mercredi 8 février 2012

Vie de Sainte Dévote et autres Vies de Saints.

27 janvier – 9 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Trente-QuatrièmeSemaine
Lecture de l’Epître
1Jean I : 8-II : 6
1.8 Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la
vérité n'est point en nous. 1.9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les
pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. 1.10Si nous disons que nous n'avons pas
péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous.
2.1 Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un
a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste.2.2 Il est lui-même une
victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du
monde entier.
2.3 Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons
connu. 2.4 Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur,
et la vérité n'est point en lui. 2.5 Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est
véritablement parfait en lui: par là nous savons que nous sommes en lui. 2.6 Celui qui dit qu'il
demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même.
Lecture de l’Evangile
Marc XIII : 31-XIV : 2
13.31 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. 13.32 Pour ce qui est du
jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père
seul. 13.33 Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra. 13.34 Il en
sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l'autorité à ses
serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller. 13.35 Veillez donc, car
vous ne savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au
chant du coq, ou le matin; 13.36 craignez qu'il ne vous trouve endormis, à son arrivée
soudaine. 13.37 Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez.
14.1 La fête de Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les principaux
sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire
mourir. 14.2 Car ils disaient: Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte
parmi le peuple.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT NEOMARTYR ET CONFESSEUR PIERRE (ZVEREV), ARCHEVEQUE (+ 1929)
.../…Le 16/29 février 1927, avec la bénédiction de l'Archevêque Séraphim, délégué du locum
tenens patriarcal, il devint le gardien de l'église de Voronège tout en demeurant en même
temps Evêque du district de Kozlov. Ceci eut lieu après que l'Archevêque Pierre (Zverev) de
Voronège avait été arrêté et emprisonné par les bolcheviks en novembre 1926, ce qui avait
encouragé les rénovationistes dans la ville, dirigés par le "métropolite" Cornelius (Popov) et
l'"évêque" Zacharius (Popov) d'Ostrog, à relever leur tête. Bien vite le Métropolite Alexis se
trouva à son tour la cible d'une campagne du GPU qui avait de toute évidence installé des
taupes dans son entourage.
.../…Le Père Stéphane Nikolayevich Stepanov était né en 1904 dans la province d'Omsk. Il
était le responsable de la cellule de l'Archevêque Pierre (Zverev) et ensuite, de 1927 à 1928,
de la cellule de l'Evêque Alexis. Au début de 1928, il emporta une lettre de l'Evêque Alexis
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pour le Métropolite Joseph. Le Père Stéphane rencontra plusieurs fois l'Archevêque
Demetrius (Lyubimov) en septembre 1928 et partit avec lui à Taitsy, près de Leningrad, où se
trouvait un stock secret d'écrits "joséphites." Cette littérature se répandit jusqu'au centre de la
région des Terres Noires, où il fut reçut avec joie et multiplié par les paysans. Une brochure
eut un succès particulier, "Ce que le Chrétien Orthodoxe doit savoir." Il fut arrêté en 1930 à
Voronège et le 28 juillet condamné à cinq ans dans les camps. Il se retrouva aux Solovki le 12
septembre 1930. On rapporte cependant qu'il témoigna sans cesse contre son Archipasteur,
l'Archevêque Alexis, même en sa présence.
.../…En février-mars 1930, la GPU enquêta sur quatre cent quatre-vingt-deux personnes en
relation avec ces perturbations et cent trente-quatre furent arrêtés. L'organisation antisoviétique
(sic) "le Troupeau" qu'ils avaient découverte, était supposée être composée de
vingt-deux dirigeants et de quatre cent soixante-dix membres dont quatre officiers, huit
aristocrates, trente-trois marchands, huit policiers, treize membres de "l'union pour le peuple
russe," quatre-vingt-un Prêtres, soixante-quinze Moines, deux cent dix koulaks, vingt-quatre
paysans moyens et deux mendiants. Centre trente-quatre personnes furent arrêtés, certaines
furent libérées, d'autres déférées à de plus hautes autorités et certaines rendirent leur âme au
Seigneur durant les enquêtes - les méthodes violentes utilisées pour extorquer des confessions
durant les années 1930 sont bien connues. Un des accusés, M.A. Vladytska, fut trouvé en
possession de photographies de l'Archevêque Pierre (Zverev) et de l'Evêque Alexis, en plus de
notes au sujet de leur sort. Cela fut considéré comme une preuve de culpabilité.
http://www.orthodox.net/russiannm/alexis-bishop-and-hieromartyr-of-voronezh-and-thosewith-
him.html
SAINT NATALIS, ABBE EN IRLANDE (+6°.S.)
