vendredi 4 mai 2012

Vie de Saint Vincent de Collioure et autres Vies de Saints.

19 avril – 2 mai 2012 Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Troisième Semaine Lecture de l’Epître Actes VIII : 18-25 8.18 Lorsque Simon vit que le Saint Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent, 8.19 en disant: Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint Esprit. 8.20 Mais Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent! 8.21 Il n'y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton coeur n'est pas droit devant Dieu. 8.22 Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton coeur te soit pardonnée, s'il est possible; 8.23 car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité. 8.24 Simon répondit: Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu'il ne m'arrive rien de ce que vous avez dit. 8.25 Après avoir rendu témoignage à la parole du Seigneur, et après l'avoir prêchée, Pierre et Jean retournèrent à Jérusalem, en annonçant la bonne nouvelle dans plusieurs villages des Samaritains. Lecture de l’Evangile Jean VI : 35-39 6.35 Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. 6.36 Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point. 6.37 Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi; 6.38 car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. 6.39 Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Cycle fixe : Commémorations SAINT TIMON, L'UN DES 7 PREMIERS DIACRES (+1°.S.) Il fit premièrement sa résidence à Bérée où il enseignait le peuple; ensuite, répandant partout la semence de la Parole du Seigneur, il vint à Corinthe où selon la tradition, il fut jeté dans le feu par les Juifs et les Grecs mais sans n'en avoir aucun dommage; enfin on le crucifia et il acheva ainsi son martyre. Les pays évangélisés par Saint Timon sont outre Bérée ou Corinthe l'Île de Chypre où il prépara la voie à Saint Barnabé, la Phénicie et l'Arabie. Il aurait successivement été Evêque de Tyr et de Bostra (Bussereth). SAINTS MARTYRS HERMOGENE, CAÏUS, EXPEDIT, ARISTONIQUE, RUFUS ET GALATAS, A MELITENE EN ARMENIE, COURONNES LE MEME JOUR. SAINTS MARTYRS SOCRATE ET DENIS QUI FURENT PERCES A COUPS DE LANCE (+2°.S.) SAINT JEAN LE PALEOLAURITE* CONFESSEUR EN PALESTINE (+8°.S.) Il est ainsi appelé parce qu'il vécut durant le septième siècle dans la Laure de Saint Chariton. On l'appelait "Vieille" ou ancienne caverne car c'était une des plus anciennes des monastères palestiniens. La Laure se trouvait non loin de Bethléem, près de la Mer Morte. Dans ses jeunes années, Saint Jean quitta le monde et partit vénérer les Lieux Saints de Jérusalem et s'installa dans la Laure où il oeuvra dans le jeûne, les veilles et la prière. Il fut ordonné Prêtre et glorifié par sa vie ascétique. 2 * des Anciennes Cavernes ou Il ne faut pas confondre Jean avec un autre disciple de Saint Grégoire le Décapolite. Jean abandonna le monde, visita les Lieux Saints et alla s'enfermer dans la Laure de Saint Chariton, au Désert de Sukka et s'y endormit en paix après s'être exercé à la pratique des vertus. Peut-être faut-il lui attribuer quelques Hymnes conservées sous le nom de Jean le Moine. SAINT NOUVEAU MARTYR AGATHANGE D'ESPHIGMENOU (+1819) Il était de Thrace. Son nom séculier était Athanasius. Servant les Turcs, il fut converti de force à l'islam à Smyrne. Comme pénitent, il fut tonsuré Moine sur la Sainte Montagne de l'Athos au Monastère d'Esphigmenou. Torturé par sa conscience, il désira laver ses péchés dans son propre sang. Il partit pour Smyrne où il exhiba une Croix et une Icône de la Résurrection du Christ devant les Turcs. Il fut décapité le 19 avril 1819 à l'âge de dix-neuf ans. Après sa Naissance au Ciel, il apparut vivant à Germain, son Père Spirituel. ou The MonkMartyr Agathangelos, in the world Athanasias, was born in the city of Aena, the Thracian district, and was raised in a strict Orthodox family. After the death of his parents he became a sailor. The Turks decided to convert the skilled and intelligent youth to Islam. They knew, that he would not renounce Christ of his own good will, and in the city of Smyrna they pounced on the Saint, inflicted a wound on him and threatening him with death, demanded that he accept Islam. The youth was terrified and promised to call himself a musselman in the hope of soon to be free of the bullies and disdain this promise. But for a long time he did not succeed, he was tormented by the stings of conscience and finally he found the opportunity to quit the city to seek refuge on Holy Mount Athos. At the Esthygmena monastery the hegumen, Euthymios, confessed him and gave him blessing to become a novice, which Saint Athanasias entered into with great fervour. But even by his most intense efforts Saint Athanasias considered it insufficient to atone for his sin of apostasy. He sensed, that it would be necessary for him to give up his life for the faith in Christ, and he began fervently to pray concerning this. 3 On the fourth Sunday of the Great Lent the nineteen year old youth took monastic vows with the name Agathangelos. Saint Nicholas the Wonderworker appeared to the newly-made monk in a dream and promised him his help. The hegumen of the monastery saw in this a special sign and gave blessing to Saint Agathangelos to confess his faith in Christ at Smyrna in front of those very ones who forced him into renunciation. In the Ottoman courtroom the confessor told, how by force they had compelled him to accept an alien faith, and he publicly renounced Islam and confessed himself a Christian. They began to cajole and admonish Saint Agathangelos. He replied: "I will not give in to you neither by your threats nor by your promises. Christ only do I love, my Christ only do I follow, in my Christ only do I hope to know bliss." The judge began to threaten him with death by torture. "I am prepared to endure all for my Christ! I accept every manner of torment with the greatest joy! I ask only that thou not tarry in carrying out thy word," – answered the Saint. They bound Saint Agathangelos and slapped him in heavy chains, hammered his feet into wooden boots and threw him in prison. Together with him were situated there two other wrongly condemned Christians. One of them nicholas, after the death of the monkmartyr gave an account of his torture. On the following day Saint Agathangelos in fetters was again brought before the judge. Bravely enduring all the torments which the Turks had readied for him, he again was sent off to prison. Nicholas reported to him, that a certain influential man would intervene before the judge for his release, but Saint Agathangelos in a note to this man asked not to gain him freedom, but rather that he might pray to God that he be strengthened for the deed of martyrdom. The Saint readied himself for the final trial. At midnight in a vision it was revealed to him, that they would execute him not later than five o'clock, and he joyfully began to await the appointed hour. At about the fourth hour a watch was put over him. Not seeing any possibility to convert the steadfast confessor from his faith in Christ, the judges decided to execute him. Absorbed in prayer, the Martyr did not take notice the preparations for executions nor the large throng of people. He was beheaded at about the fifth hour of the morning, on 19 April 1819. Christians gathered up the holy remains of the Martyr and buried them in the city of Smyrna, in the church of the GreatMartyr George. In the year 1844 part of the remains of the MonkMartyr Agathangelos were transferred to Holy Mount Athos to the Esthygmena monastery. SAINT EVEQUE GEORGES D'ANTIOCHE DE PISIDIE, LE CONFESSEUR (+813-820) Il vécut durant la période iconoclaste. Dans sa jeunesse il devint Moine, fut connu pour sa Sainteté et fut élu Evêque d'Antioche de Pisidie. Durant les persécutions contre les Saintes Icônes sous l'empereur Léon l'Arménien (813-820), Saint Georges était à Constantinople durant un Concile d'Evêques; il y dénonça l'hérésie iconoclaste et pressa l'empereur de l'abandonner. Quand Saint Georges refusa d'enlever les Icônes de l'Eglise sur décret de l'empereur, il fut exilé et emprisonné (813-820). SAINT MARTYR THEODORE DE PERGE EN PAMPHYLIE, SAINTE MARTYRE PHILIPPA, SA MERE, SAINT MARTYR DIOSCORUS ET SAINTS MARTYRS 4 SOCRATE ET DENYS, SOLDATS (+2°.S) 19 (chez les Grecs) – 21 avril (chez les Slaves) Martyr en même temps que sa mère Sainte Philippa et de deux ses compagnons soldats comme lui, les agents recruteurs de l'empereur, de passage à Pergé en Pamphylie, voulurent l'enrôler dans les armées impériales mais au moment d'être marqué du sceau des conscrits, il s'écria : "J'ai été marqué du Sceau du Saint Baptême et je refuse d'adorer les idoles." Il fut alors étendu à terre et cruellement flagellé à coups de nerfs de boeufs. Puis on l'attacha derrière des ânes sauvages qui le traînèrent à terre. Sa mère Philippa qui était en prison, fut amenée avec lui et avec deux autres soldats chrétiens pour être crucifiés. Théodore y resta trois jours avant de rejoindre le Divin Crucifié. ou Saint Théodore était un jeune et ardent Chrétien de dix-huit ans originaire de Pergé en Pamphylie. Sous le règne d'Antonin dit "le Pieux" (l38-161), Théodote, le préfet de cette région, fit réunir les jeunes gens les plus vigoureux afin de les envoyer servir dans l'armée à Rome. En voyant la belle allure de Théodore, les agents recruteurs s'empressèrent de l'amener auprès du gouverneur. Mais au moment où l'on voulut le marquer du sceau des conscrits, il se jeta à terre en criant : "Depuis ma jeunesse j'ai été enrôlé par le Seul Roi du Ciel et de la terre et j'ai été marqué de Son Sceau au Saint Baptême!" Comme il avait repoussé les propositions de sacrifier aux "dieux" en se moquant des superstitions idolâtres, il fut étendu à terre et cruellement flagellé à coups de nerfs de boeuf. Sous les coups, il ne cessait de prier et déclarait qu'il préférait s'offrir lui-même en sacrifice au Seul Vrai Dieu plutôt que de se soumettre aux usages païens. Lorsqu'on l'étendit sur un gril brûlant, le sol s'ébranla soudain et une source jaillie de terre éteignit le brasier. Ce prodige provoqua la conversion d'un prêtre païen nommé Dioscore qui, sur l'ordre du magistrat, se jeta dans les flammes en invoquant l'Aide du Dieu de Théodore. La nuit venue, l'Evêque Pégase vint rendre visite à Théodore dans sa prison et l'encouragea à persévérer jusqu'au bout dans son glorieux combat pour l'édification de toute l'Eglise de Pergé. Le cinquième jour, le Saint comparut de nouveau devant Théodote et après avoir montré la même résolution, il contraignit le démon qui habitait dans la statue de Jupiter à prendre la fuite en confessant son impuissance devant les Saints Martyrs du Christ. Théodore fut alors attaché à des ânes sauvages et traîné à terre mais il fut délivré par une nouvelle Intervention Divine et deux soldats, Socrate et Denys, se convertirent à sa prière. Après une troisième comparution devant le préfet, Théodore fut jeté dans une fournaise ardente en compagnie des deux soldats. Entouré d'une rosée qui le rendait