vendredi 3 février 2012

Vie de Sainte Xénie et autres Vies de Saints.

24 janvier – 6 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Trente-Quatrième Semaine
Lecture de l’Epître
2Pierre I : 20-II : 9
2.20 sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet
d'interprétation particulière, 2.21 car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a
jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part
de Dieu.
9.9.1 Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux
docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés,
attireront sur eux une ruine soudaine. 9.9.2 Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la
voie de la vérité sera calomniée à cause d'eux.
9.9.3 Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses, eux que menace
depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point. 9.9.4 Car, si Dieu n'a
pas épargné les anges qui ont péché, mais s'il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et
les réserve pour le jugement; 9.9.5 s'il n'a pas épargné l'ancien monde, mais s'il a sauvé Noé, lui
huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu'il fit venir le déluge sur un monde
d'impies; 9.9.6 s'il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de
Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir,
9.9.7 et s'il a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite de ces hommes sans
frein dans leur dissolution 9.9.8 (car ce juste, qui habitait au milieu d'eux, tourmentait
journellement son âme juste à cause de ce qu'il voyait et entendait de leurs oeuvres
criminelles); 9.9 le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux, et réserver les
injustes pour êtres punis au jour du jugement,
Lecture de l’Evangile
Marc XIII : 9-13
13.9 Prenez garde à vous-mêmes. On vous livrera aux tribunaux, et vous serez battus de verges
dans les synagogues; vous comparaîtrez devant des gouverneurs et devant des rois, à cause de
moi, pour leur servir de témoignage. 13.10 Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit
prêchée à toutes les nations. 13.11 Quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez
pas d'avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l'heure même;
car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit Saint. 13.12 Le frère livrera son frère à la mort,
et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront
mourir. 13.13 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu'à
la fin sera sauvé.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ERMITE MACEDONIUS DU MONT SILPIUS (ANTIOCHE) (+VERS 420)
Macedonius était Ermite et Syrien. Ce n'est qu'une fois devenu vieux qu'il mangea du pain
cuit car auparavant il ne mangeait que le grain d'orge adouci avec de l'eau. Il termina sa vie
terrestre en 418.
ou
The Monk Macedonias, a Syrian Hermit, lived during the end-IV early-V Centuries. At the
start of his ascetic path he led the life of a wanderer, roving through the cities of Phoenicia,
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Cilicia and Syria for 25 years, and then he found a shelter in a deep ditch and lived under the
open sky in the Syrian wilderness, shunning human glory. A multitude of people came out to
him, seeking spiritual help and guidance. Only in his old age did he accede to the requests of
people to live in a narrow cell built for him. Throughout his continuous life Saint Macedonias
ate only barley, ground up and mixed with water, for which he was called "Kritophagos"
("Barley-Eater") (Grk. ΄η κριθη' – "barley" and φα'γομαι – to eat). Only when he sensed the
decline of his powers did he begin to use soft bread. For his ascetic life he was granted of God
the gift to cast out demons and to heal the sick. The monk died in about the year 420, having
reached his 70th year of age.
SAINTE ASCETE XÉNIA DE ROME ET DE SES DEUX SERVANTES (+5°.S.)
Sainte Xénie, nommée Eusébie au Saint Baptême, avait grandi au sein d'une famille
aristocratique et chrétienne de Rome dans le courant du cinquième siècle. Lorsque vint le jour
de son mariage -que ses parents avaient préparé malgré son désir de consacrer sa Virginité au
Seigneur Jésus-Christ-, elle s'enfuit de nuit, en compagnie de deux servantes et s'embarqua
pour Alexandrie. Parvenue dans l'Île de Kôs, elle changea son -nom pour celui de Xénie
("l'étrangère") et élevant ses mains vers Dieu, elle le pria instamment de lui envoyer comme à
Sainte Thècle, un autre Paul pour la guider dans la voie du Salut. Un noble et respectable
vieillard, précisément nommé Paul, lui apparut alors et la conduisit dans la ville de Mylassa
en Carie où il lui offrit pour elle et ses deux compagnes, des cellules à proximité du monastère
dont il était Higoumène. Sainte Xénie mena en ce lieu pendant de longues années une vie
toute Céleste, entreprenant des austérités qui faisaient trembler les démons, se nourrissant une
fois tous les deux ou trois jours d'un peu de pain qu'elle assaisonnait de ses larmes, priant
toute la nuit et fuyant toute occasion de vaine gloire, en se mettant humblement au service des
pauvres et de ses disciples qui se rassemblaient autour d'elle en nombre croissant. Elle fit
construire près de sa cellule une église dédiée à Saint Stéphane/Etienne et l'endroit devint
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bientôt un couvent bien organisé.
Après avoir mené son séjour terrestre vraiment comme une étrangère, Sainte Xénie s'endormit
en paix, en priant pour ses soeurs et son âme partit avec joie rejoindre la Jérusalem Céleste.
En signe de la faveur qu'elle avait acquise auprès de Dieu, une Croix Lumineuse, plus
brillante que le soleil, apparut alors en plein jour, entourée d'une couronne d'étoiles enfermant
un autre choeur de sept étoiles; elle suivit le cortège pendant les funérailles et disparut
lorsqu'on déposa en terre le corps de la Sainte.
SAINT MARTYR JEAN DE KAZAN (+ 1529)
Le Saint Martyr Jean de Kazan a souffert pour le Christ dans la ville de Kazan le 24 janvier
1529. Durant le règne du Grand-Prince Vasilii Ivanovich, les Tatars s'abattirent sur Nizhni
Novgorod. Nombre d'habitants furent emmenés en captivité et amenés à Kazan. Parmi eux se
trouvait l'intrépide Jean. Lors du partage des captifs, il fut attribué à un parent du khan, Alei-
Shnura. Le jour, Jean servait honnêtement son maître mais ses nuits, il les passait en prière,
allant sans sommeil, supportant patiemment les insultes et les sévices. Le maître se décida à
utiliser la force pour amener son captif involontaire à adorer Mahomet mais Jean déclara
fermement qu'il confessait Jésus-Christ comme Seigneur et Dieu. Durant l'hiver, les Tatars
l'emmenèrent à un cimetière russe, le blessèrent mortellement à coups d'épées et le jetèrent
attaché dans la neige. Titubant dans la nuit, Saint Jean parvint à la porte de Russes vivant à
Kazan où il demanda de faire venir un Prêtre et ayant communié aux Saints Mystères et prié
la nuit, au matin, il rendit son âme au Seigneur.
