samedi 25 février 2012
Vies de Saints Cyrille et Méthode, Illuminateurs des Slaves, et autres Vies de Saints.
14 – 27 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Première Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
St Michael
SAINTS MARTYRS ET CONFESSEURS MICHAEL, PRINCE DE CHERNIGOV ET SON
CONSEILLER THÉODORE, THAUMATURGES DE CHERNIGOV (+ 1245)
20 septembre (martyre) – 14 février (translation)
Profitant des rivalités constantes qui opposaient les principautés chrétiennes de Russie au
début du treizième siècle, les hordes barbares, venues des confins de l'Asie centrale,
envahirent la Russie du Sud en détruisant et pillant tout sur leur passage.* En 1240, les
Tatares marchèrent sur Kiev, la prirent et la pillèrent ainsi que la fameuse Laure des Grottes.
* Voir aussi plus loin la vie de Saint Alexandre Nevsky le 23 novembre et celle de Saint Michel de Tver le 22
novembre.
Le Prince Michel commença par fuir devant l'ennemi supérieur en nombre. Il abandonna Kiev
au pillage mais se repentant bientôt de son manque de courage et d'espérance en Dieu, il se
rendit de son propre gré auprès du souverain mongol à la Horde d'Or afin d'attirer sur lui la
colère du khan et la détourner de son peuple. Le perfide tyran chercha alors à le séduire par
des promesses et lui demanda d'adorer le buisson et de passer à travers le feu, selon la
coutume idolâtre. Michel et son compagnon Théodore acceptèrent de se soumettre au khan
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comme souverain terrestre mais refusèrent d'obéir à ces coutumes impies "ne voulant pas être
Chrétien seulement de nom." Comme ses amis boyards lui proposaient de s'enfuir pour
échapper au châtiment promis par le khan, Michel refusa énergiquement. Et celui qui avait
montré de la faiblesse à l'heure de la bataille, s'offrit alors au martyre avec une héroïque
bravoure. Il fut décapité le 20 septembre 1245. Ses Saintes Reliques étaient vénérées avec une
grande dévotion à Moscou dans l'église des Saints-Archanges.
ou
Le Saint Prince Michael de Chernigov, fils de Vsevolod Ol'govich le Rouge-Foncé (+ 1212),
fut remarqué dès son enfance pour sa piété et sa douceur. Il avait une mauvaise santé mais en
1186, confiant dans la Miséricorde de Dieu, le jeune Prince demanda les Saintes Prières de
Saint Nicétas le Stylite de Pereyaslavl qui durant ces années avait acquis une grande
réputation pour ses prières d'intercession devant le Seigneur.
Après avoir reçut un bâton en bois du Saint Ascète, le Prince fut guéri. En 1223, le Prince
Michael prit part à une assemblée de Princes russes à Kiev pour de l'aide à apporter aux
Polovetsians contre les hordes mongolo-tatares approchant. Avec la mort en 1223de son oncle
Mstislav de Chernigov à la bataille de la rivière Kalka, Saint Michael devint Prince de
Chernigov.
En 1225, il fut invité à devenir le Prince du peuple de Novgorod. Par son sens de la justice, sa
compassion et sa fermeté, il gagna l'Amour et le respect du Vieux Novgorod. C'était
particulièrement important pour les Novgorodiens car que Michael puisse devenir Prince
signifiait la réconciliation entre Novgorod et la cité de Vladimir, du Saint Grand Prince
George Vsevolodovich dont l'épouse était la Sainte Princesse Agathe, soeur du Prince
Michael.
Mais Saint Michael ne resta pas longtemps Prince à Novgorod. Il retourna bientôt dans sa
Chernigov natale. Aux conditions et demandes des Novgodoriens de rester Prince, il répondit
que Chernigov et Novgorod avaient à devenir des pays amis et leurs habitants comme des
frères et il tisserait les liens d'amitié entre ces cités.
Le noble Prince se préoccupa avec assiduité de l'édification de son royaume. Mais ce fut
difficile pour lui en ces temps troublés. Son activité provoqua le trouble avec le prince Oleg
de Kursk et en 1227 une guerre fratricide faillit éclater mais le Métropolite Cyrille de Kiev les
réconcilia. Et cette même année le Prince Michael résolut pacifiquement une dispute entre le
Grand Prince de Kiev, Vladimir Rurikovich et le Prince de Galice. En 1235, le Prince Michael
monta sur le trône de Kiev.
Des temps fort troublés s'ensuivirent. En 1238, les Tatars mirent à sac Ryazan, Suzdal et
Vladimir. En 1239, ils firent mouvement vers le Sud de la Russie et ravagèrent les rives
gauches du Dniepr ainsi que les pays de Chernigov et Pereyaslavl. Dès l'automne de 1240, les
Mongols étaient aux portes de Kiev. Les émissaires du khan proposèrent à Kiev de se rendre
volontairement mais le Prince refusa de négocier avec eux.
Le Prince Michael fit un voyage urgent vers la Hongrie afin de persuader le roi hongrois Bela
d'organiser des forces alliées contre l'ennemi commun. Saint Michael se laissa aussi tenter de
recruter la Pologne ainsi que l'empereur de Germanie pour lutter contre les Mongols mais ils
laissèrent passer la chance d'une résistance commune. La Russie fut dévastée et ensuite vint le
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tour de la Hongrie et de la Pologne. Sans soutien étranger, le Prince Michael revint dans les
ruines de Kiev et durant un certain temps, il vécut sur une île près de la ville puis il se
réinstalla à Chernigov.
Le Prince n'avait pas abandonné l'espoir d'une possibilité d'une Europe chrétienne unie contre
les nomades asiatiques. En 1245 au concile de Lyon, son collaborateur le Métropolite Pierre
(Akerovich) fut envoyé comme émissaire par Saint Michael, appelant à faire marcher une
croisade contre la horde païenne. L'Europe catholique-romaine en la personne de celui qui se
voulait son chef spirituel à savoir le pape de Rome mais aussi l'empereur de Germanie
trahirent les intérêts de la Chrétienté. Le pape de Rome était en guerre contre l'empereur de
Germanie et les Germains tirèrent avantage de l'invasion des Mongols pour attaquer à leur
tour la Russie.
Dans ces circonstances affectant la Chrétienté en général, il y a une signification universelle
aux actes de Confesseur du Prince orthodoxe Saint Michael de Chernigov, martyrisé en plein
milieu de la horde païenne. En Russie, des émissaires du khan apparurent bientôt afin de
conduire un recensement de la population russe et de lui imposer des taxes.
Il fut ordonné au Prince de faire complète allégeance au khan tatar et pour sa principauté, le
khan édicterait une charte spéciale. Les émissaires informèrent le Prince Michael qu'il était
nécessaire pour lui de faire le voyage à la Horde pour recevoir confirmation de ses droits à
diriger la principauté sous la charte du khan. Voyant la situation désespérée de la Russie, le
Prince Michael reconnu la nécessité d'obéir au khan mais en fervent Chrétien, il savait qu'il ne
renierait pas sa Foi devant les païens. Son Père Spirituel, l'Evêque Jean, lui donna la
bénédiction pour le voyage à la Horde et pour être un Vrai Confesseur du Nom du Christ.
Le noble Théodore, son fidèle ami et compagnon, fut du voyage à la Horde. Or, à la Horde, ils
étaient au courant des tentatives du Prince Michael pour faire se lever une révolte contre les
Tatars avec la Hongrie et les autres puissances européennes. Ses ennemis avaient longtemps
attendu une opportunité pour le détruire.
En 1246 quand le Prince Michael et le boyard Théodore arrivèrent à la Horde, ils reçurent les
instructions sur le cérémonial à suivre pour approcher du khan qu'il faudra passer à travers un
feu pour les purifier de leurs mauvaises intentions et adorer les éléments primaires considérés
comme des "divinités" par les Mongols : le soleil et le feu. En réponse aux Prêtres païens leur
ordonnant d'accomplir ces rituels païens, le Saint Prince répondit : "Un Chrétien n'adore que
Dieu, le Créateur du monde et non pas les créatures." Ils rapportèrent au khan la fermeté du
Prince russe. L'intendant de Batu, El'deg leur remit les conditions : soit accomplir les ordres
des Prêtres païens, soit mourir dans les tourments. Mais à ceci aussi, le Prince Michael
répondit aussitôt : "Je suis prêt à me soumettre à l'empereur puisque Dieu lui a remit les
destinées des royaumes terrestres mais en Chrétien, je ne peux pas adorer les idoles." Le sort
des courageux Chrétiens était scellé.
Tenant leur courage dans les Paroles du Seigneur : "Celui qui veut sauver sa vie, la perdra et
celui qui donnera sa vie pour Mon Nom, la sauvera" (Mat 16,25), le Saint Prince et son
dévoué boyard se préparèrent à la mort en Martyrs et reçurent les Saints Dons que leur Père
Spirituel leur avait donnés, en prévision de cette éventualité. Les bourreaux tatars
s'emparèrent du Prince et le battirent violemment longtemps jusqu'à ce que le sol soit couvert
de son sang. Finalement, Domanus, un apostat de la Foi en Christ, trancha la tête du Saint
Martyr. Les Tatars promirent malhonnêtement à Saint Théodore de grands honneurs et le rang
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princier de son maître s'il accomplissait le rituel païen. Mais Saint Théodore ne fut pas
influencé par cela et il suivit le chemin de son Prince. Après de très vicieux tourments, ils le
décapitèrent. Les corps des Saints Martyrs furent jetés aux chiens pour être mais Notre
Seigneur les préserva miraculeusement plusieurs jours durant jusqu'à ce que des fidèles
Chrétiens puissent secrètement les ensevelir avec révérence. Plus tard, les Précieuses Reliques
des Saints Martyrs furent translatées à Chernigov.
L'acte de Confesseur de Saint Théodore surprit même ses bourreaux. Persuadés de la fidélité
sans faille du peuple russe à la Foi orthodoxe et qu'ils étaient prêts à mourir pour le Christ
avec joie, les khans tatars décidèrent de ne plus éprouver la Patience de Dieu comme
auparavant et cessèrent de demander que les Russes accomplissent le moindre rituel païen
durant leur présence à la Horde. Mais le combat de la nation russe et de l'Eglise russe contre
le joug mongol continua encore longtemps. L'Eglise orthodoxe fut ornée dans cette lutte par
de nouveaux Martyrs et Confesseurs. Le Grand Prince Théodore fut empoisonné par les
Mongols. Furent aussi martyrisés, Saint Romain de Ryazan (+ 1270), Saint Michael de Tver
(+ 1318), ses fils Dimitri (+ 1325) et Alexandre (+ 1339). Ils prirent tous courage de
l'exemple et des Saintes Prières du Protomartyr russe de la Horde, Saint Michael de
Chernigov.
Le 14 février 1572, à la demande du Tsar Ivan Vasilievich le Terrible et avec la bénédiction
du Métropolite Antoine, les Précieuses Reliques des Saints Martyrs furent translatées à
Moscou dans une église qui leur fut dédiée. De là, elles furent transférées à la cathédrale de la
Visitation en 1770 et le 21 novembre 1774 à la cathédrale de l'Archange au Kremlin de
Moscou. Les Vies et l'Office des Saints Michael et Théodore furent compilées au milieu du
seizième siècle par le célèbre écrivain ecclésiastique Saint Zénobe d'Otonsk.
"La génération de la révolte sera bénie," dit le Saint Psalmiste David (Ps. 111/112:2). Ceci eut
lieu en plénitude pour Saint Michael. Il est à la tête de nombre de célèbres familles dans
l'histoire russe. Ses enfants et ses petits-enfants continuèrent le Saint Service chrétien de Saint
Michael. L'Eglise a aussi compté parmi les Saints sa fille Sainte Euphrosyne de Suzdal et son
petit-fils Saint Oleg de Bryansk.
SAINT NOUVEAU-MARTYR NICOLAS DE CORINTHE (+1554)
Resté orphelin à l'âge de douze ans, Nicolas avait quitté Psari (Ichtys), son village natal, près
de Corinthe pour devenir serviteur d'un marchand de Sylivrie. Marié et père de famille, il
exerça par la suite la profession de commerçant, en ayant soin de suivre fidèlement les
Commandements du Christ. Certains de ses concitoyens turcs, jaloux de sa réussite
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commerciale, l'accusèrent faussement d'avoir injurié Mohamed. Présenté au tribunal, il
confessa courageusement le Nom du Christ et fut livré à la fustigation puis jeté en prison tout
ensanglanté. Comme il persévérait dans sa Confession de la Vraie Foi, on le promena à
travers la ville de Constantinople, revêtu d'une simple paillasse et chargé d'une lourde chaîne
puis on le conduisit jusqu'à l'hippodrome où l'on avait allumé un grand bûcher. Au lieu de le
jeter directement dans le feu, les bourreaux lui brûlèrent petit à petit certaines parties du corps.
Après avoir résisté à ces horribles souffrances debout pendant un long moment, le Saint finit
par s'incliner vers le sol. Son bourreau tendit alors la chaîne qui était attachée à son cou et lui
trancha la tête. Celle-ci fut achetée par un Chrétien et se trouve jusqu'à nos jours au
Monastère de la Transfiguration des Météores où elle accomplit quantité de Miracles.
28 septembre – 14 février
SAINT MOINE ISAAC DES PROCHES CAVERNES DE KIEV (+1090)
The Monk Isaakii (+ 1090), in the world Chern', was prior to monasticism a rich merchant in
the city of Toropets in the Pskov lands. Having distributed all his substance to the poor, he
went to Kiev and took monastic vows under the Monk Antonii (Anthony). He led a very strict
life in seclusion, eating only a prosphora, and then only at the end of the day. After seven
years as an hermit he was subjected to a fierce temptation by the devil. Having mistaken the
spirit of evil for Christ, he worshipped him, – after which he fell down terribly crippled. The
Monks Antonii and Feodosii (Theodosii) took care of him and nursed him. Only in the third
year did he begin to walk and to speak, and be present in church. Upon his return to health he
took upon himself the exploit of holy fool, enduring beatings, nakedness and cold. Before
death he again went into seclusion, where again he was subjected to an onslaught of demons,
from which he was delivered by the sign of the cross and by prayer. After his healing he spent
about 20 years in ascetic deeds. He died in about the year 1090. His relics are in the Caves of
the Monk Antonii, and part of them were transferred to Toropets by the hegumen of the Kudin
monastery in the year 1711. The Vita of the Monk Isaakii was recorded by the Monk Nestor
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in the chronicles (under the year 1074). The account in the Kievo-Pechersk Paterikon differs
somewhat from that of Nestor. In the Great Cheti-Minei under 27 April is the "Account about
the Monk Isaakii, and his deceiving by the devil."
Pour le Saint-Egal-aux-Apôtres Cyrille, nous produisons l'hagiographie de deux Illuminateurs
des Slaves, commémorés de concert le 11 mai
SAINTS CYRILLE (CONSTANTIN) (+869) ET METHODE (+885), EGAUX-AUXAPOTRES
ET ILLUMINATEURS DES SLAVES 14 février (Saint Cyrille) – 11 mai (conjointement)
Ces nouveaux Apôtres naquirent dans une famille de l'aristocratie de Thessalonique, ville qui
se trouvant au carrefour des peuples, avait subi en ce neuvième siècle de fortes influences
slaves. Dès leur enfance les deux frères avaient été en contact avec les populations slaves
installées dans la région, apprenant leur dialecte et s'accoutumant à leurs moeurs. Méthode,
l'aîné né en 815, était d'un caractère calme et doux. Il acquit de solides connaissances
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juridiques et montra rapidement de bonnes aptitudes dans l'administration de sorte qu'on lui
confia le gouvernement d'une province où résidaient des Slaves.* Toutefois au bout de
plusieurs années, il réalisa qu'il ne convient pas de perdre son temps en se souciant de choses
"qui n'ont pas de valeur éternelle" et démissionna. Fuyant le monde comme le passereau
échappe au filet de l'oiseleur, il gagna le prestigieux centre monastique du Mont Olympe de
Bithynie où il devint un Moine exemplaire tant par son obéissance et son amour de la prière
que pour son application à l'étude des Ecritures Saintes.
* Il s'agit peut-être du thème de l'Opsikion (Bithynie) où avait été transférées d'importantes populations slaves,
peu à peu assimilées. C'est ce qui expliquerait sa retraite au Mont Olympe et les éventuels travaux préparatoires
à I'oeuvre de traductions des livres ecclésiastiques.
Constantin, né en 827, avait été doté par Dieu d'une intelligence et d'une mémoire
exceptionnelles et dès son plus jeune âge, il rêvait de prendre pour épouse non pas une belle
princesse mais la Sagesse de Dieu, tel un nouveau Salomon. A l'âge de quatorze ans, il avait
appris par coeur les poèmes de Saint Grégoire le Théologien et c'est avec larmes qu'il suppliait
les professeurs de lui enseigner la Grammaire afin d'en pénétrer le sens. La renommée des
talents du jeune garçon parvint jusqu'au tout puissant Logothète Théoctiste qui le fit venir à
Constantinople et le prit sous sa protection. Constantin compléta rapidement ses
connaissances générales et fut initié aux sciences supérieures par les meilleurs maîtres du
temps : Léon le Mathématicien et Saint Photios dont il devint le disciple bien-aimé. Auprès de
Photios, il apprit quelle est la Vraie Sagesse, c'est-à-dire : "La connaissance des choses
Divines et humaines qui enseigne à l'homme à se conduire en tout à l'Image et à la
Ressemblance de Son Créateur." Il reçut le surnom de "Philosophe" et devenu familier des
plus hauts milieux de la Cour, Théoctiste projetait pour lui une brillante carrière politique qu'il
voulait inaugurer par un mariage avec l'une de ses nièces. Le Philosophe le remercia de sa
proposition mais il répondit que pour lui rien d'autre ne comptait que l'acquisition de la
"science" et de recouvrer la gloire perdue par notre Premier Père. Il dut néanmoins accepter
d'être ordonner Diacre et reçut la dignité de chartophylax * du Patriarche Ignace. Il renonça
toutefois rapidement à cette charge pour se retirer dans un Monastère du Bosphore (le
Kleidion) où il rencontra le patriarche iconoclaste déchu Jean VII Grammaticos et engagea
avec lui une ardente controverse pour la défense de l'Orthodoxie.
