jeudi 2 février 2012

Vie de Saint Timothée et autres Vies de Saints (Prologue d'Ochrid, de Saint Nicolas Vélimirovitch, Evêque.

22 janvier – 4 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Trente-Quatrième Semaine
Lecture de l’Epître
1Cor XIV : 20-25
14.20 Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement; mais pour la malice, soyez
enfants, et, à l'égard du jugement, soyez des hommes faits.
14.21 Il est écrit dans la loi: C'est par des hommes d'une autre langue Et par des lèvres
d'étrangers Que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m'écouteront pas même ainsi, dit le
Seigneur. 14.22 Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les
non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les
croyants. 14.23 Si donc, dans une assemblée de l'Église entière, tous parlent en langues, et qu'il
survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes
fous? 14.24 Mais si tous prophétisent, et qu'il survienne quelque non-croyant ou un homme du
peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, 14.25 les secrets de son coeur sont
dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est
réellement au milieu de vous.
Lecture de l’Evangile
Luc IV : 31-36
4.31 Il descendit à Capernaüm, ville de la Galilée; et il enseignait, le jour du sabbat. 4.32 On était
frappé de sa doctrine; car il parlait avec autorité. 4.33 Il se trouva dans la synagogue un homme
qui avait un esprit de démon impur, et qui s'écria d'une voix forte: 4.34 Ah! qu'y a-t-il entre
nous et toi, Jésus de Nazareth? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de
Dieu. 4.35 Jésus le menaça, disant: Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon le jeta au milieu
de l'assemblée, et sortit de lui, sans lui faire aucun mal. 4.36 Tous furent saisis de stupeur, et ils
se disaient les uns aux autres: Quelle est cette parole? il commande avec autorité et puissance
aux esprits impurs, et ils sortent!
Cycle fixe : Commémorations
SAINTE LUFTHILDE (OU LUFTHILDE, LUFTHALDE OU LEUCHTILDE)* DE
COLOGNE (+ 719)
Célèbre dans la région de Cologne, Sainte Lufthilde naquit à Luftelberg, village situé entre
Reimbach et Meckenheim près des ruines d'un monumental aqueduc romain que Vispanius
Agrippa fit construire pour amener les eaux à Trèves. Dans ce village existe une église
dédicacée à notre Sainte qui domine une immense plaine. On y va en pèlerinage depuis fort
loin. On montre encore la porte de communication qui lui permettait de se rendre de sa cellule
à l'église où elle passait les plus longues heures de la journée devant les Saints Autels. Les
monuments écrits concernant cette Sainte, si jamais il y en eut, ont péri.
* c'est à dire "Héroïne Céleste"; "loft" élevé," lucht", air, lumière et "held" héros
Tout ce que la tradition locale se souvient d'elle, ce sont les mauvais traitements dont la Sainte
était l'objet de la part de sa marâtre et le Miracle du fuseau. Voici ce qui donna lieu à cette
manifestation miraculeuse de la Sainteté de Lufthilde. Son père était en contestation avec des
voisins pour le bornage d'un champ. La Sainte, désolée de voir la paix du village troublée
pour une poignée de terre, se rendit un jour à ce champ en filant son fuseau. Arrivée à
l'endroit, objet du litige, la laine de son fuseau se dévida d'elle-même et alla en se déroulant se
placer sur chacun des points qui devaient former la vraie limite.
2
SAINT HIEROMARTYR ANASTASE, MOINE ET DIACRE DES PROCHES CAVERNES
DE KIEV (+12°.S.) 28 septembre – 22 janvier – 2ème Dim. du Gr. Carême
Saint Anastase mena une vie d'Ascète dans les proches Cavernes. Le Hiéromoine Athanase le
Noir l'appelle "frère de Saint Tite le Prêtre." Dans les manuscrits du Saint, il est appelé
Diacre. Dans un Office de la Synaxe des Pères des Proches Cavernes, on rapporte que le
Moine-Martyr Anastase faisait preuve d'une telle ferveur que tout ce qu'il demandait en prière,
il le recevait de Dieu. Sa mémoire est aussi célébrée le 28 septembre et le 2ème Dimanche du
Grand Carême.