invulnérable, il se tenait au milieu des flammes en louant Dieu et exhortait ses compagnons à chanter avec lui l'Alleluia. A la prière de Théodore, sa mère Philippa qui se trouvait en captivité depuis trois années fut amenée sur place par un Ange. Il la consola, l'exhorta à ne pas s'attrister sur ses souffrances qui lui préparaient une Gloire Eternelle et son angoisse maternelle se changea ainsi en joie comme si elle allait assister aux noces de son fils. Le préfet condamna alors Théodore à la crucifixion, les deux soldats à mourir par le feu et sa mère à la décapitation. En parvenant devant la Croix, Théodore la salua avec joie comme le signe de Notre Salut et la source de Notre Résurrection et demanda aux bourreaux à être crucifié la tête en-bas. Mais ceux-ci refusèrent et le clouèrent au bois comme Notre Seigneur Jésus-Christ. Le Saint s'écria alors : "Maintenant je t'ai écrasé, ô diable. Je ne te crains plus car je tiens en main les branches de l'Arbre de vie!" Il resta trois jours en Croix puis expira en 5 disant : "Abba, Père, reçois mon esprit!" Par la suite, les Chrétiens de Pergé qui vénéraient Théodore comme le Saint Protecteur de la cité édifièrent une Eglise sur le lieu de sa sépulture. ou Théodore souffrit pour la Foi en Christ à Pergé en Pamphylie durant le règne d'Antonius. Lorsque le gouverneur le choisit avec d'autres jeunes garçons afin d'être envoyés à la cour impériale pour y servir, Théodore objecta et déclara qu'il était Chrétien. Il fut donc soumis à toutes sortes de tortures et jeté au feu. Mais de l'eau jaillit du sol et éteignit le feu. Le gouverneur attribua cela à de la magie de Théodore. Mais le Martyr lui dit : "Ce n'est pas l'oeuvre de ma puissance mais de Christ Mon Dieu. Si tu veux connaître la puissance de tes "divinités," allume un autre feu et jettes-y un de tes soldats et alors j'espère que tu verras leur puissance et la Toute Puissance de Mon Dieu." De fait, le gouverneur voulut jeter un de ses soldats dans le feu mais eux, de peur, implorèrent de jeter à leur place Dioscorus, le prêtre païen. Celui-ci supplia le gouverneur de jeter l'idole de Zeus et les autres idoles et si c'était des "dieux" alors ils pourraient facilement se sauver eux-mêmes. Dioscorus dit cela parce qu'il s'était tourné vers le Christ dans son coeur à la vue du Miracle qui avait eu lieu avec Saint Théodore. Apprenant cela, le gouverneur condamna Dioscorus à la mort par le feu et c'est ainsi que furent aussi livrés à la mort par le gouverneur avec Théodore les deux soldats Socrates, Dionysius et la mère de Théodore, Philippa. Théodore fut crucifié et expira après trois jours. Socrates et Dionysius furent percés de flèches et Philippa fut décapitée. Tous furent couronnés des Couronnes de Gloire dans le Royaume du Christ. ou The Holy Martyrs Theodore, his mother Philippia, Dioskoros, Sokrates and Dionysios suffered during the reign of the emperor Antoninus Pius (138-161) in Pamphylian Pergium. When they were conscripting for military service robust and healthy young men, then together with the others they led the youth Theodore to the military commander Theodotos. The military commander obliged the youth to offer sacrifice to idols. The Martyr submitted neither to persuasion nor threats, and the military commander commanded to place him on a red-hot plate and to pour out liquid tar. Immediately there occurred a Miracle: an earthtrembling began, and from a fissure in the ground gushed forth a torrent of water and extinguished the fire. Having remained unharmed, the Martyr Theodore gave praise to God and suggested to the military commander to try with the help of the idols to repeat such a Miracle. The military commander suggested to the pagan priest Dioskoros to lay upon the red-hot plate, calling on the help of Zeus. But Saint Dioskoros answered, that he believed in Christ and was prepared to throw the idol of Zeus into the fire. Then the military commander commanded him to get on the frying-pan. The Martyr Dioskoros fell at the knees of Saint Theodore and pleaded that he pray for him. Then he got onto the frying-pan, loudly crying out to the Lord: "I give Thee thanks, Lord Jesus Christ, that Thou hast included me in the number of Thine servants. Accept Thou my soul with peace," – and he died, having been delivered from terrible torment. They continued to torture Saint Theodore. They tied him to wild horses, which began to run. But at the city walls the horses fell down and collapsed, and the Martyr Theodore remained 6 unharmed. Two soldiers, Sokrates and Dionysios, saw how there came down from the heavens a fiery chariot to Saint Theodore, on which was carried the dragged Martyr. The soldiers with astonishment shouted out: "Great God of the Christians!" For this they seized hold of them and on the next day threw them together with the Martyr Theodore into a red-hot furnace. But an Heavenly dew cooled the furnace, and the Saints remained alive. In the morning the military commander commanded soldiers to go march to look upon the burnt bodies of the Martyrs. The soldiers returned and with wonder reported that the three youths were unharmed, and to the Martyr Theodore was come his mother, Philippia, who now encouraged the Martyrs in their act. The military commander suggested to Saint Philippia to save her son, urging her to offer sacrifice to the idols. But Saint Philippia answered, that yet while at the time of the birth of her son it was revealed to her, that her son would be crucified for Christ. Hearing this, the military commander commanded to crucify Saint Theodore on a cross, and to cut off the heads of the remaining Martyrs. During the course of 3 days the Martyr Theodore hung on the cross, offering up prayer to God until he expired. 28 décembre – 19 avril SAINT HIEROMARTYR ALPHEGE (OU ELPHEGE, GODWINE) L'ARCHEVEQUE DE CANTERBURY (+1012) Né en 954, endormi en 1012, on l'appelle aussi Godwine. Ce futur Archevêque Martyr de Canterbury quitta sa mère, veuve et donna son patrimoine au Monastère de Deerhurst (Gloucestershire). Après quelques années comme Anachorète à Bath, il en devint l'Abbé et fut consacré Evêque de Winchester le 19 octobre 984. En 994, Elphège administra la Chrysmation à Saint Olaf de Norvège à Andover. On suggère que son esprit patriotique inspira les décrets du Concile d'Enham. Devenu Archevêque de Canterbury en 1006, il partit pour Rome y chercher son pallium [=omophore]. A cette époque, l'Angleterre était harcelée par les Danois qui vers la fin de septembre 1011 et après avoir mis Canterbury à sac et l'avoir incendié, firent Elphège prisonnier. Le 19 avril 1012, à Greenwich, ses ravisseurs ivres de vin et enragés parce qu'on leur refusait la rançon, criblèrent Elphège avec des os de boeuf et des pierres jusqu'à ce qu'un dénommé Thurm l'acheva avec une hache, par pitié pour ses souffrances. 7 Le corps d'Elphège après avoir reposé onze ans à Saint-Paul à Londres, fut transféré par le Roi Canut à Canterbury. Sa Fête principale est au 19 avril. ou Elphège naquit vers 954 de nobles parents saxons pendant la deuxième grande période d'attaques de Vikings contre l'Angleterre et bien qu'il ait hérité des terres considérables, il choisit d'entrer au Monastère de Deerhurst dans le Gloucestershire. Son biographe, le Moine Osbern, dit qu'il se fit aimer de tous par son humilité mais la vie dans le monastère n'était pas assez ascétique pour lui et il partit pour le Monastère de Bath, fondé par le Roi Edgar dans lequel il finit par devenir l'Abbé. Âgé d'à peine trente ans, Saint Dunstan alors Archevêque de Canterbury, l'appela pour devenir Evêque de Winchester en succession de Saint Ethelwold, ce qu'il fit mais continuant à mener une vie très disciplinée comme il convient à un Moine. On rapporte que ses austérités avaient tant modifié son physique que quand il élevait ses mains à l'Autel, la lumière du soleil transparaissait au travers. Après dix ans à Winchester, le Roi Ethelred choisit Elphège pour être son ambassadeur auprès du Roi Olaf Tryggvason de Norvège qui hivernait avec sa flotte à Southampton. A Andover, il confirma Olaf qui était déjà baptisé et Ethelred l'adopta comme filleul. Le traité conclu entre les deux Rois amena une paix qui dura jusqu'à l'Endormissement d'Olaf. En 1006, Alphège fut choisi comme Archevêque de Canterbury après Elfric. A son retour de Rome où il avait reçu le pallium du Pape de Rome Jean XVIII, Saint Elphège se joignit à Wulfstan de York pour persuader Ethelred de tenir un Concile à Evesham où seraient formulés des décrets défendant la vente de Chrétiens comme esclaves à des maîtres païens et des recommandations faites contre le mariage du clergé. En l'an 1009, une flotte danoise dirigée par Earl Thurkill arriva à Sandwich et durant les trois années suivantes, le pays souffrit des ravages de l'armée danoise : l'ensemble de l'Est-Anglie fut envahi et Oxford et Bedford mises à sac avant qu'ils ne s'en aillent dans le Kent pour assaillir Canterbury en 1012. Saint Elphège refusa de quitter la ville, offrant quotidiennement le Saint Sacrifice Non-Sanglant et donnant la Communion aux défenseurs avant qu'ils aillent prendre leur place sur les remparts. Après vingt jours, entre la Nativité de la Mère de Dieu et Michaelmas, la ville tomba aux mains des Danois, livrée par un traître, l'abbé Aelmar dont Saint Elphège avait fait épargner la vie. La cathédrale fut incendiée, la ville pillée et l'Archevêque fait prisonnier. Les pirates danois emmenèrent l'Archevêque à bord de leurs bateaux, espérant en recevoir une substantielle rançon mais Saint Elphège ne permit pas à ses fidèles d'être encore plus volés. Sept mois plus tard il était encore retenu enchaîné à Greenwich où les Danois avaient mis leurs navires en cale sèche pour hiverner. Le samedi de la Semaine de Pâque alors qu'ils s'empiffraient de viande de boeuf et de vin qu'ils avaient emmené de leurs rapines sur la côte Sud, ayant trop bu, ils amenèrent Saint Elphège dans le hall. Ils exigèrent à nouveau de lui une rançon et furieux de son refus, ils le bombardèrent avec les os et les cornes des boeufs qu'ils avaient mangés. L'Archevêque tomba au sol gravement blessé et un des Danois appelé Thrum que Saint Elphège avait converti, eut pitié sur lui et abrégea ses souffrances en lui brisant la tête d'un coup de hache. Le lendemain, le corps du Martyr fut emmené à Saint Paul par les Evêques de Londres et 8 Dorchester et enseveli dans la cathédrale. Onze ans plus tard, le Roi Canut fit organiser une Translation solennelle via la Tamise vers Canterbury. Il y a une petite église à Whitstable, dédié à Saint Elphège où le corps arriva et à Greenwich, l'église magnifique, reconstruite par Nicholas Hawksmoor, marque l'endroit où il fut assassiné. Ses Précieuses Reliques ont été enchâssées dans le Maître-Autel à Canterbury. SAINT SIMEON LE DISCALCED (NUS-PIEDS) DE PHILOTEOU (+1594) Simeon mena une vie d'Ascète sur la Sainte Montagne de l'Athos et fut brièvement Higoumène du Monastère Philotheou. Il renforça les Chrétiens dans la Foi en divers endroits des Balkans et fut glorifié par des Miracles. Il marchait pieds nus, d'où