Natalis fonda le monachisme dans le Nord de l'Irlande et fut compagnon d'oeuvre de Saint
Columba. Il dirigea les Abbayes de Cill, Naile et Daunhinis. Sa Source Sainte est encore de
nos jours un lieu de pèlerinage.
Tropaire de Saint Natalis ton 2
Avec Columba pour guide/
Tu appris les disciplines monastiques, Ô Père Natalis,/
Et par cet exemple/
Tu nous enseignes la nécessité d'accepter une guidance spirituelle,/
Afin que plaisant à Dieu par notre obéissance/
Nous soyons trouvés dignes de Sa Grande Miséricorde.
Kondakion de Saint Natalis ton 5
T'étant soumis à un maître/
Rempli de pieuse humilité, Ô Père Natalis et étant renommé pour la Sainteté de ta vie,/
Tu fus trouvé digne d'en guider beaucoup dans le chemin du Salut./
Prie afin que nous qui te louons puissions recevoir la Grâce/
De nous soumettre à un guide, comme le Christ le veut,/
Afin que nous Lui soyons agréables en toutes choses.
SAINT MARTYR DEMETRIUS (+ 1784)
Il avait vingt-cinq ans quand il fut arrêté. Il servait dans une taverne du quartier de Galata à
Constantinople. Un jour qu'une rixe éclatait entre gens qui avaient trop bu, l'un d'eux reçut un
coup de couteau et Dimitrios les chassa sans précaution. Les Turcs accusèrent le jeune
Chrétien qui, sur-le-champ, fut mis en demeure de choisir entre l'islam ou la mort. Il refusa
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d'apostasier. Le juge le laissa entre les mains de ses accusateurs qui l'emmenèrent devant le
cabaret où il fut décapité.
SAINT PIERRE, MOINE EN EGYPTE (+ VERS 400)
Disciple du Vénérable Lot (cfr. 22 oct.), il vivait au Désert de Scété et lutta dans l'Ascèse la
plus stricte. Ses apophtegmes sont célèbres : "Un fils n'abandonne pas son père," disait-il
souvent à ceux qui étaient harcelés par le doute ou la tentation. Il s'endormit en paix vers 400.
TRANSFERT DES PRECIEUSES RELIQUES DES SAINTS FRERES DU MONASTERE
ATHONITE D'HILANDAR
SAINT ÉVÊQUE JULIEN DU MANS (+VERS 250)
Premier Evêque du Mans qui aurait été envoyé, selon les papistes, en mission par le Saint
Apôtre Pierre lui-même. On appréciera la contre-vérité : Saint Pierre n'a jamais été Evêque de
Rome et les dates ne correspondent pas. Dieu seul connaît les détails de sa vie. S'il fut le
premier Evêque, ce serait plutôt au début du quatrième siècle que se placerait son existence.
SAINT MARTYR JULIEN DE SORA DANS LE LATIUM (+2°.S.)
Il eut la tête tranchée sous le règne d'Antonin le Pieux pour avoir défendu la Foi en Jésus-
Christ malgré les tortures.
SAINT TITUS LE SOLDAT DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
Titus était soldat. Après une bataille, il fut sévèrement blessé à la tête et il se retira du monde
pour la Laure des Grottes de Kiev où il fut guérit. Ensuite, il y reçut la tonsure monastique.
Titus passa le restant de sa vie dans une pénitence permanente pour ses péchés antérieurs.
Avant son Départ, Titus fut informé par une Apparition Céleste que ses péchés avaient été
pardonnés. Ses Vénérables Reliques reposent dans les Cavernes de Théodose.
SAINTE MARTYRE DÉVOTE, PROTECTRICE DE MONACO, VIERGE (+304)
Chassés de Rome par Septime Sévère et Caracalla au début du troisième siècle, des Chrétiens
arrivèrent en Corse où au premier siècle avant Jésus-Christ les Romains avaient fondé la ville
de Mariana, à l’embouchure du Golo, près de l’étang de Biguglia.
