mercredi 15 février 2012

Vie de Sainte Anne la Prophétesse et autres Vies de Saints.

3 – 16 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Trente-Cinquième Semaine
Lecture de l’Epître
1Jean IV : 20-V : 21
4.20 Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui
n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? 4.21 Et nous
avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.
5.1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l'a
engendré aime aussi celui qui est né de lui. 5.2 Nous connaissons que nous aimons les enfants
de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. 5.3 Car
l'amour de Dieu consiste a garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas
pénibles, 5.4 parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui
triomphe du monde, c'est notre foi. 5.5 Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui
croit que Jésus est le Fils de Dieu?
5.6 C'est lui, Jésus Christ, qui est venu avec de l'eau et du sang; non avec l'eau seulement,
mais avec l'eau et avec le sang; et c'est l'Esprit qui rend témoignage, parce que l'Esprit est la
vérité. 5.7 Car il y en a trois qui rendent témoignage: 5.8l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont
d'accord. 5.9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus
grand; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu'il a rendu témoignage à son Fils.
5.10 Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas
Dieu le fait menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. 5.11 Et
voici ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son
Fils. 5.12 Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. 5.13 Je vous
ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au
nom du Fils de Dieu.
5.14 Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon
sa volonté, il nous écoute. 5.15Et si nous savons qu'il nous écoute, quelque chose que nous
demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. 5.16 Si
quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu'il prie, et Dieu
donnera la vie à ce frère, il l'a donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la
mort. Il y a un péché qui mène à la mort; ce n'est pas pour ce péché-là que je dis de
prier. 5.17 Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort.
5.18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point; mais celui qui est né de
Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. 5.19 Nous savons que nous sommes de
Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. 5.20 Nous savons aussi que le Fils
de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable; et nous
sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. 5.21 C'est lui qui est le Dieu véritable, et la
vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles.
Lecture de l’Evangile
Marc XV : 1-15
15.1 Dès le matin, les principaux sacrificateurs tinrent conseil avec les anciens et les scribes, et
tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Pilate. 15.2 Pilate
l'interrogea: Es-tu le roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu le dis. 15.3Les principaux
sacrificateurs portaient contre lui plusieurs accusations. 15.4 Pilate l'interrogea de nouveau: Ne
réponds-tu rien? Vois de combien de choses ils t'accusent.15.5 Et Jésus ne fit plus aucune
réponse, ce qui étonna Pilate. 15.6 A chaque fête, il relâchait un prisonnier, celui que demandait
la foule. 15.7 Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre
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qu'ils avaient commis dans une sédition. 15.8 La foule, étant montée, se mit à demander ce qu'il
avait coutume de leur accorder. 15.9 Pilate leur répondit: Voulez-vous que je vous relâche le
roi des Juif? 15.10 Car il savait que c'était par envie que les principaux sacrificateurs l'avaient
livré. 15.11 Mais les chefs des sacrificateurs excitèrent la foule, afin que Pilate leur relâchât
plutôt Barabbas. 15.12 Pilate, reprenant la parole, leur dit: Que voulez-vous donc que je fasse
de celui que vous appelez le roi des Juifs? 15.13 Ils crièrent de nouveau: Crucifie-le! 15.14 Pilate
leur dit: Quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus fort: Crucifie-le!
15.15 Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de
verges Jésus, il le livra pour être crucifié.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS MARTYRS PAPIAS, DIODORUS ET CLAUDIANUS À PERGE, EN
PAMPHYLIA (+250)
They confessed the Christian faith in Perge, in Pamphylia, during the reign of the Emperor
Decian, for which they were seized and, after various tortures, were beheaded in 250. There is
witness that these Martyrs were all natural brothers.
3 février (avec St. Syméon) – 28 août
SAINTE ANNE LA PROPHÉTESSE, FILLE DE PHANUEL QUI RENCONTRA LE
SEIGNEUR JÉSUS CHRIST AU TEMPLE À JÉRUSALEM (+1°.S.)
Righteous Anna the Prophetess was descended from the tribe of Aser, and was the daughter of
Phanuel. Having married, she lived with her husband for 7 years until his death. After his
death, Righteous Anna led a strict and pious life, "not leaving the Temple, and serving God
both day and night in fasting and prayer" (Lk. 2: 37). When Righteous Anna was 84 years old,
she was vouchsafed to see at the Jerusalem Temple the Infant Jesus Christ, brought for
dedication to God as a firstborn under the Mosaic law. Righteous Anna heard the prophetic
words of Saint Simeon the God-Receiver, spoken to the MostHoly Mother of God. The
Prophetess Anna together with Saint Simeon glorified God, and told everyone, that the
Messiah was come into the world (Lk. 2: 38).
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The memory of Righteous Anna occurs also on 3 February, when she is remembered together
with Righteous Simeon the God-Receiver, on the Afterfeast of the Sretenie-Meeting of the
Lord.
SAINT SYMEON LE THEODOQUE [=QUI REÇUT DIEU] ET SAINTE PROPHETESSE
ANNE
Selon une tradition rapportée par d'anciens chroniqueurs, le Juste et Saint Vieillard Syméon,
originaire d'Egypte, aurait été choisi au temps du pharaon Ptolémée Philadelphe (285-246
avant NSJC) parmi les Soixante-Dix sages hébreux qu'on avait chargé de la traduction en grec
de la Bible hébraïque pour traduire le livre du Prophète Isaïe. Lorsqu'il parvint au fameux
passage où le Prophète annonce la Naissance Virginale du Christ, en disant : "Voici, la Vierge
est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel," tout embarrassé,
il prit un canif pour gratter le mot Vierge et le remplacer par celui de jeune femme.
Mais à ce moment un Ange de Dieu lui apparut et l'empêcha de modifier le texte sacré en lui
expliquant que ce qui lui semblait impossible était en fait une Prophétie sur la Venue en ce
monde du Fils de Dieu et pour confirmer ses dires, il lui promit qu'il ne verrait pas la mort tant
qu'il n'aurait pas vu et touché le Messie né de la Vierge. Lorsqu'après de très longues années
le Christ fut emmené par la Très Sainte Mère de Dieu dans le Temple de Jérusalem, l'Esprit de
Dieu révéla au Vieillard Syméon que le temps de la réalisation de la Promesse était arrivé. Il
accourut au Temple et prenant l'Enfant dans ses bras, il put dire à Dieu de tout son coeur :
"Maintenant, Ô Maître Souverain, Tu peux laisser Ton Serviteur s'en aller en paix selon Ta
Parole car mes yeux ont vu Ton Salut.…"*
* Cette tradition a une valeur plus symbolique que réelle puisqu'elle suppose que Syméon avait atteint au moins
l'âge de deux cent soixante-dix ans à l'Avènement du Sauveur. Elle est rejetée par Saint Nicodème et la plupart
des Pères; nous la transmettons cependant ici car elle évoque de manière imagée l'interprétation orthodoxe de
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cette Prophétie d'Isaïe tant déformée par l'exégèse rationaliste. Selon d'autres, Syméon aurait été le fils d'Hilèl
et le père de Gamaliel, le très sage maître de Saint Paul (Actes 22:3). La tradition la plus autorisée rapporte
cependant qu'il n'était ni Prêtre ni pharisien mais un Homme Juste et Pieux, âgé de cent douze ans.
Effectivement, il s'endormit en paix quelques jours plus tard. Ses Vénérables Reliques étaient
vénérées à Constantinople dans l'église Saint-Jacques construite au temps de l'Empereur
Justin.
La Prophétesse Sainte Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser, était âgée de quatre-vingtquatre
ans. Après l'Endormissement prématuré de son époux, elle avait passé toute sa vie dans
le Temple dans l'espérance de l'Avènement du Sauveur. Si le Vieillard Syméon était la figure
vivante du vieil Israël, de l'Ancienne Alliance qui attendait la Venue du Messie pour
disparaître et laisser la place à la Lumière et à la Vérité de l'Evangile, Sainte Anne
représentait, quant à elle, le modèle des Saintes Veuves, des Vierges et des Moines qui se
détachent de tous les soucis du monde pour demeurer en permanence dans le Temple du
Seigneur en offrant leurs jeûnes, leurs Hymnes et leurs prières dans l'attente ardente de la
Venue du Sauveur. Et quand comme Anne et Syméon ils auront vu des yeux de leur coeur et
touché par leurs sens spirituels le Christ venu habiter en eux, ils annonceront alors à tous les
hommes avec joie et assurance que le Sauveur ne cesse de venir en ce monde : "Lumière pour
éclairer les nations et gloire d'Israël, Son Peuple."
SAINTE MARTYRE IA DE CORNOUAILLES, VIERGE (+450 OU 6°.S.)
27 octobre – 3 février
Endormie au sixième siècle ou en 450, les sources sont partagées de manière égale pour les
dates. Selon une tradition médiévale tardive, la soeur des Saints Ercus (ou Euny) et Herygh,
Sainte Ia, fut Sainte et Vierge. Elle vint d'Irlande en Cornouailles, ayant navigué sur une
feuille qui avait grandit pour l'accueillir et s'installa à l'embouchure de la Hayle River. Elle
aurait fait la traversée avec les Saints Fingar, Phiala et d'autres Missionnaires. En
Cornouailles, elle bâtit une cellule où elle vécut dans la prière et l'austérité. La tradition
rapporte qu'Ia souffrit le martyre en Cornouailles à l'embouchure de la Hayle. Leland vit sa
"Vita" à Saint Ives qui la dépeignait comme une aristocrate de Saint Barricus; une église fut
bâtie à sa requête par Dinan, un grand seigneur de Cornouailles. La tradition bretonne en fait
une convertie de Saint Patrick et dit qu'elle fut envoyée en Armorique avec sept cent soixantedix-
sept disciples où elle fut martyrisée.
Tropaire de Sainte Ia ton 5
Ta vie et mission/
Plurent à Dieu, Très Pieuse Ia,/
Car te voyant perdue en Irlande,/
Il te transporta miraculeusement sur une feuille par mer jusqu'en Cornouailles./
Dès lors, Ô Sainte, prie Dieu pour nous/
Afin que nous ne désespérions jamais/
Mais ayons toujours confiance en Sa Grande Miséricorde.
Kondakion de Sainte Ia ton 8
Par un Miracle, Dieu a montré que le premier serait le dernier et inversement, Ô Juste Ia,/
Et dès lors nous regardons vers toi comme un symbole de la Vérité de l'Evangile,/
Louant toujours ton illustre mémoire.
SAINT EVÊQUE SIMEON DE POLOTS ET TVER (+1289)
Sainted Simeon, Bishop of Tver', was the seventh bishop of Polotsk and the first bishop of the
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Tver' diocese. He was descended from the lineage of the Polotsk princes. The cathedra of the
Saint was first at Polotsk, but hostile attacks and conflicts with the Lithuanian princes, and the
murder in 1263 of the Polotsk prince his kinsman, compelled him to relocate to Tver'. (The
Tver' prince Yaroslav Yaroslavich had at this time become GreatPrince of Russia, and chose
Tver' as his ruling city).
Blessed Simeon was well-disposed and kind to the down-trodden and destitute, attentive to
the monastic and priests orders, and fearsome to the affront of truth.
The Nikonov Chronicle relates, that this sainted bishop was "knowledgeable about medicine,
and well versed in the books of Holy Scripture; he was a teacher, and virtuous, concerned for
the needy and orphans widows, defending the down-trodden and delivering the oppressed."
History preserves for us a conversation of Saint Simeon with the Polotsk prince Konstantin
who, wishing to make a jest about his court, asked the Saint at supper: "Where shalt be the
courts in that world?" Simeon answered: "The court shalt be there, where likewise shalt be the
prince."
The prince did not fancy this, and he said: "A court might judge unjustly, and take bribes, or
torture people, and is it I that do the harm?" Vladyka explained to him: "If a prince be good
and God-fearing, he is concerned for the people, he loves truth and he appoints on his council
– good and God-fearing men, intelligent and truth-loving, that prince shalt be in paradise and
his court with him. If however a prince be without the fear of God, he is not concerned for
christians and he does not think of orphans and widows, and he appoints wicked counselors
lacking integrity and only to bring him money..., that prince shalt be in hell and his court with
him."
Sainted Simeon died on 3 February 1289.
SAINTE BERLINDE DE MEERBEEK ET SES COMPAGNES, SAINTES CELSE ET
NONA (+ 702)
Sainte Berlinde était fille du Comte Odelard et de Nona la soeur de Saint Amand. Odelard
possédait de très grands biens. Son comté s'étendait d'Anvers à Condé; le château d'Omberge,
entre Gand et Ninove et celui d'Asche, entre Alost et Bruxelles, lui appartenaient en propriété.
Dieu ayant rappelé de ce monde sa femme et un fils nommé Elégard, il restait seul avec sa
fille Berlinde. Il n'employait plus son temps qu'à prier et à faire des bonnes oeuvres. Pour
l'éprouver, Dieu permit qu'une maladie dont le nom seul inspire la terreur l'affligeât dans ses
derniers jours : la lèpre. Or, il arriva que durant l'absence de ses domestiques, Odelard pria sa
fille de lui donner à boire. Elle prit la coupe, la rinça et lui versa du vin mais quand son père
eut fini, elle la rinça de nouveau avant de la porter elle-même à ses lèvres. Odelard l'ayant
remarqué, en conçut un tel dépit qu'il fit sur-le-champ atteler ses chevaux et courut d'un trait
de Meerbeke à Nivelles pour offrir tous ses biens à Sainte Gertrude et déshériter sa fille.
La répugnance de Berlinde était bien naturelle en pareille circonstance mais il apparaît que
répugner de boire après son père était un crime irrémissible dans les idées du septième et
huitième siècle. La pauvre Berlinde, bien marrie de sa faute, ne chercha pas à l'excuser; elle la
vit aussi énorme que la voyait le Comte lui-même; elle ne songea même pas à réprouver la
dureté de son père; elle se jugea une misérable qui méritait d'être ainsi traitée pour avoir
oublié le respect dû à l'autorité paternelle.
