mercredi 16 mai 2012

Vie de Sainte Glaphyre et autres Vies de Saints.

26 avril – 9 mai 2012 Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Mi-Pentecôte FÊTE DE LA MI-PENTECÔTE Au milieu de la fête, le Christ enseignait au milieu des docteurs qui voulaient L'empoigner. Nous célébrons cette fête en l'honneur des deux solennités, celle de Pâque et celle de la Pentecôte unies et liées l'une à l'autre. Cela s'est passé de la façon suivante : après que le Christ eut accompli l'extraordinaire Miracle en faveur du Paralytique, les Juifs scandalisés 2 qu'Il ait été opéré un jour de sabbat cherchaient à Le faire mourir. Il S'enfuit donc en Galilée et Se trouvant dans cette région montagneuse, Il accomplit le Miracle des cinq pains et des deux poissons dont Il nourrit cinq mille personnes sans compter femmes et enfants. Après cela, durant la Scénopégie (la grande fête juive des Tabernacles*), Il monta vers Jérusalem, cheminant en secret. Alors qu'on était au milieu de la fête, Il monta au Temple pour enseigner et tous étaient dans l'admiration à cause de Son Enseignement. Remplis de jalousie, ils dirent de Lui : "Comment connaît-Il les Ecritures sans avoir étudié?" Or, étant le nouvel Adam, Il a les connaissances du premier rempli de toute sagesse et de plus Il est Dieu. Tout le monde chuchotait, prêt à s'élancer pour le faire mourir. * Sukkot (ou les Tabernacles) : c'est la fête de la moisson. On remercie Dieu pour Sa Bonté envers les Hébreux pendant leurs quarante années d'errance entre l’Egypte et la terre d’Israël. C’est la fête des Tentes (ou des Tabernacles ou des Cabanes). Elle commémore le séjour du peuple hébreu dans le désert et dure sept jours. On construit symboliquement une cabane en plein air; on y prend ses repas. La semaine se termine par la fête de la clôture et de la réjouissance de la Loi. On promène dans la synagogue les rouleaux de la Loi. Le Tabernacle originel est la tente qui abritait l'Arche d'alliance à l'époque de Moïse. Les termes hébreux pour le désigner sont mishkan ( ןכשמ ) c'est-à-dire la Demeure ou Tente d'Assignation (de Rencontre) ( דעומ להוא ). C'était un lieu de culte mobile pour les Hébreux depuis le temps de la sortie d'Égypte puis de la conquête du pays de Canaan relatée dans le Livre des Juges jusqu'à ce que ses éléments fassent partie du Temple de Salomon aux alentours du dixième siècle avant NSJC. Le mot français "tabernacle" est dérivé du latin tabernaculum signifiant "tente, hutte." Tabernaculum est une forme diminutive de taberna, "taverne." Le mot Sanctuaire ainsi que "tente de la rencontre" s'appliquent également au Tabernacle. Leur reprochant de Le quereller pour une question de sabbat, le Christ leur dit : "Pourquoi cherchez-vous à Me tuer?" On lui répondit : "Un démon Te possède! Qui cherche à Te tuer?" Alors Il s'explique sur ce qui vient d'arriver : "Si vous combattez pour la Loi, pourquoi vous irriter contre Moi du fait que J'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat, Moïse luimême stipulant qu'on peut violer le sabbat lorsqu'il s'agit de la circoncision." Il leur donne ensuite de nombreuses explications à ce sujet et leur montre que Lui-même est l'Auteur de la Loi et l'Egal du Père et cela, Il l'affirme surtout le dernier, le grand jour de la fête. Alors ils essaient de Le lapider mais leurs pierres ne Le touchent pas du tout. Et lorsqu'Il S'en va, Il rencontre l'Aveugle de naissance et lui rend la vue. Il faut savoir que chez les Juifs il y a trois grandes fêtes. La première est la Pâque célébrée le premier mois en souvenir du passage de la mer Rouge. La deuxième, c'est la Pentecôte qui commémore le temps passé au Désert après la traversée de la mer Rouge. Car ils passèrent cinquante jours dans le Désert avant de recevoir la Loi de Moïse. Cela s'explique aussi par le chiffre sept qui est en honneur chez eux. La troisième fête, c'est la Scénopégie, en souvenir de la tente contemplée dans la nuée de la montagne par Moïse et qu'il fit installer par l'architecte Béséléel. On la célèbre pendant sept jours pour rappeler la récolte des fruits et le séjour au Désert. Ainsi donc alors qu'on célébrait cette fête, Jésus-Christ S'étant levé, haussa la voix pour dire : "Celui qui a soif qu'il vienne à Moi et qu'il boive!" Par cet Enseignement, le Christ montre qu'Il est le Messie, Lui Qui est le Médiateur, Celui Qui nous réconcilie avec Son Père Eternel. C'est pourquoi en célébrant la présente festivité et en lui donnant le nom de Mi-Pentecôte, nous rendons hommage à la Messianité du Christ et soulignons la valeur des deux grandes Fêtes l'une relativement à l'autre. C'est aussi la raison pour laquelle on célèbre après la Mi-Pentecôte la Fête de la Samaritaine car elle parle abondamment de la Messianité du Christ ainsi que de l'eau et de la soif comme ici. Par contre dans l'Evangile de Jean, c'est la guérison de l'Aveugle-né qui vient tout de suite après et non la Samaritaine dont il a été question plus haut. 3 L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DE MOZDOK 21 avril – Mi-Pentecôte – 15 août L'Icône de la Mère de Dieu de Mozdok est une copie de l'Iverskaïa envoyée au treizième siècle par la Sainte Impératrice Thamar comme présent aux Chrétiens nouvellement illuminés en Christ du village ossète de Mar'yam-Kadu. En 1768, cette Icône apparut de manière remarquable sur les rives du Terek non loin de Mozdok. L'Evêque Gaii édifia une chapelle pour l'Icône mais c'est en 1796-1767 que l'on érigea à la place de la chapelle une Eglise en l'honneur de la Dormition de la Sainte Mère de Dieu au long de laquelle fut fondé un monastère de Moniales (aboli en même temps que le diocèse de Mozdok en 1799). A la fin du dix-neuvième siècle, les habitants de Mozdok reconstruisirent une splendide Eglise en l'honneur de l'Icône de la Mère de Dieu de Mozdok-d'Ibérie. C'est de manière répétée que la Mère de Dieu répond promptement aux demandes des croyants à travers Sa Sainte Icône. Lecture de l’Epître Actes XIV : 6-18 14.6 Paul et Barnabas, en ayant eu connaissance, se réfugièrent dans les villes de la Lycaonie, à Lystre et à Derbe, et dans la contrée d'alentour. 14.7 Et ils y annoncèrent la bonne nouvelle. 14.8 A Lystre, se tenait assis un homme impotent des pieds, boiteux de naissance, et qui n'avait jamais marché. 14.9 Il écoutait parler Paul. Et Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu'il avait la foi pour être guéri, 14.10 dit d'une voix forte: Lève-toi droit sur tes pieds. Et il se leva d'un bond et marcha. 14.11 A la vue de ce que Paul avait fait, la foule éleva la voix, et dit en langue lycaonienne: Les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous. 14.12 Ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c'était lui qui portait la parole. 14.13 Le prêtre de Jupiter, dont le temple était à l'entrée de la ville, amena des taureaux avec des bandelettes vers les portes, et voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice. 14.14 Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements, et se précipitèrent au milieu de la foule, 14.15 en s'écriant: O hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte? Nous aussi, 4 nous sommes des hommes de la même nature que vous; et, vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve. 14.16 Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, 14.17 quoiqu'il n'ait cessé de rendre témoignage de ce qu'il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos coeurs de joie. 14.18 A peine purent-ils, par ces paroles, empêcher la foule de leur offrir un sacrifice. Lecture de l’Evangile Jean VII : 14-30 7.14 Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait. 7.15 Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n'a point étudié? 7.16 Jésus leur répondit: Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé. 7.17 Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. 7.18 Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai, et il n'y a point d'injustice en lui. 7.19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi? Et nul de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir? 7.20 La foule répondit: Tu as un démon. Qui est-ce qui cherche à te faire mourir? 7.21 Jésus leur répondit: J'ai fait une oeuvre, et vous en êtes tous étonnés. 7.22 Moïse vous a donné la circoncision, -non qu'elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches, -et vous circoncisez un homme le jour du sabbat. 7.23 Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat? 7.24 Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice. 7.25 Quelques habitants de Jérusalem disaient: N'est-ce pas là celui qu'ils cherchent à faire mourir? 7.26 Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien! Est-ce que vraiment les chefs auraient reconnu qu'il est le Christ? 