Histoire de l'icône myrrhovlite miraculeuse de la Mère de Dieu Portaïtissa du Monastère Athonite d'Iviron.

13 octobre (translation à Moscou en 1648) – 11 novembre – 12 février – 31 mars - Mardi de la
Semaine Lumineuse
L’originale
Copie vénérée dans l’Eglise russe
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ICONE DE LA MERE DE DIEU "PORTAÏTISSA" D’IVIRON
13 octobre (translation à Moscou en 1648) – 11 novembre – 12 février – 31 mars - Mardi de la Semaine
Lumineuse
Le premier témoignage concernant cette Icône date de l'époque de l'iconoclasme sous le règne
de Théophile. Une veuve vertueuse conservait cette Icône dans une église qu'elle avait fait
construire. Elle fut dénoncée par un soldat qui donna un coup d'épée sur la joue de la Mère de
Dieu et le sang se mit à couler. Le soldat effrayé se repentit immédiatement et conseilla à la
veuve de cacher l'Icône. Elle décida de la jeter à la mer mais l'Icône se mit à flotter. Le fils de
cette veuve devint Moine au Mont Athos et avant de mourir raconta l'histoire.
De nombreuses années après, le Saint Starets Gabriel du Monastère d'Iviron vit en songe la
Sainte Icône lui demander de venir la chercher sans crainte. Ainsi le moine Gabriel "marchant
sur l'eau comme à pieds secs" prit l'Icône en pleine mer et la rapporta sur le rivage. Le
lendemain les Moines la découvrirent au-dessus de la porte d'entrée du monastère. Ils
édifièrent une église au-dessus de la porte pour y placer l'Icône.
Le nom de l'Icône provient à la fois du nom du Monastère "Iviron" et du fait qu'elle se situa
d'elle au-dessus des portes : "Portaïtaissa" en grec (Portière) ou "Vratarnitsa" en slavon
(Gardienne). La Mère de Dieu "Portaïtissa" protégea le monastère et accomplit de nombreux
Miracles.
Ainsi en fut-il des reproductions qui se trouvèrent en Russie : au dix-septième siècle le
Patriarche Nikon commanda deux Icônes aux Iconographes du Mont Athos. La première fut
reçue en 1648 par le tsar Alexeïe Mikhaëlovitch et remise au Monastère Novodiévitchi. Il
devint traditionnel de la transporter dans les maisons pour la guérison des malades.
La seconde reproduction date de 1655. Elle fut transférée à Novgorod dans l'église du
Monastère Iverskiï Bogoroditchniï Sviatoezerki. De nombreuses reproductions de l'Icône se
répandirent à travers la Russie, devant la quantité de Miracles accomplis par l'Icône.
Le plus récent d'entre eux eut lieu bien loin de la Russie, à Montréal dans les années 1980.
José Munoz, un iconographe Ermite qui habitait dans un quartier pauvre de Montréal, reçut en
leg de son maître iconographe Nektarios, Moine athonite, une Icône de la Mère de Dieu
Portaïtissa.
C'était le le 2 juillet 1981.
Quelques mois plus tard, soit le 21 novembre en la Fête de la Présentation de la Mère de Dieu
au Temple, un fait insolite se produisit sur l'Icône. De manière très précise, une huile soudaine
et fort parfumée s'écoulait lentement de l'étoile symbolisant l'Esprit-Saint sur l'épaule droite
de la Théotokos ainsi que de ses deux mains et de la main droite de Notre Sauveur.
A partir de ce jour, l'Icône n'a jamais cessé d'exsuder cette huile parfumée.
Peu de temps après cette manifestation extraordinaire, André Rostworowski, cinéaste de
Montréal, a pris une vingtaine de photos de cette Icône qui suintait abondamment. Il la posa
sur le balcon à l’extérieur afin de ne pas utiliser le flash qui aurait pu donner des reflets. Sur
l'une des photos, on aperçoit au développement la trace d'huile qui a la forme d'un chapelet
que Marie tient dans sa main droite. C'est donc cette photo qui a été reproduite en centaines de
milliers d'exemplaires. Elle est maintenant connue dans le monde entier.
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Dans son livre sur les Icônes mariales, le Père Igor (Egon Sendler) écrit en 1992 : "De nos
jours une Icône de la Mère de Dieu d’Iviron attire à Montréal de nombreux Chrétiens,
catholiques et orthodoxes. Elle produit des signes qui ne peuvent pas être expliqués comme
étant des phénomènes naturels. La quantité d’huile émise variait entre quelques cm3 et
quelques gouttes. Elle fut recueillie dans de l’ouate et distribuée ensuite à ceux qui la
demandèrent. Depuis nombreux sont les témoignages de ceux qui ont ressenti le contact
bienfaisant de cette huile. Ce sont souvent non pas des guérisons spectaculaires qui s'opèrent
mais plutôt des soulagements dans les multiples difficultés de la vie de notre temps."
Le 31 octobre 1997, José Munoz à qui appartenait l'Icône, a été assassiné à Athènes. Depuis
ce temps l'Icône originale de la Mère de Dieu Porte du Ciel n'a jamais été retrouvée, nous ne
savons donc pas où elle se trouve actuellement. Cet assassinat fut l'oeuvre, selon la police
grecque, d'un déséquilibré mais la date, jour d'Halloween comme les nombreux signes
cabalistiques maculant son corps meurtri évoquent immanquablement un événement d'une
toute autre portée.
***
L’Icône de la Très Sainte Mère de Dieu confiée par la Grâce de Dieu à José Munoz lors d’un
pèlerinage au Mont Athos se trouvait en général au Canada mais souvent, elle voyageait à
travers le monde pour témoigner en tout lieu de la présence et de la constante Protection de la
Mère de Dieu sur tous. Elle est la copie de la très célèbre Icône miraculeuse de la Mère de
Dieu Portaïtissa conservée dans une chapelle à l’entrée du Monastère athonite d’Iviron.
Brève présentation.
L’Icône du Canada a été peinte par un Moine du Mont-Athos d’après le modèle de la
Théotokos Portaïtissa, sans doute en 1981. Elle fut sanctifiée à trois reprises :
- En étant mise en contact avec son modèle à Iviron
- A son départ du Mont-Athos quand sa sortie de la Sainte Montagne eut été autorisée.
- A Montréal.
L’aspect général diffère cependant de l’original, notamment par le fait que les yeux de la
Théotokos Portaïtissa sont grands et "terribles," selon l’expression d’un pèlerin célèbre, tandis
que ceux de la copie sont empreints d’une douceur qui irradie jusqu’au plus profond de l’âme.
A ce propos, José Munoz et son ami Raoul qui l’avait accompagné au Mont-Athos ont
remarqué que les traits du visage s’étaient depuis lors imperceptiblement transformés,
donnant une impression de profondeur spirituelle toujours accrue. En revanche, la tonalité des
couleurs n’a pas varié, même si elle semble avoir pâli par endroits. En réalité, c’est le résultat
du manque de soin de certains fidèles qui imbibaient eux-mêmes leurs morceaux de coton et
apposaient leurs propres Icônes. Depuis un encadrement de protection a été offert par une
personne inquiète de ces dégradations involontaires.
Le Miracle de l’Icône.
De prime abord, les assistants sont généralement frappés par le fort parfum de rose qui
embaume les lieux puis quand ils se sont approchés, par "l’huile" brillante qui suinte de
l’Icône.
Cet "écoulement" provient principalement des Mains de la Mère de Dieu, de Celles du Christ,
parfois de l’étoile peinte sur l’Epaule Droite de la Mère de Dieu ou encore de la base de
l’Icône. Cette provenance bien localisée différencie l’Icône présente d’autres Icônes
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miraculeuses où les larmes coulent des yeux comme si la Mère de Dieu pleurait alors qu’ici
Elle semble envoyer sa bénédiction sur nous.
La myrrhe apparaît surtout pendant la prière ou peu après et sa quantité varie selon les
circonstances et souvent, selon la ferveur de l’assistance. Parfois elle est si abondante qu’elle
transparaît sur la vitre de protection et inonde le support de l’Icône (mur, table…) comme si
une force mystérieuse l’en expulsait. Il en fut ainsi durant le Synode de Mansonville en 1982
quand fut consacré l’Evêque d’Argentine Innocent ou encore en 1986 à l’occasion de
l’intronisation à New York du nouveau Métropolite Vladyka Vitaly.
On a signalé aussi dans cas où après s’être arrêté, l’écoulement reprenait d’une manière
inattendue. Ainsi, lors d’une visite dans un monastère, la myrrhe coula à flots puis se tarit
totalement lorsque l’Icône fut transférée dans une paroisse proche. Ramenée au monastère, le
flot ressurgit si fortement qu’il déborda aux alentours.
Une autre fois après avoir distribué la myrrhe à quelques huit cent cinquante pèlerins, l’Icône
était sèche. Le lendemain elle arriva dans une paroisse où l’attendait une foule de fidèles et
alors que rien n’avait suinté depuis la veille à la grande inquiétude de tous, le Miracle se
renouvela aussi soudainement qu’incompréhensiblement. En une occasion seulement, la
myrrhe disparut pendant une période relativement longue, durant la Semaine Sainte 1983, du
Mardi au Samedi Saints.
Une partie de la myrrhe s’écoule au bas de l’Icône où l’on place des morceaux de coton. Ainsi
imbibés, ils sont distribués aux pèlerins. On a remarqué que si la myrrhe séchait assez
rapidement, le parfum, quant à lui, persistait durablement, parfois des mois et se renforçait
encore lors des prières particulièrement ferventes. Fréquemment il imprègne même le lieu où
l’Icône était déposée.
Evidement le mystère des ces phénomènes a intrigué bien des sceptiques. On pouvait
supposer en effet que le liquide parfumé était introduit d’une quelconque façon par le côté
arrière. A Miami, un scientifique a pu examiner l’Icône sous tous les angles et constatant que
le dessous était tout à fait sec, il en a conclu qu’il s’agissait du plus grand Miracle du
vingtième siècle. L’analyse exceptionnelle d’un fragment du bord supérieur de l’Icône révéla
que l’image était peinte sur un support en bois ordinaire ne pouvant rien receler. Mais de
telles recherches ne peuvent être poursuivies trop loin. Ainsi quand on voulut prélever un peu
de myrrhe aux fins d’analyse, Vladyka Vitaly y opposa un ferme refus car une telle opération
constituait à l’évidence une grave offense à la Mère de Dieu. José Munoz répond ainsi à ce
genre de requête : "L’Icône est devant vous et personne ne vous oblige à accepter le Miracle
alors à vous de croire ou de refuser de croire." Un jour un jeune homme lui répondit : "Je vois
ce qui se produit devant moi mais je ne peux y croire avec ma raison, c’est mon coeur qui
croit."