Effectivement, en 93 avant Jésus-Christ, Marius avait établi, en lui donnant son nom, une
colonie composée de vétérans de ses campagnes contre les pirates. C’est Auguste (27 avant
NSJC - 14 après NSJC) qui y créa un port, Mariana, devenant alors un point d’accès
important pour l’expansion romaine dans le Nord de l’île.
A côté de la cathédrale romane nommée la Canonica ont été mis à jour une basilique
paléochrétienne du quatrième siècle et un baptistère, de la même époque et qui témoignent des
débuts du Christianisme en Corse et confirment l’importance que revêtait la célébration
baptismale dans l’Eglise primitive.
Un baptistère du cinquième siècle qui prouve l'antiquité d'un évêché à Ajaccio a été découvert
en 2005 dans le quartier Saint-Jean. Typique de celle retrouvée en Tunisie et en Algérie qui
formaient dans l'Antiquité la province africaine de l'Empire romain, son architecture confirme
l'hypothèse d'une christianisation de la Corse par des Evêques venus d'Afrique du Nord. Alors
que dans les provinces gauloises on avait généralement continué d'utiliser des cuves
circulaires, l'escalier descendant vers le fond du bassin atteste tout autant du rite parfaitement
canonique de l'immersion complète.
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Dévote aurait vu le jour en 283, au lieu dit Quercio, sur les premières pentes qui menaient du
port romain de Mariana aux hauteurs de Borgo dans l’actuelle commune de Lucciana (Haute-
Corse). Euticus, incroyant chez qui Dévote trouva refuge, préféra mourir plutôt que de livrer
la jeune fille au nouveau gouverneur nommé Barbarus. Victime de la délation et arrêtée,
Dévote maintint sa profession de Foi jusqu’au bout. Sa tête fut écrasée à coup de pierres vers
304.
Ses frères chrétiens éloignèrent son corps du bûcher et pour éviter toute profanation, le
placèrent dans une barque probablement destinée à rejoindre les côtes d’Afrique du Nord où
vivaient alors plusieurs communautés chrétiennes. Conduit par le pilote Gratien et le Prêtre
Benenatus, guidé par une colombe, le bateau arriva à Monaco au vallon des Gaumates où un
récit s’est plu à placer une chapelle dédiée à Saint Georges, lui aussi persécuté par Dioclétien.
Le corps de Dévote fut enseveli au pied du Rocher sur la rive gauche du torrent. Plus tard, une
chapelle fut érigée sur sa tombe.
Lors de l’invasion des Sarrasins, les Précieux Restes de la Martyre furent cachés au
Monastère de Cimiez puis ramenés à Monaco et gardés dans la chapelle restaurée par Antoine
Ier. C’est là qu’en 1070 un capitaine de navire florentin, Antinope, aurait volé la châsse
contenant les ossements de Dévote dans l’intention d’en négocier les bienfaits. L’histoire
raconte qu’un vent violent l’empêcha de mettre les voiles. Arrêté, il fut conduit au Palais où
Hugues de Grimaldi le condamna à avoir les oreilles et le nez coupés. La tradition de la
barque enflammée, chaque année, à l’occasion de la fête patronale pourrait avoir comme
origine, selon certains, la fureur des Monégasques souhaitant, par le feu, effacer toutes traces
de ce forfait.
Le martyre de Dévote a constitué un repère identitaire chrétien davantage à Monaco qu'en
Corse puisqu'il faut attendre le dix-septième siècle pour que le culte de la Sainte prenne de
l’importance sur l'île où furent envoyées de la Principauté de Précieuses Reliques de la
Martyre, l'une en 1637 et exposée en l'église (papiste) "Saint"-Ignace et une autre en 1728.
Entre 1727 et 1751, trois démarches furent entreprises vainement par les papistes auprès de
leur pape hérético-schismatique pour obtenir que Sainte Dévote soit déclarée Protectrice du
Royaume de Corse mais en 1731, Dévote avait déjà été choisie comme Protectrice de la
Corse.
En 1820, le premier évêque papiste de l’église romaine de Corse regroupa les six anciens
diocèses de l’île, proclamant désormais Sainte Dévote Protectrice principale de la Corse, à
l’égal de Sainte Julie de Nonza.