SAINTS MARTYRS THEODOTION, PAUL ET PAUSIRIUS, EN EGYPTE (+3°.S.)
Ces Saints Martyrs vécurent au troisième siècle en Egypte. Paul et Pausirius étaient deux
frères qui confessèrent leur Foi en Christ et souffrirent le martyre sous Dioclétien (284-305).
Leur frère Theodotion se convertit au Christ après avoir été témoin de leur martyre. Il endura
lui aussi nombre de tourments avant d'être mis à mort.
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SAINT EVEQUE PHILON DE CARAPASIA (CHYPRE) (+5°.S.)
Lorsque Saint Epiphane fut convoqué à Rome pour assister la soeur de l'empereur Honorius
avec ses prières, il consacra Philon comme Evêque. Philon composa une exégèse du
Pentateuque et du Cantique des Cantiques. Il s'endormit en paix au cinquième siècle.
SAINT MARTYR ANASTASE, MOINE EN PERSE (+ 628) 22 (martyre) – 24 (translation) janvier
Anastase était Perse de naissance. Son nom païen était Magundat. Lorsque l'empereur
Heraclius entra en guerre contre les Perses, Magundat déserta pour rejoindre les Chrétiens,
partit pour Jérusalem où il fut baptisé et reçut le nom d'Anastase. Mais pour lui, être baptisé
n'était pas suffisant et afin de se donner complètement au Service du Seigneur, il se fit
tonsurer Moine. Parmi les détails de sa vie d'Ascète, Anastase lisait avec joie les
hagiographies des Saints Martyrs et en lisant, il détrempa de larmes le livre et aspira
ardemment au martyre. Enfin, le Seigneur le glorifia de la Couronne du martyre. Jeté
longtemps en prison, il fut cruellement torturé jusqu’à ce que l'empereur perse Chosroes
prononçât la sentence de mort. Après la sentence, Anastase fut étouffé tête sous l'eau puis
retiré de l'eau, le bourreau lui trancha la tête et l'envoya à l'empereur. Il souffrit le 22 janvier
628 dans la ville de Bethsaloe près de Ninive.
ou
The MonkMartyr Anastasias the Persian was the son of a Persian sorcerer named Babo. As a
pagan, he had the name Magundates and served in the armies of the Persian emperor
Chosroes II, who in a victorious war against the Greeks in 614 ravaged the city of Jerusalem
and carried away to Persia the Life-Creating Cross of the Lord. Great Miracles occurred from
the Cross of the Lord, and the Persians were astonished. The heart of young Magundates
blazed up with the desire to learn in detail more about this sacred object. Asking everyone
about the Holy Cross, the youth learned, that upon it the Lord Himself endured crucifixion for
the salvation of mankind. He became acquainted with the truths of the Christian faith in the
city of Chalcedon, where for a certain while the army of Chosroes was situated. He was
baptised with the name Anastasias, and then accepted monasticism and dwelt for seven years
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in monastic works and efforts in one of the Jerusalem monasteries.
Reading about the acts of the holy martyrs, Saint Anastasias was inspired with the desire to
imitate them. A mysterious dream in particular urged him to do this, which he had on Great
Saturday, the day before the feast of the Resurrection of Christ. Having fallen asleep after his
daily tasks, he beheld a radiant man, giving him a golden chalice filled with wine, with the
words "take hold and drink". Driving from the chalice given him, he sensed an inexplicable
delight. Saint Anastasias then perceived that this vision was a portent of his own martyr's end.
He went secretly from the monastery to Palestinian Caesarea. There they arrested him for
being a Christian and brought him to trial. The governor tried every which way to sway Saint
Anastasias into a renunciation of Christ, threatening him with tortures and death and
promising him honours and earthly blessings. But the Saint remained unyielding. Then they
subjected him to torture: they beat at him with canes, they lacerated his knees, they hung him
up by the hands and tied an heavy stone to his feet they exhausted him with confinement, and
then wore him down with heavy work in the stone-quarry with other prisoners.
Finally, the governor summoned Saint Anastasias and demanded he say only the words: "I am
not a Christian", promising him freedom. The holy martyr answered: "Let me be with this.
Neither before thee, nor before others wilt I renounce my Lord, neither openly nor secretly
even in sleep, and no one nowhere and in no way can compel me to do this while in my right
mind". Then by order of the emperor Chosroes, they strangled the holy Martyr Anastasias (+
628). After the death of Chosroes, the relics of the MonkMartyr Anastasias were transferred
to Palestine, to the Anastasias monastery.
SAINT ABBE BERTRAND (OU BERTRAN, BERTRAM, EBERTRAM) DE SAINTQUENTIN,
COMPAGNON DE SAINT BERTIN ET DE SAINT MOMMOLIN (+7°.S.)
Après avoir été Moine à Luxeuil en même temps que Saints Bertin et Mummolin, Bertrand
accompagna ceux-ci en Gaule belgique. Il se fit comme eux l'auxiliaire du Saint Evêque Omer
de Thérouanne. Il devint ensuite Abbé de Saint-Quentin. Son nom figure au 24 janvier dans
un ancien calendrier bénédictin.
ou
Il n'existe point d'actes particuliers de la vie de Saint Ebertramne et ce n'est que dans ceux de
Saint Bertin que l'on peut trouver quelques mots sur ce Saint Homme de Dieu.
On croit qu'il était originaire des environs de Constance comme ses autres compagnons Saint
Bertin et Saints Mommolin : c'est avec eux qu'il sortit de l'Abbaye de Luxeuil en Bourgogne
et vint prêcher la Foi au diocèse de Térouane dont Saint Omer avait été fait Evêque depuis
plusieurs années.
Saint Ebertramne se montra digne de la mission qui lui était confiée. "Homme de Foi, nourri
dans les fortes et Saintes Disciplines du cloître et versé dans la science sacrée," il travailla
dans cette indomptable Morinie avec beaucoup d'ardeur. Dieu bénit les travaux de cette
Pieuse Colonie : en peu de temps, tout le pays changea de face; des maisons de prière, de
travail et d'apostolat s'y élevèrent en différents endroits et achevèrent de convertir à l'Evangile
ce peuple si longtemps enseveli dans les ténèbres de l'idolâtrie.
Saint Ebertramne suivit Saint Bertin et Saint Mommolin dans les deux endroits qu'ils
habitèrent successivement, soit sur la petite colline où ils s'étaient d'abord fixés, soit à Sithiü
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où ils bâtirent le célèbre monastère connu depuis sous le nom de Saint Bertin.
