vendredi 4 mai 2012

Vie de Saint Zosime de Solovki et autres Vies de Saints. (XV°s).

17 – 30 avril 2012 Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Troisième Semaine Lecture de l’Epître Actes VI : 8-VII : 5 ; 47-60 6.8 Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands Miracles parmi le peuple. 6.9 Quelques membres de la synagogue dite des Affranchis, de celle des Cyrénéens et de celle des Alexandrins, avec des Juifs de Cilicie et d'Asie, se mirent à discuter avec lui; 6.10 mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait. 6.11 Alors ils subornèrent des hommes qui dirent: Nous l'avons entendu proférer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. 6.12 Ils émurent le peuple, les anciens et les scribes, et, se jetant sur lui, ils le saisirent, et l'emmenèrent au sanhédrin. 6.13 Ils produisirent de faux témoins, qui dirent: Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu Saint et contre la loi; 6.14 car nous l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu, et changera les coutumes que Moïse nous a données. 6.15 Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin ayant fixé les regards sur Étienne, son visage leur parut comme celui d'un ange. 7.1 Le souverain sacrificateur dit: Les choses sont-elles ainsi? 7.2 Étienne répondit: Hommes frères et pères, écoutez! Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu'il était en Mésopotamie, avant qu'il s'établît à Charran; et il lui dit: 7.3 Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai. 7.4 Il sortit alors du pays des Chaldéens, et s'établit à Charran. De là, après la mort de son père, Dieu le fit passer dans ce pays que vous habitez maintenant; 7.5 il ne lui donna aucune propriété en ce pays, pas même de quoi poser le pied, mais il promit de lui en donner la possession, et à sa postérité après lui, quoiqu'il n'eût point d'enfant. 7.47 et ce fut Salomon qui lui bâtit une maison. 7.48 Mais le Très Haut n'habite pas dans ce qui est fait de main d'homme, comme dit le prophète: 7.49 Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, Ou quel sera le lieu de mon repos? 7.50 N'est-ce pas ma main qui a fait toutes ces choses?... 7.51 Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d'oreilles! vous vous opposez toujours au Saint Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l'êtes aussi. 7.52 Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté? Ils ont tué ceux qui annonçaient d'avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers, 7.53 vous qui avez reçu la loi d'après des commandements d'anges, et qui ne l'avez point gardée!... 7.54 En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leur coeur, et ils grinçaient des dents contre lui. 7.55 Mais Étienne, rempli du Saint Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. 7.56 Et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. 7.57 Ils poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, 7.58 le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme nommé Saul. 7.59 Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit! 7.60 Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte: Seigneur, ne leur impute pas ce péché! Et, après ces paroles, il s'endormit. Lecture de l’Evangile Jean IV : 46-54 4.46 Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade. 4.47 Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. 4.48 Jésus lui dit: Si vous ne voyez des Miracles et des prodiges, vous ne croyez point. 4.49 L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant meure. 4.50 Va, lui dit Jésus, 2 ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. 4.51 Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle: Ton enfant vit. 4.52 Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux; et ils lui dirent: Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté. 4.53 Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. 4.54 Jésus fit encore ce second Miracle lorsqu'il fut venu de Judée en Galilée. Cycle fixe : Commémorations SAINT HIÉROMARTYR ANICET L'EVÊQUE DE L'EGLISE DE ROME (+ 166) Evêque et Martyr durant la persécution de Marc-Aurèle Antonin et Lucius-Vérus, il cueillit la Palme du martyre. Quand le vieil Evêque de Smyrne, Saint Polycarpe, vint le voir pour tenter d'obtenir que Rome célébrât Pâque à la même date que les Orientaux, ils ne purent s'entendre. Mais dans cette querelle, Saint Anicet donna priorité à la sauvegarde de la paix et de l'unité de l'Eglise. On ne peut pas encore parler de "pape" : selon les documents d'époque et au contraire des interprétations ultérieures, il n'y avait pas de pape ni de patriarche, dénominations ultérieures à Nicée I. On ne retrouvera le système ecclésial Evêque-Prêtre-Diacre à Rome qu'à l'époque de Saint Hippolyte, soit quarante ou cinquante ans plus tard. On ne peut objecter Saint Irénée de Lyon qui a établit la liste des Presbytres romains depuis le premier (qui n'était pas Pierre mais Lin). Jamais Saint Irénée n'a utilisé le terme "pape" qui n'existait pas non plus à son époque. Que cesse le mensonge qui n'est pas de Dieu même si ceux qui le profèrent S'en réclament. Que cesse cet anachronisme, source des discordes et des luttes de pouvoir : ni l'Orient ni l'Occident n'avaient l'organisation telle qu'ils la connurent ultérieurement. Les faits sont là et ils sont têtus. ou Saint Anicet était originaire de la Syrie. Son père se nommait Jean et était habitant du bourg d'Omise; il gouverna l'Eglise sous Marc-Aurèle et succéda à Pie I comme Evêque de Rome. Il arrivait à la tête de l'Eglise en des temps difficiles. C'était le moment du gnosticisme dont le centre était à Rome avec ses chefs Valentin et Marcion. Cette hérésie avait été apportée dans la ville par une femme nommée Marcelline qui fut cause de la perte d'un grand nombre d'âmes. Outre les pernicieuses doctrines qu'ils enseignaient, en se donnant pour chrétiens, ils rendirent la religion odieuse par leur vie désordonnée et leurs actions infâmes. Saint Anicet s'opposa aux progrès de l'hérésie de toute la force de son autorité et de sa doctrine et Dieu, en même temps, le consolait par l'arrivée de plusieurs Saints Personnages. C'est sous son épiscopat que Saint Justin vint passer quelque temps à Rome et y composa cette seconde apologie de la religion chrétienne qui lui valut le martyre. La cinquième année du règne de Marc-Aurèle, Anicet reçut la visite du Saint Evêque Polycarpe de Smyrne en Asie et ancien disciple de Saint Jean l'Évangéliste qui venait le consulter sur la question de la célébration de la Fête de Pâque, question qui ne fut décidée que sous l'Evêque de Rome Victor. Saint Anicet et Saint Polycarpe ne purent s'entendre mais cela ne troubla en rien leur bonne harmonie et ils se séparèrent après s'être donné le baiser de paix; ils ne devaient plus se revoir qu'au Ciel où le martyre les conduisit tous deux. Avant le départ de Saint Polycarpe, Anicet lui ayant fait célébrer les Saints Mystères, il avait parlé au peuple assemblé : sa parole 3 avait converti grand nombre d'hérétiques et l'insolence de Marcion avait été confondue par cette parole si connue du Saint : "Je te connais pour le fils aîné de satan." C'est aussi vers l'an 157 qu'Hégésippe, Juif converti, vint à Rome et sur les ordres d'Anicet il composa une histoire de l'Eglise dont il ne reste aujourd'hui que des fragments conservés dans Eusèbe. Cette histoire avait pour titre "Commentaire sur les Actes des Apôtres" et s'étendait depuis la Passion jusqu'à l'épiscopat d'Anicet. On attribue à cet Evêque de Rome un décret adressé aux Evêques de France qui défendait aux clercs de porter les cheveux longs. Il ordonna aussi qu'un Prêtre ne pourrait être sacré Evêque que par trois autres Prélats comme le Concile de Nicée l'a aussi défini plus tard et que pour le Métropolitain, tous les Evêques de sa province assisteraient à la consécration. Saint Anicet fit cinq fois les ordres au mois de décembre et ordonna dix-sept Prêtres, quatre Diacres et neuf Evêques pour divers lieux. Il vécut dans l'épiscopat huit ans, huit mois et vingt-quatre jours. Il reçut la Couronne du martyre pour la Foi du Christ et fut enseveli sur la Voie Appienne dans le cimetière qui fut depuis appelé de Calliste. Comme on le voit, on sait peu de chose des actions de Saint Anicet. Nous vénérons en lui une des glorieuses assises de la Maison de Dieu. Il a gouverné l'Eglise de Jésus-Christ au milieu des tempêtes. Nous devons le prier pour qu'il intercède à Notre Seigneur et Sauveur Jésus- Christ de Se lever et de commander à l'orage qui gronde toujours. Eusèbe de Césarée, Histoire Ecclésiastique : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/eusebe/index.htm (sur Polycarpe, qui sera en relation avec Anicet) 3.36 IGNACE ET SES LETTRES En ce temps-là florissait en Asie un compagnon des Saints Apôtres, Polycarpe qui avait été établi Evêque de l'Eglise de Smyrne par les témoins et les Serviteurs du Seigneur. En même temps que lui étaient également connus Papias, Evêque lui aussi de l'Eglise d'Hiérapolis et l'homme encore maintenant célébré par les foules, Ignare qui avait obtenu au second rang dans la succession de Pierre l'épiscopat à Antioche. La Tradition raconte qu'il fut envoyé de Syrie à la ville des Romains pour devenir la nourriture des bêtes à cause du témoignage pour le Christ. Et tandis qu'il faisait le voyage à travers l'Asie sous la surveillance la plus attentive des gardiens, il affermissait les Eglises par ses entretiens et ses exhortations dans toutes les villes où il passait. D'abord il les mettait surtout en garde contre les hérésies qui commençaient alors à abonder; il les pressait de tenir fermement à la Tradition des Saints Apôtres que, pour plus de sécurité, il estima nécessaire de fixer encore par écrit; il était déjà en train de rendre témoignage. Ce fut ainsi qu'étant à Smyrne où était Polycarpe, il écrivit à l'Eglise d'Éphèse une lettre où il fait mention de son pasteur Onésime; une autre à l'Eglise de Magnésie sur le Méandre où il fait également mention de l'Evêque Damas; une autre à l'Eglise de Tralles dont il rapporte que le chef était alors Polybe. Outre ces lettres, il écrivit aussi à l'Eglise des Romains à laquelle il développe une exhortation pour qu'on ne fasse pas de démarches en vue de le priver du martyre, son espérance et son désir. De ces lettres, il est juste de citer des passages même très brefs pour démontrer ce qui vient d'être dit. Ignace écrit donc en propres termes : "Depuis la Syrie jusqu'à Rome, je lutte contre les bêtes sur terre et sur mer, nuit et jour, attaché à dix léopards, c'est-à-dire à une escouade de soldats qui lorsqu'on leur fait du bien, en deviennent pires; mais sous leurs injustices, je deviens de plus en plus disciple mais je n'en suis pas pour cela justifié. Puisse-je jouir des bêtes qui me 4 sont préparées : je prie pour les trouver bien expéditives. Je les flatterai pour qu'elles me mangent rapidement et qu'elles ne me fassent pas comme à certains qu'elles ont eus peur de toucher; même si elles ne veulent pas le faire de plein gré, je les contraindrai. Ayez pardon pour moi : ce qui m'est utile, je le connais; maintenant je commence à être disciple; que je ne désire rien des choses visibles et invisibles pour obtenir Jésus-Christ : feu, Croix, attaques des bêtes, écartèlement des os, arrachement des membres, broiement de tout le corps, supplices du diable, que tout vienne sur moi afin que seulement j'obtienne Jésus-Christ." Voilà ce qu'il écrivit de la ville dont nous avons parlé aux Eglises indiquées. Ensuite, étant déjà loin de Smyrne, il s'adressa encore par écrit depuis Troas à ceux de Philadelphie, à l'Eglise de Smyrne et personnellement à son président Polycarpe qu'il reconnaissait tout à fait comme un homme apostolique et à qui il confie son troupeau d'Antioche comme un véritable et bon pasteur en lui demandant