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Cette résignation héroïque la devait mener à une haute Sainteté. Elle n'aimait plus que la
prière, le jeûne et l'Ascèse. Sur ses membres délicats elle portait un cilice de crins. Bientôt
elle se fit Moniale au Couvent de Sainte-Marie à Moorsel, près d'Alost. Une nuit et comme on
donnait le signal de Matines, Berlinde entendit un choeur d'esprits bienheureux qui portaient
l'âme de son père au Ciel. Elle demanda à l'Abbesse de pouvoir aller à son service et se rendit
à Meerbeke où le Comte fut enseveli à côté de son épouse dans un oratoire qu'il avait fait bâtir
à cet effet. Elle pleura sincèrement son père, pria et fit prier pour lui.
Le Couvent de Moorsel était devenu si pauvre qu'il n'y avait plus moyen d'y fournir du pain et
de l'eau pour plus de dix Moniales; Berlinde resta donc à Meerbeke. La Pieuse Fille passa
douze ans près des Précieux Restes de son père, vivant en austérité grande, veilles et prière,
jeûnes et autres oeuvres de pénitence, priant pour le repos de son âme. Elle ne sortait de
l'église que pour aller dans les environs visiter les malades, les soignant et les servant en
souvenir du comte, son père, sans que rien ne pût jamais la rebuter. Elle couchait sur la terre
nue avec une pierre pour oreiller, se nourrissait uniquement de pain et d'un peu d'eau fraîche,
sauf les dimanches et fêtes où elle mangeait des légumes, du laitage et quelquefois du poisson.
Dieu est bon pour les siens : un jour de Pâque, son pain noir se trouva changé en une
nourriture succulente et un autre jour, son eau fut transformée en un vin délicieux. Enfin, le
jour arriva où le Seigneur voulut placer Sa Petite Servante dans un palais plus riche que celui
dont le Comte Odelard l'avait déshéritée. Le 3 février de l'an 702 elle remit son âme à Notre
Seigneur.
Sa fête se célèbre à Meerbeke le 3 février en même temps celle de deux autres Saintes
femmes, Nona et Celse.
Sainte Nona et Sainte Celse dont on ne sait rien de certain, sinon que leurs corps reposaient
près de celui de Sainte Berlinde, étaient probablement, l'une sa mère et l'autre sa nièce.
SAINTS HIEROMARYYRS TIGRIS (OU TIGIDE) ET REMEZE (OU REMEDE, REMI)
L'EVEQUES DE GAP (+4°.S.)
Tous deux Evêques de Gap, le temps de leur vie est aussi incertain que leurs actions. Mais les
anciens bréviaires de ce diocèse en faisaient mémoire.
SAINT EVEQUE THEODORE DE MARSEILLE (+6°.S.)
À la fin sixième siècle, le port de Marseille a un trafic assez important pour que deux rois en
partagent l’usage et lorsque venant de Constantinople débarque à Marseille Gondovald qui se
dit fils du Roi Clotaire I, Théodore alors Evêque de Marseille lui procure des chevaux et lui
permet de faire jonction avec le duc Mummole qui est un militaire au service de Childebert.
Gontran Boson duc d'Auvergne le fait enfermer. Il lui reproche d’avoir introduit cet étranger
dans les Gaules et d'avoir voulu soumettre le royaume des Francs à la domination impériale.
Théodore est conduit auprès de lui avec l’Evêque Épiphane de Pavie qui, fuyant
la Lombardie, demeurait à Marseille et aurait lui aussi trempé dans cette affaire.
Théodore est ensuite emmené malgré lui à un Concile à Mâcon en 585 chargé de le
condamner à l’exil pour avoir trempé dans l’affaire de Mummole. Mais le Concile ne le
condamne pas et il rentre à Marseille où la population le reçoit avec chaleur.
En juin 591, une lettre du Pape Saint Grégoire le Grand confie à Saint Théodore la charge de
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réparer la faute de collaborateurs qui ont baptisé des Juifs de force. Le Pape l’invite
personnellement à s’adresser aux Juifs par des prédications répétées où se manifeste la
douceur de celui qui les enseigne.
SAINT ANATOLE DE SALINS (+406)
Ermite qui vivait près de Salins dans le Jura, on dit de lui qu'il avait fui l'Asie pour se réfugier
en France. D'autres en font un Evêque irlandais qui, revenant d'un pèlerinage à Rome, s'arrêta
dans le pays qu'il trouva si beau qu'il y resta jusqu'à sa Naissance Céleste pour en louer Dieu.
ou
Il était Evêque et Ecossais ou Irlandais qui partit en pèlerinage à Rome et s'installa comme
Ermite à Salins dans le diocèse de Besancon en Bourgogne. Il vécut le reste de sa vie dans sa
retraite de montagne surplombant un lieu d'étape apprécié des Pèlerins irlandais près de
l'oratoire de Saint-Symphorien. A une date ultérieure, une église fut bâtie en son honneur à
Salins. Son biographe dit qu'il serait impossible d'énumérer les Miracles qu'il a accomplis
durant sa vie terrestre.
SAINTE CAELLAINN (OU CAOILFIONN, CELINE), VIERGE (+6°.S.)
Irlandaise, elle est présentée dans le Martyrologe de Donegal. Une église à Roscommon
perpétue son nom.
Saint Prince Dimitri et Saint Roman d'Uglich
SAINT PRINCE ROMAN D'UGLICH (+ 1285), FILS DU PRINCE VLADIMIR ET DE LA
PRINCESSE PHOTINE D'UGLICH ET NEVEU DE SAINT BASIL (BASILKO) DE
ROSTOV 3 février (repos) – 24 février (invention)
Il naquit le 1 octobre 1235. Après l'Endormissement de son père en 1248 et de son frère aîné
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André en 1261, Saint Roman, âgé de vingt-six ans, devint Prince d'Uglich et un véritable père
pour ses sujets. Il fonda un hospice pour les pauvres et accueillit les indigents venant de
partout. Il bâtit quinze nouvelles églises dans sa principauté. Saint Roman participait
quotidiennement aux Offices Divins et discutait souvent avec de Pieux Moines. Après
l'Endormissement de son épouse en 1280, il se dévoua entièrement aux exploits ascétiques du
jeûne, de la prière et aux oeuvres de miséricorde. Il bâtit la ville de Romanov (à présent
Tutaev) sur les hautes rives de la Volga. Le Saint Prince s’endormit en paix le 3 février 1285
et fut enseveli dans l'église de la Transfiguration à Uglich. En 1486, on découvrit
incorrompues les Remarquables Reliques de Saint Roman. Elles furent translatées dans la
nouvelle église cathédrale de la Transfiguration. En 1595 avec la bénédiction du Patriarche
Job et en raison de la renommée de ses Miracles, les Vénérables Reliques furent reconnues
par le Métropolite et futur Patriarche Saint Hermogène et Saint Roman fut glorifié au rang des
Saints. En 1609, lors d'une invasion polonaise, les Saintes Reliques furent brûlées en même
temps que l'église.
UNCOVERING OF THE RELICS (1486) OF ST. ROMANUS, PRINCE OF UGLICH
St. Roman lived during the time of the Tatar invasion and the Tatar yoke. He was 23 years old
when Batu with his hordes attacked Russia. Having learned about approach of Batu to Uglich,
St. Roman together with his father Vladimir, the prince of Uglich, and his older brother
Andrew, left for Novgorod. After three years passed, when the Tatars left Russia, he returned
to Uglich and after the death of his father and brother he assumed the management of the
princedom. He was the trustee of his father’s subjects: he built charity and reception of
strangers’ houses using up the greater part of his means. He built up to fifteen temples in
various parts of this princedom. Every day St. Roman listened to the service to God,
frequently conversed with the god-fearing monks and loved to read soul-saving books. After
the death of his wife he devoted himself entirely to the ascetical struggles of fasting, prayer,
charity and piety. He died on February 3, 1285 and was buried in the Church of the
Transfiguration in Uglich. About 1485 the relics of St. Roman were found incorrupt and were
transferred to the new Cathedral Church of the Transfiguration. In 1605 the relics of St.
Roman began to work wonders and local veneration of him was established. In 1609 the Poles
burned the relics of St. Roman together with the temple in which he reposed; but the ashes of
the relics were kept up until now and repose in a secret place in the Cathedral Temple of the
Transfiguration, in the chapel named for the Holy Prince
SAINTS MARTYRS ADRIAN ET EUBULUS A CÉSARÉE, EN CAPPADOCE
(+309 OU 310)
Ces deux Saintes âmes arrivèrent de leur Pays de Baneas à Césarée en Cappadoce pour
assister les Chrétiens emprisonnés dans un donjon et pour les consoler et les encourager.
Cependant, eux aussi furent arrêtés et condamnés à mort. Adrien fut décapité et Eubulus fut
jeté aux bêtes sauvages en 309. Ne se lamentant pas sur cette vie, ils partirent honorablement
et joyeusement pour entrer dans la Vie Eternelle.
SAINT LIENNE (OU LEONE, LEONIUS) CONFESSEUR (+308)
3 (Occident) – 13 (Orient) février
Disciple de Saint Hilaire, Lienne en reçut l'Ordre de prêtrise, devint le confident de ses
pensées, l'accompagna dans son exil, souffrit avec lui pour la Foi et au retour en Gaule, y
combattit l'arianisme. Il assista Hilaire à son lit de mort et s'endormit lui-même très vieux le
jour que lui avait prédit Saint Hilaire (fin du quatrième siècle). En 994, il y eut une
Translation de son corps à La Roche-sur-Yon mais ses Précieux Restes disparurent à l'époque
des guerres des Anglais dans le Poitou.
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SAINT PROPHÈTE AZARIAS (10°.S. AV. NSJC)
He lived and prophesied in tenth century B.C., during the reign of Asa, King of Judea. He
predicted the help of God to this king for his piety and troubles, which must overtake the
Judeans because of their sins. (2 Chronicles 15).
3 février – 21 juin (translation)
SAINTE ABBESSE WEREBRUGE (OU WERBURGE, WERBURG, WERBURGA,
WEREBRURGE, WERBYRGH), VIERGE ET PROTECTRICE DE CHESTER,
ANGLETERRE (+7°.S.)
Née à Stone dans le Staffordshire et endormie à Threckingham vers 690-700, la fête de sa
Translation à Chester est au 21 Juin. Sainte Protectrice de Chester en Angleterre, Sainte
Werburge naquit d'une lignée de rois, étant fille de Wulfhere le roi de Mercie. Par sa mère,
Sainte Ermingilde (Ermenilda), elle fut élevée tout enfant dans la Foi. Elle était Pieuse et
vertueuse de tempérament et sa beauté attirait nombre d'admirateurs dont un prince des
Saxons de l'Ouest qui lui offrit de riches présents et fit des propositions flatteuses et aussi
Werbode, un puissant chevalier de la cour de son père. Mais refusant tout à ses courtisans, elle
parvint à force de persuasion à arracher la permission paternelle d'entrer au couvent, ce qu'elle
le fit après la mort de son père.
Quand vint le temps, lui et sa court l'escortèrent en grande pompe jusqu'à l'Abbaye d'Ely où
ils furent salués sur le pas de la porte par sa tante, l'Abbesse royale Sainte Ethelreda et ses
Moniales. Werburge tomba à genoux et demanda à pouvoir être reçue comme novice et elles
entrèrent dans le cloître au chant du "Te Deum" où elle fut débarrassée de ses coûteux
vêtements, recevant en échange un voile et le rude habit de sa nouvelle vie.
(Hagiographie malheureusement inachevée)
ou
Sainte Werebruge était fille de Wulfère le roi de Mercie et de Sainte Ermenilde. Elle avait
trois frères : Wulfade et Ruila qui reçurent la Couronne du martyre et Kenred qui remit son
âme au Seigneur à Borne [???] en odeur de Sainteté. Une rare beauté jointe à de grandes
qualités la fit rechercher en mariage par les partis les plus considérables mais elle resta
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inébranlable dans sa résolution de consacrer à Dieu sa Virginité. Elle triompha avec beaucoup
de gloire des obsessions de plusieurs princes et en particulier de celles de Werbode, un des
plus puissants seigneurs de la cour de con père.
Wulfère aimait ce seigneur à cause des services importants qu'il avait reçus de lui; il lui
promit sa fille en mariage. Cette promesse affligea sensiblement la reine et les deux princes
Wulfado et Butin. Werbode qui savait ceux-ci opposée à son mariage, résolut leur perte. Ils
n'eurent pas plutôt été mis à mort que le roi qui avait trempé dans cette abominable intrigue,
en conçut la plus vive douleur. Alarmé par les reproches de sa conscience, il rentra en luimême,
fit pénitence et fonda un prieuré, celui de Stene pour servir de sépulture à ses deux
enfants.
Charmée d'une révolution si peu attendue, Werebruge ne craignit plus de découvrir à son père
l'ardent désir qu'elle avait d'embrasser l'état monastique : il refusa d'abord mais il y consentit
finalement si généreusement qu'il donna lui-même sa fille au Monastère d'Ely et assista avec
toute sa cour à la cérémonie d'entrée dans la vie monastique de sa fille.
Elle quitta ensuite Ely à la demande de son oncle le Roi Elhelred qui la chargea de rétablir la
discipline monastique chez toutes les Moniales de son royaume. Sa conduite était un exemple
continuel de sanctification. Sa dévotion était si tendre qu'on voyait souvent ses yeux baignés
larmes. Elle rendit son âme au Seigneur Notre Dieu à Trentham à la fin du septième siècle.
On l'ensevelit à llambury comme elle l'avait désiré. Son corps fut translaté à Chester en 835 et
déposé dans une magnifique église qui devint ensuite la cathédrale. Sous Henri VIII, les
Précieuses Reliques de Sainte Wereburg eurent le sort de celles de tous les autres Saints du
royaume : elles furent dispersées.
SAINT HIEROMARTYR BLAISE L'EVEQUE DE CESAREE-BOKOLOS (+ 316)
Saint Blaise of Caesarea – Bukolos – lived in the III Century. He hailed from Caesarea
Cappadocia (Asia Minor) and was a shepherd (in Greek "bukolos").
