samedi 18 février 2012

Vie de Saint Luc l'Ascète et autres Vies de Saints.

7 – 20 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Semaine des Laitages*
* semaine des laitages (laitages, oeufs, poisson, huile et vin)
Lecture de l’Epître
3Jean I : 1-14
1.1 L'ancien, à Gaïus, le bien aimé, que j'aime dans la Vérité. 1.2 Bien-aimé, je souhaite que tu
prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme.
1.3 J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la Vérité
qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la Vérité. 1.4 Je n'ai pas de plus grande joie
que d'apprendre que mes enfants marchent dans la Vérité. 1.5 Bien-aimé, tu agis fidèlement
dans ce que tu fais pour les frères, et même pour des frères étrangers, 1.6 lesquels ont rendu
témoignage de ta charité, en présence de l'Église. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage
d'une manière digne de Dieu. 1.7 Car c'est pour le nom de Jésus Christ qu'ils sont partis, sans
rien recevoir des païens. 1.8 Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin d'être ouvriers
avec eux pour la Vérité.
1.9 J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi
eux, ne nous reçoit point. 1.10 C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il
commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les
frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église. 1.11 Bienaimé,
n'imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu; celui qui fait le mal
n'a point vu Dieu.
1.12 Tous, et la Vérité elle-même, rendent un bon témoignage à Démétrius; nous aussi,
nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai. 1.13 J'aurais beaucoup de
choses à t'écrire, mais je ne veux pas le faire avec l'encre et la plume. 1.14 J'espère te voir
bientôt, et nous parlerons de bouche à bouche. (1:15) Que la paix soit avec toi! Les amis te
saluent. Salue les amis, chacun en particulier.
Lecture de l’Evangile
Luc XIX : 29-40
19.29 Lorsqu'il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée montagne des
Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, 19.30 en disant: Allez au village qui est en face;
quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est
jamais assis; détachez-le, et amenez-le. 19.31 Si quelqu'un vous demande: Pourquoi le
détachez-vous? vous lui répondrez: Le Seigneur en a besoin. 19.32 Ceux qui étaient envoyés
allèrent, et trouvèrent les choses comme Jésus leur avait dit. 19.33 Comme ils détachaient
l'ânon, ses maîtres leur dirent: Pourquoi détachez-vous l'ânon? 19.34 Ils répondirent: Le
Seigneur en a besoin. 19.35 Et ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs
vêtements, et firent monter Jésus. 19.36 Quand il fut en marche, les gens étendirent leurs
vêtements sur le chemin. 19.37 Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la
montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à
haute voix pour tous les Miracles qu'ils avaient vus. 19.38 Ils disaient: Béni soit le roi qui vient
au nom du Seigneur! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts! 19.39 Quelques
pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus: Maître, reprends tes disciples. 19.40 Et il
répondit: Je vous le dis, s'ils se taisent, les pierres crieront!
Luc XXII : 7-39
22.7 Le jour des pains sans levain, où l'on devait immoler la Pâque, arriva, 22.8 et Jésus envoya
Pierre et Jean, en disant: Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions. 22.9 Ils lui
dirent: Où veux-tu que nous la préparions? 22.10 Il leur répondit: Voici, quand vous serez
entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau; suivez-le dans la
maison où il entrera, 22.11 et vous direz au maître de la maison: Le maître te dit: Où est le lieu
où je mangerai la Pâque avec mes disciples? 22.12 Et il vous montrera une grande chambre
haute, meublée: c'est là que vous préparerez la Pâque. 22.13 Ils partirent, et trouvèrent les
choses comme il le leur avait dit; et ils préparèrent la Pâque. 22.14 L'heure étant venue, il se mit
à table, et les apôtres avec lui. 22.15 Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec
vous, avant de souffrir; 22.16 car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit
accomplie dans le royaume de Dieu. 22.17 Et, ayant pris une coupe et rendu Grâces, il dit:
Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; 22.18 car, je vous le dis, je ne boirai plus
désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu. 22.19 Ensuite il prit
du pain; et, après avoir rendu Grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon
corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. 22.20 Il prit de même la coupe,
après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang,
qui est répandu pour vous.
22.21 Cependant voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table. 22.22 Le Fils
de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l'homme par qui il est livré!
22.23 Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d'entre eux qui ferait
cela. 22.24 Il s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation: lequel d'entre eux devait être
estimé le plus grand? 22.25 Jésus leur dit: Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les
dominent sont appelés bienfaiteurs. 22.26 Qu'il n'en soit pas de même pour vous. Mais que le
plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
22.27 Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert? N'est-ce pas celui qui est
à table? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. 22.28 Vous, vous
êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves; 22.29 c'est pourquoi je dispose du
royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, 22.30 afin que vous
mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour
juger les douze tribus d'Israël. 22.31 Le Seigneur dit: Simon, Simon, Satan vous a réclamés,
pour vous cribler comme le froment. 22.32 Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille
point; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. 22.33 Seigneur, lui dit Pierre, je suis
prêt à aller avec toi et en prison et à la mort. 22.34 Et Jésus dit: Pierre, je te le dis, le coq ne
chantera pas aujourd'hui que tu n'aies nié trois fois de me connaître. 22.35 Il leur dit encore:
Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de
quelque chose? Ils répondirent: De rien. 22.36 Et il leur dit: Maintenant, au contraire, que celui
qui a une bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n'a
point d'épée vende son vêtement et achète une épée. 22.37 Car, je vous le dis, il faut que cette
parole qui est écrite s'accomplisse en moi: Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui
me concerne est sur le point d'arriver. 22.38 Ils dirent: Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit:
Cela suffit.
22.39 Après être sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers. Ses disciples le
suivirent.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ROI ET CONFESSEUR RICHARD (+722)
Plus que toute autre race, les Anglo-Saxons se sont distingués pour la protection royale
accordée à l'Eglise chrétienne et pour la manière dont les Rois et leurs familles ont oeuvré à
répandre l'Evangile dans leurs propres pays et au-delà des mers. Saint Richard et sa famille
sont des exemples remarquables. Il fut un des Rois ou Princes du Wessex, parent de la maison
royale du Kent et épousa Winna, elle-même descendante de Cerdic et tante de Boniface de
Crediton.
Richard fut élevé chrétiennement et sa Foi était véritable et solide. Quand son fils aîné
Willibald eut trois ans, il tomba gravement malade et il ne semblait pas y avoir d'espoir de le
voir guérir. Son père l'enveloppa dans un linge et montant sur son cheval, il parcourut à
travers la nuit jusqu'au lieu d'un Golgotha à un carrefour près du village où ils habitaient.
