mercredi 29 février 2012

Vie de Saint Pappa Nicolas Planas et autres Vies de Saints.


18 février – 2 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Première Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT EVÊQUE AGAPITE LE CONFESSEUR DE SYNNADA (PHRYGIE)
(+VERS 258)
Sainted Agapitos the Confessor, Bishop of Synada, was born in Cappadocia during the reign
of the emperors Diocletian (284-305) and Maximian (284-305). His parents were Christians.
From his youthful years he yearned for the monastic life and so he entered a monastery, where
he asceticised in fasting, prayers and service to all the brethren of the monastery.
The Lord granted Saint Agapitos the gift of wonderworking. The then current emperor,
Licinius (307-324), learned that the Monk Agapitos was endowed with great physical
strength, and he commanded the Saint against his wishes to be conscripted into military
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service.
During the time of persecution against the Christians, initiated by Licinius, Saint Agapitos
was put together with the holy Martyrs Victor, Dorotheos, Theodoulos and Agrippa; he was
wounded by a spear, but remained alive. After the death of the emperor Licinius, he obtained
his freedom from military service in the following manner. It became known to the holy
Equal-to-the-Apostles Emperor Constantine the Great (306-337), that through prayer Saint
Agapitos had worked healings. The emperor sent him a sick servant, who likewise received
healing. The emperor wanted to generously reward Saint Agapitos, who instead asked only
that he be able to resign military service and return to his monastery. The permission was
granted, and he joyfully returned to the monastery.
Soon after this, the Synada bishop summoned Saint Agapitos and ordained him to the dignity
of presbyter. And after the death of the bishop, Saint Agapitos was unanimously chosen by
the clergy and all the people to the cathedra-seat of bishop of Synada. The new hierarch
wisely governed his flock, guiding it in the Orthodox faith and virtuous life. Through his
prayers numerous Miracles occurred. The Saint died peacefully.

SAINT NICOLAS PLANAS (+1932)



1er Dimanche de septembre - 18 février – si le 18/02 dans Gd. Carême, 1er Dimanche qui suit
Ci-produite l'hagiographie de Saint Nicolas Planas par P. Alexey Young. Ce texte irritera les
tenants du nouveau calendrier comme ceux de l'ancien. Tant pis : puissions-nous tous nous
rappeler que la Vérité de Dieu est Son Amour Incorruptibles selon Ses Commandements
Imprescriptibles. Il est donc illusoire de confesser un amour à la carte quand celui-ci n'est pas
celui de la Vérité de Dieu contenue dans Ses Commandements. Tout aussi déplorable est le
discours correct sur Sa Vérité mais dépourvu de la chaleur évangélique qui doit s'en dégager.
Il n'y a pas de Vérité de Dieu sans Son Amour ni d'autre Amour que celui de Sa Vérité.
"Un des Saints Personnages les plus inspirants qu'il m'ait été donné de découvrir ces récentes
années, c'est Papa Nicolas Planas. La révélation de ce Saint Prêtre grec orthodoxe aux lecteurs
non-hellénophones est vraiment providentielle car sa vie contient virtuellement tous les
éléments des conflits spirituels qui ont assailli l'Orthodoxie au vingtième siècle et dans sa
personnalité, on trouve l'antidote aux étouffantes complexités de nos temps modernes.
"La marque de l'Orthodoxie, c'est la simplicité de coeur qui amène la Foi." Photios Kontoglou
"Né en Grèce au milieu du dix-neuvième siècle, Papa Nicolas fut marié et père d'un enfant.
Ensuite il passa le restant de sa vie dans le célibat. Il fut ordonné Diacre en 1879 et Prêtre en

1884 et passa toute sa vie dans cette ville bruyante et affairée d'Athènes comme si lui vivait
dans une caverne au Désert : "son esprit était étranger à tout." Son état intérieur était d'une
telle pureté et l'intensité de sa vie spirituelle si grande qu'il n'est pas étonnant d'apprendre que
souvent des Saints lui sont apparus ou qu'il était clairvoyant et accomplit d'innombrables
Miracles. Dans sa candeur et sa profonde Foi, Papa Nicolas regardait ces Dons Divins et
manifestations comme plutôt naturels; cependant, s'il lui arrivait par hasard de parler de
quelque vision et qu'il voyait ses auditeurs surpris, il avait tendance à dire "je n'ai en fait rien
vu, j'exagère" afin d'éviter toute réputation de Sainteté. Lui-même n'avait pas conscience de sa
Sainteté mais au contraire, les larmes pour ses péchés n'étaient jamais absentes de ses yeux
"Papa Nicolas fut un parfait exemple moderne de l'instruction donnée par Saint Séraphim de
Sarov disant qu'il fallait acquérir l'Esprit de paix et des milliers autour de toi seront sauvés. Il
fuyait toute occasion de dispute. Un jour, deux gardiens se disputaient en sa présence alors il
se cacha sous une table, non par timidité mais en sage stratège de la guerre spirituelle. Avisant
une de ses filles spirituelles sur la manière de contrôler son tempérament, il lui dit : "Ne
penses-tu pas, mon enfant que je ne sais pas m'expliquer? Je sais le faire mais je pense aux
résultats et c'est pour ça que je garde le silence." Tout au long de sa vie, son esprit de paisible
douceur étonnera constamment tous ceux avec qui il entrera en contact. Même lorsqu'il y
avait besoin de réprimander, Papa Nicolas n'avait pas besoin de beaucoup de mots : sa vie
elle-même, sa présence même servait à amener l'âme égarée à s'amender car il possédait en
abondance la Grâce du Saint Esprit.
"La présence en lui du Saint Esprit l'amenait à être joyeux même quand il rencontrait de
l'amertume ou des reproches. Inculte au regard des normes mondaines, extrêmement simple
tant dans son discours que dans son comportement, il était souvent incompris et tourné en
ridicule; ceux qui étaient affectés de tendances modernistes le regardaient comme une sorte de
fou. Mais tout au long de sa vie, il ne fut jamais calomnié, autrement dit jamais faussement
accusé. Il croyait que la raison pour laquelle il était ainsi protégé, c'était parce qu'il ne quittait
jamais la maison sans avoir commencé à prier les versets du Psaume 118 : "Dirige mes pas
selon Ton oracle afin que jamais le péché ne règne sur moi. Délivre-moi de l'oppression des
hommes afin que je puisse garder Tes préceptes etc" (118,133-134). De nos jours comme
alors, nombre de gens considèrent cette manière d'aborder les problèmes de la vie simpliste,
enfantine, vieillotte voire même superstitieuse. C'est simple et c'est enfantin et c'est vieux jeu
mais cela fait partie de la simplicité de l'Évangile et la Divine Puissance Qui vient sur ceux
qui se considèrent comme les moindres d'entre les hommes. Comme l'a écrit un auteur parlant
de Papa Nicolas, de nos jours "le calme et la paix ont été balayés et la confusion spirituelle est
tout ce qui nous reste."