son surnom de Discalced (Nus-pieds). Il s’endormit dans le Seigneur à Constantinople. ou The Monk Simeon the Bare-Foot (Bosoi) was the son of a priest. At 15 years of age he came under the spiritual guidance of the bishop of Demetriada (Laryssa diocese), Pakhomios, who gave him monastic vows and ordained him to monk-deacon. In order to better learn strict monastic life, Saint Simeon soon withdrew to a monastery near Mount Olympos, and from there he settled on Holy Mount Athos, at the Laura of Saint Athanasias. By his humility and zealous obedience he there gained the respect of the brethren and was ordained to priestmonk. When the monk transferred to the Philotheon monastery, he intensified his Godpleasing- toil, he became an example for the brethren, gained their overall love and was unanimously chosen as head of this monastery. Afterwards, through the sly cunning of the enemy of good, Saint Simeon had to put up with unjust grumbling on the part of weak-souled monks. Leaving it to the will of God to bring judgement upon the culprits, Saint Simeon quit the monastery and withdrew to Mount Phlamuria. There, in solitude and quiet without roof nor fire, in old clothing, and almost without food, in constant prayer either standing or on bended-knees, the holy hermit carried on the inner struggle. After three years certain Godloving people came upon him, and inspired with reverence for his lifestyle, they besought him to accept them to live with him. After seven years by the efforts and zeal of Saint Simeon a whole monastery was formed. A church was built in the Name of the MostHoly Trinity, wherein the monk made daily Divine liturgy. When the life of the brethren in the wilderness monastery had been put in order, the wise servant left the monastery and began to preach the Word of God in Epirus, Thessaly and Athens. By his instructions and teaching the Saint affirmed the wavering in their faith, those in error he set aright on the way to salvation, the strong in their faith he made even stronger, and he taught al to love one another, and to observe Sundays and feastdays with a visit to the churches of God. The boldness of the holy confessor aroused the wicked malice of the opponents of the Christian faith. In the city of Euripa they slandered the Monk Simeon in front of the citygovernor, Ayan, accusing him of making a Turk accept Christianity. The Saint was arrested and sentenced to public burning. But the providence of God did not permit of the culmination of the injustice. At the interrogation where the condemned one had been led to in shackles, barefoot (bosoi) and in an old ryasa, Saint Simeon – inspired by the Holy Spirit – so wisely gave answer to the governor, that Ayan was not able to impose the death sentence. The Saint received his freedom and continued with his efforts, sealing the preaching of Christianity by healings and Miracles. Many followed after the Monk Simeon and entrusted themselves into full obedience to him. Everyone he accepted, he gave blessing for the monastic life and sent 9 them on to his monastery. The work of Saint Simeon finished at Constantinople. He peacefully expired to the Lord and was buried reverently by the patriarch himself at Chalkas, in a church in honour of the MostHoly Mother of God. After 2 years, when the monks of the Phlamuria monastery decided to transfer his holy relics to the monastery, and the grave with his body was opened, fragrance wafted forth and here already began healings. The Vita and the Service to the Monk Simeon were published at Smyrna in the year 1646. SAINT HIÉROMARTYR PAPHNUCE L'EVÊQUE DE JÉRUSALEM (+ 3°.S.) Paphnuce était Evêque de Jérusalem. Il subit nombre de souffrances de la part des païens et fut torturé par le feu, les bêtes et finalement décapité par l'épée. Quelques-uns suggèrent que le Hiéromartyr Paphnuce était un Evêque égyptien et souffrit ensemble avec beaucoup d'autres Egyptiens exilés aux mines de Palestine durant la persécution de Diocletien (284- 305). Les Saintes Reliques myrrhoblites [= d'où s'écoule de la myrrhe] du Hiéromartyr ont été glorifiées par des Miracles. Un canon lui fut composé durant la période iconoclaste (pré-842). Dans l'ode finale, son intercession lui est demandée pour arriver à triompher de l'hérésie perturbant l'Eglise. SAINT ABBÉ FLOIBERT (OU FLORIBERT, FLORBERT) A GAND (+ 657) 1 novembre – 19 avril Disciple de Saint Amand qui lui confia le gouvernement des deux Monastères de Saint-Pierre et de Saint-Bavon. Floibert, entre temps, travaillait aussi à convertir les Belges encore idolâtres. Il remit son âme au Christ le 19 avril 657 dans l'Abbaye de Saint-Pierre où il fut l'objet d'un culte. ou 10 La rivalité séculaire des deux abbayes de Gand se traduisit par une quantité de traditions et de faux qui contribuèrent à obscurcir singulièrement leurs origines. A des Translations des Précieuses Reliques de Saint Florbert qui auraient eu lieu en 975, 1049 et 1075 à Saint-Pierre du Mont-Blandin, les moines de Saint-Bavon répondirent par une Invention de Saintes Reliques en 1258. Chacun des deux monastères revendiquant l'Abbé Florbert pour lui seul prétendait célébrer sa fête à son anniversaire mais elle était placée le 1er novembre au Mont- Blandin, le 8 octobre à Saint-Bavon. Les Gueux devaient les mettre d'accord en détruisant toutes les Insignes Reliques en 1578 celles du Mont-Blandin et en 1598 celles de Saint- Bavon, sans rendre l'histoire du Saint plus claire. On admet généralement aujourd'hui que Saint Amand, Apôtre de la Belgique au septième siècle, fonda à Gand deux monastères de part et d'autre de la Lys, le plus important étant Saint-Pierre du Mont-Blandin, celui qui allait devenir Saint-Bavon n'étant qu'une dépendance du premier, les deux gouvernés par un seul Abbé Florbert ou Floribert. De son administration on ignore à peu près tout; les chartes qui le mentionnent sont fausses ou suspectes. C'est lui qui accorda une cellule à Saint Bavon qu'il assista sans doute lors de son trépas. Florbert s'endormit sans doute peu après, entre 650 et 660, probablement un 1er novembre car les traditions du Mont-Blandin sont plus anciennes que celles de Saint-Bavon. ou On ne connaît pas avec certitude le lieu ni l'année où Saint Florbert naquit. On ne sait même rien de particulier sur sa vie si ce n'est ce qui est relatif à l'époque où il fut choisi par Saint Amand vers 639 pour diriger les deux monastères que celui-ci avait établis à Gand en l'honneur des Saints Apôtres dont le premier est connu sous le nom de l'Abbaye de Saint- Pierre ou du Mont-Blandin et dont l'autre reçut dans la suite le nom de Saint-Bavon parce qu'il fut illustré par la pénitence de ce Saint. Ce fut donc dix ans environ après la fondation de ces monastères que Saint Florbert fut chargé de leur direction. Il s'en acquitta avec le plus grand zèle, suivant pieusement les traces de Saint Amand, marchant constamment dans la présence du Seigneur et ne négligeant rien pour conduire ses Moines, de plus en plus nombreux dans la voie de la Sainteté. Saint Amand lui avait aussi confié la mission d'annoncer la Foi dans tout le territoire de Gand et là aussi Florbert fit éclater un zèle sans bornes. Aussi ce fut lui qui travailla avec grand succès à extirper l'idolâtrie et à fonder le Christianisme dans cette contrée. Après s'être exercé de la sorte pendant vingt ans dans le Service du Seigneur, il fut rappelé à Lui vers l'an 661. Son corps fut enseveli au Monastère du Mont-Blandin devant l'Autel de Saint Pierre et y reposa environ trois cent quatorze ans jusqu'à ce que, l'occasion d'entrer dans quelques détails sur un point d'histoire qui se rattache à celle de Saint Florbert, l'origine de la ville de Gand dont l'époque n'est pas encore exactement fixée. Sans parler des fables qui donnent pour berceau à cette ville un Castrum Ganda bâti par Jules César ou pour fondateur un Gandarus qui existait trois cents ans avant l'ère chrétienne, rêveries rejetées par la chronique de Saint Bavon ouvrage du douzième siècle et adoptées par Sanderus; l'auteur s'attache à prouver la fausseté de l'opinion vulgaire d'après laquelle la ville de Gand devrait son nom au Monastère même de Saint-Bavon. Dans des chartes et des chroniques du neuvième et dixième siècles, on trouve ce monastère désigné sous le nom de Gant ou de Gand. De là tous les écrivains postérieurs ont répété les uns après les autres que l'Abbaye de Saint-Bavon avait été bâtie dans le Castrum Gandavense; que ce monastère s'appelait Ganda, Gent et qu'il a donné son nom à la ville de Gand. Tous ces 11 auteurs n'auraient pas adopté et avancé ces erreurs s'ils n'avaient point perdu toute tradition du gouvernement des Francs avant le huitième siècle. Ces sortes de châteaux (castra) n'existaient point dans les Gaules au septième siècle : ils ne datent que de la naissance de la féodalité, du neuvième ou dixième siècle, époque à laquelle les gouverneurs et capitaines de ces châteaux devinrent héréditaires sous le titre de châtelains et qu'ils obtinrent aussi, à titre héréditaire et foncier, l'administration du territoire ressortissant du château, territoire auquel on donna le nom de castellania et qu'ils avaient régi jusqu'alors en qualité d'officiers du Roi, comme lieutenants, Vicarii, du comte du Pagut ou province. Sous la domination des Francs et longtemps encore après, ces territoires étaient divisés en Pagi majores, médiocres et minores et ceux-ci subdivisés en vicos , hameaux ou quartiers. Dans deux chartes, citées par le chanoine De Bast dans son ouvrage sur l'ancienneté de la ville de Gand, Beaudemond, troisième Abbé de Saint-Bavon au septième siècle, appelle du nom de Gandavum, un Pagus situé sur les bords de l'Escaut et dont les habitants sacrifiaient aux arbres, aux bois etc. Gandavum est encore appelé Pagus et non pas Castrum dans la charte de Louis-le-Débonnaire de l'année 816, in Pago Gandensi. Ce n'est donc pas l'enclos seul du Monastère de Saint-Bavon qui dans cette dernière charte, s'appelait Gandavum, Ganda, Gérai mais c'était lors de la dédicace de la nouvelle église, Adalbéron, Archevêque de Reims, le levât de terre vers l'au 975 et le plaçât dans un endroit convenable. Cependant les Vénérables Reliques de Saint Florbert ne furent proprement et solennellement levées de terre qu'en 1049 où elles furent exposées à la vénération des fidèles par Baudouin l’Evêque de Noyon en présence du comte Baudouin. Ces Précieuses Reliques furent brûlées avec les corps de sept autres Saints au seizième siècle par les iconoclastes. SAINTS LAZARE ET AZA A MOYENMOUTIER (+10°.S.) A Moyen-Moutier en Lorraine, on commémore l'Invention des Saintes Reliques du Saint Roi d'Orient et de Sainte Aza, sa fille qui, venus vénérer les tombeaux des Saints Apôtres à Rome et les plus renommés sanctuaires de la Gaule, vécurent en Reclus le reste de leurs jours sous les murs du Monastère de Moyen-Moutier. Helwide, mère du Saint Pape Léon IX, ayant cherché au même lieu un refuge pendant les guerres qui désolèrent ses domaines, découvrit ses Saintes Reliques dont Dieu s'était servi pour opérer de nombreux Miracles. ou Lazare, un Oriental auquel on donne le titre de roi, alla avec sa fille Aza, faire un pèlerinage à Rome au tombeau des Saints Apôtres. Ils visitèrent ensuite les sanctuaires les plus renommés depuis la Gaule, ils se fixèrent près de l'Abbaye de Moyenmoutier en deux cellules séparées où on les ensevelit après leur Départ Céleste. Les ravages des Hongrois dans la contrée firent perdre leur souvenir pendant un siècle. Heilwige, mère de Saint Léon IX, découvrit leurs Saintes Reliques qui furent transférées solennellement à l'Eglise de la Mère de Dieu. SAINTE VEUVE EMMA, EN ALLEMAGNE (+ 1040) Emma, soeur de Saint Meinwerk l'Evêque de Paderborn et veuve du Comte Ludger, vécut quarante ans dans l'état de veuvage. Elle donna toute sa fortune qui était considérable, aux pauvres et à l'Eglise. Son corps repose dans l'Eglise de Brème où l'on célèbre sa mémoire le 19 avril. 