7.27 Cependant celui-ci, nous savons d'où il est; mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est. 7.28 Et Jésus, enseignant dans le temple, s'écria: Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis! Je ne suis pas venu de moi-même: mais celui qui m'a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas. 7.29 Moi, je le connais; car je viens de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. 7.30 Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. Cycle fixe : Commémorations SAINT MARTYR ARSENE, ESCLAVE DE SAINT SOUSNYOUS En ce jour Saint Arsène, esclave de Saint Sousnyous, fut martyrisé. Lorsque l'empereur Dioclétien torturait Saint Sousnyous, le père de Saint Sousnyous dit à l'empereur que Sousnyous avait un esclave dont le nom était Arsène et qu'il adorait le Christ et dénonçait le culte des idoles. L'empereur se fit amener l'esclave et le questionna sur sa croyance. Arsène confessa la Divinité du Seigneur Christ, en profita pour admonester l'empereur pour qu'il quitte le culte des idoles et insista pour qu'il adore le Vrai Dieu. L'empereur devint furieux et ordonna de le faire décapiter devant son maître; c'est ainsi qu'il reçut la Couronne du martyre. SAINT EVEQUE EMMON DE SENS (+ 675) De ce Prélat, on possède deux privilèges de 660 : l'un en faveur de Sainte-Colombe, l`autre en faveur de Saint-Pierre-le-Vif. En 668, il donna l'hospitalité au Moine Adrien qui se rendait en Angleterre avec l'Archevêque Théodore, futur Archevêque de Canterbury. Il fut inhumé dans l'Abbaye de Saint-Pierre le Vif où l'on célébrait autrefois sa fête en ce jour. 658-675 5 28 mars (martyre) - 26 avril – 30 avril (invention) SAINT HIEROMARTYR BASILE L'EVEQUE D'AMASEA ET SAINTE VERTUEUSE ET VIERGE GLAPHYRE (+322) Il vécut au début du quatrième siècle dans la ville d'Amaseia dans le Pont. Il encouragea et réconforta les Chrétiens souffrant les persécutions des païens. A son époque, la partie orientale de l'empire romain était dirigée par Licinius (311-324), le beau-frère du Saint Empereur Constantin le Grand. Licinius fit semblant de signer l'édit de Milan de Constantin (313) qui accordait la tolérance religieuse aux Chrétiens mais il les haïssait et continua à les persécuter. Basile prit part en 314 aux Conciles de Gangres et de Néocésarée. Il fut l'une des principales victimes de la persécution de Licinius, soi-disant pour avoir caché une Chrétienne nommée Glaphyre. Dénoncé à l'empereur par le tribun, il fut condamné à avoir la tête tranchée. Basile subit sa peine après avoir adressé à Dieu une dernière prière pour son troupeau et donné le baiser d'adieu aux Prêtres et aux Diacres de son Eglise. Son corps, jeté à la mer, fut retrouvé sur l'indication d'un Ange et les Chrétiens lui donnèrent une sépulture honorable. Latins et Grecs honorent sa mémoire le 26 avril. On a pourtant supposé qu'il avait souffert à Nicomédie le 28 mars et que le 26 avril était l'anniversaire de la Translation du corps à Amasée. Les Actes, composés par un Prêtre nommé Jean et qui se dit témoin oculaire du Martyr, sont donnés en grec et en latin. ou The PriestMartyr Basil, Bishop of Amasea, lived at the beginning of the IV Century in the Pontine city of Amasea. He encouraged and comforted the Christians, suffering persecution 6 by the pagans. During this time the Eastern part of the Roman empire was ruled by Licinius (312-324), a relative by marriage to the holy Equal-to-the-Apostles emperor Constantine the Great (306-337, Comm. 21 May). Licinius deceitfully undersigned Constantine's "Edict of Religious Toleration" (313), which permitted the freely open confession of Christianity, but at heart he hated Christians and continued to persecute them to return to paganism. Licinius burned with passion for a maid-servant of his wife Constancia, – the Righteous Virgin Galphyra. The holy maid reported about this to the empress and sought her intercession. Having dressed her in men's attire and provided her with money, the empress Constancia sent her away from the city in the company of a devoted servant. They told the emperor, that the maid-servant had gone mad and lay near death. Righteous Glaphyra on the road to Armenia remained in the city of Amasea, where the local bishop, Saint Basil, gave her shelter. At this time the Saint was building a church in the city. Righteous Glaphyra for its construction gave over all the money that she had received from Constancia, and in a letter to the empress she besought her to send additional funds to complete the church. The empress fulfilled her request. But the letter of Righteous Galphyra fell into the hands of the emperor. The enraged Licinius demanded the governor of Amasea to send him the sainted-hierarch and the maid-servant. Righteous Galphyra died (+ 322) before the edict arrived in Amasea. They dispatched Saint Basil to the emperor. Two deacons, Parthenias and Thestimos, followed after him and lodged near the prison where they locked up the Saint. The pious Christian Elpidyphoros bribed the jailer and each night together with Parthenias and Thestimos he visited the Saint. On the eve of the trial day of the Saint he sang psalms and the words "if I be at the very depths of the sea, even there wilt Thy hand guide me and Thine right hand hold me" (Ps. 138 [139]: 9-10) – and thrice he broke down into tears. The deacons were apprehensive that the Saint would be in distress over the coming torments, but he calmed them. At the trial Saint Basil resolutely refused the suggestion of the emperor to become a pagan high-priest, and therefore he was sentenced to death. Elpidyphoros got to the soldiers with money, and they allowed the Saint to pray and to speak with his friends before the execution. After this, the Saint said to the executioner: "Friend, do what thou art ordered to," – and calmly he bent beneathe the blow of the sword. When the Martyr had been beheaded, Elpidyphoros tried to ransom his remains from the soldiers. But the soldiers were afraid of the emperor and they threw the body and head of the Saint into the sea. After this, three times in a dream an Angel of God appeared before Elpidyphoros with the words: "Bishop Basil is in Sinope and doth await you." Heeding this call, Elpidyphoros and the deacons sailed to Sinope and there they hired fishermen to lower their nets. When they lowered the net "on the suggestion" of the deacons Thestimos and Parthenias, they came up with nothing. Thereupon Elpidyphoros declared, that he would ask them to lower the net in the Name of the God, Whom he did worship. This time the net brought up the body of Saint Basil. The head had come back together with it, and only the gash on the neck indicated the strike of the sword. The relics of Saint Basil were conveyed to Amasea and buried in the church built by him. 7 SAINT STEPHANE L'ILLUMINATEUR DE PERM ET APOTRE DES PEUPLES DE ZYRYANI (+1396) Saint Stéphane l'Illuminateur de Perm et Apôtre des peuples de Zyryani naquit en 1340 dans la famille de Siméon Ustiug. Sous l'influence de sa Pieuse Mère Maria et chargé de lourdes responsabilités, il montra dès son plus jeune âge un zèle inhabituel pour le Service de l'Eglise : en une seule année, il apprit les Saints Livres et assista son père dans les Divines Liturgies, remplissant le rôle rempli en Occident par les Chanoines et arrangeant la musique d'église et remplissant aussi le rôle de Lecteur. Encore jeune, il prononça ses voeux monastiques dans un monastère dédié à Saint Grégoire le Théologien à Rostov. Le monastère était célèbre pour sa belle bibliothèque de livres. Saint Stéphane désira lire les Saints Pères dans le texte original et il se mit donc à apprendre le grec. Dans sa jeunesse, durant le temps où il aidait son père à l'église, il parla fréquemment avec les gens de Zyryani. Plongé dans la riche culture de l'Eglise, Saint Stéphane brûla du désir de convertir les Zyryani au Christ. Pour amener les Zyryanis à l'illumination, il conçut un alphabet dans leur langue et traduit en cette langue une partie des livres de l'Eglise. Pour ses Actes Pieux, l'Evêque Arsène de Rostov (1374-1380) l'ordonna à la dignité de Moine-Diacre. S'étant préparé pour l'activité de Missionnaire, Saint Stéphane voyagea à Moscou (1379) chez l'Evêque Gérasime de Kolomensk qui s'occupait alors des affaires du Métropolite; le Saint s'adressa à lui : "Vladyka, bénissez-moi pour entrer dans cette terre païenne de Perm. Je veux enseigner la Sainte Foi aux incroyants. Je suis décidé soit de les mener au Christ, soit de perdre pour le Christ." L'Evêque le bénit avec joie et l'ordonna à la dignité de Hiéromoine [=Prêtre et Moine]. Il lui donna l'antimension, le Saint Chrème et les livres de la Divine Liturgie et le