de s'en occuper avec diligence. Le même, écrivant aux Smyrniotes, emploie des paroles (tirées) je ne sais d'où en disant ce qui suit au sujet du Christ : "Je sais et je crois qu'après la Résurrection, Il est en chair. Et lorsqu'Il vint auprès des compagnons de Pierre, il leur dit : "Prenez, touchez-moi et voyez que je ne suis pas un démon incorporel" et aussitôt ils le touchèrent et ils crurent." Irénée, lui aussi, connut son témoignage et il fait mention de ses lettres en disant : "Ainsi que l'a dit un des nôtres, condamné aux bêtes pour le témoignage (rendu) à Dieu : Je suis le Froment de Dieu et je suis moulu par les dents des bêtes afin d'être trouvé un pain pur." Polycarpe également fait mémoire de ces mêmes choses dans sa lettre adressée aux Philippiens, disant en propres termes : " Je vous exhorte donc tous à obéir et à exercer toute patience, celle que vous avez vue de vos yeux, non seulement dans les Bienheureux Ignace, Rufus et Zosime mais aussi en d'autres sortis de chez vous et en Paul lui-même et dans les autres Saints Apôtres. Soyez persuadés que tous ceux-là n'ont pas couru en vain mais dans la Foi et la justice et qu'ils sont dans le lieu qui leur était dû auprès du Seigneur aux souffrances de qui ils ont participé. Car ils n'ont pas aimé le siècle présent mais Celui Qui est mort pour nous et Qui pour nous a été ressuscité par Dieu." Et il ajoute ensuite : "Vous aussi m'avez écrit ainsi qu'Ignace afin que si quelqu'un s'en va en Syrie, il emporte vos lettres : ce que je ferai si je trouve une occasion favorable soit que j'y aille moi-même ou que j'envoie quelqu'un qui sera aussi votre messager. Quant aux épîtres d'Ignace, celles qui nous ont été envoyées par lui et les autres que nous pouvions avoir chez nous, nous vous les avons envoyées comme vous nous l'avez demandé : elles ont été ajoutées à cette lettre-ci. Vous pourrez en tirer une grande utilité car elles renferment Foi et patience et toute édification qui se rapporte à Notre Seigneur." Voilà ce qui concerne Ignace. Après lui, Héros reçut la succession de l'épiscopat à Antioche. (sur Anicet, ses mentions chez Eusèbe) 4.11 LES HÉRÉSIARQUES DE CE TEMPS "Valentin vint en effet à Rome sous Hygin, il atteignit son apogée sous Pie et demeura jusqu'à Anicet. Quant à Cerdon le prédécesseur de Marcion, il vécut lui aussi sous Hygin qui était le neuvième Evêque (de Rome); étant venu dans l'église, il y fit pénitence mais il se comporta continuellement ainsi tantôt enseignant en secret, tantôt faisant à nouveau pénitence, tantôt convaincu de ce qu'il enseignait de mauvais et se retirant de l'assemblée des frères " Voilà ce qu'il dit dans le troisième livre du Contre les hérésies. Dans le premier, du reste, il dit encore ceci au sujet de Cerdon : "Un certain Cerdon qui tire ses origines des disciples de 5 Simon et qui a résidé à Rome sous Hygin le neuvième détenteur de la succession épiscopale depuis les Saints Apôtres, a enseigné que le Dieu prêché par la Loi et les prophètes n'est pas le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, que l'un est connu et l'autre est inconnu, que l'un est juste et que l'autre est bon. Marcion le Pontique lui succéda et développa son école en blasphémant sans pudeur." Le même Irénée explique abondamment l'abîme infini de la matière pleine d'erreur de Valentin et il met à nu sa méchanceté cachée et sournoise, pareille à celle d'un serpent qui se tapit dans un trou. En outre, il dit qu'un autre du nom de Marc fut dans ces temps-là très habile en jongleries magiques; il décrit aussi leurs initiations vaines et leurs mystagogies misérables qu'il révèle en ces termes mêmes : "Parmi eux, les uns préparent un lit nuptial et accomplissent une mystagogie avec certaines formules sur les initiés; ils disent que ce qu'ils font est un mariage spirituel à la ressemblance des unions d'en haut. Les autres les conduisent vers l'eau et en les baptisant, ils disent ceci sur eux : 'Par le nom du Père inconnu de toutes choses, par la Vérité mère de toutes choses, par celui qui est descendu en Jésus.' D'autres disent sur eux des noms hébreux pour frapper davantage les initiés." Mais Hygin étant mort après la quatrième année de son épiscopat, Pie prend en main le ministère à Rome. D'autre part à Alexandrie, Marc est désigné comme pasteur après qu'Eumène a achevé ses treize années complètes; et Marc étant endormi après dix ans de ministère, Céladion reçoit le ministère de l'Eglise des Alexandrins. Et dans la ville des Romains, Pie étant endormi la quinzième année de son épiscopat, Anicet préside aux fidèles de cette ville : c'est de son temps qu'Hégésippe raconte être venu à Rome où il demeura jusqu'à l'épiscopat d'Eleuthère. Ce fut à cette époque que Justin atteignit surtout son apogée : en costume de philosophe, il prêchait la Parole Divine et il combattait dans des ouvrages en faveur de la Foi. Ce Justin écrivit un ouvrage "Contre Marcion" et il rappelle que dans le temps où il le composait, cet homme était encore en vie. Il s'exprime ainsi : "Un certain Marcion originaire du Pont et qui maintenant encore est en train d'enseigner à ceux qu'il persuade qu'il faut admettre un autre Dieu plus grand que le démiurge, a dans toutes les races humaines et avec l'aide des démons, amené un grand nombre d'hommes à dire des blasphèmes, à nier que le Créateur de cet univers est le Père du Christ et à confesser qu'à côté de Lui il y a quelqu'un d'autre qui est plus grand que Lui. Et comme nous l'avons dit, tous ceux qui sont issus de ces hommes sont appelés Chrétiens, de la même manière que le nom de philosophie est un nom commun pour les philosophes bien que leurs opinions ne soient pas communes à tous." A cela il ajoute : "II existe encore de nous un traité contre toutes les hérésies; si vous voulez le lire, nous vous le donnerons." 4.14. CE QUE L'ON RAPPELLE SUR POLYCARPE, LE DISCIPLE DES SAINTS APOTRES Aux temps dont nous parlons et alors qu'Anicet gouvernait l'Eglise des Romains, Polycarpe qui était encore en vie, vint à Rome et s'entretint avec Anicet d'une question relative au jour de Pâque, à ce que raconte Irénée. Le même écrivain transmet encore sur Polycarpe un autre récit qu'il est nécessaire d'ajouter à ce qui a déjà été dit sur lui. Voici ce récit : Extrait du 3ème livre d'Irénée contre les Hérésies. "Quant à Polycarpe, non seulement il fut disciple des Saints Apôtres et vécut avec beaucoup 6 de ceux qui avaient vu le Seigneur mais encore il fut établi par les Saints Apôtres pour l'Asie comme Evêque dans l'Eglise de Smyrne; et nous-mêmes nous l'avons vu dans notre prime jeunesse. Il vécut en effet très longtemps et ce fut dans une vieillesse très avancée qu'il sortit de la vie après avoir rendu un témoignage glorieux et très éclatant. Il avait toujours enseigné ce qu'il avait appris des Saints Apôtres, ce que l'Eglise transmet, ce qui seul est véritable. C'est ce dont témoignent toutes les Eglises d'Asie et ceux qui jusqu'à présent ont succédé à Polycarpe qui a été un témoin de la Vérité beaucoup plus digne de Foi et beaucoup plus assuré que Valentin, Marcion et tous les autres esprits pervers. Venu à Rome sous Anicet, il ramena dans l'Eglise de Dieu beaucoup des hérétiques susdits en prêchant qu'il avait reçu des Saints Apôtres la seule et unique Vérité, celle qui est transmise par l'Eglise . "Il y a encore des gens qui l'ont entendu raconter que Saint Jean, le Disciple du Seigneur, étant venu à Ephèse, voulut y prendre un bain mais en y voyant Cérinthe, il se précipita hors des thermes sans s'y baigner et dit : 'Fuyons, de peur que les thermes ne tombent sur nous; Cérinthe y est, l'ennemi de la Vérité!' Polycarpe en personne aperçut un jour Marcion qui vint à lui et lui dit : 'Reconnais-nous.' Il lui répondit : 'Je reconnais, oui, je reconnais le premier né de satan.' Telle était la circonspection des Saints Apôtres et de leurs disciples qu'ils n'avaient aucun rapport, même de conversation, avec personne de ceux qui falsifiaient la Vérité, ainsi que le dit Saint Paul : 'Après un ou deux avertissements, évite l'hérétique, sachant qu'un tel homme est perverti et qu'il pèche, s'étant condamné lui-même.' "Il y a encore de Polycarpe une épître adressée aux Philippiens, qui est très considérable. Dans cette lettre, ceux qui le veulent et qui ont souci de leur propre Salut peuvent apprendre le caractère de sa Foi et sa prédication de la Vérité." Voilà ce que dit Irénée. Quant à Polycarpe, dans sa lettre aux Philippiens dont on vient de parler et qui est conservée jusqu'à présent, il se sert de témoignages tirés de la Première Epître de Saint Pierre. 4.19 QUELS SONT CEUX QUI, SOUS LE REGNE DE VERUS, ONT PRÉSIDÉ AUX EGLISES DE ROME ET D'ALEXANDRIE Le règne dont il est question s'était déjà avancé à sa neivième année lorsque Soter succéda à Anicet qui avait occupé l'épiscopat de l'Eglise des Romains pendant onze ans accomplis. Quant à l'Eglise des Alexandrins, Agrippinus reçut sa succession après que Céladion y eut présidé pendant quatorze ans. 4.22 HÉGÉSIPPE ET CEUX DONT IL FAIT MENTION Dans les six livres de Mémoires qui sont venus jusqu'à nous, Hégésippe a donc laissé un document très complet de sa propre opinion. Il y montre qu'il a été en relation avec un très grand nombre d'Evêques, en allant jusqu'à Rome et que chez tous il a reçu la même doctrine. Il est utile de l'entendre dire ceci après qu'il a parlé de la lettre de Clément aux Corinthiens : "Et l'Eglise des Corinthiens demeura dans l'Orthodoxie jusqu'à ce que Primus devînt Evêque à Corinthe. Lorsque je naviguais vers Rome, j'ai vécu avec les Corinthiens et j'ai passé avec eux un certain nombre de jours pendant lesquels nous nous sommes réconfortés de leur Orthodoxie. Etant arrivé à Rome, j'y établis une succession jusqu'à Anicet dont Eleuthère était Diacre. Soter a succédé à Anicet et après lui il y a eu Eleuthère. Dans chaque succession et dans chaque ville, il en est comme le prêchent la Loi, les Prophètes et le Seigneur." Le même (Hégésippe) expose en ces termes les débuts des hérésies de son temps : "Après que Jacques le Juste eut rendu son témoignage comme le Seigneur et pour la même doctrine, le fils de son oncle, Siméon, fils de Clopas, fut établi Evêque : tous le préférèrent comme deuxième (Evêque) parce qu'il était cousin du Seigneur. L'Eglise était alors appelée 7 Vierge parce qu'elle n'avait pas encore été souillée par de vains discours. Parce qu'il n'était pas devenu Evêque, ce fut Thebouthis qui commença à la souiller parmi le peuple à partir des sectes (juives) dont il était aussi membre; de ces sectes sortirent Simon le père des Simoniens, Cléobius le père des Cléobiens, Dosithée le père des Dosithéens, Gortheios le père des Gorathémens et les Masbothéens. De ceux-ci viennent les Ménandrianistes, les Marcianistes , les Carpocratiens, les Valentiniens, les Basilidiens, les Satorniliens qui chacun pour sa part et d'une manière différente, avaient introduit leur propre opinion. De ces hommes sont venus de faux christs, de faux prophètes, de faux apôtres qui ont divisé l'unité de l'Eglise par des discours corrupteurs contre Dieu et contre Son Christ." Le même (Hégésippe) rappelle encore les sectes qui ont existé autrefois chez les Juifs, en disant : "Il y avait des opinions différentes dans la circoncision parmi les fils d'Israël contre la tribu de Juda et contre le Christ; les voici : Esséniens, Galiléens, Hemerobaptistes, Masbothéens, Samaritains, Sadducéens, Pharisiens." Il a écrit encore beaucoup d'autres choses, que nous avons déjà rappelées en partie plus haut en les rapportant conformément aux circonstances du récit. Il rapporte certaines choses de l'Evangile selon les Hébreux, de l'Évangile syriaque et particulièrement de la langue hébraïque, montrant ainsi qu'il est venu à la foi en sortant du judaïsme; il fait encore mention d'autres détails comme provenant d'une tradition juive non écrite. Ce n'est pas seulement lui mais aussi Irénée et tout le choeur des Anciens qui appelaient Sagesse pleine de vertu les Proverbes de Salomon. Lorsqu'il s'explique sur les livres appelés apocryphes, il raconte que certains d'entre eux ont été composés de son temps par des hérétiques. Mais il faut maintenant passer à autre chose. 