12 SAINT MOINE NICÉPHORE L'HIGOUMÈNE DE KATABAD. The Monk Nicephoros was born at Constantinople into a rich and illustrious family. His parents, Andrew and Theodora, raised their son in the Christian faith. After their death, young Nicephoros distributed all his wealth to the poor and set off to Chalcedon. The strict manner of monastic life at the monastery of Saint Andrew appealed to Nicephoros, and he remained amidst the brethren there. From the very start the monk displayed an unusual fervour in prayer and at work. He had such strength of endurance at asceticism, that soon the hegumen sent the Saint to a Phoenician island for preaching faith in Christ, and he was made hegumen of a monastery in honour of the MostHoly Mother of God. The Monk Nicephoros dwelt on the island for thirty-three years and he brought many pagans to Christ. On the place of a pagan-temple on the island was built a church of God. Sensing the approach of death, the monk gave orders to carry him to a ship and said to the ship-captain: "Take care, since I do expire to the Lord, but carry off my body to Chalcedon to the monastery of Saint Andrew." With these words he died. The ship made fine voyage to Chalcedon, and the brethren of the monastery of Saint Andrew reverently buried the body of the holy ascetic. SAINT MARTYR VINCENT DE COLLIOURE (+ 291) ET 4 AUTRES DU MÊME NOM L'Espagne s'honore de plusieurs Martyrs illustres du nom du Vincent : le Diacre Vincent de Saragosse dont Prudence a chanté le Martyr en vers; Vincent d'Avila natif d'Evora et qui souffrit dans la ville d'Avila avec Sabine et Christèle, ses soeurs; Vincent de Collioure qui est celui d'aujourd'hui. Il y en a un quatrième qui fut martyrisé avec Oronce et Victor et dont le corps fut porté à Embrun et un cinquième qui fut Abbé du Monastère de Saint-Claude et souffrit le martyre sous la domination des Goths. Vincent de Collioure est honoré à Perpignan. Sous le règne des empereurs Dioclétien et Maximien fut publié un édit qui ordonnait de forcer tous les Chrétiens à sacrifier aux idoles. Dacien fut chargé de le faire exécuter dans les régions méridionales de la Gaule et en Espagne. Cet homme étant venu dans la ville maritime de Collioure, il fait arrêter Vincent, citoyen considérable et homme d'une Foi égale à son courage. Il est amené devant Dacien qui le somme de sacrifier aux "divinités" païennes. Mais Vincent dit : "Je ne sacrifie qu'à Dieu 13 seul, jamais aux idoles; il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux empereurs." Dacien dit : "Sacrifie aux "dieux," je te prie, sinon il me faudra sévir contre toi." Vincent dit : "Sévis tant que tu voudras, je ne sacrifierai point." Alors le président ordonne que Vincent soit meurtri de soufflets, dépouillé de ses vêtements et déchiré avec des ongles de fer. Ensuite, Dacien s'adresse encore à lui et lui dit : "Combien de temps demeureras-tu dans ta sottise? Sacrifie, Sacrifie!" Vincent dit : "Non, jamais! Je suis prêt à aller en prison ou à la mort pour Jésus-Christ : je ne sacrifierai qu'à Lui Seul; les tourments les plus cruels ne me font rien; les Joies Eternelles m'attendent et bientôt j'en serai inondé." Alors le président irrité fait suspendre Vincent avec des poulies et ordonne aux bourreaux de l'élever en haut et de le laisser retomber de tout le poids de son corps sur des pierres aiguës, à plusieurs reprises. Après ce supplice, il est jeté en prison mais il rend Grâces à Dieu Qui ne délaisse pas ceux qui espèrent en Lui. Une lumière Céleste enveloppa son corps qui reprit ses forces et sa première santé. Le jour suivant, Dacien ordonna qu'on ramenât Vincent devant son tribunal, si toutefois il vivait encore. Lorsqu'il le revit en pleine santé, il fut transporté de fureur et dit : "C'est par le secours de la magie que tu t'es guéri." Vincent dit : "Je ne connais pas plus la magie que je ne connais tes "dieux." Dieu Qui est Un m'a guéri : Celui Qui m'a glorifié est le même Qui m'a racheté de Son Sang. Gloire à Lui dans tous les siècles." Alors Dacien fit allumer un grand bûcher au milieu de la ville et Vincent fut placé dessus, les pieds et les mains liés. Il accomplit bienheureusement son glorieux martyre en confessant et en louant le Seigneur le 19 d'avril, vers la fin du troisième siècle. Le feu épargna les ligaments des mains et des pieds. Son visage, d'une couleur rose et sa peau transparente, semblaient plutôt d'un homme endormi que d'un défunt; frappés de ces Miracles, un grand nombre confessèrent le Christ. Son corps fut convenablement enseveli pendant la nuit. Le corps de Saint Vincent fut respectueusement conservé à Collioure jusqu'au dix-septième siècle par les papistes. Pendant le siège du 1642, l'Eglise fut détruite et divers objets précieux furent transportés au château où la garnison avait dû se retirer. Les Saintes Reliques de Saint Vincent y furent aussi déposées par les papistes afin qu'elles fussent ainsi à l'abri de toute profanation. Or après l'évacuation du château de Collioure par la garnison espagnole, les consuls de la ville s'étaient transportés au dit château pour en rapporter les Précieuses Reliques et ne les y trouvèrent plus. Les traditions locales semblent insinuer qu'elles durent être enlevées par un militaire espagnol de Cancavella (ou Concabuena), petite ville de Catalogne où un moine capucin [ordre monacal papiste] qui se trouvait en Roussillon vers 1695 ou 1700, affirmait avoir célébré la liturgie papiste à l'Autel qui possédait les Saintes Reliques de Saint Vincent de Collioure. Il parait bien que ce bourg soit toujours en possession de ce dépôt sacré. Quant à la ville de Collioure, elle a actuellement deux Saintes Reliques partielles de son Saint Protecteur : un ossement de petite dimension envoyé de Rome en 1700 et un tibia envoyé peu de temps après. La réception de ces Saintes Reliques fut pour la ville de Collioure l'occasion de grandes solennités présidées par l'évêque papiste Basan Flamenville d'Elne. La paroisse de Collioure reçut en même temps des Saintes Reliques de Sainte Libérate et de Saint Maxime. SAINTS MARTYRS CHRISTOPHE, THÉONAS ET ANTONINUS DE NICOMÉDIE (+303) The Holy Martyrs Christopher, Theon and Antoninus were spearsmen-soldiers of the emperor Diocletian (284-305). They were present at the sufferings of the GreatMartyr George (Comm. 23 April), they beheld the Miracles accomplished by the power of God, and they witnessed 14 the faith and unshakable courage of Saint George. The soldiers came to believe in the Saviour, threw down their golden military belts and afront of the emperor declared themselves Christians. They were immediately thrown into prison. The next day the emperor began to urge the former soldiers to renounce Christ, but they firmly confessed their faith and glorified the Saviour as the True God. The emperor gave orders to beat the Martyrs with iron rods and to lacerate their bodies with hooks. The holy Martyrs endured all the torments and remained unyielding. Then Diocletian gave orders to burn them. The Martyr's death of Saints Christopher, Theon and Antoninus occurred in the year 303. SAINT PATRIARCHE TRYPHON DE CONSTANTINOPLE ET CONFESSEUR (+ 945) Le Moine Tryphon fut élu Patriarche de Constantinople le 14 décembre 928 et déposé le 2 septembre 931 pour faire place au prince Théophylacte. Il se retira dans un monastère où il s'endormit le 19 avril 945. On lui a consacré un Office entier à la cathédrale de Constantinople ou Saint Tryphon était un humble Moine arraché de son monastère pour être élever à la dignité de Patriarche de Constantinople. Vertueux, il déplut à la cour. Comme on n'avait rien de sérieux à mettre en avant contre lui, voici la manière dont on s'y prit pour l'écarter. Un évêque courtisan, Théophane de Césarée, s'en vint le trouver et lui tint ce propos : "L'empereur cherche ta ruine mais ne sait de quoi t'accuser. On lui a fait entendre que tu étais d'une ignorance à ne pas même savoir écrire. Viens demain au conseil et prouve le contraire à tous tes détracteurs." Tryphon qui avait la simplicité de la colombe et non la prudence du serpent, se rendit le lendemain au palais. "Trace-nous," lui dit-on, "tes noms et qualités sur cette feuille de papier." Il le fit de sa plus belle main et le blanc-seing fut immédiatement remis à l'empereur qui écrivit à son tour : "Moi, soussigné, me reconnais indigne d'occuper le siège de Constantinople." Le tour était joué. Ceci se passait en 945. On présenta un successeur mais Rome refusa de le reconnaître tant que Saint Tryphon serait vivant. Le siège fut donc vacant plus de deux ans après lesquels le Patriarche (Pape) de Rome admit alors être en communion le nouvel élu. Saint Tryphon termina ses jours dans un monastère. ou Sainted Tryphonos, Patriarch of Constantinople, was from his youthful years a monk, distinguished by his meekness, lack of malice, full submission to the will of God, firm faith and love for the Church. At this time in Byzantium ruled the emperor Romanos (919-944), who wanted to raise up onto the patriarchal throne his younger son Theophylaktos. When Patriarch Stephanos (925-928) died, Theophylaktos was only 16 years old. The emperor then suggested to the Monk Tryphonos to be a "locum tenens" of the patriarchal throne until the coming of age of Theophylaktos. The Monk Tryphonos meekly accepted upon himself the burden of patriarchal service and over the course of three years he wisely governed the Church. When Theophylaktos turned age twenty (931), the emperor proposed to Saint Tryphonos that he resign the patriarchal throne. But Saint Tryphonos did not consider it proper to hand over the throne to an inexperienced youth and so he refused to do so. The emperor could not find pretense to 15 intimidate Saint Tryphonos, since his life was blameless. Then Romanos employed the cunning counsel of the bishop of Caesarea, Theophilos. The bishop went to Saint Tryphonos and deceitfully began to urge him not to comply with the emperor and not to resign the patriarchal throne. He began to advise Saint Tryphonos to take beforehand a measure of caution and dispel the impression of the emperor about his illiteracy. And to do this bishop Theophilos craftily suggested to Saint Tryphonos to write down on a clean sheet of paper his full