En 1893 pour la première fois, les papistes dédient à Sainte Dévote une église, celle rebâtie à
Pietranera. Elle demeurera jusqu’en 1936 le seul lieu de culte corse placé sous la protection de
la jeune Martyre.
La date du 27 janvier ayant été choisie par les seuls papistes pour sa commémoration à une
époque ultérieure à l'introduction du calendrier grégorien, n'ayant d'autre part pris
connaissance d'aucun renseignement relatif à la date de sa commémoration, considérons
momentanément sa commémoration le 14/27 janvier.
ou
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En Corse, on fête Santa Divota (Sainte Dévote) le 27 janvier, Vierge corse martyrisée à
Mariana sous le règne de l'empereur Dioclétien. Si Sainte Dévote n'est pas inscrite au
calendrier en ce 27 janvier, son nom n'en figure pas moins à cette date sur notre martyrologe.
La vie de Santa Divota reste pour le moins obscure et les différentes versions qu'en donnent
les hagiographes sont extrêmement contradictoires.
Pour les uns, elle était fille d'un officier romain originaire de La Turbie ou de Nice. Elle serait
venue en Corse avec son père. Pour d'autres, Santa Divota serait née en Corse à Querciu ou
Querci, entre Mariana et Lucciana. Elle aurait eu pour nourrice une Chrétienne qui, dit-on,
l'éleva dans la Vraie Foi.
Nous la retrouvons donc encore jeune fille lorsqu'un préfet romain débarqua dans l'île avec la
mission de débarrasser le pays des Chrétiens qui pervertissaient le peuple. Sainte Dévote se
retira dans la maison du patricien et sénateur nommé Eutice, vivant de jeûne et de prières.
Eutice, tout païen qu'il était, vouait une grande admiration à la jeune fille et donc quand le
gouverneur Barbarus débarqua en Corse, il apprit très vite qu'Eutice protégeait en sa demeure
une jeune Chrétienne. Il s'adressa d'abord en termes aimables au sénateur Eutice afin qu'il lui
livrât la jeune fille. Mais Eutice refusa nettement. Ni les menaces ni les tracasseries qui
suivirent ne modifièrent la détermination d'Eutice. Barbarus utilisa donc les grands moyens et
fit empoisonner le sénateur Eutice. Désormais Sainte Dévote était à sa merci. Il la fit capturer
et venir à lui. Il lui demanda de bien vouloir sacrifier aux dieux et Sainte Dévote lui répondit
avec affront et sans la moindre hésitation qu'elle ne pouvait adorer aucune idole puisqu'elle
avait Foi en Jésus-Christ.
La fureur s'empara de Barbarus qui ordonna qu'on lui liât les mains et les pieds pour la mener
sur les lieux de son supplice. Après avoir été traînée sur les rochers, Sainte Dévote fut placée
sur le chevalet et subit son supplice sans émettre la moindre plainte. Lorsqu'elle expira, une
colombe blanche sortit de sa bouche et annonça avant de s'envoler : "Aujourd'hui, Jésus-
Christ te proclame Protectrice de la Corse." La scène se déroula, dit-on, à l'emplacement
même de la basilique de la Canonica.
Dans la nuit, les Chrétiens vinrent détacher le corps de Sainte Dévote dont ils voulaient éviter
la crémation. Ils l'embaumèrent et le placèrent sur une fragile embarcation. Le vent se leva et
une tempête fit rage. On dit que ce fut la colombe elle-même qui guida l'embarcation et la
mena jusqu'à Monaco. Là, on découvrit son corps sur le rivage et on lui donna une sépulture.
Voilà pourquoi Santa Divota est aussi la Protectrice de la principauté de Monaco.
La Corse reçut de Monaco deux Précieuses Reliques de Sainte Dévote :
- l'une, en 1637, fut exposée en l'église "Saint"-Ignace et appartenait aux Jésuites,
- l'autre, en 1728 et c'est peu de temps après, en 1731 que Santa Divota fut déclarée
Protectrice de la Corse.
Enfin, en 1820, elle fut proclamée "patronne principale de la Corse" par les papistes. Les
ecclésiastiques papistes corses ne ménagèrent pas leurs peines pour obtenir ce patronage. Le
culte de la Sainte devenu national, ils en firent la première demande en 1727 mais la
proposition fut repoussée.
