vendredi 4 mai 2012

Vie de Saint Marcien d'Auxerre et autres Vies de Saints.

20 avril – 3 mai 2012 Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Troisième Semaine Lecture de l’Epître Actes VIII : 26-39 8.26 Un ange du Seigneur, s'adressant à Philippe, lui dit: Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. 8.27 Il se leva, et partit. Et voici, un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d'Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer, 8.28 s'en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Ésaïe. 8.29 L'Esprit dit à Philippe: Avance, et approche-toi de ce char. 8.30 Philippe accourut, et entendit l'Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit: Comprends-tu ce que tu lis? 8.31 Il répondit: Comment le pourrais-je, si quelqu'un ne me guide? Et il invita Philippe à monter et à s'asseoir avec lui. 8.32 Le passage de l'Écriture qu'il lisait était celui-ci: Il a été mené comme une brebis à la boucherie; Et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, Il n'a point ouvert la bouche. 8.33 Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la dépeindra? Car sa vie a été retranchée de la terre. 8.34 L'eunuque dit à Philippe: Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre? 8.35 Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. 8.36 Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l'eau. Et l'eunuque dit: Voici de l'eau; qu'est-ce qui empêche que je ne sois baptisé? 8.37 Philippe dit: Si tu crois de tout ton coeur, cela est possible. L'eunuque répondit: Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. 8.38 Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque. 8.39 Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route, Lecture de l’Evangile Jean VI : 40-44 6.40 La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. 6.41 Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu'il avait dit: Je suis le pain qui est descendu du ciel. 6.42 Et ils disaient: N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère? Comment donc dit-il: Je suis descendu du ciel? 6.43 Jésus leur répondit: Ne murmurez pas entre vous. 6.44 Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour. Cycle fixe : Commémorations SAINT EVÊQUE THEOTIME DE TOMI (AUJOURD'HUI CONSTANTA EN ROUMANIE), PHILOSOPHE ET CONFESSEUR (+407) Elevé parmi les Grecs, Théotime se rendit particulièrement célèbre par sa connaissance de la philosophie d'où lui vint son surnom. Mais il rehaussa cette science par la pratique du Christianisme. Converti du paganisme, il mena intérieurement une vie pure, s'adonna extérieurement à la mortification et traita son corps avec une extrême rigueur. Il devint Evêque de la petite ville de Tomes en Scythie sous les empereurs Théodose et Arcade. Son zèle lui fit traverser le Danube pour aller porter aux Huns la Lumière de l'Evangile. Témoins des prodiges qu'il accomplissait, ces barbares le surnommèrent le Dieu des Romains; ils eurent une profonde vénération pour sa vertu. De farouches qu'ils étaient, il parvint à les rendre humains et sociables; il mit fin aux courses fréquentes qu'ils faisaient sur le territoire des Scythes soumis à l'empire romain. Comme il leur faisait parfois de petits présents pour les disposer à recevoir plus volontiers ses instructions, l'un de ces barbares s'imagina qu'il devait 2 être riche et lui tendit un piège pour le voler. Dans ce but, il avait attaché une corde à son bouclier mais au moment où il voulut lever la main pour lancer cette corde vers l'Evêque, le bras demeura suspendu en l'air sans qu'il pût le remuer. Pour rompre le lien invisible qui retenait ainsi son bras, le malheureux dut avouer sa faute. Théotime consentit à prier Dieu pour sa délivrance. Cet Evêque était étroitement uni de sentiments et d'amitié avec Saint Jean Chrysostome. Il prit courageusement le parti du grand théologien Théophile d'Alexandrie et des autres opposants. Il se trouva au Concile de Constantinople que le Saint Evêque Épiphane de Salamine avait assemblé pour traiter des écrits d'Origène, sans la participation de Jean Chrysostome. Il estima que la procédure d'Épiphane n'était pas conforme aux Canons de l'Eglise et refusa de proscrire sans distinction tous les écrits d'Origène. Saint Athanase et Saint Grégoire de Nysse avaient pensé de même, ainsi pensait également Saint Jérôme. Ce dernier disait fort judicieusement que la bonne doctrine des écrits d'Origène ne pouvait rendre recevable la mauvaise qu'on y remarquait; de la même façon il n'était pas juste de rejeter tout ce qu'Origène avait fait d'utile et de bon sous prétexte qu'il s'y mettait du mauvais. On ignore à quel âge s’endormit Théotime et s'il survécut à Saint Jean Chrysostome son ami. ou Saint Theotimos was bishop of Lesser Skythia, where the mouth of the Dunaj (Danube) flows into Thrace. His diocesan cathedral was situated in the city of Toma (Kiustendji). He was Skythian. In the year 392 Sainted Theotimos was already known to Blessed Jerome (Comm. 15 June) as a writer and bishop. Sainted Theotimos participated in the Council of 399, where Sainted John Chrysostom (Comm. 13 November) examined the acts of the bishop of Ephesus. In the year 403, when Sainted Epiphanios of Cyprus (+ 403, Comm. 12 May) insistently demanded of Saint John Chrysostom and the other bishops to carry out a condemnation of Origen, Sainted Theotimos wrote: "It is impious to further offend the dead and to rise up in judgement against the ancients and re-question their sanction." He took out one of the works of Origen, read from it and, pointing out that which was read was of good purpose to the Church, added: "Those who condemn this book, slander also that which it says here." Sainted Theotimos journeyed much throughout his diocese. His Christian love flowed even upon the Huns, – then as yet unenlightened by the light of the Gospel. By means of beneficence and gentleness the sainted-bishop strove to win them over to the true faith. The impressive Miracles, worked by the Saint in the Name of Jesus Christ, so astonished the pagans, that they called him a Roman god. Once, when during the time of a journey the Saint and his companions were under the threat of deadly peril from the Huns, the sainted-bishop began to pray intensely, and all were left invisible to them. Another time, when a certain Hun tried to catch the Saint with a rope, his hand froze in the air and only then was it released from its invisible hold, when Sainted Theotimos at the request of other Huns prayed to God for him. Sainted Theotimos kept to a simple form of life: he partook of nourishment not at this or that time, but only when he experienced hunger or thirst. Blessed Jerome wrote about him: "Theotimos, Skythian bishop of Tomum, produced in dialogues in the form of ancient rhetoric powerfully fine tracts and, as I have heard, he wrote other works." It is known, that Sainted 3 Theotimos wrote: "About the Teachings of the Saviour," "Against Idols," a "Commentary on Genesis," a "Commentary on the Text – `I shall bear the Gift unto the Altar," "About Fasting" (from the last 4 works the Monk John Damascene makes comparison in several places in his own parallels). Sainted Theotimos died peacefully in about the year 412. His commemoration in the "Acts of the Saints" is indicated as 20 April. SAINT ALEXANDRE D’OSHEVENSK (+1479) Fondateur et Higoumène du Monastère de la Dormition d'Oshevensk mais aussi Illuminateur de la région de Kargopol, il reçut la tonsure au Monastère du Lac Blanc. Il apparut à Saint Diodore de la Montagne George au dix-septième siècle quand son Monastère de la Sainte Trinité tomba à court d'approvisionnement et que les frères se plaignaient parce qu'il n'y avait nulle part où acheter de la nourriture dans leur Désert. Saint Alexandre rappela à Diodore comment le Seigneur avait nourrit cinq mille personnes dans le Désert et lui ordonna d'aller pêcher. Saint Diodore craignit que la vision ne soit une illusion démoniaque et il l'ignora. Lorsque Saint Alexandre apparut pour la troisième fois, Diodore souhaita le mettre à l'épreuve et il lui demanda de dire une prière. Saint Alexandre récita "Il est digne en vérité" et sa face s'illumina. Le Saint se révéla être Alexandre l'Higoumène du Monastère de la Dormition d'Oshevensk et il répéta son ordre d'aller pêcher. Obéissant à son ordre, le Moine partit et pêcha nombre de poissons. ou 4 The Monk Alexander of Oshevensk was born on 17 March 1427, 80 versts from Belozersk in the Vysheozersk region, several months before the death of the Monk Kirill of Belozersk (+ 9 July 1427), – with whom he was bound together by later spiritual connections for his whole life. Alexei (worldly name of the Monk Alexander of Oshevensk) was the fifth son of the rich landowner Nikifor Osheven and his spouse Fotinia; he was a long-awaited child and was born through the fervent prayers of Fotinia. The Mother of God Herself together with the Monk Kirill of Belozersk appeared to her and promised the birth of a son through the intercession of the Monk Kirill. Although Alexei was the youngest son, his parents hoped to see in him their successor and someone to care for them in their old age. In childhood they taught the boy his letters and spoke of him as an enterprising landowner. At 18 years of age they sought to marry off the youth. With the permission of his parents, he went off to pray at the Kirillo-Belozersk monastery and remained there. The hegumen loved the youth for his humility and soon suggested to him to take monastic vows. But Alexei refused, having decided to test himself. Having studied Holy Scripture, he served the brethren as a novice for six years and only then did he accept monastic vows. During this time his parents settled in the village of Volosovo, – 30 versts from Kargopol near the River Onega. Soon Nikifor sought of the Novgorod boyar Ioann a place for settling near the River Churiuga, which received the town-name Oshevensk. The Monk Alexander asked of the hegumen permission to receive from his parents their final blessing and forgiveness, so that afterwards he might go into a solitary life. Not at once did the hegumen give permission to the young monk. He warned him about the dangers of wilderness life. But the Monk Alexander feared the ascetic fame that he had among the brethren, and he requested a second time to be released from the monastery. Finally, the hegumen gave his blessing. Greeting him with joy, the father suggested to the son that he settle at the River Churiuga and promised to assist in the building of a monastery. The Monk Alexander took a liking to the place. He set up a cross as foundation of the future monastery and gave a vow to dwell there until the end of his life. After this the Monk Alexander returned to the Kirillo-Belozersk monastery and for some time he did obedience in the choir, in the kitchen and in the bakery. They ordained him to the dignity of deacon. Finally, when the Monk Alexander went to the hegumen for the third time and told him, how a miraculous voice had called him to organise a monastery, and how he had vowed to dwell at that place, the hegumen released him, – blessing him with the icons of the Hodegetria Mother of God and Sainted Nicholas the Wonderworker. The Monk Alexander dedicated the chosen spot with the icons, and received from his father supervision for building a church, and he himself set off to the Archbishop of Novgorod Jona (1459-1470). Archbishop Jona ordained him to the dignity of presbyter and appointed him hegumen of the monastery. The boyarina Anastasia and her son Yurii were prepared to offer the monastery the whole district, but the Monk Alexander accepted the gramota (deed) for only the necessary ground. The constructed church was dedicated in the name of Sainted Nicholas. With determination and energy the monk began to work at organising the monastery. An elder, who had accompanied him from the Kirillo-Belozersk monastery, was not able to endure the harsh wilderness life and went back. By little by little brethren 5 gathered. The monk enacted a strict ustav (rule) of common life, which required complete silence in temple and at refectory, – when Saint-lives were read, in monk cells there was to be no idleness, and at the time of fulfilling obediences it was necessary to do the Jesus Prayer or read psalms. "Brethren, – said the monastic hegumen, – let us not shirk work nor the way of sorrow. Ye know, that the way of sorrow leads to the Heavenly Kingdom. Live in mutual love and humility. God is love, and He loveth the humble." Many even from the layfolk came to the monk and put themselves under his spiritual guidance. Two nephews of the Saint accepted monastic orders at his monastery, who offended one of the brethren, – the monk Ambrosii. The Monk Alexander gently calmed the religious brother, but the nephews cooled in their zeal for asceticism and they left the monastery. Grief over the salvation