la propriété de tant de biens et qui se contentait désormais d'une chambrette fut admise dans le sein de son Véritable Epoux pour lequel elle avait conservé sans tache le lis de sa Virginité. Le Véritable Epoux des âmes, source intarissable de pureté, rendit la vue à un aveugle pour faire éclater la Sainteté de sa bien-aimée Rolende aux yeux de tous. Celui-ci s'était senti poussé à venir auprès du corps de la Vierge Rolende et s'était agenouillé devant elle. Le Miracle avait suivi et l'hospitalier campagnard qui avait accueilli Rolende sous son toit en reconnut la réalité envoya l'aveugle guéri à l'église-mère [Gerpinnes] ainsi que beaucoup de personnes qui étaient dans la jubilation et l'admiration face à ce Miracle. La dite église rassembla ses enfants qui se distinguaient à cette époque par les armes et par une insigne probité. La réalité du Miracle fut dûment constatée puis on se hâta d'aller pieds nus avec le plus grand respect et versant des larmes de dévotion prendre le corps de la Très Pieuse Vierge. Prêtres et soldats, tout ce que Gerpinnes comptait alors d'hommes distingués ou de notables, le portèrent. Quand ces personnages de marque eurent ramené avec pompe la dépouille sacrée de Rolende, ils la déposèrent dans l'église du côté droit où un mausolée lui fut érigé. Ce tombeau devint si célèbre par les Miracles éclatants qui s'y opérèrent qu'y affluèrent une foule innombrable, même de régions éloignées, avide d'obtenir soit la délivrance des infirmités corporelles soit de l'aveuglement spirituel. Du corps virginal de Rolende exudait en grande abondance de la myrrhe dont l'onction guérissait les plaies. Or il arriva qu'un homme s'emporta avec quelque violence, mécontent de voir cette grande affluence de gens car lui-même ne disposait que de peu de temps : il répandit l'Huile Sainte par terre et jeta la fiole. Le châtiment atteignit le coupable et ses descendants : des tumeurs apparurent dans ses mains et ses enfants les apportèrent en naissant. Quant au corps de la Vierge, il cessa de suinter le baume suave et bienfait mais Notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ ne désira point que la Foi de Ses Fidèles restât sans récompense et il ne priva point le tombeau de sa privilégiée de la gloire des Miracles. Dans l'entretemps, la mère de Rolende avait ordonné des recherches dans toutes les directions. Elle avait appris ce qui était advenu par notamment par la servante et l'un des valets de la 14 Princesse fugitive. Après le Départ de leur maîtresse, ceux-ci étaient retournés dans leur patrie. Pour l'autre serviteur, il fit voeu de la servir là même le reste de ses jours, lui demandant en retour la santé du corps et de l'âme. Après son endormissement, on l'ensevelit honorablement dans la même église. Quant à la mère de Rolende, la Sainteté de sa fille tempéra bien sa douleur mais l'amour qu'elle lui portait lui fit entreprendre les préparatifs d'un voyage et elle vint elle aussi à son tombeau. Comme il était récemment construit, elle le trouva dépourvu de tout ornement. Le voyant exposé aux vents et aux rayons du soleil, à la merci de la pluie et de la grêle, elle éprouva une grande tristesse, considérant qu'on n'avait pas plus d'égard à l'éclat et à la renommée des Miracles opérés par sa fille qu'aux honneurs qui revenaient à sa condition royale. Aussi ne laissa-t-elle à cette église qu'une partie de l'ample manteau de pourpre dans lequel elle était drapée puis faisant un détour, elle traversa la ville fortifiée de Fosses où elle distribua une partie de ses trésors à l'église de Saint-Feuillen. A Gerpinnes, on accepta le vêtement en souvenir de la Reine et on en fit avec beaucoup d'art, une chasuble où s'harmonisaient diverses couleurs. Les chevaliers et autres notables du lieu, piqués des remontrances de cette noble Dame, eurent soin de faire construire une chapelle annexée au côté droit de l'église en l'honneur de la Bienheureuse Vierge Rolende. C'est là qu'en l'honneur de Dieu, de la Vierge Rolende et de Sainte Aldegonde, les papistes "consacrèrent" un autel avec l'assentiment et le concours de l'évêque papiste Otbert de Liège en 1103. Longtemps après, cette région fut éprouvée par une grande stérilité. La terre ne rendait rien ou très peu de choses en retour des labeurs qu'on dépensait. S'il arrivait qu'un champ vînt à produire quelque récolte, de terribles orages ravageaient en peu de temps les espérances du pauvre laboureur. Survint un plus grand fléau : une mortalité extraordinaire sévit dans plusieurs provinces et un grand nombre de personnages princiers en furent victimes. Les magistrats, frappés de terreur à cette calamité et voulant la détourner, mirent leur confiance en la protection de la Bienheureuse Rolende. Ils se rassemblèrent unanimement autour de son tombeau, toujours célèbre par les Miracles, convaincus qu'elle les délivrerait d'un tel fléau et décidèrent que chaque année après des jeûnes et des larmes de pénitence, le très Saint Corps de la Vierge serait porté en grande pompe dans une procession autour des limites de la paroisse. Plus on mit de dévotion à accomplir cet acte de piété, plus le Ciel et Rolende s'empressèrent de mettre fin à la calamité. Tropaire de Sainte Rolende ton 1 Sainte Rolende, Belle Epouse du Christ, Toi qui connus la dureté de cette vallée de larmes, A genoux devant tes Précieux Restes, Nous implorons ton intercession. O Vierge de Gerpinnes soulage nos corps et guéris nos âmes, Afin que nos vies soient agréables à Dieu Kondakion de Sainte Rolende ton 4 Auprès de son tombeau, Des prodiges nouveaux Sans nombre et sans mesure, Qui s'y font tous les jours Par son puissant secours 15 Sont des preuves bien sûres Que vivante dans le Ciel Rolende agit d'auprès l'Époux Éternel. SAINT EVEQUE CATHAN (OU CATAN, CADAN) DE BUTE (+6°-7°.S.) Selon les Scottes, les Saintes Reliques du Saint Evêque Cathan reposent sur l'Île de Bute où il aurait été Evêque. Il fut si célèbre que le pays était souvent appelé Kilcathan. Sa tombe est aussi montrée à Tamlacht près de Londonderry. Il est possible qu'il existe deux Saints de ce nom. SAINT MAW Né en Irlande, Maw dont le nom dans la langue des Cornouailles signifie "un garçon" aurait quitté sa terre natale à la recherche de solitude en Cornouailles. Dans son ermitage en front de mer près de Falmouth, il vécut une vie de prière et d'austères pénitences à Saint-Mawes. Une église, un siège de pierre dans le cimetière et une source Sainte portent encore son nom. On a écrit que Maw fut d'abord enseignant puis plus tard Evêque en Angleterre Sts Apôtres Andronique et Junia- Sts Solochon, Pamphamer et Pamphylon- St Athanase le Nouveau l'Evêque de Christianopolis- St Nicolas de Metsovo- Ste. Euphosyne de Moscou dans le monde grande-princesse Eudoxie, veuve de St Démètre Donskoï, régente de la principauté de Moscou à la mort de son époux et ascète (1407). St Adrien (transfert des Reliques) Higoumène du Monastère d'Ondroussov- Pères Nectaire et Théophane, frères selon la chair et fondateurs du monastère de Barlaam aux Météores (1550 et 1544). -St Tropez , officier romain, Martyr à Pise sous Néron (67)- Ste Restitute, vierge, martyre en Afrique sous Valérien (vers 255). -Sts Solochion l'Egyptien, Pamphaner et Pamphylon, soldats romains, Martyrs à Chalcédoine sous Maximien (entre 286 et 305). -St Possidius l'Evêque de Calames en Afrique qui confessa la foi orthodoxe face au pélagianisme, au donatisme et à l'arianisme (vers 445). -St Eber fondateur des paroisses de Pleyber-Christ et de Lannebert en Bretagne (VIème siècle). -St Tudon, père de Sts Gouesnou et Majan, ermite à Lannilis en Bretagne (VIème siècle). -Ste Frameuze ou Framechilde, épouse de Baufroy ou Baudefroy, comte du palais de Dagobert II, mère de Ste Austreberte, fondatrice d'église à Marconne en Artois (vers 685). On l'invoque contre les maux de tête. -St Rasso (ratho), noble germain qui combattit les Hongrois, se fit pèlerin à Rome et en Palestine puis moine en Bavière (953). -Translation des Reliques de St Adrien d'Ondroussov .-St Nicolas de Métsovo en Epire, boulAnger de profession, Martyr parla main des Musulmans (1617). -St Athanase le Nouveau, originaire de Corfou évêque de Christianopolis thaumaturge (1735). -St Jonas Atamansk, prêtre à Odessa (Ukraine 1924). Lecture de l’Epître Pas de lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de lecture ce jour REFLEXION - Suite à un terrible tremblement de terre à Antioche, Saint Jean Chrysostome parlait au peuple : "Ils sont grands les fruits d'un tremblement de terre. Voyez le Seigneur Philanthrope Qui secoue la ville et renforce l'âme, qui fait trembler les fondations et renforce les pensées, qui montre la faiblesse de la ville et rend la volonté populaire puissante! Tournez votre attention vers Son Amour pour l'humanité : il fait vaciller un temps et renforce pour toujours; un tremblement de terre durant deux jours mais la dévotion qui pourrait rester pour 16 toujours; vous avez été très peinés durant un court moment mais renforcés pour toujours. Une mère qui veut sevrer son enfant de son habitude de souvent pleurer lui donne une bonne fessée, non pour lui faire mal mais pour l'effrayer. De la même manière, le Seigneur de tout Qui tient l'Univers dans Sa Main le secoue non pas pour le détruire mais plutôt pour ramener au Salut ces hommes qui vivent sans Foi ni loi." Voyez donc comment les Saints Pères, piliers de l'Eglise Universelle, savaient comment expliquer l'Amour de Dieu pour l'homme, les tribulations comme les bonnes oeuvres et l'infortune comme la chance. Alors donc nous autres qui sommes lents à rendre Grâces Dieu, soyons honteux lorsqu'Il donne, nous qui sommes rapides à murmurer contre Lui lorsqu'Il reprend. CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint-Esprit sur les Saints Martyrs de la Foi : 1. Comment le Saint Esprit leur donne la sagesse pour s'exprimer devant les juges; 2. Comment le Saint Esprit leur donne le courage pour mourir sur l'échafaud. HOMELIE - A propos de l'Esprit Saint Consolateur. "Mais le Paraclet l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." (Saint Jean 14,26) Quelle est la signification concrète que ces mots ont si ce n'est pas la nécessité pour nous de prier quotidiennement afin que le Saint Esprit nous soit envoyé de même que nous prions pour notre pain quotidien? Dieu veut nous envoyer l'Esprit Saint chaque jour mais Il attend que nous priions chaque jour pour le Saint Esprit. Car face au pain qui est parfois abondant parfois manquant, il en est de même pour le Saint Esprit. Le Saint Esprit vient en nous et nous quitte en fonction de notre zèle et de notre paresse dans la prière, en fonction de nos bonnes oeuvres et de notre patience. C'est la raison pour laquelle l'Eglise a décidé que les Offices du matin devaient commencer par une invocation au Saint Esprit : "Ô Roi Céleste, Consolateur, Esprit de Vérité, viens!" et après cela vient la prière : "donne-nous notre pain quotidien!" Pourquoi? Parce que sans le Saint Esprit, nous ne savons pas même utiliser le pain comme il le faut en vue de Notre Salut. "Il vous enseignera toutes choses." C'est-à-dire : chaque jour et chaque nuit, selon les conditions et circonstances dans lesquelles vous vous trouverez, Il vous guidera, vous conseillera, vous enseignera que penser que dire et que faire. Pour cette raison, implorez de Dieu seulement le Saint Esprit et tout le restant, Il l'amènera Lui-même avec Lui, tout ce dont vous avez besoin au moment approprié. Lorsque le Saint Esprit descendra sur vous, vous saurez tout, comprendrez tout et vous serez capable de tout ce qui est nécessaire. "Et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit." C'est-à-dire : ne craignez pas d'oublier Mes Enseignements et Mes Paroles. Le Saint Esprit sait aussi tout ce que Je sais, de sorte que lorsqu'Il sera présent en vous, tous Mes Enseignements seront présents en vous avec Lui. Ô Seigneur, Saint Esprit, daigne descendre sur nous, non d'après nos mérites mais ceux du Seigneur Jésus-Christ et d'après Ton Infinie Bonté. A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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