mercredi 22 février 2012
Vie de Sainte Anne de Novgorod et autres Vies de Saints.
10 – 23 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Semaine des Laitages*
* semaine des laitages (laitages, oeufs, poisson, huile et vin)
SAINT SHIO (OU SIMEON) DE MGVIME (+6°.S.)
Jeudi de la Semaine des Laitages – 7 – 9 (repos) mai
Saint Shio naquit à Antioche en Syrie. Ses parents étaient Chrétiens et élevèrent leur fils
comme leur seul héritier. Le jeune homme reçut une bonne éducation, apprit les Ecritures
Saintes et déjà en son jeune temps il fut gratifié de la capacité à interpréter la Parole de Dieu.
Ayant entendu parler du Saint Ascète Jean, Shio quitta secrètement le domicile parental et
partit rejoindre le Saint. Le Vénérable Jean renvoya le jeune à ses parents après avoir prédit
que ses parents feraient profession monastique. La prophétie fut rapidement accomplie : Shio
distribua son héritage et reçut la tonsure de Saint Jean.
Vingt ans plus tard, Shio, parmi douze autres disciples choisis par Saint Jean, partit pour
l'Ibérie (Géorgie) afin d'y prêcher la Parole de Dieu. En accord avec la bénédiction d'Eulabius,
le Catholicos de Géorgie et son enseignant, Saint Shio s'installa dans une caverne à l'Ouest de
la ville de Mtskheta où il entama une lutte ascétique fort sévère durant laquelle il sera gratifié
de nombre de merveilleuses visions. La vie de l'Ascète fut découverte et bientôt le lieu du
combat du Saint se transforma en monastère dans lequel une église fut fondée par ce
Vénérable et dédiée à la Très Sainte Trinité. Par la suite, d'autres églises seront érigées en
l'honneur de la Mère de Dieu et de Jean le Précurseur. Toutes les églises furent consacrées par
le Catholicos Macaire. Le nombre des frères grandit alors le Vénérable bénit la fondation du
Monastère de Mgvime en leur faveur, pendant que lui-même continuait sa lutte pour le Salut
en Reclus. Saint Shio s'endormit le 9 mai après avoir Communié aux Saints Mystères le jour
d'avant et ayant donné aux frères ses salvifiques instructions finales.
Les Précieuses Reliques de cet Ami de Dieu furent ensevelies dans le monastère qu'il avait
fondé.
Saint Shio est connu pour être l'auteur de cent soixante instructions pour ses frères.
Son monastère : http://www.encyclopedie-universelle.com/abbaye-origines-asie-georgie.html
Lecture de l’Epître
Jude 11-25
1.11 Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans
l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. 1.12 Ce sont des écueils dans
vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées
sans eau, poussées par les vents; des arbres d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés;
1.13 des vagues furieuses de la mer, rejetant l'écume de leurs impuretés; des astres errants,
auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité. 1.14 C'est aussi pour eux
qu'Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu
avec ses Saintes myriades,
1.15 pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies
parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses
qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. 1.16 Ce sont des gens qui murmurent, qui se
plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles
hautaines, qui admirent les personnes par motif d'intérêt. 1.17 Mais vous, bien-aimés,
souvenez-vous des choses annoncées d'avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ.
1.18 Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs
convoitises impies; 1.19 ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n'ayant
pas l'esprit. 1.20 Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très Sainte foi, et
priant par le Saint Esprit, 1.21 maintenez-vous dans l'Amour de Dieu, en attendant la
miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. 1.22 Reprenez les uns, ceux
qui contestent; 1.23 sauvez-en d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une
pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair. 1.24 Or, à celui qui peut
vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans
l'allégresse, 1.25 à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire,
majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles!
Amen!
Lecture de l’Evangile
Luc XXIII : 1-34, 44-56
23.1 Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate. 23.2 Ils se mirent à l'accuser,
disant: Nous avons trouvé cet homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le
tribut à César, et se disant lui-même Christ, roi. 23.3 Pilate l'interrogea, en ces termes: Es-tu le
roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu le dis. 23.4 Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la
foule: Je ne trouve rien de coupable en cet homme. 23.5 Mais ils insistèrent, et dirent: Il
soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé,
jusqu'ici. 23.6 Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était
Galiléen; 23.7 et, ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui
se trouvait aussi à Jérusalem en ces jours-là. 23.8 Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une
grande joie; car depuis longtemps, il désirait le voir, à cause de ce qu'il avait entendu dire de
lui, et il espérait qu'il le verrait faire quelque miracle. 23.9 Il lui adressa beaucoup de questions;
mais Jésus ne lui répondit rien. 23.10 Les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là, et
l'accusaient avec violence. 23.11 Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris; et, après s'être
moqué de lui et l'avoir revêtu d'un habit éclatant, il le renvoya à Pilate. 23.12 Ce jour même,
Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant.
23.13 Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple, leur
dit: 23.14 Vous m'avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l'ai
interrogé devant vous, et je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez;
23.15 Hérode non plus, car il nous l'a renvoyé, et voici, cet homme n'a rien fait qui soit digne de
mort. 23.16 Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. 23.17 A chaque fête, il était
obligé de leur relâcher un prisonnier. 23.18 Ils s'écrièrent tous ensemble: Fais mourir celui-ci, et
relâche-nous Barabbas. 23.19 Cet homme avait été mis en prison pour une sédition qui avait eu
lieu dans la ville, et pour un meurtre. 23.20 Pilate leur parla de nouveau, dans l'intention de
relâcher Jésus. 23.21 Et ils crièrent: Crucifie, crucifie-le! 23.22 Pilate leur dit pour la troisième
fois: Quel mal a-t-il fait? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc,
après l'avoir fait battre de verges. 23.23 Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût
crucifié. Et leurs cris l'emportèrent: 23.24 Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait.
23.25 Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils
réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté.
23.26 Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des
champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu'il la porte derrière Jésus. 23.27 Il était suivi
d'une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se
lamentaient sur lui. 23.28 Jésus se tourna vers elles, et dit: Filles de Jérusalem, ne pleurez pas
sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. 23.29 Car voici, des jours viendront où l'on
dira: Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n'ont point enfanté, et les mamelles
qui n'ont point allaité! 23.30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes: Tombez sur nous! Et
aux collines: Couvrez-nous! 23.31 Car, si l'on fait ces choses au bois vert, qu'arrivera-t-il au
bois sec?
23.32 On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec
Jésus. 23.33 Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les
deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche. 23.34 Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne
savent ce qu'ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.
…/…
23.44 Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la
neuvième heure. 23.45 Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. 23.46
Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces
paroles, il expira. 23.47 Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit:
Certainement, cet homme était juste. 23.48 Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle,
après avoir vu ce qui était arrivé, s'en retournèrent, se frappant la poitrine. 23.49 Tous ceux de
la connaissance de Jésus, et les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se
tenaient dans l'éloignement et regardaient ce qui se passait.
23.50 Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste, 23.51 qui n'avait point
participé à la décision et aux actes des autres; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il
attendait le royaume de Dieu. 23.52 Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de
Jésus. 23.53 Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre
taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. 23.54 C'était le jour de la préparation, et le
sabbat allait commencer. 23.55 Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus
accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé,
23.56 et, s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se
reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT HIEROMARTYR ERLUPH L'EVEQUE DE WERDEN (+830)
Saint Erluph fut un des dix Evêques de Werden, en Germanie qui étaient d'origine irlandaise.
Erluph vint en Germanie comme Missionnaire et devint le troisième Evêque de Werden,
succédant à Saint Tanco. Comme son prédécesseur, il fut tué par une révolte de païens. En
1630, ses Précieuses Reliques furent découvertes avec celles d'autres Evêques durant les
réparations de la vieille cathédrale. Ses Précieux Restes furent encapsulés dans un coffret et
replacés sous le maître-autel jusqu'à ce que l'évêque papiste Francis William s'enfuie en les
emportant avec lui en 1659 à Regensburg (Ratisbone) dans la crainte des envahisseurs
suédois.
SAINT MOINE LONGIN DE KORYAZHEM (VOLOGDA) (+1540) 16 octobre – 10 février
He at first practiced asceticism in Obnorsk Monastery (see. Volog. Ep.), then left to go up the
river to Vicheg and founded on the mouth of the river Koryazhemsk, Vologda Gubernia, the
Koryazhemsk Monastery (abolished in 1863), in which he was the abbot. He died as a
hieromonk on February 10, 1540. His relics repose in the temple of the Annunciation (in a
Koryazhemsk churchyard, about 16 versts from Solvichegodsk) in a secluded place; they were
revealed, “by some apparition”, in 1557 after which the local celebrating of the Venerable
Longinus was established.
SAINTE PRINCESSE ANNA (OU IRENE) DE NOVGOROD (+ 1050 OU 1056)
Princesse de Novgorod, elle fonda le Monastère de Sainte Irène à Kiev après la Naissance au
Ciel de son époux Iaroslav I. L'une de ses filles, Anne Iaroslavna, devint reine de France en
épousant le roi Henri I. Elle soutint la jeune Abbaye de Tournus en Bourgogne.
ou
La Sainte Princesse Anna de Novgorod, épouse du Grand Prince Yaroslav le Sage, donna à
ses enfants une véritable éducation chrétienne, marquée par une forte Foi en Dieu, l'amour du
travail, l'intégrité et l'érudition. Son fils Mstislav devint par la suite Grand Prince de Kiev et sa
fille reine d'un royaume d'Europe occidentale. Sainte Anna quitta le monde et rentra au
monastère où elle termina ses jours dans la stricte obéissance et la prière en 1056.
SAINT HIÉROMARTYR CHARALAMPOS L'EVÊQUE DE MAGNESIE EN THESSALIE,
SAINTS MARTYRS PORPHYRE ET BAPTOS ET TROIS SAINTES MARTYRES (+202)
Ce grand Saint Charalambos était Evêque en Magnésie et souffrit pour le Christ à cent trente
et un ans. Quand une terrible persécution éclata contre les Chrétiens durant le règne de
l'empereur Septime Sévère, l'Ancien Charalambos ne se cacha pas des persécuteurs mais
prêcha librement et ouvertement la Foi en Christ. Il endura toutes les tortures comme s'il était
dans le corps d'un autre. Quand ils l'écorchèrent vif, le très pardonnant Ancien dit aux soldats
de l'empereur : "Merci, mes frères car en m'ôtant mon ancien corps, vous renouvelez mon
esprit pour une vie nouvelle et éternelle." Il accomplit beaucoup de Miracles et en amena
beaucoup à la Foi. Même la fille de l'empereur Galina abandonna l'idolâtrie de son père et
devint Chrétienne. Condamné à mort et amené au lieu de son exécution, Saint Chraralambos
éleva ses mains au Ciel et pria Dieu pour tout le peuple afin que Dieu leur accorde la santé du
corps et le Salut spirituel et qu'Il multiplie leurs fruits sur terre : "Ô Seigneur, Tu sais que les
hommes sont de chair et de sang; pardonne-leur leurs péchés et remplis-les tous de Ta Grâce!"
Après avoir prié, le Saint ancien rendit son âme à Dieu avant que son bourreau n'ait rabattu
son épée sur son cou. Il souffrit en 202. La fille de l'empereur, Galina, emporta son corps et
l'enseveli honorablement.
ou
Le Saint et Glorieux Martyr Charalampos vivait sous le règne de l'empereur Septime Sévère
(194-211) et sous le gouvernement de Lucien dans la ville de Magnésie du Méandre, près
d'Ephèse. Il était âgé de cent sept ans et il exerçait depuis longtemps le ministère de Prêtre des
Chrétiens de la ville, en leur enseignant avec zèle comment suivre la voie de la vérité et en
prêchant à tous la Foi au Christ, sans craindre la menace des païens. Dénoncé comme
agitateur dangereux et amené au tribunal de Lucien, il répondit aux menaces du gouverneur en
disant : "Tu connais bien mal ce qui est pour moi avantageux et salutaire. Rien ne m'est plus
agréable que les tortures pour le Christ. Applique donc au plus vite à mon vieux corps les
tortures que tu jugeras les plus intolérables afin que tu apprennes quelle est la Puissance
Invincible de Mon Christ." Les bourreaux le dépouillèrent alors de sa robe sacerdotale puis lui
écorchèrent toute la peau au moyen d'ongles de fer, sans pouvoir lui faire échapper un seul cri
de douleur. Il leur disait au contraire : "Je vous remercie, mes frères, car en écorchant ce corps
vieilli, vous renouvelez mon âme et la préparez à la Béatitude Eternelle!"
En voyant combien vaillamment ce Vieillard supportait la torture, le gouverneur Lucien, au
lieu de se repentir et de rendre Gloire à Dieu, fut pris d'une fureur sauvage et; il se précipita
sur le Saint et entreprit de lui arracher la peau de ses propres mains. Mais soudain, par une
Intervention Divine, celles-ci furent tranchées et restèrent accrochées, inertes, au corps du
Martyr. Pris de pitié en entendant les cris et les supplications du tyran, Saint Charalampos se
mit en prière et obtint sa guérison.*
* Selon d'autres, Lucien se convertit après avoir été miraculeusement guéri alors que le gouverneur Ducien, lui
aussi guéri d'un châtiment envoyé par Dieu, resta rebelle à la Grâce et dénonça le Saint à l'empereur.
Devant un tel Miracle et cette démonstration de l'Amour des Chrétiens pour leurs ennemis, les
bourreaux Porphyre et Baptos renoncèrent au culte des idoles et crurent au Christ Dieu. Trois
femmes de l'assistance se précipitèrent à leur suite et sans crainte, proclamèrent aussi leur
Foi.*
* Dans la notice du Synaxaire de Constantinople, le gouverneur récalcitrant fait ensuite exécuter le Saint et ses
compagnons. La suite du récit que nous résumons plus bas ne se trouve que dans les Actes étendus (BHG 298)
qui ne mentionnent pas les noms des compagnons de Saint Charalampos.
Aussitôt guéri, le gouverneur reconnaissant fut baptisé par le Saint et un grand nombre des
habitants de la province d'Asie furent gagnés au Christ. Quand l'empereur Sévère apprit que
les habitants de Magnésie et de sa région abandonnaient les idoles et recevaient le Saint
Baptême de ce vieux Prêtre qu'il avait condamné à mort et que par sa prière les aveugles
recouvraient la vue et que les infirmes marchaient, il fut pris d'un grand trouble et envoya
aussitôt trois cents soldats avec ordre de transpercer le corps du Saint de clous puis de
l'amener ainsi enchaîné de Magnésie à Antioche de Pisidie où il résidait.
Comme les soldats maltraitaient sans pitié le Vieillard en chemin, le cheval sur lequel ils
l'avaient monté prit soudain une voix humaine et condamna l'empereur comme ennemi de
Dieu et ses soldats comme serviteurs du diable. Saisis d'une grande terreur, les hommes
d'armes continuèrent leur route sans faire de mal au Saint.
Aussitôt qu'on lui présenta le Vénérable Vieillard, l'empereur ordonna de lui enfoncer une
longue broche dans la poitrine et de le jeter dans un brasier allumé à cette intention. Mais
Charalampos resta insensible à la souffrance et le feu s'éteignit à son contact. Surpris, le
souverain lui demanda ce qui le rendait ainsi invulnérable. Il répondit : "La Puissance du
Christ!" Sévère voulut alors le mettre à l'épreuve et lui présenta un homme qui était possédé
du démon depuis trente-cinq ans. D'une seule parole le Saint chassa l'esprit impur. Il lui
soumit ensuite un jeune homme mort qu'on se préparait à ensevelir. Après avoir adressé une
fervente prière à Dieu, Saint Charalampos le releva de sa couche en lui tendant la main
comme s'il s'agissait d'un dormeur, à la grande admiration de l'empereur.
Le préfet Crispus s'écria alors : "Mets cet homme à mort sans plus tarder, ô Roi car c'est par
sorcellerie qu'il accomplit ces prodiges." L'empereur, revenant à sa haine furieuse, somma le
Saint de sacrifier aux idoles et devant son refus, il donna l'ordre de lui broyer la mâchoire
avec des pierres et de lui brûler la barbe. Mais par une nouvelle Intervention de Dieu, la
flamme des torches se retourna soudain contre les bourreaux et un tremblement de terre
ébranla le lieu où ils se trouvaient.
L'empereur, soulevé de son trône, se trouva suspendu en l'air et fut fouetté pendant un long
moment par des Anges invisibles. Lorsque la fille de Sévère nommée Galina apprit ce qui
arrivait, elle supplia le Saint Martyr avec larmes de délivrer son père, en confessant le Christ
Tout Puissant. Après avoir été délivré de ses tourments, l'empereur resta quelques temps dans
l'admiration de la Puissance de Dieu mais il revint ensuite à sa folie idolâtre et fit appliquer de
cruelles tortures au Saint qu'il avait gardé prisonnier, malgré les remontrances de sa fille qui
lui rappelait vainement les Bienfaits de Dieu dont il avait bénéficiés. La colère du tyran se
tourna alors contre sa propre fille et il la menaça de mort si elle ne sacrifiait pas aux idoles.
Galina, feignant de se soumettre, entra dans le temple où elle jeta les statues à terre et les
réduisit en morceaux. Sévère fit fondre de nouvelles statues mais sa fille les brisa de nouveau,
rendant le tyran ridicule devant le peuple.
Sévère essaya alors une dernière fois de soumettre par la torture le responsable d'une
conversion si éclatante, Charalampos. Mais inébranlable comme le diamant, le Saint résistait à
toutes les entreprises des bourreaux et brillait aux yeux de tous de l'éclat radieux de la Grâce.
Il accueillit avec joie la sentence de mort et une fois rendu au lieu de l'exécution, il leva yeux
et mains vers le Ciel, remercia Dieu de l'avoir amené jusqu'au terme de son combat et Lui
demanda pour tous ceux qui Le prieront en son nom, célébreront sa mémoire ou vénéreront
ses Saintes Reliques, le Salut de l'âme, la santé du corps et l'abondance de tous les biens en
cette vie et dans l'autre. Une voix se fit alors entendre du Ciel : "Viens, Charalampos, Vaillant
Lutteur pour prendre part à la joie et à la splendeur des Martyrs et des Saints Prêtres!" Son
Chef tomba sous le glaive le 10 février.* La Bienheureuse Galina ensevelit son Précieux
Corps. Le Chef de Saint Charalampos est conservé au Monastère de Saint-Stéphane/Étienne
des Météores. Les fragments de ses Saintes Reliques, dispersés en de nombreux endroits de
Grèce et d'ailleurs, accomplissent chaque jour quantité de Miracles et ont rendu Saint
Charalampos, le plus âgé de tous les Saints Martyrs, particulièrement cher au peuple grec.**
* Selon d'autres son âme s'éleva vers le Ciel à l'Appel de Dieu avant l'exécution
** Son Office solennel n'a été introduit dans les Ménées grecs qu'au dix-huitième siècle.
SAINT CAEDMON (+670)
Saint Bède a rapporté la vie de Caedmon, le vacher de l'Abbaye de Whitby qui bien que
grossier et non-instruit, se mettra à la chanson par la Puissance de Dieu dans ses dernières
années et deviendra le père de la poésie anglaise. Certains disent qu'il était très vieux lorsqu'il
pratiqua son don. La tradition veut que durant des années, il était honteux de son incapacité, à
cause de sa timidité, de prendre son tour de chant dans les occasions festives qu'il se dérobait
et allait se cacher : "Dès lors, étant parfois à des fêtes lorsque tous étaient d'accord pour
l'amour du chant de chanter à tour de rôle, à peine voyait-il la harpe l'approcher qu'il se levait
de table et rentrait chez lui."
Une nuit, cependant alors qu'il avait quitté la fête et trouvé refuge dans l'étable, il entendit une
voix lui dire : "Chante, Caedmon. Chante-moi une chanson." Caedmon bégaya : "Je ne sais
pas chanter." "Mais tu chanteras," répliqua la voix. "Que vais-je chanter?" demanda
Caedmon, surpris. La voix répondit : "Chante le début des choses créées." Et à ce moment-là,
Caedmon, tentant de chanter, s'aperçut que sa langue hésitante avait été libérée.
Au matin il se rappela des mots de sa chanson et y ajoutant des versets, il vint devant
l'Abbesse Hilda à qui il raconta son étrange histoire. Il lui chanta la chanson qu'il avait
chantée durant la nuit et elle et tous ceux qui l'entendirent furent émerveillés et reconnurent
"que la Grâce Céleste lui avait été conférée par le Seigneur."
Il devint frère convers et toujours à la grande Abbaye de Whitby, ses compagnons Moines lui
enseignèrent les vérités de la Bible et lui les transforma en poésie "si douce à entendre que ses
enseignants devinrent ses auditeurs." "Il chantait," dit Bède, "la Création du monde, les
origines de l'homme et l'histoire d'Israël, l'Incarnation, la Passion et la Résurrection du Christ
et l'enseignement des Apôtres." Ce premier Anglo-Saxon auteur de poésie religieuse
paraphrasa ainsi toute l'Ecriture Sainte et bien que "d'autres après lui s'efforcèrent de
composer des poèmes religieux, personne ne parvint à l'égaler car il n'avait pas appris la
poésie grâce à des hommes mais par Dieu."
Il se serait endormi en odeur de Sainteté et de grande charité envers tous, ayant montré qu'il
savait que sa vie était arrivée à son terme, bien qu'il ne fut pas gravement malade. Il demanda
à être emmené à l'infirmerie et à recevoir la Communion. Il regarda autour de lui et demanda
si quelqu'un avait quelque grief contre lui. La réponse étant que nul n'en avait, il dit alors :
"Moi aussi j'ai l'esprit en paix avec tous les Serviteurs de Dieu," il mangea la Communion, se
signa de la Croix, se coucha et s'endormit, ne se relevant plus en ce monde.
La poésie de Caedmon est un exemple remarquable de la puissance de la Bible à stimuler
l'imagination et à réveiller le génie naturel. C'est ainsi que Caedmon apporta au petit peuple
l'énergie et le réalisme des Ecritures qui, entrant profondément dans la vie de la nation, n'a
jamais cessé au cours des siècles de revigorer et d'inspirer la culture du monde anglophone.
Bien que seules neuf lignes d'une de ses hymnes, "Rêve du Crucifix," qui aurait été composée
en songe, aurait survécu, il est appelé "Père de la poésie sacrée Anglaise." Sa fête est toujours
célébrée à Whitby.
SAINT L'EVEQUE TRUMWIN (OU TRUMMA) DE WHITBY, PARMI LES PICTES
(+704)
Evêque en Ecosse à Abercom, il n'en continua pas moins sa vie monastique. Le roi Egfrid
s'étant mis contre lui, il dut quitter le monastère et avec tous ses Moines, il se retira à Whitby
où il plaça sa communauté sous l'obédience de l'Abbesse Sainte Elflède que nous avons fêtée
le 8 février.
ou
Saint Bède nous rapporte qu'en 681, Saint Trumwin fut nommé Evêque des Pictes du Sud par
Saint Théodore et le roi Egfrid. L'Archevêque Théodore de Canterbury avait divisé le diocèse
de Northumbrie gouverné par Saint Wilfrid en trois, créant les sièges de Deira, Bernica et
Lindsey. Trois ans après, deux autres diocèses furent créés pour Hexham et sur le Firth of
Forth afin de gouverner les terres pictes récemment conquises. Ce dernier devint le siège de
Trumwin qui organisa son siège au Monastère d'Abercorn et plus tard fonda le Monastère de
Lothian sur le Firth of Forth. Trumwin a aussi accompagné Théodore à Farne pour persuader
Saint Cuthbert d'être consacré Evêque d'Hexham. En 685, le roi Egfrid fut tué par les Pictes
dans la désastreuse bataille de Nechtansmere et Saint Trumwin et tous ses Moines eurent à
fuir vers le Sud quand les Anglais furent expulsés. Il partit pour l'Abbaye de Whitby où il fut
accueilli par l'Abbesse Sainte Elfleda. Là il vécut ses derniers jours dans l'austérité au
bénéfice de nombreux à ses côtés.
