lundi 27 février 2012

Vie de Saint Pamphile de Césarée et autres Vies de Saints.

16 – 29 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Première Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT HIÉROMARTYR PAMPHILE DE CÉSARÉE EN PALESTINE (+ 309)
16 février (avec ses compagnons) – 1 juin
Savant, il étudia à Alexandrie et enseigna à l'école fondée par Origène à Césarée. Il y réunit
une extraordinaire bibliothèque pour l'époque avec plusieurs milliers de livres où Eusèbe
viendra puiser pour son "Histoire ecclésiastique." Arrêté, il fut oublié en prison pendant deux
ans, ce qui lui permit d'écrire une "apologie" d'Origène. Eusèbe qui raconte son martyre, avait
une telle Vénération pour lui qu'il accola le nom de Pamphile au sien.
ou
Originaire de Béryte, l'actuelle Beyrouth, Pamphile vient à Alexandrie pour étudier les Saintes
Ecritures. Devenu Prêtre à Césarée de Palestine, il y dirige l'école théologique locale créée par
Origène. Parmi ses élèves se trouve Eusèbe de Césarée, futur historien de l'Eglise. En 310,
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éclate la persécution de Maximin Daïa. Pamphile est arrêté. On tente en vain de lui faire
renier sa Foi en lui faisant subir divers sévices. Pendant deux ans, il demeure en prison.
Eusèbe vient visiter son maître; ils parlent de théologie. A cette époque, la pensée de leur
maître Origène commence à être suspectée d'hérésie. Pamphile et Eusèbe rédigent une
défense de la théologie d'Origène dans laquelle ils montrent qu'on a durci et déformé des
hypothèses formulées comme hypothèses par le théologien alexandrin du siècle précédent.
Cependant Pamphile refuse toujours de sacrifier aux idoles. Il finit par être supplicié avec
plusieurs compagnons.
Saint Pamphile et ses compagnons Martyrs en Palestine Porphyre, Valens, Paul et Séleucus
sont fêtés ensemble le 16 février.
ou
Saints Porphyre, Julien et Théodule de Césarée
SAINTS MARTYRS PAMPHILE ET SES COMPAGNONS : VALENS, PAUL,
SELEUCUS, PORPHYRE, JULIEN, THEODULE ET DES CINQ EGYPTIENS ELIE,
JEREMIE, ISAIE, SAMUEL ET DANIEL (+309)
D'origines et de qualités différentes, ce choeur des douze Glorieux Martyrs était une image de
l'Eglise et des talents variés que le Créateur lui donna. Le maître de ce choeur était l'illustre
Pamphile. Originaire de Béryte (Beyrouth), il avait été l'élève de Piérius, le successeur
d'Origène à la tête de l'école catéchétique d'Alexandrie et il devint l'un des plus fervents
admirateurs et propagateurs de l'enseignement de ce grand maître. Ayant renoncé à sa fortune
pour la distribuer aux pauvres et fuyant toute gloire mondaine, il s'était consacré tout entier à
la pratique de la vertu et à la méditation de la Parole de Dieu.
D'Alexandrie il alla s'installer à Césarée de Palestine où après avoir été ordonné Prêtre, il
devint le directeur de l'école théologique fondée par Origène. Avant même le déclenchement
de la persécution, il vivait en Martyr, mortifiant tous les plaisirs de la chair par l'Ascèse et il
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se consacrait avec un zèle infatigable à la copie et à l'interprétation de l'Ecriture Sainte, en
utilisant la méthode allégorique de son maître.
En 307 au moment où la grande persécution de Maximin-Daïa faisait rage dans tout l'Orient,
il fut arrêté et conduit devant Urbain le cruel gouverneur de Palestine qui après l'avoir
éprouvé dans les connaissances philosophiques, lui donna l'ordre de sacrifier aux idoles. Le
Saint Prêtre supporta les tourments avec la constance d'un être incorporel et fut jeté en prison
en compagnie du Diacre Valens, vieillard de noble apparence qui pouvait citer de mémoire de
longs passages de l'Ecriture Sainte et du Saint Apôtre Paul et qui avait enduré sans broncher
l'application des fers rouges.