of his spiritual children wrecked the health of the monk. He lay down and was not able to life up his hand nor his head, nor even to utter a word. In such a state of exhaustion the Monk Alexander prayed to the Monk Kirill, his patron. The Monk Kirill appeared in a white robe and, signing the sick man with the sign of the cross, he said: "Grieve not, brother! I intercede and thou shalt be well. Only forget not thy vow, nor leave this place. I shall assist thee." Having fallen asleep, the monk regained his strength and in the morning went to church. To encourage the brethren he told about the visit of the Monk Kirill. The monk laboured for 27 years in the monastery founded by him, and died peacefully on 20 April 1479. After the death of the hegumen, the monastery began quickly to go into decline. But the monk did not cease to care for it. One time, the monastic attendant Mark had a vision in a dream: the monastery was full of people; a grey-haired elder in bishop's garb signed with a cross those working on the building. Another elder, with a long beard, sprinkled with holy-water; and a third, of moderate stature and blond hair, censed. A fourth one, a youth, followed after them at a distance. The third elder, – this was the Monk Alexander Oshevensk – explained, that Sainted Nicholas the Wonderworker and the Monk Kirill of Belozersk assisted him, and the youth standing at the distance was the cantor Matfei, who was soon vowed under the name Maxim and chosen hegumen of the monastery, as predicted in the vision of the Monk Alexander. The monk Maxim was established as hegumen by the Archbishop of Novgorod Sergei (1483-1485), and he restored the monastery. He was the monastic head until 1525. At the time of building of a new temple in the name of Sainted Nicholas, during an appearance of the Monk Alexander and at his command, – his relics were found undecayed. His image was then painted in accord with how he appeared as a monk and in accord with the accounts of those who knew the elder: the Monk Alexander of Oshevensk was of moderate stature, with parched face and sunken cheeks, with a small thin beard, grizzled with blond hairs. He is thus depicted on icons. SAINT PATRIARCHE GREGOIRE I D'ANTIOCHE (+593) D'abord Higoumène d'une laure à Jérusalem puis d'un monastère au Sinaï, il succède à Anastase en 570 comme Evêque d'Antioche. Partisan convaincu du Concile de Chalcédoine, il mit toute son énergie à ramener les monastères et la population du Bas-Euphrate à la Foi orthodoxe. On a quelque doute sur l'authenticité des Homélies qui lui sont attribuées. Il s'endort dans Notre Seigneur en 593. ou 6 Grégoire était Arménien de naissance et l'Higoumène [=Abbé] du Monastère Pharanite en bas du Mont Sinaï. Lorsque Saint Anastase fut banni de son trône, Grégoire fut installé contre sa volonté comme Patriarche d'Antioche. Le Saint Patriarche Sophrone parle de lui en des termes très élogieux dans son "Pré Spirituel." Grégoire fut particulièrement remarqué pour sa grande compassion, en particulier envers les pécheurs. Il s'endormit dans le Seigneur en 593. ou Sainted Gregory, Patriarch of Antioch (573-593), was hegumen of the Pharan monastery, located not far from Mount Sinai. The monk was distinguished for his fervent faith, merciful and compassionate to the fallen, and humble and forgiving. Once, when Saint Gregory was still an hegumen, he visited a certain wilderness-dweller, who in a cave sought salvation. The wilderness-dweller greeted him with honour and washed his feet. When the Saint asked why he was shown such honour, the elder answered, that through Divine-revelation he saw before himself a future Patriarch. In fact, after the banishment of Patriarch Anastasias the Sinaite from the Antiochian throne, Saint Gregory was – against his own wishes – raised up upon the Antiochian Patriarchal throne and, yielding to the will of God, until his death (+ 593) he bore with dignity the burden of patriarchal service. SAINT THÉODORE (SURNOMMÉ TRICHINAS), CONFESSEUR, (+4°.S.) Son surnom lui vient de son rude cilice dont il était revêtu : il brilla par de nombreux Miracles, surtout contre les démons. De son corps s'écoulait un baume qui rendait la santé aux malades. Né à Constantinople, Théodore se retira dans le Désert pour y mener une vie très rigoureuse. Son surnom Trichinas lui vint du vêtement grossier en poils de chèvre qu'il portait constamment sur sa chair. Des Miracles le rendirent célèbre. 7 ou The Monk Theodore the Trikhinian was born into a rich Constantinople family. In his youth he withdrew into a wilderness monastery in Thrace and accepted monasticism. The monk was strict in fasting, and he wore only a coarse prickly hairshirt, which was called a "trikhinia" ("vlasyanitsa"). This name also was given to the monastery in which he pursued asceticism. During his life the monk worked many Miracles and healings. After his death there flowed from his holy relics a salubrious myrh, which healed many of the sick and cast out impure spirits. The years during which the monk Theodore lived is unknown. SAINT MARTYR GABRIEL DE BIALYSTOK (+ 1690) Enfant-Martyr de Bialystok, il fut tué en Pologne alors qu'il n'avait que six ans. Un jour que ses parents n'étaient pas à domicile, il fut attiré hors de la maison dans un lieu isolé par un Juif appelé Schutko puis celui-ci le crucifia. Gabriel était né dans le village de Zvjerka près de la vie de Zabludov. Il n'avait que six ans. Ses parents, Pierre et Anastasia Gavdjev, étaient absents de leur maison ce jour-là. Après trente ans, le corps de Gabriel fut retrouvé incorrompu. SAINT MARCIEN (OU MARIEN) D'AUXERRE, CONFESSEUR (+ 488) D'après la Chronique d'Auxerre, Marcien ou Marien, originaire du Berry, abandonna son pays occupé par les Goths ariens et après avoir été maintes fois rebuté, il fut admis à la vie monastique par Mamertin d'Auxerre. Quand il eut passé quelque temps au monastère, Mamertin voulut l'éprouver; il lui confia donc le soin des vaches et autres animaux dans une ferme, don de Saint Germain à l'abbaye. Marcien accepta cette charge et s'en acquitta avec humilité jusqu'à sa Naissance au Ciel. Il avait avec lui d'autres Moines et ne participait à la Divine Liturgie que les dimanches dans l'Eglise d'un village voisin. Il s'endormit le Mercredi de Pâque à Fontenay où il était allé célébrer les fêtes pascales sur l'invitation des frères. On pense que ce fut en 488. Son corps fut ramené à Auxerre et enseveli dans l'Eglise du 8 monastère placé plus tard sous son vocable. Du temps de l'Evêque Didier en 600, le corps s'y trouvait et le tombeau était célèbre pour les nombreux Miracles qui s'y opéraient. Saint Athanase SAINT ATHANASE FONDATEUR DU MONASTERE DE LA TRANSFIGURATION AUX METEORES (+1380) ET SON SUCCESSEUR SAINT JOASAPH (+1423) Notre Saint Père Théophore Athanase naquit vers 1302 à la Nouvelle-Patras (Hypatie) au sein d'une famille aristocratique aisée, croit-on, car il ne laissait jamais parler de ses origines. Devenu orphelin, il fut élevé par son oncle. Quand la ville fut prise par Alphonse Fatrigue d'Aragon qui, à la tête de la Compagnie catalane, s'était emparé du ducat latin d'Athènes (1317-1330), il s'échappa avec son oncle et trouva refuge à Thessalonique. Saisi d'un grand désir d'instruction mais dépourvu de ressources, le jeune garçon nommé Andronique au Saint Baptême, suivait les leçons de philosophie et de littérature classique en se tenant à la fenêtre des maîtres réputés de la ville; émus par son zèle, ceux-ci acceptaient souvent de l'enseigner sans honoraires. Lors d'une visite à la Sainte Montagne, il fut grandement édifié sur la Vraie Philosophie par ses entretiens avec les Pères Spirituels mais on ne lui permit point d'y rester à cause de son jeune âge. Il s'embarqua alors pour Constantinople où il vénéra les principaux sanctuaires et fit connaissance de personnages illustres tels Saint Grégoire le Sinaïte et Saint Isidore, le futur Patriarche (1347-1349) qui le confirmèrent dans sa décision d'embrasser la Vie Angélique. Parvenu en Crète, il commença à y pratiquer la vie ascétique mais discernant que l'admiration de ses Protecteurs pouvait le faire tomber dans les pièges du Malin, il décida de retourner à l'Athos. Il se rendit directement à la Skite de Magoula, un des hauts lieux de l'Hésychasme où les disciples de Saint Grégoire le Sinaïte lui conseillèrent d'aller se mettre sous la direction de deux Anciens, Moïse et Grégoire, fort avancés en vertu qui demeuraient dans un endroit élevé et froid nommé Miléa. A trente ans, Andronique y fut revêtu de l'Habit Monastique sous le nom d'Athanase et servit les deux Anciens dans tous leurs besoins avec humilité et sans 9 murmure telle une bête de somme sans tenir compte ni des rigueurs du climat ni des limites de la nature. Les incursions fréquentes des pirates turcs obligèrent néanmoins ces amants de l'Hésychia à quitter leur cellule : Moïse se retira au Monastère d'Iviron; Grégoire, Athanase et un autre disciple partirent pour Bérée* mais la fréquentation des séculiers y fit obstacle à leur désir de solitude. Sur la recommandation d'un disciple du Sinaïte, Jacques, devenu Evêque de Serbie,** ils se retirèrent en Thessalie à proximité de la ville de Stagai (Kalambaka) où se dressent à trois cents mètres d'à pic des rochers majestueux et sauvages que le Créateur semble avoir disposés là depuis la création du monde comme un lieu idéal pour la vie monastique.*** Ils s'installèrent sur un rocher nommé la "Colonne" à proximité de la ville où existait déjà une Eglise taillée dans le roc dédiée aux Archanges. Effrayé par l'âpreté du lieu et la difficulté du ravitaillement, Grégoire voulut trouver un endroit plus favorable mais Athanase le conjura de prendre patience afin de préserver leur quiétude. * Selon le même parcours suivi quelques années plus tôt par Saint Grégoire le Sinaïte et Saint Grégoire Palamas (1326). Il est probable que ce dernier avait alors quitté la Skite de Bérée. ** Petit siège épiscopal situé près de Cozane en Macédoine. *** On pense que des Ascètes vécurent sur ces rochers sans organisation précise depuis une époque très reculée. Au douzième siècle, ils se groupèrent sous la dénomination de la Skite de Doupiane ou de Stagai avec une Eglise de la Mère de Dieu, laquelle skite prit une certaine importance au quatorzième siècle sous la direction du Prôtos Saint Daniel et acquit son indépendance à l'égard de l'Evêque local un peu avant l'arrivée de Saint Athanase. Une fois organisée sous la forme cénobitique par Athanase la vie monastique connut aux Météores un grand élan qui atteignit son apogée au seizième sièle, époque à laquelle furent fondés et ornés de fresques splendides la plupart des Monastères. On en a compté jusqu'à vingt-quatre mais aujourd'hui il n'en reste que sept : la Transfiguration, Barlaam, Saint Nicolas-Anapavsa, Sainte-Trinité, Saint-Stéphane, Roussano et l'Hypapante. La présence des Ascètes attira bientôt un grand nombre de fidèles avides de conseils spirituels et certains d'entre eux devinrent Moines. Athanase obtint alors l'autorisation de se retirer cinq jours par semaine pour s'entretenir sans distractions avec Dieu. Il s'installa dans un trou de rocher où il persévérait dans la prière continuelle en tressant de la laine pour lutter contre l'acédie. Il répétait sans cesse : "Veille, ô mon âme pour être sauvée et toi, mon corps, travaille pour te nourrir." La persévérance dans la veille lui avait fait vaincre la tyrannie du Saint Athanase (à gauche) et Saint Joasaph (à droite) sommeil et souvent il se trouvait emporté pendant sa prière en d'admirables extases dont il ne parlait cependant jamais à ses disciples. Une nuit, Grégoire vit les démons qui se ruaient sur l'antre d'Athanase pour le précipiter dans le vide. Il le contraignit alors à revenir à la vie commune mais gêné par le bruit occasionné par la proximité de la ville, celui-ci alla s'installer dans un endroit plus calme en contre-bas et il ne revenait se joindre aux autres que pour la Vigile du dimanche. Là non plus, il ne put jouir de l'hésychia car des voleurs vinrent piller son pauvre ermitage; aussi demanda-t-il à son Ancien de se réfugier sur un rocher qui dominait les autres, au sommet duquel s'étendait un large plateau propice à l'installation des Moines. Grégoire qui voulait faire d'Athanase son successeur, hésita d'abord; finalement il accepta à condition qu'il soit accompagné de deux autres Moines. Ils s'installèrent donc sur ce rocher qu'ils appelèrent le "Météore" dans deux grottes dont l'une fut transformée en Eglise dédiée à la Mère de Dieu. 10 Dix ans après son installation sur la "Colonne," Grégoire, accablé par les pressions des autorités locales, décida de retourner à Byzance, sa patrie. C'est là qu'il trouva un Bienheureux Repos, édifiant tous les Hommes Pieux de la capitale par sa Sainteté. Athanase désigna alors un Higoumène pour la communauté de la "Colonne" et n'accepta