SAINTS HIÉROMARTYRS MANUEL, GEORGES, PIERRE, LÉONCE, ÉVÊQUES;
SAINTS HIÉROMARTYRS GABRIEL, JEAN, LÉONCE, PARODUS, SIONIUS,
PRÊTRES ET LEURS COMPAGNONS, SAINTS MARTYRS EN BULGARIE (+ 814)
Ces Martyrs sont les trois cent soixante-dix-sept Chrétiens qui furent capturés en Thrace par
les Bulgares alors païens et massacrés de diverses manières.
SAINT MARTYR OULPH (OU ULPHUS) EN CHAMPAGNE (+2°.S. OU 3°.S.)
Martyr à Arcis-sur-Aube, on pense qu'il serait né non loin d'Arcis-sur-Aube en Champagne et
que les Chrétiens donnèrent son nom à leur village. Il montra une grande fermeté dans les
tortures et confirma sa Foi par l'effusion de son sang. Son martyre fut consommé sur le
territoire d'Arcis et son nom a été donné à un village non loin de Troyes en Champagne :
Saint-Oulph-10170.
SAINT EVÊQUE VINCENT DE DIGNE (+ 380)
Deuxième Evêque de Digne, il était originaire d'Afrique et faisait partie d'une des premières
équipes missionnaires envoyées pour évangéliser la Provence.
SAINTS MARTYRS VINCENT, ORONCE ET VICTOR DE GAP (+4°.S.°)
Martyrs à Girone en Catalogne vers 312.
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SAINT MARTYR ANASTASE, MOINE EN PERSE (+ 628) 22 (martyre) – 24 (translation) janvier
Anastase était Perse de naissance. Son nom païen était Magundat. Lorsque l'empereur
Heraclius entra en guerre contre les Perses, Magundat déserta pour rejoindre les Chrétiens,
partit pour Jérusalem où il fut baptisé et reçut le nom d'Anastase. Mais pour lui, être baptisé
n'était pas suffisant et afin de se donner complètement au Service du Seigneur, il se fit
tonsurer Moine. Parmi les détails de sa vie d'Ascète, Anastase lisait avec joie les
hagiographies des Saints Martyrs et en lisant, il détrempa de larmes le livre et aspira
ardemment au martyre. Enfin, le Seigneur le glorifia de la Couronne du martyre. Jeté
longtemps en prison, il fut cruellement torturé jusqu’à ce que l'empereur perse Chosroes
prononçât la sentence de mort. Après la sentence, Anastase fut étouffé tête sous l'eau puis
retiré de l'eau, le bourreau lui trancha la tête et l'envoya à l'empereur. Il souffrit le 22 janvier
628 dans la ville de Bethsaloe près de Ninive.
ou
The MonkMartyr Anastasias the Persian was the son of a Persian sorcerer named Babo. As a
pagan, he had the name Magundates and served in the armies of the Persian emperor
Chosroes II, who in a victorious war against the Greeks in 614 ravaged the city of Jerusalem
and carried away to Persia the Life-Creating Cross of the Lord. Great Miracles occurred from
the Cross of the Lord, and the Persians were astonished. The heart of young Magundates
blazed up with the desire to learn in detail more about this sacred object. Asking everyone
about the Holy Cross, the youth learned, that upon it the Lord Himself endured crucifixion for
the salvation of mankind. He became acquainted with the truths of the Christian faith in the
city of Chalcedon, where for a certain while the army of Chosroes was situated. He was
baptised with the name Anastasias, and then accepted monasticism and dwelt for seven years
in monastic works and efforts in one of the Jerusalem monasteries.
Reading about the acts of the holy martyrs, Saint Anastasias was inspired with the desire to
imitate them. A mysterious dream in particular urged him to do this, which he had on Great
Saturday, the day before the feast of the Resurrection of Christ. Having fallen asleep after his
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daily tasks, he beheld a radiant man, giving him a golden chalice filled with wine, with the
words "take hold and drink". Driving from the chalice given him, he sensed an inexplicable
delight. Saint Anastasias then perceived that this vision was a portent of his own martyr's end.
He went secretly from the monastery to Palestinian Caesarea. There they arrested him for
being a Christian and brought him to trial. The governor tried every which way to sway Saint
Anastasias into a renunciation of Christ, threatening him with tortures and death and
promising him honours and earthly blessings. But the Saint remained unyielding. Then they
subjected him to torture: they beat at him with canes, they lacerated his knees, they hung him
up by the hands and tied an heavy stone to his feet they exhausted him with confinement, and
then wore him down with heavy work in the stone-quarry with other prisoners.
