dimanche 26 février 2012

Vie de Sainte Euphrosyne et autres Vies de Saints.

15 – 28 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Première Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ERMITE EUSEBE D'ASICHA EN SYRIE (+430-440)
Le Saint Ermite Eusèbe vécut au troisième siècle en Ascète sur une montagne près du village
d'Asicha en Syrie. Il mena une vie très stricte, à Ciel ouvert, endurant patiemment la chaleur
de l'été et le froid de l'hiver. Il portait des peaux pour vêtements et ne se nourrissait que de
cosses de pois et fèves.
Bien qu'il fût âgé et infirme, il ne mangeait que quinze figues durant le Grand Carême. Quand
nombre de gens commencèrent à venir vers Saint Eusèbe, il partit pour un proche monastère,
se bâtit une petite cellule à l'intérieur des murs et y vécut jusqu'à sa Naissance Céleste.
Saint Eusèbe s'endormit à quatre-vingt-dix ans vers l'an 400.
SAINT MARTYR APOTRE (DES SOIXANTE-DIX) ONESIME, DISCIPLE DE SAINT
PAUL (+109)
Originaire de Phrygie, Onésime était esclave de Philémon, fervent Chrétien de Colosses, bien
connu pour la fermeté de sa Foi et pour son ardente charité. Comme il avait commis un vol au
préjudice de son maître, Onésime prit la fuite et trouva refuge à Rome où il rencontra le Saint
Apôtre Paul alors prisonnier pour le Christ. Sous l'influence de la parole apostolique, Onésime
reconnut sa faute, se convertit au Christianisme, fut baptisé et ne tarda pas à montrer par sa
conduite les fruits de sa vertu. Comme Saint Paul ne voulait pas contrister son disciple
Philémon, il lui renvoya le fugitif avec une lettre sollicitant son pardon et son
affranchissement. Le bon Philémon, consentant avec joie à la requête de l'Apôtre, accueillit
Onésime comme un frère et il le renvoya libre à Saint Paul pour qu'il en fît un ministre de
l'Evangile.
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Après le martyre de l'Apôtre, Onésime prêcha avec zèle la doctrine du Salut. Il fut arrêté et
traduit devant le gouverneur de Rome Tertulle qui était animé contre lui d'une haine
particulière car il avait converti la femme de son frère à la Vraie Foi. Quand Tertulle lui
demanda pourquoi il avait abandonné son maître, il répondit : "Je suis maintenant Serviteur
du seul Vrai Maître, Jésus-Christ!" – "Et qui a versé l'argent pour t'affranchir?" – "C'est le
Christ, le Fils du Dieu Vivant Qui m'a racheté au prix de Son Propre Sang," répondit
Onésime. Comme il continuait en condamnant avec mépris le culte des idoles, le gouverneur
le livra à la torture. Onésime restait non seulement insensible à la douleur mais il semblait
même tirer de ces épreuves plaisir et joie. Au bout de dix-huit jours d'emprisonnement et de
tortures, voyant que le Saint attirait par sa constance la sympathie d'un grand nombre de
païens, le tyran l'exila à Pouzzoles près de Naples. Malgré l'interdiction des autorités,
Onésime commença aussitôt à y prêcher l'Evangile et obtint de nombreuses conversions.
Lorsque Tertulle apprit ces nouvelles, il le fit arrêter de nouveau et ramener à Rome, chargé
d'entraves. Comme il refusait de sacrifier et répondait avec audace aux questions du juge, on
le soumit de nouveau à la torture. Plus on lui arrachait la chair, plus son âme prenait de la
force dans l'espérance des Biens Eternels. Finalement, le tyran, constatant qu'il n'obtiendrait
rien, ordonna de lui rompre les membres à coups de bâtons et rentra dans le prétoire avant la
fin de l'exécution. Le Saint Apôtre expira sous les coups et ses Précieux Restes furent
recueillis par une Pieuse Chrétienne de la cité.
ou
Onésime était un des soixante-dix Disciples. Il fut esclave de Philémon mais trahit son maître
et s'enfuit à Rome où il entendit l'Evangile prêché par l'Apôtre Paul et fut baptisé. Mais le
Saint Apôtre Paul avait auparavant convertit Philémon à la Vraie Foi et il réconcilia Philémon
et Onésime, le maître et l'esclave, rédigeant une épître spéciale pour Philémon. C'est une des
compositions les plus émouvantes qui existent dans l'Ecriture Sainte. "La requête est pour
mon enfant que j'ai engendré dans les chaînes, cet Onésime, [..] Peut-être aussi Onésime ne
t'a-t-il été retiré pour un temps qu'afin de t'être rendu pour l'éternité, non plus comme un
esclave mais bien mieux qu'un esclave comme un frère très cher : il l'est grandement pour
moi, combien plus va-t-il l'être pour toi et selon le monde et selon le Seigneur!" (Philémon
1,10;15-16). Emu par cette lettre, Philémon, en effet reçut Onésime comme frère après l'avoir
libéré de l'esclavage. Par la suite, Onésime fut consacré Evêque par les Apôtres eux-mêmes et
accepta le siège épiscopal d'Ephèse, à la suite de l'Apôtre Timothée. Ceci ressort avec
évidence de l'épître de Saint Ignace le Théophore. A l'époque de la persécution de Trajan,
Onésime, déjà âgé, fut arrêté et emmené à Rome où il rendit compte de lui-même devant le
juge Tertycus; il fut emprisonné et finalement décapité. Une riche dame emporta son corps, le
plaça dans un sarcophage d'argent et l'ensevelit honorablement en 109.
ou
D'APRÈS LA LETTRE DE SAINT PAUL À PHILÉMON.
Onésime, originaire de Phrygie, était devenu l'esclave de Philémon, un des riches habitants de
Colosses, fervent Chrétien, bien connu pour la fermeté de sa Foi et son ardente charité envers
ses frères en Jésus-Christ. L'esclave s'était rendu coupable de quelque vol au préjudice de son
maître et pour échapper au châtiment, avait pris la fuite. Il était venu chercher un refuge à
Rome, espérant dans cette ville immense, échapper plus facilement aux enquêtes. La Divine
Providence lui fit rencontrer le Saint Apôtre Paul alors prisonnier pour sa Foi. Sous l'influence
vivifiante de la parole apostolique et sous l'action de la Grâce Intérieure, Onésime reconnut sa
faute, la confessa et la pleura; l'esclave infidèle devint un Vrai Chrétien.
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Paul vit en lui des qualités précieuses mais au lieu de parler en maître pour amener Philémon
à renoncer à ses droits, il préféra solliciter le pardon de l'esclave et demander sa mise en
liberté. Philémon consentit avec empressement à réaliser les désirs de Paul; il accueillit
Onésime qu'on lui renvoyait, non comme un esclave fugitif mais comme un frère qui revient
de voyage. Il y a tout lieu de croire que Philémon remit volontiers Onésime entre les mains de
Paul pour que celui-ci, suivant ses intentions, en fît un ministre de la prédication évangélique.
Tel est, en substance l'exposé des faits qui se dégage de l'épître à Philémon et nous sommes
ainsi bien fixés sur la première phase de la vie d'Onésime.
D'APRÈS LA TRADITION.
Il n'en est pas de même pour la seconde phase : les traditions sont ici obscures et peu
concordantes. Ainsi :
1. Sur l'épiscopat d'Onésime
Les Saints Pères ont écrit que l'esclave converti fut d'abord Diacre (Saint Jérôme, par
exemple, lettre 62, 2). Saint Paul l'aurait ensuite sacré Evêque mais à la manière des Apôtres,
sans l'attacher à aucun siège de ville particulière. Les Constitutions Apostoliques (l. 7, c. 46,
P. G., t. 1, col. 1056) nous apprennent que Saint Paul établit Onésime Evêque de Bérée en
Macédoine, peut-être au moment où il passait par cette ville pour aller remettre son âme au
Seigneur à Rome. C'est le sentiment que signale Tillemont. (Mémoires pour servir..., t. 1, p.