5.6 LISTE DE CEUX QUI FURENT EVÊQUES À ROME "Après avoir fondé et édifié l'Eglise, les Bienheureux Apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat : c'est de ce Lin que Paul fait mention dans les Épîtres à Timothée. Anaclet lui succède. Après lui, en troisième lieu depuis les Saints Apôtres, Clément obtient l'épiscopat : lui aussi avait vu les Bienheureux Apôtres et s'était entretenu avec eux; la prédication des Saints Apôtres retentissait encore à son oreille et il avait leur tradition sous les yeux. Il n'était pas le seul car beaucoup de ceux qui avaient été instruits par les Saints Apôtres vivaient encore en ce temps-là. Sous ce Clément, donc, un grave dissentiment s'étant élevé chez les frères de Corinthe, l'Eglise de Rome envoya aux Corinthiens une très importante lettre pour les réconcilier dans la paix et pour renouveler leur Foi ainsi que la Tradition qu'elle avait récemment reçue des Saints Apôtres." Et peu après, Irénée dit : "A ce Clément succède Évariste; à Évariste Alexandre; puis le sixième à partir des Saints Apôtres est installé Xyste; après lui Télesphore qui a glorieusement rendu témoignage; ensuite Hygin; ensuite Pie et après lui Anicet; Soter ayant succédé à Anicet, c'est maintenant Eleuthère qui détient la fonction de l'épiscopat au douzième rang depuis les Saints Apôtres. C'est dans le même ordre et le même enseignement que la Tradition venue des Saints Apôtres dans l'Eglise et la prédication de la Vérité sont arrivées jusqu'à nous." 5.23 LA QUESTION RELATIVE A PAQUE QUI FUT ALORS SOULEVÉE Dans ces temps-là, une question assurément non sans importance fut soulevée parce que les Chrétientés de toute l'Asie, suivant une tradition très antique, pensaient qu'il fallait garder le quatorzième jour de la lune pour la fête de la Pâque du Sauveur. C'était le jour auquel il était ordonné aux Juifs d'immoler l'agneau et d'après eux, il était absolument nécessaire, en 8 quelque jour de la semaine que se rencontrât cette date, de mettre alors fin aux jeûnes. Mais les Eglises de tout le reste de la terre n'avaient pas l'habitude d'observer cette manière de faire et d'après la Tradition Apostolique elles gardaient l'usage qui est en vigueur jusqu'à présent, pensant qu'il n'était pas convenable de mettre fin au jeûne en un autre jour (de la semaine) que celui de la Résurrection de Notre Sauveur. Des Synodes et des Assemblées d'Evêques se réunirent donc à ce sujet et tous d'un seul accord portèrent par lettres un décret ecclésiastique pour les fidèles de partout, décidant que le Mystère de la Résurrection du Seigneur d'entre les morts ne serait jamais célébré un autre jour que le Dimanche et que ce jour-là seulement, nous observerions la fin des jeûnes de Pâque. On possède encore jusqu'à présent la lettre de ceux qui s'assemblèrent alors en Palestine et que présidaient Théophile l'Evêque de la Chrétienté de Césarée et Narcisse l'Evêque de celle de Jérusalem. De même, on a une autre lettre sur la même question de ceux qui étaient réunis à Rome : elle montre que Victor y était Evêque; une autre des Evêques du Pont que présidait Palmas comme étant le plus ancien; une autre encore des Chrétientés de Gaule dont Irénée était l'Evêque et encore des Evêques de l'Osroène et des villes de ce pays et spécialement de Bacchylle l'Evêque de l'Eglise de Corinthe et d'un très grand nombre d'autres : ils exposent la même et unique opinion et décision et établissent le même décret. Et leur unique règle de conduite était celle qui a été dite. 5.24 LE DÉSACCORD QUI SURVINT EN ASIE Mais les évêques de l'Asie affirmaient avec force qu'il fallait conserver l'ancienne et primitive coutume qui leur avait été transmise; ils étaient dirigés par Polycrate : lui-même aussi dans la lettre qu'il écrivit à Victor et à l'Eglise des Romains, expose en ces termes la Tradition venue jusqu'à lui : "Nous célébrons donc scrupuleusement le jour sans rien retrancher sans rien ajouter. En effet, c'est en Asie que reposent de grands astres qui ressusciteront au jour de la Parousie du Seigneur quand Il viendra des Cieux avec Gloire et recherchera tous les Saints : Philippe, un des Douze Apôtres qui repose à Hiérapolis avec ses deux filles qui ont vieilli dans la Virginité et son autre fille qui a vécu dans le Saint-Esprit, repose à Ephèse; et encore Jean qui a reposé sur la Poitrine du Seigneur et qui a été Prêtre et a porté la lame d'or, Martyr et didascale : celui-ci repose à Éphèse; aussi Polycarpe de Smyrne, Evêque et Martyr; et Thraséas d'Euménie, Evêque et Martyr qui repose à Smyrne. Faut-il parler de Sagaris, Evêque et Martyr qui repose à Laodicée et du Bienheureux Papirius et de l'eunuque Méliton qui a vécu entièrement dans le Saint-Esprit et qui repose à Sardes en attendant la visite à venir des 2 [???] dans laquelle il ressuscitera des morts?" "Tous ceux-là ont gardé le quatorzième jour (de la lune) de Pâque, selon l'Évangile, ne faisant aucune transgression mais se conformant à la règle de la Foi. "Et moi-même aussi, le plus petit de vous tous, Polycrate, (je vis) selon la Tradition de ceux de ma famille dont j'ai suivi certains. Sept de mes parents ont été Evêques et moi, je suis le huitième et toujours mes parents ont gardé le jour ou le peuple s'abstenait du pain fermenté. Pour moi donc, frères, j'ai soixante-cinq ans dans le Seigneur; j'ai été en relations avec les frères du monde entier; j'ai parcouru toute la Sainte Écriture; je ne suis pas effrayé par ceux qui cherchent à m'émouvoir car de plus grands que moi ont dit : "Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes." Il ajoute à cela, à propos des Evêques qui étaient avec lui quand il écrivait et qui pensaient 9 comme lui, en disant : "Je pourrais faire mention des Evêques qui sont avec moi te que vous avez trouvé bon de me faire inviter et je les ai invités. Leurs noms, si je les écrivais, seraient très nombreux. Ils connaissent le petit homme que je suis et ils ont approuvé ma lettre, sachant que je ne porte pas en vain des cheveux blancs mais que j'ai toujours vécu dans le Christ Jésus." Là-dessus, le chef de l'Eglise des Romains, Victor, entreprend de retrancher en masse de l'unité commune les Chrétientés de toute l'Asie en même temps que les églises voisines comme étant hétérodoxes; il publie par lettres (sa condamnation) et proclame que tous les frères de ces pays-là, sans exception, sont excommuniés. Mais cela ne plaît pas à tous les évêques. A leur tour, ils lui conseillent au contraire d'avoir souci de la paix, de l'union avec le prochain, de la charité et l'on a encore leurs paroles : ils s'adressent à Victor d'une façon fort tranchante. Parmi eux se trouvait aussi Irénée, écrivant au nom des frères qu'il dirigeait en Gaule : il établit d'abord qu'il faut célébrer seulement au jour du dimanche le Mystère de la Résurrection du Seigneur; puis il exhorte Victor de manière très convenable à ne pas retrancher des Eglises de Dieu tout entières qui gardent la tradition d'une ancienne coutume et à beaucoup d'autres choses, il ajoute ceci en propres termes : "La discussion n'est pas seulement sur le jour mais aussi sur la manière même de jeûner. Les uns en effet pensent qu'ils doivent jeûner un seul jour, d'autres deux, d'autres encore davantage; certains comptent quarante heures du jour et de la nuit pour leur jour. Et une telle diversité d'observances ne s'est pas produite maintenant de notre temps mais longtemps auparavant sous nos devanciers qui sans tenir à l'exactitude, comme il semble, ont conservé cette coutume dans sa simplicité et ses caractères particuliers et l'ont transmise après eux. Tous ceux-là n'en gardaient pas moins la paix et nous gardons aussi la paix les uns envers les autres : la différence du jeûne confirme l'accord de la Foi." A cela, Irénée ajoute encore un récit que je puis bien rapporter. Il se présente ainsi : "Parmi ces hommes, les Presbytres antérieurs à Soter qui ont dirigé l'Eglise que tu gouvernes aujourd'hui, c'est-à-dire Anicet, Pie, Hygin, Télesphore, Xyste, n'ont pas non plus gardé euxmêmes (le quatorzième jour) et ils n'ont pas imposé (leur usage) à ceux qui étaient avec eux et bien que ne gardant pas eux-mêmes (le quatorzième jour), ils n'en étaient pas moins en paix avec ceux qui venaient des Chrétientés dans lesquelles il était gardé lorsqu'ils arrivaient chez eux. Pourtant, le scandale était plus grand pour ceux qui ne l'observaient pas, de voir observer par d'autres (le quatorzième jour). Personne cependant ne fut jamais rejeté à cause de cette conduite mais ceux-là même qui n'observaient pas (le quatorzième jour), (c'est-à-dire) les Presbytres qui t'ont précédé, envoyaient l'Eucharistie à ceux des Chrétientés qui l'observaient. "Le Bienheureux Polycarpe ayant fait un séjour à Rome sous Anicet, ils eurent l'un avec l'autre d'autres divergences sans importance mais ils firent aussitôt la paix et sur ce chapitre ils ne se disputèrent pas entre eux. En effet Anicet ne pouvait pas persuader Polycarpe de ne pas observer ce qu'avec Saint Jean le Disciple de Notre Seigneur et les autres Saints Apôtres avec qui il avait vécu, il avait toujours observé; et Polycarpe de son côté ne persuada pas à Anicet de garder l'observance car il disait qu'il fallait retenir la coutume des Presbytres antérieurs à lui. Et les choses étant ainsi, ils communièrent l'un avec l'autre et à l'église Anicet céda l'Eucharistie à Polycarpe, évidemment par déférence; ils se séparèrent l'un de l'autre dans la paix et dans toute l'Eglise on avait la paix, qu'on observât ou non le quatorzième jour." Et Irénée portait bien son nom car il était pacificateur par son nom comme par sa conduite : 10 c'est ainsi qu'il exhortait et négociait pour la paix des Églises. Il s'entretenait par lettres non seulement avec Victor mais encore avec un très grand nombre de différents chefs d'Eglise de choses analogues au sujet de la question agitée entre eux. 5.25 COMMENT TOUS, UNANIMEMENT, S'ACCORDÈRENT AU SUJET DE PAQUE Cependant, ceux de Palestine que nous avons mentionnés tout à l'heure, Narcisse et Théophile et avec eux Cassius l'Evêque de l'Eglise de Tyr et Clarus l'Evêque de celle de Ptolémaïs ainsi que ceux qui s'étaient assemblés avec eux donnèrent des explications très détaillées sur la Tradition qui était venue jusqu'à eux par la succession des Saints Apôtres au sujet de la fête de Pâque et à la fin de leur lettre, ils ajoutent ceci en propres termes : "Efforcez-vous d'envoyer des copies de notre lettre dans chaque Chrétienté afin que nous ne soyons pas responsables de ceux qui égarent facilement leurs âmes. Nous vous déclarons que ceux d'Alexandrie aussi célèbrent (Pâque) le même jour que nous : ils reçoivent en effet des lettres de nous et nous en recevons d'eux de manière à célébrer d'accord et ensemble le Saint Jour." Résumé par extraits des Bénédictins : "les renseignements les plus sûrs concernant Anicet sont ceux que nous fournit Eusèbe" (suivent les références ci-dessus, a juste été rajoutée une pour Polycarpe pour le resituer dans son contexte et celle d'Hégésipe pour resituer l'époque). "Anicet, né à Emèse en Syrie, d'après le Liber Pontificalis, succéda à Saint Pie I..." "On donne communément au pontificat d'Anicet une durée de onze années (155-166) mais là encore se présentent des difficultés de chronologie qu'il n'est pas facile de résoudre." "Anicet fut-il réellement Martyr? L'expression dont se sert le Liber Pontificalis est ici insolite : 'obiit martyr' au