vendredi 4 mai 2012

Vie de Sainte Athanasie d'Egine et autres Vies de Saints.

18 avril – 1 mai 2012 Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Troisième Semaine Lecture de l’Epître Actes VIII : 5-17 8.5 Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ. 8.6 Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu'elles apprirent et virent les Miracles qu'il faisait. 8.7 Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris. 8.8 Et il y eut une grande joie dans cette ville. 8.9 Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l'étonnement du peuple de la Samarie. 8.10 Tous, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, l'écoutaient attentivement, et disaient: Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s'appelle la grande. 8.11 Ils l'écoutaient attentivement, parce qu'il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie. 8.12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, hommes et femmes se firent baptiser. 8.13 Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les Miracles et les grands prodiges qui s'opéraient. 8.14 Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. 8.15 Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint Esprit. 8.16 Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. 8.17 Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint Esprit. Lecture de l’Evangile Jean VI : 27-33 6.27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. 6.28 Ils lui dirent: Que devons-nous faire, pour faire les oeuvres de Dieu? 6.29 Jésus leur répondit: L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. 6.30 Quel miracle fais-tu donc, lui dirent-ils, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi? Que fais-tu? 6.31 Nos pères ont mangé la manne dans le Désert, selon ce qui est écrit: Il leur donna le pain du ciel à manger. 6.32 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du Ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel; 6.33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Cycle fixe : Commémorations SAINT MARTYR CALOCER, DE BRESCIA (+ 119) D'après la tradition des Saints Faustin et Jovite, pendant que l'empereur Adrien instruisait le procès de ces Saints, le chef des soldats nommé Calocer confessa lui-même le Nom de Jésus Christ. En apprenant cette nouvelle, Adrien, furieux, livra Calocer à Saprice, primicier de l'école des candidats, avec ordre de le mettre à mort quand il se rendrait dans les Alpes Cottiennes. De fait, Calocer fut décapité à Albenga où son corps repose et où il comble de bienfaits les fidèles qui l'invoquent. Le corps de Calocer martyrisé à Albenga, fut transféré vers le milieu du neuvième siècle à Civate, localité voisine de Lecco, diocèse de Milan, sans doute par crainte des invasions 2 sarrasines : Albenga était près de la mer en rase campagne, Civate était la maison-mère du Monastère d'Albenga. Deux fragments de texte attestant cette Translation ont été insérés dans un martyrologe d'Adon au treizième siècle. Le culte de Saint Calocer a toujours été très limité dans le Nord de l'Italie dans les diocèses de Milan, Brescia, Asti, Ivrée et Tortone. SAINT MARTYR COREBE Converti par Saint Eleuthère à la Vraie Foi, il fut frappé du glaive. SAINTE AYE (OU AYA) ET SAINT HIDULPHE (+8°.S.) 18 avril (Aye) - 20 avril (ensemble) - 23 juin (Hidulphe) Le père de Sainte Waudru qui est connu dans les histoires du Hainaut sous le nom de Walbert IV, avait un frère cadet du nom de Brunulphe, Comte d'Ardennes et qui sera le père de Sainte Aye. Après avoir passé leur jeunesse dans une parfaite innocence et dans la pratique des plus touchantes vertus, Saint Hidulphe et Sainte Aye furent mariés l'un à l'autre en même temps qu'ils se donnaient à Jésus-Christ, l'Epoux des Âmes Vierges. Sanctifiée par beaucoup de bonnes oeuvres, cette alliance renouvela aux yeux étonnés des habitants du Hainaut les admirables exemples déjà donnés par Saint Walbert, Sainte Bertilie et leurs dignes enfants. Dieu permit que dans les liens du mariage, ils vécussent toute leur vie comme frère et soeur. Tout en eux rappelle ces familles consacrées qui ont tant contribué à répandre les moeurs évangéliques et la Foi chrétienne dans les heureuses contrées du Nord. Saint Hidulphe et Sainte Aye qu'aucun intérêt temporel ne préoccupait, durent surtout travailler avec succès à cette Oeuvre Sainte et leurs fruits trop peu connus les rendent dignes d'hommages et de respect. Voici les quelques faits de leur vie que rapportent les auteurs. Après que son parent Saint Vincent (Mauger) fut allé fonder le Monastère d'Hautmont, Saint Hidulphe parait avoir été d'un grand secours à Sainte Waudru qui se disposait à suivre son époux dans la vie monastique. C'est à lui qu'elle s'adressa pour la construction de l'humble demeure où elle voulait se retirer à Château-Lieu (Mons). Plus tard, Saint Hidulphe rendit aussi d'importants services à Saint Landelin quand ce disciple pénitent de Saint Aubert bâtit successivement les quatre Monastères de Lobbes, d'Aulne, de Walers et de Crespin. Dans sa Chronique de l'Abbaye de Lobbes, Folquin rapporte que Saint Hidulphe entreprit des démarches auprès de Pépin de Herstal pour obtenir que Saint Ursmer dont la vertu éminente lui était bien connue, fût placé à la tête de cette communauté. Lui-même s'y retira plus tard pour achever dans la prière et la méditation sa vie si remplie de bonnes oeuvres inspirées par Dieu. C'est là qu'il s'endormit dans la paix du Seigneur en 707, le 23 du mois de juin. Ses Saintes Reliques comme celles des autres Saints de ce monastère, furent transportées dans la ville de Binche par les papistes le 4 avril 1409 en raison des guerres qui menaçaient le pays. Depuis lors, on les porte avec solennité en procession qui avait lieu au commencement du mois de juillet. Au moment où Saint Hidulphe se retira au Monastère de Lobbes, sa vertueuse compagne alla aussi terminer ses jours dans la Pieuse Communauté de Château-Lieu (Mons) auprès de sa parente Sainte Waudru. Dans ses dernières années, elle recevait aussi de Dieu une récompense qui n'était que l'avant-goût de celle qui leur était réservée dans le Ciel. Les auteurs croient que la Naissance au Ciel de Sainte Aye arriva la même année que celle de Saint Hidulphe. Des guérisons et d'autres bienfaits obtenus auprès de son tombeau, inspirèrent une grande confiance en sa protection. 3 La fête solennelle de Sainte Aye se célébrait à Mons le 18 avril. Ses Saintes Reliques exposées en ce jour attiraient un grand concours de Pieux Pèlerins. Dans la procession que l'on faisait à travers les rues de la ville le dimanche de la Sainte-Trinité, elles étaient portées triomphalement sur un char orné que précédait immédiatement un autre char sur lequel étaient placés les Précieux Restes de Sainte Waudru. Il y avait aussi à Anvers des Saintes Reliques de Sainte Aye dans une chapelle qui lui était dédiée et où venaient souvent prier ceux surtout qui étaient poursuivis dans d'injustes procès. SAINTE THAUMATURGE ET ABBESSE ATHANASIE D'ÉGINE (+860) 12 – 18 avril Elle naquit dans l'Île d'Egine en Grèce. C'est une destinée étonnante pour celle que ses parents contraignirent au mariage. Seize jours après les noces, des barbares firent une incursion dans l'île et massacrèrent son jeune époux qui travaillait aux champs. Un édit impérial ordonnait à l'époque aux veuves de se marier avec un païen. Ce qu'elle fit et elle le convertit si bien qu'il voulut entrer dans un monastère. Elle fit de même et quatre ans plus tard elle fut élue Higoumène. Elle dut se rendre à Constantinople mais elle garda la nostalgie de la solitude d'Egine. Dieu lui donna la Grâce de l'appeler à la Joie du Ciel sept ans plus tard. ou Originaire de la petite Île d'Egine en Grèce, elle aspirait à la vie monastique et elle fut contrainte de se marier deux fois. Son premier époux était riche et de bonne conduite. Elle fit bon ménage avec lui jusqu'au jour où il fut tué en défendant le port d'Egine dont les Maures d'Espagne tentaient de s'emparer. La loi obligeait les jeunes veuves à se remarier car la guerre dépeuplait le pays. Son nouvel époux était aussi bon que le premier. Comme elle, il aimait les pauvres. Lui restait à la maison, distribuant nourriture, vêtements et médicaments, elle chevauchait un âne, parcourant le pays à la recherche des impotents et des pauvres honteux de leur sort. Devenus vieux, il quitta l'île pour entrer dans un monastère où il s'endormit dans le 4 Seigneur quelques mois plus tard. Elle ouvrit leur grande maison pour y installer une communauté de Moniales. ou The Nun Athanasia was hegumeness of a monastery on the island of Aegina. She