Finally, the governor summoned Saint Anastasias and demanded he say only the words: "I am
not a Christian", promising him freedom. The holy martyr answered: "Let me be with this.
Neither before thee, nor before others wilt I renounce my Lord, neither openly nor secretly
even in sleep, and no one nowhere and in no way can compel me to do this while in my right
mind". Then by order of the emperor Chosroes, they strangled the holy Martyr Anastasias (+
628). After the death of Chosroes, the relics of the MonkMartyr Anastasias were transferred
to Palestine, to the Anastasias monastery.
SAINT EVÊQUE BRITHWALD (OU BERHTWALD, BRIHTWALD) DE WILTON ET DE
RAMSBURY (+ 1045)
Saint Brihtwald (Berhtwald) fut le dernier Evêque de Ramsbury dans le Wiltshire. Après sa
Naissance Céleste, le siège fut transféré à Old Sarum. Il était à l'origine Moine de
Glastonbury. Il fut renommé pour ses visions et prophéties. Saint Brithwald s'endormit en
1045 et fut enseveli dans l'Abbaye de Glastonbury.
ou
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Saint Brithwold était Moine de Glastonbury dans le Wiltshire. Choisit pour être Evêque de
Ramsbury en 995, il y gouverna cinquante ans durant. A sa Naissance au Ciel, le siège fut
déplacé à Old Sarum. Sa renommée ne provient pas de la longueur de son épiscopat mais de
sa prophétie et de sa vision concernant le successeur de Saint Edouard le Confesseur. Il fut un
grand bienfaiteur des Abbayes de Malmesbury et Glastonbury où il fut enseveli.
SAINT MACAIRE DE ZHABYN (BELEV) (+1623) 22 septembre – 22 janvier
The Monk Makarii of Zhabynsk, Wonderworker of Belevsk, was born in the year 1539. In his
early years he was monasticised with the name Onuphrii, and in the year 1585 he founded the
Zhabynsk Vvedensk (Entry of Mother of God into the Temple) monastery near the River Oka,
not far from the city of Belev. In 1615 the monastery was completely destroyed by Polish
soldiers under the command of Lisovski. Returning to the charred remains, the monk began to
restore the monastery. He again gathered the brethren, and in place of the wooden one there
was built a stone church in honour of the Vvedenie/Entry of the MostHoly Mother of God
into the Jerusalem Temple (Comm. 21 November), with a bell-tower at the gates. The monk
spent his life in austere monastic effort, suffering cold, heat, hunger and thirst, as the
monastery accounts relate. He often withdrew into the thick of the forest, where he prayed to
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God in solitude. One time when he was going along the forest pathway, he heard a faint
moaning. He looked around and saw reclining against a tree-trunk a napping Polishman, who
in his weariness was resting. Beside him was rolled up his sabre. He had strayed from his
detachment and had become lost in the forest. In a barely audible voice this enemy, who quite
possibly had been one of the destroyers of the monastery, asked for a drink of water. Love and
sympathy surged up within the monk. With a prayer to the Lord he struck his staff about in
the ground, and there gushed forth a fresh spring of water, and he gave the dying man a drink.
When the monastery had been restored both in its outward and inward life, the Monk
Onuphrii withdrew from the general monastic life, and having entrusted the guidance of the
brethren to one of his disciples, he took the Schema with the name Makarii. For the place of
his solitude he choose a spot along the upper tributary of the River Zhabynka – "the treasured
Zhabynets", about one verst separating the mouth of the tributary and the banks of the River
Oka.
The schemamonk efforts of the Monk Makarii were concealed not only from the world, but
also from his beloved brethren. He died in 1623 at age 84, at the night hour when the roosters
start crowing, and he was buried on 22 January, the day in memory of the Disciple Timothy,
opposite the gates of the monastery, where afterwards was built a church in his name.