* C'est-à-dire directeur de la chancellerie patriarcale.
Au bout de six mois, il fut rappelé à la capitale et dut accepter sous la pression de Théoctiste,
le poste de professeur de philosophie. En 851 alors qu'il était à peine âgé de vingt-quatre ans,
l'Empereur Michel III l'envoya en mission diplomatique auprès du calife Al Moutaoukil (847-
861). Les discussions avec les Arabes tournèrent rapidement de la politique à la théologie et
c'est avec l'assurance des anciens Martyrs que Constantin fit une apologie de la Sainte Trinité
devant leurs sages et qu'il leur montra la supériorité des moeurs chrétiennes. Echappant de
peu à une tentative d'empoisonnement, il put rentrer sain et sauf à Byzance. Lorsque le césar
Bardas fit assassiner son protecteur Théoctiste pour prendre le pouvoir (855), Constantin
abandonnant de nouveau les soucis du monde pour chercher la Sagesse dans le silence et la
prière, partit rejoindre son frère Méthode au Mont Olympe où ils s'adonnèrent ensemble à
l'étude.
Après avoir consulté le Patriarche Photios, l'Empereur fit sortir Constantin de sa retraite e 860
pour l'envoyer en mission chez le khan des Khazars,* lequel avait demandé qu'on lui envoyât
un homme lettré afin de discuter de religion avec les Juifs et les Arabes qui tentaient de
convertir son peuple. Accompagné de son frère et d'une suite imposante, le Philosophe apprit
l'hébreu en cours de route et reçut miraculeusement la connaissance du dialecte samaritain. A
la cour des Khazars, ils eurent de longues discussions théologiques avec les Juifs et
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Constantin confondit les docteurs de la Loi en leur montrant la supériorité de l'Evangile,
obtenant ainsi la conversion de nombreux dignitaires ainsi que la libération des captifs
chrétiens. Après avoir signé un traité d'alliance avec le khan, les deux frères prirent le chemin
du retour, convertissant en chemin des peuplades païennes de Chersonèse Taurique et ils
rapportèrent avec eux les Précieuses Reliques de Saint Clément de Rome qu'ils avaient
découvertes par Miracle à Cherson.
* Peuplade d'origine turque alors cantonnée au Nord de la Mer Caspienne qui avait en fait déjà adhéré au
judaïsme. Il semble que cette mission fut plutôt organisée par les Byzantins pour s'assurer l'alliance des Khazars
à la suite de l'attaque des Russes contre Constantinople (860).
Aussitôt après avoir remis son rapport à l'Empereur, Constantin se retira dans l'Hésychia et la
prière à proximité de l'église des Saints Apôtres. Méthode ayant refusé l'ordination épiscopale
qu'on lui proposait, dut toutefois accepter la charge d'Higoumène du Monastère de
Polychronion où vivaient alors soixante-dix Moines.
Ce retour à leur chère quiétude dura bien peu de temps car en 863 une ambassade envoyée par
le Prince de Moravie* Ratislav arriva à Constantinople pour demander à l'Empereur un
Evêque et un maître capable de leur enseigner dans leur langue la Foi chrétienne qu'ils avaient
déjà reçue en partie de missionnaires francs venus de Bavière. Mais ceux-ci prêchaient en
latin et célébraient une liturgie incompréhensible de sorte que les conversions avaient été peu
nombreuses et le peuple avait de plus gardé ses coutumes idolâtres. Michel III leur répondit :
"Il ne m'appartient pas de régenter votre Foi" et il refusa de leur donner un Evêque car il ne
prétendait pas usurper cette région à la juridiction du Pape de Rome mais il promit de leur
envoyer des hommes capables de les instruire sur la Doctrine du Salut dans leur langue sans
chercher à leur imposer la langue grecque.
* Située dans l'ancienne Tchécoslovaquie, cette région avait été occupée pendant les siècles précédents par des
tribus slaves venues du Nord. Après la mort de Charlemagne (814) et le démembrement de son empire, celles-ci
s'organisèrent en un royaume à la puissance grandissante, la Grande Moravie (846-856) qui incluait la Bohème
et la Slovaquie. Après avoir accepté l'influence germanique, Ratislav s'efforça de s'émanciper de l'hégémonie
franque malgré les résistances armées de Louis le Germanique et il se tourna vers Byzance en vue d'une alliance
non militaire mais culturelle et religieuse.
Constantin le Philosophe était le seul homme qui possédait toutes les qualités requises pour
cette mission, non seulement par sa sagesse mais aussi à cause de sa connaissance du dialecte
bulgare et des principales langues du temps : le grec, le latin, l'hébreu, l'arabe (plutôt la langue
turco-khazare), le syriaque et le samaritain. Le Philosophe accepta cette mission comme un
Ordre venu de Dieu mais il demanda un temps de préparation et se tournant comme il en avait
coutume vers la prière, il sollicita de Dieu la Révélation d'une écriture capable de rendre
convenablement les sons de la langue slave. De même que l'Ancienne Loi avait été révélée à
Moïse au Sinaï à la suite d'une théophanie sur des plaques de pierre gravées de la Main de
Dieu (Ex. 31:18), de même Constantin, ce nouveau Moïse, reçut la Révélation d'un nouvel
alphabet avec lequel il put écrire aussitôt la traduction slave des premiers versets de l'Evangile
selon Saint Jean. C'est cette écriture qui après étude et corrections devint l'instrument grâce
auquel les peuples slaves jusque-là barbares et grossiers, purent être placés par les Saints
Missionnaires au rang des peuples civilisés "qui louent Dieu dans leur propre langue."*
Assisté par Méthode et par d'autres disciples d'origine slave,** Saint Constantin traduisit alors
avec empressement les péricopes de l'Evangile pour toute l'année, la Divine Liturgie, le Livre
d'Heures et le Psautier et c'est ainsi munis des instruments essentiels à leur oeuvre apostolique
que les Missionnaires byzantins partirent pour la Moravie (863).
* Lettre de Michel III à Ratislav. Cet alphabet dit glagolitique, subira par la suite des modifications en Bulgarie
pour des raisons pratiques, par le disciple de Saint Cyrille, Constantin Evêque de Pliska qui lui donnera le nom
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d'écriture cyrillique.
** Dont probablement Saint Clément
Ils furent reçus avec de grands honneurs à la cour de Ratislav qui leur confia un groupe de
disciples pour qu'ils leur enseignent la nouvelle écriture. L'usage de la langue slave dans la
célébration du Culte Divin et dans la prédication, la fidélité de leur enseignement à la
Tradition Apostolique et le rayonnement de la Sainteté des deux frères assurèrent un rapide
succès à la mission et en moins de trois ans (863-866), ils avaient rassemblé plus de cent
disciples qui diffusaient à leur tour la Bonne Nouvelle dans tout le royaume. Mais cette
réussite suscita la jalousie et les oppositions des missionnaires francs qui voyant leur
influence rapidement occultée par celle des Byzantins, les accusaient de célébrer la Divine
Liturgie en slave alors qu'il n'est permis, disaient-ils, de la célébrer seulement en grec, en latin
ou en hébreu.
Une fois les premiers fondements de leur entreprise jetés, les deux frères décidèrent de
retourner à Constantinople pour y faire ordonner leurs principaux disciples. Mais la route
ayant été coupée à cause de la détérioration des relations entre Byzance et la Bulgarie, ils
décidèrent de se rendre à Venise pour emprunter la voie maritime. Alors que les
Missionnaires y attendaient l'affrètement d'un navire, le clergé local reprit à leur égard les
mêmes accusations que les missionnaires francs. L'affaire fut déférée au Pape Nicolas I qui
les convoqua à Rome. Lorsqu'ils y arrivèrent apportant avec eux en offrande la Précieuse
Relique de Saint Clément, le peuple leur réserva un accueil enthousiaste. Le Pape Adrien II
qui venait d'être élu après le Départ soudain de Nicolas, approuva l'oeuvre des deux Apôtres
et il déposa solennellement leur traduction slave des Livres Sacrés sur l'Autel de Sainte-
Marie-Majeure, condamnant comme hérétiques leurs accusateurs, les "Triglossites." Puis il
ordonna lui-même Méthode Prêtre, fit élever au Sacerdoce trois de leurs disciples et les jours
suivants, tous purent célébrer en slave dans plusieurs églises de la ville.
Pendant ce séjour à Rome, Constantin épuisé par les voyages et les labeurs de la mission,
tomba gravement malade et le 14 février 869 après avoir reçu l'Habit Angélique sous le nom
de Cyrille, il remit son âme apostolique au Seigneur en priant pour la confirmation des
peuples slaves dans la Foi orthodoxe. Il fut enseveli avec de grands honneurs dans la basilique
Saint-Clément et des Miracles s'accomplirent ensuite sur son tombeau.*
* Les seules Précieuses Reliques de Saint Cyrille qui ont été sauvegardées ont été offertes en 1976 par le pape
Paul VI à la ville de Thessalonique et reposent dans la nouvelle église consacrée aux deux Saints.
Le Prince Kocel de Pannonie* admirant l'oeuvre des Missionnaires byzantins en Moravie et
désirant lui aussi soustraire son peuple à l'influence des missionnaires bavarois venus de
Passau, leur avait proposé lors de leur passage dans son pays sur la route de Venise de leur
confier la formation de cinquante disciples. Peu après le Départ Céleste de Saint Cyrille, il
envoya des messagers à Rome, demandant qu'on lui dépêchât Méthode. Le Pape Adrien
accéda à cette requête. Après une première mission couronnée de succès, Méthode retourna à
Rome pour y être sacré par le Pape Evêque de Sirmium, siège fondé jadis par le Saint Apôtre
Andronique** avec juridiction non seulement sur la Pannonie mais sur tous les peuples slaves
d'Europe centrale dont il était chargé de superviser la conversion (870). Au milieu des peines
et des labeurs, sans se lasser, le Saint continua son oeuvre d'évangélisation ayant comme
principal instrument de prédication la Divine Liturgie traduite qui procurait aux néophytes
l'aliment nécessaire à leur croissance spirituelle. Il ordonna des Prêtres et des Diacres et grâce
à son expérience de l'administration, il donna à cette nouvelle Eglise les fondements
canoniques de son organisation. Mais lorsqu'il parvint en Moravie (873), la situation avait
bien changé. Svatoplouk s'était emparé du pouvoir après avoir fait aveugler Ratislav et il avait
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de nouveau livré le pays à l'influence germanique. A peine arrivé, Méthode fut arrêté et dut
comparaître devant un concile en Bavière qui après un simulacre de jugement, le fit enfermer
en souabe dans une tour où il eut à souffrir cruellement des rigueurs du climat.
* Comprise entre l'Ouest de la Hongrie actuelle, l'Est de l'Autriche et le Nord de la Yougoslavie.
** Cette cité avait été entièrement détruite en 582 par les Avars
Ce n'est qu'au bout de deux ans et demi que le Pape Jean VIII fut informé de la situation et put
faire remettre le Saint en liberté. Dès son retour en Moravie, Méthode reprit son activité avec
un zèle accru sans tenir compte de l'interdiction qui lui avait été faite de célébrer la Liturgie
en slave. Il n'hésitait pas à reprocher avec sévérité à Svatoplouk sa conduite déréglée et
s'opposa sans compromis à la doctrine erronée du filioque que le clergé franc tentait déjà
d'imposer dans ces pays de mission. Les Francs firent appel à Rome mais après une apologie
de son activité devant le Pape (879), Méthode rentra triomphant avec la confirmation de tous
ses droits à la confusion de son ennemi juré, Wiching l'évêque suffragant de Neira. Ce dernier
n'en cessa pas pour autant ses intrigues et il accusa cette fois le Saint de rébellion contre
l'Empereur. Cette nouvelle épreuve fut pour Méthode l'occasion d'entreprendre un voyage à
Constantinople afin d'informer l'Empereur Basile Ier et le Patriarche Photios des résultats de
la mission et de les assurer de son inébranlable fidélité (881). Il fut reçu avec de grands égards
à la Cour et le souverain comme le Patriarche approuvèrent pleinement la mission et l'oeuvre
de traduction des nouveaux Apôtres.
Réconforté par ce soutien de la Grande-Eglise,* Méthode retourna en Moravie avec ses
disciples et c'est dans la paix et le calme sans être désormais troublés par le clergé franc qu'ils
poursuivirent leurs traductions des Livres Ecclésiastiques. Méthode acheva en six mois la
traduction complète de la Bible ainsi que celle de textes patristiques et canoniques : tout ce
qui était nécessaire à l'Eglise slave pour assimiler l'héritage du Christianisme orthodoxe. Une
fois cette oeuvre menée à son terme, il rassembla ses disciples et célébra une Liturgie
solennelle en l'honneur de Saint Dimitrios. Puis il désigna son successeur Saint Gorazd qui,
originaire de Moravie, avait acquis une parfaite connaissance du grec et après avoir béni les
souverains et son peuple, il remit en paix son âme à Dieu le 6 avril 885. Ses funérailles furent
célébrées en grec, latin et slave en présence d'une foule innombrable qui l'accompagnait avec
des cierges en pleurant le maître et le bon pasteur, celui qui s'était fait tout pour tous afin de
les conduire tous au Salut (cfr. 1 Cor. 9:22).
* La basilique Sainte-Sophie et par analogie le siège patriarcal de Constantinople
La disparition de l'Apôtre des Slaves fut l'occasion pour Wiching et les siens de reprendre leur
conspiration contre les Missionnaires byzantins. Il devança Gorazd à Rome et parvint à
convaincre le pape Stéphane V de l'hétérodoxie de Méthode et c'est muni d'une lettre lui
donnant pleins pouvoirs qu'il rentra en Moravie. Avec l'appui de Svatoplouk qui se souciait
bien peu des questions théologiques, le félon mena une persécution sans merci contre les
disciples de Méthode : Gorazd, Clément et plus de deux cents autres Saints Confesseurs.
Certains furent frappés et traînés dans les ronces, les plus jeunes furent vendus comme
esclaves à des marchands vénitiens, d'autres furent exilés aux extrémités du royaume. Gorazd
trouva refuge en Pologne, d'autres en Bohème alors que Clément, Nahum, Sabas, Angélaire et
Laurent purent atteindre la Bulgarie où ils furent accueillis comme des Anges de Dieu par le
Tsar Boris.
Leurs persécuteurs trouvèrent un juste châtiment à leur conduite car en 907 : la Moravie fut
envahie et ravagée par les Hongrois et elle passa dès lors définitivement sous la domination
latine. L'oeuvre des deux frères Egaux-aux-Apôtres Cyrille et Méthode ne laissa en cette terre
aucune trace mais par l'intermédiaire de l'Eglise bulgare, elle devint la semence d'une riche
11
tradition byzantino-slave qui trouva son apogée dans la Russie de Kiev à la suite de la
conversion de Saint Vladimir en 888.
Hymne de Louange – Saint Cyrille
Les chefs musulmans demandaient à Cyril
Quelle sorte de trois personnes il y avait en Dieu?
Car si Dieu est un, d'où viennent trois personnes?
Notre Dieu est un, le vôtre est trois!
Cyril répondit : Il n'en est pas ainsi, non,
Mais comme le soleil brillant qui réchauffe à midi,
Et éclaire, la chaleur a son cycle,
Mais ce n'est qu'une pâle image de la Divine Trinité,
Qui est Une en Essence et Trois en Personnes Divines.
Par le Christ, cette Vérité est révélée.
Jamais aucun homme mortel ne comprendra ceci,
Dieu Lui-même l'a révélé et c'est ce qu'enseigne l'Eglise.
SAINT EVEQUE RACHO D'AUTUN, CONFESSEUR (+ 660)
5 décembre - 28 janvier - 14 février
Racho (ou Ragnobert) occupa le siège épiscopal d'Autun entre Saint Ferréol et Saint Léger.
Ce fut le premier Evêque d'origine franque. Son nom figure au bas de deux privilèges
d'Emmon de Sens pour l'Abbaye de Sainte-Colombe et pour celle de Saint-Pierre-le-Vif, en
660. Parfait modèle de la vie monastique, Racho engagea le clergé de sa cathédrale à mener
une vie régulière. Après sa Naissance au Ciel, il fut enseveli dans une petite église qui porta
dès lors son nom. En 1530, il fut translaté par les papistes dans la cathédrale. A la révolution,
on parvint à sauver son Chef et la plus grande partie des ossements.
SAINT HIEROMARTYR VALENTIN (+ 270)
Il était, dit-on, l'Evêque de Terni en Italie et jouissait du renom de Thaumaturge. Un Miracle
le fit connaître comme Chrétien et le préfet de Rome fit mettre à mort celui qui avait mis ses
12
pouvoirs de Prêtre et ses talents de médecin au service des Chrétiens prisonniers pour leur
Foi.
Le 15 février, les Romains célébraient avec faste l'idole Faunus Lupercus dans une grande
fête païenne dédiée à l'amour et à la fécondité. Pour contrer cette célébration parfois
débauchée, le Pape Gélase I, en 495, décida de marquer plus solennellement Saint Valentin
mais sans autre raison. Ainsi fut supprimée progressivement la dernière fête païenne.
Une confusion entre différentes légendes du Moyen Age l'a fait devenir Protecteur des
amoureux.
ou
Valentin, Prêtre de Rome, fut arrêté, dit-on, sous l'empereur Claude le Gothique qui le fit
charger de chaînes et mettre dans les entraves. Deux jours après son arrestation, il fut amené
au tribunal de l'empereur et confessa généreusement sa Foi. Remis entre les mains du préfet
Calpurnius, il fut placé sous la garde d'un officier dont la fille adoptive était aveugle. Valentin
guérit la jeune fille, convertit le père et toute la famille de l'officier. Claude, apprenant tous
ces détails, ordonna que le Prêtre Valentin fût frappé à coups de bâton puis décapité;
l'exécution eut lieu le 14 février, sur la Voie Flaminienne.