was born into a pious Christian family of parents named Nikita and Marina. Already at seven years of age the maiden studied the Psalter, which she read constantly and with feeling. Once, during the time of work at the weaver's loom, Saint Athanasia saw coming down to her from above a shining star, which touched her bosom and lightened all her being, and then disappeared. From that moment the maiden was illumined in soul and she firmly resolved to enter a monastery. When Saint Athanasia reached age 16, her parents entreated her to marry. The maiden consented, but lived in wedlock all of only 16 days: her husband was taken into the army and there died. Left a widow, Saint Athanasia decided to fulfill her old wish. But at this time was promulgated a decree of the emperor Michael the Stammerer (820-829), in accord with which young widows were to enter into marriage with young soldiers. Saint Athanasia married again. In marriage she led a pious and virtuous life: she toiled in the house, helped the sick and those in need, and took in wanderers. On Sundays and feastdays she invited over family and acquaintances and read the Holy Scripture to them. Under her influence, her husband went off to a monastery and gave his wife permission to take monastic vows. The Saint gave away her property, accepted monasticism and together with some devout women she withdrew into a solitary place. After a certain while the sisters besought the Nun Athanasia to become hegumen of the small community. The Saint looked upon her being hegumeness as an especial service to God and her sisters. She gave example by meekness and humility. All infractions of the sisters were asked about with love, without anger. Although Saint Athanasia had the title of hegumeness, she accounted herself least among the sisters and always had in mind the commandment of the Saviour: "Whoso amongst you would be first, let them be servant to all" (Mt. 20: 27). The Saint never permitted the sisters to wait upon her, even though it be to pour water over her hands. The Nun Athanasia wore an hair-shirt, and over it her clothes were of coarse sheep's wool. She slept little, and the better part of the night she prayed. By day she toiled together with the sisters. She partook of food only in the evening, which consisted of morsels of bread and water. Butter, cheese and fish she permitted herself only on the Nativity of Christ and Holy Pascha. During lent she ate once or twice a day only some moist greens. The Nun Athanasia spent four years at this monastery. On the island of Aegina lived a certain monk-elder, Matthew, who earlier had been an hegumen. He took upon himself a great exploit: each night he read through the Psalter, together with reading also prayers. The Saint slept sitting and only very little. During the singing of the Psalms, reading prayers or offering the Bloodless Sacrifice the monk could not refrain from tears. He wore only a coarse hair-shirt and by great temperance and exertions he became completely withered of body. He had an especial love for Saint John the Theologian, and one time during the making of the Divine liturgy he was vouchsafed to see this apostle, 5 standing at the altar-table. The monk with his mantle healed a paralytic, by the sign of the cross he corrected the face of a man distorted by the working of the devil, he cast out demons and worked many other Miracles. The Monk Matthew gave blessing to Saint Athanasia to go with her sisters to a still more remote place. She built a monastery on a desolate hill of the island near an ancient church of the First Martyr Stephen. The Nun Athanasia was granted of God the gift of healing. After she healed a man afflicted with a malady of the eyes, a throng of people began to flock to her, to receive healing from infirmities of both soul and body. From the abundant gifts brought to the monastery, the nun built at the monastery three churches: one in the name of the MostHoly Mother of God, another in the name of the holy Prophet John the Forerunner, and the third in the name of Sainted Nicholas the Wonderworker. The spreading celebrity distressed the Saint, and she took the two sisters closest to her in spirit (Maria and Eupraxia) and withdrew in secret to Constantinople. There, as a simple monastic, the nun entered one of the women's monasteries, where she dwelt for 7 years. But her holy life again attracted attention. The sisters of the Aegina monastery learned whither their hegumeness had gone, and they set off to her imploring her to return. Submitting to the Will of God, the nun returned to the monastery founded by her. Soon after this she was granted a vision of two radiant men, bestowing upon her a document with the words: "Here is thine freedom, take and rejoice." The twelve days before her death the Nun Athanasia spent at unceasing prayer. On the eve of the feast of the Dormition (Uspenie) of the MostHoly Mother of God she summoned the sisters and said, that she was able to read the Psalter only up to the twelfth psalm. The Saint asked them to continue reading the Psalter for her in church. The sisters went to church and there fulfilled her request, and then they came to take their farewell from the Saint. She blessed them and besought them to solemnly and joyfully make the feast of the Dormition of the MostHoly Mother of God, and also to give a meal for the poor and destitute, and after Divine liturgy to give burial to her body. With these words the Nun Athanasia expired to the Lord (+ 14 August 860). On the fortieth day, after Divine liturgy two devout sisters were granted to see, how Saint Athanasia appeared before the royal doors. Two radiant men adorned her head with a crown beset with crosses, they entrusted to her a gleaming staff and led her through the royal doors into the altar. Before her death, Saint Athanasia gave orders to feed the poor in her memory through the 40 days. The sisters, however, did not fulfill her request and they set out the memorial meal for only 9 days. The Saint appeared to certain of the sisters and said: "In vain ye fulfilled not my last wish – the forty day commemoration of the dead in church and the feeding of the poor would have been much help for sinful souls, and from righteous souls would have been sent down Heavenly mercy upon those making remembrance." With this she thrust her staff into the ground and became invisible. The staff left behind sprouted the next day and became a live tree. A year after the death of the Saint, they led to the grave a demoniac woman. When they dug up the ground, they then perceived a fragrance and took out the coffin. Having touched it, the demoniac was immediately healed. Then they opened the lid of the coffin and beheld the undecayed body of the nun, from which flowed myrh. The Nun Athanasia was as though asleep, her face shone brightly, all her body was preserved incorrupt and soft, and 6 even her hands were supple. The priests decided to place the body of the Saint in church. When they transferred the body into a new coffin, the nuns took hold the hair-shirt from her holy remains and wanted to dress her in silken clothes, but the hands of the Nun Athanasia were so firmly clasped to her bosom, that the nuns could not dress her in the silken garb. Thus even in death the Saint displayed her love for poverty. Thereupon one of the sisters, having bent down on her knees, began to pray to the Saint, saying: "Our lady, as undeniably thou didst hearken to us when thou lived with us, so now also be graciously pleased to hearken to us and be dressed in these clothes our humble gift offered unto thee." The Nun Athanasia, as though alive, lifted and extended her hands into the clothing. The holy relics of the Nun Athanasia were put into a constructed crypt and became a source of graced healings. SAINT MOINE COGITOSUS DE KILDARE (+8°.S.) Saint Cogitosus a dû être Moine à Kildare en Irlande. Traditionnellement, il est considéré comme l'auteur de la Vie de Sainte Brigitte qui rapporte les traditions et les Miracles de Brigitte. L'oeuvre détaille la vie monastique à Kildare avec la description de l'Eglise durant sa vie, y compris la séparation réalisée dans l'Eglise entre les Moines et les Moniales. Cogitosus expliqua la Vie métrique de Sainte Brigitte et la versifia en bon latin. C'est ceci qu'on appelle la "Seconde Vie," et c'est un excellent exemple de l'érudition irlandaise au milieu du huitième siècle. La caractéristique probablement la plus intéressante du travail de Cogitosus est la description de la Cathédrale de Kildare à son époque : "Solo spatioso et inaltum minaci