En 1731, un congrès tenu à Boziu réitéra la demande; nouveau refus du pape. En 1751, même
demande, même opposition. Enfin, le 14 mars 1820, la "Congrégation des rites" proclama
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Sainte Dévote "patronne principale de l'Île avec Octave le 27 janvier." Sainte Dévote est donc
avec Sainte Julie, Protectrice de la Corse.
Sainte Dévote arma le bras des Corses contre les envahisseurs génois. On raconte que sous
Giampetro Gaffory puis sous Pascal Paoli, les Corses expulsèrent les Génois aux cris de
"Santa Divota!" Pascal Paoli voulut un moment placer Sainte Dévote dans les armes de la
Corse. Il ne le fit pas mais créa néanmoins un ordre de chevalerie composé de cinquante
braves pour stimuler les volontaires qui combattaient avec lui contre Colonna di Bozzi. Ces
braves avaient Sainte Dévote pour Protectrice et portaient la médaille à son effigie.
La ferveur du peuple corse à l'égard de Santa Divota a toujours été importante. Sa popularité
toucha même les auteurs de théâtre! En 1912, Ghjuvan Petru Lucciardi écrivit et mit en scène
au théâtre "U martiriu di Santa Divota" (Le martyre de Sainte Dévote).
A environ quatre kilomètres de l'ancienne cité de Mariana, un peu au-dessous de Borgu, à
flanc de colline, se trouve la "Gratta di Santa Divota," au lieu-dit Nepiticcia. Elle faisait jadis
l'objet d'un très grand pèlerinage, le 27 janvier au matin. On y trouvait des perles de verre que
les jeunes filles assemblaient en petits colliers appelés : "i paternostri di santa Divota." Ces
perles de verre ou de terre vernissée nous viendraient, dit-on, des premiers Chrétiens qui
devaient se dissimuler dans la grotte pour célébrer leur culte. Les papistes célèbrent
aujourd'hui encore la fête de Santa Divota le 27 janvier.
Voici les publications de Claude PASSET (Chargé de recherches historiques) consacrées à
Dévote :
6.- Les sources de la Passio Devotae. Un manuscrit inédit, Paris, B.N. lat. 5248, XIIe siècle, in
Annales Monégasques, Revue d'Histoire de Monaco, Publication des Archives du Palais
Princier, n° 1 (1977), pp. 79-98 (4 ill. h.-t.).
38.- Monaco et la Légende ou Passion de Sainte Dévote (XIème siècle), Monaco and the
legend or Passion of Saint-Devote (XIe century), in Contes, Légendes et Nouvelles d'Europe,
1998, publication sous l'égide du Conseil de la Coopération Culturelle Européenne.
48.- Eglise Sainte-Dévote de Monaco. Sainte Dévote et Monaco. Traduction de la Passio de
Sainte Dévote (XIème siècle).Notes d'Art et d'Histoire. 3ème Journée européenne du
patrimoine, 1998, Principauté de Monaco, Ministère d’Etat, Direction des Affaires
Culturelles, 1998. Dépliant de 18 pp et un plan h.t. Editions revues et augmentées, 1999,
2000, 2001, 2002.
A paraître en 2004 : 71.- [Avec la collaboration de Philippe Pergola] Sainte Dévote (patrone
de la Maison des Grimaldi, de la Principauté de Monaco et de la Corse) dans l’Histoire et
dans l’Art, Monaco.
SAINT ABBE MARIUS DE BODON (+VERS 550)
La vie de Saint Marius a été écrite peu après sa Naissance au Ciel, vers la fin du sixième
siècle. Originaire d'Orléans, sa renommée le fit élire Abbé du lointain Monastère de Bodon
aux confins des diocèses de Gap, Die, Vaison et Sisteron. On pense que ce monastère avait été
fondé par Lérins ou par Saint Césaire d'Arles. Saint Marius eut parmi ses disciples Lucrèce
qui devint Evêque de Die et qui présida à sa sépulture. Les Précieuses Reliques du Saint Abbé
furent translatées plus tard dans l'église de Forcalquier dont il devint le titulaire. Le village de
Saint-May près de Rémuzat, maintient le nom et le culte de Saint Marius.