Ils restèrent ainsi durant deux années en prison jusqu'au jour où cinq Chrétiens originaires
d'Egypte qui avaient escorté des Confesseurs du Christ déportés dans les mines de Cilicie, se
présentèrent aux portes de la ville sur le chemin du retour vers leur patrie. Interrogés par les
gardes, ils ne cachèrent rien de la Vérité et se déclarèrent Chrétiens. On les arrêta aussitôt
comme des malfaiteurs et on les conduisit devant Firmilien le gouverneur de Césarée. Après
les avoir éprouvés de diverses tortures, le juge passa à l'interrogatoire et leur demanda de
décliner leur identité. Au lieu de donner leurs noms païens, ils s'attribuèrent les noms de
grands Prophètes de l'Ancien Testament : Elie, Jérémie, Isaïe, Samuel et Daniel. Quand il leur
demanda quelle était leur patrie, l'un d'eux répondit : "Jérusalem!" faisant allusion à la
Jérusalem Céleste, la Ville du Dieu Vivant qui est la Patrie de tous les Chrétiens. Le juge
gardant l'esprit rivé aux choses de cette terre, pensa que les Chrétiens s'étaient concentrés dans
une ville ennemie des Romains.* Il fit flageller le Saint Martyr pendant un long moment puis
constatant qu'il restait inébranlable, il donna l'ordre de le décapiter avec ses quatre
compagnons.
*Car Jérusalem s'appelait alors Aelia.
Emporté par sa colère, il fit amener aussi Pamphile et ses compagnons qui avaient déjà fait
preuve de leur inébranlable fermeté au milieu des supplices et il leur demanda de se
soumettre. Comme les Saints Martyrs persistaient dans leur Confession de la Vraie Foi, il les
condamna au même châtiment.
Alors qu'on les emmenait afin d’être exécutés, Porphyre, jeune serviteur de dix-huit ans et fils
spirituel de Pamphile, sortit de la foule et réclama à haute voix les corps des Martyrs pour les
ensevelir. Le juge plus féroce qu'une bête sauvage, repoussa cette demande et après avoir fait
saisir Porphyre, il le livra à ses bourreaux en leur donnant l'ordre de lui déchirer la chair
jusqu'aux profondeurs des entrailles. Après avoir eu le corps longuement broyé dans les
tourments, sans voix et presque sans vie, Porphyre fut condamné à être brûlé à petit feu. Il
marcha vers la mort tel un Athlète Victorieux, le visage rayonnant de la Grâce Divine et les
yeux fixés vers le Ciel en donnant calmement à ses amis ses dernières instructions. Quand il
fut placé sur le bûcher, il attira à lui les flammes avec avidité en respirant profondément et ne
laissa échapper qu'une seule parole pour appeler Jésus-Christ le Fils de Dieu à son secours.
Séleucus, un des Confesseurs qui avaient renoncé à servir dans l'armée pour prendre soin des
Chrétiens opprimés, alla annoncer à Pamphile la consommation du martyre de Porphyre.
Comme il embrassait l'un des détenus, les soldats s'emparèrent de lui et le conduisirent devant
le gouverneur qui le condamna à mort immédiatement. Quelques instants plus tard, Théodule,
un Vénérable et Pieux Vieillard qui avait été honoré de la première charge dans la domesticité
du gouverneur, manifesta sa Foi et son attachement aux Saints Martyrs de la même manière
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que Séleucus. Il fut conduit devant son maître qui au comble de la colère, le livra au supplice
de la Croix et l'honora ainsi d'une mort semblable à celle du Sauveur.