Le corps de Valentin fut inhumé, au lieu même du supplice, par une Pieuse Matrone, nommée
Sabinilla qui le déposa dans sa propriété. Au quatrième siècle, le Pape Saint Jules I bâtit en
l'honneur de Saint Valentin une église qui fut restaurée au septième siècle sous Honorius I. Ce
fut pendant longtemps le lieu d'un pèlerinage très fréquenté; on l'abandonna au treizième
siècle quand le corps de Valentin fut transféré dans l'église Sainte-Praxède. Le nom de
Valentin est célébré comme celui d'un illustre Martyr dans le sacramentaire grégorien dans les
martyrologes de Bède et d'Usuard.
ou
La tradition présente ce Valentin comme ayant été sacré Evêque de Terni dans l'Ombrie dès
l'année 203. Célèbre par ses vertus et ses Miracles, il fut mandé à Rome par un philosophe
nommé Craton dont le fils était atteint d'une maladie incurable. Ce Craton était païen.
Valentin se rendit à son invitation mais il ne promit la guérison demandée que si Craton se
convertissait avec toute sa famille. La condition fut acceptée et exécutée. Valentin se mit en
prière et le jeune homme fut subitement guéri.
A la suite de ce Miracle, trois jeunes gens originaires d'Athènes qui prenaient les leçons du
philosophe se convertirent et il en fut de même du préfet de la ville, Abundius. Apprenant ces
conversions, un autre préfet du nom de Placide fit décapiter Valentin. Les trois jeunes
Athéniens transportèrent secrètement à Terni le corps du Martyr et l'y ensevelirent avec
honneur vers 273. Valentin est honoré comme le principal Protecteur de Terni.
Au onzième siècle, le Chef de Saint Valentin, Martyr (est-ce le Prêtre de Rome ou l'Evêque de
Terni? Est-ce le même? Nul ne le sait), fut apporté à l'Abbaye bénédictine de Jumièges, au
diocèse de Rouen; vers 1020, l'Evêque Baudry de Dol a fait le récit de cette Translation et des
Miracles qui l'accompagnèrent.
Il n'existe pas d'Actes authentiques relatant le martyre de l'Evêque Valentin de Terni.
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Identification ou distinction
Tillemont (Mémoires pour servir..., t. 4, p. 679) est pour l'identification des deux Martyrs du
nom de Valentin. Le fait d'être commémorés le même jour, la ressemblance de plusieurs
épisodes caractéristiques qui diffèrent seulement par les noms des personnages, le fait d'avoir
été victimes d'une même persécution, autorisent à conclure que les deux Valentins étaient un
seul et même personnage. On aurait d'abord célébré sa fête à Rome et à Terni, plus tard on
aurait cru qu'il s'agissait de deux personnages distincts.
Cependant pour les bollandistes, l'identification ne paraît guère vraisemblable et nous sommes
en face de deux Martyrs du nom de Valentin. Valentin de Rome était simple Prêtre, Valentin
de Terni était Evêque. Le corps du second a toujours reposé à Terni, celui du premier n'a
jamais quitté Rome. Pour la coïncidence des dates, on peut l'expliquer en disant que la date du
martyre de Valentin de Terni ayant été oubliée, on a uni son souvenir à celui de son
homonyme de Rome au 14 février.
Cette distinction que favorise d'ailleurs le témoignage des anciens martyrologes, est établie
aussi par l'étude du cimetière et de la basilique de Saint-Valentin à Terni. Les usages chrétiens
aux premiers temps autorisent à conclure que Valentin a donné son nom à la basilique parce
que son corps y a été déposé. Le lieu de la sépulture devint bientôt un cimetière que M. De
Hossi a décrit (Bullettino di archeologia, 1871); cet auteur estime que le cimetière remontait à
l'époque de la persécution. Or on peut constater qu'il existait en même temps à Rome un
cimetière et une basilique du Saint Hiéromartyr Valentin où se trouvait son corps.
Excroissance mythique au Moyen-Age papiste
A cette date du 14 février, on a noté encore la mention d'un troisième Valentin, Martyr
d'Afrique, sur lequel on manque de détails. Or, au Moyen Age, une opinion s'accrédita
spécialement en Angleterre et en France qu'à cette date du 14 février les oiseaux
commençaient à s'accoupler : il fut dit que chaque Valentin choisissait sa Valentine. Dès lors,
Saint Valentin fut revendiqué comme Saint Protecteur des amoureux, fiancés, jeunes gens et
jeunes filles à marier. Les uns adressaient aux autres des lettres tendres et moqueuses (et cela
particulièrement en Angleterre). La coutume semble tombée en désuétude.
ou
Décapité le 14 février 268 en représailles des conversions au Christianisme qu’il suscita suite
à la guérison d’une jeune fille aveugle, Saint Valentin doit à son nom qui signifie santé et
vigueur le fait que les fiancés, les jeunes gens à marier, ceux qui craignent les atteintes de la
peste, les personnes, enfin qui sont sujettes à l’épilepsie et aux évanouissements se sont placés
sous sa Protection.
La vertu de Saint Valentin, Prêtre, était si éclatante et sa réputation si grande dans la ville de
Rome qu'elle vint à la connaissance de l’empereur Claude II qui le fit arrêter et après l’avoir
tenu deux jours en prison chargé de fers, le fit amener devant son tribunal pour l’interroger.
D’abord il lui dit, d’un ton de voix assez obligeant : "Pourquoi, Valentin, ne veux-tu pas jouir
de notre amitié et pourquoi veux-tu être ami de nos ennemis?" Mais Valentin répondit
généreusement : "Seigneur, si tu savais le Don de Dieu, tu serais heureux et ton empire aussi;
tu rejetterais le culte que tu rends aux esprits immondes et à leurs idoles que tu adores et tu
saurais qu’il n’y a qu’un Dieu Qui a créé le Ciel et la terre et que Jésus-Christ est Son Fils
unique."
14
Un des juges, prenant la parole, demanda au Martyr ce qu’il pensait des "dieux" Jupiter et
Mercure. "Qu’ils ont été des misérables," répliqua Valentin, "et qu’ils ont passé toute leur vie
dans les voluptés et les plaisirs du corps." Là-dessus, celui qui l’avait interrogé s’écria que
Valentin avait blasphémé contre les dieux et contre les gouverneurs de Rome. Cependant le
Saint entretenait l’empereur qui l’écoutait volontiers et qui semblait avoir envie de se faire
instruire de la Vraie Foi et il l’exhortait à faire pénitence pour le sang des Chrétiens qu’il avait
répandu, lui disant de croire en Jésus-Christ et de se faire baptiser parce que ce serait pour lui
un moyen de se sauver, d’accroître son empire et d’obtenir de grandes victoires contre ses
ennemis.
L’empereur commençant déjà à se laisser persuader, dit à ceux qui l’entouraient : "Ecoutez la
Sainte Doctrine que cet homme nous apprend." Mais le préfet de la ville, nommé Calpurnius,
s’écria aussitôt : "Voyez-vous comment il séduit notre prince! Quitterons-nous la religion que
nos pères nous ont enseignée?"
Claude, craignant que ces paroles n’excitassent quelque trouble ou quelque sédition dans la
ville, abandonna le Martyr au préfet qui le mit à l’heure même entre les mains du juge
Astérius pour être examiné et châtié comme un sacrilège. Celui-ci fit d’abord conduire le
prisonnier en sa maison. Lorsque Valentin y entra, il éleva son coeur au Ciel et pria Dieu qu’il
lui plût d’éclairer ceux qui marchaient dans les ténèbres de la gentilité, en leur faisant
connaître Jésus-Christ la Vraie Lumière du monde.
Astérius qui entendait tout cela, dit à Valentin :
" – J’admire beaucoup ta prudence mais comment peux-tu dire que Jésus-Christ est la Vraie
Lumière ? "
" – Il n’est pas seulement," dit Valentin, "la Vraie Lumière mais l’Unique Lumière Qui éclaire
tout homme venant en ce monde."
" – Si cela est ainsi, dit Astérius, j’en ferai bientôt l’épreuve : j’ai ici une petite fille adoptive
qui est aveugle depuis deux ans; si tu peux la guérir et lui rendre la vue, je croirai que Jésus-
Christ est la Lumière et qu’Il est Dieu et je ferai tout ce que tu voudras." La jeune fille fut
donc amenée au Martyr qui lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière : "Seigneur Jésus-
Christ Qui es la Vraie Lumière, éclaire Ta Servante."
A ces paroles, elle reçut aussitôt la vue et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur
bienfaiteur, le supplièrent puisqu’ils avaient obtenu par sa faveur la Connaissance de Jésus-
Christ, de leur dire ce qu’ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser
toutes les idoles qu’ils avaient, de jeûner trois jours, de pardonner à tous ceux qui les avaient
offensés et enfin de se faire baptiser, leur assurant que par ce moyen ils seraient sauvés.
Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les Chrétiens qu’il tenait prisonniers et
fut baptisé avec toute sa famille qui était composée de quarante-six personnes.
L’empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome et par raison
d’Etat, il fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés puis les fit mettre à mort par
diverses sortes de tourments. Pour Valentin, le père et maître de ces bienheureux enfants et
disciples après avoir été longtemps en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons
noueux; enfin, l’an 268, le 14 février, il fut décapité sur la Voie Flaminienne où depuis le
Pape Jean Ier fit bâtir une église sous son invocation près du Ponte-Mole. Cette église ayant
été ruinée, le Pape Théodose en dédia une nouvelle dont il ne reste plus de traces non plus. La
porte appelée plus tard du Peuple portait anciennement le nom du Saint Martyr. On garde la
15
plus grande partie de ses Précieuses Reliques dans l’église de Sainte-Praxède. Les autres
furent apportées en France en l’église Saint-Pierre de Melun-sur-Seine mais elles ne s’y
trouvent plus aujourd’hui.
Saint Valentin est nommé avec la qualité d’Illustre Martyr dans le Sacramentaire de Saint
Grégoire dans le Missel romain de Tommasi dans les divers martyrologes et calendriers : les
Anglais l’ont conservé dans le leur.
Saint Valentin a été représenté : 1° tenant une épée et une palme, symboles de son martyre; 2°
guérissant la fille du juge Astérius. Cette circonstance de la guérison d’une jeune fille et plus
encore son nom de Valentin qui signifie santé et vigueur, explique pourquoi les fiancés, les
jeunes gens à marier, ceux qui craignent les atteintes de la peste, les personnes, enfin qui sont
sujettes à l’épilepsie et aux évanouissements se sont placés sous son patronage.
Plusieurs siècles après son Départ, Valentin fut canonisé en l’honneur de son sacrifice pour
l’Amour. La fête de la Saint-Valentin fut instituée pour contrer la Lupercalia, fête païenne
donné le jour de la fertilité et dédiée à Lupercus l'idole des troupeaux et des bergers et Junon
la "protectrice" des femmes et du mariage romain. L’événement le plus marquant de ces
réjouissances était la course des Luperques : des hommes mi-nus poursuivaient des femmes et
les frappaient avec des lanières de peau de bouc, les coups reçus assurant fécondité et
grossesse heureuse à celles-ci.
Une autre origine est attribuée aux festivités de la Saint-Valentin. On prétendait en effet que,
sous certains climats, les oiseaux s’appariaient pour la belle saison prochaine à la Saint-
Valentin comme il est reçu qu’en d’autres pays plus froids ils s’apparient à la Saint-Joseph.
Prenant exemple sur eux, les hommes auraient trouvé ce jour propice à la déclaration
amoureuse. Dans les anciens calendriers, à une époque où les devoirs de la vie civile se
confondaient avec ceux de la vie religieuse, chaque jour y était marqué par un signe qui
parlait immédiatement aux yeux des initiés. C’est ainsi que la Saint-Valentin était marquée
par un soleil dans la main du Saint ou par un gaufrier : un soleil parce qu’il était censé
reprendre sa force à cette époque qui est à peu près celle des Quatre-Temps du printemps et
que les fleurs les plus précoces (amandiers, noisetiers etc.) commencent à se montrer dans une
partie de l’Europe; un gaufrier pour annoncer les réjouissances de Carnaval.
SAINT NOUVEAU MARTYR GEORGES LE TAILLEUR DE MYTILENE, A
CONSTANTINOPLE (+1693)
A tailor in the city of Mitylene, the Turks beheaded him after torturing him for his faith and
confession in Jesus Christ, and refusal to accept Islam in Constantinople in 1693.
SAINT EVEQUE CONRAN DES ILES ORCADES, CONFESSEUR (+ 640)
Endormi au septième siècle; un Apôtre et Saint Evêque des Îles Orkneys (surtout de
Kirkwall). La tradition le relie aux Saints Palladius et Sylvestre.
ou
Les Îles d'Orkney ou Orcades sont au Nord de l'Ecosse : il y en a vingt-six d'habitées, les
autres ne servent qu'aux pâturages. L'église des Orcades avait été fondée par Saint Pallade qui
en donna la conduite à Saint Sylvestre, un des compagnons de ses travaux apostoliques et qui
était autrefois honoré le 5 de février. La cathédrale des Orcades a été dédiée par les papistes à
"Saint" Magne le roi de Norvège. Il y avait anciennement dans ces îles plusieurs monastères.
16
Le plus célèbre de tous était celui de Kirkwall où les Evêques faisaient leur résidence. La ville
de Kirkwall est aujourd'hui la seule des Orcades qu mérite quelque attention; elle est dans la
plus grande des îles, autrefois appelée Pomonia et aujourd'hui Mainland.
ou
Conran appartenait à une noble famille d'Écosse. Quittant les vanités du monde, il alla se
cacher dans un monastère bénédictin, situé dans l'une des Îles Orcades. Ces renseignements
sont contestés par J. O'Hanlon qui donne Conran comme originaire d'Irlande et Moine à Iona.
Émule des Palladius, des Seran, des Kentigern, il choisit les Îles Orcades comme champ
d'action et vint y prêcher la Foi. Ses journées se passaient en allant d'un village à l'autre pour y
annoncer l'Évangile; ses nuits étaient consacrées à la prière et aux Saintes Vigiles (veilles). Il
prenait un soin spécial des pauvres et des orphelins.
On dit qu'il se retira dans un Monastère de "culdees" à Pomona, pays que l'on peut identifier
avec Kirkwall où les populations ont eu pendant longtemps pour Conran une grande
vénération. On pense que Conran fut Evêque au septième siècle. Tant que le Christianisme
persista dans ces contrées des Îles Orcades, Conran y fut célèbre en raison de son austérité de
vie, de son zèle, de son éminente Sainteté. Il remit son âme au Seigneur vers 640, le 14 février
SAINT ERMITE MARON DE CHYPRE, CONFESSEUR (+ 423)
Au début du cinquième siècle, un Saint Moine nommé Maron vivait près de la ville de Cyr, en
Syrie. Il s'était installé dans le voisinage d'un temple païen qu'il avait consacré au Vrai Dieu.
On a tout lieu de penser que c'est le Maron, Prêtre et solitaire auquel Saint Jean Chrysostome
écrivait en 405 de son exil de Cucuse pour se recommander à ses prières (P. G., t. 52, col.
17
630), d'où l'on peut conclure qu'il était revêtu du sacerdoce, bien qu'on n'ait aucun détail sur le
lieu, l'époque et les autres circonstances de son ordination.
Le Ciel l'avait favorisé du don des Miracles, ce qui lui attira un grand nombre de disciples.
Parmi ces disciples, Théodoret a conservé les noms de Saint Jacques de Cyr, de Saint Limnée
et de Sainte Domnina. Il ne semble pas que Maron ait fondé un monastère proprement dit; il
avait eu pour premier maître et pour modèle dans la vie ascétique un Saint Zébin pour lequel
il conserva une grande vénération, voulant être enseveli à ses côtés. Il s'endormit dans le
Seigneur vers 423 avant l'avènement de Théodoret comme Evêque de Cyr. Il fut inhumé dans
un bourg du diocèse d'Apamée.
SAINT MOINE AUXENCE DE BYTHINIE (+470)
The Monk Auxentios, by origin a Syrian, served at the court of the emperor Theodosius the
Younger (418-450). He was known as a virtuous, learned and wise man, and he was moreover
a friend of many of the pious men of his era.
Distressed by worldly vanity, Saint Auxentios accepted the dignity of presbyter, and then
received monastic tonsure. Setting off after this to Bithynia, he found a solitary place on
Mount Oxus, not far from Chalcedon, and there he began the life of an hermit. (This mountain
was afterwards called Auxentian). The place of the Saint's efforts was stumbled upon by
shepherds, seeking after lost sheep. They spread the news about him, and people began to
come to him for healing. With the Name of God, Saint Auxentios healed many of the sick and
the infirm.
In the year 451 Saint Auxentios was invited to the Fourth OEcumenical Council at Chalcedon,
where he became known as a denouncer of the Eutykhian and Nestorian heresies. He was
greatly familiar with Holy Scripture, and Saint Auxentios easily bested those opponents who
entered into dispute with him. After the finish of the Council, Saint Auxentios returned again
to his solitary cell on the mountain. By means of spiritual sight he saw the end of Saint
18
Simeon the Pillar-Dweller (459), from over a great distance.
The Monk Auxentios himself died in about the year 470, leaving behind him disciples and
many monasteries constructed in the Bithynian region.
ok
Преподобный Авксентий, по происхождению сириец, служил при дворе императора
Феодосия Младшего (418 - 450). Он был известен как добродетельный, ученый и
мудрый человек, и имел дружбу со многими благочестивыми мужами своего времени.
Тяготясь мирской суетой, святой Авксентий принял сан пресвитера, а потом и
иноческий постриг. После этого, удалившись в Вифинию, он нашел уединенное место
на горе Оксия, недалеко от Халкидона, и стал там вести жизнь отшельническую. (Гора
эта впоследствии названа была Авксентьевой.) Место подвигов святого было
обнаружено пастухами, искавшими заблудившихся овец. Молва о нем разнеслась, и к
нему стали приходить люди за исцелением. Именем Божиим святой Авксентий исцелял
множество больных и недужных. "
В 451 году святой Авксентий был призван на IV Вселенский Собор в Халкидоне, где и
прославился как обличитель Евтихиевой и Несториевой ересей. Великий знаток
Священного Писания, святой Авксентий легко посрамлял вступавших с ним в спор
противников. По окончании Собора святой Авксентий снова вернулся в свою
уединенную келлию на горе. Духовным взором он видел на большом расстоянии
кончину святого Симеона Столпника (459). Преподобный Авксентий скончался
около 470 года, оставив после себя учеников и устроив многие монастыри в Вифинской
области.