avec lui sur le "Météore" que quatorze Moines capables de mener une vie d'une grande austérité qu'il nomma les "parakelliotes." Mais il dut bientôt constater que plusieurs parmi ces Ascètes ne pouvaient se contenter de la part de Marie, à savoir la prière et la Contemplation. Aussi les organisa-t-il en communauté cénobitique selon le Typikon des Monastères de l'Athos et il fit édifier pour eux une Eglise dédiée à la Transfiguration. Il leur prescrivit de vivre dans l'unité avec une seule volonté, de partager même nourriture et même vêtement, de renoncer à toute propriété personnelle, ne serait-ce qu'une aiguille et de se réunir tous dans l'Eglise pour les Offices quotidiens. Cette communauté organisée sur les fondements stables de la Tradition des Saints Pères attira un nombre grandissant de disciples, non seulement des séculiers mais aussi des Moines qui quittaient leurs ermitages de l'Athos pour se mettre sous la direction de Saint Athanase. Celuici leur enseignait l'art des arts et usait du charisme de clairvoyance que Dieu lui avait accordé pour les guider sur la Voie du Salut. Il avait reçu aussi le don de prophétie et prédit le Départ de la mère de Saint Joasaph ainsi que, trois ans à l'avance, le siège manqué de Thessalonique par les Turcs (1372). Cependant, avide de préserver sa chère Hésychia, il avait placé son disciple Grégoire pour l'administration ordinaire du Monastère. A la Naissance au Ciel de ce dernier, la direction passa au Hiéromoine Macaire puis à Agathon qui était venu du Mont Athos avec ses disciples puis celui-ci s'étant endormi, Saint Athanase âgé de soixante-dix-huit ans, malade et prévoyant son prochain Départ, désigna le Prince-Moine Joasaph pour lui succéder. Au bout de quarante jours de maladie, il fut réuni au choeur des Saints Pères (1380) mais il ne cessa pas de veiller invisiblement au cours des siècles sur les monastères de cette nouvelle Thébaïde. Quant à notre Saint Père Joasaph, il était nommé dans le monde Jean Ouroch Paléologue. Son père Syméon Ouroch était descendant, par lignée paternelle, de l'illustre dynastie serbe des Némanides. A la Naissance Céleste de son frère Stéphane Douchan (1331-1356), il avait refusé de reconnaître le successeur du trône de Serbie et avait constitué l'Epire et la Thessalie en un royaume séparé avec pour capitale Trikala. A sa Naissance au Ciel en 1371, son fils Jean devait prendre la succession. Mais celui-ci, avide de gagner dès ici-bas le Royaume des Cieux, préféra revêtir l'habit grossier des Moines plutôt que la pourpre. Il laissa son parent Alexis Ange Philanthropinos à la tête de son royaume et rejoignit Saint Athanase avec lequel il avait lié déjà depuis des années une amitié toute spirituelle. Lorsque Saint Athanase tomba malade, Joasaph avait quitté les Météores et se trouvait à l'Athos mais après la Naissance du Saint au Ciel, il assuma la succession, dota le Monastère de nombreux objets précieux et grâce à l'aide de Soeur Angéline Doukas Paléologue, veuve du despote* Epire Thomas Preliubovich, il acheva le Catholicon** et construisit des cellules et tous les bâtiments nécessaires au fonctionnement d'un grand monastère (1388). Sous la menace des incursions turques, il fut contraint de quitter le "Météore" avec d'autres Moines pour se réfugier au Monastère de Vatopédi à l'Athos. Le danger écarté, il retourna sur son rocher (1401) entre Ciel et terre où il termina paisiblement son séjour terrestre (1423). Tout comme Athanase, Saint Joasaph avait refusé d'être ordonné Prêtre et au lieu d'Higoumène, il se faisait appeler "Père" des Météores. * Despote (en δεσπότης / despótês), d'après le terme signifiant "seigneur" ou "maître," est une épithète appliquée à Dieu, au patriarche et aux Evêques mais surtout à l'empereur. Le titre de despotes apparaît au XIIe siècle et occupe le sommet de la hiérarchie officielle, juste après celui d'empereur et de co-empereur. C'était déjà une épithète indiquant la plus haute noblesse : on le trouve sur les 11 sceaux de sébastokrates et de césars à cette période. Les empereurs peuvent accorder le titre à plusieurs individus simultanément mais d'abord à leurs fils. Il ne donne toutefois aucune indication sur le droit de succession. ** Catholicon, Eglise principale d'un monastère. Outre Saints Athanase et Joasaph, les Saints connus des Météores sont Daniel le Stylite (17°.S.), Nicodème Moine et Martyr (16°.S.), Nectaire et Théophane, fondateurs de Barlaam (cf. 17 mai), Benoît leur disciple, Maxime et Joasaph, fondateurs de Roussano (16°.S.), Grégoire et Théodose, fondateurs de Saint-Grégoire (14°.S.) Nil l'Ami de Dieu (14°.S.), fondateur de l'Hypapante, Antoine (14°.S.) et Philothée (16°.S.), fondateurs de Saint- Stéphane, Denys le Miséricordieux l'Evêque de Larissa (16°.S.) (cf. 28 mars) et Nicanor, Exarque de Stagai (16°.S.), fondateurs de Saint-Nicolas d'Anapavsa.* * A Simonos-Petras où la communauté monastique est originaire des Météores, on célèbre leur Synaxe le Troisième Dimanche de Matthieu, c'est-à-dire le Quatrième après la Pentecôte. SAINT EVEQUE CONLETH (OU CONLEAT) DE KILDARE (+519) 20 avril - 4 – 10 mai Conleth, un Reclus irlandais à Old Connell (Comté de Kildare) sur le Liffey, fut un artisan métallurgiste et un copiste et enlumineur. Sainte Brigitte, selon sa "vita" par Cogitosus, vint à le connaître et l'invita pour lui fabriquer les vases sacrés pour son couvent et pour devenir le Père Spirituel de ses Moniales à Kildare. Finalement, il devint le premier Evêque de Kildare que l'Annuario Pontificio cite comme fondé en 519. Conleth, Tassach d'Elphin (l'artisan de Saint Patrick) et Daigh (l'artisan de Kieran de Saigher) furent acclamés comme les "trois artisans principaux d'Irlande" durant leur période. Conleth qui dirigeait l'école de métallurgie et de scribes de Kildare, est traditionnellement considéré comme le sculpteur de la crosse de Saint Finbar de Termon Barry que l'on peut voir de nos jours à l'Académie Royale Irlandaise. Il fabriqua aussi la couronne dorée qui était suspendue au-dessus du tombeau de Brigitte. Une note dans un martyrologe irlandais dit qu'il a été dévoré par des loups en chemin vers Rome, un voyage entrepris contre les souhaits de Brigitte. Ceci pourrait être une explication de son nom : coin "aux loups" et leth "moitié." Cogitosus qui écrit comme biographe de Sainte Brigitte un siècle après sa Naissance Céleste, a des choses intéressantes à dire de son monastère, de sa tombe et de la présence de nombreuses "images peintes" : .."....l'Ermite-Evêque qui rejoint Brigitte à Kildare était Saint Conleth, vénéré maintenant comme le Protecteur du diocèse de Kildare. Il fut artisan en métallurgie; il existe encore une crosse dont on lui attribue la réalisation. Dans les vieux écrits, on l'appelait le"brasero de Brigitte." Une communauté de Moines grandit sous sa direction qui excellera dans la réalisation de splendides calices et autres objets en métal nécessités pour le service d'église et dans l'écriture et l'ornement de Missels, d'Evangiles et de Psautiers. ..".....Son Monastère double comme nous l'avons dit, était unique en Irlande. Il continua son existence durant plusieurs générations. Cogitosus qui écrivit la vie de Brigitte à la demande des Moniales au septième siècle, décrit la grande église monastique à Kildare comme elle existait à son époque à lui quand les corps de Conleth et Brigitte gisaient dans leur tombe du côté de l'Evangile et de l'Epitre de l'Autel, "posé dans des monuments décorés avec divers ornements d'or et d'argent et des pierres précieuses avec des couronnes d'or et l'argent pendant au-dessus d'eux." 12 .."..... En dehors des tombeaux, la description de l'église aux de Cogitosus s'applique probablement au bâtiment tel qu'il était quand Conleth et Brigitte l'ont construit. Nous gagnons une image intéressante des anciennes églises irlandaises en bois pour la plupart. Cogitus écrit : "L'église occupait un large emplacement et fut élevée à une hauteur imposante et parée d'images peintes. Il avait dedans trois oratoires spacieux séparés par des cloisons de planches, sous le toit de la plus grande maison, à l'intérieur de laquelle une cloison décorée et peinte avec des figures et couverte de tentures de tissus, prolongées dans toute la largeur de la partie Est de l'église, d'un mur de l'église à l'autre." Ce qui fait penser que le sanctuaire devait être préservé par un écran orné un peu comme les iconostases dans une église grecque. "La cloison," poursuis Cogitosus, "possède deux ports à sa fin. Par la première, l'Evêque entre dans le sanctuaire, accompagné de ses Moines et ceux-là qui vont offrir le Sacrifice Non Sanglant Dominical; par l'autre, placée à gauche de cette paroi, entraient l'Abbesse avec ses Vierges et les veuves fidèles pour participer à la Fête du Corps et le Sang de Jésus-Christ." Cogitosus continue en disant qu'une cloison centrale part de la partie inférieure de l'église jusqu'à la cloison du sanctuaire, divisant la nef en deux parties. Ces divisions étaient accessibles par des portes ornées séparées, à gauche et à droite de l'église; les hommes se plaçaient dans la partie droite (côté Evangile), les femmes à gauche. "Ainsi dans un très grand temple, une multitude de peuples de divers ordres et rangs séparés par une partition mais d'un seul esprit, louant Dieu Tout-Puissant." On ici trouvera d'autres détails en anglais, un texte long et passionnant : http://www.cin.org/Saints/bridget.html SAINT PATRIARCHE ANASTASE I LE SINAÏTE D'ANTIOCHE (+599) Pendant qu'il était Moine sur le Mont Sinaï, Anastase fut élu Patriarche d'Antioche durant le règne de l'Empereur Justinien. Il fut élevé à ce rang en vertu de sa charité, sa vie chaste, sa grande érudition spirituelle et sa Foi ardente. L'empereur bannit Eutychès et voulut aussi bannir Anastase mais il ne parvint pas à trouver le moindre reproche dans sa vie. Cependant lorsque Justinien mourut, se repentant auparavant et réinstallant Eutychès sur le trône, son successeur Justin parvint à bannir Anastase sur base de calomnies et de mensonges. Anastase demeura en exil durant vingt-trois ans et fut réinstallé sur le trône d'Antioche durant le règne de Maurice. Il gouverna l'Eglise de Dieu durant six ans et termina son séjour terrestre en 599. ou Sainted Anastasias I the Sinaite, Patriarch of Antioch, began his monastic deeds on Mount Sinai, wherefore he was called the Sinaite. He entered upon the Patriarchal throne in the year 562 during the reign of the emperor Justinian (527-565). The Monophysite heresy was spreading about during this time. The emperor himself inclined towards the side of the heretics. Sainted Anastasias was outspoken against the heresy. He distributed a missive throughout all the churches and daily elucidated in his own temple the Orthodox teaching about the two natures of the Lord Jesus Christ. All those questioning or wavering in the faith awaited with hope the words of the holy Patriarch Anastasias. Justinian, angering upon learning of this, wanted to depose Sainted Anastasias from the Antioch throne, but suddenly he became grievously ill. Before his death he made Church penance and composed the beautiful prayer "Only-begotten Son Word of God," which has 13 entered into the order of the Divine Liturgy. In it he expressed the Orthodox teaching about the two natures of the Lord Jesus Christ. After Justinian, there came upon the throne emperor Justin the Younger (565-578), who resumed the persecution against Sainted Anastasias and in 572 sent him into imprisonment. Returning from exile in 593, Sainted Anastasias governed the Church for six years and died peacefully (+ 21 April 599). In exile, Saint Anastasias wrote several dogmatic and moral works, and even rendered into the Greek language the work of Sainted Gregory Dialogus (+ 604, Comm. 12 March) "About Pastoral Service." SAINT HIÉROMARTYR ANASTASIE II LE PATRIARCHE D'ANTIOCHE (+609) Sainted Anastasias II, Patriarch of Antioch, entered upon the throne after the holy Patriarch Anastasias I the Sinaite (561-572; 593-599). He governed the Church for 10 years and was killed in 609 by Jews, – when emperor Phocas (602-610) issued an edict, forcing all to accept baptism. SAINT NICOLAS D'OCHRID (+1956) 5 mars (repos) – 20 avril (translation) Saint Nicolas Velimirovitch, aîné de neuf enfants, naquit le 23 décembre 1880. Ses parents, Dragomir et Katarina, étaient des fermiers qui vivaient dans le petit village de Lelitch en Serbie occidentale. Enfant, il accompagnait souvent sa mère au Monastère de Chélije, distant de cinq kilomètres où ils participaient aux Offices. Ce furent les conseils et l'exemple de sa mère qui posèrent les fondations de son développement spirituel comme il le reconnut luimême plus tard. Il fut malade alors qu'il était enfant et n'eut donc jamais de robuste constitution. Plus tard, il ne correspondit pas aux critères d'admission à l'école militaire mais ces brillantes capacités intellectuelles lui permirent d'entrer au séminaire Saint-Sava à Belgrade avant même d'avoir achevé l'école préparatoire. Lorsqu'il obtint son diplôme en 1905, il fut sélectionné pour poursuivre ses études à l'étranger. C'est ainsi qu'il obtint un doctorat à l'université de Berne en 14 1908 avec un ouvrage intitulé "La Foi en la Résurrection du Christ comme dogme fondamental de l'Eglise apostolique." L'année suivante, il soutint une autre thèse doctorale à l'université d'Oxford en Angleterre. De retour en son pays, il fut très gravement atteint de dysenterie. Il émit le voeu que si le Seigneur lui donnait la guérison, il consacrerait le reste de son existence à Son Service. L'année suivante, il entrait au Monastère de Rakovitsa près de Belgrade. Le même jour, il fut ordonné Prêtre. L'année suivante, il étudia en Russie afin de se préparer à enseigner au séminaire de Belgrade. Il écrivit des cours de philosophie, logique, histoire et de langues étrangères - il s'exprimait couramment en sept langues- et rédigea une anthologie d'Homélies. Ces dernières montrent le don qu'il avait pour exprimer les pensées les plus profondes en un langage accessible à tous. Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, l'Archimandrite Nicolas fut envoyé en mission diplomatique en Angleterre où il intervint avec succès en faveur des Serbes. Son diplôme de doctorat d'Oxford lui valut d'être invité à donner une conférence à l'Abbaye de Westminster. Un évêque anglican se rappelait plus tard : "L'Archimandrite Nicolas Velimirovitch est venu et en trois mois, il laissa une impression qui dure jusqu'à ce jour. Sa vision de l'Eglise comme la Famille de Dieu –précisément l'inverse de la conception d'un "Empire Divin"– brise en éclats l'accusation de césaro-papisme que la pensée occidentale adresse à l'Orthodoxie orientale." Il se rendit ensuite en Amérique et non seulement il vint en aide aux émigrants serbes mais encore à des milliers de Croates et de Slovènes. Il revint en Serbie en 1919 et fut consacré Evêque de Zicha et fut par la suite transféré à Ochrid. Il prêcha la Foi, aida les pauvres et établit des orphelinats. Il encouragea le mouvement "Bogomljcki Pokret" qui incitait à la prière, à la lecture de la Bible, à la confession et à la communion fréquentes. Sous son influence spirituelle, le mouvement s'étendit et contribua au renouveau de la vie monastique en Serbie. Il séjourna un an en Russie et allait chaque année à la Sainte Montagne de l'Athos. Ses capacités étaient également reconnues à l'étranger. En 1921, il fut invité en Amérique. En six mois, il donna plus de cent conférences, collecta des fonds pour les orphelinats et posa les bases de l'organisation de l'Eglise serbe en Amérique. L'Evêque Nicolas retourna six ans plus tard en Amérique à l'invitation de différents mouvements et associations. Après avoir parlé et prêché pendant trois mois en différentes Eglises et universités, il retourna en Serbie, tout en s'arrêtant brièvement en Angleterre pour y parler prophétiquement des signes avant-coureurs d'une autre guerre meurtrière. Au début des années 1930, il écrit ses remarquables et célèbres "Prières près du lac," spirituellement très proches du Starets Silouane et du Père Sophrony qu'il rencontra à cette période au Mont Athos. Chaque fois qu'il venait à l’Athos, il se hâtait de voir le Starets d'abord. C’est l’Evêque Nicolas qui ordonna le Père Sophrony Diacre. Au Départ de Saint Silouane, Saint Nicolas publia dans une revue missionnaire serbe une nécrologie intitulée "Un homme d'un grand Amour." 15 Le 6 avril 1941, les troupes allemandes envahirent la Yougoslavie et le gouvernement capitula aussitôt. Un grand nombre de Serbes furent massacré en de terribles atrocités commises par les forces de l'Axe et par les Oustachis, cette organisation terroriste étatique croate qui collabora avec les nazis. Sept cent cinquante mille hommes, femmes et enfants serbes furent massacrés et des milliers furent envoyés dans les camps de la mort. L'Evêque Nicolas fut arrêté en 1941 à la suite de critiques qu'il avait émises contre les Nazis. Il fut mis en résidence surveillée au Monastère de Ljubostir Vojlovici jusqu'en septembre 1944. Ensuite, il fut envoyé avec le Patriarche Gavrilo au camp d'extermination de Dachau. Ils y vécurent toutes les horreurs que les prisonniers purent connaître en cet endroit. À quelqu'un qui lui demandait si les souffrances des camps "détruisent la vie spirituelle ou la rendent vivante," l'Evêque Nicolas répondit : "Vous êtes assis dans le coin et dites encore et encore : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme." Et soudain votre âme est soulevée et voit Dieu face à Face. Mais vous ne pouvez pas le supporter et vous Lui dites : "Je ne suis pas prêt, je ne peux pas, renvoie-moi." Et ainsi, une fois de plus, vous êtes assis là pour des heures et des heures, répétant : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme." Et encore une fois, Dieu vous saisit vers le Haut. Si c'était possible, je voudrais changer le reste de ma vie pour une heure de plus à Dachau." À quoi Vladyka Nicolas ajoute : "Et lorsque tu te penches sur des cendres froides, celles-ci sont transfigurées et reçoivent un visage... Permets-moi juste de voir ton visage encore plus... et encore plus de ton visage..." Le camp fut enfin libéré par les troupes américaines en mai 1945. Pendant ce temps, le maréchal Tito consolidait son pouvoir communiste en Yougoslavie, écrasa toute opposition et persécuta l'Eglise. Bien que l'Evêque Nicolas désirât revenir en son pays, il savait qu'il y serait réduit au silence. Il décida donc comme le firent des milliers de réfugiés serbes, de rester à l'étranger afin de pouvoir servir plus efficacement son peuple. L'Evêque Nicolas arriva en Amérique en 1946. En dépit de sa santé gravement affectée par les épreuves extrêmes du camp de Dachau, il partagea son temps en de nombreuses activités : voyages, conférences, cours et l'écriture. Il rédigea un Synaxaire intitulé "Le Prologue d'Ochrid" dont les quatre volumes sont considérés comme un classique de la spiritualité orthodoxe. Il passa trois ans à enseigner au Séminaire Saint-Sava à Libertyville en Illinois avant de s'établir en 1951 à Johnstown en Pennsylvanie au Monastère Saint-Tykhon. Il y resta jusqu'à sa Naissance Céleste le 5/18 mars 1958. Le chapitre final du parcours terrestre de l'Evêque Nicolas ne fut en nulle manière affecté par son âge de plus de soixante-dix ans. Il enseignait au séminaire dont il devint le doyen puis le recteur. Il fut le Père Spirituel de nombreux séminaristes et Moines. Il fut professeur invité au Séminaire Saint-Vladimir à Crestwood en l'Etat de New-York. Il reçut d’innombrables visiteurs qu'il encourageait avec des propos remplis de vie spirituelle. Lorsqu'il se retirait le soir, c'était pour écrire ou pour prier. La prière fut une constante dans la vie de l'Evêque Nicolas et c'est d'ailleurs en position de prière qu'il fut retrouvé dans sa chambre à son Endormissement. Des Chrétiens du monde entier se rassemblèrent pour ses funérailles dans la cathédrale orthodoxe serbe de Saint-Sava à New-York. Il fut enseveli au Monastère de Saint-Sava à Libertyville. L'Evêque Nicolas avait exprimé le désir d'être inhumé en son pays natal. Vingt-cinq ans plus tard, le 27 avril 1991, ses Saintes Reliques furent transférées au Monastère de Chetinje en Serbie en un endroit qui 16 lui avait été réservé depuis longtemps auprès du tombeau de son disciple l'Archimandrite Justin Popovitch. Le 19 mai 2003, le Saint Synode de l'Eglise serbe a décidé de glorifier l'Evêque Nicolas Velimirovitch d'Ohrid et de Zicha en inscrivant son nom dans le calendrier des Saints de l'Eglise orthodoxe. Les dates de commémoration sont le jour de sa Naissance Céleste, le 5/18 mars et celle de la Translation de ses Saintes Reliques d'Amérique en Serbie, le 20 avril/3 mai. Homélie sur le Mystère de la Sainte Trinité. Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le Ciel, le Père, la Parole et l'Esprit Saint : et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre; l'esprit et l'eau et le sang et ces trois sont ensemble (1Jean 5 : 7-8). Quand nous lisons les Saintes Ecritures, nous devons être attentifs au sens de chaque mot. Dans une lecture précipitée, par exemple, l'oeil ne percevra pas la distinction que l'Evangéliste fait entre la Trinité Céleste et la trinité terrestre. A propos de la Trinité Céleste, il dit : "et ces trois sont un" mais à propos de la terrestre, il dit : "et ces trois sont ensemble" Il y a une différence radicale entre "être un" et "être ensemble." Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un tandis que l'esprit, l'eau et le sang sont seulement ensemble, sans être un. Tous les hommes sur terre sont ensemble mais ils ne sont pas un. L'eau et le sang constituent le corps mais l'esprit est l'esprit. "Car la chair a des désirs contraires à l'esprit et l'esprit en a de contraires à la chair" (Gal. 5 : 17), aussi ils ne sont pas un, bien qu'ils soient ensemble. Quand un homme meurt, cette association est rompue et l'eau va dans une direction et l'esprit dans une autre. Dans le même temps, la Divine Trinité dans le Ciel n'est pas simplement ensemble mais Elle est un. Mais il y a une trinité dans le Ciel intérieur de l'homme qui doit devenir non une simple association mais une unité pour qu'il puisse être béni à la fois dans ce monde et dans celui à venir; c'est l'unité de l'esprit, du coeur et de la volonté. Tant que ces trois sont seulement en association, l'homme reste en guerre avec ses trois parties et la Trinité Céleste. Quand, par contre, ces trois deviennent unies et quand l'un n'est pas dominant et l'autre n'est pas asservi alors cet homme est rempli de la paix qui surpasse toute compréhension (Phil. 4 : 7), tout discours, toute explication, toute crainte et toute peine. Alors le petit Ciel à l'intérieur de l'homme commence à être comme le Grand Ciel de Dieu et l'Image et la Ressemblance de Dieu deviennent claires en lui. Ô Dieu Trinitaire, aide-nous à acquérir quelque ressemblance avec ceux qui Te ressemblent. A Toi soient la Gloire et la Louange pour toujours. Amen. Sur la Théophanie. Quand le Seigneur Jésus eut vécut trente ans depuis Sa Naissance dans la chair, Il commença Son Enseignement et Son Salut du monde. Il marqua ce commencement même du commencement par Son Baptême dans le Jourdain. Saint Cyrille de Jérusalem dit : "Le commencement du monde, l'eau; le commencement de l'Evangile, le Jourdain." Lors du Baptême du Seigneur dans l'eau, fut révélé au monde ce mystère qui était prédit dans l'Ancien Testament et annoncé sous forme de fable dans l'Egypte Ancienne et en Inde : le Mystère de la Sainte Trinité de Dieu. Le Père Se révéla au sens de l'ouïe, l'Esprit au sens de la vue et le Fils, bien au-delà, au sens du toucher. Le Père donna Son Témoignage sur le Fils, le Fils fut baptisé dans les eaux et le Saint Esprit, sous la forme d'une colombe, plana au-dessus des eaux. Et quand Jean le Baptiste porta témoignage sur le Christ et dit : "Voici l'Agneau de Dieu 17 qui enlève le péché du monde" (Jean 1 : 29) et quand il immergea le Seigneur dans le Jourdain et Le baptisa, il révéla ainsi la Mission du Christ dans le monde et le chemin de Notre Salut. A savoir que le Christ prend sur Lui le péché de toute la race humaine qu'Il descend dans la mort (par l'immersion) et ressuscite (en surgissant de l'eau) et que nous devons mourir en tant que vieil homme pécheur pour ressusciter, purifiés, nous renouvelant et renaissant. Voici le Sauveur et voici la voie du Salut. Si la Fête de la Théophanie est aussi appelée l'Illumination, c'est que dans le Jourdain nous est donnée une Illumination révélant Dieu comme Trinité consubstantielle et indivisible d'un côté et de l'autre c'est que chacun de nous, en étant baptisé dans l'eau, est illuminé par le Père des Lumières à travers les Mérites du Fils et dans la Puissance de l'Esprit Saint Synaxe de Saint Jean le Baptiste. Jean a accompli le rôle majeur de sa vie le jour de la Théophanie et pour cette raison, dès les premiers temps, l'Eglise dédia à sa mémoire le lendemain de cette fête. Ce jour est ainsi lié à un événement impliquant la main du Précurseur. De Sébaste où le Grand Prophète avait été décapité par Hérode, l'Evangéliste Luc désirait emmener le corps de Jean à sa ville natale d'Antioche. Il ne réussit toutefois qu'à acquérir une main, conservée à Antioche jusqu'au dixième siècle. Elle fut ensuite transportée à Constantinople d'où elle disparut pendant l'occupation turque. Saint Jean est commémoré plusieurs fois dans l'année mais sa plus grande célébration est en ce jour du 7 janvier. Parmi les personnages de l'Evangile entourant le Sauveur, la personne de Jean le Baptiste occupe une place très spéciale, par la façon dont il est né et dont il vécut dans ce monde, par sa manière de baptiser les hommes pour leur repentir et par son baptême du Messie et finalement par la manière tragique dont il a quitté ce monde. Il était d'une telle pureté morale qu'il mérita vraiment le nom d'Ange* qui lui fut donné dans les Ecritures, plutôt que d'être représenté comme simple homme mortel. Jean diffère de tous les autres Prophètes en ce qu'il eut la joie de montrer au monde Celui Qu'il avait annoncé. A propos de la main de Saint Jean, on raconte que l'Archevêque la sortait chaque année le jour de sa fête devant le peuple. Parfois, la main apparaissait ouverte et parfois serrée. Dans le premier cas, cela indiquait que l'année serait fertile et dans le second qu'il y aurait famine. * Le mot “messager” en grec est angelos (αγγελος). cf Malachie 3 : 1 ; Mat. 11: 10. Homélie sur la soumission à la Volonté de Dieu. Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel (Matth. 6 : 10) Jean le Baptiste est béni car il a accompli l'Evangile avant l'Evangile! Sortant dans le Désert, il s'est livré en totalité à la Volonté de Dieu, à la fois dans son corps et dans son esprit. Et la Volonté de Dieu fut faite dans son corps sur terre comme elle fut faite aussi dans son esprit au Ciel. Ni la faim ni les bêtes sauvages n'ont nui à son corps durant ses années passées dans les Déserts, pas plus que le désespoir n'a porté atteinte à son esprit dans la solitude ni l'orgueil dans ses Visions Célestes. Il ne cherchait ni pain ni reconnaissance des hommes. Dieu lui donna tout ce qui lui était nécessaire car il était complètement offert à la Volonté de Dieu. OEuvres · La Foi et la vie selon l'évangile, traduit du serbe par Zorica Terzić, ed. L'âge d'homme, coll. Grands spirituels du XXe siècle. · Prières sur le lac, éd. L'âge d'homme. · Sermons sous la montagne (1912) · Par-delà le péché et la mort (1914) 18 · Les Commandements du Seigneur · Les méditations du Notre Père · Paroles sur l’homme universel(1920) · Prières sur le lac (1922) · Pensées sur le Bien et le mal (1923) · Nouveaux sermons sous la montagne (1923) · Homélies pour les dimanches et jours de fête (1925) · La foi des hommes cultivés (1928) · Le Prologue d’Ohrid (1928) · La guerre et la Bible (1931) · Symboles et signaux (1932) · Emmanuel (1937) · Nomologie (1940) · Le peuple serbe comme Serviteur de Dieu (1941) · Lettres missionnaires (1937-1941) · Cassienne SAINTS HIÉROMARTYRS ALEXANDRE, PRESBYTRE DE L'EGLISE DE ROME ET SON CLERGÉ, EVENCE ET THÉODULE A ROME, SUR LA VOIE NOMENTANE (+117) Après avoir été mis aux fers sous l'empereur Adrien et le juge Aurélien et après avoir enduré la prison, le chevalet les ongles de fer et le feu, Saint Alexandre "fut percé par tout le corps d'une infinité de coups de poinçon" et expira dans ce supplice. Après une longue prison, Evence et Théodule subirent l'épreuve du feu et furent enfin décapités. Ce supplice du poinçon employé autrefois pour faire souffrir, l'était depuis Caïus Caligula pour donner la mort. Suétone s'explique ainsi à ce sujet (Vie de Caligula, ch. 30) : il ne voulait pas que dans les supplices on procédât autrement qu'à petits coups répétés afin que les patients se sentissent mourir. Le même auteur rapporte que Galba lui-même fut assassiné à tout petits coups. Ce supplice-là différait donc de celui qu'on appelait Stimuleum, lequel servait à faire souffrir seulement et non à faire mourir et s'appliquait aux esclaves voleurs. Plante parle souvent de celui-ci : "Neque nisi supplicium Stimuleum de te datur" (soldat fanfaron). "Utinam Stimulus in manu mihi sit" (Asinaria). "At ego te pendentem fodiam Stimulis triginta dies" (Menechmes). Ce supplice fut fréquemment employé dans les tortures des Martyrs comme on le voit par leurs Actes. "Illaque infestis perfodiunt stimulis," dit Prudence, "Hymne de Saint Hippolyte." SAINTE AYE (OU AYA) ET SAINT HIDULPHE (+8°.S.) 18 avril (Aye) - 20 avril (ensemble) - 23 juin (Hidulphe) Le père de Sainte Waudru qui est connu dans les histoires du Hainaut sous le nom de Walbert IV, avait un frère cadet du nom de Brunulphe, comte d'Ardennes qui sera le père de Sainte Aye. Saint Hidulphe et Sainte Aye après avoir passé leur jeunesse dans une parfaite innocence et dans la pratique des plus touchantes vertus, furent mariés l'un à l'autre en même temps qu'ils se donnaient à Jésus-Christ, l'Epoux des Âmes Vierges. Cette alliance, sanctifiée par toutes sortes de bonnes oeuvres, renouvela, aux yeux étonnés des habitants du Hainaut, les admirables exemples qu'y avaient déjà donnés Saint Walbert, Sainte Bertilie et leurs dignes enfants. Comme si Dieu eut voulu offrir en leur personne un exemple de la force et de la 19 puissance de Sa Grâce, Il permit que dans les liens du mariage, ils vécussent toute leur vie comme frère et soeur. On ne connaît plus le détail des Oeuvres Saintes opérées par les deux vertueux époux mais tout en eux nous rappelle ces familles consacrées qui ont tant contribué à répandre les moeurs évangéliques et la Foi chrétienne dans les heureuses contrées du Nord. Saint Hidulphe et Sainte Aye qu'aucun intérêt temporel ne préoccupait, durent surtout travailler avec succès à cette Oeuvre Sainte et leurs mérites trop peu connus les rendent bien dignes de ces hommages et de nos respects. Voici, autant que la pénurie de documents permet de préciser, les quelques faits de leur vie que rapportent les auteurs. Saint Hidulphe après que son parent Saint Vincent (Mauger) fut allé fonder le Monastère d'Hautmont, parait avoir été d'un grand secours à Sainte Waudru qui se disposait à suivre son époux dans la vie monastique. C'est à lui qu'elle s'adressa pour la construction de l'humble demeure où elle voulait se retirer à Château-Lieu (Mons). Plus tard, Saint Hidulphe rendit aussi d'importants services à Saint Landelin quand ce disciple pénitent de Saint Aubert bâtit successivement les quatre Monastères de Lobbes, d'Aulne, de Walers et de Crespin. Folquin dans sa Chronique de l'Abbaye de Lobbes, rapporte que Saint Hidulphe fit des démarches auprès de Pépin d'Herstal pour obtenir que Saint Ursmer dont la vertu éminente lui était bien connue, fût placé à la tête de cette communauté. Lui-même s'y retira plus tard pour achever dans la prière et la méditation une vie déjà si remplie de bonnes oeuvres inspirées par Dieu. C'est là qu'il s'endormit paisiblement dans la paix du Seigneur, en l'année 707, le 23 du mois de juin. Ses Saintes Reliques comme celles des autres Saints de ce monastère, furent transportées dans la ville de Binche par les papistes le 4 avril 1409 en raison des guerres qui menaçaient le pays. Elles y restèrent toujours depuis et chaque année, on les portait avec beaucoup de solennité dans une procession magnifique qui avait lieu au commencement du mois de juillet. Au moment où Saint Hidulphe se retirait au Monastère de Lobbes, sa vertueuse compagne allait aussi de son côté terminer ses jours dans la Pieuse Communauté de Château-Lieu (Mons) auprès de sa parente Sainte Waudru. Après avoir accompli Saintement toutes ces bonnes oeuvres avec son époux, elle recevait aussi de Dieu dans ses dernières années, une récompense qui n'était que l'avant-goût de celle qui leur était réservée dans le Ciel. Les auteurs croient que la Naissance au Ciel de Sainte Aye arriva la même année que celle de Saint Hidulphe. Des guérisons et d'autres bienfaits signalés et obtenus auprès de son tombeau, inspirèrent de tout temps aux peuples une grande confiance en sa protection. La fête solennelle de Sainte Aye se célébrait à Mons le 18 avril. Ses Saintes Reliques exposées en ce jour attiraient un grand concours de pieux pèlerins. Dans la procession que l'on faisait à travers les rues de la ville le dimanche de la Sainte-Trinité, elles étaient portées triomphalement sur un char orné que précédait immédiatement un autre char sur lequel étaient placés les Précieux Restes de Sainte Waudru. Il y avait aussi à Anvers des Saintes Reliques de Sainte Aye dans une chapelle qui lui était dédiée et où venaient souvent prier ceux surtout qui étaient poursuivis dans d'injustes procès. SAINT ROI CAEDWALLA (OU CADWALLADER, CADWALLADOR) DU PAYS DE GALLES (+689) Descendant du roi Ceawlin de Wessex et endormi à Rome le 20 avril 689, Saint Caedwalla devint par la conquête roi des Saxons occidentaux en 685 ou 686. Il s'empara du Sussex et fit 20 du Surrey et du Kent ses dépendances; ayant conquis l'Île de Wight, il en anéantit les habitants païens. Néanmoins, bien que toujours païen, il se montra moins cruel que nombre de vainqueurs de son temps, surtout après s'être mis sous l'influence de Saint Wilfrid à qui il donna trois cents arpents de terre de l'Île de Wight conquise. Sous Caedwalla, Wessex devint un royaume puissant mais en 688 il fut converti par Saint Wilfrid, abdiqua de son trône et partit à Rome se faire baptiser durant la Vigile de Pâque le 10 avril 689 par le Pape Saint Serge Ier et pris le nom de Pierre. Âgé d'environ trente ans, Caedwalla s'endormit quelques jours plus tard, portant toujours sa robe blanche de néophyte et fut enseveli à Saint-Pierre le 20 avril. On peut encore voir de nos jours sur son tombeau son épitaphe métrique commandée par Serge et écrite par l'Archevêque Crispus de Milan, conservée sur la pierre originale. Saint Bède décrit sa Sainteté. Saint Caedwalla fut le premier de quatre Rois anglo-saxons à s'endormir dans le Seigneur à Rome. Il ne faut pas le confondre avec Cadwallador, le Roi célébré le 12 novembre. ou On ne doit pas confondre ce roi avec le roi des Gallois brittons qui s'allia avec le roi païen Penda de Mercie, battant et tuant Edwin de Northumbrie à Hatfild avant d'être à son tour battu et tué par Saint Oswald à la bataille de Heavenfild. Ce Roi Cadwalla était Saxon, bien que son nom suggère qu'il ait quelque ascendance britannique. Il était descendant du roi Ceawlin de Wessex et battit les autres prétendants au trône, faisant même des incursions dans la terre des Saxons du Sud où il put rencontrer une première fois Saint Wilfrid et qu'il le rencontra certainement à nouveau sur l'Île de Wight. Toujours païens, les Jutes avaient colonisé l'Île Wight qui sera la dernière partie d'Angleterre à recevoir la Foi chrétienne. Pourtant non Chrétien, Cadwalla était déterminé à éliminer les Jutes et à installer les Saxons à leur place mais une fois la campagne entamée, il fut persuadé de donner le quart de l'île à l'Eglise, soit trois arpents de terre. Peut-être était-ce la présence de Saint Wilfrid qui aida à cette prise de décision puisque c'est ce Saint Evêque qui recevra cette donation et enverra un Prêtre sur l'île. Cadwalla était un roi violent et impitoyable mais il respectait la Foi chrétienne et son clergé. Bède nous rapporte que deux jeunes princes, frères du roi jute Arwald de l'Île de Wight, furent autorisés à recevoir l'initiation chrétienne et à être baptisés, à la demande du Prêtre Cynebert avant d'être exécutés. Finalement, il décida qu'il visiterait les tombeaux des Saints Apôtres et serait baptisé à Rome. Il abdiqua donc et partit en pèlerinage. Cadwalla qui fut baptisé par le Pape Serge I durant le Samedi Saint, pria le Seigneur de Le rejoindre dans la Ville Sainte. Sa prière fut exaucée et il tomba malade pendant qu'il portait encore sa robe de Baptême et il s'endormit le mercredi de la Semaine de Pâque 689. Le Pape de Rome Serge I le fit ensevelir dans le mausolée à gauche de l'entrée dans Saint-Pierre et avec une épitaphe dithyrambique sur sa tombe de laquelle nous apprenons qu'il avait trente ans à sa Naissance Céleste et qu'il était "candidus inter oves Christi." (Il fut vêtu de blanc et est allé paître parmi les Brebis du Christ) SAINT MARTYR GUNDEBERT, MOINE (+8°.S.) Son ancien jour de fête est au 29 avril. Selon la tradition, Saint Gundebert, frère du Saint Evêque Niard de Reims quitta son monastère pour émigrer en Irlande. Il y fut martyrisé par des envahisseurs païens. 