294 et 576.)
D'autres auteurs cependant soutiennent qu'Onésime fut Evêque d'Éphèse qu'il y succéda mais
non immédiatement à Saint Timothée et que c'est de lui qu'il est question dans la lettre de
Saint Ignace aux Éphésiens écrite en l'an 107. Ainsi ont pensé Baronius dans ses Annales, le
bollandiste Henschenius (Acta sanct., 16 févr.) et son continuateur Du Sollier dans les
observations sur le martyrologe d'Usuard (P. L., t. 123i, col. 757). Ce dernier a même un
calcul assez ingénieux pour se tirer de la difficulté chronologique soulevée par Tillernont, op.
cit., p. 576 : "Si l'on admet qu'Onésime a d'abord été un Evêque à la façon des Apôtres sans
un siège déterminé et qu'ensuite il a succédé à Timothée en 97; si l'on admet en outre qu'il a
été baptisé par Saint Paul à l'âge de vingt ans ou même de trente ans (en l'an 61), y a-t-il une
impossibilité qu'il ait vécu en l'an 107 et reçu Ignace d'Antioche? Il n'aurait eu alors qu'un peu
plus de soixante-dix ans." (Cf. Acta sanct., junii t. 1, p. 97). Mais une pareille supposition ne
paraît pas suffisante pour accréditer l'opinion d'Onésime l'Evêque d'Ephèse car il faut bien
tenir compte que ce nom d'Onésime était assez commun que l'Evêque d'Éphèse dont parle
Saint Ignace d'Antioche paraît être un personnage assez jeune et qu'Ignace se serait exprimé
autrement qu'il ne le fait s'il s'était agi du disciple de Saint Paul. Aussi bien les anciens
documents ne sont pas très affirmatifs en ce qui concerne le caractère épiscopal d'Onésime.
Le bollandiste Papebroch lui-même ne peut s'empêcher d'en faire la remarque quand il écrit :
"Il me paraît préférable de ne pas donner à Onésime, disciple de Saint Paul, les insignes
épiscopaux car ce que nous savons de lui ne prouve pas suffisamment qu'il ait été Evêque."
(Acta sanct., maii t. 1, p. 18) L'aveu est significatif de la part d'un bollandiste et Tillemont ne
manque pas de le signaler. Sans aller aussi loin que Tillemont, on peut admettre que l'esclave
affranchi grâce à l'intervention de Saint Paul et converti par celui-ci a été Evêque mais que
l'Evêque d'Éphèse Onésime dont parle Saint Ignace d'Antioche est un personnage différent.
2. Sur le martyre d'Onésime.
La question du martyre d'Onésime n'est pas moins difficile à résoudre. Des Actes qu'on a
attribués à Métaphraste et dont L. Surius donne une traduction latine au 16 février, disent
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qu'Onésime commença à souffrir à Rome et termina son martyre à Pouzzoles. Les Grecs qui
ont apparemment suivi ces Actes et quelques Latins avec eux, disent nettement qu'Onésime a
souffert le martyre à Pouzzoles. Mais les bollandistes soutiennent que celui qui a souffert à
Pouzzoles est un autre Onésime dont on fait mémoire le 31 juillet et dont le martyre se place
seulement au troisième ou au quatrième siècle (voir Acta sanct., 16 févr.). D'autres, parmi les
Grecs, sans parler du lieu du martyre, disent qu'Onésime souffrit sous Domitien vers 95
(Cedrenus, Hist. compead. dans P. G., t. 122, col. 460). Nicéphore Calliste (P. G., t. 145, col.
928) veut que ce soit plus tôt, c'est-à-dire sous Néron.
Les Grecs joignent le nom d'Onésime à ceux de Saint Philémon et d'autres Martyrs de
Colosses qu'ils honorent le 22 novembre mais ils ont aussi une fête particulière de Saint
Onésime le 15 février et lui consacrent le Grand Office de ce jour. Chez les Latins, la
mémoire de Saint Onésime est généralement placée au 16 février. Dans son martyrologe,
Bède le nomme à cette date sans aucune indication topographique et il lui donne la qualité
d'Apôtre; il est d'accord pour la date avec le Synaxaire de Constantinople. Florus et le Vetus
romanum ont imité son laconisme. Quant à Adon, il a considérablement amplifié la notice
d'Onésime et se fondant sur divers documents, il a contribué largement à accréditer
l'identification du disciple de Saint Paul avec l'Evêque d'Éphèse. Se fondant sur une phrase
qu'il avait lue dans le Martyrium sancti Ignatii et où il est dit que "Rome avait crucifié Saint
Pierre, décapité Saint Paul et lapidé Saint Onésime," il nous dit que ce dernier fut conduit à
Rome et lapidé pour la Foi de Jésus-Christ (détail reproduit dans le martyrologe romain).
La lettre d'Ignace d'Antioche aux Ephésiens lui faisant connaître la présence à Éphèse, au
commencement du deuxième siècle, d'un Evêque nommé Onésime, il ne s'effraye pas de la
difficulté chronologique et établit l'identification du disciple de Saint Paul avec l'Evêque
d'Éphèse. Il commence donc sa notice par un emprunt fait à l'épître de Saint Paul à Philémon;
il suppose qu'Onésime a été envoyé à Éphèse par Saint Paul, tient compte néanmoins de la
présence bien connue de Timothée dans cette ville, reproduit ensuite un passage de la lettre de
Saint Ignace d'Antioche, décrit le martyre d'Onésime à Rome d'après le Martyrum Sancti
Ignatii et s'inspirant toujours de ce dernier document, il affirme qu'Onésime a été d'abord
enseveli à Rome. Mais comme il ne trouvait dans cette ville aucune trace du culte rendu à
Onésime, il suppose que les Précieuses Reliques de celui-ci ont été transférées à Ephèse
comme celles de Saint Ignace l'ont été à Antioche (Quentin, Les martyrol. histor. du Moyen
Age, p. 595-596).
La notice d'Adon, un peu abrégée est dans le martyrologe d'Usuard et de là elle a passé dans
le martyrologe romain. De l'avis de Tillemont, il est permis d'affirmer qu'on ne sait rien de
tout cela et que, vu les hésitations des bollandistes eux-mêmes, il vaut mieux se tenir sur la
réserve. Encore moins voudra-t-on accepter l'assertion d'un voyage d'Onésime en Espagne où
il aurait prêché et composé les Actes apocryphes de Xantippe et Polynice publiés sous son
nom.
La source la plus sûre concernant Saint Onésime, disciple de Saint Paul, est l'épître à
Philémon. Quant aux traditions que nous venons de résumer, on peut consulter les Acta sanct.,
au 16 févr. et autres références indiquées plus haut; Tillemont, Mémoires pour servir..., t. 1, p.
289, 293 et 575-577; Dict. de la Bible, t. 4, col. 1813.
SAINT ABBE BERACH (OU BARACHIAS, BERACHIUS, BARRY) DE CLUAIN
(+VERS 600)
Bérach naquit en Irlande. Il paraît que Saint Patrice, parcourant la région, avait annoncé qu'il
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y naîtrait un Apôtre dont la mission serait de convertir ses compatriotes. Les parents voulaient
le nommer Fintan mais l'oncle maternel, Frégius qui le baptisa, changea ce nom en celui de
Bérach (latin, Barrachius) et déclara qu'il se chargerait de son éducation. A sept ans, l'enfant
fut confié à l'Evêque Daigh (Dagaeus) qui tenait une école à Inscavin. Déjà à cette époque, la
tradition attribue à Bérach un Miracle de résurrection. Daigh, informé du prodige, ne s'estima
pas digne d'instruire plus longtemps cet enfant. Il lui conseilla d'aller se mettre sous la
conduite de Saint Kévin à Glendalough. Au moment de le congédier, Daigh lui donna un
bâton et une clochette qui furent plus tard conservés à Glendalough comme de Saintes
Reliques.