Grand-Prince Dimitri Ioannovich lui délivra un sauf-conduit. D'Ustiug, Saint Stéphane se dirigea le long du fleuve du Nord de Dvina vers le confluent du Vuchegda où la fondation de Zyryani commença. Le Confesseur de la Foi en Christ souffrit 8 beaucoup de privations et de chagrins, peina, lutta et habita parmi les païens qui adoraient des idoles "avec le feu, l'eau, les arbres, la pierre et une figue féminine dorée et un chaman et un sorcier et du bois." Les Zyryanis avaient pour coutume de faire leurs dévotions particulièrement devant un soidisant "bouleau magique." Immense, épais et haut, le bouleau grandissait en un endroit élevé. Les Zyryanis s'y rassemblaient et y amenaient des animaux sauvages qu'ils attrapaient pour les sacrifier. Saint Stéphane bâtit sa cellule non loin du bouleau et utilisa le rassemblement des païens superstitieux à l'arbre pour enseigner la Sainte Vérité. Puis Saint Stéphane coupa et brûla le bouleau pour éteindre la superstition. Les Zyryani s'assemblèrent pour le tuer. Le Saint s'adressa à eux : "Jugez par vous-mêmes si vos "dieux" ont quelque pouvoir; pourquoi donc ne sont-ils pas capables de se défendre eux-mêmes contre le feu? Ils seraient des "dieux" et ils sont impuissants ne possédant en effet ni esprit ni oreilles ni vue? Et votre divinité ne pourrait-elle pas elle-même se défendre contre moi, un homme faible? Est-ce que tous vos autres "dieux" sont pareils? Le Dieu des Chrétiens n'est pas ainsi. Il voit tout, sait tout et est Tout Puissant puisqu'Il a créé le monde et connaît tout à l'avance. Et combien est-Il merveilleusement Bon, particulièrement pour ceux qui Le connaissent! J'aspire à ce qui est bon pour vous en vous amenant au Vrai Dieu. Il vous aimera et vous bénira quand vous commencerez à L'honorez comme il convient." A la place du "bouleau magique," Saint Stéphane construisit une église dédiée au Saint Archange Michel, le pourfendeur des esprits des ténèbres. Les baptisés Zyryanis commencèrent eux-mêmes à éloigner tout ce qu'ils avaient auparavant adoré : ils abattirent des arbres "sacrés" et détruisirent des idoles; les riches dons mis de côté pour les sacrifices païens, ils les amenèrent à Saint Stéphane. Il demanda à son aide Zyryan nommé Matthieu pour jeter le tout au feu et permit seulement l'usage des tissus de linge pour s'emballer les pieds. Mais les choses atteignirent leur point culminant quand Saint Stéphane tenta de faire changer le principal prêtre païen des Zyryanis, Pam. Celui-ci s'était élevé avec vigueur contre la diffusion de la Sainte Foi. Ce prêtre païen entra en débat avec Saint Stéphane : "Vous Chrétiens, vous n'avez qu'un seul Dieu mais nous avons beaucoup d'aide sur la terre ferme et dans l'eau, nous accordant une chasse heureuse dans les forêts et l'abondance pour Moscou, la Horde et les terres lointaines; ils nous donnèrent des mystères magiques, inaccessibles à vous." Saint Stéphane répondit que le Vrai Dieu est Un; le Tout Puissant est Un mais que les "dieux"-idoles évidemment, de par l'expérience, sont impuissants. Après une interminable dispute, le prêtre païen Pam voulut démontrer sa croyance par un défi à relever consistant en une traversée de feu et d'eau et exigea que Saint Stéphane en fît de même. "Je ne suis pas poète," répondit humblement Saint Stéphane, "mais grand est le Dieu chrétien, ainsi j'irai avec toi." Pam cependant perdit son contrôle et supplia le Saint de l'épargner d'une mort certaine. Saint Stéphane dit aux gens assemblés : "Vous êtes témoins qu'il exigea de trancher la question de la Foi par le feu et l'eau et que maintenant qu'il ne souhaite pas ce Saint Baptême. Qui se soucie de Pam à présent? Que faudrait-il faire de lui?" Les gens répondirent : "Que le trompeur soit mis à mort parce que si on libère Pam, il complotera conter toi." Le Saint répondit : "Non, le Christ ne m'a pas envoyé pour transmettre la mort à quelqu'un mais pour enseigner. Pam refuse la Foi salutaire; et bien que son entêtement le punisse mais pas moi." Pam fut banni. Pour la victoire contre les principaux païens, Saint Stéphane construisit à Vishero une église en l'honneur de Saint Nicolas et en Actions de Grâce pour le Seigneur. Par la suite, la prédication du Saint pour le Christ s'amplifia avec succès. 9 En 1383, Saint Stéphane fut consacré Evêque de Malaya Perm [Perm inférieure]. Comme un père prévenant, il ne cessa pas de se soucier de son troupeau. Pour renforcer la Foi des nouvellement convertis, Saint Stéphane ouvrit des écoles à côté des églises où ils purent étudier les Livres Saints dans la langue permianne. Le Saint surveillait l'instruction et les enseignait sur le besoin pour eux de devenir Prêtres et Diacres. Saint Stéphane enseigna à plusieurs de ses étudiants comment écrire en langue permianne. Le Saint construisit des églises dans lesquelles il mit des Prêtres d'origine des Zyryanis et il célébra les Divines Liturgies dans leur langue. Saint Stéphane traduisit la langue des Zyryanis le Chasoslov [le Livre d'Heures], le Psautier, les lectures choisies de l'Evangile et les Epîtres, le Paroemnik [les lectures liturgiques de l'Ancien Testament], le Stikhirar [les stichères des Offices], Oktoikhon [le traité des Huit Tons], plusieurs Offices de fêtes et la Divine Liturgie. Lors d'une pénurie de récoltes, le Saint fournit les Zyryanis en pain, les préservant d'en tirer profit, les protégeant des officiels corrompus, faisant distribuer les aumônes et les défendant contre l'invasion d'autres tribus et en intercédant pour eux à Moscou. Les fruits de ses efforts et de ses bonnes actions furent la conversion de toute l'étendue du Perm au Christianisme. Cette grande action fut accomplie par la force de sa Foi et son Amour chrétien. La vie du Saint était une victoire de la Foi contre l'incrédulité grâce à la Volonté du Créateur soutenant son Amour et son humilité contre la méchanceté et l'impiété. Il y a eu une touchante "rencontre dans l'absence" entre Saint Stéphane de Perm et le Moine Serge de Radonège en 1390 durant le temps d'un voyage du Saint à Moscou pour les affaires d'église. Saint Stéphane aimait profondément l'Ascète de Radonège et aurait voulu lui faire une visite en chemin vers la terre de Perm mais il ne put le faire par manque de temps. Etant à dix vesdres du Monastère du Moine Saint Serge, Saint Stéphane se tourna en direction du monastère et pria, prosterné : "La Paix soit avec toi, Ô frère spirituel!" Le Moine Serge, assis ensemble avec les frères pour le repas au réfectoire, se leva, pria et se courbant en direction où se trouvait l'autre Saint, il répondit : "Bonjour à toi aussi, toi le Pasteur du Troupeau du Christ et que la Paix de Dieu demeure avec toi!" 10 Le profond attachement spirituel de Saint Stéphane de Perm avec le Saint Moine Serge de Radonège se retrouve même dans la prière quotidienne particulière au réfectoire du souper des frères. En dehors de l'édification d'églises, Saint Stéphane érigea pour les Zyryanis plusieurs monastères : le Désert du Sauveur d'Ul'yanovsk à Sysol'sk, le Stephanovsk, le Ust' -Vymsk Arkhangel'sk et le Yarengsk Arkhangel'sk. En 1396 Saint Stéphane repartit pour Moscou pour les affaires de son troupeau et s’y endormit dans le Seigneur. Son corps fut transféré au Monastère "le Sauveur près du Mur" (dans une église au Nord en l'honneur du Sauveur) dans le Kremlin de Moscou. Les Zyryanis pleurèrent amèrement le Départ de leur Apôtre. Ils implorèrent ardemment le Prince de Moscou et le Métropolite de renvoyer à Perm le corps de leur Saint Protecteur mais Moscou ne souhaita pas se séparer des Précieux Restes du Grand Saint. La Glorification de Saint Stéphane commença déjà au début du quinzième siècle. Sa Vie fut peu écrite après sa Naissance Céleste. Le service fut rédigé un peu plus tard par le Hiéromoine Pacôme le Serbe, ensemble avec le Hiéromoine Epiphane le Sage qui était novice auprès du Saint Moine Serge de Radonège et qui lui aussi connut bien Saint Stéphane et aima communiquer avec lui. SAINT RIQUIER (OU RICHARIUS) DE PICARDIE (+ 645) Issu de l'aristocratie de Picardie, le jeune Riquier avait recueilli un jour deux Missionnaires irlandais qui avaient été maltraités par les habitants de cette région de l'embouchure de la Somme encore largement païenne. Ayant passé toute la nuit à écouter ces Hommes de Dieu, il leur confessa ses péchés avec larmes et décida de consacrer désormais sa vie à la prédication de l'Evangile. Après avoir affranchi ses serfs, il commença à parcourir le pays, annonçant la Bonne Nouvelle et distribuant en aumônes les offrandes qu'on lui faisait. Il était d'une grande austérité envers lui-même (sa nourriture consistait en un pain d'orge trempé dans l'eau) mais il montrait la plus grande charité pour tous si bien que