name and title, and to give it over to the emperor. Not perceiving the fraud, the guileless Saint at a Council of bishops took a clean sheet of paper and put on it his titled signature: "Tryphonos, by the Mercy of God the ArchBishop of Constantinople, and of New Rome the OEcumenical Patriarch." When they presented this paper to the emperor, he gave orders to write atop the signature of the Saint: "I resign the position of Patriarch for no other reason than this, that I consider myself unworthy of this dignity." When this fraud was read at a gathering of imperial dignitaries, servants removed Saint Tryphonos from the patriarchal chambers. The Monk Tryphonos patiently endured the deception done him, and returned to his own monastery. He lived in it as a modest monk but for a year until his death (+ 933). His body was taken to Constantinople and buried in the burial place of the Patriarchs. SAINT NOUVEAU MARTYR ET CONFESSEUR VICTOR (OSTROGRADSKY) DE GLAZOV ET DE VOTKINSK L'Evêque Victor (Ostrogradsky) de Glazov et Votkinsk en Oural passa trois ans en exil de 1922 à 1925 puis rentra chez lui. Peu après, le métropolite Serge fit connaître l'accord établi 16 entre l'Eglise et les soviets par la funeste déclaration de 1927. L'Eglise serait fidèle au gouvernement soviétique et celui-ci la considérerait comme une "organisation sociale légitime"… Comme nous le savons, cette décision stupéfia l'Eglise qui n'avait pas été consultée et dont les principaux Evêques étaient prisonniers ou exilés. Comment l'Eglise détentrice de la Vérité pouvait-elle se compromettre avec un gouvernement d'inspiration athée et dirigée contre Dieu et la Vérité? L'Evêque Victor écrivait alors : "Quand l'Eglise reste indépendante, elle conserve sa liberté spirituelle en Jésus-Christ et dans la persécution, les croyants deviennent des Confesseurs de la Foi. Si l'Eglise dépend de l'état, elle n'est qu'une arme pour réaliser les intentions du pouvoir civil. Les témoins de la Foi sont alors transformés en criminels politiques." C'est exactement ce qui se passa. Les Evêques qui firent connaître au métropolite Serge leur désaccord furent punis comme ennemis de l'état puisqu'ils n'obéissaient pas à l'administration ecclésiastique, seule admise par l'état. L'Eglise orthodoxe liée depuis le dix-huitième siècle à l'Etat russe chrétien, avait cependant souffert de cette dépendance mais sans jamais que ce ne fut au service d'un pouvoir sans-Dieu au programme politique démoniaque affirmant clairement son intention d'éradiquer toute filiation avec le Créateur. Elle avait repris sa liberté au Concile de 1917-1918 et voici que, soudain, elle se retrouvait liée mais cette fois à un état férocement anti-Chrétien et fier de l'être. Vladyka Victor écrivit à son ami de longue date, le métropolite Serge, une lettre touchante pour protester contre une aussi funeste décision; en voici quelques lignes : "En reconnaissant votre écriture, des larmes me sont venues aux yeux. Vous étiez notre vaillant pilote et pour tous, le pasteur souhaité. Penser à vous nous donnait joie et courage et soudain, nous apprenons un si terrible changement. Je vous écris, mû par la douleur que je ressens pour la Sainte Eglise orthodoxe. Ayez pitié d'Elle, Eminence! Elle vous fut confiée et il dépend de vous qu'elle ne rompe son unité. Ne la laissez pas se diviser puis s'écrouler…" Plus tard, l'Evêque Victor lui écrivait encore : "La division actuelle de l'Eglise est la suite naturelle et inévitable du dilemme où nous a placé votre déclaration du 16 juillet qui pour nous humbles Serviteurs de Dieu et pour tous ceux qui aiment le Christ, est absolument inacceptable. En union avec toute l'Eglise orthodoxe, je prierai le Seigneur de ne pas laisser votre coeur s'endurcir comme celui de Pharaon mais de vous faire la Grâce de reconnaître la faute commise. Alors, tous les croyants, avec joie et larmes de reconnaissance, nous reviendrons à vous comme à notre père et comme au chef béni de l'Eglise russe." Les résultats des protestations de Vladyka Victor fut rapide : on l'arrêta pour l'expédier aux Solovki où il demeura de 1928 à 1931. Il avait accepté d'avance toutes les souffrances qui pourraient résulter de ses appels et de ses efforts. Aux Solovki, Vladyka Victor ne fut pas placé dans le camp fortifié mais à une 17 demi-verste de là dans une maisonnette où il dut travailler comme comptable de la fabrique de cordages du camp. Il possédait un laissez-passer qui lui permettait de se rendre à l'intérieur du camp lorsqu'il le voulait. Il pouvait donc facilement se rendre au service sanitaire et y rencontrer son ami l'Evêque-médecin Maxime ainsi que les docteurs Kossinsky, Petrov et le professeur Andreev. "Comme lui," dit le professeur, "nous faisons partie de l'Eglise cachée des Catacombes et il passait souvent la soirée en amicales conversations avec nous. Nous allions prier dans nos deux Eglises faites de la verdure de la forêt. Le remarquable Archiprêtre Nicolas Piskounovsky était notre Confesseur et notre véritable Père Spirituel." Vladyka Victor avait toujours un gai sourire pour chacun, un mot aimable, parfois même un petit cadeau. Quand la navigation reprenait après les six mois d'hiver et que le premier bateau arrivait aux Solovki, il recevait toujours de nombreux cadeaux colis de vêtements, d'objets divers et de provisions. En quelques jours, il avait tout distribué, ne gardant presque rien pour lui. Il consolait ainsi beaucoup de prisonniers parmi lesquels il plaignait tout spécialement les petits voleurs envoyés au camp pour y être isolés comme socialement dangereux. Après avoir terminé sa peine aux Solovki en 1931, l'Evêque Victor fut envoyé en résidence surveillée pour trois ans dans la contrée d'Arkhangelsk sur les bords de l'Onega. Il semble que là-bas son sort ait été lié à ceux du Métropolite Joseph et de l'Archevêque Damascène, rattachés comme lui à l'Eglise des Catacombes. En tous cas, ces trois Evêques furent séparément expédiés en 1933 en Sibérie où nous perdons toute trace de l'Evêque Victor. ou He was the son of a church chanter. He entered a monastery early in life and spent many years there. Nonetheless, he acquired also a good theological education and in 1912 published a detailed study on "The New Theologians," criticizing a new theological trend that had found expression particularly in the book of Metropolitan (later "Patriarch") Sergius, The Doctrine of Salvation (Kazan, 1898). After the Revolution of 1917 he was a vicar bishop of the Vyatka diocese, with the title of Glazov and Votkinsk, with his headquarters in Vyatka. In 1922 he was arrested and was in prison until 1925. When the "Declaration" of 1927 come out his was the first voice of protest, and his flock joined him in separating from Metr. Sergius, which led to his arrest and incarceration in the concentration camp of Solovki, where he was from 1928 to 1930, working as a bookkeeper at the rope factory a mile from the main kremlin of the former monastery of Solovki. The little house where he lived and worked was located in a clearing of the forest; deep within this forest he celebrated secret church services with other members of the Catacomb Church. In Solovki, despite the tragic state of Russia, Bishop Victor preserved an optimistic view of the future and even tried to infect with this the more realistic Bishop Maxim of Serpukhov. But within a few years this optimism apparently vanished, for a witness who saw him in the spring of 1931 at the concentration camp of Mai Guba in the Far North heard him say: "Ahead there is nothing but suffering." In the summer of the same year he was released from 18 this camp and exiled for three years to the bank of the Onega River in the Archangelsk region, where, according to some reports, he was in contact with the catacomb hierarchs, Metropolitan Joseph and Bishop Damaskin. Late in 1933 he was sent to an even more remote exile in Siberia, and after this nothing more was ever heard of him. But if little is known of the life and sufferings of this new confessor, his courageous and uncompromising spirit is set forth in the documents which he has left behind, which accuse Sergianism as a profound error that denies the very nature of the Church of Christ. (Source: Polsky, Russia's New Martyrs, Vol. II; the "15 Questions" are from a manuscript copy.) THE EPISTLES OF BISHOP VICTOR LETTER TO METROPOLITAN SERGIUS Document of December 16, 1927 Your Eminence, Merciful Archpastor, Most Revered and Dear Vladika. IN OCTOBER, with the love of a son, I had the boldness to express to Your Eminence my sorrow over the ruinous destruction of the Orthodox Church which had been begun "as a principle of administration." Such a destruction of the Church of God is the entirely natural and inevitable consequence of the path on which your "Declaration of July 16" has placed you a "Declaration" which for us humble and God fearing and for all Christ-loving people is completely unacceptable. From beginning to end it is filled with painful untruth, and it is a mockery, deeply disturbing the soul of the faithful, against the Holy Orthodox Church and against our standing in confession for God's truth. And through a betrayal of the Church of Christ to the derision of the "profane," it is a most painful renunciation of one's own salvation, a renunciation of our Lord and Saviour Himself. This sin, as the Word of God testifies, is not less than any heresy or schism, but is rather incomparably greater, for it plunges a man immediately into the abyss of destruction, according to the Unlying Word: Whosoever shall deny Me before men… (St. Matthew 10:33). In so far as it has been in our power, we have guarded ourselves and our flock, that we may not be participants in this sin, and for this reason we sent back the "Declaration" itself. Acceptance of the Declaration would have been testimony before God of our disinterest and indifference with regard to the Most Holy Church of God, the Bride of Christ. Out of fear of God I now find unacceptable also your decree concerning my transference: "I fear"—as one hierarch writes me—"lest an expression of obedience on our part be considered by 'them' (the Synod) as an approval of what 'they' have done." And therefore, if I were presented complete freedom of movement—which I do not have, being administratively banished—I would then ask myself: will I not have to answer before God for this obedience, for in essence it joins me to people who have separated themselves from God. And that the "Declaration" in fact is worthy of many tears, and that it separates man from God— concerning this I have set forth my thoughts separately in the form of a letter to friends, which is here enclosed. And what of the future? For the future I would pray the Lord—and not only I, but the whole 19 Orthodox Church as well—that He may not harden your heart, as once He did the heart of Pharaoh, but may give you the grace to acknowledge the sin you have committed and to repent for life. Then all the faithful with joy and tears of thanksgiving to God would again come to you as to a father, pastors as