Sur ces entrefaites, Julien, Homme Pieux originaire de Cappadoce et rempli du zèle de l'Esprit
Saint, arriva de voyage et précipita vers le lieu où gisaient les dépouilles des Saints Martyrs et
transporté de joie, il les serra dans ses bras et les embrassa les uns après les autres. Il fut
aussitôt arrêté et traduit devant Firmilien qui le condamna à mourir lui aussi lentement par le
feu. C'est avec une joie surnaturelle, en rendant Grâces à Dieu à haute voix qu'il rejoignit le
choeur des Saints Martyrs.
Après l'exécution de Pamphile le chef de cette glorieuse cohorte, le gouverneur impie ordonna
que son corps et ceux de ses compagnons fussent laissés sur place en pâture pour les animaux
carnassiers. Mais par la Providence de Dieu, aucune bête n'approcha de leurs Saintes
dépouilles et les Chrétiens purent leur faire de dignes funérailles.*
* Nous avons suivi ici fidèlement le récit du disciple de Pamphile, Eusèbe de Césarée : Les Martyrs de Palestine
XI (SC 55, 153-167).
SAINT MARTYR ROMAN DE CARPENESION, CONSTANTINOPLE (+1694)
5 janvier – 16 février
C’était un paysan simple et illettré. Ayant apprit l'héroïsme et la Gloire des Martyrs du Christ,
le jeune Roman désira le martyre pour lui-même. Il partit pour Thessalonique où il commença
à louer la Foi en Christ dans les rues, expliquant que l'islam n'était qu'une fable. Les Turcs le
torturèrent horriblement et le vendirent au capitaine d'une galère. Les Chrétiens payèrent une
rançon au capitaine et envoyèrent Roman à la Sainte Montagne de l'Athos où il fut tonsuré
Moine par l'illustre Ancien Acace. Mais Roman aspirait toujours au martyre pour le Christ.
Avec la bénédiction de l'Ancien Acace, Roman parcourut les rues de Constantinople,
proférant des insanités et promenant un chien parmi les rues des Turcs. A la question : "Que
fais-tu?" Roman répondait qu'il nourrissait le chien comme les Chrétiens nourrissaient les
Turcs. Les Turcs le jetèrent dans un puits asséché où il demeura sans pain quarante jours
durant. Puis ils l'en retirèrent et le décapitèrent. Une Lumière resplendit de son corps trois
jours durant. Un Anglais emporta son corps et l'emmena en Angleterre. Un Moine anonyme
trempa un linge dans le sang du Martyr. Ce tissu est conservé de nos jours encore au
Monastère athonite Dochiariu. Ce Glorieux Soldat du Christ souffrit en 1694.
SAINT HIEROMARTYR TANCO (OU TANTON, TANCHO, TANTON, TATTA, TATTO,
TANCE) L'EVEQUE DE WERDEN (+808 OU VERS 815) 6 – 15 – 16 février
Evêque et Martyr endormi dans le Seigneur en 808, l' Irlandais Saint Tanco devint Abbé du
Monastère bénédictin d'Amalbarich et finalement Evêque de Werden. Il succomba des mains
d'une foule de païens dont il dénonçait les moeurs barbares.
ou
Missionnaire en Germanie, il succéda à Saint Patton (Patto) comme Abbé d’Amalbarich puis
devint Evêque de Werden en Saxe. Grand prédicateur, il condamna le vice en termes si
violents qu’une foule en colère le mit à mort.
ou
Souvent des noms irlandais enchâssés dans les mémoires de nations étrangères à ce pays, ont
été oubliés en Irlande même. Ainsi, c'est à peine si Tanton est mentionné dans les calendriers
irlandais tandis qu'on le trouve inscrit dans les autres martyrologes. Tanton était-il Irlandais
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ou Ecossais d'origine? Pour lui comme pour beaucoup d'autres, la question demeure insoluble;
le mot Scotia s'appliquait aux deux contrées et les auteurs n'ont pas toujours eu soin de
spécifier s'ils parlent de la Scotia major (l'Irlande) ou de Scotia minor (l'Ecosse), alias
Albania.