Lorsque Saint Mominolin fut élu Evêque de Tournai et de Noyon vers 6o9, il obtint que Saint
Ebertramne le suivît et il l'établit Abbé du Monastère de Saint Quentin à Vermand où il finit
ses jours dans cette communauté importante qu'il édifiait par ses vertus admirables.
Saint Ebertramne a passé sur la terre en faisant le bien et si ses oeuvres sont peu connues des
hommes, elles le sont de Dieu : "Au jour du Jugement, il paraîtra dans la société triomphante
des Elus tandis que les vains amateurs de la gloire et des plaisirs du siècle se verront
repoussés avec les pécheurs et les damnés. Heureux alors ceux qui auront mis leur espérance
en Toi, Ô Seigneur et qui n'auront eu dans le coeur d'autre désir que celui de revenir à Toi."
Saints Gérassime, Pitirim et Jonas de Perm
SAINT EVÊQUE GÉRASIME DE PERM (+1441)
24 – 29 (avec St. Pitirim de Perm et Jonas de Perm) janvier
Sainted Gerasim, Bishop of Velikopermsk (GreatPerm) and Ust'vymsk, was the third bishop
of the newly-enlightened Zyryani people, and he was a worthy successor to Sainted Stephen,
the Enlightener of Perm. Having been elevated onto the Perm cathedra-seat sometime after
the year 1416, he was a participant in Church Sobor-Councils: in that of the year 1438
condemning the Unia and metropolitan Isidor, and in that of the year 1441, which defined the
selection of the metropolitan of All Rus' by means of a Sobor of Russian pastors. The Saint
unrelentingly concerned himself about his newly-established flock, which suffered raids from
Novgorodians, and in particular from the pagan Vogulians – where he fearlessly showed up in
their camps urging them to cease the pillaging of villages of the defenseless Perm Christians.
During the time of one of his journeys through the Perm land in 1441, he was murdered
(according to tradition, strangled with his omophor) by a Vogul servant. He was buried in the
cathedral church of the first bishops of Perm, – later becoming the Annunciation church in the
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village of Ust'Vyma, situated northeast of the city of Yarensk, at the River Vychegda. The
celebration of his memory was established in 1607. On 29 January is made a general
commemoration to the three Perm Sainted-Hierarchs: Gerasim, Pitirim and Jona.
ou
SAINT GERASIME, EVÊQUE DE PERM (+1441), SAINT PITRIM, EVÊQUE DE PERM
(+1455) ET SAINT JONAS, EVÊQUE DE PERM (+1470)
Sainted-Hierarchs Gerasim, Pitirim, Jona were bishops of Great Perm and Ustiug. Saint
Gerasim – was the third bishop of the Zyryan people, and a worthy successor of Saint Stefan
(Stephen), Enlightener of Perm. He was elevated to the Perm cathedra-seat sometime after the
year 1416, when only part of the Zyryani had been converted to Christianity. He was
zealously concerned over his flock, which suffered incessant incursions from the
Novgorodians and pagan Vogulians. He boldly went into the Vogul camps, urging them to
cease plundering the defenseless Perm Christians. During the time of one of these journeys he
died a martyr's death: he was murdered (according to tradition – strangled with his omophor)
by his Vogul servant in 1441. He was buried in the Annunciation church of the village of Ust'-
Vym' not far from the city of Yarensk, at the River Vychegda (also Comm. 24 January).
The successor of Saint Gerasim was his disciple, the archimandrite Pitirim. Even during his
time the Voguli had not ceased attacking the peaceful Zyryani, the settlers of the Permian
land. Bishop Pitirim, just like his predecessor, stood forth for his flock. In 1447 at Moscow he
personally appealed to the great-prince about rendering aid to the Zyryani. The Saint often
visited among his flock, which was spread out over a wide territory, instructing them in the
Word of God and coming in help over their misfortunes. And to enlighten the pagan Voguli
he undertook far-flung journeys, during the time of which his life was frequently in danger,
and wherein he had to endure all sorts of privation. But the Saint did not slacken his efforts,
he enlightened and instructed people in the homes, in the churches, and in the open places.
By his preaching he converted to Christianity many of the Voguli, who lived along the
tributaries of the River Pechora. By this he roused the terrible wrath of the head leader of the
Voguli, named Asyk, who murdered the Saint in a field during the time of his making a
molieben. This occurred not far from Ust'-Vym' on 19 August 1455. Saint Pitirim compiled
the vita (life) of Sainted Alexei and the canon of the uncovering of his relics.
After Saint Pitirim, Saint Jona came upon the Perm cathedra-seat. He converted to
Christianity the remaining part of Great Perm, i.e. the pagan tribes living along the Rivers
Vishera, Kama, Chusova and others. By his efforts the idols were eradicated and in their place
was erected churches, nearby which the Saint opened schools. Experienced pastors were
transferred to the newly-converted at Ust'-Vym', who preached and taught at these schools.
Saint Jona reposed on 6 June 1470. His relics rest together with the relics of Saints Gerasim
and Pitirim in the Annunciation temple in Ust'-Vym' (in Vologda district).
The commemoration in common of these three Saints acknowledges their apostolic activity in
this Eastern expanse of Russia.
SAINT MANACH DE LEMONAGHAN (+664)
Saint Manchan vécut à Leamonaghan à quelque deux kilomètres de Pollagh. Saint Kieran de
Clonmacnoise lui donna du terrain et il fonda un monastère vers l'an 645. Rien n'en subsiste
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si ce n'est des ruines et le cimetière qui était autour. Les fondations du bâtiment original
peuvent encore être vues mais les plus grandes ruines sont celles d'une église bâtie à une date
postérieure.
A cinq cents mètres du monastère, on trouve une petite maison en pierre que Monchan avait
bâtie pour sa mère, Mella. Cet endroit est appelé localement Kell et les ruines de la maison
sont encore visitées de nos jours. On rapporte qu'un jour le Saint avait soif et qu'il n'y avait
pas d'au au monastère. Il frappa un rocher et une souche en jaillit, appelée à présent Saint-
Manahan's well. Elle est visitée par le peuple alentour, en particulier le 24 janvier de chaque
année. On rapporte que nombre de gens ont été guéris de maladies après avoir visité la source.
Il y a beaucoup de récits sur le Saint. Un des plus célèbres explique pourquoi le peuple de
Lemonaghan ne vendra pas de lait. Saint Machan avait une vache qui donnait du lait pour tout
le coin, gratuitement. La vache devint célèbre et le peuple voisin de Kill-Managhan devint
jaloux et vola la vache. Lorsque Saint Machan retrouva sa vache morte, il la frappa d'un
bâton, elle revint à la vie et recommença à donner du lait.