"Le centre de toute la vie du Père Nicolas et vraiment de toute la Création, c'était le cycle
liturgique traditionnel de l'Église orthodoxe, culminant dans la Divine Liturgie quotidienne;
en cinquante ans, il ne manqua jamais la moindre Liturgie quotidienne, peu importe qu'il y ait
tempête de neige ou révolutions, pas même avec l'invasion des Anglais et des Français! Ses
commémorations pouvaient durer des heures. A chaque fois que quelqu'un lui glissait un
morceau de papier avec des noms, il le conservait et commémorait tous les jours ces noms,
pendant des mois jusqu'à ce qu'un de ses assistants s'en débarrasse afin d'éviter au Prêtre si
consciencieux d'être entièrement submergé. Son amour pour la prière faisait qu'il ne prenait
pas ses ressources physiques en compte. Quelqu'un qui avait assisté aux Offices de Papa
Nicolas se souvient : "Quand il commémorait les Saints, il voulait, si c'était possible,
commémorer chaque Saint autant qu'il y en avait dans le Synaxaire, chacun séparément,
nommément. Vu que cela prenait énormément de temps, certains le suppliaient 'Papa Nicolas,
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dites .. et de tous Tes Saints!' Mais lui, sans se troubler le moins du monde, il continuait
jusqu'au bout."
"Il entrait si intensément dans la vie liturgique de l'Église qu'on peut honnêtement dire que sa
propre personnalité cessa d'exister au fur et à mesure qu'il s'imprégna toujours plus de l'esprit
des Offices religieux. L'esprit de prière ne le quittait jamais même quand il se trouvait dans
les bruyantes rues de la ville. Un jour, il était si ravi en prière que lorsqu'un vieil homme
l'invita à rentrer dans un abri pour se protéger de la pluie battante qui tombait, il avoua qu'il
n'avait même pas remarqué qu'il pleuvait et en fait, le vieil homme fut sidéré de voir que la
soutane du Père Nicolas était même parfaitement sèche, bien qu'il vînt de parcourir une bonne
distance sous la pluie.
"Une telle union si priante avec Dieu entra inévitablement en conflit avec l'ennemi de Notre
Salut. Mais face à toutes les tentations et flatteries du démon, Papa Nicolas se tint toujours
ferme et dans une grande confiance au Seigneur. Comme il disait à une de ses filles
spirituelles : "Avec patience, mon enfant, j'ai surmonté tous les obstacles qui sont apparus
devant moi."
"Probablement que le plus sérieux de ces obstacles fut le changement manu militari du
calendrier de l'Église de l'ancien au "nouveau." Cela permit à l'esprit démoniaque de
confusion d'entrer dans l'Église de Grèce, peu après que ce même esprit était entrer dans
l'Église de Russie par le biais de la révolution, faisant vaciller ces deux Églises d'une manière
ou d'une autre et amenant dans les deux une soif pour les idées modernes et les innovations
qui finira par rompre l'harmonie de l'Orthodoxie dans le monde entier. Comment Papa Nicolas
a-t-il réagit face à ces événements et influences apocalyptiques?
"Lorsqu'un de ses Lecteurs le questionna à propos de la réforme controversée du Calendrier,
Papa Nicolas répondit : "Par conviction, l'Ancien et par obligation, le Nouveau!" En d'autres
termes, il continua à servir selon l'Ancien Calendrier quand bien même cela obligea à célébrer
secrètement la nuit mais il ne quitta pas les évêques néo-calendaristes qui avaient promulgué
ce changement non-canonique. Face aux "politiciens ecclésiastiques" de son époque, il réagit
avec sa patience et douceur caractéristiques et obéissant à chaque fois que c'était possible sans
compromettre les principes de l'Orthodoxie traditionnelle.
"Lorsqu'on découvrit qu'il célébrait en secret selon l'Ancien Calendrier, il fut souvent
réprimandé par les hautes autorités dans l'Église. Lorsque convoqué, il se présenta toujours et
acceptait les réprimandes sans chercher à se justifier, désarmant ses accusateurs par sa
simplicité enfantine et sa droiture. Son intention était de rester droit face à sa conscience; il ne
tenta pas de causer une suite ou de quelle que manière que ce soit de fomenter une réaction
des fidèles sur le problème du Calendrier, bien qu'il bénît les autres à suivre son exemple et à
oeuvrer pour la restauration officielle de l'Ancien Calendrier. Régulièrement, il disait à tout le
monde "tout ce qui a été fait de manière non-canonique ne tiendra pas; ça s'effondrera.
"Hélas, la question du Calendrier ne fut jamais résolue. Les polémiques dures et plutôt nonchrétiennes
qui sont devenues une caractéristique dans le mouvement paléo-calendriste grec
sont très éloignées du comportement de Papa Nicolas qui est pourtant claironné comme le
fondateur du mouvement. On ne pourrait que souhaiter que son vibrant exemple de charité
soit pris plus à coeur par ceux qui partagent son amour pour la Tradition de l'Église dans ce
mouvement qui, d'autre part, est remarquable.
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"Photios Kontoglou le grand iconographe du vingtième siècle dans l'Orthodoxie grecque, luimême
amoureux de la Tradition de l'Église, écrivait que "pour les Chrétiens, il n'existe pas
d'enseignement plus efficace que la lecture de la Vie d'un Saint, en particulier celle d'un Saint
qui a vécu à notre époque et qui par sa propre vie, s'est manifesté comme Saint sans fanfare."
Papa Nicolas a été décrit comme étant un "sermon vivant." Dans sa vie, nous ne trouvons pas
seulement une leçon pour faire face à quelques-unes unes des difficultés sans précédents qui
se présentent à l'Église de nos jours mais aussi un critère par lequel nous pourrons mesurer
notre propre comportement comme Chrétiens orthodoxes où que nous soyons quelles que
soient nos circonstances, peu importe les scandales, les tentations ou les épreuves qui nous
surviennent.
Article réalisé sur base du livre "Papa-Nicholas Planas,," par la Moniale Martha; traduit du
grec et publié par le monastère Holy Transfiguration, 1981.
p. Alexei
ou
Saint Nicolas Planas naquit de Parents Pieux en 1851 dans l'Île de Naxos. Depuis son plus
jeune âge, il se distinguait par sa simplicité et sa piété; le pain que lui donnait sa mère, il le
distribuait aux pauvres du village et il cédait même ses vêtements aux enfants dans le besoin.
Durant toute sa vie, il ne garda jamais quoi que ce fût pour sa satisfaction personnelle ou son
confort. Il se maria à l'âge de dix-sept ans et obtint un fils mais son épouse ne comprenait pas
ses aspirations spirituelles et lui faisait de constants reproches. Devenu veuf au bout de
quelques années, il confia son fils à des parents et ayant cédé tout l'héritage familial à un
compatriote accablé de dettes, il put dès lors se consacrer tout entier au Service du Seigneur et
mener en pleine Athènes la vie des Ascètes du Désert. Ordonné Prêtre en 1884, il fut bientôt
chassé de l'église de Saint-Pantéléimon où il avait été placé et s'installa dans la modeste église
dite de Saint-Jean "le Chasseur," paroisse composée de seulement huit familles dont il ne
recevait presque aucun honoraire.
