mardi 21 février 2012

Vie de Saint Innocent d'Irkutsk et autres Vies de Saints.

9 – 22 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Semaine des Laitages*
* semaine des laitages (laitages, oeufs, poisson, huile et vin)
Lecture de l’Epître
Pas de lectures ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lectures ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT EVEQUE TEILO (OU TELO, THELO, ELIAU, TELIO, TILIO, TLIO, TELIAU,
THELIAU OU THELO) DE LLANDAFF (+560) 25 novembre (en Bretagne) – 9 février (en Galles)
Teilo est un dérivé hypocoristique de Eliud (to-eliud) qui signifie "Oint de Dieu." Son
orthographe armoricaine a connu beaucoup de variations : on écrira en breton Telo et en
français Thélo, Théleau, Téliau, Théliau. Les Gallois conserveront quant à eux l'orthographe
unique de Teilo.
On l'honore en Angleterre, à Dol-de-Bretagne et dans une petite localité des Côtes d'Armor.
On ne sait rien de plus de cet Evêque du Pays-de-Galles. La Bretagne garde pieusement sa
mémoire dans bien des paroisses dont il est le titulaire de l'église sinon de la localité Saint
Thélo (F22460).
ou
Saint-Thélo tire son nom de Thélo ou Théliau, un Saint Evêque gallois de Landaff (au Pays de
Galles). Son père s'appelle Ensic et sa mère s'appelle Guenhaff. Thélo vient au monde vers
l'année 485 (dans la partie méridionale de l'Angleterre, près de la ville de Monmouth) et
accoste à Dol (Ille-et-Vilaine) où il est accueilli vers 549 par l'Evêque Samson. Sa Naissance
Céleste est assez communément fixée aux années 560 ou 565. A noter qu'il avait été sacré
Evêque de Landaff pour remplacer son maître, Saint Dubrice, l'année 520 et il est remplacé
sur le siège de Landaff par son neveu Saint Oudocée.
Il est le Saint Protecteur de Landeleau, de Leuhan, de Saint-Thélo et de Montertelot, des villes
galloises de Llandaff, Llandeilo, Penalun etc. Il est fêté le 9 février dans ses paroisses et
patronne chaque année, à la Pentecôte, la célèbre troménie de Landeleau où ses Précieuses
Reliques sont portées en procession tout autour de la paroisse.
ou
Noble Gallois, cousin de Saint David de Galles (Saint Dewi). Il remplacera sept ans durant
Saint Samson comme Evêque de Dol. Ensuite il retourna au Pays de Galles et suite à la
Naissance Céleste de Saint David, il deviendra Evêque, transférant le siège épiscopal de
Menevia à Llandaff. Puis reviendra en Bretagne, à Landeleau (Finistère). Parmi les Saintes
Reliques, cette église-là conserve une auge de pierre qui aurait été son lit. Il repartit à nouveau
pour le Pays de Galles et s'y endormit en entre 560 et 604 selon. Fête le 25 novembre en
Bretagne et 9 février au Pays de Galles et en certains lieux de Bretagne.

ou
Né près de Penally près de Tenby, Pembrokeshire; endormi vers 580. Saint Teilo était
largement vénéré dans le Pays de Galles et la Bretagne méridionale. Son nom peut être écrit
Teilio, Teilus, Thelian, Teilan, Teilou Teliou Elidius, Eliud, Dillo ou Dillon. Il était sans
aucun doute un homme d'église influent dont la principale fondation monastique et le centre
de son ministère étaient Llandeilo Fawr dans le Carmarthenshire.
Teilo a été instruit par Saint Dyfrig (Dubricius) et un Paulinus, probablement Paul Aurélien
par qui il a rencontré Saint David (Dewi). Pendant qu'il était à l'école, ses camarades avaient
suggéré que son nom viendrait du mot grec 'helios', le soleil et il n'y a aucun doute qu’il est à
considérer comme une flamme ardente, illuminant et réchauffant l'Eglise du Pays de Galles.
Saint Teilo est allé avec Saint David et Saint Paterne en pèlerinage à Jérusalem et partage
avec eux le titre des "Trois Visiteurs Bénis de Grande-Bretagne." Pendant le "fléau jaune,"
appelé ainsi "parce que tous ceux qu'il touchait, il les laissait jaunes et exsangues," il est allé
en Bretagne et est resté avec Saint Samson à Dol. Là-bas ils "ont planté un grand verger
d'arbres fruitiers, long de trois "miles," reliant Dol à Cai qui est toujours appelé d'après leurs
noms." Après quelque temps passés avec son ami Saint Samson à Dol, il a été l'hôte de Budic
le roi de Bretagne qui avait épousé sa soeur Anaumed. Après sept ans et sept mois, il est
retourné à Llandaff, emmenant son neveu Oudoceus avec lui qui devait plus tard lui succéder.
ou
La majeure partie des écrits concernant Saint Teilo a été composée aux intérêts du siège
médiéval de Llandaff qui le réclamait comme son deuxième Evêque. Vers 1130, Geoffrey
(Galfridus), prêtre papiste de Llandaff, a composé une "vita" de Teilo sous forme d'un
sermon. Une version plus longue de cette vie, altérée pour ajouter l'importance au diocèse de
Llandaff, se trouve dans le "Liber Landavensis." Teilo est le protecteur co-titulaire de la
cathédrale de Llandaff avec les Saints Pierre, Dubricius et Oudoceus (Euddogwy). Ce dernier
était le neveu de Teilo et son successeur à Llandaff.
Les Evangiles de Saint Chad" (écrits dans le Sud-Ouest de Mercia +/- vers 700) sont devenus
la propriété d'une église de Saint Teilo; des notes marginales montrent qu'au neuvième siècle,
Teilo était vénéré dans le Pays de Galles méridional comme le fondateur d'un monastère
appelé la "Familia Teliavi." Le livre lui-même a été considéré comme appartenant à Teilo; la
malédiction de Dieu et du Saint est invoquée sur ceux-là qui ne respecteraient pas les accords
qui y sont contenus.
Une des paroles de sagesse attribuées à Saint Teilo est, "ce n'est pas bon de combattre contre
Dieu," et il est réputé avoir répondu la question de Saint Cadoc "quelle est la plus grande
sagesse dans un homme?" avec les mots, "se retenir de blesser autrui quand en a le pouvoir."