In the Iconographic Originals was preserved a description of the Monk Makarii in his last
years: he was grayed with a small beard, and atop the monastic ryasa he wore the schema
garb. Veneration of the Monk Makarii was established at the end XVII beginning XVIII
Centuries. His icons were written; by tradition, his relics rested uncovered, but already in
1721 they were beneathe a crypt. In the XVIII Century the monastery became desolate. The
memory about his deeds and Miracles was so totally forgotten, that when during the
construction of the Nikol'sk church in 1816 the undecayed relics of the monastery founder
were uncovered, they began to serve a general panikhida over them. The restoration of the
memory of the Monk Makarii of Belevsk is connected with the name of hegumen Jona, – who
was born on 22 January, the day of memory of the Monk Makarii, – and who began his own
monastic journey at the Optina monastery located not far from the Zhabynsk monastery. In
1875 hegumen Jona became head of the Zhabynsk monastery. His request for the restoration
of the memory of the Monk Makarii was strengthened by the petition of the Belevsk people,
who through the centuries had preserved faith in the sanctity of the Saint. On 22 January
1888, after the long interruption, there was again made solemn veneration of the Monk
Makarii of Zhabynsk. In 1889, at the place of burial of the Saint, was built a church in his
name. Hegumen Jona, who at that time lived peacefully at the monastery and actually
participated in the construction, decided that together with the construction work, the holy
relics of the Monk Makarii would be uncovered. When everything was on the point of
readiness, the Monk Makarii appeared to both participants in a dream and strictly warned
them that they should not proceed with their projected deed, or else there would be
punishment. The memory of this appearance was reverently preserved among the monks of
the monastery. A Service was compiled to the Saint. The memory of the Monk Makarii of
Zhabynsk is venerated, besides 22 January, also on 22 September.
SAINT EVÊQUE SOLENNE DE CHARTRES (+ 509)
Né à Châteaudun vers 484, Solenne fut élu Evêque de Chartres. Son humilité recula devant
l'acceptation d'une si haute charge. Pour éviter le fardeau qu'on voulait lui imposer, il prit la
fuite et demeura caché dans une grotte jusqu'à l'élection d'Aventin qui fut nommé à sa place.
A cette nouvelle, Solenne revint à Chartres, croyant avoir échappé pour toujours aux honneurs
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qu'il redoutait mais au moment où il entrait dans l'église cathédrale, on le reconnut et la foule,
transportée d'allégresse, s'écria d'une voix unanime : "Voici Solenne, voici notre Evêque."
Aventin lui-même joignit ses propres applaudissements à cette acclamation générale. Malgré
sa résistance, Solenne dut céder au suffrage public ou plutôt à la Volonté de Dieu manifestée
clairement. Un mémorable épisode marqua l'exercice de son ministère.
Clovis se disposait à embrasser le Christianisme pour accomplir le voeu prononcé sur le
champ de bataille de Tolbiac. Saint Solenne prit part à cette conversion glorieuse. De concert
avec le Saint Evêque Remi de Reims et avec le Saint Prêtre Vaast (depuis Evêque d'Arras), il
instruisit Clovis de la Vérité de la Foi et le fit catéchumène à Chartres lorsque le Roi des
Francs passa dans cette ville à la tête de son armée pour aller combattre les Goths, Solenne
lui prédit en même temps une victoire assurée et l'évènement justifia bientôt cet heureux
présage. Il assista au Saint Baptême de Clovis à Reims, auguste cérémonie à laquelle ses
enseignements persuasifs avaient préparé le fier Sicambre changé en doux agneau. Plein de
zèle pour le progrès de la Vraie Foi, il évangélisa les Francs et devint l'Apôtre du Blaisois et
de la Beauce, contrées encore à demi-païennes. Au début d'une seconde expédition contre les
Goths, il suivit le Roi jusqu'à Tours mais étant tombé malade en route, il s'endormit à Maillé
509 et fut inhumé en ce lieu comme il l'avait demandé dans la crypte d'une église dédiée à la
Très Sainte Vierge Mère de Dieu, et située au sommet du coteau. Ce sanctuaire de la Toute
Pure fut détruit par les païens et le corps du Saint Evêque demeura oublié jusqu'à la fin du
sixième siècle, époque où des prodiges éclatants révélèrent son existence. L'illustre historien
Saint Grégoire de Tours présida lui-même, en qualité d'Evêque diocésain, à cette merveilleuse
Invention découverte et la consigna dans son livre de la Gloire des Confesseurs.