Les Vénérables Reliques de Trumwin furent translatées par les papistes au douzième siècle
avec celles du Roi Oswy et de Sainte Elfleda.
28 septembre – 10 février – 2ème Dim. du Gd. Carême
SAINT PROKHORE DES PROCHES CAVERNES DE KIEV (+1107)
Natif de Smolensk, il entra au Monastère de la Laure des Grottes de Kiev sous l'Higoumène
Jean (1089-1103). Il était un grand Ascète de stricte tempérance. Il mangeait des mauvaises
herbes destinées aux cochons (ou orach, sorte d'épinard sauvage) et c'est ainsi qu'on l'appela le
brouteur. Chaque été, il récoltait des mauvaises herbes et s'en faisait du pain en suffisance
pour toute l'année. Il mangeait aussi les prosphores à l'église de temps à autres et sa seule
boisson était de l'eau. Voyant la patience de Prokhore, Dieu transforma l'habituelle amertume
des mauvaises herbes en douceur.
Durant la vie terrestre du Saint, une famine menaça la Russie. Prokhore commença à
rassembler les herbes avec encore plus de zèle et prépara son "pain." Certains l'imitèrent mais
ils ne furent pas en mesure de manger ces herbes à cause de leur amertume. Prokhore
distribua son pain d'herbes aux nécessiteux et il était comestible uniquement s'il avait été
bénit par lui-même pur et léger d'apparence. Si quelqu'un tentait de se préparer ce pain ou de
le prendre sans la bénédiction du Saint, il était impropre à la consommation.
Ceci devint connu par l'Higoumène et les frères et la célébrité de Prokhore se répandit vite et
loin. Il arriva qu'il n'y ait plus de sel à Kiev. Alors le Saint récolta des cendres de toutes les
cellules et commença à les distribuer aux nécessiteux. Par ses prières, les cendres devenaient
pur sel. Les marchands, espérant tirer profit de cette pénurie de sel pour leur profit, devinrent
furieux de cette distribution gratuite de sel par Prokhore. Le Prince Svyatopolk confisqua le
sel de Prokhore. Quand ils le transportèrent à la court du prince, tout le monde vit que ce
n'était que des cendres.
Trois jours plus tard, Svyatopolk ordonna de les disperser. Saint Prokhore bénit le peuple pour
récolter les cendres dispersées et elles furent à nouveau changées en sel. Ce Miracle
transforma le fier prince. Il commença à prier avec zèle, fit la paix avec l'Higoumène du
Monastère des Cavernes et estima grandement Prokhore. Quand la dernière heure du Saint
approcha, le prince quitta son armée et se hâta vers lui, malgré qu'il était en guerre. Il reçut sa
bénédiction et de ses propres mains, il transporta le corps du Saint dans la caverne et l'y
enseveli.
Retournant auprès de son armée, Svyatopolk remporta une facile victoire sur les Polovtsiens,
les mettant en fuite et s'emparant de leurs chariots d'approvisionnement. Car telle était la
puissance de la prière de Saint Prokhore. Le Juste s'est endormi en 1107 et fut enterré dans les
Proches Cavernes (par opposition aux lointaines Cavernes) de la Laure de Kiev.
Sainte Valentine de Palestine
SAINTES MARTYRES HENNATHA, VALENTINA ET PAULA DE PALESTINE,
VIERGES (+308)
The Holy Virgin-Martyrs Hennatha, Valentina and Paula suffered in the year 308 under the
emperor Maximian II Galerius (305-311). Saint Hennatha came from the city of Gaza (in the
south of Palestine), Saint Valentina was a native of Palestinian Caesarea, and Saint Paula –
from the surroundings of Caesarea.
Saint Hennatha was the first to be brought to trial before the governor Fermilian, bravely
declaring herself a Christian. They beat her, and then they suspended her from a pillar and
began to scourge her.
Saint Valentina, accused of not worshipping the gods, was led to a pagan temple for an
offering of sacrifice, but she bravely hurled a stone at the sacrifice and turned her back on the
burning of it with fire. They mercilessly beat her and sentenced her together with Saint
Hennatha to beheading with a sword.
Last of all there was brought Saint Paula, whom they subjected to many torments. She
endured them however by the help of God with great patience and courage. Before death
Paula gave thanks to the Lord for strengthening her in the deed, and having bowed to the
christians present, bent her neck beneathe the sword.
SAINTE SCHOLASTIQUE D'ITALIE, SOEUR DE SAINT BENOÎT DE NURSIE (+543)
Soeur jumelle de Saint Benoît de Nursie, elle se consacra comme lui au Seigneur et vint
habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une
fois par an dans une petite maison située à mi-chemin.
C'est là que, trois jours avant son Départ Céleste, désirant passer sa nuit en entretiens
spirituels avec son frère, elle obtient du Ciel un orage si violent qu'il empêche Saint Benoît de
partir.
ou
Soeur de jumelle de Saint Benoît de Nursie et consacrée à Dieu dès son enfance, elle eut en
Dieu un seul coeur avec son frère, au point qu’une fois par an ils passaient ensemble toute une
journée en Louange à Dieu et en Saintes Causeries. Vers 547 elle fut, en ce jour, mise au
tombeau que Saint Benoît avait préparé pour lui-même au Mont-Cassin.
Elle est la Sainte Protectrice de l'église du Mans.
ou
She was the twin sister of St Benedict, patriarch of monasticism in the West (March 14), and
his constant fellow-laborer in the vineyard of Christ. They lived in neighboring monasteries;
though they loved one another dearly, they met only once a year, spending the day in prayer
and spiritual conversation, then parting after sharing a simple meal. At their meeting in 543,
she prevailed on her brother (and the monk who accompanied him) to break his own monastic
rule and stay with her in vigil through the night. Three days later, as Benedict looked out his
cell window, he saw his sister's soul in the form of a dove ascending to heaven.
SAINTE ABBESSE MEREWENNA (OU MERWENNA, MERWINNA) DE RUMSEY
(+ 970) 23 octobre (translation) – 13 mai
Merewenna fut la première Abbesse du Couvent de Rumsey dans le Hampshire après qu'il eut
été restauré par le Roi Edouard le Pacifique (ou Edgar?) qui le refonda en 967. Sous sa
direction, le monastère prospéra et attira multe Princesses dont Sainte Elfleda à côté de
laquelle elle repose dans l'abbatiale.
SAINT EVEQUE TROJAN (OU TROYEN, TROJANUS) DE SAINTES EN SAINTONGE
(+533) 30 novembre – 10 février
Il occupa le siège de Saintes en Aquitaine, au début du sixième siècle. Certaines traditions
affirment qu'il serait le fils d'un israélite et d'une mauresque. Ce qui est plus sûr, c'est qu'il fut,
selon Saint Grégoire de Tours, un pasteur d'une grande puissance spirituelle. Personnage
d'une grande Sainteté, il manifeste par de nombreux Miracles sa vie dans le Ciel.
Grégoire de Tours (In gloria confess., c. 58) dit que Trojan fut un Evêque d'une grande
puissance surnaturelle, très honoré à Saintes. S'il mettait une lévite neuve pour parcourir son
diocèse, les fidèles en coupaient les bords : tout ce qu'on pouvait lui ravir était réputé
salutaire. On l'ensevelit près du Saint Evêque Vivien de Saintes au cinquième siècle. Les
malades étaient souvent guéris à son tombeau.
Une nuit, raconte Grégoire, Saint Trojan inspectait les Lieux Saints de sa ville, accompagné
d'un Hypodiacre [=sous-Diacre]. Un vaste globe lumineux descendit du Ciel vers le Prélat sur
la voie publique. Trojan dit à son compagnon d'attendre et s'approchant de la Lumière :
"Bénis-moi, je te prie, Bienheureux Pontife." Celui qui venait dans cette clarté répliqua :
"Mais toi, bénis-moi, Prêtre de Dieu, Trojan." Ils se baisèrent, prièrent et causèrent longtemps.
L’Hypodiacre tremblant apprit que c'était Saint Martin de Tours : défense d'en parler sous
peine de mort. Quand Trojan eut quitté ce monde, l’Hypodiacre, chagriné de voir inconnue
une telle merveille à l'honneur de son maître, raconta tout au clergé assemblé. "La preuve que
je dis vrai?... Je meurs," conclut-il. Il ferma les yeux et s’endormit, à l'admiration de
l'assistance.
On a une lettre de Trojan à l’Evêque Eumère de Nantes en 533 et 541. C'est une réponse au
cas suivant : un enfant ignore s'il a été baptisé. Il se rappelle seulement avoir eu la tête
enveloppée d'un linge blanc. Trojan estime que ce pouvait être à titre médicinal, qu’il faut le
baptiser.
Le martyrologe hiéronymien donne la deposilio de Trojan le 10 février. Adon, vers 860,
préféra l'insérer dans sa compilation au 30 novembre.
Troianus est un nom virgilien qui signifie "de Troie" comme Romanus "de Rome", Syrus "de
Syrie."
7 septembre – 1 décembre – 10 février (synaxe des Saints de Novgorod)
SAINT ARCHEVEQUE JEAN LE THAUMATURGE DE NOVGOROD (+1186)
Saint Jean l'Archevêque de Novgorod y naquit de Pieux Parents Nicolas et Christina. Il passa
son enfance dans un environnement paisible. A la Naissance au Ciel de leurs parents, Jean et
son frère Gabriel décidèrent de fonder un petit monastère en l'honneur de l'Annonciation de la
Très Sainte Mère de Dieu, utilisant pour ce faire leur héritage.
Ils bâtirent au début une église en bois mais peu après ils en firent aussi une autre en pierre.
Leurs bonnes intentions n'étaient pas sans rencontrer de difficultés. Avant l'achèvement de
l'église en pierre, les frères avaient épuisé toutes leurs ressources. Ce n'est que par leur Foi
Vivante et infatigable qu'ils purent continuer ce qu'ils avaient entrepris. Ils se tournèrent vers
la Reine des Cieux pour Lui demander de l'aide, au nom de laquelle cette oeuvre plaisante à
Dieu avait été entamée.
Grâce à leur Foi sans faille et leur zèle, elle leur manifesta Sa Miséricorde. Dans une vision,
Elle leur dit que tout le nécessaire pour achever le temple leur serait fournit. Le lendemain
matin, les frères virent un splendide cheval chargé de deux sacs d'or. Personne n'était venu le
chercher et les frères ayant pris les sacs, le cheval disparut. C'est ainsi que la Mère de Dieu
était intervenue en faveur du monastère.
Lorsque le monastère fut achevé, sous la Protection de la Mère de Dieu, les frères reçurent
l'Habit Monastique du Schème. Saint Jean prit le nom de Saint Elie et Saint Gabriel celui de
Saint Grégoire.
Les Chroniques rapportent que Saint Jean fut fait Evêque en 1162. Sa première lettre pastorale
adressée au clergé de son diocèse était empreinte d'un touchant souci pour son troupeau, écrite
dans un esprit de guidance paternelle : "Il a plu à Dieu et à la Très Sainte Mère de Dieu, à
travers vos prières que moi, homme insignifiant, je ne refuse pas cette haute charge pour
laquelle je suis indigne. Puisque vous-mêmes m'avez encouragé à l'accepter, je vous prie dès
lors de m'écouter." Le Saint leur parla de la vocation de pasteur. Il était soucieux pour son
troupeau, ne voulant pas seulement châtier mais aussi guérir ceux qui vivaient dans le péché.
"Au début de mon discours, je vous demande de ne pas vous attacher trop à ce monde mais
d'être plutôt instructifs pour le peuple. D'abord, veillez à ce qu'il ne s'adonne pas à la boisson.
Vous savez bien qu'à travers ce vice, la plupart périssent, non seulement le peuple mais nous
aussi. Quand vos enfants spirituels viennent vers vous avec repentance questionnez-les avec
douceur. Il n'est pas convenable de leur imposer de rudes pénitences. Ne méprisez pas la
lecture de livres parce que si nous ne le faisons pas alors qu'est-ce qui nous distinguera des
gens incultes? N'imposez pas de pénitences aux orphelins. Que tout se passe convenablement
car le Joug du Christ doit être léger."
En 1165 Saint Jean fut élevé à l'archiépiscopat (dès ce moment-là, le siège de Novgorod
devint archevêché).
L'hiver de 1170 fut difficile pour Novgorod. Les forces de Suzdal et leurs alliés assiégèrent la
ville deux jours durant, les gens de Novgorod ne voulant pas du Prince Sviatoslav. Ils prirent
aussi la taxe du district de Dvina à laquelle ils n'étaient pas soumis. Le peuple de Novgorod se
tourna en prière avec ses griefs vers Dieu et la Très Sainte Mère de Dieu pour le Salut de la
ville. La troisième nuit, pendant qu'il priait devant une Icône du Sauveur, Saint Jean entendit
une voix lui ordonnant d'aller à l'église du Sauveur dans la rue Il'ina, de prendre l'Icône de la
Très Sainte Mère de Dieu et de la porter sur les murs de la vile. Le matin, le Saint rapporta sa
vision au peuple et envoya son Diacre avec le clergé à l'église du Sauveur pour aller quérir
l'Icône. En allant à l'église, l'Archidiacre se courba devant l'Icône et voulut la prendre mais
l'Icône ne bougea pas. L'Archidiacre retourna expliquer à l'Archevêque ce qui s'était passé.
Alors le Saint et toute l'assemblée partit pour l'église rue Il'ina et à genoux vinrent prier
devant l'Icône. Ils entamèrent un Moleben et après la sixième Ode du Kondak "Protectrice des
Chrétiens," l'Icône bougea d'elle-même de sa place. Le peuple en larme s'écria : "Seigneur, aie
pitié de nous!"
Alors Saint Jean prit l'Icône et avec deux Diacres la porta aux murs de la ville. Le peuple de
Novgorod voyait la catastrophe arriver car les forces de Souzdal et leurs alliés étaient prêts au
pillage. La sixième heure, l'assaut commença et les flèches s'abattirent comme la pluie. Alors
l'Icône tourna Son Visage vers la ville et des larmes coulèrent des yeux de la Très Sainte Mère
de Dieu et le Saint les récolta avec son phelonion [= chasuble à forme conique sans manches,
portée par-dessus tous les autres vêtements liturgiques c'est-à-dire par-dessus le sticharion et
l'épitrachilion; symbole de la tunique que portait le Christ].
Les ténèbres tombèrent sur les forces de Souzdal et ne voyant plus rien, elles s'enfuirent de
terreur. Ceci eu lieu le 25 février 1170. Saint Jean établit un jour de fête solennelle pour
Novgorod, le Signe de la Très Sainte Mère de Dieu.
L'armée de Souzdal causa de grands dégâts dans la région de Novgorod. Ici aussi,
l'Archipasteur ne demeura pas inactif. Il montra sa sollicitude paternelle envers les familles
souffrant de la faim et distribua de l'aide aux orphelins. Comme les autres Hiérarques russes,
il calma et apaisa les luttes fratricides si douloureuses en Russie par ses prières et ses vertus.
En 1172, l'Archipasteur séjourna à Vladimir pour réconcilier le Prince André Bogoliubsky
avec le peuple de Novgorod.
Le Saint ne partagea pas seulement l'adversité de son peuple mais il se soucia surtout
énormément de leur illumination spirituelle. Saint Jean se dévoua beaucoup aux conversations
spirituelles qui avaient souvent lieu dans le cercle du clergé et des laïcs. On a conservé trente
de ses instructions concernant le Baptême, la Confession et la Sainte Eucharistie. Sa
"Directive pour les Moines" est remplie de grandeur spirituelle :
"Une fois qu'ils se sont mis en route derrière le Christ, les Moines se doivent de vivre dans des
lieux solitaires, séparés de la vie mondaine. Qu'ils ne volent rien pour eux et qu'ils soient
entièrement dévoués à Dieu. Un Moine doit toujours être un Moine, en tout temps et en tout
lieu qu'il dorme ou soit éveillé il doit toujours se souvenir de la mort et dans la chair, être
comme sans chair."
"La vie monastique n'est pas faite pour guérir tout le monde de l'amour sensuel comme le
silence pour la colère et la non-acquisition pour l'argent et la tombe pour l'avarice. La vie
monastique et la vie mondaine sont incompatibles, pas plus qu'on ne peut monter un chameau
et un cheval en même temps. Le Moine ploie son cou sous le joug du Créateur et tire la
charrue dans la vallée de l'humilité afin de multiplier le fin blé par la Chaleur de l'Esprit
Vivificateur et de semer les semences de la Connaissance de Dieu. Celui qui porte la bure
noire n'est pas son propre maître; étant comme des dieux, prenez-garde à ne pas vous pourrir
en devenant mondains ni de chuter des hauteurs comme lucifer car la fierté hautaine vient de
la gloire humaine."
La Puissance Spirituelle du Saint était inhabituelle. Pour sa simplicité d'âme et pureté de
coeur, Dieu lui donna le pouvoir contre les démons. Une nuit que le Saint était comme à son
habitude à la prière, il entendit quelque chose occupé à faire gicler l'eau d’un évier. Voyant
qu'il n'y avait personne à ses côtés, il comprit que le démon tentait de l'effrayer. Le Saint fit le
Signe de la Croix sur l’évier et maîtrisa le démon. Fort vite, l'esprit du mal ne put supporter
plus longtemps la prière du Saint qui le dévorait comme une flamme et le supplia de le libérer
de l’évier. Le Saint accepta mais en échange, il ordonna au démon de le transporter de
Novgorod au Saint Sépulcre du Seigneur à Jérusalem et retour, le tout dans la même nuit. Le
démon obéit à l'ordre du Saint mais supplia qu'il ne révèle pas cette honte. Dans une de ses
conversations, le Saint explique à son troupeau qu'il connaissait un homme qui avait visité la
Terre Sainte en une nuit. La vengeance de l'esprit malin ne fut pas longue à arriver. Il
commença à cacher des affaires de femme dans la cellule du Saint. Une fois alors que des
gens étaient venus à la cellule de Saint Jean, le diable se transforma en femme et courut vers
eux comme s'il sortait de la cellule.
Le Saint entendit parler de cette tromperie et demanda gentiment : "Que s'est-il passé, mes
enfants pourquoi tout ce vacarme?" L'attroupement indiscipliné, hurlant diverses accusations
de vie perverse contre le Saint, le poussa en le bousculant jusqu'à la rivière Volkhov. Ils le
placèrent sur un radeau et le lâchèrent au gré du courant. Mais contrairement à ce qu'ils
attendaient, le radeau s'est mis à remonter à contre-courant, droit vers le Monastère pour
hommes de Saint-Georges, à trois vesdres de Novgorod [une vesdre = 1,067 km].
Voyant cela, les gens devinrent honteux et pleurant et criant, ils remontèrent le long des rives
jusqu'au radeau, suppliant le Saint de leur pardonner et de revenir en ville. Le coeur de ce
simple Archipasteur se remplit de joie non seulement pour lui mais pour son troupeau :
"Seigneur, ne leur compte pas ce péché!" pria-t-il et il leur accorda à tous son pardon.
Ceci eut lieu peu avant le Départ du Saint. Sentant qu'elle approchait, il quitta l'omophore de
Hiérarque et prit le Schème Monastique sous le nom de Jean, le même nom qu'il avait reçut à
son Baptême. Il nomma son frère Saint Grégoire comme successeur. Le Saint s'endormit dans
le Seigneur le 7 septembre 1186 et fut enseveli dans l'église de Sainte-Sophie.
En 1439, on effectua des réparations à la cathédrale Sainte-Sophie grâce au zèle de Saint
Euthyme : dans le portique de la chapelle de Saint Jean le Précurseur, une pierre se détacha
soudain et craqua le scellé du tombeau qui s'y trouvait. Saint Euthème ordonna de retirer les
panneaux brisés par la pierre et le temple se remplit de la bonne odeur de sa Sainteté.
Dans la tombe, ils découvrirent les Précieuses Reliques Incorrompues du Saint mais ne furent
pas en mesure d'identifier de quel Archipasteur il s'agissait. Dans sa cellule, Saint Euthyme
commença à prier Dieu avec ferveur afin qu'Il lui révèle le nom du Saint. Cette nuit-là, un
homme lui apparut revêtu des habits de Hiérarque et dit qu'il était l'Archevêque Jean qui avait
été trouvé digne de servir le Miracle de la Très Sainte Mère de Dieu en honneur de son Signe.
"Je te proclame la Volonté de Dieu," continua le Saint, "qui est de célébrer la mémoire des
Archevêques et Princes ensevelis ici le 4 octobre et je prierai le Christ pour tous les
Chrétiens." Sa mémoire est aussi célébrée durant la Synaxe des Hiérarques de Novgorod le 10
février. En 1630, on établit aussi une fête au 1er décembre.
SAINTE AUSTREBERTE, VIERGE ET MONIALE DU DIOCESE DE THEROUANE,
ABBESSE DE PAVILLY (+704)
Austreberthe était Moniale et contemporaine approximative du bon vieux Roi Dagobert. Née
en 630 à Therouanne en Artois, elle s'endormit le 10 février 704 à Pavilly où elle dirigeait le
Monastère de Moniales jumelé à celui des Bénédictins de Jumièges.
La tradition raconte qu'elle avait confié à un âne, le soin de transporter tout le linge des
Moines de Jumièges afin que celui-ci soit nettoyé par les Moniales de Pavilly. L’âne
connaissait parfaitement l'itinéraire, allant au plus court, traversant les forêts de Jumièges et
du Trait. L'animal faisait seul le chemin, chaque semaine, chargé à l'aller du linge lavé par les
Moniales et en "fret de retour" de linge sale et de quelques victuailles.
Un jour, au coeur d'un hiver glacial et alors qu’il effectuait une fois de plus sa mission, il se
trouva nez à nez avec un loup qui n’avait pas mangé depuis bien longtemps.
Le loup, bien sûr, ne fit qu’une bouchée de notre pauvre bête. Mais Austreberthe ne l’entendit
pas de cette oreille et retrouvant le loup, lui confia, à son tour la mission de porter le linge,
sous peine de représailles. Ce que fit le loup sans protester et jusqu'à la fin de ces jours.
Dans la forêt de Jumièges, à l'endroit où se sont passés les faits, on éleva une chapelle
commémorative. Elle tomba en ruines et fut remplacée par une Croix de pierre que le temps
renversa à son tour.
ou
Durant le règne du Roi Clotaire II de France, un Prince du sang des premiers rois de cette
monarchie appelé Badefroy ou Badefrid et qui portait le titre de Comte de Hesdiu et fut
depuis maire du palais sous le règne de Childéric II, épousa une Princesse d'Allemagne issue
des Rois du pays, laquelle était Sainte Framechulde ou Frameuse. Ces deux personnes étant
unies d'affection, demandèrent à Dieu qu'il bénît leur mariage et Framechilde reçut du Ciel
l'assurance qu'elle concevrait une fille qui serait mère de plusieurs autres, en les enfantant à
l'Eglise par l'exemple de sa Sainte Vie. Quelque temps après comme elle était sur le point de
la mettre au monde, un Ange lui apparut et lui enjoignit d'appeler sa fille Austreberte, nom
mystérieux dans le langage du pays car il signifie Froment caché et Fille du Saint-Esprit.
Cette illustre fille naquit donc à Thérouanne qui était autrefois ville limitrophe des Pays-Bas
mais qui fut ruinée par Charles Quint en 1553. L'histoire assure qu'au moment de sa naissance
la chambre de sa mère fut éclairée d'une grande Lumière qui parfuma tout le quartier d'une
odeur très suave et que l'on vit dans l'air une colombe blanche vint dans cette chambre se
poser sur la tête de l'enfant après avoir voltigé par toute la ville.