Quand le Saint s'endormit à Llandeilo Fawr le clergé discuta contre ceux de Penaly et
Llandaff pour la conservation de son corps mais finalement ils consentirent à laisser la
décision à Dieu. Le lendemain matin ils découvrirent que le corps était devenu trois corps et
que donc ils pourraient en conserver un entier pour Précieuse Relique. Son biographe fait
comprendre que pour lui, le véritable corps est allé à Llandaff et a été transporté dans la
cathédrale actuelle. Il repose sur le côté Sud du presbytère, en dessous d'une fenêtre normande
avec une effigie d'un évêque sur le tombeau qui date du quatorzième siècle. Le tombeau de
Saint Teilo, sur lequel on prête des serments, est dans la Cathédrale de Llandaff. Il a été
ouvert en 1850. L'intérieur il y avait un dossier d'une autre ouverture, en 1736 : "la personne
ensevelie a l'air d'être Evêque par son bâton pastoral et sa ceinture." Le bâton s'est désintégré
mais la crosse d'étain est restée. Dans les temps médiévaux c'était la coutume de prêter des
serments solennels "sur le tombeau de Saint Teilo et sur toutes les Saintes Reliques présentes
dans l'église.
Hors du Pays de Galles, Saint Teilo est surtout vénéré à Landeleau (diocèse actuellement
papiste de Quimper), Bretagne. Sa fête est toujours observée dans l'archidiocèse de Cardiff et
sur l'Île de Caldey.
Tropaire de Saint Teilo ton 4
Comme une fontaine de la Vraie Foi,/
tu as répandu les eaux vivifiantes du Salut, Ô Hiérarque Teilo./
C'est pourquoi, nous t'implorons,/
intercède auprès du Christ Notre Dieu/
afin qu'Il sauve nos âmes.
Kondakion de Saint Teilo ton 1
Ô Enseignant de la Pure Doctrine, joie des monastères/
et compagnon du pèlerinage de Saint Dewi vers Jérusalem,/
durant lequel tu fus élevé à l'épiscopat, Très Pieux Père Teilo,/
nous célébrons en ton honneur, priant d'obtenir la Grâce pour marcher dans tes pas.
SAINT ALTON (OU ALTO) D'ALTMUNSTER (+ 760)
5 septembre – 5 janvier - 9 février (Allemagne)
Alto était Moine et Irlandais ou Ecossais. Il a traversé l'Allemagne vers 743 et vécut comme
Ermite dans une forêt proche d'Augsburg. Le Roi Pépin, entendant parler de la Sainteté
d'Alto, lui a donna la terre là-bas sur laquelle Alto fonda le Monastère d'Altomuenster, en
Bavière Supérieure. Saint Boniface en consacra l'église en 750. En l'an 1000, selon la
tradition, Alto apparut dans une vision au Roi de Bavière et lui a demanda de restaurer
l'abbaye, ce que fit le Roi. Altomuenster qui a été une abbaye de brigittines (moniales
papistes) durant cinq siècles, existe encore.
Dans l'iconographie, Saint Alto est représenté en Evêque avec le Christ-Enfant et un calice.
De temps en temps il est montré avec Saint Virgile de Salzburg ou Sainte Brigitte.
SAINT CRONAN LE SAGE (+8°.S.)
Le Saint Evêque irlandais Cronan est appelé "le sage" en raison de sa connaissance des Saints
Canons. C'était un grand Liturge et de grande humulité. Cronan est peut-être identique à Saint
Ronan Evêque de Lismore.
ou
SAINT CUARAN (OU CURVINUS, CRONAN) LE SAGE L'EVEQUE EN IRLANDE
PUIS MOINE A IONA (+700)
Evêque irlandais connu pour sa sagesse, Saint Cuaran a dissimulé son statut épiscopal afin de
devenir simple Moine à Iona où il fut quand même reconnu par Saint Columba.
SAINTS HIÉROMARTYRS MARCELLUS ÉVÊQUE DE SICILE, PHILAGRIOS DE
CHYPRE ET PANKRATIOS DE TAORMINA, DISCIPLES DU SAINT APÔTRE PIERRE
(+1°.S.)
The PriestMartyrs Marcellus, Philagrios and Pankratios were disciples of the holy Apostle
Peter and were made bishops by him: Saint Marcellus – of Sicily, Philagrios – of Cyprus, and
Pankratios – of Tauromeneia. For spreading the faith of Christ amongst the pagans they
received a Martyr's end.
9 février – 9 juillet
SAINT HIÉROMARTYR PANCRACE L'EVÊQUE DE TAORMINA EN SICILE (+1°.S.)
L'Evêque et Hiéromartyr Pancrace de Taormina naquit quand Notre Seigneur Jésus-Christ
était encore physiquement présent dans ce monde. Les parents de Pancrace étaient natifs
d'Antioche. Entendant la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le père de Pancrace prit son jeune
fils avec lui et partit pour Jérusalem afin de voir le Grand Enseignant de lui-même. Les
Miracles l'époustouflèrent et quand il entendit le Divin Enseignement, il crut dans le Christ
comme Fils de Dieu. Il devint un des proches des Disciples du Seigneur, en particulier du
Saint Apôtre Pierre.
Après l'Ascension du Sauveur, un des Apôtres vint à Antioche et baptisa les parents de
Pancrace ensemble avec toute leur maisonnée. A la mort des parents de Pancrace, il se défit
des biens qu'il avait hérités et partit pour le Pont où il commença à vivre dans une caverne,
passant ses journées en prière et en profonde Contemplation. Le Saint Apôtre Pierre, pendant
qu'il était dans la région, visita Pancrace à Pontus. Il le prit avec lui à Antioche puis en Sicile
où le Saint Apôtre Paul se trouvait alors. Les Saints Apôtres Pierre et Paul établirent Saint
Pancrace Episcope de Taormina en Sicile.
Il oeuvra avec zèle pour l'illumination chrétienne du peuple. En à peine un mois, il construisit
une église où il célébra les Divins Offices. Le nombre des croyants grandit rapidement et
bientôt presque tous les habitants de la ville de Taormina et des villes voisines accepta la
Vraie Foi.
Saint Pancrace gouverna son troupeau en paix durant de nombreuses années. Cependant, des
païens complotèrent contre le Saint et profitant d'un moment approprié, ils se jetèrent sur lui
et le lapidèrent. C'est ainsi que Saint Pancrace finit sa vie en Martyr.
Les Précieuses Reliques du Saint se trouvent dans l'église qui porte son nom à Rome. Il est
aussi commémoré au 9 février avec d'autres Saints : les Hiéromartyrs Marcellus, Philagrios et
Pankratios étaient disciples du Saint Apôtre Pierre et furent sacrés Evêques par lui : Saint
Marcellus de Sicile, Philagrios de Chypre. Comme eux, Pancrace reçut la Couronne du
martyre pour avoir répandu la Vraie Foi du Christ parmi les païens.