J. O'Hanlon qui soutient l'origine irlandaise de Tanton, déclare ignorer en quelle partie de
l'Irlande il naquit tout en affirmant son origine aritocratique. Comme beaucoup de ses
compatriotes, Tanton montra du zèle pour les missions. Il alla d'abord en Saxe près de
Werden dans un Monastère appelé Amarbarie (ne pas confondre avec Arniagh d'Irlande
comme a fait Colgan). Il y fut reçu, admis à la profession et quand l'Abbé Patton fut nommé
Evêque de Werden, Tanton gouverna le monastère à sa place. Il devait lui succéder encore
plus tard sur le siège de Werden, bien qu'on ne puisse dire au juste en quelle année. La date de
760 donnée par Colgan paraît fautive car elle est antérieure à l'érection de l'évêché par
Charlemagne.
On croit généralement que Tanton rendit son âme au Seigneur Martyr de son zèle pour avoir
prêché contre les moeurs des Saxons mais les auteurs ne peuvent déterminer ni le lieu ni la
date du martyre. Krantz, l'un des premiers écrivains qui ait laissé des détails authentiques sur
Saint Tanton, se contente de nous le présenter comme un Saint Homme, fidèle observateur de
ce qui fait honorer un ecclésiastique, un homme qui a laissé la réputation d'un savant et plus
encore la réputation d'un Saint mais il ne dit rien au sujet du martyre. On croit que Tanton
rendit son âme au Seigneur frappé d'un coup de lance par un scélérat qui n'avait pu supporter
ses remontrances (vers 815).
L'église de Werden a longtemps conservé comme une Précieuse Relique le dalmatique de cet
Evêque.
SAINT EVEQUE MARUTHAS DE SOPHENE ET MARTYROPOLIS EN
MESOPOTAMIE (+ 422)
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Né aux frontières de la Perse et de l'Arménie, il étudia la médecine puis devint gouverneur de
cette région. Sacré Evêque, il fut ambassadeur de l'Empereur de Byzance auprès du roi des
Perses Iazdgerd qui avait arrêté la persécution de son prédécesseur Sapor. Il obtint que les
Reliques des Martyrs soient regroupées dans la ville de son siège épiscopal, Sophène. Il
réorganisa l'Eglise perse et veilla au maintien de la paix de l'Eglise dans le royaume sassanide.
ou
The Monk Maruph was bishop of a city founded by him, Tigrit (Greek – Martyropolis), – a
border city between the Byzantine empire and Persia. He was famed for his knowledge and
his piety, he wrote about the martyrs, and he suffered for his faith in Christ under the Persian
emperor Sapor. He also left behind other works in the Syrian language, among which the most
famous are: "Commentary on the Gospel", "Verses of Maruph", "Liturgy of Maruph" and
"The 73 Canons of the OEcumenical Council at Nicea" (325) with an account of the acts of
the Council.
In the year 381 Saint Maruph participated in the II OEcumenical Council at Constantinople –
convened against the heresy of Macedonius, and in the year 383 – at the local Antioch
Council against the Messalians.
During the years 403-404 Saint Maruph set off to Constantinople to plead with the emperor
Arkadius to protect Persian christians. He was twice sent by the emperor Theodosius the
Younger to the shah Izdegerd to secure the peace between the empire and Persia.
In the year 414 Saint Maruph, having done his duty as envoy to the court of Izdegerd,
persuaded the shah to a favourable disposition towards christians, and he assisted greatly in
the freedom of confession of the true faith in Persia. He rebuilt christian churches razed
during the persecution by the Persian shah Sapor. He also located relics of saints that had
suffered martyrdom and transferred them to Martyropolis (Tigrit). He died there in about the
year 422. The relics of Saint Maruph were later transferred to Egypt and placed in a skete
monastery of the Mother of God.