Humble et dépourvu d'éducation, le Père Nicolas devint cependant le Prêtre le plus populaire
d'Athènes. Pendant cinquante-deux ans il célébra quotidiennement la Liturgie dans diverses
églises de la ville et surtout dans les chapelles de campagne souvent à moitié en ruine. Et
quelle Liturgie! Ayant identifié son existence avec la Vie de l'Église, il lui était impensable de
présenter le Sacrifice Non-Sanglant sans l'accompagner de tous les Offices Divins tels qu'ils
sont célébrés dans les plus stricts monastères. Il commençait vers 8h00 du matin pour
terminer vers 2h00 ou 3h00 de l'après-midi. Au cours de l'Office de la Prothèse,* il
commémorait pendant deux à trois heures les noms des vivants et des défunts inscrits sur des
milliers de morceaux de papier soigneusement mis en paquets qu'il portait toujours avec lui.
En effet quand on lui donnait des noms pour les commémorations avec quelque obole quelle
qu'en fût la somme, il commémorait ces noms pendant des années entières et dès qu'on le lui
demandait, il célébrait Vigiles de toute la nuit, Offices d'Intercession, Offices de l'Huile
Sainte, entre autres, sans compter ni son temps ni sa peine. A l'issue de sa Liturgie au cours de
laquelle il lisait le plus souvent trois ou quatre Evangiles, lentement et en écorchant les mots
difficiles, sans toutefois jamais provoquer le rire de l'assistance, il mentionnait une liste
interminable de Saints comme s'il ne voulait omettre aucun des Amis de Dieu invisiblement
présents. Et souvent, des enfants et des Âmes Pieuses le virent élevé au-dessus du sol pendant
la célébration.
* L'Office de la préparation des Saints Dons qui précède la Liturgie et pendant lequel le Prêtre commémore les
noms pour lesquels les fidèles ont sollicité des prières.
Ces Liturgies du simple Papa Nicolas étaient de véritables mystagogies qui convertissaient les
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coeurs les plus durs et attiraient des foules de fidèles, surtout lorsqu'il célébrait des Vigiles de
toute la nuit dans l'église du Prophète Élisée où chantait les deux célèbres écrivains Alexandre
Papadiamantis et Alexandre Moraïtidis. Tel un Ange dans la chair, le Saint Prêtre était
toujours prêt à officier, en quelque endroit que ce soit et à prier pour tous, riches et pauvres
indifféremment. Il ne gardait jamais jusqu'au soir l'argent que lui donnaient les fidèles mais le
distribuait immédiatement aux nécessiteux ou le consacrait à quelque oeuvre ecclésiale. C'est
ainsi qu'il put faire reconstruire son église qu'il dota des jeunes filles orphelines et finança les
études d'étudiants pauvres. Pour sa subsistance, il ne se contentait que de quelques sous et se
nourrissait d'un peu de pain et d'herbes ramassées çà et là ou d'un verre de lait offert par des
bergers. Le visage constamment illuminé d'un sourire d'enfant, il lui était impossible de se
faire des ennemis : il pardonnait à ceux qui le volaient, trouvait des excuses à ceux qui
l'injuriaient ou le calomniaient et passait ainsi à travers toutes les amertumes de la vie par la
Grâce du Consolateur (Paraclet) qui habitait en lui. Une seule chose pouvait le contrarier:
c'était d'être interrompu dans sa prière ou empêché de célébrer le Service du Seigneur. A cette
époque, des influences réformatrices de type occidental se faisaient sentir dans l'Église de
Grèce et le métropolite Mélétios Métaxakis* interdit au clergé de la capitale de célébrer des
Vigiles Nocturnes. Désemparé, le Père Nicolas pria ardemment le Seigneur, pendant cinq
jours, d'en obtenir la permission et elle lui fut finalement accordée.
* Longtemps, on soupçonna le clergé néo-calendariste de franc-maçonnerie; la chose est désormais confirmée :
http://www.grandlodge.gr/Famous_gr_home.html
Χρύσανθος (Φιλιππίδης Χαρίλαος)
Μητροπολίτης Τραπεζούντος, Αρχιεπ/πος Αθηνών και Πάσης Ελλάδος
RENAISSANCE
Chrysanthe, Metropolitan of Athens and All Greece
Φώτιος (Πέρογλου Γεώργιος)
Πατριάρχης Αλεξανδρείας
Photios, Patriarch of Alexandria
Μελέτιος Β' (Εμμ. Μεταξάκης)
Αλεξανδρείας και Οικουμενικός Πατριάρχης
ΑΡΜΟΝΙΑ
Meletios, Ecumenic Patriarch
Ιωακείμ Γ'
Οικουμενικός Πατριάρχης
ΠΡΟΟΔΟΣ
Joachiml, Ecumenical Patriarch
Βενέδικτος (Παπαδόπουλος Βασίλειος)
Πατριάρχης Ιεροσολύμων
ΑΔΕΛΦΟΠΟΙΗΣΙΣ
Venedictos, Patriarch of Jerusalem
Βασίλειος Γ'
Οικουμενικός Πατριάρχης
Basileios, Ecumenic Patriarch
Άννινος Χερουβείμ
Μητροπολίτης Παροναξίας
ΔΕΛΦΟΙ
Anninos Cherubin, Metroplitan
Quand il passait dans la rue, marchant lentement et avec difficulté à cause de ses
interminables stations debout dans l'église, les enfants l'escortaient, les femmes se signaient,
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les hommes se découvraient et s'effaçaient respectueusement pour lui laisser le passage. Les
chauffeurs de taxis se disputaient pour le prendre dans leur voiture car ils étaient sûr que ce
jour-là ils feraient une bonne recette. Sévère avec lui-même, le Père Nicolas était plein de
condescendance pour les fidèles qui venaient se confesser et trouver auprès de lui la
consolation du Père Céleste. Il voyait dans le fond des âmes et
prédisait l'avenir. Un jour, une femme lui offrit une prosphore
pour célébrer la Sainte Liturgie mais le Saint la lui refusa en
disant : "Je ne peux l'accepter tant que tu cohabiteras sans être
mariée." Une autre fois, il but à une bouteille d'arsenic en
croyant que c'était du vin devant servir la Divine Liturgie mais
protégé par la Grâce, il n'en souffrit aucun mal.
Modèle du Liturge orthodoxe, homme qui s'était fait tout entier
"tradition," pasteur des simples et des humbles, le Père Nicolas
avait acquis dans le peuple l'autorité d'un nouvel Apôtre si bien
que lorsqu'il remit son âme à Dieu, le sourire aux lèvres, le 2
mars 1932 après une brève maladie, une foule innombrable
vint vénérer pendant trois jours sa dépouille mortelle.
Sa tombe a été transférée dans l'église toute proche. A son
emplacement se trouve maintenant une bouche d'entrée du Métro.
Tropaire de Saint Nicolas Planas, ton 1
Louons notre protecteur, le Pieux Nicolas
car il était doté des plus grandes vertus,
il brilla en Vrai Prêtre du Dieu Très Haut et fut Son Fidèle Serviteur.