Kévin, mystérieusement prévenu de l'arrivée de Bérach, l'admit volontiers au nombre de ses
Moines et après une année de noviciat, reçut sa profession, lui confia l'administration des
biens du monastère. La tradition donne ici toute une série de Miracles opérés par Béraeh dans
l'exercice de sa charge.
Au bout de quelques années, Béraeh fut averti par un Ange qu'il devait quitter Glendalough. Il
demanda la bénédiction à Kévin et dit adieu à ses frères. A la sortie du monastère, il vit venir
à sa rencontre un cerf qui devait le guider. On s'arrêta à un endroit appelé par Bérach Cluain
Coirpthe (c'est-à-dire le champ de la corruption) parce que dix-huit hommes y avaient été tués
et que leurs cadavres y étaient restés sur place. Bérach se mit en prière et obtint du Seigneur
leur retour à la vie. Peu de temps après, un magicien se présentait, revendiquant des droits sur
la possession de ce terrain. Le litige fut porté devant le Roi écossais Aedan qui d'abord plein
de mépris pour Bérach, finit par se prononcer en sa faveur. Ce fut l'occasion de la fondation
de Kilbarrach ou église de Bérach. Cette fondation est tenue pour légendaire comme aussi
celle de Cluain-Coirpthe dont Bérach fut Abbé. Autour de ce monastère se forma plus tard le
bourg de Kilbarry. C'est là que Bérach rendit son âme au Seigneur vers 600 en odeur de
Sainteté.
Tropaire de Saint Berach ton 1
Disciple de Notre Père Kevin,/
enseignant de la vraie piété et véritable rayonnement de tout le Connaught, Ô Père Berach,/
par l'exemple de ta vie tu amenas beaucoup d'âmes au Christ./
C'est pourquoi nous te prions d'intercéder pour le Salut de nos âmes.
Kondakion de Saint Berach ton 4
Brillant joyau dans la couronne des Saints d'Irlande, Grand Père Berach,/
nous te louons et prions pour obtenir le courage pour suivre ton chemin escarpé vers le
Salut,/
louant à jamais ta mémoire glorieuse.
SAINTS MARTYRS PAPHNUCE ET SES COMPAGNONS (+VERS 303)
25 septembre – 15 février
Paphnuce vivait dans le Désert. Ayant appris qu'il y avait un grand nombre de Chrétiens dans
les fers, il vint par un mouvement du Saint-Esprit se présenter de lui-même au préfet en lui
déclarant qu'il professait la Foi chrétienne. Il fut d'abord chargé de chaînes avec lesquelles on
le serra étroitement puis tourmenté longtemps sur le chevalet; ensuite on l'envoya avec
plusieurs autres à Dioclétien qui le fit clouer à un palmier; les autres périrent par le glaive.
ou
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Anachorète en Egypte, il fut capturé lors des persécutions de l'empereur Dioclétien et
condamné à être crucifié à un palmier après avoir subi le supplice de la roue qui lui brisa tous
les os. Beaucoup de ceux qui virent ses souffrances se convertirent et à leur tour donnèrent le
témoignage suprême du martyre.
ou
The Holy Martyr Paphnutios hailed from Egypt and asceticised in the wilderness. During the
time of persecution against Christians under Diocletian (284-305), the governor Adrian
commanded that Saint Paphnutios be brought to him, but the ascetic, not awaiting those sent
for him, himself instead appeared before the governor, confessed his faith in Christ, and was
given over for torture. The soldiers involved in his torture, Dionysios and Callimachos, seeing
how the power of God preserved the martyr, themselves believed in Christ the Saviour, for
which they were then beheaded. Cast into prison after the tortures, Saint Paphnutios converted
to the faith 40 prisoners. They were all burnt. After a certain while Saint Paphnutios was set
free, and a Christian named Nestorios gladly took him in. He and all his family, after spiritual
guidances, became all the more steadfast in the faith, and ultimately accepted a martyr's end.
The Saint strengthened many another Christian in the confession of faith in our Lord Jesus
Christ, and they all accepted a martyr's end: some were chopped up with swords, others were
burnt – there were 546 men in all. Saint Paphnutios himself was thrown by the torturers into a
river with a stone about his neck, but he miraculously floated with the stone to shore. Finally,
they sent off the holy martyr to the emperor Diocletian himself, who commanded him
crucified on a date tree.
SAINTE GÉORGIE (OU GEORGINA, GEORGETTE), VIERGE (+ VERS 500)
Vers le commencement du sixième siècle, vivait à Clermont en Auvergne une jeune fille
nommée Géorgie. D'après Saint Grégoire de Tours, elle s'était retirée à la campagne, non loin
de la ville pour pouvoir y servir Dieu plus librement; chaque jour elle s'adonnait au jeûne et à
la prière. Après son Départ pour la Vraie Vie, il arriva qu'au moment où l'on portait son corps
à l'église pour les funérailles une volée de colombes accompagna son cercueil. Tant que le
corps demeura dans l'église, ces colombes se réfugièrent sous le toit. Après que le corps eût
été confié à la terre, elles reprirent leur vol vers le Ciel. On pense que sous la forme de ces
colombes les Anges du Ciel étaient venus honorer les obsèques de cette Sainte Fille qui avait
vécu dans une pureté semblable à la leur.
SAINTE EUPHROSYNE D’ALEXANDRIE (+5°.S.) 25 septembre – 15 février
Sainte Euphrosyne vécut sous le règne de Théodose le Jeune (vers 410). Elle était la fille de
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Paphnuce, Egyptien d'une immense fortune, à qui il ne restait plus que cet enfant après
l'endormissement de son épouse. A l'heure de son mariage, Euphrosyne se coupa les cheveux
à l'insu de son père, revêtit des habits masculins et partit pour se retirer dans un monastère de
Moines, se faisant passer pour un eunuque du nom de Smaragde. Brûlante du désir de s'unir
au Christ, elle se livra avec ardeur à tous les combats de l'Ascèse, si bien qu'après peu de
temps il eût été impossible de soupçonner que ce visage émacié et ce corps desséché étaient
ceux d'une délicate jeune femme. Elle brilla ainsi pendant trente-huit ans comme une pierre
précieuse au milieu de cette image de la Jérusalem Céleste qu'était le monastère.
Elle demeura d'abord quelque temps au service d'un Ancien dans l'obéissance et l'humilité.
Mais furieux de voir ainsi une jeune fille non seulement résister à toutes ses attaques mais
encore vaincre la faiblesse de sa nature, le diable poussa certains Moines à jalouser sa vertu et
tenta d'en scandaliser d'autres par sa beauté et le charme de sa nature que les travaux de
l'Ascèse ne parvenaient pas à cacher. Elle se retira alors dans une cellule solitaire sans jamais
en sortir, tout entière tendue vers Dieu et plaçant chaque jour de spirituelles ascensions dans
son coeur. Au bout de trente-huit ans, elle tomba malade. Nombreux furent ceux qui vinrent
alors à son chevet attirés par sa réputation de Sainteté. Parmi eux se trouvait Paphnuce que
rien n'avait pu consoler de la perte de sa fille.