SAINT HIEROMARTYR HONNET (OU HONESTE) A TOULOUSE (+270)
16 février – 12 juillet
Converti par Saint Saturnin, il fut plus tard l'Apôtre de la Navarre. Envoyé en Hispanie
(Espagne), il prêcha l'Evangile à Pampelune où il convertit Saint Firmin qui devint le premier
Evêque d'Amiens. Il revint ensuite à Toulouse se remettre sous les ordres du Saint Evêque
Honorat; enfin, il fut martyrisé. On garde son Chef dans le trésor de l'église Saint-Sernin, à
Toulouse.
ou
Prêtre et originaire de Nîmes, Honeste (Honestus) fut discerné par Saint Saturnin pendant que
cet Apôtre se rendait de Rome à Toulouse. Comme il trouvait dans Honeste d'excellentes
qualités, Saturnin l'instruisit de la Vérité de la Foi et le prit pour compagnon. Après l'avoir
ordonné Prêtre à Toulouse, il l'envoya évangéliser la Navarre et la Biscaye. A Pampelune,
Honeste convertit le sénateur Firmus qui lui confia l'éducation de son fils Firmin. Ce Firmin,
ramené à Toulouse, fut présenté à l'Evêque Honorat, en reçut le sacerdoce et alla prêcher
l'Évangile dans le Nord de la Gaule. Ce serait le Saint Firmin d'Amiens.
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Les hagiographes ne sont pas d'accord pour nous dire de quelle manière Honeste termina ses
jours : les uns le désignent comme Confesseur, d'autres le mettent au rang des Martyrs.
La fête d'Honeste est marquée au 16 février dans les martyrologes modernes. Son corps fut
apporté d'Espagne. Son Chef fut longtemps conservé à Saint-Sernin de Toulouse où quelquesuns
prétendent qu'il se trouve encore dans la chapelle de La Mère de Dieu de la Consolation.
Cependant ce chef se montrait aussi à Paris dans l'église Saint-Denis-de-la-Chartre et
l'ostensoir donnait occasion à une fête solennelle le 16 février. Le reste du corps avait été
partagé entre diverses églises de France : la partie principale était à l'Abbaye d'Yerres. La
paroisse qui porte ce nom au diocèse de Versailles a pour protecteur Saint Honeste.
SAINT HIÉROMARTYR ET ABBÉ GIBERT (OU GIBARD) DE LUXEUIL (+ 888)
16 février – 7 avril
Gibert était Abbé de Luxeuil au moment de l'invasion des barbares en Austrasie et il fuyait
avec ses Moines quand ils furent rejoints par les barbares qui les mirent à mort parce qu'ils ne
voulaient pas renier leur Foi. Il est vénéré à Martinvelle dans les montagnes des Vosges où
son corps fut enseveli. La fête de ces Martyrs se célébrait à Luxeuil le 16 février mais G.
Bucelin marque le 7 avril.
SAINT PATRIARCHE FLAVIEN I D'ANTIOCHE (+404) 27 septembre – 16 février
Ami de Saint Jean Chrysostome, il obtint de l'empereur Théodose qu'il pardonne aux habitants
d'Antioche, coupables d'avoir renversé ses statues.
