jeudi 23 février 2012
Vie de Saint Alexis et autres Vies de Saints.
12 – 25 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Semaine des Laitages*, Samedi des Pères et
Mères Théophores qui ont brillé dans la vie ascétique
* semaine des laitages (laitages, oeufs, poisson, huile et vin)
SYNAXE DES PERES ET DES MERES THEOPHORES QUI ONT BRILLE DANS LA
VIE ASCETIQUE
Aux âmes des Ascètes en mémoire éternelle
j'apporte en libation ma louange immortelle.
Progressivement, les Pères Théophores nous ont instruits grâce aux fêtes précédentes, ils nous
ont rendus prêts pour le stade, nous ont éloignés de la jouissance et de la satiété, nous ont
inculqué la Crainte du Jugement à venir et maintenant, nous purifiant de la viande par cette
semaine de la Tyrophagie, ils y ont aussi placé adroitement ces deux jours de jeûne (le
mercredi et le vendredi) afin de nous introduire peu à peu dans le Carême. Et voici qu'ils
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insèrent également tous ceux et toutes celles qui ont vécu Saintement dans le monachisme ou
l'Ascèse à travers nombre de peines et d'exploits afin de nous rendre plus fermes en vue du
stade, par la mémoire des combats qu'ils ont menés, en nous livrant leurs Vies comme
exemple et comme guide et afin que, nous étant procuré leur alliance et leur secours, nous
soyons équipés pour les Combats Spirituels, considérant qu'eux aussi appartiennent à la même
nature que nous. Comme les stratèges d'armées rangées en ligne de bataille et se faisant déjà
face exhortent leur propre armée par des discours et des exemples et par le souvenir des
anciens qui ont bien combattu et montré de la vaillance, au point que les soldats encouragés
par l'espérance de la victoire s'engagent de toute leur âme dans le combat, de même font à
présent les Pères Théophores, en toute sagesse : avant les combats spirituels, ils encouragent
les hommes et les femmes en se servant de ceux qui ont vécu dans l'Ascèse et c'est ainsi qu'ils
nous entraînent vers le stade du Carême afin que découvrant devant ces modèles combien peu
facile fut leur vie, nous pratiquions les diverses et multiples vertus, selon qu'à chacun il en est
donné le pouvoir, en premier lieu la charité puis le renoncement volontaire aux oeuvres et
actions mauvaises et enfin le jeûne lui-même qui n'est pas seulement s'abstenir de nourriture
mais aussi de la langue, des yeux, de l'irritation, en un mot, s'abstenir de tout mal et s'y rendre
étranger. C'est la raison pour laquelle les Saints Pères ont placé ici la présente mémoire de
tous les Saints, en produisant devant nous ceux qui ont été agréables à Dieu par le jeûne et par
les autres oeuvres belles et bonnes; par leur image, ils nous poussent, devant le stade des
vertus, à nous armer, nous aussi, généreusement contre les passions et les démons et en
quelque sorte, nous représentant que, si nous déployons-nous aussi un zèle égal au leur, rien
ne nous empêchera de faire ce qu'ils ont fait eux-mêmes et de mériter les mêmes honneurs
puisqu'ils ont appartenu à la même nature que nous.
En ce qui concerne la Tyrophagie, certains disent que la semaine des laitages a été instituée
par l'Empereur Héraclius et qu'auparavant c'était une semaine où l'on mangeait de la viande :
comme il était en campagne depuis six ans contre Khosroès et les Perses, il promit à Dieu que,
s'il lui donnait de l'emporter sur eux, il changerait cela et qu'il établirait une semaine entre le
jeûne et la satiété; ce qu'il fit. Quant à moi, je pense que, même si cela est arrivé ainsi, de
toute façon elle a été conçue par les Saints Pères comme une purification préalable afin que
nous ne souffrions pas le désagrément de passer tout de suite de l'usage des viandes et de la
satiété à la plus stricte abstinence; autrement, nous faisons du tort au fonctionnement de notre
corps. Tandis qu'en renonçant peu à peu et progressivement aux nourritures grasses et
savoureuses comme des chevaux fougueux soumis à une réduction de nourriture, nous
acceptons plus volontiers le frein du jeûne. Et comme ils l'ont fait pour l'âme en se servant des
paraboles, ils l'ont imaginé aussi pour le corps en ôtant petit à petit les obstacles au jeûne.
ou
On this day, we commemorate all the righteous and God-bearing Fathers and Mothers, both
known and unknown, who shone forth in asceticism. With these two weeks of Meatfare and
Cheesefare, the Church gradually eases us into the full fasting which begins on Monday.
The holy acetics are virtuous men and women who contended against the devil and their own
passions. By examining their lives and their struggles against the Enemy, we take courage
from the victory they have achieved, and are inspired to imitate their God-pleasing conduct.
They also teach us that fasting is not merely abstinence from food, but involves refraining
from inappropriate speech and unseemly actions.
Since these holy ascetics share the same human nature that we have, their example is an
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encouragement to us as we embark on our own spiritual struggles Their lives are a model for
us to follow as we seek to acquire and practice the various virtues and to turn away from
everything evil. If we undertake these same struggles of prayer, fasting, and good works, we
shall receive from God the same reward they did.
Most of the holy ascetics commemorated today have their own separate Feast Day during the
year, while some are remembered only on this day.
SAINT HIGOUMENE ADRIEN (OU ADRIAN) D'UGLICH (+APRES 1504)
Samedi des Laitages – 26 août
Saint Adrian d'Uglich fut un des dix premiers étudiants de Saint Paissios d'Uglich, de qui il
fut le plus proche occupant de cellule, plus proche étudiant et co-Ascète.
Ensemble avec Saint Paissios, Saint Adrian fut trouvé digne d'être gratifié d'une vision de la
Mère de Dieu en 1472. Saint Paissios était dans une des cellules avec Saint Cassien d'Uglich
et les Saints Gérasime et Adrian. Ils étaient occupés à chanter une Acathiste à la Très Sainte
Mère de Dieu. Soudait, une Lumière extraordinaire illumina tout le monastère et les Moines
entendirent une voix les appelant à quitter leur cellule. Les Ascètes sortirent avec crainte et
confusion et un Ange leur montra la Mère de Dieu assise sur son trône au Ciel et tenant le
Divin Enfant dans Ses Bras. Les Ascètes tombèrent effrayés sur le sol mais l'Ange les releva
et expliqua à Saint Paissios l'Ordre de la Mère de Dieu de lui bâtir en ce lieu une église dédiée
à la Protection de la Mère de Dieu. La vision cessa et les Moines passèrent toute la nuit en
Vigile et louanges.
En 1482, Saint Adrian participa à la construction de l'église en pierre en l'honneur de la
Protection de la Mère de Dieu à l'endroit indiqué par l'Ange. Ensuite, une Icône de la
Protection de la Mère de Dieu fut découverte.
En 1489, Saint Adrian assista Saint Paissios dans la construction d'un Monastère dédié à Saint
Nicolas, près du Monastère Grekhova, sur la rive droite de la Volga. En Ancien expérimenté
et vertueux, Saint Adrian y fut placé comme Higoumène et fut fait Hiéromoine. Il assista aux
funérailles de Saint Paissios le 6 juin 1504 et plus tard, selon ses dernières volontés, il fut luimême
enseveli dans la tombe d'à côté. La mémoire de Saint Adrian est célébrée le 26 août (à
cause de son patronyme, le Saint Martyr Adrian) et aussi le "Samedi des Laitages."
Lecture de l’Epître
Rom XIV : 19-23
14.19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. 14.20Pour un
aliment, ne détruis pas l'oeuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à
l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. 14.21 Il est bien de ne pas
manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une
occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. 14.22Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant
Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! 14.23 Mais celui
qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction.
Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché.
Pour tous les Théophores qui ont brillé dans la vie ascétique
Gal V : 22-VI : 2
5.22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
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Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Lecture de l’Evangile
Matthieu VI : 1-13
6.1 Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; autrement,
vous n'aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. 6.2 Lors donc
que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans
les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité,
ils reçoivent leur récompense. 6.3 Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache
pas ce que fait ta droite, 6.4 afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le
secret, te le rendra.
6.5 Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans
les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils
reçoivent leur récompense. 6.6 Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et
prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. 6.7
En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de
paroles ils seront exaucés. 6.8 Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez
besoin, avant que vous le lui demandiez.
6.9 Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit
sanctifié; 6.10 que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. 6.11
Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; 6.12 pardonne-nous nos offenses, comme nous
aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; 6.13 ne nous induis pas en tentation, mais
délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la
puissance et la gloire. Amen!
Pour tous les Théophores qui ont brillé dans la vie ascétique
Matthieu XI : 27-30
11.27 Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est
le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le
révéler. 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
11.29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 11.30 Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTE MONIALE MARIA (ENCORE APPELÉE MARINOS) ET SON PÈRE SAINT
EUGÈNE, MOINE À ALEXANDRIE (+6°.S.)
The Nun Maria (Marinos)and her father the Monk Eugene (Eugenios) lived at the beginning
of the VI Century in Bithynia (northwest district of Asia Minor). Bereaved of his wife,
Eugene decided to withdraw to a monastery, but his daughter did not want to be separated
from him, and so she accompanied him, dressed as a man. Together they entered a monastery
not far from Alexandria, and the daughter received the name Marinos.
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"Brother" Marinos became much accomplished in virtue, and distinguished in humility and
obedience. After several years, when the father of Saint Marinos died, she all the more
intensified her ascetic efforts and received from the Lord the gift to heal those afflicted by
unclean spirits.