Butler nous le rapporte :
"Saint Richard, pendant qu'il vivait, obtint par ses prières la guérison de son jeune fils
Willibald qu’il déposa au pied d'un grand crucifix érigé dans un lieu public en Angleterre
alors que la vie de l'enfant était en grand danger suite à une maladie grave."
Richard plaça l'enfant au pied de la Croix et s'agenouilla en prière, suppliant pour la vie de
son fils. Willibald guérit et deux ans plus tard, il fut confié à l’Abbé Egbald de Warham près
de Winchester afin d'être élevé.
Adulte, Willibald retourna dans sa famille avec le désir de répandre la Foi au loin et il
persuada son père et son frère de l'accompagner en pèlerinage à Rome et en Terre Sainte.
Richard avait une fille, Walburga, née d'un second mariage et elle entra au Couvent de
Wimborne sous l'Abbesse Tetta. Quand Richard renonça à ses territoires royaux, il fit voile
avec ses eux fils d'Hamblehaven près de Southampton. Ils firent un voyage d'agrément à
travers la France, passant du temps dans divers centres chrétiens dont Rouen et il semblerait
que durant ce voyage, Richard fit profession monastique.
Ils atteignirent l'Italie et parvinrent à Lucca où la cathédrale avait été bâtie par un Moine
irlandais appelé Frigidian mais appelé Frediano par les habitants du coin. Richard qui était
devenu âgé et infirme durant ses voyages, succomba à la chaleur et rendit son âme à Notre
Seigneur. Ses fils assistèrent à ses funérailles dans la cathédrale Saint-Frediano puis
continuèrent leur voyage. Par la suite, ils rejoignirent leur oncle Saint Boniface et leur soeur
Sainte Walburga pour aider à l'oeuvre de conversion des Germains. Saint Richard, leur père,
est encore et toujours vénéré à Lucca. Le fils de son cousin, le Moine Hugeburc, a rédigé le
célèbre récit de leur pèlerinage, appelé "Hodoeporicon."
Dans l'art, le Saint Roi Richard est représenté en pèlerin royal (avec un manteau d'hermine)
avec deux fils : un Evêque et un Abbé. Sa couronne peut se trouver sur un livre. Il est vénéré à
Heidenheim et Lucca.
SAINT MARTYR ADAUQUE EN PHRYGIE (+ 305)
Il était issu d'une illustre famille d'Italie, élevé aux plus hautes charges dans l'administration
impériale. Mais il n'hésita pas à opposer aux empereurs sa Foi.
SAINTS MARTYRS EN PHRYGIE (+305)
Citoyens d'une ville dont le même Adauque était gouverneur, ils persévérèrent tous avec
fermeté dans la confession de la Foi et furent consumés dans les flammes, par ordre de
l'empereur Galère Maximien.
SAINT ULGISE (+766) ET SAINT AMOLVIN DE LOBBES (+770)
L'origine de Saint Ulgise est inconnue et Amolvin était d'illustre naissance aristocratique.
Après avoir passé leurs premières années dans la pratique des vertus, ils vinrent au Monastère
de Lobbes où l'éclat de leurs mérites les fit choisir comme coadjuteurs et coopérateurs
Saint Ermin en ses fonctions d'Abbé. Doués de talent pour la prédication, ils évangélisèrent le
Tournaisis, la Flandre et le pays de Waes. Ulgise fut également choisi par Charles Martel pour
restaurer l'église Saint-Servais à Maastricht. C'était un excellent maître et promoteur de la
discipline ecclésiastique. Amolvin, lui, était noble et docte et contempteur courageux du
monde de son époque.
Ulgise s’endormit le 4 février 766 et Amolvin qu’on appelle parfois Amulwin, le 7 février
770. Les corps furent inhumés en l'église Sainte-Marie. On les fête conjointement le 7 février
et on leur chante le Tropaire de plusieurs Moines.
SAINT EVEQUE PARTHENIOS DE LAMPSAQUE SUR L'HELLESPONT (+4°.S.)
Saint Parthénios vécut sous le règne de Saint Constantin le Grand. Il était fils d'un Diacre de
Mélitopolis (Hellespont) nommé Christodule. Bien qu'il fût dépourvu d'éducation, il suivait
avec attention les lectures de l'Ecriture Sainte faites dans l'église et s'efforçait depuis sa
jeunesse de les mettre en pratique. C'est ainsi qu'exerçant la profession de pêcheur, il vendait
ses poissons pour en distribuer le produit aux pauvres, sans rien garder pour lui. Sa charité le
rendit célèbre dans la région et l'Evêque Philète de Mélitopolis l'ordonna Prêtre contre son gré
en lui donnant comme mission de parcourir le diocèse pour y visiter les Chrétiens. La Grâce
de Dieu fructifia alors abondamment en lui par quantité de Miracles et de guérisons.
Rencontrant un jour sur sa route un homme qui avait eu l'oeil arraché par un coup de corne
d'un taureau, il le remit en place et le guérit. Une autre fois, il guérit d'un seul Signe de Croix
une femme atteinte d'un cancer incurable. Une autre fois encore, un chien enragé se précipita
sur lui et d'un simple souffle le Saint l'abattit, raide mort.
Devant tant de preuves de la Faveur Divine, le Métropolite Ascale de Cyzique le consacra
Evêque de la ville de Lampsaque qui était encore plongée dans l'idolâtrie. C’est par ses
jeûnes, ses prières, ses paroles inspirées et l'exemple de sa conduite évangélique que le Saint
réussit à convertir la cité. Après une visite à la cour de Saint Constantin, il obtint l'autorisation
de détruire les temples païens et reçut l'argent nécessaire à la construction d'une église. Une
fois l'édifice terminé et comme on avait entrepris de transporter une grande pierre pour
couvrir l'Autel, les boeufs qui tiraient le char s'emportèrent brusquement à l'instigation du
démon jaloux et le conducteur périt écrasé sous les roues. Le Saint adressa aussitôt une
fervente prière au Seigneur et la victime reprit vie.
Saint Parthénios était le père aimant et la Providence de sa cité. Il guérissait sans faillir toutes
les maladies si bien qu'à leur grand dam les médecins étaient réduits au chômage. De même
que les ténèbres sont dissipées par la lumière, à sa seule approche les démons prenaient la
fuite. Un jour et comme il expulsait avec autorité le démon d'un pauvre homme, le mauvais
esprit le supplia en disant : "Donne-moi un lieu où je pourrai demeurer dans l'attente du
Redoutable Jugement ou laisse-moi au moins entrer dans les porcs (cf. Mat. 8:31)." – "Pas du
tout, "répondit le Saint" mais c'est un autre homme que je t'offre si tu sors de ce malheureux."
– "Quel est cet homme?" – "C'est moi! Viens et habite en moi!" A ces mois, l'esprit malin
s'enfuit comme brûlé par le feu, en criant : "Comment pourrais-je entrer dans la Maison de
Dieu? Ô, grande est la puissance des Chrétiens!"
Parthénios se rendit un jour à Héraclée, la métropole de Thrace où il trouva l'Evêque Hypatien
gravement malade. Dieu lui révéla que l'avarice était la véritable cause de ce mal. "Lève-toi,"
dit-il au patient "car ce n'est pas d'une maladie corporelle dont tu souffres mais c'est une
maladie de l'âme qui t'afflige. Restitue aux pauvres les biens que tu as détournés et tu
recouvreras la santé." Hypatien réalisa sa faute et offrit tous ses biens à Parthénios pour qu'il
en fasse la distribution aux indigents. "Non," reprit l'Homme de Dieu "puisque Dieu t'en
donne la force, c'est à toi de rendre aux pauvres ce qui leur revient." Le Métropolite se fit
alors transporter dans l'église de Sainte-Glycérie la Protectrice de la cité et il y distribua tous
ses biens aux nécessiteux qu'on avait rassemblés. Trois jours plus tard, il recouvrait la santé.
Pendant son séjour à Héraclée, Saint Parthénios guérit d'autres malades, bénit champs et
cultures en prédisant exactement combien ils devaient produire et au moment de saluer le
Métropolite, il lui prédit son endormissement prochain et désigna celui qui devait être son
successeur. Puis il retourna dans sa cité de Lampsaque où il remit peu après son âme à Dieu,
laissant en héritage à son peuple le parfum de ses Miracles et l'exemple de sa Sainte Conduite.
Dès qu'ils apprirent la nouvelle, tous les Evêques de la région vinrent en hâte à ses funérailles
pour lui rendre honneur et élever vers Dieu de ferventes Actions de Grâces.

SAINT EVEQUE RONAN (OU RENAN) EN IRLANDE ET SOLITAIRE EN BRETAGNE
(+6°.S.)
Ronan, né en Irlande de parents devenus Chrétiens par les prédications de Saint Patrick, prit la
résolution de quitter un pays où il se trouvait entouré de trop d'honneurs et de se retirer dans
les solitudes de l'Armorique. Il se fixa d'abord dans le lieu où se trouve aujourd'hui la ville de
Saint-Renan-en-Léon que les Bretons appellent Loc-Renan-Ar-Fang. Il y serait apparemment
demeuré jusqu'à la fin de ses jours, si les Miracles qu'il faisait n'eussent attiré la foule à sa
cellule. Il passa donc le golfe de Brest et arriva dans la forêt de Coat-Neven dans le Pays de
Cornouailles.
Accablé de lassitude et affamé, il alla demander l'hospitalité à un bon paysan qui le reçut fort
charitablement et fut même si touché des intentions de Saint Ronan qu'il demanda à venir le
voir quelquefois. Mais la femme du paysan trouva que son mari prolongeait trop ses visites à
l'ermitage : elle alla trouver Saint Ronan et vomit contre lui toutes les injures que lui suggéra
sa fureur pour se venger du tort prétendu qu'il faisait à son ménage, en détournant son mari du
travail.
La patience et le silence de Saint Ronan ne firent qu'irriter de plus en plus cette femme
furieuse; elle entra dans une espèce de rage contre le Serviteur de Dieu et fit courir le bruit
dans le voisinage qu'il était magicien et qu'il voulait débaucher son mari pour lui apprendre
cet art diabolique. Ses calomnies firent impression sur quelques personnes simplettes qui
commencèrent à ne plus regarder Saint Ronan qu'avec horreur.
Mais voyant que les personnes les plus raisonnables continuaient d'honorer Saint Ronan et
détruisaient les calomnies atroces qu'elle publiait contre lui, Keban (c'est le nom de cette
malheureuse femme) s'avisa d'une méchanceté des plus noires. Elle cacha dans un coffre une
fille qu'elle avait de l'âge de quatre à cinq ans et se plaignit à tout le monde que Ronan, se
transformant quand il voulait en bête et courant le pays, était le loup qui avait dévoré les
bestiaux qu'on avait perdus et qu'elle, plus malheureuse que les autres parce qu'elle en était la
plus haïe, avait perdu sa fille unique que cet homme abominable avait dévorée. Devenue plus
effrontée quand elle s'aperçut qu'on était ému par ses discours, elle alla d'abord à l'ermitage du
Saint avec plusieurs autres femmes lui demander sa fille avec des hurlements effroyables et
puis suivie de la même compagnie dont la présence l'animait, elle eut l'impudence d'aller à
Quimper se jeter aux pieds du Roi Grallon et lui demander justice contre Renan qui aurait
dévoré son enfant et rendu son mari sorcier comme lui. Elle répandait tant de larmes et ses
transports étaient si violents qu'il était difficile de n'être pas séduit par ses paroles et de ne pas
croire que c'était la nature même qui parlait.
Grallon y fut trompé aussi bien que la plupart des seigneurs de sa cour et ayant horreur d'un
crime si énorme, il envoya sur-le-champ chercher Saint Ronan qui vint aussitôt. Grallon se
laissant aller à l'impétuosité de sa passion et ne consultant que la dureté de son zèle, ne voulut
point se donner la peine d'approfondir l'accusation : "J'ai deux dogues furieux qui me feront
connaître si cet homme est innocent; qu'on les lâche contre lui et que la Sainteté de sa vie le
sauve s'il n'est point coupable." Les chiens fondirent sur Ronan pour le dévorer. Le Saint
levant la main et faisant le Signe de la Croix, dit : "Que le Seigneur vous arrête." Aussitôt l'un
et l'autre, adoucis, vinrent flatter et caresser Ronan, ce qui fit rentrer Grallon en lui-même. Il
reconnut la faute que sa précipitation lui avait fait commettre et donna tout loisir à Ronan de
se justifier.
Il le fit parce qu'il y allait de la Gloire de Dieu et découvrit publiquement la méchanceté de
Keban. Il dit où elle avait caché sa fille et avertit en même temps qu'elle y était morte pour n'y
avoir pas eu la respiration libre. La chose fut reconnue vraie par les officiers que le Prince
envoya sur les lieux. Keban ne pouvait éviter d'être lapidée ou brûlée sur-le-champ tant
l'indignation publique fut grande contre elle mais la charité de Ronan la délivra du péril. Il fit
même plus et pour se venger en vrai Chrétien en rendant le bien pour le mal, il ressuscita la
fille de l'ennemie de Dieu en présence de tout le monde.
La suite de l'histoire de Saint Ronan est restée dans l'ombre. Son corps fut enseveli au lieu de
son second ermitage qui prit le nom de Loc-Renan-Ar-Coat-Nevent. La piété du Comte de
Cornouailles y éleva dans la suite une très belle église; la dévotion et le concours du peuple
ont formé à l'entour un bourg considérable. Une partie de ses Précieuses Reliques est
longtemps demeurée dans cette église qui ne possède plus que deux de ses côtes mais la plus
considérable fut transférée depuis dans la cathédrale de Quimper qui les a perdues pendant la
révolution.
SAINT EVÊQUE RONAN (OU RUADAN, RUADHAN) DE KILMARONEN (+6°.S.)
7 février (fête principale) – 1 juin
Evêque écossais de Kilmaronen, Saint Ronan a été identifié par erreur avec le Moine irlandais
mentionné par le Vénérable Bède comme défenseur du calcul romain de la date de Pâque au
Concile de Whitby. La Source Saint-Ronan à Innerleithen dans le Peeblesshire, fut
popularisée par une des nouvelles de sir Walter Scott. D'après la tradition, Ronan vint dans la
vallée et en chassa le diable. Cet évènement est rappelé annuellement à la fin des "Jeux de
Saint Ronan" quand un écolier recevant un bâton pastoral est choisi pour représenter le Saint
pendant qu'il "dérouille le diable."
SAINT EVEQUE MELDAN (OU MEDON) DE PERONNE ET CONFESSEUR (+ 580)
Il était Irlandais et rendit son âme à Dieu à Péronne en France où il vécut en Ermite et dont
plusieurs paroisses lui sont dédiées.
ou
Les Actes de ce Saint ayant péri, on conjecture d'après une apparition à Saint Fursy que
Meldan était Irlandais qu’il eut pour maitre Saint Brendan et pour disciple Saint Fursy et qu'il
aida celui-ci dans ses prédications. Le Vénérable Bède se contente de le désigner comme
Prêtre maison a pensé qu'il était Evêque, menant une vie d'Anachorète. Il s'endormit vers 580.
Fursy aurait apporté ses Précieuses Reliques à Péronne; on en a perdu la trace comme aussi
celle de son ermitage en Irlande.
SAINT TRESSAN (OU TRESAIN) DE MAREUIL (+550)
Saint Tressan avait quatre ou cinq frères dont Saint Gibrian et trois soeurs qui sont partis
d'Irlande vers la France pour annoncer l'Evangile à la Gloire de Dieu dans le diocèse de
Reims. Les noms des autres sont Helan, Germanus, Abrn (qui pourrait être Gibrian), Petran,
Franca, Promptia et Possena; les variations dans les noms sont habituelles. Tressan y a
travaillé comme gardien de porcs puis a été ordonné à la prêtrise par Saint Remigius qui
fournit à sa famille des lieux de retraite convenables d'où ils pourraient aller propager la Foi.
Tressan est devenu vicaire de Mareuil-sur-Marne et le Saint Protecteur d'Avenay en
Champagne.
ou

Ce Saint irlandais quitta sa patrie et vint prêcher l'Evangile en France. Il fut fait Prêtre de
Mareuil-sur-Marne et rendit son âme à Dieu le sixième siècle. On garde ses Précieuses
Reliques avec beaucoup de vénération à Avenay en Champagne. Il y a au Pont-aux-Dames, en
Brie, un ossement de Saint Trésain enchâssé dans un reliquaire de vermeil. Cette Précieuse
Relique fut autrefois apportée d'Avenay.
ou
Venu d'Irlande ou de Grande-Bretagne, Trésain arrive en Champagne à la fin du cinquième
siècle avec quelques autres qui pourraient être ses frères et soeurs. Gibrien et Hélain sont les
plus connus dans notre secteur. Ils semblent appartenir à ce mouvement missionnaire qui
propagea le Christianisme en Gaule du Nord à partir du cinquième siècle. Saint Remi eut
besoin de bonnes volontés pour pousser l'évangélisation de son diocèse. Il envoie donc
Trésain et ses compagnons en différents endroits des rives de la Marne. Trésain arrive du côté
de Mareuil pour vivre parmi les paysans. Il y exerce le métier de porcher. On connaît les
démêlés qu'il eut avec les vignerons d'Ay pour quelques dégâts dus à ses bestiaux. Plus tard,
Saint Remi le nomme Prêtre de Mareuil et de Mutigny après recommandation de l'Evêque de
Laon. Cette intervention renforce la thèse du voyage missionnaire de Trésain en Gaule au
milieu des populations restant à christianiser.
A sa Naissance au Ciel, la tradition le concernant s'élabore progressivement. Quelques siècles
plus tard, les écrits décrivent un personnage hors du commun mettant en évidence une source
miraculeuse près du village de Mutigny. Ils nous rapportent aussi toute cette difficulté de
mettre son corps en terre, son transport et son inhumation là où les vaches tirant le convoi
funèbre s'arrêtèrent pour ne plus repartir. Et c'était Avenay. La première église du village
aurait alors été édifiée à cet emplacement. Mais avant la tradition, il y eut un individu
exceptionnel à la Foi affirmée. Son origine étrangère s'estompa car il sut, durant sa vie, par
son comportement exemplaire, détaché des biens du monde, conquérir le coeur des pauvres
paysans de notre contrée. Son tombeau attira longtemps les pèlerins.
SAINT HIEROMARTYR AULE (OU AUGULUS, AGULDUS) L’EVEQUE DE LONDRES
(+303)
Le martyrologe hiéronymien mentionne Augulus comme Evêque. D'autres le précisent Martyr
et placent sa Naissance au Ciel à Londres sous Dioclétien. Les auteurs français l'identifient
habituellement avec Saint Aule de Normandie.
Tropaire de Saint Aule ton 3
Ayant allumé le cierge de la Foi à Londres,/
Ô Glorieux Martyr Aule,/
Ta lumière était un défit pour le païen Dioclétien/
Qui en fit éteindre la flamme de ta vie.
Prie, Ô Martyr afin que la flamme de notre Foi/
Puisse briller si fort qu'à travers notre persévérance/
Nous puissions être trouvés dignes de la Miséricorde du Christ Notre Dieu.
Kondakion de Saint Aule ton 7
Tu sanctifias la capitale Anglaise avec ton sang,/
Ô Porteur-de-la-Passion Aule,/
Défendant la Vaie Foi,/
Qui t'était plus précieuse que ta vie./
Nous t'honorons, nous te chantons/
Et nous louons ton nom en nous réjouissant/
En ta glorieuse mémoire.
SAINT MOINE LUC, ASCÈTE DU MONT STEIRION (OU SOTERON) (+953)
The Monk Luke of Hellas was a native of the Greek village of Kastoria. The son of poor
farmers, the Saint from childhood had toiled much, working in the fields and shepherding the
sheep. He was very obedient to his parents and very temperate in eating. He often gave the
poor his own food and clothing, for which he suffered reproach from his parents. Once he
gave to the poor almost all the seed which was needed for planting in the fields, but the Lord
rewarded him for his charity: the harvest gathered was greater than formerly.
While still a youth he prayed both often and fervently. His mother more than once saw him
during the time of prayer standing, not on the ground but in the air.
After the death of his father, he went off secretly from his mother to Athens, where he entered
a monastery. But through the prayers of his mother, who was very anxiously concerned about
him, the Lord in miraculous manner returned him to his parental home. He spent a whole four
months there and having comforted his mother, with her blessing he went off to a solitary
place on Mount Joannikes. Here there was a church in the name of the holy Unmercenaries
Cosmas and Damian, at which he pursued asceticism in constant prayer and fasting. He
accepted monastic tonsure there from elders on pilgrimage. After this Saint Luke redoubled
his ascetic efforts, for which the Lord granted him the gift of foresight.
After a seven year sojourn on Mount Joannikes, the monk resettled at Corinth because of an
invasion of Bulgarian armies. Hearing about the exploits of a certain pillar-dweller at Patras,
he journeyed off to him and for 10 years he served the ascetic with humility and obedience.
Afterwards, the Saint returned again to his native land and again began to pursue asceticism
on Mount Joannikes.
The throngs of people flocking there disturbed his quietude, and with the blessing of his elder
Theophylaktos, the Monk Luke set off with his disciple to a still more remote place at
Kalabios, and from there after three years because of an invasion of Turks he settled on the
desolate and arid island of Ampilos. A later place of his ascetic efforts was Stirea (Soterieia).
Here brethren gathered to the monk, and there emerged a small monastery, the church of
which was dedicated to the GreatMartyress Barbara. Dwelling in the monastery, the monk
worked many Miracles, healing sicknesses both of soul and of body. Foreseeing his end, the
Saint confined himself in a cell and for three months prepared himself for his departure. To
the question of where to bury him, the monk answered: "Throw my body for the devouring by
beasts." When the brethren besought him to change his final instructions, he commanded
them to bury his body on the spot where he lay. With the words: "Into Thine hands, O Lord, I
give up my spirit!" – the Monk Luke reposed in the Lord on 7 February 946. Afterwards on
the place of his burial was erected a church, and from his holy relics flowed myrh and many
healings occurred.
SAINT HIEROMARTYR CHRYSOLE (OU CHRYSEUIL) L'ARMÉNIEN, APOTRE,
PROTECTEUR ET EVEQUE DE COMINES (+278) 7 – 8 (à Tournai) février
Il naquit dans la Petite-Arménie, d'une illustre famille; on dit même que son père gouvernait
une partie de cette contrée alors divisée en plusieurs Etats. Ses parents qui étaient Chrétiens,
le confièrent à des maîtres sages et expérimentés. Cet avantage joint à des dispositions
heureuses, lui firent faire en peu de temps de rapides progrès dans l'étude et dans la pratique
des vertus chrétiennes. On eut bientôt une si haute opinion de sa vertu qu'il fut jugé digne
d'être Evêque ou Archevêque d'une ville d'Arménie. La persécution excitée par Dioclétien et
Maximien qui s'alluma vers le même temps, sévit partout en Asie où il y avait déjà beaucoup
de Chrétiens.
Saint Chrysole, soit pour mettre en pratique la Recommandation du Sauveur Qui avait dit à
Ses Disciples : "Lorsqu'on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre;" soit pour
satisfaire le désir qu'il avait d'étendre le Règne de Jésus-Christ parmi les infidèles quitta
l'Arménie et se rendit à Rome auprès du Saint Pape Marcel de Rome qui reçut l'illustre
étranger avec respect. Bientôt même, reconnaissant en Saint Chrysole l'heureux assemblage
de toutes les vertus épiscopales unies aux plus belles qualités, il conçut pour lui une affection
toute spéciale et lui donna comme gage de son amitié une boîte en argent refermant de
Précieuses Reliques du Saint Apôtre Pierre.
Envoyé plus tard avec d'autres Missionnaires vers les peuples de la Gaule, Saint Chrysole se
fixa dans cette partie de l'ancienne Belgique Inférieure située entre l'Escaut et la Lys, au Pays
mélanthois. Pendant plusieurs années, il parcourut ces contrées sans que rien ne pût l'arrêter ni
la distance des lieux ni la difficulté des voyages ni les dangers de tout genre auxquels il était
exposé. Sa confiance en Dieu était entière et selon la Parole du Divin Maître, "il ne craignait
rien de ceux qui peuvent tuer le corps mais qui n'ont aucun pouvoir sur l'âme."
Saint Chrysole dans l'intervalle de ses courses évangéliques, résidait habituellement à
Comines. Il y construisit un oratoire pour célébrer les Divins Mystères et réunir, autant que le
permettaient les circonstances, les nouveaux Chrétiens qu'il avait gagnés à Jésus-Christ. La
persécution qui commençait à exercer ses ravages dans le Nord des Gaules, ne lui laissa pas le
temps de confirmer ses néophytes dans la Foi.
Un jour qu'il prêchait auprès d'un temple d'idoles dans le village de Verlinghem, il fut surpris
et arrêté par des soldats. Le Saint, se rappelant la conduite de Notre Seigneur au milieu de Ses
bourreaux, ne répondit que par la patience aux brutalités dont ils l'accablèrent. C'est dans ce
lieu qu'après avoir été frappé de verges, il eut le sommet de la tête coupé par ces soldats
païens qui voulaient peut-être insulter de cette manière le caractère sacré dont il était revêtu.
Ils le laissèrent gisant par terre et baigné dans son sang.
D'après le récit de plusieurs auteurs, Saint Chrysole ne mourut point aussitôt de cette affreuse
blessure mais aidé du Secours de Dieu, il revint à lui, se leva et prenant la partie supérieure de
son crâne que les bourreaux avaient abattue, il retourna à Comines où il rendit l'âme au milieu
des habitants étonnés. Ils ajoutent que sur la route et pressé par une soif dévorante, le Martyr
vit jaillir à ses pieds une source d'eau pure, laquelle n'a pas cessé depuis de couler avec
abondance.
Chrysole fut enseveli à Comines dont il est devenu le Saint Protecteur extraordinaire et où
s'opèrent souvent par son intercession des guérisons extraordinaires. Il est aussi le Saint
Protecteur de la paroisse maintenant papiste de Verlinghem. Celle de Lens en Artois
possédait une partie des Insignes Reliques comme l'indique une ancienne inscription latine.
Une tradition constante suppose que Saint Eloi lorsqu’il était Evêque de Tournai et de Noyon,
leva de terre le corps de Saint Chrysole et le renferma dans une châsse comme il avait fait
pour Saint Piat.
Tropaire de Saint Chrysole ton 8
A l'instigation de l'Esprit Divin,
Tu as répandu sur notre terre les germes de notre Sainte Foi
Et débordant d'un grand Amour pour le Christ,
Tu as arrosé notre sol des flots de ton sang.
C'est pourquoi, Vénérable Martyr Chrysole,
Nous te prions aujourd'hui de supplier la Vivifiante Trinité
Pour le Salut de nos âmes.
SAINTE ASCETE MASTRIDIA DE JERUSALEM (+580)
Mastridia vivait à Jérusalem où elle mena une vie d'austère ascétisme. Un jeune homme
tomba amoureux d'elle et commença à la poursuivre de ses assiduités. Afin de se protéger,
elle et ce jeune homme contre le péché, Mastridia prit un petit panier avec des baies
humidifiées et se retira au Désert. Elle passa dix-sept ans au Désert et durant tout ce temps,
par la Puissance de Dieu, elle ne mangea ni les baies qu'elle avait apportées et son vêtement
ne s'usa pas. Mastridia s’endormit en paix vers l'an 580.
SAINTS MILLE TROIS MARTYRS A NICOMÉDIE (+303)
Ils souffrirent tous pour le Christ durant le règne de l'empereur Dioclétien.
ou

Les Saints Martyrs qui souffrirent à Nicomédie étaient au service des quatre dignitaires
Bassos, Eusébios, Eutykhios et Basilidès qui, avec leurs épouses, souffrirent pour le Christ
(comm. 5 janvier) en 303 sous le règne de l'empereur Dioclétien (284-305).
Après la Départ Céleste par le martyre de leurs maîtres, les domestiques décidèrent de suivre
leur exemple et eux aussi confessèrent devant Dioclétien qu'eux-mêmes étaient Chrétiens. Ni
la persuasion ni les promesses ni les récompenses n'entamèrent leur Foi et tous -1003
hommes, femmes et enfants en bas âge- furent abattus par des soldats au milieu d'un cercle
étroit, de sorte qu'aucun d'entre eux ne survécut.
SAINT ROMUALD DE RAVENNE (+ 1027) 7 février (Translation) – 19 juin
Ce jeune homme plein d'avenir de l'aristocratie de Ravenne assiste à vingt ans au meurtre d'un
de ses parents. Bouleversé, il se fait Moine au Monastère bénédictin de Saint-Apollinaire in
Classe. Ne trouvant pas au monastère l'austérité parfaite que recherche sa soif de Dieu, il le
quitte au bout de trois ans et se fait Ermite, pérégrinant dans la lagune vénitienne. En 978 et
avec quelques compagnons, il part pour le Monastère de Saint Michel de Cuxa dans les
Pyrénées où il vit en Ermite une dizaine d'années. Lorsqu'il décide de regagner Ravenne pour
des raisons familiales, la renommée de sa Sainteté est si bien établie que des paysans
pyrénéens tentent de l'assassiner pour garder au moins ses Précieuses Reliques. Romuald
parcourt alors l'Italie, ramenant nombre d'Ermites à une vie régulière en adaptant la Règle de
Saint Benoît aux exigences de la vie d'Anachorète. Sa rigueur effrayante parfois est à la
mesure de sa soif d'absolu toujours grandissante. Vers 1012, un grand seigneur lui fait don
d'un domaine à Camaldoli en Toscane dont il fera le premier ermitage des Camaldules.
Troublé dans sa solitude par de nombreux visiteurs, il se retire dans un monastère isolé où il
s'endormit.
ou
http://fr.wikipedia.org/wiki/Romuald_de_Ravenne
SAINTE JULIENNE DE BOLOGNE, VIERGE (+ 430)
Mère de famille nombreuse à Bologne en Italie, elle consacra sa fortune aux pauvres et à
l'Eglise après l'Endormissement de son époux. Saint Ambroise de Milan en fit l'éloge.
SAINT EVEQUE MOISE DES SARRASINS (+ 389)
Arabe d'origine, il se retira au Désert du Sinaï et devint l'Evêque des Arabes nomades qu'il sut
faire respecter par les autorités romaines.
ou
En Égypte, Saint Moïse le Vénérable Evêque passa les premières années de sa vie dans la
solitude puis devenu Evêque sur la demande de Mauvie, Reine chrétienne des Sarrasins, il
convertit à la Foi une grande partie de cette nation très féroce et s'endormit paisiblement.
ou
Après la Naissance Céleste d'Obedien, chef sarrasin chrétien, Rome fit la guerre à Mauvie, sa
femme, Princesse vertueuse et qui avait tout fait pour propager le Christianisme au milieu de
ses peuples. Les Romains furent battus et forcés de demander la paix; la Reine y consentit à la
condition qu'on lui donnerait le Solitaire Moïse pour Evêque de sa nation. Saint Moïse était
Sarrasin de naissance et demeurait dans un Désert entre l'Egypte et la Palestine où ses
prodiges et ses vertus l'avaient rendu fort célèbre. Il avait embrassé la vie solitaire presque dès
l'enfance et dès lors il quitta l'usage du pain et ne vécut plus que de dattes et d'eau; il dormait
peu et passait son Carême avec vingt dattes et une chopine d'eau et souvent il arrivait à Pâque
sans y avoir touché.
Les Romains furent très heureux d'avoir la paix à ce prix. Moïse fut donc conduit à
Alexandrie où gouvernait un évêque arien nommé Luce. Il refusa avec une rare énergie de
recevoir l'ordination de sa main et lui reprocha ses crimes avec une Sainte et Ferme Foi. On
fut contraint dans la crainte de rallumer la guerre, de conduire Moïse auprès des Evêques
qu'avait exilés Luce pour être sacré de leurs mains.
Devenu Evêque, Moise prit soin des Sarrasins; il trouva parmi eux peu de Chrétiens mais en
convertit un grand nombre par son instruction et ses Miracles. Il conserva toujours la pureté
de la Foi et maintint sa nation en paix avec les Romains. On ne sait combien de temps il vécut
ni où fut son siège épiscopal.
ou
Sarrasin de naissance, il vécut dans la partie de l'Arabie qui appartenait à la Palestine au
temps de l'Empereur Constantin-le-Grand. Il se convertit de bonne heure au Christianisme. A
l'époque, les Déserts de sa patrie se peuplèrent de Saints Anachorètes auxquels sa piété le
porta à s'associer aussi. Dérobé aux yeux du monde, il vécut longtemps parmi ces hommes
dans un Désert entre l'Egypte et la Palestine. Mais Dieu ne voulut pas qu'il demeurât plus
longtemps caché aux hommes, il voulut récompenser ses vertus et le choisit pour être non
seulement le médiateur de la paix entre les Romains et les Sarrasins* mais l'objet même et la
cause principale de cette paix.