"Tous les dimanches," dit-il, "pendant les nuits, on voyait une lumière qui s'allumait et brillait
au sommet d'une montagne. Les habitants en concluaient que quelque chose de Divin y gisait.
Cependant arrivèrent deux énergumènes venant de la basilique Saint-Martin et criant : "Ici
repose Solenne le Bienheureux; dans une crypte souterraine ouvrez le tombeau de l'Ami de
Dieu et rendez-lui le culte que vous lui devez. Si vous faites ce que nous vous conseillons, il
en arrivera bien à ce pays.
Alors, voyant ce qui se passait, les habitants prirent une bêche et ayant fouillé, ils
découvrirent une crypte, y descendirent par un escalier et trouvèrent un grand tombeau et ces
deux hommes, affligés dans leurs âmes, découvrirent que c'était celui de Solenne le
Bienheureux; après quoi ils se retirèrent, ayant recouvré la santé. Ensuite les malades de toute
espèce commencèrent à affluer en ce lieu. Ils s'en retournaient sains et saufs; il y eut, entre
autres, une femme de la ville de Blois, nommée Lithomère et qui était malade de ta fièvre
quarte."
Longtemps après, les Chartrains, attirés par la renommée des Miracles qui s'accomplissaient à
Maillé, vinrent enlever les Précieux Restes précieux de leur Pontife Vénéré : leur passage à
Blois fut signalé par de nouveaux prodiges. Une disposition manifeste de la Providence fixa
dans les murs de Blois les Saintes Reliques enviées par ses voisins. D'après un document du
onzième siècle, inséré au vaste recueil des Bollandistes, le Pieux Cortège venant de Maillé
serait arrivé à Blois un soir du mois de janvier et la châsse qui renfermait les Insignes
Reliques de Saint Solenne, aurait été déposée dans la chapelle de Saint-Pierre pour une nuit
seulement mais la tradition dit que le lendemain matin lorsque les porteurs voulurent
continuer leur route vers Chartres, ils ne purent en aucune façon remuer le précieux fardeau :
une force surhumaine s'y opposa et cette résistance fut interprétée comme un Arrêt du Ciel en
faveur de l'église de Blois. Du reste, ce n'était point un séjour étranger au Bienheureux Pontife
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car le pays blésois qui dépendait du diocèse de Chartres, avait connu Saint Solenne, s'était
rangé sous sa houlette pastorale, avait eu part à ses travaux apostoliques et l'invoquait déjà
comme son Saint Protecteur. Les Précieuses Reliques apportées de Maillé à Blois, prirent
place dans une ancienne chapelle de Saint Pierre. Ce sanctuaire primitif fut ensuite rebâti et
érigé en paroisse sous la dédicace de Saint Solenne.
En 1568, les huguenots brûlèrent le Corps Saint, objet de tant de Vénération et doué de vertus
merveilleuses. On ne saurait trop déplorer cette indigne profanation; il reste cependant
quelques ossements à Chartres. Quant au Chef Vénérable de Saint Solenne, conservé jusqu'à
la révolution dans l'église de la Toute Pure à Blois, il a été enlevé par des mains sacrilèges et
le temple renversé.
Autrefois, beaucoup d'enfants de Blois et des environs recevaient au Saint Baptême le nom de
Solenne, maintenant presque oublié.
SAINT DOMINIQUE DE SORA (+ 1031)
Moine bénédictin à Sora en Italie, il se fit Ermite mais son rayonnement lui attira tant de
disciples qu'il dût fonder plusieurs communautés monastiques. Il nous est connu par trois
lignes d'une chronique du papiste Léon d'Ostie qui écrivait de lui en 1301 qu’il était l'auteur
d'innombrables Miracles.