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SAINT HILARION LE GÉORGIEN (LE NOUVEAU) D'IMIRETI ET DE L'ATHOS
(+1864)
Holy Hiero-schema monk Ilarion the Georgian (Ise Qanchaveli in the world) was born in
1776 in the village of Losiantkhevi, in the Shorapani district of Kutaisi. His parents, Khakhuli
and Mariam Qanchaveli, were pious and God-fearing nobles.
According to God’s will, Ise’s uncle, the hermit Hierodeacon Stepane, took his six-year-old
nephew into his care. When Stepane reposed, Ise moved to Tabakini Monastery, but learning
that a seminary had opened in Tbilisi, he set off for it. On his way he visited a certain Bishop
Athanasios of Nikozi to receive his blessing, but the bishop, delighted by the youth’s fervent
prayers, advised him to return home to his family: “My son, you will learn much more in the
wilderness than you ever could in the classroom. Return home, and the Lord, having
instructed you in prayer, will lead you on a path that will serve your people and the Church.”
Ise returned to the bosom of his family, and his father took him to Kutaisi to be raised in the
court of the Imeretian king. King Solomon II (1789–1815) soon recognized that the young Ise
stood above all the other courtiers in piety, and he appointed him to be his personal spiritual
adviser and instructor. At the king’s suggestion, Ise married the Princess Mariam. Soon after
his marriage, the humble nobleman was ordained to the priesthood and appointed confessor of
the court church. Only two years later Princess Mariam reposed, leaving Fr. Ise a widower.
After the Russian annexation of Kartli-Kakheti, the imperial court of the tsar increased
diplomatic correspondence with the court of King Solomon II. The king was urged likewise to
unite the Imeretian Kingdom to Russia. Solomon summoned a council of noblemen, and it
was decided that Imereti would remain independent, while maintaining friendly relations with
Russia until the king’s death. However, it was agreed that since King Solomon had no heir,
after his repose the court of the imperial tsar would acquire jurisdiction over the region.
But the political climate in Georgia became increasingly tense, and the ability of the Imeretian
court to govern was severely undermined.
The court was suddenly besieged with cases of envy and treason, and it became necessary for
the king to flee to Turkey. Protopresbyter Ise Qanchaveli accompanied King Solomon II to his
place of exile and remained with him to the end of the king’s life.
After the king’s death in 1815, Fr. Ise received an amnesty from Tsar Alexander I (1801–
1825) on behalf of the king and his court. Ise himself planned to go into reclusion in the
village where he was born, but King Solomon’s widow queen Mariam, summoned him to
Moscow where she was being held in “honorable captivity.” Fr. Ise brought to her a piece of
the Life-giving Cross of our Lord, which had belonged to King Solomon, and the queen
preserved her husband’s treasure in the court church.
But life at the imperial court was tiresome for the God-fearing Fr. Ise, so he exchanged his
clothing for beggars’ rags and set off for Mt. Athos in the year 1819.
Fr. Ise appeared before the holy fathers of Mt. Athos as an unknown pilgrim, who had come
to venerate the holy places. He first visited Iveron Monastery and from there crossed over the
peninsula to Dionysiou Monastery.
In 1821 Ise was tonsured a monk and given the name Ilarion. He was presented with new
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monastic garments for the tonsure service, but asked permission to remain dressed in his own
rags.
Fr. Ilarion fulfilled his every obedience with love. He was dispirited only by his ignorance of
the Greek language, which prevented him from hearing and understanding the Word of God
during the divine services. Finally he received permission from the abbot of Dionysiou to
borrow some of the Georgian books from the large collection of sacred manuscripts at Iveron
Monastery.
Upon arriving at the monastery, Fr. Ilarion went to venerate the Iveron Icon of the Mother of
God. While praying on his knees before the icon, a Greek Archimandrite whom he knew from
Moscow saw and recognized him. He bowed before him, kissed his hands and cried out: “Fr.
Ise! Holy Shepherd! Confessor of the king!”
Soon the news spread through all the monasteries of Mt. Athos that the spiritual father of the
king had concealed himself as a beggar.
Everywhere the monks greeted him with great reverence. But Fr. Ilarion, ashamed of the
attention, withdrew to the wilderness not far from the monastery.
At that time, in retaliation for the Greek Insurrection of 1821, the Turks were pillaging Greece
and slaughtering the Christians. In 1822 a certain Abdul Robut-Pasha surrounded the Holy
Mountain with an enormous army and commanded the abbots of all the monasteries to submit
to his authority. Representatives of all the monasteries, including Fr. Ilarion and two others
from Dionysiou were sent to Chromitsa to petition the pasha. Fr. Ilarion stood boldly before
the pasha, burning with a desire to be martyred at the hands of an unbeliever.
Having learned that Fr. Ilarion was a Georgian, Robut-Pasha was overjoyed: he himself was
also Georgian by descent but had been kidnapped by the Turks in his early adolescence.
The pasha proposed that Saint Ilarion leave the monastery and move to his palace in
Thessalonica, promising him every kind of material wealth. But Fr. Ilarion refused and
condemned the ruler’s unbelief. The furious pasha began to curse the Orthodox believers and
all the Christian Saints, among them the Most Holy Theotokos. The holy father was allowed
no opportunity to reply to the pasha’s blasphemous remarks; instead they released him and
took the other monks captive.
Having returned to the monastery, Fr. Ilarion regretted that he had not properly rebuffed the
blasphemous pasha. His suffering was aggravated when the unbeliever continued to Martyr
and massacre other Christians. Finally he asked the abbot for his blessing and set off for the
Turkish court in Thessalonica. There he stood before the pasha and fearlessly trampled upon
his false teachings: “You sought to deny the virginity of the Most Holy Mother of God,” he
charged. “Even your prophet Muhammad admits that Jesus was born without seed of a Virgin
and that the mystery of the birth of God is necessarily beyond human comprehension. He is
the True God, Who took on flesh for the salvation of mankind, to rescue fallen man from the
curse of sin and death!”
The pasha began to argue, but Saint Ilarion told him, “You the son of Christian parents, are on
such a brutal rampage that you have deadened the pangs of conscience calling you back to the
true Faith!”
21
The pasha laughed and answered that he was glad to have been delivered from the
“ridiculous” Christian Faith. “I am indebted to the man who kidnapped me from my parents
and sold me to the Turks,” he said, “and I have since rewarded him generously for his deed. If
your Faith is indeed true, why have you fallen into the hands of the invaders? Why has your
beloved God punished you so?”
“You misunderstand everything, Pasha,” answered Saint Ilarion.
“Does not a loving father take up the rod when his beloved son runs wild? Truly he does this
not out of hatred but out of love, desiring to save the ignorant from grave misfortune. When
the father sees that his child has corrected his behavior, he casts the rod into the fire. The Lord
has permitted these sorrows to befall us because of our sins. You are a staff in the hands of the
Lord: when He sees that we have mended our ways, He will cast you into the fire as well!”
For three consecutive days Saint Ilarion confronted the pasha in his palace, desiring to
infuriate him to the point that he would order his execution. On the fourth day Saint Ilarion
arrived at the palace and began to speak about the falseness of Muhammad and the Islamic
faith.
Then the pasha provoked him even further, demanding, “What do you think—where will we
go after death?”
Standing amidst believers of divers faiths, Saint Ilarion boldly answered that only those who
truly believe in God, who are found in the bosom of the Orthodox Faith of Christ, will be
saved. The enraged bystanders demanded that the insolent monk be executed, and Abdul
Robut-Pasha finally ordered his death. Saint Ilarion prepared to meet death with joy, but a pair
of the pasha’s servants, Georgians by descent, requested that the pasha repeal his death
sentence, since it would be shameful for them to murder their fellow countryman.
They intended to send him in secret to Mt. Athos, but instead Saint Ilarion began to minister
to the sick prisoners held in Thessalonica, and he selflessly dedicated himself to their service
for six months. Then, according to God’s will, he set off again for Mt. Athos. Having returned
to his monastery, Fr. Ilarion labored for three years as a hermit and afterwards withdrew to the
tower of New Skete (a dependency of the Monastery of Saint Paul) to lead a life of strict
asceticism.
On Fridays he kept a strict fast, and on other days he ate only tiny pieces of dried bread. These
he would place in a narrow-mouthed jar and eat only what he was able to draw out with his
hand. He drank just one glass of water a day. Throughout the period of his reclusion in the
tower, demons tempted Saint Ilarion with terrible visions.
Once a group of faithful Christians desired to visit the hermit. As the elder received no one,
they were not admitted. The pilgrims therefore decided to form a human ladder, standing one
on top of the other in order to reach the small window of his cell. Fearing for their lives but
not wanting to break his vow of reclusion, Saint Ilarion temporarily abandoned his cell and
fled to the forest.
After some time, Saint Ilarion became physically weak from his strict ascetic labors and was
forced to leave behind the solitary life. With the help of his faithful friend Benedict the
Georgian, he gradually regained some of his strength and moved to the Iveron Monastery.
22
At the Iveron Monastery he took charge of the Georgian library, organized a catalog, and
compiled twelve volumes of Lives of the Saints, which he entitled The Flower Garden. He
presented the twelve volumes to the abbot of Zographou Monastery before the latter departed
for Russia. In Russia the abbot published the twelve volumes in the Georgian language—
without mention of the name of their compiler.
Saint Ilarion reposed at Saint Panteleimon Monastery, known as the Russikon, in a cell named
for Great-Martyr George, on February 14, 1864. Though he was desperately ill, Saint Ilarion
continued to thank the Lord sincerely until his last day. “Glory to God!” he would say. “I
desired martyrdom, but God did not grant it to me. Instead He sent me an illness which will
be equal in merit to martyrdom if I am able to bear it!”
Prior to his death he asked his disciple, Fr. Sabbas, to bury his body in secret but
circumstances later required that his burial place be revealed. In 1867, during the vigil for the
feast of the Ascension of our Lord, a group of monks opened Saint Ilarion’s burial vault and
immediately sensed a sweet fragrance issuing forth from his body. At that moment one of the
hermits saw a brilliant sphere of light shining like the sun over Fr. Ilarion’s cell.
The Holy Synod of the Georgian Apostolic Orthodox Church canonized Hieroschemamonk
Ilarion (Qanchaveli) on October 17, 2002, and to differentiate him from Saint Ilarion the
Georgian (commemorated November 19), called him “Ilarion Kartveli, Akhali” or “Ilarion the
Georgian, the New.”
SAINTS DOUZE GRECS QUI ÉDIFIÈRENT LA CATHÉDRALE DE LA DORMITION
AUX LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
The Kiev Caves Icon of the Dormition of the Most Holy Theotokos (May 3) is one of the
most ancient icons in the Russian Orthodox Church. The Mother of God entrusted it to four
23
Byzantine architects, who in 1073 brought the icon to Sts Anthony and Theodosius of the
Caves. The architects arrived at the monks' cave and asked, "Where do you want to build the
church?" The Saints answered, "Go, the Lord will point out the place."
"How is it that you who are about to die, have still not designated the place?" the architects
wondered. "And they gave us much gold."
Then the monks summoned all the brethren and they began to question the Greeks, saying,
"Tell us the truth. Who sent you and how did you end up here?"
The architects answered, "One day, when each of us was asleep in his own home, handsome
youths came to us at sunrise, and said, 'The Queen summons you to Blachernae.' We all
arrived at the same time and questioning one another we learned that each of us had heard this
command of the Queen, and that the youths had come to each of us. Finally, we beheld the
Queen of Heaven with a multitude of warriors. We bowed down to Her, and She said, 'I want
to build Myself a Church in Rus, at Kiev, and so I ask you to do this. Take enough gold for
three years.'"
"We bowed down and asked, 'Lady Queen! You are sending us to a foreign land. To whom
are we sent?' She answered, 'I send you to the monks Anthony and Theodosius.'"
"We wondered, 'Why then, Lady, do You give us gold for three years? Tell us that which
concerns us, what we shall eat and what we shall drink, and tell us also what You know about
it.'"
"The Queen replied, 'Anthony will merely give the blessing, then depart from this world to
eternal repose. The other one, Theodosius, will follow him after two years. Therefore, take
enough gold. Moreover, no one can do what I shall do to honor you. I shall give you what eye
has not seen, what ear has not heard, and what has not entered into the heart of man (1
Cor.2:9). I, Myself, shall come to look upon the church and I shall dwell within it.'"
"She also gave us relics of the holy Martyrs Menignus, Polyeuctus, Leontius, Acacius,
Arethas, James, and Theodore, saying, 'Place these within the foundation.' We took more than
enough gold, and She said, 'Come out and see the resplendant church.' We went out and saw a
church in the air. Coming inside again, we bowed down and said, 'Lady Queen, what will be
the name of the church?'"
"She answered, 'I wish to call it by My own name.' We did not dare to ask what Her name
was, but She said again, 'It will be the church of the Mother of God.' After giving us this icon,
She said, 'This will be placed within.' We bowed down to Her and went to our own homes,
taking with us the icon we received from the hands of the Queen."
After hearing this account, everyone glorified God, and St Anthony said, "My children, we
never left this place. Those handsome youths summoning you were holy angels, and the
Queen in Blachernae was the Most Holy Theotokos. As for those who appeared to be us, and
the gold they gave you the Lord only knows how He deigned to do this with His servants.
Blessed be your arrival! You are in good company: the venerable icon of the Lady." For three
days St Anthony prayed that the Lord would show him the place for the church.
After the first night there was a dew throughout all the land, but it was dry on the holy spot.
24
On the second morning throughout all the land it was dry, but on the holy spot it was wet with
dew. On the third morning, they prayed and blessed the place, and measured the width and
length of the church with a golden sash. (This sash had been brought long ago by the
Varangian Shimon, who had a vision about the building of a church.) A bolt of lightning,
falling from heaven by the prayer of St Anthony, indicated that this spot was pleasing to God.
So the foundation of the church was laid.
The icon of the Mother of God was glorified by numerous Miracles.
SAINT EVÊQUE ABRAHAM DE CHARRES (MÉSOPOTAMIE) (+423)
Saint Abraham, Bishop of Caria, lived during the mid-IV and early V Centuries, and was born
in the city of Cyr. In his youth he entered a monastery. Later he chose as the place for his
ascetic deeds Mount Lebanon, where he lived as an hermit. The Monk Abraham suffered
much vexation from the pagans, who wanted to expel him from their area. Besides this, the
impoverished inhabitants of the nearest village constantly came to him for hand-outs,
disrupting his solitude, but the monk patiently endured their visits and gave them everything,
which had been offered him. The Christian inhabitants of this village built a church and they
fervently besought Saint Abraham to accept the priesthood and become their pastor. The
monk fulfilled their wish. Having encouraged his flock in the faith, he left them in place of
himself another priest, and he again retired to a monastery. For his deep piety he was made
bishop of Caria; his pastors the Saint constantly taught by his God-pleasing life. From the
time of his accepting of the priesthood, he never used cooked food. The emperor Theodosius
the Younger wanted to meet the bishop and made him an invitation. Having arrived in
Constantinople, Saint Abraham soon died. His remains were solemnly transferred to the city
of Caria and there given over to burial.
St Auxence , Ascète au mont Skopa (plus tard appelé mont St-Auxence) près de Chalcédoine
(470). -St Abraham Ascète au Mont-Liban puis évêque de Carrhes (Harran) en Mésopotamie,
mort lors d'un voyage à Constantinople (423). -St Phimémon l'Evêque de Gaza-St Néomartyr
Nicolas de Corinthe commerçant, Martyr à Constantinople par la main des Musulmans
(1554)-St Néomartyr Damien le Nouveau, fondateur du Monastère du Précurseur à Kissavos-
St Néomartyr Georges le Tailleur de Mytilène-St Isaac le Reclus des Grottes de Kiev-St
Cyrille le Philosophe, Apôtre et Illuminateur des Slaves -St Valentin l'Evêque, Martyr à Toro
en Espagne sous Trajan (entre 98 et 116). -St Eleucade l'Evêque de Ravenne (vers 112). -St
valentin, Prêtre, Martyr à Rome sous Claude II le Gothique (vers 269). -St valentin Ier
l'Evêque de Terni, Martyr sous Aurélien (vers 273). -Sts Procule, Ephebe et Apollonius,
Martyrs à Terni (273). -St Paulien l'Evêque du Velay (Vème ou VIème siècle). -St Maron,
Ascète près de Cyr en Syrie (vers 423 ou 433). (Les Maronites du Liban, convertis au
monothélisme au VIIème siècle puis ralliés à la Papauté au XIIème siècle, se réclament de ce
St orthodoxe du nord de la Syrie.) -St Nostrianus l'Evêque de Naples en Campanie, confesseur
(vers 450). -St Theodose l'Evêque de Vaison dans le Comtat-Venaissin (554). -St Conran
l'Evêque des îles Orcades (VIIème siècle). -Translation des Reliques du prince Martyr Michel
de Tchernigov et de son conseiller Théodore (1578). -St Nicolas de Trébizonde, Moine
thaumaturge puis évêque, Martyr (1920). -St Onésime l'Evêque de Toula, Martyr (Russie
1937).
Lecture de l’Epître
Pour le Saint-Egal-aux-Apôtres Cyrille
Heb VII : 26-VIII :2
25
7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, Saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28
En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la
parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
Lecture de l’Evangile
Pour le Saint-Egal-aux-Apôtres Cyrille
Matthieu V : 14-19
5.14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; 5.15
et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier,
et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 5.16 Que votre lumière luise ainsi devant les
hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les
cieux.
5.17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non
pour abolir, mais pour accomplir. 5.18 Car, je vous le dis en Vérité, tant que le ciel et la terre ne
passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce
que tout soit arrivé.