proceritate porruta ac decorata pictis tabulis, tria intrinsecus habens oratoria ampla et divisa parietibus tabulatis." Le jubé était formé de panneaux en bois, généreusement décoré et avec des rideaux admirablement décorés. Le manuscrit original est au couvent papiste dominicain de Eichstadt en Bavière. ou Irlandais, auteur et Moine de Kildare, on ignore ses lieux et date de naissance, même son siècle est peu certain. Dans un de ses ouvrages, la "Vie de Sainte Brigitte," il demande une prière "pro me nepote culpabili" et de ce fait tant Ware qu'Ussher ont conclu qu'il devait être neveu de Sainte Brigitte et l'ont donc classé parmi les écrivains du sixième siècle. Mais le terme "nepos" pourrait aussi s'appliquer à celui qui comme le prodigue, avait vécu dans l'exubérance et il se pourrait que Cogitosus, se rappelant quelques anciennes entorses quant à la vertu, utilise donc ce terme à son égard. Néanmoins son éditeur Vossius est convaincu que Cogitosus n'était pas neveu de Sainte Brigitte parce que dans deux ménologes généalogiques et dans lesquels étaient énumérés les noms de quatorze Saints de cette famille de Saints, le nom de Cogitosus n'apparaît pas. En fait, Cogitosus ne devrait pas être du sixième siècle parce qu'il énumère une longue succession d'Evêques et d'Abbesses à Kildare, montrant qu'il a écrit longtemps après l'époque de Sainte Brigitte qui naquit au Ciel en 525 et de Saint Conleth né au Ciel quelques années plus tôt. En outre, la description de l'Eglise de Kildare appartient à une époque bien plus tardive et l'auteur appelle Saint Conleth "Archevêque," terme non usuel dans l'Eglise en Occident avant le début du neuvième siècle. D'autre part, il décrit Kildare avant qu'il ait été pillé par les Danois en 835 et avant que les Saintes Reliques de Saint Brigitte soient 7 transférées à Down. La probabilité est donc qu'il aurait vécu et écrit la vie de Sainte Brigitte au commencement du neuvième siècle. Son travail est un panégyrique plus qu'une biographie. Il donne si peu de détails de la vie de la Sainte qu'il omet la date et l'endroit de sa naissance et la date de sa Naissance au Ciel et qu'il ne fait mention d'aucun de ses contemporains si ce n'est Saint Conleth, le premier Evêque de Kildare et Macaille de qui elle reçut le voile. Il donne les noms de ses parents mais dissimule le fait qu'elle était une enfant adultérine et que sa mère était esclave. D'autre part, il insiste avec une évidente satisfaction sur sa piété, son humilité, sa charité, son zèle pour la religion et l'estime dans lequel elle fut tenue par tous. Et il raconte longuement les nombreux Miracles qu'elle accomplit et rapporte le grand nombre de pèlerins venus à Kildare attirés par sa renommée. Dans sa volonté de lui élever un piédestal, il dit qu'elle était l'Abbesse supérieure par-dessus toutes les Abbesses d'Irlande, bien qu'à vrai dire elle ne devait gouverner seulement que celles qui suivirent sa Règle et le fait qu'elle aurait nommé l'Evêque de Kildare ne pourrait pas, bien sûr, signifier qu'elle lui aurait conféré sa juridiction. Cogitosus écrit en assez bon latin, bien meilleur que ce à quoi on s'attend pour cette époque-là et sa description de l'Eglise de Kildare avec ses décorations intérieures intéresse spécialement l'histoire de l'art et de l'architecture de l'antique Irlande. OK SAINT DEICOLA (OU DICUIL) (+7°.S) Fondateur de l'Abbaye de Bosham dans le Sussex en Angleterre, c'est de là qu'il partit rejoindre l'Abbaye de Saint Fursey à Burgcastle dans l'Anglie orientale. 11 – 18 avril SAINT JEAN L'ISAURIEN DISCIPLE DE SAINT GREGOIRE LE DECAPOLITE (+820) Originaire d'Isaurie et épris depuis sa jeunesse d'un Ardent Amour pour le Christ, il renonça à toutes les vanités de ce monde pour devenir disciple de Saint Grégoire le Décapolite. Il servit son Père Spirituel comme une Vivante Image du Seigneur puis devint un Moine exemplaire. Jean prit part aux glorieux combats de son maître pour la défense des Saintes Icônes pendant la persécution de Léon l'Isaurien. Il trouva le Repos Eternel en 820 et fut inhumé auprès de son ami Saint Joseph l'Hymnographe. ou The Monk John was born at the end of the VIII Century. At a young age he became a disciple of the Monk Gregory Dekapolites (+ c. 820, Comm. 20 November) and accepted monastic 8 tonsure from him at the Soluneia (Thessalonika) monastery. Under the guidance of this experienced teacher, the Monk John attained to high spiritual accomplishment. When the emperor Leo the Armenian (813-820) renewed the persecution against Orthodox Christians because of their veneration of holy icons, the Monk Gregory Dekapolites together with the Monk Joseph the Writer of Church-Song (+ c. 863, Comm. 4 April) and his student the Monk John set off from Soluneia to Constantinople, to muster opposition to the Iconoclast heresy. In spite of persecution, for several years Saints Gregory and John fearlessly defended Orthodoxy, and preached veneration of holy icons. After many hardships the Monk Gregory died (in about the year 820), and soon after him his faithful student John also expired to the Lord. The Monk Joseph the Song-Writer transferred the relics of Saints Gregory and John and placed them in a church of Saint Nicholas the Wonderworker. SAINT BASILE RATISHVILI DE GÉORGIE (+13°.S.) Saint Basil Ratishvili, one of the most prominent figures of the 13th-century Church, was the uncle of Catholicos Ekvtime III. He labored with the other Georgian fathers at the Iveron Monastery on Mt. Athos. Endowed with the gift of prophecy, St. Basil beheld a vision in which the Most Holy Theotokos called upon him to censure King Demetre’s impious rule. (This is actually St. Demetre the Devoted, who in his youth lived profligately but later laid down his life for his nation.) Having arrived in Georgia and been brought before the king, the God-fearing father denounced the sovereign’s uncrowned marriage [i.e., a conjugal union without the blessing of the Church]. He promised the king that if he abandoned his present way of life, he would find great happiness and success. St. Basil also condemned the ungodly ways of Georgia’s apostate feudal lords. But the king and his court disregarded the virtuous elder’s admonitions, and in response St. Basil prophesied: “A vicious enemy will kill you and your kingdom will remain without refuge. Your children will be scattered, your kingdom conquered, and all your wealth seized. Know that, according to the will of the Most Holy Theotokos, everything I have told you will come to pass unless you repent and turn from this way of life. Now I will depart from you in 9 peace.” St. Basil returned to Mt. Athos and peacefully reposed at the Iveron Monastery. His vision was fulfilled. SAINT HIÉROMARTYR PARFAIT (+ 850) Né à Cordoue à l'époque où cette ville était occupée par les Maures, Parfait fut élevé dans la communauté des Prêtres qui desservaient l'Eglise de Saint-Aciscle. Il s'appliqua d'une façon spéciale à l'étude de l'Écriture Sainte. Ordonné Prêtre, il consacra son temps à instruire et consoler les fidèles qui gémissaient sous le joug de leurs oppresseurs. Un jour, il fut retenu dans la ville par quelques Arabes qui le pressèrent de leur dire ce qu'il pensait de Jésus-Christ et de Mahomet. Il leur expliqua ce que l'Eglise enseigne sur la Divinité de Notre Sauveur, sur son office de Rédempteur du genre humain. Quant à Mahomet, il se tint sur la réserve pour ne pas les irriter. Comme ils l'engageaient à s'exprimer avec liberté sur ce point, promettant de ne pas s'en fâcher, il leur déclara que les Chrétiens regardent Mahomet comme un faux prophète puis il conclut en les exhortant à sortir de l'état de damnation dans lequel ce soi-disant prophète les avait jetés. Ils ne purent l'entendre jusqu'au bout sans se sentir intérieurement indignés mais comme ils avaient promis de ne pas s'irriter, ils se retirèrent et laissèrent Parfait retourner en paix dans sa communauté. Cependant, ils se concertèrent sur les moyens de venger l'outrage fait à leur "prophète." Estimant qu'après un laps de temps, ils n'étaient plus tenus à leur promesse, ils apostèrent des gens pour se saisir de Parfait au moment où il sortirait. Les émissaires s'emparèrent donc de la personne du Prêtre et le conduisirent devant le juge des Arabes auquel ils le présentèrent comme un blasphémateur. L'accusé fut chargé de fers et jeté dans un cachot : on le réserva pour l'immoler le jour où les mahométans célèbrent la pâque à leur manière. Parfait durant cet intervalle se prépara au martyre par la prière et le jeûne. Le jour de la fête, on le tira de son cachot pour le