When began a persecution against christians, Saint Blaise virtuously gave himself over into
the hands of the torturers. They subjected him to torture, and beat him with leather thongs, but
the Lord healed his wounds. They then threw Blaise into a cauldron of boiling water, but he
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remained there unharmed. The pagan soldiers, seeing this Miracle, came to believe in Christ
Jesus.
The governor, wishing to show that the Martyr remained unharmed because the water had
cooled, jumped into the cauldron and died.
Having brought many to faith in Christ, Saint Blaise peacefully offered up his soul to God.
They thrust the shepherd's staff of the Saint into the ground, and it grew up into an huge tree,
which covered with its branches the altar of a church built over his relics.
SAINT NICOLAS (KASSATKIN) L'ILLUMINATEUR DU JAPON (+1912) 3 février – 1 août
Russe, Saint Nicolas fut Missionnaire au Japon durant le dix-neuvième siècle. C'est un des
plus grands Saints Missionnaires des temps modernes. Son nom de Baptême était Jean et il
naquit le 22 août 1836, second fils de Dimitri Ivanovitch Kasatkin qui était Diacre de l'église
de Beryoza dans la province de Smolensk. Il étudia la théologie à l'Académie théologique de
Saint-Petersbourg.
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Il fut nommé chapelain du consulat russe à Hakodate. Il traversa la Sibérie en calèche en
juillet 1860 et atteint Nikolaevsk à la fin septembre. Il y demeura pour l'hiver et là il rencontra
le célèbre Missionnaire de Sibérie et d'Alaska Saint Innocent (Veniaminov) d'Alaska. Il
continua son voyage l'année suivante et atteint Hakodate en juillet 1861. A sa demande, le
Père Nicolas fut affecté au Japon dans la ville de Hakodate.
Au début, la prédication de l’Evangile au Japon lui parut complètement impossible. Selon ses
propres mots : "De tout temps, le Japonais a considéré des étrangers comme des bêtes et voit
dans le Christianisme comme la partie la plus mauvaise à laquelle seulement les bandits et les
sorciers peuvent appartenir." Il passa huit ans à étudier le pays, la langue, des façons et des
coutumes du peuple parmi lequel il prêcherait. Il donna aussi des leçons de russe aux Japonais
qui étaient intéressés.
En 1868, Nicolas avait regroupé autour de lui une vingtaine de Japonais. Après son retour à
Moscou la décision fut prise en 1870 de former une mission spirituelle russe spéciale pour
prêcher la Parole de Dieu parmi les Japonais païens et de nommer le Père Nicolas au rang
d’Archimandrite et comme chef de cette mission. Après deux ans passés en Russie, le Père
Nicolas retourna au Japon. Il transféra la responsabilité de la communauté de Hakodate au
Hiéromoine Anatole et commença sa mission d’évangélisation à Tokyo.
En 1871, les premiers Chrétiens de Hadokate furent persécutés et arrêtés dont le premier
Prêtre orthodoxe japonais Paul Sawabe. En 1873 les persécutions diminuèrent et la
prédication devint plus libre. En 1874, l’Archimandrite Nicolas commença la construction
d’une église, d’un séminaire pour une cinquantaine d’hommes et d’une école religieuse. La
même année l’Evêque Paul du Kamtchaka vint à Tokyo pour y ordonner Prêtres plusieurs
japonais recommandés par Nicolas.
Plusieurs écoles virent le jour : quatre à Tokyo et deux à Hakodate. En 1877 la mission publia
régulièrement un journal : "Le Héraut de l’Eglise." En 1878, on comptait quatre mille cent
quinze convertis répartis en plusieurs communautés et Nicolas demanda bientôt que soit
nommé un Evêque supplémentaire.
Samurai, propriétaire terrien et prêtre shintoïste, Takuma Sawabe considéra le Père Nicolas
comme une menace pour le Japon et sa culture et vint au consulat où il le menaça de le tuer
s'il n'arrêtait pas d'enseigner la Foi chrétienne au peuple. La réponse de Nicolas fut simple : il
lui demanda s'il savait ce que lui enseignait. Sawabe dit qu'il ne savait pas et Nicolas lui
demanda s'il était raisonnable pour lui de tuer quelqu'un pour avoir enseigné ce qu'il ignorait
et s'il ne serait pas plus raisonnable d'écouter d'abord ce qu'il enseignait. Sawabe accepta
d'écouter... et fut convaincu de la Vérité de la Foi chrétienne orthodoxe.
L’Archimandrite Nicolas fut consacré Evêque le 30 mars 1880 dans la cathédrale de La
Trinité à la Laure Saint Alexandre Nevski. Retournant au Japon, il reprit son travail
apostolique avec une ferveur accrue. Il termina la construction de la cathédrale de la
Résurrection du Christ à Tokyo, il traduisit des livres et créa un dictionnaire théologique
orthodoxe spécial dans la langue japonaise.
Le Saint et ses communautés eurent de graves problèmes lors de la guerre russo-japonaise.
Pour son travail pendant ces années difficiles, il fut élevé au rang d’Archevêque. En 1911, un
demi-siècle après son arrivée au Japon, il y avait trente-trois mille dix-sept Chrétiens dans les
deux cent soixante-six communautés de l'Eglise orthodoxe japonaise, y compris un
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13
Archevêque, un Evêque, trente-cinq Prêtres, six Diacres, quatorze instructeurs chanteurs et
cent seize catéchistes.
Le 3 février 1912, l’Archevêque Nicolas partit paisiblement vers le Seigneur à l'âge de
soixante-seize ans.
ou
Le 22 Février 1912 les funérailles les plus grandioses jamais organisées au Japon pour un
étranger étaient célébrées pour l'Archevêque Nicolas Kasatkin, un fils de la Russie qui avait
dévoué toute sa vie à la prédication du Christianisme orthodoxe au Japon. Un article du
journal "Japan Times" décrit ce jour : "…/… un choeur de deux cents jeunes hommes et
jeunes femmes - étudiants du séminaire théologique de Tokyo - chantaient les répons
mélancoliques des funérailles. La lecture de l'Evangile finit à neuf heures après quoi le clergé
et les fidèles lui rendirent un dernier hommage. Le cercueil fut fermé. Au glas des cloches, les
funérailles commencèrent à onze heures. La cathédrale était remplie d'un nombre incroyable
de gens comprenant des représentants des églises catholique et protestante, des membres du
corps diplomatique et une grande quantité de dignitaires japonais. L'Office finit à une heure
de l'après midi. …/… La procession (au cimetière) était composée de Moines, de
représentants des églises diverses, des membres du corps diplomatique, des acolytes de
l'Eglise, des professeurs et des étudiants des écoles ecclésiastiques, des étudiants de l'Ecole
des Langues Etrangères de Tokyo, des petits enfants (de l'école maternelle), des paroissiens et
des membres de l'Eglise. Tout le quartier et les rues par lesquelles passât la procession étaient
remplis de spectateurs. .../… En l'espace de deux heures la procession atteignait le cimetière
de Yanaka où l'Office solennel était conclu."
Les témoignages d'Amour et de respect envers
l'Archevêque Nicolas exprimés par le peuple à
l'occasion de sa Naissance Céleste ne peuvent être
pleinement appréciés que si l'on comprend à quel
point la pensée chrétienne et toute relation avec les
peuples de l'Europe étaient complètement étrangers
aux Japonais seulement cinquante ans plus tôt.
Jusqu'alors on avait tendance à considérer le Japon
comme un pays volontairement homogène et
défiant vis à vis des étrangers. Cette tendance à
l'isolement était encore plus évidente quand le
nouvellement ordonné Nicolas âgé de vingt-quatre
ans, mit les pieds au Japon en 1861. Les frontières
du Japon étaient fermées aux étrangers depuis près
de cent ans. C'est seulement dans les années 1850
que le gouvernement japonais commença à ouvrir
progressivement ses frontières et à établir des
contacts préliminaires avec d'autres gouvernements.
Le bouddhisme et le shintoïsme étaient les
croyances religieuses les plus répandues et il y avait
des lois appliquées qui interdisaient de prêcher le
Christianisme. Même si l'Archevêque Nicolas
recevait un certain appui financier de Russie, il n'eut qu'une aide intermittente et limitée
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14
venant de membres du clergé et de Russes orthodoxes pendant ses cinquante ans au Japon.
Mais au moment de son Départ, l'Orthodoxie était solidement implantée au Japon avec plus
de trente cinq mille fidèles locaux, trente deux Prêtres, sept Diacres quinze chefs de choeur,
cent vingt et un prêcheurs laïques, une cathédrale, quatre vingt seize églises et deux cents
soixante cinq chapelles.
Qui était cet homme qui avait prêché la Parole de Dieu dans un pays païen avec autant de
succès? Ses origines étaient des plus modestes et des plus humbles. Saint Nicolas (Ivan
Dimitrievitch Kasatkin) naquit le 1 août 1836 dans la province de Smolensk. Son enfance ne
fut pas facile car sa mère s'endormit quand le garçon n'avait que cinq ans et après son Départ,
son père Dimitri Ivanovitch, un Diacre, était laissé outre Ivan avec deux autres enfants à
charge. Privé de sa mère, Ivan a connu tôt dans sa vie l'amertume du lot échu à l'orphelin et la
pauvreté mais cette perte stimula en lui une force de volonté et de résolution stupéfiante.
Quoique garçon de caractère agréable, il était toujours sérieux à l'église et personne ne fut
surpris quand il résolut d'entrer au Séminaire Théologique de Smolensk. Mais à cause de la
pauvreté de sa famille, entre les semestres d'études, il était obligé de faire à pieds les deux
cent cinquante kilomètres qui séparaient la maison paternelle du séminaire. Il le finit
brillamment et reçut en 1857 une bourse pour l'Académie Théologique de Saint-Petersbourg.
C'était un excellent élève, particulièrement expert dans l'étude des langues.
Approchant la fin de ses études, il offrit à Dieu des prières ferventes, cherchant à connaître la
voie que sa vie devait prendre. A cette époque le Prêtre desservant le Consulat de Russie à
Hakodate tomba malade et fut obligé de retourner en Russie. Une annonce fut affichée à
l'Académie, cherchant des candidats pour le poste. Rempli du ferme désir de prêcher
l'Evangile à ceux qui ne l'avaient pas encore entendu, Ivan demanda à être envoyé au Japon.
Ses supérieurs hésitèrent à envoyer le talentueux Ivan au Consulat car ils pensaient que c'était
là gâcher ses dons mais Ivan les convainquit qu'il ne desservirait pas simplement le Consulat
mais consacrerait beaucoup de temps au travail missionnaire. Quoiqu'il n'eût pas jusque là
envisagé d'embrasser la vie monastique, il considéra qu'il devait choisir entre la vie de famille
et celle de la Mission. Le 24 juin 1860, l'Evêque Nectaire le tonsura dans l'Eglise des Douze
Apôtres à l'Académie et lui donna le nom de Nicolas. Le 30 juin, il fut ordonné Hiéromoine
dans la même église. Lors de sa tonsure, l'Evêque Nectaire l'avait exhorté : "Ce n'est pas dans
un monastère que tu vas passer ta vie de dévotion mais ayant quitté ton pays, tu auras à servir
Notre Seigneur dans un pays lointain et païen. Tu dois prendre avec la Croix du zélote le
bâton de pèlerin. Tu n'es pas seulement appelé à être Moine mais aussi Apôtre."
C'est avec l'enthousiasme de la jeunesse que le Père Nicolas accepta cette vocation et
commença à imaginer ce que pourrait être sa nouvelle vie, rêvant comme il le dit "à propos de
ma terre du Japon. Je la voyais par les yeux de l'esprit comme une fiancée qui attendrait que
j'arrive, mon bouquet à la main."
Mais la réalité s'imposa. Il n'y avait ni trains ni avions à cette époque; il lui fallut près d'un an
pour atteindre le Japon car après avoir fait près de dix mille kilomètres à travers la Sibérie, il
dut passer l'hiver à Nicolaevsk et attendre que le fleuve Amour se dégelât pour continuer son
voyage. De fait, cette escale fut providentielle car là, le Père Nicolas eut l'occasion de
rencontrer l'Archevêque Innocent (Veniaminoff) dont l'activité missionnaire en Alaska
touchait à sa fin. L'Archevêque lui donna de précieux conseils en lui disant qu'il devait
d'abord maîtriser la langue japonaise et ensuite travailler sur la traduction de la Bible. Il
essaya aussi de calmer les espoirs du jeune zélote, le prévenant que son lot était un sort
difficile et que sa vie serait remplie de grandes déceptions tout autant que de grandes joies.
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Le jeune Moine découvrit rapidement ce que voulait dire Monseigneur Innocent. Il fallut au
Père Nicolas attendre huit ans avant qu'il trouvât son premier converti. Son premier obstacle
fut l'apprentissage de la langue et des coutumes japonaises. Les écoles japonaises étaient peu
disposées à l'aider et la complexité de la langue elle-même posait un problème. Mais après
sept ans de patience et de travail difficile, l'Apôtre maîtrisa le japonais autant littéraire que
parlé au point d'être reconnu comme un expert de la langue japonaise, au Japon comme à
l'extérieur.
Outre l'importance d'apprendre le langage, Père Nicolas comprit qu'il devait aussi comprendre
la pensée du peuple auquel il voulait prêcher afin de pouvoir dire comme le Grand Apôtre
Paul, "étant libre à l'égard de tous, je me suis asservi à tous afin de gagner le plus de gens et
pour les Juifs, je suis devenu comme juif afin de gagner les Juifs; pour ceux qui étaient sous la
loi comme si j'étais sous la loi afin de gagner ceux qui étaient sous la loi. (1 Corinth. 9 : 19-
20). A cette fin, il assistait aux sermons des prêcheurs bouddhistes de renom et même écoutait
les conteurs publics qui vagabondaient à travers le Japon pour narrer tout aussi bien les plus
récents on-dit que les contes populaires.
Cet Amour Apostolique et des années de patiente préparation pouvaient maintenant porter des
fruits. Le premier converti du Père Nicolas fut le prêtre samouraï Shinto Takuma Sawabe
(Paul en Baptême), un patriote japonais fervent qui considérait que les étrangers, surtout ceux
qui enseignaient une autre religion, constituaient une sérieuse menace pour le Japon et
devaient être expulsés ou même tués s'ils persistaient dans leurs fausses croyances. Ayant
entendu parlé du Père Nicolas, Sawabe un jour décida de discuter avec le Prêtre orthodoxe et
était déterminé à le tuer s'il ne parvenait à le convaincre par la discussion.