lieu de 'martyrio coronatus'. De fait la formule n'apparaît que dans la deuxième édition et semble bien être une retouche : elle ne dépend d'aucune Passion authentique ou légendaire. C'est à partir du neuvième siècle que l'on trouve cette qualification dans les auteurs qui se sont basés sur le Liber Pontificalis" "Il y aurait une Précieuse Relique de Saint Anicet à Saint-Vulfran d'Abbeville." SAINT MARTYR DONNAN (OU DOUNAN) ET SES COMPAGNONS (+618) Saint Donnan est un Moine irlandais dont on sait peu si ce n'est qu'il fut un des premiers Saints en Ecosse, d'après les noms de certains endroits comme "Kildonan" s'étendant de Galloway à Perth et d'Aberdeenshire dans l'Uig, Suist du Sud, Sutherland, Arran et Eigg. Beaucoup se sont convertis au Christianisme par ses efforts. Quelques-uns disent qu'il était Moine à Iona sous Saint Columba, d'autres qu'il fut associé à l'Eglise des Pictes et qu'il suivit le chemin de Missionnaire de Saint Ninian. Il aurait pour finir fondé une communauté monastique sur l'Île d'Eigg sur Loch Ewe dans les Hébrides inférieures (Ecosse). Pendant qu'il célébrait le Sacrifice de la Vigile de Pâque, une bande d'hommes armés arriva et à la fin de l'Anaphore, ils enfermèrent les cinquante-deux Moines dans le réfectoire et y boutèrent le feu. Ceux qui tentèrent de s'échapper furent passés par le fil de l'épée. Selon D'Arcy, la chronique sur la Naissance au Ciel de Columba dans le "Martyrologe d'Aengus" prophétise la fin de Donnan : "Donnan partit alors avec sa famille monastique sur l'îlot occidental; ils y installèrent leur demeure dans un endroit où paissaient les moutons de la reine du pays." "Faites-les tuer," aurait-elle dit. "Cela ne serait pas un acte religieux," répondirent ses gens. Mais ils furent assaillis de façon meurtrière. A ce moment-là, 11 l'ecclésiastique était dans l'église. "Laissez-nous un répit jusqu'à ce que l'Anaphore soit terminée," demanda Donnan. "Vous l'aurez," dirent-ils. Et quand ce fut terminé, ils furent tous tués." Ainsi, il est rapporté que le crime fut ordonné par la dirigeante locale, contrariée par la présence des Moines sur l'île ou par une femme de l'endroit qui avait perdu ses droits à paître ses animaux mais ce pourrait avoir été simplement une attaque de Vikings. Les Moines dont les noms sont rapportés dans le "Martyrologe de Tallaght" compilé vers 792 sont considérés comme Martyrs. On les fête encore à Argyll et les îles. Son bâton pastoral fut vénéré à Husterless jusqu'à sa destruction pendant la "réforme." Saints Zosime et Sabbatios SAINT ZOSIME DES SOLOVKI (+1478) 17 avril (Repos, 1478) – 8 août (Translation, 1566) Natif de la province de Novgorod, Saint Zosime montra dès son enfance un caractère humble et doux et un Grand Amour pour la lecture des Livres Saints. Il refusa le mariage que ses parents avaient préparé et commença à mener la vie érémitique. A l'Endormissement de ses parents, il distribua son héritage aux pauvres et se dirigea vers le Grand Nord pour y trouver l'Hésychia favorable à la prière. Ayant rencontré Saint Germain qui lui parla des Îles Solovki et des exploits de Saint Sabbatios, ils s'y rendirent tous deux et y construisirent des cellules, affrontant avec vaillance la nature sauvage et la rudesse du climat polaire. Ils passaient le jour en de pénibles labeurs pour assurer leur survie et consacraient toute la nuit à élever sans trouble leur prière vers Dieu. Il est également célébré avec Saint Sabbatios le 8 août, jour de la Translation de leurs Précieuses Reliques. Saint Sabbatios est commémoré seul le 27 sept. ou Le Moine et Higoumène Zosime de Solovetsk fut le fondateur de la vie monastique cénobitique sur les Îles Solovki. Né dans le diocèse de Novgorod dans le village de Tolvoui 12 près du lac Onega et élevé dès son plus jeune âge dans la piété, il donna tous ses biens et reçu la tonsure monastique à l'Endormissement de ses parents, Gabriel et Barbara. A la recherche d'un endroit solitaire, le Moine partit vers les rives de la Mer Blanche et à l'embouchure du Suma, il rencontra le Moine Germain qui lui indiqua une île maritime déserte où anciennement il avait passé six années avec le Moine Savvas En 1436, les Ermites ayant accompli heureusement le voyage maritime, mirent pied sur les Îles Solovki. Dieu bénit l'endroit de leur installation par une vision du Moine Zosime qui vit une belle église dans le Ciel. Les Moines construisirent de leurs propres mains des cellules et une clôture et commencèrent à cultiver la terre et à y semer. Un jour que l'automne était fort avancé, le Moine Germain partit pour le continent chercher des provisions nécessaires. En raison du mauvais temps d'automne, il ne parvint pas à revenir. Le Moine Zosime resta tout l'hiver seul sur l'île. Il souffrit de nombreuses tentations et lutta avec le diable. La mort par famine le menaça mais miraculeusement deux étrangers apparurent et lui laissèrent une provision de pain, de farine et d'huile. Au printemps, le Moine Germain parvint à revenir à Solovki en compagnie d'un pêcheur appelé Marc et il amena des provisions de nourriture et de matériel pour tisser des filets de pêche. Quand plusieurs Ermites furent rassemblés sur l'île, le Moine Zosime leur construisit une petite église en bois en l'honneur de la Transfiguration (Preobrazhenie) du Seigneur, en même temps qu'un réfectoire. A la demande du Moine Zosime, un Higoumène fut envoyé de Novgorod au monastère récemment formé avec l'antimin pour l'église. Tels furent les débuts du fameux Monastère des Solovki. Les Moines surent organiser leur économie malgré les conditions sévères de cette île perdue mais l'Higoumène envoyé de Novgorod à Solovki, ne parvint pas à supporter les dures conditions de vie et c'est ainsi que les frères choisirent comme Higoumène le Moine Zosime. Le Moine Zosime se préoccupa de renforcer la vie interne de la communauté et introduisit une vie strictement commune. Il transféra les Saintes Reliques du Moine Savvatii en 1465 du fleuve Vyg à Solovki. Le monastère eut à souffrir les vexations des boyards de Novgorod qui confisquèrent les prises de poisson des Moines. Le Moine Zosime dut partir pour Novgorod demander la protection de l'Archevêque. Sur conseil de l'Archevêque, il fit le tour des maisons des boyards et leur demanda de ne pas permettre la ruine du monastère. L'influente et riche boyarina Martha Boretskaya ordonna avec impiété de chasser le Moine Zosime mais se repentit de son action et l'invita à un repas durant lequel il eut la vision de six de ces boyards assis sans leurs têtes. Le Moine Zosime parla de cette vision à son disciple Daniel et prédit aux boyards une mort imminente. La prédiction se réalisa en l'an 1478 durant la prise de Novgorod par Ivan III (1462-1505); les boyards furent exécutés. Peu avant sa Naissance au Ciel, le Moine se prépara un cercueil dans lequel on l'ensevelit derrière l'Autel de l'église de la Transfiguration (+ 17 avril 1478). Par la suite, on construisit une chapelle par-dessus ses Précieuses Reliques. Ces dernières, ensemble avec celles du Moine Savvatii, furent translatées le 8 août 1566 dans une chapelle consacrée à leur mémoire à la cathédrale de la Transfiguration. Beaucoup de Miracles y furent constatés, notamment lorsque les Moines Zosime et Savvatii apparurent à des pêcheurs s'abîmant dans les profondeurs de la mer. Le Moine Zosime est aussi connu comme le Saint Protecteur des apiculteurs et le préservateur des ruchers; on l'appelle aussi "l'Apiculteur" ("Pchel'nik"). Le Moine Zosime aide souvent les malades. Le grand nombre d'églises et d'hôpitaux qui lui sont dédiées témoigne du grand pouvoir curatif de sa prière devant Dieu 13 SAINT EVEQUE ACACE DE MELITENE (+435) Acace mena une vie d'Ascète à l'endroit de sa naissance, c’est-à-dire à Melitène en Arménie. Le Saint Evêque Oetreius de cette ville qui participa au Deuxième Concile Oecuménique (Constantinople 381) l'ordonna Prêtre. A la suite au Départ Céleste d'Otreius, Acace devint Evêque. Il participa au Troisième Concile Oecuménique (Ephèse 431) qui condamna le maléfique blasphème de Nestorius contre la Mère de Dieu. Ensemble avec Saint Cyrille d'Alexandrie, Acace y combattit avec zèle pour la pureté de la Foi orthodoxe. Saint Acace était rempli de la Grâce de Dieu et accomplit de nombreux Miracles. Après un long et zélé service pour Dieu, Acace s’endormit en paix en 435. ou The Monk Akakios, Bishop of Melitinea, was born into a pious family in the Armenian city of Melitinea. His parents for a long time were childless, and in praying for a son, they vowed to dedicate him to God. Therefore the lad Akakios was given over to the Melitinea bishop Ostrios for the service of the Church. Sainted Ostrios was a firm supporter of Orthodoxy. When the heresy of Macedonias arose, it was Saint Ostrios at the Second Oecumenical Council (381) that set forth the Orthodox teaching about the Holy Spirit as the Third Person of the Holy Trinity One-in-Essence and Undivided. The sainted-hierarch with love raised Akakios, made him a reader, and then ordained him to the dignity of deacon and then to priest. Saint Akakios devoutly served the Church. He instructed both adults and children in the Holy Scripture, and in the Orthodox Confession of faith. 14 Among his students was such a luminary of the Church as the Monk Euthymios the Great (Comm. 20 January). After the death of Saint Ostrios, by general acclamation Saint Akakios was elevated to the bishop's throne of Melitinea. He wisely governed his diocese. By his firm faith, humility and deeds, the Saint acquired the gift of wonderworking. One time, when during a dry Summer the Saint made Liturgy in an open field, the wine in the Holy Chalice was mixed suddenly by the falling rain, which fell throughout all the land. Through his prayer during a time of flooding an advancing river flowed off and did not come higher than the stone which he had placed at the riverbank. On one of the islands of the River Azar, despite the opposition of the pagans, the Saint built a temple in honour of the MostHoly Mother of God. The builders of the church either through carelessness or through malice defectively built the dome. During the time of Liturgy the dome gave way and was ready to collapse. The people in terror rushed out of the church. But the Saint halted the fleeing with the exclamation: "The Lord is Defender of my life, of what shalt I be afraid?" (Ps. 26 [27]: 1). The dome remained as though suspended in the air. Only when the Divine-services were ended, and the Saint was the last one to emerge from the church, did the dome collapse, causing harm to no one. After this the church was rebuilt again. Sainted Akakios was a participant in the Third OEcumenical Council (431) and he defended the Orthodox Confession of the Two Natures (Divine and Human) of the Saviour, and of His Birth without seed from the MostHoly Virgin Mother of God. Saint Akakios peacefully expired to the Lord in about the year 435. SAINT PAPE AGAPIT (OU AGAPET) DE ROME ET CONFESSEUR (+ 536) Agapitus fut envoyé à l'empereur Justinien à Constantinople par le roi Théodabad des Goths afin de le dissuader de sa campagne contre les Goths. En route, il guérit un muet et un aveugle. A Constantinople, Agapitus aida à confirmer l'Orthodoxie; il s’endormit dans le Seigneur en 536. ou Il agit avec force pour la libre élection de l’Evêque de Rome par le clergé de la ville et pour qu’on observe partout les statuts de l’Eglise. Puis envoyé en mission à Constantinople auprès de l’Empereur par le roi Théodoric des Goths, il confirma la Foi orthodoxe face à l'eutychianisme, hérésie propagée par Eutychès, proche du nestorianisme. Il ordonna Ménas Evêque de cette ville et s'y endormit en paix dans le Seigneur. Son corps fut ramené à Rome. ou Sainted Agapitus, Pope of Rome, was a zealous adherent of Orthodoxy. By his pious life he won the general esteem and was elevated to the papal throne in the year 535. The Gothic king Theodoric the Great dispatched Pope Agapitus to Constantinople for peace negotiations. Along the way Saint Agapitus encountered a lame and speechless man. He healed him from his lameness, and after partaking the Holy Mysteries the mute one spoke. At Constantinople the Saint healed a blind beggar. In Constantinople at this time was convened the Local Church-Council. Saint Agapitus took part in it and zealously defended the Orthodox teaching against the heretic Severus, who 15 taught, that the Body of the Lord Jesus Christ was subject to decay similar to every man's body. Saint Agapitus died at Constantinople in the year 536. 