21 SAINTE HÉLIÈNE (OU LIENA, EILENA, ELENA, HÉLIANE) DE LAURINO, VIERGE (+8°.S.) A Laurino dans la province de Salerne située dans la région de Campanie, on vénère Sainte Elena. C'est près de cette commune où elle naquit au début du sixième siècle que se situe la grotte où elle fut Ermite pendant vingt-et-un ans, servant Dieu et les malades. ou Ne de parents pauvres à Lauriano, Héliène se fit traiter de folle par les siens quand ils la virent s'adonner à la piété. Pour échapper aux vexations, elle se retira dans une sorte de caverne où elle se nourrissait d'herbes et de racines. Sa réputation de Sainteté et ses Miracles lui attirèrent des visiteurs. A son Départ Céleste, l'Evêque de Paestum inhuma son corps dans la cathédrale. La fête se célèbre le 20 avril dans le diocèse de Capaccio. SAINT EVEQUE WIHON (OU GRUHON) D'OSNABRUCK (+ 804) 1 – 20 avril Né en Frise et élevé par Saint Grégoire d'Utrecht, Wihon fut placés à la tête de l'Eglise d'Osnabruck par Charlemagne. Le Pape Adrien I ratifia ce choix et Wihon se montra un pasteur vraiment zélé durant un long épiscopat où il eut beaucoup à souffrir. On place sa Naissance Céleste au 1er avril 804 mais sa fête à Osnabruck se célèbre le 20 avril. SAINT HARDUIN, CONFESSEUR (+ 811) Né à Alvimare, Harduin se fit Moine à Fontenelle (Saint-Wandrille) vers 749 et s'occupa de la copie des manuscrits. Le désir d'une plus étroite union avec Dieu lui fit mener la vie d'Anachorète dans une grotte voisine de l'abbaye. Il remit son âme au Seigneur dans un âge avancé. SAINT EVÊQUE MARCELLIN D'EMBRUN, CONFESSEUR (+ 374) Considéré comme le premier Evêque d'Embrun, Marcellin naquit en Afrique. Élevé dans la piété, il se sentit inspiré d'aller prêcher l'Évangile en Gaule. Il choisit pour compagnons Vincent et Domnin, s'embarqua à l'insu de ses parents et arriva dans la province qui devait plus tard porter le nom de Dauphiné. De Nice où il débarqua, il se mit à parcourir les Alpes où il bâtit une chapelle et vécut dans la prière, les jeûnes et les prédications. Eusèbe de Verceil, exilé de son diocèse, se trouvait dans ces régions. Marcellin lui demanda de venir consacrer son oratoire. Non content d'accéder à ce désir, Eusèbe assisté de l'Evêque Emilien de Valence, donna à Marcellin la consécration épiscopale et malgré sa résistance l'établit Evêque d'Embrun. Pour ne pas négliger les autres populations de la contrée, le nouvel Evêque envoya à Digne ses deux compagnons, Vincent et Domnin. Marcellin qui avait reçu le don des Miracles avec celui de la parole, confirma par des preuves incontestables la doctrine qu'il annonçait aux païens. Les conversions suivirent nombreuses. Aux fêtes de la Nativité, un grand nombre de catéchumènes se présentèrent pour recevoir le Saint Baptême; le baptistère que Marcellin avait fait construire en même temps que la nouvelle Eglise ne cessa de se remplir d'une eau vive et limpide. Ce prodige dura sept jours et au bout de ce temps l'eau se retira peu à peu et les malades qui burent de cette eau furent guéris de leurs infirmités. Le Samedi Saint qui suivit, le même prodige se renouvela et ainsi pendant plusieurs siècles que le monument subsista. Aussi la ville d'Embrun devint-elle bientôt chrétienne. Le dernier idolâtre d'un rang distingué qui restait se convertit après avoir été témoin d'un Miracle que Marcellin consentit à opérer en sa présence : une coupe en cristal brisée en morceaux fut, par un Signe de Croix, reconstituée en son entier sans aucune trace de brisure. Marcellin dans la suite se servit de la coupe miraculeusement réparée. 22 Au retour d'une de ses excursions, le Saint Evêque récitait des Psaumes selon sa coutume quand il rencontra des muletiers dont une des montures venait de s'abattre sous le poids de sa charge. S'adressant à Marcellin comme s'il avait parlé à un valet, un de ces hommes lui mit sur les épaules la charge de sa mule et l'obligea à marcher sous le poids de ce fardeau jusqu'à la ville. Sans murmurer de cet indigne traitement, Marcellin se contenta de dire : "Si le Sauveur Jésus-Christ a bien voulu prendre sur Lui les péchés de nous tous, pourquoi ne porterai-je pas pour Son Amour le fardeau que tu m'imposes?" Et s'adressant à Dieu, il répéta avec émotion le verset du Psalmiste : "Je suis devant Toi, Ô Mon Dieu comme une bête de somme mais encore je suis avec Toi." En entrant dans la ville, un de ces misérables muletiers osa bien se railler de l'humilité de l'Evêque avant de reprendre la charge. Attiré par la singularité du spectacle, le peuple reconnut Marcellin et voulut faire un mauvais parti aux étrangers grossiers et inhumains. Mais Dieu se chargea de glorifier Son Ministre : l'un des muletiers éprouva d'inconcevables douleurs et n'en fut délivré que par les prières de l'Evêque. Tous alors voulurent lui offrir des présents qu'il refusa, n'ayant d'autre souci que de calmer son peuple. Au milieu des succès de sa prédication, l'Evêque d'Embrun eut la douleur de voir les luttes violentes dans lesquelles l'arianisme poussa l'Orient, l'Italie, les Gaules et même sa région des Alpes. Au nom de son Eglise, Marcellin envoya des courriers vers les Défenseurs de la Foi qui se trouvaient à Arles, Béziers et Vienne pour les mettre en garde contre toute surprise. Cet acte lui valut de souffrir pour la Foi. Des émissaires de l'empereur Constance reçurent ordre de l'arrêter. L'un d'eux fut terrassé au moment où il levait le bras pour frapper l'Evêque et le démon s'empara de lui : "Marcellin, ce n'est donc pas assez que tu nous aies chassés des rivages de l'Afrique, faut-il encore que tu viennes troubler notre repos dans les Gaules? " L'Evêque lui imposa silence et chassa l'esprit impur. Une autre fois, des ariens s'emparèrent de Marcellin, le conduisirent sur le bord du roc sur lequel la ville d'Embrun avait été érigée et menacèrent de le précipiter dans l'abîme s'il refusait de souscrire aux ordres de l'empereur. Comme il demeurait ferme et impassible, ils exécutèrent leur dessein mais les Anges le soutinrent sans doute dans sa chute car la tradition rapporte qu'il se releva sans blessure. Toutes ces vexations furent suivies d'un ordre impérial qui enjoignait aux Evêques de comparaître devant les tribunaux civils pour souscrire un formulaire hérétique. Sur les instances de son clergé, Marcellin, déjà épuisé par ses travaux, se retira dans les gorges des montagnes à l'Est d'Embrun. Il paraissait de temps en temps aux environs de sa ville épiscopale pour transmettre ses ordres et accomplir dans l'ombre les fonctions de son Saint Ministère. Constance mourut en 361 et à la faveur de l'édit de Julien l'Apostat qui rappelait et réintégrait dans leurs Eglises les Evêques et les Prêtres bannis, Marcellin put rentrer dans Embrun au milieu des acclamations de son clergé et de son peuple. Il remit son âme à Notre Seigneur Jésus-Christ après avoir évangélisé la plus grande partie des Alpes-Maritimes. Les Miracles ne finirent point avec sa vie terrestre (13 avril 374). Les funérailles de Marcellin furent différées jusqu'au 20 avril pour permettre aux Evêques voisins d'y assister, voilà pourquoi la fête fut renvoyée à cette dernière date : c'est en effet celle où le nom de Marcellin est inscrit dans les martyrologes. La ville d'Embrun eut plus d'une fois recours à son Saint Evêque qu'elle prit pour Protecteur. Durant un siège de la cité, on vit le Saint Prélat dans le Ciel, armé d'une Croix fulgurante qu'il opposait aux ennemis. En temps de peste, un Ecclésiastique fut guéri par des onctions faites avec l'huile qui coulait miraculeusement du sépulcre de Marcellin. A cette nouvelle, toute la ville implora son secours 23 et fut délivrée du fléau. Grégoire de Tours assure que, de son temps, une lampe brûlait devant le tombeau et qu'elle durait plusieurs jours sans qu'il fût besoin de l'alimenter et se rallumait d'elle-même si le vent venait à l'éteindre. L'huile de cette lampe servait de remède. Le corps fut inhumé dans l'Eglise que l'Evêque avait fait bâtir et cette Eglise reçut le nom de Saint-Marcellin. Dans la suite des temps, le Chef du Saint fut translaté à Digne où reposaient les corps des Saints Vincent et Domnin. Au dixième siècle, entre 916 et 936, sans doute à cause des invasions sarrasines, le corps fut translaté à Chanteuges en Auvergne, non loin de Langeac, au diocèse du Puy. Les Moines bénédictins de Chanteuge ont longtemps possédé de ses Saintes Reliques; elles furent probablement détruites au moment de la révolution. Quant à l'Eglise papiste d'Embrun qui avait pu soustraire aux invasions quelques Saintes Reliques du Saint Protecteur, elle en fut dépouillée en 1585 par les huguenots. Mais comme depuis 1340, l'Eglise de Digne possédait le chef de Saint Marcellin, Embrun obtint en 1764 une portion de cette Insigne Relique avec des Saintes Reliques des Saints Domnin et Vincent. SAINT HUGUES D'ANZY, CONFESSEUR (+ 928) Né dans le Poitou de parents aristocrates et chrétiens, Hugues se consacra à Dieu dès l'enfance. Devenu Prêtre et Moine de Saint-Savin, il fut envoyé à Saint-Martin d'Autun avec plusieurs autres pour y établir la règle monastique. Il refusa par humilité la dignité d'Abbé mais ne put se soustraire à la charge de former les novices : sa personne même était un modèle vivant de Sainteté. Promoteur infatigable de l'observance, il organisa un grand nombre de monastères, fut le conseiller et l'auxiliaire de Bernon pour la restauration de celui de Baume et la fondation de Cluny. Rentré à Saint-Martin d'Autun, il en sortit de nouveau pour la fondation du Prieuré d'Anzy-le-Duc. Cette riche possession, don du Seigneur Liébaud, fut la retraite chérie d'Hugues qui construisit de petites cellules régulières pour la demeure des Moines et à côté, un magnifique hôpital pour les Pauvres de Jésus-Christ. Près de celui qu'on appelait le bon père, le fidèle ami de la Sainte Règle, on voyait accourir des personnes de toute condition pour implorer le secours de ses prières, réclamer une part aux Grâces et aux richesses spirituelles de sa communauté. Sa bonté et sa puissance se manifestaient surtout aux jours de désolation quand Dieu envoyait quelque terrible fléau : plein de confiance et de miséricorde, on le voyait prendre la Croix et les Saintes Reliques des Saints, aller ainsi armé au devant de l'orage. Souvent après un Signe de Croix tracé par lui, on vit la grêle se changer en une bienfaisante rosée. Ce pouvoir de commander à la nature, il l'exerça aussi sur les hommes et sur les animaux pour les guérir de leurs infirmités. On lui portait la semence des champs pour qu'il la bénît et ses prières toujours opérantes lui donnaient une merveilleuse fécondité. Les prestiges et superstitions du 1er janvier et de la veille de la Nativité de Saint Jean le Précurseur lui inspiraient une Sainte horreur : "Quelles que soient les oeuvres de votre zèle et votre fermeté dans le Bien, vous n'avez pas encore la véritable vertu si vous ne condamnez pas le mal." Pour se préparer au Départ Céleste, Hugues renonça à toute occupation extérieure et s'enferma dans sa cellule. Cet heureux moment arriva pour lui vers la fin du Grand Carême. L'approche des solennités pascales avait augmenté l'ardeur de ses désirs. Les mains élevées vers le Ciel, les yeux baignés de larmes, la prière sur les lèvres, il parut entrer en extase. Il partit le 20 avril vers 925. Ses frères inhumèrent son corps près de sa cellule et ce lieu devint le théâtre de nombreux Miracles; les infirmes venaient y chercher la guérison de leurs maladies. 24 Ainsi Hugues fut vénéré des peuples presque aussitôt après son Départ Céleste. Quelques années plus tard, ses Saintes Reliques levées de terre furent translatées et exposées dans une chapelle où les pèlerins venaient souvent passer les jours et les nuits en prières. En 1025, ces Saintes Reliques furent portées au Concile d'Anse, petit village du Lyonnais. La châsse fut reportée à Anzy et y resta exposée jusqu'à 1562, année où elle fut profanée et détruite par les huguenots. La fête est au 20 avril dans le nouveau propre d'Autun. SAINTS MARTYRS BABNUDA (OU PAPHNUTE) L'ERMITE, THÉODORE L'ADORATEUR ET DE 100 MARTYRS. SAINTE MARTYRE SARAH D'ANTIOCHE ET SES DEUX FILS (+300-305)* En ce jour, Sainte Sarah et ses deux fils furent Martyrisés. Elle était de la ville d'Antioche, l'épouse d'un homme appelé Socrates, un des gouverneurs de l'empereur Dioclétien.** Ce gouverneur avait renié le Christ pour plaire à Dioclétien, prétendant à sa femme qu'il avait fait cela par crainte de l'empereur. * empereur de 284 à 305 Sarah avait deux fils, elle ne pouvait pas les baptiser à Antioche parce qu'elle craignait l'empereur et son mari. Elle les emmena et fit voile vers Alexandrie pour les y faire baptiser. Se leva une grande tempête et le navire étant en danger de naufrage et de couler, Sarah avait peur que ses fils se noient sans avoir été baptisés. Elle pria longuement puis elle se blessa la poitrine droite, prit de son sang et les oignit en traçant le Signe de la Croix sur leurs fronts puis sur leurs coeurs. Ensuite elle les plongea trois fois dans la mer en disant : "Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit." Après cela, les vents tombèrent et un grand calme se fit sur la mer et le navire fit voile vers Alexandrie. Lorsqu'elle arriva, elle prit ses fils et ils allèrent à l'église et elle les remit au Pape* Pierre I (300-311), le sceau des Martyrs. Il les emmena pour les baptiser avec d'autres enfants de la ville mais lorsque le Pape d'Alexandrie* porta un de ses fils pour le baptiser, l'eau se gela. * Comme Pierre I fur l'Evêque d'Alexandrie depuis 300 et que Dioclétien fut empereur jusqu'en 305, le martyre de Sarah et ses fils se situe entre ces dates. ** Comme le Patriarche de Rome, le Patriarche d'Alexandrie porte le titre de Pape. Pierre I fut Pape/Patriarche d'Alexandrie de 300 à 311. Le Pape d'Alexandrie baptisa alors les autres enfants puis revint vers ses fils mais l'eau se recongela. La même chose eut lieu lors de la troisième tentative. Le Pape était étonné et demanda à leur mère de raconter son histoire. Elle lui expliqua alors tout ce qui s'était passé avec elle en mer et ce qu'elle avait fait pour ses fils. Il glorifia Dieu et dit : "C'est donc bien un Baptême." Lorsque Sarah retourna à Antioche, son mari dénonça ce qu'elle avait fait. Il expliqua ce qui s'était passé à l'empereur, accusant sa femme d'adultère. L'empereur se la fit amener et lui reprocha ses paroles : "Pourquoi es-tu allée à Alexandrie pour commettre l'adultère avec les Chrétiens?" La Sainte lui répondit : "Les Chrétiens ne commettent pas l'adultère et n'adorent pas les idoles et maintenant fait ce que tu veux car tu n'entendras plus aucune parole de ma part." L'empereur lui demanda : "Dis-moi ce que tu es allée faire à Alexandrie?" Comme elle ne répondait pas, il ordonna de lui attacher les mains dans le dos et de placer ses fils sur son ventre et de les brûler ensemble tous les trois. Elle tourna sa face vers l'Orient et pria. Ils la brûlèrent avec ses fils. Elle remit sa pure âme, de même que ses fils et ils reçurent la Couronne du martyre. 