Portant les deux sabres caractéristiques de la classe militaire, il s'introduisit un jour
brusquement dans la pièce du Père Nicolas, vociférant d'une voix irritée : "Est-ce parce que
vous voulez vous emparer de notre pays que vous y avez introduit ces doctrines corrompues?"
- "Avez-vous connaissance des doctrines que j'enseigne?" lui demanda paisiblement Père
Nicolas.
- "Je sais en tout cas qu'elles sont nocives."
Commençant par les paroles de l'Ancien Testament, le Père Nicolas se mit à expliquer avec
calme la doctrine de la Foi chrétienne. Peu à peu Monsieur Sawabe devint si intéressé que sa
colère céda à l'attention respectueuse. Une fois convaincu, Sawabe commença à persuader
avec ferveur ses amis de la Vérité de l'Orthodoxie. Père Nicolas utilisa le zèle de ces premiers
disciples et développa des règles pour une communauté d'évangélistes dans laquelle les
catéchumènes enseignaient et s'efforçaient d'amener les autres à l'Orthodoxie pendant qu'euxmêmes
apprenaient encore la Foi.
En ces premiers temps, les nouveaux Chrétiens éprouvaient des persécutions, particulièrement
dans le Nord car le gouvernement craignait qu'ils n'organisent une opposition politique,
surtout parce qu'il y avait parmi eux des samouraïs. Ils n'étaient pas menacés de mort mais
beaucoup d'entre eux étaient emprisonnés et harcelés mais avec une ténacité qui rappelait les
temps apostoliques, ils restaient fermes dans leur nouvelle foi. Le Père Nicolas n'était pas
découragé par les persécutions car il les voyait fortifier la Foi des nouveaux fidèles. Il
écrivait : "Ces persécutions ont servi avec l'Aide de la Grâce Divine pour faire que ceux qui
avaient la Foi seulement en intelligence l'aient maintenant en esprit."
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Comme si le Seigneur récompensait la persévérance et la Foi de Père Nicolas, l'hostilité des
Japonais contre le Christianisme commença à diminuer. Dans les années 1870 furent établies
à Tokyo quatre écoles : une pour catéchumènes, un séminaire, une école pour femmes et une
école pour les acolytes et à Hakedate il y avait deux écoles séparées pour garçons et filles.
En 1875, Sawabe était ordonné à la prêtrise et en 1878, cinq autres Prêtres japonais étaient
ordonnés pour desservir le troupeau orthodoxe japonais qui dépassait alors quatre mille
fidèles. Le Père Nicolas fut convoqué en Russie et consacré Evêque le 30 mars 1880 dans la
Cathédrale de la Sainte Trinité à la Laure d'Alexandre Nevsky. A son retour au Japon,
l'Evêque Nicolas commença à réserver encore plus de temps aux traductions liturgiques. Il
passait quatre heures tous les soirs pendant les trente dernières années de sa vie à son travail
de traduction. Parmi les textes d'Offices traduits en japonais par l'Evêque Nicolas, on trouve le
Nouveau Testament, presque tous les livres de l'Ancien Testament, le Psautier, l'Horologion,
le Livre des Besoins, la Triode du Grand Carême et le Pentecostaire. Nombre de périodiques
commencèrent à être publiés en japonais comme, par exemple, "Le Messager Orthodoxe" et
"L'Instruction Orthodoxe."
En 1891 l'Archevêque Nicolas vit s'accomplir un de ses rêves les plus chers avec la
consécration de la Cathédrale de la Sainte Résurrection à Tokyo. Cette référence
architecturale qui devait plus tard être appelée simplement "Nikorai-do" ou "la maison de
Nicolas" constitue un symbole de la permanence de l'Orthodoxie au Japon.
En 1904 la guerre russo-japonaise apportait sans doute à l'Archevêque Nicolas sa plus grande
épreuve mais en même temps développa complètement en lui son amour sacrificiel. Au lieu
de retourner en Russie, il resta au Japon avec ses enfants spirituels alors que beaucoup de
Japonais se montraient ouvertement hostiles, nourrissant des soupçons à l'égard des Chrétiens
orthodoxes et accusant l'Archevêque d'être un espion à la solde de la Russie. Dans une
décision digne de Salomon quand des membres de l'Eglise lui demandèrent s'ils pouvaient
combattre pour leur patrie, le Japon, contre la Russie orthodoxe après moult réflexions,
l'Archevêque conclut que les Japonais pouvaient combattre, utilisant pour cela l'exemple de
patriotisme et de Fidélité de Notre Seigneur : il déclara que Jésus-Christ avait versé des
larmes sur le sort de Jérusalem, prouvant ainsi Son Patriotisme et qu'ils devraient suivre les
Traces du Maître. Mais il les exhorta à prier et à combattre non pas par haine de l'ennemi mais
par amour pour leur pays.
En juillet 1911 était célébré le jubilé marquant les cinquante ans de prêtrise et la première
visite au Japon de l'Archevêque Nicolas. Malgré l'importance de l'oeuvre accomplie,
l'Archevêque était revêtu d'humilité. Evaluant sa vie peu avant son repos il dit : "Aujourd'hui
je revois ma vie. …/… Et qu'est-ce que je vois? Seulement les ténèbres! Dieu seul accomplit
tout. …/… Tandis que moi ... quelle personne insignifiante, littéralement nulle! Je suis digne
des profondeurs de l'enfer!"
C'est à cette époque que l'Archevêque Nicolas tomba sérieusement malade du coeur et fut
hospitalisé en janvier 1912. De façon caractéristique, il demanda à sortir de l'hôpital, bien que
sa condition ne se fût pas améliorée; il pensait qu'il perdait son temps et voulait retourner à
son travail de traduction de l'Ancien Testament comme à ses fonctions administratives.
Comme d'habitude il désirait utiliser pleinement ses talents, ayant une confiance patiente en
Dieu (Rom.8:28). Le 3 février 1912, deux semaines après sa sortie de l'hôpital, l'Archevêque
Nicolas s'éteignit avec le mot "Résurrection" sur ses lèvres. Sa Naissance au Ciel elle-même
fut l'occasion de convertir des âmes. La fin paisible, l'aspect spirituel du Bienheureux
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17
Hiérarque firent une telle impression sur l'infirmière qui s'occupait de lui qu'elle s'exclama par
la suite : "Sans aucun doute, je vais sans aucun doute me faire baptiser."
Il n'y a pas de récits de Miracles attribués à Saint Nicolas. Son "Miracle" réside évidemment
dans ses efforts comme Apôtre moderne qui implanta l'Orthodoxie au Japon et établit une
Eglise qui continue à prospérer jusqu'à ce jour avec près de trente mille fidèles orthodoxes
japonais, plus de quarante paroisses et deux à trois cents conversions chaque année.
Pour ces exploits, le Synode des Evêques de l'Eglise Russe Hors-Frontières résolut en Mai
1993 de reconnaître l'Archevêque Nicolas comme Saint en même temps que le Métropolite
Innocent de Moscou et l'Archevêque Jean de Shanghai, la Glorification des deux premiers
Hiérarques étant fixée le 17/30 janvier 1994 à la Cathédrale de La Joie de tous les affligés à
San Francisco et le même jour, à l'Eglise de Saint Jean le Baptiste à Mayfield (Pennsylvanie).
Ce n'est pas par hasard que la Glorification de l'Archevêque Nicolas a lieu dans une église
construite grâce aux efforts de l'Archevêque Jean. Vers la fin de son existence, le Métropolite
Innocent a passé le flambeau du travail missionnaire à l'Archevêque Nicolas qui au crépuscule
de sa vie, a vu le futur Archevêque Jean débuter son existence au service de l'Eglise et des
activités missionnaires qui devaient le conduire à travers l'Europe en Chine et finalement, aux
Etats-Unis. Les trois Saints Hiérarques constituent donc les maillons d'une même chaîne,
concourant à apporter à tout pays la Lumière de l'Orthodoxie.
Sources:
"I'Iluminateur du Japon : le Bienheureux Archevêque Nicolas Kasatkin" par Presbytera
Doreen Bartholomew, Orthodox America, Jan.-Fev. 1992. L'Activité Missionnaire de Saint
Nicolas du Japon, Thèse de doctorat du Rev. John Bartholomew, St. Vladimir's Seminary,
1987. Une Histoire du Christianisme au Japon, missions catholiques, grecques orthodoxes et
protestantes par Otis Cary, 1909. Rapport d'Hokkaido : Les vestiges de culture russe dans le
Japon du Nord, pat A. Lensen, 1954. Soeur Anastasia Orthodoxe Life, vol. 43, N°6 Nov. Dec.
1993
traduit de l'anglais par M. Marina de Castelbajac
Tropaire de Saint Nicolas Egal-aux-Apôtres, Illuminateur du Japon, ton 4 :
Comme compagnon des Apôtres dans tes labeurs et tourments l'Eglise te vénère avec amour,
Saint Père Nicolas Egal-aux-Apôtres. Ayant par de nombreux exploits posé les fondements de
l'Orthodoxie dans le Japon païen, tu y as multiplié les enfants du Salut et après ton Repos
Dieu t'a accueilli dans la demeure de Ses Apôtres en dignité. C'est pourquoi nous te prions
d"invoquer le Seigneur pour qu'Il garde dans le futur ton oeuvre inébranlable pour les siècles
qu'Il introduise dans le sein de l'Eglise orthodoxe tous ceux qui cherchent en vérité à mourir
au monde et qu'Il sauve nos âmes.
Tropaire de Saint Nicolas Egal-aux-Apôtres, Illuminateur du Japon, ton 4 :
Ô Saint Nicolas, Illuminateur du Japon,
Tu partages la dignité et le trône des Apôtres :
Tu es un Sage et Fidèle Serviteur du Christ,
Un Temple d'élection du Saint Esprit,
Un vase débordant de l'Amour du Christ.
Ô Hiérarque Egal-aux-Apôtres,
Prie la Trinité qui nous a donné la vie,
Pour tout ton troupeau et pour le monde entier.
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SAINTS 49 MARTYRS ANCIENS DE SCÉTÉ
En ce jour furent martyrisés les quarante-neuf Anciens Prêtres de Scété, Martinos l'envoyé de
l'Empereur et son fils. L'Empereur Théodose le Jeune, fils de l'empereur Arcadius, n'avait pas
de fils. Il écrivit aux Anciens de Scété leur demandant de prier Dieu de lui accorder un fils.
Saint Isidore lui écrivit en retour que Dieu ne voulait pas qu'il eut un fils qui se serait
compromis avec les hérétiques qui arrivaient.
A la lecture du message, l'empereur rendit Grâces à Dieu. Quelques personnes lui
conseillèrent d'épouser une autre femme pour avoir une descendance qui hériterait de l'empire
après lui. Il leur dit : "Je ne peux pas faire autre chose que ce que les Anciens de Scété
disent." Il envoya un ambassadeur appelé Martinos pour les consulter à cet égard. Martinos
était accompagné de son fils, appelé Zius qui venait avec lui pour recevoir leur bénédictions.
Quand ils arrivèrent et que les Anciens eurent lu le message, ils amenèrent le messager auprès
du corps de Saint Isidore car il était partit. Ils l'appelèrent en disant : "Notre père, nous avons
reçut une lettre de l'Empereur. Que devons-nous lui répondre?" Une voix sortit du pur corps,
disant : "Ce que j'ai dit auparavant, je le redis à présent, c'est que le Seigneur ne lui donnera
pas un fils pour participer avec les hérétiques, même s'il marie dix femmes." Les Anciens
écrivirent la réponse à l'empereur, rapportant ce qu’ils avaient entendu.
Lorsque les messagers voulurent retourner, des païens berbères attaquèrent le Monastère. Un
des grands Anciens dont le nom était Anba Yuannis, rassembla les frères et dit : "Les
Berbères sont venus pour nous tuer. Que celui d'entre vous qui veut devenir Martyr se lève et
que celui qui en a peur aille se cacher dans le palais." Certains se cachèrent mais lui demeura
avec les quarante-huit Anciens et tous furent massacrés par les Berbères.
Martinos et son fils étaient cachés. Le fils regarda et vit les Anges plaçant les couronnes de
gloire sur les Anciens qui étaient tués. Le fils dit à son père : "Je vois des esprits qui déposent
des couronnes sur les têtes des Anciens. Je vais y aller pour recevoir la couronne avec eux."
Son père répondit : "Et moi aussi je vais venir avec toi, mon fils." Ils se découvrirent
ensemble aux Berbères. Ils furent tués et reçurent la Couronne du martyre.
Après le départ des Berbères, les Moines qui se tenaient cachés dans le palais descendirent,
prirent les corps et les placèrent dans une caverne. Ils chantèrent et dirent des Louanges
devant la caverne chaque nuit. Certaines personnes de la ville de Batanoon vinrent et prirent
le corps d'Anba Yuannis et le ramenèrent dans leur ville. Les Anciens du Monastère
récupérèrent le corps après quelque temps. Et aussi, des gens d'El-Fayyoum vinrent et
volèrent le corps de Zius, le fils de Martinos. Quand ils arrivèrent au lac d'El-Fayyoum,
l'Ange du Seigneur ramena son corps là où se trouvait celui de son père. Les Anciens
tentèrent aussi de séparer le corps de Zius, le fils, du corps de son père, plusieurs fois mais ils
n'y parvinrent pas. A chaque fois qu'ils déplaçaient le corps de Zius, l'Ange du Seigneur le
ramenait à sa place. Un des Pères entendit une nuit dans un songe quelqu'un dire : "Dieu soit
loué, nous n'étions pas séparés dans la chair, pas plus que nous ne sommes séparés à présent
que nous sommes avec le Christ. Pourquoi alors voulez-vous séparer nos corps?"