Assurée par Dieu que le moment était venu pour elle de s'en aller vers les Demeures
Eternelles et voulant apporter à son père une consolation au déclin de ses jours, elle lui révéla
sa véritable identité, lui recommanda de laisser au monastère l'héritage qu'il lui avait réservé
et de se charger de ses funérailles puis elle remit son âme à Dieu dans une grande paix. Frappé
de stupeur, Paphnuce tomba à terre comme mort. Revenu à lui et comprenant que c'est un
péché de pleurer ceux qui sont partis de cette vie de douleurs pour gagner la Vie Eternelle, ses
larmes se changèrent en joie. Il abandonna tout ce qui le retenait au monde et revêtit lui aussi
l'habit monastique afin de suivre les traces de sa fille et de la rejoindre dans la joie des élus. Il
se retira dans la cellule même où elle avait vécu et après dix années de vie vertueuse et
agréable à Dieu, il s'endormit à son tour dans la paix.
SAINT ANTHIME DE CHIOS (+1960)
He was born in 1869 to devout peasants on Chios; he left elementary school early to become a
shoemender. At the age of nineteen he visited a monastery (founded by the monk Pachomios,
who had been the spiritual counsellor of St Nektarios); he was so moved by the monks'
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'angelic life' that on returning home he built himself a small hut and dwelt in it. His only 'help'
in his spiritual contests was an icon of the Mother of God, which soon began to work
Miracles, drawing many to his hermitage. After a time he retired to a monastery where he was
tonsured under the name Anthimos. He fell ill there, and his abbot sent him home to his
parents for the sake of his health. At home, despite the fact that he was caring for his aged
parents and practicing his shoemender's trade, he continued to live as a monk, spending nights
on end in prayer and sometimes living only on bread and water for extended periods.
Increasing numbers of visitors came to his hermitage and wonder-working icon of the
Theotokos, and in 1910 he received the Great Schema. The people of Chios wanted him to be
ordained to the priesthood, but his bishop refused due to the Saint's lack of education. At the
prompting of Anthimos' godfather, the Bishop of Smyrna ordained him instead. After a
pilgrimage to Mt Athos, he returned to Chios, where he became chaplain to a leper hospital.
Soon the hospital, which had fallen into corruption, became a spiritual center, as much like a
monastery as a hospital. Saint Anthimos tended many of the sickest with his own hands,
working many Miracles of healing; some of his recovered patients became monks or nuns.
With the notorious 'Exchange of Populations' of 1922-1924, refugees poured into Chios, many
of them destitute nuns and girls. In response to a vision of the Mother of God, St Anthimos
built a monastery, which opened with thirty nuns and grew rapidly, despite the opposition of
many who said that setting up such a community was out of date (in 1924!). The monastery
soon housed eighty nuns and was known througout Greece as a model of monastic life. Father
Anthimos served as priest to the nuns, and continued to receive the many faithful — often
sixty or seventy per day — who came to him for prayer or counsel. He carried on this ministry
for more than thirty years, working many Miracles of healing. When he was too old to work
with his hands, he retired to his cell and prayed that he be enabled to serve his neighbor until
his last breath. He reposed in peace at the age of ninety-one, mourned and revered by the
whole island of Chios.
SAINTS MARTYRS WINAMAN, UNAMAN ET SUNAMAN (+1040)
Moines et Martyrs, c'est le trio de neveux de Saint Sigfrid de Wexlow qui suivirent leur oncle
en mission en Suède. Les Moines furent martyrisés à Wexlow (Växjo) par décapitation. Les
corps furent ensevelis au loin dans la forêt mais les têtes qui avaient été lancées dans le lac
proche, furent retrouvées et enchâssées dans l'église à Växjö jusqu'à ce que les luthériens les
enlèvent. Ils sont tous trois vénérés en Suède par les papistes.
SAINT HIEROMARTYR TANCO (OU TANTON, TANCHO, TANTON, TATTA, TATTO,
TANCE) L'EVEQUE DE WERDEN (+808 OU VERS 815) 6 – 15 – 16 février
Evêque et Martyr endormi dans le Seigneur en 808, l' Irlandais Saint Tanco devint Abbé du
Monastère bénédictin d'Amalbarich et finalement Evêque de Werden. Il succomba des mains
d'une foule de païens dont il dénonçait les moeurs barbares.
ou
Missionnaire en Germanie, il succéda à Saint Patton (Patto) comme Abbé d’Amalbarich puis
devint Evêque de Werden en Saxe. Grand prédicateur, il condamna le vice en termes si
violents qu’une foule en colère le mit à mort.
ou
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Souvent des noms irlandais enchâssés dans les mémoires de nations étrangères à ce pays, ont
été oubliés en Irlande même. Ainsi, c'est à peine si Tanton est mentionné dans les calendriers
irlandais tandis qu'on le trouve inscrit dans les autres martyrologes. Tanton était-il Irlandais
ou Ecossais d'origine? Pour lui comme pour beaucoup d'autres, la question demeure insoluble;
le mot Scotia s'appliquait aux deux contrées et les auteurs n'ont pas toujours eu soin de
spécifier s'ils parlent de la Scotia major (l'Irlande) ou de Scotia minor (l'Ecosse), alias
Albania.
J. O'Hanlon qui soutient l'origine irlandaise de Tanton, déclare ignorer en quelle partie de
l'Irlande il naquit tout en affirmant son origine aritocratique. Comme beaucoup de ses
compatriotes, Tanton montra du zèle pour les missions. Il alla d'abord en Saxe près de
Werden dans un Monastère appelé Amarbarie (ne pas confondre avec Arniagh d'Irlande
comme a fait Colgan). Il y fut reçu, admis à la profession et quand l'Abbé Patton fut nommé
Evêque de Werden, Tanton gouverna le monastère à sa place. Il devait lui succéder encore
plus tard sur le siège de Werden, bien qu'on ne puisse dire au juste en quelle année. La date de
760 donnée par Colgan paraît fautive car elle est antérieure à l'érection de l'évêché par
Charlemagne.
On croit généralement que Tanton rendit son âme au Seigneur Martyr de son zèle pour avoir
prêché contre les moeurs des Saxons mais les auteurs ne peuvent déterminer ni le lieu ni la
date du martyre. Krantz, l'un des premiers écrivains qui ait laissé des détails authentiques sur
Saint Tanton, se contente de nous le présenter comme un Saint Homme, fidèle observateur de
ce qui fait honorer un ecclésiastique, un homme qui a laissé la réputation d'un savant et plus
encore la réputation d'un Saint mais il ne dit rien au sujet du martyre. On croit que Tanton
rendit son âme au Seigneur frappé d'un coup de lance par un scélérat qui n'avait pu supporter
ses remontrances (vers 815).
L'église de Werden a longtemps conservé comme une Précieuse Relique le dalmatique de cet
Evêque.
SAINT PRÊTRE SÉVÈRE, HONORÉ AU DIOCÈSE DE TRÊVES (+6°.S.)
Saint Sévère, Prêtre d'une vie admirable, vivait dans la province d'Italie nommée Valeria et
aujourd'hui les Abruzzes. Ce que la piété et les exercices spirituels lui laissaient de temps, il le
donnait à la culture des champs pour ne pas s'engourdir dans le repos. Tous les fruits et tout le
gain que lui procurait ce travail étaient pour les pauvres et pour quiconque était dans le
besoin. Telle était l'opinion et la gloire de sa Sainteté que les infirmes accouraient en foule
autour de lui pour obtenir la Grâce de la guérison et que ceux qui ne pouvaient l'approcher se
contentaient d'un morceau de pain ou de tout autre aliment qui, bénit par lui, leur rendait force
et santé.