17 avril (invention) – 30 août (repos) SAINT HIGOUMÈNE ALEXANDRE DE SVIR (+ 1533) Notre Vénérable Père Alexandre naquit à Olonets dans la région de Novgorod suite d'une vision accordée à ses parents (1449). Confié à un homme fervent pour lui enseigner les Divines Ecritures, l'enfant éprouvait plus de difficulté que ses compagnons. Un jour qu'il implorait le Secours de la Mère de Dieu dans le monastère proche de son village, il entendit la Voix de la Toute Sainte Qui l'encourageait et dès lors il put apprendre sans peine. Il fréquentait tous les jours l'église et vivait malgré son jeune âge dans une stricte tempérance. Quand il parvint à maturité, ses parents firent les préparatifs pour le marier mais le jeune homme les avertit qu'il ne souhaitait appartenir qu'à Dieu seul et prétextant une occupation dans un autre village, il prit avec joie et allégresse le Chemin du Salut. Ayant traversé la rivière Svir, il se retrouva la nuit venue près d'un petit lac entouré d'une forêt impénétrable. Tandis qu'il priait pour demander à Dieu de le guider, un rayon de Lumière illumina l'endroit et il entendit une Voix Céleste qui lui commandait de poursuivre sa route jusqu'au Monastère de Valaam et lui annonçait qu'après y avoir lutté quelque temps, il reviendrait dans cet endroit pour y fonder un monastère. Il reprit sa route dès le matin et guidé par un homme qu'il avait 16 rencontré en chemin, il put franchir aisément la distance qui le séparait du Monastère de Valaam. Quand ils arrivèrent en vue du monastère, son compagnon disparut soudain et le Serviteur de Dieu réalisa qu'il s'agissait d'un Ange envoyé par le Seigneur. Il se présenta à l'Higoumène Joachim qui pour l'éprouver, lui exposa d'abord toutes les difficultés de la vie monastique pleine de privations. Comme il insistait, l'Ancien accepta de lui conférer la tonsure sous le nom d'Alexandre et il lui souhaita force et patience pour mener jusqu'au bout le bon combat. Alors âgé de vingt-six ans, Saint Alexandre se donna de tout son être au Service de Dieu et de ses frères : il passait ses journées dans les travaux du monastère et ses nuits à veiller dans la prière et les Hymnes. Il était toujours attentif à lui-même et montrait une telle humilité et une telle obéissance qu'on croyait voir en lui un Ange revêtu de la chair. Ses parents éplorés avaient fait rechercher leur fils partout et au bout de trois ans, apprenant qu'il se trouvait à Valaam, son père s'y rendit pour essayer de le persuader de rentrer au domicile mais c'est lui qui fut convaincu au contraire par les arguments d'Alexandre et il devint bientôt Moine au Monastère de la Mère de Dieu de son village tandis que son épouse prenait elle aussi le voile. Lorsque Saint Alexandre apprit peu après l'Endormissement de ses deux parents, il se dit : "Moi aussi je suis mortel!" Et il engagea alors de plus grands labeurs pour se préparer à la Rencontre du Seigneur. Il travaillait à la boulangerie, portait l'eau, transportait le bois et se mettait constamment à la disposition de tous avec joie. La nuit, il s'isolait dans la forêt pour y prier sans être troublé par les innombrables moustiques et le matin, il se trouvait à l'église avant tous les autres et y demeurait jusqu'à la fin de l'Office, l'esprit tout tendu vers les Réalités Divines. Cette conduite exemplaire provoquait l'admiration de tous les Moines, ce qui affligeait grandement le Saint à tel point qu'il songeait à s'enfuir au Désert pour échapper à l'estime des hommes si préjudiciable au Salut. Il sollicita la bénédiction de l'Higoumène mais celui-ci la lui refusa, arguant de son jeune âge et de son manque d'expérience. Alexandre continua donc ses oeuvres agréables à Dieu dans la soumission. Une nuit alors qu'il priait, il entendit une Voix qui lui commanda de quitter le monastère pour s'installer près du lac où il avait eu sa première Révélation et une grande Lumière semblait lui montrer la direction à suivre. Il confessa à l'Higoumène ce qui venait de lui arriver et cette fois, il lui accorda sa bénédiction avec la conviction qu'il allait devenir un Vase d'élection. Saint Alexandre quitta le monastère la nuit tombée, n'emporta avec lui que les vêtements qu'il portait et guidé par Dieu, il arriva bientôt près du lac en s'exclamant : "Voici le lieu de mon Repos pour les siècles des siècles!" (1485). Il dressa une petite hutte à l'endroit qui lui avait été indiqué par un rayon de Lumière et commença à s'y tenir devant Dieu nuit et jour dans la prière, les Psaumes et les Cantiques Spirituels, dégagé de tout souci du monde. Un jour qu'il allait puiser de l'eau, une Voix Céleste lui annonça que puisqu'il avait suivi la Voie Etroite depuis sa jeunesse, il allait devenir le guide d'une grande multitude. Non loin de ce Désert vivait Andreï Zavalachine, le futur Saint Adrien d'Ondroussov. Un jour que ce dernier était à la chasse, un cerf apparut devant lui. Andreï se mit à sa poursuite et dans sa course, il s'isola du reste de la troupe et se retrouva près de la hutte de Saint Alexandre. D'abord effrayé par cette apparition soudaine, le Saint Ascète finit par se plier aux supplications d'Andreï et lui raconta comment il avait vécu depuis sept ans avec Dieu seul. Dès qu'il le quitta, ne tenant pas la promesse de silence que le Saint lui avait demandé d'observer, Andreï propagea partout sa réputation. La rumeur parvint jusqu'au frère du Saint, Jean qui vint lui rendre visite et décida de mener la même vie qu'Alexandre mais il trouva 17 bientôt le Repos Eternel. D'autres hommes fervents se présentèrent dès lors au Saint avec le désir de partager sa Vie Angélique. Alexandre leur permit de s'installer à proximité dans des cellules séparées pour vivre dans le silence et la prière continuelle. Ils étaient soumis en tout à la direction du Saint qui les encourageait fréquemment à endurer les privations du Désert et les afflictions de la Voie Etroite qui nous préparent à la Joie Eternelle. Après qu'Andreï Zavalachine le bienfaiteur de la communauté eut renoncé au monde pour devenir Moine à Valaam sous la recommandation du Saint, Alexandre se mit à cultiver la terre pour subvenir aux besoins des Moines et des pèlerins. A ces labeurs, il ajoutait de nouvelles austérités ascétiques, endurant de bon gré le froid de cette région avec l'espérance d'échapper ainsi au feu éternel et il repoussait avec vaillance les assauts des démons qui lui apparaissaient pendant sa prière. La vingt-troisième année de son séjour dans ce Désert (1508), une grande Lumière lui apparut au cours de sa prière nocturne et il vit trois personnages resplendissants qui irradiaient d'une Gloire Indicible et tenaient en main un bâton. Effrayé le Saint voulut se prosterner à leurs pieds mais ils le relevèrent et lui dirent : "Ne crains rien, homme de désirs car le Saint-Esprit a établi en toi Sa Demeure à cause de la pureté de ton coeur." Et ils lui confirmèrent la prédiction qu'il avait reçue au cours d'autres visions selon laquelle il devrait construire en cet endroit une église de pierre et fonder un grand monastère. Alexandre rétorqua qu'il était le plus grand des pécheurs, indigne de cette tâche et qu'il était venu en ce lieu pour pleurer ses péchés et rien de plus. Les trois personnages l'encouragèrent néanmoins et lui recommandèrent de dédier l'église à la Sainte Trinité qui venait de lui apparaître et ils prirent congé en disant : "Je te laisse Ma paix" (Jn 14:27). Comme le Saint se demandait en quel endroit construire l'église, un Ange fit soudain son apparition, les ailes déployées et lui indiqua l'endroit même où la Sainte Trinité S'était manifestée. Les travaux avaient commencé pour l'érection d'une église en bois et les frères pressèrent le Saint d'accepter le Sacerdoce mais Alexandre refusa, estimant que cette charge était au-dessus de ses forces. Finalement, sur les instances de l'Archevêque Sérapion de Novgorod, il accepta d'être ordonné et l'église fut consacrée. Honoré de la Grâce du Sacerdoce, Saint Alexandre redoublait ses labeurs et se montrait un modèle d'humilité. Il n'hésitait pas à aider les frères à la boulangerie ou dans les plus humbles tâches. Et la nuit alors que les frères dormaient, il allait souvent moudre la portion de grain que chacun avait pour tâche de préparer avant l'Office de l'aurore. Il ne s'étendait jamais pour dormir, ne se lavait que les mains et était toujours vêtu d'un habit grossier et si rapiécé qu'il était impossible aux visiteurs de le distinguer du plus modeste des frères. Veillant avec une paternelle fermeté sur ses Moines, il leur enseignait à rester toujours attentifs au Salut de leur âme et à se détacher de toute distraction ou vaines occupations. Il les exhortait à offrir un pur repentir devant Dieu et à pleurer pour leurs péchés car le repentir est la clé du Royaume des Cieux. Et les frères, suivant ses instructions, produisaient en abondance les fruits des Saintes Vertus. Portés en avant par une Sainte Emulation, ils vivaient comme des Anges et un nombre toujours grandissant de fidèles venaient au monastère pour confesser leurs péchés au Saint ou pour recevoir de lui conseils ou allégements dans leurs infortunes. La communauté croissait si bien que le besoin d'un moulin à eau se fit de plus en plus pressant et certains frères commencèrent à murmurer et à reprocher au Saint son manque de prévoyance. Après avoir prié, Saint Alexandre se rendit au bord d'un lac qui se trouvait en surplomb du monastère et il commença à creuser. Peu après, les eaux commencèrent à se déverser, mugissantes, vers le lac inférieur avec une telle violence que le Saint dut demander à 18 Dieu de retenir leur flot. Les frères se mirent à la construction d'un canal et on put installer un moulin. Grâce à la généreuse donation du Tsar Basile Ivanovitch, le Saint put aussi entreprendre la construction de l'église de pierre qui fut consacrée par l'Archevêque Macaire de Novgorod. Et quelques années avant son Bienheureux Repos, toujours avec l'aide du Tsar, il érigea une autre église dédiée à la Protection de la Mère de Dieu que la Toute Sainte bénit en apparaissant assise au-dessus de l'Autel comme sur un trône et elle promit à quiconque collaborerait à la construction qu'il ne perdrait point Sa Récompense. Parvenu à un grand âge, Saint Alexandre réunit les frères un an avant son Départ de cette vie et leur promettant qu'il resterait au milieu d'eux en esprit, il désigna quatre Hiéromoines comme candidats à la succession, laissant au Suffrage de Dieu et à l'avis de l'Archevêque de Novgorod le soin de décider lequel d'entre eux deviendrait Higoumène. Il demanda ensuite qu'on jette son corps dans un marais mais à force de supplications, ses disciples lui firent accepter d'être enseveli près de l'église de la Transfiguration bâtie à côté de son ermitage. Le jour qu'il avait prédit étant arrivé, le Saint alors âgé de quatre-vingt-cinq ans pria pour la paix du monde et de toutes les Saintes Eglises puis remit en paix son âme au Seigneur (30 août 1533). Son culte se répandit rapidement et de nombreux Miracles s'accomplirent près de son tombeau.