Quand la persécution devint rampante et que les attaques contre le Monastère continuèrent,
les Pères déplacèrent tous les corps vers une caverne qu'ils avaient bâtie hors de l'église de
Saint-Macaire. A l'époque d'Anba Théodose, trente-troisième Pape d'Alexandrie, ils leur
bâtirent une église. Quand Anba Benjamin, trente-huitième Pape, vint au Désert, il établit un
jour de fête pour eux au cinquième Amshir qui était le jour de leur Translation vers cette
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église. Avec le temps, le bâtiment de l'église se détériora et ils déplacèrent les corps vers une
des cellules jusqu'au temps d'Ibrahim El-Gohary qui leur bâtit une église vers la fin du dixhuitième
siècle où ils placèrent les corps des Saints. L'église existe encore dans le Monastère
de Saint-Macaire.
La cellule qui a contenu les corps est appelée de nos jours, en copte, cellule d' Ehme' Epseet
ou cellule des quarante-neuf.
SAINT EVEQUE ANSCHAIRE (OU ANSKAR OU OSCAR) DE HAMBOURG, MOINEECOLÂTRE
DE CORBIE, ÉVANGÉLISATEUR DE LA SCANDINAVIE (+ 865)
Il quitta la Picardie et son Abbaye bénédictine de Corbie qui en ce temps était un centre très
vivant de sciences et de Sainteté. Il fonda tout d'abord une abbaye en Saxe, à Corwey (Corbie)
puis il évangélisa les "hommes du Nord," les "Normands" d'abord au Danemark puis en Suède
avec les armées franques du Roi Clotaire.
Au Nord-Ouest de Stockholm dans l'Île de Björke et dans la région du Russland, il fonda un
monastère d'où il évangélisa les Varègues, ces Normands orientaux qui descendaient le
Dniepr jusqu'à la Mer Noire et qui furent les "Rus," les premiers Chrétiens de Kiev, un siècle
avant la conversion du Prince Vladimir.
Il revint au Nord de la Germanie et se vit confier l'évêché de Brême où se termina son
pèlerinage terrestre. Le Synaxaire dit de lui : "Il n'entreprenait rien sans avoir consulté Dieu."
Saint Anschaire, en réponse à l’un de ses disciples qui admirait ses Miracles, le Saint
confessa : "Si j’avais le don des Miracles, le premier que je ferais serait de changer ma
mauvaise nature en celle d’un honnête homme."
SAINT HADELIN DE CELLES (+ 676) 11 octobre - 3 février (Visé, diocèse de Liège) - 13 février
(Celles, diocèse de Namur) - dimanche dans l'octave de la Nativité de la Mère de Dieu
Saint Hadelin naquit en 617 dans le royaume d'Aquitaine. Il vint à Dinant et non loin de là, il
fit construire pour ses compagnons quelques cellules qui donnèrent son nom au village de
Celles. S'appliquant à conduire ses disciples dans l'exercice des vertus chrétiennes, Hadelin
reçu de l'Evêque de Liège la terre et la seigneurie de Franchimont.
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Une extrême sécheresse ayant tari toutes les sources de l'endroit au moment de la moisson, les
habitants se trouvaient réduits à la dernière misère. Dans ce triste état, ils envoyèrent
quelques-uns d'entre eux vers Saint Hadelin pour le conjurer d'apporter, par ses prières
quelque remède à leurs maux.
Hadelin se rendit sur les lieux et touché de compassion à la vue de ce que souffraient ces
pauvres villageois, il se prosterna plein de confiance et d'humilité et fit ses prières : "Dieu
d'Abraham, Dieu d'Isaac et de Jacob Qui par l'entremise de Moïse et d'Aaron, as fait sortir
l'eau d'un rocher dans le Désert pour subvenir aux nécessités des enfants d'lsraël ouvre dans ce
lieu la fontaine de Ta Miséricorde, souviens-Toi, Seigneur, de Ta promesse lorsque Tu as
dit : "Demandez, il vous sera accordé." En disant ces paroles, il enfonça son bâton en terre et
l'on vit à l'instant sortir du roc une source d'eau vive qui surprit et réjouit tous les spectateurs
et leur inspira le plus grand respect pour leur Saint Bienfaiteur. La fontaine, toujours active, se
trouve un peu plus bas que l'église, presque en face du cimetière de Franchimont près de
Philippeville en Belgique.
ou
On retrouve déjà des traces de vie humaine à Celles au deuxième siècle : occupation romaine
et adoration du "dieu" Neptune. La région vivait sous "La Tène" avant l'invasion des
Romains.
Au septième siècle, Saint Hadelin, disciple de Saint Remacle qui venait de quitter son siège
épiscopal de Maastricht pour venir se retirer dans la vie monastique à Stavelot, envoyé par ce
dernier, vint évangéliser la région et y fonda des "cellules" monastiques, cellules qui
donneront à la ville son nom, Celles et deviendront par la suite un monastère.
A sa Naissance Céleste, ses Précieuses Reliques ont été enchâssées par ses compagnons. La
châsse a été emmurée ce qui est à présent la crypte occidentale de l'église mais qui à l'époque
était le centre de l'église, sous la tour. Plusieurs Miracles sur la tombe du Saint ont vite
transformé le village en un important centre de pèlerinage. A la fin du dixième siècle, les
Moines ont décidé de construire l'église telle qu'on peut encore la voir aujourd'hui, en style
"otthonien."
En 1337 les moines, devenus papistes, ont quitté le village pour aller à Visé près de Liège, à
cause du comportement des Seigneurs de Celles. Ils ont emporté avec eux les Insignes
Reliques du Saint. A partir de 1338 quand les moines sont partis, la colline au-dessus de
l'église, a été habitée par des Ermites. C'est eux qui ont veillé à l'entretien des lieux où a vécu
Saint Hadelin. Les Comtes de Liedekerke-Beaufort y ont fait construire un couvent à la fin du
dix-huitième siècle. Ils y ont fait venir une communauté de moniales qui s'éteignit en 1973.
Depuis le lieu est devenu l'école communale, primaire et maternelle. La chapelle et les cryptes
ont été transformées en centre d'accueil touristique et un musée local. Au vingtième siècle, un
évêque papiste a obtenu une partie des Précieuses Reliques de Saint Hadelin, une vertèbre
pour le sanctuaire de Celles, retirée de la châsse à Visé.
ou
Saint Hadelin, né en Aquitaine quitta sa patrie et tout ce qu'il possédait dans le monde pour
suivre Jésus-Christ; il embrassa la pénitence dans l'Abbaye de Solignac en Limousin; il passa
depuis dans celle de Cougnon, située sur la rivière de Sémoy, entre Chiny et Bouillon avec
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Saint Remacle, son Abbé. Quelques années après, il fut obligé de sortir de sa solitude pour
servir l'Eglise de Maastricht dont le gouvernement avait été confié à Saint Remacle sur la
démission de Saint Amand. Le nouvel Evêque l'éleva au sacerdoce afin de donner à son zèle
plus d'étendue et plus d'activité.
Lorsque Saint Remacle se retira dans l'Abbaye de Stavelot, Saint Hadelin l'y suivit encore : ils
se séparèrent cependant depuis. Hadelin alla fixer sa demeure vers la rivière de Lesch, à une
demi-lieue de Dinant. Quelques autres solitaires se joignirent bientôt à lui. Tous servaient
Dieu avec une grande ferveur par la prière, le jeûne et les veilles. La réputation de Sainteté
dont jouissait Hadelin lui attira de fréquentes visites. Pépin, maire du palais, vint le voir avec
Plectrude, sa femme et il leur donna à l'un et à l'autre des instructions sur les vanités du
monde, sur la grandeur des Biens du Ciel et sur l'obligation commune à tous les hommes
d'observer les Saintes Maximes de l'Evangile.
Les libéralités de Pépin et de quelques autres seigneurs le mirent en état de bâtir un monastère
où il rassembla ses disciples qu’il continua d'édifier par ses vertus. Ce monastère prit le nom
de Celles en raison des petites cellules auxquelles il avait été substitué. Tombé malade,
Hadelin se prépara avec une nouvelle ferveur à paraître devant Notre Seigneur et exhorta ses
disciples à s'occuper sans cesse de leur dernier moment.
Il s'endormit vers l'an 698 après avoir reçu la Sainte Communion. Son corps fut enterré à
Celles où par la suite des temps, on mit des Chanoines à la place des Moines. En 1338, le
chapitre fut transféré par les papistes à Visé, petite ville située sur la Meuse, entre Liège et
Maastricht; on y porta aussi les Précieuses Reliques du Saint. Sa fête se célèbre le 11 octobre
et le dimanche dans l'octave de la Nativité de la Mère de Dieu mais on la faisait anciennement
le 3 février.
ou
VIE DE SAINTHADELIN, ADAPTATION D'APRES LE "CARNET DU PELERIN," TONGERLO,
IMPRIMATUR A. COLLIN, VIC. GEN. NAMUR 24 MAI 1932.
Chapitre 1
Saint Hadelin naquit vers l'an 617 dans le royaume d'Aquitaine, devenu depuis une partie de
la France. De ce pays sortirent alors plusieurs célèbres personnages qui vinrent illustrer la
Belgique par leur Sainteté. Tels furent Saint Agrice, Saint Maxirnin, Saint Paulin
l'Archevêque de Trêves, Saint Remacle l’Evêque de Tongres ou de Maastricht et fondateur de
Stavelot, Saint Oscar et après eux Ode, tante de Saint Hubert, enfin Saint Hubert lui-même.
Les parents d'Hadelin étaient de riches aristocrates et ce qui vaut infiniment plus que tous les
titres, d'une grande et solide piété. Il reçut, en naissant, la douceur de caractère et une grande
bonté d'âme. Les exemples domestiques, les soins d'une éducation chrétienne et les
bénédictions du Ciel le fortifièrent à mesure qu'il avança en âge. Ses premières pensées furent
celles de son Salut et la Loi de son Dieu fut le premier objet de son étude. Croissant donc en
Grâce et en sagesse, Hadelin découvre bientôt les dangers du monde : la vanité des richesses
et les honneurs que donne la naissance et il se détermine alors à quitter tout ce qui pourrait
mettre un obstacle au son Salut.
Déjà il assujettissait la chair à l'esprit par les jeûnes, les veilles, le cilice et l'Ascèse la plus
rude lorsque Dieu lui inspira de se mettre sous la conduite de Saint Remacle. Hadelin quitte
ses parents les plus chers et renonce à ses riches possessions, à tous les avantages que lui
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22
offrent sa naissance et sa patrie pour embrasser le genre de vie que lui inspire la Divine
Providence.
Saint Remacle gouvernait en ce temps le Couvent de Solignac nouvellement bâti dans le
Limousin, par Eloy, le Saint Ministre du Roi Dagobert; ce fut vers cette pieuse retraite
qu'Hadelin se dirigea; il fit des progrès rapides dans la vertu et il devint bientôt la règle et le
modèle de ses condisciples.
Saint Remacle découvrant tant de vertus dans son jeune élève, voulut se l'attacher étroitement
et n'hésita point à le choisir entre tous les autres pour le faire participer à tous ses pieux
exercices pour être le fidèle compagnon de ses travaux et le témoin de sa vie privée.
Chapitre 2
Le bruit des merveilles de la vie et des actions de Saint Remacle s'était déjà répandu dans
toutes les Gaules. Il était parvenu jusqu'à la cour de Sigebert le roi d'Austrasie, pays qui
comprenait alors la province de Liège. Ce Prince l'y fit venir, le combla d'honneurs et de
bienfaits et le pria de se charger de la conduite du Monastère de Cugnon qu’il venait de fonder
entre Chiny et Bouillon sur la rivière de la Semoy. Remacle y conduisit son cher disciple qui
l'avait accompagné à la cour du Roi et ce fut dans cette retraite qu'Hadelin résolut de passer
toute sa vie dans la piété et l'étude.
Cependant trois ou quatre ans plus tard, Saint Amand s'étant démis de l'évêché de Maastricht,
devenu plus tard évêché de Liège et Saint Remacle y étant nommé par Sigebert, à la demande
du clergé et du peuple, il voulut qu'Hadelin l'y suivît sachant de quelle utilité il lui serait, tant
pour sa propre édification que pour l'instruction du troupeau qu'il allait gouverner. Il l'éleva
donc au sacerdoce pour l'employer au ministère de son Eglise et afin que ses lumières et ses
vertus puissent servir à la sanctification de ses ouailles. C'est alors en effet que Saint Hadelin
déploya tout son zèle pour le Salut des âmes, s'appliquant sans cesse à instruire et à ramener
les pécheurs à la pénitence et à convertir les idolâtres, encore en grand nombre dans les
environs.
Mais il arriva qu'après avoir été dix ans Evêque, Saint Remacle résolut de quitter le monde,
toutes ses dignités et de se retirer dans la solitude pour laquelle il avait toujours eu la plus
grande affection. Il y avait quelque temps qu'il avait fait construire à l'aide des libéralités du
Pieux Roi Sigebert le Couvent de Stavelot, origine première de la ville de ce nom.
Ce fut dans cette solitude que le Saint Evêque se retira pour y finir ses jours loin du bruit du
monde dans les exercices continuels de piété et de pénitence. Hadelin, disciple inséparable
d'un si cher maître, ne put encore se résoudre à l'abandonner et voulut le suivre dans sa
retraite. Saint Remacle entreprit peu après le pèlerinage de Rome où son fidèle ami
l'accompagna pour aller se recueillir sur les tombeaux des Saints Apôtres Pierre et Paul.
Chapitre 3
C'est au retour de ce pieux pèlerinage que Dieu voulut manifester la Sainteté d'Hadelin :
accablé de chaleur, de fatigue et de sommeil, le Saint s'était couché sur la dure et reposant
profondément endormi; le soleil dardait ses rayons sur le visage d'Hadelin lorsque Remacle
qui veillait près de lui, vit une colombe d'une extrême blancheur qui vint étendre ses ailes audessus
du visage de son compagnon et le garantit par son ombre de la chaleur qui aurait pu
interrompre son sommeil.