Austreberte commença, dès ses plus faibles années, à donner des Miracles de la Grâce de
Dieu qui agissait en elle car elle avait une si grande inclination au Bien que toutes les choses
de la terre lui étaient insupportables. Elle conçut de bonne heure la ferme résolution de
conserver sa pureté tout le temps de sa vie; elle s'y trouva fortifiée par l'apparition d'un voile
qu'elle vit descendre sur sa tête un jour que, par hasard, elle se regardait dans une fontaine au
milieu du jardin le Saint Esprit lui marquant par-là l'état auquel il la destinait.
Elle n'avait point de conversation avec le monde mais elle passait le temps ou dans la retraite
de sa chambre ou au service de l'Eglise ou enfin en la compagnie de la Princesse sa mère. Elle
fut recherchée par plusieurs partis fort avantageux; ils se seraient estimés heureux de posséder
une Princesse qui avait ajouté tant de vertus acquises aux illustres qualités de sa naissance. Or,
quoique le coeur d'Austreberte ne fût nullement porté au mariage, néanmoins Badefroy qui
espérait toute sorte d'obéissance de sa fille, la promit à un jeune prince. Mais cette généreuse
Vierge s'étant recommandée à son Epoux Céleste et ayant prié un de ses frères de lui tenir
compagnie, partit secrètement de la maison de son père qui faisait sa résidence à Marconne et
se rendit à Thérouanne où elle espérait se pouvoir se cacher.
Il semblait que les éléments eussent conjuré ensemble pour s'opposer à ses desseins. La
rivière de la Canche avait tellement débordé qu'elle avait abattu les ponts et ruiné tous les
moyens qui en pouvaient faciliter le passage de sorte que si la Sainte eût moins de confiance
en la Protection de son Epoux Céleste, sa fuite se fût terminée au bord de cette rivière. Mais
pleine de courage, elle marcha hardiment sur les eaux et prenant son frère par la main, elle lui
donna la hardiesse de faire de même et de la suivre et ainsi elle se rendit à l'autre bord du
fleuve.
Saint Omer était alors Evêque de Thérouanne; elle se présenta devant lui, lui déclara sa
résolution et l'objet de sa venue; le Saint Prélat reconnaissant quelque chose d'extraordinaire
en son action ne crut pas devoir rien refuser à une personne qui était favorisée dans son
dessein par une protection si visible de la Main de Dieu; il lui donna le voile et autorisa, par
cette cérémonie, le voeu qu'elle avait déjà fait en son particulier de consacrer son corps et son
âme au service de Son Epoux.
Après qu'elle eut reçu le voile qui était comme la livrée de l'Agneau Immaculé, Saint Omer la
remit entre les mains de ses parents qu'il avait apaisés et qui accordèrent enfin à cette
vertueuse fille la liberté d'accomplir de qu'elle avait si heureusement commencé. Il y avait en
ce temps-là, sur la Somme, un célèbre Monastère de Moniales appelé Port qui florissait en
Sainteté, sous la conduite d'une très sage Abbesse nommée Burgoflède. C'est dans cette
maison qu'Austreberte fut reçue comme un Présent du Ciel; elle y donna dès lors tant de
témoignages de sa vertu qu'aussitôt après sa profession, l'Abbesse et les Moniales l'élurent
Prieure.
Cette dignité ne lui fit rien relâcher des observances régulières mais elle se rompait la
première à tout quelque pénible et humble que ce fût. Une fois qu'elle cuisait le pain à son
tour, aussi bien que les autres comme elle voulut ôter quelques charbons qui y étaient restés,
le feu prit par malheur à son balai et mit la provision des Moniales en danger d'être perdue.
Sainte Austreberte commanda à sa compagne de ne point se mettre en peine mais de s'arrêter
à la porte tandis quelle ferait sa prière. Elle fut courte mais efficace car se munissant du Signe
de la Croix, elle entra dans le four embrasé et le nettoya avec le bout de ses manches, sans en
être offensée ni dans sa personne ni dans ses habits et ainsi fut accomplie en elle la promesse
que Dieu fait à l'âme juste de ne la point abandonner ni sur les vagues des eaux ni dans les
ardeurs des fournaises.
Au reste, il semble que Dieu ait donné une propriété secrète à tout ce qui a été au service de
cette Vierge et Sainte pour résister à la violence du feu car le feu ayant pris, au dix-septième
siècle, à un quartier de la ville de Montreuil-sur-Mer où ses manches se conservaient dans un
monastère de moniales papistes qui portait le nom de cette Sainte, il n'y eut point de remède
plus puissant pour leur résister que de présenter aux flammes cette Précieuse Relique et elles
s'arrêtèrent aussitôt ce qui est encore arrivé plusieurs autres fois en la même ville.
Sainte Austreberte ayant donné des preuves de sa vertu dans cette maison où elle avait fait son
apprentissage dans la vie monastique, Dieu l'appela à la conduite d'une abbaye en Normandie
par l'entremise de l'Abbé Philibert qui était en grande réputation et qui gouvernait le
Monastère de Jumièges dont il fut le premier Abbé.
Un seigneur de Pavilly, nommé Amalbert pour favoriser le dessein d'une de ses filles,
nommée Aurée qui voulait être Moniale, fit bâtir un monastère dans ses terres; il fallait
trouver une Abbesse pour gouverner la nouvelle communauté qui s'y établirait : il en conféra
avec Saint Philibert; celui-ci nomma Prieure du Port notre Sainte dont on disait tant de
merveilles. La Sainte, en étant avertie, s'y refusa d'abord mais son Evêque lui commanda de
suivre Saint Philibert qui était venu en Picardie pour lui faire savoir son élection et la conduire
lui-même à Pavilly. Elle y alla donc et y fut reçue avec toute la satisfaction imaginable par les
Moniales qui attendaient une si digne Abbesse. Son élection fut affermie par la bénédiction
épiscopale qui lui fut donnée avec le titre d'Abbesse par le Saint et Grand Archevêque Ouen
de Rouen, autrefois chancelier de France sous le Roi Dagobert.
Mais la nouvelle Abbesse eut bientôt à souffrir de l'indiscipline de certaines Moniales que
l'ambition ou la jalousie possédait. Elles poussèrent même la malice jusqu'à empoisonner ce
qui devait lui être servi à table. Austreberte que son Epoux Céleste avait favorisée du don de
prophétie, découvrit un dessein si indigne, non seulement d'une Moniale mais même d'une
âme chrétienne et se rassurant par les Paroles de Jésus-Christ qui promet à ses fidèles
serviteurs que le venin ne leur pourra nuire, elle mangea de ce qu'on lui avait apprêté puis se
tournant vers ses filles, elle leur dit d'une parole douce : "Mes filles qu'avez-vous fait? Je prie
Dieu qu'il vous pardonne le mal ce que vous avez entrepris."
Quoiqu'extrême, cette douceur ne fit point impression sur ces coeurs, incapables de
reconnaître la Sainteté de leur Abbesse. Mais passant d'un poison mortel à un spirituel, elles
trouvèrent moyen de l'accuser auprès du seigneur Amalbert, le fondateur du monastère, de
trop de rigueur et presque de cruauté contre sa fille qu'il aimait fort tendrement : elles
ajoutaient méchamment que cette Abbesse étrangère dissipait le bien de l'abbaye et se rendait
insupportable en ses humeurs.
Amalbert qui était assez violent de son naturel, se laissa aisément emporter aux premiers
mouvements de sa colère sans prendre la peine d'examiner la valeur et les circonstances de
cette accusation; il vint au monastère tout ému et avec la résolution de traiter Austreberte avec
peu de respect. Mais il alla plus loin peut-être qu'il n'avait prémédité; après quelques discours,
il en vint des paroles aux actions et mettant l'épée à la main, il voulut en frapper la Sainte qui,
bien loin de se retirer, présenta généreusement le cou à celui qui la menaçait de la mort, lui
faisant voir par-là qu'elle était toute prête à sacrifier sa vie pour la Justice. Ce seigneur, étonné
d'un tel courage, sentit sa colère se changer en douceur et sa fureur en bienveillance; puis se
blâmant lui-même d'avoir été trop crédule au rapport de ces filles médisantes, il rendit des
respects à Austreberte comme à une Sainte que Dieu laissait dans le monde pour la Gloire de
la Foi.
Cependant, cette persécution ne fut pas la dernière qu'elle souffrit en ce nouvel établissement
car l'ennemi voyant qu'il n'avait rien gagné par ses artifices cachés et par le ministère des
autres, résolut de l'attaquer lui-même ouvertement et par une guerre déclarée. En effet il arriva
une nuit que toutes les Moniales étant à l'Office des Matines, le démon excita un si grand
tremblement dans tout le monastère qu'il renversa une partie du dortoir. Les Moniales
épouvantées voulurent sortir de l'église mais leur Sainte Abbesse les en empêcha par la
défense qu'elle en fit; une seule, suivant le mouvement de sa volonté propre, sortit
secrètement du choeur mais elle n'eut pas plutôt mis le pied dans le dortoir que le faîte tomba
par terre et elle fut accablée sous ses ruines.
Lorsque l'Office fut achevé, l'Abbesse suivie de toutes ses filles, alla avec la Croix pour voir
la ruine que l'ennemi avait causée et elles eurent une consolation en ce désastre : deux jeunes
novices qui étaient demeurées endormies au dortoir et que l'on croyait ensevelies sous les
débris furent trouvées, l'une sur le penchant d'une muraille où elle avait été portée par son
Ange gardien et l'autre dans son lit qui était tombé tout droit sans qu'elle se ressentit de cette
ruine; insigne marque du Secours de Dieu…
Quant à la moniale rebelle, l'Abbesse fit tirer son corps de dessous les monceaux de pierres
pour le porter à l'infirmerie tandis qu'elle priait à l'église; ayant tait sa prière, elle prit de
l'huile de la lampe, la bénit avec le Signe de la Croix et s'approchant de la défunte, elle l'oignit
de cette huile et la fit revenir aussitôt à la vie et à la santé.
La vigilance de cette Sainte Abbesse semblait infatigable pour procurer le bien de celles que
Dieu avait confiées à ses soins. Comme elle visitait durant la nuit les cellules de ses soeurs
pour voir si chacune était à son devoir, la Prieure, éveillée par ce bruit, crut que c'était une
simple Moniale, la reprit de manquer à la règle et pour pénitence, lui ordonna d'aller prier
devant la Croix qui était plantée dans le cloître. L'Abbesse reçut ce commandement comme
s'il fût venu immédiatement de Dieu, y alla joyeusement et y demeura en prières jusqu'au
lendemain matin; les Moniales l'y trouvèrent contente et dans une parfaite satisfaction d'âme.
Enfin, il plût à Dieu de l'appeler de ce monde et de couronner ses travaux par la récompense
qu'elle méritait : en 704, son Epoux Céleste lui envoya un Ange pour lui faire savoir qu'elle
jouirait dans huit jours, du bonheur qu'elle désirait depuis si longtemps. Le lendemain matin,
elle en donna avis à ses filles et se sentant travaillée par les ardeurs de la fièvre, elle se munit
des derniers sacrements de l'Eglise. Au bout de huit jours, un samedi, se voyant proche de
partir, elle leva les yeux au Ciel et aperçut une belle compagnie de Saints Anges qui venaient
au-devant d'elle. Alors, se tournant vers les Prêtres et vers quelques Moines qui récitaient les
litanies, elle leur dit ces paroles :
"Faites silence, mes frères; ne voyez-vous pas la procession qui entre en cette chambre?
Sachez que tous les Saints dont vous avez invoqué les noms en vos prières sont présents en ce
lieu pour assister à Départ pour l'autre vie et ensuite me conduire en leur compagnie dans le
Ciel."
Enfin, levant une seconde fois les yeux, elle rendit son âme en proférant ces paroles : "Je
viens à Toi, Mon Seigneur Que j'ai tant aimé." Son corps fut enseveli au même lieu de
Pavilly, en l'église de Saint-Pierre où Dieu fit de nombreux Miracles par son entremise.
SAINT EVEQUE PROTHADE DE BESANCON (+ 624)
Saint Prothade est né vers l'an 570, d'uns illustre maison, il était le fils ou du moins le proche
parent du célèbre Prothade selon Frédégaire, jouissait d'un crédit presque souverain à la cour
de Thierry II et qui finit par être égorgé par les soldats de ce Prince vers 605. Prothade s'était
dépouillé de bonne heure de tout ce que le monde appelle fortune ou grandeur pour travailler
avec Saint Nicet au bien de l'église de France et en particulier de l'église de Besançon. Saint
Grégoire, Pape orthodoxe de Rome, saluant les rois de Francs, les félicite des succès obtenus
dans la Séquanie (Franche-Comté) par le ministère de Prothade.
Saint Nicet peu de temps avant sa Naissance au Ciel, le désigna pour son successeur. Il fut
élevé sur le siège de Besançon en l'année 613. Prohade se montra irrépréhensible en tout. Sa
conduite était noble et digne. Sa conversation et ses démarches annonçaient un Baume rempli
de l'Esprit Saint. Profondément humble, il perdait de vue ses titres pour ne songer qu'à ses
devoirs; ami de la Sainteté, il prenait plaisir à crucifier ses passions par l'abstinence. Aussi
doux pour les autres que sévère pour lui-même, il se plaisait à voir dans son diocèse une
famille et dans chaque fidèle un enfant bien-aimé.
Saint Prothade composa pour son église un rituel que nous avons encore et qui offre de
l'intérêt comme oeuvre d'une haute sagesse. Sous son épiscopat, les Précieuses Reliques de
Saint Etienne/Stéphane dérobées par des voleurs, furent retrouvées miraculeusement dans les
eaux du Doube en un endroit que l'on appelle encore aujourd'hui le gouffre de Saint
Stéphane/Etienne. Cet illustre Evêque s'endormit au commencement de l'année 624. Il fut
enseveli dans l'église de Saint-Pierre. En 1624 [date à vérifier], ses Précieuses Reliques furent
mises par les papistes dans une châsse nouvelle en argent; elles y restèrent exposées à la
vénération des fidèles jusqu'à la révolution française.
ou
L'Evêque Prothade de Besançon était fils ou du moins proche parent de Prothade, maire du
palais da Bourgogne et se consacra de bonne heure au service des Autels. Ses lumières, sa vie
et sa piété lui gagnèrent l'affection de l'Evêque Nicet auquel il succéda en 612 ou 613 sur le
siège de Besançon. Prothade maintint la discipline, chassa les simoniaques et préserva les
fidèles de son diocèse des erreurs qui infestaient les pays voisins. Le Roi Clotaire II avait pour
ce Prélat une grande Vénération et le consultait souvent.
Pour fixer les cérémonies, Prothade composa un Rituel qui continue d'être cité sous son nom,
malgré les nombreux changements qui y ont été apportés depuis et qui en ont fait un ouvrage
entièrement neuf. Voici quelle en fut l'occasion. L'auteur de sa Vie raconte que les clercs de
l'Eglise de Besançon se trouvaient souvent en difficultés au sujet des cérémonies à accomplir
dans la célébration des différents Offices. Etienne, doyen de l'Eglise qui portait le nom de
Saint Jean l'Evangéliste et Haymin, doyen d'une autre église sous l'invocation de Saint
Stéphane/Etienne, prièrent Saint Prothade de mettre fin à ces contestations en réglant luimême
tous les rites ecclésiastiques.
Pour remédier aux inconvénients qui lui étaient signalés, le Saint Evêque composa un livre en
forme de Rituel dans lequel il prescrivit les cérémonies à observer dans les assemblées des
frères et dans les solennités de l'Eglise. Il réglait aussi le nombre des célébrants qui devaient
servir à l'Autel dans les jours de fêles, les époques et l'heure des processions publiques ainsi
que les lieux des stations où elles devaient s'arrêter. Il indiquait aussi les jours où les
communautés de la ville devaient se rendre à l'église métropolitaine et les règles liturgiques à
observer pour chaque jour de l'année. Dunod a publié cet ouvrage dans les Preuves de
l'Histoire de l'Eglise de Besançon et à la suite de l'Histoire du premier royaume de
Bourgogne. Saint Prothade s'endormit en le 10 février 624, jour où l'Eglise célèbre sa
mémoire.
SAINT JEAN CHIMCHIMELI DE BACHKOVO ET GREMI, LE PHILOSOPHE (+13°.S.)
Little information about the life of St. John of Chimchimi has been preserved, but we know
that he was a great translator, philosopher, and defender of the Georgian Christian Faith.
John received his education in present-day Bulgaria, at the literary school of the famous
Petritsoni (now Bachkovo) Georgian Monastery.
One historian writes: “In his eulogy on the death of St. Demetre the King, John the
Philosopher of Chimchimi brilliantly describes the glory, honor, and heroism of this holy
man’s life.”
St. John translated many exegetical compositions, including two commentaries on the Book
of Ecclesiastes, one by Metrophanes of Smyrna (Metropolitan of Smyrna (857–880). His
Commentary on Ecclesiastes is preserved only in Georgian.) and the other by Olympiodorus
of Alexandria. (A 6th-century deacon who wrote a series of commentaries on the books of the
Bible, not to be confused with the neoplatonist philosopher also of the 6th century.) He also
translated An Explanation of the Gospel According to St. Mark and An Explanation of the
Gospel According to St. Luke, both by Blessed Theophylactus of Bulgaria.
The works of our Holy Father John of Chimchimi are fundamental to the canon of Georgian
theological literature.
In his work Pilgrimage, the eminent eighteenth-century historian Archbishop Timote
(Gabashvili) mentions John of Chimchimi among the holy fathers portrayed in the frescoes at
the Holy Cross Monastery in Jerusalem.
In the second half of the 19th century the historian Mose Janashvili wrote, in his History of
the Georgian Church, that John of Chimchimi directed a literary school in the village of
Gremi in Kakheti.
According to Janashvili, students at St. John’s school were instructed in philosophy and
theology as well as in the Greek, Syrian, and Arabic languages.
Icône de la Synaxe des Saints de Belgique : Saints Amand de Maastricht, Lambert, Géry, Gudule de Bruxelles,
Bavon de Gand, Remacle, Hubert, Gertrude de Nivelles et Godelieve, sous la protection de Saint Michel,
Archange
SAINTE GERTRUDE DE NIVELLES (+659)
2 décembre (prise de voile ou élévation) - 10 février (élévation et translation) – 17 mars (repos) - 10 avril
(translation) - 30 mai (translation)
Sainte Gertrude était donc fille de Pépin de Landen et de Sainte Itte et parente de Saint Bavon.
Elle naquit à Landen en 626. Dès sa jeunesse, elle est considérée comme un modèle de vertu :
dédaignant les vanités de ce monde, elle consacra sur le conseil de Saint Amand sa Virginité à
Dieu.
Un jour, le fils d'un grand seigneur d'Austrasie l'aperçut à la cour du roi et s'éprit d'elle. Il en
parla au Roi qui fit mander Pépin et sa fille pour leur proposer ce qui devait être un excellent
parti. Mais Gertrude refusa catégoriquement, faisant remarquer au Roi qu'elle avait depuis son
enfance voué sa Virginité au Christ. Le Roi bien qu'étonné, approuva cette attitude mais le
jeune seigneur en conçut un vif dépit. Quant à Pépin, il désapprouvait totalement le refus de
sa fille et il était décidé à employer toutes les ressources de l'autorité paternelle pour modifier
les intentions de Gertrude. Pour la jeune fille, il n'y avait plus qu'une solution : la fugue. Avec
le consentement de sa mère, Gertrude s'enfuit de la maison paternelle et se retira en un lieu
solitaire où elle passa quelque temps dans la prière, la retraite et l'Ascèse. Pépin fut obligé de
comprendre et rappela sa fille, enfin décidé à respecter son engagement.
Le Départ pour la Vraie Vie de Pépin de Landen faucha brutalement le bonheur familial que
connaissait cette belle famille. Lorsqu'Itte fonde un monastère sur le conseil de Saint Amand,
Gertrude vient s'installer à Nivelles pour être proche de sa mère. Mais les prétendants à sa
main (et à l'héritage de Pépin!) n'ont pas renoncé à l'épouser et leurs tracasseries iront si loin
que Gertrude demande à entrer elle-même au monastère dirigé par sa mère. Itte lui coupa ellemême
les cheveux et Gertrude y fit profession entre les mains de Saint Amand. Elle y fut un
modèle de piété, de douceur, de patience et de vertus. Lors du Départ Céleste de sa mère,
Gertrude lui succède tout naturellement dans la charge abbatiale. Mais craignant d'être
détournée par là de la prière et de la contemplation, elle chargea quelques Moines du soin des
affaires extérieures de la maison et se partagea celles de l'intérieur avec ses compagnes.
Selon ses biographes, Gertrude était une femme jeune, belle, intelligente et charitable. Elle se
dévouait sans compter pour les déshérités, les malades et les vieillards. Elle accueillait avec
générosité les pèlerins étrangers (Pensons à Saint Feuillen de Fosses avec qui elle se lia
d'amitié). Elle connaissait par coeur une grande partie des Saintes Ecritures dont elle pouvait
expliquer les passages difficiles. Elle avait même envoyé des messagers "par-delà les mers"
pour en ramener des livres sacrés et des Saintes Reliques. Mais le diable, ennemi du repos des
hommes (et des femmes!), ne la laissa pas longtemps sans troubles : il suscita une bande de
malheureux débauchés qui se mirent à persécuter les Moniales, les injuriant et leur dérobant
même ce qui était nécessaire à leur subsistance. On songea un instant à les renvoyer chez
elles. Mais la piété et la fermeté de Gertrude eurent bientôt raison de ses ennemis et tout
rentra dans l'ordre.
Gertrude pratiquait également le jeûne avec un grand courage. Aussi Dieu la favorisa de
plusieurs prodiges : quelle priait à l'église, on vit plusieurs fois pendant apparaître au- dessus
de sa tête une sphère de feu qui remplissait de Lumière le Lieu Saint. Mais ces jeûnes et ces
veilles affaiblirent son corps et un jour après une période de fièvre aiguë, Gertrude fut
contrainte de se démettre de la charge d'Abbesse qu'elle confia à sa nièce Wilfetrude, fille de
Grimoald.
Débarrassée des soucis matériels, Gertrude employa désormais son temps en prières et en
dévotions. Et Dieu répondait généralement à la prière de Gertrude d'une manière explicite. Par
exemple lorsque Saint Feuillen fut assassiné avec ses compagnons en traversant la forêt du
Roeulx (il revenait d'une visite au Monastère de Nivelles), Gertrude décréta une période de
jeûne et de prière pour retrouver le corps de son ami. Après soixante-dix-sept jours de prières,
elle eut une vision lui montrant un endroit de la forêt tout illuminé. Gertrude identifia l'endroit
et envoya des hommes qui retrouvèrent le corps de Saint Feuillen et le ramenèrent
solennellement à Fosses.
Gertrude eut une autre vision : alors qu'elle priait devant l'Autel, elle vit une grande boule de
feu descendre sur elle avec une telle splendeur que toute l'église en était illuminée. Si le sens
de cette vison nous échappe un peu, nous devons noter que Gertrude elle-même en conçut une
grande joie et une grande consolation.
Enfin, sentant ses forces décliner, elle envoya un messager auprès de Saint Ultan (ou Valtan)
qui avait succédé à Saint Feuillen à la tête du Monastère de Fosses pour l'interroger sur le jour
de son trépas. L'Homme de Dieu lui fit répondre qu'elle rendrait son âme au Seigneur le
lendemain durant le Saint Sacrifice Non-Sanglant de la Divine Liturgie mais qu'elle ne devait
en concevoir aucune crainte : le Royaume des Cieux lui serait grand ouvert. A cette nouvelle,
elle commença à se préparer au Départ Céleste par des prières qu'elle fit toute la nuit entourée
de ses Moniales. Le matin venu, elle s'éteignit calmement dans le Seigneur vers six heures du
matin alors que le Prêtre venait de monter à l'Autel. C'était le 17 mars 659. Elle n'était donc
âgée que de trente-trois ans!