Car par sa Sainte Vie sur terre,
il nous a laissé les plus sublimes, Divins et Infaillibles Enseignements
sur la patience à toute épreuve, la douceur, l'humilité sincère et un Vrai Amour pareil à Celui
de Dieu.
Kondakion de Saint Nicolas Planas, ton 3
Tu étais humble d'esprit et pur de coeur, illustre de vie et droit face à la Vérité,
Ô sage. Tu illuminas le monde entier par les vertus et tu accordes la Grâce à ceux qui
s'approchent de toi;
et par tes intercessions, tu guéris tous ceux qui font appel à toi, Ô Père Nicolas.
Megalinaire de Saint Nicolas Planas
Humble berger des Agneaux du Christ Dieu,
tu fis paître ton troupeau dans les prairies de la piété,
nourrissant leurs esprits par d'incessantes suppliques et les guidant vers le Christ,
Ô Sage Père Nicolas.
Tropaire de Saint Nicolas Planas, ton 1
Louons notre Protecteur, le Pieux Nicolas
car il était doté des plus grandes vertus,
il brilla en Vrai Prêtre du Dieu Très Haut et fut Son Fidèle Serviteur.
Car par sa Sainte Vie sur terre,
il nous a laissé les plus sublimes, Divins et Infaillibles Enseignements
sur la patience à toute épreuve, la douceur, l'humilité sincère et un vrai amour pareil à Celui
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de Dieu.
Kondakion de Saint Nicolas Planas, ton 3
Tu étais humble d'esprit et pur de coeur, illustre de vie et droit face à la Vérité,
Ô Sage. Tu illuminas le monde entier par les vertus et tu accordes la Grâce à ceux qui
s'approchent de toi;
et par tes intercessions, tu guéris tous ceux qui font appel à toi, Ô Père Nicolas.
Megalinaire de Saint Nicolas Planas
Humble berger des Agneaux du Christ Dieu,
tu fis paître ton troupeau dans les prairies de la piété,
nourrissant leurs esprits par d'incessantes suppliques et les guidant vers le Christ,
Ô Sage Père Nicolas.
14 octobre – 18 février
SAINT HIGOUMÈNE CÔME DE YAKHROMA (+1492)
The Monk Kosma of Yakhromsk was the servant of a certain boyar-noble, during whose
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prolonged illness he comforted, by reading him books. And so, in travelling from city to city,
they happened to stop at the River Yakhroma. Here within the woods there appeared to
Kosma an icon of the Uspenie (Dormition) of the MostHoly Mother of God, and from it he
heard a voice, commanding him to be a monk and build a monastery. His sick master
thereupon received healing from the icon, and Kosma set off to Kiev and in the Pechersk
monastery he accepted tonsure. Then with the icon of the Mother of God, and on an
inspiration from above, he again set off to the Yakhroma – 40 versts distant from the city of
Vladimir, constructing with the help of some good Christians a temple in honour of the
Uspenie of the MostHoly Mother of God. Brethren began to gather around the monk, and a
monastery was formed. The Monk Kosma was chosen hegumen. News about the monastic
efforts of the monk during these times reached even the greatprince. The Monk Kosma died in
advanced old age on 18 February 1492, and was buried in the monastery founded by him. His
memory is celebrated also on 14 October – on the day of the celebration of the Yakhromsk
Icon of the Mother of God.
SAINT FLAVIAN LE CONFESSEUR, PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE (+449)
Sainted Flavian the Confessor, Patriarch of Tsar'grad (Constantinople), occupied the cathedraseat
under the holy Constantinople Emperor Theodosius the Younger (408-450) and his sister
the holy nobleborn Empress Pulcheria (+ 453, Comm. 10 September). At first he was a
presbyter and caretaker of church-vessels in the Cathedral church. He was elevated onto the
Patriarchal throne after the death of holy Patriarch Proklos (+ 447, Comm. 20 November).
During this period of history various disturbances and heresies lacerated church unity. In the
year 448, Saint Flavian convened a Local Council at Constantinople for scrutinising the
heresy of Eutykhios – which asserted only one nature (the Divine) in the Lord Jesus Christ.
Persisting in his error, the heretic Eutykhios was excommunicated from the Church and
deprived of dignity. But the heretic Eutykhios had a powerful patron in the person of
Chrysathios, an eunuch close to the emperor. By means of intrigues Chrysathios swayed over
to the side of Eutykhios the bishop of Alexandria – Dioskoros, and obtained permission from
the emperor for the convening at Ephesus a church council, afterwards known as the "Robber
Council." At the Robber Council, Dioskoros presided, gaining by means of threats and force
an acquittal of Eutykhios and a condemnation of holy Patriarch Flavian. Saint Flavian during
the sessions of this council was fiercely beaten up by impudent monks under the lead of a
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certain Barsumas. And even the impious president of the Robber Council, the heretic
Dioskoros, took part in these beatings. After this heavy chains were put upon Saint Flavian,
and he was sentenced to banishment at Ephesus. The Lord however put a stop to his further
suffering, by sending him his death (+ August 449). The holy Empress Pulcheria withdrew
from the imperial court. Soon the intrigues of Chrysathios were revealed. The emperor
dismissed him, and restored again his sister Saint Pulcheria. By her efforts the relics of holy
Patriarch Flavian were reverently transferred from Ephesus to Constantinople.
SAINT PAPE ET PATRIARCHE LEON I LE GRAND DE ROME (440-461) QUI
CONFESSA LA FOI ORTHODOXE FACE AU MONOPHYSITISME (+461)
Du temps où l'Eglise d'Occident était en communion avec l'Eglise indivisible, le Pape de
Rome, en tant qu'Evêque de la capitale de l'Empire romain d'Occident et en tant que
Patriarche de Rome, jouissait d'une certaine prééminence dans la communion ecclésiastique,
ce que l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique (c'est-à-dire orthodoxe) appelle la
primauté d'honneur, ni plus ni moins. Il était considéré par tous les Chrétiens comme le
gardien par excellence de la tradition apostolique, servant d'arbitre en matière dogmatique.
Occupant le siège de Rome à une des époques les plus critiques de l'histoire, époque qui vit
l'effondrement de l'Empire romain d'Occident et où l'Eglise se trouvait menacée de toutes
parts de déchirement par les hérétiques, Saint Léon sut proclamer la saine doctrine de la
Vérité et mit tout son soin pour préserver l'unité de la Sainte Eglise. C'est pourquoi il est
justement vénéré en Orient comme en Occident sous le titre de Saint Léon le Grand.
Né à Rome dans une noble famille originaire de Toscane, il entra de bonne heure dans le
clergé et ne tarda pas à recevoir la dignité d'Archidiacre de l'Eglise de Rome, charge qui
l'amenait à prendre une part considérable dans toutes les affaires ecclésiastiques et les
controverses doctrinales de son temps. C'est au cours d'une de ses missions en Gaule qu'il
apprit la Naissance Céleste du Pape Célestin et qu'à son insu, il avait été unanimement élu par
le peuple pour lui succéder. Lors de son intronisation en septembre 440 et chaque année à
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l'anniversaire de celle-ci, il témoignait dans ses sermons de sa crainte devant la charge qui lui
incombait et de sa confiance en la seule Grâce Divine pour mener le gouvernail de l'Eglise du
Christ alors présente dans la juridiction romaine alors encore orthodoxe.