SAINT PAPE VITALIEN DE ROME DE 657 À 672 (+ 672)
Dès son élection, il eut le souci d'établir de bonnes relations entre Rome et Constantinople, ce
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qui lui vaut d'être inscrit dans les diptyques liturgiques de Byzance et de recevoir, durant
quinze jours, la visite de l'Empereur Constant II. Pendant le même temps, il unifie la date de
la célébration de Pâque en Occident, assure l'indépendance de l'Église d'Angleterre de
l'influence irlandaise, ce qui lui donnera un grand élan missionnaire pour l'évangélisation de
l'Europe du Nord grâce à sa cohésion. Il consacre le Moine grec Théodose de Tarse
Métropolitain de Canterbury. Il accrût la culture religieuse des clercs latins et orientaux vivant
à Rome.
14 septembre (dormition) - 13 novembre (repos) – 27 janvier (translation) – 30 janvier (Trois Saints Hiérarques
[avec Saint Basile le Grand et Saint Grégoire de Naziance])
SAINT ARCHEVEQUE JEAN CHRYSOSTOME DE CONSTANTINOPLE (+407)
(Voir pièce jointe)
SAINT ABBÉ ÉMÉRÉ (OU EMERIUS) DE SAINT-ETIENNE (+8°.S.)
Natif de Gaule narbonnaise et fils de Sainte Candide, Éméré est le fondateur du Monastère
Saint-Etienne/Stéphane de Bañoles près de Gérone en Catalogne et en fut le premier Abbé.
SAINTE ERMITE CANDIDA EN CATALOGNE (+ VERS 798)
Elle était la mère de Saint Éméré, le fondateur au huitième siècle du Monastère de Bañoles
près de Gérone en Catalogne. Elle l'y suivit et s'endormit Ermite près du Monastère de
Gérone.
SAINT GAMELBERT, PRÊTRE DE MICHELSBUCH EN BAVIÈRE (+VERS 800)
Né en 720 dans une famille aisée en Bavière, peut-avoir aristocrate, il fut pèlerin à Rome. Il
devint Prêtre de la paroisse de Michaelsbuch durant plus de cinquante ans. Il fonda l'Abbaye
bénédictine de Metten en Bavière dont le premier Abbé fut son oncle Saint Utto de Metten.
ou
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Né dans une famille de riches Bavarois, il se détacha de cette vie mondaine en faisant d'abord
un pèlerinage à Rome. Ordonné Prêtre à son retour, il donna son héritage à son oncle Uthon
qu'il avait baptisé pour qu'il fonde le Monastère de Metten. Il fut durant plus de cinquante ans
l'humble Prêtre de la paroisse de Michelsberg, son village natal.
St Claudien-St Pierre l'Egyptien ascète au désert des Cellules (IVème-Vème siècles-St
Dimitrios, caissier dans une taverne de Constantinople, Martyr (1784).-St Tite le Soldat,
moine à la laure des Grottes de Kiev. -St Julien, Martyr à Sora (Italie) sous Antonin (entre 138
et 161). -St Julien, premier évêque du Mans et du pays des Cénomanes (IIIème siècle). -St
Avite, Martyr en Afrique (IIIème siècle). -St Laverius, Martyr en Calabre sous Dioclétien
(vers 296). -Ste Devote, vierge, martyre en Corse sous Dioclétien, patronne de la principauté
de Monaco (vers 300). -Mémoire de Ste Marcienne, esclave barbare devenue épouse de Justin
Ier (518-527) et impératrice qui s'illustra par des oeuvres charitables et s'endormit en paix
(VIème siècle). -St Natalis, higoumène en Irlande (VIème siècle). -St Marius (550 ou 555). -
St Leu l'Evêque de Châlon-sur-Saône (vers 610). -St Vitalien, pape et patriarche de Rome qui
confessa l'Orthodoxie contre l'hérésie monothélite (672). -St Emere, Français de nation, moine
en Catalogne (VIIIème siècle). -Ste Candide mère de St Emère, solitaire en Catalogne (798). -
St Cono, moine à Cadossa en Calabre (Xème siècle). -St Pierre Zverev, Martyr (Russie 1929).
Lecture de l’Epître
Heb VII : 26-VIII : 2
7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28
En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la
parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
Lecture de l’Evangile
Jean X : 9-16
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le
berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et
prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est
mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais
mes brebis, et elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le
Père; et je donne ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de
cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul
troupeau, un seul berger.
RÉFLEXION - Le jeûne est une grande chose mais l'Amour est encore plus grand. Si par le
jeûne, on chasse les démons, on apaise les passions, le corps est pacifié, l'esprit est calmé, par
l'Amour, Dieu vient habiter en l'homme. Le Seigneur Lui-même insista sur le jeûne comme
une nécessité mais insista plus encore sur l'Amour comme commandement principal. Au
début du dix-neuvième siècle, Jeladin Bey dirigeait Ochrid; c'était un rebelle du sultan et un
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dirigeant indépendant. A l'époque, l'Eglise était gouvernée par le Métropolite Kalinikos. Bien
qu'ils croyaient différemment, Jeladin Bey et Kalinikos étaient de très bons amis et se
rendaient souvent visite. Il advint que Jeladin Bey condamna vingt-cinq Chrétiens à être
pendus. Leur pendaison était prévue pour le Vendredi Saint. Totalement catastrophé par la
nouvelle, le Métropolite partit trouver Jeladin Bey et l'implora de se montrer indulgent dans le
châtiment. Pendant qu'ils parlaient, l'heure du repas de midi arriva. Le Bey invita le
Métropolite à déjeuner. C'était de l'agneau au menu. Le Métropolite s'excusa, disant que du
fait du jeûne, il ne pourrait pas rester déjeuner et il se prépara à partir. Le Bey en fut attristé et
dit au Métropolite : "Choisis : soit tu déjeunes avec moi et je libère les vingt-cinq hommes de
la potence, soit tu ne déjeunes pas avec moi et tu leur permets d'être pendus." Le Métropolite
se fit le Signe de Croix, s'assit et mangea et Jeladin libéra les condamnés à la peine capitale.
HOMÉLIE - A propos de l'état de confusion de ceux qui ont peu de Foi
"De quelle sorte d'homme est Celui-ci, à Qui même les vents et la mer obéissent? " (Saint
Mathieu 8,27).
Par ces mots, les Apôtres, ne connaissant pas encore le Seigneur Jésus-Christ et voyant
comment Il calmait la mer en furie et les vents, se demandait quelle sorte d'homme Il pouvait
bien être. Il est Celui Qui a créé les vents et la mer. Dès lors quelle sorte de Miracle est-ce que
les choses qu'Il a créées Lui obéissent? N'est-ce pas habituel, avec les choses obéissantes,
entre les mains de leur Créateur? Le Seigneur a tout créé par Sa Parole et c'est pourquoi toute
chose se soumet à Sa Parole.
Frères, "quelle sorte d'homme est-ce?" Qui est-Il? Il est ce même Qui avant cela avait fait se
lever les vents puis calmer et Qui agitait la mer puis la soumettait. C'est le même Qui fait
aussi cela de nos jours. Comme homme, Il se tint devant les hommes et réprimanda le vent
bestial et la mer déchaînée afin de dissiper la confusion des hommes qui pensaient que les
vents et la mer se mouvaient par un hasard aveugle ou par quelque puissance mauvaise. Et
afin de révéler définitivement la Vérité, la Puissance sage et bienfaisante du Créateur dirige et
commande à tous les éléments selon Sa Providence. Les Apôtres se demandèrent : "Qui est-
Il?" Ô Saints Apôtres, Il est le Fils de Dieu, le sans péché, Celui Dont vous répandrez le Nom
à travers le monde entier et pour le Nom Duquel vous serez torturés et massacrés comme des
agneaux par les loups. Qui sont les loups? Les loups sont ceux qui pensent que le vent se meut
de lui-même et que la mer s'agite et se calme d'elle-même, de sa propre volonté ou par celle
de démons. Ô Saints Apôtres, vous qui avez demandé et qui avez reçu une réponse vraie et
toute la Vérité que vous avez proclamée au monde entier, priez pour nous afin que nous aussi
recevions l'illumination de cette Vérité.
Ô Seigneur, Tout Sage et Tout Puissant, calme les vents du péché et soumet la tempête de nos
laides et indignes passions. A Toi soient la Gloire et la Louange, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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