Le reliquaire de Saint Manchan est conservé dans l'église Boher. Ce reliquaire est le plus
grand et le plus splendide ancien exemplaire d'Irlande, il a été réalisé à Clonmacnois vers
1130 par les papistes. C'est une boîte à pignon en bois d'if avec dorure, bronze et des
garnitures d'émaux. Il contient toujours les Précieuses Reliques du Saint. Il y a dix figures
restantes des cinquante ou cinquante-deux possibles du couvercle. En 1838, il fut placé dans
l'église de Boher. C'est le plus grand reliquaire de son genre encore existant de nos jours. Il est
à présent en prêt au musée national à Dublin.
Saint Machan vécut dix-neuf ans à Lemonaghan. Durant ce temps, il s'occupa des besoins
spirituels de la localité. Il fut connu pour sa bonté et sa générosité, sa sagesse et sa
connaissance et ses commentaires des Saintes Ecritures.
En 664, il tomba malade et fut frappé de la peste jaune, la maladie qui désolait l'Irlande à
l'époque. Il s'endormit et fut enseveli localement. Après sa Naissance au Ciel, l'endroit fut
appelé 'Liath Manchan', ce qui veut dire "terre grise de Machan."
SAINT DENYS DE L'OLYMPE (+1541) 23 (grec) – 24 (slave) janvier
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Saint Denys naquit dans les dernières années du quinzième siècle d'un couple de modestes
Chrétiens du village de Slatina (aujourd'hui Drakotrypa) en Thessalie. Après le Départ de ses
parents l'adolescent exerça quelque temps les fonctions d'instituteur et de calligraphe mais
vivement attiré par Dieu, il se rendit bientôt au Monastère des Météores et devint disciple d'un
Ancien nommé Sabas. Il ne portait les vêtements monastiques (rasophore) que depuis peu
quand après avoir entendu vanter le mode de vie hésychaste, l'Ascèse et la prière des Moines
de l'Athos, il s'enfuit à l'insu de son Ancien qui voulait le retenir de force et parvenu à Karyès,
la capitale de la république athonite, il demanda à être reçu dans la communauté d'un Ancien
réputé pour sa sagesse, Gabriel. D'abord renvoyé quelque temps dans le monde auprès de
l'Evêque de Cassandra jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge requis, il reçut le Grand-Habit Angélique
des mains de Gabriel qui avait discerné ses qualités et qui le fit bientôt ordonner Diacre puis
Prêtre afin de le remplacer dans le Service Liturgique du Protaton.
Le zèle de Denys pour l'Ascèse et son amour de la prière dans la solitude faisaient
l'admiration de tous, jeunes comme Anciens; aussi obtint-il facilement de son Père Spirituel
l'autorisation d'aller engager les rudes combats de la vie solitaire dans un lieu froid et
dépourvu de toute consolation humaine près du Monastère de Caracallou.
Nuit et Jour, sans relâche, il travaillait à faire croître en lui l'homme intérieur renouvelé à
l'Image du Christ. Sa nourriture fut la lecture de l'Ecriture Sainte et quelques châtaignes qui
abondaient en ce lieu et lui permettaient de vivre ainsi libre de tout souci pour la subsistance
de son corps. Il persévéra pendant trois années dans des combats dignes des Grands Ascètes
de jadis. Après un pèlerinage en Terre Sainte où le Patriarche Dorothée voulut le garder pour
faire de lui son successeur, il retourna à l'Athos et se mit à l'ouvrage pour agrandir sa modeste
chapelle, aidé dans son travail par des Anges. Un jour un brigand qui avait remarqué que des
visiteurs commençaient à venir nombreux pour recevoir la bénédiction du Saint, s'embusqua
pour l'assassiner. Mais il fut frappé de berlue et ne le vit pas passer. Il se rendit alors à sa
cellule, en pensant la piller tout à son aise et y découvrit le Saint. Il tomba alors à ses pieds,
confessa en pleurant son mauvais dessein et devint ensuite Moine.
Au bout de sept années d'une vie plus Céleste que terrestre et comme sa renommée s'était
répandue sur toute la Sainte Montagne, les Moines de Philothéou lui demandèrent d'accepter
la charge d'Higoumène. Poussé par son Amour des hommes, le Saint se résolut à abandonner
les douceurs de la solitude pour le Salut de ses frères. Il restaura rapidement la condition
matérielle et spirituelle du monastère. Les nouvelles recrues commençaient à affluer quand
jaloux de s'être vus retirer la direction du couvent, certains moines bulgares fomentèrent un
complot contre lui avec le dessein de mettre fin à ses jours. Prévenu à temps, Saint Denys
s'enfuit alors avec quelques-uns de ses Moines et s'installa à la Skite de Bérée* où ne vivaient
alors péniblement que quelques Moines.
* Sur la Skite de Bérée, voir la notice de Saint Antoine le Jeune, au 17 janvier
Là aussi les vertus et les Grâces que Dieu faisait resplendir en lui attirèrent vers le Saint de
nombreux disciples comme le fer est attiré vers l'aimant. Il reconstruisit l'église du Précurseur,
transforma la skite en monastère cénobitique organisé selon la tradition de la Sainte Montagne
et laissa d'autres frères s'installer aux alentours, seuls ou en petites communautés si bien que
l'endroit devint bientôt une véritable cité monastique. Malgré les travaux de constructions et
les soucis de la direction spirituelle, Denys poursuivait en tout point sa vie ascétique comme
dans le Désert, ne mangeant que quelques fruits, ne portant en tout temps qu'un seul vêtement,
priant sans cesse, surtout dans le silence de la nuit et ajoutant à ses travaux une charité sans
limite à l'égard des malheureux qui venaient demander l'aumône au monastère. Il leur
distribuait sans compter: biens, nourritures et vêtements, laissant à la Providence Divine le
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soin d'entretenir sa communauté. Père de tous, il était aussi à l'Imitation du Christ, le plus
humble et se faisait le serviteur de chacun de ses Moines. Chaque fois qu'il le pouvait, il se
rendait dans les villages de la région pour enseigner la Vie Evangélique et l'observation des
Commandements de Dieu au peuple qui en ces temps obscurs était souvent dépourvu de la
plus élémentaire éducation chrétienne. Qu'il lise, prêche ou prie, en toute circonstance des
larmes ne tardaient pas à couler en abondance sur son visage, amenant ceux qui l'approchaient
à le suivre et à l'écouter comme un Véritable Prophète de Dieu.