ou
Evêque d'Antioche (381-404), il fut contemporain de Saint Jean Chrysostome. Il tenta
d'obtenir de l'empereur Théodose (379-395) le pardon pour les citoyens d'Antioche qui avait
mis l'empereur en colère en détruisant sa statue. La Naissance au Ciel de Saint Flavian se fit
dans la paix du Seigneur et sans maladie
ou
Flavien était d'une des meilleures maisons d'Antioche. Sa gravité naturelle le préserva de bien
des dangers auxquels on est exposé dans l'enfance. Il s'accoutuma de bonne heure à une vie de
pénitence. Après l'injuste déposition de Saint Eustathe par les ariens, il fut ainsi que Diodore,
d'un grand secours aux Orthodoxes. En 348, ils osèrent tous deux prendre hautement la
défense de la Foi contre le faux patriarche Léonce qui pour étendre sa secte, n'élevait que des
ariens aux Saints Ordres. Le zèle de ces deux illustres laïques était d'autant plus nécessaire
qu'il y avait peu de pasteurs orthodoxes. Ils allaient avec les autres fidèles prier sur les
tombeaux des Martyrs hors de la ville. Théodoret dit dans le ch. 24 du livre 2 de son Histoire
qu'ils introduisirent la Pieuse Coutume de chanter les Psaumes à deux choeurs et de les
terminer par la doxologie. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit : coutume qui se
répandit ensuite dans toutes les Eglises d'Orient et d'Occident. Nous croyons pourtant, malgré
l'autorité de cet auteur que la psalmodie à deux choeurs a une origine plus ancienne. En effet il
est rapporté dans le chap. 8 du livre 6, de l'Histoire de Socrate que Saint Ignace ayant vu les
Anges chanter tour à tour des Hymnes en l'honneur de la Sainte Trinité, il établit cette
manière déchanter dans l'Eglise d'Antioche. On voit encore par la fameuse lettre de Pline le
Jeune à l'empereur Trajan que le chant des Psaumes était en usage parmi les Chrétiens de
Bithynie et si l'on veut remonter encore plus haut, il faisait partie des Pieux Exercices des
Pieux Thérapeutes de l'âme comme nous l'apprenons de Philon.
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ou
La réputation de Flavien et de Diodore était si bien établie que les ariens eux-mêmes ne
pouvaient s'empêcher de donner des éloges à leur vertu. Léonce reçut les plaintes qu'ils lui
portèrent contre l'impie Aëtius et le dégrada du diaconat. Saint Mélèce qui fut élevé sur le
siège d'Antioche vers l'an 361, les ordonna Prêtres et leur confia le gouvernement de son
Eglise lorsqu'il eut été exilé par l'empereur Constance. Ces deux ministres zélés travaillèrent
toujours conjointement au Salut des âmes jusqu'au temps où Diodore fut élu Evêque de Tarse.
Flavien suivit Saint Mélèce au Concile Oecuménique tenu à Constantinople en 381 et lui
succéda après sa Naissance au Ciel. Il retraça en lui toutes les vertus de son prédécesseur et
surtout sa bonté, sa candeur et son affabilité. Malheureusement le schisme qui divisait depuis
longtemps l'Eglise d'Antioche n'était point encore éteint. Voici quelle en avait été l'occasion.
Après la Naissance Céleste de Saint Eustathe, on ne put s'accorder sur le choix de son
successeur. Les plus zélés partisans de ce Saint Evêque élurent Paulin; les autres, avec les
funestes ariens, élurent Saint Mélèce et les apollinaristes, un homme de leur secte nommé
Vitali. Saint Athanase et tout l'Occident se déclarèrent pour Paulin et le plus grand nombre
des Orthodoxes d'Antioche avec tout l'Orient pour Saint Mélèce. Flavien et Diodore
s'attachèrent aussi à ce dernier. Paulin avec cette partie d'Orthodoxes connus sous le titre
d'eustathiens à cause de leur attachement à Saint Eustathe, ne voulut point reconnaître Flavien
après son élection. La Naissance Céleste de Paulin survenue en 383 aurait sans doute procuré
le rétablissement de la paix si ses partisans ne lui eussent donné un successeur dans la
personne d'Evagre. Celui-ci n'eut aucun Evêque pour lui, vu la neutralité que gardèrent
l'Egypte et l'Occident. Flavien au contraire avait tout l'Orient pour lui. Enfin Evagre
s'endormit en 395. Quoique les eustathiens n'eussent plus d'Evêque, ils persistèrent encore
plusieurs années dans le schisme. Saint Jean Chrysostome que ce scandale pénétrait de
douleur, travailla fortement à le détruire quand il devint Archevêque de Constantinople. Les
Eglises d'Occident et d'Egypte nommèrent des commissaires qui de concert avec les parties
intéressées, cherchèrent les moyens d'étouffer toutes les semences de division. Ils eurent le
bonheur de ramener la paix et de réunir tout le monde sous la conduite de Flavien qui fut
enfin reconnu pour le pasteur légitime.