Le jour même de son Départ Céleste, elle apparaît à Trèves à une Abbesse du nom de
Modeste. Elle apparut une seconde fois dix ans plus tard alors que le monastère qu'elle avait
fondé était la proie des flammes. Un homme ne sachant que faire pour éteindre l'incendie,
leva les yeux pour remettre les bâtiments à la garde de Notre Seigneur. Sainte Gertrude lui
apparut alors dans le Ciel, éteignant le feu avec son voile. Et à l'instant même, l'ardeur du feu
se mit à diminuer.
Sainte Gertrude fut ensevelie près de sa mère dans l'église Saint Pierre. Son tombeau devint
très rapidement un lieu de pèlerinage très fréquenté. De nombreux Miracles s'y produisirent
dont le plus célèbre est la résurrection d'un garçon tombé dans le puits d'un monastère et dont
la mère invoqua Sainte Gertrude. Sa fête se célèbre le 17 mars chez les catholiques
traditionnels comme chez les Orthodoxes, jour de sa Naissance au Ciel. Gertrude est invoquée
pour la protection des voyageurs ainsi que pour être préservé de certains rongeurs, tels les
souris et les rats. C'est pourquoi l'iconographie la représente parfois avec une souris agrippée
à sa robe ou grimpant à sa crosse. Elle fut aussi considérée comme la Protectrice des
voyageurs et invoquée pour obtenir un bon gîte en voyage.
Plusieurs églises lui sont dédiées dont la collégiale de Nivelles qui est étape d'une des routes
de pèlerinage menant à Compostelle. Mais aussi à Jauchelette, Tenneville Carlsbourg, Bras,
Otrange, Chiny, Blégny, Landen, Louvain, Gentinne, Hevillers, Lasne, Lillois, Tubize etc. Ses
Précieuses Reliques sont conservées à Nivelles et Louvain. Une localité porte son nom :
Villers-Sainte-Gertrude, prés de Marche-en-Famenne. Une procession a lieu à Nivelles le
dimanche qui suit le 29 novembre.
ou
Gertrude eut pour père le Bienheureux Pépin de Landen et pour mère Sainte Iduberge. Elle
naquit à Landen en Brabant l'an 626 et fut élevée Saintement par sa mère dont elle écoutait les
instructions avec une humble docilité. Dès l'âge de dix ans, l'occasion lui fut donnée de
déclarer qu'elle voulait se consacrer au Seigneur. Pépin son père, avait invité Dagobert le Roi
des Francs, à un dîner dans son palais. Le Roi avait dans sa suite deux courtisans, le père et le
fils. Ce dernier profita de cette circonstance pour solliciter la main de Gertrude. La demande
fut assez bien reçue du Roi et parut ne pas déplaire à Pépin : on fit donc venir au milieu
du repas la mère et la fille. Le Roi, s'adressant lui-même à la petite Gertrude, lui demanda si
elle n’était pas satisfaite d'avoir pour époux un jeune homme beau, bien fait, vêtu de soie, tout
brillant d'or comme celui qu'elle avait présentement sous les yeux. La jeune Princesse
répondit vivement en présence de ses parents qu'elle n'épouserait ni ce jeune homme ni aucun
autre au monde car elle ne voulait avoir pour époux que Jésus-ChriSaintOn dit même que
cette déclaration fut accompagnée d'une espèce de serment, montrant qu'elle était émue et
indignée de voir que des hommes prenaient la liberté de la désirer. Le Roi et les grands furent
frappés de trouver tant de sagesse et de gravité dans une enfant aussi jeune. On reconnut là
que Gertrude était animée de l'Esprit de Dieu que Jésus Christ Se L'était réservée et l'on
convint de ne plus lui renouveler de pareilles propositions.
Peu d'années après, Pépin de Landen vint à s'endormir dans notre Seigneur. Iduberge fut
inconsolable; sa fille aînée Begga fut mariée à Anségisile et Grimoald eut la succession de son
père. Quant à Gertrude après avoir pris l'avis de Saint Amand, la mère résolut de ne pas s'en
séparer. Elle fit donc construire un monastère à Nivelles en Brabant. Là, elle consacra au
Seigneur non seulement sa personne mais les biens qu'elle s'était réservés, sans se laisser
arrêter par les difficultés que suscitaient ceux de son entourage. Craignant même qu'on ne lui
ravît sa chère Gertrude, elle prit un jour des ciseaux et coupa les cheveux de sa fille en forme
de couronne. Gertrude se réjouit de cet acte maternel qui symbolisait pour elle l'engagement
de souffrir en union avec Jésus-Christ. Peu de temps après, Iduberge présenta sa fille aux
Evêques, leur demandant de lui imposer le voile des Vierges. Elle fit ensuite de Gertrude
l'Abbesse de la nouvelle communauté et se plaça sous sa conduite comme simple Moniale.
Dans cette jeune Abbesse, on remarqua l'innocence, la pureté des moeurs, l'humilité, une piété
solide et en même temps une sagesse, une discrétion égales à celles des personnes plus
avancées en âge.
Gertrude s'acquitta de ses obligations à la satisfaction de tous. Compatissante pour les
malades et les faibles, elle maintenait dans une rigoureuse observance les Moniales qui étaient
dans la force et l'ardeur de la jeunesse, elle assistait les pauvres, les étrangers et les pèlerins
avec beaucoup d'affection. Elle fit venir de Rome pour son abbaye de Précieuses Reliques des
Saints Martyrs. Elle attira des pays étrangers des hommes d'un mérite distingué car suivant les
usages de l'époque il y avait à Nivelles un double monastère; les Moines devaient enseigner
l'Écriture Sainte aux Moniales et prêcher dans les pays environnants. Parmi les Moines qui se
rendirent à l'appel de Gertrude, il y a lieu de mentionner deux frères de Saints Fursy, à savoir
Foillan et Ultan venus d'Irlande. L'Abbesse donna à ce dernier la terre de Fosse pour y bâtir
un monastère et un hôpital.
Après avoir vécu cinq ans sous la conduite de sa fille, Iduberge vint à s'endormir. Gertrude
privée des conseils de sa mère, voulut se réserver des loisirs pour vaquer à la prière : elle
confia à des Moines capables la gestion des affaires du dehors et se fit aider au-dedans par les
soeurs les plus intelligentes. Elle put ainsi s'adonner avec plus de liberté à la contemplation et
aux exercices de la pénitence; elle lisait sans cesse les Saintes Ecritures et vivait dans une
mortification de tous les instants. L'austérité de ses veilles et de ses abstinences ruina sa
santé : à trente ans, elle voulut se démettre de sa charge d'Abbesse. Avec le consentement des
Moines et des Moniales, elle mit à sa place sa nièce Wulfetrude âgée de vingt ans qui avait été
élevée auprès d'elle et marchait dignement sur ses traces.
Gertrude vécut trois ans encore comme simple Moniale. Son extrême langueur fit juger que sa
fin était proche. Elle exhorta ses soeurs à conserver l'esprit de leur Règle et la fidélité qu'elles
devaient à Dieu puis donna des instructions sur la manière dont elle voulait être ensevelie. On
ne devait mettre sur son corps aucun drap mais seulement son cilice et sur sa tête un voile usé
car dit-elle, les ornements superflus d'un tombeau ne servent de rien ni aux vivants ni aux
morts. Elle envoya demander à Ultan qui se trouvait au Monastère de Fosse si Dieu ne lui
avait pas fait connaître à quel moment elle naîtrait au Ciel. Ultan lui fit répondre : "C'est
aujourd'hui le 16 mars; demain 17 pendant la célébration de la Divine Liturgie, tu mourras.
Mais tu ne dois ni craindre ni t'affliger parce que le Saint Evêque Patrice (Patrick), les Saints
et les Anges choisis de Dieu sont prêts à recevoir ton âme dans la Gloire." Gertrude consolée
par cette réponse, passa la nuit suivante en prières avec ses soeurs. Le lendemain, elle reçut le
Sainte Communion et pendant que le Prêtre chantait les prières de la Divine Liturgie, elle
rendit paisiblement l'esprit. Au moment même de son Départ Céleste, elle apparaissait à la
Sainte Abbesse Modeste de Horren à Trèves.
Le corps de Gertrude fut enseveli à Nivelles conformément à ses intentions. Dieu attesta sa
Sainteté par des Miracles et elle fut l'objet d'un culte presque aussitôt après sa Naissance
Céleste. Ce culte fut l'un des plus populaires y compris chez les papistes au Moyen Age et se
répandit dans tout le Brabant, en Allemagne et jusqu'en Pologne. On l'invoque spécialement
contre les rats, souris, mulots puis contre la fièvre, la folie pour obtenir un bon gîte en voyage.
Les martyrologes de Bède et d'Usuard ont son nom au 17 mars puis le martyrologe romain.
De plus, on commémore sa prise de voile le 2 décembre, l'Elévation de son corps le 10
février, ses Translations le 10 avril, le 30 mai.
http://www.tourisme-nivelles.be/index.php?/la-collegiale-Sainte-gertrude.html
http://www.convivialiteenflandre.org/index.php?option=com_content&task=view&id=150
http://www.international.icomos.org/monumentum/vol20-21-22/vol20-21-22_9.pdf
http://www.felixroulin.com/pu82cha1.htm
Moleben
D. Bénis, Maître.
P. Béni soit Notre Dieu, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
K. -Amin. Roi Céleste,* Consolateur, Esprit de Vérité,* partout présent,* et remplissant tout,*
trésor de tout bien* et donateur de vie* viens et demeure en nous* purifie-nous de toute
souillure* sauve nos âmes, Ô Dieu de bonté.-
Litanie de paix
D. En paix prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
Pour la paix qui vient d'En-Haut et pour le Salut de nos âmes, prions le Seigneur.
Pour la paix du monde entier, la prospérité des Saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous,
prions le Seigneur.
Pour ce Saint Temple pour ceux qui y pénètrent avec Foi, Respect et Crainte de Dieu, prions
le Seigneur.
Pour notre Père..., Patriarche de.... pour notre très vénéré Père..., Archevêque de..... pour
l'ordre vénérable des Prêtres pour les Diacres qui servent dans le Christ; pour tout le clergé et
le peuple, prions le Seigneur.
Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et les Chrétiens
fidèles et orthodoxes, prions le Seigneur.
Pour cette ville pour toutes villes et tous les villages du monde entier et pour les fidèles qui y
demeurent, prions le Seigneur.
Pour qu'il nous accorde un temps favorable, l'abondance des fruits de la terre et des jours de
paix, prions le Seigneur.
Pour les voyageurs, les navigateurs, les malades, les opprimés les prisonniers et pour le Salut
de tous, prions le Seigneur.
Pour être délivrés de tout mal, de toute colère, de tout danger et de toute nécessité, prions le
Seigneur.
Faisant mémoire de la Très-Sainte Souveraine, Toute-Pure, Toute-Bénie et Glorieuse Mère de
Dieu et toujours-Vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes les uns
les autres et toute notre vie au Christ Notre Dieu.
C. -A toi Seigneur.-
P. Car à Toi revient toute Gloire, tout Honneur et toute Adoration Père, Fils et Saint Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
C. t.1. - Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du
Seigneur.
D. Toutes les nations m'ont entouré, au Nom du Seigneur, je les ai repoussées.
D. Non, je ne mourrai pas, je vivrai et publierai les hauts Faits du Seigneur.
D. La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. C'est là l'Oeuvre du
Seigneur, une merveille à nos yeux.
Le Choeur chante le Tropaire et le Kondakion du Saint.
Tropaire
C. t.4. - Par l'Ascèse, en Vierge pure, ayant brillé,* tu as délaissé la table des grands* pour
suivre les pas de ta Sainte mère,* et faire rayonner la Foi en Brabant* C'est pourquoi
aujourd'hui nous te chantons,* Gertrude, ne cesse pas d'intercéder en faveur de nous tous
auprès du Christ Notre Dieu.-
Gloire... maintenant et toujours.
Kondakion
C t. 4. - Pour l'Epoux, tu t'es réservée résolument,* apportant de Sa part la Foi en Brabant* y
répandant la vie monastique* Vénérable Gertrude, fleur évangélique du Brabant.-
Ensuite le clergé entonne.
C. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
C. Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété.
Le choeur chante à la Sainte:
t. 6 - Prie pour nous Sainte Gertrude* car avec ferveur nous courons vers toi.* Car tu es notre
aide prompte* et tu intercèdes pour nos âmes.-
D. Soyons attentifs.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
D. Sagesse.
L. Prokimenon
t. 4. - Ma bouche dira la sagesse* et le murmure de mon coeur, l'intelligence. -
Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers.
Jn. 10, 9-16.
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire qui n'est pas le
berger et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis et prend
la fuite et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit parce qu'il est mercenaire
et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais mes brebis et
elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père et je donne
ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie;
celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix et il y aura un seul troupeau, un
seul berger.
D. Prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
P. Car Tu es Saint, Notre Dieu et dans Tes Saints Tu demeures et nous T'offrons notre
louange; Père, Fils et Saint Esprit maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.
C. -Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.-
D. Louez Dieu dans Ses Saints, louez-Le au firmament de Sa Puissance.
C. -Que tout ce qui respire loue le Seigneur.-
D. Que tout ce qui vit et respire.
C. -Loue le Seigneur.-
D. Et pour qu'Il nous soit donné d'écouter le Saint Evangile, prions le Seigneur Notre Dieu.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Sagesse, debout! Ecoutons le Saint Evangile.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
P. Lecture du...
D. Soyons attentifs!
Ensuite le clergé entonne.
Le Choeur répète le refrain.
P. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
P. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété trois fois.
Maintenant on chante l'Hymne à la Vierge ou l'Hirmos du Neuvième Ode.
D. Par nos chants, magnifions la Mère de Dieu et de la Lumière.
C. -Il est digne, en Vérité, de te bénir,* Mère de Dieu, Toujours Bienheureuse* et Tout
Immaculée et la Mère de Notre Dieu.* Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus
glorieuse que les Séraphins,* Tu as enfanté Dieu le Verbe sans corruption.* Tu es vraiment la
Mère de Dieu,* nous Te magnifions.-
D. Prends pitié de nous, Ô Dieu dans Ta grande Miséricorde, nous T'en prions, écoute nous et
prends pitié.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Nous Te prions pour notre Père..., Patriarche de... pour notre très vénéré Père...,
Archevêque de... et pour tous nos frères dans le Christ.
D. Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et pour les
chrétiens fidèles et orthodoxes de notre pays, prions le Seigneur.
D. Nous Te prions encore pour les Serviteurs de Dieu, les Moines de ce Saint monastère, les
habitants de cette ville qu’ils obtiennent Miséricorde, Vie et Paix, Santé, Salut, Protection,
Pardon et Rémission des péchés.
D. Aussi pour le Serviteur de Dieu, notre très vénéré Père... pour ceux qui servent ici et vivent
dans ce Saint Monastère et pour nos frères dans le Christ.
D. Nous Te prions aussi Seigneur Notre Dieu afin que Tu entendes les supplications et les
prières de Tes Serviteurs... Aie pitié d'eux et pardonne-leur leurs péchés conscients et
inconscients afin que leurs prières et leurs bonnes actions soient reçues auprès du Trône de Ta
Majesté. Protège-les contre tous les ennemis visibles et invisibles, contre le malheur, la
douleur et la maladie et donne-leur la santé et une vie paisible, écoute nous et sois
miséricordieux.
D. Regarde avec bienveillance, Maître ami des hommes, Tes Serviteurs et écoute les
supplications que pleins de Foi, ils T'adressent car Tu as dit Toi-même: Priez et vous serez
exaucés et tout ce que vous demanderez avec Foi dans la prière, vous l'obtiendrez. Aussi nous
Te demandons, espérant en Ta Miséricorde: donne Ta Grâce à Tes Serviteurs... et comble
leurs désirs; donne leur une vie calme et paisible; couronne-les de longs et Saints Jours, nous
Te prions écoute nous et fais-nous Miséricorde.
D. Nous Te prions également pour cette ville, ce Saint monastère et cette Sainte Eglise pour
toutes les villes et notre patrie afin qu'ils soient protégés de l'inondation, des destructions, de
l'injustice, du feu et du glaive, des invasions de l'ennemi et de la guerre civile. Délivre-nous
de toute colère et de toute haine; ne nous condamne pas mais sois miséricordieux.
D. Nous Te prions, Dieu riche en Grâce : écoute nous pécheurs qui Te prions et fais nous
miséricorde.
P. Ecoute-nous Dieu Notre Sauveur. Espérance de tous ceux qui se trouvent sur la terre et de
ceux qui naviguent sur les mers lointaines; donne nous Ta Grâce Seigneur, Ta Grâce sur nos
péchés et prends pitié de nous car Tu es miséricordieux et ami des hommes et nous T'offrons
notre louange, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin.
D. Prions Sainte Gertrude.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
Ô Très Bienheureuse Gertrude, renommée parmi les fleurs du monastère en Belgique
précieuse élève et aide de Saint Feuillen, digne enfant des Saints parents que Dieu te donna,
immenses sont les exploits ascétiques que tu as accomplis pour la Gloire de Dieu! Tu as
illuminé la terre brabançonne, y a fait fleurir la Foi au Christ en l'y enracinant par tes labeurs
ascétiques.
Maintenant que tu es face à face avec l'Epoux tant désiré, viens à notre aide, nous qui
humblement nous prosternons devant toi afin que nous gardions avec fermeté et charité la
Sainte Foi orthodoxe reçue des Saints Apôtres, maintenant et jusqu'à la fin de notre vie;
garde-nous de la tiédeur, des doutes et des hésitations dans la Foi afin que nous ne soyons pas
trompés par des paroles et des enseignements contraires à Dieu et néfastes pour l'âme.
Ô Très douce Vierge, Epouse de l'Epoux, Gloire de Nivelles, par ton intercession avive en
ceux que le Christ a établis pasteurs parmi nous l'esprit du Saint zèle dont ton ami Saint
Feuillen étais enflammé afin qu'ils confirment et affermissent avec ferveur le Troupeau
Spirituel du Christ dans la Vraie Foi.
Ô Miséricordieuse Moniale, supplie le Père des lumières Qui répand sur tous et donne Ses
Dons, d'accorder ce qui est nécessaire à chacun: aux enfants une bonne croissance dans la
Crainte de Dieu; aux jeunes la vie chaste; à ceux qui sont défaillants la force; aux affligés la
consolation; aux égarés la conversion; aux opprimés la protection; aux orphelins et aux
veuves le soutien; à ceux qui sont dans l'épreuve, le secours de la Grâce; aux nôtres qui ont
quitté cette vie passagère l'Eternel et Bienheureux Repos.
Oui, Ô Sainte de Dieu, regarde-nous avec bienveillance depuis les Demeures Eternelles, nous
qui sommes dans les épreuves et relève vers ceux qui sont prostrés à terre.
Obtiens-nous, Ô douce et belle Gertrude, la Divine Bénédiction afin que protégés par elle,
nous vivions tout le restant de notre vie dans la paix, le repentir et l'obéissance à la Sainte
Eglise du Christ, en accomplissant avec ardeur Ses Commandements, en pratiquant de toutes
nos forces la bonne Ascèse de la Foi afin que nous atteignions le Royaume Céleste; rends-nous
dignes d'y chanter et d'y glorifier avec Toi et tous les Saints la Sainte Trinité,
consubstantielle et indivisible dans les siècles des siècles.
C. - Amin. -
D. Sagesse.
P. Toute Sainte Mère de Dieu, protège-nous.
C. -Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus glorieuse que les Séraphins,* Tu as
enfanté Dieu le Verbe sans corruption* Tu es vraiment la Mère de Dieu, nous Te magnifions.-
P. Gloire à Toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à Toi.
C. -Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,* maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles.* Amin. Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.*Père, bénissez-nous.-
P. Que le Christ Notre Vrai Dieu nous prenne en pitié et nous sauve par la Puissance de la
Glorieuse et Vivifiante Croix, par les prières de notre Souveraine la Très-Pure Mère de Dieu
et Toujours-Vierge Marie, de nos Saints Pères Théophores, de Sainte Gertrude et de tous les
Saints car Il est bon et ami des hommes.
C. Amin
Cfr site roumain avec les Sainrs "en vrac"
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DU QUARTIER D'AEROVINDOS A
CONSTANTINOPLE.
The time and place of the appearance of these holy icons are unknown; one is known only by
its name. The icon of the Mother of God is depicted with the face turned to the right side,
without the Child Jesus.
Lecture de l’Epître
Pas de lectures ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lectures ce jour
RÉFLEXION- Nombre des pesantes difficultés qui accablent l'homme ont leur cause, connue
ou inconnue dans son passé. Cependant, les causes de ces pesantes difficultés, disons un
désordre mental, ne sont rien d'autre que la transgression de la Loi morale de Dieu. Quand
Saint Charalambos était torturé, l'empereur persécutant apprenant son pouvoir de
Thaumaturge, fit venir un déréglé mental près de Charalambos afin que l'empereur puisse être
convaincu que Charalambos saurait le guérir. Le diable tourmentait cet homme depuis trentecinq
ans, l'ayant tiré au Désert et dans les montagnes et le précipitant dans la boue ou des
précipices. Quand cette personne dérangée approcha de Charalambos, le démon sentit la
bonne odeur émanant de ce Saint Homme et hurla : "Je te supplie, Ô Serviteur de Dieu, ne me
tourmente pas avant mon temps, ordonne-moi plutôt et je partirai et si tu le veux, je te dirai
comment j'ai réussi à m'emparer de cet homme." Le Saint commanda au démon de raconter
l'histoire. Le démon dit : "Cet homme voulait voler son voisin et s'était dit en lui-même : 'Si je
ne tue pas d'abord l'homme, je ne saurerais pas m'emparer de ses biens'. Il le fit et tua son
voisin. L'ayant pris sur le fait, j'entrai en lui et depuis trente-quatre ans je demeure en lui." En
entendant cela, le Saint de Dieu ordonna au démon de quitter immédiatement l'homme et de le
laisser en paix. Le démon partit et le dément recouvra la santé et se tint calme.
HOMÉLIE - A propos du péché de ceux qui affirment qu'ils voient.
"Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché" (Saint Jean 9,41).
Ces paroles furent adressées aux Juifs par Celui Qui leur avait donné la Loi à travers les
Prophètes afin que la Torah leur serve de vue pour l'âme. Les Juifs reçurent cette vue mais ils
fermèrent leurs yeux volontairement et ignoblement. C'est pour cela que le Juste Seigneur leur
adressa ces Justes Paroles.
Ces Paroles étaient alors la Vraie Justice mais le sont aussi aujourd'hui et à jamais car
l'homme aveugle ne pèche pas s'il piétine la récolte d'autrui ou s'il prend le vêtement d'autrui
au lieu du sien. Si celui qui voit commet cela, il fera un péché et il sera puni. Si celui qui a des
yeux choisit intentionnellement de les fermer et de le faire alors il commettra un péché et la
punition adviendra.
Dès lors que peut-on dire de ceux qui ont reçut le Saint Baptême et la Chrismation comme les
deux yeux de l'âme et qui, malgré cela, pêchent comme les non-baptisés? Au Jugement
Dernier, ils ne seront pas traités comme ceux qui sont nés aveugles, au contraire ils seront
traités comme des transgresseurs qui se sont volontairement défigurés et aveuglés d'euxmêmes.
Et plus encore que peut-on dire de ceux qui ont reçu les autres Mystères de la Grâce dans la
plénitude de l'Orthodoxie et qui ont devant eux les exemples des Saints et qui entendent en
permanence les avertissements et admonitions de l'Eglise de Dieu mais malgré cela, s'en vont
et se perdent? Au Jugement Dernier, de tels ne seront pas à même de se justifier en prétextant
quelque aveuglément que ce soit, au contraire : ils seront jugés comme des transgresseurs
s'étant auto-défigurés eux et ayant aveuglés ceux autour d'eux.