to a chief pastor, and the entire Russian Church as to her sacred head. The enemy lured and seduced you a second time* with the idea of an organization of the Church. But if this organization is bought for such a price that the Church of Christ herself no longer remains as the house of grace-giving salvation for men, and he who received the organization ceases to be what he was—for it is written, Let his habitation be made desolate, and his bishopric let another take (Acts 1:20)—then it were better for us never to have any kind of organization. What is the benefit if we, having become by God's grace temples of the Holy Spirit, become ourselves suddenly worthless, while at the same time receiving an organization for ourselves? No. Let the whole visible material world perish; let there be more important in our eyes the certain perdition of the soul to which he will be subjected who presents such outward pretexts for sin. But if the hardness of your heart has gone far, and there remains no hope for repentance, even for this outcome we have a text to enlighten us: Wherefore come out from among them and be ye separate, saith the Lord, and touch not their uncleanness; and I will receive you and will be a Father unto you and ye shall be My sons and daughters, saith the Lord Almighty (II Corinthians 6:17-18). The Brother in Christ of Your Eminence, Most Revered Archpastor, the sincerely devoted Bishop Victor A LETTER TO FRIENDS Document of December, 1927 Take heed, that ye be not deceived. St. Luke 21:8 The grace of our Lord Jesus Christ be with you all! MY BELOVED FRIENDS! With great sorrow of heart I tell you of a new deceit, through which our enemy the devil wishes to entice away the souls of Christians on to the path of perdition, depriving them of the grace of eternal salvation. And this deceit—woe to us sinners—is much more bitter than the first three: those of the Living Church, the Renovationists, and the Gregorians, whose madness was apparent to all without difficulty, whereas not everyone can see through the ruinousness of the latest deceit, and this is especially difficult for those whose mind and heart are turned toward earthly things, for the sake of which people become accustomed to renouncing the Lord. But let everyone know that the latest Declaration of July 16|29 of this year of Metropolitan Sergius—is a clear betrayal of the Truth (St. John 14:6). Whom have the signers of the "Declaration" betrayed, and whom have they renounced? They have renounced the Most Holy Orthodox Church, which is always and in everything pure and holy, having herself not spot, or wrinkle, or any such thing (Ephesians 5:27). They have brought forth against her an open judgement before the entire world; they have bound her and 20 given her over to the derision of the "profane," like an evil-doer, like a criminal, like a betrayer of her Most Holy Bridegroom, Christ—Eternal Truth eternal Justice. What a horrible thing… The Holy Church, which the Lord hath purchased with His own blood (Acts 20:28) from out of this world, and which is His Body (Colossians 1:24), and for all of us is the house of eternal grace-given salvation from this life of perdition—now this Divine Holy Church of Christ is adapted to the service of interests not only foreign to her, but even completely incompatible with her Divinity and spiritual freedom. Many Christians step forth as enemies of the cross of Christ, says the Apostle; they mind earthly things (politics), forgetting that our dwelling is in heaven (Philippians 3:18-20)—for here have we not continuing city, but we seek one to come (Hebrews 13:14). And what kind of unification can there be of the Church of God with the civil authority, whatever kind it may be, when the aims of the latter's activity are exclusively in a material-economic direction, and while externally these aims might be moral but are foreign to faith in God or even hostile to God. At the same time, the aims of the Church's activity are exclusively spiritual and moral, and through faith in God they bring a man beyond the bounds of earthly life for the acquiring of God's grace of eternal heavenly goods. Know ye not that the friendship of the world is enmity with God? Whosoever therefore will be a friend of the world is the enemy of God (St. James 4:4). Therefore the Church of Christ by her very nature can never be any kind of political organization, or else it ceases to be the Church of Christ, the Church of God, the Church of eternal salvation. And if now through the "Declaration" the Church is united to the civil regime, this is no simple external maneuver, but, together with a terrible outrage, a destruction of the Orthodox Church, there is also committed here the monstrous sin of renouncing the Truth of the Church, a sin which no attainments of earthly goods for the Church can justify. Do not tell me that in this way a Central Administration has been formed and local administrations are being formed, and the appearance of external calm for the Church is obtained, or, as the Declaration says, "a legal existence of the Church"—all those who earlier were caught by our enemy the devil and fell away from the Orthodox Church also love to say these and similar things. But what is the benefit if we ourselves, having been made and being called temples of God (II Corinthians 4:16), have become worthless and abominable in the eyes of God, while receiving an external administration for ourselves? Rather, may we never have any kind of administration, may we wander, even having nowhere to lay our head, after the fashion of those of whom it was once said: They wandered about in sheepskins and goatskins, being destitute, afflicted, tormented; of whom the world was not worthy; they wandered in deserts, and in mountains, and in dens and caves of the earth (Hebrews 11:37, 38). But by means of such suffering may Orthodox souls be preserved in the grace of salvation, of which all they are deprived who are caught by the devil with such external pretexts. Woe unto the world because of offences, for it must needs be that offences come; every soul is to be tried and every place sifted, so that the grain may be separated from the straw, even if in small quantity, since there are few chosen, said the Lord; but woe to that man by whom the offence cometh! (St. Matthew 18:7). But let us, my friends, give no offence to the Church of God, that we may not be condemned at the Lord's Judgment. Take heed that ye be not deceived; for many shall come in My name… and shall deceive many, warns the Lord (St. Luke 21:8). And the holy Apostle, showing care for us, says: See then that ye walk circumspectly, not as fools, but as wise, redeeming the time, because the days are evil (Ephesians 5:15, 16). 21 May the Lord not harden the hearts of those who signed the Declaration, but may the repent and turn and may their sins be washed away. But if it be not so, then let us guard ourselves from communion with them, knowing that communion with those who have fallen away is our own renunciation of Christ the Lord. My friends, if we truly believe that outside the Orthodox Church a man has no salvation, then when her truth is perverted we cannot remain her indifferent worshippers in the dark, but we must confess before everyone the truth of the Church. And if others, even in an innumerable multitude, even chief hierarchs, remain indifferent and can even use their interdictions against us, there is nothing surprising in this. After all, this has happened not infrequently in the past, and thus it was four years ago that those who had fallen away from the truth composed councils and called themselves the Church of God and, pretending to be concerned over canons, made interdictions against those who did not submit to their senselessness; but they did all this to their shame and to their eternal perdition. But the Lord is faithful, Who shall stablish you and keep you from the evil one… And the Lord direct your hearts into the love of God, and into the patient waiting for Christ (II Thessalonians 3:3, 5). Bishop Victor THE REPLIES OF BISHOP VICTOR TO 15 QUESTIONS OF THE GPU ON THE "DECLARATION" OF METR. SERGIUS Document of January 18, 1928 The questions themselves have survived only in the form of brief indications, if at all. Some of the replies, containing duplications or relating to the political aspect, have been omitted or shortened. 1. "How would you interpret from the civil and ecclesiastical points of view, the appearance of the new church tendency—the platform of the Declaration of July 29, 1927?" From the ecclesiastical point of view: as an incorrect teaching on the Church and on the matter of salvation in Jesus Christ—an error of principle by Metropolitan Sergius… 2. "How do you look at the 'Declaration?' etc." The "Declaration" is a separation from the truth of salvation. It looks on salvation as on a natural moral perfection of man; it is a pagan philosophical doctrine of salvation, and for its realization an external organization is absolutely essential. In my opinion, this is the same error of which, as early as 1912, I accused Metropolitan Sergius… I myself grew up among simple people, the son of a church reader, and I have spent my whole life among simple people, in monasteries. As the people believes, so believe I, namely: We believe that we are saved in Christ Jesus by the Grace of God; this Grace of God is present only in the Orthodox Church and is given to us through the Holy Sacraments, and that the Church herself is the house of grace-given salvation from this life of perdition, not some kind of political organization. As a grace-giving union of believers, the Church can be without, and it should not have, any political organization among its members; the Roman Catholic Church teaches otherwise. The Church's members, as citizens, have a political civil organization common for everyone, where they are in dependence on the civil authority. 3. They Synod appeared without the blessing of Metr. Peter who is the temporary head of the Russian Orthodox Church. Metr. Sergius, in convening it, exceeded his authority; he was 22 entrusted only with a temporary guardiancy of the Church, a satisfaction of the pressing spiritual needs of the faithful; but he began a complete overhaul of the Church. He is not the master of the House of God, but only a guardian of the House; therefore my relationship to the Synod and to its whole platform is negative. 4. The question of the Synod's membership does not have a great significance as far as its unacceptability is concerned. Its very platform is unacceptable, for it sees the Church as an external political organization, which it unites with the civil organization of the regime of the USSR, and conformably with this it sees a political activity for the Orthodox Church, and in this way it pushes the Church on the path toward more shocks and unexpected happenings, and together with this it perverts the very nature of the Church. By her inner nature the Church should be not of this world, and precisely by virtue of those spiritual interests which she satisfies for her faithful members. She is a grace giving union for the grace-given salvation of believing citizens. 