dimanche 19 février 2012
Vie de Saint Savva II et autres Vies de Saints.
8 – 21 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Semaine des Laitages*
* semaine des laitages (laitages, oeufs, poisson, huile et vin)
Lecture de l’Epître
Jude 1-10
1.1 Jude, serviteur de Jésus Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés, qui sont
aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus Christ: 1.2 que la miséricorde, la paix et la charité
vous soient multipliées!
1.3 Bien aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je
me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été
transmise aux saints une fois pour toutes. 1.4 Car il s'est glissé parmi vous certains hommes,
dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre
Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus Christ. 1.5 Je veux vous
rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le
peuple et l'avoir tiré du pays d'Égypte, fit ensuite périr les incrédules; 1.6 qu'il a réservé pour le
jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas
gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure; 1.7 que Sodome et Gomorrhe
et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature,
sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel.
1.8 Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur
chair, méprisent l'autorité et injurient les gloires. 1.9 Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait
avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement
injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime! 1.10 Eux, au contraire, ils parlent d'une
manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu'ils savent
naturellement comme les brutes.
Lecture de l’Evangile
Luc XXII : 39-XXIII : 1
22.39 Après être sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers. Ses disciples le
suivirent. 22.40 Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas
en tentation. 22.41 Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à
genoux, il pria, 22.42 disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma
volonté ne se fasse pas, mais la tienne. 22.43 Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier.
22.44 Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de
sang, qui tombaient à terre. 22.45 Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu'il
trouva endormis de tristesse, 22.46 et il leur dit: Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et priez,
afin que vous ne tombiez pas en tentation.
22.47 Comme il parlait encore, voici, une foule arriva; et celui qui s'appelait Judas, l'un des
douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus, pour le baiser. 22.48 Et Jésus lui dit: Judas,
c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme! 22.49 Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce
qui allait arriver, dirent: Seigneur, frapperons-nous de l'épée? 22.50 Et l'un d'eux frappa le
serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. 22.51 Mais Jésus, prenant la
parole, dit: Laissez, arrêtez! Et, ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. 22.52 Jésus dit
ensuite aux principaux sacrificateurs, aux chefs des gardes du temple, et aux anciens, qui
étaient venus contre lui: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des
bâtons. 22.53 J'étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n'avez pas mis la main sur
moi. Mais c'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres.
22.54 Après avoir saisi Jésus, ils l'emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du
souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin. 22.55 Ils allumèrent du feu au milieu de la cour,
et ils s'assirent. Pierre s'assit parmi eux. 22.56 Une servante, qui le vit assis devant le feu, fixa
sur lui les regards, et dit: Cet homme était aussi avec lui. 22.57 Mais il le nia disant: Femme, je
ne le connais pas. 22.58 Peu après, un autre, l'ayant vu, dit: Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre
dit: Homme, je n'en suis pas. 22.59 Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant:
Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen. 22.60 Pierre répondit: Homme,
je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta. 22.61 Le
Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui
avait dite: Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois. 22.62 Et étant sorti, il
pleura amèrement.
22.63 Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient. 22.64 Ils lui
voilèrent le visage, et ils l'interrogeaient, en disant: Devine qui t'a frappé. 22.65 Et ils
proféraient contre lui beaucoup d'autres injures. 22.66 Quand le jour fut venu, le collège des
anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s'assemblèrent, et firent amener
Jésus dans leur sanhédrin. 22.67 Ils dirent: Si tu es le Christ, dis-le nous. Jésus leur répondit: Si
je vous le dis, vous ne le croirez pas; 22.68 et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas. 22.69
Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. 22.70 Tous dirent:
Tu es donc le Fils de Dieu? Et il leur répondit: Vous le dites, je le suis. 22.71 Alors ils dirent:
Qu'avons-nous encore besoin de témoignage? Nous l'avons entendu nous-mêmes de sa
bouche.
23.1 Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTE KIGWE (OU KEWE, CIWA, CIWG, CWICK, KIGWOE, KUET KYWERE ),
VIERGE
Epoque inconnue (cinquième siècle?). Sainte Kigwe est probablement identique à Sainte
Ciwa, une Sainte du sixième ou septième siècle vénérée dans le Monmouthshire; elle ne doit
pas être confondue avec Sainte Cuach, nourrice de l'Irlandais Saint Ciaran. Elle est la Sainte
Protectrice de Saint-Kew en Cornouailles brittoniques appelé auparavant Docco en l'honneur
de Saint Congar dont l'abbaye fut détruite avant la fin du premier millénaire. Avant le
quatorzième siècle, Kigwe le remplaça comme Saint Protecteur. Selon Roscarrock, Kigwe
était la soeur de Congar mais lorsqu'elle rendit visite à son frère dans sa cellule d'Ermite, "il
ne voulut pas la recevoir jusqu'à ce qu'il ait vu un sanglier lui obéir miraculeusement après
quoi il discuta avec elle et elle fit preuve d'une rare vertu et Sainteté qu'après sa Naissance au
Ciel, elle fut une Sainte réputée et eut une église dédiée." Elle est présente dans le
Martyrologe d'Exeter et dans les calendriers gallois.
SAINTE ELFLEDA (OU AELFLAED ETHELFLEDA, EDILFLEDA, ELGIVA), VIERGE
ET ABBESSE (+714) 23 octobre – 8 février
Née en 653 et fille du Roi Oswy de Northumbrie et de sa Sainte Epouse Eanfleda alors
encore une petite enfant, Elfleda fut confiée à Sainte Hilda et au Couvent d'Hartlepool. Ses
parents avaient promis de la consacrer dès sa prime enfance si Oswy gagnait la bataille contre
le roi païen Penda de Mercie. Oswy gagna le combat de Winwaed en 654, il accomplit son
voeu. En 657, Hilda fonda (ou restaura) l'Abbaye de Whitby et Elfleda l'y suivit. A la
Naissance Céleste d'Oswy en 670, Eanfleda rejoignit sa fille au monastère double gouverné
par Hilda et qui deviendra plus tard le mausolée de la famille royale de Northumbrie. A leur
tour, Eanfleda et Elfleda succèderont à Hilda comme Abbesse de Whitby. Durant la direction
abbatiale d'Elfleda, la première "Vita" de Saint Grégoire le Grand fut rédigée.
Elfleda fut un des personnages les plus influents de son temps. Elle avait parmi ses amis Saint
Cuthbert et Saint Wilfred. En 684, elle rencontra Cuthbert sur l'Île Coquet. Il lui dévoila que
son frère, le Roi Egfrith, mourrait dans l'année et que son demi-frère Aldfrith lui succèderait.
Ce qui arriva. Plus tard elle a été guérie de paralysie par la ceinture de Cuthbert.
Son premier moyen d'influence résidait dans son rôle de médiatrice. Elfleda fut l'instrument
de réconciliation entre Saint Théodore de Canterbury et Saint Wilfrid. Au Synode de River
Nidd en 705, elle exerça son talent pour réconcilier Wilfrid tant avec Canterbury qu’avec
l’Eglise de Northumbrie. Elle affirma qu'Aldfrith sur son lit de mort avait promis d'obéir aux
ordres du siège romain à propos de Wilfrid et avait enjoint à son héritier d'en faire de même.
SAINT MEGALOMARTYR THEODORE LE STRATILATE D'HERACLEA (+319) *
8 février (martyre) – 8 juin (translation)
Le Saint et MégaloMartyr Théodore était originaire d'Euchaïta, petite localité située non loin
d'Amasée. Sa bravoure et ses qualités oratoires lui avaient fait gagner l'estime de l'empereur
Licinius (vers 320) qui l'avait nommé général et gouverneur de la cité d'Héraclée.** Dès qu'il
entra en charge, Théodore révéla sans crainte qu'il était Chrétien et convertit par ses paroles
enflammées une grande partie de la ville à la Vraie Foi. On raconte même qu'il confirma la
Vérité de sa prédication en tuant un dragon qui effrayait les habitants de la région. En réponse
à la convocation de l'empereur mis au courant de la conduite inattendue de son favori,
Théodore invita Licinius à venir lui-même lui rendre visite à Héraclée avec ses idoles d'or et
d'argent. Encouragé par une vision nocturne qui lui annonçait que le temps était venu pour lui
de témoigner par son sang de son Amour de Notre Seigneur Dieu et Sauveur
Jésus-Christ, il accueillit l'empereur avec faste. Celui-ci admira le bon ordre de la cité et
proposa au gouverneur de montrer sa piété envers les "dieux" en leur offrant un sacrifice.
Théodore acquiesça et demanda seulement de prendre les idoles chez lui pendant la nuit afin
de les adorer avant le sacrifice public. Il prit donc les statues d'or amenées par l'empereur et
passa la nuit à les réduire en morceaux et au petit matin, il distribua l'or aux pauvres. Le
moment du sacrifice étant arrivé, un centurion alla rapporter affolé à l'empereur qu'il avait vu
un pauvre porter la tête d'or d'une statue d'Artémis. Une fois revenu de sa stupeur, le
souverain en fureur fit étendre le Saint sur le chevalet et ordonna de lui infliger sept cents
coups de nerf de boeuf sur le dos, cinquante au ventre et de lui frapper la nuque avec des
boules de plomb. Ensuite on l'écorcha et après avoir passé des torches sur ses plaies, on les
racla à l'aide de débris de céramiques. Pendant ces supplices, le Saint Martyr répétait
seulement : "Gloire à Toi, Mon Dieu!"
* Stratilate signifie "général d'armée." Le martyre de Saint Théodore le Stratilate ressemble si fort à celui de
Saint Théodore Tiron (cf. 17 fev.) qu'il semble bien qu'avant la rédaction des deux récits par Saint Syméon
Métaphraste, au dixième siècle, on ne vénérait qu'un seul et même Saint Théodore comme le confirme le
panégyrique de Saint Grégoire de Nysse (PG 46, 736-748). Nous respectons néanmoins ici la distinction,
devenue traditionnelle, entre les deux Saints. Bien que l'Office du Saint ne comporte pas explicitement la grande
doxologie, les livres liturgiques prescrivent aujourd'hui de faire dispense de jeûne si l'on est en-dehors du Grand
Carême.
** Située dans le Pont, elle est distincte d'Héraclée, capitale de la Thrace.
Jeté en prison et laissé sept jours sans nourriture, il fut ensuite cloué sur une Croix en dehors
de la ville. Les soldats sans pitié lui enfoncèrent dans le membre viril une tringle de fer qui lui
perça les entrailles et des enfants s'amusèrent à lui lancer des flèches qui lui crevèrent les
yeux. Patient dans les tourments et longanime envers ses bourreaux, à l'exemple de Son Divin
Maître, Théodore restait inébranlable dans sa prière et encourageait son serviteur Varus à
consigner par écrit tous les détails de son martyre.
ou
The Holy GreatMartyr Theodore Stratelates suffered for Christ in Herakleia on 8 February
319. At the time of his sufferings the holy Greatmartyr Theodore ordered his servant Uaros to
bury his body on the estate of his parents in Eukhaitos. The transfer of the relics of the
Greatmartyr Theodore was done on 8 June 319.
On this day also is remembered a Miracle from an image of the Greatmartyr Theodore in a
church of his name, at a place called Karsata, near about Damascus. The Saracens had turned
this church into a residence. One of the Saracens shot an arrow into the image of the
greatmartyr. From the shoulder of the Saint, where the arrow had stuck into the wall, blood
flowed forth in front of the eyes of everyone. A short while later, the Saracens who had settled
in the church, killed each other. Accounts about this Miracle are given by the holy Patriarch
Anastasias of Antioch (+ 599, Comm. 20 April) and the Monk John Damascene (+ c. 780,
Comm. 4 December)
SAINT ERMITE CUTHMAN (OU CUTHMANN) DE STEYNING, CONFESSEUR ET
THAUMATURGE DANS LE SUSSEX (+889)
Parmi les anciens Saints anglo-saxons, on trouve Cuthman, natif du Devon ou des
Cornouailles* qui a passé sa jeunesse comme berger dans les landes. Une pierre grise et usée
par le temps en haut des bruyères est réputée marquer l'endroit où il s'asseyait et où il traçait
un large cercle à travers les buissons épineux et fleuris, au-delà duquel ses moutons n'avaient
pas le droit de s'aventurer. A l'Endormissement de son père, sa mère resta seule et pauvre.