Mais voici une Grâce bien extraordinaire que Dieu accorda à ses prières. Il était par hasard
occupé à tailler sa vigne lorsqu'on vint le chercher pour confesser un moribond; il resta
quelque temps et attendit qu'il eût terminé sa besogne. Il accourut ensuite mais le malade
venait d'expirer; lorsqu'il arriva, à cette vue, il frissonna et se jetant par terre, il s'accusait avec
une voix lamentable et des gémissements d'être le meurtrier de cette âme et il implorait la
Miséricorde Divine; tout à coup le mort se mit à respirer et à se préparer à la pénitence. Un
spectacle si inopiné frappa les assistants d'admiration et excita dans le coeur de Sévère une
joie qui fit couler ses larmes. Le malade ayant achevé sa confession et passé encore sept jours
dans les oeuvres de pénitence, inclina de nouveau mais avec une espérance meilleure, sa tête
dans la mort.
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Ses Précieuses Reliques furent transportées au Monastère de Meinfeld, non loin de Coblentz
par l'Archevêque Rutbert de Trèves avec le secours de l'Empereur Othon I d'Italie et déposées
dans une église dédiée à Saint Martin. Les Miracles opérés par ses Vénérables Reliques
attirant un grand concours de peuple, le bourg prit bientôt les dimensions d'une ville; une
église fut construite en l'honneur de Saint Sévère et un collège assez nombreux de Chanoines
y fut installé. L'Archevêque Egbert de Trèves le fonda à cause de la renommée toujours
croissante des Miracles qui attiraient en ce lieu des multitudes de tous les pays jusque du fond
de l'Aquitaine.
SAINT SIGFRID EVÊQUE (OU SIGFRID VAXJO) DE WEXLOW (+1045)
Né à Glastonbury et endormi à Växjö en Suède, la tradition veut que le Saint Protecteur de la
Suède soit Anglais : Sigfrid, venu en Suède à la suite d'un appel du Roi Olaf Tryggvason de
Norvège qui avait été converti par un autre Anglais, Saint Alphege. Sigfrid serait né dans le
Northumberland, devenu Prêtre à York ou Glastonbury et envoyé par le Roi Ethelred comme
Missionnaire en Norvège avec deux autres Evêques, Grimkel et John.
Ils ont oeuvré sous la protection de l'Archevêque de Brême (Germanie). Après avoir converti
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beaucoup de païens, Sigfrid continua vers la Suède en 1008. Saint Ansgar avait planté les
semences de la Foi en Suède en 830 mais le pays avait rechuté dans le paganisme peu après
son époque. Une deuxième vague de Saints Missionnaires dont Sigfrid, suivit à peu près deux
siècles plus tard.
Il construisit une église en bois à Växjö dans la Suède méridionale et oeuvra avec succès dans
les districts de Smaeland et Vastergotland. Il convertit douze des principaux dirigeants de la
province alors beaucoup d'autres suivirent leur exemple. La fontaine près de la montagne
d'Ostrabo, (appelée depuis Wexlow) dans laquelle Sigfrid baptisa les catéchumènes, a
longtemps porté le nom des douze premiers convertis, gravés sur un monument.
D'autres, y compris le Roi Saint Olaf Skotkonung de Suède, vinrent, curieux de voir la beauté
du cérémonial utilisé pour l'Office Divin pour l'entendre prêcher et observer la dignité et la
majesté de la Foi chrétienne. C'est d'abord cela qui les attirait. Mais c'est l'exemple des vies de
Sigfrid et de ses compagnons missionnaires qui ouvrirent leurs yeux à la Foi et en mena tant
d'autres au Saint Baptême, y compris le Roi baptisé à Husaby (un des sites mentionné dans le
livre de Sigrid Undset "Kristin Lavransdatter") dans une source qui portera plus tard le nom
de Sigfrid et qui fut le lieu de nombreux Miracles.
Sigfrid ordonna et consacra deux Evêques locaux pour gouverner les territoires avoisinants
mais il retint l'épiscopat de Växjö tant qu'il vécut. Ses trois neveux –Unaman, un Prêtre;
Sunaman, un Diacre et Winaman, un Hypodiacre [=sous-Diacre ]– étaient ses aides
principaux dans ses efforts apostoliques.
Sigfrid oeuvra aussi au Danemark. Durant ses absences hors de Suède, il veilla à ce que ses
trois neveux continuent le travail de Missionnaire. Une troupe de rebelles idolâtres –peut-être
par haine du Christianisme, peut-être à la recherche de butin– pilla l'église de Växjö et
assassina sauvagement les neveux de Sigfrid en leur coupant la tête qu'ils placèrent dans un
coffre pour la jeter ensuite dans un lac. Les corps ensevelis dans la forêt n'ont jamais été
retrouvés.
Sigfrid revint, retrouva les trois Chefs et déclara qu'ils pourraient toujours parler. Il demanda
si le crime serait puni. "Oui," répondit la première tête. "Quand?" demanda la seconde. "A la
troisième génération," répondit la troisième. C'est ce qu'il advint. Le Saint avait utilisé
brillamment les têtes mortes pour terroriser ses ennemis vivants. Leurs têtes furent placées
dans un sanctuaire. Le Roi, fâché par leurs morts, résolu d'exécuter les meurtriers mais suite
aux supplications de Sigfrid, Olaf épargna leurs vies. Olaf obligea le coupable à payer une
lourde amende à Sigfrid mais le Saint refusa de l'accepter bien qu'il vivait dans une pauvreté
extrême et devait lutter pour reconstruire son église. Cela le rendit invincible.
Le Saint devint si renommé que les Allemands le réclamèrent comme étant des leurs,
affirmant qu'il serait né à Brême ou à Hambourg. Il s’endormit dans le Seigneur très âgé et ses
Insignes Reliques reposent sous le Maître-Autel de la cathédrale de Växjö et sa renommée est
grande en raison de ses Miracles. Sigfrid réussit si bien qu'il est appelé l'Apôtre de la Suède
où il est toujours vénéré. Un Office "métrique" pour sa fête existe encore en Suède et au
Danemark.
SAINT COLOMBAN LE RECLUS DE GAND, CONFESSEUR (+ 959) 2 – 15 février
Probablement Abbé et Irlandais, il emmena sa communauté en Belgique pour fuir les attaques
constantes des Normands. Le 2 février 957, Columban devint Ermite dans le cimetière près de
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l'église de Saint-Bavon de Gand où il a acquis une grande réputation de Sainteté. Il est
enseveli dans la cathédrale et est un des Saints Protecteurs de Belgique.
ou
Originaire d'Irlande comme beaucoup de ses homonymes, il s'enfuit de son pays pour
échapper aux honneurs et alla mener la vie de Reclus près de l'église Saint-Bavon à Gand. Il
s'endormit en 959. Certaines églises invoquaient son nom dans les Litanies; il est mentionné
au jour anniversaire de sa réclusion le 2 février mais plus souvent au 15 février, anniversaire
de sa Naissance au Ciel.
SAINTS MARTYRS FAUSTIN ET JOVITE (+ 122)
Deux frères Martyrs qui font l'objet d'un culte très ancien à Brescia, Milan et Rome.
Le récit de leur 'passio' est tel que sont racontés ceux de bien d'autres Martyrs.
SAINT WANENG (OU VANENG, WANINGUS) DE FÉCAMP (+ 688)
9 (repos) - 23 janvier – 15 février
Saint Waneng naquit sous Clotaire II dans le diocèse de Rouen. Il appartenait à une famille
aristocratique et vertueuse. Il fut élevé avec grand soin dans l'Amour et la Crainte de Dieu.