5. I propose to keep myself separate from the Synod until a part shall be taken in Church life by Metropolitan Peter or Metropolitan Cyril, in whose Orthodoxy I have no grounds to doubt. 6. "On further development of the battle against the new tendency." I personally, both up to this time and in the future, have no intention of waging any kind of battle, and I only defend myself and my flock so that we will not be partakers of the sins of others, of the "Synod." To those near to me who appeal to me concerning the new tendency of Church life, I explain it as I myself understand it. Father than this the matter has not gone and, I think, will not go, in view of the fact that I am too insignificant a person in comparison with Metropolitan Sergius and the Synod. And besides, I do not consider myself capable of any kind of administrative, organizational activity, since I have never had any experience of it. 7. "On the aims…" Solely the salvation of one's soul, since I believe that they, the "Synodalists," are destroying Orthodoxy, making it worldly, making it earthly and completely perverting the nature of the Orthodox Church. 8. "On the methods and manners of battle etc." I have not had any definite method and manner of battle at all. I, together with several, not all, priests and laymen, have declared to Metropolitan Sergius that we reject his spiritual guidance, unless he acknowledges his mistake of dragging the Church into worldly tasks not proper to her, and thus renounces his "Declaration" of July 29. 9. "How has the battle been waged?…" Up to the present time there has been no battle in the precise meaning of this word. We have only separated ourselves from those who declare to us: "We are your superiors, and therefore we put you under interdict for disobedience," and the like. However, as concerns the pastors and laymen subject to me, and all the more anyone else, I have not undertaken any kind of interdictions, threats, curses, deprivations, or the manifestation of any kind of malice, and I will never do so, because the matter of faith, of salvation, is a matter of freedom, of conscience, of choice, and not coercion. 12. I am a servant of salvation, and those who seek their eternal spiritual salvation can always find in me help in clarifying the truth. But as it seems to me, the simple people who fear to 23 fall away from Orthodoxy are more interested in this, while the pastors, unfortunately, remain more indifferent and disinterested, even though they are theologically educated. 13. "On watchwords etc." The Orthodox Church is the sole grace-giving Church, in which by God's grace our salvation from this life of perdition is accomplished. The falling away from Orthodoxy of the "Renovationists," as well as the perversion of the nature of the Church by the "Synodalists," deprive a man of the grace of salvation. 14. "On the unity of the Church and its relation to the Government." The unity of the Church can be only one of grace, and not of the civil sphere; for us, according to the word of God, place, nationality etc., make no difference. An Orthodox Japanese is just as dear to me as an Orthodox Russian. A purely political civil organization of the faithful is possible only as an auxiliary tool of the civil authority, as was the case before the Revolution. The government alone knows the whole external life of a man, while the Church knows only the exclusively spiritual needs of the faithful as well as everything pertaining to prayer. We do not protest against the decree on the separation of Church and State, but unfortunately the Government does not believe the sincerity of our declarations of this. A LETTER TO PASTORS (EXCERPTS) Document of February 28, 1928 Whosoever of you are justified by the law, are left without Christ; ye are fallen from grace. Galatians 5:4 AND THIS THEIR FALL is not a small one, nor hidden, but very great, and evident to all who have the mind (of Christ) (I Corinthians 2:16); and it was revealed in the well-known "Declaration" of July 16|29 and in the brazen destruction of the Orthodox Church which has followed upon it. The "Declaration" of those who have fallen into deception is an abominable barter of the priceless and unbarterable, that is our spiritual freedom in Christ (St. John 8:36); it is their attempt, in contradiction to the Word of God, to unite what cannot be united: the lot of the sinner with the work of Christ, God and Mammon (St. Matthew 6:24) and light with darkness (II Corinthians 6:14-18). The apostates have converted the Church of God from a union of grace-given salvation for man from sin and eternal perdition, into a political organization, which they have joined to the organization of the civil authority in the service of this world which lies in evil (I John 5:19). Quite another thing is the loyalty of individual believers with relation to the civil authority. In the latter condition the Church preserves her spiritual freedom in Christ, and believers become confessors when the faith is persecuted; but in the former condition the Church is only an obedient tool for the realization of political ideas by the civil authority, and confessors for the faith are thus manifested as state criminals. All this we see in the activity of Metropolitan Sergius, who, by virtue of his new relationship to the civil authority, is compelled to forget the canon of the Orthodox Church; and in defiance of them he has removed all bishop-confessors from their sees, considering them state criminals, and in their places he has arbitrarily assigned other bishops who are not acknowledged and cannot be acknowledged by the believing people. For Metropolitan 24 Sergius there now can no longer be the very phenomenon of confessing for the Church, and therefore he declares in his interview in connection with the Declaration, that any member of the clergy who shall dare to say anything at all in defense of the Truth of God against the civil authority is an enemy of the Orthodox Church. What is this but the madness that has seized one who has fallen into deception? For, if we reason thus, we shall have to consider as an enemy of God, for example, St. Philip, who once accused Ivan the Terrible and for this was strangled; and even more than this, we must number among the enemies of God the great Forerunner, who accused Herod and for this was beheaded. … This is why St. Maximus the Confessor, when the attempt was made to persuade him and to force him by terrible tortures to enter into communion in prayer with the false opinioned patriarch, exclaimed: "Even if the whole universe shall enter into communion with the Patriarch, I alone will not." Why was this? Because he feared to lose his soul through communion with a patriarch who had been drawn into impiety, even though at that time he had not been condemned by a council, but on the contrary was defended by a majority of the bishops. For the administrative authority of the Church, even when assembled in council in earlier times also, has not always defended the Truth, of which there is clear testimony in the cases of St. Athanasius the Great, St. John Chrysostom, St. Basil the Great, St. Theodore the Studite, and others. How then can I remain in future senselessly indifferent? This cannot be. And this is why we have set ourselves upon the only possible way out of our present situation—the path of confessing the Truth of salvation. This path is difficult, it is a path of struggle; but we do not hope in our own powers, but rather look to Jesus, the Author and Finisher of our Faith (Hebrews 12:2), and our work is not a separation from the Church, but a defense of the Truth and a justification of the Divine commandments, or what is even better, the guarding of the whole economy of our salvation. This is why a whole array of archpastors has stepped forth accusing Metropolitan Sergius: Metropolitans (Joseph, Agathangel, Arsenius), Archbishops, Bishops, and a multitude of individual pastors, who declare to Metr. Sergius that they can no longer acknowledge him as the guide of the Orthodox Church, but that for the time being they will govern themselves independently. See to it, then, my friends and fellow pastors, that you be not drawn away by the spiritual beasts. The previous fall, not long ago, is sufficient; now we shall walks circumspectly. May the peace of God, which passeth all understanding (Philippians 4:7) fill your hearts and minds and may it direct your path in Christ Jesus our Lord. Amen. Bishop Victor (seal with initials) * Metr. Sergius had joined the 'Living Church,' and then 'repented' (tr. n.). SAINT ERMITE GÉROLD, CONFESSEUR (+ 978) Aritstocrate de Rhétie, Gérold fut donné mais à tort de la famille des Ducs de Saxe. En 970, touché par la Grâce et n'ayant plus que du mépris pour les grandeurs de ce monde, il donna toutes ses terres à Einsiedeln puis se retira pour y vivre en Ermite dans une forêt du Wallgau sur la rivière de Lutz, joignant à la prière le travail des mains et pratiquant les plus dures austérités. Il fut découvert dans sa retraite par le Comte Othon de Jagbert qui lui fit construire une Eglise et un petit monastère où des disciples vinrent se placer sous sa conduite. Les premiers qui se présentèrent furent les deux fils de Gérold, Udairic et Cunon, également glorifiés. Gérold naquit au Ciel le 18 avril 978 et fut enseveli dans son Eglise. Son tombeau devint illustre par les Miracles qui s'y opérèrent après son endormissement. Il est honoré d'un culte public à Coire, à Saint-Gall et à Einsiedeln. 