L’Action de la Très Sainte Mère de Dieu à travers cette Icône miraculeuse est considérable.
Elle se laisse appréhender dans deux domaines principaux :
La guérison des corps dont témoignent nombre de cas déjà. Ainsi grâce à Elle, un jeune
paralysé de Washington a-t-il récupéré tous ses moyens. A Montréal, l’Icône fut amenée à un
cancéreux qui ne pouvait plus se mouvoir. En sa présence, un moleben (prières d’intercession)
fut célébré et l’acathiste (prières en l’honneur de la Mère de Dieu) récité ; peu après il sortait
de l’hôpital.
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Citons enfin le cas de cette femme gravement atteinte de pneumonie. Durant le Grand
Carême, malgré l’interdiction de son médecin qui craignait une issue fatale en cas de
refroidissement, elle se rendit à l’église où reposait l’Icône; à son retour elle était guérie.
Plus encore, c’est la guérison des âmes qu’apporte l’Icône. Averti du Miracle et de ses effets,
A.Soljénitsyne souligne dans une lettre à José Munoz cet aspect particulier car c’est de l’âme
plus que du corps que nous sommes malades.
Partout où cette Icône se déplace, elle propage l’Amour et la concorde comme dans cette
communauté où les fidèles divisés entre eux ont retrouvé le chemin de la prière et de l’unité
de l’Eglise. Sa Venue augmente la ferveur à tel point que les Liturgies célébrées en sa
présence peuvent se comparer à celles de Pâque, si ardentes dans l’Eglise orthodoxe. De
nombreux cas de retour à la pratique religieuse, à la confession et à la communion ont été
signalés. Ainsi cette malheureuse qui apprenant la mort accidentelle de son fils s’apprêtait à se
suicider quand, touchée au plus profond par la vue de l’Icône, elle se repend de son horrible
projet et se confesse immédiatement.
La ferveur se réveille et transforme les croyants souvent pétrifiés dans une foi routinière. José
Munoz ressentit lui-même cette action. Des pèlerins se mettent à pleurer sans pouvoir se
retenir.
Enfin signalons que la renommée de l’Icône s’est largement répandue en dehors de l’Eglise
orthodoxe : de nombreux catholiques et protestants viennent la vénérer et en sont
profondément émus. De même Son Action s’étend très loin : on sait que le témoignage des
pèlerins a ranimé ici et là la Foi, jusques en Russie et en Pologne.
La signification du Miracle de la myrrhe.
L’Icône de la Très Sainte Mère de Dieu Iverskaïa du Canada se rattache aux Icônes
miraculeuses qui produisent de la myrrhe et dont l’histoire et la Tradition nous rapportent
plusieurs exemples. Quelle signification peut-on dégager de ce Miracle? Lisons à ce propos
l’enseignement de Vladyka Antony, Archevêque de Californie du Sud ( +1996) :
"En général ce phénomène est connu. Dans les vies de Saints on parle de Reliques dont
s’écoule de la myrrhe comme par exemple celles du Grand Martyr Dimitri ( quatrième
siècle)… Maintenant, nous voyons de nos propres yeux la myrrhe parfumée filtrer de la Sainte
Icône. La principale explication de ce phénomène est la suivante : dans l’Eglise orthodoxe, la
Mère de Dieu est qualifiée de Très Sainte ou Toute Sainte. Elle est Sainte par Ses Pensées, par
Ses Sentiments, par Ses Actions. En d’autres termes , Elle exhale une odeur de Sainteté. La
myrrhe coulant de l’Icône est le symbole de Sa Sainteté. Sans nul doute possible, grâce à la
myrrhe parfumée, la Mère de Dieu nous montre ce qu’Elle veut, c’est-à-dire que nous
exhalions une odeur de Sainteté par nos actions et l’abandon de notre vie de pécheur. Le fait
que la myrrhe filtre pendant la prière ou un peu après signifie que la Mère de Dieu veut que
nous priions plus souvent et plus ardemment.
L’histoire de l’Eglise nous apprend que les principaux Miracles se produisent pendant les
périodes de bouleversements, par exemple lors des premières persécutions, quand Apôtres et
Martyrs réalisaient d’extraordinaires Miracles ou encore ces derniers temps durant les
persécutions menées par les athées, périodes qui furent marquées par de multiples et
miraculeuses rénovations spontanées d’Icônes. Tout cela s’est produit et se produit encore
pour raffermir les croyants dans l’épreuve. Pour ces raisons, l’apparition d’une Icône
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produisant de la myrrhe peut annoncer la venue de temps terribles pour l’Eglise mais surtout
elle promet que le Mère de Dieu sera la Protectrice miraculeuse des croyants.
En même temps la myrrhe exprime la Miséricorde de Dieu. Sous le nom de myrrhe, l’Eglise
orthodoxe désigne de l’huile d’olive à laquelle on mêle des substances odoriférantes. Or le
mot grec "elei" a deux sens : 1. huile d’olive 2. miséricorde. On peut supposer qu’au moyen
de cette myrrhe, la Mère de Dieu proclame la Miséricorde Divine.
Selon Saint Jean Chrysostome, l’Onction de la myrrhe des rois et des grands prêtres de
l’Ancien Testament imposait l’obligation de prendre la Miséricorde pour principe d’action.
L’Onction des fidèles avec de la myrrhe de l’Icône doit avoir pour nous la même
signification.
L’écoulement de la myrrhe nous confère aussi une responsabilité particulière. Dieu ne nous
envoie pas des Miracles pour notre simple curiosité. Les Miracles ont pour finalité de
raffermir notre Foi et de nos aider à amender notre vie. Pour cela, Dieu exige de tous les
témoins du Miracle de la myrrhe une profonde transformation de leur vie.
Il y a encore une cause à l’apparition de la myrrhe. Dieu nous l’envoie comme bénédiction de
notre vie chrétienne. Il nous l’envoie à l’avance. Il précède par Sa Grâce; selon les termes du
Saint Prophète David dans l’espoir de nos futures bonnes actions et intentions.
A ceux qui doutent du Miracle de la myrrhe filtrant de l’Icône, rappelons les paroles de Saint
Apôtre Paul : "Ses imperfections invisibles, Son Eternelle Puissance et Sa Divinité sont,
depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses oeuvres. Ils
sont donc inexcusables puisque ayant connu Dieu, ils ne L’ont pas glorifié " (Romains 1 :20).
Les croyants qui observent et méditent voient bien que nous sommes entourés tous les jours
de Miracles Divins mais nous nous y habituons et n’y faisons plus attention alors qu’ils
continuent. De ce fait, la myrrhe miraculeuse n’est pas un phénomène particulièrement
exceptionnel en comparaison de la création prodigieuse et surnaturelle de tout ce qui nous
entoure. Tout cela joint au Miracle de la myrrhe nous oblige à nous incliner devant la
Puissance de Dieu et Ses Miracles, à Le glorifier et à obéir à Ses Commandements
Imprescriptibles qui sont la Vérité de Dieu, c’est-à-dire Son Amour Incorruptible, Eternel,
Immuable, Parfait, en fait Divin.
Certains se demandent pourquoi ce grand Miracle s’est-il révélé à nous pêcheurs alors que
nous ne l’avons en rien mérité? Selon notre jugement humain, ne serait-ce pas plutôt la Russie
souffrante qui aurait besoin d’aide? Ou bien la Mère de Dieu veut-Elle ainsi exprimer Sa
Bienveillance à l’égard de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières Qui vient de glorifier
parmi les Saints le Tsar-Martyr et sa Famille ainsi que les millions de Martyrs de Russie? En
tout cas, nous ne pouvons nous tromper en considérant que ce Miracle nous appelle à prier
avant tout et plus ardemment pour le Salut de nos frères souffrants qui vivent dans des
conditions très douloureuses du terrible esclavage imposé par le pouvoir athée. Prions aussi
pour que Son Secours nous soit accordé ainsi qu’à nos proches pour le renouveau de notre vie
chrétienne et la réalisation de nos intentions pieuses."
L’apparition de l’Icône de la Mère de Dieu Iverskaïa du Canada
José Munoz
L’histoire de l’Icône miraculeuse est étroitement liée à l’itinéraire spirituel d’un jeune
orthodoxe chilien d’origine espagnole, José Munoz. Elevé dans une famille catholique très
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pieuse, le jeune José partagera avec sa mère une profonde dévotion pour la Mère de Dieu
Qu’il priera toujours avec ferveur sans rien exiger d’Elle, ni Miracles ni preuves de Son
Existence. Sa première rencontre avec l’Orthodoxie se situe à l’âge de quatorze ans quand
guidé par de très beaux chants qui l’atteignent au dehors, il entre dans une église orthodoxe et
fait la connaissance de Vladyka Léonty. Quelques années plus tard, devenu orthodoxe et
après de sérieuses études artistiques, il gagne le Canada où il enseignera l’art à l’Université de
Montréal et se spécialisera dans la peinture d’Icônes sous la direction du grand maître Nicolas
Schélikhoff.
Le voyage au Mont-Athos
A l’automne 1982, il part pour le Mont-Athos avec deux amis dont l’un s’arrêtera dans un
skyte pour y devenir Moine tandis que le second, Raoul qui parle grec, l’accompagnera dans
sa visite des principaux monastères de la Sainte Montagne. Tous deux s’embarquent un jour
pour Capsocalyvia au Sud de la péninsule d’où ils entendent rejoindre le skyte Danielaioi
renommé pour son atelier d’iconographie mais dont ils ignorent l’emplacement exact. Après
huit heures de cheminement pénible sur des pentes escarpées et sillonnées de sentiers
pierreux, José et Raoul atteignent le sommet d’une montagne et terrassés par la fatigue,
veulent s’y reposer quand aux pieds de la falaise abrupte un petit ermitage attire leur attention.
Le Skyte de la Nativité du Christ
Les Moines du Skyte de la Nativité du Christ les accueillent chaleureusement, les invitant à se
restaures sur leur terrasse puis à visiter leur atelier d’iconographie. En effet au sein de cette
modeste communauté de quatorze membres, les Moines peignaient des Icônes dans un respect
strict de la Tradition qui prescrit jeûne et prière durant le travail. C’est là que pour la
première fois José Munoz fut mis en présence de l’Icône de la Mère de Dieu Iverskaïa. Plus
tard, essayant de définir ce qui se produisit en lui à cet instant, il déclara : "Jamais je ne
pourrai expliquer ce que je ressentis à la vue de cette Icône. C’est comme si mon coeur
chavirait dans ma poitrine."