Cuthman se montra un bon fils et travailla dur pour leur gagne-pain commun mais lorsqu'elle
tomba malade il ne put la laisser seule et ils devinrent dépourvus.
* d'après son nom; quelques documents anciens semblent indiquer qu'il était probablement né à Chidham près
de Bosham, vers 681.
Cuthman pensa à la fin à construire une brouette en bois à deux roues dans laquelle il plaça sa
mère et avec ses poignées soutenues par une corde passée autour de son cou mendiait de porte
à porte. Mais le rêve de sa vie était de construire une église et bien qu'il n'eût pas d'idée
comment ceci pourrait être fait, il résolut de quitter les Cornouailles et ses landes désertes
battues par les vents pour voyager vers l'Est.
Ayant placé avec sa mère dans la brouette le peu d'affaires qu'ils avaient, il poussa le tout jour
après jour à travers toute l'Angleterre jusqu'à parvenir à Steyning dans l'Ouest du Sussex. Làbas
la corde qui tenait la brouette à son cou se cassa et il prit ceci pour un signe que c'était ici
où il fallait s'installer. Il pria au bord de la route : "O Père Tout-Puissant Qui as mis un terme
à mon voyage, Tu sais que je suis pauvre et un ouvrier depuis ma jeunesse et je ne peux rien
faire sans Ton Secours."
Près de la rivière Adur dans un endroit isolé et calme des Downs, il construisit une hutte pour
abriter sa mère et ensuite il mesura le sol sur lequel construire son église. Les gens de l'endroit
étaient aimables avec lui l'ayant observé creusant à la main les fondations, coupant le bois et
construisant les murs; ils lui fournirent deux boeufs pour l'aider. Cependant qu'un jour les
boeufs errèrent, ils furent pris par deux jeunes qui refusèrent de les rendre. Alors Cuthman se
fâcha : "Je n'ai pas besoin d'eux pour faire mon propre travail mais pour oeuvrer pour Dieu."
Et il attela les deux jeunes à sa charrette pour la tirer. "Ceci doit être déplacé," dit-il, "et c'est
vous qui le ferez."
Ainsi Cuthman construisit une église et prêcha et encouragea les gens. Il s'est endormi là où il
avait travaillé et fut enseveli à côté de la rivière, endroit qu'ils ont appelé "port de Saint
Cuthman" à l'époque où cette rivière était navigable.
Le nom de Cuthman est présent dans plusieurs des plus anciens calendriers médiévaux et dans
le vieux missel utilisé par les Anglo-Saxons avant la conquête des Normands (conservé au
Monastère de Jumièges, il contient une Liturgie dédiée pour sa fête). Un martyrologe
allemand indique clairement un culte d'avant la conquête et l'église à Steyning semble lui
avoir été dédiée par le passé. Saint Edouard le Confesseur a donné l'église de Steyning au
Monastère de Fécamp qui a construit une cellule de Moines sur le site de la vieille église en
bois et a construit une nouvelle dédiée à sa mémoire, les Saintes Reliques de Cuthman étant
transférées à Fécamp. L'information qui y est conservé sur Cuthman peut être authentique. La
mémoire de ce Saint autrefois oublié a été ranimée par Christopher Fry dans sa pièce d'un acte
"Le garçon avec une Charrette" (1939).
Dans l'art, Saint Cuthman est toujours représenté parmi les moutons parce qu'il était berger à
Steyning. Sa fête s'est maintenue dans la plupart des monastères bénédictins de Normandie.
ou
Dans le Bas-Sussex et non loin de Brighton, se trouve le village de Steyning avec l'église
fondé par Saint Cuthman. Fils de berger, il habitait à l'origine dans l'Ouest du Pays et passa de
longues heures à veiller sur le troupeau de son père. Une tradition dit qu'il avait une pierre
préférée sur laquelle il s'asseyait et qu'un jour il traça un cercle avec la pointe de son bâton
autour du roc et ordonna à ses bêtes, au Nom du Christ, de ne pas en sortir pendant qu'il allait
chercher à manger. Le troupeau obéit à ses instructions et ne partit point et les gens du coin
commencèrent à considérer Cuthman et sa pierre avec Vénération.
A la Naissance Céleste de son père, Cuthman décida de se déplacer vers l'Est à la recherche
de nouveaux pâturages et comme sa mère était percluse d'âge, il conçut une sorte de brouette
pour la transporter fixée par une corde sur ses épaules. Il voyagea de cette façon de nombreux
jours durant jusqu'à ce qu'un jour comme il passait par un champ de maïs, la corde cassa, ce
qui fit rire les ouvriers agricoles oeuvrant au champ. Cuthman substitua à la corde une
branche d'aulne qui résista quelques jours mais quand celle-ci se cassa à son tour, il estima
que Dieu lui signifiait qu'il devait s'installer à cet endroit. Il y construit une hutte pour sa mère
et commença à poser les fondations d'une église.
L'endroit est décrit comme "un endroit de retiré et calme, au-dessous de la colline ronde où
deux ruisseaux se rencontrent." C'était un domaine boisé et Cuthman construisit son église en
bois, ayant deux boeufs pour aider à déplacer les chargements lourds. Un jour, deux jeunes
hommes volèrent les boeufs. Refusant de les rendre, Cuthman les attelas à son chariot pour
qu'ils tirent les charges eux-mêmes. En une autre occasion, Cuthman trouva qu'un des piliers
pliait sous le poids du toit et la structure entière était sur le point de s'effondrer. A ce moment
un homme d'un "d'un aspect grave et beau" apparut et l'aida à le redresser. Il demanda à
l'homme qui il était et il répondit : "Je suis Jésus-Christ pour Qui tu construis cette maison" et
alors Il disparut.
Dans le porche de l'église actuelle, il y a une ancienne pierre avec ce qu'on pense être des
gravures pré-chrétiennes sur un côté sur une longueur de six pieds. Autrefois on pensait qu'il
devait s'agir de la pierre tombale de Saint Cuthman mais maintenant c'est considéré comme
l'origine du nom du lieu. En saxon "Stenninga s" signifie "les Gens de la Pierre" et il s'agit
peut-être de la pierre "sacrée" qui se trouvant au centre d'un bosquet païen converti,
conformément à la politique de Saint Grégoire, en sanctuaire chrétien par Saint Cuthman. La
pierre a été utilisée comme seuil jusqu'en 1938 quand les sépultures ont été découvertes.
La rivière Adur alors appelée le Bramber, était navigable jusqu'aussi loin que Steyning et
l'endroit était devenu connu comme le "port de Saint Cuthman." Les Rois saxons avaient ici
une propriété et Ethelwulf, père du Roi Alfred, y est enseveli dans l'église. Au onzième siècle,
Edouard le Confesseur a donné cette église et ce manoir à l'Abbaye de Fécamp en Normandie
et le non-paiement des revenus de Steyning étaient un des prétextes de Guillaume le
Conquérant pour lancer son invasion de la Grande-Bretagne par ses Normands et en faire une
"Guerre Sainte." Au douzième siècle les moines papistes de Fécamp édifièrent l'église de
pierre actuelle pour remplacer celle en bois de Saint Cuthman.
ou
On parle de lui dans ces diverses pages :
http://web.archive.org/web/20040223103633/www.yeoldesussexpages.co.uk/churches/suschu
r/4saints.htm
http://www.fullbooks.com/Seaward-Sussex2.html
http://www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/oe10000.htm
http://www.dabnet.org/stcuth4.htm
Ici aussi, avec ce très intéressant texte sur un manuscrit de calendrier et les dispersions de
fonds de bibliothèques monastiques :
http://www.unicaen.fr/mrsh/craham/revue/tabularia/print.php?dossier=dossier4&file=02lema
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SAINT ARCHEVEQUE SAVA II DE SERBIE (+1271)
Sava était le fils du Roi Stéphane/Etienne le premier couronné et neveu de Saint Sava I. Avant
d'être tonsuré, Sava était appelé Predislav. Suivant l'exemple de son grand-oncle (Saint Sava),
Predislav fut tonsuré Moine et se voua avec zèle à la vie d'Ascète. Il fut choisit comme
Archevêque des Serbes, succédant à Saint Arsène sous le nom de Sava II. Il gouverna l'Eglise
avec beaucoup de dévotion et d'Amour. Sava II s'endormit en 1268. Ses Précieuses Reliques
reposent dans le Monastère de Pec.
SAINT ONCHO (OU ONCHUO) DE CLONMORE, LE POETE (+VERS 600)
Saint Oncho était un pèlerin irlandais poète et gardien des traditions celtiques ainsi qu'un
collectionneur de Saintes Reliques. Pendant qu'il poursuivait sa recherche de mémoriaux de
Saints irlandais, il s'endormit au Monastère de Clonmore alors dirigé par Saint Maidoc et son
corps fut enchâssé avec les Précieuses Reliques qu'il avait récoltées.
Tropaire de Saint Oncho ton 2
Tu nous enseignas la valeur des Précieuses Reliques, Ô Père Oncho, toi qui passas ta vie
terrestre à collecter ces précieuses aides à la piété et à la dévotion./
Prie Dieu pour nous, afin qu'honorant ce qui est précieux à Dieu,/
Nous puissions être trouvés dignes de Sa Grande Miséricorde.
Kondakion de Saint Oncho ton 4
Suivant ton exemple, Très Saint Oncho,/
Nous prions pour avoir la force pour défendre toutes les choses précieuses et sacrées,/
Résistant jusqu'au bout à toute tentative de désacralisation ou sacrilège/
Par les agents des païens,/
Afin qu'en tout gloire soit rendue au Christ Notre Dieu.
SAINT PROPHÈTE ZACHARIE, 11ÈME DES DOUZE "PETITS PROPHÈTES"
(+ 515 AVNSJC) 6 (Latins) – 9 (Egyptiens) septembre – 8 février (Grecs et Slaves) – 16 mai (Grecs)
Il annonça le retour d’exil du Peuple Elu sur la terre promise et la venue d’un roi pacifique, ce
qui préfigurait l'annonce que le Christ accomplit par son entrée triomphale dans la Sainte Cité
de Jérusalem. Le Saint Prophète, au retour de l'exil de Babylone, encouragea les Juifs à
reconstruire le Temple et à marquer ainsi le retour vers Dieu: "Revenez à moi et je reviendrai
vers vous, dit le Seigneur." (Zacharie 1.4)
Livre de Zacharie : http://www.lueur.org/bible/bible-en-ligne.php
ou
Zacharie, fils de Barachie et petit-fils d'Addo, commença à prophétiser le huitième mois de la
seconde année du règne de Darius, premier fils d'Hystaspe et roi de Perse (521)
Contemporain du Prophète Aggée, il y a apparence qu'il se joignit à lui pour engager les Juifs
à reprendre l'oeuvre de la reconstruction du temple interrompue depuis longtemps. Il les
exhorta aussi à se convertir au Seigneur et à ne pas imiter l'endurcissement de leurs pères si
souvent châtiés pour n'avoir pas écouté les Prophètes. Dieu fit voir à Zacharie dans deux
visions différentes et sous plusieurs figures, la succession des quatre monarchies, à savoir les
Assyriens, les Chaldéens, les Perses et les Grecs qui devaient se terminer au Règne de Jésus-
Christ Dont il décrit la vie et la passion. Il parle aussi de Son Entrée à Jérusalem et des trente
pièces d'argent qui furent le prix de son sang. Zacharie est le plus fécond mais aussi, au
jugement de Saint Jérôme, le plus obscur des douze petits Prophètes. Sa prophétie dans nos
Bibles, contient quatorze chapitres.
Une controverse jusqu'ici demeurée sans solution définitive s'est élevée entre les
commentateurs au sujet d'un texte fameux de l'Evangile qui paraissait se rapporter à Zacharie.
"Je vous ai envoyé," disait Notre Seigneur aux Juifs, "des prophètes, des sages, des docteurs;
vous les avez égorgés. Aussi du sang des Justes versé sur la terre depuis l'innocent Abel
jusqu'à Zacharie, fils de Barachie que vous avez tué entre le temple et l'Autel, retombera sur
vos tètes." Toutefois la tradition juive ou chrétienne n'a gardé aucun souvenir du meurtre du
Prophète Zacharie. On peut donc adopter sur ce point le système de Saint Epiphane qui
appliquait les Paroles de Notre Seigneur au Grand-Prêtre Zacharie, mis à mort entre le Temple
et l'Autel sous le règne de Joas (870-831).