les malades et les éprouvés venaient en foule chercher auprès de lui la guérison de l'âme et du corps. Parcourant les provinces du Nord et poussant même jusqu'en Angleterre, il gagna un grand nombre de pécheurs et d'idolâtres et rendit la liberté à beaucoup de captifs, Chrétiens et païens. Pour les disciples qui demandaient à vivre sous sa conduite, il fonda près du lieu de sa naissance, Cétule, une église et un monastère où il aimait lui-même venir se retirer. Un jour, le Roi Dagobert (629-639) lui rendit visite. Après l'avoir béni, le Saint lui donna avec douceur des conseils sur la manière dont un Prince chrétien doit exercer son autorité : sans s'enorgueillir de sa puissance ou mettre son espérance dans les flatteries et les richesses passagères mais en glorifiant Dieu, le seul Souverain du Ciel et de la terre à Qui il devra rendre compte de son gouvernement. Le Roi écouta avec respect ces conseils et montra par la suite une grande estime pour l'Homme de Dieu. Lorsque Riquier atteignit un grand âge, il voulut se retirer dans une solitude plus profonde afin de s'y préparer au passage dans la Vraie Vie. Le Roi et les seigneurs du pays lui offrirent un endroit convenable dans la forêt de Crécy où il s'installa en compagnie d'un seul disciple en vue de s'y livrer tout entier à la Contemplation des Biens préparés au Ciel pour les Dignes Serviteurs de Dieu. Il y mena une Ascèse redoublée et acquit un grand pouvoir sur la nature et les animaux sauvages. Mais bientôt sa retraite fut connue et les pauvres comme les malades et les puissants de ce monde s'y empressèrent. "Tous ceux pour lesquels il priait," écrit son 11 biographe, "obtenaient aussitôt de la Bonté du Christ tout ce qu'ils demandaient." Lorsqu'il sentit que le moment d'achever son séjour terrestre approchait, il demanda à son disciple de lui confectionner un cercueil dans un tronc d'arbre et achevant son ultime prière, il dit : "Puisse le Sauveur du monde être miséricordieux avec moi et après avoir été Mon Consolateur en cette vie, puisse-t-Il être dans l'autre Mon Rémunérateur!" Saint Riquier s'endormit en paix le 26 avril 645. Peu après, ses disciples vinrent prendre son corps pour l'inhumer à Cétule où il devint une source de Miracles. On construisit par la suite une grande église pour ce monastère qui devait être un des plus illustres du Moyen-Age occidental. ou Prêtre de Centule dans le Ponthieu, Riquier vivait au temps du Roi Dagobert. Il était né d'une famille aristocrate du pays; sa conduite donna lieu de penser ce que serait un jour sa Sainteté. Il était encore jeune quand il vit arriver d'Irlande deux hommes remarquables par leur vie édifiante qui se nommaient Fricor et Cadoc. Les populations grossières et barbares reçurent assez mal ces deux visiteurs, les accablèrent d'injures et les accusèrent de venir enlever leurs récoltes. Dieu suscita Riquier pour prendre la défense de ces hommes; considérant en eux des pèlerins, Riquier les arracha aux mains des insensés et les emmena dans sa maison pour leur donner l'hospitalité. Ceux-ci rendirent Grâces au Seigneur d'avoir placé sur leur chemin cette âme charitable; ils payèrent leur hospitalité en consacrant toute une nuit à enseigner l'Evangile au jeune Riquier. Après avoir prêté une oreille attentive à leurs discours, le jeune homme leur confessa avec larmes tous ses péchés. A partir de ce moment, il songea à mener une Vie Pieuse et Pénitente. Puis il se mit lui-même à annoncer la Parole de Dieu aux populations; celles-ci le payaient de retour en lui fournissant de quoi subsister. Mais ce qu'on lui donnait, il le distribuait aussitôt en aumônes et ne gardait rien pour le lendemain. Il exerçait la miséricorde sous toutes ses formes, donnant les marques de la plus tendre charité aux pauvres, aux lépreux et aux pèlerins. Il eut aussi le don de guérir les maladies. Aussi les infirmes venaient-ils en foule chercher auprès de lui la santé du corps et de l'âme. Avec l'Aide de Dieu, il procurait à tous ce dont ils avaient besoin. De tous ceux qui se présentaient sans s'informer de leur famille ou de leur origine, il tâchait de faire des Serviteurs de Jésus-Christ. Il arriva un jour que Riquier monta à cheval pour aller rendre visite à Rictrude, la femme de Saint Adalbaud, le seigneur de Douai; on lui remit entre les bras le petit Mauront pour qu'il lui donnât une dernière bénédiction au moment de partir mais tout à coup, le cheval se cabra et l'on craignit que Riquier ne fût renversé et l'enfant écrasé. Rien de fâcheux ne résulta grâce à la prière du Saint Homme mais à dater de cette époque, Riquier ne voulut plus monter à cheval et il préféra se servir d'un âne, monture plus paisible sur laquelle il pouvait aisément réciter ses Psaumes. ou Tout en parcourant les provinces du Nord auxquelles il prêchait la Parole Divine, Riquier fonda à Centule, près du lieu de sa naissance, une église et un monastère pour y réunir les disciples qui demandaient à vivre sous sa conduite. Il s'y reposait des fatigues de ses missions et recevait quelquefois la visite des puissants seigneurs. Un jour le Roi Dagobert vint dans le Ponthieu et sur l'indication d'un seigneur nommé Gislemar; il demanda à voir l'Homme de Dieu. Celui-ci après avoir béni le Roi, lui donna avec une modeste autorité et une liberté évangélique des conseils trop rarement entendus des Princes; il lui rappela qu'il ne devait pas s'enorgueillir de sa puissance ni placer son espoir en des richesses passagères ni s'élever en lui-même à la suite des vaines adulations des flatteurs ni mettre sa joie en des honneurs 12 fragiles. Il l'exhorta à craindre plutôt la Puissance de Dieu, à rendre Gloire à la Majesté Divine, se souvenant que la gloire et la puissance humaine passent comme une ombre et s'évanouissent comme l'écume des flots. Dagobert prit ces avis en bonne part et invita Riquier à partager avec lui le repas préparé par le Comte Gislemar. La journée et une partie de la nuit se passèrent en Pieuses Exhortations; le Roi en conçut pour le Saint Homme une telle affection qu'il lui donna de l'argent de sa cassette pour le Luminaire de l'église. Les gens du village imitèrent la générosité du Roi : ils venaient confesser leurs fautes à Riquier, lui demandaient de leur imposer des pénitences et laissaient des aumônes abondantes. Se trouvant ainsi en mesure de racheter des captifs, Riquier songea à se rendre dans la Saxe d'outre-mer pour y exercer cette oeuvre de miséricorde. Il y alla en effet et en ramena un certain nombre de captifs qu'il affranchit. L'âge et les fatigues avaient beaucoup diminué ses forces; il voulut se retirer dans une solitude plus profonde afin de s'y préparer au Départ Céleste. Gislemar qui avait de vastes territoires et ne voulait pas que Riquier s'éloignât de ses terres, lui fournit la retraite qu'il souhaitait de concert avec un autre seigneur nommé Mauront; il fit choix d'un endroit dans le Ponthieu et dans la forêt de Crécy, il construisit un petit abri près d'un ruisseau dans le voisinage d'Argoules; ce devait être plus tard la Celle de Forestmoutier distante de Centule d'environ dix milles. Riquier se retira dans cette pauvre cabane; il s'y imposa une pénitence si rude qu'il n'eut plus bientôt que la peau et les os; on s'étonnait qu'il pût encore vivre dans de telles conditions. Sa Sainteté était admirable et il jouissait d'un grand empire sur toute la nature. Les oiseaux du Ciel venaient voltiger autour de lui et prendre des miettes de pain dans ses mains. "J'ai su par son disciple Sigobard," écrit le biographe, "que tous ceux pour lesquels il priait obtenaient de la Bonté du Christ tout ce qu'ils demandaient." Le Père de Sigobard nommé Hermonald était un homme d'une grande simplicité et avait singulière affection pour Riquier; il en obtint la Bénédiction de Dieu et arriva à une fin heureuse après avoir accompli sa pénitence. Le Seigneur attira à Son Service toute sa maison : son épouse, ses enfants et ses domestiques; ils terminèrent leurs jours dans des monastères et pratiquèrent jusqu'à la fin une parfaite obéissance. Tous ceux qui étaient affligés de quelque maladie venaient trouver Riquier; il s'adressait à Dieu en leur faveur et ils étaient guéris sur-le-champ. Longtemps avant de naître au Ciel, le Saint Homme appela son disciple Sigobard et lui dit : "Mon fils, je sais que ma mort n'est pas éloignée; prépare un cercueil selon l'usage pour renfermer ce faible corps. En même temps, dispose-toi toi-même avec le plus grand soin afin que quand le jour qui approche pour moi arrivera pour toi, il te trouve bien disposé. Voici que j'entre dans la voie de toute chair; puisse le Sauveur du monde être miséricordieux envers moi. Qu'Il me défende aujourd'hui de l'ennemi comme Il m'en a défendu