SAINT EMILIEN (OU MILHAN) DE TARRAGONE (+574)
12 novembre – 9 février (avec Saint Brachio)
Ermite à Tarazona en Aragon, sa vie fut rédigée par le Saint Evêque Braulion de Saragosse. Il
était Prêtre de la paroisse de Vergeye, son pays natal mais des critiques et des calomnies le
poussèrent à l'exil. Il se retira dans la solitude d'un ermitage qui porte désormais son nom,
San Millan. Grand amateur de musique, il aimait à chanter les Louanges de Dieu en jouant de
la cithare. Avec le temps, les ermitages qui se construisirent autour du sien devinrent un
véritable monastère.
C'est sur les hauteurs de La Cogolla en Castille que vers 574 Saint Émilien quitta cette vie
après avoir embrasser la vie monastique d'abord en Ermite puis dans le clergé. Toujours
généreux envers les pauvres, Notre Seigneur lui avait donné le don de prophétie.
SAINT BRACHIO (OU BRACHION, BRAQUE), HONORE A MENAT EN AUVERGNE
(+ 576)
Originaire de la Touraine, il est un des serviteurs de Sigivald, le Comte de Clermont et parent
de Thierry le roi d'Austrasie et d'Auvergne. Au cours d'une partie de chasse, il rencontre
l'Ermite Saint-Emilien avec qui il a une conversation déterminante pour son avenir puisqu'elle
l'incite à changer de vie pour se consacrer à Dieu. Il devient alors le disciple de Saint-Emilien,
reprend son ermitage lorsqu'il remit son âme à Notre Seigneur et le développe jusqu'à le
transformer en grand monastère grâce aux terres qui lui ont été données par Ramichilde, la
fille de Sigivald.
ou
Saint Braque naquit au Pays de Touraine pour le monde et pour le Ciel, en Auvergne. Il passa
une partie de sa jeunesse au service du Comte Sigivald de Clermont et proche parent de du roi
Thierry d'Austrasie et d'Auvergne. Son exercice ordinaire était la chasse. Il se portait sauvent
dans les forêts de Pent-Gibaut avec son équipage. Un jour, ayant lâché ses chiens après un
sanglier, ils le poursuivirent à cor et à cri jusqu'à la cabane de Saint Emilien qui s'était retiré
dans cette forêt pour y vivre écarté du commerce des hommes.
Le sanglier poursuivi furieusement par la meute, se rendit promptement dans l'enclos de
l'ermitage du Serviteur de Dieu, connu dans son fort avec la même assurance que s'il se fût
retiré dans sa bauge.* Témoin de cette chose extraordinaire, le jeune homme aborda le Saint
Ermite et s'entretint avec lui.
* La bauge est un système constructif monolithique en terre crue empilée. La terre est dans un état plastique,
généralement mélangée à des fibres végétales ou animales. Les surfaces verticales sont dressées par découpe
après un court temps de séchage alors que le matériau n'est pas trop dur. Ce type de construction revient
aujourd'hui sur le devant de la scène comme construction écologique puisque les matières premières sont
prélevées sur le site même et que les murs en terre et végétaux isolent correctement et possèdent une grande
inertie thermique.
Toute la conversation de Saint Emilien porta sur le néant du monde et sur la douceur et
l'avantage du service du Bien. Le jeune homme s'en alla fort ému et tout pensif. Sa résolution
n'était pas encore prise de renoncer au monde qu'il aimait comme on l'aime à cet âge mais
l'oeuvre de cette grande conversion était commencée; une première impulsion venait d'être
donnée, elle ne devait plus s'arrêter jusqu'au complet changement de ce jeune coeur. Braque,
travaillé par la Grâce, sortait de son lit deux ou trois fois la nuit et se prosterna en pleurs,
priant Dieu de lui venir en aide dans ses difficultés.
C'est ainsi qu'il se fortifia dans la volonté de se donner au Bien. Or, il ne savait pas encore lire
mais s'étant fait tracer quelques lettres sur un papier, il les étudie très assidûment et les sut
très vite. Chaque fois que des ecclésiastiques venaient au palais de son maître, il s'adressait
aux plus jeunes et les suppliait de lui donner une leçon, si bien que dans peu de temps, il
apprit à bien lire. Cependant, Sigivald parti de ce monde, Braque jugea qu'il était temps pour
lui-même de s'en éloigner pour aller faire le sacrifice de sa vie à Son Créateur.
Pour cela, il se jeta entre les mains de Saint Emilien, son premier maître, sans la conduite de
qui il fit deux ans de noviciat, apprit tout le psautier par coeur et se façonna tellement à la vie
solitaire que son maître le jugea capable de régir son ermitage après sa Naissance au Ciel,
bien qu'il eût d'autres Moines qui avaient fait une plus longue profession de la solitude que
lui. Sous sa direction, l'humble ermitage devint un grand monastère pour le développement et
l'entretien duquel Bamichilde, fille de Sigivatd, lui donna plusieurs terres et possessions
importantes.
SAINT EVÊQUE BRANWALLADER (OU BRANWALADER, BRANWALATOR,
BRELADE, BREWARD) DE JERSEY (+6°.S.) 19 janvier (translation) – 9 février – 6 juin
Saint Branwallader était un Moine celtique ou gallois qui aurait été Evêque de Jersey. On
pense que Branwallader oeuvra avec Saint Samson en Cornouailles et dans les Îles de la
Manche où on garde sa mémoire à Saint Brelade sur Jersey. Il aurait peut-être aussi
accompagné Saint Samson en Bretagne dans le Nord de la France. Dans le martyrologe
d'Exeter, Branwallader est mentionné comme fils du Roi Kenen de Cornouailles.
Le Roi Athelstan qui fonda l'Abbaye de Milton dans le Dorset obtint quelques Vénérables
Reliques du Saint (un bras ou le Chef) de clercs bretons fuyant les envahisseurs nordiques et
les transféra à l'Abbaye de Milton en 935. William Worcester affirma que le corps se trouvait
à Branston; Devon et Leland se référaient à une chapelle de Saint-Breward près de Seaton.
Le culte de Saint Branwallader a été puissant à partir du dixième siècle quand on retrouva son
nom dans les Litanies. Sa fête fut observée à Winchester, Exeter et en Cornouailles. En
Bretagne, il fut parfois confondu avec Saint Brendan et Saint Brennock.