Les Grecs et les Moscovites honorent la mémoire du Prophète Zacharie au 8 février, les
Latins le 6 septembre. Quelques Synaxaires grecs marquent aussi sa mémoire au 16 mai et les
Egyptiens font sa fête le 9 septembre.
On lit dans l'historien grec Sozomène (cinquième siècle) que le corps du Prophète Zacharie
fut trouvé dans le territoire d'Eleuthéropolis dans un bourg nommé Caphar. Il était intact, vêtu
d'une robe blanche et mis dans un cercueil de plomb, enfermé dans un autre du bois.
On le représente comme les autres Prophètes déroulant un cartouche où se lisent les
principaux textes de sa prophétie.
Baillet : "Vies des Saints de l'Ancien Testament;" Darras : "Histoire générale de l'Eglise;"
Dom Ceillier : "Histoire des auteurs sacrés et ecclésiastiques." On peut voit dans la collection
des Bollandistes au 6 septembre les arguments que le prêtre papiste Stilting a réunis pour
soutenir l'identité du Zacharie dont parle Notre Seigneur avec le Prophète. Dans son
"Dictionnaire de théologie," Bergier les a repris en sous-oeuvre et développés avec une
nouvelle force.
ou
The Prophet Zechariah (Zakhariah) the Sickle-Seer from amongst the 12 Minor Prophets was
descended from the Levite tribe, called in the Book of Nehemiah-Ezra the chief priestly
lineage. He was called to prophetic service at a young age and became, in the wondrous
expression of churchly song, "a spectator of supra-worldly visions." In particular within the
Book of the Prophet Zechariah there is contained inspired details about the coming of the
Messiah (6: 12); about the last days of the earthly life of the Saviour, and about the Entry of
the Lord into Jerusalem on a young donkey (9: 9); about the betrayal of the Lord for 30 pieces
of silver and the purchase with them of the potter's field (11: 12-13); about the piercing of the
side of the Saviour (12: 10); about the scattering of the apostles from the Garden of
Gethsemane (13: 7); about the sun's eclipse at the time of the sufferings on the Cross of the
Saviour (14: 6-7). "Enlightened by dawnings all above," the Prophet Zechariah "saw the
future as the presently existing." According to tradition, this "most true God-proclaimer" lived
to old age and was buried not far from Jerusalem, alongside his illustrious contemporary and
companion the Prophet Haggai. The title "Sickle-Seer" given Zechariah is connected to one of
the revelations to him, in which he saw a scroll flying in the air, curved to the likeness of a
menacing sickle (5: 1-2).
SAINT EVEQUE PAUL DE VERDUN, CONFESSEUR (+ 649?)
Paul naquit au cinquième siècle de parents distingués. Il reçut une éducation chrétienne,
exerça divers emplois civils et vécut pendant quelque temps à la cour du Roi Clotaire II de
France où il eut pour compagnons Arnoul, Eloi, Ouen, Didier, les futurs Evêques de Metz, de
Noyon, de Rouen et de Cahors. Mais bientôt il fut pris de dégoût pour la vie du monde et
résolut de s'appliquer uniquement à servir Dieu dans la retraite, la fréquentation des églises et
des monastères ainsi que la pratique de l'aumône. Ce n'était qu'une première étape : peu après,
il quitta sa famille et son pays, alla chercher un asile sur une montagne voisine de Trèves qui
plus tard reçut son nom, Paulsberg (ou montagne de Paul).
La renommée de ses vertus lui attira dans cet endroit quelques disciples; il l'abandonna bientôt
pour aller se cacher dans le Désert des Vosges. La Providence permit que, surpris par la nuit,
il allât demander l'hospitalité à l'Abbaye de Tholey; il y fut reçu avec toutes les marques de la
charité et y demeura plusieurs jours. L'Abbé le persuada non sans peine de rester au milieu de
ses Moines, la vie cénobitique ne le cédant en rien à la vie solitaire pour la pratique de la
perfection. Dans cet asile, Paul travailla avec ardeur à l'acquisition de toutes les vertus, étudia
les belles-lettres, les enseigna aux autres et donna à l'Abbaye de Tholey la brillante renommée
scientifique qu'elle garda pendant de longues années.
Dieu favorisa Son Serviteur du don des Miracles. Un jour que Paul, par obéissance, était
occupé à la boulangerie, il se trouva que le temps lui manquait pour mener sa tâche à bon
terme. L'heure du repas approchait, le four était à peine chauffé, il fallait le nettoyer avant d'y
introduire la pâte. Pour en finir plus vite, Paul sortit tous les charbons et plaça les pains qui se
trouvèrent cuits à temps. On dit même que ce pain cuit miraculeusement rendit la santé à un
malade. Le bruit des merveilles accomplies par ce Moine attira l'attention : un bon nombre de
jeunes gens de l'aristocratie vinrent se consacrer à Dieu dans l'Abbaye de Tholey. Vers 630,
l'Evêque de Verdun étant venu à s'endormir, tout le monde songea à Paul pour le remplacer.
Dagobert dont le parent Adalgise était retiré à Tholey, intervint pour contraindre Paul à
accepter cette dignité; il le fit même conduire à Verdun pour recevoir la consécration
épiscopale.
L'Église de Verdun était alors dans un triste état de dénuement; les fidèles ne pouvaient plus
fournir ce qu'il fallait pour l'entretien des ministres de l'autel. Aidé et soutenu par Adalgise,
Paul obtint du Roi Dagobert de très grands biens, des immunités, des privilèges pour son
diocèse. Il plaça l'Abbaye de Tholey sous la juridiction des Evêques de Verdun, s'occupa à
former de bons Prêtres, à faire refleurir le Service de Dieu et la discipline ecclésiastique. Ses
exemples et la sagesse de son gouvernement y contribuèrent pour une large part. Dans une
lettre qu'il écrit à Saint Ouen de Rouen, Didier de Cahors fait un grand éloge de l'Evêque de
Verdun : Didier se glorifie d'être dans l'intimité du Saint comme on le voit du reste dans les
lettres qu'ils échangent entre eux.
Paul de Verdun a été considéré comme le restaurateur de son Église et pendant les révolutions
qui se succédèrent du septième au douzième siècle, le clergé formé par ses soins resta à la
hauteur de sa situation. La sanctification du dimanche fut un des résultats du grand zèle de
notre Evêque : l'église construite par ses soins hors de l'enceinte de la ville et dédiée à Saint
Saturnin de Toulouse fut destinée dans sa pensée aux fidèles qui allaient le dimanche se
délasser à la campagne. C'est dans cette église qu'il fut inhumé quand il s'endormit, le 8
février d'une année qu'on n'a pu déterminer jusqu'ici, peut-être 649.
Le successeur de Paul préposa à la garde de l'église Saint-Saturnin les Moines de l'Abbaye de
Tholey. Au dixième siècle, cette église tombait en ruine et les Moines, impuissants à la
restaurer, tentèrent d'en retirer la nuit, à la dérobée, les ossements du Saint Evêque. Un
prodige les fit surprendre et les habitants de la ville obligèrent les Moines à restituer les
ossements, sauf une partie de ceux du Chef; ces ossements furent replacés dans le tombeau
que l'on entretint avec plus de décence. A l'endroit où l'on avait surpris les Moines de Tholey
on érigea une Croix de pierre et un Autel. Ce fut un lieu de pèlerinage désigné sous le nom de
Paul-Croix. Les Précieux Restes de Paul sont aujourd'hui dans le trésor de la cathédrale de
Verdun.
SAINT JACUT ET SAINT GUETHENOC (+5°.S. OU 6°.S.) 6 - 8 février – 5 mars
Fils de Saint Fragan et Sainte Gwendoline et frères du bien connu et vénéré Saint Gwenaloe
(Winwaloee, frère jumeau de Jacut), Jacut et Guethenoc sont devenus des disciples de Saint
Budoc comme lui ont été chassés de leur Grande-Bretagne natale par les envahisseurs saxons
Plus tard, ils souhaitent vivre en Ermite et se retirent alors dans un lieu très incommode d'où
ils passent ensuite dans la presqu'Île de Landouar où ayant rassemblé quelques disciples, ils
jetteront alors les fondements de l'abbaye dont Saint Jacut aura le gouvernement, son frère
s'étant choisi une autre solitude.
ou
SAINT JACUT ABBÉ ET CONFESSEUR
Jacut eut pour père Fracan, cousin du roi breton Catoui et pour mère Alba (ou Guen). Il naquit
en Grande-Bretagne dans la première moitié du cinquième siècle et eut un frère jumeau
nommé Weithnoc ou Guethnoc. Tous deux étaient bien jeunes quand leurs parents, fuyant
devant l'envahisseur saxon, traversèrent l'océan britannique et vinrent chercher la paix en
Armorique vers 460 pour finalement parvenir au port de Brahee dans la baie de Saint-Brieuc.
Là naquit un troisième enfant nommé Guennolé dont la renommée devait rejeter dans l'ombre
celle des deux jumeaux Jacut et Weithnoc. On a lieu de croire que Fracan confia ses deux
aînés à Saint Rudoc et que ceux-ci, à l'Abbaye de Lavré, se formèrent au travail des mains, à
la prière et à la pénitence.
Aspirant à une solitude plus complète, ils allèrent ensuite se fixer à Landoac pour y bâtirent
un ermitage et y consacrer le jour au travail des mains et la nuit à la prière. Ils convertirent la
population qui vivait autour d'eux et formèrent ces nouveaux Chrétiens à la mise en labour
des terrains en friche. Bientôt ils eurent quelques disciples et ce fut comme le noyau de
l'Abbaye de Saint-Jacut; le nouveau monastère dut sans doute son accroissement aux
émigrations de Grande-Bretagne en Armorique. Une tradition conservée à l'Abbaye de Saint-
Jacut rapporte que vers la fin de sa vie et pour une cause demeurée inconnue, Weithnoc se
sépara de son frère sans qu'on puisse dire vers quel lieu il dirigea ses pas. Demeuré seul à
Landoac, Jacut continua d'y mener une vie pleine de Sainteté.
D'après Noël Mars, il s'endormit 8 février dans la première moitié du sixième siècle. Son
corps fut enseveli dans l'église du monastère qui était dédié à la Mère de Dieu et qui plus tard
prit le nom de Saint-Jacut. A la descente des Normands en Bretagne vers 878, les Précieux
Restes de Saint Jacut furent translatés en un lieu inconnu.
SAINT HIEROMARTYR CHRYSOLE (OU CHRYSEUIL) L'ARMÉNIEN, APOTRE,
PROTECTEUR ET EVEQUE DE COMINES (+278) 7 – 8 (à Tournai) février
Il naquit dans la Petite-Arménie, d'une illustre famille; on dit même que son père gouvernait
une partie de cette contrée alors divisée en plusieurs Etats. Ses parents qui étaient Chrétiens,
le confièrent à des maîtres sages et expérimentés. Cet avantage joint à des dispositions
heureuses, lui firent faire en peu de temps de rapides progrès dans l'étude et dans la pratique
des vertus chrétiennes. On eut bientôt une si haute opinion de sa vertu qu'il fut jugé digne
d'être Evêque ou Archevêque d'une ville d'Arménie. La persécution excitée par Dioclétien et
Maximien qui s'alluma vers le même temps, sévit partout en Asie où il y avait déjà beaucoup
de Chrétiens.
Saint Chrysole, soit pour mettre en pratique la Recommandation du Sauveur Qui avait dit à
Ses Disciples : "Lorsqu'on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre;" soit pour
satisfaire le désir qu'il avait d'étendre le Règne de Jésus-Christ parmi les infidèles quitta
l'Arménie et se rendit à Rome auprès du Saint Pape Marcel de Rome qui reçut l'illustre
étranger avec respect. Bientôt même, reconnaissant en Saint Chrysole l'heureux assemblage
de toutes les vertus épiscopales unies aux plus belles qualités, il conçut pour lui une affection
toute spéciale et lui donna comme gage de son amitié une boîte en argent refermant de
Précieuses Reliques du Saint Apôtre Pierre.