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Première Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
St Michael
SAINTS MARTYRS ET CONFESSEURS MICHAEL, PRINCE DE CHERNIGOV ET SON
CONSEILLER THÉODORE, THAUMATURGES DE CHERNIGOV (+ 1245)
20 septembre (martyre) – 14 février (translation)
Profitant des rivalités constantes qui opposaient les principautés chrétiennes de Russie au
début du treizième siècle, les hordes barbares, venues des confins de l'Asie centrale,
envahirent la Russie du Sud en détruisant et pillant tout sur leur passage.* En 1240, les
Tatares marchèrent sur Kiev, la prirent et la pillèrent ainsi que la fameuse Laure des Grottes.
* Voir aussi plus loin la vie de Saint Alexandre Nevsky le 23 novembre et celle de Saint Michel de Tver le 22
novembre.
Le Prince Michel commença par fuir devant l'ennemi supérieur en nombre. Il abandonna Kiev
au pillage mais se repentant bientôt de son manque de courage et d'espérance en Dieu, il se
rendit de son propre gré auprès du souverain mongol à la Horde d'Or afin d'attirer sur lui la
colère du khan et la détourner de son peuple. Le perfide tyran chercha alors à le séduire par
des promesses et lui demanda d'adorer le buisson et de passer à travers le feu, selon la
coutume idolâtre. Michel et son compagnon Théodore acceptèrent de se soumettre au khan
2
comme souverain terrestre mais refusèrent d'obéir à ces coutumes impies "ne voulant pas être
Chrétien seulement de nom." Comme ses amis boyards lui proposaient de s'enfuir pour
échapper au châtiment promis par le khan, Michel refusa énergiquement. Et celui qui avait
montré de la faiblesse à l'heure de la bataille, s'offrit alors au martyre avec une héroïque
bravoure. Il fut décapité le 20 septembre 1245. Ses Saintes Reliques étaient vénérées avec une
grande dévotion à Moscou dans l'église des Saints-Archanges.
ou
Le Saint Prince Michael de Chernigov, fils de Vsevolod Ol'govich le Rouge-Foncé (+ 1212),
fut remarqué dès son enfance pour sa piété et sa douceur. Il avait une mauvaise santé mais en
1186, confiant dans la Miséricorde de Dieu, le jeune Prince demanda les Saintes Prières de
Saint Nicétas le Stylite de Pereyaslavl qui durant ces années avait acquis une grande
réputation pour ses prières d'intercession devant le Seigneur.
Après avoir reçut un bâton en bois du Saint Ascète, le Prince fut guéri. En 1223, le Prince
Michael prit part à une assemblée de Princes russes à Kiev pour de l'aide à apporter aux
Polovetsians contre les hordes mongolo-tatares approchant. Avec la mort en 1223de son oncle
Mstislav de Chernigov à la bataille de la rivière Kalka, Saint Michael devint Prince de
Chernigov.
En 1225, il fut invité à devenir le Prince du peuple de Novgorod. Par son sens de la justice, sa
compassion et sa fermeté, il gagna l'Amour et le respect du Vieux Novgorod. C'était
particulièrement important pour les Novgorodiens car que Michael puisse devenir Prince
signifiait la réconciliation entre Novgorod et la cité de Vladimir, du Saint Grand Prince
George Vsevolodovich dont l'épouse était la Sainte Princesse Agathe, soeur du Prince
Michael.
Mais Saint Michael ne resta pas longtemps Prince à Novgorod. Il retourna bientôt dans sa
Chernigov natale. Aux conditions et demandes des Novgodoriens de rester Prince, il répondit
que Chernigov et Novgorod avaient à devenir des pays amis et leurs habitants comme des
frères et il tisserait les liens d'amitié entre ces cités.
Le noble Prince se préoccupa avec assiduité de l'édification de son royaume. Mais ce fut
difficile pour lui en ces temps troublés. Son activité provoqua le trouble avec le prince Oleg
de Kursk et en 1227 une guerre fratricide faillit éclater mais le Métropolite Cyrille de Kiev les
réconcilia. Et cette même année le Prince Michael résolut pacifiquement une dispute entre le
Grand Prince de Kiev, Vladimir Rurikovich et le Prince de Galice. En 1235, le Prince Michael
monta sur le trône de Kiev.
Des temps fort troublés s'ensuivirent. En 1238, les Tatars mirent à sac Ryazan, Suzdal et
Vladimir. En 1239, ils firent mouvement vers le Sud de la Russie et ravagèrent les rives
gauches du Dniepr ainsi que les pays de Chernigov et Pereyaslavl. Dès l'automne de 1240, les
Mongols étaient aux portes de Kiev. Les émissaires du khan proposèrent à Kiev de se rendre
volontairement mais le Prince refusa de négocier avec eux.
Le Prince Michael fit un voyage urgent vers la Hongrie afin de persuader le roi hongrois Bela
d'organiser des forces alliées contre l'ennemi commun. Saint Michael se laissa aussi tenter de
recruter la Pologne ainsi que l'empereur de Germanie pour lutter contre les Mongols mais ils
laissèrent passer la chance d'une résistance commune. La Russie fut dévastée et ensuite vint le
3
tour de la Hongrie et de la Pologne. Sans soutien étranger, le Prince Michael revint dans les
ruines de Kiev et durant un certain temps, il vécut sur une île près de la ville puis il se
réinstalla à Chernigov.
Le Prince n'avait pas abandonné l'espoir d'une possibilité d'une Europe chrétienne unie contre
les nomades asiatiques. En 1245 au concile de Lyon, son collaborateur le Métropolite Pierre
(Akerovich) fut envoyé comme émissaire par Saint Michael, appelant à faire marcher une
croisade contre la horde païenne. L'Europe catholique-romaine en la personne de celui qui se
voulait son chef spirituel à savoir le pape de Rome mais aussi l'empereur de Germanie
trahirent les intérêts de la Chrétienté. Le pape de Rome était en guerre contre l'empereur de
Germanie et les Germains tirèrent avantage de l'invasion des Mongols pour attaquer à leur
tour la Russie.
Dans ces circonstances affectant la Chrétienté en général, il y a une signification universelle
aux actes de Confesseur du Prince orthodoxe Saint Michael de Chernigov, martyrisé en plein
milieu de la horde païenne. En Russie, des émissaires du khan apparurent bientôt afin de
conduire un recensement de la population russe et de lui imposer des taxes.
Il fut ordonné au Prince de faire complète allégeance au khan tatar et pour sa principauté, le
khan édicterait une charte spéciale. Les émissaires informèrent le Prince Michael qu'il était
nécessaire pour lui de faire le voyage à la Horde pour recevoir confirmation de ses droits à
diriger la principauté sous la charte du khan. Voyant la situation désespérée de la Russie, le
Prince Michael reconnu la nécessité d'obéir au khan mais en fervent Chrétien, il savait qu'il ne
renierait pas sa Foi devant les païens. Son Père Spirituel, l'Evêque Jean, lui donna la
bénédiction pour le voyage à la Horde et pour être un Vrai Confesseur du Nom du Christ.
Le noble Théodore, son fidèle ami et compagnon, fut du voyage à la Horde. Or, à la Horde, ils
étaient au courant des tentatives du Prince Michael pour faire se lever une révolte contre les
Tatars avec la Hongrie et les autres puissances européennes. Ses ennemis avaient longtemps
attendu une opportunité pour le détruire.
En 1246 quand le Prince Michael et le boyard Théodore arrivèrent à la Horde, ils reçurent les
instructions sur le cérémonial à suivre pour approcher du khan qu'il faudra passer à travers un
feu pour les purifier de leurs mauvaises intentions et adorer les éléments primaires considérés
comme des "divinités" par les Mongols : le soleil et le feu. En réponse aux Prêtres païens leur
ordonnant d'accomplir ces rituels païens, le Saint Prince répondit : "Un Chrétien n'adore que
Dieu, le Créateur du monde et non pas les créatures." Ils rapportèrent au khan la fermeté du
Prince russe. L'intendant de Batu, El'deg leur remit les conditions : soit accomplir les ordres
des Prêtres païens, soit mourir dans les tourments. Mais à ceci aussi, le Prince Michael
répondit aussitôt : "Je suis prêt à me soumettre à l'empereur puisque Dieu lui a remit les
destinées des royaumes terrestres mais en Chrétien, je ne peux pas adorer les idoles." Le sort
des courageux Chrétiens était scellé.
Tenant leur courage dans les Paroles du Seigneur : "Celui qui veut sauver sa vie, la perdra et
celui qui donnera sa vie pour Mon Nom, la sauvera" (Mat 16,25), le Saint Prince et son
dévoué boyard se préparèrent à la mort en Martyrs et reçurent les Saints Dons que leur Père
Spirituel leur avait donnés, en prévision de cette éventualité. Les bourreaux tatars
s'emparèrent du Prince et le battirent violemment longtemps jusqu'à ce que le sol soit couvert
de son sang. Finalement, Domanus, un apostat de la Foi en Christ, trancha la tête du Saint
Martyr. Les Tatars promirent malhonnêtement à Saint Théodore de grands honneurs et le rang
4
princier de son maître s'il accomplissait le rituel païen. Mais Saint Théodore ne fut pas
influencé par cela et il suivit le chemin de son Prince. Après de très vicieux tourments, ils le
décapitèrent. Les corps des Saints Martyrs furent jetés aux chiens pour être mais Notre
Seigneur les préserva miraculeusement plusieurs jours durant jusqu'à ce que des fidèles
Chrétiens puissent secrètement les ensevelir avec révérence. Plus tard, les Précieuses Reliques
des Saints Martyrs furent translatées à Chernigov.
L'acte de Confesseur de Saint Théodore surprit même ses bourreaux. Persuadés de la fidélité
sans faille du peuple russe à la Foi orthodoxe et qu'ils étaient prêts à mourir pour le Christ
avec joie, les khans tatars décidèrent de ne plus éprouver la Patience de Dieu comme
auparavant et cessèrent de demander que les Russes accomplissent le moindre rituel païen
durant leur présence à la Horde. Mais le combat de la nation russe et de l'Eglise russe contre
le joug mongol continua encore longtemps. L'Eglise orthodoxe fut ornée dans cette lutte par
de nouveaux Martyrs et Confesseurs. Le Grand Prince Théodore fut empoisonné par les
Mongols. Furent aussi martyrisés, Saint Romain de Ryazan (+ 1270), Saint Michael de Tver
(+ 1318), ses fils Dimitri (+ 1325) et Alexandre (+ 1339). Ils prirent tous courage de
l'exemple et des Saintes Prières du Protomartyr russe de la Horde, Saint Michael de
Chernigov.
Le 14 février 1572, à la demande du Tsar Ivan Vasilievich le Terrible et avec la bénédiction
du Métropolite Antoine, les Précieuses Reliques des Saints Martyrs furent translatées à
Moscou dans une église qui leur fut dédiée. De là, elles furent transférées à la cathédrale de la
Visitation en 1770 et le 21 novembre 1774 à la cathédrale de l'Archange au Kremlin de
Moscou. Les Vies et l'Office des Saints Michael et Théodore furent compilées au milieu du
seizième siècle par le célèbre écrivain ecclésiastique Saint Zénobe d'Otonsk.
"La génération de la révolte sera bénie," dit le Saint Psalmiste David (Ps. 111/112:2). Ceci eut
lieu en plénitude pour Saint Michael. Il est à la tête de nombre de célèbres familles dans
l'histoire russe. Ses enfants et ses petits-enfants continuèrent le Saint Service chrétien de Saint
Michael. L'Eglise a aussi compté parmi les Saints sa fille Sainte Euphrosyne de Suzdal et son
petit-fils Saint Oleg de Bryansk.
SAINT NOUVEAU-MARTYR NICOLAS DE CORINTHE (+1554)
Resté orphelin à l'âge de douze ans, Nicolas avait quitté Psari (Ichtys), son village natal, près
de Corinthe pour devenir serviteur d'un marchand de Sylivrie. Marié et père de famille, il
exerça par la suite la profession de commerçant, en ayant soin de suivre fidèlement les
Commandements du Christ. Certains de ses concitoyens turcs, jaloux de sa réussite
5
commerciale, l'accusèrent faussement d'avoir injurié Mohamed. Présenté au tribunal, il
confessa courageusement le Nom du Christ et fut livré à la fustigation puis jeté en prison tout
ensanglanté. Comme il persévérait dans sa Confession de la Vraie Foi, on le promena à
travers la ville de Constantinople, revêtu d'une simple paillasse et chargé d'une lourde chaîne
puis on le conduisit jusqu'à l'hippodrome où l'on avait allumé un grand bûcher. Au lieu de le
jeter directement dans le feu, les bourreaux lui brûlèrent petit à petit certaines parties du corps.
Après avoir résisté à ces horribles souffrances debout pendant un long moment, le Saint finit
par s'incliner vers le sol. Son bourreau tendit alors la chaîne qui était attachée à son cou et lui
trancha la tête. Celle-ci fut achetée par un Chrétien et se trouve jusqu'à nos jours au
Monastère de la Transfiguration des Météores où elle accomplit quantité de Miracles.
28 septembre – 14 février
SAINT MOINE ISAAC DES PROCHES CAVERNES DE KIEV (+1090)
The Monk Isaakii (+ 1090), in the world Chern', was prior to monasticism a rich merchant in
the city of Toropets in the Pskov lands. Having distributed all his substance to the poor, he
went to Kiev and took monastic vows under the Monk Antonii (Anthony). He led a very strict
life in seclusion, eating only a prosphora, and then only at the end of the day. After seven
years as an hermit he was subjected to a fierce temptation by the devil. Having mistaken the
spirit of evil for Christ, he worshipped him, – after which he fell down terribly crippled. The
Monks Antonii and Feodosii (Theodosii) took care of him and nursed him. Only in the third
year did he begin to walk and to speak, and be present in church. Upon his return to health he
took upon himself the exploit of holy fool, enduring beatings, nakedness and cold. Before
death he again went into seclusion, where again he was subjected to an onslaught of demons,
from which he was delivered by the sign of the cross and by prayer. After his healing he spent
about 20 years in ascetic deeds. He died in about the year 1090. His relics are in the Caves of
the Monk Antonii, and part of them were transferred to Toropets by the hegumen of the Kudin
monastery in the year 1711. The Vita of the Monk Isaakii was recorded by the Monk Nestor
6
in the chronicles (under the year 1074). The account in the Kievo-Pechersk Paterikon differs
somewhat from that of Nestor. In the Great Cheti-Minei under 27 April is the "Account about
the Monk Isaakii, and his deceiving by the devil."
Pour le Saint-Egal-aux-Apôtres Cyrille, nous produisons l'hagiographie de deux Illuminateurs
des Slaves, commémorés de concert le 11 mai
SAINTS CYRILLE (CONSTANTIN) (+869) ET METHODE (+885), EGAUX-AUXAPOTRES
ET ILLUMINATEURS DES SLAVES 14 février (Saint Cyrille) – 11 mai (conjointement)
Ces nouveaux Apôtres naquirent dans une famille de l'aristocratie de Thessalonique, ville qui
se trouvant au carrefour des peuples, avait subi en ce neuvième siècle de fortes influences
slaves. Dès leur enfance les deux frères avaient été en contact avec les populations slaves
installées dans la région, apprenant leur dialecte et s'accoutumant à leurs moeurs. Méthode,
l'aîné né en 815, était d'un caractère calme et doux. Il acquit de solides connaissances
7
juridiques et montra rapidement de bonnes aptitudes dans l'administration de sorte qu'on lui
confia le gouvernement d'une province où résidaient des Slaves.* Toutefois au bout de
plusieurs années, il réalisa qu'il ne convient pas de perdre son temps en se souciant de choses
"qui n'ont pas de valeur éternelle" et démissionna. Fuyant le monde comme le passereau
échappe au filet de l'oiseleur, il gagna le prestigieux centre monastique du Mont Olympe de
Bithynie où il devint un Moine exemplaire tant par son obéissance et son amour de la prière
que pour son application à l'étude des Ecritures Saintes.
* Il s'agit peut-être du thème de l'Opsikion (Bithynie) où avait été transférées d'importantes populations slaves,
peu à peu assimilées. C'est ce qui expliquerait sa retraite au Mont Olympe et les éventuels travaux préparatoires
à I'oeuvre de traductions des livres ecclésiastiques.
Constantin, né en 827, avait été doté par Dieu d'une intelligence et d'une mémoire
exceptionnelles et dès son plus jeune âge, il rêvait de prendre pour épouse non pas une belle
princesse mais la Sagesse de Dieu, tel un nouveau Salomon. A l'âge de quatorze ans, il avait
appris par coeur les poèmes de Saint Grégoire le Théologien et c'est avec larmes qu'il suppliait
les professeurs de lui enseigner la Grammaire afin d'en pénétrer le sens. La renommée des
talents du jeune garçon parvint jusqu'au tout puissant Logothète Théoctiste qui le fit venir à
Constantinople et le prit sous sa protection. Constantin compléta rapidement ses
connaissances générales et fut initié aux sciences supérieures par les meilleurs maîtres du
temps : Léon le Mathématicien et Saint Photios dont il devint le disciple bien-aimé. Auprès de
Photios, il apprit quelle est la Vraie Sagesse, c'est-à-dire : "La connaissance des choses
Divines et humaines qui enseigne à l'homme à se conduire en tout à l'Image et à la
Ressemblance de Son Créateur." Il reçut le surnom de "Philosophe" et devenu familier des
plus hauts milieux de la Cour, Théoctiste projetait pour lui une brillante carrière politique qu'il
voulait inaugurer par un mariage avec l'une de ses nièces. Le Philosophe le remercia de sa
proposition mais il répondit que pour lui rien d'autre ne comptait que l'acquisition de la
"science" et de recouvrer la gloire perdue par notre Premier Père. Il dut néanmoins accepter
d'être ordonner Diacre et reçut la dignité de chartophylax * du Patriarche Ignace. Il renonça
toutefois rapidement à cette charge pour se retirer dans un Monastère du Bosphore (le
Kleidion) où il rencontra le patriarche iconoclaste déchu Jean VII Grammaticos et engagea
avec lui une ardente controverse pour la défense de l'Orthodoxie.