autrefois et qu'après avoir été mon Consolateur en cette vie, Il soit dans l'autre mon Rémunérateur." Sigobard, à ces mots, fondit en larmes et le coeur oppressé, se mit en devoir d'obéir. Il coupa dans la forêt le tronc d'un arbre et le disposa pour recevoir le corps de son maître bien-aimé; il plaça ensuite ce cercueil dans le lieu indiqué. Le dernier jour arriva bientôt pour Riquier qui s'endormit dans le Seigneur le 26 avril 645. Il fut enseveli dans l'endroit qu'il avait marqué luimême. Peu après, les Moines de Centule vinrent à Forestmoutier car ils désiraient avoir auprès d'eux la dépouille mortelle de leur père. Ils levèrent de terre le cercueil, y trouvèrent le corps qu'ils enveloppèrent de linges puis le plaçant sur une civière, ils le transportèrent à Centule pour l'y ensevelir. Depuis lors, les infirmes qui vinrent prier avec Foi sur ce tombeau trouvèrent leur guérison. Environ cent cinquante ans plus tard, sous le règne de Charlemagne, l'Abbé 13 Angilbert fit construire une grande église dont la tour orientale et le dôme furent dédiés à Saint Riquier; le corps fut renfermé dans une châsse d'or offerte par Charlemagne. ou Saint Riquier était né sous le règne de Clotaire II dans un bourg du Ponthieu dont on croit que son père, Alquier, était Comte ou Duc. Son enfance n'est pas connue. Nous en savons seulement la touchante hospitalité qu'il accorda à deux Missionnaires irlandais ou britons, débarqués sur les côtes de Picardie; l'un s'appelait Caïdoc, l’autre Fricor. A peine avaient-ils commencé à prêcher l'Evangile qu'ils se virent maltraités par des habitants du pays dont un grand nombre étaient encore idolâtres. Ils auraient été obligés de s'éloigner si le jeune Riquier ne les avait accueillis dans sa demeure et mis à l'abri de l'insolence des païens. Les fréquents entretiens qu'il eut avec ces deux Missionnaires, les exemples de leur conduite, leur piété, leur zèle et touchèrent son coeur et le déterminèrent à consacrer comme eux, sa vie à la prédication de l'Evangile. Il commença par faire une confession générale de ses péchés qu'il pleura amèrement puis il se dévoua à Dieu et à l'oeuvre de sa sanctification. Ordonné Prêtre plus tard, Saint Riquier parcourut tout le pays, répandant sur son passage les bienfaits de sa charité et la Bonne Nouvelle du Salut. Puis rentré dans sa demeure, il priait et se livrait à l'Ascèse. Sa nourriture consistait en un pain d'orge trempé dans l'eau. Les pauvres, les étrangers, les veuves, les orphelins et les pèlerins, tous ressentaient les effets de sa libéralité et de son Amour pour Dieu. Un sentiment intérieur attirait Saint Riquier au-delà du détroit comme pour lui faire rendre en Angleterre (Bretagne) le bienfait qu'il en avait reçu. Il alla donc dans cette île où il gagna un grand nombre de pécheurs et d'idolâtres à Jésus-Christ. Il y racheta aussi beaucoup de captifs chrétiens ou païens et leur rendit la liberté comme il l'avait donnée précédemment à tous les serfs qu'il possédait lui-même dans ses terres du Ponthieu. De retour en France, Saint Riquier prêcha la Foi en diverses contrées mais le manque de détails ne permet pas de le suivre dans sa course apostolique. On remarque cependant ses relations avec Saint Adalbaud, seigneur de Douai et Sainte Rictrude, son épouse dont il baptisa le premier enfant, Saint Mauront. Un biographe ancien rapporte cette histoire qu'un jour que Saint Riquier était venu dans cette Pieuse Famille. Au moment du départ et alors qu'il était déjà sur son cheval, Sainte Rictrude envoya chercher le petit Mauront afin qu'il reçut une dernière bénédiction de son Père Spirituel. Alors que le Saint tenait l'enfant dans ses bras, le cheval s'effraie brusquement, se cabre et s'emporte sans qu'il soit possible de le retenir. Rictrude était éperdue et tous les spectateurs effrayés; on croyait à chaque instant que l'enfant allait être écrasé et le Saint, renversé. En ce moment, Saint Riquier adressa du fond du coeur une prière à Dieu et aussitôt l'enfant glissa doucement par terre sans le moindre mal et l'animal se calma. En même temps que Saint Riquier parcourait les provinces du Nord, il annonça partout la Parole Divine. Il fonda une église et un monastère pour y réunir des disciples qui demandaient à vivre sous sa conduite. C'est à Centule, non loin du lieu de sa naissance qu'il établit cette communauté; c'est là qu'il se reposait des fatigues de ses missions et qu'il recevait quelquefois la visite des puissants de ce monde. Un jour que Dagobert était venu dans le Ponthieu sur l'invitation pressante d'un seigneur appelé Gislemar, il voulut voir l'Homme de Dieu. Il se rendit auprès du Saint Vieillard qui après avoir béni le Roi, lui donna des conseils trop rarement entendus des Princes. Il lui rappela qu'il ne devait pas s'enorgueillir de sa puissance ni espérer dans des richesses passagères ni s'élever en lui-même par les vaines adulations des flatteurs ni mettre sa joie dans des honneurs fragiles mais plutôt craindre la Puissance de Dieu 14 et rendre Gloire à Sa Suprême Majesté, réfuter la puissance et la gloire des hommes qui passent comme une ombre et s'évanouissent comme l'écume des flots que le vent emporte. Le Saint disait encore au monarque qu'il devait surtout se rappeler ces paroles des Divines Ecritures : les grands du monde sont exposés à endurer de plus grands supplices et Dieu exigera plus de celui à qui Il a plus donné. Que si un roi, au jour du Jugement, ne pourra qu'avec peine rendre pour lui-même un compte favorable au Juge Suprême, comment pourrat- il le faire pour tant de milliers d'hommes qui lui furent confiés? Aussi, continuait Saint Riquier, on doit plutôt craindre de commander que d'obéir. Celui qui obéit ne rend compte à Dieu que pour lui-même mais celui qui commande rendra compte pour tous ceux qui lui sont soumis. Dagobert reçut bien ces sages leçons de l'Abbé de Centule et afin de témoigner l'estime qu'il avait conçue pour lui, il l'invita à prendre part au festin que lui avait préparé le Comte Gislemar. Le Saint se rendit à ce banquet où sa présence et ses discours firent une heureuse impression sur tous les convives. Cependant l'âge et les fatigues avaient considérablement diminué ses forces et il soupirait après une solitude plus profonde où il put se préparer au Départ Céleste. Son désir fut connu et Dagobert envoya l'ordre à Gislemar et à un autre seigneur du pays de donner à l'Homme de Dieu un endroit convenable dans la forêt de Crécy. C'est là qu'il se retira avec son disciple Sigobard après avoir confié la direction de son monastère à Olciade, Moine prudent et de grande piété. Dès ce moment, Saint Riquier se livra tout entier à la méditation et à la Contemplation de Dieu. Son âme tournée vers Dieu et malgré la faiblesse de son corps, il sentait parfois renaître en lui la force et la vigueur de ses jeunes années. Mais bientôt sa retraite fut connue et beaucoup se faisaient transporter auprès de lui pour être guéris de leurs infirmités. Des aveugles, des sourds, des muets et des paralytiques se pressaient autour de sa cellule à côté des grands et des puissants du siècle qui venaient lui demander des conseils. La fin de Saint Riquier approchait et Dieu lui en donna le pressentiment qu'il communiqua à son disciple Sigobard : "Mon fils, je sais que ma mort n'est pas éloignée et que bientôt je verrai Mon Seigneur après Duquel je soupire depuis longtemps. Tu prépareras un cercueil selon l'usage pour renfermer ce faible corps. En même temps, mon fils, prépare-toi toi-même avec le plus grand soin afin que, quand le jour qui approche pour moi arrivera, il te trouve bien disposé pour Lui. Voilà que j'entre dans la voie de toute chair; puisse le Sauveur du monde être miséricordieux envers moi! Qu'Il me défende aujourd'hui de l'ennemi comme Il m'en a défendu autrefois et qu'après avoir été Mon Consolateur dans cette vie, Il soit Mon Eternel Rémunérateur dans l'autre." En entendant ces paroles, Sigobard fondit en larmes puis le coeur oppressé par les sanglots, il se mit en devoir d'obéir. Il coupa dans la forêt le tronc d'un arbre et le disposa pour recevoir le corps de son Père Spirituel. Le travail achevé, il plaça dans le lieu indiqué ce cercueil arrosé de ses pleurs. La maladie progressait et elle réduisit en peu de temps l'Ancien à la plus extrême faiblesse. Au milieu des défaillances de la nature, son âme était toujours tournée vers Dieu et après avoir reçu la Sainte Eucharistie, il s'endormit dans le Seigneur le 26 avril vers l'an 645. Son corps fut d'abord placé dans sa petite cellule qui devint plus tard l'Abbaye de Foret- Moutier entre Rue et Crécy mais les Moines de Centule voulurent avoir auprès d'eux la Précieuse Relique de leur Père Spirituel et ils la