Comme le trône épiscopal de Bérée était resté vacant à la Naissance Céleste de l'Evêque, le
peuple décida à l'unanimité de choisir le Saint Moine comme pasteur. Denys demanda d'abord
un délai puis ayant reçu de Dieu l'assurance que telle n'était pas Sa Volonté, il se cacha et
partit peu après à la recherche d'un lieu de résidence plus retiré. Parvenu au pied du Mont
Olympe, il s'installa dans une magnifique vallée ornée d'arbres majestueux et arrosée de
sources abondantes. C'est là qu'après avoir mené peu de temps la vie solitaire, il commença la
fondation du Monastère de la Sainte-Trinité pour recevoir les disciples qui accouraient vers
lui. Or le gouverneur turc du lieu ayant appris qu'on avait entrepris cette fondation sans son
autorisation, s'irrita contre le Saint et décida de le faire arrêter et juger avec tous ses Moines.
Heureusement averti du danger, Denys prit la fuite et alla fonder avec ses disciples le
Monastère de la Sainte-Trinité de Sourbias sur le Mont Pilio. Entre temps la Colère Divine
s'abattit sur la région de l'Olympe et les villages proches du monastère souffrirent cruellement
de la sécheresse puis d'une grêle qui détruisit toutes les récoltes. Les paysans comprirent
aussitôt que l'exil du Saint était la cause de tous ces malheurs, ils se rendirent auprès du
gouverneur et le persuadèrent de rappeler Denys et ses disciples et de leur donner toutes
facilités pour construire leur église et leur monastère à la Gloire de Dieu pour la bénédiction
de la région.
De retour à l’Olympe, Saint Denys vécut quelque temps retiré dans une grotte puis les frères
affluant, il partagea ses activités en trois : la retraite silencieuse dans la grotte du Golgotha au
Mont des Oliviers ou au Mont Saint-Lazare –dénomination qu'il avait donnée à ces lieux en
revenant d'un second voyage en Terre Sainte–, la direction spirituelle des frères et la
collaboration à la construction du monastère et enfin le soin des pauvres et l'enseignement du
peuple. Dieu lui accordait en abondance Sa Grâce qu'il distribuait à son tour comme un fidèle
intendant. Tel Moïse, il fut ainsi pendant de longues années le Représentant de Dieu pour
corriger les pécheurs et les impies, consoler les éprouvés, guérir les malades, chasser les
démons, prédire l'avenir et conduire vers la Jérusalem Céleste tous ceux qui se confiaient à
lui.
Parvenu à un âge avancé et comme il se trouvait un jour de janvier en visite au Monastère du
Mont Dimitriade, il tomba malade et connut que l'heure était venue pour lui de quitter cette
terre. Toutefois, familier comme il l'était de Dieu et Ses Saints, il obtint de la Mère de Dieu un
sursis, non pour jouir davantage de ce monde auquel il était mort depuis longtemps mais pour
avoir le temps de transmettre ses derniers enseignements à ses disciples. Il retourna donc au
Mont Olympe, réunit quelques disciples dans la grotte où il avait demeuré précédemment et
leur recommanda de garder avec fidélité leur mode de vie selon la Tradition de la Sainte
Montagne, de persévérer dans la charité fraternelle dans la pauvreté, l'obéissance, l'humilité et
la prière pour être jugés digne du Royaume des Cieux. Il s'endormit en paix le 23 janvier 1541
en adressant pour eux sa prière au Seigneur.
SAINTS PHILOTHEE (+10°.S.), THEODOSE, DENYS, SYMEON, DOMECE, DAMIEN
ET CÔME L'ETOLIEN, TOUS DE PHILOTHEOU
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Saint Philothée fonda le Monastère de Philothéou au Mont Athos. Saints Théodose, Denys,
Symeon, Domèce, Damien et Côme L'Etolien ont illustré le Monastère de Philothéou.
SAINT HIEROMARTYR PHILIPPICUS LE PRETRE, SAINTS MARTYR BARSIMOS ET
DEUX FRERES
Ces Saints Martyrs furent décapités pour la confession de la Foi en Christ.
SAINT EVEQUE GUASACHT DE GRANARD EN IRLANDE, FILS DE L'ANCIEN
MAITRE DE SAINT PATRICK (+5°.S.)
Guasacht était le fils de Maelchu (Miluic), le maître pour lequel Saint Patrick travailla comme
esclave en Irlande. Maelchu bouta le feu à sa maison, bloqua les issues et périt dans les
flammes plutôt que de rencontrer Patrick à nouveau. Cependant, Guasacht fut converti par
Patrick qu'il aida dans l'évangélisation de l'Irlande, d'abord comme laïc puis comme Evêque
de Granard (Comté de Longford). Ses deux soeurs que l'on connaît sous le nom des Emmers,
devinrent aussi Chrétiennes et vécurent en Moniales.
SAINT HIÉROMARTYR BABYLA DE SICILE ET SES DEUX DISCIPLES SAINTS
MARTYRS TIMOTHÉE ET AGAPIUS (+3°.S.)
Babylas était Prêtre de Sicile. Il souffrit pour le Christ avec deux de ses disciples au troisième
siècle.
ou
The Holy Martyrs Babyla of Sicily and his two Disciples Timothy and Agapius lived during
the III Century on the outskirts of Rome. Saint Babyla was born in the city of Reupolium into
a rich family, and he was raised by his parents in the Christian faith. While still in his youth
he abandoned the world, secretly going from the house of his parents to a mountain, where he
spent all his time in fasting, prayer and silence. Together with him asceticised his two
disciples: Timothy and Agapius. Fleeing a persecution by the pagans, he set off with his
disciples to the island of Sicily, where they converted many of the unbelieving to Christ. The
governor of the island, angered by the enlightening activity of Saint Babyla, gave orders to
arrest him together with his disciples, and he then gave them over to fierce tortures. The
Saints patiently endured the sufferings, and all three died from the sword. Their bodies were
thrown into a fire, but the flames did not harm the warriors of Christ. They were buried on the
island of Sicily by local Christians.
SAINT CAIDOC (OU CAIDOS) ET SAINT FRICOR (OU ADRIAN) (+7°.S.)