SAINT MARTYR NICEPHORE À ANTIOCHE (+257)
Dans la ville d'Antioche de Syrie vivaient, sous le règne de Valérien et de Galien (253-260),
un Prêtre nommé Sapricius et le simple Chrétien Nicéphore liés d'une si forte amitié qu'on eût
dit qu'ils n'avaient qu'une seule âme, un seul coeur et une seule volonté. Il advint pourtant que,
par la malice du démon, cette amitié se changea en une haine implacable. Après quelque
temps Nicéphore, revenant à lui-même et réalisant que rien n'est plus précieux aux yeux du
Seigneur que la charité mutuelle et la réconciliation de ceux qui ont été séparés par la haine du
diable, envoya à plusieurs reprises des amis vers Sapricius afin de lui demander de lui
pardonner pour l'Amour du Christ. Mais à chaque fois, ces émissaires de la paix se heurtèrent
au coeur endurci du Prêtre qui, transgressant le commandement du Seigneur, continuait
d'offrir le Saint Sacrifice sans se réconcilier avec son frère (cf. Mat. 5:22). L'humble
Nicéphore décida alors d'aller en personne se jeter aux pieds de l'impitoyable Sapricius dans
l'espoir de l'attendrir. Mais celui-ci passa son chemin, sans même jeter un regard sur son ami
prosterné.
Sur ces entrefaites, la persécution contre les Chrétiens s'étant ranimée, Sapricius fut arrêté et
traduit devant le tribunal du proconsul. Il confessa avec fermeté qu'il était Prêtre chrétien et
qu'il préférait la mort plutôt que de sacrifier aux faux "dieux." Comme il restait inébranlable
sous la torture, il fut condamné à être décapité. Pendant qu'on le conduisait vers le supplice,
Nicéphore, inquiet de voir son ami sacrifier ainsi vainement sa vie au Nom du Christ alors
qu'il était séparé de son frère, vint se jeter devant lui en criant : "Martyr du Christ, pardonnemoi
les fautes pour lesquelles tu es fâché contre moi!" Froid et insensible comme la pierre,
Sapricius continua son chemin. Nicéphore, sans se décourager, alla l'attendre à un autre
endroit et renouvela sa demande sous les quolibets des soldats de l'escorte mais sans plus de
succès. Il répéta encore une fois sa démarche quand le cortège arriva sur les lieux de
l'exécution, en versant un flot abondant de larmes mais il ne trouva pour réponse que la colère
et les injures du supposé futur Martyr.
Au moment même où le bourreau tenait le glaive levé et où la couronne inflétrissable du
Martyr s'apprêtait à descendre du Ciel, Dieu retira Sa Grâce de l'indigne Sapricius qui se
tourna soudain vers le bourreau et lui demanda : "Pourquoi donc veux-tu me couper la tête?"
– "Parce que tu refuses de te soumettre aux ordres de l'empereur et d'adorer les idoles." – "Ne
me fais pas mourir pour cela," reprit-il lâchement, "je suis prêt à sacrifier aux dieux."
Nicéphore s'écria en pleurs : "Non, mon Frère bien-aimé, ne fais pas cela! Ne perds pas une
couronne que tu as préparée par tant de souffrances en reniant ainsi le Seigneur!" Mais celui
qui était resté si opiniâtrement sourd aux propositions de paix de son ami ne l'écouta pas
davantage et resta obstiné dans sa résolution. Nicéphore se tourna alors vers le bourreau, en
s'écriant : "Je suis Chrétien. Je crois en Notre Seigneur Jésus-Christ que celui-ci vient de
renier. Laissez-le aller et faites-moi mourir à sa place!"
On rapporta la chose au gouverneur qui ordonna de relâcher Sapricius et d'exécuter Nicéphore
à sa place. Celui-ci posa joyeusement sa tête sur le billot et offrit sa vie, à l'Imitation du Christ
pour celui qui avait perdu, à cause de son orgueil et de sa dureté de coeur, la récompense de
tous ses combats. En partant au Ciel pour recevoir la Couronne de Gloire, Saint Nicéphore
laissa aux Chrétiens l'illustration vivante de ces paroles prononcées par l'Esprit Saint : "Quand
je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien." (I Cor.
13:3). Et "Si vous ne pardonnez pas aux autres les offenses que vous en avez reçues, votre
Père Céleste ne vous pardonnera pas non plus les fautes que vous commettez (...) Car on se
servira pour vous de la même mesure dont vous vous serez servie envers les autres" (Mat
6:14; 7:2).
SAINT MOINE NIKIPHOR DU LAC DE VAZHE (VOLOGDA) (+1557)
The Monk Nikiphor of Vazheozersk came to the monk Alexander of Svir' (Comm. 17 April)
in the year 1510 and was warmly received by him. In 1518 he made a visit, with the blessing
of his mentor, to Kirill of Novoezersk (Comm. 4 February). When Nikiphor approached New-
Lake (ie. Novo-ezero), he was fatigued by his long journey and laid down in the darkness and
fell asleep. Saint Kirill through his perspicacity hastened by boat to row across the lake and
awoke him. The monk Nikiphor spent eight days in spiritual conversation with the Saint.
Nikiphor then journeyed to Kiev to venerate the relics of the Pechersk Saints.
Upon his return, and with the blessing of the monk Alexander, he settled at Vazheozersk, –
there where the monk Gennadii pursued asceticism. Saint Nikiphor raised up the Church of
the Transfiguration and a monastery there, in which he established community life, and
pursued asceticism until his own death.
In the second half of the XIX Century in the Zadne-Nikiforovsk wilderness was built a church
in the name of the monks Nikiphor and Gennadii of Vazheozersk. The relics of the Saints
were put to rest under a concealed place in the monastery established by them.
SAINT MOINE GÉNNADIUS DU LAC DE VAZHE (VOLOGDA) (+1516)
The Monk Gennadii of Vazheozersk was the son of rich parents but, having given away
everything, he became a disciple and novice under the monk Alexander of Svir' and pursued
asceticism with him as an hermit at the river Svira. Afterwards, with blessing of the monk
Alexander, he went to Vazheozersk, located 12 versts from the Svir' monastery. And here,
having built a cell, he spent his solitary ascetic life with two of his disciples.
Before death the monk Gennadii told his disciple: "At this place shalt be a church and
monastery." The ascetic reposed on 8 January 1516
26 novembre (repos) – 9 février (invention)
SAINT INNOCENT I EVÊQUE D'IRKUTSK (+ 1731)
Issue de l’aristocratie, le Saint Evêque Innocent d'Irkutsk, (Jean dans le monde) descendait de
la famille Kulchitsky. Ses parents déménagèrent de Volhynia vers la région de Chernigov au
milieu du dix-septième siècle. Le Saint naquit vers 1680 et reçut son instruction à l'Académie
théologique de Kiev. Il accepta la tonsure monastique en 1710 et fut nommé instructeur à
l'Académie de Moscou pour le slavon, le latin et le grec ainsi que comme préfet et professeur
de théologie.