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Après son réveil, Hadelin à qui la colombe était apparu en vision, résolut de prier quelques
jours avant de donner connaissance de ce fait à son Pieux Guide Spirituel parce qu'il pensait
que ce n'était qu'une illusion mais Saint Remacle, le prévenant, l'obligea à lui déclarer ce qu'il
avait vu pendant son sommeil. Hadelin surpris de cette demande mais convaincu que
l'obéissance est une source féconde en bénédictions et qu'obéir à son Abbé, c'est obéir à Dieu
même, lui dit d'un ton modeste et plein d'humilité : "Puisque tu me l'ordonnes, Ô Père
Vénérable! je me fais un devoir de te découvrir la vision que j'ai eue. J'ai vu, pendant mon
sommeil, une colombe descendre du Ciel, voltiger autour de mon visage et se reposer ensuite
sur ma tête mais je t'avoue que je ne puis comprendre ce que ce présage peut signifier."
Alors Remacle qui savait à quoi Dieu destinait son bien aimé disciple, le regardant d'un oeil
plein de tendresse s'écrie avec transport : "Ô Hadelin, mon cher Hadelin que ta vertu est
grande! Je reconnais que ta vertu surpasse beaucoup la mienne et que je ne suis pas digne de
t'avoir plus longtemps pour compagnon, toi que les Anges daignent servir. Cette colombe
signifie-t-elle autre chose que l'Esprit-Saint qui reposa sur la tête du Sauveur dans le fleuve du
Jourdain. Ce même Esprit a épanché Sa Grâce dans ton coeur et t'a choisi de toute éternité
pour le servir. N'hésite point, mon cher fils, suis la Voix du Tout Puissant qui t'appelle, va
établir ta demeure dans une vallée que tu trouveras entre quatre montagnes assez près de la
Lesse; tu y bâtiras un oratoire où tu chanteras les Louanges du Créateur avec des disciples que
l'amour de la pénitence t'y attirera mais ne m'oublie pas, ô mon cher fils! Souviens-toi de moi
dans tes prières, viens puisque tu en as encore les forces; viens te dis-je, consoler ma
vieillesse de la perte que je vais faire."
En disant ces mots Remacle embrassait tendrement son ami et fondait en larmes, Hadelin se
jeta à ses genoux, lui demanda sa bénédiction et après mille protestations d'amitié, ils se
séparèrent.
Chapitre 4
Hadelin se soumettant aux ordres de la Providence, partit pour aller se mettre au rang des
pénitents dans l'endroit qui lui avait été désigné; après quelques jours de marche il arriva chez
un nommé Béon à qui il demanda l'hospitalité. Béon lui en fit difficulté, alléguant que sa
femme était mourante. Hadelin demanda à la voir, se mit à prier et lui rendit subitement la
santé. Béon se repentant alors de son refus et surpris que cet étranger eût tant de pouvoir
auprès de Dieu, ne sut quelles marques lui donner de sa reconnaissance et lui accorda avec
plaisir tout ce qu'il lui demanda.
Ainsi Dieu qui avait destiné Hadelin pour être l'apôtre de cette contrée, voulut manifester la
Sainteté de cet homme apostolique, en prouvant la Divinité de sa mission par le don des
Miracles afin qu'y étant honoré dès son entrée dans ce pays, il pût produire les effets
merveilleux de la Grâce de la Foi chrétienne.
La guérison inattendue de la femme de Béon remplit tous ceux qui en avaient été témoins et
Béon surtout, d'admiration et de vénération pour le Saint. Ils eussent désiré posséder plus
longtemps chez eux un hôte aussi précieux mais Hadelin, se hâtant de se rendre à l'ordre qu'il
avait reçu, s'informa de l'endroit qu'il cherchait, en demanda le chemin et Béon lui donna un
de ses serviteurs qui l'y conduisit à travers les forêts et les montagnes.
Arrivé dans ce lieu désiré, notre Saint se prosterna, remercia Dieu et le pria d'y répandre ses
bénédictions. Il parcourut ensuite la vallée et y ayant trouvé un endroit propre à ses desseins
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dans le creux d'un rocher, il en fit son oratoire et se creusa comme il put une grotte dans le
pied de la montagne.
C'est là qu'il vécut le reste de ses jours dans les austérités continuelles, supportant la faim et la
soif, le froid et la nudité oubliant les vanités du monde et ne vivant plus que pour le Ciel.
L'eau pure d'une fontaine était toute sa boisson; des herbes et des racines sauvages faisaient sa
principale nourriture; une pierre froide et humide lui tenait lieu d'oreiller et son lit n'était
qu'une couche de pierres, large de deux pieds et longue de sept, telle qu'on la voyait encore il
y a quelques années.
Chapitre 5
Tout isolée que fut la retraite de notre Saint Ermite, l'éclat de ses vertus ne put se concentrer
dans l'enceinte de cette solitude. Bientôt la réputation d'Hadelin se répandit dans les environs
et parvint jusqu'à la cour de Pépin de Herstal, l'un des ancêtres de Charlemagne qui avait toute
autorité en Austrasie et qui faisait alors sa résidence ordinaire à Jupille près de Liège.
Pépin se rendit à la grotte du Saint comme auprès d'un autre Salomon pour entendre la sagesse
du Fidèle Serviteur de Dieu et prendre ses avis, tant sur le gouvernement des peuples que sur
celui de sa propre conscience. Ce Prince fut édifié sur ce qu'il avait vu et entendu sur les
grandeurs du monde, sur les obligations qu'ont les Princes de demeurer parfaitement soumis à
Dieu et de conduire leurs sujets selon les maximes de l'Evangile; il lui fit donation de
quelques terres pour subvenir à ses besoins et revint dans son palais de Jupille pénétré de
vénération pour Hadelin.
Peu de temps après, trois gentilshommes, Béon dont nous avons parlé et ses deux frères,
Triclin et Baudouin, vinrent aussi trouver Hadelin et lui annoncèrent qu'ils avaient résolu de
quitter le monde, le priant d'accepter tous les biens qu'ils possédaient et de les recevoir sous sa
conduite.
Tous les jours arrivaient en foule à sa cabane des pèlerins de tout pays qu’il instruisait de la
Parole de Dieu et dont il guérissait les maladies. On y vit aussi accourir d'autres personnages
pieux et distingués qui désiraient passer leur vie dans la Sainte Ecole de notre Reclus et
profiter de ses leçons évangéliques. De tous ceux qui se présentèrent, Hadelin ne retint que
douze dont il avait particulièrement reconnu la vertu et la vocation.
Avec les secours charitables qu'il avait reçu de ses hôtes, il fit construire pour ses
compagnons, à une lieue et demie de Dinant, entre quatre montagnes dans le voisinage d'une
forêt où l'on voit encore une fontaine qui porte le nom du Saint quelques cellules propres
seulement à garantir leurs habitants des intempéries de l'air et de l'incursion des bêtes féroces.
De ces cellules est venu le nom de Celles que porte aujourd'hui le village qui s'y forma dans la
suite autour de l'Eglise et du monastère élevés par le Saint.
Chapitre 6
Saint Hadelin s'appliqua à conduire ses disciples dans l'exercice de toutes les vertus
chrétiennes et de conseils évangéliques commençant par ses propres exemples les instructions
qu'il leur faisait. On vit alors combien Dieu voulait qu'on respectât une vallée qu'un si grand
homme sanctifiait par sa présence. Deux cavaliers qui y étaient entrés avec leurs veneurs pour
y chasser furent bientôt punis de l'avoir ainsi osé profaner : ils trouvèrent le lendemain matin
tous leurs chevaux étendus morts et sur ceux-ci leurs propres chiens qui en faisaient leur curée
à bonnes dents; châtiment qui doit nous apprendre avec combien plus de respect nous devons
nous approcher de nos Eglises où demeure, non un Saint mais notre Dieu Lui-même.
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L'Evêque du diocèse de Liège, probablement Saint Lambert, informé de cet événement,
défendit, dit-on que personne de quelque qualité que ce fût, ne se permît dans la suite d'entrer
à cheval dans l'enceinte de cette solitude. Ce même Evêque aurait fait présent au Saint, de la
terre et seigneurie de Franchimont, village de la commune de Philippeville entre Sambre et
Meuse, près de la ville de Florennes. Cette terre, à cause des événements, est devenue
propriété des Chanoines de Visé qui l'ont possédée longtemps. Nous pouvons croire que cette
campagne est celle que les gens de la localité appellent encore : Visé.
Souvent Dieu, par un effet de Sa Miséricorde, permet que nous soyons soumis à des calamités
qui nous font recourir aux Prêtres établis, Ses ministres pour nous convertir. Ils lui offrent le
Saint Sacrifice de nos Autels et obtiennent ainsi des effets merveilleux de Sa Toute Puissance.
C'est ce qu'on vit arriver à Franchimont, soit en punition des péchés du peuple, soit que Dieu
voulut toucher plus sensiblement le coeur des habitants de ce village qu'il voulait rappeler
vers lui. Une extrême sécheresse avait tari toutes les sources de l'endroit dans le temps de la
moisson et les habitants se trouvaient réduits à la dernière misère.
Dans ce triste état ils envoyèrent quelques-uns d'entre eux vers Saint Hadelin pour le conjurer
d'apporter, par ses prières quelque remède à leurs maux. Hadelin se rendit sur les lieux et
touché de compassion à la vue de ce que souffraient ces pauvres villageois, il se prosterna
plein de confiance et d'humilité et fit cette prière : "Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac et de Jacob
qui, par l'entremise de Moïse et d'Aaron, as fait sortir l'eau d'un rocher dans le Désert pour
subvenir aux nécessités des enfants d'Israël ouvre dans ce lieu la fontaine de Tes
Miséricordes; souviens-toi Seigneur, de Ta Promesse lorsque Tu as dit : demandez, il vous
sera accordé!"
En disant ces paroles il enfonça son bâton en terre et l'on vit à l'instant sortir du roc une source
d'eau vive qui surprit et réjouit tous les spectateurs et leur inspira le plus grand respect pour
leur Saint Bienfaiteur.
Bien des siècles après, l'an 1692, en suite d'un grand tremblement de terre, cette fontaine
miraculeuse tarit entièrement; le peuple alarmé eut de nouveau recours à l'intercession de son
protecteur; le prêtre papiste du lieu célébra une "messe" en son honneur après laquelle les
papistes portèrent en procession ce qu'ils appellent le "Saint-Sacrement" [=le pain "consacré,"
nous voulons dire prétendument consacré] jusqu'à la source, les fidèles papistes redoublèrent
de prières.
La tradition dit qu'à peine furent-ils rentrés dans l'église, la fontaine reprit son cours ordinaire
et donna de l'eau en abondance. Le même prodige se renouvela au même lieu, en 1781. La
fontaine a gardé le nom du Saint qui la fit jaillir de terre et bon nombre de personnes atteintes
de la fièvre vont encore boire de son eau, en invoquant pour obtenir leur guérison
l'intercession de Saint Hadelin.
Chapitre 7
La ville de Dinant fut aussi témoin de la puissante intervention de notre Glorieux Saint auprès
de Dieu. Il passait un jour par cette ville, une femme vint à lui et se jeta à ses pieds, poussant
des hurlements lamentables : le Saint s'arrêta et demanda au peuple que cette scène avait
rassemblé, ce que voulait cette femme qui elle était et quel accident lui était arrivé. Ces gens
lui dirent qu'elle était muette depuis bien des années et réunirent leurs prières pour exciter sa
piété et l'engager à la guérir.
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Il eut beau s'en défendre en disant qu'il était indigne d'obtenir cette Grâce de Dieu Qi n'en
accordait de semblable qu'aux prières des plus grands Saints, les assistants redoublèrent leurs
instances et lui représentèrent que puisqu'il prêchait si souvent la charité et la miséricorde, il
devait lui-même, les pratiquer envers cette pauvre misérable. Hadelin se laissa enfin toucher;
il se jette à genoux et versant un torrent de larmes. "Seigneur Jésus-Christ, dit-il qui as ouvert
les yeux à l'aveugle-né et Qui rend la langue des enfants éloquente, daigne exaucer ma prière,
aies pitié de cette femme, délie-lui la langue et rends-lui l'organe de la parole comme autrefois
à Ton Serviteur Zacharie afin que non pas elle seulement mais aussi tous ceux qui
apprendront cette merveille, bénissent Ton Saint Nom, Te glorifie et Te servent avec plus de
fidélité; accorde-nous cette Grâce, Ô Puissant Fils de Dieu Qui règnes sans fin avec le Père et
le Saint Esprit."
Cette prière achevée, il fit le Signe de la Croix sur la bouche de la femme qui dans l'instant et
à la vue du peuple rendit à haute voix des Actions de Grâces à Dieu, retourna chez elle en
bénissant son nom et publiant sa gloire et demeura tout le reste de sa vie fidèlement attachée à
son service.
Il convient encore de rapporter ici ce qu'il arriva à une riche dame du pays de Namur qui avait
eu occasion de se convaincre de la Sainteté d'Hadelin et qui en avait conçu la plus haute
opinion. Cette châtelaine nommée Guiza se trouvait dangereusement malade; ses parents et
amis que le désir de partager ses possessions avait réunis près d'elle, l'importunaient sans
cesse pour savoir à qui d'entre eux elle laisserait ses biens : "à Hadelin, répondait chaque fois
la malade, au grand Saint Hadelin."
Elle demandait avec de vives instances qu'on le fit venir mais elle expira avant son arrivée,
sans avoir voulu laisser ses biens à aucun de ses proches. Enfin le Saint arrive, approche du lit
de Guiza; la morte ouvre les yeux, lève la main et lui présente ses gants pour le constituer
ainsi son héritier, selon l'usage de ce temps où l'on adjugeait la possession d'un bien par
quelque signe symbolique comme la remise d'un épi, d'un gazon, d'un gant etc.
Chapitre 8
Après plusieurs années d'une vie consacrée à Dieu et à la propagation de la Foi dans les
Ardennes et le Condroz, Hadelin qui avait communiqué à ses disciples, son amour pour la
pénitence et son zèle infatigable pour le Salut du prochain, Hadelin accablé sous le poids des
années et de ses travaux, plus consumé par le feu de la charité qui le dévorait que par l'ardeur
de la fièvre qui vint l'attaquer, vit enfin comme Saint Remacle l'en avait prévenu que le terme
de sa carrière approchait. Il fit donc convoquer tous ses chers disciples et se fit administrer au
milieu d'eux le Précieux Corps et le Précieux Sang de Jésus-Christ.