24 janvier – 31 mars - 1 avril – 30 mai
Ils avaient quatre jours de fête à Centula : le 24 janvier, le 31 mars, le 1 avril et le 30 mai. Les
Irlandais Caidoc et Fricor ont évangélisé le Pays des Morins en Picardie vers 622. Parmi les
âmes qu'ils ont gagnées pour le Christ, il y avait le noble Riquier (Saint Ricarius) qui est
intervenu quand quelques gens du coin ont brutalement interrompu leur prédication et les
invita chez lui. Riquier devint un Chrétien fervent et un grand Ascète; il sera finalement
ordonné. En 625 Riquier fondra Centula sous la Règle de Columban, un autre Irlandais. Leurs
Saintes Reliques sont toujours vénérées à l'église de la paroisse papiste de Saint-Riquier dans
le diocèse d'Amiens bien qu'elles se soient trouvées à Centula jusqu'au dix-septième siècle.
Saints Caidoc et Fricor ont rejoint la communauté de Riquier et restèrent là-bas jusqu'à ce
qu'ils soient ensevelis dans l'église de Saint Riquier
ou
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Ils étaient originaires d'Irlande. Venus on ne sait par quelle inspiration vers 590 jusqu'en
Picardie, ils subirent d'abord des vexations de toutes sortes de la part des habitants. Un certain
Riquier les reçut par bonté dans sa maison et fut bientôt converti par leurs paroles; devenu
plus tard Saint Riquier, il fonda le Monastère de Centule appelé ensuite de son nom où les
corps de Saint Caïdos et de Saint Fricor furent ensevelis. C'était sous le règne de Clotaire II ou
de Dagobert.
SAINTE XENIA DE SAINT-PETERSBOURG (+VERS 1803) 11 septembre – 24 janvier
Sainte Xénia naquit dans la première moitié du dix-septième siècle et fut mariée à un chantre
de cour à Saint-Pétersbourg. L'Endormissement soudain de son jeune époux sans que lui
furent administrés les Saints Mystères provoqua dans le caractère et la vie de Sainte Xénia un
bouleversement total. Elle prit conscience de ce qu'était la vraie grandeur et se détacha de tout
ce qui était petit, futile et transitoire. Devenue veuve à vingt-six ans, elle prit sur elle la grande
Ascèse de la folie-en-Christ, supportant les moqueries et toutes sortes de méchancetés. Sainte
Xénia parcourait Saint-Pétersbourg par tous les temps, pluie ou gel avec pour tout vêtement
de vieux haillons, malgré ses jambes enflées par le froid et malades. De nuit, elle apportait au
cimetière de Smolensk où elle sera ensevelie plus tard, des briques qu'elle hissait sur les
échafaudages d'une église en construction. Par n'importe quel temps, elle sortait de la ville
pour passer à la belle étoile des nuits entières à prier. Sainte Xénia passa ainsi quarante cinq
ans d'une dure Ascèse. Pour sa longue patience, le Seigneur lui accorda le don de
clairvoyance et d'Amour. C'est ainsi qu'elle put prévoir l'Endormissement prochain de
monarques et de gens du peuple, aider certains à organiser leur vie, fonder une famille,
s'assurer de quoi vivre, installer leurs enfants. Elle s'endormit du sommeil des Justes dans sa
soixante et onzième année et après sa Naissance au Ciel, on dénombra un grand nombre de
cas d'aide miraculeuse. Jusqu'à nos jours, de Pieux laïcs font part à la Sainte de leurs besoins
et de leurs souffrances et en reçoivent une grande consolation.
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ou
Xénia Grigorievna Pétrova était mariée à un brillant colonel de l'armée impériale, également
chantre à la cour et menait une vie mondaine et aisée au sein de l'aristocratie de la capitale.
L'Endormissement subit de son époux alors qu'elle n'avait que vingt-six ans, la plongea dans
un profond désarroi et lui fit réaliser la vanité de tout attachement terrestre. Elle entreprit alors
de se libérer de tout ce qui la retenait à la terre pour se mettre en marche vers le Royaume de
Dieu par la voie la plus étroite et la plus difficile : la folie pour le Christ.
Elle se consacrait ainsi à la prière pour le repos l'âme de son mari défunt qui est parti sans les
secours de l'Église. Elle avait reçu de Dieu le don de voyance et prédisait la fin des simples
mortels. Son comportement changea complètement et en la voyant distribuer ses biens en
dons et en aumônes, ses proches crurent que son deuil lui avait fait perdre la tête. Elle avait
revêtu le costume militaire de son mari et ne répondait que lorsqu'on s'adressait à elle avec le
nom du défunt. Sans gîte, pieds nus et bientôt revêtue été comme hiver des mêmes haillons
bariolés, elle allait par les rues des quartiers pauvres, en s'offrant avec douceur et résignation,
à l'Image du Christ en Sa Passion, aux moqueries et aux mauvaises farces des garnements.
Elle n'acceptait l'aumône de ceux qui la prenaient en pitié que pour la redistribuer
immédiatement aux pauvres, ne mangeait que de temps à autre quand elle rendait visite à
quelque famille de sa connaissance et allait la nuit dans un champ à l'extérieur de la ville où
elle restait à genoux en prière jusqu'au lever du soleil. Elle est ensevelie au cimetière
Smolensk à Saint-Pétersbourg où une chapelle fut construite sur sa tombe, chapelle qui ne
désemplit pas de pèlerins. Il existe de nombreux témoignages de Miracles par l'intercession de
Sainte Xenia.
Vie de Sainte Xénia de Saint-Pétersbourg, par le Père Benjamin Joukoff
"Xénia Grégoriévna vécut au dix-huitième siècle et repose actuellement au cimetière de
Smolensk à Petrograd. Elle est vénérée, en l'absence de canonisation,* sous le nom de
Bienheureuse Xénia et elle appartient à cette catégorie de gens qui, par abandon total, une
humilité entière devant Dieu et les hommes, ont pu accéder dès ici-bas, au Royaume de Dieu.
Au grand regret de tous ceux qui honorent la mémoire de la Bienheureuse, on ne trouve pas
dans les annales populaires des renseignements précis quant aux origines de Xénia, on ne
sait rien de ses parents ni de l'endroit où elle reçut instruction et éducation. On suppose
généralement qu'elle n'était pas d'origine simple car elle a été mariée à André Petrov, colonel
et également chantre à la cour. La mémoire populaire n'évoque Xénia que comme une
personne déjà exceptionnelle : elle n'a retenu que la cause qui a été à l'origine du revirement
dans son existence, la mort subite de son mari, encore dans la force de l'âge et qu'elle aimait
avec passion. Elle avait alors vingt-six ans, n'avait pas d'enfant et cet événement la
désorienta complètement en ce qui concerna la vie de ce monde auquel elle tenait tant par
son mari et l'orienta entièrement vers un autre mode de vie qui n'avait pas d'attaches
terrestres et dont le bonheur était étranger à toutes les joies et consolations habituelles aux
hommes. Aussi donna-t-elle rapidement l'impression à son entourage d'avoir été gagnée par
la folie. Cette considération était partagée par ses proches parents, surtout lorsqu'elle fit don
de tous ses biens aux pauvres.