Envoyé plus tard avec d'autres Missionnaires vers les peuples de la Gaule, Saint Chrysole se
fixa dans cette partie de l'ancienne Belgique Inférieure située entre l'Escaut et la Lys, au Pays
mélanthois. Pendant plusieurs années, il parcourut ces contrées sans que rien ne pût l'arrêter ni
la distance des lieux ni la difficulté des voyages ni les dangers de tout genre auxquels il était
exposé. Sa confiance en Dieu était entière et selon la Parole du Divin Maître, "il ne craignait
rien de ceux qui peuvent tuer le corps mais qui n'ont aucun pouvoir sur l'âme."
Saint Chrysole dans l'intervalle de ses courses évangéliques, résidait habituellement à
Comines. Il y construisit un oratoire pour célébrer les Divins Mystères et réunir, autant que le
permettaient les circonstances, les nouveaux Chrétiens qu'il avait gagnés à Jésus-Christ. La
persécution qui commençait à exercer ses ravages dans le Nord des Gaules, ne lui laissa pas le
temps de confirmer ses néophytes dans la Foi.
Un jour qu'il prêchait auprès d'un temple d'idoles dans le village de Verlinghem, il fut surpris
et arrêté par des soldats. Le Saint, se rappelant la conduite de Notre Seigneur au milieu de Ses
bourreaux, ne répondit que par la patience aux brutalités dont ils l'accablèrent. C'est dans ce
lieu qu'après avoir été frappé de verges, il eut le sommet de la tête coupé par ces soldats
païens qui voulaient peut-être insulter de cette manière le caractère sacré dont il était revêtu.
Ils le laissèrent gisant par terre et baigné dans son sang.
D'après le récit de plusieurs auteurs, Saint Chrysole ne mourut point aussitôt de cette affreuse
blessure mais aidé du Secours de Dieu, il revint à lui, se leva et prenant la partie supérieure de
son crâne que les bourreaux avaient abattue, il retourna à Comines où il rendit l'âme au milieu
des habitants étonnés. Ils ajoutent que sur la route et pressé par une soif dévorante, le Martyr
vit jaillir à ses pieds une source d'eau pure, laquelle n'a pas cessé depuis de couler avec
abondance.
Chrysole fut enseveli à Comines dont il est devenu le Saint Protecteur extraordinaire et où
s'opèrent souvent par son intercession des guérisons extraordinaires. Il est aussi le Saint
Protecteur de la paroisse maintenant papiste de Verlinghem. Celle de Lens en Artois
possédait une partie des Insignes Reliques comme l'indique une ancienne inscription latine.
Une tradition constante suppose que Saint Eloi lorsqu’il était Evêque de Tournai et de Noyon,
leva de terre le corps de Saint Chrysole et le renferma dans une châsse comme il avait fait
pour Saint Piat.
Tropaire de Saint Chrysole ton 8
A l'instigation de l'Esprit Divin,
Tu as répandu sur notre terre les germes de notre Sainte Foi
Et débordant d'un grand Amour pour le Christ,
Tu as arrosé notre sol des flots de ton sang.
C'est pourquoi, Vénérable Martyr Chrysole,
Nous te prions aujourd'hui de supplier la Vivifiante Trinité
Pour le Salut de nos âmes.
SAINT EVÊQUE NICET (OU NIZET, NIZIER, NICETIUS) DE BESANCON (+ 611 OU
613) 31 janvier – 8 février
Ami de Saint Grégoire le Grand et de Saint Colomban, il fut un adversaire énergique de
l’hérésie. Après son élection comme vingt-troisième Evêque, il restaura à Besançon son siège
épiscopal qui avait été transféré à Nyons sur le lac Léman dans le canton de Vaud en Suisse
après le passage des Huns.
ou
Particulièrement connu de Saint Grégoire le Grand, Nicet était l'ami du Saint Abbé
Colomban de Luxeuil à la prière duquel Nicet consacra les Autels d'Annegray, de Luxeuil
et de Fontaine. Élevé à la dignité d'Evêque de Besançon vers 590, il gagna l'estime et les
applaudissements du diocèse entier. Il y avait environ vingt ans qu'il en était le pasteur quand
Saint Colomban de Luxeuil fut exilé a Besançon. Nicet ne survécut pas longtemps à la
disgrâce de son ami : il s'endormit vers 600.
ou
Après un siècle et demi, Besançon sort enfin de ses ruines. Le Roi Thierry de Bourgogne et
Brunehaut son aïeule, rétablirent cette ville à la sollicitation de Prothadius le maire du palais,
père ou frère du Prélat que nous verrons plus tard en occuper le siège épiscopal. Saint Nicet,
qui se présente le premier sur la liste de nos Evêques, interrompue si longtemps, était à la tête
du diocèse en 590.
Tous les historiens conviennent que Saint Grégoire le Grand monta sur le siège de Rome en
590 et s'endormit en 604. Le commencement de son pontificat n'est pas éloigné de l'année
pendant laquelle nous savons que notre Evêque Silvestre vivait encore mais comme il y avait
déjà assez longtemps qu'il occupait le siège de Besançon et puisqu'il avait signé au Quatrième
Concile de Paris dès l'an 575, il devait être avancé en âge lorsqu'il assista au Second de
Macon et il n'a pas pu vivre bien des années ensuite. Alors Saint Nicet aurait gouverné
l'Eglise de Besançon dès l'époque même de l'élection de Sain. Grégoire ou peut-être quelques
années auparavant.
Honoré de l'amitié du Saint Pape Grégoire le Grand, il entretint avec ce Pontife un fréquent
commerce de lettres. Il consacra les églises des trois monastères que son Saint ami Colomban
venait d'établir à Annegray, Luxeuil et Fontaine. Il vivait encore en 610 puisqu'il reçut à cette
époque Saint Colomban exilé à Besançon.
On fixe généralement le temps de son Départ vers 612 ou 613. Il releva l'église Saint-Pierre
bâtie par Eusèbe un de ses prédécesseurs et en la consacrant de nouveau, il plaça dans l'Autel
de Précieuses Reliques de Saint Nicomède qui lui avaient vraisemblablement été envoyées par
le Saint Pape Grégoire. Son corps fut déposé dans une chapelle souterraine détruite depuis
plusieurs siècles. On fit d'abord l'Office double et la Fête de Saint Nicet le 8 février avec une
grande pompe. En ce jour, le clergé et les fidèles se rendaient processionnellement mais sans
bannière à l'église Saint-Pierre pour participer à la Divine Liturgie. Plus tard, cette fête fut
célébrée aussi le 31 janvier.
SAINT MARTYR MENGOLD (OU MEINGAUD) DE HUY (+ 892)
Apparenté à plusieurs familles aristocrates de France et d'Angleterre, Mengold fut élevé à la
cour de son oncle maternel le Roi Arnulphe et s'y montra un authentique Chrétien. Marié à
Geyla la fille du Comte Guillaume, laquelle avait eu d'un premier mariage Liethard, privé de
ses biens par le duc Albéric, Mengold eut à intervenir pour revendiquer les droits de son beaufils,
fut assiégé par le duc Albéric et dut sa délivrance à son oncle Arnulphe.
A la suite de cette affaire dans laquelle Albéric trouva la mort, Mengold, en accord avec son
épouse, renonça à tous ses biens, consentit à subir la pénitence chrétienne prescrite par les lois
de l'époque, fut privé de l'entrée de l'église pendant sept ans, mena la vie d'un pèlerin en
mendiant son pain en des régions éloignées de son ancienne résidence. La huitième année, il
songeait à rentrer à Huy quand il fut mis à mort par ses anciens ennemis; on entendit la Voix
des Anges le proclamer Martyr et on lui donna une sépulture honorable (892).
Les invasions normandes vinrent jeter le trouble dans l'église où l'on conservait le corps de
Mengold; ce corps fut néanmoins épargné et quand le calme fut rétabli, on le translata à
l'église de la Mère de Dieu de Huy.
St Prophète Zacharie-Stes Marthe et Marie d'Egypte et St Lycarion-Sts Nicéphore et Etienne-
St Philadelphe et Polycarpe-St Macaire l'Evêque de Paphos en Chypre-St Pergetos- -St Jacut
fils de St Fragan et de Ste Gewen (Blanche), frère de St Guignolé et de St Guéthenoc,
higoumène à Landoac en Bretagne (VIème siècle).-St Juvence évêque de Pavie,
évangélisateur de la Ligurie (IIème siècle). -Sts Nicephore et Etienne qui accomplirent leur
martyre en étant écorchés vifs. -St Commun, Martyr à Toscanella en Toscane. -Ste Kew,
moniale au pays de Galles (Vème, VIème ou VIIème siècle). - St Honorat l'Evêque de Milan
(570). -St Machaire, higoumène du monastère St-Germain à Auxerre en Bourgogne (vers
585). -St Oncho, poète, pélerin et gardien de Reliques en Irlande (vers 600). -St Nicet ou
Nizier l'Evêque de Besançon (613). -St Hermenfrol l'Evêque de Verdun en Lorraine (621). -St
Paul l'Evêque de Verdun en Lorraine, patron de la ville de Verdun (648). -Ste Elflede, vierge,
fille du roi Oswin de Northumbrie et petite-fille de St Edwin par sa mère, soeur de trois rois et
de deux reines, disciple de Ste Hilda et abbesse de Whitby en Angleterre (714). -St Sabbas
(Sava) II, fils de St Etienne le Premier Couronné, neveu de St Sabbas Ier, moine de Chilandar
puis archevêque de Serbie (1271)-Sts Jean et Basile de la Laure des Grottes de Kiev. -Ste Lioubov (Liouba) (Amour), folle-en-Christ à Riazan (Russie 1921). -Sts Simeon et Andre,
prêtres, Martyrs (Russie 1938). -St Alexandre, prêtre, Martyr (Russie 1942).
Lecture de l’Epître
Pour le Mégalomartyr Théodore
Eph II : 4-10
2.4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, 2.5
nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que
vous êtes sauvés); 2.6 il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les
lieux célestes, en Jésus Christ, 2.7 afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de
sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus Christ. 2.8 Car c'est par la grâce que vous êtes
sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. 2.9 Ce n'est
point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. 2.10 Car nous sommes son ouvrage,
ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin
que nous les pratiquions.
Pour l’usage slave
2Tim II : 1-10
2.1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. 2.2 Et ce que tu as
entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui
soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. 2.3 Souffre avec moi, comme un bon soldat de
Jésus Christ. 2.4 Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à
celui qui l'a enrôlé; 2.5 et l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles. 2.6 Il
faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. 2.7 Comprends ce que je dis, car le
Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses.
2.8 Souviens-toi de Jésus Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon
mon Évangile, 2.9 pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole
de Dieu n'est pas liée. 2.10 C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi
obtiennent le salut qui est en Jésus Christ, avec la gloire éternelle.
Lecture de l’Evangile
Pour le Mégalomartyr Théodore
Matthieu : X : 16-22
10.16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme
les serpents, et simples comme les colombes. 10.17 Mettez-vous en garde contre les hommes;
car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues; 10.18
vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de
témoignage à eux et aux païens. 10.19 Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la
manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné
à l'heure même; 10.20 car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en
vous. 10.21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront
contre leurs parents, et les feront mourir. 10.22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom;
mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé.
RÉFLEXION - Saint Seraphim de Sarov écrit à propos du désespoir : "De même que le
Seigneur Se soucie de Notre Salut, ainsi en est-il du diable, le tueur de l'Homme qui se soucie
beaucoup d'amener l'âme de l'homme au désespoir. Judas le traître était faible et
inexpérimenté dans le combat, c'est pour cela que le diable, le voyant dans son état de
désespoir, l'attaqua et le persuada de se pendre. Pierre, le formidable rocher, tombant dans un
grand péché et expérimenté dans le combat, ne désespéra pas et ne perdit pas la Présence de
l'Esprit, au contraire il versa d'amères larmes sorties d'un coeur chaleureux et voyant cela, le
diable s'enfuit comme s'il avait été brûlé par le feu. Ainsi donc, frères, le Vénérable Antiochus
nous enseigne que lorsque le désespoir nous assaille, nous ne devons pas nous y abandonner
et armés et enveloppés de la Sainte Foi, nous devons dire avec grande bravoure à l'esprit
trompeur (le diable) : "Qu'y a-t-il entre toi et nous, ô apostat de Dieu, fugitif du Ciel et esclave
du mal! Tu es incapable de nous inspirer quelque action car le Christ, le Fils de Dieu, a
autorité sur nous et sur tout. Et toi, ô meurtrier, va-t'en! Renforcés par Sa Sainte Croix, nous
piétinons ta tête de serpent!' "
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Semaine des Laitages*
* semaine des laitages (laitages, oeufs, poisson, huile et vin)
Lecture de l’Epître
Jude 1-10
1.1 Jude, serviteur de Jésus Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés, qui sont
aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus Christ: 1.2 que la miséricorde, la paix et la charité
vous soient multipliées!