conduire au lieu de l'exécution. Sur le point d'expirer, il confessa de nouveau Jésus-Christ, maudit Mahomet et le Coran le 18 avril 850. Les Chrétiens enlevèrent le corps du Martyr et l'ensevelirent dans l'Eglise de Saint-Aciscle. On lui décerna les honneurs dus aux Saints. Usuard inscrivit le nom de Parfait dans son martyrologe et de là il est passé dans le martyrologe romain. SAINT MARTYR APOLLONE (OU APOLLONIUS) L'APOLOGISTE, SENATEUR (+VERS 185) 18 avril (Occident) – 23 juillet (Orient) Par Saint Jérôme, "De Viris illustribus" : http://www.abbaye-Saintbenoit. ch/Saints/jerome/002.htm : "Appolonius, homme très éloquent, a fait un livre contre Montanus et les folles prophétesses Prisca et Maxilla. Parmi une foule de particularités sur ces hérétiques, il nous apprend qu'ils remirent leur âme au Créateur par le supplice de la corde. "Prisca et Maxilla," dit-il "nient qu'elles ont accepté des présents. Or qu'elles avouent qu'on n'est pas prophète quand on reçoit des présents et j'aurai mille témoins pour leur prouver qu'elles en ont reçu. C'est à d'autres marques que les leurs qu'on reconnaît les Prophètes. Dites-moi, femmes insensées, les Prophètes se teignent-ils les cheveux? Se fardent-ils le visage? Ont-ils des habits couverts de pierres précieuses? Voit-on les Prophètes jouer aux dés? Les voit-on prêter à usure? Répondez-moi, ces choses-là sont-elles ou non permises aux Prophètes? Je me charge ensuite de vous prouver que vous les avez faites." La secte des cataphrygiens subsistait depuis quarante ans quand cet ouvrage fut écrit. Tertullien aux six livres sur l'extase qu'il composa 10 contre l'Eglise en ajouta un septième contre Apollonius dans lequel il s'efforce de défendre ce que cet auteur avait condamné. Apollonius florissait sous Commode et Sévère. D'après les Actes récemment découverts, il y eut deux audiences de cette cause sous l'empereur Commode. 1ère audience. Devant le préfet Pérennius comparut Apolone, homme craignant Dieu. Pér. - Apollone, es-tu Chrétien? Ap. - Oui, je suis Chrétien et comme tel, je révère et j'adore le Dieu Qui a créé le Ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment. Pér. - Change d'opinion, je t'en prie et jure par le génie de notre maître l'empereur Commode. Ap'. - Non, c'est impossible; je ne puis prêter le serment demandé. Mais je suis prêt à jurer par le Vrai Dieu Que je vénère l'empereur et prie pour sa majesté. Pér. - Allons, change d'opinion, sacrifie aux "dieux" et à l'image de l'empereur. Ap'., souriant. - Sur la conversion et le serment je me suis déjà expliqué. Quant au sacrifice, écoute ce que je vais dire : moi et tous les Chrétiens, nous offrons au Vrai Dieu un sacrifice spirituel. Tous les jours, nous prions le Dieu Invincible du Ciel pour Commode qui règne sur terre. Pér. conclut. – Apollone, je te donne du temps pour délibérer en toi-même au sujet de ta vie. Ainsi se termina la première audience. Trois jours se passèrent puis l'accusé fut ramené devant le tribunal de Pérennius. Dans l'assistance, il y avait une foule de sénateurs, de conseillers, d'hommes savants. On lut le procès-verbal de la première audience. 2ème audience. - Pér. - Qu'as-tu décidé, Apollone? Ap'. - De rester fidèle à Dieu comme tu l'as établi dans les Actes qui nous concernent. Pér. - Vu la décision du Sénat, je te conseille de changer d'avis, de vénérer les "dieux" que nous tous, hommes, nous vénérons et adorons, de vivre avec nous. Ap. - Je connais la décision du Sénat, Pérennius mais je suis devenu Serviteur de Dieu pour ne plus vénérer des idoles faites de main d'homme. - Il explique ensuite son refus d'adorer les idoles parce qu'il adore le Vrai Dieu du Ciel : il s'étend longuement sur la faute de ceux qui adorent des êtres sans vie, des plantes, des animaux ou des hommes. Pér. - Apollone, rappelle-toi cette décision du Sénat : "Les Chrétiens n'ont pas droit à l'existence." Ap. - Je sais mais une décision humaine ne saurait prévaloir contre une Décision de Dieu : plus on exécute de Chrétiens et plus Dieu en augmente le nombre. Je tiens à te rappeler que Dieu a décrété la mort de tous, riches et pauvres, libres et esclaves, grands et petits, sages et ignorants; après la mort, il fera subir à tous un Jugement. Il y a une différence dans la mort. Nous, Chrétiens, nous mourons tous les jours à nos passions; ainsi nous craignons moins de mourir pour Notre Dieu. Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. La fièvre ou la dysenterie peut nous emporter; moi-même je puis m'attendre à mourir ou de l'une ou de l'autre. Pér. - Ainsi, tu es bien décidé! Apollone, il te plaît de mourir! Ap'. - Il m'est agréable de vivre, Pérennius mais je ne redoute pas de mourir par amour pour la Vie Eternelle et Véritable. Pér. - Je ne sais pas ce que tu veux dire et ne comprends pas sur quel point de droit tu veux me renseigner. Ap'. - Et cependant que puis-je dire de plus? C'est à la Parole de Dieu (ou au Verbe du Seigneur) d'éclairer les yeux, il est inutile à un homme d'adresser la parole à des hommes incapables de penser comme à la lumière de luire pour des aveugles. Un philosophe cynique de l'assistance intervint alors et dit : "Apollone, tu te fais tort à toi11 même, tu t'égares, ton langage est incompréhensible." Ap. - J'ai appris à prier et non à dire des injures mais la Vérité semble une divagation à ceux qui ne veulent pas l'entendre. Pér. - Nous aussi nous savons que le Verbe du Seigneur forme l'âme et le corps du Juste qui a reconnu et appris ce qui est agréable à Dieu. Ap. - Ce Verbe du Seigneur, Notre Sauveur Qui S'est fait homme en Judée, est le Juste par excellence, Il est rempli de la Sagesse Divine, Il aime les hommes; Il nous a appris quel est le Vrai Dieu et quelle est la fin de l'homme; par Ses souffrances, Il a expié nos péchés. Il nous a enseigné à apaiser la colère, à modérer les désirs, à contenir les appétits, à chasser la mélancolie, être compatissant, accroître l'amour, attendre la récompense après la mort... Il nous a enseigné tout cela par Ses Oeuvres et par Ses Paroles; tous ceux à qui Il avait accordé quelque bienfait Lui ont rendu Gloire. Mais Il fut mis à mort par les méchants comme Il est arrivé avant lui aux Justes et aux Sages car les Justes sont pour les méchants un sujet de reproche. Nous lisons, en effet dans les Saints Livres : "Entraînons le Juste parce qu'il nous est insupportable" (Is., 3, 10, d'après les Septante). De même que des calomniateurs ont condamné Socrate, ainsi des méchants que l'envie dévorait ont condamné à mort Notre Maître et avant Lui les Prophètes qui L'avaient annoncé. Nous L'honorons avant tout parce qu'Il a enseigné d'admirables préceptes de vie. Et quand même la doctrine de l'immortalité de l'âme, du Jugement et de la Résurrection serait comme vous le croyez une erreur, nous subirions volontiers cette illusion car elle nous a appris à bien vivre et nous donne l'espoir de la vie future au moment même où nous souffrons le contraire ici-bas. Pér. - J'espérais, Apollone que tu serais revenu de cette illusion et que tu vénérerais les "dieux" avec nous. Ap'. - Et moi, j'espérais qu'en me défendant ainsi je pourrais t'amener à ouvrir les yeux de ton âme à la Vérité. Pér. - Je voudrais t'acquitter, Apollone mais j'en suis empêché par le décret de Commode. Toutefois, je te ferai traiter avec humanité dans l'exécution de la sentence capitale. Ap'. - Grâces soient rendues à Dieu pour ta sentence! Aussitôt, les bourreaux l'entraînèrent et le décapitèrent. Saint Jérôme a affirmé qu'Apollone était sénateur. On peut le croire en songeant aux progrès faits à cette époque par le Christianisme dans l'aristocratie romaine. Cependant les Actes ne lui donnent pas ce titre; ils insinuent qu'Apollone était un personnage considérable, le préfet du prétoire a pour lui des égards et fait tout ce qu'il peut pour le sauver. Les détails maintenant bien connus de ce procès montrent que l'accusation portait sur la religion seule; Apollone fut formellement condamné pour crime de Christianisme parce qu'il s'est avoué Chrétien et n'a pas voulu rétracter cet aveu en honorant les "dieux." Personnage marquant dont le martyre ne fait aucun doute, il ne fut primitivement l'objet d'aucune commémoration liturgique à Rome. C'est assez tard que l'un trouve son nom au 18 avril dans les Martyrologes d'Usuard, Adon, Notker etc d'où il est passé dans le Martyrologe roumain. Dans le Synaxaire de Constantinople (éd. Delehaye, c. 835), on lit au 23 juillet "Le combat du Saint Martyr Apollone l'Evêque de Rome." On ne connaît à Rome qu'un seul Apollone Martyr mais il ne fut pas Evêque. C'est celui dont parlent Eusèbe, Saint