25 Persécution de Dioclétien http://fr.wikipedia.org/wiki/Pers%C3%A9cution_de_Diocl%C3%A9tien http://www.empereurs-romains.net/emp47pers.htm La grande persécution anti-chrétienne de la tétrarchie (303-311) http://fr.wikipedia.org/wiki/Diocl%C3%A9tien#La_grande_pers.C3.A9cution_antichr. C3.A9tienne_de_la_t.C3.A9trarchie_.28303-311.29 SAINTE MARTYRE GRIMONIE (OU GRIMONIA, GERMANIA) A LA CHAPELLE-ENTHIERACHE, VIERGE (+4°.S.) 7 septembre (invention) - 20 avril (martyre) Née en Hibernie (Irlande), Grimonie était fille du roi du pays. Sa famille était encore attachée au culte des idoles. Par la Grâce de Dieu, Grimonie eut le bonheur d'être instruite des vérités du Christianisme et fut baptisée à l'âge de douze ans à l'insu de ses parents. Elle se sentit dès ce moment décidée à servir uniquement Notre Seigneur Jésus-Christ et à Lui consacrer sa Virginité. Elle employait le plus de temps qu'elle pouvait à la prière et à la méditation et s'exerçait à la vie d'Ascète. Quand elle fut en âge d'être mariée, son père voulut l'unir à un des plus grands aristocrates et des plus riches gentilshommes du pays. Il faisait faire les préparatifs de la cérémonie lorsqu’on vint lui annoncer que la jeune fille n'était plus dans son appartement et que sans doute elle avait pris la fuite. Après bien des recherches, on la trouva à genoux dans un lieu solitaire et on la ramena à la maison paternelle – "Pourquoi as-tu fui?," lui demanda le père irrité, - "C'est que j'ai choisi un autre époux, Jésus-Christ Mon Sauveur et Mon Dieu; je L'aime de tout mon coeur et je veux Lui rester fidèle jusqu'à la mort." A ces mots le père entre en fureur et ordonne qu'on l'enferme dans une prison obscure pour expier l'injure qu'elle faisait à lui-même, à son fiancé et à ses "dieux." Cette prison fut pour la jeune Vierge un véritable temple où elle passait ses journées à prier, toute disposée à souffrir toutes sortes de tourments pour témoigner à Dieu sa fidélité. Ce fut inutilement que sa mère vint la supplier d'obéir à la volonté de son père. Le Seigneur ne devait pas délaisser cette Fidèle Epouse; Il envoya un de Ses Anges pour la délivrer qui lui dit : "Lève-toi, Grimonie, les portes de ton cachot sont ouvertes, sors au plus vite et dirige-toi vers la mer." La Vierge s'enfuit en effet sous la conduite et la Protection de Dieu; elle trouva un navire tout prêt à mettre à la voile, elle y monta et le vaisseau partit. Pendant la traversée, il s'éleva une furieuse tempête et l'on croyait le naufrage inévitable lorsque Grimonie se jeta à genoux. Levant alors les yeux et les bras vers le Ciel, elle conjura le Seigneur d'avoir pitié de tout l'équipage. Sa prière fut exaucée, les flots s'apaisèrent et le vaisseau pu débarquer la jeune Vierge dans la Gaule belgique où l'empereur Valentinien protégeait les Chrétiens. Tout le désir de Grimonie était de passer le reste de sa vie dans la solitude et de renoncer à tout commerce avec les hommes. Dans ce dessein, elle s'enfonça dans les forêts de la Thiérache (Therascia) jusqu'à un endroit nommé Dorunum (aujourd'hui 'la Capelle'). Là, toutes ses journées et une partie de ses nuits étaient partagées entre la prière, les Pieuses Méditations et les exercices de la pénitence. Des racines et des fruits sauvages étaient toute sa nourriture. L'eau limpide d'un ruisseau suffisait pour la désaltérer. Dieu Se plaisait à la combler de toutes sortes de consolations spirituelles. La contemplation des oeuvres de la 26 Création lui causait de fréquents ravissements et lui faisait apprécier davantage le bonheur d'être soustraite aux dangers de la maison paternelle. Cependant les parents de Grimonie n'étaient pas restés en repos après sa fuite, ils avaient envoyé des soldats à sa recherche avec ordre de la ramener vivante ou morte. Leurs perquisitions furent longtemps sans résultat. Ils apprirent enfin qu'une jeune étrangère avait profité du départ d'un navire pour gagner le continent; ils s'embarquèrent aussitôt et à force de courses et d'informations, ils apprirent qu'une jeune étrangère nouvellement arrivée était déjà en grande réputation de Sainteté qu'elle vivait seule au milieu de la forêt voisine. Les soldats parcoururent la forêt et se trouvèrent tout à coup devant celle qu'ils cherchaient. Leur vue n'effraya pas Grimonie mais elle se douta de leur dessein. Ils firent tous leurs efforts pour la déterminer à les accompagner et à retourner dans leur pays où des noces splendides l'attendaient. Grimonie ne se laissa pas éblouir par leurs promesses, elle leur parla du bonheur dont elle jouissait dans cette solitude en servant Notre Seigneur Jésus-Christ, enfin elle protesta avec fermeté que rien au monde ne pourrait l'arracher de ces lieux. Les barbares, voyant que leurs efforts étaient inutiles et que Grimonie ne consentirait jamais à renier Jésus- Christ pour adorer leurs dieux, se jetèrent sur elle et lui tranchèrent la tête. Après avoir caché le corps de la Sainte sous un amas de terre, ils reprirent le chemin de l'Hibernie. On pense que ce martyre coïncide avec les premières années du quatrième siècle. Invention du corps de Sainte Grimonie. L'endroit précis où reposait le corps de Sainte Grimonie resta longtemps ignoré. Voici comment la tradition du pays en rapporte la découverte. Une clarté mystérieuse apparaissait de temps en temps en un certain lieu de la forêt. Un jour où elle parut encore plus brillante que de coutume, les habitants se rassemblèrent et creusèrent la terre à l’endroit même d'où partait la Lumière et ils trouvèrent un corps parfaitement conservé; ils ne doutèrent pas que ce ne fut celui de la Vierge martyrisée dont leur avaient parlé leurs pères. Des Miracles s'opérèrent, des malades recouvrèrent la santé en priant devant ses Saintes Reliques. La reconnaissance du peuple le porta à bâtir une petite chapelle sur son tombeau. Bientôt on y accourut de toutes parts pour implorer l'assistance de Sainte Grimonie. Des maisons s'élevèrent autour de ce sanctuaire et le nombre des pèlerins augmenta toujours. Il se forma le village de la Capelle qui fut bien plus tard érigé en bourg par le roi de France François Ier. Les papistes remplacèrent peu après l'oratoire primitif et y déposèrent avec honneur les Saintes Reliques de la Sainte. Dans une des guerres dont la Thiérache (partie de l'Ardenne) fut le théâtre, la Capelle fut livrée aux flammes. Quelques habitants se montrèrent plus empressés de sauver les Saintes Reliques de leur Sainte Protectrice que de protéger leurs propres maisons; ils coururent aussitôt à l'Eglise, enlevèrent rapidement la chasse de Sainte Grimonie et la transportèrent à un village situé à quatre lieues plus loin qui s'appelle Lesquielles et où l'on conservait déjà des Saintes Reliques de Sainte Preuve. Lesquielles était alors un poste important et qui avait un château-fort. Les guerres incessantes entre les seigneurs de ces contrées obligèrent les habitants à cacher dans la terre leur précieux trésor. Il y resta longtemps jusqu'à ce de nombreux Miracles s’opèrent par l'invocation de Sainte Grimonie et de Sainte Preuve. Anselme, l'évêque papiste de Laon de 1215 à 1238, voulut s'enquérir de ce qui se produisait à Lesquielles; le 7 septembre 1231, il fit lever de terre les corps des deux Saintes, en fit la 27 vérification en présence de témoins et les exposa à la vénération des fidèles papistes. On possède encore l'original du procès-verbal de cet évêque. D'autres inventions et expositions des Saintes Reliques eurent lieu. Au commencement de la révolution française, des personnes pieuses et intelligentes prévoyant la profanation dont ces Saintes Reliques pourraient être l'objet retirèrent secrètement de la châsse les procès-verbaux et les Saintes Reliques après leur avoir substitué des ossements communs. Lorsqu'en 1795, le libre exercice de tous les cultes eut été proclamé par le gouvernement républicain, les habitants de Lesquielles firent construire deux châsses et le 30 avril de la même année, les Précieuses Reliques de Sainte Grimonie et de Sainte Preuve y furent déposées. La portion des Vénérables Reliques des deux Saintes restées en 1748 en possession de l'abbaye papiste de Henin-Liétard ont été également sauvées de la profanation à l'époque de la révolution française; depuis la restauration du culte et encore aujourd'hui (1867), elles reposent dans deux beaux reliquaires placés sous le Maître-Autel de l'Eglise paroissiale papiste de Henin-Liétard (Nord). SAINT MARTYR SECONDIN A CORDOUE (+VERS 260) 20 avril – 21 mai Saint Secondin fut martyrisé à Cordoue avec plusieurs autres Chrétiens durant la persécution de Valérien (?) probablement le 20 avril, jour auquel on célébrait sa fête en Espagne à une époque très ancienne. SAINT BETRAN ET SAINT EVÊQUE THEOTIMUS I DE TOMIS EN SCYTHIE MINEURE (+410) Sainted Betranes and Theotimos were bishops of Lesser Skythia, where the mouth of the Dunaj (Danube) flows into Thrace. Their diocesan cathedral was situated in the city of Toma (Kiustendji). They were Skythians. The Church historian Sozomenes gives an account about Sainted Betranes. When the emperor Valens (364-378) stayed in Toma, he began in church to urge the saint to enter into communion with Arian heretics. Saint Betranes boldly answered, that he adhered to the teaching of the holy Nicean fathers and, in order to avoid bantering, he went off to another of the city churches. And all the people followed after him. There remained in the deserted church only the emperor with his retinue. For such audacity the emperor condemned the saint to exile, but he feared the grumbling of the crowd and let him go free. The Skyths loved their archpastor and they cared about him as a good and saintly man. Another historian, Theodorit, writes about the sainted-bishop: "And Betranes, radiant with every virtue and archpastoral power, governing the cities of all the Skythians, was enflamed with zeal of spirit and denounced the heretics for their dogmatic deficiency and their iniquitous attitude towards the saints. He said with the Divine-inspiration of David: "I shall speak Thy testimonies before the king and not be shy" (Ps. 18:46). Sainted Betranes died, probably soon after the denunciation of emperor Valens. His commemoration in the "Acts of the Saints" indicates 25 January. At the II OEcumenical Council in 381 it mentions already the successor to Sainted Betranes, – the Toma bishop Gerontios, and after him the cathedra was occupied by Sainted Theotimos. 