SAINT APOTRE ET MARTYR TIMOTHÉE DES SEPTANTE (+96)
A Rome, on célèbre la fête du Saint Apôtre Timothée qui vint d'Antioche en cette ville du
temps du Pape Melchiade. Il fut reçu par le Prêtre Sylvestre qui devint dans la suite Evêque de
la ville et qui le chargea de remplir les fonctions que les souverains pontifes eux-mêmes
redoutaient alors d'exercer. Or Sylvestre ne se faisait pas seulement un bonheur de lui donner
l’hospitalité mais ayant dépouillé toute crainte, il comblait d'éloges la conduite et la doctrine
de Timothée qui pendant un an et trois mois enseigna la Vérité de Notre Seigneur Jésus9
Christ. Après avoir converti beaucoup de peuples, étant devenu digne du martyre, il fut pris
par les païens et livré à Tarquin le préfet de la ville. Après avoir enduré des tourments cruels
et une longue détention, il refusa de sacrifier aux idoles et comme Bon Athlète de Dieu, il fut
tourmenté et enfin décapité avec des assassins. Saint Sylvestre le porta la nuit dans sa maison
et y fit venir le Saint Melchiade Evêque qui passa la nuit entière avec tous les Prêtres et les
Diacres en Actions de Grâces et le mit au rang des Martyrs. Alors une Femme Très
Chrétienne du nom de Théone pria le Saint Pape de lui permettre d'élever à ses frais et dans
son jardin un tombeau à côté de celui du Saint Apôtre Paul pour y déposer le corps de Saint
Timothée. Tous les Chrétiens jugèrent convenable que Timothée eût sa sépulture auprès de
celle de Saint Paul qui avait eu autrefois pour disciple un Saint de ce nom.
ou
Saint Timothée était originaire de Lystres, ville romaine de la province de Lycaonie (Asie
Mineure). Né de père païen et d'une mère juive nommée Eunice, il avait été élevé dans la
piété et l'Amour des Saintes Ecritures par celle-ci et par sa grand-mère Loïs. Lors d'un
premier séjour dans la ville (45), le Grand Apôtre Saint Paul avait converti les deux femmes et
lorsqu'il revint quelques années plus tard (vers 50), il trouva le jeune Timothée plein de
ferveur et d'admiration pour les combats et les souffrances qu'il avait endurés au Nom du
Christ. Sur la recommandation des frères de Lystres et d'Iconium, Saint Paul le baptisa, lui
imposa les mains et fit de lui le compagnon de ses labeurs et son disciple préféré. Il l'appelle :
"mon enfant bien-aimé" (2Tim: I : 1, 2) et témoigne de lui aux Eglises, en disant : "C'est
comme un fils auprès de son père qu'il a servi avec moi la cause de l'Evangile" (Phil. II:22).
Quoique le précepte de la Loi eût été aboli par la Grâce, le Saint Apôtre circoncit son jeune
disciple afin qu'il puisse prêcher aux Juifs dans leur synagogue aussi bien qu'aux païens sur
l'agora. Doux, réservé, modèle d'obéissance et d'humilité, Saint Timothée montrait cependant
un zèle infatigable pour la prédication comme un "Bon Soldat de Jésus-Christ" (2Tim. II : 3).
Il fut le représentant du Saint Apôtre et l'instrument énergique de la Grâce dans le
gouvernement des Eglises de Dieu pour la correction des moeurs et la conservation du "Bon
Dépôt" de la Foi (2Tim : XIV).
D'Iconium, Timothée parcourut avec Paul la Phrygie et la Galatie, l'assistant en tout lieu dans
la prédication et la prière puis à la suite d'une Vision Céleste, ils passèrent en Macédoine,
évangélisèrent Thessalonique et Bérée où Timothée demeura avec Silas (Sylvain) pendant que
Paul se rendait à Athènes. Il rejoignit bientôt le Saint Apôtre en lui apportant la triste nouvelle
de la résistance furieuse des Juifs de Thessalonique et y retourna afin d'affermir et de
conforter les fidèles dans la Foi (1Thess. III :1-5). Lorsqu'il eut accompli cette mission, il se
hâta de rejoindre Paul à Corinthe pour travailler avec lui à la conversion de la cité.
Puis après être resté avec son maître pendant un an et demi à Ephèse, la métropole de l'Asie, il
fut envoyé de nouveau à Corinthe pour rappeler aux fidèles les principes de la vie
évangélique. Comme les Corinthiens restaient rebelles aux exhortations de son disciple, Saint
Paul décida l'envoi de Tite, prit Timothée avec lui pour une nouvelle mission en Macédoine,
rédigea avec sa collaboration sa seconde lettre/épître aux Corinthiens et vint avec lui en
personne travailler à la correction et à l'édification des fidèles.