Jérôme etc. ou Marc-Aurèle avait persécuté la Foi chrétienne par zèle pour le paganisme. Son fils Commode qui lui succéda en 180 fut, quoique très vicieux, moins cruel envers les disciples du Sauveur; 12 il les favorisa même en considération de Marcia qu'il avait honorée du titre d'impératrice. Ce n'était pas que cette femme crût en Jésus-Christ mais elle s'intéressait à ce qu'elle croyait être une religion, cette Foi dont les maximes lui paraissaient admirables. A la faveur de ce calme, l'Eglise vit augmenter prodigieusement le nombre de ses enfants. Plusieurs personnes de haut rang dans la société se rangèrent sous les étendards de la Croix. On comptait le sénateur Apollonius parmi ceux qui avaient abjuré l'idolâtrie. Apollonius s'était distingué dans les belles-lettres et la philosophie. A peine eut-il connu la Vérité qu'il étudia avec autant de succès que d'ardeur l'Ecriture Sainte. Il vivait tranquille dans la pratique des bonnes oeuvres lorsqu'un de ses esclaves nommé Sévère l'accusa d'être Chrétien devant Pérennis, préfet du prétoire. L'esclave eut les jambes cassées et fut condamné à mort conformément à un édit de Marc-Aurèle qui avait prononcé la peine de mort contre les accusateurs des Chrétiens, quoiqu'il n'eût peint révoqué les lois portées antérieurement contre ces derniers. Pour Apollonius, le préfet l'exhorta fortement à quitter le Christianisme afin de conserver sa vie et sa fortune. Le Saint fit voir par ses réponses qu'il ne deviendrait pas apostat. Sa constance étant inébranlable, Pérennis renvoya l'affaire au sénat pour que l'accusé y rendit compte de sa Foi. Apollonius fit en plein sénat un excellent discours en faveur de la Foi chrétienne, selon le rapport d'Eusèbe qui dit avoir conservé cette apologie d'Apollonius dans son livre des anciens Martyrs. Malheureusement, cette pièce n'est pas parvenue jusqu'à nous. Nous apprenons de Saint Jérôme qui l'avait lue que l'élégance et la solidité s'y trouvaient réunies à une connaissance profonde de la littérature sacrée et profane. Saint Jérôme nous a transmis d'autres détails encore sur le sénateur Apollonius dans son livre des Ecrivains Ecclésiastiques (voir supra). Le Saint, persistant toujours en sa première résolution, fut condamné par un arrêt du sénat à être décapité. Son martyre arriva vers l'an 186. Rien de plus étrange que la jurisprudence des Romains avec les Chrétiens. On en a la preuve dans l'édit de Marc-Aurèle dont nous venons de parler et dans la réponse de Trajan à Pline le Jeune, lequel défendait de rechercher les Chrétiens et ordonnait en même temps de les condamner s'ils étaient déférés en justice pour leur religion. "Quelle inconséquence," disait Tertullien à ce sujet dans son Apologie, chapitre 2 : "D'où vient que vous êtes contraires à vous-mêmes? Si vous jugez que nous devons être punis, pourquoi n'approuvez-vous pas que l'on nous recherche? Et s'il vous semble que nous ne devons point être recherchés, pourquoi ne prononcez-vous pas notre absolution?" ("Quid temetipsum censura circumvenis? Si damnas, cur non et inquiris? Si non inquiris, cur non et absolvis?") Nous ne refuserons point à Marc-Aurèle des vertus morales et plusieurs des qualités qui font les grands princes mais avec toute sa prétendue modération, il n'aimait point les Chrétiens. Il y avait d'ailleurs dans son caractère un fonds de faiblesse qu'on a bien de la peine à concilier avec la sagesse qu'on lui attribue. Son amour pour la philosophie dégénérait en un fanatisme ridicule. Etait-il convenable pour un empereur romain d'aller dans un âge avancé avec son livre comme un écolier, écouter les leçons du philosophe Sextus? Après la victoire miraculeuse qu'il remporta sur les Quades en 174, il publia un édit en faveur des Chrétiens mais cet édit ne produisit pas tout l'effet qu'il était naturel d'en attendre. Si Commode, son fils et son successeur, ne persécuta point les Chrétiens, il les abandonna sans défense au sénat qui les haïssait. Il y eut même des empereurs naturellement pacifiques qui 13 parurent ne s'être déclarés contre le Christianisme que pour gagner l'estime du sénat, toujours fort considéré. Le but de ces observations fut de montrer qu'il y a eu des Martyrs même sous les empereurs qui passent pour n'avoir point été persécuteurs. On objecte contre la Vérité de l'histoire de Saint Apollonius qu'il n'est pas croyable que son esclave l'ait accusé. A cela nous répondons : 1° L'accusateur pouvait ignorer l'édit du prince ou du moins se persuader qu'il n'en avait rien à craindre; 2° l'espérance d'avoir la liberté ou quelque autre récompense, pouvait l'animer et l'enhardir; 3° peut-être que des païens puissants l'encourageaient et le flattaient de leur protection, au cas qu'on le poursuivit; 4° il y a toute apparence qu'il voulait faire sa cour à quelques personnes en crédit; on sait que ces sortes de gens ne sont pas toujours fâchés d'avoir des délateurs. Ce ne sont là que des conjectures mais des conjectures vraisemblables. Au reste, nous avons puisé ce que nous avons dit de Saint Apollonius dans les sources les plus sûres. Pour en revenir aux délateurs, leurs manoeuvres et leurs parjures les faisaient détester à Rome, Tacite les appelle une race d'hommes écrasée sous le poids de l'opprobre public et qu'on ne saurait assez fustiger ("genus hominum publico exitio refertum et poenis nunquam satis coercitum"). Titus, Nerva et Trajan avaient rendu contre eux des édits fort sévères et lorsqu'on exigeait de Saint Cyprien qu'il nommât les Prêtres de Carthage, il répondit que les délateurs étaient condamnés par les lois romaines. Dans le cas dont il s'agit ici, le sénat pouvait condamner Saint Apollonius, en conséquence du rescrit de Trajan à Pline le Jeune ou des anciens édits qui n'avaient point été révoqués mais il voulut encore punir l'esclave pour intimider les délateurs. D'ailleurs, les lois romaines décernaient la peine de mort contre un esclave qui accusait son maître. (Voir Cod., liv. 10, tit. 11 et les notes) Tiré de : 1. Eusèbe de Césarée, Hist. Ecc. liv. V, chap 21 : http://web.archive.org/web/20041113180955/remacle.org/bloodwolf/historiens/eusebe/index. htm ; 2. Saint Jérôme, Cal., ch. 42; 3. Tertullien, Apologétique : http://www.tertullian.org/french/apologeticum.htm SAINTS MOINES EUTHIME L'ILLUMINATEUR DE CARÉLIE ET LES VÉNÉRABLES ANTOINE ET FELIX DU MONASTÈRE SAINT-NICOLAS EN CARÉLIE (+ 1435) Les Moines Euthime, Antoine et Félix entamèrent leurs oeuvres ascétiques en terre de Carélie en l'année 1410. Le Moine Euthime fonda le Monastère Nikolaev de Carélie. Mais à peine avait-il pu construire une Eglise dédiée à Saint Nicolas et plusieurs cellules qu'en 1419 les Norvégiens descendirent sur le monastère, brûlèrent l'Eglise et tuèrent plusieurs des Moines. Le Moine Euthime recommença ses constructions. La boyarina Martha demanda les prières du monastère pour ses fils morts en 1418 (ils étaient les fils de Philip Vasilievich, défunt premier mari de Martha la posadnitsa-maieuresse de Novgorod). Explorant leurs terres, les jeunes frères périrent à la l'embouchure du Nord du fleuve Dvina et ils furent ensevelis au Monastère de Nikolaev en Carélie. Leur vie s'est distinguée par leur charité. Dans les manuscrits des Saints du Monastère de Carélie, leurs 14 noms sont repris au rang des Saints. Par-dessus les tombes des Saints frères fut construite une chapelle et en 1719 une Eglise en l'honneur de la Rencontre (Sretenie) du Seigneur. Le Moine Euthime fut glorifié pour ses travaux apostoliques par lesquels il illumina les peuples de Carélie. Il remit son âme au Seigneur en 1435 et en 1647, on retrouva ses Saintes Reliques. Il y a un office aux Moines Euthime, Antoine et Felix. La mémoire du Moine Euthime est aussi reprise au 20 janvier dans "les Iconographies originales" à cause de son homonymie avec le Moine Saint Euthyme le Grand. Saint Victor Saint Acyndius SAINTS MARTYRS VICTOR, ZOTICUS, ZENO, ACYNDIUS ET SEVERIAN DE NICOMEDIE (+303) Ils furent tous les cinq martyrisés durant le règne de l'empereur Dioclétien. Ils étaient païens jusqu'au moment où ils furent témoins des souffrances de Saint Georges le Mégalomartyr. Après avoir vu les souffrances et la bravoure de ce Glorieux Martyr et les nombreux Miracles qui étaient manifestes, ils embrassèrent la Foi chrétienne pour laquelle, eux aussi, en peu de temps souffrirent et furent couronnés de Gloire. ou The Holy Martyrs Victor, Zoticus, Acindinus, Xeno, Severian and Caesarius suffered under the emperor Diocletian (284-305). When he began a fierce persecution against Christians, one of the first to suffer was the holy GreatMartyr and Victory-Bearer George (+ 303, Comm. 23 April). Saint George's unshakable faith and bravery during the time of his suffering led many pagans to Christ. The Saints were struck with astonishment that Saint George suffered no harm from the tortuous wheel, and they declared within earshot of all, that they too did believe in Christ. By order of the judge the holy Martyrs were beheaded at Nicomedia. SAINTS BITHEUS ET GENOCUS (+6°.S.) Les Moines britanniques Bitheus et Genocus accompagnèrent Saint Finnian de Clonard Irlande où ils acquirent une réputation de Sainteté. SAINT NOUVEAU MARTYR JEAN KULIKOS LE JEUNE EN ÉPIRE (+1526) The Holy Martyr John Kulikos was born in the Greek district of Epirus, in the city of Ianina. His parents were pious, but he was orphaned at an early age, and he set off to Constantinople. 