Sentant son heure approcher, il leur adressa les instructions les plus touchantes, les exhortant
à se préparer tous les jours à la mort et à se la rendre familière par des méditations
continuelles puis il rendit paisiblement son âme à Dieu, entre les prières et les sanglots de ses
frères qui ne pouvaient se consoler de perdre leur Père Spirituel.
Sa Naissance au Ciel arriva le troisième jour de février 690; son corps fut enterré dans
l'endroit que lui-même avait choisi, c'est-à-dire dans la grotte chérie où il avait exercé tant
d'austérités. Il s'y est opéré dans la suite un grand nombre de Miracles.
Chapitre 9
Quelque temps après l'endormissement du Saint, prévoyant sans doute que quelque puissant
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du siècle leur envierait les biens que la charité des fidèles leur avait donnés, ses disciples se
choisirent un avoué, c'est-à-dire un défenseur pour les protéger contre les vexations qu'on
pourrait susciter à de paisibles solitaires qui faisaient un Saint Usage de leurs revenus en les
partageant avec les pauvres du pays et les pèlerins arrivant de toutes parts au tombeau de
Saint Hadelin pour réclamer son intercession.
Mais leurs précautions furent inutiles; des avoués qu'ils choisirent pour maintenir leurs droits
et veiller au temporel de leur église devinrent eux-mêmes leurs premiers persécuteurs.
Abusant de la bonté de ces hommes apostoliques et de l'autorité d'une charge dont ils leur
étaient redevables, de simples officiers qu'ils étaient, ils s'érigèrent en maîtres, bientôt en
tyrans et dépouillèrent d'une manière atroce leurs pacifiques bienfaiteurs.
Ce fut à cause de ces persécutions qu'ils avaient souffertes pendant des années qu'Adolphe de
la Marck l’évêque papiste et prince de Liège, résolut en 1338 de transférer le chapitre de
Celles à Visé. Les involontaires émigrants ne quittèrent point sans verser des larmes, la
solitude sacrée que la nécessité les obligeait d'abandonner. Leur premier soin fut d'emporter
avec eux le corps de Saint Hadelin, persuadés que cette Précieuse Relique était préférable aux
biens terrestres que la force leur enlevait dans les environs de Celles.
Arrivés à Liège, ils allèrent déposer la vénérable châsse qui contenait les Saintes Reliques
dans l'église cathédrale de Saint Lambert où l'évêque papiste Adolphe en fit la visite en
présence de son chapitre; il trouva le corps de Saint Hadelin en entier, à l'exception d'un bras
qui en avait été détaché et transporté à l'Abbaye de Stavelot.
On referma ensuite la châsse avec soin et on la transporta le 11 octobre 1338 à Visé que
l'Evêque Adolphe venait tout nouvellement de faire entourer de remparts. Les Vénérables
Reliques y reçurent une place dans l'église paroissiale, bâtie, à ce qu'on rapporte, par la
princesse Berthe, fille de l'empereur Charlemagne, église qui avait été consacrée par le Pape
de Rome Léon, troisième de ce nom lorsqu’il vint dans cette ville vers l'an 800, accompagné,
dit-on, de l'empereur Charlemagne.
L'an 1413, l'avant-veille de Saints Simon et Jude, les papistes ouvrirent encore l'ouverture de
la précieuse châsse et du consentement de Jean Bavière alors prince-évêque (papiste) de
Liège, on en tira le Chef du Saint avec un corporal dont il s'était servi pour l'enchâsser dans un
buste.
C'est alors qu'on trouva dans la châsse un parchemin très ancien, écrit en latin, très difficile à
lire dont copie se fit et se trouve dans les registres de l'église. En voici la traduction exacte :
"Les os du très bienheureux Hadelin, Confesseur de l'église de Celles, ont été mis dans ce
coffre et enfermés dans ce lieu l'an de l'Incarnation de Notre Seigneur 704 le 15 des calendes
de Juin de l'indiction quatrième. Les noms de ceux qui furent présents Waton l’Evêque,
Veron, Abbé; Jean, Prévot, Amand, Coste, Lanfrid, Doyen de Stavelot avec le Chapitre de
l'église de Celles."
Chapitre 10
Ce n'est pas sans peine que Visé a conservé jusqu'à ce jour le précieux trésor des Précieuses
Reliques de son Saint Protecteur. En 1467 en effet Charles Le Téméraire, duc de Bourgogne,
à la tête de son armée répandait le ravage et la désolation dans tout le pays de Liège. Les
chanoines papistes de Visé songèrent à sauver leur trésor et le réfugièrent le 26 novembre
dans la forteresse établie au haut du rocher d'Argenteau.
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Cette forteresse cependant tomba au pouvoir de l'ennemi qui en fit un riche butin dont
malheureusement la châsse d'argent où reposait le corps du Bienheureux Hadelin, faisait la
plus précieuse partie mais par une Permission de Dieu, il fut défendu aux soldats d'y porter
leurs mains profanes. Le commandant de la troupe connaissant le prix de sa capture, résolut
d'abord d'en honorer son pays de Bourgogne; il la fit charger sur une voiture pour l'y
transporter.
Cette nouvelle alarma les chanoines papistes de Visé et les plongea dans la plus grande
consternation. Les uns coururent se jeter aux pieds des autels, fondant en larmes et conjurant
le Ciel de ne point permettre qu'on leur enlève leur Saint tandis qu'un autre, envoyé de tout le
chapitre, va trouver le duc de Bourgogne et aborde ce prince à Liège où le corps du Saint était
déjà arrivé. Il le supplie par tout ce qu'il y a de plus sacré et pour l'amour du Saint de daigner
le restituer à son église, lui rappelant qu'il s'exposait aux vengeances Divines, s'il se refusait à
leurs prières.
Le duc Charles n'était guère disposé à accorder aucune grâce aux gens d'un pays sur lequel il
venait de décharger toute sa cruauté car après avoir pris et saccagé Tongres, battu et dispersé
l'armée liégeoise à Othée, il s'était emparé de Liège, y avait commis toutes les horreurs
imaginables et n'avait fait aucun quartier aux habitants, sans distinction ni d'âge ni de sexe.
Ceux que le bras fatigué de ses soldats barbares ne daignait point égorger, avaient été
impitoyablement précipités dans la Meuse, liés dos contre dos et la ville entière avait été
livrée aux flammes.
Voici cependant qu'en entendant les plaintes des chanoines de Visé, ce vainqueur implacable -
touché par la Grâce Divine?- se sent tout-à-coup attendri. Il ordonne qu'on dépose le Saint
corps dans l'église des "pères dominicains" [congrégation papiste] de Liège où des soldats
devaient le garder à vue et décide d'en disposer plus tard.
Chapitre 11
Les précautions des hommes ne servent souvent qu'à remplir les Desseins de l'Eternel. Dieu
permit en effet que le duc, se retirant dans ses terres, laissât pour gouverneur de Liège,
Hembercour, Seigneur de Brémieu qui, convaincu par les instances réitérées dont on l'entoura,
se détermina enfin à faire de lui-même la restitution tant désirée.
Avant toutefois d'accomplir cette restitution il voulut voir les Saintes Reliques et demanda
l'ouverture de la châsse. Devant les évêques papistes et plusieurs personnes de l'aristocratie,
on déposa la châsse sur le grand Autel de l'église des Dominicains où elle fut ouverte en
présence de cette nombreuse compagnie. On y trouva deux billets enveloppés l'un dans l'autre,
le premier était celui qu'on y avait mis en 704 et dont nous avons déjà parlé; le second
marquait qu'en 1413 on en avait tiré la tête pour l'enchâsser dans un buste comme nous
l'avons dit. On trouva en outre deux grands linges dont l'un était le linceul dans lequel Saint
Hadelin avait été enseveli en 690. Les os du Saint parurent ensuite dans un état naturel d'une
couleur rougeâtre et complètement différente des autres os de n'importe quelle ancienne date
qui sont ordinairement pâles; on remarquait même encore et fort distinctement les tendons et
les nerfs séchés au bout de ces os.
Cet aspect remplit tous les spectateurs d'étonnement et de respect pour le Saint dont ils
invoquèrent les suffrages, en adorant la Toute Puissance de Dieu qui se plaît souvent à faire
éclater Sa Gloire dans ses fidèles serviteurs.
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Chapitre 12
Hembercourt que ce spectacle avait également ravi, entra aussi dans les sentiments les plus
respectueux et demanda en grâce qu'on lui accordât quelques parcelles de ces Précieuses
Reliques pour les exposer à la Vénération des peuples de ses terres. On ne put pas se refuser à
sa demande et on lui donna outre quelques parcelles des vêtements, une partie d'un bras, celle
qu'on croit être honorée à Hublin, au-delà de Chiny. On fit aussi présent d'une côte aux "pères
dominicains."
N'est-ce pas à ce dépôt sacré que la ville de Visé doit sa conservation dans toutes les calamités
dont elle a été menacée, tant par la peste en 1578 lorsqu’il y mourut deux mille cinq cents
personnes qu’en 1667 lorsque la même épidémie commençait à porter la terreur parmi toute la
ville? Dans cette extrémité, pendant qu'un chanoine papiste et charitable crut administrer aux
pestiférés les "sacrements," pendant que les autres invoquaient le secours du Ciel, par
l'intercession de Saint Hadelin qu’ils exposèrent à la vénération du peuple, ils firent la
procession parmi la ville et cette procession ne fut pas plutôt achevée que la maladie cessa et
ne fit plus aucun progrès.
N'est-ce pas par la puissante protection du même Saint qu'au milieu de tant de guerres et
durant l'invasion de tant d'armées composées de tant de nations étrangères, Visé n'a jamais été
brûlée ni pillée, malgré les ordres réitérés donnés, pendant les guerres du protestantisme au
gouverneur de Maastricht pour qu'il détruisît Visé comme il avait fait de Tongres et Zittart
l'an 1675.
A cette époque les prétentions des Hollandais firent prendre aux chanoines les précautions
nécessaires : ceux-ci se réfugièrent à temps avec le corps de Saint Hadelin dans l'église de
Saint Barthélemi à Liège où ils prièrent le Saint de garantir leur ville qui fut encore conservée
et où ils résidèrent trois mois.
Quand ils purent reconduire le corps du Saint en triomphe, celui-ci fut reçu en procession
solennelle au faubourg de Souvré et l'on vit le peuple assemblé pour le recevoir, rendre
Grâces à Dieu jusque dans l'église, pendant que les principaux de la ville se disputaient
l'honneur de le porter tour à tour, marquaient leur zèle et leur piété par leurs exclamations, par
des feux de joie et le bruit des armes retentissant de toutes parts.
Chapitre 13
La châsse de Saint Hadelin fut encore ouverte en 1606, à l'instance de la cathédrale de Liège
pour donner de Précieuses Reliques à l'abbé papiste d'Orval lorsqu’il fit rebâtir le Monastère
de Cugnon, autrefois habité par Saint Hadelin, sous la discipline de Saint Remacle qui en était
alors abbé.
Une nouvelle visite à la châsse eut lieu le 14 septembre 1788, quatre cent cinquante ans après
la Translation des Précieuses Reliques de Saint Hadelin opérées à Visé par les papistes. Elle
fut l'occasion d'un jubilé qui dura huit jours.
Pendant qu'à Visé se célébrait pompeusement le jubilé de 1788, une grande révolution se
préparait en France, révolution qui devait étendre ses ravages jusque dans nos pays et y causa
bien des ruines. Les chanoines papistes de Visé, heureusement, n'attendirent pas l'arrivée des
révolutionnaires français. Quand les armées de ces pillards anti-Dieu s'emparèrent du pays,
déjà la tête contenant le buste du Saint avait été transporté en Allemagne et les ossements qui
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se trouvaient sous scellé dans la châsse, étaient cachés, à Visé même, par les soins avisés M.
Pesser, chanoine papiste et écolâtre de Liège.
Ils ne furent replacés dans l'église que le 3 février 1804 lorsque la liberté fut rendue aux
croyants, en même temps que le buste était solennellement ramené d'Allemagne. A l'occasion
du grand jubilé de 1845, les papistes procédèrent encore une fois à la visite de Vénérables
Reliques de Saint Hadelin.
Depuis le commencement du siècle tout avait changé ou avait péri : la révolution française
avait dépouillé, anéanti le célèbre chapitre des chanoines de Visé; elle avait renversé
l'indépendance du pays de Liège mais elle n'avait pu déraciner du coeur des populations le
culte de Saint Hadelin et aujourd'hui encore, malgré tous les efforts, malgré tous les progrès
de l'impiété, Saint Hadelin est plus que jamais révéré comme Saint Protecteur des Visétois.
Chapitre 14
C'est à la vie du Saint, publiée lors de la solennité de 1788 que nous avons emprunté la
plupart des détails qu'on vient de lire; nous ne voulons pas finir sans reproduire les excellentes
réflexions par lesquelles l'auteur de cette vie terminait alors son récit. Ces réflexions sont
applicables non seulement à la fin du dix-neuvième siècle mais aussi au malheureux temps où
nous vivons, non seulement à la ville de Visé mais encore au village de Franchimont où de
nombreux pèlerins viennent honorer Saint Hadelin qui en possède aussi une Relique
Précieuse :
"Les philosophes du siècle, c'est-à-dire les libertins [= francs-maçons] à en juger par leurs
oeuvres, ces deux mots signifient la même chose, ridiculiseront peut-être, dit-il, notre pieuse
créance mais ils ne nous empêcheront pas de rendre témoignage à la Vérité; nous ne cesserons
jamais d'honorer les Saintes Reliques avec l'Eglise et nous remercierons toujours Saint
Hadelin des grands bienfaits qu'il nous a obtenus étant sur la terre, il a rendu la santé à une
femme moribonde, la parole à une autre qui était muette; il a fait jaillir une eau vive d'un
rocher etc. Son crédit dans le Ciel ne s'est point terminé avec sa vie; il serait trop long de
rapporter les merveilles qu'il opère encore journellement à Visé; tous nos voisins en sont
témoins. On en voit venir tous les dimanches et jours de fête avec des enfants malades,
perclus des mains et des jambes que les plus expérimentés dans la médecine et la chirurgie
n'ont pu assister et obtenir une parfaite guérison par l'entremise de notre Glorieux Saint.