28 In the year 392 Sainted Theotimos was already known to Blessed Jerome (Comm. 15 June) as a writer and bishop. Sainted Theotimos participated in the Council of 399, where Sainted John Chrysostom (Comm. 13 November) examined the acts of the bishop of Ephesus. In the year 403, when Sainted Epiphanios of Cyprus (+ 403, Comm. 12 May) insistently demanded of Saint John Chrysostom and the other bishops to carry out a condemnation of Origen, Sainted Theotimos wrote: "It is impious to further offend the dead and to rise up in judgement against the ancients and re-question their sanction". He took out one of the works of Origen, read from it and, pointing out that which was read was of good purpose to the Church, added: "Those who condemn this book, slander also that which it says here". Sainted Theotimos journeyed much throughout his diocese. His Christian love flowed even upon the Huns, – then as yet unenlightened by the light of the Gospel. By means of beneficence and gentleness the sainted-bishop strove to win them over to the true faith. The impressive miracles, worked by the saint in the Name of Jesus Christ, so astonished the pagans, that they called him a Roman god. Once, when during the time of a journey the saint and his companions were under the threat of deadly peril from the Huns, the sainted-bishop began to pray intensely, and all were left invisible to them. Another time, when a certain Hun tried to catch the saint with a rope, his hand froze in the air and only then was it released from its invisible hold, when Sainted Theotimos at the request of other Huns prayed to God for him. Sainted Theotimos kept to a simple form of life: he partook of nourishment not at this or that time, but only when he experienced hunger or thirst. Blessed Jerome wrote about him: "Theotimos, Skythian bishop of Tomum, produced in dialogues in the form of ancient rhetoric powerfully fine tracts and, as I have heard, he wrote other works". It is known, that Sainted Theotimos wrote: "About the Teachings of the Saviour", "Against Idols", a "Commentary on Genesis", a "Commentary on the Text – `I shall bear the Gift unto the Altar", "About Fasting" (from the last 4 works the Monk John Damascene makes comparison in several places in his own parallels). Sainted Theotimos died peacefully in about the year 412. His commemoration in the "Acts of the Saints" is indicated as 20 April. SAINT APOTRE ZACHEE DES SOIXANTE-DIX L'EVEQUE DE CESAREE (+1°.S.) Zachée était collecteur d'impôts et un pécheur. Lorsque Notre Seigneur le vit à Jéricho en haut d'un arbre et entra dans sa maison, Zachée fut amené à la repentance. "Entré dans Jéricho, Il 29 traversait la ville. Et voici un homme appelé du nom de Zachée; c'était un chef de publicains et qui était riche. Et il cherchait à voir qui était Jésus mais il ne le pouvait à cause de la foule car il était petit de taille. Il courut donc en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus Qui devait passer par-là. Arrivé en cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : "Zachée, descends vite car il Me faut aujourd'hui demeurer chez toi." Et vite il descendit et le reçut avec joie. Ce que voyant, tous murmuraient et disaient : "Il est allé loger chez un homme pécheur!" Mais Zachée, debout, dit au Seigneur : "Voici, Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres et si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple." Et Jésus lui dit : "Aujourd'hui le Salut est arrivé pour cette maison parce que lui aussi est un fils d'Abraham. Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu." (Saint Luc 19,1-10). Par la suite, Zachée suivit le Saint Apôtre Pierre qui le fit Evêque de Césarée en Palestine où il servit fidèlement l'Evangile et s'endormit en paix. St Théodore Trichinas"Au-Cilice-de-Crin" - Sts Victor, Zotique, Zénon, Akindynos, Césaire, Sévérien, Christophe, Théonas et Antonin- St Apôtre Zachée le percepteur d'impôts (Lc 19,5) l'Evêque de Césarée (Ier siècle). - St Anastase 1er le Patriarche d'Antioche, (559-570, 593- 599), confesseur de la foi orthodoxe face au monophysitisme et à l'aphtartodocétisme (599). - St Anastase II, le Sinaïte le Patriarche d'Antioche (599-609), Martyr par la main des Juifs (609).- St Théotime le Philosophe l'Evêque de Tomi (aujourd'hui Constanta en Roumanie), ami de St Jean Chrysostome et missionnaire auprès des Huns dont il parvint à limiter les déprédations (vers 407). - St Jean le Paléolaurite -St. Astier, en Périgord--St Sulpice et Servilien, Martyrs à Rome sous Trajan (vers 117). -St Marcellin, originaire d'Afrique du Nord, apôtre des Alpes Maritimes, premier Evêque d'Embrun (vers 374) -St Marien le Berger l'Abbé de St-Germain d'Auxerre en Bourgogne (488). -St Tuder, Gallois, fondateur de paroisses en Bretagne (VIe siècle). -St Ceadwalla le roi de Wessex (689). -St Gundebert, moine, Martyr en Irlande (VIIIe siècle). -St Jean de l'Ancienne Laure, Ascète en Palestine (IXe siècle). (Autre mémoire le 19 avril) -St Hardouin, moine de Fontenelle en Normandie puis ermite, copiste (811). -St Hugues de Poitiers, fondateur du prieuré d'Anzy-le-Duc en Bourgogne (vers 930). -St Athanase, originaire de la Nouvelle-Patras, fondateur du monastère de la Transfiguration aux Météores (1383). -St Joasaph dans le monde prince Jean Ouroch Paléologue, neveu d'Etienne Douchan, tsar de Serbie qui préféra la vie monastique au trône de l'Epire et fut le deuxième Abbé du monastère de la Transfiguration aux Météores (1423).- 6.000 Martyrs du monastère Saint David Gareji, Géorgie 30 L'ICÔNE SVENSK-PECHERSK DE LA MÈRE DE DIEU PEINTE PAR SAINT ALYPIUS DE PECHERSK (+C.1114) L'Icône de Svensk-Pechersk de la Mère de Dieu fut peinte par Saint Alypius de Pechersk (+c.1114). Sur l'Icône est peinte la Mère de Dieu, assise sur un trône et sur Ses Genoux est l'Enfant Divin. Du côté droit du Trône, se tient Saint Théodose et sur le gauche Saint Antoine de Pechersk. Elle fut au Monastère de Kievo-Pechersk jusqu'en 1228 où elle fut glorifiée par des Miracles. En 1288 elle fut transférée au Monastère de Bryansk-Svensk, ainsi appelé en l'honneur de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu, en accord avec l'Image. Le Prince Roman Mikhailovich de Chernigov alors à Bryansk, tomba aveugle. Entendant parler des Miracles accomplis à travers l'Icône de Saint Alypius, le Prince envoya un courrier au monastère avec une demande pour lui envoyer l'Icône à Bryansk pour le guérir. Ils envoyèrent l'Icône accompagnée d'un Prêtre le long de la rivière Desna. Pendant le temps de navigation, le bateau s'amarra sur la rive droite de la rivière Svena. Après avoir logé pour la nuit ils rejoignirent le bateau pour prier devant l'Icône mais ils ne la trouvèrent pas mais l'aperçurent sur une colline en face de la rivière Svena. L'Icône se trouvait sur un chêne parmi les branches. Les nouvelles de ceci parvinrent au Prince Roman et l'amenèrent à pied à l'Icône. Le Prince pria avec ferveur devant l'Icône et promis de construire un monastère en ce lieu, lui accordant toute la terre qu'on pouvait voir du haut de cette colline. Après la prière, le Prince retrouva la vue. Au début il vit le trottoir, les objets alors proches et finalement tous les environs. Après avoir fait une clôture pour l'Icône, le Prince fit célébrer un Moleben [Office d'Actions de Grâces et d'Intercession] et tous ceux qui étaient rassemblés posèrent les fondations pour une Eglise en bois en l'honneur de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu. L'arbre sur lequel l'Icône avait reposé fut découpé et utilisé comme bois pour les autres Icônes. Le jour de Fête de l'Icône de Svensk de la Mère de Dieu fut établi au 3 mai. L'Icône fut glorifiée par la guérison d'aveugles, de démoniaques et protégea des ennemis. 31 20 avril – 1er Dim. du Gd. Carême - Jour de l'Esprit Saint (Lundi qui suit la Pentecôte) – 9 juillet ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU DE CHYPRE The Cyprus Icon of the Mother of God. In this icon the Mother of God is depicted sitting on a throne with the Divine Infant in Her arms. There is an angel on either side of Her. The prototype of this holy icon manifested itself in the year 392 on the island of Cyprus at the tomb of Righteous Lazarus, the friend of Christ (October 17), and is kept there in a monastery. Renowned copies of the Cyprus Icon are at the Moscow's Dormition Cathedral, and in the Nikolo-Golutvin church in the village of Stromyn, Moscow diocese (Commemorated on the Sunday of Orthodoxy). During the week of the Triumph of Orthodoxy, the Greek Synaxarion has an account of an icon which is probably the Cyprus Icon. On the island of Cyprus a certain Arab was passing by a church dedicated to the Most Holy Theotokos. In order to display his hatred for Christianity, the man shot an arrow at an icon of the Mother of God which hung by the gate. The arrow struck the Virgin's knee, from which blood began to flow. Overcome with fear, the Arab spurred his horse and rode for home, but was struck dead before he could get there. In this way, he was punished for his impiety. Other days commemorating the Cyprus Icon are the Day of the Holy Spirit, April 20, and July 9. Some copies of the Cyprus Icon have additional names such as "Cleansing," "Knife," and "Hawk." The "Stromyn" Cyprus Icon became famous in 1841. An eighteen-year-old girl from Stromyn, a village not far from Moscow, was close to death from an illness. In a dream she saw the Cyprus Icon standing over the entrance to the church, and a voice came from the icon: 32 "Take me into your home and have the priest serve a Molieben with the Blessing of Water, and you will be cured." The sick girl was brought to the church and finally located the icon after a long search. The girl obeyed the command of the Most Holy Theotokos, and after the Molieben she felt strong enough to carry the icon back to the church herself. Shortly thereafter, she was completely healed. The "Stromyn" Cyprus Icon continued to work Miracles of healing, which the rector of the church reported to the holy Metropolitan Philaret of Moscow (November 19). Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour REFLEXION - Saint Anastase le Sinaïte enseigne : "Un Ange (Gardien) est donné par Dieu à chaque Chrétien pour le garder toute sa vie durant, à moins que par ses mauvaises actions il ne le chasse. De même que le serpent fait fuir les abeilles et que la mauvaise odeur éloigne les pigeons, ainsi nos péchés éloignent notre Ange gardien de notre vie : alcoolisme, adultère, colère etc. L'Ange de chaque fidèle le guide vers toutes bonnes actions, pendant que les démons font leur possible pour amener les fidèles au scandale et à les priver du Royaume des Cieux." Les Anges sont proches des gens et qu'ils prennent soin d'eux, toute l'Ecriture Sainte l'atteste mais en particulier le Nouveau Testament. A côté de cela, il existe dans l'Eglise orthodoxe nombre de traditions de Saints, femmes et hommes, témoins de ce que Saint Athanase confirme, c'est-à-dire que chacun d'entre nous dans ce monde est accompagné par un Doux et Puissant (Héraut) Messager de Dieu, un Soldat du Roi des Cieux, un Ange de lumière. A part un fou, qui éloignerait de lui un bon ami? En vérité, seul le fou et le particulièrement ignorant chassera au loin son meilleur ami, son Ange gardien, par ses péchés. CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ Ressuscité : 1. Comment Lui, le Tout-Puissant Vainqueur sur la mort, ne cherche pas la revanche sur Ses ennemis qui L'ont torturé et crucifié mais les laissant à eux-mêmes, Il soutient Ses Amis effrayés; 2. Comment Lui, même de nos jours comme de tout temps, doux et humble, ne se presse pas pour chercher revanche sur les infidèles mais se presse d'aider les fidèles. HOMELIE - A propos de l'un et unique fondement du Salut. "De fondement, en effet nul n'en peut poser d'autre que celui qui s'y trouve, c'est-à-dire Jésus Christ." (1 Corinthiens 3,11). Les Juifs disent "le fondement c'est Moïse." Les musulmans disent "le fondement c'est Mahomet." Le peu clairvoyant naturaliste dit "le fondement c'est la nature." Nous demandons : est-ce que Moïse est ressuscité d'entre les morts? est-ce que Mahomet est monté aux Cieux? Est-ce que la nature octroie le Saint Esprit Consolateur? Moïse n'est pas ressuscité. Mahomet n'est pas monté aux Cieux. La nature non seulement n'envoie pas le Saint Esprit Consolateur aux hommes mais respire la haine contre l'homme, gronde contre lui et lui dénude les talons. Nul ne saurait être les fondements d'un monde puisqu'il est conçu dans le péché; aucun, s'il a lui-même péché; aucun, s'il s'est égaré et a cherché conseil de femmes; aucun, si c'est par la puissance d'autrui qu'il a accompli certaines oeuvres; aucun qui croupit dans la tombe et dont le nom sème la confusion face au Chemin, à la Vérité et la Vie. Mahomet et Moïse ont été 33 conçus dans le péché et ont commis des péchés; ils ont cherché le conseil de femmes; avec la puissance d'autres, ils ont accompli des actions; dans la tombe, ils gisent, décomposés; leurs noms sèment la confusion parmi les hommes quant au Chemin, à la Vérité et à la Vie. C'est pourquoi, frères, nous n'avons nulle part où nous tourner dans l'Histoire et où chercher un autre fondement que dans le Seigneur Jésus-Christ qui fut conçu sans péché; Qui ne commit aucun péché; Qui ne S'égara pas et ne chercha pas le conseil de qui que ce soit; Qui par Sa Propre Puissance accomplit de puissantes actions; Qui n'est pas décomposé dans la tombe et dont le Nom ne mène pas les hommes à la confusion en ce qui concerne le Chemin, la Vérité et la Vie. L'Apôtre ne dit pas que le Christ a posé quelque fondation mais qu'Il est Lui-même ce Fondement établi. Il est Toute Justice et c'est pour cela qu'Il est le Fondement de chaque Justice. Il est Toute Vérité et c'est pourquoi Il est le Fondement de toute Vérité. Il est Toute Sagesse et c'est pourquoi Il est le Fondement de toute Sagesse. Il est Tout Puissant et c'est pourquoi Il est le Fondement de toute Puissance. Il est le Bien par excellence et c'est pourquoi Il est le Fondement de tout Bien. Il est la Vie par excellence et c'est pourquoi Il est le Fondement de la Vie dans les deux mondes, celui-ci et celui à venir. Ô Seigneur Ressuscité, Tu es le Fondement de Notre Salut et de la Vie Eternelle. A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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