Ô Redoutable Seigneur, sauve-nous du péché. Ô Seigneur Miséricordieux ouvre nos yeux au
chemin du Salut.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amen.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Semaine des Laitages*
* semaine des laitages (laitages, oeufs, poisson, huile et vin)
SAINT SHIO (OU SIMEON) DE MGVIME (+6°.S.)
Jeudi de la Semaine des Laitages – 7 – 9 (repos) mai
Saint Shio naquit à Antioche en Syrie. Ses parents étaient Chrétiens et élevèrent leur fils
comme leur seul héritier. Le jeune homme reçut une bonne éducation, apprit les Ecritures
Saintes et déjà en son jeune temps il fut gratifié de la capacité à interpréter la Parole de Dieu.
Ayant entendu parler du Saint Ascète Jean, Shio quitta secrètement le domicile parental et
partit rejoindre le Saint. Le Vénérable Jean renvoya le jeune à ses parents après avoir prédit
que ses parents feraient profession monastique. La prophétie fut rapidement accomplie : Shio
distribua son héritage et reçut la tonsure de Saint Jean.
Vingt ans plus tard, Shio, parmi douze autres disciples choisis par Saint Jean, partit pour
l'Ibérie (Géorgie) afin d'y prêcher la Parole de Dieu. En accord avec la bénédiction d'Eulabius,
le Catholicos de Géorgie et son enseignant, Saint Shio s'installa dans une caverne à l'Ouest de
la ville de Mtskheta où il entama une lutte ascétique fort sévère durant laquelle il sera gratifié
de nombre de merveilleuses visions. La vie de l'Ascète fut découverte et bientôt le lieu du
combat du Saint se transforma en monastère dans lequel une église fut fondée par ce
Vénérable et dédiée à la Très Sainte Trinité. Par la suite, d'autres églises seront érigées en
l'honneur de la Mère de Dieu et de Jean le Précurseur. Toutes les églises furent consacrées par
le Catholicos Macaire. Le nombre des frères grandit alors le Vénérable bénit la fondation du
Monastère de Mgvime en leur faveur, pendant que lui-même continuait sa lutte pour le Salut
en Reclus. Saint Shio s'endormit le 9 mai après avoir Communié aux Saints Mystères le jour
d'avant et ayant donné aux frères ses salvifiques instructions finales.
Les Précieuses Reliques de cet Ami de Dieu furent ensevelies dans le monastère qu'il avait
fondé.
Saint Shio est connu pour être l'auteur de cent soixante instructions pour ses frères.
Son monastère : http://www.encyclopedie-universelle.com/abbaye-origines-asie-georgie.html
Lecture de l’Epître
Jude 11-25
1.11 Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans
l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. 1.12 Ce sont des écueils dans
vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées
sans eau, poussées par les vents; des arbres d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés;
1.13 des vagues furieuses de la mer, rejetant l'écume de leurs impuretés; des astres errants,
auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité. 1.14 C'est aussi pour eux
qu'Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu
avec ses Saintes myriades,
1.15 pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies
parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses
qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. 1.16 Ce sont des gens qui murmurent, qui se
plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles
hautaines, qui admirent les personnes par motif d'intérêt. 1.17 Mais vous, bien-aimés,
souvenez-vous des choses annoncées d'avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ.
1.18 Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs
convoitises impies; 1.19 ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n'ayant
pas l'esprit. 1.20 Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très Sainte foi, et
priant par le Saint Esprit, 1.21 maintenez-vous dans l'Amour de Dieu, en attendant la
miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. 1.22 Reprenez les uns, ceux
qui contestent; 1.23 sauvez-en d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une
pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair. 1.24 Or, à celui qui peut
vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans
l'allégresse, 1.25 à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire,
majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles!
Amen!
Lecture de l’Evangile
Luc XXIII : 1-34, 44-56
23.1 Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate. 23.2 Ils se mirent à l'accuser,
disant: Nous avons trouvé cet homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le
tribut à César, et se disant lui-même Christ, roi. 23.3 Pilate l'interrogea, en ces termes: Es-tu le
roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu le dis. 23.4 Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la
foule: Je ne trouve rien de coupable en cet homme. 23.5 Mais ils insistèrent, et dirent: Il
soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé,
jusqu'ici. 23.6 Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était
Galiléen; 23.7 et, ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui
se trouvait aussi à Jérusalem en ces jours-là. 23.8 Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une
grande joie; car depuis longtemps, il désirait le voir, à cause de ce qu'il avait entendu dire de
lui, et il espérait qu'il le verrait faire quelque miracle. 23.9 Il lui adressa beaucoup de questions;
mais Jésus ne lui répondit rien. 23.10 Les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là, et
l'accusaient avec violence. 23.11 Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris; et, après s'être
moqué de lui et l'avoir revêtu d'un habit éclatant, il le renvoya à Pilate. 23.12 Ce jour même,
Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant.
23.13 Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple, leur
dit: 23.14 Vous m'avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l'ai
interrogé devant vous, et je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez;
23.15 Hérode non plus, car il nous l'a renvoyé, et voici, cet homme n'a rien fait qui soit digne de
mort. 23.16 Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. 23.17 A chaque fête, il était
obligé de leur relâcher un prisonnier. 23.18 Ils s'écrièrent tous ensemble: Fais mourir celui-ci, et
relâche-nous Barabbas. 23.19 Cet homme avait été mis en prison pour une sédition qui avait eu
lieu dans la ville, et pour un meurtre. 23.20 Pilate leur parla de nouveau, dans l'intention de
relâcher Jésus. 23.21 Et ils crièrent: Crucifie, crucifie-le! 23.22 Pilate leur dit pour la troisième
fois: Quel mal a-t-il fait? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc,
après l'avoir fait battre de verges. 23.23 Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût
crucifié. Et leurs cris l'emportèrent: 23.24 Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait.
23.25 Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils
réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté.
23.26 Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des
champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu'il la porte derrière Jésus. 23.27 Il était suivi
d'une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se
lamentaient sur lui. 23.28 Jésus se tourna vers elles, et dit: Filles de Jérusalem, ne pleurez pas
sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. 23.29 Car voici, des jours viendront où l'on
dira: Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n'ont point enfanté, et les mamelles
qui n'ont point allaité! 23.30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes: Tombez sur nous! Et
aux collines: Couvrez-nous! 23.31 Car, si l'on fait ces choses au bois vert, qu'arrivera-t-il au
bois sec?
23.32 On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec
Jésus. 23.33 Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les
deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche. 23.34 Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne
savent ce qu'ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.
…/…
23.44 Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la
neuvième heure. 23.45 Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. 23.46
Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces
paroles, il expira. 23.47 Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit:
Certainement, cet homme était juste. 23.48 Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle,
après avoir vu ce qui était arrivé, s'en retournèrent, se frappant la poitrine. 23.49 Tous ceux de
la connaissance de Jésus, et les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se
tenaient dans l'éloignement et regardaient ce qui se passait.
23.50 Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste, 23.51 qui n'avait point
participé à la décision et aux actes des autres; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il
attendait le royaume de Dieu. 23.52 Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de
Jésus. 23.53 Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre
taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. 23.54 C'était le jour de la préparation, et le
sabbat allait commencer. 23.55 Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus
accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé,
23.56 et, s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se
reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT HIEROMARTYR ERLUPH L'EVEQUE DE WERDEN (+830)
Saint Erluph fut un des dix Evêques de Werden, en Germanie qui étaient d'origine irlandaise.
Erluph vint en Germanie comme Missionnaire et devint le troisième Evêque de Werden,
succédant à Saint Tanco. Comme son prédécesseur, il fut tué par une révolte de païens. En
1630, ses Précieuses Reliques furent découvertes avec celles d'autres Evêques durant les
réparations de la vieille cathédrale. Ses Précieux Restes furent encapsulés dans un coffret et
replacés sous le maître-autel jusqu'à ce que l'évêque papiste Francis William s'enfuie en les
emportant avec lui en 1659 à Regensburg (Ratisbone) dans la crainte des envahisseurs
suédois.
SAINT MOINE LONGIN DE KORYAZHEM (VOLOGDA) (+1540) 16 octobre – 10 février
He at first practiced asceticism in Obnorsk Monastery (see. Volog. Ep.), then left to go up the
river to Vicheg and founded on the mouth of the river Koryazhemsk, Vologda Gubernia, the
Koryazhemsk Monastery (abolished in 1863), in which he was the abbot. He died as a
hieromonk on February 10, 1540. His relics repose in the temple of the Annunciation (in a
Koryazhemsk churchyard, about 16 versts from Solvichegodsk) in a secluded place; they were
revealed, “by some apparition”, in 1557 after which the local celebrating of the Venerable
Longinus was established.
SAINTE PRINCESSE ANNA (OU IRENE) DE NOVGOROD (+ 1050 OU 1056)
Princesse de Novgorod, elle fonda le Monastère de Sainte Irène à Kiev après la Naissance au
Ciel de son époux Iaroslav I. L'une de ses filles, Anne Iaroslavna, devint reine de France en
épousant le roi Henri I. Elle soutint la jeune Abbaye de Tournus en Bourgogne.
ou
La Sainte Princesse Anna de Novgorod, épouse du Grand Prince Yaroslav le Sage, donna à
ses enfants une véritable éducation chrétienne, marquée par une forte Foi en Dieu, l'amour du
travail, l'intégrité et l'érudition. Son fils Mstislav devint par la suite Grand Prince de Kiev et sa
fille reine d'un royaume d'Europe occidentale. Sainte Anna quitta le monde et rentra au
monastère où elle termina ses jours dans la stricte obéissance et la prière en 1056.
SAINT HIÉROMARTYR CHARALAMPOS L'EVÊQUE DE MAGNESIE EN THESSALIE,
SAINTS MARTYRS PORPHYRE ET BAPTOS ET TROIS SAINTES MARTYRES (+202)
Ce grand Saint Charalambos était Evêque en Magnésie et souffrit pour le Christ à cent trente
et un ans. Quand une terrible persécution éclata contre les Chrétiens durant le règne de
l'empereur Septime Sévère, l'Ancien Charalambos ne se cacha pas des persécuteurs mais
prêcha librement et ouvertement la Foi en Christ. Il endura toutes les tortures comme s'il était
dans le corps d'un autre. Quand ils l'écorchèrent vif, le très pardonnant Ancien dit aux soldats
de l'empereur : "Merci, mes frères car en m'ôtant mon ancien corps, vous renouvelez mon
esprit pour une vie nouvelle et éternelle." Il accomplit beaucoup de Miracles et en amena
beaucoup à la Foi. Même la fille de l'empereur Galina abandonna l'idolâtrie de son père et
devint Chrétienne. Condamné à mort et amené au lieu de son exécution, Saint Chraralambos
éleva ses mains au Ciel et pria Dieu pour tout le peuple afin que Dieu leur accorde la santé du
corps et le Salut spirituel et qu'Il multiplie leurs fruits sur terre : "Ô Seigneur, Tu sais que les
hommes sont de chair et de sang; pardonne-leur leurs péchés et remplis-les tous de Ta Grâce!"
Après avoir prié, le Saint ancien rendit son âme à Dieu avant que son bourreau n'ait rabattu
son épée sur son cou. Il souffrit en 202. La fille de l'empereur, Galina, emporta son corps et
l'enseveli honorablement.
ou
Le Saint et Glorieux Martyr Charalampos vivait sous le règne de l'empereur Septime Sévère
(194-211) et sous le gouvernement de Lucien dans la ville de Magnésie du Méandre, près
d'Ephèse. Il était âgé de cent sept ans et il exerçait depuis longtemps le ministère de Prêtre des
Chrétiens de la ville, en leur enseignant avec zèle comment suivre la voie de la vérité et en
prêchant à tous la Foi au Christ, sans craindre la menace des païens. Dénoncé comme
agitateur dangereux et amené au tribunal de Lucien, il répondit aux menaces du gouverneur en
disant : "Tu connais bien mal ce qui est pour moi avantageux et salutaire. Rien ne m'est plus
agréable que les tortures pour le Christ. Applique donc au plus vite à mon vieux corps les
tortures que tu jugeras les plus intolérables afin que tu apprennes quelle est la Puissance
Invincible de Mon Christ." Les bourreaux le dépouillèrent alors de sa robe sacerdotale puis lui
écorchèrent toute la peau au moyen d'ongles de fer, sans pouvoir lui faire échapper un seul cri
de douleur. Il leur disait au contraire : "Je vous remercie, mes frères, car en écorchant ce corps
vieilli, vous renouvelez mon âme et la préparez à la Béatitude Eternelle!"
En voyant combien vaillamment ce Vieillard supportait la torture, le gouverneur Lucien, au
lieu de se repentir et de rendre Gloire à Dieu, fut pris d'une fureur sauvage et; il se précipita
sur le Saint et entreprit de lui arracher la peau de ses propres mains. Mais soudain, par une
Intervention Divine, celles-ci furent tranchées et restèrent accrochées, inertes, au corps du
Martyr. Pris de pitié en entendant les cris et les supplications du tyran, Saint Charalampos se
mit en prière et obtint sa guérison.*
* Selon d'autres, Lucien se convertit après avoir été miraculeusement guéri alors que le gouverneur Ducien, lui
aussi guéri d'un châtiment envoyé par Dieu, resta rebelle à la Grâce et dénonça le Saint à l'empereur.
Devant un tel Miracle et cette démonstration de l'Amour des Chrétiens pour leurs ennemis, les
bourreaux Porphyre et Baptos renoncèrent au culte des idoles et crurent au Christ Dieu. Trois
femmes de l'assistance se précipitèrent à leur suite et sans crainte, proclamèrent aussi leur
Foi.*
* Dans la notice du Synaxaire de Constantinople, le gouverneur récalcitrant fait ensuite exécuter le Saint et ses
compagnons. La suite du récit que nous résumons plus bas ne se trouve que dans les Actes étendus (BHG 298)
qui ne mentionnent pas les noms des compagnons de Saint Charalampos.
Aussitôt guéri, le gouverneur reconnaissant fut baptisé par le Saint et un grand nombre des
habitants de la province d'Asie furent gagnés au Christ. Quand l'empereur Sévère apprit que
les habitants de Magnésie et de sa région abandonnaient les idoles et recevaient le Saint
Baptême de ce vieux Prêtre qu'il avait condamné à mort et que par sa prière les aveugles
recouvraient la vue et que les infirmes marchaient, il fut pris d'un grand trouble et envoya
aussitôt trois cents soldats avec ordre de transpercer le corps du Saint de clous puis de
l'amener ainsi enchaîné de Magnésie à Antioche de Pisidie où il résidait.
Comme les soldats maltraitaient sans pitié le Vieillard en chemin, le cheval sur lequel ils
l'avaient monté prit soudain une voix humaine et condamna l'empereur comme ennemi de
Dieu et ses soldats comme serviteurs du diable. Saisis d'une grande terreur, les hommes
d'armes continuèrent leur route sans faire de mal au Saint.
Aussitôt qu'on lui présenta le Vénérable Vieillard, l'empereur ordonna de lui enfoncer une
longue broche dans la poitrine et de le jeter dans un brasier allumé à cette intention. Mais
Charalampos resta insensible à la souffrance et le feu s'éteignit à son contact. Surpris, le
souverain lui demanda ce qui le rendait ainsi invulnérable. Il répondit : "La Puissance du
Christ!" Sévère voulut alors le mettre à l'épreuve et lui présenta un homme qui était possédé
du démon depuis trente-cinq ans. D'une seule parole le Saint chassa l'esprit impur. Il lui
soumit ensuite un jeune homme mort qu'on se préparait à ensevelir. Après avoir adressé une
fervente prière à Dieu, Saint Charalampos le releva de sa couche en lui tendant la main
comme s'il s'agissait d'un dormeur, à la grande admiration de l'empereur.
Le préfet Crispus s'écria alors : "Mets cet homme à mort sans plus tarder, ô Roi car c'est par
sorcellerie qu'il accomplit ces prodiges." L'empereur, revenant à sa haine furieuse, somma le
Saint de sacrifier aux idoles et devant son refus, il donna l'ordre de lui broyer la mâchoire
avec des pierres et de lui brûler la barbe. Mais par une nouvelle Intervention de Dieu, la
flamme des torches se retourna soudain contre les bourreaux et un tremblement de terre
ébranla le lieu où ils se trouvaient.
L'empereur, soulevé de son trône, se trouva suspendu en l'air et fut fouetté pendant un long
moment par des Anges invisibles. Lorsque la fille de Sévère nommée Galina apprit ce qui
arrivait, elle supplia le Saint Martyr avec larmes de délivrer son père, en confessant le Christ
Tout Puissant. Après avoir été délivré de ses tourments, l'empereur resta quelques temps dans
l'admiration de la Puissance de Dieu mais il revint ensuite à sa folie idolâtre et fit appliquer de
cruelles tortures au Saint qu'il avait gardé prisonnier, malgré les remontrances de sa fille qui
lui rappelait vainement les Bienfaits de Dieu dont il avait bénéficiés. La colère du tyran se
tourna alors contre sa propre fille et il la menaça de mort si elle ne sacrifiait pas aux idoles.
Galina, feignant de se soumettre, entra dans le temple où elle jeta les statues à terre et les
réduisit en morceaux. Sévère fit fondre de nouvelles statues mais sa fille les brisa de nouveau,
rendant le tyran ridicule devant le peuple.
Sévère essaya alors une dernière fois de soumettre par la torture le responsable d'une
conversion si éclatante, Charalampos. Mais inébranlable comme le diamant, le Saint résistait à
toutes les entreprises des bourreaux et brillait aux yeux de tous de l'éclat radieux de la Grâce.
Il accueillit avec joie la sentence de mort et une fois rendu au lieu de l'exécution, il leva yeux
et mains vers le Ciel, remercia Dieu de l'avoir amené jusqu'au terme de son combat et Lui
demanda pour tous ceux qui Le prieront en son nom, célébreront sa mémoire ou vénéreront
ses Saintes Reliques, le Salut de l'âme, la santé du corps et l'abondance de tous les biens en
cette vie et dans l'autre. Une voix se fit alors entendre du Ciel : "Viens, Charalampos, Vaillant
Lutteur pour prendre part à la joie et à la splendeur des Martyrs et des Saints Prêtres!" Son
Chef tomba sous le glaive le 10 février.* La Bienheureuse Galina ensevelit son Précieux
Corps. Le Chef de Saint Charalampos est conservé au Monastère de Saint-Stéphane/Étienne
des Météores. Les fragments de ses Saintes Reliques, dispersés en de nombreux endroits de
Grèce et d'ailleurs, accomplissent chaque jour quantité de Miracles et ont rendu Saint
Charalampos, le plus âgé de tous les Saints Martyrs, particulièrement cher au peuple grec.**
* Selon d'autres son âme s'éleva vers le Ciel à l'Appel de Dieu avant l'exécution
** Son Office solennel n'a été introduit dans les Ménées grecs qu'au dix-huitième siècle.
SAINT CAEDMON (+670)
Saint Bède a rapporté la vie de Caedmon, le vacher de l'Abbaye de Whitby qui bien que
grossier et non-instruit, se mettra à la chanson par la Puissance de Dieu dans ses dernières
années et deviendra le père de la poésie anglaise. Certains disent qu'il était très vieux lorsqu'il
pratiqua son don. La tradition veut que durant des années, il était honteux de son incapacité, à
cause de sa timidité, de prendre son tour de chant dans les occasions festives qu'il se dérobait
et allait se cacher : "Dès lors, étant parfois à des fêtes lorsque tous étaient d'accord pour
l'amour du chant de chanter à tour de rôle, à peine voyait-il la harpe l'approcher qu'il se levait
de table et rentrait chez lui."
Une nuit, cependant alors qu'il avait quitté la fête et trouvé refuge dans l'étable, il entendit une
voix lui dire : "Chante, Caedmon. Chante-moi une chanson." Caedmon bégaya : "Je ne sais
pas chanter." "Mais tu chanteras," répliqua la voix. "Que vais-je chanter?" demanda
Caedmon, surpris. La voix répondit : "Chante le début des choses créées." Et à ce moment-là,
Caedmon, tentant de chanter, s'aperçut que sa langue hésitante avait été libérée.
Au matin il se rappela des mots de sa chanson et y ajoutant des versets, il vint devant
l'Abbesse Hilda à qui il raconta son étrange histoire. Il lui chanta la chanson qu'il avait
chantée durant la nuit et elle et tous ceux qui l'entendirent furent émerveillés et reconnurent
"que la Grâce Céleste lui avait été conférée par le Seigneur."
Il devint frère convers et toujours à la grande Abbaye de Whitby, ses compagnons Moines lui
enseignèrent les vérités de la Bible et lui les transforma en poésie "si douce à entendre que ses
enseignants devinrent ses auditeurs." "Il chantait," dit Bède, "la Création du monde, les
origines de l'homme et l'histoire d'Israël, l'Incarnation, la Passion et la Résurrection du Christ
et l'enseignement des Apôtres." Ce premier Anglo-Saxon auteur de poésie religieuse
paraphrasa ainsi toute l'Ecriture Sainte et bien que "d'autres après lui s'efforcèrent de
composer des poèmes religieux, personne ne parvint à l'égaler car il n'avait pas appris la
poésie grâce à des hommes mais par Dieu."
Il se serait endormi en odeur de Sainteté et de grande charité envers tous, ayant montré qu'il
savait que sa vie était arrivée à son terme, bien qu'il ne fut pas gravement malade. Il demanda
à être emmené à l'infirmerie et à recevoir la Communion. Il regarda autour de lui et demanda
si quelqu'un avait quelque grief contre lui. La réponse étant que nul n'en avait, il dit alors :
"Moi aussi j'ai l'esprit en paix avec tous les Serviteurs de Dieu," il mangea la Communion, se
signa de la Croix, se coucha et s'endormit, ne se relevant plus en ce monde.
La poésie de Caedmon est un exemple remarquable de la puissance de la Bible à stimuler
l'imagination et à réveiller le génie naturel. C'est ainsi que Caedmon apporta au petit peuple
l'énergie et le réalisme des Ecritures qui, entrant profondément dans la vie de la nation, n'a
jamais cessé au cours des siècles de revigorer et d'inspirer la culture du monde anglophone.
Bien que seules neuf lignes d'une de ses hymnes, "Rêve du Crucifix," qui aurait été composée
en songe, aurait survécu, il est appelé "Père de la poésie sacrée Anglaise." Sa fête est toujours
célébrée à Whitby.
SAINT L'EVEQUE TRUMWIN (OU TRUMMA) DE WHITBY, PARMI LES PICTES
(+704)
Evêque en Ecosse à Abercom, il n'en continua pas moins sa vie monastique. Le roi Egfrid
s'étant mis contre lui, il dut quitter le monastère et avec tous ses Moines, il se retira à Whitby
où il plaça sa communauté sous l'obédience de l'Abbesse Sainte Elflède que nous avons fêtée
le 8 février.
ou
Saint Bède nous rapporte qu'en 681, Saint Trumwin fut nommé Evêque des Pictes du Sud par
Saint Théodore et le roi Egfrid. L'Archevêque Théodore de Canterbury avait divisé le diocèse
de Northumbrie gouverné par Saint Wilfrid en trois, créant les sièges de Deira, Bernica et
Lindsey. Trois ans après, deux autres diocèses furent créés pour Hexham et sur le Firth of
Forth afin de gouverner les terres pictes récemment conquises. Ce dernier devint le siège de
Trumwin qui organisa son siège au Monastère d'Abercorn et plus tard fonda le Monastère de
Lothian sur le Firth of Forth. Trumwin a aussi accompagné Théodore à Farne pour persuader
Saint Cuthbert d'être consacré Evêque d'Hexham. En 685, le roi Egfrid fut tué par les Pictes
dans la désastreuse bataille de Nechtansmere et Saint Trumwin et tous ses Moines eurent à
fuir vers le Sud quand les Anglais furent expulsés. Il partit pour l'Abbaye de Whitby où il fut
accueilli par l'Abbesse Sainte Elfleda. Là il vécut ses derniers jours dans l'austérité au
bénéfice de nombreux à ses côtés.