25 SAINT URSMER DE LOBBES EN BELGIQUE (+713) 18 – 19 avril Le Saint Abbé-Evêque Ursmer de Lobbes et l'Apôtre de Belgique est né à Floyon près d'Avesnes le 27 juillet 644 ou 645. Il fut disciple de Saint Amand qui naquit près de Nantes. Il conquit la Fagne, la Thiérache et une grande partie de la Flandre : Thaumaturge pendant de longs siècles, ses Miracles attirèrent autour de son tombeau Rois, Princes autant que gens du bon peuple. Il fit construire des chapelles dont la plus célèbre est celle de Fontenelle, au lieu même de sa naissance. A sa prière une fontaine jaillit de terre à Fontenelle qui devint le terme d'un pèlerinage pour la guérison des fièvres. Près de Binche à Vellereille-les-Brayeux, une chapelle fut construite sur le chemin qu'il suivait quand il se rendait aux Estinnes à la cour de Pépin. Moine à l'Abbaye de Saint-Pierre à Lobbes, il en devint l'Abbé en 690. En 691 à Rome, il est consacré Evêque régionnaire pour la Thierache, la Fagne et la Flandre et il reçoit du Pape Sergius une Précieuse Relique du Saint Apôtre Pierre. Il s’endormit à Lobbes le 18 avril 713. Avant sa Naissance au Ciel, il nomma avec le consentement des Moines, Saint Ermin pour successeur. ou Ursmer ou Ursmar naquit à Floyon près d'Avesnes le 27 juillet 644. Des faits merveilleux, paraît-il, précédèrent sa naissance et firent présager sa Sainteté future. De fait l'enfant grandit et parut doué d'une piété et sagesse remarquables. Saint Amand fut charmé des brillantes qualités d'Ursmer, l'admit au nombre de ses disciples et lui donna l'Onction sacerdotale en 670. Il lui confia la mission d'évangéliser les habitants de La Fagne et de la Thiérache. Le succès d'Ursmer fut immense; cet Apôtre travailla efficacement à extirper les anciennes superstitions et pratiques du paganisme en ces contrées; il fonda plusieurs oratoires où les nouveaux convertis se retiraient pour pratiquer en commun des exercices de piété. Landelin, fondateur de Lobbes et de divers autres monastères, choisit une retraite dans le voisinage de l'Abbaye de Crespin et sa détermination amena le relâchement dans son Abbaye de Lobbes. Pour y remédier, le Comte Hidulphe qui en était le Protecteur fit appel à Ursmer dont la réputation de Sainteté était parvenue jusqu'à lui. Il fallut l'intervention de Pépin d'Herstal pour vaincre la modestie et l'humilité du Missionnaire et lui faire accepter la direction de Lobbes. L'Abbé Ursmer donna ses soins paternels au progrès spirituel de sa communauté et prit en même temps de sages mesures pour en assurer la prospérité matérielle. Les biens qui lui restèrent après la distribution d'abondantes aumônes, furent employés à doter l'abbaye et à terminer les constructions commencées par son prédécesseur. En même temps, Ursmer songeait à convertir les peuples de la Ménapie et de la Morinie. Il alla puiser de nouvelles forces dans un pèlerinage à Rome, visita pieusement le tombeau des Saints Apôtres, présenta au Pape Sergius I les lettres de Pépin d'Herstal dans lesquelles ce Prince sollicitait l'épiscopat pour l'Abbé de Lobbes. L'Evêque de Rome sacra lui-même l'Evêque Ursmer et lui conféra des pouvoirs très étendus en même temps, il lui fit don d'une Précieuse Relique du Saint Apôtre Pierre enchâssée dans un bras d'argent. Au retour de son voyage, Ursmer voulut consacrer son Eglise abbatiale (16 août 697). L'année suivante, il érigea l'Eglise supérieure qu'il plaça sous l'invocation de la Mère de Dieu et il y établit des clercs pour célébrer les Divins Offices. Il ne cessa point de parcourir les vastes territoires soumis à sa juridiction et pénétra jusqu'en Flandre dont il est considéré comme l'un des Saints Apôtres. Au cours de ses missions évangéliques, un puissant seigneur nommé Aldo lui fit donation du domaine d'Oudenbourg à trois lieues de Bruges. Ursmer érigea sur ce domaine une Eglise qu'il dota de biens considérables pour y assurer la célébration des Saints Offices; il reçut encore la villa de Segelsem où l'on bâtit plus tard une Eglise sous la dédicace de Saint Ursmer. 26 Rentré à Lobbes, le zélé missionnaire donna tous ses soins à sa communauté; il l'édifia par ses travaux et les exemples de sa vie. Son régime tenait du Miracle; il ne buvait que de l'eau, ne mangeait ni chair ni poisson. De violents maux de dents dont il eut à souffrir pendant plus de neuf années l'obligèrent à se nourrir de bouillie. Cependant il avait toujours un visage rayonnant de joie; personne ne fut doué à ce point d'une telle et de cette indulgence qui captivent les esprits et les coeurs. Anson, son premier biographe, le dépeint comme un maître habile dans les Saintes Ecritures, un fondateur de couvents, un vrai pasteur de l'Eglise, un gardien des âmes, le père des veuves et des orphelins et le libérateur des captifs. Dix-huit mois plus tard et peu avant son Départ Céleste, Ursmer se déchargea sur son disciple Ermin des fonctions abbatiales et le 18 avril 713, il remit doucement son âme au Seigneur. Son corps fut inhumé le lendemain dans l'Eglise dite de la Colline mais les Miracles nombreux opérés sur sa tombe le firent lever de terre et exposer à la vénération des fidèles. Cette cérémonie eut lieu le 26 mars 823 et fut célébrée par l'Abbé Fulrade de Lobbes, en présence l'Evêque de Folcuin de Thérouanne. En 1409, les Saintes Reliques furent transférées à Binche en Hainaut par les papistes. Au 18 avril, la Naissance Céleste d'Ursmer fut inscrite dans le martyrologe d'Adon. De même on la trouve mentionnée dans un martyrologe de Fulda du dixième siècle. Usuard a reporté cette mention au 19 avril, date de l'inhumation et il fut suivi par le rédacteur du martyrologe romain. Le nom de ce Saint Abbé-Evêque a toujours été en grande vénération. Son culte se perpétue de nos jours parmi les populations de la province du Hainaut et dans le département de l'Aisne. On trouve sa fête dans les nouveaux propres de Cambrai et de Soissons. Il y a un pèlerinage fréquenté dans une chapelle que l'ancienne Abbaye de Liessies avait fait ériger en son honneur à Fontenelle près de Floyon, village où naquit Saint Ursmer. Cette chapelle tire son nom d'une fontaine, dite Fontaine de Saint Ursmer; les eaux en sont très salutaires. On prétend qu'elles fortifient les enfants dont les reins sont faibles ou qui sont attaqués de diverses maladies. A Floyon, il y a aussi une chapelle de Saint Ursmer, bâtie à ce que l'on croit sur l'emplacement de l'endroit où il naquit. On s'y rend en pèlerinage le 18 avril pour conjurer les fièvres. On a attribué à l'intercession du Saint la déroute des Magyars qui à la fin du dixième siècle s'étaient avancés jusqu'à la Meuse. Aussi le représente-t-on apparaissant au-dessus de troupes de cavalerie. A l'approche des envahisseurs, habitants et Moines s'étaient écriés : "Saint Ursmer, secoure-nous!" Aussitôt une pluie d'orage vint jeter la panique dans les rangs de l'armée et la fit rétrograder. Tropaire de Saint Ursmer ton 3 Saint Pontife, ayant trouvé Céleste Vie, De la Grâce tu devins l'urne justement, Sanctionnant par tes paroles et par ta vie ton Ministère Divin et tu officias comme un Ange pour le Créateur. Joyau de l'Eglise, Illustre Père Ursmer, Illuminateur de Lobbes et d'Oudenburg, intercède pour nous auprès du Christ Notre Dieu. St Phaphnuce de Jérusalem, (Ve siècle). On l'invoque pour la paix ecclésiale perturbée par les hérésies. - St Syméon l'Higoumène de Philothéou et fondateur du Monastère du Mont Flamourion- St Agathange d'Esphigménou matelot de profession puis moine au Monastère d'Esphigménou au mont Athos, Martyr par la main des Musulmans (1819). - St Martyr Vincent Prêtre, apôtre des pays de l'Adour, Martyr à Collioure en Roussillon sous Dioclétien (303). - St Dioscore, Prêtre païen converti, Martyr sous Antonin. - Sts Hermogène, Caïus, Expedit ou Elpide, Aristonique, Rufus et Galatas, Martyrs à Mélitène en Arménie sous 27 Dioclétien (vers 303). On invoque St Expédit pour la réussite d'une affaire. - St Crescent, sous-Diacre à Florence en Toscane (vers 396). - St Gestin, Irlandais de nation, Prêtre et Ermite en Bretagne (VIe siècle). - St Lazare, prince oriental et sa fille Ste Aza, Ermites à Moyenmoutier en Lorraine (Xe siècle). -Invention des Saintes Reliques du St Martyr Abraham le Bulgare (1230). - St Joachim l'Higoumène du Monastère d'Oprochka près de Pskov (1621).-St Joasaph (Bolotov), premier Evêque d'Alaska (1799). -St Victor l'Evêque de Glazov, confesseur (Russie, 1934).-St Demetre, Prêtre, Martyr (Russie, 1942). Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour REFLEXION - Un Ancien et Père Spirituel disait : "En te levant le matin, dis-toi ceci : corps, travaille afin de te nourrir; âme, soit vigilante afin de te sauver et d'hériter le Royaume!" Ce ne sont pas des paroles creuses mais c'est la règle de myriades de Moines à travers les siècles : leur Règle de Vie quotidienne. Par le labeur, ils se nourrissent; par la prière, ils demeurent vigilants. Pourquoi seulement pour les Moines? Est-ce que cette Règle ne pourrait pas être pour tous ceux qui suivent le Christ? Est-ce que le Christ Lui-même ne nous a pas donné un exemple clair, c'est-à-dire un exemple d'effort physique et de vigilance constante dans la prière? CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ Ressuscité : 1. Comment dans Son Corps glorifié, Il était proche de Ses Disciples; Proche d'eux quand Ils le cherchaient (Marie-Madeleine dans le jardin); Proche d'eux lorsqu'ils étaient dans la crainte (les Disciples dans la pièce fermée); Proche d'eux qui avaient faim (ceux sur les rives du lac); 2. Et comment Il est proche, même maintenant, de tous ceux parmi nous qui Le cherchent, qui sont dans la peur et qui ont faim? HOMELIE - A propos de la prudence requise face à tout ce qui n'est pas selon le Christ. "Prenez garde qu'il ne se trouve quelqu'un pour vous réduire en esclavage par le vain leurre de la "philosophie," selon une tradition toute humaine, selon les éléments du monde et non selon le Christ." (Colossiens 2,8). Frères, ne laissons pas la philosophie nous réduire en esclavage qui par hypothèse, dit qu'il n'y a ni Vie Eternelle ni Résurrection d'entre les morts. Car nous n'arrivons pas à la Vérité via les hypothèses des hommes mais via la Révélation de Dieu. Car ce que nous savons sur la Vérité, nous le savons de la Vérité en Personne Qui fut révélée dans le Seigneur Jésus-Christ et Qui nous fut communiquée par les sages et fidèles témoins de la Vérité : les Saints Apôtres et les Saints. Si par nos péchés nous en étions à rejeter ces témoins et à accepter les hypothèses des hommes alors nous tomberions dans le ténébreux et amer esclavage de la nature, du corps, du péché et de la mort. Frères, ne soyons pas trompés par les mythes vides venant des hommes, par les hommes et selon les hommes comme si un autre monde n'existait pas ou comme si un autre monde existait, nous ne pourrions rien en savoir. Voyez, nous savons avec certitude que cet autre monde existe. Nous n'avons pas appris cela d'inventeurs d'hypothèses ou de trompeurs mais du Seigneur Jésus-Christ Lui-même Qui était apparu à Ses Disciples sur le Mont Thabor avec Moïse et Elie qui avaient pourtant quitté depuis longtemps ce monde et Lui Qui apparut après Sa mort à nombre de ceux qui Le suivaient. Nous savons aussi cela par les Saints Apôtres, les 28 Saints et les innombrables voyants à qui, en raison de leur chasteté et leur Sainteté, Dieu révéla l'Ultime Vérité à propos de l'autre monde. Si à cause de nos péchés nous ne croyons pas ces Saints et fidèles témoins alors nous aurons à croire ces malsains et faux hommes et nous seront esclaves des ténèbres, du péché et de la mort. Frères, ne nous laissons pas égarer par les enseignements mondains qui examinent les animaux, les plantes et les minéraux et affirment ne pas avoir trouvé Dieu parmi ces créatures et de là, affirment avec arrogance qu'il n'y a pas de Dieu. Voyez, nous savons que le Créateur ne peut pas être comme une chose parmi les choses, au contraire : Il est au-dessus de toutes choses et différent de toutes choses. Nous savons cela autant par la compréhension spirituelle et la conscience que par la Révélation claire du Seigneur Jésus-Christ Lui-même Qui apparut avec un corps d'homme comme le Seigneur de toutes les choses créées, de même qu'à travers le témoignage des Saints Apôtres, de nombre de Saints et de gens de discernement. Nous, plutôt, glorifions le Seigneur Jésus-Christ Ressuscité de la mort. A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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