* * Nombre des disciples de Saint Alexandre sont vénérés comme Saints : Saints Athanase de Syandemsk,(18 janv.), Gennade et Nicéphore du Lac Vaje (8 janv. et 9 fév.), Macaire d'Oredet (9 août), Macaire le Romain (15 août) etc. Le Monastère de Saint Alexandre détruit par les Allemands et les Lituaniens en 1628, fut restauré et le 14 avril 1641, on découvrit dans les décombres les Précieuses Reliques incorrompues du Saint. Il survécut aux persécutions déclenchées contre les monastères pendant les règnes de Pierre le Grand et de Catherine II et connut une brillante expansion au dix-neuvième siècle sous l'influence de disciples de Saint Païssy Velitchkovsky. En 1918, les bolcheviks qui venaient d'exécuter l'Higoumène Eugène et cinq autres Moines brûlèrent les Précieuses Reliques de Saint Alexandre et le monastère fut ensuite transformé en camp de concentration pour le clergé. On fête également le 17 avril avec Saint Alexandre ses disciples Saints Ignace, Leonid, Cornilius, Denys, Athanase, Théodore et Thérapontes d'Ostrov. ou The Monk Alexander of Svirsk was born on 15 July 1448, on the day of memory of the Prophet Amos, and at Baptism was named in honour of him. Dwelling all his life far off from historical events, the Monk Alexander – a beacon light of monasticism in the deep forests of the Russian North – worked a different and spiritual history and was bestown extraordinary gifts of the Holy Spirit. His parents, Stefan and Vassa (Vasilisa) were peasants of the nigh-close to Lake Ladoga village of Mandera, at the bank of the River Oyata, a tributary of the River Svira. They had two children, who were already grown and lived away from their parents. But Stefan and Vassa wanted still to have another son. They prayed fervently and heard a voice from above: "Rejoice, good wedded, ye shall bear a son, in whose birth God wilt give comfort to His Church." 19 Amos grew up a special lad. He was always obedient and gentle, he shunned games, jokes and foul-talk, he wore poor clothes and so weakened himself with fasting, that it caused his mother anxiety. Upon coming of age he once met Valaamsk monks who had come to the Oyata for the purchase of necessities and concerning other economic needs. Valaam at this time had already the reputation as a monastery of deep piety and strict ascetic life. Having spoken with them, the youth became interested by their account about the skete (with two or three together) and about the monastic hermit life. Knowing that his parents wanted to marry him off, the youth at age 19 went secretly to Valaam. Under the guise of being a companion, an Angel of God appeared to him, showing the way to the island. Amos lived for seven years at the monastery as a novice, leading an austere life. He spent his days at work, and his nights – in vigilance and prayer. Sometimes bare of chest, all covered by mosquitoes and gnats, he prayed in the forest to the morning song of the birds. In the year 1474 Amos took monastic vows with the name Alexander. After some several years his parents eventually learned from Karelians arriving in Mandera, whither their son had disappeared. Through the example of their son, even the parents soon went to the monastery and took vows with the names Sergei and Varvara (Barbara). After their death the Monk Alexander, with the blessing of the hegumen of the monastery, settled on a solitary monastery island, where in the crevice of a cliff he built a cell and continued his spiritual exploits. The fame of his exploits spread far. Then in 1485 the Monk Alexander departed from Valaam and, upon a command from above, chose a place in the forest on the shore of a beautiful lake, which afterwards was named Holy (Svyata). Here the monk built himself an hut and in solitude he dwelt for seven years, eating only that which he gathered in the forest (Afterwards at this place, – Lake Svyata, 36 versts from the future city of Olonets and 6 versts from the River Svira, the Monk Alexander founded the monastery of the Life-Originating Trinity, and 130 sazhen (i.e. 910 feet) off from it, at Lake Roschina, he built himself a "withdrawing place," – on the spot where the Alexandro-Svirsk monastery later emerged). During this time the Saint experienced fierce sufferings from hunger, frost, sickness and demonic temptations. But the Lord continually sustained the spiritual and bodily strength of the righteous one. Once when suffering with terrible infirmities, the monk not only was not able to get up from the ground, but also even was unable to lift his head, he just lay there and sang psalms. And hereupon there appeared to him a glorious man. Placing his hand on the pained spot, he signed the Saint with the sign of the cross and healed him. In 1493 while hunting for deer, the adjoining land-owner Andrei Zavalishin happened to come upon the hut of the monk. Andrei spoke to him about a light, seen earlier at this place, and he entreated the monk to tell him about his life. From that point Andrei started often to visit with the Monk Alexander, and finally through the monk's guidance, he himself departed for Valaam, where he took vows with the name Adrian, founding later on the Ondrusovsk monastery, and glorifying himself with a Saintly life (Comm. 26 August and 17 May, + 1549). Andrei Zavalishin was not able to keep quiet about the ascetic, in spite of the promise given to him. News about the righteous one began to spread widely, and monks started to gather about him. The monk thereupon withdrew himself from all the brethren and built himself a "withdrawing spot" a distance of 130 sazhen from the common dwelling. The he encountered a multitude of temptations. The demons took on beastly shapes, they hissed like snakes, urging the monk to flee. But the prayer of the Saint, as it were a fiery flame, scorched and 20 dispersed the devils. In 1508, the 23th year of the monk's dwelling at this secluded spot, there appeared to him the Life-Originating Trinity. The monk was praying at night at his "withdrawing spot." Suddenly an intense light shone, and the monk beheld approaching him Three Men, robed in radiant white garb. Hallowed by Heavenly Glory, They did shine in a pure brightness greater than the sun. Each of Them held in Their hand a staff. The monk fell down in terror, and having come to his senses, prostrated himself on the ground. Taking him up by the hand, the Men said: "Trust thou blessed one, and fear not." The monk received orders to construct a church and to build up a monastery. He again fell to his knees, crying out about his own unworthiness, but the Lord raised him up and ordered him to fulfill the commands. The monk asked, in whose name the church ought to be. The Lord thereupon said: "Beloved, as thou beholdest Those speaking with thee in Three Persons, so also construct thou the church in the Name of the Father and the Son and the Holy Spirit, the Trinity One-in-Essence. I leave thee peace and My peace I give thee." And immediately the Monk Alexander beheld the Lord with out-stretched wings, going as though along the ground, and He became invisible. In the history of the Russian Orthodox Church this Divine Descent is acknowledged as unique. After this vision the monk began to think, where to build the church. Once during a time of prayer to God, he heard a voice from above. Having gazed up to the heights, he saw an Angel of God in mantle and klobuk, such as the Monk Pakhomios had seen. The Angel, standing in the air with out-stretched wings and up-raised hands, proclaimed: "One is Holy, One is the Lord Jesus Christ, in the Glory of God the Father, Amen." And then he turned to the monk: Alexander, upon this spot construct the church in the Name of the Lord Who hath appeared to thee in Three Persons, Father and Son and Holy Spirit, the Trinity Undivided." And having thrice made the cross over the place, the Angel became invisible. In that same year was built a wooden church of the Life-Originating Trinity (in 1526 was built here a stone church). And at the same time as the building of the church, the brethren began to urge the monk to accept the priesthood. For a long time he refused, considering himself unworthy. Then the brethren began to implore Saint Serapion, Archbishop of Novgorod (+ 1516, Comm. 16 March), that he convince the monk to accept the dignity. And so in that very year the monk journeyed to Novgorod and received ordination from the holy archbishop. Soon afterwards the brethren also besought the monk to accept being hegumen. Having become hegumen, the monk became even more humble than before. His clothes were all in tatters, and he slept on the bare ground. He himself prepared food, kneaded dough and baked bread. One time there was not sufficient firewood and the steward asked the hegumen to dispatch after firewood any of the monks that were idle. "I am idle," – said the monk, and he began to chop firewood. Another time likewise he began to carry water. And by night when all were asleep, the monk was often grinding away with hand-stones for making more bread. By night the monk made the round of the cells and if he heard anywhere vain conversations, he lightly tapped on the door and departed, but in the morning he admonished the brother, imposing a penance on the culprit. Towards the end of his life the Monk Alexander decided to build a stone church of the Pokrov (Protection) of the MostHoly Mother of God. One time in the evening, after doing an akathist to the MostHoly Mother of God, the monk settled down to rest in the cell and suddenly said to the cell-attendant Afanasii: "Child, be sober and alert, because in this hour will be a wondrous and astounding visit." There followed a voice, like thunder: "Behold cometh the Lord and His Birth-Giver." The monk hastened to the entrance to the cell, and a great light illumined it, 21 spreading over all the monastery brighter than the rays of the sun. Gazing, the monk beheld over the foundation of the Pokrov church sitting at the altar place, as it were an empress upon a throne, the All-Pure Mother of God. She held the Infant-Christ in Her arms, and a multitude of the Angelic rank, shining with an indescribable brightness, stood before Her. The monk fell down, unable to bear the great light. The Mother of God said: "Rise up, thou chosen one of My Son and God. For I have come here to visit thee, My dear one, and to look upon the foundation of My church. And for this, I have made entreaty for thy disciples and monastery, from hence all wilt be abundant; not only during thine life, but also upon thy departure persistently from thy monastery will be a granting of all necessities in abundance. Behold and watch carefully, how many monks are gathered into thy flock, which by thee mustneeds be guided on the way of salvation in the Name of the Holy Trinity." The monk rose up and beheld a multitude of monks. Again said the Mother of God: "My dear one, if someone doth bear one brick for the building of My church, in the Name of Jesus Christ, My Son and God, his treasure perisheth not." And She became invisible. Before his death the monk displayed wondrous humility. He summoned the brethren and bid them: "Bind my sinful body by the legs and drag it to a swampy thicket and, having enclosed it in skins, submerse it by the legs." The brethren answered: "No, father, it is not possible to do this." Then the monk bid that his body not be kept at the monastery, but at a place of withdrawal, the church of the Transfiguration of the Lord. Having lived 85 years, the monk expired to the Lord on 30 August 1533. The Monk Alexander of Svirsk was glorified by wondrous Miracles during his life and upon his death. In 1545 his disciple and successor, Hegumen Irodion, compiled his life. In 1547 was begun the local celebration of the monk and a service compiled