Lourde était en effet la tâche qui se présentait à lui : l'Empire était menacé par les barbares et
miné par la perversion des moeurs. Quant à l'Eglise parcourue par les hérésies, elle laissait le
Peuple de Dieu dans l'ignorance et le relâchement. En mêlant admirablement la rigueur à la
compassion, Saint Léon commença par régénérer le clergé et rétablir le bon ordre dans les
Eglises d'Afrique et de Sicile qui venaient d'être victimes des invasions vandales. Dans
l'Eglise d'Illyrie alors dépendante de Rome, il consolida l'autorité du Métropolite de
Thessalonique et restaura aussi le respect de la hiérarchie ecclésiastique dans l'Eglise des
Gaules. Avec une fine perspicacité, il dévoilait les machinations des hérétiques manichéens et
donnait aux Evêques et aux Prêtres l'exemple du bon pasteur par sa vie irréprochable, par le
soin qu'il mettait dans l'organisation du Culte Divin et par ses sermons d'une sobre éloquence.
A l'occasion des différentes fêtes de l'année liturgique, il édifiait le peuple en lui interprétant
les Mystères de la Foi et l'exhortait à mener une vie conforme aux principes évangéliques.
Outre cette oeuvre pastorale, c'est surtout dans le domaine dogmatique que Saint Léon a
mérité les honneurs de l'Eglise. Lorsqu'à la suite des intrigues de l'hérétique Eutychès soutenu
par le puissant ministre Chrysaphe, le faux concile justement qualifié par Saint Léon luimême
de concile de brigandage d'Ephèse, prononça la condamnation de Saint Flavien I. Le
Pape sitôt informé s'empressa de réprouver de toute son autorité les événements et convoqua
un Concile des Evêques d'Occident en vue d'annuler les actes de cette assemblée inique et de
rétablir la Vraie Foi concernant la Personne du Christ. Avant même le pseudo-concile
d'Ephèse, Saint Léon avait adressé une lettre admirable au Patriarche Saint Flavien dans
laquelle après avoir exposé en toute clarté la Foi de l'Eglise en la Divinité du Christ, il
écrivait :
"Les propriétés des deux natures (Divine et humaine) restent donc entières mais se réunissent
en une seule Personne, la majesté s'est liée à l'humilité, la puissance à la faiblesse, l'éternité à
la mortalité afin de pouvoir payer la dette que nous avions contractée, la nature inaccessible à
la souffrance s'est unie à celle qui peut souffrir et comme il le fallait pour nous sauver, Jésus-
Christ fait homme, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, a pu mourir de Sa nature
humaine en demeurant immortel dans sa Nature Divine …/… . Il a pris la forme de la
servitude sans la souillure du péché, rehaussant l'humanité sans amoindrir la Divinité car cet
abaissement par lequel l'Invisible S'est rendu visible et le Créateur, Seigneur de toutes choses,
a voulu devenir l'un des mortels, a été une condescendance de Sa Miséricorde et non une
diminution de Sa Puissance …/… .Le Fils de Dieu est donc venu en ce monde, descendant du
Séjour Céleste mais sans abandonner la Gloire de Son Père et Il est né dans un nouvel ordre
de choses et par une naissance nouvelle …/… . La même Personne est donc à la fois Vrai
Dieu et vrai homme et cette unité est très véritable car on y trouve en même temps l'humanité
de l'homme et la Grandeur de Dieu …/… . L'Eglise Catholique [= universelle; non pas
catholique romaine] vit et se perpétue par cette croyance que dans le Christ Jésus, l'humanité
n'est pas sans Véritable Divinité ni la Divinité sans véritable humanité."
Selon la tradition, Saint Léon écrivit cette lettre, inspiré par le Saint-Esprit après de nombreux
jours passés dans le jeûne, la veille et la prière et qu'après l'avoir écrite, il la posa sur le
tombeau du Saint Apôtre Pierre en le conjurant de la corriger de toute erreur qui aurait pu s'y
glisser par suite de la faiblesse humaine. Au bout de quarante jours, le Saint Apôtre lui
apparut pendant qu'il priait et lui dit : "J'ai lu et j'ai corrigé." Et de fait, ouvrant la lettre, Saint
Léon la trouva corrigée de la main de Saint Pierre. Cette lettre remise à ses légats pour être lue
12
au Concile d'Ephèse, fut écartée par les hérétiques. Mais lorsque le Pieux Empereur Marcien
et Sainte Pulchérie convoquèrent le Concile OEcuménique de Chalcédoine (451), on la lut
solennellement devant tous les Pères qui l'accueillirent en s'écriant d'une seule voix : "C'est la
Foi des Apôtres, c'est la Foi des Pères. Pierre a parlé par la bouche de Léon!"
Pendant que ces grands événements avaient lieu en Orient, l'Occident souffrait pour sa part
des ravages causés par Attila et ses hordes de Huns. Après avoir répandu la mort et la
destruction en Germanie et en Gaule et avoir traversé les Alpes, ils saccagèrent la région de
Milan et vinrent menacer Rome. L'empereur, le Sénat et le peuple désemparés supplièrent
alors le Pape d'entreprendre une démarche de paix auprès du tyran barbare qui faisait trembler
le monde. Revêtu de ses ornements pontificaux, à la tête d'un imposant cortège de Prêtres et
de Diacres chantant des Cantiques, le Saint Hiérarque se présenta devant Attila et à la surprise
de tous, celui qu'on appelait le fléau de Dieu montra un respect craintif et accepta de s'en
retourner, moyennant un tribut annuel. Quand ses soldats lui demandèrent pourquoi il avait
montré cette clémence inaccoutumée, Attila répondit qu'il avait vu aux côtés du Pape le Saint
Apôtre Pierre tenant une épée à la main et le menaçant d'un air terrible.
Rome fut ainsi miraculeusement épargnée mais pour peu de temps car le peuple ingrat oublia
aussitôt le Bienfait de Dieu et retourna, l'empereur en tête, à ses désordres habituels. Aussi, le
Seigneur ne tempéra plus Sa Colère contre la fière cité et permit aux Vandales de Genséric,
débarqués d'Afrique, de s'emparer de la capitale en 455et de la piller. Le Pape intervint de
nouveau auprès des assaillants et put obtenir d'eux l'engagement de ne pas massacrer la
population ni d'incendier les édifices. Ils se contentèrent de prendre un immense butin et
d'emmener en déportation une grande partie de la population, aristocrates et gens du peuple.