transportèrent avec honneur dans leur monastère qui prit depuis lors le nom de Saint-Riquier. Les nombreuses guérisons qui s'y opéraient attirèrent les peuples de la contrée et rendirent le culte du Saint Protecteur de plus en plus célèbre dans le Ponthieu dans les provinces voisines et par toute la France. Charlemagne lui-même visita un jour ce tombeau qui fut ouvert en sa présence. On y trouva les Précieux Restes du Saint incorrompus. L'empereur les fit renfermer dans une châsse 15 magnifique. Plus tard, son Corps Précieux fut transporté en différents endroits en raison des ravages des Normands. Le Saint Abbé Angilbert de Centule sous le règne de Charlemagne, contribua beaucoup à la décoration du lieu où reposait Saint Riquier. L'église de l'ancienne Abbaye de Saint-Riquier, bâtie sur le modèle de la cathédrale d'Amiens, sert aujourd'hui d'église paroissiale aux papistes. Dans le fond du second choeur, on y voit un petit tableau représentant Saint Riquier. Chaque année au mois d'octobre, les papistes font en son honneur une procession à laquelle les habitants de la ville se font un devoir d'assister. SAINT ABBE RADBERT ET CONFESSEUR (+ 865) Enfant abandonné sous le porche de la cathédrale de Soissons et recueilli par des Moniales dont l'Abbesse n'était autre qu'une cousine de l'empereur Charlemagne, il fugua pour mener une vie dissolue puis il revint pour entrer dans la célèbre Abbaye de Corbie où "il se nourrit de la philosophie, de la Sagesse chrétienne et de l'Écriture Sainte," selon ses propres paroles. Il fut en effet un personnage important pour son époque, cherchant à "éclaircir" le Mystère de la Présence Eucharistique de Jésus-Christ, ce qui le range parmi les grands témoins de la Foi de l'Eglise sur ce Mystère. Professeur aux écoles théologiques de Corbie, il leur donna un grand rayonnement et ses Moines le choisirent comme Abbé. Mais peu après, ses collègues théologiens l'obligèrent à partir et il se réfugia à l'Abbaye de Saint-Riquier dans la Somme, ce qui ne le fâcha pas car il put ainsi davantage se consacrer à ses études. Les Moines de Corbie finirent enfin par le rappeler. Il retourna dans son monastère et y vécut le reste de ses jours dans la plus grande humilité. ou Radbert naquit dans le Soissonnais vers la fin du huitième siècle. Selon l'usage des écrivains de cette époque, il prit le nom de Paschase seulement au cours de sa carrière littéraire. C'est à tort qu'on l'a confondu avec Paschase, Diacre de l'Eglise romaine sous Symmaque qu'on l'a fait naître à Rome et prétendu qu'Adélard l'aurait amené de Rome à Corbie. Radbert perdit sa mère en naissant : enfant abandonné et sans ressource, il allait périr quand selon l'usage du temps on l'exposa sur le parvis de la cathédrale de Soissons; les Moniales de l’Abbaye qui avaient pour Abbesse Théodrade, cousine germaine de Charlemagne, s'empressèrent de le recueillir; elles assurèrent sa subsistance et confièrent plus tard son éducation aux Moines de Saint-Pierre. Dans plusieurs de ses écrits, Radbert a témoigné sa reconnaissance à celles qu'il nomme les Fleurs de l'Eglise et l'Honneur du Divin Epoux. Il reçut la tonsure cléricale à un âge où il ne pouvait pas comprendre encore la portée de ses engagements. Aussi trompa-t-il d'abord les espérances que sa vertu avait fait concevoir. Il quitta l'Abbaye pour mener une vie mondaine et dissipée. Bientôt désabusé, il se retira à l'âge de vingt-deux ans dans l'Abbaye de Corbie où l'accueillit Adélard, frère de Théodrade, sa bienfaitrice de Soissons. Devenu Moine, il fit de rapides progrès dans les sciences sacrées et la perfection monastique. On le chargea d'enseigner aux autres les Lettres Divines et humaines. Dès lors, il se fit une grande réputation, augmenta la célébrité de l'école de Corbie et forma à la science et à la vertu des hommes qui devaient rendre d'éminents services à l'Eglise. Chaque dimanche, il était chargé d'expliquer au Divin Office l’Evangile du jour. Il consacra ses heures de loisir à la composition des ouvrages qui ont illustré son nom; malgré ses occupations, il se montra toujours assidu à la célébration des Saints Offices. 16 En 822, il accompagna Adélard et Wala dans leur voyage en Saxe et prit part aux négociations pour la fondation monastique de Corvey (ou Nouvelle-Corbie). Quatre ans plus tard, il fut député auprès de Louis le Débonnaire pour lui faire agréer l'élection de Wala en remplacement d'Adélard qui venait de naître au Ciel. En 831, il assista à l'assemblée où le roi Pépin d'Aquitaine et Louis le Germanique décidèrent la ruine de Bernard, Comte de Barcelone et favori de l'Empereur. En 831, Louis le Débonnaire lui confia une mission en Saxe, probablement à l'occasion des missions de Saint Ansehaire. Au retour, Radbert apprit à Cologne l'exil de Wala. Cependant, il n'était pas lui-même enveloppé dans cette disgrâce. En 834, il accompagna Wala qui, rentré à Corbie comme simple Moine, se disposait à partir pour la France et à rejoindre Grégoire IV venu pour réconcilier Louis le Débonnaire avec ses enfants révoltés. L'année suivante, Wala s'endormait à Pavie : il donnait pour derniers conseils à Radbert de pratiquer toutes les perfections qui lui venaient à l'esprit car les oeuvres doivent toujours être à la hauteur des pensées. En 844, Radbert devint Abbé de Corbie. Il n'était alors que Diacre et par humilité, il ne voulut jamais recevoir le sacerdoce. Il égala ses prédécesseurs par la Sainteté de sa vie et les surpassa par son éloquence et son érudition. On admirait en lui la douceur, l'égalité de caractère, une prudence réfléchie et le don de discerner les esprits. L'humilité animait tellement ses pensées qu'il se proclamait le dernier des Lévites et l'immondice des Moines. Le 14 février 847, il assista au Concile de Paris où Lothaire voulut faire remonter Ebbon sur le siège de Reims; il fit confirmer par l'autorité ecclésiastique les divers privilèges accordés à son abbaye. En 849, il était au Concile de Quierzy-sur-Oise où Gottescalc fut condamné pour la seconde fois et dégradé. Deux ans plus tard, en 851 et après sept ans d'abbatiat, Radbert se démit de ses fonctions et se retira à Saint-Riquier. Plusieurs fois dans ses écrits, il parla de cet exil à peu près forcé mais sans en indiquer la cause : il sembla avoir oublié les outrages qui motivèrent son départ pour songer uniquement à l'affectueuse hospitalité qu'il reçut au Monastère de Centule. Les troubles qui agitèrent Corbie furent-ils amenés par les discussions qui s'élevèrent entre l'Abbé et l'un de ses Moines nommé Ratramne sur la valeur de certaines expressions relatives à l'Eucharistie ou à la prédestination? Furent-ils fomentés par la présence de Charles, fils du roi Pépin d'Aquitaine? C'est possible mais il est plus probable que l'espèce de révolte fut surtout excitée par une minorité turbulente et impatiente des reproches que lui attirait son relâchement. Deux lettres de l'Abbé Loup de Ferrières semblent jeter quelque jour sur ce départ forcé : elles nous apprennent qu'un moine déréglé nommé Yves et chassé de l'abbaye avait obtenu sa réintégration en s'adressant directement à Charles le Chauve. Il est à présumer que ce moine tint ensuite en brèche l'autorité de son Abbé et créa un parti de rebelles. Les Moines restés fidèles à l'obéissance, essayèrent de retenir Radbert mais ne firent que retarder son départ. Le Saint Abbé sacrifia sa personne pour calmer l'orage; il autorisa la communauté à lui donner un successeur et se retira à Saint-Riquier. Il y reprit avec ardeur ses travaux interrompus par les soucis de l'administration : suivant ses propres expressions, "il se jeta dans les bras de la Philosophie et de la Sagesse chrétiennes pour qu'elles le nourrissent du lait de l'Écriture Sainte, à l'automne comme au printemps de la vie." Lorsque la paix fut entièrement rétablie à Corbie, on y rappela Radbert. Il ne crut pas devoir se refuser aux désirs des Moines mais il vécut comme un simple Moine, uniquement occupé des oeuvres d'histoire et de théologie qui l'ont placé à côté de Loup de Ferrières au premier rang des écrivains de son siècle. Quand Radbert sentit les approches de la mort, il réunit ses frères, les supplia de laisser sa mémoire dans l'oubli et de ne point écrire le récit de sa vie. Cette recommandation trop fidèlement respectée nous a privés de détails circonstanciés sur 17 l'existence de ce Saint Moine. Il émit en même temps le voeu d'être inhumé dans l'église de Saint-Jean avec les pauvres et les serviteurs de l'abbaye. Il rendit son âme à Dieu le 26 avril 865, jour de la fête de Saint Riquier pour lequel il avait une dévotion spéciale. SAINT ABBÉ FORANNAN (OU FLORANNAN) DE WAULSORT (+981 OU 982) 26 – 30 avril Evêque d'Armagh en Irlande, Saint Forannan