1.3 Bien aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je
me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été
transmise aux saints une fois pour toutes. 1.4 Car il s'est glissé parmi vous certains hommes,
dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre
Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus Christ. 1.5 Je veux vous
rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le
peuple et l'avoir tiré du pays d'Égypte, fit ensuite périr les incrédules; 1.6 qu'il a réservé pour le
jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas
gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure; 1.7 que Sodome et Gomorrhe
et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature,
sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel.
1.8 Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur
chair, méprisent l'autorité et injurient les gloires. 1.9 Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait
avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement
injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime! 1.10 Eux, au contraire, ils parlent d'une
manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu'ils savent
naturellement comme les brutes.
Lecture de l’Evangile
Luc XXII : 39-XXIII : 1
22.39 Après être sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers. Ses disciples le
suivirent. 22.40 Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas
en tentation. 22.41 Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à
genoux, il pria, 22.42 disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma
volonté ne se fasse pas, mais la tienne. 22.43 Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier.
22.44 Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de
sang, qui tombaient à terre. 22.45 Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu'il
trouva endormis de tristesse, 22.46 et il leur dit: Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et priez,
afin que vous ne tombiez pas en tentation.
22.47 Comme il parlait encore, voici, une foule arriva; et celui qui s'appelait Judas, l'un des
douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus, pour le baiser. 22.48 Et Jésus lui dit: Judas,
c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme! 22.49 Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce
qui allait arriver, dirent: Seigneur, frapperons-nous de l'épée? 22.50 Et l'un d'eux frappa le
serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. 22.51 Mais Jésus, prenant la
parole, dit: Laissez, arrêtez! Et, ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. 22.52 Jésus dit
ensuite aux principaux sacrificateurs, aux chefs des gardes du temple, et aux anciens, qui
étaient venus contre lui: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des
bâtons. 22.53 J'étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n'avez pas mis la main sur
moi. Mais c'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres.
22.54 Après avoir saisi Jésus, ils l'emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du
souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin. 22.55 Ils allumèrent du feu au milieu de la cour,
et ils s'assirent. Pierre s'assit parmi eux. 22.56 Une servante, qui le vit assis devant le feu, fixa
sur lui les regards, et dit: Cet homme était aussi avec lui. 22.57 Mais il le nia disant: Femme, je
ne le connais pas. 22.58 Peu après, un autre, l'ayant vu, dit: Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre
dit: Homme, je n'en suis pas. 22.59 Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant:
Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen. 22.60 Pierre répondit: Homme,
je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta. 22.61 Le
Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui
avait dite: Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois. 22.62 Et étant sorti, il
pleura amèrement.
22.63 Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient. 22.64 Ils lui
voilèrent le visage, et ils l'interrogeaient, en disant: Devine qui t'a frappé. 22.65 Et ils
proféraient contre lui beaucoup d'autres injures. 22.66 Quand le jour fut venu, le collège des
anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s'assemblèrent, et firent amener
Jésus dans leur sanhédrin. 22.67 Ils dirent: Si tu es le Christ, dis-le nous. Jésus leur répondit: Si
je vous le dis, vous ne le croirez pas; 22.68 et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas. 22.69
Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. 22.70 Tous dirent:
Tu es donc le Fils de Dieu? Et il leur répondit: Vous le dites, je le suis. 22.71 Alors ils dirent:
Qu'avons-nous encore besoin de témoignage? Nous l'avons entendu nous-mêmes de sa
bouche.
23.1 Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTE KIGWE (OU KEWE, CIWA, CIWG, CWICK, KIGWOE, KUET KYWERE ),
VIERGE
Epoque inconnue (cinquième siècle?). Sainte Kigwe est probablement identique à Sainte
Ciwa, une Sainte du sixième ou septième siècle vénérée dans le Monmouthshire; elle ne doit
pas être confondue avec Sainte Cuach, nourrice de l'Irlandais Saint Ciaran. Elle est la Sainte
Protectrice de Saint-Kew en Cornouailles brittoniques appelé auparavant Docco en l'honneur
de Saint Congar dont l'abbaye fut détruite avant la fin du premier millénaire. Avant le
quatorzième siècle, Kigwe le remplaça comme Saint Protecteur. Selon Roscarrock, Kigwe
était la soeur de Congar mais lorsqu'elle rendit visite à son frère dans sa cellule d'Ermite, "il
ne voulut pas la recevoir jusqu'à ce qu'il ait vu un sanglier lui obéir miraculeusement après
quoi il discuta avec elle et elle fit preuve d'une rare vertu et Sainteté qu'après sa Naissance au
Ciel, elle fut une Sainte réputée et eut une église dédiée." Elle est présente dans le
Martyrologe d'Exeter et dans les calendriers gallois.
SAINTE ELFLEDA (OU AELFLAED ETHELFLEDA, EDILFLEDA, ELGIVA), VIERGE
ET ABBESSE (+714) 23 octobre – 8 février
Née en 653 et fille du Roi Oswy de Northumbrie et de sa Sainte Epouse Eanfleda alors
encore une petite enfant, Elfleda fut confiée à Sainte Hilda et au Couvent d'Hartlepool. Ses
parents avaient promis de la consacrer dès sa prime enfance si Oswy gagnait la bataille contre
le roi païen Penda de Mercie. Oswy gagna le combat de Winwaed en 654, il accomplit son
voeu. En 657, Hilda fonda (ou restaura) l'Abbaye de Whitby et Elfleda l'y suivit. A la
Naissance Céleste d'Oswy en 670, Eanfleda rejoignit sa fille au monastère double gouverné
par Hilda et qui deviendra plus tard le mausolée de la famille royale de Northumbrie. A leur
tour, Eanfleda et Elfleda succèderont à Hilda comme Abbesse de Whitby. Durant la direction
abbatiale d'Elfleda, la première "Vita" de Saint Grégoire le Grand fut rédigée.
Elfleda fut un des personnages les plus influents de son temps. Elle avait parmi ses amis Saint
Cuthbert et Saint Wilfred. En 684, elle rencontra Cuthbert sur l'Île Coquet. Il lui dévoila que
son frère, le Roi Egfrith, mourrait dans l'année et que son demi-frère Aldfrith lui succèderait.
Ce qui arriva. Plus tard elle a été guérie de paralysie par la ceinture de Cuthbert.
Son premier moyen d'influence résidait dans son rôle de médiatrice. Elfleda fut l'instrument
de réconciliation entre Saint Théodore de Canterbury et Saint Wilfrid. Au Synode de River
Nidd en 705, elle exerça son talent pour réconcilier Wilfrid tant avec Canterbury qu’avec
l’Eglise de Northumbrie. Elle affirma qu'Aldfrith sur son lit de mort avait promis d'obéir aux
ordres du siège romain à propos de Wilfrid et avait enjoint à son héritier d'en faire de même.
SAINT MEGALOMARTYR THEODORE LE STRATILATE D'HERACLEA (+319) *
8 février (martyre) – 8 juin (translation)
Le Saint et MégaloMartyr Théodore était originaire d'Euchaïta, petite localité située non loin
d'Amasée. Sa bravoure et ses qualités oratoires lui avaient fait gagner l'estime de l'empereur
Licinius (vers 320) qui l'avait nommé général et gouverneur de la cité d'Héraclée.** Dès qu'il
entra en charge, Théodore révéla sans crainte qu'il était Chrétien et convertit par ses paroles
enflammées une grande partie de la ville à la Vraie Foi. On raconte même qu'il confirma la
Vérité de sa prédication en tuant un dragon qui effrayait les habitants de la région. En réponse
à la convocation de l'empereur mis au courant de la conduite inattendue de son favori,
Théodore invita Licinius à venir lui-même lui rendre visite à Héraclée avec ses idoles d'or et
d'argent. Encouragé par une vision nocturne qui lui annonçait que le temps était venu pour lui
de témoigner par son sang de son Amour de Notre Seigneur Dieu et Sauveur
Jésus-Christ, il accueillit l'empereur avec faste. Celui-ci admira le bon ordre de la cité et
proposa au gouverneur de montrer sa piété envers les "dieux" en leur offrant un sacrifice.
Théodore acquiesça et demanda seulement de prendre les idoles chez lui pendant la nuit afin
de les adorer avant le sacrifice public. Il prit donc les statues d'or amenées par l'empereur et
passa la nuit à les réduire en morceaux et au petit matin, il distribua l'or aux pauvres. Le
moment du sacrifice étant arrivé, un centurion alla rapporter affolé à l'empereur qu'il avait vu
un pauvre porter la tête d'or d'une statue d'Artémis. Une fois revenu de sa stupeur, le
souverain en fureur fit étendre le Saint sur le chevalet et ordonna de lui infliger sept cents
coups de nerf de boeuf sur le dos, cinquante au ventre et de lui frapper la nuque avec des
boules de plomb. Ensuite on l'écorcha et après avoir passé des torches sur ses plaies, on les
racla à l'aide de débris de céramiques. Pendant ces supplices, le Saint Martyr répétait
seulement : "Gloire à Toi, Mon Dieu!"
* Stratilate signifie "général d'armée." Le martyre de Saint Théodore le Stratilate ressemble si fort à celui de
Saint Théodore Tiron (cf. 17 fev.) qu'il semble bien qu'avant la rédaction des deux récits par Saint Syméon
Métaphraste, au dixième siècle, on ne vénérait qu'un seul et même Saint Théodore comme le confirme le
panégyrique de Saint Grégoire de Nysse (PG 46, 736-748). Nous respectons néanmoins ici la distinction,
devenue traditionnelle, entre les deux Saints. Bien que l'Office du Saint ne comporte pas explicitement la grande
doxologie, les livres liturgiques prescrivent aujourd'hui de faire dispense de jeûne si l'on est en-dehors du Grand
Carême.
** Située dans le Pont, elle est distincte d'Héraclée, capitale de la Thrace.
Jeté en prison et laissé sept jours sans nourriture, il fut ensuite cloué sur une Croix en dehors
de la ville. Les soldats sans pitié lui enfoncèrent dans le membre viril une tringle de fer qui lui
perça les entrailles et des enfants s'amusèrent à lui lancer des flèches qui lui crevèrent les
yeux. Patient dans les tourments et longanime envers ses bourreaux, à l'exemple de Son Divin
Maître, Théodore restait inébranlable dans sa prière et encourageait son serviteur Varus à
consigner par écrit tous les détails de son martyre.
ou
The Holy GreatMartyr Theodore Stratelates suffered for Christ in Herakleia on 8 February
319. At the time of his sufferings the holy Greatmartyr Theodore ordered his servant Uaros to
bury his body on the estate of his parents in Eukhaitos. The transfer of the relics of the
Greatmartyr Theodore was done on 8 June 319.
On this day also is remembered a Miracle from an image of the Greatmartyr Theodore in a
church of his name, at a place called Karsata, near about Damascus. The Saracens had turned
this church into a residence. One of the Saracens shot an arrow into the image of the
greatmartyr. From the shoulder of the Saint, where the arrow had stuck into the wall, blood
flowed forth in front of the eyes of everyone. A short while later, the Saracens who had settled
in the church, killed each other. Accounts about this Miracle are given by the holy Patriarch
Anastasias of Antioch (+ 599, Comm. 20 April) and the Monk John Damascene (+ c. 780,
Comm. 4 December)
SAINT ERMITE CUTHMAN (OU CUTHMANN) DE STEYNING, CONFESSEUR ET
THAUMATURGE DANS LE SUSSEX (+889)
Parmi les anciens Saints anglo-saxons, on trouve Cuthman, natif du Devon ou des
Cornouailles* qui a passé sa jeunesse comme berger dans les landes. Une pierre grise et usée
par le temps en haut des bruyères est réputée marquer l'endroit où il s'asseyait et où il traçait
un large cercle à travers les buissons épineux et fleuris, au-delà duquel ses moutons n'avaient
pas le droit de s'aventurer. A l'Endormissement de son père, sa mère resta seule et pauvre.
Cuthman se montra un bon fils et travailla dur pour leur gagne-pain commun mais lorsqu'elle
tomba malade il ne put la laisser seule et ils devinrent dépourvus.
* d'après son nom; quelques documents anciens semblent indiquer qu'il était probablement né à Chidham près
de Bosham, vers 681.
Cuthman pensa à la fin à construire une brouette en bois à deux roues dans laquelle il plaça sa
mère et avec ses poignées soutenues par une corde passée autour de son cou mendiait de porte
à porte. Mais le rêve de sa vie était de construire une église et bien qu'il n'eût pas d'idée
comment ceci pourrait être fait, il résolut de quitter les Cornouailles et ses landes désertes
battues par les vents pour voyager vers l'Est.
Ayant placé avec sa mère dans la brouette le peu d'affaires qu'ils avaient, il poussa le tout jour
après jour à travers toute l'Angleterre jusqu'à parvenir à Steyning dans l'Ouest du Sussex. Làbas
la corde qui tenait la brouette à son cou se cassa et il prit ceci pour un signe que c'était ici
où il fallait s'installer. Il pria au bord de la route : "O Père Tout-Puissant Qui as mis un terme
à mon voyage, Tu sais que je suis pauvre et un ouvrier depuis ma jeunesse et je ne peux rien
faire sans Ton Secours."
Près de la rivière Adur dans un endroit isolé et calme des Downs, il construisit une hutte pour
abriter sa mère et ensuite il mesura le sol sur lequel construire son église. Les gens de l'endroit
étaient aimables avec lui l'ayant observé creusant à la main les fondations, coupant le bois et
construisant les murs; ils lui fournirent deux boeufs pour l'aider. Cependant qu'un jour les
boeufs errèrent, ils furent pris par deux jeunes qui refusèrent de les rendre. Alors Cuthman se
fâcha : "Je n'ai pas besoin d'eux pour faire mon propre travail mais pour oeuvrer pour Dieu."
Et il attela les deux jeunes à sa charrette pour la tirer. "Ceci doit être déplacé," dit-il, "et c'est
vous qui le ferez."
Ainsi Cuthman construisit une église et prêcha et encouragea les gens. Il s'est endormi là où il
avait travaillé et fut enseveli à côté de la rivière, endroit qu'ils ont appelé "port de Saint
Cuthman" à l'époque où cette rivière était navigable.
Le nom de Cuthman est présent dans plusieurs des plus anciens calendriers médiévaux et dans
le vieux missel utilisé par les Anglo-Saxons avant la conquête des Normands (conservé au
Monastère de Jumièges, il contient une Liturgie dédiée pour sa fête). Un martyrologe
allemand indique clairement un culte d'avant la conquête et l'église à Steyning semble lui
avoir été dédiée par le passé. Saint Edouard le Confesseur a donné l'église de Steyning au
Monastère de Fécamp qui a construit une cellule de Moines sur le site de la vieille église en
bois et a construit une nouvelle dédiée à sa mémoire, les Saintes Reliques de Cuthman étant
transférées à Fécamp. L'information qui y est conservé sur Cuthman peut être authentique. La
mémoire de ce Saint autrefois oublié a été ranimée par Christopher Fry dans sa pièce d'un acte
"Le garçon avec une Charrette" (1939).
Dans l'art, Saint Cuthman est toujours représenté parmi les moutons parce qu'il était berger à
Steyning. Sa fête s'est maintenue dans la plupart des monastères bénédictins de Normandie.
ou
Dans le Bas-Sussex et non loin de Brighton, se trouve le village de Steyning avec l'église
fondé par Saint Cuthman. Fils de berger, il habitait à l'origine dans l'Ouest du Pays et passa de
longues heures à veiller sur le troupeau de son père. Une tradition dit qu'il avait une pierre
préférée sur laquelle il s'asseyait et qu'un jour il traça un cercle avec la pointe de son bâton
autour du roc et ordonna à ses bêtes, au Nom du Christ, de ne pas en sortir pendant qu'il allait
chercher à manger. Le troupeau obéit à ses instructions et ne partit point et les gens du coin
commencèrent à considérer Cuthman et sa pierre avec Vénération.
A la Naissance Céleste de son père, Cuthman décida de se déplacer vers l'Est à la recherche
de nouveaux pâturages et comme sa mère était percluse d'âge, il conçut une sorte de brouette
pour la transporter fixée par une corde sur ses épaules. Il voyagea de cette façon de nombreux
jours durant jusqu'à ce qu'un jour comme il passait par un champ de maïs, la corde cassa, ce
qui fit rire les ouvriers agricoles oeuvrant au champ. Cuthman substitua à la corde une
branche d'aulne qui résista quelques jours mais quand celle-ci se cassa à son tour, il estima
que Dieu lui signifiait qu'il devait s'installer à cet endroit. Il y construit une hutte pour sa mère
et commença à poser les fondations d'une église.
L'endroit est décrit comme "un endroit de retiré et calme, au-dessous de la colline ronde où
deux ruisseaux se rencontrent." C'était un domaine boisé et Cuthman construisit son église en
bois, ayant deux boeufs pour aider à déplacer les chargements lourds. Un jour, deux jeunes
hommes volèrent les boeufs. Refusant de les rendre, Cuthman les attelas à son chariot pour
qu'ils tirent les charges eux-mêmes. En une autre occasion, Cuthman trouva qu'un des piliers
pliait sous le poids du toit et la structure entière était sur le point de s'effondrer. A ce moment
un homme d'un "d'un aspect grave et beau" apparut et l'aida à le redresser. Il demanda à
l'homme qui il était et il répondit : "Je suis Jésus-Christ pour Qui tu construis cette maison" et
alors Il disparut.
Dans le porche de l'église actuelle, il y a une ancienne pierre avec ce qu'on pense être des
gravures pré-chrétiennes sur un côté sur une longueur de six pieds. Autrefois on pensait qu'il
devait s'agir de la pierre tombale de Saint Cuthman mais maintenant c'est considéré comme
l'origine du nom du lieu. En saxon "Stenninga s" signifie "les Gens de la Pierre" et il s'agit
peut-être de la pierre "sacrée" qui se trouvant au centre d'un bosquet païen converti,
conformément à la politique de Saint Grégoire, en sanctuaire chrétien par Saint Cuthman. La
pierre a été utilisée comme seuil jusqu'en 1938 quand les sépultures ont été découvertes.
La rivière Adur alors appelée le Bramber, était navigable jusqu'aussi loin que Steyning et
l'endroit était devenu connu comme le "port de Saint Cuthman." Les Rois saxons avaient ici
une propriété et Ethelwulf, père du Roi Alfred, y est enseveli dans l'église. Au onzième siècle,
Edouard le Confesseur a donné cette église et ce manoir à l'Abbaye de Fécamp en Normandie
et le non-paiement des revenus de Steyning étaient un des prétextes de Guillaume le
Conquérant pour lancer son invasion de la Grande-Bretagne par ses Normands et en faire une
"Guerre Sainte." Au douzième siècle les moines papistes de Fécamp édifièrent l'église de
pierre actuelle pour remplacer celle en bois de Saint Cuthman.
ou
On parle de lui dans ces diverses pages :
http://web.archive.org/web/20040223103633/www.yeoldesussexpages.co.uk/churches/suschu
r/4saints.htm
http://www.fullbooks.com/Seaward-Sussex2.html
http://www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/oe10000.htm
http://www.dabnet.org/stcuth4.htm
Ici aussi, avec ce très intéressant texte sur un manuscrit de calendrier et les dispersions de
fonds de bibliothèques monastiques :
http://www.unicaen.fr/mrsh/craham/revue/tabularia/print.php?dossier=dossier4&file=02lema
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SAINT ARCHEVEQUE SAVA II DE SERBIE (+1271)
Sava était le fils du Roi Stéphane/Etienne le premier couronné et neveu de Saint Sava I. Avant
d'être tonsuré, Sava était appelé Predislav. Suivant l'exemple de son grand-oncle (Saint Sava),
Predislav fut tonsuré Moine et se voua avec zèle à la vie d'Ascète. Il fut choisit comme
Archevêque des Serbes, succédant à Saint Arsène sous le nom de Sava II. Il gouverna l'Eglise
avec beaucoup de dévotion et d'Amour. Sava II s'endormit en 1268. Ses Précieuses Reliques
reposent dans le Monastère de Pec.
SAINT ONCHO (OU ONCHUO) DE CLONMORE, LE POETE (+VERS 600)
Saint Oncho était un pèlerin irlandais poète et gardien des traditions celtiques ainsi qu'un
collectionneur de Saintes Reliques. Pendant qu'il poursuivait sa recherche de mémoriaux de
Saints irlandais, il s'endormit au Monastère de Clonmore alors dirigé par Saint Maidoc et son
corps fut enchâssé avec les Précieuses Reliques qu'il avait récoltées.
Tropaire de Saint Oncho ton 2
Tu nous enseignas la valeur des Précieuses Reliques, Ô Père Oncho, toi qui passas ta vie
terrestre à collecter ces précieuses aides à la piété et à la dévotion./
Prie Dieu pour nous, afin qu'honorant ce qui est précieux à Dieu,/
Nous puissions être trouvés dignes de Sa Grande Miséricorde.
Kondakion de Saint Oncho ton 4
Suivant ton exemple, Très Saint Oncho,/
Nous prions pour avoir la force pour défendre toutes les choses précieuses et sacrées,/
Résistant jusqu'au bout à toute tentative de désacralisation ou sacrilège/
Par les agents des païens,/
Afin qu'en tout gloire soit rendue au Christ Notre Dieu.
SAINT PROPHÈTE ZACHARIE, 11ÈME DES DOUZE "PETITS PROPHÈTES"
(+ 515 AVNSJC) 6 (Latins) – 9 (Egyptiens) septembre – 8 février (Grecs et Slaves) – 16 mai (Grecs)
Il annonça le retour d’exil du Peuple Elu sur la terre promise et la venue d’un roi pacifique, ce
qui préfigurait l'annonce que le Christ accomplit par son entrée triomphale dans la Sainte Cité
de Jérusalem. Le Saint Prophète, au retour de l'exil de Babylone, encouragea les Juifs à
reconstruire le Temple et à marquer ainsi le retour vers Dieu: "Revenez à moi et je reviendrai
vers vous, dit le Seigneur." (Zacharie 1.4)
Livre de Zacharie : http://www.lueur.org/bible/bible-en-ligne.php
ou
Zacharie, fils de Barachie et petit-fils d'Addo, commença à prophétiser le huitième mois de la
seconde année du règne de Darius, premier fils d'Hystaspe et roi de Perse (521)
Contemporain du Prophète Aggée, il y a apparence qu'il se joignit à lui pour engager les Juifs
à reprendre l'oeuvre de la reconstruction du temple interrompue depuis longtemps. Il les
exhorta aussi à se convertir au Seigneur et à ne pas imiter l'endurcissement de leurs pères si
souvent châtiés pour n'avoir pas écouté les Prophètes. Dieu fit voir à Zacharie dans deux
visions différentes et sous plusieurs figures, la succession des quatre monarchies, à savoir les
Assyriens, les Chaldéens, les Perses et les Grecs qui devaient se terminer au Règne de Jésus-
Christ Dont il décrit la vie et la passion. Il parle aussi de Son Entrée à Jérusalem et des trente
pièces d'argent qui furent le prix de son sang. Zacharie est le plus fécond mais aussi, au
jugement de Saint Jérôme, le plus obscur des douze petits Prophètes. Sa prophétie dans nos
Bibles, contient quatorze chapitres.
Une controverse jusqu'ici demeurée sans solution définitive s'est élevée entre les
commentateurs au sujet d'un texte fameux de l'Evangile qui paraissait se rapporter à Zacharie.
"Je vous ai envoyé," disait Notre Seigneur aux Juifs, "des prophètes, des sages, des docteurs;
vous les avez égorgés. Aussi du sang des Justes versé sur la terre depuis l'innocent Abel
jusqu'à Zacharie, fils de Barachie que vous avez tué entre le temple et l'Autel, retombera sur
vos tètes." Toutefois la tradition juive ou chrétienne n'a gardé aucun souvenir du meurtre du
Prophète Zacharie. On peut donc adopter sur ce point le système de Saint Epiphane qui
appliquait les Paroles de Notre Seigneur au Grand-Prêtre Zacharie, mis à mort entre le Temple
et l'Autel sous le règne de Joas (870-831).