Les Vénérables Reliques de Trumwin furent translatées par les papistes au douzième siècle
avec celles du Roi Oswy et de Sainte Elfleda.
28 septembre – 10 février – 2ème Dim. du Gd. Carême
SAINT PROKHORE DES PROCHES CAVERNES DE KIEV (+1107)
Natif de Smolensk, il entra au Monastère de la Laure des Grottes de Kiev sous l'Higoumène
Jean (1089-1103). Il était un grand Ascète de stricte tempérance. Il mangeait des mauvaises
herbes destinées aux cochons (ou orach, sorte d'épinard sauvage) et c'est ainsi qu'on l'appela le
brouteur. Chaque été, il récoltait des mauvaises herbes et s'en faisait du pain en suffisance
pour toute l'année. Il mangeait aussi les prosphores à l'église de temps à autres et sa seule
boisson était de l'eau. Voyant la patience de Prokhore, Dieu transforma l'habituelle amertume
des mauvaises herbes en douceur.
Durant la vie terrestre du Saint, une famine menaça la Russie. Prokhore commença à
rassembler les herbes avec encore plus de zèle et prépara son "pain." Certains l'imitèrent mais
ils ne furent pas en mesure de manger ces herbes à cause de leur amertume. Prokhore
distribua son pain d'herbes aux nécessiteux et il était comestible uniquement s'il avait été
bénit par lui-même pur et léger d'apparence. Si quelqu'un tentait de se préparer ce pain ou de
le prendre sans la bénédiction du Saint, il était impropre à la consommation.
Ceci devint connu par l'Higoumène et les frères et la célébrité de Prokhore se répandit vite et
loin. Il arriva qu'il n'y ait plus de sel à Kiev. Alors le Saint récolta des cendres de toutes les
cellules et commença à les distribuer aux nécessiteux. Par ses prières, les cendres devenaient
pur sel. Les marchands, espérant tirer profit de cette pénurie de sel pour leur profit, devinrent
furieux de cette distribution gratuite de sel par Prokhore. Le Prince Svyatopolk confisqua le
sel de Prokhore. Quand ils le transportèrent à la court du prince, tout le monde vit que ce
n'était que des cendres.
Trois jours plus tard, Svyatopolk ordonna de les disperser. Saint Prokhore bénit le peuple pour
récolter les cendres dispersées et elles furent à nouveau changées en sel. Ce Miracle
transforma le fier prince. Il commença à prier avec zèle, fit la paix avec l'Higoumène du
Monastère des Cavernes et estima grandement Prokhore. Quand la dernière heure du Saint
approcha, le prince quitta son armée et se hâta vers lui, malgré qu'il était en guerre. Il reçut sa
bénédiction et de ses propres mains, il transporta le corps du Saint dans la caverne et l'y
enseveli.
Retournant auprès de son armée, Svyatopolk remporta une facile victoire sur les Polovtsiens,
les mettant en fuite et s'emparant de leurs chariots d'approvisionnement. Car telle était la
puissance de la prière de Saint Prokhore. Le Juste s'est endormi en 1107 et fut enterré dans les
Proches Cavernes (par opposition aux lointaines Cavernes) de la Laure de Kiev.
Sainte Valentine de Palestine
SAINTES MARTYRES HENNATHA, VALENTINA ET PAULA DE PALESTINE,
VIERGES (+308)
The Holy Virgin-Martyrs Hennatha, Valentina and Paula suffered in the year 308 under the
emperor Maximian II Galerius (305-311). Saint Hennatha came from the city of Gaza (in the
south of Palestine), Saint Valentina was a native of Palestinian Caesarea, and Saint Paula –
from the surroundings of Caesarea.
Saint Hennatha was the first to be brought to trial before the governor Fermilian, bravely
declaring herself a Christian. They beat her, and then they suspended her from a pillar and
began to scourge her.
Saint Valentina, accused of not worshipping the gods, was led to a pagan temple for an
offering of sacrifice, but she bravely hurled a stone at the sacrifice and turned her back on the
burning of it with fire. They mercilessly beat her and sentenced her together with Saint
Hennatha to beheading with a sword.
Last of all there was brought Saint Paula, whom they subjected to many torments. She
endured them however by the help of God with great patience and courage. Before death
Paula gave thanks to the Lord for strengthening her in the deed, and having bowed to the
christians present, bent her neck beneathe the sword.
SAINTE SCHOLASTIQUE D'ITALIE, SOEUR DE SAINT BENOÎT DE NURSIE (+543)
Soeur jumelle de Saint Benoît de Nursie, elle se consacra comme lui au Seigneur et vint
habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une
fois par an dans une petite maison située à mi-chemin.
C'est là que, trois jours avant son Départ Céleste, désirant passer sa nuit en entretiens
spirituels avec son frère, elle obtient du Ciel un orage si violent qu'il empêche Saint Benoît de
partir.
ou
Soeur de jumelle de Saint Benoît de Nursie et consacrée à Dieu dès son enfance, elle eut en
Dieu un seul coeur avec son frère, au point qu’une fois par an ils passaient ensemble toute une
journée en Louange à Dieu et en Saintes Causeries. Vers 547 elle fut, en ce jour, mise au
tombeau que Saint Benoît avait préparé pour lui-même au Mont-Cassin.
Elle est la Sainte Protectrice de l'église du Mans.
ou
She was the twin sister of St Benedict, patriarch of monasticism in the West (March 14), and
his constant fellow-laborer in the vineyard of Christ. They lived in neighboring monasteries;
though they loved one another dearly, they met only once a year, spending the day in prayer
and spiritual conversation, then parting after sharing a simple meal. At their meeting in 543,
she prevailed on her brother (and the monk who accompanied him) to break his own monastic
rule and stay with her in vigil through the night. Three days later, as Benedict looked out his
cell window, he saw his sister's soul in the form of a dove ascending to heaven.
SAINTE ABBESSE MEREWENNA (OU MERWENNA, MERWINNA) DE RUMSEY
(+ 970) 23 octobre (translation) – 13 mai
Merewenna fut la première Abbesse du Couvent de Rumsey dans le Hampshire après qu'il eut
été restauré par le Roi Edouard le Pacifique (ou Edgar?) qui le refonda en 967. Sous sa
direction, le monastère prospéra et attira multe Princesses dont Sainte Elfleda à côté de
laquelle elle repose dans l'abbatiale.
SAINT EVEQUE TROJAN (OU TROYEN, TROJANUS) DE SAINTES EN SAINTONGE
(+533) 30 novembre – 10 février
Il occupa le siège de Saintes en Aquitaine, au début du sixième siècle. Certaines traditions
affirment qu'il serait le fils d'un israélite et d'une mauresque. Ce qui est plus sûr, c'est qu'il fut,
selon Saint Grégoire de Tours, un pasteur d'une grande puissance spirituelle. Personnage
d'une grande Sainteté, il manifeste par de nombreux Miracles sa vie dans le Ciel.
Grégoire de Tours (In gloria confess., c. 58) dit que Trojan fut un Evêque d'une grande
puissance surnaturelle, très honoré à Saintes. S'il mettait une lévite neuve pour parcourir son
diocèse, les fidèles en coupaient les bords : tout ce qu'on pouvait lui ravir était réputé
salutaire. On l'ensevelit près du Saint Evêque Vivien de Saintes au cinquième siècle. Les
malades étaient souvent guéris à son tombeau.
Une nuit, raconte Grégoire, Saint Trojan inspectait les Lieux Saints de sa ville, accompagné
d'un Hypodiacre [=sous-Diacre]. Un vaste globe lumineux descendit du Ciel vers le Prélat sur
la voie publique. Trojan dit à son compagnon d'attendre et s'approchant de la Lumière :
"Bénis-moi, je te prie, Bienheureux Pontife." Celui qui venait dans cette clarté répliqua :
"Mais toi, bénis-moi, Prêtre de Dieu, Trojan." Ils se baisèrent, prièrent et causèrent longtemps.
L’Hypodiacre tremblant apprit que c'était Saint Martin de Tours : défense d'en parler sous
peine de mort. Quand Trojan eut quitté ce monde, l’Hypodiacre, chagriné de voir inconnue
une telle merveille à l'honneur de son maître, raconta tout au clergé assemblé. "La preuve que
je dis vrai?... Je meurs," conclut-il. Il ferma les yeux et s’endormit, à l'admiration de
l'assistance.
On a une lettre de Trojan à l’Evêque Eumère de Nantes en 533 et 541. C'est une réponse au
cas suivant : un enfant ignore s'il a été baptisé. Il se rappelle seulement avoir eu la tête
enveloppée d'un linge blanc. Trojan estime que ce pouvait être à titre médicinal, qu’il faut le
baptiser.
Le martyrologe hiéronymien donne la deposilio de Trojan le 10 février. Adon, vers 860,
préféra l'insérer dans sa compilation au 30 novembre.
Troianus est un nom virgilien qui signifie "de Troie" comme Romanus "de Rome", Syrus "de
Syrie."
7 septembre – 1 décembre – 10 février (synaxe des Saints de Novgorod)
SAINT ARCHEVEQUE JEAN LE THAUMATURGE DE NOVGOROD (+1186)
Saint Jean l'Archevêque de Novgorod y naquit de Pieux Parents Nicolas et Christina. Il passa
son enfance dans un environnement paisible. A la Naissance au Ciel de leurs parents, Jean et
son frère Gabriel décidèrent de fonder un petit monastère en l'honneur de l'Annonciation de la
Très Sainte Mère de Dieu, utilisant pour ce faire leur héritage.
Ils bâtirent au début une église en bois mais peu après ils en firent aussi une autre en pierre.
Leurs bonnes intentions n'étaient pas sans rencontrer de difficultés. Avant l'achèvement de
l'église en pierre, les frères avaient épuisé toutes leurs ressources. Ce n'est que par leur Foi
Vivante et infatigable qu'ils purent continuer ce qu'ils avaient entrepris. Ils se tournèrent vers
la Reine des Cieux pour Lui demander de l'aide, au nom de laquelle cette oeuvre plaisante à
Dieu avait été entamée.
Grâce à leur Foi sans faille et leur zèle, elle leur manifesta Sa Miséricorde. Dans une vision,
Elle leur dit que tout le nécessaire pour achever le temple leur serait fournit. Le lendemain
matin, les frères virent un splendide cheval chargé de deux sacs d'or. Personne n'était venu le
chercher et les frères ayant pris les sacs, le cheval disparut. C'est ainsi que la Mère de Dieu
était intervenue en faveur du monastère.
Lorsque le monastère fut achevé, sous la Protection de la Mère de Dieu, les frères reçurent
l'Habit Monastique du Schème. Saint Jean prit le nom de Saint Elie et Saint Gabriel celui de
Saint Grégoire.
Les Chroniques rapportent que Saint Jean fut fait Evêque en 1162. Sa première lettre pastorale
adressée au clergé de son diocèse était empreinte d'un touchant souci pour son troupeau, écrite
dans un esprit de guidance paternelle : "Il a plu à Dieu et à la Très Sainte Mère de Dieu, à
travers vos prières que moi, homme insignifiant, je ne refuse pas cette haute charge pour
laquelle je suis indigne. Puisque vous-mêmes m'avez encouragé à l'accepter, je vous prie dès
lors de m'écouter." Le Saint leur parla de la vocation de pasteur. Il était soucieux pour son
troupeau, ne voulant pas seulement châtier mais aussi guérir ceux qui vivaient dans le péché.
"Au début de mon discours, je vous demande de ne pas vous attacher trop à ce monde mais
d'être plutôt instructifs pour le peuple. D'abord, veillez à ce qu'il ne s'adonne pas à la boisson.
Vous savez bien qu'à travers ce vice, la plupart périssent, non seulement le peuple mais nous
aussi. Quand vos enfants spirituels viennent vers vous avec repentance questionnez-les avec
douceur. Il n'est pas convenable de leur imposer de rudes pénitences. Ne méprisez pas la
lecture de livres parce que si nous ne le faisons pas alors qu'est-ce qui nous distinguera des
gens incultes? N'imposez pas de pénitences aux orphelins. Que tout se passe convenablement
car le Joug du Christ doit être léger."
En 1165 Saint Jean fut élevé à l'archiépiscopat (dès ce moment-là, le siège de Novgorod
devint archevêché).
L'hiver de 1170 fut difficile pour Novgorod. Les forces de Suzdal et leurs alliés assiégèrent la
ville deux jours durant, les gens de Novgorod ne voulant pas du Prince Sviatoslav. Ils prirent
aussi la taxe du district de Dvina à laquelle ils n'étaient pas soumis. Le peuple de Novgorod se
tourna en prière avec ses griefs vers Dieu et la Très Sainte Mère de Dieu pour le Salut de la
ville. La troisième nuit, pendant qu'il priait devant une Icône du Sauveur, Saint Jean entendit
une voix lui ordonnant d'aller à l'église du Sauveur dans la rue Il'ina, de prendre l'Icône de la
Très Sainte Mère de Dieu et de la porter sur les murs de la vile. Le matin, le Saint rapporta sa
vision au peuple et envoya son Diacre avec le clergé à l'église du Sauveur pour aller quérir
l'Icône. En allant à l'église, l'Archidiacre se courba devant l'Icône et voulut la prendre mais
l'Icône ne bougea pas. L'Archidiacre retourna expliquer à l'Archevêque ce qui s'était passé.
Alors le Saint et toute l'assemblée partit pour l'église rue Il'ina et à genoux vinrent prier
devant l'Icône. Ils entamèrent un Moleben et après la sixième Ode du Kondak "Protectrice des
Chrétiens," l'Icône bougea d'elle-même de sa place. Le peuple en larme s'écria : "Seigneur, aie
pitié de nous!"
Alors Saint Jean prit l'Icône et avec deux Diacres la porta aux murs de la ville. Le peuple de
Novgorod voyait la catastrophe arriver car les forces de Souzdal et leurs alliés étaient prêts au
pillage. La sixième heure, l'assaut commença et les flèches s'abattirent comme la pluie. Alors
l'Icône tourna Son Visage vers la ville et des larmes coulèrent des yeux de la Très Sainte Mère
de Dieu et le Saint les récolta avec son phelonion [= chasuble à forme conique sans manches,
portée par-dessus tous les autres vêtements liturgiques c'est-à-dire par-dessus le sticharion et
l'épitrachilion; symbole de la tunique que portait le Christ].
Les ténèbres tombèrent sur les forces de Souzdal et ne voyant plus rien, elles s'enfuirent de
terreur. Ceci eu lieu le 25 février 1170. Saint Jean établit un jour de fête solennelle pour
Novgorod, le Signe de la Très Sainte Mère de Dieu.
L'armée de Souzdal causa de grands dégâts dans la région de Novgorod. Ici aussi,
l'Archipasteur ne demeura pas inactif. Il montra sa sollicitude paternelle envers les familles
souffrant de la faim et distribua de l'aide aux orphelins. Comme les autres Hiérarques russes,
il calma et apaisa les luttes fratricides si douloureuses en Russie par ses prières et ses vertus.
En 1172, l'Archipasteur séjourna à Vladimir pour réconcilier le Prince André Bogoliubsky
avec le peuple de Novgorod.
Le Saint ne partagea pas seulement l'adversité de son peuple mais il se soucia surtout
énormément de leur illumination spirituelle. Saint Jean se dévoua beaucoup aux conversations
spirituelles qui avaient souvent lieu dans le cercle du clergé et des laïcs. On a conservé trente
de ses instructions concernant le Baptême, la Confession et la Sainte Eucharistie. Sa
"Directive pour les Moines" est remplie de grandeur spirituelle :
"Une fois qu'ils se sont mis en route derrière le Christ, les Moines se doivent de vivre dans des
lieux solitaires, séparés de la vie mondaine. Qu'ils ne volent rien pour eux et qu'ils soient
entièrement dévoués à Dieu. Un Moine doit toujours être un Moine, en tout temps et en tout
lieu qu'il dorme ou soit éveillé il doit toujours se souvenir de la mort et dans la chair, être
comme sans chair."
"La vie monastique n'est pas faite pour guérir tout le monde de l'amour sensuel comme le
silence pour la colère et la non-acquisition pour l'argent et la tombe pour l'avarice. La vie
monastique et la vie mondaine sont incompatibles, pas plus qu'on ne peut monter un chameau
et un cheval en même temps. Le Moine ploie son cou sous le joug du Créateur et tire la
charrue dans la vallée de l'humilité afin de multiplier le fin blé par la Chaleur de l'Esprit
Vivificateur et de semer les semences de la Connaissance de Dieu. Celui qui porte la bure
noire n'est pas son propre maître; étant comme des dieux, prenez-garde à ne pas vous pourrir
en devenant mondains ni de chuter des hauteurs comme lucifer car la fierté hautaine vient de
la gloire humaine."
La Puissance Spirituelle du Saint était inhabituelle. Pour sa simplicité d'âme et pureté de
coeur, Dieu lui donna le pouvoir contre les démons. Une nuit que le Saint était comme à son
habitude à la prière, il entendit quelque chose occupé à faire gicler l'eau d’un évier. Voyant
qu'il n'y avait personne à ses côtés, il comprit que le démon tentait de l'effrayer. Le Saint fit le
Signe de la Croix sur l’évier et maîtrisa le démon. Fort vite, l'esprit du mal ne put supporter
plus longtemps la prière du Saint qui le dévorait comme une flamme et le supplia de le libérer
de l’évier. Le Saint accepta mais en échange, il ordonna au démon de le transporter de
Novgorod au Saint Sépulcre du Seigneur à Jérusalem et retour, le tout dans la même nuit. Le
démon obéit à l'ordre du Saint mais supplia qu'il ne révèle pas cette honte. Dans une de ses
conversations, le Saint explique à son troupeau qu'il connaissait un homme qui avait visité la
Terre Sainte en une nuit. La vengeance de l'esprit malin ne fut pas longue à arriver. Il
commença à cacher des affaires de femme dans la cellule du Saint. Une fois alors que des
gens étaient venus à la cellule de Saint Jean, le diable se transforma en femme et courut vers
eux comme s'il sortait de la cellule.
Le Saint entendit parler de cette tromperie et demanda gentiment : "Que s'est-il passé, mes
enfants pourquoi tout ce vacarme?" L'attroupement indiscipliné, hurlant diverses accusations
de vie perverse contre le Saint, le poussa en le bousculant jusqu'à la rivière Volkhov. Ils le
placèrent sur un radeau et le lâchèrent au gré du courant. Mais contrairement à ce qu'ils
attendaient, le radeau s'est mis à remonter à contre-courant, droit vers le Monastère pour
hommes de Saint-Georges, à trois vesdres de Novgorod [une vesdre = 1,067 km].
Voyant cela, les gens devinrent honteux et pleurant et criant, ils remontèrent le long des rives
jusqu'au radeau, suppliant le Saint de leur pardonner et de revenir en ville. Le coeur de ce
simple Archipasteur se remplit de joie non seulement pour lui mais pour son troupeau :
"Seigneur, ne leur compte pas ce péché!" pria-t-il et il leur accorda à tous son pardon.
Ceci eut lieu peu avant le Départ du Saint. Sentant qu'elle approchait, il quitta l'omophore de
Hiérarque et prit le Schème Monastique sous le nom de Jean, le même nom qu'il avait reçut à
son Baptême. Il nomma son frère Saint Grégoire comme successeur. Le Saint s'endormit dans
le Seigneur le 7 septembre 1186 et fut enseveli dans l'église de Sainte-Sophie.
En 1439, on effectua des réparations à la cathédrale Sainte-Sophie grâce au zèle de Saint
Euthyme : dans le portique de la chapelle de Saint Jean le Précurseur, une pierre se détacha
soudain et craqua le scellé du tombeau qui s'y trouvait. Saint Euthème ordonna de retirer les
panneaux brisés par la pierre et le temple se remplit de la bonne odeur de sa Sainteté.
Dans la tombe, ils découvrirent les Précieuses Reliques Incorrompues du Saint mais ne furent
pas en mesure d'identifier de quel Archipasteur il s'agissait. Dans sa cellule, Saint Euthyme
commença à prier Dieu avec ferveur afin qu'Il lui révèle le nom du Saint. Cette nuit-là, un
homme lui apparut revêtu des habits de Hiérarque et dit qu'il était l'Archevêque Jean qui avait
été trouvé digne de servir le Miracle de la Très Sainte Mère de Dieu en honneur de son Signe.
"Je te proclame la Volonté de Dieu," continua le Saint, "qui est de célébrer la mémoire des
Archevêques et Princes ensevelis ici le 4 octobre et je prierai le Christ pour tous les
Chrétiens." Sa mémoire est aussi célébrée durant la Synaxe des Hiérarques de Novgorod le 10
février. En 1630, on établit aussi une fête au 1er décembre.
SAINTE AUSTREBERTE, VIERGE ET MONIALE DU DIOCESE DE THEROUANE,
ABBESSE DE PAVILLY (+704)
Austreberthe était Moniale et contemporaine approximative du bon vieux Roi Dagobert. Née
en 630 à Therouanne en Artois, elle s'endormit le 10 février 704 à Pavilly où elle dirigeait le
Monastère de Moniales jumelé à celui des Bénédictins de Jumièges.
La tradition raconte qu'elle avait confié à un âne, le soin de transporter tout le linge des
Moines de Jumièges afin que celui-ci soit nettoyé par les Moniales de Pavilly. L’âne
connaissait parfaitement l'itinéraire, allant au plus court, traversant les forêts de Jumièges et
du Trait. L'animal faisait seul le chemin, chaque semaine, chargé à l'aller du linge lavé par les
Moniales et en "fret de retour" de linge sale et de quelques victuailles.
Un jour, au coeur d'un hiver glacial et alors qu’il effectuait une fois de plus sa mission, il se
trouva nez à nez avec un loup qui n’avait pas mangé depuis bien longtemps.
Le loup, bien sûr, ne fit qu’une bouchée de notre pauvre bête. Mais Austreberthe ne l’entendit
pas de cette oreille et retrouvant le loup, lui confia, à son tour la mission de porter le linge,
sous peine de représailles. Ce que fit le loup sans protester et jusqu'à la fin de ces jours.
Dans la forêt de Jumièges, à l'endroit où se sont passés les faits, on éleva une chapelle
commémorative. Elle tomba en ruines et fut remplacée par une Croix de pierre que le temps
renversa à son tour.
ou
Durant le règne du Roi Clotaire II de France, un Prince du sang des premiers rois de cette
monarchie appelé Badefroy ou Badefrid et qui portait le titre de Comte de Hesdiu et fut
depuis maire du palais sous le règne de Childéric II, épousa une Princesse d'Allemagne issue
des Rois du pays, laquelle était Sainte Framechulde ou Frameuse. Ces deux personnes étant
unies d'affection, demandèrent à Dieu qu'il bénît leur mariage et Framechilde reçut du Ciel
l'assurance qu'elle concevrait une fille qui serait mère de plusieurs autres, en les enfantant à
l'Eglise par l'exemple de sa Sainte Vie. Quelque temps après comme elle était sur le point de
la mettre au monde, un Ange lui apparut et lui enjoignit d'appeler sa fille Austreberte, nom
mystérieux dans le langage du pays car il signifie Froment caché et Fille du Saint-Esprit.
Cette illustre fille naquit donc à Thérouanne qui était autrefois ville limitrophe des Pays-Bas
mais qui fut ruinée par Charles Quint en 1553. L'histoire assure qu'au moment de sa naissance
la chambre de sa mère fut éclairée d'une grande Lumière qui parfuma tout le quartier d'une
odeur très suave et que l'on vit dans l'air une colombe blanche vint dans cette chambre se
poser sur la tête de l'enfant après avoir voltigé par toute la ville.