* Les Sarrasins ne tirent pas leur nom de Sara la femme d'Abraham comme ou le prétend à tort mais de
"sarrac" piller.
Ces barbares étaient alliés des Romains sous le règne de Constantin et de Julien mais après la
mort de leur roi ils rompirent cette alliance. Mauvie, Reine des Sarrasins, se mit à leur tête
déployant le courage et l'habileté d'un général et exerça de grands ravages dans les provinces
romaines depuis l'Egypte jusqu' à la Syrie. Elle défit les Romains dans plusieurs rencontres et
ceux-ci qui avaient d'ailleurs des guerres à soutenir dans le Nord et dans l'Orient et qui ne
furent pas toujours heureux dans leurs entreprises, se virent forcés d'envoyer des
ambassadeurs à la Reine pour lui demander la paix et le renouvellement de l'ancienne
alliance. Mauvie qui venait d'embrasser la Foi chrétienne, y consentit à condition qu'on lui
envoie le célèbre Ermite Moïse qui opérait tant de Miracles sur les frontières de la Palestine et
de l'Egypte afin de le nommer Evêque de son peuple et de son pays.
Une condition aussi facile ne dut pas déplaire aux négociateurs qui en informèrent aussitôt
l'empereur. Celui-ci, quoique porté pour l'arianisme, regarda cette proposition comme une
Faveur particulière du Ciel. On se mit sur-le-champ à la recherche de Moïse qui fut conduit à
Alexandrie pour y être sacré Evêque des Sarrasins. On lui présenta le faux patriarche Lucas
qui après avoir chassé Pierre, le successeur légitime de Saint Athanase, s'était servi des ariens
dont il était partisan pour usurper le siége patriarcal d'Alexandrie. Mais le Saint profita de
cette occasion pour faire éclater le zèle qu'il avait pour la pureté de la Foi et la discipline de
l'Eglise.

Lorsque Lucas s'approcha de lui pour lui imposer les mains, il lui déclara ouvertement sans
craindre ni les ariens ni l'empereur qu’il ne le reconnaissait pas pour un vrai pasteur de
l'Eglise, qu'il ne souffrirait pas qu'il lui mît sur la tête des mains criminelles comme les
siennes teintes du sang de tant de Saints qu'il avait fait mourir et que d'ailleurs une telle
imposition de mains étant nulle, elle ne pourrait lui conférer les dons du Saint-Esprit.
Les généraux, les officiers de l'Empereur et le peuple témoins naguères de sa grande humilité
lorsqu’on dut presque le forcer d'accepter la dignité épiscopale dont il se croyait entièrement
indigne, furent étonnés en le voyant alors opposer une résistance aussi courageuse à un
homme qui s'était rendu si redoutable par sa tyrannie et ses cruautés. Le faux patriarche luimême
ne s'attendait pas à cette noble franchise du Saint. Il cacha son dépit et chercha à le
gagner par de belles paroles selon lesquelles il avait tort de le condamner puisqu’il ne
connaissait pas sa Foi et qu’il se justifiait auprès de lui sous ce rapport et qu'il ne fallait pas
ajouter Foi à de faux bruits mais à ce qu'il allait entendre.
"Tes artifices ne prévaudront pas sur moi," répondit Moïse avec une Sainte Audace qui inspira
du respect à la foule qui l'entourait et lui imposa silence : "Tes actions sont là pour porter
témoignage de ta Foi. Tant de Serviteurs Zélés de Dieu condamnés aux mines, tant d'Evêques
exilés, tant de Prêtres et de Diacres livrés aux bêtes ou aux bûchers prouvent suffisamment
l'impiété de ta Foi. Celui qui croit vraiment en Jésus-Christ ne saurait commettre le moindre
de ces crimes."
Moïse termina ces reproches en faisant publiquement le serment de ne jamais se laisser sacrer
par un homme qui s'était déclaré le persécuteur des Evêques et de l'Église. Jamais l'orgueil du
faux patriarche n'avait éprouvé une humiliation comme celle-ci et il eut sans doute dans
l'emportement de sa fureur condamné à mort notre Saint s'il n'eût craint l'Empereur à qui il
devait tout et si le bien-être de l'État dont la paix dépendait de l'extradition du Saint, ne l'en
eût empêché.
Les grands de l'empire accompagnèrent donc notre Saint qui avait désiré être présenté aux
Evêques orthodoxes bannis à cause de leur Foi. Ceux-ci le sacrèrent et le regardèrent à double
titre comme leur frère; d'abord parce qu'il avait de leurs mains le Saint Sacre et ensuite parce
qu'il avait, au péril de ses jours, rendu un témoignage si glorieux à la Vérité devant le
persécuteur et l'ennemi de la Divinité de Jésus-Christ. Moïse se rendit aussitôt à l'endroit où le
Seigneur l'avait appelé. Par sa piété, sa doctrine et ses Miracles il convertit un grand nombre
d'infidèles à la religion de Jésus-Christ. Par sa prudence il entretint constamment la concorde
entre les Sarrasins et les Romains. Il est à présumer que Moïse remplit longtemps les
fonctions d'Evêque car les historiens lui attribuent une foule de conversions dans ce pays.
Cependant nous ne savons rien d'exact sur les heureux effets de son zèle intrépide ni sur les
nombreux Miracles par lesquels Dieu confirma sa mission apostolique.
Le seul fait de sa vie que nous venons de rapporter, a suffi pour lui mériter la Vénération de la
postérité. L'Église célèbre sa mémoire le 7 février quoiqu'on ne connaisse ni le jour ni l'année
de sa Naissance au Ciel.
SAINT EVEQUE LIVANE (OU LEVANGE, LIVIANUS, LIVANIANUS, LEVANGIUS)
DE SENLIS (+513)
Livane qui vivait au temps des invasions barbares (511), fut suscité de Dieu pour préparer et
pour voir se lever des jours meilleurs. Issu du sang romain et excellemment formé dès son
enfance selon la règle de la discipline chrétienne, il ne tarda pas à devenir en très peu de temps un homme accompli. Sa science, sa piété, sa prudence, son zèle pour la Foi et sa
compassion pour les malheureux, le rendaient remarquable à tous les yeux.
