Vie de Sainte Bathilde et autres Vies de Saints.

30 janvier – 12 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Dimanche de la Trente-Quatrième Semaine ou Dimanche du
Fils Prodigue
DIMANCHE DU FILS PRODIGUE
"Prodigue, mon pareil, avance sans frayeur
puisque Dieu ouvre à tous la porte de Son coeur."
Puisqu'il en est qui ont maintes fautes sur la conscience, vivant dans la débauche depuis leur
jeunesse, en s'adonnant à l'ivresse et à la dissipation; qui après être ainsi tombé dans le gouffre
du péché, en arrivent au désespoir, ce qui est une forme d'arrogance et que par suite ils ne
veulent nullement s'appliquer à la vertu et lui préférant le flot des passions, retombent
toujours dans des fautes semblables ou pires, les Saints Pères, se comportant envers eux avec
amour des hommes et paternelle sollicitude dans le désir de les arracher au désespoir, ont mis
ici cette seconde parabole afin d'extirper jusqu'à la racine le sentiment du désespoir et de les
inciter à s'élever jusqu'à la vertu. Révélant à ceux qui ont beaucoup péché le Coeur Très Bon et
Plein d'Amour de Notre Dieu, en prenant l'exemple du Fils prodigue, ils ont montré à partir de
la parabole du Christ que nul péché ne peut triompher de cet Amour pour les hommes.
Car les deux fils de l'homme, c'est-à-dire du Verbe de Dieu fait homme, ce sont les Justes et
les pêcheurs. L'Aîné, c'est celui qui observe Ses Commandements et qui s'applique toujours
au Bien de Dieu et qui ne s'en éloigne en aucune façon. Le plus jeune, c'est celui qui
affectionne le péché, renie l'Amitié Divine par ses honteuses actions, gaspille le trésor de
l'Amour de Dieu envers lui, vit en débauché au point de ne plus sauvegarder l'Image et
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Ressemblance Divine, suit le démon du mal, se fait esclave de sa propre volonté dans les
plaisirs et n'est plus capable d'assouvir sa concupiscence. Car c'est une chose insatiable que le
péché qui n’attire, d'habitude, que par un plaisir passager. On peut le comparer aux caroubes,
cette nourriture des porcs : en effet les caroubes offrent d'abord une certaine douceur puis de
l'âpreté et finissent par devenir comme de la paille. C'est tout à fait ce que procure le péché. A
peine le Fils prodigue a-t-il retrouvé son bon sens, exténué par la disette des vertus, il retourne
vers son Père en disant : "Père, j'ai péché contre le Ciel et contre toi, je ne suis plus digne
d'être appelé ton fils." Et Celui-ci l'accueille repentant, sans l'outrager mais Il l'enlace en
l'embrassant, lui montrant son Coeur Divin et paternel. Il lui donne un vêtement, à savoir le
Saint Baptême avec son sceau et son gage, la grâce de l'Esprit très-Saint; en outre, des
sandales pour que ses pas, marchant désormais selon Dieu, ne soient plus blessés par les
serpents et les scorpions mais soient plutôt en mesure de leur écraser la tête. Ensuite pour
comble d'allégresse, le Père immole pour lui le veau gras, entendez Son Fils Unique et lui
donne de goûter à Sa Chair et à Son Sang, même si le fils aîné, s'étonnant de Son Amour sans
limites, lui dit franchement ce qu'il en pense. Mais l'Ami des hommes le fait taire en lui
adressant avec calme des paroles douces et bienveillantes : "Toi, tu es toujours avec moi, il
faut donc te réjouir et te féliciter avec Ton Père car Mon fils que voici avait été mis à mort par
le péché et le voilà revenu à la vie avec le repentir
de ses actes insensés; il était perdu, s'étant éloigné
de Moi dans l'accoutumance aux plaisirs et Je l'ai
retrouvé, Moi Qui souffrais en Mon Coeur et l'ai
fait revenir à Ma Communion." Et cette parabole
peut s'appliquer au peuple hébreu et à nous.
C'est donc pour cette raison que la parabole a été
mise ici par les Saints Pères puisqu’elle nous fait
rejeter comme il a été dit, le désespoir et la crainte
pour nous attacher aux bonnes oeuvres qu’elle
excite au repentir et à la conversion celui qui a
péché comme le Fils prodigue. De plus, elle est un
puissant moyen de défense, une arme excellente
pour repousser les traits de l'adversaire.
Lecture de l’Epître
1Cor VI : 12-20
6.12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai
asservir par quoi que ce soit. 6.13 Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les
aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il
est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. 6.14 Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur,
nous ressuscitera aussi par sa puissance. 6.15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des
membres de Christ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d'une
prostituée? 6.16 Loin de là! Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul
corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. 6.17 Mais celui qui
s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. 6.18 Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché
qu'un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité
pèche contre son propre corps. 6.19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint
Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à
vous-mêmes? 6.20 Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre
corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.
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Lecture de l’Evangile
Luc XV : 11-32
15.11 Il dit encore: Un homme avait deux fils. 15.12 Le plus jeune dit à son père: Mon père,
donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. 15.13 Peu de
jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son
bien en vivant dans la débauche. 15.14 Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint
dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. 15.15 Il alla se mettre au service d'un
des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux. 15.16 Il aurait bien
voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en
donnait. 15.17 Étant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du
pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! 15.18 Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je
lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, 15.19 je ne suis plus digne d'être appelé
ton fils; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. 15.20 Et il se leva, et alla vers son père.
Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son
cou et le baisa. 15.21 Le fils lui dit: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis
plus digne d'être appelé ton fils. 15.22 Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus
belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. 15.23
Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; 15.24 car mon fils que voici
était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se
réjouir. 15.25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il
entendit la musique et les danses. 15.26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
15.27 Ce serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton
père a tué le veau gras. 15.28 Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria
d'entrer. 15.29 Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir
jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse
avec mes amis. 15.30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des
prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras! 15.31 Mon enfant, lui dit le père, tu es
toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi; 15.32 mais il fallait bien s'égayer et se réjouir,
parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et
qu'il est retrouvé.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ERMITE AMNICHAD (OU ANMCHADH, AMNUCHAD) DE FULDA (+1043)
Amnichad est né soit en Irlande soit en Ecosse. On dit qu'il fit le voyage vers la Germanie
après avoir été banni par Corcoran du Monastère d'Iniscaltra sur le Shannon parce qu'il avait
un jour enfreint la Règle de l'Abaye en donnant, entre les repas, des boissons supplémentaires
à des visiteurs. Ensuite, Amnichad erra à travers l'Europe jusqu'à ce qu'il s'installât comme
Moine à Fulda en Germanie où il se fit emmurer dans une cellule pour vivre le restant de sa
vie comme Anachorète. Seize ans après sa Naissance au Ciel, le Bienheureux Marianus
Scotus arriva à Fulda. Il rapporte que dix ans durant il célébra quotidiennement la Divine
Liturgie sur la tombe d'Amnichad autour de laquelle on voyait souvent une lumière
surnaturelle et on entendait une Psalmodie Céleste
SAINTE SAVINE DE LODI (+ 311)
Pieuse Veuve de Lodi en Italie du Nord dont le Saint Evêque Charles Borromée de Milan, on
pensait avoir retrouvé ses Précieuses Reliques douze siècles plus tard.