* Sa glorification intervint après la rédaction de ce texte, par l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-
Frontières
en 1978 : http://www.youtube.com/watch?v=7DEmBnAbKgI&feature=related
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À cette occasion les parents de Xénia adressèrent aux autorités de son défunt mari une
demande en vue d'empêcher la liquidation des biens. Les autorités en question ayant
convoqué Xénia conclurent après avoir eu un long entretien avec elle, à sa parfaite santé
mentale et ne s'opposèrent point à son entreprise.
C'est ainsi que les gens trop attachés aux biens terrestres jugèrent la Bienheureuse, ne
comprenant pas ce qui pouvait se passer dans l'âme de cette femme depuis la mort de son
époux bien-aimé qui avait représenté pratiquement la seule raison de son existence. Devant la
disparition de l'être cher, elle se trouvait brutalement devant la nécessité d'une réévaluation
des valeurs. Sa transformation devint complète car ayant compris qu'il ne pouvait y avoir de
vrai bonheur ici-bas, elle avait compris que toute occupation terrestre ne ferait que la
détourner de sa véritable destination. Aussi après s'être débarrassée de toutes attaches
sociales par la liquidation de ses biens, choisit-elle pour accéder au Royaume de Dieu, la
voie étroite et dure des Fols-en-Christ. Ayant revêtu l'habit de son époux, elle se mit à assurer
à tout un chacun qu'André n'était pas mort mais c'est elle qui l'était. Par la suite, elle ne
répondait plus jamais lorsque l'on l'appelait Xénia mais elle répondait volontiers lorsqu'on
s'adressait à elle par le nom d'André Féodorovitch, le nom de son époux.
Elle n'avait pas de gîte déterminé; la plupart du temps, elle se promenait dans Saint-
Petersburg et plus particulièrement dans les environs de la paroisse de Saint-Matthieu où
habitaient à cette époque toutes sortes de gens peu fortunés dans de petites maisons faites de
bois. L'étrange costume de cette pauvre femme (une espèce de long caftan passé sur une
camisole) à peine chaussée, n'ayant aucun endroit où reposer sa tête, son langage figuré, sa
simplicité, sa douceur, lui attiraient souvent des moqueries de la part des méchantes gens et
des gamins de la rue. Elle supportait tout car elle s'était donné en exemple le Christ. Une
seule fois seulement vit-on la Bienheureuse, à l'époque où commençait déjà sa vénération, se
livrer à une colère terrible. Les gamins de la rue, voyant arriver la Bienheureuse, se mirent
comme à l'accoutumée, à lui envoyer des quolibets. Mais ils ne se bornèrent pas ce jour-là
aux seules railleries. Déçus par l'inertie de leur victime, ils se mirent à lui jeter des mottes de
terre et des pierres. Perdant patience, la Bienheureuse brandit son bâton qu'elle portait
toujours à ses côtés et s'acharna sur les gamins qui prirent la fuite. Après cet incident, les
gamins vagabonds laissèrent Xénia en paix car les habitants de Saint-Pétersbourg, témoins
de cette scène et très inquiets de l'incident, prirent toutes les mesures en ce sens.
Peu à peu les habitants s'habituèrent aux originalités de la Bienheureuse et finirent par
comprendre qu'ils n'avaient pas affaire à une pauvrette ordinaire. Elle fut alors traitée avec
miséricorde, on l'entoura de toutes sortes d'égards dans le but de la secourir. Cette
commisération se manifesta plus particulièrement à partir du moment où la camisole et le
caftan du défunt époux de la Bienheureuse étant entièrement tombés en loques, elle se mit à
s'habiller de pauvres haillons, été comme hiver, ayant à ses pieds nus enflés et rouges de
froid, des chaussures trouées.
Nombreux étaient ceux qui, la voyant si peu vêtue, toute mouillée ou gelée, lui donnaient des
habits chauds, des chaussures et divers autres objets mais Xénia n'accepta jamais de se vêtir
plus chaudement et toute sa vie durant, elle ne porta que des haillons, une veste rouge, une
jupe verte ou inversement une jupe rouge et une veste verte. Elle n'acceptait l'aumône que
rarement et encore dans le cas seulement où celle-ci lui était offerte par de bonnes âmes; elle
la distribuait immédiatement aux pauvres.
Errant à longueurs de journées dans les rues sales et non pavées de Petrograd, Xénia allait,
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de temps à autre, rendre visite à des personnes de sa connaissance, mangeait chez elles,
discutait puis recommençait ses pérégrinations. L'endroit où elle passait ses nuits était
longtemps considéré comme un mystère. Ceci finit par intriguer non seulement les habitants
de Saint-Pétersbourg mais aussi la police locale. Décision fut prise de trouver, coûte que
coûte quels étaient le lieu et l'occupation nocturnes de cette étrange femme. Les habitants et
la police purent rapidement satisfaire leur curiosité et calmer leurs craintes. Il apparut que
Xénia quels que fussent la saison et le temps, s'en allait la nuit dans quelque champ et s'y
agenouillait en prière, ne se relevant qu'au lever du soleil, faisant alternativement de
prosternations en direction des quatre points cardinaux. Une autre fois, les ouvriers qui
travaillaient à la construction, sur le cimetière de Smolensk, d'une église en pierre,
s'aperçurent que quelqu'un, profitant de leur absence la nuit, transportait en haut de la
construction de grandes quantités de briques. Émerveillés, ils voulurent en avoir le coeur net
et décidèrent d'établir une surveillance de nuit. C'est ainsi qu'ils apprirent que l'infatigable
ouvrier qui leur venait en aide n'était autre que la Bienheureuse Xénia. Sans doute fit-elle, de
son vivant, un grand nombre d'autres exploits mais elle n'avait personne à ses côtés qui
aurait pu noter ou relater ces faits. Aussi, peu de choses relatives à cette époque se trouventelles
consignées. C'est dans une parfaite solitude qu'elle fit son chemin ici-bas. Et il fut long :
elle vécut quarante-cinq ans après la mort de son mari, elle mena pendant quarante-cinq ans
la lutte contre l'ennemi du genre humain, le diable et l'orgueil qui accompagne la vie sur
terre."