* C'est-à-dire directeur de la chancellerie patriarcale.
Au bout de six mois, il fut rappelé à la capitale et dut accepter sous la pression de Théoctiste,
le poste de professeur de philosophie. En 851 alors qu'il était à peine âgé de vingt-quatre ans,
l'Empereur Michel III l'envoya en mission diplomatique auprès du calife Al Moutaoukil (847-
861). Les discussions avec les Arabes tournèrent rapidement de la politique à la théologie et
c'est avec l'assurance des anciens Martyrs que Constantin fit une apologie de la Sainte Trinité
devant leurs sages et qu'il leur montra la supériorité des moeurs chrétiennes. Echappant de
peu à une tentative d'empoisonnement, il put rentrer sain et sauf à Byzance. Lorsque le césar
Bardas fit assassiner son protecteur Théoctiste pour prendre le pouvoir (855), Constantin
abandonnant de nouveau les soucis du monde pour chercher la Sagesse dans le silence et la
prière, partit rejoindre son frère Méthode au Mont Olympe où ils s'adonnèrent ensemble à
l'étude.
Après avoir consulté le Patriarche Photios, l'Empereur fit sortir Constantin de sa retraite e 860
pour l'envoyer en mission chez le khan des Khazars,* lequel avait demandé qu'on lui envoyât
un homme lettré afin de discuter de religion avec les Juifs et les Arabes qui tentaient de
convertir son peuple. Accompagné de son frère et d'une suite imposante, le Philosophe apprit
l'hébreu en cours de route et reçut miraculeusement la connaissance du dialecte samaritain. A
la cour des Khazars, ils eurent de longues discussions théologiques avec les Juifs et
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Constantin confondit les docteurs de la Loi en leur montrant la supériorité de l'Evangile,
obtenant ainsi la conversion de nombreux dignitaires ainsi que la libération des captifs
chrétiens. Après avoir signé un traité d'alliance avec le khan, les deux frères prirent le chemin
du retour, convertissant en chemin des peuplades païennes de Chersonèse Taurique et ils
rapportèrent avec eux les Précieuses Reliques de Saint Clément de Rome qu'ils avaient
découvertes par Miracle à Cherson.
* Peuplade d'origine turque alors cantonnée au Nord de la Mer Caspienne qui avait en fait déjà adhéré au
judaïsme. Il semble que cette mission fut plutôt organisée par les Byzantins pour s'assurer l'alliance des Khazars
à la suite de l'attaque des Russes contre Constantinople (860).
Aussitôt après avoir remis son rapport à l'Empereur, Constantin se retira dans l'Hésychia et la
prière à proximité de l'église des Saints Apôtres. Méthode ayant refusé l'ordination épiscopale
qu'on lui proposait, dut toutefois accepter la charge d'Higoumène du Monastère de
Polychronion où vivaient alors soixante-dix Moines.
Ce retour à leur chère quiétude dura bien peu de temps car en 863 une ambassade envoyée par
le Prince de Moravie* Ratislav arriva à Constantinople pour demander à l'Empereur un
Evêque et un maître capable de leur enseigner dans leur langue la Foi chrétienne qu'ils avaient
déjà reçue en partie de missionnaires francs venus de Bavière. Mais ceux-ci prêchaient en
latin et célébraient une liturgie incompréhensible de sorte que les conversions avaient été peu
nombreuses et le peuple avait de plus gardé ses coutumes idolâtres. Michel III leur répondit :
"Il ne m'appartient pas de régenter votre Foi" et il refusa de leur donner un Evêque car il ne
prétendait pas usurper cette région à la juridiction du Pape de Rome mais il promit de leur
envoyer des hommes capables de les instruire sur la Doctrine du Salut dans leur langue sans
chercher à leur imposer la langue grecque.
* Située dans l'ancienne Tchécoslovaquie, cette région avait été occupée pendant les siècles précédents par des
tribus slaves venues du Nord. Après la mort de Charlemagne (814) et le démembrement de son empire, celles-ci
s'organisèrent en un royaume à la puissance grandissante, la Grande Moravie (846-856) qui incluait la Bohème
et la Slovaquie. Après avoir accepté l'influence germanique, Ratislav s'efforça de s'émanciper de l'hégémonie
franque malgré les résistances armées de Louis le Germanique et il se tourna vers Byzance en vue d'une alliance
non militaire mais culturelle et religieuse.
Constantin le Philosophe était le seul homme qui possédait toutes les qualités requises pour
cette mission, non seulement par sa sagesse mais aussi à cause de sa connaissance du dialecte
bulgare et des principales langues du temps : le grec, le latin, l'hébreu, l'arabe (plutôt la langue
turco-khazare), le syriaque et le samaritain. Le Philosophe accepta cette mission comme un
Ordre venu de Dieu mais il demanda un temps de préparation et se tournant comme il en avait
coutume vers la prière, il sollicita de Dieu la Révélation d'une écriture capable de rendre
convenablement les sons de la langue slave. De même que l'Ancienne Loi avait été révélée à
Moïse au Sinaï à la suite d'une théophanie sur des plaques de pierre gravées de la Main de
Dieu (Ex. 31:18), de même Constantin, ce nouveau Moïse, reçut la Révélation d'un nouvel
alphabet avec lequel il put écrire aussitôt la traduction slave des premiers versets de l'Evangile
selon Saint Jean. C'est cette écriture qui après étude et corrections devint l'instrument grâce
auquel les peuples slaves jusque-là barbares et grossiers, purent être placés par les Saints
Missionnaires au rang des peuples civilisés "qui louent Dieu dans leur propre langue."*
Assisté par Méthode et par d'autres disciples d'origine slave,** Saint Constantin traduisit alors
avec empressement les péricopes de l'Evangile pour toute l'année, la Divine Liturgie, le Livre
d'Heures et le Psautier et c'est ainsi munis des instruments essentiels à leur oeuvre apostolique
que les Missionnaires byzantins partirent pour la Moravie (863).
* Lettre de Michel III à Ratislav. Cet alphabet dit glagolitique, subira par la suite des modifications en Bulgarie
pour des raisons pratiques, par le disciple de Saint Cyrille, Constantin Evêque de Pliska qui lui donnera le nom
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d'écriture cyrillique.
** Dont probablement Saint Clément
Ils furent reçus avec de grands honneurs à la cour de Ratislav qui leur confia un groupe de
disciples pour qu'ils leur enseignent la nouvelle écriture. L'usage de la langue slave dans la
célébration du Culte Divin et dans la prédication, la fidélité de leur enseignement à la
Tradition Apostolique et le rayonnement de la Sainteté des deux frères assurèrent un rapide
succès à la mission et en moins de trois ans (863-866), ils avaient rassemblé plus de cent
disciples qui diffusaient à leur tour la Bonne Nouvelle dans tout le royaume. Mais cette
réussite suscita la jalousie et les oppositions des missionnaires francs qui voyant leur
influence rapidement occultée par celle des Byzantins, les accusaient de célébrer la Divine
Liturgie en slave alors qu'il n'est permis, disaient-ils, de la célébrer seulement en grec, en latin
ou en hébreu.
Une fois les premiers fondements de leur entreprise jetés, les deux frères décidèrent de
retourner à Constantinople pour y faire ordonner leurs principaux disciples. Mais la route
ayant été coupée à cause de la détérioration des relations entre Byzance et la Bulgarie, ils
décidèrent de se rendre à Venise pour emprunter la voie maritime. Alors que les
Missionnaires y attendaient l'affrètement d'un navire, le clergé local reprit à leur égard les
mêmes accusations que les missionnaires francs. L'affaire fut déférée au Pape Nicolas I qui
les convoqua à Rome. Lorsqu'ils y arrivèrent apportant avec eux en offrande la Précieuse
Relique de Saint Clément, le peuple leur réserva un accueil enthousiaste. Le Pape Adrien II
qui venait d'être élu après le Départ soudain de Nicolas, approuva l'oeuvre des deux Apôtres
et il déposa solennellement leur traduction slave des Livres Sacrés sur l'Autel de Sainte-
Marie-Majeure, condamnant comme hérétiques leurs accusateurs, les "Triglossites." Puis il
ordonna lui-même Méthode Prêtre, fit élever au Sacerdoce trois de leurs disciples et les jours
suivants, tous purent célébrer en slave dans plusieurs églises de la ville.
Pendant ce séjour à Rome, Constantin épuisé par les voyages et les labeurs de la mission,
tomba gravement malade et le 14 février 869 après avoir reçu l'Habit Angélique sous le nom
de Cyrille, il remit son âme apostolique au Seigneur en priant pour la confirmation des
peuples slaves dans la Foi orthodoxe. Il fut enseveli avec de grands honneurs dans la basilique
Saint-Clément et des Miracles s'accomplirent ensuite sur son tombeau.*
* Les seules Précieuses Reliques de Saint Cyrille qui ont été sauvegardées ont été offertes en 1976 par le pape
Paul VI à la ville de Thessalonique et reposent dans la nouvelle église consacrée aux deux Saints.
Le Prince Kocel de Pannonie* admirant l'oeuvre des Missionnaires byzantins en Moravie et
désirant lui aussi soustraire son peuple à l'influence des missionnaires bavarois venus de
Passau, leur avait proposé lors de leur passage dans son pays sur la route de Venise de leur
confier la formation de cinquante disciples. Peu après le Départ Céleste de Saint Cyrille, il
envoya des messagers à Rome, demandant qu'on lui dépêchât Méthode. Le Pape Adrien
accéda à cette requête. Après une première mission couronnée de succès, Méthode retourna à
Rome pour y être sacré par le Pape Evêque de Sirmium, siège fondé jadis par le Saint Apôtre
Andronique** avec juridiction non seulement sur la Pannonie mais sur tous les peuples slaves
d'Europe centrale dont il était chargé de superviser la conversion (870). Au milieu des peines
et des labeurs, sans se lasser, le Saint continua son oeuvre d'évangélisation ayant comme
principal instrument de prédication la Divine Liturgie traduite qui procurait aux néophytes
l'aliment nécessaire à leur croissance spirituelle. Il ordonna des Prêtres et des Diacres et grâce
à son expérience de l'administration, il donna à cette nouvelle Eglise les fondements
canoniques de son organisation. Mais lorsqu'il parvint en Moravie (873), la situation avait
bien changé. Svatoplouk s'était emparé du pouvoir après avoir fait aveugler Ratislav et il avait
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de nouveau livré le pays à l'influence germanique. A peine arrivé, Méthode fut arrêté et dut
comparaître devant un concile en Bavière qui après un simulacre de jugement, le fit enfermer
en souabe dans une tour où il eut à souffrir cruellement des rigueurs du climat.
* Comprise entre l'Ouest de la Hongrie actuelle, l'Est de l'Autriche et le Nord de la Yougoslavie.
** Cette cité avait été entièrement détruite en 582 par les Avars
Ce n'est qu'au bout de deux ans et demi que le Pape Jean VIII fut informé de la situation et put
faire remettre le Saint en liberté. Dès son retour en Moravie, Méthode reprit son activité avec
un zèle accru sans tenir compte de l'interdiction qui lui avait été faite de célébrer la Liturgie
en slave. Il n'hésitait pas à reprocher avec sévérité à Svatoplouk sa conduite déréglée et
s'opposa sans compromis à la doctrine erronée du filioque que le clergé franc tentait déjà
d'imposer dans ces pays de mission. Les Francs firent appel à Rome mais après une apologie
de son activité devant le Pape (879), Méthode rentra triomphant avec la confirmation de tous
ses droits à la confusion de son ennemi juré, Wiching l'évêque suffragant de Neira. Ce dernier
n'en cessa pas pour autant ses intrigues et il accusa cette fois le Saint de rébellion contre
l'Empereur. Cette nouvelle épreuve fut pour Méthode l'occasion d'entreprendre un voyage à
Constantinople afin d'informer l'Empereur Basile Ier et le Patriarche Photios des résultats de
la mission et de les assurer de son inébranlable fidélité (881). Il fut reçu avec de grands égards
à la Cour et le souverain comme le Patriarche approuvèrent pleinement la mission et l'oeuvre
de traduction des nouveaux Apôtres.
Réconforté par ce soutien de la Grande-Eglise,* Méthode retourna en Moravie avec ses
disciples et c'est dans la paix et le calme sans être désormais troublés par le clergé franc qu'ils
poursuivirent leurs traductions des Livres Ecclésiastiques. Méthode acheva en six mois la
traduction complète de la Bible ainsi que celle de textes patristiques et canoniques : tout ce
qui était nécessaire à l'Eglise slave pour assimiler l'héritage du Christianisme orthodoxe. Une
fois cette oeuvre menée à son terme, il rassembla ses disciples et célébra une Liturgie
solennelle en l'honneur de Saint Dimitrios. Puis il désigna son successeur Saint Gorazd qui,
originaire de Moravie, avait acquis une parfaite connaissance du grec et après avoir béni les
souverains et son peuple, il remit en paix son âme à Dieu le 6 avril 885. Ses funérailles furent
célébrées en grec, latin et slave en présence d'une foule innombrable qui l'accompagnait avec
des cierges en pleurant le maître et le bon pasteur, celui qui s'était fait tout pour tous afin de
les conduire tous au Salut (cfr. 1 Cor. 9:22).
* La basilique Sainte-Sophie et par analogie le siège patriarcal de Constantinople
La disparition de l'Apôtre des Slaves fut l'occasion pour Wiching et les siens de reprendre leur
conspiration contre les Missionnaires byzantins. Il devança Gorazd à Rome et parvint à
convaincre le pape Stéphane V de l'hétérodoxie de Méthode et c'est muni d'une lettre lui
donnant pleins pouvoirs qu'il rentra en Moravie. Avec l'appui de Svatoplouk qui se souciait
bien peu des questions théologiques, le félon mena une persécution sans merci contre les
disciples de Méthode : Gorazd, Clément et plus de deux cents autres Saints Confesseurs.
Certains furent frappés et traînés dans les ronces, les plus jeunes furent vendus comme
esclaves à des marchands vénitiens, d'autres furent exilés aux extrémités du royaume. Gorazd
trouva refuge en Pologne, d'autres en Bohème alors que Clément, Nahum, Sabas, Angélaire et
Laurent purent atteindre la Bulgarie où ils furent accueillis comme des Anges de Dieu par le
Tsar Boris.
Leurs persécuteurs trouvèrent un juste châtiment à leur conduite car en 907 : la Moravie fut
envahie et ravagée par les Hongrois et elle passa dès lors définitivement sous la domination
latine. L'oeuvre des deux frères Egaux-aux-Apôtres Cyrille et Méthode ne laissa en cette terre
aucune trace mais par l'intermédiaire de l'Eglise bulgare, elle devint la semence d'une riche
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tradition byzantino-slave qui trouva son apogée dans la Russie de Kiev à la suite de la
conversion de Saint Vladimir en 888.
Hymne de Louange – Saint Cyrille
Les chefs musulmans demandaient à Cyril
Quelle sorte de trois personnes il y avait en Dieu?
Car si Dieu est un, d'où viennent trois personnes?
Notre Dieu est un, le vôtre est trois!
Cyril répondit : Il n'en est pas ainsi, non,
Mais comme le soleil brillant qui réchauffe à midi,
Et éclaire, la chaleur a son cycle,
Mais ce n'est qu'une pâle image de la Divine Trinité,
Qui est Une en Essence et Trois en Personnes Divines.
Par le Christ, cette Vérité est révélée.
Jamais aucun homme mortel ne comprendra ceci,
Dieu Lui-même l'a révélé et c'est ce qu'enseigne l'Eglise.
SAINT EVEQUE RACHO D'AUTUN, CONFESSEUR (+ 660)
5 décembre - 28 janvier - 14 février
Racho (ou Ragnobert) occupa le siège épiscopal d'Autun entre Saint Ferréol et Saint Léger.
Ce fut le premier Evêque d'origine franque. Son nom figure au bas de deux privilèges
d'Emmon de Sens pour l'Abbaye de Sainte-Colombe et pour celle de Saint-Pierre-le-Vif, en
660. Parfait modèle de la vie monastique, Racho engagea le clergé de sa cathédrale à mener
une vie régulière. Après sa Naissance au Ciel, il fut enseveli dans une petite église qui porta
dès lors son nom. En 1530, il fut translaté par les papistes dans la cathédrale. A la révolution,
on parvint à sauver son Chef et la plus grande partie des ossements.
SAINT HIEROMARTYR VALENTIN (+ 270)
Il était, dit-on, l'Evêque de Terni en Italie et jouissait du renom de Thaumaturge. Un Miracle
le fit connaître comme Chrétien et le préfet de Rome fit mettre à mort celui qui avait mis ses
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pouvoirs de Prêtre et ses talents de médecin au service des Chrétiens prisonniers pour leur
Foi.
Le 15 février, les Romains célébraient avec faste l'idole Faunus Lupercus dans une grande
fête païenne dédiée à l'amour et à la fécondité. Pour contrer cette célébration parfois
débauchée, le Pape Gélase I, en 495, décida de marquer plus solennellement Saint Valentin
mais sans autre raison. Ainsi fut supprimée progressivement la dernière fête païenne.
Une confusion entre différentes légendes du Moyen Age l'a fait devenir Protecteur des
amoureux.
ou
Valentin, Prêtre de Rome, fut arrêté, dit-on, sous l'empereur Claude le Gothique qui le fit
charger de chaînes et mettre dans les entraves. Deux jours après son arrestation, il fut amené
au tribunal de l'empereur et confessa généreusement sa Foi. Remis entre les mains du préfet
Calpurnius, il fut placé sous la garde d'un officier dont la fille adoptive était aveugle. Valentin
guérit la jeune fille, convertit le père et toute la famille de l'officier. Claude, apprenant tous
ces détails, ordonna que le Prêtre Valentin fût frappé à coups de bâton puis décapité;
l'exécution eut lieu le 14 février, sur la Voie Flaminienne.