SAINT EVEQUE ARMENTAIRE DE PAVIE (+ 730)
Evêque de Pavie en Italie pendant dix années, il aimait répéter :"La prière est plus efficace et
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plus puissante qu'un ordre pour obtenir ce que nous demandons." Pour le reste, les "actes" de
sa vie sont très silencieux.
SYNAXE DES TROIS SAINTS HIERARQUES ET DOCTEURS UNIVERSELS : BASILE
LE GRAND, GRÉGOIRE LE THÉOLOGIEN (de Naziance) ET JEAN CHRYSOSTOME
Sous le règne de l'empereur Alexis Comnème (1081-1118), une querelle vint à diviser à
Constantinople les hommes instruits dans les choses de la Foi et zélés pour la vertu au sujet
des trois Saints Hiérarques et Grands Pères de l'Eglise : Basile le Grand, Grégoire le
Théologien (de Naziance) et Jean Chrysostome. Les uns disaient préférer Saint Basile aux
deux autres car il a su expliquer les Mystères de la nature comme aucun autre et il s'est élevé
au rang des Anges par ses vertus. Organisateur du monachisme, chef de l'Eglise entière pour
lutter contre l'hérésie, pasteur austère et exigeant quant à la pureté des moeurs, il n'y avait en
lui rien de bas ni de terrestre. C'est pourquoi il était, disaient-ils, supérieur à Saint
Chrysostome qui, par nature, était plus facilement porté à pardonner aux pécheurs.
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D'autres, prenant le parti de l'illustre Archevêque de Constantinople, rétorquaient que Saint
Chrysostome n'avait été en rien moins zélé que Saint Basile pour combattre les vices, porter
les pécheurs au repentir et élever tout le peuple à la Perfection Evangélique. Insurpassable par
son éloquence, ce pasteur à la "bouche d'or" a arrosé l'Eglise d'un véritable fleuve de discours
dans lesquels il a interprété la Parole de Dieu et a montré comment l'appliquer dans la vie
courante avec une maîtrise supérieure aux deux autres Saints Docteurs.
Un troisième groupe soutenait que Saint Grégoire le Théologien leur était supérieur en raison
de la majesté, de la pureté et de la profondeur de son langage. Maîtrisant en souverain toute la
sagesse et toute l'éloquence hellénique, il avait atteint, disaient-ils, un tel degré dans la
Contemplation de Dieu que personne comme lui n'a su exprimer si parfaitement le dogme de
la Sainte Trinité.
Chacun défendant ainsi l'un des Pères contre les deux autres, la querelle gagna bientôt tout le
peuple chrétien de la capitale et loin de favoriser la dévotion pour les Saints, il n'en sortait que
troubles, discordes et disputes sans fin entre les trois partis. C'est alors qu'une nuit les trois
Saints Hiérarques apparurent en songe au Saint Métropolite Jean Mauropos d'Eucheita,
d'abord séparément puis tous les trois ensemble. Et d'une seule voix, ils lui dirent : "Comme
tu le vois, nous sommes tous les trois auprès de Dieu et aucune discorde ou rivalité ne nous
séparent. Chacun d'entre nous, selon les circonstances et selon l'Inspiration qu'il avait reçue du
Saint-Esprit, a écrit et enseigné ce qui convenait pour le Salut des hommes. Il n'y a ni premier
ni second ni troisième entre nous et si tu invoques l'un de nous aussitôt les deux autres sont
présents avec lui. Aussi ordonne à ceux qui se disputent de ne pas créer de divisions dans
l'Eglise à cause de nous car lorsque nous étions en vie tous nos efforts ont été consacrés à
rétablir l'unité et la concorde dans le monde. Puis réunis en une fête nos trois mémoires et
composes-en l'Office en y insérant les Hymnes dédiées à chacun d'entre nous, selon l'art et la
science que Dieu t'a donnés et transmets-le aux Chrétiens en leur ordonnant de le célébrer
chaque année. S'ils nous honorent ainsi comme étant un auprès de Dieu et en Dieu, nous leur
promettions d'intercéder dans notre commune prière pour leur Salut." Sur ces mots, les Saints
furent enlevés au Ciel dans une Lumière Infinie, en s'adressant l'un à l'autre par leurs noms.
Saint Jean rassembla alors sans retard le peuple et lui communiqua cette Révélation. Comme
il était respecté de tous pour sa vertu et admiré pour la force de son éloquence, les trois partis
firent la paix et tout le monde l'exhorta à se mettre sans retard à la composition de l'Office de
la fête commune. Avec un fin discernement, il choisit de consacrer le trentième jour de janvier
à cette célébration comme pour sceller ce mois pendant lequel on commémore séparément
chacun des trois Hiérarques ( ler : Saint Basile ; 25 : Saint Grégoire ; 27 : Translation des
Précieuses Reliques de Saint Jean Chrysostome ).
Comme l'évoquent de nombreux Tropaires de cet Office magnifique, les trois Hiérarques
"trinité terrestre" distincts par leurs personnes mais unis par la Grâce de Dieu, nous ont
enseigné, tant par leurs écrits que par leur vie, à adorer et à glorifier la Sainte Trinité, le Dieu
Unique en Trois Personnes. Ces Trois Luminaires de l'Eglise ont répandu par toute la terre la
Lumière de la Vraie Foi au mépris des dangers et des persécutions et ils nous ont laissé, à
nous leurs descendants, ce Saint Héritage parfaitement conforme au Dépôt Apostolique et par
lequel nous pouvons atteindre aussi la Béatitude Suprême et la Vie Eternelle en Présence de
Dieu avec tous les Saints.
En clôturant le mois de janvier, pendant lequel nous célébrons la mémoire de tant de Glorieux
Hiérarques, Confesseurs et Ascètes par la fête commune des trois Grands Hiérarques, l'Eglise
récapitule en quelque sorte la mémoire de tous les Saints qui ont témoigné de la Foi orthodoxe
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par leurs écrits et par leur vie. Avec cette fête, c'est tout le ministère d'enseignement,
d'illumination de l'intelligence et des coeurs des fidèles par la parole que nous honorons. La
Fête des trois Hiérarques est donc en fait la commémoration de tous les Pères de l'Eglise, de
tous ces modèles de la Perfection Evangélique que le Saint-Esprit a suscité d'époque en
époque et de lieu en lieu pour être de nouveaux Prophètes et de nouveaux Apôtres, les guides
des âmes vers le Ciel, les consolateurs du peuple et des colonnes de prière incandescentes qui
soutiennent l'Eglise et la confirment dans la Vérité.
SAINTE ALDEGONDE DE MAUBEUGE (+684)
Née vers 630 à Cousolre, fille de Walbert et de Bertilie, Aldegonde consacra sa Virginité à
Dieu sous l'influence de sa soeur Waudru qui était Abbesse de Mons en Belgique. Ses parents
voulaient la marier à un riche Seigneur. Mais elle voulait se consacrer à Dieu. Elle s'enfuit et
fonda un Ermitage au bord de la Sambre vers 684 au temps du Roi Dagobert II. D'autres
jeunes filles vinrent partager sa vie de prière. L'Ermitage devint rapidement un important
chapitre de Chanoinesses à l'origine du Monastère de Maubeuge. Elle reçut maintes Visions
Célestes. Aldegonde s'endormit le 30 janvier 684.
On l'invoque contre les maux dont elle eut à souffrir : maux de tête, fièvres et cancer du sein.
ou
C'est à Coussoire que s'installèrent Walbert I, seigneur franc et gouverneur des provinces de
Sambre et Meuse et son épouse Bertille, fille du Roi de Turinge. De cette union naquit deux
filles : Aldegonde et Waudru. Parents et filles furent glorifiés. Waudru fonda le Monastère de
Mons. Aldegonde fonda un monastère à Maubeuge. Jeune fille, Aldegonde voulait se
consacrer à Dieu. Un Prince anglais du nom d'Eudon avait d'autres vues pour elle : il la
voulait pour femme. Refusant cette union, Aldegonde s'enfuit de la maison paternelle et se
réfugie au bord de la Sambre non loin de l'endroit où va s'ériger la ville de Maubeuge.
La vie de Sainte Aldegonde s'accompagne de Miracles. Poursuivie par son soupirant,
Aldegonde, assoiffée, fait jaillir une source à ses pieds. Puis elle traverse la Sambre en
marchant sur les eaux, soutenue par des Anges. Elle demanda de l'aide aux Saints Evêques
Armand et Aubert qui se trouvaient à Hautmont. C'est alors que l'Esprit Saint apparut sous la
forme d'une colombe et déposa le voile des Vierges, la consacrant ainsi à Dieu.
Saint Aldegonde fonda un monastère qui devint très puissant. Il accueillait des filles de la
noblesse et perdura jusqu'à la révolution comme beaucoup de monastères, il sera détruit sous
la Terreur. Il se situait sur l'actuelle place Verte de Maubeuge.
"Malboden" (Maubeuge) se développa autour de cette abbaye dès le septième Siècle. La ville
conserve le trésor de Sainte Aldegonde, Sainte Protectrice de la ville.
ou
Issue d'une famille chrétienne de l'aristocratie mérovingienne (Saint Walbert et Sainte
Bertille), Aldegonde est née vers 630 à Cousolre (village frontalier situé à quelques
kilomètres de Beaumont).
Dès sa jeunesse, elle manifeste une grande piété ainsi que, liée au souci des pauvres, la
volonté, d'abandonner les richesses de la terre. Brûlant en secret de l'ardent désir de ne
réserver son coeur qu'au Seul Amour du Christ, elle refuser toutes les offres de mariage.
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Selon le souhait de Sainte Waudru sa soeur de dix ans son aînée, Aldegonde passe quelque
temps à Mons au monastère que celle-ci y avait fondé.
De retour à Cousolre, elle s'enfuit une nuit de la demeure familiale. Allant à travers bois, elle
arrive saine et sauve de l'autre côté de la Sambre. Dans un lieu inculte, couvert d'arbustes et
de buissons, elle se construit une hutte de branchages et elle appelle son Ermitage
"Malbodium" (mauvais bois) qui donnera plus tard Maubeuge.
C'est le Saint Evêque Amand qui consacrera sa vocation religieuse en lui donnant la voile des
Vierges chrétiennes. Ainsi consacrée publiquement à Dieu, Aldegonde ne tarde pas à voir
accourir auprès d'elle d'autres jeunes filles désireuses de partager son idéal. Une église et des
cellules sont construites et le domaine est mis en culture; le Monastère de Maubeuge était né!
C'est un couvent paisible où la vie s'écoule, silencieuse et effacée au service des pauvres.
Sainte Aldegonde s'éteindra le 30 janvier 684 après avoir connu les souffrances d'une longue
maladie qui sera plus tard identifiée comme un cancer du sein droit. (Dans son testament qui
daterait de 679, est fait pour la première fois mention du nom de Froidchapelle- "Froaldi
Capella").
Sainte Aldegonde a été vénérée dès sa Naissance Céleste par ceux qui avaient connu ses
vertus. Sa fête liturgique semble avoir existé à Maubeuge au moins dès le neuvième siècle.
Elle aurait été canonisée en 1039. On la fête le 30 janvier.
ou
Aldegonde naquit dans le Hainaut vers 630 sous le règne de Dagobert Ier. Son père, nommé
Walbert ou Gualbert, était du sang royal de France mais avec Bertille, son épouse, il préférait
aux honneurs de la terre le souci de croître en Sainteté devant Dieu. La famille, d'ailleurs,
compta beaucoup de Saints parmi ses membres; on peut mentionner ici Waldetrude ou
Waudru, soeur aînée d'Aldegonde, mariée à Vincent Madelgaire (futur Saint Vincent de
Soignies), mère de trois enfants qui furent honorés d'un culte public dans l'Église.
Quant à Aldegonde, elle manifesta, dès l'âge le plus tendre, le dessein de se donner
entièrement à Dieu. Recherchée en mariage, elle voulut à tout prix se débarrasser des
importunités d'un prétendant et alla pour quelque temps se cacher chez sa soeur. Un peu plus
tard, elle rentra dans la maison de ses parents et y donna d'admirables exemples de toutes les
vertus. A la mort de son père et de sa mère, elle leur rendit les derniers devoirs; libre dès lors
de se donner à Dieu, elle alla à Hautmont trouver les Evêques Amand de Maastricht-Liège,
Aubert de Cambrai, leur exposa ses combats et ses luttes, les dangers de son âme, son vif
désir d'être toute à Dieu. Après un mûr examen, les deux Evêques lui donnèrent le voile des
Vierges et l'admirent à la vie monastique. Suivant leur conseil, elle se retira dans les bois de
Maubeuge. De Saintes Filles ne tardèrent pas à venir se placer sous sa conduite; elle reçut en
particulier ses deux nièces, Aldetrude qui lui succédera comme Abbesse puis Madelberte et
beaucoup d'autres encore.
Sous son habile direction, le monastère devint la Maison de Dieu et l'asile de la paix;
l'Abbesse fut pour toutes ses filles un modèle de perfection monastique; sa charité pour les
pauvres était inépuisable. Sa vie s'écoula dans les pieux exercices du cloître. Elle fut favorisée
de visions surnaturelles; la nuit où s'endormit Saint Amand, étant en prière dans l'église, elle
aperçut dans un ravissement un Vénérable Vieillard en habits pontificaux, environné de
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Gloire et montant au Ciel suivi d'un grand nombre d'esprits bienheureux. Un Ange lui dit :
"C'est l'Evêque Arnand dont tu as chéri les vertus et les mérites pendant sa vie."
Aldegonde fit part de cette vision au Saint Abbé Ghislain qui était venu la visiter. Ce Saint
Homme lui fit comprendre que c'était un présage de sa fin prochaine. Elle en reçut l'annonce
avec joie mais pour sortir de ce monde parfaitement purifiée, elle demanda à Notre Seigneur
une épreuve douloureuse. Dieu permit alors qu'un cancer se formât sur son sein droit; elle
supporta avec une patience héroïque les vives douleurs qui en furent la suite. Elle opéra à ce
moment plusieurs Miracles, rendit la santé à un petit enfant malade après l'avoir fait porter au
coin de l'Autel. Des amies parmi lesquelles se trouvait sa soeur Waudru, vinrent la visiter; à
leur grande surprise, elles virent une Lumière Eclatante remonter vers le Ciel au moment où
l'âme d'Aldegonde quittait son enveloppe corporelle.
La maladie qui provoqua la Naissance Céleste d'Aldegonde fit qu'on invoqua son intercession
pour guérir du cancer. Près de l'église où son corps fut déposé, il y eut une fontaine où les
pèlerins vinrent puiser de l'eau pour guérir diverses maladies.
Le corps d'Aldegonde fut d'abord inhumé à Cousobre et peu après, transféré dans l'église de
Maubeuge par les soins de l'Abbesse Aldétrude. Dieu a opéré plusieurs Miracles sur son
tombeau.
P.S. L'évangélisation de la Thiérache : http://www.terascia.com/print.php?sid=27
Sainte Chrysia Saint Hyppolite
SAINT HIÉROMARTYR HIPPOLYTE L'EVEQUE DE ROME, LES SAINTS MARTYRS
CENSORINUS, SABINUS, ARES, SAINTE MARTYRE CHRYSIA, VIERGE, LES
SAINTS MARTYRS FELIX, MAXIMUS, HERCULIANUS, VENERIUS, STYRACIUS,
MENNAS, COMMODUS, HERMES, MAURUS, EUSEBIUS, RUSTICUS, MONAGRIUS,
AMANDINUS, OLYMPIUS, CYPRUS, THEODORE LE TRIBUN, SAINT
HIEROMARTYR MAXIMUS, PRETRE, SAINT HIEROMARTYR ARCHELAUS,
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DIACRE ET SAINT HIEROMARTYR CYRIACUS L'EVEQUE (+3°S.)
Hippolyte souffrit pour la Foi durant le règne de Claudius. Alors que la Vierge Chryse fut
abominablement torturée pour le Christ à Rome, Saint Hippolyte intercéda pour elle auprès
des bourreaux et les accusa. Pour cette protestation, Hippolyte fut aussi traîné au tribunal,
condamné et après de longues tortures la sentence de mort tomba. Ils l'attachèrent pieds et
poings et le noyèrent dans la mer. Vingt autres Martyrs souffrirent avec Hippolyte et Chryse.
Saint Hippolyte souffrit en 269.
ou
The PriestMartyr Hyppolitus, and the Martyrs Censorinus, Sabinus, Chrysia the Virgin and 20
Other Martyrs suffered during the III Century.
Saint Censorinus was an high-ranking dignitary during the reign of the Roman emperor
Claudius II (268-270). Through a denunciation, he was arrested and locked up in prison for
his faith in Christ. There by the Name of the Lord Jesus Christ he raised up a dead person, –
as a result of which 20 soldiers, prison guards, were converted to Christ. They were beheaded
together with Saint Censorinus. Then there was brought for interrogation the maiden Chrysia,
who bravely confessed herself a Christian and was subjected to torture. After horrible
torments she was drowned in the sea.
Saint Sabinus they struck at with an heavy hammer, and then they hung the body on a tree and
burnt it. In his torments he gave up his holy soul to the Lord.
With Saint Chrysia suffered the Martyrs: Filiclus, Maximus, Herculinus, Venerius, Stiracinus,
Minus, Commodus, Hermes, Maurus, Eusebius, Rusticus, Monagreus, Amandinus, Olympius,
Cyprus, Theodore, Tribunus, Maximus the Presbyter, Archelaus the Deacon and Cyrenus the
Bishop.
Saint Hyppolitus, Bishop of Ostia, – a Roman sea-port at the mouth of the Tiber River, in
learning about the suffering of the Martyrs, despite his advanced years, showed up at the trial
and denounced the torturers for their inhumanity, calling them blood-thirsty. The enraged
judge gave the holy bishop over to torture. After long torments they tied him hand and foot
and threw him into the sea.
All these Roman Martyrs suffered in the year 269. The relics of the PriestMartyr Hyppolitus
were put at Rome into a church of the holy Martyrs Lawrence and Pope Damasus. The holy
PriestMartyr Hyppolitus was a student of Saint Ireneius, Bishop of Lugdunum (Lyons in
France), and he likewise is reknown as a Christian theologian who had written many a
composition against the heretics. Saint Hyppolitus compiled a Paschal Canon, a noted
composition "About Christ," and a "Discourse concerning the Anti-Christ." Saint Hyppolitus
wrote likewise many an exegesis of Holy Scripture, on the Biblical Books: Genesis, Exodus,
Proverbs, Ecclesiastes, the Song of Songs, and on the Gospels of Matthew, Luke and John,
and on the Prophets Isaiah, Ezekiel, Daniel, Zechariah, on the Psalms of David and on the
Apocalyse. Part of his works are preserved only in fragments. In full are preserved his
discourses, devoted to the Theophany and the Prophet Daniel. His discourses evidence his
masterful style of ancient churchly preaching.
SAINTE MARTYRE MARTINE (+226)
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10
Sainte Martine est née à Rome de parents aristocrates et Chrétiens. Après l'Endormissement
de son père, Martine vendit ses biens et distribua l'argent aux pauvres. L'empereur Alexandre
régnait et persécutait les Chrétiens. Des soldats trouvèrent Sainte Martine en prières dans une
église et l'arrêtèrent. Comme elle se laissa arrêter sans aucune difficulté et se mit à les suivre,
ils crurent l'avoir gagnée mais amenée devant l'empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles;
celui-ci la fit malgré tout conduire au temple d´Apollon.
En y entrant, Martine, s'armant du Signe de la Croix et pria Jésus-Christ. Aussitôt il se fit un
effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l'idole. L'empereur
se mit en colère et ordonna qu'on la torture. Martine souffrit avec une telle patience que les
bourreaux, fatigués, furent remplacés par d'autres; une Lumière Divine renversa et convertit
ces derniers. Ramenée devant l´empereur, Martine refusa pour la deuxième fois de sacrifier
aux "divinités" païennes; Alexandre la fit de nouveau torturer.
Martine fut reconduite en prison et on versa sur ses plaies de l'huile bouillante mais des Anges
vinrent la fortifier et la consoler. Le lendemain, la Vierge fut conduite au temple de Diane; le
démon en partit aussitôt avec des hurlements horribles. En même temps la foudre renversait et
brûlait une partie du temple avec ses prêtres païens. L'empereur, effrayé, laissa Martine aux
mains du président Justin. Ce dernier la fit si cruellement déchirer avec des peignes de fer
qu'il la crut morte mais s´apercevant qu'elle vivait encore, il dit : "Martine, ne veux-tu pas
sacrifier aux "dieux" et te préserver des supplices qui te sont préparés? –J´ai Mon Seigneur
Jésus-Christ Qui me fortifie et je ne sacrifierai pas à vos démons." Le président, furieux,
commanda de la reconduire en prison.
L'empereur, informé de ce qui s'était produit, ordonna d'amener Martine dans l'amphithéâtre
afin d'y être exposée aux bêtes mais un lion qu'on lâcha pour la dévorer, vint se coucher à ses
pieds et lécha ses plaies. Comme on le ramenait à son antre, il se jeta sur un conseiller
d'Alexandre et le dévora. Ramenée en sa prison, Martine fut encore une fois conduite au
temple de Diane et comme elle refusait toujours de sacrifier, on déchira de nouveau son
pauvre corps dont on voyait tous les os. Un de ses bourreaux lui dit : "Martine, reconnais
Diane pour "déesse" et tu seras délivrée. –Je suis Chrétienne et je confesse Jésus-Christ."
Sur ces paroles, on la jeta dans un grand feu préparé à l´avance mais le vent et la pluie qui
survinrent à l'instant, dispersèrent le bûcher et brûlèrent les spectateurs. On retint la Sainte
durant trois jours dans le temple après lui avoir toutefois fait couper les cheveux. L'empereur
la croyait magicienne et s'imaginait que sa force résidait dans sa chevelure. Elle fut tout ce
temps sans rien manger ni boire, chantant continuellement les Louanges de Dieu.
Ne sachant plus que faire, Alexandre la fit décapiter. Le corps de Martine demeura plusieurs
jours exposé sur la place publique, défendu par deux aigles qui restèrent jusqu'au moment où
un nommé Ritorius put lui donner une honorable sépulture chrétienne.
SAINT NOUVEAU MARTYR THEOPHILE LE NOUVEAU, A CHYPRE (+ 784)
Saint Théophile naquit et fut élevé à Constantinople. Il devint commandant des armées
grecques et sénateur. Durant la guerre contre les ennemis de l'empire byzantin, Saint
Théophile fut capturé. Les Arabes lui demandèrent d'apostasier le Christ mais il resta ferme
dans la Foi orthodoxe. Saint Théophile fut emprisonné à Chypre où il passa quatre ans après
quoi il fut décapité en l'an 784.
SAINT ZENON LE JEUNEUR DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV (+14°.S.)
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11
30 janvier – 2ème Dim. du Gd. Carême – 28 août
The Monk Zinon, Fast-Keeper and Toil-Lover, of Pechersk in the Farther Caves: In the Third
Ode of the Canon to the Monks of the Farther Caves, he is acclaimed as "resplendid in fast."
His memory is celebrated also on 28 August and the 2nd Sunday of Great Lent.
SAINT ZÉNON, ERMITE D'ANTIOCHE, ANCIEN DE SAINT BASILE LE GRAND
(+404)
The Monk Zenon (Xeno), Teacher of Saint Basil the Great, was born in the city of Pontus into
a rich family. He served at the court of the emperor Valens (364-378), amongst the soldiers
with whom were sent out the imperial edicts. After the death of Valens Saint Zenon left the
world and settled himself in a cave near the city of Antioch. For forty years he asceticised in
this cave, and in complete solitude he lived an austere life, cleansing the soul, and occupying
himself with meditation on God. The Monk Zenon went each Sunday to church and he
communed the Holy Mysteries of Christ. In his cell he had neither bed nor fire-place nor
lamp. The ascetic wore old rags, ate only bread and water, for which he had to make a tedious
journey into the city to the well. The Monk Zenon was particularly fond of holy books, which
he borrowed from those visiting him for spiritual counsel. Through his deep humility the
blessed ascetic, filled with the gifts of grace, considered himself poor in spirit. The Monk
Zenon died at the beginning of the V Century.
SAINT NOUVEAU MARTYR DIMITRI, À SLIVEN (+ 1841)
The Holy New Martyr Demetrius was born on October 9, 1818 in Sliven, Bulgaria. His
parents had no children for the first eight years of their marriage. Their prayers to God were
answered, and their sons Stephen and Demetrius were born.
Demetrius was the younger son, and was brought up in a pious manner. He did not go to
school, but he attended church frequently and memorized many prayers and services.
After their parents died, Stephen left home and went to Wallachia. Demetrius remained in the
family home, which soon collapsed because of its age. The Moslems used this excuse to seize
the surrounding property, and Demetrius became a servant to one of them. The family tried to
convert him to their religion, but Demetrius resisted such attempts. "Our Orthodox Christian
religion was given to us by the Lord Jesus Christ," he said, "while yours was given to you by
Mohammed, a mere man."
They threw Demetrius out of the house when they heard this, and he later became a baker.
Even while selling his bread in the marketplace, Demetrius proclaimed the Orthodox Faith
and pointed out the deficiencies of Islam. Naturally, this outraged the Moslems, and they
began to plan their revenge.
A new kadi came to Sliven, and Demetrius was chosen to prepare the food. The local beys
chose him because they knew he had insulted Islam. The kadi offered him tobacco and liquor,
but Demetrius said that he did not smoke or drink. When he tried to leave, the kadi said, "Let
me make you a Moslem. You see what a good life we have. If you convert, I will tell your
master to give you his daughter in marriage, and half of his riches."
Demetrius answered sarcastically, "Oh, sure."
Mistaking this for a serious reply, one of the Moslems began wrapping cloth around the
young man's head in the form of a turban. Demetrius threw the turban to the ground and ran
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12
from the house. Some of the Hagarenes chased him, but were unable to catch him. For three
days he hid in the village of Ichera without food or water.
Demetrius went to a bishop and told him his story. The bishop encouraged him to remain
Orthodox, then sent him away with a gold coin and a wooden cross.
Exchanging the coin for change, Demetrius gave half the money to the poor. Then he went up
to a Moslem guard and said that he was the one they were seeking. He was escorted back to
Sliven with his hands tied behind him. When he met an Orthodox Christian Demetrius said,
"Forgive me, brethren. I gave myself up to these ungodly people for the glory of our Faith."
When St Demetrius was thrown into prison, he asked for the priest Stephen to visit him. His
request was refused, but Fr Stephen learned that Demetrius was incarcerated and tried to have
him freed. The kadi ordered Demetrius to be brought to him while he was dining with other
officials.
The kadi asked Demetrius if he was willing to accept Islam. Christ's holy Martyr informed
him that he had never promised to become a Moslem, and he had no intention of doing so. "If
you took my irony for truth, I am sorry for you." He went on to call Mohammed a false
prophet and his followers sons of Satan.
The kadi told Demetrius that if he did not become a Moslem, he would be put to death. Then
he sent him back to prison for three days to consider this. When he was brought before the
kadi again, Demetrius refused to convert. Then he was ordered to be executed.
When the other Christians heard of Demetrius's fearless confession of faith and his impending
death, they brought Father Stephen to him. Demetrius told the priest he was afraid that he
would not be able to endure the tortures. Fr Stephen urged him to remain strong and bear
witness to Christ.
St Demetrius remained in prison for a whole year. His tortures continued, and no one was able
to help him. At the beginning of the year, many Moslems gathered and shouted for the kadi to
execute Demetrius. Therefore, he summoned Demetrius before him. The fearless Martyr
remained unshaken in his resolve, and mocked their faith.
For the last time Demetrius was offered the choice of converting to Islam or being put to
death. He said he would remain a Christian whatever they did to him. Father Stephen came to
the prison to hear the Saint's confession and give him Communion.
On the morning of January 30, 1841 Demetrius was brought to the place of execution. He
asked forgiveness of the Christians he met entreating them to pray for him. Then they ordered
him to kneel on the ground for beheading. The first stroke did not sever his head, and he
remained motionless. With the second stroke, the Martyr's head fell to the ground. The
Christians soaked cloths in his blood, and Fr Stephen collected some of the blood-soaked
earth in a box.
The holy relics remained unburied all night. The kadi ordered the body to be thrown into the
river the next day, because Moslems believe that the bodies of those who insult Mohammed
should not be received by the earth. After a sufficient bribe had been paid, the kadi released
the body for burial in the garden of the monastery. St Demetrius now lives in the heavenly
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13
Kingdom, glorifying most holy Trinity, the Father, the Son, and the Holy Spirit throughout all
ages.
SAINT NOUVEAU-MARTYR THEODORE DE METILENE (+ 1784)
The holy Martyr Theodore was born in the city of Mytilene, where he married and raised
children in Orthodox piety. Through the sufferance of God he renounced Christ and accepted
Mahometanism, but soon repented himself, left his family and went off to Athos. But even in
the monastery Saint Theodore was deeply anguished by his renunciation. The Lord blessed
the Saint in a confession of Orthodoxy afront a Mahometan judge in the year 1784. The
enraged judge gave orders to fiercely torture the holy Martyr, and then they strangled him
with a rope and cast him into the sea. Christians buried the body of the holy Martyr Theodore
in a church named for Saint John the Forerunner.
SAINTE TUDY (OU TIBBE, TUDCLYD, TYBIE), VIERGE (+5°.S.)
Une autre parmi les nombreuses Saintes Filles de Saint Brychan de Brecknock. Sainte Tudy a
donné son nom à Llandybie dans le Carmarthenshire.
Tropaire de Sainte Tudy ton 6
Tu servis Dieu dans la Virginité, Très Sainte Tudy,/
Lui offrant ta vie dans la pureté et l'innocence./
Dès lors nous t'en supplions, prie le Christ Notre Dieu,/
Afin qu'Il ne tienne pas compte de notre méchanceté mais nous accorde grande Miséricorde.
Kondakion de Sainte Tudy ton 2
Nous chantons des Hymnes à ta louange,/
Très Pure fille de Brychan, Ô Sainte Tudy./
Prie le Christ Notre Dieu afin qu'Il agrée nos prières,/
et que nous ne soyons pas rejetés dans les ténèbres.
SAINT ROI PIERRE DE BULGARIE (+ 967)
Saint Pierre était le fils du Prince Siméon de Bulgarie. Saint Pierre fut remarquable pour sa
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piété chrétienne et il se confia souvent à Saint Jean de Rila, sollicitant ses prières, sa guidance
spirituelle et ses conseils. Le Roi Pierre conclut une paix avec le Byzantium en des termes
avantageux pour la Bulgarie. Il gagna aussi la reconnaissance du Patriarche de Constantinople
pour l'autonomie de l'Eglise de Bulgarie et l'affirmation d'un trône patriarcal en Bulgarie au
plus grand bénéfice de toute l'Eglise en Bulgarie.
Saint Pierre aida à réussir à extirper l'hérésie des Bogomils de ses terres. Il s'endormit en 967,
à cinquante-six ans.
SAINTE REINE BATHILDE (OU BATHILDIS, BATHILD, BALDECHILDE,
BALDHILD, BAUTEUR), VEUVE (+680)
Comme Saint Patrick, Bathilde avait été esclave. Née Anglo-Saxonne, elle fut capturée en 641
par des pirates danois et vendue à Erchinoald, le maire du palais du Roi des Francs Clovis II.
Elle gagna vite les faveurs car elle avait charme, beauté et une nature gracieuse et douce. Elle
gagna aussi l'affection de ses compagnons de servitude car elle était serviable envers eux
aussi, nettoyant leurs chaussures, réparant leurs vêtements et son tempérament radieux et
attirant la rendait chère à tous.
Le ministre, attiré par ses belles qualités, souhaita en faire sa femme mais Bathilde, effrayée à
l'idée, tant à cause de sa modestie que de son humble statut, se déguisa dans des vieilles
loques et se cacha parmi les serviteurs de rang inférieur dans le palais et lui, ne la trouvant
plus à sa place habituelle, il pensa qu'elle s'était enfuie et se maria avec une autre femme.
Son prétendant suivant, cependant, ne sera rien de moins que le Roi en personne car
lorsqu'elle se débarrassa de ses vieilles hardes et reprit sa place, il remarqua sa grâce et sa
beauté et lui déclara sa flamme. Ainsi donc, en 649, l'esclave de dix-neuf ans, Bathilde,
devint Reine des Francs, au milieu des applaudissements de la court et du royaume. Elle mit
trois fils au monde pour Clovis : Clotaire III, Childéric II et Thierry III qui deviendront tous
Rois. A l'Endormissement de Clovis (vers 655-657), elle fut nommée régente au nom de son
fils aîné qui n'avait que cinq ans et dirigea avec compétence durant huit ans avec Saint Eloi
pour conseiller personnel.
Ce fut une excellente Reine et une dirigeante avisée. Contrairement à beaucoup d'entre ceux
qui accèdent soudainement à une haute place et grande fortune, elle n'oublia jamais qu'elle
avait été esclave et fit tout ce qui était en son pouvoir pour libérer ceux vivant en captivité. On
nous rapporte que "la Reine Bathilde était la plus Sainte et Pieuse des femmes; sa Pieuse
Munificence ne connaissait pas de bornes; se souvenant de son propre esclavage, elle utilisa
de grandes sommes pour le rachat de captifs." Bathilde aida à promouvoir le Christianisme en
secondant le zèle de Saint Ouen, Saint Léodegaire et de nombreux autres Evêques.
A cette époque, les plus pauvres habitants de France étaient souvent obligés de vendre leurs
enfants comme esclaves afin de répondre aux taxes qui les écrasaient. Bathilde réduisit ces
taxes, interdit d'acquérir des esclaves chrétiens et la vente de sujets de son Royaume et déclara
que tout esclave posant le pied sur le sol de France serait dès cet instant libre. C'est ainsi que
cette lumineuse femme gagna l'Amour de son peuple et fut une pionnière dans l'abolition de
l'esclavage.
Un écrivain anglais contemporain, Eddius (le biographe de Saint Wilfrid) prétend que la
Reine Bathile fut responsable de l'assassinat politique du Saint Evêque Annemund (Dalfinus)
de Lyon et de neuf autres Evêques. Ce qui a réellement eu lieu est fort obscur et il est
improbable que Bathile soit coupable de ce crime.
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15
Elle fonda aussi nombre d'abbayes telles que Corbie, Saint-Denis et Chelles qui devinrent des
implantations de civilisation dans des régions éloignées et sauvages, habitées seulement de
loups rôdant et autres bêtes sauvages. Sous sa direction, les forêts et les terres en friches
furent regagnées pour devenir des champs et des pâturages; ainsi l'agriculture devint
florissante. Elle bâtit des hôpitaux et vendit ses bijoux pour venir en aide aux nécessiteux.
Pour finir lorsque Clotaire fut en âge de régner, elle se retira dans sa propre abbaye royale de
Chelles près de Paris où elle servit les autres Moniales avec humilité et obéissance envers
l'Abbesse comme si elle était la moindre des soeurs.
Elle s'endormit à Chelles avant d'avoir atteint ses cinquante ans. Au moment de sa Naissance
au Ciel, elle vit une échelle montant de l'Autel jusqu'au Ciel et elle y grimpa en compagnie
des Anges.
Sa Vie fut écrite par un contemporain. Le Monastère de Chelles avait beaucoup de contacts
avec l'Angleterre anglo-saxonne, ce qui amena à répandre son culte dans les Îles britanniques
St Hyppolyte de Rome l'Evêque de Rome et ses compagnons-St Théophile le Jeune amiral
byzantin, Martyr par la main des Musulmans (784)-St Théodore de Mytilène, Néomartyr-St
Pierre, tsar de Bulgarie disciple de St Jean de Rila qui dut lutter contre le bogomilisme et se
fit Moine (970).-St Zénon le Jeûneur des Grottes de Kiev-Ste Bathilde, Reine de France-
Invention de l'Icône de la Mère de Dieu de Tinos-Ste Martine, vierge, martyre à Rome sous
Alexandre Sévère (vers 226). -St Hippolyte, Martyr à Plaisance en Italie. -Ste Savine de Lodi,
veuve (vers 311). -St Zenon, disciple de St Basile le Grand (vers 404). -Ste Tudie, vierge au
pays de Galles (Vème siècle). -St Félix IV, pape et patriarche de Rome, confesseur (530). -St
Eusèbe Ier l'Evêque d'Antibes (vers 572). -Ste Habrilie Moniale sur les bords de lac de
Constance (Bodensee) (VIIème siècle). -Ste Aldegonde, Moniale à Dronghem près de Gand
en Flandre belge (vers 675). -Ste Bathilde, esclave anglaise devenue reine de France, régente
pendant la minorité de son fils Clotaire III puis religieuse à Chelles; une des plus illustres
Saintes de la maison de France (680).-Ste Aldegonde, Abbesse et patronne de Maubeuge en
Hainaut (684 ou 689). -St Armentaire l'Evêque de Pavie (vers 711). -St nouveau-Martyr
Cyriaque le Sabbaïte. -St Etienne, Martyr (1945).
ICÔNE "TINOS" DE LA MÈRE DE DIEU
This highly-venerated icon of the Annunciation was discovered in the ruins of the ancient
church of St John the Baptist on January 30, 1823.
An elderly man, Michael Polyzoes, had a dream shortly before the Feast of the Annunciation
in 1821, in which the Mother of God appeared to him in shining white garments. She
instructed him to dig in the field of Anthony Doxaras outside the city, where he would find
her icon. She also told him to build a church on the site, since there had once been one there.
The Queen of Heaven also promised to help him accomplish these tasks.
Upon awakening, he crossed himself and tried to go back to sleep, believing that his dream
had been a temptation from the devil. Before falling asleep, Michael saw the Theotokos once
again, and noticed that the room was flooded by a gentle white light. Her head was
surrounded by Divine light, and her face displayed ineffable grace and sweetness. Speaking to
the old man she said, "Why are you afraid? Your fear comes from unbelief. Listen! I am
Panagia (the all-holy one). I want you to dig in the field of Anthony Doxaras where my icon is
buried. I ask you to do this as a favor, old man. You will build a church there and I will help
you." Then she disappeared.
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The next morning, Michael went into the village and told the priest what had happened to him
during the night. The priest also thought the dream was a temptation, so he urged Michael to
come for Confession and Communion. The old man, however, was not convinced that his
visions were mere dreams or demonic temptations. He told the inhabitants of the village of his
experience. Some laughed at him, but only two believed his words.
The two men went with him to the field one night and dug in many places, but they found
nothing. Then they dug in another place and found the remains of an old wall. Finding
nothing but bricks, they had to give up their search in the morning so the Turks would not find
out what they were doing.
Anthony Doxaras, the owner of the field, found the bricks and tried to use them to build an
oven. The mortar would not adhere to the bricks, so whenever they tried to build one section
of the oven, it collapsed. The workers were convinced that God was showing them that the
bricks from the ancient church were not to be used for an oven.
St Pelagia (July 23), an eighty-year-old nun, had several dreams in June of 1822 in which the
Most Holy Theotokos appeared to her. St Pelagia was living in the women's monastery of the
Dormition on Mt. Kechrovounios, about an hour's journey from the village. She had lived in
the monastery from a young age, and was known for her great virtue and piety.
The Theotokos appeared to her in a dream and ordered her to go to Stamatelos Kangades (a
prominent man of the village), and tell him to uncover the church of St John the Baptist in the
field of Anthony Doxaras.
Terrified by the vision, Pelagia attributed the dream to her imagination, and she began to pray.
She was afraid to tell anyone about her dream, but the following week, the Theotokos
appeared to her again, reminding her of her instructions. Still, the nun remained silent and told
no one of her vision. The Theotokos appeared a third time, this time with a severe manner.
She chastised the nun for her unbelief, saying, "Go and do as I told you. Be obedient."
St Pelagia woke up in fear and trembling. As she opened her eyes, she saw the same
mysterious Woman she had seen while asleep. With a great effort she asked, "Who are you
Lady? Why are you angry with me, and why do you order me to do these things?" The
Woman raised her hand and said, "Proclaim, O earth, glad tidings of great joy" (Megalynarion
of the Ninth Ode of the Canon for Matins of the Annunciation).
Understanding at last, the aged nun joyfully exclaimed, "Praise, O heavens, the glory of God"
(The next line of the Megalynarion).
At once, she informed the Abbess of her visions, and she also told Stamatelos Kangades. Mr.
Kangades, who had been designated by the Theotokos to carry out the excavation of the
church, informed Bishop Gabriel of these events. The bishop had already heard of the dream
of Michael Polyzoes, and realized that the account of the nun Pelagia agreed with his vision.
Bishop Gabriel wrote to all the churches on the island of Tinos, urging them to cooperate in
finding the church and the icon.
Excavations began in September of 1822 under the supervision of Mr. Kangades. The
foundations of the church of St John, destroyed by Arabs in 1200, were uncovered. An old
well was found near the church, but not the holy icon. The money ran out, and so the effort
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was abandoned.
Once again the Mother of God appeared to St Pelagia, urging that the excavations continue.
Bishop Gabriel sent out an appeal for donations to build a new church on the foundations of
the old church of St John the Baptist. The new church was built, and was dedicated to St John
and to the Life-Giving Fountain.
On January 30, 1823 workers were leveling the ground inside the church in preparation for
laying a new stone floor. About noon one of the workers, Emmanuel Matsos, struck a piece of
wood with his pickaxe, splitting it down the middle. He looked at one piece of the board and
saw that it was burned on one side, while the other side showed traces of paint. As he brushed
off the dirt with his hand, he saw that it was an icon. Joining the two pieces of wood together,
he crossed himself and venerated the icon.
He called the other workers, who also came and venerated the icon. When the icon was
cleaned, it was shown to be an icon of the Annunciation. The split was in the middle of the
icon, between the Theotokos and the Archangel Gabriel. Neither figure was damaged, and this
was regarded as a Miracle.
That same day, the icon was given to Bishop Gabriel, who kissed it and cried out, "Great art
Thou O Lord, and wondrous are Thy works."
After the finding of the icon, the inabitants of Tinos were filled with zeal to build a
magnificent church in honor of the Theotokos. People offered their money and their own
labor to help build the church of the Evangelistria (She who received the Good News).
The new church was completed in 1823, and was consecrated by Bishop Gabriel. St Pelagia
of Tinos fell asleep in the Lord on April 28, 1834. Her Feast Day, however, is on July 23.
The Tinos Icon of the Most Holy Theotokos continues to be venerated as one of Greece's
holiest treasures. Innumerable Miracles of healing and deliverance from danger have not
ceased since the time the icon was found.
Lecture de l’Epître
Heb XIII : 7-16
13.7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu; considérez
quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur Foi. 13.8 Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui,
et éternellement. 13.9 Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car
il est bon que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n'ont servi de rien
à ceux qui s'y sont attachés. 13.10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au
tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger. 13.11 Le corps des animaux, dont le sang est porté
dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. 13.12
C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors
de la porte. 13.13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. 13.14 Car
nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. 13.15
Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui
confessent son nom. 13.16 Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir.
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Lecture de l’Evangile
Matthieu : V : 14-19
5.14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; 5.15
et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier,
et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 5.16 Que votre lumière luise ainsi devant les
hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les
cieux.
5.17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non
pour abolir, mais pour accomplir. 5.18 Car, je vous le dis en Vérité, tant que le Ciel et la terre ne
passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce
que tout soit arrivé. 5.19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et
qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des
cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand
dans le royaume des cieux.
RÉFLEXION - Voici un exemple de la manière avec laquelle les Empereurs recherchent le
conseil des Saints, comment les Saints évitent vanité et richesses et comment ils conseillent
les Empereurs. Le Tsar orthodoxe Pierre de Bulgarie partit avec son escorte pour la Montagne
de Rila, poussé par l'irrésistible désir de voir Saint Jean de Rila et de bénéficier de son
enseignement. Le Tsar envoya en avant des hommes pour informer le Saint de son arrivée
mais le Saint n'accepta pas de rencontrer le Tsar. Attristé, ce dernier envoya d'autres hommes
avec des victuailles et beaucoup d'or de même qu'une demande pour que le Saint lui écrive
quelque conseil. Jean accepta la nourriture mais renvoya l'or, ne voulant pas même y toucher
et fit remettre la réponse suivante au Tsar : "Si tu désires le Royaume Céleste, soit
miséricordieux comme le Père Céleste. Ne te livre pas à l'injustice et ne convoite rien; soit
doux, paisible et accessible à tous. N'accepte pas les louanges de tes nobles. Que ta robe
pourpre rayonne de tes vertus. Que le souvenir de la mort à venir ne quitte jamais ton âme.
Fais-toi humble aux pieds de la Mère Eglise; courbe la tête devant son premier Hiérarque de
sorte que le Roi des rois, voyant ta sincérité, te récompense avec une bonté telle qu'il n'en est
jamais entré dans le coeur d'un homme."
Recevant cette lettre, le Tsar l'embrassa et par la suite, il la relut régulièrement.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."