15 Of the means left him by his parents, he built a small stall in the city bazaar and was occupied with trade. He loved to work, he honourably filled all his orders, and his business was successful. But the soul of the Saint yearned not for earthly blessing, but for the Kingdom of Heaven. Saint John lived during difficult times. Constantinople was under the dominion of the Turks, and Christians were subjected to oppressions. Many a Christian tradesman and merchant went over to Mahometanism. Saint John reproached them for their betrayal of Christ and he sustained also the unwavering in their faith. The apostates were thus filled with hatred towards Saint John and they desired his ruin. The Saint knew this, but was not afraid: in his soul grew the yearning to suffer for the faith in Christ. On Great Friday he went to his spiritual father and asked blessing for the deed of martyrdom. The priest counselled the youth to examine himself and to prepare himself for the deed by fasting and prayer, so that at the time of torture he would not abjure Christ. Saint John prayed ardently to the Lord to strengthen his powers. At night on Great Saturday he saw himself in a dream, standing in a fiery furnace and singing praise to the Lord. Interpreting this vision as an indication to go to martyrdom, Saint John received the Holy Mysteries and asked of the priest blessing to enter into the act of martyrdom. When Saint John arrived at the market vexed tradesmen there began to reproach him that he had promised to renounced Christ, but that he was not fulfilling his given word. In answer to this the Martyr in earshot of all declared, that he was a Christian and had never renounced nor would he ever renounce Christ. Then the envious had him arrested. The judge tried to persuade Saint John to go over to Mahometanism, since he esteemed him as a skilled and respected master-craftsman. But the Martyr steadfastly confessed himself a Christian. Over the course of several days they wearied him with hunger and thirst, and beat him without mercy. They sentenced the Martyr to burning in a bon-fire. Saint John met his sentence with joy. When they led him to the blazing bon-fire, he went boldly into the very midst of the flames. The torturers, seeing that Saint John was readied to be burnt in the bon-fire, pulled him out and beheaded him with the sword (+ 1526). They then threw the head and body of the Martyr into the bon-fire. Christians gathered up the bones of the Martyr which remained from the fire, and reverently they transferred them to the cathedral church. SAINT ABBE LASERIAN (OU LAISREN, MOLAISSE, LAMLISS OU MOLIOS) DE LEIGHLIN L'EVEQUE ET CONFESSEUR (+ 639) Né en Irlande et né au Ciel le 18 avril vers 639, il est probablement identique à Saint Lamliss. Saint Laserian était le petit-fils du Roi Aidan d'Ecosse, le neveu de Saint Blane et le fils de Cairel et Blitha. Ce noble couple d'Ulster confia l'éducation de leur précieux fils à Saint Murin à Iona. Le préfixe celte pour marquer son nom le fait devenir Molaise et avec la prononciation locale en Ecosse, ça devient Molios. On rapporte qu'il aurait voyagé à Rome où il aurait été ordonné Prêtre par Saint Grégoire le Grand. Retournant en Irlande, il amena avec lui une nouvelle édition des Saintes Ecritures et les Règles en usage dans l'Eglise romaine concernant la date de Pâque. Il s'installa près de l'Abbaye de Saint Goban à Carlow, construisit une cellule et des disciples 16 se rassemblèrent autour de lui. Il succéda à Goban comme Abbé du Monastère de Leighlin et on le dit avoir fondé Inishmurray au Comté de Sligo. Au Concile de mars 630, tenu à White Fields (Concile de Magh Ailbhe), Cummian de Clonfert et les autres ont recommandé l'abandon de la méthode irlandaise de calcul de Pâque pour se rattacher à la formulation de Nicée. En raison de l'opposition d'illustres Saints comme Munnu, une délégation fut envoyée à Rome avec Laserian à sa tête pour examiner la question plus en profondeur. Suite au rapport de la délégation, toute Irlande adopta la nouvelle datation pour Pâque en 633 sauf les monastères de Saint Columba. La décision finale d'adopter le calcul nicéen pour toute l'Angleterre sera prise au Concile de Whitby quelques trente ans plus tard. Un autre résultat à ce voyage fut la consécration épiscopale de Laserian soit comme Evêque régionaire, soit comme Evêque de Leighlin (ceci est encore discuté) et sa nomination comme légat pour l'Irlande par le Pape Honorius I de Rome. Laserian revint en Irlande avec des Saintes Reliques de Saint Aidan de Ferns. Au onzième siècle, un reliquaire fut réalisé pour elles, ouvrage complexe avec des inserts de verre bleu et d'émaux multicolores. Stokes rapporte les détails de la beauté des pièces restantes exposées à présent au Musée National : "Des vingt et un Saints qui y étaient arrangés originellement sur trois rangs, onze figures et trois paires de pieds subsistent. Trois Moniales en habit avec leurs cheveux pendant en longues boucles. Huit figures masculines de tenue et posture variées dont une avec une épée et un se tenant en peine avec sa joue reposant sur sa main." La dévotion envers lui est la plus forte à Inishmurray où il y a d'importantes ruines monastiques et plusieurs stations de prière. Il est aussi vénéré en Ecosse où une caverneermitage portant son nom existe sur l'Île Sainte de Lamlash Bay au large d'Arran. A Old Leighlin, se trouve toujours sa source et sa Croix mais ceux-ci sont les seuls restes de son monastère. Sur l'Île Sainte de la Baie de Lamlash, à Arran, il y a une caverne que l'on pense avoir été l'ermitage du Saint et marquée de nombreuses Croix de pèlerins. ou Lasérian ou Molios ou Molassus, descendant d'Edamm le roi d'Écosse par sa mère Gemma, naquit en Irlande où ses parents avaient été exilés. Conduit par sa mère en Écosse alors qu'il était jeune encore, il revint en Irlande dans un âge plus avancé, embrassa la vie monastique sous la direction de Fintan surnommé Munnu, lequel avait été disciple de Saint Colomban à Hy (ou Iona). L'auteur de la vie de Lasérian ne dit pas combien de temps ce Saint Homme passa avec Fintan. Il vécut ensuite dans le Désert avant de se rendre à Rome. Saint Grégoire le Grand qui vit Lasérian vers 598 s'attacha à lui et le renvoya évangéliser son pays natal. Durant un second séjour qu'il fit à Rome, Lasérian fut sacré Evêque par le Pape Honorius I qui en fit son légat en Irlande et qui le chargea de mettre un terme à la question touchant la célébration de Pâque conformément à l'usage romain. Lasérian s’endormit dans le Christ en 639; sa fête est au 18 avril. On trouve son nom à cette date dans les martyrologes d'Irlande. Il ne faut pas le confondre avec un autre Lasérian ou Molassius honoré le 12 septembre. SAINTE WITHBURGE (OU WITHBURGE, WITBURH) DE DEREHAM, VIERGE (+743) 17 mars (repos) – 18 avril – 8 juillet (translation) 17 Sainte Withburge était la plus jeune fille du Roi Arma d'Anglie orientale. Envoyée avec sa nourrice à Holkham dans le Norfolk, elle y apprit que son père était mort sur-le-champ de bataille, l'an 654. Elle résolut de se retirer dans un cloître et de consacrer à Dieu sa Virginité; elle choisit pour asile, en attendant, une modeste portion du domaine paternel à Dereham dans le Norfolk. Réduite à un état de grande pauvreté, elle n'avait que du pain sec à donner aux ouvriers qui construisaient sa future demeure. Un jour après avoir longtemps invoqué la Sainte Mère de Dieu, on l'avertit que deux biches aux mamelles pleines de lait venaient se désaltérer au ruisseau voisin. Elle envoya traire ces biches qui non seulement se laissèrent faire ce jour-là mais revinrent les jours suivants à la même place et fournirent ainsi une ration de lait suffisante pour la communauté et les ouvriers. Le prévôt du domaine royal, homme sauvage