Flavien était étroitement uni avec Saint Jean Chrysostome; aussi prit-il beaucoup de part aux
persécutions qu'on lui suscita. Il n'eut pas plutôt appris son injuste bannissement qu'il en
écrivit au clergé de Constantinople. Il s'endormit en 404, l'année même où le Saint
Archevêque de Constantinople fut chassé pour toujours de son église. Le Concile
OEcuménique de Chalcédoine le glorifia du titre de Bienheureux. Théodoret lui a donné ceux
de Grand, Admirable et de Saint.
Flavien d'Antioche n'ayant jamais été honoré d'un culte public ni chez les Grecs ni chez les
Latins, on ne voit pas pourquoi Baillet et plusieurs autres hagiographes lui ont assigné le 21
de février. On peut consulter là-dessus Chastelain, sur le Martyrologe romain, p. 630 et 685.
Ce critique a inséré le nom de Flavien d'Antioche au 26 de septembre dans les additions au
Martyrologe universel mais il lui donne seulement le titre de Vénérable.
SAINT MARTYR CUCUFAS (+4°.S.) 16 février (translation) – 25 juillet
Originaire d'Afrique, il fut victime de la persécution de Dioclétien pour avoir voulu vivre en
Fidèle Disciple du Christ . Ses Précieuses Reliques furent apportées en Espagne et même en
France où son nom se perpétue dans divers lieux de la région parisienne.
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ou
Saint Cucufat est honoré sous différents noms en France et en Espagne. Scillite, ville
d'Afrique du Nord, fut sa patrie. Ses parents étaient des plus distingués du pays. Il les quitta
pour se soustraire aux suites de la persécution suscitée par Dioclétien. Ayant pris Saint Félix
pour compagnon, il passa d'abord en Mauritanie puis en Espagne. A peine était-il arrivé à
Barcelone qu'il fut arrêté. On le conduisit devant le gouverneur Dacien qui, sur le refus qu'il
fit de sacrifier aux idoles, le condamna à souffrir diverses tortures puis à perdre la tête. Son
martyre survint vers 303. Saint Félix fut martyrisé peu de temps après à Girone. On lit dans
les Actes de Saint Cucufat que ses Précieuses Reliques furent apportées d'Espagne en France
et que Fulrad l'Abbé de Saint-Denis, les déposa dans l'église du Monastère de Léberan
(diocèse de Strasbourg) dont il était fondateur. Cette Translation se fit le 16 de février. Les
Vénérables Reliques du Saint Martyr restèrent à Léberan jusqu'en 835 lorsque l'Abbé Hilduin
de Saint-Denis les fit apporter le 25 août dans son abbaye où elles sont honorées aujourd'hui.
Les Espagnols prétendent que le corps de Saint Cucufat est à Barcelone et qu'on ne porta en
France que son Chef.
