mercredi 1 février 2012

PRIERE DE SAINT ISAAC LE SYRIEN.

PRIERE DE SAINT ISSAC LE SYRIEN






(Saint ISAAC le Syrien, Œuvres spirituelles, Deuxième discours- Trad. Jacques Touraille, Coll. Théophanie, 1981)

Seigneur Jésus-Christ qui a pleuré Lazare et versé sur lui les larmes de la tristesse, reçois les larmes de mon amertume.
Par Tes souffrances, apaise mes souffrances. Par Tes plaies, guéris mes plaies. Par Ton sang, purifie mon sang. Et porte dans mon corps le parfum de Ton Corps vivifiant.
Que le fiel dont les ennemis T’ont abreuvé change en douceur dans mon âme l’amertume que m’a versée l’adversaire.
Que Ton Corps tendu sur l’arbre de la Croix déploie vers Toi mon intelligence écrasée par les démons. Que Ta tête inclinée sur la Croix relève ma tête que les ennemis ont outragée.
Que Tes saintes mains clouées par les infidèles me relèvent du gouffre de la perdition et me ramènent à Toi, comme Ta bouche l’a promis.
Que Ton visage, qui reçut des maudits les gifles et les crachats, éclaire mon visage qu’ont souillé les injustices.
Que Ton âme que sur la Croix Tu as soumise à Ton Père, me conduise à Toi dans Ta grâce.
Je n’ai ni cœur souffrant pour aller à Ta recherche, ni repentir, ni tendresse, rien de ce qui ramène les enfants à leur héritage.
Maître, je n’ai pas de larmes pour Te prier. Mon intelligence est enténébrée par les choses de cette vie, et n’a pas la force de tendre vers Toi dans la douleur. Mon cœur est froid sous le nombre des tentations, et les larmes de l’amour pour Toi ne peuvent le réchauffer.
Mais toi, Seigneur Jésus Christ mon Dieu, trésor des biens, donne-moi le repentir total et un cœur en peine, pour que de toute mon âme je sorte à Ta recherche. Car sans Toi je serai privé de tout bien.
Ô Dieu Bon, donne-moi Ta grâce ! Que le Père, qui dans l’éternité hors du temps, T’a engendré dans Son sein, renouvelle en moi les formes de Ton image. Je T’ai abandonné. Ne m’abandonne pas. Je suis sorti de toi. Sors à ma recherche. Conduis-moi dans Ton pâturage, compte-moi parmi les brebis de ton troupeau élu. Avec elles nourris-moi de l’herbe verte de Tes mystères divins dont le cœur pur est la demeure, ce cœur qui porte en lui la splendeur de Tes révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour Toi dans les tourments et les outrages. Puissions-nous être dignes d’une telle splendeur, par Ta grâce et Ton amour pour l’homme, notre Sauveur Jésus Christ, dans les siècles des siècles. Amen.

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