Les Grecs et les Moscovites honorent la mémoire du Prophète Zacharie au 8 février, les
Latins le 6 septembre. Quelques Synaxaires grecs marquent aussi sa mémoire au 16 mai et les
Egyptiens font sa fête le 9 septembre.
On lit dans l'historien grec Sozomène (cinquième siècle) que le corps du Prophète Zacharie
fut trouvé dans le territoire d'Eleuthéropolis dans un bourg nommé Caphar. Il était intact, vêtu
d'une robe blanche et mis dans un cercueil de plomb, enfermé dans un autre du bois.
On le représente comme les autres Prophètes déroulant un cartouche où se lisent les
principaux textes de sa prophétie.
Baillet : "Vies des Saints de l'Ancien Testament;" Darras : "Histoire générale de l'Eglise;"
Dom Ceillier : "Histoire des auteurs sacrés et ecclésiastiques." On peut voit dans la collection
des Bollandistes au 6 septembre les arguments que le prêtre papiste Stilting a réunis pour
soutenir l'identité du Zacharie dont parle Notre Seigneur avec le Prophète. Dans son
"Dictionnaire de théologie," Bergier les a repris en sous-oeuvre et développés avec une
nouvelle force.
ou
The Prophet Zechariah (Zakhariah) the Sickle-Seer from amongst the 12 Minor Prophets was
descended from the Levite tribe, called in the Book of Nehemiah-Ezra the chief priestly
lineage. He was called to prophetic service at a young age and became, in the wondrous
expression of churchly song, "a spectator of supra-worldly visions." In particular within the
Book of the Prophet Zechariah there is contained inspired details about the coming of the
Messiah (6: 12); about the last days of the earthly life of the Saviour, and about the Entry of
the Lord into Jerusalem on a young donkey (9: 9); about the betrayal of the Lord for 30 pieces
of silver and the purchase with them of the potter's field (11: 12-13); about the piercing of the
side of the Saviour (12: 10); about the scattering of the apostles from the Garden of
Gethsemane (13: 7); about the sun's eclipse at the time of the sufferings on the Cross of the
Saviour (14: 6-7). "Enlightened by dawnings all above," the Prophet Zechariah "saw the
future as the presently existing." According to tradition, this "most true God-proclaimer" lived
to old age and was buried not far from Jerusalem, alongside his illustrious contemporary and
companion the Prophet Haggai. The title "Sickle-Seer" given Zechariah is connected to one of
the revelations to him, in which he saw a scroll flying in the air, curved to the likeness of a
menacing sickle (5: 1-2).
SAINT EVEQUE PAUL DE VERDUN, CONFESSEUR (+ 649?)
Paul naquit au cinquième siècle de parents distingués. Il reçut une éducation chrétienne,
exerça divers emplois civils et vécut pendant quelque temps à la cour du Roi Clotaire II de
France où il eut pour compagnons Arnoul, Eloi, Ouen, Didier, les futurs Evêques de Metz, de
Noyon, de Rouen et de Cahors. Mais bientôt il fut pris de dégoût pour la vie du monde et
résolut de s'appliquer uniquement à servir Dieu dans la retraite, la fréquentation des églises et
des monastères ainsi que la pratique de l'aumône. Ce n'était qu'une première étape : peu après,
il quitta sa famille et son pays, alla chercher un asile sur une montagne voisine de Trèves qui
plus tard reçut son nom, Paulsberg (ou montagne de Paul).
La renommée de ses vertus lui attira dans cet endroit quelques disciples; il l'abandonna bientôt
pour aller se cacher dans le Désert des Vosges. La Providence permit que, surpris par la nuit,
il allât demander l'hospitalité à l'Abbaye de Tholey; il y fut reçu avec toutes les marques de la
charité et y demeura plusieurs jours. L'Abbé le persuada non sans peine de rester au milieu de
ses Moines, la vie cénobitique ne le cédant en rien à la vie solitaire pour la pratique de la
perfection. Dans cet asile, Paul travailla avec ardeur à l'acquisition de toutes les vertus, étudia
les belles-lettres, les enseigna aux autres et donna à l'Abbaye de Tholey la brillante renommée
scientifique qu'elle garda pendant de longues années.
Dieu favorisa Son Serviteur du don des Miracles. Un jour que Paul, par obéissance, était
occupé à la boulangerie, il se trouva que le temps lui manquait pour mener sa tâche à bon
terme. L'heure du repas approchait, le four était à peine chauffé, il fallait le nettoyer avant d'y
introduire la pâte. Pour en finir plus vite, Paul sortit tous les charbons et plaça les pains qui se
trouvèrent cuits à temps. On dit même que ce pain cuit miraculeusement rendit la santé à un
malade. Le bruit des merveilles accomplies par ce Moine attira l'attention : un bon nombre de
jeunes gens de l'aristocratie vinrent se consacrer à Dieu dans l'Abbaye de Tholey. Vers 630,
l'Evêque de Verdun étant venu à s'endormir, tout le monde songea à Paul pour le remplacer.
Dagobert dont le parent Adalgise était retiré à Tholey, intervint pour contraindre Paul à
accepter cette dignité; il le fit même conduire à Verdun pour recevoir la consécration
épiscopale.
L'Église de Verdun était alors dans un triste état de dénuement; les fidèles ne pouvaient plus
fournir ce qu'il fallait pour l'entretien des ministres de l'autel. Aidé et soutenu par Adalgise,
Paul obtint du Roi Dagobert de très grands biens, des immunités, des privilèges pour son
diocèse. Il plaça l'Abbaye de Tholey sous la juridiction des Evêques de Verdun, s'occupa à
former de bons Prêtres, à faire refleurir le Service de Dieu et la discipline ecclésiastique. Ses
exemples et la sagesse de son gouvernement y contribuèrent pour une large part. Dans une
lettre qu'il écrit à Saint Ouen de Rouen, Didier de Cahors fait un grand éloge de l'Evêque de
Verdun : Didier se glorifie d'être dans l'intimité du Saint comme on le voit du reste dans les
lettres qu'ils échangent entre eux.
Paul de Verdun a été considéré comme le restaurateur de son Église et pendant les révolutions
qui se succédèrent du septième au douzième siècle, le clergé formé par ses soins resta à la
hauteur de sa situation. La sanctification du dimanche fut un des résultats du grand zèle de
notre Evêque : l'église construite par ses soins hors de l'enceinte de la ville et dédiée à Saint
Saturnin de Toulouse fut destinée dans sa pensée aux fidèles qui allaient le dimanche se
délasser à la campagne. C'est dans cette église qu'il fut inhumé quand il s'endormit, le 8
février d'une année qu'on n'a pu déterminer jusqu'ici, peut-être 649.
Le successeur de Paul préposa à la garde de l'église Saint-Saturnin les Moines de l'Abbaye de
Tholey. Au dixième siècle, cette église tombait en ruine et les Moines, impuissants à la
restaurer, tentèrent d'en retirer la nuit, à la dérobée, les ossements du Saint Evêque. Un
prodige les fit surprendre et les habitants de la ville obligèrent les Moines à restituer les
ossements, sauf une partie de ceux du Chef; ces ossements furent replacés dans le tombeau
que l'on entretint avec plus de décence. A l'endroit où l'on avait surpris les Moines de Tholey
on érigea une Croix de pierre et un Autel. Ce fut un lieu de pèlerinage désigné sous le nom de
Paul-Croix. Les Précieux Restes de Paul sont aujourd'hui dans le trésor de la cathédrale de
Verdun.
SAINT JACUT ET SAINT GUETHENOC (+5°.S. OU 6°.S.) 6 - 8 février – 5 mars
Fils de Saint Fragan et Sainte Gwendoline et frères du bien connu et vénéré Saint Gwenaloe
(Winwaloee, frère jumeau de Jacut), Jacut et Guethenoc sont devenus des disciples de Saint
Budoc comme lui ont été chassés de leur Grande-Bretagne natale par les envahisseurs saxons
Plus tard, ils souhaitent vivre en Ermite et se retirent alors dans un lieu très incommode d'où
ils passent ensuite dans la presqu'Île de Landouar où ayant rassemblé quelques disciples, ils
jetteront alors les fondements de l'abbaye dont Saint Jacut aura le gouvernement, son frère
s'étant choisi une autre solitude.
ou
SAINT JACUT ABBÉ ET CONFESSEUR
Jacut eut pour père Fracan, cousin du roi breton Catoui et pour mère Alba (ou Guen). Il naquit
en Grande-Bretagne dans la première moitié du cinquième siècle et eut un frère jumeau
nommé Weithnoc ou Guethnoc. Tous deux étaient bien jeunes quand leurs parents, fuyant
devant l'envahisseur saxon, traversèrent l'océan britannique et vinrent chercher la paix en
Armorique vers 460 pour finalement parvenir au port de Brahee dans la baie de Saint-Brieuc.
Là naquit un troisième enfant nommé Guennolé dont la renommée devait rejeter dans l'ombre
celle des deux jumeaux Jacut et Weithnoc. On a lieu de croire que Fracan confia ses deux
aînés à Saint Rudoc et que ceux-ci, à l'Abbaye de Lavré, se formèrent au travail des mains, à
la prière et à la pénitence.
Aspirant à une solitude plus complète, ils allèrent ensuite se fixer à Landoac pour y bâtirent
un ermitage et y consacrer le jour au travail des mains et la nuit à la prière. Ils convertirent la
population qui vivait autour d'eux et formèrent ces nouveaux Chrétiens à la mise en labour
des terrains en friche. Bientôt ils eurent quelques disciples et ce fut comme le noyau de
l'Abbaye de Saint-Jacut; le nouveau monastère dut sans doute son accroissement aux
émigrations de Grande-Bretagne en Armorique. Une tradition conservée à l'Abbaye de Saint-
Jacut rapporte que vers la fin de sa vie et pour une cause demeurée inconnue, Weithnoc se
sépara de son frère sans qu'on puisse dire vers quel lieu il dirigea ses pas. Demeuré seul à
Landoac, Jacut continua d'y mener une vie pleine de Sainteté.
D'après Noël Mars, il s'endormit 8 février dans la première moitié du sixième siècle. Son
corps fut enseveli dans l'église du monastère qui était dédié à la Mère de Dieu et qui plus tard
prit le nom de Saint-Jacut. A la descente des Normands en Bretagne vers 878, les Précieux
Restes de Saint Jacut furent translatés en un lieu inconnu.
SAINT HIEROMARTYR CHRYSOLE (OU CHRYSEUIL) L'ARMÉNIEN, APOTRE,
PROTECTEUR ET EVEQUE DE COMINES (+278) 7 – 8 (à Tournai) février
Il naquit dans la Petite-Arménie, d'une illustre famille; on dit même que son père gouvernait
une partie de cette contrée alors divisée en plusieurs Etats. Ses parents qui étaient Chrétiens,
le confièrent à des maîtres sages et expérimentés. Cet avantage joint à des dispositions
heureuses, lui firent faire en peu de temps de rapides progrès dans l'étude et dans la pratique
des vertus chrétiennes. On eut bientôt une si haute opinion de sa vertu qu'il fut jugé digne
d'être Evêque ou Archevêque d'une ville d'Arménie. La persécution excitée par Dioclétien et
Maximien qui s'alluma vers le même temps, sévit partout en Asie où il y avait déjà beaucoup
de Chrétiens.
Saint Chrysole, soit pour mettre en pratique la Recommandation du Sauveur Qui avait dit à
Ses Disciples : "Lorsqu'on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre;" soit pour
satisfaire le désir qu'il avait d'étendre le Règne de Jésus-Christ parmi les infidèles quitta
l'Arménie et se rendit à Rome auprès du Saint Pape Marcel de Rome qui reçut l'illustre
étranger avec respect. Bientôt même, reconnaissant en Saint Chrysole l'heureux assemblage
de toutes les vertus épiscopales unies aux plus belles qualités, il conçut pour lui une affection
toute spéciale et lui donna comme gage de son amitié une boîte en argent refermant de
Précieuses Reliques du Saint Apôtre Pierre.