Lorsque Saint Paul entreprit son dernier voyage vers Jérusalem afin d'y porter les fruits de la
collecte recueillie dans toutes les Eglises pour venir en aide aux Chrétiens de la Ville Sainte
(Actes 20), Timothée se trouvait encore parmi ses compagnons de voyage. Il assista à son
arrestation (Actes 22 et sv), le suivit à Césarée et à Rome pendant sa première captivité mais
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de là Paul l'envoya en mission auprès de l'Eglise de Philippes (Phil. 2:19-24). Une fois
délivré, il vint le rejoindre en Orient et le plaça finalement à la tête de l'Eglise d'Ephèse en lui
recommandant d'organiser le culte et la vie chrétienne, de combattre les faux docteurs, de
choisir avec discernement les membres de la hiérarchie ecclésiastique et de mener en tout
temps le Troupeau du Christ dans la paix, la concorde et la Vérité (1Tim.). Dans une seconde
lettre envoyée par l'Apôtre prisonnier à Rome et attendant la mort, il invite son fidèle disciple
à venir le rejoindre pour l'assister dans ses derniers moments (2Tim. 4:8). Timothée fut alors
arrêté mais bientôt remis en liberté (Heb. 13:23). Il retourna dans son diocèse après la
Naissance Céleste du Saint Apôtre Paul.
On rapporte qu'il rencontra à Ephèse Saint Jean le Théologien et qu’il reçut de lui un surcroît
de Grâce et d'Illumination Spirituelle et qu'une fois le Saint Apôtre Bien-aimé exilé à Patmos,
il gouverna l'Eglise en rassemblant en lui-même l'esprit de Saint Jean et celui de Saint Paul.
Un jour que les païens de la cité se préparaient à célébrer une de ces fêtes ignobles qui se
terminaient toujours par des orgies et des meurtres, Saint Timothée tenta de s'interposer et de
les faire revenir à la raison. Mais ces gens devenus semblables à des bêtes furieuses, se
jetèrent alors sur lui et le rouèrent de coups. Ses disciples parvinrent de justesse à le tirer de la
mêlée et le transportèrent à demi-mort sur une hauteur voisine où il remit bientôt son âme à
Dieu.
Le corps de Saint Timothée fut enseveli non loin du tombeau de Saint Jean et bien après, en
356, ses Précieux Restes furent translatés solennellement à Constantinople par Saint Artémios
avec ceux de Saint André et de Saint Luc pour être déposés dans l'église des Saints-Apôtres.
Ils y accomplirent de nombreux Miracles jusqu’à ce que les croisés latins les dérobent lors du
pillage de la ville en 1204.
St Timothée, Apôtre-St Anastase le Perse zoroastrien converti, martyr par la main des
Zoroastriens (628).-Sts Manuel, Georges, Pierre, Léon, Gabriel, Sionios, Jean, Léon, Parode
et 377 Sts Martyrs en Bulgarie-St Joseph le Crétois, le Sanctifié (Samakos)-St Anastase le
Diacre des Grottes de Kiev, , martyr (XIIème siècle).-St Macaire le Thaumaturge, Higoumène
du Monastère de Zhabin, (Russie 1623).-St Paulin le Miséricordieux, Evêque de Nole-St
Oulph, martyr à Arcis-sur-Aube (II ou IIIème siècle). -St Vincent de Saragosse, diacre et
martyr avec sa mère Ste Aquiline et son père dont le nom est connu de Dieu seul (304). -St
Trobat et 359 autres, martyrs en Espagne sous Dioclétien (vers 304). -Ste Irène de Rome,
veuve du martyr St Castule. -Sts Vincent, Oronce et Victor, martyrs à Girone en Catalogne
(vers 312). -St Vincent, deuxième évêque de Digne (vers 380). -Ste Blesille, veuve et
pénitente à Rome (383). -St Solenne, évêque de Chartres (vers 509). -St Valier, évêque de
Viviers dans l'actuelle Ardèche (vers 510). -St Victor, évêque de Grenoble, confesseur de
l'Orthodoxie face à l'arianisme (vers 530). -St Blidran, évêque de Vienne en Dauphiné,
confesseur (719). -St Joasaph (Bolotov), évêque d'Alaska (1799). -L'icône de la Mère de Dieu
"Eleistrïa" (Coron, Messénie,1897). -Sts Jean nicolas, Jacques, Pierre, Jean, Jean, Jean et
Euthyme, prêtres, martyrs (Russie 1938).