Austreberte commença, dès ses plus faibles années, à donner des Miracles de la Grâce de
Dieu qui agissait en elle car elle avait une si grande inclination au Bien que toutes les choses
de la terre lui étaient insupportables. Elle conçut de bonne heure la ferme résolution de
conserver sa pureté tout le temps de sa vie; elle s'y trouva fortifiée par l'apparition d'un voile
qu'elle vit descendre sur sa tête un jour que, par hasard, elle se regardait dans une fontaine au
milieu du jardin le Saint Esprit lui marquant par-là l'état auquel il la destinait.
Elle n'avait point de conversation avec le monde mais elle passait le temps ou dans la retraite
de sa chambre ou au service de l'Eglise ou enfin en la compagnie de la Princesse sa mère. Elle
fut recherchée par plusieurs partis fort avantageux; ils se seraient estimés heureux de posséder
une Princesse qui avait ajouté tant de vertus acquises aux illustres qualités de sa naissance. Or,
quoique le coeur d'Austreberte ne fût nullement porté au mariage, néanmoins Badefroy qui
espérait toute sorte d'obéissance de sa fille, la promit à un jeune prince. Mais cette généreuse
Vierge s'étant recommandée à son Epoux Céleste et ayant prié un de ses frères de lui tenir
compagnie, partit secrètement de la maison de son père qui faisait sa résidence à Marconne et
se rendit à Thérouanne où elle espérait se pouvoir se cacher.
Il semblait que les éléments eussent conjuré ensemble pour s'opposer à ses desseins. La
rivière de la Canche avait tellement débordé qu'elle avait abattu les ponts et ruiné tous les
moyens qui en pouvaient faciliter le passage de sorte que si la Sainte eût moins de confiance
en la Protection de son Epoux Céleste, sa fuite se fût terminée au bord de cette rivière. Mais
pleine de courage, elle marcha hardiment sur les eaux et prenant son frère par la main, elle lui
donna la hardiesse de faire de même et de la suivre et ainsi elle se rendit à l'autre bord du
fleuve.
Saint Omer était alors Evêque de Thérouanne; elle se présenta devant lui, lui déclara sa
résolution et l'objet de sa venue; le Saint Prélat reconnaissant quelque chose d'extraordinaire
en son action ne crut pas devoir rien refuser à une personne qui était favorisée dans son
dessein par une protection si visible de la Main de Dieu; il lui donna le voile et autorisa, par
cette cérémonie, le voeu qu'elle avait déjà fait en son particulier de consacrer son corps et son
âme au service de Son Epoux.
Après qu'elle eut reçu le voile qui était comme la livrée de l'Agneau Immaculé, Saint Omer la
remit entre les mains de ses parents qu'il avait apaisés et qui accordèrent enfin à cette
vertueuse fille la liberté d'accomplir de qu'elle avait si heureusement commencé. Il y avait en
ce temps-là, sur la Somme, un célèbre Monastère de Moniales appelé Port qui florissait en
Sainteté, sous la conduite d'une très sage Abbesse nommée Burgoflède. C'est dans cette
maison qu'Austreberte fut reçue comme un Présent du Ciel; elle y donna dès lors tant de
témoignages de sa vertu qu'aussitôt après sa profession, l'Abbesse et les Moniales l'élurent
Prieure.
Cette dignité ne lui fit rien relâcher des observances régulières mais elle se rompait la
première à tout quelque pénible et humble que ce fût. Une fois qu'elle cuisait le pain à son
tour, aussi bien que les autres comme elle voulut ôter quelques charbons qui y étaient restés,
le feu prit par malheur à son balai et mit la provision des Moniales en danger d'être perdue.
Sainte Austreberte commanda à sa compagne de ne point se mettre en peine mais de s'arrêter
à la porte tandis quelle ferait sa prière. Elle fut courte mais efficace car se munissant du Signe
de la Croix, elle entra dans le four embrasé et le nettoya avec le bout de ses manches, sans en
être offensée ni dans sa personne ni dans ses habits et ainsi fut accomplie en elle la promesse
que Dieu fait à l'âme juste de ne la point abandonner ni sur les vagues des eaux ni dans les
ardeurs des fournaises.
Au reste, il semble que Dieu ait donné une propriété secrète à tout ce qui a été au service de
cette Vierge et Sainte pour résister à la violence du feu car le feu ayant pris, au dix-septième
siècle, à un quartier de la ville de Montreuil-sur-Mer où ses manches se conservaient dans un
monastère de moniales papistes qui portait le nom de cette Sainte, il n'y eut point de remède
plus puissant pour leur résister que de présenter aux flammes cette Précieuse Relique et elles
s'arrêtèrent aussitôt ce qui est encore arrivé plusieurs autres fois en la même ville.
Sainte Austreberte ayant donné des preuves de sa vertu dans cette maison où elle avait fait son
apprentissage dans la vie monastique, Dieu l'appela à la conduite d'une abbaye en Normandie
par l'entremise de l'Abbé Philibert qui était en grande réputation et qui gouvernait le
Monastère de Jumièges dont il fut le premier Abbé.
Un seigneur de Pavilly, nommé Amalbert pour favoriser le dessein d'une de ses filles,
nommée Aurée qui voulait être Moniale, fit bâtir un monastère dans ses terres; il fallait
trouver une Abbesse pour gouverner la nouvelle communauté qui s'y établirait : il en conféra
avec Saint Philibert; celui-ci nomma Prieure du Port notre Sainte dont on disait tant de
merveilles. La Sainte, en étant avertie, s'y refusa d'abord mais son Evêque lui commanda de
suivre Saint Philibert qui était venu en Picardie pour lui faire savoir son élection et la conduire
lui-même à Pavilly. Elle y alla donc et y fut reçue avec toute la satisfaction imaginable par les
Moniales qui attendaient une si digne Abbesse. Son élection fut affermie par la bénédiction
épiscopale qui lui fut donnée avec le titre d'Abbesse par le Saint et Grand Archevêque Ouen
de Rouen, autrefois chancelier de France sous le Roi Dagobert.
Mais la nouvelle Abbesse eut bientôt à souffrir de l'indiscipline de certaines Moniales que
l'ambition ou la jalousie possédait. Elles poussèrent même la malice jusqu'à empoisonner ce
qui devait lui être servi à table. Austreberte que son Epoux Céleste avait favorisée du don de
prophétie, découvrit un dessein si indigne, non seulement d'une Moniale mais même d'une
âme chrétienne et se rassurant par les Paroles de Jésus-Christ qui promet à ses fidèles
serviteurs que le venin ne leur pourra nuire, elle mangea de ce qu'on lui avait apprêté puis se
tournant vers ses filles, elle leur dit d'une parole douce : "Mes filles qu'avez-vous fait? Je prie
Dieu qu'il vous pardonne le mal ce que vous avez entrepris."
Quoiqu'extrême, cette douceur ne fit point impression sur ces coeurs, incapables de
reconnaître la Sainteté de leur Abbesse. Mais passant d'un poison mortel à un spirituel, elles
trouvèrent moyen de l'accuser auprès du seigneur Amalbert, le fondateur du monastère, de
trop de rigueur et presque de cruauté contre sa fille qu'il aimait fort tendrement : elles
ajoutaient méchamment que cette Abbesse étrangère dissipait le bien de l'abbaye et se rendait
insupportable en ses humeurs.
Amalbert qui était assez violent de son naturel, se laissa aisément emporter aux premiers
mouvements de sa colère sans prendre la peine d'examiner la valeur et les circonstances de
cette accusation; il vint au monastère tout ému et avec la résolution de traiter Austreberte avec
peu de respect. Mais il alla plus loin peut-être qu'il n'avait prémédité; après quelques discours,
il en vint des paroles aux actions et mettant l'épée à la main, il voulut en frapper la Sainte qui,
bien loin de se retirer, présenta généreusement le cou à celui qui la menaçait de la mort, lui
faisant voir par-là qu'elle était toute prête à sacrifier sa vie pour la Justice. Ce seigneur, étonné
d'un tel courage, sentit sa colère se changer en douceur et sa fureur en bienveillance; puis se
blâmant lui-même d'avoir été trop crédule au rapport de ces filles médisantes, il rendit des
respects à Austreberte comme à une Sainte que Dieu laissait dans le monde pour la Gloire de
la Foi.
Cependant, cette persécution ne fut pas la dernière qu'elle souffrit en ce nouvel établissement
car l'ennemi voyant qu'il n'avait rien gagné par ses artifices cachés et par le ministère des
autres, résolut de l'attaquer lui-même ouvertement et par une guerre déclarée. En effet il arriva
une nuit que toutes les Moniales étant à l'Office des Matines, le démon excita un si grand
tremblement dans tout le monastère qu'il renversa une partie du dortoir. Les Moniales
épouvantées voulurent sortir de l'église mais leur Sainte Abbesse les en empêcha par la
défense qu'elle en fit; une seule, suivant le mouvement de sa volonté propre, sortit
secrètement du choeur mais elle n'eut pas plutôt mis le pied dans le dortoir que le faîte tomba
par terre et elle fut accablée sous ses ruines.
Lorsque l'Office fut achevé, l'Abbesse suivie de toutes ses filles, alla avec la Croix pour voir
la ruine que l'ennemi avait causée et elles eurent une consolation en ce désastre : deux jeunes
novices qui étaient demeurées endormies au dortoir et que l'on croyait ensevelies sous les
débris furent trouvées, l'une sur le penchant d'une muraille où elle avait été portée par son
Ange gardien et l'autre dans son lit qui était tombé tout droit sans qu'elle se ressentit de cette
ruine; insigne marque du Secours de Dieu…
Quant à la moniale rebelle, l'Abbesse fit tirer son corps de dessous les monceaux de pierres
pour le porter à l'infirmerie tandis qu'elle priait à l'église; ayant tait sa prière, elle prit de
l'huile de la lampe, la bénit avec le Signe de la Croix et s'approchant de la défunte, elle l'oignit
de cette huile et la fit revenir aussitôt à la vie et à la santé.
La vigilance de cette Sainte Abbesse semblait infatigable pour procurer le bien de celles que
Dieu avait confiées à ses soins. Comme elle visitait durant la nuit les cellules de ses soeurs
pour voir si chacune était à son devoir, la Prieure, éveillée par ce bruit, crut que c'était une
simple Moniale, la reprit de manquer à la règle et pour pénitence, lui ordonna d'aller prier
devant la Croix qui était plantée dans le cloître. L'Abbesse reçut ce commandement comme
s'il fût venu immédiatement de Dieu, y alla joyeusement et y demeura en prières jusqu'au
lendemain matin; les Moniales l'y trouvèrent contente et dans une parfaite satisfaction d'âme.
Enfin, il plût à Dieu de l'appeler de ce monde et de couronner ses travaux par la récompense
qu'elle méritait : en 704, son Epoux Céleste lui envoya un Ange pour lui faire savoir qu'elle
jouirait dans huit jours, du bonheur qu'elle désirait depuis si longtemps. Le lendemain matin,
elle en donna avis à ses filles et se sentant travaillée par les ardeurs de la fièvre, elle se munit
des derniers sacrements de l'Eglise. Au bout de huit jours, un samedi, se voyant proche de
partir, elle leva les yeux au Ciel et aperçut une belle compagnie de Saints Anges qui venaient
au-devant d'elle. Alors, se tournant vers les Prêtres et vers quelques Moines qui récitaient les
litanies, elle leur dit ces paroles :
"Faites silence, mes frères; ne voyez-vous pas la procession qui entre en cette chambre?
Sachez que tous les Saints dont vous avez invoqué les noms en vos prières sont présents en ce
lieu pour assister à Départ pour l'autre vie et ensuite me conduire en leur compagnie dans le
Ciel."
Enfin, levant une seconde fois les yeux, elle rendit son âme en proférant ces paroles : "Je
viens à Toi, Mon Seigneur Que j'ai tant aimé." Son corps fut enseveli au même lieu de
Pavilly, en l'église de Saint-Pierre où Dieu fit de nombreux Miracles par son entremise.
SAINT EVEQUE PROTHADE DE BESANCON (+ 624)
Saint Prothade est né vers l'an 570, d'uns illustre maison, il était le fils ou du moins le proche
parent du célèbre Prothade selon Frédégaire, jouissait d'un crédit presque souverain à la cour
de Thierry II et qui finit par être égorgé par les soldats de ce Prince vers 605. Prothade s'était
dépouillé de bonne heure de tout ce que le monde appelle fortune ou grandeur pour travailler
avec Saint Nicet au bien de l'église de France et en particulier de l'église de Besançon. Saint
Grégoire, Pape orthodoxe de Rome, saluant les rois de Francs, les félicite des succès obtenus
dans la Séquanie (Franche-Comté) par le ministère de Prothade.
Saint Nicet peu de temps avant sa Naissance au Ciel, le désigna pour son successeur. Il fut
élevé sur le siège de Besançon en l'année 613. Prohade se montra irrépréhensible en tout. Sa
conduite était noble et digne. Sa conversation et ses démarches annonçaient un Baume rempli
de l'Esprit Saint. Profondément humble, il perdait de vue ses titres pour ne songer qu'à ses
devoirs; ami de la Sainteté, il prenait plaisir à crucifier ses passions par l'abstinence. Aussi
doux pour les autres que sévère pour lui-même, il se plaisait à voir dans son diocèse une
famille et dans chaque fidèle un enfant bien-aimé.
Saint Prothade composa pour son église un rituel que nous avons encore et qui offre de
l'intérêt comme oeuvre d'une haute sagesse. Sous son épiscopat, les Précieuses Reliques de
Saint Etienne/Stéphane dérobées par des voleurs, furent retrouvées miraculeusement dans les
eaux du Doube en un endroit que l'on appelle encore aujourd'hui le gouffre de Saint
Stéphane/Etienne. Cet illustre Evêque s'endormit au commencement de l'année 624. Il fut
enseveli dans l'église de Saint-Pierre. En 1624 [date à vérifier], ses Précieuses Reliques furent
mises par les papistes dans une châsse nouvelle en argent; elles y restèrent exposées à la
vénération des fidèles jusqu'à la révolution française.
ou
L'Evêque Prothade de Besançon était fils ou du moins proche parent de Prothade, maire du
palais da Bourgogne et se consacra de bonne heure au service des Autels. Ses lumières, sa vie
et sa piété lui gagnèrent l'affection de l'Evêque Nicet auquel il succéda en 612 ou 613 sur le
siège de Besançon. Prothade maintint la discipline, chassa les simoniaques et préserva les
fidèles de son diocèse des erreurs qui infestaient les pays voisins. Le Roi Clotaire II avait pour
ce Prélat une grande Vénération et le consultait souvent.
Pour fixer les cérémonies, Prothade composa un Rituel qui continue d'être cité sous son nom,
malgré les nombreux changements qui y ont été apportés depuis et qui en ont fait un ouvrage
entièrement neuf. Voici quelle en fut l'occasion. L'auteur de sa Vie raconte que les clercs de
l'Eglise de Besançon se trouvaient souvent en difficultés au sujet des cérémonies à accomplir
dans la célébration des différents Offices. Etienne, doyen de l'Eglise qui portait le nom de
Saint Jean l'Evangéliste et Haymin, doyen d'une autre église sous l'invocation de Saint
Stéphane/Etienne, prièrent Saint Prothade de mettre fin à ces contestations en réglant luimême
tous les rites ecclésiastiques.
Pour remédier aux inconvénients qui lui étaient signalés, le Saint Evêque composa un livre en
forme de Rituel dans lequel il prescrivit les cérémonies à observer dans les assemblées des
frères et dans les solennités de l'Eglise. Il réglait aussi le nombre des célébrants qui devaient
servir à l'Autel dans les jours de fêles, les époques et l'heure des processions publiques ainsi
que les lieux des stations où elles devaient s'arrêter. Il indiquait aussi les jours où les
communautés de la ville devaient se rendre à l'église métropolitaine et les règles liturgiques à
observer pour chaque jour de l'année. Dunod a publié cet ouvrage dans les Preuves de
l'Histoire de l'Eglise de Besançon et à la suite de l'Histoire du premier royaume de
Bourgogne. Saint Prothade s'endormit en le 10 février 624, jour où l'Eglise célèbre sa
mémoire.
SAINT JEAN CHIMCHIMELI DE BACHKOVO ET GREMI, LE PHILOSOPHE (+13°.S.)
Little information about the life of St. John of Chimchimi has been preserved, but we know
that he was a great translator, philosopher, and defender of the Georgian Christian Faith.
John received his education in present-day Bulgaria, at the literary school of the famous
Petritsoni (now Bachkovo) Georgian Monastery.
One historian writes: “In his eulogy on the death of St. Demetre the King, John the
Philosopher of Chimchimi brilliantly describes the glory, honor, and heroism of this holy
man’s life.”
St. John translated many exegetical compositions, including two commentaries on the Book
of Ecclesiastes, one by Metrophanes of Smyrna (Metropolitan of Smyrna (857–880). His
Commentary on Ecclesiastes is preserved only in Georgian.) and the other by Olympiodorus
of Alexandria. (A 6th-century deacon who wrote a series of commentaries on the books of the
Bible, not to be confused with the neoplatonist philosopher also of the 6th century.) He also
translated An Explanation of the Gospel According to St. Mark and An Explanation of the
Gospel According to St. Luke, both by Blessed Theophylactus of Bulgaria.
The works of our Holy Father John of Chimchimi are fundamental to the canon of Georgian
theological literature.
In his work Pilgrimage, the eminent eighteenth-century historian Archbishop Timote
(Gabashvili) mentions John of Chimchimi among the holy fathers portrayed in the frescoes at
the Holy Cross Monastery in Jerusalem.
In the second half of the 19th century the historian Mose Janashvili wrote, in his History of
the Georgian Church, that John of Chimchimi directed a literary school in the village of
Gremi in Kakheti.
According to Janashvili, students at St. John’s school were instructed in philosophy and
theology as well as in the Greek, Syrian, and Arabic languages.
Icône de la Synaxe des Saints de Belgique : Saints Amand de Maastricht, Lambert, Géry, Gudule de Bruxelles,
Bavon de Gand, Remacle, Hubert, Gertrude de Nivelles et Godelieve, sous la protection de Saint Michel,
Archange
SAINTE GERTRUDE DE NIVELLES (+659)
2 décembre (prise de voile ou élévation) - 10 février (élévation et translation) – 17 mars (repos) - 10 avril
(translation) - 30 mai (translation)
Sainte Gertrude était donc fille de Pépin de Landen et de Sainte Itte et parente de Saint Bavon.
Elle naquit à Landen en 626. Dès sa jeunesse, elle est considérée comme un modèle de vertu :
dédaignant les vanités de ce monde, elle consacra sur le conseil de Saint Amand sa Virginité à
Dieu.
Un jour, le fils d'un grand seigneur d'Austrasie l'aperçut à la cour du roi et s'éprit d'elle. Il en
parla au Roi qui fit mander Pépin et sa fille pour leur proposer ce qui devait être un excellent
parti. Mais Gertrude refusa catégoriquement, faisant remarquer au Roi qu'elle avait depuis son
enfance voué sa Virginité au Christ. Le Roi bien qu'étonné, approuva cette attitude mais le
jeune seigneur en conçut un vif dépit. Quant à Pépin, il désapprouvait totalement le refus de
sa fille et il était décidé à employer toutes les ressources de l'autorité paternelle pour modifier
les intentions de Gertrude. Pour la jeune fille, il n'y avait plus qu'une solution : la fugue. Avec
le consentement de sa mère, Gertrude s'enfuit de la maison paternelle et se retira en un lieu
solitaire où elle passa quelque temps dans la prière, la retraite et l'Ascèse. Pépin fut obligé de
comprendre et rappela sa fille, enfin décidé à respecter son engagement.
Le Départ pour la Vraie Vie de Pépin de Landen faucha brutalement le bonheur familial que
connaissait cette belle famille. Lorsqu'Itte fonde un monastère sur le conseil de Saint Amand,
Gertrude vient s'installer à Nivelles pour être proche de sa mère. Mais les prétendants à sa
main (et à l'héritage de Pépin!) n'ont pas renoncé à l'épouser et leurs tracasseries iront si loin
que Gertrude demande à entrer elle-même au monastère dirigé par sa mère. Itte lui coupa ellemême
les cheveux et Gertrude y fit profession entre les mains de Saint Amand. Elle y fut un
modèle de piété, de douceur, de patience et de vertus. Lors du Départ Céleste de sa mère,
Gertrude lui succède tout naturellement dans la charge abbatiale. Mais craignant d'être
détournée par là de la prière et de la contemplation, elle chargea quelques Moines du soin des
affaires extérieures de la maison et se partagea celles de l'intérieur avec ses compagnes.
Selon ses biographes, Gertrude était une femme jeune, belle, intelligente et charitable. Elle se
dévouait sans compter pour les déshérités, les malades et les vieillards. Elle accueillait avec
générosité les pèlerins étrangers (Pensons à Saint Feuillen de Fosses avec qui elle se lia
d'amitié). Elle connaissait par coeur une grande partie des Saintes Ecritures dont elle pouvait
expliquer les passages difficiles. Elle avait même envoyé des messagers "par-delà les mers"
pour en ramener des livres sacrés et des Saintes Reliques. Mais le diable, ennemi du repos des
hommes (et des femmes!), ne la laissa pas longtemps sans troubles : il suscita une bande de
malheureux débauchés qui se mirent à persécuter les Moniales, les injuriant et leur dérobant
même ce qui était nécessaire à leur subsistance. On songea un instant à les renvoyer chez
elles. Mais la piété et la fermeté de Gertrude eurent bientôt raison de ses ennemis et tout
rentra dans l'ordre.
Gertrude pratiquait également le jeûne avec un grand courage. Aussi Dieu la favorisa de
plusieurs prodiges : quelle priait à l'église, on vit plusieurs fois pendant apparaître au- dessus
de sa tête une sphère de feu qui remplissait de Lumière le Lieu Saint. Mais ces jeûnes et ces
veilles affaiblirent son corps et un jour après une période de fièvre aiguë, Gertrude fut
contrainte de se démettre de la charge d'Abbesse qu'elle confia à sa nièce Wilfetrude, fille de
Grimoald.
Débarrassée des soucis matériels, Gertrude employa désormais son temps en prières et en
dévotions. Et Dieu répondait généralement à la prière de Gertrude d'une manière explicite. Par
exemple lorsque Saint Feuillen fut assassiné avec ses compagnons en traversant la forêt du
Roeulx (il revenait d'une visite au Monastère de Nivelles), Gertrude décréta une période de
jeûne et de prière pour retrouver le corps de son ami. Après soixante-dix-sept jours de prières,
elle eut une vision lui montrant un endroit de la forêt tout illuminé. Gertrude identifia l'endroit
et envoya des hommes qui retrouvèrent le corps de Saint Feuillen et le ramenèrent
solennellement à Fosses.
Gertrude eut une autre vision : alors qu'elle priait devant l'Autel, elle vit une grande boule de
feu descendre sur elle avec une telle splendeur que toute l'église en était illuminée. Si le sens
de cette vison nous échappe un peu, nous devons noter que Gertrude elle-même en conçut une
grande joie et une grande consolation.
Enfin, sentant ses forces décliner, elle envoya un messager auprès de Saint Ultan (ou Valtan)
qui avait succédé à Saint Feuillen à la tête du Monastère de Fosses pour l'interroger sur le jour
de son trépas. L'Homme de Dieu lui fit répondre qu'elle rendrait son âme au Seigneur le
lendemain durant le Saint Sacrifice Non-Sanglant de la Divine Liturgie mais qu'elle ne devait
en concevoir aucune crainte : le Royaume des Cieux lui serait grand ouvert. A cette nouvelle,
elle commença à se préparer au Départ Céleste par des prières qu'elle fit toute la nuit entourée
de ses Moniales. Le matin venu, elle s'éteignit calmement dans le Seigneur vers six heures du
matin alors que le Prêtre venait de monter à l'Autel. C'était le 17 mars 659. Elle n'était donc
âgée que de trente-trois ans!