quitta l'Irlande pour rejoindre une communauté à l'Abbaye de Waulsort sur la Meuse et en 962; il en devint l'Abbé. Il vécut quelques temps à Gorze pour étudier les observances monastiques établies par Saint Jean afin de les introduire à Waulsort, ce qu'il fit avec succès. SAINT EVEQUE CLARENT DE VIENNE EN DAUPHINE, CONFESSEUR (+620) 25 – 26 avril Déjà mentionné au 25 avril, cet Evêque reparaît au 26 dans le martyrologe romain. On dit qu'il gouverna l'Eglise de Vienne au temps du Roi Dagobert. On le place dans les listes au vingt-neuvième rang entre Éthère et Synduiphe. Il ne peut avoir vécu ni au temps de l'Empereur Constantin ni sous le Pape Martin I. SAINT EVEQUE LUCIDE DE VERONE (+4°.S.) Évêque adonné à la Contemplation, il laissait à ses Prêtres le soin des intérêts matériels du troupeau. Il naquit au Ciel le 26 avril et son corps fut inhumé dans la basilique de Saint- Stéphane de Vérone où l'on vénère ses Précieux Restes. SAINT AUTHAIRE (OU OYS) (+544) Né au Ciel à Ussy-sur-Marne, ce village de la Brie l'a choisi pour Saint Protecteur et l'honore sous le nom de Saint Oys. Cet aristocrate de la cour mérovingienne et époux de Sainte Aige, fut le père de Saint Ouen et de Saint Adon. ou Au début du septième siècle, Authaire, aristocrate à la cour de Clotaire II, fut à l’origine des fondations monastiques sur ses terres autour de la Villa Vulciacum aujourd’hui Ussy-sur- Marne (Seine-et-Marne). Trois enfants sont nés de son premier mariage avec Aiga : Adon (fondateur de Jouarre), Dadon (futur Saint Ouen) et Radon (fondateur du monastère de Radolium (Reuil-en Brie – Seine-et-Marne). Colomban aurait passé l’hiver 610-611 dans la maison d’Authaire. Jonas de Bobbio écrit dans la Vie de Saint Colomban que le Moine irlandais bénit Adon et Dadon, en employant le qualificatif d’infantuli ce qui laisserait supposer que Radon n’était pas encore né. La visite de Colomban comme ailleurs portera ses fruits : Adon fonde le Monastère de Jouarre vers 630, Radon celui de Reuil-en-Brie et Dadon (Saint Ouen) celui de Rebais (Seine-et-Marne) en 637. En ce début du septième siècle, la société aristocratique mérovingienne est un mélange de différents peuples (Gallo-romains, Francs, Alamans, Burgondes…). Ces unions sont facilitées par l’apport de la religion chrétienne qui joue un rôle de catalyseur. Dans un tel contexte on comprend mieux l’engagement monastique de cette famille. Authaire prit pour seconde épouse Mode qui se retirera au Monastère de Jouarre (Seine-et-Marne). 18 La paroisse papiste d’Ussy-sur-Marne est encore aujourd’hui sous la dédicace de Saint Authaire. La tradition raconte qu’Authaire serait enseveli dans cette église mais les origines de celle-ci remontent au neuvième siècle. Hidegaire écrit dans la vie de Saint Faron au neuvième siècle qu’Authaire fut enseveli dans le territoire de la villa d’Ussy-sur-Marne et qu' "il se fait connaître avec éclat par ses mérites et de grands Miracles." SAINT MOINE JOANNICE DE DEVIC (+ 1430) 2 décembre - 26 avril Jeune Serbe de Zeta, il fut inondé de l'Amour pour le Christ. Il quitta sa maison et sa famille et se retira dans la région d'Ibar à l'embouchure de la rivière Noire dans une étroite caverne dans laquelle, selon la tradition, avant lui, Saint Pierre de Korish avait mené une vie d'Ascète. Lorsque sa renommée commença à se répandre parmi le peuple, il s'enfuit à Drenica et se cacha dans l'épaisse forêt de Devich. Joannice y passa des années dans la solitude, en silence et en prière. D'après la tradition, le Prince serbe Georges Brankovich lui Amina sa fille, malade mentale et le Saint la guérit. En remerciement, Georges bâtit un monastère en ce lieu que l'on appelle aujourd'hui Devich. Les Saintes et Miraculeuses Reliques de Joannicius reposent dans ce monastère. Plus récemment dans ce monastère, la Moniale Euphémie, célèbre Ermitesse dont la vie plut à Dieu, vécut en Ascète à Devich. La Moniale Euphémie est mieux connue dans la région du Kosovo sous le nom de Bienheureuse Stojna. Elle naquit au Ciel le Seigneur en 1895. http://www.rastko.org.yu/kosovo/pecarsija/hramovi/priprata_eng.html http://www.rastko.org.yu/kosovo/pecarsija/index_eng.html SAINT HIEROMARTYR CLET PAPE* DE ROME (+1°.S.) 1. NOTICE DU LIBER PONTIFICALIS. Romain d'origine, Clet était fils d'Émilien. Il naquit dans le quartier de Patricius non loin de la demeure du sénateur Pudens où le Saint Apôtre Pierre avait habité. Il siégea six ans, un mois et onze jours durant les règnes de Vespasien et de Titus, reçut la Couronne du martyre. Conformément aux règles posées par Pierre, Clet ordonna durant le mois de décembre vingt19 cinq Prêtres pour la ville de Rome. Il fut enseveli le 26 avril près du corps du Saint Apôtre Pierre. Après lui, le siège de Rome demeura vacant pendant vingt jours. * Le terme "Pape" n'existe dans aucun document d'époque, tout comme celui de Patriarche, cela ne viendra qu'avec le développement de l'organisation administrative des Eglises. Si on vous affirme le contraire, demandez les documents authentiques… 2. OPINIONS AU SUJET DE CETTE NOTICE. 1° Une première question se pose au sujet des noms qui figurent sur les listes pontificales : faut-il voir deux personnages ou un seul dans les noms de Clet et Anaclet? A. Pour le dédoublement, dit Duchesne, on ne peut citer avec certitude que deux documents antérieurs au quatrième siècle, à savoir le catalogue libérien et le poème de Marcion. Comme le second dépend du premier, on peut dire que la tradition littéraire se borne au catalogue, apparemment de 354. Ce document distingue Clet et Anaclet par la durée de leur pontificat et du temps où ils ont vécu : Clet de 78 à 90; Anaclet de 100 à 112. Mais peut-on se fier à cette chronologie? Pour les années antérieures à 230, ce document mérite peu de confiance. On ajoute que le dédoublement trouve un autre point d'appui dans la tradition liturgique qui invoque le Canon de la Liturgie et le martyrologe hiéronymien. Le Canon de la Liturgie énumère les noms suivants : Lini, Cleti, Clementis, Xysti. Mais est-il bien certain que le Canon de la Liturgie n'a subi aucune retouche depuis le commencement du quatrième siècle? Le martyrologe hiéronymien, au 23 et au 31 décembre, donne deux fragments de listes pontificales dans lesquels on trouve les noms suivants : Lini, Cuti et Anincliti. Mais quelle est la date de ce document? Impossible de le déterminer. Et si, vraisemblablement, on peut la placer au début du quatrième siècle, le document n'ajoute rien à la preuve que l'on pouvait tirer du catalogue libérien. B. D'autres, se prononçant contre le dédoublement, ont fait de Clet et Anaclet un seul personnage. Ils s'appuient sur Saint Irénée suivi de tous les Grecs, sur l'auteur d'un traité contre Artémon et sur les rédacteurs des catalogues dont s'est servi Eusèbe. En Occident, le nom de Clet fut assez souvent regardé comme une variante d'Anaclet. Si le martyrologe romain met Saint Clet au 26 avril et Saint Anaclet au 13 juillet, les martyrologes du Moyen-Age et Adon lui-même mettent Anaclet au 26 avril et Clet au 12 juillet; d'autres fois, on ne trouve rien au 12 (ou 13) juillet. (Quentin, Martyrologes hist. du Moyen-Age, p. 425, 471.) D'autre part, à quel rang faut-il placer Clet ou Anaclet dans la liste des "papes"? Comme pour augmenter la confusion, les listes varient sur ce point. Ainsi Saint Irénée dit : Lin, Anaclet et Clément; le catalogue libérien : Lin, Clément, Clet et Anaclet; Saint Augustin et Saint Optat : Lin, Clément et Anaclet; le Canon actuel de la Liturgie Lin, Clet et Clément (pas d'Anaclet). Bibl. - Voir Acta sanct., 26 avril. - 1.. Pour la distinction Tommasi, Opera, t. 4, p. 6. - Contre la distinction Tillemont, Mém. pour hist. eccl., t. 2, p. 555. - Duchesne, Liber pontificatis, t.1 : Introduction, p.69 et t.2. - H. Colombier, Les premiers successeurs de S. Pierre dans Revue des quest. hist., 1876, t. 19, p. 381. - Dict. de théol. cathot., t.1, col. 1442. - Dict. d'hist. et de géogr. eccl., t. 2, col. 1407. On constate aisément le manque de fiabilité absolue sur cette fallacieuse "succession de Pierre" présentée comme un dogme. Même les bénédictins papistes le montrent en citant les textes : confusion totale et manque de preuves fiables. Et on en fait un dogme qui retrancha de la chrétienté orthodoxe des millions de Latins d'Occident... 