One time the "Monk" Marinos was sent with other monks to the monastery gardens, and
along the way they had to spend the night at an inn. The inn-keeper's daughter, having sinned
with one of the lodgers, denounced the "Monk" Marinos and accused "him" as the culprit of
her downfall. Her father complained to the hegumen of the monastery, who expelled the
"sinful brother." The nun said not a word in her defense and began to live at the monastery
wall. When the hapless girl gave birth to a boy, the inn-keeper brought it to Marinos, and
without a word he abandoned his grandson and withdrew. The Saint took the infant and began
to raise it.
After the passing of three years the brethren besought the hegumen to take back the "Monk
Marinos" into the monastery. The hegumen, who very reluctantly gave in to the requests,
began to assign "brother Marinos" very burdensome obediences, which the nun fulfilled with
the greatest of zeal, while attending to the raising of her foster-child.
Three years later the Saint peacefully expired to the Lord in her cell. The brethren arriving
saw the deceased "monk" and the boy crying over "him." When they began to dress the Saint
for burial, her secret was revealed. The hegumen of the monastery tearfully besought
forgiveness of the departed, and the inn-keeper too followed his example. The body of Saint
Maria was reverently buried in the monastery. The daughter of the inn-keeper came to the
grave of the Saint and openly confessed her sin, in connection with which she was healed
from a demonic illness. The boy whom the Saint was raising afterwards became a monk.
The relics of the Saint were transferred to Constantinople, and from there in 1113 were
carried off to Venice.
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12 février (repos) et 20 mai (invention)
SAINT ALEXIS LE METROPOLITE DE MOSCOU (+1378)
Sa Vie
Il naquit en 1292. Son père était le gouverneur de la ville sous le premier Prince moscovite
Daniel Alexandrovitch (1261-1303), le fondateur du Monastère Saint-Daniel. Lorsqu'on
baptisa le futur Saint, on lui donna le nom d'Eleuphère et son parrain fut le futur Prince Ivan
Danilovitch Kalita (? - 1340). Sa haute et future destinée fut révélée à Eleuphère quand il était
encore adolescent. En 1320, il entra au Monastère de la Théophanie de Moscou où il passa
plus de vingt ans en menant une vie d'Ascète. La sagesse et la vie vertueuse d'Alexis
incitèrent Théognoste le Métropolite de toute la Russie de le prendre à son service et de lui
confier la direction des affaires judiciaires de l'Eglise. Et en 1353, encore de son vivant (un
cas extraordinaire!), Théognoste le fit son successeur. "Ta vie brille de rayons multicolores,
Père Alexis!," s'exclame l'auteur de l'Acathiste.
Parmi ces rayons, il y eut et le Salut Miraculeux du navire qui allait faire naufrage lors d'une
tempête pendant le retour de Constantinople où Saint Alexis était allé chercher la charte du
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Patriarche Philophée et la fondation du Monastère Saint-Andronic à Moscou et l'amitié
touchante avec Saint Serge de Radonège. Le prestige spirituel de Saint Alexis était si grand
que même le khan tatar Djanibek eut recours à lui pour guérir sa femme aveugle Taïdoula :
Dieu exauça les prières du Saint et rendit la vue à Taïdoula. Le Saint quitta la Horde avec de
riches cadeaux et la promesse de garantir la sécurité de l'Eglise et de la patrie. En mémoire du
Miracle fait par le Seigneur à la suite de ses prières, Saint Alexis fonda en 1365 au Kremlin le
Monastère Tchoudov [du mot russe tchoudo=Miracle] devenu si célèbre et où pendant
plusieurs centaines d'années se concentrait la vie monastique de la capitale.
Les mérites civiques du Saint furent considérables. Il fut le premier Métropolite de toute la
Russie à avoir eu la sagesse de transférer sa résidence dans la ville de Moscou autour de
laquelle commençait à s'unir la Russie alors morcelée. Lorsque le Prince Dimitri Ivanovitch
Romanow (1363-1389) surnommé plus tard "Donskoï" était en bas âge, le Métropolite Alexis
exerça en fait le pouvoir aussi bien spirituel que temporel. Et c'est lui qui inculqua au Jeune
Prince la vaillance et la force morale qui lui permirent de porter aux Tatars un coup décisif à
Koulikovo en 1380. Saint Alexis fut inhumé au Monastère Tchoudov (+1378) mais dès 1431,
ses Précieuses Reliques furent exhumées sans corruption et à partir de cette époque-là, on
institua sa vénération en tant que Saint. Les Précieuses Reliques de Saint Alexis ont été
translatées à la cathédrale de le Théophanie le 16 octobre 1948 quand l'Eglise célébrait le
huitième centenaire de la Moscou. Ce n'est pas dû au hasard puisque toute sa vie remarquable
fut liée à Moscou. Plus de cinq siècles se sont écoulés depuis que Saint Alexis a quitté son
ministère visible mais par son intercession et son aide, il n'a pas abandonné ses ouailles de
Moscou et de toute la Russie.
Translation
Avant son Bienheureux Départ en 1378, le Saint Métropolite Alexis de Moscou donna des
instructions finales sur le lieu de sépulture dans le Monastère Chudov du Kremlin. Il désigna
l'endroit à l'extérieur de l'Autel de l'église parce que dans son humilité, il ne voulait pas être
enterré dans le temple. Mais le Pieux Grand Prince Dimitrios Ivanovich Donskoy (1363-1389)
qui estimait énormément le Saint Hiérarque, ordonna de placer le corps du Métropolite Alexis
à l'intérieur de l'église près de l'Autel. Le 20 mai 1431, l'escalier du temple où le Saint reposait
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s'écroula de vieillesse. Durant la construction d'un nouveau temple, les Vénérables Reliques
incorrompues de Saint Alexis furent découvertes. Lors d'un Concile des Hiérarques russes, la
commémoration du Métropolite Alexis fut établie au jour de son Repos le 12 février et le 20
mai au jour de l'Invention [=découverte] de ses Précieuses Reliques. En 1485, les Insignes
Reliques du Saint furent transférées dans une église dédicacée à son nom. A présent, elles
reposent dans la cathédrale de la Théophanie à Moscou.
SAINT MOINE VASSIAN D'UGLICH (+1509) 12 février- 6 juin
The Monk Vassian of Uglich was a disciple of the Monk Paisii of Uglich (+ 6 June 1504,
Vide account about him under 6 June). He was born in the village of Rozhalov, situated in the
Kesovsk district of the city of Bezhetsk Verkha. He was descended from the Shestikhin line
of princes (their ancestor was the prince Saint Theodore (Feodor) of Smolensk, + 1299; the
account about him is under 19 September).The Monk Vassian came to the Pokrov monastery
when he was 33 years of age, and was soon tonsured by the Monk Paisii. He made his
obediences without complaint and lived in great abstinence. In 1482 the Monk Vassian
discovered the Pokrov Icon of the MostHoly Mother of God. Having spent 20 years at the
monastery of the Monk Paisii, the Monk Vassian then asked blessing for the life of silence.
His teacher gave him blessing, saying: "Go my child, guided by Christ with the blest yoke of
the Lord as it pleaseth the Lord. Soon thou thyself shalt form thine own monastery and gather
a monastic flock to the glory of the Name of the MostHoly Trinity."
In 1492 the Monk Vassian left the monastery and, having spent a certain while at the Nikolo-
Uleimsk monastery, he went on to a remote place 30 versts to the south of Uglich and began
to asceticise as an hermit. But soon people learned of his solitary habitation and began to
come for advice and guidance. On a gift of land the monk established in 1492 a wooden
church in the Name of the MostHoly Trinity, and soon there gathered those wishing monastic
tonsure. The Monk Vassian did not cease his relationship with his teacher until the latter's
end, at which he was present together with other disciples. Having dwelt for 17 years at the
Trinity monastery, the Monk Vassian died on 12 February 1509. Three years later a certain
fellow named Gerasim received at his grave healing from unclean spirits, and another fellow
named Valerian – healing from palsy. In 1548 the Monk Vassian was glorified at the
uncovering of his incorrupt relics, over which was built a stone crypt. The memory of the
Monk Vassian is made twice yearly: on the day of his repose, 12 February, and on 6 June in
conjunction with his spiritual teacher the Monk Paisii of Uglich.
SAINT NEOMARTYR CHRISTOS LE JARDINIER (+1748) 28 novembre - 12 février
Christos, le Saint Néomartyr du Christ, naquit en Albanie. A l’âge de quarante ans il fit un
voyage dans la reine des Villes, Constantinople et y devint jardinier. Un jour tandis qu'il
vendait des pommes sur la place du marché, il conclut un marché avec un Turc pour lui
vendre toutes ses pommes. Ils se disputèrent ensuite à propos du prix. Le Turc par vengeance
se mit à médire de lui, disant que Christos désirait devenir musulman. Il fit donc amener de
force le Saint devant le juge, fournissant aussi trois faux témoins devant sa cour. Ils attestèrent
que Christos voulait vraiment devenir musulman. Le juge questionna le Martyr au sujet de
cette allégation. Il répondit avec grand courage qu'il était Chrétien qu'il n’avait jamais dit une
telle chose et qu’il n’était pas possible qu’il renie l'Orthodoxie même s’il devait souffrir mille
tourments.
Alors le juge ordonna qu'il soit durement fouetté. Ils l’attachèrent et lui donnèrent un coup à
la tête qui le fit saigner abondamment. Ils le mirent alors en prison et l’attachèrent au pilori.
En ce temps-là, le célèbre Moine Kaisarios Dapontes se trouvait dans cette même prison (c’est
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lui qui témoigna du martyre du Saint) et quand il vit le Martyr aux fers, il lui apporta son
réconfort. Il réussit à le libérer secrètement de ses fers. Il offrit à Christos de la nourriture pour
le fortifier mais le Martyr ne voulut pas en prendre disant alors : "Pourquoi mangerais-je? Je
ne m’attends pas à vivre alors je peux tout aussi bien mourir pour Mon Christ, étant affamé et
assoiffé."