to him. In the year 1641, on 17 April, during the rebuilding of the Transfiguration church, the incorrupt relics of the Monk Alexander of Svirsk were uncovered and the universal Church celebration to him was established on two dates: the day of repose – 30 August, and the day of glorification (Uncovering of Relics) – 17 April. The Monk Alexander of Svirsk instructed and raised up a whole multitude of disciples, as the Mother of God had bequeathed him. These are the Sainted-Monks: Ignatii of Ostrovsk (XVI), Leonid of Ostrovsk (XVI), Kornilii of Ostrovsk (XVI), Dionysii of Ostrovsk (XVI), Athanasii (Afanasii) of Ostrovsk (XVI), Theodore (Feodor) of Ostrovsk (XVI), Ferapont of Ostrovsk (XVI). Besides these Saints, there are known disciples and those conversing with the Monk Alexander of Svirsk, which have separate days of memory: the Monk Athansii (Afanasii) of Syandemsk (XVI, Comm. 18 January), the Monk Gennadii of Vasheozersk (+ 8 January 1516, Comm. 9 February), the Monk Makarii of Orodezhsk (+ 1532, Comm. 9 August), the Monk Adrian of Ondrosovsk (+ 26 August 1549, Comm. 17 May), the Monk Nikifor of Vasheozersk (+ 1557, Comm. 9 February), the Monk Gennadii of Kostroma and Liubimograd (+ 1565, Comm. 23 January). All these Saints (except the Monk Gennadii of Kostroma) are imaged on the Icon of the Monastic Fathers, illumined in the Karelia land (icon from the church at the Spiritual Seminary in the city of Kuopio, Finland). The festal celebration of the Sobor-Assemblage of the Saints Illumined in the Karelian Land is done by the Finnish Orthodox Church on the Saturday falling between 31 October and 6 November. SAINT EVEQUE LANDRY DE MEAUX ET CONFESSEUR (+ 677) Fils de Saint Vincent de Soignies et de Sainte Waudru, frère du Saint Evêque régionnaire et Abbé Dentelin, Saint Landry fut évangélisateur de la région de Melsbroeck en Belgique. 22 Landry dont nous avons déjà mentionné une des soeurs Adeltrude le 25 février et la mère Valtrude (Waudru), était le fils aîné de Vincent Madelgaire ou Mauger. Dès sa jeunesse, il souhaitait d'entrer dans le clergé mais son père s'y opposa car il voulait le marier et en faire le continuateur de son nom. Les importunités de Landry triomphèrent à la fin des résistances paternelles : on lui conféra la tonsure puis les Saints Ordres. Sa Sainteté le fit placer sur le siège de Metz, d'autres disent Meaux. Cependant son père qui avait fondé les Monastères de Hautmont et de Soignies, se fit Moine lui-même. A son lit de mort, Vincent appela Landry son fils et quand le malade eut fermé les yeux, le fils, au lieu de retourner dans son évêché, demeura à Soignies et gouverna simultanément les deux abbayes fondées par son père. Sa Naissance au Ciel survint le 17 avril d'une année qui n'est pas indiquée; son corps fut inhumé à Soignies et le tombeau devint célèbre par les Miracles qui s'y opérèrent. L'épiscopat de Landry demeure bien problématique car le nom ne figure pas sur les listes anciennes des deux Eglises de Metz et de Meaux. ou Rien de plus aimable sur la terre qu'un jeune homme vertueux : la paix de son âme, l'innocence de son regard, la modestie de sa conduite attirent invinciblement à lui le coeur de tous ceux qui le voient alors même qu'ils ne se sentent pas le courage de l'imiter. Tel se présenta, dès ses premières années, Landry, le fils de Saint Mauger, surnommé Vincent et de Sainte Waudru. Il était l'aîné de la famille et son père ne négligea rien pour lui donner une excellente éducation. De bonne heure on le confia à des hommes sages et craignant Dieu qui lui inspirèrent avec le goût de la science, l'amour et la pratique du Bien. Les talents naturels que Dieu avait mis en lui joints à un heureux caractère lui firent faire en peu de temps de rapides progrès. Aussi son père fondait sur lui de grandes espérances et il se flattait que son fils pourrait bientôt acquérir, par ses vertus et ses brillantes qualités, une éclatante réputation à la cour et dans tout le royaume. On comprend quelles devaient être aussi la consolation et la joie de Sainte Waudru en voyant sa fille aînée répondre si fidèlement à la Grâce du Ciel et promettre de devenir tout à la fois un grand Saint et un illustre seigneur. Mais Dieu avait sur ce vertueux jeune homme des desseins particuliers et d'après l'examen attentif des résolutions que prirent bientôt tous les membres de cette magnifique famille, il semble que c'était à lui qu'était réservée l'initiative d'un dévouement généreux. En effet au moment où il semblait que la carrière du monde allait s'ouvrir pour lui, il sentit naître dans son âme le désir d'embrasser l'état ecclésiastique et de se consacrer au service des Autels : il en garda quelque temps le secret se bornant à prier le Seigneur de lui manifester clairement Sa Volonté. Dieu répondit aux voeux ardents de cette âme simple et droite où Sa Grâce ne trouvait aucun obstacle; Il augmenta de plus en plus en elle ce Pieux Attrait vers le sacerdoce. Un jour donc Landry communiqua ses sentiments à son père et sollicita la permission de suivre la voix intérieure qui l'appelait. Vincent qui n'avait pas encore entamé son propre retournement [=metanoïa] dans sa vie, fut étonné et affligé en entendant ces paroles de son fils qu'il aimait tendrement et avec l'accent de la bonté et de l'autorité paternelle, il lui répondit : "Mon fils, cesse d'entretenir un pareil projet et suis plutôt mes conseils, je saurai pourvoir à tes intérêts mieux que tu ne le ferais toi-même. Tu dois, mon fils, me succéder un jour. Songe donc dès à présent à contracter un noble mariage. Je sais bien que l'état des clercs est Saint mais mon fils, il y a aussi beaucoup de laïques qui pratiquent fidèlement les vertus chrétiennes et qui parviendront certainement par leur Foi au Royaume de Dieu ou qui y sont déjà parvenus. Je me réjouis beaucoup de voir que tu veux servir Dieu mais il faut que tu le fasses 23 en marchant sur les traces de tes ancêtres et que tu me remplaces un jour dans la charge qui appartient à notre famille." Un tel discours était bien capable d'ébranler une vocation naissante, surtout dans le coeur d'un jeune homme si dévoué aux auteurs de ses jours et qui trouvait, au sein de sa famille, les jouissances les plus pures et les plus douces. Toutefois la résolution de Landry ne changea point : il accepta ce refus de son père comme une épreuve que Dieu lui envoyait et il remit à un autre temps de faire une nouvelle demande. L'occasion s'en présenta bientôt. Il en profita avec toute la délicatesse et la réserve que demandait un semblable dessein. Vincent était père mais il était aussi devenu un Chrétien fervent et fidèle : il craignait par-dessus tout de s'opposer à la Volonté de Dieu et de Lui déplaire par un refus obstiné. Il réunit donc quelques hommes vertueux en qui il avait une entière confiance, leur fit connaître les intentions de son fils, la réponse qu'il lui avait d'abord donnée et les nouvelles instances qu'il faisait auprès de lui. Le jeune Landry fut en même temps appelé et interrogé par ces conseillers de son père. Après avoir mûrement considéré toutes choses devant Dieu et sondé ses dispositions les plus secrètes, ils reconnurent que le Ciel l'appelait au service sacerdotal et déclarèrent qu'il fallait donner à Dieu celui que Dieu demandait. Vincent fit taire en ce moment toutes les objections de l'esprit de ce monde, embrassa Landry avec tendresse et l'arrosa de ses larmes. Puis ayant appelé quelques Saints Prêtres, il leur confia son fils qui reçut en peu de temps la tonsure cléricale. Dès lors le jeune lévite parut avancer plus rapidement encore sur le chemin de la vertu; sa plus douce occupation était de lire et de méditer les Saintes Ecritures, d'offrir à Dieu de ferventes prières et d'accomplir avec fidélité toutes les fonctions du sacerdoce. Les auteurs ne disent point dans quel lieu ni auprès de quel Evêque il vivait mais on peut croire que ce fut dans le Hainaut où résidait sa famille. Ils gardent également le silence sur tout ce qui s'est passé entre ses parents et lui jusqu'au jour où l'Histoire nous le montre placé sur l'un des plus illustres sièges de l'Eglise de France. Auparavant Saint Landry fut témoin des bénédictions abondantes que Dieu répandait sur sa famille et qui remplissaient son âme des plus ineffables consolations. Son père, le premier, encouragé par sa Sainte Epouse, se retira dans un monastère qu'il fit bâtir à Hautmont après avoir reçu la tonsure des mains de Saint Aubert. Sa mère, Sainte Waudru, suivait peu de temps après son exemple et s'en alla vivre dans une tranquille solitude à Château-Lieu (Mons), guidée par son Père Spirituel, Saint Ghislain. Maldeberte et Aldétrude, les deux jeunes soeurs de Landry, accompagnaient presque aussitôt leur vénérable tante Sainte Aldegonde qui consacrait à Dieu sa Virginité et sa vie et bâtissait sur les rives de la Sambre le Monastère de Maubeuge. Son jeune frère Saint Dentelin s'était déjà quant à lui retourné auprès du Père Eternel. Pendant que sa famille se dévouait ainsi au Service du Seigneur et donnait au monde étonné un touchant spectacle, Landry s'avançait de plus en plus dans la voie de la Sainteté. Son éclatante vertu et sa sagesse précoce faisaient une grande impression sur tous ceux qui le voyaient ou qui en entendaient parler. On ne fut donc pas étonné lorsque devenu vacant par la Naissance au Ciel de l'Evêque, Saint Landry proposé comme candidat par le Roi au siège épiscopal de Meaux avec l'adhésion des suffrages du clergé et du peuple tout entier : le fils si vertueux et si sage du seigneur Mauger, dit Vincent, devait d'ailleurs être parfaitement connu à la cour où ses parents occupaient un des premiers rangs. Elevé à cette dignité, l'Evêque continua avec une nouvelle ferveur les oeuvres de la Foi qu'il avait pratiquées jusqu'alors. Toutes ses richesses et ses biens devinrent le patrimoine des 24 pauvres qui bénissaient sans cesse le Seigneur de leur avoir donné un si charitable et si Saint Berger. Malgré ses travaux et les fatigues de l'épiscopat, il soumettait encore son corps à la lutte contre les passions par les jeûnes, l'Ascèse et les veilles. Il se livrait avec ardeur à la lecture des Livres Saints pour sa propre édification et pour l'instruction de son troupeau. Telles étaient les occupations de Saint Laudry lorsqu'il reçut du Vénérable Saint Vincent un message qui lui apprenait sa maladie et le vif désir qu'il avait de le voir avant de s’endormir. A cette nouvelle, il partit en toute hâte pour le Monastère de Soignies où il rendit à son père les devoirs les plus touchants de la piété filiale et chrétienne, lui parlant de la Bonté de Dieu et des récompenses magnifiques qu'Il réserve à ceux qui ont tout sacrifié pour Lui plaire. Il l'entretint ensuite des délices de la Patrie Céleste dans laquelle il allait bientôt entrer puis à sa prière, il promit à son père qu'il prendrait soin des deux communautés d'Hautmon et de Soignies qu'il voyait réunies. Quelques instants après, la Vénérable Vieillard remettait paisiblement son âme au Créateur. Landry le pleura avec toute la tendresse d'un bon fils et l'aida de ses prières avec toute la ferveur d'un Saint : en même temps il sentit naître dans son coeur le désir d'embrasser la vie silencieuse et cachée du monastère et de passer le reste de ses jours auprès du tombeau où il venait de déposer son père. Les circonstances lui permirent bientôt de réaliser ce dessein : il se fixa donc à Soignies et gouverna sagement ce monastère et celui d'Hautmont jusqu'à sa Naissance au Ciel qui survint le 17 avril vers l'an 675. De nombreux Miracles donnèrent aussitôt aux peuples le témoignage de sa glorification par Dieu. SAINT HIEROMARTYR SIMEON L'EVEQUE EN PERSE ET LES 1150 MARTYRS AVEC LUI EN PERSE (+ 344) The PriestMartyr Simeon, Bishop of Persia, suffered during the time of