En 1719 Saint Innocent partit pour Saint Pétersbourg à la Laure Saint-Alexandre-Nevsky et
fut nommé aumônier en chef de la Marine. En 1720 il servit comme vice-recteur de la Laure
Alexandre Nevsky.
Le 14 février 1721, le Hiéromoine Innocent fut consacré comme Evêque de Pereyaslavl et
nommé à la Mission théologique pékinoise mais le gouvernement chinois refusa de le laisser
entrer dans le pays parce que la Commission Sénatoriale pour les Affaires Etrangères l'avait
indiscrètement qualifié de "personne fort spirituelle, un grand seigneur." Le Saint fut forcé de
passer trois ans à Selingin à la frontière chinoise, souffrant nombre de privations en raison de
l'incertitude de sa position et peiné par le désordre régnant dans le gouvernement civil en
Sibérie. Les erreurs diplomatiques de la Mission russe en Chine commises par le comte
Raguzinsky et les intrigues de l'Archimandrite d'Irkutsk Antoine Platkovsky menèrent à la
nomination de l'Archimandrite Antoine en Chine. Par décret du Saint-Synode, Saint Innocent
fut nommé en 1727 Evêque d'Irkutsk et Nerchinsk et c’est ainsi qu’il en vint à gouverner les
diocèses nouvellement formés.
La proximité de la frontière chinoise, l'étendue et le peu de population de ces diocèses, la
grande diversité de nationalités (Buryat, Mongol et autres), la plupart non-éclairées par la Foi
chrétienne, le manque de routes et la pauvreté, tout concourut à rendre le travail pastoral de
Saint Innocent accablant et sa vie entière pleine de privations. Par une étrange négligence du
sénat, il ne reçut pas le moindre argent jusqu'à sa Naissance Céleste et il endura
subséquemment des manques extrêmes. Dans ces conditions de maigres ressources, le
Monastère de l'Ascension d'Irkutsk maintint pourtant deux écoles ouvertes sous sa direction,
une mongole et une russe. Le souci constant du Saint était dirigé vers ces écoles : sélectionner
d'enseignants à la hauteur de leur tâche et fournir les livres et vêtements nécessaires ainsi que
toutes les autres provisions pour les étudiants.
Le Saint oeuvra sans se lasser à l’organisation de son éparchie et à en renforcer la vie
spirituelle. Ses nombreux sermons, lettres pastorales et directives en rendent témoignage.
Dans son travail et ses privations, Saint Innocent trouva la force spirituelle, l'humilité et la
clairvoyance.
Au printemps 1728, la région du Baïkal commença à souffrir d'une sécheresse. La famine
causée à une maigre récolte de blé avait déjà menacé le diocèse dès 1727. Avec la bénédiction
du Saint Hiérarque, en Mai, les églises d'Irkutsk et de la région commencèrent à célébrer un
Moleben à chaque Liturgie pour obtenir la fin de la sécheresse. Les samedis, ils chantaient
une Acathiste à la Mère de Dieu et les dimanches ils célébraient un Moleben. "Les
supplications," disait le Saint, "se termineront à la Fête de Saint Elie." En effet ce jour-là
précis, un formidable orage éclata à Irkutsk avec de si fortes pluies que les rues de la ville en
débordaient, jusqu'à hauteur de genoux d'homme et ainsi s'arrêta la sécheresse.
Par les efforts de Saint Innocent, on entama la construction d'une église en pierre pour
replacer celle en bois au Monastère de l'Ascension et les frontières de l’éparchie furent
élargies et incorporèrent non seulement Selingin mais aussi les environs de Yakutsk et Ilimsk.
Le Saint qui n'était pas de santé robuste et sous l'influence du rude climat et de ses afflictions,
partit vers le Seigneur à un âge plutôt jeune (51). Il se reposa le matin du 27 novembre 1731.
En 1764, durant les travaux de restauration de l'église Tikhvin du monastère, on retrouva le
corps du Saint incorrompu. Nombre de Miracles eurent lieu non seulement à Irkutsk mais
aussi en d'autres lieux de Sibérie fort distants pour tous ceux qui venaient s'assembler auprès
du Saint en priant. Ceci amena le Saint-Synode à élever les Précieux Restes et à glorifier le
Saint en 1800.
En 1804, on établit un jour de fête pour célébrer sa mémoire dans toute la Russie au 26
novembre, du fait que l'Icône de la Mère de Dieu du Signe est commémorée au jour de son
Repos (27 novembre). Saint Innocent est aussi commémoré le 9 février.
En 1921, les Précieuses Reliques de Saint Innocent furent retirées de leur cercueil et placées
dans un "musée anti-religieux" soviétique. En 1939, elles furent déplacées vers un autre
musée à Yaroslav et exhibée comme "restes momifiés d'un homme inconnu." En 1990, elles
furent ramenées dans le Monastère Tolga nouvellement rouvert dans le diocèse de Yaroslava.
En septembre 1990, les Saintes Reliques arrivèrent à Irkutsk et furent placées dans la
cathédrale, à la grande joie de tous les fidèles.
SAINT ARCHEVEQUE DE ANSBERT DE ROUEN, CONFESSEUR (+ 695)
Ansbert naquit à Chaussy-sur-Epte dans le Vexin français, sous le Règne de Clovis II et de la
Reine Bathilde. Son père, Siwin, engagé dans les armées et admis dans le conseil des Rois, ne
songeait qu'à assurer son avenir temporel. Son premier souci fut de donner à Ansbert pour
épouse une cousine germaine de Lambert l'Abbé de Fontenelle. La jeune fille se nommait
Angadrèsme et n'avait aucune inclination pour le mariage. Elle consentit aux fiançailles pour
ne point contrarier ses parents mais déclara à Ansbert qu'elle désirait garder sa Virginité.
Ansbert était dans les mêmes dispositions. Tous deux purent faire agréer aux parents la
rupture des fiançailles. Obligé de demeurer quelque temps encore au palais de Clotaire III,
Ansbert s'y éleva au rang de référendaire mais bientôt il renonça à tous les honneurs de ce
monde et prit l'habit monastique à l'Abbaye de Fontenelle alors gouvernée par Saint
Wandrille. En peu de temps Ansbert après avoir fait son noviciat et prononcé ses voeux, se
prépara à recevoir les ordres sacrés. Ordonné Prêtre par le Saint Evêque Ouen de Rouen, il se
lia avec ce Saint Prélat d'une affection qui se développa dans la suite. Le Moine Ansbert, plein
d'un zèle ardent pour le travail des mains, était en même temps un lettré comme on pouvait
l'être aux temps mérovingiens.