St Maruthas l'Evêque de Sophène (au sud-ouest de la Grande Arménie), thaumaturge, mort en
paix (vers 420) et les Sts martyrs qui avaient donné leur vie pour le Christ sous Chapour II et
dont St Maruthas put transporter les reliques à Mayerferqat, dès lors appelée Martyropolis,
avec l'autorisation de Iazdgerd Ier. -St Flavien, Patriarche de Contantinople (446-449) qui
confessa la foi orthodoxe contre les monophysites lors du brigandage d'Ephèse et mourut suite
aux persécutions qui lui furent infligées par Dioscore et Barsauma (450)-St Flavien l'Ermite-
Ste Marie la Nouvelle de Byrie en Thrace-St Honeste, disciple de St Saturninde Toulouse,
apôtre de Pampelune et de la Navarre et martyr (vers 270). -Sts Procule, Ephebe et
Apollonius, Athéniens de nation, martyrs à Terni en Ombrie sous Aurélien (vers 273). -St
Eulalius l'Evêque de Syracuse en Sicile qui donna l'hospitalité à St Fulgence de Ruspe fuyant
l'Afrique (après 503). -St Tetrade l'Evêque de Bourges (509).-St Antime l'Abbé de Brantôme
en Périgord (fin du VIIIème siècle).-St Taucon, Ecossais de nation l'Evêque de Werden en
Westphalie, martyr par la main de fidèles à qui il avait reproché leur conduite scandaleuse
(815).-Ste Marie la Nouvelle de Byzie (Thrace), Arménienne de nation, martyre de la vie
conjugale et thaumaturge (894).-St Macaire (Nevski), métropolite de Moscou (1912-1917),
apôtre de l'Altaï (1926). -St Pierre Lagoc, prêtre, martyr (Russie 1931).-St Elie
Tchetverukhine, prêtre, martyr(Russie 1934). -St paul, prêtre, martyr (Russie 1938).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
RÉFLEXION - La chose la plus importante dans une prairie, c'est l'herbe. Dans un champ,
c'est le blé. Dans un jardin potager, ce sont les légumes. Personne ne met plus en valeur la
clôture de la prairie que les foins qu'il a coupés. Pas plus que personne ne vante l'abri du
champ plutôt que la récolte de blé qu'il donne. Ni personne ne vante les trous de son jardin
plus que les légumes qu'il produit. Alors pourquoi les gens vantent-ils leur pays; les routes qui
le traversent; les démarcations et frontières d'un pays et les villes d'un pays et tout ce qui est
aussi peu important que les clôtures de prairies, l'abri de champs ou les trous dans le jardin,
comparés à la récolte principale, à savoir l'homme? L'homme n'existe pas pour le pays mais le
pays existe pour l'homme. Le Christ n'est pas venu pour sauver des pays mais les hommes. Un
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pays reçoit sa valeur de ses bons citoyens. Et que reçoivent des gens mauvais d'un grand
pays? Des buissons épineux dans un grand champ.
HOMÉLIE - Concernant cette terrible pierre.
"Quiconque tombera sur cette pierre s'y fracassera et celui sur qui elle tombera, elle
l'écrasera."" (Saint Luc 20,18).
Le Seigneur Christ est la pierre d'angle. Judas tomba sur cette pierre et il fut brisé. Hérode
tomba sur cette pierre et il fut brisé. Julien l'Apostat tomba sur cette pierre et il fut brisé. Arius
tomba sur cette pierre et il fut brisé.
Les négateurs et les moqueurs du Christ sont tombés sur cette pierre et ont été brisés comme
les morceaux d'une poterie.
Cette pierre est tombée sur Sodome et Gomorre et Sodome et Gomorre furent détruites. Cette
pierre est tombée sur l'Egypte et l'Egypte fut détruite. Cette pierre est tombée sur Jérusalem et
Jérusalem fut détruite. Cette pierre est tombée sur le peuple juif et le peuple juif fut éparpillé
en morceaux. Cette pierre est tombée sur nombre de générations pécheresses et d'empires
pécheurs et ces générations et empires du péché sont tous tombés en poussières et cendres.
Le Seigneur pardonna soixante-dix fois aux pécheurs mais au-delà, si les pécheurs restent
pécheurs, est-ce que le Seigneur les sauvera contre leur volonté? Il ne le fera pas car ce n'est
pas le principe du Salut de l'homme. Le principe du Salut est que l'homme consente
volontairement au Salut de la part de Dieu. Si, soixante-dix fois sept fois, l'homme ne désire
pas être sauvé par Dieu alors Dieu ne le sauvera pas. Alors ces hommes seront jetés contre
cette pierre qu'ils ne savent pas contourner et ils seront détruits par cette pierre qu'ils ont
élevée pour l'avoir loin d'eux. Peut-on dire que Dieu est sans Miséricorde, Lui Qui sauva le
bandit pénitent sur la Croix? Peut-on dire qu'Il est injuste, Celui Qui laissa aller à la
destruction le bandit qui se moqua de Lui-même au dernier instant avant sa mort?
O Dieu Tout puissant, sauve-nous!
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amen.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid".

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