20 SAINT HIEROMARTYR PIERRE LE PREMIER EVEQUE DE BRAGA 17 octobre (translation) – 26 avril (repos) Le nom de cet Evêque est donné dans les bréviaires et les Martyrologes. On donne le 26 avril comme dies natalis et le 17 octobre comme marquant une Translation du corps. Les Actes qui racontent sa vie sont considérés comme suspects. D'après un bréviaire (papiste) d'Evora de 1548, ce Pierre aurait été institué Evêque par le Saint Apôtre Jacques puis envoyé évangéliser le Portugal. On estime plutôt qu'il vécut seulement au cinquième ou au sixième siècle. Il est honoré à Braga où son corps fut apporté de la ville de Rates en 1552 par les papistes. Son nom a été inscrit au Martyrologe romain et Braga le fête comme son principal Saint Protecteur, le 26 avril. SAINT MARTYR TRUDPERT DANS LE BRISGAU, ERMITE (+644) Il fut mis à mort par des ouvriers qu'il était allé évangéliser. Un Seigneur de la Haute-Alsace nommé Othbert, avait donné à Saint Trudpert une partie de la Forêt Noire à défricher. Cela ne faisait probablement pas l'affaire des bûcherons qui le massacrèrent. Après sa Naissance Céleste, il s'éleva dans une vallée riante non loin de Staufen un monastère de Bénédictins qui devint très célèbre par la suite. Il prit le nom de Saint Trudpert ou Rupert. La Chronique le dit originaire d'Ecosse, proche parent des Rois de France, frère du Saint Evêque Robert de Salzbourg et de Sainte Erintrude. SAINTE EXUPERANCE DE TROYES, VIERGE (+380) Née à Troyes, Exupérance se distingua de bonne heure par son amour pour la retraite et le silence et ne tarda pas à concevoir une estime particulière pour la Virginité. L'âge ne fit qu'augmenter en elle le désir qu'elle avait de renoncer à toutes les alliances humaines et de se consacrer corps et âme à Dieu. Cependant le tumulte et l'agitation de la ville troublaient sa ferveur; elle résolut de chercher un lieu solitaire où loin des distractions mondaines elle pût vaquer plus librement à la prière et aux bonnes oeuvres. Déjà les Moines de Saint-Ursion établis à Isle (Aumont) répandaient partout la Bonne Odeur de Jésus-Christ et il n'y avait qu'une voix pour exalter leur vie de Saints Ascètes. C'est sous la sagesse de leur direction qu'Exupérance alla se placer. Une modeste cellule déroba aux regards profanes le secret d'une vie Sainte passée sous l'Oeil de Dieu et de sa conscience jusqu'à ce que la Naissance Céleste lui ouvrît les portes de Divin Repos vers 380. Le corps de la Vierge troyenne reposa dans l'église dédiée à Saint Ursion et n'en fut enlevé que longtemps après pour être transféré à l'Abbaye de Moutier-la-Celle. Ses Précieux Restes (le corps presque entier) sont renfermés dans une châsse de bois doré et exposés à la vénération des fidèles dans l'église papiste de Sainte-Savine. Un de ses ossements est également honoré dans l'église papiste de Saint-Mards-en-Othe. St Basile d'Amasée dans le Pont, Martyr sous Licinius (322) et Ste Glaphyre esclave et protégée de l'impératrice Constancie (soeur de St Constantin et épouse de Licinius), fondatrice d'église à Amasée et disciple de l'évêque St Roi, morte en paix peu avant que soit exécuté l'ordre d'arrestation lancée contre elle par Licinius (322). - Ste Justa- St Nestor le Silencieux- St Calanthios à Tamasée en Chypre- St Georges, fondateur du Monastère de St Jean Chrysostome en Chypre.- St Georges fol-en-Christ à Chengourska (Russie, XVème siècle). - St Joannice Ascète à Devitch en Vieille-Serbie (aujourd'hui Kosovo), thaumaturge qui guérit de la folie la fille du despote de Serbie Georges Brankovitch qui fit construire à Devitch une église et un monastère (1430). - St Pierre, premier évêque de Braga au Portugal 21 (époque inconnue). -St Alpinien, prêtre, disciple de St Martial en Limousin (IIIe siècle). -Sts Cyril, Kindeas et Tasius , Martyrs sous Dioclétien à Axiopolis près de l'actuelle Cernavoda en Dobroudja roumaine (vers 304). -Ste Exupérance, Vierge à Troyes en Champagne (380). -St Authaire ou Oys, noble de la cour mérovingienne, père de St Ouen, protecteur du village d'Ussy-sur-Marne dans la Brie (VIIème siècle). -St Emmon le Métropolite de Sens en Bourgogne (vers 675). -St Calantios, un des trois cents Sts "Allemands" de l'île de Chypre qui pratiqua l'Ascèse à Tamasée (début du VIIIe siècle). -Sts Jean, prêtre nicolas et Pierre, Martyrs (Russie 1918). Lecture de l’Epître Pour Saint Stéphane Heb VII : 26-VIII : 2 7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28 En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité. 8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. Lecture de l’Evangile Matthieu VII : 24-VIII : 4 7.24 C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. 7.25 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc. 7.26 Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. 7.27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande. 7.28 Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine; 7.29 car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. 8.1 Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit. 8.2 Et voici, un lépreux s'étant approché se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. 8.3 Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. 8.4 Puis Jésus lui dit: Garde-toi d'en parler à personne; mais va te montrer au sacrificateur, et présente l'offrande que Moïse a prescrite, afin que cela leur serve de témoignage. REFLEXION - Les Saints sont vivants à jamais et la Puissance que Dieu leur a donnée ne diminue pas avec le temps. Saint Joannicius de Devich accomplit des Miracles de nos jours comme il le fit durant sa vie sur terre, il y a quelque cinq cents ans. Un certain Milosh d'Hercegovina (Herzégovine) prépara un voyage pour Jérusalem en pèlerinage aux Saints Tombeaux. Alors qu'il était prêt de prendre la route, Saint Joannicius lui apparut en songe et lui dit de ne pas aller à Jérusalem. Et au lieu de Jérusalem, de plutôt aller à Devich, le Saint lui disant que ce serait mieux pour lui et là de réparer son église et la remettre en état de marche. Milosh obéit au Saint et arriva dans Devich négligé, la nettoya, la remit en état et à nouveau rendit possible d'y chanter les Louanges de Dieu. A Devich, Milosh fut tonsuré Moine et y 22 demeura jusqu'à la fin de sa vie. Durant la Première Guerre Mondiale et l'occupation autrichienne, un officier hongrois vint à Devich avec un détachement de soldats. L'officier conduisit Damaskin, l'Higoumène du monastère, devant le reliquaire de Saint Joannicius et lui demanda qui se trouvait sous la dalle. "Sainteté," répondit l'Higoumène. "Quelle sorte de Sainteté?," rigola l'officier. "Certaines choses sont cachées là, en-dessous." Alors il ordonna aux soldats de briser la dalle avec des piolets et de la renverser. Pendant que cela se passait, l'officier fut frappé d'une douleur à la taille. Il se coucha au lit et avant le soir de ce jour, il mourut. Les soldats, effrayés, abandonnèrent leur travail non-achevé et s'enfuirent du monastère. CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ Ressuscité : 1. Comment Sa Résurrection est une Grande Lumière Qui disperse les ténèbres de nos doutes, ignorance et désespoir au sujet de la Vie après la mort; 2. Comment Sa Résurrection est une Grande Lumière Qui illumine le chemin sur lequel nous avons à voyager en ce monde afin d'arriver dans l'autre monde. HOMELIE - A propos du Christ comme confirmation de tout bien. "Car le Fils de Dieu, le Christ Jésus que nous avons prêché parmi vous, Silvain, Timothée et moi, n'a pas été oui et non; il n'y a eu que oui en lui." (2Corinthiens 1,19). Le Christ n'est pas Lumière et ténèbre mais uniquement Lumière. Le Christ n'est pas Vérité et fausseté mais uniquement Vérité. De même, le Christ n'est pas Vie et mort, Il est uniquement Vie. Il n'est pas non plus force et faiblesse mais uniquement force. Il n'est pas non plus Amour et haine. Il est uniquement Amour. Il est le "oui" pour tout bien et en Lui il n'y a pas d'hésitation entre "oui" et "non." Son Enseignement est Tout Pur, Tout Vrai, Tout Lumineux et Tout Amour pour l'humanité. Son Chemin est précisément tracé et Il ne permet pas de s'en écarter ni à gauche ni à droite. Pas même une ombre de péché ne pourrait interrompre Son Enseignement ni même trouver une place sur Son Chemin. Sa Personne est l'Incarnation du Bien et tout ce qui est bien est en Lui et tout ce qui est péché, faux, malicieux et injuste est hors de Lui. Un Tel Enseignement, un Tel Chemin et une Telle Personne du Christ, les Saints Apôtres de Dieu ont prêché : la prédication signifiant la confirmation du Bien et la Révélation de l'infini trésor de Bien; le Chemin qui mène à la réalisation et à l'Eternelle Jouissance de tout ce bien; la Personne Qui en Lui-même contient tout ce bien et confirme tout ce bien. Frères, nous aussi adhérons à cette Unique Personne, cet Unique Chemin et cet Unique Enseignement. Seigneur Tout Puissant, aide-nous par la Puissance de Ton Saint Esprit afin que notre vie insignifiante sur terre puisse devenir confirmation du Bien et non reniement du Bien. A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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