Au Départ Céleste de Wandrille, en 668, Lambert lui succéda mais celui-ci fut élevé sur le
siège de Lyon vers 677 et ce fut Ansbert qui fut fait Abbé de Fontenelle à la satisfaction de
tous. Il ne négligea rien pour remplir dignement cette charge et il sut partager ses soins entre
le spirituel et le temporel. En particulier, il fit bâtir un hôpital pour douze vieillards et assura
leur entretien; il établit ensuite deux autres logements pour les pauvres, entretint huit de ceuxci
dans chaque chambre, voulant qu'en retour ils assistassent à l'Office de la nuit et du jour,
entendissent la Divine Liturgie afin d'y prier pour le Salut du peuple chrétien. Supérieur de la
communauté, il s'y montrait le plus humble de tous les Moines, pauvre en son vêtement,
frugal en sa manière de vivre, chaste en toutes ses actions, éclatant par la sérénité de son
visage et la lumière de son esprit, admirable par sa patience, par les effets de sa charité, par
ses larges aumônes. Deux ans après son élection comme Abbé, Ansbert alla fonder une
nouvelle abbaye à Donzère en Dauphiné dans une terre que le Roi Thierry III avait donnée à
son prédécesseur. Il rentra dans son monastère pour reprendre le gouvernement de sa
communauté.
L'Evêque Ouen de Rouen aimait à venir souvent à Fontenelle pour s'y recueillir dans le
silence de la retraite. Ce fut, durant une de ces visites que l'Abbé Ansbert lui adressa en guise
de compliment un petit poème-acrostiche récemment retrouvé. A la Naissance Céleste de
l'Evêque de Rouen en 684, Ansbert se trouva parmi les nombreux Ecclésiastiques venus à ses
funérailles. Les habitants le remarquèrent, songèrent à en faire leur Evêque et envoyèrent surle-
champ des députés au Roi Thierry pour le demander. Le Roi y consentit avec joie, le
peuple acclama aussitôt Ansbert, auquel il fallut faire violence pour obtenir son consentement.
Il fut sacré par l'Archevêque Lambert de Lyon.
Dès son entrée dans sa ville épiscopale, il donna des preuves de sa générosité, honorant
spécialement dans les pauvres, Jésus-Christ qui s'est fait pauvre pour notre amour, consacrant
à la réparation des églises la part des revenus qui lui appartenait comme Evêque. En 688, le
jour de l'Ascension, il fit une première élévation du corps de Saint Ouen et plaça les Reliques
de son prédécesseur derrière le Maître-Autel de la basilique de Saint-Pierre. Durant la
cérémonie, Ansbert fut atteint en plein Office d'un accès de fièvre qui fit craindre pour ses
jours. Suivant une heureuse inspiration, il appliqua sur son corps le linge qui avait enveloppé
les Reliques et la fièvre disparut. Le 7 mai de chaque année, on célébra l'anniversaire de cette
cérémonie qui avait été comme la Glorification de Saint Ouen et l'inauguration officielle de
son culte.
Peu de temps après, Dieu permit qu'Ansbert connût l'épreuve de la persécution. Une guerre
civile s'éleva entre les seigneurs à propos d'un partage à établir dans le royaume des Francs.
Le maire du palais d'Austrasie, Pépin d'Herstal, s'était rendu maître de tout le pays au
préjudice de Thierry. Des esprits inquiets et remuants accusèrent l'Evêque Ansbert auprès de
Pépin et prétendirent qu'il avait favorisé ses ennemis Varaton et Gislemer. Pépin, trop crédule,
exila l'Evêque et le fit conduire au Monastère de Hautmont en Hainaut, sur la Sambre. Au
bout de quelque temps, Pépin mieux instruit par l'Abbé de Hautmont, autorisa Ansbert à
rentrer dans son diocèse. L'Evêque qui connaissait les desseins de la Providence car un Ange
l'avait averti de sa fin prochaine, fit remercier le maire du palais et lui demanda seulement de
permettre qu'après son Départ Céleste son corps fût porté au Monastère de Fontenelle où il
avait reçu l'Habit Angélique. Quelques jours plus tard et étant encore à Hautmont, il fit
convoquer les Moines pour la célébration de la Divine Liturgie, reçut la Communion, donna
la bénédiction aux assistants, se munit lui-même du Signe de la Croix et s'endormit
paisiblement dans le Seigneur.
La Translation se fit en effet conformément au désir d'Ansbert et le corps fut déposé à
Fontenelle dans l'église Saint-Paul : c'est à quoi se rapportent les mentions du martyrologe
hiéronymien au 9 et au 10 mars, c'est-à-dire trente jours après l'endormissement. De
nombreux Miracles marquèrent la Translation. Le 31 mars 704, les corps d'Ansbert et de
Wandrille furent portés de l'église Saint-Paul dans l'église Saint-Pierre. Les ravages des
Normands occasionnèrent une troisième Translation au neuvième siècle. Ses Saintes Reliques,
portées en un village du Ponthieu, passèrent successivement à l'Abbaye de Saint-Chéron, au
pays chartrain puis à Boulogne puis à Blandigny, près Gand (944). En 1578, ses Précieuses
Reliques furent détruites par les gueux de Flandre.
SAINT EUMACHE (OU CHAMASSY) DU PERIGORD (+6°.S.)
Natif de Périgueux dans une pauvre famille, il fut mis au service d'une dame qu'entouraient
beaucoup de domestiques. Chargé de conduire les bêtes aux pâturages, il s'occupait surtout de
Dieu, ce qui lui valut des reproches de sa maîtresse. Il put enfin suivre sa vocation d'Ermite et
la localité proche de la Vézère où il s'endormit dans Notre Seigneur, porte toujours son nom :
Saint-Chamassy.
ou
Eumache naquit à Périgueux dans une très modeste condition mais il eut le bonheur d'être
élevé très chrétiennement. Arrivé à l'adolescence, il devint serviteur d'une dame dont il acquit
promptement l'estime. Comme il surpassait tous les autres domestiques par sa bonté, ses bons
offices, son zèle et sa fidélité, la garde des troupeaux lui fut confiée. Lorsqu'il les faisait paître
sur les bords de l'eau, il s'occupait sans cesse à la méditation de la Loi de Dieu et il avait soin
de distribuer aux pauvres non seulement la nourriture qu'on lui donnait mais encore ses
propres vêtements.
Les oeuvres de sa charité ne tardèrent pas à être connues et sa maîtresse, en ayant été
informée, le fit venir devant elle et lui fit de graves reproches jusqu'à le menacer de le mettre
hors de le maison. Le Saint se retira dans une petite solitude, près d'une fontaine.