Sitôt le fléau apaisé, Saint Léon s'employa à consoler les rescapés, à restaurer les églises
dévastées et à rétablir autant que possible la vie chrétienne dans la ville qui si glorieuse
autrefois, gisait désormais déchue. Il parvint ainsi à envoyer des Prêtres et d'importantes
aumônes pour secourir les déportés en Afrique. Le reste de sa vie fut consacré à son oeuvre
pastorale, corrigeant les abus qui s'étaient glissés dans la discipline ecclésiastique et à soutenir
de son autorité la Foi de Chalcédoine menacée par la réaction des nombreux monophysites, en
particulier dans l'Eglise d'Alexandrie. Il remit finalement son âme à Dieu en 461 au terme
d'un pontificat de vingt-et-un ans.
SAINT ABBÉ ANGILBERT DE SAINT-RIQUIER ET CONFESSEUR (+ 814)
5 novembre (translation) – 18 février (repos)
Angilbert (ou Engelbert) était fils d'un grand seigneur de la cour du Roi Pépin; il fut élevé au
palais, gagna la confiance des Princes et Charlemagne en fit l'un de ses secrétaires. Il acquit
une grande connaissance des lettres humaines et quoiqu'il fût déjà avancé en âge il se
perfectionna dans cette connaissance sous la direction d'Alcuin. Les savants ses
contemporains lui donnèrent le surnom d'Homère. Quand Pépin, fils de Charlemagne, devint
Roi d'Italie, Angilbert devint son compagnon et son premier ministre.
A son retour en France, il fut chargé de gouverner toute la contrée maritime entre l'Escaut, la
Seine et la mer. Il établit sa résidence au château de Centule en Ponthieu, près de l'abbaye
fondée par Saint Riquier; il eut une grande dévotion à ce Saint Abbé en raison des Miracles
qui s'opéraient à son tombeau. Atteint d'une grave maladie, il fit voeu de se faire Moine à
Centule s'il recouvrait la santé. A peine guéri, il eut à défendre ses terres contre les irruptions
des Danois; il remporta une grande victoire qu’il attribua à l'intercession du Saint et put dès
lors accomplir son voeu.
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A Centule, Angilbert fut un sujet d'édification pour tous les Moines par une humilité sincère
et les pratiques d'une austère pénitence (788). Au Départ pour la Vraie Vie de l'Abbé
Symphorien, les Moines élurent Angilbert d'un commun accord pour le remplacer et ce choix
eut la pleine approbation de Charlemagne. Le nouvel Abbé s'occupa tout à la fois du spirituel
et du temporel de son abbaye; il rebâtit presque en entier le monastère, augmenta le nombre
des Moines, rétablit l'observance de la Règle dans sa première rigueur par ses exemples tout
autant que par ses instructions, donna tous ses soins à la digne célébration des Offices Divins
et enrichit son abbaye d'un grand nombre de Précieuses Reliques.
Il paraît que Charlemagne ne le laissa pas s'ensevelir complètement dans l'obscurité de sa
tranquille solitude mais qu'il utilisa ses vertus et ses talents pour le bien public de l'Église et
de l'État; il en fit son Archichapelain, l'envoya trois fois à Rome en qualité d'ambassadeur, la
première fois pour y mener Félix d'Urgel et lui faire abjurer son hérésie devant le Pape
Adrien, la seconde fois pour porter au même Pape un mémoire au sujet du Deuxième Concile
de Nicée et du culte des Saintes Images, la troisième fois pour s'assurer de la fidélité du
peuple romain sous le Pape Léon III et offrir des présents à l'église Saint-Pierre. Enfin, en
799, il suivit encore à Rome Charlemagne qui allait recevoir la couronne impériale. Toutes
ces absences n'empêchèrent pas les Moines de Centule de considérer Angilbert pour leur
Abbé.
Angilbert souscrivit en 811 au testament de Charlemagne et devait être d'après cet acte,
l'exécuteur des dernières volontés de l'empereur mais lui-même rendit son âme au Seigneur le
18 février 814 quelques semaines après Charlemagne dans les sentiments d'humilité et de
componction avec lesquels il avait toujours vécu depuis sa conversion.
Comme il l'avait ordonné dans son testament, Angilbert fut enterré à la porte de la grande
église de Saint-Riquier, appelée alors église de Saint-Sauveur; de nombreux Miracles furent
opérés à son tombeau. Le 5 novembre 842, une première Translation de son corps fut faite par
les soins de l'Abbé Ribbold ou Ribodon. Les Normands détruisirent à plusieurs reprises le
monastère et les quatre églises de l'Abbaye de Saint-Riquier; le tombeau d'Angilbert demeura
longtemps enseveli sous ces ruines. Au onzième siècle, les ossements furent retrouvés et l'on
en fit une Translation nouvelle à la date du 18 février.
SAINT THÉODORE (KOMOGOVIN) DE SERBIE
SAINT COLMAN DE LINDISFARNE ET MAYO (+676) 18 février – 8 août
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Né vers 605 dans le Connaught en Irlande, il est le dernier Abbé de la Règle de Saint
Columban à Lindisfarne, fondateur d'Inishbofin et Mayo, endormi dans le Seigneur à
Inishbofin en 676 (quelques chroniqueurs le donnent en 672, 674 ou 675). En certains
endroits d'Irlande, on célèbre sa fête le 8 août.
Saint Colman est devenu Moine à Iona sous Saint Columba et vers 661 succéda à Saint Finan
comme troisième Abbé-Evêque de Lindisfarne, le monastère le plus important en
Northumbrie proche du château royal à Bamburgen. A cette époque dans le Northumbria, les
désaccords sur la date de la célébration de Pâque, le style de tonsure monastique, le rôle de
l'Evêque et les autres usages ecclésiastiques celtes avaient atteint un stade critique. Et en 664
un Concile fut réuni par Sainte Hilda à son Abbaye de Whitby afin de trancher ces questions.
Saint Colman fut le principal défenseur des usages celtiques; les Saints Wilfrid et Agibert de
ceux de Rome. Le Roi Oswy de Northumbrie était favorable au point de vue irlandais mais
accepta l'argument de Wilfrid tendant à adopter les pratiques du restant de l'Eglise occidentale
contemporaine. Là-dessus Colman refusant d'accepter que le Roi juge une question spirituelle,
démissionna de son évêché et se retira d'abord à Iona et ensuite (vers 667) à Inishbofin sur la
côte de Connaught. Tous ses Moines irlandais et trente autres anglais l'accompagnèrent,
emmenant avec eux une partie des Précieuses Reliques de Saint Aidan. Mais les deux parties
de la communauté se trouvèrent en désaccord parce que comme Saint Bède le rapporte, les
Anglais se plaignaient qu'on leur laissait tout le travail de la moisson.
Apparemment, chaque été les Moines irlandais partaient pour prêcher, laissant les Anglo-
Saxons planter et moissonner les champs. Alors Colman fonda une abbaye séparée pour les
Moines anglais en Irlande même et appelée Mayo des Saxons. Le premier Abbé de Mayo
après Colman était Anglais, Saint Gerald qui vécut jusqu'en 732. Bède loue le fait que les
Abbés de Mayo étaient élus, contrairement à la coutume celtique d'un monastère
"héréditaire."