Lecture de l’Epître
2Tim I : 3-9
1.3 Je rends grâces à Dieu, que mes ancêtres ont servi, et que je sers avec une conscience pure,
de ce que nuit et jour je me souviens continuellement de toi dans mes prières, 1.4 me rappelant
tes larmes, et désirant te voir afin d'être rempli de joie, 1.5gardant le souvenir de la foi sincère
qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j'en suis
persuadé, habite aussi en toi.
11
1.6 C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de
mes mains. 1.7 Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de
force, d'amour et de sagesse. 1.8 N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre
Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l'Évangile, 1.9 par la puissance
de Dieu qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos oeuvres,
mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ avant
les temps éternels,
Lecture de l’Evangile
Matthieu X : 32, 33, 37, 38
10.32 C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi
devant mon Père qui est dans les cieux; 10.33 mais quiconque me reniera devant les hommes, je
le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux.
…/…
10.37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime
son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi;10.38 celui qui ne prend pas sa croix, et
ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
Matthieu XIX : 27-30
19.27 Pierre, prenant alors la parole, lui dit: Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi;
qu'en sera-t-il pour nous? 19.28 Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de
l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui
m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus
d'Israël. 19.29 Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son
père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le
centuple, et héritera la vie éternelle. 19.30 Plusieurs des premiers seront les derniers, et
plusieurs des derniers seront les premiers.
Pour l’usage slave
Luc X : 1-15
10.1 Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux
à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. 10.2 Il
leur dit: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. 10.3 Partez; voici, je vous envoie comme des agneaux
au milieu des loups. 10.4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers, et ne saluez personne en
chemin. 10.5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette
maison! 10.6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle
reviendra à vous. 10.7 Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu'on vous
donnera; car l'ouvrier mérite son salaire. N'allez pas de maison en maison. 10.8Dans quelque
ville que vous entriez, et où l'on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté, 10.9 guérissez
les malades qui s'y trouveront, et dites-leur: Le royaume de Dieu s'est approché de
vous. 10.10 Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l'on ne vous recevra pas, allez dans
ses rues, et dites: 10.11 Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s'est
attachée à nos pieds; sachez cependant que le royaume de Dieu s'est approché. 10.12 Je vous dis
qu'en ce jour Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là. 10.13 Malheur à toi,
Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous
avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en
prenant le sac et la cendre. 10.14 C'est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront
traitées moins rigoureusement que vous. 10.15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au
ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts.
12
RÉFLEXION – L'Eglise orthodoxe possède un trésor inépuisable de preuves de la vie après
la mort. En voici une citée ici, un exemple qui, en même temps, témoigne que les âmes des
humains vivent après leur mort corporelle et que l'obéissance volontaire mène à la
Bienheureuse Eternité. Lorsque Saint Théodose le Grand fonda un monastère, il n'avait que
sept Moines pour commencer. Afin de confirmer ces Moines dans le souvenir de la mort, il
ordonna de creuser une tombe. Lorsque la tombe fut achevée, Théodose se tint devant elle,
entouré de ses sept Moines et dit : "Voyez, mes enfants, la tombe est prête! Y en a-t-il un
d'entre vous qui soit prêt à mourir afin d'être enseveli dans cette tombe?"
Un d'entre eux, le Prêtre Basile, tomba à genoux et sollicita la bénédiction de Théodose pour
mourir. Théodose ordonna qu'on célèbre l'Office de commémoraison pour l'âme de Basile : le
troisième, neuvième et quarantième jour, suivant la coutume pour les défunts. Lorsque
l'Office de commémoraison du quarantième jour fut achevé, Basile, bien qu'en parfaite santé,
se coucha et s’endormit. Il fut enseveli dans la nouvelle tombe. Le quarantième jour après ses
funérailles, Basile apparut au matin au milieu des frères dans l'église et chanta avec eux. Au
début, seul Théodose le vit et il pria Dieu afin qu'Il ouvre les yeux des autres. Tous les frères
regardèrent et virent Basile parmi eux. Un des frères, Letius, rempli de joie, courut les bras
ouvert afin d'embrasser Basile mais ce dernier disparut et Letius entendit la voix de Basile lui
disant : "Sauvez-vous, Pères et Frères, travaillez à votre Salut."
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur de ce Sanctoral "Prologue d'Ochrid."

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