L'Archevêque Séraphim d'Eternelle Mémoire dessinait à l'intention des enfants des "Bandes-
Dessinées." Voici celle qu'il avait dessinée pour raconter la vie de Sainte Xenia :
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Tropaire de Sainte Xénia de Saint-Pétersbourg, ton 7
Pour avoir chéri la Pauvreté du Christ, tu goûtes Son Immortelle Table à présent; ayant
combattu la folie du monde par ta folie feinte, par l'humilité de la Croix tu as reçu la Force
de Dieu. Toi qui as hérité le don des Miracles pour secourir, intercède auprès du Christ Notre
Dieu pour qu'Il nous délivre de tout mal par la pénitence, Bienheureuse Xénia.
Ste Xénia ascète et ses deux servantes, ascètes avec elle (Vème siècle).-Ste Xénia, folle-en-
Christ à St-Pétersbourg où elle vécut "étrangère et sans-abri," thaumaturge (vers 1803).-Sts
Paul, Pausirion et Théodotion-Sts Babylas d'Antioche, Agapios et Timothée-St Macédonien,
ascète dans la région d'Antioche (vers 430).-St Philon l'Evêque de Carpasia en Chypre-St
Zosime ascète près de Césarée de Palestine (VIème siècle-Sts Hermogène et Mamas-St
Philippice (ou Philippe)-St Barsimas-St Jean martyr par la main des Musulmans à Kazan
(1529).-St Gérasime, deuxième évêque de Perm, successeur de St Etienne et comme lui
défenseur des Zyrianes ou Komis (Russie 1441). -St Felicien l'Evêque de Foligno, martyr
sous Dèce (251). -St Zamas l'Evêque de Bologne (vers 268). -Sts Epictète, Ruppe, Publien et
Galee, martyrs en Afrique. -Sts Emetrius, Maxime et Félicissime, martyrs à Rome. -Ste
martyre Chrysoploquia. -Sts martyrs hermogène et Mamas (ou Menas). -St Philippice le
prêtre, mort en paix. -St Barsimas, mort par le glaive en compagnie de deux frères. -St
Arthème l'Evêque de Clermont d'Auvergne (vers 396). -Sts Vere et Supporine, honorés à
Clermont. -St Exuperance, Nord-Africain de nation l'Evêque de Cingoli près d'Ancône en
Italie (Vème siècle). -St Guasach l'Evêque de Granard en Irlande (Vème siècle). -Sts Sophias
l'Evêque et Benigne, diacre, martyrs à Bénévent par la main des Ariens au temps d'Odoacre
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(entre 476 et 493). -St Suran, higoumène près de Caserta en Italie, martyr par la main des
Ariens (vers 588). -St cadoc, Gallois de nation, higoumène près de Cardiff puis ermite en
Bretagne et martyr en Angleterre par la main des païens (vers 580). -St Caïdoc, disicple de St
Colomban, apôtre des Morins (Artois, VIIème siècle). -Transfert des reliques de St Anastase
le Perse à Césarée de Palestine (632). -St Bertrand, higoumène de St-Quentin (VIIème siècle).
-St Philémon l'Evêque de Carpathos. -St Philothée, fondateur du monastère de Philothéou au
Mont Athos (Xème siècle) et Sts Théodose, Denys,-Syméon, Domece, Damien et Côme
Líétolien qui ont illustré le monastère de Philothéou. -St Néophyte le Reclus, ascète sur l'île
de Chypre (vers 1214). -Mémoire de la dédicace de l'église St-Zacharie au monastère de Ste-
Domnique. -St Nicolas, martyr (Russie 1918).
Lecture de l’Epître
Pour Saint Xenia de Rome
Gal V : 22-VI : 2
5.22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Pour Sainte Xenia de Saint-Petersburg
Gal III : 23-29
3.23 Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui
devait être révélée. 3.24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ,
afin que nous fussions justifiés par la foi. 3.25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce
pédagogue. 3.26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ; 3.27 vous tous, qui avez
été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 3.28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni
esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ. 3.29 Et
si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse.
Lecture de l’Evangile
Matthieu : XXV : 1-13
25.1 Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes,
allèrent à la rencontre de l'époux. 25.2 Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. 25.3 Les
folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles; 25.4 mais les sages prirent,
avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. 25.5 Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et
s'endormirent. 25.6 Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre! 25.7 Alors
toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. 25.8 Les folles dirent aux sages:
Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. 25.9 Les sages répondirent: Non; il n'y
en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetezen
pour vous. 25.10 Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 25.11 Plus tard, les autres
vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. 25.12 Mais il répondit: Je vous le dis
en vérité, je ne vous connais pas. 25.13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.
RÉFLEXION - De nous jours, vous entendez habituellement ces paroles de la part de
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parents : "Nous voulons assurer l'avenir de notre enfant." C'est pourquoi ils travaillent très dur
pour amasser de la richesse, souvent injustifiée pour éduquer leur enfant dans la voie qui
amène à la plus grande sécurité physique et au bien-être matériel. On entend cela de la part de
soi-disant Chrétiens! Ils font cela parce que leur conception de la vraie vie et de la vraie
sécurité de vie est erronée. A l'époque où elle allait mourir, Sainte Euphrosyne adressa ces
paroles à son fils Clément d'Ancyre : "Honore-moi, ô mon fils et lève-toi courageusement
pour le Christ et confesse-Le fermement et sans hésitation! Dans mon coeur, j'espère que la
Couronne du martyre fleurira sur ta tête en mon honneur et pour le salut d'une multitude.
N'aie pas peur des menaces ni des épées ni des souffrances ni des blessures ni du feu. Ne
laisse rien te séparer du Christ mais regarde vers les Cieux et de là, attend ta grande, ton
Eternelle et ta richissime récompense de la part de Dieu. Redoute la Majesté de Dieu; crains
Son Terrible Jugement, tremble devant Son Oeil qui voit tout car ceux qui Le renieront
recevront la punition du feu qui jamais ne s'éteint et de la douleur éternelle. Que telle soit la
récompense que je reçois de toi, mon doux fils pour la souffrance lors de ta mise au monde
pour les efforts ayant accompagné ton éducation qu'au moins je puisse être appelée mère d'un
Martyr. Le sang que tu as reçu de moi, ne l'épargne pas mais répands-le afin que de lui aussi
je puisse recevoir l'honneur. Laisse ton corps subir la torture afin qu'en ceci aussi, devant
Notre Seigneur, je puisse me réjouir comme si moi-même j'avais souffert pour Lui."
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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