Après le Départ pour la Vraie Vie de Modeste, l’Evêque de Seuils, le clergé et le peuple ne
trouvèrent presque plus digne que lui de devenir leur pasteur dans des temps si troublés. Il
avait à peine pris la direction de son église lorsque Clovis accourut à la tète des bandes
farouches de ses Francs pour renverser la puissance romaine dans les Gaules et envahit le
territoire des Soissonais. Combien ces circonstances ajoutèrent aux misères des peuples,
surtout chez les habitants de Senlis voisins du théâtre des événements, on le comprend
facilement si l'en réfléchit aux calamités ordinaires des guerres et dans le cas présent, aux
avantages que remportèrent les barbares. Livane ne fut pas au-dessous des calamités de son
temps ni des obligations de sa charge.
Enflammé de zèle pour le progrès de la Vraie Toi, il fit tout pour convertir à la Foi de Jésus-
Christ les Francs à qui les propriétés romaines de son diocèse étaient échues en partage.
Appelé à Reims après la conversion du roi, il aida Saint Remi dans l'instruction et la
régénération des Francs. Corriger les abus qui s'étaient glissés à la faveur des perturbations
sociales, défendre les droits de l'Eglise, réformer les moeurs des clercs, faire observer les
jeûnes et les prières publiques suivant les prescriptions du Concile d'Orléans où il s'était rendu
avec trente autres Evêques, voilà qui occupa constamment son activité et il se consacra avec
Saint Remi et d'autres Evêques réunis en Concile à l'extinction du fléau de l'arianisme qui
s'était introduit subrepticement dans nos contrées.
La charité pour les pauvres n'était pas la moindre de ces vertus. Les armes des guerres étaient
posées. Il obtint que tous ceux qui présenteraient au Roi une lettre scellée de son anneau
pastoral, obtiendraient aussitôt la réparation des dommages à eux causée par les soldats. Il fut
comme un Ange de douceur parmi les barbares, de consolation parmi les affligés et de paix
dans les fureurs déchaînées de la guerre. Il fut infatigable dans la défense de la Foi.
Il veillait soigneusement à la conservation des Précieuses Reliques de Saint ltionl [???] pour
qui il avait une grande dévotion. Accompagné de Prélats et de grands officiers, le Roi Clovis
était venu en pèlerinage an tombeau du Saint en raison de la renommée de ses Miracles; il
demanda pour lui quelques parcelles de ses Précieux Restes. Livane entendit avec peine cette
demande mais n'osant pas contrarier le Roi, il priait Dieu de conserver incorrompu le corps du
Saint Pontife. Et en effet le sépulcre ayant été ouvert comme on essuyait d'arracher une dent à
l'aide d'une pince, tout à coup on vit s'écouler du sang. Ce signe fit comprendre au Roi qu'il ne
fallait par faire violence au Saint Corps qu’il se désista de son entreprise.
En partant, il ordonna que la basilique de Saint 4tieul [???] fût reconstruite avec plus de
magnificence et il fit don à cette église de propriétés considérables pour la subsistance du
clergé.
Livane naquit au Ciel le 19 d'octobre au début du sixième siècle, il fut honoré d'un culte
particulier non seulement à Senlis mais encore dans des pays éloignés. Le sang qui avait coulé
de la dent de Saint ifieul [???] ayant été soigneusement recueilli par Saint Livane et enfermé
dans une châsse, les habitants de Senlis l'avaient pieusement conservé jusqu'à la grande
subversion du rvrtae [???] siècle et célébraient la mémoire de ce Miracle le 7 février.
St Luc le Nouveau du Mont Steirion-Sts 4 tribuns et leurs 1003 serviteurs Martyrs à la suite
de St Pierre d'Alexandrie-Sts Adauques et les Martyrs de Phrygie-Sts Théopempte et ses
compagnons-St Aprion l’Evêque de Chypre-St Pierre de Monovaques-St Néomartyr Georges
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de Crète-St Maxime l’Evêque de Nole en Campanie (IIème siècle). -St Amance, Martyr en
Auvergne (époque inconnue).-St Chrysole, Arménien de nation (?), missionnaire, Martyr en
Flandre (vers 303). -St Parthenios l’Evêque de Lampsaque (IVème siècle). - Ste Julienne,
veuve à Bologne (430). -St Sarapion de Chypre. -Ste Mastridia de Jérusalem, ascète en
Palestine. -St Trisain, Irlandais de nation, Prêtre à Mareuil-sur-Marne (VIème siècle). -St Paul
III l’Evêque de Brescia (VIème siècle). -St Laurent, parent de l'empereur Zénon l’Evêque de
Siponto, ancienne ville de l'Apulie et instaurateur du culte de l'Archange Michel sur le mont
Gargan (545). -St Fidèle, originaire d'Orient l’Evêque de Mérida en Espagne (570). -St
Vullerm de Leaval, Prêtre à Morgex dans le Val d'Aoste, confesseur de l'Orthodoxie face à
l'arianisme (VIIème siècle). -St Richard, pèlerin anglais, mort à Lucques en Toscane (720). -
St Amulwin, Higoumène l’Evêque de Lobbes en Belgique (737). -St Luc le Nouveau, ascète
au mont Steirion ou Sotérion (Phocide 953).- St Alexandre, Prêtre, Martyr Russie 1938).-St
Viatcheslav, Martyr (Russie 1924).
Lecture de l’Epître
Pas de lectures ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lectures ce jour
RÉFLEXION - Voici la manière dont Saint Isidore de Péluse interprète les paroles suivantes
de la Sainte Ecriture :
"Deux femmes seront occupées à moudre le grain au moulin; une sera prise, l'autre laissée"
(Saint Matthieu 24, 4). Cela signifie que nombreux se dédient à la vie spirituelle mais avec
diverses intentions. Certains avec sincérité et persévérance et d'autres avec négligence et
vainement. Les premiers seront emmenés dans le Royaume de Dieu et les autres seront laissés
en plan.
Que signifie la prière de la Coupe? Et pourquoi est-ce que le Seigneur a prié pour que cette
Coupe de Souffrance soit éloignée de Lui? "Mon Père, s'il est possible que cette coupe passe
loin de Moi! Cependant, non pas comme Je veux mais comme Tu veux" (Saint Matthieu 26,
42). Cela signifie que nul ne devrait chercher les problèmes mais que lorsque les problèmes se
présentent à lui, le Chrétien devrait les accepter et les supporter avec courage.
Concernant les cinq vierges folles (Saint Matthieu 25), Saint Isidore dit : "En effet elles
avaient toutes conservé la Virginité mais elles ne possédaient pas les autres vertus, en
particulier la charité. La Virginité seule ne suffit pas à entrer dans le Royaume de Dieu. La
Virginité n'est d'aucun secours si la Vierge est orgueilleuse et égoïste."
Saint Nicolas Velimirovitch l’Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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