Son attachement à l’Icône fut si soudain et si fort qu’il n’eut de cesse de l’acquérir. Mais les
Moines refusèrent sans l’ombre d’une hésitation car il s’agissait d’une des premières oeuvres
de cet atelier réalisée en 1981 par le Père Chrysostome. A ses demandes réitérées, ils
opposèrent un refus poli mais ferme, proposant seulement d’en exécuter une copie et de la lui
envoyer au Canada. Rien n’y fit et Raoul lui-même qui traduisait au fur et à mesure, se lassa
de l’insistance de son ami. La nuit, durant la Liturgie, désespéré par la volonté inflexible des
Moines, José Munoz s’adressa ardemment à la Mère de Dieu : "J’ai fait tout ce qu’il est
humainement possible de faire, j’ai offert de l’argent, j’ai harcelé l’Higoumène; pourtant
Mère de Dieu, accompagne-nous quand même en Amérique où nous avons tant besoin de
Toi." Immédiatement, il se sentit réconforté comme si la Mère de Dieu l’avertissait
mystérieusement que son voeu était exaucé. Et d’une manière inexplicable, c’est sans chagrin
ni tourment que José s’apprêta à quitter le skyte. A l’aube alors qu’il s’acheminait vers le
rivage, l’Higoumène les rattrapa un paquet dans les mains : "La Mère de Dieu veut vous
accompagner," dit-il en leur tendant l’Icône enveloppée dans du papier. José insista pour
dédommager la communauté qui était très pauvre mais tout argent fut refusé. Les deux amis
s’embarquèrent au plus vite de crainte que les Moines ne reviennent sur leur décision et ne
reprennent l’Icône. Postérieurement, les Moines refuseront toujours de s’expliquer cette
étrange volte-face.
Au Monastère d’Iviron
Durant la traversée vers Daphné, le jeune Chilien entendit à plusieurs reprises une voix
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intérieure lui enjoignant de se rendre à Iviron afin de sanctifier l’Icône en l’apposant sur son
modèle original, l’Icône miraculeuse de la Mère de Dieu Portaïtissa. A leur arrivée, l’église
abritant l’Icône était fermée. Le premier venu ne peut en effet y avoir accès et les Moines
mènent une garde sévère autour d’elle. Un premier Moine assez revêche fait la sourde oreille.
Trois heures plus tard, un second Moine se présente et accepte d’ouvrir les portes non sans
s’informer au préalable sur les raisons d’une requête si surprenante à ses yeux. Les
explications de José qui font appel aux besoins spirituels d’une Amérique en proie à l’action
de Malin, ont raison des dernières hésitations du gardien. Les deux Icônes peuvent enfin être
mises en contact.
De retour au Canada
Rentré chez lui à Montréal au début novembre 1982 après un court séjour chez sa mère en
Espagne, José Munoz place l’Icône au meilleur endroit possible entre une image de la
Nouvelle Martyre de Russie la Grande Duchesse Elizabeth et des Reliques de Saints de la
Laure des Grottes de Kiev, confiées à lui par Vladyka Léonty du Chili. Trois semaines durant,
il lit tous les soirs l’Acathiste à la Mère de Dieu. La nuit du 24 Novembre, José est réveillé par
un fort arôme de rose qui envahit la maison entière. En premier lieu il songe à un éventuel
flacon de parfum malencontreusement cassé pas son co-locataire. Devant les dénégations de
celui-ci, il attribue le phénomène aux Reliques Saintes.
Le lendemain matin, au cours de la prière, il remarque des écoulements "d’huile" sur les
Mains de la Mère de Dieu et reproche à son ami chargé de remplis les veilleuses d’en avoir
renversé une par inadvertance. Or, les veilleuses n’avaient pas été touchées depuis un certain
temps. Nettoyant l’Icône il se rendit compte que "l’huile" réapparaissait au fur et à mesure et
suintait donc de l’Image même. Il l’examina soigneusement et sentit au plus profond de luimême
que quelque chose de magnifique et surnaturel se produisait sous ses yeux. Peu après,
le Père Irénée, averti, plaça l’Icône sur l’Autel.
Durant la Liturgie de la myrrhe filtra des Mains du Christ. Deux semaines s'écoulèrent, la
myrrhe était toujours là. On décida d’en référer à Vladyka Vitaly l’Evêque de Montréal et du
Canada, futur Métropolite de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontière. Vladyka essuya
soigneusement l’Icône afin de l’assécher complètement et la tenant dans les mains, fit le tour
des locaux du monastère qui s’élevait sur trois étages. A son retour dans la chapelle, le
phénomène s’était renouvelé et même amplifié, la myrrhe débordant sur les mains. Vladyka
Vitaly se prosterna et reconnut le grand Miracle.
Depuis ce jour, l’Icône n’a presque jamais cessé d’embaumer et d’offrir sa Sainte Myrrhe aux
foules de fidèles qui se pressent autour d’elle dans le monde entier, là où José Munoz
l’apporte, guidé par une inspiration qui le pousse à s’y rendre et dans laquelle on peut sans
doute reconnaître l’Action de la Mère de Dieu.
***
LA GRACE DE DIEU SE
MANIFESTE A NOUS
ENTRETIEN AVEC JOSE MUNOS, GARDIEN DE
L'ICONE DELA MERE DE DIEU D'IBERIE (Iviron),
D'OÙ COULE LA MYRRHE.
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(première partie)
Q. Voici dix ans que l'Icône miraculeuse d'Ibérie épanche de la myrrhe ; cette myrrhe coule
des Mains du Christ-Enfant, de Celles de la Mère de Dieu et de l'étoile placée sur Son
Epaule. Est-il arrivé que la myrrhe s'épanche à d'autres endroits?
R. Lorsque j'étais en Argentine l'été dernier, j'ai remarqué pour la première fois que la myrrhe
coulait de la Tête du Christ-Enfant. J'ai pensé que cela était lié au congrès de la jeunesse qui
se tenait alors là-bas et auquel participaient des Chrétiens orthodoxes venus de divers pays car
l'atmosphère de cette réunion était empreinte d'une grande piété.
Je n'examine pas chaque jour attentivement d'où coule la myrrhe, (...) et d'ailleurs, je ne veux
pas m'habituer à ce Miracle. C'est quelque chose pour moi de particulièrement Saint, c'est un
mystère sur lequel je crains de porter mon regard de pécheur. Beaucoup de gens scrutent avec
curiosité d'où coule la myrrhe, comment, avec quelle intensité et certains vont jusqu'à
demander combien on en recueille de litres par jour! Ce n'est pourtant pas ce qui importe. Le
plus important, c'est que ce Miracle soit permanent que nous ayons cette myrrhe pour en
oindre les fidèles. L'Icône ne donne jamais de myrrhe ni le Jeudi Saint de la semaine de la
Passion , (ni le Vendredi Saint) - elle semble alors se dessécher - mais l'écoulement reprend
dès le Samedi Saint.
Q. Nous savons que beaucoup de guérisons ont été opérées grâce à l'Icône depuis dix ans.
Pourriez-vous nous raconter le cas qui vous a le plus marqué?
R. Depuis dix ans, il y a eu beaucoup de Miracles, certains connus de moi, d'autres inconnus.
Il y a eu beaucoup de guérisons physiques mais aussi des guérisons de l'âme, intérieures. Par
l'Action de cette Icône, la vie d'un grand nombre de fidèles a radicalement changé comme s'ils
se libéraient du "vieil homme" et se tournaient de toute leur volonté vers Dieu.
Lorsque l'Icône arrive dans un endroit - église, monastère ou maison -, on sent qu'il se produit
un regain de vénération pour la Mère de Dieu : presque immédiatement, beaucoup de gens se
confessent comme s'ils ressuscitaient intérieurement par le repentir. La Mère de Dieu aide les
fidèles à ressentir leur état de pécheurs devant Jésus Christ, Son Fils.
Pendant les Offices Divins, de nombreux hétérodoxes viennent également s'incliner et
contempler ce Miracle.
Il est réconfortant de voir que les gens de notre Eglise, vivant dans l'Emigration, au coeur
d'une culture non-chrétienne, matérialiste comme aux Etats-Unis ou en Europe, conservent
cependant dans les profondeurs de leur âme l'Amour de la Mère de Dieu et le sentiment du
repentir. Ce sentiment du repentir a toujours été familier aux Russes. En général, le repentir -
ce Miracle extraordinaire de la libération intérieure de l'homme - reste secret; les gens n'en
parlent pas. Cependant, on vient parfois me voir pour me confier la guérison de telle ou telle
passion.
A notre époque, malheureusement, beaucoup de gens s'adressent aux psychologues et aux
psychiatres pour résoudre leurs difficultés et leurs conflits spirituels. Lorsque l'Icône
miraculeuse arrive quelque part, même les sceptiques qui ne croient pas à la thérapie
spirituelle ressentent le besoin de se repentir et commencent à comprendre comment ils
peuvent guérir de leurs infirmités car les maladies spirituelles sont les plus dangereuses.
Beaucoup de docteurs, en effet sont des spécialistes des maladies corporelles mais il y a très
peu de médecins capables de soigner les âmes. Comme le dit l'Ecclésiaste : "Quand le corps
souffre d'une maladie, l'âme se régénère mais quand l'âme est malade qui va guérir le corps?"
Aussi est-il très important que notre Icône guérisse les maladies spirituelles. Ceux qui en sont
atteints se trouvent dans une sorte d'impasse, aggravée par des vices terribles. J'en suis
souvent le confident et cela m'affecte profondément.
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Le dernier Miracle dont j'ai été témoin s'est produit en France au Monastère de Lesna où se
rend souvent une Jeune Femme Très Pieuse, Nathalie, dont le métier est d'être infirmière. Un
jour un blessé d'un accident de voiture arriva dans sa clinique, la jambe gauche mutilée. Après
plusieurs opérations infructueuses, la gangrène s'installa et les médecins ne voyaient d'autre
issue que l'amputation. A cette idée, le jeune blessé de vingt-huit ans voulait se donner la
mort. Nathalie lui parla alors de l'Icône miraculeuse et décida avec lui de se rendre au
monastère. Pendant le service liturgique, le jeune homme se tenait debout, appuyé sur ses
béquilles, à côté de l'Icône, pleurant et priant. Après l'Office, un Moleben fut célébré pour lui
et on lui oignit sa jambe de myrrhe. La nuit suivante, le pansement se détacha et le pus se mit
à s'écouler des plaies, faisant apparaître une chair propre et saine. Les médecins décidèrent de
l'opérer à nouveau et le jeune blessé leur dit : "J'ai vu la Mère de Dieu, maintenant tout ira
bien!" L'opération se déroula rapidement et avec succès, les tissus se cicatrisant
immédiatement et le malade fut promptement guéri.