et pervers, entreprit de faire la chasse à ces biches mais il trouva la mort dans sa tentative. Le Départ pour la Jérusalem Céleste ne permit pas à Withburge d'achever son monastère (+ 683). Son corps, inhumé dans cette humble solitude, fut retrouvé cinquante ans plus tard et transféré dans l'église que Withburge avait fait construire. En 974, l'Abbé Brithnoth d'Ely parvint à emporter les Précieuses Reliques que les habitants de Dereham auraient voulu conserver. Il les réunit ainsi à celles des soeurs de Withburge dans l'Abbaye d'Ely ou Endormie un 17 mars vers 743, on la célèbre le 18 avril à Cambridge et aussi le 17 mars ailleurs. Elle était la plus jeune des filles du Roi Anna des Angles orientaux. Comme ses Saintes soeurs, elle se dévoua au Service Divin et mena une austère vie de solitude plusieurs années durant à Holkham, près de la côte dans le Norfolk où l'on bâtit par la suite une église qu'on lui dédia. Après le Dépar de son père, elle changea sa demeure pour East Dereham, à présent une bourgade dans le Norfolk mais à l'époque un obscur lieu de retraite. Withburge y rassembla quelques Dévotes et Vierges et posa les fondations d'une église et d'un couvent mais ne vécut pas assez longtemps pour achever les constructions. Son corps fut enseveli dans le cimetière d'East Dereham et cinquante ans plus tard, il fut trouvé incorrompu et transféré à l'église. En 974 avec des soldats et sous le couvert de la nuit mais avec la bénédiction du Roi Edgar et de Saint Ethelwold, l'Abbé Brithnoth d'Ely les emporta à Ely. Ils mirent le corps sur un chariot, allèrent vingt miles vers la rivière Brandun et continuèrent leur voyage par bateau, à la grande consternation des hommes de Dereham qui les avaient poursuivis par terre et ne purent qu'observer impuissant leur trésor s'éloigner sur les eaux. A Ely, Brithnoth déposa les Précieuses Reliques de Withburge près des corps de ses deux soeurs. En 1102, les Saintes Reliques de Withburge furent déplacées par les papistes dans une nouvelle partie de l'église. En 1106, les Précieux Restes des quatre Saints furent transférés dans la nouvelle église et placés près du maître-Autel. Les corps des Saintes Sexburge et Ermenilde étaient réduits en poussière, sauf les ossements. Celui de Sainte Etheldrede était entier et celui de Sainte Withburge n'était pas seulement intact mais aussi frais et les membres encore flexibles. Le lieu où Sainte Withburge fut ensevelie pour la première fois dans le cimetière de Dereham, vit une fontaine d'eau claire jaillir lorsqu'on leva son corps de terre pour la première fois : on l'appelle encore de nos jours la fontaine de Sainte Withburge. L'église à Holkham est dédiée en son honneur. 18 SAINT ÉVÊQUE CÔSME DE CHALCÉDOINE, CONFESSEUR ET SAINT MOINE AUXENCE, SON COMPAGNON (+9°.S.) Sainted Kozma, Bishop of Chalcedon, and his companion the Monk Auxentios, lived during the IX Century, at a time when the Iconoclasts oppressed the adherents of Orthodoxy. Saint Kozma while still in his youth had withdrawn to a monastery and accepted monastic tonsure. Afterwards he was ordained to the dignity of bishop of Chalcedon and he zealously defended the Orthodox faith against the Iconoclast heretics. The Monk Auxentios was an helper to the Saint in this struggle. The Iconoclasts tried in manifold ways to sway the Saint over to their side, but he remained faithful to Orthodoxy to the very end. Saint Kozma did not obey the decree of the emperor Leo the Armenian (813-820) about the discarding of holy icons from the churches. For this he was expelled from his cathedra-seat and exiled to prison. When the Saint returned from exile, he continued with Saint Auxentios to defend the veneration of holy icons. At the mitigation of the persecution, Saint Kozma was weak in body, but remained all the more strong in spirit. Sainted Kozma (+ c. 815-820) and the Monk Auxentios to their very end steadfastly preserved the Orthodox faith. SAINT URSMER DE LOBBES EN BELGIQUE (+713) 18 – 19 avril Le Saint Abbé-Evêque Ursmer de Lobbes et l'Apôtre de Belgique est né à Floyon près d'Avesnes le 27 juillet 644 ou 645. Il fut disciple de Saint Amand qui naquit près de Nantes. Il conquit la Fagne, la Thiérache et une grande partie de la Flandre : Thaumaturge pendant de longs siècles, ses Miracles attirèrent autour de son tombeau Rois, Princes autant que gens du bon peuple. Il fit construire des chapelles dont la plus célèbre est celle de Fontenelle, au lieu même de sa naissance. A sa prière une fontaine jaillit de terre à Fontenelle qui devint le terme d'un pèlerinage pour la guérison des fièvres. Près de Binche à Vellereille-les-Brayeux, une chapelle fut construite sur le chemin qu'il suivait quand il se rendait aux Estinnes à la cour de Pépin. Moine à l'Abbaye de Saint-Pierre à Lobbes, il en devint l'Abbé en 690. En 691 à Rome, il est consacré Evêque régionnaire pour la Thierache, la Fagne et la Flandre et il reçoit du Pape Sergius une Précieuse Relique du Saint Apôtre Pierre. Il s’endormit à Lobbes le 18 avril 713. Avant sa Naissance au Ciel, il nomma avec le consentement des Moines, Saint Ermin pour successeur. ou Ursmer ou Ursmar naquit à Floyon près d'Avesnes le 27 juillet 644. Des faits merveilleux, paraît-il, précédèrent sa naissance et firent présager sa Sainteté future. De fait l'enfant grandit et parut doué d'une piété et sagesse remarquables. Saint Amand fut charmé des brillantes qualités d'Ursmer, l'admit au nombre de ses disciples et lui donna l'Onction sacerdotale en 670. Il lui confia la mission d'évangéliser les habitants de La Fagne et de la Thiérache. Le succès d'Ursmer fut immense; cet Apôtre travailla efficacement à extirper les anciennes superstitions et pratiques du paganisme en ces contrées; il fonda plusieurs oratoires où les nouveaux convertis se retiraient pour pratiquer en commun des exercices de piété. Landelin, fondateur de Lobbes et de divers autres monastères, choisit une retraite dans le voisinage de l'Abbaye de Crespin et sa détermination amena le relâchement dans son Abbaye de Lobbes. Pour y remédier, le Comte Hidulphe qui en était le Protecteur fit appel à Ursmer dont la réputation de Sainteté était parvenue jusqu'à lui. Il fallut l'intervention de Pépin d'Herstal pour vaincre la modestie et l'humilité du Missionnaire et lui faire accepter la direction de Lobbes. 19 L'Abbé Ursmer donna ses soins paternels au progrès spirituel de sa communauté et prit en même temps de sages mesures pour en assurer la prospérité matérielle. Les biens qui lui restèrent après la distribution d'abondantes aumônes, furent employés à doter l'abbaye et à terminer les constructions commencées par son prédécesseur. En même temps, Ursmer songeait à convertir les peuples de la Ménapie et de la Morinie. Il alla puiser de nouvelles forces dans un pèlerinage à Rome, visita pieusement le tombeau des Saints Apôtres, présenta au Pape Sergius I les lettres de Pépin d'Herstal dans lesquelles ce Prince sollicitait l'épiscopat pour l'Abbé de Lobbes. L'Evêque de Rome sacra lui-même l'Evêque Ursmer et lui conféra des pouvoirs très étendus en même temps, il lui fit don d'une Précieuse Relique du Saint Apôtre Pierre enchâssée dans un bras d'argent. Au retour de son voyage, Ursmer voulut consacrer son Eglise abbatiale (16 août 697). L'année suivante, il érigea l'Eglise supérieure qu'il plaça sous l'invocation de la Mère de Dieu et il y établit des clercs pour célébrer les Divins Offices. Il ne cessa point de parcourir les vastes territoires soumis à sa juridiction et pénétra jusqu'en Flandre dont il est considéré comme l'un des Saints Apôtres. Au cours de ses missions évangéliques, un puissant seigneur nommé Aldo lui fit donation du domaine d'Oudenbourg à trois lieues de Bruges. Ursmer érigea sur ce domaine une Eglise qu'il dota de biens considérables pour y assurer la célébration des Saints Offices; il reçut encore la villa de Segelsem où l'on bâtit plus tard une Eglise sous la dédicace de Saint Ursmer. Rentré à Lobbes, le zélé missionnaire donna tous ses soins à sa communauté; il l'édifia par ses travaux et les exemples de sa vie. Son régime tenait du Miracle; il ne buvait que de l'eau, ne mangeait ni chair ni poisson. De violents maux de dents dont il eut à souffrir pendant plus de neuf années l'obligèrent à se nourrir de bouillie. Cependant il avait toujours un visage rayonnant de joie; personne ne fut doué à ce point d'une telle et de cette indulgence qui captivent les esprits et les coeurs. Anson, son premier biographe, le dépeint comme un maître habile dans les Saintes Ecritures, un fondateur de couvents, un vrai pasteur de l'Eglise, un