Le corps de Valentin fut inhumé, au lieu même du supplice, par une Pieuse Matrone, nommée
Sabinilla qui le déposa dans sa propriété. Au quatrième siècle, le Pape Saint Jules I bâtit en
l'honneur de Saint Valentin une église qui fut restaurée au septième siècle sous Honorius I. Ce
fut pendant longtemps le lieu d'un pèlerinage très fréquenté; on l'abandonna au treizième
siècle quand le corps de Valentin fut transféré dans l'église Sainte-Praxède. Le nom de
Valentin est célébré comme celui d'un illustre Martyr dans le sacramentaire grégorien dans les
martyrologes de Bède et d'Usuard.
ou
La tradition présente ce Valentin comme ayant été sacré Evêque de Terni dans l'Ombrie dès
l'année 203. Célèbre par ses vertus et ses Miracles, il fut mandé à Rome par un philosophe
nommé Craton dont le fils était atteint d'une maladie incurable. Ce Craton était païen.
Valentin se rendit à son invitation mais il ne promit la guérison demandée que si Craton se
convertissait avec toute sa famille. La condition fut acceptée et exécutée. Valentin se mit en
prière et le jeune homme fut subitement guéri.
A la suite de ce Miracle, trois jeunes gens originaires d'Athènes qui prenaient les leçons du
philosophe se convertirent et il en fut de même du préfet de la ville, Abundius. Apprenant ces
conversions, un autre préfet du nom de Placide fit décapiter Valentin. Les trois jeunes
Athéniens transportèrent secrètement à Terni le corps du Martyr et l'y ensevelirent avec
honneur vers 273. Valentin est honoré comme le principal Protecteur de Terni.
Au onzième siècle, le Chef de Saint Valentin, Martyr (est-ce le Prêtre de Rome ou l'Evêque de
Terni? Est-ce le même? Nul ne le sait), fut apporté à l'Abbaye bénédictine de Jumièges, au
diocèse de Rouen; vers 1020, l'Evêque Baudry de Dol a fait le récit de cette Translation et des
Miracles qui l'accompagnèrent.
Il n'existe pas d'Actes authentiques relatant le martyre de l'Evêque Valentin de Terni.
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Identification ou distinction
Tillemont (Mémoires pour servir..., t. 4, p. 679) est pour l'identification des deux Martyrs du
nom de Valentin. Le fait d'être commémorés le même jour, la ressemblance de plusieurs
épisodes caractéristiques qui diffèrent seulement par les noms des personnages, le fait d'avoir
été victimes d'une même persécution, autorisent à conclure que les deux Valentins étaient un
seul et même personnage. On aurait d'abord célébré sa fête à Rome et à Terni, plus tard on
aurait cru qu'il s'agissait de deux personnages distincts.
Cependant pour les bollandistes, l'identification ne paraît guère vraisemblable et nous sommes
en face de deux Martyrs du nom de Valentin. Valentin de Rome était simple Prêtre, Valentin
de Terni était Evêque. Le corps du second a toujours reposé à Terni, celui du premier n'a
jamais quitté Rome. Pour la coïncidence des dates, on peut l'expliquer en disant que la date du
martyre de Valentin de Terni ayant été oubliée, on a uni son souvenir à celui de son
homonyme de Rome au 14 février.
Cette distinction que favorise d'ailleurs le témoignage des anciens martyrologes, est établie
aussi par l'étude du cimetière et de la basilique de Saint-Valentin à Terni. Les usages chrétiens
aux premiers temps autorisent à conclure que Valentin a donné son nom à la basilique parce
que son corps y a été déposé. Le lieu de la sépulture devint bientôt un cimetière que M. De
Hossi a décrit (Bullettino di archeologia, 1871); cet auteur estime que le cimetière remontait à
l'époque de la persécution. Or on peut constater qu'il existait en même temps à Rome un
cimetière et une basilique du Saint Hiéromartyr Valentin où se trouvait son corps.
Excroissance mythique au Moyen-Age papiste
A cette date du 14 février, on a noté encore la mention d'un troisième Valentin, Martyr
d'Afrique, sur lequel on manque de détails. Or, au Moyen Age, une opinion s'accrédita
spécialement en Angleterre et en France qu'à cette date du 14 février les oiseaux
commençaient à s'accoupler : il fut dit que chaque Valentin choisissait sa Valentine. Dès lors,
Saint Valentin fut revendiqué comme Saint Protecteur des amoureux, fiancés, jeunes gens et
jeunes filles à marier. Les uns adressaient aux autres des lettres tendres et moqueuses (et cela
particulièrement en Angleterre). La coutume semble tombée en désuétude.
ou
Décapité le 14 février 268 en représailles des conversions au Christianisme qu’il suscita suite
à la guérison d’une jeune fille aveugle, Saint Valentin doit à son nom qui signifie santé et
vigueur le fait que les fiancés, les jeunes gens à marier, ceux qui craignent les atteintes de la
peste, les personnes, enfin qui sont sujettes à l’épilepsie et aux évanouissements se sont placés
sous sa Protection.
La vertu de Saint Valentin, Prêtre, était si éclatante et sa réputation si grande dans la ville de
Rome qu'elle vint à la connaissance de l’empereur Claude II qui le fit arrêter et après l’avoir
tenu deux jours en prison chargé de fers, le fit amener devant son tribunal pour l’interroger.
D’abord il lui dit, d’un ton de voix assez obligeant : "Pourquoi, Valentin, ne veux-tu pas jouir
de notre amitié et pourquoi veux-tu être ami de nos ennemis?" Mais Valentin répondit
généreusement : "Seigneur, si tu savais le Don de Dieu, tu serais heureux et ton empire aussi;
tu rejetterais le culte que tu rends aux esprits immondes et à leurs idoles que tu adores et tu
saurais qu’il n’y a qu’un Dieu Qui a créé le Ciel et la terre et que Jésus-Christ est Son Fils
unique."
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Un des juges, prenant la parole, demanda au Martyr ce qu’il pensait des "dieux" Jupiter et
Mercure. "Qu’ils ont été des misérables," répliqua Valentin, "et qu’ils ont passé toute leur vie
dans les voluptés et les plaisirs du corps." Là-dessus, celui qui l’avait interrogé s’écria que
Valentin avait blasphémé contre les dieux et contre les gouverneurs de Rome. Cependant le
Saint entretenait l’empereur qui l’écoutait volontiers et qui semblait avoir envie de se faire
instruire de la Vraie Foi et il l’exhortait à faire pénitence pour le sang des Chrétiens qu’il avait
répandu, lui disant de croire en Jésus-Christ et de se faire baptiser parce que ce serait pour lui
un moyen de se sauver, d’accroître son empire et d’obtenir de grandes victoires contre ses
ennemis.
L’empereur commençant déjà à se laisser persuader, dit à ceux qui l’entouraient : "Ecoutez la
Sainte Doctrine que cet homme nous apprend." Mais le préfet de la ville, nommé Calpurnius,
s’écria aussitôt : "Voyez-vous comment il séduit notre prince! Quitterons-nous la religion que
nos pères nous ont enseignée?"
Claude, craignant que ces paroles n’excitassent quelque trouble ou quelque sédition dans la
ville, abandonna le Martyr au préfet qui le mit à l’heure même entre les mains du juge
Astérius pour être examiné et châtié comme un sacrilège. Celui-ci fit d’abord conduire le
prisonnier en sa maison. Lorsque Valentin y entra, il éleva son coeur au Ciel et pria Dieu qu’il
lui plût d’éclairer ceux qui marchaient dans les ténèbres de la gentilité, en leur faisant
connaître Jésus-Christ la Vraie Lumière du monde.
Astérius qui entendait tout cela, dit à Valentin :
" – J’admire beaucoup ta prudence mais comment peux-tu dire que Jésus-Christ est la Vraie
Lumière ? "
" – Il n’est pas seulement," dit Valentin, "la Vraie Lumière mais l’Unique Lumière Qui éclaire
tout homme venant en ce monde."
" – Si cela est ainsi, dit Astérius, j’en ferai bientôt l’épreuve : j’ai ici une petite fille adoptive
qui est aveugle depuis deux ans; si tu peux la guérir et lui rendre la vue, je croirai que Jésus-
Christ est la Lumière et qu’Il est Dieu et je ferai tout ce que tu voudras." La jeune fille fut
donc amenée au Martyr qui lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière : "Seigneur Jésus-
Christ Qui es la Vraie Lumière, éclaire Ta Servante."
A ces paroles, elle reçut aussitôt la vue et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur
bienfaiteur, le supplièrent puisqu’ils avaient obtenu par sa faveur la Connaissance de Jésus-
Christ, de leur dire ce qu’ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser
toutes les idoles qu’ils avaient, de jeûner trois jours, de pardonner à tous ceux qui les avaient
offensés et enfin de se faire baptiser, leur assurant que par ce moyen ils seraient sauvés.
Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les Chrétiens qu’il tenait prisonniers et
fut baptisé avec toute sa famille qui était composée de quarante-six personnes.
L’empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome et par raison
d’Etat, il fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés puis les fit mettre à mort par
diverses sortes de tourments. Pour Valentin, le père et maître de ces bienheureux enfants et
disciples après avoir été longtemps en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons
noueux; enfin, l’an 268, le 14 février, il fut décapité sur la Voie Flaminienne où depuis le
Pape Jean Ier fit bâtir une église sous son invocation près du Ponte-Mole. Cette église ayant
été ruinée, le Pape Théodose en dédia une nouvelle dont il ne reste plus de traces non plus. La
porte appelée plus tard du Peuple portait anciennement le nom du Saint Martyr. On garde la
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plus grande partie de ses Précieuses Reliques dans l’église de Sainte-Praxède. Les autres
furent apportées en France en l’église Saint-Pierre de Melun-sur-Seine mais elles ne s’y
trouvent plus aujourd’hui.
Saint Valentin est nommé avec la qualité d’Illustre Martyr dans le Sacramentaire de Saint
Grégoire dans le Missel romain de Tommasi dans les divers martyrologes et calendriers : les
Anglais l’ont conservé dans le leur.
Saint Valentin a été représenté : 1° tenant une épée et une palme, symboles de son martyre; 2°
guérissant la fille du juge Astérius. Cette circonstance de la guérison d’une jeune fille et plus
encore son nom de Valentin qui signifie santé et vigueur, explique pourquoi les fiancés, les
jeunes gens à marier, ceux qui craignent les atteintes de la peste, les personnes, enfin qui sont
sujettes à l’épilepsie et aux évanouissements se sont placés sous son patronage.
Plusieurs siècles après son Départ, Valentin fut canonisé en l’honneur de son sacrifice pour
l’Amour. La fête de la Saint-Valentin fut instituée pour contrer la Lupercalia, fête païenne
donné le jour de la fertilité et dédiée à Lupercus l'idole des troupeaux et des bergers et Junon
la "protectrice" des femmes et du mariage romain. L’événement le plus marquant de ces
réjouissances était la course des Luperques : des hommes mi-nus poursuivaient des femmes et
les frappaient avec des lanières de peau de bouc, les coups reçus assurant fécondité et
grossesse heureuse à celles-ci.
Une autre origine est attribuée aux festivités de la Saint-Valentin. On prétendait en effet que,
sous certains climats, les oiseaux s’appariaient pour la belle saison prochaine à la Saint-
Valentin comme il est reçu qu’en d’autres pays plus froids ils s’apparient à la Saint-Joseph.
Prenant exemple sur eux, les hommes auraient trouvé ce jour propice à la déclaration
amoureuse. Dans les anciens calendriers, à une époque où les devoirs de la vie civile se
confondaient avec ceux de la vie religieuse, chaque jour y était marqué par un signe qui
parlait immédiatement aux yeux des initiés. C’est ainsi que la Saint-Valentin était marquée
par un soleil dans la main du Saint ou par un gaufrier : un soleil parce qu’il était censé
reprendre sa force à cette époque qui est à peu près celle des Quatre-Temps du printemps et
que les fleurs les plus précoces (amandiers, noisetiers etc.) commencent à se montrer dans une
partie de l’Europe; un gaufrier pour annoncer les réjouissances de Carnaval.
SAINT NOUVEAU MARTYR GEORGES LE TAILLEUR DE MYTILENE, A
CONSTANTINOPLE (+1693)
A tailor in the city of Mitylene, the Turks beheaded him after torturing him for his faith and
confession in Jesus Christ, and refusal to accept Islam in Constantinople in 1693.
SAINT EVEQUE CONRAN DES ILES ORCADES, CONFESSEUR (+ 640)
Endormi au septième siècle; un Apôtre et Saint Evêque des Îles Orkneys (surtout de
Kirkwall). La tradition le relie aux Saints Palladius et Sylvestre.
ou
Les Îles d'Orkney ou Orcades sont au Nord de l'Ecosse : il y en a vingt-six d'habitées, les
autres ne servent qu'aux pâturages. L'église des Orcades avait été fondée par Saint Pallade qui
en donna la conduite à Saint Sylvestre, un des compagnons de ses travaux apostoliques et qui
était autrefois honoré le 5 de février. La cathédrale des Orcades a été dédiée par les papistes à
"Saint" Magne le roi de Norvège. Il y avait anciennement dans ces îles plusieurs monastères.
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Le plus célèbre de tous était celui de Kirkwall où les Evêques faisaient leur résidence. La ville
de Kirkwall est aujourd'hui la seule des Orcades qu mérite quelque attention; elle est dans la
plus grande des îles, autrefois appelée Pomonia et aujourd'hui Mainland.
ou
Conran appartenait à une noble famille d'Écosse. Quittant les vanités du monde, il alla se
cacher dans un monastère bénédictin, situé dans l'une des Îles Orcades. Ces renseignements
sont contestés par J. O'Hanlon qui donne Conran comme originaire d'Irlande et Moine à Iona.
Émule des Palladius, des Seran, des Kentigern, il choisit les Îles Orcades comme champ
d'action et vint y prêcher la Foi. Ses journées se passaient en allant d'un village à l'autre pour y
annoncer l'Évangile; ses nuits étaient consacrées à la prière et aux Saintes Vigiles (veilles). Il
prenait un soin spécial des pauvres et des orphelins.
On dit qu'il se retira dans un Monastère de "culdees" à Pomona, pays que l'on peut identifier
avec Kirkwall où les populations ont eu pendant longtemps pour Conran une grande
vénération. On pense que Conran fut Evêque au septième siècle. Tant que le Christianisme
persista dans ces contrées des Îles Orcades, Conran y fut célèbre en raison de son austérité de
vie, de son zèle, de son éminente Sainteté. Il remit son âme au Seigneur vers 640, le 14 février
SAINT ERMITE MARON DE CHYPRE, CONFESSEUR (+ 423)
Au début du cinquième siècle, un Saint Moine nommé Maron vivait près de la ville de Cyr, en
Syrie. Il s'était installé dans le voisinage d'un temple païen qu'il avait consacré au Vrai Dieu.
On a tout lieu de penser que c'est le Maron, Prêtre et solitaire auquel Saint Jean Chrysostome
écrivait en 405 de son exil de Cucuse pour se recommander à ses prières (P. G., t. 52, col.
17
630), d'où l'on peut conclure qu'il était revêtu du sacerdoce, bien qu'on n'ait aucun détail sur le
lieu, l'époque et les autres circonstances de son ordination.
Le Ciel l'avait favorisé du don des Miracles, ce qui lui attira un grand nombre de disciples.
Parmi ces disciples, Théodoret a conservé les noms de Saint Jacques de Cyr, de Saint Limnée
et de Sainte Domnina. Il ne semble pas que Maron ait fondé un monastère proprement dit; il
avait eu pour premier maître et pour modèle dans la vie ascétique un Saint Zébin pour lequel
il conserva une grande vénération, voulant être enseveli à ses côtés. Il s'endormit dans le
Seigneur vers 423 avant l'avènement de Théodoret comme Evêque de Cyr. Il fut inhumé dans
un bourg du diocèse d'Apamée.
SAINT MOINE AUXENCE DE BYTHINIE (+470)
The Monk Auxentios, by origin a Syrian, served at the court of the emperor Theodosius the
Younger (418-450). He was known as a virtuous, learned and wise man, and he was moreover
a friend of many of the pious men of his era.
Distressed by worldly vanity, Saint Auxentios accepted the dignity of presbyter, and then
received monastic tonsure. Setting off after this to Bithynia, he found a solitary place on
Mount Oxus, not far from Chalcedon, and there he began the life of an hermit. (This mountain
was afterwards called Auxentian). The place of the Saint's efforts was stumbled upon by
shepherds, seeking after lost sheep. They spread the news about him, and people began to
come to him for healing. With the Name of God, Saint Auxentios healed many of the sick and
the infirm.
In the year 451 Saint Auxentios was invited to the Fourth OEcumenical Council at Chalcedon,
where he became known as a denouncer of the Eutykhian and Nestorian heresies. He was
greatly familiar with Holy Scripture, and Saint Auxentios easily bested those opponents who
entered into dispute with him. After the finish of the Council, Saint Auxentios returned again
to his solitary cell on the mountain. By means of spiritual sight he saw the end of Saint
18
Simeon the Pillar-Dweller (459), from over a great distance.
The Monk Auxentios himself died in about the year 470, leaving behind him disciples and
many monasteries constructed in the Bithynian region.
ok
Преподобный Авксентий, по происхождению сириец, служил при дворе императора
Феодосия Младшего (418 - 450). Он был известен как добродетельный, ученый и
мудрый человек, и имел дружбу со многими благочестивыми мужами своего времени.
Тяготясь мирской суетой, святой Авксентий принял сан пресвитера, а потом и
иноческий постриг. После этого, удалившись в Вифинию, он нашел уединенное место
на горе Оксия, недалеко от Халкидона, и стал там вести жизнь отшельническую. (Гора
эта впоследствии названа была Авксентьевой.) Место подвигов святого было
обнаружено пастухами, искавшими заблудившихся овец. Молва о нем разнеслась, и к
нему стали приходить люди за исцелением. Именем Божиим святой Авксентий исцелял
множество больных и недужных. "
В 451 году святой Авксентий был призван на IV Вселенский Собор в Халкидоне, где и
прославился как обличитель Евтихиевой и Несториевой ересей. Великий знаток
Священного Писания, святой Авксентий легко посрамлял вступавших с ним в спор
противников. По окончании Собора святой Авксентий снова вернулся в свою
уединенную келлию на горе. Духовным взором он видел на большом расстоянии
кончину святого Симеона Столпника (459). Преподобный Авксентий скончался
около 470 года, оставив после себя учеников и устроив многие монастыри в Вифинской
области.