Envoyé plus tard avec d'autres Missionnaires vers les peuples de la Gaule, Saint Chrysole se
fixa dans cette partie de l'ancienne Belgique Inférieure située entre l'Escaut et la Lys, au Pays
mélanthois. Pendant plusieurs années, il parcourut ces contrées sans que rien ne pût l'arrêter ni
la distance des lieux ni la difficulté des voyages ni les dangers de tout genre auxquels il était
exposé. Sa confiance en Dieu était entière et selon la Parole du Divin Maître, "il ne craignait
rien de ceux qui peuvent tuer le corps mais qui n'ont aucun pouvoir sur l'âme."
Saint Chrysole dans l'intervalle de ses courses évangéliques, résidait habituellement à
Comines. Il y construisit un oratoire pour célébrer les Divins Mystères et réunir, autant que le
permettaient les circonstances, les nouveaux Chrétiens qu'il avait gagnés à Jésus-Christ. La
persécution qui commençait à exercer ses ravages dans le Nord des Gaules, ne lui laissa pas le
temps de confirmer ses néophytes dans la Foi.
Un jour qu'il prêchait auprès d'un temple d'idoles dans le village de Verlinghem, il fut surpris
et arrêté par des soldats. Le Saint, se rappelant la conduite de Notre Seigneur au milieu de Ses
bourreaux, ne répondit que par la patience aux brutalités dont ils l'accablèrent. C'est dans ce
lieu qu'après avoir été frappé de verges, il eut le sommet de la tête coupé par ces soldats
païens qui voulaient peut-être insulter de cette manière le caractère sacré dont il était revêtu.
Ils le laissèrent gisant par terre et baigné dans son sang.
D'après le récit de plusieurs auteurs, Saint Chrysole ne mourut point aussitôt de cette affreuse
blessure mais aidé du Secours de Dieu, il revint à lui, se leva et prenant la partie supérieure de
son crâne que les bourreaux avaient abattue, il retourna à Comines où il rendit l'âme au milieu
des habitants étonnés. Ils ajoutent que sur la route et pressé par une soif dévorante, le Martyr
vit jaillir à ses pieds une source d'eau pure, laquelle n'a pas cessé depuis de couler avec
abondance.
Chrysole fut enseveli à Comines dont il est devenu le Saint Protecteur extraordinaire et où
s'opèrent souvent par son intercession des guérisons extraordinaires. Il est aussi le Saint
Protecteur de la paroisse maintenant papiste de Verlinghem. Celle de Lens en Artois
possédait une partie des Insignes Reliques comme l'indique une ancienne inscription latine.
Une tradition constante suppose que Saint Eloi lorsqu’il était Evêque de Tournai et de Noyon,
leva de terre le corps de Saint Chrysole et le renferma dans une châsse comme il avait fait
pour Saint Piat.
Tropaire de Saint Chrysole ton 8
A l'instigation de l'Esprit Divin,
Tu as répandu sur notre terre les germes de notre Sainte Foi
Et débordant d'un grand Amour pour le Christ,
Tu as arrosé notre sol des flots de ton sang.
C'est pourquoi, Vénérable Martyr Chrysole,
Nous te prions aujourd'hui de supplier la Vivifiante Trinité
Pour le Salut de nos âmes.
SAINT EVÊQUE NICET (OU NIZET, NIZIER, NICETIUS) DE BESANCON (+ 611 OU
613) 31 janvier – 8 février
Ami de Saint Grégoire le Grand et de Saint Colomban, il fut un adversaire énergique de
l’hérésie. Après son élection comme vingt-troisième Evêque, il restaura à Besançon son siège
épiscopal qui avait été transféré à Nyons sur le lac Léman dans le canton de Vaud en Suisse
après le passage des Huns.
ou
Particulièrement connu de Saint Grégoire le Grand, Nicet était l'ami du Saint Abbé
Colomban de Luxeuil à la prière duquel Nicet consacra les Autels d'Annegray, de Luxeuil
et de Fontaine. Élevé à la dignité d'Evêque de Besançon vers 590, il gagna l'estime et les
applaudissements du diocèse entier. Il y avait environ vingt ans qu'il en était le pasteur quand
Saint Colomban de Luxeuil fut exilé a Besançon. Nicet ne survécut pas longtemps à la
disgrâce de son ami : il s'endormit vers 600.
ou
Après un siècle et demi, Besançon sort enfin de ses ruines. Le Roi Thierry de Bourgogne et
Brunehaut son aïeule, rétablirent cette ville à la sollicitation de Prothadius le maire du palais,
père ou frère du Prélat que nous verrons plus tard en occuper le siège épiscopal. Saint Nicet,
qui se présente le premier sur la liste de nos Evêques, interrompue si longtemps, était à la tête
du diocèse en 590.
Tous les historiens conviennent que Saint Grégoire le Grand monta sur le siège de Rome en
590 et s'endormit en 604. Le commencement de son pontificat n'est pas éloigné de l'année
pendant laquelle nous savons que notre Evêque Silvestre vivait encore mais comme il y avait
déjà assez longtemps qu'il occupait le siège de Besançon et puisqu'il avait signé au Quatrième
Concile de Paris dès l'an 575, il devait être avancé en âge lorsqu'il assista au Second de
Macon et il n'a pas pu vivre bien des années ensuite. Alors Saint Nicet aurait gouverné
l'Eglise de Besançon dès l'époque même de l'élection de Sain. Grégoire ou peut-être quelques
années auparavant.
Honoré de l'amitié du Saint Pape Grégoire le Grand, il entretint avec ce Pontife un fréquent
commerce de lettres. Il consacra les églises des trois monastères que son Saint ami Colomban
venait d'établir à Annegray, Luxeuil et Fontaine. Il vivait encore en 610 puisqu'il reçut à cette
époque Saint Colomban exilé à Besançon.
On fixe généralement le temps de son Départ vers 612 ou 613. Il releva l'église Saint-Pierre
bâtie par Eusèbe un de ses prédécesseurs et en la consacrant de nouveau, il plaça dans l'Autel
de Précieuses Reliques de Saint Nicomède qui lui avaient vraisemblablement été envoyées par
le Saint Pape Grégoire. Son corps fut déposé dans une chapelle souterraine détruite depuis
plusieurs siècles. On fit d'abord l'Office double et la Fête de Saint Nicet le 8 février avec une
grande pompe. En ce jour, le clergé et les fidèles se rendaient processionnellement mais sans
bannière à l'église Saint-Pierre pour participer à la Divine Liturgie. Plus tard, cette fête fut
célébrée aussi le 31 janvier.
SAINT MARTYR MENGOLD (OU MEINGAUD) DE HUY (+ 892)
Apparenté à plusieurs familles aristocrates de France et d'Angleterre, Mengold fut élevé à la
cour de son oncle maternel le Roi Arnulphe et s'y montra un authentique Chrétien. Marié à
Geyla la fille du Comte Guillaume, laquelle avait eu d'un premier mariage Liethard, privé de
ses biens par le duc Albéric, Mengold eut à intervenir pour revendiquer les droits de son beaufils,
fut assiégé par le duc Albéric et dut sa délivrance à son oncle Arnulphe.
A la suite de cette affaire dans laquelle Albéric trouva la mort, Mengold, en accord avec son
épouse, renonça à tous ses biens, consentit à subir la pénitence chrétienne prescrite par les lois
de l'époque, fut privé de l'entrée de l'église pendant sept ans, mena la vie d'un pèlerin en
mendiant son pain en des régions éloignées de son ancienne résidence. La huitième année, il
songeait à rentrer à Huy quand il fut mis à mort par ses anciens ennemis; on entendit la Voix
des Anges le proclamer Martyr et on lui donna une sépulture honorable (892).
Les invasions normandes vinrent jeter le trouble dans l'église où l'on conservait le corps de
Mengold; ce corps fut néanmoins épargné et quand le calme fut rétabli, on le translata à
l'église de la Mère de Dieu de Huy.
St Prophète Zacharie-Stes Marthe et Marie d'Egypte et St Lycarion-Sts Nicéphore et Etienne-
St Philadelphe et Polycarpe-St Macaire l'Evêque de Paphos en Chypre-St Pergetos- -St Jacut
fils de St Fragan et de Ste Gewen (Blanche), frère de St Guignolé et de St Guéthenoc,
higoumène à Landoac en Bretagne (VIème siècle).-St Juvence évêque de Pavie,
évangélisateur de la Ligurie (IIème siècle). -Sts Nicephore et Etienne qui accomplirent leur
martyre en étant écorchés vifs. -St Commun, Martyr à Toscanella en Toscane. -Ste Kew,
moniale au pays de Galles (Vème, VIème ou VIIème siècle). - St Honorat l'Evêque de Milan
(570). -St Machaire, higoumène du monastère St-Germain à Auxerre en Bourgogne (vers
585). -St Oncho, poète, pélerin et gardien de Reliques en Irlande (vers 600). -St Nicet ou
Nizier l'Evêque de Besançon (613). -St Hermenfrol l'Evêque de Verdun en Lorraine (621). -St
Paul l'Evêque de Verdun en Lorraine, patron de la ville de Verdun (648). -Ste Elflede, vierge,
fille du roi Oswin de Northumbrie et petite-fille de St Edwin par sa mère, soeur de trois rois et
de deux reines, disciple de Ste Hilda et abbesse de Whitby en Angleterre (714). -St Sabbas
(Sava) II, fils de St Etienne le Premier Couronné, neveu de St Sabbas Ier, moine de Chilandar
puis archevêque de Serbie (1271)-Sts Jean et Basile de la Laure des Grottes de Kiev. -Ste Lioubov (Liouba) (Amour), folle-en-Christ à Riazan (Russie 1921). -Sts Simeon et Andre,
prêtres, Martyrs (Russie 1938). -St Alexandre, prêtre, Martyr (Russie 1942).
Lecture de l’Epître
Pour le Mégalomartyr Théodore
Eph II : 4-10
2.4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, 2.5
nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que
vous êtes sauvés); 2.6 il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les
lieux célestes, en Jésus Christ, 2.7 afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de
sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus Christ. 2.8 Car c'est par la grâce que vous êtes
sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. 2.9 Ce n'est
point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. 2.10 Car nous sommes son ouvrage,
ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin
que nous les pratiquions.
Pour l’usage slave
2Tim II : 1-10
2.1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. 2.2 Et ce que tu as
entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui
soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. 2.3 Souffre avec moi, comme un bon soldat de
Jésus Christ. 2.4 Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à
celui qui l'a enrôlé; 2.5 et l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles. 2.6 Il
faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. 2.7 Comprends ce que je dis, car le
Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses.
2.8 Souviens-toi de Jésus Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon
mon Évangile, 2.9 pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole
de Dieu n'est pas liée. 2.10 C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi
obtiennent le salut qui est en Jésus Christ, avec la gloire éternelle.
Lecture de l’Evangile
Pour le Mégalomartyr Théodore
Matthieu : X : 16-22
10.16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme
les serpents, et simples comme les colombes. 10.17 Mettez-vous en garde contre les hommes;
car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues; 10.18
vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de
témoignage à eux et aux païens. 10.19 Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la
manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné
à l'heure même; 10.20 car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en
vous. 10.21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront
contre leurs parents, et les feront mourir. 10.22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom;
mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé.
RÉFLEXION - Saint Seraphim de Sarov écrit à propos du désespoir : "De même que le
Seigneur Se soucie de Notre Salut, ainsi en est-il du diable, le tueur de l'Homme qui se soucie
beaucoup d'amener l'âme de l'homme au désespoir. Judas le traître était faible et
inexpérimenté dans le combat, c'est pour cela que le diable, le voyant dans son état de
désespoir, l'attaqua et le persuada de se pendre. Pierre, le formidable rocher, tombant dans un
grand péché et expérimenté dans le combat, ne désespéra pas et ne perdit pas la Présence de
l'Esprit, au contraire il versa d'amères larmes sorties d'un coeur chaleureux et voyant cela, le
diable s'enfuit comme s'il avait été brûlé par le feu. Ainsi donc, frères, le Vénérable Antiochus
nous enseigne que lorsque le désespoir nous assaille, nous ne devons pas nous y abandonner
et armés et enveloppés de la Sainte Foi, nous devons dire avec grande bravoure à l'esprit
trompeur (le diable) : "Qu'y a-t-il entre toi et nous, ô apostat de Dieu, fugitif du Ciel et esclave
du mal! Tu es incapable de nous inspirer quelque action car le Christ, le Fils de Dieu, a
autorité sur nous et sur tout. Et toi, ô meurtrier, va-t'en! Renforcés par Sa Sainte Croix, nous
piétinons ta tête de serpent!' "
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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