gardien des âmes, le père des veuves et des orphelins et le libérateur des captifs. Dix-huit mois plus tard et peu avant son Départ Céleste, Ursmer se déchargea sur son disciple Ermin des fonctions abbatiales et le 18 avril 713, il remit doucement son âme au Seigneur. Son corps fut inhumé le lendemain dans l'Eglise dite de la Colline mais les Miracles nombreux opérés sur sa tombe le firent lever de terre et exposer à la vénération des fidèles. Cette cérémonie eut lieu le 26 mars 823 et fut célébrée par l'Abbé Fulrade de Lobbes, en présence l'Evêque de Folcuin de Thérouanne. En 1409, les Saintes Reliques furent transférées à Binche en Hainaut par les papistes. Au 18 avril, la Naissance Céleste d'Ursmer fut inscrite dans le martyrologe d'Adon. De même on la trouve mentionnée dans un martyrologe de Fulda du dixième siècle. Usuard a reporté cette mention au 19 avril, date de l'inhumation et il fut suivi par le rédacteur du martyrologe romain. Le nom de ce Saint Abbé-Evêque a toujours été en grande vénération. Son culte se perpétue de nos jours parmi les populations de la province du Hainaut et dans le département de l'Aisne. On trouve sa fête dans les nouveaux propres de Cambrai et de Soissons. Il y a un pèlerinage fréquenté dans une chapelle que l'ancienne Abbaye de Liessies avait fait ériger en son honneur à Fontenelle près de Floyon, village où naquit Saint Ursmer. Cette chapelle tire son nom d'une fontaine, dite Fontaine de Saint Ursmer; les eaux en sont très salutaires. On prétend qu'elles fortifient les enfants dont les reins sont faibles ou qui sont attaqués de diverses maladies. A Floyon, il y a aussi une chapelle de Saint Ursmer, bâtie à ce que l'on croit sur l'emplacement de l'endroit où il naquit. On s'y rend en pèlerinage le 18 avril pour conjurer les fièvres. On a attribué à l'intercession du Saint la déroute des Magyars qui à la fin du dixième siècle s'étaient avancés jusqu'à la Meuse. Aussi le représente-t-on apparaissant au-dessus de troupes de cavalerie. A l'approche des envahisseurs, 20 habitants et Moines s'étaient écriés : "Saint Ursmer, secoure-nous!" Aussitôt une pluie d'orage vint jeter la panique dans les rangs de l'armée et la fit rétrograder. Tropaire de Saint Ursmer ton 3 Saint Pontife, ayant trouvé Céleste Vie, De la Grâce tu devins l'urne justement, Sanctionnant par tes paroles et par ta vie ton Ministère Divin et tu officias comme un Ange pour le Créateur. Joyau de l'Eglise, Illustre Père Ursmer, Illuminateur de Lobbes et d'Oudenburg, intercède pour nous auprès du Christ Notre Dieu. St Cosmas le Confesseur l'Evêque de Chalcédoine-St Euthyme le Thaumaturge- Ste Anastasie la Thaumaturge- St Jean de Joannina, tailleur de profession, Martyr par la main des Musulmans (1526). - St Jean Koulikas- St Père Euthyme, illuminateur de la Carélie et de la Finlande (1435) et Sts Antoine et Félix, pieux jeunes gens originaires de Novgorod, morts noyés dans la Mer Blanche et inhumés au monastère de St Euthyme. -St Calocer , Martyr à Brescia en Lombardie sous Adrien (119). - St Apollonius l'Apologiste; sénateur romain dénoncé par un de ses esclaves, il fit une apologie de la vraie foi lors de son procès devant le Sénat et mourut Martyr sous Commode (186 ou 190). - St Venustien, proconsul, Martyr à Todi en Ombrie (311). - St Kedverin l'Evêque du Léon en Bretagne (VIe siècle). -St Eusebe l'Evêque et patron de Fano en Ombrie (503). -St Ursmer, disciple de St Amand de Maëstricht, prêtre missionnaire en Thiérache et en Fagne puis évêque-abbé de Lobbes en Hainaut (713). -St Naucrace, moine du Stoudion, confesseur des Stes Icônes (848). -St Parfait, prêtre, Martyr à Cordoue en Andalousie par la main des Musulmans (850). -St Basile Ratichvili (XIIIe siècle). -St Cyril VI le Patriarche oecuménique de Constantinople (1813- 1818), Martyr à Andrinople par la main des Musulmans (1821). -St Bessarion, prêtre, Martyr par la main des Communistes (Russie 1918). -St Basile Derjavine, prêtre, Martyr (Russie 1930). -St Michel, prêtre, confesseur sous le régime soviétique (1935).-St Nicolas, prêtre, Martyr (Russie 1937). L'Icône de la Mère de Dieu "de Maxime" ("Maximovskaya") peinte à Vladimir en 1299. 21 L'ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU MAXIMOV The Maximovsk Icon of the Mother of God was written in the year 1299 through a vision to Sainted Maxim, Metropolitan of Vladimir (+ 1305, Comm. 6 December). On it is depicted the Mother of God in full stature with the Praeternal Christ-Child, and with Metropolitan Maxim on his knees accepting the hierarch's omophor. The icon was written in memory of the appearance of the Mother of God to Saint Maxim, when he arrived in Vladimir from Kiev. In the vision, the Mother of God entrusted to him the omophor with the words: "My servant Maxim, it is good that thou hast come to visit My city. Take this omophor and shepherd thou the flock in My city." When the Saint awoke, in his hands lay the omophor. The appearance of the Mother of God was a signal of the Heavenly blessing of the metropolitanate from Kiev to Vladimir. The omophor, bestown by the Mother of God, was preserved at the Uspenie 22 (Dormition) cathedral in Vladimir for 112 years. In the year 1412, during an incursion of the Tatars, the omophor was hidden by the cathedral doorsman Patrikii, martyred by the Tatars. Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour REFLEXION - Dans un des écrits sur le martyre des Chrétiens durant le règne de l'empereur Sapor de Perse, on lit : "Les épées s'émoussèrent, les porteurs d'épée tombèrent et les fabriquant d'épées se fatiguèrent mais la Croix est élevée encore plus haut et ruisselante du sang des Martyrs du Christ." Combien et combien de fois est-ce que les persécuteurs des Chrétiens se sont imaginé avec une confiance excessive qu'ils en étaient quittes à jamais du Christianisme? Fondamentalement, leurs vies se sont terminées pendant que le Christianisme a toujours continué à se régénérer de lui-même et à refleurir à nouveau. Malgré cela, même au regard cette expérience, certains de nos contemporains pensent que la Foi chrétienne peut être déracinée de force. Mais ils ne disent pas par quel moyen. Ils oublient que tous les moyens ont déjà été tentés et tous vainement. Avec raison, Tertullien s'écrie aux païens : "C'est en vain que vous gaspillez notre sang car le sang des Martyrs, c'est la semence du Christianisme." CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ Ressuscité : 1. Comment Sa Résurrection a apporté une joie inexprimable à ceux qui L'aimaient; 2. Comment Sa Résurrection a apporté une amertume inexprimable à ceux qui Le haïssaient; 3. Comment lors de Sa Dernière Venue (Deuxième Avènement) dans le monde dans la Gloire et la Puissance, cela provoquera parmi les divers peuples divers sentiments : soit la joie, soit l'amertume. HOMELIE - A propos du témoignage de témoins fiables. "Mais nous avons été témoins oculaires de Sa puissante gloire." (2 Pierre 1,16). Lorsque les Saints Apôtres parlent de la Glorieuse Résurrection du Seigneur, ils parlent de manière plurielle. Car chacun d'entre eux donne son témoignage et le témoignage de ses autres compagnons. Ansi le Saint Apôtre Pierre écrit : "Car ce n'est pas en suivant des fables sophistiquées que nous vous avons fait connaître la puissance et l'Avènement de notre Seigneur Jésus-Christ mais après avoir été témoins oculaires de sa majesté." (2 Pierre 1,16). Nathaniel ne voulut pas croire uniquement en entendant. C'est pourquoi le Saint Apôtre Philippe invita Nathanaël en disant "Viens et vois!" (Saint Jean 1,46). Nathanaël vint, vit et crût. Ainsi en fut-il avec les autres Saints Apôtres jusqu'à ce qu'ils aient approché du Christ, entendu et jusqu'à ce qu'ils aient vu, ils ne voulurent pas croire. Les fables sophistiquées n'ont pas attiré les Saints Apôtres. Leurs saines pensées naturelles cherchaient des faits visibles, pas des mythes. Ô mes frères, notre Foi est bien établie et prouvée. Le Chemin de Dieu est bien proclamé dans le monde. Personne n'a besoin de douter. La Résurrection du Christ est bien attestée. Personne n'a besoin de désespérer. Le doute et le désespoir sont deux vers qui sont nés de la larve de la mouche dans le fruit du péché. Celui qui ne pèche pas verra clairement le Chemin de Dieu proclamé dans le monde et clairement reconnaîtra la Résurrection du Christ. Ô Seigneur Ressuscité, renforce-nous par la Puissance de Ton Saint Esprit afin que nous ne péchions plus et que nous ne soyons plus aveuglés face à Ton Chemin dans ce monde et face à Ta Glorieuse Résurrection. 23 A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire