mercredi 1 février 2012

SAINT THEODORE D'EDESSE. LA PHILOCALIE. (Extrait).

Citations de la "centurie".-

31. Dans toutes les tentations, dans tous les combats, fais de la prière ton arme invincible, et tu vaincras par la grâce du Christ. Que ta prière soit pure, comme un maître sage nous l'enseigne quand il dit: "Je veux que les hommes prient en tout lieu, tendant des mains pieuses, sans colère ni dispute.". Celui qui néglige une telle prière sera livré aux tentations et aux passions.
34. Il nous a été demandé de toujours veiller dans les psalmodies, les prières et les lectures, et singulièrement quand nous célébrons les fêtes. Car le moine qui veille affine sa pensée en vue des contemplations où l'âme trouve son bien. Beaucoup de sommeil, au contraire, alourdit l'intelligence. Mais lorsque tu veilles, regarde à ne pas te livrer toi-même à des lectures vides ou des pensées de malice. Mieux vaut se coucher que de veiller pour parler et penser en vain.
53. Recherche les lieux du monde isolés et lointains. Même si là-bas tout est difficile, même si te manquent les choses nécessaires, ne t'effraie pas. Si les ennemis t'entourent comme les abeilles et les frelons mauvais, s'ils t'assaillent et te tourmentent par toutes sortes d'agressions et de pensées, ne crains pas, ne te laisse pas aller à les écouter, ne fuis pas le stade du combat. Bien plutôt sois patient et persévère, demeurant sous le charme des paroles de ton chant : "J'ai persévéré dans le Seigneur. Il est venu à moi et il a entendu ma prière". Alors tu verras les grandes choses de Dieu, la protection, la sollicitude, toutes les autres voies de sa providence qui mène au salut.
71. Que celui qui combat afin de repousser ceux qui lui font la guerre et qui l'accablent, engage pour lutter avec eux des alliés plus nombreux, je veux dire l'humilité de l'âme, la peine du corps, toutes les souffrances de l'ascèse, la prière du coeur affligé, l'abondance des larmes, comme le chante David : "Vois mon humilité et ma peine, pardonne tous mes péchés". Et : "Ne sois pas sourd à mes pleurs". Et encore : "Mes larmes étaient mon pain le jour et la nuit". Et : "Je mêle à ma boisson mes larmes".
91. Les Pères l'ont bien dit, et irréfutablement : Un homme ne peut pas trouver le repos autrement qu'en portant au-dedans de lui-même cette pensée qu'il n'y a au monde que lui seul et Dieu. Alors son intelligence cesse de tournoyer. II désire Dieu, il n'est attaché qu'à lui. Un tel homme trouvera le vrai repos. Il sera libéré de la tyrannie des passions. II est dit en effet "Mon âme est attachée à toi. Ta droite me tient".

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