Saint Bède qui n'avait pas de sympathie envers les pratiques distinctivement celtiques, donne
pourtant un compte-rendu brillant de l'Eglise de Lindisfarne sous la direction de Saint
Colman. Il met l'accent sur l'exemple de frugalité et de simplicité de vie donné par l'Evêque et
le dévouement total de son clergé à l'annonce de la Parole de Dieu et au ministère envers les
fidèles.
Alcuin loua aussi les Moines de Mayo des Saxons pour avoir quitté leur patrie pour un exil
volontaire où ils ont brillé par leur érudition parmi une "nation très barbare."
Tropaire de Saint Colman ton 4
Défenseur de la discipline orthodoxe, tu montras l'exemple par ta vie/
de la suprématie de la Sainte Tradition, Ô Très Loué Hiérarque Colman./
Avec ton grand sacrifice personnel, tu as été fidèle envers tes enseignants,/
c'est pourquoi nous prions afin de pouvoir suivre sans hésiter Nos Pères dans la Foi dans la
loyauté et le dévouement/
et être ainsi guidés dans la Voie du Salut.
Kondakion de Saint Colman ton 2
Par la Miséricorde de Notre Dieu,/
ta vie même était un sermon, Ô Père Colman,/
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lumière de la Vraie Foi et exemple de constance et de piété,/
enseignant tous par ton dévouement altruiste./
SAINT CATHOLICOS NICOLAS DE GÉORGIE (+1591)
Nicholas Batonishvili was the son of Levan I, King of Kakheti (1520–1574). He lived during
the grievous period of the Persian invasion of eastern Georgia. The young prince chose the
path of monastic life and bravely helped his elder brother, King Alexandre II (1574–1605).
Despite his royal blood, he preferred the monk’s habit and the sweet light yoke of Christ to
the glamour and opulence of his inheritance.
According to God’s will nicholas was enthroned as Catholicos of All Georgia. The Georgian
chronicle Life of Kartli (Kartlis Tskhovreba) relates the date of his enthronement as Saturday,
February 28, 1584.
Armed with the highest hierarchical rank, royal blood, and personal integrity, Catholicos
Nicholas was an exemplary leader for the Georgian nation. He struggled to plant the seeds of
Christian love between countries of like faith.
He corresponded with Patriarch Job of Russia (1586–1590) and even sent him a horse. He
also donated a leather-bound illuminated manuscript of the Gospels, copied in 1049, to the
Metekhi Church of the Theotokos.
In his book Pilgrimage, the renowned eighteenth-century historian Archbishop Timote
(Gabashvili) reports that there is an icon of Holy Catholicos Nicholas hanging in the refectory
at the Iveron Monastery on Mt. Athos. Bishop Timote also describes another refectory, built
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by Ashotan Mukhran-Batoni, and notes, “There, I believe, Catholicos Nicholas Batonishvili
reposed.”
SAINT ROI MARTYR ÉDOUARD II D'ANGLETERRE (+978)
3 septembre - 18 février (1ère translation) - 18 mars (repos) – 20 juin (2ème translation)
Il n'y a rien de constant en ce monde : tout y est exposé à mille périls et comme les hautes
montagnes sont les plus sujettes aux coups de la fondre, de même les conditions les plus
éminentes sont plus ordinairement le jouet de la fortune. Cette Vérité Divine et morale va
paraître en la vie du Roi Edouard II d'Angleterre qui mérite bien de tenir place en ce recueil
de la "Vie des Saints." Il était fils d'Edgar le Roi du même pays et d'Engelflède, fille du Duc
Ordmer que ce Prince avait épousée en secondes noces. La Reine sa mère étant endormie,
Edgar son père épousa une troisième femme nommée Elfride, fille du Roi d'Ordgar de
Cornouailles et veuve d'Elwolde, chef des Angles orientaux; il en eut aussi un fils appelé
Ethelred.
Le Prince Edouard fut baptisé par le Saint Archevêque Dunstan de Canterbury et donna
bientôt des preuves de son bon naturel et des belles dispositions qu'il avait à la piété car
renonçant de bonne heure aux délices de la cour et à tout ce qui peut porter au péché, il
appliqua tous ses soins à se rendre agréable à Dieu de sorte que le Roi son père en étant ravi,
résolut de le nommer de son vivant son successeur à la couronne afin de faire obstacle par ce
moyen aux troubles qui pourraient naître après son Endormissement.
Le Roi s'endormit le 8 juillet 972; la précaution qu'il avait prise n'empêcha pas de grandes
brouilles entre Princes anglais : Elfride prenant les intérêts de son fils, quoique le plus jeune
(il était âgé seulement de sept ans), le voulait faire régner au préjudice de son frère Edouard
qui était du premier lit. Sur ce différend, les Archevêques du Royaume Dunstan de
Canterbury et Oswald d'York, s'assemblèrent avec les autres Evêques, Abbés, Ducs et
seigneurs de la couronne et sans avoir égard aux murmures des partisans d'Ethelred, ils
sacrèrent Edouard Roi suivant la volonté d'Edgar. Le Saint Archevêque prit toujours un grand
17
soin de ce jeune Prince pour qui il avait conçu une tendre affection depuis qu'il l'avait baptisé.
Aussi fit-il de tels progrès en une si bonne école que suivant les vestiges du feu Roi son père,
il se rendit un excellent Prince tant durant les troubles de la guerre que pendant le calme de la
paix, se montrant d'une part terrible et sévère aux ennemis de l'Etat et d'ailleurs doux et
favorable aux hommes de Bien. Il affectionna pareillement les clercs et les Moines, les
favorisant de tout son pouvoir et imitant en cela ses ancêtres qui avaient fait bâtir plusieurs
monastères en Angleterre. Après les affaires publiques du Royaume, ce Très Pieux Roi
prenait un singulier plaisir à faire du bien aux pauvres, à les nourrir, à les vêtir, à leur
distribuer généralement tout ce dont ils avaient besoin, estimant qu'une des principales
fonctions de la royauté était de secourir les malheureux. Aussi les gens de Bien bénissaient
Dieu dans leur coeur de voir leur Roi en sa jeunesse, s'adonner à ces actions de piété. Il était
affable pour tous ses sujets, extrêmement doux envers tout le monde, judicieux dans ses
conseils, prudent dans toute sa conduite et chérissant particulièrement la chasteté de sorte que
chacun se promettait un siècle d'or sous le règne d'un si Excellent Prince.
Ce bonheur ne fut pas de longue durée; sa belle-mère étant fille de Roi et ne pouvant souffrir
que son fils n'eût pas été préféré à celui d'une simple Princesse, elle cherchait les moyens de
nuire à son Roi et légitime seigneur; elle en rencontra bientôt l'occasion. Un jour étant à la
chasse et se trouvant près du château de Wareham qui appartenait à sa belle-mère, Edouard
voulut y aller pour voir le jeune Prince Ethelred, son frère qu'il aimait tendrement; ses gens
s'étant écartés en chemin, il y alla seul : Elfride avertie qu'il approchait, vint au-devant de lui
avec des assassins, feignant d'être ravie de le voir et lui fit apporter à boire. Edouard ne se
défiant de rien, prit la coupe et comme il la portait à sa bouche, la cruelle princesse lui fit
donner un coup de poignard dans le côté. Dès qu'il se sentit blessé, il piqua son cheval pour
retourner vers ses gens qui le cherchaient mais perdant son sang en abondance, il rendit son
âme au Seigneur avec soudaineté le 18 mars 978 la troisième année seulement de son règne.