J'ai su par la suite qu'après sa visite au monastère, le jeune homme avait résolu d'accepter avec
patience et douceur tout ce qui lui arriverait et comme toujours lorsque nous sommes
humbles, le Seigneur nous guérit.
Il y a quelques années, en Belgique, une veuve orthodoxe décida de consacrer sa vie à soigner
les malades et en particulier à aider ceux qui quittent ce monde, voyant de quelle façon les
prêtres catholiques laissaient les gens mourir seuls.
Un jour, à l'hôpital, elle vit que l'on sortait un corps de l'ambulance et demanda : "Il est
mourant?" On lui répondit qu'il était déjà mort et qu'il s'était suicidé. Elle prit un coton imbibé
de la myrrhe de l'Icône, l'oignit et dit : "La Mère de Dieu aidera ton âme, là où elle se trouve
en ce moment!"
L'homme ouvrit les yeux - il était catholique - et demanda à se confesser. Il vécut encore deux
jours et personne ne comprenait par quel Miracle il était revenu à la vie puis il mourut. (...)
Q. Devant de tels Miracles, y-a-t-il eu des cas de conversion à l'Orthodoxie?
R. Oui, bien qu'ils soient très peu nombreux. Beaucoup de gens voient l'Icône par hasard,
viennent observer un phénomène amusant et sur de telles personnes, l'Icône n'exerce aucune
influence spirituelle. Par contre, il arrive que certains venus aussi par hasard, soient
bouleversés et embrassent l'Orthodoxie. Il s'est souvent produit que des fidèles orthodoxes
qui ne manifestaient pas un grand respect vis-à-vis de l'Icône miraculeuse, soient par la suite
tombés à genoux devant la Mère de Dieu, en pleurant et priant.
Q. L'une des caractéristiques étonnantes de l'Icône est d'être pacificatrice; des gens qui
s'étaient querellés et ne se parlaient plus oublient, devant l'Icône, tout ce qui s'était passé.
Avez-vous remarqué de tels cas?
R. Oui, j'ai assisté, par exemple après la visite de l'Icône, à une réconciliation entre Prêtres.
Q. Au mois d'août 1991, l'Icône s'est mise à pleurer pour la première fois. Comment
expliquez-vous cela?
R. J'étais en Argentine au moment du putsch d'Août 1991 en Russie et je me trouvais dans un
petit village où il n'y avait ni journaux, ni nouvelles; nous ignorions ce qui se passait ce jourlà
à Moscou mais nous avions remarqué qu'une larme était apparue sur le Visage de la Mère
de Dieu (jamais auparavant, l'Icône n'avait pleuré) qui se maintenait sans couler. De retour à
Buenos Aires, nous avons appris la nouvelle du coup d'Etat en Russie et nous avons compris
que c'était la raison pour laquelle la Mère de Dieu s'était mise à pleurer.
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Cela est très difficile à expliquer comme il est difficile d'expliquer pourquoi dans
certaines paroisses, la myrrhe coule en abondance tandis que dans d'autres l'Icône est tout à
fait sèche; parfois, pendant le trajet d'une église à l'autre, l'Icône qui était restée sèche dans la
première église, épanche en abondance de la myrrhe dans la seconde.
Un jour, lors du passage dans une église, il y avait beaucoup de myrrhe et le Prêtre en a fait
don à une autre paroisse mais lors de leur arrivée dans cette paroisse, les cotons imbibés de
myrrhe étaient devenus complètement secs. Je ne sais pas comment expliquer cela.
Beaucoup de gens réagissent mal devant un tel phénomène et en imputent la cause à l'Icône
elle-même sans se demander si tout va bien chez eux.
Chacun a besoin du soutien spirituel de la Mère de Dieu, depuis le Prêtre d'une église jusqu'au
dernier des fidèles car comment peut-on survivre sans Son Soutien dans notre monde plein de
confusion? Aujourd'hui, la pornographie et le culte du corps humain ont envahi la société à tel
point que nous voyons partout des corps humains dénudés. Nous vivons au siècle de la
propagande absolue; chaque jour, la télévision déverse un flot de fureur dans nos maisons et
progressivement, nous nous y habituons, nous la regardons avec indifférence et parfois même
nous nous laissons entraîner (à la tentation) sans y prendre garde. Notre époque matérialiste
admire la beauté corporelle, les belles voitures, les maisons luxueuses.
Et voilà que cette Icône touche notre sens corporel le plus important, celui de l'odorat car
qu'on le veuille ou non, on ne peut pas ne pas respirer ce parfum d'agréable odeur qui se
dégage de l'Icône et qui pénètre pour ainsi dire jusque dans notre âme, nous sanctifie et ouvre
nos yeux.
Q. Peut-on dire que ce parfum représente les Prières de la Mère de Dieu en notre faveur
devant le Trône de Son Fils?
R. Peut-être. L'arôme de la myrrhe est sans cesse différent.
Il y a dix ans, certains ont dit que par un dispositif secret des gouttes étaient propulsées sur
l'Icône, que Vladyka le Métropolite Vitaly cachait des flacons de myrrhe dans ses manches,
que nous faisions de la magie noire etc... dans l'unique but de nier le Miracle. Mais cela ne
m'a pas affligé; grâce à l'aide du Métropolite qui m'a dit qu'il fallait simplement prier et que
lorsque Jésus-Christ faisait des Miracles, nombreux également étaient ceux qui n'y croyaient
pas.
Peu de temps après cela, la myrrhe a commencé à couler à partir de reproductions
photographiques de l'Icône, en Amérique, en Russie et en Europe. J'ai vu beaucoup de ces
photos d'où la myrrhe coulait sans interruption. Dans d'autres cas, des cotons (ayant contenu
de la myrrhe de l'Icône) mais asséchés se remplissaient soudain de myrrhe ou encore, la
myrrhe contenue dans un flacon s'accroissait de façon miraculeuse et débordait. Cela est
souvent arrivé.
Il est également arrivé que des cotons oubliés dans un endroit dégagent soudain un tel parfum
qu'on se mette à les rechercher avec ferveur. Cela confirme les Paroles du Seigneur, disant
qu'Il est avec nous et maintenant et jusqu'à la fin des temps car nous sommes Son Petit
Troupeau. Ce fut particulièrement réconfortant pour moi d'apprendre que la Mère de Dieu
manifestait ainsi Sa Miséricorde même à travers des reproductions photographiques.
Vraisemblablement cette Icône est apparue dans notre Eglise Hors Frontières non parce que le
Seigneur est particulièrement content de nous mais à cause du sang des Nouveaux Martyrs
Russes.
Q. Cela signifie-t-il que ce Miracle est particulièrement lié aux Nouveaux Martyrs Russes?
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R. Oui. Il y a dix ans avant même que la myrrhe ne commence à couler, l'Icône était
suspendue à côté des Reliques de la Grande Duchesse Elisabeth et de la Moniale Barbara. La
myrrhe s'est mise à couler un an précisément après la Glorification des Nouveaux Martyrs.
L'Icône était présente lors de toutes les festivités du millénaire du Baptême de la Russie et a
été notre réconfort. Le peuple russe a prié la Mère de Dieu pendant mille ans; il a tant souffert
pour la Vérité et a donné tant de Martyrs et Confesseurs que la Mère de Dieu ne pouvait
l'oublier.
Des Prêtres ont alors commencé à envoyer en Russie des cotons (imbibés de myrrhe) et des
photographies de l'Icône, en se disant : "Si la myrrhe pénètre dans le coeur du peuple russe, le
communisme s'effondrera car le Parfum dont la Mère de Dieu nous fait don, chassera la
pestilence du communisme." Il y a dix ans, personne ne pouvait imaginer ce qui se produirait
bientôt en Russie.
Q. On parle beaucoup de renaissance de la Russie; nous savons qu'elle aura lieu, nous
croyons aux paroles de Saint Séraphim de Sarov, de Saint Jean de Cronstadt et d'autres
Saints qui ont prophétisé cette résurrection mais nous ne savons pas quand elle se produira;
Seul le Seigneur le sait et cela dépend de notre état spirituel.
Et voici qu'après la Glorification des Nouveaux Martyrs, la Mère de Dieu a manifesté son
Amour par la myrrhe de l'Icône et lorsqu'Elle a commencé à influencer le coeur des Russes,
tout s'est mis à changer en Russie. Nous commençons à prier plus intensément pour le
repentir du peuple russe afin que cette résurrection se réalise.
R. Oui, nous disons que nous sommes des membres de l'Eglise Russe; malheureusement, il
me semble souvent que quand nous parlons du repentir du peuple russe, nous distinguons les
fidèles qui vivent à l'étranger de ceux qui vivent en Russie comme si le repentir n'incombait
qu'à ces derniers et comme si tout allait bien chez nous; malheureusement, nous cessons ainsi
d'être unis spirituellement avec eux.
Il est regrettable que beaucoup aient une conception fausse de la raison pour laquelle l'Icône
miraculeuse est apparue dans l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières et croient que c'est
pour montrer au Patriarcat de Moscou que le Seigneur est ici, avec nous. Je pense que
personne n'est digne de cette manifestation de la Puissance Divine qu'est l'Icône
miraculeuse; c'est à cause du sang des Nouveaux Martyrs, glorifiés par l'Eglise Hors
Frontières que Dieu a manifesté ce Miracle.
L'Icône est apparue dans un pays libre pour que le monde entier connaisse le Miracle. Voilà
déjà plus de huit ans que l'on reçoit en Russie dans les endroits les plus divers, des
reproductions de l'Icône et de la myrrhe dans des morceaux de coton; là-bas, quand les gens
reçoivent ces cotons, ils les partagent pour que le plus grand nombre possible puisse en
recevoir un réconfort mais nous, ici, Hors Frontières, nous apprécions mal ce que nous
possédons.
Parfois, la Mère de Dieu arrive dans une paroisse et les gens ne se déplacent même pas, se
disant que l'Icône vient chaque année et qu'ils pourront venir l'année suivante; comme si nous
avions la garantie que, l'année suivante, la Mère de Dieu nous accorderait à nouveau Sa
Miséricorde.
Oui, ce Miracle a eu lieu chez nous, cela a une grande importance pour ceux qui sont (dans
l'Eglise) Hors Frontières mais je pense que son sens primordial est d'aider, d'affermir et de
conduire les Russes en Russie vers le Salut. Il est très important pour nos fidèles de se
rappeler que nous sommes indignes de la Miséricorde de la Mère de Dieu, que ce ne sont pas
nos mérites qui sont la cause de Sa Présence parmi nous mais le sang de milliers et de milliers
de Nouveaux Martyrs qui ont souffert non en Amérique mais en Russie. L'Icône miraculeuse
est apparue ici parce que notre Eglise est libre et que là-bas, il n'y a pas encore de liberté.
Quelqu'un a écrit de Moscou disant qu'il y avait là-bas des photographies de l'Icône qui
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donnaient de la myrrhe au verso de la reproduction, montrant ainsi, selon lui que la liberté
n'existe pas encore.
Q. Sans nul doute, la résurrection de la Russie a commencé. De quelle façon vous la
représentez-vous?
R. Uniquement sur le plan spirituel. C'est le plus important. La Mère de Dieu nous est apparue
, malgré toutes nos insuffisances. Mais nous ne devons pas confondre le Miracle et la
politique.
Une Jeune Fille Très Pieuse m'a donné de ce Miracle l'explication suivante : comme les
femmes myrrhophores ont embaumé le Corps du Christ avant Sa Résurrection, de même la
Mère de Dieu embaume aujourd'hui le peuple russe avant la résurrection de la Russie.
(...) à suivre
Cet entretien a eu lieu à Montréal le 11/24 nov. 1992. Les questions étaient posées par le Père
Paul Ivachevitch.
(Russie Orthodoxe, Mars 1993, Jordanville, NY)
Trad. Geneviève Meillassoux
LA GRACE DE DIEU SE MANIFESTE A NOUS
ENTRETIEN AVEC JOSE MUNOS, GARDIEN DE
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU D'IBERIE, D'OU
COULE LA MYRRHE
(seconde partie)
Q. Lorsque nous parlons de la résurrection de la Russie, nous nous la figurons comme une
future grande puissance, semblable à laRussie du règne d'Alexandre III. Mais en
l'occurrence, nous ne pensons pas en premier lieu au Royaume des Cieux mais à la gloire
terrestre; ainsi les juifs attendaient-ils un roi de la terre et non le Christ.
R. Oui, la Russie était un grand empire, le plus grand, le plus puissant; elle donnait au monde
une splendeur incomparable que Byzance (même) n'avait pu donner. En elle, la symphonie
entre l'Eglise et l'Etat était authentique et c'est pourquoi on l'a dévastée. Je pense que le
Seigneur a permis que les Russes souffrent sous le régime communiste en partie pour qu'ils ne
périssent pas dans le terrible matérialisme.
La Russie doit renaître spirituellement forte parce qu'il n'y a pas un seul endroit dans ce pays
qui n'ait été lavé par le sang des martyrs. Le sang des martyrs, c'est la semence du
Christianisme. Cette semence donnera des fruits, la Russie ressuscitera et par son éclat
illuminera le monde entier car il n'y a pas d'autre peuple qui ait autant souffert pour le Christ.
Ni l'Inquisition, ni Hitler et toutes ses horreurs ne peuvent être comparés aux communistes.
Quand la Russie renaîtra, elle sera véritablement digne du titre de "Sainte Russie", de
"Demeure de la Très Sainte Mère de Dieu."
Q. Quand nous parlons de la résurrection de la Russie, nous parlons aussi des derniers
temps. Nous vivons déjà au temps de l'Apocalypse.
R. De nos jours, on dépense des sommes incroyables pour soigner le psychisme et non
seulement les psychiatres et psychologues ne guérissent pas les passions mais ils orientent les
malades vers des vices encore plus effrayants. Peu de gens cherchent aujourd'hui la véritable
guérison.
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Quelqu'un me disait récemment qu'il avait longuement tenté de ne plus fumer sans y réussir
et qu'un jour il s'était adressé en priant à la Mère de Dieu; le lendemain même, il avait ressenti
une totale répulsion à l'égard du tabac et n'avait plus jamais fumé depuis. Ceci lui était arrivé
il y a huit ans. Les gens ne remarquent pas que lorsque l'on s'adresse à Elle avec sincérité, la
Mère de Dieu accomplit immédiatement ce que des médecins-professionnels ne peuvent
réaliser pendant des années. (...)
Il est intéressant de noter que l'Icône est apparue dans notre petite Eglise Orthodoxe Russe
Hors-Frontières juste après que le défunt patriarche Pimène ait dit que l'Eglise Hors-
Frontières était morte car il n'y s'y produisait pas de Miracles. Ce Miracle a confirmé les
paroles de l'Evangile : "Ne crains pas, petit troupeau!" Il a également eu lieu à cause des
prières par lesquelles notre Eglise soutient les Chrétiens de Russie. Cela ne signifie pas pour
autant que nous prions plus intensément que d'autres ni que nous avons plus de mérites;
personne n'est digne d'un tel Miracle.
Certaines personnes me disent : "C'est tellement étonnant que vous ayez cette Icône car, enfin,
vous n'êtes pas Russe!" Quelle importance cela-a-t-il que je sois Russe ou non? Je suis
Chrétien et je suis dans l'Eglise. Je suis le dernier des Chrétiens, celui qui est arrivé à la
dernière minute pour communier aux Saints Dons. Mais la Très Sainte Mère de Dieu accueille
tous ceux qui viennent à l'Eglise avec Foi et repentir. Je n'attache aucune signification à
l'appartenance nationale car le plus important est d'être Orthodoxe et dans l'Eglise.
On me critique également parce que je ne veux pas participer à des émissions de télévision
avec l'Icône. Mais la télévision est une invention diabolique qui fait disparaître, sous nos
yeux, la culture chrétienne.
Q. Saint Nil le Myrrhoblyte de la Sainte Montagne ne parlait-il pas de la télévision dans ses
prophéties?
R. Oui. Il a écrit que le diable se fera une boîte autour de laquelle ses admirateurs le
vénéreront et que ses cornes se dresseront sur le toit de toutes les maisons. Beaucoup de
grandes compagnies américaines de télévision m'ont proposé des sommes fantastiques pour
quinze minutes d'audience. Mais le fait de participer à de telles émissions reviendrait à vendre
le Christ et à trahir la Mère de Dieu. Jamais je n'accepterai, sachant qu'après avoir présenté ce
Miracle, la télévision enchaînerait, tôt ou tard, par des émissions pornographiques.
Ceux qui le veulent dans quelque endroit du monde que ce soit, connaissent l'Icône sans l'aide
de la télévision et on trouve partout ses reproductions.
Q. Vous avez abordé le thème de la télévision. Ne pensez-vous pas qu'en autorisant les
enfants à la regarder, on les initie à toutes sortes d'abominations et d'iniquités?
R. Oui, malheureusement aujourd'hui, l'éducation des enfants ne se fait plus à la maison, ni à
l'école. C'est la télévision qui pour la plus grande part, les éduque. Et la télévision brise la vie
de famille.
Par exemple, pendant les repas, la famille ne converse plus autour de la table et c'est pourtant
très important. Autrefois, les enfants posaient des questions, racontaient leurs journées et
recevaient des conseils. Aujourd'hui, les gens mangent sans savoir ce qu'ils mangent en
regardant ce "biberon électronique" qui les nourrit de tous les péchés et de toutes les passions
possibles. C'est l'école de tous les vices, de la " vie facile"; elle engendre l'insensibilité et
l'indifférence au malheur des autres. Par exemple, les gens regardent les nouvelles, disant qu'il
n'y a rien de mal à çà et en un instant, ils voient des milliers de morts, des catastrophes, des
crimes; ils en prennent l'habitude, - qui donc ferait ne serait-ce que le Signe de la Croix en
voyant de telles images? - et continuent à regarder, à la suite de ces horreurs, un reportage sur
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un match de football!
Récemment, j'ai entendu dans la rue la conversation suivante entre deux jeunes filles. L'une
disait : Tu as vu aux nouvelles d'hier qu'il y a eu mille morts dans une catastrophe? et l'autre a
répondu: Seulement mille? Cela montre une absence totale de compassion. La télévision est
l'école de la vie imaginaire, d'une vie artificielle sans moralité chrétienne, de l'apologie du
péché, de l'infidélité conjugale et de la destruction de la famille.
Si les parents sont Pieux, ils doivent chasser la télévision de leur maison sans attendre que la
télévision chasse leur famille de la maison. Là où les parents parlent avec leurs enfants règne
l'harmonie, il y a entre eux des contacts mais la famille se décompose quand cet abominable
monstre s'interpose. Les enfants eux-mêmes disent : "pourquoi vivre ici si je ne peux parler
avec mes parents? " Autrefois, les mères priaient tout en travaillant à la maison et aujourd'hui,
elles se coupent les doigts parce qu'elles regardent le téléviseur en préparant les repas. La
télévision, c'est une maladie, un narcotique; elle empêche de prier, de travailler, elle
hypnotise. Quand autrefois on lisait, chacun s'imaginait des images correspondant à sa lecture.
La télévision donne aux gens des représentations qui leur sont étrangères mais qu'ils
assimilent. Ici, à Montréal, un garçon de douze ans qui regardait la télévision a pris soudain
un couteau et en a frappé de quinze coups sa soeur de quinze ans. On a su après qu'il avait vu
cela dans un film, au cours d'une fête satanique.
Q. Nous avons fêté récemment le 600ème anniversaire de la mort de Saint Serge de Radonège
qui fut, avec Alexandre Nevsky et Dimitri Donskoi, l'un des chefs spirituels du peuple russe.
Aujourd'hui malheureusement, nous manquons de tels chefs. Ne devrions-nous pas prier ces
Saints pour qu'ils intercèdent auprès de Dieu afin qu'Il nous accorde un chef?
R. Israël a toujours eu besoin de Prophètes, de Juges, de Rois, de Patriarches, c'est-à-dire de
chefs qui pouvaient lui montrer le chemin à suivre et qui incarnaient l'ensemble des forces
religieuses et culturelles du peuple. Il en a été de même pour les Russes et pendant le joug
tatar, ceux-ci ont prié le Seigneur qu'Il leur donne un chef.
Saint Serge est un exemple car il a suivi le Christ Qui a dit : celui qui veut Me suivre qu’il
quitte tout et prenne sa croix. Cet appel ne s'adresse pas seulement aux Moines mais à tous les
Chrétiens.
La Russie a besoin de l'exemple d'un Véritable Moine qui ait complètement quitté le monde
et se soit consacré à Dieu.
Saint Serge vivait à l'époque où la terre russe était sous le joug des Tatars comme elle est
aujourd'hui sous celui des communistes. Il se produit actuellement une invasion de milliers de
sectes différentes qui parlent de "l'évangélisation" de la Russie comme s'ils ne savaient pas
que la Russie est chrétienne depuis mille ans déjà, comme s'il ne s'agissait pas d'un
peuple qui a glorifié Dieu et la Mère de Dieu comme nul autre peuple. La Russie est l'héritière
de Constantinople, c'est la Troisième Rome. L'invasion actuelle tue non pas le corps mais
l'âme du peuple russe. Au temps de Saint Serge, les Tatars pillaient les biens matériels de la
Russie; aujourd'hui les oecuménistes la dévastent spirituellement.
J'ai entendu à la radio à Paris que soixante-quinze Moniales étaient envoyées en Russie avec
une incroyable somme de dollars pour "évangéliser" le peuple russe : pour construire d'un
côté des écoles et des orphelinats, et de l'autre pour acheter avec cet argent les âmes russes et
instruire les enfants russes dans l'hérésie.
Parmi toute sorte de "leaders", il y a aujourd'hui en Russie beaucoup d'aventuriers politiques
qui s'intéressent plus aux devises étrangères qu'au sort de la Russie.
Nous devons prier la Mère de Dieu -"Suprême Stratège"-, Saint Serge, Saint Alexandre
Nevsky pour que le Seigneur nous donne un chef car sans lui, la Russie ne bougera pas. La
démocratie n'est une chose attirante qu'en théorie.
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Q. Ne pensez-vous pas qu'un jour, vous pourrez aller en Russie avec l'Icône?
R. Oui, je pense que lorsque le moment sera venu, l'Icône ira en Russie. Je le souhaite mais
j'obéis à la Volonté de Dieu et à celle du Synode des Evêques de l'Eglise Orthodoxe Russe
Hors-Frontières conduit par le Très Saint Métropolite Vitaly. Ce sont nos Hiérarques qui
doivent définir quand et comment l'Icône pourra aller en Russie.
Nombreux sont ceux qui me proposent "d'y aller secrètement.".Je crois que les Miracles
cessent lorsque l'on désobéit à la Hiérarchie de l'Eglise. Ce Miracle appartient à l'Eglise et il
est inséparable de la Hiérarchie. Si Vladyka Vitaly et le Synode des Evêques ne bénissent pas
ce voyage, je n'irai pas. (...) Je remercie l'Archevêque Lavr et la rédaction de la "Russie
Orthodoxe" de me donner la possibilité de répondre ainsi à tous ceux qui, sans la bénédiction
de Vladyka Vitaly, cherchent à me convaincre d'entreprendre ce voyage.
Q. En conclusion pourriez-vous dire quelques mots de réconfort pour les fidèles de Russie et
de l'émigration?
R. Le plus important est que les Orthodoxes en Russie ne se laissent pas décourager; l'Icône
s'y rendra lorsque le Seigneur le permettra.
Nous devons tous, en Russie et ici, renaître par le repentir afin de ne pas mêler au parfum de
la myrrhe la puanteur de nos péchés, de vivre dans ce monde matérialiste comme de
Véritables Chrétiens. La Mère de Dieu nous montre que cette myrrhe n'est pas faite de mains
d'homme, signifiant par là que le monde spirituel n'a aucun rapport avec le monde
contemporain car notre Eglise n'est pas de ce monde.
Il faut mener une Vie Sainte, respecter les Carêmes du Mercredi et du Vendredi. Saint
Séraphim de Sarov a dit autrefois que la Russie périrait parce qu'on n'observait plus ces
jeûnes. Vladyka Vitaly dit que "pour être fidèle, il faut commencer par les petites choses." Il
dit que les Evêques sentent qu'ils peuvent compter sur ceux qui jeûnent les Mercredi et
Vendredi.
Vladyka Vitaly a souvent raconté cette histoire extraordinaire qui est arrivée à une
paroissienne en Allemagne pendant la guerre : un jour qu'elle traversait une voie ferrée avec
ses deux enfants, sa botte se trouva coincée entre deux rails, provoquant une terrible douleur
et au loin, déjà se faisait entendre le son du train qui approchait: elle ne pouvait se libérer.
Soudain apparurent deux hommes, grands et beaux qui de façon inexplicable la délivrèrent et
le train passa à côté d'eux. Elle leur dit avec étonnement : "Que le Seigneur nous sauve! D'où
venez-vous, qui êtes-vous?" Ils répondirent : "Je m'appelle Mercredi et moi Vendredi, nous
avons été envoyés par Dieu pour te sauver parce que, depuis ton enfance, tu as toujours
respecté nos Carêmes." Et rapidement, ils disparurent.
Telle est l'importance du Carême du Mercredi et du Vendredi! Une chose tellement petite
mais si importante pour mener une vie chrétienne juste.
Et c'est dans de telles dispositions d'esprit que nous devons demander à Dieu qu'Il donne au
peuple russe un chef véritablement orthodoxe. Le Seigneur ne laisse pas inexaucées de telles
prières.
Amin.
Cet entretien a eu lieu à Montréal le 11/24 nov. 1992. Les questions étaient posées par le Père
Paul Ivachevitch.
(Pravoslavnaia Rouss , mars 1993, Jordanville, NY) Trad. Geneviève Meillassoux
***
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Funérailles du Frère José Munoz,
gardien de l'Icône d'Iviron de Montréal
1° anniversaire de sa mort-martyre le 30/10/1997
"Dieu est admirable dans Ses Saints"
« /.../ Les funérailles du Frère José Munoz qui se sont déroulées ici, à
Jordanville, le 11 novembre furent, évidemment, l'événement essentiel
ayant eu lieu en mon absence. J'ai entendu de très nombreux récits sur
ce qui fut un si grand choc pour tout le monde. Lorsque le cercueil fut
amené, deux de nos soeurs se trouvaient dans l'église. L'une d'elles était
très proche du Frère José qui lui avait un jour révélé avoir été
secrètement tonsuré rassophore sur le Mont Athos. Il n'était pas prévu
d'ouvrir le cercueil mais un Homme Pieux, gérant d'une entreprise de
pompes funèbres à Philadelphie, dit qu'il convenait de vérifier s'il
s'agissait bien du corps du défunt.
C'est alors que Vladyka Lavr fit ouvrir le cercueil et commença à couper avec des ciseaux le
sac en plastique dans lequel reposait le corps de Frère Joseph. Nos soeurs qui se tenaient tout à
côté, sentirent alors s'élever une odeur de parfum. Douze jours après son assassinat, il n'y
avait pas le moindre signe de corruption! Son visage restait étonnamment vivant et changeait
même parfois d'expression. Lorsque sa soeur qui lui était proche s'approcha de lui, il souriait.
Ces transformations étonnantes (car par la suite, au cours de l'Office, son visage exprimait la
souffrance et la tristesse) ont été fixées sur des photos. Sur l'une d'elles on peut voir très
nettement une Croix découpée sur sa joue. Sur ses mains, des traces effrayantes de cordes, sur
un doigt est même resté du fil de fer qui s'est incrusté profondément dans sa peau. D'autres
traces de tortures : une tache ressemblant à une brûlure de courant électrique... Je ne peux pas
tout décrire et je suis loin de tout savoir mais une chose est certaine : le Frère Joseph a été
affreusement martyrisé. Dix-huit Prêtres concélébraient, l'église était pleine comme pour
Pâque et tous ressentaient un sentiment pascal ou comme lors d'une Glorification. Il est
indéniable que la Mère de Dieu a glorifié d'une mort de Martyr Son Fidèle Serviteur...
Frère Joseph a été inhumé près de l'église de la Dormition de la Mère de Dieu...
Vraisemblablement, il avait dû recevoir une indication et il devait faire ce qu'il a fait.
Naïvement, de façon terrestre, nous nous étions habitués à ce Miracle inimaginable qui quinze
années durant, s'est manifesté dans ce monde déchu, indigne de lui... Mais la Mère de Dieu ne
nous a pas laissés totalement sans consolation : une copie de l'Icône s'est mise à exsuder du
myrrhon. Durant le Congrès de la jeunesse orthodoxe au Brésil, un Prêtre de là-bas avait
proposé au Frère Joseph d'offrir une châsse neuve pour l'Icône : ce Prêtre décida de garder
précieusement l'ancienne châsse qui avait contenu l'Icône miraculeuse et il mit à l'intérieur
une photocopie en couleur, d'une dimension tout à fait identique à l'original, sur du papier fin
et même en deux parties collées et il donna une nouvelle châsse pour l'Icône. Tout ceci vient
tout juste de se passer, cet été. Et voilà que cette copie s'est elle aussi mise à exsuder du
myrrhon! Pas avec la même abondance que l'Icône authentique mais néanmoins parfois
comme récemment à Montréal, autant qu'Elle. /.../»
[Extrait d'une lettre de la moniale M.]
Publié dans Pravoslavnoe Obozrenie n° 1,1997, Saint-Pétersbourg, p. 2
Traduction : Protodiacre Germain Ivanoff-Trinadtzaty
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Hymne Acathiste à la Très-Sainte Mère de Dieu en l'honneur
et en mémoire de l'apparition de son Icône miraculeuse, appelée Gardienne
du Portail du Monastère d'Iviron, sur la Sainte Montagne de l'Athos.
Premier Kondak
A Toi, l'invincible Stratège, notre Souveraine, Ô Mère de Dieu, nous Tes serviteurs, nous
T'adressons nos chants de louange car par la venue de Ta Sainte Image, nous avons acquis un
bouclier puissant, un rempart imprenable, une garde sans défaut; Toi dont la force est
invincible, protège-nous et défend-nous, Ô Souveraine, de tous les ennemis visibles et
invisibles et délivre-nous de tout fléau de l'âme et du corps, nous qui Te crions :
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Premier Ikos
L'ange du premier rang fut envoyé dire à la Mère de Dieu, lorsque Lui incomba le lot du
service apostolique sur la terre des Ibériens: Ne quitte pas Jérusalem, le lot qui t'incombe sera
illuminé dans les derniers jours, il t'appartiendra d'oeuvrer sur la terre que Dieu t'a destinée. Et
donc :
Réjouis-Toi, Toi par qui la bonne nouvelle de l'Evangile est annoncée, réjouis-Toi, Toi par
qui l'égarement des idôles est aboli!
Réjouis-Toi, Toi par qui le pouvoir du Prince des Ténèbres est détruit, réjouis-Toi, Toi par qui
le Royaume du Christ est affermi!
Réjouis-Toi, Rappel à la lumière de l'Evangile de ceux qui sont tombés dans les ténèbres de
l'idolâtrie, réjouis-Toi, Toi qui ramènes les enfants de Dieu
de la servitude du Diable à la liberté de la gloire!
Réjouis-Toi, Servante toujours disposée de Ton Fils et de Ton Dieu, réjouis-Toi, Toi qui
guéris par l'obéissance la désobéissance d'Eve!
Réjouis-Toi, Cime des vertus, réjouis-Toi, Abîme de l'humilité!
Réjouis-Toi! Toi par qui les infidèles reconnaissent le Créateur, réjouis-Toi, Toi par qui les
fidèles sont affiliés au Père!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
(Note : Iviron : monastère fondé par les Ibériens ou Géorgiens ; Sainte Nina, Reine de
Géorgie, convertit son peuple au christianisme .)
Deuxième Kondak
La Vierge Sainte voyant la providence merveilleuse et nouvelle de Dieu la concernant, en
servante du Seigneur, toujours disposée à accomplir sa volonté, s'écria : Alleluia!
Deuxième Ikos
Le sens dépassant l'entendement de la parole de l'ange, le Seigneur te le rendit clair, Ô Très-
Pure et il dirigea tes pas vers la Montagne de l'Athos où par Toi fut prêché l'Evangile et ainsi
se révéla Ton lot. Et nous, nous te chantons avec joie :
Réjouis-Toi, Toi qui as sanctifié l'Athos par Ta venue, réjouis-Toi, Toi qui y as abattu les
idoles!
Réjouis-Toi, Toi qui as implanté là la vraie foi, réjouis-Toi, Toi qui chasses l'incroyance!
Réjouis-Toi, Toi qui t'es choisi comme lot cette montagne, réjouis-Toi, Toi qui as promis la
grâce à ce lieu!
Réjouis-Toi, dispensatrice des biens terrestres aux fidèles qui y vivent, réjouis-Toi, garante de
leur salut éternel!
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Réjouis-Toi, fervente intercession pour ceux qui vivent dans ton domaine,
réjouis-Toi, épouvante de tous leurs ennemis!
Réjouis-Toi, Toi qui as promis à ce lieu la miséricorde de Ton Fils jusqu'à la fin des siècles,
réjouis-Toi, Toi qui as prédit que Sa Grâce y serait immuable!
Réjouis-Toi , Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Troisième Kondak
La puissance du Très-Haut, par l'intercession de la Mère de Dieu, recouvrit de son ombre la
Sainte Montagne, ses vallons et ses forêts et la fit apparaître comme une prairie de délices à
tous ceux qui, par la vie monastique, veulent moissonner le salut en s'écriant : Alleluia!
Troisième Ikos.
Par un souci providentiel du lot à Toi échu, le peuple de la Terre d'Ibérie, Tu construisis pour
cette nation un monastère, au lieu où Tu avais accosté, à l'Athos dans un havre tranquille
destiné à ceux qui cherchent le salut et Tu voulus lui donner Ton Icône comme bouclier et
rempart pour que tous s'écrient :
Réjouis-Toi, Toi qui envoyas à la terre d'Ibérie, une prédicatrice de l'Evangile, réjouis-Toi,
Toi qui détournas ce pays de l'égarement des idoles vers la lumière du Christ!
Réjouis-Toi, Verge au bourgeon infrétrissable qui donnas à Nina le cep merveilleux, réjouis-
Toi, Toi qui, par elle, fis surgir des grappes
de Miracles et la foi bonne!
Réjouis-Toi, Toi qui plantas un jardin spirituel sur l'Athos, réjouis-Toi, Toi qui de lui fis jaillir
pour le pays d'Ibérie un flot d'illumination spirituelle!
Réjouis-Toi, Bouche à l'éloquence d'or pour Euthyme, réjouis-Toi, Forteresse invincible de
Tornice!
Réjouis-Toi, Affermissement des rois pieux, réjouis-Toi, Rempart des moines!
Réjouis-Toi, Havre tranquille de ceux qui cherchent le salut, réjouis-Toi, Toi qui leur prépares
le repos éternel.
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Quatrième Kondak
La vénérable veuve de Nicée, agitée intérieurement par la tempête du doute, fut frappée de
stupeur en voyant le soldat iconoclaste percer de sa lance l'Icône Sainte et très vénérée de la
Mère de Dieu et aussitôt en jaillir du sang; aussi saisie de crainte et pour que ne soit pas
profanée la Sainte Icône, versant des larmes avec une prière, elle la jetta à la mer. Mais la
voyant se frayer un chemin, droite, au-dessus des eaux et s'éloigner vers l'occident, elle s'écria
avec joie : Alléluia!
Quatrième Ikos
Les moines de la Sainte Montagne virent apparaître sur la mer comme une flamme comme
une colonne de feu dont le sommet atteignait les cieux comme un soleil éclatant ; ils
affluèrent dans la nuit sur le rivage de la mer et voyant la Sainte Icône de la Mère de Dieu,
portée sur la mer par la puissance d'En haut, crièrent à la Pleine de Grâce :
Réjouis-Toi, Buisson ardent entrevu par Celui qui institua la Loi, réjouis-Toi , Colonne de feu
de guidant ceux qui sont dans les ténèbres!
Réjouis-Toi, Echelle atteignant les cieux par laquelle Dieu est descendu, réjouis-Toi, Pont
conduisant ceux qui sont sur la terre jusqu'au ciel!
Réjouis-Toi, Aurore du jour mystique, réjouis-Toi,
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Astre manifestant le soleil!
Réjouis-Toi, Toi qui enfantas la lumière ineffable, réjouis-Toi,
Toi qui n'en révélas à personne le comment!
Réjouis-Toi, Toi qui es revêtue du soleil, resplendissante de grâce et de gloire pour toute la
terre, réjouis-Toi, Eclair qui illumine les âmes et inonde les fidèles de la lumière de la
connaissance!
Réjouis-Toi, Clarté luisant dans les ténèbres, réjouis-Toi, Toi fais se lever l'illumination toute
lumineuse!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Cinquième Kondak.
Voulant donner au Monastère Ibérien Ton Icône au trajet divin, ô Mère de Dieu, Tu parlas au
juste Gabriel : va avec le choeur des moines sur le rivage de la mer, descends dans l'abîme des
eaux et reçois mon Icône et lui, la foi et l'amour lui donnant des ailes, marcha sur les eaux
comme sur la terre ferme et la reçut dans ses bras; ayant atteint ce trésor, inaccessible aux
autres comme héritage des moines de la nation Ibérienne, il chanta plein d'allégresse :
Alléluia!
Cinquième Ikos.
Les moines Ibériens, voyant l'Icône de la Mère de Dieu à plusieurs reprises emportée par une
force invisible, depuis l'église jusqu'au-dessus des portes du monastère, en rempart de leur
cité, furent remplis de crainte et debout, lui adressèrent ce chant :
Réjouis-Toi, Toi qui daignas nous donner Ta Sainte Icône, réjouis-Toi,
Toi qui nous as promis sa protection!
Réjouis-Toi, Toi qui as montré Ton amour pour notre monastère, réjouis-Toi, Toi qui as
manifesté à son égard le bon dessein de Dieu!
Réjouis-Toi, Toi qui es notre aide en terre étrangère, réjouis-Toi, Consolation dans notre
pérégrination!
Réjouis-Toi, Bienveillance de Dieu envers nous, réjouis-Toi,
notre audace envers Dieu!
Réjouis-Toi qui nous délivres de nos larmes, réjouis-Toi,
qui nous défends orphelins!
Réjouis-Toi, Toi notre rempart, réjouis-Toi, notre unique joie!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Sixième Kondak.
Faisant du moine Gabriel le héraut de Ta volonté, Tu lui parlas ainsi, Ô Souveraine : Je ne
suis pas venue pour être gardée par vous mais pour être votre Gardienne non seulement dans
le présent mais aussi dans le siècle à venir. Voici, je vous donne un signe : tant que vous
verrez mon Icône dans le monastère, la Grâce de mon Fils et Sa miséricorde ne vous feront
pas défaut afin que tous Lui chantent : Alléluia!
Sixième Ikos
Une grande joie a brillé sur ceux qui entendirent Tes promesses, ô Mère de Dieu ; avec
allégresse les moines édifièrent aux portes du monastère une église pour Toi la céleste
Gardienne du Portail et ils s'écrièrent :
Réjouis-Toi, notre Protection dans le siècle présent, réjouis-Toi, notre Intercession dans l'âge
à venir!
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Réjouis-Toi qui nous enseignes la crainte de Dieu, réjouis-Toi qui nous guides sur la voie de
la vertu!
Réjouis-Toi, notre assurance et notre espoir, réjouis-Toi, notre attente et notre protection!
Réjouis-Toi qui as fait se pencher sur nous la compassion de Ton Fils, réjouis-Toi qui as
déclaré que Sa Grâce
resterait intarissable pour nous!
Réjouis-Toi qui nous donnas Ta Sainte Icône, en gage de
miséricorde, réjouis-Toi qui lui conféras le pouvoir
d'accomplir des Miracles!
Réjouis-Toi qui repousses du monastère les assauts de tout mal, réjouis-Toi qui de toute bien
ouvres la voie!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Septième Kondak.
Ayant voulu un jour venir détruire le monastère d'Iviron et disperser le troupeau des moines
qui y était rassemblé, l'impie Amirah connut rapidement le prompt secours de la Mère de Dieu
pour le monastère, voyant ses vaisseaux sombrer dans l'abîme de la mer et périr ses guerriers.
Il vint alors avec humilité apporter au monastère argent et or et demander ses prières : Et
voyant cela, les moines clamèrent vers Dieu : alléluia!
Septième Ikos
Ce furent de nouveaux et innombrables Miracles que montra la Mère de Dieu, remédiant au
manque de vin, de farine et d'huile dans le monastère, guérissant les démoniaques, donnant
aux boiteux de marcher, aux aveugles la vue, soignant toute infirmité pour que, voyant ces
Miracles, ils Te chantent :
Réjouis-Toi, invincible stratège qui vainc l'ennemi, réjouis-Toi, prompte au secours de ceux
qui T'appellent!
Réjouis-Toi qui ne dédaignes pas notre supplication, réjouis-Toi,
qui ne Te dérobes pas à Ta promesse!
Réjouis-Toi qui transformes l'affliction du monastère en joie, réjouis-Toi qui remédies à la
disette du monastère!
Réjouis-Toi, vision des aveugles, réjouis-Toi, démarche des boiteux!
Réjouis-Toi, guérison de tout malade , réjouis-Toi, consolatrice
de tout affligé!
Réjouis-Toi car Tu ne cesses d'oeuvrer pour nous et de nous sauver, réjouis-Toi car Tu nous
délivres de tant de malheurs!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Huitième Kondak.
Ayant entendu les récits du monastère d'Iviron merveilleusement protégé par l'Icône de la
Mère de Dieu, le Patriarche Nikon désira ardemment que le Pays de Russie ait part à cette
grâce; c'est pourquoi, ayant fait construire un monastère dédié à cette glorieuse image, il
demanda avec instance une reproduction de l'Icône miraculeuse de la Mère de Dieu afin que,
placés sous Sa protection, tous s'écrient vers Dieu : alléluia!
Huitième Ikos.
Toi qui demeures toujours dans les Hauteurs sans pour autant délaisser ceux d'ici-bas comme
autrefois la bénédiction du Mont Athos avait été donnée au vénérable Antoine pour
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l'affermissement du monastère des Grottes, Tu as bien voulu, ô Mère de Dieu, donner à ce
nouveau monastère du Pays de Russie la grâce dont Tu avais béni le Mont Athos, par la copie
de Ta précieuse Icône. C'est pourquoi nous Te crions :
Réjouis-Toi, protection du Pays de Russie plus vaste que la nuée, réjouis-Toi, rempart et
affermissement en lui de la Foi orthodoxe!
Réjouis-Toi, colonne inébranlable de l'Eglise Orthodoxe, réjouis-Toi, dénonciation des
hérésies et des schismes!
Réjouis-Toi qui, par les clairs rayons de Tes Icônes miraculeuses, illumines tout ce pays ,
réjouis-Toi qui en fais sourdre les dons de guérison et de bienfait!
Réjouis-Toi, affermissement du sceptre de nos rois, réjouis-Toi, effroi des ennemis!
Réjouis-Toi, joie des Saints hiérarques, réjouis-Toi,
louange des prêtres!
Réjouis-Toi, guide des moines, réjouis-Toi,
Salut de toute notre nation!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Neuvième Kondak
Empressés de voir peindre la précieuse Icône de la miséricordieuse Gardienne du Portail,
l'assemblée des ascètes d'Iviron chanta des hymnes de supplication, lava la planche, sur
laquelle la précieuse copie devait être représentée, avec de l'eau de l'Icône miraculeuse et
sanctifia le vénérable Iamblique qui, ayant pratiqué le jeûne, la prière et les veilles avec tous
les frères, peignit le visage vénérable de la Mère de Dieu en utilisant des couleurs sanctifiées
par de l'eau Sainte et des reliques, priant continuellement et s'écriant vers Dieu :Alléluia!
Neuvième Ikos.
Nous voyons les orateurs les plus éloquents, tels des poissons, rester sans voix à Ton sujet O
Mère de Dieu ; ils ne savent en effet comment louer dignement tous les Miracles manifestés à
notre nation par Ta Sainte Icône. Car déjà elle se montre miraculeuse sur le chemin de la
Russie, quand elle commanda au pieux Manuel de payer un tribut aux infidèles qui
entravaient le cheminement de la Sainte Icône vers le Pays de Russie et lui rendit le double
par la suite. Et nous, émerveillés, nous Te chantons fidèlement :
Réjouis-Toi, source intarissable de Miracles, réjouis-Toi,
Dispensatrice de tout bienfait!
Réjouis-Toi, Intercession toujours ardente pour nous devant Dieu, réjouis-Toi, Trésor de Sa
providence envers nous!
Réjouis-Toi, Refuge de ceux qui sont dans l'affliction, réjouis-Toi, Consolation des affligés!
Réjouis-toi, Guérison des malades, réjouis-Toi,
Affermissement des faibles!
Réjouis-toi, Secours des veuves, réjouis- Toi,
Mère miséricordieuse des orphelins!
Réjouis-toi, Retour des égarés sur le chemin de la vérité, réjouis-Toi,
Appel des pécheurs au repentir!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Dixième Kondak
Désirant sauver une multitude des malheurs et des afflictions, O Mère de Dieu tu déverses
par Ton Icône un flot inexhaustible de bienfait sur notre nation car dans la cité impériale de
Moscou Tu T'es révélée une Bonne Gardienne du Portail pour tous ceux qui Te révéraient,
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leur prêtant prompte assistance et Tu as déversé des torrents de grâce par Ton Icône dans le
nouveau monastère d'Iviron comme dans les autres cités, monastères et villages, accordant les
demandes utiles de ceux qui T'honorent. C'est pourquoi, glorifiant Dieu qui nous donna une
telle grâce, nous nous écrions vers Lui : Alléluia!
Dixième Ikos.
Tu es un rempart pour l'ordre des moines et pour tous ceux qui ont recours à Toi, O Mère de
Dieu car le Créateur du Ciel et de la terre Qui fit Sa demeure dans Ton sein virginal, apprit à
tous les zélateurs de la pureté et la chasteté à s'écrier vers Toi :
Réjouis-Toi, vase d'élection de la virginité, réjouis-toi, très pure image de la chasteté!
Réjouis-Toi, chambre nuptiale de l'union sans semence, réjouis-Toi, Epouse inépousée!
Réjouis-Toi qui donnas naissance au Semeur de pureté, réjouis-Toi qui unis les fidèles au
Seigneur!
Réjouis-Toi, Prompt secours dans la tempête des tentations, réjouis-Toi qui repousses les
assauts de l'ennemi!
Réjouis-Toi qui dissipes la brume des passions nuisibles à l'âme, réjouis-Toi qui purifies les
pensées!
Réjouis-Toi qui nous apprends à mépriser les plaisirs de cette terre,
réjouis-Toi qui diriges nos esprits et nos coeurs vers le Très-Haut!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Onzième Kondak
Toute hymne échoue qui vise à rendre hommage à la multitude de Tes générosités car même
si nous t'offrions des hymnes aussi nombreuses que les grains de sable de la mer, ô Mère de
Dieu notre Souveraine, nous n'accomplirions rien qui soit digne de ce que tu nous accordas à
nous qui crions vers Dieu : Alléluia!
Onzième Ikos.
Nous voyons la Sainte Icône de la Mère de Dieu comme un flambeau lumineux pour ceux qui
sont dans la ténèbre des malheurs car recevant le Feu immatériel de la grâce, elle illumine
tous les hommes avec les rayons de ses Miracles, nous enseignant à nous écrier ainsi vers
Celle qui est bénie :
Réjouis-Toi, aide diligente en toute nécessité, réjouis-Toi, prompt exaucement dans les
afflictions!
Réjouis-Toi qui nous délivres du feu, du glaive et des invasions étrangères, réjouis-Toi qui
nous libères de la famine
et de la mort subite!
Réjouis-Toi qui nous préserves du fléau et de la perte mortelle, réjouis-Toi, aide instantanée
des voyageurs en détresse
sur la terre ferme ou sur les eaux!
Réjouis-Toi, qui soignes les plaies de l'âme et du corps, réjouis-Toi qui prends dans Tes bras
ceux que les médecins ont abandonnés!
Réjouis-Toi, consolatrice miséricordieuse de tous les affligés et accablés, réjouis-Toi qui ne
dédaignes pas tous ceux qui sont méprisés et rejetés!
Réjouis-Toi qui sauves les plus désespérés du gouffre de perdition, réjouis-Toi qui ne
m'abandonne pas, quoique je sois dépourvu de bonnes oeuvres, par Ta protection et Ton
secours!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
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Douzième Kondak
Celui qui remet les dettes de tous les hommes, voulant faire grâce des dettes anciennes, vint
parmi les hommes qui s'étaient éloignés de Sa grâce et ayant déchiré la créance, Il nous
accorda la puissante intercession de Celle qui est pleine de grâce divine afin que par Ses
prières, nous puissions nous écrier : Alléluia!
Douzième Ikos
Chantant les Miracles qui nous sont manifestés dans cette vie, nous Te louons, ô Mère de
Dieu comme une source intarissable de miséricorde et nous prosternant devant Toi et devant
Ton Icône thauma-turge, nous Te supplions humblement : Sois pour nous une protection et
une défense au jour de notre mort et quand nous devrons comparaître au jugement devant le
trône redoutable de Ton Fils afin que nous puissions nous écrier vers Toi :
Réjouis-Toi qui es assise en gloire près du trône de Ton Fils et qui là Te souviens de nous,
réjouis-Toi qui règnes éternellement avec Ton Fils et Ton Dieu et qui intercèdes en notre
faveur!
Réjouis-Toi qui accordes une fin de vie sans honte à ceux qui placent leur espérance en Toi,
réjouis-Toi qui nous procures
une fin paisible et sans douleurs!
Réjouis-Toi, délivrance des amers péages aériens, réjouis-Toi, libération de l'autorité du
prince volatil!
Réjouis-Toi qui ne tiens pas compte de nos péchés, réjouis-Toi après le Seigneur, notre
espérance d'une vie bienheureuse!
Réjouis-Toi qui désignes une place à la droite de Ton Fils pour ceux qui espèrent en Toi,
réjouis-Toi qui daignes nous faire entendre Sa voix bénie nous promettant l'héritage du
Royaume des Cieux!
Réjouis-Toi, bonne Mère qui donnes à tous ceux qui T'honorent une demeure avec Toi,
réjouis-Toi puissant espoir
du salut éternel pour tous les chrétiens!
Réjouis-Toi, Bonne Gardienne du Portail,
qui ouvres aux fidèles les portes du Paradis!
Treizième Kondak
Ô Mère digne de nos hymnes, Très Sainte Souveraine, Vierge Mère de Dieu, abaisse les yeux
sur nous qui avec des larmes offrons humblement ces modestes prières devant Ta très pure
Icône et qui plaçons tout notre espoir et notre attente en Toi et délivre-nous de tous malheurs
et tentations dans cette vie et sauve-nous du tourment à venir afin que sauvés par Toi, nous
puissions nous écrier sans cesse : Alléluia, Alléluia, Alléluia!
Ce Kondak est récité trois fois.
Puis à nouveau : Premier Ikos et Premier Kondak
Prière devant l'Icône de la Très Sainte Mère de Dieu d'Iviron
Ô très Sainte Vierge mère du Christ, Reine des Cieux et de la terre, sois attentive à l'élan
douloureux de nos âmes et considère avec miséricorde de Ta Haute Demeure ceux qui avec
amour vénèrent Ta très pure image: Car vois comme engloutis par nos péchés et ballotés par
les épreuves, regardant Ton Icône, nous T'offrons nos humbles supplications comme à qui
vivrait avec nous. Car nous n'avons aucune autre assistance, aucune autre intercession ou
consolation si ce n'est en Toi, ô Mère de tous ceux qui sont affligés et accablés. Aide-nous qui
sommes faibles, apaise notre chagrin, dirige nous qui sommes égarés sur le droit chemin;
guéris et sauve ceux qui sont désespérés, accorde-nous de passer le reste de notre vie dans la
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paix et la tranquillité; accorde-nous une fin chrétienne et au redoutable tribunal de Ton Fils,
montre-Toi pour nous un secours miséricordieux afin qu'avec tous ceux qui furent agréables à
Dieu, nous puissions toujours Te chanter des hymnes, Te magnifier et Te glorifier comme le
secours salutaire du peuple chrétien.