Aussitôt qu'il fut en âge de se connaître ou le vit mettre en pratique dans sa conduite toutes les
vertus chrétiennes. Il était aimé et estimé de tous ceux qui le connaissaient. Les jeux et les
divertissements auxquels on le mêlait ne lui causaient aucun plaisir et il fuyait ceux où il
pouvait y avoir la moindre apparence d'offense de Dieu. Il suivit de bonne heure la profession
des armes et se conduisit en bon Chrétien dans cet état difficile et dangereux; il devint l'un des
grands capitaines de son temps. On le voyait aussi ardent à combattre les ennemis de son pays
qu'appliqué à faire la guerre aux ennemis de son Salut. Il recherchait avec soin la compagnie
des gens de bien et se lia intimement avec le Saint Archevêque Ouen de Rouen et avec le
Saint Abbé Wandrille de Fontenelle qui étaient alors deux lumières de l'Eglise. Il contribua
pour sa grande part à la construction de l'Abbaye de Fontenelle et fournit à Saint Wandrille
une partie des choses qui lui étaient nécessaires pour mener à bonne fin cette importante
fondation.
Saint Waneng avait toujours eu une grande attirance pour la vie monastique; il la trouvait de
beaucoup préférable à la sienne. Mais croyant que Dieu le voulait dans le monde, il résolut d'y
vivre comme n'y étant pas et de rester célibataire pour Dieu. Il choisit pour Protectrice Sainte
Eulalie de Mérida. De là est venu le culte que l'on rend à cette Sainte au Pays de Ham; de là
vient qu'elle a été choisie pour Sainte Protectrice de Tùgny, village situé à une lieue de cette
ville. Dieu lui fit connaître qu'il le voulait dans l'état du mariage afin de servir d'exemple aux
personnes mariées. En effet il se montra le modèle des époux et respecta la chasteté conjugale
à une époque où les grands ne connaissaient guère cette vertu. Dieu lui donna un fils qu'il
appela Désiré. Il lui apprit à préférer Dieu et Ses Commandements à toutes les choses de la
terre. Et comme il savait que les exemples ont plus de force que les préceptes, il fut pour son
fils un modèle de toutes les vertus chrétiennes et ne voulut auprès de lui que des personnes
vertueuses. Plus tard, cet enfant alla s'enfermer dans l'Abbaye de Fontenelle. A la grande
satisfaction de sou père qui avait tout fait pour lui inspirer le goût de la vie monastique, Désiré
fut un excellent Moine et plus tard après son Endormissement, il fut glorifié par l'Eglise au
nombre des Saints.
Le soin que Saint Waneng prenait de ses enfants ne l'empêchait pas de s'acquitter des devoirs
d'un grand capitaine et d'un sage courtisan mais il savait se donner au monde sans se séparer
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de Dieu et à cause de cela il fut hautement estimé de Clotaire qui était Roi depuis 655. Il
contribua par ses sages conseils à la paix du royaume, à l'amoindrissement de la puissance des
maires du palais, à la diminution des impôts et à la répression des abus qui s'étaient glissés
dans l'Eglise. Le Roi ayant donné à Saint Waneng l'administration de la province de Caux, il
montra dans son gouvernement un grand zèle pour la justice et une sagesse admirable. Il se
crut obligé de donner l'exemple d'une Sainte Vie et pour cela il se fit une loi de ne jamais se
laisser aller à la raillerie, vice assez ordinaire de son temps; de ne jamais prononcer de paroles
qui pussent blesser la pudeur et l'honnêteté; il évita les festins et les grands repas dans lesquels
règnent ordinairement l'avidité et l'intempérance; il s'interdit le luxe dans ses habits et dans
ses ameublements. En retour il distribuait libéralement aux pauvres ce que son économie lui
faisait mettre de côté. Il consacra une partie de ses revenus à bâtir des monastères; le plus
célèbre fut celui de Fécamp, au pays de Caux dans le diocèse de Rouen. Ce fut Sainte Eulalie
à laquelle comme nous l'avons dit, il avait une dévotion toute particulière qui dans une vision
lui demanda de construire cette dernière abbaye.
Après en avoir obtenu la permission du Roi, il prépara tout ce qui était nécessaire pour élever
et édifice. Une seule chose l'arrêtait : il ne savait quel endroit choisir. Le Ciel vint à son aide;
le lieu lui fut indiqué dans une vision à la suite de laquelle il recouvra une santé parfaite. Il
était devenu tellement malade que, pendant quelques heures, on l'avait cru mort et que l'on
avait tout disposé pour ses funérailles. Le Roi et les grands du royaume félicitèrent à l'envi
Saint Waneng de sa guérison miraculeuse. Quant à lui, il s'occupait de mettre à exécution la
grande entreprise que le Ciel demandait de lui.
L'Abbaye de Fécamp fut rapidement construite, le Roi la dota magnifiquement. On rassembla
des Moniales qui furent placées sous la conduite de Saint Ouen et de Saint Wandrille. La
première Abbesse de ce monastère fut Sainte Hildemarque ou Childemarque qui, venue de
Bordeaux où elle avait gouverné une communauté, vivait alors dans le diocèse de Rouen,
peut-être à Fontenelle. Bientôt la nouvelle abbaye fut peuplée de Saintes Filles qui venaient
s'y consacrer à Dieu par des voeux perpétuels. Ce lieu désert fut un véritable paradis habité
par des Anges visibles qui vivaient dans une entière séparation du monde et qui n'avaient de
communications qu'avec Dieu par leurs prières et leurs Cantiques. En peu de temps on compta
dans cette abbaye jusqu'à trois cent soixante-six Moniales.
L'Abbaye de Fécamp eut bientôt une perte douloureuse à déplorer, la perte de Saint
Wandrille, son sage directeur. Fontenelle pleurait la disparition dans cette vie de son
fondateur et Saint Waneng celle d'un ami dévoué qui avec Saint Ouen, avait toute sa
confiance. C'était le moment où Ebroïn régnait en maître et où il faisait paraître son esprit
altier, violent et sanguinaire. Celui qui fut d'abord l'objet de sa haine fut Saint Léger,
conseiller de la reine Bathilde. Ebroin, depuis longtemps, détestait Saint Léger qu'il avait
toujours rencontré sur son chemin pour s'opposer à ses mauvais desseins.
Après qu'il l'eut fait arrêter, maltraiter et mutiler d'une horrible façon, il ordonna qu'on le
conduisit au château de Saint Waneng, auquel il avait fait des recommandations comme à un
de ses émissaires. Mais c'était bien mal connaître Saint Waneng car celui-ci, loin de se prêter
aux desseins du tyran, traita Saint Léger comme un Martyr de Jésus-Christ et chercha à lui
adoucir sa captivité autant qu'il était en lui. La vengeance d'Ebroïn n'était pas satisfaite, il tira
Saint Léger des mains de Saint Waneng et le fit mettre à mort. Dieu vengea ce crime car trois
ans après il fut lui-même massacré.
Saint Waneng honora Saint Léger comme Martyr et se retira à l'Abbaye de Fécamp où il se
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mit au rang des serviteurs de la maison : voulant finir là ses jours dans l'humilité et la prière, il
se montra un parfait modèle d'obéissance. Le travail le plus pénible et le plus bas était celui
qu'il choisissait de préférence et qu'il accomplissait avec le plus de joie. Il montrait à
l'Abbesse la même soumission qu'il eut montrée à Jésus-Christ. Il soupirait sans cesse après la
fin de son exil qui arriva le 9 janvier 686.
SAINT MARTYR MAJOR DE GAZA (+304)
Martyr Major suffered for Christ in Gaza during the reign of Diocletian in 304.