La marâtre voyant le Roi endormi et pour marquer le grand mépris qu'elle faisait de lui, fit
traîner son corps par les pieds dans la maison d'une pauvre femme aveugle de naissance que
cette reine faisait nourrir afin de l'y enterrer secrètement et de cacher ainsi son régicide. Mais
que peut la malice humaine contre la Sagesse de Dieu? La pauvre aveugle approcha du corps
du Saint et aussitôt elle ouvrit les yeux à l'éclat d'une grande lumière qui paraissant au milieu
de la nuit, éclairait toute sa maison. C'est à ces événements venus à la connaissance de cette
détestable princesse que l'on peut comparer à l'impie Athalie dont parle l'Ecriture; elle fit jeter
le corps du Saint dans un marais afin d'en éteindre à jamais la mémoire et se retira en un autre
lieu de son domaine, éloigné de quelques milles du premier où avait été commis cet horrible
meurtre.
On représente Edouard II sur son cheval, buvant le coup de l'étrier pendant qu'un assassin
s'avance traîtreusement vers lui. Le jeune Roi soupçonnait quelque chose des mauvais
desseins de sa marâtre mais ne voulant pas en Vrai Chrétien qu'il était, laisser croire qu'il lui
rendait haine pour haine, il lui fit la visite qui amena son Endormissement. Dans
l'iconographie, il sort parfois un serpent de la coupe qu'il tient à la main, symbole énergique
de la part que le démon eut à la mauvaise action.
Un an s'était déjà écoulé sans que personne n'eût trouvé cette Précieuse Relique lorsque le
Tout- Puissant voulant faire connaître au monde la Sainteté de son Martyr, suscita quelques
fidèles qui le cherchèrent par dévotion. Ils découvrirent enfin le lieu où il était par le moyen
d'une colonne de feu qui parut souvent au-dessus. Il y vint aussitôt un grand concours de
fidèles qui pleurant la perte de leur Roi et de leur Puissant Protecteur, enlevèrent cette
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Précieuse Relique et la mirent dans l'église de la Très Sainte Mère de Dieu de Wareham; ce
qui fut fait le 13 février, l'année d'après son Endormissement. Pour le lieu où ce Saint Dépôt
fut trouvé, Dieu y fil naître une fontaine d'eau douce que l'on a depuis appelée la "Fontaine de
Saint Edouard" où plusieurs personnes affligées de différentes maladies, ont reçut la guérison
de leurs maux.
Cependant le bruit de cette invention se répandant par toute l'Île de la Grande-Bretagne,
chacun détestait la malice et l'impiété de la reine et élevait jusqu'au Ciel les mérites
l'innocence et les vertus du Saint Martyr. Alfer le Prince des Merciens pour honorer la
mémoire de son Roi, invita autant qu'il put d'Evêques, d'Abbés et d'autres personnes de
marque, à assister à la Translation de son corps. Surtout il pria Sainte Vilfride l'Abbesse d'un
célèbre Monastère de Winchester où Edithe, soeur du Saint Roi, était Moniale, de s'y trouver
avec toutes ses filles. De la sorte le corps de Saint Edouard fut levé solennellement et trouvé
incorrompu. Sa Sainte soeur Edithe qui était présente se jeta sur ce corps, colla ses joues
contre les siennes et arrosa de ses propres larmes le visage de ce cher défunt, ne pouvant se
rassasier de le contempler. Enfin, ce précieux trésor fut déposé au célèbre Monastère de
Shaftesbury que le Roi Elphrède, bisaïeul de Saint Edouard, avait fait bâtir et qui était doté en
considération de sa fille Hélène qui s'y était consacrée Epouse de Jésus-Christ. Tant de
merveilles ne pouvaient être cachées à la misérable Elfride, meurtrière du Saint. Elle fut
touchée de repentir et voulut aussi visiter ses Moniales mais elle en fut repoussée par le Juste
Jugement de Dieu qui ne permit pas qu'elle put s'en approcher ni à pied ni à cheval. Le Tout-
Puissant se rendit ainsi le vengeur de sa perfidie contre le Saint Martyr. Néanmoins et pour
pénitence de son crime, elle fit bâtir deux monastères de Moniales. Ces monastères
sont Whervel et Ambresbury; elle s'endormit dans le premier. Son fils Elhelred qu'elle avait
tant désiré voir roi, fut un prince lâche et malheureux. L'Angleterre, sous son règne, fut
exposée à toutes sortes de calamités et surtout à l'invasion des Danois.
Dans la suite des temps, on fit diverses distributions des Précieuses Reliques de Saint
Edouard : une partie fut translatée à Leinester au comté d'Hereford, une autre à Abingdon au
comté de Berks. Les Anglais célébrèrent en son honneur trois fêtes par an jusqu'à l'époque du
schisme : la première et la principale était celle du jour de son Endormissement, le 18 mars; la
deuxième, celle du jour de sa première Translation à Wareham, le 18 février et la troisième,
celle de son Elévation de terre ou deuxième Translation à Shaftesbury, le 20 juin.
Tropaire de Saint Edouard le Martyr. Ton 4
Célébrant la nouvellement manifestée commémoration du Saint Roi Edouard,
qui brilla longtemps dans les vertus et souffrit injustement
nous nous courbons devant son Icône vénérée et avec joie crions :
Vraiment Tu es Merveilleux en Tes Saints, Ô Dieu.
Sts Léon et Parégoire Martyrs à Patare en Lycie sous Valérien (vers 258). -St Agapet Evêque
de Sinaos en Phrygie-Sts Victorin, Dorothée, Théodule et Agrippa-St Pioulios-St Cosmes,
fondateur du Monastère de la Dormition de la Mère de Dieu sur les rives du Yakhroma dans
la région de Vladimir (1492)--Les Martyrs de Lentini en Sicile (255). -Sts Maxime et Claude
son frère avec Ste Prepedigne, femme de St Claude et leurs deux fils Sts Alexandre et
Cuthias, Martyrs à Ostie sous Dioclétien (vers 295). -Stes Constance, Augusta, Attique et
Artemoe, vierges à Rome (IVème siècle).-St Chio des Cavernes, Ascète (Géorgie, VIème
siècle). -Ste Ethelina ou Eudelme (Angleterre, époque inconnue). -St Gingourien
(Gwingurian), Moine en Bretagne (IXème siècle). -St Nicolas, catholicos de Géorgie (1591). -
St Alexandre Medvedsky, Prêtre, Martyr (Russie 1932).-St Benjamin, hiéromoine, Martyr
19
(Russie 1938)-Les Sts Martyrs qui souffrirent lors de la "nuit Sainte" à St-Pétersbourg en
1932.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour

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