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SAINT HILARION LE GÉORGIEN (LE NOUVEAU) D'IMIRETI ET DE L'ATHOS
(+1864)
Holy Hiero-schema monk Ilarion the Georgian (Ise Qanchaveli in the world) was born in
1776 in the village of Losiantkhevi, in the Shorapani district of Kutaisi. His parents, Khakhuli
and Mariam Qanchaveli, were pious and God-fearing nobles.
According to God’s will, Ise’s uncle, the hermit Hierodeacon Stepane, took his six-year-old
nephew into his care. When Stepane reposed, Ise moved to Tabakini Monastery, but learning
that a seminary had opened in Tbilisi, he set off for it. On his way he visited a certain Bishop
Athanasios of Nikozi to receive his blessing, but the bishop, delighted by the youth’s fervent
prayers, advised him to return home to his family: “My son, you will learn much more in the
wilderness than you ever could in the classroom. Return home, and the Lord, having
instructed you in prayer, will lead you on a path that will serve your people and the Church.”
Ise returned to the bosom of his family, and his father took him to Kutaisi to be raised in the
court of the Imeretian king. King Solomon II (1789–1815) soon recognized that the young Ise
stood above all the other courtiers in piety, and he appointed him to be his personal spiritual
adviser and instructor. At the king’s suggestion, Ise married the Princess Mariam. Soon after
his marriage, the humble nobleman was ordained to the priesthood and appointed confessor of
the court church. Only two years later Princess Mariam reposed, leaving Fr. Ise a widower.
After the Russian annexation of Kartli-Kakheti, the imperial court of the tsar increased
diplomatic correspondence with the court of King Solomon II. The king was urged likewise to
unite the Imeretian Kingdom to Russia. Solomon summoned a council of noblemen, and it
was decided that Imereti would remain independent, while maintaining friendly relations with
Russia until the king’s death. However, it was agreed that since King Solomon had no heir,
after his repose the court of the imperial tsar would acquire jurisdiction over the region.
But the political climate in Georgia became increasingly tense, and the ability of the Imeretian
court to govern was severely undermined.
The court was suddenly besieged with cases of envy and treason, and it became necessary for
the king to flee to Turkey. Protopresbyter Ise Qanchaveli accompanied King Solomon II to his
place of exile and remained with him to the end of the king’s life.
After the king’s death in 1815, Fr. Ise received an amnesty from Tsar Alexander I (1801–
1825) on behalf of the king and his court. Ise himself planned to go into reclusion in the
village where he was born, but King Solomon’s widow queen Mariam, summoned him to
Moscow where she was being held in “honorable captivity.” Fr. Ise brought to her a piece of
the Life-giving Cross of our Lord, which had belonged to King Solomon, and the queen
preserved her husband’s treasure in the court church.
But life at the imperial court was tiresome for the God-fearing Fr. Ise, so he exchanged his
clothing for beggars’ rags and set off for Mt. Athos in the year 1819.
Fr. Ise appeared before the holy fathers of Mt. Athos as an unknown pilgrim, who had come
to venerate the holy places. He first visited Iveron Monastery and from there crossed over the
peninsula to Dionysiou Monastery.
In 1821 Ise was tonsured a monk and given the name Ilarion. He was presented with new
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monastic garments for the tonsure service, but asked permission to remain dressed in his own
rags.
Fr. Ilarion fulfilled his every obedience with love. He was dispirited only by his ignorance of
the Greek language, which prevented him from hearing and understanding the Word of God
during the divine services. Finally he received permission from the abbot of Dionysiou to
borrow some of the Georgian books from the large collection of sacred manuscripts at Iveron
Monastery.
Upon arriving at the monastery, Fr. Ilarion went to venerate the Iveron Icon of the Mother of
God. While praying on his knees before the icon, a Greek Archimandrite whom he knew from
Moscow saw and recognized him. He bowed before him, kissed his hands and cried out: “Fr.
Ise! Holy Shepherd! Confessor of the king!”
Soon the news spread through all the monasteries of Mt. Athos that the spiritual father of the
king had concealed himself as a beggar.
Everywhere the monks greeted him with great reverence. But Fr. Ilarion, ashamed of the
attention, withdrew to the wilderness not far from the monastery.
At that time, in retaliation for the Greek Insurrection of 1821, the Turks were pillaging Greece
and slaughtering the Christians. In 1822 a certain Abdul Robut-Pasha surrounded the Holy
Mountain with an enormous army and commanded the abbots of all the monasteries to submit
to his authority. Representatives of all the monasteries, including Fr. Ilarion and two others
from Dionysiou were sent to Chromitsa to petition the pasha. Fr. Ilarion stood boldly before
the pasha, burning with a desire to be martyred at the hands of an unbeliever.
Having learned that Fr. Ilarion was a Georgian, Robut-Pasha was overjoyed: he himself was
also Georgian by descent but had been kidnapped by the Turks in his early adolescence.
The pasha proposed that Saint Ilarion leave the monastery and move to his palace in
Thessalonica, promising him every kind of material wealth. But Fr. Ilarion refused and
condemned the ruler’s unbelief. The furious pasha began to curse the Orthodox believers and
all the Christian Saints, among them the Most Holy Theotokos. The holy father was allowed
no opportunity to reply to the pasha’s blasphemous remarks; instead they released him and
took the other monks captive.
Having returned to the monastery, Fr. Ilarion regretted that he had not properly rebuffed the
blasphemous pasha. His suffering was aggravated when the unbeliever continued to Martyr
and massacre other Christians. Finally he asked the abbot for his blessing and set off for the
Turkish court in Thessalonica. There he stood before the pasha and fearlessly trampled upon
his false teachings: “You sought to deny the virginity of the Most Holy Mother of God,” he
charged. “Even your prophet Muhammad admits that Jesus was born without seed of a Virgin
and that the mystery of the birth of God is necessarily beyond human comprehension. He is
the True God, Who took on flesh for the salvation of mankind, to rescue fallen man from the
curse of sin and death!”
The pasha began to argue, but Saint Ilarion told him, “You the son of Christian parents, are on
such a brutal rampage that you have deadened the pangs of conscience calling you back to the
true Faith!”
21
The pasha laughed and answered that he was glad to have been delivered from the
“ridiculous” Christian Faith. “I am indebted to the man who kidnapped me from my parents
and sold me to the Turks,” he said, “and I have since rewarded him generously for his deed. If
your Faith is indeed true, why have you fallen into the hands of the invaders? Why has your
beloved God punished you so?”
“You misunderstand everything, Pasha,” answered Saint Ilarion.
“Does not a loving father take up the rod when his beloved son runs wild? Truly he does this
not out of hatred but out of love, desiring to save the ignorant from grave misfortune. When
the father sees that his child has corrected his behavior, he casts the rod into the fire. The Lord
has permitted these sorrows to befall us because of our sins. You are a staff in the hands of the
Lord: when He sees that we have mended our ways, He will cast you into the fire as well!”
For three consecutive days Saint Ilarion confronted the pasha in his palace, desiring to
infuriate him to the point that he would order his execution. On the fourth day Saint Ilarion
arrived at the palace and began to speak about the falseness of Muhammad and the Islamic
faith.
Then the pasha provoked him even further, demanding, “What do you think—where will we
go after death?”
Standing amidst believers of divers faiths, Saint Ilarion boldly answered that only those who
truly believe in God, who are found in the bosom of the Orthodox Faith of Christ, will be
saved. The enraged bystanders demanded that the insolent monk be executed, and Abdul
Robut-Pasha finally ordered his death. Saint Ilarion prepared to meet death with joy, but a pair
of the pasha’s servants, Georgians by descent, requested that the pasha repeal his death
sentence, since it would be shameful for them to murder their fellow countryman.
They intended to send him in secret to Mt. Athos, but instead Saint Ilarion began to minister
to the sick prisoners held in Thessalonica, and he selflessly dedicated himself to their service
for six months. Then, according to God’s will, he set off again for Mt. Athos. Having returned
to his monastery, Fr. Ilarion labored for three years as a hermit and afterwards withdrew to the
tower of New Skete (a dependency of the Monastery of Saint Paul) to lead a life of strict
asceticism.
On Fridays he kept a strict fast, and on other days he ate only tiny pieces of dried bread. These
he would place in a narrow-mouthed jar and eat only what he was able to draw out with his
hand. He drank just one glass of water a day. Throughout the period of his reclusion in the
tower, demons tempted Saint Ilarion with terrible visions.
Once a group of faithful Christians desired to visit the hermit. As the elder received no one,
they were not admitted. The pilgrims therefore decided to form a human ladder, standing one
on top of the other in order to reach the small window of his cell. Fearing for their lives but
not wanting to break his vow of reclusion, Saint Ilarion temporarily abandoned his cell and
fled to the forest.
After some time, Saint Ilarion became physically weak from his strict ascetic labors and was
forced to leave behind the solitary life. With the help of his faithful friend Benedict the
Georgian, he gradually regained some of his strength and moved to the Iveron Monastery.
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At the Iveron Monastery he took charge of the Georgian library, organized a catalog, and
compiled twelve volumes of Lives of the Saints, which he entitled The Flower Garden. He
presented the twelve volumes to the abbot of Zographou Monastery before the latter departed
for Russia. In Russia the abbot published the twelve volumes in the Georgian language—
without mention of the name of their compiler.
Saint Ilarion reposed at Saint Panteleimon Monastery, known as the Russikon, in a cell named
for Great-Martyr George, on February 14, 1864. Though he was desperately ill, Saint Ilarion
continued to thank the Lord sincerely until his last day. “Glory to God!” he would say. “I
desired martyrdom, but God did not grant it to me. Instead He sent me an illness which will
be equal in merit to martyrdom if I am able to bear it!”
Prior to his death he asked his disciple, Fr. Sabbas, to bury his body in secret but
circumstances later required that his burial place be revealed. In 1867, during the vigil for the
feast of the Ascension of our Lord, a group of monks opened Saint Ilarion’s burial vault and
immediately sensed a sweet fragrance issuing forth from his body. At that moment one of the
hermits saw a brilliant sphere of light shining like the sun over Fr. Ilarion’s cell.
The Holy Synod of the Georgian Apostolic Orthodox Church canonized Hieroschemamonk
Ilarion (Qanchaveli) on October 17, 2002, and to differentiate him from Saint Ilarion the
Georgian (commemorated November 19), called him “Ilarion Kartveli, Akhali” or “Ilarion the
Georgian, the New.”
SAINTS DOUZE GRECS QUI ÉDIFIÈRENT LA CATHÉDRALE DE LA DORMITION
AUX LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
The Kiev Caves Icon of the Dormition of the Most Holy Theotokos (May 3) is one of the
most ancient icons in the Russian Orthodox Church. The Mother of God entrusted it to four
23
Byzantine architects, who in 1073 brought the icon to Sts Anthony and Theodosius of the
Caves. The architects arrived at the monks' cave and asked, "Where do you want to build the
church?" The Saints answered, "Go, the Lord will point out the place."
"How is it that you who are about to die, have still not designated the place?" the architects
wondered. "And they gave us much gold."
Then the monks summoned all the brethren and they began to question the Greeks, saying,
"Tell us the truth. Who sent you and how did you end up here?"
The architects answered, "One day, when each of us was asleep in his own home, handsome
youths came to us at sunrise, and said, 'The Queen summons you to Blachernae.' We all
arrived at the same time and questioning one another we learned that each of us had heard this
command of the Queen, and that the youths had come to each of us. Finally, we beheld the
Queen of Heaven with a multitude of warriors. We bowed down to Her, and She said, 'I want
to build Myself a Church in Rus, at Kiev, and so I ask you to do this. Take enough gold for
three years.'"
"We bowed down and asked, 'Lady Queen! You are sending us to a foreign land. To whom
are we sent?' She answered, 'I send you to the monks Anthony and Theodosius.'"
"We wondered, 'Why then, Lady, do You give us gold for three years? Tell us that which
concerns us, what we shall eat and what we shall drink, and tell us also what You know about
it.'"
"The Queen replied, 'Anthony will merely give the blessing, then depart from this world to
eternal repose. The other one, Theodosius, will follow him after two years. Therefore, take
enough gold. Moreover, no one can do what I shall do to honor you. I shall give you what eye
has not seen, what ear has not heard, and what has not entered into the heart of man (1
Cor.2:9). I, Myself, shall come to look upon the church and I shall dwell within it.'"
"She also gave us relics of the holy Martyrs Menignus, Polyeuctus, Leontius, Acacius,
Arethas, James, and Theodore, saying, 'Place these within the foundation.' We took more than
enough gold, and She said, 'Come out and see the resplendant church.' We went out and saw a
church in the air. Coming inside again, we bowed down and said, 'Lady Queen, what will be
the name of the church?'"
"She answered, 'I wish to call it by My own name.' We did not dare to ask what Her name
was, but She said again, 'It will be the church of the Mother of God.' After giving us this icon,
She said, 'This will be placed within.' We bowed down to Her and went to our own homes,
taking with us the icon we received from the hands of the Queen."
After hearing this account, everyone glorified God, and St Anthony said, "My children, we
never left this place. Those handsome youths summoning you were holy angels, and the
Queen in Blachernae was the Most Holy Theotokos. As for those who appeared to be us, and
the gold they gave you the Lord only knows how He deigned to do this with His servants.
Blessed be your arrival! You are in good company: the venerable icon of the Lady." For three
days St Anthony prayed that the Lord would show him the place for the church.
After the first night there was a dew throughout all the land, but it was dry on the holy spot.
24
On the second morning throughout all the land it was dry, but on the holy spot it was wet with
dew. On the third morning, they prayed and blessed the place, and measured the width and
length of the church with a golden sash. (This sash had been brought long ago by the
Varangian Shimon, who had a vision about the building of a church.) A bolt of lightning,
falling from heaven by the prayer of St Anthony, indicated that this spot was pleasing to God.
So the foundation of the church was laid.
The icon of the Mother of God was glorified by numerous Miracles.
SAINT EVÊQUE ABRAHAM DE CHARRES (MÉSOPOTAMIE) (+423)
Saint Abraham, Bishop of Caria, lived during the mid-IV and early V Centuries, and was born
in the city of Cyr. In his youth he entered a monastery. Later he chose as the place for his
ascetic deeds Mount Lebanon, where he lived as an hermit. The Monk Abraham suffered
much vexation from the pagans, who wanted to expel him from their area. Besides this, the
impoverished inhabitants of the nearest village constantly came to him for hand-outs,
disrupting his solitude, but the monk patiently endured their visits and gave them everything,
which had been offered him. The Christian inhabitants of this village built a church and they
fervently besought Saint Abraham to accept the priesthood and become their pastor. The
monk fulfilled their wish. Having encouraged his flock in the faith, he left them in place of
himself another priest, and he again retired to a monastery. For his deep piety he was made
bishop of Caria; his pastors the Saint constantly taught by his God-pleasing life. From the
time of his accepting of the priesthood, he never used cooked food. The emperor Theodosius
the Younger wanted to meet the bishop and made him an invitation. Having arrived in
Constantinople, Saint Abraham soon died. His remains were solemnly transferred to the city
of Caria and there given over to burial.
St Auxence , Ascète au mont Skopa (plus tard appelé mont St-Auxence) près de Chalcédoine
(470). -St Abraham Ascète au Mont-Liban puis évêque de Carrhes (Harran) en Mésopotamie,
mort lors d'un voyage à Constantinople (423). -St Phimémon l'Evêque de Gaza-St Néomartyr
Nicolas de Corinthe commerçant, Martyr à Constantinople par la main des Musulmans
(1554)-St Néomartyr Damien le Nouveau, fondateur du Monastère du Précurseur à Kissavos-
St Néomartyr Georges le Tailleur de Mytilène-St Isaac le Reclus des Grottes de Kiev-St
Cyrille le Philosophe, Apôtre et Illuminateur des Slaves -St Valentin l'Evêque, Martyr à Toro
en Espagne sous Trajan (entre 98 et 116). -St Eleucade l'Evêque de Ravenne (vers 112). -St
valentin, Prêtre, Martyr à Rome sous Claude II le Gothique (vers 269). -St valentin Ier
l'Evêque de Terni, Martyr sous Aurélien (vers 273). -Sts Procule, Ephebe et Apollonius,
Martyrs à Terni (273). -St Paulien l'Evêque du Velay (Vème ou VIème siècle). -St Maron,
Ascète près de Cyr en Syrie (vers 423 ou 433). (Les Maronites du Liban, convertis au
monothélisme au VIIème siècle puis ralliés à la Papauté au XIIème siècle, se réclament de ce
St orthodoxe du nord de la Syrie.) -St Nostrianus l'Evêque de Naples en Campanie, confesseur
(vers 450). -St Theodose l'Evêque de Vaison dans le Comtat-Venaissin (554). -St Conran
l'Evêque des îles Orcades (VIIème siècle). -Translation des Reliques du prince Martyr Michel
de Tchernigov et de son conseiller Théodore (1578). -St Nicolas de Trébizonde, Moine
thaumaturge puis évêque, Martyr (1920). -St Onésime l'Evêque de Toula, Martyr (Russie
1937).
Lecture de l’Epître
Pour le Saint-Egal-aux-Apôtres Cyrille
Heb VII : 26-VIII :2
25
7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, Saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28
En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la
parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
Lecture de l’Evangile
Pour le Saint-Egal-aux-Apôtres Cyrille
Matthieu V : 14-19
5.14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; 5.15
et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier,
et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 5.16 Que votre lumière luise ainsi devant les
hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les
cieux.
5.17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non
pour abolir, mais pour accomplir. 5.18 Car, je vous le dis en Vérité, tant que le ciel et la terre ne
passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce
que tout soit arrivé.
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