SAINT EVEQUE QUINIDE (OU QUENIN, QUINIS) DE VAISON ET CONFESSEUR (+
579) 25 septembre - 15 février (repos)
Illustre Prélat, il fréquenta l'Abbaye de Lérins. Evêque de Vaison-la-Romaine et
évangélisateur de la Basse Provence, il témoigna de la Foi orthodoxe dans plusieurs Conciles
provinciaux. Le martyrologe d'Avignon le présente comme un pasteur charitable et zélé.
ou
Quinide (lat. Quinidius ou Cinidius) naquit à Vaison en Provence. Il fut confié pour son
éducation à de Pieux Ecclésiastiques; modeste, doux et chaste, il montrait dans un âge tendre
la sagesse d'un Vieillard. L'Evêque de Vaison en fit un Diacre de son Eglise, l'envoya comme
son représentant au Concile d'Arles de 552 et le choisit enfin comme son coadjuteur.
L’Evêque d'Arles donna à Quinide la consécration épiscopale. L'Evêque Théodose de Vaison
s'endormit peu après. Quinide, resté seul, gouverna son peuple avec la vigilance d'un pasteur
éclairé. Son humilité et sa douceur parurent surtout quand le Comte Mommol d'Auxerre, fier
d'une victoire remportée sur les Lombards et parvenu aux portes de Vaison, trouva
inconvenant que l'Evêque ne fût pas venu le saluer. Aux outrages de Mommol, Quinide ne
répondit point et il se retira chez lui pour prier. Le Comte d'Auxerre était à peine sorti de
Vaison qu'il fut attaqué d'un mal violent et imprévu que les médecins ne purent guérir.
Quinide pria pour sa guérison et l'obtint de Dieu. Le Comte non seulement lui fit satisfaction
mais le combla de riches présents que l'Evêque s'empressa de distribuer aux pauvres.
Quinide assista au Cinquième Concile d'Arles (552) et au Quatrième Concile de Paris en 573
et s’endormit Saintement dans le Seigneur peu après, le 15 février en 578 ou 579.
SAINT HIGOUMENE DALMATUS, FONDATEUR DU MONASTERE DE LA
DORMITION EN SIBERIE (+1697)
Saint Dalmatius is venerated as a pioneer of the movement that took many ascetics to dwell in
the wilderness of Siberia, establishing a new company of Desert Fathers and causing the
Russian Far North to be called the 'Northern Thebaid.' He was born in Tobolsk and reared in
piety by his family, recently-converted Tatars. When grown, he entered the imperial army as a
Cossack and served with such distinction that the Tsar awarded him a noble title. He married
and lived in Tobolsk in comfort and prosperity. One day — after the destruction of Tobolsk in
a great fire in 1643 — struck by a realization of the vanity of worldly things, he left family,
wealth and property and went to a monastery in the Ural Mountains, taking with him only an
icon of the Dormition of the Theotokos.
He was tonsured a monk with the name of Dalmatius, and devoted himself to prayer and
ascesis with such fervor that, a short time later, the brethren elected him Abbot. Fearing pride
and fleeing honor, Dalmatius fled with his icon of the Theotokos to a remote cave, where he
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lived a life of silence and continual prayer. His presence did not long remain secret in that
sparsely-settled region, and soon Christians were coming from far and wide to ask his prayer
and counsel; many pagans came to him for holy Baptism. Soon his habitation became too
small for those who had chosen to stay as his disciples, and the Saint received a blessing from
the Bishop of Tobolsk to build a wooden chapel and some cells. This was the beginning of the
great Monastery of the Dormition (also called the Monastery of St Dalmatius).
Over the years the brethren endured many tribulations. Once the Tatar Prince of the region,
provoked by false rumors, planned to destroy the monastery and kill all the monks. The night
before the attack, the holy Mother of God appeared to the prince in resplendent clothes,
holding a flaming sword in one hand and a scourge in the other. She forbade the Prince to
harm the monastery or the brethren, and commanded him to give them a permanent
concession over the region. Convinced by this vision, the Prince made peace with the monks
and became the Monastery's protector, though he was a Muslim.
In the succeeding years the Monastery was repeatedly burned down by the fierce pagan tribes
which inhabited the area; once all the monks except St Dalmatius himself were butchered, but
always the monastery was rebuilt. The Saint reposed in peace in 1697, and was succeeded as
abbot by his own son Isaac, who built a stone shrine at the Monastery to house the relics of
the Saint and the icon of the Mother of God which he had kept with him throughout his
monastic life.
SAINT DOCHOW (OU DOCHAU, DOGWYN) (+473)
Selon la vie de Saint Samson, Dochow a voyagé du Pays de Galles vers les Cornouailles et
fondé là-bas un monastère. Les annales de l'Ulster le citent comme Evêque. Saint Dochtwy,
bien que proche de nom, n'est pas la même personne.
SAINT ABBE FARANNAN (+590)
Irlandais, Saint Farannan fut disciple de Saint Columba. Il retourna finalement en Irlande pour
mener une vie d'Ermite dans le All-Farannan qu'on appelle maintenant Allernan dans le comté
de Sligo où il s’endormit probablement.
St Eusèbe Ascète en Syrie (Vème siècle). -St Major de Gaza- St Jean de Thessalonique,
instituteur, Martyr par la main des Musulmans (1776). -St Dalmate de Sibérie-Sts Faustin et
Jovite, Martyrs à Brescia sous Adrien (121 ou 122). -Ste Agape, vierge et martyre à Terni
(vers 273). -St Craton l'Athénien, professeur de rhétorique, baptisé par St Valentin de Terni et
Martyr avec toute sa famille à Rome sous Aurélien (vers 273). -Synaxe de St Jean le
Théologien à Diaconissa. -St Laouenan, Moine missionnaire en Bretagne (VIème siècle). -Ste
Georgie, vierge à Clermont en Auvergne (vers 500 ou 520). -St Theognios l'Evêque de
Béthélie près de Gaza en Palestine (523). -St Sévère, Prêtre et thaumaturge dans les Abruzzes
(vers 530). -St Quinide, Ermite puis évêque de Vaison en Provence (579). -St Farannan
l'Evêque en Irlande (vers 590). -St Berach l'Evêque en Irlande (vers 600). -St Fauste,
compagnon et biographe de St Maur, mort à Rome (vers 620). -St Sylvain l'Evêque
missionnaire en Artois (718). -St Wilfrid, Higoumène à Piombino en Toscane (vers 765). -St
Paphnuce, Reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIIIème siècle). -Sts Michel et Jean,
Prêtres, Martyrs (Russie 1930).-St Dalmate, ancien cosaque de l'armée russe devenu Ascète
en Sibérie et fondateur du monastère de la Dormition ou de St-Dalmate au diocèse de Tobolsk
(1697). -Sts Nicolas, Prêtre, Paul, Moine et Sophie, Moniale, Martyrs (Russie 1938). -St
Anthime de Chio, hiéromoine, aumônier de léproserie, exorciste et fondateur du monastère
Notre-Dame-du-Bon-Secours sur l'île de Chio (1960).
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L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE DALMATE" ("DALMATSKAÏA") APPORTEE
PAR SAINT DALMATE AU MONASTERE DE LA DORMITION (1644 OU 1646).
This icon is in the Dalmatian Dormition Monastery, Perm Province. Also the monk Dalmatus,
founder of the monastery, brought the icon here in 1644. Depicted on the icon is the
Dormition of the Mother of God.
15 février – 14 avril
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE VILNIUS" ("VIIENSKAÏA") APPORTEE EN
LITUANIE PAR LA GRANDE-DUCHESSE HELENE, FILLE D'IVAN III, LORS DE SON
MARIAGE AVEC LE PRINCE ALEXANDRE (1495)-
The Vilensk Icon of the Mother of God was written by the holy Evangelist Luke. For a long
time it was in the family of the Greek emperors at Constantinople. In 1472 Sophia Paleologa,
spouse of the Moscow GreatPrince Ivan III (1462-1505), transferred the icon to Moscow. In
1495 the GreatPrince blessed his daughter Elena with this icon before giving her in marriage
to the Lithuanian king Alexander. In honour of the transfer of the icon to Vilna a feast was
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established 15 February. Later on they placed the holy icon in the John the ForeRunner
church, in which princess Elena was buried. And afterwards they transferred the icon to the
Vilensk Holy-Trinity monastery.