Le jour même de son Départ Céleste, elle apparaît à Trèves à une Abbesse du nom de
Modeste. Elle apparut une seconde fois dix ans plus tard alors que le monastère qu'elle avait
fondé était la proie des flammes. Un homme ne sachant que faire pour éteindre l'incendie,
leva les yeux pour remettre les bâtiments à la garde de Notre Seigneur. Sainte Gertrude lui
apparut alors dans le Ciel, éteignant le feu avec son voile. Et à l'instant même, l'ardeur du feu
se mit à diminuer.
Sainte Gertrude fut ensevelie près de sa mère dans l'église Saint Pierre. Son tombeau devint
très rapidement un lieu de pèlerinage très fréquenté. De nombreux Miracles s'y produisirent
dont le plus célèbre est la résurrection d'un garçon tombé dans le puits d'un monastère et dont
la mère invoqua Sainte Gertrude. Sa fête se célèbre le 17 mars chez les catholiques
traditionnels comme chez les Orthodoxes, jour de sa Naissance au Ciel. Gertrude est invoquée
pour la protection des voyageurs ainsi que pour être préservé de certains rongeurs, tels les
souris et les rats. C'est pourquoi l'iconographie la représente parfois avec une souris agrippée
à sa robe ou grimpant à sa crosse. Elle fut aussi considérée comme la Protectrice des
voyageurs et invoquée pour obtenir un bon gîte en voyage.
Plusieurs églises lui sont dédiées dont la collégiale de Nivelles qui est étape d'une des routes
de pèlerinage menant à Compostelle. Mais aussi à Jauchelette, Tenneville Carlsbourg, Bras,
Otrange, Chiny, Blégny, Landen, Louvain, Gentinne, Hevillers, Lasne, Lillois, Tubize etc. Ses
Précieuses Reliques sont conservées à Nivelles et Louvain. Une localité porte son nom :
Villers-Sainte-Gertrude, prés de Marche-en-Famenne. Une procession a lieu à Nivelles le
dimanche qui suit le 29 novembre.
ou
Gertrude eut pour père le Bienheureux Pépin de Landen et pour mère Sainte Iduberge. Elle
naquit à Landen en Brabant l'an 626 et fut élevée Saintement par sa mère dont elle écoutait les
instructions avec une humble docilité. Dès l'âge de dix ans, l'occasion lui fut donnée de
déclarer qu'elle voulait se consacrer au Seigneur. Pépin son père, avait invité Dagobert le Roi
des Francs, à un dîner dans son palais. Le Roi avait dans sa suite deux courtisans, le père et le
fils. Ce dernier profita de cette circonstance pour solliciter la main de Gertrude. La demande
fut assez bien reçue du Roi et parut ne pas déplaire à Pépin : on fit donc venir au milieu
du repas la mère et la fille. Le Roi, s'adressant lui-même à la petite Gertrude, lui demanda si
elle n’était pas satisfaite d'avoir pour époux un jeune homme beau, bien fait, vêtu de soie, tout
brillant d'or comme celui qu'elle avait présentement sous les yeux. La jeune Princesse
répondit vivement en présence de ses parents qu'elle n'épouserait ni ce jeune homme ni aucun
autre au monde car elle ne voulait avoir pour époux que Jésus-ChriSaintOn dit même que
cette déclaration fut accompagnée d'une espèce de serment, montrant qu'elle était émue et
indignée de voir que des hommes prenaient la liberté de la désirer. Le Roi et les grands furent
frappés de trouver tant de sagesse et de gravité dans une enfant aussi jeune. On reconnut là
que Gertrude était animée de l'Esprit de Dieu que Jésus Christ Se L'était réservée et l'on
convint de ne plus lui renouveler de pareilles propositions.
Peu d'années après, Pépin de Landen vint à s'endormir dans notre Seigneur. Iduberge fut
inconsolable; sa fille aînée Begga fut mariée à Anségisile et Grimoald eut la succession de son
père. Quant à Gertrude après avoir pris l'avis de Saint Amand, la mère résolut de ne pas s'en
séparer. Elle fit donc construire un monastère à Nivelles en Brabant. Là, elle consacra au
Seigneur non seulement sa personne mais les biens qu'elle s'était réservés, sans se laisser
arrêter par les difficultés que suscitaient ceux de son entourage. Craignant même qu'on ne lui
ravît sa chère Gertrude, elle prit un jour des ciseaux et coupa les cheveux de sa fille en forme
de couronne. Gertrude se réjouit de cet acte maternel qui symbolisait pour elle l'engagement
de souffrir en union avec Jésus-Christ. Peu de temps après, Iduberge présenta sa fille aux
Evêques, leur demandant de lui imposer le voile des Vierges. Elle fit ensuite de Gertrude
l'Abbesse de la nouvelle communauté et se plaça sous sa conduite comme simple Moniale.
Dans cette jeune Abbesse, on remarqua l'innocence, la pureté des moeurs, l'humilité, une piété
solide et en même temps une sagesse, une discrétion égales à celles des personnes plus
avancées en âge.
Gertrude s'acquitta de ses obligations à la satisfaction de tous. Compatissante pour les
malades et les faibles, elle maintenait dans une rigoureuse observance les Moniales qui étaient
dans la force et l'ardeur de la jeunesse, elle assistait les pauvres, les étrangers et les pèlerins
avec beaucoup d'affection. Elle fit venir de Rome pour son abbaye de Précieuses Reliques des
Saints Martyrs. Elle attira des pays étrangers des hommes d'un mérite distingué car suivant les
usages de l'époque il y avait à Nivelles un double monastère; les Moines devaient enseigner
l'Écriture Sainte aux Moniales et prêcher dans les pays environnants. Parmi les Moines qui se
rendirent à l'appel de Gertrude, il y a lieu de mentionner deux frères de Saints Fursy, à savoir
Foillan et Ultan venus d'Irlande. L'Abbesse donna à ce dernier la terre de Fosse pour y bâtir
un monastère et un hôpital.
Après avoir vécu cinq ans sous la conduite de sa fille, Iduberge vint à s'endormir. Gertrude
privée des conseils de sa mère, voulut se réserver des loisirs pour vaquer à la prière : elle
confia à des Moines capables la gestion des affaires du dehors et se fit aider au-dedans par les
soeurs les plus intelligentes. Elle put ainsi s'adonner avec plus de liberté à la contemplation et
aux exercices de la pénitence; elle lisait sans cesse les Saintes Ecritures et vivait dans une
mortification de tous les instants. L'austérité de ses veilles et de ses abstinences ruina sa
santé : à trente ans, elle voulut se démettre de sa charge d'Abbesse. Avec le consentement des
Moines et des Moniales, elle mit à sa place sa nièce Wulfetrude âgée de vingt ans qui avait été
élevée auprès d'elle et marchait dignement sur ses traces.
Gertrude vécut trois ans encore comme simple Moniale. Son extrême langueur fit juger que sa
fin était proche. Elle exhorta ses soeurs à conserver l'esprit de leur Règle et la fidélité qu'elles
devaient à Dieu puis donna des instructions sur la manière dont elle voulait être ensevelie. On
ne devait mettre sur son corps aucun drap mais seulement son cilice et sur sa tête un voile usé
car dit-elle, les ornements superflus d'un tombeau ne servent de rien ni aux vivants ni aux
morts. Elle envoya demander à Ultan qui se trouvait au Monastère de Fosse si Dieu ne lui
avait pas fait connaître à quel moment elle naîtrait au Ciel. Ultan lui fit répondre : "C'est
aujourd'hui le 16 mars; demain 17 pendant la célébration de la Divine Liturgie, tu mourras.
Mais tu ne dois ni craindre ni t'affliger parce que le Saint Evêque Patrice (Patrick), les Saints
et les Anges choisis de Dieu sont prêts à recevoir ton âme dans la Gloire." Gertrude consolée
par cette réponse, passa la nuit suivante en prières avec ses soeurs. Le lendemain, elle reçut le
Sainte Communion et pendant que le Prêtre chantait les prières de la Divine Liturgie, elle
rendit paisiblement l'esprit. Au moment même de son Départ Céleste, elle apparaissait à la
Sainte Abbesse Modeste de Horren à Trèves.
Le corps de Gertrude fut enseveli à Nivelles conformément à ses intentions. Dieu attesta sa
Sainteté par des Miracles et elle fut l'objet d'un culte presque aussitôt après sa Naissance
Céleste. Ce culte fut l'un des plus populaires y compris chez les papistes au Moyen Age et se
répandit dans tout le Brabant, en Allemagne et jusqu'en Pologne. On l'invoque spécialement
contre les rats, souris, mulots puis contre la fièvre, la folie pour obtenir un bon gîte en voyage.
Les martyrologes de Bède et d'Usuard ont son nom au 17 mars puis le martyrologe romain.
De plus, on commémore sa prise de voile le 2 décembre, l'Elévation de son corps le 10
février, ses Translations le 10 avril, le 30 mai.
http://www.tourisme-nivelles.be/index.php?/la-collegiale-Sainte-gertrude.html
http://www.convivialiteenflandre.org/index.php?option=com_content&task=view&id=150
http://www.international.icomos.org/monumentum/vol20-21-22/vol20-21-22_9.pdf
http://www.felixroulin.com/pu82cha1.htm
Moleben
D. Bénis, Maître.
P. Béni soit Notre Dieu, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
K. -Amin. Roi Céleste,* Consolateur, Esprit de Vérité,* partout présent,* et remplissant tout,*
trésor de tout bien* et donateur de vie* viens et demeure en nous* purifie-nous de toute
souillure* sauve nos âmes, Ô Dieu de bonté.-
Litanie de paix
D. En paix prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
Pour la paix qui vient d'En-Haut et pour le Salut de nos âmes, prions le Seigneur.
Pour la paix du monde entier, la prospérité des Saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous,
prions le Seigneur.
Pour ce Saint Temple pour ceux qui y pénètrent avec Foi, Respect et Crainte de Dieu, prions
le Seigneur.
Pour notre Père..., Patriarche de.... pour notre très vénéré Père..., Archevêque de..... pour
l'ordre vénérable des Prêtres pour les Diacres qui servent dans le Christ; pour tout le clergé et
le peuple, prions le Seigneur.
Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et les Chrétiens
fidèles et orthodoxes, prions le Seigneur.
Pour cette ville pour toutes villes et tous les villages du monde entier et pour les fidèles qui y
demeurent, prions le Seigneur.
Pour qu'il nous accorde un temps favorable, l'abondance des fruits de la terre et des jours de
paix, prions le Seigneur.
Pour les voyageurs, les navigateurs, les malades, les opprimés les prisonniers et pour le Salut
de tous, prions le Seigneur.
Pour être délivrés de tout mal, de toute colère, de tout danger et de toute nécessité, prions le
Seigneur.
Faisant mémoire de la Très-Sainte Souveraine, Toute-Pure, Toute-Bénie et Glorieuse Mère de
Dieu et toujours-Vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes les uns
les autres et toute notre vie au Christ Notre Dieu.
C. -A toi Seigneur.-
P. Car à Toi revient toute Gloire, tout Honneur et toute Adoration Père, Fils et Saint Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
C. t.1. - Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du
Seigneur.
D. Toutes les nations m'ont entouré, au Nom du Seigneur, je les ai repoussées.
D. Non, je ne mourrai pas, je vivrai et publierai les hauts Faits du Seigneur.
D. La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. C'est là l'Oeuvre du
Seigneur, une merveille à nos yeux.
Le Choeur chante le Tropaire et le Kondakion du Saint.
Tropaire
C. t.4. - Par l'Ascèse, en Vierge pure, ayant brillé,* tu as délaissé la table des grands* pour
suivre les pas de ta Sainte mère,* et faire rayonner la Foi en Brabant* C'est pourquoi
aujourd'hui nous te chantons,* Gertrude, ne cesse pas d'intercéder en faveur de nous tous
auprès du Christ Notre Dieu.-
Gloire... maintenant et toujours.
Kondakion
C t. 4. - Pour l'Epoux, tu t'es réservée résolument,* apportant de Sa part la Foi en Brabant* y
répandant la vie monastique* Vénérable Gertrude, fleur évangélique du Brabant.-
Ensuite le clergé entonne.
C. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
C. Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété.
Le choeur chante à la Sainte:
t. 6 - Prie pour nous Sainte Gertrude* car avec ferveur nous courons vers toi.* Car tu es notre
aide prompte* et tu intercèdes pour nos âmes.-
D. Soyons attentifs.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
D. Sagesse.
L. Prokimenon
t. 4. - Ma bouche dira la sagesse* et le murmure de mon coeur, l'intelligence. -
Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers.
Jn. 10, 9-16.
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire qui n'est pas le
berger et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis et prend
la fuite et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit parce qu'il est mercenaire
et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais mes brebis et
elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père et je donne
ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie;
celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix et il y aura un seul troupeau, un
seul berger.
D. Prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
P. Car Tu es Saint, Notre Dieu et dans Tes Saints Tu demeures et nous T'offrons notre
louange; Père, Fils et Saint Esprit maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.
C. -Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.-
D. Louez Dieu dans Ses Saints, louez-Le au firmament de Sa Puissance.
C. -Que tout ce qui respire loue le Seigneur.-
D. Que tout ce qui vit et respire.
C. -Loue le Seigneur.-
D. Et pour qu'Il nous soit donné d'écouter le Saint Evangile, prions le Seigneur Notre Dieu.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Sagesse, debout! Ecoutons le Saint Evangile.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
P. Lecture du...
D. Soyons attentifs!
Ensuite le clergé entonne.
Le Choeur répète le refrain.
P. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
P. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété trois fois.
Maintenant on chante l'Hymne à la Vierge ou l'Hirmos du Neuvième Ode.
D. Par nos chants, magnifions la Mère de Dieu et de la Lumière.
C. -Il est digne, en Vérité, de te bénir,* Mère de Dieu, Toujours Bienheureuse* et Tout
Immaculée et la Mère de Notre Dieu.* Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus
glorieuse que les Séraphins,* Tu as enfanté Dieu le Verbe sans corruption.* Tu es vraiment la
Mère de Dieu,* nous Te magnifions.-
D. Prends pitié de nous, Ô Dieu dans Ta grande Miséricorde, nous T'en prions, écoute nous et
prends pitié.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Nous Te prions pour notre Père..., Patriarche de... pour notre très vénéré Père...,
Archevêque de... et pour tous nos frères dans le Christ.
D. Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et pour les
chrétiens fidèles et orthodoxes de notre pays, prions le Seigneur.
D. Nous Te prions encore pour les Serviteurs de Dieu, les Moines de ce Saint monastère, les
habitants de cette ville qu’ils obtiennent Miséricorde, Vie et Paix, Santé, Salut, Protection,
Pardon et Rémission des péchés.
D. Aussi pour le Serviteur de Dieu, notre très vénéré Père... pour ceux qui servent ici et vivent
dans ce Saint Monastère et pour nos frères dans le Christ.
D. Nous Te prions aussi Seigneur Notre Dieu afin que Tu entendes les supplications et les
prières de Tes Serviteurs... Aie pitié d'eux et pardonne-leur leurs péchés conscients et
inconscients afin que leurs prières et leurs bonnes actions soient reçues auprès du Trône de Ta
Majesté. Protège-les contre tous les ennemis visibles et invisibles, contre le malheur, la
douleur et la maladie et donne-leur la santé et une vie paisible, écoute nous et sois
miséricordieux.
D. Regarde avec bienveillance, Maître ami des hommes, Tes Serviteurs et écoute les
supplications que pleins de Foi, ils T'adressent car Tu as dit Toi-même: Priez et vous serez
exaucés et tout ce que vous demanderez avec Foi dans la prière, vous l'obtiendrez. Aussi nous
Te demandons, espérant en Ta Miséricorde: donne Ta Grâce à Tes Serviteurs... et comble
leurs désirs; donne leur une vie calme et paisible; couronne-les de longs et Saints Jours, nous
Te prions écoute nous et fais-nous Miséricorde.
D. Nous Te prions également pour cette ville, ce Saint monastère et cette Sainte Eglise pour
toutes les villes et notre patrie afin qu'ils soient protégés de l'inondation, des destructions, de
l'injustice, du feu et du glaive, des invasions de l'ennemi et de la guerre civile. Délivre-nous
de toute colère et de toute haine; ne nous condamne pas mais sois miséricordieux.
D. Nous Te prions, Dieu riche en Grâce : écoute nous pécheurs qui Te prions et fais nous
miséricorde.
P. Ecoute-nous Dieu Notre Sauveur. Espérance de tous ceux qui se trouvent sur la terre et de
ceux qui naviguent sur les mers lointaines; donne nous Ta Grâce Seigneur, Ta Grâce sur nos
péchés et prends pitié de nous car Tu es miséricordieux et ami des hommes et nous T'offrons
notre louange, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin.
D. Prions Sainte Gertrude.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
Ô Très Bienheureuse Gertrude, renommée parmi les fleurs du monastère en Belgique
précieuse élève et aide de Saint Feuillen, digne enfant des Saints parents que Dieu te donna,
immenses sont les exploits ascétiques que tu as accomplis pour la Gloire de Dieu! Tu as
illuminé la terre brabançonne, y a fait fleurir la Foi au Christ en l'y enracinant par tes labeurs
ascétiques.
Maintenant que tu es face à face avec l'Epoux tant désiré, viens à notre aide, nous qui
humblement nous prosternons devant toi afin que nous gardions avec fermeté et charité la
Sainte Foi orthodoxe reçue des Saints Apôtres, maintenant et jusqu'à la fin de notre vie;
garde-nous de la tiédeur, des doutes et des hésitations dans la Foi afin que nous ne soyons pas
trompés par des paroles et des enseignements contraires à Dieu et néfastes pour l'âme.
Ô Très douce Vierge, Epouse de l'Epoux, Gloire de Nivelles, par ton intercession avive en
ceux que le Christ a établis pasteurs parmi nous l'esprit du Saint zèle dont ton ami Saint
Feuillen étais enflammé afin qu'ils confirment et affermissent avec ferveur le Troupeau
Spirituel du Christ dans la Vraie Foi.
Ô Miséricordieuse Moniale, supplie le Père des lumières Qui répand sur tous et donne Ses
Dons, d'accorder ce qui est nécessaire à chacun: aux enfants une bonne croissance dans la
Crainte de Dieu; aux jeunes la vie chaste; à ceux qui sont défaillants la force; aux affligés la
consolation; aux égarés la conversion; aux opprimés la protection; aux orphelins et aux
veuves le soutien; à ceux qui sont dans l'épreuve, le secours de la Grâce; aux nôtres qui ont
quitté cette vie passagère l'Eternel et Bienheureux Repos.
Oui, Ô Sainte de Dieu, regarde-nous avec bienveillance depuis les Demeures Eternelles, nous
qui sommes dans les épreuves et relève vers ceux qui sont prostrés à terre.
Obtiens-nous, Ô douce et belle Gertrude, la Divine Bénédiction afin que protégés par elle,
nous vivions tout le restant de notre vie dans la paix, le repentir et l'obéissance à la Sainte
Eglise du Christ, en accomplissant avec ardeur Ses Commandements, en pratiquant de toutes
nos forces la bonne Ascèse de la Foi afin que nous atteignions le Royaume Céleste; rends-nous
dignes d'y chanter et d'y glorifier avec Toi et tous les Saints la Sainte Trinité,
consubstantielle et indivisible dans les siècles des siècles.
C. - Amin. -
D. Sagesse.
P. Toute Sainte Mère de Dieu, protège-nous.
C. -Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus glorieuse que les Séraphins,* Tu as
enfanté Dieu le Verbe sans corruption* Tu es vraiment la Mère de Dieu, nous Te magnifions.-
P. Gloire à Toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à Toi.
C. -Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,* maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles.* Amin. Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.*Père, bénissez-nous.-
P. Que le Christ Notre Vrai Dieu nous prenne en pitié et nous sauve par la Puissance de la
Glorieuse et Vivifiante Croix, par les prières de notre Souveraine la Très-Pure Mère de Dieu
et Toujours-Vierge Marie, de nos Saints Pères Théophores, de Sainte Gertrude et de tous les
Saints car Il est bon et ami des hommes.
C. Amin
Cfr site roumain avec les Sainrs "en vrac"
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DU QUARTIER D'AEROVINDOS A
CONSTANTINOPLE.
The time and place of the appearance of these holy icons are unknown; one is known only by
its name. The icon of the Mother of God is depicted with the face turned to the right side,
without the Child Jesus.
Lecture de l’Epître
Pas de lectures ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lectures ce jour
RÉFLEXION- Nombre des pesantes difficultés qui accablent l'homme ont leur cause, connue
ou inconnue dans son passé. Cependant, les causes de ces pesantes difficultés, disons un
désordre mental, ne sont rien d'autre que la transgression de la Loi morale de Dieu. Quand
Saint Charalambos était torturé, l'empereur persécutant apprenant son pouvoir de
Thaumaturge, fit venir un déréglé mental près de Charalambos afin que l'empereur puisse être
convaincu que Charalambos saurait le guérir. Le diable tourmentait cet homme depuis trentecinq
ans, l'ayant tiré au Désert et dans les montagnes et le précipitant dans la boue ou des
précipices. Quand cette personne dérangée approcha de Charalambos, le démon sentit la
bonne odeur émanant de ce Saint Homme et hurla : "Je te supplie, Ô Serviteur de Dieu, ne me
tourmente pas avant mon temps, ordonne-moi plutôt et je partirai et si tu le veux, je te dirai
comment j'ai réussi à m'emparer de cet homme." Le Saint commanda au démon de raconter
l'histoire. Le démon dit : "Cet homme voulait voler son voisin et s'était dit en lui-même : 'Si je
ne tue pas d'abord l'homme, je ne saurerais pas m'emparer de ses biens'. Il le fit et tua son
voisin. L'ayant pris sur le fait, j'entrai en lui et depuis trente-quatre ans je demeure en lui." En
entendant cela, le Saint de Dieu ordonna au démon de quitter immédiatement l'homme et de le
laisser en paix. Le démon partit et le dément recouvra la santé et se tint calme.
HOMÉLIE - A propos du péché de ceux qui affirment qu'ils voient.
"Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché" (Saint Jean 9,41).
Ces paroles furent adressées aux Juifs par Celui Qui leur avait donné la Loi à travers les
Prophètes afin que la Torah leur serve de vue pour l'âme. Les Juifs reçurent cette vue mais ils
fermèrent leurs yeux volontairement et ignoblement. C'est pour cela que le Juste Seigneur leur
adressa ces Justes Paroles.
Ces Paroles étaient alors la Vraie Justice mais le sont aussi aujourd'hui et à jamais car
l'homme aveugle ne pèche pas s'il piétine la récolte d'autrui ou s'il prend le vêtement d'autrui
au lieu du sien. Si celui qui voit commet cela, il fera un péché et il sera puni. Si celui qui a des
yeux choisit intentionnellement de les fermer et de le faire alors il commettra un péché et la
punition adviendra.
Dès lors que peut-on dire de ceux qui ont reçut le Saint Baptême et la Chrismation comme les
deux yeux de l'âme et qui, malgré cela, pêchent comme les non-baptisés? Au Jugement
Dernier, ils ne seront pas traités comme ceux qui sont nés aveugles, au contraire ils seront
traités comme des transgresseurs qui se sont volontairement défigurés et aveuglés d'euxmêmes.
Et plus encore que peut-on dire de ceux qui ont reçu les autres Mystères de la Grâce dans la
plénitude de l'Orthodoxie et qui ont devant eux les exemples des Saints et qui entendent en
permanence les avertissements et admonitions de l'Eglise de Dieu mais malgré cela, s'en vont
et se perdent? Au Jugement Dernier, de tels ne seront pas à même de se justifier en prétextant
quelque aveuglément que ce soit, au contraire : ils seront jugés comme des transgresseurs
s'étant auto-défigurés eux et ayant aveuglés ceux autour d'eux.
Ô Redoutable Seigneur, sauve-nous du péché. Ô Seigneur Miséricordieux ouvre nos yeux au
chemin du Salut.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amen.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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