Là il se réjouissait d'avoir su à offrir pour Jésus-Christ. Un jouir de la saison rigoureuse qu'il
était occupé à prier pour le clergé et le peuple des Moines, la neige tomba du Ciel en grande
abondance mais tandis qu'elle couvrait tous les lieux des alentours, elle ne toucha pas sa
maisonnette. On joute qu'un aigle, étendant ses ailes au-dessus de lui, le protégeait. Les autres
actions de sa vie sont peu connues : on sait seulement qu'il arriva au sacerdoce.
Dans l'ancien bréviaire de Périgueux, on faisait sa fête au 3 janvier. Il s'endormit dans
l'endroit qui porte aujourd'hui son nom et qui est voisin du confluent sur la Vézère dans la
Dordogne. Après sa Naissance Céleste, la réputation de sa Sainteté se répandit au loin et un
grand nombre de Miracles furent opérés à son tombeau. Le peuple le prit pour protecteur et lui
dédia l'église paroissiale qui existe encore aujourd'hui.
SAINT ERMITE EINGAN (OU EINGANOR ENEON, EINION, ENEON, ANIANUS) DE
LLANENGAN (+590) 9 février – 21 avril
Le Prince britannique (ou Scot) Saint Eingan (ou Eneon Bhrenin) partit de Cumberland pour
le Pays de Galles où il termina ses jours comme Ermite à Llanengan, proche de Bangor. Il est
dit être un fils du chef Cunedda dont la famille ne compta pas moins de cinquante Saints.
SAINTE MARTYRE APOLLINE A ALEXANDRIE, VIERGE (+249)
Vierge et Martyre à Alexandrie d'Egypte alors que l'empereur Dèce, sans organiser une
véritable persécution, laissait les païens donner la chasse aux Chrétiens et les tuer comme ils
voulaient, sans qu'ils soient punis pour ces meurtres.
Saint Denis d'Alexandrie dans une lettre à son ami Fabien l'Evêque d'Antioche, raconte
comment elle fut prise par les païens durant une émeute. Elle n'était plus jeune et c'est
pourquoi ils s'amusèrent à l'édenter. Ils lui brisèrent une à une toutes les dents puis la
menacèrent de la jeter vivante dans le bûcher qu'ils venaient d'allumer si elle ne reniait pas sa
Foi. Brûlée par le feu de l'Amour du Christ, elle leur présenta ses excuses pour ne pas pouvoir
Le renier puis elle s'élança d'elle-même dans les flammes.
SAINT EVEQUE AUDEBERT (OU AUBERT) DE SENLIS ET CONFESSEUR (+ 700)
Audebert, né dans la ville de Senlis commença de bonne heure à être puissant en science et en
vertus. Renonçant à tous les biens du siècle, il résolut de choisir la meilleure part entre les
clercs et se retira à Villemétrie, près d'une fontaine, non loin de la ville pour vaquer plus
librement aux choses du Ciel. A, la manière des Anachorètes, en passant sa vie dans le travail
et la pénitence, il ne cessait jamais sa prière, ses lectures et la Contemplation Divine.
Apprécié pour toutes ces raisons, il fut élevé au sacerdoce par le Bienheureux Pontife
Agmare. Le nouveau Prêtre obtint à Senlis un si grand renom de piété et de Foi qu'il fut
demandé par le suffrage du peuple et du clergé pour succéder à Agmare quand celui-ci fut
sorti de ce monde. Il fut sacré par le Bienheureux Lambert de Lyon. Pasteur de grande piété,
remarquable par sa prudence et animé d'une sollicitude extrême, il ne négligea rien de ce qui
regardait le bon gouvernement de son église; il fonda aussi quelques monastères, en premier
lieu celui de Crépy, eu l'honneur de Sainte Agathe : il était double, c'est-à-dire qu'il y avait un
monastère pour les hommes et un autre pour les femmes; dans l'un et l'autre, par ces soins,
fleurirent le zèle de la discipline et l'amour de la perfection.
Dans sa vieillesse, Audebert eut à souffrir beaucoup de molestations de la part d'Ebroua,
maire du palais, oppresseur du peuple et de l'Eglise; il fut exilé avec plusieurs excellents
Evêques et ce ne fut qu'après la mort du tyran que le Bien-Aimé Evêque put revenir au milieu
de son peuple. Il assista à divers Conciles, notamment à ceux de Paris, de Sens, de
Thérouanne, de Soissons et de Corbie. Enfin après avoir gouverné son église environ un
demi-siècle et être arrivé à l'âge de quatre-vingt-dix ans, il se reposa en paix dans le Seigneur,
vers l'an 700, le 9 de février et il fut enseveli dans l'église de Saint-Rieux. Une chapelle a
existé autrefois en son honneur, à Villemétrie, auprès de la fontaine qui a reçu le nom de
Saint-Audebert.
SAINT HIÉROMARTYR PIERRE DAMASCÈNE L'EVÊQUE DE DAMAS (+743)
"Saint Peter was Bishop of Damascus during the reign of Constantine Copronymus (c. 776)
and a contemporary of Saint John of Damascus. He was arrested on the orders of the Caliph
Walid for castigating the heretical doctrines of the Muslims and the Manichaeans. His tongue
was cut out and he was exiled to South Arabia (Arabia Felix), where he continued to teach the
true Faith and to serve the holy Mysteries until he entered into the reward of his labours in
heaven.' (Synaxarion)
ou
Certains pensent que Pierre Damascène vécut au huitième siècle, d'autres au douzième. Cette
divergence vient du fait qu'il existe deux Pierre Damascène. Le premier dont nous parlons
était un Grand Ascète. Il était détaché de tout au-delà de toute mesure. Pierre Damascène ne
possédait pas même un livre; il préférait les emprunter pour les lire. Il lisait assidûment,
récoltant de la sagesse comme une abeille récolte le miel. Il fut un temps durant Evêque de
Damas mais lorsqu'il s'exprima contre l'islam et l'hérésie des manichéens, les Arabes lui
arrachèrent la langue et l'exilèrent au fond de l'Arabie. Cependant, Dieu lui accorda le pouvoir
de parler afin que même en exil, il puisse prêcher l’Evangile et il en convertit beaucoup à la
Foi en Christ. Il compila et transmis à la postérité un livre précieux sur la vie spirituelle. Il
rendit son âme au Seigneur comme Confesseur et Martyr et s'en alla demeurer dans le
Royaume du Christ.
Hymne de louange – Saint Pierre Damascène
Damaskinos compte huit catégories de connaissance pour l'homme d'esprit et de piété :
1. La connaissance de la tristesse et de toutes les tentations,
2. La connaissance de la quantité de ses fautes, ses fautes et le pardon de Dieu.
3. La connaissance de l'horreur, la douleur et la peur avant la mort, durant la mort et après
la séparation lorsque l'âme se tient devant le juste tribunal.