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU D'OUGRACH.
Lecture de l’Epître
Philémon 1-25
1.1 Paul, prisonnier de Jésus Christ, et le frère Timothée, à Philémon, notre bien-aimé et notre
compagnon d'oeuvre, 1.2 à la soeur Apphia, à Archippe, notre compagnon de combat, et à
l'Église qui est dans ta maison: 1.3 que la grâce et la paix vous soient données de la part de
Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ! 1.4 Je rends continuellement Grâces à mon Dieu,
faisant mention de toi dans mes prières, 1.5 parce que je suis informé de la foi que tu as au
Seigneur Jésus et de ta charité pour tous les Saints. 1.6 Je lui demande que ta participation à la
foi soit efficace pour la cause de Christ, en faisant reconnaître en nous toute espèce de bien. 1.7
J'ai, en effet, éprouvé beaucoup de joie et de consolation au sujet de ta charité; car par toi,
frère, le coeur des Saints a été tranquillisé.
1.8 C'est pourquoi, bien que j'aie en Christ toute liberté de te prescrire ce qui est
convenable, 1.9 c'est de préférence au nom de la charité que je t'adresse une prière, étant ce que
je suis, Paul, vieillard, et de plus maintenant prisonnier de Jésus Christ. 1.10 Je te prie pour mon
enfant, que j'ai engendré étant dans les chaînes, Onésime, 1.11 qui autrefois t'a été inutile, mais
qui maintenant est utile, et à toi et à moi. 1.12 Je te le renvoie lui, mes propres entrailles. 1.13
J'aurais désiré le retenir auprès de moi, pour qu'il me servît à ta place, pendant que je suis dans
les chaînes pour l'Évangile. 1.14 Toutefois, je n'ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton
bienfait ne soit pas comme forcé, mais qu'il soit volontaire. 1.15 Peut-être a-t-il été séparé de toi
pour un temps, afin que tu le recouvres pour l'éternité, 1.16 non plus comme un esclave, mais
comme supérieur à un esclave, comme un frère bien-aimé, de moi particulièrement, et de toi à
plus forte raison, soit dans la chair, soit dans le Seigneur. 1.17 Si donc tu me tiens pour ton ami,
reçois-le comme moi-même. 1.18 Et s'il t'a fait quelque tort, ou s'il te doit quelque chose, metsle
sur mon compte. 1.19 Moi Paul, je l'écris de ma propre main, -je paierai, pour ne pas te dire
que tu te dois toi-même à moi. 1.20 Oui, frère, que j'obtienne de toi cet avantage, dans le
Seigneur; tranquillise mon coeur en Christ. 1.21 C'est en comptant sur ton obéissance que je
t'écris, sachant que tu feras même au delà de ce que je dis. 1.22 En même temps, prépare-moi un
logement, car j'espère vous être rendu, grâce à vos prières. 1.23 Épaphras, mon compagnon de
captivité en Jésus Christ, 1.24 te salue, ainsi que Marc, Aristarque, Démas, Luc, mes
compagnons d'oeuvre. 1.25 Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit!
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
RÉFLEXION - Pour tout homme, la paix de l'âme est précieuse. A ceux qui ont atteint la
paix de l'âme, le corps peut être constamment en mouvement, à travailler, à souffrir mais leurs
âmes, fixées en Dieu, demeurent toujours dans une paix inaltérable. Saint Séraphim de Sarov
enseigne : "Il est nécessaire de se soucier soi-même de toutes les manières possibles pour
préserver la paix de l'âme et ne pas être perturbé par les insultes des autres. C'est pour cela
qu'il est nécessaire, à tout prix, de se retenir de la rancune, grâce à la vigilance face à soi,
préservant son esprit et son coeur de passions indécentes. Pour préserver la paix de l'âme, il
est aussi nécessaire d'éviter de juger les autres. En ne jugeant pas et par le silence, la paix de
l'âme est préservée. Quand un homme est dans un tel état d'esprit, il reçoit des Révélations
Divines. Pour que l'homme soit en état d'être préservé de juger les autres, il doit rester vigilant
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face à lui-même; il ne doit pas recevoir de quiconque des pensées non-spirituelles et devrait
être mort face à tout ce qui est de ce monde. Nous devons sans nous lasser garder notre coeur
des pensées et influences indécentes. "Plus que sur toute chose, veille sur ton coeur, c'est de
lui que jaillit la vie." (Proverbes 4,23). De cette perpétuelle vigilance sur le coeur, naît la
pureté dans laquelle le Seigneur est vu, selon les paroles de la Vérité Eternelle : "Bienheureux
sont les coeurs purs : car ils verront Dieu" (Saint Matthieu 5,8).
CONTEMPLATION - Contemplons le Seigneur Jésus-Christ comme Voyageur :
1. Comment Il est lassé par Ses Voyages, suant, ayant faim et soif pour mon Salut comme
pour ton Salut et pour le Salut de tous les hommes;
2. Comment même durant la nuit, Il travaille pour mon Salut mais aussi pour ton Salut et pour
le Salut de tous les hommes;
3. Comment à chaque déplacement, Il pense, Il s'inquiète et Il désire le Salut pour moi, toi et
tous les hommes.
HOMÉLIE - Au sujet du peuple qui croyait et des anciens qui ne croyaient pas.
"Quand le Messie [Christ] viendra, fera-t-Il plus de signes que celui-ci n'en a fait?" (Saint
Jean 7,31).
Le Seigneur Jésus-Christ accomplit des oeuvres miraculeuses devant tous et tous virent mais
tous ne crurent pas. Le peuple fut témoin de Ses Miracles et crut en Lui. Les serviteurs
entendirent Ses Paroles et crurent en Lui. Mais les chefs du peuple et les maîtres des
serviteurs virent aussi Ses Miracles et ne crurent pas en Lui. Et ainsi en ces jours, les paroles
du Sauveur devinrent vraies : "Beaucoup de premiers seront derniers et de derniers seront
premiers." (Saint Matthieu 19,30). "Oui, il y a des derniers qui seront premiers et il y a des
premiers qui seront derniers." (Saint Luc 13,30). Ceux qui étaient les premiers dans l'honneur
et l'autorité furent les derniers à avoir Foi en Lui et ceux qui étaient les derniers dans
l'honneur et l'autorité furent les premiers à avoir Foi en Lui.
Pourquoi est-ce que le peuple et les serviteurs crurent-ils et les princes et les scribes pas?
Parce que le peuple et les serviteurs se considéraient comme insignifiants et sans importance
et n'avaient pas la moindre fierté personnelle ni la moindre envie face au Christ. Le peuple et
les serviteurs, sans malice ni préjugé, regarda les Miracles Divins et écouta les Divines
Paroles et ils furent stupéfaits et réjouis. Les princes et les scribes se considérant comme
premiers du peuple et dans le monde, ils furent dès lors remplis d'orgueil et d'envie et furent
incapables, même pour un moment, de regarder les oeuvres miraculeuses ni d'écouter les
Paroles Divines sans malice ni envie.
Frères, voyez-vous comment l'homme, sans humilité et douceur, est incapable même de
reconnaître la Vérité ni de se réjouir de la Vérité? Voyez-vous comment les fiers et les
envieux ne permettent pas même à Dieu d'être avant eux? Ainsi en fut-il de même avec satan!
Seigneur Jésus-Christ, Vérité Eternelle, nettoie nos coeurs de la fierté et de l'envie afin que
nous soyons à même de Te voir et de nous réjouir en Toi.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amen.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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