Quelle attestation serait plus authentique que celle de ces bonnes gens qui retournent chez eux
en publiant la Gloire de Dieu et le grand pouvoir de Saint Hadelin auprès de Lui. Ô Grand
Saint puisque Dieu a illustré toute ta vie par des vertus et des Miracles et qu'il fait honorer
encore aujourd'hui tes vertus par des prodiges nombreux, sois notre puissant protecteur,
ranime en nous par ton intercession, les ardeurs de la charité chrétienne, le don de la Foi et le
zèle de la religion. Contrits et humiliés devant Dieu, nous implorons ta puissante médiation;
accorde-nous ta protection, apaise la Colère de Dieu justement irrité par nos désordres,
obtiens-nous le pardon de nos crimes et attire sur nous la bénédiction du Ciel."
Cette prière que nos ancêtres adressaient il y a deux cents ans à Saint Hadelin, les pèlerins qui
viennent si nombreux à Franchimont, la lui adresseront encore à cette époque avec autant de
Foi, autant de confiance qu'eux avec plus d'ardeur même car les besoins de l'Eglise sont plus
pressants et les périls qui nous entourent sont plus imminents.
Saint Hadelin du haut des Cieux sera heureux de voir que les pèlerins et les croyants de
Franchimont se montrent aussi les imitateurs de celui qu'ils tiennent pour leur Saint, il joindra
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devant Dieu ses supplications aux leurs; il leur obtiendra les faveurs qu'ils ont à solliciter du
Ciel pour eux et pour leur famille. Il les aidera surtout à hâter par ses prières le triomphe de
cette Eglise pour laquelle Saint Hadelin a vécu et à laquelle il doit une Gloire Eternelle.
Tropaire de Saint Hadelin, Ton 8
Sur terre tu parus comme un astre resplendissant
Eclairant ceux qui venaient trouver auprès de toi
La Lumière du Christ et la guérison de leurs maux.
Gloire du Condroz et Vigoureux Ascète,
Porte ton regard sur les fidèles qui te prient
Afin qu'ils puissent te chanter à haute voix :
Réjouis-toi, Père Hadelin.
SAINT EVEQUE COLMAN DE KILMACDUAGH, (+632) 29 octobre – 3 février
Moine ordonné Evêque malgré lui, il vécut avec un seul disciple de légumes et d’eau puis
fonda un monastère à Killmacduagh qui le vénère comme son premier Evêque. Saint Colman
est commémoré le 3 février dans le Martyrologe de Tallaght mais dans d'autres calendriers et
dans l'Irlande contemporaine, c'est le 29 octobre.
ou
En anglais, ce site vaut la visite, même si on ne maîtrise pas la langue :
http://www.stcolman.com/life_baptism.html
ou
Born at Corker, Kiltartan, Galway, Ireland, c. 550; died 632. Son of the Irish chieftain Duac,
Colman was educated at Saint Enda's (f.d. March 21) monastery in Aran. Thereafter he was a
recluse, living in prayer and prolonged fastings, at Arranmore and then at Burren in County
Clare. With King Guaire of Connaught he founded the monastery of Kilmacduagh, i.e., the
church of the son of Duac, and governed it as abbot-bishop. The "leaning tower of
Kilmacduagh," 112 feet high, is almost twice as old as the famous town in Pisa. The Irish
round tower was restored in 1880.
There is a legend that angels brought King Guaire to him by causing his festive Easter dinner
to disappear from his table. The king and his court followed the angels to the place where
Colman had kept the Lenten fast and now was without food. The path of this legendary
journey is called the "road of the dishes."
As with many relics, Saint Colman's abbatial crozier has been used through the centuries for
the swearing of oaths. Although it was in the custodianship of the O'Heynes of Kiltartan
(descendants of King Guaire) and their relatives, the O'Shaughnessys, it can now be seen in
the National Museum in Dublin.
Other tales are recounted about Saint Colman, who loved birds and animals. He had a pet
rooster who served as an alarm clock at a time before there were such modern conveniences.
The rooster would begin his song at the breaking of dawn and continue until Colman would
come out and speak to it. Colman would then call the other monks to prayer by ringing the
bells.
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But the monks wanted to pray the night hours, too, and couldn't count on the rooster to
awaken them at midnight and 3:00 a.m. So Colman made a pet out of a mouse that often kept
him company in the night by giving it crumbs to eat. Eventually the mouse was tamed and
Colman asked its help:
"So you are awake all night, are you? It isn't your time for sleep, is it? My friend, the cock,
gives me great help, waking me every morning. Couldn't you do the same for me at night,
while the cock is asleep? If you do not find me stirring at the usual time, couldn't you call me?
Will you do that?"
It was a long time before Colman tested the understanding of the mouse. After a long day of
preaching and travelling on foot, Colman slept very soundly. When he did not awake at the
usual hour in the middle of the night for Lauds, the mouse pattered over to the bed, climbed
on the pillow, and rubbed his tiny head against Colman's ear. Not enough to awaken the
exhausted monk. So the mouse tried again, but Colman shook him off impatiently. Making
one last effort, the mouse nibbled on the Saint's ear and Colman immediately arose--laughing.
The mouse, looking very serious and important, just sat there on the pillow staring at the
monk, while Colman continued to laugh in disbelief that the mouse had indeed understood its
job.
When he regained his composure, Colman praised the clever mouse for his faithfulness and
fed him extra treats. Then entered God's presence in prayer. Thereafter, Colman always
waited for the mouse to rub his ear before arising, whether he was awake or not. The mouse
never failed in his mission.
The monk had another strange pet: a fly. Each day Colman would spend some time reading a
large, awkward parchment manuscript prayer book. Each day the fly would perch on the
margin of the sheet. Eventually Colman began to talk to the fly, thanked him for his company,
and asked for his help:
"Do you think you could do something useful for me? You see yourself that everyone who
lives in the monastery is useful. Well, if I am called away, as I often am, while I am reading,
don't you go too; stay here on the spot I mark with my finger, so that I'll know exactly where
to start when I come back. Do you see what I mean?"
So, as with the mouse, it was a long time before Colman put the understanding of the fly to
the test. He probably provided the insect with treats as he did the mouse--perhaps a single
drop of honey or crumb of cake. One day Colman was called to attend a visitor. He pointed
the spot on the manuscript where he had stopped and asked the fly to stay there until he
returned. The fly did as the Saint requested, obediently remaining still for over an hour.
Colman was delighted. Thereafter, he often gave the faithful fly a little task that it was proud
to do for him. The other monks thought it was such a marvel that they wrote it done in the
monastery records, which is how we know about it.
But a fly's life is short. At the end of summer, Colman's little friend was dead. While still
mourning the death of the fly, the mouse died, too, as did the rooster. Colman's heart was so
heavy at the loss of his last pet that he wrote to his friend Saint Columba (f.d. June 9).
Columba responded:
"You were too rich when you had them. That is why you are sad now. Great troubles only
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come where there are great riches. Be rich no more."
Troparion of Saint Colman of Kilmacduagh tone 8
Rejecting the nobility of thy birth, O Father Colman,/
thou didst seek God in the solitude of desert places./
Thy virtue, like a beacon, drew men unto thee/
and thou didst guide them into the way of salvation./
Guide us also by thy prayers, that our souls may be saved.
Saint Stamatias
SAINTS NOUVEAUX MARTYRS JEAN NICOLAS ET STAMATIOS (+1822)
Sts Adrien et Eubule-St Blaise le Bouvier Martyr à Césarée de Cappadoce (IIIème siècle).-St
Azarias(Xème siècle avant Jésus-Christ).-Sts Paul et Simon morts par le glaive-St Claude-Sts
Néomartyrs Stamatios, Jean et Nicolas à Chios, marins, Martyrs (Chios, 1822). -St Nicolas,
(Kassatkine), premier archevêque et illuminateur du Japon, Egal-aux-Apôtres (1912). -St
Syméon, 1er Evêque de Tver, (1289).-St Roman, prince régnant d'Ouglitch, fondateur
d'églises (1285).-St Anschaire l'Evêque de Hambourg et Apôtre de la Scandinavie-St Sabas de
Ioannina-St Blaise l'Evêque d'Oretum (ancienne ville d'Espagne ruinée par les Musulmans),
Martyr à Cifuentes sous Néron (entre 64 et 68). -Sts Tigide et Remede l'Evêques de Gap
(IIème ou IIIème siècle). -Sts Laurentin, Ignace et Celerine, Martyrs en Afrique sous Septime-
Sévère (205). -Sts Felix, Symphrone, Hippolyte et leurs compagnons, Martyrs en Afrique. -
Sts Lupicin et Felix l'Evêques de Lyon (IIIème siècle). -St Celerin, Africain de nation,
confesseur à Rome sous Dèce puis Diacre à Carthage (milieu du IIIème siècle). -Ste
Secondine, vierge et martyre à Agnani (vers 257). -Sts Erede et Territe l'Evêques de Lyon
(IIIème ou IVème siècle). -St Julien, Martyr à Auxerre en Bourgogne (vers la fin du IIIème
siècle). -St Anatole l'Evêque d'Adana en Cilicie, mort en exil à Salins en Franche-Comté (vers
406).-St Simplice l'Evêque de Vienne en Dauphiné (440). -Stes Aragone (Radegonde) et
Olivaria, Martyres en Champagne par la main des Huns qui voulaient attenter à leur honneur
(vers 453). -Ste Caellain, vierge en Irlande (VIème siècle). -St Morvred (Norvit), disciple de
St Guénolé et Moine à Landevennec en Bretagne (VIème siècle).-St Rumel, ermite en
Bretagne (VIème siècle). -St Philippe l'Evêque de Vienne en Dauphiné (530). -St Laurent
l'Illuminateur, Syrien de nation l'Evêque de Spolète en Ombrie (Italie, vers 576). -St Evance
l'Evêque de Vienne-sur-Isère en Dauphiné (vers 586). -St Theodore l'Evêque de Marseille
(594). -St Alphonse l'Evêque d'Embrun (début du VIIème siècle). -St Hadelin, Higoumène de
Celles près de Dinant dans le pays de Liège (690).-St Die (Deodatus), confesseur à Lagny
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près de Paris (VIII ème siècle).-St Gloriose, prêtre au diocèse de Soissons. -Sts Sviatoslav-
Gabriel et son fils Demetre de Youriev (Estonie 1253). -St Jacques l'Archevêque de Serbie
(1292). -St Ignace l'Evêque de la communauté grecque de Marioupol en Ukraine (1786). -Sts
Jean et Thimothée, prêtres et Vladimir, Moine, Martyrs (Russie 1938).
Lecture de l’Epître
Heb IX : 11-14
9.11 Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le
tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui
n'est pas de cette création; 9.12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très Saint, non
avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption
éternelle. 9.13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur
ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, 9.14 combien plus le sang de
Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre
conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant!
Lecture de l’Evangile
Pour le Saint et Juste Syméon Théodoque [qui reçut Dieu] et la Prophétesse Anne
Luc II : 25-40
2.25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il
attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. 2.26 Il avait été divinement averti
par le Saint Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. 2.27 Il vint au
temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour
accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, 2.28 il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: 2.29
Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. 2.30 Car mes
yeux ont vu ton Salut, 2.31 Salut que tu as préparé devant tous les peuples, 2.32 Lumière pour
éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple. 2.33 Son père et sa mère étaient dans
l'admiration des choses qu'on disait de lui. 2.34 Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici,
cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un
signe qui provoquera la contradiction, 2.35 et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin
que les pensées de beaucoup de coeurs soient dévoilées. 2.36 Il y avait aussi une prophétesse,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept
ans avec son mari depuis sa virginité. 2.37 Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle
ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. 2.38
Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous
ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. 2.39 Lorsqu'ils eurent accompli tout ce
qu'ordonnait la loi du Seigneur, Joseph et Marie retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville.
2.40 Or, l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur
lui.
RÉFLEXION - Quelle Grande Gloire au Ciel convenait à Saint Siméon le Juste qui tint le
Sauveur du monde en ses mains comme nous l'apprenons clairement par le récit suivant,
rapporté dans l'hagiographie de Saint Pierre l'Athonite (12 juin).
Alors qu'il commandait durant une bataille, Pierre fut capturé, enchaîné, emmené esclave et
jeté en prison dans la ville de Samara, sur les rives de l'Euphrate. Languissant longtemps en
prison, Pierre, en larmes, pria Saint Nicolas de supplier Dieu de le libérer de prison,
promettant qu'il se consacrerait entièrement à Dieu. Saint Nicolas lui apparut en songe et lui
dit que bien qu'il avait intercédé auprès de Dieu en sa faveur, Dieu retardait sa délivrance
parce que lui, Pierre, avait déjà fait un voeu semblable auparavant et ne l'avait pas respecté.
De plus, Saint Nicolas conseilla à Pierre d'adresser aussi sa prière à Saint Siméon le Juste "qui
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est très puissant devant Dieu et se tient proche du Trône de Dieu avec la Toute Sainte Vierge
et Saint Jean le Précurseur." Pierre s'empressa de suivre le conseil de Saint Nicolas et
commença à prier Saint Siméon. A nouveau, Saint Nicolas lui apparut, cette fois en
compagnie de Saint Siméon mais cette fois non pas en songe mais en réalité. Pierre vit
Siméon dans son apparence glorieuse, la face radieuse et revêtu de la tenue sacerdotale du
Prêtre de l'Ancien Testament avec un bâton d'or en main. Saint Siméon dit à Pierre : "Veux-tu
accomplir ton voeu et devenir Moine?" A cela, Pierre répondit : "Oui, maître avec l'Aide de
Dieu." Siméon toucha alors les chaînes de Pierre avec son bâton et les chaînes fondirent
comme de la cire au soleil. Ouvrant les portes du cachot, le Saint guida Pierre hors de la
prison.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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