Christos donna à ce Moine une lime de métal qu’il avait dans sa ceinture. Il le supplia de
l’offrir à l’Église et de demander qu'ils célèbrent la Divine Liturgie et qu’ils le commémorent
après sa Naissance au Ciel. Après cela, on vint chercher le Martyr en prison. Une fois sorti, on
le décapita le même jour. Ainsi le Bienheureux Christos reçut-il la Couronne du martyre le 12
février 1748.
SAINT ARCHEVEQUE MELETIOS (OU MELECE) D'ANTIOCHE (+381)
Mélèce, originaire de Mélitène en Petite Arménie, appartenait à une famille aristocratique du
pays. Il devint un Prêtre recommandable par sa science et sa vertu et sut garder un
attachement inviolable à la Vraie Foi en un temps où l'hérésie arienne jetait le trouble en
Occident comme en Orient. Il fut d'abord élu Evêque de Sébaste pour succéder au semi-arien
Eustathe en 358. Comme les ariens qui avaient déposé Eustathe furent les promoteurs de cette
élection, l'Orthodoxie de Mélèce fut tenue en suspicion. Le nouvel Evêque trouva à Sébaste
un peuple agité par les factions et il ne put demeurer longtemps au milieu de ce trouble et se
retira à Bérée en Syrie.
Après la déposition de l'arien Eudoxe, le clergé et le peuple d'Antioche se trouvèrent
profondément divisés. Cependant Mélèce réunit tous les suffrages parce que les ariens le
croyaient favorable à leur erreur et que les Orthodoxes avaient confiance dans l'intégrité de sa
Foi et la pureté de sa vertu. L'empereur Constance confirma cette élection. Mélèce avec une
grande habileté, fortifia les Orthodoxes dans la Vraie Foi et combattit l'erreur des hérétiques;
l'archidiacre de son église qui était arien, essaya bien de lui fermer la bouche mais il ne
parvint pas à l'empêcher de déclarer formellement qu'on devait s'en tenir à la définition du
Concile de Nicée sur la Divinité du Fils dans le Mystère de la Sainte Trinité. Cette courageuse
profession de Foi réjouit les Orthodoxes mais elle valut à Mélèce une première sentence d'exil
et il fut relégué en Arménie. Déjà le peuple l'affectionnait tellement que pour éviter les
troubles, il fallut faire sortir Mélèce pendant la nuit.
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Les ariens réussirent à choisir un nouveau patriarche d'Antioche dans la personne d'Euzoïus.
Constance qui les soutenait, ne tarda pas à mourir (nov. 361). Julien l'Apostat, son successeur
permit d'abord l'exercice de toutes les religions et les Evêques exilés purent rentrer dans leurs
diocèses. Ainsi Mélèce revint à Antioche mais il se trouva aux prises avec une partie des
Orthodoxes qui refusaient de reconnaître son élection parce que les ariens y avaient participé.
Ces dissidents avaient leurs assemblées à part depuis l'endormissement d'Eustathe; un des
principaux parmi eux était le Prêtre Paulin; ils n'admettaient aucun compromis dans
l'acceptation du Symbole de Nicée : ce schisme entre les Orthodoxes d'Antioche devait durer
quatre-vingt-cinq ans.
Vainement, Athanase tenta de rétablir l'union dans un Concile d'Alexandrie en 362 : une lettre
synodale rédigée probablement par Athanase à la suite de ce Concile fut apportée à Antioche
par Eusèbe de Verceil et Astérius de Petra. Mais Lucifer de Cagliari avait devancé ceux-ci à
Antioche, prêchant aux deux partis orthodoxes l'union tout en se montrant sympathique aux
eustathiens. Ceux du parti de Mélèce lui faisant opposition, il sacra Paulin patriarche
d'Antioche. C'était prolonger le schisme.
Une seconde sentence d'exil fut prononcée contre Mélèce par Julien qui ne tarda pas à mourir.
Mais le nouvel empereur Jovien avait Mélèce en haute estime et il annula la sentence. Les
ariens dont Acace était le chef de file cachèrent leur jeu, acceptèrent en apparence la doctrine
de Nicée jusqu'à la mort de Jovien survenue en 364. Sous Valens, la sentence d'exil fut
renouvelée et il lui fallut quitter Antioche. Il y laissait néanmoins de fidèles disciples dont le
plus célèbre fut Saint Jean Chrysostome. Une troisième sentence d'exil contre Mélèce montra
à quel point le peuple lui était affectionné; son ineffable douceur lui gagna de nouvelles
sympathies. Pendant les quatorze ans que Mélèce fut éloigné de son troupeau, les Anachorètes
entretinrent les Chrétiens persécutés dans la fidélité à leur Patriarche par de fréquentes visites
à Antioche.
En 378, Gratien parvenu à l'empire, proclama un édit de tolérance pour tous les partis. Mélèce
put rentrer à Antioche; il y reprit l'instruction de son peuple et s'appliqua à pourvoir les églises
de dignes pasteurs et à assurer le Triomphe de l'Orthodoxie. En 379, il réunit un Concile de
cent cinquante Evêques et publia une profession de Foi qui devait être approuvée par le
Concile de Constantinople (381).
Théodose, associé à l'empire par Gratien, désirait voir traiter en Concile général
(oecuménique) un certain nombre d'affaires ecclésiastiques, notamment la Translation de Saint
Grégoire de Nazianze sur le siège de Constantinople. Ce fut l'objet du Deuxième Concile
Oecuménique tenu en cette ville; il fut présidé d'abord par Mélèce pour qui Théodose avait
une affection particulière. Le Patriarche d'Antioche montra aisément que la Translation de
Grégoire n'était pas contraire aux Saints Canons car elle était faite pour le plus grand bien de
l'Eglise; son sentiment fut partagé par tous les membres du Concile. Ce fut le dernier acte de
Mélèce. Peu après et avant même la fin du Concile (381), il rendit subitement son âme au
Seigneur.
Théodose lui fit faire des funérailles solennelles et voulut que le corps fût translaté à Antioche
puis déposé près de celui du Martyr Saint Babilas. Quelques années plus tard, Saint Jean
Chrysostome prononça en 386 le panégyrique de Mélèce : il donnait au Patriarche d'Antioche
le titre de Martyr comme ayant beaucoup souffert pour la Foi. Plus communément, le nom de
Mélèce est inscrit au 12 février, par exemple au Synaxaire de Constantinople et dans les
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menées grecques comme dans le martyrologe romain (seulement à partir du seizième siècle).
On ne saurait dire si cette date marque le dies natalis ou une Translation.
ou
Luminaire de l'Orthodoxie et modèle de vie évangélique, homme de paix et de réconciliation,
Saint Mélèce fut un des principaux artisans de la restauration de l'unité de l'Eglise qui malgré
les décisions du Concile de Nicée (325), continua d'être douloureusement déchirée pendant
tout le quatrième siècle par les séquelles de l'hérésie d'Arius.
Issu de l'aristocratie de Mélitène en Petite Arménie, il devint un Prêtre honoré de tous pour sa
vaste culture et sa vertu. Son application à l'observance rigoureuse des Commandements de
Dieu avait fait de lui un Digne Réceptacle du Saint-Esprit et une source de charité qui
procurait la paix, la joie et la sérénité à ceux qui l'approchaient. Humble de coeur, doux
comme David, sage comme Salomon et doté par Dieu d'une autorité spirituelle semblable à
celle de Moïse, il enseignait la Vraie Doctrine avec mesure et pondération de manière à rallier
toutes les Brebis du Christ dispersées dans d'innombrables partis. La douceur de son visage
délivré des passions et l'attrait de son sourire étaient la preuve qu'il était l'authentique porteparole
de la Vérité.
D'abord élu Evêque de Sébaste après la déposition d'Eustathe en 358, il y avait trouvé un
peuple indiscipliné et divisé par les factions. C'est pourquoi il fut bientôt obligé d'abandonner
son siège pour se rendre à Bérée (Alep) en Syrie, sans pour cela se désintéresser des affaires
de son Eglise.
Après la déposition de l'arien Eudoxe qui allait un peu plus tard usurper le siège de
Constantinople, Mélèce fut élu Archevêque d'Antioche, la plus grande métropole de l'Orient
qui se trouvait dans un état déplorable depuis l'exil de Saint Eustathe. Mélèce avait réuni tous
les suffrages car les ariens de différentes tendances, croyant qu'il était favorable à leur erreur,
espéraient gagner par lui tout l'Orient et les Orthodoxes, constatant ses vertus, avaient
confiance qu'elles ne pouvaient être que l'expression de la pureté de sa Foi. Réconciliant donc
tout le peuple par sa présence, le nouvel Evêque fut accueilli dans la ville par la foule en liesse
comme une Véritable Image Vivante du Christ. Les Juifs et les païens, eux aussi, ne furent pas
en reste pour l'accueillir dans la liesse générale. L'intronisation eut lieu en présence de
l'empereur Constance qui était favorable aux ariens et qui proposa avec fourberie à Mélèce et
à d'autres Evêques de commenter au peuple le verset de l'Ecriture si controversé que les ariens
utilisaient pour nier la Consubstantialité du Fils de Dieu : "Le Seigneur m'a créé au
commencement de ses voies..." (Prov. 8:22). Prenant la parole après l'arien extrémiste
Georges et le confus Acace de Césarée, Mélèce exposa avec clarté la Vraie Doctrine de
l'Eglise. Il fut salué par les applaudissements des Orthodoxes, à la confusion des ariens qui
constataient l'échec de leurs espérances. Son propre archidiacre, un arien notoire, eut même
l'audace de se précipiter sur le Prélat pour lui fermer la bouche de la main mais Mélèce tendit
alors sa main vers le peuple et joignit trois doigts puis en replia deux afin de montrer que les
trois Personnes de la Sainte Trinité sont égales en nature et ne font qu'un seul Dieu. Les
ariens, furieux de leur échec commencèrent aussitôt à comploter contre le nouvel Evêque et
convainquirent l'empereur de l'exiler à Mélitène pour mettre à sa place un sectateur d'Arius.
Mais le peuple lui portait déjà une telle affection qu'il tenta de lyncher l'officier qui venait
arrêter Mélèce. Le Saint lui sauva la vie en le couvrant de son manteau, enseignant ainsi à
tous la magnanimité à l'égard de nos ennemis.
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Ses partisans se rendaient en foule jusqu'en Arménie pour rendre visite au Prélat en exil et
pour entendre son enseignement. A Antioche, les Orthodoxes donnaient son nom à leurs
enfants, peignaient son image sur les murs de leurs maisons et se comportaient comme s'il
était présent, sans accepter de communier avec l'intrus.
La mort ayant frappé l'empereur hérétique d'un juste châtiment (361), son successeur Julien
l'Apostat publia un édit permettant le libre exercice de toutes les religions dans l'Empire dans
le but de préparer la restauration du paganisme. Mélèce put donc regagner son siège épiscopal
avec tous les autres Evêques orthodoxes qui avaient été exilés par Constance. La population
orthodoxe se précipita comme un seul homme à la rencontre de son Evêque pour lui baiser les
mains et les pieds comme une Vivante Icône du Seigneur et recevoir au contact de ce corps
porteur du Saint-Esprit, la Bénédiction de Dieu. Sa vue seule était suffisante pour instruire le
peuple sur toutes les vertus évangéliques et le son de sa voix faisait clairement résonner la
Doctrine de la Vérité. Une fois passée cette réception enthousiaste, Mélèce constata que les
Orthodoxes de la cité étaient eux-mêmes divisés. Les uns lui étaient restés fidèles mais les
autres, mettant en doute la validité de son élection à laquelle avaient participé des ariens et
étant restés étroitement attachés à la lettre du Concile de Nicée ainsi qu'à la mémoire de Saint
Eustathe, ils refusaient de l'accepter comme Evêque légitime et firent élire le Prêtre Paulin. Ce
schisme, soutenu par les Occidentaux au sein même de l'Eglise orthodoxe, au moment où la
plus grande solidarité était nécessaire, dura quatre-vingt-cinq ans jusqu'en 485 et retarda
lamentablement la victoire de l'Orthodoxie sur l'hérésie arienne, malgré les tentatives
patientes de Saint Basile pour convaincre les Evêques d'Occident par l'entremise de Saint
Athanase de rentrer en communion avec Mélèce. Le Saint Patriarche essaya, quant à lui, de
collaborer charitablement avec Paulin et de fortifier son peuple dans la Vraie Foi pour résister
à la menace grandissante de la persécution païenne de Julien. Ayant renvoyé le Saint en exil,
l'empereur ne tarda pas à mourir, laissant le trône au Pieux Jovien qui rappela Mélèce et les
autres Evêques exilés. L'Empereur orthodoxe étant subitement décédé au bout de huit mois
seulement de règne (364), le pouvoir tomba entre les mains de Valens, partisan fanatique du
parti arien et cruel persécuteur des Orthodoxes. Mélèce dut prendre le chemin de l'exil pour la
troisième fois avec tous les autres Confesseurs chassés de leur siège par le souverain. Retiré
dans une de ses propriétés située en Arménie aux confins de la Cappadoce, il eut alors de
nombreuses occasions de rencontrer Saint Basile dont il partageait pleinement la doctrine et
qui devint l'un de ses partisans les plus actifs pour son rétablissement sur le trône épiscopal
d'Antioche. En quittant sa cité, l'Evêque avait laissé de fidèles disciples ardents défenseurs de
l'Orthodoxie tels Diodore devenu plus tard Evêque de Tarse, Flavien son successeur sur le
trône d'Antioche et surtout Saint Jean Chrysostome, auquel il avait administré le Baptême et
qu'il avait tiré des études profanes pour l'appliquer à l'étude de la Sainte Ecriture avant de
l'ordonner Diacre. Animé de zèle par l'exemple de leur Saint Pasteur et par les admonitions
des Anachorètes qui descendaient des montagnes voisines pour l'encourager, le peuple
d'Antioche était prêt à souffrir toutes persécutions pour la cause de la Vérité et il resta
inébranlable aux menaces de l'empereur jusqu'au retour du Saint après la mort de Valens
(378) et la publication du décret du nouvel empereur Gratien sur la liberté religieuse. Mélèce
réunit alors sans tarder un Concile de cent cinquante Evêques qui confessèrent sans équivoque
la Doctrine de Nicée et condamnèrent toutes les hérésies en proclamant une la règle de Foi.
Le Pieux Empereur Théodose le Grand (379-395) avait eu, juste avant son avènement, une
vision dans laquelle il avait vu Saint Mélèce le revêtir de la pourpre impériale et lui poser la
couronne sur la tête. Comme il avait formé le projet de mettre fin une fois pour toutes aux
divisions provoquées par l'arianisme et les autres hérésies en réunissant à Constantinople un
grand Concile Oecuménique qui viendrait confirmer les décisions du Concile de Nicée, il
13
convoqua Mélèce dans la capitale, le reçut avec de grands égards et le chargea de présider le
Second Concile OEcuménique (381).
Après avoir réuni les suffrages des Pères sur le bien-fondé du transfert de Saint Grégoire de
Naziance (dit le théologien) de Sasimes à Constantinople, Mélèce tomba malade et rendit son
âme à Dieu au cours des sessions du Concile. Ses funérailles solennelles réunirent tout le
peuple de la capitale autour de l'Empereur et des Pères du Concile. Saint Grégoire de Nysse
prononça un discours émouvant dans lequel il pleurait la perte de celui qui avait été pour
l'Eglise d'Antioche, le Concile et tout l'Orient le médecin des âmes, le stratège de l'Armée du
Christ et le pilote du vaisseau de l'Eglise livrée à la tempête des hérésies. Ses Saintes Reliques
après avoir reçu dans toutes les villes quelles traversaient l'accueil réservé aux généraux
triomphants, furent translatées en grande pompe à Antioche où elles furent déposées dans le
tombeau de Saint Babylas.
SAINT ARCHEVÊQUE MELETIUS DE KHARKOV ET D'AKHTYR (+1840)
Sainted Meletii, Archbishop of Khar'kov and Akhtyrsk (in the world Mikhail Ivanovich
Leontovich), was born 6 November 1784 in the village of Stara Stanzhara in the Poltava
district.
In 1808 Mikhail Leontovich successfully completed the Ekaterinoslav religious Seminary. As
the best student, he was sent on by the Ekterinoslav archbishop Platon to Peterburg, to the
Alexandro-Nevsky Spiritual Academy [in Russia, "spiritual academy" is higher level of
religious training beyond "seminary"]. Finishing the spiritual academy in 1814 with the
degree of "magister" ["teacher"], he was appointed adjunct-professor of Greek language.
On 11 March 1817 they appointed Mikhail Leontovich to the office of secretary of the
Academy Building committee.
On 30 July 1817 they transferred him to the Kiev religious Seminary, to serve in the office of
inspector, as well as professor of Church history and Greek language. When the Kiev
Spiritual Academy opened on 28 September 1819, Mikhail Leontovich became its first
inspector.
On 11 February 1820, on the eve of the day of memory of Sainted Meletios of Antioch, in the
cathedral church of the Kievo-Bratsk monastery, he was tonsured into monasticism with the
name Meletii. The tonsure was made by the Kiev metropolitan Evgenii (Bolkhovitnikov). On
22 February 1820 the Monk Meletii was ordained by metropolitan Evgenii to the dignity of
deacon, and on 25 February – to priestmonk.
On 9 August 1821 Priest-monk Meletii was appointed rector of the Mogilevsk religious
Seminary and head of the Kuteinsk Orshansk monastery with elevation to the dignity of
Archimandrite. In August 1823 they transferred him to the office of rector of the Pskov
religious Seminary, and on 24 January 1824 Archimandrite Meletii was appointed rector of
the Kiev Spiritual Academy.
In October 1826 the Holy Synod followed with a decision to appoint Archimandrite Meletii as
bishop of Chigirinsk, a vicar of the Kiev diocese and head of the Zlatoverkh Mikhailovsk
monastery. On 19 October 1826 was his appointment as bishop, and on 21 October 1826 was
made the archpastoral consecration at the Kiev Sophia cathedral.
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With a fatherly love the Saint concerned himself about young foster-children, raising them in
a spirit of devotedness to the Church of Christ. The Saint had particular concern for the needy,
and widows and orphans. He often visited the imprisoned and provided them the consolation
of Divine-services in the prison-churches. The Saint also was no little concerned about the
spiritual nourishment of the brethren of the Mikhailovsk monastery. With edifying discourse
and personal example he inspired in the monks of the monastery a spirit of true asceticism.
Saint Meletii said: "Humility – is the guarding sword, with which to pass over earth and
hades, to reach Heaven."
In April 1828 Sainted Meletii received appointment to the Perm cathedral.
Strict towards himself, the Saint was strict also towards others. To prepare chosen candidates
for the accepting of the dignity, Saint Meletii himself wrote for them the so-called "Ordinant's
Catechism." In August 1831 Saint Meletii was transferred to the Irkutsk cathedra-seat, with
elevation to the dignity of archbishop.
The Saint devoted great attention to the enlightenment of the lesser nations of Russia with the
light of the Gospel teaching. The Saint founded churches in the north of Kamchatka, in the
northeast parts of the Irkutsk diocese and along the Aldan River, on the tract from Yakutsk to
Okhotsk. He often reviewed his extensive diocese, going to the shores of the Okhotsk and
Arctic Seas, to the boundary lines of North America, where there then laboured the reknown
Apostle of Siberia – the Priest Ioann Veniaminov, later known as the Apostle to America
Sainted Innocent (Innokentii, Comm. 23 September and 31 March). Journeying through
Siberia and along the shores of the Pacific Ocean, Saint Meletii frequently interacted with the
native peoples who professed Lamaism. The Saint with gentleness urged them to leave behind
their errors and he explained the Gospel truths to these pagan peoples: the Tungus, the
Buryats, the Kamchadali, and also the inhabitants of the Kurile and Aleutian Islands.
With his untiring efforts the health of the Saint began to deteriorate, and they transferred him
in 1835 to the Slobodsk-Ukrainsk cathedra-seat (afterwards the cathedra of Khar'kov and
Akhtyrsk). And here Sainted Meletii devoted great attention to the institutions of spiritual
learning, and much concerned himself about the life and education of the clergy.
He raised questions about the restoration of those monasteries and spiritual schools, which the
empress Catherine II had closed up. The Saint also allotted great attention to the struggle with
the schismatics.
On 2 July 1839 Saint Meletii led the solemnity in the city of Akhtyrk with the 10 year
anniversary of the appearance of the wonderworking Icon of the Mother of God, named the
Akhtyrsk. The blessed end of the Saint occurred on the night of 29 February 1840. After
Communion, with the words "Now lettest Thou Thy Servant depart in peace," the Saint
signed himself with the sign of the cross and, having turned to everyone with the words
"Forgive me," – he expired to the Lord.
On 4 March 1840 Saint Meletii was consigned to the earth by the Kursk bishop Iliodor within
a burial crypt beneathe the Church of the Cross at the Pokrov monastery.
From the first days after his death believing people firmly trusted on the intercession of Saint
Meletii before God, and they received the help of grace: healing in sicknesses, comfort in
sorrows and deliverance from difficult circumstances. Believers in Khar'kov put especial trust
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in Saint Meletii during the terrible days of the "Great War for the Fatherland" (World War II).
With miraculous advice the Saint predicted the impending deliverance of the city from the
enemy.
In 1948, with the blessing of the Patriarch Alexei, the coffin with the relics of Saint Meletii
was transferred to the Annunciation cathedral church, where they remain to the present day,
manifesting spiritual recourse and prayerful comfort for believers.
On the day of affirmation in 1977 by the Patriarch Pimen and the Synod of a service with an
akathist to sainted Meletii, Khar'kov believers hastened to the cathedral on a Wednesday
evening, there to ask the prayerful intercession of the Saint for the welfare of Holy Church,
for peace and for the prosperity of their Fatherland.
SAINT PATRIARCHE ANTHONY II DE CONSTANTINOPLE (+895)
Sainted Anthony, Patriarch of Constantinople, was a native of Asia, but all his years from
youth to his end were spent at Constantinople. He was born in about the year 829 of rich and
pious parents. After the death of his mother, at age 12 he entered a monastery, where in
copying the example of the hegumen, he spent his nights at prayer and led a strict monastic
life. With the passage of time, and against his wish, he was ordained to the dignity of
presbyter, and then on the bidding of the Patriarch he was made an hegumen. Serving in this
dignity, he tonsured into monasticism his own father. Saint Anthony was distinguished by his
mercy, by his love and concern for the destitute, and he distributed to them generous help.
Elevated to the Patriarchal throne at Constantinople in 893, Saint Anthony all the more
intensified his care for the destitute and especial for the spiritual condition of the poor. With
an assist on the part of the emperor Leo the Wise, Patriarch Anthony did much good for the
Church. He concerned himself over the encouraging of piety in the people, and despite having
become stooped over with the infirmities of age, he went around all the churches of his
patriarchate, fulfilling the command of the Saviour – to be the servant to all the brethren.
In the year 895, advanced in age, Saint Anthony peacefully expired to the Lord.
SAINT RIOC, ERMITE PUIS MOINE DE LANDÉVENNEC EN BRETAGNE (+6°.S.)
Il était le fils du roi d'Elorn qui demeurait dans le pays de Léon au lieu appelé maintenant
Traon-Elorn. En reconnaissance d'un service reçu, le roi permit à Saint Derien et à Saint
Neventer d'instruire dans la religion chrétienne les membres de sa famille qui y consentiraient.
La Reine et son fils Rioc furent de ce nombre. Mais Elorn, loin de leur bâtir une église comme
il l'avait promis, les persécuta et ils se retirèrent au château de Joyeuse-Garde. Sa mère y
passa le reste de ses jours, s'endormit fort pieusement et fut ensevelie par son fils. Il était alors
âgé d'environ seize ans. Après avoir vendu tout ce dont il pouvait disposer, il en donna
l'argent aux pauvres. Il choisit comme retraite un rocher dans la mer sur la côte de
Cornouailles, vers l'embouchure de la Baie de Brest, au rivage de la paroisse de Kamlet, lieu
entièrement désert, isolé et ceint de la mer de toute part, hormis aux marées basses.
Il entra dans cette solitude environ l'an 552 et y demeura quarante et un ans, tout le temps que
Conan Mériadec conquît et subjuguât l'Armorique jusqu'au règne du Roi Grallon qui donna le
gouvernement du comté de Léon à Fragan. Celui-ci étant venu résider en son gouvernement,
amena avec lui son fils Guénolé l'Abbé de Landevenec. Ayant ouï parler de l'Ermite Rioc,
l'Abbé l'alla visiter dans sa grotte et l'ayant salué, il apprit de lui qu'il y avait quarante et un
ans qu'il faisait pénitence en ce lieu, vivant d'herbes et de petits poissons et qu'il prenait sur le
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sable, au pied de son rocher; son origine et son extraction et toutes les autres particularités de
sa vie; que quand il était monté sur ce rocher, il était vêtu d'une simple soutane et que ce
vêtement s'étant usé à force de temps, Dieu lui avait couvert le corps d'une certaine mousse
roussâtre qui le garantissait de l'injure du temps.
Saint Guénolé, ayant ouï le récit de ces merveilles, fut étonné et rendit Grâces à Dieu et
voyant Saint Rioc vieux et cassé d'austérités et de macérations, il le pria de venir avec lui en
son Monastère de Landevenec, à quoi l'Ermite consentit. Saint Guénolé lui donna l'habit des
Moines de son monastère. Il vécut encore quelques années. Après son Départ pour la Vraie
Vie, il se fit de nombreux Miracles à son tombeau et Saint Budoc, troisième Archevêque de
Dol, en ayant été dûment informé, le glorifia Saint environ l'an 630. Comme un grand nombre
d'autres Saints bretons, Saint Rioc est censé avoir tué un dragon : image des efforts qu'a dû
faire le Christianisme pour déblayer le sol de la Bretagne de toutes les superstitions
druidiques.
ou
(en vieux français; c'est si beau que je laisse le texte presque tel quel)
LA VIE DE SAINT RIOK
Anachorète et Confesseur, le 12 de Février.
Les Généreux Chevaliers Neventerius et Derien, Seigneurs Bretons Insulaires, ayans fait le
voyage de la terre Sainte où ils avoient été bien recueillis de Sainte Heleine, mère du Pieux
Empereur Constantin le Grand, se mirent sur le retour, et, ayans navigué dans la
Méditerranée, entrèrent par le détroit de Gibraltar dans l'océan puis longeant la côte
d'Espagne, vinrent prendre port à Vennes, d'où ils aillèrent à pied à Nantes en pèlerinage
visiter les Reliques de Saint Pierre et des Saints Martyrs Similian, Donatian et Rogatian car
les Edits de l'Empereur Constantin avoient déjà été publiez, sous la faveur desquels, les
Nantais avoient édifié une médiocre Eglise dans l'enclos de leur Ville où on allait en dévotion
et pèlerinage de tous les cantons de Bretagne. Arrivés à Nantes, ils furent fort bien reçus, tant
du Lieutenant de l'Empereur que de l'Evêque du lieu qui les ouït en Confession, leur
administra les Sacrements et leur fournit des chevaux et convoi à eux et à leur train pour les
conduire en sûreté à Brest où leurs Navires les étaient allez attendre.
II - Comme ils allaient par pays, passant le long de la rivière Dour-doun, entre Pont-Christ et
le Château de la Roche-Maurice, demi-lieue de la ville de Landerneau, ils aperçurent le
Seigneur de ce Château (qui s'appelait Elorn) lequel, des ses créneaux et guérites de la
muraille, se précipita dans la rivière qui lors coulait tout au pied de ladite place; et, dès lors
cette rivière, perdant son ancien nom de Dour-doun, fut appelée Elorn, ce pauvre Seigneur
lui ayant causé par son désespoir ce nom comme jadis Icarus donna le sien à la Mer d'Icarie
par sa présomption. Nos deux Chevaliers coururent à toute bride à travers la rivière et,
l'ayant pris, le tirèrent hors de l'eau quelque peu blessé ; porté qu'il fut dans sa maison,
Neventerius s'enquit de lui pourquoi il s'était ainsi jeté dans la rivière : Messieurs (dit-il), il y
a ici prés un épouvantable Dragon qui dévore hommes et bêtes ; et dés que la faim le fait
sortir de sa tanière, il fait un dégât et dommage irréparable par ce pays, dévorant hommes et
bêtes indifféremment ; pour à quoi obvier, le Roy Bristokus a fait un Edit que, tous les
Samedis, on jetât le sort, et celui sur qui il tomberait serait obligé d'envoyer un homme pour
être dévoré de cette cruelle bête ou y aller lui-même. Or ce sort est si souvent tombé sur moi
que j'y ay envoyé tout mon monde, et ne m'est resté plus que ma femme que voici, et ce petit
enfant qu'elle tient entre ses bras, âgé seulement de deux ans, sur lequel le sort étant tombé,
j'aime mieux être suffoqué des eaux que de le livrer à une mort si cruelle.
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III - Les deux Chevaliers, l'ayant patiemment écouté, le consolaient et lui dirent que s'il
voulait renoncer au paganisme et embrasser la Foi de Jésus-Christ ils le délivreraient de ce
Dragon, voeu que le même Jésus-Christ avait promis à ceux qui croyaient en lui qu'en vertu
de Son Nom ils chasseraient et extermineraient les serpents puis s'étendant sur les louanges
de notre Religion, enfin conclurent que même le Très-Auguste et Victorieux Empereur
Constantin, ayant reconnu la vanité de la fausse religion des païens et l'excellence de la
chrétienne, avait renoncé à celle-là pour embrasser celle-ci ; à l'exemple duquel, les Princes et
grands Seigneurs de sa Cour se faisaient baptiser. Elorn ferma les oreilles à ces salutaires
remontrances et dit qu'il voulait vivre et mourir en la religion de ses ancêtres mais que, s'ils
le pouvaient délivrer de ce serpent, il leur donnerait une de ses terres et métairies à leur
choix. Non, (répondit Derien), nous n'avons que faire de tes héritages, seulement prometsnous
de bâtir en tes terres une Eglise à Notre Dieu où les Chrétiens se puissent assembler
pour faire leurs oraisons, et, par son aide, nous exterminerons le Dragon et en délivrerons tes
terres.
IV- Elorn accepta l'offre, et promit de ce faire; et, de plus, de permettre que son fils Riok, âgé
seulement de deux ans, fut instruit en la Religion et Foi de Jésus-Christ et ceux de sa famille
qui le voudraient. Incontinent, les deux Nobles Chevaliers se rendirent en la caverne du
Dragon, auquel ils firent commandement, de la part de Jésus-Christ, de paraître ; il sortit
donc, et son sifflement épouvanta tous les assistants, il était long de cinq toises, et gros par le
corps comme un cheval, la tête faite comme un coq, retirant fort au Basilicq, tout couvert de
dures écailles, la gueule si grande que, d'un seul morceau, il avalait une brebis, la vue si
pernicieuse que, de son seul regard, il tuait les hommes. A la vue du Serpent, Derien mit
pied à terre mais son cheval s'effraya si fort qu'il se prit à courir à toute bride à travers pays.
Cependant, il avance vers le Dragon, et, ayant fait le Signe de Croix, lui mit son écharpe au
col, et le bailla à conduire à l'enfant Riok, lequel les mena jusques au Château de son père
qui, voyant cette merveille, remercia les Chevaliers et les alla conduire à Brest où ils
emmenèrent le Dragon, au grand étonnement du Roy Bristok. De Brest, ils allèrent à Tolente
(lors riche Ville), voir le Prince Jugonus, père de Jubault ou Jubaltus (que Conan Meriadec
défit depuis), et de là s'allèrent embarquer au Havre Poullbeunzual où leurs navires étaient à
l'ancre et où ils commandèrent au Dragon de se précipiter dans la mer, ce qu'il fit; et de là ce
port fut nommé Poullbeuzaneval, c'est-à-dire, port où fut noyée la bête que les Bretons
appellent par contraction Poullbeunzval, en la paroisse de Plouneour-trez, diocèse de Léon.
V - Elorn, nonobstant les remontrances des deux Chevaliers, demeura toujours obstiné en
son erreur et ne voulut quitter son idolâtrie mais sa femme se fit catéchiser elle et son fils, et
puis reçurent tous deux le Saint Baptême; et, à leur exemple, la plupart de leurs domestiques
avec lesquels elle vaquait à prières et oraisons mais n'ayans point d'Eglise où faire exercice
de leur Religion, Riok et sa mère supplièrent Elorn d'accomplir sa promesse et d'édifier une
Eglise en un endroit de ses terres nommé Barget en l'honneur de Dieu et des Biens-Heureux
Apôtres Saints Pierre et Paul, selon la promesse qu'il en avait faite aux Chevaliers qui
l'avaient délivré du danger du Dragon. Il se rendit, du commencement, difficile à leur
octroyer ; enfin, il le leur accorda, à condition que ce fut non à Barget mais en quelque détour
et lieu écarté de ses terres où on fit charroyer force matériaux; on fit venir des ouvriers de
toutes parts mais quand on voulut commencer à bâtir, tous les matériaux furent
miraculeusement transportez à Barget ; ce qu'ayant été rapporté à Elorn, il attribua ce
Miracle à la magie (selon l'ordinaire des idolâtres), et se fâcha tellement avec sa femme et son
fils qu'il les chassa de sa maison avec défense de ne se trouver jamais en sa présence.
VI - Par ce moyen, l'Eglise (qui aujourd'hui est la Parrochiale de Plouneventer, une lieue de
la ville de Landerneau) demeura imparfaite et ne fut achevée qu'au temps du Roy Hoël le
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Grand. La bonne dame, se voyant irréconciliablement disgraciée de son mari que le zèle de la
fausse religion avait aveuglé, se retira avec son fils Saint Riok, en un sien Manoir, nommé Ar-
Forest où ayant fait bâtir une chapelle, elle passa le reste de ses jours, décéda fort Pieusement
et fut ensevelie par son fils Saint Riok, lequel, se voyant libre de tous empêchement, se
résolut de se retirer en quelque lieu désert et éloigné de la fréquentation des hommes pour
vaquer plus librement aux affaires de son Salut. Il était lors âgé de 15 à 16 ans ou environ; et,
ayant vendu tout ce dont il pouvait disposer, en donna l'argent aux pauvres. Il choisit pour
sa retraite un rocher dans la Mer, à la côte de Cornouaille, vers l'embouchure de la Baie ou
Golfe de Brest, au rivage de la Paroisse de Kamelet lieu entièrement désert et écarté, ceint de
la mer de toutes parts, forts aux basses marées qu'on en peut sortir et venir en terre ferme.
VII - Il entra en cette affreuse solitude, environ l'an de Salut 352, et y demeura 41 ans, tout le
temps que Conan Meriadek conquit et subjugua les Armoriques jusques au règne du Roy
Grallon, lequel donna le gouvernement du Comté de Leon à Fragan. Celui-ci étant venu
résider en son gouvernement, amena quant à lui son fils Saint Guennolé, auprès de lui qu'il
avait quarante et un ans qu'il faisait pénitence en ce lieu, se sustantant d'herbes et petits
poissons qu'il prenait sur le sable au pied de son rocher, son origine et extraction, et toutes
les autres particularités de sa vie ; que quand il monta sur ce rocher, il était vêtu d'une simple
soutane, laquelle étant usée par longueur de temps, Dieu lui couvrit le corps d'une certaine
mousse roussâtre, laquelle le garantissait de l'injure du temps.
VIII - Saint Guennolé, ayant ouï le récit de ces merveilles, fut tout étonné et en rendit Grâces
à Dieu; voyant Saint Riok viel et cassé d'austérités et macérations, il le pria de venir avec lui
en son Monastère de Land-Tevenec, à quoi il s'accorda. Saint Guennolé l'ayant dépouillé de
cette mousse, lui donna l'habit de son Ordre; et est chose bien remarquable que sa peau fut
trouvée aussi blanche et nette que si elle eut toujours été couverte de fin lin et de soie. Il
vécut quelques années en ce Monastère, en opinion de grande Sainteté, y décéda enfin et fut
enseveli par Saint Guennolé et ses Religieux, et depuis sa mort, Dieu a fait tant de Miracles à
son Tombeau que Saint Budok, troisième Archevêque de Dol, Métropolitain de Bretagne
Armorique, en ayant été dûment informé, le déclara Saint, environ l'an 633.
(Vies des Saints de la Bretagne Armorique par Alber Le Grand (1636) - Vè édition de 1901 – Quimper)
SAINTE ABBESSE FRIDESWIDE A OXFORD (OU FREWISSE, FREVISSE, FREVISE,
FREDESWINDA, FREDESWITHA), VIERGE (+735) 19 octobre – 12 février (translation)
Elle fonda un monastère à Thorbury en Angleterre et fut ensevelie à Oxford, raison pour
laquelle elle est la Protectrice Céleste de l’Université.
ou
Sainte Frideswide était fille de Didan, Prince d'Oxford et du territoire de cette ville. Elle
comprit de borne heure cette importante maxime que "tout ce qui n'est pas Dieu n'est rien;"
aussi s'appliqua-t-elle dès son enfance à ne vivre que pour Lui. On confia le soin de son
éducation à une gouvernante vertueuse nommée Algive. Les richesses, la naissance, la beauté
et tous les avantages du monde ne lui parurent jamais dignes de ses soins et elle n'y voyait que
des pièges qu'il était bien difficile d'éviter. Elle craignait de vivre dans le siècle et les
exercices de la vie contemplative lui paraissaient préférables aux fonctions de la vie active
qu’il est rare d'allier avec la ferveur et le recueillement. Elle résolut donc d'embrasser l'état
monastique. Son père qui était lui-même rempli de piété, approuva son choix. Il fonda, vers
l'an 750, un monastère à Oxford, sous l'invocation de la Mère de Dieu et de tous les Saints et
dont le gouvernement fut confié à sa fille.
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Frideswide, affranchie de l'esclavage du monde, fit tous ses efforts pour avancer dans la vie
monastique et pour y conduire ses soeurs. Mais tandis qu'elle goûtait les douceurs de la
solitude, sa vertu fut assaillie par une rude épreuve. Algar, prince de Mercie, conçut pour elle
une passion violente et s'occupa des moyens de l'enlever. Instruite du danger qu'elle courait,
Frideswide se cacha pour se soustraire aux poursuites d'Algar. On dit que le prince devint
aveugle en punition de son crime mais qu'il recouvra la vue par les prières de la Sainte et qu'il
apaisa la Justice de Dieu par une sincère pénitence.
Frideswide après avoir échappé au danger dont nous venons de parler, se fit construire un
petit oratoire à Thornbury, à quelque distance de la ville. Elle s'y renferma pour vaquer
uniquement à la prière et à la contemplation. Elle s'endormit vers 750 et il s'opéra plusieurs
Miracles par son intercession. L'église où elle avait été enterrée prit son nom dans la suite.
Sainte Frideswide est la Protectrice de la ville et de l'université d'Oxford. Elle est aussi
honorée avec la même qualité à Bomy (Pas-de-Calais, arrondissement de Saint-Omer, canton
de Fauquembergue) et dans plusieurs maisons monacales des Pays-Bas. Suivant quelques
auteurs, c'est même à Bomy que Frideswide vint chercher un refuge contre les poursuites du
prince qui la recherchait. Ces écrivains ajoutent qu'elle y fonda un ermitage où elle demeura
trois ans. La fête de la Translation de ses Précieuses Reliques est marquée au 12 février dans
les martyrologes d'Angleterre et dans un calendrier qui est à la tête de la Chronique
manuscrite intitulée "Scala mundi," laquelle se gardait dans la bibliothèque du collège anglais
à Douai.
ou
Sa maxime, dès l'enfance, était : "Tout ce qui n'est pas Dieu est vain." On ne sait plus dire
grand-chose de certain concernant Frideswide parce que le plus ancien récit écrit que nous
avons encore d'elle date seulement du douzième siècle quand son abbaye devint une fondation
augustinienne. William de Malmesbury nous rapporte la tradition d'une version attribuée au
Prieur Robert de Cricklade. Néanmoins, les recherches historiques et archéologiques récentes
ont clarifié l'arrière-plan et quelques détails de la tradition traditionnelle de la Sainte. Ce récit
suit l'archétype des Miracles de Dieu préservant Ses Vierges Saintes.
L'histoire nous explique que Frideswide était une Princesse de Mercie, la fille de Didian (ou
Dida) d'Eynsham dont les terres s'étendaient jusqu'aux confins de la Tamise. Son père, un
sous-roi du dominium de Mercie, dota les églises de monastères à Bampton et Oxford.
Frideswide fit voeu de perpétuelle virginité mais Algar, un prince local (ou Aethelbald de
Mercie) ne voulut pas croire qu'elle refusait de devenir sa femme. Désirant accomplir son
voeu, elle s'enfuit et se cacha à Binsey, près de l'actuelle ville d'Oxford où elle demeura trois
ans pendant lesquels Algar continuait de la faire rechercher. Alors Algar fut frappé de cécité.
Quand il renonça à la marier, sa vue lui fut rendue à Bampton par l'intercession de
Frideswide.
Pour finir, Frideswide fut nommée première Abbesse du double Monastère Sainte-Marie
d'Oxford où elle vécut en paix le restant de ses jours. Le couvent fit florès, devenant
l'emplacement de l'église Christ Church et son nom ne fut pas oublié alors que la ville
d'Oxford naissait autour de l'abbaye.
La plupart des anciens documents du monastère furent détruits dans l'incendie allumé en 1002
pendant que les Scandinaves étaient à l'intérieur de l'église dans les massacres ayant éclaté
suite au notoire décret d'Ethelred II. L'existence de son tombeau est attestée dans le document
20
du onzième siècle "Sur le lieu de repos des Saints," dans "Die Heiligen Englands" (Les Saints
d'Angleterre). En 1180, en présence de l'archevêque papiste de Canterbury et du roi Henri II
d'Angleterre, ses Saintes Reliques furent translatées dans un nouveau tombeau dans l'église du
monastère. Un tombeau encore plus grand fut bâti neuf ans plus tard. D'innombrables pèlerins
visitèrent ses Précieuses Reliques. Deux fois l'an, l'Université d'Oxford avait une fête
solennelle en son honneur et venait vénérer ses Vénérables Reliques. Puis en 1525, le cardinal
romain Wolsey supprima le Monastère de Sainte Frideswide.
Deux décades plus tard, l'église du Monastère devint la nouvelle cathédrale (hérétique)
d'Oxford. Mais le tombeau contenant les Saintes Reliques de Frideswide sera brisé par les
impies protestants pour être utilisé dans une autre construction en 1538. Heureusement, les
Vénérables Reliques de la Sainte ont survécu. Pendant ce temps, Catherine Dammartin,
l'épouse du professeur protestant Peter Martyr Vermigli, avait été ensevelie dans la cathédrale.
Vers 1558-1561 dans une formidable explosion de fanatisme, James Calfhill, un chanoine
calviniste, déterra ses os et les mêla à ceux de Sainte Frideswide, ajoutant comme épitaphe :
"Hic jacet religio cum superstitione" ("Ci-git la religion avec la superstition"). Une partie de
son tombeau fut reconstruite avec des morceaux trouvés dans une fontaine de la Christ
Church où ses Précieux Restes sont indiqués par quatre élégants chandeliers dans la Christ
Church.
On peut considérer que Frideswide fut la fondatrice et l'Abbesse d'une maison monastique à
Oxford au huitième siècle; son tombeau était dans l'église du monastère en 1004, sur
l'emplacement de la Christ Church.
Récollection d'un Moine américain - pèlerinage pour vénérer les Précieuses Reliques de
Sainte Frideswide :
"Sainte Frideswide d'Oxford. Il ne reste plus que quelques morceaux brisés de son
anciennement magnifique tombeau. J'étais un peu en avance, ce 8 juillet en arrivant sur le
campus d'Oxford pour la Conférence anglo-saxonne. Alors j'ai été à la Christ Church. J'avais
une demi-heure de libre. En entrant, un officiel anglican vint vers moi et m'accueillit, me
disant que l'office du matin était juste achevé. "Est-ce que les Précieuses Reliques de Sainte
Frideswide sont encore ici?," demandai-je. "Oui, du côté gauche du Maître-Autel."
Je partis vers ce côté gauche du maître-autel. Des monuments funéraires néo-païens d'un goût
douteux, émergeant de la structure en pierre originale comme quelque chose d'indélicat
atterrissant dans un plat de Petri. J'y ai trouvé un vieux tas de pierres sales avec une plaque
indiquant que c'était les restes du tombeau original de Sainte Frideswide. Mais la Sainte n'était
plus parmi les débris. Les morceaux de pierraille, brisés, meurtris, blanchis par l'acte violent,
étaient assemblés comme le squelette autour duquel, autrefois, à la haute école de biologie,
nous nous rassemblions mais ici avec la moitié des os manquants. Cherchant dans ce bric-àbrac
[en anglais dans le texte!], je trouvai la Sainte du Dieu Très Haut. Là, au milieu du sol, se
trouvait une plaque de pierre foncée, non élevée, mesurant un pied sur deux. L'inscription
était : "FRIDESWIDE." Non pas "Autrefois Abbesse de ce lieu," non pas "Sainte," non pas
"Bienheureuse," non pas "Juste," non pas "une femme bonne, une femme de prière" -
"FRIDESWIDE."
J'étais gêné pour le lieu et les gens le fréquentant. Mais le contraste scandaleux entre
l'opulence des tombes mondaines et la permission mesquine qu'on avait donnée à cette Sainte
profanée d'être là, nue, parmi eux, tout cela me la rendit plus que précieuse. C'est ainsi qu'une
21
heure et demi durant, je restais là à regarder la Sainte qui elle me regardait d'En Haut; j'étais
là, priant pour toute ma famille et mon peuple, versant mes justes larmes pour mes péchés. En
vérité, j'étais au tombeau de Sainte Frideswide, la demeure du Saint-Esprit, un pied de large,
deux pieds de long. Et Sainte Frideswide a déjà répondu à une partie de mes faibles petites
prières car elle est grande devant le Trône de Dieu.
(Remerciements au Père Aidan* du Monastère Saint-Hilarion, Austin, Texas)
*entre-temps, le Père Aidan a fondé une nouvelle paroisse, toujours au Texas : http://allmercifulsavior.com/
SAINT SIADHAL (OU SEDULIUS, SEADHAL, SIADAL) (+5°.S.)
Sedulius était Prêtre et Irlandais connu comme le Virgile chrétien par la force de ses poèmes
épiques contenus dans cinq livres "Carmen Paschale." Il partit d'Irlande pour fonder une école
de poésie à Athènes, prouvant que cette érudition remarquable existait sur l'Ile d'Emeraude
avant Saint Patrick. Il fut probablement disciple de Saint Ailbe pendant qu'il était encore en
Irlande.
Le premier Concile romain de 494 édicta un décret contenant une phrase qui dit : "honorant
d'insignes louanges l'oeuvre Paschal du Vénérable Sedulius." Le plus ancien manuscrit connu
de Siadhal était recopié par les Moines de Saint Columban à Bobbio.
SAINT NOUVEAU HIEROMARTYR ET CONFESSEUR DE RUSSIE ALEXANDRE
L'EVEQUE DE VORONEGE (+ 1930)
SAINT NOUVEAU HIÉROMARTYR LUC MUKHAIDZÉ (+1277)
The holy Martyr Luka of Jerusalem lived in the 13th century. He was born to an honorable,
pious Georgian family by the name of Mukhaisdze. After the repose of Luka’s father, his
mother left her children and went to labor at a monastery in Jerusalem.
When Luka reached the age of twenty, he traveled to Jerusalem to visit his mother and
venerate the holy places. After spending some time there he decided to remain and be
tonsured a monk. He was later ordained a deacon and became fluent in Arabic. Soon the
brothers of the monastery recognized his wisdom and asked him to guide them as abbot. For
three years Luka directed the monastery in an exemplary manner.
But the devil was envious of the holy father and provoked a certain Shekh-Khidar, an
22
influential Persian at the court of Sultan Penducht, (Probably Sultan Zakhir-Rukedin-Baibars-
Bundukdar of Egypt (1260–1277)) to take up arms against Saint. Luka. Sultan Penducht then
transferred possession of theHoly CrossMonastery to Shekh-Khidar, who “treated the
Georgian monks in a beastly manner and finally ousted them from the monastery altogether.”
Fulfilling his God-given duty, the blessed Luka insisted on personally confronting Shekh-
Khidar in defense of his brotherhood.
Luka’s Christian brothers and sisters warned him, saying, “Shekh-Khidar is threatening
you.… Flee and hide from him!” But Luka paid no heed to their admonitions, certain that it
was more fitting to die for Christ than to live for the world. As he had insisted, he himself
approached Shekh-Khidar and asked for the release of the imprisoned fathers.
Luka told him that he was prepared to accept any demands. The wicked Persian leader
demanded nothing from Luka except that he convert to Islam, promising to make him emir if
he consented. When he refused, the furious Shekh-Khidar ordered Saint. Luka’s beheading.
After the terrible deed had been performed, Saint. Luka’s severed head turned toward the east
and gave thanks to God with an expression of pure peace. Soon after, his precious body was
set on fire at the command of the bewildered Shekh-Khidar. This occurred in 1277.
SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DVALI DE JÉRUSALEM (+1314)
Saint. Nikoloz Dvali the Martyr was born at the end of the 13th century to a God-fearing
couple who directed his path toward the spiritual life.
At the age of twelve Nikoloz traveled to the Klarjeti Wilderness and was tonsured a monk.
From there he made a pilgrimage to Jerusalem and remained in the holy city, settling at the
Holy Cross Monastery. Burning with desire for the apostolic life, Monk Nikoloz was
determined to die a Martyr’s death.
In Jerusalem a group of godless men arrested and tormented Saint. Nikoloz for publicly
confessing the Christian Faith, but a group of Christians succeeded in rescuing him from
prison. Then, in accordance with his abbot’s counsel, Saint. Nikoloz relocated to a Georgian
monastery on Cyprus. There the pious monk beseeched the Lord to make him worthy of the
crown of martyrdom. One day, while he was praying before the icon of Saint. John the
Baptist, he heard a voice saying, “Nikoloz! Arise and go to Jerusalem. There you will find a
Georgian monk who will teach you the way of righteousness and encourage you on the path
of martyrdom. He has been appointed to guide you.”
Accordingly, Saint. Nikoloz returned to Jerusalem, met the monk whom God had appointed,
and informed him of what had been revealed. The Most Holy Theotokos and Saint. John the
Baptist appeared to Saint. Nikoloz’s spiritual father, who had been praying intensely for
guidance, and told him that it was the Lord’s will for Nikoloz to journey to Damascus.
While in Damascus, the holy father entered a mosque and openly confessed Christ to be the
Savior, reproving those present for their folly. The angry Muslims seized Saint. Nikoloz, beat
him, and cast him into prison. After a great struggle, the metropolitan and local Christians
succeeded in recovering him from captivity, but he immediately returned to the Muslims and
began again to denounce their ungodly ways. Again they beat him mercilessly, lashed him
five hundred times, and cast him in prison for a second time. But the holy Martyr’s wounds
were healed through the miraculous intercession of Saint. John the Baptist, and after two
23
months he was released from prison.
By chance the emir of the city caught a glimpse of Saint. Nikoloz as he was preparing to
return to Jerusalem. The emir recognized him and sent him to Dengiz, the emir of emirs.
Dengiz flattered him and offered to convert him to Islam, but Saint. Nikoloz bravely defended
his faith in Christ. In response, Dengiz ordered his execution.
At the hour appointed by Dengiz, the blessed Martyr turned to the east, joyfully bowed his
neck to the sword, and prayed, “Glory to Thee, O Christ God, Who hast accounted me worthy
to die for Thy name’s sake.” The sword pierced his neck, but the severed head glorified God
seven times, crying out, “Glory to Thee, O Christ our God!”
The Persians burned the Saint’s body, and for three days a pillar of light shone at the place
where it lay.
When Saint.Nikoloz’s spiritual father heard about his martyrdom, he prayed to God to reveal
to him whether Nikoloz would be numbered among the Saints. Then one day while he was
reading, he saw a vision of a host of Saints standing atop a mountain, illumined and
surrounded by a cloud of incense. Among them the Great-Martyr George shone especially
brightly, and he called Saint. Nikoloz, saying, “Nikoloz! Come and see the monk, your
spiritual father. He has shed many tears for you.”
Nikoloz greeted his spiritual father, saying, “Behold me and the place where I am, and from
this day cease your sorrowing for me.”
Saint. Nikoloz Dvali was tortured to death on Tuesday, October 19, in the year 1314. The
Georgian Church continues to commemorate him on that date.
SAINT PROCHORE DE GÉORGIE (+1066)
Saint Prokhore the Georgian, a descendant of the noble Shavteli family, was born at the end
of the 10th century and grew up in a monastery. When he reached manhood he was ordained a
hieromonk and labored for one year at the Lavra of Saint. Sabbas in Jerusalem. Then, with the
blessing of his spiritual father Ekvtime Grdzeli, he began the reconstruction of the Holy Cross
Georgian Monastery near Jerusalem.
According to tradition, at this spot Abraham’s nephew Lot planted three trees—a cypress, a
pine, and a cedar. Eventually these three trees miraculously grew into one large tree. When
the Temple of Solomon was being built, this tree was cut down but left unused. It is said that
the Cross on which Christ our Savior was crucified was constructed from the wood of this
tree.
In the 4th century, the land on which the miraculous tree had grown was presented to Holy
King Mirian, the first Christian king of Georgia. Then in the 5th century, during the reign of
Holy King Vakhtang Gorgasali, the Holy Cross Monastery was founded on that land. The
monastery was destroyed several times between the 7th and 9th centuries.
Finally, in the 11th century, King Bagrat Kuropalates offered much of his wealth to Fr.
Prokhore for the restoration of the monastery. Saint. Prokhore beautified the monastery, then
gathered eighty monks and established the typicon (the monastic rule) for the community in
accordance with that of the Saint. Sabbas Lavra.
24
When Saint. Prokhore had labored long and lived to an advanced age, he chose his disciple
Giorgi to be the monastery’s next abbot.
Then he departed for the wilderness with two of his disciples, and after some time the
righteous monk yielded up his spirit to God.
Beyond this, little is known about the life of Saint. Prokhore. According to Georgian
researchers and scholars, he was probably born sometime between 985 and 990. He spent the
years 1010 to 1015 in Jerusalem, and labored at the Lavra of Saint. Sabbas until 1025. He
reposed in the year 1066, between the ages of 76 and 81.
Saint Mélèce, Archevêque d'Antioche, président des premières sessions du deuxième Concile
oecuménique au cours duquel il s'endormit (381). -Sainte Marie qui changea son nom pour
celui de Marin (elle fut l'une des dix Stes femmes qui menèrent la vie ascétique sous une
apparence masculine dans un Monastère d'hommes) et son père Saint Eugène -Saint Antoine
II, Cauleas, Patriarche de Constantinople-Sts Plotin et Saturnin-Saint Néomartyr Christos le
Jardinier-Saint Alexis, Métropolite de Moscou thaumaturge (1378). -Saint Bassien Abbé du
Monastère de la forêt de Riabovski à Ouglitch (Russie 1509). -Saint Benoît d'Aniane-Saint
Rioc de Landevenec-Saint Modeste, Martyr en Afrique, patron de la ville de Carthagène en
Espagne (IIème siècle?).-Saint Julien, Martyr avec Saint Modeste. -Sts Valerien, Valentin et
Saprute, Martyrs à Brescia sous le règne d'Adrien (entre 117 et 138).-Sainte Eulalie, vierge,
martyre à Barcelone sous Dioclétien et protectrice de la ville de Barcelone (304)-Saint
Modeste, Diacre originaire de Sardaigne, Martyr sous Dioclétien (vers 304). -Sts Macaire,
Rufin et Juste, Martyrs à Séville, probablement sous Dioclétien.-Saint Sahak Ier, catholicos
d'Arménie (436). -Saint Quintilien, Higoumène et confesseur à Paris (669). -Saint Ethilwod
l'Evêque de Lindisfarne (vers 740).-Saint Benoît Revelli, Moine, ermite sur l'Île de Gallinaria
dans le golfe de Gênes puis Evêque d'Albenga en Ligurie (vers 900). -Saint Antoine II
Cavleas, patriarche de Constantinople (893-901), renommé pour sa charité et ses austérités
(901). -Saint Prochore le Géorgien, restaurateur du monastère géorgien de la Sainte-Croix à
Jérusalem (XIème siècle). -Saint Jean l'Evêque du Sinaï, Martyr (1091). -Saint Luc
Moukhaise, Géorgien, Martyr à Jérusalem (1277). -Saint Nicolas Dvali, Géorgien, Martyr à
Jérusalem (1314). -Saint Melece, Archevêque de Kharkov (Ukraine 1840). -Saint Alexis
(Buy) l'Evêque de Voronège, Martyr (Russie 1930).
L’originale Copie vénérée dans l’Eglise russe
25
ICONE DE LA MERE DE DIEU "PORTAÏTISSA" D’IVIRON
13 octobre (translation à Moscou en 1648) – 11 novembre – 12 février – 31 mars - Mardi de la Semaine
Lumineuse
(Voir pièce jointe)
Lecture de l’Epître
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Luc VI : 17-23
6.17 Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples
et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et
de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies. 6.18 Ceux qui
étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. 6.19 Et toute la foule cherchait à le
toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
6.20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le
royaume de Dieu est à vous! 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez
rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie! 6.22 Heureux
serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et
qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme! 6.23 Réjouissez-vous en
ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car
c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
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