a persecution against Christians under the Persian emperor Sapor II (310-381). He was the bishop of Seleucia – Xeziphon. They accused the Saint of being in collaboration with the Greek realm and of 25 subversive activities against the Persian emperor. In the year 344 the emperor issued an edict, which imposed a grievous tax upon Christians. When certain of them refused to pay it (this was fancied to be a rebellion), the emperor started a fierce persecution against Christians. They brought Saint Simeon to trial in iron fetters as a supposed enemy of the Persian realm, together with the two Presbyter-Martyrs Habdelai and Ananios. The holy bishop would not even bow to the emperor, who asked, why he would not show him the obligatory respect. The Saint answered: "Earlier I did bow to thy dignity, but now, when I am led forth for this, to renounce my God and quit my faith, it doth not become me to bow to thee." The emperor urged him to worship the sun, and in case of refusal he threatened to wipe out Christianity in the land. But neither urgings nor threats could shake the bravely steadfast Saint, and they led him off to prison. Along the way the eunuch Usphazanes, a counsellor of the emperor, caught sight of the Saint. He rose up and bowed to the bishop, but the Saint turned away from him in reproach that he, a former Christian out of fear of the emperor, now worshipped the sun. The eunuch repented with all his heart, he replaced his fine attire for coarse garb, and sitting at the doors of the court, he cried out bitterly: "Woe to me, when I stand before my God, from Whom I am cut off. Here – was Simeon, and he hath turned his back on me!" The emperor Sapor learned about the grief of his beloved tutor and asked him what had happened. That one said openly to the emperor, that he bitterly regretted his apostasy and would no more worship the sun, but only the One True God. The emperor was surprised at such sudden decisiveness in the old man and he flatteringly urged him not to abjure the gods, whom their fathers had reverenced. But Usphazanes was unyielding, and they condemned him to death by execution. The only request of the Martyr Usphazanes was that the city heralds report, that he died not for crimes against the emperor, but for being a Christian. The emperor granted his request. Saint Simeon also learned about the end of the Martyr Usphazanes and with tears he offered up thanks to the Lord. When they brought him a second time before the emperor, Saint Simeon again refused to worship the pagan gods and he confessed his faith in Christ. The enraged emperor gave orders, in front of the eyes of the Saint, to behead all the Christians in the prison. Without fear the Christians went to execution, blessed by the sainted-hierarch, and they themselves put their heads beneathe the sword. Thus also was beheaded the companion of Saint Simeon, the Priest Habdelai. When the line reached down to the Priest Ananios, he suddenly trembled. Then one of the dignitaries, Saint Phusikos, a secret Christian, became frightened that Ananios would renounce Christ, and he cried out loudly: "Fear not, elder, the sight of the cutting, and thou immediately wilt see the Divine Light of our Lord Jesus Christ." By this outburst he betrayed himself. The emperor gave orders to pluck out the tongue of Saint Phusikos and to flay the skin from him. Together with Saint Phusikos was martyred his daughter, the Martyress Askitrea. Saint Simeon went last to the executioner and with a prayer he placed his head on the chopping-block (+ 13 April 344). The whole of the Paschal Week until 23 April executions continued. Also to accept a Martyr's death was Saint Azates the Eunuch, a close official to the emperor. The sources indicate, that 1,000 Martyrs accepted suffering, and then still another 100 or 150 more. SAINT MARTYR ADRIAN DE CORINTHE (+251) The Holy Martyr Adrian suffered during the time of the reign of the emperor Decius (249- 251). They had locked him up in prison. During the time of a pagan feast they brought out all the imprisoned Christians so that they should offer sacrifice to the idols. They ordered Saint 26 Adrian to throw on the sacrifice some aromatic resin. But the holy Martyr rushed at the laidout sacrificial offering, scattered the fire and wrecked the sacrifice. The pagans in a rage flung themselves upon him, beating at him with canes and iron rods, striking at him with stones, and they then threw him into a red-hot fire. SAINT MARTYR MAPPALIQUE EN AFRIQUE (+250) Comme l'écrit Saint Cyprien dans son épître aux Martyrs et aux Confesseurs, il fut couronné du martyre avec dix-huit autres Africains à Carthage sous le règne de Dèce. SAINTS MARTYRS FORTUNAT ET MARCIEN EN AFRIQUE SAINT HIEROMARTYR PIERRE, DIACRE ET SAINT MATYR HERMOGENE, SON SERVITEUR A ANTIOCHE. LES SAINTS MOINES ELIE, PRETRE, PAUL ET ISIDORE A CORDOUE (+856) SAINT EVEQUE PANTAGATHE A VIENNE (+540) Saint Pantagathe avait été consul mais l'humilité chrétienne le distingua plus que l'éclat de la dignité consulaire. Il occupa cinq ans le siège épiscopal et gouverna très sagement. Il s'endormit sous le consulat de Paulin le Jeune et de Basile. Voilà ce qu'écrit Adon. Il est compté le vingtième Evêque de Vienne. Il assista au Troisième Concile d'Orléans ainsi que l'attestent ses Actes. SAINT EVEQUE INNOCENT A TORTONE ET CONFESSEUR (+351) SAINT VANDON, 13EME ABBE A SAINTE-WANDRILLE, PRES DE CANDEBEC (+756) SAINTE ISIDORA ET SAINTE NEOPHYTE, SA SOEUR, MARTYRES A LENTINI EN SICILE (+VERS 236) SAINTE POTENTIENNE, VIERGE A VILLANUEVA EN ESPAGNE (+7°.S.) Tisseuse de profession, Sainte Protectrice d'Andujar, elle aurait vécu au septième siècle près de Villanueva de los Infantes dans la province de Ciudad Real et serait vénérée en Espagne. Sts Siméon Bar Sabbae l'Evêque de Perse et ses compagnons-St Adrien le Jeune, Martyr par la main des païens (251?) -St Acace l'Evêque de Mélitène en Arménie qui participa au IIIème concile oecuménique et confessa la foi orthodoxe face au nestorianisme (vers 435). -St Macaire (Notaras) métropolite de Corinthe contraint à la démission pour des raisons politiques, devenu au Mont Athos un des pères du mouvement de réveil spirituel des Collyvadès et écrivain ecclésiastique qui joua un rôle capital dans la publication de la Philocalie (1805). -St Païssios fol-en-Christ et clairvoyant de la Laure des Grottes de Kiev (1898). -St Anicet pape et patriarche de Rome (157-166 ou 168) qui confessa la foi orthodoxe face au gnosticisme et fut peut-être Martyr sous Marc-Aurèle (166 ou 168). -Stes Isidora et Neophyte, soeurs selon la chair, Martyres à Lentini en Sicile (vers 236). -St Mappalique, Martyr en Afrique (250). -Sts Fortunat et Marcien, Martyrs en Afrique. -St Innocent l'Evêque de Tortone en Italie, confesseur (351). - St Agapet pape et patriarche de Rome (535-536) qui confessa la foi orthodoxe face au monophysitisme (536).-St Ephrem le Grand, moine de Matskvéra en Géorgie (IXème siècle).-Sts Elie, prêtre, Paul et Isidore, moines, Martyrs à Cordoue en Andalousie par la main des Musulmans (856). -Translation des Reliques de St 27 Alexandre de Svir : le moine Alexandre est mort le 30 août 1533. On a retrouvé ses Reliques incorrompues en 1641, durant la reconstruction de la cathédrale de la Transfiguration. -St Jean Prigorovski, prêtre, Martyr (Russie 1918). -St Theodore, prêtre, Martyr (Russie 1942). Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour REFLEXION - Après le Quatrième Concile Oecuménique (Chalcédoine 451), l'empereur hérétique Anastase bannit en exil les Patriarches orthodoxes Elias de Jérusalem et Flavien d'Antioche. Un jour, simultanément, les deux Saints discernèrent la mort de l'empereur hérétique et s'envoyèrent mutuellement des nouvelles en disant : "Anastase est mort! Alors nous aussi allons nous tenir avec lui devant le Jugement de Dieu." L'empereur mourut et deux jours après, les deux Patriarches firent de même. Quel zèle pour la Vraie Foi! Quel humble espoir devant le Jugement de Dieu. Pour ces Saints, la question n'était pas de continuer à vivre plus longtemps sur terre mais la question de la Vérité de Dieu. Aucun des deux ne dit : "Nous l'avons jugé" mais plutôt "Que Dieu le juge!" Notre séjour sur terre n'est pas pour le plaisir d'y séjourner mais pour opérer les choix personnels entre le Bien et du mal; pour la Vérité et contre le mensonge. Bienheureux sommes-nous si en tout nous faisons confiance en la Volonté de Dieu et espérons dans le Jugement de Dieu. Car en tout, on se doit d'avoir une Foi forte. Ces Archipasteurs orthodoxes avaient une Foi forte. Saint Acace avait aussi une Foi forte. Durant une grande sécheresse et alors que le peuple désespérait, le Thaumaturge Acace guida une procession du peuple à travers et hors de la ville. Il ordonna que la Divine Liturgie soit célébrée hors de la ville, devant l'église de Saint- Eustache. Après avoir consacré les Saints Dons, Acace ne voulut pas verser de l'eau dans le vin mais pria Dieu que Lui, le Très Haut, fasse couler l'eau dans le calice par les nuages. Dieu entendit la prière de Son Fidèle Serviteur et envoya une abondante pluie sur les champs asséchés de même que dans l'honorable calice. HOMELIE - A propos de la Merveilleuse Promesse du Christ. "Je donnerai au vainqueur le droit de s'asseoir avec Moi sur Mon trône" (Apocalypse 3,21). Voici, frères, la Promesse du Christ, le Vainqueur sur tout mal, péché et mort. Mais le mal, le péché et la mort sont plus forts que l'homme. Qui peut les vaincre? Personne, sauf le Christ et ceux qui se tiennent fermement avec le Christ et qui avec Ses armes entrent dans la bataille. Le diable est aussi vieux que le monde et même plus vieux que le monde. Comment est-ce que l'homme dont le temps de vie est mesuré avec le balancier de l'horloge pourrait battre celui qui, depuis des milliers d'années, apprend à livrer combat contre l'homme? Comment un mortel pourrait vaincre toutes les tentations du diable qui sont aussi nombreuses que le nombre de péchés sur terre? En rien s'il ne sait pas que le Seigneur Jésus-Christ a conquis les trois principales formes de tentations diaboliques sur la haute montagne. En rien si l'homme ne demeure pas ferme et constant aux Côtés du Christ Qui est plus ancien que le temps et plus puissant que tous les anges, les bons comme les mauvais. Le péché est aussi vieux que le diable. Comment est-ce que l'homme dont le temps de vie est mesuré avec le balancier de l'horloge pourrait éviter le péché qui comme une maladie contagieuse et une mauvaise odeur, se transmet de génération en génération, d'homme à homme, depuis que l'homme existe sur terre? En aucun cas, s'il ne connaît qu'il a existé un Homme, le Seul et Unique Qui n'a pas commis le péché ni par Sa Naissance ni après Sa 28 Naissance; le Dieu-Homme Jésus-Christ Qui à travers l'humilité de Son humanité et le feu de Sa Divinité, a écrasé le péché sur la Croix. En aucun cas, si l'homme ne se tient pas fermement avec le Christ Qui est plus ancien que le péché et Qui est plus puissant que tous les semeurs et porteurs de péché. La mort est aussi ancienne que l'homme expulsé du Paradis. Comment est-ce qu'un homme dont la vie est mesurée par le balancier de l'horloge pourrait vaincre la mort dans cette tombe du monde? D'aucune manière s'il ne reconnaît pas la Puissance de la Croix et la Souffrance du Christ et la Vérité de Sa Résurrection de la tombe. En aucun cas, s'il ne se tient pas fermement auprès du Christ, le Tout Puissant Vainqueur de la mort. Ô quelle glorieuse récompense pour ceux qui atteignent la victoire! Ils seront assis couronnés avec les Couronnes de Gloire sur le Trône du plus grand Vainqueur sur terre et aux Cieux! A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire" Prologue d'Ochrid

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