4. La Connaissance du Christ, le Sauveur, Sa Vie et tous les Saints. Des Saints, leurs actions,
patience et paroles qui, telles une cloche en argent résonnent à travers les temps.
5. La connaissance des attributs naturels des phénomènes physiques; variation et
changement.
6. La connaissance des formes et des choses, des illusions naturelles et de toutes les choses
sensibles.
7. La connaissance du monde; rationnel et spirituel. Le monde angélique et le monde de
l'Hadès; tant le bien que le mal.
8. La connaissance de Dieu, L'Un, Saint, Puissant et Immortel. Cette connaissance est
appelée Théologie, A elle, fort peu et rarement sont élevés; La plus grande pureté pour le
théologien est nécessaire Car le coeur impur, le Ciel ne saurait atteindre, Damascène, les
sept connaissances élémentaires, il se les a appropriées et la huitième, la connaissance de
Dieu, il l'a atteinte. Et la huitième est donnée par Dieu et par Dieu accordée, Nul ne saurait
l'apprendre par lui-même ni la mériter.
St Cyril, illuminateur des slaves ( fêté avec son frère Méthode, au mois de mai) -St Romanos
le thaumaturge-Sts Marcel (Marcien), Philagrios et Pancrace l'Evêques de Sicile, Chypre et
Taormina-St Pierre Damascène l'Evêque de Damas, Martyr (ou confesseur?) par la main des
Musulmans (vers 776). -Ste Apolline (Apollonie) martyre à Alexandrie (vers 249). -Sts
Emilien et Brachio de Tours-St Sabin, premier Evêque d'Avellino en Italie et Martyr sous
Trajan (109). -16 nobles alains (on dirait de nos jours ossètes) de la cour d'Arménie, Martyrs
(IIème siècle)-Sts Ammon et Alexandre, anciens étudiants de l'école d'Origène à Alexandrie
puis Martyrs à Soléa sur l'Île de Chypre avec 20 autres (IIIème siècle). -St Alexandre et ses 38
compagnons, Martyrs à Rome. -Ste Prima, martyre de Carthage à laquelle le St empereur
Justinien le Grand dédia une église. -Sts Prume (Primus) et Donat, Diacres qui furent tués par
les Donatistes à Lavallum en Afrique du Nord dans une église dont ils défendaient l'Autel
(vers 362). -St Romain le Thaumaturge, Cilicien de nation, ascète dans la région d'Antioche
(IVème-Vème siècles). -St Sabin l'Evêque de Canosa en Apulie, thaumaturge et patron de la
ville de Bari (566). -Sts Emilien et Brachion (Braque), son disciple, ermites dans la région de
Riom en Auvergne puis fondateurs du Monastère de Pionsat. St Brachion fut ensuite Abbé du
Monastère de Ménat et mourut en 576. -St Bravy, successeur de St Brachion comme
Higoumène du Monastère de Ménat en Auvergne (vers 590). -St Audebert l'Evêque de Senlis
(685). -St Ansbert, chancelier du roi Clotaire III devenu moine puis Archevêque de Rouen en
Normandie (695)- -St Cronan, surnommé "le Sage" en raison de sa connaissance des canons
(VIIIème siècle). -St Pierre Damascene, moine, auteur de traités recueillis dans la Philocalie
(vers le XIIème siècle). -St Pancrace, hiéromoine de la Laure des Grottes de Kiev (XIIIème -
XIVème siècles). -St Gennade du Lac-Vaje (Vajiozirsk), ermite dans une grotte près du lac
Vaje dans la région de Vologda (Russie, vers 1516). -St Nicephore, ermite dans la grotte où
avait vécu St Gennade puis fondateur d'un monastère près du lac Vaje (Russie 1556). -
Invention des Reliques de St Innocent d'Irkoutsk (1805). -St Basile, Prêtre, Martyr (Russie
1930).
Lecture de l’Epître
Eph V : 8-19
5.8 Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez
comme des enfants de lumière! 5.9 Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de
justice et de vérité. 5.10 Examinez ce qui est agréable au Seigneur; 5.11 et ne prenez point part
aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. 5.12 Car il est honteux de
dire ce qu'ils font en secret; 5.13 mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car
tout ce qui est manifesté est lumière. 5.14 C'est pour cela qu'il est dit: Réveille-toi, toi qui dors,
Relève-toi d'entre les morts, Et Christ t'éclairera. 5.15 Prenez donc garde de vous conduire avec
circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages; 5.16 rachetez le temps, car les
jours sont mauvais. 5.17 C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la
volonté du Seigneur. 5.18 Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire,
remplis de l'Esprit; 5.19 entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques
spirituels, chantant et célébrant de tout votre coeur les louanges du Seigneur;
Lecture de l’Evangile
Luc XXI : 12-19
21.12 Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera; on vous livrera
aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des
gouverneurs, à cause de mon nom. 21.13 Cela vous arrivera pour que vous serviez de
témoignage. 21.14 Mettez-vous donc dans l'esprit de ne pas préméditer votre défense; 21.15 car je
vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister
ou contredire. 21.16 Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et
par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous. 21.17 Vous serez haïs de tous, à cause
de mon nom. 21.18 Mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête; 21.19 par votre persévérance
vous sauverez vos âmes.
RÉFLEXION - Saint Pierre Damascène écrit à propos des dons généraux et particuliers de
Dieu et dit : "Les dons généraux consistent en quatre éléments et tout ce qui découle d'eux
comme toutes les Merveilleuses et Terrifiantes Oeuvres de Dieu décrites dans les Saintes
Ecritures. Les dons particuliers sont ces dons que Dieu fait à tout être humain,
individuellement : que ce soit la richesse pour l'Amour de la charité ou la pauvreté pour
l'Amour de la patience dans l'humilité; que ça soit l'autorité pour l'Amour de la justice et le
renforcement des vertus ou l'assujettissement et l'esclavage pour le Salut rapide de l'âme; que
ça soit la santé pour l'Amour d'aider les infirmes ou la maladie pour l'Amour de la couronne
de patience; que ce soit la compréhension et l'habileté à accomplir pour l'Amour de la vertu ou
la faiblesse et l'absence d'habileté pour l'Amour de l'humilité soumisse. Tout ceci pourrait
sembler contradictoire et cependant, c'est par principe très bon." En conclusion, Saint Pierre
Damascène dit que nous sommes obligés de rendre Grâces à Dieu pour tous les dons et avec
patience et espoir endurer toutes les tribulations et les conséquences mauvaises. Car tout ce
que Dieu nous donne ou qu'Il permet de nous arriver, bénéficie à notre Salut.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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